Victor Hugo Le visionnaire Orchestre Régional Avignon-Provence Conception Séances jeune public: Serge Barbuscia Jeudi 5 décembre 2019 Compositeur 14h30 Dominique Lièvre Vendredi 6 décembre 2019 10h et 14h30 Direction Frédéric Rouillon Séances familles :

Mezzo-Soprano Samedi 7 décembre 2019 Magali Paliès 20h Dimanche 8 décembre 2019 16h

2 SOMMAIRE

Présentation du spectacle p. 4

Note de Serge Barbuscia sur l’origine du spectacle p. 5

Un spectacle qui voyage p. 6

Textes de combats - vu au travers des textes de « Victor Hugo, Le visionnaire » p. 7

Quelques repères chronologiques p.19

Les thèmes à aborder en classe p. 20

Pour aller plus loin p. 20

Écouter la musique p. 20

Biographie de Serge Barbuscia p. 21

Biographie de Dominique Lièvre (Compositeur) p. 22

Biographie de Frédéric Rouillon (Chef d’orchestre) p. 23

Biographie de Magali Paliès (Mezzo-soprano) p. 24

Biographie de l’Orchestre Régional Avignon-Provence p.25

Biographie du Théâtre du Balcon p. 26

Présentation du Théâtre Benoît XII p. 27

Contact p. 28

3 Un spectacle construit autour des discours de Victor Hugo à l’Assemblée Nationale. Une rencontre des mots, de la musique et des images au service des plus grandes causes de l’humanité d’après une idée originale de Serge Barbuscia, comédien et metteur en scène, qui en réalise l’adaptation.

Le propos est construit à partir des discours de Victor Hugo à l’Assemblée nationale interprétés par un récitant tenant le rôle de Victor Hugo.

Une musique originale créée par Dominique Lièvre sous l’impulsion de François-Xavier Bilger, pour un orchestre installé tel l’hémicycle de l’Assemblée nationale, et une voix de mezzo-soprano, qui interpellent, accompagnent et renforcent le lyrisme des mots.

Des projections multiples de dessins de Victor Hugo éclairent la scénographie construite autour des rapports orchestre/comédien/chanteuse.

Un spectacle universel et humaniste pour tous les citoyens du monde.

4 Note de Serge Barbuscia sur l’origine du spectacle

10 novembre 1995 : je lis un discours sur « les deniers de la culture » que Victor Hugo a prononcé devant les députés le 10 novembre 1848. Je suis fasciné par l’actualité de ce discours. Je le relis à voix haute mi-comédien, mi-orateur devant une assemblée imaginaire. L’idée du spectacle chemine...

20 novembre 1995 : je lis d’autres discours, certains sur la peine de mort, d’autres sur l’Europe. Mon émerveillement me fait basculer. Je revois cette assemblée imaginaire. Et là, avec emphase, je redonne à ces mots oubliés dans les livres une vie, une histoire, un enjeu, un combat. Je cherche à comprendre l’autre « Hugo ». Pas le poète, pas celui qui écrit mais celui qui crie. Je parcours à haute voix « ». Soudain le choc, ma phrase est coupée par le mot « mouvement ». D’après le livre, c’est le mouvement des députés dans l’hémicycle. Moi, je le perçois comme une musique, mieux, comme un orchestre. Le spectacle s’impose.

Après, il ne fut pas difficile de convaincre François-Xavier Bilger. Puis ce fut la rencontre avec Dominique Lièvre. Dès les premières séances de travail, une véritable complicité s’installe. Le spectacle est en chantier. Sur des mots que je choisis et que j’organise, des mots arrivent de l’imagination de Dominique Lièvre. La rencontre est belle, mélodieuse. La passion nous aide à trouver. D’autres facettes d’Hugo s’imposant, on projettera ses dessins pendant le spectacle. Pour se rassurer, on organise un schéma conducteur. Toutefois, nous savons que tout se construit peu à peu. Nous ressentons profondément le spectacle. La force et la puissance que nous souhaitons lui donner est claire.

Serge Barbuscia

5 Un spectacle qui voyage

Le fondement même de cette aventure est basée sur la reconstruction permanente de ce spectacle où pour chaque nouvelle représentation, nous réinventons une écriture originale construite sur des rencontres humaines et artistiques. Près de 300 artistes sont venus apporter leur talent au spectacle Victor Hugo, le Visionnaire :

L’Orchestre Régional Avignon-Provence, l’Orchestre Philarmonique du Luxembourg, l’Orchestre de l’Île de la Réunion, l’Orchestre du CNR de Reims, les orchestres nationaux de Quito et Cuenca.

Les chefs d’orchestre François-Xavier Bilger, Medardo Caisabanda, Philippe Dulat, Raoul Lay, Jorge Oviedo, Marc Trautman, Dorian Wilson.

« Ce que j’ai écrit dans tous mes livres, ce que j’ai attesté dans tous mes actes, ce que j’ai dit dans tous les auditoires à la tribune des pairs de France comme dans le cimetière des proscrits à l’Assemblée nationale, comme à la fenêtre lapidée de la place des barricades, je l’attesterai, je l’écrirai et je le dirai sans cesse : il faut s’aimer, il faut s’aimer, il faut s’aimer. »

Victor Hugo

6 TEXTES DE COMBATS - VICTOR HUGO VU AU TRAVERS DES TEXTES DE « VICTOR HUGO LE VISIONNAIRE »

Les articles ci-après sont extraits de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen.

L’homme qui rit : un avertissement aux tout-puissants

« Ce que j’ai écrit dans tous mes livres, ce que j’ai attesté dans tous mes actes, ce que j’ai dit dans tous les audi toi res, à la tribune des pairs de France comme dans le cimetière des pros crits, à l’Assemblée nationale comme à la fenêtre la pi dée de la place des bar ri ca des, je l’attesterai, je l’écrirai et je le dirai sans cesse : il faut s’aimer, il faut s’aimer, il faut s’aimer. »

Victor Hugo

Largement tiré du discours du personnage Gwynplaine à la Chambre des Lords dans le roman « L’homme qui rit », roman philosophique de Victor Hugo écrit en 1869. Victor Hugo aborde ici le thème de la misère, récurrent dans son œuvre. Il dénonce d’une part l’oisiveté excessive d’une noblesse qui par ennui se distrait de la violence et de l’oppression, mais aussi la passivité du peuple qui préfère rire et se soumettre. La figure mutilée du personnage principal a largement inspiré le monde littéraire et cinématographique.

