Région Boeny District Ambato Boeny Commune Rurale De Manerinerina Schéma D’Aménagement Communal (SAC 2012-2027)

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana – Tanindrazana – Fandrosoana

Région Boeny District Ambato Boeny Commune rurale de Manerinerina Schéma d’Aménagement Communal (SAC 2012-2027)

SAC MANERINERINA ______

Mandaté par: Commune Rurale de Manerinerina Appuyé par : Programme Germano-Malagasy pour l’Environnement – Antenne Nord Coopération allemande / GIZ Auteurs : Equipe technique communale Traduction : Heritiana ANDRIANASOLO Onja RAKOTO Cartographie: ACRIF Ambato Boeny Août 2013

SAC MANERINERINA ______

Tables des Matières

I. INTRODUCTION ...... 1 1.1 Fondement et objectif du SAC ...... 1 1.1.1 Utilité ...... 1 1.2 Présentation du document ...... 1 1.3 Méthodologie ...... 2 1.4 Démarche méthodologique ...... 3 II. ÉTAT DES LIEUX ...... 5 2.1 Aspects territoriaux ...... 5 2.1.1 Position géographique ...... 5 2.1.2 Historique de la commune ...... 5 2.1.3 Évolution budgétaire ...... 6 2.1.4 Délimitations administratives ...... 6 2.1.5 Structure du territoire de la commune ...... 8 2.1.6 Habitat ...... 11 2.1.7 Aspect foncier ...... 11 2.1.8 Circulation et transports : ...... 12 2.1.9 Sécurité ...... 12 2.2 Aspects démographiques et sociaux ...... 13 2.2.1 Population ...... 13 2.2.2 L’accès à la santé publique ...... 15 2.2.3 Accès à l’eau potable : ...... 16 2.2.4 Accès à l’éducation : ...... 17 2.2.5 Accès à l’aliment de base : ...... 17 2.3 Aspects physiques et environnementaux ...... 19 2.3.1 Le climat ...... 19 2.3.2 Le relief, l’altitude et les pentes ...... 19 2.3.3 Les bassins versants et les ressources en eau : ...... 20 2.3.4 Pédologie : ...... 20 2.3.5 Aménageabilité : ...... 21 2.3.6 Occupation du sol : ...... 22 2.3.7 Biodiversité ...... 25 2.3.8 Feux de brousse ...... 26 2.3.9 Ressources minières : ...... 26 2.4 Aspects économiques : ...... 26

iii

SAC MANERINERINA ______2.4.1 L’agriculture : ...... 27 2.4.2 L’élevage :...... 28 2.4.3 La pêche : ...... 29 2.4.4 L’orpaillage : ...... 29 2.4.5 La production de briques : ...... 30 2.4.6 La décortiquerie : ...... 30 2.4.7 La fabrication de plateaux de charrettes : ...... 30 2.4.8 La production de charbon : ...... 31 2.4.9 La fabrication de nasses : ...... 31 2.4.10 Le commerce : ...... 31 2.4.11 Les autres activités: ...... 31

III. LES ENJEUX DU TERRITOIRE COMMUNAL ...... 41 3.1 Enjeux liés à la territorialité et à l'urbanisme ...... 41 3.1.1 Préservation des relations avec les communes riveraines et renforcement de la maîtrise de la gestion communale ...... 41 3.1.2 Amélioration de l’attractivité des localités qui tiennent la place de locomotive de développement: 41 3.1.3 Renforcement de la continuité territoriale: ...... 41 3.1.4 Renforcement de la sécurité des biens et des personnes: ...... 42 3.1.5 Renforcement de la sécurisation foncière : ...... 42 3.2 Enjeux démographiques et sociaux ...... 42 3.2.1 Capacité communale à répondre de manière suffisante et équitable aux besoins fondamentaux de la population actuelle et future ...... 44 3.2.2 La maîtrise de l’évolution démographique dans la commune ...... 44 3.3 Enjeux environnementaux et économiques ...... 44 3.3.1 Préservation et accroissement des ressources naturelles de la commune qui assurent la qualité et l’équilibre de l’environnement local, ainsi que la viabilité des activités économiques de la population: ...... 45 3.3.2 L’amélioration des revenus de la population et de la commune ...... 45

IV. LES GRANDES ORIENTATIONS D'AMÉNAGEMENT ...... 46 4.1 La vision communale ...... 46 4.1.1 Principes de base ...... 46 4.1.2 Intégration des normes sectorielles ...... 47 4.1.3 Principes de l'organisation de l'espace communal ...... 47 4.2 Les objectifs et les orientations sectorielles ...... 49 Objectif 1 : Assurer le bien être des populations actuelle et future par la mise en place et la répartition équitable des infrastructures sociales de bases répondant à leurs besoins ...... 49

SAC MANERINERINA ______4.2.1 Orientations pour le secteur éducation ...... 49 4.2.2 Orientation pour le secteur santé publique ...... 51 4.2.3 Orientation pour le secteur eau potable ...... 51 Objectif 2 : Promouvoir des cadres de vie sécurisés et dotés d’équipements publics suffisants ...... 53 4.2.4 Orientations pour le secteur urbanisme et habitat ...... 53 4.2.5 Orientation pour le secteur sécurité publique ...... 54 Objectif 3 : Permettre la permanence et la facilité des échanges à l’intérieur et avec l’extérieur : ...... 55 4.2.6 Orientations pour le secteur transport et communication ...... 55 Objectif 4 : Améliorer les revenus des ménages et favoriser la création d'emplois ...... 56 4.2.7 Orientations pour le secteur économie ...... 56 Objectif 5 : Garantir la qualité de l’environnement, la durabilité des ressources naturelles, et la préservation des zones sensibles ...... 60 4.2.8 Orientations pour le secteur environnement ...... 60 4.3 Zonage des vocations des terres...... 60 4.3.1 Zone d'habitat ...... 61 4.3.2 Zone d'agriculture locale ...... 61 4.3.3 Zone d'investissement économique ...... 62 4.3.4 Zone de pâturage et de savane ...... 62 4.3.5 Zone de reboisement ...... 62 4.3.6 Écosystèmes naturels à préserver ...... 63 4.4 La carte d'aménagement ...... 65 V. ORIENTATIONS POUR LA PLANIFICATION DE LA MISE EN

ŒUVRE 77 5.1 Assurer la promotion et la mise en œuvre du Schéma d’Aménagement élaboré ....77 5.2 Assurer le bien être des populations actuelle et future par la mise en place et la répartition équitable des infrastructures sociales de bases répondant à leurs besoins ...... 77 5.2.1 Accès à l'éducation ...... 77 5.2.3 Accès à la santé ...... 78 5.2.4 Accès à l'eau potable ...... 78 5.3 Objectif 2 : Promouvoir des cadres de vie sécurisés et dotés d’équipements publics suffisants ...... 79 5.4 Objectif 3 : Permettre la permanence et la facilité des échanges à l’intérieur et avec l’extérieur ...... 81 5.5 Objectif 4 : Améliorer les revenus des ménages et favoriser la création d'emplois .82 5.6 Objectif 5 : Garantir la qualité de l’environnement, la durabilité des ressources naturelles, et la préservation des zones sensibles...... 83

Table des tableaux Tableau n° 01 Surface des fokontany selon SIG ...... 7 Tableau n°02 Répartition géographique et densités de la population 2011 ...... 13 Tableau n° 03 Formations sanitaires, infrastructures intégrées et personnel selon commune Manerinerina . 15 Tableau n° 04 Répartition des points d’eau d’après cartographie participative ...... 16 Tableau n°05 Récapitulatif de la situation de l’éducation fondamentale ...... 17 selon ZAP Manerinerina ...... 17 Tableau n° 06 Comparaison des productions et des besoins ...... 18 en riz blanc (selon calcul SIG) ...... 18 Tableau n° 07 : Surfaces des zones d’aménageabilité par fokontany selon SIG ...... 22 Tableau n° 08 : Répartition des unités d’occupation de sol selon orthophotos-interprétation et SIG ...... 23 Tableau n° 09 Superficies cultivées selon SIG ...... 27 Tableau n° 10 Productions en cultures sèches ...... 28 selon Commune ...... 28 Tableau n° 11: Projection démographique par fokontany pour 2027 à partir des données de la CR pour 2011 et des taux de croissance INSTAT ...... 43 Tableau n° 12: Besoins en salles de classes selon ZAP Manerinerina et projection ...... 50 Tableau n° 13: Estimation des besoins en points d'eau potable par fokontany selon cartographies participatives et projections ...... 52 Tableau n° 14 : Répartition des besoins en surfaces d’extension par fokontany selon projections et calculs SIG ...... 53 Tableau n°15 : Besoins en infrastructures de transport selon cartographie participative ...... 55 Tableau n°16: Évaluation des besoins en surfaces agricoles par fokontany selon calculs SIG ...... 57 Tableau n° 17: Propositions en matière d'infrastructures hydro-agricole ...... 58 selon la cartographie participative ...... 58 Tableau n° 18: Les vocations des terres par fokontany selon zonage ...... 64 Tableau n°19 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’éducation ...... 77 Tableau n°20 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à la santé ...... 78 Tableau n°21 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’eau potable ...... 78 Tableau n°22 : Délais et responsabilités pour en matière d’équipements publics ...... 81 Tableau n°23 : Délais et responsabilités pour améliorer la continuité territoriale ...... 82 Tableau n°24 : Délais et responsabilités pour promouvoir le développement économique ...... 83 Tableau n°25 : Délais et responsabilités pour protéger l’environnement ...... 84 Table des cartes

Table des tableaux ...... i Carte 1 : Les limites communales selon les différentes sources et la délimitation des fokontany ...... 1 Carte 2: La situation foncière en 2012 (selon CRIF Ambato Boeni) ...... 2 Carte 3 : Le réseau routier en 2012 ...... 3 Carte 4: La répartition de la population en 2012 (selon les données de la commune) ...... 4 Carte 5: infrastructure sanitaire ...... 5 Carte 6: L’accès à l’eau potable en 2012 ...... 6 Carte 7: L’accès à l’éducation primaire en 2012 ...... 7 Carte 8: L’altitude...... 8 Carte 9 Bassin versant ...... 9 Carte 10: La pédologie selon la carte pédologique 1 : 200 000 de la FTM ...... 10 Carte 11 : L’aménageabilité selon le relief ...... 11 Carte 12 : L’occupation du sol en 2011 ...... 39 Carte 13: Les ressources et titres miniers ...... 40 Carte 23 : Les zones d’habitat pour 2027 ...... 75 Carte 15: La répartition de la population en 2027 ...... 67 Carte 16: Les formations sanitaires en 2027 ...... 68 Carte 17 L'accès à l'eau potable en 2027 ...... 69 Carte 18: L'accès à l'éducation primaire en 2027 ...... 70 Carte 19 Le réseau routier en 2027 ...... 71 Carte 20 : Le zonage des vocations des terres pour 2027 ...... 72 Carte 21: Les vocations écologiques pour 2027 ...... 73 Carte 22 : Les vocations économiques pour 2027 ...... 74 Table des abréviations

ADER Agence pour le Développement de l’Électrification Rurale

AEP Adduction d’eau potable

AEPG Adduction d’eau par système gravitaire

AG Assemblée générale

AP Aire protégée

BD Base de données

BD 100 Base de données SIG à 100’000e.

BE Bureau exécutif de la commune

BIF Birao Ifoton’nyFananan-tany ou guichet foncier

BV Bassin versant

CAA Chef d’arrondissement administratif

CASIELEC Conseil pour l’Amélioration et le Suivi des Installations Électriques

CC Conseil Communal

CEF Cantonnement de l’environnement et des forêts

Circonscription de développement rural (démembrement du Ministère de CIRDR l’Agriculture)

CISCO Circonscription scolaire (démembrement du Ministère de l’Éducation)

CL Chef-lieu

CLB Communauté locale de base

COS Carte d’occupation de sol

CR Commune Rurale

CRIF Centre de Ressources et d’Informations Foncières

CSB Centre de santé de base

DIREL Direction interrégionale de l’élevage

DRDE Direction régionale de développement économique SAC MANERINERINA ______DRDR Direction régionale de développement rural

DRE Direction régionale d’eau

DREF Direction régionale d’environnement et forêts

DREM Direction régionale d’énergie et mines

DRS Direction régionale de santé

DRT Direction régionale de tourisme

DRTP Direction régionale des travaux publics

EC École communautaire

EIE Étude d’impact environnemental

EPP École primaire publique

Foiben-Taosarintanin’iMadagasikara (Institut Géographique et FTM Hydrographique National)

GCF Gestion contractualisée de forêts

GeLoSe Gestion locale sécurisée des ressources naturelles

GF Guichet foncier communal

Gesellschaftfür Internationale Zusammenarbeit (Société publique de la GIZ coopération allemande issue de la fusion entre GTZ, DED et Inwent en janvier 2011)

Ha Hectare : 10.000 m2

INSTAT Institut National de Statistiques

MAE Mesures antiérosives

MECIE Mise en compatibilité des investissements avec l’environnement

MNT Modèle Numérique de Terrain

MO Maître d'ouvrage

Vice Primature chargée du Développement et de l’Aménagement du VPDAT Territoire

NAP Nouvelle aire protégée

SAC MANERINERINA ______ONG Organisation non gouvernementale

PCD Plan Communal de Développement

PLOF Plan local d’occupation foncière

PNNC Programme National de Nutrition Communautaire

PTF Partenaire technique et financier

RN(R) Ressources naturelles (renouvelables)

RNU Règlement National de l’Urbanisme

RVI Reboisement Villageois Individuel

SAC Schéma d’Aménagement Communal

SIG Système d’Informations Géographiques

SRAT Schéma Régional d’Aménagement du Territoire

SRPRH Service régional de la pêche et des ressources halieutiques

SSD Service de santé du district

STD Services techniques déconcentrés

TGRN Transfert de gestion des ressources naturelles

VNA Vaomieran’nyAla ou agent de reboisement

VOI Vondron’olonaifotony

ZAP Zone d’administration pédagogique

SAC MANERINERINA ______Glossaire des mots malagasy

Mots Malagasy Traduction

Asara Saison humide

Maintany Saison sèche

Talio Vent d’alizée

Varatraza Vent de mousson

SAC Manerinerina

I. INTRODUCTION

1.1 Fondement et objectif du SAC

La loi 94-007 confère à la commune, en tant que collectivité territoriale décentralisée, des compétences en matière d’administration et d’aménagement du territoire, de développement économique et social, ainsi que de la protection de l’environnement.

Pour assumer efficacement de telles responsabilités, la commune de Manerinerina se donne avec le Schéma d’aménagement Communal (SAC) un cadre de référence pour les grandes orientations présentes et futures de développement, d’aménagement et de valorisation du potentiel économique de son territoire.

La finalité étant la satisfaction équitable des besoins sociaux et collectifs de la population, la valorisation durable des ressources naturelles, la préservation de la qualité de l’environnement, la réduction au minimum des déséquilibres nuisibles à un développement harmonieux.

1.1.1 Utilité Ce SAC servira de cadre de référence cohérent d’ici 2027, pour :

 L’organisation et la réglementation de la valorisation de l’espace communal  La planification stratégique à court ou à moyen terme tels que le Plan de Développement Communal (PDC), l’élaboration des projets d’investissements publics, le plan d’urbanisme.  La coordination des initiatives de développement  La promotion des investissements privés et du partenariat public-privé  Le développement de partenariat avec l’Etat et ses démembrements, les autres collectivités et les partenaires techniques et financiers.  L’amélioration de la gouvernance locale dont l’arbitrage nécessaire entre les différentes zone homogènes de développement, la fiscalité, la gestion foncière décentralisée, la préservation de la qualité de l’environnement et de la capacité reproductive du milieu naturel, la prévention des risques et catastrophes.

1.2 Présentation du document

Le SAC de la commune de Manerinerina est élaboré par la commune elle-même avec le soutien de la Région de Boeny, avec l’assistance technique des Services Techniques. Déconcentrés locaux et régionaux surtout le SRAT et le CRIF ainsi qu’avec l’appui technique et financier du Programme Germano-malgache pur l’Environnement/GIZ.

En tant que cadre de référence, son champ d’application s’étend sur tout le territoire de la commune.

Il renferme les grandes orientations intersectorielles, à savoir :

 La formulation de la VISION à long terme, pour 15 ans  Les principes d’aménagement  Les objectifs sectoriels sur quinze ans

SAC Manerinerina

 Les axes d’aménagement en matière d’équipement public et d’infrastructures socio- économiques.  Le zonage de vocations des terres et orientations en matière de prescription d’usage  Orientations en matière de planification de mise en œuvre

Le document comprend sept (07) parties :

 La partie introductive qui développe le contexte et la méthodologie de son élaboration  L’état des lieux, les enjeux du territoire suivis par une planche cartographique  Les grandes orientations d’aménagement suivies d’une deuxième planche cartographique traduisant le scénario d’aménagement.  Les orientations en matière de planification.  Les annexes.

Sa mise en jour est recommandée pour les cinq ans, en fonction de la concrétisation des grandes orientations et des éventuels grands facteurs d’influence pouvant remettre en question les grands enjeux du territoire. Le processus devra être participatif et itératif.

1.3 Méthodologie

Ce SAC a été élaboré dans le cadre de la mise œuvre de la phase tes du « guide d’élaboration de SAC » conçu par la PGM-E. Ce guide a été en fait établi à partir de « l’Approche méthodologique d’élaboration du SAC » finalisé en 2011, destiné à faciliter le pilotage et la mise en œuvre du processus d’élaboration par les autorités et acteurs communaux.

La méthodologie de base adoptée lors de l’élaboration de ce SAC est ainsi l’application des phases et étapes décrites dans le guide selon le principe de l’autopromotion.

Par ailleurs, durant la mise en œuvre des activités de chacune des étapes du processus, l’adoption et l’application des méthodes et principes des approches méthodologiques suivantes ont été également privilégiées :

L’approche participative et itérative, pour favoriser l’implication (partage et échange) et la responsabilisation des acteurs communaux et des parties prenantes.

