Les Contes D'hoffmann
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Vendredi 26 octobre (20 h 00) Dimanche 28 octobre à4 h 30) NOUVELLE PRODUCTION LES CONTES D'HOFFMANN Opéra fantastique en un prologue, trois actes et un épilogue d'après le drame de Jules Barbier et Michel Carré Musique de Jacques OFFENBACH (Editions Choudens) Antonia - Giulietta - Stella Marion SYLVESTRE Olympia Marina BOLGAN La Mère d'Antonia - La Voix Jane BERBIE Hoffmann Alain VANZO Lindorf - Coppelius Dapertutto - Docteur Miracle José VAN DAM Crespel Michel HUBERT Andréas - Cochenille Pitichinaccio - Frantz Rémy CORAZZA Nicklausse Jean-Louis ELIE Nathanaël - Spalanzani Gérard FRIEDMANN Schlemil - Hermann Alain VERNHES Luther Bertrand KOVACK Choeurs du Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse Direction : Nadine WELLECAM Ballet du Théâlre d'Avignon et des Pays de Vaucluse Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence Direction musicale Michelangelo VELTRI Mise-en-scène Antoine SELVA Chorégraphie Jacques FABRE Décors et costumes Théâtre d'Avignon Maquettes décors et costumes Antoine SELVA ' --a CARICATURE D'OFFENBACH GENESE Jacques OfTenbach a eu l'idée des "Contes d'HolTmann" à Chicago, au cours d'une tournée aux Etats- , f i Q-îi''m""' "" P'®? "J® à l'Odéon, en 1851, De retour à Paris, en iuil- ' Jules Barbier qui vient justement d'écrire un livret d'opéra tiré des "Contes d Hotlmann . Le musicien s'empare du livret et demande à Jules Barbier de réécrire plusieurs scènes Contrairement a ses habitudes, OfTenbach va travailler très lentement, n'hésitant pas à intégrer dans sa partition de nombreux extraits d'œuvres antérieures. Ainsi la barcarolle et les couplets bachiques d Hottmann proviennent d'un opéra séria composé pour Vienne en 1864 ("Rheinnixen") et la phrase que chante la mere d'Antonia ("Chère enfant que j'appelle.,."), dérive d'un fragment de l'ouverture de Fantasio , ouvrage cree à l'Opéra-Comique en 1872. Le nouvel ouvrage est destiné à la Gaîté Lyrique. Hélas ! en 1878, ce théâtre connaît de graves difficul- tes timncieres et doit fermer ses portes. Le compositeur essaie alors de faire représenter "Les Contes d Hotlmann a 1 Opera-Comique. Dans ce but est organisée une audition privée en mai 1879 à laquelle assistent trois cents personnes parmi lesquelles Léon Carvalho, directeur de l'Opéra Corni- que, et Jauner, directeur du Ringtheater de Vienne. Le résultat de l'audition est positif. Jauner et Carvalho partagent le même enthousiasme et sont prêts à monter l'opéra. L'Opéra Comique est fina- lement choisi mais Offenbach doit accepter de nombreuses modifications. Souffrant de la goutte le musicien travaille de plus en plus péniblement, "Arriverai-je ? Espérons-le", écrit-il à sa fille Pépita' et un autre jour, lui parlant du personnage d'Olympia : "Le ressort de la poupée articulée se détraque maintenant à la moindre fatigue". Cloué au lit, fin septembre 1880, Offenbach entreprend une véri- table course de vitesse avec la mort, corrigeant, complétant, reprenant sans cesse sa partition Cette derniere lui tombe des mains, le 4 octobre 1880. Le musicien meurt le lendemain, à trois heures du matin, L'eblouissement des "Contes d'Hoffmann" eut lieu, à l'Opéra Comique, le 10 février 1881 U' . • i .liL/ »W \ • i l //' . I I // • ! , - • W" MJ/- tL ) L'homme au sable, dessin de novembre 1815, publié par Hitzig qui dil qu'Hoffmann esquissa cette scène un jour où il racontait à son ami le conte projeté. ANALYSE PROLOGUE - La taverne de maître Luther La salle est encore vide et obscure. Mais deux silhouettes soudain... Le valet Andrès, soudoyé par le Conseiller Lindorf, accepte de lui remettre certain billet et certaine clef que la cantatrice Stella desti- nait au poète Hoffmann. Au théâtre voisin, en effet, le rideau va se lever sur une représentation de "Don Juan", et Lindorf a bien l'intention de se substituer à Hoffmann pour rejoindre la Stella à l'issue du spectacle. Pour l'instant, un groupe d'étudiants envahit bruyamment le cabaret, chahutant Luther, plaisantant sa femme et buvant son vin. Hoffmann, accompagné de son fidèle Nicklausse, se joint à eux et pour accéder à leur désir leur chante la Légende de Kleinzach. Mais Hoffmann, visiblement tourmenté, s'embrouille dans les paroles de sa chanson, évoque quelque fantôme enchanteur, et après un échange de propos aigres-doux avec Lindorf— "Tout mauvais sort me vient de lui !" — propose à ses amis de leur conter ses aventures amoureuses avec trois femmes — Olympia, Giulietta, Antonia - qui s'incarnent aujourd'hui en une seule : la Stella. Les étudiants, manifestement peu intéressés par la représentation de "Don Juan", se groupent, attentifs, autour d'Hoffmann. ACTE I — Le cabinet du physicien Spalanzani Pour Spalanzani le grandjour est arrivé : il doit tout à l'heure présenter à ses invités sa "fille" Olympia, qui n'est en réalité qu'une poupée mécanique