Université De Montréal INDIGENOUS KNOWLEDGES and POWER in FRICTION WITH
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Université de Montréal INDIGENOUS KNOWLEDGES AND POWER IN FRICTION WITH HUMAN RIGHTS AND DEVELOPMENT DISCOURSES: The Case of the Witoto Ethnic Safeguarding Plan in the Colombian Amazon par Álvaro Diego Herrera Arango Département de communication Faculté des arts et des sciences Thèse présentée à la Faculté des arts et des sciences en vue de l’obtention du grade Philosophiæ Doctor (Ph.D.) en communication Septembre 2014 © Álvaro Diego Herrera, 2014 Université de Montréal Faculté des études supérieures et postdoctorales Cette thèse intitulée : INDIGENOUS KNOWELDGES AND POWER IN FRICTION WITH HUMAN RIGHTS AND DEVELOPMENT DISCOURSES: The Case of the Witoto Ethnic Safeguarding Plan in the Colombian Amazon Présentée par : Álvaro Diego Herrera Arango a été évaluée par un jury composé des personnes suivantes : Tamara Vukov, présidente-rapporteuse Julianne Pidduck, directrice de recherche Carmen Rico de Sotelo, membre du jury George J. Sefa Dei, examinateur externe Juan Carlos Godenzzi, Représentant du doyen de la FAS Abstract This dissertation analyzes the intercultural negotiations of the Amazonian multi-ethnic group of the People of the Centre with the universal discourses of human rights and development promoted by the Colombian State. I focus on the Leticia Witoto Ethnic Safeguarding Plan (ESP), which is one of the 73 plans formulated and implemented by the Colombian State to acknowledge the basic rights of indigenous groups endangered by internal forced displacement. I analyze the ESP through the notion of friction (Tsing, 2005), which refers to the complex, unequal, and changing character of contemporary encounters across difference between local and global knowledges. My analysis also draws on Foucauldian and/or subaltern approaches such as anti-colonial and decolonizing research, critical and counter- hegemonic perspectives on human rights, post-development, and feminist critiques of development. I analyze the knowledges (understandings of law, justice, and development), logics of thought (practices, epistemologies, roles, and spaces for sharing and producing knowledges), and power relations (forms of leadership, associations, networks, and forms of empowerment and disempowerment) that the People of the Centre produce and renew in their frictions with human rights and development discourses. I introduce the tri-border Middle Amazon as a region historically connected to unequal global relations of power. I argue that these historical power relations influence the conditions in which the People of the Centre struggle for their rights through the ESP. I draw my case study on documentary analysis and on two instances of self-reflective and critical ethnographic fieldwork. My methodological reflection explores how researchers’ positions in fieldwork influence ethnographic knowledge and can contribute to inclusive and flexible intercultural relations connected to the needs of local groups. My analysis focuses on how power circulates on national, regional, and local scales in the ESP. I analyze how this circulatory power produces individual and collective subjects and is articulated with specific forms of knowledge, influencing both exclusionary and emancipatory possibilities for displaced indigenous people. Research results suggest that the People of the Centre approach human rights through their indigenous knowledge on the “law of origin.” This law asserts their cultural difference as a central basis of recognition of their human rights as displaced indigenous people. Similarly, the People of the Centre appropriate development discourses and projects through the notion of abundance. Understood as a collective ability connecting spirituality, cultural values, and gender roles, the notion of abundance aims to ensure the physical and cultural group’s survival. I argue that, although they are tied to local and unequal forms of power, these indigenous knowledges and their logics of thought can contribute to plural, egalitarian, and situated concepts and practices of human rights and development. Keywords: Indigenous knowledges, Power, Human Rights, Development, Amazon, Intercultural Communication, Forced Displacement, Self-reflective Ethnography ii Résumé Cette thèse analyse les négociations interculturelles des Gens du Centre (groupe amazonien multi-ethnique) avec les discours universels de droits humains et de développement mobilisés par l’État colombien. L’analyse se concentre sur le Plan de sauvegarde ethnique Witoto chapitre Leticia (ESP), qui est un des 73 plans formulés et implémentés par l’État colombien pour reconnaître les droits des peuples autochtones en danger par le déplacement forcé causé par les conflits armés internes. J’analyse l’ESP à travers