Le Droit et la Loi

Article 7 Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Extrait de Victor Hugo, Le visionnaire

Depuis la nuit des temps le droit et la loi se déchirent Telle est la fatale condition humaine Un jour, cette querelle cessera et la civilisation touchera à son apogée Plus de disputes Plus de flictions Plus de parasitismes Nous serons dans le règne de l’incontestable Cette société de l’avenir sera superbe et tranquille Le droit et la loi : deux forces qui s’opposent Le droit parle et commande du sommet des vérités

7 La loi réplique du fond des réalités Le droit se meut dans le juste La loi se meut dans le possible Le droit est divin La loi est terrestre Quant le droit devient hors la loi La loi n’a plus de droit De là deux tribunes : dans la première, les hommes de l’idée dans la seconde, les hommes du fait l’absolue fluctuation des consciences en harmonie sereine et pas sion née dans l’une l’absolu dans l’autre le relatif la première est nécessaire quant la seconde est utile De l’une à l’autre il y a la fluctuation des consciences L’harmonie n’est pas faite encore entre ces deux puissances Le Droit et la Loi L’une est immuable L’autre est variable L’une est sereine L’autre est passionnée La loi découle du droit, comme le fl euve découle de sa source, acceptant toutes les torsions et toutes les impuretés des rives. Souvent la pratique contredit la règle Souvent le corollaire trahit le principe Souvent la jurisprudence prudence prudente Telle est la fatale condition humaine Le droit et la loi contestent sans cesse Tantôt les ténèbres, tantôt la lumière Tantôt les ténèbres, tantôt la lumière La loi : douane, octroi, frontière Le droit : l’instruction gratuite et obligatoire La loi : les ignorantins Le droit : la croyance libre La loi : les religions d’État La chose jugée, c’est la loi La justice, c’est le droit. Mesurez l’intervalle La loi découle du droit comme le fleuve découle de sa source, acceptant toutes les torsions et toutes les impuretés des rives La loi a la crue, la mobilité, l’envahissement et l’anarchie de l’eau Pour que tout soit sauvé, il suffit que le droit surnage dans une conscience est insubmersible.

Pour Victor Hugo, il ne peut pas y avoir de justice souillée par l’inhumanité. Toute sa vie, il lutte contre l’injustice des tribunaux et d’une société qui marginalise. Il s’en fait l‘écho dans ses œuvres comme Les Misérables. Élu député à l’Assemblée, il prend la défense des victimes de l’injustice ou de la misère. Se battant pour l’émancipation, Hugo prend conscience de l’exploitation dont sont victimes les enfants et les femmes. Il milite pour le droit des enfants et contre l’aliénation des femmes. Il réclame pour elles des droits civiques

8 égaux à ceux des hommes. Ce texte est écrit en 1875.

La peine de mort

Article 3 Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Extrait de Victor Hugo, Le visionnaire

Messieurs, La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie Partout où la peine de mort est prodiguée la barbarie domine Partout où la peine de mort est rare la civilisation règne La peine de mort n’est ni exemplaire, ni utile, ni juste On tuerait au nom de la justice ! La justice... Cette idée entre toutes auguste et vénérable Cette droiture rattachée aux profondeurs Ce mystérieux scrupule puisé dans l’idéal Cette chaste pudeur de l’impartialité inaccessible Cette pondération où entre l’impondérable Cette bonté sévère Cette résultante lumineuse de la conscience universelle Cette abstraction de l’absolu Cette vision du droit Cet éclair d’éternité apparu à l’homme Cette invitation sacrée du vrai qui illumine l’homme et le fait momentanément Dieu Cette entité céleste dont le paganisme fait une déesse Et le christianisme un archange Cette fi gure immense qui a les pieds sur le coeur humain et les ailes dans les étoiles Cette cîme de l’âme Cette vierge Oh Justice est-il possible de t’imaginer debout sur la guillotine ? Quand donc ceux qui lisent la Bible comprendront-ils la vie sauve de Caïn ? Quand donc ceux qui lisent l’Évangile comprendront-ils le gibet du Christ ? Quand donc prêtera-t-on l’oreille à la grande voix vivante qui du fond de l’inconnu crie à travers nos ténèbres : Ne tue point ! Quand donc ceux qui sont en bas : juge, prêtre, peuple, roi s’aper ce vront-ils qu’il y a quelqu’un au dessus d’eux ? Républiques à esclaves, monarchies à soldats, sociétés à bourreaux Partout la force, nulle part de droit Ô les tristes maîtres du monde - chenilles d’infi rmité, boas d’orgueil Oui je le déclare, ce reste des pénalités sauvages Cette vieille et inintelligente loi du talion Cette loi du sang pour le sang Nous devons l’abolir défi nitivement Et je le déclare, le Christ lui aussi victime de la peine de mort devant ce gibet où il y a 2000 ans la loi humaine a cloué la loi divine Hommes qu’avez-vous fait ? Quoi ! vous ne vous êtes jamais penché sur l’inconnu ? 9 Où va cette âme Que savez-vous Qui donc connaît les frissons de l’ombre ? Il y a près de Paris un champ hideux Clamart C’est le lieu des fosses maudites C’est le rendez-vous des suppliciés Tous les squelettes y sont décapités Et la société humaine dort tranquille Un cimetière fait par l’homme Tant que la peine de mort existera, on aura froid et il fera nuit Je vous en prie Au nom du progrès Au nom de l’idéal Plus de bourreaux Plus d’échafaud Mort à la mort.

Discours prononcé par Victor Hugo à l’Assemblé constituante pour l’abolition de la peine de mort le 15 septembre 1848. C’est sans doute le combat le plus ancien mené par Hugo, puisqu’il y consacre Le Dernier Jour d’un condamné publié en 1829. On retrouve ce refus de la peine capitale dans L’homme qui rit, Quatre- vingt-treize et . Dans son combat, il fait en particulier cette citation désormais célèbre : « Messieurs, la meilleure destruction de la haine se fait par le pardon. »

L’esclavage / John Brown

Article 2 Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration sans distinction aucune, notamment de race, de couleur (...)

Extrait de Victor Hugo, Le visionnaire

John Brown, Vous êtes un noble échantillon de cette humanité noire si longtemps opprimée et méconnue D’un bout à l’autre de la terre la même flamme est dans l’homme et les noirs comme vous le prouvent John Brown est mon frère C’est pour cette vérité que John Brown est mort C’est pour cette vérité que je lutte Il n’y a sur la terre ni blancs ni noirs Il y a des esprits John Brown J’aime votre pays J’aime votre race J’aime votre liberté J’aime votre révolution J’aime votre république 10 Elle a brisé le despotisme Elle brisera l’esclavage Le bourreau de Brown déclarons-le hautement Car les rois s’en vont et les peuples arrivent et on doit la vérité aux peuples Le bourreau de Brown Ce n’est pas l’attorney Hunter Ce n’est pas le juge Parker Ce n’est pas le gouverneur Wyse Ce n’est pas le petit état de Virginie Le bourreau de Brown Messieurs Je frissonne de le penser et de le dire C’est la grande république américaine toute entière. Le meurtre de Brown est une faute irréparable Il fait à l’union américaine une fissure latente qui finira par la disloquer Même si le supplice de Brown consolide l’esclavage en Virginie Il ébranle toute la démocratie américaine Vous sauvez votre honte en tuant votre gloire Il semble qu’une partie de la lumière humaine se soit éclipsée. L’esclavage produit la surdité de l’âme John Brown a combattu Il a lutté pour la liberté pour la gloire du genre humain Il est beau que parmi les flambeaux du progrès éclairant la route des hommes On en voit un tenu, par la main d’un nègre mon frère. Quant à moi qui ne suis qu’un atome mais qui, comme tous les hommes, ai en moi toute la conscience humaine Je m’agenouille avec larmes devant le drapeau étoilé du nouveau monde Il faut que l’Amérique le sache et y songe Il y a quelque chose de plus eff rayant que Caïn tuant Abel C’est Washington tuant Spartacus.

