Numéro 16 SAMEDI AVRIL 1882 20 Année

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L'Administration ne répond pas des manuscrits non insérés. II. - LA SIGNATURE DU CONTRAT

(Voir le 1er article : Conseils d'une mère, il0 8 du 25 février 1S82)

Soirée de contrat. Le notaire. — C'est qu'il y a tant de gens qui doivent signer Une enfilade de pièces ouvrant sur un jardin d'hiver. et qui ne sont pas encore là... L'ami. — C'est assommant!... MONSIEUR D'HAUTRETAN. (il bâille.) Le notaire. — Mais non... Il MADAME D'HAUTRETAN. y a beaucoup de monde élégant; c'est un défilé assez PAULETTE D'HAUTRETAN. amusant, au contraire; les femmes surtout. Je ne sais si vous l'avez MONSIEUR JOSEPH D'ALALY. remarqué comme moi, mais il y a ce soir un essaim de jolies femmes... elles viennent signer... c'est Amis du fiancé, amies de la fiancée, invités, parents, person¬ charmant ! nages de distinction, etc., etc. L'ami. —C'est monotone...

Le notaire, l'œil allumé. — Eh! eh! pas tant que vous le croyez... Etudiez-moi cela de I près... ou plutôt... de haut... Quand ;;es dames se penchent en rapprochant le coude du corps, le cor¬ Dans la bibliothèque, tendue de vieilles tapisseries, ameuble¬ sage s'entr'ouvre comme le calice d'une fleur... et l'on entre¬ voit des horizons... Ah ! on plonge à des profondeurs... ment sobre et sérieux. Sur une grande table louis XIII est placé le contrat, que tout le monde vient signer. Une dame extrêmement décolletée entre au bras d'un petit, jeune homme et s'approche de la table. Le notaire se précipite LE NOTAIRE. — Quarante-cinq ans. Grand, bien tourné, l'œil et lui présente la plume, puis il suit les mouvements avec un vif vif, le teint fleuri. Tenue extrêmement correcte; habit noir, intérêt. Le corsage bâille à souhait, la dame signe et s'éloigne. culottes courtes; mollets superbes. UN AMI DE LA MAISON. Le notaire, reprenant la conversation. — Oll ! Celle-la, était-elle LE ClERC. — Trente ans. Maigre et pâle. Tenue convenable. assez outrageusement décolletée, hein?... C'est très amusant! Aspect effacé. Qu'en dites-vous?... Avez-vous bien vu?... Quant à moi... Mouvement continuel de va-et-vient dans la pièce. 11 parle à l'oreille de son interlocuteur et s'aperçoit tout à coup L'ami. — Il est horriblement tard, on devrait bien expédier ça que l'ami est parti et qu'il raconte des gaudrioles à son clerc, un peu lestement !... qui écoute avec une respectueuse stupéfaction. 234 22 Avril 1882.

— Non pas d'un monsieur quelconque, mais de... Paulette. — Allons donc! Comme s'ils n'étaient pas tous II « quelconque » au bout d'un temps plus ou moins long !

— Oh!

Paulette. — Dans la salle à manger. Près du buffet. Aussi, vais-je m'occuper de suite avec lui des choses sérieuses; je réglerai l'organisation de ma vie, de mon MONSIEUR D'HAUTRETAN. —Cinquante ans.Très bien conservé, budget, afin qu'il n'y ait pas dans l'avenir de discussions possi¬ très beau encore. bles à ce sujet... MADAME D'HAUTRETAN. —Quarante ans. A été belle. Physio¬ L'amie mariée. — Tu peux être certaine qu'il t'accordera tout nomie sévère. Bandeaux à la Vierge. Robe de velours saphir. ce que tu voudras... je sais qu'il est d'une générosité... Guirlande à la Cérès. Paulette. — Pour les cocottes, je sais bien; mais ça ne prouve rien, le mariage étant un prétexte à réaliser de saines écono¬ — Ma chère amie, il faudrait servir des choses plus solides. mies... — Mais pas encore, il n'est pas minuit. — Tu es décidément très forte! — Qu'est-ce que ça fait? On s'ennuie... Ce sera au moins une Paulette, modestement. — Oh! pas encore, mais je le devien¬ distraction; la question d'heure n'a rien d'absolu et... drai, tu Verras !... (lîlle se lève et va regarder ce qui se passe dans la bi¬ — Je vous demande pardon, il ne sera dimanche qu'à minuit, bliothèque.) On signe toujours... ça n'en finit pas... et à cause du Carême... — Tu t'ennuies?

— Le Carême!... En voilà bien d'une autre!. . 11 ne faut pas Paulette. — Non, mais j'ai sommeil ; c'est que c'est vraiment recevoir, dans ce cas ; mais si on reçoit, que ce soi! convenable¬ tuant la vie que je mène depuis quinze jours... Courir les maga¬ ment. .. sins, essayer des robes, suivre les offices et les sermons du Ca¬ — Mais cependant.., rême, et sans rien manger entre les repas, encore ! La mère de — Laissez donc! Alors il ne faut pas se marier, non plus... M. d'Alaly nous accompagne presque toujours et elle ne badine C'est défendu en Carême... comme un trop grand plaisir, et Dieu pas là-dessus..,, bien que je n'aie pas l'âge de jeûner, et qu'elle sait pourtant si... Ah! on voit bien que n'a pas passé par l'Église n'ait pas toujours été aussi exemplaire... là ; sans ça, loin de proscrire le mariage, elle l'ordonnerait — Ah! elle n'a pas...? comme mortification. Paulette. — Elle a fait les cent coups !... et elle veut expier... — Il est inutile de dire cela à Paulette... sur le dos des autres ! Donc, j'ai beau loucher sur les pâtissiers — Absolument inutile... elle s'en apercevra bien toute seule !... et bâiller quand il est quatre heures, maman me fait des signes cabalistiques et... on ne goûte pas!... Aujourd'hui, j'ai essayé des robes d'une heure à cinq... ensuite, nous avons fait des vi¬ III sites... et quelles visites ! des visites de famille! C'est comme les campagnes, ça compte double !... Je n'en puis plus... (Elle se rassoit.) Heureusement, j'ai su me dissimuler dans ce petit coin, Dans un petit salon tendu en brocart abricot à ramages d'ar¬ où j'échappe aux ennuyeux... Je me réjouis que tout ça soit gent. fini... Je me dédommagerai joliment... après... — Tu vas t'amuser? t PAULETTE. — Vingt ans. Pas régulièrement jolie, mais une frimousse cl Lïonnée et drolette. Taille charmante. Cheveux Paulette, avec oian. — Oh ! oui, va! — Que feras-tu? d'un blond chaud. Grands yeux moqueurs. Bouche rieuse, beau¬ Paulette. — Tout ce qu'on peut faire. coup de fossettes. Robe de crêpe anglais feuille de rose, cou¬ — Mais encore ? verte de fleurs de pommier. Rien dans les cheveux; pas de Paulette. — bijoux. D'abord, pendant les premiers temps, je passe¬ rai en revue tous les SES AMIES. petits théâtres que je ne connais pas... Je n'ai été qu'aux Français et à l'Opéra... c'est court. Je veux voir Une amie. — Ne crains-tu pas qu'on remarque ton absence?... Lili, la Perle, etc., etc. Je veux aller au Palais-Roval surtout.,, Paulette. — Qui ça? Maman? Elle a ce soir autre chose à et dîner au restaurant, et aller en mail à la Marche, avec des faire que s'occuper de moi, maman !... Et papa, donc ! pauvre gens gais... et monter à cheval tous les matins ! Et puis, à mon papa ! il a l'air tout ahuri ! retour, je ferai faire mes toilettes...

