UNIVERSITE D'ANTANANARIVO ±  ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO MANAGEMENT W ± X

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Présenté par :

RANDRIANANDRASANA Jean Jacques

PROMOTION RAITRA 1999 – 2004

UNIVERSITE D'ANTANANARIVO ± 

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO MANAGEMENT W ± X

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES

Présenté par :

RANDRIANANDRASANA Jean Jacques

PROMOTION RAITRA

1999 – 2004

RESUME

La station forestière de figure parmi les ressources naturelles faisant l'objet de transfert de gestion. Gérée par l'UFA et la population locale, elle constitue une source de revenus non négligeables pour les riverains. L'étude se voue à analyser la place et les rôles de la station forestière de Manjakatompo en veillant à la gestion durable et au développement économique du monde rural. L'enquête socio-économique et l'analyse des documents constituent les principales méthodes appliquées pour la collecte des données. L'analyse des données permet d'identifier quatre classes d'acteurs qui se distinguent par leur degré de dépendance à la station, évalué par la part de la station dans la constitution de leurs revenus. L'analyse des données socio-économiques permet de déceler des problèmes de gestion comme le non professionnalisme des activités entreprises au sein de la station et la méconnaissance de la valeur de la station. Pour mieux gérer dans le futur, quelques recommandations sont proposées telles que la dispense de formation sur la technique d'aménagement sylvicole, l'instauration des règles quant au respect des normes des produits et le délai de livraison.

Mots clés : Activités forestières, développement durable, aménagement forestier, gestion durable, transfert de gestion.

Pagination : Corps 36 pages, annexe 35 pages

ABSTRACT

The forest station of Manjakatompo appears among the natural resources being the subject of management transfer. Managed by the UFA and the local population, it constitutes a source important of revenue for the nearests. The survey devotes itself to analyze the place and the roles of the forest station of Manjakatompo while looking after the lasting management and the development economic of the farming world. The adopted main methods consisted in conducting social and economical survey and documentation. Four stakeholders groups exercing activities within the station were identified. They were distinguished themselves by their degree of dependence on the station. Analysis of the socioeconomic data allows to discover some management problems such as the non professionalism of the activities undertaken within the station and the ignorance of the value of the station. To manage better in the future, some recommendations should be proposed like the training on the technical sylvicol planning, the institution of the rules as for the respect of the norms of the products and the delivery time.

Keywords : Forest activities, lasting development, forest planning, lasting management, transfer of management

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier tous ceux qui, de près ou de loin, n’ont pas hésité à apporter leurs aides, d’une façon ou d’une autre, par l’élaboration et à la réussite de mon mémoire. En particulier :

- Madame Romaine RAMANANARIVO, Chef du Département Agro-Management, pour l'honneur qu'elle m'a fait de présider le jury de la soutenance de ce mémoire de fin d'études.

Qu'elle trouve ici l'expression de ma très haute considération.

- Monsieur HERIMANDIMBY Vestalys, Enseignant Chercheur à l'ESSA, mon tuteur, qui m'a guidé par ses précieuses directives et ses critiques constructives, et qui n'a pas ménagé ses efforts et ses conseils tout au long de mon travail.

Qu'il trouve ici l'expression de notre très vive reconnaissance

- Monsieur RANDRIAMANALINA Daniel Jules, Responsable du volet 3 du JEAI, Vice- Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, pour ses précieux conseils lors des descentes sur terrain et d'avoir accepté de siéger parmi les membres de jury

Qu'il sache combien j'ai apprécié ses concours dans ce mémoire.

- Monsieur RAZAFIARIJAONA Jules, Enseignant Chercheur à l'ESSA qui, malgré son emploi du temps chargé, a pu se rendre parmi les membres de jury.

Qu'il trouve ici ma profonde reconnaissance.

- Ma reconnaissance s'adresse également

¾ A Monsieur Philippe MERAL, Chargé de recherche à l'IRD, et responsable scientifique du Centre d’Economie et d’Ethique pour l’Environnement et le Développement à (C3EDM),

¾ A Tout le personnel de la JEAI et de l'IRD pour leur soutien matériel et financier lors de l'élaboration de ce mémoire. ¾ Tout le personnel de l'UFA et du PDFIV pour leurs aides précieuses lors des études sur terrain et de la recherche bibliographique.

¾ Tout le personnel des institutions existant dans la commune de et à toutes les personnes rencontrées à Tsiafajavona pour leurs témoignages et fructueuses collaborations lors des collectes des informations

¾ A l'administration et au corps enseignant du Département Agro-Management et de l'Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques pour les enseignements et pratiques qu’ils ont prodigués durant mes longues années d’études.

Que toutes les personnes qui, de près ou de loin, m’ont soutenu à l’occasion de cette étude trouvent ici l’expression de ma profonde reconnaissance.

RESUME

REMERCIEMENTS

TABLE DES MATIERES...... I

LISTE DES ANNEXES...... III

LISTE DES TABLEAUX...... III

LISTE DES GRAPHES ...... IV

LISTE DES FIGURES ...... IV

LISTE DES ABREVIATIONS ...... V

1 INTRODUCTION...... 1

2 METHODOLOGIE...... 3

2.1 ORIENTATIONS METHODOLOGIQUES ...... 3

2.1.1 CONCEPTS DE DEVELOPPEMENT...... 3

2.1.2 LIMITES DE L'ETUDE...... 5

2.2 APPROCHE METHODOLOGIQUE ...... 5

2.2.1 LES VARIABLES EXPLICATIVES ...... 5

2.2.2 LE TRAITEMENT STATISTIQUE...... 7

2.3 DEROULEMENT ...... 7

2.3.1 SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ...... 8

2.3.2 LA COLLECTE DES DONNEES ...... 9

2.3.3 L'ENQUETE FORMELLE ...... 10

2.3.4 LES LOGICIELS UTILISES...... 10

3 RESULTATS ET INTERPRETATION...... 12

3.1 FONCTIONNEMENT DE LA STATION...... 12

3.1.1 LA REMUNERATION...... 12

i 3.1.2 LES EXPLOITATIONS FORESTIERES ...... 14

3.1.3 LES ACTIVITES D'ENTRETIEN DANS LA STATION...... 16

3.2 IMPACT DE LA STATION AU NIVEAU DE LA REGION...... 17

3.2.1 IMPACT SUR LA VIE DES PAYSANS ...... 17

3.2.2 IMPACT AU NIVEAU DE LA COMMUNE ...... 18

3.3 REPARTITION DE REVENU DES PRODUITS DE LA STATION ET LEUR UTILISATION ...... 18

3.3.1 AU NIVEAU DE LA POPULATION...... 19

3.3.2 AU NIVEAU DE LA COMMUNE ET DU FIVONDRONANA ...... 20

3.3.3 AU NIVEAU DU MINISTERE ...... 20

3.3.4 AU NIVEAU DE L'UFA ...... 20

3.4 TYPOLOGIE DES EXPLOITATIONS DES POPULATIONS ...... 22

3.4.1 CLASSE 1 ...... 22

3.4.2 CLASSE 2 ...... 23

3.4.3 CLASSE 3 ...... 24

3.4.4 CLASSE 4 ...... 24

4 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 26

4.1 ANALYSE DES PROBLEMES...... 27

4.1.1 LE NON PROFESSIONNALISME...... 28

4.1.2 L'IGNORANCE DE L'IMPORTANCE DE LA FORET PAR CERTAINES POPULATIONS ...... 29

4.2 ANALYSE DES OBJECTIFS...... 30

4.3 LES STRATEGIES A ADOPTER ...... 32

4.4 LE CADRE LOGIQUE D'INTERVENTION...... 33

CONCLUSION ...... 34

BIBLIOGRAPHIE ...... 35

ANNEXES

ii ANNEXE I : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

ANNEXE II : LA STATION FORESTIERE DE MANJAKATOMPO

ANNEXE III : L'UNION FORESTIERE D'

ANNEXE IV : LES DONNEES BRUTES

ANNEXE V : LES ANALYSES STATISTIQUES

TABLEAU 1 : MONOGRAPHIE DE LA REGION...... 9

TABLEAU 2 : REVENUS ISSUS DES COUPES DE REGENERATION ...... 12

TABLEAU 3 : REVENUS ISSUS DE DEPRESSAGE...... 12

TABLEAU 4 : REVENUS ISSUS DES COUPES INTERMEDIAIRES...... 13

TABLEAU 5 : SURFACE PLANTEE EN ESPECES EXOTIQUES ...... 17

TABLEAU 6 : REVENUS ISSUS DES SOUS-PRODUITS (EN FMG)...... 19

TABLEAU 7 : REMUNERATION DES ACTIVITES (EN FMG) ...... 19

TABLEAU 8 : REPARTITION DES RISTOURNES (EN FMG) ...... 20

TABLEAU 9 : REDEVANCE FORESTIERE VERSEE PAR L'UFA (EN FMG) ...... 20

TABLEAU 10 : VENTE DES PRODUITS REALISES PAR L'UFA (EN FMG)...... 21

TABLEAU 11 : RESUME DES QUATRE CLASSES...... 25

TABLEAU 12 : CADRE LOGIQUE D'INTERVENTION...... 33

iii GRAPHE 1 : DEPENDANCE DE LA POPULATION AU REVENU FORESTIER ...... 13

GRAPHE 2 : SURFACE DEPRESSEE PENDANT 5 ANS ...... 14

GRAPHE 3 : SURFACE ELAGUEE EN 2 M + ECLAIRCIE I...... 14

GRAPHE 4 : SURFACE TRAITEE EN ECLAIRCIE II...... 15

GRAPHE 5 : SURFACE ELAGUEE EN 7 M...... 15

GRAPHE 6 : COUPE DE REGENERATION ...... 16

GRAPHE 7 : BILAN DE LA MAIN D'ŒUVRE DANS LA STATION ...... 18

GRAPHE 8 : REPARTITION DES PRODUITS FORESTIERS DE LA STATION ...... 21

GRAPHE 9 : REPARTITION DES REVENUS SUR LES DIFFERENTES ENTITES...... 22

GRAPHE 10 : DIAGRAMME DES 4 CLASSES DE LA POPULATION ...... 25

FIGURE 1 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE ...... 11

FIGURE 2 : DIAGRAMME DE CAUSES A EFFETS DU NON PROFESSIONNALISME DES OUVRIERS...... 29

FIGURE 3 : DIAGRAMME DE CAUSES A EFFETS DE L'IGNORANCE DE LA POPULATION...... 30

FIGURE 4 : DIAGRAMME DE L’OBJECTIF PROFESSIONNALISATION DES OUVRIERS ...... 31

FIGURE 5 : DIAGRAMME DE L'OBJECTIF CONSCIENTISATION DE LA POPULATION...... 31

iv

CSB : Centre de Santé de Base

COS : Conseil d’Orientation et de Suivi

DIREEF : Direction Inter-Régionale de l’environnement et des Eaux et Forêts

FIFAMANOR : FIompoiana FAmbolena MAlagasy NORveziana

FRAM : Fikambanan'ny Ray Aman-drenin'ny Mpianatra

GELOSE : GEstion LOcale SEcurisée

GTZ : Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) Gmbh (Coopération Technique Allemande)

JIRAMA : JIro sy RAno MAlagasy

KMMA : Komitin'ny Mponina Manajary ny Ala

MAEP : Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

MOE : Main d'Oeuvre Extérieure

MOF : Main d'Oeuvre Familiale

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PCD : Plan Communal de Développement

PDFIV : Projet de Développement Forestier Intégré dans la région de

SRA : Système de Riziculture Améliorée

UFA : Union Forestière d'Ambatolampy

VMMA : Vondron'ny Mponina Manajary ny Ala

ZAP : Zone d'Action Pédagogique.

v Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Actuellement, la conservation de l'environnement est une priorité mondiale, mais pour la majorité des pays en voie de développement, l'environnement constitue le principal moyen de survie de la population, et leur action ne cesse pas de perturber l’écosystème. Pour Madagascar, à cause des actions anthropiques, la richesse écologique de la nation ne cesse pas de diminuer ou même de disparaître. Face à cette situation, une politique de gestion de l'environnement doit être mise en place. Selon le contexte environnemental mondial, Madagascar ne peut pas échapper à l'idéologie de "gestion durable des ressources naturelles et développement économique du monde rural". C'est dans cette optique que le projet PDFIV a initiée des actions d'aménagement dans la station forestière de Manjakatompo. Il vise aussi à promouvoir un développement économique et durable dans la région de Vakinankaratra.

Par ailleurs, la politique de désengagement de l'Etat sur la gestion des stations forestières, qui se traduit par le transfert de gestion des ressources naturelles aux communautés locales de base, permet aux populations riveraines de gérer leurs ressources naturelles. Pour le cas de la station forestière de Manjakatompo, qui est la zone de la présente étude, elle tient une place importante dans la vie quotidienne des populations riveraines. Elle contribue également au développement de la région. C'est l’UFA ou Union Forestière d'Ambatolampy qui assure la gestion de la station et en collaboration avec les populations riveraines.

Les produits de la station forestière de Manjakatompo assurent l’approvisionnement en bois d’énergie pour les ménages de la ville d'Ambatolampy. La station assure aussi le ravitaillement des industries de transformation des diverses régions de Madagascar. La station constitue donc une source de revenus importante à travers les activités qu'elle génère. La présente étude est focalisée principalement à l'exploitation au sein et autour de la station ainsi que ses impacts sur la vie de la population.

La problématique de l'étude repose sur le rapport entre la population riveraine, la station forestière, et le développement de la région. Elle cherche à instaurer un développement durable, qui est à la fois écologiquement viable, et économiquement rentable. Deux hypothèses de travail sont à infirmer ou à confirmer lors de cette étude :

- Les revenus des paysans proviennent essentiellement des activités forestières,

- La station forestière contribue au développement de la région.

L'étude a pour objectif d'identifier le degré de dépendance de la population aux activités

1 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local forestières. Pour atteindre cet objectif, l'analyse doit être axée sur :

- Le fonctionnement de la station donnant une idée générale sur la station forestière

- Les impacts sur les revenus des différentes entités concernées par la station forestière

- La typologie des exploitations des populations travaillant dans la station.

La présente étude cherche à analyser "la place et les rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local". Pour parvenir à cette fin, elle essaie de mettre en évidence l'impact de l'existence de la station forestière sur la vie de la population riveraine ainsi que l'avenir de la région en matière de développement. Le présent document comprend trois parties dont :

- la méthodologie de travail qui décrit le déroulement de l'étude, et le contexte général du sujet

- les résultats et interprétation permettant d’apprécier le degré de dépendance de la population à la station forestière

- les discussions et quelques suggestions sur la gestion de la station.

2 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

2.1.1 CONCEPTS DE DEVELOPPEMENT Quelques définitions et/ou concepts utilisés lors de cette étude méritent d'être soulignées pour une bonne compréhension de ce document.

"La notion de développement : Au-delà de sa dimension économique, sociale, culturelle, spatiale et durable, le développement est souvent interprété comme un processus de transformation qui accompagne la croissance dans une évolution à long terme". [05]

"La notion de local repose sur la notion de territoire ; "local" fait penser à localité, dans le sens d'unité géographique de petite dimension, le village ou le quartier". [05]

Î "Le développement local est une organisation à construire par de l'information en reliant des acteurs publics et privés, engagés dans une dynamique de projet sur un territoire". [05]

Un projet de développement local est un projet qui s’efforce de changer la situation d’un territoire et de ses habitants. Il tente d’en valoriser les qualités (ressources, atouts, valeurs), d’en minimiser les handicaps, d’en contourner les contraintes. Il est initié et mis en œuvre par et avec, la participation de ses habitants et de leurs "institutions". Il tente de répondre à leurs aspirations, et de valoriser leurs « richesses » collectives. [04]

Vu le contexte environnemental actuel, le terme "développement" doit penser aux générations futures d'où la naissance du terme "développement durable".

Î "Le développement durable est un développement qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre ceux des générations futures". [03]

Par rapport à l'objectif de l'étude, la durabilité des ressources naturelles peut être définie comme une action ou un processus qui peuvent être maintenus indéfiniment. L'utilisation durable des forêts tropicales implique que le système peut être maintenu pour toujours sans nuire aux ressources. [09]

La gestion durable revêt trois aspects fondamentaux et profite aux forêts.

- Elle est économiquement viable, c'est-à-dire que dans la gestion durable, l'exploitation correspond à la capacité de régénération de la forêt. Ainsi, la forêt garde sa superficie d'origine et sa capacité productive. A long terme, les revenus sont suffisants pour couvrir les coûts et réaliser quelques bénéfices.

3 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

- La gestion durable est socialement équitable, l'exploitation des forêts tient compte des besoins de la population riveraine et les exploitants salariés. - Et enfin, la gestion durable est écologiquement acceptable dans la mesure où elle tient compte de la multifonctionnalité de la forêt.

L'aménagement forestier durable se définit comme l'aménagement de forêts en vue d'objectifs clairement définis concernant la production soutenue de biens et services désirés sans porter atteinte à leur valeur intrinsèque ni compromettre leur productivité future, et sans susciter d'effets indésirables sur l'environnement physique et social. [09]

Par rapport aux objectifs du sujet, le développement local dans la région de Manjakatompo est donc l'utilisation ou l'exploitation rationnelle des ressources existantes pour le bien de la population riveraine. Il s'agit de mettre en place une forme d'exploitation adéquate pour la station forestière.

La station forestière de Manjakatompo constitue une source de revenu non négligeable pour la population riveraine. La forme d’exploitation est très variée ; les produits tirés de l’exploitation comprennent les sous-produits comme le charbon, les bois de chauffe et la manche à balai. Ces produits sont issus des différentes interventions sylvicoles. Ils constituent aussi la rémunération en nature des intervenants. Les bois équarris, les rondins et les planches constituent une autre catégorie des produits de la station. Ils sont façonnés et débités par des travailleurs qui travaillent pour le compte de l’UFA. Le paiement de ces travailleurs se fait soit à la tâche soit journalièrement en raison de 6000 Fmg par jour.

La gestion durable des ressources naturelles et le développement économique sont incontournables dans le contexte environnemental mondial actuel. La gestion durable vise la pérennisation des ressources au profit des générations futures. Dans cette optique, un plan d'aménagement a été mis en place pour la gestion et l'aménagement de la station. Actuellement, l'UFA suit ce plan d’aménagement pour gérer de la station. Il consiste à programmer les activités à entreprendre pendant quelques années. Ce plan vise à planifier les activités pour une exploitation optimale et rationnelle et pour favoriser la régénération naturelle des ressources. Le respect de ce plan d’aménagement permet à la génération actuelle de bénéficier la présence des ressources sans compromettre le profit de la génération future.

