LES CUIRASSÉS JAPONAIS L’Ise À Sata Point, Lors De Philippe Caresse Ses Essais Offi Ciels Du 24 Août 1944
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4 LES CUIRASSÉS JAPONAIS L’Ise à Sata Point, lors de Philippe Caresse ses essais offi ciels du 24 août 1944. Remarquez Cuirassés ou porte-avions ? prévoyait l’arrivée de nombreux porte-avions sur le pont d’envol la pour l’automne 1943. carlingue sans moteur d’un Midway allait directement jouer sur le Mitsubishi A5M embarqué destin des « Ise ». La perte des quatre Dès le début du confl it, l’état-major de la pour essais de catapultage. porte-avions était un drame pour le marine avait constaté la vulnérabilité (IWM) Japon, et de bien maigres solutions des cuirassés face à l’aéronavale de remplacement s’offraient à leur ennemie. La transformation de ces Marine. Un programme allait rapidement navires de ligne pouvait être une issue être mis à l’étude sous la direction du à cette situation d’urgence. Certains vice-amiral Katagiri. Il fallait construire croiseurs pouvaient également être quinze porte-avions de type « Hiryu » refondus. Il fut tout d’abord pensé et cinq « Taiho ». Des navires aux Sendai et Aoba, mais leur marchands pouvaient rapidement largeur ne semblait pas suffi sante. recevoir un pont d’envol, Les Myoko, Takao, Mogami le troisième cuirassé de et Tone pouvaient la classe « Yamato », assurer un pont d’envol le Shinano encore en de 195/200 mètres construction, allait sans tarder sur une largeur de 23,50 être modifi é. Cependant, mètres. Ils allaient pouvoir l’entrée en service de tous embarquer une trentaine ces bâtiments était planifi ée d’appareils et le délai des pour 1944 et le programme travaux était estimé à 9 de construction américain mois. Le Mogami ayant été 5 Le Hyuga le 19 novembre DE LA CLASSE «ISE» (II) 1943. (DR) gravement endommagé après sa collision avec « Ise ». Ces derniers pouvaient entrer en chantier le Mikuma le 5 juin 1942, et cinq bombes de 227 sans tarder car le Hyuga avait déjà perdu l’une de kg ayant ravagé ses superstructures (quatre- ses tourelles qui n’avait pas été remplacée. vingt-un morts), il semblait opportun de Pourtant, il avait été prévu dans un premier profi ter des réparations indispensables à temps de transformer complètement ces ce bâtiment pour en faire un croiseur cuirassés. Seule la coque devait être porte-avions (Kōkū Junyōkan). conservée et un pont d’envol de 210 mètres de longueur mis en place. Les cuirassés de la classe Cinquante-quatre avions devaient « Kongo », de par leur vétusté, être embarqués. Ce projet avait deux semblaient plus aptes à subir cette handicaps majeurs : les « Ise » refonte. Cependant, ces bâtiments n’entreraient pas en service avant avaient encore une vitesse juillet 1944 et leur vitesse resterait trop maximale de plus de 30 nœuds faible pour ce type de bâtiment. Ces ce qui pouvait rester appréciable navires allaient donc être convertis pour l’escorte des porte- en cuirassés porte- avions modernes. Les avions (Kōkū Senkan) « Nagato » possédaient et les caractéristiques une puissance de feu suivantes devaient être considérable avec leurs conservées : les tourelles n° 5 huit pièces de 406 mm et et 6 allaient être débarquées leur vitesse de 25 nœuds pour installer un pont d’envol, les pénalisait en tant que avec ascenseur ainsi que des navires d’accompagnement. soutes à bombes et un hangar. Restaient les « Fuso » et Toutes les pièces de 140 mm 8 2 : Après leur mission, les Judy Deux affûts doubles de 127 mm supplémentaires Chacun des « Ise » devra mettre en œuvre devaient soit rejoindre un porte- seront mis en place, autour de la superstructure 12 bombardiers en piqué Yokosuka D4Y Judy (2) avions, soit tenter d’atterrir sur avant et de la cheminée, ainsi qu’un total de 90 et 12 hydravions de reconnaissance Aichi E16A une de leur base à terre. pièces de 25 mm en 1944 et 104 en 1945. Paul appartenant au groupe aérien n°634. Devant les diffi cultés de production et les pertes de ces 12 furent entendus et Ozawa ordonna une fois de message faisant croire qu’ils étaient plus de changer de cap, tandis que des escorteurs en présence de quatre cuirassés, larguaient des charges profondes. dont un possédait un pont d’envol, cinq ou six croiseurs ainsi que six Le 22, le Hyuga capta des émissions radio provenant destroyers faisant route au 210° à la certainement d’une Task-Force américaine à la vitesse de 15 nœuds. mer. Ces messages furent confi rmés par la Base Force 31 de Manille. Plus tard dans la journée, les A 17h00, d’autres avions de la TF grands bâtiments commencèrent un ravitaillement 38 annoncèrent au commandant en combustible. Cependant, à 20 h 10, les Zuikaku de la fl otte américaine, l’amiral et Tama