Aire De Service De Venoy Soleil Levant Autoroute A6 Commune De Venoy Département De L’Yonne (89)

HOLDING DE RESTAURATION CONCEDEE (HRC) - Restaurants AREAS - Aire de service de Venoy Soleil Levant Autoroute A6 Commune de Venoy Département de l’Yonne (89)

Dossier de Déclaration au titre des articles L.214-1 et suivants du Code de l’Environnement (Rubrique 2.1.1.0)

Version V14/11/2018

CENTRE d’INTERET à l’ENVIRONNEMENT LEGITIME Natura Parc – Résidence Acanthe, Bât. D5 – 1849, route du Gargalon – 83 600 FREJUS  : 04.94.52.97.00. E-mail : [email protected] SARL au Capital de 19.055 € - SIRET 41309452500024 - APE 7112 B - n° TVA intrac : FR 44 413 094 525 Dossier de déclaration STEP – HRC/AREAS - Aire de service de Venoy Soleil Levant - A6 – V14/11/2018 2/124

PREAMBULE

ORIGINE DU DOSSIER :

La société HRC (Holding de Restauration Concédée), sous la marque AREAS, exploite les activités de restauration des aires de service de Venoy Grosse Pierre et de Venoy Soleil Levant, implantées le long de l’autoroute A6, sur le territoire de la commune de Venoy (89). Les eaux usées produites au niveau du bâtiment de restauration de chaque aire de service sont actuellement traitées par une station d’épuration autonome présente sur l’aire de Venoy Soleil Levant. Cette station d’épuration reçoit également les eaux usées en provenance de l’hôtel présent sur l’aire de Venoy Soleil Levant.

Suite à une consultation menée en 2016 et 2017 par la société des Autoroutes Paris Rhin Rhône (APRR), en charge de la gestion de l’autoroute A6 à ce niveau : • Sur l’aire de Venoy Grosse Pierre (dans le sens de circulation Paris → Lyon) : la société AREAS a été à nouveau désignée comme sous-concessionnaire en charge de l’activité de restauration de l’aire. Sur cette même aire, l’activité de distribution de carburants avec boutique a été confiée par APRR dans le même temps à la société TOTAL ; • Sur l’aire de Venoy Soleil Levant (dans le sens de circulation Lyon → Paris) : la société AREAS a été à nouveau désignée comme sous-concessionnaire en charge de l’activité de restauration de l’aire. Le pétrolier présent sur cette aire (enseigne BP) n’est pas concerné par le projet de renouvellement de sous-concession, les activités pétrolières étant complétement indépendantes de celle d’AREAS.

Sur l’aire de Venoy Grosse Pierre, AREAS et TOTAL prévoient de moderniser et de regrouper les activités de restauration AREAS et la boutique TOTAL dans un unique bâtiment commercial (le bâtiment restauration existant et le bâtiment pétrolier existant sur cette aire seront par ailleurs détruits). Dans la mesure où la capacité de traitement de la station d’épuration AREAS de l’aire de Venoy Soleil Levant est suffisante, il est prévu de raccorder les eaux usées issues de ce nouveau bâtiment de l’aire de Venoy Grosse Pierre à cette station d’épuration. De manière à optimiser la qualité du traitement et pérenniser le fonctionnement de cette station d’épuration, des travaux de modernisation sont prévus sur cette dernière.

Sur l’aire de Venoy Soleil Levant, le renouvellement de sous-concession AREAS ne modifiera pas les rejets d’eaux usées en provenance du bâtiment de restauration existant vers la station d’épuration AREAS : en effet, AREAS ne prévoit qu’un réaménagement intérieur du bâtiment avec conservation d’activités de restauration identiques à celles actuellement présentes sur l’aire.

OBJET DU DOSSIER :

La date exacte de création la station d’épuration autonome de l’aire de Venoy Soleil Levant n’est pas connue mais, compte tenu de l’ancienneté de l’aire et de l’autoroute A6, celle-ci semble avoir été créée avant la première Loi sur l’Eau du 4 janvier 1992.

Au regard de sa capacité et des charges à traiter à l’époque, la station d’épuration a été « Portée à connaissance » de la Police de l’Eau du département de l’Yonne en 2007 en l’application de l’article 214-6 du Code de l’Environnement et plus particulièrement de son alinéa III (article. 4-2° de l’ordonnance n° 2005-805 du 18 juillet 2005), a priori sans retour de la Police de l’Eau.

Le réaménagement des aires de service de Venoy et de la station d’épuration autonome existante relève aujourd’hui de la rubrique 2.1.1.0 de la nomenclature figurant au tableau de l’article R.214-1 du Code de l’Environnement. « Rubrique 2.1.1.0 : Stations d’épuration des agglomérations d’assainissement ou dispositifs d’assainissement non collectifs devant traiter une charge brute de pollution organique au sens de l’article R. 2224-6 du code général des collectivités territoriales : 1° Supérieure à 600 kg de DBO5……………………………………………………………A 2° Supérieure à 12 kg de DBO5, mais inférieure ou égale à 600 kg de DBO5……….D »

La future charge brute de pollution organique (CBPO) à traiter par cette station d’épuration autonome (après réaménagement et raccordement de l’aire de Venoy Grosse Pierre notamment) a été évaluée à 40,0 kg de DBO5/jour. Le projet global relève donc du régime de déclaration en application des articles L.214-1 à L.214-6 de Code de l’Environnement.

Compte tenu de l’ancienneté de la station d’épuration et des travaux de modernisation prévus sur cette dernière, AREAS souhaite procéder à la déclaration de cette installation. Ce dossier, incluant une étude d’incidence, a donc été construit selon le modèle fixé à l’article R 214-32 du Code de l’Environnement. Il fait office de dossier de déclaration auprès du service de police de l’eau du département de l’Yonne.

Le rejet de cette station d’épuration s’effectue par infiltration au niveau d’un bassin dédié à l’infiltration d’eaux usées traitées.

IDENTITE DU DECLARANT

Demandeur : HOLDING DE RESTAURATION CONCEDEE (HRC)

Siège Social : Tours Egée 12, avenue de l’Arche 92 671 Courbevoie

N° d’identification SIRET : 379 455 231 01106

Registre du commerce : RCS PARIS B 379 455 231

Activité : Restauration traditionnelle

Adresse de l’installation : Restaurants AREAS Aire de service de Venoy Soleil Levant Autoroute A6 89290 Venoy

Interlocuteur/représentant du Demandeur (maître d’ouvrage) pour ce dossier : AREAS - Direction Architecture et Projets M. Guillaume CHEVALIER Porte de Bourgogne Autoroute A6 Tél : 03 85 27 92 42 Email : [email protected]

Dans ce document, dans un souci de simplification, le demandeur/maître d’ouvrage est désigné par l’appellation « AREAS ».

REALISATION du DOSSIER DE DECLARATION

Ce dossier a été réalisé par le bureau d’études : C.I.E.L, Représenté par M. Michel DELAGE, Natura Parc – Résidence Acanthe, Bât. D5 1849, route du Gargalon 83600 FREJUS  : 04 94 52 97 00 E-mail : [email protected]

SOMMAIRE

I. PRESENTATION DU PROJET 11

I.1. Localisation du projet et de la station d’épuration AREAS existante 11

I.2. Contexte général du projet 13

I.3. Point de rejet actuel des eaux usées traitées par la station d’épuration AREAS 14

II. NATURE, CONSISTANCE, VOLUME ET OBJET DES OUVRAGES RETENUS POUR LE PROJET DE GESTION DES EAUX USEES 17

II.1. Conditions actuelles de traitement des eaux usées 17 1.1. Présentation générale de la station d’épuration AREAS existante 17 1.2. Détails et caractéristiques des ouvrages de la station d’épuration AREAS existante 20 1.3. Capacité épuratoire de la station d’épuration AREAS existante 26 1.4. Bilan d’exploitation de la station d’épuration AREAS existante 27 1.5. Etat général de la station d’épuration AREAS existante 27

II.2. Estimation des futures charges d’eaux usées à traiter par la station d’épuration AREAS 28 2.1. Nature des effluents collectées 28 2.2. Caractéristiques quantitatives des effluents à traiter 28 2.3. Conclusions sur la future gestion des eaux usées 44

III. RUBRIQUE DE LA NOMENCLATURE CONCERNEE 53

IV. DOCUMENT D’INCIDENCE 55

IV.1. Analyse de l’état initial du site 55 1.1. Situation géographique et topographique 55 1.2. Occupation des sols 56 1.3. Milieu environnant 59 1.4. Climat 61 1.5. Géologie 63 1.6. Hydrogéologie 65 1.7. Hydrographie 68 1.8. Milieux naturels et biodiversité 70 1.9. Zones humides 73 1.10. Autres zonages naturels et réglementaires 74

IV.2. Contraintes liées à l’eau et aux milieux aquatiques 76 2.1. Eaux superficielles 76 2.2. Eaux souterraines 78 2.3. Justification du mode de rejet des eaux usées traitées 82

IV.3. Incidences du rejet d’eaux usées et mesures compensatoires 83 3.1. Tableau récapitulatif des charges hydrauliques et polluantes à traiter 83 3.2. Détermination du niveau de rejet attendu en sortie des stations d’épuration pour les paramètres DBO5, DCO et MES 84 3.3. Charges polluantes prévisionnelles rejetées au milieu naturel pour les paramètres DBO5, DCO et MES 84 3.4. Incidence des rejets d’eaux usées épurées sur les eaux souterraines 86 3.5. Incidence des rejets d’eaux usées épurées sur les eaux superficielles 87 3.6. Incidence sur le milieu naturel et la biodiversité 87 3.7. Incidences des travaux de modernisation de la station d’épuration 88

IV.4. Compatibilité avec les objectifs définis par les schémas d’aménagement relatifs à l’eau et aux milieux naturels 90 4.1. Les objectifs du SDAGE Seine-Normandie 2016-2021 90 4.2. Compatibilité du rejet avec les objectifs du SDAGE Seine-Normandie 2016-2021 90

V. MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’ENTRETIEN DES OUVRAGES 91

V.1. Exploitation de l’installation 91

V.2. Gestion des boues 92

V.3. Autosurveillance 93

VI. RESUME NON TECHNIQUE 95

ANNEXES 97

VI.1. Annexe 1 : Récépissé de déclaration APRR assainissement Venoy Soleil Levant 99

VI.2. Annexe 2 : Bilan d’exploitation de la station d’épuration existante 105

VI.3. Annexe 3 : Détail de la méthode d’estimation des débits d’eaux usées d’une aire de service 111

VI.4. Annexe 4 : Formulaire d’évaluation simplifié des incidences Natura 2000 113

I. Présentation du projet

I.1. Localisation du projet et de la station d’épuration AREAS existante

Les aires de service de Venoy Grosse Pierre et Venoy Soleil Levant sont situées sur la commune de Venoy (89), le long de l’autoroute A6 : • Aire de Venoy Grosse Pierre : accessible par l’A6 dans le sens Paris → Lyon ; • Aire de Venoy Soleil Levant : accessible par l’A6 dans le sens Lyon → Paris.

Au niveau des aires de service, l’autoroute A6 est exploitée par la société APRR.

N Vers Paris

Aire de service de Venoy Soleil Levant

Aire de service de Venoy Grosse Pierre

Vers Lyon

Localisation des aires de service de Venoy Grosses Pierre et Venoy Soleil Levant (Source : GEOPORTAIL®)

Ces aires autoroutières proposent différents services répartis au niveau de plusieurs bâtiments, identifiés sur la vue aérienne ci-après.

N Hôtel IBIS Venoy Soleil Levant

Espace Sanitaire Public APRR Venoy Soleil Levant

STEP AREAS Poste de relèvement A6 Venoy Grosse Pierre Restaurant AREAS Venoy Soleil Levant Restaurant AREAS Venoy Grosse Pierre

Boutique Pétrolier BP Boutique Pétrolier Venoy Soleil Levant TOTAL Venoy Grosse Pierre

Tracé réseau Eaux Usées

Vue aérienne des aires de service de Venoy Grosses Pierre et Venoy Soleil Levant avec identification des différents bâtiments et STEP (Source : GEOPORTAIL®)

Le tableau ci-après détaille la localisation de la station d’épuration (STEP) AREAS de l’aire de Venoy Soleil Levant (voir position sur vue aérienne ci-avant), faisant l’objet de la présente déclaration :

• Désignation : Station d’épuration de l’aire de service de Venoy Soleil Levant • Région : Bourgogne-Franche-Comté • Département : Yonne (89) • Commune : Venoy • Intercommunalité : Communauté de l’Auxerrois • Référence cadastrale : Domaine public autoroutier concédée (pas de référence cadastrale) • Coordonnées géographiques (Lambert 93) : X : 750 332 m Y : 6 743 486 m

I.2. Contexte général du projet

Des projets de modernisation sont en cours sur les aires de service : • Sur l’aire de service de Venoy Grosse Pierre : Suite à une consultation menée par APRR en 2017, la société AREAS a été à nouveau désignée comme sous-concessionnaire en charge de l’activité de restauration de l’aire de Venoy Grosse Pierre. Sur cette même aire, l’activité de distribution de carburants avec boutique a été confiée par APRR à la société TOTAL. AREAS et TOTAL devront exploiter leurs activités respectives jusqu’au 31 décembre 2032 et prévoient pour cela de moderniser leurs installations sur l’aire : les activités de restauration AREAS et la boutique TOTAL seront notamment regroupées dans un unique bâtiment commercial (le bâtiment restauration existant et le bâtiment pétrolier existant sur cette aire seront par ailleurs détruits). • Sur l’aire de service de Venoy Soleil Levant : Suite à une consultation menée par APRR en 2017, la société AREAS a été à nouveau désignée comme sous-concessionnaire en charge de l’activité de restauration de l’aire de Venoy Soleil Levant. AREAS continuera d’exploiter les surfaces qui lui sont affectées dans le bâtiment restauration existant qui est adjacent à celui du pétrolier BP (à noter que l’activité du pétrolier BP est totalement indépendante des activités d’AREAS) : AREAS prévoit de conserver son bâtiment en l’état, et de réaménager uniquement son espace intérieur. Le type de restauration proposée sera strictement identique à l’existant (1 activité de restauration rapide/sandwicherie et 1 cafeteria), seules les enseignes vont changer.

Comme démontré ci-après, dans la mesure où la capacité de traitement de la station d’épuration de l’aire de Venoy Soleil Levant est suffisante, il est prévu de raccorder les eaux usées issues du nouveau bâtiment commercial AREAS/TOTAL de l’aire de Venoy Grosse Pierre à cette station d’épuration.

Sur l’aire de Venoy Soleil Levant, les rejets d’eaux usées vers la station d’épuration AREAS en provenance du bâtiment restauration existant et de l’hôtel existant resteront identiques (pas de modification des activités et donc de la production d’eaux usées).

De manière à optimiser la qualité du traitement et pérenniser le fonctionnement de la station d’épuration AREAS de l’aire de Venoy Soleil Levant, des travaux de modernisation sont prévus sur cette dernière.

Nota : Le bâtiment pétrolier BP de l’aire de Venoy Soleil Levant, l’Espace Sanitaire Public APRR de l’aire de Venoy Soleil Levant et le bâtiment pétrolier TOTAL de l’aire de Venoy Grosse Pierre sont actuellement traitées par des stations d’épuration autonomes indépendantes de celle d’AREAS (bâtiments identifiés sur la vue aérienne à la page précédente).

I.3. Point de rejet actuel des eaux usées traitées par la station d’épuration AREAS

Le rejet des eaux usées traitées par la station d’épuration existante s’effectue dans un réseau dédié aboutissant au niveau d’un bassin d’infiltration implanté au droit de cette dernière.

Ce bassin d’infiltration reçoit également les eaux usées traitées par la station d’épuration autonome du pétrolier BP. Ce bassin reçoit exclusivement des eaux usées traitées (pas d’apport d’eaux pluviales extérieures) en provenance de la station d’épuration autonome AREAS et de la station d’épuration autonome BP.

Vu aérienne de l’aire avec localisation du point de rejet des eaux traitées des stations d’épuration de l’aire de Venoy Soleil Levant (Source : Google Earth®)

La mise en place de ce bassin dédié à l’infiltration des eaux usées traitées découle d’un programme de remise à niveau de l’assainissement (eaux usées et eaux pluviales) des aires mené par la société APRR en 1995/1996 dans le cadre d’un projet d’extension de l’aire de service de Venoy Soleil Levant (projet ayant donné lieu à un dossier de Déclaration Loi sur l’Eau porté par APRR, récépissé joint au présent dossier). Avant le programme de mise à niveau de l’assainissement, il existait sur l’aire deux bassins d’infiltration qui recevaient à la fois des eaux usées traitées et des eaux pluviales. Lors du projet d’extension de l’aire de service de Venoy Soleil Levant, APRR a décidé de procéder à la séparation des rejets d’eaux usées et des rejets d’eaux pluviales par infiltration, de telle sorte qu’à l’issue des travaux : • Un bassin soit dédié à l’infiltration des eaux pluviales (après transit par un bassin étanche multifonctions) ;

• Un bassin soit dédié à l’infiltration des eaux usées traitées des sous-concessionnaires de l’époque (SHELL pour la partie pétrolière et ACCOR pour la partie hôtellerie/restauration).

Compte tenu de la qualité du sol en place (voir détail du contexte géologique et hydrogéologique détaillé ci-après) et afin de préserver le sol en place au niveau du bassin d’un éventuel colmatage, un lit de sable préfiltrant de 80 cm d’épaisseur a été constitué au niveau du bassin.

A l’issue du nouveau programme de modernisation des aires envisagé par TOTAL et AREAS, le rejet des eaux usées traitées de la station d’épuration de l’aire de Venoy Soleil Levant s’effectuera, comme c’est le cas actuellement, dans le bassin d’infiltration prévu à cet effet.

Les coordonnées géographiques (Lambert 93) de ce bassin d’infiltration (point de rejet de la station d’épuration AREAS) sont : • X : 750 377 m ; • Y : 6 743 435 m.

II. Nature, consistance, volume et objet des ouvrages retenus pour le projet de gestion des eaux usées

II.1. Conditions actuelles de traitement des eaux usées

1.1. Présentation générale de la station d’épuration AREAS existante

La filière épuratoire en place est de type « Boues Activées par aération prolongée » et sa capacité épuratoire est de 960 EH. Les eaux traitées par cette station d’épuration sont collectées dans un réseau dédié avant rejet au bassin d’infiltration dédié. Actuellement, cette station d’épuration reçoit et traite les eaux usées des bâtiments suivants : • Le restaurant AREAS de l’aire de Venoy-Grosse Pierre ; • Le restaurant AREAS de l’aire de Venoy-Soleil Levant ; • L’hôtel IBIS de l’aire de Venoy-Soleil Levant.

Implantation

La station d’épuration AREAS de Venoy Soleil Levant est implantée le long des parkings Poids Lourds. Elle est localisée sur la vue aérienne en page suivante.

