Lapurdum, Numéro Spécial 1 | 1999, « Les Lettres Basques Au Temps D'axular (1600-1650) » [Linean], Sarean Emana----An 01 Avril 2009, Kontsultatu 19 Mars 2020
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Lapurdum Euskal ikerketen aldizkaria | Revue d'études basques | Revista de estudios vascos | Basque studies review Numéro Spécial 1 | 1999 Les lettres basques au temps d'Axular (1600-1650) Euskal literatura Axularren aroan Jean-Baptiste Orpustan (dir.) Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/lapurdum/1586 DOI : 10.4000/lapurdum.1586 ISSN : 1965-0655 Éditeur IKER Édition imprimée Date de publication : 1 octobre 1999 ISBN : 2-84127-157-9 ISSN : 1273-3830 Référence électronique Jean-Baptiste Orpustan (dir.), Lapurdum, Numéro Spécial 1 | 1999, « Les lettres basques au temps d'Axular (1600-1650) » [Linean], Sarean emana----an 01 avril 2009, kontsultatu 19 mars 2020. URL : http://journals.openedition.org/lapurdum/1586 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lapurdum.1586 Ce document a été généré automatiquement le 19 mars 2020. Propriété intellectuelle IKER UMR 5478 1 SOMMAIRE Mot d'accueil et introduction Jean-Baptiste Orpustan Un type de « paratexte » dans la littérature basque de la première moitié du XVIIe siècle : les dédicaces (« Idatzinguru » mota bat XVII-garren mende hastapeneko euskal literaturan : eskaintzak) Jean-Baptiste Orpustan Les prologues auctoriaux des ouvrages basques des XVIe et XVIIe siècles Bernard Oyharçabal Géotemporalité de l'enfer dans le gvero de Pedro de Axular Aurélie Arcocha-Scarcia Gero-ren bi parteak Jean Haritschelhar Axularren erretorikaz Patxi Salaberri Muñoa Axular euskal hitzen ordenaren historian Victor Hidalgo Eizagirre L'éducation en Espagne au XVIe siècle d'Urdax à Salamanque Yvette Cardaillac-Hermosilla Axularren garaiko sermoi argitaragabe bat : erunt signa in sole, et luna, et stellis. l. 21., goure ginco omnipotantac... aurkezpena, oharrak eta transkripzioa. Patri Urkizu Joannes Etcheberri ziburukoa : noelac eta testu kritika Isaac Atutxa Lapurdum, Numéro Spécial 1 | 1999 2 Mot d'accueil et introduction Jean-Baptiste Orpustan 1 Mesdames et messieurs, 2 Bienvenue à ce cinquième colloque organisé à Bayonne par notre unité de recherche depuis sa création, et tous nos remerciements à la direction de cette faculté qui nous accueille ici. A ce colloque, programmé depuis quelque temps et remis pour raisons d'opportunité, et qui peut aujourd'hui se tenir ici, et à ceux qui l'ont précédé, il convient d'ajouter ceux où notre unité a été partenaire de l'Académie de la langue basque-Euskaltzaindia (Bonaparte et Dialectologie, Oyhénart, Elissamburu, Abbadie d'Arrast). Tous ces travaux sont aujourd'hui disponibles dans les Actes publiés ici ou là. 3 Avant d'en venir au sujet de ces deux journées, il me revient de vous informer sur l'unité et sa composition. A l'heure actuelle, étant donné qu'on ne peut statutairement appartenir qu'à une seule unité de recherche, associée au CNRS (comme la nôtre) ou non, même si des chercheurs extérieurs appartenant à d'autres unités peuvent s'associer à ses travaux, les membres de l'unité sont : Jacques Allières, Professeur émérite de Toulouse II, Aurélie Arcotxa-Scarcia, Maître de Conférences à Bordeaux III, Jean Casenave, docteur en Études Basques, Jean Haritschelhar, Professeur émérite de Bordeaux III, Michel Morvan, Docteur en Études Basques, Bernard Oyharçabal, Directeur de Recherches au CNRS, Charles Videgain Maître de Conférences à Pau et Jean-Baptiste Orpustan, Professeur à Bordeaux III, Directeur de l'Unité depuis 1989 et qui cédera la direction de l'Unité à M. Bernard Oyharçabal à partir du 2 mai prochain. Par ailleurs, et sur la volonté expresse du CNRS, notre unité « propre de recherche associée » est en passe de se transformer en UMR « Unité mixte de recherches », avec le même intitulé et le même objectif : la recherche sur la langue basque et tout ce qui s'est écrit, noté, improvisé (littérature orale incluse) en langue basque hier et aujourd'hui. La transformation en UMR suppose qu'un accord, dont le principe est déjà acquis, soit passé entre l'Université de Bordeaux III et celle de Pau et Pays de l'Adour, les seules à préparer et à délivrer des diplômes d'Études Basques : l'UMR associera ainsi officiellement le CNRS aux deux universités pour conforter et développer la recherche sur la langue basque et l'écrit basque, avec de nouveaux chercheurs docteurs en Études Basques, et en collaboration, comme l'ont fait nos travaux précédents et ce colloque lui-même, avec des chercheurs extérieurs aux deux universités. Lapurdum, Numéro Spécial 1 | 1999 3 4 Le sujet de ce colloque paraîtra un peu « classique » : Axular n'est-il pas le plus connu de nos auteurs et le plus universellement (mais seulement chez les connaisseurs de la littérature de langue basque…) admiré et reconnu ? Pourtant à la lecture d'un ouvrage récent (Los escritores hitos de la literatura clasica euskérica, Sancho el Sabio 1996), je remarque qu'on (c'est-à-dire en l'occurrence M. P. Altuna) s'interroge encore sur la date de naissance d'Axular (vers 1556, ou