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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE C.E.R. SCIENCES NATURELLES

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE (C.A.P.E.N)

INTERACTION ENTRE PLANTE sesquipedale ET

INSECTE morgani

DANS LE CAS DU PARC

RANOMAFANA Présenté par

RAKOTONIRINAIFANADIANA Angello en juillet 2016

Présenté par RAKOTONIRINA Angello

et soutenu publiquement le 18 juillet 2016

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE C.E.R. SCIENCES NATURELLES

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE (C.A.P.E.N)

“ INTERACTION ENTRE PLANTE ET

INSECTE Xanthopan morgani

DANS LE CAS DU PARC

RANOMAFANAPrésenté par RAKOTONIRINA Angello en juillet 2016

IFANADIANA

Présenté par RAKOTONIRINA Angello et soutenu publiquement le 18 juillet 2016

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Remerciements

Je tiens à rendre sincèrement mes très respectueux remerciements en premier lieu à DIEU tout puissant de m’avoir donné la force et la santé pour finir ce mémoire.

En second lieu je suis heureux d’exprimer ici mes profondes gratitudes à toutes les personnes qui ont contribué à l’élaboration de ce mémoire, notamment :

A Monsieur le président des membres de jury, Docteur RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné, qui me fait le grand honneur de présider le jury de ce mémoire. Qu’il veuille trouver ici mes respectueuses déférences.

Ensuite, à Madame le juge Docteur RAZAFIARIMANGA Zara Nomentsoa, merci de m’avoir donné toutes les critiques constructives concernant la présentation de ce mémoire et de me rappeler à bien respecter les règles de la grammaire et de la véracité des données et qui en dépit de ses nombreuses occupations, a accepté de juger ce travail. Je tiens à lui exprimer mes vifs remerciements.

Je remercie chaleureusement aussi, mon encadreur de mémoire à qui je suis redevable pour m’avoir aidé à perfectionner ce travail de mémoire, le Professeur RAKOTONDRADONA Remi : de m’avoir accepté comme son disciple et de me soutenir tout le long du présent travail.

Mes respectueux remerciements s’adressent également :

 A l’Ecole Normale Supérieure et son Directeur, Docteur RAMANAMBELINA Henriette et aussi aux personnels administratifs de cette école qui m’ont beaucoup aidé durant les cinq ans d’études.  A tous les professeurs de l’école pour m’avoir bien éduquer et m’avoir donné les connaissances utiles dans ma présente et future vie.  A la promotion HASINA (HAjaiko Sy Iainako Ny Natiora) de m’avoir bien soutenu pendant les cinq années d’études. iii

 Il est aussi dans mon devoir de présenter tous mes respects à ma mère de m’avoir soutenu moralement et financièrement dès mon enfance jusqu’à présent, et honneur aussi à Monsieur HOULIHAN Peter, le directeur de l’ICTE : Monsieur ANDRIAMIHAJA Benjamin, et Docteur RASAMIMANANA Hanta de m’avoir donné une chance sur la recherche à RANOMAFANA.  Au centre VALBIO et tous les personnels qui ont contribué à l’épanouissement de ce mémoire et d’avoir accepté notre accueil au sein du Centre durant le stage. Et enfin, je tiens à remercier affectueusement toute ma famille, ma femme RAKOTOARISOA Herivelo Finaritra et mes amis pour leur aimable aide, encouragement et soutien.

Merci à tous

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Liste des figures

Figure 1 : La carte montrant la localisation du Parc ...... 5 Figure 2 : Le courbe ombrothermique de Ranomafana Ifanadiana ...... 8 Figure 3 : L'évolution du nombre de touriste entre 1993 et 2011...... 12 Figure 4 : Le cycle biologique d'un papillon ...... 14 Figure 5 : Le contrôle hormonale des stades de développement ...... 15 Figure 6 : A. sesquipedale en touffe de deux ...... 17 Figure 7 : La fleur A. sesquipedale avec ses légendes ...... 18 Figure 8 : Le schéma de l’ensemble du montage du piège lumineux ...... 21 Figure 9 : Les insectes piégés par le montage ...... 21 Figure 10 : La mesure des ailes antérieures ...... 22 Figure 11 : L’aile des SPHINGIDES ...... 22 Figure 12 : Les différentes parties d'une surface alaire ...... 23 Figure 13 : Euchloron megaera vue ventrale et vue dorsale ...... 29 Figure 14 : Nephele lanini vue ventrale et vue dorsale ...... 30 Figure 15 : Nephele oenopion vue ventrale et vue dorsale ...... 31 Figure 16 : Hippotion sp vue ventrale et vue dorsale ...... 32 Figure 17 : Coelonia fulvinotata vue ventrale et vue dorsale ...... 34 Figure 18 : Xanthopan morgani ...... 35 Figure 19 : Agrius convolvuli vue ventrale et vue dorsale...... 37 Figure 20 : Acherontias atropos vue ventrale et vue dorsale ...... 38 Figure 21 : Cocytius lucifer vue ventrale et vue dorsale ...... 39 Figure 22 : Batocnema coquerelii vue ventrale et vue dorsale ...... 40 Figure 23 : Les chenilles sur le sol...... 44 Figure 24 : L’interdépendance entre être vivant ...... 52 Figure 25 : L’interaction entre Xanthopan morgani et Angraecum sesuipedale 55

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Liste des tableaux

Tableau I : Le nombre de sphingidé recensé du 30 juin 2015 jusqu'au 10 juillet 2016 ...... 26 Tableau II : Le nombre des espèces en moyenne par jour ...... 27 Tableau III : La récapitulation des espèces des papillons nocturnes étudiées. ... 41 Tableau IV : Le nombre d'Angraecum sesquipedale par jour (500 m2) ...... 42 Tableau V : La connaissance de l'environnement pour les élèves du CEG Antanimbarinandriana et le collège Bout d'chou à Tsimbazaza ...... 45 Tableau VI : La connaissance sur la nuisibilité des insectes ...... 46 Tableau VII : La connaissance des insectes pour les élèves ...... 47 Tableau VIII : La définition d'un papillon ...... 47 Tableau IX : Les bénéfices obtenus à partir des papillons ...... 47 Tableau X : Les agents pollinisateurs à part les abeilles, le vent et la pluie...... 48 Tableau XI : La proposition des élèves pour sauvegarder les papillons ...... 49

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Liste des acronymes  CAPEN : Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’Ecole Normale.

 CAM : Crassulacean Acid Metabolism.

 CEG : Collège d’Enseignement Général.

 CER : Centre d’Etude et de Recherche.

 CO2 : Dioxyde de carbone également appelé gaz carbonique.

 CRDP : Centre Régional de Documentation Pédagogique.

 ENS : Ecole Normale Supérieure.

 FAMIOVA : Fanentanana, Fanabeazana, Famokarana Mpiompana amin'ny Vavaasa mivantana sady manome lanja ny zava-manan'aina sy mikajy ny tontolo iainana.  GIZ : Gessellschaft fur Iternationale Zusammenarbeit.

 ICTE : Institute for the Conservation of Tropical Environment.

 INSTAT : INstitut national de la STATistique.

 MEFT : Ministère de l’Environnement des Forêts et du Tourisme.

 MNP : Madagascar National Parc.

 PBZT : Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza.

 PGRM : Projet de Gouvernance des Ressources minérales de

Madagascar.

 UNESCO : United Nations Educational, Scientific and Cultural

Organisation.

 VALBIO : VALorisation de la BIOdiversité. vii

Glossaire

 Biocénose : ensemble des êtres vivants dans un même endroit bien déterminé.

 C3 : type de fabrication de la nourriture de la plante verte pendant la nuit et qui commence par 3 carbones.

 C4 : type de fabrication de la nourriture de la plante verte pendant la nuit et qui commence par 4 carbones.  CAM : type de fabrication de la nourriture de la plante verte qui se fait le jour et commence par 4 carbones.  Coévolution : changement en même temps de deux êtres différents du point de vu, mode vie et forme.  Eperon : prolongement du labelle.

 Epiphyte : plante qui a comme support une autre plante, en général, cette dernière est classée dans les plantes de grandes tailles.  Effet de FOEHN : plus on monte en altitude plus le climat change.  Ga : Giga année = milliard d’année.  Gynostème : une pièce florale qui soude les cellules sexuelles mâles et femelles des orchidées.  Labelle : pièce florale des orchidées en général grande et bien colorée, qui se met en avant des autres pièces florales pour attirer l’insecte.  Ma : million d’année  Métamorphose : transformation.  Morphologie : étude de la forme.  Pétale : pièce florale qui se met en avant par rapport aux autres.  Pollinisation : transfert des cellules sexuelles mâles d’une fleur vers les cellules sexuelles femelles d’une autre.  Proboscis : trompe des papillons.  Sépale : pièce florale qui se met en arrière par rapport aux autres.  Spécimen : individu.  Sphingidés : une famille des papillons nocturnes.  Sphinx : papillon migrateur de grande taille.

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Tables des matières INTRODUCTION...... 1

PARTIE I : GENERALITES ...... 3

I.1. GENERALITES SUR LE MILIEU D’ETUDE ...... 3

I.1.1. Historique du parc ...... 3

I.1.2. Géographie ...... 3

I.1.3. Biodiversité du milieu ...... 4

I.1.3.1. Flore et végétation ...... 4

I.1.3.2. Faune ...... 6

I.1.4. Climat et saison ...... 7

I.1.4.1. Température...... 7

I.1.4.2. Pluviométrie...... 7

I.1.5. Géologie ...... 8

I.1.5.1. Pétrographie ...... 8

I.1.5.2. Les intérêts économiques ...... 9

I.1.6. Démographie : ...... 10

I.1.7. Intérêts économiques pour le peuple local et pour Madagascar ...... 11

I.2. GENERALITES SUR L’OBJET D’ETUDE...... 13

II.2.1. Généralités sur Xanthopan morgani...... 13

I.2.2. Généralités sur Angraecum sesquipedale ...... 15

PARTIE II : MATERIELS ET METHODES...... 19

II.1. LA RECHERCHE DU THEME...... 19

II.2. LES CONSULTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES ...... 19

II.3. LA DESCENTE SUR TERRAIN ...... 20

PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS ...... 26

III.1. LE NOMBRE DES ESPECES DES PAPILLONS RECENSEES ...... 26

III.2. ETUDES DES ESPECES RENCONTREES ...... 28 ix

III.2.1. Papillon 1 ...... 28

III.2.1.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 28

III.2.1.1. Physiologie ...... 29

III.2.2. Papillon 2 ...... 29

III.2.2.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 29

III.2.2.2. Physiologie ...... 30

III.2.3. Papillon 3 ...... 30

III.2.3.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 30

III.2.3.2. Physiologie ...... 31

III.2.4. Papillon 4 ...... 31

III.2.4.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 31

III.2.4.2. Physiologie ...... 32

III.2.5. Papillon 5 ...... 33

III.2.5.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 33

III.2.5.2. Physiologie ...... 33

III.2.6. Papillon 6 ...... 34

III.2.6.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 34

III.2.6.2. Physiologie ...... 35

III.2.7. Papillon 7 ...... 36

III.2.7.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 36

III.2.7.2. Physiologie ...... 37

III.2.8. Papillon 8 ...... 37

III.2.8.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 37

III.2.8.1. Physiologie ...... 38

III.2.9. Papillon 9 ...... 38

III.2.9.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 38

III.2.9.2. Physiologie ...... 39 x

III.2.10. Papillon 10 ...... 39

III.2.10.1. Etude des caractéristiques morphologiques ...... 39

III.2.10.2. Physiologie ...... 40

III.3. LE NOMBRE D’Angraecum sesquipedale EN FLORAISON PAR HAMPE FLORALE ET PAR PIED ...... 42

III.4. CONFRONTATION DES RESULTATS ...... 42

III.5. ETUDE DE LA COEVOLUTION ENTRE L’INSECTE ET LA PLANTE ...... 43

III.6. LES RESULTATS DE L’ENQUETE AVANT ET APRES LA SENSIBILISATION ...... 45

III.6.1. La connaissance sur l’environnement ...... 45

III.6.2. La connaissance sur les nuisibilités des insectes...... 46

III.6.3. La connaissances des insectes ...... 47

III.6.4. La connaissance sur la morphologie d’un papillon ...... 47

III.6.5. Les bénéfices obtenus à partir des papillons ...... 47

III.6.6. Les agents pollinisateurs à part le vent, la pluie et l’abeille connue par les élèves...... 48

III.6.7. Après la sensibilisation ...... 48

PARTIE IV : INTERETS PEDAGOGIQUES ...... 50

IV.1. ETABLISSEMENT DES FICHES DE PREPARATION POUR LA CLASSE DE SECONDE SELON LE PROGRAMME SCOLAIRE MALAGASY ...... 50

IV.2. ETABLISSEMENT DES FICHES DE PREPARATION POUR LA CLASSE DE TROISIEME SELON LE PROGRAMME MALAGASY ...... 53

CONCLUSION ...... 57

BIBLIOGRAPHIE ...... 59

ANNEXES ...... a

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INTRODUCTION

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INTRODUCTION

Madagascar est célèbre pour son incroyable richesse biologique. Ce pays est localisé dans les coordonnées suivantes : 28,00 °S et 10,00 °E, connu également sous le nom d’île verte autrefois. Cette île se détacha du continent africain par le Canal du Mozambique il y a environ 165 millions d’années, et elle constitue la quatrième île de la planète avec une superficie de 587 000 km2 après le Groenland, la Nouvelle Guinée et Bornéo (GAF, et al., 2005). Les exploitations abusives de la biodiversité et de la ressource naturelle paraissent inévitables dues à la dépendance aux bois de chauffe et au charbon. En effet, il a été prouvé que 90% de la population dépendent du bois de chauffe et du charbon du fait de la pauvreté et de la croissance démographique à

Madagascar. Elle prend ainsi le nom de l’île rouge (LEHMAN, et al., 2006).