N Hôtel IBIS Venoy Soleil Levant

Step AREAS

Bassin Poste de relèvement d’infiltration Venoy Grosse Pierre des eaux usées traitées

Restaurant AREAS Venoy Grosse Pierre

Restaurant AREAS Venoy Soleil Levant

Tracé réseau Eaux Usées (EU)

Vue aérienne des aires de Venoy Grosse Pierre et Venoy Soleil Levant avec identification de la STEP (en rouge), des bâtiments raccordés sur la STEP AREAS (en orange) et du bassin d’infiltration des EU traitées (en bleu) (Source : GEOPORTAIL®)

Ouvrages constitutifs

La station d’épuration AREAS existante et le réseau d’eaux usées la desservant sont composés des ouvrages suivants : • Sur le réseau d’eaux usées de l’aire de Venoy Grosse Pierre : o Un poste de relèvement implanté au droit du bâtiment restauration. • Sur la station d’épuration implantée sur l’aire de Venoy Soleil Levant : o Un poste de relèvement en entrée de la station d’épuration ; o Un dégraisseur ; o Un ouvrage combiné comprenant : ▪ Sur la périphérie de l’ouvrage : un bassin d’aération d’un volume de 180 m3 environ avec aérateur de surface sur pont tournant ; ▪ Au centre de l’ouvrage : un clarificateur d’une surface d’environ 30 m2 ;

o Un lit de séchage des boues (inopérant, abandonné) ; o Un silo à boues d’un volume de 30 m3 ; o Un regard de rejet des eaux traitées ; o Une armoire de commande pour l’ensemble de la filière.

Ouvrages sur l’emprise de la station d’épuration

Synoptique de la station d’épuration AREAS

1.2. Détails et caractéristiques des ouvrages de la station d’épuration AREAS existante

1.2.1. Poste de relèvement de l’aire de Venoy Grosse Pierre

• Constructeur : non connu • Nature : béton préfabriqué • Pompes : 2 • Débit : non connu

Vue du poste de relèvement de l’aire de Venoy Grosse Pierre (2005)

1.2.2. Poste de relèvement de la station d’épuration (sur emprise STEP)

• Constructeur : SOAF • Nature : béton préfabriqué • Pompes : 2 • Débit : non connu

Vue du poste de relèvement de la step (aire de Venoy Soleil Levant)

1.2.3. Dégraisseur (sur emprise STEP)

• Constructeur : SOAF • Type : DSP • Nature : polyester armé de fibres de verre • Taille : 4,5 L/s

Vue du dégraisseur de la station d’épuration

1.2.4. Bassin d’aération (sur emprise STEP)

• Constructeur : SOAF • Type : bassin combiné PI compact 1260 CP • Nature : béton coulé in situ et préfabriqué • Forme : circulaire • Diamètre ext/int. : 12,50 m / 6,20 m • Revanche : 0,30 m • Volume utile : ≈ 180 m3 • Aérateur de surface : NORD REDUCTEUR ou USOCOME • Puissance aérateur : à priori 7,3 kW • Capacité : 960 EH 3 à faible charge volumique (0,32 kgDBO5/j/m )

Fiche techniue de l’ouvrage (Source : extrait du catalogue SOAF)

Vue du bassin d’aération combiné

Vue de l’aérateur de surface

1.2.5. Clarificateur (sur emprise STEP)

• Constructeur : SOAF • Type : bassin combiné UPI compact raclé • Nature : béton coulé in situ et préfabriqué • Forme : circulaire • Diamètre intérieur : 6,20 m • Profondeur : ≈ 2,10 m • Racleur : de fond • Moto-réducteur : Usocome • Puissance : 0,18 kW • Rotation : 5,6 t/min

Vue du clarificateur

1.2.6. Lits de séchage des boues (sur emprise STEP)

• Constructeur : SOAF a priori • Type : lits garnis de sable pour percolation • Nature : béton coulé in situ + garnissage sable et autres • Forme : parallélépipède • Nombre : 5 • Dimension unitaire : 6 m x 5 m • Surface totale : 150 m² • Etat : inopérant, abandonné

Lits de séchage

Vue des lits de séchage des boues (abandonnés)

1.2.7. Silo à boues (sur emprise STEP)

• Constructeur : non connu, cuve réutilisée comme silo • Nombre : 1 • Nature : acier • Forme : cylindrique • Volume : ≈ 30 m3

Silo à boues

1.2.8. Regard de rejet (sur emprise STEP) • Fabricant : a priori SOAF • Prélèvement : possible mais assez difficile

Vues du regard de rejet

1.2.9. Armoire de commande (sur emprise STEP)

• Fabricant : SDELEC • Double enveloppe : non • Compteurs horaires : oui, pompe de recirculation et aérateur • Commandes en façade : non • Voyants en façade : non • Télésurveillance : non • Prise 220 V : oui • Gyrophare : oui

Vues de l’armoire de commande

1.3. Capacité épuratoire de la station d’épuration AREAS existante

La taille de l’installation est calculée selon les dimensions des 2 ouvrages de traitement principaux :

➢ Bassin d’aération

Si l’on considère le seul bassin d’aération et son volume, qui est de 180 m3, avec une 3 charge volumique de 0,32 kg de DBO5/m de bassin et par jour, la capacité épuratoire maximale de l’ouvrage est de 57,6 kg DBO5/j, soit 960 EH (avec 60 g de DBO5/j/EH).

➢ Clarificateur Si l’on considère la surface du clarificateur et sa surface, qui est de 30 m² soit 28,5 m² après la déduction de la surface du clifford central, avec une vitesse ascensionnelle prise de 0,60 m/h, et sur la base d’un débit réparti sur 10 heures (ce qui est habituel sur les aires de 3 service) le débit de pointe sera de 17,1 m /h soit 68,4 kg DBO5/j (avec 0,400 gDBO5/L) correspondant à 1 140 EH.

Compte tenu des informations détaillées ci-dessus, il est admis que la capacité épuratoire maximale de la station d’épuration est de 960 EH, fixée sur la capacité du bassin d’aération, qui est l’ouvrage limitant de l’installation.

1.4. Bilan d’exploitation de la station d’épuration AREAS existante

Le bilan d’exploitation de la station d’épuration existante est joint en annexe du présent dossier.

1.5. Etat général de la station d’épuration AREAS existante

La station d’épuration AREAS est vétuste mais elle présente un fonctionnement satisfaisant. Il est envisageable de conserver l’installation dans le cas où elle serait suffisamment dimensionnée pour accepter les charges futures à traiter, ce que nous allons démontrer ci-après.

Toutefois, dans le cas où l’installation serait conservée dans le futur, des travaux de modernisation sont à prévoir afin de pérenniser son fonctionnement au cours de la nouvelle période de sous-concession (jusqu’à 2032).

II.2. Estimation des futures charges d’eaux usées à traiter par la station d’épuration AREAS

2.1. Nature des effluents collectées

Le réseau d’assainissement des bâtiments des aires de Venoy Grosse Pierre et Venoy Soleil Levant raccordées à la station d’épuration AREAS sont séparatifs (collecte distincte des eaux usées et des eaux pluviales) et le resteront dans le cadre des travaux de modernisation des aires. Ces bâtiments vont générer des eaux usées, domestiques composées d’eaux vannes (sanitaires) et d’eaux usées assimilées domestiques (restauration/hôtel).

Les rejets domestiques des installations autoroutières sont caractérisés par leurs fortes variations de charges hydrauliques et polluantes, qui sont directement liées au trafic routier.

Nous allons extrapoler ci-après les charges hydrauliques et polluantes qui seront produites au niveau des bâtiments qui seront raccordées à la station d’épuration AREAS, après réaménagement de l’aire de Venoy Grosse Pierre notamment. Ces charges seront ensuite confrontées à la capacité de traitement de la station d’épuration existante afin de vérifier leur compatibilité.

L’évaluation des charges d’eaux usées est réalisée suivant une méthode d’extrapolation dont le détail est explicité en annexe et s’appuyant notamment sur : • Des données provenant d’installations similaires ; • Des calculs théoriques en fonction des données issues des activités d’AREAS et TOTAL sur les aires : o Des ventes actuelles et prévisionnelles de carburants et de plateaux-repas, o Des consommations d’eau relevées ces dernières années sur les bâtiments existants.

2.2. Caractéristiques quantitatives des effluents à traiter

On propose ci-après d’estimer les charges hydrauliques d’eaux usées qui seront transférées vers la station d’épuration AREAS, c’est-à-dire : • Sur l’aire de Venoy Grosse Pierre (projet de réaménagement), charges d’eaux usées produites par le futur bâtiment commercial commun à AREAS et TOTAL ; • Sur l’aire de Venoy Soleil Levant, charges d’eaux usées produites par : o Le bâtiment restauration AREAS existant (simple réaménagement intérieur du bâtiment, conservation d’activités de restauration similaires à l’existant) ; o Le bâtiment de l’hôtel conservé en l’état (pas de modification de l’activité).

Pour estimer ces charges hydrauliques d’eaux usées, nous proposons d’extrapoler les consommations d’eau des différents bâtiments à partir des données de fréquentations actuelles et prévisionnelles des différents services des aires.

On considère notamment ci-après que : • 100 % du volume d’eau consommée produira 100 % d’eaux usées ; • Les variations de fréquentation des aires à l’intérieur d’une année resteront globalement similaires sur les 15 prochaines années.

2.2.1. Etude des charges en provenance de l’aire de Venoy Grosse Pierre

De façon à donner une évaluation des charges produites par le futur bâtiment commercial AREAS / TOTAL de l’aire de Venoy Grosse Pierre raccordé à la station d’épuration autonome d’AREAS de l’aire de Venoy Soleil Levant, nous fonderons nos hypothèses sur les ventes prévisionnelles de carburants et de restauration annoncées par AREAS et par TOTAL, et sur les consommations d’eau de la boutique et du bâtiment de restauration actuels.

Nous proposons donc une extrapolation des volumes d’eaux usées produites par les espaces suivants du futur bâtiment commercial : • Espace Sanitaire de la boutique ; • Espace Restauration : sandwicherie PAUL et restauration rapide MC DONALD.

2.2.1.1. Charges hydrauliques relatives aux sanitaires

Nous proposons une extrapolation des volumes d’eaux usées des futurs sanitaires à partir des volumes de carburants vendus (qui sont de bons indicateurs de la fréquentation de l’aire) et des consommations d’eau du bâtiment pétrolier actuel (au niveau duquel est actuellement présent le principal espace sanitaire de l’aire).

Nous connaissons les volumes de carburants vendus chaque mois par TOTAL sur le site pour les années de 2013 à 2015 et 2017 (l’année 2016 n’est pas indiquée car non représentative de la fréquentation habituelle du site, pour cause de travaux sur le reste du réseau autoroutier).

Ces données sont présentées dans le tableau suivant :

Volume de carburants vendus (m3) Mois 2013 2014 2015 2017 Janvier 753 758 780 797 Février 765 882 918 915 Mars 1007 848 854 901 Avril 863 886 960 851 Mai 864 832 880 816 Juin 918 1 006 966 874 Juillet 1 102 1 062 1 156 1 069 Août 925 926 964 860 Septembre 839 848 876 722 Octobre 892 899 913 790 Novembre 790 761 794 719 Décembre 956 953 1039 885 Total 10 674 10 661 11 100 10 199

Nous constatons que les volumes de carburants vendus ces dernières années varient peu avec un maximum de 11 100 m3 de carburants vendus en 2015 et un minimum de 10 199 m3 en 2017. Par ailleurs, la répartition mensuelle des ventes de carburants est similaire d’une année sur l’autre, avec des ventes maximales observées au mois de juillet.

Afin d’extrapoler la répartition des volumes de vente de carburants sur la future période de sous-concession, nous nous appuierons sur la répartition des ventes de carburants réalisées en 2017, qui correspond aux données les plus récentes. D’après les données fournies par TOTAL, le volume annuel maximal de vente de carburants est estimé à 11 640 m3 sur la future période de sous-concession. Le tableau et le graphique suivants présentent les résultats obtenus en extrapolant la répartition des ventes sur l’année de plus forte fréquentation à venir :

Extrapolation du Répartition des volume prévisionnel Mois ventes en 2017 de carburants vendus (en m3) Janvier 7,8 % 910 Février 9,0 % 1 044 Mars 8,8 % 1028 Avril 8,3 % 971 Mai 8,0 % 931 Juin 8,6 % 997 Juillet 10,5 % 1 220 Août 8,4 % 982 Septembre 7,1 % 824 Octobre 7,7 % 902 Novembre 7,0 % 821 Décembre 8,7 % 1 010 Total 100,0 % 11 640

Extrapolation des ventes mensuelles de carburants (année de plus forte fréquentation) 1400 Janvier Février 1200 Mars 1000 Avril

) Mai 3 800 Juin 600 Juillet Août

Volume Volume (m 400 Septembre Octobre 200 Novembre 0 Décembre

Le graphique ci-dessus représente les variations de fréquentation de l’aire selon les périodes de l’année considérée. Nous constatons que la fréquentation de l’aire varie peu au court de l’année, avec un volume maximal de carburants vendu au mois de juillet et une fréquentation relativement homogène sur le reste de l’année. Ce constat peut s’expliquer par le positionnement de l’aire sur un axe fortement fréquenté par les vacanciers en période estivale. Nous définirons le mois de juillet comme « période de pointe » de fréquentation pour la suite de l’étude.

Nous estimons donc que le volume vendu quotidiennement sur la nouvelle période de sous-concession atteindra une moyenne de 31,9 m3/j, avec une pointe à 39,4 m3/j au mois de juillet et un minimum de 27,4 m3/j au mois de novembre. Aussi, en considérant juillet comme période de pointe, nous distinguerons les deux périodes suivantes : • La période dite « de pointe » (juillet), sur laquelle la moyenne des ventes est évaluée à 39,4 m3/j ; • La période dite « normale » (en dehors du mois de pointe), sur laquelle la moyenne des ventes est évaluée à 31,2 m3/j.

Pour une analyse plus fine, il est également utile d’étudier plus en détail les volumes vendus à l’intérieur d’un mois, notamment le mois de plus forte fréquentation. En effet, les variations des ventes peuvent être particulièrement importantes d’un jour sur l’autre.

Le mois où nous observons la plus forte fréquentation est le mois de juillet, avec un volume de ventes prévisionnelles maximal de 1 220 m3. Nous connaissons la répartition des ventes de la station-service actuelle pour le mois de juillet 2017, ce qui nous permet d’estimer la répartition quotidienne des ventes sur le mois de juillet de l’année de plus forte fréquentation.

Ces données sont présentées dans le tableau et le graphique suivants :

Extrapolation de la Répartition des répartition des ventes Date ventes TOTAL prévisionnelles maximales (Juillet 2017) TOTAL (en m3) 01-juil 2,2 % 27,4 02-juil 2,4 % 29,7 03-juil 3,3 % 39,9 04-juil 2,8 % 34,2 05-juil 2,7 % 33,1 06-juil 3,1 % 37,7 07-juil 4,1 % 50,2 08-juil 2,6 % 32,0 09-juil 2,8 % 34,2 10-juil 3,7 % 45,7 Semaine de pointe 11-juil 2,7 % 33,1 12-juil 3,6 % 44,5 13-juil 5,1 % 62,8 14-juil 3,6 % 43,4 15-juil 2,2 % 27,4 16-juil 2,7 % 33,1 17-juil 3,8 % 46,8 18-juil 2,7 % 33,1

Extrapolation de la Répartition des répartition des ventes Date ventes TOTAL prévisionnelles maximales (Juillet 2017) TOTAL (en m3) 19-juil 3,1 % 37,7 20-juil 3,4 % 41,1 21-juil 4,1 % 50,2 22-juil 2,7 % 33,1 23-juil 2,8 % 34,2 24-juil 3,3 % 39,9 25-juil 2,6 % 32,0 26-juil 3,5 % 42,2 27-juil 4,1 % 50,2 28-juil 4,9 % 59,3 29-juil 3,0 % 36,5 30-juil 2,9 % 35,4 31-juil 3,3 % 39,9 Total 100,0 % 1 220,0

Extrapolation des ventes quotidiennes de carburants au mois de juillet (année de plus forte fréquentation )

80,0 Semaine de pointe 70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0 01-juil. 08-juil. 15-juil. 22-juil. 29-juil.

Nous pouvons voir que les pointes extrêmes ne se succèdent pas et reviennent approximativement avec une fréquence 7 (tous les 7 jours, en général le week-end).

Le volume journalier prévu à la vente pour le mois de pointe atteint une moyenne de 39,4 m3/j, avec une pointe évaluée à 62,8 m3/j. Nous évaluons la « pointe moyennée » (moyenne sur les 7 jours consécutifs au cours desquels les plus fortes ventes seront réalisées, en orange dans le tableau et sur le graphique ci-dessus) à 43,2 m3/j sur le mois de juillet. Nous

CENTRE d’INTERET à l’ENVIRONNEMENT LEGITIME Tel : 04.94.52.97.00 - Fax : 09.70.32.22.66 - Email : [email protected] Dossier de déclaration STEP – HRC/AREAS - Aire de service de Venoy Soleil Levant - A6 – V14/11/2018 34/124 rappelons que le volume moyen de vente sur le reste de l’année est évalué à 31,2 m3/j (soit 72,2 % de la pointe moyennée).

Afin « d’étalonner » les rejets d’eaux usées de l’espace sanitaire, nous réalisons une extrapolation des volumes d’eaux usées produites à partir des volumes de carburants vendus. Nous disposons des volumes d’eau consommés dans le bâtiment pétrolier actuel (avec espace sanitaire) pour les années 2013 à 2015 et 2017. Nous pouvons en déduire un ratio volume d’eau consommée / volume de carburants vendus (nous considérons que toute l’eau consommée produira des eaux usées). Les valeurs obtenues sont données dans le tableau ci- après.

Volume d'eau Volume de consommée par le Ratio eau consommée / carburants vendus bâtiment pétrolier carburants vendus par TOTAL (m3) existant (m3) 2013 4 805 10 674 45 % 2014 4 645 10 661 44 % 2015 4 761 11 100 43 % 2017 3 992 10 199 39 % Maximum 45 %

Nous constatons un ratio « volume d’eau consommée / volume de carburants vendu » en légère diminution sur les dernières années. Le ratio maximal étant de 45 %, nous proposons de retenir, par mesure de sécurité, un ratio réajusté de l’ordre de 50 % :

Hypothèse : 100 L de carburants vendus = 50 L d’eaux usées produites

❖ Période de « pointe »

Avec une pointe moyennée de vente de carburants de 43,2 m3/j (estimée à partir des valeurs précédentes), nous obtenons alors 21,6 m3/j d’eaux usées.

❖ Période « normale »

Sur le reste de l’année, environ 31,2 m3/j de carburants seront vendus, nous obtenons alors 15,6 m3/j d’eaux usées.

Les tableaux suivants récapitulent les valeurs caractéristiques calculées pour le futur espace sanitaire :

Charges hydrauliques estimées au niveau de l’ESPACE SANITAIRE Volume d’eau consommée en période de 15,6 fonctionnement normal (m3/j) Volume d’eau consommée en période de 21,6 pointe (m3/j)* Débit horaire moyen en période de 1,6 fonctionnement normal (m3/h)** Débit horaire maximum en période de pointe 2,2 (m3/h)** * pointe moyennée étendue à toute la période de pointe (mois de juillet) ** volume calculé sur 10 heures

2.2.1.2. Charges hydrauliques relatives aux activités de restauration

Nous allons à présent estimer les volumes d’eau consommée et donc la charge d’eaux usées produites par les activités de restauration du futur bâtiment commercial. La restauration installée dans le nouveau bâtiment commercial proposera deux offres de service : • Sandwicherie « PAUL » ; • Une restauration fast-food « MC DONALD ».

Pour évaluer les volumes d’eaux usées produits par ces activités, nous proposons d’extrapoler les consommations d’eau à partir des prévisions de ventes et du type d’activité, dont nous connaissons la consommation d’eau approximative. Le tableau suivant synthétise les données et hypothèses relatives aux activités de restauration communiquées par AREAS :

Volume d'eau Type de Nb de repas Nombre de consommée restauration vendus/an litres/repas* par an (m3)

PAUL 236 400 5 L / repas 1 182

MC DONALD 476 200 10 L / repas 4 762

Total 5 944 * estimation CIEL par retour d’expérience

A partir de ces hypothèses, nous estimons le volume annuel maximal d’eau consommée par la future activité de restauration à 5 944 ≈ 5 950 m3.

