Vendredi 26 octobre (20 h 00) Dimanche 28 octobre à4 h 30)

NOUVELLE PRODUCTION LES CONTES D'HOFFMANN Opéra fantastique en un prologue, trois actes et un épilogue d'après le drame de Jules Barbier et Michel Carré Musique de Jacques OFFENBACH (Editions Choudens)

Antonia - Giulietta - Stella Marion SYLVESTRE Olympia Marina BOLGAN La Mère d'Antonia - La Voix Jane BERBIE

Hoffmann Lindorf - Coppelius Dapertutto - Docteur Miracle José VAN DAM Crespel Michel HUBERT Andréas - Cochenille Pitichinaccio - Frantz Rémy CORAZZA Nicklausse Jean-Louis ELIE Nathanaël - Spalanzani Gérard FRIEDMANN Schlemil - Hermann Alain VERNHES Luther Bertrand KOVACK

Choeurs du Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse Direction : Nadine WELLECAM

Ballet du Théâlre d'Avignon et des Pays de Vaucluse

Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence

Direction musicale Michelangelo VELTRI Mise-en-scène Antoine SELVA Chorégraphie Jacques FABRE Décors et costumes Théâtre d'Avignon Maquettes décors et costumes Antoine SELVA ' --a

CARICATURE D'OFFENBACH GENESE

Jacques OfTenbach a eu l'idée des "Contes d'HolTmann" à Chicago, au cours d'une tournée aux Etats- , f i Q-îi''m""' "" P'®? "J® à l'Odéon, en 1851, De retour à Paris, en iuil- ' Jules Barbier qui vient justement d'écrire un livret d'opéra tiré des "Contes d Hotlmann . Le musicien s'empare du livret et demande à Jules Barbier de réécrire plusieurs scènes Contrairement a ses habitudes, OfTenbach va travailler très lentement, n'hésitant pas à intégrer dans sa partition de nombreux extraits d'œuvres antérieures. Ainsi la barcarolle et les couplets bachiques d Hottmann proviennent d'un opéra séria composé pour Vienne en 1864 ("Rheinnixen") et la phrase que chante la mere d'Antonia ("Chère enfant que j'appelle.,."), dérive d'un fragment de l'ouverture de Fantasio , ouvrage cree à l'Opéra-Comique en 1872. Le nouvel ouvrage est destiné à la Gaîté Lyrique. Hélas ! en 1878, ce théâtre connaît de graves difficul- tes timncieres et doit fermer ses portes. Le compositeur essaie alors de faire représenter "Les Contes d Hotlmann a 1 -Comique. Dans ce but est organisée une audition privée en mai 1879 à laquelle assistent trois cents personnes parmi lesquelles Léon Carvalho, directeur de l'Opéra Corni- que, et Jauner, directeur du Ringtheater de Vienne. Le résultat de l'audition est positif. Jauner et Carvalho partagent le même enthousiasme et sont prêts à monter l'opéra. L'Opéra Comique est fina- lement choisi mais Offenbach doit accepter de nombreuses modifications. Souffrant de la goutte le musicien travaille de plus en plus péniblement, "Arriverai-je ? Espérons-le", écrit-il à sa fille Pépita' et un autre jour, lui parlant du personnage d'Olympia : "Le ressort de la poupée articulée se détraque maintenant à la moindre fatigue". Cloué au lit, fin septembre 1880, Offenbach entreprend une véri- table course de vitesse avec la mort, corrigeant, complétant, reprenant sans cesse sa partition Cette derniere lui tombe des mains, le 4 octobre 1880. Le musicien meurt le lendemain, à trois heures du matin, L'eblouissement des "Contes d'Hoffmann" eut lieu, à l'Opéra Comique, le 10 février 1881

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L'homme au sable, dessin de novembre 1815, publié par Hitzig qui dil qu'Hoffmann esquissa cette scène un jour où il racontait à son ami le conte projeté. ANALYSE