Malgré cela, le pays conserve encore beaucoup d’espèces dont les majorités sont uniques au monde, conséquence directe des processus évolutifs qui ont affecté les espèces animales et végétales depuis la lointaine séparation de l’Afrique. Avec plus de 80 % d’espèces endémiques, tel que les espèces d'orchidées qui sont au nombre de mille. Parmi ces plantes Angraecum sesquipedale connu sous le nom d’étoile orchidée de Madagascar intéresse les scientifiques comme DARWIN C. qui l’a étudié en 1862. Ce chercheur fondateur de la théorie de l’évolution et de la coévolution avait prédit l’existence d’un papillon nocturne ayant une longue trompe pour atteindre le fond du nectar de cette espèce végétale. Ce n’est qu’en 1903 qu’on a eu l’occasion de découvrir l’insecte. L’auteur de cette découverte se nomme ROTHSCHILD L. W. (1863-1937) et JORDAN K. (1861-1959) (CRDP, 2010). La pollinisation de l’étoile orchidée est faite par cet insecte.

Or, DENSO, (WASSERTHAL, 1997) avait passé cinq ans à Madagascar pour chercher les pollinisateurs d’Angraecum sesquipedale et il avait trouvé seulement six individus de Xanthopan morgani praedicta durant ces années. Mais, les visites de l’espèce Angraecum sesquipedale et les autres espèces d’Angraecum par les papillons pollinisateurs sont donc rarement observées sur 2 terrain. En général, il est rare et difficile de voir les papillons nocturnes pollinisateurs sur les fleurs

Angraecum (WASSERTHAL, 1997). En outre, il est confirmé que la plante présente des fleurs attirant un seul groupe de papillon nocturne pour sa fécondation. Cela est prouvé par des travaux de recherche montrant que seuls les sphingidés peuvent sucer le nectar au fond du long éperon de l’étoile orchidée.

Beaucoup d’études sur les plantes en danger montrent que la rareté des pollinisateurs est une des causes de leur extinction (KEARNS, INOUYE, et WASER, 1998).

Suite aux problèmes de l’exploitation abusive de la ressource naturelle, de la coévolution entre l’étoile orchidée et de ses papillons nocturnes pollinisateur et au vu de l’existence continue des orchidées, nous proposons les deux hypothèses suivantes :

 Les agents pollinisateurs de cette espèce diminuent

 La pollinisation n’est plus spécifique

Le plan de travail est le suivant : en première partie, nous allons parler des généralités du milieu d’étude et des généralités de l’objet d’étude. En deuxième partie, la présentation des matériels et méthodes utilisés pour l’élaboration de ce mémoire. C’est dans la troisième partie que nous travaillerons sur les résultats et les discussions. La dernière partie est consacrée pour évoquer l’intérêt pédagogique de ce travail.

3

GENERALITES

3

PARTIE I : GENERALITES

I.1. GENERALITES SUR LE MILIEU D’ETUDE Avant d’entrer dans le plus grand profond du sujet, il fallait mieux présenter notre milieu et notre choix d’étude. On va commencer par la présentation du site.

Le parc se trouve entre 47°18’ à 47°37’ de longitude Est et 21°02’ à 22°25’ de latitude Sud, dans le côté Sud-Est de l’île de MADAGASCAR (figure 1). Ce parc est inauguré le 31 mai 1991, admis au patrimoine de l’UNESCO, le nom du a l’existence de la source thermal, collines aux pentes abrupt, foret primaire et secondaire de type sempervirente subhumide pandanus, fougères, lyannes et orchidées. Il fut le quatrième parc de Madagascar (WILLIAM, 2000), parmi les 46 aires protégées depuis 1927. Il occupe 3 % de l’île.

Ce site utilisa l’électricité fournit par le fleuve Namorona et non seulement cet endroit mais aussi le Sud de l’île (PARC NATIONAL DE RANOMAFANA, 2015).

I.1.1. Historique du parc Avant la création du parc, cette forêt était entre les mains des villageois. En 1986, des Lémuriens comme Hapalemur aureus ont été découverts dans la forêt à environ 6 km du village (et presqu'en même temps, Hapalemur simus). Afin de protéger ces deux espèces, Docteur WRIGHT P. a travaillé avec le gouvernement malgache pour créer ce Parc National (WILLIAM, 2000).

Le Parc National Ranomafana a été inauguré officiellement le 31 Mai 1991. Il occupe une superficie de 41 601 ha environ lors de sa première délimitation et s’étend sur un périmètre de 254 kilomètres (ANGAP, 2005). Mais une redélimitation non encore officialisée a été faite en 1995 pour donner la superficie actuelle de 43 549 ha (MNP, 2003).

I.1.2. Géographie Le Parc National Ranomafana est situé dans la Commune rurale de Ranomafana dans le District d’Ifanadiana de la région Vatovavy-Fitovinany et dans l’ancienne province de Fianarantsoa. Il s’étend de 47°18’ à 47°37’ de longitude et de 21°02’ à 22°25’ de latitude, altitude moyenne 800 m. Il est localisé à 412 km au Sud-Est d’Antananarivo, à 65 km au Nord-Est de Fianarantsoa et à 4

139 km à l’Ouest de Mananjary (MNP, 2003). On peut observer divers reliefs sur ce site à citer tel que les montagnes, collines, plateaux et escarpements qui se répartissent dans divers endroits.

Ranomafana occupe une surface de 40 163 ha ; ce qui représente 3 % de l’île. (RANAIVOMALALA, 2009).

L’entrée du parc se trouve à 7 km de la commune rurale. Les Routes Nationales 45 et 25 traversent le parc, le partageant en trois parcelles:

- la parcelle 1 dans la partie au Nord est la plus vaste avec une étendue de 23 970 ha (MNP, 2003). Elle est assez éloignée et peu fréquentée par les chercheurs. La forêt y est de type primaire.

- la parcelle 2 située à l’Ouest couvre une superficie de 3 503 ha. Elle est la partie la moins grande du parc avec des forêts ombrophiles de moyenne altitude.

- la parcelle 3 au Sud qui est de 14 128 ha. La grande majorité des recherches sont localisées dans cette partie du parc. Les forêts sont secondaires à Talatakely qui est un site très visité par les touristes, et des forêts de type primaire dans le reste (RAZANATSILA, 2010).

Le site qui nous intéresse c’est la parcelle 3 car c’est là qu’on a monté le piège lumineux.

I.1.3. Biodiversité du milieu Madagascar abrite beaucoup de richesse en matière de la biodiversité. Ranomafana est une des sites qui conserve cette biodiversité grâce à sa protection. Pour mieux éclaircir sa richesse, nous allons essayer de détailler les faunes et flores caractéristiques de ce parc.

I.1.3.1. Flore et végétation Le Parc National Ranomafana fait partie du domaine de l’Est, comprenant une formation forestière définie comme étant une forêt dense humide à Tambourissa et Weinnmania par Humbert en 1965 (RAMAROSANDRATANA, 2000). On y trouve également des forêts à bambous et des zones marécageuses en forêt humide (MNP, 2003). Les familles habituellement présentes dans les forêts sempervirentes existent dans le parc comme les LAURACEAE, les MELASTOMACEAE et les CLUSIACEAE. Les arbustes sont surtout formés par les familles des CYATHEACEAE, RUBIACEAE et MONIMIACEAE. Les Epiphytes les plus communs sont Asplenium nidus (ASPLENIACEAE) et les Orchidées appartenant aux 9 genres Bulbophyllum, Angraecum, Aeranthes, Aerangis et Jumellea. 5

Figure 1 : La carte montrant la localisation du Parc Source : MNP/VALBIO 6

Dans certaines localités du parc (Vatoharanana, Talatakely), on trouve des Bambous tel que Cephalostachyum viguieri (Bambous géants), Cathariostachys madagascariensis qui sont consommés par Hapalemur et des espèces exotiques comme Psidium cattleianum (RAMIARINJANAHARY, 1999).

En 1990, 24 431 ha de la commune rurale de Ranomafana est recouverte des forêts naturelle mais les dernières diminuent jusqu’à 22 852 ha en 2005 (MEFT, 2009). Les forêts denses humides de basse altitude sont les plus touchées par la dégradation et la déforestation

(WILDMADAGASCAR, 2009). En effet, la pratique de la déforestation pour privilégier des cultures vivrières, communément appelée « tavy », est encore très fréquente dans la région.

I.1.3.2. Faune Plusieurs espèces animales ont été inventoriées dans le parc.

 43 espèces de Mammifères dont 12 Lémuriens : Hapalemur aureus, Hapalemur griseus Hapalemur simus, Eulemur rubriventer, Eulemur fulvus rufus, Varecia variegata variegata, Propithecus diadema edwardsi, Avahi laniger, Lepilemur sp., Cheirogaleus major Microcebus rufus, Daubentonia madagascariensis

Grâce à la présence de ces lémuriens, l’île prend le nom de Lemur island ou île des Lémuriens.

 115 espèces d’oiseaux dont une trentaine d’entre elles sont des espèces strictement forestières.  90 espèces de papillons  98 espèces d’Amphibiens  62 espèces de Reptiles dont 10 espèces de lézards, 12 espèces de caméléons et 14 espèces de serpents  350 espèces d’araignées  6 espèces de poissons  6 espèces de rongeurs  8 espèces de chauve-souris  11 espèces d’Insectivores  6 espèces d’écrevisses 7

 6 espèces de Carnivores (MNP, 2003) (WILDMADAGASCAR, 2009).

I.1.4. Climat et saison Les grands traits climatiques de cette région sont définis par un climat chaud et humide (SERVICE METEOROLOGIQUE DE MADAGASCAR, 2000). En effet, il pleut tout le long de l’année dans cet endroit. C’est pourquoi la végétation est appelée forêt humide sempervirente. Pour mieux entrer dans les détails de la saison et du climat de Ranomafana nous allons étudier d’abord la température et à la fin la pluviométrie.

I.1.4.1. Température Les températures moyennes annuelles sont de l’ordre de 21 °C (WILLIAM, 2000). Les mois les plus chauds correspondent aux mois de Décembre, Janvier et Février avec une moyenne de

21,43 °C et les mois les plus froids durent généralement de Juin à Août avec 14,06 °C. La figure 2 va appuyer cette citation.

I.1.4.2. Pluviométrie La hauteur annuelle des précipitations varie de 2 300 à 4 000 mm dont la majorité de ces pluies tombe entre Décembre et Mars (WILLIAM, 2000). Les reliefs de cet endroit favorisent aussi l’effet de FOEHN, l’humidité de l’Alizé déverse sur le site sous forme de précipitation (WRIGTH, 1999).

Mais cela a rencontré une diminution. On en a reçu que un sixième de la pluie normale entre 1991 et 1992 à cause de la prolongation de la saison sèche qui dure deux mois et demi (WRIGTH, 1999). La pluviométrie est mentionnée sur la figure 2 pendant un an (2014-2015).

La figure 2 montre la température moyenne et la pluviométrie de la région présentée en diagramme ombrothermique de Gaussen pour bien visualiser la différence entre le climat d’un mois à un autre telle que la valeur de la précipitation est égale le double de celle de la température.

P=2T

Le mois de Décembre reçoit plus de pluie par rapport aux autres avec une valeur de 49 mm par jour la moyenne pendant les 31 jours. Et le mois d’Avril, Août et Septembre sont les mois le moins pluvieux avec une 4,5 mm par jour la moyenne. La température minimale est de 14 °C se présentant 8 le long du mois de Juin, Juillet et Août. La température maximale est de 21 °C qui occupe le mois de Décembre.

600 1200

500 1000

400 800

Précipitation Température 300 600

200 400

100 200

0 0

Mois de l'année 2014 et 2015

Température (°C) Pluies (mm)

Figure 2 : La courbe ombrothermique de Ranomafana Ifanadiana Source : Centre VALBIO 2015

Notre descente sur terrain s’est déroulée le mois de Juin et le mois de Juillet ayant pour moyenne de température maximale variant entre 16 ° et 17 °C et la pluviométrie atteint 9 à 6 mm par jour. Bref, cette région reçoit toujours des pluies pendant une année. Mais quand même il faut à noter que notre site possède deux saisons distinctives: saison chaude et humide (Octobre jusqu’en Avril) et saison froide et sèche (Mai- Septembre) selon la figure 2.

Notre descente sur terrain s’est passée entre le mois de Juin et le mois de Juillet c’est-à-dire pendant la saison froide et sèche.

Si tel est le climat de notre site d’étude, voyons un peu sur l’étude édaphique de la région.

I.1.5. Géologie I.1.5.1. Pétrographie Madagascar possède deux grandes formations géologiques. Ce sont la formation sédimentaire qui se trouve sur la partie ouest (1/3 de l’île) et le socle cristallin qui se localise sur la partie 2/3 de l’île (partie Est) (ALLARD, 1970). 9

Le PGRM, le 28 et 29 Juin 2012, a fait un mis à jour de la carte géologique de Madagascar (DELOR, et al., 2012). Le socle Précambrien malagasy (daté de 4,55 Ga à 540 Ma) est formé essentiellement par des roches métamorphiques et des roches magmatiques. Le socle est divisé en 6 domaines. Ce sont le domaine d’Antongil-Masora, le domaine d’Antananarivo, le domaine d’Ikalamavony, le domaine Anosyen-Androyen, le domaine de Vohibory et le domaine de Bemarivo.

Notre site d’étude, selon la nouvelle carte géologique de Madagascar, appartient au domaine d’Antananarivo et le sous domaine de Fianarantsoa. Ce dernier se subdivise à son tour en trois grandes formations. Ce sont les formations d’âge Néoarchéen (Ere géologique comprise entre : 2800 Ma et 2500 Ma), les formations d’âge Paléoprotérozoique (Ere géologique comprise entre 2,5 Ga et 1,6 Ga) et les formations d’âge Mésoprotérozoique (Ere géologique comprise entre 1010 Ma et 1005 Ma). Cette dernière comporte deux grands groupes : Groupe de Manampotsy et Groupe d’Ambatolampy.

Ce domaine est recoupé par la suite d’Imorona-Itsindro datée de 820 Ma-760 Ma et la suite d’Ambalavao-Kiangara datée de 570 Ma-520 Ma (ROIG, 2O12).

Ranomafana Ifanadiana fait partie du Groupe d’Ambatolampy dans la série d’Ambatolampy et de Fianarantsoa. Les roches qui le constituent sont :

 Pour la roche magmatique : le granite  Pour les roches métamorphiques : le gneiss, le quartzite et la migmatite granitoïde.

Le sol dans le parc est acide avec une forte concentration de Fer et d'Aluminium mais peu de Phosphore. La plupart des forêts tropicales ont des sols peu fertiles mais ceux de Madagascar le sont plus, ceci s’observe par la poussée lente des arbres et par la faible production de fruits (WRIGTH, 1999).