Les données de consommation d’eau mensuelle et quotidienne sont obtenues en utilisant la répartition moyenne des ventes de plateau-repas de 2013 à 2015 qui sont de bons indicateurs de l’activité commerciale de l’aire et donc de la fréquentation du restaurant.

Répartition des ventes de Extrapolation des volumes Mois plateaux-repas d’eau consommée (Moyenne 2013 - 2015) (En m3) Janvier 6,5 % 388 Février 8,3 % 492 Mars 7,5 % 447 Avril 8,3 % 496 Mai 8,5 % 506 Juin 8,8 % 525 Juillet 12,1 % 719 Août 11,4 % 677 Septembre 6,9 % 410 Octobre 7,1 % 422 Novembre 5,1 % 303 Décembre 9,5 % 566 Total 100,0 % 5 950 m3

Prévision des volumes d'eau consommée par l'activité de restauration (année de plus forte fréquentation)

Janvier 14,0% Février

12,0% Mars

Avril 10,0%

) Mai 3

8,0% Juin

Juillet

Volume (mVolume 6,0% Août

4,0% Septembre

Octobre 2,0% Novembre

0,0% Décembre

Nous constatons que l’activité de restauration présente des variations saisonnières, avec des ventes de plateaux-repas maximales en période estivale.

D’après cette extrapolation, nous estimons que le volume d’eau consommée quotidiennement par la future activité de restauration atteindra environ 16,3 m3/jour en moyenne, avec une pointe de 23,2 m3/jour au mois de juillet et un minimum de 10,1 m3/jour pour le mois de novembre. Aussi, en considérant juillet comme période de pointe pour l’activité de restauration, nous distinguerons les deux périodes de consommation suivantes : • La période « de pointe » (juillet), sur laquelle la consommation d’eau moyenne est évaluée à 23,2 m3/j ; • La période « normale » (sur le reste de l’année), sur laquelle la consommation d’eau moyenne est évaluée à 15,7 m3/j.

Nous ne disposons pas de la répartition des ventes de plateaux repas actuelles sur le site pour le mois de juillet. Toutefois, nous pouvons utiliser les variations des ventes de carburants pour le mois de juillet qui sont un bon indicateur de la fréquentation du site sur cette période. Ainsi, la même analyse sur les consommations quotidiennes d’eau du mois de plus forte fréquentation (juillet) donne les résultats suivants :

Répartition des Extrapolation des volumes d’eau Date ventes TOTAL consommée au niveau de (Juillet 2017) l’espace de restauration (en m3) 01-juil 2,2 % 16,1 02-juil 2,4 % 17,5 03-juil 3,3 % 23,5 04-juil 2,8 % 20,2 05-juil 2,7 % 19,5 06-juil 3,1 % 22,2 07-juil 4,1 % 29,6 08-juil 2,6 % 18,8 09-juil 2,8 % 20,2 10-juil 3,7 % 26,9 Semaine de pointe 11-juil 2,7 % 19,5 12-juil 3,6 % 26,2 13-juil 5,1 % 37,0 14-juil 3,6 % 25,6 15-juil 2,2 % 16,1 16-juil 2,7 % 19,5 17-juil 3,8 % 27,6 18-juil 2,7 % 19,5 19-juil 3,1 % 22,2 20-juil 3,4 % 24,2 21-juil 4,1 % 29,6 22-juil 2,7 % 19,5 23-juil 2,8 % 20,2

Répartition des Extrapolation des volumes d’eau Date ventes TOTAL consommée au niveau de (Juillet 2017) l’espace de restauration (en m3) 24-juil 3,3 % 23,5 25-juil 2,6 % 18,8 26-juil 3,5 % 24,9 27-juil 4,1 % 29,6 28-juil 4,9 % 35,0 29-juil 3,0 % 21,5 30-juil 2,9 % 20,9 31-juil 3,3 % 23,5 Total 100,0 % 719,0

Le volume journalier d’eau consommée estimé sur le mois de pointe atteint une moyenne de 23,2 m3/j, avec une pointe calculée à 37,0 m3/j. Nous évaluons la « pointe moyennée » (moyenne sur les 7 jours consécutifs au cours desquels les plus fortes ventes ont été réalisées) à 25,5 m3/j. Ces données permettent ainsi d’estimer les quantités d’eaux usées qui seront générées par la future restauration de l’aire. Les tableaux suivants reprennent les données fondamentales déterminées :

Charges hydrauliques estimées au niveau de

l’ESPACE DE RESTAURATION Volume d’eau consommée en période de 15,7 fonctionnement normal (m3/j)

Volume d’eau consommée en période de 25,5 pointe (m3/j)*

Débit horaire moyen en période de 1,6 fonctionnement normal (m3/h)**

Débit horaire maximum en période de pointe 2,6 (m3/h)** * pointe moyennée étendue à toute la période de pointe (mois de juillet) ** volume calculé sur 10 heures

2.2.1.3. Charges globales pour l’ensemble des activités de l’aire de Venoy Grosse Pierre

Le tableau suivant reprend les valeurs calculées pour le futur espace sanitaire et le futur espace restauration du nouveau bâtiment commercial de l’aire de Venoy Grosse Pierre :

Aire de Venoy Grosse Pierre (bâtiment commun TOTAL / AREAS) Charges Charges Charges hydrauliques hydrauliques hydrauliques estimées au niveau estimées au niveau TOTALES de l’ESPACE de l’ESPACE transférées vers la SANITAIRE RESTAURATION STEP Volume d’eau consommée en période de 15,6 15,7 31,3 fonctionnement normal (m3/j) Volume d’eau consommée en période de pointe 21,6 25,5 47,1 (m3/j)* Débit horaire moyen en période de fonctionnement 1,6 1,6 3,2 normal (m3/h) **

Débit horaire maximum en 2,2 2,6 4,8 période de pointe (m3/h) **

* pointe moyennée étendue à toute la période de pointe (mois de juillet) ** volume calculé sur 10 heures

2.2.2. Etude des charges en provenance de l’aire de Venoy Soleil Levant

Nous allons maintenant estimer les charges en provenance des bâtiments de restauration et d’hôtellerie de l’aire de Venoy Soleil Levant.

2.2.2.1. Charges hydrauliques relatives aux activités de restauration

AREAS prévoit de conserver le bâtiment restauration de l’aire de Venoy Soleil Levant en l’état, et de réaménager uniquement sont espace intérieur. Le type de restauration proposée sera strictement identique à l’existant, seules les enseignes vont changer : • Cafeteria « A table ! » en remplacement de la cafeteria « L’Arche » ; • Restauration rapide/sandwicherie « Columbus » en remplacement de la restauration rapide/sandwicherie « Pomme de Pain ».

AREAS ne prévoit pas de modification de ses volumes de ventes suite à la mise en place de ces nouvelles enseignes. Par conséquent, nous considérons que ces consommations d’eau resteront équivalentes à l’existant dans le futur.

Nous disposons des consommations d’eau du restaurant actuel entre le 19/06/2013 et le 04/12/2015 (soit 898 jours) : volume total d’eau consommée = 22 234 m3.

Restaurant Venoy Soleil Levant Consommations d’eau (m3) 19/06/2013 à 18/09/2013 2 584 18/09/2013 à 04/12/2013 1 530 04/12/2013 à 18/03/2014 1 981 18/03/2014 à 16/06/2014 2 598 16/06/2014 à 14/09/2014 2 967 14/09/2014 à 04/12/2014 1 514 04/12/2014 à 17/03/2015 2 026 17/03/2015 à 16/06/2015 1 787 16/06/2015 à 23/09/2015 2 831 23/09/2015 à 04/12/2015 2 416 Total 22 234

Ainsi, la consommation annuelle moyenne de cet établissement est de 9 037 m3/an, soit environ 24,8 m3/j. D’après le retour d’expérience d’AREAS, déjà en exploitation sur les deux aires, on considère ici que les variations de fréquentation du restaurant seront globalement similaires à celles de l’aire de Venoy Grosse Pierre (moyenne du mois de pointe correspondant à 12,1 % de la consommation annuelle, soit 35,3 m3/j ; pointe moyennée correspondant à 110 % de la moyenne des consommations du mois de pointe, soit 38,8 m3/j), et on estime ainsi : Charges hydrauliques estimées au niveau du Restaurant Venoy Soleil Levant Volume d’eau consommée en période de 23,8 fonctionnement normal (m3/j) Volume d’eau consommée en période de 38,8 pointe (m3/j)* Débit horaire moyen en période de 2,38 fonctionnement normal (m3/h)** Débit horaire maximum en période de pointe 3,88 (m3/h)** * pointe moyennée étendue à toute la période de pointe (mois de juillet) ** volume calculé sur 10 heures

2.2.2.2. Charges hydrauliques relatives aux activités de l’hôtel

Aucuns travaux ne sont prévus au niveau de l’hôtel de l’aire de Venoy Soleil Levant au niveau duquel la fréquentation est prévue globalement constante dans les années à venir.

Nous disposons des consommations d’eau de l’hôtel entre le 19/06/2013 et le 04/12/2015 (soit 898 jours) : volume total d’eau consommée = 8 001 m3.

Hôtel IBIS Venoy Soleil Levant : Consommations d’eau (m3) 19/06/2013 à 18/09/2013 842 18/09/2013 à 04/12/2013 908 04/12/2013 à 18/03/2014 1 065 18/03/2014 à 16/06/2014 1 016 16/06/2014 à 14/09/2014 976 14/09/2014 à 04/12/2014 647 04/12/2014 à 17/03/2015 640 17/03/2015 à 16/06/2015 636 16/06/2015 à 23/09/2015 828 23/09/2015 à 04/12/2015 443 Total 8 001

Ainsi, la consommation annuelle moyenne de cet établissement est de 3 252 m3/an, soit environ 8,9 m3/j. On considère ici que les variations de fréquentation de l’hôtel seront globalement similaires à celles de l’aire de Venoy Grosse Pierre (moyenne du mois de pointe correspondant à 12,1 % de la consommation annuelle, soit 12,7 m3/j ; pointe moyennée correspondant à 110 % de la moyenne des consommations du mois de pointe, soit 14,0 m3/j), et on estime ainsi : Charges hydrauliques estimées au niveau de l’Hôtel IBIS Venoy Soleil Levant : Volume d’eau consommée en période de 8,6 fonctionnement normal (m3/j) Volume d’eau consommée en période de 14,0 pointe (m3/j)* Débit horaire moyen en période de 0,86 fonctionnement normal (m3/h)** Débit horaire maximum en période de pointe 1,40 (m3/h)** * pointe moyennée étendue à toute la période de pointe (mois de juillet) ** volume calculé sur 10 heures

2.2.2.3. Charges globales pour l’ensemble des activités de l’aire de Venoy Soleil levant

Les tableaux suivants reprennent les valeurs calculées pour les activités de vente de carburants et de restauration :

Aire de Venoy Soleil Levant Charges Charges Charges hydrauliques hydrauliques hydrauliques estimées au niveau TOTALES estimées au niveau du BATIMENT transférées vers la L’HOTEL RESTAURATION STEP Volume d’eau consommée en période de 23,8 8,6 32,4 fonctionnement normal (m3/j)

Volume d’eau consommée 38,8 14,0 52,8 en période de pointe (m3/j)

Débit horaire moyen en période de fonctionnement 2,38 0,86 3,24 normal (m3/h) *

Débit horaire maximum en 3,88 1,40 5,28 période de pointe (m3/h) *

* volume calculé sur 10 heures

2.2.3. Charges globales à traiter par la station d’épuration

2.2.3.1. Charges hydrauliques

En considérant que 100 % de l’eau consommée génèrera des eaux usées, les charges globales d’eaux usées à traiter par la station d’épuration AREAS de Venoy Soleil Levant correspondent donc à la somme des charges hydrauliques évaluées plus avant au niveau des bâtiments de l’aire de Venoy Grosse Pierre et de l’aire de Venoy Soleil Levant qui y sont raccordées soit :

Charges Charges Charges hydrauliques en hydrauliques en hydrauliques provenance de provenance de TOTALES VENOY GROSSE VENOY SOLEIL transférées vers la PIERRE LEVANT STEP Volume d’eau consommée en période de 31,3 32,4 63,7 fonctionnement normal (m3/j)

Volume d’eau consommée 47,1 52,8 99,9 en période de pointe (m3/j)

Débit horaire moyen en période de fonctionnement 3,13 3,24 6,37 normal (m3/h) *

Débit horaire maximum en 4,71 5,28 9,99 période de pointe (m3/h) *

2.2.3.2. Charges polluantes

➢ En période normale

On détermine la charge polluante reçue en période normale par la station d’épuration (débit estimé à 63,7 m3/j) :

Concentration de Quantité produite

l’effluent (mg/L) (kg/j)

DBO5 (60 g/EH) 400 25,5

MES (90 g/EH) 600 38,2

DCO (120 g/EH) 800 51,0

N (15 à 35 g/EH)* 150 9,6

Nombre 1 EH = 60 à 150 L 425 EH d’Equivalent-Habitant d’eaux usées * la concentration en azote varie selon la période de l’année en raison des variations de flux

➢ En période de pointe

On détermine la charge polluante reçue en période normale par la station d’épuration (débit estimé à 99,9 m3/j) :

Concentration de Quantité produite

l’effluent (mg/L) (kg/j)

DBO5 (60 g/EH) 400 40,0

MES (90 g/EH) 600 60,0

DCO (120 g/EH) 800 79,9

N (15 à 35 g/EH)* 150 15,0

Nombre 1 EH = 60 à 150 L 666 EH d’Equivalent-Habitant d’eaux usées * la concentration en azote varie selon la période de l’année en raison des variations de flux

2.3. Conclusions sur la future gestion des eaux usées

Compte tenu de la production de charges d’eaux usées estimée plus avant, il est donc envisageable de raccorder le nouveau bâtiment commerciale AREAS/TOTAL de l’aire de Venoy Grosse Pierre sur la station d’épuration AREAS de l’aire de Venoy Soleil Levant tout en conservant le rejet de l’hôtel et du restaurant de l’aire de Venoy Soleil Levant au niveau de cette station d’épuration.

Des travaux de modernisation sont à prévoir pour raccorder la totalité des eaux usées en provenance de l’aire de Venoy Grosse Pierre et pour le bon fonctionnement de la station d’épuration sur la prochaine période de sous-concession (jusqu’à 2032).

2.3.1. Travaux pour le raccordement de l’aire de Venoy Grosse Pierre

Le bâtiment actuel du restaurant de l’aire de Venoy Grosse Pierre est raccordé sur la station d’épuration de l’aire de Venoy Soleil Levant par l’intermédiaire d’un poste de relèvement, implanté à proximité du bâtiment.

Ce poste ne pourra pas être conservé dans le cadre du projet TOTAL et AREAS. Il est donc prévu de créer un nouveau poste de relèvement en remplacement du poste existant pour le transfert des eaux usées du nouveau bâtiment commercial AREAS/TOTAL de l’aire de Venoy Grosse Pierre. Ce poste sera équipé de 2 pompes et sera pré-aéré.

Le réseau de refoulement, déjà existant entre les deux aires (y compris passage sous l’autoroute), sera conservé.

2.3.2. Travaux sur la station d’épuration de l’aire de Venoy Soleil Levant

La station d’épuration actuelle d’AREAS présente un fonctionnement satisfaisant. Compte-tenu de sa capacité de traitement importante (960 EH) compatible avec les futures charges d’eaux usées détaillées ci-avant, il est envisagé de la conserver.

Afin de pérenniser son fonctionnement pour les prochaines périodes de sous-concession, des travaux de modernisation seront réalisés sur la station d’épuration AREAS de l’aire de Venoy Soleil Levant. A l’issue des travaux, la station d’épuration sera constituée des ouvrages suivants : • Un nouveau de poste de relèvement des eaux usées en entrée (ouvrage à créer, venant remplacer le poste existant) : ce poste, qui présentera un volume utile 14 m3 et sera pré-aéré, jouera également un rôle de bassin tampon pré-aéré pour les périodes de forte fréquentation du site, • Un dégrilleur vertical avec compacteur/ensacheur installé dans l’ouvrage de l’ancien poste de relèvement abandonné (remplacé par nouveau poste/bassin tampon pré-aéré) ; • Un nouveau dégraisseur aéré (ouvrage à créer, venant remplacer le dégraisseur statique existant), • Un ouvrage combiné bassin d’aération/clarificateur (ouvrage existant conservé avec quelques travaux d’amélioration : pont tournant du bassin d’aération supportant la turbine d’aération rendu fixe ; ajout d’un agitateur dans le bassin d’aération pour homogénéisation de l’aération ; mise en place d’une sonde d’oxygénation pour contrôle de l’homogénéité de l’aération du bassin d’aération ; remplacement des équipements du clarificateur), • Un regard de dégazage (ouvrage à créer) créé à l’extérieur de l’ouvrage combiné bassin d’aération/clarificateur et liaisons entre bassin d’aération => dégazeur et dégazeur => clarificateur ; • Un silo à boues de volume 60 m3 (ouvragé à créer) ; • Un silo à boues de volume 30 m3 (ouvrage existant conservé, portant ainsi le volume total de stockage des boues à 90 m3 avec l’ajout du nouveau silo), • Une nouvelle armoire de commande équipée d’une télésurveillance (armoire à créer, venant remplacer l’armoire existante), • Un canal de mesure et de prélèvement en sortie (ouvrage à créer).

Les lits de séchage des boues, actuellement inopérants, seront détruits. Les boues extraites du clarificateur seront transférées vers les deux silos à boues (les travaux permettant de tripler le volume de stockage des boues in situ avant leur évacuation par le mainteneur).

Par ailleurs, la station d’épuration TOTAL de l’aire de Venoy Grosse Pierre sera abandonnée et neutralisée (pompage des boues conformément à la réglementation en vigueur avec bordereaux des suivis de matières de vidange, désinfection des ouvrages, démolition et évacuation des ouvrages, remblaiement de la zone). Les schémas de la station d’épuration dans sa configuration future est proposé à la page suivante.

Rejet STEP AREAS vers bassin d’infiltration

EP vers bassin EP APRR

Schéma de la station d’épuration dans sa configuration future (après travaux de modernisation)

Rejet STEP AREAS vers bassin d’infiltration Bassin d’infiltration EP vers bassin EP APRR des EU traitées

Schéma de la station d’épuration dans sa configuration future (après travaux de modernisation) avec rejet vers bassin d’infiltration des EU traitées

Schéma de modification de l’ouvrage combiné (état projeté, Source : Entreprise HYDRA)

2.3.3. Prétraitement des eaux de cuisine

2.3.3.1. Dimensionnement

Les eaux usées issues des cuisines de la restauration de chacune des aires seront prétraitées dans un séparateur à graisses statique dont la capacité est déterminée par l’objectif de fréquentation de l’espace restauration.

Le dimensionnement de ce séparateur à graisses est réalisé suivant la norme NF EN 1825-1 sur les « séparateurs à graisses – partie 1 : principe pour la conception, les performances et les essais, le marquage et la maîtrise de la qualité » et suivant la norme NF EN 1825-2 sur les « installations de séparation de graisses – partie 2 : choix des tailles nominales, installations, service et entretien ».