PROLOGUE - La taverne de maître Luther La salle est encore vide et obscure. Mais deux silhouettes soudain... Le valet Andrès, soudoyé par le Conseiller Lindorf, accepte de lui remettre certain billet et certaine clef que la cantatrice Stella desti- nait au poète Hoffmann. Au théâtre voisin, en effet, le rideau va se lever sur une représentation de "Don Juan", et Lindorf a bien l'intention de se substituer à Hoffmann pour rejoindre la Stella à l'issue du spectacle. Pour l'instant, un groupe d'étudiants envahit bruyamment le cabaret, chahutant Luther, plaisantant sa femme et buvant son vin. Hoffmann, accompagné de son fidèle Nicklausse, se joint à eux et pour accéder à leur désir leur chante la Légende de Kleinzach. Mais Hoffmann, visiblement tourmenté, s'embrouille dans les paroles de sa chanson, évoque quelque fantôme enchanteur, et après un échange de propos aigres-doux avec Lindorf— "Tout mauvais sort me vient de lui !" — propose à ses amis de leur conter ses aventures amoureuses avec trois femmes — Olympia, Giulietta, Antonia - qui s'incarnent aujourd'hui en une seule : la Stella. Les étudiants, manifestement peu intéressés par la représentation de "Don Juan", se groupent, attentifs, autour d'Hoffmann.

ACTE I — Le cabinet du physicien Spalanzani Pour Spalanzani le grandjour est arrivé : il doit tout à l'heure présenter à ses invités sa "fille" Olympia, qui n'est en réalité qu'une poupée mécanique perfectionnée. Mais Hoffmann, son élève et invité, prompt à s'enflammer, n'en a cure et pour mieux admirer l'objet de ses désirs, s'empresse d'acheter des lunettes magiques, des "yeux merveilleux" propres à embellir la réalité, que lui propose un per- sonnage inquiétant, Coppelius, venu conclure un marché avec Spalanzani. Coppelius n'a-t-il pas col- laboré à la construction de l'automate — il a ses yeux — ? Spalanzani pour le calmer, lui remet une traite sur le juif Elias. Pendant ce temps les invités ont envahi les salons du physicien et se pressent autour de l'héroïne de la fête, la charmante Olympia, qui se lance dans des acrobaties vocales, émerveillant l'assistance, et tout particulièrement Hoffmann, complètement subjugué. Resté seul avec l'automate, il lui déclare son amour sans délai, puis se laisse entraîner dans le tourbil- lon d'une valse exaltante, endiablée. Il ne peut en suivre le rythme et s'affale, étourdi, sur un canapé. A peine se remet-il de sa chute qu'éclatent des cris dans la pièce voisine. Coppelius s'est aperçu de l'escroquerie de Spalanzani (Elias a fait banqueroute) et, pour se venger, brise la poupée dont il vient montrer les débris aux invités hilares. Seul Hoffmann est consterné : Olympia n'était qu'un automate.

Enlr'acte

ACTE II — La maison du luthier Crespel à Munich Seule devant son clavecin, Antonia chante une complainte en songeant au bien-aimé Hoffmann. Au grand désespoir de son père, Crespel, qui redoute que le chant ne la tue comme il a tué son épouse, cantatrice célèbre, Crespel craint l'influence qu'HofTmannpeut exercer sur sa fille et ordonne au valet Frantz de n'ouvrir à personne. Vaine recommandation, puisque, quelques instants plus tard, Hoff- mann rejoint Antonia. Long duo passionné entre les deux jeunes gens. Nicklausse s'éclipse discrète- ment. Mais Crespel, toujours inquiet, réapparaît. Pour se trouver face à face avec le sinistre Docteur Miracle qui prétend vouloir guérir Antonia, se livre à des incantations à distance, et contraint la jeune fifle à chanter Terrifié, Crespel réussit pourtant à jeter dehors l'infernal docteur Hoffmann, qui a assisté caché à la scène précédente convainc Antonia de ne plus chanter. Celle-ci promet, sans soupçonner qu'elle sera bientôt la proie de Miracle. Tentateur, machiavélique, le prétendu médecin évoque devant elle toutes les joies du chant, tous les attraits du succès, et pour finir, la mère même d'Antonia dont le portrait s'anime afin d'encourager la jeune fille à chanter. A tout prix. Totalement désemparée, comme harce- lée par un cauchemar, Antonia cède, chante... et meurt. Crespel, Hon"mann et Nicklausse se précipi- tent. Trop tard !

