rapport du secrétaire général

28e Congrès de la FTQ / Québec / Du 26 au 30 novembre 2007 28e Congrès de la Fédération Coordination Fédération des travailleurs et des travailleurs et travailleuses France Laurendeau travailleuses du Québec (FTQ) du Québec (FTQ) 565, boulevard Crémazie Est Équipe de rédaction Bureau 12100 Du 26 au 30 novembre 2007 France Laurendeau, Serge Leblanc, Montréal (Québec) H2M 2W3 Monique Audet, Isabelle Gareau Téléphone : 514 383-8000 Collaboration Télécopieur : 514 383-8038 Marc Bellemare, Réjean Bellemare, Louis Cauchy, Isabelle Coulombe, www.ftq.qc.ca Johanne Deschamps, Esther Désilets, Dépôt légal – 4e trimestre 2007 Jean Dussault, Carole Gingras, Lola Bibliothèque nationale du Québec Le Brasseur, André Leclerc, Sylvie ISBN 978-2-89639-025-0 Lépine, Louise Miller, Gilles Paquette, Jacques Théoret, André Tremblay

Réalisation audiovisuelle Louis Cauchy, Isabelle Gareau

Traitement de texte Diane Bélanger, Line Bolduc

Équipe de relecture Line Bolduc, Diane Bélanger, Manon Fournier, Marthe Messier

Page couverture et mise en page Anne Brissette

Photographies Archives FTQ, SCFP

2 table des matières

La ftq fête ses 50 ans ! 7 Présents sur tous les fronts 7 États financiers 8 Une FTQ qui se renouvelle 8

Partie 1 Sur le front politique 9

L’action électorale 9 Avec le Réseau Vigilance 9 Fête internationale des travailleurs et des travailleuses 10 Plate-forme d’intervention et d’éducation politique 10 Réforme de la loi électorale 11 Au Québec, la FTQ appuie le Parti québécois 11 Budget provincial 12 Au fédéral, la FTQ appuie le Bloc Québécois 12 Budget fédéral 12 Les lois du travail 13 La liberté syndicale bâillonnée 13 La loi anti-briseurs de grève au fédéral 14 Les normes fédérales 14 L’équité salariale 15 Les heures d’ouverture des commerces 17 Les services publics 18 Partenariats public-privé (PPP) 18 La santé 19 L’éducation 22 L’énergie 22 L’environnement 24

Partie 2 sur le front de l’emploi et de la protection sociale 27

La situation de l’emploi 27 La crise du secteur manufacturier 28 La crise forestière 29 La protection de l’emploi 32 L’emploi, on y travaille 32 Le développement local et régional 33 La formation de la main-d’œuvre 35 Les services d’Emploi-Québec 37 Une nouvelle tradition d’emploi pour les femmes 38 Les TIC, à quel prix? 38

3 La protection sociale 39 L’assurance-emploi 39 Les régimes de retraite 41 Le Régime québécois d’assurance parentale 43 Les services de garde 44 L’assurance-médicaments 45

Partie 3 Sur le front syndical 47

La syndicalisation 47 Les taux de syndicalisation 47 Wal-Mart bafoue le droit d’association 48 Les étudiants et étudiantes employés des universités 49 Le maraudage dans la construction 50 Les grands conflits de travail 51 Grèves et lock-out 51 L’épopée des négociations dans les secteurs public et parapublic 54 Les fermetures 56 Les fermetures et conflits par région 58 Dans les rangs de la FTQ 63 Les fusions de syndicats 63 Structurer le secteur de l’hôtellerie 64 La FTQ en régions 64

Partie 4 Sur le front des droits de la personne 67

Faire valoir des droits au travail 67 La santé et la sécurité du travail 67 Le français au travail 70 Pour une société plus égalitaire 73 La place des femmes 73 La place des jeunes 75 La place des personnes immigrantes 77 La place des gais et lesbiennes 79 Privilégier l’humain ici 79 L’entraide syndicale 79 Traiter humainement les accidentés du travail 81 La conciliation travail-famille 82 Éliminer la violence faite aux femmes 82

4 Privilégier l’humain ailleurs dans le monde 83 Le viol des droits de la personne : une réalité brutale 83 Militants et militantes menacés 84 L’aide humanitaire 85

Partie 5 Sur le front mondial 87 L’intégration économique et l’OMC 87 Sommet des peuples des Amériques en Argentine 87 Présents à l’OMC à Hong Kong 88 Partenariat pour la sécurité et la prospérité 88 Conférence continentale sur l’énergie 89 Le monde syndical international unifié 89 Conférence internationale du travail 89 Les jeunes et le marché de l’emploi 90 La relation de travail 90 Le renforcement de l’OIT 91 Coopération et alliances syndicales internationales 91 Colloque de mai 2006 91 Recherche sur l’état de nos alliances internationales 92 Coopération syndicale en Afrique et en Haïti 92 Délégation de syndicalistes africains 93 Marche mondiale des femmes 94

Partie 6 une organisation qui se renouvelle 97 Des changements au Bureau de la FTQ 97 Les mouvements de personnel 98 Hommage à quatre « doyennes » 98 La mémoire ouvrière 99 Au fil des services 99 Les services 103 Centre de documentation 103 Dans les régions 104 Service des communications 104 Service de la condition féminine 104 Service de l’éducation 105 Service de la francisation 105 Service de la recherche 105 Service de la santé et de la sécurité du travail 106 Service de la solidarité internationale 106 Conseillers spéciaux 106 Services techniques 106

5 Les communications 107 Le Monde ouvrier fête ses 90 ans! 107 Plus de 100 000 visiteurs par mois sur le portail de la FTQ 107 Communications et formations chez les affiliés 108 La formation 108 Au Service de l’éducation 108 Au Collège FTQ-Fonds 111 Ils nous ont quittés 114 En deuil de dirigeants et dirigeantes 114 En deuil d’anciens employés de la famille FTQ 115 annexe 1 Membres du Conseil général 117 annexe 2 Nouvelles affiliations 120

Annexe 3 Données statistiques sur les Conseils régionaux 124 annexe 4 La formation syndicale 125

Annexe 5 Comités permanents 128

Annexe 6 Rapports de représentation 138

6 La ftq fête ses 50 ans !

orientations et ses actions dans les améliorer le sort des travailleurs et contextes politique, économique et des travailleuses. social des cinquante dernières années. Sur le front politique, la FTQ a été Les images et les faits saillants rassem- présente dans les deux élections qui blés dépeignent une histoire riche en ont conduit à l’élection de gouver- rassemblements, en luttes, en victoires nements minoritaires, dont nous ne et en défaites. On y découvre une partageons pas les vues sociales et trajectoire claire et persistante : celle économiques. Nous avons aussi été de la construction d’un mouvement, vigilants sur la scène législative pour lui-même voué au développement assurer que les droits du travail et les d’une société plus juste et plus droits sociaux soient préservés et, si démocratique. possible, améliorés.

Dans l’immédiat de chaque grève ou Sur le front de l’emploi et de la pro- de chaque manifestation, les hom- tection sociale, nous avons dénoncé mes et les femmes posent des gestes vivement l’inaction gouvernementale simples : ils refusent l’humiliation et devant les crises forestière et manu- défendent leur dignité. Mais, dans la facturière tout en continuant notre durée, leurs luttes contribuent plus travail dans les multiples instances de largement à domestiquer un ordre développement de l’emploi. économique brutal et aveugle. Au fil Sur le front syndical, nous avons Le 16 février 2007, la FTQ souli- du temps, ceux et celles qui ont ani- appuyé les luttes courageuses de nos gnait son 50e anniversaire au Château mé notre mouvement ont su imposer affiliés pour conserver leurs emplois, Frontenac à Québec, où 50 ans plus à ce système des valeurs humaines et maintenir leurs régimes de retraite, tôt, 428 délégués et déléguées de la le respect du bien commun. assurer plus de justice au travail. Fédération provinciale du travail du C’est à leur courage et à leur persé- Québec (FPTQ) et de la Fédération Sur le front des droits de la per- vérance que nous devons les gran- des unions industrielles du Québec sonne, nous avons accompagné nos des conquêtes sociales, politiques et (FUIQ) votaient en faveur de leur affiliés dans leur travail quotidien économiques qui rendent notre vie fusion pour créer la FTQ. pour que leurs membres puissent collective plus acceptable. C’est cet travailler dans la dignité avec tous les Pour célébrer cet anniversaire, la héritage que nous voulons perpétuer outils que nous donnent les lois dans FTQ a retracé le chemin parcouru et faire fructifier par notre action. des milieux sains où tous et toutes depuis sa fondation en réalisant une soient traités avec équité, justice et exposition et un album souvenir ainsi Présents sur tous les fronts humanité. qu’une vidéo évoquant les grands Au cours des trois dernières années, moments de son histoire, de la fin du Sur le front mondial, nous avons la FTQ a tenu ses promesses. Nous 19e siècle à nos jours avec une insis- continué à développer nos liens avec avons été « présents sur tous les tance particulière sur les événements les syndicalistes du monde entier et à fronts » comme nous l’avions dit au qui ont ponctué les 50 dernières an- faire entendre la voix des travailleurs dernier congrès. Ce rapport témoi- nées. Ces réalisations étaient destinées et des travailleuses là où se prennent gne du nombre et de la diversité des à rappeler et surtout à faire connaître de plus en plus les décisions qui actions entreprises par la FTQ pour l’évolution de la FTQ, en situant ses

7 transforment nos économies et nos Le régime de retraite de notre per- Une FTQ qui se renouvelle sociétés. sonnel a un passif important dont il faut limiter l’impact. Une entente Enfin, je voudrais remercier toute Enfin, nous avons développé des avec notre syndicat et le gouverne- l’équipe de la FTQ, une équipe qui outils communs, colloques, séminaires, ment nous a permis de l’amortir sur s’est transformée au gré de nombreux formations, publications avec l’aide 10 ans, … mais il est là pour encore départs qui laissent un vide dans de nos affiliés qui participent en quelques années. l’organisation et dans nos cœurs. J’ai grand nombre aux comités perma- dû procéder à plusieurs embauches et nents de la FTQ. Nos liquidités, bien que très fai- plusieurs jeunes sont venus combler bles, sont suffisantes pour assurer le Nous pouvons être fiers et fières de le vide laissé pas nos anciens et an- fonctionnement quotidien de notre ce que nous avons accompli. D’être ciennes. Ce renouvellement exige des fédération. Toutefois nous devons des syndicalistes et de contribuer efforts de la part de chacun et cha- souvent retarder des remplacements à améliorer la société québécoise. cune d’entre nous. Je voudrais dire de postes. D’être pragmatiques et de chercher un merci tout spécial à ceux et celles des solutions concrètes et réalisables Je vous rappelle que la dernière qui ont consacré du temps à accueillir, aux problèmes. D’être une organisa- augmentation de 0,10 $ a été adoptée orienter, soutenir et initier à la FTQ tion ouverte à de nouvelles idées et à au dernier congrès et remonte au 1er les nouveaux et les nouvelles pour de nouvelles propositions. Une FTQ janvier 2005. C’était la première aug- qu’ils et elles se sentent à l’aise dans d’actions et de solutions. mentation depuis onze ans, la précé- la famille FTQ. Je suis très fier du dente remontant au 1er janvier 1994. professionnalisme et de l’engagement États financiers de l’équipe de la FTQ. Avec l’augmentation de la cotisation Comme toute autre organisation, la proposée, soit 0,05 $ par année, nous Le secrétaire général, FTQ fait face aux augmentations du ne pourrons couvrir que la moitié coût de la vie qui se situent entre 2 et de notre déficit. Malgré ce déficit 3 % par année. qui peut être résorbé à long terme, la FTQ sera en mesure de mener à bien De plus, les règles comptables ont été René Roy ses activités et de continuer d’ap- modifiées, obligeant la FTQ à capi- puyer ses syndicats affiliés comme elle taliser les coûts des avantages sociaux l’a toujours fait. des retraités et futurs retraités, créant ainsi un déficit important.

8 Partie 1 Sur le front politique

Octobre 2005. Manifestation du secteur public à Montréal sous la menace d’une loi spéciale.

epuis l’élection du Parti libé- Ce dernier mandat a été marqué L’action Dral en 2003, la FTQ a été par la reconnaissance par le Bureau de toutes les batailles sur la place international du travail (BIT) de électorale publique pour dénoncer le gouver- violations des droits fondamentaux nement et ses projets néo-libéraux du travail commises par le gouverne- Avec le Réseau Vigilance qui minent la démocratie québécoise. ment du Québec. La liberté d’asso- Dans la foulée de la déclaration sur ciation et le droit de négocier ne sont En décembre 2004, un an après les l’action politique, adoptée au congrès pas reconnus à tout le monde même grandes manifestations contre les de 2004, la FTQ s’est engagée dans les secteurs public et parapublic. amendements au Code du travail, avec ardeur sur le front politique, Par ailleurs, les tentatives d’améliora- le Réseau Vigilance a rassemblé ses s’impliquant pendant les campagnes tion aux lois fédérales du travail qui membres sur la colline parlementaire électorales et à l’occasion du dépôt sont venues du Bloc Québécois sont pour dénoncer l’utilisation et l’adop- de projets de loi et des budgets des restées lettre morte. tion à toute vapeur de projets de loi gouvernements. sous le bâillon et lancé un ultime Dans les services publics, la FTQ a appel au premier ministre pour qu’il Dans les deux élections qui ont mar- été vigilante pour traquer et dénoncer retire ses projets de loi. qué ce mandat, la FTQ a appuyé les nombreuses tentatives de ce gou- des partis qui se sont engagés à pro- vernement de remettre au privé des Le Réseau Vigilance, un regroupe- mouvoir la plate-forme d’interven- biens collectifs en particulier dans le ment d’une soixantaine d’organisa- tion et d’éducation politique de la secteur de la santé. Le gouvernement tions issues des milieux syndicaux, FTQ. À Québec comme à Ottawa, du Québec a concrétisé sa volonté communautaires, environnementa- des gouvernements minoritaires ont de privatisation dans l’Agence des listes, féministes et étudiants dont la été élus. Aux deux paliers, nous partenariats public-privé. Les politi- FTQ fait partie, considérait que le faisons face à des gouvernements qui ques du gouvernement Charest sont Québec et la démocratie étaient en ne font rien pour l’emploi et qui en voie de déposséder les Québécois danger. n’hésitent pas à réduire les protec- et les Québécoises de la propriété tions sociales. collective de leurs institutions.

9 Le Réseau a jugé le projet de loi 61 C’est dans le cadre d’une manifes- voulu dénoncer les poursuites juridi- sur l’Agence des partenariats pu- tation nationale que plus de 35 000 ques abusives des grandes entreprises blic-privé totalement inacceptable. personnes ont célébré la Fête inter- contre des groupes de citoyens qui Il aurait souhaité qu’un large débat nationale des travailleurs et travailleu- dénoncent leurs pratiques environne- public porte sur le principe même ses au Parc Maisonneuve le 1er mai mentales douteuses. des partenariats public-privé avant de 2006. Une courte marche a été suivie penser à créer une agence. d’un grand spectacle présenté sous Plate-forme d’intervention un soleil radieux. Les manifestants et d’éducation politique Quant au projet de loi 57 sur l’aide et manifestantes ont démontré que, sociale, il ne respectait toujours pas La FTQ s’est dotée d’une plate- malgré les attaques du gouvernement l’esprit et la lettre de la Loi visant forme d’intervention et d’action Charest, ils et elles étaient Toujours à lutter contre la pauvreté et l’ex- politique lors de son Conseil général debout! clusion sociale, adoptée en 2002. du 16 février 2006. Pour manifester Plusieurs organismes ont réclamé la son insatisfaction face pleine indexation de tous les pres- au gouvernement tataires et la couverture des besoins Charest et pour se essentiels selon le principe qu’il n’y a préparer à de futures pas deux sortes d’humains. élections, la FTQ a décidé de prendre les Fête internationale devants et de lancer le des travailleurs débat sur la place pu- et des travailleuses blique en présentant ses propres objectifs Occasion de se souvenir, de dénoncer, et les moyens de les de revendiquer et de célébrer, la Fête atteindre. internationale des travailleurs et tra- vailleuses a rassemblé des milliers de On y pose un dia- personnes au cours des trois dernières gnostic sévère sur la années. situation actuelle : saignée d’emplois Le 1er mai 2005, sous le thème dans le secteur manu- Libérons-nous des projets néo-libéraux, facturier, négation du plus de 8 000 personnes ont participé droit à la négociation à la marche régionale du 1er mai dans dans le secteur public, le centre-ville de Montréal, qui s’est sous-financement terminée par une fête avec le groupe des infrastructures et Loco Locas au Medley. L’intervention er privatisations. policière a quelque peu assombri Le 1 mai 2007, le thème Nos pas, cette marche. Presque toutes les nos cris unis pour la démocratie a La plate-forme a identifié quatre thè- régions ont organisé des activités : rassemblé au-delà de 6 000 mar- mes prioritaires : relations de travail, soirée spaghetti, souper hommage, cheurs lors d’une manifestation services publics, activité économique activités familiales, repas de cabane à régionale à Montréal qui s’est termi- et santé sécurité du travail. La FTQ y sucre, journée champêtre… l’imagi- née par une fête au Kola Note. Les propose des solutions concrètes pour nation était à l’honneur. manifestants et manifestantes ont revitaliser l’économie québécoise et

10 parlementaire spéciale sur la loi plusieurs de ses politiques et en par- électorale. Préoccupée de la stabilité ticulier les modifications du Code du politique généralement associée à des travail qui ont donné lieu à des ma- gouvernements majoritaires, la FTQ nifestations en 2003 et la privatisation propose l’élection de 100 députés insidieuse amenée par les Partenariats de circonscription plutôt que les 77 public-privé (PPP). proposés dans le projet de loi et de Compte tenu du bilan désastreux du 30 députés de liste contre 50 dans gouvernement libéral, la FTQ, déter- le projet de loi. Rappelons que le minée à être présente dans la cam- Dans le cadre des élections fédérales de jan- Québec compte actuellement 125 pagne électorale, a tenu un congrès vier 2006, la FTQ et ses syndicats affiliés se circonscriptions. L’élection se ferait sont montrés très inquiets du peu d’engage- extraordinaire le samedi 3 mars au scrutin majoritaire pour les dépu- ments sur les thématiques de l’économie, de 2007 à Montréal. Les quelque 1 280 l’emploi et du gaspillage de la main-d’œu- tés de circonscription et au scrutin participants et participantes ont voté vre dans les préoccupations et les discours proportionnel pour les députés de par une écrasante majorité en faveur des chefs conservateur et libéral. Sur la liste en proportion de l’ensemble Photo : Clément L’Heureux, v.-p. du SCEP d’un appui au Parti Québécois. Ils et des votes recueillis par un parti sur le et v.-p. de la FTQ, Henri Massé, prés. de la elles ont jugé que les engagements du FTQ, René Roy, sec. gén. de la FTQ, Michel territoire du Québec. Arsenault, dir. québ. des Métallos et v.-p. de PQ à relancer l’économie, particuliè- la FTQ, en conférence de presse. Le mémoire de la FTQ comporte rement dans le secteur manufacturier, aussi des recommandations relatives à à faire une priorité de la santé et de pour maintenir et développer des l’amélioration de l’exercice du droit la sécurité du travail, à revoir le mode services publics de qualité. De plus, de vote, à l’utilisation prudente du de négociation dans le secteur public en vue d’assurer une dignité aux vote électronique, à une meilleure distinguent clairement ce parti des travailleurs et travailleuses qui créent représentativité des femmes et des libéraux et des adéquistes. En fait, les la richesse, la FTQ a réitéré l’impor- personnes issues des communautés membres ont voté contre les bâillons tance d’accorder un véritable accès à ethnoculturelles, à la revitalisation à répétition, contre le laisser-faire la syndicalisation, à la négociation et du rôle du député et au contrôle des économique, contre la privatisation aux mesures de prévention de la Loi dépenses électorales. à tout crin des soins de santé. Mais sur la santé et la sécurité du travail. ils ont aussi et surtout voté pour un La FTQ s’est montrée prudente car La plate-forme a été diffusée lar- Québec d’équité et de justice sociale. il s’agit d’un changement important. gement dans les rangs de la FTQ. C’est pourquoi elle exige que cette Rappelons que le chef du PQ, André Pendant la campagne électorale, elle réforme soit soumise à l’approbation Boisclair, avait rencontré les membres a servi de carte de visite de la FTQ de la population par référendum. du Conseil général le 9 mai 2006. La auprès des partis politiques. discussion avait alors permis d’iden- Au Québec, la FTQ appuie tifier les points de convergence, mais Réforme de la le Parti québécois également des différences de points loi électorale de vue sur certaines questions. Le Québec a été en élections le 26 Les discussions sur la réforme de la mars 2007, après quatre ans de règne Suite aux engagements précis du PQ, loi électorale se sont poursuivies au libéral. Tout au long du mandat du la FTQ s’est engagée concrètement Québec. Le 9 mars 2006, la FTQ s’est gouvernement Charest, qui n’a pas dans la campagne électorale. Plusieurs prononcée en faveur d’un scrutin ménagé ses attaques envers le mou- membres du Bureau de la FTQ ont mixte proportionnel dans son mé- vement syndical, la FTQ a critiqué accueilli le chef du Parti Québécois moire présenté devant la Commission

11 pour manifester un appui public. De qui a financé la marge de manœu- de l’assurance emploi, le maintien plus, la FTQ a coordonné les nom- vre du gouvernement. S’insurgeant du système postal public étaient au breux militants et militantes de la contre le credo du remboursement nombre des autres priorités de la plupart des syndicats qui ont travaillé de la dette, la FTQ a plutôt proposé fédération. sans relâche dans les comtés pour de réserver ces fonds pour une caisse Pour la FTQ, il n’était pas question faire élire les candidats et candida- santé capitalisée. En effet, bien que d’appuyer le Parti libéral qui a perdu tes du PQ. L’action de la FTQ a été le gouvernement soit conscient de la sa crédibilité dans le scandale des déterminante, en particulier dans les gravité des problèmes dans le secteur commandites. Le Bureau de la FTQ a régions comme l’Abitibi, le Saguenay, de la santé, il n’y a pas ajouté d’argent rencontré le chef du Bloc Québécois, le Bas-Saint-Laurent. neuf. Pourtant le gouvernement a Gilles Duceppe, pour lui annoncer son reçu 900 millions $ du fédéral qu’il a Bien que la population ait servi une appui qui s’est traduit par de l’aide immédiatement convertis en baisses sérieuse leçon au Parti libéral qui se sur le terrain au cours de la campa- d’impôts. De plus, il a affiché ses cou- retrouve à la tête d’un gouvernement gne électorale. Le résultat du vote, 51 leurs en confiant à Claude Castonguay minoritaire, elle a aussi confié l’Op- députés du Bloc, un peu moins qu’en la responsabilité du Groupe de travail position officielle à l’Action démo- 2004, a suscité quelques inquiétudes. sur le financement des services de cratique de Mario Dumont, reléguant Cependant, le Bloc a conservé les santé. le Parti Québécois au rôle de tiers deux tiers des sièges au Québec. parti. Le Québec est maintenant Au chapitre des points positifs, la L’élection d’un gouvernement mino- gouverné à droite. Il faut espérer que FTQ a salué la décision de renoncer ritaire conservateur devrait permettre la nouvelle chef du Parti Québécois, aux baisses d’impôt en 2005, les me- aux partis d’opposition, en particulier Pauline Marois, fasse remonter son sures prises pour aider le secteur de la le Bloc et le NPD, de faire valoir leurs parti dans la faveur populaire. forêt en 2006, les mesures de moder- revendications sociales-démocrates. nisation des entreprises qui encoura- Budget provincial gent l’investissement en 2007. Budget fédéral La FTQ a été vigilante à l’occasion Au fédéral, la FTQ Au cours des trois dernières années, du dépôt des quatre budgets du appuie le Bloc Québécois le gouvernement fédéral a déposé gouvernement libéral du Québec au trois budgets, le premier par le gou- cours des trois dernières années. Les Lors des élections fédérales du 26 vernement libéral minoritaire de critiques de la FTQ ont porté prin- janvier 2006, la FTQ a apporté son Paul Martin et les deux autres par le cipalement sur le manque flagrant de appui au Bloc Québécois, après gouvernement conservateur mino- mesures économiques énergiques et consultation de son Conseil général ritaire de Stephen Harper. Pour la ciblées dans un secteur manufacturier spécial du 16 décembre 2005. Cet FTQ, les surplus budgétaires d’Ot- mal en point où les emplois dispa- appui n’était pas inconditionnel. La tawa sont indécents compte tenu des raissent par milliers. En particulier, le FTQ a demandé au Bloc Québécois besoins énormes des provinces en secteur du vêtement et du textile, à de porter les priorités de la FTQ santé, en éducation, en formation de la merci du « cheap labour » chinois, et, en particulier, le redressement du la main-d’œuvre, en logement social. a perdu des emplois occupés le plus secteur manufacturier, incluant des Le déséquilibre fiscal a été au cœur souvent par des femmes et des per- mesures pour réduire l’impact des des critiques de la FTQ. Si une partie sonnes immigrantes. importations chinoises et du soutien des sommes a été récupérée en 2007, pour les travailleurs âgés ayant perdu La FTQ a aussi dénoncé le gel salarial il reste qu’aucun mécanisme n’a leur emploi. Le déséquilibre fiscal, dans les secteurs public et parapublic des améliorations au programme

12 été proposé pour régler la question dans les droits fondamentaux du tra- soufrant de déficience ou de problè- définitivement. vail de l’Organisation internationale mes de santé mentale. Ces travailleu- du travail (OIT). La FTQ, la CSN, ses à domicile n’ont aucun droit aux Année après année, la FTQ a dénon- la CSQ et la CSD ont été partie protections sociales et financières cé les injustices flagrantes du régime prenante des trois plaintes. Suite aux en vigueur au Québec. Le BIT a d’assurance-emploi qui détourne décisions du BIT, les organisations statué que ces deux lois privent des les fonds qui devraient revenir aux syndicales ont interpellé le gouver- milliers de travailleuses du statut de travailleurs et aux travailleuses. Elle a nement pour qu’il se conforme aux salariées au sens du Code du travail réclamé un véritable programme de décisions. Rappelons que l’OIT ne en leur imposant un statut déguisé soutien au revenu pour les travailleurs dispose que de son influence pour de travailleuses autonomes. Le BIT a âgés. inciter les gouvernements à mettre demandé au gouvernement d’amen- La FTQ a aussi condamné la démis- les conventions qu’ils ont ratifiées en der les lois pour que les travailleuses sion totale du gouvernement conser- application. Aucune sanction ne peut concernées puissent être couvertes vateur face à la tragédie du secteur être imposée. par les normes et par le Code du manufacturier québécois. La FTQ travail. En novembre 2005, le Comité des aurait voulu que le gouvernement libertés syndicales du BIT a re- mette en œuvre l’accord conclu sur commandé un amendement à la loi le bois d’œuvre et ait recours aux 30 imposant les fusions des unités mesures transitoires prévues par l’Or- d’accréditation dans le secteur de la ganisation mondiale du commerce santé et des services sociaux. La loi (OMC) pour les secteurs du vête- 30 imposait 26 matières qui devaient ment et du textile. obligatoirement être négociées au ni- Quelques mesures positives ont été veau local sans que les travailleurs et soulignées : baisse des impôts pour les travailleuses puissent avoir recours à faibles revenus en 2005, allégements la grève et à un véritable mécanisme fiscaux aux particuliers et aux entre- de médiation arbitrale. Le comité a prises et aide aux agriculteurs en 2006. recommandé d’amender la législation pour que les parties puissent détermi- ner librement le niveau de la négo- Le 15 décembre 2006. René Roy devant le Les lois du travail ciation collective. parlement de Québec lors de la manifesta- tion pour souligner le triste anniversaire de En mars 2006, le BIT a condamné le l’adoption par le gouvernement libéral de la La liberté syndicale gouvernement du Québec qui a nié loi 142. le droit à la syndicalisation de près de bâillonnée En mars 2007, le BIT a condamné 25 000 travailleuses des secteurs de la sévèrement le décret gouvernemental À trois reprises, le gouvernement du santé, des services sociaux et des ser- qui a imposé les conditions de travail Québec a été blâmé par le Bureau vices de garde à l’enfance en adop- à 500 000 travailleuses et travailleurs international du travail (BIT) pour tant les lois 7 et 8. Ces lois, adoptées du secteur public québécois. La Loi ses lois qui nient le droit d’association sous le bâillon, ont désyndiqué des concernant les conditions de travail et de négociation. Le BIT a donné groupes de femmes oeuvrant dans les dans le secteur public (loi 142 deve- raison aux plaintes déposées par les services de garde à domicile et dans nue loi 43), adoptée sous le bâillon organisations syndicales en vertu des les ressources intermédiaires de type en 2005, viole le droit international conventions internationales inscrites familial qui s’occupent de personnes

13 en portant atteinte à la liberté d’asso- démocratique et du Parti libéral. Ce couvertes par le Code canadien au ciation syndicale. Cette loi met fin de vote historique avait été obtenu grâce Québec ne peuvent se prévaloir du façon abrupte et sans raison valable aux efforts incessants des syndicats retrait préventif des travailleuses au droit d’organisation et de négocia- dans toutes les régions pour influencer enceintes ou qui allaitent. Le mé- tion collective et prive les personnes les députés. Mais encore une fois, le moire de la FTQ a insisté pour que salariées d’un moyen essentiel de pro- projet de loi n’a pas passé le test de la les normes s’appliquent aux emplois mouvoir et défendre leurs intérêts. Le troisième lecture à l’hiver 2007 parce atypiques comme le temps partiel, le BIT a sanctionné sévèrement le gou- que le Parti libéral du Canada et son travail autonome, les agences de pla- vernement libéral le priant d’amender chef Stéphane Dion se sont laissés cement temporaire. Enfin, la FTQ a la loi pour la rendre conforme aux convaincre par les groupes de pression souhaité que la loi soit appliquée car conventions no 87 sur la liberté syndi- représentant les grandes entreprises l’absence de recours appropriés per- cale et la protection du droit syndical qui veulent agir à leur guise. Depuis, met aux employeurs de se soustraire à et no 98 sur le droit d’organisation et le Parti libéral a mis de l’avant son la loi en toute impunité. de négociation collective. De plus, le propre projet de loi qui définira aussi Le rapport de la Commission intitulé BIT a demandé au gouvernement la nature des services essentiels. Équité au travail : Des normes du d’éviter à l’avenir le recours à des travail fédérales pour le XXIe siècle, a interventions législatives imposant les Les normes fédérales tenté de maintenir l’équilibre entre conditions de travail et de soumettre En octobre 2005, la FTQ s’est les demandes de flexibilité des em- les différends à un arbitrage impartial présentée devant la Commission sur ployeurs et les demandes pour plus de et indépendant. l’examen des normes du travail fédé- réglementation venant des travailleurs La loi anti-briseurs rales (partie III du Code canadien du et travailleuses. Un principe unique de grève au fédéral travail) présidée par Harry Arthurs. gouverne l’ensemble de son rapport : L’examen portait essentiellement la décence au travail qui se traduit en- Il y a longtemps que la FTQ réclame sur le salaire minimum, la durée du tre autres par l’élargissement de la cou- haut et fort une loi anti-briseurs de travail, les jours fériés, la résiliation verture des travailleurs autonomes et grève au fédéral. En février 2007, la du contrat de travail, etc., qui s’appli- des travailleurs atypiques, l’obligation FTQ et le Syndicat des travailleurs et quent aux travailleurs et travailleuses de donner par écrit à chaque employé travailleuses des Postes se sont pré- des secteurs des télécommunications, une description exacte des conditions sentés devant le Comité permanent des banques, du transport interpro- d’emploi, l’égalité de traitement pour des ressources humaines qui étudiait vincial, maritime et ferroviaire, des les temps partiel, la permanence après la loi C-257 pour faire valoir que sociétés d’État fédérales. Malgré une année de service cumulé pour les ces dispositions sont nécessaires pour certains ajustements comme le congé temporaires et la possibilité de créer le plein exercice du droit à la négo- parental, cette partie du Code n’avait une « banque d’avantages » pour les ciation collective et qu’elles avaient pas été révisée depuis son adoption travailleurs vulnérables. permis de civiliser les relations de en 1965. Le projet a été relégué sur les tablet- travail au Québec. La FTQ a souligné que les normes tes malgré la promesse de tenir des Présenté pour la dixième fois à la fédérales n’avaient pas suffisamment consultations auprès des organisations Chambre des communes par le Bloc évolué et qu’elles offrent des condi- patronales et syndicales. Québécois, le projet de loi avait tions inférieures aux normes minima- d’abord été adopté le 25 octobre 2006 les québécoises, ce qui crée des dispa- par une majorité de députés fédéraux rités sociales légalisées sur le territoire du Bloc Québécois, du Nouveau parti québécois. Par exemple, les femmes

14 L’équité salariale pour chacun des syndicats affiliés parlementaire aurait dû suivre mais ayant répondu a été réalisé et validé. on attend toujours. Le dossier de l’équité salariale est toujours aussi actif à la FTQ et on Selon notre bilan, plusieurs entre- Le Groupe de travail FTQ en équité prévoit qu’il s’intensifiera, notam- prises connaissent des retards, des salariale a analysé le rapport pour ment avec l’obligation de maintenir lenteurs et même des blocages dans la participer à l’élaboration des posi- l’équité salariale au Québec. réalisation de l’équité salariale, et ce, tions FTQ. Préoccupée d’assurer que peu importe la taille de l’entreprise. la Loi soit respectée partout et que Les dix ans de la Loi On pense par exemple aux universités, les travailleuses du Québec reçoivent sur l’équité salariale au secteur municipal, aux milieux de leur juste dû, la FTQ insiste sur l’im- travail dépourvus de comparateurs portance de maintenir la Loi et une L’année 2006 marquait le 10e anni- masculins. Le bilan révèle aussi plu- Commission forte, dotée de ressour- versaire de la Loi sur l’équité sala- sieurs problèmes vécus par nos affiliés, ces adéquates et suffisantes, pour rem- riale au Québec. Bien qu’à ce jour, dont une certaine confusion autour plir l’ensemble de ses mandats dans la l’équité salariale doive théoriquement des concepts, des lacunes liées aux transparence et développer de solides être atteinte dans toutes les entrepri- affichages, de la mauvaise foi de la orientations, entre autres, en matière ses visées par la Loi, dans la pratique, part d’employeurs, un difficile accès de maintien de l’équité salariale. c’est encore loin d’être le cas, surtout à l’information au cours du processus dans la petite entreprise, mais pas d’équité, un travail patronal unilatéral, Un défi important : exclusivement. des divergences liées aux programmes maintenir l’équité salariale et/ou aux comités, des représailles, Plusieurs milieux de travail ont déjà de longs délais à la Commission. réalisé l’équité salariale. Une fois Malgré tout, les syndicats s’efforcent l’équité atteinte, on doit s’assurer de de concrétiser l’équité salariale dans ne pas recréer d’écarts salariaux, y les milieux qu’ils représentent. Et là compris lors du renouvellement de où l’exercice a été bien effectué et conventions collectives. Les syndicats où le syndicat a été partie prenante, sont donc directement interpellés par les résultats ont souvent été très cet enjeu. encourageants. Une très grande partie de notre Le maintien de l’équité salariale travail et de nos efforts a porté sur Consultations sur la pose un défi quotidien particulier les dix années d’application de la Loi. Loi de l’équité salariale à la FTQ et les demandes des affi- Suite à une résolution du dernier liés pour une expertise technique congrès, le Groupe de travail FTQ Forte de son bilan-maison, la FTQ se font de plus en plus nombreuses en équité salariale a été mis à contri- a présenté un mémoire à la consul- au Service de la condition fémi- bution pour procéder à notre propre tation de la Commission de l’équité nine. Or, jusqu’à maintenant, bien bilan décennal. Pour vérifier l’état de salariale en septembre 2006. peu d’orientations pratiques ont la situation dans les milieux de travail À son tour, le ministre du Travail, émané de la Commission de l’équité que nous représentons, un question- responsable de l’équité salariale, a salariale, dont c’est entre autres la naire a été envoyé à tous les affiliés déposé son rapport le 21 novembre responsabilité. dès janvier 2006. Les résultats du 2006 à l’Assemblée nationale. Tel que questionnaire ont été compilés et un Pour mieux habiliter les syndicats requis par la Loi, une commission portrait individuel en équité salariale en matière de maintien de l’équité salariale, le Groupe de travail FTQ

15 en équité salariale a demandé la mise Dans les secteurs public Toutefois, la signature du gouverne- sur pied d’un cours spécifique sur la et parapublic ment Charest est entachée du décret question, collé aux besoins des affilés. des conditions de travail qui imposait Un projet est en cours de préparation C’est après de nombreuses années en décembre 2005 un gel des salaires avec la collaboration du Service de de travail acharné et sur une route de deux ans aux travailleurs et aux l’éducation. semée d’embûches que nos syndicats travailleuses des secteurs public et pa- ont réussi à débloquer et à régler rapublic. Ce gel salarial a servi à payer L’équité salariale l’équité salariale dans les secteurs en partie la note de l’équité salariale. chez Desjardins public et parapublic. Il aura fallu La prochaine ronde de négociations attendre un jugement de la Cour mettra sans aucun doute au nom- À la demande des syndicats affiliés d’appel, invalidant le chapitre IX de bre de ses priorités la nécessité de qui ont des membres dans les insti- la Loi sur l’équité salariale, pour que rattraper les retards accumulés dans tutions du Mouvement Desjardins, le gouvernement consente à négocier. l’évolution du pouvoir d’achat ainsi le plus grand employeur du secteur Ce succès est le résultat du travail que les écarts grandissants avec le privé au Québec, un comité ad hoc a rigoureux des militantes et militants secteur privé. D’ici là, il faudra veiller été mis sur pied afin de faire le point de la FTQ et des autres organisations à ce que des mesures soient prises et de démarrer les travaux en équité syndicales. pour assurer le maintien de l’équité salariale. Au début de 2007, les signatures du salariale. L’équité salariale chez Desjardins comité d’équité salariale du secteur représente un défi de taille et une public FTQ étaient apposées sur une Appuyer les sections locales somme de travail colossale. Plusieurs entente prévoyant un rajustement Inlassablement, le Service de la comités sont nécessaires pour repré- moyen de 6,17 % pour les catégories condition féminine de la FTQ fait un senter ces quelque 150 « entreprises d’emplois à prédominance féminine suivi régulier des décisions juridiques différentes » selon la Loi. Une quin- et couvrant plus de 325 000 fem- de la Commission de l’équité salariale zaine de rencontres syndicales-patro- mes et hommes. Le gouvernement auprès de tous les syndicats affiliés nales ont eu lieu depuis le début de a estimé à quelque 740 millions de concernés, suite à des demandes répé- 2007, en plus des réunions syndicales dollars le règlement en question. Le tées d’accès à l’information. Chaque de formation et de coordination. 21 novembre 2007, le dernier paie- syndicat reçoit donc toute l’informa- ment était versé, mettant ainsi un Rappelons que Desjardins est l’un tion pertinente et peut mieux suivre terme à la discrimination vécue par des employeurs visés par le juge- les résultats des plaintes déposées à la des milliers de femmes. Rappelons ment Julien (2004) qui a invalidé Commission et des décisions d’intérêt que le comité était composé de le chapitre IX de la Loi et ordonné commun. représentants du Syndicat canadien à ces employeurs de reprendre le de la fonction publique (SCFP), du En outre, le Service de la condition travail en équité salariale. Ce chapitre Syndicat des employées et employés féminine et la vice-présidente res- dispensait les employeurs qui avaient professionnels-les et de bureau ponsable, Louise Mercier, participent déposé un programme de relativité (SEPB), du Syndicat québécois des à toutes les rencontres anniversaire salariale d’entreprendre le processus employées et employés de service organisées par la Commission. La d’équité. Le jugement a affecté 160 (SQEES) ainsi que de l’Union des FTQ siège également au comité employeurs dont le gouvernement employés et employées de service consultatif de la Commission. du Québec. (UES). Le Service de la condition féminine est interpellé par ses affiliés tant pour

16 l’établissement tardif de programmes collaboré à mettre sur pied le Réseau inconditionnels du Bloc Québécois d’équité salariale que pour la phase canadien de l’équité salariale. Ce et du NPD, et de la promesse des subséquente de maintien de l’équité Réseau, où la FTQ est présente, a libéraux d’adopter une telle loi s’ils salariale. Il aide les affiliés dans le tenu plusieurs réunions et rencontré sont élus au prochain scrutin. cadre du renouvellement de conven- les partis politiques pour réclamer tions collectives ou lors de la création une loi proactive. Il a aussi réalisé de Les heures d’ouverture ou de la modification des emplois et nombreuses actions politiques dont des commerces contribue à identifier des solutions deux campagnes de cartes postales En 2006, le gouvernement du pratiques, respectueuses de la Loi et en 2005 et en 2006 pour sensibili- Québec a proposé des modifications des diverses cultures de négociation. ser les membres de la Chambre des à la Loi sur les heures d’ouverture des L’objectif est de rendre les syndicats Communes. magasins adoptée en 1992. Cette loi aptes à devenir copropriétaires des Ces pressions n’ont pas encore porté permettait aux commerces d’ouvrir outils d’évaluation développés lors tous leurs fruits. Le dossier a été en soirée et la fin de semaine avec de l’établissement du programme relégué à plus tard suite au scandale un maximum de quatre travailleurs d’équité salariale et de leur permettre des commandites suivi d’élections en après les heures normales d’ouverture, d’en mieux contrôler les applica- janvier 2006 qui ont porté au pou- soit après 21 heures la semaine et tions quand ils décident d’insérer des voir un gouvernement conservateur. après 17 heures la fin de semaine. Les clauses à cet effet à leur convention grands de l’alimentation voulaient collective. À ce jour, nous avons obtenu l’appui abolir la limite de quatre employés. des trois partis d’opposition pour L’équité salariale l’adoption de la loi proactive. Seul le On sait que la Loi sur les heures au niveau fédéral gouvernement conservateur qui, de- d’ouverture n’est pas respectée puis son arrivée au pouvoir, mine les puisque 75 % des magasins d’ali- En 2003, à l’issue de multiples acquis des femmes et les fait reculer mentation ouvrent après les heures consultations, le Groupe de travail sur divers fronts, a carrément refusé normales, une proportion qui grimpe fédéral sur l’équité salariale, mis sur de légiférer en ce sens. Le premier à 100 % durant les fins de semaine. pied en 2001 par le gouvernement ministre et le ministre Blackburn Reconnaissant qu’il faut changer la libéral, déposait son volumineux proposent plutôt ce que les libéraux loi puisqu’elle ne correspond pas rapport aux ministres du Travail et de proposaient déjà en 1987, c’est-à-dire aux réalités d’aujourd’hui, la FTQ la Justice. Ce rapport recommandait de « sensibiliser » les employeurs de et les Travailleurs et travailleuses unis principalement une loi proactive sur compétence fédérale à l’importance de l’alimentation et du commerce l’équité salariale pour les travailleu- de réaliser l’équité salariale et d’ins- (TUAC) estiment que les modifica- ses oeuvrant dans les entreprises pecter au besoin seulement. tions à la loi doivent tenir compte à de compétence fédérale. La FTQ a la fois d’une meilleure assignation du participé, aux côtés du Congrès du Cette « solution » est tout simple- personnel aux heures où il y a des travail du Canada (CTC), à toutes les ment inacceptable : l’expérience a clients et une meilleure qualité de vie activités de consultation du Groupe montré que les employeurs préfèrent et de travail des employés. et a accueilli très favorablement les contester l’équité salariale et mettre recommandations du Rapport. Ne leur argent dans les poches des avo- En commission parlementaire à manquait plus que la loi! cats plutôt que de respecter l’équité l’automne 2006, la FTQ et les TUAC salariale. La FTQ et le Réseau pour- ont proposé l’ouverture universelle Dès le début de 2005, le CTC, avec suivent donc leurs efforts contre vents des commerces de 8 heures à 21 l’appui de la FTQ et l’Association et marées, forts maintenant des appuis heures, sept jours semaine afin de nationale Femmes et droit, ont

17 maintenir le fragile équilibre entre Il faut rappeler qu’en octobre 2004, McGill; achat de 200 nouvelles les petits commerces et dépanneurs en Commission parlementaire, la places d’hébergement de longue et les grandes surfaces. On abolirait FTQ avait demandé le retrait du durée sur le territoire du Centre ainsi la règle du maximum de quatre projet de loi 61 et l’organisation de santé et de services sociaux employés en exigeant en contrepartie d’une vaste consultation publique sur Champlain. l’obligation de fermeture à 21 heu- la place du secteur public et sur sa t Culture : construction d’une res tous les jours ainsi que sept jours capacité à répondre aux besoins de nouvelle salle de concert à fériés annuels où les magasins seraient la population du Québec. Le mé- Montréal. fermés. moire de la FTQ montrait les risques inhérents aux PPP : coûts plus élevés En 2005, le ministre Couillard avait La proposition syndicale a le mérite et révisions répétitives à la hausse, annoncé la privatisation de 5 000 lits de permettre aux hommes et aux accroissement de la dette, manque de en soins de santé dont près de 3 000 femmes qui travaillent dans les épi- transparence, hégémonie des grandes dans la région de Montréal. Nos syn- ceries de retourner à la maison à des entreprises, non-respect des normes dicats dans la santé sont fermement heures raisonnables pour s’occuper et des standards, hausse de tarifica- engagés dans la lutte pour contrer ce de leur famille. Ce n’est pas le cas de tions, dégradation de la qualité des projet qui prend réalité à la pièce, cas la proposition du gouvernement qui services, détérioration des conditions par cas, région par région. est en contradiction avec les prio- de travail, désyndicalisation. rités qu’il a énoncées concernant la Avec le dernier projet annoncé, celui conciliation travail famille. La FTQ Malgré les résultats désastreux des du parachèvement de l’autoroute a aussi été déçue de la position du expériences étrangères et l’opposition 25, la ministre des Finances a parlé Parti Québécois qui propose que les d’une grande majorité des organisa- d’une « entente historique » qui, « en épiceries soient ouvertes de 8 heures tions invitées à la consultation, soit plus de comporter des économies à 22 heures la semaine et de 9 heures 38 sur 45, le gouvernement a créé majeures », permettra de réaliser « un à 21 heures la fin de semaine. l’Agence des partenariats public-pri- transfert important de risques au par- vé passant outre les recommandations tenaire privé, notamment le risque de de la FTQ et d’autres organisations dépassement de coûts et de délais »... Les services comme l’ensemble du secteur muni- Le contrat est d’une durée de 35 ans! publics cipal, le Protecteur du citoyen et le Voilà ce qui résume bien la philoso- Vérificateur général. phie des partisans des PPP. Partenariats public-privé Malgré la forte opposition, sept pro- Outre les sept projets majeurs dont (PPP) jets majeurs de partenariats public- il a déjà été question, plusieurs petits privé sont actuellement à l’ordre du projets locaux et régionaux ont été L’Agence des partenariats public- jour gouvernemental : ébauchés; des batailles se sont enga- privé du Québec a été créée en 2005 gées et certaines ont été gagnées. suite à l’entrée en vigueur du projet t Transport : construction de sept de loi 61. Le recours aux PPP est haltes routières; parachèvement de Pensons par exemple à la Résidence indissociable des tentatives répétées l’autoroute 25; parachèvement de St-Charles à Québec, où sur une de privatisation des services publics. l’autoroute 30. initiative syndicale, l’étude de faisa- bilité en PPP a été rendue publique. La FTQ s’est engagée dans la défense t Santé : Centre hospitalier et cen- L’ensemble des scénarios examinés des services publics, et plus particuliè- tre de recherche de l’Université concluaient à des coûts plus élevés rement du système de santé. de Montréal; Centre hospitalier et les entreprises approchées n’ont du Centre universitaire de santé

18 manifesté aucun intérêt. Tout conver- inquiète de la situation et compte libertés de la personne. Le jugement geait vers une seule conclusion : le sensibiliser ses membres et la popu- repose sur le fait que les longs délais gouvernement devrait s’en tenir à la lation québécoise aux dangers de la d’attente mettent en cause la sécu- méthode traditionnelle. privatisation des soins de santé. rité, l’intégrité et la vie des personnes. Toutefois, les juges ont affirmé que À Kamouraska, une coalition syndica- Après avoir pratiqué des coupes le Québec a pleine compétence pour le a réussi à faire reculer le gouverne- draconiennes dans le secteur public et décourager l’établissement d’un sys- ment Charest face à l’annonce de la rétréci les équipes de travail, avec tout tème de santé parallèle. fermeture de 33 lits (près de la moitié ce que cela a entraîné dans l’accès des lits) de l’Hôpital Notre-Dame aux soins (longueur des listes d’atten- de Fatima, situé juste en face d’une te et engorgement des urgences), le résidence privée n’attendant qu’un gouvernement du Québec s’acharne signal pour offrir les lits manquants, à présenter le recours à l’assurance dans un environnement comportant privée comme une panacée capable des conditions de travail à la baisse. de régler l’ensemble des problèmes. Mais rien n’est plus faux. C’est ce Dans ces nombreux dossiers, la FTQ que la FTQ s’est acharnée à démon- adopte toujours une attitude pru- trer au cours des dernières années. dente et demande au gouvernement de rendre publiques les projections de Dans ses prises de position et dans la coûts si l’ensemble des projets étaient campagne d’information, la FTQ a réalisés en mode conventionnel afin réaffirmé que le régime d’assurance que les citoyens puissent juger par santé du Québec doit rester public, eux-mêmes s’ils en ont pour leur accessible, universel et gratuit et a Le président de la FTQ a réagi argent. La FTQ insiste sur le main- rappelé qu’avant 1970, les régimes vivement à ce jugement qualifié de tien sous contrôle public des services d’assurances privés excluaient des « véritable arnaque contre le bien dans les centres hospitaliers comme millions de personnes, que ce soit commun » et a demandé au gouver- les soins cliniques, l’entretien sanitaire, pour des raisons de coûts inaborda- nement Charest d’agir rapidement la gestion, l’achat et la gestion des bles, de sélection basée sur la condi- pour prémunir la population contre équipements médicaux. tion de santé ou encore en raison de les conséquences très graves de ce l’âge. jugement sur l’équité, l’accessibilité et La santé la gratuité des soins garantis par le Le jugement Chaoulli La santé a été au cœur des enjeux régime d’assurance-maladie public. de société des trois dernières années. Le 7 juin 2005, suite à la requête du Suite à ce jugement, le gouverne- Jugement de la Cour suprême dans Dr Jacques Chaoulli, la Cour suprême ment du Québec a obtenu un « l’affaire Chaoulli », Comité Ménard, du Canada rendait un jugement moratoire d’un an au cours duquel il Groupe Castonguay, changements à controversé, à quatre juges contre s’est engagé à consulter la population la Loi sur les services de santé et les trois, disant que l’interdiction de du Québec sur les suites à y donner. services sociaux. Bref, il ne se passe contracter une assurance privée, pour pas une seule semaine sans que nous des soins livrés par des médecins non Le Comité Ménard n’entendions parler du système de participants au régime d’assurance- Au cours du même été 2005, dans santé, de sa privatisation et de son fi- maladie du Québec, doit être levée la foulée du Forum des générations, nancement. La FTQ est extrêmement car contraire à la Charte des droits et le gouvernement a mis sur pied le

19 Comité de travail sur la pérennité du Ce projet de loi est venu chambarder public, mais également inefficaces système de santé et de services so- les règles du jeu dans le réseau de la sur le plan de la prestation de soins ciaux du Québec, présidé par Jacques santé sans régler les vrais problèmes et de services de qualité. Le projet du Ménard. comme les listes d’attente, le maintien gouvernement de permettre l’assu- à domicile, le manque de ressour- rance privée dans le cas de certaines La FTQ avait accepté de bonne foi ces. De plus, il mine le principe de chirurgies électives et son élargisse- de faire partie du comité de travail. la confidentialité du dossier clinique ment graduel par règlement pave la Mais ses représentants ont dû se puisqu’il permet au ministre et à voie à l’instauration d’un système de dissocier d’un rapport dont plusieurs divers intervenants d’y accéder sans le soins de santé parallèle. sujets n’avaient pas fait l’objet de consentement de l’usager. Il crée aussi discussions ni de consensus. Aucun La FTQ a avancé une série de re- des standards différents selon qu’il syndicat n’était capable de signer un commandations visant à améliorer s’agisse d’établissements publics ou rapport qui aurait eu pour effet d’en- le fonctionnement et la prestation privés et ouvre à la sous-traitance dans courager la privatisation de certaines des soins et services, qu’il s’agisse de les services de maintien à domicile. activités, de réduire les conditions de la gestion des listes d’attente, de la travail et de détériorer la qualité des Loi 33 chaîne d’accessibilité (du médecin de services. famille au spécialiste), de la conso- En réponse au jugement de la Cour lidation du corridor entre les diffé- La FTQ, la CSQ et la CSD ont donc suprême, le gouvernement a tenu rents établissements et services, de la produit leur propre rapport et ont au printemps 2006 une consultation continuité des soins, de leur qualité et demandé au gouvernement de rejeter en commission parlementaire sur le de leur complémentarité. Nous avons le rapport Ménard et d’entreprendre projet de loi 33, Loi modifiant la Loi soulevé des situations inquiétantes, dans les meilleurs délais un véritable sur les services de santé et les services comme la sous-utilisation des salles débat public et démocratique. sociaux. Le premier ministre Jean d’opération, le maintien des quotas Charest et le ministre de la Santé, pour les médecins alors que près de Loi sur les services de santé Philippe Couillard, ont annoncé que deux millions de Québécois n’ont et les services sociaux le privé jouera un rôle accru dans le pas de médecins de famille ou l’usage À deux reprises entre 2005 et 2007, système public de santé au Québec inadéquat des cabinets de médecins, la Loi sur les services de santé et les pour garantir l’accès aux services des cliniques ambulatoires et des services sociaux a été modifiée par médicaux spécialisés. Dans la même polycliniques. deux projets de loi. foulée, le gouvernement s’est engagé Nous avons manifesté notre inquié- à maintenir un système public fort et tude face au discours alarmiste sur Loi 83 à limiter et encadrer la place du privé le vieillissement de la population et en santé. En février 2005 la FTQ a déposé un demandé qu’un large débat public mémoire en commission parlemen- Dans un mémoire la FTQ s’est soit organisé sur cette question. Nous taire sur le projet de loi 83 qui pré- fermement prononcée contre la avons appuyé les efforts de préven- voyait l’ajustement des responsabilités levée de l’interdiction de l’assurance tion, de recrutement du personnel entre les instances locales, les autres privée pour des services médicaux professionnel de la santé et souhaité établissements, les agences de la santé et hospitaliers couverts par le régime voir amélioré l’ensemble des condi- et des services sociaux et le ministre public. Le mémoire fait clairement la tions dans lesquelles évolue le person- de la Santé et des Services sociaux. démonstration que l’assurance privée nel de la santé. et la privatisation sont des voies non seulement périlleuses pour le réseau