La formule de calcul de la dimension nominale d’un séparateur à graisses est définie par la relation suivante :

DN = Qs . ft . fd . fr Avec : DN = dimension nominale du séparateur calculée Qs = débit maximum d’eaux usées en entrée du séparateur à graisses (en L/s) ft = facteur relatif à la température des eaux usées à prétraiter fd = facteur de densité des graisses/huiles concernées fr = facteur relatif à l’influence des produits de nettoyage et désinfection

Ici : ft = 1,3 (car les effluents graisseux sont susceptibles d’avoir une température > 60 °C) fd = 1 (pour les graisse/huiles concernées) fr = 1,3 (car utilisation de produits de nettoyage)

Le débit maximum d’eaux usées en entrée du séparateur à graisses est calculé suivant la formule :

Qs =V.F / (3600.t) Avec : V = Volume moyen d’eaux usées par jour (en Litres) et V = M.VM = M1.VM1 + M2.VM2 avec M = nombre moyen de repas par jour sur la semaine de pointe VM = volume d’eau utilisé par repas Indice 1 = restauration type 1 Indice 2 = restauration type 2 F = pic de débit définit en fonction de l’établissement (sans dimension) t = durée moyenne de fonctionnement journalier en heure (en heure)

2.3.3.2. Restauration au niveau de l’aire de Venoy Grosse Pierre

Les hypothèses au niveau des activités de restauration de l’aire de Venoy Grosse Pierre sont :

Restauration type 1 = PAUL (restauration rapide / sandwicherie) : VM1 = 5 L/repas (moyenne) M1 = 1040 repas par jour en moyenne sur la semaine de pointe* Restauration type 2 = MC DONALD (restauration rapide / burgers) : VM2 = 10 L/repas (moyenne) M2 = 2 100 repas par jour en moyenne sur la semaine de pointe* F = 20 (en moyenne pour les deux types de restauration) t = 10 heures * valeurs extrapolées à partir des données AREAS et des prévisions de fréquentation On en déduit :

Qs = (1 040*5 + 2 100*10) *20 / (3600*10) = 14,56 L/s

D’où : DN = 14,2*1,3*1,0*1,3 = 24,6 L/s

Le séparateur à graisses à installer devra donc avoir une capacité de traitement minimale de 24,6 L/s. D’après les standards de construction de ce type d’équipement, il conviendra de mettre en place un appareil de capacité nominale 25 L/s.

Ce séparateur à graisses sera équipé d’un débourbeur. Le volume minimal Vd du débourbeur devra être de :

Vd (L) =100*DN = 100*25 = 2 500 L

2.3.3.3. Restauration au niveau de l’aire de Venoy Soleil Levant

Les hypothèses au niveau des activités de restauration de l’aire de Venoy Soleil Levant sont : Restauration type 1 = Columbus (restauration rapide / sandwicherie) : VM1 = 5 L/repas (moyenne) M1 = 1 320 repas par jour en moyenne sur la semaine de pointe* Restauration type 2 = A table ! (Cafeteria) : VM2 = 20 L/repas (moyenne) M2 = 480 repas par jour en moyenne sur la semaine de pointe* F = 20 (en moyenne pour les deux types de restauration) t = 10 heures * valeurs extrapolées à partir des données AREAS et des prévisions de fréquentation

On en déduit :

Qs = (1 320*5 + 480*20) *20 / (3600*10) = 9,0 L/s

D’où : DN = 9,0*1,3*1,0*1,3 = 15,2 L/s

Le séparateur à graisses à installer devra donc avoir une capacité de traitement minimale de 15,2 L/s. D’après les standards de construction de ce type d’équipement, il conviendra de mettre en place un appareil de capacité nominale 15 L/s.

Ce séparateur à graisses sera équipé d’un débourbeur. Le volume minimal Vd du débourbeur devra être de :

Vd (L) =100*DN = 100*15 = 1 500 L

2.3.4. Rejet particulier des vidanges d’autocars et de camping-cars

Une installation spécifique collectera les effluents de vidange d’autocars et de camping- cars (borne de vidange de type cuve étanche borgne). La vidange de cette installation sera réalisée par une société spécialisée. Les produits collectés seront retraités selon une filière conforme à la législation actuelle et avec garantie de leur traçabilité.

2.3.5. Point de rejet

Le rejet des eaux traitées de la station d’épuration de l’aire de Venoy Soleil Levant s’effectuera, comme c’est le cas actuellement, dans le bassin d’infiltration dédié.

III. Rubrique de la nomenclature concernée

L’analyse réglementaire du projet vis-à-vis de la nomenclature figurant au tableau de l’article R.214-1 du Code de l’Environnement est synthétisée dans le tableau ci-dessous :

Conditions des régimes de Caractéristiques du Titre Rubriques concernées par le projet Régime la Loi sur l’Eau projet

Stations d’épuration des agglomérations 1° Supérieure à 600 kg de d’assainissement ou dispositifs DBO5 : Autorisation d’assainissement non collectif devant La charge brute de pollution II. Rejets 2.1.1.0 traiter une charge brute de pollution organique à traiter est de Déclaration organique au sens de l’article R.2224-6 2° Supérieure à 12 kg de DBO5, 40,0 kg de DBO5/j du code de général des collectivités mais inférieure ou égale à 600 kg territoriales : de DBO5 : Déclaration

D’après les calculs détaillés dans le présent dossier, la charge brute de pollution organique globale transférée vers la station d’épuration AREAS de l’aire de service de Venoy Soleil Levant, après réaménagement des activités des deux aires, est estimée à environ 40,0 kg DBO5/j : l’installation relève donc du régime de déclaration au titre de la rubrique 2.1.1.0 de la nomenclature des opérations soumises à autorisation et à déclaration figurant au tableau de l’article R. 214-1 du Code de l’Environnement.

Compte tenu de l’ancienneté de l’installation et des travaux de modernisation envisagés par AREAS sur cette dernière, il convient à présent de procéder à sa déclaration : le présent dossier, incluant une étude d’incidence, a donc été construit selon le modèle fixé à l’article R 214-32 du Code de l’Environnement. Il fait office de dossier de déclaration auprès du service de police de l’eau du département de l’Yonne.

IV. Document d’incidence

IV.1. Analyse de l’état initial du site

1.1. Situation géographique et topographique

L’aire de service de Venoy Soleil Levant, sur laquelle est implantée la station d’épuration déclarée, est située le long de l’autoroute A6, dans le sens de circulation Lyon → Paris. Elle est implantée sur la commune de Venoy, à environ 7,5 km à l’est d’Auxerre.

Vers Paris N

Aire de service de Venoy Soleil Levant

Vers Lyon

Localisation de l’aire de service de Venoy Soleil Levant (Source : GEOPORTAIL®)

Le tableau ci-après détaille la localisation de la station d’épuration (STEP) AREAS de l’aire de Venoy Soleil Levant, faisant l’objet de la présente déclaration :

La commune de Venoy fait partie de la communauté d'agglomération de l'Auxerrois, qui regroupe 29 communes pour 71 700 habitants (2017). Les communes limitrophes de Venoy sont données ci-dessous :

Villeneuve-Saint-Salves Bleigny-le-Carreau

N Beine

Auxerre VENOY

Courgis

Quenne Chitry

1.2. Occupation des sols

Comme l’atteste l’extrait de carte ci-dessous, l’occupation des sols aux alentours directs de la zone d’étude se caractérise par une dominante de terres agricoles, avec quelques espaces forestiers, quelques zones urbaines (correspondant aux centres-villes des communes voisines), et une zone industrielle à l’ouest en périphérie d’Auxerre.

Aire de service de Venoy Soleil Levant

Carte d’occupation des sols à proximité de la zone d’étude (Source : Code Corine)

Sur l’extrait de carte ci-dessus, les aires de service de Venoy Grosse Pierre et Venoy Soleil Levant sont représentées comme « tissu urbain discontinu ».

Aire de service de Venoy Soleil Levant

Carte forestière à proximité de la zone d’étude (Source : GEOPORTAIL®)

Les zones forestières aux alentours de l’aire de service de Venoy Soleil Levant sont essentiellement de type « mélanges de feuillus », notamment au nord-est de l’aire.

Légende du Code Corine Légende Carte forestière

1.3. Milieu environnant

1.3.1. Evolution et structure de la population

La commune de Venoy comptait 1 780 habitants lors du recensement de 2015. Le tableau ci-dessous représente l’évolution de la population de cette commune entre 1962 et 2015 :

Année 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 Nombre d'habitants 742 840 1 193 1 605 1 649 1 593 1 619 1 767 1 780

Les habitations les plus proches sont situées à environ 1,0 km à l’est et à l’ouest de l’aire de service de Venoy Soleil Levant. Il s’agit d’habitations appartenant à la commune de Venoy.

1,0 km 1,0 km

Aire de service de Venoy Soleil Levant

Localisation des habitations les plus proches de l’aire de Venoy Soleil Levant (Source : GEOPORTAIL®)

1.3.2. Economie

En 2015, la commune de Venoy recense : • 99 entreprises dont 48 entreprises de commerces et services (soit 48,5 %) ; • 21 entreprises de 1 à 9 salariés (soit 21,2 %) et 11 entreprises de plus de 10 salariés (soit 11,1 %).

1.3.3. Faune et flore

Le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) du Musée National d’Histoire Naturel propose un recensement des espèces pour chaque commune du territoire français. Pour la commune de Venoy, le site recense 53 taxons d’oiseaux, 9 taxons de mammifères, 2 taxons d’amphibiens, 1 taxon de champignons et 493 taxons de plantes.

L’INPN recense 177 espèces protégées (faune et flore confondues) sur la commune de Venoy.

Il est cependant à noter que du fait de l’activité humaine, de l’entretien de ses espaces-verts et de la présence de l’autoroute A6 à proximité, l’aire de service n’offre guère d’intérêt pour la vie et la reproduction des espèces animales et végétales.

1.4. Climat

1.4.1. Généralités

Le département de l’Yonne présente une forte amplitude thermique. Son climat est réputé pour être assez rude et compliqué et présente une forte amplitude thermique. Auxerre a été l’une des villes les plus chaudes de France pendant la canicule en 2003.

Nous prenons pour référence les données climatologiques issues de la station météorologique d’Auxerre, située à environ 7,5 km à l’ouest de l’aire de service de Venoy Soleil Levant. Le tableau ci-dessous reprend les valeurs moyennes ou extrêmes caractéristiques du climat :

Température Précipitations

Moyennes Moyennes annuelle : 11,1 °C annuelle : 702,3 mm basse (janvier) : 3,4 °C basse (mars) : 47,1 mm haute (juillet-août) : 19,6° C haute (octobre) : 70,8 mm

Extrême absolues quotidiennes Extrêmes absolues quotidiennes basse : -20,2°C le 16 janvier 1985 65,3 mm le 28 mai 1973 haute : 38,8 °C le 28 août 1999

Données climatologiques de la station METEO France d’Auxerre [89] (données entre 1971 et 2000)

1.4.2. Pluviométrie

La hauteur annuelle moyenne des précipitations est inférieure à 1 mètre (702,3 mm par an) avec des pointes peu marquées à la fin du printemps et en automne, avec en moyenne 118,8 jours de pluies par an, dont 17,8 jours de pluies importantes (> à 10 mm).

Ce tableau indique les hauteurs mensuelles moyennes de précipitations à Auxerre :

Mois Janv. Fév. mars Avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. Total Hauteur 54,6 52,5 47,1 50,8 69,9 66,4 50,7 56,4 60,9 70,8 61,8 60,4 702,3 (mm) Cumul mensuel des précipitations - Station METEO France d’Auxerre (89)

1.4.3. Températures

Les températures moyennes annuelles varient de +3,4°C en janvier à +19,6°C en juillet/août. Les températures maximales sont en moyenne de l’ordre de +25,5°C en été (en août). Les températures minimales sont en moyenne de l’ordre de +0,7°C en hiver (en janvier).

Mois Janv. Fév. mars Avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. Température 3,4 4,4 7,3 9,8 14 16,9 19,6 19,6 16 11,7 6,6 4,3 moyenne (en °C)

Les graphiques suivants rendent comptent de l’évolution annuelle moyenne des températures et des précipitations au niveau de la station METEO FRANCE d’Auxerre.

Normales de températures et de précipitations à Auxerre (sur la période 1971 – 2000)

1.4.4. Rose des Vents

D’après la rose des vents de la station METEO FRANCE d’Auxerre, les vents dominants sont les vents en provenance du sud-ouest (29,2 %). Les vitesses de vent observées sont comprises entre 1,5 et 4,5 m/s pour 63,4 % des cas observés (entre 0 et 1,5 m/s pour 24,1 % des cas observés ; 12,5 % des cas pour des vents supérieurs à 4,5 m/s).

Rose des vents – station METEO FRANCE d’Auxerre (moyenne sur la période 1981 – 2000)

1.5. Géologie

1.5.1. Contexte général

D’après la carte géologique imprimée au 1/50 000 de la zone au droit de l’aire de service de Venoy Soleil Levant (carte n°403 - Chablis), qui est accessible dans le système de visualisation interactif des données du BRGM InfoTerre, la géologie au droit du site correspond à une couche de « remblais permanents ou temporaires des ponts et chaussées », reposant sur le « Portlandien : Calcaires du Barrois » (j9). Cette géologie correspond aux plateaux sédimentaires entrecoupés de dépressions agilo-marneuses. Ces plateaux sont généralement calcaires, recouverts de limons ou de sables (calcaires jurassiques avec sédiments quaternaires).

Aire de Venoy Soleil Levant

Carte géologique au droit de l’aire (Source : InfoTerre, BRGM)

Légende

1.5.2. Contexte local : données issues d’études géotechniques à l’échelle des aires de service

1.5.2.1. Etude historique sur l’aire de Venoy Soleil Levant

Lors des études du projet d’extension de l’aire de service de Venoy Soleil Levant (1995/1996), les sondages de l’étude géotechnique HYDRO-GEO (août 1995) ont permis d’identifier sur le site d’étude les couches géologiques suivantes : • Couche 0, de 15 à 30 cm de profondeur : limons marron à cailloutis calcaires (terre végétale) ; • Couche 1, jusqu’à 2,3 m de profondeur : graviers et cailloux calcaires emballés dans une matrice argileuse marron à ocre globalement peu abondante, correspondant à la fracturation et l’altération du substratum rocheux ; • Couche 2, au-delà de 2,3 de profondeur : substratum calcaire altéré et facturé.

Les couches 1 et 2 correspondent à la couche géologique de surface « Portlandien : Calcaires du Barrois » (j9).

1.5.2.2. Etude géotechnique récente sur l’aire de Venoy Grosse Pierre

Lors de la campagne de reconnaissance réalisée par le bureau d’étude GEOTEC en mars 2018, les formations suivantes ont été mises en évidence dans quasiment tous les sondages : • Des remblais identifiés jusqu’à des profondeurs variant entre 50 cm et 2,50 m, constitués d’argile +/- sableuse à un limon sableux à cailloux et blocs calcaires ; • Une argile beige à blocs calcaires jusqu’à des profondeurs variant entre 2,50 m et 6,50 m : cet horizon correspond à la couverture d’altération du calcaire sous-jacent. • Un calcaire +/- altéré/fracturé à passer argileuse à marneuse et un calcaire compact identifié jusqu'à la base de tous les sondages, soit à une profondeur variant entre 6,00 m et 10,00 m. Cette formation correspond à la craie d’âge Turonien.

Sur la vingtaine de sondages réalisés, seuls deux sondages ont mis en évidence des venues d’eau à 1,90 m de profondeur et à 1,65 m de profondeur au sein des remblais. Les autres sondages sont restés secs.

Le rapport GEOTEC indique que le contexte hydrogéologique du site est celui de circulations cheminant de manière aléatoire à la faveur des horizons les plus perméables (horizon sableux, réseau de fracturation du substratum). Des circulations d’eau erratiques plus ou moins souterraines sont susceptibles d’être rencontrées à la faveur de l’infiltration des eaux météoriques lors d’épisodes pluvieux significatifs ou en période hivernale de recharge des nappes.

1.5.3. Risque mouvement de terrain

D’après la nouvelle carte d’aléa sismique de la France, applicable depuis le 1er mai 2011, la commune de Venoy se trouve dans une zone d’aléa sismique très faible.

D’après le site internet www.georisques.gouv.fr, aucun mouvement de terrains n’a été recensé à proximité de la zone d’étude et le projet se situe en zone d’aléa a priori nul vis-à- vis de la sensibilité des sols au phénomène de retrait-gonflement des argiles.

Aire de Venoy Soleil Levant

Carte du risque de retrait-gonflement au droit de l’aire (Source : Géorisques)

1.6. Hydrogéologie

Le rejet actuel et futur des eaux usées traitées en sortie de la station d’épuration AREAS de l’aire de Venoy Soleil Levant s’effectue dans un bassin d’infiltration. Il convient donc d’étudier finement le contexte hydrogéologique du site.

1.6.1. Contexte général

1.6.1.1. Identification des masses d’eau souterraine

D’après les données de la Banque du Sous-Sol (BSS) éditée par le service InfoTerre du BRGM, on relève 3 masses d’eau souterraine (de la moins profonde à la plus profonde) au niveau de la zone d’étude : • Niveau 1 : masse d’eau « Calcaires Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304) ; • Niveau 2 : masse d’eau « Calcaires kimmeridgien-oxfordien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG307) ; • Niveau 3 : masse d’eau « Calcaires dogger entre Armançon et limite de district » (n°FRHG310).

Nous nous intéressons particulièrement ici à la masse d’eau de niveau 1 « Calcaires Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304) susceptible de recevoir plus directement les rejets d’eaux usées traitées par la station d’épuration AREAS. D’autre part, d’après la « FICHE DE CARACTERISATION DE LA ME HG304 » de l’agence de l’Eau Seine Normandie (Fiche éditée en 2015 – cycle DCE 2016 – 2021) relative à cette masse d’eau, dans l’état des connaissances actuelles, des relations avec la masse d’eau sous-jacente des calcaires du Kimméridgien-Oxfordien (FRHG307) ne sont pas envisagées.

1.6.1.2. Masse d’eau « Calcaires Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304)

Ci-après sont détaillées les caractéristiques principales de la masse d’eau « Calcaires Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304) tirées de la « FICHE DE CARACTERISATION DE LA ME HG304 » précitée.

Caractéristiques générales :

La masse d’eau « Calcaires Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304) est affleurante à 24,27 % (523 km² à l’affleurement sur 2 155 km²). Cette masse d’eau est de type à Dominante Sédimentaire non alluviale, à écoulement libre et captif, majoritairement libre.

Aire de Venoy Soleil Levant

Elle est constituée des calcaires du Tithonien inférieur. Il s’agit d’un massif compact de grain très fin, fissuré dans sa partie supérieure (et karstique), et à intercalations marneuses à la base

L'aquifère du Tithonien est bien alimenté par l’eau des précipitations (du fait d’une bonne porosité et de la présence d’engouffrements) et les pertes de certains cours d’eau (exemple : l’Armançon). La possibilité d’une alimentation par drainance par d’autres masses d’eau à travers des niveaux semi-perméables est envisagée mais pas quantifiée.