— Je ne parlais pas de ta mère... ni de ton père... — Tu vas en commander beaucoup ? Paulette. — De qui donc, alors? Paulette. — Non, mais je veux qu'elles soient, ravissantes... — Mais de M. d'Alaly,ton fiancé, qui doit te chercher partout. et surtout personnelles. Je n'éprouverais aucun plaisir à avoir Paulette, surprise. — Lui! oh! pourquoi? Il aura le temps de la robe de tout le monde... Il ne me viendrait jamais à l'idée de me voir tout à son aise après-demain... dire à Coralie, comme beaucoup de ces dames : « Faites-moi Une amie donc une robe de telle et telle mariée, ri.mt. — Cette perspective ne semble pas façon .. j'ai vu cela à Mmo ***, t'impressionner, tu es calme. c'est joli !... » Ah! cependant, je vais commander tout de suite Paulette. — Est-ce que j'ai tort? une amazone comme celle de l'impératrice d'Autriche ; il n'y a — Tort... non... pas précisément... les premiers jours sont que cetie forme qui me plaise... c'est collant, collant; on croi¬ généralement heureux... M. d'Alaly t'adore... et... rait presque qu'il n'y en a pas... Paulette. — Oh!... il m'adore... il m'adore en homme du — C'est si joli, les choses bien collantes ! monde... Paulette. — Et j'en ai été à peu près privée jusqu'à présent. — Dame ! que voudrais-tu qu'il... ? — Oui, ta mère n'aime pas ça. Maman nor) plus. Paulette. — Mais je ne voudrais rien, je.constate seulement... Paulette. — Cela ressemble si peu à ce qu'elles ont porté — Il est facile de voir qu'il est fou de toi... dans leur jeunesse... Paulette. — Assez pour que je sois sûre de le mener comme — Heureusement, car était-ce assez laid? je l'entendrai... Paulette. — Oh! oui, c'était laid ! Ainsi, le portrait de maman, — Oh ! oh ! en es-tu si sûre que cela?... qui est dans le g; and salon, il est ridicule... Paulette. — Absolument, sans cela je ne l'épouserais pas; je — Oh ! il est bien beau ! me marie pour avoir une existence agréable... pas pour autre Paulette. — Si on veut. Enfin, il est de M. Ingres, c'est sa chose !... seule valeur ! Mais quelles drôles de modes en 18AA !... Unpe'ntre Première amie. — Mais ton fiancé est charmant... qui aurait eu du chic n'en aurait même pas tiré parti ; toutes Paulette. — Charmant... si tu veux! Mais ce n'est pas une les femmes avaient l'air de paquets... raison pour me laisser tyranniser par lui... — Tandis qu'à présent... — Oh! tyrann:S3r ! Quel vilain mot! Ce doit être si doux, au Paulette, enthousiasmée. — A présent on ne vous habille plus, contraire, d'obéir à quelqu'un qu'on aime!... on vous moule ! c'est superbe ! et puis, c'est le triomphe des Paulette. — Pour toi qui es une nature poétique, peut-être; femmes bien faites ! mais pour moi, obéir ne saurait être doux Je ne me sens aucune — Oh ! on rectifie souvent les lignes... vocation pour l'obéissance passive, et je ne considère pas comme Paulette. — Oui, mais ça se voit toujours. Regardez la belle le plus grand des bonheurs de devenir la... chose d'un monsieur Mm0 X..., chacun sait que ses hanches sont en caoutchouc... quelconque... — Elle flirte beaucoup, Mme X... ïï Avril 1882. LA Y1E P A RI S I E NN E 535

Paulette. — Elle a bien raison ; c'est si amusant ! — Oh! peut-être que non. Et, d'ailleurs, où serait le mal?... — C'est agréable d'avoir du succès, des admirateurs. On comm -nce tant de bouquets qu'on ne finit pas... Paulette. — Parbleu ! Et quand ce ne serait bon qu'à entre¬ Monsieur d'Alaly. — Nous prêchons chacun pour notre saint; tenir l'amour du mari, c'est toujours ça... c'est naturel. — Alors tu te laisseras faire la cour, quand tu seras mariée? Tu interdiras même le théâtre? Paulette. — Ah! je t'en réponds! Monsieur d'Alaly. — Non, elle a déjà sa loge à l'Opéra; c'est Mm° d'Hautretan vient chercher Paulette pour la présenter le cadeau de mon oncle de X... Quant aux petits théâtres, j'au¬ à une vieille tan1 e du fiancé ; elle suit d'un air résigné. rai la cruauté de l'en priver absolument; mon Dieu, oui ! — Comptes-tu les Français parmi les petits théâtres? Monsieur d'Alaly.— Non, mais elle n'en abusera pas; c'est malsain. IV v — Si tu défends certaines amazones, tu autoriseras, du moins, les promenades à cheval? Dans le fumoir. Monsieur d'Alaly. — Oui; mais pas de cavalcades bruyantes; pas d'escorte d'honneur entourant la femme et reléguant le MONSIEUR JOSEPH D'ALALY. —Trente-six ans. Pas précisé- mari au second plan... mentfané, mais pas frais non plus. Grand, mince, distingué, très — Et dire que voilà une jeune fille qui ignore peut-être tout élégant. Beaucoup d'aplomb. le bonheur qui l'attend ! ! ! PLUSIEURS AMIS. Les amis s'éloignent et laissent seul l'heureux M. Alaly. — es Alors, tu satisfait ! monsieur d'Alaly, apercevant Paillette dans la serrp. — Il faut Monsieur d'Alaly. —Parbleu! Avec ça qu'à ma place vous ne pourtant que j'aille lui dire quelques mots; les grands-parents le eeriez pas ? s'éloignent et elle est seule dans la serre, c'est le moment! (n sort — Euli ! euh !... Elle est bien jeune ! du salon et marche vers la sem). Il est de fait qu'elle est adorable! Monsieur dAlaly. — Comment! bien jeune? Mais elle a un vrai bébé... et juste à point !... Sans doute elle pense à moi... vingt ans ! paulette, qui le rfga-le venir tout en baissant les yeux. — Comme — Ah ! tu trouves cela vieux !... Moi, je trouve que c'est jeune, il me dévore des yeux ! il croit que je ne le vois pas, car jamais horriblement jeune... pour toi. il ne me regarde ainsi, qu'à la dérobée. Monsieur d'Alaly. — Merci ! Je te dirai, pour rassurer ton amitié inquiète, que je me sens parfaitement à la hauteur de la situation...

— Tant mieux ! V Monsieur d'Alaly. — Elle est naïve, sans volonté, ignorante de la vie... Je ne lui en apprendrai que ce que je voudrai... — Et elle en apprendra ce que voudront les autres... Monsieur d'Alaly. — Que non. Elle a m'adore, elle été élevée Monsieur d'Alaly, l'abordant et prenant un air grave. — J 'ai en vain par une mère austère, dans cette vertueuse croyance qu'un mari cherché à me rapprocher de vous pendant cette longue soirée. est un maître; je la pétrirai à ma guise et je prendrai sur elle, Paulette. — Moi aussi. dès le une début, influence que je saurai conserver... Vous Monsieur d'Alaly. — Que c'est fatigant, ces fêtes,ce monde... riez?... Il vous semble impossible qu'unefemme aime son mari... lorsqu'il serait si doux de s'isoler!... — Non pas qu'elle l'aime... mais qu'elle l'aime uniqunment... Paulette. — Enfin, heureusement après-demain, à cette Avoue que s'il était question d'un autre que toi, tu crierais à l'in¬ heure-ci, tout sera fini! vraisemblance... Monsieur d'Alaly, à lui-même. — Quelle candeur ! (Haut.) Je Monsieur d'Alaly, agar-é. — Mais non... cent fois non... D'ail¬ voulais vous demander ce que vous préférez pour le voyage? leurs, je vous répète que Pauleite n'est pas une femme comme Rien n'a été décidé encore, et il me semble qu'il est temps de les autres : elle n'a pas été élevée à l'anglaise, la bride sur le prendre un parti; voulez-vous aller à Nice ou à Fontainebleau, cou... Elle a été très peu dans le monde et ne sait rien des plai¬ en Italie, ou tout simplement à Saint-Germain? sirs bruyants auxquels on habitue les jeunes filles d'à présent... Paulette. — Je crois qu'il vaut mieux ne pas aller trop loin.

— Quelle belle chose que les illusions! 11 y a cinq ou six ans, Au bout de cinq ou six jours, nous en aurons probablement tu étais moins confiant; il me souvient d'un temps où tes assez, et si nous s mimes à Rome, par exemple, le retour paraîtra cheveux et tes illusions s'envolaient avec une rapidité verti¬ rudement long. N'est-ce pas votre avis? gineuse... (n le regarde.) Les illusions seules repoussent, mon pau¬ Monsieur d'Alaly. — Mon avis est le vôtre, vous le savez. vre ami... (A. lui-même. ) Elle a des naïvetés!...

— Dis-nous, est-ce que tu vas la cloîtrer, cette pauvre petite Paulette. — Avez-vous beaucoup de tantes comme celle à femme? laquelle je viens d'être présentée? Monsieur d'Alaly. — rfa cloîtrer... Non, sans doute; elle sor¬ Monsieur d'Alaly. — Mais non.

tira raisonnablement... elle assistera à des réunions de famille. Paulette. — Ah ! tant mieux!

— Oh! prends garde!... C'est bien gai!... Monsieur d'Alaly. — Que vous êtes gentille, ce soir, Paulette ! Monsieur d'Alaly. — Blaguez, blaguez!... Vous verrez!... Si Vous ne savez pas à quel point vous... vous avez cru que je me mariais pour vous autres, vous vous Paulette. — Mais si, on me l'a déjà dit... êtes trompés; dès que le mariage sera fait... Monsieur d'Alaly. — Ah ! (un temp-.) Vous amies vous l'ont dit?