4 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

2.1.2 LIMITES DE L'ETUDE Quelques contraintes empêchent la réalisation ou même la collecte de certaines informations.

Au début, il a été prévu de faire l'étude sur les deux Communes à savoir Tsiafajavona Ankaratra et [cf Carte de localisation annexe I]. Plus tard, pour des raisons d'insécurité, la collecte d'informations dans la Commune de Sabotsy Namatoana n'a pas pu être entreprise. En effet, cette dernière a été déclarée "Zone rouge" pendant la descente. Seules, les données disponibles sur la Commune de Tsiafajavona sont exploitées. Par ailleurs, l'année 2004 coïncide avec le changement au niveau de la mairie de Tsiafajavona. De ce fait, la collecte d’informations devient difficile car l’ancien maire n’a plus été disponible.

Le passage des deux cyclones sur la région pendant l'année 2004 a détruit une grande partie de la forêt ; ce qui oblige l'UFA à rectifier son calendrier d'activité. Ainsi, les informations concernant l'exploitation de cette année ne reflètent pas la réalité de la station. De ce fait, les données sur les années précédentes ont dû être utilisées pour l'analyse. Seuls les rapports d'activités des années 1998-2000 et 2001-2002 sont disponibles pour l'immédiat ; ils constituent les données de base pour cette étude.

Pour atteindre les objectifs de l'étude, des enquêtes ont été conduites auprès des paysans. Après la collecte des informations, des analyses statistiques ont été effectuées. Il est à signaler que lors de la collecte des informations, plusieurs variables ont été considérés, mais en tenant compte des critères de différenciation, quelques variables ont été sélectionnés. Ces variables permettent de comprendre les rôles de la station sur la vie des paysans. L'analyse de ces différentes variables permet de ressortir la typologie des exploitations des paysans travaillant dans la station. Quatre classes ont été définies après l'analyse statistique.

2.2.1 LES VARIABLES EXPLICATIVES La durée des travaux forestiers : Elle représente la durée des travaux forestiers pour chaque individu enquêté. Autrement dit, elle représente l'attachement des ouvriers aux activités liées à la station. Parmi les personnes enquêtées, elle varie entre 2 et 9 mois par an. Généralement, ce sont les conventionnaires qui ont la consistance aux travaux forestiers.

5 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Les conventionnaires : deux grands groupes peuvent être distingués parmi les personnes enquêtées. Les conventionnaires qui ont des contrats directs avec l'UFA pour l'exécution des travaux dans la station. Généralement, ils travaillent pour l'UFA depuis quelques années. Les non conventionnaires qui sont des personnes travaillant dans la station selon leur disponibilité. Ils sont appelés à exécuter les travaux en cas de manque de main d'œuvre, ou seulement, ils travaillent en tant qu'ouvriers chez les conventionnaires ayant de contrat avec l'UFA.

Les revenus agricoles : Ils expriment les revenus issus de la vente des produits agricoles. Il est à signaler que les produits destinés à l'autoconsommation et la main d'œuvre familiale ne sont pas inclus dans cette rubrique. Ils résultent de la soustraction des dépenses lors des activités agricoles sur la vente des produits agricoles. Ils peuvent avoir des valeurs négatives si les dépenses aux activités agricoles sont supérieures à la vente des produits agricoles ; dans ce cas ils expriment le besoin à couvrir pour les activités agricoles.

Les revenus issus de l'élevage : Ils expriment les revenus issus de la vente des produits de l'élevage, les revenus issus des travaux de traction animale entrent dans cette rubrique. Ils sont constitués par la différence entre la vente des produits de l'élevage et les dépenses durant le cycle. Il est à signaler que les produits destinés à l'autoconsommation, les produits et sous-produits destinés pour l'alimentation des bétails ne sont pas considérés dans cette catégorie.

Les salariats agricoles : Ils expriment les revenus issus des mains d'œuvre à l'extérieur. Si les revenus provenant des salariats agricoles possèdent une valeur importante cela exprime la non consistance de l'individu aux autres activités. Autrement dit, si les salariats agricoles ont des valeurs élevées, l'individu n'est pas stable dans sa propre activité agricole, et il accorde la majorité de son temps à travailler à l'extérieur du foyer.

Les revenus forestiers : Ils expriment les revenus issus des travaux à la station. Ils sont de deux types à savoir : les revenus obtenus par la vente des sous-produits lors des activités d'aménagement, et les salaires payés par l'UFA pour l'exécution des travaux d'aménagement. Pour le premier, les sous-produits sont abondants et il n'y a pas des produits pour l'UFA, tandis que pour le second, la majorité des produits appartient à l'UFA et les sous-produits sont moindres ; c'est la raison pour laquelle, les ouvriers sont payés selon les travaux fournis. Pour mettre en évidence les impacts de chaque activité forestière; les calculs de revenus sont faits par type d'activité forestière.

6 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

La taille de ménage : D'une part, elle exprime le nombre de bouches à nourrir au sein de la famille, et d'autre part, elle peut exprimer le nombre d'actif qui participe aux activités quotidiennes, comme les travaux de ménages, les travaux agricoles, ainsi que les travaux forestiers.

Le revenu par tête : C'est un indicateur direct qui exprime le niveau de vie du ménage considéré. Il est obtenu en faisant le rapport entre le revenu total annuel et la taille du ménage. Parmi les ménages enquêtés, le revenu par tête varie en fonction de la taille du ménage.

Le pourcentage des revenus forestiers : Il est obtenu en faisant le rapport entre les revenus forestiers et les revenus totaux. Il exprime le lien ou la dépendance de l'individu aux activités forestières.

Le village : la valeur attribuée au village exprime la distance entre le lieu d'habitation de l'individu et la station forestière où il travaille. Deux groupes de villages peuvent être distingués : loin de la station et près de la station.

2.2.2 LE TRAITEMENT STATISTIQUE Les variables considérées lors de l'analyse sont de deux catégories : ce sont les variables qualitatives et les variables quantitatives. Pour le premier, il s'agit des variables exprimant la différenciation de chaque individu ou le groupe d'individus ; pour le second, ce sont des variables exprimant les valeurs brutes des différentes activités entreprises par les paysans.

Il est à signaler que durant l'étude statistique, les variables quantitatives considérées expriment les revenus issus des différentes activités qui permettent de classifier la population travaillant dans la station.

Pour atteindre les objectifs de l'étude, plusieurs investigations ont été réalisées. D'abord, le travail bibliographique concernant la zone d'étude pour mieux cerner la problématique de la recherche. La bibliographie permet d'avoir une première idée de la zone d'étude du point de vue exploitation et aussi du point de vue potentialité de la région. Après avoir effectué le travail bibliographique, une première descente sur terrain a eu lieu. Elle consiste à interviewer des personnes ressources sur terrain. Elle permet de vérifier ou de rectifier les informations obtenues lors de la bibliographie. C'était à partir de ces phases préparatoires que les questionnaires ont été élaborés pour la collecte des informations à exploiter pendant l'analyse. Ensuite, des enquêtes auprès des paysans ont été conduites pour

7 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local constituer une base de donnée.

Pour la collecte des informations, seules les informations de base sont collectées lors de l'enquête. Les autres informations sont tirées des calculs. Concernant les informations nécessitant des recoupements, plusieurs méthodes ont été mises en œuvre, soit en posant des questions de différente manière, soit en utilisant des règles de calcul lors de l'enquête comme le cas de rendement – surface – semence, … En cas de doute, les paramètres les plus proches de la réalité ont été retenus. Les informations obtenues sont enregistrées sur un tableur ; des transformations de certaines informations comme l’unité de mesures ont été effectuées avant le traitement des données.

2.3.1 SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE La station forestière de Manjakatompo est la première station qui fait l'objet de transfert de gestion à Madagascar. La Commune de Tsiafajavona est peuplée des ethnies de diverses origines. Actuellement, le nombre de population dépasse les 16 000 habitants avec une densité de 136 habitants au km² ; c'est une population jeune car 65% de la population ont moins de 18 ans. La majorité de la population vivent de l'Agriculture, tandis que l'activité forestière est une activité secondaire.

Historiquement, la station forestière de Manjakatompo est classée forêt d'Etat. La gestion de cette station était transitée sur quelques entités avant d'arriver à son statut actuel. D'abord, elle a été gérée par l'Etat central par le biais du Ministère des Eaux et Forêts jusqu'en 1989, puis par le PDFIV projet mis en œuvre par le Projet allemand GTZ jusqu'en 1996, et depuis 1998 elle est sous la gestion de l'UFA. Les détails de l'historique de gestion de la station se trouvent en Annexe-II.

Actuellement, la station forestière de Manjakatompo est aménagée selon un plan d'aménagement. Elle génère des revenus et crée des activités pour la population riveraine qui assure les activités d'aménagements au sein de la station. Les principales activités d'aménagement sylvicole dans la station sont le dépressage, l'élagage, l'éclaircie, et les coupes de transformations. Les ouvriers assurant ces activités bénéficient des sous- produits qui sont généralement le bois ayant un diamètre inférieur à 10 cm ; ils sont destinés pour la fabrication de charbon ou de bois de chauffe, et les sous-produits issus du dépressage sont destinés pour la fabrication de manche à balai.

8 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Le tableau suivant résume la monographie de la région ; les détails sont présentés en annexe I.

Tableau 1 : Monographie de la région CARACTERISTIQUES DETAILS Localisation de la zone Province d'Antananarivo d'étude District Ambatolampy ( cf Carte de localisation) Commune Tsiafajavona Ankaratra Station Forestière Surface : 7803,3 ha sur les deux Communes (Tsiafajavona Ankaratra et Sabotsy Namatoana) Constituée par une forêt naturelle et une forêt exotique Population Effectif 2003 :16045 Population jeune dont 65% moins de 18 ans Densité : 136 hab /km² Taux de croissance annuel 4,59% (par rapport à l'année 2002) Milieu physique Climat : Précipitation annuelle 1976,1 mm sur 162 jours Température moyenne 15,6°C (Min =9,4°C, Max = 21,9°C) 2 saisons : chaude et pluvieuse / fraîche et froide Altitude : 1750 à 2643 m Sols : sols ferralitiques rouges, sols ferralitiques humifères bruns, Andosols Principales activités Agriculture : Riz, pomme de terre, maïs, haricot, patate douce, économiques manioc, taro Elevage : bovin, porcin, volailles Autres : Activités forestières, Commerce, salariat journalier

2.3.2 LA COLLECTE DES DONNEES Les données utilisées dans cette étude se divisent en deux grands groupes : d'une part, les données au niveau de l'UFA qui permettent d'évaluer la totalité des activités au sein de la station, d'autre part, les données au niveau des ouvriers travaillant dans la station qui permettent d'évaluer les impacts directs de la station au niveau des populations riveraines. Pour le premier, les données utilisées pour l'évaluation des activités sont les données des rapports d'activités 1998-2000 et 2001-2002 et les prévisions dans le plan d'aménagement. Les informations obtenues concernent principalement les activités liées directement à la station ; ce sont les données disponibles au bureau de l'UFA à Ambatolampy. Pour le second, ce sont des données issues de l'enquête durant la descente sur terrain. Les informations obtenues concernent les activités économiques des paysans. Sur la conduite des enquêtes, il est à signaler que la région a déjà fait l’objet de plusieurs enquêtes, les

9 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local enquêteurs ont promis des suites à leurs enquêtes. Pourtant, ces promesses n’ont pas été tenues. De ce fait, les paysans commencent à être réticents. Pour collecter des informations auprès des paysans, on a procédé de façon à ce que l’enquête soit la plus naturelle possible.

2.3.3 L'ENQUETE FORMELLE Pour mieux cerner l'objectif de l'étude, seules les populations travaillant dans la station font l'objet des investigations. L'enquête a été basée sur un questionnaire ouvert. Pour apprécier la place et les rôles de la station forestière, un certain nombre d'indicateurs ont été choisi pour permettre une analyse comparée des différents groupes d'individus. Les variables donnant une grandeur économique et qui peuvent différencier les différents individus sont sélectionnés pour l'analyse. C'est pour cette raison que les critères suivants sont primordiaux, à savoir la durée des travaux forestiers durant l'année, les revenus agricoles, les revenus de l'élevage, les revenus issus des salariats agricoles, les revenus de chaque activités forestières, les revenus par tête, et le pourcentage des revenus issus des activités forestières. Les autres variables sont utilisées pour les argumentations. Le nombre de personnes enquêtées est de 19. Parmi les 44 conventionnaires, 14 sont enquêtés, et 5 autres constituent les non conventionnaires travaillant dans la station.

2.3.4 LES LOGICIELS UTILISES Concernant l'exploitation des informations obtenues, le premier traitement est fait sur le logiciel EXCEL. Ce sont l'uniformisation des données et les calculs des variables explicatives. Ce logiciel est adopté par la facilité de sa manipulation. Le logiciel STAT-ITCF est utilisé pour l’élaboration de la classification. Ainsi, les méthodes d'analyse AFCM et AFD permettent de séparer les variables et les observations ainsi que le regroupement des individus en classe. Par ailleurs, le logiciel EXCEL a été choisi pour l'élaboration des différents graphes. Ce sont les logiciels disponibles dans l'immédiat.

10 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

La figure suivante résume les parcours méthodologiques

DEMARCHES TRAVAUX A FAIRE RESULTATS

-Etude Bibliographique -Définition problématique PHASE -Reconnaissance sur terrain et objectifs PREPARATOIRE -Enquête exploratoire -Elaboration questionnaire

-Collecte des informations au -Données brutes niveau de l'UFA PHASE DE COLLECTE -Echantillon de 19 DES DONNEES -Choix des enquêtés individus -Enquête sur terrain

-Uniformisation des données PRE-TRAITEMENT -Informatisation des données Variables uniformisées DES DONNEES -Choix des variables explicatives

Classification des individus ANALYSE Traitement statistique par l'AFCM (Typologie des STATISTIQUE et AFD exploitations)

PHASE DE Vérification des classes par les Degré de dépendance VERIFICATION données brutes

Figure 1 : Démarche méthodologique

11 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Ce chapitre donne un aperçu général sur le fonctionnement de la station du point de vue financière. Il renseigne l’ensemble des flux financiers dans la station.

3.1.1 LA REMUNERATION L'UFA est une association qui s'autofinance par ses activités. Une partie des revenus générés par la station est réinvestie dans son budget pour la gestion et le maintien de la forêt comme l’activité de reboisement. L'UFA responsabilise la population riveraine dans la gestion et la sauvegarde des ressources naturelles renouvelables, et elle procure localement de l'emploi.

Le système de rémunération dans la station dépend des travaux réalisés par les conventionnaires. Pour le cas des saisonniers, ils sont payés à raison de 6 000 Fmg par jour.

Pour les coupes de régénération : les produits appartiennent à l'UFA et les ouvriers sont rémunérés selon la grille de rémunération. Le tableau ci-dessous représente les revenus issus des coupes de régénération.

Tableau 2 : Revenus issus des coupes de régénération Année 2000 2001 2002 Revenus (Fmg) 52 500 0001 65 000 000 32 750 000 (Sources : [16], [17])

Pour le dépressage : les sous-produits issus de ces travaux sont destinés à la fabrication de manche à balai ou quelquefois pour la fabrication de charbon, pour les manches à balai ; Ils sont vendus soit sur place à 40 Fmg soit à Antananarivo 125 Fmg l'unité. Le tableau ci- dessous montre les revenus sur les manches à balai.

Tableau 3 : Revenus issus de dépressage Année 2000 2001 2002 Revenus (Fmg) 34 000 000 23 107 800 14 124 000 (Sources : [16], [17])

Pour les coupes intermédiaires : les produits appartiennent à l'UFA, les sous-produits issus des travaux sont destinés pour la fabrication de charbon ou de bois de chauffe ; les

1 Estimé à partir de la surface exploitée durant toute l'année par rapport aux 2 années précédentes

12 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local produits sont vendus à 5 000 Fmg le sac pour le charbon et 2 500 Fmg le stère pour le bois de chauffe. La coupe de régénération constitue le premier travail générateur de revenu. Les conventionnaires sont rémunérés selon les travaux réalisés et bénéficient aussi la vente des sous-produits. Jusqu'à maintenant, l'UFA s'est limitée aux travaux manuels pour créer de l'emploi dans la région et aussi, pour la sauvegarde de l'environnement. Cependant, pour les parcelles éloignées de la piste de chargement, elle doit faire recours au débardage par tracteur.

Le tableau ci-dessous montre les revenus issus des coupes intermédiaires.

Tableau 4 : Revenus issus des coupes intermédiaires Année 2000 2001 2002 Revenus (Fmg) 127 000 000 99 618 200 47 917 500 (Sources : [16], [17])

Ces trois tableaux montrent une forte diminution des revenus pour l'année 2002. Cela résulte de la crise économique, marquée par la pénurie de carburant, empêchant la circulation des produits. Pourtant, la station constitue toujours une source de revenu importante pour la population riveraine. L'histogramme ci-après montre cette importance des revenus forestiers. A mesure que la proportion des revenus assurés par les activités forestières augmente, le degré de dépendance vis-à-vis de la station devient fort.

Dépendance de la population au revenu forestier

8 7 6 5 4

Ef f ec t if 3 2 1 - 0-20 20-50 50-70 70 + Pourcentage Revenu forestier (Source : Enquête paysan)

Graphe 1 : Dépendance de la population au revenu forestier

Il en découle que parmi les personnes enquêtées :

¾ Les travailleurs de la station ayant des revenus forestiers inférieurs à 20% de leurs revenus totaux constituent 16% des enquêtés. Ce sont des familles ayant de sources de revenu importante en élevage de porcs, ou une famille des journaliers ; c’est le cas de la famille 3 venant d'Andravola. Généralement, ces gens travaillent à la station pendant 2 à 3 mois, et ils ne pratiquent qu'une seule activité forestière. Ce sont des

13 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

individus ayant une stabilité aux autres activités.

¾ Les travailleurs de la station ayant des revenus forestiers entre 20 à 50% de leurs revenus totaux forment 37% des enquêtés. Ce sont des ouvriers travaillant environ 4 mois dans la forêt. Ils ne font qu'une seule activité forestière à l'exception de la famille 11 qui fait 3 activités complémentaires, Ils entreprennent d’autres activités génératrices des revenus : vente des produits agricoles, travail journalier, élevage porcin.

¾ Les 37% des enquêtés ont des revenus forestiers entre 50 à 70% de leurs revenus totaux. Ils travaillent pendant environ 6 mois dans la station. Ce sont des ouvriers spécialisés ; généralement, ils ne font qu'une seule activité à l'exception de la famille 12 qui fait 3 activités différentes.

¾ Les restes formant 10% des enquêtés ont des revenus forestiers supérieurs à 70% de leurs revenus totaux. Ce sont des familles qui consacrent la majorité de leur temps à travailler dans la station.