20 Enfin, nous avons proposé des pour offrir, moyennant paiement, de et au niveau de l’organisation de la moyens pour financer notre système l’assistance à ses membres qui veu- dispensation des soins et services. de santé : régler le déséquilibre fiscal, lent consulter un médecin. Il prétend La FTQ a été et sera présente sur mettre en place un compte santé même que des médecins omnipra- toutes les tribunes pour affirmer que informationnel, constituer une caisse ticiens ou spécialistes participant au des solutions publiques existent pour publique dédiée à la santé, verser dans régime public, pourront donner du améliorer l’accès universel et gratuit cette caisse une partie des sommes temps à cette fin. La question est aux services de santé : qu’entraînerait la mise en place d’une alors simple : si les médecins du sys- véritable politique énergétique au tème public ont du temps « en trop », t Sommet sur la santé organisé par Québec. pourquoi ne pas s’organiser pour le Collège des médecins du 5 au 7 qu’ils puissent le donner au service novembre 2007 sous le thème Le Le Groupe Castonguay public? système de santé : c’est l’affaire de tous. Les trois sujets suivants vont Depuis l’adoption de la loi 33, le Pour la FTQ il est inadmissible que être abordés : l’organisation des gouvernement du Québec a décidé l’accès aux soins nécessaires dans soins et services, l’administration de mandater Claude Castonguay un délai raisonnable dépende de la du système et le financement. pour animer un groupe de travail sur capacité de payer et que les fonds le financement des services de santé, publics de santé servent à favoriser un t « Davos » de la santé tenu du 5 au dont le rapport doit paraître le 20 accès privilégié pour certains quand 7 novembre 2007 dans le secret décembre 2007. ces mêmes fonds sont insuffisants à Saint-Sauveur qui a réuni des pour répondre aux demandes pres- dirigeants politiques et du monde Devant le groupe de travail, le 17 santes des citoyens et des citoyennes. des affaires du monde entier; il octobre 2007, la FTQ s’est dite De plus, compte tenu de la pénurie est organisé par le World Health consciente des problèmes que ren- de personnel médical, ces cliniques Executive Forum qui se montre contre le système de santé et a réaf- mènent tout droit au siphonnement favorable à une plus grande parti- firmé qu’il est possible de les régler à de la main-d’œuvre du public vers le cipation du secteur privé dans la l’intérieur d’un système public. privé, intensifiant dès lors les problè- santé. mes dans le système public. Vers une médecine t Colloque organisé par la section à deux vitesses? Campagne d’information FTQ québécoise des Médecins canadiens pour le régime public le L’adoption de la loi 33 a ouvert la À la fin d’août 2007, le Bureau de 15 novembre. voie à des cliniques privées. Grâce direction de la FTQ a décidé à à l’inaction gouvernementale et à l’unanimité d’engager une campagne La présence à notre congrès de certaines nouveautés de la récente d’information auprès de ses membres Damien Contandriopoulos, pro- loi 33, émergent des cliniques telle et de la population en collaboration fesseur et chercheur du Groupe de RocklandMD, qui offre sous le même avec les autres centrales syndicales. recherche interdisciplinaire en santé toit des soins généraux et qui deman- La campagne veut contrecarrer les de l’Université de Montréal, la pré- de aux patients de débourser plus de projets de privatisation et de finance- sentation de la résolution sur la santé mille dollars pour être opérés par des ment privé des soins de santé et faire et la large discussion que nous aurons chirurgiens rémunérés par les fonds la démonstration que la solution aux cette semaine sont une occasion sup- publics. problèmes actuels se trouve au sein plémentaire de faire entendre notre voix sur la priorité numéro un de la De son côté, le Dr Chaoulli vient de du système public lui-même, au ni- population du Québec, la santé. mettre sur pied le groupe Chaoulli veau administratif, au niveau financier

21 L’éducation En janvier 2005, la FTQ a interpellé le ministre de l’Éducation pour qu’il corrige la brèche dans le financement des écoles privées confessionnelles. Cette intervention s’est faite quand on a appris que les écoles privées de confession juive étaient financées à 100 % par le gouvernement. La FTQ qui prône la séparation de l’Église et de l’État dans le domaine de l’édu- cation depuis le début du siècle a rappelé que le débat public sur le financement des écoles privées n’a Le 5 novembre 2007, la FTQ était présente à une manifestation à Saint-Sauveur, dans les pas été fait. Dans ce sens, la FTQ a Laurentides, pour dénoncer le Davos de la santé. Le président de la FTQ, Henri Massé et participé à une conférence de presse le secrétaire général, René Roy, accompagnés de nombreux affiliés de la centrale, tant du de la Coalition pour la déconfession- secteur privé que du secteur public ont participé à la manifestation. nalisation du système scolaire qui Maintenir la qualité l’ajout de ressources et l’amélioration enjoignait le ministre de l’Éducation des services de la formation sont au cœur des à laïciser complètement le système solutions proposées. scolaire conformément à la Charte La FTQ est aussi intervenue dans des droits et libertés, sans deman- plusieurs dossiers pour appuyer des Centre hospitalier de Lachine der de dérogation à la charte pour affiliés dans le secteur de la santé permettre l’enseignement religieux confrontés à des décisions gouver- En mai 2006, la FTQ et le Syndicat catholique ou protestant. nementales qui réduisent la qualité canadien de la fonction publique des services publics, dont les deux (SCFP) ont déposé un mémoire L’énergie suivants. devant la Commission d’études sur le projet hospitalier du CSSS de Dorval, Politique énergétique Services ambulanciers Lachine, LaSalle pour dire que le d’urgence Centre hospitalier de Lachine doit En janvier 2005, la FTQ a présenté conserver ses services d’urgence avec un mémoire devant la Commission En avril 2005, la FTQ a appuyé la accès aux ambulances, ses unités de de l’économie et du travail portant campagne publique du Syndicat soins intensifs, ses salles d’opération, sur la sécurité et l’avenir énergéti- québécois des employées et employés ses lits d’hospitalisation. L’ajout de que du Québec. Cette consultation de service (SQEES-298) Lutter pour ressources correspondant à la deman- se situait dans la foulée des débats la vie partout, la même urgence. Sur de de services doit être encouragé soulevés par les projets de production la base de témoignages concrets, en et salué, mais pas au détriment des thermique du Suroît et de Bécancour. provenance de plusieurs régions du services actuellement disponibles. Élaboré conjointement avec ses Québec, le SQEES-298 a dressé un affiliés dans le secteur de l’énergie, le bilan désastreux des services pré- mémoire a plaidé pour une diversi- hospitaliers d’urgence au Québec : fication des sources d’approvisionne- des horaires plus appropriés exigeant ment et affirmé que l’hydroélectricité

22 doit demeurer l’axe principal de la Pour la FTQ et le SCFP, la produc- à interpeller les donneurs d’ouvrage politique énergétique du Québec. tion privée d’électricité que ce soit pour qu’une certaine forme d’in- Hydro-Québec devrait être confir- par les petits barrages ou les éolien- dexation ou d’ajustement des prix mée dans son statut de service public nes ne profite pas à l’ensemble des des contrats de transport soit prévue. et dans sa mission de locomotive du citoyens et des citoyennes. La produc- développement. Le développement tion énergétique est un bien public Réfection de la centrale d’autres sources d’énergie renouve- appartenant à tout le monde et il nucléaire Gentilly 2 lable comme l’éolien, devrait se faire faut éviter de créer des brèches dans En décembre 2004, la FTQ s’est sous sa responsabilité. Le mémoire de le contrôle public de la ressource présentée devant le Bureau d’audien- la FTQ a aussi mentionné d’autres électrique. Le Québec devrait devenir ces publiques sur l’environnement stratégies pour sécuriser l’approvi- chef de file dans le secteur éolien au (BAPE) pour soutenir le projet de sionnement en énergie du Québec : niveau mondial comme il l’a fait pour réfection de la centrale nucléaire efficacité énergétique, filière du gaz l’électricité, au lieu de laisser l’ex- Gentilly 2. La fermeture prématurée naturel selon les dispositions du pertise se développer ailleurs et de de la centrale engendrerait des pertes Protocole de Kyoto. perdre le contrôle sur cette technolo- d’emplois et une perte d’expertise gie d’avenir. En mars 2006, la FTQ a réclamé une dans le domaine de la recherche en véritable politique énergétique qui En mai 2006, le Conseil général de génie nucléaire qui nuiraient à la inscrive les hausses de tarifs dans la la FTQ a appuyé la campagne du région. Enfin, le nucléaire est une perspective plus globale des besoins SCFP. Il a demandé à la FTQ de faire des rares filières énergétiques qui ne et des moyens des individus, des les représentations nécessaires auprès produit pas de gaz à effet de serre. La commerces et des entreprises. Si la du gouvernement Charest pour que réfection permettrait que Gentilly 2 hausse de 5,3 % des tarifs apparaît l’énergie éolienne soit produite et continue sa production pour une normale après cinq années de gel, la exploitée par Hydro-Québec et que autre période de 25 ans. FTQ aurait préféré des hausses plus le réseau public d’éoliennes fournisse régulières et plus faciles à absorber à l’ensemble de la population une Appui au projet pour les plus démunis. À cet effet, le source d’énergie sûre, propre et à hydroélectrique gouvernement doit leur venir en aide coût abordable. Eastmain Rupert s’ils sont incapables de payer leur fac- En mai 2006, la FTQ a appuyé le ture d’électricité en raison des hausses Hausse du coût projet hydroélectrique Eastmain de tarifs. du pétrole et du gaz Rupert qui permettra d’augmenter Nationalisation de En septembre 2005, la FTQ a invité le potentiel énergétique du Québec l’énergie éolienne les gouvernements à agir rapidement pour soutenir les régions ressources pour réduire les impacts des coûts du et les industries consommatrices et En décembre 2005, la FTQ et les pétrole et du gaz dans un contexte qui créera des emplois directs durant syndicats d’Hydro-Québec affiliés au où les profits des pétrolières sont net- la phase de construction. La FTQ a Syndicat canadien de la fonction pu- tement indécents, ayant augmenté de soutenu que ce projet est plus propre blique (SCFP) ont réclamé la natio- 30 % en moins d’un an. Ces hausses que d’autres sources d’énergie et qu’il nalisation de la production d’énergie affectent nos membres dans les in- satisfait aux grandes exigences du res- éolienne dans le cadre d’une campa- dustries du transport, du camionnage, pect de l’environnement. Le mémoire gne de sensibilisation sous le thème du taxi ou encore les facteurs ruraux de la FTQ a été présenté devant le Nationalisons les éoliennes, restons et bientôt l’industrie manufacturière. Comité provincial d’examen et la maîtres chez nous. La FTQ a appelé le gouvernement Commission fédérale d’examen.

23 L’environnement une vaste campagne médiatique pour Orford inc. et a confié à la région le empêcher la mise en œuvre du projet mandat d’établir pour juin 2009 les Le transport en commun de loi. balises d’un projet viable et rentable. On a bon espoir d’avoir une saison Dans l’esprit de protéger l’environne- En mars 2005, dans le cadre de la de ski pour l’hiver 2007-2008. consultation sur l’avenir du transport ment, la FTQ a demandé qu’on res- en commun, la FTQ accompagnée pecte la volonté de la population de Campagne « Citoyens, du Syndicat canadien de la fonc- la région en maintenant la propriété taisez-vous! » tion publique (SCFP), a présenté un publique du territoire du parc natio- avis réaffirmant que le transport en nal du Mont-Orford. Cela implique La FTQ s’est associée à la campagne commun est un service public qui qu’on ne cède aucune partie du de mobilisation Citoyens, taisez-vous! doit demeurer sous contrôle public. territoire actuel du parc et qu’on n’y menée par l’Association québécoise La FTQ a plaidé pour une véritable construise aucun condominium. La de lutte contre la pollution atmos- politique du transport en commun FTQ est d’avis qu’un projet récréo- phérique (AQLPA) et le Comité de dans une perspective de protection touristique incluant la construction restauration de la rivière Etchemin de l’environnement et de réduction d’un petit hôtel ou d’une auberge au (CRRE) contre les poursuites abusi- de la congestion du réseau routier. bas des pentes de ski, ainsi que des ves. En effet, la compagnie American Opposée aux projets de privatisation boutiques, permettrait d’assurer la Iron & Metal, propriété de l’homme et de partenariats public-privé qui rentabilité du centre, la création et le d’affaires Herbert Black, qui a violé viendraient affaiblir les réseaux de maintien d’emplois. des lois environnementales comme l’a reconnu la cour en juillet 2006, transport essentiels au développement La FTQ a soutenu ses affiliés de a décidé de poursuivre pour 5 mil- socio-économique des municipalités, la région, dont les employés de la lions $ ces deux organismes et des la FTQ a préconisé des mesures qui station de ski, membres de la section individus de la région de la rivière pourraient sauver nos systèmes de locale 1232 du Syndicat canadien de Etchemin. transport en commun : taxe « trans- la fonction publique. port » aux entreprises, déductions Ces poursuites civiles ont pour but La FTQ est heureuse du dénouement fiscales aux usagers, indexation des d’intimider les personnes qui s’oppo- de cette saga. Le gouvernement du droits d’immatriculation consacrés au sent à certains projets et à les réduire transport en commun, création d’un Québec a racheté l’entreprise Mont- fonds stable de développement des transports publics.

La bataille du Mont-Orford

En 2006, la FTQ a déposé un mé- moire en commission parlementaire sur le projet de loi 23 portant sur la privatisation partielle du Parc na- tional du Mont-Orford. Le projet permettait la construction de condo- miniums au pied de la montagne en privatisant une partie du parc. Il a soulevé la colère des citoyens et citoyennes de l’Estrie qui ont mené Les représentants de la FTQ à la Commission parlementaire

24 au silence. En effet, les frais de justice élevés et la responsabilité engagée du défendeur nuisent à sa détermination de faire valoir ses droits ou de porter plainte. La campagne invite donc les citoyens et les entreprises à contri- buer financièrement à la défense juri- dique des deux organismes poursuivis abusivement. Bien connu aux États- Unis, ce phénomène appelé SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation), est une manœuvre anti-démocratique qui met l’argent au-dessus du droit d’expression des citoyens et des citoyennes.

25 26 Partie 2 sur le front de l’emploi et de la protection sociale

Les quelque 150 personnes déléguées du Conseil général de la FTQ ont manifesté devant le siège social de Domtar à Montréal le 16 février 2006 pour appuyer les 425 travailleurs en lock-out de l’usine de pâte de Lebel-sur-Quévillon.

’emploi est au cœur des préoccu- a organisé deux colloques : l’un sur de retraite à prestation déterminée, Lpations de la FTQ. Le dernier l’emploi en 2006 et l’autre sur les ouvrant toutefois une avenue pour mandat a été marqué par la crise de nouvelles technologies de l’informa- créer des régimes de retraite à finan- l’emploi dans les industries manu- tion et des communications en 2005. cement salarial moins avantageux. facturières et dans le secteur de la Elle a aussi encouragé les femmes à forêt. De bons emplois ont été perdus occuper des emplois non traditionnels. Il faut reconnaître toutefois que la au bénéfice d’emplois moins bien protection du revenu pour la nais- rémunérés. De plus, la FTQ a été présente sance ou l’adoption d’un enfant et vigilante à la Commission des s’est grandement améliorée grâce La FTQ a interpellé les gouverne- partenaires du marché du travail et au Régime québécois d’assurance ments sans relâche pour qu’ils agis- dans les multiples comités sectoriels de parentale que la FTQ appelait de sent, dénonçant l’inaction gouverne- main-d’œuvre pour inciter le gou- ses vœux depuis longtemps. Quant mentale dans les cas de fermetures vernement à développer des mesures aux services de garde, la FTQ s’est et réclamant des politiques d’appui d’appui efficaces et respectueuses pour inquiétée du manque de places et de à la modernisation des entreprises et les travailleurs et travailleuses que le la qualité des services que le sous- de soutien aux travailleurs et tra- marché du travail a laissé tomber. financement fédéral et l’allocation vailleuses. Hélas, si le gouvernement imposable ont entraînés. du Québec a commencé à bouger, le La protection du revenu des sans gouvernement fédéral n’a rien fait. emploi et des personnes à la retraite est une préoccupation majeure de Au cours des trois dernières années, la FTQ. L’incessante bataille pour La situation la FTQ a poursuivi inlassablement l’amélioration du régime d’assu- de l’emploi ses actions en développement local rance-emploi s’est poursuivie, sans et régional en soutenant le vaste grand succès jusqu’à présent. Sur Les statistiques disent que la situation réseau de plus de 120 personnes qui le front des régimes de retraite, des de l’emploi s’est sensiblement amé- œuvrent dans les multiples instances changements législatifs et régle- liorée durant les trois dernières an- de l’emploi partout au Québec. Elle mentaires ont fragilisé les régimes nées, principalement dans le secteur

27 des services. En effet, le taux de chô- Déplorant la propension des gouver- rapidement en un secteur productif mage est passé de 8,5 % en 2004, à nements à agir à la pièce, pour tenter et compétitif. 8 % en 2006 et à 7,2 % pour les neuf d’éteindre des feux, la FTQ a plaidé Gilles Duceppe et Henri Massé ont premiers mois de 2007. Ces chiffres pour la mise en place de politiques exhorté le gouvernement conserva- cachent la réalité bien concrète des économiques structurées qui amé- teur à adopter rapidement les recom- régions et des secteurs d’activités qui liorent la productivité en soutenant mandations du Comité permanent de connaissent une hémorragie d’em- les investissements en recherche et l’industrie qui a produit un rapport plois de qualité. Les régions ressour- développement, en innovation, en unanime pour venir en aide au sec- ces ont été particulièrement touchées formation de la main-d’œuvre. C’est teur manufacturier grâce à une straté- par la crise dans le secteur forestier ainsi que les gouvernements pourront gie industrielle proactive. Ce rapport alors que d’autres secteurs, comme appuyer les efforts de modernisation a mis en relief les graves lacunes de la ceux du meuble et du vêtement, ont des entreprises qui font preuve de stratégie gouvernementale. été victimes des effets de la mondia- dynamisme comme dans l’aérospa- lisation et du dollar trop élevé. On tiale, l’aluminium et d’autres et venir Le rapport propose des amortisse- parle de 36 800 emplois perdus dans en aide aux entreprises frappées par ments accélérés pour diminuer le le secteur de la fabrication! des restructurations majeures comme coût des investissements et favoriser dans le textile, le vêtement, le meuble la modernisation des usines, une Dans presque toutes les régions du et le plastique. hausse très substantielle du soutien Québec, cette crise frappe les com- fédéral à la recherche et au dévelop- munautés de plein fouet. Outre les La FTQ a aussi fustigé l’idéologie du pement, des aménagements à la poli- drames humains et sociaux dont on « moins d’État » qui prive les gouver- tique et aux lois commerciales visant ne peut mesurer l’ampleur, cette crise nements d’outils collectifs comme les à offrir une meilleure protection face a un impact bien réel sur la consom- programmes d’aide aux entreprises à la concurrence déloyale ainsi que mation de biens et services, sur les et les programmes de soutien aux la mise en place de mesures particu- revenus gouvernementaux et, à terme, travailleurs et travailleuses lières pour accélérer l’adaptation des sur la capacité de financement des secteurs qui sont les plus touchés. services publics et sur le niveau de Appui au rapport du vie en général. Comité de l’industrie Manifestation à Ottawa En février 2007, le président de la La crise du secteur Le 30 mai 2007, un contingent de FTQ, Henri Massé et le chef du Bloc manufacturier travailleurs et travailleuses membres Québécois, Gilles Duceppe ont uni de syndicats affiliés à la FTQ se sont Dès janvier 2005, le président et le leur voix afin de dénoncer le lais- joints à la grande manifestation sur la secrétaire général de la FTQ faisaient ser-faire du gouvernement Harper crise de l’emploi organisée à Ottawa de la crise dans le secteur manufactu- face à la crise qui frappe le secteur sous l’égide du Congrès du travail du rier une des priorités de l’année. Sur manufacturier. Cette politique de Canada (CTC). Les manifestants et fond de fermetures brutales d’entre- l’inaction a eu un impact majeur sur manifestantes ont dénoncé l’inertie prises à Huntingdon, les dirigeants les travailleurs et les entreprises du du gouvernement fédéral dans ce ont interpellé les deux niveaux de secteur manufacturier. Ils ont insisté dossier et son obstination à refuser gouvernement pour qu’ils se dotent sur l’urgence pour le gouvernement de parler d’une crise de l’emploi. La d’une vision à moyen et à long terme fédéral d’intervenir directement avec FTQ, pour sa part, a réitéré son appel du développement économique, des mesures musclées pour stopper à la tenue d’un sommet québécois du du développement régional et de la débandade actuelle dans le secteur secteur manufacturier. l’emploi. industriel vieillissant et le transformer

28 Sommet du secteur en Amérique du Nord. manufacturier Depuis janvier 2002, lorsque les droits de En janvier 2007, dans ses priorités de douane ont été abolis l’année, la FTQ a réclamé la tenue dans plusieurs catégo- d’un sommet du secteur manufactu- ries de vêtement, près rier réunissant les principaux inter- de 25 000 emplois ont venants afin de cesser de considérer été perdus, emplois et de traiter les problèmes en pièces principalement occu- détachées sans aucun plan d’ensemble. pés par des travailleu- Plaidant pour une plus grande cohé- ses et des travailleurs rence dans les interventions, la FTQ immigrants. Les impor- souhaitait que ce sommet stimule tations chinoises ont la création d’emplois de qualité. Il fait beaucoup de mal à devait traiter notamment des enjeux l’industrie. suivants : renouveau du parc techno- logique, respect des lois commercia- En avril 2005, le les, mesures de sauvegarde, meilleur Conseil du Québec contrôle de la devise canadienne, Unis-Unite Here a en- Henri Massé et Lina Aristeo, directrice du Conseil du Québec implication des sociétés d’État dans le trepris une campagne de Unis Unite Here. développement économique, soutien sensibilisation auprès du sacrifier une demi-journée de salaire à la formation de la main-d’œuvre, gouvernement canadien pour qu’il pour cette manifestation colorée. création d’un fonds d’investissement se prévale des mesures de sauvegarde dédié à la modernisation de l’indus- prévues par l’Organisation mondiale En février 2007, le Conseil du trie québécoise. du commerce (OMC). Ces mesures Québec Unis-Unite Here, avec ont pour but de limiter l’augmen- l’appui de la FTQ, a demandé au Ce sommet n’aura pas lieu mais, suite tation des importations chinoises gouvernement fédéral de respecter aux pressions de la FTQ, le gouver- de façon à sauver l’industrie locale. le vote récent de la Chambre des nement du Québec est sur le point D’autres pays s’en sont prévalu alors communes sur la motion visant à de déposer un plan d’action sur le que le gouvernement canadien n’a réduire les importations de vêtements secteur manufacturier et de créer rien fait. Pour inciter le gouverne- de Chine pour soutenir l’industrie un comité de suivi où la FTQ sera ment à agir, une plainte a d’ailleurs au Québec. Le Conseil du Québec présente. été déposée auprès du Tribunal cana- Unis-Unite Here et la FTQ ont aussi dien du commerce extérieur. demandé au gouvernement d’enta- L’industrie du vêtement mer des négociations bilatérales avec menacée par les À l’automne 2006, une grande mani- la Chine. importations chinoises festation dans les rues de Montréal a réuni plus de 1 500 personnes venues La crise forestière L’industrie du textile et du vêtement rappeler au gouvernement l’ur- est la sixième plus grande indus- gence de mettre en place des mesures Au cours des trois dernières an- trie manufacturière du Canada. Le concrètes pour sauver l’industrie du nées, les dirigeants de la FTQ et Québec compte 60 % des emplois de vêtement et du textile. La plupart le Syndicat canadien des commu- ce secteur et Montréal est le troisiè- des travailleurs et travailleuses ont dû nications de l’énergie et du papier me plus grand centre de production (SCEP) et le Syndicat des Métallos

29 ont multiplié les interventions auprès pour que le gouvernement mette en Notre forêt, nos des instances politiques pour réclamer place des solutions de rechange pour emplois, nos régions de véritables mesures de soutien pour les travailleurs. sauver l’industrie forestière et venir Le 23 juin 2005, dans le cadre de la Ce n’est qu’en 2006, à la faveur du en aide aux travailleurs et travailleuses campagne de sensibilisation initiée budget, que le gouvernement du du secteur. Devant l’hémorragie sans par le SCEP Notre forêt, nos emplois, Québec a décrété des mesures pour précédent de fermetures et de pertes nos régions, un grand rassemble- appuyer l’industrie et les travailleurs : d’emplois qui affectent des dizaines ment s’est tenu à Val D’Or face au garanties de prêts, aide aux tra- de communautés et des régions en- bureau du ministre des Ressources vailleurs touchés. Ces mesures ont été tières, la FTQ et ses affiliés ont sonné naturelles et de la Faune et député accueillies comme une lueur d’espoir l’alarme. d’Abitibi-Est, Pierre Corbeil. Des dans des régions durement éprou- centaines de travailleurs et travailleu- Au printemps 2005, le SCEP estimait vées depuis près de cinq ans, non ses ont convergé de toutes les régions, avoir perdu près de 2 500 membres seulement par le contentieux du bois Saguenay, Lac-Saint-Jean, Bas-Saint- dans 10 usines ayant fermé leurs por- d’œuvre, mais également par la hausse Laurent, Laurentides, Outaouais, tes. Un an plus tard, on comptabilisait des coûts de l’énergie, par la faiblesse Mauricie, Montréal, Québec, Abitibi- 5 000 emplois perdus dans l’industrie du dollar, par la baisse de la ponction Témiscamingue, pour exprimer leur forestière alors qu’aujourd’hui le sur la ressource. mécontentement et pour réclamer sinistre compteur est à près de 10 000 des divers paliers de gouvernement De son côté, le gouvernement fédéral emplois perdus de façon permanente des mesures concrètes pour aider les qui dispose d’un surplus budgétaire ou de mises à pied pour des périodes travailleurs et travailleuses. de 13 milliards de dollars, a laissé indéterminées. tomber les travailleurs. Un an plus tard, le 23 mai 2006, Val- La gestion de la forêt d’Or a encore une fois été le théâtre Le conflit du bois d’œuvre d’une manifestation. Les travailleurs En mars 2005, le président de la FTQ, forestiers et les citoyens ont occupé La FTQ est intervenue en avril 2006 Henri Massé ainsi que Clément pendant plus de quatre heures le pour demander au gouvernement l’Heureux du SCEP et Michel bureau du ministre Corbeil pour fédéral de venir en aide à l’indus- Arsenault du Syndicat des Métallos dénoncer sa décision d’accorder un trie forestière et à ses travailleurs en ont rencontré des travailleurs de la transfert du Contrat d’aménagement dégageant des garanties de prêt pour région du Saguenay, Lac-Saint-Jean, et d’approvisionnement forestier compenser la surtaxe imposée par les Chibougamau, Chapais. Les tra- (CAAF) des installations d’Abitibi États-Unis sur les exportations cana- vailleurs se sont dits très inquiets des Consol de Champneuf à celles de diennes de bois d’œuvre. impacts sur leurs emplois du rapport Senneterre. de la Commission Coulombe sur la En octobre 2006, la FTQ a reçu favo- Lors de la rencontre, obtenue suite à gestion de la forêt. rablement le règlement dans le conflit l’occupation du bureau du ministre, du bois d’œuvre avec les États-Unis, Les dirigeants syndicaux ont rencon- la FTQ, le SCEP et les Métallos ont un règlement nécessaire pour donner tré le ministre Pierre Corbeil et le dénoncé le fait que le gouvernement une chance à des entreprises à bout premier ministre pour permette à une entreprise qui ferme de souffle et aux prises avec des pro- demander d’échelonner sur une plus ses portes dans une ville, de transférer blèmes additionnels comme la hausse longue période les réductions de son CAAF pour alimenter d’autres du taux de change et du prix du 20 % dans les coupes de bois recom- installations ailleurs. C’est une carburant et la réduction des droits mandées par le rapport. Ils ont insisté condamnation à mort économique de coupe.

30 fur et à mesure que des CAAF se libéreront;

t interdiction du transfert de CAAF sans l'approbation des travailleurs et travailleuses;

t programme de relance mieux contrôlé d'implantation de la deuxième et troisième transforma- tion avec imputabilité des postu- lants au programme;

t dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre appréhendée, obli-

Dans l’ordre habituel, Jacques Bouchard, président, SCEP-252, Clément L’Heureux, vice-pré- gation aux entreprises de partici- sident exécutif – Québec, Henri Massé, président FTQ, Carl Proulx, conseiller SCEP, Diane per au financement des comités de Raymond, présidente, Conseil régional – FTQ, Louiselle Luneau, conseillère, SCFP reclassement;

pour cette ville. Le gouvernement le matériel de production, baisses t programme de réaménagement doit donner des garanties qu’il n’y d’impôt pour favoriser le dévelop- des technologies énergivores aura plus de transfert de CAAF sans pement des entreprises, ou encore financé par le gouvernement dans que les travailleurs et les communau- crédits d’impôt pour l’établissement une perspective de développement tés soient consultés. et l’embauche. durable.

Journée d’action pour Des pistes de solution Sommet sur l’avenir les emplois forestiers Si les gouvernements n’ont pas de du secteur forestier Le 22 janvier 2007, une Journée d’ac- contrôle sur la hausse du dollar ou À la demande de plusieurs organis- tion pour les emplois forestiers organisée sur les coûts de l’énergie, notamment mes du milieu, l’Université Laval à l’initiative du SCEP s’est tenue le pétrole, qui affectent directement organise le premier Sommet sur à travers le Canada. Au Québec, la les coûts d’opération en forêt, ils dis- l’avenir du secteur forestier québécois FTQ a critiqué le gouvernement posent toutefois d’outils pour agir. La qui se tiendra à Québec les 10, 11 et Harper qui minimise la crise fores- FTQ et ses affiliés dans le secteur ont 12 décembre 2007. Ce sommet vise à tière pendant que des communautés proposé un ensemble de mesures qui apporter des solutions concrètes et à entières sont affectées par le manque pourraient permettre de sauver des brève échéance afin, d’une part, d’at- à gagner. Il a demandé au gouverne- milliers d’emplois dans le secteur : ténuer l’impact de la crise actuelle ment Harper d’annoncer des mesures t injection d'argent neuf avec obli- sur les entreprises, les travailleurs et fiscales dans le discours du Trône gation du maintien des emplois; les communautés et, d’autre part, de pour stimuler le virage de l’industrie répondre aux grandes problématiques forestière vers la deuxième et la troi- t report de la coupure de 20 % de la gestion de la forêt québécoise. sième transformation du bois : mise sur le prélèvement de la res- en place d’un programme de prêts source et application graduelle Le président de la FTQ, Henri et de garantie de prêts pour aider de cette coupure par attrition au Massé, siège au comité directeur du à financer les investissements dans Sommet. Les participants ont no- tamment convenu de mettre sur pied

31 des groupes de travail multisectoriels Commission pour dévelop- pour pousser plus à fond la réflexion per l’emploi et les com- sur certains enjeux majeurs auxquels pétences, une table ronde est confronté le secteur forestier. Ces animée par la journaliste chantiers pré-Sommet portent sur la de Radio-Canada, Anne- restructuration de l’industrie fores- Marie Dussault, a mis l’ac- tière, la mise en place de la gestion cent sur les problèmes sou- intégrée des ressources, l’intensifi- levés par les licenciements cation de l’aménagement forestier, collectifs. Les échanges le parachèvement du réseau d’aires 14-15 novembre 2006. « L’emploi, on y travaille ». ont porté sur les moyens protégées, la gestion par objectifs et Journées de réflexions sur l’emploi. De gauche à droite, utilisés pour prévenir les Michel Ducharme, président du Conseil régional FTQ l’innovation. Montréal Métropolitain, Thomas Palley, conférencier, pertes d’emplois et sur les Henri Massé, président FTQ , Louise Mercier, v.-p. FTQ, faiblesses de l’aide qui est Cette rencontre devrait être le point Pierre Laliberté, conseiller politique FTQ, Louis Bolduc, donnée aux travailleuses et de départ vers une plus grande adjoint exécutif et directeur régional TUAC, Hélène aux travailleurs licenciés. concertation des acteurs de l’indus- Simard, v.-p. FTQ. trie dans le but de faire émerger une comités sectoriels de main-d’œuvre Pour mener leurs travaux, vision d’ensemble de la situation et et dans les conseils régionaux des les participants et participantes dis- des hypothèses de solutions réalistes. partenaires du marché du travail. posaient d’une solide documentation Ces journées ont incité à utiliser les préparée par le Service de la recher- outils de formation développés par che : bilan statistique sur l’emploi, La protection la Commission des partenaires du impact du vieillissement de la popu- de l’emploi marché du travail et à faire pression lation sur l’emploi, impact de la mon- sur les gouvernements pour qu’ils dialisation et du transfert d’emplois vers la Chine, mesures gouverne- La FTQ a été très active sur le front agissent dans le développement de mentales relatives aux licenciements de l’emploi non seulement dans ses l’emploi. collectifs, participation aux organis- revendications auprès des gouverne- Pour faire le point sur la situation, mes de développement de l’emploi, ments, mais aussi par les réflexions les Journées ont accueilli Jacques formation professionnelle. et les actions qu’elle a suscitées dans Parizeau, ex-premier ministre du ses rangs : colloque, réseau syndical Québec, qui a parlé du rôle de l’État Les ateliers ont porté sur les pratiques en développement local et régional, dans le développement économique, syndicales en matière de prévention participation active aux instances de ainsi que Thomas Palley, directeur des pertes d’emplois, sur les besoins la Commission des partenaires du du Economics for Democratic and de formation des membres et sur les marché du travail. Open Societies Project à Washington, moyens mis en place pour y répondre qui a parlé des pistes d’action syndi- et enfin sur l’implication plus large L’emploi, on y travaille cale face à la nouvelle concurrence des sections locales dans leur secteur d’activité. Ils ont aussi interpellé les Les 14 et 15 novembre 2006, la FTQ internationale. gouvernements pour qu’ils appuient tenait deux Journées de réflexion sur Après une présentation de Smaïl l’action locale, sectorielle et régionale l’emploi sous le thème L’emploi, on Bouikni de la Commission des par- en : y travaille qui ont réuni, entre autres, tenaires du marché du travail sur la les représentants et représentantes de t politique active du marché du travail évitant de prendre des décisions la FTQ et de ses syndicats dans les et les instruments dont dispose la qui mettent en danger des emplois

32 ou qui laissent trop de travailleu- de concertations et d’influence en Au total, 126 personnes, provenant de ses et de travailleurs sur le carreau développement local et régional. 14 syndicats et de 11 Conseils régio- comme c’est le cas pour les cou- naux, ont participé à ces sessions. Ces Cette tournée a été organisée à la pures à l’assurance-emploi; rencontres ont permis de réunir dif- suite de la rencontre nationale sur le férents acteurs régionaux, comme des t mettant en application les lois développement régional, tenue en représentants des CRÉ, des universi- existantes comme, par exemple, février 2004. Les participantes et les taires travaillant sur cette question et imposer des quotas à l’importation participants avaient alors exprimé des directeurs régionaux du Fonds de de certains produits; leur besoin de soutien afin d’identi- solidarité FTQ. fier ensemble de nouvelles stratégies t obligeant les entreprises à recon- favorisant l’implication des membres Ces rencontres ont permis de consta- naître leur responsabilité sociale au développement local et régional. ter que malgré un contexte difficile, envers leur main-d’œuvre mais la FTQ est maintenant présente dans aussi envers les communautés et Rappelons que l’adoption de la loi beaucoup de lieux et d’instances et les régions où elles sont implantées. 34, en décembre 2003, avait laissé peu influence ainsi plusieurs décisions d’espace à la participation syndicale Par contre, les mesures mise en place ayant un impact sur le développe- au développement local et régional. au Québec à travers les instances de ment local et régional. Cette pré- En effet, cette loi a aboli les Conseils la Commission des partenaires du sence reste toutefois éclatée : les régionaux de développement (CRD) marché du travail vont dans la bonne représentants se connaissent peu et où les syndicats étaient très présents direction. Les nouveaux programmes sont souvent dispersés sur de vastes et donné naissance aux conféren- d’apprentissage en milieu de travail territoires aux réalités variées. ces régionales des élus (CRÉ) où la mis sur pied par les comités secto- présence syndicale dépend du bon La tournée a permis de reconnaître riels de main-d’œuvre sont des outils vouloir des élus municipaux. les forces de la FTQ en tant que intéressants. Toutefois, le soutien réseau syndical. Son enracinement, sa du revenu pendant la formation est La FTQ a donc offert une session connaissance et son expérience des insuffisant. de formation dans les 11 régions de milieux est une de ses grandes forces la FTQ, dont les objectifs étaient les pour l’action locale et régionale. Ses Le développement local suivants : et régional capacités de diagnostic, de mobili- t faire le point sur notre présence sation, d’alliances ou de négociation sont également reconnues, tout La tournée régionale syndicale dans les instances de développement local et régional; comme sa légitimité et sa crédibilité, FTQ 2005 autant à l’interne qu’à l’externe. t identifier nos forces en matière de Malgré un contexte beaucoup moins développement local et régional Par ailleurs, certaines difficultés ont favorable à la participation syndicale afin de mieux cibler notre action; été identifiées. D’une part, depuis au développement local et régional, l’adoption de la loi 34, le contexte les trois dernières années ont été très t outiller nos membres afin de hostile à la participation syndicale aux actives. Au cours de l’année 2005, la poursuivre la mobilisation avec instances régionales nécessite de rebâ- FTQ a organisé une tournée qui les autres acteurs sociaux et de tir et de renforcer les alliances et lieux a permis de faire un portrait plus maintenir ainsi nos alliances et la de concertation de la FTQ. D’autre complet des différents acteurs régio- concertation au niveau local et part, la complexité et la lourdeur des naux et de constater la forte pré- régional. dossiers entraînent parfois un manque sence de la FTQ dans plusieurs lieux d’information et de compréhension

33 des enjeux. Les acteurs du développe- des syndicats affiliés ment local et régional ont besoin de à la FTQ à agir en ressources et d’outils. Enfin, l’étendue développement des territoires et les vastes distances local et régional, entraînent souvent un sentiment à réfléchir aux d’isolement. On dénote ainsi un enjeux actuels et important besoin de partager l’infor- futurs et à identifier mation, d’analyser et de débattre des des pistes d’ac- questions propres au développement tion communes à local et régional. privilégier pour les Rencontre nationale sur le développement local et régional FTQ, prochaines années. en février 2006 Enfin, des pistes d’action ont été À l’externe, plusieurs pistes d’action dégagées pour la FTQ et ses affiliés. La première journée de travail a per- ont aussi été exposées : consolidation D’un point de vue interne, il apparaît mis aux participantes et aux partici- des entreprises et création de nou- important de réaliser un portrait des pants de partager leurs expériences veaux emplois, développement de actions entreprises par le milieu syn- en matière de développement local nouveaux secteurs d’activité, comme dical, de susciter des rencontres entre et régional et de réfléchir aux actions la transformation des ressources les intervenants, de former la relève entreprises dans différentes régions. premières, consolidation et dévelop- syndicale, de sensibiliser les membres, La deuxième journée a davantage pement des alliances avec les acteurs de consolider les liens avec les syndi- porté sur les défis à relever et sur les locaux et régionaux. cats locaux, avec les fonds régionaux pistes d’action et de mobilisation. et les SOLIDE. Depuis cette rencontre nationale, La dernière activité de la rencontre le Service de l'éducation a décidé À l’externe, il faudrait développer des était consacrée à l’établissement des d'offrir des sessions de formation alliances et multiplier les implications priorités auxquelles devrait se consa- personnalisées ajustées au contexte et dans divers milieux, identifier des crer la FTQ au cours des prochaines aux objectifs de chacun des conseils priorités communes et mieux joindre années. À l’interne, il faut renforcer régionaux de la FTQ. En septembre la population. le réseau syndical et mieux se définir 2007, une première journée a été comme réseau FTQ en : organisée avec le Conseil régional La rencontre nationale t Laurentides-Lanaudière. Environ 30 sur le développement formant les membres et la relève; membres du Conseil régional, sié- local et régional t assurant une forte présence sur geant sur des organismes de représen- les structures régionales et une À la suite de la tournée FTQ de tations socio-économique, ont pu se meilleure représentation syndicale 2005, une rencontre nationale tenue réunir et discuter de développement à ces instances; les 9 et 10 février 2006, a permis de durable tout en réfléchissant à l'éla- réunir l’ensemble des intervenantes et t améliorant les communications et boration d'un « projet mobilisateur » intervenants en développement local la concertation entre syndicats et pour la région. Les travaux de prépa- et régional. Une centaine de person- régions; ration pour les sessions de formation nes qui avaient participé aux rencon- pour les dix autres régions vont bon tres régionales se sont regroupées à t développant un réseau de militan- train et la tournée devrait s'achever Montréal pour clore la tournée. Les tes et de militants syndicaux en en 2008. objectifs de cette rencontre étaient de développement local et régional. mettre en commun la détermination

34 La formation revendiquaient depuis plusieurs an- dispensé les entreprises dont la masse de la main-d’œuvre nées que le développement et la for- salariale est inférieure à un million de mation de la main-d’œuvre relèvent dollars de l’obligation d’investir dans Le secrétaire général a rencontré de la Commission des partenaires la formation de leur main-d’œuvre. à deux reprises les personnes qui du marché du travail (CPMT). Non La FTQ et les autres centrales syn- représentent la FTQ dans les comités seulement la Loi n’est-elle plus re- dicales avaient fait front commun sectoriels de main-d’œuvre et dans mise en question par les employeurs, pour s’opposer à ce changement. Les les conseils régionaux des partenaires mais elle est recentrée sur son ob- syndicats souhaitaient aussi que la Loi du marché du travail afin de faire le jectif d’améliorer les compétences et prévoie des mécanismes pour appli- point avec eux sur les grands dossiers la qualification de la main-d’œuvre. quer le principe d’équité dans l’accès et d’échanger sur les pratiques. De Désormais, la Commission dispo- à la formation. plus, un Bulletin de liaison des « par- sera des ressources pour réaliser son tenaires » FTQ portant sur l’emploi mandat : le personnel des directions Des compétences a vu le jour au printemps 2007 afin concernées par les problématiques mieux reconnues de faciliter la circulation de l’infor- liées à l’amélioration des compé- Maintenant inscrit dans la Loi, le mation dans nos rangs et de partager tences de la main-d’œuvre est passé Cadre de développement et de re- des expériences et des pratiques qui sous l’autorité de la Commission connaissance des compétences donne peuvent servir d’exemples. qui compte maintenant plus de des moyens concrets pour répondre 100 employés contre une douzaine Des progrès importants ont été aux besoins de formation théorique auparavant. réalisés durant les dernières années. Il et pratique des travailleurs et tra- faut en remercier tous ceux et toutes Modifiée en juin 2007, la Loi se vailleuses. Il prévoit des mécanismes celles qui y ont contribué. Les instan- nomme désormais Loi favorisant le pour assurer la reconnaissance offi- ces liées à l’emploi occupent toujours développement et la reconnaissance cielle par l’État des parcours d’ap- une place considérable dans notre des compétences de la main-d’œuvre. prentissage et de formation réalisés travail et dans celui de nos syndicats Elle intègre notamment le Cadre de par les travailleurs et les travailleuses affiliés. développement et de reconnaissance inscrits dans les programmes et nor- des compétences adopté en 2001 et mes développés par les comités sec- La loi du 1 % : plus de confirme que la Commission ainsi toriels de main-d’œuvre et approuvés pouvoirs à la Commission que les comités sectoriels seront au par la Commission. Il ouvre aussi la cœur de ce développement et de porte aux normes et programmes Il faut se réjouir des changements cette reconnaissance. développés à l’extérieur du Québec apportés à la Loi favorisant le dé- dans la mesure où ils obtiennent veloppement de la formation de la Lors de sa présentation à la l’adhésion des entreprises du secteur main-d’œuvre (loi 90 ou loi du 1 %) Commission parlementaire qui a pro- d’activité concerné. Ce fut le cas, par qui a fait l’objet d’une évaluation en cédé à l’évaluation de la Loi, la FTQ exemple, dans le secteur du tourisme profondeur en commission parle- a confirmé son appui au consensus et de l’hôtellerie où les entreprises mentaire au début de l’année 2006, établi mais en précisant que, selon québécoises ont participé au déve- suite aux travaux d’un groupe de tra- elle, pour le bien des travailleurs et loppement de normes canadiennes vail et de la Commission elle-même. des travailleuses, toutes les entreprises qui facilitent la mobilité de la main- devraient être assujetties à la Loi. Il La ministre de l’Emploi, Michelle d’œuvre du secteur. faut se rappeler qu’un changement Courchesne, a été sensible aux apporté à l’application de la Loi, En particulier, le Programme d’ap- demandes des partenaires qui lors du dépôt du budget en 2004, a prentissage en milieu de travail

35 rejoint les attentes des travailleurs et et « transférable » dans ce nouveau travailleuses puisqu’il permet une for- champ de formation, la première mation par les pairs et en entreprise balise étant d’abord de situer l’ap- dans le cadre d’ententes patronales- prentissage virtuel comme un mode syndicales. de formation parmi d’autres et non comme une fin en soi. Plus de 70 métiers sont actuellement couverts par une norme. La « norme » La FTQ aura un rôle majeur à jouer définit l’ensemble des compétences pour inviter ses syndicats à se pré- reconnues d’un métier ou d’une valoir de ces nouvelles approches Luc Desnoyers, directeur québécois des profession dont découle un « profil en matière de développement et de TCA, René Roy, secrétaire général de la FTQ, Louise Miller, conseillère au Service de d’apprentissage ». Elle est élaborée reconnaissance des compétences. l’éducation et Vincent van Schendel, par un comité d’apprentissage formé coordonnateur à l’Alliance de recherche de de représentants des employeurs et Répondre aux besoins l’UQAM (ARUC) et membre du SCFP. des syndicats du secteur ainsi que sectoriels La politique d’intervention sectorielle d’un consultant spécialisé qui analyse L’intervention sectorielle est mainte- a été adoptée en 1995. Dix ans plus la situation de travail. Actuellement, nant clairement inscrite dans la Loi. tard, la Commission a mandaté le plusieurs nouvelles normes sont en Son but est d’une part, de répon- groupe de travail sur l’intervention développement. L’un des grands en- dre à la demande de main-d’œuvre sectorielle, présidé par Luc Desnoyers, jeux de la Commission est d’accélérer des entreprises dans les secteurs directeur des TCA et vice-président l’utilisation de ces nouvelles normes économiques identifiés et, d’autre de la FTQ, pour mettre sa politique pour reconnaître les compétences des part, de répondre aux besoins de la à jour en tenant compte des chan- personnes en emploi afin d’augmen- main-d’œuvre du secteur en matière gements économiques. La nouvelle ter leur mobilité sur un marché du d’apprentissage et de formation. Plus politique devrait être adoptée dès travail où l’on prévoit des pénuries précisément, les comités sectoriels le début de l’année 2008, après une de main-d’œuvre dans de nombreux de main-d’œuvre ont pour mandat large consultation des comités sec- secteurs d’activités. La Commission de définir les besoins propres à leur toriels et des conseils régionaux des souhaite donc que les travaux entre- secteur, de proposer des mesures pour partenaires. pris aux niveaux national et sectoriel stabiliser l’emploi et réduire le chô- « descendent » enfin dans les régions, mage et de développer la formation Moins de ressources dans les centres locaux d’emploi et continue. Durant les trois dernières pour financer les projets surtout dans les entreprises. années, quatre comités se sont ajoutés de formation Enfin, pour faire place à de nouveaux aux 26 comités sectoriels existants, Comme on pouvait s’y attendre, le modes de formation et d’apprentis- dont deux où la FTQ a joué un rôle retrait des petites entreprises de l’ap- sage, la Commission s’est penchée actif, le secteur des mines et le secteur plication de la Loi a eu un effet direct sur la question de l’apprentissage en ferroviaire. sur les entrées dans le Fonds national mode virtuel et a supporté la réa- de formation de la main-d’œuvre. Ce lisation de 11 projets pilotes initiés Fonds finance des projets de forma- principalement par des comités tion spéciaux initiés soit par les co- sectoriels de main-d’œuvre ou des mités sectoriels, par les entreprises ou regroupements sectoriels. Ces projets par les régions ainsi que des projets ont ainsi permis de définir certaines de recherche. D’environ 45 millions balises quant à ce qui est acceptable

36 de dollars par année, les entrées sont moyens et des lieux de formation. La FTQ est inquiète de la nou- passées à plus ou moins 16 millions, La Commission a procédé au bilan velle réforme administrative mise ce qui a amené la Commission à de l’application de plusieurs volets en œuvre à Emploi-Québec. En revoir son plan d’affectation de ces du plan d’action quinquennal qui a effet, sous prétexte de tenir compte sommes. La Commission a donc accompagné cette politique adoptée de la baisse de sa clientèle, le projet choisi de privilégier les mesures et les en 2002. de « Convergence » réorganise les programmes qui pouvaient avoir un services locaux en un seul pôle où Les constats sont somme toute assez effet « structurant » pour les individus sont traités à la fois les dossiers de la positifs. C’est le cas du volet concer- comme pour les entreprises et les sécurité du revenu et ceux de l’as- nant le développement des nouveaux secteurs d’activités : sistance emploi. Toutefois, on assiste modes de formation, tant du côté du aussi à une augmentation du niveau t les subventions aux entreprises sont réseau de l’emploi que de celui de de besoin des personnes dont plu- désormais limitées aux formations l’éducation. Des pas importants ont sieurs se sont éloignées du marché du qui peuvent aider à cheminer vers aussi été faits dans le vaste dossier travail depuis longtemps. l’acquisition d’un premier diplôme de la reconnaissance des acquis et reconnu; on parle ici de francisa- des compétences où les barrières se Ce projet n’aurait sans doute pas tion et de formation de base en lèvent lentement, mais sûrement. Un vu le jour si le personnel concerné français et en mathématiques; bémol important à cette évaluation n’avait pas été réduit de plus de 25 % positive concerne la formation de durant les cinq dernières années. t priorité est accordée aux program- base, dont l’alphabétisation, dossiers La situation n’est pas facile pour mes qui s’appuient sur des normes prioritaires où les réalisations sont le personnel du ministère où l’on sectorielles inscrite dans le Cadre nettement insuffisantes en regard des constate un niveau d’épuisement et de développement et de reconnais- besoins identifiés. de détresse qui s’exprime aujourd’hui sance des compétences; ouvertement. La « remobilisation » du t les entreprises qui se regroupent en Les services d’Emploi-Québec personnel constitue donc un enjeu mutuelles de formation pour or- de taille des prochaines années alors La baisse du taux de chômage a fait ganiser des activités qui répondent qu’une nouvelle vague importante en sorte qu’il y a moins de personnes à des besoins communs sont aussi de retraites dans la fonction publique qui font appel aux services d’Em- encouragées; pointe à l’horizon. ploi-Québec. Mais avec les crises qui t le programme de soutien à la re- affectent les secteurs manufacturier Rappelons que la Commission des cherche a été maintenu. et forestier, les défis ne manquent pas. partenaires du marché du travail a D’une part, les personnes qui n’arri- peu de prise sur les services d’em- Faire une priorité vent pas à se placer sur le marché du ploi. Elle est consultée et donne des de la formation continue travail nécessitent une attention beau- orientations, mais l’organisation des coup plus soutenue et des mesures services relève d’Emploi-Québec. La FTQ souhaite que le gouverne- plus longues et coûteuses, notamment ment fasse de la formation continue des mesures de formation. D’autre une véritable priorité. En particu- part, il faut qualifier rapidement les lier, la FTQ est interpellée par trois nombreuses personnes qui ont perdu axes de la politique : la formation leur emploi ou qui sont dans des de base et l’accès à un premier di- secteurs à risque élevé, pour qu’elles plôme, la formation en entreprise et puissent occuper les emplois disponi- la reconnaissance de la diversité des bles dans d’autres secteurs d’activité.