— Pourquoi pas consommé? On dit consommé. Paulette. — Mes amies... et les vôtres ! Monsieur d'Alaly, continuant. — Je lui poserai mes conditions; Monsieur d'Alaly, vexé. — Les miens? je réglerai sa vie, et je suis certain qu'elle acceptera, les yeux Paulette. — Mais oui. Est-ce que vous leur aviez défendu? fermés, ce qu'il me plaira de lui imposer. Voilà maman qui me fait signe... Je me sauve... Il y a encore — Est-ce qu'elles seront bien dures, les conditions? quelque présentation sous roche ! Monsieur d'Alaly. — Mais non. Une existence tranquille, ré¬ Monsieur d'Alaly, lui baisant la main. — Je ne vous verrai plus gulière; pas de veilles prolongées; pas de flirtages aux cinq seule ce soir... A demain... ( tendrement ) Paulette ! heures des amies; pas d'amazones d'une seule pièce; pas de voi¬ Paulette. — A demain, monsieur. tures tapageuses; pas de comédie de société ni de duos amou¬ Monsieur d'Alaly, suppliant. — « Monsieur », encore! Je vous reux, sous le fallacieux prétexte que la musique spiritualise en prie, appelez-moi par mon nom, appelez-moi Joseph !... tout. Paulette, se sauvant. — Ah ! cela, jamais, par exemple ! — une Enfin, vie charmante! monsieur d'Alaly, stupéfait, restant piqué au milieu de la serre. — Monsieur d'Alaly. — La vie de toutes les honnêtes femmes... Comment! comment! jamais? — Que l'ennui ne tarde pas à faire dévier du droit chemin... S. — Où elies auraient peut-être marché paisiblement, s'il eût été semé de quelques fleurs... ♦ Monsieur d'Alaly. — Qu'elles se fussent arrêtées à cueillir en route, n'est-ce pas? 236 LA VIE PARISIENNE m Avril 1882.

la meute tout entière, mise en défaut, le suit. Rien ne les arrête, ils franchissent l'orchestre, bousculent les violons qui perdent CHASSE INFERNALE la mesure, renversent trois vieilles dames, qui pensent que, déci¬ dément, on a choisi de drôles de commissaires. Le tout, bien entendu, sans provoquer le moindre scandale. Hélas! ce n'est pas elle! Il s'arrête, consterné. La meute, qui n'y comprend rien, s'arrête aussi. A l'Hôtel Pyramidal, au Grand Bal de l'Hospitalité de jour. Neuf heures. — Les commissaires sont convoqués. A neuf heu¬ res et demie, personne. Vers dix heures seulement, on en voit Le Lancer. — Mais le commissaire zélé arrive au galop, les arriver quelques-uns, suivis bientôt après par les membres du gourmande, les remet sur la piste, et la poursuite recommence. Comité. On commence à préparer les objets du cotillon. Le Poursuite vertigineuse!... Les danseurs, effarés, les regardent commissaire zélé se donne un mal affreux, déballe les bouquets, passer, et se demandent quelle est cette chasse infernale, sans les classe par beaux, pu très jolis et ordinaires ; on n'a jamais musique de Weber. Un quadrille est éventré.Ici, c'est une dame savoir pourquoi et pour qui cette distinction ; apporte dans ses patronnesse plantureuse, écrasée et laissée plate sur la place ; bras les têtes de de nègre, de bœuf, chien. Une demi-heure après là, c'est un membre du Comité violemment projeté - (côté pile) son arrivée, il est fourbu, mais continuera comme cela toute la dans un massif de camélias... nuit. Le commissaire sceptique a accepté parce qu'il ne pouvait faire autrement ; bien décidé d'ailleurs à en faire le moins pos¬ sible ; s'installe tranquillement dans un fauteuil, attendant Le Débucher. — Un instant de repos. On reprend haleine. Le l'heure où il sera possible d'offrir son bras à une jolie femme à commissaire sceptique, qui n'a du reste suivi la chasse qu'en la recherche d'une place. amateur, propose un mouvement tournant sur le buffet, remise Le commissaire par amour attend déjà; elle lui a dit : Vous ordinaire de ce genre de gibier, après quoi on rabattra la bête serez mon commissaire!... Et il arrive le premier pour choisir sur les salons de jeux à peu près déserts. Adopté. Et la poursuit sa porte et être sûr de ne pas la manquer ; elle doit arriver par recommence! Mais maintenant, c'est le commissaire par amour la porte Castiglione ; n'est venu que pour elle, ne pense qu'à qui mène la chasse. De nouveau, il a cru voir celle qu'il elle, ne s'occupera que d'elle... cherche; mais, cette fois, il ne s'est pas trompé, c'est bien elle! Juste derrière la bête !... Enfin!... Il s'élance, préparant le re¬ gard chargé d'effluves magnétiques dont il va la couvrir tout à l'heure !... Dix heures et demie. — On rassemble les commissaires dans le petit salon turc. Un membre du Comité prend la parole : « Messieurs, voici des carnets de bal que vous voudrez bien of¬ frir aux jeunes femmes qtii prendrontvotre bras. Inutile d'en don¬ Les Abois. — La bête se retourne et fait tête aux chiens qui, ner aux grand'mères. (Rires bruyants.)En outre, comme certaines craignant un coup de boutoir, s'arrêtent court. Seul, le com¬ femmes pourraient neconnaître personne,vous voudrez bien leur missaire par amour, lancé avec une vitesse de trente lieues expliquer qu'elles peuvent sans danger permettre à leurs filles à l'heure, ne parvient pas à modérer sa course, et vient s'apla¬ de danser avec vous. (Mouvements divers.) Enfin, messieurs, et tir presque sous le poitrail de la bête. Un cri de terreur retentit: c'est ici le point délicat, si vous apercevez quelque... cocotte, « Il est perdu!... » Non, il se relève ; mais, à peine debout, une vous voudrez bien en informer immédiatement le Comité qui voix impérieuse lui souffle à l'oreille : « Vite, offrez votre bras, avisera ; celui d'entre vous qui l'approchera le premier (la co¬ et dans la salle de jeu!... » Il obéit, le désespoir dans l'âme; cotte) aura le droit de la reconduire. (Marques d'approbation.) mais, hélas ! c'est la bête qui a reçu le regard chargé d'effluves J'espère que vous serez à la hauteur des circonstances. (Triple auquel elle répond d'ailleurs par le plus gracieux sourire. salve d'applaudissements.) » Le commissaire zélé écarquille les yeux et fait des efforts sur¬ humains pour ne pas perdre un mot. Le commissaire par amour a le regard perdu. Quant au commissaire sceptique, il n'a pas Hallali sur... tête. — La bête est acculée dans la salle de jeu, bouge' de son fauteuil. entourée de tous les commissaires, de tous les membres du Go- mité. A chaque instant, il en arrive d'autres ; les patronnesses s'inquiètent de cette brusque et complète disparition. Que voulez-vous? Il Onze heures. — On commence à arriver; les commissaires s'agit d'établir et d'assurer un cordon sanitaire, leur éviter tout contact sont rangés à chaque entrée, à peu près comme messieurs de la impur ; elles auraient mauvaise grâce à se fâcher famille après un enterrement. Défilé des femmes, des brunes et ; mais, au fond, elles trouvent que ce cordon devient bien des blondes, et des rousses aussi. Le commissaire zélé explique à épais ; ce doit être un câble, maintenant ! Quant à la bête, elle est ravie! Tout cela s'est fait si habilement Mrae de B.., que, dans le cas où elle ne connaîtrait personne... qu'elle n'y a vu Mme de B..., se met à rire. Le commissaire insiste, Mme de B... lui que du feu. Jamais, d'ailleurs, elle ne s'est trouvée à pa¬ reille fête! Et les affaires marchent !... Elle a tourne le dos. et le laisse absolument atterré pour prendre le bras déjà distribué du commissaire sceptique. Arrivée des dames patçonnesses,leurs quarante-sept cartes sur lesquelles on lit : Baronne de Parta- insignes sur l'épaule ; toilettes éblouissantes, un bouquet de gas. Cela ne suffit fleurs ; les membres du Comité se précipitent au-devant de ces pas... Elle prend le parti d'écrire son nom et son dames. adresse au dos des cartes à jouer éparses sur les tables. Tous ont promis d'aller la voir : voilà du pain sur la planche pour jusqu'à la fin de l'hiver !... par Minuit et demi. — Le commissaire zélé fait irruption dans le Quelqu'un qui voudrait s'en aller, exemple, c'est le commissaire par amour! Mais, impossible de percer salon du Comité. Il en a vu une! Oui! une cocotte!!! Une grande la foule qui rousse. Il en est sûr; l'autre soir, au café de la Paix, elle a voulu augmente toutes les minutes. Et puis, on ne le laisserait pas partir; il doit la reconduire, puisque c'est Jui qui l'a se faire payer à souper par lui. Les membres du Comité sont lé¬ approchée le premier. La reconduire!... Cela, jamais! faire, cepen¬ gèrement vexés et enverraient de bon cœur au diable le pauvre Que dant?... Dire qu'on l'attend! Qui... on? Ils finiraient par décou¬ garçon, ravi d'ailleurs de l'effet qu'il vient de produire. On vrir... rassemble à la hâte les commissaires, toujours dans le petit par savoir la femme qui l'attend... La compromettre, salon turc. Mais, comment la retrouver? Le commissaire zélé l'a grand Dieu ! Plutôt la mort! Il sent vaguement que la bête se rapproche de lui ! on les entraîne tous deux du côté de la sortie ; vue entrer dans la salle de danse, il n'en sait pas plus, mais il il cherche à se dissimuler, à se cacher. Bon! Derrière ce palmier, la connaît, puisque l'autre soir, au café de la Paix... On l'inter¬ là, c'est elle, causant avec le commissaire sceptique! Il et on ; veut rompt, lui donne le commandement de l'expédition il fuir... s'élance, plein d'une noble émotion... Enchâsse! trop tard! Elle l'a vu, l'enveloppe d'un regard de mépris et s'appuie avec up abandon progressif sur le bras de s-on cava¬ lier. Le commissaire par amour n'a plus la force de résister, il se laisse mener par sa compagne, on les pousse dans un fiacre, La Fue. —Ils tournent le coin de la salle de danse. Le piqueur, la portière se referme... et les membres du Comité infligent une c'est-à-dire le commissaire zélé, réprime avec peine une exclama¬ verte semonce au commissaire zélé, qui a failli gâter cette fête tion : «La voilà! là-bas, auprès de l'orchestre, àgauche.» On prend si réussie, par son manque de tact vis-à-vis de Mme de B... . la piste avec mille précautions; défense expresse de donner de la voix, il ne faut pas effaroucher la bête; avant tout, pas de scan¬ dale! Le commissaire par amour suit la chasse sans conviction: Don G. il n'a pu trouver celle qu'il cherche. Pourtant, il n'a pas quitté un instant la porte Castiglione. Serait-elle entrée par la porte Rivoli?... ou par la porte Rouget-de-l'Isle?... Le soupçon envahit son âme... Si elle le trompait!... 0 bonheur! c'est elle! Il s'élance; m Avril 1882. LA VIE PARISIENNE 237