3.1.2 LES EXPLOITATIONS FORESTIERES Pour l'année 2004, les activités forestières dans la station couvrent treize parcelles, et les activités sont assurées par 44 conventionnaires. Ces 44 conventionnaires se répartissent comme suit : 6 assurant le dépressage, 6 autres assurant le nettoyage des bois morts, et les restes assurent le nettoyage des parcelles après les dégâts des cyclones Elita et Gafilo.

Concernant l'exploitation au sein de la station : les activités d'aménagement sont assurées par les conventionnaires en suivant les instructions dans le plan d'aménagement. Les graphes ci-dessous représentent la réalisation des activités.

300 140

120 250 100 200 80

150 60

Surface (ha) Surface (ha) 100 40 20 50 0 0 1998 1999 2000 2001 2002 Réalisation 1998 1999 2000 2001 2002 Prévision Elagage (2m) Prévision Réalisation Prévision Eclaircie I

Graphe 2 : Surface dépressée pendant 5 ans Graphe 3 : Surface élaguée en 2 m + Eclaircie I

14 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

D'après les deux courbes ci-dessus, il ressort que, pour l'année 1998, la réalisation des activités est toujours en dessous de la prévision dans le plan d'aménagement. Les raisons sont les suivantes :

- Le rôle de l’UFA ne se focalise pas uniquement à la réalisation de ce qui est décrit dans le plan d’aménagement mais elle doit aussi mener une campagne de sensibilisation pour que la population s’applique effectivement à l’aménagement de la forêt.

- Pour l'année 1998, le nombre d’équipe est de 25 seulement, dont trois extra2 . Ce nombre est loin d’être suffisant pour assurer l’activité d’aménagement.

Pour les trois années suivantes, la réalisation des activités dépasse celles prévues dans le plan d'aménagement. Ce fait résulte de l'abondance de la main d'œuvre dans la région. Les sous-produits issus de ces types d'intervention sont très rentables pour les intervenants.

160 160 140 140 120 120

100 100 80 80

60 60 Surface (ha) Surface (ha)

40 40 20 20 0 0 1998 1999 2000 2001 2002 1998 1999 2000 2001 2002

Prévision (ha) Réalisation (ha) Prévision (ha) Réalisation (ha)

Graphe 4 : Surface traitée en éclaircie II Graphe 5 : Surface élaguée en 7 m

Par rapport aux types d'intervention cités plus haut ; l'éclaircie II et l'élagage à 7m marquent une baisse considérable pour l'année 2000, pourtant, le plan d'aménagement indique une augmentation des surfaces à soigner. Par conséquent, la réalisation des activités reste en dessous de ce qu'on avait prévu dans le plan d'aménagement. Cela implique un déséquilibre entre l'exploitation et l'aménagement.

2 Equipe venant d'autres régions

15 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

70 60

50

40

30

Surface (ha) 20

10 0 1998 1999 2000 2001 2002 Prévision (ha) Réalisation

Graphe 6 : Coupe de régénération

Pour la coupe de régénération, elle avait été un peu négligée au début car l'UFA s'est concentré aux soins sylvicoles.

Pendant les cinq années d'existence de l'UFA, l'année 1999 marque un pic pour toutes les activités dans la station. Les cinq graphes montrent que le problème de main d'œuvre ne se pose pour les soins sylvicoles. Le pourcentage des activités réalisées confirme cette abondance de main d’œuvre. Ainsi, la prévision des activités dans le plan d’aménagement est dépassée. Pourtant, pour l'année 1998, l'UFA n'avait commencé son fonctionnement que vers le deuxième semestre. Les détails des chiffres de l'exploitation se trouvent en annexe II.

3.1.3 LES ACTIVITES D'ENTRETIEN DANS LA STATION A part les activités d'exploitation de la station, l'UFA se charge d'entretenir l'infrastructure routière au sein de la station et l'axe reliant la station à la ville d'Ambatolampy. C'est une obligation vitale pour l'UFA car cette route permet l’écoulement de ses produits. Les voies principales à l'intérieur de la forêt de Manjakatompo d'une longueur de 44 km ont été rénovées par le projet PDFIV de 1995 à 1997. Actuellement, l’UFA assure l'entretien par le biais de la population riveraine. Auparavant, les travaux d'entretiens sont assurés par dix salariés journaliers dont le paiement a été pris en charge par l'UFA. L'entretien des infrastructures routières s'élève jusqu'à 25 millions pour l'année 1998 ; une diminution jusqu'à 18,5 millions est constatée en 1999 [16].

Actuellement, les conventionnaires assurent gratuitement l'entretien des infrastructures routières. En contre partie, ils ne payent plus des redevances forestières sur les produits sortant de la station qui étaient taxés comme suit : 100 Fmg par stère pour les manches à balai, 100 Fmg par stère ou 300 Fmg par charrette pour les bois de chauffe et 300 Fmg par sac pour le charbon.

16 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Pour l'année 2003, les conventionnaires ont carbonisé 49 961 sacs de charbon et ont produit 1788 stères de bois de chauffage. D’après les chiffres mentionnés ci-dessus, ils bénéficiaient pour ces deux produits, d'une somme plus de 15 millions comme redevance forestière sur les sous-produits.

Les conventionnaires préfèrent effectuer gratuitement les travaux d'entretien des infrastructures routières afin de bénéficier cette somme de redevance forestière. Pour l'UFA, cet entretien gratuit permet de diminuer les charges de fonctionnement. En bref, c'est l'UFA qui gagne car les salaires pour l'entretien sont toujours supérieurs aux différentes redevances liées aux sous-produits.

D'autre part, l'UFA doit penser à l'avenir de la forêt. A cet effet, elle doit régénérer les surfaces exploitées. Selon le plan d'aménagement, l'UFA doit planter chaque année une certaine superficie afin de pérenniser l'exploitation. Par contre, les trois années 1998 à 2000 montrent que l'UFA n'atteint jamais cet objectif de régénération. Le tableau ci-dessous montre la surface plantée en espèces exotiques.

Tableau 5 : Surface plantée en espèces exotiques Année 1998 1999 2000 Prévision (ha) 28,0 28,0 28,0 Réalisation (ha) 0 8,3 24,2 Pourcentage (%) 0,0 29,6 86,4 (Sources : [06], [07], [16])

Selon le rapport d'activité 1998-2000 de l'UFA, le pourcentage de la population travaillant dans la station est de l'ordre de 15% de la population totale. Parmi les populations travaillant dans la station, la proportion des revenus forestiers varie de 5% jusqu'à plus de 80% selon les types de familles enquêtées.

3.2.1 IMPACT SUR LA VIE DES PAYSANS Impact économique : l'existence de la station forestière augmente les revenus de la population riveraine. Les revenus obtenus à la station permettent aux populations à subvenir aux besoins quotidiens, et aussi à des investissements, et parfois, pour payer les salariats agricoles. L'activité forestière effectuée par les paysans donne des revenus plus de 200 millions de francs pour l'année 2000 et 2001 et plus de 110 millions de francs pour l'année 2002 dont la majorité des revenus sont issus des sous-produits comme la vente des manches à balai et la fabrication de charbon. En plus, les populations riveraines procurent des emplois dans la station.

17 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Impact social : du point de vue social, la station forestière contribue à l'amélioration des conditions de vie de la population ; grâce à l'existence de la station, les paysans bénéficient des emplois procurés par la station. Le graphe ci-dessous exprime la quantité de la main d'œuvre utilisée dans la station depuis l'année 1998 jusqu'en 2002

60 000

50 000

40 000

30 000

UtiliséeMO (HJ) 20 000

10 000

- 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 Année

(Source : [01] : après calcul de la surface exploitée) Graphe 7 : Bilan de la main d'œuvre dans la station

En moyenne, la durée de travail dans une carrière de 25 m x 25 m est environ un mois pour une équipe constituée de 5 à 6 personnes en moyenne en travaillant trois fois par semaine dans la station.

3.2.2 IMPACT AU NIVEAU DE LA COMMUNE Les Communes de rattachement de la station forestière bénéficient des ristournes d'une valeur de 3% des produits vendus de la station. Depuis son existence jusqu'en 2002, l'UFA a versé à la Commune de Tsiafajavona, des ristournes d'une valeur de 53.822.257 Fmg. Les entités existant dans la Commune de rattachement peuvent prélever gratuitement des bois d'œuvres dans la station en cas de besoin si la demande de ces derniers est justifiée. Le plus souvent, la demande des entités locales est principalement attribuée aux travaux de réparation des dégâts lors des cyclones ou pour les nouvelles constructions.

Les revenus issus des produits vendus de la station sont répartis sur plusieurs entités, à savoir :

- Les gens travaillant dans la station, en tant que principaux acteurs œuvrant dans la station pour son bon fonctionnement ; ils bénéficient des salaires ou des sous-produits issus de l'aménagement ou de l'exploitation.

18 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

- L'UFA, en tant qu'organe de gestion : elle bénéficie d’une part des revenus issus des produits vendus de la station pour assurer la bonne gestion de la station, la planification des activités à réaliser et l'aménagement de la station.

- Les Communes de rattachement, en tant qu'organes représentant de l'Etat dans la région ; elles bénéficient aussi des ristournes sur les produits vendus de la station.

- Le Ministère des Eaux et Forêts, en tant que Ministère de tutelle bénéficie des redevances forestières sur les produits vendus de la station.

3.3.1 AU NIVEAU DE LA POPULATION Les conventionnaires, en contre partie de leurs activités dans la station, ils bénéficient des sous-produits et/ou des salaires selon les activités qu'ils entreprennent. Généralement, le charbon rapporte plus d'argent par rapport au bois de chauffe et au manche à balai. En plus, le charbon est plus facile à liquider toutefois il demande plus de temps et de travail. Les tableaux suivants résument les revenus issus des sous-produits et la rémunération des activités pour l'année 2001 et 2002 :

Tableau 6 : Revenus issus des sous-produits (en Fmg) 2001 2002 Charbon MB3 BC4 Charbon MB BC Dépressage 23 107 800 3 960 000 10 164 000 Eclaircie I 40 600 000 168 200 37 500 27 030 000 - 105 000 Eclaircie II 52 175 000 - 137 500 14 265 000 - 17 500 Coupe de régénération - - 12 500 - - 297 500 Total 92 775 000 23 276 000 187 500 45 255 000 10 164 000 420 000

Tableau 7 : Rémunération des activités (En Fmg) Activités 2001 2002 Coupes de régénération 65 000 000 32 750 000 Coupes intermédiaires 6 500 000 6 500 000 Total 71 500 000 39 250 000 (Source : [17])

En bref, les paysans bénéficient pour l'année 2001 d’une somme totalisant 187 738 500 Fmg contre 95 089 000 Fmg pour l'année 2002.

3 Manche à balai 4 Bois de chauffage 19 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

3.3.2 AU NIVEAU DE LA COMMUNE ET DU FIVONDRONANA Selon la convention de gestion de la station, les Communes de rattachement perçoivent des ristournes issues des produits vendus dans la station. Chaque année, ils reçoivent une certaine somme dont l'utilisation est très diverse. Les Communes de rattachement perçoivent quelquefois leurs ristournes en nature. Le tableau ci-dessous résume les ristournes de la Commune et le fivondronana Ambatolampy pour l'année 2001-2002.

Tableau 8 : Répartition des ristournes (en Fmg) Année 2001 2002 Commune Tsiafajavona 12 609 004 15 665 253 Fivondronana Ambatolampy 1 408 791 1 408 791 Total 14 017 795 17 074 044

(Source : [17])

3.3.3 AU NIVEAU DU MINISTERE Selon la convention de gestion signée par l'UFA, elle doit au Ministère des Eaux et Forêts : la somme de 1000 Fmg par m3 sur les bois abattus, 500 Fmg par stère sur les bois de pâte et 100 Fmg par stère sur les bois d'énergie comme redevance forestière. Une partie de la somme des redevances forestières est versée au fonds forestier régional ; cette part de fonds forestier régional est de l'ordre de 30% de la redevance forestière. Après l'accord conclu entre le Ministère et l'UFA, les redevances issues des sous-produits versées par les paysans sont enlevées ; en contre partie, ils assurent l'entretien des infrastructures à l'intérieur de la station. Le tableau ci-dessous résume la somme des redevances forestières versées par l'UFA au Ministère des Eaux et Forêts entre 2001 et 2002.

Tableau 9 : Redevance forestière versée par l'UFA (en Fmg) 2001 2002 Redevances forestières versées au Ministère des 22 875 678 30 413 478 Eaux et Forêts (en Fmg) (Source : [17])

3.3.4 AU NIVEAU DE L'UFA L'UFA est le propriétaire des produits de la station ; elle est donc le premier responsable pour assurer l'écoulement de ses produits. Le tableau suivant résume les ventes réalisées durant l'année 2001-2002 :

20 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Tableau 10 : Vente des produits réalisés par l'UFA (en Fmg) Ventes 2001 2002 Production plante 1 497 550 67 300 Planches 8 849 804 27 785 Madriers 11 804 154 1 109 193 Bois équarris 122 214 939 79 323 798 Grumes 7 545 163 7 744 496 Bois de chauffe 17 747 346 8 409 000 Total 169 658 956 96 681 572

(Source : [17])

C'est à partir des produits vendus que l'UFA rémunèrent les conventionnaires, les salaires du personnel, la redevance forestière pour le Ministère, les ristournes des Communes de rattachement et les restes sont destinés pour le fonctionnement de la cellule de l'UFA. Les graphes ci-après résument la répartition des revenus issus des produits forestiers.

2001 2002

37% 41%

59% 63%

Vente sous produits Vente sous produits

Vente Produits Vente Produits

(Source : [17]) Graphe 8 : Répartition des produits forestiers de la station

Les produits principaux de l'UFA sont de l'ordre de 60% des produits forestiers issus de la station tandis que les sous-produits sont de l'ordre de 40% [17]. La vente des sous-produits va directement aux revenus des populations riveraines. Les graphes ci-après représentent la répartition des revenus sur les différentes entités concernées.

21 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

2001 2002 0% 8% 20% 4%

1%

21% 10%

62% 67% 7%

Population UFA Population UFA Commune Fivondronana Commune Fivondronana Ministère Ministère

(Source : [17]) Graphe 9 : Répartition des revenus sur les différentes entités

D'après ces deux graphes, c'est la population riveraine qui constitue la première bénéficiaire des revenus issus de la station forestière de Manjakatompo. Cette part de la population s'élève jusqu'à 65% des revenus forestiers en moyenne.

Les personnes enquêtées sont toutes des populations travaillant au sein de la station. La classification est faite par le logiciel STAT-ITCF en utilisant l'analyse factorielle de correspondance multiple qui permet de séparer les variables quantitatives et qualitatives et les observations. L'analyse factorielle discriminante permet par la suite d'améliorer le regroupement obtenu lors de l'AFC multiple. A cet effet, l'AFD a fait ressortir quatre classes. Le pourcentage de bien classés a été de l'ordre de 89,5% ; ce résultat de classification est acceptable pour faire l'analyse.

D'après la classification faite par l'AFC multiple et AFD du logiciel STAT-ITCF, quatre classes bien distinctes ont été identifiées. L'analyse par classe est basée sur les revenus des différentes activités effectuées par les familles enquêtées. Les chiffres interprétés ici sont les médianes de chaque classe.

3.4.1 CLASSE 1 Ce sont des familles dont la base de leurs revenus annuels est l'élevage. En effet, le revenu issu de l'élevage s'élève jusqu'à 75% de leur revenu total. Pour le revenu forestier, il ne représente que 11% et les autres revenus s'élèvent à 13% de leur revenu total.

En terme économique, c'est la classe ayant le revenu maximum avec une somme de

22 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

5 505 000 Fmg dont les revenus issus de l'élevage tournent autour de 4 140 000 Fmg, les revenus issus des travaux dans la forêt à 625 000 Fmg et les autres revenus à 720 000 Fmg ; les revenus agricoles sont presque insignifiants car ils ne représentent que 20 000 Fmg.

En terme d'activité, les familles de cette classe sont généralement des naisseurs de cochons. En général, une truie donne naissance 2 fois par an et à chaque mise bas ; la famille a obtenu 8 à 10 porcelets. En plus, ils sont équipés de bœufs de traits qui procurent des revenus intéressants lors des travaux à l'extérieur.

Concernant l'activité forestière, ce sont généralement des non conventionnaires à l'UFA ; ils travaillent dans la forêt pendant 3 mois et ils ne pratiquent qu'une seule activité.

La majorité de ces familles habitent près de la station à l'exception de la famille 3 qui habite à Andravola. Les produits agricoles de cette classe sont destinés à l'autoconsommation. Ce sont des familles ayant l'autoconsommation maximale en riz qui dure jusqu'à 11 mois, dont la surface cultivée en riz est de 15 ares. En moyenne, Ils sont au nombre de 7 personnes par famille. Pour eux : les activités forestières sont des activités supplémentaires. Ce sont les familles ayant une sécurité maximum en activités agricoles.

3.4.2 CLASSE 2 Ce sont des familles dont les revenus forestiers représentent 44% de leurs revenus totaux. Après les revenus forestiers, c'est le revenu issu de l'élevage qui tient la deuxième place avec une proportion de 30%, ensuite le revenu issu des autres activités qui s'élève à 23%. Pour cette classe, les revenus agricoles sont presque insignifiants car ils ne représentent que 3% de leurs revenus totaux.

En terme économique, c'est la classe ayant le revenu minimum parmi les quatre classes avec une somme de 2 620 000 Fmg dont les revenus issus des activités forestières s'élèvent à 1 080 000 Fmg, les revenus agricoles à 100 000 Fmg, les revenus issus de l'élevage à 800 000 Fmg, et les autres revenus à 640 000 Fmg.

En terme d'activité, les familles de cette classe travaillent dans la forêt pendant 4 mois et ils n'exercent qu'une seule activité en général à l'exception de la famille 6 qui fait deux activités et la famille 11 qui fait 3 activités dans la station. Ce sont des conventionnaires à l'UFA ; les familles dans cette classe sont généralement des équarrisseurs et des charbonniers ou rarement les deux. En matière d'élevage, ce sont des familles faisant de la porciculture dont leur spécialité est l'engraissement.

23 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Concernant les activités agricoles, les productions sont autoconsommées à l'exception de la famille 1 qui vend une grande partie de ses productions. Cette classe de famille a 7 mois d'autoconsommation en riz dont la surface des rizières est de 9 ares par famille, et la taille de ménage est de 4,5 personnes.

3.4.3 CLASSE 3 Ce sont des familles dont plus de la moitié de leurs revenus totaux proviennent des activités forestières qui s'élèvent jusqu'à 57%. Les revenus de l’élevage s’élèvent à 21%, et les autres revenus à 18%, et les revenus agricoles à 3%.

