RAPPORT D’ETUDE

EFFECTUER LA CONSULTATION POUR LE RECUEIL DES ELEMENTS D'ANALYSES SOCIO-ECONOMIQUES, SOCIO-POLITIQUES, SOCIO-CULTURELLES ET DES REFORMES REGLEMENTAIRES (Rapport final)

Date de validation : Décembre 2016

Etudes réalisées avec le Financement de :

Prestataire:

L A B O R A T O I R E D E R E C H E R C H E S A P P L I Q U E E S

F O R E S T E R I E – D E V E L O P P E M E N T - E N V I R O N N E M E N T

B . P . 1 7 5 T e l ( 2 6 1 2 0 ) 2 4 7 4 2 4 9

A n t a n a n a r i v o ( 1 0 1 ) M A D A G A S C A R

Les opinions exprimées dans ce rapport sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les positions de la Banque mondiale.

The opinions expressed in this report do not necessarily reflect the position of the World Bank. Table des matières

Liste des acronymes...... iii Liste des figures ...... iv Liste des tableaux...... iv Liste des annexes...... v 1. Contexte ...... 1 2.Approches clés de l’étude ...... 2 3. Méthodologie ...... 2 3.1. Analyse de la situation de départ de la DD sans REDD, les mécanismes de la DD ...... 2 3.2. Lecture des données cartographiques ...... 3 3.3. Calcul des taux de déforestation ...... 5 3.4. Analyse détaillée au niveau communal ...... 5 3.5. Mise à jour des données FID...... 6 3.6. Méthodes de collecte de données ...... 6 3.6.1. Phase de préparation intégrant la préparation des supports et des panels de participants ...... 6 3.6.2. Phase de consultation par audience publique ...... 6 3.6.3. Phase de consultation par comité ou conseils consultatifs ...... 7 3.6.4. Phase d’analyse des données ...... 7 3.7. Présentation des catégories de variable ...... 8 3.8. Analyse factorielle des causes de la déforestation ...... 8 3.9. Approche par la théorie des jeux d’acteurs ...... 9 3.10. Construction d’un modèle des causes de la déforestation et de tendance des paysages ...... 11 3.11. Limites méthodologiques ...... 11 4.Récapitulation des analyses relatives à l’année 2007 et axes stratégiques ...... 11 5.Résultats détaillés des analyses pour l’année 2016 et axes stratégiques ...... 13 5.1. Facteurs de déforestation ...... 13 5.2. Causes de la déforestation pour les 12 classes ...... 14 5.3. Tendance des paysages ...... 21 5.4. Modèle de tendance latitudinale et altitudinale de la dynamique de paysage et les causes de la déforestation 30 5.5. Typologie des modèles de tendance ...... 31 5.6. Perception globale des acteurs sur la tendance des occupations ...... 33 5.6.1. Commune, District et Région ...... 34 5.6.2. DREEF et Cantonnement ...... 34 5.6.3. COBA ...... 34 5.6.4. Migrants ...... 34 5.6.5. MNP ...... 35

i 5.6.6. Acteurs économiques...... 35

5.6.7. Service de l’agriculture ...... 35

5.6.8. Birao Ifotony amin’ny Fananantany (BIF) ...... 35

5.7. Situation globale de la déforestation ...... 36

5.8. Synthèse globale des facteurs de la déforestation dans les zones d’actions de l’ER-Programme...... 36

6. Analyses des facteurs de déforestation dans 8 communes de la partie Ouest ...... 42

6.1. Région ...... 42

6.2. Région ...... 42

6.3. Facteurs de déforestation ...... 42

6.4. Synthèse des facteurs de déforestation par rapport aux données 2007...... 43

6.5. Synthèse des facteurs de déforestation par rapport aux données 2016...... 44

7. Cohérence avec la politique forestière ...... 47

Références ...... 51

Annexes ...... I

ii Liste des acronymes

ACM : Analyse en Composante Multiple

AGR : Activité Génératrice de Revenu

AP : Aires Protégées

BAU : Business As Usual

BIF : Birao Ifotony amin’ny Fananan-tany

CAH : Classification Automatique Hiérarchique

CI : Conservation International

CIFF : Comité Interministériel Forêt-Foncier

CRIF : Centre de Ressource en Informations. Foncières

COBAs : COmmunautés de BAses

CFR : Comission Forestière Régionale

DD : Déforestation et Dégradation des forêts

DRDR : Direction Régionale du Développement Rural

DREEF : Direction Régionale de l’Ecologie, de l’Environnement et des Forêts

ER-P : Programme de Réduction des Emissions

ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques

FCPF : Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier

FG : Focus Group

FID : Fond d’Intervention pour le Développement

GES : Gaz à Effet de Serre

KASTIs : Komitin’ny Ala Sy ny Tontolo Iainana

LRA : Laboratoire de Recherches Appliquées

MEEF : Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts

MNP : National Parks

NAP : Nouvelle Aire Protégée

ONE : Office Nationale pour l’Environnement

PERR-FH : Programme Eco Regional REDD - Forêt Humide

PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux

REDD+ : Réductions des Emissions dues à la Déforestation et Dégradation des Forêts

R-PP : Readiness Preparation Proposal

SRAT : Schéma Régional d’Aménagement du Territoire

SAC : Schéma d’Aménagement Communal

SRI : Système de Riziculture Irriguée

Tdfm : Taux de déforestation moyen

USAID : United States Agency for International Development

Var : Variable

VNA : Vondron’ny Ala

iii VOI : Vondron’Olona Ifotony

Liste des figures

Figure 1 : Limites administratives de la zone d’intervention de l’ER-P ...... 4

Figure 2 : Limites administratives de la zone d’intervention Ouest ...... 4

Figure 3 : Schéma synthétique de l'approche par jeu de rôle ...... 10

Figure 4 : Schéma synthétique des approches ...... 10

Figure 5 : Synthèse des facteurs de déforestation par rapport aux variables 2007 ...... 12

Figure 6 : Evolution des facteurs de déforestation ...... 14

Figure 7 : Corrélation entre taux de déforestation 2010-2013 et couverture forestière ...... 16

Figure 8 : Corrélation entre taux de déforestation 2005-2013 et couverture forestière ...... 16

Figure 9 : Corrélation entre taux de déforestation 2010-2013 et couverture forestière ...... 17

Figure 10 : Corrélation entre taux de déforestation 2005-2013 et couverture forestière ...... 17

Figure 11 : Répartition spatiale des principales causes de la déforestation dans les zones de l'ER-P par rapport au taux de déforestation entre 2010-2013 ...... 18

Figure 12 : Répartition spatiale des principales causes de la déforestation dans les zones de l'ER-P par rapport aux taux de déforestation 2005-2013 ...... 18

Figure 13 : Occupation du paysage 10 ans passés, actuellement et au cours des 10 ans à venir et BAU ...... 22

Figure 14 : Classe des communes ...... 30

Figure 15 : Type de commune selon le modèle de tendance ...... 32

Figure 16 : Synthèse des facteurs de déforestation par rapport à l’année 2016 ...... 36

Figure 17 : Synthèse des facteurs de déforestation en 2007 ...... 43

Figure 18 : Synthèse des facteurs de déforestation en 2016 ...... 45

Liste des tableaux

Tableau 1 : Classes des communes ...... 5

Tableau 2. Forme de tableau utilisé dans l'analyse corrélationnelle ...... 9

Tableau 3 : Facteurs de déforestation dans les 12 classes identifiées ...... 15

Tableau 4 : Causes de la déforestation selon l'existence d'un BIF...... 19

Tableau 5. Rang des acteurs responsables des changements de paysages ...... 22

Tableau 6 : Matrice de transition des occupations entre 2006 et 2016...... 23

Tableau 7 : Matrice de transition des occupations entre 2016 et 2026...... 24

Tableau 8 : Matrice test de significativité des mutations entre 2006 et 2016 ...... 25

Tableau 9 : Matrice test de significativité des mutations entre 2016 et 2026 ...... 26

Tableau 10 : Tendance de la dynamique de paysage selon l’altitude et la latitude ...... 30

iv Liste des annexes

Annexe 1 : Questionnaire ...... I Annexe 2 : Liste et classe des communes consultées ...... XI Annexe 3 : Liste des variables ...... XV Annexe 4 : Explication des analyses multivariées ...... XXIII Annexe 5 : Forme du questionnaire dans le jeu de rôle ...... XXVI Annexe 6 : Paysage fond du jeu de rôle ...... XXVII Annexe 7 : Explication des encadrés de variables dans les synthèses des facteurs de déforestation ...... XXVIII Annexe 8: Cohérence avec la politique forestière ...... XXX

v 1. Contexte

La mise en œuvre d’une politique et des stratégies de gestion des ressources forestières nécessite l’adoption d’un moyen efficace afin d’élaborer un système de suivi fiable de l’évolution et l’état des ressources. Le mécanisme REDD+ est une solution jugée juste, universelle et d’actualité permettant d’amorcer ce suivi. Ainsi, l’engagement de Madagascar dans le mécanisme REDD+ nécessite placidement à supplanter les autres modes de gestion actuellement présentes à Madagascar comme le transfert de gestion, la gestion étatique bénéficiant les contrôles réguliers de l’administration forestière. De plus, les sujets d’approfondissement et d’affinement méthodologiques de quantification de la déforestation à l’égard de REDD+ se trouvent toujours d’actualité et valides même à cette veille de la fin du protocole de Kyoto. Ainsi, Madagascar s’est engagée dans le processus de préparation au mécanisme international de Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+) depuis l’année 2008. Par ailleurs, un Plan de préparation à la REDD (R-PP) a été soumis par le Gouvernement au Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF) et qui a été validé en 2014.

En général, le principe de la REDD+ c’est d’octroyer une compensation financière des pays forestiers qui d’une part réduisent l’émission des gaz à effet de serre (GES) issues de la déforestation et de la dégradation des forêts et d’autre part augmentent les stocks de carbone forestier. De ce fait, le Plan de Préparation à la REDD+ (R-PP) de Madagascar a permis le déblocage des financements relatifs à toutes activités et études nécessaires dans le processus de préparation notamment à travers des zones pilotes pour une somme de 3,8 millions de dollars américains. Par conséquent, un Bureau National de Coordination REDD+ a été créé au sein du Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts (MEEF). Ce bureau a un rôle essentiel de piloter et de coordonner toutes les initiatives sur la REDD+ ainsi que les projets carbones forestiers en général, notamment ceux relatifs à la mise en œuvre de la préparation de Madagascar à la REDD+. Les zones de l’ER-Programme (151 communes) constituent la zone la plus large et la plus couverte de forêts dans la partie Est de Madagascar et constituent un focal dans la préparation de la mise en œuvre de la REDD+.

L’objectif principal de ce rapport est d’une part, d’apporter une analyse compréhensive de l’évolution de la couverture forestière naturelle de l’ER-Programme et de 8 communes de l’écorégion des forêts sèches de l’Ouest. L’analyse se base sur l’interprétation des données satellitaires des années 1990, 2000, 2005, 2010, 2013 (données disponibles sur les bases de données de l’ONE et du PERR-FH) et d’un jeu de rôle réalisé par les équipes du LRA afin de déterminer les états de paysages (dans les 10 ans passé, actuel et dans les 10 ans à venir). Les résultats obtenus permettent d’une part de visualiser l’état actuel des forêts naturelles du pays, de chiffrer les pertes de forêt entre 1990 et 2000, entre 2000 et 2005, entre 2005 et 2010 et entre 2010 et 2013 et 2016, mais aussi d’identifier les zones les plus menacées par la déforestation. Et d’autre part, de déterminer les principaux intérêts et enjeux autour de la déforestation et de la dégradation des forêts des zones de l’ER-Programme puis de la partie ouest, afin d’identifier et anticiper les principaux blocages (gouvernance, structures, parties prenantes, leurs intérêts actuels et leur disposition pouvant bloquer le changement) ainsi que les intérêts divers des parties prenantes dans le but d’entreprendre la réalisation des réformes nécessaires pour la mise en œuvre de la REDD+.

1 2. Approches clés de l’étude

La REDD+ est naturellement jugée comme un concept nouveau et étranger ici à Madagascar. Donc premièrement, pour être acceptée, elle devra intégrer une large panoplie d’acteurs notamment la population et les institutions locales pour une meilleure gouvernance du programme. Car, en général, chaque acteur des différents secteurs présente leurs propres intérêts pour la mise œuvre de la REDD+ ce qui va entrainer certainement des conflits d’intérêts et deviendrait un entrave majeur pour le bon déroulement du processus. Ainsi, cette étude sera centrée sur les processus de formulation de politiques et de décisions, sur la base de l’analyse des données FID (analyse des premières étapes d’analyse de l’économie politique de REDD+ à Madagascar) et d’une mise à jour pour l’année 2017, en vue de la préparation de la stratégie nationale REDD+ qui consiste notamment à comprendre les manières de prise de décisions sur la REDD+, à voir les aspects qui entravent ou permettent les décisions sur les politiques et projets de REDD+ et leurs mises en œuvre.

Ainsi, les recommandations découlant de cette étude devraient contribuer à mieux orienter les options stratégiques de la REDD+ pour que les changements transformationnels attendus ainsi que des projets locaux soient plus tangibles et efficaces. En fait, le produit final du processus d’élaboration des politiques doit aboutir à des changements au niveau des cadres économiques, de réglementation et autres cadres de gouvernance, ainsi que des réformes des politiques générales au sein et au-delà du secteur de la foresterie.

3. Méthodologie

Cette étude a pour but d’orienter la stratégie de la mise en œuvre de la REDD+, ainsi, plusieurs étapes sont mentionnées dans ce document pour parvenir aux objectifs attendus. Les étapes consistent généralement d’une part

à l’étude de la dynamique des forêts dans les zones (151 communes) de l’ER-Programme et une partie de l’écorégion des forêts sèches de l’Ouest et à l’identification des facteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts ainsi que la perception des différents acteurs des moteurs de la déforestation et des différents enjeux pour une situation de départ sans REDD+. Et d’autre part, sur la proposition des recommandations nécessaires par rapport à la réalité et les perceptions réelles des acteurs.

3.1. Analyse de la situation de départ de la DD sans REDD, les mécanismes de la DD

En général, la méthodologie adoptée consiste à une combinaison des sources scientifiques basées sur la télédétection et les données de l’enquête obtenue sur le terrain pendant la période Août au Septembre 2016.

Aussi, dans un premier temps, les données sur l’enquête de suivi du recensement des communes de Madagascar en 2007 (FID, 2008) ont été utilisées afin de travailler à l’échelle commune pour voir le lien entre la déforestation et les indicateurs économiques et sociaux existants. Les indicateurs, ont ainsi été classés à priori en « causes principales »,

« causes sous-jacentes » et autres catégories suivant leur incidence possible sur le processus de déforestation et de dégradation (les « autres catégories » étant les indicateurs de présence / absence qui se rapportent généralement à des infrastructures physiques). Les causes principales («ou causes directes ») de la déforestation sont des activités

2 humaines qui affectent directement l’environnement. Quant aux causes sous-jacentes, ce sont les forces externes qui peuvent venir d’autres sphères. Elles peuvent, apparemment, n’avoir aucune relation avec les décisions prises par l’agent de la déforestation et de la dégradation mais influencent ses activités conduisant à la perte de la couverture forestière. Néanmoins, la transposition des causes vers les axes d’orientations montrent aujourd’hui que les causes ne sont pas transposables directement en solutions liés à des origines plus structurels et la solution à des causes jugées mineures peut engendrée les changements transformationnels recherchés. Dans ce sens, il est plus généralement plus judicieux de regrouper les causes d’une manière globale.

Dans un deuxième temps, les indicateurs jugés significatifs dans les analyses factorielles de la déforestation sont pris pour l’élaboration du nouveau questionnaire nécessaire pour la deuxième descente qui s’est tenue du mois d’Août au mois de septembre 2016 et permettant d’actualiser les données du FID en 2007. L’étude et les investigations se sont surtout focalisées sur la zone d’intervention de l’ER-P et les 8 communes de l’écorégion ouest. Elles ont permis de mieux comprendre les spécificités socio-économiques, socio-politiques et socio-culturelles des zones d’actions de l’ER-P et de la partie ouest ainsi que les tendances globales au niveau des districts. Pour cette descente, une approche sur la pratique des jeux d’acteurs a été aussi effectuée afin de déterminer la perception des différents acteurs au niveau d’une commune sur la dynamique des couvertures forestières ainsi que les causes de cette dynamique. L’analyse des agents de la déforestation et de la dégradation relève aussi d’une importance primordiale dans la mesure où les raisons et les motivations qui conduisent chaque agent à prendre une décision qui affecte l’état de la forêt sont différentes. Des regroupements sont effectués à la fin de l’analyse pour ressortir les grands axes des processus de déforestation et de dégradation et de les lier aux axes stratégiques d’intervention pour la préparation et la mise en œuvre de REDD+ à Madagascar.

3.2. Lecture des données cartographiques

Les données sur la déforestation et les couverts forestiers disponibles ont été produits par le traitement de la classification d’images Landsat. La résolution spatiale de l'analyse est de 28,5m correspondant à la taille des pixels individuels sur les images satellites. Les analyses historiques des classes forêt et non forêt ont permis de déterminer le rythme de déforestation (la dégradation n’a pas encore été considérée dans les études au niveau national actuellement). Les informations spatiales obtenues ont été découpées et extraites suivant les zones d’action de l’ER- programme, la région Boeny et Menabe.

3

ER-Programme

Figure 1 : Limites administratives de la zone d’intervention de l’ER-P

Figure 2 : Limites administratives de la zone d’intervention Ouest

4 3.3. Calcul des taux de déforestation

A partir des bases de données de l’ONE et de PERR-FH, les surfaces des forêts naturelles ont été extraites par commune et les taux de déforestation ont été calculés sur la base des pixels non couverts de nuages sur les dates considérées (1990 à 2010, 2013). Le calcul du taux de déforestation a été fait par la moyenne arithmétique basée sur les années de prise de vue sans considération des dates exactes de prise de vue. Il est à noter que pour les échelles communes, les filtres appliqués au niveau national n’ont pas été utilisés afin de se conformer au mieux à l’ampleur géographique utilisée (tendance locale).

3.4. Analyse détaillée au niveau communal

Pour mieux comprendre la situation au niveau communal de l’ensemble des zones d’action de l’ER-programme, des classes par importance relative de forêt et de taux de déforestation ont été créées :

 pour la couverture forestière

0 à 25% de couverture forestière : couverture forestière faible

25 à 50% de couverture forestière : couverture forestière moyenne

50% et plus de couverture forestière : couverture forestière élevée

 pour le taux de déforestation

0 à 0,26% de taux de déforestation : taux de déforestation faible

0,26 à 0,52% de taux de déforestations : taux de déforestation moyen

0,52 à 0,78% de taux de déforestation : taux de déforestation élevé

0,78% et plus de taux de déforestation : taux de déforestation très élevé

A partir de ces classes de couverture forestières et de taux de déforestation, 12 classes ont été créées et ces classes correspondent essentiellement sur le croisement de ces 2 classes.

Tableau 1 : Classes des communes

Classe Taux de déforestation Couverture forestière

1 0 à 0,26% 0 à 25%

2 0 à 0,26% 25 à 50%

3 0 à 0,26% > 50%

4 0,26 à 0,52% 0 à 25%

5 0,26 à 0,52% 25 à 50%

6 0,26 à 0,52% > 50%

7 0,52 à 0,78% 0 à 25%

8 0,52 à 0,78% 25 à 50%

9 0,52 à 0,78% > 50%

10 >0,78% 0 à 25%

11 >0,78% 25 à 50%

12 >0,78% > 50%

Une analyse factorielle par rapport aux données récoltées sur terrain a été effectuée pour ces 12 classes afin de comprendre la logique de l’utilisation des ressources forestières : utilisation abondante car ressource abondante,

5 utilisation limitée même si la ressource est abondante (questionnement sur l’application des règlements ou des normes de gestion), utilisation limitée avec des ressources limitées (prise de conscience ou déforestation historique et mise en œuvre d’activistes de substitution) ou utilisation abondante avec des ressources limitées (utilisation continue face à une raréfaction de la ressource, application limitée des activités potentielles de substitution).

3.5. Mise à jour des données FID

La collecte des données pour l’établissement de la base de données s’est déroulée pendant la période du mois d’Août au mois de septembre 2016 par l’équipe du LRA de l’ESSA Forêts. Les indicateurs jugés significatifs dans les analyses factorielles de la déforestation issues des données du FID sont pris pour l’élaboration du nouveau questionnaire nécessaire pour la deuxième descente et permettant d’actualiser les données du FID (2007) par rapport aux zones d’action de l’ER-Programme.

Les données du FID en 2007 ont servie de base dans la détermination des indicateurs pertinents de la déforestation

à partir des analyses factorielles. Ainsi, afin de mettre à jour ces données, les indicateurs non significatifs ont été éliminés et les indicateurs significatifs ont été agrégés. Ces derniers ont permis d’élaborer un nouveau questionnaire permettant d’avoir la situation 2016 des zones d’intervention.

3.6. Méthodes de collecte de données

Afin de mener à bien la phase de collecte de données sur terrain, la méthode a été basée sur la consultation publique. Ainsi, pour s’assurer que les informations nécessaires soient recueillies pendant le processus, la méthodologie proposée se déroulera en quatre étapes :

3.6.1. Phase de préparation intégrant la préparation des supports et des panels de participants

La phase de préparation a été focalisée sur le développement des outils de communications sous forme de bande dessinée et de poster pour assurer une participation de l’ensemble des communautés dans les audiences publiques.

