Le Patrimoine De L’Action Et Des Résultats Le Patrimoine De L’Action Et Des Résultats
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Rapport d’activités 2004 Le patrimoine de l’action et des résultats Le patrimoine de l’action et des résultats Lettre au président du conseil de la Ville 1 Message de la présidente 2 Les outils 2 Les interventions marquantes 3 Les grands défis 4 Historique de la sauvegarde du patrimoine montréalais 7 Le Conseil du patrimoine de Montréal 8 Table des matières Table Les membres 8 Le cadre juridique 9 La structure 9 La mission 9 Les fonctions 10 Bilan des activités 2004 11 Le Conseil du patrimoine en statistiques 11 Avis et mémoires 12 Études et recherches 17 Visite des arrondissements 17 Projets de citation 17 Toponymie 17 Politique du patrimoine 18 Participation à des consultations publiques, colloques et conférences 18 Diffusion et sensibilisation 19 Relations avec les ministères 20 Administration 20 Annexe - Liste des biens protégés par les différentes juridictions 21 Monsieur Marcel Parent Président du conseil de la Ville de Montréal Monsieur le président, Il me fait plaisir de vous présenter le rapport d’activités du Conseil du patrimoine de Montréal pour l’année 2004, qui représente le premier exercice complet de notre organisme. Vous trouverez dans ce rapport, outre le bilan factuel des réalisations du Conseil, un historique de la sauvegarde du patrimoine à Montréal, une liste des biens protégés, ainsi qu’une mise en perspective de l’action du Conseil. En espérant que le contenu de ce rapport répondra à vos attentes, je vous prie, Monsieur le président, d’agréer l’expression de mes sentiments respectueux. Louise Letocha présidente 1 Message de la présidente Les outils La Ville a déposé, au début du mois de novembre 2004, son projet de politique du patrimoine, auquel le Conseil avait contribué depuis 2003. On retrouve, dans ce projet, la définition large du patrimoine proposée par le Conseil qui englobe patrimoine naturel et culturel, matériel et immatériel. À titre d’exemple, la notion de patrimoine naturel constitue un précieux outil pour le Conseil, Comme première période d’exercice complet du Conseil du patrimoine, l’année 2OO4 marque l’intensification de son action avec, notamment l’émission d’une centaine d’avis, et l’obtention de ses premiers résultats tangibles : • modification de projets de développement lorsqu’il doit se prononcer sur des projets de majeurs pour tenir compte des aspects développement impliquant une construction à patrimoniaux; proximité d’un cours d’eau, d’un boisé ou de • dépôt d’un projet de politique reposant sur rives. Plus généralement, le Conseil, dans un une définition élargie du patrimoine; même avis, peut prendre en compte les dimensions architecturale, paysagère, • sensibilité accrue des élus, des archéologique, naturelle et urbanistique d’un arrondissements et des développeurs à projet d’aménagement ou de développement. l’importance et aux bénéfices de la préservation du patrimoine. Le projet de politique a été soumis à la consul- tation publique au mois de décembre 2004. Les mémoires, faisant suite à cette consulta- tion, seront déposés au mois de janvier 2005 et le rapport final sera transmis au conseil de la ville à la fin du mois de février 2005. 2 Un autre important outil de gestion est le plan fait prendre conscience du caractère d’urbanisme, déposé au conseil de la ville à la exceptionnellement riche de ce pan du fin du mois de novembre 2004. Le Conseil a patrimoine bâti de Montréal, où se sont contribué à l’élaboration du plan en proposant exprimés nos plus grands architectes et nos qu’y soient incluses une cartographie plus meilleurs artistes. précise du patrimoine bâti et, pour la première fois, une cartographie archéologique de Une troisième phase consistera en une Montréal. Ces documents, maintenant intégrés évaluation nationale, dans le cadre de laquelle au plan d’urbanisme, constituent des sources le Conseil entend bien défendre la place d’information de première main, accessibles à privilégiée de Montréal, que ce soit pour le tous les décideurs, notamment aux arrondisse- nombre des édifices concernés, pour la ments, aux développeurs et aux groupes et pluralité des confessions religieuses citoyens préoccupés de patrimoine. Ils représentées, pour la diversité des styles ou expriment concrètement l’importance que la pour la qualité de l’architecture et de son Ville accorde à la sauvegarde du patrimoine décor. Le Conseil souhaite, par ailleurs, que le dans son développement et constitueront, patrimoine religieux moderne (édifices désormais, des outils stratégiques d’aide à la construits après 1945) soit soumis lui aussi à prise de décision dans la réalisation des projets un tel exercice d’évaluation. d’aménagement et de développement. La procédure de citation de monuments Le Conseil a participé, en 2004, avec la historiques et de constitution de sites du Fondation du patrimoine religieux du Québec patrimoine, qui est