Les calcaires du Tithonien à l’affleurement sont aquifères (nappe libre) et donnent naissance à des sources (à débits variables) lorsqu’ils sont fracturés ou fissurés. Cet aquifère est connu pour alimenter les adductions communales du plateau du Barrois, entre la Meuse et la Seine. Au niveau de la masse d’eau FRHG304, l’aquifère du Tithonien est caractérisé par un réseau de diaclases associé à un karst. La karstification semble particulièrement développée sur l’axe Auxerre (89) - Bar sur Seine (10), notamment dans l’Aube (Paloc, 1988). Le réservoir est lié à la présence de niveaux marneux, jalonnés à l’affleurement par de nombreuses sources. La densité et le débit des sources de ce niveau montrent le grand intérêt hydrogéologique du Portlandien : plus de la moitié des sources ont un débit supérieur à 1000 m3/j (Megnien, 1964). Trois types de source peuvent être mis en évidence : celles de déversement sur les argiles kimméridgiennes, celles d’émergence à l’aval des vallées sèches, enfin celles qui émergent à la faveur de failles dans les calcaires ou à travers les alluvions (Rambert et al, 1969).

Relations hydrauliques :

La masse d’eau souterraine FRHG304 se caractérise par une karstification importante qui implique localement des connexions hydrauliques avec les masses d’eau sus-jacentes de l’Albien-Néocomien (FRHG216 et FRHG217). Les connexions hydrauliques avec les autres masses d’eau calcaires du Tithonien sont également possibles (FRHG303). Dans l’état des connaissances actuelles, des relations avec la masse d’eau sous-jacente des calcaires du Kimméridgien-Oxfordien (FRHG307) ne sont pas envisagées.

Dans les zones d’affleurement des calcaires du Tithonien, des connexions de cette masse d’eau avec les principaux cours d’eau (drainage ou alimentation) peuvent exister mais n’ont pas été démontrées : Seine, Armançon, Yonne… Ces cours d’eau présentent des pertes qui permettent des échanges rapides entre les eaux de surfaces et les nappes d’eau souterraines (Serein, Armançon,…).

D’autre part, aucune zone humide n’a été identifiée comme étant en lien avec les eaux souterraines de la masse d’eau et il n’y aurait pas de relation de cette masse d’eau avec des écosystèmes terrestres directement dépendants de cette dernière.

Niveau de la nappe :

Il n’y a pas de piézomètre de suivi du niveau de cette nappe dans le département de l’Yonne, on ne dispose donc pas de données de niveau représentatives pour cette masse d’eau au droit de la zone d’étude.

1.6.2. Contexte local

1.6.2.1. Etude historique sur l’aire de Venoy Soleil Levant

Lors de la réalisation de l’étude géotechnique HYDRO-GEO (août 1995) sur l’aire de Venoy Soleil Levant, aucune arrivée d’eau n’a été constatée dans les sondages effectués.

1.6.2.2. Etude géotechnique sur l’aire de Venoy Grosse Pierre

Lors de la campagne de reconnaissances réalisée par le bureau d’étude GEOTEC en mars 2018, sur la vingtaine de sondages réalisés, seuls deux sondages ont mis en évidence des venues d’eau à 1.90 m de profondeur et à 1.65 m de profondeur au sein des remblais. Les autres sondages sont restés secs.

1.6.3. Remontée de nappe

Concernant les remontées de nappe, l’aire de service de Venoy Soleil Levant se situe sur une zone de sensibilité très faible :

Aire de Venoy Soleil Levant

Risques de remontés de nappes à proximité du site d’étude (Source : InfoTerre, BRGM®)

1.7. Hydrographie

Bien que le rejet actuel et futur des eaux usées traitées en sortie de la station d’épuration AREAS de l’aire de Venoy Soleil Levant s’effectue dans un bassin d’infiltration, il convient d’étudier le contexte hydrographique du site ayant conduit par le passé la société APRR, comme nous le détaillerons ci-après, à privilégier les rejets des aires par infiltration.

1.7.1. Contexte local

Le réseau hydrographique en périphérie du site est restreint, le ruisseau le plus proche de l’aire est le Ru de Sinotte qui se situe à 800 m au nord-est de l’aire. Il s’écoule en direction du nord et se joint à l’Yonne au nord d’Auxerre, au niveau du hameau de Gurgy.

L’Yonne s’écoule du sud vers le nord et passe à environ 5 km de l’aire de Venoy Soleil Levant. Elle est le principal affluent gauche de la Seine qu’elle rejoint à Montereau-Fault- Yonne.

L’Yonne Ru de Sinotte

Aire de Venoy Soleil Levant

Réseau hydrographique à proximité de la zone d’étude (source : GEOPORTAIL®)

Long d’environ 15,7 km, le Ru de Sinotte est classé en 1ère catégorie piscicole en amont de Sougères-sur-Sinotte. Il est susceptible d’abriter des frayères pour les espèces suivantes : Chabot, Lamproie de planer, Truite fario, Vandoise.

Son lit majeur varie entre 1 et 3 mètres et sa pente moyenne est de 7 %. Son lit est constitué d’argile, sables et grèves calcaires, les argiles et les limons étant à l’origine de son colmatage.

Le Ru de Sinotte subit différentes pressions (rejets et pollutions diffuses) liées à l’activité agricole et aux communes longeant son cours.

1.7.2. Zones inondables

D’après le site internet www.georisques.gouv.fr, la commune de Venoy ne fait pas l’objet de Plan de Prévention du Risque Naturel inondation (PPRNi).

1.8. Milieux naturels et biodiversité

1.8.1. Sites Natura 2000

Les sites Natura 2000 sont désignés en application de la directive « oiseaux » ou directive 79/409/CEE (zone de protection spéciale - ZPS) et de la directive « habitats » ou directive 92/43/CEE (site d’intérêt communautaire - SIC). Pour la désignation des sites Natura 2000 pertinent, une sélection d’espèce animales (oiseaux et autres) et végétales liées à l’eau a été faite parmi les sites déjà classés Natura 2000.

Les objectifs de la Directive Habitats sont : • La protection de la biodiversité dans l’Union européenne ; • Le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages d’intérêt communautaire ; • La conservation des habitats naturels (listés à l’annexe I de la directive) et des habitats d’espèces (listés à l’annexe II de la directive) par la désignation de zones spéciales de conservation (ZSC) qui peuvent faire l’objet de mesures de gestion et de protection particulières ; • La mise en place du réseau Natura 2000 constitué des zones spéciales de conservation (ZSC) et des zones de protection spéciales (ZPS).

Les objectifs de la Directive Oiseaux sont : • La conservation (protection, gestion et régulation) de toutes les espèces d’oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage dans l’Union européenne ; • Le maintien ou le rétablissement des habitats naturels permettant d’assurer la survie et la reproduction des espèces inscrites à l’annexe I de la directive ou des espèces migratrices non visée à l’annexe I mais dont l’utilisation est régulière ; • La conservation de ces habitats par la désignation de zones de protection spéciales (ZPS) qui peuvent faire l’objet de mesures de gestion et de protection particulières ; • La mise en place du réseau Natura 2000 constitué des zones spéciales de conservation (ZSC) et des zones de protection spéciales (ZPS).

Comme l’atteste l’extrait de la cartographie interactive de GEOPORTAIL en page suivante, l’aire de Venoy Soleil Levant n’est pas située dans un zonage Natura 2000.

Aire de service de Venoy Soleil Levant 10 km

FR2600975 - Cavités à chauves-souris en Bourgogne

FR2600974 - Pelouses et forêts calcicoles des côteaux de la Cure et FR2600962 - Pelouses associées de l’Yonne en amont de Vincelles aux milieux forestiers des plateaux de Basse Bourgogne

Réseau Natura 2000 - IGN (source : BRGM - INFOTERRE®)

Trois sites Natura 2000 - Directive Habitats et aucun site Natura 2000 - Directive Oiseaux sont présents dans un rayon de 10 km autour de l’aire de service : • FR2600975 – Cavités à chauves-souris en Bourgogne, à environ 7 km au sud – ouest de l’aire. • FR2600974 – Pelouses et forêts calcicoles des côteaux de la Cure et de l’Yonne en amont de Vincelles, à environ 8 km au sud de l’aire. • FR2600962 – Pelouses associées aux milieux forestiers des plateaux de Basse Bourgogne, à environ 9 km au sud - ouest de l’aire.

1.8.2. Les ZNIEFF

L’inventaire des ZNIEFF, Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique, est un programme initié par le Ministère chargé de l’Environnement en 1982. Cet inventaire vise la connaissance permanente aussi exhaustive que possible des espaces naturels, terrestres et marins, dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème soit sur la présence d’espèces de plantes ou d’animaux rares et menacées.

Deux types de zones sont définis : • Zones de type I : secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable.

• Zone de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

➢ ZNIEFF de type 1 :

On dénombre 6 ZNIEFF de type 1 à moins de 10 km de l’aire : • COTEAU EST DE QUENNE, à environ 2 km au sud-ouest de l’aire. • THUREAU DE SAINT-DENIS, à environ 6 km au nord de l’aire. • BOIS DE SENOY, VALLEE DU BOIS A SAINT-BRIS, à environ 6 km au sud-est de l’aire. • COTEAUX ET ANCIENNES CARRIERES A CHAMPS-SUR-YONNE, SAINT- BRIS-LE-VINEUX ET VINCELOTTES, à environ 7 km au sud - ouest de l’aire. • GRAVIERES DE LA PLAINE DU SAUSSE, à environ 8 km au sud - ouest de l’aire. • COTEAU ET ANCIENNES CARRIERES DE LA PERRIERE, CÔTE DE LA SOURDE, à environ 10 km au sud de l’aire.

➢ ZNIEFF de type 2 :

On dénombre 3 ZNIEFF de type 2 à moins de 10 km de l’aire : • VALLEES DE L'YONNE ET DE LA BAULCHE ET FORETS AUTOUR D'AUXERRE, à environ 1 km au nord de l’aire de service. • VALLEE ET COTEAUX DE L'YONNE DE COULANGES-SUR-YONNE A AUXERRE, à environ 5 km à l’ouest de l’aire. • VALLEE DU SEREIN ENTRE MALIGNY ET ANNAY, à environ 9 km au nord - est de l’aire.

THUREAU DE SAINT-DENIS

VALLEES DE L'YONNE ET VALLEE DU SEREIN ENTRE DE LA BAULCHE ET FORETS MALIGNY ET ANNAY AUTOUR D'AUXERRE

Aire de service de VALLEE ET COTEAUX Venoy Soleil Levant DE L'YONNE DE COULANGES-SUR- YONNE A AUXERRE COTEAU EST DE QUENNE

BOIS DE SENOY, VALLEE COTEAUX ET ANCIENNES 10 km DU BOIS A SAINT-BRIS CARRIERES A CHAMPS-SUR- YONNE, SAINT-BRIS-LE- VINEUX ET VINCELOTTES COTEAU ET ANCIENNES CARRIERES DE LA PERRIERE, CÔTE DE LA SOURDE GRAVIERES DE LA PLAINE DU SAUSSE Légende :

Identification des ZNIEFF de type 1 et 2 autour de la zone du projet (Source : BRGM - INFOTERRE®)

1.9. Zones humides

Le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Seine- Normandie propose une carte de pré-localisation des zones humides du Bassin Seine Normandie. La précision de cette carte est le 1/50 000e. Les résultats sont, après une vérification de plus de 400 points de terrain, fiables à plus de 90 %.

Sur cette carte, on constate la présence de zones humides au niveau de la tête de bassin versant du Ru de Sinotte et le long de l’Yonne au Sud-Est d’Auxerre.

N Aire de service de Venoy Soleil Levant

Carte des zones humides du bassin Seine Normandie (Source : SIGES Seine Normandie)

1.10. Autres zonages naturels et réglementaires

1.10.1. Classement en zone vulnérable

Les zones vulnérables aux nitrates découlent de l’application de la directive « nitrates » qui concerne la prévention et la réduction des nitrates d’origines agricole. Cette directive européenne n°91/676/CEE du 12 décembre 1991 oblige chaque Etat membre à délimiter des « zones vulnérables » où les eaux sont polluées ou susceptibles de l’être par les nitrates d’origine agricole. Elles sont définies sur la base des résultats de campagnes de surveillance en teneur en nitrates des eaux douces superficielles et souterraines.

Le classement en « zone vulnérable » est destiné à protéger les eaux souterraines et de surface contre les pollutions provoquées par les nitrates à partir des sources agricoles et de prévenir toute nouvelle pollution de ce type. Ce classement vise donc la protection de la ressource en eau en vue de la production d’eau potable et la lutte contre l’eutrophisation des eaux douces et des eaux côtières.

Le département de l’Yonne est classé, par l’arrêté préfectoral n°2012355-0002 (20 décembre 2012) portant sur les zones vulnérables aux pollutions aux nitrates d’origine agricole sur le bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands. De ce fait, la zone du projet est classée en zone vulnérable aux nitrates.

1.10.2. Classement en zone sensible

Le classement en zone sensible est destiné à protéger les eaux de surface des phénomènes d’eutrophisation, la ressource en eau destinée à la production d’eau potable prélevée en rivière, les eaux côtières destinées à la baignade ou à la production de coquillages. Le classement d’un territoire en zone sensible implique des normes sur les rejets des stations d’épuration sur les paramètres phosphore et azote, voire bactériologiques.

L’ensemble du territoire du Bassin Seine-Normandie est classé par l’arrêté du 23 décembre 2005 portant révision des zones sensibles dans le bassin Seine-Normandie, en zone sensible à l’eutrophisation. De ce fait, la zone du projet est classée en zone sensible.

1.10.3. Exclusion

La zone du projet ne s’inscrit dans aucun des zonages suivants : • Parc national ; • Parc naturel régional ; • Réserve nationale de chasse et de faune sauvage ; • Réserve Naturelle ; • Réserve de biosphère ; • Zone humide d’importance internationale.

IV.2. Contraintes liées à l’eau et aux milieux aquatiques

La gestion des eaux de la plus grande partie du département de l’Yonne, dont celle où se trouve la commune de Venoy, s’inscrit dans le S.D.A.G.E. (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Seine-Normandie 2016-2021 adopté par le Comité de bassin Seine- Normandie le 5 novembre 2015 et applicable depuis le 1er janvier 2016. Ce S.D.A.G.E. fixe les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l’eau et des actions à mettre en œuvre pour l’atteinte du bon état physico-chimique et écologique des eaux du Bassin Seine-Normandie.

La commune de Venoy ne se trouve comprise dans aucun périmètre de S.A.G.E (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux).

2.1. Eaux superficielles

Compte tenu du contexte hydrographique de la zone d’étude détaillé plus avant, nous nous attacherons ici à détailler la qualité du Ru de Sinotte et de l’Yonne dans sa partie avale au Ru de Sinotte.

2.1.1. Etat des masses d’eau superficielle

2.1.1.1. Définition

L’objectif fixé par la Directive Cadre sur l’Eau n°2000/60/CE du 23 octobre 2000 est que chaque masse d’eau atteigne le bon état, sauf exemption motivée. Cet objectif est repris dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Seine- Normandie 2016-2021.

L’état des eaux de surface est désormais évalué sous deux angles : l’état écologique et l’état chimique. Pour une masse d’eau superficielle, le bon état est atteint lorsque l’état écologique et l’état chimique sont bons ou très bons, comme présenté sur le schéma suivant :

Conditions d’atteinte du bon état des eaux superficielles

L’état écologique est déterminé en fonction du type auquel appartient la masse d’eau. La typologie nationale des eaux de surface a été établie dans la circulaire DCE n°2005/11 du 29 avril 2005. Les types de cours d’eau ont été définis en fonction de l’hydro écorégion à laquelle ils appartiennent et de la taille des cours d’eau. La DCE demande que soient établies, pour chaque type de masse d’eau de surface, dans des textes réglementaires de portée nationale, des conditions de référence permettant de définir le très bon et le bon état écologique. Ces

conditions de référence correspondent aux valeurs des indicateurs et paramètres utilisés pour évaluer l’état des eaux en situations non ou très peu perturbées par les activités humaines. L’état écologique est ainsi évalué sur la base d’un écart entre les conditions observées et les conditions de référence du type auquel le cours d’eau appartient.

L’état chimique est évalué au regard des Normes de Qualité Environnementales (NQE) établies pour une liste de substances, non liée à la typologie des masses d’eau et ne dépend pas du contexte naturel. Une masse d’eau est considérée en bon état chimique lorsque les concentrations de ces substances ne dépassent pas les NQE établies pour chaque paramètre par la législation.

Dans ce qui suit, l’état actuel des eaux de surface est présenté comme suit : • État écologique « agrégé » à partir des différents éléments de qualité (biologiques, physico-chimiques généraux, polluants spécifiques) avec une représentation en 5 classes (très bon, bon, moyen, médiocre, mauvais) ; • État chimique « agrégé » à partir des 41 substances prioritaires et prioritaires dangereuses, avec représentation en 2 classes (bon, mauvais) et par famille de substances (pesticides, métaux lourds, polluants industriels et autres polluants).

2.1.1.2. Objectif de qualité des masses d’eau superficielle concernées

Le SDAGE Seine-Normandie révisé 2016-2021 impose des objectifs de qualité pour les masses d’eau naturelle « Le ru de Sinotte » (code hydrographique : FRHR56F3223000) et la masse d’eau fortement modifiée « L’Yonne du confluent du ru de Baulche (exclu) au confluent de l’Armeçon (exclu) » (code hydrographique : FRHR56).

Objectif d'état Objectif d'état Objectif d'état Masse d'eau superficielle global chimique écologique Le Ru de Sinotte : Bon état 2027 Bon état 2027 Bon état 2027 FRHR56F3223000 L’Yonne du confluent du ru de Baulche (exclu) au confluent Bon potentiel 2027 Bon état 2017 Bon potentiel 2021 de l’Armeçon (exclu) : FRHR56

Les reports d’état chimique pour ces deux masses d’eau sont liés à la présence de HAP (paramètre en cause pour la dérogation d’atteinte du bon état 2015). Les HAP d’origine pyrolytique sont majoritaires. Les sources principales sont anthropiques : émissions domestiques, de transport et industriels générées par la combustion du charbon, du pétrole et des dérivés de la matière organique et du gaz naturel.

Le report de l’état écologique à 2027 pour le Ru de Sinotte est associé à 3 paramètres en cause pour la dérogation d’atteinte du bon état 2015 : bilan oxygène, nutriments, nitrates.

2.1.1.3. Etat actuel des masses d’eau superficielle concernées

En vue du SDAGE Seine-Normandie 2016-2021, des campagnes d’analyse ont été effectuées sur les masses d’eau du Bassin de Seine-Normandie, afin de caractériser un état écologique et chimique. Les états des masses d’eau superficielle sont les suivants pour l’Etat des Lieux 2013 :

Etat chimique Etat écologique Masse d'eau superficielle (Etat des Lieux 2013) (Etat des Lieux 2013) Mauvais Moyen Le Ru de Sinotte : Substance en cause : Polluants en cause : polluants Benzo(g,h,i)perylène ; FRHR56F3223000 nationaux Indeno(1,2,3-cd)pyrene Mauvais L’Yonne du confluent du ru de Substance en cause : Baulche (exclu) au confluent de Bon Benzo(g,h,i)perylène ; l’Armeçon (exclu) : FRHR56 Indeno(1,2,3-cd)pyrene

2.1.2. Conclusions sur l’état des masses d’eau superficielle

Au regard des résultats de l’Etat des Lieux 2013 et du report d’objectif retenu dans le SDAGE 2016-2021 (pression pollution diffuse considérée comme risque de non atteinte du bon état), la masse d’eau constituant le Ru de Sinotte et la masse d’eau principale de l’Yonne à laquelle elle est rattachée doivent faire l’objet d’une attention particulière : les rejets au niveau de ces masses d’eau superficielle ne doivent pas remettre en cause leur atteinte de bon état.

2.2. Eaux souterraines

Compte tenu du contexte hydrogéologique de la zone d’étude détaillée plus avant, nous nous attacherons ici à détailler la qualité de la masse d’eau souterraine « Calcaire tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304).