37 Une nouvelle tradition faciliter l’intégration des femmes dans sont l’occasion pour la FTQ de faire d’emploi pour les femmes des emplois non traditionnels. valoir l’importance de la syndicali- sation pour les femmes, de l’équité Construire ensemble une Le concours Chapeau, salariale, de la conciliation travail-fa- nouvelle tradition d’emploi les filles! mille, de santé et sécurité pour les tra- vailleuses, de la réalité des travailleuses Depuis 1998, la FTQ participe au Avec l’équipe de « L’invisible qui fait immigrantes, etc. mal », le Service de la condition fé- concours Chapeau, les filles! à titre de minine de la FTQ a poursuivi l’étude partenaire et de commanditaire. Ce En particulier, il participe depuis entreprise en 2000 sur le maintien concours a pour objectif d’élargir ses tout débuts au Comité aviseur des femmes dans des emplois tradi- l’éventail de choix de métiers et pro- femmes en développement de la tionnellement masculins en collabo- fessions pour les femmes à des univers main-d’œuvre (CAF), collaborant ration avec nos affiliés. majoritairement masculins et d’offrir régulièrement aux divers avis et des modèles aux autres femmes. études du comité, de même qu’à ses Pour accompagner le rapport de publications, dont celles traitant des La FTQ contribue à faire connaître recherche dans une perspective d’aide, femmes dans les emplois tradition- le concours dans tous les coins du tant aux travailleuses dans ces em- nellement masculins. Il a notamment Québec par une subvention annuelle plois qu’à leurs syndicats, le Service joué un rôle important dans la mise de 5 000 $ et finance trois bourses a produit un outil syndical intitulé à jour de l’étude du CAF intitulée Équité de 2 000 $ chacune. Le prix Construire ensemble une nouvelle tradi- Les femmes et le marché de l’emploi – la Équité vise à encourager les travailleu- tion en emploi. La brochure, étoffée de situation économique et professionnelle des ses qui ont connu des situations statistiques, présente les actions déjà Québécoises. Les résultats de cette étu- d’emploi précaires à s’orienter ou à menées par les syndicats affiliés et par de ont été présentés à la Biennale des se réorienter hors des sentiers battus, la FTQ dans ce dossier, identifie les femmes de novembre dernier. Plus vers des emplois non traditionnels. La stratégies individuelles des travailleu- récemment, le Service a participé à vice-présidente Johanne Vaillancourt ses (et leur échec) pour mieux s’inté- l’élaboration d’un dépliant d’infor- a d’ailleurs remis les trois bourses grer au milieu de travail et conserver mation destiné aux employeurs afin Équité lors du gala national. Très im- leur emploi, illustre des « conditions de les inciter à embaucher davantage pliqué dans l’organisation de l’évé- gagnantes » collectives pour y arriver de travailleuses dans les emplois ma- nement, le Service de la condition et soumet des pistes d’action. joritairement masculins. féminine a coordonné tous les aspects Lors de la Biennale des femmes de ce concours pour les affiliés de Les TIC, à quel prix? en novembre 2006, la chercheure façon à assurer une participation principale, Céline Chatigny, et la régionale. L’événement a été couvert La FTQ a tenu un important collo- vice-présidente responsable du dossier, par le bulletin NouvElles et dans Le que sur les technologies de l’informa- Johanne Vaillancourt, ont présenté la Monde ouvrier. tion et de la communication (TIC) recherche ainsi que l’outil syndical les 25, 26 et 27 mai à Montréal. Les qui ont été chaudement reçus. Suite à Un pont en développement participants et les participantes se sont la présentation plus approfondie faite de la main-d’œuvre interrogés sur les conséquences de ces au Bureau de la FTQ en mai 2007, technologies sur l’emploi, l’organisa- Enfin, le Service de la condition le Service de la condition féminine tion du travail et même sur le travail féminine de la FTQ consolide ses a reçu le mandat de travailler à un syndical. Le colloque avait pour but liens avec des organismes externes sur plan d’action réaliste et concret pour de faire le point sur cette question et l’accès à l’égalité en emploi. Ces liens de dégager des éléments de réflexion

38 Comment agir? Comme toujours en et surtout l’espoir de sortir de la développant notre rapport de force pauvreté, une situation dont ils ne et en s’impliquant comme syndicat sont pas responsables. Les multiples au début du processus pour négocier tentatives législatives n’ont pas encore un préavis avant l’introduction d’un porté fruit, mais il reste de l’espoir changement technologique, l’obli- avec le projet de loi C-269 qui rallie gation de former les employés et des les partis d’opposition. mesures de sécurité d’emploi. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut que des lois Pour les recommandations protègent l’emploi, la vie privée et du Comité permanent empêchent les possibles abus de ces En 2005 et en 2007, la FTQ et les technologies comme la surveillance autres centrales syndicales ont mis en électronique. demeure le gouvernement fédéral de Des ateliers ont aussi porté sur la donner suite aux recommandations manière dont les TIC transforment de modifications au programme sur les façons d’apprivoiser les TIC, nos pratiques syndicales : courriels, d’assurance-emploi faites par le d’en mesurer les dangers mais aussi téléphones cellulaires, ordinateurs Comité permanent du développe- les impacts positifs. augmentent nos capacités de com- ment des ressources humaines et de la munication et d’accès à l’information. condition des personnes handicapées Le colloque a commencé par un pa- Tout en reconnaissant leurs avantages de la Chambre des communes. Le nel sur les enjeux de société soulevés dans le travail syndical, les participants gouvernement conservateur a re- par les technologies de l’information et participantes ont posé un regard fusé deux fois de donner suite à ces et de la communication : démocratie, critique sur les outils électroniques recommandations qui amélioraient le liberté, vie privée, fracture numérique qui ont des limites comme outils de régime d’assurance-emploi en facili- et identité linguistique et culturelle. « communication ». Ils ont insisté sur tant l’admissibilité aux prestations, en En ateliers, les participants et les la nécessité de maintenir le contact relevant le taux de prestation et en participantes ont reconnu que per- humain et de favoriser les moyens augmentant la durée des prestations. sonne n’est à l’abri des changements traditionnels : réunions, rencontres Le comité a aussi recommandé que technologiques. Au chapitre des individuelles, téléphone. le gouvernement fédéral rembourse avantages : plus d’autonomie, plus de graduellement les quelque 46 mil- responsabilités, un travail plus intéres- liards de dollars de surplus dont il sant, des outils plus performants. Au La protection s’est emparé en 2005, surplus qui chapitre des inconvénients : pertes sociale a grimpé à 54 milliards au 31 mars d’emplois notamment en région, 2007. obsession patronale de la productivité pour une qualité moindre, contrôle L’assurance-emploi Contre la baisse du accru du travail, isolement et problè- taux de cotisation Depuis trois ans, la FTQ a fait toutes mes de santé mentale, perte d’exper- les représentations possibles auprès du En juin 2005, le gouvernement tise et inadéquation de la formation gouvernement fédéral pour améliorer fédéral a amendé la loi sur l’assuran- offerte. Tous ces facteurs ont des le programme d’assurance-emploi ce-emploi pour changer la méthode impacts sur la vie syndicale. dans le but de redonner aux chô- de fixation du taux de cotisation meurs et aux chômeuses leur dignité afin ne plus tenir compte du surplus

39 annuel et du surplus accumulé à la premier ministre Stephen Harper marche des chômeurs et chômeuses caisse. Pour la 14e fois depuis 1993, afin de régler une fois pour toutes le de Montréal à Ottawa. Ponctuée le gouvernement a baissé le taux de dossier de l’assurance-emploi en avril d’assemblées publiques, de rencontres cotisation alors que le régime ne 2006. La Coalition a demandé que le avec la population et d’appels à la couvre que 46 % des sans-emploi et gouvernement améliore le program- solidarité, la marche a été accueillie à est moins généreux que jamais. me d’assurance-emploi en apportant Ottawa par les chefs des partis d’op- les bonifications suivantes : faciliter position qui se sont engagés à amen- En octobre 2005, à l’issue d’une l’accessibilité au régime, prolonger la der le programme d’assurance-emploi. séance d’information et de pseudo durée des prestations, augmenter le consultation sur le taux de cotisa- pourcentage de remplacement du re- Projet de loi C-269 : tion à l’assurance-emploi, la FTQ, la venu, mettre en place un programme un régime bonifié CSN, la CSQ et la CSD ont constaté de soutien aux travailleurs âgés qui que le gouvernement fédéral, qui ne À cause des pressions syndicales perdent leur emploi. La FTQ a insisté, contribue plus à la caisse d’assuran- constantes pour améliorer la Loi de fortement pour que la Coalition ce-emploi depuis 1990, agit comme l’assurance-emploi, de nombreux prenne position contre la baisse du si le surplus de près de 50 milliards projets de loi privés émanant de taux de cotisation et a exigé la créa- de dollars n’avait jamais existé en députés du Bloc Québécois, du NPD tion d’une caisse autonome gérée de se préparant à le faire disparaître. et du Parti libéral ont été déposés à façon tripartite par les employeurs, Unanimes à rejeter la baisse du taux la Chambre des communes. Le projet les travailleurs et le gouvernement envisagé, les centrales estiment que ce de loi C-269 qui modifierait la Loi fédéral. n’est qu’en bonifiant le régime que de l’assurance-emploi, proposé à les travailleurs et travailleuses pour- Marche des chômeurs l’origine par le Bloc Québécois, a ral- ront retrouver un véritable régime et chômeuses lié les autres partis d’opposition après d’assurance qui les couvre en cas certains compromis. de perte de leur emploi. Le même Sur une période de huit jours, du 11 En avril 2007, la FTQ a salué la pseudo exercice a été répété pour les au 18 octobre 2006, la Coalition des réforme majeure du programme taux de cotisation de 2006 et de 2007. sans chemise a organisé une grande d’assurance-emploi qu’implique ce La rencontre de 2007 a eu lieu le 26 projet de loi qui répond globalement octobre : la Commission de l’assuran- aux demandes syndicales. Dans le ce-emploi recommande de nouveau contexte où des dizaines de milliers une baisse du taux de cotisation de de travailleurs perdent leur emploi 7 cents ce qui portera le taux à 1,73 $ dans le secteur manufacturier, le pour le Canada et à 1,39 $ pour le gouvernement a plus que l’obligation Québec qui finance son propre ré- morale d’améliorer le système pour gime d’assurance parentale. leur donner un coup de main.

Coalition des sans chemise En septembre 2007, à l’occasion des élections partielles, les centrales Les revendications ont relancé les quatre grands partis fédéraux, par la voix de leurs can- Regroupant la FTQ, la CSN, la CSQ didats aux partielles de Roberval, et le Conseil national des chômeurs Outremont et Saint-Hyacinthe, et chômeuses, la Coalition des sans Le secrétaire général de la FTQ, René Roy, au départ de la marche des chômeurs de sur leur engagement relatif aux chemise a demandé à rencontrer le Montréal à Ottawa, le 11 octobre 2006.

40 améliorations au régime d’assurance- dépenser ». La cause a été portée en affaires sociales à propos du finance- emploi contenues dans le projet de Cour suprême et devrait être enten- ment des régimes de retraite. loi C-269. due à l’automne 2008. Advenant un nouvel échec, le jugement reconnaî- Prendre en charge et négocier En octobre 2007, ce projet de loi, trait alors le droit du gouvernement nos régimes de retraite qui a l’appui des trois partis d’oppo- fédéral d’utiliser les surplus de la sition, était en troisième lecture. La Le programme de formation sur les caisse d’assurance-emploi comme deuxième heure du débat aura lieu le régimes de retraite va bon train. Bien bon lui semble. 21 novembre. Le projet de loi ne sera qu’en légère baisse par rapport à la sans doute pas soumis au vote par le Représentation syndicale période 2001-2004, la popularité président de la Chambre des com- aux conseils arbitraux de ce programme de formation ne munes parce que il a des incidences se dément pas. Au cours des trois financières qui ne sont pas prévues La FTQ compte 52 représentants dernières années, 24 sessions du cours au budget. En effet, les recomman- et représentantes des syndicats de la « Agir syndicalement pour prendre dations coûteraient 4 milliards de FTQ sur les conseils arbitraux d’assu- en charge nos régimes de retraite » dollars. Rappelons que les surplus rance-emploi. Elle les encadre et les ont rejoint 380 personnes. Le cours fédéraux ont atteint 13 milliards réunit annuellement pour mettre à « Investir nos caisses de retraite dans de dollars en 2006 et 9 milliards de jour leurs connaissances de la juris- l’intérêt des membres » s’est tenu 9 dollars pour les neuf premiers mois prudence. Le gain des travailleurs et fois et a formé 122 personnes. Quant de 2007 et que la Caisse d’assurance- des travailleuses devant ces conseils au séminaire à l’intention des mem- emploi elle-même avait un surplus arbitraux est en constante diminution bres des comités de retraite, il s’est annuel de 3,3 milliards de dollars. passant de près de 50 % il y a trois ou tenu annuellement et a rejoint en quatre ans à environ 25 % en 2007. tout 304 personnes. Détournement des surplus de Qui plus est, plusieurs de ces déci- C’est d’ailleurs à l’occasion du sé- la caisse d’assurance-emploi sions positives sont renversées par les minaire de mars 2006, que la FTQ juges arbitres. La décision de la Cour supérieure a lancé sa campagne d’information concernant l’utilisation des surplus Les régimes de retraite sur les régimes complémentaires de annuels et accumulés de la caisse de retraite intitulée Alerte à nos régimes l’assurance-emploi à d’autres fins que Au cours des trois dernières années, de retraite! Le séminaire était organisé d’assurer la sécurité économique des plusieurs régimes de retraite ont subi conjointement avec l’Université du travailleurs et travailleuses sans emploi des attaques par les employeurs qui Québec à Montréal et le Fonds de a été portée en appel. Rappelons que ont tenté de transformer des régimes solidarité FTQ et a réuni 130 per- le juge de première instance avait à prestations déterminées en REER sonnes, principalement membres rejeté la demande en concluant que ou en régimes à cotisations détermi- de comités de retraite. La campagne le gouvernement avait une dette de nées. La protection du revenu à la re- avait pour objectifs de comprendre 50 milliards envers les cotisants. Les traite est donc devenue plus précaire la conjoncture difficile en matière de juges de la Cour d’appel ont main- pour certains de nos affiliés. sécurité financière à la retraite et de tenu le jugement de la Cour supé- répondre aux attentes des membres La FTQ a poursuivi son action rieure tout en questionnant l’exis- des comités de retraite en matière d’abord auprès de ses membres im- tence réelle de cette dette, puisque d’investissement socialement respon- pliqués dans les comités de retraite et le gouvernement fédéral avait utilisé sable. La FTQ a produit un dépliant ensuite auprès de la Régie des rentes les surplus de la caisse d’assurance- et des documents disponibles sur le du Québec et en commission des emploi en utilisant son « pouvoir de portail FTQ.

41 Financer les régimes de les déficits. Ces mesures devraient leurs consultants. Toutefois, quelques retraite à prestations permettre à la plupart des caisses de améliorations ont été proposées sur déterminées retraite de traverser cette période les frais d’administration du régime difficile pour les marchés financiers. pris en charge par l’employeur, sur la En septembre 2005, la FTQ a déposé couverture d’assurance responsabilité Finalement, la FTQ a demandé la un mémoire à la Régie des rentes ainsi que sur les frais de formation mise en place de certaines mesures du Québec (RRQ) sur le document des membres du comité. le document de consultation Vers qui consolideraient les régimes de un meilleur financement des régimes de retraite à prestations déterminées. Par Pour ce qui est de la section propo- retraite à prestations déterminées. exemple, Revenu Canada pourrait sant des changements aux règles de permettre aux surplus de s’accumuler financement des régimes de retraite, À l’instar de la Régie des rentes du au-delà de la limite actuelle de 10 %. la FTQ a réitéré les positions pri- Québec, la FTQ a constaté que les Le gouvernement fédéral pourrait ses devant la Régie des rentes du régimes à prestations déterminées aussi mettre les déficits actuariels au Québec. La FTQ s’est prononcée connaissent une période difficile qui niveau des créances privilégiées lors contre l’obligation de payer comptant a généré pour plusieurs d’énormes d’une faillite. Pour assurer le finance- toute amélioration à un régime de déficits. Plusieurs mesures permanen- ment des régimes de retraite, la FTQ retraite lorsque celui-ci est en dé- tes ont été proposées par la Régie souhaite que la loi permette spécifi- ficit important de solvabilité. Cette pour en amoindrir les effets dont quement (non obligatoire) la création mesure est nettement défavorable l’augmentation de la période d’amor- de réserve pour écart défavorable. aux participants et participantes de tissement d’un déficit de solvabilité Enfin, chaque caisse de retraite de- régimes de retraite de carrière qui sous certaines conditions et la créa- vrait avoir à adopter une politique de comptent sur une amélioration régu- tion d’une réserve pour écart défa- financement. lière de leurs bénéfices. Elle s’est aussi vorable. Malgré la volonté clairement opposée à une proposition qui aurait exprimée de protéger les bénéfices Loi sur les régimes eu pour effet d’obliger les régimes de des participants et des participantes, la complémentaires de retraite retraite à acheter une rente garantie FTQ s’est prononcée contre ces deux pour un participant à sa demande et En septembre 2006, la FTQ s’est mesures permanentes et contre toutes au frais de la caisse de retraite. celles qui ont pour effet immédiat présentée devant la commission des d’augmenter le coût des régimes de affaires sociales sur le projet de loi Améliorer l’accès à un retraite et de mettre ainsi en péril 30 modifiant la Loi sur les régimes régime de retraite leur existence déjà fragilisée par la complémentaires de retraite. Le projet crise actuelle. de loi 30 se divise en deux gran- Avec ses affiliés, la FTQ a décidé de des sections : 1) la gouvernance des mettre sur pied un régime de retraite En échange, la FTQ s’est prononcée comités de retraite; 2) le financement à financement salarial pour donner en faveur de règles de financement des régimes de retraite à prestation une protection aux travailleurs et plus flexibles pour les régimes du déterminée. travailleuses qui n’ont pas de ré- secteur public et de l’utilisation de gime de retraite. Devant la difficulté La FTQ s’est dite plutôt en accord lettres de crédit pour financer les dé- de négocier de nouveaux régimes avec les dispositions portant sur la ficits des régimes de retraite. La FTQ à prestations déterminées qui ont gouvernance telles la présomption s’est aussi prononcée en faveur des plutôt tendance à fermer, le régime de prudence du comité et la respon- mesures temporaires de financement de retraite à financement salarial peut sabilité des membres du comité, de des régimes comme allonger la pé- être mis sur pied à l’initiative d’un ou leurs fournisseurs de services et de riodes d’amortissement et réinitialiser de plusieurs syndicats. Il est contrôlé

42 par les participants et participantes La FTQ se réjouit de la popularité et les employeurs. Le régime doit qui supportent le risque collective- du régime. Un an après son entrée en bénéficier d’un financement tripar- ment, l’employeur se limitant à verser vigueur, le bilan est très positif. Près tite, comprenant une contribution la cotisation patronale. Moins avan- de 98 000 parents québécois ont pu substantielle de l’État québécois ». tageux que le régime à prestations bénéficier de congés parentaux plus La FTQ a aussi insisté pour que le déterminées, le régime à financement généreux, plus accessibles et plus rapport des cotisations entre salariéEs salarial assure une certaine sécurité souples que ce à quoi ils auraient eu et entreprises demeure le même que financière à la retraite. Le comité per- droit selon le régime d’assurance-em- celui qui prévaut dans le régime manent sur les régimes de retraite et ploi. De même, les hommes se sont d’assurance-emploi. d’assurance a été saisi du dossier. Si le davantage prévalus du tout nouveau La FTQ a également réitéré sa po- projet se réalise, il s’agira d’une avan- congé de paternité et bon nombre de sition en exigeant l’abrogation des cée importante pour la protection du travailleurs et travailleuses autonomes articles visant le « transfert des quatre revenu à la retraite des travailleurs et y ont été admissibles. semaines du retrait préventif pour la des travailleuses. Des inquiétudes sur le travailleuse enceinte (CSST) vers le Le Régime québécois financement du régime régime d’assurance parentale ». La d’assurance parentale FTQ a fortement insisté pour que le Le nouveau régime de congés pa- programme Pour une maternité sans Revendiqué depuis de nombreuses rentaux entré en vigueur le 1er jan- danger de la CSST, soit maintenu tel années par la FTQ, le Régime qué- vier 2006 est nettement plus souple quel. bécois d’assurance parentale est une et avantageux que les dispositions Dès janvier 2005, le gouvernement des pièces maîtresses du dossier de la incluses dans le régime d’assurance- a mis en place un Conseil de ges- conciliation travail-famille. emploi. Si la conclusion de l’entente tion. La FTQ y est représentée par la règle plusieurs choses, la question La FTQ a multiplié ses actions avec vice-présidente Johanne Vaillancourt. du financement demeure. Les coûts le Regroupement québécois sur l’as- À l’issue d’une recommandation du du régime dépassent de beaucoup surance parentale pour que les gou- Conseil de gestion au gouvernement les sommes récupérées du fédéral. vernements d’Ottawa et de Québec lui demandant de verser 100 mil- L’entente comble environ les trois parviennent à s’entendre sur le rapa- lions pour couvrir les coûts supplé- quarts des besoins prévus. La diffé- triement des sommes d’argent pour mentaires du nouveau régime, le rence doit passer par la mise en place du régime. Après de l’argent neuf du sept ans de négociations, de tergiver- gouvernement. sations et de contestations juridiques, Ottawa et Québec ont enfin conclu Dans son mémoire une entente le 1er mars 2005. La préparé par le FTQ s’est réjouie de l’entente tout Service de la condi- en manifestant certaines inquiétudes tion féminine pour la quant au financement du régime. Commission parle- Rappelons que la loi qui a permis la mentaire de 2005, la création du régime a été adoptée à FTQ a « exigé du l’unanimité par l’Assemblée nationale gouvernement qu’il en 2001, non sans être supportée par contribue financiè- un large consensus social. rement au même Un des séminaires sur le régime d’assurance parentale – en er titre que les salariéEs vigueur depuis le 1 janvier 2006 – tenus par la FTQ à Montréal et à Québec.

43 gouvernement a refusé et a donc fixé d’information d’une demi-journée dans la rédaction et dans la présen- unilatéralement à la hausse les cotisa- ou d’une soirée. tation du mémoire de la FTQ sur le tions des salariéEs et des entreprises, projet de loi 124, Loi sur les services sans y mettre un sous. En septembre Tout n’est pas réglé de garde éducatifs à l’enfance. Jugeant 2005, la FTQ a participé à une autre pour autant! que le projet de loi contrevient à la consultation publique sur le projet de qualité des services et ouvre grand la Pour répondre à la hausse de 8 % des règlements concernant les prestations porte à des organismes à but lucratif naissances au Québec, le gouverne- du régime. dans les services de garde en milieu ment a manifesté en juillet 2007 son familial, la FTQ a réclamé son retrait intention de passer outre la recom- Faire connaître le régime pur et simple. mandation du Conseil de gestion en En 2005, la FTQ a organisé deux augmentant le taux global de cotisa- En novembre 2005, Hélène Simard, séminaires, l’un à Montréal et l’autre tion au régime à 7,5 % seulement. vice-présidente de la FTQ, accompa- à Québec, pour informer les affi- gnée par une conseillère du Service En raison de son importance pour le liés sur le nouveau régime. Près de de la condition féminine, a participé Québec, la FTQ veut éviter que la 300 personnes y ont participé. De à un grand rassemblement de plus de survie du régime soit compromise plus, le Service de la condition fémi- 12 000 personnes. Malgré la mobilisa- par un déficit résultant de sa grande nine a multiplié les présentations sur tion, le projet de loi a été adopté sous popularité. Dans cet esprit, la FTQ a le régime à la demande de plusieurs le bâillon en décembre 2005 par le demandé au gouvernement d’assurer syndicats, y compris sur la scène gouvernement Charest. un financement suffisant du régime canadienne. afin d’en préserver l’intégrité dans Plus d’argent et À la suite de ces activités d’informa- les années à venir. Rappelons que ce plus de places tion, le Service de l’éducation de la sont les employeurs et les travailleurs FTQ a conçu un cours de deux jours et travailleuses qui assument par leurs En avril 2007, la FTQ a écrit à la mi- sur les droits parentaux en lien avec cotisations le financement de cette nistre des Finances et présidente du le nouveau régime. Cette formation mesure sociale. Conseil du trésor, madame Jérôme- permet aux personnes qui y partici- Forget, lui demandant de prévoir les pent d’accompagner leurs membres Les services de garde fonds nécessaires pour consolider à travers le processus de demande le réseau des services de garde au À l’automne 2005, la FTQ a participé de prestations au Régime québécois Québec dans le prochain budget. La aux diverses actions de la Coalition d’assurance parentale et d’être outillés FTQ a fait part de ses préoccupations pour l’amélioration des services de à la négociation des droits parentaux liées au fait que bon nombre de tra- garde : campagne de signatures d’une dans la convention collective. vailleuses n’arrivent pas à trouver une pétition pour préserver le réseau et place pour faire garder leur enfant Un perfectionnement de formatri- le consolider, grand Rassemblement lorsqu’elles arrivent à la fin de leur ces et de formateurs a été offert à de solidarité du 27 novembre, contri- congé de maternité. La FTQ a de- l’automne 2006 : neuf personnes y bution financière, commission mandé au gouvernement de réserver ont participé. Depuis, le cours a été parlementaire. les fonds nécessaires pour créer les offert par quelques syndicats et plu- 20 000 nouvelles places dans le réseau sieurs conseils régionaux et a rejoint Contre l’ouverture au des Centres de la petite enfance plus d’une cinquantaine de person- privé à but lucratif (CPE), de maintenir les services de nes. Enfin, une centaine de person- En novembre 2005, le Service de la garde à 7 $ par jour par enfant et de nes ont participé à des rencontres condition féminine s’est impliqué limiter les frais excédentaires imposés

44 aux parents. Elle a demandé de plus citoyennes qui auparavant n’avaient la formation directe des profession- de porter une attention particulière qu’un accès réduit aux médicaments. nels de la santé par l’industrie phar- aux besoins des parents travailleurs en maceutique et de confier cette tâche Dans son mémoire, la FTQ a réitéré région et à ceux qui sont aux prises au Conseil du médicament. son appui à un régime d’assurance avec des horaires atypiques (autre que médicament mixte en demandant au le « 9 à 5 », cinq jours par semaine) gouvernement d’assurer l’accessibilité afin d’alléger leurs difficultés à conci- aux plus démunis et de reporter sa lier le travail et la famille. décision sur le dégel des coûts des Au fédéral : coup dur médicaments. De façon générale, la FTQ a appuyé les mesures propo- Sur la scène fédérale, la décision du sées par le gouvernement. En milieu gouvernement Harper de diminuer hospitalier, les frais des médicaments les fonds promis pour les services de constituent une partie importante des garde de 1,2 milliard à 250 millions dépenses de fonctionnement et il faut de dollars a porté un dur coup aux s’assurer que la gestion comptable ne familles du Québec et du Canada. De vienne pas limiter l’accès gratuit et plus, elle contrevient aux ententes universel aux médicaments. D’ailleurs fédérales-provinciales conclues avec à ce sujet, la FTQ a demandé que les le précédent gouvernement pour la médicaments prescrits dans le cadre création de nouvelles places de garde. du virage ambulatoire demeurent gratuits pour les patients. La FTQ a critiqué l’allocation im- posable de 1 200 $ qui ne permet La FTQ a confirmé son appui au pas l’accès à des services de garde de Conseil du médicament qui a pour qualité pour les parents et qui mine la fonctions de faire la mise à jour des participation des femmes au marché listes de médicaments et de favoriser du travail. Dans cette bataille, la FTQ l’usage optimal des médicaments. Le s’est associée au CTC pour tenter Conseil a aussi un rôle de formation, de convaincre le gouvernement de d’information et de sensibilisation revoir ses positions. susceptible d’améliorer la prescription de la dispensation des médicaments L’assurance-médicaments tant auprès des médecins qu’auprès de la population. En 2005, la FTQ a déposé un mé- moire à la Commission des affaires Le Conseil, qui regroupe des ex- sociales sur la Politique du médicament perts, devrait compter au moins déposée par le gouvernement du un représentant des bénéficiaires. Il Québec. La FTQ avait réclamé une devrait faire rapport annuellement telle politique lors de la commission sur la réalisation de son mandat et tenue en mai 2002 sur l’évaluation le gouvernement devrait lui assurer du Régime d’assurance médicaments, un financement à la hauteur de son une avancée sociale importante pour mandat. Finalement la FTQ a de- les 1,5 million de citoyens et de mandé au gouvernement d’interdire

45 46 Partie 3 Sur le front syndical

Des centaines de drapeaux des syndicats affiliés à la FTQ, Métallos, SCEP , TUAC , SCFP, TCA , FIPOE , Machinistes, STP , FTQ-Construction, SQEES , SEPB et des Conseils régionaux flottaient dans la forte brise du Suroît.

u cours des trois dernières an- qui a enrichi la FTQ de milliers de FTQ-Construction n’a pas pu être Anées, nos syndicats ont relative- jeunes membres. à la table de négociations. ment bien résisté aux attaques dont ils ont fait l’objet tant par les em- Plusieurs conflits de travail doulou- Enfin, la FTQ a conservé sa ployeurs que par les gouvernements reux ont marqué le dernier man- force d’attraction et s’est enrichie de qui tentent de réduire les protections dat, de longs conflits comme ceux 10 000 membres de plus qu’à son des lois du travail. de Domtar à Lebel-sur-Quévillon dernier congrès. ou celui du Journal de Québec. Le taux de syndicalisation est resté Plusieurs des conflits ont porté sur stable au Québec au cours des der- les régimes de retraite dont les em- La syndicalisation nières années. Malgré les fermetures ployeurs cherchent à se retirer offrant causées par les crises forestière et de remplacer les régimes à prestations Les taux de syndicalisation manufacturière qui ont fait perdre déterminées par des régimes à coti- des milliers d’emplois syndiqués, les sation : par exemple, sur la Côte- Le Québec demeure la province efforts de recrutement de nos affiliés Nord, les membres du Syndicat des canadienne la plus syndiquée, en ont réussi à compenser les pertes. Métallos ont bien résisté tant à la nette avance sur les autres provinces. Cela ne va pas sans mal quand les minière Québec Cartier qu’à QIT Les dernières données de Statistique travailleurs et les travailleuses affron- Fer et Titane. Canada pour l’année 2006 montrent tent la plus riche multinationale au que le taux de syndicalisation au Dans les secteurs public et parapublic, monde, Wal-Mart, qui a pris tous Québec s’est maintenu à 40,2 %, un les travailleurs et travailleuses sont les moyens à sa disposition pour taux identique à celui de 2005. La encore sous le choc des lois spéciales contester les requêtes en accréditation moyenne canadienne est à 31,5 %. et retarder indûment les négocia- qui ont décrété leurs unités d’accré- tions. Toutefois, il faut se réjouir de ditation et leurs conditions de travail. Dans les autres provinces, la situa- la syndicalisation des étudiants et Dans la construction, malgré des tion est variable. Les provinces les étudiantes employés des universités gains lors du dernier maraudage, la plus syndiquées sont Terre-Neuve

47 (37,4 %), le Manitoba (36,9 %) et la de 24,1 % mais plus qu’en 2004. Les Mart s’était rendue coupable d’in- Saskatchewan (36 %). La Colombie- personnes de 25 à 64 ans sont pres- timidation et de harcèlement pour Britannique à 31,9 % est au niveau que deux fois plus syndiquées que les empêcher ses employées et employés de la moyenne canadienne alors jeunes et les taux de syndicalisation d’exercer leur droit d’association. que l’Ontario, l’Alberta et les quatre sont restés relativement stables depuis provinces maritimes ont passé sous la 2004 oscillant entre 43 % et 44 %. Fermeture du Wal- barre des 30 %. Mart de Jonquière Les travailleurs et travailleuses syn- Ces résultats confirment le caractère diqués restent les mieux payés, avec En février 2005, la direction du progressiste de nos lois du travail dans un salaire médian de 20 $ compa- magasin Wal-Mart de Jonquière a les contextes canadien et nord-amé- rativement à 14,50 $ chez les non- annoncé la fermeture sous prétexte ricain, mais ils témoignent également syndiqués, ce qui représente un écart de non-rentabilité de l’établissement. de notre travail constant en terme de 37,9 %. Les femmes syndiquées Pourtant le marché immédiat compte d’organisation de nouveaux membres. gagnent en moyenne 18,92 $ l’heure 58 000 consommateurs, alors que En 2006, il y avait 1 312 300 per- comparativement à 13 $ chez les l’entreprise ouvrait un magasin à sonnes couvertes par une convention non-syndiquées. Labrador, dans un marché de 15 000 collective, soit 19 200 travailleurs consommateurs seulement! Un Chez les plus jeunes (15-24 ans) et et travailleuses de plus qu’en 2005. argument cousu de fils blancs dont les plus âgés (55 et plus), la syndica- Depuis 1997, sauf pour deux années personne n’a été dupe! lisation induit un avantage salarial (en 1998 et 2004), le nombre de per- nettement plus élevé que chez les tra- Le jour de la fermeture annoncée, le sonnes couvertes par une convention vailleurs et travailleuses d’âge moyen 6 mai 2005, plus de 600 citoyens et collective a toujours augmenté. Entre (25-54 ans) quand on tient compte citoyennes étaient au rendez-vous 1997 et 2006, il s’agit d’une augmen- du salaire horaire médian. pour une photo aérienne mettant tation de 18 %. en vedette le « bonhomme sourire » C’est dans le secteur public que le Wal-Mart bafoue le droit qu’on voit dans les publicités de Wal- taux de syndicalisation est le plus d’association Mart. L’image du bonhomme avait élevé. En 2006, il était de 82,1 %, toutefois été modifiée, son sourire Emblème de la lutte pour le droit à une augmentation de 1,1 point par s’étant transformé en grimace dénon- la syndicalisation, les travailleurs et rapport à 2005. Dans le secteur privé, çant les actions odieuses de la multi- travailleuses de plusieurs magasins le taux est resté stable à 27 %. nationale. C’était une façon originale Wal-Mart du Québec ont fait échec d’exprimer l’indignation ressentie En 2006, le taux de syndicalisation à la plus grande multinationale au dans la collectivité face à cette ferme- des hommes et des femmes est iden- monde. Menée par les Travailleurs ture inqualifiable mettant à la rue les tique à celui de 2005 soit respective- unis de l’alimentation et du com- ment 41,7 % et 38,7 %. Depuis 1997, merce (TUAC), la campagne de l’écart s’est réduit entre les hommes syndicalisation a touché douze ma- et les femmes, surtout parce que le gasins. Cette campagne a pris l’allure taux de syndicalisation des hommes a d’une croisade contre une entreprise diminué alors que celui des femmes a transnationale qui s’est arrogé le droit été plus stable. de faire fi des lois du travail. Plusieurs plaintes ont été déposées devant la Les jeunes de 15 à 24 ans étaient Commission des relations du travail syndiqués à 23,1 % en 2006, un peu du Québec qui a statué que Wal- moins qu’en 2005 où le taux était

48 travailleurs et les travailleuses de ce Le syndicat est toujours en procédu- En mai, on assistait à un love-in anti- magasin. res légales à Jonquière. syndical puisque le directeur régional de Wal-Mart, invitait les « associés » Grâce à la solidarité de la popula- Des négociations qui en démarche de syndicalisation à une tion de la région et des syndicats traînent à Saint-Hyacinthe manifestation contre le syndicat! Le de la FTQ, la grande majorité des 16 mai, une nouvelle requête a été anciens employés de Wal-Mart ont En janvier 2005, les quelque 200 présentée pour les 200 salariés du finalement retrouvé un emploi. À son employés de Wal-Mart de Saint- magasin après des tactiques d’inti- conseil général de mars 2005, la FTQ Hyacinthe ont commencé l’année du midation patronale; c’est la section avait d’ailleurs lancé un programme bon pied : leur demande en accrédi- locale 502 des TUAC qui les a repré- de parrainage en deux volets : aide tation, déposée en octobre 2004 par sentés. En juillet 2005, les employés financière et offres d’emplois pour la section locale 501 des TUAC avait de l’atelier automobile du magasin replacer les 190 travailleurs et tra- été acceptée. C’était le deuxième ma- Wal-Mart de Gatineau ont enfin reçu vailleuses de Jonquière qui devaient gasin accrédité au Québec après celui leur accréditation. perdre leur emploi. Le programme de de Jonquière. parrainage a bien fonctionné puis- Les requêtes en accréditation ont fait En mars 2005, les négociations pour que dès août 2005, 32 des 98 salariés l’objet de contestations devant les tri- une première convention collective inscrits au programme avaient pu bunaux. En Cour supérieure comme ont débuté. Presque trois ans plus tard, décrocher un nouvel emploi alors en Cour d’appel, Wal-Mart a été Wal-Mart essaie par tous les moyens que 66 bénéficiaient toujours d’un déboutée. La compagnie est même de remettre les audiences devant soutien financier syndical. allée en Cour suprême pour obli- l’arbitre qui devrait imposer une ger la Commission des relations du Des plaintes ont été déposées auprès première convention collective. Des travail à ordonner que les employés de la Commission des relations du rencontres sont prévues jusqu’en avril du magasin votent au scrutin secret. travail du Québec par un grand 2008. La Cour suprême a refusé d’entendre nombre de salariés qui estimaient que Tout comme à Jonquière et à Sainte- l’appel, une victoire pour les TUAC l’employeur avait exercé des mesures Foy, la Commission des relations du et pour les lois du travail. de représailles à leur égard en an- travail a statué que Wal-Mart s’était nonçant la fermeture du magasin. De Fin 2007, la requête en accréditation rendue coupable d’intimidation et telles mesures contre des salariés qui est de nouveau devant la Commission de harcèlement à l’égard des em- exercent leur droit d’association sont des relations du travail. Le syndicat est ployés de ce magasin favorables à la illégales en vertu du Code du travail. en attente de la décision. syndicalisation. Le 16 septembre 2006, la Les étudiants et étudiantes Commission donnait raison aux ex- Toujours devant les employés des universités travailleurs de Wal-Mart à Jonquière. tribunaux à Gatineau La CRT avait reçu 79 plaintes pour L’Alliance de la fonction publique En mars 2005, deux requêtes en congédiement illégal contre l’entre- du Canada (AFPC) a continué sa accréditation ont été déposées par la prise; elle a entendu 4 causes types percée de syndicalisation auprès des section locale 486 des TUAC pour et elle est arrivée à la conclusion que étudiants et étudiantes employés des représenter le magasin Wal-Mart de Wal-Mart avait agi dans l’illégalité et universités comme auxiliaires d’en- Hull, une pour représenter les salariés avait congédié les travailleurs pour seignement et de recherche. Depuis du magasin et l’autre pour l’atelier activités syndicales. 2003, l’AFPC a syndiqué 10 000 automobile.

49 t mécanisme d’ajustement des donnatrice de la campagne pour heures de corrections à la taille des l’Alliance. groupes-cours; Le maraudage t augmentations de salaire annuelles; dans la construction t  protection de la propriété in- À l’occasion du vote de représenta- tellectuelle dans les emplois de tion syndicale dans l’industrie de la recherche; construction qui s’est tenu les 8, 9 et t comité de santé et sécurité du 10 juin 2006, la FTQ a mis la main à travail en particulier pour les la pâte pour sensibiliser ses membres, laboratoires. leurs familles, leurs conjoints et leurs amis à l’importance de voter pour la Par ces campagnes de syndicalisa- FTQ-Construction. Dans le cadre tion, l’AFPC montre qu’il est pos- d’une tournée provinciale, la FTQ- Nil Ataogul, vice-présidente du Syndicat sible de syndiquer des travailleurs des étudiants employés de l’UQAM (SÉtuE- Construction a rencontré des dizaines AFPC), Isabelle Renaud, conseillère syndi- et travailleuses jeunes qui occupent de milliers de travailleurs et a obtenu cale à l’AFPC, et Joëlle Bolduc, présidente des emplois atypiques. L’accueil des l’appui de grands syndicats des pâtes du SÉtuE. jeunes est très positif et les taux de et papiers et du secteur industriel étudiants et étudiantes qui travaillent signature sont très bons. ainsi que de tous les conseils régio- à temps partiel pendant leurs études. naux de la FTQ. Le pari relevé par l’Alliance est de L’automne 2006 a été particulière- former une relève syndicale. Par na- Rappelons que quelque 115 000 tra- ment fructueux puisque l’Alliance a ture, le travail des auxiliaires d’ensei- vailleurs du secteur de la construction syndiqué les étudiants et étudiantes gnement et de recherche est tempo- partout au Québec avaient le droit de l’Université Laval, de l’Univer- raire et lié au statut d’étudiant. Les de vote pour la détermination de leur sité Concordia et de l’Université membres dans ce secteur seront donc association représentative pour les du Québec en Outaouais. En juillet toujours des jeunes. trois années à venir. La présence à la 2007, après deux ans de campagne, les table de négociation dépendait de la En syndiquant les étudiants et étu- étudiants et étudiantes de l’Univer- représentativité de chaque association. diantes employés dans les universités, sité de Montréal ont enfin joint les l’AFPC investit dans l’avenir du syn- rangs de l’AFPC. D’autres campagnes Depuis 25 ans, la FTQ-Construction dicalisme. « Si on est capable de syn- se poursuivent dans les universités a toujours été à la table de négocia- diquer ces jeunes et de leur donner québécoises. tion et elle a contribué significative- une expérience positive de la syndi- ment à la revitalisation de l’industrie Les étudiants et étudiantes employés calisation, ils partiront ensuite dans de la construction ces dernières an- des universités veulent se syndi- tous les milieux de travail et seront nées. Son expérience et son expertise quer pour les mêmes raisons que les incités soit à participer à leur syndicat lui ont permis d’améliorer de façon autres travailleurs et travailleuses : soit à en créer un. Et ça fonctionne notable les conditions de travail et les arrêter l’arbitraire. En particulier, les déjà puisque des jeunes qui viennent salaires de l’industrie de la construc- demandes portent sur les questions d’obtenir un emploi nous appel- tion : réorganisation majeure du suivantes : lent pour se syndiquer » comme en régime de retraite, atteinte de l’auto- témoignait Isabelle Renaud, coor- nomie financière du régime d’assu- t affichage des contrats et mécanis- rances collectives, majoration globale me transparent d’attribution;

50 de la rémunération de 15 % sur 3 les conditions des travailleurs de la pour négocier avec les associations ans, bilan plus que solide en santé et construction : patronales et améliorer les condi- sécurité et en formation. tions de travail dans l’industrie de la t augmentation de la masse salariale construction. Le vote a permis à la FTQ- de 4,5 % inférieure à ce qui avait Construction d’augmenter sa repré- été obtenu lors de la dernière sentation qui est passée de 41,5 % ronde de négociations; à 44 %. L’ouverture de nouvelles Les grands t enveloppe monétaire financée sections locales a permis de faire conflits de travail à même de nombreuses per- des gains dans les métiers de serru- tes importantes pour les tra- riers en bâtiment, de poseurs d’acier vailleurs, résultats de concessions Grèves et lock-out d’armature, de tuyauteurs et calori- irresponsables; fugeurs, de mécaniciens de chantier. Lock-out brutal à Domtar De plus, toutes les sections locales t augmentation de 4 % par année de Lebel-sur-Quévillon ont augmenté leur pourcentage de pour les frais de kilométrage alors représentativité. que le prix de l’essence a aug- À travers la crise forestière qui a menté de 36 % depuis la dernière conduit à plusieurs fermetures, les Malgré ces résultats très positifs, une négociation; 425 travailleurs et travailleuses alliance regroupant la CSN, la CSD membres de la section locale 1492 et le Conseil provincial des métiers t passage de la journée de travail de du Syndicat canadien des commu- de la construction s’est formée pour 8 à 10 heures par jour à temps ré- nications de l’énergie et du papier couper l’herbe sous le pied de la gulier, jusqu’à concurrence de 40 (SCEP) à Domtar de Lebel-sur- FTQ-Construction et se présenter heures par semaine et horaire de Quévillon gardent toujours l’espoir comme représentative de l’industrie à travail débutant à 6 h 30 le matin; de retourner au travail après un lock- la table de négociation. out qui dure depuis plus de deux ans. t dans le génie civil, temps supplé- N’eut été d’une intervention du mentaire obligatoire, le soir, le Sans contrat de travail depuis mai ministre du Travail qui a modifié la samedi, le dimanche, perte de 2004, la partie patronale réclamait Loi sur les relations du travail dans la pause de l’après-midi après une coupe de 30 % de la masse l’industrie de la construction en dé- 8 heures de travail, la pause ne salariale et le droit de faire des mises cembre 2005, la FTQ-Construction s’appliquant qu’après 10 heures de à pied sans égard à l’ancienneté. En aurait eu la majorité de 50 % néces- travail et uniquement si des heures février 2006, l’entreprise avait même saire pour être à la table de négo- supplémentaires s’ajoutent; déposé de nouvelles demandes de ciation. En effet, la modification à la concessions et de coupures de postes, t aucune nouvelle somme dans le loi a interdit que des sections locales demandes qui ont été rejetées par les fonds de retraite qui sera grugée puissent quitter les rangs du Conseil négociateurs syndicaux. En novembre par l’inflation alors que la FTQ- provincial pour venir à la FTQ- 2007, les négociations entre la com- Construction avait sécurisé le Construction malgré leur désir de le pagnie et le syndicat étaient au point fonds de retraite et prévu une faire. Le gouvernement a reconnu mort. qu’il ne voulait pas que la FTQ- bonification du régime. Construction ait la majorité. L’arrêt des activités de l’usine de La FTQ-Construction se prépare Lebel-sur-Quévillon a des répercus- déjà pour le prochain maraudage qui La convention collective signée sions économiques et sociales très aura lieu au printemps 2009. Elle par l’alliance de ces trois organi- importantes sur la ville et la région sations a consacré des reculs dans espère augmenter sa représentativité

51 où les autres possibilités d’emplois le 16 février 2006, qui ont pro- Victoire syndicale sont moindres que dans les grandes fité de la pause du midi pour les à QIT Fer et Titane villes. La compagnie met en danger la accompagner. survie de cette municipalité de 3 200 Grâce à la détermination des 220 t Le 7 juin 2006, plus de 400 mem- habitants, dont l’économie dépend travailleurs de QIT Fer et Titane de bres du SCEP ont manifesté de- presque exclusivement de ses activités. Havre-St-Pierre, la multinationale vant le Parlement de Québec. De Rio Tinto a dû reculer. La grève de Henri Massé, président de la FTQ plus le Conseil régional de la FTQ neuf semaines s’est terminée après un et Michel Ouimet, vice-président de la région Québec Chaudière- vote à plus de 89 % en faveur d’une exécutif du SCEP ont réclamé Appalaches a invité les travailleurs entente de principe conclue le 30 l’intervention du gouvernement, qui et travailleuses de la FTQ et des octobre 2007 entre l’employeur et possède des parts importantes dans syndicats affiliés à participer le le syndicat. Le nouveau contrat de l’usine via la Société générale de matin à un déjeuner bénéfice. travail prévoit des augmentations de financement et la Caisse de dépôt et salaire de plus de 13 % sur cinq ans. t Le 24 novembre 2006, plus de 250 placement du Québec. La grève, qui en était à sa neuvième travailleurs et travailleuses et leurs semaine, aura aussi permis aux tra- Au cours des deux dernières années, familles ont manifesté dans les rues vailleurs de conserver leur régime de le syndicat n’a pas ménagé ses ac- de Lebel-sur-Quévillon, dressé un retraite à prestation déterminée. Les tions : pressions auprès du gouver- blocus de la route 113 et distri- syndiqués ont toutefois dû accepter nement et en particulier auprès du bué des tracts afin de dénoncer le de contribuer à ce régime à hauteur ministre des Ressources naturelles lock-out qui dure depuis un an. de 1,4 % par année. Pierre Corbeil qui est aussi dé- t En décembre 2006, des travailleurs puté d’Abitibi-Est, manifestations à Le 19 octobre, après sept semaines de et travailleuses ont empêché des Lebel-sur-Quévillon, à Québec et à grève, le moral des grévistes semblait camions de la compagnie de ré- Montréal, pourparlers avec la compa- inébranlable à l’occasion de la visite cupérer des copeaux de bois dans gnie, interventions du président de la sur la ligne de piquetage du président la cour de la scierie de Lebel-sur- FTQ. Voici quelques-uns des événe- de la FTQ, Henri Massé, accompa- Quévillon. L’entreprise avait dé- ments qui ont ponctué ce conflit. gné du directeur des Métallos, Michel cidé de mettre la main sur 15 000 Arsenault, de l’assistant-directeur t Le 16 janvier 2006, près de 600 tonnes de copeaux de bois qui se au Syndicat des Métallos, Daniel personnes sont venues manifester à trouvent sur le site de l’usine pour Roy, du directeur général de la Lebel-sur-Quévillon pour appuyer les vendre. Cette manœuvre a été FTQ-Construction et originaire de les travailleurs et travailleuses de perçue comme la première phase Havre-St-Pierre, Jocelyn Dupuis et l’usine Domtar. du démantèlement progressif des de la députée de Duplessis, Lorraine installations. t Depuis le début février 2006, jour Richard. après jour, le matin, le midi et en Malgré leur détermination et les Rappelons que le 31 août 2007, les fin d'après-midi, une poignée de pressions constantes de la FTQ et du 220 métallos de la section locale travailleurs et travailleuses de la SCEP sur le gouvernement, la com- 4446 à QIT Fer et Titane à Havre- Domtar de Lebel-sur-Quévillon pagnie n’a pas bougé laissant dans St-Pierre ont voté la grève à 100 % font du piquetage devant le siège l’incertitude la population de la ville au scrutin secret. L’enjeu principal social de l'entreprise à Montréal. de Lebel-sur-Quévillon. de cette grève était la sauvegarde Ils ont reçu l’appui des membres du régime de retraite à prestations du Conseil général de la FTQ déterminées contre la tentative de la réunis au centre-ville de Montréal

52 multinationale Rio Tinto d’imposer out pour ses onze succursales syn- et les réductions de personnel étaient un régime à cotisations déterminées. diquées pour imposer une politique parmi les principaux enjeux des né- La priorité des travailleurs de la sec- salariale, incluant deux années de gel. gociations pour le renouvellement du tion locale 4466 des Métallos pour la Le 1er décembre 2005, les employés contrat de travail. négociation 2007 était d’améliorer le des librairies Renaud-Bray avaient Au cours de ce conflit, un des plus régime existant à prestations déter- opté pour la grève générale illimitée longs des trois dernières années à minées et de le sauvegarder pour des pour dénoncer le statu quo dans les la FTQ, l’employeur a eu recours à travailleurs qui ne sont pas encore à offres salariales. Le syndicat réclamait des briseurs de grève en violation l’emploi, pour les générations futu- une majoration du salaire d’embau- de l’article 109 du Code du travail. res. Les travailleurs avaient gardé en che de 1,50 $ l’heure et une majora- De plus, il ne s’est pas conformé à mémoire la lutte de leurs prédéces- tion de chacune des échelles salariales plusieurs décisions de la Commission seurs pour obtenir un bon régime de 5 % pour un contrat de trois ans. des relations du travail lui interdisant de retraite obtenu en 1969 grâce à la Une manifestation des employés a de le faire. grève de trois mois menée en 1966. eu lieu le 2 décembre 2005 devant la Syndiqués au Syndicat des commu- succursale Champigny. Henri Massé, Librairies Renaud-Bray nications graphiques, qui s’est affilié président de la FTQ, a pris la parole aux Teamsters (FTQ), ce groupe a été Après une longue saga de grèves per- pour dénoncer le comportement solidaire et a résisté. Malgré des aug- lées, lock-out, grève générale, offre fi- des librairies Renaud-Bray dans ses mentations salariales satisfaisantes et nale de l’employeur rejetée, le conflit négociations avec leurs employés. Le des indemnités de départ généreuses, de travail dans les librairies Renaud- conflit s’est réglé le 19 décembre il a refusé l’offre finale acheminée par Bray a connu un heureux dénoue- 2005. Les employés ont accepté les le conciliateur à l’été 2005, parce que ment. L’employeur a dû reculer et offres à plus de 70 %. la convention collective était insatis- bonifier de 4,5 % sa politique salariale. Les employés de Renaud-Bray béné- faisante au plan de la sous-traitance, Les 375 employés et employées, syn- ficiaient déjà de conditions de travail des horaires, du choix des vacances. diqués au Syndicat des employées et supérieures à la concurrence. Ils Les personnes qui avaient l’intention employés professionnels-les et de bu- ont amélioré, par cette entente, leur de quitter sont restées solidaires de reau, section locale 574 (SEPB-574), positionnement dans ce secteur où celles qui restaient en poste. bénéficieront d’augmentations et non les conditions et les salaires se distin- de gels à raison de 2 % par année et Suite à la signature de la convention, guent par leur médiocrité. de 2,5 % pour la dernière année de il y a eu des réductions de personnel ce contrat de 4 ans. Techniciens et techniciennes qui se sont faites sur une base vo- lontaire. Le syndicat a signé une très De plus, l’employeur versera un mon- et commis de bureau du bonne convention collective, de loin tant forfaitaire aux employés à leur Palais de justice de Montréal supérieure à la précédente. retour au travail. Il faut mentionner Après 33 mois, la grève d’une dou- également des améliorations impor- zaine de techniciens et de commis de tantes quant aux vacances, journées Le Journal de Québec bureau du Centre d’accès à l’infor- de maladie, promotions, délais pour Le 22 avril 2007, lock-out au Journal mation juridique (CAIJ) du Palais combler un poste ainsi qu’aux dispo- de Québec. C’est le premier conflit de justice de Montréal s’est termi- sitions d’indemnités de fin d’emploi. de travail en 40 ans d’histoire har- née en novembre 2005. Le CAIJ monieuse avec l’employeur. Malgré Rappelons que la direction de était auparavant la bibliothèque du les efforts déployés par le syndicat, Renaud-Bray avait décrété un lock- Barreau du Québec. La sous-traitance Quebecor est resté bien campé sur

53 où cette opération pouvait aider les syndicats en conflit.