depuis 1986 l’outil et le ministère de la Culture et des municipal de reconnaissance et de protection Communications du Québec, à la Table de des biens patrimonaux, a été utilisée une concertation du patrimoine religieux de quarantaine de fois par les anciennes villes de Montréal, au sein du comité d’évaluation l’île de Montréal, mais n’est plus appliquée patrimoniale et hiérarchisation régionale, depuis les années 1990. Dès 2003, le Conseil phase 2 de l’inventaire des lieux de culte du s’était donné pour objectif de travailler à la Québec. Au terme d’une première phase relance de cette procédure. Dans cette d’inventaire, quelque 600 lieux de culte perspective, le Conseil a formulé une d’intérêt patrimonial ont été répertoriés sur proposition visant à clarifier les pouvoirs l’île de Montréal. Dans une deuxième phase, dévolus aux villes et le rôle de chacune des les quelque 250 lieux de culte construits avant instances concernées pour tirer un meilleur 1945 ont fait l’objet d’une évaluation, qui nous parti de cette procédure. Une première 3 occasion de revaloriser cette procédure pour- commémoration du centième anniversaire de rait être la protection de l’Île Sainte-Hélène, l’érection de la première chapelle, en 1905, par qui recèle des richesses archéologiques, paysa- le frère André. Généralement d’accord avec le gères et architecturales, y compris des vestiges principe de distinguer un axe spirituel à l’est, de l’Exposition universelle de 1967. mettant en valeur le sanctuaire et affirmant sa prédominance, d’un axe profane à l’ouest, où Enfin, le Conseil a demandé à l’Observatoire de serait concentrée la circulation automobile, le la culture et des communications du Québec la Conseil a cependant formulé certaines réserves production de données statistiques sur la plus- au sujet de l’aménagement projeté dans la value foncière et touristique à laquelle contri- partie ouest, soulignant l’importance d’y bue le patrimoine. En effet, encore trop souvent maintenir le caractère naturel du paysage, perçu comme un obstacle au développement, le quitte à revoir le projet d’aménagement d’une patrimoine peut au contraire être un facteur voie montante pour les véhicules motorisés. d’enrichissement pour les projets d’aménagement Les discussions menées à ce sujet ont été et de développement, une dimension favorisant marquées par le cheminement exemplaire des la reconnaissance de l’environnement naturel et représentants de la Corporation de l’Oratoire culturel tout en contribuant à l’amélioration de qui ont accepté de revoir cette dimension du la qualité de vie des citoyens. projet, quitte à retarder la réalisation d’ensem- ble de leur plan afin de s’assurer que tous les éléments contribuent à l’objectif général Les interventions marquantes d’intégrer et de mettre en valeur l’esthétique Sur la centaine d’avis émis par le Conseil en architecturale du sanctuaire et l’esthétique 2004, quelques-uns méritent tout particuliè- paysagère du site. rement d’être soulignés, par l’importance de leur effet sur l’environnement physique autant Dans le dossier du cimetière Notre-Dame-des- que sur la perception du patrimoine par les Neiges, le projet initial de construction d’un acteurs concernés. mausolée-columbarium pyramidal à proximité de zones boisées avait soulevé diverses inquié- Troisième site touristique le plus visité au tudes. À la suite du processus de consultation Québec, l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal publique en 2003 et de l’étude du dossier par a soumis, en 2002, à la Ville de Montréal et aux le ministère de la Culture et des Communicat- diverses instances, un plan directeur d’aménage- ions et le Conseil en 2004, la direction du ment, visant à accroître la sécurité et l’accessibi- cimetière a abandonné tout projet de lité du site et à améliorer l’adaptation des construction à proximité des boisés et a propo- services qui y sont offerts, en vue de la sé une alternative à la forme pyramidale 4 massive présentée à l’origine; dans la nouvelle international de radiotélévision de la Cité du version, la construction pyramidale sera segmen- Havre, partie d’un ensemble architectural tée et érigée progressivement en quatre phases, datant de l’Exposition universelle de 1967, où sur une période de vingt-cinq ans, chaque étape furent produites et diffusées les premières devant être justifiée avant d’être réalisée. émissions couleurs de Radio-Canada. En dépit de l’avis émis, au mois d’août 2004, par le La controverse entourant la première version a Conseil, reconnaissant la valeur de l’édifice, le provoqué, dans l’opinion publique, une prise propriétaire (l’Administration portuaire de de conscience de la valeur des espaces boisés et Montréal, une société de la Couronne) a fait de l’intégrité des paysages; elle a sensibilisé les valoir qu’il n’était pas tenu de demander de décideurs à ce type de préoccupations, en permis pour effectuer ce type de travaux sur même temps qu’elle a amené les promoteurs du ses propriétés.