Dès son premier roman, Bug-Jargall en 1826, Hugo pose le problème de l’esclavage. Abolitionniste, il ne cessera de proclamer l’égalité de tous les hommes, et de lutter contre la xénophobie et le racisme. Il se montre très favorable à la mesure prise par la IIème République, le 17 avril 1848, sous la pression de son ami Victor Schoelcher, qui abolit l’esclavage dans toutes les colonies et possessions françaises. Dans le poème , il dénonce la colonisation lorsqu’elle devient exploitation. « Un seul esclave sur la Terre suffit pour déshonorer la liberté de tous les hommes. » Victor Hugo, journal La Gironde, 17 janvier 1862. Malgré l’abolition de l’esclavagisme en France en 1848, les discriminations raciales perdurent et Victor Hugo continue à combattre celles-ci. Lors de son exil et pour répondre à l’affaire John Brown, il rédige deux lettres* adressées aux États-Unis. John Brown est un fanatique luttant contre l’esclavagisme par des actions violentes. Suite à un massacre abolitionniste dans le Kansas, il est arrêté et pendu. En réaction à son exécution, Victor Hugo adresse deux lettres en 1859 et 1860 qui seront publiées dans la presse américaine et européenne pour tenter d’obtenir sa grâce.

* Cliquez ICI ( magazine Diacritik ) si vous souhaitez lire les deux lettres. 11 Travailleurs de la mer

Article 19 Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

Extrait de Victor Hugo, Le visionnaire

Travailleurs de la mer, La mer, vous lui donnez vos jours, vos nuits, vos fatigues, vos insomnies, vos courages. La mer, vous lui donnez vos bras, vos coeurs, les pleurs de vos fem mes, l’adieu des enfants, des fiancés, des vieux parents. La mer c’est le grand danger, c’est le grand labeur, c’est la grande urgence, vous lui donnez tout. Vous partez et la rive s’en va comme un décor de théâtre qu’une main emporte. Perdre terre, quel mot saisissant ! Rien ne vous lasse, vous rentrez au port, et vous repartez. Votre existence est un continuel défi à l’écueil. Vous vous en allez tranquilles dans la formidable vision de la mer Vous vous laissez écheveler par la tempête Vous êtes les grands opiniâtres du recommencement perpétuel ; vous êtes les rudes laboureurs du sillon bouleversé Vous allez dans cet infini braver cet inconnu Ce désert de tumulte et de bruit ne vous fait pas peur Vous avez la vertu superbe de vivre seuls avec l’Océan dans la rondeur sinistre de l’horizon L’Océan est inépuisable et vous êtes mortels, mais vous ne le redoutez pas Vous n’aurez pas son dernier ouragan et il aura votre dernier souffle. Travailleurs de la mer, je vous salue. Je vais vous dire ce que je suis. Je suis un matelot, je suis un combattant du gouffre. Je ruisselle et je grelotte, mais je souris, et quelquefois comme vous je chante. Un chant amer. Je suis guide échoué, qui ne s’est pas trompé, mais qui a sombré, à qui la boussole donne raison et à qui l’ouragan donne tort. Travailleurs de la mer Je suis dans la nuit, et j’attends avec calme l’espèce de jour qui viendra, sans trop y compter pourtant, car si Après-demain est sûr, Demain ne l’est pas ; En attendant, je suis comme vous dans la tourmente, je sens que la tempête est une volonté, et que ma conscience en est une autre, et qu’au fond elles sont d’accord ; et je persiste, et je résiste, et je tiens tête aux despotes comme vous aux cyclones, et je laisse hurler autour de moi toutes les meutes du cloaque et tous les chiens de l’ombre, et je fais mon devoir, pas plus ému de la haine que vous de l’écume. Je ne vois pas l’étoile, mais je sais qu’elle me regarde, et cela me suffit. Voilà ce que je suis. Aimez-moi. Continuons. Faisons notre tâche ; vous de votre côté, moi du mien ; vous parmi les flots, moi parmi les hommes. Travaillons aux sauvetages. Oui, accomplissons notre fonction qui est une tutelle ; veillons et surveillons, 12 ne laissons se perdre aucun signal de détresse, tendons la main à tous ceux qui s’enfoncent, soyons les vigies du sombre espace, regardons fuir dans les ténèbres, vous le vaisseau-fantôme, moi le passé. Prou vons que le chaos est navigable. Vous suivez la boussole, je poursuis la conscience. Ô intrépides lutteurs, mes frères, ayons foi, vous dans l’onde, moi dans la destinée. Votre devoir est identique au mien. Combattons, recommençons, persévérons, avec cette pensée que la haute mer se prolonge au delà de la vue humaine, que, même hors de la vie, l’immense navigation continue, et qu’un jour nous constaterons la ressemblance de l’Océan où sont les vagues avec la tombe où sont les âmes. Une vague qui pense, c’est l’âme humaine.

Victor Hugo y exalte « l’effort de l’homme contre l’élément ». Il en fera même un roman en 1865, Les travailleurs de la mer. Il l’écrit en moins de six mois et le dédie à l’Ile de Guernesey où il élit refuge lors de son exil et qu’il décrit comme une terre d’hospitalité et de liberté. « Je dédie ce livre au rocher d’hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l’île de Guernesey, sévère et douce, mon asile actuel, mon tombeau probable. » Victor Hugo

Pour la Serbie

Article 28 Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et les libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent trouver leur plein eff et.