UNE PAGE DU DANTE TRADUCTION LITTÉRALE DES TERCETS RELATIFS A FRANÇOISE DE RIMINI

■ : +

Comme les colombes attirées par le désir, Fortement, malgré une jolie L'aile étendue et immobile, reviennent Phrase de Francesca,. et je me demandai Vers leur doux nid, malgré la tempête, Pourquoi Guido avait le nez rouge

Et De môme nous sommes arrivés je pensai : Il a l'air De son A l'Opéra, malgré l'orage, car il semblait concierge, — Quand vint Italie!... Italie! Que le ciel lui-même voulait se mettre de la partie. je versai des larmes

i < Abondantes et je trouvai cela Tellement pauvre Et rendre la fête complète. — Au commencement, qùe je fus tenté De lui donner un sou Je n'ai pas entendu grand'chose, car ; mais On arrivait. — Et je me suis dit : A

Je n'avais pas de monnoie. Je vis arriver Ascanio, et Je pensai à part moi : Voilà Ma foi ! c'est toujours ça de gagné. Car ce n'était pas gai; on chantait : « Mes os brûlent !... Mes dents grincent !

Une personne fort agréable; — Elle a Des jambes jolies, de beaux yeux, et aussi Une voix jeune et chaude. — Et puis Et je remarquai, sur le roc, Cette inscription : Vous qui entrez, "PF Laissez toute espérance...— et je me dis IA C'est la seule qui ne gémisse pas. Mais les autres gémirent de nouveau Et je trouvai le final aussi bruyant

Peut-être on aurait mieux fait De l'écrire à la porte de l'Opéra, Avec la lumière Jablochkol'f. Que vide — si ce n'est le chœur des soldat? Qui ressemble à celui de Jeanne d'Arc, De Gounod. — Et après, j'alla

Cependant je trouvai le duo des âmes Charmant et je pensai : Si ça continue comme ça , ce sera Me promener; car c'était l'entr'acte. Dans les couloirs on disait : Ce n'est pas bien amusant ; mais

Agréable!... Mais!... Ça ne devait pas continuer Je trouvai que le duo du livre aurait dû. Il faut attendre. Et moi Etre plus joli. — Car l'aùdante est trop J'attendis. Entendant Malatesta. Je pensai : Il a une belle voix 6*A Contourné pour une lecture, Et ce qu'il chante est gracieux; mais Et l'allégro a traîné partout, Pourquoi, en sortant de table, endant le trio, je m'ennuyai A-t-il gardé sa serviette

i i FRANÇOISE OPÉRA

> ■ °A

Larciate ogni eperanzal c'est l® mot de la soirée, avec celui-ci, dit par Françoise : *v "■ * -° »- .. Le . <*«£ * sommeil i -{"t; Grâce à moi régnera ce »oir ^ *. aor^cette / ^.v V -H/f v , »o0 /s«r°cf&? y C,<,s»S " . A"^' fa»"'»» Eyrr 1/ 'âL O'*5 RoSiTA mauri. — Le soleil dans seul rayon de ces cinq actes de CK" Bravo! encore bravo! brouillard Nous toujours bravo! u. Y pardonnerions à me rien pour ce pas de la Françoise, mantille; on ne peut rien imaginer de plus gracieux. ni' Charmant aussi ce i~:\i- saut sur de le genou Meraute. Quant à ce ?TVJ plus en plus vins*t dernier, il a de ans; c'est le Delau- nay de 1 Opéra. Fore bien lot. Ne ré'.'lé ce bal¬ pourrait-ou pas le eul, avec donner tout le Fret/schutz ? •ous aussi, mademoiselle, Gomment, Ce Malatesta n'a «mbro<-héeî pas de cœur. A 'on propos, A raconte? O L. hj ^en j°o L^tol ^

4>v°t />£<>«? Ih profonde DbS avait _ Àh! on °e 'eu pa3 dit fGjV u mUSiqUe qu'ils entendraien ï M pareille de3 bienh3Ureux. Ve®0/® Sans ^ donc le truit d'une cela J» existence, toute d pprivations, de re¬ ,C-' noncementl Je ne oi . me trotn- n J idée qUMs pe, mai» ^fu"-Si vont rattraperletempyanlJ?Sps pperdu.E^aP- h / Q^t parce / yOp "o , A; v. - cela!.- M

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v'// co/f 0i> lf> t)a*. 9. % L tf! h.} y/ eVeC x ! le»*'** v->«

| 4 M f arnlL « ww I S vec u-k> defevence louaule 7^1 L T ?a&:v;%es «sera1. / - W / Tarbfer/M" Lalo a bien voulu Tf ,a remplacer. . c / /f0# ' *e t*s^6 O/j JÇ*1£-^

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V"<>K, N **0/, * re^u-0 /i '^o&ÏSV'iZî * //%Q J h ' G/ vs.V,s. Q f "o7,° ■&£/. A *c* O * O' QS ^S/» «O/. • 'V °*/ 0 %/ W'4Jo: 1 PonJ-o/, ?/ '"'ipvï&o,, -« ^o/0^ y*£%s,. 8 / v^/e V; / 240 LA VIE PARISIENNE 22 Avril 1883.