perfectionnée. Mais Hoffmann, son élève et invité, prompt à s'enflammer, n'en a cure et pour mieux admirer l'objet de ses désirs, s'empresse d'acheter des lunettes magiques, des "yeux merveilleux" propres à embellir la réalité, que lui propose un per- sonnage inquiétant, Coppelius, venu conclure un marché avec Spalanzani. Coppelius n'a-t-il pas col- laboré à la construction de l'automate — il a ses yeux — ? Spalanzani pour le calmer, lui remet une traite sur le juif Elias. Pendant ce temps les invités ont envahi les salons du physicien et se pressent autour de l'héroïne de la fête, la charmante Olympia, qui se lance dans des acrobaties vocales, émerveillant l'assistance, et tout particulièrement Hoffmann, complètement subjugué. Resté seul avec l'automate, il lui déclare son amour sans délai, puis se laisse entraîner dans le tourbil- lon d'une valse exaltante, endiablée. Il ne peut en suivre le rythme et s'affale, étourdi, sur un canapé. A peine se remet-il de sa chute qu'éclatent des cris dans la pièce voisine. Coppelius s'est aperçu de l'escroquerie de Spalanzani (Elias a fait banqueroute) et, pour se venger, brise la poupée dont il vient montrer les débris aux invités hilares. Seul Hoffmann est consterné : Olympia n'était qu'un automate. Enlr'acte ACTE II — La maison du luthier Crespel à Munich Seule devant son clavecin, Antonia chante une complainte en songeant au bien-aimé Hoffmann. Au grand désespoir de son père, Crespel, qui redoute que le chant ne la tue comme il a tué son épouse, cantatrice célèbre, Crespel craint l'influence qu'HofTmannpeut exercer sur sa fille et ordonne au valet Frantz de n'ouvrir à personne. Vaine recommandation, puisque, quelques instants plus tard, Hoff- mann rejoint Antonia. Long duo passionné entre les deux jeunes gens. Nicklausse s'éclipse discrète- ment. Mais Crespel, toujours inquiet, réapparaît. Pour se trouver face à face avec le sinistre Docteur Miracle qui prétend vouloir guérir Antonia, se livre à des incantations à distance, et contraint la jeune fifle à chanter Terrifié, Crespel réussit pourtant à jeter dehors l'infernal docteur Hoffmann, qui a assisté caché à la scène précédente convainc Antonia de ne plus chanter. Celle-ci promet, sans soupçonner qu'elle sera bientôt la proie de Miracle. Tentateur, machiavélique, le prétendu médecin évoque devant elle toutes les joies du chant, tous les attraits du succès, et pour finir, la mère même d'Antonia dont le portrait s'anime afin d'encourager la jeune fille à chanter. A tout prix. Totalement désemparée, comme harce- lée par un cauchemar, Antonia cède, chante... et meurt. Crespel, Hon"mann et Nicklausse se précipi- tent. Trop tard ! Entr'acle ACTE m - Le Palais de Giulietta à Venise La courtisane Giulietta donne une soirée dans son palais vénitien. Hoffmann est là ainsi que Nick- lausse qui, en manière de préambule, chante en duo "la Barcarolle !" avec la maîtresse de céans Apres quoi, Hoffmann entonne des couplets bachiques qui, pour une fois, ne sont pas hymne à 1 amour. Le ton change brusquement avec l'arrivée de Schlemil, amant de la dame visiblement jaloux de la présence d'Hoffmann. Pour dissiper le malaise, Giulietta invite ses amis à venir prendre place au pharaon. Emerge alors de l'ombre Dapertutto, un mystérieux capitaine, qui use d'un diamant de grand prk pour fasciner Giulietta et exiger d'elle qu'après lui avoir donné l'ombre de Schlemil elle lui obtienne le reflet d'Hoffmann. Hoffmann sort justement de la salle de jeux où il a tout perdu. Il se découvre en revanche une passion subite pour la courtisane, s'enflamme - comme tout à l'heure pour Olympia - et lui livre ce qu'elle lui demande : son reflet. Us invités de Giulietta sortent "maintenant du palais. Schlemil provocateur, Dapertutto insinuant: "Comme vous êtes pâle !". Et de tendre un miroir à Hoffmann qui constate qu'il a perdu effective- ment son reflet. Rires de l'assistance. Emotion de Nicklausse. Désarroi d'Hoffmann qui, tout en mau- dissant "l'amour qui le dévore", ne peut se décider à quitter Giulietta. Mieux : pour la posséder il pro- voque Schlemil en duel et le tue. Pour rien. Giulietta s'enfuit déjà sur sa gondole, serrant contre elle un misérable avorton, Pitichinaccio... EPILOGUE - La taverne de Maître Luther "Voilà quelle fut l'histoire de mes amours. Ainsi Hoffmann conclut-il son récit tandis qu'à côté s'achève la représentation de "Don Juan". Grand succès pour la Stella. Lindorf, constatant l'ébriété d'Hoffmann, s'en va dédaigneux rejoindre la cantatrice : le poète n'est plus à craindre ! Nicklausse résume la situation : "Olympia, Antonia, Giulietta ne sont qu'une même femme • la Stella !" Annihilé par sa série d'échecs, Hoffmann ne songe plus qu'à se griser avec les étudiants. Qu'on allume le punch ! Ivre-mort le poète ne reconnaît même pas Stella qui passe, indifférente, au bras de Lindorf, et c'est à la Muse que s'adresse son dernier hymne d'amour.