À deux reprises, le tribunal a rejeté des demandes d’injonction faites par Quebecor contre les grévistes. L’épopée des négociations dans les secteurs public et parapublic Au moment de notre dernier congrès, en 2004, et un an après le dépôt des demandes syndicales, les négociations dans les secteurs public et parapublic piétinaient déjà. Amorcées en 2003, Le secrétaire général de la FTQ, René Roy, a rendu visite, le 6 septembre 2007, aux tra- ces négociations ont été marquées vailleurs en lock-out. Il en a profité pour distribuer avec eux des copies du journal dans les au fer rouge de la Loi modifiant le rues de Québec. nombre d’unités d’accréditation dans ses positions avec des demandes qui vendredi. Le quotidien MédiaMatin le secteur de la santé (Loi 30). Par conduisent à une réduction des acti- Québec est distribué gratuitement à cette loi, l’ensemble des sujets relatifs vités du journal à Québec : augmen- 40 000 exemplaires depuis le 24 avril à l’organisation du travail a été refilé tation des heures hebdomadaires de dernier et mis en ligne à l’adresse au niveau local, sans droit de grève. 32 à 37,5 et du nombre de jours de www.mediamatinquebec.com. Le Les négociations dans la santé ne travail de 4 à 5, transfert du service président de la FTQ, Henri Massé et pouvaient se concrétiser qu’une fois des annonces classées en banlieue le secrétaire général, René Roy, ont le réaménagement syndical complété, d’Ottawa, transfert du montage vers joué le camelot d’un jour à tour de ce qui retardait d’autant le processus la rédaction, redéfinition de la tâche rôle dans le but d’appuyer les 260 de négociation. de journaliste et augmentation de syndiqués en lock-out. À noter qu’en 400 % de la contribution des em- solidarité avec leurs collègues jetés Front commun ployés au régime de retraite. De plus, sur le trottoir, les employés de l’im- trois mois avant l’expiration de la primerie ont voté la grève à 97 %. En mars 2005, la FTQ et la CSN convention collective le 31 décembre annonçaient qu’elles formaient un Lors de son conseil général du 29 2006, l’employeur avait embauché 14 Front commun représentant environ mai 2007, la FTQ a adopté à l’unani- nouveaux cadres! 200 000 personnes dans les secteurs mité une résolution d’appui aux 260 de la santé, des services sociaux et de En réaction au lock-out, les quel- travailleurs et travailleuses membres l’éducation. À la FTQ, les syndicats que 260 travailleurs et travailleuses du SCFP du Journal de Québec dont impliqués sont le Syndicat canadien syndiqués au Syndicat canadien de la une quarantaine sont venus rencon- de la fonction publique (SCFP), le fonction publique (SCFP), au lieu de trer les membres du conseil général. Syndicat québécois des employées et dresser des piquets de grève devant La résolution portait sur la possibilité employés de service (SQEES-298), le les installations du Journal de Québec, de retirer les fonds des régimes de Syndicat des employées et employés ont mis au monde un journal qu’ils retraite de Quebecor dans la mesure professionnels-les et de bureau-Qué- distribuent gratuitement du lundi au bec (SEPB-Québec) et l’Union des

54 employés et employées de service Les étapes de la mobilisation (UES-800). Informer la population Non au gel salarial! Le 26 avril 2005, des syndiqués et Le gouvernement proposait un gel syndiquées CSN et FTQ des sec- de salaire pour les deux premières teurs public et parapublic ont distri- années de la convention alors que les bué de main à main à la population salaires négociés dans le secteur privé québécoise un million de tracts. Des ont augmenté de 2,3 % pour 2004 et piquets ont été érigés pendant la du même pourcentage en 2005 selon pause dîner devant des centaines l’Institut de la statistique du Québec. d’établissements comme des cégeps, Depuis l’échéance des conventions des écoles, des hôpitaux, des centres collectives, le retard salarial des em- d’hébergement. Des rassemblements ployés de l’État, qui atteignait 10,3 %, régionaux se sont tenus pour souli- en 2003, s’est creusé de 5 points de gner l’impatience grandissante des pourcentage pour atteindre le niveau 200 000 personnes syndiquées à la sans précédent de 15 % en 2005. Ce CSN et à la FTQ. Henri Massé s’adressant à une foule d’en- retard est encore plus considéra- viron 5 000 personnes devant l’Assemblée ble avec le secteur privé syndiqué Grèves tournantes nationale, en décembre 2005. puisqu’il est de 22,3 %. travailleuses ont décidé de tenir une En septembre 2005, devant les vigile le jeudi 8 décembre et jusqu’à En septembre 2005, le Front com- lenteurs de la négociation, le Front la fermeture de la session parlemen- mun a mis tout en œuvre pour faire commun a obtenu un mandat de taire devant le Parlement de Québec progresser la négociation et en arriver grève légale de 4 jours à exercer de pour dénoncer l’entêtement du à un règlement satisfaisant pour tous. façon rotative a été accordé par un gouvernement. Dans un geste sans précédent dans vote très majoritaire. Les syndiqués et l’histoire des négociations du secteur syndiquées des secteurs public et pa- Le décret des public, le Front commun a déposé au rapublic voulaient lancer un message conditions de travail négociateur du gouvernement une très clair à leur employeur : que leur contre-proposition prévoyant entre travail soit respecté et leur conven- En décembre 2005, sans qu’il n’y ait autres des augmentations salariales tion collective renouvelée. Deux mois eu un iota de véritable négociation de 13,5 % sur 5 ans et demi (ex- plus tard, des grèves rotatives ont été à la table centrale, le gouvernement cluant l’équité salariale), une clause déclenchées partout au Québec en Charest décidait unilatéralement, sous de protection du pouvoir d’achat et éducation et en santé. le bâillon, d’ordonner le retour au l’harmonisation des conventions avec travail, de retirer le droit de grève et le nouveau régime québécois d’as- Vigile devant le Parlement de décréter les conditions de travail surance parentale. Le gouvernement avec gel des salaires de deux ans et s’en tenait à son cadre financier de En décembre 2005, à l’approche de convention collective de 6 ans et 9 12,6 % : 8 % sur 4 ans et gel salarial la fin de la session parlementaire et mois. En cas de défi et de recours à pour les 2 premières années, 4 % pour face aux rumeurs d’une loi spéciale un quelconque moyen de pression l’équité salariale et 0,6 % pour le reste. visant à imposer un contrat de travail jusqu’au 31 mars 2010, et pour cha- aux 400 000 salariés du secteur pu- que jour ou partie de jour de contra- blic, des centaines de travailleurs et vention, les salariés sont dorénavant

55 passibles individuellement d’une Devant le Bureau le retrait de la Loi 142 mais aussi la amende de 100 $ à 500 $, les diri- international du travail révision en profondeur du mode de geants, employés et représentants de négociation. Devant l’important rat- syndicats, de 7 000 $ à 35 000 $ et les Après avoir entendu la plainte d’une trapage salarial à combler par rapport organisations syndicales, de 25 000 $ dizaine d’organisations syndicales, au secteur privé et même par rapport à 125 000 $! C’était le tristement dont la FTQ, le Bureau international aux autres provinces canadiennes, il fameux projet de loi 142. du travail (BIT) a sévèrement sanc- voyait poindre de sérieux problèmes tionné le gouvernement Charest, le d’embauche dans le secteur public, Le 15 décembre 2006, un an après priant instamment d’amender sa loi si la situation n’était pas corrigée. l’adoption du projet de loi 142 qui dans le respect des droits syndicaux et Au moment d’écrire ces lignes, les a abruptement mis fin aux négocia- de réviser les sanctions excessives qui discussions se poursuivaient avec les tions du secteur public, une déléga- y sont prévues. Le BIT estimait par autres organisations syndicales afin tion représentant les principales orga- ailleurs que le gouvernement devait d’en arriver à un projet de réforme nisations syndicales présentes dans le se rasseoir avec les organisations syn- du processus de négociation qui res- secteur public québécois ont symbo- dicales afin de revoir les conditions pecte en pratique et pour de bon les liquement formé un cortège funè- de travail imposées législativement et droits fondamentaux du travail : celui bre aux abords du parlement pour qu’il devait éviter de recourir à des d’association, celui de négociation et rappeler et dénoncer l’imposition de interventions législatives unilatérales, celui de faire grève. ce projet de loi qui constitue un déni « sans qu’il n’y ait eu de consultations de leur droit à la libre négociation de franches et approfondies avec les parties Espérons qu’à notre prochain congrès, leurs conditions de travail. impliquées » et de prévoir, en cas de en 2010, les négociations qui auront différend, l’intervention impartiale et alors cours dans le secteur public Contestations juridiques indépendante d’un tiers. se dérouleront à l’enseigne d’une réforme réussie et accomplie dans Devant la Cour supérieure Le 29 mars 2007, la FTQ, la CSN l’esprit de maintenir la qualité et la et la CSQ interpellaient le nouveau stabilité du bien commun que sont Dans les premiers mois de 2006, la gouvernement minoritaire et les par- les services publics. FTQ et la CSN ont déposé devant la tis d’opposition afin qu’ils donnent Cour supérieure une requête en dé- suite à la décision du BIT. Au mo- Les fermetures claration d’inconstitutionnalité et en ment d’écrire ces lignes, aucune for- nullité du décret (Loi 142). Dans leur mation politique ne s’était publique- Fermeture partielle de recours les deux centrales syndicales ment et formellement prononcée… l’usine GoodYear de ont invoqué que la Loi 142 violait la Salaberry-de-Valleyfield liberté d’association, la liberté d’ex- Revoir en profondeur le pression et les droits de la personne régime de négociation L’année 2007 a commencé avec en matière de travail garantis par les dans le secteur public l’annonce le 4 janvier de la ferme- Chartes québécoise et canadienne ture partielle de l’usine Goodyear de ainsi que par la déclaration de l’Or- Depuis l’automne 2006 les syndi- Valleyfield. Sur les quelque 1 050 tra- ganisation internationale du travail cats FTQ se sont attelés à revoir les vailleurs et travailleuses, plus de 800 (OIT) relative aux principes et droits fondements et le fonctionnement du ont perdu leur emploi en mars 2007. fondamentaux au travail. La cause est processus de négociation dans le sec- « C’est comme si Montréal perdait actuellement en procédure. Le tout teur public. En janvier 2007, le pré- 40 000 emplois », dira Henri Massé, est à suivre. sident de la FTQ, dans ses priorités président de la FTQ, sans compter de l’année, demandait non seulement les 2 000 emplois indirects qui seront

56 éventuellement perdus dans la région. électromécaniciens. Environ 200 Centre de tri de Poste Canada C’est un coup terrible pour une personnes ont retrouvé un emploi, région qui a déjà subi les fermetures surtout à l’extérieur de Valleyfield; Le 3 août 2005, Poste Canada an- récentes de 7 usines de textile dont certains doivent voyager plus d’une nonçait sa décision de fermer son Gildan en décembre 2006. heure matin et soir pour aller au centre de tri de Québec, situé au travail alors que d’autres doivent dé- 301 rue St-Paul, et de faire transiter Les employés de production sont ménager et vendre leur maison parce le courrier de la région de Québec membres du Syndicat canadien des que le nouvel emploi est trop éloigné. par Montréal. Cette décision a mis communications, de l’énergie et du Enfin, un peu plus de 200 person- au chômage 302 personnes, dont papier (SCEP) alors que les employés nes cherchent toujours un emploi 160 à statut temporaire, membres du techniques et de bureau sont mem- et, après avoir épuisé leurs semaines Syndicat des travailleurs et travailleu- bres du Syndicat des Métallos. Les de vacances, survivent grâce à l’assu- ses des postes (STTP). 200 travailleurs et travailleuses qui rance-emploi, une baisse de revenu restent fabriquent des mélanges de Pour la FTQ, cette décision unilaté- considérable compte tenu des salaires caoutchouc et des produits calandrés rale est inacceptable. Une campagne qu’ils recevaient avant, soit entre 20 $ pour d’autres usines en Amérique du de mobilisation pour le maintien des et 30 $ l’heure. Nord. Il ne se fabrique plus de pneus opérations a été mise en place. Le à l’usine de Valleyfield. Par contre, En solidarité avec les travailleurs et STTP a fait circuler une pétition de nombreux moules de cuisson de travailleuses de l’usine GoodYear de destinée à la Chambre des communes pneus et de machines de fabrication Valleyfield, une marche qui a ras- qui a recueilli 130 000 signatures. Le de pneus ont été « délocalisés » et semblé près de 4 000 personnes a Bloc Québécois a également donné c’est au Chili et au Vénézuela, entre été organisée en février 2007. Les son appui au syndicat. Ils ont égale- autres, qu’est fabriquée maintenant dirigeants de la FTQ et des deux ment organisé plusieurs manifesta- une partie des pneus que Valleyfield syndicats concernés se sont adressés tions avec l’aide de la FTQ. Selon la produisait. aux manifestants et manifestantes, Chambre de commerce de Québec, réclamant que les gouvernements la fermeture du centre de tri fera Rappelons que l’usine GoodYear s’impliquent pour relancer l’entre- perdre 16 millions de dollars à l’éco- était très productive. Cependant, la prise et soutenir la région. nomie locale. Même si Poste Canada concurrence étrangère, le « congé de affirme que personne ne perdra son modernisation des équipements » pris Un comité de relance a été mis sur emploi, il y a fort à craindre que les par la compagnie et la décision de pied dès l’annonce de la fermeture en 160 employés temporaires ne retrou- Goodyear de cesser de fabriquer une janvier 2007 afin d’étudier différentes vent pas de si tôt un poste à temps bonne partie des pneus de rempla- possibilités de relance de l’entreprise. partiel. cement et de marques privées en Le comité qui regroupe les deux Amérique du Nord ont conduit à la syndicats, des organismes de dévelop- La mort de CKAC et fermeture. pement économique de la région et d’une importante les deux niveaux de gouvernement, source d’information Un comité de reclassement a été continue ses activités et fait des pro- mis sur pied et sera actif jusqu’en positions de relance à GoodYear. On La saga de CKAC et de son service mars 2008. 650 personnes s’y sont espère toujours que l’usine fabriquera des nouvelles a pris fin au printemps inscrites : en ce moment 175 sont un jour d’autres produits. 2005. Après une longue bataille pour ou seront en formation dans des sauver la plus ancienne salle des nou- métiers où il y a des emplois dis- velles francophones en Amérique du ponibles comme par exemple Nord, les nouveaux propriétaires de

57 CKAC ont fermé la salle des nou- Diane Raymond, qui velles mettant ainsi au chômage une siège à la Conférence vingtaine de journalistes. La FTQ et régionale des élus, le SCFP ont pourtant bataillé ferme s’est aussi assurée que pour maintenir la tradition d’infor- les travailleurs et tra- mation de ce qui fut une grande sta- vailleuses ne seraient tion de radio. La FTQ et le SCFP ont pas oubliés dans cette multiplié les conférences de presse et crise. manifestations pour sensibiliser la po- Une lueur d’espoir pulation et les autorités politiques au pointe à l’horizon : danger de la mise à mort de la seule le prix des métaux station radiophonique francophone constamment en privée à compter sur une salle indé- hausse a permis la pendante, mais en vain. Le CRTC Manifestation des 425 travailleurs de l’usine de pâte de la com- pagnie Domtar en lock-out à Lebel-sur-Quévillon en janvier réouverture de mines ayant autorisé la vente de CKAC au 2006. et l’ouverture de nou- groupe albertain Corus, le syndicat, la velles mines dans la ré- FTQ et le SCFP se sont adressés en le 24 novembre 2006, la papetière gion. Cependant, il est très difficile de mars 2005 au gouvernement fédéral Domtar de Lebel-sur-Quévillon a transformer un travailleur de la forêt pour demander au cabinet de ren- mis en lock-out 425 travailleurs et en mineur. Outre qu’il faut suivre des verser la décision du CRTC. Le refus travailleuses de la section locale 1492 cours, les conditions de travail sont d’Ottawa d’intervenir a mis fin aux du SCEP qui étaient sans contrat de très différentes et ne conviennent pas espoirs des travailleurs et travailleuses, travail depuis près de 2 ans. D’autres à tous. et la fermeture de la salle des nouvel- travailleurs, également victimes de mise à pied à La Sarre, Malartic et les s’est faites dans les semaines qui Actuellement, la Commission scolaire Champneuf, sont en colère puisqu’on ont suivi. l’Or et des Bois de Val-d’Or donne parle de détourner le bois qui leur des cours appropriés mais pour seu- était destiné pour alimenter une autre lement une centaine de travailleurs usine. La région a également été Les fermetures par année alors que les besoins sont frappée par une série de fermetures de 500. Des travailleurs de l’Ontario et conflits temporaires, ce qui a fait en sorte de viennent donc combler ces besoins. créer un climat d’incertitude. Cela par région Les Métallos et la FTQ ont fait des rend la situation encore plus tendue pressions pour que la Commission pour les travailleurs et travailleuses et Les fermetures et les conflits de scolaire enclenche des démarches leurs familles. travail font mal aux communautés pour créer une véritable école des enracinées dans la région. C’est là Le conseil régional FTQ a dénoncé mines. Les dénonciations faites par la que se créent aussi les solidarités qui ces fermetures et toutes ces coupu- FTQ auront obligé tous les interve- ouvrent l’espoir de s’en sortir. res en informant le public par des nants à s’asseoir ensemble et à mettre communiqués et des conférences de sur la table des solutions qui per- Abitibi-Témiscamingue presse et en organisant des manifes- mettront à plus de travailleurs d’avoir En Abitibi-Témiscamingue, la crise tations. Dans nombre des manifesta- accès à des emplois dans le secteur forestière fait très mal à des mil- tions et dénonciations, ils ont travaillé minier. liers de travailleurs et travailleuses de concert avec les élus municipaux. du secteur forestier. Entre autres, La présidente du Conseil régional,

58 Laurentides-Lanaudière la forêt qui fait ses ravages comme accidents de travail par année à cet partout à travers le Québec où il y abattoir. La région de Laurentides-Lanaudière a... la forêt. Il ne faudrait pas oublier Une vingtaine de travailleuses de est aussi affectée par la probléma- que cette région a été très importante la Caisse d’économie de La Tuque, tique de la forêt. Malgré l’appui sur l’échiquier des pâtes et papier au membres du SEPB, ont été en grève tangible apporté aux grévistes par la Québec depuis le début du siècle pendant 9 mois, soit de juillet 2005 à FTQ et le SCEP, le conflit à la scierie dernier. Mais malheureusement, mars 2006. Les travailleuses n’étaient Max Meilleur, qui a débuté le 20 comme ailleurs, certaines usines n’ont pas prêtes à accepter les nombreu- février 2006, s’est terminé par une jamais su réinvestir pour moderni- ses concessions demandées par fermeture définitive quelques mois ser leurs installations. Dans certaines l’employeur. après le règlement du conflit. De plus, usines, les syndiqués ont dû faire des Uniboard a fermé son usine de Lac- concessions sur leurs régimes d’assu- Les 600 travailleurs du camp Flamand des-Îles au début du mois d’octobre rances, sur les avantages sociaux et le en Haute-Mauricie, un des chantiers dernier. Ce faisant, 63 travailleurs nombre de postes permanents. d’Hydro-Québec au nord de La syndiqués avec le SCEP ont perdu Tuque, ont passé un été 2006 difficile. leur emploi et c’est sans compter la L’entreprise Norsk Hydro a fermé ses Ces travailleurs ont exercé leur droit soixantaine d’emplois indirects qui portes au printemps 2007 et elle est de refus en raison de l’insalubrité des ont aussi été affectés. demeurée sous le respirateur artifi- dortoirs. La CSST a rejeté le refus du ciel jusqu’au 30 septembre. Comme travail mais les syndiqués ont malgré Les conflits de travail de 20 mois aucun plan de relance n’a semblé tout décidé de ne pas reprendre le dans les municipalités de Saint-Jean- satisfaire les dirigeants de l’entre- travail tant et aussi longtemps que les de-Matha et de Sainte-Béatrix ont prise, elle a été débranchée laissant camps ne seraient pas rénovés. Les aussi interpellé la FTQ Laurentides- 380 personnes, membres du Syndicat travailleurs reprennent la route du Lanaudière et toute la FTQ. canadien des communications de chantier au fur et à mesure que les l’énergie et du papier sans emploi. Mauricie et dortoirs sont habitables. Centre-du-Québec Le 5 octobre 2006, les 200 travailleu- ses et travailleurs du Syndicat des Côte-Nord En Mauricie et Centre-du-Québec, travailleurs unis de l’alimentation et Sur la Côte-Nord avec ses forêts à c’est encore et toujours le secteur de du commerce (TUAC) ont déclen- perte de vue, ses moulins à papier ché une grève et à scie et surtout ses milliers de à l’abattoir de travailleurs forestiers, la situation n’est porc A. Trahan vraiment pas rose. Tous les secteurs de Yamachiche. écopent et on perd des emplois La reconnais- directs et indirects dans les deux sance syndicale grandes entreprises forestières de la est l’enjeu de la région. Chez Abitibi-Consol, l’usine grève. Pour la de sciage et les opérations forestières seule année 2005, sont au ralenti et 375 emplois sur 615 l’employeur a im- ont été perdus. Chez Kruger, c’est posé 300 mesures la fermeture avec la perte de 470 disciplinaires sans emplois. compter qu’il y a Grève à l'abattoir de porc A. Trahan de Yamachiche, le 5 octobre 2006 en moyenne 200

59 La grève des 220 travailleurs de ont adhéré au régime à cotisation, Dans le but de prévenir les décès la compagnie minière QIT Fer & un régime de bonne qualité. De plus, évitables sur la route 175 qui traverse Titane à Havre-St-Pierre, enclenchée le syndicat a négocié une prime du le Parc des Laurentides, le Conseil le 1er septembre 2007, s’est réglée à la minerai : quand le prix du minerai régional a déposé un mémoire au satisfaction des membres du Syndicat augmente, les travailleurs ont une Bureau d’audiences publiques sur des Métallos. augmentation pouvant aller jusqu’à l’environnement (BAPE) pour ap- un maximum de 2 $ l’heure. Comme puyer le projet d’une route à quatre Des projets de développement minier le prix a beaucoup augmenté, les tra- voies. sont dans l’air et créeront des emplois vailleurs ont eu cette augmentation. dans la région. La construction du Le Conseil régional s’est opposé au complexe de la Romaine par Hydro- Saguenay-Lac St-Jean projet de construction d’une usine Québec, un projet qui s’échelonnera de cogénération au gaz par Trans- sur dix ans entre 2009 et 2020, de- Au Saguenay-Lac Saint-Jean, c’est Canada Énergie qui devrait plutôt vrait créer environ 1 500 emplois en encore la crise forestière qui gruge être développé par Hydro-Québec. moyenne par an pendant six des dix le plus d’énergie. La mobilisation se La région travaille présentement avec années du projet. fait presque par instinct et la déter- Jean-Pierre Blackburn, député de mination est grande. Les papetières À l’automne 2007, la FTQ a entre- Jonquière et ministre du Travail au les plus touchées sont Bowater à pris des échanges avec les commu- fédéral, pour l’obtention d’un pro- Dolbeau-Mistassini et Abitibi-Consol nautés autochtones pour faciliter la gramme d’aide aux travailleurs âgés. de Kénogami ainsi que l’usine de formation dans les domaines de la pâte Fonds SFK Pâtes de St-Félicien. construction et des mines et s’assurer Les scieries affectées sont Chantier Bas St-Laurent-Gaspésie que des autochtones pourront obte- Chibougamau, Barrette Chapais et La forêt est une importante source nir aussi des emplois dans les projets plusieurs scieries d’Abitibi-Consol d’emplois et de revenus pour des futurs. et de Bowater au Saguenay-Lac St- personnes qui vivent dans le Bas En avril 2005, près de 1 400 mem- Jean ainsi qu’une dizaine de scieries Saint-Laurent, en Gaspésie et aux bres du Syndicat des Métallos (FTQ) indépendantes. Îles-de-la-Madeleine. Le moulin de se sont mis en grève à la Compagnie la compagnie Smurfit-Stone de New Impossible de passer sous silence la minière Québec-Cartier, un produc- Richmond, fermé en 2005, ne sem- bataille de syndicalisation du Wal- teur de minerai de fer, à Port-Cartier ble pas vouloir reprendre vie; c’est Mart de Jonquière qui ferma ses por- et à Fermont sur la Côte-Nord. Les un dur coup pour les 295 travailleurs tes le 6 mai 2005, quelques semaines principaux points en litige étaient membres du Syndicat canadien des avant la date prévue. les salaires, le régime de retraite et la communications, de l’énergie et du sous-traitance. Le contrat de travail Le Syndicat des Métallos a fait re- papier (SCEP) ainsi que pour la Ville était échu depuis le 28 février. Après culer le recours aux sous-traitants à de New Richmond. Au moulin de trois mois de grève, un règlement est l’aluminerie Alcan d’Alma. Les 700 Smurfit-Stone de Matane, les 125 tra- intervenu. Parallèlement au régime travailleurs membres des Métallos ont vailleurs ont dû accepter des conces- de retraite à prestations déterminées, résisté aux pressions et ont mené à sions sur leurs conditions de travail. le syndicat a convenu de mettre sur bien les négociations qui rapporte- Il y a toutefois des espoirs dans le pied un régime à cotisation déter- ront au développement économique développement de l’énergie éolienne minée à adhésion volontaire. Depuis de la région. Le salaire horaire moyen en Gaspésie qui a généré entre 100 2005, l’expérience a montré que, sur est de 30 $. et 150 emplois. De plus, un projet de 300 employés, 10 ou 12 seulement décontamination à Murdochville et

60 la construction du port méthanier de manufacturières. Même si l’on men- canadien de la fonction publique Cacouna apporteront leur lot d’em- tionne abondamment que le taux (SCFP). plois, soit 1 000 environ. de chômage en Estrie est le plus bas t L’entreprise Gildan de Ville St- des vingt dernières années, il n’en En 2007, la FTQ a dénoncé les longs Laurent a déménagé ses pénates en demeure pas moins que ce sont les délais d’intervention des ambulan- Amérique centrale en août 2007, emplois dans les services, à bas salaires, ces qui n’accordent pas les mêmes laissant sans emploi 180 travailleurs à temps partiel qui gagnent du terrain. chances de survie à une personne en et travailleuses affiliés au Syndicat La région a perdu près de 14 000 détresse en Gaspésie ou aux Îles-de- des Teamsters. Un contrat de tra- emplois au cours des trois dernières la-Madeleine qu’à celles d’une autre vail venait d’être signé et tout le années et aucun nouvel investisse- région à cause des horaires de travail monde croyait à un bel avenir pour ment n’est prévu. des techniciens ambulanciers. Le l’usine puisque la productivité avait Syndicat québécois des employées et Après deux années de tourmente, la augmenté de 20 %. Seuls les em- employés de service (SQEES-298) saga du Mont-Orford est en voie de ployés du siège social demeurent à a demandé à l’Agence régionale de se conclure positivement. Le gou- Montréal. santé et de services sociaux de corri- vernement du Québec a racheté t La grève des 35 vendeurs de ger la situation au plus tôt pour que l’entreprise Mont-Orford Inc. et a souvenirs et de programmes du « la vie humaine ait la même valeur à confié à la région le mandat d’établir Centre Bell, membres du Syndicat Montréal, à Québec ou à Paspébiac ». pour juin 2009 les balises d’un projet canadien des communications viable et rentable. Une catastrophe a frappé la région de l’énergie et du papier (SCEP), à l’été 2007. Dans la nuit du 8 au 9 Les désaccords avec la Ville de s’est terminée. Rappelons que la août dernier, des pluies diluviennes Sherbrooke en ce qui a trait à la mise Commission des relations du travail sont tombées sur le territoire de la en place d’un partenariat public-pri- du Québec a dû rappeler à l’or- côte de Gaspé. Quatre municipalités vé pour la construction d’un com- dre le Centre Bell qui a utilisé des ont été touchées par des inondations, plexe sportif coûtera 16 millions $ de briseurs de grève. soit Cloridorme, Grande-Vallée et plus aux contribuables sherbrookois t Les 120 pressiers du Journal de principalement Rivière-au-Renard qu’avec un financement traditionnel. Montréal membres de la section et Corte-Real. Pour ces deux der- Certains secteurs vont mieux. locale 41 M des Teamsters ont célé- nières municipalités, les pertes sont L’emploi dans le secteur de la bré une importante victoire quand très grandes : 157 résidences et 20 construction a augmenté de 6 % et le juge Louis B. Courtemanche a entreprises touchées, 200 emplois on prévoit le maintien de cette ten- annoncé que le lock-out décrété menacés, 4 ponts emportés, 2 person- dance pour les 18 prochains mois. par la direction en octobre 2006 nes emportées par la crue des eaux et était illégal. de nombreuses infrastructures en- Montréal dommagées. Le Conseil régional s’est t La Compagnie General Electric a impliqué dans une vaste campagne de À Montréal, plusieurs conflits de tra- décidé de vendre ses installations financement pour venir en aide aux vail importants ont marqué les trois de Lachine, portant ainsi un dur sinistrés de Grande-Rivière. dernières années : coup à ses 300 employés et em- ployées syndiqués à l’Association t Au Port de Montréal, les négocia- Estrie internationale des machinistes et tions traînent en longueur pour les des travailleurs et des travailleuses Dans l’Estrie tout tourne de plus en 800 travailleurs affiliés au Syndicat de l’aérospatiale (AIMTA). Un plus au ralenti dans les entreprises comité de veille a été mis sur pied

61 pour suivre de près l’évolution (TUAC), font face à la fermeture de président de la FTQ aurait aimé que du dossier afin que les droits des leur magasin. la compagnie s’assoie avec le syndi- travailleuses et travailleurs soient cat des Teamsters pour étudier divers Un conflit de travail a éclaté à l’Ate- respectés. scénarios de sauvegarde. lier la flèche de fer où 37 personnes t Une vaste campagne de contes- handicapées, membres de la section D’autres fermetures ont marqué la tation contre les coupures dans le locale 574 du SEPB, sont en grève région : en avril 2007, 150 membres régime de retraite s’organise contre depuis avril 2004. Le conflit a été des Travailleurs et travailleuses unis Bell Canada. La compagnie, tou- réglé en janvier 2005. de l’alimentation et du commerce jours à la recherche de profits, est (TUAC) chez Olymel à St-Valérien; suivie de près par les membres du Montérégie en septembre 2006, 150 membres Syndicat canadien des communi- des TUAC chez Gildan à Salaberry- En Montérégie, en deux ans la région cations de l’énergie et du papier de-Valleyfield; en mai 2007, 125 du Suroît a perdu 1 800 emplois (SCEP-FTQ). Des recours juri- membres du Syndicat des Métallos directs, en particulier avec les fer- diques et des moyens de pression chez Réusinage Knight à Granby; metures de plusieurs usines comme sont en cours. en janvier 2006, cent membres du Goodyear, Olymel et des six usines Syndicat des Métallos chez Denharco textiles d’Huntingdon. Seulement Québec à St-Hyacinthe; en août 2006, 130 avec la fermeture de Goodyear on membres du Syndicat des Métallos Dans la Capitale Nationale, le lock- s’attend à 2 000 emplois indirects qui chez Technolaser à Boucherville. out au Journal de Québec est le seront perdus. conflit qui retient le plus l’attention. Il faut se réjouir de la syndicalisation La fermeture de six usines de tex- Les syndiqués du Syndicat canadien d’un deuxième magasin Wal-Mart au tile concentrées dans la municipa- de la fonction publique ont pris les Québec, situé à St-Hyacinthe avec lité d’Huntingdon a touché 2 500 choses en mains en publiant Média- les Travailleurs et travailleuses unis travailleurs et travailleuses. Fort de Matin, un journal qu’ils distribuent de l’alimentation et du commerce l’appui de la FTQ et du Conseil ré- gratuitement aux citoyens et citoyen- (TUAC). gional FTQ du Suroît, ils n’abandon- nes de la Ville de Québec. nent pas la bataille et réclament du Outaouais Il ne faut pas oublier la levée de gouvernement fédéral un programme boucliers contre la fermeture du de soutien au revenu pour les tra- Dans l’Outaouais, à cause de la Centre de tri postal qui était situé au vailleurs âgés. Le président de la FTQ, proximité avec Ottawa, le Conseil 300, rue Saint-Paul à Québec qui a Henri Massé, a fait une intervention a organisé des manifestations sur la touché 350 employés et employées, auprès de la ministre de l’Emploi Colline parlementaire et a contribué réguliers et temporaires. La fermeture et de la Solidarité sociale, Michelle à la marche des chômeurs Montréal- définitive a eu lieu le 14 septembre Courchesne afin qu’elle prolonge son Ottawa. 2007. programme d’aide aux travailleurs La région a été touchée par la crise licenciés collectivement dans le do- Après trois ans de grève, la cen- forestière. L’usine Domtar, l’une des maine du textile. taine de travailleurs et travailleuses plus vieilles papetières au Canada, du magasin Super C de Beauport, En juin, le président Henri Massé a anciennement appelée E.B. EDDY, a membres de la section locale 502 dénoncé vigoureusement la fermetu- fermé ses portes le 26 octobre 2007 des Travailleurs et travailleuses unis re de l’usine Wedco de Boucherville, et 250 emplois ont été perdus. La de l’alimentation et du commerce qui supprime 150 emplois et trans- FTQ et le SCEP ont mobilisé le fère ses activités aux États-Unis. Le monde politique et économique

62 pour la relance de l’entreprise : maire pompiers et pompières du Québec annoncé sa fusion avec l’Union inter- de Gatineau, députés et ministre (SPQ). De plus, la FTQ a accueilli nationale des travailleurs de l’énergie, provinciaux, députés et ministre fé- de nouveaux syndicats dans ses de la chimie, du papier et des indus- déraux, chef de l’opposition officielle rangs : la Fraternité indépendante tries connexes (PACE). Cette fusion a au Québec afin qu’ils participent des travailleurs industriels (FITI), le créé le plus important syndicat indus- à la relance de cette usine. En effet, Syndicat des travailleurs unis du triel en Amérique du Nord, avec plus plusieurs d’entre eux avaient déjà Québec (STUQ) et le Syndicat des de 850 000 membres dans plus de tourné la page lors de l’annonce faite travailleurs en télécommunications 8 000 unités de négociation. par Domtar le 31 juillet dernier. Un (STT). Le nouveau syndicat industriel est comité de reclassement avec Emploi présent partout en Amérique du Québec et Emploi Ontario a été mis Les fusions de syndicats Nord dans les secteurs de la sidérur- sur pied et la Chambre de commerce gie, du papier, des produits forestiers, a été rencontrée pour nous aider à Chez les Travailleurs des pneus, du caoutchouc, des mines, trouver des emplois pour nos mem- canadiens de du verre, de l’industrie chimique, de bres. De plus un comité de relance a l’automobile (TCA) l’aluminium et d’autres industries été créé dans la région afin de trouver Cinq groupes provenant de syndi- dans le secteur des ressources na- un investisseur ou de fonder une cats indépendants ont joint, au cours turelles de base. Il a aussi une forte coopérative. des trois dernières années, les rangs représentation dans les secteurs de Le Conseil a aussi été associé à la syn- des TCA. Ces nouveaux membres l’équipement, de la machinerie, de dicalisation d’un troisième magasin travaillent tous dans le secteur de la pierre, de la brique, du ciment, Wal-Mart en mai 2005. la production. Il s’agit des 5 000 d’autres industries manufacturières et membres de la Fédération des syn- celui des services. dicats du secteur aluminium (FSSA) Dans les rangs de ALCAN, qui ont joint les rangs Du côté des Teamsters des TCA au début de l’année 2004, Du côté du Syndicat des Teamsters, de la FTQ du Syndicat des employés d’Hé- une fusion a eu lieu à l’automne roux Devtek dans l’aérospatiale, qui La FTQ s’est enrichie de 10 000 2004. Les quelque 4 000 membres s’est fusionné la même année et du nouveaux membres depuis 2005 sans québécois du Syndicat internatio- Syndicat des employés du Centre de compter les 12 000 qui ont joint le nal des communications graphiques finition de Bombardier qui comptait Syndicat canadien des communi- (SICG) ont joint les Teamsters. Les 1 200 membres dans l’aérospatiale. cations de l’énergie et du papier en membres du SICG travaillent dans septembre dernier. Le plus gros des Au cours de l’année 2006, c’était au des imprimeries, des ateliers de gains vient de l’Alliance de la fonc- tour du Syndicat des salariés de V.I.F. lithographie et des entreprises d’em- tion publique du Canada, du Syndicat Plastique dans le secteur de l’automo- ballage et de carton. Le Syndicat des des Métallos et du Syndicat national bile et du Syndicat des Industries JSP Teamsters représente déjà le person- de l’automobile, de l’aérospatiale, du dans le secteur du meuble de joindre nel de plusieurs entreprises du genre. ransport et des autres travailleurs et les rangs des TCA. Cette fusion porte à près de 40 000 travailleuses du Canada (TCA). De au Québec et à 125 000 au Canada nouveaux membres sont aussi ve- Chez les Métallos le nombre de membres du Syndicat nus de l’Alliance internationale des des Teamsters. Les Teamsters ont aussi À la mi-janvier 2005, le bureau inter- employés de scène, de théâtre et de accueilli plusieurs groupes de salariés national du Syndicat des Métallos a cinéma (AIEST) et du Syndicat des œuvrant dans l’industrie ferroviaire :

63 les préposés à l’entretien des voies, ce nombre 58 % étaient représentés Le comité s’est réuni quatre fois les ingénieurs de locomotives et les par un syndicat FTQ qui couvre ainsi depuis le colloque pour établir une agents de train. 53 % des salariés syndiqués dans l’hô- convention collective plancher en tellerie. On constate que plus l’hôtel fonction du nombre d’étoiles des Entente historique de fusion récolte d’étoiles dans la classification hôtels, pour mettre en commun des entre le SCEP et l’ACET du gouvernement, plus il a des chan- services pour préparer les négocia- ces d’être syndiqué : en effet, 62 % tions et pour coordonner les campa- En septembre 2007, les 12 000 em- des hôtels 5 étoiles, 43 % des hôtels gnes de recrutement. ployés de bureau et des ventes de Bell 4 étoiles et seulement 11 % des hôtels ou des compagnies sous son contrôle 3 étoiles sont syndiqués. La FTQ en régions ont entériné dans une proportion de 87 % l’entente de fusion entre l’As- Suite au colloque, la FTQ a produit Outre le travail d’appui aux sections sociation canadienne des employés une brochure intitulée Dans l’hôtel- locales en conflit ou menacées de fer- en télécommunications (ACET) et lerie, la force du nombre à votre service meture, les conseillers dans les régions le Syndicat canadien des commu- et a mis sur pied un comité perma- développent avec les conseils des ac- nications de l’énergie et du papier nent du secteur hôtelier. Ce comité a tivités qui construisent les solidarités (SCEP). pour mandat de faciliter la coordina- au jour le jour. tion des campagnes de syndicalisation En Abitibi-Témiscamingue, le Structurer le secteur et de bâtir une convention plancher conseiller régional publie réguliè- de l’hôtellerie pour les différentes catégories d’hôtel. rement un bulletin d’informations À la FTQ, six syndicats ont des Salariés syndiqués syndicales régionales. Dans la région, membres dans le secteur de l’hôtelle- selon la centrale syndicale le Conseil travaille beaucoup avec le rie. Devant la publicité de la CSN et communautaire et les autres syndicats les négociations très médiatisées dans FTQ et a contribué à mettre sur pied le ré- quelques grands hôtels, les syndicats CSN seau Vigilance qui dénonce les nom- CSD de la FTQ ont senti le besoin de breuses attaques des gouvernements CSQ mieux coordonner leurs efforts avec Autres provincial et fédéral sur les droits des la collaboration de la FTQ. travailleurs et travailleuses.

En octobre 2005, la FTQ a orga- La brochure publiée par la FTQ Très préoccupée de préserver nisé un colloque pour favoriser la mentionne que les six syndicats affi- l’emploi dans la région, la FTQ concertation des six syndicats du liés sont les seuls syndicats québécois Laurentides-Lanaudière a fait de secteur, Syndiat des Métallos, TCA, qui représentent aussi des travailleurs l’achat local une priorité. De plus, UNITE HERE, Teamsters, TUAC et et des travailleuses du Canada et des pour stimuler l’action citoyenne, la UES-800. Le colloque, qui a réuni États-Unis. Ce réseau nord-améri- FTQ Laurentides-Lanaudière a invité plus de 140 délégués, a été un franc cain nous permet de négocier avec l’historien Marcel Tessier à faire une succès. Les participants et participan- les grandes chaînes hôtelières d’égal conférence sur les hommes et les tes ont échangé sur la syndicalisation à égal, de connaître les conditions de femmes qui ont construit la na- et les conditions de travail. Le collo- travail des grandes chaînes, d’appren- tion québécoise depuis l’arrivée de que a permis de constater que sur les dre de l’expérience de nos confrères Jacques Cartier. Plus de 125 person- 753 établissements hôteliers (6 cham- et consœurs et leur faire bénéficier de nes ont assisté à cette présentation en bres et plus) du Québec, seulement la nôtre et de bénéficier au besoin de octobre 2006. 153 étaient syndiqués, soit 20 %. De solidarités plus larges.

64 En Mauricie et Centre du Québec, on a souligné les 25 ans du Syndicat du personnel de soutien de l’UQTR. Et le conseil régional se donne un nouvel exécutif.

En Montérégie, l’implication de la FTQ qui se fait de plus en plus remarquer dans la région qui dispose maintenant d’une nouvelle coordon- natrice pour le réseau des déléguées sociales et des délégués sociaux, d’autant plus essentiel en cette pé- riode de turbulences économiques.

Le Conseil régional de l’Estrie a célébré ses 50 années d’existence. Le Conseil régional s’investit beaucoup dans la mise en place de projets de reconnaissance des acquis et des com- Les représentants des familles Bélanger et Thériault en compagnie du maire de la ville de pétences dans divers emplois en de- Gatineau, M. Marc Bureau, de la conseillère municipale de l’arrondissement de Buckingham, Mme Jocelyne Houle, du président et du secrétaire général de la FT Q, Henri Massé et René mande : électromécaniciens, conduc- Roy, ainsi que des initiateurs du projet, Gilles Paquette et Dino Lemay de la FT Q et de l’ar- teurs régleurs de machine industrielle, tiste Pierrette Lambert. peintres finisseurs de meuble entre autres. Ces projets mèneront plusieurs SCEP, un camion pour la cueillette est le « Merci » de la FTQ à deux travailleurs à obtenir une reconnais- de différents articles ménagers a été hommes qui ont lutté pour la justice sance officielle de leur compétence et remis à la Maison Adriana, un orga- et l’équité. même un diplôme. nisme communautaire du quartier Il est intéressant de souligner la Hochelaga-Maisonneuve. Sur la Côte-Nord, on prévoit qu’un décision des membres du conseil nouveau coordonnateur des délégués En Outaouais, le Conseil régional municipal de la Ville de Gatineau de sociaux et des déléguées sociales sera FTQ, qui a fêté ses 50 ans, le même renommer le boulevard St-Laurent embauché pour l’année 2008 après âge que la FTQ, a travaillé très fort en « Boulevard des allumettières » en entente avec les trois Centraide œu- pour voir s’ériger un monument en souvenir des femmes ont travaillé vrant sur les territoires du Bas Saint- hommage à deux travailleurs, Thomas à la fabrication des allumettes pour Laurent et de la Gaspésie – Les Îles. Bélanger et François Thériault, qui la compagnie E.B. EDDY jusqu’en ont été assassinés en 1906 pour avoir 1928. Ces ouvrières ont déclenché La région de Montréal occupe une réclamé de meilleures conditions des grèves en 1919 et en 1924; ce position stratégique sur l’échiquier de travail pour leurs confrères de la sont parmi les premiers conflits des conseils régionaux et pilote ré- scierie MacLaren de Buckingham. ouvriers québécois et canadiens met- gulièrement des dossiers d’envergure L’inauguration du monument s’est tant en scène un syndicat de femmes. provinciale comme par exemple la faite le 7 septembre 2006 en pré- marche du 1er Mai, différentes ma- sence du président et du secrétaire nifestations comme sur l’assuran- général de la FTQ. Ce monument ce-emploi. Avec les Métallos et le

65 66 Partie 4 S ur le front des droits de la personne

Le secrétaire général de la FTQ, René Roy, était parmi les personnalités qui se sont adressées à la foule de plus de 2000 personnes le 26 août 2007, lors de la marche soulignant le trentième anniversaire de l’adoption de la Charte de la langue française.

aire respecter les droits de la per- place dans les milieux de travail. Et Parce que notre monde n’a plus de Fsonne est une bataille quotidien- il reste encore du chemin à parcourir frontières, il est urgent d’appuyer les ne pour les syndicats ici et ailleurs pour que l’égalité de droit devienne syndicats et les ONG qui bataillent dans le monde. Au Québec, plusieurs une égalité de fait. Pour cela, la pour faire reconnaître ces droits dans batailles ont été gagnées. Entre autres, FTQ mène ses batailles auprès des leur pays. La FTQ n’a pas ménagé le respect de la santé et de la sécurité gouvernements et appuie ses affiliés ses appuis aux travailleurs et tra- du travail et le respect du français avec des outils facilitant l’intégration vailleuses qui luttent contre le travail comme langue du travail ont été et favorisant la solidarité. forcé, à ces militants et militantes reconnus dans des lois édictées en menacés de mort, à des pays victimes 1977 sous le gouvernement du Parti Malgré les progrès réalisés en matière de désastres naturels ou de guerre. Québécois. Trente ans plus tard, ces de droits de la personne, il reste de la C’est notre manière de mondialiser droits restent fragiles et la vigilance place pour humaniser nos milieux de nos solidarités, de contribuer dans la est toujours de mise. La FTQ est travail et plus largement notre société. mesure de nos moyens à humaniser inquiète parce que plusieurs secteurs La FTQ tente de son mieux d’ap- notre planète. d’activité ne sont pas couverts par puyer ses affiliés pour qu’ils puissent les mesures de prévention de la Loi venir en aide à ceux et celles qui sur la santé et la sécurité du travail vivent des problèmes de tous ordres Faire valoir des et parce que le français recule dans par l’entraide et le réseau des délé- certains milieux de travail. gués sociaux et des déléguées sociales, droits au travail par les pressions pour que le système Les droits de la personne, ce sont d’indemnisation traite humainement La santé et la sécurité aussi les droits à l’égalité à l’inté- les accidentés du travail, par la re- du travail rieur même de notre société : droits cherche de pistes pour mieux conci- des femmes, des jeunes, des personnes lier travail et famille, par la lutte à la Hommage à Émile Boudreau immigrantes, des gais et lesbiennes. violence faite aux femmes. La FTQ est partie prenante des À 90 ans, Émile Boudreau nous a luttes contre la discrimination pour Ailleurs dans le monde, surtout quittés laissant la FTQ en deuil. Voici assurer à chaque personne une vraie dans les pays en développement, les un extrait de l’hommage que lui a droits de la personne sont malmenés.

67 rendu Pierre Marois, ex-ministre du les bureaux de la CSST à Montréal. C’est la première fois depuis l’adop- Développement social (1976-1980), Pour faire la preuve qu’il est possible tion de la loi que la FTQ obtient un au moment de la conception de ce dans un environnement contrôlé, tel tel engagement. qui allait devenir la Loi sur la santé et un milieu de travail, de mettre en la sécurité du travail : place des mesures pour que ce milieu Appui aux travailleuses ne soit pas néfaste pour ses occupants, domestiques « Il ne pouvait accepter que des hu- c’est au Biodôme de Montréal que mains gagnent leur vie en risquant À l’occasion de la Journée internatio- s’est tenue l’activité du 28 avril 2007. de la perdre – et trop souvent en la nale des femmes du 8 mars 2006, la perdant. Si les travailleurs disposent FTQ a appuyé le lancement officiel aujourd’hui du droit de refus, du re- de la campagne des aides domes- trait préventif, du droit d’être sur des tiques qui réclament le droit aux comités paritaires d’entreprises, du indemnités de la CSST. Rappelons droit de cogérer la CSST – hélas, ils qu’au Québec, on compte environ ne le savent pas encore assez – moi, 25 000 travailleuses domestiques dont j’affirme qu’ils le doivent tellement une forte proportion sont des immi- à Émile. grantes. Elles sont exclues de la CSST parce qu’elles n’ont pas le statut de « Le seul, et l’ultime hommage à salariées, puisqu’elles font l’entre- Émile, c’est de prendre les moyens tien ménager, la cuisine et la lessive pour que tous les travailleurs aient dans des milieux privés et gardent accès à tous ces droits. Car lui aussi, des enfants, des personnes âgées ou et lui surtout, détestait cet aspect handicapées. “molasse” des combats inachevés.