En terme économique, cette classe tient la troisième place en revenus totaux avec une somme de 3 052 500 Fmg dont les revenus forestiers sont à l'ordre de 1 562 500 Fmg, suivi des revenus issus de l'élevage à 830 000 Fmg, puis les autres revenus à 560 000 Fmg et les revenus agricoles qui ne représentent que 100 000 Fmg des revenus totaux.

En terme d'activité, les familles de cette classe travaillent dans la station durant 6 mois ; ce sont généralement des familles conventionnaires à l'UFA, spécialisées en une activité à l'exception de la famille 12 qui fait 3 activités.

Cette classe a besoin des activités forestières pour subvenir à leurs besoins car leur mois d'autoconsommation ne dure que 4 mois. Le ménage est composé de 6 personnes en moyenne, dont leurs surfaces rizicoles sont de 7 ares.

3.4.4 CLASSE 4 Ce sont des familles dont les revenus forestiers tournent autour de 80% de leurs revenus totaux, et les autres revenus à 13%, et les restes sont issus des revenus agricoles. Ce sont des familles qui dépendent beaucoup aux activités forestières.

En terme économique, cette classe tient la seconde place en revenus totaux avec une somme de 3 812 500 Fmg dont les revenus forestiers s'élèvent jusqu'à 3 062 500 Fmg, et les autres revenus à 480 000 Fmg et le reste issu des revenus agricoles qui s’élèvent à 270 000 Fmg.

Ce sont des familles ayant la même caractéristique que la classe 3, avec la seule différence qu’ils n'ont pas des revenus issus de l'élevage. Cette classe a 6 mois d'autoconsommation en riz et ils cultivent sur une surface de 13 ares. La taille de ménage de cette classe est de 6 personnes.

24 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Le graphe ci-dessous résume les quatre classes issues du logiciel STAT-ITCF.

90% 80% 70% Revenu Agricole 60% 50% Revenu Elevage 40% Revenu Forestier 30% Autres Revenus 20% 10% 0% Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4

objectif du Recherche de Recherche de revenus Principaux revenu forestier revenus additionnels revenus supplémentaires Graphe 10 : Diagramme des 4 classes de la population

D'après ce graphe, il ressort que les revenus issus de l'élevage et les revenus issus des activités forestières sont inversement proportionnels. Parmi ces quatre classes, les deux à l'extrémité donnent le maximum de revenus dans la région de Manjakatompo. La combinaison des deux activités, élevages et forestières, peut donner une autre classe donnant un revenu optimum, mais malheureusement ; il n'y a pas de familles enquêtées répondant à ce critère pour la vérification. Les détails des calculs statistiques se trouvent en Annexe V.

Le tableau suivant résume les caractéristiques de chaque classe.

Tableau 11 : Résumé des quatre classes. Caractéristiques Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Pourcentage des types 16 % 37 % 37% 10% Taille ménage 7 4,5 6,3 6 Revenus forestiers 11% 44% 57% 80% Equarrisseurs ou Sans activité bien Ouvriers Ouvriers Activités forestières Charbonniers ou définie spécialisés spécialisés les 2 à la fois -Porciculture -Porciculture -Porciculture Vente MOE (naissage) (engraissement) -Vente MOE Autres sources de revenus -Elevage bovin -Elevage bovin -Vente de MOE5 - Vente de MOE Non Type conventionnaires conventionnaires conventionnaires conventionnaires Travaux forestiers (durée) 3 mois 4 mois 6 mois 6 mois Autoconsommation (riz) 11 mois 7 mois 4 mois 6 mois Surface rizière 15 ares 9 ares 7 ares 13 ares Revenus annuels (Fmg) 5 505 000 2 620 000 3 052 500 3 812 500 (Source : Traitement enquête)

5Main d'œuvre Extérieure

25 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Tout au long de cette étude, le résultat de l'analyse donne quatre classes bien distinctes qui témoignent toujours l'importance de la station forestière sur la vie quotidienne de la population riveraine. Parmi les personnes enquêtées, les populations n’ayant que quelques mois d'autoconsommation en riz constituent le groupe des travailleurs dans la forêt ; elles assurent la majorité des activités d'aménagement de la forêt. La majorité de leurs temps sont accaparés par les travaux d'aménagement qui leur procurent des revenus pour subvenir aux besoins quotidiens.

Pour les populations ayant le maximum d'autoconsommation en riz, leur participation à l'activité forestière n'est qu'une activité annexe. Ils ne travaillent dans la forêt que pendant un temps très limité, au maximum 3 mois. Les revenus issus des activités forestières sont insignifiants pour eux.

On a constaté aussi que, les revenus issus de l'élevage et les revenus issus des activités forestières sont inversement proportionnels :

¾ Pour la classe 1, le revenu issu de l'élevage constitue les principaux revenus. Il atteint jusqu'à 6 fois des revenus forestiers : ce sont des naisseurs de cochons, ils possèdent en moyenne 2 truies donnant naissance 2 fois par an avec 8 à 10 porcelets par mise bas. Ils ont aussi des bœufs de traits servant à renforcer la vente de main d’œuvre extérieure. Ils ont par ailleurs le maximum d'autoconsommation en riz qui atteint jusqu'à 11 mois. La stabilité aux autres activités justifie leur indépendance aux activités forestières. Pour eux, l'activité dans la forêt a pour objectif de trouver des revenus supplémentaires.

¾ Pour la classe 4 par contre, leur revenu est dominé par les revenus forestiers : ce sont des ouvriers spécialisés. Comme autres sources de revenus : ils font la vente de main d’œuvre extérieure. Ils ont en moyenne 6 mois d'autoconsommation en riz. Comme ils n'ont pas d’autres sources de revenus à part la vente de main d’œuvre extérieure, et ils doivent combler le besoin en riz pendant 6 mois : ils restent dépendant aux activités forestières.

¾ Pour les classes 2 et 3 ; environ la moitié de leurs revenus totaux est constituée par les revenus forestiers. Ils ont 5 à 7 mois d'autoconsommation en riz. Pour eux, la recherche de revenu est indispensable pour combler le besoin en riz, et les activités forestières constituent des sources de revenus additionnels. En somme, les revenus issus de l'élevage et les revenus issus des activités forestières constituent les principales sources de revenus des populations de la région.

26 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Remarquons aussi, qu’au fur et à mesure à mesure que les revenus issus de l'élevage diminuent, les revenus des activités forestières augmentent. Ce qui signifie que les populations ayant une source de revenu importante en élevage ne s'intéressent guère aux activités forestières. Par ailleurs, les populations n'ayant pas des possibilités de pratiquer l'élevage montrent plus d’intérêts aux activités forestières.

Du point de vue institutionnel, l'instauration de l'UFA constitue une circonstance favorable pour les riverains. Ils ont en effet l'opportunité de gérer leurs propres ressources. Par ailleurs, ils doivent veiller à la bonne gestion des ressources afin de pérenniser la gestion de la station et d'assurer un développement économique durable de la région.

L'objectif du transfert de gestion de la station est de développer la région par sa propre ressource tout en améliorant les conditions de vie des populations riveraines. Pour atteindre cet objectif, quelques suggestions sur l'aménagement de la station forestière de Manjakatompo sont proposées tout en veillant à la sauvegarde de l'environnement où au moins minimiser les handicaps causés par l'exploitation, pour que toutes les parties prenantes de la station tirent des profits.

Malgré les différentes sensibilisations effectuées dans la région sur les rôles de la forêt, la station connaît encore des problèmes concernant l'activité d'aménagement. Ce sont des problèmes liés directement aux activités anthropiques. Deux problèmes majeurs méritant un changement sont évoqués pour que la gestion de la station soit pérenne.

Pour améliorer la gestion de la station, l'identification des problèmes et l'établissement des relations causes à effet des facteurs négatifs sont indispensables. La présentation des idées sous forme d'arbre à problème facilite la hiérarchisation des idées. Elle se présente sous forme d'un diagramme où les effets sont placés au-dessus et les causes en dessous.

Lors de l'enquête, il ressort que les activités anthropiques non contrôlées constituent une grande menace pour la station forestière de Manjakatompo. Cependant, l'activité d'aménagement nécessite la contribution de la population pour que l'aménagement soit effectif et que le développement ait lieu. Un équilibre entre les activités anthropiques et les activités d'aménagement s'impose. Pour atteindre cet équilibre, les deux problèmes suivant devraient être résolus pour que la gestion de la station soit durable. Ce sont :

- Le non professionnalisme des gens travaillant dans la station

- L'ignorance de l'importance de la forêt par certaines populations.

27 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

4.1.1 LE NON PROFESSIONNALISME Les aspects du non professionnalisme se caractérisent par :

- L'implication des ouvriers aux travaux selon leur disponibilité et leur envie sans respecter les délais d'exécution des travaux

- Le non-respect de normes des produits comme celles dictées par le marché.

Le non professionnalisme a des répercussions sur la gestion de la station :

- Non-respect des délais impartis à la livraison des produits aux clients

- Travaux d'aménagement délaissés.

Ces deux effets du non professionnalisme empêchent la livraison à temps des produits, selon le contrat de vente qui peuvent entraîner la rupture des contrats avec les clients. La rupture des contrats oblige l'UFA à trouver d'autres clients et cela pourrait influencer la gestion de la station. Avec le non professionnalisme des partenaires, l'UFA n'est plus en mesure d'entreprendre le programme d'aménagement de la station. Par ailleurs, le non- respect des clauses pourrait entraîner l'annulation de la convention de gestion entre l'UFA et la DIREEF.

L'annulation de la convention de gestion aura un effet de non pérennisation de la gestion de la station. La gestion durable ne pourrait pas être atteinte et il n'y a plus d'autonomie dans la station. D'ailleurs, l'amélioration des conditions de vie économique ne sera pas atteinte.

Le diagramme suivant résume les causes à effets du non professionnalisme.

28 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Gestion non pérenne

Annulation de la convention de gestion

Programme d'aména- gement non executé Clauses non respectés

Rupture des contrats avec les clients

Produit non livré à terme

Non Respect des Travaux d'aména- Délais impartis gement délaissés

Conventionnaire non professionnel

travaux selon leur Non respect des normes disponibilité et leur envie des produits d'exploitation

Figure 2 : Diagramme de causes à effets du non professionnalisme des ouvriers.

4.1.2 L'IGNORANCE DE L'IMPORTANCE DE LA FORET PAR CERTAINES POPULATIONS Elle provient du fait de l'insuffisance de sensibilisation au niveau de la population, du manque ou de l'absence des systèmes de contrôle au niveau de la population.

L'ignorance de certaines populations pourrait exercer un effet néfaste pour la station forestière. Cette ignorance se traduit par les feux et incendies de la forêt, l'exploitation illicite. Ce sont des actions qui conduisent à la destruction de la forêt ou à la diminution des couvertures végétales. Elles entraînent l'impossibilité de régénération des ressources naturelles responsable de la non durabilité de la forêt. En effet, les ressources naturelles n'arrivent plus à régénérer ; par conséquent, le programme d'aménagement est non respecté qui peut causer la rupture de la convention et par conséquent, il n'y a plus de gestion pérenne de la station.

29 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Le diagramme ci-dessous résume l'ignorance de certaines populations sur ses activités.

Gestion non pérenne

Annulation de la convention de gestion

Programme d'aménagement non respecté

Impossibilité de Régénération des Ressources Naturelles

Destruction de Diminution des la Forêt Couvertures Végétales

Ignorance de la population

Absence de Système de Sensibilisation contrôle insuffisant

Figure 3 : Diagramme de causes à effets de l'ignorance de la population

L'analyse des objectifs consiste à transformer la situation négative dans l'analyse des problèmes en situation positive. Par analogie à l'analyse des problèmes, la structure du diagramme est conservée, en plaçant les objectifs à atteindre au-dessus et les moyens pour la réalisation au-dessous. Les objectifs à atteindre sont les suivants : la professionnalisation des simples ouvriers travaillant dans la station, et la conscientisation de la population sur l'importance de la forêt.

Pour le premier, il consiste à transformer les simples ouvriers en ouvriers professionnels spécialisés, tandis que le second consiste à éduquer et conscientiser la population sur l'importance de la forêt dans leur vie quotidienne. Les diagrammes ci-après représentent les objectifs à atteindre pour l'avenir de la station sur l'aménagement et la pérennisation des activités à la station.

30 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Objectif 1 : Professionnalisation des simples ouvriers en ouvriers spécialisés

Gestion pérenne

Renouvellement de la convention de gestion

Programme d'aména- gement executé Clauses respectés

Bonne entente avec les clients

Produit livré à terme

Respect des Travaux d'aména- Délais impartis gement respectés

Conventionnaire professionnel

Travaux réguliers Respect des normes des produits

Figure 4 : Diagramme de l’objectif professionnalisation des ouvriers

Pour le premier objectif, le plus important est la livraison à temps des produits qui suscite la bonne entente entre les clients et l'UFA. Par conséquent, il n'y a pas des obstacles pour atteindre les objectifs d'aménagement.

Objectif 2 : Conscientisation de la population sur l'importance de la forêt.

Gestion Perenne

Renouvellement de la convention de gestion

Programme d'aménagement executé

Régénération des Ressources Naturelles

Conservation Couvertures Végétales de la Forêt Maintenue

Population instruit

Sensibilisation Mise en place du de la population Système de contrôle

Figure 5 : Diagramme de l'objectif conscientisation de la population

31 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Pour le deuxième objectif, le plus important est la régénération des ressources naturelles ; par conséquent, les travaux d'aménagement peuvent continuer, et l'objectif de pérennisation de la gestion sera atteint.

Pour que ces objectifs soient atteints, il faut disposer des techniciens professionnels à l'écoute des paysans, des matériels adéquats pour la mise en œuvre des stratégies à adopter.

Pour le premier objectif, la professionnalisation des ouvriers dans la station nécessite une formation concernant les activités qu'ils entreprennent et des techniciens pour superviser leurs activités. Il faut instaurer un certain règlement sur les respects de temps de l'exécution des travaux, et le respect des normes des produits. Il faut aussi respecter les instructions dans le plan d'aménagement concernant les différentes activités à entreprendre.

Pour le deuxième objectif, la sensibilisation et la conscientisation de la population nécessitent une démonstration au niveau des paysans. Il faut aussi renforcer l'application des règlements en vigueur comme le "dina" qui demeure des textes écrits sans application dans la région. Il faut aussi motiver les gens à participer aux activités forestières pour qu'ils puissent bénéficier de l'existence de la station.

32 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Le tableau ci-dessus résume le cadre logique d'intervention des objectifs à atteindre.

Tableau 12 : Cadre logique d'intervention Indicateurs Cadre logique Sources de objectivement hypothèses d'intervention vérification vérifiables

Gestion pérenne Exploitation respectant Produits vendus Travaux des professionnels de la station les normes Niveau de vie amélioré Equilibre sur les activités

Conventionnaire Produit livré à terme Respect de temps Travaux réguliers professionnel Respect des normes des produits

Population Couverture végétale Diminution des activités Système de contrôle mise en éduquée maintenue de destruction place

Régénération des Population sensibilisée ressources naturelles

33 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

Le présent mémoire a eu pour objectif de déterminer la "place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local" afin de mettre en exergue la dépendance de la population riveraine à l'activité forestière. Pour mener à bien cette analyse, l'étude du fonctionnement de la station ainsi que ses impacts au niveau de la région donnent une idée générale du rôle de la station au niveau de la région. La classification AFD du logiciel STAT-ITCF permet d'avoir les typologies des exploitations de la région. L'analyse des impacts de la station forestière dans la vie des populations riveraines conduit aux résultats suivants :

Les populations ayant une stabilité aux activités agricoles ne s'intéressent pas aux activités forestières. Ce sont des populations ayant le maximum d'autoconsommation en riz ou des populations éleveurs qui procurent des revenus importants.

Par contre, les populations accordant le maximum de leurs temps à travailler dans la station ne possèdent que des surfaces restreintes en agriculture. Ce sont des populations ayant des faibles mois autoconsommations en riz, et ils constituent les groupes des travailleurs dans la station.

L'enquête menée auprès des paysans permet d'identifier les différents problèmes liés à la station et à sa gestion que ce soit organisationnel ou institutionnel. L'identification des différents problèmes a conduit à l'analyse des objectifs et les stratégies à adopter pour l'amélioration et la pérennisation de la gestion.

Du point de vue développement, l'existence de la station forestière est un atout majeur pour la région car elle contribue considérablement à l'amélioration des conditions de vie de la population. Le présent document peut restituer l'impact de la station au développement de la région ; c'est aussi un outil de comparaison sur le développement des autres Communes concernées par le transfert de gestion.

Malgré les différents problèmes rencontrés, plusieurs possibilités d'investigation pourraient être conduites pour les études ultérieures comme la comparaison des impacts du transfert de gestion sur les Communes de rattachement, l'analyse des dégâts cycloniques sur la gestion de la station, suivi évaluation du transfert de gestion de la station.

34 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

1 ANDRIAMANALINA R.L (2002). Impact monétaire des prélèvements des produits secondaires et accessoires sur la vie de la population riveraine de la forêt de Manjakatompo. Mémoire de fin d'études. Département Eaux & Forêts ESSA Antananarivo.

2 C. DERVIN. (1992). Comment interpréter les résultats d'une Analyse Factorielle des Correspondances ? (FOFIFA Antananarivo).

3 CLARE COCAULT. (Juillet 2001). Développement durable : tendances et perspectives mondiales. Rapport pour conviction. 31p. (www.convictions.org)

4 DANIEL NEU (Gret). (Mai 2003). Développement local et décentralisation Points de vue. 8p. (:\\PDF\ Développement local et décentralisation Points de vue.pdf)

5 KATALYN KOLOSY. (1997). Le développement local : réflexion pour une définition théorique du concept (http://www.globenet.org/horizon-local/horizong.html)

6 LENNERTZ, R et PIEPER, Y. (1994). Instruction pour l'aménagement de la station forestière de Manjakatompo (Madagascar). Rapport DFS N°6 ; DFS/GTZ.

7 LENNERTZ, R et PIEPER, Y. (1994). Plan d'aménagement de la station forestière de Manjakatompo. Assistance technique au projet PDFIV. Rapport DFS N°8 DFS/GTZ.

8 Lexique des termes de sylviculture (Mai 1991). Département des Eaux et Forêts. Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques. ANTANANARIVO

4 l'UFA en bref : UFA Ambatolampy

9 OIBT. (2002). Directives OIBT pour la restauration, l’aménagement et la réhabilitation des forêts tropicales dégradées et secondaires Développement politique OIBT, n° 13.