3.6.2. Phase de consultation par audience publique

Au niveau de chaque commune, la collecte des informations a été effectuée sous forme de « focus group » composé généralement de 6 à 8 personnes et des entretiens auprès des personnes ressources. 80% des questions/groupes de questions ont été posées au niveau du Focus Group (FG) tandis que 20% ont été collectées au niveau des personnes ressources. Les questionnaires sont an Annexe 1.

Les enquêtes ont permis notamment de :

déterminer les comités qui pourront représenter les différents acteurs stratégiques concernés par la déforestation et la dégradation des forêts et l’accroissement des stocks ;

recueillir la typologie et dresser une liste exhaustive de tous les acteurs stratégiques concernés par la déforestation et la dégradation des forêts et l’accroissement des stocks;

6 recueillir la synthèse des connaissances empiriques disponibles, que ce soit de sources écrites ou provenant de différents acteurs travaillant dans le domaine de conservation, permettant de comprendre les enjeux de la REDD+ ;

établir des hypothèses sur la perception des différents acteurs des causes, facteurs et moteurs de la déforestation et la dégradation ainsi que leurs perceptions sur le mécanisme REDD+ ;

confronter ces hypothèses avec les réalités sur terrain et corolairement mettre à jour les bases de données disponibles sur la déforestation et la dégradation des forêts utilisée lors des analyses politiques effectuées ; partager et informer les acteurs cibles de l’évolution du processus REDD+ au niveau national, régional et

local ainsi que les différents thèmes clés liés à sa mise en œuvre.

De plus, les focus group a permis d’observer les dynamiques et structures sociales. Ceci a permis une meilleure identification des acteurs stratégiques et des personnes ressources.

3.6.3. Phase de consultation par comité ou conseils consultatifs

La phase de consultation par comité a pris la forme de focus group institutionnel et a permis notamment une collecte plus pointue de données plus quantitatives. Cette phase permet particulièrement de :

mener des enquêtes et des investigations sur terrain, auprès des différents types d’acteurs pour compléter et recouper les informations et données de bases.

assurer que les consultations soient documentées et que les informations résultant des consultations sont de qualité et mises à disposition des parties prenantes dans des délais raisonnables ;

établir des propositions concrètes afin de lever les blocages et aider à la mise en œuvre efficace et efficiente de la REDD+ à Madagascar. Dans ce cas, les options stratégiques développées serviront de base de discussion.

En outre, sept (7) équipes de consultation ont été déployées pour couvrir l’ensemble des 151 communes ciblées pour la zone de l’ERP et 2 équipes pour la zone de l’écorégion des forêts sèches de l’Ouest (Annexe 2).

3.6.4. Phase d’analyse des données

La phase d’analyse permet de compiler l’ensemble de ces données dans la base de données matrice. Cette intégration a été faite en plusieurs étapes :

détermination des indicateurs pertinents (élimination des indicateurs non significatifs puis agrégation des indicateurs significatifs)

compilation des données à jour pour chaque indicateur pour avoir la situation 2016

avec les données nouvellement collectées au niveau des communes, une analyse détaillée des principaux intérêts et enjeux autour de la déforestation, de la dégradation des forêts, et l’accroissement des stocks, a été effectuée.

analyse des données et synthèse des résultats avec identification des principales pierres d’achoppement du processus REDD+.

7 3.7. Présentation des catégories de variable

Au total, 233 variables des données FID ont été étudiées, analysées et ensuite rassemblées en six (6) grands groupes selon les catégories suivantes (Annexe 3) :

- Problème foncier : ce groupe de variable concerne les statuts et les prix des terres, notamment agricoles. En général, concernant la situation foncière à Madagascar, les terres ne sont pas titrées pour différentes raisons dont la méfiance vis-à-vis des institutions publiques. Des institutions ont été cependant mises en place par l’administration pour pallier à ces problèmes et pour accélérer la régularisation de cette question foncière mais avec des impacts relativement limités à ce jour.

- Production agricole : cette catégorie concerne surtout les sources de revenu des ménages dans toutes les communes de Madagascar. Ainsi, dans plus de 75% des communes à Madagascar, l’activité principale de presque tous les ménages se focalise notamment autour de l’Agriculture. L’agriculture est surtout constituée par la riziculture sur bas fond et sur tanety, les cultures vivrières qui sont principalement destinées à la consommation, et les cultures de rente (vanille, café, girofle, …).

- Elevage : en général, les types d’élevages pratiqués varient d’une Région à une autre. Mais les principaux concernés sont le bovin, le porcin et les volailles.

- Ecologie et environnement : ce groupe englobe les problèmes environnementaux qui touchent les communes. Les problèmes qui ont été exposés aux communes lors des focus groupes menés par les équipes sont respectivement : les problèmes d’ordures, la pollution de l’eau, l’évacuation des eaux usées, l’ensablement, les « lavakas », la diminution de la fertilité du sol, les problèmes de feux de brousse, le déboisement, et enfin la disparition des espèces de plantes et/ou d’animaux.

- Bien être : ce groupe montre les comparaisons à travers l’espace (par rapport aux communes avoisinantes) du revenu moyen de la population, de l’état de santé des habitants, du taux de scolarisation des enfants, et du taux de mortalité infantile.

- Problèmes politique, institutionnel et non-respect des lois : ce groupe montre les problèmes d’application des lois et décrets, les problèmes sociaux et les interactions sectorielles.

3.8. Analyse factorielle des causes de la déforestation

L’analyse factorielle vise à quantifier les liens entre les rythmes observés (taux) de déforestation géo-spatialisées sur une entité spatiale bien décrite (ici la Commune) et des variables potentielles pour lesquelles des informations géo- spatialisées étaient disponibles.

Pour ce faire, une analyse statistique bivariée basée sur une analyse corrélationnelle entre les taux de déforestation au cours des deux périodes temporelles étudiées (2005-2013 et 2010-2013) et les 233 variables, a été effectuée pour identifier et quantifier l’influence des différentes variables explicatives potentielles. Dans cette première étape, toutes les variables significatives ont été prises en considération.

8 Tableau 2. Forme de tableau utilisé dans l'analyse corrélationnelle

Taux de Taux de Var (*)1 Var 2 Var 3 ………… Var (n-1) Var n déforestation déforestation 2005-2013 2010-2013

T1 T’1 A1 B1 C3 …………….. X1 Y1

T2 T’2 A2 B2 C4 ………….. X2 Y2

- - - - - …………. - -

Tn T’n An Bn Cn …………. Xn Yn

(*) Var : Variable

Ensuite, une méthode d’analyse statistique multivariée (Annexe 4) a permis de grouper les variables significatives. Ainsi, d’une part, la classification automatique hiérarchique (CAH) a été utilisée pour le groupement des variables significatives pour les deux périodes (2005-2010 et 2010-2013) par rapport aux p-value de tous les variables significatifs. Ce regroupement a permis d’établir des modèles explicatifs combinant l’ensemble des informations disponibles. Il s’agit ainsi de constituer des groupes d'objets homogènes et différenciés donc il faut que les objets soient les plus similaires possibles au sein d'un groupe (critère de compacité) et que les groupes soient aussi dissemblables que possibles (critère de séparabilité), la ressemblance ou la dissemblance étant mesurée sur l'ensemble des variables descriptives.

Et, d’autre part, l’Analyse en Composante Multiple (ACM) combinée à l’analyse corrélationnelle de Pearson a été effectuée, cette analyse a permis d’identifier et de déterminer les variables explicatives de déforestation pour les 12 classes de communes selon la contribution des variables sur les axes factorielles.

De plus l’importance des 6 catégories de variable a été analysée d’un côté par rapport au pourcentage des communes concernées et de l’autre autre côté par rapport à leurs significativités. Ces catégories de variables sont proportionnellement liées au nombre de commune concernée. Cette analyse a pu ressortir le pourcentage de contribution des catégories de variable dans la déforestation.

3.9. Approche par la théorie des jeux d’acteurs

L’approche par les jeux d’acteur a permis de réaliser un jeu entre les personnes sélectionnées dans le focus group. Ces derniers ont été choisis en fonction de leurs secteurs d’activités de manière à ce que les différents secteurs soient représentés (Commune, forêts, mine, agriculture, acteur économique, etc.).

Le but de cette approche est de comprendre la perception des entités locales sur la dynamique des occupations du sol d’une commune donnée ainsi que les causes de cette dynamique. C’est une méthode participative basée sur un jeu de rôle entre les acteurs. Cette approche a permis de ressortir les états des occupations des communes au cours des 10 années passées, actuellement et les états des occupations dans les prochaines 10 années. Le questionnaire ainsi que la matrice du jeu est en Annexes 5 et 6.

9

Figure 3 : Schéma synthétique de l'approche par jeu de rôle

Figure 4 : Schéma synthétique des approches

10 3.10. Construction d’un modèle des causes de la déforestation et de tendance des paysages

A l’image de la démarche de modélisation, deux niveaux complémentaires d’observation sont proposés pour procéder

à la validation : l’échelle latitudinale et l’échelle altitudinale. Au total 12 classes de commune ont été définies pour les zones d’action de l’ER-P. L’analyse statistique des causes de la déforestation et de la dégradation est réalisée sur l’ensemble des 12 classes. La modélisation est basée sur la combinaison complexe de plusieurs analyses. Premièrement, les 12 classes sont différenciées selon l’ampleur du taux de déforestation et des couvertures forestières. Ensuite, leurs correspondances spatiales par rapport aux catégories des variables facteurs de déforestation ainsi que la dynamique de paysage dans chaque classe ont permis de modéliser selon une tendance latitudinale et altitudinale les caractéristiques de chaque commune concernant les causes principales de la déforestation et la tendance des paysages.

3.11. Limites méthodologiques

Dans cette étude, des obstacles ont été constatés lors des traitements de données, mais la principale limite de cette étude se focalise surtout sur la limitation des données spatiales. Ainsi, toutes les études ont été faites par rapport aux données historiques de la déforestation et des couvertures forestières fournies par la Conservation International (CI) et celles du PERR-FH. Au regard des données disponibles, le seul objectif de cette étude est de quantifier les causes de la déforestation, car les données sur la dégradation des forêts ne sont pas disponibles et l’analyse sur la quantification par rapport aux stocks de carbone n’a pas pu être effectuée.

4. Récapitulation des analyses relatives à l’année 2007 et axes stratégiques

Les analyses proportionnelles ont pu montrer que les principales causes de la déforestation tournent surtout d’une part autour de l’activité forestière qui présente 35% des facteurs de déforestation tels que l’exploitation illicite des forêts et la faible application des lois relatives à la législation forestière et d’autre part autour des activités agricoles (25% des causes de la déforestation) telles que l’agriculture traditionnelle, la pratique des cultures sur brûlis et la conversion des forêts en culture de rente. La consolidation des résultats montre que l’agriculture se trouve en deuxième place après la foresterie comme étant des causes majeures de la déforestation et c’est seulement en troisième place que se trouvent les besoins énergétiques comme la collecte des bois de chauffe et la fabrication des charbons (Figure 5). Les détails sur chaque encadré utilisé est en Annexe 7.

Ainsi, suite aux résultats des analyses, des axes stratégiques ont été avancés et classés par rubriques :

Axe 1 : Redynamiser la Commission Forestière et Concrétiser le dialogue intersectoriel

La principale recommandation met en exergue l’impérativité d’appuyer la redynamisation de cette commission. La Composition de la commission peut garantir de manière efficace la synchronisation des activités avec les autres secteurs. Par ailleurs, le Secteur « forêts » occupe le poste de vice-présidence de la commission, ce qui lui donne une position favorable et pourrait faciliter à véhiculer ses messages et se faire entendre au sein de la commission surtout concernant les aspects qui touchent la REDD+.

11

Figure 5 : Synthèse des facteurs de déforestation par rapport aux variables 2007

Axe 2 : Renforcer les capacités à différents niveaux d’institutions et les bases de données

Par rapport au renforcement des capacités des niveaux d’institution, il est primordial de renforcer le service forestier qui tient le rôle central dans la gestion forestière. Dans ce sens, les renforcements en moyens humains et en logistiques sont les principaux points à considérer. Mais aussi, il faut renforcer le suivi et l’appui aux structures locales, les COBAs/VNAs qui ont été mises en place dans le cadre des transferts de gestion. Dépourvues de moyens et sans encadrements, ces structures ne peuvent assurer.

Axe 3 : Mettre à jour les zonages forestiers régionaux et faire des lobbyings pour l’accélération de mise en fonctionnalité de SRAT et SAC dans les zones d’intervention REDD+

La mise à jour du zonage forestier régional est un outil clé de la mise en place effective de la REDD+. L’importance, outre la gestion et l’organisation de l’usage des ressources, réside dans la mise en cohérence des actions de tous les secteurs concernés. Ce qui permettra par la suite une intégration dans les SRAT/SAC. Ensuite, il est important de réaliser le lobbying dans l’accélération de mise en place des SRAT/SAC, clé de réussite de la mise en place de la REDD+. Mais surtout, cela permettra d’éviter les conflits d’usage des espaces. Néanmoins, il est essentiel de souligner que le processus doit avoir lieu avec l’ensemble des autres affectations afin d’avoir une cohérence globale de l’aménagement du territoire.

12 Axe 4 : Mettre un accent particulier dans la collaboration sectorielle visant à faciliter la sécurisation foncière dans plusieurs activités liées au processus REDD+.

Le foncier se place au cœur des activités. Toutefois, il a été démontré qu’une des plus grandes menaces à laquelle se heurtent les actions est la contrainte sécurisation foncière. La REDD+ requiert une sécurisation foncière effective et adéquate. Cela repose sur l’appui de la sécurisation foncière des AP et des zones périphériques de zones d’intervention incluant les parcelles de reboisement les jachères forestières supportant plusieurs activités économiques.

Axe 5 : Prioriser les mesures d’atténuation tendant vers le renforcement des ressources boisées

Actuellement, 80% des ménages malgaches dépendent encore des énergies issues des bois. Dans la partie analyse, il a été démontré que ce sont surtout les ressources des forêts naturelles qui sont les principales victimes, constituant ainsi l’une des principales causes de la déforestation. De ces faits, la politique doit s’orienter vers le développement des mesures alternatives qui mettent un accent sur la priorisation du reboisement énergétique.

5. Résultats détaillés des analyses pour l’année 2016 et axes stratégiques

Entre 1990 et 2010, les résultats ont montré que 59,03% des Communes localisées dans les zones d’action de l’ER- Programme présentent des couvertures forestières comprises entre 0 à 14 % de la commune elle-même dont 45,83% des communes ont un taux de déforestation annuel supérieur à 0,78%. La région d’ présente un nombre élevé des communes qui ont une couverture forestière faible et en termes de déforestation, c’est la Région qui présente le nombre élevé des communes à taux de déforestation supérieur à 0,78%.

Entre 2010 et 2013, les résultats ont montré que 62,3% des communes localisées dans les zones de l’ER-P présentent des couvertures forestières comprises entre 0 à 14 % de la commune elle-même dont 65,28% des communes ont un taux de déforestation compris entre 0 à 0,26%. La région Atsinanana présente un nombre élevé des communes qui ont une couverture forestière faible et en termes de déforestation, c’est la région Analanjirofo qui présente le nombre élevé des communes à taux de déforestation le plus élevé.

5.1. Facteurs de déforestation

La zone d’intervention de l’ER-P présente des communes ayant des couvertures forestières très élevées avec quasiment plus de 15% des communes. Pour la période 1990-2010, la déforestation est principalement due à l'utilisation de bois de chauffe et aux problèmes des terres agricoles, l’accentuation de l’insécurité alimentaire, l’augmentation des activités de commerce de riz, le prix de terre agricoles et le nombre des gens n'ayant pas de toit ainsi que l’existence d’une période de soudure trop longue, un faible nombre de règlementations locales sur les travaux communautaires, un faible implication des populations locales dans la gestion des forêts et le taux d’alphabétisation faible dans la majorité des communes.

13 Entre la période 2005-2010, les causes de la déforestation sont principalement dues (i) au faible pourcentage des personnes concernées par une éducation environnementale régionale, (ii) au nombre d’enfants moins scolarisés, (iii) au nombre faible de transfert de gestion, (iv) à un taux faible d’implication des populations dans la gestion des forêts,

(v) à l’augmentation des besoins en bois énergie dans et en dehors de la commune, (vi) à la pratique de l'agriculture traditionnelle, (vii) à l’accentuation des problèmes environnementaux (lavaka, pollution de l'eau).

Entre la période 2010-2013, à part l’augmentation des infractions forestières, les mêmes causes que la période précédente, ont pu être constatées en termes de déforestation (Figure 6).

Figure 6 : Evolution des facteurs de déforestation

En outre, les facteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts ont été analysés par rapport aux 12 classes des communes mentionnées auparavant.

5.2. Causes de la déforestation pour les 12 classes

Il est constaté que les causes de la déforestation diffèrent selon les taux de déforestation et les pourcentages des forêts dans les communes. Par ailleurs, les dynamiques et les tendances des occupations diffèrent aussi d’une classe à une autre.

14 Tableau 3 : Facteurs de déforestation dans les 12 classes identifiées

Taux de Couverture Classes Facteurs de la déforestation déforestation (%) forestière (%) 0 à 0,26 0 à 25 1 Diminution des personnes impliquées dans la gestion forestière, manque d'une vulgarisation de la pratique de SRI, taux d'alphabétisation faible, augmentation du prix des terrains agricoles 0 à 0,26 25 à 50 2 Forte dépendance des ménages en bois de chauffe, manque d'information et de communication environnementale, inexistence ou manque d'outils médiatiques, insécurité alimentaire 0 à 0,26 >50 3 Dépendance élevée des ménages en termes de bois de chauffe, faible pratique de technique agricole améliorée, insécurité alimentaire, non existence de BIF 0,26 à 0,52 0 à 25 4 Diminution des revenus des habitants par rapport au 2011, baisse de la fertilité des sols, taux d'alphabétisation faible, augmentation de la période de soudure, insécurité alimentaire 0,26 à 0,52 25 à 50 5 Diminution des revenus des habitants par rapport au 2011, baisse de la fertilité des sols, taux d'alphabétisation faible, augmentation de la période de soudure, insécurité alimentaire 0,26 à 0,52 >50 6 Problème d'accessibilité en terrain agricole, manque d'outils médiatiques, inexistence de BIF 0,52 à 0,78 0 à 25 7 Augmentation des personnes qui n'ont pas de toit, infraction forestière, problème d'accessibilité en terrain agricole 0,52 à 0,78 25 à 50 8 Dépendance en bois énergie, non pratique des techniques améliorées 0,52 à 0,78 >50 9 Période de soudure trop longue, faible accès à l'hygiène, insécurité alimentaire >0,78 0 à 25 10 Taux d'alphabétisation faible, dépendance en bois de chauffe, période de soudure trop longue, Techniques agricoles traditionnelles >0,78 25 à 50 11 Infraction forestière, taux de migration élevé, politique

>0,78 >50 12 Exportation de riz élevé, nombre de personnes qui n'ont pas de toit élevé, problème d'accessibilité en terrain agricole

Pour les trois périodes d’observation (1990-2010, 2005-2010 et 2010-2013), les variables explicatives de la déforestation diffèrent entre 1990-2010 et 2005-2010 alors qu’une grande similarité s’observe entre 2005-2010 et 2010-2013 avec comme cause principale la pratique de l’agriculture traditionnelle et le faible taux d’alphabétisation.

Pour les douze classes de couverture forestière au niveau communal, ce sont surtout les variables de la catégorie agriculture et éducationnelle qui se présentent comme étant les principales causes de la déforestation. Par ailleurs, les variables les plus significatives ont été groupées en capital économique et social, puis pondérées par la suite par rapport à leurs importances vis-à-vis de l’ampleur des taux de la déforestation et des impacts sur les ressources forestières.

15 Pour cela, la pondération a été effectuée aux niveaux de deux dates, l’une correspond aux variables collectées par les équipes du FID en 2007 et l’autre correspond à l’actualisation des données FID avec les autres variables collectées par les équipes de LRA en 2016. Ainsi, 6 groupes de variable ont été jugées comme principaux facteurs de la déforestation tels que la production agricole, les problèmes fonciers, les activités d’élevage et pêche, les problèmes en relation avec l’écologie et l’environnement, les problèmes de bien-être et les problèmes politiques et la non application des lois. La pondération des variables a été faite par rapport aux deux références temporelles, l’une correspond à la mise en corrélation des taux de déforestation entre 2010 et 2013 et l’autre entre 2005 et 2013 par rapport à la couverture forestière.

En 2007, d’une part pour les taux de déforestation entre 2010 et 2013, les facteurs des déforestations se tournent surtout au niveau des enjeux relatifs aux activités agricoles notamment la pratique de l’agriculture traditionnelle et les problèmes fonciers tels que l’augmentation des prix des terrains agricoles. Par ailleurs les problèmes liés au bien- être surtout l’insécurité alimentaire et les problèmes de revenus constituent également des causes de la déforestation. D’autre part, pour les taux de déforestation entre 2005 et 2013, les facteurs de déforestation sont notamment les activités agricoles, les problèmes fonciers et les problèmes écologiques et environnementaux comme les exploitations illicites des forêts et la forte dépendance des ménages en termes de bois énergie.