2.2.1. Etat des masses d’eaux souterraines

2.2.1.1. Définitions

L’objectif fixé par la Directive Cadre sur l’Eau n°2000/60/CE du 23 octobre 2000 est que chaque masse d’eau atteigne le bon état en 2015, sauf exemption motivée. Cet objectif est repris dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Seine- Normandie pour la période 2016-2021.

L’état des eaux souterraines est désormais évalué sous deux angles : l’état chimique et l’état quantitatif. Pour une masse d’eau souterraine, le bon état est atteint lorsque l’état chimique et l’état quantitatif sont bons, comme présenté sur le schéma suivant :

L’état quantitatif d’une eau souterraine est considéré comme bon lorsque les prélèvements ne dépassent pas la capacité de renouvellement de la ressource disponible, compte tenu de la nécessaire alimentation en eau des écosystèmes aquatiques de surface et des zones humides directement dépendantes.

2.2.1.2. Objectif de qualité de la masse d’eau souterraine concernée

Le SDAGE Seine-Normandie 2016-2021 impose les objectifs de qualité présentés dans le tableau ci-dessous pour la masse d’eau souterraine « Calcaire Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304) :

Objectif d'état Objectif d'état Objectif d'état Masse d'eau souterraine global chimique quantitatif Calcaire Tithonien karstique entre Yonne et Bon état 2027 Bon état 2027 Bon état atteint en 2015 Seine (n°FRHG304)

Les reports d’objectif pour l’obtention du bon état sont liés à des raisons d’ordre naturel, technique et économique.

2.2.1.3. Etat actuel de la masse d’eau souterraine concernée

Lors de la réalisation du SDAGE Seine-Normandie 2016-2021, un Etat des Lieux a été réalisé sur l’ensemble masses d’eau souterraine comprise dans le zonage du SDAGE. D’après les données fournies par le SIE (Système d’Information sur l’Eau) du bassin Seine-Normandie l’état de la masse d’eau souterraine « Calcaire Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304) est donné dans le tableau ci-dessous :

Etat quantitatif à Etat chimique à l’Etat Masse d'eau souterraine l’Etat Zéro Zéro Calcaire tithonien karstique entre Bon Mauvais Yonne et Seine (n°FRHG304)

Les substances en cause pour le mauvais état chimique sont les pesticides et les nitrates.

2.2.2. Usages des eaux souterraines

2.2.2.1. Points d’eau

Le service Infoterre du BRGM contient une base de données du sous-sol contenant des points recensés comme étant des points d’eau. L’extrait cartographique ci-dessous indique qu’il y a 4 points d’eau recensés dans un périmètre d’environ 2,5 km autour du site d’étude.

Les points d’eau recensés correspondent à des sources, exploitées ou non, pouvant être utilisés à des fins domestiques (services publics).

BSS0001CPAR Aire de Venoy N Soleil Levant

BSS0001CPDU BSS0001CPJG

2,5 km

BSS0001CPJH

Base de données du sous-sol – Points d’eau dans un rayon de 2,5 km (Source : InfoTerre, BRGM)

Les points d’eau recensés sont les suivants :

Objet de Code Ancien code Nature Altitude Profondeur l’exploitation 175 Eau - Service BSS0001CPJH 04035X0044/SOURCE Source inconnue mNGF Public 200 Eau - Service BSS0001CPJG 04035X0043/SOURCE Source inconnue mNGF Public 190 BSS0001CPAR 04031X0018/SOURCE Source inconnue inconnu mNGF 225 Eau - Service BSS0001CPDU 04032X0026/SOURCE Source inconnue mNGF Public

En étendant le périmètre d’étude des points d’eau, on constate que les sources en périphérie de la zone du projet semblent plutôt présentes au niveau de la couche géologique du Kimméridgien moyen et supérieur - Calcaires et marnes à Exogyra virgula (j8) : ces sources correspondraient donc plutôt à des affleurements de la masse d’eau « Calcaires kimmeridgien-oxfordien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG307). C’est le cas des sources à l’Est de l’aire (BSS0001CPAR et BSS0001CPDU).

La source à l’ouest de l’aire (BSS0001CPJG) semble se situer au niveau de la couche géologique du Barrémien inférieur : Marnes et lumachelles à Huîtres (n4a) et la source BSS0001CPJH se trouverait au niveau de la couche du Portlandien - Calcaires du Barrois.

2.2.2.2. Eau destinée à la consommation humaine

D’après les informations communiquées par l’Agence Régionale de la Santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté, il n’y a pas de captage destiné à l’alimentation en eau potable (AEP) à proximité immédiate de la zone d’étude, et celle-ci ne se trouve dans aucun périmètre de protection d’un captage AEP.

La carte de situation du captage et du périmètre associé indique en effet que le captage recensé le plus proche se situe à environ 4,8 km au nord-est du site d’étude, sur la commune de Beine : le périmètre de protection éloignée de ce captage se situe à 4 km de la zone du projet.

N BSS0001CPCT

4,8 km

Aire de Venoy Soleil Levant

Localisation du captage AEP avec son périmètre de protection le plus proche du site d’étude (Source : ARS Bourgogne - Franche – Comté)

2.2.3. Vulnérabilité des eaux souterraines

La vulnérabilité intrinsèque simplifiée correspond à la sensibilité des eaux souterraines aux pressions anthropiques par la considération des caractéristiques du milieu naturel (et non

CENTRE d’INTERET à L’ENVIRONNEMENT LEGITIME Tel : 04.94.52.97.00 - Email : [email protected] Dossier de déclaration STEP – HRC/AREAS - Aire de service de Venoy Soleil Levant - A6 – V14/11/2018 82/124 par la nature et les propriétés de polluants qui se réfère à la vulnérabilité spécifique). Cette évaluation est basée sur la combinaison de deux critères : • L’indice de développement et persistance des réseaux (IDPR) ; • L’épaisseur de la zone non saturée (ZNS), attribuée au premier aquifère rencontré.

La méthodologie et les résultats pour la masse d’eau étudiée sont présentés dans le rapport BRGM/RP-54148-FR (BRGM, 2005).

La filtration dans ces calcaires karstiques étant pratiquement nulle, et compte tenu de la présence de gouffres et de zones d’effondrement en surface, cet aquifère est sensible aux pollutions (phénomènes de turbidité notamment) d’où l’importance de la lutte contre ces pollutions de surface.

Au regard de la cartographie de synthèse proposée par le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Seine-Normandie, la zone du projet est classée en zone de vulnérabilité moyenne.

2.3. Justification du mode de rejet des eaux usées traitées

Lors du programme de remise à niveau de l’assainissement (eaux usées et eaux pluviales) des aires menées par la société APRR en 1995/1996 dans le cadre d’un projet d’extension de l’aire de service de Venoy Soleil Levant, le Ru de Sinotte avait déjà été identifié comme une masse d’eau superficielle sensible et sujette aux pollutions, notamment à la pollution diffuse. Cette sensibilité du Ru de Sinotte, son intérêt écologique et les caractéristiques topographiques et hydrauliques du site (exutoire superficiel le plus proche à 750 mètres) avaient donc incité APRR à conserver un mode de rejet des eaux usées traitées et des eaux pluviales des aires par infiltration.

Les conditions topographiques et hydrauliques du site et la sensibilité du Ru étant toujours valables, le mode de rejet existant par infiltration ne semble donc pas remis en question, d’autant plus que le rejet actuel des eaux usées traitées ne semble pas être source de pollution pour la masse d’eau souterraine présente au droit du site.

IV.3. Incidences du rejet d’eaux usées et mesures compensatoires

3.1. Tableau récapitulatif des charges hydrauliques et polluantes à traiter

Rappel des données :

Période des mois Période « normale » Charge les plus chargés sur l’année moyennée

Nombre d’E.H. 666 425 445

Charges hydrauliques : Volume journalier d’eaux usées (en 99,9 m3 / j 63,7 m3 / j 66,7 m3 / j m3/j)

Débit horaire maxi (*) 9,99 m3 / h 6,37 m3 / h 9,99 m3 / h**

Eau consommée (L / E.H. / j) 150 150 150

Charges organiques :

MES en kg/j (90 g/EH/j) 60,0 38,20 40,0 MES en mg/l 600 600 600

DBO5 en kg/j (60 g/EH/j) 40,00 25,5 26,7 DBO5 en mg/l 400 400 400

DCO en kg/j (120 g/EH/j) 79,9 51,0 53,4 DCO en mg/l 800 800 800

NTK en kg/j (15 à 35 g/EH/j) 15,0 9,6 10,1 NTK en mg/l 150 150 150 Concerne 1 mois Concerne 11 mois En moyenne sur Remarques dans l’année dans l’année l’année (*) calculé sur 10 heures environ en période de pointe et en période normale (**) débit de pointe horaire

De manière générale, les concentrations en éléments polluants sont susceptibles de varier en cours d’année en fonction de la variabilité de fréquentation du site.

3.2. Détermination du niveau de rejet attendu en sortie des stations d’épuration pour les paramètres DBO5, DCO et MES

D’après l’annexe 3 de l’arrêté du 21 juillet 2015, fixant les performances minimales des stations de traitement des eaux usées des agglomérations devant traiter une charge brute de pollution organique supérieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5, le niveau minimal de rejet à retenir est le suivant :

CHARGE BRUTE RENDEMENT CONCENTRATION CONCENTRATION de pollution organique MINIMUM PARAMÈTRES maximale à respecter, rédhibitoire, reçue par la station en à atteindre, moyenne moyenne journalière moyenne journalière kg/j de DBO5 journalière DBO5 < 120 35 mg/L 60 % 70 mg/L DCO < 120 200 mg/L 60 % 400 mg/L MES (*) < 120 - 50 % 85 mg/L (*) Les valeurs des différents tableaux se réfèrent aux méthodes normalisées, sur un échantillon homogénéisé, non filtré ni décanté.

Par ailleurs, le dossier de Porter à connaissance de cette station d’épuration auprès de la Police de l’Eau du département de l’Yonne réalisé en 2007 prévoyait le respect des normes de rejet suivantes sur un bilan 24 heures (niveau D4 de la circulaire du 17 février 1997 / arrêté de juin 1996, applicable à l’époque de la rédaction du dossier de Porter à connaissance) :

• DBO5 < 25 mg/L • DCO < 125 mg/L • MES < 35 mg/L

Ces niveaux de rejet semblent tout à fait réalistes compte-tenu des résultats épuratoires classiquement obtenus sur les filières boues activées par aération prolongée installées sur le domaine autoroutier. Compte tenu des travaux de modernisation prévus sur la station d’épuration afin de maintenir un bon niveau de rejet, nous proposons de conserver ces normes de rejet pour cette installation.

3.3. Charges polluantes prévisionnelles rejetées au milieu naturel pour les paramètres DBO5, DCO et MES

Les charges prévisionnelles rejetées en sortie du futur dispositif épuratoire sont calculées dans les tableaux qui suivent en fonction des projections qui peuvent être faites en période normale, en période de pointe et en moyenne sur l’année sur la base des concentrations fixées ci-dessus pour les paramètres DBO5, DCO et MES.

Charge Débit Concentration Charge Niveau de rejet résiduelle journalier EU Brutes EU Brutes EU traitées Paramètres EU traitées Période (en m3/j) (mg/L) (en kg/j) (en mg/L) (en kg/j) normale DBO5 63,7 400 25,48 25 1,593 DCO 63,7 800 50,96 125 7,963 MES 63,7 600 38,22 35 2,230

Charge Débit Concentration Charge Niveau de rejet résiduelle journalier EU Brutes EU Brutes EU traitées Paramètres EU traitées Période de (en m3/j) (mg/L) (en kg/j) (en mg/L) (en kg/j) pointe DBO5 99,9 400 39,96 25 2,498 DCO 99,9 800 79,92 125 12,488 MES 99,9 600 59,94 35 3,497

Charge Débit Concentration Charge Niveau de rejet Charge résiduelle résiduelle journalier EU Brutes EU Brutes EU traitées EU traitées Paramètres EU traitées Sur une (en m3/j) (mg/L) (en kg/j) (en mg/L) (en kg/j) (en kg/an) année DBO5 66,7 400 26,68 25 1,668 609 DCO 66,7 800 53,36 125 8,338 3043 MES 66,7 600 40,02 35 2,335 852

3.4. Incidence des rejets d’eaux usées épurées sur les eaux souterraines

Compte tenu du contexte hydrogéologique du site, les fracturations et circulations d’eau souterraine, à l’échelle globale de la masse d’eau et à l’échelle locale, ne peuvent être clairement identifiées : la masse d’eau souterraine « Calcaires Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304) est donc considérée comme vulnérable aux pollutions par infiltration depuis la surface. La pollution pourrait provenir ici du transfert d’eaux usées brutes ou d’un rejet d’eaux usées de mauvaise qualité.

Cependant, le risque de pollution de cette masse d’eau souterraine en provenance de la station d’épuration peut être considéré comme faible au regard des mesures compensatoires mises en place : • En condition normale de fonctionnement, les rejets issus des filières boues activées par aération prolongée atteignent de bons niveaux de traitement en DBO5, DCO et MES. Ainsi, les rejets d’eaux usées traitées en provenance de la station d’épuration ne sont pas en mesure de générer une pollution des eaux souterraines avec les niveaux de traitement attendus. Le maintien d’un bon niveau de rejet sera garanti grâce au programme de maintenance et d’autosurveillance de la station d’épuration. • Les travaux de modernisation envisagés sur la station d’épuration permettront de pérenniser son fonctionnement, et donc son traitement, sur la future période d’exploitation des aires de services par AREAS et TOTAL. • Le niveau de rejet envisagé est plus contraignant que celui fixé par l’annexe III de l’Arrêté du 21 juillet 2015 auquel cette station d’épuration est soumise, et il conduira à minimiser l’impact du rejet sur les eaux souterraines. • Les dispositions constructives de la station d’épuration, en tout point étanche pour l’ensemble des ouvrages de transfert et de stockage des eaux usées brutes ou partiellement traitées, garantissent l’absence de transfert de pollution (rejet direct ou déversement de pollution non traitée) vers le sol et sous-sol. • Un lit de sable préfiltrant de 80 cm d’épaisseur est présent au niveau du fond de bassin d’infiltration récepteur des rejets d’eaux usées traitées. Dans une certaine mesure, ce lit de sable assure un traitement complémentaire après la station d’épuration et avant infiltration dans le sol en place, la qualité du sous-sol en place (calcaire fracturé) n’étant pas apte à la géo-épuration. Ce lit de sable protège également le sous-sol et la masse d’eau souterraine en cas de dysfonctionnement éventuel de la station d’épuration.

Les rejets d’eaux usées traitées et infiltrées au niveau du sol n’impacte pas de points d’alimentation en eau potable (pas d’usage sensible de la ressource en eau au droit du site).

Par ailleurs, la station d’épuration AREAS existerait depuis la création des aires de service, et aucune pollution du sous-sol et des eaux souterraines ne semble avoir été constatée à ce jour dans les environs.

Au regard de ces éléments, le rejet des eaux usées traitées par infiltration est considéré sans incidence notable sur les eaux souterraines et peut donc être maintenu.

3.5. Incidence des rejets d’eaux usées épurées sur les eaux superficielles

3.5.1. Sensibilité du milieu hydraulique superficiel

Lors du programme de remise à niveau de l’assainissement (eaux usées et eaux pluviales) des aires menées par la société d’autoroutes APRR en 1995/1996 dans le cadre d’un projet d’extension de l’aire de service de Venoy Soleil Levant, le Ru de Sinotte avait déjà été identifié comme une masse d’eau superficielle sensible et sujette aux pollutions, notamment à la pollution diffuse. Cette sensibilité du Ru de Sinotte, son intérêt écologique (présences de frayères, zones humides en tête de bassin versant, etc.) et les caractéristiques topographiques et hydrauliques du site (exutoire superficiel le plus proche à 750 mètres) avaient donc incité APRR à conserver un mode de rejet des eaux usées traitées et des eaux pluviales des aires par infiltration.

Les conditions topographiques et hydrauliques du site et la sensibilité du Ru étant toujours valables, le mode de rejet existant par infiltration ne semble donc pas remis en question, d’autant plus que le rejet des eaux usées traitées par infiltration est considéré sans incidence notable sur les eaux souterraines pour les raisons détaillées ci-avant.

3.5.2. Connexions des eaux souterraines avec les eaux de surfaces

Le milieu directement concerné par les rejets d’eaux usées épurées correspond donc aux eaux souterraines via une infiltration des eaux épurées dans le sol sous-jacent.

Il convient toutefois de tenter de déterminer si des relations existent entre la masse d’eau souterraine « Calcaires Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304) au droit de la zone du projet et le milieu superficiel. A ce stade des connaissances sur cette masse d’eau souterraine, il n’y a pas suffisamment de données permettant de déterminer un lien dynamique entre cette masse d’eau et une masse d’eau superficielle, cependant on suppose que des connexions peuvent exister avec les principaux cours d’eau (Seine, Armançon, Yonne…) dans les zones d’affleurement des calcaires du Tithonien.

Comme évoqué dans le paragraphe précédent, en condition normale de fonctionnement, les rejets d’eaux usées traitées en provenance de la station d’épuration ne sont pas en mesure de générer une pollution des eaux souterraines avec les niveaux de traitement attendus, et donc potentiellement des eaux superficielles via des connexions éventuelles.

3.6. Incidence sur le milieu naturel et la biodiversité

Le milieu directement concerné par les rejets d’eaux usées épurées correspond donc aux eaux souterraines via une infiltration des eaux épurées dans le sol sous-jacent.

L’étude de la masse d’eau souterraine « Calcaires Tithonien karstique entre Yonne et Seine » (n°FRHG304) n’a mis en évidence aucune connexion de cette masse d’eau souterraine avec des écosystèmes terrestres et aucune zone humide n’est en lien avec cette masse d’eau.

La station d’épuration et ses rejets sont donc considérés sans incidence sur le milieu naturel et la biodiversité.

Le formulaire d’évaluation simplifiée des incidences d’un projet de déclaration au titre de Natura 2000 est néanmoins renseigné en annexe du présent dossier.

3.7. Incidences des travaux de modernisation de la station d’épuration

3.7.1. Continuité du traitement des eaux usées

Lors des travaux sur les ouvrages de transfert (poste de relèvement), les eaux usées seront pompées via un dispositif provisoire de pompage en amont afin d’être transférées vers la station d’épuration ou évacuées vers un centre de traitement adapté.

Lors de la phase de travaux sur l’ouvrage combiné bassin d’aération/clarificateur, d’une durée de 2 semaines, le bassin d’aération et le clarificateur seront complètement vidangés et le traitement des eaux usées sera assuré par une unité mobile de capacité de traitement 500 EH mises en place spécifiquement sur le chantier et permettant de respecter les normes de rejet suivantes :

• DBO5 < 25 mg/L ; • DCO < 125 mg/L ; • MES < 35 mg/L.

Le phasage et l’organisation des travaux permettront ainsi de traiter les eaux usées pendant toute la durée du chantier : les eaux usées subiront un traitement complet pendant toute la durée des travaux, soit directement par les ouvrages de la station d’épuration soit par unité mobile de traitement lors de la phase de travaux sur l’ouvrage combiné.

Par ailleurs, les travaux sont prévus en période de faible fréquentation du site du 21 janvier au 29 mars (planning prévisionnel sous réserve de validation administration du présent dossier).