Rendons-lui cet hommage, en finis- Plaque commémorative Louise Mercier, vice-présidente de la sant la “job”! » FTQ, a participé à la conférence de Une priorité politique : les presse. Accompagnée des conseillères Journée de deuil secteurs prioritaires du Service de la condition féminine, elle a également participé à une La Journée de deuil est un moment Lors de la campagne électorale pro- Marche vers les bureaux du premier important de commémoration qui vinciale de mars 2007, le Service de ministre Jean Charest où une déléga- rappelle qu’il reste beaucoup à faire la santé et de la sécurité du travail a tion a livré les demandes réclamant pour éviter les décès au travail. À expliqué la situation actuelle des sec- une action concrète du gouverne- chaque année, la FTQ s’en souvient teurs prioritaires à un comité du Parti ment. En avril 2007, la FTQ a parti- en organisant un événement. En avril Québécois formé de députés et de cipé au Forum public pour réaffirmer 2005, une plaque commémorative à conseillers. On a de nouveau souligné l’appui de la FTQ à la campagne la mémoire des personnes décédées que plus de 85 % des travailleurs et organisée par un collectif formé de des suites d’une lésion professionnelle travailleuses n’ont toujours pas accès divers organismes communautaires et a été dévoilée dans le hall de l’édifice aux outils de prévention prévus dans syndicaux. de la FTQ. Le 28 avril 2006, suite à la loi pourtant adoptée il y a plus de des statistiques démontrant une haus- 25 ans. En s’engageant à respecter la Jeunes et prévention se marquée du nombre de décès qui plate-forme électorale de la FTQ, le ont été de 223 en 2005, plus de 200 Parti Québécois a manifesté son in- Les jeunes sont surreprésentés parmi personnes ont tenu une vigile devant tention d’agir sur cette problématique. les accidentés du travail. À cause de

68 leur statut de travailleurs de passage Rendez-vous annuels qu’ils posent ou de la terminologie précaires, on ne leur donne pas de de la CSST qu’ils utilisent. Dans les faits, dans le formation adéquate en prévention et cadre de leur formation, la médecine on ne les encadre pas suffisamment. Il La FTQ a participé aux Grands du travail est à peu près inexistante. est nécessaire d’informer les jeunes rendez-vous annuels organisés par la Le Comité sur l’enseignement de la de leurs droits et recours et de leur CSST qui réunissent les principaux médecine du travail et de la méde- rappeler que l’employeur a l’obliga- partenaires de la santé-sécurité. Le cine environnementale de la Faculté tion légale d’assurer la pleine sécurité Comité de santé et sécurité du travail de médecine de l’Université de des lieux de travail. C’est pourquoi de la FTQ a participé à l’élaboration Montréal en arrive au constat suivant la FTQ et son comité Jeunes ont des thèmes du stand tenu par la FTQ dans son rapport publié en décembre revendiqué et obtenu de la part du à ces événements. En 2005, le stand 2006 : « Il y a méconnaissance des lois, gouvernement la mise en place d’un a présenté les outils de prévention règlements et règles administratives comité composé de membres du que sont les comités de santé-sécurité, en santé au travail, ce qui fait que le ministère de l’Éducation, de la CSST, les représentants et le programme de médecin ne joue pas toujours bien le de l’IRSST, du patronat et de la FTQ prévention. En 2006, on y dénonçait rôle que l’on attend de lui. Cela cause afin d’étudier la mise en place d’une le nombre de personnes décédées des des préjudices aux travailleurs en rai- formation en santé et sécurité dans suites d’une lésion professionnelle. En son des problèmes dans le traitement les institutions d’enseignement. 2007, la FTQ a décidé de ne pas par- ticiper à ces rendez-vous parce que le de leur dossier. Or, le rôle du médecin Soutenir notre réseau en SST Comité constatait qu’il y avait tou- traitant qui prend en charge le pa- jours autant d’accidents mortels reliés tient est crucial dans tout le processus Depuis 2004, le Service de la santé au travail et que notre présence à cet d’indemnisation des travailleurs à la et de la sécurité du travail a tenu des événement ne faisait que cautionner CSST. » activités de formation et d’encadre- l’inaction en prévention. Les recommandations du Comité ment des 60 membres représentant vont dans le sens des observations de la FTQ à la Commission des lésions La formation des médecins la FTQ. Pour améliorer la perception professionnelles (CLP). À raison en médecine du travail et la connaissance des étudiants face de deux rencontres par année, les à la médecine du travail, le Comité membres FTQ reçoivent une for- La Faculté de médecine de l’Uni- recommande d’intervenir tôt dans mation portant, entre autres, sur la versité de Montréal a invité la FTQ la formation des médecins en inté- jurisprudence récente et les aspects à présenter ses observations sur la grant la médecine du travail dans les médicaux auxquels ils sont confrontés, formation des médecins en médecine programmes de résidence aux trois tels que les lombalgies et les lésions du travail. Le Service de la santé et niveaux de formation (prédoctorale, psychologiques. De plus, des sujets de la sécurité du travail a saisi cette postdoctorale et professionnelle) d’actualité à la CLP sont abordés : opportunité pour informer la Faculté et en offrant un programme de Charte des droits et libertés et Loi sur des constats qui sont faits dans nos spécialisation. les accidents de travail et les maladies milieux de travail. La médecine du professionnelles (LATMP), indemni- travail est « malade » et très peu de tés payables, annualisation des salai- médecins s’y intéressent. Les méde- Susciter des recherches cins ne connaissent pas les milieux de res, critères de révision pour cause, Par sa présence au Conseil scienti- travail et ne questionnent pas leurs traitement inhumain des personnes fique de l’Institut de recherche en patients sur leurs conditions de travail. accidentées du travail et indemnisa- santé et sécurité du travail (IRSST), Ils ne sont pas conscients non plus tion de la douleur. le Service de la santé et de la sécurité des conséquences légales des gestes

69 du travail a été à même de s’assurer recherche sortira dans les prochains internationale de l’inspection du tra- que les recherches effectuées sont mois. vail tenue à Toronto. La question des pertinentes et prioritaires, qu’elles se secteurs prioritaires pour les femmes penchent sur les préoccupations de Diffuser la recherche dans la Loi sur la santé et sécurité du nos membres et, plus particulière- largement travail a également été mise en évi- ment les troubles musculosqueletti- dence à cette dernière conférence. La FTQ veille au transfert des résul- ques et les lésions psychologiques. tats des recherches que ses services Le français au travail De plus, la FTQ a participé active- supervisent et à leur diffusion pour ment à des recherches en partena- que les affiliés puissent s’en inspirer Les 30 ans de la Charte riat avec l’équipe de chercheures dans leurs activités syndicales, lors de la langue française de « L’invisible qui fait mal » de des négociations collectives, dans les l’UQÀM. L’objectif : rendre visibles sessions de formation, comités de tra- En 2007, le Québec célèbre les 30 les problèmes de santé et de sécurité vail, assemblées générales et différents ans de la Charte de la langue françai- des femmes au travail, faire évoluer la réseaux. se. Cette loi, qui répondait aux atten- réflexion et améliorer les conditions tes des travailleurs et des travailleuses, Les recherches de l’équipe de travail des femmes en emploi. Ces fut saluée avec enthousiasme par la « L’invisible qui fait mal » ont aussi recherches ont porté sur le maintien FTQ en 1977. L’un de ses objectifs donné lieu à de nouvelles publica- des femmes dans les emplois tradi- était de faire du français la langue du tions : rapport sur les femmes dans tionnellement masculins, sur le lien travail. La loi donnait, notamment, les emplois non traditionnels et outil entre l’ethnicité et les droits des fem- aux travailleurs et aux travailleuses syndical FTQ Construire ensemble, une mes en matière de santé et sécurité des mécanismes pour réaliser la fran- nouvelle tradition en emploi. du travail, sur la conciliation travail- cisation de leur milieu de travail et famille, sur les facteurs de risque et À deux reprises, le modèle de par- pour défendre leur droit de travailler la compensation en santé mentale et tenariat, développé au Québec en français. sur la discrimination dans l’accès à depuis plus de 15 ans par l’équipe Au cours des 30 dernières années, la l’indemnisation. « L’invisible qui fait mal » et la FTQ, francisation a fait de réels progrès qui a contribué à trouver des ré- En particulier, une recherche sur la mais les coupures successives des der- ponses aux problèmes de santé et de santé et la sécurité des femmes im- niers gouvernements n’ont cessé de sécurité rencontrés par les femmes migrantes travaillant dans une entre- réduire les budgets de l’Office qué- dans les milieux de travail, a fait l’ob- prise où sont représentées plus de 40 bécois de la langue française (OQLF), jet de présentations dans des congrès nationalités différentes a été réalisée. mettant ainsi en péril les acquis du internationaux. Carole Gingras, Rendue possible grâce à la collabo- passé. La situation reste inégale d’une directrice du Service de la condition ration de la section locale 1998 des entreprise à l’autre. La bataille est loin féminine a présenté ce modèle au Teamsters, cette recherche a permis d’être gagnée. Congrès international sur la santé au de dresser le portrait des expérien- travail (ICOH) tenu en Italie en juin De récents travaux de recherche ces, préoccupations, connaissances 2006. En avril 2007, Carole Gingras réalisés sur la langue du travail par et besoins des femmes et aussi des et Me Katherine Lippel de la Chaire l’Office font ressortir que l’anglais hommes de différents groupes ethni- de recherche du Canada en droit de exerce une forte pression au sein des ques en matière de SST. Les résultats la santé et de la sécurité du travail entreprises québécoises et, plus parti- ont été présentés au syndicat pour va- de l’Université d’Ottawa ont repris culièrement, parmi celles situées dans lidation en juin 2007. Le rapport de cette présentation à la Conférence la région métropolitaine de Montréal.

70 Les données sur la langue du travail Le Service a aussi le mandat de coor- le bilan de l’état d’avancement du recueillies par Statistique Canada en donner les travaux de regroupements français dans les milieux de travail. 2001 confirment cette évaluation : sectoriels tels l’aérospatiale, l’hôtelle- Malgré les gains réalisés au cours bien que 72,4 % des personnes qui rie, les garages. Ainsi, pour éviter de des années, l’utilisation du français travaillent dans la région métropoli- multiples démarches locales visant les au travail est précaire. La pression de taine de Montréal utilisent principa- mêmes objectifs, la FTQ, en colla- l’anglais se fait constamment sentir lement le français au travail, il n’en boration avec deux coordonnateurs sur les membres des comités de fran- demeure pas moins que 18,5 % de la nommés par l’OQLF, réunit quatre cisation. Ces journées de réflexion main-d’œuvre utilise principalement fois par année la vingtaine de mem- réunissent chaque fois une centaine l’anglais. bres des comités de francisation du de personnes. secteur de l’aérospatiale dans l’objec- La situation du français dans les tif de faire progresser la généralisation Le français : milieux de travail au cours des trois du français dans les entreprises. une condition de travail dernières années reste donc fra- gile. À cet égard, la FTQ continue En 2005, la rencontre a permis de à travailler sans relâche à la franci- constater que le français est en péril sation, notamment en misant sur le dans beaucoup de milieux de tra- soutien aux membres des comités de vail, en particulier dans la région de francisation et sur la francisation des Montréal. Si plusieurs employeurs nouveaux arrivants. Rappelons que le manifestent une grande ouverture, Service de la francisation a fêté ses 20 parfois aiguillonnés par les syndicats, ans d’existence en 2005, témoignant en revanche un trop grand nom- de l’engagement de la FTQ dans ce Lola Le Brasseur, responsable du Service de bre se font encore tirer l’oreille. Les dossier. la francisation, en compagnie de membres difficultés des membres qui siègent des comités de francisation. aux comités de francisation des en- Soutien aux comités Depuis sa création en 1985, le treprises ont été soulignées. L’appui de francisation et aux Service de la francisation met au ser- constant et concret du gouvernement regroupements sectoriels vice de ses membres affiliés la publi- est nécessaire. Bien que la ministre responsable du dossier linguistique en Le Service de la francisation a assuré cation Travailler en français. Le bulletin, 2003, madame Line Beauchamp, ait un soutien technique aux membres tiré à 8 000 exemplaires, a été publié déclaré que les comités de francisa- des comités de francisation qui en deux fois au cours des trois dernières tion mériteraient d’être redynamisés, font la demande. On évalue à plus années. De plus, le Service a dévelop- rien de concret n’a suivi. Au contraire, de 800 le nombre de membres de pé des pages sur le portail FTQ qui le gouvernement Charest s’en remet comités de francisation affiliés à la rendent les ressources plus accessibles carrément aux comités de francisa- FTQ. Le Service a dispensé quatre pour les membres des comités de tion pour protéger la langue de travail. journées de formation chaque année, francisation. rejoignant ainsi quelque trois cent Invitée à témoigner de son expérien- membres des comités de francisation. Journées de réflexion ce, madame Lucie Pratte, militante Cette formation porte sur le mandat À chaque printemps, depuis plu- de longue date au sein du comité de et le rôle des syndicats dans le proces- sieurs années, la FTQ convoque les francisation chez CAE Électronique, sus de francisation. militants et militantes des comités a fait part de l’obstination de l’en- de francisation pour faire avec eux treprise qui ne bouge que si elle encourt des sanctions. Les plaintes ne

71 suffisent pas. Les membres des comi- Madame Beaudoin a fait valoir que de vivre en français. Inscrite dans les tés risquent donc l’épuisement et la les travailleurs et travailleuses qué- célébrations de la Francofête et de la démotivation. bécois, particulièrement de la FTQ, Journée internationale de la franco- donnent l’exemple partout dans le phonie, qui se tient le 20 mars depuis Travailler en français, monde sur la francisation des milieux 1998, cette semaine se veut une célé- un engagement de la FTQ de travail et des entreprises. Enfin, le bration annuelle du français au travail. secrétaire général de la FTQ a insisté En 2006, la rencontre a été l’occasion sur l’importance de l’appui du gou- de rappeler à nouveau que la défense vernement pour que les comités de et la promotion du français exigent francisation puissent jouer efficace- une véritable volonté politique de ment leur rôle. défendre le français au Québec. Le secrétaire général de la FTQ s’est dit Apprentissage du français inquiet du manque de ressources de l’OQLF qui comptait plus de 500 La FTQ a toujours identifié la employés à sa création en 1977 et à connaissance du français, langue com- peine 200 en 2006. Il a déploré que mune du Québec, comme étant l’un les gouvernements successifs n’aient des critères majeurs de l’intégration cessé de réduire les budgets mettant économique, sociale et culturelle des À cette occasion, la FTQ s’associe au ainsi en péril les acquis du passé. Il personnes immigrantes. Le Service de Fonds de solidarité FTQ pour est clair que les budgets consentis par la francisation demeure donc très vi- souligner la vitalité de la langue l’État sont insuffisants pour assurer gilant lors de ses interventions auprès française et organiser une foule une véritable francisation des milieux des membres des comités de fran- d’activités divertissantes, concours, de travail. cisation afin d’identifier les besoins jeux linguistiques, dictée, proposées concernant l’apprentissage du français. aux affiliés de la FTQ, ainsi que du Moi, je milite pour le français matériel promotionnel à l’image des Certains syndicats comme l’Union thèmes de la Semaine du français. De des employés et employées de ser- En 2007, la rencontre a accueilli plus, la FTQ organise une vente de vice (UES-800), Unite Here et les l’ex-ministre Louise Beaudoin, livres usagés dont les bénéfices sont Travailleurs canadiens de l’automobile aujourd’hui professeure à l’UQÀM, entièrement versés à des organismes (TCA) s’occupent de la francisation qui s’est interrogée sur la possibilité dont la mission est vouée à la franci- de leurs membres. Pour sa part, la que l’OQLF impose de vrais critè- sation des personnes immigrantes. res, des normes de francisation et des FTQ continue de travailler en étroite collaboration avec le ministère des tests aux entreprises. On y a souligné Prix d’excellence que la moitié des francophones qui Communautés culturelles et de l’Im- travaillent dans les deux langues dans migration ainsi qu’avec l’organisme En 2006, Impératif français, un or- le secteur privé communiquent prin- Formation de base pour le dévelop- ganisme culturel de recherche et de cipalement en anglais lors des échan- pement de la main-d’œuvre. communication dédié à la défense ges avec leurs supérieurs, collègues et et à la promotion de la langue et de subordonnés anglophones. Et l’usage Célébrer le français au travail la culture d’expression française, a décerné son prix d’excellence Lyse- du français au travail ne s’est pas ré- La Semaine du français, célébrée Daniel à la FTQ pour son travail dans pandu chez les allophones. annuellement à la FTQ, témoigne la promotion du français. Impératif de notre volonté et de notre fierté français a souligné le travail concret

72 effectué par la FTQ qui, en publiant orientation l’accès à la syndicalisa- régulièrement des guides pour mieux Pour une société tion comme enjeu majeur pour les dire et écrire, encourage les tra- plus égalitaire femmes, leurs conditions de travail et vailleurs et les travailleuses à faire du leur sécurité financière. Au chapitre français la langue de travail. Impératif La place des femmes des moyens, la FTQ a réitéré le rôle français a également souligné le important de l’État pour le maintien travail effectué par les comités de Politique gouvernementale des acquis en matière d’égalité. francisation de la FTQ. sur l’égalité Après une attente de trois ans, la L’OQLF a décerné un « Mérite En 2005, la FTQ a participé aux politique gouvernementale Pour que du français au travail » en 2005 au travaux de la Commission parle- l’égalité de droit devienne une égalité Syndicat canadien des communica- mentaire sur l’Avis du Conseil du de fait a été lancée à quelques jours tions, de l’énergie et du papier pour statut de la femme (CSF) Vers un de Noël 2006. La politique maintient son engagement dans la francisa- nouveau contrat social pour l’égalité les organismes voués à la promotion tion des travailleurs et travailleuses entre les femmes et les hommes. Cet des femmes que sont le Conseil du immigrants. En 2006, c’est Netic Avis laissait entendre que l’égalité statut de la femme et le Secrétariat Hypermedia, conceptrice du por- entre les hommes et les femmes était à la condition féminine. Elle est tail FTQ, qui a reçu le « Mérite du atteinte et qu’il fallait par conséquent accompagnée d’un plan d’action français dans les technologies de transformer les organismes voués à gouvernemental et d’un budget de l’information ». la condition féminine pour en faire 24 millions de dollars réparti sur des organismes voués à la défense de 10 ans. Collaboration France-Québec l’égalité. Dans une lettre-mémoire, la La FTQ a accueilli favorablement la En juin 2007, la FTQ a été invitée FTQ a réitéré l’importance de main- politique mais considère que da- à participer à une rencontre confé- tenir les outils en matière d’égalité vantage de ressources et de moyens dérale de la Confédération générale pour les femmes comme le Conseil devraient être alloués, considérant du travail en France portant sur les du statut de la femme (CSF) créé en l’immense travail à faire pour que questions du plurilinguisme et de 1973 et le Secrétariat à la condition l’égalité de droit devienne une égalité l’usage du français dans l’entreprise. féminine créé en 1979. Elle a aussi de fait pour l’ensemble des femmes Dirigée par le secrétaire général de la demandé de nommer une ministre du Québec. Au lancement, la FTQ FTQ, René Roy, une délégation de en titre à la condition féminine. était représentée par la vice-prési- trois travailleurs venant de trois syndi- La FTQ a indiqué sa déception sur dente Hélène Simard, accompagnée cats différents (SCEP, TCA, AIMTA) l’orientation concernant l’égalité d’une conseillère du Service de ont témoigné du processus de fran- économique entre les femmes et les la condition féminine et de deux cisation des entreprises et de leur hommes. La FTQ aurait souhaité autres personnes du Service des implication dans ce processus. Cette que soient rappelées les discrimi- communications. rencontre devrait conduire vers une nations qui persistent à l’égard des action commune pour le respect des femmes y compris entre les femmes D’un 8 mars à l’autre langues des différents peuples et, par elles-mêmes. L’Avis aurait dû tenir La Journée internationale des femmes conséquent, pour la protection et la compte du contexte de précarisation est un moment clé pour célébrer, se promotion du français au travail. des emplois et de désengagement de solidariser, se mobiliser et revendi- l’État qui a un impact sur la pauvreté quer. Année après année, le Service et l’appauvrissement des femmes. La de la condition féminine de la FTQ FTQ a recommandé d’inclure à cette

73 participe au Collectif 8 mars avec où ont participé les l’ensemble des organisations syndi- trois vice-présiden- cales et les groupes autonomes de tes, les membres du femmes et des communautés cultu- CCF-FTQ ainsi relles afin de préparer le 8 mars et de que le secrétaire rassembler le plus grand nombre par général. Le Service son thème, son matériel très prisé de la condition fé- (épinglette, affiche, autocollant) et sa minine a collaboré ronde d’activités. à l’organisation de l’événement et à la Chaque 8 mars, ces événements mé- rédaction du mani- diatisés sont étayés par un texte com- feste du Collectif 8 mun auquel participe le Service de mars. Biennale des femmes en 2006 la condition féminine de la FTQ. De plus, le Service participe à diverses Le thème de 2007 « Inspirante, utile, enrichissante, activités organisées par les syndicats est dans la continuité de 2006. Toute réussie », la rencontre s’est déroulée et les régions. Il soutient les affiliés l’égalité, l’égalité pour toutes… mis- dans un climat exceptionnel marqué dans leurs préparatifs, coordonne la sion inachevée! rappelle l’importance par une participation enthousiaste, diffusion du matériel par le biais des de transposer dans les faits l’égalité un intérêt soutenu, une ambiance conseils régionaux, réalise un numéro de droit chèrement acquise par les de franche camaraderie et une soif spécial du bulletin NouvElles, prépa- femmes au fil des ans. Un petit dé- d’information et d’échanges. Bref, un re une publicité FTQ pour le cahier jeuner au Cégep du Vieux-Montréal heureux mélange entre « nouvelles » spécial du 8 mars dans Le Devoir et a souligné l’événement. Dans le cadre et « habituées » en termes de conte- dans la Gazette des femmes. des élections provinciales, le Collectif nus, d’échanges, de plaisir et d’espoir. 8 mars a décidé d’élaborer un « bulle- Actives du début à la fin, les partici- En 2005, sous le thème Femmes d’ici tin de vote » avec nos revendications pantes sont prêtes à retrousser leurs et d’ailleurs, changeons le monde! afin d’inciter les femmes à aller voter manches pour aller de l’avant… et une chaîne humaine féministe dans davantage, à interpeller les candidats elles ont déjà hâte à la prochaine! le cadre de la Marche mondiale et les candidates et surtout à voter des femmes à Québec a accueilli la pour le parti le plus susceptible de Des reculs à l’horizon Charte mondiale des femmes pour répondre aux demandes des femmes. l’humanité. Les trois vice-présidentes Le portrait dressé par les conférenciè- et les membres du CCF-FTQ y ont La Biennale des res invitées est inquiétant : participé, de même que le président femmes : inspirante! t la conjoncture politique menace et le secrétaire général. Le Service les acquis des femmes en parti- de la condition féminine de la FTQ Plus de 200 militantes et travailleuses culier les institutions qui font la a coordonné la participation de tous de la FTQ ont participé à la Biennale promotion de l’égalité; ses affiliés et a participé à l’élabora- en condition féminine, tenue les 29 tion de la Charte. et 30 novembre 2006, sous le thème t les femmes sont encore dans des Parties de loin… Où en sommes-nous? métiers traditionnels et leurs reve- Pour une réelle égalité – toujours en- Où voulons-nous aller? De ces femmes, nus restent moindres que ceux des gagées! Tel était le thème du 8 mars près des deux tiers en étaient à leur hommes souvent moins scolarisés; 2006. L’événement a été souligné par première conférence en condition un petit-déjeuner au Chic Resto Pop féminine.

74 t les femmes en milieu non tradi- féminine, les violences faites aux fem- qui viennent des régions éloignées. tionnel ont d’importantes difficul- mes, les travailleuses immigrantes. L’endettement étudiant a des impacts tés d’intégration; économiques et sociaux : les nou- Un travail collectif veaux travailleurs qui traînent une t la précarisation du travail accen- dette d’études vont souvent remettre tue les problèmes de conciliation Efficacement animée par les trois à plus tard certains projets de vie travail-famille; vice-présidentes représentant les fem- comme avoir des enfants, s’acheter mes, Louise Mercier, Hélène Simard t les obstacles à la participation des une maison, etc. et Johanne Vaillancourt, et organi- femmes en politique restent nom- sée par le Service de la condition En février 2007, la FTQ a été soli- breux et les progrès sont lents; féminine avec la collaboration des daire de la lutte des étudiants contre t les femmes immigrantes ont plus membres du CCF-FTQ, la Biennale le dégel des frais de scolarité. Les trois de difficultés que les autres au plan a aussi accueilli le secrétaire général centrales syndicales et les fédérations de la santé sécurité du travail. et le président de la FTQ. L’humour étudiantes ont uni leur voix pour était aussi de mise avec les sketches demander au gouvernement de Au chapitre des solutions, les confé- des Mousquetaires de l’AFPC. maintenir le gel des frais de scolarité. rencières ont appelé les femmes à La société québécoise ne peut se maintenir leur mobilisation tant pour Pour appuyer les travailleuses et permettre un recul sur l’accessibilité obtenir des politiques publiques militantes de la FTQ, le Service de la des jeunes aux études postsecondaires. favorables aux femmes que dans leur condition féminine a préparé un dia- D’ici 2008, c’est 70 % des nouveaux action de syndicalisation des femmes, porama sur les pionnières et l’histoire emplois créés qui nécessiteront un un moyen d’améliorer leur condition des luttes des femmes de la FTQ ainsi diplôme d’études postsecondaires. Le économique. que six courtes fiches d’information maintien des frais de scolarité à un sur les thèmes suivants : syndicalisa- bas niveau est un choix social, mais Priorité : la conciliation tion, accès à l’égalité, conciliation tra- aussi un choix économique. travail-famille vail-famille, équité salariale, mondia- lisation et violences faites aux femmes. Jumelage syndicats-écoles En tables rondes, les femmes ont lancé un message clair et unanime : La place des jeunes Depuis la mise sur pied du pro- l’égalité pour les femmes n’est tou- gramme de jumelage syndicats-éco- jours pas atteinte! Il faut faire plus de L’accessibilité aux études les en 2002, près d’une centaine de place aux femmes tant au travail que postsecondaires militants et militantes syndicaux ont dans les structures syndicales. Elles été formés pour intervenir dans des ont aussi fait le point sur les priorités En mars 2005, la FTQ a appuyé sans écoles de leur région. Entre 2005 et d’action pour les prochaines années : réserve la lutte des étudiants et étu- 2007, 23 personnes ont été formées 1) la conciliation travail-famille; 2) la diantes des collèges et des universités dans deux sessions « S’impliquer relève syndicale féminine; 3) la syndi- contre le gouvernement Charest qui auprès des jeunes ». Par la suite, les calisation accrue pour les travailleu- a fait des coupures de 103 millions personnes formées peuvent intervenir ses. Bien entendu, pas question de de dollars dans les bourses étudiantes. particulièrement dans les classes de négliger les autres dossiers : l’équité Pour la FTQ, c’est la pire décision secondaire V et de formation profes- salariale, les femmes dans des em- de ce gouvernement à l’égard des sionnelle. Leur présence permet aux plois traditionnellement masculins, la jeunes. Le gouvernement a empiré jeunes étudiants et étudiantes d’en formation de comités de condition l’endettement des étudiants, surtout apprendre un peu plus sur la nature des plus pauvres et de ceux et celles des syndicats et leur contribution à

75 la société, sur les normes du travail et Emplois d’été directs et indirects créés par les les droits des salariés et sur les mé- Fonds étudiant solidarité travail Québec canismes de recours. Ce dialogue est 2005 2006 2007 un moyen de mettre un terme aux Fonds étudiant I 295 293 283 préjugés sur les syndicats véhiculés Fonds étudiant II 148 158 153 par les médias. Bien qu’encore récent, Total emplois directs 443 451 436 ce programme porte ses fruits. Nous Emplois indirects 1 680 1 815 1 900 estimons avoir rejoint plus de 2 000 GRAND TOTAL 2 123 2 266 2 336 étudiants et étudiantes par année depuis le début du projet. Le Fonds étudiant II a permis à envi- le monde syndical, le milieu coopéra- ron 150 jeunes par année de s’initier tif et les PME au Québec. Des emplois d’été à au processus de mise sur pied d’un caractère éducatif et social projet d’entreprise collective. Grâce Camp de formation Nés d’un partenariat entre la FTQ, à la collaboration du Regroupement Depuis déjà sept ans, la FTQ organise le Fonds de solidarité FTQ et le pour la coopération du travail, ils ont chaque été un camp de formation gouvernement du Québec, les deux acquis une expérience d’entrepreu- pour les jeunes dans un environne- Fonds étudiants solidarité travail nariat unique. En effet, ces jeunes ment convivial, loin de la ville. Le Québec ont offert une expérience appelés « animateurs et animatrices » camp de formation accueille non de travail rémunéré aux étudiants mettent sur pied des entreprises col- seulement les membres du Comité dans des secteurs d’emploi mécon- lectives et doivent recruter du per- jeunes mais aussi d’autres jeunes im- nus. C’est une façon de sensibiliser sonnel de niveau secondaire appelé pliqués dans les syndicats FTQ à di- les jeunes au monde du travail et à « coopérants et coopérantes ». Ce vers titres : personne déléguée, mem- leurs droits au travail et de dévelop- Fonds a donc des effets multiplica- bre d’un exécutif de section locale per la solidarité. Comme le montre le teurs sur l’emploi étudiant. ou conseiller/conseillère. En 2005 tableau suivant, les fonds ont permis Les étudiants et étudiantes choisis et en 2006, le camp de formation a à près de 450 jeunes par année de se pour ces emplois d’étés à caractère réuni une vingtaine de personnes. En prévaloir d’un emploi d’été étudiant. éducatif et social reçoivent une for- 2007, le comité a décidé d’élargir la Depuis leur mise sur pied en 1998 et mation de deux jours du Fonds de participation : il a fallu restreindre les 2000, les Fonds étudiants ont permis solidarité FTQ. Les sujets traités sont inscriptions à 45 personnes tellement de faire connaître le syndicalisme, la le monde du travail, les lois du travail, le camp est populaire. FTQ et le Fonds de solidarité à près de 15 000 jeunes.

Dans le cadre du Fonds étudiant I, des jeunes du secondaire, du collé- gial et de l’université ont occupé des emplois d’étés dans des milieux non traditionnels comme les organisations syndicales, les groupes communau- taires, les coopératives ou les petites entreprises.

Camps de jeunes à l’automne 2006

76 Le camp de formation est une école l’augmentation du volume total de des avancées afin de répondre aux syndicale pour les jeunes qui permet l’immigration, le nombre de per- besoins des personnes immigrantes, de prendre du recul et de poser des sonnes ne connaissant pas le français de nombreuses difficultés demeurent. jalons de plans d’action pour favoriser s’accroît. L’accès à l’information, la francisation, l’intégration des jeunes. Il comporte la préparation du dossier et l’accès à Depuis de nombreuses années, les des ateliers animés par des spécialis- la formation en font partie. syndicats de la FTQ font des efforts tes, des syndicalistes et des militants louables pour aider leurs membres d’expérience qui visent à les aider à L’immigration en région à apprendre le français. L’Union des approfondir leur action syndicale sur employés de service (UES-800), le La concentration urbaine de l’immi- des sujets aussi variés que les relations Conseil du Québec Unite Here, le gration est un phénomène mondial avec les médias, le travail atypique, la Syndicat national de l’automobile, de auquel le Québec n’échappe pas. politique, l’économie et l’histoire du l’aérospatiale et du transport (TCA) Dans son rapport annuel de gestion mouvement syndical. ainsi que le Syndicat canadien des 2005-2006, le ministère de l’Immi- Former des comités jeunes communications de l’énergie et du gration et des Communautés cultu- papier (SCEP) ont organisé des cours relles (MICC) précise que 83 % des Pour informer les jeunes et les de français, dans quelques cas, pen- personnes nées à l’étranger et présen- conscientiser au syndicalisme et aux dant les heures de travail, avec le sou- tes au Québec résident dans la région droits des travailleurs et travailleuses, tien financier du MICC et du Fonds métropolitaine de Montréal. De plus, la FTQ a réalisé en 2007 un Guide national d’Emploi-Québec. l’exode des jeunes vers les grandes de base pour un comité jeunes. Cet villes entraîne une pénurie de main- outil a été conçu pour répondre Reconnaître les diplômes d’œuvre et place plusieurs régions en aux besoins des syndicats affiliés qui situation de vulnérabilité. En 2005, le Québec a accueilli 43 373 désirent favoriser l’implication des personnes, 46 000 en 2006. Même si La FTQ, dans l’esprit de la décla- jeunes dans les structures. Il constitue le Québec trie sur le volet ses can- ration de politique adoptée à son une aide, une référence et un exem- didats et candidates à l’immigration congrès de 2004, aurait souhaité que ple pour les membres qui cherchent à en privilégiant les personnes qui sont le gouvernement élabore une politi- implanter un comité jeunes dans leur diplômées dans leur pays d’origine, que de régionalisation de l’immigra- syndicat et dans leur section locale. un grand nombre d’entre elles se tion avec les moyens nécessaires pour Cet outil s’inspire d’expériences retrouvent ici aux prises avec de lour- soutenir l’intégration des personnes vécues chez les syndicats FTQ et se des procédures administratives, parfois immigrantes. veut en constante évolution. tatillonnes, avant de réussir à obtenir À l’été 2005, la FTQ a mené une une attestation formelle d’équiva- La place des personnes enquête auprès des conseillers et lence de leur diplôme leur permet- immigrantes conseillères régionaux pour dresser tant de trouver un emploi à la mesure un portrait des régions du Québec de leurs talents. Rares sont les cas où Intégrer par la francisation en matière d’immigration et pour ali- l’on reconnaît la formation acquise et menter les discussions du comité de La proportion des personnes im- les expériences du pays d’origine. la FTQ. Le rapport a montré que peu migrantes connaissant le français Les revendications et actions de la de personnes immigrantes s’impli- est à la hausse selon les données FTQ auprès des ministères concernés quent dans le milieu syndical et que du ministère de l’Immigration se sont multipliées au cours des der- leur intégration est une préoccupa- et des Communautés culturelles nières années. Quoique l’on constate tion syndicale secondaire. Le rapport (MICC). Toutefois, en raison de

77 suggère entre autres aux régions où consultation sur ce su- l’immigration se développe, parti- jet et de formuler des culièrement là où il y a des villes recommandations au comme Québec, Sherbrooke, Trois- gouvernement pour Rivières et Gatineau, de tisser des que ces pratiques d’ac- liens avec les organismes communau- commodement soient taires qui s’occupent des personnes conformes aux valeurs immigrantes pour faire connaître le de la société québécoi- syndicalisme. se en tant que société pluraliste, démocrati- des personnes immigrantes. C’est Politique gouvernementale que et égalitaire. sous le thème La diversité fait notre de lutte contre le racisme force que s’est déroulée cette jour- La FTQ a amorcé des réflexions née présidée par le secrétaire général, Le 6 septembre 2007, la FTQ a sur ce sujet au Conseil général de René Roy, et animée par Louise présenté un mémoire portant sur une février 2007 ainsi qu’au comité des Mercier et Lina Aristeo, vice-prési- politique gouvernementale de lutte personnes immigrantes. La FTQ dentes de la FTQ. contre le racisme et la discrimination constate que les accommodements devant la Commission de la culture. sur une base religieuse constituent Tous reconnaissent que la connaissan- Parmi les recommandations, la FTQ un phénomène plutôt marginal ce du français demeure le facteur clé a proposé d’inciter les entreprises à dans nos milieux de travail. La FTQ pour s’intégrer à la vie de la société former leurs gestionnaires à la réalité recommande cependant que le québécoise. Les participants et parti- de la diversité, d’augmenter l’offre de gouvernement donne des directives cipantes ont entre autres réclamé une formation pour favoriser l’apprentis- claires à ses gestionnaires afin d’éviter plus grande accessibilité aux cours de sage du français et de faciliter l’accès les dérapages d’accommodements français pour les nouveaux arrivants. à l’emploi par une meilleure recon- « déraisonnables » qui ont été recensés Les travaux de la journée ont aussi naissance des acquis de formation. Le par les médias. La FTQ ne croit donc porté sur l’intégration des person- MICC est à élaborer la future poli- pas qu’il soit nécessaire de changer nes immigrantes dans la structure tique et un plan d’action qui seront les lois pour l’instant mais exhorte syndicale. rendus publics en 2008. par contre le gouvernement à mettre les ressources nécessaires pour faciliter Créer des liens Commission Bouchard-Taylor l’intégration des personnes immi- En octobre 2007, la FTQ et le Fonds grantes dans la société québécoise. Ses La FTQ se présentera en décem- de solidarité FTQ accueillaient une positions vont dans le sens du main- bre 2007 devant la Commission de vingtaine de personnes immigran- tien d’une société ouverte et inclusive, consultation sur les pratiques d’ac- tes ayant terminé un programme de respectueuse des différences dans un commodement reliées aux différen- recherche d’emploi auprès du Club cadre résolument démocratique, éga- ces culturelles présidée par Gérard de recherche d’emploi Montréal litaire et respectueux de la laïcité des Bouchard et Charles Taylor. La centre-ville. La rencontre a permis institutions publiques. Commission, créée en février 2007, a de les familiariser au rôle du mouve- pour mandat de dresser le portrait des La diversité fait notre force ment syndical et à l’impact du Fonds pratiques d’accommodement, d’ana- de solidarité FTQ dans la société et lyser les enjeux qui y sont associés En février 2007, une centaine de per- l’économie du Québec. Le groupe en tenant compte des expériences sonnes ont participé à une journée de a aussi pu visiter l’usine Bombardier d’autres sociétés, de mener une vaste réflexion sur l’intégration au travail de Ville Saint-Laurent, rencontrer

78 des militants de la section locale 712 La place des gais d’organisations syndicales provenant de l’Association internationale des de plus de 110 pays, ont participé en machinistes et des travailleurs et tra- et lesbiennes juillet 2006 à la Conférence interna- vailleuses de l’aérospatiale (AIMTA). Bien que notre société ait accordé tionale sur le monde du travail des La journée a été un succès. Cette des droits aux personnes homo- LGBT (lesbiennes, gais, bisexuels et première expérience risque fort de se sexuelles, elles sont susceptibles de transgenres). Parrainée par les organi- répéter! vivre des discriminations. Au cours sations syndicales, dont la FTQ, cette des trois dernières années, la FTQ a rencontre a précédé la Conférence À la FTQ, tout le monde soutenu ses membres dans leur travail internationale sur les droits de la est important pour améliorer la santé et valoriser la personne organisée dans le cadre des Outgames de Montréal. Pour faire une place aux person- place des gais et lesbiennes dans les nes immigrantes qui se retrouvent milieux de travail. Le secrétaire général de la FTQ, dans nos milieux de travail et pour René Roy, a souligné qu’à la FTQ valoriser leur participation syndi- La FTQ au Forum syndical un comité des droits des gais et cale, depuis l’automne 2006, chaque sur le VIH/sida lesbiennes avait été créé et qu’une livraison du Monde ouvrier présente Du 11 au 13 août 2006, plus d’une très grande majorité des conventions des portraits de femmes et d’hommes centaine de personnes de la FTQ collectives de travail protégeaient venus d’ailleurs qui militent dans leur ont participé au Forum syndical maintenant les travailleuses et les section locale. La FTQ a aussi réalisé sur le VIH/sida qui a précédé la 16e travailleurs contre toute forme de une carte à l’intention des membres Conférence internationale sur le discrimination. Cependant, le se- des sections locales qui présente ses VIH/sida à Toronto. Les participants, crétaire général n’a pas manqué de réalisations. De plus, une nouvelle représentant les grands syndicats de mentionner que beaucoup restait à section du portail FTQ présente tous les continents, ont échangé des faire : « Nous devons tous lutter contre du matériel utile pour faciliter le idées sur les façons de lutter contre l’homophobie, la violence, la discrimi- travail des sections locales sur les le VIH/sida et sur les défis que cette nation et l’arbitraire patronal lors de enjeux d’intégration des personnes maladie représente pour les organisa- promotion, de mutation ou d’embau- immigrantes. tions syndicales. che. Les travailleuses et les travailleurs homosexuels ne veulent pas de traite- Rappelant les faits alarmants concer- ment de faveur. Ils veulent simplement nant le nombre de personnes infec- l’équité, la justice et le respect ». tées sur la planète, le mouvement syndical a proposé quelques pistes d’action dont la création de comités Privilégier VIH/sida, une meilleure visibilité lors des congrès internationaux et la mise l’humain ici sur pied de programmes d’éducation et de formation sur les lieux de travail. L’entraide syndicale

Le monde du travail aux La FTQ est fière d’avoir mis sur pied, Outgames de Montréal il y a 20 ans, le réseau des déléguées sociales et des délégués sociaux qui Tout près de 2 000 déléguées et délé- a permis la prise en charge, dans gués, représentant plusieurs dizaines les syndicats locaux, des problèmes

79 d’alcoolisme et de toxicomanies que vivent nos membres. Ce réseau est maintenant présent dans neuf ré- gions et jouit de la présence d’une personne à la coordination dont le poste est financé par Centraide : Montréal en 1984, Québec et Chaudière–Appalaches en 1990, Abitibi en 1991, Outaouais en 1992, Centre-du-Québec–Estrie–Mauricie en 1993, Côte-Nord en 1996, Saguenay–Lac-Saint-Jean en 1997, Laurentides-Lanaudière en 1998 et Conférence nationale des délégués sociaux et des déléguées sociales en janvier 2007. Montérégie en 2005. C’est pourquoi la FTQ s’implique à fond dans la de dépistage de drogues en milieu de Des outils d’information campagne annuelle de financement travail. Les confrères Marc Bélanger, et de sensibilisation de Centraide. Mike Cohen et Pierre Lalonde ont fait part de leur expérience en la Pour donner plus de visibilité aux enjeux de la dépendance, la FTQ Ensemble, nous aidons matière. Francine Burnonville a communiqué son expertise sur l’uti- publie depuis deux ans, un article En janvier 2007, sous le thème lisation des collectifs d’entraide lors dans chaque Le Monde ouvrier. De Ensemble, nous aidons, plus de 400 de fermeture ou de crise en milieu plus, le guide Objectif Mieux-être est personnes sont venues souligner de travail. Johanne Deschamps et en révision. Une pochette d’informa- l’importance de l’entraide syndicale Daniel Champagne ont partagé leur tion à l’intention des syndicats locaux en milieu de travail à l’occasion de vision de la réintégration suite à une comprendra, outre le guide, des outils la conférence nationale des délégués absence prolongée et émis des com- pour implanter un réseau en mi- sociaux et des déléguées sociales. Ce mentaires sur les contraintes vécues lieu de travail et pour négocier des fut l’occasion de partager nos expé- avec les compagnies d’assurances. clauses pour protéger les droits des riences sur l’implantation d’un réseau membres aux prises avec des problè- de délégués sociaux dans les milieux Ces échanges auront permis de four- mes de consommation. La pochette de travail : les panélistes Jean Groleau nir aux participants et aux partici- comprendra également une copie du (Bombardier), François Labossière pantes une série d’informations et DVD expliquant le rôle d’un délégué (Hydro-Québec) et Mélanie Lebel d’outils utiles pour mieux défendre social. (Renaud Bray), ont su donner le ton et accompagner les membres. Des La FTQ diffuse aussi le matériel pro- à la conférence. La vidéo sur le travail moyens concrets qui ont pris une motionnel des semaines nationales sur d’un délégué social présentée en saveur particulière avec l’allocution la toxicomanie (novembre), le suicide ouverture a également rappelé l’im- de Jean-François Malherbe qui a (février) et la santé mentale (mai). En portance de mettre l’humain au cœur commenté, avec ses réflexions phi- 2007, Henri Massé fut d’ailleurs l’un de nos actions syndicales. losophiques, l’importance de pren- dre le temps d’écouter l’autre et de des porte-parole nationaux lors de La conférence a aussi été l’occasion l’accompagner. la Semaine de prévention du suicide. de s’outiller pour prendre connais- Pour que ce matériel soit plus en sance des dernières tendances de lien avec les besoins des adultes en prévention et de défense en matière milieu de travail, la FTQ cherche à

80 influencer la conception des affi- Notre intervention visait surtout le nouvelle attestation. La partie reprend ches pour la Semaine nationale de côté inhumain du traitement réservé par la suite. La boule est propulsée lutte aux toxicomanies de façon à ce aux 11 000 personnes accidentées hors du trou et les rebondissements et que le ministère de la Santé et des du travail qui défilent annuellement les tintements reprennent. Services sociaux ne s’adresse plus devant les médecins du BEM. Nous t Si l’avis de son médecin traitant n’est seulement aux jeunes. reproduisons ici l’avant-propos du pas retenu, c’est la route vers le dalot. mémoire de la FTQ : Le harcèlement À moins que la personne accidentée ne psychologique « Vous connaissez ces machines où l’on soit une boule chanceuse. En ce cas, un tire une poignée qui propulse une boule petit bras articulé appelé « flipper » Suite à l’inclusion de dispositions re- qui va rebondir sur différents obstacles, qui la propulsera vers le haut dans une latives au harcèlement psychologique à leur tour vont modifier sa trajectoire en zone nommée Commission des lésions dans la Loi sur les normes du travail, y ajoutant parfois une impulsion? C’est professionnelles (CLP). Là aussi il y la FTQ s’est donné les moyens pour ce que l’on appelle communément une a des bornes : expertise et contre-ex- réduire l’incidence du harcèlement “machine à boules”. pertise. À chaque contact, la machine dans les milieux de travail syndiqués. accumule des points dans un bruit Pour un accidenté du travail, le processus Un cours de deux jours a été mis assourdissant. d’évaluation médicale c’est un peu comme sur pied et des sessions de formation une machine à boules. Sauf que l’acci- t La machine peut parfois multiplier le ont été dispensées. La FTQ a formé denté lui ne joue pas; il n’a pas le contrôle. nombre de litiges. La boule effectue douze formateurs et formatrices en Il est la boule. alors une trajectoire erratique et heurte 2005-2006 et a offert une session les bornes de façon répétitive. spécialisée qui a rejoint neuf person- Imaginons l’accidenté qui se retrouve pro- nes. Des sessions sont offertes dans la pulsé dans la machine lorsque le médecin La machine est conçue de façon à ce que plupart des syndicats affiliés. traitant émet une attestation suite à une la boule frappe le plus d’obstacles possible lésion professionnelle. Généralement, le pour ainsi accumuler des points et permet- Traiter humainement les premier butoir rencontré est le médecin de tre de faire entendre son bruit si caractéris- accidentés du travail l’employeur ou celui de la CSST. Ce der- tique : celui d’une caisse enregistreuse. nier est une borne inerte où l’on rebondit En février 2006, la FTQ a présenté Et la boule dans tout ça? Parmi tous les Dieu sait où, mais qui fait quand même un mémoire à la Commission de intervenants qu’elle rencontrera sur son tinter la machine qui accumule des points. l’économie et du travail, dans le cadre parcours, seul le médecin traitant tente de ses travaux d’examen du rapport L’étape suivante est le Bureau d’évalua- de lui venir en aide. Tous les autres ne d’activité du Bureau d’évaluation tion médicale (BEM). À la différence des font que l’évaluer et contredire l’opinion médicale (BEM). Rappelons que le deux intervenants précédents, l’accidenté de l’intervenant précédent. Chaque fois BEM a le mandat de fournir une ne fait pas que rebondir sur cet obstacle qu’elle frappe un butoir, le pointage évaluation médicale lorsqu’il existe après y être entré et ressorti à la vitesse augmente et la machine sonne. En fait, on un différend d’ordre médical entre de l’éclair. Il y reçoit une impulsion, parce a l’impression que tout le monde se fout le rapport du médecin traitant d’un que l’avis du BEM lie la CSST, qui des boules. Aussi longtemps qu’il y en a travailleur victime d’un accident du elle le projette vers une des destinations pour alimenter la machine et additionner travail ou d’une maladie profession- suivantes : les points, le tintamarre n’est pas près nelle et celui du médecin de l’em- de s’apaiser, surtout avec 11 000 boules t Si l’avis de son médecin traitant est ployeur ou du médecin désigné par par année. Comment s’étonner qu’après maintenu, la partie s’arrête… jusqu’à la Commission de la santé et de la un séjour dans la machine où elles sont ce que son médecin émette une sécurité du travail (CSST). projetées de butoirs en obstacles, certaines

81 boules perdent la boule? Alors, on les t former les médecins du BEM sur des services de garde et des servi- retourne dans la machine. C’est sûrement les conséquences professionnelles, ces aux familles qui a demandé que pour les aider... » sociales et financières d’un proces- le Québec se dote d’une véritable sus d’évaluation médico-légal pour politique structurante permettant De plus, nous avons soulevé que les les accidentés et les conscientiser à aux familles de concilier de façon membres du BEM semblent recher- leur situation, souvent précaire. harmonieuse leur vie familiale et cher une preuve médicale hors de professionnelle. tout doute, qui générera des débats La conciliation travail- scientifiques et médicaux devant la famille Éliminer la violence Commission des lésions profession- faite aux femmes nelles. Rappelons que selon l’article Concilier le travail avec la famille 41 de la loi d’interprétation, une loi demeure un défi de taille. Priorité Chaque année, le 6 décembre, à caractère social et « remédiateur » numéro un des femmes présentes à Journée de commémoration et d’action telle que la Loi sur les accidents du la Biennale des femmes de novembre contre les violences envers les femmes, travail et les maladies professionnelles 2006, cet enjeu a occupé une place des activités de commémoration (LATMP), doit recevoir une inter- importante au Service de la condi- et de réflexion se tiennent un peu prétation large et libérale. Le carac- tion féminine tout au long des trois partout au Québec et au Canada. tère expéditif des examens médicaux dernières années. Le service a été La FTQ ne fait pas exception et se auxquels procèdent les médecins du sollicité pour des consultations du souvient. Elle appelle ses syndicats BEM et le sentiment d’être perçues Gouvernement du Québec amorcées affiliés à souligner l’importance d’éli- comme des personnes cherchant à en octobre 2003 et du Conseil de la miner les violences faites aux femmes abuser du système sont des récrimi- Famille et de l’Enfance sur la paterni- partout. nations récurrentes de nos membres. té en décembre 2006. Il a également En 2005, la FTQ a participé à la identifié des milieux de travail pour En conclusion, la FTQ n’a pas grande campagne de cartes postales des projets pilotes gouvernementaux demandé l’abolition du BEM, mais organisée par le Congrès du travail sur la conciliation. Enfin, il appuie a plutôt souligné les lacunes de son du Canada (CTC) sous le thème une nouvelle recherche portant sur la fonctionnement. La FTQ a suggéré Liberté et égalité pour les femmes en notion élargie de famille qui intègre quelques mesures pour rendre plus mettant à contribution les membres aussi les adultes en perte d’autonomie. humain le processus d’évaluation de son comité de condition féminine médicale prévu par la LATMP : La FTQ a exercé des pressions auprès pour la distribution des cartes postales, du gouvernement pour obtenir une un moyen de mobiliser ses affiliés. t informer les médecins évaluateurs véritable politique sur la conciliation du caractère social et remédiateur Cette campagne a porté essentiel- travail-famille. Trois ans après la tenue de la LATMP; lement sur la violence économique d’une consultation sur un projet de touchant les femmes. Elle avait pour t réduire à 400 le nombre maximal politique, le gouvernement n’a tou- objectif d’obtenir du fédéral des po- de dossiers confiés à un médecin jours pas agi en dépit de sa promesse litiques et programmes qui favorisent évaluateur; de tenir une commission parlemen- l’indépendance sociale et économi- taire sur le sujet. t s’assurer que la durée des examens que des femmes, un facteur crucial est suffisante pour bien évaluer le En mai 2007, la FTQ par la vice- pour celles qui cherchent à échapper problème; présidente Hélène Simard partici- à des situations de violence. pait à une conférence de presse de Le 30 novembre 2006, dans le ca- la Coalition pour la consolidation dre de la Conférence biennale des

82 femmes, les participantes arboraient les conditions de vie et de travail le ruban blanc rappelant les tristes des quelque 150 à 200 millions de événements survenus le 6 décem- travailleurs et de travailleuses mi- bre 1989 à l’École polytechnique de grants, forcés de quitter les zones Montréal. Le port du ruban blanc est rurales de la Chine pour trouver du devenu un symbole pour dénoncer travail dans les zones industrielles en toutes les formes de violence faites pleine expansion. Ils y subissent une aux femmes. De plus, les cartes posta- importante exploitation, étant forcés les du CTC du 6 décembre 2006 ont d’effectuer de nombreuses heures été distribuées dans le cadre d’une supplémentaires dans des conditions autre campagne de mobilisation dangereuses et souvent sans droit à portant, cette fois-ci, contre les poli- des congés de maladie et à des vacan- tiques anti-femmes du gouvernement ces. Les travailleurs et les travailleuses conservateur de Stephen Harper. se plaignent notamment des bas salai- res et des conditions de vie souvent pénibles dans ce qui pourrait être Privilégier Su Su Nway assimilé à des « camps de travail ». 1962, sous le joug d’une dictature mi- l’humain ailleurs Le documentaire litaire brutale qui exploite ses nom- dans le monde Mères courage breuses minorités ethniques. Selon Amnistie internationale, les soldats C’est avec beaucoup de fierté et de Le viol des droits de la « confisquent leurs terres, volent leurs conviction que la FTQ, le SCEP et personne : une réalité récoltes et leur bétail, leur extorquent de les TCA-Québec se sont associés au brutale l’argent et les astreignent au travail forcé – documentaire Mères courage, lancé le y compris les femmes et les enfants… » 1er mars 2006. Cette œuvre engagée Le travail forcé : un et bouleversante raconte l’histoire Selon le Bureau international du fléau bien actuel des femmes du Rwanda qui portent travail (BIT), quelque 12,3 millions à bout de bras la reconstruction de Dans le cadre de la lutte contre le de personnes dans le monde sont as- ce pays à la suite du génocide de travail forcé menée par Su Su Nway, treintes à un travail forcé. La majorité, 1994. Les femmes présentées dans ce une jeune femme birmane de 34 ans, soit 9,8 millions sont exploitées par documentaire offrent un témoignage la FTQ a signé à l’hiver 2007, un des entreprises ou des particuliers. De poignant des violences vécues et de appel au gouvernement du Canada ce nombre, 2,8 millions sont victimes la force puisée dans la solidarité et l’invitant à imposer des sanctions sur de la traite des personnes et 2,5 mil- l’entraide pour surmonter ces évé- le commerce et l’investissement. La lions travaillent sous la contrainte de nements tragiques, rebâtir ce pays et FTQ a aussi rappelé l’importance l’État ou de groupes militaires. pour le Canada de soutenir plus acti- inculquer aux générations suivantes vement les institutions démocratiques Appui aux travailleurs et des valeurs de paix, de persévérance birmanes en exil qui luttent pour le travailleuses de Chine et d’égalité entre les sexes. rétablissement de la démocratie et de la liberté des personnes. À la suite d’un rapport rendu pu- Éliminer la pauvreté blic par Amnistie internationale en En 2005, la FTQ s’est jointe à La Birmanie, un pays de quelque 2007, la FTQ a dénoncé vertement 50,5 millions d’habitants est, depuis la campagne internationale pour

83 l’élimination de la pauvreté organi- l’initiative d’une large coalition qui commis un crime contre l’humanité sée par l’Association québécoise des rassemblait les trois centrales syndi- et prétend qu’il était dans l’obligation organismes de coopération interna- cales, FTQ, CSN et CSQ, ainsi que d’obéir sous peine de torture ou de tionale (AQOCI). Des millions de Droits et Démocratie, Amnistie internatio- mort. militants et militantes dans le monde nale et la Ligue des droits et libertés. Elle ont réclamé que des mesures concrè- demandait au premier ministre du Répression syndicale tes et efficaces soient prises pour Canada d’exiger que toute organisa- au Salvador mettre fin à ce scandale : améliorer tion non gouvernementale tunisienne Invité à venir discuter de répression l’aide internationale, annuler la dette indépendante et tout défenseur des syndicale lors d’une tournée au des pays pauvres, adopter des règles droits de la personne en Tunisie aient Québec et au Canada à l’automne commerciales justes et équitables, accès aux activités du Sommet et 2006, le syndicaliste salvadorien Fidel favoriser le maintien et le développe- puissent s’y exprimer librement. Elle Nieto s’est vu refuser son visa par les ment des programmes sociaux. réclamait aussi du gouvernement tu- autorités canadiennes. Le président nisien qu’il libère de prison les jeunes Selon le Programme des Nations de la FTQ, Henri Massé, a protesté internautes de Zarzis et de l’Ariana et unies pour le développement hu- dans une lettre auprès des autorités tous les autres prisonniers d’opinion. main, nous constituons la première canadiennes et a demandé qu’un visa génération de l’humanité à disposer Militants et militantes soit émis. La FTQ a tout de même des capacités d’éradiquer la pauvreté. menacés accueilli dans ses bureaux des repré- Pourtant, 1,2 milliard d’humains sentants de l’Organisation québécoise vivent encore dans des conditions de Appui à un réfugié de solidarité internationale pour les pauvreté extrême. du Guatemala droits de la personne, qui avait invité M. Nieto. Ces derniers ont expliqué Pour le droit à l’information La FTQ et la section locale 510 des que même si un accord de paix a mis TCA ont appuyé le réfugié guatémal- fin à la guerre civile au Salvador, il Tandis que plusieurs pays en dé- tèque Sergio Orestes Loreto Garcia y a maintenant 14 ans, la répression veloppement n’ont pas accès aux et soutenu sa demande de résidence à l’égard des militants politiques et nouvelles technologies, d’autres pays permanente auprès du gouvernement syndicaux demeure intense. en limitent l’accès, voire le prohibent. canadien. En novembre 2005, tous les feux Une situation alarmante de l’actualité étaient braqués sur la Le 24 septembre 2004, il refusait en Colombie Tunisie où se déroulait le 2e Sommet d’être renvoyé au Guatemala et ne mondial sur la société de l’information. s’est pas présenté à l’aéroport tel que En 2005, une délégation de syndi- L’objectif principal du Sommet était requis par la loi. Le disant accusé calistes colombiens a fait état de la de réduire le grand écart qui existe d’un crime de guerre, le gouverne- situation précaire dans laquelle survit entre les pays quant à l’accès à l’in- ment canadien a refusé de revenir le mouvement syndical dans ce pays. formation et de mieux équilibrer la sur sa décision, malgré les appels de Le président, Henri Massé, a profité répartition des nouvelles technologies parlementaires fédéraux et du prési- de l’occasion pour appeler ses col- de l’information. dent du groupe Rights Action, Graham lègues du Bureau à poser des gestes Russel. Forcé au service militaire à concrets en faveur des syndicalistes Le 16 novembre 2005, une pétition l’âge de 19 ans, Loreto aurait parti- colombiens. Dans ce pays, des centai- signée par près de 15 000 person- cipé au transport vers la base militaire nes d’enfants meurent chaque jour de nes a été déposée à la Chambre des de civils soupçonnés d’appartenir malnutrition. La Colombie est aussi communes. La pétition a circulé à à la guérilla. Il a toujours nié avoir le théâtre d’un viol systématique des

84 droits de la personne. Des milliers d’hommes et de femmes sont tués chaque année, parmi lesquels figu- rent, bon an mal an, une centaine de syndicalistes, la plupart aux mains de groupes paramilitaires protégés par le régime et donc jamais arrêtés.

