L'instituteur Des Taillères Devenu Star De Cinéma
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SANTÉ Laurent Kurth prend la barre de l’hôpital PAGE 5 CONCOURS DE L’AVENT HOCKEY SUR GLACE Le HCC veut 1mini regarder tablette vers le haut à gagner! du classement PAGE 29 PAGE 8 SAMEDI 21 DÉCEMBRE 2013 | www.arcinfo.ch | N0 41596 | CHF 2.50 | J.A. - 2300 LA CHAUX-DE-FONDS La réforme scolaire continue d’inquiéter des enseignants CANTON DE NEUCHÂTEL La grande réforme MANQUE DE MOYENS Selon eux, faute INCONNUES D’autres enseignants se montrent de l’école secondaire produira ses premiers des moyens financiers suffisants, une bonne bien plus optimistes, tout en restant effets en août 2014. Des enseignants partie des élèves aujourd’hui en difficulté dans l’attente puisqu’un certain nombre continuent de se montrer très inquiets. le seront encore plus. d’inconnues ne sont pas encore levées. PAGE 3 L’instituteur des Taillères L’ÉDITO NICOLAS WILLEMIN [email protected] devenu star de cinéma CHRISTIAN GALLEY EVAPROD «Hairspray», Services publics le spectacle à l’hôpital public qui recoiffe PAGE 15 Durant plus de 150 ans, l’hôpital de la Provi- dence était considéré à Neuchâtel comme un établissement de service public. A juste titre! COUVET Mais depuis le mois de mars dernier, il est passé en mains du groupe privé Genolier, dont la mai- Des architectes son-mère est coté en bourse. C’est donc devenu une véritable clinique privée. se penchent Le paysage hospitalier cantonal doit s’adapter sur le site Dubied à cette nouvelle donne. Et l’hôpital cantonal pu- PAGE 9 blic a le devoir d’offrir à la population neuchâte- loise les principaux services médicaux de base que l’on attend d’un tel établissement. JURA Bien sûr, des cliniques privées peuvent aussi offrir de tels services. Et peut-être même à des ta- Des inquiétudes rifsattractifs.Maisilyaquandmêmeune grande différence entre établissements publics avant la sélection et privés. Les premiers seront toujours là! Tandis des étalons que les autres peuvent fermer leurs portes du PAGE 13 jour au lendemain. Leur avenir n’est pas en mains des autorités, mais de décideurs se ba- sant plus sur les profits qu’ils peuvent réaliser MÉTÉO DU JOUR que sur les besoins de la population. Nous vivons dans une économie libérale où la pied du Jura à 1000m loi de l’offre et de la demande s’impose. Mais la santé publique a besoin d’un tout autre contexte que celui de l’offre et de la demande. Les services que la population attend en matière sanitaire ne peuvent dépendre de décisions stratégiques décidées par des actionnaires. 1° 5° -5° 5° En prenant la présidence du conseil d’admi- nistration, Laurent Kurth aura la délicate mis- sion d’adapter l’Hôpital neuchâtelois à cette SOMMAIRE nouvelle donne: l’HNe est aujourd’hui le seul SP Feuilleton PAGE 16 établissement hospitalier du canton à pouvoir CINÉMA Avec la sortie de «Quand nous étions petits enfants», en décembre 1960, assurer un véritable service public. Mais cette le Chaux-de-Fonnier Henry Brandt donne un véritable élan au septième art Cinéma PAGE 17 reprise des missions cantonales de la Provi- Télévision P. 3 2 - 3 3 dence ne sera pas une sinécure. helvétique. Le film, tourné à La Brévine, suscite un engouement formidable. PAGE 2 Carnet P. 3 4 - 3 5 PUBLICITÉ POUR RÉALISER TOUS VOS VŒUX <wm>10CAsNsjY0MDCy0DU3tjA2NQYACZIlig8AAAA=</wm> <wm>10CFXKrQ6AMAxF4Sfqcm_L6EYlmSMIgp8haN5f8eMQx5x8yxI54Wtu6962IKBF3IplC6-WHAwOTG4aVEJBm55RmbX4z4sWwID-GiFFa0cVHcXYxzyk6zhvAKIrN3IAAAA=</wm> AUJOURD’HUI, OUVERTURE JUSQU’À 18H00 aaa+[G\A\A\P\L LUNDI 23 DÉCEMBRE, OUVERTURE JUSQU’À 21H30 Horaires d’ouverture et autres informations disponibles sur: www.lesentilles.ch 9HRLEMB*aih Rue Neuve 14, 2300 La Chaux-de-Fonds / Tél. 032 910 20 00 Abonnements 032 910 20 40 - E-mail: [email protected] Rédaction 032 910 20 01 –Fax 032 910 20 09 – E-mail: [email protected] Annonces 032 729 42 62 – E-mail: [email protected] 2 L’IMPARTIAL SAMEDI 21 DÉCEMBRE 2013 L’HISTOIRE EN DIRECTL'IMPARTIAL SAMEDI 21 DÉCEMBRE 2013 2 FORUM Connectez-vous! Chaque samedi, nous feuilletons quelques- unes des 1,5 million de pages d’archives dont l’accès est gratuitement ouvert NOS ARCHIVES à tous. Rendez-vous sur Arcinfo.ch! 28 DÉCEMBRE 1960 Première de «Quand nous étions petits enfants» à La Brévine. Le triomphe d’Henry Brandt JACQUES GIRARD avait annoncé cette sortie dans M. Charles Guyot, qui a su de- l’édition du 22 décembre (p. meurer l’acteur principal mais La sortie récente du film 13) dans un article de fond plu- muet de cette bande exception- d’Yves Yersin «Le tableau tôt prophétique intitulé «Y nelle. La vie d’une classe. Mais noir» rappelle irrésistiblement aura-t-il un jour un cinéma non pas seulement celle de un autre événement