10 Plan Communal de Développement (Mai 2000). Commune Tsiafajavona Ankaratra,.

11 Q.DUCENNE.( Novembre 1994). Etude économique de la station forestière de Manjakatompo (Madagascar) Rapport DFS N°8 DFS/GTZ

35 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local

12 R.TOMASSONE. (1988) Comment interpréter les résultats d'une Analyse Factorielle Discriminante ? INA-PG. (FOFIFA Antananarivo).

13 RAHARINELINA, M.J.(1996). Contribution à la promotion de l'écotourisme dans la station forestière et piscicole de Manjakatompo. Mémoire de fin d'études. Département Eaux&Forêts. ESSA Antananarivo.

14 RAKOTOARISON H.F (2003). Evaluation économique des bénéfices hydrologiques du programme environnement III à Madagascar. Mémoire de fin d'études. Département Agro Management. ESSA Antananarivo.

15 Terminologie de la sylviculture au Canada. (http://nfdp.ccfm.org/silviterm/silvi_f/silvitermetohf.htm)

16 UFA (2001). Rapport d'activité UFA 1998-2000. UFA Ambatolampy.

17 UFA (2003). Rapport d'activité UFA 2001-2002. UFA Ambatolampy.

36 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

SOMMAIRE

1 PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE ...... 1

1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DESCRIPTION DE LA STATION ...... 1

1.2 MILIEU PHYSIQUE...... 3

1.2.1 CLIMAT ...... 3

1.2.2 GEOLOGIE...... 4

1.2.3 HYDROGRAPHIE ...... 4

1.2.4 TOPOGRAPHIE ...... 4

1.2.5 PEDOLOGIE ...... 6

1.2.6 VEGETATION ...... 6

1.3 MILIEU SOCIAL ...... 6

1.3.1 LA POPULATION ...... 6

1.3.2 L' EDUCATION...... 8

1.3.3 LA SANTE ...... 9

1.4 LES ACTIVITES AGRICOLES ...... 10

1.4.1 LA RIZICULTURE ...... 10

1.4.2 LES CULTURES DE CONTRE SAISON...... 11

1.4.3 LES CULTURES SUR TANETY...... 12

1.4.4 ELEVAGES ...... 15

1.4.5 LES SPECULATIONS AGRICOLES...... 15

1.5 LES ACTIVITES LIEES A LA STATION FORESTIERE ...... 16

1.5.1 LES INTERVENTIONS SYLVICOLES ...... 16

1.5.2 LES PRINCIPAUX PRODUITS DE LA STATION ...... 17

1.5.3 LES SOUS-PRODUITS...... 17

2 LA STATION FORESTIERE DE MANJAKATOMPO ...... 18

i Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

2.1 HISTORIQUE DE LA GESTION DE LA STATION ...... 18

2.2 DIVISION DE LA STATION...... 19

2.3 OCCUPATION DES SOLS AUX ALENTOURS DE LA STATION FORESTIERE DE MANJAKATOMPO...... 19

2.4 ROLES DE LA FORET...... 20

2.4.1 FONCTION DE PROTECTION CONTRE L'EROSION:...... 20

2.4.2 FONCTION DE PRODUCTION ET MEDICALE...... 20

2.5 LES SOINS SYLVICOLES ET LES PRODUITS OBTENUS...... 22

2.5.1 LE DEPRESSAGE ...... 22

2.5.2 LES ECLAIRCIES ...... 22

2.5.3 LES ELAGAGES ...... 22

2.6 LES PRODUITS DE LA STATION ...... 24

2.6.1 LES BOIS EQUARRIS ...... 24

2.6.2 LE STERE ...... 24

3 L'UNION FORESTIERE D'AMBATOLAMPY (UFA)...... 25

3.1 HISTORIQUE DE L'UFA ...... 25

3.2 IDENTIFICATION DE L'UFA ...... 26

3.3 MISSION DE L'UFA ...... 26

3.4 STRATEGIES DE L’UFA...... 27

3.5 PRINCIPALES ACTIVITES ...... 27

3.6 ZONES D’INTERVENTION...... 27

3.7 STRUCTURE ORGANISATIONNEL...... 28

LE VMMA ...... 28

4 LES DONNEES BRUTES ...... 29

5 LES ANALYSES STATISTIQUES...... 30

ii Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

La station forestière de Manjakatompo est située à 87 km au sud d'Antananarivo en suivant la RN7 reliant Antananarivo à Toliara. A Ambatolampy, il faut emprunter une route secondaire de 17 km vers l’ouest. Ses coordonnées géographiques se trouvent entre 19°19' et 19°24' Latitude Sud, et entre 47°14' et 47°22' Longitude Est ; l'altitude de la région oscille entre 1750 et 2643 m. Elle se trouve dans le massif d'Ankaratra.(Atlas 2001, [01]). La station forestière de Manjakatompo s'étend sur une superficie de 7803,3 ha [10] ; elle comprend des forêts naturelles et des forêts artificielles. Elle constitue la première station faisant l'objet de transfert de gestion à Madagascar.

Administrativement, la station forestière de Manjakatompo est à cheval entre les Communes de Tsiafajavona Ankaratra et Sabotsy Namatoana dont la plus grande partie se trouve dans la Commune de Tsiafajavona Ankaratra. (Voir carte de localisation), les deux Communes font partie de la préfecture d'Ambatolampy, province d'Antananarivo.

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 1 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

Carte 1 : Carte de localisation de la station forestière de Manjakatompo

(Source : Extrait du BD 500)

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 2 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

1.2.1 CLIMAT La région de Manjakatompo a un climat tropical humide d'altitude, la précipitation annuelle est de 1976,1 mm et repartie en 162 jours. La température annuelle moyenne est de 15,6°C avec une température moyenne annuelle maximale de 21,9°C, et une température moyenne annuelle minimale de 9,4°C.

70 Précipitation annuelle moyene : 1976,1 mm 140,0 Température annuelle moyenne : 15,6°C

60 120,0

50 100,0

40 80,0

30 60,0 Précipitation en mm

Température en °C 20 40,0

10 20,0

0 0,0 JASONDJFMAMJMois Courbe Ombrique Saison chaude et pluvieuse

Courbe Thermique Saison fraîche et froide

Graphe 1 : Courbe ombrothermique de GAUSSEN

La courbe ombrothermique de GAUSSEN montre que la courbe thermique reste toujours au- dessous de la courbe ombrique, ce qui signifie qu'il n'y a pas de mois écologiquement sec dans la région d'Ankaratra. La hauteur de précipitation varie selon la saison, la saison pluvieuse se définit comme une précipitation supérieure à 100 mm par mois. Deux saisons peuvent être distinguées : une saison fraîche et froide allant de Mai à Octobre et une saison chaude et pluvieuse du mois de Novembre au mois d'Avril.

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 3 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

Tableau 1: Pluviométrie et températures mensuelles (de 1951 à 1980)

Température

Mois J F M A M J J A S O N D Moyenne T max (°C) 23,8 24 23,1 22,7 20,9 18,6 18,4 18,5 21 23,1 24,2 24 21,86

T moy (°C) 18,2 18,15 17,7 16,85 14,7 12,4 12,25 12,3 14,15 15,9 17,35 17,65 15,63

T min (°C) 12,6 12,3 12,3 11 8,5 6,2 6,1 6,1 7,3 8,7 10,5 11,3 9,41

Précipitation Mois J F M A M J J A S O N D Total P (mm) 281,4 311,9 341,8 131 55,6 36,5 50,6 38,5 46 118,5 233,1 331,2 1976,1

Nb de jours 19,3 18,5 20,5 13,8 9,3 9 10,1 8,7 6,9 9,7 15,7 20,6 162,1

P =Précipitation (en mm), T= Température (en°C)

(Source : Service météorologique Ampandrianomby)

1.2.2 GEOLOGIE La formation géologique de la région est dominée par le massif de l'Ankaratra qui est formé de matériaux volcaniques entassés sur un socle métamorphique, qui correspond à un ensemble gneissico-migmatique précambrien. Ce socle constitue un substrat plutôt pauvre. Les éruptions de l'Ankaratra ont débuté à la fin du tertiaire pour cesser au quaternaire. Le massif est relativement jeune. Sa lithologie est surtout constituée de basaltes et de trachytes. A la station, les coulées basaltiques se retrouvent aux sommets des plateaux tandis que me socle gneisso-migmatique affleure dans les vallées. [13]

1.2.3 HYDROGRAPHIE A l'intérieur de la station : de nombreux cours d'eau prennent naissance et drainent l'eau de l'Ouest vers l'Est. Il y a aussi la présence du lac froid et des petites cascades à l'intérieur de la station. Du point de vue économique : la station alimente la ville d'Ambatolampy en eau potable par la JIRAMA.

1.2.4 TOPOGRAPHIE Le profil topographique de la région est très accidenté dont l'altitude varie de 1750 à 2643 m. La raideur générale du terrain, aggravée par la présence d'un certain nombre de ravins et d'escarpements empêchent les possibilités d'établissement d'un réseau routier.

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 4 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

Carte 2 : Carte géologique de la région

(Source : Extrait du BD 500)

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 5 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

1.2.5 PEDOLOGIE Dans la région de Manjakatompo : on trouve trois catégories de sols suivant l'altitude : sols ferralitiques rouges aux basses altitudes, sols ferralitiques humifères bruns, et sols humifères noires ou andosols dans la station la plus élevée. [01]

1.2.6 VEGETATION La végétation de la région est divisée en deux grandes parties. D'une part, la végétation naturelle qui s'étend sur une superficie de 1040 ha avec un type de forêt "humide sempervirente de montagne" et composée essentiellement de trois espèces à savoir Dicoriphe viticoïdes, Weinmannia sp, et Ilex mitis. D'autre part, la plantation qui s'étend sur une superficie de 1600 ha, constituée d’espèces résineux comme les Pinus sp, cupressus lustanica, et Cryptomeria japonica…et en espèces feuillus comme le Cedreta sinensis, Casuarina cuninghamiana, Castenea setwa, et Eucalyptus sp…[01]

1.3.1 LA POPULATION La population autochtone de la région est dénommée "Tankaratra" , mais dans la région, il y a aussi des Betsileo ; le plus dominant est le Merina [10]. Selon le recensement obtenu en 2004 ; la population de la Commune de Tsiafajavona compte 16.045 personnes en fin 2003. L'effectif des femmes s'élève à 53% de la population. La répartition par classe d'âge montre la jeunesse de la population car 65% de la population sont moins de 18 ans. La pyramide des âges ci-après montre la répartition par classe d'âge de la population de Tsiafajavona Ankaratra. 60 et +

18 à 60

11 à 17

6 à 10

0 à 5

-3000 -2000 -1000 0 1000 2000 3000

Femme Homme

Graphe 2 : Pyramide des âges de la population de la Commune Tsiafajavona Ankaratra

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 6 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

L’espérance de vie est encore faible car les personnes plus de 60 ans ne représentent que 5% de la population. Par rapport à l'effectif 2002, la population de la Commune de Tsiafajavona a un taux de croissance annuel de 4,59%. La densité de la population s'élève à 136 habitants par km² et parmi les 11 fokontany de la Commune ; les plus peuplés sont : le fokontany de Tsiafajavona avec 2759 habitants, suivi d'Ambatomainty avec 2108 habitants, et les fokontany le moins peuplé est celle d'Amparihimena.

8% 17% 4% Ambolokotona 3% Ankofafa Amparihimena 4% Andranomaria 13% Ambatomainty Ankadivory 12% Ankaratra Nord Anosiarivo

13% Soanierana 9% Tsangambato

5% Tsiafajavona Ankaratra 12% Graphe 3 : Répartition par fokontany de la population de la Commune de Tsiafajavona.

Tableau 2 : recensement 2003 de la population

COMMUNE TSIAFAJAVONA ANKARATRA 0 à 5 6 à 10 11 à 17 18 à 60 60 + Total Total Fokontany M F M F M F M F M F M F Ambolokotona 92 136 107 90 147 162 250 137 50 60 646 585 1231 Ankofafa 23 32 46 52 51 57 131 90 36 52 287 283 570 Amparihimena 40 43 36 40 43 45 98 102 12 8 229 238 467 Andranomaria 236 250 150 210 235 290 315 328 32 50 968 1128 2096 Ambatomainty 221 247 152 221 224 270 370 350 21 32 988 1120 2108 Ankadivory 69 84 85 92 97 86 102 98 46 52 399 412 811 Ankaratra Nord 206 234 203 252 266 292 192 200 34 25 901 1003 1904 Anosiarivo 82 106 121 170 206 292 227 217 21 32 657 817 1474 Soanierana 216 201 202 180 185 250 255 375 32 36 890 1042 1932 Tsangambato 45 66 70 75 77 86 115 95 29 35 336 357 693 Tsiafajavona Ankaratra 291 356 286 332 347 365 332 337 48 65 1304 1455 2759 TOTAL 1521 1755 1458 1714 1878 2195 2387 2329 361 447 7605 8440 16045 47% 53% (Source : Préfecture Ambatolampy Juin 2004)

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 7 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

1.3.2 L' EDUCATION La Commune de Tsiafajavona Ankaratra compte 17 écoles dont dix sont des écoles privées confessionnelles dans la majorité. L'enseignement est assuré par 25 instituteurs pour les écoles publiques dont les six sont salariés par le FRAM. Pour les écoles privées, elles ont 21 instituteurs assurant l'éducation dans les dix écoles. Le taux de scolarisation est encore très faible malgré quelques augmentations depuis 1998 ; actuellement le taux de scolarisation est autour de 30%. Le taux de déperdition des élèves aux écoles primaires est très élevé : pour 100 élèves entrée en classe de 11ème, 17 seulement arrivent en classe de 7ème. Les raisons sont multiples : que ce soit technique ou institutionnelle. Malgré les nombreux inconvénients, le résultat à l'examen est encore acceptable : pour l'année scolaire 2002-2003, le taux de réussite au CEPE est de 55,71%. Actuellement, le CEG de la Commune de Tsiafajavona Ankaratra est en cours de construction. Pour le moment, les élèves qui ont réussi l'examen de CEPE vont à Ambatolampy pour continuer leurs études. Le graphe ci-après résume le taux de déperdition de la classe de onzième à la classe de septième dans la Commune de Tsiafajavona Ankaratra.

1000 900 800 Nombres 700 600 500 400 300 200 100 0 11eme 10eme 9eme 8eme 7eme Classes 1996-1997 2002 -2003

Graphe 4 : évolution de l'effectif des élèves dans les écoles primaires

D'après ce graphe, on remarque une légère augmentation de taux de scolarisation mais le taux de déperdition reste encore très élevé.

Concernant les problèmes de l'éducation dans la Commune de Tsiafajavona, les raisons sont multiples, mais le grand problème vient de l'absence des infrastructures bien définie. Du point de vue matériels : l'insuffisance des salles de classe est un grand problème pour tous les

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 8 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

écoles primaires de la Commune, et les écoles déjà existant souffrent de la manque d'entretien. Pour les matériels utilisés à l'enseignement : ils sont marqués par la cherté ou même l'inexistence des matériels, et on utilise toujours des outils archaïques. Au niveau des corps enseignants, la région se plaint de l'insuffisance ou même l'inexistence des enseignants. Pour eux aussi, ils souffrent par des problèmes comme le salaire irrégulier, la séparation de corps, l'isolement de l'école. Au niveau des élèves : la plupart des enfants ne vont pas à l'école. Les causes principales sont la paresse des élèves dues à l’éloignement de l'école. Au niveau des parents, l'ignorance des parents, la condition de vie très basse sont les causes principales empêchant la scolarisation des enfants.

Concernant les écoles privées, elles sont marquées par la cherté de l'écolage, le manque de salles de classe, et les instituteurs souffrent du salaire très bas qui entraîne la diminution de motivation à enseigner. Le tableau suivant résume la répartition par classe et par année des élèves dans la Commune de Tsiafajavona Ankaratra.

Tableau 3 : Répartition par classe et par an des élèves de la Commune de Tsiafajavona

ECOLES PUBLIQUES ECOLES PRIVEES Total Total Classes 11 10 9 8 7 11 10 9 8 7

96-97 339 162 187 85 49 822 338 195 125 77 65 800

97-98 330 214 158 127 56 885 273 138 109 95 46 661

98-99 329 220 206 127 75 957 303 222 172 95 45 837

99-00 421 258 207 127 86 1099 442 232 147 96 40 957

00-01 338 287 187 112 84 1008 465 289 184 107 36 1081

01-02 393 297 222 129 87 1128 488 210 238 146 63 1145

02-03 396 294 222 126 86 1124 478 323 248 163 103 1315

(Source : Chef ZAP Tsiafajavona)

1.3.3 LA SANTE Pour la Commune de Tsiafajavona : il y a un CSB II fondé en 2000. Ce centre n'a plus de médecin depuis le début de l'année 2003. Une seule aide sanitaire assure le soin de la population de la Commune. La plupart des médicaments les plus prescrits sont disponibles dans ce centre. Cependant, le taux de consultation est très faible car la médecine traditionnelle est encore très sollicitée. Le centre traite en général les maladies graves. Par

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 9 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I ailleurs, le taux d'utilisation du planning familial s'élève à 22%, et cela doit avoir des impacts sur le niveau de vie de la famille après quelques années. (Source : CSB II Ankaratra)

Comme tous les autres milieux ruraux, la majorité de la population de la région d'Ankaratra vivent des activités agricoles, et le plus fréquent accompagnés par l'élevage. En matière d'agriculture, le riz tient la première place dans l'activité agricole et les autres cultures s'en suivent comme la pomme de terre, le maïs, le manioc, la patate douce… Concernant l'élevage, on rencontre le plus souvent l'élevage des bovidés et la porciculture ; l’aviculture est omniprésent dans toutes les familles paysannes. Sur les infrastructures existantes, on compte six barrages en dur, sept barrages traditionnels et un barrage de retenu dans la Commune de Tsiafajavona Ankaratra servant pour l'irrigation des cultures de la population. L'entretien et la gestion de ces infrastructures sont assurés par l'association des usagers de l'eau dans la Commune. Actuellement, un centre de recherche et de vulgarisation agricole a été installé à Antantelimena par l'association FIFAMANOR pour aider les paysans dans leurs activités agricoles.

Les produits agricoles de la région sont en majorité destinés pour l'autoconsommation, une autre partie pour la semence ; quelquefois en cas de vente, les produits sont vendus, soit dans le marché communal d'Ankeniheny où les collecteurs viennent prendre les produits, soit on les amène directement à Ambatolampy où les prix de vente sont encore plus acceptable que celle du marché communal. Les gens vendent leurs produits pour les besoins quotidiens.

La majorité des cultures vivrières est présente dans la région de Manjakatompo, car le sol est fertile. A cela s’ajoutent les conditions écologiques de la région qui sont favorables aux cultures vivrières.