Figure 7 : Corrélation entre taux de déforestation 2010- Figure 8 : Corrélation entre taux de déforestation 2005- 2013 et couverture forestière 2013 et couverture forestière

En 2016, par rapport aux taux de déforestation 2010-2013, ce sont surtout l’aspect foncier, les activités liées à l’exploitation illicite des forêts, la forte dépendance en bois énergie et charbon de bois qui sont les focales dans la dégradation des forêts et les activités relatives à la déforestation. Tout comme les analyses effectuées par rapport aux données 2007, les problèmes de bien-être jouent également un rôle dans le processus de déforestation.

Par rapport aux taux de déforestation 2005-2013, les activités agricoles, les problèmes fonciers ainsi que le non- respect des lois constituent les principales causes de la déforestation dans les zones d’action de l’ER-Programme.

16

Figure 9 : Corrélation entre taux de déforestation 2010- Figure 10 : Corrélation entre taux de déforestation 2013 et couverture forestière 2005-2013 et couverture forestière

La répartition spatiale des causes de la déforestation montre qu’il existe une grande différence entre les deux époques. En 2007, par rapport au taux de déforestation 2010-2013, ce sont surtout les problèmes liés à la production agricole qui sont les principales causes de la déforestation dans la majorité des communes. Par ailleurs, les problèmes politiques et le non-respect des lois s’aperçoivent comme étant les causes de la déforestation pour les communes à faible couverture forestières et se trouvent aux périphéries des zones forestières surtout pour la région Atsinanana. Par rapport au taux de déforestation 2005-2013, les problèmes fonciers, les problèmes politiques et le non-respect des lois constituent les principales causes de la déforestation dans la majorité des communes.

En 2016, les problèmes fonciers, les activités agricoles et les problèmes liés au bien-être sont notamment les causes majeures de la déforestation dans la grande partie des zones de l’ER-Programme.

Pour les deux périodes, dans certaines communes, les causes de la déforestation sont surtout les interrelations entre les catégories de variables analysées et les problèmes liés au bien-être.

En outre, dans certaines communes, il n’existe pas de couvertures forestières et elles ne sont pas concernées par les catégories de variables analysées.

17

Figure 11 : Répartition spatiale des principales causes de la déforestation dans les zones de l'ER-P par rapport au taux de déforestation entre 2010-2013

Figure 12 : Répartition spatiale des principales causes de la déforestation dans les zones de l'ER-P par rapport aux taux de déforestation 2005-2013

18 Tableau 4 : Causes de la déforestation selon l'existence d'un BIF

Catégories Nombre Classes des Causes Tdfm Causes (2005- Tdfm (%) de communes (2010-2013) (%) 2013) commune Existence 60 1 Exploitation illicite 0,21 Forte dépendance 0,53 de BIF des forêts en bois de chauffe insécurité alimentaire Prix 1 m² de terrain à bâtir titré élevé 2 Forte dépendance Exploitation illicite en bois de chauffe des forêts Maladie des animaux 3 Nombre de transfert Conversion des de gestion au forêts en culture de niveau rente région insuffisant

4 Insécurité Insécurité alimentaire alimentaire Agriculture Forte dépendance traditionnelle en bois de chauffe 5 Culture sur brûlis Agriculture traditionnelle 6 Maladie des Forte dépendance animaux en bois de chauffe 7 Agriculture Agriculture traditionnelle traditionnelle 8 Incohérence des Exploitation illicite politiques des forêts sectorielles 9 Exploitation illicite Prix 1 m² de terrain des forêts à bâtir titré élevé

10 Exploitation illicite Agriculture des forêts traditionnelle

11 Agriculture Maladie des traditionnelle animaux 12 prix 1 m² de terrain Incohérence des à bâtir titré élevé politiques Culture sur brûlis sectorielles insécurité alimentaire Forte dépendance en bois de chauffe Non 91 1 Insuffisance 0,45 Conversion des 0,35 existence de d'investissement forêts en culture de BIF financier rente 2 insécurité Agriculture alimentaire traditionnelle Agriculture traditionnelle Incompétence de l'administration

19 3 Migration Forte dépendance Exploitation illicite en bois de chauffe des forêts Incompétence de l'administration 4 nombre annuel des Incohérence des infractions politiques forestières sectorielles Agriculture traditionnelle 5 Forte dépendance Agriculture en charbon de bois traditionnelle Conversion des Incompétence de forêts en culture de l'administration rente Exploitation illicite des forêts

6 Conversion des prix 1 m² de terrain forêts en culture de à bâtir titré élevé rente 7 Agriculture Incompétence de traditionnelle l'administration Problème foncier Insuffisance Insuffisance d'investissement d'investissement financier financier 8 Exploitation illicite Incohérence des des forêts politiques Conversion des sectorielles forêts en culture de Exploitation illicite rente des forêts Insuffisance d'investissement financier 9 Agriculture Incompétence de traditionnelle l'administration Problème foncier 10 Incompétence de Agriculture l'administration traditionnelle Problème foncier 11 Problème foncier Prix 1 m² de terrain Conversion des à bâtir titré élevé forêts en culture de Exploitation illicite rente des forêts

12 Maladie des Insécurité animaux alimentaire Problème foncier Incompétence de Insuffisance l'administration d'investissement financier Tdfm : Taux de déforestation moyen

20 5.3. Tendance des paysages

Concernant la dynamique des paysages, celle de jusqu’à Fenerive Est changent assez nettement d'une vallée à l'autre. Près d'une forêt dense, il y a des zones consacrées exclusivement au défrichement. Plus loin, des arbres plantés et des rizières en terrasses couvrent les collines. Souvent, rizières, défriche, plantations et forêt coexistent dans le paysage.

Dans ces vallées est pratiquée la riziculture irriguée, dans les bas-fonds et sur des terrasses aménagées sur les bas de versants. A l'embouchure des vallées se trouvent des villages assez importants. Et, en mi versant, il y a les girofliers sur les collines.

Au cours de l'année, la forêt est l'objet de prélèvements de bois d’œuvre ou de bois énergie et d'autres produits forestiers (matières premières pour l'artisanat et plantes médicinales).

Les enquêtes ont permis de reconstituer la contribution des villageois à l'histoire de l'occupation de l'espace autour de leurs villages. Les girofliers et caféiers sont très abondants autour du village et leur présence diminue avec la distance.

D’un autre côté, entre Fenerive Est et II, les paysages de terroirs peuvent être observés comme des mosaïques. On retrouve dans tous les paysages de terroirs les mêmes éléments de la mosaïque, même si, quelquefois, un ou plusieurs types éléments sont absents ou peu représentés. La majorité des surfaces boisées sont notamment occupées par des plantations d’Eucalyptus, les forêts naturelles se font de plus en plus rares à l’exception des forêts protégées. Les cultures de rentes sont surtout abondantes dans les zones périphériques des villages. Certes, dans la grande partie de ces zones, les savoka arborés occupent une très grande superficie due à la dégradation importante des forêts après plusieurs phases de succession.

Enfin, entre Toamasina et Mahanoro, la majorité des paysages sont constitués de lambeaux de forêts, avec des alternances discontinues des savoka à ampanga et à Ravinala. Les rizières de bas-fonds et en terrasses sont situées

à proximité des villages et des zones de population dense. Les rizières en terrasses sont un peu plus étendues autour des villages que les rizières de bas-fond.

Ainsi, la dynamique des surfaces boisées présente des corrélations avec l'histoire économique et politique. Ainsi, les brûlis de forêt sont beaucoup plus importants pendant les périodes de troubles politiques et de crise économique. Depuis l'installation d'un projet de conservation dans un des villages, les brûlis ont chuté.

Les transformations les plus fréquentes concernent le passage de la forêt au savoka et celui des savoka aux arbres plantés (les girofliers, les caféiers, etc.).

Ensuite, la création des rizières irriguées représente un grand nombre de transformations. Les transformations les plus courantes concernent toutes les facettes boisées (forêt et plantations) ou les facettes rizicoles.

De plus, la tendance commune à ces transformations est une domestication des ressources. Dans le passage de la forêt aux plantations, l'arbre devient l'objet d'une gestion par les agriculteurs. Ainsi, l'eau devient l'objet d'une gestion paysanne. C'est pourquoi il y a question de domestication des ressources en végétation, en eau et en sol.

21 Dans deux intervalles de temps, il a été constaté lors des jeux de rôles effectués durant les focus group qu’il existe un net changement du paysage de la partie Est de Madagascar en l’espace de 10 ans. Le changement est surtout marqué par la diminution des couvertures forestières et l’augmentation des cultures de rente. Les focus group ont pu aussi ressortir une idée sur la dynamique des paysages dans les 10 ans à venir selon les tendances observées actuellement. Concernant, les proportions des occupations observées dans l’état issu du BAU, les mêmes tendances que dans la vision dans 10 ans ont pu être observées.

25 Ampanga

Culture de rente 20 Eau ensablé et culture 15 Eau ensablé Eau et culture 10 Eau

Forêt artificielle 5 Forêt naturelle

0 Marécage 10 ans passés (%) Actuellement(%) Prochaines 10 ans BAU (%) Rizière (%)

Figure 13 : Occupation du paysage 10 ans passés, actuellement et au cours des 10 ans à venir et BAU

Tableau 5. Rang des acteurs responsables des changements de paysages

Rang transition Acteurs Rang transition Acteurs actuel-10 ans actuel-BAU 1 DREEF et 1 DREEF et cantonnement cantonnement 2 BIF 2 Région, commune, district 3 Service de 3 BIF l'agriculture 4 COBA 4 MNP 5 MNP 5 COBA 6 Région, commune, 6 Acteurs économiques district 7 Acteurs 7 Service de l'agriculture économiques 8 Migrant 8 Migrant

Les acteurs sont rangés selon leurs importances dans la dynamique de paysage, les rangs de ces acteurs correspondent surtout à leurs actions et/ou leurs inactions

22 L’analyse des jeux d’acteurs a permis de faire ressortir l’importance de chaque acteur dans la dynamique de paysage. Pour la transition de l’état actuel vers la vision en dix ans, la tendance vers la diminution de la forêt est due principalement à l’insuffisance des actions au niveau de la DREEF par rapport aux infractions forestières et l’insuffisance de sensibilisation concernant la gestion écologique et environnementales et des BIF qui n’assurent pas (dans l’optique recherchée) encore la facilité d’accès aux terrains agricoles. Concernant la transition de l’état actuel vers le BAU, l’insuffisance d’actions de la DREEF et du cantonnement qui ne peuvent pas limiter la pratique de culture sur brulis et la dégradation des forêts est soulignée ainsi que celle des régions et des districts qui n’assurent pas la sollicitation de projets pour le développement de la commune sont surtout jugées comme étant les causes principales de ces changements. De plus, une stabilité politique est nécessaire en orientant la gestion de la forêt vers le service forestier le désengagement de l’Etat des activités opérationnelles n’a pas permis de mieux limiter la dégradation des forêts.

Les acteurs économiques en toutes formes doivent développer des marchés afin d’amélioration l'accessibilité pour acheminement des productions et doivent assurer la régularisation du marché des produits de rente. D’un autre côté les différents établissements sectoriels ont pu établir l’épanouissement des cultures de rente, de riz et de fruits.

Les catégories importantes d’occupation des terres où les transformations sont importantes sont les forêts naturelles et les conversions vers la pratique des cultures de rente. L’eau occupe une partie infime de la zone d’étude, mais tout en ayant enduré des changements, sa superficie demeure assez stable.

D’après les simulations, les forêts naturelles ont subi une diminution très importante entre l’état il y a dix ans passés et l’état actuel. En fait, la zone d’étude a perdu à peu près de 40 % de ses forêts naturelles. La plupart des forêts naturelles ont été remplacées par des cultures de rente, des savoka et des ampanga.

Entre ces deux périodes, les conversions les plus significatives comprennent la déstructuration et la dégradation des zones forestières. Il est constaté que le taux de « forêts » dans le paysage est passé de 22% dans les dix ans passés à 11 % en 2016.

D’autre part, entre la période actuelle (2016) et la vision dans les 10 ans à venir, elle est marquée par le recul des forêts naturelles et par l’incessante expansion des classes « culture de rente et les savoka ». La réduction des surfaces forestières est une conséquence significative des tavy et la pratique des agricultures traditionnelles.

Les matrices de significativité montrent que les changements et les mutations entre les occupations sont significatives en général c’est à dire dans les 98% dans cas.

Ainsi, dans cette étude pour les 12 classes de commune, le mode d’occupation se présente comme une mise en valeur partant de l’agriculture sur brûlis vers des situations d’extensification et d’intensification, mais plus spécifiquement dans cette zone, vers la valorisation par l’installation de nouvelles spéculations à haute valeur ajoutée avec une sécurisation foncière de plus en plus importante (girofle, café, vanille). Or, ces situations sont généralement en faveur de migrants et de grands investisseurs qui ne font qu’influencer sur la situation des prix sur le marché rendant les populations vulnérables encore plus fragiles.

23 Tableau 6 : Matrice de transition des occupations entre 2006 et 2016

2006 Ampang culture de Eau ensablé Eau Eau et Eau Forêt Forêt Marécag Rizière Savok Tanety Village Total 2016 a rente et culture ensabl culture artificiell naturelle e a é e

Ampanga 4 0,2 - - - - 1,85 0,08 - - - 2,78 0,05 8,96

Culture de 0,1 11,39 - - - - 0,4 0,45 - - 0,86 0,35 - 13,55 rente

Eau ensablé - - 0,82 0,08 ------0,9 et Culture

Eau ensablé - - 0,15 1 ------1,15

Eau et - - 0,13 0,43 1 ------1,56 culture

Eau - - 0,12 - 0,05 5,65 ------5,82

Forêt 1,4 0,32 - - - - 2,56 0,15 - - 0,18 0,62 0,13 5,36 artificielle

Forêt 0,24 5,25 - - - - - 10,2 - - 0,35 0,45 1,29 17,78 naturelle

Marécage ------4 2 - - - 6

Rizière ------10,25 - - - 10,25

Savoka 0,26 ------12,86 0,28 0,03 13,43

Tanety - - - - - 0,84 - - - - 4,55 0,1 5,49

Village ------9,75 9,75

Total 6 17,16 1,22 1,51 1,05 5,65 5,65 10,88 4 12,25 14,25 9,03 11,35 100

23 Tableau 7 : Matrice de transition des occupations entre 2016 et 2026

2016 Ampang Culture de Eau ensablé Eau Eau et Eau Forêt Forêt Marécag Rizièr Savok Tanety Village Total 2026 a rente et culture ensabl culture artificielle naturell e e a é e

Ampanga 5,22 0,3 - - - - 0,05 0,18 - - 1,08 0,03 6,86

Culture de 0,2 15,43 - - - - 0,15 0,03 - - 0,26 0,15 - 16,22 rente

Eau ensablé - - 0,86 0,09 ------0,95 et culture

Eau ensablé - - 0,03 0,78 ------0,81

Eau et - - 0,11 0,13 1,56 ------1,8 culture

Eau - - 0,02 - 0,45 4,46 ------4,93

Forêt 0,98 0,22 - - - - 3,58 0,15 - - 0,26 0,12 0,15 5,46 artificielle

Forêt 0,16 6,15 - - - - - 6,56 - - 0,25 0,15 0,27 13,54 naturelle

Marécage ------2 1,86 - - - 3,86

Rizière ------11,52 - - - 11,52

Savoka 0,38 ------14,23 0,27 0,02 14,9

Tanety ------0,24 - - - - 8,23 0,1 8,57

Village ------10,58 10,58

Total 6,94 22,1 1,02 1 2,01 4,46 4,02 6,92 2 13,38 15 10 11,15 100

24 Tableau 8 : Matrice test de significativité des mutations entre 2006 et 2016

2006 Ampang Culture Eau Eau Eau et Eau Forêt Forêt Marécag Rizière Savoka Tanety Village 2016 a de rente ensablé ensablé culture artificiell naturell e et e e culture Ampanga 0,001 0,03 - - - - 0,014 0,06 - - - 0,019 0,04 Culture de rente 0,04 < 0,0001 - - - - 0,02 0,03 - - 0,032 0,025 -

Eau ensablé et - - 0,0001 0,03 ------culture Eau ensablé - - 0,03 < 0,0001 ------

Eau et culture - - 0,013 0,02 < 0,0001 ------

Eau - - < 0,0001 - 0,01 0,003 ------

Forêt artificielle 0,04 0,02 - - - - < 0,0001 0,02 - - 0,018 0,035 0,053 Forêt naturelle < 0,0001 0,005 - - - - - 0,002 - - 0,02 0,015 0,02

Marécage ------0,00014 0,022 - - -

Rizière ------< 0,0001 - - -

Savoka 0,007 ------0,00023 < 0,0001 0,03

Tanety ------< 0,0001 - - - - 0,0006 0,025

Village ------< 0,0001

25 Tableau 9 : Matrice test de significativité des mutations entre 2016 et 2026

Ampang Culture Eau Eau Eau et Eau Forêt Forêt Marécag Rizière Savoka Tanety Village 2016 a de rente ensablé ensablé culture artificiell naturelle e 2026 et e culture Ampang < 0,0001 0,03 - - - - 0,02 0,028 - - - 0,037 0,03 a culture 0,02 0,0056 - - - - 0,062 0,03 - - 0,005 0,055 - de rente Eau - - 0,002 0,006 ------ensablé et culture Eau - - 0,03 0,0016 ------ensablé Eau et - - < 0,0001 0,03 < 0,0001 ------culture Eau - - 0,02 - 0,025 0,005 ------

Forêt 0,04 0,025 - - - - 0,00012 0,032 - - 0,026 0,02 < 0,0001 artificiell e Forêt 0,018 0,008 - - - - - < 0,0001 - - 0,04 < 0,0001 0,04

Marécag ------0,004 < 0,0001 - - - e Rizière ------< 0,0001 - - -

Savoka 0,03 ------< 0,0001 0,024 0,02

Tanety ------0,034 - - - - 0,0045 0,01

Village ------< 0,0001

26

Figure 14 : Classe des communes

5.4. Modèle de tendance latitudinale et altitudinale de la dynamique de paysage et les causes de la déforestation

Pour ce modèle, seul le plus performant sont retenus pour chaque classe de commune. Ainsi, les catégories de variable production agricole et problème foncier sont présentes dans 98 % des modèles avec une significativité assez élevée mais varie selon la tendance latitudinale et altitudinale. La catégorie de variable écologie et environnement présente aussi une nette contribution dans le modèle car même faiblement significative elle apparait toujours dans la majorité des classes. Pour les 12 classes de commune, la dynamique des paysages présente une grande différence non seulement entre elle mais aussi suivant la tendance latitudinale et altitudinale.

Tableau 10 : Tendance de la dynamique de paysage selon l’altitude et la latitude

Modèle latitudinale Modèle altitudinale Classes Tendance Vers le nord Central Vers le Basse Haute des sud altitude altitude communes 1 Dynamique de paysage +* +* ++ *+* +++

Production agricole *** ** ** * ** Problème foncier ** * * * ***

Ecologie et environnement ** ** *** ** * 2 Dynamique de paysage ++ +++ +++ +* +++

Production agricole * ** ** *** * Problème foncier *** * * ** ***

Ecologie et environnement ** ** *** * ** Bien être ** *** *** * ***

3 Dynamique de paysage ++ ++ +* ++ *+*

30 Elevage et pêche * * ** ** ***

Ecologie et environnement ** ** *** * ** Problème politique et non- ** * *** ** *** respect des lois 4 Dynamique de paysage +* *+* ++ *+* +++ Production agricole * ** ** *** *

Problème foncier *** * * ** * Bien être ** ** *** ** *** 5 Dynamique de paysage ++ ++ +* +++ *+* Production agricole ** ** *** ** ***

Problème foncier * * ** ** * Ecologie et environnement ** ** *** * ** 6 Dynamique de paysage +* +++ ++ *+* +* Ecologie et environnement * * ** ** *

Bien être ** ** * ** * 7 Dynamique de paysage *+* +* +++ ++ +*

Production agricole *** ** * ** * Problème foncier * ** ** *** *

Bien être ** ** * ** * 8 Dynamique de paysage ++ +* +++ ++ +*

Problème foncier *** ** ** * *** Bien être * * ** * **

9 Dynamique de paysage +++ ++ +* ++ *+* Production agricole * ** ** ** *

Elevage et pêche ** ** * * ** Ecologie et environnement *** * ** * *** 10 Dynamique de paysage +* ++ *+* ++ +++ Production agricole * ** *** *** **

Elevage et pêche ** * * *** * Ecologie et environnement * ** ** ** * 11 Dynamique de paysage ++ +* +++ *+* +* Production agricole ** ** * * **

Problème foncier ** * * ** * 12 Dynamique de paysage +++ ++ +* *+* ++

Elevage et pêche * ** ** * ** Ecologie et environnement ** ** * * **

Significativité: ‘***’ = p-value < 0,001; ‘**’ = 0,001 < p-value < 0, 01; ‘*’ = 0, 01 < p-value < 0, 05; Paysage: ++ = conversion des forêts en culture de rente ; +* = extension des Savoka et ampanga ; +++ = augmentation des forêts artificielle ; *+* = extension des villages Vers le Nord : entre Fenerive Est et Maroantsetra ; Central : entre Fenerive Est et Toamasina ; Vers le Sud : entre Toamasina et Mahanoro

5.5. Typologie des modèles de tendance

Par rapport aux 12 classes et aux modèles de tendance latitudinale et altitudinale, 06 types de tendance globale ont été déterminés (Figure 15).