3.7.2. Maitrise des nuisances éventuelles du chantier

Les nuisances potentiellement générées lors des travaux de modernisation de la station d’épuration seront prises en compte notamment lors des phases de terrassements, stockage des matériaux etc. Le nettoyage des voies est prévu en cas de transport de terres sur ces dernières.

Le bruit sera limité à la seule aire de service dont l’éloignement des habitations met hors de portée ces dernières (sauf dans le cas de l’utilisation de brise roches) et pendant les horaires normaux.

Les terres seront en priorité réutilisées sur site : confection de merlon, étalement sur la zone constituée actuellement d’espaces verts.

Les déchets produits évacués conformément à la réglementation en vigueur et seront recyclés selon les possibilités locales.

Par ailleurs des mesures préventives seront mises en place afin de limiter les rejets accidentels de polluants pendant les travaux : • Le décapage sera réalisé au dernier moment et en dehors des périodes pluvieuses ;

• Les zones à engazonner devront l’être dès que possible ; • Approvisionnement des engins effectué par un personnel qualifié pour limiter le risque de débordement ; • Pour le ravitaillement éventuel d’engins par camion-citerne : le ravitaillement sera réalisé au bord à bord par pistolet de distribution à déclenchement manuel avec dispositif automatique de détection de trop plein ; • Lors des révisions techniques des engins de chantier, notamment l’entretien des pelles hydrauliques, un tapis absorbant est positionné sous l’engin afin d’éviter la contamination du sol par l’huile de vidange. • Mis à disposition de produits absorbants au niveau des véhicules de chantier notamment. • Tous les produits utilisés pour le chantier et stockés dans le container de chantier sont positionnés sur un bac de rétention afin d’éviter les risques de pollution.

Les mesures curatives en cas de déversement accidentel seront de trois types : • Neutralisation de la pollution : o Arrêt du déversement et recueil des produits déversés. o Mesure pour limiter la propagation au milieu naturel : mise en place des produits absorbants présents sur site. o Neutraliser le produit avec l’assistance de spécialistes appelés dès le début de l’alerte car la manipulation de certains produits est dangereuse et le respect de consignes de sécurité est impératif. • Traitement de la pollution : une entreprise spécialisée interviendra afin : o D’évacuer le produit déversé vers une filière de traitement spécialisée ; o D’organiser le nettoyage des surfaces polluées et évacuer les terres souillées. • Remise en état des milieux et ouvrages impactés : après l’intervention de première urgence, il s’agira d’évaluer au plus vite l’état du milieu atteint afin de le réhabiliter (traitement des sols, décapage, remise en état de la végétation…). Enfin, une remise en état de tous les ouvrages concernés par la pollution sera effectuée (vérification, nettoyage et remise en service de tous les équipements).

IV.4. Compatibilité avec les objectifs définis par les schémas d’aménagement relatifs à l’eau et aux milieux naturels

La zone du projet ne se trouve comprise dans aucun périmètre de S.A.G.E (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux). Seule la compatibilité avec le S.D.A.G.E. Seine- Normandie 2016-2021 sera donc étudiée ci-après.

4.1. Les objectifs du SDAGE Seine-Normandie 2016-2021

La gestion des eaux du département de la Seine Maritime s’inscrit dans le S.D.A.G.E. (Schéma Directeur d’Aménagement et Gestion des Eaux) Seine-Normandie 2016-2021 approuvé par le Comité de Bassin Seine-Normandie le 5 novembre 2015 et entré en vigueur le 1er janvier 2016. Ce S.D.A.G.E. fixe les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l’eau et des actions à mettre en œuvre pour l’atteinte du bon état physico- chimique et écologique des eaux du Bassin Seine-Normandie

Les 8 orientations fondamentales, synthétisées ci-après, constituent le socle du SDAGE 2016-2021. Ces orientations intègrent les objectifs de la DCE (Directive Cadre sur l’Eau) et ceux spécifiques au bassin.

Orientations fondamentales du SDAGE Seine-Normandie 2016-2021 :

Défi 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques Défi 2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques Défi 3 : Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les micropolluants Défi 4 : Protéger et restaurer la mer et le littoral Défi 5 : Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future Défi 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides Défi 7 : Gérer la rareté de la ressource en eau Défi 8 : Limiter et prévenir le risque d’inondation

4.2. Compatibilité du rejet avec les objectifs du SDAGE Seine-Normandie 2016-2021

Les travaux de modernisation envisagés sur la station d’épuration existante prennent en considération les orientations fondamentales du SDAGE présentées plus avant. Les différents aménagements vont dans le sens des défis 1, 2 et 5 des objectifs du SDAGE Seine- Normandie.

V. Moyens de surveillance et d’entretien des ouvrages

V.1. Exploitation de l’installation

Les principaux paramètres permettant de s’assurer de la bonne marche des installations de traitement seront mesurés périodiquement conformément aux dispositions de l’article L.214-1 du Code de l’Environnement. Les résultats de ces mesures ainsi que tous les incidents survenus seront portés sur un registre et tenus à la disposition des agents chargés du contrôle. Les paramètres visés seront au minimum : • Les quantités de boues produites ; • L’énergie consommée par l’ensemble des installations ; • Les quantités de réactifs utilisés ; • La mesure de débit de sortie.

Les principales mesures à mettre en œuvre pour limiter l’impact de ce rejet sur son environnement consistent essentiellement à veiller au bon fonctionnement de la station d’épuration : • Entretien des ouvrages relatifs au traitement secondaire : pompage des matières dites de vidanges avec régularité ; • Maintenance électromécanique ; • Contrôle régulier de la qualité de l’eau ; • Optimisation des réglages pour assurer le niveau de traitement en fonction des variations de charges hydrauliques et polluantes éventuelles.

L’exploitation de cette installation, conformément aux points évoqués ci-dessus, sera réalisée régulièrement par une société spécialisée dans la maintenance de stations d’épuration sur le domaine autoroutier.

Des systèmes d’alarme vont permettre d’informer en temps réel l’éventualité d’incidents de fonctionnement qui pourraient se produire. Ces alarmes concerneront : • Le niveau « débordement » ou très haut des postes de relèvement des eaux, • Les défauts moteurs (disjonction) ou sonde, • Le défaut « manque de tension » sur l’installation, • Tout autre défaut occasionnant l’arrêt prolongé du traitement et/ou le déversement dans le milieu naturel d’eaux non traitées.

D’autre part, l’installation disposera d’un système de télésurveillance qui contribuera à améliorer la réactivité des équipes d’entretien sur le dispositif en cas d’anomalie. En cas d’anomalie sur l’installation, l’entreprise chargée de l’entretien sera alertée dès l’apparition du défaut via la télésurveillance.

V.2. Gestion des boues

Une station d’épuration de type boues activées traitant une charge brute de pollution 3 organique (CBPO) de 40 kg DBO5/j (soit 666 E.H.) produit environ 810 m par an (9,7 tonnes de Matières Sèches - MS - par an) de boues secondaires à 12 g/L, sur la base de 40 g MS/E.H./j. Ceci est cependant un optimum dans la mesure où l’installation ne reçoit pas toute l’année une charge équivalente à 666 E.H. Dressons un tableau estimatif des quantités produites à long terme :

Répartition annuelle des consommations d’eau Boues produites MOIS E.H. (Moyenne au niveau (MS en kg) des restaurants prise en référence) Janvier 5,6 % 359 445 Février 5,8 % 455 510 Mars 6,6 % 414 513 Avril 9,1 % 459 551 Mai 10,3 % 469 581 Juin 9,2 % 486 583 Juillet 10,8 % 666 826 Août 12,3 % 627 777 Septembre 8,5 % 379 455 Octobre 8,3 % 391 484 Novembre 6,4 % 281 337 Décembre 7,0 % 524 650 TOTAL 100 % / 6 712 kg/an 6,71 tonne/an

Soit un tonnage total annuel, avec des valeurs mensuelles arrondies, de 6,71 tonnes de MS environ. Il est utile de nuancer cette valeur brute de boues produites par l’installation. Les variations de charges tendent à développer le phénomène de lyse interne ou endolyse des bactéries puisant sur leurs réserves afin de survivre. Dès lors la masse de boues tend à diminuer et le volume global résultant sera moindre. Il est estimé à 65 % environ du volume théorique habituel. Ce qui amène à un tonnage résultant de 4,36 tonnes de MS par an.

Les boues secondaires en sortie du clarificateur sont concentrées à 12 g/L. Quand elles sont dirigées vers le silo à boues pour être stockées et concentrées, elles peuvent atteindre une concentration moyenne de 18 g/L. Le volume final de boues produites par une installation devant traiter une charge brute de pollution organique de l’ordre de 40 kg de DBO5/j, est de 242 m3 sur une année d’exploitation

L’évacuation des boues du système sera réalisée de façon régulière, selon une périodicité adaptée au volume des ouvrages. Les boues seront stockées au sein du silo concentrateur. Leur extraction se fera par pompage.

Les pompages de boues stockées au niveau des silos seront déclenchés et réalisés par le prestataire de service en charge de l’entretien de l’installation. Ce prestataire a la responsabilité du transport et de l’élimination de ces boues. Les pompages seront réalisés au moins 3 fois par an (le volume total des silos à boues après travaux sera d’environ 90 m3, avec 30 m3 au niveau du silo existant conservé et ajout d’un stockage de 60 m3 au niveau du clarificateur abandonné et reconverti en silo : la capacité de stockage sera de 4 mois), mais il importe au prestataire d’entretien de déterminer les périodes propices. A chacune de ces opérations, l’entreprise habilitée à réaliser cette dernière, remettra à AREAS le bordereau d’élimination et de destination.

V.3. Autosurveillance

L’arrêté du 21 juillet 2015 fixe les modalités d’autosurveillance des stations d’épuration dont la capacité de traitement est inférieure à 120 kg de DBO5/j. La fréquence minimale des contrôles dépend de la capacité de traitement de l’installation :

Capacité nominale de traitement ≤ 12 > 12 et ≤ 30 > 30 et ≤ 60 > 60 et < 120 de la station en kg/j de DBO5 1 tous les 2 ans Nombre de bilans 24 h 1 par an (2) (4) 2 par an (2) (2) (3) Fréquence indiquée dans le programme d'exploitation défini Nombre de passages sur la station à l'article 20-II (5) (6) (1) Dans le cas où la charge brute de pollution organique reçue par la station l'année N est supérieure à la capacité de la station, les fréquences minimales de mesures et les paramètres à mesurer l'année N + 2 sont déterminés à partir de la charge brute de pollution organique (2) Les bilans 24H sont réalisés pour les paramètres suivants : pH, débit, T°, MES, DBO5, DCO, NH4, NTK, NO2, NO3, Ptot (3) Seules les stations de traitement des eaux usées nouvelles, réhabilitées ou déjà équipées font l'objet d'un bilan 24H. Pour les autres stations, le bilan 24H est remplacé par une mesure ponctuelle réalisée tous les ans, à une période représentative de la journée. (4) A la demande du service en charge du contrôle, les bilans de l'année N et de l'année N + 1 peuvent être réalisés consécutivement. (5) Par passage sur la station, l'arrêté entend le passage d'un agent compétent qui effectuera les actions préconisées dans le programme d'exploitation et remplira le cahier de vie. Ce passage s'accompagne, si nécessaire, de la réalisation de tests simplifiés sur les eaux usées traitées en sortie de station. (6) Si aucune fréquence de passage n'est renseignée dans le programme d'exploitation défini à l'article 20-II, la fréquence minimale de passage est fixée à un passage par semaine.

Pour le cas qui nous concerne (capacité de la station d’épuration de l’ordre de 666 E.H., soit 40,0 kg de DBO5/jour), le nombre de contrôles à réaliser est fixé par la réglementation en vigueur à 1 contrôle par an.

La société AREAS fera réaliser un contrôle par an et cette autosurveillance portera sur la mesure en entrée et en sortie de la station d’épuration des paramètres suivants : pH, débit, DBO5, DCO, MES, NH4, NTK, NO2, NO3 et PT (classement en zone sensible).

Pour permettre la mesure du débit, un canal de mesure de débit sera installé en sortie de l’installation.

VI. Résumé non technique

Les projets de modernisation des aires de service de Venoy Grosse Pierre et Venoy Soleil Levant intègrent des travaux de modernisation de la station d’épuration AREAS existante présente sur l’aire de Venoy Soleil Levant.

Les travaux de modernisation envisagés sur la station d’épuration et l’ajout d’un nouveau silo de stockage des boues, permettant de tripler le volume de stockage in situ, apparaissent comme pertinents au regard de la problématique de gestion des boues rencontrées sur cette station d’épuration en exploitation.

Le niveau de rejet envisagé est plus contraignant que celui fixé par l’annexe III de l’Arrêté du 21 juillet 2015 auquel cette station d’épuration est soumise, et il conduira à minimiser l’incidence du rejet sur les eaux souterraines après infiltration de ces eaux au niveau du bassin d’infiltration dédié. L’incidence n’est pas nulle mais reste ainsi limitée et contrôlable. Il reste évident que tout dispositif épuratoire nécessite un entretien régulier, des réglages qui sont à réaliser en anticipant les contraintes de charges et l’extraction des boues issues du traitement.

ANNEXES

VI.1. Annexe 1 : Récépissé de déclaration APRR assainissement Venoy Soleil Levant 89

VI.2. Annexe 2 : Bilan d’exploitation de la station d’épuration existante 90

VI.3. Annexe 3 : Détail de la méthode d’estimation des débits d’eaux usées d’une aire de service 95

VI.4. Annexe 4 : Formulaire d’évaluation simplifié des incidences Natura 2000

VI.1. Annexe 1 : Récépissé de déclaration APRR assainissement Venoy Soleil Levant

CENTRE d’INTERET à L’ENVIRONNEMENT LEGITIME Tel : 04.94.52.97.00 - Email : [email protected]

Dossier de déclaration STEP – HRC/AREAS - Aire de service de Venoy Soleil Levant - A6 – V14/11/2018 105/124

VI.2. Annexe 2 : Bilan d’exploitation de la station d’épuration existante

➢ Résultats des bilans 24H Entrée / Sortie annuels

Un bilan 24h est effectué sur la station d’épuration de l’aire de Venoy Soleil Levant en période estivale (forte fréquentation) tous les ans en dehors de l’année 2016. Les résultats des bilans de 2013 à 2017 sont présentés ci-après.

Bilan 24H en Entrée de la station d’épuration :

ENTREE 26 au 27 août 25 au 26 août 22 au 23 juillet 02 au 03 juillet 2013 2014 2015 2017 Paramètres Concen- Charges Concen- Charges Concen- Charges Concen- Charges trations (kg/j) trations (kg/j) trations (kg/j) trations (kg/j) (mg/L) (mg/L) (mg/L) (mg/L) Volume 60,2 m3 x 60,7 m3 x 36,6 m3 x 79,9 m3 x (m3/j) MES 470 28,3 220 13,4 1100 40,2 430 34,3 DCO 738 44,4 485 29,4 1460 53,4 625 49,9 DBO5 280 16,9 230 14,0 750 27,4 240 19,2 NTK 219 13,2 167 10,1 184 6,73 131 10,5 NO3 <1,0 <0,06 0,22 0,01 <0,22 <0,008 <0,22 <0,02 NO2 <0,04 <0,002 0,01 0,0006 <0,01 <0,0004 <0,01 <0,0008 NGL 219 13,2 167,3 10,2 <184,3 <6,74 <130,7 <10,4 PT 16,5 0,99 11,7 0,71 22,7 0,83 14,8 1,18

Les concentrations en entrée de station d’épuration des années 2013 et 2017 sont proches des valeurs usuelles (valeurs classiques retenues : DBO5 = 400 mg/L ; DCO = 800 mg/L ; MES = 600 mg/L). Par contre, ces concentrations sont plus élevées en 2015 et beaucoup plus faibles en 2014.

D’après ces 4 derniers bilans 24h réalisés, les flux à traiter en DBO5 sont inférieurs à 60 kg DBO5/jour (ne dépassent pas 27,4 kg DBO5/j d’après les bilans).

Bilan 24H en Sortie de la station d’épuration :

SORTIE 26 au 27 août 25 au 26 août 22 au 23 juillet 02 au 03 juillet 2013 2014 2015 2017 Concen- Concen- Concen- Concen- Charges Charges Charges Charges Paramètres trations trations trations trations (kg/j) (kg/j) (kg/j) (kg/j) (mg/L) (mg/L) (mg/L) (mg/L) Volume 60,2 m3 x 60,7 x 36,6 m3 x 79,9 m3 x (m3/j) MES 160 9,63 160 9,71 53 1,94 290 23,2 DCO 222 13,4 317 19,2 91 3,33 451 36,0 DBO5 18 1,08 57 3,46 11 0,40 58 4,63 NTK 151 9,09 166 10,08 65,3 2,39 177 14,1 NO3 <1,00 <0,06 <0,22 <0,01 1,60 0,006 <0,22 <0,02 NO2 4,82 0,29 <0,01 <0,0006 0,77 0,03 <0,01 <0,0008 NGL 152,5 9,18 <165,8 <10,1 67,7 2,48 <177,5 <14,2 PT 17,3 1,04 21,8 1,32 5,9 0,22 15,4 1,23

Dans le dossier de Porté à connaissance de la station d’épuration autonome réalisé en 2007 par AREAS, les niveaux de traitement à atteindre étaient fixés aux valeurs seuils suivantes : • DBO5 : 25 mg/L • DCO : 125 mg/L • MES : 35 mg/L

Au regard des résultats en sortie de station d’épuration, nous constatons sur les 4 derniers bilans toujours au moins 1 paramètre non conforme.

Rendement Entrée / Sortie :

Le tableau ci-dessous synthétise les rendements ou abattements de pollution entre l’entrée et la sortie de la station d’épuration d’après les analyses entrée et sortie réalisées les 4 dernières années sur 24 h.

Rendement Entrée / Sortie Paramètres 26 au 27 25 au 26 22 au 23 02 au 03 août 2013 août 2014 juillet 2015 juillet 2017 MES 60% 27% 95% 33% DCO 70% 35% 94% 28% DBO5 94% 75% 99% 76% NTK 31% 0 65% -26% PT -5% -50% 74% -4%

NOTA : en 2016, le bilan 24h00 Entrée / Sortie n’a pas été réalisé mais AREAS a fait procéder à des mesures ponctuelles à 9h, 13h et 18 h sur 2 week-ends dans le cadre de la fin de leur contrat de sous-concession les 5,6 et 7 mars puis les 12, 13 et 14 mars). Les tableaux synthétisant les résultats des analyses sur le rejet en sortie de la station d’épuration sont présentés ci-dessous (Source : extrait rapport IRH Ingénierie Conseil).

Conformité à l’arrêté du 21 juillet 2015 :

L’installation relève de l’arrêté du 21 juillet 2015 relatif aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectif, à l’exception des installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5.

D’après les 4 derniers bilans 24h réalisés, les flux à traiter en DBO5 sont inférieurs à 120 kg DBO5/jour, la qualité minimale de rejet qui lui est imposée est indiquée en annexe 3 de l’arrêté du 21 juillet 2015 :

CONCENTRATION RENDEMENT CONCENTRATION PARAMÈTRES maximale à respecter, minimum à atteindre, rédhibitoire, moyenne (*) moyenne journalière moyenne journalière journalière DBO5 35 mg/L 60 % 70 mg/L DCO 200 mg/L 60 % 400 mg/L MES (*) - 50 % 85 mg/L (*) Les valeurs des différents tableaux se réfèrent aux méthodes normalisées, sur un échantillon homogénéisé, non filtré ni décanté. Toutefois, les analyses effectuées en sortie des installations de lagunage sont effectuées sur des échantillons filtrés, sauf pour l’analyse des MES. La concentration rédhibitoire des MES dans les échantillons d’eau non filtrée est alors de 150 mg/L en moyenne journalière, quelle que soit la CBPO traitée.