La situation des femmes colombien- nes préoccupe et interpelle particu- lièrement la FTQ, qui a mené une campagne de sensibilisation et de solidarité envers le peuple colombien auprès de ses membres au printemps 2006. Selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, un million de femmes ont été dépla- Le président et le secrétaire général de la FTQ, Henri Massé et René Roy, saluant avec cées par le conflit armé qui sévit en Porfirio Rivas Moreno la solidarité entre les syndicalistes québécois et colombiens. À Colombie. La majorité d’entre elles leurs côtés, le conseiller régional FTQ Abitibi-Témiscamingue- Nord-du-Québec, Gilles sont devenues chefs de familles à la Chapadeau et le conseiller politique de la FTQ, Pierre Laliberté. suite de l’assassinat ou de la dispari- militantes de son syndicat, il a dénon- de l’Asie du Sud-Est. Avec la partici- tion de leur conjoint ou d’une rup- cé la corruption de dirigeants syndi- pation de plusieurs de ses syndicats et ture causée par ces bouleversements caux qui faisaient le jeu de groupes du Fonds de solidarité, la FTQ a pris de vie. paramilitaires et de narcotrafiquants. un engagement concret en faisant un Envers et contre tous, dans les pires don pour venir en aide aux victimes Parrainé par la FTQ, conditions, lui et ses camarades ont de la catastrophe et appuyer le travail il échappe à la mort! réussi à construire une force syndicale humanitaire sur le terrain. En mars 2007, les membres délégués authentique. Cette action en a fait la au Congrès extraordinaire de la FTQ cible des bandes armées qui assassi- L’hôpital de Choluteca nent plus d’une centaine de syndica- ont salué le syndicaliste Porfirio La FTQ et le Fonds de solidarité listes chaque année. Rivas Moreno réfugié au Québec se sont joints, en 2006, à l’aventure avec sa famille, grâce au parrainage r L’aide humanitaire humanitaire du D Rafaël Castan, de la FTQ et de ses syndicats affiliés cardiologue à l’hôpital Jean-Talon de et plus particulièrement de Gilles Urgence Asie Montréal qui vient en aide à plu- Chapadeau, conseiller régional en sieurs pays en voie de développement. Abitibi-Témiscamingue. Son exil au En janvier 2005, la FTQ s’est jointe à C’est pour équiper un service de Québec lui a probablement permis la coalition humanitaire Urgence Asie, cardiologie à l’hôpital de Choluteca d’échapper à la mort en Colombie. qui s’est constituée autour d’Oxfam- au sud du Honduras que le Dr Castan Président du syndicat de la poste en Québec pour appeler les Québécoises est entré en contact avec la FTQ r Colombie, il a lutté contre la pri- et les Québécois à donner généreu- par l’intermédiaire du D Benoit vatisation sauvage du service postal sement pour aider les victimes du Deshaies et de la Polyclinique mé- colombien. Avec les militants et les tremblement de terre et des raz-de- dicale populaire. Un projet encore marée qui ont ravagé plusieurs pays plus ambitieux est en train de naître

85 au Guatemala auquel s’est également associé le Syndicat des Métallos.

Appui aux populations civiles victimes de bombardements au Liban

En juillet 2006, la FTQ est inter- venue sur la place publique pour demander au gouvernement cana- dien d’intervenir pour que cessent les bombardements contre les popu- lations civiles au Liban et les convois humanitaires en provenance des pays de la région. La FTQ a également ré- clamé une accélération du processus de rapatriement des citoyens cana- diens et des résidents permanents. Le président de la FTQ, Henri Massé, et le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, lors de la manifestation. L’attaque meurtrière et dévasta- trice d’Israël sur le Liban a révolté la population québécoise. Un mot d’ordre de mobilisation lancé par une vingtaine d’organismes, dont la FTQ, a entraîné plus de 20 000 personnes dans les rues de Montréal le 6 août suivant.

86 Partie 5 Sur le front mondial

e passage au 21e siècle a marqué rassemble aujourd’hui 168 millions droits fondamentaux du travail. Ces Lle virage vers la mondialisation de travailleurs et travailleuses dans droits devraient être la norme par- de l’action syndicale. Face à la réor- 154 pays. De plus, les initiatives de tout dans le monde. ganisation planétaire de la produc- concertation syndicale sectorielle pi- tion, qui se traduit par des fusions lotées par les Fédérations syndicales d’entreprises et la création de méga- internationales se sont multipliées. L’intégration sociétés transnationales, nous devons revoir nos stratégies pour bâtir un L’intégration économique mondiale économique rapport de force efficace sur le front s’est poursuivie dans le sens d’une et l’OMC mondial. Dans cet esprit, la FTQ libéralisation accrue des marchés sans a resserré ses liens avec les syndicats tenir compte des impacts sociaux. La FTQ a suivi de près les activi- Sommet des peuples des d’ailleurs dans des colloques, des Amériques en Argentine actions en Haïti et en Afrique et par tés de l’Organisation mondiale du des recherches qui montrent que les commerce entre autres au sein du Un Sommet des peuples des alliances syndicales internationales se Réseau québécois sur l’intégration Amériques, semblable à celui que font de plus en plus chez ses affiliés. continentale (RQIC). nous avions organisé à Québec en 2001, s’est tenu en novembre 2005 en Pour être encore plus fort, le mou- La FTQ a continué d’être présente aux conférences annuelles de l’Orga- Argentine, en marge du sommet des vement syndical s’est donné la chefs d’État des Amériques. La FTQ Confédération syndicale interna- nisation internationale du travail où s’élaborent et se négocient sur une y avait délégué André Leclerc. C’est tionale, issue de la fusion de deux lors de ce sommet qu’on a constaté confédérations internationales, qui base tripartite les conventions inter- nationales qui posent les balises des que le projet de Zone de libre-

87 échange des Amériques (ZLÉA) ne serait pas signé avant longtemps. Mais nous ne pouvons nous satisfaire d’un tel échec. Les États-Unis et le Canada continuent de négocier un peu partout des accords de libre-échange calqués sur l’ALÉNA, c’est-à-dire sans tenir compte des conséquences sociales de l’intégration économique. Présents à l’OMC à Hong Kong Ce sont ces préoccupations que nous exprimons aussi à l’Organisation Parallèlement au Sommet de Montebello, des représentants des grands syndicats du mondiale du commerce (OMC) avec secteur de l’énergie du Canada, du Mexique et des États-Unis, dont les Métallos, le SCEP, le mouvement syndical international des syndicats d’Hydro-Québec, le SCFP ainsi que la FTQ ont dénoncé d’une même voix regroupé au sein de la Confédération le Partenariat pour la sécurité et la prospérité (PSP). En avant-plan sur la photo, Denise syndicale internationale (CSI). La Gagnon du Service de la solidarité internationale de la FTQ. FTQ était représentée par René Roy aussi sur le développement humain et Partenariat pour la sécurité à Hong Kong, lors de la dernière ren- la justice sociale. et la prospérité contre de l’OMC en décembre 2005. Une fois de plus, le mouvement Lors de ce sommet, la délégation En août 2007, les chefs d’État du syndical a fait pression avec les ONG FTQ a rencontré, avec la CSI, le Mexique, des États-Unis et du pour que les règles du commerce in- directeur général de l’OMC, Pascal Canada se réunissaient à Montebello ternational ne soient pas axées sur la Lamy. Cette rencontre a été l’occa- pour discuter du traité de Partenariat seule libéralisation des marchés, mais sion de souligner, encore une fois, la nord-américain pour la sécurité et la nécessité de la création d’une clause prospérité (PSP). Cet accord négocié sociale pour mieux protéger les dans le plus grand secret, en l’absence droits des travailleurs et travailleuses. de débat parlementaire, est le prolon- L’agriculture a été au centre du som- gement de l’Accord de libre-échange met de l’OMC. Pour le Canada, un nord-américain (ALÉNA). Comme enjeu majeur des négociations était la lui, il menace la souveraineté cana- défense de la gestion de l’offre pour dienne et fait passer le commerce les producteurs agricoles. avant les droits sociaux. Le mouve- La FTQ a réitéré ses positions lors ment syndical et plusieurs groupes des audiences de la Commission sur militants se sont opposés au caractère l’avenir de l’agriculture du Québec anti-démocratique des discussions en septembre 2007. Dans son mé- qui devraient normalement se faire moire, la FTQ réaffirme le besoin au Parlement. C’est une abdication pour le Québec d’assurer sa souverai- des pouvoirs publics face aux pou- Mario Gervais, président du SCFP-Québec, voirs financiers et industriels privés. René Roy, secrétaire général de la FTQ et neté alimentaire. Claude Généreux, secrétaire-trésorier natio- Au cours des manifestations qui ont nal du SCFP. entouré cet événement, il y a eu

88 dérapage de la police que la FTQ a travail (CMT). Les deux organisa- dans le monde. Enfin, elle travaille dénoncée. tions se sont sabordées pour donner étroitement avec les Fédérations naissance à la nouvelle Confédération. syndicales internationales (FSI), ces Conférence continentale La FTQ, qui siégeait déjà au comité regroupements sectoriels dont font sur l’énergie exécutif de la CISL, conserve son partie les syndicats. statut au sein du nouveau Conseil En marge du Sommet de Montebello, À l’heure de la mondialisation de général de la CSI tout comme le qui a porté aussi sur la sécurité éner- l’économie, la CSI constitue un Congrès du travail du Canada (CTC). gétique des États-Unis et la privati- instrument de lutte essentiel pour le La CSI a son siège social à Bruxelles sation des politiques publiques dans mouvement syndical. Grâce à elle et en Belgique. ce domaine, le Réseau québécois sur aux FSI, nous pourrons développer l’intégration continentale (RQIC), à Présent au congrès de fondation à un rapport de force adéquat devant l’initiative de la FTQ, a organisé une Vienne, le secrétaire général de la des forces financières de plus en plus conférence continentale sur l’énergie. FTQ, René Roy, a parlé d’un mo- puissantes. Cette conférence a réuni des syndi- ment historique pour les travailleurs : calistes du Québec, du Canada, des « La nouvelle organisation représente États-Unis et du Mexique du secteur plus de 300 organisations syndicales Conférence de l’énergie (électricité, gaz, pétrole, et 168 millions de travailleurs dans énergie nucléaire) qui voulaient s’as- le monde répartis dans plus de 154 internationale surer que les politiques énergétiques pays. La mondialisation, la préca- du travail nationales soient conçues et appli- rité de l’emploi, la défense des droits quées en fonction des besoins des syndicaux ne sont que quelques-uns La FTQ a participé à la Conférence populations, plutôt que pour satisfaire des défis auxquels devra faire face la internationale du travail qui se tient les intérêts des grandes entreprises CSI. » chaque année au mois de juin. La pétrolières. Nos syndicats d’Hydro- conférence réunit des délégations La CSI se positionne face aux Québec (SCFP) et de la pétrochimie tripartites des États membres de l’Or- grandes institutions internationales (SCEP) y ont joué un rôle particuliè- ganisation internationale du travail comme la voix officielle du monde rement actif. (OIT) qui participent aux discussions du travail organisé. A ce titre, il va de des commissions et élaborent des soi qu’elle coordonne la représenta- normes internationales au moyen Le monde tion des organisations syndicales au d’un processus dit de négociations sein de l’Organisation internationale collectives internationales. Ces com- syndical du travail. Elle assure également notre missions font rapport aux séances plé- international présence à l’Organisation mondiale nières où les délégués des gouverne- unifié du commerce, au Fonds monétaire ments des États membres votent pour international et à la Banque mondiale. adopter les normes internationales du Elle coordonne de grandes campa- travail. Le 3 novembre 2006, la FTQ a gnes de solidarité pour combattre des participé au congrès de fondation fléaux comme le travail forcé, le tra- Créée en 1919, l’OIT réunit les de la Confédération syndicale inter- vail des enfants, les ateliers de misère représentants des gouvernements, des nationale (CSI). La CSI est née de et la discrimination que subissent les employeurs et des travailleurs, dans la fusion de la Confédération inter- femmes un peu partout dans le mon- le but de recommander des normes nationale des syndicats libres (CISL) de. Chaque année elle publie un bilan de travail minimales et de rédiger des et de la Confédération mondiale du des violations des droits syndicaux conventions internationales que les

89 pays s’engagent à respecter. L’OIT La relation de travail tal, pour guider les gouvernements est dirigée par un conseil d’adminis- sur cette question. tration composé de 56 membres : 28 En 2006, la consœur Lise Côté a La discussion a été très laborieuse représentent des gouvernements, 14 représenté la FTQ aux travaux de car les employeurs, farouchement des employeurs et 14 des travailleurs la Commission sur la « relation de opposés à l’adoption d’un instrument et travailleuses. Le Bureau interna- travail ». La relation de travail est le international, souhaitaient limiter tional du travail (BIT) en assure le lien légal entre les employeurs et les la discussion à la relation de travail secrétariat. salariés qui permet à ces derniers d’obtenir les droits et les avantages déguisée (faux travail autonome), ce Les jeunes et liés à leur emploi comme l’applica- à quoi les travailleurs et les travailleu- le marché de l’emploi tion des normes minimales et l’accès ses s’opposaient vivement. Malgré à la protection sociale. La montée du les nombreux points de divergence, En 2005, une des questions abor- travail atypique, du travail autonome des sessions de discussion reportées dées était l’emploi des jeunes. Pour et des agences de main-d’œuvre ou prolongées, la recommandation a la représenter, la FTQ a donc partout dans le monde est une réalité finalement été adoptée. choisi Martin Lambert, membre des qui prive un nombre grandissant de La recommandation finale comporte TCA-911 et du Comité jeunes de travailleurs et de travailleuses de la quatre parties. La première décrit la FTQ. Les travaux ont permis de protection à laquelle ils et elles ont les éléments que les gouvernements constater que les marchés de l’emploi droit. devraient considérer lors de l’élabo- dans les pays industrialisés et dans les ration d’une politique nationale de pays en voie de développement ont Cette question avait déjà fait l’objet protection des travailleurs dans une plusieurs caractéristiques communes. de discussions préalables au mo- relation de travail et sa mise en œuvre. Bien que les niveaux de vie soient ment des conférences de 1998 et La deuxième partie est le cœur de très différents, les jeunes occupent 2003. Lors des travaux de 2003, les la recommandation : elle traite de en plus grand nombre des emplois employeurs étaient unanimement op- la façon de déterminer l’existence précaires, instables ou à temps partiel, posés à l’adoption d’une convention d’une relation de travail c’est-à-dire et cela, aux quatre coins du monde. et ont fait échouer les discussions. Les basée sur les faits ayant trait à l’exé- Cette situation particulière des jeunes principaux points de discorde étaient cution du travail et à la rémunération a des impacts néfastes sur leur santé et la définition de la relation de travail du travailleur ou de la travailleuse, sécurité au travail, au Québec com- et la portée de l’instrument choisi quel que soit le type de contrat qui me ailleurs dans le monde. pour inciter les pays membres à agir : une convention aurait établi une nor- lie les parties afin d’éviter les relations Des positions ont été adoptées, me qui fait l’objet de suivis rigoureux déguisées (faux travail autonome) notamment, une meilleure prise en alors qu’une recommandation, moins et triangulaires (agences de main- charge par l’OIT de la problématique contraignante, pourrait être mise en d’œuvre). Les troisième et quatrième des jeunes face à l’emploi. L’OIT a œuvre sur une base volontaire. parties portent sur le suivi et la mise été invitée à intensifier son assistance en œuvre des mesures adoptées ainsi technique et à inciter fortement tous L’importance de cette question ne que sur la collecte d’information, de les pays à développer des emplois fait aucun doute. Le BIT a donc données statistiques et d’études par le décents, durables et de qualité, ac- poursuivi ses travaux et proposé Bureau international du travail (BIT) cessibles aux jeunes travailleurs et l’adoption d’une recommandation, afin d’améliorer la compréhension travailleuses. un instrument moins fort qu’une de la relation de travail dans les pays convention mais toutefois fondamen- membres.

90 Le renforcement de l’OIT groupe des travailleurs. On craint internationale. Près de 150 personnes qu’elle cache une volonté de ratio- provenant des différents syndicats En 2007, la consœur Denise Gagnon nalisation et de centralisation au sein affiliés, des conseils régionaux, d’or- a participé aux travaux de la de l’Organisation des Nations Unies ganismes partenaires et des personnes Commission sur le renforcement des au détriment de la spécificité de invitées venant de plusieurs pays ont capacités de l’OIT à promouvoir ses l’OIT et notamment du tripartisme. participé à ce colloque. Organisé sous objectifs de manière efficace dans le Comment maintenir la capacité de le thème Mondialiser nos solidarités, il contexte de la mondialisation. Ces l’OIT à établir des normes et à les a constitué un lieu de réflexion et objectifs, à savoir « une mondialisa- faire appliquer? Les gouvernements d’échanges pour lutter contre les tion équitable, le plein emploi et la et les employeurs se plaignent de phénomènes d’exclusion et de margi- possibilité pour chacun, y compris les la lourdeur du cadre normatif; ils nalisation sociale, dans le contexte de femmes et les jeunes, de trouver un préféreraient faire la promotion des la libéralisation des marchés. travail productif et décent », sont plus droits fondamentaux plutôt que de pertinents que jamais. Pour cela, le les imposer. De plus, leur réticence respect des droits fondamentaux du à inclure la Colombie comme État travail par tous les pays est essentiel. délinquant au plan du droit d’associa- tion est inquiétante La commission s’est penchée sur la gouvernance interne de l’organisa- Enfin, Denise Gagnon a salué le tion et sur les améliorations à appor- rapport sur le suivi de la Déclaration ter à ses modes de fonctionnement de de l’OIT portant sur « L’égalité au façon à assurer une meilleure coor- travail : relever les défis ». Devant le dination des ressources pour four- scepticisme de l’Association interna- Le président de la FTQ, Henri Massé et nir une aide plus efficace aux pays tionale des employeurs sur le principe André Leclerc, ancien conseiller au Service de la solidarité internationale. membres. Elle s’est aussi attaquée aux de l’équité salariale, elle a présenté les manières d’encourager les pays mem- initiatives canadiennes et québécoises Dans l’allocution d’ouverture, Henri bres à mieux axer leurs efforts dans le en cette matière et montré qu’il est Massé affirmait : « Face à ces nou- cadre d’une politique sociale intégrée. possible de réduire les inégalités de veaux défis, nous avons développé rémunération. Son témoignage a été La commission a conclu entre autres de nouveaux moyens et participé à très bien accueilli, en particulier par sur l’importance de réaffirmer la de nombreux forums nationaux et les femmes présentes. e pertinence des objectifs de l’OIT, internationaux. Au 21 siècle, si le énoncés notamment dans la dé- mouvement syndical a été capable de claration sur les principes et droits domestiquer le capitalisme sauvage, fondamentaux du travail. La com- Coopération né de la révolution industrielle, nous mission a également reconnu que le et alliances le pouvons encore aujourd’hui. Votre dialogue tripartite gouvernements/ syndicales présence ici témoigne de votre convic- employeurs/travailleurs est un moyen tion qu’il y a des choses à faire face essentiel d’atteindre ces objectifs. La internationales au phénomène d’une mondialisation commission poursuivra ses travaux à économique brutale. » la prochaine conférence en juin 2008. Colloque de mai 2006 Le colloque a permis de faire le point sur des problématiques particulière- La réflexion sur le renforcement En mai 2006, la FTQ a tenu un ment préoccupantes telles la situation des capacités de l’OIT inquiète le colloque sur la solidarité syndicale précaire qui perdure en Afrique, la

91 violation systématique des droits en en relatant les enjeux de la dernière de développer son programme de Colombie, la progression économi- rencontre de l’Organisation mondiale coopération syndicale internationale, que exceptionnelle de la Chine et les du commerce tenue à Hong Kong en lien avec le CTC, qui l’a chargée difficultés de la syndicalisation face à fin 2005. Participant à une rencontre de coordonner la réalisation de pro- des méga-entreprises comme Wal- parallèle organisée par la CISL, René jets dans les pays francophones, plus Mart. Roy a aussi fait une brève incursion particulièrement en Afrique. La FTQ dans une zone industrielle chinoise s’est aussi engagée dans des projets de Une dizaine de syndicalistes afri- et a pu constater les conditions de coopération qui associent ses affiliés cains venus dans le cadre d’un stage travail proches de l’esclavage, vécues et des ONG de coopération inter- de l’Organisation internationale par les travailleurs et les travailleuses. nationale. C’est notamment le cas en du travail ont participé au collo- Haïti, où depuis quelques années, la que. Les participants et participantes Recherche sur l’état de nos FTQ coordonne les efforts du STTP, du Québec ont pu comparer leurs alliances internationales des TCA, du SCEP et du SCFP dans conditions de luttes respectives dans des projets visant à développer un la défense des programmes de protec- En décembre 2005, la FTQ a tenu partenariat entre syndicats canadiens tion sociale (santé, retraite, éducation, une session de travail réunissant des et haïtiens. égalité des sexes). dirigeants et dirigeantes de syndicats affiliés ayant eu des expériences de Dans le cadre de ces projets haïtiens, On s’est aussi interrogé sur l’impact construction d’alliances syndicales deux militants et dirigeants locaux de la mondialisation sur nos pra- internationales. Un rapport synthèse du SCEP, Robert Groulx et Odette tiques syndicales. Il est ressorti des de cet atelier de réflexion a été pré- Gagnon, ont fait des séjours pro- discussions que, pour faire face à ce paré par Odette Gagnon et a permis longés en Haïti pour apporter leur nouveau phénomène, il faut non seu- de colliger les expériences vécues par soutien technique aux organisations lement miser sur nos instruments tra- nos membres dans différents secteurs syndicales haïtiennes en construction. ditionnels que sont l’information et la d’activité. Avec l’aide du CRIMT, Au cours des prochains mois, nous formation syndicale, mais aussi sur de un certain nombre de monogra- espérons donner plus d’ampleur à nos nouvelles approches. Avec l’aide des phies ont été rédigées qui relatent interventions dans ce pays, en tentant chercheurs du Centre de recherche ces expériences. Un stagiaire de la de jumeler nos efforts avec d’autres interuniversitaire sur la mondialisa- FTQ, Yan Ricard, a aussi ébauché un ONG présentes sur le terrain. Tout tion et le travail (CRIMT), Christian guide d’intervention à l’intention des en continuant notre partenariat avec Lévesque et Gregor Murray, les syndicats qui veulent construire des le Plan Nagua, nous souhaitons entre participants ont pu voir comment la alliances syndicales internationales. autres travailler étroitement avec le création et la consolidation d’allian- Centre international de solidarité ces syndicales internationales consti- Yan Ricard et André Leclerc ont aussi ouvrière (CISO) dont la FTQ est tue une voie d’avenir, notamment aidé des responsables de la section membre depuis quelques années. pour développer un rapport de force locale de Pratt & Whitney des TCA à face aux grandes multinationales. préparer une mission dans des instal- En Afrique, le travail de la FTQ est lations de la compagnie en Chine. surtout centré sur le renforcement À la clôture du colloque, Pierre des capacités des syndicats en matière Laliberté et René Roy ont parlé des Coopération syndicale de formation syndicale. Tout au long accords commerciaux et de la néces- en Afrique et en Haïti des années, notre centrale a contribué sité d’y inclure la dimension sociale à former des centaines de formateurs et les droits qui s’y rattachent. Le Comme elle le fait maintenant et de formatrices africains, dont cer- secrétaire général a illustré ce thème depuis 17 ans, la FTQ a continué tains font maintenant de la formation

92 de formateurs et formatrices. Nous des droits fondamentaux du travail Trois groupes sont donc venus au avons ainsi favorisé le développement et des droits humains dans chacun Québec de 2005 à 2007. Au total, 28 d’une coopération intersyndicale de leurs pays. Ces délégués, mis en personnes, 18 hommes et 10 fem- entre organisations de différents pays réseau, peuvent rapidement susciter mes, ont participé à une semaine de africains. le soutien des collègues syndicaux formation au Collège FTQ-Fonds, d’autres pays dans leur dénonciation une innovation par rapport à la for- C’est à la demande de nos partenaires de violations de ces droits. mule des années précédentes. Cette africains que nous avons consacré intégration à la vie du Collège a l’essentiel de nos efforts à la forma- Délégation de facilité les contacts, les échanges et tion. L’expérience de la FTQ et de syndicalistes africains la solidarité. La présence des confrè- ses affiliés en matière d’éducation res et consœurs d’Afrique a rendu syndicale a particulièrement intéressé Depuis 2002, la FTQ accueille concrets les enjeux de mondialisation nos collègues étrangers. Comme nous chaque année une délégation de et d’ouverture à la différence. Un le savons, la plupart des organisations syndicalistes venus de 15 pays d’Afri- choc pour plusieurs qui découvraient des pays en voie de développement que francophone : Algérie, Bénin, l’Afrique! doivent œuvrer dans un milieu Burkina Faso, Burundi, Cameroun, souvent hostile et avec très peu de Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Maroc, Avant leur voyage, à l’invitation du moyens financiers. Notre approche, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Centre international de formation, qui fait appel aux expériences et Togo, Tunisie. Réunis pour une for- une personne de la FTQ a rencontré connaissances concrètes des militants mation de trois ou quatre semaines au le groupe à Turin pour le préparer à et militantes, est particulièrement fa- Centre de formation de l’Organisa- leur séjour québécois : Esther Désilets cile à adapter en milieu africain. Elle tion internationale du travail à Turin du Service de l’éducation y est allée permet de développer des program- en Italie, les stagiaires africains ont en 2005, France Laurendeau, direc- mes décentralisés, peu coûteux et terminé leur séjour au Québec où trice du Collège, en 2006 et André collés sur les réalités du terrain. ils ont été accueillis par la FTQ pour Tremblay, conseiller technique à la une semaine. direction de la FTQ, en 2007. Fait à noter, au cours des ans, plu- sieurs des projets mis en œuvre par la FTQ ont mis à contribution des formateurs et formatrices de nos syndicats affiliés. Nous avons aussi réalisé des projets conjointement avec des organisations syndicales françaises que sont la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et Force ouvrière (FO), de même qu’avec nos confrères et consœurs de la CSN. Ces projets ont notamment contribué à renforcer les capacités des organisations syndicales africaines à mieux maîtriser les nouvelles techno- logies de l’information. Ils ont aussi permis de former des délégués syn- La délégation africaine en compagnie des membres du Collège FTQ-Fonds au printemps dicaux chargés de surveiller le respect 2007.

93 En avril 2005, la formation a porté dans l’engagement en faveur de la partage et de découverte. L’arrivée sur l’économie internationale, l’in- justice. d’une délégation africaine dans le tégration régionale et l’économie cadre du Collège en perturbe ce- En avril 2007, la formation a porté politique. Les dix stagiaires africains, pendant les activités régulières. La sur le renforcement des capacités en huit hommes et deux femmes, se sont FTQ réfléchit à une autre manière matière d’organisation. Neuf person- joints dès la première semaine de d’accueillir les stagiaires africains, sans nes, cinq femmes et quatre hommes, formation au groupe de 17 personnes sacrifier à la richesse des échanges ont partagé pendant une semaine du 12e collège. La semaine portait soutenus que permet une formation la vie des participants et participan- sur les enjeux mondiaux : environne- conjointe. tes du 16e collège. Les thèmes du ment, rôle des États-Unis, structures syndicalisme mondial, de la priva- de décisions mondiales, stratégies Marche mondiale tisation des services publics et de la syndicales face à la mondialisation. des femmes diversité ont marqué cette visite. Au Des débats contradictoires avec des cours de cette visite, le groupe s’est Samedi, le 7 mai 2005 à Québec, la équipes « mixtes » Québec-Afrique divisé en quatre sous-groupes « mix- FTQ a participé à un grand rassem- sur des questions controversées ont tes » Québec-Afrique pour aller à la blement pour accueillir la Charte révélé l’étendue des connaissances rencontre des personnes immigrantes, mondiale des femmes pour l’humanité et la grande capacité d’analyse des des autochtones, des personnes en si- qui est arrivée par bateau accompa- camarades d’Afrique. Une découverte tuation de pauvreté et des personnes gnée d’une délégation internationale pour le groupe du Collège! handicapées. Feu roulant d’activités, dont la vice-présidente du CTC, En mai 2006, la formation a porté sur cette visite a conduit le groupe au Marie Clarke Walker. Une chaîne la sécurité et la protection sociale. Les festival Vues d’Afrique sans compter la féministe de deux kilomètres formée neuf personnes, six hommes et trois traditionnelle visite de Montréal. de 2 000 femmes dont 100 prove- femmes, se sont jointes au groupe du nant de la FTQ arborant un foulard En 2006 et en 2007, le Service de la 14e collège au moment de sa deuxiè- à l’enseigne de la centrale, ont porté condition féminine et des membres me semaine de formation. Moins la Charte de main en main jusqu’à du Comité de la condition féminine de 48 heures après leur arrivée, le de la FTQ (CCF-FTQ) ont reçu la groupe de stagiaires africains plon- délégation africaine. Elles ont ainsi pu geait dans le colloque sur la solidarité échanger sur le rôle des femmes dans internationale placé sous le thème le mouvement syndical, nos struc- Mondialiser nos solidarités pour tures respectives en condition fémi- la défense des droits humains et la nine et nos dossiers prioritaires. En protection sociale auquel ont participé 2007, le CCF-FTQ a demandé que également les gens du Collège. Puis, la rencontre se tienne exclusivement les invités africains se sont retrouvés avec les femmes. Chaque rencontre se seuls avec le groupe du Collège pour termine par un souhait de poursuivre poursuivre la réflexion sur le thème les liens entre nos organisations syn- de la démocratie dans un contexte dicales et d’établir des ponts autour de mondialisation et d’insécurité de projets communs dans le dossier croissante. Un échange en atelier sur des femmes. le travail syndical a permis à tous et toutes de se familiariser avec les prati- De l’avis de tous, ces rencontres sont ques des autres, de découvrir des dif- une expérience exceptionnelle de férences mais aussi les ressemblances

94 Le comité de la condition féminine de la FTQ.

l’Assemblée nationale en scandant Le 17 octobre, Journée internationale « So, so, so, solidarité, avec les femmes contre la pauvreté et fin du relais du monde entier », sous les acclama- mondial de la Charte, des actions de tions générales. solidarité ont eu lieu partout à travers le monde. Au Québec, des activités Lors du rassemblement sur la colline dans les milieux de travail avaient parlementaire, les représentantes de pour but de démontrer notre appui différents groupes, dont la repré- aux cinq valeurs de la Charte. À cette sentante de la FTQ, Hélène Simard, occasion, le Service de la condition vice-présidente, ont réitéré au gou- féminine a réalisé un guide-nappe- vernement Charest les cinq revendi- ron traitant de la Charte, des cinq cations de la Marche basée sur cinq revendications québécoises et d’idées valeurs fondamentales : l’égalité, la d’activités à organiser en milieu de liberté, la solidarité, le justice et la paix. travail. La FTQ était fortement représentée à cet événement organisé et coordonné par le Service de la condition fémi- nine, en étroite collaboration avec le Conseil régional FTQ Québec et Chaudière-Appalaches.

Suite à la recommandation de son Comité de la condition féminine, la FTQ a décidé de prioriser la valeur « Justice » afin de réitérer l’impor- tance de préserver, voire renforcer, le droit pour les femmes de se syndiquer et de choisir librement leur syndicat.

95 96 Partie 6 une organisation qui se renouvelle

Les membres du Bureau de la FTQ De gauche à droite, première rangée : Pierre Bernier, STTP; Michel Ouimet, SCEP; Henri Massé, président FTQ; René Roy, secré- taire général FTQ; Serge Cadieux, SEPB. Deuxième rangée : Gilles Brosseau, AIMTA; Hélène Simard, SCFP; Jérôme Turcq, AFPC; Michel Poirier, SCFP; Louise Mercier, UES-800; Claude Maltais, CRFTQ Québec et Chaudière-Appalaches; Johanne Vaillancourt, Teamsters; Michel Arsenault, Syndicat des Métallos; Alain De Grandpré, Teamsters; Daniel Boyer, SQEES-298; Pierre Laliberté, conseiller politique FTQ. Absents de la photo : Lina Aristéo, Conseil du Québec unis Unite Here; Louis Bolduc, TUAC; Luc Desnoyers, TCA et Jean Lavallée, FTQ-Construction.

Les trois dernières années ont été rapport, derrière le président et le marquées par des changements secrétaire général, des hommes et des Des changements importants dans les bureaux de femmes organisent des manifestations, au Bureau la FTQ à Montréal et dans les convoquent des conférences de presse, de la FTQ régions. Près du tiers du personnel approfondissent des enjeux par la re- de la petite équipe de 50 personnes cherche, animent des comités, partici- Le Bureau de direction a connu plu- qui travaille derrière la scène a été pent à des comités de travail mis sur sieurs changements au cours des trois remplacé. De nouveaux visages ont pied par le gouvernement, conçoivent dernières années. pris la relève, des visages plus jeunes et dispensent des cours, rédigent des qui arrivent avec de l’expérience, de articles, des mémoires, des communi- Diane F.-Raymond, vice-présidente nouvelles idées et de l’enthousiasme. qués, des rapports… de la FTQ représentant les conseils Et comme une roue qui tourne, quel- régionaux de 1993 à 2005, a passé ques décès sont venus assombrir ces Les réalisations et les orientations le flambeau à Claude Maltais. Diane années : des pionniers et des pion- des communications et de l’éducation était présidente du Conseil régio- nières, mais aussi des militants et font l’objet d’une attention particu- nal FTQ Abitibi–Témiscamingue militantes dans la force de l’âge nous lière à cause de leur caractère trans- et Claude est président du ont quittés. versal. Ces services sont au « ser- Conseil régional FTQ Québec et vice » des autres puisqu’ils diffusent Chaudière–Appalaches. Les services de la FTQ ont contri- et forment sur les grands enjeux qui bué aux nombreuses réalisations des font la trame de la vie syndicale. Suite au décès de Réjean Roy, Alain trois dernières années. Au fil de ce DeGrandpré a pris sa place à la vice- présidence de la FTQ à l’automne

97 2006. Alain est président du Conseil Ces départs ont été l’occasion de secrétaire, au moment où la FTQ ne conjoint 91 des Teamsters du Québec. mutations internes et ont donné lieu comptait que six employés. Elle a oc- à 13 embauches. Au gré de ces chan- cupé plusieurs postes et fut secrétaire, Pierre Dupuis, directeur du SCFP- gements, la FTQ perd un peu de sa entre autres, de Michel Grant qui Québec depuis 2000 et vice-pré- mémoire mais s’enrichit des expé- était à la recherche. De 1988 à 1993, sident de la FTQ, a pris sa retraite riences de ceux et celles qui prennent elle devient secrétaire du secrétaire en 2006. Il a été remplacé par Lucie la relève. général Fernand Daoust et le suit Richard qui n’a pas eu l’occasion de quand il devient président. En 1993, siéger au Bureau à cause de la mala- Pour s’y retrouver, les mouvements elle retourne au secrétariat général à die qui l’a emportée. Michel Poirier de personnel seront présentés par l’arrivée de Henri Massé et le suit à est maintenant le nouveau directeur service. Merci aux personnes qui ont la présidence en 1998, et ce, jusqu’à du SCFP et il siège au Bureau depuis consacré une grande partie de leur sa retraite à l’hiver 2005. Pince sans mars 2007. vie à la FTQ. Nous leur souhaitons rire, elle a toujours su garder son de belles années consacrées à vivre Clément L’Heureux, devenu en 1998 calme malgré l’agitation caractéristi- selon leur goût! Bienvenue aux nou- vice-président exécutif du Syndicat que de ce poste stratégique! veaux et aux nouvelles qui apportent canadien des communications, de à la FTQ leur enthousiasme, leurs Claire Martin est embauchée en 1964 l’énergie et du papier-Québec, a pris idées, leur savoir-faire! par le premier président de la FTQ, sa retraite en 2007. Suite à une élec- Roger Provost. Elle débute comme tion, Michel Ouimet a pris sa place et Hommage à quatre secrétaire au Service d’organisation est maintenant le nouveau représen- « doyennes » FTQ-CTC. Puis, elle devient respon- tant du SCEP au Bureau de la FTQ. sable de l’envoi du Monde ouvrier et Dans ces bouleversements, la FTQ Au Syndicat québécois des employées de la comptabilité. Elle passera entiè- perd ses doyennes : quatre se- et employés de service (SQEES-298), rement au Service de la comptabilité crétaires, Carole Racicot, Claire le président Raymond Forget a quitté de 1967 à 1989. De 1989 à 1993, elle Martin, Huguette Ouellet et Denise en octobre 2007 pour relever de devient secrétaire au COMCOR, Brouillette nous quittent après 40 ans nouveaux défis au Fonds de solida- travaille avec Paul-Émile Germain au de loyaux services. Arrivées dans les rité FTQ. Il avait été élu président en Service de la santé et de la sécurité années 1960, quand la FTQ était une mars 1999. Daniel Boyer, secrétaire du travail et avec Gilles Paquette à toute petite organisation, elles l’ont général depuis 1999, a pris la relève. l’organisation. En 1991, elle passe au accompagnée à travers les turbulences Service de la francisation et, en 1995, de l’histoire. Avec leur générosité, leur au Service de la condition féminine. sens de l’organisation, leur polyvalen- Claire a pris sa retraite en mai 2006. Les mouvements ce, leur capacité d’adaptation et leur de personnel solide maîtrise de la langue française, Huguette Ouellet est embauchée elles ont bâti la FTQ dans l’ombre par le Congrès du travail du Canada En l’espace de trois ans, l’équipe de la des dirigeants qu’elles ont servis. (CTC) en 1968. En 1974, nous la FTQ a beaucoup changé : 15 per- Porteuses de la mémoire des choses, retrouvons au Service de la recher- sonnes sur 50, près du tiers de son elles partent encore jeunes et en plei- che de la FTQ. En 1986, elle devient personnel ont quitté pour d’autres ne forme pour prendre leur retraite et secrétaire du premier conseiller horizons dont six secrétaires, qua- laissent place au renouvellement. politique de la FTQ, Jean-Guy tre conseillers régionaux, quatre Frenette; elle sera aussi secrétaire de Carole Racicot est entrée au service conseillers techniques, un employé de son successeur, Émile Vallée. En 2005, de la FTQ le 2 juin 1964 comme bureau et le conseiller politique. elle devient secrétaire du secrétaire

98 général, René Roy. Organisatrice politique à l’automne 1970. À l’ap- 1999 pour s’occuper du Bas-Saint- hors pair, Huguette a contribué à pui de toutes les luttes de ces années Laurent et de la Gaspésie. organiser plusieurs événements pour d’émancipation nationale et sociale, Louis Fournier est entré à la FTQ la FTQ, congrès, colloques et, cette son poste se transforme en « perma- en 1994 au Service de l’informa- année, les fêtes du 50e anniversaire. nent au soutien aux luttes ». C’est tion. Journaliste de métier à la radio Elle a pris sa retraite en avril 2007… là qu’il rédige le fameux « Manuel (CKAC et Radio-Canada) et dans pour revenir l’espace d’un automne de grève » qui a inspiré des généra- la presse écrite (Québec-Presse et Le préparer le 28e Congrès. tions de militants et militantes. En Jour), il est embauché en 1983 au 1988, sur mandat du CTC, il part en Denise Brouillette est d’abord arrivée tout jeune Fonds de solidarité FTQ Afrique pendant deux ans comme à la FTQ en janvier 1967; elle quitte dont il devient Vice-président aux planificateur de projet pour appuyer à la naissance de son fils pour revenir communications. Il a pris quelques le développement des syndicats afri- en 1979. Elle passe dans plusieurs ser- années pour écrire sur l’histoire de la cains. À son retour, la FTQ lui confie vices : recherche, éducation, comp- FTQ et du Fonds de solidarité avant un nouveau poste à la solidarité in- tabilité, santé et sécurité du travail. d’entrer à la FTQ. Il devient direc- ternationale où il a contribué à créer Elle devient secrétaire de direction teur du Service de l’information en des ponts entre syndicats du Nord et en 1989. Dans ce mandat, elle s’oc- 2001. Spécialiste du communiqué de du Sud. À la FTQ, André a mis tous cupera de l’organisation du Bureau presse court et concis, il a contribué ses talents au service des plus mal et du Conseil général ainsi que des à rendre la FTQ plus présente sur la pris parmi nos membres : sa plume congrès. Elle assure aussi le secrétariat scène médiatique. Auteur prolifique, parfois acerbe et parfois poétique, son des conseillers politique et techni- il a publié plusieurs ouvrages sur humour et sa grande capacité stra- que, Émile Vallée et André Tremblay. l’histoire du mouvement ouvrier, de tégique ont contribué au succès de Rapide et efficace, elle a rédigé les la FTQ et du FLQ. Louis a pris sa bien des luttes! procès-verbaux du Conseil général retraite le 4 novembre 2005. pendant plusieurs années. Denise a Alain Jalbert est le dernier permanent pris sa retraite à l’automne 2006. régional à avoir été embauché par le Au fil des services CTC. Avec lui, part le dernier d’une La mémoire ouvrière « dynastie » de permanents régio- À la direction naux qui ont rejoint la FTQ quand Trois confrères, témoins et artisans D’importants changements ont elle a récupéré des pouvoirs et des de l’histoire de la FTQ, ont aussi pris touché la direction de la FTQ depuis ressources du CTC sur les régions. Il leur retraite. André Leclerc, embauché trois ans. Le conseiller politique, a été parmi les pionniers de ce rôle en 1970, et Alain Jalbert, embauché Émile Vallée a pris sa retraite et a difficile qui consiste à regrouper les en 1979, sont de ceux qui peuvent été remplacé par un nouveau venu, forces syndicales en région pour témoigner des luttes des années 1970 Pierre Laliberté. Les quatre secré- appuyer les affiliés dans les batailles et 1980 auxquelles ils ont participé. taires de direction, Carole Racicot, qu’ils ont à livrer. Président de la Quant à Louis Fournier, embauché Denise Brouillette, Huguette Ouellet section locale des Métallos à la Mine en 1994, il a écrit abondamment sur et Marie-Claude Deschênes, ont Gaspé de Murdochville, Alain est l’histoire de la FTQ. pris leur retraite. Francine Vigeant, devenu permanent du CTC pour la secrétaire au Service de la recher- Venu du SCFP où il s’occupait du Gaspésie et la Côte-Nord en juillet che est devenue secrétaire du prési- journal Le Réseau, André Leclerc est 1979. Couvrant un territoire énorme dent. Danielle Ouellet, secrétaire au embauché à la FTQ comme perma- séparé par l’estuaire du Saint-Laurent, Service de l’éducation est devenue nent à l’action sociale, économique et Alain a pu souffler un peu quand la secrétaire du secrétaire général. FTQ a embauché Alain Harrisson en

99 Josée Daoust, responsable de l’im- pour être sa secrétaire. Parfaitement Sur la Côte-Nord, Alain Jalbert a primerie, est devenue secrétaire des bilingue, excellente sténographe, elle pris sa retraite à l’automne 2006. Il a conseillers politique et technique. l’assiste dans toutes ses activités et été remplacé en mai 2007 par Daniel devient son chauffeur et son adjointe. Blais. Au départ de Louis Laberge, en 1992, Daniel Blais est embauché comme elle devient secrétaire du secrétaire conseiller régional de la Côte-Nord général Clément Godbout qu’elle le 26 mars 2007. Provenant de la suit à la présidence en 1993. Au construction où il a commencé à départ de Clément Godbout, elle de- l’âge de 17 ans, il est devenu délégué vient secrétaire du secrétaire général de chantier pour l’Association des René Roy, puis secrétaire du prési- manœuvres interprovinciaux (AMI). Danielle Ouellet, Josée Daoust et Francine dent Henri Massé. Marie-Claude a Il a défendu plusieurs dossiers devant Vigeant, secrétaires de direction. pris sa retraite en août 2007. la CSST et à l’assurance-emploi pour Émile Vallée a pris une retraite plei- En région le local AMI. Daniel est un homme nement méritée le 16 février 2006. de la Côte-Nord, une région qu’il Après avoir travaillé au Syndicat Quatre régions ont également été connaît bien pour avoir œuvré dans des Métallos et avoir été adjoint de touchées par cette vague de change- plusieurs des grands chantiers de la Shirley Carr, présidente du CTC, de ments : Estrie, Côte-Nord, Abitibi- région. 1986 à 1992, il est devenu conseiller Témiscamingue et Laurentides- En Abitibi-Témiscamingue, politique de la FTQ en 1995. Avec Lanaudière. ses qualités de diplomate, sa disponi- Michel Cliche a pris sa retraite en bilité et son grand dévouement pour En Estrie, Gilles Léveillé a pris sa janvier 2006. Il a été remplacé par tous les syndicats de la FTQ, c’est retraite le 30 septembre 2005 et a Gilles Chapadeau. été remplacé par Marc Bellemare qui avec brio qu’il s’est acquitté de cette Après avoir été conseiller syndical s’occupait du dossier de l’assurance- fonction stratégique et exigeante. au Syndicat canadien de la fonction emploi et des liens avec les SOLIDE publique en Abitibi, Michel Cliche Pierre Laliberté a pris le fauteuil au bureau de Montréal. d’Émile Vallée à titre de conseiller po- devient conseiller régional de la FTQ litique en mai 2006. Détenteur d’un Gilles a d’abord été journaliste en Abitibi-Témiscamingue et Nord- doctorat en sciences économiques au Devoir, à la Société Radio- du-Québec en 1989. Impliqué dans de l’Université du Massachusetts, il a Canada puis à CKSH-Télévision de sa région, il participe à toutes les mené sa barque au Congrès du travail Sherbrooke. Il joint les rangs de la instances de développement écono- du Canada à titre d’économiste prin- FTQ en 1989 au Service de l’in- mique régional. Pendant 12 ans, il est cipal après avoir œuvré au Syndicat formation. Il vient ainsi doubler les également maire de la petite munici- des Métallos. Avant d’entrer dans les forces de ce service qui ne comptait palité de Bellecombe. Aux dernières syndicats, il a travaillé à la Caisse de qu’une seule personne. En 1994, nouvelles, il est toujours président de dépôt et de placement du Québec, au quand le poste de conseiller régional Centraide pour sa région. se libère dans sa région, l’Estrie, il Conseil canadien de développement Gilles Chapadeau est devenu pose sa candidature et change radica- social et au ministère des Relations conseiller régional pour la région lement de « vocation ». Plus proche internationales du Québec. d’Abitibi-Témiscamingue et Nord- de sa famille, il animera la vie syndi- du-Québec en décembre 2005. Venu Marie-Claude Deschênes est em- cale de l’Estrie pendant une douzaine du Panama où il était directeur régio- bauchée en 1980 par Louis Laberge d’années. nal de Union Network International

100 (UNI) depuis 1999, il apporte avec Laverdière, anciennement de CKAC lui une grande connaissance des en- et Isabelle Gareau, anciennement jeux internationaux. Gilles a plus de de la CSQ se sont joints à l’équipe 20 ans d’expérience syndicale à son composée également d’Aline Vallières, actif. Facteur sur la Côte-Nord en secrétaire du Service et de Louis 1979, il a été président de sa section Cauchy, directeur du Service. locale à Chicoutimi dans les années Après avoir œuvré comme conseillère 1980. Après un passage au bureau de à l’information pour le SCEP, Carole Québec, il va à Ottawa où il est élu Clément est embauchée à la FTQ en 1993 secrétaire-trésorier national en 1995. Elle publie le FTQ Express, du Syndicat des travailleurs et tra- rédige le bulletin À la source et, en vailleuses des postes. 2001, devient la rédactrice en chef du L’équipe du Service des communications : Isabelle Gareau, Louis Cauchy, Jean Dans Laurentides-Lanaudière, Monde ouvrier. Elle a aussi contribué Laverdière et Aline Vallières. Lucie Clément a pris sa retraite le 24 à mettre sur pied le site Internet de la août 2007. Elle a été remplacée par FTQ. Carole est également l’auteure À l’éducation Jacques Théoret, qui était affecté au de trois publications à caractère his- dossier Jeunes. torique. En janvier 2006, elle devient Le Service de l’éducation, le plus gros coordonnatrice du réseau des délé- service de la FTQ puisqu’il compte Lucie a été embauchée en avril 1999 guées sociales et délégués sociaux de huit personnes, a été très touché par au poste de conseillère régionale la Montérégie. les changements. Les deux secrétaires pour Laurentides-Lanaudière. Elle est du Service, Danielle Ouellet et Paula la première femme à avoir occupé À l’automne 2005, Jean Laverdière se Boulanger ont quitté : Danielle est cette fonction, traditionnellement joint à l’équipe du Service des com- maintenant à la direction et Paula occupée par des hommes. Avant munications de la FTQ. Il a travaillé a pris sa retraite. Ginette Dionne, de venir à la FTQ, Lucie a travaillé à la radio autant à Rouyn-Noranda secrétaire au Service de la solidarité pendant sept ans comme col blanc en Abitibi qu’à Montréal à CKAC. internationale, travaille aussi pour le à la municipalité de Saint-Jérôme. Comme journaliste, il a couvert les Service de l’éducation. Une nouvelle Présidente de sa section locale du négociations dans le secteur public et venue, Manon Fournier, s’est jointe SCFP, elle a milité au Conseil régio- diverses campagnes de syndicalisation. à l’équipe. Parmi les conseillers et nal dont elle a été vice-présidente Jean a été vice-président et président conseillères, Jean Dussault et Denise avant d’en devenir la secrétaire géné- du syndicat des employés de CKAC Gagnon ont changé d’affectation à la rale. Infatigable, Lucie a su insuffler (SCFP). FTQ : Jean est maintenant au Service sa passion au Conseil régional et Le 30 janvier 2006, Isabelle Gareau de la santé et de la sécurité du tra- faciliter l’ouverture aux alliances avec est entrée à la FTQ au Service des vail, alors que Denise est passée au les groupes communautaires. communications. Diplômée en rela- Service de la solidarité internationale. Pour sa part, Serge Trudel a quitté la Aux communications tions publiques et en littérature, elle a d’abord travaillé à la CSQ où elle FTQ. Le Service compte donc deux Le Service des communications assurait les relations de presse. Elle nouveaux venus : Serge Beaulieu et a également été touché par le dé- a travaillé souvent dans des comités Isabelle Coulombe et un autre poste part à la retraite de Louis Fournier intersyndicaux sur les événements est en voie d’être comblé. La stabi- et la réorientation de carrière de communs comme le 1er Mai. lité du Service a reposé sur Johanne la consœur Carole Clément. Jean Deschamps, Louise Miller et Esther Désilets!

101 la FTQ en novembre À la comptabilité 2004. Il est responsa- ble de la formation en Le Service de la comptabilité a aussi santé et sécurité du été touché par les changements : travail. Diplômé des Jean-Marc Wassef a quitté la FTQ et sciences juridiques de a été remplacé par un nouveau venu, l’Université du Québec Steve Joyal. à Montréal, Serge a été permanent à la sec- tion locale 299 de la Fraternité nationale des forestiers et travailleurs Le Service de l’éducation. Première rangée : Isabelle d’usine qui s’est fusion- Coulombe, Louise Miller, Esther Desilets. Deuxième rangée : née au Syndicat cana- Denise Gagnon, Ginette Dionne, Johanne Deschamps, Serge Beaulieu, Manon fournier. dien des communica- tions, de l’énergie et du En 1988, Paula Boulanger entre au papier. Il a été président Service de l’éducation de la FTQ de son unité syndicale pendant 12 ans. après avoir œuvré à la Société Saint- Jean-Baptiste de Montréal pendant En mars 2006, Isabelle Coulombe cinq ans. Elle a fait son entrée dans se joint au Service de l’éducation de le milieu syndical à l’Association la FTQ. Titulaire d’une maîtrise en histoire, elle a travaillé pendant huit Steve Joyal et Jacinthe Jomphe, nationale des employés et techniciens du Service de la comptabilité. en radiodiffusion (NABET) où elle ans pour la Direction de la formation reste pendant 13 ans. Autant discrète générale des adultes du ministère de Jean-Marc Wassef est arrivé à la FTQ qu’efficace, elle nous faisait partager l’Éducation, du Loisir et du Sport en 2003. Ce diplômé en mathéma- sa vision du monde. Paula a pris sa dans le dossier de l’alphabétisation. tique, en comptabilité et en finance retraite le 3 novembre 2006. Auparavant, Isabelle a été membre de se retrouve au Service de la comp- l’exécutif de la Fédération étudiante tabilité avec deux vœux : travailler Entré au Service de la santé sécurité universitaire du Québec (FEUQ) où à la FTQ ou au Fonds de solidarité du travail de la FTQ en 1988, Serge elle a aussi travaillé pendant deux ans. FTQ. Il réalisera ses vœux puisqu’il Trudel en devient le directeur quel- a travaillé à la FTQ jusqu’en 2005. Il En octobre 2006, Manon Fournier ques années plus tard. Il s’est impliqué, est maintenant analyste financier au entre comme secrétaire au Service entre autres, dans la promotion de Fonds de solidarité FTQ. l’utilisation sécuritaire de l’amiante. de l’éducation. Diplômée en secré- En 2004, il passe au Service de l’édu- tariat et en animation, elle vient de En avril 2006, Steve Joyal est em- cation. Serge a quitté la FTQ en 2005 la Fondation de la formation écono- bauché au Service de la compta- et il est maintenant à la Commission mique du Fonds de solidarité FTQ. bilité. Spécialiste des technologies de la santé et de la sécurité du travail Manon a occupé des emplois très de l’information, il a d’abord fait où il s’occupe du dossier de la pré- diversifiés et elle a été présidente de carrière chez LGS et chez IBM. Ces vention chez les jeunes. son syndicat local en Abitibi. années lui ont permis d’acquérir une grande expertise dans la gestion des Serge Beaulieu devient conseiller systèmes informatiques et dans leur syndical au Service de l’éducation de implantation.

