Evaluation Externe Renforcement des capacités locales de prise en charge de la malnutrition aiguë au

Financée par Gobierno de Navarra et Cooperación Navarra al Desarollo Yacouba Traore, février 2012

Rapport fait à la demande d’Action Contre la Faim | ACF International. Les conclusions contenues dans le présent rapport refl ètent seulement l’avis de l’évaluateur. RMERCIEMENT

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de cette évaluation finale plus particulièrement :

les personnes qui de loin ou de près ont été interrogées ou observées ; les autorités locales et services techniques ; le personnel d’ACF – E à Bamako et ; le personnel ACF – UK à Londres ;

Une motion spéciale de remerciement spécial à Monsieur Ali MAÏGA et EMAMOUD Guide et chauffeur qui n’ont ménagé aucun effort.

Merci à tous,

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Table des matières RMERCIEMENT...... 2 Sigles et abréviations ...... 4 Résumé ...... 5 Introduction ...... 8 1. Présentation de la région et la zone d’intervention ...... 8 2. Communes d’intervention du programme ...... 10 3. CONTEXTE ...... 10 3.1. Malnutrition au Mali et le Nord ...... 10 3.2. Prise en charge de la malnutrition aiguë au Mali ...... 10 4. Objectifs de l’évaluation ...... 11 4.1. Objectif général ...... 11 4.2. Objectifs spécifiques ...... 11 5. METHODOLOGIE ...... 12 5.1. Approche méthodologique ...... 12 5.2. Méthode de collecte ...... 12 5.3. Groupes cibles ...... 12 5.4. Limites méthodologiques ...... 13 6. RESULTATS ...... 13 6.1. Impact ...... 13 6.2. Cohérence ...... 15 6.3. Pertinence ...... 16 6.4. Efficience ...... 17 6.5. Efficacité ...... 18 6.6. Durabilité ...... 19 6.7. Couverture ...... 19 6.8. Suivi ...... 19 6.9. Genre ...... 20 6.10. Acceptabilité ...... 20 6.11. Difficultés ...... 20 7. FORCES ET FAIBLESSES ...... 21 7.1. Forces ...... 21 7.2. Faiblesses ...... 22 8. CONCLUSION ...... 23 9. RECOMMANDATIONS ...... 27 ANNEXES ...... 29 Référence bibliographique ...... 51

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Sigles et abréviations

OMS : Organisation Mondiale de la Santé URENAM : Unité de Réhabilitation et d’Éducation Nutritionnelle Ambulatoire pour modéré URENAS : Unité de Réhabilitation et d’Éducation Nutritionnelle Ambulatoire pour Sévère URENI : Unité de Réhabilitation et d’Éducation Nutritionnelle Intensive CSRP : Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté ONG : Organisation Non Gouvernemental IO : Infirmière Obstétricienne DRSES : Direction Régionale de la Solidarité et de l’Economie Solidaire DRA : Direction Régionale de l’Agriculture DRE : Direction Régionale de l’élevage DRS : Direction Régionale de la Santé VIH/SIDA : Virus de l’Immunodéficience Acquise/Syndrome d’Immunodéficience Acquise CSCOM : Centre de Santé de Communautaire ASACO : Association de Santé Communautaire CSRéf : Centre de Santé de Référence ACF-E : Action Contre la Faim Espagne MAS: Malnutrition Aiguë Sévère MAM : Malnutrition Aiguë Modérée PEC : Prise en Charge de la Malnutrition CAP : Connaissance et Attitude Pratique PASA : Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire SAN : Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle CPM : Chef de Poste Médical PRODESS : Programme de Développement Sanitaire et Social PO : Plan Opérationnel ATPE : Aliment Thérapeutique pour Enfant ECHO : Service d’Aide Humanitaire de la Commission Européenne CSRCP : Cadre Stratégique de Réduction et de Croissance de la Pauvreté

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Résumé

La Stratégie Globale : le projet « Renforcement des capacités locales de prise en charge de la malnutrition aiguë au Mali » donne un appui aux individus et aux organisations communautaires à la base en vue, de promouvoir et faciliter l'adoption par les personnes, les familles et les communautés des comportements favorisant la réduction de l’insécurité alimentaire, de la malnutrition et le renforcement des moyens d’existence et d’alléger la souffrance chez les populations.

Le projet a concerné 18 aires de santé soit 12 aires sur 26 dans le cercle de Gao et 6 sur 14 pour le cercle d’. Il est financé par le Gouvernement de NAVARRA.

Par rapport à la pertinence :

Elle est indiscutable puisque correspond à l’orientation du développement de la région. La région ne renferme pas autant de ressource minière ; la saison des pluies étant trop courte et mauvaise en ces derniers temps ; le pâturage manque aux animaux ; l’insécurité grandissante dans la région empêche l’arrivée des touristes ; l’eau du fleuve coule et s’évapore très rapidement ; le seul recours de la population doit être le jardinage à travers l’accès à la nappe souterraine.

Le manque d’eau entraîne le manque de ressources alimentaires et l’absence d’un régime nutritionnel diversifié, source d’insécurité alimentaire. Il est à la base de la malnutrition conjoncturelle à répétition dans cette zone.

La pertinence du projet a été exprimée dans tous les villages visités par les populations bénéficiaires bien que celles-ci n’aient pu obtenir satisfaction à toutes les demandes faute de retrait du projet.

Enfin, le projet cadre bien avec les axes prioritaires de développement du pays contenus dans le cadre stratégique de la croissance et de réduction de la pauvreté (CSRP), et l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.

Par rapport à la cohérence :

Le projet s’est bâtis sur une architecture organisationnelle existante à savoir le partenariat instauré avec tous les intervenants dans le domaine tel que les services techniques, les ONG, la société civile et les autres partenaires techniques. Ceci constitue une force du projet. Le réseau de partenaires de la nutrition mis en place allait permettre d’assurer la cohérence des activités du projet avec celles menées par d’autres structures de la zone d’intervention ; malheureusement il n’a pas fonctionné.

Le projet a été mis en place à partir d’une structure organisationnelle interne déjà rodée dans le domaine de la sécurité alimentaire et connaissant bien le milieu d’intervention.

L’appui à la mise en place des relais et leur formation visait à assurer la continuité du projet mais faute de motivation les relais commencent à être démotivés. L’instabilité des agents de la santé ne permet pas d’assurer une continuité des activités par contre le recrutement des agents de nutrition et des IO par le projet a permis d’assurer la permanence au niveau des centres.

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Par rapport à l’efficacité :

Pour l’évaluation de l’efficacité il est notoire de constater que la plupart des activités programmées ont pu être réalisées à l’exception près (Cf. tableau 4 annexe).

Il n’a pas été possible de vérifier le mode de calculer des enfants dépistés ou le nombre de femmes qui participaient aux séances de démonstration ou de sensibilisation au niveau des centres ou des jardins.

Par rapport à l’efficience :

Les ressources ont été réparties et exécutées selon les postes de dépense suivants : o les travaux 2,27% ; o les équipements, fournitures et matériels 25,43% ; o la prise en charge du personnel local 27,09 ; o la prise en charge des expatriés 16,15% o les frais de séjour et de voyage 7,91% o le fond renouvelable 1,46% ; o les autres dépenses 8,45% ; o les coûts administratifs 9,19% o et la sensibilisation « Navarra » 0,60%.

Par rapport à l’impact :

En ce qui concerne l’impact du projet, Il est certes trop tôt d’évoquer l’impact d’un tel projet. Cependant eu égard aux effets produits sur le terrain on peut noter les acquis suivants :

Les relais communautaires ont été formés en nutrition et dotés de bandelettes de Shakir pour le dépistage de la malnutrition. Les capacités des femmes ont été renforcées pour la gestion des banques de céréales, de boutique d’intrants et de périmètres maraîchers. Certains paysans pilotés ont été formés aux techniques de maraîchage. Mais peu de périmètre maraîcher des femmes fonctionne.

Tous les villages enquêtés savent au moins trois activités du projet ; le projet est largement connu dans la zone d’intervention. On connaît surtout les activités de nutrition, de référence évacuation et de prise en charge des enfants dénutris, de vaccination du cheptel, de banques de semences ou d’intrants et de périmètres maraîchers. Les séances d’IEC constituent la principale activité de sensibilisation menée par les animateurs lors des jours de pesée également pour les relais communautaires qui ont reçu des formations en nutrition au niveau village. Des émissions radiophoniques ont été faites tout au long du projet.

L’appui aux personnes vivant avec le VIH a été fait durant tout le long du projet à travers des repas communautaires, la distribution de kit d’hygiène (Omo et savon) mensuellement aux 3 centres.

Le projet doit être maintenu puisque le taux de malnutrition est situé à 15,9% toujours supérieur au seuil de l’OMS 10%. La prévention fait défaut, il serait intéressant de consacrer la phase suivante du projet à la prévention.

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Par rapport à la pérennité :

Sur le plan politique, les structures porteuses des questions de nutrition sont la DRS (Direction, Régionale de la Santé) responsable de la prise en charge thérapeutique et curative, la DRSES (la Direction Régionale du Développement Social et de l’Economie Solidaire) responsable de la gestion de l’aide et spécialisée dans l’accompagnement des groupes vulnérables, la DRA (Direction Régionale de L’Agriculture) responsable de la planification du développement agricole et la DRE (Direction Régionale de l’élevage). Parmi les quatre structures citées seule la DRS a été impliquée dans la mise en œuvre du projet. Au niveau local les communes sont les répondants institutionnels du projet avec l’accompagnement des ASACO. Seuls les staffs techniques des centres de santé et CSCOM ont été suffisamment impliqués dans la mise en œuvre du projet au niveau local. Dans ce contexte les compétences techniques surtout dans le domaine de la prise en charge sont disponibles dans les CSCOM et les centres de santé communautaire.

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Introduction

L’objet de ce rapport est d’évaluer le programme de « Renforcement des capacités locales de prise en charge de la malnutrition aiguë au Mali dans la région de Gao. Ce programme agit sur quatre (4) axes : Le renforcement des capacités des structures locales ; La prise en charge des enfants malnutris ; L’accès et la diversification des ressources alimentaires ; La surveillance nutritionnelle et sécurité alimentaire ; L’évaluation effectuée par un Consultant externe s’est déroulée du 02 Janvier au 10 Février 2012 dans un contexte où la situation alimentaire et d’insécurité se sont dégradées.

1. Présentation de la région et la zone d’intervention

Présentation de la région de Gao La région de Gao a été créée par une ordonnance du 12 juillet 1977 sous la deuxième république. Elle est subdivisée administrativement en quatre (4) cercles : Gao, Ansongo, Menaka et . Suivant la réforme administrative de la décentralisation au Mali, elle compte vingt six (26) communes. Limites administratives. Elle est limitée au Sud et à l’Est par la République du Niger, au Nord par la région de Kidal, à l’Ouest par la région de Tombouctou. Traits physiques Le relief est prédominé par les dunes de sables et les plaines dans le Haoussa (rive gauche du Niger). Dans le Gourma on rencontre des plateaux latéritiques. Les variations de températures sont extrêmes d’une saison à l’autre et entre le jour et la nuit. La saison sèche peut durer de sept (7) à neuf (9) mois. Population La région de Gao compte 544.120 habitants dont 271.237 femmes (49,86%) et 272.883 hommes (50,15%). Le nombre de ménage est de 90 273.1 Le taux d’accroissement annuel est de 3%. Les différentes ethnies sont : les Songhoï, les Peulhs, les Kel Tamachèques, les Arabes/ Maures, les Bozos et autres. Religion : Les principales religions qu’on rencontre sont ; l’islam, le christianisme. La religion dominante est l’islam. Elle est pratiquée par toutes les ethnies. Les activités : Les principales activités sont :  l’élevage : il est généralement pratiqué par les arables, maures, les Tamachèques (populations nomades) et les peulhs.  L’agriculture : pratiquée dans la vallée du fleuve par les Songhaï.  La pêche : elle est pratiquée par les Bozos tout au long du fleuve Niger et ses bras.

1 Source résultat provisoire du recensement général de la population et de l’habitat INSAT 2009 8

Carte du Mali

Carte de la région de Gao

Source: Project for pastoral surveillance, analysis of the biomass based on spot vegetation images, AAH-S/EAS Mali, February, 2009

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2. Communes d’intervention du programme

Cercle Commune Structure de santé Population Population <5[1] Gao Chef lieu Hôpital (URENI) 47 798 8 126 Tacharane 7 982 1 357 Gourzoureye Wabaria 9 305 1 582 Lobou 11 213 1 906 Bagnadji 8 678 1 475 Forgho 14 217 2 417 Gao Sony Alibert Hamakouladji 8 959 1 693 Bera 4 976 846 Magnadoué 12 855 2 185 Zinda 9 610 1 634 2 140 364 Gargouna 3 644 619 Ansongo Chef lieu (CSRéf.) 5 255 893 Bazi Haoussa 9 925 1 687 Bara 10 245 1 742 Ansongo Ouatagouna Ouatagouna 12 059 2 050 Bentia 6 419 1 091 6 947 1 181 Total 8 communes 18 structures de santé 193 227 32 848

3. CONTEXTE

3.1. Malnutrition au Mali et le Nord

Les dernières données de l’Enquête Démographique et de Santé du Mali (EDSM IV) de 2006 témoignent d’une situation nutritionnelle très précaire et stagnante au Mali alors que les seuils critiques de l’OMS sont atteints et même dépassés depuis plus d’une décennie, avec un taux national de malnutrition aiguë globale (MAG) de 13% contre 11% en 2001. La prévalence de la malnutrition aiguë est la plus élevée au Nord du pays, notamment dans la Région de Gao avec un taux de 17,4% MAG (EDSM IV 2006) contre 15% MAG en 2001 (EDSM III). La dégradation de la situation nutritionnelle dans cette région et dans le pays en général, nécessite des actions centrées sur la prise en charge et la prévention de la malnutrition.