Le riz, la pomme de terre, la patate douce, le taro, le maïs, le haricot, et le manioc constituent les principales cultures de la région. Le bas fond est en général occupé par la riziculture. Les paysans font des cultures attelées et avec le repiquage en ligne. La production de riz n'est pas suffisante pour toute l'année. Par conséquent, les paysans sont obligés d'acheter du riz pendant une certaine période de l'année.

1.4.1 LA RIZICULTURE La riziculture tient la première place dans les activités agricoles de la région. Elle occupe principalement les bas fonds de la région. La majorité de la riziculture est de type riziculture améliorée avec un pourcentage jusqu'à 95% de la riziculture totale. Généralement, ce type de

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 10 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I riziculture est une culture attelée. Depuis quelques années, on rencontre quelques paysans essayant d'autres types de riziculture comme le semis direct et le riz pluvial pratiqué sur "tanety" mais ces derniers restent comme essai technique car ils ne présentent même pas le 1% des surfaces rizicoles de la région. En matière de production, le rendement de production est encore faible qui est de l'ordre de 1,5 t /ha, sur la semence utilisée : les paysans ont besoin de 68 kg à raison de 3000 Fmg /kg de semence pour couvrir une surface de 1 ha de rizière. Le prix de vente de paddy varie selon la période : la période de récolte est marquée par le prix le plus bas qui arrive jusqu'à 1200 Fmg le kilo, mais en période de soudure, le prix dépasse de 2000 Fmg le kilo. Le tableau ci-dessous montre les différents types de riziculture, le nombre d’exploitants et la surface cultivée.

Tableau 4 : répartition par type de riziculture

S R A SEMIS DIRECT RIZ PLUVIAL RIZ TRADITIONNEL TOTAL Nombre des Exploi- 2108 28 57 102 2210 tants Agricoles Surface (ha) 1047 2,2 3 48,8 1098

(Source : Représentant du MAEP à Tsiafajavona, 2003)

D'après ce tableau, presque la totalité des paysans utilisent le système de riziculture amélioré.

1.4.2 LES CULTURES DE CONTRE SAISON Les cultures de contre saison sont principalement les légumes. Dans la région de Vakinankaratra, la culture la plus célèbre est la pomme de terre qui tient une place importante sur l'alimentation humaine ainsi que sur l'alimentation des bétails. Elle entre en seconde place dans l'habitude alimentaire de la population. Le climat de la région est très favorable pour cette culture. En effet, la culture ne se limite pas seulement en période de contre saison car on trouve cette culture tout au long de l'année sur "tanety" et sur les bas fond en période d'hiver après la récolte du riz. Cette dernière contribue aussi à l'amélioration de la fertilité du sol pour la prochaine riziculture. La pomme de terre est la culture de contre saison la plus pratiquée dans la région. Actuellement, le prix de vente sur le marché diminue jusqu'à 500 Fmg le kilo, en effet, les paysans préfèrent autoconsommer leur produit au lieu de les vendre. Dans la région de Manjakatompo, la culture de pomme de terre utilise toujours des engrais chimiques comme le NPK qui coûte 2500 Fmg le kilo ; cela augmente le rendement de production. La quantité d'engrais utilisé dépend de la disponibilité en argent pendant la période de culture.

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 11 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

1.4.3 LES CULTURES SUR TANETY Ce sont principalement les cultures de maïs, manioc, patate douce, taro…la pratique de ces cultures contribue beaucoup dans la vie économique des paysans. Elles sont utilisées comme compléments alimentaires et diminuent les dépenses monétaires en argent pour l'alimentation. Les cultures sur tanety sont pratiquées en association et durent tout au long de l'année. La période de récolte ainsi que la durée des différentes cultures se répartissent tout au long de l'année. Par conséquent, les paysans ont l'intérêt d'alterner leur complément alimentaire. La pratique de culture sur tanety reste toujours des cultures traditionnelles et la production est généralement destinée à l'autoconsommation et quelquefois à la vente pour subvenir aux besoins quotidiens. La pratique des cultures sur tanety facilite le passage au période de soudure. Le tableau ci-dessous résume les surfaces cultivées ainsi que le nombre des exploitants pour chaque type de culture.

Tableau 5 : Nombre des exploitants et surface occupée pour les cultures sur tanety

Spéculation Culture améliorée Culture traditionnelle Totale

E.A Surface Production E.A Surface Production E.A Surface Production (ha) (t) (ha) (t) (ha) (t) Maïs 2200 325 2200 325 Manioc 152 28 152 28 Pomme de 1 3 36 540 55 314 541 58 360 terre Patate douce 1020 80 1020 80 Haricot 1956 197 28 1956 197 28 Soja 25 1,5 0,1 25 1,5 0,1 Taro 275 25 275 25 Arachide 4 0,2 4 0,2 Culture 10 0,07 0,360 5 0,03 0,1 15 0,1 0,460 maraîchère Arbre fruitier 1650 N=2000 400 1650 N=2000 400

(E.A = Exploitants agricoles, N=Nombre de pied)

(Source : Représentant du MAEP à Tsiafajavona, 2003)

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 12 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I

Pour les cultures sur tanety, la culture de maïs tient la première place en surface. Le graphe ci-dessous montre les préférences des exploitants et la surface occupée pour chaque culture.

2500 Préférence des exploitants pour chaque culture 2000

1500

1000

500 Nombre des Exploitants

0 c ot ja o c o de T S Taro Mani e Hari Arachide Pomm Patate douce Cultures

Graphe 5 : préférence des exploitants pour chaque culture

Le tanety est encore vaste d'où la possibilité d'extension pour les cultures vivrières. Par contre, les bas fonds sont tous déjà aménagés. Pour les matériels agricoles utilisés, la plupart des paysans font des cultures attelées. Le tableau suivant montre l'occupation du sol pour la Commune de Tsiafajavona Ankaratra.

Tableau 6 : Surface cultivée dans la Commune de Tsiafajavona

Superficie Exploitant Baiboho Rizière (ha) Tanety (ha) Total (ha) Forêt Km² agricole (ha) Cultivable Cultivée Cultivable Cultivée Cultivable Cultivée (ha) 118 2258 200 1100 1100 9910 564 11210 1864 1200

(Source : Représentant du MAEP à Tsiafajavona, 2003)

D'après ce tableau, on constate que les bas fonds sont tous exploités pour la riziculture et les cultures de contre saison. Par contre, les tanety sont encore vastes et mal exploités car 5,7% seulement sont occupés par les cultures.

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Carte 3 : Carte d'occupation du sol

(Source : Extrait du BD 500)

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1.4.4 ELEVAGES Comme tout autre milieu rural, l'élevage tient une place importante dans l'exploitation agricole. Il fournit les fumiers nécessaires pour l'agriculture, et la traction animale lors des travaux agricole facilite les travaux c'est par exemple le cas des bœufs de trait. Les principaux élevages dans la région sont : l'élevage des bovidés, la porciculture, et l'élevage des volailles.

Pour l'élevage des bovidés, il existe deux types d'élevage : l'élevage dans des parcs constitué par un troupeau de un à cinq têtes, et l'élevage extensif dans la forêt ce sont des troupeaux plus important qui est un facteur menaçant pour la régénération naturelles des espèces floristiques. La possession de bœufs est un signe de richesse dans la région, et il constitue aussi une épargne pour les possesseurs. Le taux de possession des bovidés est encore faible car on compte actuellement 1106 têtes de bovidés dans la Commune soit 1,05 tête par ménage.

Pour l'élevage des porcs, il constitue une source de revenu lors de la vente. Dans la région de Manjakatompo, on rencontre deux types d'élevages : l'engraissement qui permet de gagner environ 400 000 à 500 000 Fmg par tête lors de la vente, et le naissage qui engendre 75 000 à 90 000 Fmg de revenu par porcelet. Une truie donne naissance huit à dix porcelets par mis- bas à raison de deux mis-bas par an. L'élevage est encore du type traditionnel et pratiqué pour valoriser les sous-produits comme le son de riz et les restes des aliments. Il constitue une source monétaire temporaire après la vente.

Pour les volailles, ils sont pratiqués presque dans toutes les familles paysannes. L'élevage est destiné à l'autoconsommation et pour subvenir aux besoins urgents dans la vie quotidienne comme le cas de maladie. Actuellement, on compte 3150 têtes de volailles dans la Commune soit 3 têtes par familles. Le cheptel est dominé par l'élevage de poulet et suivi par l'élevage de canard. Les produits avicoles se vendent facilement dans le marché local.

Le tableau ci-dessous montre l'effectif du cheptel élevage dans la Commune de Tsifajavona.

Tableau 7 : Effectif du cheptel élevage dans la Commune de Tsiafajavona.

Bovin Porcin Ovin Lapin Volaille Pisciculture Apiculture 1106 550 157 755 3150 86 177 (Source : Représentant du MAEP à Tsiafajavona, 2003)

1.4.5 LES SPECULATIONS AGRICOLES Actuellement, il y a quelques paysans qui pratiquent des spéculations dans la région. Ce sont des activités nécessitant quelquefois des soins spéciaux pour atteindre une certaine

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 15 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I production. Le tableau suivant montre les bénéfices obtenus lors de chaque spéculation.

Tableau 8 : Spéculation agricole dans la région d'Ankaratra

Spéculation Nb Nombre Rendement Production pratiquant

Décortiquerie 1 1 100 Fmg/kg paddy 30 000 Fmg/jour

Engraissement bovidés 17 17 1à 2 Millions/bovidé 35 500 000 Fmg /an

Porcin 40 45 500 à 1,2 millions /porcin 29 400 000 Fmg /an

Vache laitière 5 5 2500 Fmg /l (4 à 6 litre /j) Yaourt 40 boites x 500 Fmg /j

Production carpe 2 32 000 Géniteur 150 Fmg/pièce 14 000 Fmg/kg (gros)

(Source : Représentant du MAEP à Tsiafajavona, 2003)

Dans la station forestière de Manjakatompo, les activités sont très variées. La réalisation des activités est stipulée dans le plan d'aménagement de la station ou selon la demande des clients de l'UFA tout en respectant le plan d'aménagement. Actuellement, toutes les interventions sylvicoles dans la station sont assurées par la main d'œuvre locale.

1.5.1 LES INTERVENTIONS SYLVICOLES Les quelques définitions sylvicoles ci-dessous permettent d'éclaircir les nuances entre les termes utilisés dans ce travail.

Dépressage : une opération qui consiste dans un recrû naturel à réduire le nombre de tiges de peuplement. C'est une mesure d'éducation collective et de sélection négative afin d'avoir un peuplement composé d'individu sain et bien constitué, d'une structure égale et d'une densité homogène. [08]

Eclaircie : c'est une opération consistant à éliminer les arbres indésirables qui gênent le bon développement des arbres d'élites. Pour chaque arbre d'élite, l'éclaircie a pour objectif de donner en permanence à chaque arbre conservé son espace vital optimum et vise à récolter un meilleur produit au point de vue qualité et quantité. Cette opération a pour but d'obtenir le nombre d'arbres à la fin de la production ainsi leur dimension. [01]

Elagage : Coupe, à proximité ou au ras du tronc, des branches latérales, vivantes ou mortes, ou d’une partie des fourches d’un arbre de façon à améliorer ce dernier et (ou) le bois qu’il

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 16 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE I donnera. L’élagage des branches vivantes correspond à l’élagage en vert, et l’élagage des branches mortes, à l’élagage à sec ; l’élagage dans une plantation peut porter sur tous les arbres si on fait élagage total ; ou sur certains arbres seulement en cas d'élagage sélectif ; un élagage des branches basses destiné seulement à dégager le sous-bois est appelé élagage de dégagement. [15]

Coupe de régénération : c'est une opération consistant à abattre les arbres à l'âge d'exploitabilité afin de permettre la régénération d'un peuplement. [08]

Les produits issus des différentes interventions sylvicoles sont divisés en 2 groupes : les principaux produits et les sous-produits.

1.5.2 LES PRINCIPAUX PRODUITS DE LA STATION Les principaux produits de la station reviennent à l'UFA ; ce sont des grumes ayant de diamètre supérieur à 10 cm. Les principaux produits sont obtenus, soit après la coupe et transformation des bois à l'âge d'exploitabilité, soit issu des soins sylvicoles comme l'éclaircie et l'élagage. Ces principaux produits sont : les bois équarris, les grumes, les bois de pâte, les madriers, et les planches. Ce sont des produits dont leur débitage est fait selon la demande des clients.

1.5.3 LES SOUS-PRODUITS Ce sont des déchets issus des interventions sylvicoles ou des restes des principaux produits ayant un diamètre inférieur à 10 cm. Les sous-produits sont octroyés aux conventionnaires effectuant les soins, qui par la suite, transforment ces sous-produits en charbon, ou en bois de chauffe… les sous-produits issus de dépressage sont destinés à la fabrication de manche à balai, et quelquefois transformés en charbon pour le cas de grosse tige.

Présentation de la zone d'étude, et Monographie de la région 17 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

Elle constitue la première station faisant l'objet de transfert de gestion à Madagascar. Historiquement : la station forestière de Manjakatompo est classée forêt d'Etat. La gestion de cette station était transitée sur quelques entités avant d'arriver à son statut actuel. D'abord, elle a été gérée par l'Etat central par le biais du Ministère des Eaux et Forêts jusqu'en 1989, puis par le PDFIV un projet mis en œuvre par le Projet allemand GTZ jusqu'en 1996 ; depuis 1998, elle est sous la gestion de l'UFA.

A cause de la négligence des facteurs socio-économiques, la gestion de la station par l'Etat central est un échec, et cela se manifeste par des activités incontrôlées à l'intérieur de la forêt comme l'incendie, l'exploitation irrationnelle, vol, … tout cela met en danger l'écosystème forestier de la région ; par conséquent, la gestion de la station a été remise en question.

Après cet échec de gestion, l'Etat doit céder la gestion de la station en 1989. Après l'accord entre l'Etat Malagasy et l'Etat allemand par l'intermédiaire du projet GTZ, la gestion de la station a été transféré à un nouveau projet d'où la naissance du projet PDFIV. Ce dernier a adopté des activités d'entreprenariat au sein de la station :

- D'une part, malgré cette nouvelle intervention, les activités illicites ne cessent pas de s'intensifier. Cela est dû au mécontentement de la population locale. Pour eux, la forêt représente un symbole culturel sacré, et abrite les tombeaux de leurs ancêtres ; et elle constitue aussi un lieu pour divers rites traditionnels. D'où la naissance de conflit entre le projet et les populations riveraines qui se sentent expropriées de leur territoire.

- D'autre part, les populations locales désirent gérer elles-mêmes leurs ressources Communes.

L'objectif était de gérer efficacement la station, et face à cette situation, le PDFIV et la population locale devaient chercher ensemble la solution d'où la naissance de l'UFA en 1998, une association à caractère de gestion communautaire. Ce dernier regroupe la population riveraine, les acteurs principaux de la gestion, et emploient des techniciens pour un objectif commun qui sont la gestion durable et la pérennisation des ressources de la station forestière de Manjakatompo.

L'Union Forestière d'Ambatolampy 18 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

La station forestière de Manjakatompo couvre une quinzaine de fokontany dans la région. Les réquisitions foncières suivantes délimitent la station forestière de Manjakatompo :

¾ La propriété dite "STATION FORESTIERE DE MANJAKATOMPO". Réquisition N°724-S qui s'étend sur 5665,2 ha

¾ La propriété dite "TAVOLOTARA". Titre foncier N° 56 S (1959,732 ha), qui constitue la partie centrale de l'actuel périmètre

¾ La propriété dite "LA PLAINE". Réquisition d'immatriculation N°508-S qui est l'actuelle Station de la plaine.

¾ La propriété dite "JEUNESSE ET SPORT". Titre foncier N°634-S (53,875 ha) qui est la région de lac froid actuel

¾ La station dite "STATION D'AMBOANJOBE". Titre foncier N°1052-S (46,45 ha)

¾ La propriété dite "VOHITRAIVO II PARTIE DOMAINE". Titre foncier N°404-S (83,025 ha)

(Sources : [11], [13])

Le tableau ci-après résume l'occupation des sols aux alentours de la station forestière de Manjakatompo.

Tableau 9 : Occupation des sols en surface et en pourcentage

Surface (ha) Station Nord Sud Est Total forestière Forêt naturelle 1 145,40 65,32 20,36 2,32 1 233,40 Prairie naturelle 3 790,86 5 056,41 3 440,40 552,72 12 840,39 Peuplement exotique 1 515,42 170,84 568,20 788,08 3 042,54 Peuplement mélangé 60,28 60,28 Autres peuplements 129,76 844,27 635,00 680,80 2 289,83 Cultures pluviales 1 162,64 746,64 2 164,60 3 023,56 7 097,44 Cultures irriguées 156,44 740,12 918,80 1 815,36 Terrains sans végétation 3,64 47,55 23,72 72,12 147,03 Surface totale 7 808,00 7 087,47 7 592,40 6 038,40 28 526,27

L'Union Forestière d'Ambatolampy 19 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

Surface (ha) Station Nord Sud Est Total forestière Forêt naturelle 14,67% 0,92% 0,27% 0,04% 4,32% Prairie naturelle 48,55% 71,34% 45,31% 9,15% 45,01% Peuplement exotique 19,41% 2,41% 7,48% 13,05% 10,67% Peuplement mélangé 0,77% 0,00% 0,00% 0,00% 0,21% Autres peuplements 1,66% 11,91% 8,36% 11,27% 8,03% Cultures pluviales 14,89% 10,53% 28,51% 50,07% 24,88% Cultures irriguées 0,00% 2,21% 9,75% 15,22% 6,36% Terrains sans végétation 0,05% 0,67% 0,31% 1,19% 0,52%

(Source : UFA)

NB : La végétation naturelle est constituée par la forêt naturelle et la prairie naturelle tandis que la plantation artificielle est constituée par le peuplement exotique, le peuplement mélangé et les autres peuplements.

La majorité de la population est consciente de l'importance de la forêt. La station forestière a pour objectif principal de conserver la biodiversité et d'offrir des produits optimum pour la population riveraine, afin de promouvoir un développement dans la région. La station doit assurer la pérennité de leurs multiples fonctions au profit de la population riveraine et de l'économie régionale. De ce fait ; la station offre aux populations riveraines des différentes opportunités :

2.4.1 FONCTION DE PROTECTION CONTRE L'EROSION Actuellement, il ne reste que 13 millions d'hectares de forêt naturelle à Madagascar, soit 20% de la superficie de I'île, contre 28% en 1950. Ce taux de couverture forestière est insuffisant pour la conservation du sol ; de plus, 200 000 à 300 000 ha de forêts naturelles disparaissent chaque année [14]. Par contre, la présence de couverture forestière sur une région empêche l'effet de l'érosion. Une fois cette couverture disparue, l'érosion qui se produit sur le haut de la montagne va ensabler les rizières se trouvant plus bas.