A son cou ? Et je revis Ascanio Recommencèrent à gémir, Gémissant et d'autres pages, mais Et je vis dans la loggia du directeur Je fus surpris de leur voir Les cheveux et le lorgnon du maestro

i & h

Des costumes de moujicks. Je fus Thomas. Lui aussi gémissait! ! Satisfait de leur entendre chanter A l'entr'acte, on gémissait de même. Le chœur de Psyché et le duo Quelques-uns disaient : 't

Des cantinières de Y Etoile du Nord. Il faut attendre. Mais la plupart Puis Paolo gémit, puis aussi N'attendaient pas. Moi, j'attendis. Francesca (sur un air très gai). J'écoutai la Sérénade et pensai :

A Cependant je réfléchissais, pensant aux pages. Ces jeunes élèves ne sont pas bien jolies... C'est gentil, mais j'ai entendu Et moi aussi je me mis à gémir. Ça quelque part — et je ne puis Me rappeler où. — Je dormis un pou i 6 i

Je sortis, car c'était l'entr'acte. Ç'est triste, c'est lugubre, disait-on. Et Un ajoutait : C'est crevant. Un autre : j'assistai au massacre et trouvai Que ce n'était pas juste de tuer t Ascanio et de laisser Guido 6 *

i 0 maître, n'êtes-vous pas trop dur ? 6 « Et lui : « C'est que j'ai horreur De la musique ! » — Et je sus Vivant, car il avait gémi encore Plus. — Puik on tua Paolo, puis t* Françoise, et comme il ne

Que c'était un critique musical. • Pour me distraire (car, un peu fi Je m'endormais), — j'allai voir

ô Restait plus personne, je pensai : i i Çâ va finir — et la joie envahit Mon âme. — Je réveillai mon voisin Les dames à l'amphithéâtre et j'en vis De très jolies : Signora Rosine Bloch, Et sa sœur aux cheveux d'or, et surtout

A Pour pouvoir me lever Et, m'étant assez embêté comme cela Ce soir-là, Signorina Lody, ravissante dans je n'en entendis pas davantage. Sa robe vaporeuse, et je pensai : Si c'était une des âmes i i A A Tercet final prolongé en 'couplet dédicaloire sur l'air du TAMBOUR-MAJOR du CAÏD Du prologue ? — Mais je vis mon erreur Car elle ne gémissait pas. Ensuite Je suis Thomas J'entendis Malatesta et je trouvai (Ambrçise), 1 Le père de Françoise,

D'Paolo, d'Ascanio, , v <4 D'Malatesta, d'Guido ! ' Mais à tout je préfère Ma musique légère, Que c'était de plus en plus triste. L'air du Tambour-Major Heureusement, le ballet m'égaya. Que je fredonne encor. Je fus charmé par la grâce Comme le Tambour-Major. Je suis gai d'caractère. .4 Ra fla ! ra fla ! Battez-moi ça Ferme et voilà De Mademoiselle Mauri, et ébloui C'que c'est qu'un opéra. Par les dents de Mademoiselle Subr$ ; Battez, battez-moi ça. Mais ce qui me surprit fort Voilà, voilà, voilà C'que c'est qu'mon opéra. é4i Ra fla!

C'est que le pas de six était La chanson d'Aristée, dans Orphée aux Enfers. Et tous

A 22 Avril 1882. LA VIE PARISIENNE 241

.-©nCJ) JUSTES RECLAMATIONS

lettre de gabrielle d'estimées a monsieur lettre du marquis de.taucourt a monsieur du bassin, au Jochey

Monsieur, is, je te prie, à Pont-de-l'Arche, que puisque les am ants sont àl a e vous prie d'examiner qu'il eût été bien mode, il serait opportun de met¬ tre en scène l'histoire de ton serviteur et de son plus à propos de mettre en scène des amants français que vos éternels italiens. En choi¬ doigt. Certes, je ne tire pas de cette affaire une vanité sissant le Vert-Galant et moi, vous aviez déplacée : mais enfin c'est agaçant de voir faire une foule de machine surs des amours in¬ forcément de vraies trouvailles sous la finiment main : fabliau, air de chasse, chanson à plus banales que les nôtres. Je sais bien boire. Votre talent m'aurait convenu, pen¬ que Pont-de-l'Arche ne mettra pas la main à une sez-y si vous avez encore l'intention de faire pièce, il en est incapable, mais il a l'occasion de rencontrer des gens lettres chez le marquis un opéra. Surtout cherchez à l'avance une de de une interprète, car ne veux pas par¬ Bloquebourg. J'aimerais assez comédie, et je entendre Mme Pasca ler de MIle Salla. J'aimerais encore mieux pour fermer la porte. Au reste, je ne sais pourquoi M110 Ivrauss. Henri, sur mon je t'écris cela. Enfin, c'est fait. C'est la faute de qui lit épaule, ce dit stupide scénario de Françoise etPaolo. que ni l'une ni l'autre ne peuvent me Cordialement. représenter. On nous parle d'une Mme Patti, Jaucourt. mais a-t-elle du physique? Recevez mes salutations empressées. Gabrielle. la marquise de maintenon a monsieur le duc de noailles, de l'académie française lettre de la marquise de montespan a monsieur vaucorbeil Mon cher neveu, • C'est incroyable, monsieur, qu'ayant à représenter des amou¬ reux intéressants, et disposant d'une scène vaste et de sommes 'iMMORALiTÉde la chose me fait rompre le si¬ considérables, vous n'ayez pas préféré représenter le Grand-Roi lence; comment se fait-il qu'un compositeur et moi. Vous aviez un divertissement tout trouvé : Bal à Ver¬ désireux de produire des harmonies amou¬ sailles, et un admirable tableau, les Dames suivant le roi à la reuses n'ait pas donné la préférence à des amours nobles et sanctifiées guerre. J'ajouterai que comme seconds rôles vous aviez natu¬ par un mariage rellement les Mortemart dont on connaît l'entrain et les hautes secret, sur des amours impures et quasi inces¬ façons. Vous auriez pu aussi rétablir un des ballets donnés par tueuses? Nous en sommes révoltés. C'est une honte -de le Roi-Soleil ; c'était un succès assuré. Vous avez passé à côté représenter Francesca et Paolo du bonheur; il n'y a pas lieu de s'en étonner après toutes vos quand on avait Françoise et Louis. Voyez à effacer cette bévues; je suis aise de vous faire connaître ma façon de penser. injure en faisant mettre en scène, soit comme Nous avons ri de tout cela en allant à Clagny ; il est dit que opéra, soit comme comédie, celle la France ne sera donc plus jamais spirituelle. à qui vous devez tout. Surtout n'allez pas Je vous salue, m'opposer la pièce de M. Coppée, je ne la lui Athénaïs de Montespan. pardonnerai jamais. Ci ■oyez à mes sentiments. mademoiselle aïssé a monsieur caro, de l'académie française Marquise de Maintenon. Cher monsieur, p/iedre a monsieur delibes ous savez si j'aime la solitude et le silence. Pourtant on ne peut se détacher tout à fait Monsieur, des choses qui vous ont vivement intéressé. n m'assure Les histoires amoureuses ont toujours le que tous les compositeurs vont faire des don de m'émouvoir. Je sais que vous êtes pièces passionnées; je viens donc, comme songer l'académicien le plus tendre depuis que nous forte amante, vous prier de à moi. J'aurais dû avons perdu le regretté Cousin. Je viens donc passer avant Francesca, causer avec vous comme si nous nous étions car, être amoureuse de son beau-fils, est plus fort quittés hier. Mes peines de cœur ont donné que ce qu'elle a fait; mais ces Italiens sont l'occasion à quelques livres intéressants de intrigants ; d'ailleurs M. Racine me ma voir le jour ; une comédie m'a mise en permet d'attendre musique. scène, mais tout cela est mesquin en com¬ Recevez l'assurance de mes meilleurs senti¬ paraison de ce que l'Opéra vient de faire ments. /. pour cette Françoise qui, au bout du Phèdre de compte, est morte parce qu'elle n'a pas pu Thésée, née Mi nos. faire autrement. N'est-il pas plus touchant de mourir d'amour? En insistant davantage, je mériterais de perdre le surnom que vous m'avez donné : « la violette des amantes ». Je m'arrête, la grande demoiselle a monsieur d ennery, a anti^es mais, songez-y, il y a une pièce charmante à tirer des amours d'Aydée et des-miennes. h çà, mille bombes, est-ce j'arrive trop tard? Bien à vous. Aïssé. Voici, cher dramaturge, de quoi il s'agit ; ces amours de Francesca et Paolo sont assom¬ mantes et je viens vous demander de leur sapho a monsieur garnier, architecte opposer au boulevard les amours de M. le duc de Lauzun avec moi. C'est autrement pal¬ Mon cher ami, pitant. Vous n'êtes pas fort en histoire, mais ous devriez bien intriguer en notre faveur; la nôtre est assez connue pour que vous vous sapristi, ce n'est pas une raison parce qu'on a en tiriez. Il est inouï qu'on n'ait pas songé à taté le sujet une première fois pour ne pas nous, puisqu'on voulait un sujet à roucoula¬ renter une autre épreuve. Je crois franche¬ des. Ou m'indique un nouvel auteur, M. Bus- ment qu'on ne trouvera pas de figure d'amou¬ nach. Mais la maison de France a déjàeu affaire reuse plus ample, plus complètement sympa¬ à vous et ne s'en est pas mal trouvée. Je vous thique que la mienne. Un coup de main ? écris donc en premier ; le duc de Lauzun se Votre Francesca, cette éternelle promeneuse, l'oint à moi pour vous envoyer les meilleurs ennuiera très vite. Pensez à nous. compliments. Bien à vous. Sapho. M. d'Orléans. 24-2 22 Avril 1882.