3.2. Prise en charge de la malnutrition aiguë au Mali

Concernant la prise en charge, les efforts du Mali sont importants, notamment depuis 2006 avec la mise en place du protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë et le lancement d’un programme national de formation du personnel socio-sanitaire à la prise en charge (processus appuyé techniquement par ACF depuis avril 2007). La dernière version de ce protocole a été validée et rendue disponible en Mars 2008 sur le terrain par la DNS. Le protocole national vient renforcer le Plan Stratégique National pour l’Alimentation et la Nutrition (PSNAN) dans sa composante récupération nutritionnelle dans laquelle le dépistage et le traitement adéquat des cas de malnutrition aiguë nécessitent la définition d’un cadre d’orientation technique normalisé. Le protocole national prévoit la prise en charge de cas de malnutrition aiguë sévère (MAS) avec complication dans les Unités de Réhabilitation et d’Education Nutritionnelle Intensive (URENI) au niveau des hôpitaux régionaux et Centres de Santé de Référence (CS Réf). La prise en charge des cas de malnutrition aiguë sévère sans complication étant prévue en traitement ambulatoire (URENAS) et la prise en charge de la malnutrition aiguë modérée (MAM) en URENAM au niveau domiciliaire se font dans toutes les structures de santé (l’hôpital, les CSRéf et Centres de Santé Communautaire (CSCom).

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Ce progrès est récent, et l’application du protocole national sur le terrain rencontre plusieurs difficultés principalement dues à la faible capacité des ressources humaines en place ainsi qu’au manque de suivi de proximité pour l’application des normes et procédures. Au niveau national, depuis mars 2008 des formations en cascade ont été organisées dans toutes les régions par la Division Nutrition de la DNS, mais la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère reste confrontée à plusieurs problèmes :

les capacités et le nombre d’agents de santé affectés dans les centres sont insuffisants. les références et la prise en charge domiciliaire sont limitées le manque de suivi et d’accompagnement rapproché et formatif sur le terrain l’insuffisance dans le remplissage des supports de collecte des données la transmission de ces données de PEC surtout au niveau des CSCOM

A part les aspects techniques du traitement de la malnutrition, le plan stratégique contre la malnutrition au Mali (PSNAN) ainsi que le protocole national de prise en charge incluent et accentuent l’importance des aspects clés de la mobilisation et la sensibilisation communautaires. Les principaux axes d’action sont notamment : la promotion nutritionnelle sur les pratiques alimentaires des enfants de moins de 5 ans, l’implication des relais communautaires dans le dépistage et la promotion des services de santé.

Bien que ces activités soient décrites dans ces documents nationaux comme faisant partie intégrante de la PEC, la réalisation de ces approches communautaires et préventives sur le terrain reste très faible, tenant compte des ressources et capacités déjà limitées au niveau des centres de santé.

4. Objectifs de l’évaluation

4.1. Objectif général

Evaluer le programme de « Renforcement des capacités locales de prise en charge de la malnutrition aiguë au Mali dans la Région de Gao » sur la base d’une démarche qualité et via des critères d’évaluation qui permettront d’estimer la pertinence, l’efficience, l’impact et la viabilité des interventions d’ACF – Espagne.

4.2. Objectifs spécifiques

Identifier les forces, faiblesses des interventions d’appui à la prise en charge nutritionnelle de qualité aux centres de santé locaux et de référence ; Identifier les forces et faiblesses de l’appui à la mise en place du système communautaire d’appui à la prise en charge de la malnutrition aiguë ; Identifier les forces et faiblesses de l’implication communautaire dans l’appui à une prise en charge de qualité de la malnutrition aiguë ; Identifier les forces et faiblesses du système de suivi de référence des indicateurs nutritionnels et de sécurité alimentaire ; Evaluer l’impact de la thématique genre et du soutien apporter aux groupements de supports des personnes vivant avec le VIH/SIDA ; Elaborer des recommandations pour permettre d’améliorer et de redéfinir l’approche d’ACF- Espagne dans les prochaines interventions de ce type au Mali, en prenant en compte les contraintes et facteurs limitant inhérents au pays.

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5. METHODOLOGIE

5.1. Approche méthodologique

Pour des raisons de temps, un planning de visite des acteurs a été élaboré avec l’équipe de Gao (Cf. planning annexe 1). C’est ainsi, il a été décidé de visiter l’ensemble des chefs lieux de commune y compris les deux districts sanitaires. En plus des chefs lieux de commune, nous avons visité autres aires de santé où il y a eu des infrastructures surtout des périmètres maraîchers. Pour faciliter l’identification des bénéficiaires et des villages, nous avons fait appel à un ancien exécutant du volet sécurité alimentaire. Bien que la méthode ne soit pas tellement participative au sens strict du terme, il s’agissait de permettre à l’ensemble des acteurs du programme d’être entendu pour pouvoir participer au processus évaluatif. Les acteurs ont été informés au moins deux (2) jours à l’avance avant l’arrivée de l’évaluateur. Une réunion de restitution des résultats a été organisée à l’intention de l’ensemble de l’équipe de la base de Gao avant le départ de l’évaluateur.

5.2. Méthode de collecte

Compte tenu des questions d’évaluation, la méthode de collecte des données à porter essentiellement sur la méthode qualitative appuyer par une méthode quantitative afin de compléter et détailler les réponses à certaines questions. Quatre méthodes principales ont servi pour la collecte des données : les entretiens, les questionnaires, les observations et la documentation.

Les entretiens : afin de disposer d’une grande diversité des points de vue et de perceptions des bénéficiaires et exécutant du projet, nous avons mené des entretiens auprès d’un certains nombre de personnes (cf. liste de personne). Selon le cas il s’agissait d’entretien individuel ou de groupe de type focus groupe. Les entretiens semi dirigés ont été réalisés à l’aide d’un guide d’entretien élaboré à l’avance et approuvé par le partenaire suivant le groupe cible. Au cours des entretiens, les relais présents étaient interrogés par rapport au dépistage et les groupes d’aliments ;

Le questionnaire : pour comprendre le niveau d’atteinte des résultats un questionnaire développé par le partenaire a été administré à chaque personne ou groupe de personnes rencontrées soit au total 31 questionnaires. Outre l’utilisation d’une échelle quantitative, les répondants avaient l’obligation d’argumenter les scores par quelques phrases ;

Les observations/photographies : en plus des entretiens, nous avons visités les infrastructures réalisées dans les différentes aires de santé pendant la phase de terrain. Certaines infrastructures réalisées ont été photographiées ;

La documentation : les documents du projet (rapport : annuel, de conception, d’étude, de fin de projet, mensuel, de suivi, de planification, financier…) ont été dépouillés et analysés. Un regard a été porté sur le dispositif de suivi évaluation du projet.

5.3. Groupes cibles

L’étude a concerné les groupes cibles suivants : Les groupements de femmes bénéficiaires du projet ; Les Médecins Chef des CSRéf, Chef de Poste des CSCOM et agents ; Le point focal nutrition de la Direction Régionale de la Santé ; Les chefs de service d’agriculture ;

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Les élus communaux et secrétaires généraux de mairies ; Les membres des ASACO.

5.4. Limites méthodologiques

La première limite méthodologique est d’ordre contextuel. Le temps imparti, à l’évaluation a été relativement limité et nous a donc obligés à circonscrire l’étendue de la collecte des données. L’évolution de l’insécurité dans la localité nous a obligés à faire certaines interviews par téléphone et à réduire le nombre d’aires de santé ou de villages à visiter. La seconde limite au travail a été l’absence de tout le personnel ayant exécuté le projet et la non disponibilité de certains Maires pour raison d’absence de perdiem.

6. RESULTATS

Dans cette section nous allons restituer l’ensemble des résultats de l’analyse qualitative et la revue documentaire en fonction des critères définis pour l’évaluation. Il ne s’agit pas pour nous de porter un jugement sur ces données. La partie jugement est réservée au niveau de la conclusion.

6.1. Impact

Le dépouillement des résultats de l’analyse qualitative et documentaire montre que les résultats définis par le projet sont réalistes et adaptés au contexte. Les objectifs fixés en majeure partie ont été atteints.

Pour le renforcement des capacités de prise en charge de la malnutrition aiguë par les structures locales en application du protocole national de prise en charge dans les 18 aires de santé a été fait. Le renforcement des compétences des agents de la santé dans l’ensemble des aires visitées a été confirmé par les agents et les membres des ASACO. Chaque agent a réussi au moins une formation et un recyclage sauf dans l’aire de santé Bera nouvellement crée ou l’agent a reçu une formation. Les accoucheuses traditionnelles et matrones ont été formées. La prise en charge des enfants dénutris se fait conformément au protocole national. L’appui technique des agents ACF –Espagne durant les trois années du projet se faisait correctement pour le remplissage des différentes fiches de suivi. ACF – Espagne a contribué à la référence-évacuation à travers la mise à disposition des charrettes et des pirogues au niveau des aires de santé et à la réparation des ambulances au niveau des CSRéf. Pour faciliter la référence évacuation des enfants dénutris le fond social initier au niveau des districts sanitaires par le gouvernement ou chaque commune devrait contribuer a été motivée par ACF – Espagne. Au niveau de chaque aire de santé les relais sont présents dans chaque quartier/village et cela en fonction de l’organisation de l’ASACO. Un atelier de sensibilisation a été organisé pour les acteurs de la nutrition et un cadre de concertation mis en place.

Pour l’atténuation des risques de malnutrition par les activités de prévention à travers d’actions intégrées en sensibilisation et sécurité alimentaire d’important effort ont été fait par l’ONG ACF – Espagne. Plusieurs actions ont été entreprises dans ce sens à savoir l’information et l’éducation à travers deux radios locales, les causeries éducatives dans les centres de santé et les démonstrations culinaires, la sensibilisation des femmes au niveau des périmètres maraîchers. Les thèmes étaient consacrés sur l’allaitement maternel, l’alimentation des enfants dénutris, l’hygiène et l’assainissement, l’importance et le rôle des fruits et légumes dans l’alimentation…Des visites conjointes ont été organisées avec les responsables locaux afin de les sensibiliser sur le problème de sécurité alimentaire et nutritionnelle de la région. A ce niveau plusieurs formations ont été faites sur le dépistage des enfants dénutris et sur les techniques d’exploitation et de gestion des périmètres maraîchers à l’intention des

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relais et des femmes. Pour faciliter la disponibilité et l’accès aux aliments ACF – Espagne a procédé à l’implantation de périmètres maraîchers dans certaines aires de santé (au nombre de 78 sites) et constitué des paysans pilotes qui accompagnent les femmes. Une innovation apportée par ACF– Espagne est la fourniture des arbres fruitiers et le Moringa aux femmes pour être planter dans les périmètres. En plus la facilitation à la création des boutiques d’intrants au niveau de certaines aires de santé à finalement abouti à la création des banques de céréales et des boutiques de condiments ;

Pour la connaissance de la situation nutritionnelle et de sécurité alimentaire de la région par la surveillance des activités comme les enquêtes nutritionnelles, la consommation alimentaire et les enquêtes CAP ont été menées. Les résultats de ces études ont été restitués à la population. Bien vrai que l’ensemble des études n’a pas pu être réalisé cela ne gâte en rien l’amélioration de la connaissance de la population sur la situation nutritionnelle et de la sécurité alimentaire.

Pour le renforcement des capacités techniques des acteurs en nutrition dans les autres régions pas d’information la dessus.

Les impacts positifs : o Réduction du taux mortalité des enfants dénutris due à la malnutrition ; o Amélioration de la connaissance des agents de santé dans la prise en charge des enfants dénutris ; o Amélioration de la connaissance de la population sur la dénutrition des enfants ; o Amélioration de l’alimentation de la population par la diversification et la disponibilité pendant les périodes de soudure ; o Multiplication des périmètres maraîchers dans les villages surtout à travers les paysans pilotes ; o Changement de comportement sur l’hygiène alimentaire et corporelle ; o L’adhésion de la population et leur confiance au projet o Création d’une base de données sur les enfants malnutris au niveau de la DRS

Village de Lobou: Périmètre des femmes

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Les impacts positifs inattendus : o Diminution du chômage des jeunes de la localité ; o Amélioration de la fréquentation des CSCOM et par conséquent augmentation des recettes ; o Diminution des charges familiales en matière de dépenses pour la santé familiale et de souffrance des mères et des enfants ; o Augmentation des revenus des femmes ; o L’accès des femmes à la terre ; o Disponibilité des arbres fruitiers

Village de Forgho: Périmètre des femmes

Les impacts négatifs : o Problème d’eau et d’entretien des équipements maraîchers (pompe à pédale, matériels aratoires) ; o Problème de sautereaux et divagation des animaux; o Temps d’arrosage très long ; o Dégradation de l’environnement à travers les haies mortes ; o Manque de circuit de commercialisation ; o Manque de concertation entre les acteurs (agent de projet de nutrition et sécurité alimentaire d’une part, d’autre part agent de sécurité alimentaire et de santé)

Village de Tassiga: Périmètre des femmes

6.2. Cohérence

Après diagnostic de la documentation et des informations fournies par l’équipe ACF – Espagne de Gao les différents projets qui étaient mis en œuvre dans la région de Gao sont constitués par un projet de nutrition ayant à son sein un volet WASH et sécurité alimentaire, deux projets d’urgence alimentaire (ECHO et DFDI) et un projet de sécurité alimentaire (PASA III).

Le projet de nutrition « renforcement des capacités locales de prise en charge de la malnutrition aiguë au Mali » dans sa stratégie d’intervention a fait la formation des agents de santé sur le protocole nationale de prise en charge de la malnutrition, les relais à la technique de dépistage des enfants dénutris, la sensibilisation et les démonstrations culinaires au niveau de deux radios de la place et dans les centres de santé, l’appui à la référence évacuation des enfants dénutris, la prise en charge des accompagnants, l’appui aux personnes vivants avec le VIH. En plus de ces activités le projet a appuyé les centres de santé et CSRéf en équipement, dotés les relais et certains ASACOS en pirogue et charrette. Les enfants malnutris bénéficiaient de la prise en charge, d’intrant et les parents dotés de ration alimentaire.

