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Cinéma français des années 50-60

20.45 du lundi 14 au lundi 28 octobre 2002

Contact presse : Agnès Buiche / Martina Bangert - 01 55 00 70 47 / 73 43 [email protected] / [email protected]

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> voir et revoir tous les lundis à 20.45

Maigret tend un piège de France – 1957 – 1h54mn > lundi 14 octobre à 20.45 Rediffusion le 18 octobre à 00.15, le 22 octobre à 00.55 et le 24 octobre à 17.05 Audiovision pour aveugles et malvoyants

Quai des Orfèvres de Henri-Georges Clouzot France – 1947 – 1h42mn > lundi 21 octobre à 20.45 Rediffusion le 23 octobre à 00.15 et le 31 octobre à 1.00

La princesse de Clèves de Jean Delannoy France – 1960 – 1h47mn > lundi 28 octobre à 20.45

Cinéma français des années 50-60 > voir et revoir .2 Maigret tend un piège

de Jean Delannoy France – 1957 – 1h54mn > lundi 14 octobre à 20.45 Rediffusion le 18 octobre à 00.15, le 22 octobre à 00.55 et le 24 octobre à 17.05 Audiovision pour aveugles et malvoyants

Fiche technique Réalisation...... Jean Delannoy Scénario et dialogues...... Rodolphe-Maurice Arlaud, Jean Delannoy et d’après le roman de Image...... Louis Page Décors...... René Renoux Musique ...... Paul Misraki Production...... Intermondia Films (Paris), Jolly Films (Rome)

Fiche artistique ...... le commissaire Maigret ...... Yvonne Maurin Jean Desailly...... Marcel Maurin ...... l’inspecteur Lagrume Alfred Adam...... Barberot Lucienne Bogaert ...... Mme Maurin mère Gérard Sety...... Jojo ...... Torrence

Cinéma français des années 50-60 > voir et revoir .3 Synopsis Trois femmes sont retrouvées mortes, vêtements lacérés, dans le quartier du Marais à Paris. Au quatrième meurtre, le commissaire Maigret comprend qu’il a affaire à un tueur en série, un malade mental, et décide de lui tendre un piège. Auprès des journalistes, le commissaire fait passer un ancien malfaiteur pour le tueur, espérant pousser le vrai à se découvrir. Il organise une reconstitution du dernier meurtre, prenant pour appât des femmes ressemblant à celles que le tueur prend pour cible, et dissimule parmi la foule des policiers en civil. Le leurre fonctionne. Le serial killer prend en chasse l’une des femmes, qu’il tente d’assassiner mais qui donne l’alerte à l’aide d’un sifflet. Les policiers prennent l’homme en chasse, mais il réussit à filer au nez et à la barbe de ses poursuivants… Dans le même temps, l’inspecteur Lagrume, tête de turc de Maigret, prend en filature une certaine Yvonne Maurin, dont le comportement étrange pendant la reconstitution a éveillé ses soupçons. Cette femme, une série de coïncidences et le génie du commissaire Maigret conduiront vite au criminel…

A propos du film C’est la première fois que Jean Delannoy réalise un Maigret. Associé pour les dialogues à Michel Audiard, il parvient à transposer d’une remarquable façon l’atmosphère créée par George Simenon, le père du héros. Maigret a eu de multiples interprètes à l’écran. Jean Gabin est sans doute celui qui a le mieux incarné le commissaire à la pipe et à la force tranquille, qui se moque des déductions savantes, préfère humer les lieux et les êtres à la recherche du “pourquoi” plutôt que du “comment”. Maigret tend un piège est le premier des trois films où Gabin incarne le célèbre commissaire. Son atmosphère noire et lourde, digne des plus grands polars, son suspense maintenu jusqu’au dénouement et le jeu des acteurs en font un film remarquable. Aux côtés de Jean Gabin, on note la présence de deux “débutants” qui feront leur chemin, Annie Girardot et Lino Ventura.

Cinéma français des années 50-60 > voir et revoir .4 Quai des Orfèvres

de Henri-Georges Clouzot France – 1947 – 1h42mn > lundi 21 octobre à 20.45 Rediffusion le 23 octobre à 00.15 et le 31 octobre à 1.00

GRAND PRIX INTERNATIONAL DE LA MEILLEURE RÉALISATION À LA BIENNALE DE VENISE 1947

Fiche technique Réalisation...... Henri-Georges Clouzot Scénario...... Henri-Georges Clouzot et Jean Ferry, d’après Stanislas A. Steeman Image...... Armand Thirard Montage...... Charles Bretoneiche Musique ...... Francis Lopez et Albert Lasry Son...... William-Robert Sivel Décor ...... Max Douy Production...... Louis Wipf, Majestic Films

Fiche artistique Louis Jouvet...... Inspecteur Antoine Charles Dullin...... Brignon Suzy Delair...... Jenny Lamour ...... Maurice Simone Renant...... Dora Pierre Larquey...... Emile ...... Paulo Raymond Bussières...... Albert

