ALERTE PRECOCE : MAURITANIE PAS D’ALERTE RAPPORT MENSUEL MISE EN GARDE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE AVERTISSEMENT MAI 2005 AVIS D’URGENCE

CONTENU SOMMAIRE ET IMPLICATIONS Résume des risques ...... 1 Grâce à un apport norvégien de 3.586.425 dollars américains, le financement de tous du Situation de la sécurité programme d’insertion et de secours rapide (IPSR) du PAM est maintenant couvert à 83%. alimentaire ...... 2 Tous ces trois volets [Vivres Contre Travail (VCT), Stock Alimentaire Villageois de Sécurité Sécurité alimentaire (SAVS) et distribution Gratuite (DG)] ont maintenant démarré dans toutes les zones ciblées, y et niveau de vie...... 3 entraînant une sensible baisse des niveaux de l’insécurité alimentaire, pour les 70.000 personnes Recommandations ...... 5 qui en ont déjà bénéficié. Environ 659.000 autres personnes sont déjà ciblées pour bénéficier de l’IPSR et du programme de L’Union Européenne. C’est dans les zones agropastorales que cette amélioration a été la plus rapide. En effet, avec l’augmentation de leur disponibilité céréalière, les ménages ont réduit leurs ventes d’animaux. Cette baisse de l’offre s’est traduite par une sensible hausse des prix des petits ruminants et par voie de fait par la croissance des pouvoirs d’achat et d’échange des ménages.

Les autres programmes d’urgence dont l’exécution est confiée au Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) viennent de commencer, dans certaines communes du Guidimakha, du Trarza et du Hodh El Chargui. La situation alimentaire demeure cependant particulièrement difficile dans ces dernières wilayas, du fait que les taux de réalisation y sont encore faibles et dans les zones omises (Commune de Dionaba dans la zone 5 du Brakna, communes de Aéré M’Bar et de Boghé dans la zone 7 du Brakna) ainsi que dans les quartiers périphériques des centres urbains. Dans l’Aftout, les zones pastorales du Trarza et au Tagant, cette situation est aggravée par de grosses difficultés d’accès à l’eau. On y observe de nombreux indices de malnutrition chez les enfants et les femmes.

Après les 2000 T de riz gratuitement distribuées dans le nord du pays (Adrar, Inchiri et Tiris Zemmour), l’Italie vient de faire un nouveau don de 2.584,7 T de riz dont les 50 % sont destinés à de nouvelles distributions, dans les mêmes régions. La monétisation des 50% restants devrait servir à y financer des projets de développement.

L’offre en céréales traditionnelles demeure faible dans tous les marchés ruraux, mais les distributions liées au programme VCT ont amélioré les stocks familiaux et stabilisé les prix des céréales commercialisées, dans les zones bénéficiaires. Dans les autres, les prix continuent de flamber.

La FAO a mis en place un programme semencier et d’appui à l’élevage portant sur 1.205.000 $ sur contribution de l’Italie (965.000 $), de la Norvège (60.000 $) et des Etats-Unis (180.000 $).

Dans les marchés urbains les prix des denrées alimentaires, des viandes et des ruminants sont en hausse.

RESUME DES RISQUES

• Dans les zones non couvertes par l’IPSR, les ménages pauvres (agriculteurs et petits éleveurs) éprouvent d’énormes difficultés d’accès alimentaire. Les stratégies de survie (exode, emprunts et solidarité communautaire) ont été fortement minées par le retour des migrants sous les effets du démarrage du programme VCT et de l’approche de la saison des pluies. Les ménages ont de moins en moins accès aux retombées de l’exode alors que leur charge alimentaire s’accroît. • Avec les distributions gratuites, le VCT et la mise en place des SAVS, de nombreux marchands ruraux ont réduit leurs importations, entraînant du coup une baisse de la disponibilité céréalière locale. Cette situation pourrait avoir de graves conséquences si le système actuel de l’IPSR connaît un quelconque un disfonctionnement. • L’absence de pâturages et l’inexistence d’un programme d’appui à l’élevage contraignent les éleveurs et les agro-pasteurs à recourir au blé commercialisé, dont le prix ne cesse de monter dans les marchés urbains et dans les zones non couvertes par l’IPSR (+ 28.6% d’avril à mai).