I.1.5.2. Les intérêts économiques Ces roches métamorphiques et magmatiques sont utilisées comme matériaux de constructions grâce à leur dureté.

En ce qui concerne les ressources minières, la région possède des indices et des gisements, dont les plus importants sont : 10

- Le Graphite, abondant dans le groupe d’Ambatolampy mais de quantité minime. Les anciens gîtes de Graphite ne sont plus actuellement très exploités.

- L’Or trouvé dans la région est d’origine sédimentaire. Les gisements sont surtout alluvionnaires présentant peu d’intérêt du point de vue économique. Cependant les gîtes en placers d’Alakamisy sont relativement importants et dont la dernière exploitation connue remonte jusqu’à la fin de la dernière guerre mondiale. Mais lors de nos descentes sur terrain, on a pu constater que les riverains commencent à reprendre les exploitations artisanales, voire familiales et en dépit des quantités qui ne sont pas économiquement signifiantes. Les habitants les pratiquent quand même pour améliorer leur revenu à cause de leur niveau de vie assez bas.

- Les roches ultrabasiques sont rares dans la région, néanmoins, il existe un gisement de Nickel à Valozoro.

- Les Quartzites ferrugineux tels que le Quartz, Grenat, Magnétite et Pyroxène sont abondants mais ne sont intéressants que dans le domaine de Vondrozo-Mangoro. L’unique gisement se trouve à Fasintsara qui est en dehors de la région.

- Les Cipolins, Argiles et sables sont exploités comme terre à brique (CHANTRAINE, 1968). Nous savons que la population Malagasy ne cesse pas de s’accroître alors il paraît nécessaire aussi de connaître le nombre d’habitant dans la région remise en question.

I.1.6. Démographie : En 2004, la population de Ranomafana était estimée à 17 369 habitants (INSTAT, 2004). Ces peuples ont les origines suivantes : 60 à 70 % sont des Tanala, 20 % des Betsileo et 10 à 30 % de la population sont formés par d’autres groupes ethniques (HERINIAINA, 2008). Cela montre que la population de cette commune est assez cosmopolite. Par ce mélange d’ethnies survient un mélange de cultures. Ranomafana fait partie de la région Vatovavy-Fitovinany. Cette région, avec celle de l’Atsimo-Atsinanana, sont les plus démunies de Madagascar puisque leurs taux de pauvreté dépassent les 90 % (INSTAT, 2010 et 2011).

Dans le domaine de l’agriculture, la région est connue pour la riziculture couvrant près de 11

113 950 ha de sa surface, de la culture de bananes (18 703 ha) et de maniocs couvrant en moyenne 9 673 ha. La proportion de communes qui optent pour la culture sur brûlis s’élève à 60,9 % (INSTAT, 2004).

L’agriculture est pratiquée par une grande majorité de la population, par ailleurs, la proportion de ménages en milieu urbain ayant cultivé au moins un type de culture est de 63,3 % contre 90,7 % en milieu rural dans cette région (INSTAT, 2010 et 2011).

La région est aussi connue pour la vannerie et le tissage, pratiqués surtout par les femmes, dont les matières premières proviennent de la forêt elle-même (vu que la population locale dispose d’un libre accès au parc) et de la ville de Fianarantsoa ou d’Antananarivo. Il existe des associations qui prennent en charge ces activités, comme l’association FAMIOVA appuyée par MNP sociale dans le cadre d’encourager les talents dans la création et d’améliorer des conditions de vie de la population locale.

Il est évident que les peuples locaux reçoivent directement des intérêts par la présence du Parc. Mais qu’en est-il des habitants des autres Régions de Madagascar ?

I.1.7. Intérêts économiques pour le peuple local et pour Madagascar La station thermale et le parc attirent de nombreux touristes dans la région, de ce fait, l’écotourisme y constitue un facteur d’essor économique important. Le parc abrite une biodiversité unique et exceptionnelle. De ce fait, il attire de nombreux chercheurs. Cela représente un réel atout pour la population locale. Il s’agit des personnels dans les hôtels et hébergements, des guides touristiques, des porteurs de bagages, des techniciens de recherche dans le centre VALBIO, des vendeurs de produits locaux, etc. D’autant plus qu’une partie des droits d’entrée du parc est destinée à améliorer les conditions de vie de la population locale. La figure 3 montre l’évolution du nombre de touristes entre 1993 et 2011. 12

Figure 3 : L'évolution du nombre de touriste entre 1993 et 2011 Source : MNP

La courbe représente une ligne plus ou moins brisée ce qui implique qu’à un certain moment le nombre augmente et à une certaine année il diminue. C’est entre 1994 et 1995 qu’on rencontre une augmentation de nombre et atteint une valeur de 16 000 individus en 2001. L’année 2002 possède une chute de nombre des touristes. C’est en 2003 que le domaine de tourisme a repris place. La chute reprendra place en 2009. L’augmentation en nombre a repris en 2010 et continue jusqu’en 2011. . En moyenne entre 1993 et 2011 est de 14 000 individus. De ce fait, la chute de nombre se coïncide avec l’instabilisation politique du pays. Cette instabilisation politique du pays entraîne la baisse du nombre de touriste. La figure 3 la met bien en évidence. A chaque coup d’Etat on observe la diminution de ce nombre. La stabilisation de notre pays joue un rôle dans l’attraction des touristes.

Nous allons passer sur l’objet d’étude maintenant puis que la présentation du milieu a été bien faite. Notre objet d’étude se divise en deux : Xanthopan morgani et Angraecum sesquipedale. 13

I.2. GENERALITES SUR L’OBJET D’ETUDE

II.2.1. Généralités sur Xanthopan morgani Cette espèce fait partie de l’ordre des Lépidoptères. Elle prend son vol pendant la nuit pour chercher la nourriture.

Les lépidoptères se caractérisent par leur trompe et par leur métamorphose qui, sans exception, est complète.

Cet possède un exosquelette formé d’une substance cornée, chitine, respire par les trachées (trachéates) et subissent en générale une série de métamorphose. Cette dernière, chez les papillons, se passe en trois étapes. De l’œuf à la chenille, de la chenille à la chrysalide et de la chrysalide à l’imago. C’est pourquoi on dit que c’est une métamorphose complète.

Il paraît si facile de différencier un papillon avec un autre insecte du même ordre si on s’y habitue avec leur aspect extérieur. En effet on les reconnaît par l’existence de 2 paires d’aile qui sont pauvres en nervures transversales, couvertes de poils colorés, aussi par les pièces buccales de type suceur par l’intermédiaire de la longue trompe tubulaire et spiralée ou proboscis. Ces papillons ne possèdent pas d’organe tympanal.

La famille de notre espèce possède un vol très puissant et rapide (55 km par heures) et ils peuvent parcourir pendant la vie adulte dix à vingt-cinq kilomètres (LES TAXONOMIES, 2015).

Comme nous avons déjà mentionné ultérieurement, cet insecte présente une métamorphose complète. Pour cela, nous allons entrer dans le cycle biologique des papillons.

Cycle de vie Pour mieux illustrer celle-ci avant d’approfondir chaque stade de développement, nous allons la représenter dans une figure (figure 4).

En partant de l’œuf, à 2n chromosome, on obtient une chenille lorsque l’être respire l’air directement. C’est les mandibules qui procèdent à l’éclosion de l’œuf. La chenille cherche de la nourriture 24 heures sur 24. Et perdre sa peau, lorsqu’elle ne supporte plus le gonflage dû à la nourriture ingérée : c’est la mue larvaire. Cette action se passe à plusieurs reprises jusqu’à ce que l’être atteigne sa taille idéale. Puis il va se mettre sur une feuille de la plante ou sur un autre support et se fixe : c’est le stade chrysalide à 2n chromosome. 14

n : haploïde 2n : diploïde

Figure 4 : Le cycle biologique d'un papillon Source : (METAYE et MOREAU, 1963).

Après quelques jours selon l’espèce, il va prendre son premier vol : c’est le stade imago à 2n chromosome. Puis cette dernière va produire les gamètes à n chromosome et se reproduisent pour donner l’œuf.

Pour passer d’un stade à une autre, des hormones interviennent dont le fonctionnement est mentionné sur le figure 5. 15

Figure 5 : Le contrôle hormonal des stades de développement Source : (METAYE et MOREAU). Notre étude est focalisée sur deux matériels d’étude d’où l’on a tiré le titre de ce mémoire. Alors, si telles sont les généralités concernant le Xanthopan morgani, on va parler maintenant de la plante qu’est Angraecum sesquipedale.

I.2.2. Généralités sur Angraecum sesquipedale Cette espèce végétale est classée dans les plantes supérieures ayant des fleurs (PHANEROGAMES) et dont les ovules sont enfermés par des ovaires clos (ANGIOSPERME). 16

La plante fleurit à partir du mois d’Août jusqu’au mois de Décembre. La présence des pollens au niveau du plateau stigmatique déclenche la maturité des ovules.

Dans la famille des ORCHIDEES, 50 % des épiphytes de cette plante sont de types CAM. Notre espèce Angreacum sesquipedale fut regroupée dans ce type de photosynthèse. Et le reste y compris le type terrestre sont de type C3 et cette espèce ne présente pas de type C4 (EARNSHAW, et al., 1987) (GOH et KLUGE, 1969). La pluie et les rosées sont les seules sources d’apport en eau pour les plantes épiphytes si elles ne prennent pas racines sur le micro habitat. Par conséquent, déficient en eau c’est pourquoi la photosynthèse est de type CAM (GOH et KLUGE, 1969). Il est alors démontré que les plantes de types CAM montre une capacité d’adaptation à l’insuffisance de l’eau en réduisant la transpiration qui entraîne la perte en eau (BRULFERT, et al., 1996).

Cette plante possède une capacité importante de fixation de CO2 pendant la nuit (KLUGE et VINCENT, 1995). Les travaux en laboratoires, en arrosant l’espèce de façon continue et régulière, montre que la fixation du gaz carbonique persiste aussi le jour et un seul jour d’arrêt de l’apport en eau supprime la fixation du gaz pendant le jour (BRULFERT, et al., 1996). Pour reconnaître l’espèce, les caractères suivants furent utiles.

L’A. sesquipedale se présente en touffe souvent dense à tige rarement droite, souvent couchée.

Elle a une tige toujours plus courte que les feuilles. Ces dernières se caractérisent par son pelage (peu raide), loriforme (allongées) de 22-30 cm de longueur, inégalement bilobé, arrondi au sommet. L’inflorescence possède un à trois fleurs, plus courtes que les feuilles. Les pédoncules mesurent 10 à 12 cm et la bractée environ le quart de l’ovaire pédicellé.

Les fleurs sont blanches pures et très grandes (divisions des périanthes : 7-9 cm de long) (Voir figure 6). Les sépales possèdent deux formes : ovale-acuminées de 2 cm de large au-dessus du milieu et unis à la base sur le bord interne pour les latéraux.

Les pétales sont de même forme, mais un peu plus court (7-8 cm) et un peu plus large (2,5-2,8 cm).

Le labelle mesure 6,5-8 cm de long, concave et ponduré, la largeur est de 3,5-7 cm à la dilatation au-dessus de la base et 18-24 mm à celle du tiers supérieure, acuminé obtus au sommet. 17

Figure 6 : A. sesquipedale en touffe de deux Source : auteur en 2015 au PBZT

L’éperon est de 30-35 cm de long, atténué insensiblement de la base au sommet, de gros callus en bosses coniques sur les côtés de l’orifice de l’éperon et du canule médiane, atténuée-aigue en avant et se continuant à la base dans l’éperon, dont l’orifice se trouve ainsi presque obstruer par la canule antérieure, les deux callus latéraux et un rebord qui sépare la fosse stigmatique de l’orifice.

La colonne semble plus épaisse (10 mm) pour cette espèce (Voir figure 7).

18

Figure 7 : Fleur A. sesquipedale avec ses légendes Source : Société RAZAFINDRATSIRA en 2013 à Talatamaty

3

MATERIELS et methodes 19

PARTIE II : MATERIELS ET METHODES

Les étapes pour l’élaboration de ce mémoire sont les suivantes : la recherche du thème, la consultation bibliographique, la descente sur terrain, enquête, analyse des résultats et la rédaction.

II.1. LA RECHERCHE DU THEME On avait consulté beaucoup plus de bureaux pour mener une recherche et faciliter le thème de mémoire. A citer ICTE en ce moment appelé MICET, GLOBE, Pôle intégré et de corridor et GIZ. On avait choisi le thème de MICET car le thème orchidée et sphinx nous intéresse beaucoup dû au nombre et valeur significatif de ces plantes. Après avoir choisi le thème, nous avons passé tout de suite à la consultation bibliographique.

II.2. LES CONSULTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES Beaucoup de centres ont été visité pour enrichir les connaissances sur le thème afin de choisir après le sujet de mémoire.

On est allé à la bibliothèque de l’Ecole Normale Supérieure d’Antananarivo là où l’auteur a passé son cursus universitaire pour enrichir les connaissances sur les généralités des matériels d’études. Ensuite, bibliothèque nationale d’Antananarivo pour connaître la monographie du site d’étude.

Puis on est allé au BU (Bibliothèque Universitaire d’Antananarivo), qui rend service à toutes les filières. Dans cette bibliothèque nous avons trouvé des ouvrages sur les généralités du site et des matériels d’études. Enfin, à Tsimbazaza Parc spécialisant sur l’étude botanique et entomologique pour savoir le mode de détermination de l’espèce remise en question. Le PBZT se spécialise sur quelques généralités sur les insectes c’est pour cela qu’on a pu trouver une guide d’identification des espèces de SPHINGIDES de Madagascar, qui nous a aidé dans l’identification des espèces capturées. La consultation de ces ouvrages a été appuyée par la recherche webographie.

On n’avait pas lu toutes les pages des ouvrages mais on commença directement sur l’introduction, la conclusion et les tables des matières car c’est dans ces parties là qu’on peut savoir l’objectif de l’ouvrage. 20

II.3. LA DESCENTE SUR TERRAIN Pour pouvoir vérifier l’hypothèse, à part la consultation bibliographique, on avait eu l’occasion de faire une descente sur terrain.

L’objectif est de trouver tout d’abord Xanthopan morgani et de compter le nombre d’Angraecum sesquipedale en floraison et le nombre de fleur par hampe florale par pied.

