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Catalogue 98 inondations 2014 Littérature et alentours, 354 titres en vrac Librairie LES OIES SAUVAGES Marc Vidal Livres épuisés ou d’occasion - vente par correspondance 5 avenue du Parc 77340 PONTAULT-COMBAULT téléphone : 01 60 34 72 67 courriel: [email protected] http://www.oies-sauvages.fr http://www.oies-sauvages.eu http://www.delcampe.fr/boutiques/migrateur FAIT MAISON Récemment un nouveau label (un de plus, dira-t-on) devait être voté au Sénat. Les Sages de la République ont préféré le mettre à la poubelle avec les reliefs de leur déjeuner. Il est vrai que le surgelé, le sous-vide et le lyophilisé sont impensables dans leur cantine cossue et dans les restaurants avoisinant cette institution aussi estimable que l’iguanodon du Muséum. Ce label ne sera donc pas obligatoire. On respire rue de la Huchette, haut lieu de la cuisine truquée et du pinard de vinaigrerie, tout comme dans certains établissements à la pompeuse réputation en d’autres lieux parisiens très courus. Disons que les marchands de soupe au pigeon ont gagné. Habitué à me taper la cloche, à intervalles plus ou moins réguliers, dans d’honnêtes maisons, en n’allant que rarement jusqu’au gastronomique, mon opinion a été partagée. Car après tout, n’importe qui ayant déjeuné dans certains établissements à la carte surchargée admettra que la mixture servie, même maison, n’est pas toujours à la hauteur du décor. Mais les dizaines de restaurants formica (expression que je cultive avec plaisir tant elle résume le style) dans lesquels j’ai consommé des plats mitonnés par la patronne dans une cuisine lilliputienne viennent contredire cette vilaine opinion. On s’attarde un peu, les clients (qui travaillent, eux !) se dispersent, il est quatorze heures trente, on range les tables, on essuie les verres derrière le comptoir, la patronne sort de la cuisine, souffle : «alors, ça a été ?». Ce ça a été ? franc et vaguement soucieux est comme un petit calva après une somptueuse platée de tripes à la normande. En fait elle n’est nullement inquiète, la patronne, elle le sait que ça a été, et dans le cas contraire, «dites que vous n’aimez pas, mais on ne peut pas dire que c’est pas bon». Bien sûr, que c’était bon, et là, moment magique, on se lâche, on cause, on évoque, ils sont de l’Aubrac tous les deux, ou de Paris, ou de Bab-el-Oued, ou de Bigorneau-sur-mer, on s’en fout. Concours de recettes : «moâ, je mets du lard fumé au lieu de la gorge fraîche, ça renforce le goût et ça reste moelleux». Dans un de ces restaurants, j’ai un souvenir récent et ému d’une généreuse omelette aux morilles : «c’est ma grand-mère qui les a cueillies, dans le Cantal, on est revenus ce matin». Juste en face de la gare d’Austerlitz, pour l’indice. Je me souviens il y a peu d’un restaurant (pas loin du Sénat, justement), où le patron fait visiter la cuisine pour montrer qu’il n’y a pas de congélo, vous parle de son vin de noix qui vieillit à la cave, de son miel d’orange, et où nous avons passé davantage de temps à échanger avec la patronne (oui, là aussi...) qu’à déjeuner. Rendez-vous pris pour les fêtes, mon épouse préparera sur place la morue de Noël, la dame ne connaissait que la préparation créole et pas la mode portugaise avec choux et sauce aux oignons. Je renchéris sur le bacalhau a bras, une de mes spécialités, histoire de me faire embaucher aussi. Mais là on est dans l’extraversion. C’est bien, c’est pédagogique, il en faut. Il y a aussi ces cantines un peu secrètes disséminées dans Paris, repaires d’habitués, où il faut être introduit, faire sa place, rester discret, se faire adopter, en une heure ou trois mois, ça existe encore. On ne donne pas l’adresse à n’importe qui, on tient à sa réputation : «c’est qui le mec que tu m’a envoyé l’autre jour ? « (là, on risque l’engueulade maison). On y traite ses amis (ne pas prévoir d’activité professionnelle avant quinze heures, le mieux étant de ne rien prévoir du tout après, sauf visite de quelques librairies). Chez certains, pas de carte ni de menu. On mange ce qu’on vous donne et on dit poliment merci. Cuisiné du jour ou de la veille pour les ragoûts. Tarif unique, boisson comprise, les alcools en sus. J’en connais un où le buffet d’entrées (ce jour là, j’ai compris ce que pantagruélique veut vraiment dire) compte une vingtaine de plats, dont du boudin froid et du pâté de tête. Évidemment les saucisses et autres tripoux ne sont pas maison, mais de chez d’honnêtes artisans qui savent y faire. Et même si ce n’est pas toujours parfait, on s’en tape un peu, il faut dire. On est dans l’art de vivre, la civilisation. Je n’ose pas dire entre nous. Personne ne peut s’aligner. Ben oui, ça existe encore. Dans le fond, il était effectivement peut-être inutile, ce label, sauf pour les touristes. !!!!!!!!!!!Marc Vidal Compte tenu des circonstances, ce catalogue est évidemment dédié au président Félix Faure. 