plus de 15 ans plus tard vers 1572 ?), sur la période de son séjour à Salamanque assez récemment découverte (années 1580 ou années 1590 ?), sur la structure même de Guero et son fameux « bi partetan partitua eta berecia » ? A plus forte raison y a-t-il matière à recherche et analyse autour d'Axular, chez ses nombreux contemporains, labourdins ou souletins, qui publièrent des livres en basque à son époque, la première moitié du XVII e siècle pour la production la plus dense, mais qui peut aussi s'étendre du temps de Liçarrague (1571) à celui d'Arambillague (1684), sinon même d'Etcheberry de Sare (1712) qui se réclame encore tant de son maître et devancier le curé de Sare. Et puis tous les épigones, imitateurs, traducteurs, éditeurs et rééditeurs du Guero jusqu'au XIX e siècle inclus ne touchent-ils pas encore à la recherche « axularienne » ? 5 A toutes ces questions, et quelques autres, on ne s'étonnera pas si nous n'apportons durant ces deux journées et dans la douzaine de communications présentées, que des réponses ponctuelles et partielles, sinon parfois de nouvelles questions qui demanderont elles-mêmes de nouveaux chantiers de recherche. Aux travaux portant sur la littérature et. la langue basques proprement dites, s'ajouteront quelques exposés de chercheurs d'autres disciplines sur l'environnement social, éducatif, historique, dans lequel s'inscrit l'essor de la littérature et de l'écrit en langue basque au début du XVIIe siècle, et qui a eu sur cet essor et les auteurs qui l'ont assuré, une influence déterminante et encore trop mal mesurée. Cette dimension pluridisciplinaire a été un trait constant de nos colloques, dans la mesure où le sujet s'y prêtait, et celui-ci, évidemment, l'exigeait tout particulièrement 6 Les communications se feront en basque ou en français, selon la volonté des auteurs, et peut-être l'opportunité du public présent, et chaque communication pourra être suivie de quelques questions dans la mesure de la disponibilité horaire. 7 N.B. Les communications et conférences, présentées lors du colloque selon les possibilités horaires des communicants, ont été regroupées et ordonnées par discipline pour ces Actes, conformément à la présentation habituelle des articles de notre revue LAPURDUM, dont ils feront le premier « numéro spécial ». De même, et suivant la règle du CNRS, toute communication qui n'est pas écrite en français est suivie d'un résumé assez substantiel en français : il s'agit, tout le monde le sait, de pouvoir communiquer les recherches et leurs résultats au public le plus large possible. Lapurdum, Numéro Spécial 1 | 1999 4 INDEX Thèmes : littérature, philologie Mots-clés : Axular Pedro Agerre (1556-1644), littérature basque, écrivain classique Index chronologique : 16e siècle, 17e siècle AUTEUR JEAN-BAPTISTE ORPUSTAN Professeur à Bordeaux III, Directeur de l'UPRESA 5478 [email protected] Lapurdum, Numéro Spécial 1 | 1999 5 Un type de « paratexte » dans la littérature basque de la première moitié du XVIIe siècle : les dédicaces (« Idatzinguru » mota bat XVII-garren mende hastapeneko euskal literaturan : eskaintzak) Jean-Baptiste Orpustan Introduction : du « paratexte » à la dédicace et à ses fonctions (Idatzingurutik eskaintzara, eta hunen egitekoetara) 1 Les lecteurs des écrits basques du XVII e siècle, et du XVI e déjà, savent d'emblée, par l'exemple de Liçarrague en 1571, d'Axular en 1643, l'importance que peut prendre dans la littérature et l'histoire de la littérature une dédicace, écrit pourtant annexe et extérieur au corps central de l'ouvrage, ce qui définit précisément le « paratexte ». Par rapport à la nature des ouvrages en question, textes de religion à l'usage exclusif ou presque exclusif de l'église et des croyants, les dédicaces ont un caractère par divers côtés « profane » et par là plus ou moins étranger au sujet du livre, ne serait-ce que par la place qu'y tiennent le dédicataire et son éloge obligé ; pour cette raison et parce que l'une de leurs fonctions est de répondre à un projet proprement littéraire et esthétique, ce qui n'est pas précisément le but premier des ouvrages de dévotion, ces dédicaces se sont vues, avec raison, considérablement valorisées. Il n'en a pas été ainsi des autres dédicaces, nombreuses pourtant dans les œuvres de ce demi-siècle du « temps d'Axular », où le genre, car c'est bien un genre littéraire qui s'est ainsi constitué, s'est illustré, en basque comme en d'autres langues et sans aucun doute à leur suite, par un ensemble assez conséquent de textes dédicatoires, d'importance il est vrai inégale. 2 Il n'y a pas si longtemps qu'en France, à partir des ouvrages de Gérard Genette qui ont nom Palimpsestes (Paris, Seuil 1981) et surtout Seuils (Paris, Seuil 1987), la critique littéraire s'est attachée à analyser de près ce type de production 1. G. Genette distingue Lapurdum, Numéro Spécial 1 | 1999 6 d'abord, pour le noter ici très succinctement, deux types de paratexte : le paratexte « éditorial », auquel l'auteur lui-même n'a pas part, du moins directement, et le paratexte d'auteur ou « auctorial », dont participe évidemment la dédicace.