Il faut aussi chercher d’autre Angraecum sp qui fleuri en ce moment-là et ayant l’éperon de même longueur que l’autre espèce.

En vue de faire l’inventaire des espèces de sphinx trouvées pendant la descente (mois de Juin et mois de Juillet).

Voici comment on a procédé pendant la descente sur terrain.

 Piégeage, collecte et comptage des sphingidés par des pièges lumineux.

Une piège lumineux de 1000 watts attire ces insectes. Ce piège contient deux éléments : source

électrique composée d’une ampoule de 75 watts et un stabilisateur pour que la tension du courant reste constante.

Cette lumière va attirer l’attention des papillons nocturnes ainsi que divers insectes. A la fin, un drap blanc permettant de refléter la lumière et la radiation émises par la source électrique. Pour que ce tissu ne soit pas bousculer par l’air, on l’a fixé ceci par des rubans adhésifs.

Un type de moustiquaire est utilisé pour stocker les animaux à identifier.

Sur le drap blanc on peut apercevoir l’ensemble des insectes qui sont piégés (voir la figure 8 et 9) selon notre descente sur terrain. On compte chaque espèce et spécimen que l’on observe sur le tissu blanc et aux alentours.

21

Figure 8 : Schéma de l’ensemble du montage du piège lumineux Source : auteur

Figure 9 : Les insectes piégés par le montage Source : auteur 22

 Echantillonnage des sphingidés de 20 spécimens par espèce pour les études morphologiques comme les mesures des ailes antérieures, mesure des proboscis et observation de la surface alaire.  A part l’échantillonnage, on part aussi à la recherche de la plante remise en question.

Figure 10 : Mesure des ailes antérieures

Source : auteur

Figure 11 : L’aile des SPHINGIDES

Source : (METAYE et MOREAU, 1963) 23

A : NERVURE DORSALE (AILES ANTERIEURES) ; et ANALES (AILES SUPERIEURES) ; AA : ANGLE ANALE ; AI (ANGLE INTERNE) ; AP : APEX ou ANGLE APICAL ; B : BASE ; BA : BORD ABDOMINAL ; BC : BORD COSTAL ou COTE ; BE : BORD EXTERNE ; CU : NERVURE CUBITALE ; DC : NERVURE DISCOCELLULAIRE ; EP : EPERON PRECOSTALE ; F : FREIN ; M : NERVURE MEDIANE ou MEDIA ; R : NERVURE RADIALE ; SC : NERVURE SOUS COSTALE.

Figure 12 : Les différentes parties d'une surface alaire

Source : (METAYE et MOREAU, 1963)

F : FRANGE ; LAMA : LIGNE TERMINALE ; LAME : LIGNE ANTEMEDIANE ; LEB : LIGNE EXTRABASILAIRE ; LEM : LIGNE POSTMEDIANE ; LST : LIGNE SUBTERMINALE ; OM : OMBRE MEDIANE ; PC : POINT COSTAUX ; TB : TRAIT BASILAIRE ; TC : TACHE COSTALE ; TO : TACHE ORBICULAIRE ; TR : TACHE RENIFORME ; TCl : TACHE CLAVIFORME ; TRC : TRAIT COSTAUX ; TS : TRAIT SAGITTE 24

On s’est basé en premier lieu sur la taille, sur les antennes, puis sur la longueur de la trompe et sur la forme et aspects extérieurs des ailes et enfin sur les pattes. En suivant le guide de détermination que GRIVEAU a établi, on arriva à déterminer les espèces. Cet auteur a suivi la classification de ROTSCHILD et JORDAN (ROTSCHILD et JORDAN, 1903). A part cela, des spécialistes de la branche de l’entomologie nous ont aidés pour l’identification de ces espèces sur terrain. Qui sont, à citer :

 RABESON P., spécialisé sur l’écologie et la conservation, entomologiste. Il étudiait à l’université de Gregoria, Athens, Gregoria, USA.  HOULIHAN P., spécialisé sur la Biologie du Muséum de l’histoire naturelle de Floride, Université de Floride USA.

Pour la classification des végétaux nous nous contenterons de celle de LINNEE (VACHEROT, 1954).

On a utilisait le laboratoire du centre Valbio pour l’identification des espèces piégées. Ce laboratoire peut être utilisé pour l’extraction de l’Acide DésoxyriboNucléique (ADN), pour l’étude morphologique et paléontologique des primates, et aussi pour l’identification des faunes et flores de Ranomafana. Les matériels de mesure sont adéquats comme la balance électronique, micromètre électronique, des manuelles d’identification des insectes, etc.

Les travaux d’inventaire des papillons nocturnes se passent pendant la nuit de 18H00 à 6H00 du matin mais concernant les travaux journaliers, cela se déroule entre 14H00 à 18H00.

A part ces travails, les prises des paramètres climatiques (pluie, température) sont utiles pour l’élaboration du courbe ombrothermique de la région. Les données sont recueillies auprès du centre VALBIO. Ces paramètres sont pris tout le matin au soir.

Des enquêtes sont faites auprès des personnes cibles sur la connaissance des papillons c’est-à-dire les jeunes sont faites car Madagascar possède une population jeune, dans le but de connaître la compétence de ces personnes vis-à-vis de son environnement.

Après toutes ces étapes, on doit analyser le résultat afin de tirer des idées.

On associe toute les procédées ci-dessus, et on en tire des idées raisonnables par rapport à ces

Données. (Bibliographie + descente sur terrain + enquête). 25

A part la récolte des données, des logiciels ont été utilisés pour l‘élaboration de ce mémoire. Pour traiter le texte, on a recourt à l’utilisation de Microsoft Word car ce dernier est conçu pour le traitement de texte et que c’est facile à manipuler. On utilisait aussi l’Excel pour traiter les données brutes recueillies sur terrain et pour enregistrer les bases de données. L’Excel est conçu pour les calculs et la construction du diagramme et d’autres figures.

Pour localiser les sites d’études on a utilisé le google earth.

18

RESULTATS ET Discussions

26

PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS III.1. LE NOMBRE DES ESPECES DES PAPILLONS RECENSEES Notre étude sur terrain était de recenser tous les papillons nocturnes piégés par le montage lumineux que l’on installe chaque nuit de 17H00 vers 04H30. L’inventaire s’est fait du 30 juin 2015 jusqu’au 10 juillet 2015. Les résultats sont représentés dans le tableau I.

Nous avons étiqueté les papillons en P1 jusqu’au P10 selon leur nombre et le moment de leur apparition. Le papillon qui fut observé le premier prend le nom de papillon 1 (P1). Ce nom va du papillon 1 (P1) jusqu’au papillon 10 (P10) pour notre étude. Le tableau I montre le nombre de chaque papillon, recensé durant les jours de piégeage.

Tableau I : Le nombre de sphingidé recensé du 30 juin 2015 jusqu'au 10 juillet 2016

date 30/ 01/ 02/ 03/ 04/ 05/ 06/ 07/ 08/ 09/ 10/ Total 06/ 07/ 07/ 07/ 07/ 07/ 07/ 07/ 07/ 07/ 07/ 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 P1 1 20 32 39 24 15 17 16 0 10 15 189 P2 1 17 24 28 15 13 14 12 0 9 11 144 P3 0 15 24 30 13 15 10 9 5 0 13 134 P5 0 11 10 15 13 10 10 8 9 0 10 96 P4 0 11 13 14 11 14 10 6 4 0 4 87 P6 0 10 10 6 8 10 2 5 4 0 9 64 P7 0 4 10 6 7 7 6 3 4 0 9 56 P9 0 1 1 3 5 3 7 4 2 0 1 27 P8 0 0 2 2 7 1 6 4 3 0 0 25 P10 0 0 2 1 5 1 5 3 0 0 1 18 total 2 89 128 144 108 89 87 70 31 19 73 840 Source : auteur

On a pu recenser 840 individus de sphingidés pendant les onze jours de piégeage.

La plus représenté est le papillon 1 (P1) avec un nombre de 189 individus. La seconde place est prise par le papillon 2 avec un nombre de 144 individus. Le papillon 10 se place en dernier avec un nombre de 18 individus. 27

C’est pendant la quatrième journée que l’on a eu plus d’individus avec un nombre 144 individus. C’était le 03 juillet 2015. On a piégé moins le 30 juin 2016 avec un nombre de 2 individus seulement. Ces derniers représentent le papillon 1 (P1) et le papillon 2 (P2).

Le tableau II montre les moyennes par jour des individus de chaque papillon piégés pendant les 11 jours.

Tableau II : Le nombre des espèces en moyenne par jour

Espèces Nombres en moyenne par jour

Papillon 1 17

Papillon 2 13

Papillon 3 12 Papillon 5 9 Papillon 4 8 Papillon 6 6 Papillon 7 5 Papillon 8 2 Papillon 9 2 Papillon 10 2 Source : auteur

Le tableau II montre les espèces des papillons nocturnes cueillies lors du piégeage lumineux. On a capturé 10 espèces des sphingidés dont le papillon 1 (P1) est le plus représenté pendant la période de la descente sur terrain avec un nombre de 17 individus par jour en moyenne. Avec le papillon 2 (P2), on a obtenu en moyenne 13 individus. Pour le papillon 3 (P3), on a 12 individus. Le papillon 4 (P4) est représenté par 8 individus. Avec le papillon 5 (P5), on a 9individus. Pour le cas du papillon 6 (P6), l’individu piégé est de 6. On a piégé 5 individus de papillon 7 (P7). Pour le papillon 8 (P8), le papillon 9 (P9) et le papillon 10 (P10), on a compté 2 individus pour chacun en moyenne.

D’après les gens du village, les papillons de la saison froide et sèche sont moins nombreux que ceux de la saison chaude et humide à Ranomafana. On a constaté aussi que l’absence de crachin ou de pluie entraîne la diminution des espèces capturées. On a tiré alors que les papillons ne sortent pas si la nourriture n’est pas assurée et que la sortie est très 28 dangereuse à cause des prédateurs qui vol très bien en absence de pluie (oiseau). En effet cet insecte se nourrit des rosées, et des nectars. Ces nourritures sont de nature physiques liquides ou semi liquide. Il devra aussi assuré sa survie face à des prédateurs.

Par exemple, le cas des papillons 6.

Chaque espèce n’a pas les mêmes heures de vol. Et on a constaté que celui qui possède un proboscis moins long sort en premier.

Après les mesures, des ailes et de la trompe, et l’étude de la surface alaire, nous avons pu identifier le nom scientifique de ces papillons nocturnes classés dans la famille des SPHINGIDES. Pour cela, nous allons entrer dans l’identification de ces espèces.

III.2. ETUDES DES ESPECES RENCONTREES Pour chaque papillon on a étudié 20 individus de chaque espèce.

III.2.1. Papillon 1 III.2.1.1. Etude des caractéristiques morphologiques Voici les descriptions de l’espèce.

Vue dorsale

Les ailes antérieures sont toutes colorées en vert, et possédant deux traits costaux noires et six tâches costales noires. Sur le bord abdominal se trouve une tâche noirâtre et à la base une tâche noirâtre intercalée de blanchâtre.

Concernant les ailes postérieures, elles ont des tâches noirâtres à la base puis vient ensuite les tâches jaunâtres qui tapissent le milieu de la surface alaire. La coloration se termine par une tâche noirâtre.

Pour le corps : il est coloré en verte de la tête jusqu’à l’abdomen. Sur le troisième segment et sur la partie anale se trouvent une bande noire.

Vue ventrale

Les ailes antérieures, de la base vers le milieu, sont tapissées d’une tâche marron rougeâtre puis se termine par une coloration verte. Les ailes postérieures possèdent une coloration marron jaunâtre. Le corps est de couleur marron jaunâtre. 29

Cette espèce possède en moyenne une taille de 12,20 mm x 10,34 mm. La longueur de sa proboscis moyenne atteint de 41,38 mm et possédant une longueur d’aile antérieure de 53,49 mm.

D’après ces caractéristiques, le papillon 1 (P1) est le genre Euchloron megaera (Linnaeus, 1758) (Voir figure 13).

Figure 13 : Euchloron megaera vue ventrale et vue dorsale Source : auteur

III.2.1.1. Physiologie Cette espèce est la plus représentée durant notre descente sur terrain c’est-à-dire elle arrive en masse. On peut dire que c’est une tactique de recherche de nourriture pour faire fuir les autres espèces. Elle sorte en générale de 20H00, ce qui explique encore la compétition concernant la nourriture car elle est la première à sortir de son trou. C’est confirmé par la courte longueur du proboscis (41,38 mm).

III.2.2. Papillon 2 III.2.2.1. Etude des caractéristiques morphologiques Vue dorsale

Les ailes antérieures sont colorées en marron foncé à la base jusqu’ à la ligne post médiane et le reste est coloré en marron claire. La ligne post médiane possède une teinte grise. 30

Pour les ailes postérieures, elles sont de couleur marron noirâtre. Le corps de cette espèce est noire annelé de vert militaire.

Vue ventrale

Les ailes et l’abdomen sont marron.

Cette espèce possède une taille de 5,6 cm de la tête vers la partie anale et de 7,2 cm sur les deux extrémités alaires. Les longueurs de la trompe et ailes antérieures sont respectivement :

64,40 mm et 44,03 mm et la dimension thoracique atteint l’ordre de 12 mm x 9,95 mm.

D’après ces caractéristiques, le papillon 2 prend le nom de Nephele lanini (Jordanio, 1926).

(Voir figure 14).

Figure 14 : Nephele lanini vue ventrale et vue dorsale Source : auteur III.2.2.2. Physiologie Cet animal sort entre 20H00 et 22H00 pour se mettre en activité. Il prend le second place du point de vu nombre (144 individus) durant notre descente sur terrain à Ranomafana.

III.2.3. Papillon 3 III.2.3.1. Etude des caractéristiques morphologiques Vue dorsale 31

Les ailes antérieures sont tapissées de la coloration grenat à la base jusqu’ à une ligne post médiane et le reste marron claire. Cette pièce possède une ligne post médiane grise. Les ailes postérieures sont marron noirâtre. Le corps est marron annelé de noire.

Vue ventrale

Les ailes et l’abdomen sont marron claire.

Cette espèce possède une taille de 5,6 cm de la tête vers la partie anale et de 7,2 cm sur les deux extrémités alaires. Les longueurs de la trompe et ailes antérieures sont respectivement :

64,40 mm et 44,03 mm et la dimension thoracique atteint l’ordre de12 mm x 9,95 mm.