Extrait de Victor hugo, le visionnaire

Il devient nécessaire d’attirer l’attention des gouvernements européens sur un fait tellement petit, à ce qu’il paraît, que les gouvernements semblent ne point l’apercevoir. Ce fait, le voici : on assassine un peuple. Où ? En Europe. Ce fait a-t-il des témoins ? Un témoin, le monde entier. Les gouvernements le voient-ils ? Non. Les nations ont au-dessus d’elles quelque chose qui est au-dessous d’elles, les gouvernements. À certains moments, ce contre-sens éclate : c’est que la civilisation est dans les peuples, et que la barbarie est dans les gouvernants. Cette barbarie est-elle voulue ? non. Elle est sim ple ment professionnelle. Ce que le genre humain sait, les gouvernements l’ignorent. Cela tient à ce que les gouvernements ne voient rien qu’à travers cette myopie, la raison d’État, et que le genre humain regarde avec un autre oeil, la conscience. Nous allons étonner les gouvernements européens en leur apprenant une chose : — les crimes sont des crimes — il n’est pas plus permis à un gouvernement qu’à un individu d’être un assassin — l’Europe est solidaire — tout ce qui se fait en Europe est fait par l’Europe — s’il existe un gouvernement bête fauve, il doit être traité en bête fauve — à l’heure qu’il est, tout près de nous, là, sous nos yeux, on massacre, on incendie, on pille, on extermine, on égorge les pères et les mères, on vend les petites filles et les petits garçons — les enfants trop petits pour être vendus, on les fend en deux d’un coup de sabre — on brûle les familles dans les maisons — telle ville, Balak, par exemple, est réduite en quelques heures de neuf mille habitants à treize cents 13 — les cimetières sont encombrés de plus de cadavres qu’on peut en enterrer — on ouvre les femmes grosses pour leur tuer les enfants dans les en trailles — il y a dans les places publiques des tas de squelettes de femmes ayant la trace de l’éventrement — les chiens rongent dans les rues le crâne des jeunes filles violées — tout cela est horrible — il suffi rait d’un geste des gouvernements d’Europe pour l’empêcher, et que les sauvages qui com mettent ces forfaits sont effrayants, et que les civilisés qui les laissent commettre sont épouvantables. Le moment est venu d’élever la voix. L’indignation universelle se soulève. Il y a des heures où la conscience humaine prend la parole et donne aux gouvernements l’ordre de l’écouter. Tuer un homme au coin d’un bois qu’on appelle la forêt de Bondy ou la forêt Noire est un crime ; tuer un peuple au coin de cet autre bois qu’on appelle la diplomatie est un crime aussi. C’est la subtilité plaidant pour la barbarie. C’est Byzance excusant Istanbul. Est-ce que le crime diminue en raison de son énormité ? Hélas ! c’est en effet une vieille loi de l’histoire. Tuez six hommes, vous êtes un monstre ; tuez-en six cent mille, vous êtes César. La preuve : la Saint-Barthélémy, bénie par Rome ; les dragonnades, glorifiées par Bossuet ; la Serbie, sa luée par l’Europe. Il est temps qu’il sorte de la civilisation une majestueuse défense d’aller plus loin. Cette défense d’aller plus loin dans le crime, nous, les peuples, nous l’intimons aux gouvernements. Mais on nous dit : Vous oubliez qu’il y a des “questions”. Assassiner un homme est un crime, assassiner un peuple est “une question”. Par exemple la France a la question de la Prusse, et la Prusse a la question de la France. Nous répondons : l’Humanité aussi a sa question. Elle est plus grande que l’Inde, l’Angleterre et la Russie. C’est le petit enfant dans le ventre de sa mère Tout l’avenir est là. Ce qui se passe en Serbie démontre la nécessité des États-Unis d’Europe. Qu’aux gouvernements désunis succèdent les peuples unis. Finissons-en avec les empires meurtriers. Muselons les fanatismes et les des potismes. Brisons les glai ves valets des superstitions et les dogmes qui ont le sabre au poing. Plus de guerres, plus de massacres, plus de carnages ; libre pensée, libre échange ; fraternité. Est-ce donc si difficile, la paix ? Ce que les atrocités de Serbie mettent hors de doute, c’est qu’il faut à l’Europe une nationalité européenne, un gouvernement un, un immense arbitrage fraternel, la démocratie en paix avec elle-même, toutes les nations soeurs ayant pour cité et pour chef-lieu Paris, c’est-à-dire la liberté ayant pour capitale la lumière. En un mot, Les États-Unis d’Europe. C’est là le but, c’est là le port. Ceci n’était hier que la vérité ; grâce aux bourreaux de la Serbie, c’est aujourd’hui l’évidence. Aux penseurs s’ajoutent les assassins. La preuve était faite par les génies, la voilà faite par les monstres. L’avenir est un dieu traîné par des tigres.

Pour le droit des peuples Victor Hugo approuve les mouvements des nationalités : il intervient le 19 octobre 1849 à l’Assemblée pour protester contre l’envoi de troupes pour rétablir Pie IX dans ses États, alors que, selon lui, la France républicaine se devait de soutenir la République romaine. Il encourage, en 1863, le combat des Mexicains contre les troupes françaises. Plus tard, au Sénat, il s’engagera en faveur de l’indépendance serbe. Alors sénateur de la Seine, il est écrit en 1876, lors de la guerre Serbo-Turque, un discours pour protester contre le massacre des habitants de la ville bulgare de Batak par les Ottomans. Dans sa pièce L’Épée, Victor Hugo appelle les peuples à se révolter contre le joug des occupants. 14 L’Europe

Article 5 Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Extrait Victor Hugo, Le visionnaire

Au XXème siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande ce qui ne l’empêchera pas d’être libre. Elle sera illustre, riche, pensante, pacifique, cordiale. Cette nation : elle s’appellera l’Europe. Elle s’appellera l’Europe au XXe siècle, et aux siècles suivants. Plus transfigurée encore elle s’appellera l’Humanité. L’Humanité, nation définitive est dès à présent entrevue par les penseurs, ces contemplateurs des pénombres. Vision majestueuse. Au moment où nous sommes, une gestation auguste est visible dans les flancs de la civilisation. L’Europe une y germe. Un peuple est en train d’éclore. L’ovaire profond du pro grès fécondé, porte sous cette forme dès à présent distincte l’avenir. Cette nation qui sera, palpite dans l’Europe actuelle comme l’être ailé dans la larve reptile. Au prochain siècle, elle déploiera ses deux ailes, faites l’une de liberté, l’autre de volonté. Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains. Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres, entre Pétersbourg et Berlin, en tre Vienne et Turin, qu’elle serait impossible et qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens. Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne. Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées. Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le vénérable arbitrage d’un grand sénat souverain qui sera à l’Europe ce que le parlement est à l’Angleterre, ce que la diète est à l’Allemagne, ce que l’assemblée législative est à la France ! Un jour viendra où l’on montrera un canon dans les musées comme on y montre aujourd’hui un instrument de torture, en s’étonnant que cela ait pu être ! Un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les États-Unis d’Amérique et les États-Unis d’Europe, placés face à face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commer ce, leur industrie, leurs arts, leurs génies. Et ce jour-là, il ne faudra pas quatre cents ans pour l’amener, car nous vivons dans un temps rapide, nous vivons dans le courant d’évènements et d’idées le plus impétueux qui ait encore entraîné les peuples, et, à l’époque où nous sommes, une année fait parfois l’ouvrage d’un siècle. Et Français, Anglais, Belges, Allemands, Russes, Slaves, Européens, qu’avons nous 15 à faire pour arriver le plus tôt possible à ce grand jour ? Nous aimer Nous aimer ! Ce but sublime. Dans cette oeuvre immense de la pacification. Nous aimer ! Comme une torche qu’on secoue pour faire flamboyer l’avenir. Grâce aux chemins de fer, l’Europe bientôt ne sera pas plus grande que ne l’était la France au moyen-âge ! Grâce aux navires à vapeur, on traverse aujourd’hui l’Océan plus aisément qu’on ne traversait autre fois la Méditerranée ! Avant peu, l’homme par courra la terre comme les dieux d’Homère par couraient le ciel. Encore quelques années, et le fil électrique de la concorde entourera le globe et étreindra le monde. Nous aurons ces grands États-Unis d’Europe, qui couronneront le vieux monde comme les États-Unis d’Amérique couronnent le nouveau. Nous aurons l’esprit de conquête transfiguré en esprit de découverte ; nous aurons la généreuse fraternité des nations au lieu de la fraternité féroce des empereurs ; nous aurons : — la patrie sans la frontière, — le budget sans le parasitisme, — le commerce sans la douane, — l’éducation sans l’abrutissement, — la jeunesse sans la caserne, — le courage sans le combat, — la justice sans l’échafaud, — la vérité sans le dogme. L’effroyable ligature de la civilisation sera défaite : l’isthme affreux qui sépare ces deux mers : Humanité et Félicité, sera coupé. Il y aura sur le monde un flot de lumière. Et qu’est-ce que c’est que toute cette lumière ? C’est la liberté. Et qu’est-ce que c’est que toute cette liberté ? C’est la paix.