102 À la recherche FTQ Laurentides-Lanaudière où elle À l’imprimerie s’occupait de l’accueil, du secrétariat, Le Service de la recherche a aussi de la comptabilité et de l’organisation À l’imprimerie, après le passage de connu des changements. Un nouveau d’événements. Josée Daoust au poste de secrétaire conseiller s’est joint à l’équipe. De de direction, Serge Roy a obtenu le plus, après avoir pris le poste de se- À la solidarité internationale poste d’imprimeur 1. Son poste a été crétaire du président, la secrétaire du comblé en octobre 2007 par Daniel Service, Francine Vigeant, a laissé la André Leclerc a pris sa retraite en Martel, qui travaille depuis 20 ans place à une nouvelle venue, Chantal 2007. Denise Gagnon, auparavant au dans l’imprimerie et qui a été repré- Bertrand. Service de l’éducation, a pris sa relève sentant syndical chez Inter Litho et en septembre 2007. Emballage Alcan, entreprises syndi- Atïm León s’est joint à l’équipe du quées chez des affiliés de la FTQ. Service de la recherche de la FTQ À la condition féminine comme conseiller à l’automne 2005. Diplômé en sciences politiques, il a œuvré quelque temps au Centre international de solidarité ouvrière (CISO), à titre de coordonnateur de la Coalition québécoise contre les ateliers de misère.

Chantal Bertrand est devenue secré- Carole Gingras, Marthe Messier et Sylvie Serge Roy et Daniel Martel du Service de taire au Service de la recherche en Lépine. l’imprimerie. mai 2007. Diplômée en secrétariat Le départ de Claire Martin en mai et en comptabilité, elle nous arrive 2006 a ouvert la porte à une nou- directement du bureau régional Les services velle venue, Marthe Messier qui est arrivée comme secrétaire au Centre de documentation Service de la condition Le Centre de documentation regrou- féminine en octobre pe les publications de la FTQ et la 2006. Diplômée en documentation provenant des diffé- secrétariat juridique et rents services. Il gère les acquisitions en gestion du travail de et les abonnements de la centrale. La bureau, elle arrive du collection de monographies se chiffre Syndicat canadien de la maintenant à 10 500 documents dont fonction publique où plusieurs sont produits par la FTQ. elle a occupé différents Le Centre de documentation est postes, et ce, après avoir abonné à une centaine de périodi- œuvré aux Services ques touchant les domaines du travail, judiciaires criminels du de l’économie et de la sociologie. Le personnel du Service de la recherche et Isabelle Reny, do- ministère de la Justice cumentaliste de la FTQ : assises, de gauche à droite : Monique à Longueuil pendant Les services offerts aux affiliés sont Audet, Isabelle Reny et Dominique Savoie; debout : Réjean plusieurs années. nombreux : la référence en ligne (via Bellemare, Lise Côté, Atïm León et Chantal Bertrand, secré- taire du Service de la recherche. Internet ou par courriel), la référence

103 téléphonique, la consultation sur place, la compilation de bibliogra- phies sur des sujets spécifiques, l’accès à différentes banques de données, l’interrogation en ligne des biblio- thèques universitaires, des ministères et des syndicats nationaux et interna- tionaux, etc. Il conserve depuis 1994 sur support informatique tous les communiqués de presse de la FTQ et la Revue de presse quotidienne qui est aussi sauvegardée en format papier pour une période de 12 mois. Les conseillers régionaux Un répertoire du Fonds des archives De gauche à droite : Gilles Chapadeau, Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec; Jacques Théoret, Laurentides-Lanaudière; Michel Dupont, Mauricie et Centre-du-Québec; Alain de la FTQ est maintenant offert à la Harrisson, Bas-Saint-Laurent – Gaspésie; Jean-Marc Crevier, Saguenay – Lac-Saint-Jean consultation. On y trouve des procès- – Chibougamau-Chapais; Marc Bellemare, Estrie; Denis Courteau, Québec et Chaudière- verbaux des réunions des instances Appalaches; Dino Lemay, Outaouais; Daniel Blais, Côte-Nord; Gilles Paquette, Montréal décisionnelles (Congrès, Bureau et métropolitain. Absent de la photo : Serge Girard, Montérégie. Conseil général), des rapports d’ac- le travail. Touche-à-tout, polyvalents, des publications et autres outils de tivités et des prises de position sur capables d’intervenir à pied levé sur communication, en particulier le différents sujets. toutes les questions qui affectent journal Le Monde ouvrier et le portail les membres de la FTQ dans leur de la FTQ. Il veille à la diffusion des La documentaliste répond aux de- région, ils diffusent les politiques positions et des actions de la cen- mandes d’information et de docu- de la FTQ, suscitent des activités à trale auprès des médias. Il soutient mentation provenant de l’interne et l’occasion des moments forts de la également le travail de diffusion de de l’externe. Le Centre de documen- vie syndicale comme le 1er Mai et l’information interne et externe des tation contribue donc quotidienne- le 8 mars, participent aux instances syndicats et organise les réunions du ment au rayonnement de la FTQ et de développement local et régional. Comité d’information de la FTQ. investira les efforts nécessaires pour Les « régionaux » sont là quand une approfondir sa maîtrise des outils section locale vit une grève ou un Service de la de recherche et continuer à offrir lock-out et quand des mises à pied condition féminine un service de qualité aux membres. ou une fermeture mettent à la rue Cette année, le Service de la condi- Contactez-nous au [email protected] des travailleurs et des travailleuses. Ils tion féminine célèbre ses 25 ans sollicitent alors la solidarité des sec- d’existence. Il planifie toutes les Dans les régions tions locales de la région et même de interventions de la FTQ dans les dos- tout le Québec. Dans les régions, dix conseillers et siers concernant les femmes, notam- une conseillère sont affectés respec- ment en équité salariale, conciliation rritoire qui compte Service des communications tivement à un te travail-famille, accès à l’égalité en em- parfois plus d’un conseil régional. Responsable d’informer les mem- ploi et bien d’autres. Il agit comme Représentant la FTQ dans leur bres, les responsables syndicaux et le soutien technique auprès du Comité région, ils sont aussi au service des grand public, le Service des com- de la condition féminine de la FTQ conseils régionaux dont ils appuient munications coordonne l’ensemble et du groupe de travail FTQ en

104 équité salariale. Il soutient les vice- formation et du perfectionnement francisation a aussi pour mandat de présidentes représentant les femmes pour les formateurs et formatrices coordonner les travaux du Comité dans leurs activités de représentation. qui dispensent les cours de base des personnes immigrantes de la Il répond aux multiples demandes dans les syndicats affiliés et dans les FTQ et de faciliter la réalisation de des affiliés en matière de condition Conseils régionaux FTQ. Le Service son plan d’action. féminine et d’équité salariale, intègre de l’éducation voit aussi à la mise à la dimension femmes dans les grands jour des cahiers de cours. Il est aussi Service de la recherche enjeux de la FTQ, rédige divers responsable de réunir régulièrement Le Service de la recherche travaille en mémoires pour la centrale, initie le Comité d’éducation de la FTQ, étroite collaboration avec les syndi- et supervise des recherches-terrain composé des représentants et repré- cats pour documenter les dossiers qui effectuées en partenariat, en matière sentantes à l’éducation des affiliés. interpellent le mouvement syndical, de santé et sécurité du travail pour S’ajoute à ces fonctions, la coordina- que ce soit au niveau de l’économie les femmes, collabore au contenu de tion de divers réseaux tels celui des (effets de la mondialisation, budgets cours concernant les travailleuses et délégués sociaux et des déléguées gouvernementaux, développement participe à plusieurs coalitions. C’est sociales, des membres siégeant à des régional et local, caisses de retraite et au Service de la condition féminine caisses de retraite et des représentants investissement éthique), des réalités que revient la responsabilité d’or- FTQ siégeant à des organismes régio- des milieux de travail (organisation ganiser les activités entourant le 8 naux ou locaux de développement du travail, sous-traitance et parte- mars et le 6 décembre, de même que socioéconomique. nariats public-privé, technologies la Rencontre biennale de réflexion de l’information et de la commu- FTQ en condition féminine. Il fait Service de la francisation nication) ou des réalités sociales aussi les mises à jour régulières de Le Service de la francisation a com- (vieillissement de la population et de la section Femmes du portail FTQ me mandat de réaliser des activités la main-d’œuvre, relations avec les et publie régulièrement le bulletin visant l’accroissement de la partici- Autochtones, pauvreté). Il produit les NouvElles en condition féminine. pation des travailleurs et travailleuses documents d’appui de la majorité des Service de l’éducation dans les entreprises à la francisation événements FTQ : congrès, colloques, de leur propre milieu de travail en conseils consultatifs. Il développe des Le Service de l’éducation forme les accordant une attention particulière positions de la FTQ et produit bon formateurs et les formatrices pour à ceux et celles qui sont membres nombre des mémoires présentés par les syndicats affiliés et les régions des comités de francisation. À titre la centrale dans le cadre des consulta- et veille à leur perfectionnement d’exemples, le Service met sur pied tions gouvernementales. pédagogique. Il est également res- des séances de formation sur le rôle ponsable de la tenue des sessions de et les fonctions des membres des co- Service de la santé et de la formation avancée et collabore au mités de francisation et coordonne les sécurité du travail Collège FTQ-Fonds. La formation travaux des regroupements sectoriels. Le Service de la santé et de la sé- avancée est offerte en santé-sécu- Il publie le bulletin Travailler en fran- curité du travail appuie et encadre rité, en droit social et du travail, sur çais et assure une représentation de le travail de plusieurs centaines de l’assurance-emploi, sur les caisses de la FTQ à divers comités, notamment militants et de militantes qui inter- retraite, en condition féminine, en au Comité d’adaptation de la main- viennent dans ce dossier au sein de développement socioéconomique, d’œuvre pour personnes immigrantes la centrale. Il appuie techniquement en francisation, en formation profes- (CAMO-PI) et à l’Association pour les travaux du Comité sur la santé sionnelle, en communication et en le soutien et l’usage de la langue et la sécurité du travail et les lésions toxicomanie. Il offre également de la française (ASULF). Le Service de la

105 la Francophonie et d’aider différents groupes ayant des organise des mo- difficultés d’insertion sur le marché bilisations autour du travail. La responsabilité de ce des enjeux liés aux projet a été confiée au conseiller spé- négociations sur le cial Serge Leblanc. libre-échange. Services techniques Conseillers spéciaux La FTQ ne pourrait fonctionner sans Jean Dussault, Diane Bélanger, André Tremblay et Robert ses services techniques : la réception, Demers du Service de la santé et de la sécurité du travail. La FTQ a aussi af- l’imprimerie et la comptabilité. fecté des conseillers professionnelles de la FTQ et orga- La réception, c’est la porte d’entrée et des conseillères à des dossiers nise régulièrement des événements de la FTQ. C’est là que l’on guide importants. Un conseiller au recru- pour équiper les militants et les les personnes qui appellent ou qui se tement appuie les affiliés dans les militantes. La prévention par l’élimi- présentent vers les meilleures res- campagnes d’organisation syndica- nation des dangers à la source occupe sources pour les aider, que ce soit à les. Un conseiller au dossier Jeunes une place importante dans le travail la centrale ou chez les affiliés. C’est coordonne les activités du Comité du Service, qui siège à de nombreux là également que l’on tient et met des jeunes et propose des actions qui comités paritaires et gouvernemen- à jour le fichier des abonnements visent à assurer que les jeunes et leurs taux au nom de la FTQ. du journal de la centrale Le Monde préoccupations sont bien représentés ouvrier. Le Service de la solidarité à la FTQ. Une conseillère au secteur internationale public veille à ce que les enjeux spé- L’imprimerie est un service essentiel cifiques aux travailleurs et travailleu- à la FTQ : c’est là qu’on imprime les Le Service de la solidarité interna- ses du secteur public soient tenus en documents pour les instances, que tionale contribue à la sensibilisation compte. l’on fait les envois aux affiliés pour des affiliés sur l’interrelation entre les convoquer à un conseil géné- leur action et celle des organisations ral, à un congrès, à un colloque ou syndicales des autres pays. Il fait la tout simplement pour les informer. promotion de fonds dédiés auprès des On y publie également la plupart affiliés et les invite à mieux coor- des documents pour les sessions de donner leurs projets de coopération formation ou pour tout autre besoin. avec ceux de pays en développement, L’imprimerie est aussi responsable du notamment en Afrique francophone bon fonctionnement des photoco- et en Haïti. Il assure aussi la logisti- pieurs dans l’ensemble de la FTQ. que d’échanges entre syndicalistes de Robert Émond, conseiller au recrutement et La comptabilité, c’est le nerf de la notre mouvement et nos collègues Serge Leblanc du Projet d’intégration au étrangers. Il maintient des contacts travail. guerre. Le Service recueille la cotisa- avec différentes organisations syndica- tion mensuelle des affiliés à la FTQ, les étrangères et les instances syndica- Depuis quelques années, la FTQ, en les frais d’inscription des diverses acti- les internationales auxquelles la FTQ collaboration avec le Fonds de soli- vités de la centrale (cours, colloques, est affiliée. Enfin, il joue un rôle actif darité et la Fondation Lucie et André congrès) ainsi que les subventions dans le renforcement du regroupe- Chagnon, a mis sur pied le Projet que la FTQ reçoit pour agir dans ment des organisations syndicales de d’intégration au travail (PIT) afin certains dossiers. Il paie les salaires et

106 les dépenses générales de fonction- certains des affiliés), la fréquenta- plus nombreuses et plus diversifiées nement de la FTQ. C’est là qu’est tion du portail FTQ, la récurrence que jamais avec un souci constant de coordonné le travail de réception des des mentions FTQ dans les médias refléter la réalité vécue par les affi- lettres de créance pour le Congrès et tant écrits qu’électroniques. Cela a liés et de faire une place à toutes les que sont préparés les états financiers permis de constater que le message régions du Québec. de la FTQ soumis aux vérificateurs FTQ passe bien, intéresse et est repris et au comité des syndics. largement. Plus de 100 000 visiteurs par mois sur le portail de la FTQ Dans toutes ses activités de commu- nication, le Service de l’information Les cherche à bien faire connaître la FTQ. communications Il est sollicité pour son expertise dans la production de dépliants, brochu- Depuis le dernier Congrès, le Service res, et autre matériel de diffusion. Il de l’information a tenté d’imprimer à a notamment produit une nouvelle toutes ses activités le même pragma- version actualisée et graphiquement tisme qui distingue la FTQ des autres plus attirante du principal dépliant organisations syndicales au Québec. destiné au recrutement de nouveaux On retrouve d’ailleurs l’empreinte de membres. ce pragmatisme dans le slogan repris depuis trois ans : Une FTQ en action Le Monde ouvrier fête pour tout le monde, ou encore dans le ses 90 ans! thème du présent Congrès. Le 18 mars 2006, Le Monde ouvrier Le Service de l’information a fait le atteignait l’âge plus que vénérable Depuis sa mise en ligne, au Congrès pari de mettre de l’avant les valeurs et de 90 ans. La première édition du de 2001, le portail Internet de la les atouts qui caractérisent et démar- Monde ouvrier paraissait le 18 mars FTQ n’a cessé de croître en popula- quent la FTQ des autres organisations 1916, sous la plume de son fondateur, rité et en qualité. syndicales dans la conception des le typographe et syndicaliste, Gustave messages et dans leur médiatisation. Francq. Le portail de la FTQ a fait peau Ainsi, par exemple, on ne compte neuve en 2006, après cinq ans d’exis- plus les sorties publiques de la FTQ Aujourd’hui, du haut de ses 90 ans, tence. En plus de rafraîchir le design sur la forêt et la crise dans le secteur Le Monde ouvrier est un journal syn- du portail, la FTQ désirait se doter manufacturier. Malgré ces sorties dical moderne, qui tire à près 60 000 d’un outil convivial pour ses usagers, répétées, nous avons toujours réussi exemplaires. Le secret de sa longévité évolutif et répondant efficacement à rendre le message intéressant, sous réside sans aucun doute dans sa ca- à ses nombreux besoins en commu- diverses facettes, tout en gardant une pacité à répondre aux besoins d’in- nication. Bien entendu, le souci de ligne d’intervention claire. Ces sorties formation des membres de la FTQ rejoindre et de communiquer avec ont toutes été largement reprises. mais aussi d’un lectorat plus large. La tous ses membres est au cœur des volonté sans cesse renouvelée de ses préoccupations de la FTQ. Des outils de mesure modernes ont artisans de moderniser son graphisme, été mis régulièrement à contribution sa facture générale et de rendre son Ayant en tête de rendre accessibles la pour évaluer le degré de pénétration contenu accessible y sont aussi pour navigation du portail et ses contenus de nos messages (avec l’apport de quelque chose. Les nouvelles sont à tous ses membres et visiteurs sans exception, notamment ceux ayant

107 des contraintes technologiques, des à assurer un renouvellement plus limitations physiques ou visuelles ou régulier des contenus pour mettre en La formation simplement un manque de familiarité valeur les nombreuses réalisations de avec l’environnement Web, la FTQ a la fédération. Au Service de l’éducation choisi un gestionnaire de contenu ré- Les trois dernières années ont été pondant aux normes les plus strictes Communications et bien remplies pour le Service de en matière d’accessibilité. La com- formations chez les affiliés l’éducation et pour le Comité d’édu- pagnie qui a conçu le portail, Netic L’importance de la fonction « com- cation de la FTQ. Le projet éducatif Hypermédia inc., a d’ailleurs gagné munications » se fait de plus en plus de la FTQ, questionné, analysé et plusieurs prix à cet effet. présente chez les affiliés. Une vérita- précisé dans les dernières années, a Le portail de la FTQ s’enrichit de ble concertation s’est établie entre les trouvé son rythme de croisière. Les jour en jour. La refonte du portail de membres du Comité d’information statistiques présentées en annexe la FTQ a permis l’ajout de contenus de la FTQ et le personnel du Service montrent des résultats équivalents supplémentaires. Les internautes ont de l’information de la FTQ. Les à ceux de 2001-2004, données qui maintenant accès à une véritable requêtes d’assistance au niveau de la étaient alors encourageantes suite mine d’informations. Plus de 5 000 logistique sont plus nombreuses que aux remises en question de la fin des pages traitant des ressources syndi- jamais et elles permettent en même années 1990. cales sont maintenant disponibles. temps au Service de l’information de On remarque que la formation des Grâce à la mise en ligne de photos demeurer « branché » sur le terrain. formateurs et des formatrices de- et de diaporamas en temps réel, il est Cette assistance s’exprime aussi dans meure un axe fort de notre mission dorénavant possible de suivre les acti- la participation à plusieurs sessions et la variété des perfectionnements vités syndicales de la FTQ en images de formation de militantes et de qui est offerte aux équipes de forma- directement sur le portail. militants afin d’améliorer l’efficacité tion reflète les nouveaux contenus Depuis le lancement du nouveau de leurs communications. Les ses- de cours en circulation. La formation portail FTQ en avril 2006, près de sions ont porté sur les relations avec spécialisée rejoint toujours autant 1 million d’internautes y ont navigué, les médias, sur le développement d’adeptes assurant ainsi l’amélioration une moyenne de 75 000 visiteurs d’argumentaires, sur la rédaction de des compétences des conseillers et uniques par mois comparativement communiqués et la logistique de conseillères ainsi que des dirigeantes à 20 000 pour l’année précédente. médiatisation, sur la mise en ligne de et dirigeants locaux. C’est une augmentation de 275 % sur contenus. De plus, le Service a été Nous avons également poursuivi nos une période d’un an. appelé à faire quelques conférences efforts pour améliorer notre appro- sur les enjeux et défis du mouvement Un des défis des prochains mois et che pédagogique. Trois séminaires syndical à des étudiants universitaires, des prochaines années sera de refléter d’une semaine ont été organisés dans notamment en sciences politiques et la diversité à la fois des affiliés et des ce cadre pour permettre aux équi- en relations industrielles. régions du Québec sur la page d’ac- pes de formation et aux encadreurs cueil du portail FTQ. Pour atteindre de perfectionner leurs habiletés cet objectif, bon nombre de person- pédagogiques. nes ont reçu une formation spécifi- Le Service a aussi poursuivi son que pour la mise en ligne de nouvel- encadrement des réseaux de mili- les régionales sur une base régulière tants et militantes en santé-sécurité, avec éléments graphiques. Il reste en développement régional et en

108 développement de la main-d’œuvre, tous nos contenus de formation, le l’UQÀM, aura permis de vérifier des réseaux d’entraide, des comités message syndical portant sur notre plus formellement et de comprendre de retraite et des arbitres en assuran- projet de société. Compte tenu de comment nos cours amènent les gens ce-emploi. Le soutien au Comité nos méthodes pédagogiques actives à agir. Ce travail d’une année, rendu d’éducation, au Comité des droits des et démocratiques, ce message ne peut possible grâce au financement et personnes handicapées, au Comité être constitué de slogans, mais doit au support d’une équipe de cher- des gais et lesbiennes et au Comité porter sur nos valeurs et nos objectifs cheurs, a impliqué les concepteurs sur l’alcoolisme et autres toxico- syndicaux et sociétaux. du programme pour l’élaboration manies relève aussi de membres du des objets d’évaluation, validés par La réflexion menée par le Comité Service de l’éducation. les équipes de formation. Par la suite, d’éducation sur l’« empowerment » des questionnaires pour mesurer les Enfin, la FTQ s’est positionnée de s’est inscrite dans la même foulée : connaissances ont été distribués dans façon dynamique en promouvant da- l’éducation syndicale doit permettre des groupes en formation et un ques- vantage l’originalité de son approche aux personnes de participer aux dis- tionnaire pour mesurer le sentiment pédagogique dans le vaste mouve- cussions, aux débats, aux décisions et d’efficacité personnelle (SEP) a été ment de l’éducation des adultes. de développer les compétences pour administré à des groupes-témoins choisir et agir et ainsi, augmenter leur de fiduciaires, de négociateurs et de conscience critique. Le rôle de l’éducation membres de comités. Les analyses ne sont pas encore terminées mais déjà, S’inspirant du thème du dernier Améliorer nos façons de faire Congrès de la FTQ, Présents sur tous on peut mesurer que les connaissan- les fronts, notre rapport de force en Au cours des trois dernières années, le ces et habiletés développées dans le action, les responsables à l’éducation processus de formation a été exploré cours de base s’enrichissent par l’ac- ont tenté de mieux situer le rôle de de façon à améliorer l’efficacité des tion des membres sur le terrain. l’éducation syndicale. L’éducation est cours. Nous avons poursuivi l’objectif souvent un point de départ à l’action de systématiser, mettre en place et Faire un suivi syndicale : elle facilite les mobili- améliorer nos façons de faire en ce de nos formations sations et aide à bâtir le rapport de qui concerne la cueillette des besoins Pour nous assurer que notre travail force en le rendant intelligible. afin de présenter des programmes de est bien fait, nous aimerions aussi formation qui soient plus conformes Que ce soit à l’occasion de la mo- connaître la source des succès et des aux aspirations des membres. bilisation contre le gouvernement échecs de l’action des militants et des militantes, pourquoi les person- Charest ou lors des périodes électo- L’évaluation rales, l’éducation syndicale fut utilisée nes restent ou quittent le mouve- comme un moyen pour sensibiliser Les responsables à l’éducation ont ment, s’ils sont efficaces et comment. les membres et faire comprendre donc réfléchi et expérimenté des Plusieurs de ces réponses sont hors les enjeux. L’éducation syndicale moyens pour mieux évaluer les de notre portée puisque c’est dans le a également été pointée comme programmes, les cours, les apprentis- suivi qu’on pourrait mieux les capter. moyen privilégié pour faire avancer sages et pour mieux concevoir des C’est pourquoi la question du suivi la réflexion sur les enjeux de l’heure cours en fonction de notre approche de la formation est souvent revenue et plus particulièrement la mondiali- pédagogique. dans nos débats. sation et la nouvelle composition du membership. Un consensus s’est aussi L’expérience d’évaluation du pro- dégagé pour que l’on introduise dans gramme FTQ sur les caisses de retraite, menée en collaboration avec

109 La conception de cours formation de la main-d’œuvre et le liens qui doivent unir intellectuels et développement économique. praticiens. Les responsables à l’éducation se sont familiarisés avec un outil de concep- L’important programme de formation Le rayonnement de la tion de cours qui tient compte de sur les caisses de retraite s’est pour- FTQ au Québec et sur la l’approche expérientielle. Ils ont pris suivi auprès de nos membres siégeant scène internationale conscience de l’importance de bien à des comités de retraite et auprès des définir nos objectifs, nos processus conseillers qui négocient les régimes En participant aux éditions de la d’apprentissage, la clientèle à qui de retraite. Il s’est prolongé dans une Semaine québécoise des adultes en l’on s’adresse et le type d’activités à campagne pour maintenir les ac- formation, la FTQ célèbre à chaque proposer pour atteindre nos buts. On quis devant les attaques répétées des mois d’avril, les efforts des affiliés en constate aussi l’importance qu’il y ait employeurs pour se débarrasser des éducation syndicale. Que ce soit en un équilibre entre les divers savoirs régimes à prestations déterminées. reconnaissant le travail des formateurs (connaissances, savoir-être, savoir-faire, et des formatrices, en soulignant la Devant les tensions vécues en milieu savoir-vivre ensemble). Des cours de fierté d’apprendre de nos membres de travail, de nouveaux cours ont été base comme « Délégué syndical » et ou en explorant les nouvelles tech- créés : harcèlement psychologique, « Santé-sécurité au travail » ont été nologies d’apprentissage, la FTQ et le violence en milieu de travail, épui- révisés selon cette vision; ces nou- Fonds de solidarité FTQ soulignent sement professionnel, approche en veaux cours de base seront expéri- l’importance d’apprendre tout au situation de conflits, collectifs d’en- mentés en 2008. long de la vie. Cette semaine théma- traide en milieu de travail, program- tique est réalisée par l’ensemble des me SOLVE. À la fine pointe partenaires impliqués dans la for- des principaux défis De nouvelles formations ont été mation continue des adultes tels les syndicaux de l’heure expérimentées pour équiper les institutions scolaires, les syndicats, les conseillers et conseillères : négocia- groupes communautaires regroupés Au cœur du développement des tion collective avancée, assurances sous la coordination de l’Institut de actions du mouvement syndical, collectives. Et l’actualité législative a coopération pour l’éducation des l’éducation est venue appuyer les commandé de nouveaux cours sur le adultes (ICEA). efforts de la FTQ pour amorcer maintien de l’équité salariale et sur ou consolider certains dossiers. Les Pour assurer une plus grande visibilité les droits parentaux. Conseils régionaux ont été fortement à l’éducation syndicale, le Service de sollicités pour dispenser des sessions Notons enfin qu’une mise à jour du l’éducation et le Collège FTQ-Fonds et organiser l’action de la centrale cours « Conditions de vie et de tra- ont participé et fait des interventions sur trois enjeux : l’assurance-emploi, vail des femmes » a été faite et qu’un dans des rencontres internationales la formation des jeunes au syndica- cours sur le leadership est en déve- sur l’éducation et reçu des déléga- lisme, l’information financière aux loppement. Un cours sur la forma- tions africaines dans le cadre de nos futurs retraités. De plus, la formation tion politique et un sur l’environne- liens avec le Bureau international du socioéconomique a pris une orien- ment sont également en gestation. travail (BIT). Une formation a aussi tation nouvelle suite aux décisions été donnée par le BIT afin de for- gouvernementales d’abolir certaines La FTQ peut compter sur la collabo- mer 25 formateurs québécois aptes à tables régionales et locales (loi 34) : ration du Protocole UQAM-CSN- dispenser le programme SOLVE qui nous avons dû renouveler nos stra- CSQ-FTQ pour développer certai- vise à résoudre les problèmes psycho- tégies, consolider nos réseaux d’ac- nes formations. Ce partenariat vieux sociaux au travail. tion et d’influence et mieux lier la de 35 ans garde vivants les importants

110 La coopération du Service de Les affiliés de la FTQ consentent des difficultés de recrutement. Les mesu- l’éducation de la FTQ se poursuit efforts importants pour dispenser des res suivantes se sont appliquées dès le aussi avec le Service de la solida- formations. Leur expérience pratique Collège du printemps 2005 (groupe rité internationale de la FTQ pour et leur implication sont une source 12) : la formation et l’encadrement de d’enrichissement pour le Service t diminuer le nombre de sessions de formateurs dans les pays de l’Afrique de l’éducation. Nous tenons à les trois à deux par année; francophone ainsi qu’avec des affi- remercier chaleureusement pour leur liés. Dans ce dernier cas, le Service a participation aux comités de travail t diminuer la durée des sessions à collaboré avec le SCEP à concevoir et pour les budgets qu’ils allouent à 8 semaines, dont 5 en résidence une formation sur la mondialisation l’éducation. plutôt que 6; avec le syndicat du pétrole en Algérie (UGTA) et à former des formateurs Au Collège FTQ-Fonds t maintenir le niveau annuel de pour dispenser cette formation aux participation à 40 personnes en Depuis janvier 2005, le Collège membres. augmentant le nombre maximal FTQ-Fonds a tenu cinq sessions de personnes à 20 par groupe; Les prochaines années régulières et trois rencontres bilan. De plus, il a appuyé la préparation de t ajuster le programme pour y in- Bien que notre projet éducatif soit deux sessions de réflexion destinées clure des sessions sur les structures bien ancré dans l’histoire et dans la aux directions syndicales. Depuis ses du mouvement syndical, sur l’ac- pratique, nous devons faire face à débuts, le Collège a formé 221 per- tion politique et sur le leadership. l’explosion d’informations qui ca- sonnes, dont 53 % sont des conseillers Ces décisions ont eu un impact. ractérise notre société. Les nouvelles ou des conseillères des syndicats Entre 2005-2007 et 2001-2004, on technologies en facilitent l’accès en affiliés. observe : plus de séduire notre membership plus jeune. Nous devons réfléchir aux t diminution du nombre de sessions, moyens d’intégrer ces technologies de 8 à 5; aux façons de faire que nous avons t diminution du nombre de person- tout en ne rompant pas le contact nes formées, de 105 à 75; humain. t diminution de la présence des La révision du cours « Délégué femmes, de 33 % à 20 % des per- syndical » nous a amené à rencon- sonnes diplômées; trer des militants qui exercent cette fonction et qui nous ont confié leur t diminution de la présence des besoin de reconnaissance ainsi que personnes immigrantes, de 9 à 1; les difficultés à mobiliser et à unir les Line Bolduc et France Laurendeau du t augmentation de la présence des membres. Dans les prochaines années, Collège FTQ-Fonds. l’éducation syndicale devra être aux jeunes de 35 ans et moins, de 7 % premiers rangs pour inspirer et favo- Des changements au Collège à 25 %; riser la solidarité tout en continuant à t augmentation de la présence de équiper les militants et les militantes Depuis le dernier Congrès, la FTQ personnes élues de 40 % à 50 %; sur des enjeux sensibles et complexes. a apporté des changements impor- tants au fonctionnement du Collège t maintien de l’ancienneté moyenne en particulier pour faire face aux au poste syndical actuel à 5 ans.

111 Le tableau suivant présente la parti- Participation par syndicat 9 personnes élues ont obtenu par la cipation au Collège par syndicat. On suite un poste de conseiller ou de constate que 20 syndicats différents AFPC 12 conseillère. Cette relance se poursui- ainsi que le Fonds de solidarité, la SCFP 11 vra en 2007. FTQ et un conseil régional ont SCEP 10 envoyé une ou des personnes au FTQ-Construction1 10 Rencontres bilan aMI 5 Collège. On constate que 57 % des FNCM 2 Depuis le dernier Congrès, le participants et participantes provien- UOML 2 Collège a tenu trois rencontres bilan. nent de l’AFPC, du SCFP, du SCEP FIPOE 1 La première s’est tenue en décembre et de quatre syndicats de la construc- Métallos 4 2004 et a réuni les participants et les tion. Deux syndicats, le Syndicat SEPB 4 TEAMSTERS 3 participantes des groupes 6, 7 et 8 des pompiers du Québec (SPQ) et AIMta 3 (de septembre 2002 à juin 2003). La le Syndicat international des tra- SQEES 2 deuxième a eu lieu en mars 2005 et a vailleurs et travailleuses de la boulan- UES 2 réuni les participants et participantes gerie, confiserie, tabac et meunerie TCA 2 des groupes 9, 10 et 11 (de septembre (SITBCTM), ont envoyé une person- STTP 2 2003 à juin 2004). La troisième a réu- ne au Collège pour la première fois. SPQ 2 ni les participants et participantes des FTQ 2 Le programme a été modifié substan- groupes 12, 13, et 14 (d’avril 2005 à TUAC 1 tiellement. Il a intégré des contenus juin 2006) et s’est tenue en décembre UNITE Here 1 demandés par le comité d’orientation SITBCTM 1 2006. Le tableau ci-haut présente la et il a pris le virage « compétences » TUT 1 participation à ces rencontres : en intégrant plus d’activités propices Fonds de solidarité FTQ 1 Ces rencontres ont été extrêmement au développement des capacités de Conseil régional 1 appréciées des participants et des par- communication, de travail d’équipe, Total 75 ticipantes. C’est l’occasion de vérifier de stratégie, d’analyse et de synthèse. quelles sont les retombées du Collège Le projet, perçu par plusieurs comme dans le milieu syndical, de recevoir un obstacle à la participation, a été Évaluation sommaire des suggestions pour améliorer le ajusté pour améliorer le soutien aux du Collège Collège et de donner un complé- personnes : préparation en équipe, Comment savoir si le Collège porte ment de formation. Les thèmes de encadrement renforcé et personna- fruits? D’abord, les personnes diplô- l’individualisme et de la solidarité lisé. Deux importantes innovations se mées du Collège sont-elles encore avec Olivier Clain de l’Université sont ajoutées : la visite de syndicalis- dans le mouvement? Nos analyses Laval et du stress au travail avec le tes africains qui ont participé à trois de 2005 montrent que oui. Non Dr Serge Marquis ont été à l’ordre du collèges (groupes 12, 14, 16) pendant seulement 90 % des 145 personnes jour. une semaine et des visites auprès de diplômées étaient encore actives syn- groupes en situation de pauvreté, de dicalement, mais 42,6 % d’entre elles Les témoignages des personnes communautés autochtones, de grou- avaient été déléguées au Congrès présentes sont éloquents : le Collège pes immigrants et d’associations de de la FTQ et 7 assignées à l’un ou est perçu comme un moment ex- personnes handicapées. l’autre des comités du Congrès. Sans ceptionnel, une occasion de partager surprise, on constate que le taux des expériences avec d’autres, de de rétention est plus fort parmi les développer sa confiance en soi et le conseillers et conseillères. Toutefois, sentiment d’appartenance à la FTQ,

112 Participation Participation Taux de présence raisonnable, de l’épuisement profes- au bilan au Collège au bilan sionnel dans les milieux syndicaux, Bilan groupes 6, 7, 8 18 39 46 % des pistes pour reprendre le contrôle Bilan groupes 9, 10, 11 24 41 58 % des régimes de retraite. Bilan groupes 12, 13, 14 28 47 60 % TOTAL 70 127 55 % L’organisation du Collège

d’avoir plus d’énergie, d’acquérir de enjeux de l’heure et sur les défis Le Collège est dirigé par le comité nouvelles connaissances, d’explorer qu’ils posent aux syndicats à l’occa- d’orientation qui s’est réuni qua- de nouveaux champs, de structurer sa sion de deux sessions de deux jours et tre fois au cours des trois dernières pensée, de prendre du recul, de déve- demi tenues respectivement en 2005 années. Il a perdu un membre, Pierre lopper de nouveaux moyens d’action et 2007. Alors que, depuis 2001, ces Dupuis, qui a pris sa retraite du SCFP. et d’élargir les solidarités. sessions étaient réservées aux mem- Il a été remplacé par Michel Poirier, bres du Bureau, la FTQ a innové en qui a pris la relève à la direction du De plus, les pratiques concrètes invitant les vice-présidents et vice- SCFP. Les autres membres du comité ont changé : on fait preuve de plus présidentes de la FTQ à être accom- sont René Roy (FTQ), Denis Leclerc d’assurance, de détermination et pagnés de trois ou quatre personnes (Fonds de solidarité FTQ), Michel d’audace; on prend du recul; on ana- de leur entourage. Ces rencontres Arsenault (Métallos), Jean Lavallée lyse mieux les situations et on est plus ont été appréciées tant parce qu’elles (FIPOE), Johanne Vaillancourt patient avant d’agir; on a plus d’aisan- permettent de recevoir des personnes (Teamsters). ce avec les médias; on utilise plus le invitées choisies pour leur expertise réseau FTQ pour échanger et susciter Au cours de ses réunions, le comité que pour les échanges qu’elles ont des débats. De plus, dans l’ensemble, s’est questionné sur les causes des permis entre les directions des syndi- les projets réalisés au Collège ont été difficultés de recrutement chroniques cats FTQ. diffusés à petite ou grande échelle et au Collège, sur la clientèle visée par bien accueillis. Partout, ils suscitent Du 25 au 27 septembre 2006, la le Collège et sur la pertinence de des discussions, et, dans certains cas, session s’est tenue au Grand Lodge modifier la formule du Collège pour ils ont amené des résultats concrets. du Mont-Tremblant et a réuni 45 en faciliter l’accès. Certains syndicats personnes. Les sujets suivants ont été estiment presque impossible de libé- Toutefois, après le Collège, le retour discutés : l’économie et la mondiali- rer leur personnel pour huit semaines au travail est difficile. Difficile de se sation, la pauvreté à l’échelle plané- consécutives et ont demandé que le remettre dans les dossiers quotidiens, taire, le débat de l’indépendance du Collège soit scindé en modules d’une difficile l’accueil par la structure syn- Québec, le programme SOLVE pour semaine chacun. dicale, difficile de perdre le soutien prévenir les problèmes psychosociaux du groupe auquel on s’est attaché, Le comité scientifique, composé et le leadership à visage humain. difficile au plan de la santé. Des diffi- de professeurs et d’experts, n’a pas cultés qu’il serait possible d’atténuer Du 3 au 5 juin 2007, une autre été convoqué durant ces trois années, par une meilleure préparation au session, réunissant 32 personnes, s’est bien que la pertinence de valider et retour au travail. tenue à l’Hôtel du Lac Carling. À d’enrichir le contenu du Collège ne l’ordre du jour on a parlé des chan- soit pas remise en cause. Sessions de réflexion gements climatiques, de l’avenir du Le comité de coordination, res- des directions syndicales secteur agricole au Québec, du rôle ponsable de la mise en œuvre du des institutions internationales dans la Les directions syndicales ont pu Collège, s’est réuni régulièrement, au mondialisation, de l’accommodement réfléchir ensemble sur les grands moins trois fois par année, pour faire,

113 d’une part, le bilan de chaque collège syndical avec détermination, ferveur et, d’autre part, pour contribuer à la Ils nous ont et passion. conception des activités du Collège. quittés Une ancienne vice-présidente de la Comme en 2004, le comité est en- FTQ, Lauraine Vaillancourt est aussi core composé de Johanne Deschamps En deuil de dirigeants partie, après une vie consacrée à la et d’Esther Désilets du Service de et dirigeantes justice pour les femmes. Cette pion- l’éducation, de Jean Sylvestre de la nière entrée sur le marché du travail Fondation de la formation écono- Le Bureau a déploré le décès de deux à 14 ans, a fait ses premiers pas dans mique du Fonds de solidarité FTQ de ses membres qui ont quitté ce le mouvement syndical à la section et de France Laurendeau, directrice monde dans la force de l’âge, d’une locale 439 de l’Union internationale du Collège. Quatre personnes ont ancienne vice-présidente, d’un ancien des ouvriers du vêtement pour dame assumé la responsabilité de coani- vice-président et d’une jeune diri- (UIOVD). Elle a été parmi les trois mer le Collège : Esther Désilets de geante : premières femmes à siéger au bureau la FTQ (groupes 14 et 16), Michel Réjean Roy, président du Conseil de direction de la FTQ à l’un des Blondin, retraité du Fonds de soli- conjoint 91 du syndicat des Teamsters postes réservés aux femmes. darité (groupe 12), Pierre Alarie de et vice-président de la FTQ depuis l’AFPC (groupe 13) et Pierre Dupuis, 2002, est décédé le 25 août 2006. Homme de convictions, militant loyal retraité du SCFP (groupe 15). Réjean a commencé à militer dans et engagé syndicalement et politique- son syndicat en 1967. Élu vice-pré- ment, Fernand Boudreau est décédé Perspectives sident de la section locale 106 en en mai 2007. Trésorier puis président du Conseil du travail de Montréal Le Collège est bien implanté à la 1987, secrétaire-trésorier en 1990 et entre 1976 et 1987, il a été élu vice- FTQ. Sa crédibilité comme outil de président en 1997, il est élu à la pré- président de la FTQ pour représenter formation privilégié pour développer sidence du Conseil conjoint 91 des les conseils du travail. Entré au Port les capacités des personnes est recon- Teamsters en 2002. « Son leadership de Montréal en 1960, il est devenu nue par les directions des syndicats naturel en était un tranquille mais secrétaire-trésorier de l’Association affiliés. Le Collège expérimentera dès combien puissant. Il nous manquera internationale des débardeurs. Il a l’automne 2008 la formule de collège à la FTQ mais il nous aura montré aussi été commissaire représentant modulaire demandée par plusieurs comment surmonter les épreuves et les travailleurs à la Commission de syndicats. Les contenus, les attentes, les défis avec bravoure. Réjean est l’assurance-emploi de 1987 à 1999. les méthodes pédagogiques resteront parti comme il a vécu, dignement les mêmes que dans la formule de et sereinement », a témoigné Henri La FTQ pleure aussi une jeune collège continu. Massé. dirigeante dynamique, Marie-Josée Lemieux, présidente de la section De plus, le Collège mettra à jour les Lucie Richard, directrice du Syndicat locale 503 des Travailleurs et tra- besoins de formation dans le but de canadien de la fonction publique et vailleuses unis de l’alimentation et vérifier si les objectifs, les attentes, vice-présidente de la FTQ depuis du commerce. Après avoir mené une les besoins des directions syndica- 2006, n’a pas eu le temps d’exercer lutte sans merci dans la syndicalisa- les et des personnes visées par la ses fonctions. Elle nous a quitté le tion du Wal-Mart de Jonquière, voilà formation ont changé et si le pro- 15 octobre 2006. Dès l’âge de 18 qu’elle nous quitte à l’âge de 40 ans, gramme du Collège y répond encore ans, Lucie a commencé à s’impliquer le 20 mars 2005. Telle une guerre, adéquatement. dans son syndicat à l’Université Laval. Militante exceptionnelle, femme de nous pouvons affirmer qu’elle est cœur, elle a œuvré dans le monde décédée au combat.

114 En deuil d’anciens employés de bienvenue aux nouvelles sections de la famille FTQ locales affiliées, faisait du classement pour le Service de la comptabilité et Ils avaient pris leur retraite après avoir dépannait les secrétaires. Très méticu- bien servi la FTQ. Ils sont décédés et leuse, excellente en français, elle pre- leur souvenir nous accompagne. nait son travail à la FTQ très à cœur.

Jean-Pierre Bélanger, embauché en Jacques-Victor Morin, qui a été 1973, fut le premier directeur du directeur du Service de l’éducation Service de l’éducation et l’un des au Conseil du Québec du Syndicat artisans du programme de forma- canadien de la fonction publique teurs et de formatrices que nous (SCFP) est décédé en septembre connaissons aujourd’hui. À l’hiver 2007 à l’âge de 86 ans. Ce vision- 1984, il nous quittait pour un retour naire a consacré une grande partie de aux études. Jean-Pierre est décédé le son temps à l’éducation des adul- 6 septembre 2005. tes. Il a aussi été secrétaire associé de la Commission canadienne pour Émile Boudreau, décédé le 6 no- l’UNESCO en plus de siéger au vembre 2006 à l’âge de 90 ans, a été Comité d’éducation de la FTQ. l’un des grands artisans de la Loi sur la santé et sécurité au travail. « C’est Enfin, il faut souligner le décès de plus qu’un ami…c’est une conscien- Serge Jongué, qui, sans être à l’em- ce qui nous a accompagnés et qui ploi de la FTQ ou d’un affilié, était nous a profondément marqués », le photographe de la « famille », et ce, comme le disait Fernand Daoust dans depuis de nombreuses années. Serge Le Monde ouvrier. Émile a com- nous a quittés le 3 juin 2006. « Serge mencé sa vie syndicale en 1951, en ne faisait pas une job, il s’investis- syndiquant 450 mineurs de Normétal sait à fond pour capter sur pellicule au Syndicat des Métallos. Il a été l’âme de travailleurs en grève sur une permanent au Syndicat des Métallos ligne de piquetage, celle de personnes puis directeur de la santé et de la qui triment dur pour se sortir de la sécurité du travail de la FTQ de 1977 pauvreté ou de l’exclusion », comme à 1982, date où il a pris sa retraite. en a témoigné Louis Cauchy dans Le Auteur polémique à la plume acérée, Monde ouvrier. la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses ont été la bataille de sa vie.