cinémato- suisse» dans lequel il présente l’école: il y a la ferme, le travail graphique marquant. Le mer- Jean-Louis Roy et Henry en famille, le départ et le retour à credi 28 décembre 1960, le ci- Brandt comme les deux créa- la maison (...) Au fond, M. Hen- néaste chaux-de-fonnier teurs romands garants d’une ry Brandt a voulu situer exacte- Henry Brandt présente son renaissance depuis longtemps ment ses personnages et l’on a deuxième film, «Quand nous espérée du septième art helvé- bien vu, hier soir, à La Brévine, étions petits enfants». La pre- tique. «Brandt, le premier peut- qu’ils se retrouvaient dans ses mière a lieu à La Brévine, un être, prouve que le cinéma suisse images!». choix qui s’impose puisque le n’est plus un mythe. Il reste à film a été tourné dans une souhaiter que le public, partout «Enfin de bons classe de cette localité. où malgré de grandes difficultés, films suisses» La projection donne lieu à les films de Brandt seront présen- Le critique cinéma de la une manifestation à la fois offi- tés sache reconnaître cette exis- «Feuille d’Avis», Freddy Lan- cielle et festive. Le président tence par sa présence et ses en- dry, qui a participé à cette pre- de la commune, la commis- couragements». mière, consacre un important sion scolaire, des représen- article au film dans l’édition du tants des localités voisines, Un soutien fantastique 6 janvier 1961 (p. 1 et 11). Il trois conseillers d’Etat, des dé- «L’Impartial» du 29 décem- existait de bons cinéastes suis- légués de l’Institut neuchâte- bre (p. 7) rend compte cette ses travaillant à l’étranger, lois et des sociétés pédagogi- première projection. L’enthou- constate Freddy Landry, et de ques: personne ou presque ne siasme est impressionnant. Il bons films suisses réalisés à manque à l’appel. Un vin est vrai que le Conseil d’Etat l’étranger. Mais il existe enfin d’honneur, et un concert de la neuchâtelois, la Société péda- de bons films suisses réalisés fanfare de La Brévine donne- gogique neuchâteloise, Pro en Suisse. L’œuvre de Brandt, ront à la projection un relief Helvetia, des industriels, des qualifiée de «très grand film» particulier. villes, des villages ont soutenu en est le parfait exemple. le projet de Brandt. Le ton est à Relevant que le cinéaste a su Une ambiance particulière la poésie, quasiment lyrique: se créer un véritable style per- La «Feuille d’Avis» et «L’Im- «Aux Taillères, près de La Bré- sonnel, Freddy Landry pour- partial» ont suivi de près la vine, face à ce lac célèbre dans suit: «Brandt, c’est d’abord une gestation de cette œuvre qui toute l’Europe sinon dans le attitude à l’égard de l’homme, marquera profondément, et monde entier, puits à brochets, généreuse, attentive à la vérité, durablement, le cinéma suisse prétexte à farandoles nocturnes, respectant toute personnalité, mais aussi la mémoire collec- il y a une école, enfouie dans les (…) s’attachant exclusivement à tive des Neuchâtelois en resti- tourbières, enrubannée de bou- montrer pourquoi et comment tuant l’ambiance particulière leaux: celle où règne, dieu tuté- l’homme est beau, bon plutôt que d’une école du haut Jura neu- laire et barbu, débonnaire mais de rechercher en lui les forces châtelois. Le chroniqueur ci- sérieux – comme il faut l’être malsaines: un film de Brandt, nématographique de «La dans tout film et dans toute his- comme lui-même le dit, est un Feuille d’Avis», Freddy Landry, Dans «L’Impartial» du 20 janvier 1961, l’une des annonces du film d’Henry Brandt. toire bien intentionnée – acte de foi en l’homme». «Et tout le film est d’une humanité profonde, simple et noble» Le film de Brandt, projeté d’abord dans les salles neuchâteloises «L’attrait de ce film réside aussi dans sa très belle démonstration puis dans celles de la Suisse entière, rencontre immédiatement qu’avec le régionalisme – neuchâtelois ici – on peut toucher à un succès hors du commun. Dans l’édition de la «Feuille d’Avis» l’universel. Nous en avons plus qu’assez de l’exotisme dispensé du 9 février 1961 (p. 18), le chroniqueur Nemo s’en fait le témoin. quotidiennement par les reportages de la grande presse et de la ra- «Le succès extraordinaire rencontré par la projection en notre ville du dio. Quel intérêt, je vous le demande, de savoir comment on édu- film d’Henry Brandt mérite, pensons-nous, d’être relevé. Des dizaines que les petits Polynésiens si on ignore comment les petits Neuchâ- de salles combles, des séances données à guichet fermé, des milliers et telois meublent leur cerveau dans notre école primaire». des milliers de spectateurs pour une œuvre autochtone dont l’inspira- De fait, le film de Brandt marquera l’histoire du cinéma tion avait sa source dans notre pays même, cela est rare et dément avec suisse.