Acta Universitatis Carolinae Philologica 2/2016 Graecolatina Pragensia
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ACTA UNIVERSITATIS CAROLINAE PHILOLOGICA 2/2016 GRAECOLATINA PRAGENSIA ACTA UNIVERSITATIS CAROLINAE PHILOLOGICA 2/2016 GRAECOLATINA PRAGENSIA Editors DAGMAR MUCHNOVÁ, MARTIN BAŽIL, JÁN BAKYTA CHARLES UNIVERSITY IN PRAGUE KAROLINUM PRESS 2016 Editors: Dagmar Muchnová (Charles University in Prague) Martin Bažil (Charles University in Prague) Ján Bakyta (Charles University in Prague) http://www.karolinum.cz/journals/philologica © Charles University in Prague, 2016 ISSN 0567-8269 (Print) ISSN 2464-6830 (Online) In memoriam professor Růžena Dostálová (22. 4. 1924 – 18. 8. 2014) CONTENTS Konstantinos Tsivos: Růžena Dostálová (22 avril 1924 – 18 août 2014) .................... 9 Graeca antiqua Byzantina novaque Edita Wolf: Others as matter of indifference in Marcus Aurelius ’ Meditations ............ 13 Walter Puchner: Die Chorführung im mittelalterlichen Christus patiens ................ 25 Ivan Prchlík: Photius and μεταγράφειν: Some notes on the linguistic aspect of Photius ’ testimony to the nature of Zosimus ’ drawing upon the Histories by Eunapius of Sardis .............................................................. 33 Eugenia Marinakou: Talion social et plaidoyer littéraire dans La Mère du chien de Pavlos Matessis ................................................................. 43 Latina antiqua mediaevalia recentioraque Lucie Pultrová: The Latinbonus – melior – optimus .................................... 59 Benjamin Hübbe: ‚Hymnisches‘ in den Laudes Dei des Dracontius ...................... 69 Francesco Lubian: Un caso di riscrittura metrica ‘ultrabreve ’ dei Vangeli: i distici Miracula Christi (Ps. Claud. carm. min. app. 21 = Anth. Lat. 879 R.2) ............ 87 Hana Šedinová: Aristotle ’ s carp as Claretus ’ bird comor? Tracing the origin of one medieval term .............................................................. 111 Magdaléna Jacková: The end of school year on the stage of Jesuit schools in the Bohemian Province .......................................................... 125 Existimationes librorum Renato Oniga: Latin. A Linguistic Introduction (Lucie Pultrová) ........................... 139 Jorgos Seferis: Básně (Nicole Votavová Sumelidu) ....................................... 142 RŮŽENA DOSTÁLOVÁ (22 AVRIL 1924 – 18 AOÛT 2014) Professeur titulaire, madame Růžena Dostálová, l ’ une des plus éminentes person- nalités des études byzantines et néo-helléniques en République tchèque, est décédée le 18 août 2014. Elle avait considérablement contribué à la création des études byzantines et à la réintroduction du grec moderne parmi les unités de formation de la Faculté des lettres de l ’ université Charles de Prague. Née le 21 avril 1924 à Bratislava d ’ un père officier de l’ armée tchécoslovaque, Růže- na Dostálová déménage en 1935 avec toute sa famille à Prague où elle entreprend des études secondaires dans un lycée général. Dans les années 1945–1950, elle fait des études de lettres classiques à la Faculté des lettres de l ’ université Charles. Après avoir terminé ses études, elle se voit offrir un poste à la Commission épigraphique de l ’ Académie des sciences. Elle se lance en même temps dans des études de grec moderne. À la suite de la dissolution de la Commission épigraphique, elle travaille en tant que documentaliste à l ’ Institut géologique central, puis, en 1953, elle passe au Cabinet d ’ études grecques, romaines et latines de l ’ Académie des sciences. La même année, elle soutient une thèse de doctorat intitulée Le Roman grec de Ninos écrit sur des fragments de papyrus grâce à laquelle elle obtient le titre de « Docteur en philosophie ». Elle reçoit ensuite, en 1959, le titre de Candidatus scientarium. L ’ intérêt scientifique de Růžena Dostálová porte alors notamment sur les études byzantines et néo-helléniques. Quelques années plus tard, elle est nommée responsable du Département d ’ études byzantines de l ’ Académie des sciences. En 1987, elle est élue présidente de la Commission d ’ études byzantines ; en 1993, elle devient professeur asso- ciée des études byzantines et néo-helléniques à l ’ université Charles. Trois ans plus tard, elle est nommée professeur titulaire en lettres classiques. Au fil du temps, Mme Dostálová approfondit ses compétences dans divers domaines scientifiques. Elle collabore avec les plus grands spécialistes de la philologie classique et des études byzantines et néo-helléniques. Parmi ces spécialistes, il y a des Tchèques, mais aussi des chercheurs d ’ autres pays. À partir des années 1950 et quasiment jusqu ’ à la fin de sa vie, elle enseigne la littérature grecque et le grec moderne à l ’ Institut d ’ études grecques et latines de la Faculté des lettres de l ’ université Charles. Le département d ’ études grecques modernes de Prague étant temporairement fermé, elle transfère son bureau, en 1994, à l ’ université Masaryk de Brno. Grâce à son initiative, en 2009, les études néo-helléniques peuvent être de nouveau reconnues à la Faculté des lettres de l ’ Université Charles. 