31

Figure 15 : Type de commune selon le modèle de tendance

Le type de tendance « Type 1 » consiste à une tendance vers la partie Nord-Est dont les causes de la déforestation sont principalement les catégories suivantes : production agricole, problème foncier et écologique. Mais d’après les analyses effectuées par rapport à ce type de tendance, c’est la production agricole (p < 0,001) qui est très hautement significative par rapport aux deux autres catégories (0,001 < p-value < 0, 01). Concernant, la tendance de la dynamique de paysage, les cultures de rentes sont abondantes mais dans la grande partie de cette partie, les savoka arborés

32 occupent une très grande superficie due à la dégradation importante des forêts après plusieurs phases de succession, les villages sont aussi en forte extension.

Par ailleurs, pour le type de tendance « Type 2 » qui est une tendance vers la partie Nord-Ouest, les causes de la déforestation sont surtout les facteurs englobés par les catégories problème foncier et les problèmes politiques et non-respect des lois. Ces deux catégories sont fortement significatives (p < 0,001) par rapport aux autres catégories de variable. Le paysage a tendance à être occupé par les cultures de rente et les savoka mais d’un autre côté les forêts artificielles sont plus abondantes dans cette partie. Et, il est à noter qu’à l'embouchure des vallées se trouvent des villages assez importants.

Concernant la tendance de « Type 3 », c’est une tendance Centre-est dont les facteurs de la catégorie Ecologie et environnement sont très significatifs (0,001 < p-value < 0, 01) des causes de la déforestation. La tendance de la majorité des paysages est constituée de lambeaux de forêts, avec des alternances discontinues des savoka à ampanga et à Ravinala avec une extension nette des villages.

Et, d’autre part, la tendance « type 4 » qui est une tendance Centre-ouest dont les principales causes de la déforestation sont notamment les problèmes fonciers et les activités de production agricole. Et parmi ces causes, ce sont les problèmes fonciers qui sont les plus significatifs (p < 0,001). Pour ce type de tendance, le paysage est marqué par l’extension des forêts artificielles et une abondance des cultures de rente, les savoka sont aussi en grande extension dans cette partie.

Ensuite, la tendance de « Type 5 » qui est une tendance de la partie Sud-est dont les causes de la déforestation sont essentiellement les catégories Ecologie et environnement, production agricole et problème foncier. Ces deux dernières causes sont les plus hautement significatives (p <0,001) de la déforestation pour ce type de tendance. Concernant le paysage, les forêts naturelles se font de plus en plus rares à l’exception des forêts protégées. Les cultures de rentes sont surtout abondantes dans les zones périphériques des villages et en forte extension.

Et enfin, la tendance « Type 6 » qui est caractéristique de la partie Sud-ouest de la zone d’intervention de l’ER-P. Pour ce type, à part la catégorie problème foncier et la catégorie écologie et environnement, les 4 autres (Production agricole, Elevage et pêche, Bien être, Problème politique et non-respect des lois) sont toutes très hautement significatives (p < 0,001) comme causes de déforestation. La tendance de paysage est marquée par une forte extension de village, des savoka et l’existence des forêts artificielles en alternance avec les savoka à Ravinala et ampanga.

5.6. Perception globale des acteurs sur la tendance des occupations

Concernant la dynamique des occupations, plusieurs acteurs sont responsables de cette dynamique, donc le passage d’un état des occupations passées vers un état actuel ou futur est le fruit des interrelations et conflits entre ces acteurs.

33 5.6.1. Commune, District et Région

Les agents de la commune se situent entre deux entités, d’un côté avec l’état, et de l’autre avec les communautés locales. Concernant la protection des forêts, les relations mutuelles sont parfois conflictuelles plus ou moins ouvertes. Des agents communaux critiquent l’Etat et l’administration forestière car ils pensent que d’un côté l’Etat ne reconnait pas ses échecs dans la gestion forestière et d’un autre côté accusent que les COBAs ne font que suivre aveuglement les consignes de l’administration forestière.

Le district est un acteur qui ne se lance pas souvent dans les débats sur les acteurs de la déforestation.

Pourtant, au moins compte tenu de sa principale mission qui est d’assurer l’application de la loi, il assure certains rôles qu’on entrevoit à travers les discours des acteurs de la déforestation ou dans les activités y afférentes. Néanmoins, dans la majorité des communes, le district n’a pas tout à fait contribué d’une manière étroite aux activités de sensibilisations et à l’éducation des communautés locales sur les lois relatives à la gestion et protection des forêts.

5.6.2. DREEF et Cantonnement

Il faudra réfléchir à la question de la présence locale, directe ou indirecte du service forestier, puisque les cantonnements ne sont pas en mesure de suivre et contrôler ce qui se passe dans les villages, du moins dans sa structure actuelle. Par ailleurs, la DREEF tente de redynamiser les comités locaux pour l’environnement et la lutte contre la dégradation des forêts. Ainsi, les KASTIs sont créés au niveau des fokontany, sans contrat et sur la base du volontariat des villageois. Cependant, ils existent mais ne couvrent pas tous les territoires forestiers des régions. Pour le moment, les KASTIs existant n’accomplissent pas correctement leurs tâches dont celles de renseigner l’administration forestière sur la gestion des forêts.

5.6.3. COBA

Concernant les régions inclues dans l’ER-P, les difficultés rencontrées en termes de déforestation et dégradation des forêts ne concernent que la contestation entre la pratique de l’agriculture sur brûlis et la conservation des forêts. Les communautés COBAs ne sont pas salariées et cette situation présente un impact sur leurs motivations dans la gestion et la protection des ressources forestières. Ainsi, malgré l’existence des COBAs, la dégradation des forêts persiste toujours. Donc, la seule solution pour y remédier c’est d’appuyer les COBAs dans des différentes activités économiques.

5.6.4. Migrants

L’accentuation de la migration est en forte corrélation avec la dégradation des forêts. La majorité des migrants concerne surtout les gens du Sud et Sud Est de Madagascar. Ces migrants emportent avec eux leurs pratiques dans les communes où ils vont migrer et ne pensent qu’à défricher et mettre en valeur les différentes zones qu’ils jugent favorables à leurs activités.

34 5.6.5. MNP

L’équipe du MNP expose en général sa mission et le contexte dans lequel se trouvent les AP. Dans les limites des AP, le MNP s’occupe de la biodiversité tandis qu’en dehors, il contribue à l’appui au développement des populations. Il assure aussi l’appui des DREEF dans la réalisation des transferts de gestion aux différents acteurs au profit d’associations représentant des fokontany ou des communes.

5.6.6. Acteurs économiques

Les acteurs économiques peuvent être aussi considérés comme un focal dans les dynamiques des paysages et les déforestations. L’appui des paysans en termes de crédit agricole et en fond de roulement reste encore insuffisant dans la majorité des communes. De plus, l’accès à ces appuis est encore très difficile pour les personnes démunies. Les acteurs économiques doivent faciliter l’accès aux différents crédits afin d’appuyer les paysans dans des projets agricoles ou autres projets permettant de limiter la dégradation des forêts.

5.6.7. Service de l’agriculture

Les situations et les perceptions sont contrastées sur le terrain. La majorité des circonscriptions régionales du développement rural n’assurent pas clairement ses rôles au niveau des appuis des populations locales afin de limiter les dégâts sur les ressources forestières. Les locaux de la circonscription sont occupés par des projets et des ONG qui eux par contre réalisent des projets de développement communautaire dans le but de ne pas encourager la dégradation environnementale. Mais aucune précaution concrète ni aucun paramètre ne semblent être disponibles pour s’assurer de l’application de ce principe. La direction régionale du développement rural (DRDR) est beaucoup mieux somptueuse tant en infrastructure qu’en personnel.

5.6.8. Birao Ifotony amin’ny Fananantany (BIF)

Le BIF ou le guichet foncier unique communal ou intercommunal en charge de la gestion des terrains non titrés est un acteur focal sur les impacts de la déforestation et dégradation des forêts. Il a pour mission de délivrer un certificat foncier à la population. La condition d’éligibilité d’un terrain pour une demande de certificat foncier est la mise en valeur et la situation en dehors des limites des aires protégées. Pour vérifier cette condition, le BIF s’appuie sur le plan local d’occupation foncière. Ainsi, d’une part l’inexistence d’un BIF dans des nombreuses communes entraine encore la mise en valeur dans les forêts et conduit à la dégradation importante des forêts. Et d’autre part, l’existence des villages dans les NAP ou dans les zones protégées peut être aussi jugée un grand problème pour les BIF à Madagascar. Ainsi, aussi bien dans la région Analanjirofo que la région Atsinanana, l’exploitation forestière est en train de prendre de l’importance en tant que menace pour les forêts.

35 5.7. Situation globale de la déforestation

En gros, plusieurs éléments clés apparaissent dans l’explication de la déforestation dans les zones de l’ER-

Programme :

- Les variables sélectionnées pour représenter les facteurs de déforestation expliquent une proportion importante à très importante (jusqu’ à 80%) de la variabilité des superficies affectées par la déforestation

- Certaines variables ont été groupées et analysées isolement et ont permis de constater l’importance de leurs influences dans la déforestation avec une occurrence de 50 à 70 %.

- Les principales causes tournent surtout autour des activités de subsistance directes dans les zones avec des ressources forestières abondantes auxquelles s’ajoutent les activités d’intensification et de valorisation comme le charbon de bois dans les zones avec des étendues forestières moindres.

- L’ampleur et les facteurs de déforestation changent selon les taux de la déforestation et le pourcentage des forêts dans les communes. La majorité des communes de l’ER-P sont groupées dans la classe 1 c’est-à- dire classe qui présente un faible taux de déforestation et un faible pourcentage de forêt.

5.8. Synthèse globale des facteurs de la déforestation dans les zones d’actions de l’ER-Programme

Les activités des populations rurales constituent la source principale de déforestation à Madagascar. Ainsi, les principales causes tournent surtout autour des activités agricoles (30% des causes de la déforestation) telles que la conversion des terrains en culture de subsistance et la conversion des forêts en culture de rente. L’analyse proportionnelle de la contribution des facteurs de déforestation montre que l’agriculture est une cause majeure par rapport à la dépendance énergétique qui ne se trouve qu’en seconde place.

Figu re 16 :

Synthèse des facteurs de déforestation par rapport à l’année 2016

36 Ainsi, face à ces problèmes et après l’analyse des résultats, des axes stratégiques sont à recommander afin de limiter la dégradation des forêts à Madagascar, par rapport à l’année 2007. Une petite réorientation stratégique est avancée afin de bien opérationnaliser et rendre efficace les recommandations :

Axe 1 : Redynamiser la commission Forestière et concrétiser le dialogue intersectoriel par la définition claire des rôles et responsabilités

C’est à travers la définition des rôles et des responsabilités des différents acteurs dans la limitation de la déforestation

à Madagascar qui permet l’amélioration de la collaboration entre les différents secteurs et de faciliter les différentes interventions relatives à la réalisation de la REDD+.

La commission forestière régionale (CFR) traite de questions forestières mais à une dimension intersectorielle de par sa constitution, puisque des acteurs autres que le service forestier la constituent. Très importante, la CFR ne devrait pas être vue comme seulement un exécutant des décisions prises par les décideurs de la vocation des terres à l’échelle de l’aménagement du territoire. Ces deux niveaux devraient interagir de telle sorte que la CFR puisse aussi donner un avis technique sur l’intégration des espaces forestiers dans le paysage du développement en général, d’une part, tout en étant l’organe technique de mise en œuvre des décisions d’aménagement du territoire concernant les forêts d’autre part. Dans cette perspective de redynamisation, il est primordial de reconsidérer minutieusement le rôle de la CFR par rapport aux autres acteurs à travers une charte définissant ses attributions précises ainsi que le rôle de ses autres partenaires.

Mais il importe de clarifier l’aspect leadership institutionnel surtout par rapport aux ambiguïtés liées à l’attribution des fonctions entre le Chef de Région et le Préfet en répondant à la question qui préside vraiment la Commission forestière : le Chef de Région ou le Préfet ? Dans plusieurs régions de Madagascar, le fonctionnement de la Commission est freiné par un changement structurel, en l’occurrence le changement de son Président du chef de Région auparavant au Préfet.

Axe 2 : Renforcer les capacités à différents niveaux d’institutions et les bases de données (focus particuliers sur les statistiques agricoles)

Toujours dans ce renforcement des organes de gestion, il importe de renforcer le service forestier1 qui tient le rôle central dans la gestion forestière. Dans ce sens, le renforcement en moyens humains et en logistiques sont les principaux points à considérer. Mais aussi, il faut renforcer le suivi et l’appui aux structures locales, les COBAs/VNAs qui ont été mis en place dans le cadre des transferts de gestion.

L’amélioration et/ou la création de base renfermant les données et informations liées à la mise en œuvre de REDD+ est fortement recommandée. Puis, il importe également de mettre en liaison en s’appuyant sur la technologie disponible les bases de données de différents secteurs d’activités surtout aménagement de territoire, mine, forêt et agricole.

1De par ses des prérogatives régaliennes, l’Etat se trouve au centre des prises de décision et joue un rôle très important en termes de régulateur, de superviseur. 37 Etant donné que la principale cause directe de la déforestation est le défrichement que ce soit pour l’autosubsistance ou pour la culture de rente, il importe de disposer des statistiques permettant de suivre l’évolution des caractéristiques liées à la production agricole en l’occurrence autour des zones potentielles forestières REDD+. Ces éléments recueillis dans la base de données fourniront des indications précises par exemple sur l’évolution d’occupation du sol ou sur la définition des meilleures mesures d’atténuation pour empêcher l’extension des activités agricoles vers les milieux purement forestiers. Le renforcement de collaboration avec le Ministère chargé de l’Agriculture et le Commerce avec leurs branches régionales est préconisé à cet effet. Ces statistiques devraient inclure principalement le type de produit en fonction des zones de production, les acteurs intervenant dans les différentes filières, l’évolution des quantités produites, l’usage des produits et l’évolution des prix. Ces informations devraient être spatialisées de manière à faciliter la mise en liaison avec l’évolution d’utilisation d’occupation du sol et avec la déforestation à l’échelle régionale.

Les activités recommandées pour cet axe consistent ainsi à :

- Renforcer les capacités des agents de l’administration forestière et des différentes parties en termes de REDD+ ;

- Améliorer les bases données de l’administration forestière et mettre en liaison avec les bases de données des autres secteurs ;

- Collaborer avec les autres Ministères chargés de l’Agriculture et du Commerce pour concevoir et mettre en place une base de données permettant de produire des statistiques agricoles.

Axe 3 : Mettre à jour les zonages forestiers régionaux et faire des lobbyings pour l’accélération de mise en fonctionnalité de SRAT et SAC dans les zones d’intervention REDD+

La mise en place effective de la REDD+ nécessite une mise à jour du zonage forestier régional. Ce qui va permettre l’intégration dans les SRAT/SAC. Ensuite, il est important de réaliser le lobbying dans l’accélération de mise en place SRAT/SAC, clé de réussite de la mise en place de la REDD+.

Il ne faut pas oublier que REDD+ reste par-dessus toute une option parmi tant d’autres stratégies dans la recherche d’une meilleure gestion ou conservation des forêts. Il faut assurer ainsi que la politique REDD+ soit cohérente avec les autres stratégies existantes, en particulier là où la superposition est possible. Il s’agit ici en particulier de la cohérence juridique et au niveau des documents stratégiques par précaution contre les risques de conflits futurs. Au plan technique, la mise en relation devrait être assurée par le zonage forestier régional notamment à travers la définition de la vocation d’aménagement à donner aux différentes unités de zonage.

Le zonage forestier est une suite logique découlant de la définition de la vocation des terres soulevée dans l’option 1. Vouloir réaliser un zonage forestier sans un consensus préalable sur le zonage spatialisé de la vocation des terres serait totalement incohérent et risqué puisque le zonage forestier qui en découlerait serait sujet à des contestations. Formaliser ce zonage forestier peut être coûteux, mais la situation auprès des directions régionales visitées dans le cadre de la présente étude permet de croire qu’on ne part pas de rien, puisque quelques données sont déjà disponibles, des idées et des visions existent de manière informelle, et des discussions à ce sujet ont été faites ne serait-ce que de manière informelle. Techniquement, ce zonage forestier doit absolument se pencher sur la question des jachères forestières et leur devenir, puisque c’est surtout à leur sujet que les incertitudes sont grandes. Pour les espaces forestiers restants, il faut aussi en définir les modes et objectifs d’aménagement, c’est-à-dire trancher entre 38 vocation de protection stricte, de production durable tels les sites koloala, ou de valorisation par des activités lucratives autre que l’exploitation de bois, comme l’écotourisme ou la valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL). Finalement, le zonage forestier ne doit pas oublier les zones à vocation de reboisement. Cette dernière devrait s’accompagner d’une stratégie d’approvisionnement en bois énergie puisque cette dernière est un des principaux facteurs de dégradation des forêts malgaches. En fait, la stratégie d’approvisionnement en bois énergie, bien qu’étant de nature une vocation de production forestière, pourrait aussi envisager une stratégie de production minimale de bois par les espaces agroforestiers.

La vocation des terres est une condition sine qua non pour un développement harmonieux entre les différentes utilisations des ressources incluant les forêts, au moins aux échelles communales et régionales. La disposition des zonages forestiers actualisés constitue un atout particulier qui aide les décideurs politiques à négocier surtout dans l’intégration de ces objectifs dans les planifications territoriales. Face aux différentes ambitions sectorielles, il faut faire le lobbying pour que la proposition de zonage forestier soit reconnue à haute considération par le Ministère chargé de l’Aménagement de territoire et soit introduite dans les SRATs.

Axe 4 : Mobiliser un plan d’investissement basé sur une agriculture plus durable en accord avec le maintien des fonctions écologiques des paysages forestiers existants (focus particulier sur les bonnes pratiques en matière d’agroforesterie, de gestion des terres et une meilleure gouvernance sociale)

Les ressources financières existantes doivent être mobilisées en faveur de la limitation de la déforestation. Dans ce cadre, il est primordial de se lancer dans la promotion d’un financement durable comme l’appui à la création d’emploi décents et d’activités génératrices de revenus et l’appui en agriculture durable tout en gardant la gestion durable de l’environnement.

- Favoriser le partenariat public-privé afin que le secteur privé puisse contribuer aux coûts

d’opportunité liés à la conservation des ressources forestières

Le secteur privé doit aussi être considéré comme un partenaire potentiel pour la réduction des coûts d’opportunités de la conservation des forêts. L’idée est que les opérateurs privés œuvrant dans les zones périphériques des forêts puissent créer des richesses pour les communautés locales dépendantes de ces forêts. Il pourrait ainsi être possible d’envisager la création d’emplois en faveur de ces communautés locales. En outre, il est aussi envisageable d’inciter les entreprises privées travaillant en aval des forêts à payer pour les services environnementaux liés à l’utilisation de l’eau le cas échéant.

- Faciliter les partenariats des communautés riveraines des forêts avec les opérateurs économiques Dans l’optique de concentrer les efforts de développement vers les communautés engagées dans REDD+, il convient de formaliser la collaboration avec elles. Le contexte du développement et de la conservation d’aujourd’hui est fortement marqué par une manque de confiance, voire une hostilité envers l’Etat et, peut-être à un moindre degré, ses partenaires techniques et financier. Le secteur privé, quant à lui, est logiquement réputé pour produire des richesses profitant à un nombre limité d’intérêts individuels. Le partenariat avec la communauté locale souhaitée ici devrait pourtant viser une amélioration aussi bien des conditions des individus que des collectivités. Pour y parvenir, il faut rompre avec les pratiques et habitudes habituelles. Pour le secteur privé, un tel changement requiert un encadrement, 39 des incitations et une certaine dose « de dirigisme » économique que seul un acteur comme l’Etat peut faire valoir. Le dirigisme en question porte surtout sur l’engagement du secteur prive à contribuer aux bénéfices des communautés REDD+. Tout cet ensemble de changements, d’un certain point de vue assez radical, requiert un minimum de formalisation de la collaboration avec les communautés locales REDD+, par exemple à travers un contrat engageant toutes les parties dans leurs responsabilités respectives qui restent à définir.

- Appuyer la recherche sur le développement de l’agroforesterie intégrant des cultures de rente (vanille, café, girofle) dans les zones forestières

Les immenses espaces de jachères forestières pourraient être le lieu privilégié du développement de l’agroforesterie. Deux facettes intéressantes sont ici à explorer : d’un côté, les espaces agroforestiers pourraient être comptabilisés dans le processus REDD+ de par l’existence permanente de l’élément ligneux. De l’autre, il y a déjà une compensation partielle sur le même terrain puisque les cultures sont là. En fait, il s’agit ici de rectifier la capacité connue des pratiques forestières, en l’occurrence l’usage multiple. La solution agroforestière serait par ailleurs un bon compromis entre les vocations forestière et agricole, atténuant par ailleurs les incertitudes et conflits classiques entre les deux secteurs concernés.

Axe 5 : Mettre un accent particulier dans la collaboration sectorielle visant à faciliter la sécurisation foncière dans plusieurs activités liées au processus REDD+

Le foncier se place au cœur des activités. Toutefois, il a été démontré qu’une des plus grandes menaces à laquelle se heurtent les actions est la contrainte sécurisation foncière. La REDD+ requiert une sécurisation foncière effective et adéquate.