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Pendant que le projet de nutrition à travers son volet WASH contribuait à l’accès à l’eau potable dans les villages et faisait la sensibilisation sur l’hygiène et l’assainissement dans les ménages.

Par contre le projet de nutrition à travers son volet sécurité alimentaire a assuré le regroupement des femmes en association puis les formés sur les techniques d’exploitations et de gestion des périmètres maraîchers, des boutiques d’intrants afin d’assurer la disponibilité et la diversification alimentaire dans les ménages. Le projet sécurité alimentaire assurait la sensibilisation les femmes sur l’importance de l’utilisation des produits maraîchers à travers des démonstrations dans les périmètres. Les femmes ont été dotées des arbres fruitiers et du Moringa pour appuyer les groupements de femmes dans la lutte contre la dénutrition des enfants et en même temps du matériel aratoire, de grillage, pompes, des portes et du ciment pour les magasins. Le projet a contribué à la vaccination et au déparasitage des animaux.

Le Projet de Sécurité Alimentaire (PASA III) dans sa stratégie d’intervention appuyait la population des villages d’intervention dans la reconstitution de leur cheptel.

En septembre 2009 pour palier aux effets de la soudure prolongé, ACF – Espagne a mis en œuvre un projet d’urgence d’appui nutritionnel aux populations affectées par les effets de la soudure prolongée dans la région de Gao, Nord Mali. Le projet financé par le Département pour le Développement International (DFID) avait pour objectif de traiter la malnutrition et de prévenir une crise nutritionnelle majeure dans la Région de Gao.

6.3. Pertinence

La malnutrition des enfants constitue un problème dans la région jusqu'à nos jours. Selon les résultats d’EDS IV la prévalence de la malnutrition aiguë dans la zone était de 17,4%. La dernière enquête nutritionnelle ACF - Espagne le fixe à 15%. Ces taux sont supérieurs au seuil d’urgence fixé par l’OMS qui est de 10%. La malnutrition des enfants était méconnue par la population qui l’associait à des maladies non guérissables ou à des sorciers. L’insécurité alimentaire s’est installée dans la région durant ces dernières années. Le maraîchage pratiqué par les hommes sur de petite superficie était limité à des cultures de patate et d’oignon. Les femmes n’en faisaient pas car n’avaient pas accès à la terre. L’eau pour l’arrosage constituait un problème après le retrait de l’eau du fleuve. Les feuilles vertes comme les feuilles d’oignon et de patates étaient données aux animaux. Le pâturage est rare en ces derniers temps à cause de l’insuffisance de la pluviométrie. L’état de santé des animaux n’est pas satisfaisant. La rareté de pâturage associé à l’état de santé des animaux faisaient en sorte que les animaux donnent peu de lait. Les familles n’ont pas les moyens de faire la prise en charge des enfants malades ou dénutris ou assurer les frais de la référence évacuation.

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6.4. Efficience

Le budget est en euro. L’état d’exécution prend en compte les dépenses engagées. Tableau 1 : Répartition des dépenses en fonction des postes de dépenses. Budget Dépenses % % Désignation Budget Initial modifié réelles Ecart Exécution % Ecart Budget

A. Coûts directes

Terrain 2,27 Travaux 8 235,00 9 822,00 16 492,64 6 670,64 168 68 25,43 Equipements, matériels et fournitures 188 405,98 184 219,54 184 749,28 529,74 100 0 27,09 Personnel local 152 955,90 173 623,58 196 821,71 23 198,13 113 13 16,15 Personnel expatrié 185 400,00 140 615,00 117 371,82 -23 243,18 83 -17 7,91 Frais de séjour et de voyage 24 905,55 57 938,42 57 507,82 -430,60 99 -1 1,46 Fond renouvelable 10 745,70 17 675,00 10 665,66 -7 009,34 60 -40 1,41 Operations 13 275,10 8 149,23 10 270,91 2 121,68 126 26 8,45 Autres 64 072,10 55 952,56 61 401,38 5 448,82 110 10

Total 647 995,33 647 995,33 655 281,22 7285,89

B. Coûts indirectes 9,19 Coûts administratifs 66 197,10 66 197,10 66 823,22 626,12 101 1 0,60 Sensibilisation « Navarra » 5 000,00 5 000,00 4 374,67 -625,33 87 -13

TOTAL 719 192,43 719 192,43 726 479,11 101

L’analyse financière de l’état d’exécution du budget au 30/09/2011 permet de faire les constats suivants :

2,27% du budget exécuté correspond aux travaux réalisées ; 25,43% du budget exécuté correspond aux équipements, matériels et fournitures ; 27,09% du budget exécuté correspond à la prise en charge du personnel local ; 16,15% du budget exécuté correspond à la prise en charge du personnel expatrié ; 7,91% du budget exécuté correspond aux frais de séjour et de voyage des employés du projet ; 1,46% du budget exécuté correspond aux fonds renouvelables ; 1,41% du budget exécuté correspond aux différents opérations ; 8,45% du budget exécuté aux autres dépenses ; 9,19% du budget exécuté aux frais administratifs ; 0,60% du budget exécuté à la sensibilisation pour « Navarra ».

L’analyse montre que les trois principales activités de dépense sont respectivement : 27,09% pour la prise en charge du personnel local ; 25,43% pour les équipements, matériels et fournitures ; 16,15% pour la prise en charge des expatriés.

Par rapport à la mobilisation des fonds nous n’avons pas eu d’information si la mobilisation des fonds à fait des problèmes mais selon la base de Gao il n’y a pas eu de problème. Ceci doit être confirmé par le Chef de mission de Bamako.

Pour la logistique chaque animateur était doté de motos pour faire le suivi sur le terrain, la base de voiture et d’équipement informatique.

Le projet était organisé selon un organigramme qui peut être décrit ainsi :

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o A la base, il y a le site nutritionnel qui est dirigé au niveau du village par le relais communautaire ; il s’occupe de l’IEC, fait le dépistage, référer des formes sévères et modérées vers les CSCOM, participer aux activités du CSCOM et assurer le suivi en ambulatoire au retour. o Au niveau de la commune le CSCOM (CPM, IO, Agent de nutrition) confirme les cas référés par le relais, assurer la prise en charge des MAM et référé vers les CsRéf les MAS. Les agents de santé au niveau des CSCOM font également les démonstrations culinaires, la sensibilisation des mères, et l’enregistrement des fiches ou registres. o Au milieu il y a les animateurs du projet (volet nutrition, et sécurité alimentaire) qui se chargent des zones qu’ils contrôlent; o Au sommet, il y a le Chef de projet qui coordonne les activités.

Selon l’équipe du projet sur un budget de 719 192,43 Euros prévus les dépenses ont atteint 726 479,11 euros y compris les dépenses engagés. Cela dénote que la totalité des fonds prévus ont été mobilisés.

6.5. Efficacité

Après analyse de la documentation et des informations obtenues sur le terrain les résultats suivants ont été atteints. La prise en charge des enfants dénutris était totale au niveau des CSCOM et des CSRéf sauf en cas de rupture. Le taux de guérison était supérieur à 80% et le taux d’abandon 6% au niveau de l’URENI au 30/09/2011. A la même date au niveau de l’URENAS le taux de guérison était supérieur à 80% et le taux d’abandon à 11%. Les agents de la santé faisaient la prise en charge suivant le protocole national. L’ensemble des agents de santé des 18 aires avaient reçu au moins une formation et un recyclage. Chaque villages/quartiers avait son relais ; ils ont reçu les formations prévus et les recyclages prévus. Ils participent aux activités du projet à travers le dépistage, la sensibilisation et le suivi des enfants en ambulatoire. Les activités de sensibilisation et de démonstration ont été menées à travers divers canaux soit 327 séances et ont touché presque 8 221 femmes. Le nombre d’enfants dépistés au 30/09/2011est de 40 240 enfants. A la même date le nombre d’enfants MAM admis était de 6172 et celle des MAS admis était de 1 488 (cf. tableau 1). La situation nutritionnelle est mieux connue par l’ensemble de la population surtout par les autorités locales à travers leur participation aux ateliers de restitution et de validation des résultats de l’étude et d’évaluation. Les périmètres maraîchers ont été multipliés dans la zone d’intervention du projet et des voisinages à travers les paysans pilotes et autres personnes. En plus des anciennes cultures pratiquées dans la localité d’autres variétés se sont ajoutés tel que la pomme de terre qui commence à prendre de l’essor dans la région. Quelques spéculations comme les tomates, l’oignon, l’aubergine, les carottes etc… sont disponibles dans les villages au moins pendant quatre à trois (3) mois.

La coordination et la planification des activités étaient assurées par la direction des projets et les animateurs ACF – Espagne. Les partenaires, organismes et les autorités locales étaient impliqués à travers les ateliers bilans annuels, les ateliers de validation d’étude et d’enquête. Surtout dans l’organisation des journées de l’allaitement, de l’alimentation et des personnes vivant avec le VIH. Cette dernière a permis à ACF – Espagne d’acquérir un prix de reconnaissance. Pour les questions techniques les agents du projet se référaient aux services techniques.

Compte tenu des résultats on peut dire que les activités prévues ont été exécutées en fonction du calendrier prévisionnel sinon les agents du projet même n’arrivent pas à indiquer une date précise de démarrage et d’arrêt du projet. Cela peut être dû à l’absence des exécutants du projet.

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6.6. Durabilité

Le processus de pérennisation des actions de l’ONG ACF – Espagne a été conçu à travers la formation des relais sur le dépistage et les agents de santé sur la prise en charge des enfants dénutris par l’application du protocole national, et en même temps le recrutement temporaire des agents s’occupant de la prise en charge des enfants dénutris au niveau des CSRéf et CSCOM et des IO qui s’occupent des femmes. Au niveau de la population par l’information et la sensibilisation sur la prévention des maladies, de la malnutrition des enfants et de leurs prises en charge ont été fait par l’ensemble des acteurs du projet. Ceux-ci ont été renforcé par l’appui en équipement : matériel de démonstration culinaire, équipement de dépistage, matériel aratoire. L’implantation des périmètres maraîchers a été faite sur la base des organisations féminines qui ont été formées par la suite aux techniques d’exploitation et de gestion. Cette dernière a été complétée par la création des boutiques d’intrants et banques de céréales. Pour faciliter la référence évacuation des enfants dénutris, ACF – Espagne contribuée pour l’entretien et à réparation des ambulances pour une somme totale de 93 500 FCFA par mois et par district sanitaire. ACF – Espagne a également mis à la disposition des aires de santé de charrettes et de pirogues. La référence évacuation des femmes enceintes a des problèmes car beaucoup de communes n’arrivent pas à payer leur côte part. Cela a été justifié le jour où le consultant est arrivé à Ouatagouna, nous avons trouvé une femme de 15 ans en travail de 4 jours faute de moyen financier pour l’évacuer.

Pour la stratégie de sortie du projet aucune disposition n’a été définie ni par les agents ni dans la documentation. Selon, les quelques personnes qui ont répondu à la question, nous constatons que les agents ont arrêtés maintenant de venir.

6.7. Couverture

Au démarrage du projet des études ont été faites par l’équipe pour connaître la situation dans les villages. Des rencontres de concertation et d’identification ont été faites avec les autorités locales et les services techniques. Suite aux études et concertation des rencontres ont été organisées au niveau villages avec les groupes cibles pour identifier leurs besoins. Au cours du projet d’autres études ou enquêtes ont été faites pour suivre les indicateurs et orienté les pistes et les décisions à prendre.

Le projet a couvert les 18 aires de santé des deux districts sanitaires durant les 3 années. Sa présence dans les villages a été effective à travers les relais. Chaque animateur couvrait au moins 3 aires de santé. Le nombre de sites de périmètre maraîcher installé dans les villages dans le cadre de la sécurité alimentaire est de 78 sites pour 23 934,24 m2 exploités (source site volet SAN 2010).

6.8. Suivi

Le suivi quotidien était fait par les animateurs de nutrition, 2 fois dans la semaine pendant les jours de pèse des enfants dans les CSCOM. Les relais y participaient. Quant au suivi dans les villages il était assuré par les relais dans les aires de santé.

La population était impliquée dans les activités de suivi quotidien. Elle était associée dans les activités de validation de bilan à travers les jeux concours pour la partie sécurité alimentaire et d’organisation des journées comme l’allaitement, alimentation pour la partie nutrition. C’était le même cas pour les ASACO. Les services techniques (DRA, DRE, DRS) participaient aux activités de suivi et de planification annuelle et en même temps au processus de restitution et de validation des résultats des études ou enquêtes.

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Les animateurs faisaient la production des rapports mensuels qui étaient compilés par le référent nutrition ou le chef de projet sécurité alimentaire et leurs assistants. Les données collectées portaient essentiellement dans le cadre de la nutrition sur le taux d’admission, le taux de guérison, le taux d’abandon, le taux de non répondant, le gain de poids, la durée moyenne de séjour, et sur la gestion des intrants et des produits pharmaceutiques mis à leur disposition.

6.9. Genre

Pour le concept genre vu l’angle sous l’angle homme femme, le projet a effectué des sensibilisations dans ce sens afin de bénéficier la parité dans le choix des relais dans les villages/quarter. Mais certains critères comme la sédentarité, le volontarisme, le savoir lire ou écrire dans une langue a empêché cet équilibre dans certaines localités. Vu sous l’angle de la vulnérabilité ce sont les enfants dénutris et les femmes enceintes qui ont bénéficié du projet. Il n’y avait pas de choix entre pauvre et riche. Le seul choix était lieu à l’état nutritionnel de l’enfant ou à l’état de la femme.