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Mauritanie : RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE Mai 2005

ZONES D’ECONOMIE ALIMENTAIRE Légende ALGERIA

Zones d'economie alimentaire

TIRIS ZEMMOUR 1 Nomadisme pastorale

2 Oasis et pastoralisme avec oueds cultivés Zouérat 3 Littoral - pêcheurs artisanaux WESTERN SAHARA 1 4 Pastoralisme transhumant Nouadibhou ADRAR DAKHLET Atar 5 Agro-pastorale INCHIRI Akjoujt 2 3 6 Culture pluviale

TidjikdjaTAGANT Nouakchott HODH ECH CHARGUI 7 Vallée du fleuve Sénégal NOUAKCHOTTTRARZA 4 AlegBRAKNA Kîfa Ayoûn el 'Atroûs 5 HODH EL GHARBI ASSABA 7 GORGOL Nima SENEGAL GUIDIMAKA 6 Sélibaby 0 100 200 MALI Kilometers SITUATION DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

Les distributions de denrées alimentaires (blé, huile, légumineuses, sel), les revenus tirés des ventes des animaux ou des activités rémunérées ont accru les disponibilités alimentaires des ménages et fait baisser les niveaux de l’insécurité alimentaire, dans les zones bénéficiaires du programme de l’IPSR. La mise en place des premières tranches (7 tonnes de blé par site retenu) des stocks de sécurité alimentaire villageois de sécurité (SAVS) va renforcer ces effets. Déjà, par rapport au début du mois, on note une stabilisation du prix du blé (90 UM) et la baisse des prix des céréales traditionnelles commercialisées au Brakna (720 UM pour le moud de sorgho au lieu de 800 UM) et au Gorgol (700 UM contre 800). Le démarrage des distribution gratuites dans les zones concernées par le programme UE/CSA, pourrait conduire à de pareilles améliorations mais il est encore tôt de juger si ces effets peuvent avoir un impact durable sur les niveaux de malnutrition que nous avons observé chez de nombreux enfants et même sur certains adultes (cécité nocturne, anémies). Dans tout le sud des deux Hodhs tout comme dans la zone qui englobe le sud du Brakna, tout le Gorgol, le sud-ouest de l’Assaba (Moughataa de ) les ventes des petits ruminants ont baissé entraînant de fait une sensible hausse de leurs prix, (entre 18 et 40 %) par rapport au mois d’avril mais les prix demeurent nettement inférieurs à ceux d’une année normale (entre -56% et -70% selon les zones). Cette situation couplée à celle de la stabilisation des prix des denrées commercialisées a élevé le pouvoir d’achat des éleveurs et des agro-pasteurs du Brakna et du Gorgol. Au Trarza, ou les animaux sont nourris au blé, seuls les prix des vaches laitières sont en hausse (+10%).

Les zones non couvertes par les programmes d’urgence ont d’énormes difficultés à surmonter la période de soudure. Nombreux sont les ménages qui n’ont plus rien à vendre. Le démarrage de l’IPSR dans les zones voisines à bloquer le fonctionnement de certains mécanismes internes. Autant les marchands des zones bénéficiaires, rassurés par l’existence d’une source de remboursement sont plus enclins à prêter avec des taux d’usure moins élevés, autant ceux des zones omises rechignent à prêter à leurs clients. Les mouvements d’exode internes se sont réorientés vers les zones bénéficiaires.

Le saut des repas reste la pratique la plus usitée et les rares repas que nous avons observés dans ces poches sont fait des bouillies de blé et de riz accompagnées de lait en poudre ou tout simplement d’eau sucrée. La solidarité communautaire a de plus de plus de difficultés à fonctionner car la pauvreté se généralise et le retour de nombreux migrants (soit à cause du démarrage de l’IPSR soit à cause de la chute des premières pluies) a réduit les opportunités d’appui de l’extérieur et accru le nombre des consommateurs. Les repas du soir sont des couscous de blé avalés avec de l’eau. Le niébé qui servait de principal aliment d’accompagnement est rare à trouver et le prix du Kilogramme tourne entre 400 et 500 UM selon les zones. Dans ces zones les courtiers font la loi, imposant des prix inimaginables, aux rares possesseurs de petits ruminants qui sont obligés de vendre puisque les ménages sont restés à jeun plusieurs jours d’affilé. Nous avons observés, dans le village de Jreikaya, dans la commune de Lexeiba au Gorgol à la vente d’une chèvre à 600 UM.