Cinéma français des années 50-60 > voir et revoir .5 Synopsis Jenny Lamour est chanteuse de Music-Hall au Casino de Maison Alfort. Elle est mariée à Maurice qui l’accompagne aussi au piano pendant ses tours de chant. Très amoureux d’elle, il est également fou de jalousie. Impatiente à l’idée d’arriver en haut de l’affiche pour obtenir la gloire et l’argent, Jenny est prête à jouer de tous ses charmes, y compris auprès de Brignon, un riche et célèbre producteur. Mais ce dernier est aussi un vieux vicieux qui, pour satisfaire ses pulsions inavouées, fait régulièrement photographier des jeunes filles nues par Dora, une des meilleures amies de Jenny. Maurice, excédé par le manège de Jenny l’empêche de se rendre à son rendez-vous avec Brignon, qui souhaite soi-disant lui proposer un rôle. Maurice décide alors d’y aller à sa place pour régler ses comptes. Après une vive altercation, il le menace de mort devant des témoins. Mais Brignon est assassiné peu de temps après, et Maurice devient alors le coupable idéal. Dans un milieu fait de strass et de paillettes, l’inspecteur Antoine va mener l’enquête et tenter de rassembler suffisamment d’indices afin de découvrir l’auteur de ce crime.

A propos du film Après L’assassin habite au 21 en 1942, c’est la seconde fois que Henry-Georges Clouzot adapte au cinéma un roman de Stanislas-André Steeman, un auteur belge qu’il affectionne particulièrement. Entre l’intonation canaille de Suzy Delair, la diction inimitable de Louis Jouvet et la justesse du jeu de Bernard Blier, Henry-Georges Clouzot réalise un film aux dialogues virulents. Tout au long de sa carrière, Clouzot n’a réalisé que douze long métrages, mais non des moindres. Citons par exemple Le salaire de la peur avec Yves Montand en 1953 ou encore Les diaboliques avec Simone Signoret en 1954. Il remporte d’ailleurs grâce à Quai des orfèvres le prix international de la Biennale de Venise pour la mise en scène. Ce film est empreint d’une foule de détails qui renseigne sur la psychologie des personnages dont la caractéristique commune est d’être ou d’avoir été tous, très malheureux. Un chef d’œuvre a voir ou à revoir absolument.

Cinéma français des années 50-60 > voir et revoir .6 La princesse de Clèves

de Jean Delannoy France – 1960 – 1h47mn > lundi 28 octobre à 20.45

Fiche technique Réalisation...... Jean Delannoy Scénario...... , d’après le roman de Mme de La Fayette Image...... Henri Alekan Montage...... Henri Taverna Son ...... Jacques Lebreton Costumes...... Marcel Escoffier Décors...... René Renoux Musique ...... Georges Auriac Production...... Cinétel, Silver Films, PC Méditerranée, Enalpa Films

Fiche artistique Marina Vlady...... La Princesse de Clèves ...... Le Prince de Clèves Jean-François Poron...... Le Duc de Nemours Annie Ducaux ...... Diane de Poitiers Léa Padovani...... Catherine de Médicis Renée Marie Potet ...... Marie Stuart Henry Piegay ...... Vidame de Chartres Raymond Gerome...... Henri II Pieral...... Le nain bouffon Jacques Hilling...... Le médecin

Cinéma français des années 50-60 > voir et revoir .7 Synopsis 1559, la Cour du Roi. Pour célébrer l’union du prince de Clèves avec Mademoiselle de Chartres, le Roi Henry II donne un grand bal à la Cour. Pendant celui-ci, la princesse de Clèves, est gagée par le roi d’accorder une danse au dernier arrivant à la Cour, le duc de Nemours, un jeune et beau seigneur qui s’offre les faveurs de bon nombre de femmes, y compris celles de Marie Stuart mariée à François, le jeune dauphin de France, fils du Roi et de Catherine de Médicis. La princesse de Clèves tombe éperdument amoureuse du duc de Nemours mais cette passion, qui les anime tous les deux, doit rester platonique. En effet, elle souhaite absolument rester fidèle à son mari pour qui elle éprouve beaucoup de tendresse et d’affection. Un jour, une lettre compromettante tombe entre les mains de la princesse de Clèves. Elle se sent alors menacée et décide de révéler au prince ses sentiments pour Nemours afin de lui prouver sa droiture et pour qu’il l’aide à vaincre cet amour. Déchiré par la tristesse de cette révélation et les manigances de la Cour, le Prince de Clèves mourra peu après. Le Duc de Nemours tentera à nouveau de conquérir le cœur de la princesse en vain, puisqu’elle sera fidèle à son mari jusqu’à ce qu’elle meure.