la notion de friction (Tsing, 2005) qui fait référence aux caractéristiques complexes, inégalitaires et changeantes des rencontres contemporaines entre les différences des savoirs locaux et globaux. Mon analyse se base aussi sur des approches foucaldiennes et/ou subalternes de pouvoir comme la recherche anticoloniale et de la décolonisation, les perspectives critiques et contre-hégémoniques des droits humains, le post-développement, et les critiques du féminisme au développement. L’objectif de la thèse est d’analyser les savoirs (concepts de loi, de justice et de développement); les logiques de pensée (pratiques, épistémologies, rôles et espaces pour partager et produire des savoirs); et les relations de pouvoir (formes de leadership, associations, réseaux, et formes d’empowerment et disempowerment) produits et recréés par les Gens du Centre au sein des frictions avec les discours de droits humains et du développement. La thèse introduit comment la région habitée par les Gens du Centre (le Milieu Amazone transfrontalier) a été historiquement connectée aux relations inégalitaires de pouvoir qui influencent les luttes actuelles de ce groupe autochtone pour la reconnaissance de leurs droits à travers l’ESP. L’analyse se base à la fois sur une recherche documentaire et sur deux terrains ethnographiques, réalisés selon une perspective critique et autoréflexive. Ma réflexion méthodologique explore comment la position des chercheurs sur le terrain influence le savoir ethnographique et peut contribuer à la création des relations interculturelles inclusives, flexibles et connectées aux besoins des groupes locaux. La section analytique se concentre sur comment le pouvoir circule simultanément à travers des échelles nationale, régionale et locale dans l’ESP. J’y analyse comment ces formes de pouvoir produisent des sujets individuels et collectifs et s’articulent à des savoirs globaux ou locaux pour donner lieu à de nouvelles formes d’exclusion ou d’émancipation des autochtones déplacés. iii Les résultats de la recherche suggèrent que les Gens du Centre approchent le discours des droits humains à travers leurs savoirs autochtones sur la « loi de l’origine ». Cette loi établit leur différence culturelle comme étant à la base du processus de reconnaissance de leurs droits comme peuple déplacé. D’ailleurs, les Gens du Centre approprient les discours et les projets de développement à travers la notion d’abondance qui, comprise comme une habileté collective qui connecte la spiritualité, les valeurs culturelles, et les rôles de genre, contribue à assurer l’existence physique et culturelle des groupes autochtones. Ma thèse soutient que, même si ces savoirs et logiques de pensée autochtones sont liés à des inégalités et à formes de pouvoir local, ils peuvent contribuer à des pratiques de droits humains et de développement plurielles, égalitaires et inclusives. Mots clé : Savoirs autochtones, Pouvoir, Droits humains, Développement, Amazonie, Communication interculturelle, Déplacement forcé, Ethnographie autoréflexive iv Resumen Esta tesis doctoral analiza las negociaciones interculturales de la Gente de Centro (grupo amazónico multiétnico) con los discursos universales de derechos humanos y desarrollo promovidos por el Estado colombiano. La investigación se concentra en el Plan de salvaguarda étnica Uitoto capítulo Leticia (ESP), uno de los 73 planes formulados e implementados por el Estado colombiano para reconocer los derechos básicos de los grupos indígenas en riesgo de desplazamiento forzado. Mi análisis emplea la noción de “fricción” (Tsing, 2005), la cual se refiere a las características complejas, desiguales y cambiantes de los encuentros contemporáneos entre las diferencias que existen entre saberes locales y globales. El análisis se basa además en perspectivas foucaultdianas y/o subalternas como la investigación anticolonial y la descolonización, perspectivas críticas y contra hegemónicas de los derechos humanos, el post-desarrollo, y las críticas feministas al desarrollo. Analizo los saberes (conceptos de ley, justicia y desarrollo), lógicas de pensamiento (prácticas, epistemologías, roles y espacios para producir saberes), y relaciones de poder (formas de liderazgo, asociaciones, redes, y formas de empoderamiento y desempoderamiento) que la Gente de Centro produce y recrea a través de sus fricciones con discursos de derechos humanos y desarrollo. Contextualizo la región habitada por la Gente de Centro (la triple frontera del Medio Amazonas) como un área históricamente influida por relaciones inequitativas de poder global. Sostengo que estas relaciones globales inequitativas influyen en las condiciones desiguales en las que la Gente de Centro lucha por el reconocimiento de sus derechos a través del ESP. Mi estudio de caso se basa en análisis documental y en dos períodos de trabajo