L’approche spatiale à travers une large utilisation de supports et outils cartographiques, notamment lors de la mise en œuvre des étapes d’élaboration et de validation du SAC

La valorisation des ressources et des connaissances locales avec la constitution d’une équipe technique chargée d’assurer la conduite des activités techniques de chaque étape du processus SAC

La capitalisation des acquis qui suppose la collecte et l’exploitation de toutes les données secondaires concernant la commune.

SAC Manerinerina

1.4 Démarche méthodologique

Étape d’information, de sensibilisation et de formalisation

Cette première étape consistait à la mise en œuvre des activités d’information, de sensibilisation et de formalisation nécessaires pour garantir une meilleure condition de réalisation du projet d’élaboration de SAC

Ainsi, en premier lieu le Maire a informé les conseillers communaux sur le concept du SAC, ses enjeux pour le développement de la commune et le processus de son élaboration afin qu’ils puissent délibérer et avaliser l’élaboration et l’application du SAC dans la commune.

Cette première démarche a abouti à :

 L’établissement d’un PV de délibération du CC portant sur l’adoption de l’élaboration du SAC  L’établissement d’un arrêté communal pour la réalisation de la décision du CC qui a ensuite été soumis au contrôle de légalité du District ;  L’établissement de la convention de partenariat entre la commune et le PGME – GIZ dans le cadre de l’élaboration du SAC  L’établissement d’un contrat de prestation de service avec l’ACRIF selon lequel ce dernier assure la production de tous les supports cartographiques requis dans l’élaboration du SAC (élaboration des pré-cartes, mise à jour des cartes, élaboration de cartes de zonage, …).

En second lieu, pour faciliter l’accès de la commune aux informations et données disponibles auprès des autorités régionales, des Services Techniques Déconcentrés, notamment du SRAT, le Maire a sollicité le soutien du Chef de Région et à également demandé un arrêté d’ouverture d’enquête auprès du Chef de District.

Étape de constitution de l’équipe technique

Il s’agit de la constitution d’une équipe technique qui a assuré l’élaboration proprement dit du SAC.

En effet, tandis que le Maire s’occupait du pilotage, l’équipe technique s’est chargée de la mise en œuvre des activités techniques prévues dans les phases et les étapes du processus d’élaboration de SAC. Il s’agissait de : la collecte d’information et de données, l’analyse et le diagnostic, l’animation et la facilitation des ateliers de concertation communaux, la planification et l’établissement des scénarii d’aménagement, la rédaction du document SAC et les étapes de validation du SAC auprès des instances compétentes.

L’équipe technique est composée de personnalités issues de l’autorité communale, des STD locaux, des organismes intervenants, des différentes associations et groupements sociaux présents dans la commune, des chefs FKT et de l’Agent du CRIF d’Ambato Boeny.

Les membres de l’équipe technique sont choisis par le Maire, sur la base des critères de compétences énumérés dans le guide d’élaboration de SAC.

SAC Manerinerina

Étape de renforcement des capacités des membres de l’équipe technique

Pour que l’équipe technique puisse assumer convenablement ses responsabilités et attributions, il est primordial de mettre ses membres au même niveau de connaissance du SAC et de renforcer leurs compétences techniques sur son élaboration.

C’est ainsi que le Maire, avec l’appui technique du SRAT et les consultants du PGM-E/GIZ a organisé et réalisé des séances de formation théorique et pratique, portant sur :

 Le concept, l’utilité et le processus d’élaboration du SAC  Les notions générales sur le développement durable, l’aménagement du territoire, le changement climatique  Les rôles de l’équipe technique dans le cadre de l’élaboration du SAC  Les techniques et outils de collecte d’informations et de données, de sensibilisation et de mobilisation des communautés.  La cartographie participative (lecture de carte, vérification et complémentation de données, mise en place de système de codage)  Le zonage des vocations des terres.  La réalisation de prospective  Les normes sectorielles  L’interprétation de l’état des lieux, l’identification des forces et faiblesses de la commune, l’identification des enjeux, la formulation de la vision de développement  La détermination des orientations futures  La préparation et la conduite d’atelier communal : élaboration de script, technique d’animation et de modération.  L’élaboration du scénario technique et la consultation des Services Techniques Déconcentrés (STD).  La rédaction.

Les principaux supports de formations utilisés étaient constitués du guide d’élaboration du SAC, des supports cartographiques et de divers outils et guides pour la collecte de données et pour chaque étape pertinente du processus.

SAC Manerinerina

II. ÉTAT DES LIEUX

2.1 Aspects territoriaux

2.1.1 Position géographique Située à l’extrême Est de la Région Boeny, à 188 km de la capitale régionale Mahajanga, la commune rurale de Manerinerina fait partie des 11 communes qui compose le District d’Ambato Boeny. L’administration lui attribue la classification de « commune rurale de deuxième catégorie ».

La commune couvre une superficie de 337,02 km2, et son territoire est bordé :

 au Nord : par les communes de Malakialina et Bekoratsaka (District de Mampikony),

 au Sud : par les communes d’Ambondromamy et Tsaramandroso (District d’Ambato Boeny),

 à l’Ouest : par la commune d’Ankazomborona (District de Marovoay)

 à l’Est : par la commune de Sarobaratra (District de Tsaratanàna).

2.1.2 Historique de la commune En 1828, des membres de la famille royale Sakalava d’Ambato Boeny ont fuit l’armée de conquête du roi Merina Radama 1er et sont venus s’abriter dans la localité appelée Bedoa (actuellement dans le fokontany de Tsinjorano). Plus tard, ils ont créé le village d’Ankaramanga.

Vers 1850, des groupes d’immigrants Merina et Betsileo, en majorité des chrétiens poursuivis par la reine Ranavalona, sont venus s’installer aux alentours d’Ankaramanga et ont créé les villages d’Ampombilava, Betabà (actuellement rattaché au fokontany de Tsinjorano), Andranolava et Morafeno.

L’administration coloniale de l’époque a placé ces premiers villages sous la responsabilité de du Districts de Tsaratanàna.

Les premiers établissements scolaires dans ces villages ont vu le jour à Ankaramanga en 1916, puis à Andranolava en 1917. Les bâtiments érigés à l’époque restent fonctionnels jusqu’à ce jour.

En 1925, les premiers colons, d’origines grecques, sont venus planter du tabac, de l’arachide, du coton,du jute blanc (Corcoruscapsularis) et du kapok dans la zone bordant le fleuve Mahajamba.

En 1947, des vagues de Sihanaka et Betsimisaraka fuyant la répression coloniale après l’insurrection nationale, se sont réfugiés dans la forêt d’Ankarafantsika. Plus tard, les colons locaux les ont embauchés comme métayers dans la zone d’Ambinanibe, Andranotomendry et Bevazaha.

SAC Manerinerina

En 1960, la Première République a érigé la commune de Morafenobe (actuellement Morafeno) composée des premiers villages cités plus haut. La commune a été rattachée au Canton de Tsaramandroso.

En 1974, la localité de Morafeno a connu une grave inondation qui a obligé le transfert de l’administration communale à Betabà (actuellement Tsinjorano).

En1975, le développement de la localité de Manerinerina, a conduit l’administration à y installer le chef-lieu d’une nouvelle commune formée par les fokontany de Manerinerina, Tsinjorano, Andranolava , Ampombilava, Ampasitapaka, Morafeno, Ambaliha.

En 1984, les fokontany d’Andranotomendry, Bevazaha, Ambinanibe, ont été créé à partir de la division du territoire d’Ampombilava. Le fokontany d’Ambahary a aussi été placé dans la commune alors qu’il était avant cette date rattaché à la commune de Bekoratsaka (District de Mampikony). Ambaliha a été rattaché à la nouvelle commune d’Ambondromamy.

En 2008 : le fokontany de Matsaborivato a été créé à partir de la division du fokontany de Manerinerina. Et à partir de cette date, la commune a arboré sa configuration actuelle composée de 11 fokontany.

2.1.3 Évolution budgétaire Les réalisations en matière budgétaire de la commune sur les 5 derniers exercices se présentent comme suit :

Année Budget (Ar) Réalisation (Compte administratif) Taux de réalisation

2007 86 375 123 35 232 413 40,79%

2008 109 270 892 78 847 426 72,15%

2009 189 613 198 189 613 198 100%

2010 173 424 943 105 176 333 60,64%

2011 190 261 174 90 263 806 47,44%

2012 186 165 570 Compte administratif en cours

La diminution des performances depuis l’année 2009 s’explique par la conjoncture de crise traversée par le pays.

2.1.4 Délimitations administratives Limites du territoire communal

Étant donné que le SAC doit s’appliquer sur l’ensemble du territoire de la commune, les travaux ont commencé par la vérification des limites du territoire communal. La carte BD 100 de la FTM a servi de référence de base pour la reconnaissance de ces limites.

SAC Manerinerina

La perception locale des limites de la commune a été recueillie lors de séances de cartographies participatives organisées dans tous les fokontany. Et la confrontation de cette perception locale avec la carte de la FTM a révélé des zones d’ombre :

 Côté Est, entre la commune de Manerinerina et celle de Sarobaratra (District de Tsaratanàna): la carte FTM n’a pas inclus la localité d’Andranolava dans la commune de Manerinerina, et ce bien qu’Andranolava constitue un fokontany rattaché administrativement à Manerinerina. Il n’existe par ailleurs pas de PLOF qui intègre cette localité.

 Côté Sud-Ouest, la carte FTM a inclus le fokontany d’Ambaliha dans la commune de Manerinerina alors que cette localité est administrativement rattachée à la commune de Tsaramandroso (District d’Ambato-Boeny).

 Côté Nord-Est, le changement de lit du fleuve Mahajamba a réduit la superficie de la commune puisque le fleuve constitue la limite entre Manerinerina et les communes de Malakialina et Bekoratsaka (District de Mampikony). (Voir carte n°1)

En attendant une clarification officielle des limites du territoire communal, l’équipe technique chargée de l’élaboration du SAC a décidé de baser leurs études sur leur connaissance de la zone et en suivant les limites naturelles qui leur semblait vraisemblables. La superficie de 337 km2énoncée précédemment provient de cette dernière perception, et elle intègre une réserve forestière de 6 721Ha appartenant à Madagascar National Park située à l’extrême Nord-Ouest de la commune.

Délimitation des fokontany

Afin d’évaluer au mieux les potentialités et problématiques des fokontany composant la commune, l’équipe technique a réalisé des descentes sur sites pour recueillir la conception de la population concernant chaque fokontany. Ces descentes ont permis de clarifier les limites et de déterminer les superficies respectives des fokontany.

Le tableau suivant présente le résultat des cartographies participatives réalisées à ce sujet :

TOTAL TOTAL

Fokontany Ampasitapaka Ambahary II Tsinjorano Morafeno Andranotomendry Matsaborivato Ambinanibe Manerinerina Ampombilava Bevazaha Andranolava Parc commune (Km2) 26,2 13,3 59,2 17,9 25,1 17,6 12,1 37,5 22,3 14,6 23,5 67,2 337

Tableau n° 01 Surface des fokontany selon SIG

SAC Manerinerina

2.1.5 Structure du territoire de la commune La commune de Manerinerina se subdivise en 11 fokontany composés de 67 villages et hameaux.

Aucun plan particulier ne régit pour le moment l’organisation du territoire communal. La commune revêt globalement des traits ruraux qui se reflètent au travers de l’occupation de son sol :

 Les zones sensibles composées de forêts, de plans d’eau, de raphières et sols nus occupent plus de la moitié (55%) de la superficie communale, soit 18 514 ha ;

 Les zones aménagées constituées d’habitations, de terres de cultures, d’infrastructures et équipements représentent 12 080 Ha (36% du territoire) ;

 Les savanes non aménagées ne représentent que 3108 Ha soit seulement 9% des terres de la commune.

Deux localités se démarquent cependant de l’ensemble de la commune. Il s’agit de Manerinerina chef lieu de commune et de Matsaborivato. Ces localités commencent, en effet à arborer des apparences de « bourgs » en raison de la concentration importante de population, d’habitations et de commerces que l’on y trouve. Il faut noter que ces localités se situent en bordure de la route nationale n°6 menant vers Antsiranana. Elles peuvent constituer des moteurs pour le développement de la commune.

Les localités aux traits entièrement ruraux :

La majeure partie des localités qui forment la commune de Manerinerina se disperse en arrière pays, loin de la route nationale. Un hameau regroupe, en général, une dizaine de toits. Et une dizaine de hameaux constituent un village. Cinq à dix villages forment par la suite un fokontany.

En général, ces localités n’abritent pas d’infrastructures ou équipements communautaires, mis à part les Écoles Primaires Publiques, les bureaux de fokontany dans les chefs lieux de fokontany, et les CSB I à Andranolava et Ampombilava. A Matsaborivato et Ampasitapaka, les fokontany n’ont pas de bureaux.

Manerinerina, bourg d’intérêt administratif et économique :

Traversé par la route nationale n°6, Manerinerina constitue une halte pour les voyageurs qui se dirigent vers le nord du pays, ou qui en viennent. La disposition des habitations et des voies de desserte, dans ce chef lieu, ont fait l’objet d’une réglementation minimale par les dirigeants communaux: alignements, espacement des constructions.

Les activités de commerce occupent principalement les bordures de la route nationale : principalement des gargotes, des épiceries et des bars, mais aussi un dépôt de médicament et un service de reprographie, magasin d’agro-véto.

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 Les offices administratifs :

Le chef lieu abrite les infrastructures de services publics de base telles le CSB II, la Mairie, le bureau du Guichet Foncier, la Brigade de gendarmerie, le bureau de l’Officier de Coordination de la gendarmerie du District d’Ambato-Boeny, le bureau du Chef d’Arrondissement Administratif, les offices des services déconcentrés de l’éducation, de l’agriculture (protection des végétaux et lutte antiacridienne) l’agence de micro-finance OTIV.

 Les équipements urbains :

Éclairages publics :

Le chef lieu de commune dispose d’un réseau d’électrification, fruit de la coopération de la commune avec la société Conseil Amélioration Suivi des Installations Électriques (CASIELEC) et l’Agence de Développement de l’Électrification Rurale (ADER). Une centrale thermique (diesel) à basse tension assure la production de l’électricité avec une puissance de 70 KVA. La société a enregistré 254 abonnés en 2012.

L’électricité fonctionne 5 heures par jour de 18 à 23 heures, et une partie de la journée du samedi (de 9 à 14 heures) pour faire bénéficier le marché communal.

20 réverbères, fonctionnant avec des plaques solaires, illuminent les abords de la route nationale, la voie menant vers le CSB II et celle des bureaux de la commune.

La coopération de la commune avec le Centre d’Information et de Recherche Appliquée au Développement (CIRAD) et l’Union Européenne a permis l’installation, à la fin 2012, d’un nouveau système d’électrification par biomasse. Ce système permettra l’électrification d’une zone d’un rayon de 10 km autour du chef lieu de commune, à partir de novembre 2013.

 Marchés :

La localité possède un grand marché quotidien pour la ménagère, d’une superficie de 1 Ha, sans toitures et sans étales en durs, sans blocs sanitaires, ni de dépôts d’ordures, mais disposant d’un puits aux normes.

La commune a ouvert, dans le chef lieu, un marché contrôlé de bovidés (tous les vendredis) sur un terrain de 1 Ha non clôturé, et sans abreuvoir pour le bétail.

 Aires de stationnement :

Trois parkings de stationnement pour les taxi-brousses ont été aménagés aux abords de la route nationale 6 qui traverse Manerinerina chef lieu. Les occupants payent des droits de stationnement à la commune.

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 Communication :

La localité de Manerinerina possède un émetteur de télévision pour la chaîne nationale, et un poste BLU (Bande Latérale Unique). Tous les réseaux téléphoniques couvrent la localité (Orange, Telma et Airtel).

 Équipements sportifs et de loisirs :

Le chef lieu ne possède pas d’infrastructures sportives aux normes, mais un terrain en terre battue sert de terrain de football pour les jeunes.

La Mairie a aménagé un jardin public en face de ses bureaux.

 Les édifices religieux :

Le chef lieu de commune abrite plusieurs édifices religieux appartenant à 13 confessions différentes, dont une mosquée.

 Les blocs sanitaires publics :

Ils font défaut dans le chef lieu.

 Tuerie :

L’abattage des bovidés destinés à la consommation de la population s’effectue actuellement au gré des bouchers sur des terrains disponibles proches des lieux de vente. La commune perd ainsi l’avantage de la collecte de redevances d’abattage faute de contrôle sanitaire préalable.

Matsaborivato, localité d’importance économique :

En raison de la présence du grand marché hebdomadaire de produits locaux à Matsaborivato, cette localité a pris une place importante dans la commune.

Marché hebdomadaire de produits locaux :

Le marché se tient le vendredi et le samedi. Un emplacement particulier (payant) pour les véhicules poids lourds et les taxi-brousses existent dans la zone où se tient ce marché. Les opérateurs qui y viennent peuvent profiter des sanitaires installés dans la zone.

Marché hebdomadaire de produits de première nécessité et de vêtements :

Il se tient tous les samedis. Le lieu dispose d’abris en dur pour les vendeurs mais il n’y a pas d’étals.

Ces différents marchés se tiennent dans une même zone où la commune a installé des sanitaires, des puits aux normes et des dépôts d’ordures. Les marchands peuvent y bénéficier de l’électricité le soir.

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2.1.6 Habitat Dans les localités à forte concentration de population :

Les habitations se concentrent dans les chefs lieux de fokontany pour les localités de Matsaborivato et Manerinerina.

Les constructions sont majoritairement réalisées en durs dans le chef lieu de commune. Elles affichent des styles plutôt modernes. Les habitants utilisent principalement des briques en terre fabriquées dans la commune, ou des parpaings pour les murs, et des feuilles de tôles pour les toitures.

La commune exige, depuis quelques années, la construction de latrines pour toutes les habitations situées en chef lieu, et la population suit correctement cette règlementation. L’eau courante n’existe pas encore dans les foyers du chef lieu de commune. Cependant, chaque foyer dispose d’un puits, mais en raison du coût de leur construction, les puits ne suivent pas souvent les normes officielles.