Entr'acle ACTE m - Le Palais de Giulietta à Venise La courtisane Giulietta donne une soirée dans son palais vénitien. Hoffmann est là ainsi que Nick- lausse qui, en manière de préambule, chante en duo "la Barcarolle !" avec la maîtresse de céans Apres quoi, Hoffmann entonne des couplets bachiques qui, pour une fois, ne sont pas hymne à 1 amour. Le ton change brusquement avec l'arrivée de Schlemil, amant de la dame visiblement jaloux de la présence d'Hoffmann. Pour dissiper le malaise, Giulietta invite ses amis à venir prendre place au pharaon. Emerge alors de l'ombre Dapertutto, un mystérieux capitaine, qui use d'un diamant de grand prk pour fasciner Giulietta et exiger d'elle qu'après lui avoir donné l'ombre de Schlemil elle lui obtienne le reflet d'Hoffmann. Hoffmann sort justement de la salle de jeux où il a tout perdu. Il se découvre en revanche une passion subite pour la courtisane, s'enflamme - comme tout à l'heure pour Olympia - et lui livre ce qu'elle lui demande : son reflet. Us invités de Giulietta sortent "maintenant du palais. Schlemil provocateur, Dapertutto insinuant: "Comme vous êtes pâle !". Et de tendre un miroir à Hoffmann qui constate qu'il a perdu effective- ment son reflet. Rires de l'assistance. Emotion de Nicklausse. Désarroi d'Hoffmann qui, tout en mau- dissant "l'amour qui le dévore", ne peut se décider à quitter Giulietta. Mieux : pour la posséder il pro- voque Schlemil en duel et le tue. Pour rien. Giulietta s'enfuit déjà sur sa gondole, serrant contre elle un misérable avorton, Pitichinaccio...

EPILOGUE - La taverne de Maître Luther "Voilà quelle fut l'histoire de mes amours. Ainsi Hoffmann conclut-il son récit tandis qu'à côté s'achève la représentation de "Don Juan". Grand succès pour la Stella. Lindorf, constatant l'ébriété d'Hoffmann, s'en va dédaigneux rejoindre la cantatrice : le poète n'est plus à craindre ! Nicklausse résume la situation : "Olympia, Antonia, Giulietta ne sont qu'une même femme • la Stella !" Annihilé par sa série d'échecs, Hoffmann ne songe plus qu'à se griser avec les étudiants. Qu'on allume le punch ! Ivre-mort le poète ne reconnaît même pas Stella qui passe, indifférente, au bras de Lindorf, et c'est à la Muse que s'adresse son dernier hymne d'amour..

Hoffmann chez Kunz, son éditeur, Bamberg (1809-1813). • MARION SYLVESTRE Marion Sylvestre, née à Avignon d'une famille de musiciens, obtient à 15 ans ses premiers prix de chant et de piano. Elle travaille la mélodie française avec Pierre Bernac, ainsi que le "Bel Canto" en Italie avec de grands professeurs. Après plusieurs années consacrées aux récitals de mélodies et aux concerts avec orchestre, elle aborde le Théâtre Lyrique en 1977. Son premier rôle sera "La Voix Humaine" de Poulenc dans une nouvelle production du Théâtre d'Avignon qui donna lieu à l'enregistrement d'un disque. Elle reprendra ce même rôle dans plusieurs villes étrangères, notamment en Hollande au Théâtre d'Amsterdam. Elle participe à plusieurs festivals : Oviedo, Bilbao, Mai de Bordeaux, Festival d'Avignon... Après le rôle d'Alice Ford dans "Falstaff', de Verdi, aux côtés de G. Taddeï à l'Opéra de Marseille, après Mimi, Louise, Micaëla et Mélisande sur de nombreuses scènes françaises, elle a été Liù dans "Turandot" en Belgique en 1982, Missia de "La Veuve Joyeuse" à l'Opéra de Marseille en décembre 1982 et au Théâtre Musical de Paris en janvier 1983. Elle a également récemment interprété "Suor Angelica" à l'Opéra de Marseille. MARION SYLVESTRE Marion Sylvestre interprétait en début de saison dernière le rôle de Nedda ("Paillasse") à Gand et Anvers. En avril 1984, elle chantait le rôle d'Inès dans "La Favorite" sur notre scène avant de reprendre le rôle- titre de "La Veuve Joyeuse". Elle a récemment participé aux représentations du "Roi d'Ys" données par le Festival de Carpentras.