Pour la sécurité alimentaire le critère fondamental était d’accepter d’être membre de l’association, payer la cotisation et participer aux travaux. Le résultat du jardin maraîcher était partagé en deux. La première moitié est destinée à la vente pour le mettre dans la caisse de l’association ou constituer le stock de la banque de céréale ou la banque d’intrants. La deuxième moitié est partagée entre les femmes du groupement.

Dans certains villages les femmes ayant des enfants malades sont appuyées par le groupement par un prêt pour faciliter le traitement.

6.10. Acceptabilité

Dans le cadre du projet de nutrition, les activités menées par les animateurs dans les villages n’ont pas rencontrés des oppositions au sein de la population. La population participait aux activités du projet surtout à travers les relais. Les produits et intrants fournis par le projet à la population où à travers le CSCOM ont été confirmés un peu partout bons donc compatibles avec les us et coutumes cela est valable pour le projet sécurité alimentaire.

6.11. Difficultés

Peu de concertation avec les services techniques ; Pas de cadre formel de collaboration avec les services techniques ; Faibles implications et de communication avec les élus communaux ; Faible responsabilisation des ASACO dans la mise en œuvre du projet ; Les activités d’ACF – Espagne sont hors du plan de développement du CSRéf ; Difficulté de déplacement des relais et joindre les enfants dénutris en ambulatoire ; Rupture des intrants et produits ; Groupe cible très restreint (élargir aux grandes personnes) ; Lourdeur des procédures administratives d’ACF–Espagne ; Difficultés de pérennisation des acquis ; L’analphabétisme de la population et des élus ; Problème d’eau.

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7. FORCES ET FAIBLESSES

7.1. Forces

La cohérence avec les politiques nationales et les principes d’ACF – Espagne. Le projet cadre parfaitement avec les grandes orientations du Mali que sont le Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, la Stratégique Nationale de la Sécurité alimentaire et le Protocole National de Prise en Charge des enfants malnutris. L’ensemble des personnes rencontrées reconnaissent le bien fondé du projet dans les zones d’intervention ; où le projet a permis de sauver des vies humaines et à réduire les charges familiales. Le projet respecte les principes et les chartes d’ACF – Espagne qui l’indépendance ; la neutralité, la non discrimination, accès libre et direct aux victimes, le professionnalisme et la transparence.

Une intervention de proximité et d’implication de la population. Le projet a intervenu dans une logique de cibler les bénéficiaires directs (enfants malnutris et femmes). La population à travers les relais a été largement impliquée dans les activités à travers le dépistage, la sensibilisation et les démonstrations culinaires. Le personnel du projet impliqué dans le suivi des activités sur le terrain a permis d’éviter le détournement des actions du projet vers les intérêts politiques. De par sa conception le projet à pris en compte des activités comme la fourniture des grillages, des arbres etc… pour faciliter l’atteinte des objectifs.

Une approche multi acteurs qui correspond aux réalités et aux exigences du terrain de déconcentration, de décentralisation et communautaire même si on sait que la capacité de certains acteurs à jouer leurs rôles a été limitée et, parfois les rôles pas bien clarifiés (ASACO, service agriculture, élevage, Mairie, et conseillers au cours de la mise en œuvre).

L’ancrage institutionnel du projet assuré par la mise en place d’un réseau d’intervenants sous l’égide du Ministère de la santé à travers ses structures locales (DRS, CSréf), garantissant la durabilité de l’intervention pour certaines activités de sécurisation de la prise en charge des enfants dénutris et le dépistage.

Une double intervention qui a permis de s’attaquer directement aux causes sous-jacentes de la malnutrition à savoir le traitement et la prise en charge des enfants malnutris au niveau des centres. La diversification alimentaire et la disponibilité au niveau des ménages à travers le projet de sécurité alimentation.

Une stratégie d’intervention basée sur l’utilisation de plusieurs canaux pour la sensibilisation et la prévention de la malnutrition des enfants. Au niveau des centres de santé, les animateurs du projet et l’agent de santé ou de nutrition faisaient la sensibilisation des accompagnants des enfants malnutris pendant les jours de pesée et de dépistage les démonstrations culinaires. Tandis qu’au niveau village (périmètre maraîcher) ou au sein des groupements féminins, les animateurs sécurité alimentaires faisaient la sensibilisation et les démonstrations sur les produits maraîchers. Les radios et les relais permettaient de renforcer cette sensibilisation et démonstration jusqu’au niveau village/ménage.

La formation des agents de la santé à la prise en charge des enfants malnutris et le recrutement d’un agent nutritionniste au niveau des structures sanitaires ont permis aux personnels de la santé de mieux s’occuper aux malnutris et les accompagnants.

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L’appui des centres de santé en équipement, intrants, médicaments et la facilitation de la référence évacuation vers les CSRéf ont permis à beaucoup de parents de suivre le traitement des enfants et réduire les pertes de vue.

La formation des relais et leur implication directe dans le processus de dépistage, sensibilisation et de suivi des enfants en ambulatoire ont permis d’augmenter le pourcentage d’enfants dépistés, de diminuer les pertes de vue et de faciliter la mobilisation communautaire. En même temps la motivation des relais.

Le système de suivi de référence nutritionnelles était en parfaite concordance avec celui du protocole national et la collecte des informations se faisait au moins une fois par mois mais celle de la sécurité alimentaire pose un peu de problème.

7.2. Faiblesses

Faibles responsabilisations des ASACO dans le cadre de la gestion des intrants et des médicaments. Même si les membres des ASACO ne sont pas bénéficiaires ; ils peuvent apporter un regard sur la gestion des intrants et des médicaments au niveau des centres de santé afin d’éviter toute mauvaise gestion.

Faible responsabilisation de l’équipe de terrain dans le cadre de la gestion au niveau régional des ressources de l’ONG ;

Une approche d’intervention basée sur l’informel avec les partenaires. Le partenariat et la collaboration doivent être améliorés surtout avec les services techniques, les ASACO et les communes dans le but d’une formalisation. Même si l’encadrement sur le terrain dit craindre une récupération politique.

L’éloignement des villages aux CSCOM entrave le déplacement des relais vers les centres et par surcroit empêche certains villages de l’aire de santé à participer aux activités du projet.

Manque de concertation entre les agents de sécurité alimentaire et nutritionnelle d’une part et d’autre part entre agent de sécurité alimentaire et agents de santé.

Des insuffisances dans le dispositif de collecte des données. Malgré la mise à disposition des outils de collecte relatifs au dépistage, à la gestion des intrants et médicaments, aux indicateurs de suivi des enfants malnutris des doutes planent sur le nombre de collecte des données par semaine ou par mois. En plus les animateurs du projet ne faisaient pas le suivi des activités au niveau villages avec les relais.

Des insuffisances dans le rapportage. Dans la documentation le rapportage était limité au rapport mensuel. Aucun rapport trimestriel ou semestriel n’a été vu par le consultant.

Des insuffisances dans la mise en œuvre du plan opérationnel (PO). Au démarrage du projet il n’y a pas eu d’atelier de planification et de mise à disposition du PO au niveau régional dans le but de les intégrées dans le document de planification régional. En plus, l’impact du projet n’a pas été précisé au départ pour pouvoir mesurer l’impact attendu à la fin du projet. Il en est de même pour la stratégie de retrait du projet.

L’instabilité du personnel de l’ONG entrave beaucoup la bonne exécution du projet et la capitalisation des résultats.

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8. CONCLUSION

Impact : au regard des résultats de la documentation et de la collecte des informations sur le terrain, le projet a eu un impact positif un peu partout sur le terrain. Des doutes persistent sur l’impact car la situation nutritionnelle reste préoccupante. Certes un grand nombre d’enfants ont été récupérés et soignés ainsi que les femmes mais la principale question qu’il faut se poser comment les animateurs faisaient le calcul du nombre d’enfants malnutris. C’était les mêmes récupérés qui ont fait des rechutes ou de nouveaux enfants. C'est-à-dire vue sous l’angle de la durabilité nous pensons que les changements produits ne vont pas s’étaler sur de longue durée. Mais au stade actuelle dans les centres le pourcentage d’enfant malnutris est très faible comparativement aux autres années (Médecin chef CSRéf Gao). Plusieurs causes peuvent expliquées la persistance de la malnutrition des enfants et des femmes enceinte : o Les croyances antérieures empêchent l’appropriation des messages de prévention. Les animations étaient faites uniquement au niveau des CSCOM, des CSRéf et dans les jardins des femmes donc les hommes n’étaient pas associés. o Les facteurs économiques et géographiques empêchant l’application des messages et le suivi de l’allaitement jusqu'à six mois. o Une maladie sous jacente chronique (SIDA) ou une récidive de maladie aiguë.

Cohérence : le projet cadre parfaitement avec les axes prioritaires de développement du pays contenus dans le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSRP), dans son axe 1 relatif à la sécurité alimentaire qui prône une réduction de l’impact des crises alimentaires majeures à travers le renforcement et l’élargissement du système de prévention et de gestion des crises alimentaires. Le CSRP constitue le document de référence adopté par le gouvernement en 2007 dans lequel s’inscrivent toutes les actions de l’Etat, des collectivités territoriales, de la société civile et des partenaires techniques et financiers. Le projet cadre également avec le Programme Décennal social et de la Santé (PRODESS) qui a pour objectif de réduire la malnutrition protéino-énergétique chez les enfants et les femmes enceintes de 30%. Il cadre également avec la Stratégie Nationale de la Sécurité Alimentaire dont l’objectif général est d’assurer l’accès de tous les sahéliens, à tout moment, aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active à l’horizon 2015. Ce qui lui vaut d’être en parfaite harmonie tant sur le plan conceptuel stratégique avec l’Etat en matière de sécurité alimentaire

L’analyse documentaire prouve que le projet dans sa mise en œuvre a utilisé les ressources humaines locales pour faire le renforcement des capacités notamment le point focal nutrition, la direction de l’agriculture et l’élevage. Le projet a également utilisé les documents nationaux du Mali en particulier le protocole national pour faire le renforcement des capacités.

Par contre au niveau de la planification opérationnelle, aussi bien la DRS que les CSRéf n’arrivent pas à harmoniser leur PO avec les activités d’ACF - Espagne généralement à cheval sur l’année budgétaire de l’Etat. Ce qui fait que les activités menées par ACF - Espagne ne sont pas suffisamment valorisées dans les rapports bilans de la région en la matière.

De l’objectif global du projet « atténuer et prévenir la malnutrition aiguë au Mali » à l’objectif spécifique « contribuer à la réduction de la malnutrition aiguë des enfants de moins de 5 ans dans la région de Gao ». Les deux objectifs bien qu’en lien l’un avec l’autre a la prétention d’atténuer et de prévenir la

23 malnutrition pour l’ensemble du Mali me paraît difficile en trois (3) ans. Il en est de même pour la région de Gao.

Comme on peut le constater, la démarche de conception du projet a suivi les étapes suivantes : conception du projet, financement, mise en œuvre, la réalisation d’enquête de base et une évaluation externe. Pas de plan de retrait.

Pertinence : vue l’expérience d’ACF – Espagne dans la région, le projet a été fondé sur une analyse situationnelle de la malnutrition dans les zones d’intervention. La prévalence de la malnutrition constitue un problème de santé publique au terme des études et enquêtes effectuées dans la localité. La malnutrition par essence dans la localité est conjoncturelle toute intervention qui permet d’améliorer la prise en charge des enfants malnutris ou d’améliorer l’accessibilité, la disponibilité et l’utilisation des aliments dans le ménage permettent de réduire la malnutrition d’où son bien fondé. De plus la sécurisation alimentaire couplée avec l’amélioration des revenus des ménages à travers le regroupement des femmes pour les tontines, les banques de céréale et les boutiques d’intrants confirment la pertinence de l’approche et la cohérence de l’ensemble du dispositif.

La pertinence de l’objectif spécifique est vérifiée du fait que le projet a été formulé sur la base des politiques nationales de lutte contre la malnutrition des enfants et de la sécurité alimentaire, cela en direction des groupes vulnérables (personnes vivant avec le VIH, enfants de moins de 5 ans, et les femmes) ainsi que la région d’intervention.

Dans la mise en œuvre le projet a renforcé les capacités des acteurs (relais, Chef de Poste Médical, infirmière obstétricienne, accoucheuse traditionnelle, matrone) dans les tâches de prise en charge et de prévention de la malnutrition des enfants.

Dans cette action de renforcement mêmes si celle des ASACO et des élus est restée faibles, cette stratégie de s’appuyer sur des ressources humaines d’encadrement disponible localement a permis d’assurer des appuis de proximité et d’ouvrir un cadre institutionnel multi-acteurs autour du projet dans les aires d’intervention.

La pertinence du projet a été exprimée par l’ensemble de personnes rencontrées au cours de l’évaluation bien que l’intervention n’ait pas duré selon la population.

Efficacité : sur le plan purement technique le projet a été efficacement mis en œuvre, malgré les contraintes de ressources humaines, de rupture d’intrants, de médicaments et d’insécurité dans la zone. Ce pendant compte tenu de l’état d’exécution du projet il a été efficace dans l’empowerment des femmes, dans la diversification des produits maraîchers, l’accès des femmes aux terres, l’amélioration des connaissances sur la malnutrition, la multiplication des jardins dans la région et l’application des arbres fruitiers.

Sur le plan nutritionnel d’excellents résultats ont été atteints à travers le taux de guérison supérieur à 83% ; le taux de décès 1%, le taux d’abandon 11% et le taux de non répondant 4% au 30/09/2011. Mais des problèmes existent dans la comptabilité du nombre de femmes participant à la séance d’éducation et de démonstration. C’était les mêmes ou la sommation des femmes qui participaient à la séance. Il en est de même pour le nombre d’enfant dépisté et admis (cf. tableau 1) qui est supérieur au total donné dans le document de projet. Est-ce le dépistage a été fait correctement par les relais dans les villages ?