A Matsaborivato, les habitations possèdent les mêmes caractéristiques que celles des constructions dans le chef lieu de commune, surtout pour les maisons construites aux alentours du chef lieu de fokontany. Dans les autres villages du fokontany de Matsaborivato, les habitations restent d’aspects ruraux.

Dans les localités aux traits entièrement ruraux :

Les habitations s’éparpillent dans les hameaux et se trouvent souvent proches des terres de culture. Les constructions suivent des architectures de type traditionnel et sont réalisées avec des matériaux végétaux (bois, satrana, fibres de raphia) ou de la terre battue.

Pour la plupart, les habitations ne comportent pas de latrines dans ces localités.

2.1.7 Aspect foncier La commune de Manerinerina bénéficie des services d’un guichet foncier depuis l’année 2008.

Les fonds obtenus par la commune dans le cadre des « Fonds pour le Développement Local » ou FDL a permis à la commune de construire un bâtiment pour ces services.

Globalement, si plus de la moitié des terres dans la commune restent encore domaniales (16 548 Ha), soit 61% (hormis la partie du Parc d’Ankarafantsika incluse dans la commune), le reste des terres possède le statut de terrains titrés, cadastrés ou certifiés, soit 39%.

Il est cependant à noter que 534 Ha parmi les terrains titrés, situés dans le fokontany de Morafeno, correspondent à des lots coloniaux, aménagés en terres de cultures sèches.

Malgré les efforts menés pour la sensibilisation de la population concernant la sécurisation des terres qu’elle exploite, la part des terrains certifiés reste encore minime, puisque ces dernières ne représentent que 1% de la totalité (271 ha). 6 300 Ha de terrains domaniaux sont actuellement aménagés en terres de cultures et zone d’habitation.

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Les terrains titrés, cadastrés et certifiés se trouvent surtout dans les parties occidentales et centrales de la commune. La régularisation des situations administratives des terres paraît moins importante dans la partie orientale de la commune, surtout dans les fokontany d’Ampasitapaka, Ambahary et Andranolava. La situation de ce dernier fokontany peut s’expliquer entre autres raisons, par l’inexistence de PLOF correspondant à la zone à la disposition du guichet foncier.

La carte n°2 résume la situation juridique des terrains dans la commune.

2.1.8 Circulation et transports : Des voies de communication terrestres d’ne longueur totale de 247,5 km desservent la commune de Manerinerina. Parmi ces voies, 15,8 km sont goudronnées et correspondent à la portion de la RN 6 qui traverse la commune du Nord au Sud, et permet de rejoindreles chefs lieux de Région et de District, en retrouvant la RN 4. La circulation à l’intérieur de la commune s’effectue par des pistes totalisant une longueur de 231,7 km. (Voir carte n°3)

La circulation des biens et des personnes ne présente pas de difficulté dans la partie centrale de la commune. La route nationale permet de circuler, de manière permanente, du Nord au Sud de la commune, en passant par le centre.

Par contre, en période de pluies, les parties Ouest (fokontany de Bevazaha, Andranotomendry, Ambinanibe) et Est (Fokontany d’Ampasitapaka, Ambahary et Andranolava) de la commune ne peuvent être jointes à partir du chef lieu. Le transport des biens et des personnes s’effectue uniquement par barques lorsqu’il faut rejoindre ces localités entre les mois de décembre et mars.

L’entreprise qui a réhabilité la route nationale 6 a laissé un terrain d’atterrissage, pour les avions de petites tailles, dans la commune. Ce terrain se situe dans le fokontany deMorafeno. L’absence d’entretien ne permet cependant plus l’utilisation de cette infrastructure.

2.1.9 Sécurité La commune de Manerinerina est classées « zone rouge » en matière de sécurité depuis l’année 2010. Ce fait provient de la recrudescence des actes de violence et surtout des vols de bovidés enregistrés dans la commune.

La situation a conduit les autorités à installer une brigade de gendarmerie dans le chef lieu de commune. Le bureau de l’officier coordinateur de la gendarmerie du District d’Ambato- Boenyse trouve aussi désormais dans cette localité. Le fokontany d’Andranolava dispose, par ailleurs, maintenant d’un poste fixe de gendarmerie, et celui d’Ambinanibe d’un Détachement Autonome de Sécurité (DAS).

La commune a aussi érigé des comités de vigilance (« andrimasom-pokonolona) dans chaque fokontany.

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2.2 Aspects démographiques et sociaux

2.2.1 Population L’année 2011, les responsables communaux ont recensé 25 755 habitants dans la commune de Manerinerina, avec une densité moyenne de 77 habitants au Km2. Répartition géographique :

La répartition géographique de la population dans la commune présente des inégalités. Le fokontany de Manerinerina héberge près de 33% de la population. Et au regard de la densité au Km2, ce fokontany arrive en tête de tous les autres avec une concentration de 230 habitants au Km2. En effectif de population, Ambahary correspond au fokontany le moins peuplé, mais en termes de densité au Km2, le fokontany d’Ampasitapaka tient le dernier rang avec 37 habitants au Km2. (voir carte n° 4)

Le tableau suivant présente les détails de la répartition géographique de la population :

Superficie Nombre Densité FOKONTANY (km²) population au Km2

Ambahary 13,3, 938 70

Ampasitapaka 26,3 972 37

Andranotomendry 25,19 1 198 48

Bevazaha 14,6 1 523 104

Ampombilava 22,3 901 40

Ambinanibe 12,13 1 500 124

Matsaborivato 17,67 3 035 172

Manerinerina 37,58 8 646 230

Andranolava 23,54 2 930 124

Morafeno 17,91 1 603 89

Tsinjorano 59,21 2 509 42

Tableau n°02 Répartition géographique et densités de la population 2011

Répartition par sexe : Cette population compte :  52% de femmes, soit un effectif de 13 346,  48% d’hommes, soit un effectif de 12 409.

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Répartition tranche d’âge :

Les statistiques communales ne contiennent pas de répartition par tranche d’âge, aussi pour évaluer l’importance de chaque tranche d’âge dans la commune, l’équipe technique a appliqué les taux de répartition moyens relevés pour l’ensemble du District d’Ambato-Boeny, soient :

 25,3% de la population totale pour les enfants scolarisables, âgés entre 5 et 14 ans,

 50,5% de la population totale pour la population active, âgés entre 15 et 60 ans.

Ainsi, la commune de Manerinerina compte 6 516 enfants scolarisables entre 5 et 14 ans, et 13 008 personnes âgées entre 15 et 60 ans, formant la population active.

Répartition par catégorie socio professionnelle :

D’après les responsables communaux, les emplois dans le secteur primaire, regroupant l’agriculture, l’élevage, la pêche, occupe environ 97% de la population active. Les emplois non agricoles (transformation, commerces, petits métiers, fonctionnariat,) et le chômage intègrent les 3% restants de la population active.

Répartition ethnique :

Toutes les ethnies de Madagascar se retrouvent dans la commune de Manerinerina et dans chaque fokontany, et ce sans qu’aucune ne domine en nombre dans un lieu particulier.

Vie associative:

La commune recense 54 associations actives sur tout son territoire, dont 30 correspondent à des associations à visée agricole, et 10 à visée environnementale (gestion de sources d’eau, gestion de forêts et de raphières, producteurs de charbon).

Immigration :

La commune de Manerinerina connu plusieurs vagues d’immigrations dans son histoire. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène :

 La fertilité de ses terres, notamment les « baiboho » propices aux cultures de rentes et de contre saison, attirent jusqu’à aujourd’hui la venue de centaines de personnes issues de régions différentes (les gens du sud de l’île victimes de sécheresse en 1984, les personnels déflatés des zones franches depuis la crise de 2009,…);

 L’existence de grands projets qui ont vu l’installation de grandes compagnies qui ont recrutées la main d’œuvre sur place (réfection de la route nationale 6 qui a duré 2 années en 2005 et 2006, la construction de nouveau pont sur le fleuve Mahajamba en 2010).

Malgré l’importance de ce phénomène, importance que la plupart de la population reconnaît, il a semblé difficile aux responsables communaux d’évaluer son étendue exacte. Les responsables de fokontany ne tiennent pas de statistiques rigoureuses sur ces cas.

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Alphabétisation :

La commune de Manerinerina déploie beaucoup d’efforts pour l’alphabétisation de sa population. 5 associations s’occupent spécialement de ce problème dans la commune : 2 à Tsinjorano et 1 dans les fokontany de Manerinerina, Ampombilava et Ambinanibe.

Les enquêtes menées par ces associations ont révélé que 52,40% des hommes savent lire et écrire dans la commune, et 49,10% des femmes.

2.2.2 L’accès à la santé publique D’après les informations recueillies auprès des responsables de la santé, les maladies diarrhéiques, les fièvres et les maladies des voies respiratoires constituent les pathologies dominantes dans la commune de Manerinerina.

La commune dispose, en tout de :

 trois (3) formations sanitaires publiques situées à Manerinerina chef lieu (CSB II), Andranolava (CSB I) et Ampombilava (CSB I)

 trois (3) dispensaires privés à Manerinerina chef lieu, Ambinanibe et Tsinjorano.

La carte n°5 résume la répartition spatiale des formations sanitaires.

Le CSB I d’Andranolava dessert trois fokontany dont Ambahary et Ampasitapaka, mais les habitants de ces derniers doivent effectuer un déplacement de plus de cinq kilomètre pour y parvenir. Ils doivent même traverser le fleuve Mahajamba en canots en période de pluies.

Les malades provenant des fokontany Bevazaha, Ambinanibe, Ampombilava, Andranotomendry, Ambahary, Andranolava et Ampasitapaka ne peuvent rejoindre le CSB II, situé en chef lieu, en période de pluies, et ce en raison de la montée des eaux, et l’absence de moyens de transport sécurisés.

Le personnel et les infrastructures intégrées dans les formations sanitaires publiques sont présentés dans le tableau suivant :

Formations Médecin Sages Aides Maternité Salle de Dentisterie Dépôt de sanitaires femme soignant consultation médicaments

CSB II 1 1 1 1 1 0 1

CSB I 0 0 2 2 2 0 2

Dispensaires 4 0 0 2 4 1 0 privés

Totaux 5 1 3 5 7 1 3

Tableau n° 03 Formations sanitaires, infrastructures intégrées et personnel selon commune Manerinerina

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Les CSB I ne disposent pas d’électricité et le CSB II ne peut en profiter que le soir venu. Les responsables de la santé publique ont mis sur pieds un comité de santé au niveau de la commune (CDS). Le comité se compose de tous les chefs de fokontany, d’un représentant de l’exécutif communal, de représentants d’associations et le médecin du CSB II. Le comité assure le pilotage des opérations concernant la santé publique dans la commune, dont la sensibilisation concernant le planning familial. Il supervise par ailleurs, le travail des agents communautaires (AC). Tous les fokontany bénéficient des services d’un agent communautaire, et d’un centre de santé nutritionnelle. En matière de santé « mère – enfant », une association dénommée « ZETRA » œuvre pour la santé nutritionnelle, en partenariat avec le Programme National de Nutrition Communautaire (PNNC). Cette association couvre tous les fokontany. Elle sensibilise aussi la population sur la nécessité des latrines.

Les statistiques délivrées par le CSB II indiquent, pour l’année 2012 que seules 429 femmes ont approché les agents communautaires ou les CSB pour la régulation de naissance. La même source avance un taux de vaccination infantile (moins de 5 ans) de 40%.

2.2.3 Accès à l’eau potable : La commune de Manerinerina dispose de 193 puits fonctionnels dont 32 sont aux normes, 20 correspondent à des puits simples en buses sans couvercles, et 141 puits en terre.

L’approvisionnement en eau potable constitue un problème important pour la commune.

En effet, en considérant que seuls les puits conformes aux normes édictées par le Ministère de l’Eau permettent l’approvisionnement en eau potable, seuls 37% de la population de la commune bénéficient d’eau potable.

L’approvisionnement en eau s’effectue de manière inégale dans la commune (voir carte n°6)

Tous les puits simples Effectif Population Puits munis de buses mais Fokontany population 2011 aux sans couvercles se desservie normes trouvent dans le chef lieu de commune. Un Manerinerina 8646 7 2100 Matsaborivato 3035 5 1500 système d’approvisionnement Ambahary 938 4 1200 en eau par centre Andranolava 2930 0 0 gravitaire a existé Ampasitapaka 972 0 0 dans le fokontany Morafeno 1603 0 0 d’Andranotomendry, Tsinjorano II 2509 6 1800 mais le système ne fonctionne plus par Ambinanibe 1500 2 600 manque d’entretien. Andranotomendry 1198 1 300 Ampombilava 901 5 1500 Les fokontany Bevazaha 1523 2 600 d’Ampasitapaka, Commune 25 755 32 9600 Morafeno et Andranolava ne

possèdent Tableau aucun n° 04 Répartition des points d’eau d’après cartographie participative puits aux normes. Et Andranotomendry 16 n’en dispose que d’un (1) pour 1 198 personnes. SAC Manerinerina

2.2.4 Accès à l’éducation : La scolarisation des enfants constitue un problème important dans la commune de Manerinerina. Le nombre d’enfants en âge d’aller à l’école (entre 5 et 14 ans), dans la commune, se chiffre à 6 516 en 2011. Les établissements ouverts dans la commune n’ont pourtant accueilli que 3 478 élèves. Le taux de scolarisation n’atteint donc que 35%.

Cette situation provient globalement de l’insuffisance d’infrastructures que du nombre d’enseignants. La commune ne possède, en effet, que 57 salles de classes dont 3 en mauvais état. Et 93 enseignants assurent l’éducation des enfants. Le ratio « élève/maître » dans la commune n’est que de 37 (la norme officielle correspond à 50 élèves /maître), et le ratio « élève/salle » indique 61 élèves par salle en moyenne dans la commune.

Tous les fokontany bénéficient d’une École Primaire Publique sauf Ampasitapaka et Matsaborivato (voir carte n° 7). L’éducation des enfants pose surtout problème dans le fokontany d’Ampasitapaka en raison de cette absence d’infrastructure. Et les élèves ne peuvent être assidus lorsqu’ils vont dans les fokontany aux alentours, car il leur faut circuler en canots en période de pluies. Par contre, le fokontany de Bevazaha bénéficie d’une École Primaire Publique, avec des salles de classe construites en dur et fonctionnelles, pourtant le taux de scolarisation des enfants n’atteint que 26%. De même à Matsaborivato, le taux de scolarisation demeure faible, 13%, mais cette situation provient du mauvais état de l’unique établissement, communautaire, ouvert sur place (bâtiment en terre battue, ne possédant que deux salles de classes). Les enfants venant de Matsaborivato rejoignent, pour leur majeure partie, les établissements du chef lieu de commune. Le tableau suivant présente la situation de l’éducation dans la commune :

Fokontany Nombr Nombre Taux de Nombre de Effectif Élèves Élèves e enfants Scolari- Salles Enseignant / salle / Enfants scolarisé sation Fonction- s maître Scolari- s nelles (2011) sables 2011 en dur 2011 Manerinerina 2187 1793 82% 28 53 64,0 34 Matsaborivato 768 96 13% 0 2 96,0 48 Ambahary 237 184 78% 4 3 46,0 61 Andranolava 741 403 54% 6 8 50,4 50

Ampasitapaka 246 0 0% 0 0 Tableau n°05 Récapitulatif de la situation de l’éducation fondamentale Morafeno 406 183 45% 2 5 91,5 37 selon ZAP Manerinerina Tsinjorano II 635 401 63% 5 7 80,2 57 Ambinanibe 380 122 32% 2 3 40,7 41 Andranotomendry2.2.5 Accès à l’aliment303 de base114 : 38% 2 4 57,0 28 AmpombilavaLe riz constitue l’aliment228 de base de83 la population36% de la commune2 de Manerinerina.4 41,5 3 21589 Ha Bevazahade terres servent pour385 la culture 99du riz dans26% la commune.2 Avec un rendement4 49,5 moyen25 de 2 T/Ha pour le paddy, cette surface de rizière a permis à la population de récolter 4 666 T de Communeriz blanc en 2011 (Taux6 516 de conversion3 478 du paddy53% en riz blanc53 65%). 93 61 37

L’application dans la commune de Manerinerina de l’hypothèse d’une consommation moyenne de 138 Kg de riz blanc par personne par an (moyenne nationale malagasy d’après

SAC Manerinerina le Ministère de l’Agriculture), mène à la conclusion suivante : la commune couvre en principe les besoins en riz blanc de sa population. La comparaison des besoins en riz de chaque fokontany à leurs productions respectives permet cependant de dire que seuls cinq (5) fokontany sur les onze, à savoir : Ambahary, Tsinjorano, Ambinanibe, Andranotomendry, et Ampombilava dépassent les niveaux des besoins de leurs populations. Le tableau n° 06 ci-après détaille la production et les besoins en riz de la commune.

Production Besoins Surfaces en riz Surplus/ Population en riz Fokontany rizières blanc Besoins 2011 blanc (Ha) (65% (T) (138 *2T/Ha) Kg/pers) Manerinerina 8646 1193 493 642 -552 Matsaborivato 3035 419 285 371 -48 Ambahary 938 129 169 219 90 Andranolava 2930 404 115 149 -255 Ampasitapaka 972 134 0 0 -134 Morafeno 1603 221 86 111 -110 Tsinjorano II 2509 346 946 1229 883 Ambinanibe 1500 207 436 567 360 Andranotomendry 1198 165 564 734 568

Ampombilava 901 124 376 488 364 Bevazaha 1523 210 120 155 -55 Commune 25 755 3554 3589 4666 1112

Tableau n° 06 Comparaison des productions et des besoins en riz blanc (selon calcul SIG)

Les fokontany de Manerinerina et d’Ampasitapaka connaissent les plus grands déficits en riz blanc. Les fokontany de Tsinjorano et d’Andranotomendry jouissent par contre des plus grands surplus de production.

Une remarque mérite l’attention : Les producteurs disent vendre en générale les 2/3 de leurs productions rizicoles. Cette affirmation conduit à penser que la production de riz réservée à la consommation (1/3) ne peut normalement pas suffire à l’alimentation de la population.