signalèrent des sillages de torpilles. Le Halsey à bord du cuirassé transfert de mazout fut subitement interrompu et le USS New Jersey (BB- Wakatsuki fut chargé de débusquer le submersible 62), que les Japonais ennemi. Devant la menace, l’approvisionnement (Madsuda) se situaient ne pouvait être mené à bien, pourtant les navires à 190 milles au nord- n’avaient reçu qu’un tiers de leur carburant. Il est. Malgré cette s’agissait maintenant de stopper le débarquement nouvelle, américain aux Philippines. L’opération « Sho-I- Go » rassemblait la presque totalité de la fl otte japonaise et il allait falloir attirer les porte-avions US vers le Nord afi n que les cuirassés et croiseurs puissent agir contre les transports. Le 24, la fl otte d’Ozawa se sépara en deux groupes. L’amiral Madsuda allait se positionner, avec les Hyuga, Ise, Hatsuzuki, Akitsuki, Wakatsuki et Shimotsuki à 50 milles au sud de la force principale. Madsuda fut repéré à 15 h 15 par des appareils de la Task Force 38 par 18°10’N & 124°30’E. Ces derniers transmirent un 24 L’ÉTRANGE NAUFRAGE DU BALEINIER ESSEX René ALLOIN La chasse à la baleine n’est Le 18 mars 1821, un baleinier américain arrive en rade de Valparaiso avec à son bord deux pas sans danger comme le naufragés. Le plus âgé, un homme d’à peine vingt-huit ans, est le capitaine du baleinier Essex montre cette gravure du disparu en novembre 1820, l’autre, un barreur, s’appelle Charles Ramsdell. Le récit extraordinaire XIXe siècle. (Musée de la du capitaine Georges Pollard Jr et de son compagnon a de quoi troubler ceux qui les interrogent Marine) et aurait pu être considéré comme des divagations si, quelques semaines plus tard, trois hommes provenant également de l’Essex n’avaient été ramenés par le Surry qui les a recueillis dans les îles Pitcairn, racontant la même mésaventure. L’histoire débute le 19 août 1819 lorsque d’une escale dans le petit village d’Atacames, le l’Essex quitte l’île de Nantucket située à quarante matelot Henry Dewitt déserte et c’est un équipage kilomètres au large de la côte du Massachusetts de vingt hommes qui reprend la mer mais cette (États-Unis) pour une nouvelle campagne de désertion ne laisse plus que deux hommes à chasse à la baleine prévue sur une durée de deux bord du baleinier pour le diriger lorsque les trois ans et demi. Le capitaine George Pollard Jr en baleinières de chacune six hommes, quatre aux assure le commandement secondé par le Premier avirons, un à la barre et un harponneur sont en maître Owen Chase de 22 ans et le second activité. C’est bien peu pour les manœuvres maître Matthew Joy de 26 ans. Dix-huit matelots d’autant que l’un des deux est forcément le mousse complètent l’équipage. Déplaçant 260 tonneaux, il trop jeune pour prendre part à la chasse. est approvisionné pour une longue campagne. L’Essex effectue une escale de huit jours aux Début de la campagne Galapagos, en octobre 1820 près d’un baleinier anglais, le George, dont l’équipage atteint de Deux jours après son départ, l’Essex est scorbut se refait une santé. Pollard charge ses violemment secoué par une tempête, lui détruisant hommes de capturer des tortues, près de trois le mât de perroquet. Après une escale aux Açores cents, pour avoir de la viande fraîche à bord. Un pour réparer, ils capturent leur première baleine peu plus tard arrive le Lady Adams de Nantucket. après avoir dépassé l’équateur. Ils franchissent Des retrouvailles festives se déroulent à bord avec le cap Horn le 25 novembre et arrivent en janvier des amis et même certains membres de la famille 1820 en vue de la petite île Santa Maria, au large de plusieurs matelots. Le 23 octobre, le baleinier du Chili. Quelques mois infructueux sur les côtes lève l’ancre et met le cap à l’ouest. Sept cents du Chili sont oubliés au large du Pérou après la barils d’huile de 152 litres occupent déjà les cales, capture de onze cachalots en deux mois. Au cours soit la moitié de sa capacité. Longeant l’équateur, 34 LE DRAME DE L’ANDREA DORIA (2) Jean-Luc Fouquet Il n’y a que peu d’images ... Le Stockholm s’est un peu éloigné. Dès l’abordage Carstens a fermé toutes les portes étanches. de nuit. Cette gravure de Le commandant constate que le navire s’est enfoncé d’un mètre à l’avant et qu’il accuse une Ken Marschall montre gîte de 4 degrés sur tribord. Près de 10 mètres ont tout simplement disparu à l’avant, le puits le paquebot éventré, aux chaînes est parti au fond, certains logements de l’équipage sont éventrés et les marins qui son projecteur éclairant logeaient là ont disparu. Le choc a défoncé la première cloison et l’eau envahit la cale N° 1, la mer tandis que des menaçant de passer par-dessus la cloison étanche de la cale N° 2 et de faire sombrer le navire.