2.4.2 FONCTION DE PRODUCTION ET MEDICALE La station forestière a pour vocation principale d'assurer une gestion non déficitaire et autonome. La station constitue une source de bois d'énergie et de construction pour la population riveraine. Ces derniers peuvent y ramasser des bois morts, récolter du bois de chauffe à l'intérieur de la station. En outre, la forêt produit aussi des plantes à utilisation médicinale. Les plantes médicinales sont encore très utilisées dans la région de Manjakatompo ; elles sont utilisées pour guérir toutes sortes de maladies telles que l'urticaire, la gale et les maladies vénériennes. La liste des espèces médicinales rencontrées

L'Union Forestière d'Ambatolampy 20 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III fréquemment dans la station ainsi que leur utilisation se trouve dans le tableau suivant

Tableau 10 : Plantes médicinales dans la station forestière de Manjakatompo Noms Noms scientifiques Traitements vernaculaires Anamaimbo Crepis sp Urticaire Anamalahodia Achnella Cancer ou maladie de la peau Ariandrano Ptereucolon deccurens Maux de tête Avaotra Smilax kraussina Maladies de bénignes de l'enfant Dingadingana Psidia altissima Gales, blessures Fanalasimba Todalia asiatira Stimulant Farimaty Clematis sp Blennorragie Fatsimbala Carissa edulis Rougeole Felamanga Blainvillea sp Urticaire Fotsimavo Pittosporum sp Maladies vénériennes Hafotsokina Grewia apetala Pressage des abcès Hazotanty Acalypha radula Hémorragie Kavodiana Agauria polyphylla Peste Lakamisinkazo Crotallaria sp Constipation Mangidikely Licopodium obstusifilium Maladies subites Masinanio Sesbania sp Maux de ventre Mokaranana Macaranga sp Antidiabétique Poakaty Dialypetalum florihendum Cicatriser les blessures, gales Rafy Maesa lanceolata Dysenterie Rambiazina Helycrisum gymnocephalum dysenterie Ramifaritra Achyrospermum fructicosum Gales Ramifohy Euphorbia tetraptera Augmenter le lait maternel Salaikazo Kaliphora madagascariensis Maux de tête Sana Elacerarpus sericcus Colique Sandrinosy Evodia spp Béribéri Sarinahaika Indogofera sp Faciliter l'accouchement Sevalahy Buddlea madagascariensis Rougeole Siasia Emilia citrina Dermatoses Silifotsy Croton submettalicum Maux de dents Tainakoho Cassia laevigata Hémorragie Tambakovao Elephantopus scaber Maux de ventre Tandrokosy Sozmmonae tenuifolia Maladies vénériennes Tompombohitra Solanum sp Toux Tongotrombibe Heteromorpha sp Maladies vénériennes Tongotsokina Licopodiella cernua Gales, démangeaisons Tsiambanindahy Viscum sp Augmenter le tonus vital Tsisavihindahy Zanthoxylon madagascariensis Vanaka Sloanea rodantha Rendre les chiens agressifs Voanatsindrana Physalus periviana Asthme Voandilaha Cassinipsis madagascariensis Maladies vénériennes Voarointsaka Rubus rosaemifolia Blennorragie (Source : [13])

Malheureusement, ces essences ainsi que leur utilisation ne sont pas encore reconnues sur le marché national. Le chiffrage de leur valeur pourrait être un argument solide pour la conservation de la forêt.

L'Union Forestière d'Ambatolampy 21 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

Les soins sylvicoles sont des opérations consistant à faire des traitements au bénéfice d'un peuplement forestier à tout stade de sa vie. Les principaux soins sylvicoles dans la station forestière de Manjakatompo sont :

2.5.1 LE DEPRESSAGE C'est une opération consistant à réduire un peuplement naturel à une densité de 2500 pieds/ha. Le tableau suivant résume la surface dépressée dans la station forestière de Manjakatompo pendant les cinq ans d'existence de l'UFA.

Tableau 11 : Surface dépressée dans la station Année 1998 1999 2000 2001 2002 Prévision (ha) 92 92 92 39 38 Réalisation (ha) 8,2 256,3 108,7 91,4 25,1 Pourcentage (%) 8,9 278,6 118,2 234,4 66,1 (Sources : [16], [17])

Après le dépressage, les paysans récupèrent les sous-produits pour la fabrication de manche à balai. Dans la région de Manjakatompo, il existe deux catégories de prix pour la manche à balai : le premier, c'est la vente sur place à 40 Fmg par tige tandis que le second c'est la vente vers Antananarivo à 125 Fmg par tige. Une surface de 1 ha peut donner jusqu'à 15 000 tiges de manche à balai, et la durée de travail dépend du peuplement forestier à dépresser. En moyenne, il faut 20 Homme-jour pour effectuer le dépressage de un hectare de surface.

2.5.2 LES ECLAIRCIES Il existe deux interventions d'éclaircie avant d'arriver au stade d'exploitabilité. L'éclaircie I consiste à éliminer les arbres gênant le bon développement d'un arbre à éduquer, et de conserver aussi son espace vital optimum, afin de récolter un produit de meilleure qualité et quantité. En d’autres termes, l'opération d'éclaircie consiste à diminuer la concurrence avec l'arbre d'élite pour lui donner le maximum en eau et en sels minéraux, et pour améliorer son hygiène. Pour l'éclaircie II, l'opération consiste à affiner l'opération de l'éclaircie I.

2.5.3 LES ELAGAGES Ces opérations consistent à donner une forme pour les arbres sélectionnés ou arbres d'élites. L'objectif de cette opération consiste à éliminer les gourmands qui pouvaient nuire la forme des produits obtenus et à assurer le bon développement de l'arbre. Le plus pratique, les activités d'éclaircie et d'élagage sont effectuées en même temps en respectant les procédés sylvicoles éclaircie I + élagage 2m et éclaircie II + élagage 7m.

L'Union Forestière d'Ambatolampy 22 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

Les produits issus des deux opérations se divisent en deux groupes :

- Les arbres ayant un diamètre supérieur à 10 cm appartiennent à l'UFA, et destinés pour la fabrication de bois de chauffe et vendu en stère : ce sont principalement des produits issus de l'éclaircie II.

- Les arbres ayant un diamètre inférieur à 10 cm sont récupérés directement par les conventionnaires, et destinés pour la fabrication de charbon ou de bois de chauffe.

Le charbon est vendu sur place à 5000 Fmg le sac tandis que le bois de chauffe est à 2500 Fmg le stère. D'après les paysans, le charbon rapporte plus par rapport au bois de chauffe, mais il nécessite un certain temps et de travail ; en plus, il est très facile à liquider tandis que le bois de chauffe est un peu difficile à liquider car il n'y a pas de client fixe qui reçoit les produits. Par conséquent, les paysans préfèrent vendre des charbons et des manches à balai au lieu de vendre des bois de chauffe.

Les tableaux ci-après expriment les surfaces traitées en éclaircies et élagages pendant les cinq années d'existence de l'UFA.

Tableau 12 : Surface traitée en Eclaircie I + Elagage 2 m Année 1998 1999 2000 2001 2002 Réalisation (ha) 6,2 118 107 72,5 10,5 Prévision Elagage (2m) 83 83 83 60 60 Elagage Réalisé 7,5% 142,2% 128,9% 120,8% 17,5% Prévision Eclaircie I 105 105 105 60 60 Eclaircie Réalisée (%) 5,9 112,4 101,9 120,8 17,5

Tableau 13 : surface traitée en Eclaircie II

Année 1998 1999 2000 2001 2002 Prévision (ha) 30 30 30 135 135 Réalisation (ha) 12 82,3 30,5 38,9 81,2 Pourcentage (%) 40,0 274,3 101,7 28,8 60,1

Tableau 14 : Surface traitée en Elagage 7 m

Année 1998 1999 2000 2001 2002 Prévision (ha) 14 14 14 135 135 Réalisation (ha) 0 137,7 30,5 38,9 81,2 Pourcentage (%) 0,0 983,6 217,9 28,8 60,1 (Sources : [16], [17])

L'Union Forestière d'Ambatolampy 23 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

Les principaux produits de la station sont des produits issus des coupes de régénération. Ce sont principalement des bois équarris et le stère. Pour ces deux produits, c'est l'UFA qui assure l'écoulement des produits et la planification des activités dépend de la commande des clients.

2.6.1 LES BOIS EQUARRIS Ce sont des produits issus de la transformation des bois ronds. L'opération consiste à récupérer le bois des arbres prêt à exploiter et d'augmenter le pourcentage d’arbres utilisables. Le volume d’arbre perdu lors de l'équarrissage est de l'ordre de 20 à 30% du volume initial de l'arbre. La fabrication de bois équarris demande beaucoup d'attention et de force aux travaux ; par conséquent, elle est l'activité la plus rémunérée dans la station. Fréquemment, ce sont les ouvriers spécialisés qui exécutent les travaux d'équarrissage.

Les produits sont classés selon la longueur et le diamètre. A partir des bois équarris ayant un diamètre assez grand, on peut avoir des produits secondaires comme les planches. Les arbres ayant un diamètre assez petit sont destinés pour la fabrication de madrier.

La rémunération des ouvriers dépend de l'activité réalisée par chaque personne ; elle est fonction de la longueur et le diamètre des produits obtenus.

2.6.2 LE STERE Ce sont des bois ronds coupés en morceau et vendu en stère. Ils sont destinés pour la fabrication de bois de pâte ou de bois de chauffe. Pour ce type de produit, il existe deux sous types de produits : le rondin écorcé et le rondin non écorcé. La fabrication de ces produits est aussi fonction de la demande des clients.

Le tableau suivant résume les surfaces ayant l'objet de la coupe de régénération pendant les cinq années d'existence de l'UFA.

Tableau 15 : Coupe de régénération

Année 1998 1999 2000 2001 2002 Prévision (ha) 62 62 62 5 5 Réalisation 15,6 34 5,25 6,5 4,3 Pourcentage (%) 25,2 54,8 8,5 130,0 86,0 (Sources : [16], [17])

L'Union Forestière d'Ambatolampy 24 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

C'est une association de la population riveraine de la station forestière de Manjakatompo, du périmètre forestier d'Ampahibato, et des forêts domaniales de Tsinjoarivo. Elle est créée pour gérer les ressources naturelles. Sa finalité est de pérenniser la surface boisée et d'améliorer la qualité, la quantité de bois exploitable et de la biodiversité.

L'UFA a pour objectif de :

- Gérer d’une manière adéquate et pérenne les forêts et les autres ressources naturelles renouvelables conduisant au développement de l'environnement et à l’amélioration du niveau de vie de la population.

- Réaliser des activités annexes de développement servant d'appui à la gestion forestière dont l'Ecotourisme. [04]

Bref, l'UFA fait des exploitations et d’aménagement de la forêt sauf les forêts naturelles et l'arboretum qui sont sous l'égide du service des eaux et forêts. Pour la forêt naturelle : seul les prélèvements des feuilles sont autorisés, même pour le cas de chablis1, on le laisse pourrir. Sinon, il faut une autorisation du service des eaux et forêts et l'autorité traditionnelle. Pour plus de détails voir annexe III.

Depuis 1995, le projet PDFIV a déployé ses efforts sur le processus d'appui à la mise en place de la gestion communautaire des forêts dans la région d'Ambatolampy.

Les contacts quasi-permanents entre les acteurs de développement locaux d'une part et ceux au niveau des acteurs nationaux d'autre part ont donné naissance au principe d'accord sur la configuration structurelle de l'UFA en juillet 1997. durant cette période les forêts d'Etat (Station Forestière de Manjakatompo et périmètre de reboisement d'Ampahibato) ont été gérées par une cellule autonome (PDFIV- Forêts) au niveau du PDFIV selon les plans d'aménagement élaborés par PDFIV et validés par le Ministère des Eaux et Forêts.

En septembre 1997, le processus de prise en main par les populations riveraines des forêts a été engagé et a été concrétisé par la planification des activités.

1 Arbres tombés ou déracinés dans la forêt

L'Union Forestière d'Ambatolampy 25 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

Au début de l'année 1998, la répartition des attributions des membres de COS et le recrutement du Directeur exécutif ont été effectués. Durant les six premiers mois de 1998, l'équipe exécute s'est progressivement étoffée et elle a collaboré avec PDFIV à la finalisation de la convention de gestion et l'officialisation de l'UFA.

Pendant ce temps considéré comme phase de démarrage des travaux menés par l'association c'était le PDFIV qui garantissant l'UFA vis à vis du ministère concerné.

Les signatures de la convention de gestion et la déclaration d'existence officielle n'ont vu le jour qu'au mois de juillet 1998 [16].

L’Union Forestière d’Ambatolampy (UFA) est une association à but non lucratif destinée à fonctionner comme une organisation non gouvernementale. Elle a été créée en 1998.

La gestion communautaire de l’UFA par les populations villageoises est mise en avant du fait qu’elle engage et responsabilise la population riveraine dans la gestion et la sauvegarde des ressources naturelles, qu’elle procure de l’emploi local, qu’elle permet la préservation de la forêt et ses ressources effectives, qu’elle concentre la capacité de production au sein d’une seule organisation et qu’elle permet à l’Etat de transiger avec un seul interlocuteur.

La mise en place de l’UFA s’insère dans la nouvelle politique de l’Etat en matière de gestion de forêt et de la gestion locale sécurisée (GELOSE).

La mission de l’UFA est la gestion par la population riveraine de la station forestière de Manjakatompo, du périmètre forestier d’Ampahibato et des forêts domaniales de Tsinjoarivo et d’Antananarivokely.

Son but fondamental est de pérenniser et d’améliorer la forêt en surface boisée, qualité, quantité de bois exploitable et biodiversité par la mise en œuvre des programmes du plan d’aménagement conformément à la convention entre l’Etat et l’UFA.

L’UFA peut contracter avec des propriétaires des forêts privées pour l’aménagement de leurs forêts.

L'Union Forestière d'Ambatolampy 26 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

D’une manière appropriée et durable, l’UFA doit appliquer les stratégies suivantes :

¾ Encourager particulièrement les femmes à prendre plus de responsabilités dans la gestion et l’aménagement des forêts

¾ Responsabiliser les habitants membres, riverains des forêts dans la gestion des forêts et des ressources naturelles renouvelables

¾ Développer la région grâce au travail fourni

¾ Engendrer la conservation de la forêt et de ses richesses

l’UFA effectue les activités suivantes pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée :

¾ Sensibilisation des habitants

¾ Aménagement de la surface forestière

¾ Développement de la production forestière

L'UFA intervient sur quatre zones à savoir :

La station forestière de Manjakatompo 17 km à l'Ouest d’ Ambatolampy avec une surface de 7803 ha dont 2603 ha boisées.

Le périmètre forestier d’Ampahibato 36 km à l'Est d’Ambatolampy avec une surface forestière de 1200 ha.

La forêt naturelle de Tsinjoarivo 70 km à l'Est d’Ambatolampy avec une surface forestière de 1500 ha.

La forêt naturelle d’Antananarivokely 54 km à l'Est d’Ambatolampy avec une surface forestière de 100 ha.

L'Union Forestière d'Ambatolampy 27 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE III

Assemblée Générale

Conseil d' Administration

Directeur Executif

Responsable Responsable Responsable Responsable Commercial Technique Administratif Financier

Techicien Techicien Techicien Forestier Forestier Forestier Manjakatompo Ampahibato Tsinjoarivo

Comité de Zone Comité de Zone Comité de Zone Manjakatompo Ampahibato Tsinjoarivo

Figure 1 : Structure organisationnel de l'UFA

LE VMMA L'association VMMA est fondée le 1 juillet 1998 : cette association a pour objectif éduquer la population à protéger la forêt contre l'incendie. Cette activité est initiée par le projet PDFIV. C'est une association pour la gestion locale de la forêt. Le VMMA est constitué par cinq groupes par fokontany dont chacun contient 15 à 20 personnes dans les 25 fokontany existant dans les trois Communes.

L'objectif de l'association est de régénérer la forêt mais non pas un esprit d'exploitation. Selon la légende : les ancêtres interdisaient l'exploitation de la forêt : "Izay mitevy ala onenana, kizo fara "

Pour la gestion de l'exploitation de la forêt, les populations des trois Communes sont concernées : Tsiafajavona, Sabotsy Namatoana, et Andravola. Cette gestion Commune provient du lien de parenté.