A propos du film Jean Delannoy affectionne particulièrement les œuvres littéraires au cinéma. Extraite du roman de Madame de Lafayette, Jean Delannoy et Jean Cocteau adaptent le drame de La princesse de Clèves sur grand écran. Jean Marais, l’égérie de Cocteau y tient un des rôles clés, celui du prince, et Marina Vlady tourne là son second film au cinéma, après La sentence de Jean Valère. Elle est superbe en princesse de Clèves douce et fragile. Abordant le thème de la fidélité, l’histoire de La princesse de Clèves a souvent été reprise par les réalisateurs. En effet, en 2000, Andrzej Zulawski sort La fidélité avec Sophie Marceau, adapté une nouvelle fois de l’œuvre de Madame de Lafayette. Si cette histoire traverse aussi bien les décennies, c’est qu’elle présente une véritable dimension dramatique. L’amour que porte la princesse de Clèves au duc de Nemours est passionnel, mais elle ne se résout pas à être infidèle à son mari. Ce thème est inépuisable car il dépeint habilement la difficulté des couples face à la tentation d’une rencontre troublante…

Cinéma français des années 50-60 > voir et revoir .8 Jean Delannoy Noisy-le-Sec, 1908

Dans les années quarante, il est considéré comme une valeur sûre du cinéma français, un « moraliste mystique » (l’expression est de François Truffaut) adaptant Gide et Sartre après Cocteau, défendant avec une rigueur toute protestante les couleurs nationales dans les festivals internationaux. Il avait été monteur à la Paramount française en 1930, et y avait acquis cette technique efficace, ce vernis de bon artisan, qui ont défini le « cinéma de la Qualité » caractéristique de l’après-guerre. Il sait servir un scénario, mais il n’est pas un auteur de films. Dès les années cinquante, il passe du côté du cinéma commercial, mettant en scène avec brio des sujets romanesques, adaptés indifféremment de Victor Hugo ou de Georges Simenon, des films en costumes coproduits avec l’Italie, puis des comédies ou des films criminels, pour en arriver à des vies de saintes filmées comme des images pieuses : La Passion de Bernadette en 1988, Marie de Nazareth en 1995.

Filmographie 1935 Paris - 1938 La Vénus de l’or 1939 Macao, l’enfer du jeu 1940 Le diamant noir 1942 Fièvres - L’Assassin a peur de la nuit - Pontcarral colonel d’Empire 1943 L’éternel retour 1944 Le bossu 1945 La part de l’ombre 1946 La Symphonie pastorale 1947 Les Jeux sont faits 1948 Aux yeux du souvenir 1949 Le secret des Mayerling 1950 Dieu a besoin des hommes 1951 Le garçon sauvage 1952 La minute de vérité 1953 La route Napoléon 1954 Destinées (“Jeanne”) - Secrets d’alcôve - Obsession 1955 Chiens perdus sans collier - Marie Antoinette 1956 Notre Dame de Paris 1957 Maigret tend un piège 1958 Guinguette 1959 Maigret et l’affaire Saint-Fiacre 1960 Le baron de l’écluse - La Française et l’amour (“ l’Adolescence “). 1961 La princesse de Clèves - Le rendez-vous 1963 Vénus impériale 1964 Les amitiés particulières 1965 Le majordome - Le lit à deux places 1966 Les sultans 1967 Le soleil des voyous 1970 La peau de Torpédo 1972 Pas folle la guêpe 1988 Bernadette 1995 Marie de Nazareth

Cinéma français des années 50-60 > voir et revoir .9 Henri-Geoges Clouzot

Niort, 1907 - Paris, 1977

D’abord journaliste, il écrit des scénarios et supervise à Berlin la réalisation de versions françaises de films allemands. Pendant l’Occupation, il réalise ses deux premiers films pour la Continental, une firme allemande de droit français implantée à Paris en 1940, ce qui lui vaudra une brève et injuste interdiction professionnelle après la Libération : Clouzot a été, avec Le Corbeau, en 1943, celui des cinéastes « de Vichy » qui a su le mieux restituer le climat de ces tristes années : petitesses, lâchetés, peur, délation. Remis en selle en 1947 par Quai des Orfèvres, un « policier » (techniquement un des films les plus rigoureux du cinéma français), il s’impose comme un créateur personnel et un directeur d’acteurs souvent tyrannique, dont la noirceur, la vision désabusée sinon désespérée qu’il donne de l’humanité et la cruauté dépassent le seuil de tolérance admise par le « cinéma de la Qualité ». En 1953, Le Salaire de la peur, qui n’est pas son film le plus original, lui vaut une Palme d’or à Cannes et un immense succès public. Les Diaboliques, puis , exploitent son image de cinéaste de l’insolite, dont il ne s’était écarté que le temps du Mystère Picasso en 1956, un travail fascinant conduit avec le peintre pour en saisir le geste créateur. Au-delà du réalisme psychologique cher au cinéma français, Clouzot s’est approché des mécanismes de l’inconscient. Il était en cela en avance sur son temps. Son influence posthume - sur le cinéma des années quatre-vingt - a été importante.

Filmographie

1942 L’assassin habite au 21 1943 Le Corbeau 1949 Quai des Orfèvres 1949 Manon 1949 Retour à la vie (un épisode) 1950 Miquette et sa mère 1953 Le Salaire de la peur 1955 Les Diaboliques 1956 Le Mystère Picasso 1957 Les Espions 1960 La Vérité 1968 La Prisonnière

(sources bibliographiques : site web du Ministères des Affaires Etrangères)

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