001 ADELINE (Yves-Marie) : L’appel des sirènes. De la musique et des arts 10,00 € plastiques. Éditions de Paris, 2003, in-8, 140pp, index. 002 AJALBERT (Jean) : Raffin Su-Su. Gallimard, petit in-12, 134pp. Exemplaire sur alfax. 12,00 € 003 CAMUS (Albert) : La peste. 100,00 € Préface inédite par Albert Camus concernant l’illustrateur. Imprimerie Nationale / Sauret, 1962, 2 volumes in-4° sous couvertures rempliées et emboîtage toilé vert, 424pp, Illustrations en couleurs en hors-texte par Eddy-Legrand. Tirage sur vélin crèvecoeur. (quelques usures à l’emboîtage, ex-dono manuscrit, superbe état intérieur) 004 (ARGOT) : DEVAUX (Pierre) : Les Dieux Verts. Nouvelle Revue Critique, 1943, in-8, 30,00 € 174pp, dessins in-t par l’auteur. Tirage n°té sur vélin blanc. 005 (ARLETTY) : Les mots d’Arletty. Recueillis et présentés par Claudine Brecourt-Villard. 10,00 € Fanval, 1988, in-8, 154pp, photos. Édition originale. (quelques plis sur la couverture) 006 (ARLETTY) : MONNIER (Pierre) : Arletty. Rocher, 1998, in-8, 188pp, photos. 10,00 € 007 ARNAUD (Georges) : La salaire de la peur. G.P., Collection Super, 1964, reliure toile 10,00 € noire éditeur, 1er plat orné, 256pp, ill. en noir et en couleurs par Jean Reschofsky. 008 AUDOUARD (Yvan) : Il se fait tard pour faire la fête. 10,00 € Albin Michel, 1976, 272pp, jaquette. 009 AUDOUARD (Yvan) : L’heure d’été. 10,00 € Stock, 1979, in-8, 212pp, couverture illustrée par Desclozeaux. 010 AUDOUARD (Yvan) : La complainte du malfrat perturbé. 10,00 € Atelier Marcel Jullian, 1979, in-8, 182pp. 011 (AUDOUARD) : ROURÉ (Jacques) : Audouard ou la vérité du dimanche. 12,00 € LTR, 1985, in-12, 212pp. 012 AYMÉ (Marcel) : Clérambard. Grasset, Les Cahiers Rouges , 1992, in-12, 180pp. 5,00 € 013 AYMÉ (Marcel) : La Jument verte. 11,00 € Gallimard, 1933, in-12 302pp. Année de l’É.O., mention d’édition. 014 AYMÉ (Marcel) : Le Vin de Paris. Nouvelles. Gallimard, 1947, in-12, 242pp. 5,00 € 015 AYMÉ (Marcel) : Les Tiroirs de l’inconnu. 12,00 € Gallimard, Soleil, 1960, in-8, reliure pleine toile verte de l’éditeur, 268pp. Tirage n°té. 016 AYMÉ (Marcel) : Travelingue. 9,00 € Gallimard, 1941, reliure 1/2 toile, pièce de titre en basane brune, 264pp. (dos passé) 017 CAHIER MARCEL AYMÉ. N°4Décembre 1985, in-8, 152pp, photos. 10,00 € Le Mannequin, pièce inédite en un acte - Le cortège ou les Suivants, pièce inédite en 4 actes - Le commissaire, pièce inédite en 4 actes - Attente - Correspondance sur La Tête des autres et les Quatre vérités - Article sur la dramaturgie de M.A. par Gérard-Denis Farcy. 018 CAHIER MARCEL AYMÉ. N°16 : Le théâtre (IV). 12,00 € Dole, S.A.M.A., 1999, in-8, 160pp, photos. (tranches salies) 019 BAINVILLE (Jacques) : Réflexions sur la politique. Dismas, La Dentelle du 7,00 € Rempart, 1990, in-12, 120pp. Réimpression anastatique de ce livre paru en 1941. 020 BAINVILLE (Jacques) : Une saison chez Thespis. Prométhée, 1929, in-12, 268pp. 15,00 € Critiques théâtrales. 021 BANSARD (Lucien) : Les sampaniers de Thuan-An. France-Empire, 1969, 398pp. 10,00 € 022 BAR-ZOHAR (Michel) : La 28e Enigma. Roman. Fayard, 1978, in-8, 300pp. 10,00 € 023 BARANGER (René) & SPEL (Maria) : Ferrade de tous les temps. Clichy, Baranger, 11,00 € 1960, in-12, 214pp, jaquette illustrée par Joël Hamman. Envoi de Baranger, évoquant une fête taurine. Roman situé en Camargue. 024 BARDÈCHE (Murice) : Stendhal romancier. 20,00 € LTR, 1947, in-8, 474pp, 8 illustrations. (mouillures sur la couverture) Ce siècle avait deux ans - De Buonaparte et des Bourbons - Faire des romans dans un grenier. 025 BARONCELLI (Jean de) : Les chevaliers de la lune. 20,00 € LTR, 1950, in-12, 440pp Joli envoi. 1 026 BARRÈS (Maurice) : Le mystère en pleine lumière. 15,00 € Plon, 1942, in-12, 280pp, bel état. La Sibylle d’Auxerre - Les turquoises gravées - Sous le signe de l’esprit - La musique de perdition - Le testament d’Eugène Delacroix - Lettre à Gyp sur le printemps à Mirabeau - L’enfance de Jeanne d’Arc - L’automne à Charmes avec Claude Gellée - La famille du Gallo-Romain Baccius - Le deux cent vingtième anniversaire du Lorrain. 027 BASTIANI (Ange) : Bréviaire de l’amour sorcier. 14,00 € Solar, 1969, in-12, reliure skyvertex de l’éditeur, 242pp, biblio, jaquette illustrée. 028 BAUER (Gérard) : L’Europe sentimentale. Ventadour, 1954, in-12, 250pp. Édition 15,00 € Originale, 1 des 365 sur alfa mousse.