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Emma Bovary Figures mythiques

Cette nouvelle collection « Figures mythiques » veut « mettre en scène » les personnages de la Bible, de la mythologie antique et de la littérature occidentale les plus mythifiés, les plus emblématiques de nos valeurs, de nos passions, de notre part maudite. Pour explorer, au travers de ces noms propres, de ces références culturelles - toujours revisitées et renouvelées par le cinéma, le théâtre, l'opéra, la littérature -, l'état et l'évolution de nos sensibilités morales et métaphysiques. Avec les regards croisés - historique, anthropologique, esthétique ou psychanalytique - de quelques auteurs sur des figures fondamentales telles que : Lancelot, Salomé, K., Robinson, Carmen, Caïn, Œdipe...

Une approche originale, une collection sans équivalent qui intéresse tous ceux que les mythes et leurs réincarnations contemporaines passionnent.

Illustration de couverture : Portrait d'Hélène Vary (détail), Toulouse-Lautrec, 1888.

© Éditions Autrement, Paris, 1997. Emma Bovary

DIRIGÉ PAR ALAIN BUISINE

La coordination de cet ouvrage a été assurée par Sophie Bobbé

Ouvrage publié avec le concours du Centre national du Livre

Éditions Autrement, Figures mythiques

Préface ALAIN BUISINE

« encore !... » ne manqueront pas de remar- quer quelques esprits chagrins. Pourquoi s'obstiner à grossir un dossier déjà si chargé et si volumineux ? Tant et tant d'ana- lyses, toutes plus savantes les unes que les autres, ont déjà été consacrées à cette pauvre petite bonne femme de province, qui après tout ne mérite pas tant d'attention. Son ennui sinis- trement existentiel, ses dérisoires achats vestimentaires, ses misérables adultères : rien de bien exaltant au total. Aujour- d'hui on l'imagine très facilement épouse de petit cadre, som- brant dans tous les clichés contemporains, se berçant d'illu- sions consuméristes et prenant trop d'emprunts, peut-être même s'abonnant à Internet pour être à l'écoute du vaste monde.

Et pourtant d'innombrables générations de lecteurs n'ont pas manqué de se reconnaître et de se projeter dans cette lamentable médiocrité, au point que son nom de femme est désormais devenu le synonyme d'une certaine forme d'ina- daptation déceptive au réel, le . Emma est nulle, Emma est bête, Emma se trompe constamment, Emma s'aveu- gle. Néanmoins, si l'inoubliable épouse de Charles Bovary continue à nous séduire et à nous intéresser, c'est parce qu'en dépit de tous ses défauts et ses échecs elle est aussi une femme de désir, une femme qui assume pleinement ses désirs. Et, pour chacun d'entre nous, il vaut toujours la peine d'analyser comment l'autre désire pour en apprendre un peu plus sur nos propres désirs. Comment une petite femme devient mythique