Aux difficultés d’accès aux céréales viennent en général s’ajouter celles de l’accès à l’eau. La plupart des puits sont à secs ou faiblement alimentés. Les populations doivent parcourir plusieurs kilomètres pour trouver une eau souvent polluée dont l’absorption cause souvent des maladies diarrhéiques. Les cas d’anémies et de signes de malnutrition sont nombreux chez les adultes notamment dans la zones pastorales du Trarza (du nord de la moughataa de au nord-est de celle de R’Kiz), au Gorgol, dans l’est de la commune de la Lexeiba (dans le triangle Tabilanka, Toumiyatt, Jreikaya) dans la commune de

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(triangle allant de M’Bidene, Wadjo à Kreikara) et dans le nord de la moughataa de M’Bout. Au Brakna, entre Dionaba et Mâle (sur 60 présents dans les le CAC de Agweida, 16 sont au rouge [situation de grave malnutrition], 36 au jaune [situation de malnutrition modérée] et 8 au vert [pas de malnutrition]), dans la commune de Airé M’Bar, dans le nord et l’ouest de la commune de Boghé. En Assaba, dans l’ouest de la moughataa de Barkeol. Au Tagant dans la zone de Goubba à Lekcheb (40 km à l’est de ) dans celle comprise entre Rachid et Nimlane (sud et Nord-ouest de Tidjikja) mais c’est incontestablement dans la commune de (moughataa de Moudjéria) que la situation est la plus préoccupante. En Assaba, dans les adwaba de la moughataa de Barkeol (sud-ouest ) et de (sud), tout comme dans ceux du sud des deux Hodhs, les conditions d’accès alimentaires sont de plus en plus aléatoires. Un suivi rapproché et d’urgentes mesures d’intervention sont indispensables si on veut éviter la catastrophe.

Dans les quartiers périphériques des centres urbains, malgré la baisse des charges (départ de migrants) les ménages pauvres, continuent d’être en extrême insécurité alimentaire à cause de la faiblesse de leur pouvoir d’achat, de l’irrégularité de leurs revenus essentiellement tirés du secteur informel et de la constante hausse du prix des denrées alimentaires de base. SECURITE ALIMENTAIRE ET NIVEAU DE VIE

Malgré le démarrage de tous les programmes d’urgence la situation alimentaire demeure précaire en raison du faible nombre de bénéficiaires par rapport à ceux qui sont en situation de haute et d’extrême insécurité alimentaire (l’IPSR ne touche que 400,000 pour une population de 1.163.315 et le programme de l’Union Européenne touche environ 259.000 personnes sur une population de 829.003 habitants). Partout les ménages ont modifié leurs systèmes d’accès alimentaire.

A : DANS LES ZONES AYANT BENEFICIE DES PROGRAMMES D’URGENCE

L’accès aux denrées alimentaires des différents programmes d’urgence a sensiblement modifié les structures d’accès alimentaires des ménages pauvres dans les zones d’agriculture pluviale et agropastorale (Graphiques 1 A et B). Il reste à savoir si les investissements dans lesquels ils se sont investis auront un impact réel sur la productivité agricole locale dans le futur. Souvent conçus pour les besoins de la cause, le choix de sites et le déroulement des travaux en l’absence d’un encadrement technique motivé, font mauvais présage sur l’efficacité des barrages, digues et autres investissements réalisés. Très souvent le recours aux emprunts s’est réduit (-33% chez les agriculteurs du pluvial et -21% chez les agro-pasteurs) au profit des apports du travail (+52% chez les agriculteurs du pluvial et + 22 % chez les agro-pasteurs) et des achats (+4% chez les agriculteurs du pluvial et +2 % chez les agro-pasteurs). Il faut remarquer que les ouvriers du VCT vendent une partie de leur ratio journalier pour accéder aux produits qu’ils n’ont pas. On notera également la baisse du recours à l’exode chez les agriculteurs (-6%) car nombreux sont ceux qui sont revenus et le recours à l’exode chez les agro-pasteurs (il s’agit surtout des courtiers et des bergers occasionnellement engagés par les transhumants).

Graphique 1 A : Variation du système d’accès Graphique 1 B : Variation du système d’accès alimentaire chez les ménages pauvres d’agriculteurs du alimentaire chez les ménages pauvres d’agro-pasteurs, pluvial, entre août 2004 et mai 2005, dans les zones entre août 2004 et mai 2005, dans les zones ayant ayant bénéficié de l’IPSR bénéficié de l’IPSR

PRODUCTION AGRICOLE PRODCTION PASTORALE ACHATS EMPRUNTS PRODUCTION AGRICOLE PRODUCTION PASTORALE ACHATS EMPRUNTS DONS EN ESPECES APPORT DE TRAVAIL APPORT DE L'EXODE DONS EN ESPECES APPORT DE TRAVAIL APPORT DE L'EXODE

100%

100% 90% 90% 80% 80%

70% 70%

60% 60%

50% 50%

40% 40%

30% 30%

20% 20%

10% 10%

0% 0% Pauvre standard Pauvre en aout 04 Pauvre en nov 04 Pauvre en fev 05 Pauvre en mai 2005 Pauvre standard Pauvre en aout 04 Pauvre en nov 04 Pauvre en fev 05 Pauvre en mai 2005

