Social and Racial Stratification in New Caledonia
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EHESS (Paris) PhD candidate 2010 Doctorat ANTROPOLOGIE Crane Emmanuelle The social and racial stratification of New Caledonia (18531914) as seen per extent photography Thèse dirigée par : Alban Bensa Soutenance de thèse: 13 janvier 2010 1 Crane Emmanuelle La stratification sociale et raciale de la Nouvelle Calédonie (18531914) vue à travers la photographie La Nouvelle-Calédonie est intimement liée à l’histoire de France. Mise sans dessus dessous, pour proposer une autre histoire, un autre savoir. Bouleversement nécessaire, un impératif pour assurer aux jeunes une relecture de tout ce que nous avons appris. Thèse soutenue le 13 janvier 2010 Membres du jury : Alban Bensa (Directeur de thèse, EHESS) 2 Avant-propos Remerciements J'exprime mes remerciements à mon directeur de thèse, le professeur Alban Bensa pour l'aide compétente qu'il m'a apportée, pour sa patience et son encouragement à finir un travail commencé il y a longtemps. Son oeil critique m'a été très précieux pour structurer le travail et pour améliorer la qualité des différentes sections. Ensuite je tiens à remercier le professeur John Storey, qui fut mon premier directeur de thèse au Royal Melbourne Institute of Technology à Melbourne et qui m’a soutenu pendant plusieurs années avant de devoir quitter son poste suite à une maladie grave et soudaine. Il a su me faire bénéficier de ses connaissances photographiques et ses analyses systémiques en histoire coloniale. Je remercie ma famille et mes amis pour leur patience, pour leur compréhension et leurs encouragements continuels pendant ces nombreuses années de recherche et d’écriture. Le professeur Max Quanchi et Tony Paice qui ont contribué à relire et remettre en forme mon anglais tout en faisant des remarques pertinentes sur les cinq premiers chapitres. J'exprime aussi ma gratitude à Grant McCall, qui a su me conseiller et me guider et qui m’a fait suffisamment confiance pour me permettre de présenter un papier de conférence. L'aboutissement de cette thèse a aussi été encouragé par de nombreuses discussions avec des collègues de disciplines variées. Je ne citerai pas de noms ici, pour ne pas en oublier certains. D'autres personnes m'ont encouragé à finir ce travail par des gestes d'amitié dont je suis reconnaissante. A titre d'exemple, je citerai tout particulièrement Anne Balavoine qui m'a permis de reformater le contenu de la partie écrite et photographique de cette thèse. J'exprime ma gratitude aux élèves du lycée Pétro Attiti de la Rivière Salée à Nouméa, qui ont partagé durant l’année scolaire 2000-2001 la connaissance de leur tribu, leur culture 3 qu’elle soit Kanak, Wallisienne, Asiatique, Vanuataise, Caldoche ou métissée. Je tiens tout particulièrement à les remercier pour les nombreuses marques d’affection qu’ils m’ont portée sachant que j’étais étrangère (Australienne) et leur professeur d’anglais au lycée. Je pense aussi très chaleureusement à la famille Wahéo et toute la tribu Wakatch à Wadrilla, qui m’a accueilli sur l’île d’Ouvéa en 2001. Des moments inoubliables, où, au-delà de la vie calme en tribu, nous avons partagé la date fatidique du 11 septembre. Ma reconnaissance va au pasteur Jacob Wahéo qui nous a tenu informé de l'évolution de la situation grâce à son transistor. Je leur suis profondément reconnaissante à tous. Je ne peux pas non plus oublier l’aide sans faille de Mireille Mouilleseaux, que j’ai d’abord rencontré au fond photographique du CDP de Nouméa, une rencontre qui s’est révélée aux cours des années une très belle amitié. Merci à Max Shekleton de m’avoir donné l’autorisation de publier ici certaines photographies et cartes postales de sa collection. Je tiens également à remercier Jean-Claude Mermoud de m'avoir permis de reproduire les photographies de l’ancêtre de sa belle famille : le photographe Max Meyer. Un hommage tout particulier au professeur Paul de Deckker, décédé cet été 2009, qui fut un ami et un soutien. Paul de Deckker est mort bien trop tôt, avant que je puisse avoir terminé ma thèse, mais j’honore sa mémoire aujourd’hui en rendant ce travail. Je lui suis tout particulièrement reconnaissante d’avoir été à l‟initiative d’être l’élève d’Alban Bensa. « Last but not least » je remercie également tous les membres de mon jury de thèse : les professeurs Alban Bensa, Grant McCall et Max Quanchi. Dédicace Cette thèse est dédiée à Hélène Burgaud, ma grand-mère, qui, bien qu’elle soit décédée avant même le commencement de cette thèse, m’a donné le goût de la recherche dans tous les domaines. Elle-même entreprit des recherches sur nos ancêtres partis après les guerres 4 napoléoniennes en Louisiane puis à Cuba. Ces mémoires m'ont fortement aidée à comprendre l'importance de l'Histoire, de son histoire familiale, et m'ont permis de saisir toute la pertinence de raconter des histoires, comme celles que j’ai pu écouter en Nouvelle- Calédonie : des histoires d’ancêtres kanak, d’immigrés Javanais, de descendants de bagnards et toutes les abondantes et belles histoires qui font