• MARINA BOLGAN Marina Bolgan est née le 20 mars 1957. Elle a étudié le chant et obtenu son diplôme de fin d'études au conservatoire Bénedetto Marcello de Venise et a été élève de Maître Bononi. Elle a remporté plusieurs grands concours internationaux et chante maintenant sur la plupart des scè- nes internationales tous les premiers rôles du répertoire de soprano léger, tels que "", "", "La Sonnanbula", "Lakmé", "I Puritani", "I Barbiere di Siviglia", 'T)on Giovanni", "Don Pasquale", "Turandot", "FalstafT', 'Un Ballo in Maschera", "Hamlet", "Les Contes d'Hoff- mann", etc... i Le Théâtre d'Avignon l'accueille pour la première fois. • JANE BERBIE Après de brillantes études musicales au Conservatoire de Toulouse, Jane Berbie débute en 1958 à la MARINA BOLGAN Scala de Milan dans "L'Enfant et les Sortilèges"). La même année, elle chante "La Fliite Enchantée" au Festival d'Aix-en-Provence (où elle reviendra de nombreuses fois). En 1959, Jane Berbie chante pour la première fois à l'Opéra de Paris "" et "L'Heure Espa- gnole", qu'elle interprète également à Florence. En 1962, elle interprète Zeriina dans "Don Juan" à l'Opéra. En 1963, elle chante Dorabella dans "Cosi Fan Tutte" et en 1974, Cherubino dans "Les Noces de Figaro". • .t-.- En 1965, le Carnegie Hall l'engage pour "Lucrèce Borgia" avec Montserrat-Caballé. En 1967 et 1968, le Festival de Glyndebourne, l'invite à chanter dans r"Ormindo". En 1969, elle chante "La Forza del Destino" à Miami. Depuis 1970, Jane Berbie chante sur les grandes scènes internationales : Florence, Milan, Londres, Barcelone, Glyndebourne, Paris, Bologne, etc... l'ont accueillies de nombreuses fois pour chanter des rôles tels que "Le Barbier de Séville", "L'Enfant et les Sortilèges", "Lucrèce Borgia", "Cosi Fan Tutte", 'Tarsifal", "Les Noces de Figaro", "La Cenerentola", etc... Jane Berbie participe également à de nombreux concerts tant en France qu'à l'étranger (Madrid, Rome, Londres et Bruxelles) et à de nombreux enregistrements. En 1979, elle triomphe à Cologne dans "La Cenerentola" et à Hambourg dans "Madame Butterfly". Elle chante également dans "Cosi Fan Tutte", "L'Enfant et les Sortilèges", "Les Noces de Figaro", à l'Opéra de Paris et ce dernier ouvrage au Festival de Salzbourg. En 1981, elle chante "Les Noces de Figaro", à la Scala de Milan. JANE BERBIE Le Théâtre d'Avignon l'a accueillie dans "Madame Butterfly" et 'TVIignon" en 1979, "La Forza del Destino" en 1980, dans "Anna Bolena" et "Lakmé" (mai 1982), dans "Dialogues des Carmélites" et "Boris Godounov" (juin 1983) et dans "Les Noces de Figaro" (mai 1984). • ALAIN VANZO Né à , il est d'ascendance italienne. Dès son plus jeune âge, ses proches constatent ses dons musicaux : à cinq ans, il peut s'asseoir devant un piano et reproduire tous les airs qu'il connaît sans jamais avoir pris de leçons. Jamais il n'a envisagé une autre carrière que la musique. Enfant, il chante comme soprano, notam- ment à l'Eglise Saint-Charies de Monaco. A 18 ans, il fonde un petit orchestre de variétés, "La Bastringue". Il fait ensuite partie de l'Orchestre Vinitsky, chante dans les brasseries, les bals, les cabarets, passant d'un instmment de musique à un autre, en chantant des chansons à voix, des opérettes. Puis il rencontre un excellent professeur de chant, Madame Audouard, qui, pendant 4 ans, lui indi- quera les bases de la technique d'émission vocale, pour ne pas casser sa voix. Il sert de doublure pen- dant un temps, à Luis Mariano, au Châtelet, dans "Le Chanteur de Mexico". En 1954, il apprend que le concours international de ténors aura lieu à Cannes, l'année suivante, organisé par Mario Podesta. Madame Rolande Darcoeur le fait travailler à Paris pendant plus d'un an, et il remporte le premier prix. Il est immédiatement engagé à l'Opéra de Paris. Depuis, il a chanté tous les rôles de premier ténor à l'Opéra et fait une très grande carrière internationale, chantant tour à tour en Grande-Bre- tagne, en Bulgarie, en Iriande, au Portugal, en Italie et au Metropolitan de New York les grands rôles classiques de ténor: "Don Juan", "", "", "Madame Butterfly", "Les Pêcheurs de Perles", "La Bohème", "Le Roi d'Ys" et "". LAIN VANZO 1980, a été, pour Alain Vanzo, une année très "internationale" : les scènes d'Ottawa, Zurich, Ham- bourg, Santiago du Chili, Valparaiso, l'ont, tour à tour réclamé et acclamé. Au Chili où il chanta cinq fois "Werther" devant un public ébloui, il fut même proclamé "artiste lyrique de l'année" !.