Un aspect important dans ce point porte sur la structure du Comité Interministériel Forêt-Foncier (CIFF). La question se pose sur sa fonctionnalité. L’Arrêté interministériel n°2.007/2013-VPDAT/MEF portant création, organisation et fonctionnement du comité interministériel foncier forêts, article premier, fixe le cadre légal relatif à la mise en place du CIFF. Le problème se pose au niveau de sa mise en œuvre et de son efficacité. En effet, des blocages persistent. En outre, la plupart des aires protégées n’ont pas fait l’objet d’immatriculation foncière et restent extrêmement vulnérables

à toute tentative de délimitation par des particuliers. Ce qui engendre une instabilité des investissements à long terme. La mise en place de REDD+ qui se veut être une initiative durable de gestion de forêts est affectée à coup sûr par l’inexistence de sécurité foncière dans les zones forestières protégées. Selon des personnes ressources, l’immatriculation des zones forestières protégées figure parmi les principales orientations stratégiques du Ministère chargé de l’aménagement du territoire et du foncier pour les 5 prochaines années.

Il faut noter en outre que le BIF procède à la reconnaissance des terrains par une approche inclusive envers les communautés locales, puisque le comité de reconnaissance comprend deux notables locaux, le chef fokontany ou son adjoint, et le Maire ou son représentant. Fait important, les services techniques déconcentrés ne sont cependant pas concernés par l’instruction des demandes de certificat foncier. Pour REDD+, cette manière unilatérale de travailler de la part du BIF et du CRIF peut se percevoir comme une lacune au moins dans le scénario que les savoka seront des formations végétales éligibles pour la mise en œuvre de REDD+.

40 Malgré les ambitions de la nouvelle politique de l’énergie de mettre en place un reboisement énergétique de 36000 ha par an, les conditions d’investissement ne sont pas incitatives pour les reboisements à grande échelle. Plus particulièrement, les procédures d’accès au foncier et sécurisation extrêmement lourdes et couteuses.

Les principales activités à faire concernant la sécurisation foncière liée au processus REDD+ se résument à :

- Redynamiser le Comité CIFF au niveau national ;

- Appuyer l’accélération d’immatriculation des zones forestières protégées ;

- Engager une concertation (nationale et régionale), définir les activités et répartir les responsabilités entre les différents secteurs sur la sécurisation des zones forestières surtout secondaires ainsi que les jachères forestières ;

- Appuyer la définir des stratégies incitatives pour l’accès et la sécurisation foncière liée au reboisement ;

Axe 6 : Prioriser les mesures d’atténuation tendant vers le renforcement des ressources boisées

Suite à la forte dépendance énergétique à Madagascar, la politique et stratégie doivent s’orienter vers le développement de mesures alternatives qui mettent un accent sur la priorisation du reboisement surtout énergétique. L’Offre énergétique est assurée à 90% par la biomasse ligneuse, ce qui figure parmi les principales causes de la DD (NPE, 2015). L’énergie alternative et nucléaire occupe les 8,5% de l’utilisation totale d’énergie en 2012. En termes d’approvisionnement énergétique des ménages urbains et ruraux, le recours important à la biomasse ligneuse issue surtout des formations naturelles reste importante à défaut des mesures compétitives plus motivantes. Les reboisements à vocation énergétique ne sont pas encore suffisants pour assurer la totalité des besoins de plusieurs agglomérations urbaines. D’où l’intérêt de prioriser des mesures visant à multiplier les initiatives de reboisement axées essentiellement vers l’objectif lié à l’approvisionnement d’énergie. Pour cela, ces mesures devraient être en cohérence avec les dispositions prises dans l’aménagement de territoire notamment avec le Schéma d’aménagement de territoire

à différentes échelles et avec les initiatives de sécurisation foncière. En parallèle, le pays devrait disposer d’une stratégie claire en termes de reboisement. L’organisation interinstitutionnelle et la synchronisation des interventions devraient être réfléchies de manière sachant que le pays est déjà doté par exemple d’une stratégie nationale de bois énergie qui reste en cours de validation.

En synthèse, les principales activités qui composent l’axe 6 seront de :

- Appuyer l’élaboration de la stratégie nationale et régionale de reboisement ;

- Définir une stratégie intersectorielle visant à faciliter la promotion de reboisement à grande échelle de type privé et communautaire à vocation surtout énergétique ;

- Rechercher des financements et appuyer l’extension de reboisement à des fins énergétiques surtout dans les périphéries des zones forestières potentielles en REDD+.

41 6. Analyses des facteurs de déforestation dans 8 communes de la partie Ouest

8 communes réparties dans les Régions de Boeny et de Menabe seulement ont été visitées sur la base de critères prédéfinis sur la base de l’étendue des forêts et du taux de déforestation.

6.1. Région Boeny

Les ressources forestières naturelles ont été évaluées à 400 973 ha en 2005 et 394 651,12 ha en 2010. D’une part, environ 11 % des ressources forestières sont rencontrés dans la commune de Mariarano et Soalala, d’autre part les taux de déforestation les plus élevés sont perçus dans les communes d’Andranofasika et Bekobay Centre qui sont respectivement de 1 % et 0,88 %.

6.2. Région Menabe

Les ressources forestières naturelles ont été évaluées à 782 086 ha en 2005 et 771 262,25 ha en 2010. D’une part, environ 12% des ressources forestières sont rencontrés dans la commune de Belo sur Mer, d’autre part les taux de déforestation les plus élevés sont perçus dans les communes d’Analaiva et de Belo sur Tsiribihina qui sont respectivement de 1,73 %, 0,72 % et 1,49 %.

6.3. Facteurs de déforestation

Pour les 8 communes explorées (Ankilizato, Mahabo, Analaiva, Belo sur Tsiribihina, Tsaramandroso, Andranofasika, Ambolomoty et Boanamary), entre 1990-2010, l’une des causes principales de ce phénomène est l’agriculture sur toutes ses formes, principale source de consommation des populations rurales. L’agriculture s’est développée en forêt sur la base de longues rotations cultures-jachères longues, établies après défrichement des portions de forêts. Les premières spéculations agricoles étaient le manioc, le maïs, patate, haricot, etc. Beaucoup de petits agriculteurs pauvres et itinérants participent aussi à la déforestation : ils défrichent et brûlent la forêt pour ensemencer de petites parcelles de terres.

A cela s’ajoute, les activités liées au prélèvement de bois de chauffe et la fabrication de charbon qui sont les principales sources d’énergie des populations rurales et aussi, beaucoup en pratiquent comme activités génératrices de revenus afin de ravitailler la ville de Mahajanga, les villes d’Ambondromamy et Maevatanàna. Lorsque les arbres sont localisés, une piste est ouverte afin de faciliter l’abattage et le dégagement des troncs qui seront découpés.

Entre 2005 et 2010, l’exploitation illégale des forêts, la coupe illicite due aux faiblesses de gouvernance est jugée comme étant les principales causes de la déforestation. Les feux de brousse et les feux de forêt sont soit accidentelles

à la suite d’un feu de défrichement mal contrôlé, soit intentionnellement dans le but d’accroître les aires de culture. Par ailleurs, l’application insuffisante (ou confusion) des lois et règlements sur les zones de consommation et sur les zones d’exploitation est jugée aussi une des principales causes de la déforestation dans la partie ouest de

42 Madagascar. Les participants ont constaté plusieurs types de conflit entre les acteurs et responsable du fokontany, les VOI et les non membres VOI dans la commune d’Andranofasika.

6.4. Synthèse des facteurs de déforestation par rapport aux données 2007

Les principales causes tournent surtout autour des activités agricoles et les activités de collecte de bois de chauffe et de fabrication de charbon de bois. L’analyse proportionnelle de la contribution des facteurs de déforestation montre que l’agriculture est une cause majeure (30% des causes) par rapport à la dépendance énergétique (25% des causes) qui ne se trouve qu’en seconde place et en troisième place le feux de brousse constitue une cause non négligeable de la déforestation dans la partie ouest de Madagascar.

Figure 17 : Synthèse des facteurs de déforestation en 2007

Par rapport aux résultats des études effectuées et les analyses des facteurs de déforestation dans la partie ouest de Madagascar, les axes stratégiques à recommander sont toujours les mêmes car l’étude précédente s’agit d’une analyse au niveau national :

Axe 1 : Redynamiser la Commission Forestière et Concrétiser le dialogue intersectoriel

Pour le cas de l’écorégion des forêts sèches de l’Ouest, la redynamisation de la commission est toujours le premier axe stratégique à recommander pour garantir de manière efficace la synchronisation des activités avec les autres secteurs.

43 Axe 2 : Renforcer les capacités à différents niveaux d’institutions et les bases de données

Par rapport au renforcement des capacités des niveaux d’institution, il est toujours primordial de renforcer le service forestier qui tient le rôle central dans la gestion forestière. Dans ce sens, les renforcements en moyens humains et en logistiques sont les principaux points à considérer.

Axe 3 : Mettre à jour les zonages forestiers régionaux et faire des lobbyings pour l’accélération de mise en fonctionnalité de SRAT et SAC dans les zones d’intervention REDD+

La mise à jour du zonage forestier régional est un outil clé de la mise en place effective de la REDD+. L’importance, outre la gestion et l’organisation de l’usage des ressources, réside dans la mise en cohérence des actions de tous les secteurs concernés. Ce qui permettra par la suite une intégration dans les SRAT/SAC. Ensuite, il est important de réaliser le lobbying dans l’accélération de mise en place SRAT/SAC, clé de réussite de la mise en place de la REDD+.

Axe 4 : Mettre un accent particulier dans la collaboration sectorielle visant à faciliter la sécurisation foncière dans plusieurs activités liées au processus REDD+.

Comme le cas de l’ER-Programme, le foncier se place aussi au cœur des activités et les plus grandes menaces à laquelle se heurtent les actions est la contrainte de sécurisation foncière. De plus la réalisation de la REDD+ toujours une sécurisation foncière effective et adéquate.

Axe 5 : Prioriser les mesures d’atténuation tendant vers le renforcement des ressources boisées

L’axe 5 est toujours à prioriser parce que la dépendance en énergie à Madagascar englobe toujours presque la majorité des ménages et il a été démontré que ce sont surtout les ressources des forêts naturelles qui sont les principales victimes, constituant ainsi l’une des principales causes de la déforestation. De ces faits, la politique doit toujours s’orienter vers le développement des mesures alternatives qui mettent un accent sur la priorisation du reboisement énergétique.

6.5. Synthèse des facteurs de déforestation par rapport aux données 2016

La figure ci-dessous montre les principales causes de la déforestation dans la partie ouest de Madagascar par rapport aux données collectées en mois d’Octobre 2016. Les principales causes de la déforestation sont notamment les exploitations forestières illicites, les feux de brousse et feux des forêts, l’agriculture traditionnelle, les collectes de bois de chauffe et de fabrication de charbon de bois.

44

Figure 18 : Synthèse des facteurs de déforestation en 2016

L’analyse proportionnelle de la contribution des facteurs de déforestation montre que l’exploitation forestière illicite et les feux de forêts constituent une cause majeure par rapport aux activités agricoles qui se trouvent en seconde place et en troisième place le problème énergétique constitue une cause signifiante de la déforestation dans la partie ouest de Madagascar. Les problèmes politico-institutionnels se présentent en faible proportion mais constituent généralement une cause indirecte de la déforestation dans la partie ouest.

Ainsi, suite aux résultats des analyses et en comparaison avec les axes stratégiques proposés pour l’année 2007, puisque la déforestation se présente très alarmante dans la partie ouest, une réorientation stratégique est à recommander, ainsi 6 axes sont jugés importants pour la partie ouest de Madagascar :

Axe 1 : Redynamiser la Commission Forestière et Concrétiser le dialogue intersectoriel, définir clairement leurs rôles et responsabilités

Pour le cas de l’écorégion des forêts sèches de l’Ouest, la redynamisation de la commission est toujours le premier axe stratégique à recommander pour garantir de manière efficace la synchronisation des activités avec les autres secteurs. Dans plusieurs régions occidentales d’étude, l’inertie de la Commission Forestière entrave la prise de décision pour la gestion des forêts. L’existence de cette structure est essentielle pour déclencher surtout le dialogue intersectoriel étant donné que ses membres proviennent de plusieurs secteurs dont les pratiques contribuent à la déforestation. Pour la redynamisation de cette plate-forme, il faut s’inspirer sur d’autres expériences de collaboration intersectorielle qui ont fait leurs preuves dans différentes zones de Madagascar. Il faut aussi trouver les stratégies et moyens de quoi pérenniser cette structure. Du dialogue intersectoriel vont ressortir les grandes lignes d’activités et la répartition des responsabilités entre les parties prenantes.

45 Axe 2 : Renforcer les capacités à différents niveaux d’institutions et les bases de données (focus particulier sur les statistiques agricoles)

Il est primordial de renforcer les capacités des différents niveaux d’institution notamment le service forestier qui tient le rôle central dans la gestion forestière. Dans ce sens, les renforcements en moyens humains et en logistiques sont les principaux points à considérer. Par ailleurs, il est aussi nécessaire d’appuyer le secteur agricole en se focalisant dans les statistiques agricoles. Les dispositions prises dans les régions orientales restent valables pour les régions occidentales.

Axe 3 : Mettre à jour les zonages forestiers régionaux et faire des lobbyings pour l’accélération de mise en fonctionnalité de SRAT et SAC dans les zones d’intervention REDD+

La mise à jour du zonage forestier régional est nécessaire dans la bonne gestion et l’organisation de l’usage des ressources et permet la mise en cohérence des actions de tous les secteurs concernés. L’actualisation des travaux de zonage forestier national et régional menés dans le cadre de l’appui de l’USAID en 2009 s’avère important. Il s’agit d’appuyer l’administration forestière à procéder à l’actualisation de ces zonages forestiers en identifiant tous les partenaires techniques et financiers. La disposition de cet outil facilite la mise en synergie avec les autres outils de planifications spatiales surtout les SRAT/SAC et par la suite la réalisation d’un lobbying politique pour la prise en compte et la considération profonde par les autres secteurs de ces ambitions forestières. En fait, l’inexistence de ces outils complique la négociation pour convaincre les décideurs à intégrer ces visions spatiales de gestion des forêts dans le SRAT/SAC.

Axe 4 : Mobiliser un plan d’investissement basé sur une agriculture plus durable en accord avec le maintien des fonctions écologiques des paysages forestiers existants (focus particulier sur les zones limitrophes des forêts)

Les ressources financières existantes doivent être mobilisées en faveur de la limitation de la déforestation. Dans ce sens, il est indispensable de se lancer dans la promotion d’un financement durable comme l’appui à l’agriculture durable en parallèle avec la gestion durable de l’environnement. Comme le développement des AGRs autour des zones soumises à la protection n’est pas nouveau, l’idée est de concevoir une approche innovante qui associe la production agricole et la conservation de l’écosystème. La synchronisation des interventions des différents projets œuvrant dans le développement dans les zones limitrophes des forêts en travaillant dans un premier temps dans des sites pilotes sera envisageable. Les informations sur les opportunités économiques des zones périphériques susceptibles d’attirer l’attention des investisseurs agricoles figurent également parmi les activités à faire. Il s’agit aussi de renforcer les capacités des organisations paysannes pour qu’elles soient autonomes dans la recherche d’appui et dans la négociation avec des partenaires. Bref, les activités à mettre en œuvre dans cet axe seront basées sur l’appui au développement de l’agri business en harmonie avec la conservation des forêts. La promotion et l’appui aux filières de cultures de rente pérenne dans les zones périphériques des forêts potentielles en renforçant entre autres des initiatives de certification des produits sont suggérés.

46 Axe 5 : Mettre un accent particulier dans la collaboration sectorielle visant à faciliter la sécurisation foncière dans plusieurs activités liées au processus REDD+.

Comme le cas de l’ER-Programme, la plus grande menace à laquelle se heurtent les actions est la contrainte de sécurisation foncière en général. De plus la réalisation de la REDD+ toujours une sécurisation foncière effective et adéquate. Décider de manière consensuelle des principales options pour la vocation des terres, et, si possible, de la spatialisation de ces vocations. Dès ce stade, il faut prendre en considération le cas des espaces de jachères forestières sur lesquels reposent des enjeux antagonistes entre la gestion/conservation forestière, d’une part, et le développement agricole voire rural en général d’autre part.

Axe 6 : Prioriser les mesures d’atténuation tendant vers le renforcement des ressources boisées avec un focus sur le bois énergie

La politique et les stratégies adoptées dans le programme REDD+ doivent s’orienter vers le développement des mesures alternatives qui mettent un accent sur la priorisation du reboisement énergétique. En fait, dans les régions occidentales de Madagascar, le recours aux forêts naturelles comme source d’approvisionnement de bois énergie est plus prononcé que dans d’autres localités. Malgré l’existence des projets communautaires de reboisement et d’initiatives privées, les ressources n’arrivent pas encore à combler les besoins de plus en plus croissants des grandes villes. Raison pour laquelle le prélèvement dans des zones sensibles comme les mangroves est devenu une pratique courante actuellement dans plusieurs localités occidentales. Il est nécessaire de prendre des mesures urgentes de multiplication de reboisement à des fins énergétiques dans les zones périphériques des forêts REDD+ ou dans les sites plus proches de centres de consommation de charbon pour atténuer la collecte massive de bois dans les forêts naturelles.

Les principales activités à faire consistent à :

- Repérer et délimiter les zones prioritaires dans les différentes zones au cas où le zonage forestier régional n’est pas encore disponible ;

- Organiser des débats intersectoriels nationaux et régionaux, identifier et répartir les responsabilités pour faciliter la mise en œuvre de reboisement à grande échelle du type industriel ;

- Proposer différents scénarii de sécurisation foncière efficace en tenant compte des réalités régionales ;

- Mettre en synergie les initiatives avec les Bailleurs ou les projets qui financent le reboisement.

7. Cohérence avec la politique forestière

La cohérence vis à vis de la politique forestière révisée a été analysée de deux façons:

La première est une analyse comparative des principales causes de déforestation diagnostiquées, essentiellement par la consultation d’acteur (non usage de données quantitatives), dans le processus de politique forestière avec les résultats de cette étude.

La seconde est la recherche de contradiction ou de conformité des orientations stratégiques (ou recommandation) avec les objectifs de la politique forestière révisée.

47 Bien que le bilan de la situation forestière lors du processus de formulation de la politique forestière a été effectué uniquement sur la base d’une consultation (aucune étude quantitative ni qualitative n’a été réalisée) et que de ce fait les résultats du bilan acquièrent leur fiabilité par le nombre de fois que les acteurs (600 acteurs environ pendant deux ans) les ont mentionnés, les principales pratiques identifiées qui exercent une pression sur les ressources forestières restent l’exploitation illicite des forêts, la forte dépendance en bois de chauffe et en charbon de bois, l’insuffisance du nombre de transfert de gestion au niveau régional, l’insécurité alimentaire qui entraine les acteurs à pratiquer la reconversion agricole (pour la production de culture alimentaire ou de rente) des forêts par la culture sur brûlis, l’incohérence des politiques sectorielles, la migration ou l’incompétence de l’administration forestière. Ces facteurs ont été approfondis dans le cadre de cette étude car ils ont été quantifiés (voir schéma ci-dessous) contrairement au bilan de la politique forestière. Par contre, certaines pratiques ont été analytiquement plus approfondies dans le document de politique forestière qu’elles ne le sont dans cette étude en expliquant par exemple l’incompétence de l’administration forestière, le manque de moyen du service forestier ou l’incohérence des politiques sectorielles (qui apparait dans le même schéma ci-dessus sans avoir été expliquée en détail). Pour expliquer ces facteurs, la politique forestière dit que :

- la contribution du secteur forestier dans le développement économique national reste informelle alors qu’elle peut être plus importante. Les valeurs importantes générées par les exploitations illégales de bois (notamment précieux comme le bois de rose, le palissandre, l'ébène) mais aussi de produits non ligneux (tortues, caméléons) sont détournés à des fins privées. Tant que l’informelle existera, il sera toujours difficile de formaliser les emplois et les entreprises car il n’est pas possible de mettre en place un contrôle forestier efficace. Le secteur forestier perd alors toute possibilité de recouvrer un revenu extrêmement important, issu des redevances forestières, pouvant, pourtant, permettre de financer au moins le contrôle forestier.

- l’administration forestière n’exerce plus sa fonction de gestionnaire de ressource puisqu’elle ne maitrise ni la production de bois (reboisement et restauration forestière) ni son usage. Elle n’assure que la délivrance des permis de collecte et d’exploitation mais sans base fiable car elle ne s’est pas dotée de compétences et connaissances nécessaires pour gérer les forêts au niveau conceptuel (les ONGs possèdent plus de données scientifiques nécessaires pour conceptualiser la gestion) et opérationnel (inexistence de données actualisées d’inventaire des forêts, inexistence de plan d’aménagement, etc..). La production de connaissances opérationnellement utilisables et la formation des agents compétents restent un défi majeur pour asseoir l’autorité de l’administration forestière dans la gestion durable des ressources forestières.