la marquise de sa bran a monsieur octave feuillet mademoiselle de lespinasse a monsieur pailleron Mon cher Octave, n 'avais abandonné l'idée que je vais vous m'assure, cher monsieur, que vous songez soumettre; les circonstances m'imposent à faire une pièce importante en vers; j'appelle votre attention sur mes amours avec M. de main'enant de vous la communiquer. Puisque les sujets amoureux sont à l'or¬ Guibert, elles n'ont jamais été mises àla scène et vous ne sauriez choisir un meilleur mo¬ dre du jour, ne vous semble-t-il pas qu'il serait opportun de mettre en scène l'amour ment, vous qui ne négligez pas l'actualité dont j'ai vécu? car, cher illustre, que sont pour montrer des amoureux ; mais comme le les courts élans de Françoise et de Paolo sujet que je vous indique sera donc meilleur en comparaison d'un sentiment qui dure que ces ennuyeux Francesca et Paolo ! Puis, vous près d'un demi-siècle et augmente avec qui aimez à mettre beaucoup de, l'âge, les difficultés, les traverses? personnages dans une pièce, quelles têtes à sai-ir Si vous cessez de bouder le Théâtre- que cl'Alembert, Mmo du Deffand, Mora, le etc., sera Français, j'aimerais à être représentée par M110 Bartet; pour président, etc.! Votre Monde où l'on s'ennuie effacé l'amant, ne songeons pas à le trouver, nul n'en est digne. par le succès que je vous prédis. Uii seul point m'inquiète : je Mille amitiés. vous trouve un peu froid dans les scènes passionnées; relisez- F. deSabran. moi ; mes lettres en ont échauffé de plus récalcitrants. Permettez- moi une petite recommandation : soignez votre style, nous par¬ lons tous bien, et, ie dois vous dire que rien de vulgaire ne vous sera passé. depeche — sarah-d amala—madrid — a Ceci dit, j'attends avec confiance votre lecture au comité. sardou — nice J. de Lespinasse.

ndiqué qu'il faut faire des amants ; le vent y est. Envoyez nouveau scénario. Nul ce que nous avions dit. depeche. heloise a carvalho, directeur opéra-comique

lettre de i.a marquise de pompadour a monsieur le ministre ^ mpossible à Abailard et à moi se conten- v des beaux-arts ter opérette, quand cette Francesca a un opéra ; voyez Gondinet et Guiraud, je vous Monsieur le ministre, prie ! e suis avec intérêt le mouvement artisti¬ Amitiés. que et je me permets de vous soumettre Héloïse. mes pensées au sujet de l'opéra qui vient d'être représenté à l'Académie de musique. Cette apothéose de l'amour d'une femme fort ordinaire blesse la justice. Qu'a fait cette Francesca de si remarquable? elle depeche. — diane de poitiers a monsieur de s'est laissé aimer : la belle affaire! Charmer un roi qui s'ennuie, l'amuser bornier quand il est blasé, lui faire croire qu'il est jeune, amoureux et entreprenant quand il Maître, est. vieux, f.ni et incapable de rien inspi¬ rer ni ressentir, voilà le tour de force cpii mérite d'être chanté, glorifié. Ah! si on sa¬ enri et moi comptons sur vous, cette Fran¬ vait ce qu'il courage faut de science et de çoise me crispe. pour faire et garder un amoureux comme Louis le Bien-Aimé, on élèverait des statues à celle qui vous écrit par amour de la Diane. justice et de la vérité. Marquise de Pompadour.

mademoiselle de la valliere au reverend pere didon

Mon révérend père, depeche. — duchesse de longueville a

alexandre e viens vous supplier de prier pour moi. Ces dumas, avenue de villigrs amours de Francesca et de Paolo ont réveillé clis ardeurs que je croyais éteintes. Je ne défaut de votre regretté père, vous sup¬ lirai plus de compte rendu. Hélas! nous plie de rendre populaire par un drame l'a¬ sommes toujours bien sujets à retomber mour que vous savez. dans nos misères. Merci. Votre pénitente indigne. Condé de Longueville. Louise.

MADEMOISELLE manon lescaut a mademoiselle pierson

is-moi si tu penses comme moi. Au lieu de in'apitoyer sur le sort de cette Francesca de depeche. — marie biere a maitre lachaud Rimini, je la déclare une veinarde. Comment! se ballader tout le temps dans les nuages avec son chevalier? un tête-à-tête éternel? n bien ? et celle qui assassine, on ne s'en mais c'est un rêve. occupe pas ? Il n'y a point de justice en ce Par exemple, il paraît que l'opéra n'en est monde ! pas un; mais elle n'est pas la seule amoureuse qui ait une partition peu amusante. Auberm'a Marie Bière. .assez maltraitée. Bah ! ça n'empêche pas d'être aimée. Amitiés. Manon. ii Avril 1882. LA VIE PARISIENNE 243

dépêche. — mademoiselle de fontanges a monsieur ohnet

Cher monsieur, THEATRES 'est à vous que je m'adresse parce que j'ai trouvé que votre scène d'amour dans Serge est fort bien faite; vous savez que je suis morte de chagrin de mon délaisse¬ ment. Qu'a-t-on fait pour un tel amour? On Au a donné mon nom a une coiffure et l'on Gymnase : La Carie forcée et Pluchette. croit être quitte. J'ai droit à un opéra ou à Les pièces qui se passent à Nice ou à nous font toujours un ballet, mais me contenterai d'une co¬ un peu l'effet d'être des réclames; et les plaisanteries sur les fé¬ médie. tiches sont légèrement démodées; mais M"° Magnier, comtesse Parlez Koning. russe, belle-mère hurluberlue. fait passer un bon moment même à Monaco. Il fallait sa Fontanges. gaieté communicative pour triompher du voisinage de la Revue des Deux Mondes. Oui, la Carte forcée est faite sur un roman paru dans ce respectable mausolée. L'auteur qui est lu (y a-t-il des gens qui ont de la chance?) dans un nu¬ méro de la Revue, par une femme qui l'a aimé et qu'il aime en¬ dépêche. — marie duplessis a alexandre core, est marié par cette maîtresse modèle à une jeune blonde et devient le de commère dumas, avenue de vii.liers agréable beau-fils la joyeuse Magnier. Jamais un roman de la Revue n'a eu des effets aussi remarqua¬ bles. Tous les romanciers de ce recueil vont rêver de mariages e vous laissez pas dégotter ; nous avons magnifiques et de belles-mères agréables; mais, ceci ne nous un drame et un opéra italien, c'est vrai; regarde pas, c

depeche. — marquise du chatelet a mon¬

sieur perrin, administrateur general Celui de Mue Magnier ne se dément pas ; la robe de cachemire de la comédie-française blanc bordée de bandes de cachemire rouge et or est charmante et la petite pèlerine qui complète le costume est exquise; et ous oubliez, les trois quarts du temps, puis Mlle Magnier est une actrice gantée, co qui n'est pas si fré¬ le grand génie auquel vous devez Zaïre; quent qu'on pourrait croire. La Carie une occasion se présente de l'offrir à l'ad¬ forcée a des mots très gais, mais les acteurs la miration ; mettez sa vie en scène et surtout prennent irès au sérieux. Pourquoi cela donc? On dirait nos amours. Pour mon rôle, Tholer ; pour qu'ils veulent comprendre et nous faire comprendre une donnée inadmissible. Nous sommes meilleurs entants le sien, Coquelin. Avertissez pour mise en que scène; prêterai ce qu'il faut. cela, nous n'en demandons pas tant. Le dialogue çà et là est Salutations. vif et spirituel, et si Mme Pasca ne prenait pas des airs gra¬ ves, et le romancier de la Revue, le héros de la pièce, des in¬ Emilie. tonations tiès étudiées, nous nous serions amusés aux bouffon¬ neries de M. Lagrange,un Russe de la bonne perspective Newski, et de sa sœur Magnier, une joueuse à raccommoder avec les tri¬ pots.

depeche. — baronne de staël a monsieur

pingard, a l'institut Quand donc les acteurs se résigneront-ils à ne pas nous dé¬ aites songer à qui vous savez qu'il se¬ montrer les vérités et les finesses des pièces ? La où est la pièce rait temps de rendre hommage par une pour eux, elle n'est jamais pour nous, et les éclaircissements comédie-drame au sentiment qui m'a unie nous dérangent. Chacun prend sa pièce où il la trouve, fût-ce si longtemps à Benjamin. dans une seule scène, dans un mot, dans une robe, dans un Remerciements. chapeau. Le chapeau de la locataire de l'entresol de Pluchette est cer¬ Baronne de Staël. tainement un des intérêts de la pièce : une calotte assez haute et pointue, une passe faisant sur le front un bec très amusant, le tout rose. Ce bec est très élégant; nous l'avions déjà vu au Concours hip¬ pique sur la tête de plusieurs avancées; d'ailleurs, il y a déjà 'plusieurs mois, la jolie comtesse Gref... a arboré ce bec ; mais depeche. — george sand a juliette nous croyions à un bec fugitif ; pas du tout, le bec se fixe et a lamber été un des succès des Débuis de Pluchette. Nous disons un des succès, car beaucoup de mots ont eu le leur; c'est une pièce jeune dans la bonne du trouvé. ous pouvez aller maintenant; c'est le mo¬ acception du mot: de l'entrain, Elle est un peu boulevardière et ment, surtout pas d'erreur ; Musset seule¬ quelques expressions y frisent l'argot, ce ment, chère belle. qui fait que la différence de langage n'est pas assez marquée Cordialement. chez chacun des personnages. Pluchette parle la langue verte et elle le doit; mais le locataire marié et le propriétaire ne s'ex¬ George Sand. priment pas autrement. Alors savez-vous où on en arrive? On souhaite voir entrer en s ène un académicien! Ce spectacle nouveau est complété par la bonne farce la Chambre nuptiale qui fait rire encore plus qu'à son apparition ; oui, il semble que la haine delà belle-mère ait encore augmenté. C'est une ivresse de la ridiculiser; la belle-mère passera pro¬ chainement dans les poupées qu'on abat aux foires.