Source FEWS NET Mauritanie

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B : DANS LES ZONES N’AYANT PAS BENEFICIE DE PROGRAMMES

Là aussi, comparativement au mois de février, la structure s’est considérablement modifiée (Graphiques 2 A et B). Mais à la différence des zones bénéficiaires les ménages ont renforcé les apports du travail (+ 4% chez les agriculteurs et 6% chez les agro- pasteurs). On sent cependant les limites de ce secteur puisque rien n’est venu l’impulser. On notera également l’importante hausse des emprunts chez les agriculteurs (+13 %) alors qu’elle est modique chez les agro-pasteurs (+4%) qui plutôt accroissent les retombées de l’exode (+6%) au moment où ces dernières chutent chez les agriculteurs (-9%) pour les mêmes raisons que dans les zones de l’IPSR (espoir d’accès au VCT et approche de l’hivernage).

Graphique 2 A : Variation du système d’accès Graphique 2 B : Variation du système d’accès alimentaire chez les ménages pauvres d’agriculteurs alimentaire chez les ménages pauvres d’agro-pasteurs du pluvial, entre août 2004 et mai 2005, dans les zones entre août 2004 et mai 2005, dans les zones n’ayant n’ayant pas bénéficié de l’IPSR pas bénéficié de l’IPSR

PRODUCTION AGRICOLE PRODCTION PASTORALE ACHATS EMPRUNTS PRODUCTION AGRICOLE PRODUCTION PASTORALE ACHATS EMPRUNTS DONS EN ESPECES APPORT DE TRAVAIL APPORT DE L'EXODE DONS EN ESPECES APPORT DE TRAVAIL APPORT DE L'EXODE

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0% 0% Pauvre standard Pauvre en aout 04 Pauvre en nov 04 Pauvre en fev 05 Pauvre en mai 2005 Pauvre standard Pauvre en aout 04 Pauvre en nov 04 Pauvre en fev 05 Pauvre en mai 2005

Source FEWS NET Mauritanie

C : ETAT DES MARCHES ET DES SYSTEMES D’ECHANGES

On ne trouve des céréales Graphique 3 : Evolution des termes d’échanges mouton/céréales et mouton/huile traditionnelles et du niébé que en fonction des conditions d’accès aux programmes d’urgence en Mai 2005 dans les centres urbains (Kaédi, 120 Boghé, Rosso, , Aïoun et Nema) alimentés à partir de Nouakchott (qui reçoit les 100 exportations sénégalaises et maliennes de sorgho, riz et mil). Les quantités observées sont du 80 reste faibles et les prix encore très SORG/4/05 SORG/5/05 RIZ/4/05 élevés malgré la baisse observée 60 RIZ/5/05 depuis les premières distributions BLE/4/05 des programmes d’urgence. Ils BLE/5/05 fluctuent entre 640 et 800 dans 40 les deux Hodhs et l’Assaba et entre 700 et 820 UM dans les centres urbains du Brakna et du 20 Gorgol). Ils avoisinent les 1000

UM lorsque les céréaliers 0 détaillants les transportent dans M'BIDENE(1) GORGOL TABILANKA (2) GORGOL EL VOR (1) BRAKNA AIRE M'BAR(2) BRAKNA les zones rurales. La légère Source : FEWS NET Mauritanie remontée des prix des animaux n’a réellement d’impact que dans les zones où les prix des céréales se sont stabilisés en raison d’une meilleure disponibilité de céréales. (Voir Graphique 3). Page 4

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RECOMMANDATIONS

1 : Améliorer le taux de couverture des SAVS en touchant les zones omises et y incluant un volet pastoral, pour les éleveurs du Trarza, et du Brakna. 2 : Généraliser les distributions gratuites dans tous les villages des zones considérées comme étant en situation d’extrême insécurité alimentaire. Il est incompréhensible, que dans le même espace, des collectivités vivant les mêmes conditions de production et ayant les mêmes problèmes d’accès alimentaires, soient différemment traitées. Un accès à la méthodologie d’identification des sites pourraient peut être aider à comprendre les raisons de cette disparité. 3 : Réaliser des enquêtes nutritionnelles périodiques, tant dans les zones bénéficiaires que dans les zones omises, pour mesurer l’impact réel des programmes. 4 : Faciliter les échanges transfrontaliers en assouplissant les mesures protectionnistes actuelles. 5 : Aider à développer le secteur informel qui occupe la plupart des ménages pauvres des bidonvilles, qui ne bénéficient d’aucune aide alors qu’ils continuent de subir durement les retombées de l’exode des ruraux et de la constante hausse des prix des denrées alimentaires de base.

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