YVAN LECLERC

A la lettre E, on chercherait volontiers une entrée au nom d'« Emma » dans un dictionnaire des mythes littéraires, là où l'alphabet et sa nature lui donneraient légitimement place, entre D comme « Don Juan » et F comme « Faust ». Celle que Flaubert appelle tout au long de sa Correspondance « ma petite femme » ne compte pas au rang des grandes figures mythiques du désir et du savoir. Faut-il se résigner à ne voir en elle qu'une version affadie, « sérialisée », comme le dit Lévi-Strauss, du mythe d'origine tombé dans le roman ? Que son auteur la définisse comme « une femme de fausse poésie et de faux sentiments » fait-il basculer son aura dans l'accep- tion la plus couramment négative du terme « mythe » aujour- d'hui : ce qui n'existe pas (comme Yonville n'existe pas dans la réalité, comme cette abbaye qui n'existe plus dans la fic- tion, privant le nom du lieu Yonville-l'Abbaye de sa pro- priété) ? Il est remarquable que Flaubert n'utilise le mot, dans ses lettres contemporaines de la Bovary, qu'au sens d'une réalité autrefois idéalisée, désormais à démythifier, ou plutôt à démystifier : « La courtisane est un mythe » ; « Je ne fais qu'un reproche à la prostitution, c'est que c'est un mythe2 ». Le mot ne se trouve pas dans le texte du roman publié, sauf omission, mais on le rencontre au moins une fois au stade du brouillon, avec la même valeur négative, lorsque Charles apprend qu'Emma ne se rend pas tous les jeudis à Rouen pour le plaisir de la musique : « découverte que la maîtresse de piano est un mythe - stratagème - mensonge - goût du mensonge ». Le personnage serait-il tout entier entraîné dans ce grand mouvement de dépoétisation postromantique, rongé par le travail de l'ironie ? Ou bien ne substituerait-il de lui qu'une mythologie socialisée, au sens barthien du terme ? Ce qui représenterait encore un beau titre de gloire : Emma fait partie de notre mythologie romanesque ; en un sens, elle en est même à l'origine, comme mythe fondateur du romanes- que. Mais l'on perçoit intuitivement que cette dimension, si enviable dans le champ littéraire, ne suffit pas au rayonne- ment, à la puissance de fascination collective que la petite paysanne embourgeoisée aux goûts aristocratiques continue d'exercer sur des générations de lecteurs. Il faut autre chose pour expliquer cette force : un pouvoir qui vient d'au-delà d'elle et la rapproche de ses grands ancêtres en mythologie, au sens le plus positif du terme. La première difficulté qui se présente est toute théorique : comment situer un mythe littéraire par rapport aux mythes primitifs, ethno-religieux ? L'expression même de « mythe littéraire » est une contradiction dans les termes Si l'on condense quelques définitions célèbres du mythe, se dégagent les éléments communs de récit sacré issu de la tradition orale, tenu pour vrai, situé dans un passé hors mémoire, anhistori- que, anonyme, porteur d'une dimension collective, objet de multiples versions. Trait pour trait, chacun de ces constituants s'oppose aux caractéristiques du roman : une histoire laïcisée, assumée comme fictive, historiquement et localement située, fortement individualisée par le destin singulier d'un person- nage et par une signature d'auteur, fixée une fois pour toutes dans un texte écrit ne varietur. Il semble d'ailleurs qu'il n'y ait plus de mythe littéraire (au moins enregistré par les dic- tionnaires) après le XVII siècle (Don Juan) et que le roman soit à la fois trop pris dans le mensonge de la fiction et trop soucieux de vraisemblance et de motivation pour se dépasser vers un récit matriciel tenu pour vrai en dehors de toute ten- tation de vérification réaliste. A bien considérer ces deux définitions contradictoires terme à terme, on sent pourtant que Madame Bovary, œuvre et personnage éponyme, hésite à se classer définitivement dans la catégorie du romanesque, en coupant les attaches avec le mythe originaire. Cette résistance tient-elle à la forme de roman nouveau tenté par Flaubert, en réaction contre le roma- nesque hérité (disons Balzac, le roman-feuilleton, etc.), ou à la puissance singulière de la petite femme qui, s'aliénant dans le « nom d'un autre », Bovary, dépasse la limite du nom pro- pre pour en arriver à désigner, par le procédé de l'antonomase révélateur du passage au mythe, toute femme qui lui ressem- ble, une Bovary, et pour engendrer, à partir de 1892, une névrose spécifique, le bovarysme, comme on dit le donjua- nisme5 ? On cherchera la réponse dans le roman, puisque c'est affaire de structure, mais aussi en amont, dans la genèse de l'œuvre, telle qu'on y accède par la Correspondance et par les Plans et scénarios6, et en aval de la réception, notamment dans le procès qui n'est pas étranger au statut d'exemplarité du modèle (ou contre-modèle) bovaryen.