X. 244 LA VIE PARISIENNE 22 Avril 1882.

UN PEU DE FINANCE PETITE CHRONIQUE

Il faudrait être doué d'un optimisme à outrance pour se contenter de la La'jeune et gracieuse impératrice de Russie, qui possède au suprême situation qui est faite à la placé par lé krach; la Rente a beau monter, degré le sens du beau, le goût des choses de l'art, avait à choisir entre effet naturel des achats constants des recettes générales, il n'en est pas trois ravissants éveutails d'Alexandre, d'un genre tout différent. Charmée moins vrai que le marché se trouve toujours dans le plus noir des ma¬ par l'un, séduite par l'autre, auquel donner la préférence? rasmes ! Sa Majesté les a judicieusement gardés tous trois. Jusques à quand nous lamenterons-nous, pauvres Jérémiés de la Fi¬ L'un de ces éventails, signé Louise Abbéma, forme le tableau des Saisons. nance ? Hélas ! Chi lo sa. Pas la moindre déesse; mais sous un ciel d'o(.aie et de lapis s'épanouis¬ Après le grand krach, le krach siiperior, on parle vaguement du sous- sent les splendeurs de la flore de toutes les régions, où. se mêlent le colibri krach ; on désigne ceux-ci, ceux là ; certains banquiers à fortune scanda¬ et la libellule. Par une savante gradation de teintes, la végétation devient leuse attirent particulièrement le bruit malveillant! mélancolique, puis elle disparaît s-nrs le givre diamanté et les stalagmites Bref! l'horizon est sombre et les points noirs obscurcissent plus que ja¬ au bord des flots en furie, dans un horizon sinistre. Les saphirs et les perles mais le ciel serein de nos Turcarets ! de l'imagination éclairent celte poétique composition. Quand éclatera la bombe sous-krach ? Les deux autres éventails d'Alexandre, choisis par l'impératrice de Rus¬ Qui le sait ? sie, représentent : l'un une scèue espagnole, d'après Worms; l'autre une Les fonds étrangers se ressentent de la lourdeur de nos llentés et, à fantaisie japonaise, d'une palette éblouissante. (14, boulevard Montmartre.) part l'Italien, qui monte à 91.20, il n'y a que des différences en moins à signaler. Le Florin or recule à 79; le Hongrois 4 0/0 à 76.10; l'Extérieure espa¬ gnole à 27 21/32. L'art de la parfumerie a reçu uue puissaute impulsion, réalisé d'impor¬ Le Turc 5 0/0 reste à 13.27. La Banque Ottomane perd 3 fr. à 802; tants progrès par le fait de la maison L. T. Piver. Aussi à chaque expo¬ l'Egypte 6 0/0 recule à 331.25. sition cette maison a-t-elle toujours l'honneur d'être mise hors concours A part la Banque de France, que nous troiivous en hausse à 5.190, les pour « la supériorité soutenue de sa fabrication ». actions de la Société de Dépôts et de Comptes courants, très fermes et Sa cosmétique au Corylopsis du Japon est aujourd'hui la seule adoptée très à recherchées 720, comme la veille, la baisse est générale. par nos belles mondaines, qui savent maintenait à quoi s'en tenir sur les La Banque d'Escompte fléchit à 615 ; la Banque Hypothécaire à 590 ; promesses de l'empirisme. L'Eau de toilette au Corylopsis agit sur les chairs la Banque de Paris à 1.230 ; le Crédit Foncier à 1.652.50 ; le Crédit comme la rosée de l'aurore sur les fleurs. Elle rafraîchit, lisse l'épideruie, Lyonnais est magnifique et très bien tenu à 772.50 ; le Crédit Mobilier supprime la ride, rend le teint mat et pur. La poudre de riz au Corylopsis tombe à 575 ; la Société Générale à 660 ; la Franco-Egyptienne à 712.50; donne au visage la blancheur et le duvet velouté de l'adolescence. Le la Franco-Italienne à 300 ; la Banque Nationale à i90 ; la Banque Pari¬ savon à même base est l'hygiène de l'épiderme. sienne à 540. Le Crédit de est tombé à V10. Le Crédit de Paris France Quant à YExtrait au Corylopsis, sa suave senteur est indéfinissable; on fait 430 sans affaires, et la Banque Ilomaine finit à 425. dirait le composé des corolles les plus embaumées de la flore printauière. Les valeurs industrielles, bien que plus hésitantes, n'ont pas à subir la C'est le parfum des douces extases. (10, boulevard de Strasbourg.) dépréciation qui atteint les valeurs de crédit. Comme lors de la crise de janvier, elles sortent indemnes ou à peu près des séances les plus agitées. Le Gaz recule de 20 fi1, à 1.335. La Transatlantique est ferme à 555. La dernière création de M"103 Brunhes et Hunt est toujours un événement Les Omnibus avancent de 5 fr. à 1.670; les Voitures, de 5 fr. à 870 ; le dans le monde de la mode; c'est toujours un poème de coquetterie sans Panama, de 1.25 à 532.50. seconde édition; bien favorisée est celle qui l'a inspiré. Le Suez à 2.625. Les Délégations perdent à 1.235. Le Gaz de Bordeaux Leur chapeau Valdeck, haut de forme, en paille myrle, coupé sur le s'échange entre 1.020 et 1.030. côté, vous fait un minois plein de malice, un minois à la Chérubin. Au¬ Les Chemins de fer français et étrangers subissent l'impression générale. tour de la calotte court une draperie en velours myrte se croisant de¬ Les Chemins de fer autrichiens perdent 5 fr. à 705 ; les Lombards, 2.50 vant, sous une demi-couronne de roses d'Espagne au feuillage délicat. Sur à Nord de 3-12.50; le l'Espagne, 5 fr. à 623.75, et le Saragosse, 5 fr. à 540. le côté, dégringolade de plumes myrte et roses d'Espagne, dont l'une à Bref, part le Foncier, toujours de plus en plus en faveur (voyez le traverse la cassure de la passe. succès des Communales 4 0/0), et le par Lyonnais vaillamment soutenu les Puis C'est le chapeau ogival, genre hallebardier, qui rend la femme jolie vendeurs, débâcle générale. au possible, avec un petit air naïf. Il est cerclé de dentelle noire piquée Dollar. de mignons fers à cheval vieil or. Une aigrette maïs rit au sommet, sur un nid de plumes maïs, au transparent noir. A l'intérieur, bouillonné en merveilleux maïs. s Originalité heureuse, goût exquis, voilà les chapeaux de Mmes Brunhes et Hunt. (43, rue Caumartin.) Les Sècrets du cabinet de toilette, par Mmc L. d'Àlq, nouvelle édition, Exiger la signature autographe de l'auteur. 5 fr. Bureau des Causeries Familières, 4, rue Lord-Byron. C'est en présidant à la coiffure de nos élégantes mondaines que Veuillet -4 élabore et résout les questions les plus ardues de la coquetterie féminine. Aucun des secrets qui servent à transformer la beauté ne lui est inconnu. Il a fait une étude approfondie de cette science merveilleuse qu'il met Pour se faire une idée des voyageurs de toutes lés natioaâ qu'attire Pa¬ journellement en pratique. ris, il suffirait de passer quelques heures à là Vitlè de Saint-Denis. Cette C'est ainsi qu'il a composé son Eau de la Roussotte, pour donner aux maison, la première qui ait fait sortir le commerce de la nouveauté de son cheveux blancs les tons rutilants de ce blond vénitien qui jette sur les cadre restreint, a une réputation universelle et passe pour ia mieux orga¬ traits des éclairs d'idéal. nisée, celle où l'on est assuré de payer le meilleur marché des tissus de Jusqu'ici aucune teinture blonde n'avait eu d'action sur les cheveux première qualité, des côiifectiohs inspirées par le goût parisien le plus blancs. L'Eau de la Roussotte, absolument végétale, par conséquent inof¬ pur. L'Anglaise, l'Espagnole, l'Italienne, l'Américaine s'y rencontrent chaque fensive, en réalisant cet important progrès, ramène sur la physionomie le jour comme ëtir Utie plâgô eh vogué; on y ëntehd tous lès idiomes. printemps en plein automne. C'est que la Ville de Saint-D-his a le respect de sa clientèle et le secret On se procure également chez Veuillet, pour le teint, là célèbre Eau de lui ménager toujours les plus agréables surprises. Le quartier dans lequel d'albâtre de Léontine Rachel, ainsi que l'Eau Veuillet qui arrête instanta¬ elle est située rend ses frais généraux beaucoup moindres que ceux des nément la chuté des cheveux et les fait repousser. (25, rue Louis-le-Grand.) établissements du centre et lui permet dés sacrifices impossibles ailleurs. Quant au goût, ses créations, robes, costunies, manteaux, sont des œuvres coquettes de là plus exquise distinction. Plus d'une élégante mon¬ Si l'on voulait daine, de plus de éhic que de chèques, crie bien haut contre l'exagération personnifier la laideur, on devrait l'orner des attributs dont le soleil d'avril et la fermentation de prix de nos grands couturiers, et se fait tout simplement habiller à la printanière couvrent les plus jolis Ville de Saint-Denis. visages: taches de rousseur, hâle, feux, couperose. Le Lait antéphélique Candès ne laisse aucune trace de ces accidents N. d'Aurelly. ; c'est l'eau de toilette par excellence pour faire disparaître tontes les impuretés de l'épiderme, y com¬ pris les petits points noirs qui souillent le nez, le front et le menton. (26, boulevard Saint-Denis.) 22 Avril 1882. LA VIE PARISIENNE 245