- l’administration forestière perd de plus en plus de son autorité et de son pouvoir pour appliquer la réglementation en vigueur. Elle ne peut exercer de contrôle sur l’usage de la ressource puisque ne disposant pas des moyens nécessaires pour le faire (cf. paragraphe sur contribution économique), le service forestier est de plus en plus absent de la gestion des forêts (substitution de la fonction de l'agent forestier par d'autres entités notamment par la création de task force pour le contrôle, la verbalisation des infractions forestières par des agents non habilités etc.…).

- à cause de l’importance des pratiques informelles de collecte et d’exploitation des produits forestiers, du faible moyen disponible (en ressources humaine, budgétaire et matériel), le contrôle forestier ne peut être efficace.

- la déforestation et la dégradation forestière auraient pu être atténuées si une collaboration intersectorielle était palpable et surtout si la décentralisation avait été effectivement suivie d’un transfert de ressources.

48 Cependant, bien que la mise en place de la décentralisation figure parmi les défis auxquels les gouvernements successifs devaient faire face et malgré des avancées juridiques et institutionnelles, la déconcentration des fonctions ne s'est pas accompagnée de la décentralisation effective des moyens et des décisions qui sont restés centraliser dans la capitale ou au sein des mêmes institutions.

Malgré l’approfondissement effectué dans cette étude des facteurs clés figurant dans le bilan du document de politique n’apparait pas. Ceci est due essentiellement au fait que l’analyse a été effectuée sur Madagascar et pas spécifiquement sur un acteur important qu’est l’administration forestière. Ces facteurs peuvent être considérés comme des facteurs importants mais qui apparaissent comme sous-jacents car difficilement quantifiable et de toute façon sont cachés par les facteurs quantifiés. Ce sont :

- la corruption : Bien que dans le cadre de la réforme de l’administration, elle doit formuler de nouvelles procédures claires qui, diminuent les risques de corruptibilité des agents de l’administration, la corruption existe quand même au sein du secteur forestier à cause de l’informalité du fonctionnement des filières en produits ligneux et non ligneux.

- l’exploitation minière (industrielle ou artisanale), même si elle profite à l’économie nationale, impacte significativement les actions de gestion durable des ressources forestières. La juxtaposition sur le terrain des carreaux miniers et des forêts (notamment protégées) génère des pratiques corruptives et illégales à cause des objectifs à priori concurrentiels des 2 secteurs. La ruée minière artisanale difficilement contrôlable se multiplie jusqu’à l’intérieur des forêts protégées.

- le suivi-évaluation est fondamental pour la gestion durable des forêts à Madagascar. Mais il est encore plus important pour conférer une efficacité à la coordination des actions collectives. L’efficacité de la collaboration intersectorielle et interinstitutionnelle ne peut être évidente que si elle est évaluée et corrigée en fonction des résultats obtenus. Or, cette démarche n’a jamais été systématisée dans le fonctionnement des institutions en charge de la gestion des forêts.

- l’engagement de l’Etat est l’expression d’une volonté politique de changer une situation non voulue. Rendre disponible le financement approprié permet d’assurer la réalisation des actions mais aussi d’améliorer la gouvernance du secteur. L’Etat aurait dû s’engager à mettre à disposition, d’une façon effective, les budgets prévus car c’est l’une des conditions nécessaires pour assurer la gestion durable des forêts. Mais elle ne l’a jamais faite alors que tout changement de structure au niveau du ministère en charge des forêts n’était jamais

accompagné de l'allocation des budgets proportionnels aux besoins nécessaires pour continuer à gérer durablement les forêts.

Les recommandations stratégiques figurant dans cette étude ne comportent bien évidemment pas les solutions à ces problèmes sous-jacents cités plus hauts (et qui auraient dû être des recommandations stratégiques) pour deux raisons :

- l’analyse approfondie (qualitative et quantitative) effectuée est détaillée et logiquement découle plus spécifiquement sur des recommandations stratégiques détaillées sur la mise en œuvre de la REDD+ qui est, elle-même, une stratégie dans la mise en œuvre de la politique forestière. De ce fait, les axes stratégiques proposés ne pouvaient être que des recommandations détaillées.

49 - la REDD+ est un instrument qui veut concentrer ses actions sur la forêt en considérant bien entendu les facteurs qui viennent de l’extérieur. Pour cela, on penserait que logiquement les objectifs stratégiques de la politique forestière devraient être les mêmes que celle de la REDD+. Or, territorialement la zone d’action de la REDD+ ne correspond pas à celle de la politique forestière. En effet, cette dernière ne concerne pas seulement le territoire physique des trois niveaux local, régional et national (sur lesquels ont été basés l’analyse de la déforestation) mais aussi le territoire non physique des institutions et des relations existant

entre elles et pour lequel il n’existe pas de limite perceptible.

Pour ces raisons les recommandations stratégiques émises dans cette étude ne peuvent être les mêmes que celles des orientations / objectifs de la politique forestière. Elles sont donc plus détaillées et ne sont pas en contradiction avec la politique forestière (Annexe 8).

50 Références

Consortium WCS et al (2015). Scénario de référence des émissions de la déforestation et états de référence socio/économique et de la biodiversité. FA PE3. 154p.

FID, 2008. Enquêtes sur le suivi du recensement des Communes de Madagascar. Année 2007.

ONE, CI, MEF, 2013. Evolution de la couverture des forêts naturelles à Madagascar, 2000 – 2005 – 2010. ONE-CI- MEFT, p 11.

51 Annexes

Annexe 1 : Questionnaire

A. GESTION DU TERROIR ET SITUATION FONCIERE

1) Quel pourcentage des terres de la Commune est cadastré :

1.0% 2. Entre 1 et 5% 3. Entre 6 et 10% 4. Entre 11 et 25% 5. Entre 26 et 50% 6. Plus de 50 %

2) Quel pourcentage des ménages de la Commune ont des terres titrées en leurs noms propres?

1. 0%2. Entre 1 et 5%3. Entre 6 et 10% 4. Entre 11 et 25%5. Entre 26 et 50%6. Plus de 50 %

3) Un Tribunal Terrier Itinérant ou Ambulant (TTI/TTA) (Fitsarana Mitety Vohitra momba ny Tany) est-il déjà passé dans cette Commune ? 1. Oui 2. Non

4) Année de dernier passage d'un TTI (2 chiffres) :

5) Un guichet foncier est-il déjà passé dans la Commune ? 1. Oui 2. Non

6) Un Centre de Ressources et d’Informations Foncières (CRIF) est-il déjà passé dans la Commune ? 1. Oui 2. Non

7) Prix d’1 mètre carré de terrain titré à bâtir (en ARIARY) :

B. PRODUCTION AGRICOLE

1) Importance des différents secteurs. Quel est le pourcentage approximatif de la population active qui travaille principalement dans:

SECTEURS % Agriculture, Elevage Mine Secteur public (fonctionnaires, enseignants) Commerce/transport Total 100%

I 2) Est-ce que les intrants agricoles ou techniques suivants sont disponibles/pratiqués dans cette Commune (i.e. par au moins quelques paysans)?

a. Disponible? b. Quelle est la proportion des c. Par rapport à 2011 le paysans qui les pratiquent ? nombre de paysans qui les pratiquent ? 1. Régulièrement 1. Très élevé (>75% des paysans) 1. beaucoup plus élevé 2. Occasionnellement 2. Assez élevé (50-75% des 2. plus élevé 3. Pas disponible dans la paysans) 3. le même Commune 3. Moyen (25-50% des paysans) 4. plus faible 4. Assez faible (5-25% des paysans) 5. beaucoup plus faible 5. Très faible (<5% des paysans) 6. Personne ne pratique 1. SRI (Système de Riziculture Intensive) 2. Repiquage du riz 3. Cultures de contre-saison sur rizière 4. Zéro labour sur les tanety (semis direct) (Voly Rakotra) 5. Piétinement des rizières avec des boeufs 6. Traction animale pour la culture des champs (labour): 7. Motoculteurs 8. Engrais chimiques

3) Calendrier rizicole (pendant une année normale)

a. Jan-Mars b. Avril-Juin c. Juillet-Sep. d. Oct-Dec.

1. Pourcentage du riz récolté dans la période de : (a+b+c+d=100) mettez 999 si riz n’est pas cultivé 2. Normalement pendant cette période la commune : 1. export le riz vers d’autres communes 2. import le riz d’autres communes 3. ni export, ni import 3. % de la population qui achète du riz pendant cette période ? 4. % de la population qui vend du riz pendant cette période ?

4) Commerce du riz

Code commune (mettez 999 si pas applicable) 1. La commune export-elle le riz vers quelle commune principalement ? 2. La commune import-elle le riz de quelle commune principalement ?

II 5) Quantités commercialisées dans la Commune

a. Pourcentage de la population b. Pourcentage de la production exporté qui le cultive (%) au dehors de la Commune (%) 1. Riz (riz blanc ou paddy) 2. Manioc 3. Maïs – en grains 4. Patate douce 5. Pommes de terre 6) Nombre des commerçants/collecteurs qui viennent acheter des produits agricoles:

a. saison 2006-2007 b. Est-ce que les c Par rapport à 2011 le 1. Beaucoup cultivateurs trouvent que nombre de ….. est 2. Fréquents le nombre de collecteurs 1. beaucoup plus élevé 3. Quelques -uns est suffisant? 2. plus élevé 4. Rares 1. Oui 3. le même 5. Aucun 2. Non 4. plus faible 5. beaucoup plus faible 2. Nombre de collecteurs d’autres produits agricoles 3. Nombre de vendeurs des intrants agricoles

7) Contrats et crédit agricole

A votre connaissance, est-ce que a. Présence dans la commune en 2011 b. Présence dans la commune maintenant les situations suivantes existaient 1=oui, 2=non ( avec la proportion des 1=oui, continuer (avec la proportion des pendant ces trois dernières années paysans concernés) dans votre commune? paysans concernés)

2=non, passer à la ligne suivante. 1. Contrats agricoles avec des paysans pendant ces trois dernières années dans votre commune 2. Associations paysannes qui vendent leurs produits collectivement pendant ces trois dernières années dans votre commune 3. Crédit agricole formel (banque, CECAM, etc) 4. Crédit informel en espèce 5. Crédit informel en nature

III C. ELEVAGE ET PECHE 1) Elevage 1.1 Effectif du cheptel de la Commune

Espèce a. Présence dans la Si présent, commune 1. Oui 2. Non b. Quelle est la c. Pourcentage de la proportion des paysans production exporté au qui en dehors de la Commune possèdent/pratiquent ? (%) 1. Très élevé (>75% des 1. Très élevé (>75% des paysans) paysans) 2. Assez élevé (50-75% 2. Assez élevé (50-75% des paysans) des paysans) 3. Moyen (25-50% des 3. Moyen (25-50% des paysans) paysans) 4. Assez faible (5-25% 4. Assez faible (5-25% des paysans) des paysans) 5. Très faible (<5% des 5. Très faible (<5% des paysans) paysans) 6. 0% 3. Porcins

4. Chèvres/ Moutons

6. Canards/oie

7. élevage des poissons/pisciculture

8. Abeilles /Apiculture 9. Production de soie

10. Autres______

1.2 Au cours des trois dernières années, y a-t-il eu des épizooties de :

1. Oui 2.Non a. 2016 b. 2015 c. 2014 1. Distomatose/fasciolose – ditan'omby(omby)

2. Charbon bactéridien – beary

3. Peste aviaire (Newcastle) – barika 4. Aretina hafa

IV 2) Pêche 2.1. Concernant la pêche et les règles d'accès communautaires:

a. Est-ce que b. Accessible et c. Existence de règles d. [Si réponse 1 ou 2] ______se trouve navigable en d’accès à la pêche. Est-ce que les règles /accessible dans le pirogue ? 1. Accès réglementé pour d’accès sont respectées territoire de la commune 1. Oui 2. Non tous (>>b) ? ? 2. Libre pour les habitants de 1. Oui 1. Oui 2. Non la Commune seulement 2. Non Si non, passer à la ligne (>>b) 3. Non applicable suivante. 3. Accès libre pour tous (>>c) 4. Non applicable (passer à la ligne suivante) 1. Mer

2. Rivières

3. Lac

2.2. Pourcentage de la valeur totale de produits de pêche / produits halieutiques dans cette Commune:

% 1. Crevette 2. Thon 3. Autres produits de la mer 4. Produit d’eau douce 5. Total 100%

2.3. Quelle partie de la production (en valeur) est exportée en dehors de la Commune:______% D. ENVIRONNEMENT ET UTILISATION DE LA FORET

1) ECOLOGIE / Environnement 1.1. Problèmes environnementaux

Problème a. Quelle est la proportion de la b. Mettez en rang les trois population touchée? problèmes le plus important pour 1. Très élevé (>75% des paysans) la commune. (1= le problème le 2. Assez élevé (50-75% des plus sérieux) paysans) 3. Moyen (25-50% des paysans) 4. Assez faible (5-25% des paysans) 5. Très faible (<5% des paysans) 6. zéro (pas de problème)

1. Pollution d’eau 2. Problème d’ordures 3. Evacuation des eaux usées 4. Ensablement 5. Lavakas 6. Abaissement de fertilité du sol 7. Feu de brousse 8. Déboisement 9. Disparition des espèces de plantes ou d’animaux

V 2) Utilisation du bois et des produits de la forêt 2.1. Est-ce qu’il y a une forêt/ des forêts dans la Commune ? 1. Oui 2. Non 2.2. Utilisation des forêts

a. Forêt classée, b. Forêt privée c. Forêt publique Parc National 1. Quel pourcentage approximatif de la forêt représentent-ils? (a+b+c =100) 2. Est-ce que les règles d’accès sont respectées ? 1. Oui 2.Non. 3. Non applicable (pas de règles d'accès) 3. Exploitants principaux de la forêt pour… : (code exploitation) 4. Bois pour l'exportation 5. Bois de chauffe/charbon

6. Gibier

7. Tavy

Code Exploitation 1. Propriétaire seulement 5. Transfert de Gestion de foret (TGRN) 4. Exploitation avec le permis seulement 3. Accès libre pour tous 2. Habitants de la Commune 6. Pas d’exploitation

2.3. Source et destination du bois de chauffe

a. Pourcentage des ménages qui b. Pourcentage exporté hors de la pratiquent (%).1.Très élevé (>75% des Commune paysans) 2. Assez élevé (50-75% des paysans) 3. Moyen (25-50% des paysans) 4. Assez faible (5-25% des paysans) 5. Très faible (<5% des paysans) 6. zéro (pas de problème) 1. Achat du bois de chauffe 2. Achat du charbon

VI E. BIEN-ETRE 1) Quel est le nombre de personnes qui n’ont pas de toit (c’est-à-dire sans abri) ? ______

2) Dans votre Commune, quelle est la durée de la période de soudure (la période quand la plupart de la population diminue le nombre de repas et/ou la quantité consommée):______mois

3) D'après vous, quelle proportion de la population fait partie des :

Pourcentage (%) 1. Riches (pas de problème pour avoir assez à manger même pendant une année mauvaise) 2. Moyens (pas de problème pour avoir assez à manger pendant toute l'année pour une année normale (=une année sans cyclone, sécheresse, grande inondation, ou maladie) mais des problèmes pendant des années mauvaises) 3. Pauvres (problème pour avoir assez à manger temporairement ou saisonnièrement) 4. Complètement démunis (problème pour avoir assez à manger pendant toute l'année) Total 100%

4) D'après vous, comparé à 2011 et à d'autres régions de Madagascar :

a. Comparé aux b. Comparé à 2011 c. Si changement, quelle Communes avoisinantes [code comparaison avec est la cause ? [code comparaison avec pourcentage] (code raison) pourcentage] Le revenu moyen des gens de cette Commune est-il plus élevé? Le taux de mortalité des nouveau-nés de cette Commune est-il plus élevé?

Code comparaison Code raison 7. Diminution/augmentation du revenu non-agricole en dehors du salariat 1. Beaucoup plus élevé 1. Cataclysme naturel 8. Diminution/augmentation du revenu salarial 2. Plus élevé 2. Amélioration/Dégradation de la 9. Fermeture/ouverture d’écoles sécurité 3. Egal 3. Arrêt des aides et projets du 10. Fermeture/ouverture de gouvernement ou des centres de santé ONG/Bénéficiaire d'une action du gouvernement ou ONG 4. Moins élevé 4. Suppression 11. Diminution/augmentation des d'emplois/Bénéficiaire de dépenses scolaires l'industrialisation 5. Beaucoup moins élevé 5. Fermeture/ouverture d'un axe 12. Diminution/augmentation des routier ou de transport fluvial dépenses pour la santé 9. Non applicable 6. Diminution/augmentation du 13. Autres revenu agricole à cause d'un changement du prix des produits agricoles

VII F. Questions additives (socio-économique, politiques et réformes réglementaires : 1. Quel est le taux d’alphabétisation de la population par cycle d’étude niveau de fréquentation (chef de ménage, mère de famille, enfant) ? : ______

2. Quel est le nombre d’enfants scolarisés (par sexe, milieu rural et urbain) ? : ______

3. Quel est le nombre d’écoles privées et publiques par niveau d’étude ? : ______

4. Quel est le nombre d’associations existantes ? :______

5. Quel est le nombre d’outils médiatiques existants (journaux, chaines de radios et de télévision) ? :______

6. Quel est le nombre de population ayant accès aux médias ? :______

7. Quel est le nombre de centres de santé/ hôpitaux ? :______

8. Quel est taux de fréquentation des centres de santé (pour contrôle de santé, naissance etc.) ? :______

9. Quel est le pourcentage des gens qui ont accès à l’hygiène (toilette, latrine etc.) ? :______

10. Quel est le nombre d’artistes ? : ______

11. Quel est le nombre de musées, de patrimoines et/ou sites historiques, culturels et touristiques ? : ______

12. Quel est le nombre de sites pour le respect des coutumes locales (Doany, etc.) ? :______

13. Existe-t-il un respect pour les jours de fady ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel est le nombre de jour de fady dans la commune ? : ______14. Existe-t-il des lois et règlementations en matière d’exploitation et de commercialisation des produits issus de l’agriculture, d’élevage, de la mine, de la pêche et des forêts) dans la commune ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Est-ce qu’ils sont appliqués et quel est le pourcentage de la population concerné ? : ______

15. Existe-t-il des listes des arrêtés, codes et des refontes existants (exploitation, commercialisation etc.) ? : 1. Oui 2. Non

Si oui. Est-ce qu’ils sont appliqués et quel est le pourcentage de la population concerné ? : ______

16. Quel est le nombre de règlementations locales sur les travaux communautaires (fokonolona) ? :______

17. Quel est le nombre d’arrêtés (de mise en œuvre) ? : ______

18. Quel est le nombre de textes règlementaires sur l’homologation des dina et des contrats communautaires ? :

______

19. Quel est le nombre d’institutions partenaires ? : ______

20. Quel est le nombre de conflits enregistrés et résolus ? :______

21. Quel est le nombre d’associations crée ? : ______

22. Quel est pourcentage de la population membre des associations par rapport à la population

totale ? :______23. Est-ce qu’il existe des initiatives REDD+ dans la région (à préciser) ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel est le nombre des initiatives déjà effectuées et le nombre des personnes concernées ? : ______24. Est-ce qu’il existe une Commission Forestière Régionale ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel genre ? 25. Est-ce qu’il existe une Commission Environnementale Régionale ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel genre ?

26. Quel est pourcentage des personnes de la Région impliquées dans la gestion des forêts ? : ______

27. Quel est le nombre annuel des infractions forestières ? : ______

VIII 28. Quel est le nombre des marchands de bois dans la région ? : ______

29. Quel est le nombre de transfert de gestion au niveau région ? : ______

30. Quel est le nombre de sites de production durable ? : ______

31. Est-ce qu’il existe un permis d’exploitation forestière légale dans la région ? : 1. Oui 2. Non

Si oui. Quel est le pourcentage de la population qui a un permis d’exploitation ? : ______

32. Est-ce qu’il existe Schéma Régional d’Aménagement de Territoire (SRAT)/ Schéma d’Aménagement Communal (SAC) ? :

1. Oui 2. Non

Si oui. Quel pourcentage de la commune est concerné par ce SRAT ? : ______33. Est-ce qu’il existe des infractions entre Mine/Forêts ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel est le nombre infractions entre Mine/Forêts ? : ______34. Est-ce qu’il existe des infractions entre Agriculture/Forêts ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel est le nombre infractions entre Agriculture/Forêts ? : ______35. Est-ce qu’il existe des initiatives régionales sur le bois énergie ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel est le nombre des initiatives déjà effectuées et le nombre des personnes concernées ? 36. Est-ce qu’une éducation environnementale régionale a été déjà effectuée ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel est le pourcentage des personnes concernées ? : ______37. Est-ce qu’une information/communication régionale environnementale a été déjà effectuée ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel est le pourcentage des personnes concernées ? : ______38. Comment se présente le niveau de la qualité des collaborations entre les différents secteurs ? :

1. Très faible 2. Faible 3. Moyen 4. Elevé 5. Très élevé

39. Est-ce qu’il existe des plates-formes de collaboration entre les différents secteurs ? : 1. Oui 2. Non Si oui. Quel est le nombre de plates-formes entre les secteurs ?