D’après ces caractéristiques, le papillon 3 est le Nephele oenopion (Hübner, 1824).

(Voir figure 15)

Figure 15 : Nephele oenopion vue ventrale et vue dorsale Source : auteur III.2.3.2. Physiologie Cet animal sort entre 20H00 et 22H00 pour se mettre en activité. Il est prend la troisième place du point de vu nombre (134 individus) parmi les 10 espèces recensées.

III.2.4. Papillon 4 III.2.4.1. Etude des caractéristiques morphologiques Vue dorsale 32

Les ailes antérieures présentent une coloration marron et parfois présence de figure, parfois absence. Pour les ailes postérieures possèdent toujours une coloration rose. La figure et le mode de coloration de ces pièces diffèrent d’une espèce à une autre, mais ce sont les principaux caractères du genre. Le corps est coloré en marron.

Vue ventrale

Les ailes et l’abdomen se colorent en marron.

Cette espèce possède une dimension thoracique de 14,27 mm x 9,79 mm en moyenne et ayant une proboscis de 104,43 mm de longueur et une aile élargi jusqu’à 51,65 mm en moyenne.

La taille atteint la valeur de 4,8 cm de la tête vers l’anus et 6,4 cm sur les deux extrémités alaires.

D’après ces caractères morphologiques, le papillon 4 se nomme Hippotion sp (Hübner, 1819)

(Voir figure 16).

Figure 16 : Hippotion sp vue ventrale et vue dorsale Source : auteur

III.2.4.2. Physiologie Cet animal se met à la cherche la nourriture et se met en activité entre 20H00 et 22H00.

Il est petit mais possédant une longue trompe (104,43 mm), rendant facile le butinage ou la succion des substances liquides. Ils sont nombreux par rapport aux autres pendant le temps de recherche. 33

III.2.5. Papillon 5 III.2.5.1. Etude des caractéristiques morphologiques Vue dorsale

Les ailes antérieures sont de couleur marron noirâtre, avec une ligne post médiane mince noire. Quant aux ailes postérieures, elles sont jaunâtres intercalées de deux colorations noires à la base puis suivit par la coloration marron noirâtre. Le thorax présente une ébauche de coloration rose. L’abdomen ne possède pas de trait, coloré en noire et sur les trois premiers segments résident une coloration jaune.

Vue ventrale

Les deux ailes sont marron et l’abdomen de couleur blanc grisâtre.

Cette espèce mesure 6,4 cm de la tête vers l’anus et 11,12 cm sur les deux extrémités alaires.

L’espèce a respectivement 56,4 mm et 105,83 mm de longueur d’aile antérieure et de longueur de proboscis, et la dimension du thorax est de 14,12 mm x 9,79 mm.

D’après ces caractères morphologiques, le nom du papillon 5 est Coelonia fulvinotata (Butler, 1875) (Voir figure 17).

III.2.5.2. Physiologie Il paraît que cette espèce est moyennement représentée pendant notre descente sur terrain avec un nombre de 96 individus capturés au total et en moyenne par jour 9 individus. Elle cherche de la nourriture entre 24H00 et 02H00 du matin car d’après sa longue langue (105,83 mm), il est facile de chercher de la nourriture.

34

Figure 17 : Coelonia fulvinotata vue ventrale et vue dorsale Source : auteur III.2.6. Papillon 6 III.2.6.1. Etude des caractéristiques morphologiques En se référenciant sur la morphologie de l’insecte, ce genre possède en moyenne sur les vingt individus que l’on a pu mener la recherche, 73,17 mm de longueur des ailes antérieures. La dimension du thorax en moyenne est de 14,95 mm x 10,18 mm. Cette espèce est reconnue par sa longue proboscis qui atteint en générale 280,51 mm selon les mesures qu’on a fait.

La taille de cet animale est dans l’ordre de 6,4 cm de la tête vers l’abdomen et de 10,4 cm de l’extrémité de l’aile droite jusqu’à l’aile gauche.

En se basant sur la couleur, cet insecte est rempli par des poils en rose, ce qui va donner la coloration rose dans la partie ventrale. Concernant la partie dorsale, sa coloration est unique lorsque l’animal est en repos, il prend la couleur marron claire car il est camouflé par les ailes postérieures. Mais en activité c’est-à-dire en vol ou en atterrissage, les ailes postérieures apparaissent et donnent une coloration jaune. Et que l’abdomen aussi est visible à ce moment- là. En effet les trois premiers segments de l’abdomen sont colorés en jaune entouré d’une fine coloration noire. En résumé, vue dorsaux, l’animal est coloré en marron par les ailes postérieures et le thorax, apparition de la coloration jaune est noire au niveau de l’abdomen et au niveau de l’aile antérieure. Et à la vue ventrale on aperçoit la couleur rose qui s’étale tous le long du corps de l’animal. 35

D’après ces caractéristiques morphologiques, le papillon 6 prend le nom de Xanthopan morgani (Walker, 1856) (Voir figure 18).

Figure 18 : Le genre Xanthopan morgani Source : auteur III.2.6.2. Physiologie Ce genre est réfuté par sa longue proboscis (280,51 mm). Il sort, selon notre étude mené à Ranomafana, aux alentours du 22H00 pour la recherche de la nourriture.

Ils sont peu nombreux pendant nos études (64 individus au total et 6 individus en moyenne par jour). Nous avons capturé en moyenne 6 individus par jours. Ils sont aussi attirés par les produits qui dégage une odeur que nous les Hommes ne peuvent pas détecter mais qui sont très sensibles pour les insectes comme le sucre de cuisine de formule C12H22O11 (saccharose). Ce résultat est obtenu lorsque l’on les a mis dans la moustiquaire. On a mis des solutions de différentes concentrations massiques.

La formule de cette concentration est la suivante :

푀 C= 푉

푔 C : la concentration massique s’exprimant en gramme par litre ( ⁄푙)

M : la masse du soluté en gramme (g)

V : volume du solvant en litre (l) 36

푔 La concentration massique de la première solution est de 0,714 ⁄푙 avec 25 mg de sucre et 35 ml d’eau. En pourcentage, 71,4 % c’est-à-dire 71,4 grammes de sucre dans 100 litres d’eau.

푔 La deuxième solution possède 1,428 ⁄푙 avec 50 mg de sucre et 35 ml de l’eau. En pourcentage, 142,8%c’est à dire 142,8 grammes de sucre dans 100 litres d’eau. Cette deuxième solution est saturée car le pourcentage dépasse de 100 %.

Comme témoins l’eau distillée.

L’espèce s’intéresse sur les deux solutions sucrées mais non pas sur l’eau distillée car la quantité de ces solutions diminue le matin par rapport au volume initial. On peut dire alors que cette espèce a une affinité envers les substances sucrées.

III.2.7. Papillon 7 III.2.7.1. Etude des caractéristiques morphologiques Vue dorsale

Les ailes antérieures possèdent les colorations suivantes : au fond marron grisâtre avec une ligne ante médiane, une ligne post médiane et une ligne post médiane marron noirâtre. Pour les ailes postérieures, elles ont une ligne ante médiane, une ligne post médiane et une ligne subterminale marron noirâtre avec un fond gris claire. L’abdomen est tapissé par la coloration rose annelée de noire.

Vue ventrale

Les ailes sont marron et l’abdomen est rose.

Cette espèce possède une taille de 5,6 cm de la tête vers la partie anale et de 8 cm sur les deux extrémités alaires. La longueur des ailes et la trompe sont respectivement la suivante :

49,14 mm et 86,46 mm. Cet animal a pour dimension thoracique 13,15 mm x 8,38 mm.

D’après ces caractéristiques, le papillon 7 est Agrius convolvuli (Linnaeus, 1758)

(Voir figure 18).

37

Figure 19 : Agrius convolvuli vue ventrale et vue dorsale Source : auteur III.2.7.2. Physiologie Cet insecte sort de son habitat vers 22H00. Le nombre d’individu capturé durant notre descente sur terrain est 56 au total et en moyenne par jour 5. Cette espèce prend la septième place du point de vu nombre durant notre descente sur terrain parmi les 10 espèces recensées.

III.2.8. Papillon 8 III.2.8.1. Etude des caractéristiques morphologiques Vue dorsale

Les ailes antérieures sont de couleur gris foncé, ayant une ligne post médiane et une ligne ante médiane blanchâtres, et un ombre médiane noire. Les ailes postérieures possèdent une coloration jaune avec une ligne terminale et une ligne post médiane noire. Le thorax présente une figure de la tête de mort. Les antennes sont noires et terminées sur l’extrémité par la couleur grise. L’abdomen est jaune annelé par la coloration noire sur la suture des segments, présentant un trait continu et épais.

Vue ventrale

Les ailes sont jaunes avec ligne post médiane et une ligne subterminale noire et l’abdomen est jaune annelé de noire.

Cette espèce possède la plus courte de la trompe qui a 9,51 mm de longueur. La longueur des ailes antérieures mesure 49,65 mm et possédant une dimension thoracique de 13,54 mm x 9,33 38 mm. La taille de l’animal est de l’ordre de 5,6 cm de la tête vers la partie anale et de 9,6 cm sur les deux extrémités alaires.

D’après ces caractéristiques, le papillon 8 est Acherontias atropos (Linnaeus, 1758) (Voir figure 20).

Figure 20 : Acherontias atropos vue ventrale et vue dorsale Source : auteur III.2.8.1. Physiologie Il est à la recherche de la nourriture entre le 20H00 et 22H00. Cette espèce prend la huitième place du point de vu nombre (25 individus au total et 2 individus en moyenne le nombre d’individus capturés par jour).

III.2.9. Papillon 9 III.2.9.1. Etude des caractéristiques morphologiques Vue dorsale

Les ailes antérieures possèdent une ligne post médiane noire, ayant un fond marron. Les ailes postérieures sont jaunes à la base suivit de noires et présentant 5 barrettes grisâtres. L’abdomen présentent une coloration jaune encerclé chacun par un anneau noir sur les trois premiers segments abdominaux. Il est en général marron et ayant un trait discontinue noire du deuxième segment jusqu’à la partie anale.

Vue ventrale

Les ailes sont marron et l’abdomen est gris blanchâtre. 39

Cette espèce possède une taille de 5,6 cm de la tête jusqu’ anus et de 8 cm en mesurant sur les deux extrémités.

Les ailes antérieures et le proboscis possèdent une longueur respectivement 39,35 mm et

71,12 mm. Le thorax a une dimension de 10,57 mm x 6,83 mm.

D’après ces caractéristiques, le papillon 9 est le Cocytius lucifer (Rotschild et Jordan, 1903) (Voir figure 21).

Figure 21 : Cocytius lucifer vue ventrale et vue dorsale Source : auteur

III.2.9.2. Physiologie Cette espèce paraît moins nombreuse durant notre recherche. En effet, on n’a capturé que 2 individus en moyenne par jour et au total 27 individus. Cet insecte sort pour se nourrir entre 21H00 et 22H00.

III.2.10. Papillon 10 III.2.10.1. Etude des caractéristiques morphologiques Vue dorsale

Les ailes antérieures sont gris blanchâtre, et possède une ligne post médiane, une tâche costale, une tâche réniforme et une ligne anti médiane qui sont de couleur vert, une ligne médiane et une ligne extra basilaire qui sont roses. Pour les ailes postérieures, elles sont de couleur noire et présentent une ligne extra basilaire rose et une tâche costale et une ligne post 40 médiane vertes. L’abdomen a une coloration vert annelé de noire et une coloration rose sur la jonction thorax-abdomen.

Vue ventrale

Les ailes et l’abdomen sont tous uniforme, de couleur marron.

Cette espèce a 49,15 mm de longueur de la trompe et 60,61 mm de longueur d’aile. Une dimension thoracique de 13,99 mm x 11,33 mm. Cet animal est de grosse taille et sa valeur est de 6.4 cm de la tête vers la partie anale et 11,2 cm sur les deux extrémités alaire.

D’après ces caractéristiques, le nom du papillon 10 est Batocnema coquerelii (Boiduval, 1875) (Voir figure 22).

Figure 22 : Batocnema coquerelii vue ventrale et vue dorsale Source : auteur III.2.10.2. Physiologie Cet animal sort de sa maison à 22H00. L’insecte est peu nombreux (18 individus au total et 2 individus en moyenne par jour) dû à l’insuffisance de la nourriture. Et que sa trompe est moins longue rendant difficile la compétition à la recherche de la nourriture.

Bref, on a capturé 840 individus de SPHINGIDES, répartis en 10 espèces durant notre descente sur terrain, dont 22,5 % sont représentées par Euchloron megaera (papillon 1),

17,14 % par Nephele lanini (papillon 2), 15,95 % par Nephele oenopion (papillon 3), 10,35 % par Coelonia fulvinotata (papillon 4), 11,42 % par Hippotion sp (papillon 5), 7,61 % par 41

Xanthopan morgani (papillon 6), 6,66 % par Agrius convolvuli (papillon 7), 2,97 % Acherontias atropos (papillon 8), 3,21 % Cocytius lucifer (papillon 9) et 2,14 % par Batocnema coquerelii (papillon 10).

Pour différencier ces 10 papillons nocturnes nous allons résumer dans le tableau III les caractères essentiels de chaque espèce.

Tableau III : La récapitulation des espèces des papillons nocturnes étudiées.

Papillon Différenciations Nom scientifiques P1 Couleur verte avec ailes postérieurs jaunes Euchloron megaera P2 Couleur : vert militaire avec aile marron et gris Nephele lanini P3 Couleur marron : vert militaire avec aile grenat et gris Nephele oenopion P4 Aile marron et rose, petite taille Hippotion sp P5 2 premiers anneaux : marron et jaune, sur le thorax Coelonia fulvinotata ébauche de la coloration rose P6 3 premiers anneaux : marron et jaune Xanthopan morgani Face ventrale : rose, très longue trompe P7 Agrius convolvuli Gris, abdomen rose et noire

P8 Jaune et noire, figure de tête de mort sur le thorax Acherontias atropos P9 Aile marron, noire et jaune Cocytius lucifer P10 Grande taille, ayant des ailes vertes, roses et noires Batocnema coquerelii

Source : auteur

Il est prouvé que Xanthopan morgani existe dans notre site d’étude. Le nombre en moyenne de cette espèce capturé par jour est de 6.