œuvre rarement jouée de Gabriel Fauré, ce qui peut être considéré comme un "événement". Cette même année a vu la consécration d'Alain Vanzo-compositeur, avec la créarion mondiale, à Avignon, de son opéra "Les Chouans" qui a remporté un franc succès. Sans compter celle d'Alain Vanzo, chanteur, puisqu'on l'a entendu successivement en aoijt 1982 à Buenos Aires dans "Benvenuto Celini", en octobre de la même année à Santiago du Chili dans "Car- men" et en 1983 à la Scala de Milan dans "Manon". Le Théâtre d'Avignon a accueilli Alain Vanzo dans "Roméo et Juliette" aux côtés d'Yves Bisson en octobre 1981, dans "Lakmé" en mai 1982 et dans "Werther" en février 1984. • JOSE VAN DAM José Van Dam est né à Bruxelles en 1940. Il fait ses études de musique et de chant au Conservatoire Royal de Bruxelles. En 1961, il gagne les concours de chant de Liège et de Toulouse et fait ses débuts à l'Opéra de Paris où il restera en troupe durant quatre ans. En 1964, il remporte le premier prix au Concours International Musical de Genève et quitte l'Opéra de Paris en 1965 pour chanter durant deux ans au Grand Théâtre de Genève. Il enregistre son premier disque d'opéra en 1965 avec Lorin Maazel qui l'engage, à partir de 1967, à l'Opéra de Berhn. Van Dam y chante pour la première fois des rôles tels que Leporello, Figaro, Attila, Fiesco et Philippe II... Il chante au Festival d'Aix-en-Provence en 1965 et 1966 et est invité régulièrement ensuite au Festival de Salzbourg où il chante entre autres les rôles de Figaro, Amfortas, les Contes d'Hoffmann, Jocha- naan, etc... sous la direction de Herbert von Karajan, James Levine, Léonard Berstein. Nommé Kammersanger par la ville de Beriin en 1973, il obtient le prix de la critique musicale alle- mande en 74, la médaille d'or de la critique belge en 76, ainsi que le prix de l'Académie Française du disque en 79 pour ses enregistrements de Figaro, Golaud et Leporello, et en 1980, l'Orphée d'or de l'Académie Lyrique du disque ainsi que la médaille de vermeil de Paris, couronnant la meilleure acti- vité lyrique de l'année. Depuis 1973, il est invité régulièrement à la Scala de Milan, Covent-Garden de Londres, Metropolitan de New York, Opéra de Vienne, de Paris... Il a fait de nombreux enregistrements sous la direction de von Karajan, Maazel, Solti, Osawa, de Bur- gos, Lombard, etc... En 1984, José Van Dam a participé à une multitude de manifestations parmi lesquelles on peut citer les plus importantes : "Wozzeck" à Londres, "Les Contes d'Hoffmann" à Bruxelles et à Beriin, 'T)on Carlos" à l'Opéra de Marseille. 3SE VAN DAM Il a également chanté "Carmen" à Orange et Salzbourg, 'T)on Juan" et "La Damnation de " à Bruxelles. Parmi ses projets, on peut citer "Les Maîtres Chanteurs", "Attila" à Marseille en 1985, "Boris Godou- nov" à Bruxelles et les "Noces de Figaro" à New York en 1986. A « 1'« • MICHEL HUBERT Michel Hubert fait ses études musicales au Conservatoire de Rouen. Il entre ensuite au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où il obtient un premier prix de chant et d'art lyrique. Bernard Lefort l'engage à l'Opéra où il restera trois saisons (de 1968 à 1971). Il perfectionne ensuite sa technique vocale avec , ainsi qu'au Mozarteum de Salzbourg et avec Hans Hôter à Munich. ^ , .T J -1, • En 1972 il est engagé par le Ballet-Théâtre Contemporain qui effectue une tournee a Londres, Venise et Paris 'il interprète à cette occasion "Renard" et "Le Rossignol" de Stravinsky, en langue d'origine. Jean-Claude Malgloire lui confie alors le rôle de Huascar dans "", ouvrage qui sera donné au Théâtre Royal de Versailles en 1975. Dès cette période, la plupart des Théâtres français engagent alors Michel Hubert (Rouen, Nancy, Nantes, Marseille, Avignon, Bordeaux, Monte-Carlo, Metz, Vichy, etc...). En 1979 il chante avec succès à Palerme le rôle de Des Grieux de "Manon". Michel Hubert est égale- ment un habitué de la Maison de la Radio où il a notamment interprété "le Roi d'Ys", "Benvenuto Cellini", "Hippolyte et Aricie", etc... . ^ , En 1978, il participe à la 'Trise de Troie" à l'Opéra de Marseille, ainsi qu'aux Troyens a Carthage en MICHEL HUBERT 1980 La presse unanime souligne alors la qualité de son interprétation. En 1980, la critique se fait égale- ment unanime pour souligner son interprétation dans "Louise" (Charpentier), rôle qu'il reprendra en 1981 au Théâtre Musical de Paris. Outre ses qualités lyriques, Michel H ubert participe également à de nombreux concerts de musiques sacrées. En 1982, il a participé au Festival de Carpentras en chantant "Oriando Paladino . En 1983/1984, Michel Hubert chante dans la plupart des villes françaises, ainsi qu'à l'étranger (Alle- magne, Belgique, Italie). .,„0.. Le Théâtre d'Avignon l'a accueilli dans "Otello" en juin 1981 et dans en mai 1984.