aujourd'hui la richesse de la Nouvelle-Calédonie. Comment faire une thèse en onze ans Le sujet de thèse a été déposé début 1998 et le mémoire préliminaire de thèse a été accepté à l’automne de cette même année et fut rédigé en anglais. A ce moment-là, j'étais étudiante à Melbourne à l’université de RMIT. En 2001 l’idée d’une co-tutelle avec l’EHESS se mit en place. Je quittais l’Australie à l’automne 2003 pour m‟installer de façon définitive à Paris. Il fallut attendre 2005 pour que la co-tutelle soit signée entre les deux universités, la rédaction devait se faire en anglais et la soutenance devait se faire dans la même langue ainsi qu'en français, comme prévu dans les accords. La co-tutelle a dû être abandonnée pour cas de force majeure, alors que le travail d‟écriture était engagé depuis plusieurs années. Je remercie l’EHESS d’avoir accepté que la thèse soit rendue en anglais bien que la co-tutelle ne soit plus d’actualité. Je fus profondément attristée de la décision de RMIT (Royal Melbourne Institut of Technology) de se retirer du projet, et de renoncer à être le lien d’une coopération internationale entre l’Australie et la France. Je me réjouis cependant de la présence de deux spécialistes australiens à Paris pour la soutenance. Tout en regrettant aujourd'hui de ne pas avoir rendu ma thèse plus tôt, je suis persuadée que ce travail n'a pas vieilli, au contraire, il a mûri. De plus, l’évolution rapide dans la construction identitaire et le gain d’autonomie de la Nouvelle-Calédonie depuis la signature des Accords de Nouméa en 1998, m’ont permis de prendre plus de recul dans mon analyse 5 photographique. J’ai également pu effectuer de nombreuses études comparées avec la situation chez les Inuit au Nunavut et chez les Navajos aux Etats-Unis. Archive, research and conferences attended from 1998 to 2008. Background map by Alain Houot Archive, research and conferences attended from 1998 to 2008 6 Abstract The purpose of my thesis is to examine how photography recorded colonial expansion and helped forge a Kanak image and identity. Portrayed in the nineteenth century as a victory of European expansionism and civilisation over a primitive and backward Kanak society, the colonial era has now been challenged by postcolonial discourses denouncing these Eurocentric beliefs. I challenge the revolutionary ladder found in nineteenth century New Caledonia, where a stratification of ethnic communities was present. Throughout my thesis I discuss the evolution of the techniques of photography from 19th century to our modern usage of the medium which has become utterly routinised and is deeply inserted into social practices. The extensive collection of New Caledonia photographs dating back to as early as 1840 confirms beyond doubt photography’s role in forming our national experience, documenting what was to be the emergence of New Caledonian identity. It is often that we ask photography to confirm our existence, old photographs becoming irresistible. They become mirrors of what we are, what we have been, reflecting our reality, our significance and ultimately our history. The photographs of the Kanak were stereoptic photographs and showed them with stiff expressions as in fear of their photographers. Photographs became fashionable through paper prints called cartes-de-visites which were mounted on cardboard and featured natives in various costumes and occupations. Individual photographs as well as the group collectively : colonial photography was a tool used in the efforts to control the indigenous population. 7 In my thesis I analyse the evolution of the Kanak identity and the process of acculturation brought by the French through the settlements by various communities, the Church and the growing economy of the 19th century. The images are fundamental to the project, being a major source for research and critical evaluation. It is only over the last few decades that the importance of photography as a cultural manifestation has been addressed. My thesis tries to answer how photographic evidence surveyed reflect, deny or obscure the position of Kanaks within their own country and the process of acculturation and identity building in New Caledonia. Key words : Photography – New Caledonia – Oceania – Social classes – Transculturation – Diversity – Colonialism – Missionaries – Penal colony – Mining – International migrations – Indigeneity Sovereignty Mots-clés : Photographie – Nouvelle-Calédonie – Océanie – Classes sociales – Transculturation – Diversité – Coloniaslisme – Missionaires – Bagne – Minerais – Migrations internationales – Autochtonie – Souveraineté 8 TABLE OF CONTENTS Chapter 1 Introduction .......................................................................................................... 13 Chapter 2 Photography and colonialism ............................................................................... 32 1. Photography from 1839 ................................................................................................. 32 2.1.1. Changing formats: providing contemporaneity to images .................................