Dans un discours prononcé aux proscrits de Jersey, le 24 février 1855, Victor Hugo rêve d’une Europe idéale : « le continent serait un seul peuple, les nationalités vivraient de leur vie propre dans la vie commune ». Il imagine aussi « une monnaie continentale unique, à double base métallique et fiduciaire, ayant pour point d’appui le capital Europe tout entier et pour moteur l’activité libre de deux cents millions d’hommes, cette monnaie, une, remplacerait et résorberait toutes les absurdes variétés monétaires d’aujourd’hui, effigies de princes, figures des misères ».

Les Deniers de la Culture

Article 27 Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifi - que et aux bienfaits qui en résultent.

Extrait Victor Hugo, Le visionnaire

Personne plus que moi, messieurs, n’est pénétré de la nécessité, de l’urgente nécessité d’alléger le budget. Seulement à mon avis, le remède à l’embarras de nos finances n’est pas dans quelques économies chétives et détestables. Ce remède serait dans une politique intelligente et rassurante qui donnerait confiance à la France, qui ferait renaître l’ordre, le travail, le crédit... et qui permettrait de diminuer, de supprimer même les énormes dépenses spéciales qui résultent desembarras de la situation. 16 C’est là messieurs, la véritable surcharge du budget, surcharge qui si elle se prolonge et s’aggrave encore, et si vous n’y prenez garde peut dans un temps donné faire crouler l’édifice social. J’ai déjà voté et je continuerai de voter la plupart des réductions proposées à l’exception de celles qui me paraissent tarir les sources même de la vie publique, et qui se présentent comme une faute politique certaine. Je veux parler du budget spécial des lettres, des sciences et des arts. Je vote contre toutes ces réductions et je ne dirai qu’un mot aux honorables auteurs du rapport. Vous êtes tombés dans une méprise regrettable ; vous avez cru faire une économie d’argent, c’est une économie de gloire que vous faites. Je la repousse pour la dignité de la France, je la repousse pour l’honneur de la République. J’en appelle à vos consciences, j’en appelle à vos sentiments à tous, quel est le plus grand péril de la situation actuelle ? L’ignorance, l’ignorance encore plus que la misère. L’ignorance qui nous déborde, qui nous assiège, qui nous investit de toutes parts. C’est à la faveur de l’ignorance que certaines doctrines fatales passent de l’esprit impitoyable des théoriciens dans le cerveau confus des multitudes. Le jour où l’ignorance disparaîtra, les sophismes s’évanouiront. Et c’est dans un pareil moment, devant un pareil danger qu’on songe à attaquer, à mutiler, à ébranler toutes ces institutions qui ont pour but spécial de combattre l’ignorance ? Oui, messieurs, j’y insiste. Un mal moral profond nous travaille et nous tourmente. Ce mal moral, cela est étrange à dire, n’est autre chose que l’excès des tendances matérielles. Eh bien, comment combattre le développement des tendances matérielles ? Par le développement des tendances intellectuelles ; il faut ôter au corps et donner à l’âme. Il importe, messieurs, de remédier au mal ; il faut redresser, pour ainsi dire, l’esprit de l’homme ; il faut, et c’est là la grande mission, la mission spéciale du ministère de l’instruction publique, il faut relever l’esprit de l’homme, le tourner vers Dieu, vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai, vers le désintéressé et le grand. C’est là, et seulement là, que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même, et par conséquent la paix de l’homme avec la société. Pour arriver à ce but, messieurs, que faut-il faire ? Précisément tout le contraire de ce qu’ont fait les précédents gouvernements ; précisément tout le contraire de ce que propose votre comité des finances. Il faut multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées, les théâtres, les librairies. Il faut multiplier les maisons d’études pour les enfants, les maisons de lecture pour les hommes, tous les établissements où l’on s’instruit, où l’on se recueille, où l’on apprend quelque chose, où l’on devient meilleur ; en un mot, il faut faire pénétrer de toutes parts la lumière dans l’esprit du peuple ; car c’est par les ténèbres qu’on le perd. Ce résultat, vous l’aurez quand vous voudrez. Quand vous le voudrez, vous aurez en France un magnifique mouvement intellectuel ; ce mouvement, vous l’avez déjà ; il ne s’agit que de l’utiliser et de le diriger ; il ne s’agit que de bien cultiver le sol. La question de l’intelligence est identiquement la même que la question de l’agriculture. L’époque où vous êtes est une époque riche et féconde ; ce ne sont pas, messieurs, les intelligences qui manquent, ce ne sont pas les talents, ce ne sont pas les grandes aptitudes ; ce qui manque, c’est l’impulsion sympathique, c’est l’encouragement enthousiaste d’un grand gouvernement. 17 Quoi ! d’un côté la barbarie dans la rue et de l’autre, le vandalisme dans le gouvernement ? Messieurs, il n’y a pas que la prudence matérielle au monde, il y a autre chose que j’appellerai la prudence brutale. Les précautions grossières, les moyens de police ne sont pas, Dieu merci, le dernier mot des sociétés civilisées. On pourvoit à l’éclairage des villes, on allume tous les soirs des réverbères dans les carrefours, dans les places publiques. Quand donc comprendra-t-on que la nuit peut se faire aussi dans le monde moral. Et qu’il faut allumer des flambeaux pour les esprits ?

Victor Hugo est l’un des premiers promoteurs de l’école gratuite et obligatoire : « Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons ». Il prononce un vibrant plaidoyer en sa faveur devant l’Assemblée nationale, lors de la discussion du projet de loi sur l’enseignement (projet de loi Falloux) le 15 janvier 1850. Son engagement aux valeurs universelles va faire de lui la voix des faibles et des exclus, revêtant un caractère particulier. Ni l’art pour l’art, ni l’art pour la politique, mais l’art pour le progrès et pour le bien de l’humanité.