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Sachant que l’animateur du projet ne faisait pas le suivi qu’au niveau centre de santé et non au niveau village.

En termes de formation, l’ensemble des formations prévues pour les relais et les agents ont été faits mais celles prévues au niveau national n’ont pas eu d’éclaircissement par rapport à leur état d’exécution.

Par rapport à l’échéancier d’exécution du projet, des doutes planent sur la fin du projet selon les agents de terrain.

Pérennité : le processus de pérennisation s’est appuyé sur la mise en place des organisations féminines, la réalisation des infrastructures telles que : les hangars dans les centres, des magasins d’intrant, des périmètres maraîchers. L’organisation des femmes mérite d’être soutenue encore.

Sur le plan de la prise en charge des enfants malnutris et des femmes enceintes et leurs références évacuation, d’énormes efforts ont été consentis par le projet mais la question de la durabilité est posée selon les responsables locaux et les Médecins Chefs « Qui va prendre la référence évacuation et la prise en charge après le projet »cela explique le score obtenu dans le tableau de performance (Tableau 3).

Dans la mise en œuvre du projet, l’implication du personnel médical des centres de santé et le choix de relais par la communauté et leur formation a contribué à renforcer, soit un vivier qui existait ou à créer un nouveau. Ces différentes parties prenantes citées ont eu des rôles clairs dès le départ et pour la plupart se sont véritablement investies dans la mise en œuvre du projet, notamment les relais avec leur engagement malgré les difficultés auxquelles ils ont fait face: distances énormes à parcourir. Ces ressources disposent aujourd’hui des compétences requises pour réaliser le dépistage, le suivi des enfants malnutris et le traitement. Des problèmes existent dans la continuité du dépistage par les relais faute de motivation.

Par contre, les ASACO et les communes, à travers leurs maires et conseillers, qui devraient jouer un rôle de premier plan au regard du contexte de la décentralisation du Mali, ont été absents presque partout alors que l’approche ACF - Espagne est communale. Quand bien même, leur rôle en termes de mobilisation ou de négociation pour leur communauté et leurs connaissances de cette même communauté pourraient être bénéfiques pour le projet, même si l’équipe terrain du projet dit craindre une récupération politique.

Le cadre de concertation initié pour la surveillance nutritionnelle n’est pas fonctionnel. Ce cadre qui devrait être celui des échanges et favoriser la coordination des actions de nutrition sur le terrain ne permet pas une harmonisation des approches pour des raisons de financement selon la DRS.

D’autres acteurs importants comme la Direction Régionale de l’Agriculture (DRA) et de l’élevage (DRE) ont été passés sous silence. Dans le cas de l’agriculture il était concerté sur les questions des sites, les formations. Pour l’élevage c’est la vaccination des animaux.

Sur le plan prise en charge financière, seule une gestion concertée de projets de développement sur le long terme parait être la seule issue durable pour mobiliser les produits et les ressources financières nécessaires à cet effet.

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Efficience

Analysé sous l’angle de l’’adéquation des moyens mis en œuvre et l’appréciation des coûts du projet par rapport à des interventions, similaires on peut dire que l’efficience du projet pose de problème ce ci pour la raison suivante :

Plus 1/3 du fond mobilisé ont été consacré au salaire du personnel local et les expatriés soit 43,24% des dépenses. Et cela moins les frais de déplacment et de séjour sinon la prise en charge du personnel depassera les 50% des dépenses. Ce qui dénote que peu de ressource financière ont été affecte aux groupes cibles.

Le porcentage affecté au personnel (9,19%) est resté dans les normes, comparé à celui des programmes/projets nationaux qui atteint parfois 15%.

Couverture : le projet durant les trois (3) années d’intervention a couvert les 18 structures de santé soit 12 dans le cercle de Gao et 6 dans le cercle d’Ansongo. Mais du point de géographique si la couverture repose sur des normes administratives, il est clair que certains villages sont trop éloignés de leur structure de santé ce qui pose le problème d’accessibilité et de non participation de certains relais aux activités du centre de santé.

Les relais rencontrés, arrivent à pratiquer le dépistage, à citer les groupes d’aliments et expliquer les différents niveaux de malnutrition.

Effectivité : compte tenu de l’engouement de la population autour et les résultats obtenus on peut dire que le projet a été effectif même si l’ensemble des activités n’ont pas pu se faire surtout les activités de plaidoyer, de cadre de concertation et de formation au niveau national.

Planification et suivi évaluation : les différents niveaux de planification. La direction exécutive située à Bamako a mis à la disposition des ressources humaines compétentes en la matière : Les coordinateurs de projet nutrition et sécurité alimentaire, un référent technique nutrition et assistant, un chef de projet sécurité alimentaire et assistant, les animateurs nutrition et sécurité alimentaire et logisticiens.

Les animateurs, relais et agents de santé font la collecte des données quotidiennement et les rapports mensuels tandis que les chefs de projet font la compilation des rapports mensuels. Les animateurs font remonter les informations de façon hebdomadaire pour le suivi des enfants malnutris. Les ASACO étaient peu impliqués dans les activités. Leurs principaux rôles étaient de participer aux activités bilan, de validation d’étude et d’information. Il en est de même pour les élus communaux.

Le projet a mis en place un ensemble d’outils de suivi évaluation. Ainsi au cours des activités bilan annuel les activités étaient planifiées lors des réunions mensuelles. Le rapport était fait mensuellement par les animateurs terrain au chef de projet. Les outils (fiche d’URENAM, URENI et URENAS et certificat) étaient remontés de façon hebdomadaire, les fiches de stock des intrants de façon mensuelle pour la nutrition. Les outils sécurité alimentaire (fiche de production maraîcher, fiche de démonstration variétale, fiche de suivi des enfants malnutris, certificat des donations, conventions d’appui, fiche de motivation des boutiques et banque de céréale).

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9. RECOMMANDATIONS

En plus des acquis dans les différents domaines et stratégies d’interventions qu’ACF – Espagne a faites nous faisons les recommandations suivantes :

Afin d’avoir plus d’impact ou de résultat dans la localité, au regard de la situation endémique de la malnutrition, ACF – Espagne doit se positionner pour les programmes de 5 à 6 ans. Ceci a l’avantage d’agir sur l’ensemble des déterminants de la malnutrition.

S’assurer que les actions du projet responsabilisent d’avantage les ASACO, les élus locaux et les services techniques dans la mise en œuvre afin de préparer le retrait du projet.

Effectuer une étude sur les déterminants des comportements néfastes à la santé, à la nutrition des enfants et à la sécurité alimentaire (cause sous jacent).

Renforcer le cadre organisationnel et de collaboration à l’interne entre les différents projets et à l’externe entre les agents des projets et les services techniques, élus communaux et membres ASACO. Favoriser la gestion des ressources au niveau régional.

Se doter des ressources durables (financières surtout humaines et techniques) pour être en mesure d’agir efficacement en faveur d’éventuel changement de comportements néfastes à la santé et à la nutrition.

Améliorer le dispositif de suivi évaluation sur le terrain et au niveau de la Direction tout veillant sur le système de rapportage au niveau des hiérarchies en prenant soit de les intégrées à tous les niveaux.

Améliorer la couverture de la zone d’intervention en favorisant le déplacement des animateurs vers les relais ou les relais vers les villages.

Initier des actions d’alphabétisation ou appuyer l’éducation de base dans la zone. Ce ci à l’avantage de faciliter la compréhension des informations et d’appuyer les activités de nutrition.

Renforcer le mouvement associatif dans la zone d’intervention du projet. Les femmes qui sont des actrices très concernées par la nutrition devront être davantage accompagnées afin qu’elles jouent pleinement leurs rôles et responsabilités. Des actions de renforcement pourront être initiées dans ce sens. Tout comme l’alphabétisation, le renforcement du mouvement associatif féminin est une des actions qu’ACF -Espagne pourra mettre en œuvre directement ou trouver des opérateurs spécialisés dans la question. ACF - Espagne aura pour rôle d’appuyer à la mobilisation des ressources financières, de s’assurer du lien entre ces activités et la nutrition.

Renforcer l’éducation nutritionnelle. Vue l’envergure des actions d’information/sensibilisation une telle éducation devra inclure la prévention et les stratégies à développer pour encourager et diversifier les productions locales et les aliments riches pouvant remplacer les ATPE. Afin d’avoir un bon changement de comportement l’éducation nutritionnelle doit quitter le cadre des démonstrations culinaires au niveau des CSCOM pour s’étendre dans les familles (hommes et femmes) et l’école. Pensez à publier le document de capitalisation des recettes.

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Créer un partenariat avec les radios pour une continuité des activités de sensibilisation dans le cadre de la santé publique pour la localité tout en renforçant leurs compétences en nutrition.

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ANNEXES

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Annexe 1 : Bonne pratique

Selon les personnes rencontrées les bonnes pratiques du projet sont : La prise en charge des enfants dénutris et leurs accompagnants ; La formation des relais, leurs implications pour le dépistage, causeries éducatives et les démonstrations ; La capitalisation des recettes de la localité dans un document ; Le recrutement des agents d’appui chargés de s’occuper des malnutris ; L’installation et la vulgarisation des produits maraîchers ainsi que les arbres fruitiers ; Gestion de la référence évacuation ; Appui en médicaments et intrants ; Distribution alimentaire.

L’exemple clé de bonne pratique qu’on peu répliquer dans les zones d’intervention est l’appui technique des différentes structures sanitaires en agent. Cela à l’avantage de combler un vide au niveau des structures sanitaires et de mieux s’occuper des groupes cibles.

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Annexe 2 :

Programme de l’évaluation

Date Localité Personne rencontrée Activités Réalisée Lundi 9 janvier Gao rencontre avec Equipe de base ACF Briefing et planification Oui l’équipe de bas ACF et Chef de service planification Agriculture Mardi 10 Wabaria Elus et communaux, Interview en focus groupe Oui janvier ASACO et secrétaire Gao général Interview individuel Médecin chef CSRéf Gao Mercredi 11 Zinda ASACO élus Interview en focus groupe oui Lobou communaux, IO groupes de femmes Jeudi 12 Forgho ASACO élus Interview en focus groupe Oui Jamaye communaux, IO groupes de femmes Vendredi 12 Haoussa Foulane ASACO élus Interview en focus groupe Oui Bara communaux, IO groupes de femmes, Interview individuel CPM Samedi 13 Tacharane ASACO élus Interview en focus groupe Oui communaux, IO groupes de femmes, CPM Dimanche 14 Bourra -Tassiga ASACO élus Interview en focus groupe Oui communaux, IO groupes de femmes, CPM Lundi 15 Bentia ASACO élus Interview en focus groupe Oui communaux, IO groupes de femmes, agent nutritionniste Mardi 16 Ansongo Médecin chef Interview en focus groupe Non Chef de service interview agriculture Interview individuel fait par Groupement de femme téléphone élus communaux Mercredi Herba Non Jeudi Bagnady Non Vendredi Bera Non Les 2 autres CPM de Béra, Bagnady ont été rencontré à Gao.

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Annexe 3 : Tableau 1 : Evolution du nombre d’enfants dépistés et malnutris dans l’aire d’intervention (source rapport final2012).

Dépistage communautaire Jan – Déc. 2009 Jan – oct. 2010 Oct10-Août11 TOTAL

Nb d‘enfants dépistés par les relais 10939 14607 14694 40240 communautaires Nb d‘enfants référés par les relais 4463 4941 5191 14595 communautaires Nb d‘enfants arrivés pour confirmation 3285 3696 3984 10965 dans les CsCOM Nb de MAS admis 282 486 720 1488 Nb de MAM admis 1588 2377 2207 6172

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Annexe 4 : Tableau 2 classification de la performance du projet (DAC) selon le consultant.

Critère Classement Justification (1 faible 5 élevé) 1 2 3 4 5 Impact x Des vies humains ont été sauvés, les charges familiales réduit et fatigue des mères, diversification des produits maraîcher dans la région et leur disponibilité pendant au moins trois mois de l’année, et le démarrage de l’arboriculture, l’accès des femmes aux terres, amélioration des connaissances de la population sur le dépistage, la prise en charge et les causes de la malnutrition…. Pérennité x La question de certaines actions pose problème : - le dépistage des enfants dans certaine localité elle est peu pratiquée par les relais actuellement - la prise en charge des enfants Qui assureront la prise en charge après le retrait du projet - la sensibilisation et les démonstrations culinaires sont arrêtées - etc… Par rapport au volet sécurité alimentaire le maraîchage avec beaucoup de problème. Les pays pilotes commencent à s’installer et les femmes appuient petit à petit les banques. Cohérence x L’ensemble des activités sont menées en fonction des politiques nationales en vigueur, les différents projets exécutés sont cohérents entre eux et sont inscrit dans le protocole nationale de prise en charge de la malnutrition Couverture x Du point de vue découpage sanitaire la couverture a été totale mais du point de l’atteinte des villages certains localité non pas été atteint et en même certains relais ne pouvaient pas participés aux activités pour des raisons de distance. Pertinence x La malnutrition continue d’être un problème, la précarité dans le Nord et le manque de moyen, la réduction de la quantité de pluie et de l’eau des fleuves climatique et l’insécurité grandissante dans la localité continue de poser d’autres problèmes à la communauté. Effectivité x L’essentiel des activités ont été réalisées et la couverture n’a pas totale pour les villages. Efficacité x Du point de vue exécution on peu dire que la majeure partie des activités ont été durant les trois années mais cératines activités n’ont pas pu être réalisées comme le plaidoyer au niveau national, les enquêtes nutritionnelles……

Annexe 5 : Tableau 3 : résultats du tableau de classification de la performance de l’’intervention (DAC) pour les groupes cibles rencontrés.