• JEAN-LOUIS ELIE Né à Bordeaux. Il a fait ses études de chant au Conservatoire dans la classe de Marthe Nespoulous, ou, après deux ans, il a obtenu ses premiers prix. Il a débuté à Rennes, engagé par Pierre Nougaro, où il restera pendant quatre annees consécutives, chantant les barytons d'opéra-comique et d'opéra. Il est ensuite engagé à Bordeaux où il continue actuellement sa carrière, tout en chantant dans d'au- JEAIN-tUUIS ELIE tres théâtres. Il chante également la mélodie et le lied.

• RÉMYCORAZZA Né dans une famille des Ardennes, Rémy Corazza fait ses études au Conservatoire de Toulouse où il obtient un Premier Prix d'Honneur (contrebasse, piano, solfège, comédie et diction) et les poursuit au Conservatoire National Supérieur de Paris où il remporte successivement plusieurs premiers prix : solfège, chant, opéra-comique et opéra. Il aborde sa carrière de chanteur comme premier ténor au Théâtre National de l'Opéra de Paris. Par la suite, Rémy Corazza se produit dans plus de 200 ouvrages différents qui l'on conduit dans la plupart des grands théâtres de France et à l'étranger. Ses récents engagements l'ont conduit à Orange, pour la "La Forza del Destino", à Salzbourg pour "Les Contes d'Hoffmann", à Genève pour "La Dame de Pique", à l'Opéra de Paris pour "Falstaff' et pour "L'Amour des Trois Oranges". Il s'est aussi produit à Toulouse pour "Salomé", à San Francisco pour "La Grande Duchesse de Gerolstein", à Avignon pour "Don Quichotte", "Dialogues des Carmélites". En 1984/1985, il se produit de nouveau à Avignon dans "Les Contes d'Hoffmann", et participera à la création mondiale de "Montségur" de Marcel Landowsky, qui sera donné à Toulouse et à Bordeaux. Parmi les nombreux enregistrements qu'il a effectués, citons entre autres : "Roméo et Juliette" de REMY CORAZZA Beriioz, "La Chauve-Souris", un disque consacré à Marc-Antoine Charpentier, et tout récemment "Fra Diavolo" (Auber) chez EMI. • GERARD FRIEDMANN Gérard Friedmann est premier prix de chant du Conservatoire National Supérieur de Paris et pre- mière médaille de comédie. 11 a été soliste à Radio-France et s'est produit dans les plus grands festivals internationaux tels Paris, Besançon, Strasbourg, Orange, Aix-en-Provence, Montreux, Beriin, Athènes, Salzbourg. II a également fait de nombreuses créations de musiques contemporaines sous la direction de musi- ciens réputés tels Pierre Boulez, Les plus grands chefs l'ont dirigé (Bernstein, Giulini, Munch, Metha, Rosbaud, Fournet, Dervaux, Maazel, J.C. Casadesus, Levine, Lombard). A la salle Pleyel à Paris, il a participé à la création du dernier opéra de Stravinsky ("Threni") sous la direction de l'auteur De multiples manisfestations lui ont demandé son concours Ç™" centenaire d'Adam de la Halle à Arras), {20™^ anniversaire de la mort de Ravel à la Scala de Milan), fête du bimillénaire de la ville de Paris, anniversaire de la naissance de Victor Hugo au Panthéon. Avec la harpiste Lily Laskine, il a réalisé de nombreux concerts et enregistrements. Gérard Friedmann, a plus de cent ouvrages à son répertoire et peut être considéré comme l'un des grand mélodiste français. Outre ses activités théâtrales et musicales, Gérard Friedmann est professeur au Conservatoire de Musique de Metz depuis une dixaine d'années, oij il enseigne le chant et l'art ERARD FRIEDMANN lyrique. En 1982, le Festival de Salzbourg l'engageait pour la troisième année consécutive. En outre, Gérard Friedmann est membre permanent du jury du et de nom- breux jurys internationaux.