On doit se demander maintenant l’existence de la plante remise en question, Angraecum sesquipedale, en floraison dans notre site d’étude. En effet, c’est cette plante la principale nourriture de notre insecte. Nous allons passer au comptage de cette espèce d’orchidée en floraison et aussi le genre d’Angraecum sp en floraison. 42

III.3. LE NOMBRE D’Angraecum sesquipedale EN FLORAISON PAR HAMPE FLORALE ET PAR PIED 4 personnes partent chaque jour à la recherche de la plante du 9 juillet 2016 jusqu’au 20 juillet 2016. On se repartît en 2 groupes. Chaque groupe doit balayer au moins une surface de 1km 2 par jour. Le résultat de cette recherche est présenté dans le tableau IV.

Tableau IV : Le nombre d'Angraecum sesquipedale par jour (500 m2)

J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12 groupe 1 2 2 5 2 3 3 4 5 5 1 2 2 groupe 2 3 2 3 5 6 3 4 2 3 1 1 2 Source : auteur

En moyenne le groupe 1, où l’auteur est la deuxième personne, a trouvé 3 pieds de cette plante par jour (500 m2). Et pour le groupe 2 (employés du centre Valbio), il a trouvé en moyenne 3 pieds par jour aussi (500 m2). Seul, un pied de cette espèce est trouvé en floraison, par le groupe 2. C’est à dire un seul pied, optant deux hampes florales et chacun porte 3 fleurs. Ces dernières sont en train de se faner c’est dire ne produit plus de nectar dans son éperon.

Bref, l’étoile orchidée de Madagascar n’est pas en floraison le mois de Juin et le mois de Juillet, alors qu’on a pu trouver 64 individus de Xanthopan morgani. On avait alors posé la question de quoi se nourrissent alors ces Xanthopan morgani qui vivent durant notre descente. Les rosées ne peuvent pas maintenir leur vie pendant sa durée de vie.

III.4. CONFRONTATION DES RESULTATS Les rosées ne peuvent pas les tenir pendant deux mois à trois mois de son existence. Chaque espèce de sphingidé a sa propre sortie. Il est évident que cela a un rapport avec la nourriture. C’est donc à la sortie de ces espèces que la plante émet son parfum pour attirer l’animal. A la recherche de l’étoile orchidée de Madagascar, on avait vu beaucoup d’Angraecum sp ayant la même structure c’est-à-dire couleur plus ou moins blanches et ayant un long éperon, qui a donné des fleurs à ce moment. La différence avec notre espèce se réside sur la dimension des pièces florales morphologiquement. 43

Or seul le Xanthopan morgani possède une trompe de 280,51 mm capable d’atteindre le nectar. Il est alors probable que cet insecte puise le nectar d’un autre Angraecum provenant de deux espèces différentes. La pollinisation de l’étoile orchidée de Madagascar n’est plus alors spécifique. Elle entre en compétition avec d’autre espèce de son genre et peut être même d’autres fleurs de différents genres ou familles ou même ordre. Et celle-ci aussi pourrait être à l’origine de l’apparition des hybrides dans la famille d’orchidée car l’insecte apportera les pollens d’une autre espèce. Le Xanthopan morgani peut être aussi le pollinisateur potentiel du genre perrieri ayant un éperon profond de 130-190 mm de long. Ce papillon nocturne a été attrapé près du baobab et seul cet insecte possède la capacité de polliniser (BAUM, 1995). Or, selon DARWIN C., un insecte est spécial pour la pollinisation d’une plante pour éviter la gaspillage des pollens (POUVREAU, 1983). Le cas de Xanthopan morgani et Angraecum sesquipedale de Ranomafana Ifanadiana fut le contraire.

25 genres de cette famille existent à Madagascar (GRIVEAUD, 1959). Or, on n’a trouvé que 9 durant notre descente sur terrain c’est-à-dire pendant la saison froide et chaude.

Selon les gens du village, la destruction de l’habitat naturelle a fait fuir ces insectes. Avant il y avait beaucoup de ces animaux qui se baladent aux alentours de leurs lumières. Il est fort probable que la cause du manque de visite sur l’orchidée remise en question est due à l’insuffisance des nombres d’individus des pollinisateurs. L’interaction entre ces espèces est donc sous la pression anthropologique.

III.5. ETUDE DE LA COEVOLUTION ENTRE L’INSECTE ET LA PLANTE La coévolution est le changement d’un gène approprié dans un environnement d’une espèce donnée pour éviter ou endurcir l’interaction avec une autre espèce. (LUKAS, 2014).

Lorsqu’on parle de coévolution, on fait référence à tous les changements de comportement et d’anatomie des espèces ici venant de différente REGNE (animale et végétale) dans le but de garder sa survie. En prenant comme exemple le cas de l’étoile orchidée et du Xanthopan morgani. En 1862 le naturaliste qui a fondé la théorie de l’évolution, DARWIN C., avait prédit en voyant une orchidée collectionner par ses congénères qu’il y avait un papillon nocturne ayant une très longue langue pour atteindre le fond du nectar pour sucer le suc afin d’ouvrir le gynostème, un enveloppe qui empêche d’atteindre les pollens. Ce nectar mesure 30 cm de 44 longueur si non l’espèce sera en voie d’extinction. Cette prédiction a été appuyait par la recherche de WALLACE R. A. en 1871. Et ce n’est qu’en 1903 qu’on a pu l’occasion de découvrir l’insecte. L’auteur de cette découverte se nomme ROTHSCHILD L. W. (1863-1937) et JORDAN K. (1861-1959) (CRDP, 2010).

La floraison se tient le mois de Juin à Novembre (WIKIPEDIA, 2015). Pourtant lors de notre descente sur terrain on n’a pu trouver qu’un seul individu de la plante et de plus elle était en train de se faner. En outre l’insecte pollinisateur de cette plante n’est pas en masse non plus, il est au stade larvaire. Ce qui implique que le moment de l’éclosion de l’œuf de cette espèce animal convient au moment de la maturité de la fleur de l’espèce animal.

D’après les peuples locaux du site d’étude, la plante ne donne des fleurs qu’à partir du mois de Novembre et se termine au mois de Mars ou voir même Mai.

On assiste alors à un grand changement climatique car la floraison ne correspond pas à ce que C. DARWIN avait dit. Les conditions de floraison de la plante ont changé et cela se rapporte sur l’action de l’homme qui détruise son environnement qui favorise le défrichement du sol et favorisant la rupture de la température ambiante, de la pression, les gouttes de pluie etc… qui sont les principaux facteurs de la floraison.

Un pied de cette orchidée a été trouvé en floraison parmi les 71 pieds trouvés et que 64 individus de Xanthopan morgani seulement ont été capturé alors que les du village disaient qu’ils sont très nombreux au mois de Octobre.

Sur terrain nous avons aperçu des chenilles sur le sol (voir figure 23). On s’est dit alors que la transformation des chrysalides en papillon se correspond à la saison de floraison de la plante remise en question.

Figure 23 : Les chenilles sur le sol Source : auteur 45

Ces deux espèces possèdent encore une coévolution plus ou moins étroite.

La pollinisation met en évidence la relation entre plante et insecte. Cette relation est définie comme symbiotisme. En effet, l’un tire de bénéfice sur l’autre sans se faire mal.

Les insectes butinent les nectars des fleurs pour se nourrir et à son tour les plantes servent de cette action de ces animaux pour assurer la pollinisation c’est-à-dire transmet les gènes de descendant en descendant. Les insectes assurent alors la survie des plantes.

Ici on parle de l’étoile orchidée de Madagascar nommé Angraecum sesquipedale pollinisée par les Xanthopan morgani.

Ces plantes possèdent un potentiel économique de notre pays. Et que l’existence de l’orchidée attire bon nombre de chercheur et visiteur. Et dans le point de vue commercial, il paraît que les orchidées sont très chères surtout lorsqu’elle ne se trouve que dans un pays déterminé comme celle que l’on étudie

Non seulement au point de vue économique et nutritif, les plantes nous offrent une vue très splendide surtout lorsqu’elle fleurisse et aussi nous offre de l’air pur. En effet, ces plantes vertes font la photosynthèse et offre un paysage très défini selon l’angle de vue.

La plante A. sesquipedale est parmi les listes rouges de l’ANGAP et dans l’annexe I de la CITES, c’est-à-dire menacée d’extinction. C’est pourquoi le PBZT a pris l’initiative de les faire pousser dans la serre. Pour cela en tant que future enseignant, il est dans notre devoir de faire une sensibilisation auprès des citoyens Malagasy.

III.6. LES RESULTATS DE L’ENQUETE AVANT ET APRES LA SENSIBILISATION

III.6.1. La connaissance sur l’environnement Sur les 79 élèves enquêtés, 29,11 % connaissent la définition de ce que l’on appelle environnement, dont 60,86 % sont représenté par le genre féminin et 39,13 % pour le genre masculin. Le reste, 70,89 %, ne connaissent pas ce qu’est l’environnement (voir le tableau V). Cette ignorance de la définition de l’environnement est représentée par les deux sexes à moitié moitié environ.

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Tableau V : La connaissance de l'environnement pour les élèves du CEG Antanimbarinandriana et le collège Bout d'chou à Tsimbazaza

genre genre Total masculin féminin Bonne connaissance sur l’environnement 9 14 23 Mauvaise connaissance sur l’environnement 29 27 56 Total 38 41 79 Source : auteur

Or, c’est déjà leur programme dans la classe antérieure. Ce qui fait que soit le problème de l’éducation environnementale réside au niveau des éducateurs en premier lieu ou soit au niveau des élèves. Or, il est rarement possible que les problèmes résident au niveau de ces derniers dans l’éducation, car un bon maître devrait se tenir toujours responsable de ses incompétences et de ses erreurs.

Il est alors évident que si on détruit l’environnement, ses élèves ne seront conscientes de rien. Ce qui fait que la valorisation de la biodiversité n’est rien à ses yeux.

III.6.2. La connaissance sur les nuisibilités des insectes Tableau VI : La connaissance sur la nuisibilité des insectes

Genre Genre Total masculin féminin Un insecte : toujours nuisible 29 20 49 Un insecte n'est pas nuisible 1 7 8 Seuls quelques insectes sont nuisibles 8 14 22 Total 38 41 79 Source : auteur

La réponse que l’on doit s’attendre c’est que les insectes ne sont pas toujours nuisibles. Selon le tableau VI, les 62,02 % des élèves disent que tous les insectes sont nuisibles à la culture et à la végétation, dont les 59.19 % sont du sexe masculin. Les 10.12 % disent que les insectes ne sont pas nuisibles. Et le reste, 27,85 % ont trouvé qu’il existe quelques insectes nuisibles à la culture mais pas tous.

Il existe alors quelques divergences de connaissances entre les élèves. Soient les élèves s’informent à l’aide de l’internet, pour les cas des familles bourgeoises, soient ils lisent des livres. Et pour les élèves qui ne savent pas l’actualité, soit le problème vient de pauvreté ou soit les leçons du maître ne sont pas actualisées. 47

III.6.3. La connaissances des insectes Les 88,61 % des élèves n’ont pas pu définir ce que c’est, un insecte. Voilà pourquoi les majorités entre eux disent que les insectes sont tous nuisibles, et qu’il faut les exterminés.

Les causes de cette ignorance sont pareilles pour la connaissance de la nuisibilité des insectes et celle de l’environnement (voir le tableau VII).

Tableau VII : La connaissance des insectes pour les élèves

Genre Genre Total masculin féminin Définition adéquate 2 7 9 Définition à améliorer 36 34 70 Total 38 41 79 Source : auteur III.6.4. La connaissance sur la morphologie d’un papillon Tableau VIII : La définition d'un papillon

Genre Genre Total masculin féminin Définition correcte 9 6 15 Définition incorrecte 11 14 25 Définition à améliorer 18 21 39 Total 38 41 79 Source : auteur Selon le tableau VIII, les 49,36 % des élèves ont trouvés une définition encore à améliorer, et les 31,64 % ont trouvé une définition qui est erronée et seule les 18,99 % ont trouvé une définition acceptable.

On se demande pourquoi quelques élèves trouvent cette réponse et les autres sont privées de cette connaissance.

L’acquisition de la connaissance ou la façon de développer sa capacité intellectuelle n’est pas la même pour chaque élève.

III.6.5. Les bénéfices obtenus à partir des papillons Les 53,16 % ont constaté que les papillons n’ont pas d’utilité dans l’environnement. Seules, les 21,52 % constatent que les papillons servent à polliniser les plantes à fleurs.

Et le reste, 25,32 % disent que les papillons décorent notre environnement et que ces animaux peuvent être utiles dans l’art de la collection (Voir le tableau IX). 48

Il est évident alors que sans ces arguments de la pollinisation, on n’arrive pas à convaincre quelqu’un de sauvegarder les lépidoptères et à la fin l’environnement ou la forêt.

Tableau IX : Les bénéfices obtenus à partir des papillons

Genre Genre Total masculin féminin Bénéfice pour l'environnement 10 7 17 Bénéfice directement pour l’Homme 7 13 20 Aucun bénéfice 21 21 42 Total 38 41 79 Source : auteur III.6.6. Les agents pollinisateurs à part le vent, la pluie et l’abeille connue par les élèves Tableau X : Les agents pollinisateurs à part les abeilles, le vent et la pluie

Genre Genre Total masculin féminin Ne connais que l'abeille 6 17 23 Connais d'autres 14 15 29 Aucune idée 18 9 27 Total 38 41 79 Source : auteur Selon le tableau X, les 34,18 % ne possèdent aucune idée des agents pollinisateurs des plantes à fleurs.

Les 29,11 % des élèves n’ont trouvés que des abeilles. Et seules, les 36,70 % savent qu’il y en a les Hommes, les guêpes, les animaux, les insectes, les papillons et les oiseaux font les pollinisations de quelques plantes à fleurs.

III.6.7. Après la sensibilisation Après la sensibilisation, presque tous les élèves se sont rendus compte des valeurs des papillons et ont proposé les mises en garde suivants.

Les 92,41 % des élèves disaient d’arrêter les tueries des papillons car on en a besoin d’eux pour la pollinisation des orchidées (Voir le tableau XI).