Score Score Performance Total Moyenne maximum Justification Réduction des cas de malnutrition dans le district, forte répercussion dans l’amélioration de la prise en charge, augmentation de la fréquentation des centres, diminution du chômage, résultats bénéfiques, le projet aura gagné en impact en y responsabilisant les ASACO davantage, réduction du taux de décès due à la malnutrition, changement de comportement, ce que le projet à initier répond aux difficultés de la communauté, amélioration des indicateurs, baisse de la malnutrition, diminution du taux de malnutrition, le taux de malnutrition en baisse et indice de changement de comportement, le dépistage et la prise en charge, réduction de la malnutrition de l’aire, des résultats ont été enregistrés, les productions ont servi dans Impact 137 4,4 155 les ménages bénéficiaires, les actions se poursuivent, Qui va prendre le financement de la prise en charge de la référence évacuation après ACF, doute dans la pérennité, la formation des agents pourrait être pérenne et le matériel, elle me paraît hypothéquée à cause de l’instabilité, peu de temps, après le projet nous ne sommes pas sûres de la continuité surtout par rapport à la gratuité de certains actes, formation continue des relais, prise en charge de la malnutrition, après je ne sais pas si cela peut continuer, pas d’outils de gestion pour prendre la relève d’abord, manque de moyen financier, les connaissances acquises vont servir l’aire de santé, nous ne pouvons pas prendre en charge les malnutris et les traités, l’activité Pérennité 118 3,8 155 maraîcher se poursuit sur les sites, Respect des politiques nationales, mêmes activités que le centre, concordance avec nos plans opérationnels, le projet vient en appui aux compétences locales donc il est cohérent, bonne intégration, cohésion totale entre les relais, l’ASACO et ACF, une bonne collaboration, implication des acteurs concernés, toutes les activités figurent dans le plan opérationnel, concordance avec le PDSEC, le programme doit impliquer Cohérence 132 4,3 155 les structures d’encadrement et varier les cultures et thèmes La couverture n’est pas totale à cause de l’insécurité dans le district sanitaire d’Ansongo, totalité des enfants malnutris ont bénéficié, la totalité de l’aire de santé a été couverte, la couverture a atteint les 50% en matière de recrutement du personnel, des poches vides, il ne couvre pas toute la région, l’ensemble de la commune Soni Alibert, des fractions nomades ne sont pas couverts, prise en charge de tous les villages et fractions, toutes l’aire de santé bénéficie, couvre toute l’aire de santé à travers les relais, 80% de la couverture nutritionnelle, la couverture n’est pas Couverture 131 4,2 155 suffisante dans l’ensemble en terme de sécurité alimentaire La malnutrition est un problème sérieux dans le district sanitaire d’Ansongo, la malnutrition est un fléau dans notre aire, correspondre à nos problèmes, le projet a permis de résoudre les difficultés en personnes, bonne justification, taux de prévalence élevé de la malnutrition au niveau de la région, c’est vraiment des problèmes qu’ACF a identifier, prise en charge des préoccupations des populations, l’accompagnement d’ACFà régler un handicap, découverte des malnutris et leur prise en charge, la malnutrition était réelle, programme pertinent et doit impliquer Pertinence 144 4,6 155 d’avantage La surveillance n’est pas totale, réduction de la malnutrition, réalisée à 90%, l’ensemble des activités prévues ont été réalisées, à mi temps, les activités d’ACF étaient effectives, toutes les activités programmées ont été réalisées, tout ce que ACF à promis a été fait, a répondu aux aspirations de la population, le programme a été Effectivité 134 4,3 155 limité en terme d’accompagnement et d’encadrement courte durée Dépassement de la prévision, atteinte de la plupart des indicateurs, tous les travaux et activités d’ACF ont été efficaces, oui, je pense que le projet a atteint ses objectifs en matière d’appui aux ASACO, collectivités et surtout de renforcement des compétences des agents temporaires, manque de certain aspect (barrage, clôture des jardins), très efficace pour la population, la prise en charge des malnutris à favoriser la fréquentation du CSCom, tout est fait en collaboration avec ACF, répond aux aspirations du dépistage et de malnutrition, le projet était efficace à 80%, répond aux Efficacité 138 4,5 155 préoccupations majeures des ménages doit être soutenu.

Figure 1 : classification de la performance du projet en pourcentage.

Efficacité Impact 15% 15%

Effectivité Pérennité 14% 13%

Cohérence Pertinence 14% 15% Couverture 14%

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Annexe 6 : Tableau 4 : Faisabilité des activités

Désignation Nbre prévu Nbre Réalisé Ecart Observations Formation et recyclage de 18 structures de santé de la région de Gao sur la prise en charge 4 4 0 45% de l’aire du cercle de Gao et Ansongo ont été formé soit 18 pas de la malnutrition aigue de la région de Gao. Poursuivre l'appui technique aux structures de santé Oui L’appui s’est poursuivi correctement sauf départ des agents Accompagnement du système de référence-évacuation Oui Le système référence a été correcte Appui au fonctionnement des URENs Oui Mise en place et suivi de 240 relais communautaires sur le dépistage dans les 18 aires de 240 293 +53 santé Evaluation du programme nutritionnel 1 1 0 Organisation d’ateliers de sensibilisation et de plaidoyer avec les acteurs de la nutrition de 1 1 0 Pas d’atelier de sensibilisation organiser par ACF mais a participer la région de Gao aux différents ateliers et à organiser des missions de suivi. Améliorer les pratiques et les connaissances de la population dans les 18 aires de santé Oui Réaliser 3 enquêtes CAP 3 2 -6 Par contre une enquête SQUEAC a été faite Améliorer la disponibilité et l’accès aux aliments de qualité dans 70 sites dans 12 aires de 70 78 8 santé (5 communes de 2 cercles) Sensibilisation des partenaires au développement intervenant en sécurité alimentaire de la Oui région de Gao sur le problème nutritionnel, sa prévention et sa prise en charge Améliorer le système de suivi et de surveillance nutritionnelle de la région de Gao en Oui collaboration avec la DRS Formation et appui technique de 18 structures de santé de la région de Gao sur le suivi de 18 18 la croissance des enfants de moins de 5 ans

Réaliser 3 enquêtes nutritionnelles 3 2 -1 Pas d’information mais deux enquêtes de sécurité alimentaire ont été organisé Réaliser 2 enquêtes rapides sur la consommation alimentaire au niveau du ménage 2 2 0 Créer ou renforcer un Système d’alerte précoce de la sécurité alimentaire et nutritionnelle 1 1 0 Le cadre crée n’est pas fonctionnel. dans communes d’intervention Appui technique à la Direction National de Santé en matière de suivi et supervision des Oui activités de prise en charge Plaidoyer et sensibilisation des acteurs de la nutrition au Mali Pas d’information la dessus ; une mission conjointe organiser par les services techniques (santé élevage, agriculture social) élus

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Annexe 7 : cadre logique.

Titre de Renforcement des capacités locales de prises en charge de la malnutrition aigue au Mali (1Nov08 31Oct11) l’action Objectif Atténuer et prévenir la malnutrition aigue au Mali principal

Indicateurs objectivement Logique d’intervention Sources de vérification Risques et hypothèses vérifiables

Objectif Contribuer à la réduction de la malnutrition aigue des enfants de moins de 5 ans dans la région de Gao spécifique Les capacités de prise en charge de la -Les centres de santé sont dotés en malnutrition aigue par - Les indicateurs de la performance comme le intrants et appliquent les appuis les structures locales en pourcentage des guéris, décès, abandons, le techniques application du protocole - 45% des structures locales de moyenne du gain de poids et de la durée du -Les acteurs institutionnels locaux et national sont renforcées santé dans la région de Gao ont séjour comme indiqué dans les registres des de la société civile de la zone

dans 21 aires de santé amélioré la qualité de la prise centres et les fiches individuelle de soins aux d’intervention jouent leur(s) rôle(s) Résultat 1 dans la région de Gao en charge de la malnutrition enfants malnutris traités. dans le respect du protocole national

3 cercles, 9 communes aigue - Les rapports d’activités des structures et dans la volonté effective répartis sur 18 aires de locales d’amélioration des indicateurs de santé (CsCOM), 3 - Les enquêtes de couverture dans la zone prise en charge CSRéf et l’hôpital de d’intervention -L’accès aux zones d’intervention est Gao (Cf tableau zone libre et sécurisé d’intervention) Les risques de - 40% des femmes des sites - Les rapports d’activités de l’éducation et malnutrition sont d’intervention améliorent leurs sensibilisation des structures locales atténués par les connaissances et pratiques en - Les et de consommation alimentaires dans -La situation de sécurité alimentaire Résultat 2 activités de prévention matière de pratiques la zone d’intervention enquêtes CAP et nutritionnelle est au moins stable et par le biais d’actions alimentaires et d’hygiène aux - Les diagnostics et enquêtes spécifiques en dans la zone d’intervention intégrées de jeunes enfants début et fin de projet -La situation socio-économique est sensibilisation et de - 80% des structures de santé - les données techniques d’exploitation des au moins stable dans la zone sécurité alimentaire appuyées par le projet dans la jardins (surfaces, rendements, comptes d’intervention du projet

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dans la région de Gao région de Gao réalisent les d’exploitation) et des coopératives activités IEC. d’approvisionnement en intrants - 75 % des jardins féminins encadrés par l’action ont augmenté et diversifié leur production de 30 % et améliorer leur revenus de 25 %. - 60 % des coopératives d’approvisionnement en intrants améliorent les types et quantités d’intrants disponibles de 10 %

La situation - Les rapports mensuels des centres et les -80% des structures de santé -Les acteurs institutionnels locaux de nutritionnelle et de rapports du DRS appuyées par le projet dans la la zone d’intervention jouent leurs sécurité alimentaire est - Données des centres de santé de la zone Résultat 3 région de Gao réalisent une rôles dans la collecte et transmission mieux connue et suivie d’intervention bonne collecte des données - Données communales de disponibilité et des données nutritionnelles par la surveillance et les nutritionnelles et la transmission d’accessibilité des produits de première -L’accès aux zones d’intervention est structures locales dans de ces données à la DRS nécessité libre et sécurisé la région de Gao

- 2 formations régionales sur la prise en charge de la Les capacités malnutrition aigue sont - Les acteurs institutionnels - Les rapports des formations techniques des acteurs réalisées au Mali en concernés jouent leur rôle - Les pré et post-tests des formations en nutrition sont collaboration avec le DNS - Les axes stratégiques d’application Résultat 4 - Les fiches de la présence et les rapports renforcées dans les - 3 ateliers au niveau national de la politique nationale concernant la des ateliers autres régions et au en collaboration avec le DNS prise en charge nutritionnelle sont

niveau national sur l’analyse et les réponses maintenus aux causes de la malnutrition au mali. 1.1 : Formation et recyclage de 18 structures de santé de la région de Gao sur la prise en charge de la malnutrition aigue Activités sous 1 à 2 sessions de recyclages chaque année par cercle (2 par an en début de projet puis 1 par an Résultat 1 1.2 : Poursuivre l'appui technique aux structures de santé 1.3 : Accompagnement du système de référence-évacuation

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1.4 : Appui au fonctionnement des URENs 1.5 : Mise en place et suivi de 240 relais communautaires sur le dépistage dans les 18 aires de santé dans le cadre du projet ECHO, 150 relais communautaires seront formés et encadrés d’ici la fin de l’année. Au cours de 3 prochaines années 100 autres relais communautaires viendront s’ajouter au réseau déjà existant dans la zone d’intervention. La mise en place des relais communautaires qui se traduit par la désignation de 10 représentants (bénévoles) 7 femmes et 3 hommes dans chaque aire de santé 1.6 : Evaluation du programme nutritionnel 3 enquêtes de couverture 1.7 : Organisation d’ateliers de sensibilisation et de plaidoyer avec les acteurs de la nutrition de la région de Gao au moins un atelier chaque année de formation/plaidoyer de touts les acteurs partenaires en nutrition de la région 2.1 : Améliorer les pratiques et les connaissances de la population dans les 18 aires de santé 2.2 : Réaliser 3 enquêtes CAP 2.3. Améliorer la disponibilité et l’accès aux aliments de qualité dans 70 sites dans 12 aires de santé (5 communes de 2 cercles) Activités sous de manière progressive entre 2009 et 2011 de manière à atteindre 70 sites dans 12 aires de santé/commune (dont deja existant par financement Résultat 2 ECHO 33 sites de 7 communes) 2.4 : Sensibilisation des partenaires au développement intervenant en sécurité alimentaire de la région de Gao sur le problème nutritionnel, sa prévention et sa prise en charge acteurs travaillant sur les problématiques de sécurité alimentaire et hydraulique (ONG, services techniques, etc.) aient une meilleure connaissance du problème nutritionnel pour une prise en compte du problème dans leur stratégie et activités. 3.1 : Améliorer le système de suivi et de surveillance nutritionnelle de la région de Gao en collaboration avec la DRS Au total, ce sont 22 agents dans les CSCOM et 5 chargés d’information sanitaires qui sont concernés par la présente activité dans la région de Gao Au moins 7 représentants de ces structures seront sélectionné (par les acteurs institutionnels à dans la formation et suivi du collecte, analyse et rapportage des données nutritionnelles. Notre appui sur les moyens dont les matériels informatiques comme un ordinateur, les logiciels, et une Activités sous imprimante. Résultat 3 3.2 : Formation et appui technique de 22 structures de santé de la région de Gao sur le suivi de la croissance des enfants de moins de 5 ans

3.3 : Réaliser 3 enquêtes nutritionnelles 3.4 - Réaliser 2 enquêtes rapides sur la consommation alimentaire au niveau du ménage 1 à Ansongo, 1 à Gao 3.5- Créer ou renforcer un Système d’alerte précoce de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans communes d’intervention Activités sous 4.1 : Appui technique à la Direction National de Santé en matière de suivi et supervision des activités de prise en charge Résultat 4 réaliser 2 formations régionales en collaboration avec le DNS avec l’appui des partenaires comme l’UNICEF 4.2 : Plaidoyer et sensibilisation des acteurs de la nutrition au Mali

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Annexe 8 : Questionnaires

RESPONSABLE DU PROJET

Unité Champ d’observation Méthodologie/technique d’observation Impact Les objectifs de résultats ont-ils été correctement définis, sont ils réalistes Entretien individuel ou en et adaptés au contexte ? focus groupe Les objectifs ont-ils été atteints ? Quels sont les changements positifs produits par les actions sur les partenaires à la base dans l’ensemble à court et moyen terme? Quels sont les changements négatifs produits par les actions sur les partenaires à la base dans l’ensemble à court et moyen terme? Quels sont les changements inattendus par les actions à court et moyen terme ? Comment les mesurez/observez-vous

Couverture Est-ce que les besoins de la zone et des populations ont été identifiés Entretien individuel ou en Est-ce que le projet à couvert toutes les communes concernées ? focus groupe La couverture des villages est il effectif ? comment ?