18 Quelques repères chronologiques

• 26 février 1802 Naissance de Victor Hugo à Besançon. • 1804-1815 Premier Empire. • 1815-1830 Restauration. • 1822 Publication des Odes et Poésies. • 1825 Le poète est fait chevalier de la Légion d’honneur. En mai, il assiste au sacre de Charles X. Durant cette époque, Hugo professe des opinions monarchistes. • 1827 Publication de , dont la Préface joue un rôle décisif dans la naissance du romantisme en France. • 1828 Publication d’. • 1829 est interdit par la censure. La pièce sera représentée en 1831 (Théâtre de la Porte- Saint-Martin). • 1830-1848 Monarchie de Juillet. • 1830 Bataille d’ (Comédie-Française). • 1831 Notre-Dame de Paris. • 7 janvier 1841 Élection à l’Académie française. • 1845 Victor Hugo est nommé pair de France par Louis-Philippe. • 13 mai 1846 Élu député conservateur à l’Assemblée législative, Hugo va peu à peu se rapprocher des positions progressistes. • 1848-1852 Seconde République • 1848 Mouvements révolutionnaires en Europe. Victor Hugo soutient la candidature de Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. • 27 avril 1848 Abolition de l’esclavage en France et dans ses colonies. Marx et Engels publient le Manifeste du parti communiste. • 1849 Discours contre la peine de mort prononcé par Victor Hugo à l’Assemblé constituante. • 1851 Victor Hugo s’objecte à la politique de Napoléon et tente d’organiser la résistance à son coup d’état. En décembre, il doit s’exiler, il quitte Paris pour Bruxelles et s’installera en 1852 à Jersey puis, à partir de novembre 1855, à Guernesey. • 1852-1870 Second Empire. • 1853 Les Châtiments sont publiés à Bruxelles. • 1856 . • 1859 La Légende des siècles (première série). • 1862 Les Misérables. • 1865 Les Chansons des rues et des bois. • 1866 Les Travailleurs de la mer. • 1869 L’Homme qui rit. • Juillet 1870 Début de la guerre franco-allemande. • 1870-1940 Troisième République. • 5 septembre 1870 Retour triomphal de Victor Hugo à Paris, après la chute de Napoléon III. • Février 1871 Victor Hugo est élu député de Paris à l’Assemblé Nationale qui siège alors à Bordeaux. Il démissionne le 8 mars en pleine séance. 19 • 1874 Quatrevingt-Treize. • 1875 Le Droit et la Loi. • 30 janvier 1876 Victor Hugo est élu sénateur de la Seine. Il prononcera le discours, « » • 1877 La Légende des siècles (nouvelle série). • 8 janvier 1882 Hugo est réélu sénateur. • 1885 Mort de Victor Hugo à Paris, des funérailles nationales lui sont consacrées.

(sources) : https://gallica.bnf.fr/essentiels/hugo/chronologie et https://www.poetes.com/hugo/biograph. htm

Les thèmes du spectacle à aborder en classe

• Les raisons politiques des exils de Victor Hugo • Les mutations politiques du XIXème • La façon dont ces discours se situent par rapport à ses œuvres littéraires ? • L’humain et le Citoyen. « L’Utopie est la vérité de demain » cette phrase de Victor Hugo met en avant les propos visionnaires de Victor Hugo. Dans cette création Serge Barbuscia a souhaité mettre en avant les propos humanistes qui font écho à des problématiques de la société et du vivre ensemble.

Pour aller plus loin

Victor Hugo, l’homme, l’écrivain et son exil https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/victor-hugo-14-solitaire-solidaire

Le combat de Victor Hugo contre la peine de mort https://www.franceinter.fr/emissions/un-ete-avec-victor-hugo/un-ete-avec-victor-hugo-05-aout-2015

Victor Hugo et l’Europe https://gallica.bnf.fr/blog/08042019/victor-hugo-et-les-etats-unis-deurope-i

L’abolition de l’esclavagisme dans la littérature française https://www.franceculture.fr/litterature/lamartine-hugo-dumas-labolition-de-lesclavage-dans-la- litterature-romantique

Ressources audiovisuelles sur le réseau Canopé https://www.reseau-canope.fr/tdc/tous-les-numeros/lengagement-litteraire/videos/article/les- combats-de-victor-hugo.html

Écouter la musique Pistes musicales – travail de composition de Dominique Lièvre

20 Serge Barbuscia

Auteur, metteur en scène, comédien, directeur artistique du Théâtre du Balcon et de la Cie éponyme.

C’est à Marseille dans le cadre de ses études de lettres que Serge Barbuscia commence le théâtre. A la suite de cette expérience, il travaille au sein d’une compagnie puis suit l’enseignement de Jacques Lecoq. Il crée alors La Compagnie des Trois Soleils à Marseille puis décide de s’installer à Avignon, ville du Festival de Jean Vilar, où il fonde en 1983 la Compagnie Serge Barbuscia.

La compagnie Serge Barbuscia est animée par le désir de questionner l’humain, sa place dans un monde en perpétuel changement. Le mettre en perspective grâce à des auteurs, le confronter à son Histoire. Ses créations sont l’occasion de véritables laboratoires qui font la part belle à la pluridisciplinarité des arts, où s’échangent des idées, des techniques artistiques.

Serge Barbuscia mélange « les matériaux » , musique, texte, peinture, chant, danse pour élaborer un langage théâtral singulier. Ses spectacles rencontrent un public exigeant qui ne vient pas au théâtre « pour oublier le monde mais pour le comprendre. »

S’il monte des textes souvent engagés signés Victor Hugo, Primo Levi, Bertolt Brecht ou Pablo Neruda, Serge Barbuscia est très attaché aux écritures contemporaines et à la découverte d’œuvres inédites d’auteurs vivants. Il a dirigé à ce jour plus de 30 créations en France et à l’étranger.

2018 - J’entrerai dans ton silence, de Françoise Lefèvre et Hugo Horiot 2018 - Comment j’ai dressé un escargot sur tes seins, de Matéi Visniec. 2016 - Pompiers, de Jean-Benoît Patricot 2015 - Marche, de Christian Petr 2014 - Chants d’exil, d’après Bertolt Brecht 2013 - Conférence des Oiseaux, de Jean-Claude Carrière. 2013 - Droit dans le mur, Présenté dans le cadre du rapport au Mal Logement 2013 de la Fondation Abbé Pierre. 2011 - Bats l’enfance, d’Adeline Picault 2009 / 2010 - J’ai Soif, de Primo Levi. Musique de Joseph Haydn. Créé en version piano. Présenter en version 2 orgues au Festival IN 2016. Joué en 2016, 2017, 2018 version Quatuor (Classic Radio & Monoikos) 2009 - La Disgrâce de Jean-Sébastien Bach, de Sophie Deschamps et Jean-François Robin. 2008 - Le Secret du Pont d’Avignon, en collaboration avec l’Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence, dirigé par Jonathan Schiffman. 2007 - S’il te plaît, fait moi écouter les tableaux d’une exposition, à partir du chef d’oeuvre de Modeste Moussorgski. Dessins de Bruno Aimetti. 2006 / 2007- Rendez-vous au Chat Noir, nouvelle « version » de Cabaret Républicain 2005 - Cabaret Républicain, Petit abrégé historique en textes, chansons et musiques sur le thème de la séparation des églises et de l’état. 2004 - Wagon, Divaguons, d’après des poèmes de Pablo Neruda, joué en gare d’Avignon Centre. 2004 - Tango Neruda, d’après des poèmes de Pablo Neruda, musique d’Astor Piazzolla et images de Pablo Picasso. 2003 - Voleurs de vie, d’après le livre de Christian Petr 2002 - Aimer c’est agir, d’après des textes de Victor Hugo 2000 - Le Dernier Bouffon, d’après un texte de Philippe Coulomb. 1997 - Théorie de jeu du Duende, d’après Federico Garcia Lorca 1996 - Victor Hugo le Visionnaire, d’après des textes de Victor Hugo, avec un Orchestre Symphonique et une chanteuse Mezzo Soprano. Spectacle retenu par Amnesty International pour le Cinquantenaire de la Déclaration des droits de l’Homme et par l’île de la Réunion pour les cérémonies officielles du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage 21 Dominique Lièvre (Compositeur)