Les déficits de production rizicole ne se ressentent pas vraiment au niveau de la population car les produits des cultures sèches apportent un certain revenu permettant d’acheter du riz blanc.

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2.3 Aspects physiques et environnementaux

ASPECTS PHYSIQUES :

2.3.1 Le climat La commune de Manerinerina jouit d’un climat sec qui présente deux saisons distinctes :

 Une saison pluvieuse (asara) allant de novembre à avril, durant laquelle la précipitation varie de 400 à 700 mm ;

 Une saison sèche (maintany) partant du mois de mai à octobre, durant laquelle la précipitation varie de 1 à 20 mm.

La température dans la commune oscille entre 27 et 33°C.

La commune connaît, par ailleurs, deux types de vents dominants :

 Le « varatraza » qui souffle entre les mois de juillet et septembre,

 Le « talio » qui souffle entre les mois d’octobre à février.

La population a remarqué un certain changement du climat local depuis quelques années. Ce changement se manifeste par l’arrivée tardive des pluies et son arrêt précoce. Si, dans le temps, la pluie commençait à arriver au mois de novembre, et durait jusqu’à la fin du mois de mars, elles ne commencent plus à arriver que vers la moitié de décembre pour s’arrêter plus tôt à la fin février.

D’après la population, ces changements entraînent des conséquences graves sur la santé des personnes, sur les cultures, l’élevage, et sur la qualité du sol.

La population a constaté l’apparition d’épidémie régulière de fièvre vers le mois de novembre. Et ces fièvres paraissent difficiles à traiter.

Par manque d’eau, les cultures ne parviennent pas à maturation mais s’effritent sur pieds. Les bétails ne trouvent pas suffisamment d’herbes pour se nourrir ni d’eau pour s’abreuver et maigrissent ou meurent même parfois.

De même, les terres deviennent de plus en plus sèches et friables en raison de l’insuffisance des pluies qui les arrosent.

2.3.2 Le relief, l’altitude et les pentes Le relief de la commune de Manerinerina est globalement plat.

Dans l’ensemble, l’altitude varie de 27 à 389 m. le point culminant de la commune se trouve dans le Parc d’Ankarafantsika, à l’extrême Ouest. L’altitude moyenne dans la commune est de 98 m (voir carte n°8).

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L’essentiel du relief de la commune se compose de basses collines, avec des pentes inférieures à 12%. Les versants à fortes dénivellation n’occupent que 5% du territoire. Les pentes les plus fortes se trouvent dans les fokontany d’Andranotomendry et Ampombilava.

2.3.3 Les bassins versants et les ressources en eau : La commune se caractérise par un réseau hydrographique très dense. Les principaux cours d’eau correspondent aux rivières Tsimitia qui arrose 13 971 Ha, Matsitso 4 356,51 Ha, et Tsimihôzo 3 171 Ha. Le principal exutoire correspond au fleuve Mahajamba (voir carte n° 9). Beaucoup de cours d’eau prennent leur source dans le Parc d’Ankarafantsika ou dans la Mahajamba. (voir carte n°9).

La commune possède aussi plusieurs lacs permanents dont les plus importants se trouvent dans le fokontany Andranolava (Mahiagogo 9 Ha), Androtra (7 Ha) dans le fokontany d’Ambahary, Matsaborinibiby (2,2 Ha) à Andranotomendry.

Ces plans d’eau jouent un rôle important pour les besoins quotidiens de la population, mais aussi pour l’agriculture, l’élevage et la pêche.

Beaucoup de cours d’eau connaissent des problèmes d’ensablement ou de tarissement progressifs. Ces cas se rencontrent à Manerinerina avec la rivière Matsitso, à Ambahary, Ampasitapaka et Andranolava avec le fleuve Mahajamba.

Le fleuve Mahajamba subit d’importants déplacements de lit depuis quelques années et anéantit plusieurs hectares de terres de cultures dans les fokontany de Matsaborivato, d’Ambahary et Andranolava. Le même phénomène a permis l’augmentation de terres cultivables dans les fokontany de Manerinerina, Tsinjorano et Ampasitapaka.

2.3.4 Pédologie : Six types de sols composent le territoire de la commune de Manerinerina (voir carte n° 10) :

 Sol peu ou pas lessivé (« tanim-pako mainty): il s’agit de sol à minéraux bruts non climatique, d’apport éolien. Il se trouve surtout dans le fokontany d’Ampombilava. Sol fertile, propice à la culture rizicole.

 Sol d’apports (tanim-pako miaro betro »): c’est un sol peu évolué non climatique, d’apport alluvial (alluvion argilo-calcaire), hydromorphe. Type présent surtout dans le parc Ankarafantsika. Sol à forte fertilité, propice à toute culture.

 Sol d’apports et à gleypseudogley(« Betro ») : il s’agit de sol squelettique de calcaire, peu ou pas évolué. Il se trouve surtout dans les fokontany de Morafeno, Ampasitapaka. Sol à forte fertilité, propice aux cultures sèches.

 Rendzine lithomorphe (« tany mena »): sol peu évolué non climatique, d’apport alluvial modal, alluvion sableuse. Il se trouve surtout dans les fokontany de Tsinjorano et Manerinerina. Sol à fertilité moyenne, propice à la riziculture et aux cultures sèches.

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 Sol non ou peu lessivé (« tanim-pako fasehana ») : sol à minéraux non climatiques, d’érosion lithosol brun gris sur calcaire. Sol rencontré surtout dans les fokontany d’Ampombilava et Andranotomendry. Sol à fertilité moyenne, propice surtout à la riziculture.

La population a constaté l’apparition de lavaka notamment dans le fokontany de Manerinerina. Ces lavaka ont actuellement tendance à s’agrandir.

2.3.5 Aménageabilité : Afin de connaître les potentialités des zones tout en évitant les contraintes sur les fortes pentes et les zones inondables, les responsables de la cartographie ont confectionné une carte d'aménageabilitéde la commune. (voir carte n° 11)

Les calculs ont intégré les éléments suivants :

 Toutes les surfaces plates situées quasiment à la même altitude qu’une rivière qui les traverse sont considérées comme plaines ou bas-fonds. Proche de l’eau, le sol y est relativement humide et reçoit des apports colluviaux et alluviaux le rendant plus fertile que dans les autres unités de la toposéquence. La faible dénivellation par rapport aux cours d’eau y rend l’irrigation plus facile qu’ailleurs, mais augmente aussi le risque d’inondation. Les plaines et bas-fonds constituent donc le premier choix pour l’agriculture paysanne et la riziculture, mais sont à exclure des zones à bâtir.

 En montant la toposéquence, suivent les bas de pentes et/ou basses collines dont la différence d’altitude par rapport aux rivières n’excède pas les 10 m, sans que la pente ne dépasse 12%. Ces zones conviennent aussi bien aux cultures sèches, à l’installation de villages qu’au reboisement.

 Pourvus également d’une faible pente, les replats, plateaux et versants doux se distinguent par leur plus grande élévation par rapport aux cours d’eau, qui leur confère un caractère plus sec que les unités précédentes. Ils succèdent soit directement aux bas de pente et/ou basses collines, soit ils en sont séparés par des versants. Adaptés à la mécanisation, mais présentant en général des caractéristiques moins favorables à l’agriculture vivrière que les plaines et bas-fonds, les replats, plateaux et versants doux se prêtent aux reboisements à grande échelle et aux investissements agricoles pour les cultures pérennes et/ou moins exigeantes.

 Les versants présentant une pente raide (> 30%) et/ou une forte dénivellation ne sont guère adaptés pour des aménagements agricoles ou des constructions. Il est primordial d’y maintenir le couvert végétal, de sorte que le reboisement manuel, le pâturage extensif (sans utilisation de feux) et la valorisation durable des ressources naturelles constituent les seules vocations possibles.

 Les versants avec une moindre valeur de pente peuvent cependant être considérés comme aménageables avec des mesures antiérosives.

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Le tableau ci-après résume l’aménageabilité par fokontany :

Versants Plaines, Replats, Bas de aménageabl Versants fonds plateaux pente, es avec forte Fokontany (Ha) de versants basse mesures dénivellation vallées doux colline< antiérosives >30% <4% <12% 12% 12-30% Manerinerina 761 2 027 707 192 57

Matsaborivato 1025 211 467 15 43 Ambahary 170 832 320 35 25 Andranolava 409 451 0 0 0 Ampasitapaka 464 1052 271 0 0 Morafeno 226 972 575 32 6 Tsinjorano II 1321 3613 639 337 64 Ambinanibe 130 516 296 100 160 Andranotomendry 356 805 738 203 404 Ampombilava 302 850 507 153 428 Bevazaha 85 290 544 231 310 Commune 5250 11622 5064 1297 1498

Tableau n° 07 : Surfaces des zones d’aménageabilité par fokontany selon SIG

Remarque :

Les responsables de la cartographie n’ont pas disposé de toposéquence concernant le fokontany Andranolava d’où l’impossibilité d’étudier entièrement l’aménageabilité de ce fokontany.

Les bas de pentes ou les basses collines < 12% constituent la majeure partie du territoire communal (47%). Les versants à forte dénivellation>30% ne se trouve que sur 6% des terres de la commune.

ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX :

2.3.6 Occupation du sol : En vue de connaître les différentes formations naturelles et/ ou transformées et aussi de pouvoir quantifier les différentes ressources ligneuses et les ressources en terres disponibles, le responsable de la cartographie a élaboré une carte d'occupation de sol par photo-interprétation des orthophotos de l'année 2007 en faisant une digitalisation à l'écran.

Le résultat de la photo-interprétation combiné avec les résultats des descentes de l’équipe technique dans les fokontany a permis d'établir la carte d'occupation de sol (voir carte n°12), mis à jour, avec les différentes unités au sol présentées dans le tableau suivant.

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Surface en

hectares :

Occupation de sol \ Fokontany

Manerinerina Matsaborivato Ambahary Andranolava Ampasitapaka Morafeno Tsinjorano Ambinanibe Andranotomend ry Ampombilava Bevazaha Commune Rurale Milieu 2 075 1 576 1 014 829 1 187 1 562 1 301 908 869 529 230 12 080 aménagé

Zone 226 43 38 35 14 15 94 8 7 11 4 496 d'habitat

Rizière 493 285 169 115 0 86 946 436 564 376 120 3 589

Cultures 1 355 1 248 807 679 1 173 1 461 262 464 297 142 107 7 995 sèches

Milieu 1 684 191 318 1 525 1 438 230 4 620 306 1 651 1 702 1 231 14 897 naturel

Forêt 37 22 3 0 0 0 1 601 178 557 98 331 2 828

Forêt 400 12 15 133 1 17 527 64 820 960 592 3 541 dégradée

Raphières 27 14 0 0 0 5 14 16 15 9 5 106

Savane 937 83 104 376 0 15 1 083 3 48 148 91 2 886 arborée

Savane herbeuse ou 161 47 109 756 0 18 1 224 2 188 440 163 3 108 arbustive

Parc 6 725

Marécage 4 1 0 0 0 0 3 5 7 0 14 35

Cours d'eau 54 1 6 94 1 436 134 105 24 8 0 2 1 863

Lacs 5 4 72 166 1 31 7 13 1 1 2 303

Sans couvert 59 7 9 0 0 11 56 0 7 46 33 227 végétal

Total 3 759 1 767 1 332 2 354 2 625 1 792 5 921 1 214 2 520 2 231 1 462 33 702 général

Tableau n° 08 : Répartition des unités d’occupation de sol selon orthophotos-interprétation et SIG

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 Forêts :

Regroupant l’ensemble des forêts denses sèches et forêts dégradées, cette unité couvre 9 553 Ha, dont 6 725 Ha appartiennent au Parc d’Ankarafantsika (fokontany de Bevazaha, Ambinanibe, Andranotomendry).6 369 Ha se situent hors du parc, et sont constituées de forêts dégradées pour3 541 Ha et de forêts encore denses pour 2 828 Ha. Ces forêts denses et dégradées (hormis la partie Parc Ankarafantsika) constituent la deuxième unité en importance de surface occupée dans la commune (19%).

Ces forêts denses sèches renferment différentes espèces d’arbres de qualité dont des bois d’œuvre. Hormis la forêt du parc, la majeure partie de ces forêts se trouve dans le fokontany de Tsinjorano (1 601 Ha).

Les forêts dégradées correspondent à des forêts sèches exploitées mais dont il reste des vestiges en blocs. Les blocs importants de cette unité se trouvent surtout dans les fokontany d’Ampombilava (960 Ha) et Andranotomendry (820 Ha).

Si l’ensemble des forêts denses et dégradées couvrait une superficie de 9 241 Ha en 2007, selon les orthophotos, leurs surfaces n’atteignent plus que 6 369 Ha en 2011. Ce qui représente une diminution de 2 872 Ha en cinq (5) ans, soit une perte équivalant à 574 Ha de forêts par an.

La commune dispose de 3 structures de transfert de gestion de ses ressources naturelles : VOI Soamaharitra (Ampombilava), VOI Tsaravintana (Andranotomendry), dont l’objectif est la conservation, VOI Lovasoa (Tsinjorano) à objectif mixte (conservation et exploitation de bois énergie).

Des étendues de roseaux et de bambous poussent le long des berges du grand fleuve Mahajamba. Les images des orthophotos ne les identifient pourtant pas clairement. Aussi, la personne chargée de la cartographie n’a pas pu mesurer leurs surfaces. Ces plantes qui protègent les berges subissent des pressions croissantes depuis quelques années, les populations riveraines de la Mahajamba les coupent pour les utiliser dans la construction d’habitations. La diminution de la surface occupée par ces plantes favorise pourtant le déplacement du lit du fleuve et son ensablement.

 Raphières :

Les zones raphières se rencontrent surtout dans les bas-fonds ou petites vallées. La superficie occupée par cette unité ne représente que 106 Ha. Or cette ressource revêt une importance capitale pour le maintien des sources d’eau qui irrigue certaines terres de culture. Les constructions d’habitations dans plusieurs endroits de la commune dépendent aussi de la disponibilité des fibres et rachis de raphia.

Le fokontany de Manerinerina possède la plus grande étendue avec 27 Ha. Les fokontany de l’Est de la commune (Ambahary, Andranolava et Ampasitapaka) n’en disposent pas du tout.

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 Savanes :

Cette unité regroupe les savanes herbeuses et celles dites « arborées ». La différence entre les deux groupes se situent dans l’importance et la taille des arbustes qu’elles renferment. La savane arborée se compose de tapis herbacé et d’éléments ligneux de taille allant jusqu’à 6 m et pas trop éparpillés. La savane herbeuse ne se compose essentiellement que d’herbacés tels l’Hyparrheniaruffa (« vero ») et l’Heteropogoncontortus (« dango ») avec de temps à autres des éléments ligneux très éloignés les uns des autres. Les étendues de savanes les plus importantes se trouvent dans les fokontany d’Andranolava, Ampombilava et Tsinjorano.

 Plans d’eau :

Cette unité regroupe les marécages, cours d’eau, lacs et étangs. Les plans d’eau permanents de la commune sont constitués de plusieurs fleuves, rivièreset lacs d’importance variable. Les lacs Mahiagogo (fokontanyAndranolava) et Androtra (fokontanyAmbahary), les rivières Mangirifilemy, Tsimihozo et Andranomadio, ainsi que le fleuve Mahajamba représentent les plus importants. Au total la commune possède 2 201 Ha de plan d’eau sur son territoire.

 Rizières :

Observées dans les bas-fonds et bas de pentes, les rizières couvrent 3 589 Ha, soit 11% du territoire de la commune.

 Cultures sèches :

Cultures de décrue, elles se pratiquent surtout sur baiboho dans la commune de Manerinerina. Elles se trouvent aussi sur les plaines, bas-fonds et bas de pentes. Elles occupent 7 995 Ha, soit 24% du territoire de la commune. Elles forment l’unité au sol la plus importante de la commune.

 Zones d’habitat :

Les contours des villages repérés à partir des orthophotos ont donné les zones d’habitat qui couvrent 496 Ha, à peine 1% de la surfa ce de la commune.

2.3.7 Biodiversité Le territoire communal de Manerinerina abrite normalement plusieurs espèces faunistiques et floristiques endémiques de la Région Boeny. La réduction de la couverture végétale constatée depuis quelques années dans la commune a conduit certainement à la diminution du nombre et des variétés de ces espèces. La partie du Parc d’Ankarafantsika incluse dans la commune et les forêts des fokontany avoisinants (Bevazaha, Ambinanibe, Andranotomendry, Ampombilava) constituent les principaux lieux où ces espèces peuvent encore être vues en nombre.

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Parmi les espèces animales couramment rencontrées, il y a entre autres: des prophitèques et eulémurs (lémuriens), des civettes, des tenrecs, des fosas, des roussettes, différentes variétés de serpents (boa, couleuvres), des pintades, des variétés de canards sauvages (dendrocygnes, sarcelles), des pics bœufs.

Les forêts de la commune abritent aussi plusieurs variétés de plantes médicinales dont les Cedrelopsis grevei (« katrafay »), les Cynnamosma fragans (mandravasarotra »), et de bois précieux et bois d’œuvre tels le palissandre, le bois d’ébène, le tek, le « sohihy » (Breonadia salicina), le « ramy » (Canarium madagascarinsis).

Les plans d’eau de la commune regorgent de variétés de poissons dont les plus fréquemment rencontrés sont les carpes, les tilapias, les « fibata », les anguilles, les alevins, et les camarons d’eau douce.

2.3.8 Feux de brousse La commune de Manerinerina n’a pas connu de feux de brousse en cinq ans grâce aux efforts des agents de reboisements (Vaomieran’Ny Ala VNA) et des chefs de fokontany chargés du contrôle des feux de nettoyage.

2.3.9 Ressources minières : D’après les informations recueillies par l’équipe technique auprès des services des Mines de la région, le sous-sol de la commune de Manerinerina contient plusieurs types de substances minières, à savoir : or, chrome, molybdène, cristal, cornaline, gypse. La carte n° 13 indique les localisations de ces substances.