Les filiations mythiques

La lecture de la Correspondance attire d'abord l'attention sur un fait de contexte qu'on n'a pas suffisamment souligné : le roman s'écrit dans un rapport de voisinage avec les grands mythes fondateurs. Flaubert se remet alors à l'étude du grec, il fait d'Homère sa référence littéraire constante dans les let- tres à , au même rang que Goethe dont il relit le Faust : « Quel démesuré chef-d'œuvre ! C'est ça qui monte haut et qui est sombre ! Quel arrachement d'âme dans la scène des cloches ! » Ces cloches résonneront en écho affaibli quelques mois après cette relecture, lorsque Flaubert rédige la visite d'Emma au curé Bournisien : « Un soir que la fenêtre était ouverte, et que, assise au bord, elle venait de regarder Lestiboudois, le bedeau, qui taillait le buis, elle entendit tout à coup sonner l' Angelus8. » Mais c'est avec un autre grand ancêtre que la parenté est la plus forte, au point que la proxi- mité devient filiation. A Constantinople, Flaubert rêve de trois sujets possibles à traiter au retour : « 1° Une nuit de Don Juan [...] 2° l'histoire d'Anubis, la femme qui veut se faire baiser par le dieu. [...] 3° mon roman flamand de la jeune fille qui meurt vierge et mystique » Ces trois versions de la même histoire d'un « amour inassouvissable » ont un rapport avec le roman que Flaubert met en chantier au retour d'Orient : explicitement, il présentera plus tard le roman flamand comme la « première idée » de Madame Bovary ; il y a aussi quelque chose d'Anubis en Emma qui déifie ses amants, mais surtout beaucoup de Don Juan. C'est le seul des trois projets dont un scénario nous est parvenu : il a été publié dès 1884 dans la longue étude que Maupassant consacre au maître dis- paru On a tenté de montrer ailleurs le lien entre ce projet et le roman que Flaubert se met à écrire à Croisset, après avoir hésité jusqu'au bout entre les deux idées, comme en témoigne une lettre de Maxime Du Camp : « Qu'écris-tu ? as-tu pris un parti ? est-ce toujours Don Juan ? est-ce l'his- toire de Mme Delamare, qui est bien belle ? » De Don Juan à Emma passe l'infini du désir, la conscience de l'abîme qui sépare le sujet de son objet, et surtout le mélange de la sensualité et du mysticisme, représenté dans le scénario par le parallèle antithétique d'un Don Juan ressentant « des besoins mystiques » alors que la religieuse Anna Maria éprouve des « aspirations de chair ». Emma semble réaliser l'union de ces deux personnages : elle tire de Maria les plai- sirs sensuels que donnent les pratiques religieuses ; elle com- met la même profanation que Don Juan, « finissant par désirer la Sainte Vierge », lorsqu'elle confond, dans la fièvre céré- brale qui suit la rupture avec Rodolphe, la figure de son amant et celle du Seigneur. Pour engendrer la petite femme à partir du grand seigneur méchant homme, il suffit de relire une note du scénario : « Don Juan répond par l'ennui de la femme baisée. » La formule fonctionne dans les deux sens, comme complément objectif (Don Juan s'ennuie) et comme complé- ment subjectif (la femme s'ennuie, quatre-vingt-quinze fois sur cent d'après la chanson). Emma est donc le double fémi- nin de la figure mythique majeure de notre littérature (avec l'Aveugle dans le rôle de la statue de pierre apparaissant trois fois pour annoncer et provoquer finalement la mort). Double féminin, qui conserve pourtant toutes les marques masculines de son père mythique, en particulier le « supério- risme » que Flaubert attribue à Don Juan. Elle féminise les hommes, Charles qui semble au lendemain de ses noces la vierge de la veille, et ses amants, surtout Léon, à mesure qu'elle se virilise. Ce renversement apparaît très tôt dans les Plans et scénarios, inconsciemment dans les nombreux lapsus qui échangent les pronoms « il » et « elle » et, d'une manière tout à fait explicite, dès le deuxième scénario général, par l'inversion des rôles : « avec Amédée elle est le maître - c'est elle qui domine ». Ce qui donnera, une fois Amédée rebap- tisé Léon, la célèbre phrase : « Il devenait sa maîtresse plutôt qu'elle n'était la sienne» (III, chap. 5, p. 283). Baudelaire n'a pas manqué de souligner la virilité d'Emma : il se sou- venait sans doute d'un lointain projet de pièce intitulé La Fin de Don Juan, dont le scénario date de 1852-1853, dans lequel il donnait un fils au séducteur, dont il était important, disait-il, que « le rôle soit joué par une femme ». Emma est bien ce fils de Don Juan, habillé en jupons et robe pour jouer son rôle. On ne s'attardera pas ici sur les implications psycholo- giques d'une telle inversion : qu'il nous suffise de pointer la filiation mythique du personnage. Si Emma ne figure pas (encore) dans les dictionnaires des mythes littéraires, celui que publie Pierre Brunei aux éditions du Rocher présente en revanche, juste après « Faust », une entrée « Femmes viriles ». Il y est question des « femmes- hommes » d'Homère et des Amazones. Or le même Pierre Brunei, qui fonde sa mythocritique sur les critères d'émer- gence, de flexibilité et d'irradiation des éléments mythiques pourrait repérer l'affleurement de ce mythe dans la tenue por- tée par Emma le jour de la promenade avec Rodolphe qui se termine comme on sait :

- Eh ! comment veux-tu que je monte à cheval, puisque

je n 'ai pas d'amazone ?