Cohérence Liens entre les deux composantes du projet (nutrition et sécurité Entretien individuel ou en alimentaire) focus groupe Liens entre le projet et les autres programmes ACF Liens entre le projet et la stratégie de la mission ACF Liens entre le projet et les politiques sectorielles de nutritions Liens entre le projet et la politique nationale de prise en charge de la malnutrition Liens entre le projet et les capacités de mobilisations/motivations nationales Pertinence Quelle est la pertinence de l’action aux regards des besoins des Entretien individuel ou en populations et capacité d’ACF à mener cette action ? focus groupe Est il pertinent de mener les activités (…..) dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ? Est-ce que les stratégies d’ACF s’inscrivent dans la stratégie nationale/sectorielle en matière de lutte contre la malnutrition ? Est-il pertinent d’avoir les mêmes stratégies d’action dans les différentes communes ? Efficacités Quel a été le niveau d’atteinte des résultats planifiés ? Entretien individuel ou en Les indicateurs proposés ont-ils été respectés ? focus groupe Les activités prévues ont-elles été exécutées en conformité avec le calendrier prévisionnel de travail ? La coordination avec les partenaires, organismes et les autorités a-t-elle été efficace ? Quel est le degré de prise en charge des enfants dénutris (modéré et sévère) ? Quel est le degré de suivi des enfants ambulatoires ? Quel est l’évolution du taux d’allaitement exclusive dans la localité ? Quel est l’évolution de l’utilisation des produits maraîchère et des aliments locaux dans l’alimentation des enfants ? Durabilité Est-ce que le projet à pris en compte l’évolution du contexte sur le long Entretien individuel ou en terme ? focus groupe Quels sont les dispositions institutionnelles et organisationnelles mises en place par le projet ? Quels sont les dispositifs financiers mis en place par le projet ?

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Quels les outils mis à dispositif par le projet ? L’utilisation des dispositifs, les outils dans la mise en œuvre du projet par les bénéficiaires. Suivi Est-ce que les indicateur développés sont adaptés et pertinents pour ce Entretien individuel ou en projet ? focus groupe Quels sont les méthodes de collecte ? Quels sont les outils de suivi et d’analyse des activités ? Quels est la fréquence de collecte des données ? Quels indicateurs on été régulièrement collecté ? Les méthodes, outils de suivi et d’analyse des activités sont elles adaptés ? Genre Comment l’accès des femmes et autres groupes vulnérables aux services Entretien individuel ou en et ressources a-t-il été assuré ? focus groupe

Acceptabilité Quel est le degré d’implication des communautés ? Entretien individuel ou en Le projet est il compatible aux US et coutumes de la localité ? focus groupe

Approches Comment le projet a-t-il été conçu ? (détermination des besoins, Entretien individuel ou en d’intervention instruments de planification utilisés) ; focus groupe Comment la mise en œuvre des activités est-elle organisée ? Comment le suivi évaluation interne est-il organisé ? diffusion des informations du suivi ? Méthodes et outils utilisés pour favoriser l’appropriation des actions par les différents niveaux de l’organigramme, les partenaires à la base. ? Choix des relais : comment les relais ont-ils été choisis ? Par qui ? avez- vous rencontré des problèmes ou résistances de la part des communautés ? comment ces problèmes ont-ils été résolus ?

Participation Quelles sont les différentes parties prenantes du projet ? Entretien individuel ou en Comment chaque partie prenante participe –t- elle au projet ? focus groupe A quels niveaux ? (identification, exécution, mise en œuvre, suivi évaluation) Innovation et Initiatives prises au cours de la mise en œuvre du projet ? Entretien individuel ou en adaptation Nouveautés (personnelle ou de groupe) introduites et utilisées dans la focus groupe mise en œuvre du projet ? Renforcement Formations reçues, leur lien avec les activités du projet ? Entretien individuel ou en des capacités Utilisation du savoir et savoir-faire ? focus groupe Appui logistique reçu, sa place dans le projet ? Comment le transfert de compétence est-il organisé à l’interne ? Conditions de Choix des relais en termes de rapport homme/femme ? Entretien individuel ou en travail de Comment faites-vous pour atteindre les couches les plus vulnérables ? focus groupe l’équipe du Des appuis spécifiques ont-ils été apportés aux couches les plus projet vulnérables ? Lesquels ? Comment les couches vulnérables participent-elles à la vie du projet ? A quels niveaux pensez-vous que les couches vulnérables contrôlent les ressources mises à leur disposition ? Comment ce contrôle est-il assuré ? Difficultés Difficultés rencontrées et leur justification ! Entretien individuel ou en contraintes Points de succès. focus groupe Points à améliorer Réalisations Décrire les activités clé réalisées au cours du cycle du projet ? Entretien individuel ou en Quelles sont celles qui n’ont pas pu être réalisées ? focus groupe Quelles ont été les difficultés rencontrées ? Facteurs internes et externes qui ont favorisé ou « bloqué » la réalisation des actions

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Partenariat et Partenariat/collaboration à l’interne de l’équipe Entretien individuel ou en collaboration Comment collaborez-vous avec les ST de tutelle à différents niveaux ? focus groupe Comment collaborez-vous avec autres structures/projets/programmes de la région ? Décrivez les activités du cadre de concertation ? Quelles appréciations faites-vous de cette collaboration avec les autres acteurs ? (exemplarité et pas à encourager) Quels aspects de collaboration qu’il faut améliorer pour maximiser les impacts des interventions ? Bonne pratiques Exemple clé de bonne pratique du projet Entretien individuel ou en focus groupe

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EQUIPE SANTE NUTRITION POINT FOCAL NUTRITION ET AUTRES PARTENAIRES

Unité Champ d’observation Méthodologie/technique d’observation Perception Perception sur les actions d’ACF de façon générale Entretien individuel ou en focus groupe Impact Les objectifs de résultats, sont ils réalistes et adaptés au contexte de la Entretien individuel ou en lutte contre la malnutrition pour la région ? focus groupe Quels sont les impacts observés grâce à la mise à la mise en œuvre du projet dans les communes/région ? Couverture Est-ce que les besoins de la zone et des populations ont été identifiés ? Entretien individuel ou en Quel est le nombre de commune couvert par le projet ? focus groupe Cohérence Liens entre les deux composantes du projet (nutrition et sécurité Entretien individuel ou en alimentaire) focus groupe Liens entre le projet et les autres programmes de la région Liens entre le projet et la stratégie de la DRS ou CsRéf. Liens entre le projet et les politiques sectorielles de nutritions Liens entre le projet et la politique nationale de prise en charge de la malnutrition Liens entre le projet et les capacités de mobilisations/motivations nationales Pertinence Quelle est la pertinence de l’action aux regards des besoins des Entretien individuel ou en populations et capacité d’ACF à mener cette action ? focus groupe Est il pertinent de mener les activités (…..) dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ? Est-ce que les stratégies d’ACF s’inscrivent dans la stratégie nationale/sectorielle en matière de lutte contre la malnutrition ? Est-il pertinent d’avoir les mêmes stratégies d’action dans les différentes communes ? Efficacités La coordination avec les partenaires, organismes et les autorités a-t-elle Entretien individuel ou en été efficace ? focus groupe Quel est le degré de prise en charge des enfants dénutris (modéré et sévère) ? Quel est le degré de suivi des enfants ambulatoires ? Quel est l’évolution du taux d’allaitement exclusive dans la localité ? Quel est l’évolution de l’utilisation des produits maraîchère et des aliments locaux dans l’alimentation des enfants ? Durabilité Est-ce que le projet à pris en compte l’évolution du contexte sur le long Entretien individuel ou en terme ? focus groupe Quels sont les dispositions institutionnelles et organisationnelles mises en place par le projet ? Quels sont les dispositifs financiers mis en place par le projet ? Quels les outils mis à dispositif par le projet ? Suivi Est-ce que les indicateur développés sont adaptés et pertinents pour ce Entretien individuel ou en projet ? focus groupe Quels sont les méthodes de collecte ? Quels sont les outils de suivi et d’analyse des activités ? Quels est la fréquence de collecte des données ? Quels indicateurs on été régulièrement collecté ? Les méthodes, outils de suivi et d’analyse des activités sont elles adaptés ? Genre Comment l’accès des femmes et autres groupes vulnérables aux services Entretien individuel ou en et ressources a-t-il été assuré ? focus groupe

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Acceptabilité Quel est le degré d’implication des communautés ? Entretien individuel ou en Le projet est il compatible aux US et coutumes de la localité ? focus groupe

Approches Appréciations des approches d’intervention d’ACF (planification et mise en Entretien individuel ou en d’intervention œuvre des actions, implication des autres acteurs concernés par le projet). focus groupe

Participation Quelles sont les différentes parties prenantes du projet ? Entretien individuel ou en Comment chaque partie prenante participe –t- elle au projet ? focus groupe A quels niveaux ? (identification, exécution, mise en œuvre, suivi évaluation) Renforcement Formations reçues, leur lien avec les activités du projet ? Entretien individuel ou en des capacités Appui logistique reçu, sa place dans le projet ? focus groupe Comment le transfert de compétence est-il organisé à l’interne ? Difficultés Difficultés rencontrées et leur justification ! Entretien individuel ou en contraintes Points de succès. focus groupe Points à améliorer Réalisations Décrire les activités clé réalisées au cours du cycle du projet ? Entretien individuel ou en Quelles sont celles qui n’ont pas pu être réalisées ? focus groupe Quelles ont été les difficultés rencontrées ? Facteurs internes et externes qui ont favorisé ou « bloqué » la réalisation des actions Partenariat et Comment collaborez-vous avec ACF ? Entretien individuel ou en collaboration Décrivez les activités de cette collaboration ? focus groupe Quelles appréciations faites-vous de cette collaboration en termes de forces ? Quels aspects de collaboration qu’il faut améliorer pour maximiser les impacts des interventions ? Bonne pratiques Exemple clé de bonne pratique du projet Entretien individuel ou en focus groupe

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BENEFICIAIRES : LES GROUPES OU INDIVIDUS AYANT BENEFICIERS DU PROJET

Unité Champ d’observation Méthodologie/technique d’observation Perception Perception sur les actions d’ACF de façon générale Entretien individuel ou en focus groupe Impact Les objectifs de résultats ont-ils été correctement définis, sont ils réalistes Entretien individuel ou en et adaptés au contexte ? focus groupe Les objectifs ont-ils été atteints ? Couverture Est-ce que les besoins de la zone et des populations ont été identifiés ? Entretien individuel ou en Quel est le nombre de commune couvert par le projet ? focus groupe Pertinence Quelle est la pertinence de l’action aux regards des besoins des Entretien individuel ou en populations et capacité d’ACF à mener cette action ? focus groupe Est il pertinent de mener les activités (…..) dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ? Est-ce que les stratégies d’ACF s’inscrivent dans la stratégie nationale/sectorielle en matière de lutte contre la malnutrition ? Est-il pertinent d’avoir les mêmes stratégies d’action dans les différentes communes ? Durabilité Est-ce que le projet à pris en compte l’évolution du contexte sur le long Entretien individuel ou en terme ? focus groupe Quels sont les dispositions institutionnelles et organisationnelles mises en place par le projet ? Quels sont les dispositifs financiers mis en place par le projet ? Quels les outils mis à dispositif par le projet ? Genre Comment l’accès des femmes et autres groupes vulnérables aux services Entretien individuel ou en et ressources a-t-il été assuré ? focus groupe

Acceptabilité Quel est le degré d’implication des communautés ? Entretien individuel ou en Le projet est il compatible aux US et coutumes de la localité ? focus groupe Approches Appréciations sur les approches d’intervention de ACF (par rapport aux Entretien individuel ou en d’intervention besoins des groupes cibles, la qualité des prestations des agents). focus groupe Participation Pourriez-vous m’expliquer les activités que vous réalisez ? Entretien individuel ou en Comment s’est déroule la définition des besoins au quel tente de répondre focus groupe vos activités ? Comment la création de vos activités a eu lieu ? Qui est à l’origine ? Comment chaque partie prenante participe –t- elle au projet ? Comment la mise en œuvre et l’administration de vos activités est elle effectué ? A quels niveaux ? (identification, exécution, mise en œuvre, suivi évaluation) Pourriez-vous m’expliquer quelles sont les personnes qui ont décidé du choix des relais et des comités de gestion des infrastructures ? Pourriez vous me cite trois activités du projet dans le village/commune ? Relais : pouvez nous citer trois aliments dont vous avez préparé lors de la démonstration culinaire. Et leurs importances ? Renforcement Formations reçues par les relais et autres ressources humaines du projet Entretien individuel ou en des capacités Utilisation du savoir et savoir-faire focus groupe Appui logistique reçu, sa place dans le projet Difficultés Difficultés rencontrées et leur justification ! Entretien individuel ou en contraintes Points de succès. focus groupe Points à améliorer