9 Parallèlement à son activité pédagogique, son travail de recherche et de traduction est remarquable. Son intérêt porte surtout sur des thèmes issus de la littérature et de l ’ histoire culturelle : le roman hellénique et byzantin, l ’ historiographie byzantine, les problèmes du passage de l ’ Antiquité au Moyen-Âge, la théorie antique de la traduction, l ’ esthétique de la littérature, etc. Elle se focalise surtout sur l ’ étude des relations entre Byzance et les Slaves. Elle traduit également en tchèque des œuvres de la littérature antique et byzantine (Julien l ’ Apostat, Michel Psellos, Anne Comnène, Laonicos Chalcondyle) et aussi le meil- leur de la littérature grecque moderne (Odysseas Elytis, Constantin Cavafy), ainsi que des poèmes du lauréat du prix Nobel Georges Seferis. Elle participe enfin à la rédaction de la première méthode de grec moderne en République tchèque (2004). Son engagement scientifique a valu à Mme Dostálová une position irremplaçable non seulement dans les études byzantines et néo-helléniques tchèques mais aussi dans de nombreux autres domaines scientifiques. Pour son travail dans le domaine de traduc- tion, la Médaille d ’ or de la Société grecque des traducteurs lui a été décernée en 2004. La même année, à l ’ occasion du 85e anniversaire de la Faculté de théologie évangélique, elle a reçu la Médaille de l ’ université Charles. En 2010, le président de la République grecque Károlos Papoúlias lui a remis la médaille du Commandeur de l ’ Ordre du Phénix pour l ’ ensemble de son œuvre. En 2011, elle a reçu la Médaille de la Société savante de la République tchèque pour sa contribution au développement de la science. Konstantinos Tsivos Université Charles, Prague [email protected] 10 GRAECA ANTIQUA BYZANTINA NOVAQUE 2016 ACTA UNIVERSITATIS CAROLINAE PAG. 13–23 PHILOLOGICA 2 / GRAECOLATINA PRAGENSIA OTHERS AS MATTER OF INDIFFERENCE IN MARCUS AURELIUS ’ MEDITATIONS* EDITA WOLF ABSTRACT In Meditations, others are treated in a double way, as being closest to us and as matter of indifference. The present article offers an interpretation, based on chapter V, 20, where the two ways are seen in different perspec- tives, the perspective of the whole and the perspective of a part. The per- spective of the whole allows one to see the interconnectedness of indi- viduals by reason; it is also linked to the imagery of the view from above which enables one to understand oneself as equal to any other, whereas the perspective of a part helps one to assume the attitude of indifference towards the other and thus to act properly. Keywords: Marcus Aurelius; stoicism; others; indifference A significant part of Meditations is centered on interpersonal relationships and the social nature of the human being. Meditations are strongly marked by prevalence of ethics compared to the other two branches of the Stoic division of philosophy, logic and phys- ics. Thus the question how to deal with others is primarily posed as an ethical one, with respect to the Stoic axiology distinguishing good, bad and indifferent. In this context, we have to deal with the paradoxical claim that we are naturally inclined to benefit others, but neither our happiness, nor our virtue, which is the only condition of a happy life, depends on them. Others do not seem to be good, but they are not bad either. There- fore, one ’ s attitude towards them should be one of indifference, nevertheless involving the actions and affections according to nature. Moreover, according to some fragments (e.g. LS 60 G and M), there are special cases of others – sages and friends, who can be considered “not other than benefit”, therefore good. In Meditations, the treatment of others is double: on the one hand, a human being is regarded as a member of the human community, which is based on shared reason. People are kin one to another and this kinship is provided by their rationality, for each and every human being has a small part of the divine reason. On the other hand, there * This article was written in the framework of the project Marcus Aurelius and imperial Stoicism in the contemporary Classical studies realized by Faculty of Arts of Charles University in Prague financed by the Specific higher education research for 2014. DOI: 10.14712/24646830.2016.1 13 are several chapters that seem to disturb this concept of humanity. In those chapters, other people are described as matters of indifference, as an obstacle to proper action, and sometimes even as a nuisance – a possible cause of anger or other passions.1 The treatment of others