- Il faut t'en commander une ! répondit-il [Charles].

L'amazone la décida (II, chap. 9, p. 161).

Le mot apparaît très tôt, dans une note jointe au premier scénario du roman, comme si le motif était d'emblée consti- tutif de la vision de la scène érotique : « dans les bois - automne / Emma (amazone Franconi) monte à cheval avec lui ». Et si l'on se souvient que la reine des Amazones por- tait, en signe de son excellence au maniement des armes, une ceinture, on lira peut-être cette petite scène de déshabillage violent comme une modulation du mythe grec tressé avec un avatar de symbole chrétien : « Elle se déshabillait brutale- ment, arrachant le lacet mince de son corset, qui sifflait autour de ses hanches comme une couleuvre qui glisse » (III, chap. 6, p. 288). Dépassant ce roman particulier, la figure des femmes guerrières amputées était si forte pour Flaubert qu'il en faisait la métaphore de son travail d'écrivain : « Le vieux mythe des Amazones qui se brûlaient le sein pour tirer de l'arc est une réalité pour certaines gens ! Que de sacrifices vous coûte la moindre des phrases ! »

Vers l'anonymat du mythe

Comme la maîtresse religieuse de Don Juan, Madame Bovary se prénomme Marie dans le premier scénario, mais ce prénom subit immédiatement une dérive imaginaire dans l'écriture du personnage, puisqu'il est précisé qu'elle « signe Maria, Marianne ou Marietta ». Cette déclinaison onomastique tire le prénom vers une rêveuse terminaison méridionale et réins- crit anagrammatiquement le prénom développé de la reli- gieuse, Anna Maria, sous la forme Marianne. C'est le premier indice du bovarysme, défini par Jules de Gaultier, on le sait, comme « la faculté départie à l'homme de se concevoir autre- ment qu'il n'est ». Or, ce désir d'altérité qui caractérise le personnage se retrouve précisément dans les variantes du mythe. Emma partage avec le mythe, compris depuis Lévi- Strauss comme l'ensemble de toutes ses versions, de ne pas résider dans une identité fixée. Autrement dit, tout se passe comme si le personnage de Flaubert mimait, par son idiosyn- crasie, la pluralité des versions structuralement constitutives d'un mythe. D'autres signes font basculer la figure romanesque, pour- tant bien individuée, dans l'anonymat du mythe. Le prénom d'abord : il semble qu'Emma naisse spontanément, dans les notes annexées à ce premier scénario, des lettres de la première syllabe de Marie ou des initiales du double prénom d'origine donjuanesque, Marie Anne, M.A., Emma. Ce n'est pas le prénom de quelqu'un, dirait-on, mais une façon d'écrire en épelant deux lettres impersonnelles de l'alphabet. On peut aussi y entendre le verbe le plus banal qu'on prend dans toutes les grammaires comme le paradigme de la conjugaison au premier groupe : aima, à la troisième personne du passé sim- ple, in illo tempore, dans la nuit de ce temps antérieur où se perd l'origine des mythes. Le personnage romanesque se dépersonnalise ainsi en figure mythique matricielle : comme Narcisse apparaît à qui se penche, Emma tend à celui ou à celle qui aima le miroir de sa propre dévastation. L'indétermination physique va dans le même sens : on ne saurait décrire exactement Emma. Est-elle brune, blonde ou rousse ? Brune, assurément, et cette teinte qui ne doit rien à la Normandie confirme son hérédité méridionale : elle vient de la scène où se déroulent El Burlador de Sevilla et Il Convi- tato di pietra. Mais la couleur de ses yeux ? Sont-ils marron, bleus ou noirs ? Un peu de tout cela à la fois, et cette varia- bilité chromatique fait d'elle la femme inconnue, inconnais- sable, « ni tout à fait la même / ni tout à fait une autre », qui dissout la femme dans toutes les femmes. Regardons-la de près, sur l'oreiller, même si l'amant-lecteur doit, pour s'approcher, prendre le point de vue de Charles, le seul où se placer : Ses yeux lui paraissaient agrandis, surtout quand elle ouvrait plusieurs fois de suite ses paupières en s'éveillant ; noirs à l'ombre et bleu foncé au grand jour, ils avaient comme des couches de couleurs successives, et qui plus épaisses dans le fond, allaient en s 'éclaircissant vers la surface de l'émail (I, chap. 5, p. 34). lucidité, à « l'insuffisance de la vie ». Jusqu'à son dernier acte, la contemplation de son agonie dans le miroir, elle reste fidèle à son projet d'intégrer la mort dans la vie. Elle en meurt. Flaubert, dans la confortable position du créateur obligé à unifier, fait du mourir de sa créature œuvre d'Éros.