Si les services des Mines de la région ont jusqu’ici reçu plusieurs demandes d’autorisation de recherche, aucune demande d’exploitation ne leur est encore parvenue.

Les exploitations existantes demeurent artisanales et archaïques et concerne principalement les substances aurifères.

2.4 Aspects économiques :

La part du secteur primaire dans le tissu économique de la commune représente à peu près 97%. Et dans ce secteur, l’agriculture devance en importance l’élevage et la pêche.

Les secteurs secondaire et tertiaire confondus occupent globalement 3% de la population active. Le secteur tertiaire avec les commerces (petits et grands) occupent la part la plus importante.

Le chômage reste difficile à évaluer puisque dans le milieu rural, les personnes sensées appartenir à la classe « active » trouvent toujours des occupations ou petits métiers générateurs de revenus.

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LE SECTEUR PRIMAIRE :

2.4.1 L’agriculture : 35% des terres de la commune, soit 11 584 Ha sont aménagées en terre de cultures. Et les cultures vivrières ou « cultures sèches » s’effectuent sur 7 995 Ha, tandis que la riziculture occupe 3 589 Ha. Ces terres se situent essentiellement en vallées plates, plaines, replats, bas de pentes.

Les plus grandes superficies cultivées se trouvent dans les fokontany de Morafeno (1546 Ha) et Matsaborivato (1533 Ha).

Toutes les terres de production servent aux cultures sèches dans le fokontany d’Ampasitapaka. En effet, la qualité du sol et la localisation de ce fokontany se prêtent plus à ce type de culture qui ne nécessite pas toujours de système d’irrigation mais dépend de la pluie.

Le tableau suivant présente la comparaison des superficies cultivées dans les fokontany de la commune :

Le secteur bénéficie de 4 infrastructures hydro agricoles fonctionnelles, installées dans les fokontany de Manerinerina, Ampombilava, Andranotomendry et Tsinjorano.

La riziculture :

Globalement, les riziculteurs cultivent et récoltent deux fois par an dans la commune. Ils pratiquent la culture du riz de saison (« vary jeby »), en vallée, et celle du riz pluvial (« vary asara »).

Cultures Ainsi, la riziculture locale dépend Fokontany Rizières Total sèches fortement de l’abondance de l’eau des pluies. Les techniques Manerinerina 493 1355 1849 culturales adoptées par les riziculteurs correspondent aux Matsaborivato 285 1248 1533 pratiques traditionnelles qui se Ambahary 169 807 976 Andranolava 115 679 794 basent, au mieux, sur le labour à Ampasitapaka 0 1173 1173 la charrue, le piétinage par des Morafeno 86 1461 1546 zébus, l’utilisation de fumier de Tsinjorano II 946 262 1207 ferme selon les quantités Ambinanibe 436 464 900 disponibles et le repiquage en Andranotomendry 564 297 862 Ampombilava 376 142 518 foule. Bevazaha 120 107 226 Commune 3589 7995 11584

T Tableau n° 09 Superficies cultivées selon SIG

Le rendement moyen sur le territoire communal s’estime à 2 T/Ha. La commune a ainsi obtenu une production d’à peu près 7 178 T de paddy en 2011.

Les producteurs rizicoles vendent souvent les deux tiers (2/3) de leurs productions, et consomment le tiers restant.

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Les cultures sèches :

A la fin de la saison des pluies, la majeure partie des agriculteurs pratiquent la culture de décrue dans les bas fonds, bas de pentes et sur les plaines pour produire des légumineuses telles les niébés de type « black eyes », du maïs, de l’arachide et du manioc.

Le tableau suivant résume les productions et les rendements à l’hectare de l’année 2011 :

Ces cultures sèches ciblent Productions (T) Rendements essentiellement le marché. Spéculations 2011 T/Ha Niébés De grands collecteurs 1390 2 black eyes d’Antananarivo et Mahajanga Maïs 1013 3 viennent toutes les semaines au arachides 825 2 marché des produits locaux de Manioc 530 5 Matsaborivato pour les acheter.

Tableau n° 10 Productions en cultures sèches selon Commune

Les niébés représentent, depuis quelques années, des denrées très recherchés par les exportateurs vers le moyen orient et l’Inde, d’où son succès auprès des producteurs locaux.

La production d’arachides connaît une tendance à la baisse dans la commune, selon les enquêtes menées dans les fokontany par l’équipe technique. Cette situation semble provenir de la détérioration de la qualité de la terre selon les producteurs.

Les produits de la cueillette :

Il existe beaucoup de bananeraies éparpillées dans la commune. Les ventes déclarées auprès de la commune ont permis aux responsables communaux de chiffrer la production de 2011 à 648 T.

De même, des manguiers sauvages se trouvent dans tous les fokontany, mais la commune n’a pas encore réalisé d’estimation des quantités produites et vendues.

2.4.2 L’élevage : Quasiment tous les foyers de la commune pratiquent cette activité à plus ou moins grande échelle.

L’élevage de bovins représente une des activités les plus répandues de la commune. Le Chef d’Arrondissement Administratif chiffre le cheptel de la commune à 18 254 têtes pour l’année 2011. La carte n° 14 illustre la répartition de ce cheptel dans la commune.

Le plus gros du cheptel de la commune se trouve dans les fokontany de Tsinjorano (3249 têtes) et Manerinerina (3068 têtes).

Dans la commune, les éleveurs de bovins pratiquent normalement un élevage extensif.

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La commune disposait dans le temps de lieux de pâturage pour le bétail, qui se situaient souvent loin des lieux d’habitation des éleveurs. Cependant, depuis la recrudescence des vols de zébus, la plupart du bétail reste souvent à proximité de leurs propriétaires. La diversité et la quantité de l’alimentation des cheptels deviennent ainsi insuffisantes.

Par ailleurs, en raison de l’absence d’abreuvoir dans la commune, le cheptel souffre de manque d’eau. Beaucoup de points d’eau connaissent, en effet, un tarissement progressif dû à ‘insuffisance de précipitations.

Chaque fokontany dispose d’un couloir de vaccination sauf Bevazaha. Les couloirs de vaccination existants ne correspondent pas, pour l’instant, aux normes, sauf à Ampombilava. Leur fabrication s’effectue jusqu’à aujourd’hui en bois que la commune change régulièrement.

Un marché de bovidé se tient chaque semaine dans le chef lieu de commune.

L’élevage de volailles assure aussi un complément de revenus aux ménages de la commune. Les enquêtes de la commune ont recensé 33 825 volailles sur tout le territoire communal en 2011.

Un vétérinaire privé assure le suivi sanitaire des animaux d’élevage de la commune.

2.4.3 La pêche : D’après les responsables communaux, la pêche continentale a constitué une source de de revenus non négligeables pour beaucoup de ménages dans le passé. La variété et la quantité des poissons ont progressivement diminué depuis quelques années. Les pratiques anarchiques (non-respect de la taille prescrite pour les filets et pratiques hors saison) ainsi que le tarissement progressif de certains grands lacs, tels les lacs Tsiandrorana (fokontany Matsaborivato), Malaindratsy (fokontany Morafeno), Mangaobe (fokontany Ambinanibe), Ankorefo (fokontany Ambahary) ont conduit à ce déclin de l’activité de pêche.

2.4.4 L’orpaillage : Beaucoup de personnes pratiquent l’orpaillage dans le fokontany d’Andranolava. La population exerce cette activité principalement sur les rives du fleuve Mahajamba, ou aux abords des lacs et ruisseaux situés dans le fokontany.

Les produits de l’activité trouvent preneurs au marché de l’or ouvert dans la localité voisine d’Ampisaraha (commune de Malakialina, District de Mampikony). Le prix à la vente du centigramme de pépite d’or a atteint 700 Ariary en 2012.

Aucune organisation, ni contrôle, ne fonctionne, pour l’instant, concernant la pratique de cette activité dans la commune. Aussi, la commune ne bénéficie d’aucune retombée de l’orpaillage.

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LE SECTEUR SECONDAIRE :

Le secteur de la transformation progresse dans la commune bien qu’il n’intègre encore que des activités de type et de taille artisanaux. Le secteur ne peut connaître un vrai développement dans la commune à cause du coût élevé de l’électricité (1500 Ariary par KWh), de la limitation de la durée de son approvisionnement (7 heures par soirée), et de l’étendue de la couverture (uniquement au chef lieu de commune). Les activités du secteur qui connaissent un certain essor dans la commune correspondent à : -La briqueterie, -La décortiqueriez, -La fabrication de plateaux de charrettes, -La production de charbon, -La fabrication de nasses. 2.4.5 La production de briques : Le nombre de briquetiers n’a cessé croître depuis cinq ans d’après les responsables communaux. La commune a recensé 52 producteurs de briques en 2011. L’essor de l’activité provient de la demande qui augmente dans la région selon les producteurs.

L’activité se pratique sur des rizières en friche. Les lieux de production se répartissent dans les fokontany de Manerinerina, Matsaborivato, Andranolava, Tsinjorano II, Andranotomendry.

La production ne suit pour le moment pas de normes (procédé et tailles des produits). Les acheteurs viennent principalement des régions avoisinantes : Betsiboka et Sofia, et de la commune elle-même.

2.4.6 La décortiquerie : Mis à part les fokontany de Bevazaha, Ampombilava, Ampasitapaka, Ambahary, et Morafeno, les cinq autres fokontany ont vu l’installation d’unités de décortiquerie sur leur sol. Les unités situées hors du chef lieu de commune utilisent des groupes électrogènes pour leurs activités. Malgré les tarifs jugés élevés pratiqués dans les unités hors du chef lieu de commune, les riziculteurs habitants hors de Manerinerina apprécient le fait que les décortiqueries se rapprochent des lieux de production.

2.4.7 La fabrication de plateaux de charrettes : L’accroissement de la demande, aperçue au marché communal hebdomadaire, a convaincu des individus à mettre en place des unités de fabrication de plateaux de charrettes dans la commune.

En 2012, la commune a recensé 20 unités réparties sur les fokontany de Manerinerina (5 unités) et Morafeno (15 unités). Les fabricants du fokontany de Morafeno ont mis sur pieds une association afin de faciliter l’obtention d’appuis techniques (pour la gestion et la commercialisation) et financiers.

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2.4.8 La production de charbon : Le cahier des charges du VOI Lovasoa dans le fokontany d’Ampombilava limite la production de charbon de la commune à 4 000 sacs par an. Les seuls besoins du chef lieu de commune dépassent pourtant ce quota, d’où l’apparition de productions illicites.

Les responsables communaux ont constaté que les produits n’ayant pas reçu d’autorisation proviennent essentiellement des fokontany de Manerinerina, Ampombilava, Andranotomendry, et Ambinanibe.

Selon les responsables de la commune, le système de contrôle reste inefficace en raison du manque de motivation des agents de reboisement (« Vaomieran’Ny Ala » ou VNA) chargés de cette tâche.

2.4.9 La fabrication de nasses : Cette activité attire de plus en plus de personnes dans les fokontany d’Andranotomendry, Ambinanibe, Ampombilava et Bevazaha. L’activité ne connaît pourtant pas encore de normes ni d’organisations. Les fibres et rachis de raphia servent de matières premières pour les fabricants. Les produits sont écoulés dans la commune même.

LE SECTEUR TERTIAIRE :

2.4.10 Le commerce : Les activités de commerce connaissent visiblement un accroissement important en nombre dans la commune de Manerinerina. Néanmoins, la plupart des commerçants exerce de manière informelle.

En nombre, les gargotes et épiceries tiennent les premières places dans cette branche d’activité. Ces activités se concentrent principalement dans le chef lieu de commune mais elles se pratiquent aussi dans tous les fokontany.

A part le commerce de produits locaux issus de l’agriculture, le commerce de vêtements de confection ou usagers dominent aussi sur le marché communal hebdomadaire qui se tient le vendredi. Les vendeurs de vêtements viennent pour la plupart d’Antanarivo et Mahajanga.

Le commerce de bovidés tient une place à part dans l’économie communale avec l’écoulement de 50 à 100 têtes par semaine. Les vendeurs proviennent des districts avoisinants (Mampikony, Tsaratànana, Marovoay), et de la commune elle-même. Les acheteurs viennent par contre non seulement des districts avoisinants mais aussi d’Antananarivo et Mahajanga.

2.4.11 Les autres activités: La commune possède plusieurs sites qui pourraient avoir des intérêts touristiques tels : la partie du parc d’Ankarafantsika qui se trouve sur le territoire de la commune, les lieux de cultes traditionnels (Doany) de Kalambay et Tsimaloto (fokontany de Bevazaha), la forêt de Tsinjorano riche en faunes et flores endémiques, le lac de Mahiagogo (Andranolava) pour la beauté du site, les berges du fleuve Mahajamba, les forêts d’Ambinanibe pour sa faune et sa flore.

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L’inexistence d’infrastructures d’accueil aux normes et la difficulté des transports menant vers ces sites handicapent actuellement le développement de la branche tourisme dans la commune.

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Carte 1 : Les limites communales selon les différentes sources et la délimitation des fokontany

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Carte 2: La situation foncière en 2012 (selon CRIF Ambato Boeni)

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Carte 3 : Le réseau routier en 2012

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Carte 4: La répartition de la population en 2012 (selon les données de la commune)

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Carte 5: infrastructure sanitaire

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Carte 6: L’accès à l’eau potable en 2012

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Carte 7: L’accès à l’éducation primaire en 2012

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Carte 8: L’altitude.

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Carte 9 Bassin versant

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Carte 10: La pédologie selon la carte pédologique 1 : 200 000 de la FTM

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Carte 11 : L’aménageabilité selon le relief

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Carte 12 : L’occupation du sol en 2011

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Carte 13: Les ressources et titres miniers

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III. LES ENJEUX DU TERRITOIRE COMMUNAL

L’analyse de l’état des lieux de la commune en matière territorial, démographique, sociale, environnemental et économique, a permis aux participants du premier atelier communal de cerner les enjeux du territoire communal.

3.1 Enjeux liés à la territorialité et à l'urbanisme

3.1.1 Préservation des relations avec les communes riveraines et renforcement de la maîtrise de la gestion communale L’existence de zones d’ombre concernant les limites du territoire communal risque d’engendrer des tensions ou des conflits avec les communes voisines. En effet, les limites communales déterminent l’étendue du champs d’intervention des dirigeants communaux et influent ainsi sur les résultats des mesures qu’ils prennent en matière fiscale, économique, sociale et même politique : évaluation de besoins, élaboration de budgets, établissement de listes électorales…etc.

Dans le cas précis de la commune de Manerinerina, le problème de limites territoriales intègre celui de la limite du District d’Ambato Boeny et de la Région Boeny même. La commune se situe en effet à l’orée de ce District et de cette Région.

La clarification des limites de la commune nécessite ainsi la concertation, en premier lieu, des responsables des Régions et Districts concernés, sous la direction des Ministères de tutelle (Intérieur et Décentralisation). La détermination des limites définitive devrait cependant inclure l’avis des populations, des responsables des communes concernées, et de la FTM.

3.1.2 Amélioration de l’attractivité des localités qui tiennent la place de locomotive de développement: La localisation des bourgs de Manerinerina et de Matsaborivato à proximité de la route nationale n°6 ont certainement contribué à les rendre attractifs. Les marchés communaux de produits locaux et de bovidés, installés dans ces localités, constituent pour une bonne part les poumons économiques de la commune. Afin d’augmenter le succès de ces marchés et l’attrait de ces localités, la commune devrait organiser de manière plus stricte et rationnalisée les espaces territoriales de ces bourgs, et étoffer les équipements et infrastructures qui s’y trouvent actuellement.

3.1.3 Renforcement de la continuité territoriale: Les populations des extrémités Est (fokontany d’Ambahary, Andranolava, Ampasitapaka) et Ouest (fokontany de Bevazaha, Andranotomendry, Ampombilava, Ambinanibe) du territoire communal ne peuvent rejoindre le chef lieu de commune en période de pluies en raison de la montée des eaux. Or le chef lieu de commune abrite non seulement le CSB II communal, mais aussi les marchés communaux de produits locaux et de bovidés. Par ailleurs, pour rejoindre les chefs lieux de Districts et de Région, les fokontany cités plus hauts doivent passer au chef lieu de commune. Afin de pallier aux problèmes humanitaires, économiques et administratifs que cette situation peut engendrer, la résolution des problèmes de circulation des biens et des personnes, au travers du territoire communal entier, constitue un impératif pour la commune.

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3.1.4 Renforcement de la sécurité des biens et des personnes: La présence de différentes unités armées (Détachement Autonome de Sécurité, poste fixe de Gendarmerie, brigade de gendarmerie) n’a pas permis de stopper les actes de banditisme et de violence perpétrés dans la commune, notamment les vols de bovidés. Cette situation empêche la population de travailler et produire dans la sérénité. Afin d’augmenter l’efficacité de la lutte contre l’insécurité, la commune devra permettre l’amélioration de la coopération des comités de vigilance installés dans chaque fokontany avec les forces de l’ordre. Une meilleure formation et motivation, ainsi qu’un meilleur équipement de ces comités œuvrera dans ce sens. La commune devra aussi faire en sorte que les « dina » existants soient tous homologués et appliqués.

3.1.5 Renforcement de la sécurisation foncière : Si 61 % de la surface communale (hors parc Ankarafantsika) correspond à des terrains domaniaux et que 6300 Ha de ces terres sont déjà aménagées en zone de cultures ou d’habitation, les risques de conflits et de tension en matière domaniale demeurent important dans la commune. 534 Ha parmi les terres de cultures, dans les fokontany de Morafeno et Ambahary, se trouvent d’ailleurs aussi sur des terrains appartenant à des lots coloniaux et viennent renforcer ces risques de conflits. Afin d’éviter les risques mentionnés précédemment, la commune devra intensifier les efforts de sensibilisation des populations pour la régularisation du statut des terres qu’elles aménagent.

3.2 Enjeux démographiques et sociaux

La détermination précise des enjeux en matière sociale et démographique nécessite la connaissance de l’évolution probable de la démographie communale.