Quand la façon coûte aussi cher que l'étoffe, il est très avantageux de pou¬ Vous ne demanderiez pas votre chemip à un aveugle, ni des leçons à un voir faire teindre une robe sans avoir à la découdre. Quelles qu'en soient les pédagogue ignorant? Un homme affecté de calvitie ne solliciterait pas d'un garnitures, rien de plus simple, en s'adressant à la Teinturerie européenne, plus chauve que lui le secret de conserver sa chevelure? 26, boulevard Poissonnière, à qui l'industrie est redevable d'un système Cependant, la femme, si experte en fait de coquetterie, achète fort cher d'assouplissage breveté. Par ce procédé, la soie se conserve aussi belle, des secrets de beauté sans action sur ceux qui les vendent. En tout, soyons aussi souple, aussi brillante que si elle était neuve, et votre robe vous fait donc logiques ! autant d'honneur que si la couturière venait de vous la livrer. « Je veux voir, pour croire. » Cette maxime de saint Thomas vous con¬ duit droit à la Georgine Champbaron, procédé infaillible pour vaincre la ride, faire rétrograder les années. La racine du cheveu est un tube dans lequel s'infiltre un liquide cré¬ Vous qui ne voulez pas vieillir, soumettez-vous aux savantes applications meux, blanchâtre, produit par le cuir ou peau oû il est plauté ; ce qui de Georgine Champbaron. C'est l'unique moyen de conserver la beauté dans veut dire que le cuir chevelu est un terrain dont le cheveu aspire le suc sa fleur, de rendre votre jeunesse inaltérable, en répudiant sévèrement les nourricier ; or, c'est un terrain qu'il faut entretenir dans un,état sanitaire et moyens factices. Au bout de quelques séances, votre visage resplendit fécond ; de là dépend toute la beauté de la chevelure. d'une saine et suave fraîcheur. Jamais vous n'avez été plus jeune, plus La Lotion II. Dorel a cela de particulier qu'elle peut être employée aussi idéalement jolie. (10, rue Laffitte, 1er étage.) bien pour entretenir les cheveux bien portants que pour guérir ceux qui soht malades; aux premiers elle donne la nourriture nécessaire et les pré¬ serve de tous dangers ; aux seconds elle enlève toute maladie, arrête la Il est bien des femmes qui, sans être en deuil, paraissent vouées au noir. chute et fait disparaître les pellicules et démangeaisons. Est-ce par économie? Est-ce par goût? Me trouvant à Marseille dernièrement chez des amis, le docteur de la La Religieuse jouit d'une réputation méritée pour ce genre de toilette famille a ordonné devant moi, à une jeune femme qui avait perdu tous ses élégiaque, qui demande de la sobriété dans la coquetterie et un cachet cheveux à la suite d'une fièvre typhoïde, la Lotion H. Borel, 12, rue Laffitte : particulier de distinction. « De toutes les eaux connues, dit-il, c'est la meilleure. Je les ai analysées Les modèles sans cesse renouvelés, qui sont sa propriété exclusive, n'ont les unes après les autres et aucune neréunit ses qualités. » rien de commun avec ceux des magasins de nouveautés; elle envoie à choisir les dessins de ses différents types, en dès qu'on lui fait la Le Savon demande. antiride, spécial pour le visage, justifie puissamment son nom. Boite: 5 francs. (Parfumerie universelle, 1, rue du Quatre-Septembre.) Quand le malheur vous frappe, c'est avec un réel soulagement qu'on se décharge sur cette maison de deuil des divers détails de la toilette. Douze heures lui suffisent pour vous livrer, en les accompagnant du code Pour donner au teint une blancheur mate, il n'est que le Lait de cacao. spécial : robes, manteaux, chapeaux, gants, Notons-' lingerie de crêpe, etc. Flacon : 5 francs. (Parfumerie Delettrez, 54, rue Richer.) que la Religieuse est considérée comme une maison de confiance tout à fait en dehors du commerce ordinaire. (2, rue Tronchet). Pour que des yeux jaillissent de vives étincelles, il faut garnir, brunir les cils et les sourcils, en les faisant repousser avec le Kohll Ninon, de la Parfumerie rue Les Phidias, les Praxitèle qui nous ont transmis leurs types immortels, Ninon, du Quatre-Septembre, 31. ne donnaient aux contours que les proportions les plus fines et les plus délicates. Suppression de la ride, extinction des taches de rousseur par la Brise Pour nous comme pour eux, l'obésité est une anomalie. On rit sous cape exotique de la Parfumerie exotique, 35, rue du Quatre-Septembre. en voyant un cavalier ventru faire des grâces, et une femme de gros ca¬ libre se livrer au marivaudage. C'est en vain que vous vous soumettez au vinaigre, à la diète, aux exer¬ Pour rendre aux cheveux blancs les tons blonds de la première jeunesse cices violents ; ce n'est pas la maigreur, c'est la maladie qui vient. Que sans foncer les autres et sans graisser, il n'y a que l'Eau Cazot, garantie faut-il donc pour vaincre 1 obésité? Employer chaque jour en frictions, végétait et unique. 12 fr. le flacon, 4, rue Lord-Byron. bains, massages, l'Eau des brahmes, délicieusement parfumée. Bientôt, par l'action salutaire de cette recette orientale, les tissus graisseux disparais¬ La Pâte sent, les cellules molles sont tonifiées, l'organisme recouvre son équilibre. Epilatoire Dusser, en détruisait tout poil disgracieux sur le En uni mot, l'Eau des brahmes rend à la forme plastique ses proportions visage, rajeunit la physionomie d'une façon saisissante. (La boite, 20 fr.; la demi-boîte, 10 fr. ) Après une avec sculpturales. Plusieurs médecins entreprennent cette cure à forfait. (4, rue l'épilage, onction la Crème Mousseuse de la Michodière). est des plus agréables. (Parfumerie Dusser, 1, rue J.-J.-Rousseau.)

Pour guérir sûrement la Constipation, les médecins recommandent le Il faudrait un Catalogue explicatif pour énumérer les mille spécimens Laxatif Girard, délicieux bonbon ne donnant jamais de coliques. 3 frj ia qui;constituent la Vannerie cle luxe, depuis les meubles et les sièges jus¬ boîte franco. (Pharmacie Roberts et C°, 23, place Vendôme, Paris.) qu'aux objets de fantaisie à la mode, en jonc, natte, osier et bambou, pour l'aménagement et l'ornementation des salons d'été, serres, parcs et jardins. En vue d'acquisitions choisies, il suffit d'une visite aux magasins richement Pour effacer sûrement taches de rousseur, -couperose, masque de gros^ approvisionnés de la Corbeille enchantée, Maison Perret, 33, rue du Quatre- sesse, il n'est que la Pulchérine. Cette préparation sans rivale n'irrite pas Septembre. la peau. Dépôt général : 29, rue Ciignancourt, ètdans toutes les parfumeries.

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