Catalogue de plus de 60 œuvres (Commande d ‘Etat, Festivals, Théâtre, Ballet, orchestre etc. …..) Après des études musicales classiques, Dominique Lièvre découvre sa vocation de compositeur en suivant les classes d’écriture d’Antoine Duhamel et de Dominique Lecerf. Sa rencontre avec Olivier Messiaen sera déterminante. Compositeur aguerri, Dominique Lièvre édifie un impressionnant catalogue de compositions qui aborde toutes les formes musicales. Féru d’échanges hors « chapelles » il compose sa vie comme une partition jamais achevée entre œuvres pour orchestre et opéras, entre musiques de scène et multiples performances bigarrées. L’animal est décidément transversal et boulimique et donne l’impression de n’avoir aucune autre alternative que la création. La couleur et l’aspect primitif du matériau et du timbre jouent un rôle essentiel dans son geste de création et il se plait régulièrement à converser avec la littérature, le théâtre ou la danse contemporaine. Tantôt monolithique quasi clanique, tantôt ciselée et colorée sa musique habite l’instant. Et comme il se plait à l’écrire :

« La perception du temps musical est certainement la porte que j’ai le plus envie d’ouvrir… car mon oreille collée contre elle devine d’immenses espaces vierges, qui me conforte dans l’idée que demain est déjà là ! Irréfléchi et tellement libre ! »

22 Frédéric Rouillon (Chef d’orchestre)

Diplômé du CNSM de Paris, après avoir étudié notamment avec Serge Zapolsky et François-Xavier Roth, Frédéric Rouillon commence sa carrière comme chef de chant dans des maisons telles que le Théâtre du Châtelet, Le Théâtre des Champs-Elysées, le Theater An Der Wien, le Frankfurter Oper, L’Opéra National de Vladivostok… Il y collabore avec les metteurs en scène Kasper HOLTEN, Claus GUTH, Robert Carsen, Yannis Kokkos… et assiste des chefs d’orchestre tels que Kazushi Ono, Alain Altinoglu, Antonello Allemandi, Fabrizio Maria Carminati... Chef d’orchestre, Frédéric Rouillon a dirigé entre autres, l’Ensemble de Basse-Normandie, l’Orchestre Symphonique d’Eskisehir (Turquie), l’Orchestre de l’Opéra de Reims, le choeur Accentus, l’Orchestre de l’Opéra de Rouen… En 2018 il est invité à diriger un programme symphonique Ravel et Prokofiev au Royal Opera House de Mascate (Oman). Passionné par l’art lyrique, il a dirigé La Serva Padrona de Pergolèse (tournée en Normandie), L’Opéra de Quat’sous de Weill (Théâtre de Sartouville, Théâtre de La Criée à Marseille, Théâtre Le Cratère à Alès…), La Traviata de Verdi (Espace Cardin à Paris, Théâtre de Poissy, Festival du Touquet, Le Pin Galant de Mérignac, Le Dôme de Saumur…). Il dirige cette année au Festival de Linières Il Trovatore de Verdi. Il est directeur musical de L’Ensemble Vocal de Dieppe depuis 2016. Frédéric Rouillon se produit également en récital et forme un duo avec la mezzo Marie Gautrot. Invité au Théâtre de Dijon, au Théâtre de Valenciennes, à l’Opéra de Rouen, aux Musicales de Normandie, à l’Académie Bach, il a également interprété le Concerto pour piano de Grieg à Eskisehir (Turquie). Parmi ses futurs projets il dirigera La Damnation de Faust de Berlioz l’an prochain au Festival de Linières ainsi que Tosca de Puccini en tournée fin 2020. Il est invité à faire partie de l’équipe internationale de chefs de chants au nouvel Masquerade Opera Studio de Florence en Italie en 2020.

23 Magali Paliès (Mezzo-Soprano)

Diplômée de la Maîtrise de Radio France (dir Denis Dupays) et du Conservatoire National de Région de Saint-Maur-des-Fossés (Premiers prix de chant, formation musicale et déchiffrage), Magali Paliès se forme auprès de Mady Mesplé, Yves Sotin, Erika Guiomar, Teresa Berganza, et se distingue dans plusieurs concours internationaux. Les opéras de Clermont-Ferrand, Massy, Limoges, Montpellier, et autres grandes scènes lyriques théâtrales l’accueillent. Sur scène, elle incarne entre autres Carmen/ Carmen, Elvira/ Don Giovanni, Dorabella / Cosí fan tutte, Suzuki/ Madama Butterfly, Mercédès/ Rigoletto, Hänsel/ Hänsel und Gretel, Siebel/ Faust, Clarina/La cambiale di matrimonio, Pepa/Goyescas, Mrs Nolan/The Medium, la Marchande de journaux/ Les Mamelles de Tirésias, Holofernes/ Juditha triumfans, Idamante/Idomeneo. Elle défend également la création contemporaine avec une Madrigaliste/ Passion de Pascal Dusapin ou une Voix/ L’Enterrement de Mozart de Bruno Mantovani (en collaboration avec l’ensemble Musicatreize) En soliste concert, on peut l’entendre dans Le Songe d’une nuit d’été/Elfe 2, Peer Gynt/Anitra, L’Enfant et les sortilèges/L’enfant, El amor brujo/Candela, Dido and Aneas/Didon, Zemlinsky/Lieder op.13, Mahler/ Lieder eines fahrenden gesellen mais aussi en oratorio Dvorak/Stabat Mater, Mozart/ Requiem Beethoven/ Neuvième symphonie, Haydn/Stabat Mater, Pergolèse/Stabat Mater, Zeisl/ Requiem Ebraico, Vivaldi/Stabat Mater… Elle se produit aux festivals d’Aix en Provence, Avignon, La chaise Dieu, La Vézère…et travaille, entres autres, sous la direction musicale de, Amaury Du Closel, Arie Von beek, Frank Ollu, Zahia Ziouani, Clément Joubert, Robert Tuohy, Jérôme Boudin-Clauzel, Nicolas Krauze, Dominique Rouits…et scénique de Jean-Claude Cotillard, Jean-Louis Martinoty, William Mesguich, Pierre Thirion-Vallet, Jeanne Debost, Olivier Bénézech, Johanny Bert, Jean-Luc Paliès, Christophe Luthringer… En collaboration avec plusieurs compagnies théâtrales, elle créée et interprète de nombreux spectacles musicaux. Lors du Festival d’Avignon off 2017, elle interprète Carmen dans Carmen Flamenco adaptation d’après Bizet/Mérimée au Théâtre du Chêne noir (Cie Flamenco Vivo Luis De La Carrasca, ms Jean-Luc Paliès), spectacle actuellement en tournée. www.magali-palies.com