• MICHELANGELO VELTRI Michelangelo Veltri est né à Buenos-Aires (Argentine). Il a fait ses études musicales au Conservatoire Manuel de Falla. Après une carrière de pianiste, il se destine à la direction d'orchestre, fondant l'Or- chestre de Chambre Haydn et se produisant à la télévision argentine. Alternant l'activité symphonique et lyrique, il fonde la Compagnie du Théâtre Avenida de Buenos- Aires. Appelé au Teatro Colon en qualité de chef suppléant, il débute en dirigeant "Il Trovatore" en 1964. Au cours de la même saison, il dirige "Otello" et "Nabucco" au Théâtre Argentina de la Piata, obtenant la Médaille d'Or du Mérite Artistique. En 1965, il se rend en Europe, se produisant au Staatsoper de Stuttgart, puis dans divers théâtres ita- liens, se perfectionnant auprès du Maître Ettore Panizza. En 1966, il est nommé Directeur de la Musi- que du Grand Théâtre Liceo de Barcelone. En 1967, il reçoit à Mexico la Médaille d'Argent au cours de la saison internationale du Théâtre Bellas Artes. En 1969, il débute au Théâtre de la Scala de Milan en dirigeant "Don Cartos", puis aux Etats-Unis sur les scènes de San Franciso (Californie) et de Seattle (Washington). En 1971, il est affiché au Metropolitan de New-York et au Staatsoper de Vienne. 1ICHELANGELO VELTRI En 1972, il devient Directeur artistique de l'Orchestre du Festival International de Caracas. 11 mène depuis une double carrière mondiale de chef symphonique et lyrique. Michelangelo Veltri a remporté un vif succès personnel au Théâtre Municipal d'Avignon en dirigeant "La Forza del Destino", "Macbeth" en 1980, "Un Ballo in Maschera" en 1982, "Il Trovatore" en 1983, ainsi qu'aux Chorégies d'Orange 1983 en dirigeant "Aïda". En février 1984, il a dirigé sur notre scène le "Requiem" de Verdi. Michelangelo Veltri est actuellement conseiller musical de l'Orchestre Lyrique de Région Avignon- Provence.