Les 6,33 % n’ont aucune idée et d’après eux, ils n’ont guère pas besoin des orchidées et pour eux le fait de prononcer le mot orchidées à quelqu’un est une insulte car cette plante est un mauvais être. 49

La solution pour eux c’est de les emmener sur terrain pour voir la merveille que peut offrir cette plante.

Les 1,27 % disent de réviser les lois concernant l’environnement. Personne n’a trouvé l’idée de créer un parc pour la sauvegarde de la biodiversité. D’après ces résultats, l’actualisation des connaissances est très utile pour sauver et valoriser les biodiversités de notre pays.

Tableau XI : La proposition des élèves pour sauvegarder les papillons

Genre Genre Total masculin féminin Arrêter la tuerie de ces êtres sans raison 35 38 73 Aucune proposition 2 3 5 Proposition sur leur sauvegarde dans un parc 0 0 0 Proposition sur la révision de la loi 1 0 1 Total 38 41 79 Source : auteur Il est dit alors que la mauvaise connaissance de notre environnement entraine la destruction massive de la forêt d’où le changement climatique. Par conséquent, sans la forêt, la biodiversité des espèces diminue et cela peut finir aussi par notre propre extinction.

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INTERETS PEDAGOGIQUES

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PARTIE IV : INTERETS PEDAGOGIQUES

Ce mémoire entre dans le cadre du programme scolaire Malagasy pour la classe de seconde concernant la relation entre les êtres vivants et pour la classe de troisième concernant la biologie végétale, chapitre la reproduction sexuée. En voici une modalité que l’on peut utiliser pour enseigner le chapitre dans la classe.

On doit actualiser les connaissances sur le chapitre sur la pollinisation en prenant le cas des papillons pour les mettre sur la même valeur que les abeilles.

IV.1.ETABLISSEMENT DES FICHES DE PREPARATION POUR LA CLASSE DE SECONDE SELON LE PROGRAMME SCOLAIRE

MALAGASY Matière : SVT

Thème : écologie

Concept : relation entre les êtres vivants classe : seconde

Problématique : dans quelles mesures les deux règnes heures : 2heures

Animal et végétal pourront-ils s’entraider ?

Objectifs généraux : les élèves doivent être capables

 de valoriser l’interdépendance entre les plantes et les animaux  énumérer la richesse biologique de Madagascar;  expliquer l'interdépendance des êtres vivants avec leur milieu;  inventorier les êtres vivants rencontrés dans un milieu;  définir la notion d'écosystème;  établir les relations trophiques existant dans un écosystème;  analyser les conséquences de la rupture d'une chaîne alimentaire;  décrire les particularités morphologiques et comportementales des animaux et des végétaux par rapport à leur milieu;  expliquer les différents écosystèmes malgaches  savoir l’importance de l’équilibre écologique pour notre environnement. 51

Bibliographie : RAKOTONIRINA A.2016. Interaction entre plante et insecte en prenant le cas de Xanthopan morgani et l’Angraecum sesquipedale de Ranomafana Ifanadiana.2016, Mémoire CAPEN, C.E.R. science naturelle. Université d’ANTANANARIVO

Objectifs spécifiques : répondre aux questions suivantes :

La connaissance de l’écologie est nécessaire pour comprendre la portée de nombreux problèmes qui se posent au monde. Le problème par excellence est évidemment le changement climatique qui menace de bouleverser fortement les conditions de vie sur Terre. La climatologie est entretemps devenue une science en soi. Science dans laquelle l’écologie joue un rôle important : quelles sont les conséquences de l’augmentation de température pour les différents écosystèmes ? Est-ce que les variations d’écosystèmes, par exemple la disparition d’une forêt tropicale, peuvent avoir un effet sur l’augmentation de température ? Quelle influence aura le changement de température sur la distribution des plantes et des animaux ? Par ailleurs, il y a encore toute une série d’autres choses qui sont reliées aux problèmes écologiques. L’influence humaine sur la Terre produit une diminution de la biodiversité. Est-ce seulement un problème pour les amoureux de la nature qui ne verront plus leurs oiseaux ou leurs papillons préférés ou y a-t-il d’autres conséquences ? La dispersion de matériaux pollués et de matières synthétiques dans la nature est telle qu’il n’y a plus de lieux « intacts » sur la planète. Quelles conséquences cela finira-t-il par avoir sur les écosystèmes et sur l’Homme ?

Contenu du cours

. étude de milieu terrestre, milieu aquatique et milieu marin . inventaire des êtres vivants rencontrés . abondance – dominance . mouvement des animaux . notion de classification des animaux et des végétaux . notion d'écosystème: . biocénose, biotope et niche écologique . structure et fonctionnement d'un écosystème . notion de chaîne alimentaire . notion d'adaptation au milieu (étude à partir d'un exemple) . écosystème forestier, écosystème mixte, écosystème littoral, lacs, écosystème montagnard

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Déroulement du cours :

Donner quelques relations qui existent entre deux êtres vivants de différents règnes.

Par exemple : que font les abeilles envers les plantes

Réponses des élèves

Et bien les papillons nocturnes qui existent à Madagascar aussi font la pollinisation des plantes à fleurs comme les orchidées.

L’orchidée risque de disparaître sans la pollinisation. Or, sans cette plante, nous n’aurons pas des visiteurs, car les orchidées dans notre pays sont beaucoup plus nombreuses qu’ailleurs. Les touristes viennent de loin pour voir les merveilles que peut offrir cette plante. On risque de ne plus recevoir l’argent venant de ces touristes si on continue à détruire la forêt. On devrait alors respecter ces animaux car sans eux, il y aura du déséquilibre écologique. Et ce sera nous les victimes.

Exercice/corrigé

Soit la figure suivante

Figure 24 : Interdépendance entre être vivant

Source auteur 53

1) Observer et dire ce que vous voyez 2) Supposant que les insectes n’existe plus, citer les cas possible qui pourrait se produire 3) Donner trois suggestions pour éviter ces dommages Les réponses que l’on doit s’attendre 1) On voit une figure montrant l’interdépendance entre les êtres vivants On voit que les insectes vont sur la plante pour chercher la nourriture et que la plante donne des fruits pour former une autre grâce à la visite de ces insectes. Donc c’est la pollinisation. A son tour les plantes vont s’appuyer sur le sol pour éviter le degré de l’érosion. Plusieurs plantes sur le sol vont former la forêt. Et cette dernière va abriter ou va être la maison des insectes. Et ainsi de suite car c’est un cycle. 2) Si les insectes seront supprimés alors le cycle va s’arrêter, et lorsque ce cycle s’arrête on ne voit plus les nouvelles plantes, plus nouvelles plantes plus de plantes sur le sol, donc l’augmentation du degré de l’érosion. La forêt disparait à son tour alors pas de purification de l’air. La pollution s’installe alors. En conclusion la disparition d’une espèce peut engendrer la disparition de l’autre, et que cela nous affecte aussi. 3) Ne pas tuer bêtement les animaux Renouveler les plantes repiquer ou couper Etre un bon citoyen envers son environnement c’est-à-dire prendre l’initiative d’éduquer les gens qui détruisent l’environnement en faisant une image tout en partant de choses les plus petites, par exemple, ne pas jeter partout les déchets.

IV.2. ETABLISSEMENT DES FICHES DE PREPARATION POUR LA CLASSE DE TROISIEME SELON LE PROGRAMME MALAGASY Fiche de préparation

Matière : SVT classe : troisième

Thèmes : biologie végétale heure : 2heures

Concept : la pollinisation 54

Problématique : dans quelles mesures les plantes peuvent-elles se reproduire ?

Objectifs : les élèves doivent être capables de valoriser l’importance des insectes dans le cycle biologique des plantes à fleur.

Les élèves doivent être capables de lister quelques insectes qui existe chez nous et qui font la pollinisation

Bibliographie : RAKOTONIRINA A..2016, Interaction entre plante et insecte en prenant le cas de Xanthopan morgani et l’Angraecum sesquipedale de Ranomafana Ifanadiana. Mémoire CAPEN, C.E.R. science naturelle. Université D’ANTANANARIVO.

Déroulement du cours :

Donner un cycle biologique récapitulatif des plantes à fleurs

Réponses des élèves

On a déjà fait la formation des étamines et les pistils. Pour aujourd’hui nous allons étudier la phase suivante qu’est la pollinisation.

Qui a déjà entendu ce mot ?

Alors définir la pollinisation

Réponse des élèves

Alors la pollinisation c’est le transfert des grains des pollens provenant d’une fleur vers une autre. On parle ici de pollinisation croisée.

Pour que le transfert soit possible il nous faut un transporteur que l’on appelle agents pollinisateurs. Comme le vent et la pluie, mais avec ces deux transporteurs font la pollinisation au hasard. On a peu de probabilité d’assister à la fécondation. Mais avec les types d’agents qui va suivre : abeilles, les Hommes et surtout les papillons.

Les papillons aussi font la pollinisation en mangeant le nectar de la plante tous comme les abeilles.

Par exemple, à Ranomafana, un papillon nocturne fait la pollinisation d’une orchidée très célèbre dans le monde, c’est l’étoile orchidée de Madagascar.

Récapitulation 55

Les papillons, les abeilles et l’Homme sont des agents pollinisateurs qui aident le cycle biologique de la plante à fleur à se poursuivre.

Exercice/corrigée

1) Soit la figure suivante

Figure 25 : Interaction entre Xanthopan morgani et Angraecum sesuipedale Source : cliché d’ANDRIATIANA F. (à Ambila, 1996), responsable de la serre de PBZT. a. Donner un titre à cette figure b. Décrire ce que vous voyez sur la figure c. Que fait le genre Hippotion sp sur le genre Papaya sp 2) Définir la pollinisation 3) Que se passerait-il si la pollinisation ne se fait pas pour les plantes à fleurs. Et que feriez- vous ? 4) Comparer une plante obtenue par reproduction asexuée et une plante obtenue par voie sexuée Réponses 1) a) titre : un exemple d’interaction entre insecte et plante 56

b) on voit un insecte qui se rapproche d’une plante, en allongeant sa langue. Le nom de l’insecte est Xanthopan morgani et la plante Angraecum sesquipedale. L’insecte vol en même temps. Il fait nuit car le fond de la figure est noire. c) Xanthopan morgani cherche de la nourriture pendant la nuit ou pendant le coucher du soleil. En même temps, l’animal va heurter les sacs pollinies et ces dernières vont se mettre sur le corps de l’insecte et puis en heurtant une autre fleur l’animal donna les pollinies à l’autre fleur : c’est la pollinisation. 2) La pollinisation c’est le transfert des grains de pollen sur le plateau stigmatique par l’intermédiaire des agents pollinisateurs comme les insectes, vent, pluies,… (POUVREAU, 1983). 3) Si la pollinisation ne se fait pas alors l’ovaire ne reçoit pas les pollens. Pour cela il faut procéder à la reproduction asexuée. Comme le bouturage, greffage, ou marcottage. 4) La différence se situe au niveau de la qualité et la quantité de la production Pour la reproduction asexuée, concernant la qualité, cela ne donne pas des bonnes. Pour ce type de reproduction, elle est facile à faire ne dépend pas du hasard si on le fait bien. C’est une reproduction rapide. Pour la reproduction sexuée, on obtient des bons produits mais le problème c’est l’attente du hasard.

33

CONCLUSION 57

Conclusion

Madagascar, le carrefour de la biodiversité, abrite Xanthopan morgani et Angraecum sesquipedale. Notre site d’étude contient 10 espèces de SPHINGIDES dont la majorité est représenté par Euchloron megaera (22,5 %), vient ensuite Nephele lanini (17,14 %), puis Nephele oenopion (15,95 %). La quatrième place est prise par Coelonia fulvinotata (10,35 %). Après cette dernière, Hippotion sp (11,42 %), vient ensuite Xanthopan morgani (7,61 %). La sixième place est pour Agrius convolvuli (6,66 %), ensuite, Acherontias atropos (2,97 %). Les deux dernières espèces sont respectivement Cocytius lucifer (3,21 %) et Batocnema coquerelii (2,14 %). Notre site d’étude abrite encore Angraecum sesquipedale représenté par 3 pieds par 500 m2, même si l’espèce est en danger critique. En effet, pour éviter la disparition totale de l’espèce, le PBZT a pris l’initiative de les faire pousser dans la serre. Il est alors obligatoire de reproduire les plantes avec ses appareils végétatifs en faisant un clivage d’une touffe de trois.

L’étoile orchidée de Madagascar n’est pas en floraison pendant ce temps pourtant son papillon pollinisateur existent selon les résultats. Alors ces insectes, Xanthopan morgani, cherchent ailleurs sa nourriture. Par conséquent la pollinisation n’est plus spécifique. Et celle-ci est la cause de l’obtention des hybrides d’orchidées.

On sait que l’insuffisance de visite des pollinisateurs engendra la disparition de l’espèce. Or, les sphinx diminuent dans cet endroit. Cette diminution est causée par la destruction massive de la forêt qui fait fuir les insectes. Pour cela, il ne faut pas rester les bras croisés, il faut inciter les peuples à valoriser la biodiversité. C’est pourquoi on a procédé à une projection pour sensibiliser les élèves.

D’après les résultats mentionnés dans ce présent mémoire, il est évident que pas mal d’entre nous ne savent pas encore les bénéfices ou même l’existence des papillons qui nous offre de la nourriture comme les papayes et la beauté de l’environnement comme les orchidées.

Pendant notre descente sur terrain à Ranomafana, nous avons su qu’en saison froide et sèche, ce site possède 10 espèces de sphingidé. Parmi les 10 espèces de Sphingidés piégées, une seule est le plus étudié dans ce travail car celle-ci mérite du temps et d’un investissement plus poussé. Il est fort probable que ces 9 autres espèces de Sphingidés pollinisent aussi d’autre plante dont on ignore encore le nom. 58

Ces insectes font la pollinisation de la plante à fleur. Et sans cet animal, le cycle biologique des phanérogames ne se poursuit pas. Cela dit, on assiste à l’extinction de ces plantes. Or, sans ces êtres « plantes » nous n’avons pas à manger. Et déjà dans le sud de notre île, la famine frappe déjà pendant la période humide.

D’après les enquêtes menées auprès des élèves, on a constaté que les élèves connaissent le rôle des abeilles envers notre environnement. Alors pourquoi pas actualiser les cours pour valoriser la biodiversité dans le but de les protéger et de réduire ou éviter le déséquilibre écologique.