40. Dans quelle partie de la commune représente une zone d’accueil pour les migrants et quel est leur pourcentage? : ______

41. Existe-t-il des effets de migration sur la gestion des forêts ? : 1. Oui 2. Non

Si oui. Pour quel pourcentage de migration présente ces effets ? : ______

42. Quel est le nombre de BIF (Birao Ifoton’ny Fananan-tany) dans la région ? : ______

43. Quel est le nombre de projet importants/influents dans la conservation/gestion des forêts dans la région ? :

______

44. Comment se manifeste l’importance de l’implication des politiciens (élus) dans la gestion des forêts ? :

1. Très faible 2. Faible 3. Moyen 4. Elevé 5. Très élevé

45. Quel pourcentage approximatif des communautés présente des réactions envers les projets de conservation des forêts ? :

______

IX 46. Quel est le nombre de parties politiques existantes et Taux d’adhésion de la population ? : ______

47. Quel est le nombre de syndicats et/ou de sociétés civiles ? : ______

X Annexe 2 : Liste et classe des communes consultées

Régions Districts Communes classe Commune Existenc s s e de BIF consultées ALAOTRA AMBATONDRAZAKA Andromba 1 oui non MANGORO SOFIA Ankazotokana 1 oui non

SOFIA BEALANANA Antsiradava 1 oui non SOFIA BEALANANA Belaloha 1 oui non

ANALANJIROFO Ambatoaranana 1 oui oui Tsaratampona ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA Mahanoro 1 oui oui

ANALANJIROFO MANANARA Analampotsy 1 oui non ANALANJIROFO MANANARA 1 oui non

ANALANJIROFO MANANARA Antananivo 1 oui non ANALANJIROFO MANANARA 1 oui non

SOFIA Sahasindro 1 oui non SOFIA MANDRITSARA Mariarano 1 oui non

ATSINANANA TOAMASINA I CU Toamasina 1 non - ATSINANANA TOAMASINA II Mahavelona 1 oui oui

ATSINANANA TOAMASINA II Ampisokina 1 oui non ATSINANANA TOAMASINA II Amporoforo 1 oui oui

ATSINANANA TOAMASINA II Fito_Sahaviavy 1 oui non ATSINANANA VATOMANDRY Iamborano 1 oui oui

ATSINANANA VATOMANDRY Tanambao 1 oui oui Vahatrakaka ATSINANANA VATOMANDRY Tsarasambo 1 oui non

ATSINANANA VATOMANDRY Niarovana Caroline 1 oui oui ANALANJIROFO Antanamarina 1 oui non

ANALANJIROFO VAVATENINA 1 oui oui ANALANJIROFO VAVATENINA Ampasimazava 1 oui non

ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA Vohilengo 1 oui oui ATSINANANA VATOMANDRY Antanambao- 1 oui non Mahatsara ATSINANANA TOAMASINA II Andondabe 1 oui oui ATSINANANA VATOMANDRY Ampasimazava 1 oui non

ANALANJIROFO VAVATENINA Ambatoharanana 1 oui non ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA Fenoarivo Atsinanana 1 oui oui

ANALANJIROFO VAVATENINA 1 oui oui ATSINANANA TOAMASINA II Antetezambaro 1 oui oui

ATSINANANA VATOMANDRY Ambalabe 1 oui non ATSINANANA VATOMANDRY Sahamatevina 1 oui oui

ATSINANANA VATOMANDRY Ilaka 1 oui oui ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA Ambodimanga II 1 oui oui

ATSINANANA TOAMASINA II Ampasimbe Onibe 1 oui oui ANALANJIROFO VAVATENINA Vavatenina 1 oui oui

ATSINANANA BRICKAVILLE Vohitranivona 1 oui non ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA 1 oui oui

XI ATSINANANA MAHANORO Tsaravinany 1 oui non ATSINANANA TOAMASINA II Antenina I 1 oui non

ATSINANANA TOAMASINA II Toamasina Suburbaine 1 oui oui ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA Ampasimbe 1 oui oui Manantsatrana ATSINANANA TOAMASINA II Ampasimadinika 1 oui non ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA Vohipeno 1 oui oui

ATSINANANA BRICKAVILLE Ranomafana_Est 1 oui oui ATSINANANA MAHANORO Mahanoro 1 oui oui

ATSINANANA VATOMANDRY Ifasina II 1 oui non ATSINANANA MAHANORO Manjakandriana 1 oui non

ATSINANANA VATOMANDRY Amboditavolo 1 oui non ATSINANANA BRICKAVILLE Razanaka 1 oui non

ATSINANANA VATOMANDRY Tsivangiana 1 oui oui ATSINANANA BRICKAVILLE Brickaville 1 oui oui

ATSINANANA BRICKAVILLE Mahatsara 1 oui oui ANALANJIROFO Soanierana-Ivongo 1 oui oui

ATSINANANA VATOMANDRY Ambalavolo 1 oui oui ATSINANANA VATOMANDRY Nierenana 1 oui non

ATSINANANA BRICKAVILLE Ambinaninony 1 oui oui ALAOTRA ANOSIBE AN'ALA Tratramarina 1 oui oui MANGORO ATSINANANA TOAMASINA II Ambodiriana 1 oui oui ATSINANANA VATOMANDRY Maintinandry 1 oui oui

ATSINANANA BRICKAVILLE Andovoranto 1 oui oui ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA Miaromivalana I 1 oui oui

ALAOTRA ANOSIBE AN'ALA Ampandroantraka 1 oui non MANGORO ANALANJIROFO SOANIERANA IVONGO Antanifotsy 1 oui oui

ANALANJIROFO MAROANTSETRA Maroantsetra 1 oui oui ATSINANANA TOAMASINA II Ambodilazana 1 oui non

ATSINANANA TOAMASINA II Sahambala 1 oui oui ATSINANANA ANTANAMBAO MANAMPOTSY Antanambao 1 oui non Manampotsy SOFIA BEFANDRIANA_NORD 1 oui non ANALANJIROFO MANANARA Ambodiampana 1 oui non

ALAOTRA AMPARAFARAVOLA Andrebakely I 1 oui non MANGORO ALAOTRA MORAMANGA Ampasimpotsy Gare 1 oui oui MANGORO ATSINANANA BRICKAVILLE Lohariandava 1 oui oui ANALANJIROFO MANANARA 1 oui non

ALAOTRA MORAMANGA Beforona 2 oui oui MANGORO ANALANJIROFO MAROANTSETRA 2 oui non

ALAOTRA MORAMANGA Morarano Gare 2 oui non MANGORO SOFIA MANDRITSARA Ampatakamaroreny 2 oui non

XII ALAOTRA ANDILAMENA Andilamena 2 oui oui MANGORO ANALANJIROFO MAROANTSETRA 2 oui non

SOFIA MANDRITSARA Antanambaon'Amberin 2 oui non a ANALANJIROFO MAROANTSETRA Androndrona_Anava 2 oui non

ANALANJIROFO MANANARA 3 oui non ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA 3 oui oui

ALAOTRA MORAMANGA 3 oui oui MANGORO ATSINANANA BRICKAVILLE Maroseranana 3 oui non

ANALANJIROFO MANANARA Saromaona 3 oui non ATSINANANA BRICKAVILLE Ambohimanana 3 oui non

ANALANJIROFO SOANIERANA IVONGO Antenina 3 oui non ANALANJIROFO MAROANTSETRA Manambolo 3 oui non

ANALANJIROFO MANANARA 3 oui non ANALANJIROFO MAROANTSETRA 3 oui non

SOFIA BEALANANA 3 oui non ANALANJIROFO MAROANTSETRA Antsirabe-Sahatany 3 oui non

ANALANJIROFO MAROANTSETRA Ambodimanga 3 oui non ANALANJIROFO MAROANTSETRA 3 oui non

ALAOTRA AMBATONDRAZAKA Manakambahiny_Est 3 oui oui MANGORO SOFIA BEALANANA Ambodiadabo 3 oui non

ATSINANANA VATOMANDRY Ampasimadinika 4 oui non ATSINANANA VATOMANDRY Ifasina I 4 oui non

ATSINANANA VATOMANDRY Vatomandry 4 oui oui ATSINANANA TOAMASINA II Fanandrana 4 oui non

ATSINANANA ANTANAMBAO MANAMPOTSY Saivaza 4 oui non ANALANJIROFO SOANIERANA IVONGO 4 oui oui

ANALANJIROFO SOANIERANA IVONGO Ambodiampana 4 oui oui ATSINANANA BRICKAVILLE Ambalarondra 4 oui non

ANALANJIROFO VAVATENINA 4 oui non ANALANJIROFO MANANARA 4 oui non

ANALANJIROFO MAROANTSETRA 4 oui non Ankadimbazaha ANALANJIROFO MANANARA 4 oui non

ALAOTRA MORAMANGA Lakato 4 oui oui MANGORO ALAOTRA AMBATONDRAZAKA Feramanga_nord 4 oui oui MANGORO ANALANJIROFO MANANARA Mananara_Avaratra 4 oui oui ANALANJIROFO MANANARA 5 oui non

ALAOTRA MORAMANGA Ambatovola 5 oui oui MANGORO ALAOTRA MORAMANGA Fierenana 5 oui non MANGORO ANALANJIROFO SOANIERANA IVONGO 5 oui non ANALANJIROFO SOANIERANA IVONGO Ambahoabe 5 oui non

ANALANJIROFO MAROANTSETRA 5 oui non

XIII ALAOTRA AMBATONDRAZAKA Didy 5 oui oui MANGORO ATSINANANA BRICKAVILLE Andekaleka 6 oui oui ATSINANANA TOAMASINA II Andranobolaha 6 oui oui

ANALANJIROFO MAROANTSETRA Morafeno 6 oui non ANALANJIROFO MAROANTSETRA Ivoloina 6 oui non

ANALANJIROFO MANANARA Andasibe 6 oui oui ANALANJIROFO MAROANTSETRA Ambodimanga Rantabe 6 oui non

ATSINANANA BRICKAVILLE Ampasimbe 7 oui non SOFIA MANDRITSARA 8 oui non

ATSINANANA BRICKAVILLE Anjahamana 9 oui non ATSINANANA TOAMASINA II Mangabe 9 oui oui

ATSINANANA VATOMANDRY Ambodivoananto 10 oui oui ANALANJIROFO VAVATENINA 10 oui non

SOFIA MANDRITSARA 10 oui non ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA Ampasina_Maningory 10 oui oui

ATSINANANA BRICKAVILLE Anivorano_Est 10 oui non ATSINANANA ANTANAMBAO MANAMPOTSY Antanandehibe 10 oui non

ATSINANANA ANTANAMBAO MANAMPOTSY Mahela 10 oui non ATSINANANA BRICKAVILLE Fanasana 10 oui oui

ANALANJIROFO VAVATENINA Miarinarivo 10 oui non ATSINANANA BRICKAVILLE Fetraomby 10 oui oui

ATSINANANA TOAMASINA II Amboditandroho 10 oui non Mahatsara ANALANJIROFO VAVATENINA Andasibe 10 oui non

ANALANJIROFO FENOARIVO ATSINANANA Antsiatsiaka 10 oui non ALAOTRA AMBATONDRAZAKA Antanandava 11 oui non MANGORO SOFIA BEFANDRIANA_NORD Matsoandakana 11 oui non ANALANJIROFO MANANARA 11 oui non

ALAOTRA AMPARAFARAVOLA Vohimenakely 11 oui oui MANGORO ANALANJIROFO SOANIERANA IVONGO Andapafito 12 oui non

ANALANJIROFO VAVATENINA 12 oui non

XIV Annexe 3 : Liste des variables

ID CATEGORIES CODE DEFINITION DES VARIABLES traitement FONCIER Gestion du terroir et f111 prix 1 m² de terrain à bâtir titré en ariary situation foncière AGRI Production agricole g11 pourcentage des gens travaillant dans l'agriculture/élevage AGRI Production agricole g14 pourcentage des gens travaillant dans la mine AGRI Production agricole g15 pourcentage des gens travaillant dans le secteur public AGRI Production agricole g16 pourcentage des gens travaillant dans le commerce/transport AGRI Production agricole g71b pourcentage de production riz exporté en dehors commune AGRI Production agricole g72b pourcentage de production manioc exporté en dehors commune AGRI Production agricole g73b pourcentage de production mais exporté en dehors commune AGRI Production agricole g74b pourcentage de production patate exporté en dehors commune AGRI Production agricole g75a pourcentage de population cultivant la pomme de terre AGRI Production agricole g76a pourcentage de population cultivant autres cultures ELEV Elevage et pêche h13a présence porcins dans la commune ELEV Elevage et pêche h13b pourcentage paysans éleveurs porcins ELEV Elevage et pêche h13c pourcentage production porcs exportée ELEV Elevage et pêche h14a présence chèvres/moutons dans la commune ELEV Elevage et pêche h14b pourcentage paysans éleveurs chèvres/moutons ELEV Elevage et pêche h14c pourcentage production chèvres/moutons exportée ELEV Elevage et pêche h15a présence poulets dans la commune ELEV Elevage et pêche h15b pourcentage paysans éleveurs poulets ELEV Elevage et pêche h15c pourcentage production poulets exportée ELEV Elevage et pêche h16a présence canards/oies dans la commune ELEV Elevage et pêche h16b pourcentage paysans éleveurs canards/oies ELEV Elevage et pêche h16c pourcentage production canards/oies exportée ELEV Elevage et pêche h17a présence pisciculture dans la commune ELEV Elevage et pêche h17b pourcentage paysans producteurs alevins ELEV Elevage et pêche h17c pourcentage production pisciculture exportée ELEV Elevage et pêche h18a présence apiculture dans la commune ELEV Elevage et pêche h18b pourcentage paysans apiculteurs ELEV Elevage et pêche h18c pourcentage production apiculture exportée ELEV Elevage et pêche h19a présence sériciculture dans la commune ELEV Elevage et pêche h19b pourcentage paysans sériciculteurs ELEV Elevage et pêche h19c pourcentage production sériciculture exportée ELEV Elevage et pêche h110a présence autres production élevage dans la commune ELEV Elevage et pêche h110b pourcentage paysans producteurs d'autres types d'élevage ELEV Elevage et pêche h110c pourcentage autre production élevage exportée ENVIR Ecologie et environnement i45a exploitants des bois pour exportation pour forêts classées

XV ENVIR Ecologie et environnement i45b exploitants des bois pour exportation pour forêts privées ENVIR Ecologie et environnement i45c exploitants des bois pour exportation pour forêts publiques ENVIR Ecologie et environnement i46a exploitants des bois de construction pour forêts classées ENVIR Ecologie et environnement i46b exploitants des bois de construction pour forêts privées ENVIR Ecologie et environnement i46c exploitants des bois de construction pour forêts publiques ENVIR Ecologie et environnement i47a exploitants des bois de chauffe/charbon pour forêts classées ENVIR Ecologie et environnement i47b exploitants des bois de chauffe/charbon pour forêts privées ENVIR Ecologie et environnement i47c exploitants des bois de chauffe/charbon pour forêts publiques ENVIR Ecologie et environnement i48a exploitants des gibiers pour forêts classées ENVIR Ecologie et environnement i48b exploitants des gibiers pour forêts privées ENVIR Ecologie et environnement i48c exploitants des gibiers pour forêts publiques ENVIR Ecologie et environnement i49a exploitants des tavy pour forêts classées ENVIR Ecologie et environnement i49b exploitants des tavy pour forêts privées ENVIR Ecologie et environnement i49c exploitants des tavy pour forêts publiques ENVIR Ecologie et environnement i71c pourcentage des bois de chauffe exportés en dehors de la commune QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD36 nombre de sites de production durable économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD37 existence d'un permis d’exploitation forestière économiques et politique légale dans la région QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD38 pourcentage de la population qui a un permis économiques et politique d’exploitation QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD39 existence d'un Schéma Régional d’Aménagement économiques et politique de Territoire (SRAT)/ Schéma d’Aménagement Communal (SAC) QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD40 pourcentage de la commune est concerné par ce économiques et politique SRAT QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD45 existence des initiatives régionales sur le bois économiques et politique énergie QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD46 nombre des initiatives déjà effectuées et le économiques et politique nombre des personnes concernées FONCIER Gestion du terroir et f2 pourcentage des ménages qui ont des terres situation foncière titrées FONCIER Gestion du terroir et f1 pourcentage des terres cadastrées situation foncière AGRI Production agricole g410a les engrais chimiques sont disponibles dans la commune AGRI Production agricole g51a pourcentage de riz récolté en jan-mars AGRI Production agricole g54a pourcentage de population vendant du riz pendant jan-mars AGRI Production agricole g53b pourcentage de population achetant du riz pendant avril-juin AGRI Production agricole g51c pourcentage de riz récolte en juil-sept AGRI Production agricole g54c pourcentage de population vendant du riz pendant le mois de juil-sept AGRI Production agricole g53d pourcentage de population achetant du riz pendant le mois d’oct-déc

XVI AGRI Production agricole g61a commune destinataire du riz exporté par la commune AGRI Production agricole g62a commune expéditrice du riz importé par la commune ELEV Elevage et pêche h71 pourcentage valeur totale produits crevettes dans la commune ELEV Elevage et pêche h72 pourcentage valeur totale produits de thons dans la commune ELEV Elevage et pêche h73 pourcentage valeur totale autres produits de mer dans la commune ELEV Elevage et pêche h74 pourcentage valeur totale produits d'eau douce dans la commune ELEV Elevage et pêche h8 pourcentage en valeur de production de pêche exportée ENVIR Ecologie et environnement i2 il y a des forets dans la commune ENVIR Ecologie et environnement i42a pourcentage des forêts classées ENVIR Ecologie et environnement i42b pourcentage des forêts privées ENVIR Ecologie et environnement i42c pourcentage des forêts publiques ENVIR Ecologie et environnement i44a type des forêts classées ENVIR Ecologie et environnement i44b type des forêts privées ENVIR Ecologie et environnement i44c type des forêts publiques ENVIR Ecologie et environnement i73a pourcentage des ménages achetant de bois de chauffe BIEN-ETRE Bien être m11b revenu moyen des habitants de la commune par rapport 2011 BIEN-ETRE Bien être m11c raison de changement du revenu moyen des gens de la commune BIEN-ETRE Bien être m21 pourcentage des riches en termes de sécurité alimentaire BIEN-ETRE Bien être m22 pourcentage des moyens en termes de sécurité alimentaire BIEN-ETRE Bien être m23 pourcentage des pauvres en termes de sécurité alimentaire BIEN-ETRE Bien être m24 pourcentage des plus démunis en termes de sécurité alimentaire BIEN-ETRE Bien être m3a durée de période de soudure en mois BIEN-ETRE Bien être m5 nombre de personnes qui n'ont pas de toit QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD3 nombre d’écoles privées et publiques par niveau économiques et politique d’étude QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD5 nombre d’outils médiatiques existants (journaux, économiques et politique chaines de radios et de télévision) ? QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD7 nombre de centres de santé/ hôpitaux économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD11 nombre de musées, de patrimoines et/ou sites économiques et politique historiques, culturels et touristiques QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD34 nombre des marchands de bois dans la région économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD41 existence des infractions entre Mine/Forêts économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD42 nombre infractions entre Mine/Forêts économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD43 existence des infractions entre Agriculture/Forêts économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD44 nombre infractions entre Agriculture/Forêts économiques et politique

XVII ID CATEGORIES CODE DEFINITION DES VARIABLES Traitement BIEN-ETRE Bien être m14a taux de mortalité nouveaux nés de la commune par rapport commune voisines BIEN-ETRE Bien être m14c raison de changement du taux de mortalité des nouveaux nés QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD1 taux d’alphabétisation de la population par économiques et politique cycle d’étude niveau de fréquentation (chef de ménage, mère de famille, enfant) QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD2 nombre d’enfants scolarisés (par sexe, milieu économiques et politique rural et urbain) QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD4 nombre d’associations existantes économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD6 nombre de population ayant accès aux économiques et politique médias QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD8 taux de fréquentation des centres de santé économiques et politique (pour contrôle de santé, naissance etc.) QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD9 pourcentage des gens qui ont accès à économiques et politique l’hygiène (toilette, latrine etc.) QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD10 nombre d’artistes économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD12 nombre de sites pour le respect des coutumes économiques et politique locales (Doany, etc.) QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD13 Existence d'un respect pour les jours de fady économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD14 nombre de jour de fady dans la commune économiques et politique FONCIER Autres données socio- f3 un TTI/TTA est déjà passe dans la commune économiques et politique FONCIER Autres données socio- f4 année du dernier passage du TTI économiques et politique FONCIER Autres données socio- f5 un guichet foncier est déjà passé dans la économiques et politique commune FONCIER Autres données socio- f6 un CRIF est déjà passé dans la commune économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD29 genre de commission forestière économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD30 existence d'une Commission économiques et politique Environnementale Régionale QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD31 genre de commission environnementale économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD32 pourcentage des personnes de la Région économiques et politique impliquées dans la gestion des forêts QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD33 nombre annuel des infractions forestières économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD35 nombre de transfert de gestion au niveau économiques et politique région QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD47 éducation environnementale régionale a été économiques et politique déjà effectuée QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD48 pourcentage des personnes concernées par économiques et politique une éducation environnementale régionale QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD49 information/communication régionale économiques et politique environnementale a été déjà effectuée QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD50 pourcentage des personnes par une économiques et politique information/communication régionale environnementale

XVIII

QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD51 niveau de la qualité des collaborations entre économiques et politique les différents secteurs QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD52 existence des plates-formes de collaboration économiques et politique entre les différents secteurs QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD53 nombre de plates-formes entre les secteurs économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD54 partie de la commune représente une zone économiques et politique d’accueil pour les migrants et quel est leur pourcentage

QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD55 existence des effets de migration sur la économiques et politique gestion des forêts QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD56 pourcentage de migration présentant ces économiques et politique effets QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD57 nombre de BIF (Birao Ifoton’ny Fananan-tany) économiques et politique dans la région QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD58 nombre de projet importants/influents dans la économiques et politique conservation/gestion des forêts dans la QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD59 région manifestation de l’importance de économiques et politique l’implication des politiciens (élus) dans la gestion des forêts

QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD60 pourcentage approximatif des communautés économiques et politique présente des réactions envers les projets de

conservation des forêts QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD61 nombre de parties politiques existantes et économiques et politique Taux d’adhésion de la population QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD62 nombre de syndicats et/ou de sociétés civiles économiques et politique ENVIR Ecologie et environnement i43a les règles d'accès sont respectées pour les

forêts classées ENVIR Ecologie et environnement i43b les règles d'accès sont respectées pour les

forêts privées ENVIR Ecologie et environnement i43c les règles d'accès sont respectées pour les

forêts publiques QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD15 Existence des lois et règlementations en économiques et politique matière d’exploitation et de commercialisation

des produits issus de l’agriculture, d’élevage, de la mine, de la pêche et des forêts) dans la commune

QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD16 pourcentage de la population concerné par économiques et politique les lois QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD17 Existence des listes des arrêtés, codes et économiques et politique des refontes existants (exploitation, commercialisation etc.) QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD18 pourcentage de la population concerné par économiques et politique les arrêtés QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD19 nombre de règlementations locales sur les économiques et politique travaux communautaires (fokonolona) QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD20 nombre d’arrêtés (de mise en œuvre) économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD21 nombre de textes règlementaires sur économiques et politique l’homologation des dina et des contrats communautaires QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD22 nombre d’institutions partenaires économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD23 nombre de conflits enregistrés et résolus économiques et politique

XIX QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD24 nombre d’associations crée économiques et politique QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD25 pourcentage de la population membre des économiques et politique associations par rapport à la population totale QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD26 existence des initiatives REDD+ dans la région économiques et politique (à préciser) QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD27 nombre des initiatives déjà effectuées et le économiques et politique nombre des personnes concernées QUESTION Autres données socio- QUEST_ADD28 existence d'une Commission Forestière économiques et politique Régionale AGRI Production agricole g81a nombre de collecteurs riz saison 2015-2016 AGRI Production agricole g81b les collecteurs de riz sont suffisants AGRI Production agricole g81c évolution nombre de collecteurs de riz par rapport à 2011 AGRI Production agricole g82a nombre de collecteurs autres produits saison 2015-2016 AGRI Production agricole g82b les collecteurs d'autres produits agricoles sont suffisants AGRI Production agricole g82c évolution nombre de collecteurs d'autres produits agricoles par rapport à 2011 AGRI Production agricole g91a présence contrat agricole en 2011 AGRI Production agricole g91b présence contrat agricole en 2016 AGRI Production agricole g92a présence association paysanne vendant collectivement le produit en 2011 AGRI Production agricole g92b présence association paysanne vendant collectivement le produit en 2016 AGRI Production agricole g93a présence crédit agricole formel en 2011 AGRI Production agricole g93b présence crédit agricole formel en 2016 AGRI Production agricole g94a présence crédit agricole informel en 2011 AGRI Production agricole g94b présence crédit agricole informel en 2016 AGRI Production agricole g95a présence crédit informel en nature en 2016 AGRI Production agricole g95b présence crédit informel en nature en 2016 AGRI Production agricole g41b pourcentage des gens pratiquant SRI AGRI Production agricole g41c évolution nombre de gens pratiquant SRI par rapport 2011 AGRI Production agricole g42b pourcentage des gens pratiquant repiquage AGRI Production agricole g42c évolution nombre de gens pratiquant repiquage par rapport 2011 AGRI Production agricole g44b pourcentage des gens pratiquant contre- saison AGRI Production agricole g44c évolution nombre de gens pratiquant contre- saison par rapport 2011 AGRI Production agricole g45b pourcentage des gens pratiquant zéro labour AGRI Production agricole g45c évolution nombre de gens pratiquant zéro labour par rapport 2011 AGRI Production agricole g47a le piétinement rizières par bœufs est pratiqué AGRI Production agricole g47b pourcentage des gens pratiquant piétinement par bœufs AGRI Production agricole g47c évolution nombre de gens pratiquant piétinement bœufs par rapport 2011 AGRI Production agricole g48a la traction animale pour le labour est pratiquée AGRI Production agricole g48b pourcentage des gens pratiquant la traction animale

XX AGRI Production agricole g48c évolution nombre de gens pratiquant traction animale par rapport 2011 AGRI Production agricole g49a l'utilisation des motocultures se pratique dans la commune AGRI Production agricole g49b pourcentage des gens utilisant des motoculteurs AGRI Production agricole g49c évolution nombre de gens utilisant motoculteur par rapport 2011 AGRI Production agricole g410b pourcentage des gens pratiquant engrais chimique AGRI Production agricole g410c évolution nombre de gens utilisant engrais chimiques par rapport 2011 AGRI Production agricole g52a situation de la commune pendant le mois de jan-mars AGRI Production agricole g52b situation de la commune pendant le mois d’avril-juin ENVIR Ecologie et environnement i11a pourcentage de population touchée par pollution d'eau ENVIR Ecologie et environnement i11b rang du problème pollution d'eau ENVIR Ecologie et environnement i12a pourcentage de population touchée par problème d'ordures ENVIR Ecologie et environnement i12b rang du problème ordures ENVIR Ecologie et environnement i13a pourcentage de population touchée par évacuation eaux usées ENVIR Ecologie et environnement i13b rang du problème évacuation eaux usées ENVIR Ecologie et environnement i14a pourcentage de population touchée par ensablement ENVIR Ecologie et environnement i14b rang du problème ensablement ENVIR Ecologie et environnement i15a pourcentage de population touchée par lavakas ENVIR Ecologie et environnement i15b rang du problème lavakas ENVIR Ecologie et environnement i16a pourcentage de population touchée par baisse de fertilité des sols ENVIR Ecologie et environnement i16b rang du problème baisse fertilité des sols ENVIR Ecologie et environnement i17a pourcentage de population touchée par feux de brousse ENVIR Ecologie et environnement i17b rang du problème feux de brousse ENVIR Ecologie et environnement i18a pourcentage de population touchée par déboisement ENVIR Ecologie et environnement i18b rang du problème déboisement ENVIR Ecologie et environnement i19a pourcentage de population touchée par disparition espèces faunes et flores ENVIR Ecologie et environnement i19b rang du problème disparition espèces faunes et flores ELEV Elevage et pêche h51a la mer est accessible dans la commune ELEV Elevage et pêche h51b la mer est navigable en pirogue dans la commune ELEV Elevage et pêche h51c existence des règles d'accès à la pêche pour la mer ELEV Elevage et pêche h51d les règles d'accès à la pêche pour la mer sont respectées ELEV Elevage et pêche h52a une rivière est accessible dans la commune ELEV Elevage et pêche h52b la rivière est navigable en pirogue dans la commune

XXI ELEV Elevage et pêche h52c existence des règles d'accès à la pêche pour la rivière ELEV Elevage et pêche h52d les règles d'accès à la pêche pour la rivière sont respectées ELEV Elevage et pêche h53a un lac est accessible dans la commune ELEV Elevage et pêche h53b le lac est navigable en pirogue dans la commune ELEV Elevage et pêche h53c existence des règles d'accès à la pêche pour le lac ELEV Elevage et pêche h53d les règles d'accès à la pêche sont respectées ELEV Elevage et pêche h41a épizootie dismatose en 2016 ELEV Elevage et pêche h41b épizootie dismatose en 2015 ELEV Elevage et pêche h41c épizootie dismatose en 2014 ELEV Elevage et pêche h42a épizootie charbon bacteridien en 2016 ELEV Elevage et pêche h42b épizootie charbon bacteridien en 2015 ELEV Elevage et pêche h42c épizootie charbon bacteridien en 2014 ELEV Elevage et pêche h45a épizootie peste aviaire en 2016 ELEV Elevage et pêche h45b épizootie peste aviaire en 2015 ELEV Elevage et pêche h45c épizootie peste aviaire en 2014 ELEV Elevage et pêche h46a autre épizootie en 2016 ELEV Elevage et pêche h46b autre épizootie en 2015 ELEV Elevage et pêche h46c autre épizootie en 2014

XXII Annexe 4 : Explication des analyses multivariées

Classification Automatique Hiérarchique (CAH)

Etant donné un ensemble de p individus (ou observations), décrits par q variables (ou caractères), les techniques de classification automatique ont pour objectif de constituer des groupements ou classes parmi ces individus, au moyen d’algorithmes fondés sur des critères bien précis. Les classes doivent être en nombre restreint, les plus homogènes et les plus distinctes possibles. L’objectif ici c’est d’obtenir une hiérarchie de classes emboîtées, dont les p individus initiaux sont les éléments terminaux et les regroupements intermédiaires, les nœuds. Cette hiérarchie est représentée graphiquement par un arbre ou dendrogramme. En tronquant la hiérarchie à un certain niveau des nœuds, on obtient une partition des individus.

Dans cette étude, les variables significatifs sont groupés par rapport à leurs significativités c’est-à-dire les p-value comme variable de classification. Après une CAH, les variables sont groupés selon leurs ressemblances par rapport

à leurs significativités, et ceci a permis de déterminer les variables qui ont les mêmes poids en tant que cause de la déforestation.

Forme de tableau utilisé dans la CAH

Variables p-value

V1 p1

V2 p2

- -

Vn pn

Exemple de Dendrogramme

XXIII Analyse en Composante Multiple (ACM)

L’analyse ACM est utilisée lorsqu’on étudie un ensemble d’individus à travers plusieurs variables qualitatives ou un mélange de variables qualitatives et de variables quantitatives codées. Chaque variable considérée possède des modalités (2 à 4 en général). Dans cette étude le but c’est d’avoir les caractéristiques des communes et de les grouper selon leurs appartenances dans les 6 catégories de variable et leurs classes.

Forme de tableau utilisé dans l’ACM

Communes Classes des Cat (*) 1 Cat 2 Cat 3 Cat 4 Cat 5 Cat 6 communes

Commune1 1 P1.1 P1.2 P1.3 P1.4 P1.5 P1.6

Commune 2 1 P2.1 P2.2 P2.3 P2.4 P2.5 P2.6

------

Commune 3 P149.1 P149.2 P149.3 P149.4 P149.5 P149.6 149

Commune 12 P150.1 P150.2 P150.3 P150.4 P150.5 P150.6 150

(*) Cat : Catégorie

Résultats et interprétations d’une ACM

(1) Valeurs propres λi, qui indiquent les variances expliquées par les axes factoriels (ou facteurs) Fi, souvent exprimées en pourcentages.

(2) Contributions des variables aux valeurs propres : chaque valeur propre peut être décomposée en q valeurs correspondant aux q variables (λi = λi1 (X1) + …+ λiq (Xq)) et qu’on appelle leurs contributions à l’axe. Dans l’interprétation, seules les variables aux λij les plus élevées sont considérées et portent le nom de l’axe.

(3) Coordonnées des variables et le cercle de corrélation : chaque axe factoriel est une combinaison linéaire des variables F i= c1X1 + … + cqXq. Les coefficients ci associés aux variables sont leurs coordonnées. Les variables qui contribuent le plus à l’axe sont celles associées aux |ci| les plus élevées.

(4) Qualités de représentation des variables et/ou des individus (cos²α), indiquent les corrélations des variables (ou des individus) avec les axes factoriels.

(5) Contributions et coordonnées des individus : leurs interprétations suivent le même raisonnement que pour les variables, à savoir, qu’on peut décomposer les valeurs propres en p valeurs correspondant aux p individus (λi

= νi1 (I1) + …+ νip (Ip)), il en est de même pour les axes factoriels (F i= e1I1 + … + epIp). Les coefficients νij sont les contributions des individus aux axes factoriels tandis que les ei sont leurs coordonnées.

Pour connaître les propriétés des individus (ou groupes d’individus) dans le nuage de points, il faut comparer les coordonnées et leurs contributions aux axes considérés avec les contributions des variables.

Concrètement, l’interprétation commence par l’examen de la projection des individus sur le premier plan factoriel (F1 et F2). Trois cas (a), (b) et (c) sont possibles :

XXIV F2 F2 F2

F1 F1 F1

(a) (b) (c)

XXV Annexe 5 : Forme du questionnaire dans le jeu de rôle

Etat 1 Configuration du paysage d'il y a 10 ans Etat 2 Configuration actuelle du paysage Etat 3 Configuration du paysage dans 10 ans suivant la vision des acteurs

ACTEURS (en groupe) Etat 1 -> Etat 2 Etat 2 -> Etat 3

Action (+) Inaction (-) Action (+) Inaction (-)

Collectivités Territoriales décentralisées (commune, région,…) Services Techniques déconcentrées (mine, agriculture, forêt, pêche, …)

Acteurs économiques

Citoyens natifs

Anciens migrants (+ 10 ans)

Autres

XXVI Annexe 6 : Paysage fond du jeu de rôle

XXVII Annexe 7 : Explication des encadrés de variables dans les synthèses des facteurs de déforestation

Variables Signification

Cultures sur brûlis Technique agricole qui consiste à brûler une terre pour défricher la végétation existante Indicateur : Nombre de personne qui pratique la culture sur brûlis

Agriculture traditionnelle Technique qui ne permet que de subvenir partiellement aux besoins alimentaires de la population dont les engrais organiques (fumier) restent majoritaires Indicateur : Nombre de personne pratiquant l’agriculture traditionnelle

Conversion de forêts en Transformation des forêts en cultures boisées à forte valeur ajoutée comme culture de rente les girofles, les vanilles, Cafés, etc. Indicateur : Pourcentage de la population pratiquant l’activité

Forte dépendance en bois pour le besoin Utilisation journalière des bois énergie et charbon de bois en énergie (bois de chauffe, charbon) Dépendance des ménages en bois de chauffe et charbon de bois

Exploitation forestière illicite un processus de production non légale s’appliquant à un ensemble d’arbres en vue de leur acheminement vers un site de valorisation Indicateur : Pourcentage des personnes ayant un permis d’exploitation

Faible application des lois relatives à la Manque de collaboration entre les secteurs et plus de participation des parties législation forestière prenantes sur l’application des lois forestières et la gouvernance Indicateur : Nombre de personnes concernées par la législation forestière

Elevage bovin ensemble des opérations visant à reproduire des bœufs au profit de l'activité humaine Indicateur : Augmentation de proportion de bovin dans la commune

Pâturage en forêt Consiste à faire pâturer des animaux en forêt, pour profiter des ressources fourragères situées sous les arbres Indicateur : Pourcentage des personnes qui pratiquent le pâturage en forêt

Maladie des animaux Maladie fréquente chez les animaux d’élevage (virale et/ou bactérienne) Indicateur : Pourcentage des personnes touchées par les épizooties chez les bovins et les volailles

Manque d'incitation Financière Manque de moyen d'encouragement des ménages à orienter leurs dépenses, leurs consommations, leurs investissements ou leurs productions dans une direction donnée Indicateur : Faible nombre de personne subventionnée

XXVIII Forte augmentation de la demande et des Augmentation de quantité des bois demandés par les acheteurs pour un prix prix de bois et ses dérivés donné

Indicateur : Corrélation négative entre prix de bois et taux de déforestation

Insécurité alimentaire Problème pour avoir assez à manger pendant toute l'année

Indicateur : Pourcentage des ménages n’ayant pas assez à manger tout

l’année

Période de soudure très longue Période précédant les premières récoltes et où le grain de la récolte

précédente peut venir à manquer très longue. Il y a alors souvent pénurie et

flambée brutale des prix parfois accentuée par la spéculation. Indicateur : Période de soudure supérieure à 6 mois

Revenus de ménages faibles revenu issus des activités agricoles, salaires, revenus d'épargne,

revenus immobiliers et allocations sont faibles

Indicateur : Corrélation négative entre revenus des ménages et taux de déforestation

Mise en valeur traditionnelle des terres Fruit d'une longue expérience dans la gestion des risques

Indicateur : Pourcentage de personnes concernées Prix Prix des terres élevés moyen des terres dans chaque commune Indicateur :

Prix en m2 supérieur à 5000 Ariary

Insuffisance de moyens d’intervention de l’administration Manque de moyens humains et matériels dans les activités administratives.

L'administration ne dispose pas, pour agir, de la possibilité d'adopter des

actes Indicateur : Nombre des moyens d’intervention faible et existence de corruption

Incompatibilité des politiques sectorielles Les politiques dans les différents secteurs non adaptées à la protection et la

gestion forestière

Indicateur : Nombre d’infraction inter sectorielle

Défaut de relation intersectorielle et C’est un problème d’une évolution intérieur des secteurs et des acteurs de inter Acteur toutes formes sans avoir des relations externes

Indicateur : Nombre de plate-forme de collaboration entre secteur et acteur

XXIX

Annexe 8: Cohérence avec la politique forestière

Orientation et objectifs polfor Recommandations stratégiques REDD+ Axe 1 : Redynamiser la commission Forestière et ORIENTATION 1 : ASSURER LA GESTION concrétiser le dialogue intersectoriel, définition DURABLE ET EFFICACE DES FORETS claire des rôles et responsabilités MALAGASY C’est à travers la définition des rôles et des responsabilités des différents acteurs dans la limitation de la déforestation à Madagascar qui permet l’amélioration de la collaboration entre les différents secteurs et de faciliter les différentes interventions relatives à la réalisation de la REDD+.

Axe 2 : Renforcer les capacités à différents Objectif 1 : formaliser la contribution du secteur niveaux d’institutions et les bases de données forestier au développement économique en promouvant la valorisation (focus particuliers sur les statistiques agricoles) Le fait de renforcer le service forestier permet d’améliorer la gestion forestière. Ainsi, le renforcement en moyens humains et en logistiques sont les principaux points à considérer. Mais aussi, il faut renforcer le suivi et l’appui aux structures locales, les COBAs/VNAs qui ont été mis en place dans le cadre des transferts de gestion. Objectif 2 : Systématiser l'application des plans d’aménagement forestier Axe 3 : Mettre à jour les zonages forestiers régionaux et faire des lobbyings pour l’accélération Objectif 3 : Augmenter les actions de restauration de mise en fonctionnalité de SRAT et SAC dans les des paysages forestiers zones d’intervention REDD+

La mise en place effective de la REDD+ nécessite une mise à jour du zonage forestier régional. Ce qui va permettre l’intégration dans les SRAT/SAC. Ensuite, il Objectif 4 : Intensifier les actions de reboisement est important de réaliser le lobbying dans l’accélération de mise en place SRAT/SAC, clé de réussite de la mise en place de la REDD+.

Axe 4 : Mobiliser un plan d’investissement basé sur une agriculture plus durable en accord avec le maintien des fonctions écologiques des paysages Objectif 5 : Intensifier la lutte contre la forestiers existants (focus particulier sur les bonnes déforestation et la dégradation forestière pratiques en matière d’agroforesterie, de gestion des terres et une meilleure gouvernance sociale)

Les ressources financières existantes doivent être mobilisées à la faveur de la limitation de la déforestation. Dans ce cadre, il est primordial de se lancer dans la promotion d’un financement durable comme l’appui à la création d’emploi décents et d’activités génératrices de revenus et l’appui en agriculture durable tout en gardant la gestion durable de l’environnement. Axe 5 : Mettre un accent particulier dans la collaboration intersectorielle visant à faciliter la ORIENTATION 2 : AMELIORER LA sécurisation foncière dans plusieurs activités GOUVERNANCE DU SECTEUR FORESTIER liées au processus REDD+

Le foncier se place au cœur des activités. Toutefois, il a été démontré qu’une des plus grandes menaces à laquelle se heurtent les actions est la contrainte sécurisation foncière. La REDD+ requiert une sécurisation foncière effective et adéquate.

XXX Axe 6 : Prioriser les mesures d’atténuation tendant Objectif 6 : Engager la réforme de l'administration vers le renforcement des ressources boisées forestière

Suite à la forte dépendance énergétique à Madagascar, la politique et stratégie doivent s’orienter vers le Objectif 7 : Développer la formation et développement de mesures alternatives qui mettent un mobiliser la recherche accent sur la priorisation du reboisement énergétique.

Objectif 8 : Améliorer les systèmes de contrôle forestier

Objectif 9 : Lutter contre la corruption au niveau du secteur forestier

Objectif 10 : Assurer la collaboration intersectorielle et inter institutionnelle en améliorant la coordination des actions et en assurant la décentralisation et la déconcentration effective

Objectif 11 : Renforcer le système de suivi évaluation

ORIENTATION 3 : METTRE EN PLACE UN MECANISME DE FINANCEMENT DURABLE DU SECTEUR

Objectif 12 : Mettre à disposition du service forestier les allocations prévues par l'Etat proportionnellement aux besoins programmés de gestion durable des forêts

Objectif 13 : Améliorer la fiscalité forestière

Objectif 14 : Promouvoir la recherche d’autres sources de financement durable des actions forestières

Objectif 15 : Promouvoir l'économie verte ou le développement économique à partir du secteur forestier

XXXI