notes

1. Les numéros de pages entre parenthèses sont ceux de Madame Bovary, éd. Claudine Gothot-Mersch, Paris, Bordas, « Classiques Gar- nier », 1990. 2. Brouillons de Madame Bovary ( par la suite), bibliothèque municipale de Rouen, Ms. g 223 6, f° 55 v°. 3. Paris, PUF, « Monographies de la Revue française de psychanalyse », 1991. 4. Abrégé de la psychanalyse, trad. Anne Berman, Paris, PUF, 1949, p. 8. 5. « Le problème économique du masochisme », trad. André Bourgui- gnon, Chista von Petersdorff, in Œuvres complètes, Paris, PUF, t. XVII, 1992, p. 15-16. 6. Cf., pour un exposé détaillé de cette thèse, Benno Rosenberg, op. cit., chap. I et II. 7. Br. Ms. g 223 3, f° 275. 8. Br., Ms. g 223 4, f° 130. 9. Br. Ms. g 223 6, f° 334. 10. « Réquisitoire, plaidoirie et jugement du procès intenté à l'auteur », in Flaubert, Madame Bovary, éd. Bernard Ajac, Paris, Flammarion, « GF », 1986, p. 470. 11. Ibid. p. 457 et 460. 12. Ibid. p. 443. 13. Ibid., p. 444. 14. Ibid., p. 449. 15. Ibid., p. 456. 16. Ibid., p. 498-499. 17. Ibid., p. 504-505. bibliographie et filmographie

MANUSCRITS

La bibliothèque municipale de Rouen conserve les scénarios de Madame Bovary, les brouillons du roman, le manuscrit autographe, ainsi qu'un manuscrit non autographe.

C'est à Jean Pommier et à Gabrielle Leleu que l'on doit l'édi- tion fondamentale du roman, Madame Bovary, nouvelle ver- sion précédée des scénarios inédits, textes établis sur les manuscrits de Rouen avec une introduction et des notes, Paris, José Corti, 1949.

Plans et scénarios de Madame Bovary, , pré- sentation, transcription et notes par Yvan Leclerc, Paris, CNRS Éditions/Zulma, coll. « Manuscrits », 1995.

QUELQUES ÉDITIONS DE MADAME BOVARY

Madame Bovary paraît pour la première fois dans la Revue de Paris en octobre-novembre 1856. Flaubert, qui, sous la pres- sion de Maxime Du Camp et de Laurent-Pichat, directeur de la revue, a apporté de nombreuses modifications à son manus- crit, ajoute cette note en tête de la livraison du 15 décembre : « Des considérations que je n'ai pas à apprécier ont contraint la Revue de Paris à faire une suppression dans le numéro du 1 décembre ; ses scrupules s'étant renouvelés à l'occasion du présent numéro, elle a jugé convenable d'enlever encore plusieurs passages. En conséquence, je déclare dénier la res- ponsabilité des lignes qui suivent. Le lecteur est donc prié de n'y voir que des fragments et non un ensemble. » C'est en avril 1857 que le livre paraît en volume, chez Michel Lévy. Cette édition rétablit partiellement le texte du manuscrit. En 1858 paraît une nouvelle édition apportant quelques varian- tes à celle de 1857. En 1862, nouvelle édition comportant maintes corrections. En 1869, nouvelle édition avec des variantes. En 1873, alors que Flaubert s'est brouillé avec Lévy, paraît chez Charpentier une édition portant la mention « Version définitive ». C'est le texte généralement suivi par les éditions contemporaines. Madame Bovary, Paris, Conard, 1930 Madame Bovary, texte établi et présenté par René Dumesnil, Paris, Les Belles Lettres, 1945, 2 vol. Madame Bovary, introduction et notes par Claudine Gothot- Mersch, Paris, Garnier, 1971. Madame Bovary, préface de Henry de Montherlant, édition établie, présentée, commentée et annotée par Beatrice Didier, Paris, Le Livre de Poche, 1983 On pourra fort utilement se reporter à Flaubert, Madame Bovary, publié en 1968, chez Magnan, dans la collection « Tex- tes et contextes ». Cette édition, établie par Gérard Gengem- bre, est en effet « truffée » de documents, à la fois historiques et critiques. Il faut en outre adjoindre au texte du roman les actes du pro- cès (audiences du 31 janvier et du 7 février 1857), d'une part le réquisitoire d'Ernest Picard, qui était à cette date substitut du procureur impérial, d'autre part la plaidoirie de maître Sénard, ancien président de l'Assemblée nationale et ministre de l'Intérieur en 1848 (auquel le livre est dédié). A propos de ce procès, voir Yvan Leclerc, Crimes écrits. La Littérature en procès au XIXe siècle, Paris, Plon, 1991