Après la présentation auprès de ces élèves, 92,61 % ont constaté que la protection des papillons est très utile pour notre environnement en arrêtant la tuerie des animaux comme la collection illicite, en créant un parc, grâce aux bénéfices qu’ils nous offrent.

Alors comme résultats, nous avons atteint notre objectif, nous avons pu convaincre une infine partie de la population à sauvegarder la biodiversité. Tous ce qui manque, c’est de continuer le travail vers toute la population entière. Et aussi d’étudier les autres créatures qui existent dans notre pays dans le but de sensibiliser chaque individu.

La meilleure solution c’est que chacun doit mener sa propre recherche et à chaque année on doit avoir un rencontre pour partager les informations de notre recherche. Mais cela mérite encore de l’argent et du temps.

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BIBLIOGRAPHIE 59

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a

ANNEXES

a

ANNEXES ANNEXE I CLIMAT DE RANOMAFANA EN 2015 DEPUIS JANVIER JUSQU’AU JUILLET: PRISE DE TEMPERATURE ET PRECIPITAION AU CENTRE VALBIO ValBio ValBio ValBio

MOIS Minimal (ºC) Maximal (ºC) Précipitation (mm)

AOUT 2014 10.8 18 168,33

SEPTEMBRE 2014 12.2 20.4 95,4

OCTOBRE 2014 13.7 23.7 299,46

NOVEMBRE 2014 13.5 22.7 192,6

DECEMBRE 2014 15.8 26.4 998,51

JANVIER 2015 13,58 24,23 930

FEVRIER 2015 13,1 23,13 623,34

MARS 2015 12,77 23,8 421,8

AVRIL 2015 12,96 23,6 165,2

MAI 2015 13,32 21,32 146,2

JUIN 2015 11,53 18,56 278,8

JUILLET 2015 12 16,88 194,06

b

ANNEXE II LE NOMBRE DES SPHINGIDES RECENSES PENDANT LES ONZE JOURS DE PIEGEAGE

P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 J1 20H00 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 22H00 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 00H00 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 02H00 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 04H00 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 J2 20H00 16 13 11 8 0 0 0 0 0 0 22H00 20 17 15 11 0 8 2 0 1 0 00H00 20 17 15 11 7 10 4 0 1 0 02H00 20 17 15 11 10 10 4 0 1 0 04H00 20 17 15 11 10 10 4 0 1 0 J3 20H00 31 21 18 11 0 0 0 0 0 0 22H00 32 24 24 13 0 9 9 0 1 2 00H00 32 24 24 13 14 10 10 2 1 2 02H00 32 24 24 13 15 10 10 2 1 2 04H00 32 24 24 13 15 10 10 2 1 2 J4 20H00 39 25 19 7 0 0 0 0 0 0 22H00 39 28 30 14 0 2 5 2 3 1 00H00 39 28 30 14 11 2 6 2 3 1 02H00 39 28 30 14 13 2 6 2 3 1 04H00 39 28 30 14 13 2 6 2 3 1 J5 20H00 13 11 8 9 0 0 0 0 0 0 22H00 24 15 13 11 0 1 1 1 5 4 00H00 24 15 13 11 5 5 7 7 5 5 02H00 24 15 13 11 10 5 7 7 5 5 04H00 24 15 13 11 10 5 7 7 5 5 J6 20H00 13 11 11 8 0 0 0 0 0 0 22H00 15 13 15 14 0 2 3 0 3 1 c

00H00 15 13 15 14 10 4 7 1 3 1 02H00 15 13 15 14 10 4 7 1 3 1 04H00 15 13 15 14 10 4 7 1 3 1 J7 20H00 11 12 8 6 0 0 0 0 0 0 22H00 17 14 10 10 0 2 4 5 5 5 00H00 17 14 10 10 0 8 6 6 7 5 02H00 17 14 10 10 8 8 6 6 7 5 04H00 17 14 10 10 8 8 6 6 7 5 J8 20H00 13 9 5 3 0 0 0 0 0 0 22H00 16 12 9 6 0 1 1 2 4 3 00H00 16 12 9 6 13 9 3 4 4 3 02H00 16 12 9 6 15 9 3 4 4 3 04H00 16 12 9 6 15 9 3 4 4 3 J9 20H00 0 1 1 1 0 0 0 0 0 0 22H00 0 9 5 4 0 5 2 1 1 0 00H00 10 9 5 4 8 6 4 3 2 0 02H00 10 9 5 4 10 6 4 3 2 0 04H00 10 9 5 4 10 6 4 3 2 0 J10 20H00 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 22H00 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 00H00 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 02H00 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 04H00 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 J11 20H00 12 8 8 3 0 0 0 0 0 0 22H00 15 11 13 4 0 9 1 0 1 1 00H00 15 11 13 4 1 10 9 0 1 1 02H00 15 11 13 4 3 10 9 0 1 1 04H00 15 11 13 4 3 10 9 0 1 1 d

ANNEXE III CLASSIFICATION DES MATERIELS BIOLOGIQUES 1-Sphingidés 2- Angraecum REGNE : ANIMAL (ANIMALIA) REGNE : VEGETAL

EMBRANCHEMENT : ARTHROPODES EMBRANCHEMENT : PHANEROGAME

(ARTHROPODA) SOUS EMBRANCHEMENT :

CLASSE : INSECTE (INSECTA) ANGIOSPERME

SOUS CLASSE : INSECTE AILE CLASSE : MONOCOTYLEDONE

(PTERYGOTA) ORDRE : ORCHIDALE

ORDRE : LEPIDOPTERES FAMILLE : () SOUS FAMILLE : MONANDRES INFRA ORDRE : HETERONEURES DIVISION : ACROTONAE (HETERONEURA) SOUS DIVISION : KEROPHAEREAE GROUPE : DITRYSIEN (DITRYSIA) SECTION : PLEURANTHAE SOUS GROUPE : HETEROCERE

(HETEROCERA) GROUPE : MONOPODIALE

SUPER FAMILLE : SPHINGOÏDES TRIBU : SARCANTHAE

(SPHINGOÏDEA) Genre : Angraecum (Bory)

FAMILLE : SPHINGIDES (SPHINGIDAE) (Latreille, 1802)

e

ANNEXE IV LES FICHES D’ENQUETES Age : sexe : féminin masculin Diplôme : 1- Connaissance sur l’environnement

2- Un insecte est –il censé d’être toujours nuisible à la culture ou non ou à la fois les deux

3- Définir un papillon

4- Différencier un criquet avec un papillon

5- Donner quelques bénéfices que les papillons peuvent nous offrir

6- Donner des agents pollinisateurs que vous connaissez à part le vent et la pluie

7- Expliquer pourquoi doit-on étudier l’environnement à l’école

Après l’enquête 8- Définir un papillon

9- Différencier un criquet avec un papillon

10- Donner quelques bénéfices que les papillons peuvent nous offrir

11- Donner des agents pollinisateurs que vous connaissez à part le vent et la pluie

f

12- Expliquer pourquoi doit-on étudier l’environnement à l’école

13- Expliquer pourquoi doit-on étudier l’environnement à l’école

14- Que feriez-vous pour protéger les papillons

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ANNEXE V DIAPOSITIF UTILISE LORS DE L’ENQUETE AU PRES DES ELEVES DIAPO 1 La valorisation de la biodiversité de Madagascar en se basant sur l’étude des papillons nocturnes et ses alentours : cas des sphingidés de Ranomafana Ifanadiana DIAPO 2 Plan • Répondre à la question c’est quoi un papillon? • Les dégâts causés par les espèces et les solutions proposées • Les bénéfices au sein de son environnement tel que les Hommes et les plantes DIAPO 3 C’est quoi un papillon? • Un papillon c’est un insecte qui possède une métamorphose complète c’est-à-dire passant de l’œuf puis de le stade larvaire ensuite le stade nymphale ou chrysalide et enfin le stade imago. • Cet invertébré arthropode porte une longue trompe sur ses pièces buccales et une coloration très attirante sous forme de poudre qui tapisse tous le long de son corps et surtout sur ses deux paires d’ailes par rapport à d’autre de sa classe. • En réalité quelques de ces espèces semblent être nuisible pour la végétation pendant le stade larvaire • Mais ne causent pas trop de dégâts comme ceux des criquets • On peut trouver ces papillons là où la végétation est possible DIAPO 4 Fonctionnement des hormones en photo DIAPO 5 Le cycle biologique d’un papillon en photo DIAPO 6 Bénéfice Pollinisation des Papayes + photo Pollinisation des orchidées + photo Ce n’est pas tout. Madagascar est connu pour sa richesse en biodiversité des orchidées alors cela attire les touristes L’obtention des papayes offre aussi des emplois. Voyons-nous même la vente de ces produits. Comme le dessert construction de l’huile aromatisé DIAPO 7 Que devrions-nous faire pour sauver la pollinisation des papayes et de l’étoile orchidée de Madagascar ?

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ANNEXE VI NOMBRES DE GENRES, AGES ET CEG ENQUETES

Nombre sexe masculin 38 Nombre sexe féminin 41 TOTAL 79

Intervalle d'âge 2004 10 2003 21 2002 23 2001 13 2000 4 1999 8

Etablissement où on a fait l’enquête :  CEG Antanimbarinandriana : Cet établissement se place à une basse altitude. En effet les coordonnées géographiques sont les suivantes : 18°55’03.40’’ S et 47°31’33.36’’E, altitude 1,51 km. Plus précisément 5 minutes à pied à l’EST de RANON’ANOSY ; 5 minutes à l’OUEST de SAINTE FAMILLE ; 3 minutes au NORD de palais de sport MAHAMASINA ; et 15 minutes au SUD du PALAIS DE LA JUSTICE.  Collège Bout d’Chou Tsimbazaza : cet établissement se trouve à 18°56’08.84’’S et 47°31’49.02’’E, altitude 1,26 km. Plus précisément 10 minutes à pied au SUD du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza, 15 minutes à l’EST d’Akadimbahoaka.

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ANNEXE VII LA CITES C’est une convention Internationale pour la protection des faunes et flores menacées de disparition. Convention conclu le 3Mars 1973 à Washington en vigueur le 1 juillet 1975. L’objectif est de garantir la survie des espèces. Le secrétariat de la convention est basé à Genève. 118 membres sont inclus jusqu’au 31 janvier 1993. C’est-à-dire 118 pays. Tous les deux ans, une réunion doit avoir lieu. Et pendant ce temps, le pays essaye de mettre à jour les listes des espèces en dangers et les classant dans les 3 annexes. ANNEXE I : pour les espèces menacées d’extinction. La vente ou circulation de ces espèces est fortement interdit. ANNEXE II : pour les espèces qui risquent de réduire. Et la vente ou circulation de ces espèces ne peut se faire que par la reproduction artificielle. ANNEXE III : espèces qui ne risquent rien. La vente est libre. Cette convention à Washington a été ratifiée par l’ordonnance 75-014 du 5 Août 1975 à Madagascar publié au journal officiel. Pour la filière orchidée, voici quelques pays qui les importent :

Pays nombre de pied importé entre 1990-1995 Pays Bas 5094 Germany 7236 Japon 2831 USA 3121 France 1546 Belgique 526 Maurice 399 Malaisie 390 Afrique du Sud 201 Suisse 165 Angleterre 209 La Réunion 104 Italie 95 Australie 35 Thaïlande 45 Zimbabwe 18 Côte d'Ivoire 16 Kenya 15 Mayotte 10 Autriche 5 Les fleuristes de Madagascar qui produisent ses fleurs sont : -Société RAZAFINDRATSIRA, Ampandrana Ouest -MALAGASY ORCHID FARM, 132 Rue Rainandriamampandry, Antananarivo -MALALA orchidée, RAZANABENJA Michelle, 10Rue Rainizanabolona, Antanimena. j

ANNEXE VIII Esquisse géologique de la région de Fianarantsoa

Structure anticlinale

Structure synclinale

(Source : Chantraine J., 1968)

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Nom : RAKOTONIRINA

Prénom : Angello Adresse : FA53 Ambohimanatrika Tanjombato ANTANANARIVO ANTSIMONDRANO E-mail : [email protected]/[email protected] Nombre de pages : 62 Nombre de figures : 25 Nombre de tableaux : 11 Encadreur : Professeur RAKOTONDRADONA Rémi INTERACTION ENTRE PLANTE Angraecum sesquipedale ET INSECTE Xanthopan morgani DANS LE CAS DU PARC RANOMAFANA IFANADIANA RESUME

Madagascar possède une vaste biodiversité typique auparavant, mais dû à l’action de l’homme, le nombre de la biocénose diminue. L’île est à présent affectée par le changement climatique. On peut atténuer ce changement en valorisant quelques espèces. La mauvaise connaissance de la biocénose entraîne la destruction et l’exploitation illicite de la forêt. Cela perturbera l’équilibre écologique. Dans ce mémoire il est prouvé que la pollinisation de l’étoile orchidée n’est pas spécifique, et que la pollinisation n’est pas la seule reproduction naturelle car les visiteurs sont insuffisants. 10 espèces de sphingidés ont été capturées et seulement 7,61 % est représenté par Xanthopan morgani. Concernant l’orchidée, on a trouvé 3 pieds par 500 m2 d’A. sesquipedale, ces individus ne possèdent pas de fleur à ce moment alors son pollinisateur cherche ailleurs sa nourriture. C’est pourquoi la pollinisation n’est plus spécifique. Le nombre de cet insecte pendant la saison froide et sèche et pendant la saison chaude et humide n’est pas le même. Il y a une diminution en nombre pendant la saison sèche et froide. Plusieurs chenilles ont été trouvés sur le sol, ces deux espèces s’évoluent donc en même temps. La mise en valeur de la biodiversité freine la déforestation. Ce pays possède une population jeune, et les enquêtes ont été réalisées auprès des étudiants du CEG. Il a été prouvé que les jeunes Malagasy possèdent des informations non actualisées et comme causes on a su que cela réside au niveau des professeurs ou bien au niveau des moyens de la famille où les élèves vivent. Or, la mise en valeur des insectes qui sont présents dans notre pays est très utile pour la sauvegarde de l’équilibre écologique car il est impossible de conserver quelque chose dont on ignore son existence. Il faut donc changer ou actualiser les connaissances transmises aux élèves.

Mots clés: Xanthopan morgani, Angraecum sesquipedale, écologie, saison sèche, Ifanadiana.