24 Orchestre Régional Avignon-Provence

Fondé à la fin du 18e siècle, l’Orchestre Régional Avignon-Provence appartient à ces orchestres qui, depuis longtemps, structurent la vie musicale française et y accomplissent les missions de service public à savoir la création, la diffusion et l’accompagnement des publics dans la découverte de programmes musicaux classiques et contemporains de qualité. En outre, la création du département des Nouveaux Publics en 2009 permet aujourd’hui à plus de 28 000 enfants, adolescents et adultes, d’assister aux concerts de l’Orchestre. Il est également le compagnon fidèle de l’Opéra Grand Avignon dont il accompagne toute la saison lyrique. Grâce à sa politique artistique, l’Orchestre Régional Avignon-Provence offre une profonde intelligence musicale et une rare souplesse dans l’approche des œuvres, quelles que soient leur époque et leur style. Sollicité pour participer à de prestigieux festivals comme le Festival d’Avignon et le Festival International de Piano de la Roque d’Anthéron, l’Orchestre Régional Avignon- Provence est présent aussi bien en France qu’à l’international. De grands chefs le dirigent et de prestigieux solistes viennent se produire à ses côtés, qu’ils soient musiciens ou chanteurs. Parallèlement, la mise en place d’une politique discographique dynamique atteste de la haute qualité de cette formation orchestrale. Fidèle à son approche du jeune public, l’Orchestre a réalisé un livre disque pour le centenaire de Peter Pan à partir d’une œuvre commandée au compositeur Olivier Penard. En 2013, il a édité un enregistrement du Docteur Miracle, opéra-comique de Bizet, salué unanimement par la critique (Choc Classica). En juin 2014 est paru L’Amour Masqué de Messager chez Actes Sud. En mai 2015, un disque avec le harpiste Emmanuel Ceysson est paru chez Naïve. En janvier 2017 est sortie la création mondiale Homeriade de Dimítris Dimitriádis avec le comédien Robin Renucci. Plus récemment, une production discographique qui enchante : la Société Anonyme Des Messieurs Prudents de Louis Beydts dévoilée chez Klarthe. En 2018 est sorti un disque avec Nathalie Manfrino chez Decca Universal et en 2019 est paru un enregistrement live du Dilettante d’Avignon chez Klarthe. Soutenu par l’État (Ministère de la Culture), la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département de Vaucluse, la Communauté d’Agglomération du Grand Avignon et la Ville d’Avignon, l’Orchestre Régional Avignon - Provence apporte son concours à un territoire régional dont le patrimoine culturel et l’histoire musicale, tant passés que présents, sont parmi les plus riches d’Europe. Sous l’impulsion de Philippe Grison, son Directeur Général et de Samuel Jean, son Premier chef invité, l’Orchestre Régional Avignon-Provence rayonne désormais sur son territoire, en France et à l’international.

25 Le Théâtre du Balcon est l’une des 5 scènes fondatrices des « Scènes d’Avignon » regroupant des théâtres permanents conventionnés par la ville d’Avignon. Le Théâtre du Balcon est un espace de création et de diffusion de près de 700 m2, au coeur même du centre historique d’Avignon. Il se compose d’un vaste hall d’accueil, d’une salle de spectacle de 200 places, d’une salle de répétition de 130 m2, d’un entrepôt, de bureaux... En 2015, des travaux importants ont été réalisés pour satisfaire aux normes européennes PMR et d’accessibilité (boucle magnétique). Le Théâtre du Balcon a contribué à la découverte et à l’épanouissement de nombreux artistes, musiciens, comédiens et auteurs à travers une programmation éclectique et des collaborations artistiques aussi bien régionales, nationales qu’internationales. C’est près de 28 000 spectateurs accueillis en 2018 dont 2 400 professionnels. L’un des fondements de la ligne artistique du Théâtre du Balcon est de proposer une programmation fédératrice autour de vrais projets pluridisciplinaires et également de défendre l’écriture contemporaine à travers l’accueil d’auteurs, de lectures, notamment en mettant en valeur des textes inédits d’auteurs vivants. Le Théâtre du Balcon est animé par la Compagnie Serge Barbuscia dont la démarche artistique se retrouve dans le choix de programmation du théâtre. Depuis 30 ans, ses créations (près d’une quarantaine à travers la France et le monde : Europe, Afrique, Asie, en Equateur, Cuba, Corée du Sud…) ont été jouées sur des scènes prestigieuses comme dans des lieux plus intimistes ou éphémères. Le programme du théâtre ouvre une large place aux compagnies de notre région. Depuis sa création, le Théâtre du Balcon a reçu l’aide ou le soutien de la SACD, la SPEDIDAM, l’ADAMI, Beaumarchais/SACD, La Fondation Abbé Pierre, le Ministère de la Culture / Réserve Parlementaire, la DRAC PACA, le JTN, le FIJAD, le CNV, le DDCS84, le Grand Avignon ... Le Théâtre du Balcon est soutenu dans son fonctionnement par la ville d’Avignon, le Département du Vaucluse et le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur. Après des travaux en 2015, c’est un nouvel outil de travail au service de tous qui est mis à disposition, entre autres, avec une nouvelle salle de répétition pour les compagnies et les artistes. La programmation du Théâtre du Balcon couvre des langages aussi différents que la poésie, le chant, la danse, le cirque, la musique vivante. La ligne artistique montre la volonté du Théâtre de défendre l’écriture contemporaine en mettant en valeur des textes inédits d’auteurs vivants qui révèlent des préoccupations actuelles. Le Théâtre du Balcon accorde une place particulière à la création des compagnies émergentes régionales avec la participation aux Festivals : Fest’Hiver et C’est pas du luxe. Le théâtre travaille en partenariat avec de nombreuses structures : les bibliothèques Ceccano et Jean Louis Barrault, Emmaüs, l’association Orgue en Avignon, le Musée Angladon, la Collection Lambert, le Festival d’Avignon, Festival Andalou, Nuits Flamenca, Cultures du coeur, Conservatoire à Rayonnement Régional.

26 Le Lieu – Le Théâtre Benoît XII, Avignon

Le Théâtre Benoît-XII est un lieu d’accueil de spectacle permanent d’Avignon d’une capacité de 430 places.

Depuis 1975, ce théâtre est régulièrement utilisé lors du Festival d’Avignon. Durant l’année scolaire, la gestion de cette salle est conduite par l’ISTS – Institut supérieur des techniques du spectacle d’Avignon. Ce lieu permet aux acteurs culturels locaux d’être accompagnés dans leurs projets de création (résidences) et dans l’accueil de leurs manifestations.

27 CONTACT

Anne-Laure Correnson, Responsable des actions culturelles et diffusion des concerts en région [email protected] 04.32.76.05.86

Camille Girard, Chargée des actions culturelles et diffusion des concerts en région [email protected] 04.32.76.05.84

Sylviane Meissonnier Administratrice du Théâtre du Balcon [email protected] 04 90 85 00 80

www.orchestre-avignon.com

www.theatredubalcon.org

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