BIBLIOGRAPHIE

Il serait aberrant de vouloir proposer ici une bibliographie exhaustive des études flaubertiennes, tant elles ont connu une vertigineuse expansion depuis quelques années. On ne mentionnera donc que les livres et les articles qui, d'une façon ou d'une autre, directement ou indirectement, permettent une meilleure compréhension de Madame Bovary, et avant tout du personnage d'Emma Bovary lui-même

Éric Auerbach, Mimesis (chap. XVIII) Pans, Gallimard, 1968.

Autour d'Emma. Madame Bovary, un film de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert Paris, Hatier, coll. « Brèves Cinéma », 1991 Interviews et textes de Claude Chabrol, Isabelle Huppert, Jean-François Balmer, François Boddaert, Pierre- Marc de Biasi, Caroline Eliacheff, Arnaud Laporte, Claude Mouchard et André Versaille

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La Souriante Madame Beudet

Comédie de Germaine Dulac, avec Germaine Dermoz, Alexan- dre Arquillière, France, 1923. Dans l'atmosphère feutrée d'une petite ville de province, l'épouse d'un marchand de draps rêve. La pièce dont est tiré le film eut son heure de gloire.

Unholy Love Un film d'Albert John Ray, avec Lila Lee, États-Unis, 1932.

Madame Bovary Comédie dramatique de Jean Renoir, avec Valentine Tessier, Max Dearly, Pierre Renoir, Alice Tissot, Daniel Lecourtois, Robert Le Vigan, Pierre Larquey, France, 1933. Adaptation très - voire trop - sage du roman de Gustave Flaubert. Un conscien- cieux travail d'illustration sans la moindre envergure.

Madame Bovary Drame de Vincente Minnelli, avec Jennifer Jones, James Mason, Van Heflin, Louis Jourdan, États-Unis, 1949.

Les Folles Nuits de la Bovary (Die Nackte Bovary) Film de Hans Schott, avec Edwige Fenech, Gehrardt Riede- mann, Peter Carsten, RFA/Italie, 1969.

Madame Bovary D'après le roman de Gustave Flaubert, mise en scène, adap- tation, dialogues de Claude Chabrol, avec Isabelle Huppert, Jean-François Balmer, Christophe Malavoy, Jean Yanne, Lucas Belvaux, 1991. biographie des auteurs

JEAN BELLEMIN-NOËL

Dans son enseignement à Paris VIII-Vincennes et Saint-Denis (jusqu'en 1992) et dans de nombreux essais critiques (Psy- chanalyse et littérature, Vers l'inconscient du texte, Le Qua- trième Conte de Gustave Flaubert aux PUF et trois volumes d' aux PUL (Presses universitaires de Lille), entre autres, Jean Bellemin-Noël s'est efforcé de promouvoir - sous le nom de textanalyse - une manière originale de lire, ou plutôt d'« écouter », les textes littéraires sous l'éclairage de la psy- chanalyse en ignorant délibérément l'inconscient de l'auteur.