La commune de Manerinerina ne dispose pas de statistiques démographiques complètes comprenant la répartition par âge et sexe, les taux de mortalité, de natalité et de migration, étalées sur une période suffisamment exploitable (au moins sur cinq ans). Les analyses se sont alors basées sur les données communales disponibles pour l’année 2011, et sur celles de l'INSTAT concernant le District d’Ambato Boeny.

Le traitement des données de l’INSTAT a permis d’obtenir un taux annuel moyen de croissance de la population de 3 % pour la commune, et une évaluation relative des tranches d’âges de population, à savoir :

 Enfants scolarisables âgés entre 5 et 14 ans équivalant à 25,3% de la population totale ;

 Population active âgée entre 15 et 60 ans équivalant à 50,5% de la population totale.

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Le tableau ci-dessous présente les résultats de la projection de la démographie communale pour les 15 ans à venir:

2011 2027

Effectif Nombre Effectif Effectif Nombre Effectif Populati enfants populati Populati enfants populati Fokontany on scolarisabl on on scolarisabl on es active es active

Manerinerina 8 646 2187 4366 13874 3510 7006

Matsaborivato 3 035 768 1533 4870 1232 2459

Ambahary 938 237 474 1505 381 760

Andranolava 2 930 741 1480 4702 1190 2375

Ampasitapaka 972 246 491 1560 395 788

Morafeno 1 603 406 810 2572 651 1299

Tsinjorano II 2 509 635 1267 4026 1019 2033

Ambinanibe 1 500 380 758 1922 609 1216

Andranotomen 1 198 303 605 1446 486 971 dry

Ampombilava 901 228 455 2444 366 730

Bevazaha 1523 385 769 2407 618 1234

Commune 25 755 6516 13008 41328 10457 20871

Tableau n° 11: Projection démographique par fokontany pour 2027 à partir des données de la CR pour 2011 et des taux de croissance INSTAT

Selon la projection, l'effectif de la population communale atteindra 41 328 en 2027, soit une augmentation de 60% en quinze ans.

La concentration de population dans la zone centrale de la commune se verra accentuer (Voir Carte n° 15) en raison de la proximité de la RN 6.

La commune aura la charge d’environ 10 457 enfants scolarisables environ en 2027, dont la majorité résidera dans les fokontany de Manerinerina et Matsaborivato.

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La population active est estimée à 20 871 personnes d'ici 15 ans, ce qui exigera la création de 20 871 emplois. Cette population active se concentrera dans les Fokontany de Matsaborivato, Manerinerina et Andranolava.

3.2.1 Capacité communale à répondre de manière suffisante et équitable aux besoins fondamentaux de la population actuelle et future L’étude prospective de la démographie communale indique une augmentation importante de la population d’ici 15 ans. Cette évolution induira un accroissement certain des besoins fondamentaux de la population locale : logements, soins médicaux, approvisionnement en eau potable, éducation des enfants, alimentation de base, emplois, équipements publics de base.

Le défi pour la commune résidera dans la satisfaction de ses besoins fondamentaux en mettant toute la population et les localités de la commune sur un même pied d’égalité, et l’anticipation des réponses à apporter aux besoins des générations à venir.

Pour y parvenir, la commune devra commencer par mettre aux normes et réhabiliter les infrastructures communautaires existantes afin d’assurer rapidement la satisfaction de la population.

3.2.2 La maîtrise de l’évolution démographique dans la commune La commune de Manerinerina a de tous temps représenté une terre de migration. L’attrait croissant des migrants pour la commune en raison de la fertilité reconnue de ses terres et la découverte de la présence de substances aurifères dans le territoire communal ne présagent pas une régression du phénomène de migration dans la commune. Ajouté à ce fait, le constat de l’insuffisance des pratiques de régulation de natalité dans la commune risque de fausser les prévisions établies par la commune dans la gestion son développement.

En effet, la commune ne peut répondre correctement aux besoins de la population si elle ne connaît ni ne maîtrise l’évolution de sa démographie. Il sera difficile pour la commune de prévoir et anticiper avec suffisamment de pertinence les besoins de la population et les réponses à y apporter, sans une connaissance et une maîtrise de la démographie.

La commune devra donc prendre des mesures qui pourront lui permettre de suivre en permanence et réguler, dans la mesure de ses possibilités, les mouvements de populations et les naissances sur son territoire.

3.3 Enjeux environnementaux et économiques

Les principales activités, sources de l’essentiel des revenus, de la population de la commune se trouvent dans les secteurs de l’agriculture, l’élevage, la transformation artisanale.

Ces activités dépendent fortement de la disponibilité des ressources naturelles. Aussi, les enjeux en matière d’environnement et d’économie touchent la conservation, la régénération et l'augmentation des ressources indispensables à ces activités, pour assurer leur viabilité et leur rentabilité.

Par ailleurs, la pérennité et la rentabilité des activités de la population assurent l’amélioration des ressources financières de la commune, notamment fiscales.

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3.3.1 Préservation et accroissement des ressources naturelles de la commune qui assurent la qualité et l’équilibre de l’environnement local, ainsi que la viabilité des activités économiques de la population: La diminution des surfaces des forêts constatée entre 2007 et 2012, de l’ordre de 6 369 Ha, a certainement contribué au désordre climatique ressenti par la population locale. Parmi les conséquences néfastes de ce désordre, la population mentionne le tarissement des plans d’eau, l’ensablement des cours d’eau, le manque de précipitations, la diminution des quantités et des variétés d’espèces faunistiques et floristiques présentes dans la commune.

Pour ne pas compromettre l’équilibre environnemental et l’essor des activités économiques locales, les enjeux résident dans :

- L’augmentation des surfaces boisées pour rétablir progressivement l’équilibre environnemental, et réduire les effets néfastes du changement climatique, assurer la protection des bassins versants et réduire les érosions qui ensablent les rivières et fleuves, permettre la fourniture suffisante d’alimentation aux animaux d’élevage, et de matières premières aux activités de charbonnage, de fabrications de plateaux de charrettes et de nasses.

- La protection des zones humides (raphières, plans et cours d’eau) pour réduire le tarissement des sources et cours d’eau, ou les changements de lit tel que constaté le long du fleuve Mahajamba. La commune devra prévoir la mise en place d’organisation de gestion des zones humides pour réduire les exploitations irrationnelles des ressources aux abords ou dans ces zones (pêches hors saison, coupes de roseaux et bambous).

- La sensibilisation de la population sur l’interdépendance entre le climat et les forêts pour qu’elle puisse participer pleinement, et avec conviction, aux efforts de rétablissement de l’équilibre environnemental.

- Renforcement de la protection des forêts restantes, qu’elles soient denses ou dégradées : La protection des blocs forestiers de Marololo (fokontany de Tsinjorano) devient vital pour la commune. En effet, pour éviter le tarissement et l’ensablement de la rivière Mangirifilemy et Bejabora qui assurent l’irrigation des rizières du fokontany de Manerinerina et Tsinjorano, les coupes devraient y être interdites. De même pour la forêt d’Andohatsifaka (Ampombilava), la conservation totale permettra de préserver le périmètre irrigué de Matsaborimena. La conservation des forêts déradées d’Ambohipiratra et de Tsitakanilandy (Andranotomendry) conditionne la pérennisation des activités agricoles et rizicoles à Andranomadio et à Adoany. Les fokontany précités constituent les premiers producteurs de riz de la commune.

- Ainsi, la commune devra assurer le renforcement des structures de gestion durable des ressources naturelles.

3.3.2 L’amélioration des revenus de la population et de la commune L’étude prospective de la démographie communale a indiqué que la population active atteindra le nombre de 20 871 en 2027. La commune devra faire face aux besoins en emploi de cette partie de la population.

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Le secteur agricole ne pourra probablement pas absorber la totalité de cette tranche de la population, en raison de la disponibilité déjà très limitée des terres cultivables. Pour y faire face, la commune devra exploiter ses autres atouts et potentiels, notamment ceux liés aux ressources minières.

Ainsi l’enjeu réside dans :

- L'extension des zones de cultures actuelles,

- L'augmentation des rendements agricoles actuels par l'installation de nouvelles infrastructures hydro-agricoles. Et la promotion de techniques culturales améliorées.

- Le développement du secteur minier.

- L'attraction d'investisseurs privés pourvoyeurs d'emplois,

- L'amélioration de la rentabilité des activités de transformation artisanale existantes (briqueterie, fabrication de plateaux de charrettes, de nasses) par leur incitation à la formalisation officielle et au respect des normes.

IV. LES GRANDES ORIENTATIONS D'AMÉNAGEMENT

4.1 La vision communale

Après avoir validé l’état des lieux et identifier les enjeux du territoire, les participants au premier atelier ont défini ensemble leur souhait pour le territoire communal à l'horizon de 2025. Conscients des enjeux susmentionnés, les participants voient leur commune en : « commune de première catégorie, verte, prospère sur le plan économique, modèle et attrayant ».

Cette vision trace le chemin souhaité jusqu’en 2025, auquel devront contribuer toutes les décisions politiques et actions de développement à entreprendre par les acteurs locaux et partenaires en faveur de la commune.

4.1.1 Principes de base Les principes adoptés dans ce SAC se basent sur une vision de développement durable tel que la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire (PNAT) le définit. Il s’agit des principes de solidarité nationale, d’équité, d’égalité et d’anticipation.

Ces principes garantissent pour les 15 années à venir:

- La satisfaction des besoins fondamentaux pour la génération actuelle et future, en assurant équitablement la satisfaction de tous les groupes sociaux en services et en équipements, facteurs d'épanouissement humain, social et culturel.

- La préservation de la qualité des milieux naturels, en garantissant une agriculture durable et une gestion durable des ressources naturelles ;

- L'efficacité économique en assurant la reproduction et l'innovation des systèmes économiques, en créant des richesses matérielles et immatérielles au profit des

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populations concernées, autrement dit l'amélioration des revenus et l’augmentation de l'emploi ; - La promotion de la cohésion sociale en préservant la culture locale et l'aménagement existant ; - La participation publique et une responsabilisation citoyenne accrue pendant le processus de mise en œuvre du SAC. 4.1.2 Intégration des normes sectorielles Du point de vue technique, les analyses et orientations contenues dans ce SAC se basent sur la prospective démographique et la prise en compte des normes en vigueur dans chaque secteur. Pour le secteur le social, les normes concernant les infrastructures sanitaires, scolaires, d’approvisionnement en eau potable, ainsi que les normes de rayonnement géographique correspondantes ont été appliquées. L’application des normes a conduit à l’estimation et la localisation des besoins actuels et futurs en infrastructures sociales de base. Et les besoins ainsi déterminés ont servi de base pour définir les orientations stratégiques pour les quinze années à venir. Puisqu’il s’agit d’estimation de besoins, les taux de satisfaction considérés correspondent à des hypothèses optimistes : - Un taux de scolarisation de 100% pour chaque fokontany et une mise aux aux normes des infrastructures scolaires pour l'éducation fondamentale - Un taux de desserte en adduction d'eau potable de 100% pour chaque fokontany et mise aux normes des points d'eau garantissant la santé publique ; - Un accès équitable à la santé pour tous les fokontany, et respect de la norme « un médecin pour 10 000 habitants », avec mise à la norme du centre de santé de base niveau II ; - Un accès accru de la population aux services publics de base notamment dans les zones de concentration humaine. - La résolution des problèmes d'enclavement en donnant la priorité à des critères humanitaires et alimentaires. 4.1.3 Principes de l'organisation de l'espace communal De manière générale la définition de l’utilisation future des terres doit tenir compte des vocations naturelles des terres, de leurs caractéristiques physiques et de leur vulnérabilité écologique. Ainsi, les principes suivants ont été adoptés :  Pour assurer un cadre de vie de qualité:  Priorisation de l'extension des zones de l'habitat en fonction de l'accroissement démographique

 Prise en compte des besoins en surface pour l’implantation des infrastructures et équipements de base dans les zones à concentration humaine

 Placement des zones d’extension de l’habitat en dehors des zones inondables

 Prévision de nouvelles zones de l'habitat pour les futures zones d'investissement économique.

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 Vocation de protection et de gestion durable de ressources naturelles pour toutes les zones sensibles définies dans les normes environnementales (ressources en eau, marécage, forêt, raphières et autres zones humides)  Interdiction de mise en place d'extension des zones d’habitat ou d'extension de zone agricole dans les zones sensibles  Limitation de l’utilisation des zones sensibles au repeuplement des espèces autochtones.  Pour garantir une cohésion sociale durable :  Respect des aménagements existants tels que les surfaces agricoles, les zones habitées, et les zones reboisées  Régularisation des litiges fonciers les concernant les zones déjà aménagées  En matière de sécurité alimentaire :  Viabilisation et valorisation des plaines favorables à l'agriculture, facilement aménageables et irrigables  Attribution de priorité pour l'agriculture paysanne sur les terrains à proximité des zones de cultures actuelles et de zone d’habitat.  Pour améliorer l'accès à l'emploi et accroître l'attractivité communale :  Mise en place de zones d'investissements économiques pourvoyeurs d'emplois  Valorisation des espaces " à grand potentiel économique " selon leurs vocations respectives (touristiques, miniers, agrobusiness, etc.).  Incitation d’investissements sur les terrains dont l'aménagement nécessite un apport technologique et un capital financier conséquent, et dont l’occupation et l’état actuel ne sont sujets ni à des conflits fonciers ni à des rejets de la population locale (espaces sous-exploitées non à proximité des villages, ni de leurs zones d'intérêt économique et socioculturel et en dehors des zones sensibles)  Pour le reboisement :  Priorisation de l'approche bassin versant en reboisant les versants en amont des périmètres agricoles.  Pour réduire les conflits entre les agriculteurs et les éleveurs :  Délimitation de zones de pâturage  Séparation des zones de pâturage et zones de cultures par des reboisements villageois et privés.  Pour prévenir les risques d’érosion :  Vocation de reboisement ou de pâturage pour les surfaces à forte pente (> 30%) Ainsi, tous les aménagements futurs doivent se faire en priorité aux dépens des savanes, mais tout en considérant le relief, la distance par rapport à un village et/ou à un cours d'eau, à une route.

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4.2 Les objectifs et les orientations sectorielles

Cinq objectifs ont été définis lors de l'atelier communal :  Objectif 1 : Assurer le bien-être des populations actuelle et future par la mise en place et la répartition équitable des infrastructures sociales de bases répondant à leurs besoins  Objectif 2 : Promouvoir des cadres de vie sécurisés et dotés d’équipements publics suffisants  Objectif 3 : Permettre la permanence et la facilité des échanges à l’intérieur et avec l’extérieur  Objectif 4 Favoriser l’amélioration des revenus des ménages et la création d’emplois  Objectif 5 : Garantir la qualité de l’environnement, la durabilité des ressources naturelles, et la préservation des zones sensibles Objectif 1 : Assurer le bien-être des populations actuelle et future par la mise en place et la répartition équitable des infrastructures sociales de bases répondant à leurs besoins

4.2.1 Orientations pour le secteur éducation Estimation des besoins

Les principes suivants ont conduit à la détermination des besoins en salles et des axes d'aménagement du secteur :

 Un taux de scolarisation de 100% pour tous les enfants âgés de 5 à 14 ans de la commune, d'ici 2027, en partant des perspectives démographiques

 Respect de la norme de ratio 50 élèves/salle.

 Répartition équitable pour tous les fokontany, en tenant compte des besoins réels au niveau des hameaux (voir carte n° 18)

 Rayonnement de 3 km pour chaque école, conformément aux normes éducationnelles

 Application des normes techniques pour chaque établissement scolaire (un bloc sanitaire à deux compartiments pour latrine, 01 logement pour enseignant et un point d'eau).

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Le tableau suivant présente les détails de la répartition des besoins par fokontany : 2011 2027

Enfants Salles Enfants Besoins Besoins en Fokontany Enfants scolari- existantes scolari- en salles construction scolarisés sables (I) sables (II) s (II)-(I)

Manerinerina 2187 1793 28 3510 71 43

Matsaborivato 768 96 0 1232 25 25

Ambahary 237 184 4 381 8 4

Andranolava 741 403 6 1190 24 18

Ampasitapaka 246 0 0 395 8 8

Morafeno 406 183 2 651 14 12

Tsinjorano II 635 401 5 1019 21 16

Ambinanibe 380 122 2 609 13 11

Andranotomendr 486 10 8 303 114 2 y

Ampombilava 228 83 2 366 8 6

Bevazaha 385 99 2 618 13 11

Commune 6 516 3 478 53 10457 215 162

Tableau n° 12: Besoins en salles de classes selon ZAP Manerinerina et projection

Les besoins en salles de classe pour l'éducation fondamentale sont estimés à 215 d'ici 2027.

Axes d'aménagement :

 Mise aux normes des salles de classes existantes;

 Construction de 162 nouvelles salles de classes primaires aux normes pour répondre aux besoins actuels et futurs et réparties selon les besoins estimés;

 Ouverture d'un centre de formation technique à Manerinerina chef lieu.

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4.2.2 Orientation pour le secteur santé publique Estimation des besoins

Pour définir les axes d'aménagement, les besoins en formations sanitaires ont été estimés sur la base des principes suivant :

 Application des normes ministérielles qui dictent la nécessité d'avoir 1 médecin pour 10 000 habitants et 1 CSB II pour 10 000 habitants;

 Respect des normes techniques en matière d'infrastructures connexes dans le CSB II existant;

 Accès équitable de l'ensemble de la population à la santé.

Le nombre actuel des formations sanitaires se situe déjà en dessous des normes définies par le Ministère de la Santé (01 médecin pour 10 000 habitants, 01 CSB II pour 10 000 habitants) puisque la population atteint actuellement le nombre de 25 755. D'ici 2027, la commune aura besoin d’au moins un deuxième CSB II puisque la population atteindra un effectif de 41 328. Par ailleurs, les participants à l’atelier ont soulevé l'insuffisance d'infrastructures connexes. (Voir carte n° 16).

Axes d'aménagement

Demande de transformation du CSB I d’Andranolava en CSB II (CSB I) auprès du Ministère de la Santé.