• ANTOINE SELVA Conduire un enfant de trois ans à une représentation d'opéra peut le dégoijter à tout jamais du genre ou provoquer en lui une émotion si violente qu'il cherchera toute sa vie et par tous les moyens à retrouver cet instant. Antoine Selva reçut en cadeau pour son troisième anniversaire une "Madame Butterfly" qui le mar- quera, espère-t-il, jusqu'à la fin de ses jours. Parallèlement à ses études générales, il étudie le solfège, le piano, les arts décoratifs et à Paris, au Con- servatoire National Supérieur de Musique, le chant dans la classe de Jean Claverie et l'opéra dans celle d'Emile Rousseau ; il obtient deux premiers prix en deux ans. La grande Germaine Lubin lui enseigna l'interprétation et surtout il eut la chance de travailler avec NTOINE SELVA Elisabeth Brasseur qui lui donna l'occasion, avec sa chorale ou en soliste, de participer à Aix-en-Pro- vence, à Paris, à Genève, à des représentations de concerts, des enregistrements qui lui permirent de rencontrer Knapperbusch ou Karajan, Margarita Wallmann ou Zefirelli, Wakhevitch ou Lila de Nobih. de Bruxelles l'engage en 1965 à l'Opéra-Studio où il chante entre autres Figaro du "Bar- bier de Séville" puis il entre à l'Opéra de Wallonie où en cinq saisons il aborde un immense répertoire couvrant toutes les variétés de la voix de baryton. Il fait un choix qui le conduit à se libérer de ce Théâtre et entreprend une carrière "itinérante" - Belgique, Allemagne, Pologne, Roumanie, France - qui tout en le satisfaisant sur le plan du succès personnel le décourage sur le plan du travail tel qu'il avait espéré le faire. Deux ans de "désintoxication" totale, sans voir un seul spectacle, sans écouter une seule note d'opéra, le conduisirent à envisager sa passion pour l'opéra sous un autrejour, celui de réalisateur plus apte à le satisfaire entièrement. Raymond Duflfaut lui donne une grande chance, diriger les Ateliers du Théâtre d'Avignon, créer les maquettes de décors et costumes et mettre en scène. Depuis 1976, il a mis en scène et décoré en Avignon, Marseille, Nancy, Lausanne, Rouen, Lyon, Mon- tréal, des ouvrages aussi divers que "La Bohème", "Don Pasquale", "Attila", 'Taust", "La Chauve- Souris", "La Fille de Madame Angot", "La Veuve Joyeuse", "La Chaste Suzanne", "Thaïs", et tout dernièrement "Les Chouans", "Le Vaisseau Fantôme", "Une Nuit à Venise", "La Traviata", "" et "La Favorite". De sérieux projets de mise-en-scène aux Etats-Unis sont à l'étude.

• JACQUES FABRE Né à Avignon, Jacques Fabre fait ses études de danse à Paris et travaille notamment avec Serge Peretti et Boris Kniaseff. En 1953, le Théâtre de Dijon l'engage comme premier danseur. L'année suivante, Joseph Lazzini l'engage à Liège dans la compagnie de ballets de Wallonie. L'année suivante, il est danseur-étoile. Il fonde ensuite sa propre compagnie et part en tournée en Italie où il travaille avec le chorégraphe américain Paul Steflfen (avec qui il développera sa technique du jazz). En 1962, Joseph Lazzini, alors directeur des Ballets de Marseille, l'engage comme danseur-étoile. Deux ans plus tard, Jacques Fabre commence sa carrière de chorégraphe au Théâtre d'Avignon. Il réalisera de nombreuses chorégraphies dans ce Théâtre En 1968, il réalise la chorégraphie d'"Aïda" aux Chorégies d'Orange, ainsi que la chorégraphie de "Faust" en 1969. De 1968 à 1978, Jacques Fabre va réaliser de multiples chorégraphies de tous styles, en France (Théâtre du Châtelet, La Tour Eiffel, Les Folies Bergères, Bobino, Théâtre des Variétés) mais aussi à l'étranger (Portugal, Grèce, Israël, Espagne). En 1979, il réalise la chorégraphie de "La Nuit de Walpurgis" (Faust) donnée au Palais des Papes, cho- régraphie qui obtint du Ministère de la Culture une prime à la qualité. En 1980, il réalise cette chorégraphie à Montréal dans cette même production. Il crée également plu- sieurs ballets pour la compagnie canadienne Eddy Toussaint. Depuis son retour au Théâtre d'Avi- JACQUES FABRE gnon, Jacques Fabre a également réalisé de nombreuses chorégraphies originales, notamment dans le cadre des tournées de ballets qu'effectue régulièrement en Vaucluse le Ballet du Théâtre d'Avi- gnon. Depuis septembre 1984, Jacques Fabre est directeur de la danse du Capitole de Toulouse.

HOFFMANN : AUTOPORTRAIT