ALAIN BUISINE

Essayiste, critique d'art, professeur de littérature française à l'université de Lille III, il a publié de nombreux ouvrages : Proust et ses lettres (PUL, 1983), Laideurs de Sartre (PUL, 1986), Tombeau de Loti (Aux Amateurs de Livres, 1988), Sur les pas du Grec. Journal de voyage (Noésis, 1991), Proust. Samedi 27 novembre 1909 (Jean-Claude Lattès, 1991), Les Mauvaises Pensées du grand Meaulnes (PUF, 1992), L'Orient voilé (Zulma, 1993), Eugène Atget ou la mélancolie en photo- graphie (Jacqueline Chambon, 1994), Verlaine. Histoire d'un corps (Tallandier, 1995), Les Ciels de Tiepolo (Gallimard, 1996).

ANTONIA FONYI

Chercheur au CNRS, elle enseigne aux universités de Paris III et Paris VII. Elle a publié Maupassant 1993 (Kimé, 1993), Lire, écrire, analyser. La Littérature dans la pratique psychanalyti- que (L'Harmattan, 1994), des études sur Barbey d'Aurevilly, Flaubert, Nerval, et elle a établi des éditions de textes de Mau- passant, de Mérimée et de Kleist.

YVAN LECLERC

Professeur de littérature à l'université de Rouen, il dirige le centre Flaubert et Maupassant. Principaux travaux sur Flaubert : La Spirale et le Monument, essai sur « Bouvard et Pécuchet » (Sedes, 1988), Crimes écrits. La Littérature en pro- cès au XIX (Plon, 1991) Éditions : Mémoires d'un fou. Novem- bre et autres textes de jeunesse (Garnier-Flammarion, 1993), Correspondance Flaubert-Maupassant (Flammarion, 1993), Plans et scénarios de « Madame Bovary » (coll. « Manus- crits », CNRS Éditions/Zulma, 1995).

ELISSA MARDER

Enseigne la littérature française à Emory University, à Atlanta, aux États-Unis.

JORGE PEDRAZA

Enseigne le français et les lettres modernes à Williams Col- lege dans le Massachusetts aux États-Unis. Il a obtenu son doctorat de littérature comparée à Yale University. Il publiera en 1997 Sacred Rage : Money and the 19th Century Novel. Il travaille aussi sur les questions du suicide et du sujet roman- tique, sur la rhétorique apocalyptique et utopique du XIX siècle. DÉJÀ PARUS DANS LA COLLECTION Figures mythiques

Lancelot dirigé par Mireille Séguy

K. dirigé par Éric Faye Salomé dirigé par Mireille Dottin-Orsini Robinson dirigé par Lise Andries Caïn dirigé par Jacques Hassoun Achevé d'imprimer en janvier 1997 sur les presses de l'imprimerie Corlet à Condé-sur-Noireau (Calvados) pour le compte des Éditions Autrement, 17, rue du Louvre, 75001 Paris. Tél. : 01 40 26 06 06. Fax : 01 40 26 00 26. N° d'imprimeur : 21047. ISSN : 1269-9241, ISBN : 2-86260-685-5 Dépôt légal : janvier 1997. Figures mythiques

Cette nouvelle collection veut "mettre en scène" les personnages de fiction les plus mythifiés, les plus emblématiques de nos valeurs, de nos passions, de notre part maudite.

EMMA BOVARY "Madame Bovary... encore !..." Tant et tant d'analyses ont déjà été consacrées à cette petite bonne femme de province! Son ennui sinistrement existentiel, ses dérisoires achats vestimentaires, ses misérables adultères... Aujourd'hui on l'imagine sombrant dans tous les clichés contemporains, se berçant d'illusions consuméristes et peut-être même s'abonnant à Internet pour être à l'écoute du vaste monde. Et pourtant d'innombrables générations de lecteurs n'ont pas manqué de se reconnaître dans cette médiocrité, au point que son nom de femme est devenu le synonyme d'une certaine forme d'inadaptation au réel, le bovarysme. Emma est ordinaire, Emma est sotte, Emma se trompe constamment, Emma s'aveugle. Néanmoins, si l'épouse de Charles Bovary continue à nous séduire et à nous intéresser, c'est parce qu'en dépit de ses défauts et de ses échecs, elle est aussi une femme de désir, une femme qui assume ses fantasmes.

Dirigé par Alain Buisine. Avec Jean Bellemin-Noël, Antonia Fonyi, Yvan Leclerc, Elissa Marder, Jorge Pedraza.

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