Mise en place des équipements connexes des CSB II en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé : construction de salles pour accompagnants, installation d'unité de dentisterie et de laboratoire d'analyses, installation de plaques solaires pour l’électrification.

4.2.3 Orientation pour le secteur eau potable Si l’effectif de la population actuel atteint 25 755, la capacité des points d’eau fonctionnels existants ne peut répondre qu’aux besoins de 9 600 habitants.

Estimation des besoins :

Les besoins en approvisionnement en eau potable et les axes d’aménagement ont été définis en suivant les principes suivants :

 taux de desserte de 100% pour la population de tous les fokontany d'ici 2027, en partant des perspectives démographiques

 Respect de la norme de 300 personnes pour un puits.

 Répartition spatiale équitable pour tous les fokontany (voir carte) en tenant compte des besoins réels au niveau des hameaux

 Respect des normes techniques qui garantissent la potabilité de l'eau fixées par le ministère compétent.

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Années 2011 2027

Puits aux Puits à Fokontany Population normes Population Besoins (II) construire existants (I) (II) – (I)

Manerinerina 8 646 7 13 874 47 40

Matsaborivato 3 035 5 4 870 17 12

Ambahary 938 4 1 505 6 2

Andranolava 2 930 0 4 702 16 16

Ampasitapaka 972 0 1 560 6 6

Morafeno 1 603 0 2 572 9 9

Tsinjorano II 2 509 6 4 026 14 8

Ambinanibe 1 500 2 2 407 9 7

Andranotomendry 1 198 1 1 922 7 6

Ampombilava 901 5 1 446 5 0

Bevazaha 1523 2 2 444 9 7

Commune 25 755 32 41 328 145 113

Tableau n° 13: Estimation des besoins en points d'eau potable par fokontany selon cartographies participatives et projections

Après calcul, les besoins en infrastructures d'adduction d'eau potable sont estimés à 145 puits aux normes d'ici 2027. (Voir carte n°17)

Axes d'aménagement

 Construction de 113 puits aux normes, répartis selon le tableau établi pour l’estimation des besoins;

 Mise aux normes des puits existants en s'inspirant des 5 systèmes certifiés par l'autorité compétente pour les forages et les puits : fivohy, Japy, India Mac, Kanjy (Bush Proof) et Pompe à pédale.

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Objectif 2 : Promouvoir des cadres de vie sécurisés et dotés d’équipements publics suffisants

4.2.4 Orientations pour le secteur urbanisme et habitat Estimation des besoins en surfaces d’extension

En attendant la publication officielle des normes nationales portant sur l'habitat en milieu rural, l'estimation des besoins d'extension des zones d'habitat est calculée selon les principes suivants : proportionnellement à la croissance démographique tout en tenant compte des surfaces nécessaires pour les équipements publics (50% de la surface d’extension), une surface minimale de 200 m2 par ménage, et la disponibilité des zones aménageables non inondables et non sensibles (voir carte 23).

Le tableau suivant présente l’estimation des besoins en surface d’extension par fokontany :

Fokontany Manerinerina Matsaborivato Ambahary Andranolava Ampasitapaka Morafeno II Tsinjorano Ambinanibe Andranotomen dry Ampombilava Bevazaha COMMUNE Population totale 8 646 3 035 938 2 930 972 1 603 2 509 1 500 1 198 901 1 523 25 755 2011 zones d’habitats 226,03 42,57 37,75 37,70 14,05 15,13 94,30 8,35 6,88 11,47 4,07 498 [ha] Population totale 13 874 4 870 1 505 4 702 1 560 2 572 4 026 2 407 1 922 1 446 2 444 41 328 2027 Besoins En Surfaces 69,37 24,35 7,53 23,51 7,80 12,86 20,13 12,04 9,61 7,23 12,22 206,64 extension [ha] Tableau n° 14 : Répartition des besoins en surfaces d’extension par fokontany selon projections et calculs SIG

Remarque : les zones d’habitats actuels du fokontany Ampasitapaka sont installées dans des zones inondables, mettant régulièrement la vie de la population en danger lors de la montée des eaux en période de pluie. Les participants à l’atelier ont estimé nécessaire de les transférer dans le fokontany de Morafeno qui dispose à priori de la surface nécessaire telle que calculée dans le tableau ci-dessus. Estimation des besoins en équipements et infrastructures publiques selon la perception locale : Pour la bourgade de Manerinerina:  Installation de blocs sanitaires publics, dépôts d’ordures, d’étals pour le marché quotidien de la ménagère ;  Installation de terrain de sports aux normes ;  Installation de tuerie ;

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 Rénovation du lieu de décharges publiques ;  Installation de blocs sanitaires ;  Ouverture d’un bureau de poste ;  Ouverture d’une « maison polyvalente » avec une bibliothèque, un hall d’information, un centre de formation technique pour les jeunes spécialisé en ouvrage bois, couture, et informatique, salle de cérémonie et de réunion, cybercafé. Pour la bourgade de Matsaborivato:  Installation d’étals et de blocs sanitaires supplémentaires au marché communal ;  Extension du marché communal.  Bureau de fokontany. Pour les autres fokontany :  Bureau de fokontany pour Ampasitapaka. Axes d'aménagement :  Concertation pour la clarification de la délimitation du territoire communal avec les communes voisines, les services des Domaines une démarche pilotée par les Ministères de l’intérieur, de la Décentralisation, le chef de Région et le Chef de district ;  Demande de dotation de terrains au profit de la commune pour les zones d'extension de l'habitat ;  Mise en place des nouvelles zones d'habitat tenant compte des besoins estimés, des statuts fonciers, de l'aménageabilité du territoire communal et des contraintes physiques (zones inondables);  Transfert des habitants d’Ampasitapaka à Morafeno ;  Élaboration de plans d'urbanisme sommaires pour les localités de Manerinerina et Matsaborivato, avec l'aide du Ministère compétent. Ceux-ci devront inclure les différentes infrastructures et équipements listés par la population elle-même; (voir plan croquis des bourgs).  Intensification de l’information et la sensibilisation de la population pour la régularisation des statuts des terrains aménagés actuellement pour le logement auprès du Guichet Foncier, notamment dans les fokontany d’Ambahary, Andranolava, Morafeno ;  Demande de PLOF « papier » pour le fokontany d’Andranolava ;  intégration dans les plans d'urbanisme sommaires de nouveaux réseaux d'assainissement ; 4.2.5 Orientation pour le secteur sécurité publique Estimation des besoins en matière de sécurité public selon la perception locale :

Les séances de cartographie participatives dans les fokontany et l’atelier, ont révélé la nécessité de renforcer la présence des forces de l’ordre dans la partie Est de la commune (fokontany Ampasitapaka, Andranolava, Ambahary).

SAC Manerinerina

Axes d'aménagement :

 Installation de Détachement d’Appui à la Sécurité dans le fokontany d’Ampasitapaka  Renforcement de l’application des DINA existants ;  Relance des procédures pour les DINA en cours d’homologation ;  Renforcement de capacité des comités de vigilance en collaboration avec la gendarmerie  Amélioration de la motivation et de l’équipement des comités de vigilance. Objectif 3 : Permettre la permanence et la facilité des échanges à l’intérieur et avec l’extérieur :

4.2.6 Orientations pour le secteur transport et communication Estimation des besoins

L’élaboration du SAC a précédé la réalisation d’études de filières porteuses pour la commune. Aussi, les participants à l’atelier ont basé leurs estimations sur des considérations humanitaires (santé et sécurité alimentaire). De ce fait, ils ont jugé nécessaire l’amélioration de la praticabilité des pistes qui relient les extrémités Est et Ouest de la commune avec Manerinerina chef lieu de commune et la RN 6.

Le tableau suivant présente les pistes à entretenir et les types d’aménagement estimés nécessaires par la population et les participants à l’atelier :

Longueurs Trajets ou pistes Aménagements (Km)

Manerinerina-Ampombilava-Bevazaha- Installation d’un radier au niveau 112,5 Andranotomendry d’Ankaramanga

Manerinerina-Ampasitapaka-Andranolava Installation d’un pont à 7,9 Bemanondro

Manerinerina-Ambahary-Andranolava Mise en place de canots à vapeur au niveau pont Mahajamba

Tableau n°15 : Besoins en infrastructures de transport selon cartographie participative

La population a par ailleurs estimé la nécessité de promouvoir l’utilisation des nouvelles technologies d’informations et de communication (NTIC) dans les bourgs à forte concentration de population : Manerinerina et Matsaborivato.

Axes d'aménagement :

 Élaboration d'études techniques préalables sur la nature et la faisabilité des opérations d'amélioration des pistes identifiées par la perception locale, avec les responsables techniques des Ministères compétents;

SAC Manerinerina

 Mise en œuvre d'études filières approfondies pour identifier les besoins liés aux filières porteuses;

 Mise en œuvre des besoins validés par les études techniques.

 Ouverture d’un centre de vulgarisation de l’internet du type « Vohikala » à Manerinerina.

Ces orientations sont illustrées dans la carte n° 19.

Objectif 4 : Améliorer les revenus des ménages et favoriser la création d'emplois

4.2.7 Orientations pour le secteur économie

Estimation des besoins

97% de la population tire ses revenus du secteur primaire, la commune a donné la priorité à ce secteur, tout en diversifiant les sources d'emplois possibles. L'estimation des besoins tient compte de la croissance de la population active, estimée au nombre de 20 871 pour 2027, et de la disponibilité des zones aménageables par type de vocation.

En termes de surfaces agricoles

Les hypothèses suivantes ont servi de base :

 Une consommation annuelle moyenne de 138 kg de riz blanc par personne

 Un rendement moyen de 2 T à l'hectare par an.

 Le paddy perd 35% de son poids lors de sa transformation en riz blanc.

Les besoins en surfaces agricoles par fokontany peuvent s'évaluer comme le tableau suivant les présente :

SAC Manerinerina

itapaka

dry

Morafeno

Bevazaha

Ambahary

Fokontany

Ambinanibe COMMUNE

Tsinjorano II Tsinjorano

Andranolava

Manerinerina

Ampombilava

Matsaborivato

Ampas

Andranotomen Population 13 1 2 4 870 1 505 4 702 1 560 2 572 4 026 2 407 1 922 41 328 totale 2027 874 446 444

Besoin de riz blanc [t] 1 915 672 208 649 215 355 556 332 265 200 337 5 703 (138 kg/habitant)

Surface rizicole nécessaire [ha] 1 473 517 160 499 166 273 427 256 204 153 259 4387

(65% * 2 t/ha)

Surface rizicole existante 493 285 169 115 0 86 946 436 564 376 120 3589 [ha]

Extension nécessaire 980 232 -9 384 166 187 -519 -180 -360 -223 139 798 (Ha)

Tableau n°16: Évaluation des besoins en surfaces agricoles par fokontany selon calculs SIG

Le tableau indique que la commune a besoin d'une extension des rizières de l'ordre de 798 Ha.

La population a pu déterminer 1201 Ha de surface d'extension (voir carte n° 22) pour l'ensemble des cultures (y compris la riziculture). Pour réellement assurer la disponibilité de riz blanc en quantité suffisante pour la population, en sachant qu’une partie de la production est vendue, il faudrait augmenter la production par l’augmentation du rendement à l’hectare. Une amélioration de la productivité exige une bonne irrigation des zones identifiées.

En termes d'irrigation :

Après une analyse spatiale participative de l'hydrographie, de la pédologie et de l'occupation des sols, les participants ont soumis des propositions présentées dans le tableau ci-dessous.

SAC Manerinerina

Type Eaux concernées Fokontany

Andranolava Barrage à construire Tafian'iSômera Bevazaha (03) Andranolava

Antafiabe Barrage à construire Ampombilava (02) Andranofasika

Andranolava Barrage à construire Masiampandroaka Andranotomendry (05) Mahatsitso

Vavaranon'nyMatsitso Barrage à construire Manerinerina (02) Ankaramanga

Ambalafombo Barrage à construire Matsaborivato (02) Tsimitia

Barrage à construire Tsimihozo Tsinjorano II (01)

Ankaramy Barrage à construire Antsoriaka Ambinanibe (03) Mahatsitso

Barrage à construire Andranolava Andranolava (01)

Tableau n° 17: Propositions en matière d'infrastructures hydro-agricole selon la cartographie participative

En termes d'équipements économiques:

La perception locale a estimé les besoins en équipements économiques comme suit:

- Installation d’un Grenier Communautaire Villageois (GCV) à Manerinerina ;

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- Installation de couloirs de vaccination aux normes dans chaque fokontany selon la taille du cheptel.

- Installation d’abreuvoirs à Andranolava, Ampombilava, Bevazaha

Axes d'aménagement

- Mise en place d'une zone d'extension de l'agriculture locale selon l'estimation ci- dessus (en dehors des zones sensibles) ;

- Mise en place de zones d'investissements privés à Ampombilava en raison de la qualité du sol dans ce fokontany qui est propice à l'agriculture et la présence de ressources minières ;

- Mise en place d'une zone d'investissements privés à Andranolava, en raison des ressources minières qui s’y trouve ;

- Ouverture de marchés de l’or aux normes à Manerinerina, Ampasitapaka et Ampombilava;

- Mise en place d'une zone d'investissements privés à Ampombilava et Bevazaha, en raison des qualités touristiques de ces localités (proximité du parc d’Ankarafantsika);

- Mise en place de zones de reboisement à vocation économique « bois énergie » dans chaque fokontany ;

- Plantation de fourrages à Tsinjorano (bords du lac Sikina), Manerinerina (dans la Réserve Foncière de Reboisement), Andranolava (aux abords du lac Mahiagogo) ;

- Mise en place de structures de gestion durable et instauration de DINA concernant l’utilisation des lacs ;

- Rempoissonnement régulier des lacs ;

- Promotion de la pisciculture ;

- Promotion de la formalisation, la structuration et la professionnalisation des artisans producteurs de briques, de charbon et de plateaux de charrettes ;

- Renforcement du contrôle de la justesse des instruments de mesures utilisés sur les marchés.

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Objectif 5 : Garantir la qualité de l’environnement, la durabilité des ressources naturelles, et la préservation des zones sensibles

4.2.8 Orientations pour le secteur environnement Estimation des besoins

L’état actuel des ressources naturelles de la commune a poussé la population à estimer comme besoins impératifs le renforcement de la préservation des zones sensibles, la gestion durable des ressources naturelles, l’augmentation de la couverture végétale, de renforcer la lutte contre l'érosion du sol, de soutenir les reboisements à vocation productive. (Voir carte n° 21).

Axes d'aménagement

Les analyses spatiales participatives ont conduit à l'adoption des axes suivants :

 Mise en place d'un programme de reboisement à grande échelle

 Promotion de l’utilisation de semences ne nécessitant pas beaucoup d’eau, et adaptées au changement climatique ;

 Information et sensibilisation de la population sur l’interdépendance du climat et de la forêt ;

 Mise en place de zones de reboisement (Réserves Foncières de Reboisement RFR) à Manerinerina, Tsinjorano, Andranolava et Ambahary, Ampasitapaka, Morafeno et Matsaborivato ;

 Protection totale et mise en place de structure de gestion durable des blocs de forêts restants à Andranotomendry, Ampombilava, Bevazaha, Tsinjorano;

 Renforcement de la lutte contre les feux de brousse par l’équipement des agents de reboisement (VNA).

 Protection des plans d'eaux selon les règles les régissant en matière environnementale.

 Renforcement de la capacité des structures de gestion existantes :VOI Soamaharitra (Ampombilava), VOI Tsaravintana (Andranotomendry), VO ILovasoa (Tsinjorano) ;

 Renforcement de la protection du sol par le reboisement des lavaka à Manerinerina ;

4.3 Zonage des vocations des terres

En se basant sur les principes d'aménagement et en tenant compte des objectifs et orientations sectoriels susmentionnés, la Commune de Manerinerina a procédé au zonage concerté de son territoire.

SAC Manerinerina

La commune a ainsi définit six (06) grandes vocations pour son territoire (voir carte 24) :

 Zone d'habitat,

 Zone d'agriculture locale,

 Zone d'investissement économique,

 Zone de reboisement,

 Zone de pâturage et savane à préserver,

 Écosystèmes naturels à préserver, comprenant les forêts naturelles et les zones humides.

4.3.1 Zone d'habitat Définition : Il s'agit des zones où vit actuellement la population de la commune, et les surfaces destinées à l'extension des villages. Ces zones comprennent également les surfaces prévues pour la mise en place des infrastructures sociales et des équipements publics prédéfinis.

Surfaces affectées : 790 Ha dont 294 Ha pour l'extension.

Usages dominants : Habitations, installation de bâtiments pour l'exercice d'activités économiques (secteurs secondaire et tertiaire).

Usages compatibles : installation d’infrastructures sociales, d’équipements publics, réseaux routiers internes, espaces verts individuels ou collectifs, structures de protection antiérosive ou contre les feux.

Bases légales de référence : code et autres textes liés à l'urbanisme et l'habitat, textes sur les zones sensibles, normes sectorielles sur les infrastructures sociales et équipements publics, dina local homologué, législation foncière.

4.3.2 Zone d'agriculture locale Définition : Il s'agit des surfaces destinées aux activités agricoles de la population locale.

Surfaces affectées : 12 785 Ha dont 1 201 Ha pour l'extension

Usages dominants : riziculture, rizi-pisciculture, autres cultures paysannes (cultures de décrue et contre saison), l'arboriculture paysanne, les friches ;

Usages compatibles : Installation d’ouvrages et d’infrastructures liés à l’agriculture paysanne (barrages, canaux, unités de stockage, etc…), aménagement de pistes d'évacuation des produits, installation de protection antiérosives et contre les feux.

Bases légales de référence : textes sectoriels relatifs à chaque activité et infrastructures installée ; législation foncière ; textes sur la protection des zones sensibles avoisinantes.

SAC Manerinerina

4.3.3 Zone d'investissement économique Définition : Il s'agit des espaces réservés pour les investissements privés dont les impacts devront profiter à la population locale et améliorer l'attractivité communale en termes d'infrastructures (création de richesses et d'emplois, impacts sociaux et économiques).