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Réalisations Décrire les activités clé réalisées au cours du cycle du projet ? Entretien individuel ou en Quelles sont celles qui n’ont pas pu être réalisées ? focus groupe Quelles ont été les difficultés rencontrées ? Facteurs internes et externes qui ont favorisé ou « bloqué » la réalisation des actions Partenariat et Collaboration (relais-relais, relais-personnes ressources, personnes Entretien individuel ou en collaboration ressources agents (animateurs…...), avec d’autres structures ou focus groupe organisations de développement.) Quels aspects de collaboration qu’il faut améliorer pour maximiser les impacts des interventions ? Genre Choix des relais en termes de rapport homme/femme ? Entretien individuel ou en Comment les relais ont-ils été choisis ? focus groupe Quelles sont les difficultés à choisir des relais ? Bonne pratiques Exemple clé de bonne pratique du projet Entretien individuel ou en focus groupe

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LEADERS COMMUNAUTAIRES ET ELUS COMMUNAUX

Unité Champ d’observation Méthodologie/technique d’observation Perception Perception sur les actions d’ACF de façon générale Entretien individuel ou en focus groupe Impact Quels sont les changements intervenus dans la commune grâce à la mise Entretien individuel ou en en œuvre du projet sur les bénéficiaires? focus groupe Quels sont les impacts observés grâce à la mise à la mise en œuvre du projet dans les communes/région ? Couverture Est-ce que les besoins de la zone et des populations ont été identifiés ? Entretien individuel ou en Est-ce que l’intervention à touche l’ensemble des villages de la commune ? focus groupe Cohérence Liens entre le projet et la stratégie/plan de développement de la Entretien individuel ou en commune ? focus groupe Pertinence Quelle est la pertinence de l’action aux regards des besoins des Entretien individuel ou en populations et capacité d’ACF à mener cette action ? focus groupe Est il pertinent de mener les activités (…..) dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ? Est-ce que les stratégies d’ACF s’inscrivent dans la PDSEC ? Efficacités La coordination avec les élus/population/groupements a-t-elle été Entretien individuel ou en efficace ? focus groupe L’appréciation par rapport à l’activité menée dans la commune par rapport à la nutrition, la sécurité alimentaire et la surveillance ? Quel est la disponibilité des produits maraîchère ? Durabilité Quels sont les dispositions institutionnelles et organisationnelles mises en Entretien individuel ou en place par le projet ? focus groupe Quels sont les dispositifs financiers mis en place par le projet ? Quels sont les outils mis à dispositif par le projet ? Suivi Est-ce que la mairie/élus/leaders participe aux activités de suivi évaluation Entretien individuel ou en du projet ? focus groupe Quels est la fréquence de collecte des données ? Quels indicateurs on été régulièrement collecté ? Les méthodes, outils de suivi et d’analyse des activités sont elles adaptés ? Genre Comment l’accès des femmes et autres groupes vulnérables aux services Entretien individuel ou en et ressources a-t-il été assuré ? focus groupe

Acceptabilité Quel est le degré d’implication des communautés ? Entretien individuel ou en Le projet est il compatible aux US et coutumes de la localité ? focus groupe

Approches Appréciations des approches d’intervention d’ACF (planification et mise en Entretien individuel ou en d’intervention œuvre des actions, implication des autres acteurs concernés par le projet). focus groupe

Participation Quelles sont les différentes parties prenantes du projet ? Entretien individuel ou en Comment chaque partie prenante participe –t- elle au projet ? focus groupe A quels niveaux ? (identification, exécution, mise en œuvre, suivi évaluation) Renforcement Formations reçues, leur lien avec les activités du projet ? Entretien individuel ou en des capacités Appui logistique reçu, sa place dans le projet ? focus groupe Comment le transfert de compétence est-il organisé à l’interne ? Difficultés Difficultés rencontrées et leur justification ! Entretien individuel ou en contraintes Points de succès. focus groupe Points à améliorer

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Réalisations Décrire les activités clé réalisées au cours du cycle du projet ? Entretien individuel ou en Quelles sont celles qui n’ont pas pu être réalisées ? focus groupe Quelles ont été les difficultés rencontrées ? Facteurs internes et externes qui ont favorisé ou « bloqué » la réalisation des actions Partenariat et Comment collaborez-vous avec ACF ? Entretien individuel ou en collaboration Décrivez les activités de cette collaboration ? focus groupe Quelles appréciations faites-vous de cette collaboration en termes de forces ? Quels aspects de collaboration qu’il faut améliorer pour maximiser les impacts des interventions ? Bonne pratiques Exemple clé de bonne pratique du projet Entretien individuel ou en focus groupe

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ASACO

Unité Champ d’observation Méthodologie/technique d’observation Perception Perception sur les actions d’ACF de façon générale Entretien individuel ou en focus groupe Impact Quels sont les changements intervenus dans la commune grâce à la mise Entretien individuel ou en en œuvre du projet sur les bénéficiaires? focus groupe Quels sont les impacts observés grâce à la mise à la mise en œuvre du projet dans les communes? Couverture Est-ce que les besoins de la zone et des populations ont été identifiés ? Entretien individuel ou en Est-ce que l’intervention à touche l’ensemble des villages de la commune ? focus groupe Cohérence Liens entre le projet et la stratégie/plan de développement de la Entretien individuel ou en commune ? focus groupe Pertinence Quelle est la pertinence de l’action aux regards des besoins des Entretien individuel ou en populations et capacité d’ACF à mener cette action ? focus groupe Est il pertinent de mener les activités (…..) dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ? Est-ce que les stratégies d’ACF s’inscrivent dans la stratégie des centres de santé ? Efficacité La coordination avec l’ASACO a-t-elle été efficace ? Entretien individuel ou en L’appréciation par rapport à l’activité menée dans la commune par rapport focus groupe à la nutrition, la sécurité alimentaire et la surveillance ? L’appréciation de l’état nutritionnel des enfants de la commune Durabilité Quels sont les dispositions institutionnelles et organisationnelles mises en Entretien individuel ou en place par le projet ? focus groupe Quels sont les dispositifs financiers mis en place par le projet ? Quels sont les outils mis à dispositif par le projet ? Suivi Est-ce que l’ASACO participe aux activités de suivi évaluation du projet ? Entretien individuel ou en Quels est la fréquence de collecte des données ? focus groupe Quels indicateurs on été régulièrement collecté ? Les méthodes, outils de suivi et d’analyse des activités sont elles adaptés ?

Genre Comment l’accès des femmes et autres groupes vulnérables aux services Entretien individuel ou en et ressources a-t-il été assuré ? focus groupe

Acceptabilité Quel est le degré d’implication des communautés ? Entretien individuel ou en Le projet est il compatible aux US et coutumes de la localité ? focus groupe

Approches Appréciations des approches d’intervention d’ACF (planification et mise en Entretien individuel ou en d’intervention œuvre des actions, implication des autres acteurs concernés par le projet). focus groupe

Participation Quelles sont les différentes parties prenantes du projet ? Entretien individuel ou en Comment chaque partie prenante participe –t- elle au projet ? focus groupe A quels niveaux ? (identification, exécution, mise en œuvre, suivi évaluation) Renforcement Formations reçues, leur lien avec les activités du projet ? Entretien individuel ou en des capacités Appui logistique reçu, sa place dans le projet ? focus groupe Comment le transfert de compétence est-il organisé à l’interne ? Difficultés Difficultés rencontrées et leur justification ! Entretien individuel ou en contraintes Points de succès. focus groupe Points à améliorer

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Réalisations Décrire les activités clé réalisées au cours du cycle du projet ? Entretien individuel ou en Quelles sont celles qui n’ont pas pu être réalisées ? focus groupe Quelles ont été les difficultés rencontrées ? Facteurs internes et externes qui ont favorisé ou « bloqué » la réalisation des actions Partenariat et Comment collaborez-vous avec ACF ? Entretien individuel ou en collaboration Décrivez les activités de cette collaboration ? focus groupe Quelles appréciations faites-vous de cette collaboration en termes de forces ? Quels aspects de collaboration qu’il faut améliorer pour maximiser les impacts des interventions ? Bonne pratiques Exemple clé de bonne pratique du projet Entretien individuel ou en focus groupe

NB : Tout ce qui est chiffre on pourrait l’avoir dans la documentation. Les supports de vérification de certaines informations entre autres les rapports de formation, d’activités, de suivi, de compte rendu ou PV et de fiches.

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Référence bibliographique

Rapport moral et rapport d’activité2008. Action Contre la Faim Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (CRSCP) version 2007-2011. Plan Stratégique de la Sécurité Alimentaire du Mali 2005 Rapport de capitalisation ACF version 2011. Différents documents du projet.

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Annexe 8 : Liste de personnes rencontrés Noms Prénoms Postes Villages Seydou Nazouh Maiga Président ASACO Zinda Attaher Hado Maiga Secrétaire Administratif ASACO Zinda Adama Aloumour Membre ASACO Zinda Hallassi Amma Conseiller communal Zinda Nana Cissé IO Zinda Mariama Hachimi Matrone Zinda Seydou Bazzi sidibé Gérant dépôt infirmière Zinda Youssouf souleymane Relais Banikane Zinda Mohamed warari Relais Borno Zinda Lassana Keita CPM Tacharane Yehia Mohamed ASACO Tacharane Agachetou Tiegoun Relais Tacharane Mohamed Hinfo Relais Haoussa Foulane Sadidi Albouchati Organisateur Haoussa Foulane Abdourhamane Koukou Président Adj. Haoussa Foulane Yzétuegoua Maiga Infirmier Haoussa Foulane Halima Hadidiatou Matrone Haoussa Foulane Fatoumata Soumaguel Membre ASACO Haoussa Foulane Halassi Abdou Tresorier général Haoussa Foulane Istahadine Moufliha Gérant Haoussa Foulane Fodé Diakité Technicien santé Bentia Mohamadou Haranou Président ASACO Bentia Youssouf Housseyni Gérant DP Bentia Fatoumata Alassane Trésorière ASACO Ouatagouna Abdourhamane Haila Président comité surveil. ASACO Ouatagouna Sohoye Oumar Touré CPM Ouatagouna Issa El hadji M Maiga Ad joint Ouatagouna Moussa salou Technicien santé Ouatagouna Zeinaba hamida Gérante Ouatagouna Mahamadou Ahamadou Relais Ouatagouna Fatoumata Cissé IO Ouatagouna Yacouba A Maiga Adjoint Maire Soni Aliber Asseybou Abdourhamane Président ASACO Soni Aliber Ibrahim Sadou Conseiller communal Soni Aliber Mohamed Abacrine Regisseur des recettes Soni Aliber Sadou Abdoulaye Conceiller communal ASACO Tassiga Hawa Koundou Relais Tassiga Abdramane Dadio CPM Tassiga Chafiyou Toure CPM Magnadoué Zaoussa allousseini CPM Wabaria Alhousseini Touré CPM Berrah Boubacar togola CPM Hamakouladji Ousmane Dembélé CPM Lobou Abdramane toure Chef service d’agriculture Gao Ibrahim Oumar Touré Secrétaire général Wabaria Mahamadou Adama 1er Adjoint Wabaria Dr. Boubacar Traoré Medéin chef CSRéf Ansongo Dr. Salimata Samaké Assistanté Nut Gao Dr. Traoré Théo Responsable Nut Gao Mariam M Maiga IO Lobou (Wabaria) Hamssatou Kaffa Matrone Lobou

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Noms Prénoms Postes Villages Alousseyni Idrissa Gérant Lobou Mouma Boubeye Relais Lobou Mariaùma Naffa Relais Lobou Dr. Ahamadou B Maiga Medécin Chef CSRéf Gao Bachirou Abdoulaye Président com de développement Oumar Bagayogo DTC Haoussa Foulane Korembé Abdoulaye DTC Bagnadji Aidji Mahamane DTC Gargouna Zeinadine H Maiga DTC Wabaria Hamsatou Ahadou DTC Berah Dr. Diarra Fidèle DTC Forgho Mme Toure Halimatou Traore Point focal nuttrition DRS Gao Mahamadou Maiga CPM Bara Minkelou koura 1er Adjoint au Maire Bara Kolondo Ahamadi Secrétaire général Bara Mahamadou Ahamadou Chef service Agriculture Ansongo Arabetou Morou Présidente Association des femmes de Lobou Amou Adama Membre Association des femmes de Lobou Zalia Adama Membre Association des femmes de Lobou Fatoumata Idrissa Membre Association des femmes de Lobou Aissata Micalila Membre Association des femmes de Lobou Adjarata Ario Membre Association des femmes de Lobou Kia Zouma Présidente Association des femmes de Forgho Zalia Agache Membre Association des femmes de Forgho Fatouma Idrissa Membre Association des femmes de Forgho Adijatou Alassane Membre Association des femmes de Forgho Katimi Alassane Membre Association des femmes de Forgho Agachetou Bana Membre Association des femmes de Forgho Anta Issoufa Membre Association des femmes de Forgho Mouss Achele Membre Association des femmes de Forgho Zeinabou Ibrahim Présidente Assoc. des femmes de Tacharane Aloussouma Oumou Membre Assoc. des femmes de Tacharane Acha Alfousseni Membre Assoc. des femmes de Tacharane Mariam Alfousseyni Membre Assoc. des femmes de Tacharane Hourey Mohomoudou Membre Assoc. des femmes de Tacharane Fadimata Amadou Présidente Assoc. des femmes de Tacharane Sarata Morou Membre Assoc. des femmes de Tacharane Achata ahoudou Membre Assoc. des femmes de Tacharane Hawa yacouba Membre Assoc. des femmes de Tacharane Alimatou Mohomodou Membre Assoc. des femmes de Tacharane Zeinaba Ichiaka Membre Assoc. des femmes de Tacharane Salimata Boncana Présidente Assoc. des femmes de Tassiga Weleta Arouna Membre Assoc. des femmes de Tassiga Weleta Morou Membre Assoc. des femmes de Tassiga Hary Aly Membre Assoc. des femmes de Tassiga

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