L'Union Forestière d'Ambatolampy 28 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE IV

es données pour les traitements statistiques

N° VILAG CONV MENAG ACT-F R-AGR RELV SALAG RCHAR RBDC RMB RGRUM REQUA RPT PRF 1 2 2 3 4 915 000 430 000 640 000 1 000 000 0 0 0 0 2 709 0,26 2 3 2 6 3 -641 250 4 170 000 720 000 0 0 0 0 625 000 1 996 0,11 3 1 1 11 1 -273 750 1 940 000 2 200 000 0 240 000 0 0 0 976 0,05 4 2 2 7 5 -187 500 400 000 720 000 1 500 000 0 0 0 0 886 0,57 5 3 2 3 9 173 750 840 000 720 000 0 0 0 0 937 500 2 342 0,33 6 3 2 5 7 -413 750 1 380 000 560 000 1 250 000 0 0 0 625 000 1 670 0,46 7 3 1 7 5 -253 500 30 000 1 080 000 1 080 000 0 0 0 0 592 0,49 8 3 1 4 8 -266 000 4 140 000 720 000 675 000 0 0 0 0 3 639 0,12 9 5 2 6 6 -392 500 800 000 1 200 000 0 0 0 0 625 000 936 0,23 10 5 1 5 7 -313 750 400 000 480 000 0 0 0 0 1 562 500 1 041 0,63 11 3 2 4 8 -146 250 1 400 000 560 000 250 000 0 0 768 000 625 000 2 370 0,44 12 3 2 6 6 -192 000 400 000 560 000 250 000 0 0 768 000 625 000 952 0,63 13 6 2 9 3 -317 500 2 640 000 960 000 0 0 3 937 500 0 0 2 041 0,51 14 6 2 6 6 -187 500 1 240 000 480 000 0 0 3 937 500 0 0 2 348 0,67 15 6 2 3 9 -174 500 0 480 000 0 0 3 500 000 0 0 3 497 0,88 16 5 1 6 6 -130 000 830 000 560 000 0 0 0 0 1 562 500 1 101 0,51 17 7 2 9 3 96 250 0 480 000 750 000 0 0 0 1 875 000 913 0,72 18 2 2 3 9 -165 750 400 000 560 000 1 500 000 0 0 0 0 2 063 0,61 19 4 2 5 7 -247 500 840 000 480 000 1 250 000 0 0 0 0 1 211 0,45

VILLAG : Village (1=Andravola, 2= Manjakatompo N, 3= Soanierana, 4= Tsangambatontaolo, 5= Ambatomainty, 6=Andalantsoavaly, 7= Andranotalata) CONV : Conventionnaire (1=non conventionnaire, 2= conventionnaire) MENAG : taille de Ménage ACT-F : durée des Activités forestières en mois R-AGR : Revenus agricoles RELV : Revenus élevages SALAG : Salariats agricoles RCHAR : Revenu charbon RBDC : Revenu bois de chauffe RMB : Revenu manche à balai RGRUM : Revenu grume REQUA : Revenu Equarrissage RPT : Revenu par tête PRF : Pourcentage revenu forestier

Les données brutes 29 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE V

***** ANALYSE DES CORRESPONDANCES MULTIPLES ***** NOMBRE D'OBSERVATIONS : 19 NOMBRE DE VARIABLES : 14 ***** NO DES VARIABLES ET NOMS ***** 1. VILAG / 2. CONVR / 3. MENAG / 4. ACT-F / 5. R-AGR / 6. RELV / 7. SALAG / 8. RCHAR / 9. RBDC / 10. RMB / 11. RGRUM / 12. REQUA / 13. RPT / 14. PRF /

VARIABLE Nb de CLASSES ...... CLASSES ...... CREES No Définition Libellé Nb.individus

VILAG 2 1 LOIN STATION LST 8 2 PROCHE STATION PST 11

CONVR 2 1 NON CONVENTION NCV 5 2 CONVENTIONNAIRE CV 14

MENAG 3 1 MENAG de 3 … 4 MG1 6 2 MENAG > 4 … 6 MG2 8 3 MENAG > 6 … 11 MG3 5

ACT-F 3 1 ACT-F de 1 … 5 AF1 7 2 ACT-F > 5 … 7 AF2 7 3 ACT-F > 7 … 9 AF3 5

R-AGR 2 1 R-AGR de -641250 … 0 RAN 16 2 R-AGR > 0 … 915000 RAP 3

RELV 3 1 RELV de 0 … 50000 RE1 3 2 RELV > 50000 … 1500000 RE2 12 3 RELV > 1500000 … 4500000 RE3 4

SALAG 3 1 SALAG de 480000 … 1000000 SA1 16 2 SALAG > 1000000 … 2000000 SA2 2 3 SALAG > 2000000 … 2500000 SA3 1

RCHAR 3 1 RCHAR de 0 … 0 RC0 9 2 RCHAR de 250000 … 1000000 RC1 5 3 RCHAR > 1000000 … 1500000 RC2 5

RBDC 2 1 RBDC de 0 … 0 BC0 18 2 RBDC de 240000 … 240000 BC1 1

RMB 2 1 RMB de 0 … 0 MB0 16 2 RMB de 3500000 … 4000000 MB1 3

RGRUM 2 1 RGRUM de 0 … 0 GR0 17 2 RGRUM de 768000 … 768000 GR1 2

REQUA 3 1 REQUA de 0 … 0 EQ0 10 2 REQUA de 625000 … 1000000 EQ1 6 3 REQUA > 1000000 … 2000000 EQ2 3

RPT 4 1 RPT de 592 … 1000 RT1 6 2 RPT > 1000 … 2000 RT2 5 3 RPT > 2000 … 3000 RT3 6 4 RPT > 3000 … 4000 RT4 2

PRF 4 1 PRF de .05 … .2 RF1 3 2 PRF > .2 … .5 RF2 7 3 PRF > .5 … .7 RF3 7 4 PRF > .7 … .9 RF4 2

NOMBRE TOTAL DE CLASSES = 38

Analyses statistiques 30 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE V

VALEURS PROPRES ET VECTEURS PROPRES ------

INERTIE TOTALE 1.714285

1ere COLONNE : VALEURS PROPRES (variances sur les axes principaux) 2eme COLONNE : CONTRIBUTION A L'INERTIE TOTALE (pourcentages expliqués par les axes principaux) 3eme COLONNE : CONTRIBUTION CUMULEE A L'INERTIE TOTALE (pourcentages cumulés expliqués par les axes principaux)

VAL.PRO %EXP %CUM 0.31 18 18 / ************************************************* 0.26 15 33 / ***************************************** 0.21 12 45 / *********************************

VECTEURS PROPRES (coefficients des modalités des variables dans l'équation linéaire des axes principaux)

LST -1.051 0.590 1.735 PST 0.766 -0.428 -1.262 NCV -1.580 0.941 -0.348 CV 0.566 -0.335 0.124 MG1 0.761 -2.324 -0.287 MG2 0.712 1.881 0.346 MG3 -2.050 -0.217 -0.210 AF1 -1.378 -0.339 -0.568 AF2 0.884 1.999 0.639 AF3 0.695 -2.322 -0.101 RAN -0.088 0.382 -0.058 RAP 0.475 -2.032 0.307 RE1 -1.227 -1.750 2.167 RE2 1.032 0.532 -0.123 RE3 -2.171 -0.279 -1.257 SA1 0.399 -0.182 0.335 SA2 -0.359 1.010 -0.837 SA3 -5.644 0.910 -3.698 RC0 -0.636 0.610 0.906 RC1 0.587 -1.573 -0.683 RC2 0.562 0.478 -0.949 BC0 0.315 -0.050 0.205 BC1 -5.644 0.910 -3.698 MB0 0.130 0.185 -0.610 MB1 -0.688 -0.982 3.252 GR0 -0.252 0.070 0.218 GR1 2.148 -0.585 -1.854 EQ0 -0.670 -0.651 -0.034 EQ1 1.337 0.302 -1.286 EQ2 -0.436 1.569 2.684 RT1 -1.047 0.397 -0.767 RT2 0.573 2.208 0.286 RT3 0.901 -1.217 -0.023 RT4 -0.984 -3.052 1.652 RF1 -2.390 -0.221 -2.324 RF2 1.119 -0.132 -1.142 RF3 0.244 0.975 1.002 RF4 -1.175 -2.611 3.974

Analyses statistiques 31 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE V

***** ANALYSE FACTORIELLE DISCRIMINANTE *****

TITRE DE L'ANALYSE : TYPOLOGIE UTILISATEUR : ZAKA DATE : 8 AOUT 2004

CARACTERISTIQUES DU FICHIER : MJKT TITRE : MJKT

NOMBRE D'OBSERVATIONS : 19 NOMBRE DE VARIABLES : 14

FICHIER DE DONNEES : MJKTR

***** NO DES VARIABLES ET NOMS *****

1.VILAG / 2.CONVR / 3.MENAG / 4.ACT-F / 5.R-AGR / 6. RELV / 7.SALAG / 8.RCHAR / 9. RBDC / 10. RMB / 11.RGRUM / 12.REQUA / 13. RPT / 14. PRF /

NOMBRE DE VARIABLES QUANTITATIVES : 13 NOMBRE DE GROUPES : 4

GROUPE No 1 ( 1) 3 OBSERVATION(S) GROUPE No 2 ( 2) 7 OBSERVATION(S) GROUPE No 3 ( 3) 7 OBSERVATION(S) GROUPE No 4 ( 4) 2 OBSERVATION(S) NOMBRE D ' AXES DEMANDES : 3

STATISTIQUES ELEMENTAIRES ======POPULATION TOTALE

EFFECTIF TOTAL : 19

VARIABLES MOYENNES ECARTS-TYPES DES SERIES VILAG 1.579 0.494 CONVR 1.737 0.440 MENAG 1.947 0.759 ACT-F 1.895 0.788 R-AGR 1.158 0.365 RELV 2.053 0.605 SALAG 1.211 0.521 RCHAR 1.789 0.832 RBDC 1.053 0.223 RMB 1.158 0.365 RGRUM 1.105 0.307 REQUA 1.632 0.741 RPT 2.211 1.004

CORRELATIONS TOTALES VILAG CONVR MENAG ACT-F R-AGR RELV SALAG RCHAR RBDC RMB RGRUM REQUA RPT VILAG 1.000

CONVR 0.217 1.000

MENAG -0.340 -0.199 1.000

ACT-F 0.157 0.072 -0.801 1.000

R-AGR 0.077 0.259 -0.160 -0.125 1.000

RELV 0.074 -0.146 0.006 -0.099 -0.276 1.000

SALAG -0.269 -0.447 0.427 -0.331 -0.175 0.132 1.000

RCHAR 0.681 0.136 0.066 -0.034 -0.064 -0.292 -0.141 1.000

RBDC -0.276 -0.394 0.327 -0.268 -0.102 0.369 0.810 -0.224 1.000

RMB -0.508 0.259 0.030 0.058 -0.187 -0.038 -0.175 -0.411 -0.102 1.000

RGRUM 0.293 0.205 -0.202 0.264 -0.149 -0.030 -0.139 0.087 -0.081 -0.149 1.000

REQUA -0.280 -0.136 0.059 0.024 0.215 -0.192 -0.208 -0.297 -0.201 -0.369 0.171 1.000

RPT 0.073 0.125 -0.745 0.627 0.053 0.155 -0.487 -0.199 -0.284 0.484 -0.072 -0.320 1.000

Analyses statistiques 32 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE V

ETUDE PAR GROUPE ------

GROUPE EFFECTIF VARIABLES MOYENNES ECARTS-TYPES DES SERIES

1 ( 1) 3 VILAG 1.667 0.471 CONVR 1.333 0.471 MENAG 2.000 0.816 ACT-F 1.667 0.943 R-AGR 1.000 0.000 RELV 3.000 0.000 SALAG 1.667 0.943 RCHAR 1.333 0.471 RBDC 1.333 0.471 RMB 1.000 0.000 RGRUM 1.000 0.000 REQUA 1.333 0.471 RPT 2.333 1.247

2 ( 2) 7 VILAG 1.857 0.350 CONVR 1.857 0.350 MENAG 1.714 0.700 ACT-F 2.000 0.756 R-AGR 1.286 0.452 RELV 1.857 0.350 SALAG 1.286 0.452 RCHAR 2.143 0.833 RBDC 1.000 0.000 RMB 1.000 0.000 RGRUM 1.143 0.350 REQUA 1.571 0.495 RPT 2.143 0.833

3 ( 3) 7 VILAG 1.429 0.495 CONVR 1.714 0.452 MENAG 2.143 0.639 ACT-F 1.857 0.639 R-AGR 1.000 0.000 RELV 2.143 0.350 SALAG 1.000 0.000 RCHAR 1.714 0.881 RBDC 1.000 0.000 RMB 1.286 0.452 RGRUM 1.143 0.350 REQUA 1.714 0.881 RPT 2.143 0.833

4 ( 4) 2 VILAG 1.000 0.000 CONVR 2.000 0.000 MENAG 2.000 1.000 ACT-F 2.000 1.000 R-AGR 1.500 0.500 RELV 1.000 0.000 SALAG 1.000 0.000 RCHAR 1.500 0.500 RBDC 1.000 0.000 RMB 1.500 0.500 RGRUM 1.000 0.000 REQUA 2.000 1.000 RPT 2.500 1.500

Analyses statistiques 33 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE V

ETUDE PAR VARIABLE ------

VARIABLES VARIANCES ECARTS-TYPES F RESIDUELLES RESIDUELS ( 3/ 15) PROBA

VILAG 0.216 0.465 2.15 13.55% CONVR 0.197 0.444 1.24 33.06% MENAG 0.686 0.828 0.32 81.14% ACT-F 0.768 0.877 0.12 94.89% R-AGR 0.129 0.359 1.55 24.23% RELV 0.114 0.338 15.26 0.01% SALAG 0.273 0.523 1.30 31.18% RCHAR 0.763 0.874 0.74 54.47% RBDC 0.044 0.211 2.11 14.15% RMB 0.129 0.359 1.55 24.23% RGRUM 0.114 0.338 0.22 88.18% REQUA 0.654 0.809 0.31 81.83% RPT 1.259 1.122 0.07 97.26%

DIAGONALISATION ------

1re Colonne : Numéro des axes discriminants 2e Colonne : Valeur propre (variance sur l'axe discriminant) 3e Colonne : Contribution … l'inertie (pourcentage expliqué par l'axe discriminant) 4e Colonne : Pseudo F 5e Colonne : Statistique de WILKS 6e Colonne : d.d.l. 7e Colonne : Probabilité ( en % ) 8e Colonne : Corrélation

Axe Valeur propre Inertie Pseudo F WILKS ddl Proba Corrél %

1 27.4308 88.7% 137.15 49.62 39 11.85 0.9648 2 2.7598 8.9% 13.80 17.82 24 81.23 0.7340 3 0.7348 2.4% 3.67 5.23 11 91.94 0.4236

VECTEURS PROPRES (COEFFICIENTS DES VARIABLES CENTREES REDUITES DANS L'EQUATION LINEAIRE DES AXES DISCRIMINANTS)

VARIABLES AXE 1 AXE 2 AXE 3

VILAG 0.5613 0.7063 -0.0415 CONVR -0.3522 0.7341 0.8482 MENAG -0.3945 0.4583 2.1799 ACT-F -0.0777 -0.3413 -0.2598 R-AGR -0.0700 -0.0271 -0.8626 RELV 0.8014 -0.4342 -1.5313 SALAG 0.2568 1.8472 -0.7885 RCHAR -0.0616 0.0172 -1.7094 RBDC -0.0673 -0.4614 1.2410 RMB 0.2989 -0.5187 -2.6522 RGRUM -0.1219 -0.0764 -0.0864 REQUA 0.0878 0.7877 -0.5962 RPT -0.4263 1.7610 2.8601

ETUDE DES CENTRES DE GRAVITE DES GROUPES ------Pour chaque AXE : 1RE COLONNE : COORDONNEES DES INDIVIDUS SUR LES AXES DISCRIMINANTS 2E COLONNE : COSINUS CARRES (QUALITE DE LA REPRESENTATION)

GROUPE AXE 1 AXE 2 AXE 3

1(1) * 1.7024 0.7453 * 0.0916 0.0022 * 0.9909 0.2525 * 2(2) * -0.0488 0.0021 * 0.9583 0.8230 * -0.4418 0.1749 * 3(3) * -0.0549 0.0026 * -1.0326 0.9045 * -0.3310 0.0929 * 4(4) * -2.1908 0.7619 * 0.1226 0.0024 * 1.2185 0.2357 *

Analyses statistiques 34 Place et rôles de la station forestière de Manjakatompo dans le développement rural local ANNEXE V

DISTANCES (D) de MAHALANOBIS ENTRE LES GROUPES

GROUPE No 1 2 3 4 1 0.0000 2 2.4229 0.0000 3 2.4697 1.9939 0.0000 4 3.9000 2.8360 2.8805 0.0000

ETUDE DES INDIVIDUS ------LES 2 CHIFFRES de la COLONNE GROUPES SONT : 1) LE NO DU GROUPE AUQUEL APPARTIENT L'INDIVIDU 2) LE NO DU GROUPE AUQUEL IL EST AFFECTE PAR L'ANALYSE (1 INDIVIDU EST AFFECTE AU GROUPE DONT LE CENTRE DE GRAVITE EST LE PLUS PROCHE)

Pour chaque AXE : 1RE COLONNE : COORDONNEES DES INDIVIDUS SUR LES AXES DISCRIMINANTS 2E COLONNE : COSINUS CARRES (QUALITE DE LA REPRESENTATION)

INDIV. GROUPES AXE 1 AXE 2 AXE 3 No No 001 ** 2(2) 2 * 0.0162 0.0000 * 1.1622 0.0784 * -0.2842 0.0047 * 002 ** 1(1) 1 * 1.6309 0.1788 * 0.4114 0.0114 * 0.8217 0.0454 * 003 ** 1(1) 1 * 1.7645 0.1730 * 0.1248 0.0009 * 2.3393 0.3040 * 004 ** 3(3) 3 * -0.0561 0.0003 * -1.0428 0.0972 * 0.0743 0.0005 * 005 ** 2(2) 2 * 0.0115 0.0000 * 1.3387 0.1083 * 0.3054 0.0056 * 006 ** 2(2) 2 * 0.0590 0.0002 * 0.7375 0.0373 * -1.0840 0.0805 * 007 ** 2(2) 2 * -0.0887 0.0005 * 1.5537 0.1391 * -0.8328 0.0400 * 008 ** 1(1) 1 * 1.7119 0.2421 * -0.2614 0.0056 * -0.1884 0.0029 * 009 ** 2(2) 2 * -0.0125 0.0000 * 1.0573 0.0644 * -1.2532 0.0905 * 010 ** 3(3) 3 * -0.0115 0.0000 * -1.3377 0.2407 * 0.3773 0.0192 * 011 ** 2(2) 2 * -0.2677 0.0047 * 1.1846 0.0930 * 0.3353 0.0074 * 012 ** 3(3) 3 * 0.1602 0.0017 * -1.2858 0.1095 * -2.1597 0.3091 * 013 ** 3(3) 3 * 0.2510 0.0044 * -1.1478 0.0930 * 0.1577 0.0018 * 014 ** 3(3) 3 * -0.6533 0.0525 * -1.4667 0.2645 * -0.5115 0.0322 * 015 ** 4(4) 4 * -1.9821 0.2737 * -0.0319 0.0001 * 1.6675 0.1937 * 016 ** 3(3) 3 * -0.0115 0.0000 * -1.3377 0.2407 * 0.3773 0.0192 * 017 ** 4(4) 4 * -2.3995 0.4092 * 0.2771 0.0055 * 0.7694 0.0421 * 018 ** 3(3) 2 * -0.0629 0.0006 * 0.3906 0.0212 * -0.6323 0.0557 * 019 ** 2(2) 3 * -0.0595 0.0007 * -0.3261 0.0221 * -0.2790 0.0162 *

TABLEAU D'APPARTENANCE ------EN LIGNE : GROUPE D'APPARTENANCE EN COLONNE : GROUPE D'AFFECTATION

GROUPES 1(1) 2(2) 3(3) 4(4) No 1(1) 3 * * * * 2(2) * 6 * 1 * * 3(3) * 1 * 6 * * 4(4) * * * 2 *

POURCENTAGE DE BIEN CLASSES : 89.5

La plus grande valeur de F est F6 correspondant au revenu de l'élevage avec une valeur égale à 15,26. Le programme nous fournit bien 3 axes discriminants comme nous nous attendions.

Il faut regarder la colonne PSEUDO F; la valeur est égale à 137,15 du plus grand des pseudo F nous rassure tout de suite sur l'intérêt de faire une analyse discriminante. Elle est très largement supérieure à la valeur la plus grande F6. Nous pouvons donc poursuivre l'analyse; la variable 6 (revenu élevage) aurait sans doute contenu presque toute l'information nécessaire pour discriminer les groupes.

Analyses statistiques 35