Surfaces affectées : 318 Ha dont 16 Ha pour les investissements d'intérêt touristiques, 159 Ha pour une Zone d'Investissement Agricole, et 143 Ha pour une zone d’investissement Minier.

Usages dominants : Exploitation agricole, forestière et d'élevage, exploitation touristique, exploitation minière, protection contre les feux.

Usages compatibles : construction des bases à vies et des infrastructures sociales.

Bases légales de référence : Textes sectoriels relatifs aux activités et infrastructures installées, MECIE, cahiers des charges respectifs, législation foncière.

4.3.4 Zone de pâturage et de savane Définition : il s'agit des surfaces destinées à l'élevage et aux pâturages afin de réduire les conflits perpétuels entre les éleveurs et les agriculteurs.

Surfaces affectées : 866 Ha

Usages dominants : pâturages naturels ou pâturages améliorés.

Usages compatibles : Installation d’infrastructures liées à l’élevage (couloirs de vaccination, abreuvoir, etc.), aménagement de pistes d’accès.

Bases légales de référence : Textes sectoriels relatifs aux activités et infrastructures installées, législation foncière, DINA locaux homologués.

4.3.5 Zone de reboisement Définition : Il s'agit des surfaces destinées au reboisement qui peut être à vocation environnementale et à vocation économique.

Surfaces affectées : 3 614 Ha.

Usages dominants : réserves foncières de reboisement à gérer par le service déconcentré des forêts et la Région ; reboisement communal pour améliorer la couverture végétale ; reboisement individuel à vocation énergétique (charbon), autres reboisements à vocation économique. Protection contre les feux et les divagations des bovidés.

Usages compatibles : pépinières, apiculture, production de charbon, production de bois d'œuvre, collecte des fibres végétales, production des huiles essentielles à base de racine et des feuilles. Installation d’ouvrages ou d’infrastructures liés à la foresterie ; aménagement de piste d’accès.

Bases légales de référence : législations forestière et foncière ; cahiers des charges pour TGRN et RFR.

SAC Manerinerina

4.3.6 Écosystèmes naturels à préserver Définition : Il s'agit d'écosystème naturel à préserver et/ou à gérer durablement, constituées des forêts naturelles, des savanes arborés, des raphières, des marécages, des plans d'eau et de sol nu dont la gestion peut être assurée par l'État ou par la communauté de base conjointement avec la collectivité locale.

Surfaces affectées : 15 327 Ha.

Usages dominants : conservation, préservation, restauration ou valorisation durable selon la nature et l’état des ressources.

Usages compatibles : installation d’ouvrages ou d’infrastructures annexes liés à la conservation, la restauration ou l’exploitation forestière, l’éco tourisme et autres valorisations durables des ressources ; Aménagement de pistes d’accès.

Normes : Législations sur les zones sensibles, les règles sur le régime forestier, les règles sur le transfert de gestion et la gestion forestière ; les DINA homologués auprès des entités compétentes ; les contrats de gestion ou les conventions d'exploitation ainsi que les cahiers de charges ; la législation foncière.

SAC Manerinerina

dry

Morafeno

Bevazaha

Ambahary

COMMUNE

Ambinanibe

Tsinjorano II

Andranolava

Manerinerina

Ampombilava

Matsaborivato Ampasitapaka

Andranotomen

Surfaces ( Ha) Valorisation 3246 1714 1238 1882 1187 1606 3570 9013 1121 1071 508 18057 locale

Zone 344 70 59 53 14 20 125 14 17 25 17 790 d’habitat

Agriculture 1955 1604 1003 1197 1077 1524 1471 897 1075 728 255 12786 locale

Pâturage et savane 216 03 0 0 0 16 450 0 09 84 88 866

Reboisement 732 36 176 602 96 46 1521 2 20 234 148 3614

Zone d’Investissements 0 0 0 97 0 0 100 0 0 109 13 318 économiques

Zone d’investissements 0 0 0 0 0 0 100 0 0 59 0 159 agricole

Zone d’investissements 0 0 0 0 0 0 0 0 0 04 13 17 touristiques

Zone d’investissements 0 0 0 97 0 0 0 0 0 46 0 143 Miniers

Eco systèmes 530 54 149 1131 527 244 2257 301 1345 1118 945 15327 naturels

Forêts et bois à 440 34 18 115 1 17 2128 243 1314 1108 923 6341 préserver

Zone humide à 31 15 0 0 0 5 18 22 22 9 19 141 préserver

Plan d'eau 59 5 130 1016 525 222 111 37 9 1 4 2120

Parc National 6725

TOTAL 3776 1767 1387 3110 1714 1850 5926 1214 2467 2299 1455 33702

Tableau n° 18: Les vocations des terres par fokontany selon zonage

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Autrement dit, si le territoire communal est valorisé selon le scénario d'aménagement du SAC, la zone d'habitat passera de 1% à 2,34% du territoire et les autres zones aménagées occuperont de 35% à 49,7% de la surface communale (agriculture locale et investissement économique, reboisement).

4.4 La carte d'aménagement

La carte d'aménagement (Voir Carte n° 20) est la traduction spatiale du zonage du territoire communale contenant :

 Les aménagements existants qui comprennent les zones d'habitat, les zones d'agriculture et d'investissement agricole, de reboisement ainsi que les tracés de route et de piste ;

 Les zones sensibles à préserver d'ici 2027 comprenant les plans d'eau, les raphières et les forêts ;

 Les projets d'infrastructures routières et hydro agricoles à mettre en place d'ici 2027 Les vocations futures des zones homogènes du territoire communal qui intègrent les orientations sectorielles et qui ont été définies par la population pendant le processus de zonage.

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

Plan croquis du Chef lieu de commune de Manerinerina

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Carte 15: La répartition de la population en 2027

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Carte 16: Les formations sanitaires en 2027

SAC Manerinerina

Carte 17 L'accès à l'eau potable en 2027

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Carte 18: L'accès à l'éducation primaire en 2027

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Carte 19 Le réseau routier en 2027

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Carte 20 : Le zonage des vocations des terres pour 2027

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Carte 21: Les vocations écologiques pour 2027

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Carte 22 : Les vocations économiques pour 2027

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Carte 23 : Les zones d’habitat pour 2027

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V. ORIENTATIONS POUR LA PLANIFICATION DE LA MISE EN ŒUVRE

5.1 Assurer la promotion et la mise en œuvre du Schéma d’Aménagement élaboré

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Reproduction du document COM

Mise en place d’un comité de suivi et COM, SRAT,

d’évaluation de la mise en œuvre Région

Plaidoyer du SAC auprès des COM, branches de l’administration et des Partenaires PTF potentiels

Développement de coopérations COM, M

décentralisées Décentralisation

5.2 Assurer le bien être des populations actuelle et future par la mise en place et la répartition équitable des infrastructures sociales de bases répondant à leurs besoins

5.2.1 Accès à l'éducation La priorité est accordée à la mise aux normes des infrastructures existantes dans ce secteur, suivie de la construction de nouvelles salles de classes dans les localités qui souffrent le plus de manque d’infrastructures.

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Recherche d’appuis et de financements COM, CISCO

COM, ZAP, Mise aux normes des salles de classes CISCO, existantes; Partenaires

Construction de nouvelles salles de COM, ZAP, classes primaires aux normes selon CISCO, besoins estimés Partenaires

Ouverture d’un Centre de Formation COM, CISCO Technique

Tableau n°19 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’éducation

La mise en place et la mise aux normes des infrastructures ne suffisent pas pour garantir un accès équitable et durable à l'éducation. Il faudra instaurer les mesures d'accompagnement telles que la sensibilisation des parents, l'augmentation et la motivation des enseignants, les soutiens aux parents pour la scolarisation, l'amélioration de la qualité pédagogique et la prolongation de la chaîne éducative jusqu'au lycée. Les formations techniques ne devront

SAC Manerinerina pas être omises ni l'alphabétisation des adultes et des enfants ayant abandonné précocement les bancs de l'école.

5.2.3 Accès à la santé

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Demande de transformations du CSB I COM, SSD, d’Andranolava en CSB II (CSB I) auprès du MINSAN Ministère de la Santé

Mise en place des équipements connexes des CSB II en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé : construction de salles pour accompagnants, COM, SSD installation d’unité de dentisterie et de laboratoire d’analyse, installation de plaques solaires pour l’électrification.

Information et demande de personnel auprès du COM,

Ministère de la Santé Partenaires

Tableau n°20 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à la santé

Afin de soulager la population de la partie Est de la commune, la transformation du CSB I d’Andranolava en CSB II constituera la priorité du secteur santé.

La mise aux normes des formations sanitaires sera vaine si le personnel ne répond pas aux normes définies par le Ministère de la Santé. Les bons résultats dépendront également de la sensibilisation de la population à les fréquenter, à la pratique de l'hygiène en matière d'assainissement, ainsi que la disponibilité des médicaments.

5.2.4 Accès à l'eau potable

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Mise aux normes des puits existants en s’inspirant COM, DRE des 5 systèmes certifiés par l’autorité compétente pour les forages et les puits : fivohy, Japy, India Mac, Kanjy (Bush Proof) et Pompe à pédale.

Mise en œuvre d études technique approfondie au COM, DRE préalable sur la base des besoins estimés ;

Recherche d’appuis et de financements COM, DRE

Constructions de 113 puits aux normes, répartis COM, DRE selon le tableau établi pour l’estimation des besoins ;

Tableau n°21 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’eau potable

La mise aux normes des puits existants constituera la priorité du secteur, en même temps que la construction de puits dans les localités qui en sont dépourvues.

SAC Manerinerina

L'accès à l'eau potable dépendra non seulement des équipements mais également de la durabilité des ressources en eau et de la pérennité des installations. Il faudra ainsi s'assurer de la faisabilité technique des installations et du respect des différentes normes définies par le Ministère de l'eau. Il faudra également mettre en place des modes et des structures de gestion de proximité, de préférence des usagers, qui garantiront la maintenance des installations et la sensibilisation de la population sur l'enjeu de la potabilité de l'eau en matière de santé, des points d'eau jusqu'à l'usage final. Ces mesures seront plus détaillées sous forme d'une planification opérationnelle et intégrée dans le Plan Communal de Développement mis à jour.

5.3 Objectif 2 : Promouvoir des cadres de vie sécurisés et dotés d’équipements publics suffisants

La clarification de la délimitation du territoire communal, la dotation de terrains au profit de la commune pour les extensions de zones d’habitat, et le renforcement de la sécurité publique, représentent les priorités absolues du secteur territorial et habitat.

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Concertation pour la clarification de la COM, District, délimitation du territoire communal avec les Région, communes voisines, les services des Ministères Domaines

Demande de dotation de terrain au profit de COM, VPDAT, la commune pour les zones d’extension de Domaines l’habitat ;

COM, District, Installation de Détachement d’Appui à la Direction

Sécurité dans le fokontany d’Ampasitapaka régionale compétente

Renforcement de capacité des comités de vigilance en collaboration avec la COM, District, ZP gendarmerie

Amélioration de la motivation et de COM, Partenaires l’équipement des comités de vigilance.

Renforcement de l’application des DINA COM, District, ZP existants ;

SAC Manerinerina

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Mise en place des nouvelles zones d’habitat tenant compte des besoins estimés, des statuts fonciers, de COM, SRAT, l’aménageabilité du territoire communal et Domaines des contraintes physiques (zones inondables) ;

Transfert des habitants d’Ampasitapaka à COM, District Morafeno ;

Élaboration des plans d’urbanisme sommaire pour les localités de COM, SRAT Manerinerina et Matsaborivato,

Intensification de l’information et la sensibilisation de la population pour la COM,BIF régularisation des statuts des terrains aménagés actuellement pour le logement

Demande de PLOF « papier » pour le COM, Domaines, fokotany d’Andranolava ; CRIF, BIF

Intégration dans les plans d’urbanisme COM, Directions sommaires de nouveaux réseaux Régionales d’assainissement ; concernées

Installation de blocs sanitaires publics, dépôts d’ordures, d’étals pour le marché COM , PTF quotidien de la ménagère à Manerinerina.

Installation de terrain de sports aux normes COM, PTF à Manerinerina.

Installation de tuerie à Manerinerina. COM, DIREL

Rénovation du lieu de décharges publiques COM à Manerinerina.

Installation de blocs sanitaires à COM, PTF Manerinerina.

Ouverture d’un bureau de poste à COM, MINPT Manerinerina.

SAC Manerinerina

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Ouverture d’une « maison polyvalente » avec une bibliothèque, un hall d’information, un centre de formation COM, PTF, CISCO technique pour les jeunes spécialisé en ouvrage bois et couture, salle de cérémonie et de réunion.

Installation d’étals et de blocs sanitaires supplémentaires au marché communal à COM, PTF Matsaborivato

Extension du marché communal à COM Matsaborivato

Construction de bureau de fokontany à COM, District, PTF Matsaborivato

Construction de bureau de fokontany pour COM, District, PTF Ampasitapaka

Tableau n°22 : Délais et responsabilités pour en matière d’équipements publics

5.4 Objectif 3 : Permettre la permanence et la facilité des échanges à l’intérieur et avec l’extérieur

La priorité est accordée à la réfection des pistes principales reliant les parties Ouest et Est de la commune au chef lieu.

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Élaboration d’études techniques préalables sur la nature et la faisabilité des opérations d’amélioration des pistes identifiées par la COM, DRTP perception locale, avec les responsables techniques des Ministères compétents ;

Mise en œuvre d’études filières approfondies COM, DRTP, pour identification de besoins liés aux filières Partenaires porteuses ;

Mise en œuvre des besoins validés par les COM, DRTP,

études techniques. Partenaires

Ouverture d’un centre de vulgarisation de COM,

l’utilisation d’internet à Manerinerina Partenaires

SAC Manerinerina

Tableau n°23 : Délais et responsabilités pour améliorer la continuité territoriale

5.5 Objectif 4 : Améliorer les revenus des ménages et favoriser la création d'emplois

La réhabilitation des barrages existants, la mise en place des zones de reboisement à vocation économique, et l’ouverture des marchés de l’or constituent les priorités du secteur économique.

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Élaboration d’études techniques préalables sur la nature et la faisabilité des opérations COM, DRDR relative aux besoins d’irrigation

Installation et réhabilitation des barrages COM, DRDR selon les résultats des études technique.

Mise en place de la zone d’extension de COM, DRDR,

l’agriculture paysanne Domaines

Installation d’un Grenier communautaire COM, DRDR,

villageois à Manerinerina Partenaires

Installation des couloirs de vaccinations aux COM, DIREL normes dans chaque fokontany

Installation d’abreuvoirs à Andranolava, COM, DIREL Ampombilava, Bevazaha

COM, Région, Mise en place des zones d’investissements DREF, DRDR, DR

privés à Ampombilava MINES, ONE, Domaines

COM, Région, Mise en place des zones d’investissements DREF, DR MINES, privés à Andranolava ONE, Domaines

Ouverture de marchés de l’or aux normes à COM, District, DR Manerinerina, Ampasitapaka et MINES Ampombilava;

Mise en place d'une zone d'investissements privés à Ampombilava et Bevazaha, en raison des qualités touristiques de ces COM, Domaines localités (proximité du parc d’Ankarafantsika);

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Activités 2017 2022 2027 Responsables

Mise en place de zones de reboisement à vocation économique « bois énergie » dans COM, DREF chaque fokontany ;

Plantation de fourrages à Tsinjorano (bords du lac Sikina), Manerinerina (dans la Réserve Foncière de Reboisement), COM, DIREL, DRE Andranolava (aux abords du lac Mahiagogo) ;

Mise en place de structures de gestion durable et instauration de DINA concernant COM, DRE l’utilisation des lacs ;

Rempoissonnement régulier des lacs ; COM, DR Pêche

Promotion de la pisciculture ; COM, DR Pêche

Promotion de la formalisation, la structuration et la professionnalisation des COM, DR Artisanat artisans producteurs de briques, de charbon et de plateaux de charrettes ;

Renforcement du contrôle de la justesse des instruments de mesures utilisés sur les COM marchés.

Tableau n°24 : Délais et responsabilités pour promouvoir le développement économique

5.6 Objectif 5 : Garantir la qualité de l’environnement, la durabilité des ressources naturelles, et la préservation des zones sensibles

L’élaboration d’un programme de reboisement à grande échelle et la mise ne place des zones de reboisement représentent la priorité dans le secteur de l’environnement.

Activités 2017 2022 2027 Responsables

Élaboration d’un programme de COM, DREF,

reboisement Partenaires

Information et sensibilisation de la COM, DREF,

population sur changement climatique Partenaires

Équipement des agents responsables de la COM, Partenaires lutte contre les feux de brousse

Promotion de l’utilisation de semences COM, DRDR,

adaptées au changement climatique Partenaires

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Activités 2017 2022 2027 Responsables

Mise en place de zone de reboisement (RFR ) à Manerinerina, Tsinjirano, COM, DREF,

Andranolava, Ambahary, Ampasitapaka, Domaines Morafeno, Matsaborivato

Mise en place deTGRN forêts à Andranotomendry, Ampombilava, COM, DREF Bevazaha, Tsinjorano

Mise en place de structures de gestion des COM, DREF plans d’eau

Renforcement de capacité des VOI COM, DREF, SOAMAHARITRA, TSARAVITANA, Partenaires LOVASOA

Tableau n°25 : Délais et responsabilités pour protéger l’environnement

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ANNEXE

Liste des équipes techniques de la commune

NOM FONCTION

Ravelomanana Solonirina Lefitra voalohan’ ny Ben’ny Tanàna

Rakotonirina Jean Claude Lefitra faharoan’ ny Ben’ny Tanàna

Rateloson Dieudonné A.T.C

Mamonjisoa Holinirina Prisca Agent Guichet Foncier

Bendasy Solomampionona Agent Guichet Foncier

Randrianasolo Michel Mpampianatra

Ra-Louis Surveillant Général CEG

Jacquy Vétérinaire

Périn MNP

Solofonirina Santé

Halison ZP

Raharison Félix Protection des végétaux

Chefs de fokontany 11

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