Si on compare les concentrations en sortie de la station d’épuration aux concentrations maximum à respecter par l’arrêté du 21 juillet 2015 (c’est-à-dire 200 mg/L sur la DCO et 35 mg/L sur la DBO5), seul le bilan de 2015 est conforme.

Si on compare les rendements de la station d’épuration aux rendements à atteindre par l’arrêté du 21 juillet 2015 (c’est-à-dire 50 % sur MES et 60 % sur DCO et DBO5), seuls les bilans de 2013 et 2017 sont conformes.

Si on compare les concentrations en sortie de la station d’épuration aux concentations rédhibitoires de l’arrêté du 21 juillet 2015 (c’est-à-dire 70 mg/L pour les MES et 400 mg/L sur DCO), on constate que la DCO est supérieure en 2017 et les MES sur les années 2013, 2015 et 2017.

Cependant, sur le contenu des paramètres analysés, on constate que la concentration en NH4 et le pH ne sont pas mesurés lors des bilans 24h.

Par ailleurs, d’après les 4 derniers bilans 24h réalisés en entrée, les flux de pollution à traiter (ne dépassent pas 27,4 kg DBO5/j d’après les bilans) sont bien inférieurs à la capacité de la station d’épuration existante (960 EH soit 57,6 kg DBO5/j).

Compte tenu de la capacité nominale de la station d’épuration et des flux de pollution réellement à traiter inférieurs à 60 kg DBO5/jour, la fréquence d’autosurveillance est actuellement d’un seul bilan 24h par an.

Entretien de la station d’épuration

Depuis janvier 2018, AREAS a confié l’entretien et la maintenance de la station d’épuration à de l’aire de Venoy Soleil Levant et du poste de relevage de Venoy Grosse Pierre à la société de maintenance HES qui procède à une visite d’entretien préventive pars mois environ (12 visites par an). Avant HES (avant 2018), la société DFM avait en charge l’exploitation de la station d’épuration.

Le mainteneur procède également à des visites de dépannage supplémentaires si nécessaire.

Gestion des boues

Les bordereaux de suivi des déchets pour les vidanges des boues des 2 dernières années fournissent les informations suivantes (suivi DFM sur 2016 et 2017) : • 4 opérations de pompage par an soit environ 1 opération de pompage par trimestre ; • Quantité totale de boues évacuée dans l’année : un volume de boues pompées 67,5 m3 en 2016 et de 65 m3 en 2017 ; • Destination des boues : Aires de paillage agréées pour valorisation agricole des matières de vidange (AVALLON 89200).

Pour l’année 2018 en cours, les boues ont également été évacué vers la station d’épuration de d’APPOIGNY (89380).

VI.3. Annexe 3 : Détail de la méthode d’estimation des débits d’eaux usées d’une aire de service

Pour définir au mieux la qualité du rejet des stations-service autoroutières, une enquête a été réalisée sur l’A6, autoroute à forte fréquentation. Les séries de mesures ont été réparties dans le temps pour tenir compte des variations du trafic. Elles ont permis de rendre compte des consommations mensuelle, quotidienne et horaire des aires de service autoroutières, ainsi que les charges polluantes issues des sanitaires de ce type d’activités.

➢ Consommation mensuelle

La consommation mensuelle d’eau varie assez fortement sur l’année. Les mois à forte fréquentation (généralement printemps, été) correspondent aux consommations maximales.

Le graphique suivant rend compte de cette répartition sur une année.

Exemple de répartition de la consommation mensuelle d’eau sur l’année :

1500

1000

500

0 jan fev ma avr ma jui juil ao se oct no de

➢ Consommation quotidienne

La consommation d’eau mensuelle subit également des fluctuations journalières. Les week- ends sont en effet souvent les plus chargés.

Exemple de répartition de la consommation journalière d’eau (mois le plus chargé) :

25 20 15 10 5 0

lu di lu di lu

Les relevés de consommation d’eau journalière n’étant généralement pas disponibles, on utilise couramment les variations connues de vente de carburants journalières (qui sont de bons indicateurs de la fréquentation des installations sanitaires du site) que l’on applique aux données de consommation d’eau annuelle ou mensuelle disponibles.

Le dimensionnement de la station d’épuration (dans le cas d’un système autonome) prend en compte les consommations d’eau moyennes annuelles et au maximum les consommations

CENTRE d’INTERET à L’ENVIRONNEMENT LEGITIME Tel : 04.94.52.97.00 - Email : [email protected] Dossier de déclaration STEP – HRC/AREAS - Aire de service de Venoy Soleil Levant - A6 – V14/11/2018 112/124 d’eau de la semaine de pointe de fréquentation. On déduit ensuite la production d’eaux usées du site (généralement 100 % de la consommation d’eau).

➢ Consommation horaire

Enfin, au cours d’une journée, la consommation d’eau varie encore. Les heures les plus chargées sont souvent celles du milieu de la journée.

Exemple de répartition de la consommation horaire d’eau sur la journée :

0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24

Sur une aire de service autoroutière, on considère généralement que la consommation journalière d’eau estimée est consommée sur 10 heures.

➢ Estimation de la pollution issue des sanitaires d’une aire de service

Un chiffre moyen de la pollution a été déterminé pour les eaux usées produites au niveau des aires de service autoroutières : les effluents autoroutiers sont en effet comparables à des effluents urbains traditionnels (400 mg DBO5 /L).

Toutefois, on peut constater des concentrations variables en fonction de la période de l’année considérée, généralement d’autant plus forte que les volumes sont faibles.

VI.4. Annexe 4 : Formulaire d’évaluation simplifié des incidences Natura 2000

CENTRE d’INTERET à L’ENVIRONNEMENT LEGITIME Tel : 04.94.52.97.00 - Email : [email protected]

PRÉFET DE LA REGION BOURGOGNE

Évaluation d'incidences Natura 2000 : Formulaire simplifié

Le Réseau Natura 2000 Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels dont le but est de concilier biodiversité et activités humaines, dans une logique de développement durable. Le réseau comprend des : • zones spéciales de conservation (ZSC)* désignées au titre de la Directive « Habitat faune Flore », • zones de protection spéciale (ZPS) désignées au titre de la Directive Oiseaux.

En Bourgogne, le réseau représente 66 sites et couvre 12% du territoire. Vous trouverez en annexe 1 la carte des sites du département où se déroule votre activité.

L'évaluation des incidences Un projet est soumis à évaluation des incidences s’il figure dans : • la liste nationale du décret n°2010-365 du 9 Avril 2010 relatif à l’évaluation des incidences Natura 2000, • la liste locale complémentaire au 1er décret : arrêtés préfectoraux du 29 juillet 2011 (71), 25 août 2011 (58), 9 septembre 2011 (21) et du 23 septembre 2011 (89) • la liste locale « régime propre » (élaboration en cours).

Ce régime s'applique, selon les cas, que l'on soit dans un site Natura 2000 ou hors site, certains projets pouvant avoir des incidences sur de grands territoires.

Le formulaire simplifié Ce formulaire permet de répondre à la question suivante : mon projet a-t-il une incidence sur un site Natura 2000 ?

Attention : Si une incidence est possible, un dossier d'évaluation complet doit être établi. (Vous trouverez en Annexe 2 le schéma présentant la démarche à suivre.)

Ce formulaire permettra au service instructeur du dossier de fournir l'autorisation requise ou dans le cas contraire de demander de plus amples précisions sur certains points. Il vise à aider le porteur de projet à réaliser l'évaluation d'incidences Natura 2000 pour le projet qu'il souhaite réaliser. Cette évaluation reste toujours réalisée sous son entière responsabilité. Il peut apporter tout complément qu'il juge nécessaire.

Où trouver l'information ? ➔ Précisions sur la démarche : Auprès de la DDT de votre département, dans les documents mis en ligne sur le site internet de la DREAL Bourgogne : Préservation et gestion des ressources naturelles > Nature et Biodiversité > Natura 2000 > Prendre en compte Natura 2000 dans les activités > Le principe de l’évaluation des incidences ➔ Cartographie des sites : dans l'application « cartographie dynamique » de la DREAL Bourgogne Connaissance des territoires > Information géographique > Cartographie dynamique ➔ Définition et localisation des enjeux, liste des espèces et habitats : dans le document d'objectifs du site Natura 2000 concerné lorsqu'il est élaboré (mairies concernées, DDT, site internet de la DREAL) ; formulaires standards de données et fiches pédagogiques (site internet DREAL) Préservation et gestion des ressources naturelles > Nature et Biodiversité > Natura 2000 > Connaître le réseau des sites bourguignons ➔ Eclairage sur les enjeux : auprès de l'animateur du site Natura 2000 concerné (liste sur le site internet de la DREAL Bourgogne )

* Nota bene : les SIC ou sites d'importance communautaire cartographiés en Annexe correspondent aux sites qui feront l'objet d'un arrêté ministériel de désignation en zones spéciales de conservation (ZSC)

1 Coordonnées du porteur de projet : Nom (personne morale ou physique) : HOLDING DE RESTAURATION CONCEDEE (HRC) Représenté par AREAS - M. Guillaume CHEVALIER Adresse : HRC, Tours Egée, 12, avenue de l’Arche Commune : 92 671 Courbevoie Courriel : [email protected] ...... Téléphone : 03 85 27 92 42

Le projet : Intitulé : Réaménagement de la station d’épuration (STEP) existante de l’aire de Venoy Soleil Levant ...... Adresse : Aire de service de Venoy Soleil Levant – Autoroute A6 ...... Commune : 89290 Venoy ...... Référence cadastrale : Domaine Public Autoroutier Concédé (pas de parcelle cadastrale)

A quel titre le projet est-il soumis à évaluation des incidences ? Loi sur l’Eau : articles L.214-1 et suivants du Code de l’Environnement (Rubrique 2.1.1.0)…...... …...... 1. Description du projet

1.A. Nature du projet

Description sommaire du projet : Réaménagement de la station d’épuration (960 EH) de l’aire de Venoy Soleil Levant dans le cadre du réaménagement des aires de Venoy, en particulier de la construction d’un nouveau bâtiment (commun restaurant/pétrolier) sur l’aire de Venoy Grosse Pierre (aire en vis-à-vis) et dont les eaux usées sont transférées vers cette station d’épuration via un réseau qui passe sous l’autoroute......

1.B. Localisation par rapport à Natura 2000

Le projet est il situé : • Dans un ou plusieurs site Natura 2000 :  Oui  Non

Le(s)quel(s)? N° Site : FR 26....………...... Nom du site : N° Site : FR 26....………...... Nom du site : N° Site : FR 26....………...... Nom du site :

• A proximité d'un ou plusieurs sites Natura 2000 :  Oui  Non

Le site le plus proche si situe à environ 7 km

Le(s)quel(s)? N° Site : FR 2600975 Nom du site : Cavités à chauves-souris en Bourgogne N° Site : FR 2600974 Nom du site : Pelouses et forêts calcicoles des côteaux de la Cure et de l’Yonne en amont de Vincelles N° Site : FR 2600962 Nom du site : Pelouses associées aux milieux forestiers des plateaux de Basse Bourgogne

Vous trouverez en Annexe 1 la carte des sites Natura 2000 du département. Cette cartographie est également disponible sur le site internet de la DREAL Bourgogne (cf page 1)

Joindre au présent formulaire : • la carte Annexe 1 correspondant à votre département en localisant le projet • une carte de localisation précise du projet (carte IGN au 1/25 000e) et du périmètre Natura 2000 ou plan de situation détaillé (plan de masse, plan cadastral, etc.). Les fonds de plan adaptés à 2 l'échelle et les périmètres Natura 2000 peuvent être édités avec l'outil « cartographie dynamique » sur le site internet de la DREAL (cf page 1). Voir Annexe 2

1.C. Étendue du projet

Quelle est la surface de l'implantation du projet (zone de la STEP réaménagée): ≈ 900 m² Quelle est la longueur (si linéaire) : …...... m Quelles sont les emprises en phase chantier : ≈ 900 m²

1.D. Délais de réalisation

Projet pérenne (Construction,....) Projet temporaire (Manifestation,...) Durée du chantier (en jour, mois) : ≈ 4 mois Durée du projet (en jours, mois) : ...... Période du chantier (jour, mois) : entre novembre et avril Période du projet (jour, mois) : ......

1.E. Aménagement(s) inhérent(s) au projet

Décrire, le cas échéant, les aménagements nécessaires au projet (voiries, réseaux, zone de stockage). Pour les manifestations ou interventions, préciser les infrastructures permanentes ou temporaires nécessaires, la logistique et le nombre de personnes attendues.

Dans le cadre du chantier d’aménagement de la station d’épuration, une base vie avec zone de stockage des fournitures / équipements seront installées à proximité des travaux, sur l’aire de Venoy Soleil Levant

1.F. Entretien, fonctionnement, rejet

Préciser si l'activité générera des interventions ou rejets sur le milieu durant la phase chantier et la phase d'exploitation (traitements chimique, débroussaillage mécanique, curage, rejet d'eaux pluviales ou usées, pistes), et les décrire succinctement (fréquence, nature, ampleur,...)

Remplacement de certains ouvrages (neutralisation, démolition et évacuation en centre de traitement agréé), réaménagement de l’emprise de la station d’épuration (débroussaillage/engravillonnement). Le phasage des travaux permettra de traiter les eaux usées pendant toute la durée du chantier : • Aucun ouvrage principal de traitement ne sera by-passé pendant les travaux ; • Les eaux usées subiront un traitement complet pendant toute la durée des travaux : le cas échéant, le traitement sera assuré par les ouvrages existants jusqu’à la mise en service (bascule) sur les nouveaux ouvrages ; • Lors des travaux sur les ouvrages de transfert (postes de relèvement), les eaux usées seront pompées via un dispositif provisoire de pompage en amont afin d’être transférées vers la station d’épuration ou évacuées vers un centre de traitement adapté.

1.G. Cartographie de la zone d'influence de l'activité

Vous pouvez délimiter la zone d'influence de votre projet sur une carte au 1/25000 ème ou plus précise, en faisant également figurer les périmètres Natura 2000. Voir Annexe 2

1.H. Démarches entreprises auprès d'experts

Avez-vous eu des contacts avec les animateurs de sites Natura 2000, des experts, des associations de protection de la nature lors de la définition de votre projet : demande d'information, discussion sur les scenarii techniques pour minimiser les incidences ?  Oui  Non Si oui, comment avez-vous pris en compte les éventuelles préconisations ? NC

2. Usages

Cocher les cases correspondantes pour indiquer quels sont les usages actuels de la zone du projet et ses alentours.

 Pâturage/ Fauche  Pêche  Décharge sauvage  Grandes cultures  Chasse  Urbanisée  Sylviculture  Autres sports et loisirs  Aucun  Autres (préciser) : Station d’épuration existante sur aire de service autoroutière

Indiquer les usages créés ou amplifiés par le projet et l'évolution du bâti existant Réaménagement de la station d’épuration existante : remplacement de certaines ouvrages (poste de relevage, clarificateur)

3. Habitats naturels

Le tableau ci dessous vous permet d'indiquer les habitats naturels (c'est-à-dire les types de milieux) présents à l'emplacement même de votre projet et à proximité. Cet état des lieux peut être établi sur la base d'observations et/ou des informations figurants dans les cartes des documents d'objectifs (Où trouver l'information ? Page 1)

De même il permet de détailler les incidences que peut engendrer votre projet (implantation et à proximité) sur ces habitats. Attention ces incidences concernent l'ensemble des phases (chantier, exploitation, entretien, …)

 Rejet dans le milieu aquatique  Rejets dans l'air (poussières, fumées)  Piétinement  Circulation de véhicules  Remblaiement ou creusement  Autres incidences :......

Cocher si Précision sur les habitats Précision sur les incidences Type d'habitat naturel affecté par naturels d'intérêt par milieu le projet communautaire Prairie, Pelouse Milieux Lande et parcours ouverts Bocage, haies Autre :...... Forêt de résineux Milieux Forêt de feuillus forestiers Forêt mixte Autre : …...... Cours d'eau Fossé Milieux Étang humides Zone humide Autre : ...... Falaise Milieux Affleurement rocheux rocheux Éboulis Autre : …......

Afin de faciliter l'instruction du dossier et de mieux appréhender les milieux naturels environnants, merci 4 de fournir quelques photos de l'implantation du projet et de son environnement en reportant leur numéro sur une carte de localisation et en indiquant ci-dessous leur légende. Voir Annexe 3 Photo 1 : Vue depuis la voie de circulation, à l’entrée de la STEP Photo 2 : Vue depuis la voie de circulation, au niveau du bassin d’aération Photo 3 : Vue du bassin d’aération

Votre projet engendre t-il la destruction ou la détérioration d'habitats naturels ?

 Oui  Non

Si oui préciser le type d'habitat et la surface concernée ......

4. Espèces

Cet état des lieux peut être établi sur la base des informations figurants dans les formulaires standards de données, les documents d'objectifs et autres documents disponibles pour chaque site Natura 2000 (Où trouver l'information ? Page 1).

Préciser les espèces présentes sur l'implantation du projet et à proximité. A notre connaissance, aucune espèce animale ou végétale d’intérêt particulier n’est présente sur la zone du projet ou à proximité ......

Quelles sont les incidences engendrées par votre projet sur les espèces (implantation et à proximité) ? Attention ces incidences concernent l'ensemble des phases (chantier, exploitation, entretien, …)

 Rejet dans le milieu aquatique  Rejets dans l'air (poussières, fumées)  Bruits et vibrations  Éclairage nocturne  Piétinement  Circulation de véhicules  Remblaiement ou creusement  Autres incidences :......

Votre projet engendre t-il la destruction ou la perturbation d'espèces animales ou végétales qui ont permis la désignation du site Natura 2000 ?

 Oui  Non

Si oui préciser les espèces concernées, leur nombre et si les perturbations concernent des fonctions vitales de l'espèce (reproduction, repos, alimentation, …) ......

5. Conclusion

Il est de la responsabilité du porteur de projet de conclure à l’absence ou non d’incidences de son projet sur un ou plusieurs sites Natura 2000. A titre d’information, le projet est susceptible d’avoir une incidence sur un ou plusieurs sites Natura 2000 en cas de : • destruction ou dégradation d'un habitat naturel ayant contribué au classement Natura 2000 du ou des sites concernés • destruction ou perturbation dans la réalisation du cycle vital d'une espèce ayant contribué au classement Natura 2000 du ou des sites concernés

ANNEXE 1 :

Site d’étude

Annexe 1 : Carte des sites Natura 2000 dans l’Yonne

7 ANNEXE 2 :

Aire de service de Venoy Soleil Levant

FR2600975 - Cavités à chauves-souris en Bourgogne

FR2600974 - Pelouses et forêts calcicoles des côteaux de la Cure et FR2600962 - Pelouses associées de l’Yonne en amont de Vincelles aux milieux forestiers des plateaux de Basse Bourgogne

Réseau Natura 2000 - IGN (source : INFOTERRE®)

Zone de projet

Vue des aires de Venoy (Source : GEOPORTAIL®)

8 ANNEXE 3 :

Photo n°1

Photo n°2

Photo n°3

Vue de la station d’épuration de l’aire de Venoy Soleil Levant

Photo n°1 : vue depuis la voie de circulation, à l’entrée de la step

Photo n°2 : vue depuis la voie de circulation, au niveau du bassin d’aération

Photo n° 3 : Vue du bassin d’aération