Quelques mois après le décès d’Émile Boudreau, sa femme Gertrude, est allée le rejoindre. Gertrude Boudreau a travaillé comme secrétaire occasion- nelle dans les années 1970 et 1980. Elle s’occupait d’envoyer des lettres

115 116 annexe 1 Membres du Conseil général

Les membres Directrices et directeurs Syndicat canadien des du Bureau de la FTQ représentant communications, de l’énergie les syndicats et du papier (SCEP) Massé, Henri, président Boudreau, Gaston Travailleurs et travailleuses Roy, René, secrétaire général Brouillette, Michèle unis de l’alimentation et du Cloutier, Daniel Aristeo, Lina, Conseil du Québec commerce (TUAC) Gagné, Renaud Unis-Unite Here Bolduc, Pierre Gagnon, Claude Arsenault, Michel, Métallos Dumas, André Gargiso, Joseph Filato, Antonio Handfield, Michel Bernier, Pierre, STTP Gélineau, Gilles Pelletier, Robert Bolduc, Louis, TUAC Gingras, Pierre Leblanc, Francine Fraternité inter-provinciale des Boyer, Daniel, SQEES-298 ouvriers en électricité (FIPOE) Brosseau, Gilles, AIMTA Syndicat national de Cloutier, Daniel l’automobile, de l’aérospatiale, Cadieux, Serge, SEPB Morin, Pierre du transport et des autres DeGrandpré, Alain, Teamsters travailleurs et travailleuses du Fraternité provinciale des Desnoyers, Luc, TCA Canada (TCA-Canada) ouvriers en électricité (FPOE) Demers, Daniel Baril, Yves Lavallée, Jean, FIPOE Fortin, Jean-Pierre Maltais, Claude, Conseil Proulx, Alain Syndicat canadien régional FTQ Québec et St-Louis, Daniel de la fonction publique (SCFP) Chaudière–Appalaches Bélanger, Claude Syndicat international des Bergeron, Suzanne Mercier, Louise, UES-800 travailleurs et travailleuses de la Boutin, Marjolaine Ouimet, Michel, SCEP boulangerie, confiserie, tabac et Chabot, Jean meuneries (SITBCTM) Fleury, Charles Poirier, Michel, SCFP Synnott, Huguette Gervais, Mario Simard, Hélène, Conseil régional Girard, Marcel FTQ Montréal métropolitain Syndicat des employées et Lamy, Mario employés professionnel-les et de Turcq, Jérôme, AFPC Levasseur, Lucie bureau (SEPB-Québec) Neil, Carole Vaillancourt, Johanne, Teamsters Dumoulin, Chantal Parent, Michel Laplante, Maurice Parenteau, Michel Paquet, Claude Pelletier, Jean Poirier, Guy Fraternité nationale des Stringer, Nathalie charpentiers-menuisiers (FNCM) Tremblay, Nathalie Bouchard, Camilien Turcotte, Claude Mercure, Yves Valiquette, Louise

117 Syndicat des travailleurs Association nationale des Fraternité nationale des et travailleuses en peintres et métiers connexes poseurs de systèmes intérieurs, télécommunication (STT) Goyette, Richard revêtements souples et Rehel, Paolo parquetteurs-sableurs Fraternité internationale des Ouellet, Yves Alliance de la fonction publique peintres et métiers connexes du Canada (AFPC) Brandone, Eddy Teamsters Québec Bellefeuille, Marc Bérubé, Serge Brunette, Denis Syndicat des pompiers et Bonneau, Jean-Denis Jalbert, Ghislaine pompières du Québec (SPQ) Boutin, Gerry Perron, Marcelle Raymond, Gilles Brunet, Benoit Sicard, Denis Caron, Pierre Syndicat des travailleurs et Chartrand, Jean travailleuses des postes (STTP) Association nationale des Genest, Pierre ferblantiers et couvreurs Allard, Monique Dupuis, Jocelyn Drouin, Serge Travailleurs unis des transports St-Hilaire, Pierre (TUT) Union des opérateurs de Michaud, Robert machinerie lourde (UOML) Association nationale des Girard, Bernard travailleurs en réfrigération, Association canadienne des climatisation et protection- métiers de la truelle (ACMT) Association internationale des incendie Poirier, Roger machinistes et des travailleurs Roy, Mario et travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA) Alliance internationale des Union internationale des Chartrand, David employés de scène, de théâtre et travailleurs du verre, mouleurs, Pelot, Michel de cinéma des États-Unis et du poterie, plastique et autres Rouleau, Alain Canada (AIEST) (VMP) Bisaillon, Sylvain Cyr, Bruno Association des manoeuvres Syndicat québécois des inter-provinciaux (AMI) Conseil du Québec Unis – employées et employés de Grondin, Rénald Unite Here service (SQEES-298) Dao, Thao Syndicat canadien des officiers Boyer, Daniel Desnoyers, Gaétan de marine marchande (SCOMM) Legault, Danielle Latreille, François Ouellet, Jean-Pierre

Syndicat des Métallos Union des employées et Bellemare, René employés de service (UES-800) Dubé, René Brisson, Alain Édoin, Marcel Larcher, Raymond Lapointe, Jean-Pierre Maheu, Sylvie Roy, Daniel Sasseville, Marcel Valiquette, Réal

118 Directrices et directeurs Laurentides–Lanaudière représentant les Conseils Larose, Daniel régionaux Lévesque, Laurent Raymond, Yves Saura, Stéphane Abitibi–Témiscamingue et Nord-du-Québec Mauricie et Centre-du-Québec Anglehart, Alain Aubry, Jacques Lalancette, Rémy Fleury, André Raymond, Diane-F. Hamelin, Michel Lamothe, Michel Bas-Saint-Laurent Pombert, Daniel Bédard, Gérard Proulx, Yanick Montréal métropolitain Thibault, René-Jean Brûlotte, Manon Casara, Danielle Du Suroît Ducharme, Michel Dumouchel, Denis Filion, Mireille Mallette, Daniel Thibault, Michel

Estrie Outaouais Couture, Normand Hartley, Gene Giguère, Sylvain Lebeau, Martin Proulx, Daniel Québec et Chaudière–Appalaches Haute-Côte-Nord–Manicouagan Blanchette, Alain Perreault, Joël Lessard, Roch Sirois, Charlaine Shields, Stephan

Haut du Lac-Saint- Richelieu Jean–Chibougamau–Chapais Ducharme, Alain Marceau, Bruno Farrell, Guy Routhier, Michel Rouleau, Claude

Haute-Yamaska Saguenay–Lac-Saint-Jean Dubois, Yvon Simard, Pierre Lapalme, Manon Tremblay, Yvan

La Tuque Sept-Îles et Côte-Nord Lapointe, Denis Bouchard, Bernard Therrien, André

119 annexe 2 Nouvelles affiliations

Du 2005-01 au 2007-10 Date de N° Section Nombre l’affiliation locale Nom du syndicat de membres

FRATERNITÉ NATIONALE DES POSEURS D’ACIER D’ARMATURE (F.N.P.A.A.) 17 2005/12/01 777 17

SYNDICAT NATIONAL DE L’AUTOMOBILE, DE L’AÉROSPATIALE, DU TRANSPORT ET DES AUTRES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DU CANADA (TCA-CANADA) 1874 2005/01/01 1951 SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DE 144 2005/01/01 2000 aLLSTREAM TELECOMMUNICATIONS 114 2005/02/01 1956 HEROUX DEVTEK 326 2005/02/01 2004 PLUSIEURS EMPLOYEURS DONT ARVIDA, MERCIER, SCEPTER 385 2005/05/01 2005 HOTEL INTER CONTINENTAL 214 2005/09/01 4536 DELTA HOTEL MONTREAL 200 2007/04/30 916 aFG INDUSTRIES LTEE 230 2007/06/01 1004 nOVA BUS 261

SYNDICAT CANADIEN DES EMPLOYEES ET EMPLOYES PROFESSIONNELS(LES) ET DE BUREAU (SEPB) 220 2005/03/01 17 SYNDICAT DES PROF.DE LA S.T.M. 220

SYNDICAT CANADIEN DES COMMUNICATIONS, DE L’ENERGIE ET DU PAPIER (SCEP) 1113 2005/01/01 2006 aBB INC. (BUREAU) 36 2005/02/01 1992 PRODUITS DE BOIS ALLGUARD INC 13 2005/06/01 131 DYNO NOBEL LTEE 14 2005/06/01 1626 BERLITZ CANADA INC. 47 2005/07/01 2002 S.O.P.F.E.U. 25 2005/12/01 1209 DELASTEK INC. (GR TECHNOPLAST INC.) 28 2006/07/01 127 SYLVANIA 174 2006/09/01 174 CASCADE GROUPE FINS INC. DIV. ROLLAND 230 2006/09/01 2005 interQUISA CANADA S.E.C. 62 2006/10/01 151 KRUGER INC. 122 2007/01/01 2252 KRUGER FORESTIERE 72 2007/01/01 2350 KRUGER O.P. FORESTIERES 180 2007/03/01 51-Q PRODUITS FORESTIERS TEMREX 48 2007/04/01 1201 UNIBOARD CANADA INC. 33 2007/06/01 27-Q eMBALLAGES SMURFIT-STONE CANADA INC. 29

SYNDICAT DES TRAVAILLEURS EN TELECOMMUNICATIONS 584 2006/04/01 601 110 2006/04/01 602 425 2006/04/01 603 49

120 SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (SCFP) 5464 2005/03/01 4179 MRC DES ETCHEMINS 7 2005/09/01 5436 CENTRE DE READAPTATION EN DEFICIENCE INTEL 404 2006/03/01 4671 inSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE DU 26 2006/03/01 4708 reGIE INTERMUNICIPALE DE POLICE STE-THÉRÈSE DE 24 2006/03/01 4713 CENTRE DE SANTE ET DE SERVICES SOCIAUX LÏJCILLE 1137 2006/08/01 5007 CENTRE DE SANTE ET DE SERVICES SOCIAUX DE 516 2006/08/01 9830 FRATERNITE DES CONSTABLES SPECIAUX D’HYRO-QUEBEC 34 2006/08/01 9838 SYNDICAT DES EMPLOYES DE L’APSSAP 8 2006/08/01 9851 aSSOCIATION DES EMPLOYEES ET EMPLOYES DE LANAU BUS 37 2006/08/01 9854 OFFICE NATIONAL DU FILM CANADA 73 2006/08/01 9858 SYND. DES EMPLOYES DHOPITAUX D’ARTHABASKA 124 2007/03/01 1375 aSSOCIATION DES EMPLOYEURS MARITIMES 35 2007/03/01 1535 CENTRES DE LA JEUNESSE ET DE LA FAMILLE BATSHAW 28 2007/03/01 2886 HOPITAL MONT-SINAI 67 2007/03/01 3642 CORPORATION D’URGENCE-SANTÉ MONTREAL METROPOLITAIN 32 2007/03/01 4140 CENTRES JEUNESSE DE L’OUTAOUAIS 31 2007/03/01 4451 CLAIR FOYER 30 2007/03/01 4475 CENTRE DE SANTE ET DE SERVICES SOCIAUX 887 2007/03/01 4490 HOPITAL CHINOIS DE MONTREAL 82 2007/03/01 4628 CENTRE JEUNESSE DE MONTREAL 314 2007/03/01 4634 VILLE DE BEAUHARNOIS 32 2007/03/01 4723 inST.UNIVERSITAIRE DE GERIATRIE DE MONTREAL 108 2007/03/01 4752 CENTRE DE READAPTATION EN ALCOOLISME ET TOXICOMANIE 21 2007/03/01 4755 CENTRES DE LA JEUNESSE ET DE LA FAMILLE BATSHAW 71 2007/03/01 4790 VILLE DE L’ANCIENNE-LORETTE 20 2007/03/01 4813 VILLE DE LA MALBAIE 27 2007/03/01 4825 CENTRE DE SANTE ET DE SERVICES SOCIAUX DE BEAUCE 741 2007/03/01 4833 PAROISSE DE ST-FRANCOIS-XAVIER-DE-BROMPTON 5 2007/03/01 5425 CENTRE DE SANTE ET DE SERVICES SOCIAUX DE 88 2007/06/01 2711 CENTRE DE READAPTATION CONSTANCE-LETHBRIDGE 30 2007/06/01 4880 inSTITUT UNIVERSITAIRE DE GERIATRIE DE MONTREAL 425

ALLIANCE DE LA FONCTION PUBLIQUE DU CANADA (AFPC) 4320 2007/05/01 10240 STATISTIQUE CANADA GOUV. FEDERAL 67 2007/05/01 10029 7 2007/05/01 10030 94 2007/05/01 10031 53 2007/06/01 10721 SETUE (UQAM) 694 2007/06/01 10800 SARE-UL (UNIVERSITE LAVAL) 1348 2007/06/01 12500 SEUC (UNIVERSITE CONCORDIA) 1003 2007/06/01 17750 SEUM (UNIVERSITE DE MONTREAL) 819 2007/08/01 10011 SERVICES FRONTIERES GOUV. CANADA 235

121 SYNDICAT DES METALLOS 5067 2004/03/01 9700 a.B.I. (OPERATION ET ENTRETIEN, LABORATOIRE ET ENV 957 2004/11/01 8990 27 COMPAGNIES 1008 2005/01/01 1-1000 SIMMONS CANADA INC. 120 2005/02/01 9499 MEUBLE VILLAGEOIS INC. 76 2005/03/01 9480 taQ CAMION VRAC CAMIONNEURS 1784 2005/05/01 9701 15 2005/06/01 9334 143 2007/04/01 1004 aSTEN JOHNSON 119 2007/08/01 9490 aLCAN 845

SYNDICAT DES POMPIERS ET POMPIERES DU QUEBEC (SPQ) 666 2003/04/01 DOLBEAU-MISTASSINI 59 2003/08/01 GRANBY 52 2003/09/01 LERY 9 2004/03/01 OTTERBURN PARK 25 2004/08/01 DUNHAM 10 2004/11/01 ST-ROCH DE L’ACHIGAN 15 2004/12/01 POINTE-CALUMET 4 2005/02/01 SA1NT-PHILIPPE 23 2005/11/01 BOIS-DES-FILION 21 2006/01/01 SAINTE-CLOTILDE DE C 10 2006/03/01 aLMA 52 2006/05/01 LE GEANT (RIM) 27 2006/05/01 SAINT-HIPPOLYTE 17 2006/10/01 CHATEAUGUAY (TP) 26 2006/10/01 SAINT-JEROME (TP) 21 2006/11/01 ST-JEAN RICHELIEU (TP) 17 2006/12/01 LONGUEUIL (TP) 89 2007/01/01 BAIE COMEAU (TP) 4 2007/01/01 LAC ST-FRANCOIS 30 2007/01/01 LEVIS (TP) 52 2007/01/01 S. VALLEYFIELD (TP) 3 2007/01/01 SAGUENAY (TP) 48 2007/04/01 ORFORD 11 2007/05/01 SAINTE-JULIENNE 16 2007/06/01 SAINTE-MADELEINE 15

SYNDICAT DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DES POSTES (STTP) 80 2006/03/01 MESSAGERS-MESSAGÈRES / LOCAL DES MESSAGERS ET MESSAGÈRES EN VELO DE 80

SYNDICAT DES TRAVAILLEURS UNIS DU QUEBEC 380 2005/01/01 2004 287 2006/08/01 911 93

FRATERNITE INDEPENDANTE DES TRAVAILLEURS INDUSTRIELS 684 2006/05/01 FRATERNITE INDEPENDANTE DES TRAVAILLEURS 684

122 SYNDICAT DES ROUTIERS (TEAMSTERS) 3322 2005/02/01 CCG-41M 851 2005/03/01 CCG-555M 2023 2007/02/01 1791 teaMSTERS CONSTRUCTION SECTEUR INDUSTRIEL 448

ALLIANCE INTERNATIONALE DES EMPLOYES DE SCENE, DE THEATRE ET DE CINEMA DES ETATS-UNIS ET DU CANADA (AIEST) 599 2006/07/01 514 534 2007/01/01 667 65

UNION DES SERRURIERS EN BATIMENT DU QUEBEC 40 2006/06/01 192 40

CONSEIL DU QUÉBEC UNITE HERE 822 2004/06/01 9004 145 2005/01/01 2743 92 2005/01/01 31 179 2005/01/01 9007 69 2005/03/01 9006 18 2005/05/01 9808 40 2005/10/01 9009 63 2006/01/01 2748 19 2006/01/01 2749 65 2006/04/01 2747 9 2006/06/01 2746 91 2007/04/01 9010 32

123 Annexe 3 D onnées statistiques sur les Conseils régionaux

Sections Total locales Cours Participants Conseils régionaux membres cotisantes dispensés Participantes Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec 8 350 40 15 350 Bas-Saint-Laurent 6 937 47 11 133 Du Suroît 3 000 28 5 70 Estrie 8 700 44 31 500 Haut du Lac-Saint-Jean–Chibougamau–Chapais 3 700 29 5 28 Haute-Côte-Nord Manicouagan 2 087 18 9 120 Haute-Yamaska 3 500 - - - La Tuque 580 - - - Laurentides–Lanaudière 14 567 60 5 47 Mauricie et Centre-du-Québec 13 474 74 25 384 Montréal métropolitain 106 500 139 121 1 800 Outaouais 5 400 28 12 180 Québec et Chaudière–Appalaches 31 571 - - - Richelieu 5 900 26 12 93 Saguenay–Lac-Saint-Jean 8 200 44 11 134 Sept-Îles et Côte-Nord 3 500 27 3 36

124 annexe 4 La formation syndicale

Sessions de formateurs et formatrices 2004-2005 (formation de 5 jours) Nombre H F Total

Comment s’organiser syndicalement en santé-sécurité 1 6 5 11 Le délégué syndical et la déléguée syndicale 1 12 9 21 Prendre en main sa retraite 1 7 3 10 TOTAL 3 25 17 42 2005-2006 (formation de 5 jours) Comment s’organiser syndicalement en santé-sécurité 1 11 2 13 Le délégué social et la déléguée sociale 1 7 3 10 Le délégué syndical et la déléguée syndicale 2 12 6 18 TOTAL 4 30 11 41 2006-2007 (formation de 5 jours)

Agir pour prendre en charge nos régimes de retraite 1 12 1 13 Le délégué syndical et la déléguée syndicale 1 15 3 18 Prendre en main sa retraite 1 6 3 9 TOTAL 3 33 7 40 Formation de perfectionnement des formateurs et formatrices 2004-2005 (formation de 2 à 4 jours)

Agir pour prendre en charge nos régimes de retraite 1 11 1 12 Gestion des conflits en milieu de travail 1 6 9 15 Séminaire sur le perfectionnement pédagogique 1 12 6 18 Séminaire sur l’encadrement des formateurs et formatrices à la FTQ 1 5 3 8 TOTAL 4 34 19 53 2005-2006 (formation de 2 à 4 jours)

Approche en situation de conflits 1 7 6 13 Enquête d’accident 1 4 4 8 La loi sur l’assurance-emploi 1 10 3 13 Le délégué social et la déléguée sociale 1 6 6 12 Le harcèlement psychologique 1 2 4 6 Séminaire sur l’encadrement des formateurs et formatrices à la FTQ 1 4 4 8 S’impliquer auprès des jeunes 1 11 1 12 TOTAL 7 44 28 72 2006-2007 (formation de 2 à 4 jours)

Agir pour prendre en charge nos régimes de retraite 1 9 1 10 Approche en situation de conflits 2 10 12 22 Les congés parentaux 1 1 7 8 ProVision et VirÂge 1 15 3 18 S’impliquer auprès des jeunes 1 9 2 11 TOTAL 6 44 25 69

125 Sessions spécialisées 2004-2005 (formation de 1 à 5 jours) Nombre H F Total Actions en prévention : Ergonomie et contaminant 1 9 3 12 Écrire pour agir 1 8 8 16 Évaluation des tâches 4 38 39 77 Formation spécialisée – Hors programme 1 14 8 22 La formation et la francisation des entreprises 2 55 14 69 La négociation de la formation en emploi 2 14 8 22 Le harcèlement psychologique 1 5 4 9 Le rôle et les fonctions des comités de retraite 1 22 6 28 Mondialisation : Comprendre et agir syndicalement 1 11 3 14 Plaideurs et plaideures à la CSST 1 15 2 17 Règles de preuve et de procédure 2 27 5 32 Relations avec les médias 1 7 4 11 Mini-colloque sur la mondialisation 1 60 23 83 Séminaire sur l’arbitrage de griefs 1 53 26 79 Séminaire à l’intention des arbitres en assurance-emploi 1 25 15 40 TOTAL 21 363 168 531

2005-2006 (formation de 1 à 5 jours) Développement local et régional 1 71 19 90 Écrire pour agir 2 13 5 18 Évaluation des tâches 3 22 29 51 La fiabilité des preuves par l’image 1 4 3 7 La formation et la francisation des entreprises 2 34 16 50 Plaideurs et plaideures à la CSST 3 29 15 44 Règles de preuve et de procédure 3 32 13 45 Séminaire sur l’arbitrage de griefs 1 92 26 118 Séminaire à l’intention des arbitres en assurance-emploi 1 24 17 41 TOTAL 17 321 143 464

126 2006-2007 (formation de 1 à 5 jours)

Actions en prévention : Ergonomie et contaminant 1 9 2 11 Analyse des preuves vidéo 3 18 4 22 Assurances collectives 1 11 6 17 Comment s’organiser syndicalement en santé-sécurité 1 11 6 17 Évaluation des tâches 2 17 17 34 La négociation de la formation en emploi 1 11 0 11 Le rôle syndical dans les comités de francisation 1 11 3 14 Plaideurs et plaideures à la CSST 1 14 3 17 Rédacteurs de journaux syndicaux 1 9 8 17 Relation avec les médias 1 14 4 18 Règles de preuve et de procédure 2 26 13 39 Séminaire sur l’arbitrage de griefs 1 50 31 81 Séminaire à l’intention des arbitres en assurance-emploi 1 29 14 43 TOTAL 17 230 111 341

Sessions de formation sur les régimes de retraite 2004-2005 2005-2006 2006-2007 Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre de cours Participants de cours Participants de cours Participants Agir syndicalement pour prendre en charge nos régimes de retraite (cours de base) 5 75 6 84 13 221 Investir nos caisses de retraite dans l’intérêt des membres 3 51 3 33 3 38 Séminaire à l’intention des membres des comités de retraite 1 121 1 114 1 69 TOTAL 9 247 10 231 17 328

Cours de santé et sécurité offerts par les syndicats et les Conseils et remboursés par la subvention CSST 2004 2005 2006 Nombre de cours 215 225 201 Nombre de participants et participantes par jour 10 435,5 9 929 8 500

127 Annexe 5 Comités permanents

Comité des affiliés niveau du processus du choix des Comité sur l’alcoolisme sous juridiction fédérale membres et de l’information à et autres toxicomanies donner pour prendre des décisions; Responsables politiques Responsables politiques Pierre Bernier et Serge Cadieux t la création d’une « banque d’avan- Claude Maltais et Henri Massé tages » pour aider les travailleurs Soutien vulnérables et les petites entreprises Soutien Émile Vallée remplacé par Pierre à se doter d’avantages sociaux; Johanne Deschamps Laliberté t le transfert au ministère du Travail Ce Comité, créé en 1984, porté à Au cours des trois dernières années, plutôt qu’au ministère de la Justice sa création par le dynamisme des le Comité s’est réuni à deux reprises des pouvoirs de vérifications et des militants et militantes convaincus de essentiellement sur la révision des procédures d’application de la Loi; sa nécessité et enthousiastes devant normes du travail incluses à la partie les arbitres actuels devraient être une action syndicale si nouvelle et III du Code canadien du travail. remplacés par une équipe d’agents originale, s’est quelque peu essoufflé d’audience à temps plein qui serait à la fin des années 1990. En 2004, le Dans une première réunion, le chargée de régler toutes les plaintes Comité a eu l’impression que son Comité a aidé la FTQ à élaborer ses de façon « éclairée, impartiale et mandat était assumé par ce réseau et positions pour sa comparution devant indépendante ». qu’il n’avait plus sa raison d’être. Mais la Commission sur l’examen des après consultations, le Comité évalue normes du travail fédérales présidée Le gouvernement conservateur a qu’il y a encore des enjeux sur les par Harry Arthurs. Rappelons que promis une vaste consultation na- questions de dépendance (liens avec les deux premières parties du Code tionale sur les propositions émises l’organisation du travail, nouvelles canadien avaient déjà fait l’objet de par la Commission, mais on l’attend substances, apparition du jeu compul- révision mais que la partie III n’avait toujours. sif, légalisation de la marijuana, etc.) pas été modifiée depuis la mise en et que le Comité constitue la seule vigueur du Code en 1965. Le Comité s’est également pen- ché sur le projet de loi du Bloc instance de la FTQ où se débattent Dans une deuxième réunion te- Québécois visant à interdire les ces sujets. nue en janvier 2007, le Comité, qui briseurs de grève dans la loi fédé- Le Comité a donc poursuivi son n’était pas au complet, a bien reçu le rale. La FTQ a travaillé de concert rythme de rencontres trois à quatre ton et le contenu du rapport intitulé avec le CTC dans ce dossier qui a fois par année, dont une rencontre Équité au travail : Des normes du travail vu une mobilisation sans précédent de deux jours. En 2002, il revoit son fédérales pour le XXIe siècle. Les élé- de nos militants sur la question. Le mandat et demande à ses membres ments suivants devraient être pris en projet de loi a malheureusement failli de rendre plus visibles les travaux compte si la FTQ était consultée sur en deuxième lecture après que les du Comité dans leur syndicat ou le rapport : libéraux firent faux bond à la der- conseil. Les plans d’action annuels nière minute. Ces derniers ont mis de t le pouvoir des employeurs de du Comité contiennent donc des l’avant depuis lors leur propre projet consulter directement les tra- éléments autour des grands axes sui- de loi privé dont la spécificité serait vailleurs et les travailleuses sur les vants : information et sensibilisation, de mieux définir la nature des servi- ajustements au temps de travail développement des positions FTQ et ces essentiels. en créant des comités consultatifs visibilité, transfert d’information aux en milieu de travail. Ces comités affiliés. devraient être mieux encadrés au

128 Une des grandes réalisations du nommés sur deux comités distincts. entreprise, une politique de pré- Comité et des coordonnateurs du Steeve Poulin, coordonnateur du ré- vention et une approche santé. Le réseau des délégués sociaux et des seau des délégués sociaux au Conseil programme n’est pas encore implanté déléguées sociales fut sans contredit, régional FTQ Québec et Chaudière– dans les entreprises québécoises. la tenue de la conférence nationale Appalaches, est devenu, le 31 mai Toutefois, ce contact de la FTQ avec en janvier 2007 qui a réuni 400 per- 2007, le président du conseil d’admi- le BIT a permis de faire connaître sonnes. De plus, le Comité a pris les nistration de l’Association des inter- notre approche de délégué social et moyens pour donner plus de visibilité venants en toxicomanie du Québec le cours SOLVE a été révisé pour in- aux enjeux de la dépendance. (AITQ) pour l’année 2007-2008, une tégrer le réseau de « pair aidant » dans association dont la FTQ est membre les programmes d’entreprise. Reconnaître le rôle des depuis plus de dix ans. syndicats dans la prévention Les dossiers des Pour sa part, le président du comité, dernières années Le Comité a particulièrement tra- Denis Yelle (AIMTA-1751) a été vaillé ces dernières années sur la nommé, le 8 août 2007 au Comité Lors de ses rencontres régulières, le reconnaissance du milieu de travail national de certification des centres Comité aborde les enjeux de l’heure comme lieu d’action pour mettre en de thérapie offrant de l’héberge- à partir de l’expertise des membres et place des programmes de prévention ment. Mis en place en 2001 par le de celle de personnes-ressources; ses de la toxicomanie. Cette demande ministère de la Santé et des Services liens avec les intervenants en toxico- de reconnaissance auprès des ins- sociaux (MSSS), ce comité examine manie et les équipes de recherche des tances gouvernementales et auprès les dossiers d’évaluation qui lui sont universités de Montréal, de Laval et des intervenants en toxicomanie au présentés. En effet, depuis 2001, le de l’UQÀM se renforcent donc. Québec s’est faite lors de colloques MSSS a instauré un processus de Le Comité a également mis sur pied (Rond Point 2005) et de conférences certification volontaire des centres des comités de travail internes qui (assemblées annuelles de l’Association de thérapie avec hébergement, dans l’alimentent sur divers sujets; ce fut le des intervenants en toxicomanie du le but d’assurer un minimum de cas lorsque le comité a voulu mieux Québec) et lors de rencontres avec qualité de services rendus auprès de connaître le projet de loi sur la décri- les ressources du milieu (maisons de la population. La FTQ réclamait à minalisation de la marijuana et celui thérapie, agences régionales de santé, l’époque ce type de mesures pour sur les appareils de loterie vidéo. Il groupes de recherche, comité de protéger ses membres. Don McKay fait également appel aux plaideurs de certification des maisons de thérapie, du SCEP nous représente également nos syndicats pour connaître les ten- etc.). La partie n’est pas gagnée car les au Comité québécois de lutte aux dances de jurisprudence en matière priorités gouvernementales vont vers dépendances (CQLD). de toxicomanie. les clientèles à risque et ne consi- Enfin, en 2006, le Comité a permis dèrent pas que les travailleurs et les Le Comité s’est également penché à plusieurs de ses membres de deve- travailleuses en font partie. sur les sujets suivants lors de ses der- nir formateur de l’approche SOLVE nières rencontres : Le Comité s’était donné comme défi en milieu de travail. Il s’agit d’une

de faire valoir les préoccupations des formation du Bureau International t le dépistage de drogue en milieu de travailleurs et des travailleuses auprès du Travail (BIT) qui propose une travail; des intervenants en toxicomanie approche globale des problèmes psy- et des gouvernements. Les efforts chosociaux au travail (alcool, drogue, t l’accès aux maisons de thérapie portent fruits car deux membres violence, sida, etc.). Cet ensemble publiques et privées; du comité ont dernièrement été de formations vise à instaurer en

129 t le plan d’action national de lutte des activités tant à la FTQ que dans Enfin, le Comité suit de près les contre les toxicomanies; les syndicats et régions à l’occasion diverses recherches initiées par le des 8 mars et 6 décembre. Il est au Service et menées en partenariat avec t le lien entre organisation du travail cœur de l’organisation de la Biennale l’équipe « L’invisible qui fait mal » et dépendances; des femmes et de l’activité en condi- et l’UQÀM sur les femmes et les t le jeu et les appareils de loterie tion féminine au congrès de la FTQ. emplois non traditionnels, les femmes, vidéo; Le comité a été associé à la prépa- l’ethnicité et la santé et sécurité du ration des cours Femmes et santé et travail, la conciliation travail-famille t prévenir l’alcool au volant; sécurité et Droits parentaux; il a initié selon la notion élargie de la famille. des activités avec d’autres comités t comprendre la codépendance; Soulignons que cette année mar- de la FTQ, comme celui de santé et que le 20e anniversaire des « postes t comprendre la dépendance techno- sécurité du travail notamment. réservés aux femmes » à la FTQ, logique (cyberdépendance). Le Comité a aussi pleinement joué maintenant appelés les postes de vice- Comité de condition son rôle consultatif auprès de la FTQ présidentes représentant les femmes féminine dans divers dossiers pour mieux de la FTQ. soutenir les travailleuses et les affiliés, Responsables politiques notamment dans le dossier de l’éga- Comité des droits des gais Louise Mercier, Hélène Simard et lité entre les femmes et les hommes. et lesbiennes Johanne Vaillancourt Le Comité a pris part à diverses mo- Responsable politique Soutiens bilisations comme la Marche mon- René Roy Carole Gingras et Sylvie Lépine diale des femmes de 2005, la lutte à Soutiens la violence faite aux femmes, l’équité Esther Désilets et Émile Vallée Fort d’une vingtaine de représentan- salariale et le maintien des structures jusqu’en 2005 et André Tremblay à tes des syndicats affiliés et des régions gouvernementales en condition fémi- partir de 2006 et des trois vice-présidentes représen- nine comme le Conseil du statut de tant les femmes à la FTQ, qui en sont la femme et le Secrétariat à la condi- Depuis le dernier Congrès, le Comité également les responsables politiques, tion féminine. Il appuie la participa- a tenu six rencontres. En particulier, le Comité a tenu plus d’une douzaine tion de la FTQ au concours Chapeau, le Comité a révisé le Guide de sen- de réunions régulières au cours du les filles! sibilisation de la FTQ sur les droits dernier triennat. Il est présidé par des gais et lesbiennes. Lancé au 27e l’une des vice-présidentes représen- Le Comité suit, de façon régulière, de Congrès de la FTQ, il était nécessaire tant les femmes et appuyé au niveau nombreux autres dossiers : concilia- de le mettre à jour et d’y intégrer technique par les deux conseillères tion travail-famille, services de garde, particulièrement la loi C-38 sur le du Service de la condition féminine. assurance-parentale, femmes dans des mariage civil ainsi que le rapport de Le Comité a en outre participé à emplois traditionnellement masculins, la Commission des droits de la per- cinq sous-comités pour préparer les santé et sécurité pour les femmes, sonne et des droits de la jeunesse : De 8 mars, la Biennale des femmes de la retrait préventif pour la travailleuse l’égalité juridique à l’égalité sociale. FTQ et la Marche mondiale des fem- enceinte, bilan des dix ans d’appli- Ce guide révisé sera disponible à ce mes, et a accueilli des délégations de cation de la Loi sur l’équité salariale, 28e Congrès de la FTQ. syndicalistes africaines à deux reprises. équité salariale au fédéral, l’emploi et les femmes. Le Comité a aussi travaillé à son plan Durant ces trois ans, le Comité a été d’action 2007-2009. Le Comité ne des plus actifs pour préparer et tenir

130 comptant que six membres provenant le cadre des Outgames mondiaux concerne l’estimation des besoins, la de six syndicats, la priorité va au re- tenus à Montréal, la FTQ et le CTC conception de cours et de filières de crutement de nouveaux membres et ont participé à la conférence sur les formation autant que la formation à la promotion de comités de défense droits humains des gais et lesbien- pédagogique des équipes de forma- des droits des gais et lesbiennes au nes et en particulier dans le volet tion et l’évaluation des apprentissages. sein des syndicats FTQ. Le deuxième « Workers Out ». La FTQ a aussi été Le tout réfléchi dans un modèle de objectif est d’augmenter la visibilité présente au 16e congrès international formation des adultes qui est à l’op- de la réalité des droits des gais et de lutte contre le Sida qui s’est tenu posé du modèle magistral dominant lesbiennes à la FTQ. Pour atteindre à Toronto du 13 au 18 août 2006 et et qui valorise l’expérience, le vécu cet objectif, le Comité veut faire qui avait pour thème : Passons aux des travailleurs et des travailleuses. connaître ses outils de sensibilisation actes. Prenant conscience qu’il n’y a tels que le guide et veut développer plus de campagne de lutte contre le Réfléchir au rôle de une présence accrue de la FTQ dans sida au Québec, le Comité estime l’éducation syndicale les événements pertinents de lutte urgent de remettre ce dossier à l’or- À plusieurs reprises et sous divers contre l’homophobie aux niveaux dre du jour. Il faudra faire pression angles, le Comité d’éducation de la local, national et international. auprès du ministère de la Santé et des FTQ a réfléchi au rôle de l’éducation Services sociaux pour qu’il réinstaure Par ailleurs, la FTQ a participé de syndicale. Au cours de ses réunions ce type de campagne et se dote de très près au Groupe de travail mixte mensuelles ou à l’occasion de sa programmes de prévention au niveau contre l’homophobie mis sur pied rencontre annuelle de deux jours, le national. par la Commission des Droits de la Comité a reçu plusieurs invités qui Personne et des droits de la jeunesse. Comité d’éducation l’ont aidé à intégrer cette fonction En 2007, ce groupe de travail a pro- particulière dans un ensemble straté- duit un rapport intitulé : De l’égalité Responsables politiques gique. On pense ici aux interventions juridique à l’égalité sociale : Vers une Louise Mercier et René Roy des initiateurs du projet de formation stratégie nationale de lutte contre à la FTQ qui nous ont rappelé les Soutien l’homophobie. origines du système éducatif et aux Johanne Deschamps présentations de Gregor Murray et Les membres du Comité ont suivi Le Comité d’éducation de la FTQ de Christian Lévesque qui ont situé de près les débats entourant l’adop- s’est réuni à 18 reprises depuis le der- l’importance de la formation syn- tion de la Loi C-38 sur le mariage nier Congrès... un rythme soutenu dicale pour développer davantage la civil adoptée en juillet 2007 par le démontrant l’intérêt des responsables démocratie et les projets dans les mi- gouvernement fédéral. Cette loi est à l’éducation à travailler ensemble lieux de travail. Les années 2004-2007 le fruit des pressions faites par les afin de consolider le projet éducatif nous ont amenés sur les chemins de groupes de défense des droits des de la FTQ. « Le projet éducatif de la la mobilisation et des difficultés à gais et lesbiennes pour des droits FTQ » représente un choix politique faire parfois passer le message syndical. égalitaires face au mariage civil. C’est fait en 1974 et réaffirmé depuis à la reconnaissance légale du mariage Devant les changements organisation- plusieurs reprises. Il est également un entre conjoints de même sexe partout nels dans les entreprises et les chan- objet concret de travail : c’est la base au Canada. gements législatifs des récentes années, sur laquelle échangent les respon- l’éducation syndicale devient un Les membres du Comité ont parti- sables à l’éducation des syndicats moteur puissant pour créer un syndi- cipé activement à deux conférences et des conseils lorsqu’ils établissent calisme militant et démocratique. Des internationales. En juillet 2006, dans des programmes de formation. Cela invités nous ont donc accompagnés

131 dans ces réflexions : Olivier Clain sur facettes de l’évaluation : celle de la participons aux activités de l’Institut les multiples facettes de l’individua- mission des services d’éducation, celle de coopération en éducation des lisme, Patrice Rodriguez sur la vision des programmes, celle des équipes de adultes (ICEA) (assemblée générale, des personnes exclues, Bill Ninacs formation et celle des apprentissages conseil d’administration, activités sur la notion d’« empowerment », effectués par les participants dans les autour de la Semaine québécoise Alain Dunberry sur les indicateurs cours. des adultes en formation). Plusieurs du sentiment d’efficacité personnel membres ont d’ailleurs participé au En 2007, le Comité expérimentait et Louise Marchand sur l’arrimage colloque tenu par l’ICEA à Québec un outil pour mieux concevoir des de nos façons de faire aux nouvelles en octobre 2005 pour faire le bilan formations, outil qui poursuivait plu- technologies de l’information. des mécanismes d’accès à la for- sieurs objectifs : mation. L’ICEA sert également de Ces réflexions ont teinté la concep- t connaître les étapes pour construi- carrefour d’échange entre partenaires tion des outils de formation. On a re un cours selon l’approche de l’éducation pour évaluer le pre- cherché à concevoir des cours : expérientielle; mier plan d’action gouvernemental t qui touchent un large éventail de en matière de formation continue; un t mieux cerner les objectifs, les mes- notre membership en abordant prochain plan d’action devrait voir le sages à passer; des enjeux tels la consommation jour en 2008. responsable, les droits parentaux, t choisir la bonne activité pour ré- Nous participons aussi activement l’action politique; pondre aux objectifs; aux réunions du Comité d’éducation du CTC qui, par ses deux rencontres t qui ciblent les conséquences des t mieux agencer le temps et les annuelles, permet aux responsables réorganisations du travail comme contenus. le harcèlement psychologique, la à l’éducation de nos syndicats cana- violence et les conflits en milieu de Comme l’indique le plan de tra- diens et des fédérations d’échanger travail et le programme SOLVE; vail 2006-2009 du Comité, ces axes des contenus de cours et de s’infor- de travail se poursuivront dans les mer sur les grandes campagnes du t qui recentrent les messages syndi- prochaines années. Les membres du CTC ou sur le travail des comités caux comme dans la révision des Comité continueront également à (arts et histoire, fêtes du 1er Mai). Des cours de délégué et de santé-sé- réfléchir à l’utilisation des nouvelles rencontres permettent également curité et dans la conception d’un technologies d’éducation : la forma- de construire collectivement des cours sur le leadership. tion à distance, la formation en ligne contenus de cours. Le vaste pro- peuvent-elles être des réponses aux gramme de formation sur les caisses Améliorer l’efficacité personnes qui vivent hors des grands de retraite que la FTQ mène avec de nos formations centres? Peuvent-elles attirer nos l’appui du Fonds de solidarité FTQ a membres plus jeunes? Peuvent-elles intéressé les affiliés du CTC qui ont Le Comité d’éducation s’est aussi nous faire économiser des coûts de demandé d’en avoir une présenta- préoccupé du processus éducatif en formation? tion à l’automne 2005 afin de mieux se penchant plus particulièrement connaître l’approche et de former sur deux grands thèmes : les moyens éventuellement des militants sur cette pour mieux faire l’évaluation des Des liens avec les acteurs question. formations et une méthode pour de l’éducation des adultes concevoir des cours plus efficacement. Nous maintenons aussi nos liens Le comité du CTC a également tenu À compter de septembre 2005, les avec les acteurs en éducation des une conférence sur l’éducation syn- membres ont exploré les multiples adultes. De façon privilégiée, nous dicale en décembre 2006, à Ottawa.

132 Quelque 300 personnes venant de accordions une importance particu- le cadre du Projet d’intégration au plusieurs syndicats et conseils des lière tels le déséquilibre fiscal, la crise Travail (PIT). différentes provinces ont exploré les forestière, l’emploi, les régimes de Le Comité a été saisi, entre autres, de enjeux entourant l’inclusion dans retraite, ainsi que des missions pour la problématique que vivent certaines nos cours. Les membres québécois lesquelles notre organisation l’avait personnes handicapées à l’intérieur présents ont apprécié la richesse délégué comme en Chine à l’Orga- des entreprises adaptées. Une ré- des échanges et noté la différence nisation mondiale du commerce ou solution du Congrès de 2004 avait entre les pratiques québécoises et à Genève à l’Organisation internatio- mandaté la FTQ de faire une étude canadiennes. nale du travail. sur le fonctionnement des entreprises Enfin, nous avons toujours la préoc- L’incontournable et non moins essen- adaptées. Ce travail est à poursuivre. cupation que l’éducation syndicale de tiel tour de table des participants au Le Comité devra surveiller égale- la FTQ rayonne à l’extérieur de nos Comité d’information a permis des ment de près l’obligation de résultats rangs et nous gardons à cet effet des échanges d’expériences enrichissants nécessaires pour l’application des contacts avec les éducateurs améri- sur les différentes stratégies de com- programmes d’accès à l’égalité (PAÉ) cains, européens et africains. munication des affiliés, tant internes dans les secteurs public et parapublic qu’externes, tout en donnant une québécois en vigueur depuis 2004. Comité d’information bonne mesure de l’utilisation des différents outils technologiques à leur En 1984, le Québec s’est doté d’une Responsables politiques disposition. Cet exercice a également politique d’intégration des personnes Clément L’Heureux et René Roy permis au Service des communica- handicapées À part... égale. En février Soutiens tions de la FTQ d’avoir un « feed- 2007, une consultation s’est tenue en Louis Cauchy, Isabelle Gareau et Jean back » intéressant sur le portail FTQ vue d’élaborer une stratégie nationale Laverdière et sur Le Monde ouvrier. pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées. Le Comité d’information de la FTQ Comité sur l’intégration La FTQ y a déposé un document s’est réuni formellement à trois repri- au travail des personnes demandant que les secteurs public et ses depuis le Congrès de 2004 sous handicapées parapublic soient assujettis à l’obli- la responsabilité politique du secré- gation d’embaucher des personnes taire général, René Roy. Par ailleurs, Responsable politique handicapées qui en étaient exclues de nombreux contacts informels se Johanne Vaillancourt auparavant. sont établis entre des membres du Soutiens Comité sur une base ad hoc, sur des Il est intéressant de noter que la FTQ Isabelle Coulombe et Denise Gagnon campagnes ou des dossiers particu- siège à différents conseils pour faire liers (exemples : Wal-Mart, assurance- La FTQ est toujours très active dans valoir sa position en matière d’inté- emploi, budgets gouvernementaux, le dossier de l’intégration des person- gration et de maintien à l’emploi : congés parentaux, secteur manu- nes handicapées. Le Comité, qui exis- t Comité d’adaptation de la main- facturier et autres enjeux d’intérêt te déjà depuis 1991, s’est réuni à trois d’œuvre personne handicapée collectif). reprises depuis le dernier Congrès. (CAMO), André Tremblay Au Congrès de novembre 2004, la À chacune de ces réunions, le se- FTQ a nommé Serge Leblanc coor- t soutien à la personne handicapée crétaire général a présenté un tour donnateur de l’intégration au travail en route vers l’emploi (SPHERE- d’horizon des principaux dossiers de différentes clientèles, mais surtout QUÉBEC), Isabelle Coulombe pilotés par la FTQ ou auxquels nous des personnes handicapées, dans

133 t Office des personnes handica- Au printemps 2006, le Comité a sur le dossier des jeunes à la FTQ pées du Québec (OPHQ), André rencontré le premier ministre du dans un camp de formation. On y Tremblay Québec afin de lui expliquer la pose des jalons de plans d’action pour position de la FTQ sur la « Stratégie favoriser l’intégration des jeunes et Pour terminer, mentionnons que d’action jeunesse du gouvernement ». on participe à des ateliers donnés par Denise Gagnon, qui portait ce dossier Le Comité a attiré l’attention du des spécialistes. depuis 1989, a passé le flambeau à sa gouvernement sur les besoins des Depuis sa création en 2000, le consœur Isabelle Coulombe. jeunes : insertion en emploi, nou- Comité a eu comme principal ob- veaux programmes de formation jectif d’informer les jeunes et de les Comité jeunes professionnelle, formation continue conscientiser au syndicalisme et aux et reconnaissance des acquis, réels Responsables politiques droits des travailleurs et travailleuses. stages de formation en milieu de Louis Bolduc, Raymond Forget, Le Comité a donc conçu le Guide de travail pour tout diplôme terminal. Henri Massé et Hélène Simard base pour un comité jeunes en 2007 à Le Comité a aussi demandé que des l’intention des syndicats affiliés qui Soutien cours de santé-sécurité du travail désirent favoriser l’implication des Jacques Théoret soient dispensés à tous les niveaux jeunes dans les structures syndicales. scolaires; un comité gouvernemen- Composé de jeunes militants et tal réunissant des représentants du militantes d’une dizaine de syndicats ministère de l’Éducation, de la CSST, Comité sur l’organisation affiliés à la FTQ, le Comité jeunes de l’IRSST, du patronat et de la FTQ du travail s’est réuni en moyenne trois fois par a été créé pour étudier la faisabilité année pour discuter des enjeux qui Responsables politiques d’une telle formation. touchent les jeunes travailleurs et Alain De Grandpré et Michel Poirier travailleuses. Le Comité joue un rôle- La FTQ et son Comité jeunes ont Soutiens conseil auprès de la FTQ en matière appuyé sans réserve la lutte des Lise Côté et Dominique Savoie d’éducation syndicale, de santé-sécu- étudiants des collèges et des univer- rité, d’organisation et d’information sités contre le gouvernement qui a Avant le précédent Congrès de la pour les jeunes. empiré l’endettement des étudiants. FTQ, le Comité sur l’organisation Avec les autres centrales syndicales du travail avait participé activement Pour faire valoir les intérêts des et les fédérations étudiantes, la FTQ aux travaux du Service de la recher- jeunes auprès du gouvernement, le et le Comité jeunes ont demandé au che pour la préparation du Colloque Comité a continué de se joindre gouvernement de maintenir le gel sur les technologies de l’information à des organisations comme Force des frais de scolarité. et de la communication en soute- Jeunesse, le Conseil permanent de la nant particulièrement l’élaboration jeunesse, la Fédération des étudiants À la Conférence annuelle de l’Or- des outils de consultation. Suite au universitaires du Québec et, plus ganisation internationale du travail Congrès, le Comité a continué ses récemment, Concertation Jeunesse. (OIT) en 2005, Martin Lambert, un travaux et s’est réuni à deux reprises La FTQ fait valoir ses positions, entre membre du Comité jeunes, a repré- pour soutenir la rédaction du docu- autres, dans le cadre du Comité des senté la FTQ dans une commission ment d’appui du colloque qui a eu partenaires de la stratégie d’action sur la prise en charge de la probléma- lieu en mai 2005. Plusieurs membres jeunesse et des sous-comités qui en tique des jeunes face à l’emploi. du Comité ont aussi agi à titre d’ani- découlent. mateurs et d’animatrices des ateliers Les membres du Comité se sont réu- du colloque. Depuis, le Comité n’a nis chaque année pour faire le point pas tenu de réunion.

134 Comité des personnes régions les moyens de soutenir l’inté- immigrantes pour faire reconnaître immigrantes gration des personnes immigrantes ». leurs acquis et leurs compéten- À l’été 2005, le Comité a suivi de ces. C’est un obstacle à l’obtention Responsables politiques près une enquête menée par la FTQ d’emplois à leur mesure. Le Comité Lina Aristeo, Louise Mercier et René auprès des conseillers et conseillères a identifié les difficultés que la FTQ Roy régionaux pour dresser un portrait a portées à l’attention des ministères des régions du Québec en matière concernés telles l’accès à l’informa- Soutiens d’immigration. Des membres du tion, la francisation, la préparation du Pierre Laliberté et Lola Le Brasseur Comité ont participé à la diffusion dossier et l’accès à la formation. Créé lors du 27e Congrès de la FTQ des résultats de l’enquête présentés à à l’automne 2004, le Comité des l’occasion des réunions des conseils Comité sur les régimes de personnes immigrantes s’est réuni régionaux. retraite et d’assurances une quinzaine de fois en trois ans. Il Responsables politiques s’est d’abord donné une politique et 3. La connaissance Michel Arsenault, Michel Poirier et un plan d’action que ses membres se du français Hélène Simard sont appliqués à mettre de l’avant au Le Comité est préoccupé de l’inté- cours des trois dernières années. Le Soutiens gration linguistique des personnes plan d’action du Comité repose sur Réjean Bellemare et Denise Gagnon immigrantes. Il faut investir davantage quatre axes d’intervention : dans la francisation des nouveaux Le Comité sur les régimes de retraite arrivants pour améliorer les relations 1. La lutte contre les et d’assurances s’est réuni une dizaine interculturelles dans nos milieux de préjugés, le racisme de fois au cours des trois dernières travail ainsi que dans la société. Cette et la discrimination années. Au cours de ces réunions, intégration linguistique est une le Comité a été consulté sur trois La FTQ est toujours engagée dans condition pour que les personnes mémoires que la FTQ a présentés à de nombreux dossiers en faveur immigrantes adhèrent à nos valeurs et la Commission des affaires sociales de de l’accès à l’égalité pour tous les à notre culture, sans nécessairement l’Assemblée nationale ou à la Régie membres qui lui sont affiliés et contre renier la leur. des rentes du Québec. toutes les formes de discrimination. Depuis de nombreuses années, les Le Comité a contribué à l’élabora- Le premier de ces mémoires, déposé syndicats de la FTQ font des efforts tion des positions de la FTQ sur une en février 2005 à la Commission des louables pour aider leurs membres politique gouvernementale de lutte affaires sociales, portait sur l’adoption à apprendre le français. Notons que contre le racisme et la discrimination. par le gouvernement du Québec la FTQ rend disponibles ses locaux d’une politique du médicament. pour des cours de français qui ont 2. L’accueil et l’intégration lieu deux fois par semaine à des Le deuxième mémoire, présenté à la des personnes personnes immigrantes, membres du Régie des rentes du Québec en sep- immigrantes en région syndicat Unite Here. tembre 2005, portait sur le document Dans sa dernière déclaration de de consultation Vers un meilleur politique adoptée en 2004, la FTQ a 4. La reconnaissance des financement des régimes de retraite à demandé au gouvernement « d’éla- acquis et des compétences prestations déterminées. borer une politique de régionalisation Le Comité est aussi inquiet des diffi- Le troisième mémoire, déposé en de l’immigration suite à une consul- cultés que rencontrent les personnes septembre 2006, portait sur le projet tation publique et de donner aux

135 de loi 30, Loi modifiant la Loi sur les retraite. La mise en place de ce nou- réduisent du même coup les sommes régimes complémentaires de retraite. veau régime de retraite par la FTQ qu’ils doivent verser à la Commission. Il donnait suite dans son ensemble est la toute dernière action allant En effet, les assignations temporaires, aux pistes présentées dans le docu- dans le sens d’un meilleur contrôle originalement prévues par le légis- ment de consultation de la Régie des de leur épargne collective par les lateur comme un outil de réadapta- Rentes de l’année 2005. membres de la FTQ. tion, et la contestation systématique des réclamations, sont maintenant Outre le suivi aux mémoires de la Comité sur la santé et la utilisées comme moyen de gérer FTQ, les membres du Comité ont sécurité du travail c’est-à-dire de réduire les coûts. En échangé sur le programme de for- se regroupant sous le parapluie d’une mation sur la retraite. Des cours de Responsables politiques mutuelle, les petits employeurs ont base et avancés ont été mis sur pied Michel Arsenault, Jean Lavallée, accès à ces outils de gestion des coûts. par la FTQ. De plus, les conseils Henri Massé, Michel Poirier et La prévention des coûts est la seule régionaux, en collaboration avec le Hélène Simard prévention faite par la majorité des réseau des caisses d’économie, ont Soutiens mutuelles. pris en charge les programmes de Serge Beaulieu, Louis Cauchy, planification à la retraite Virâge et Le Comité poursuit ses travaux afin Robert Demers, Jean Dussault et Provision. Le programme de forma- que l’ensemble des travailleurs et André Tremblay tion de la FTQ inclut aussi la tenue travailleuses aient accès aux outils d’un séminaire annuel sur la retraite. À raison de 12 rencontres statutaires de prévention que sont les comités De ce programme de formation et tenues depuis le dernier Congrès, les de santé-sécurité, les programmes des discussions entre les membres du travaux du Comité ont porté notam- de prévention et les représentants et Comité, est apparue la nécessité de ment sur le mode de financement représentantes à la prévention. mettre sur pied un réseau d’échange de la CSST, les mutuelles de pré- sur la retraite qui a conduit à la vention, la place de la contestation Comité de la solidarité publication du premier numéro d’un dans le processus d’indemnisation internationale tout nouveau journal électronique et la problématique des assignations Responsables politiques sur la retraite, lancé en 2007. temporaires. Lina Aristeo, Pierre Bernier, Henri La mise sur pied et le développement Le Comité constate que le mode de Massé et Jérôme Turcq des Fonds Legato ont aussi occupé financement de la CSST, basé sur Soutien les discussions du Comité. Les Fonds l’expérience de l’employeur, est à la André Leclerc Legato furent mis sur pied par la source de plusieurs problématiques FTQ au bénéfice des caisses de re- vécues par nos membres. L’équation Le Comité de la solidarité internatio- traite et autres épargnes collectives de « prévention = baisse de la fréquence nale de la FTQ regroupe des repré- nos membres. Finalement, le Comité et de la gravité des lésions = baisse sentants d’une quinzaine de syndicats travaille actuellement à la mise sur des coûts », qui est à la base du et se réunit de deux à trois fois par pied d’un régime de retraite à fi- Régime québécois d’indemnisation année. Depuis le dernier Congrès, les nancement salarial (RRFS). Ce tout des accidentés du travail, a été vidée membres y ont discuté des projets nouveau régime multi-employeurs de son sens. de coopération syndicale internatio- permettra à plusieurs de nos mem- nale mis en œuvre par la FTQ et ses En réduisant artificiellement le nom- bres n’ayant pas de régime de retraite syndicats affiliés et des campagnes bre et la durée des lésions indemni- de qualité d’accumuler des rentes et comme celle menée contre le travail sables par la CSST, les employeurs d’avoir une meilleure sécurité à la des enfants et celle de la Coalition

136 québécoise sur les ateliers de misère. Il y fut également question des situa- tions particulièrement dramatiques vécues par les militants et militan- tes qui vivent quotidiennement la répression dans l’exercice de leurs droits syndicaux les plus élémentaires. À l’occasion de leur visite au pays, des confrères et consœurs étrangers sont venus à tour de rôle décrire leurs luttes aux membres du Comité. Ils ont discuté avec eux des meilleurs moyens de leur venir en aide en ex- primant leur solidarité.

Les membres du Comité ont été consultés dans l’organisation de différents événements, dont l’Atelier de travail sur les alliances syndicales internationales tenu en décembre 2005 et le Colloque sur la solidarité internationale tenu en mai 2006.

137 PartieAnnexe 1 Sur 6 Rleapports front politique de représentation

d’autres investisseurs, y compris le la Commission sur les problématiques Organismes gouvernement du Québec, à mettre de clientèles particulières (femmes, administratifs sur pied un fonds d’investissement jeunes, travailleurs et travailleuses de dans le développement durable afin plus de 45 ans). de positionner le Québec dans le dé- Caisse de dépôt et Les trois dernières années ont été veloppement de l’économie verte. La placement du Québec déterminantes pour la CPMT. En Caisse est aussi présente directement janvier 2007, après que les parte- Au cours des dernières années, la dans plusieurs entreprises du Québec. naires, dont la FTQ, l’aient exigé Caisse s’est hissée aux premiers rangs Malheureusement, on n’en entend depuis plusieurs années, la ministre des administrateurs de fonds des pas assez parler. L’économie étant Michelle Courchesne a confié à la déposants. À ce chapitre, la Caisse, une question de confiance, le silence Commission de nouvelles responsabi- malgré quelques revers lors de l’écla- de la Caisse peut devenir lourd de lités… avec les ressources nécessaires tement de la bulle technologique, a conséquences. toujours su tirer son épingle du jeu. pour les assumer. La Commission Depuis le début de ses activités en Henri Massé conserve son mandat consultatif en 1965, la Caisse a offert un rendement matière d’orientation et d’organisa- majeur de 9 %. Ceux et celles qui Commission des partenaires tion des services d’emploi mais elle sont portés à tirer sur tout ce qui du marché du travail est désormais responsable de tout ce qui entoure la Loi favorisant le porte le vocable « d’institution publi- La Commission des partenaires du développement et la reconnaissance que » devraient en prendre acte. marché du travail (CPMT) fêtera ses des compétences de la main-d’œuvre dix années d’existence en 2008 et Dans les trois dernières années, com- de même que de la politique d’in- nous sommes toujours aussi présents me administrateur du conseil de la tervention sectorielle ainsi que du dans ses différentes instances. Comme Caisse, j’ai insisté pour que la Caisse développement des compétences en secrétaire général de la FTQ, je suis assume pleinement son deuxième milieu de travail. volet « Aider au développement éco- membre du comité exécutif ainsi nomique du Québec ». que de la Commission elle-même où Au cours des trois dernières années, siège aussi Luc Desnoyers vice-prési- la Commission s’est penchée sur les Sans être pleinement satisfait, il faut dent de la FTQ et directeur des TCA. dossiers suivants : dire que la Caisse joue de plus en plus un rôle actif à ce sujet et elle La FTQ est aussi présente et active La formation de devrait le faire savoir davantage pu- dans les 17 conseils régionaux des la main-d’œuvre bliquement. Par exemple, la Caisse a partenaires du marché du travail avec investi dans certains fonds étrangers une représentation de deux ou trois t Révision de la loi 90, Loi favori- mais à la condition qu’ils ouvrent personnes selon la présence syndicale sant le développement de la forma- des places d’affaires au Québec et dans la région. Plus de 70 personnes tion de la main-d’œuvre, devenue y investissent. Ce qui fait en sorte désignées par les syndicats affiliés Loi favorisant le développement et qu’on attire des capitaux étrangers sont impliquées dans les 30 comités la reconnaissance des compétences et qu’on peut aussi se servir de leur sectoriels de main-d’œuvre ainsi que de la main-d’œuvre. réseau pour aider nos entreprises d’ici dans les deux comités d’intégration t Cadre de développement et de en emploi (pour les personnes immi- à mieux exporter leurs produits. reconnaissance des compétences grantes et les personnes handicapées) inscrit dans la loi et valorisation La Caisse travaille actuellement et les trois comités aviseurs dont le du Programme d’apprentissage en avec le Fonds de solidarité FTQ et mandat est de conseiller le ministre et milieu de travail (PAMT) qui a

138 permis de lever graduellement les Commission de la santé insatisfaction, mais pas pour les mê- obstacles à l’emploi. et de la sécurité du travail mes raisons : nous, pour l’absence prévention, eux parce que les mu- t ntervention sectorielle clairement La FTQ a quatre représentants tuelles poussent de plus en plus à la inscrite dans la Loi et création de au conseil d’administration de la « désimputation ». Ce sujet de l’impu- quatre nouveaux comités. Commission de la santé et de la tation fera encore dans les prochains sécurité du travail (CSST). Je siège au t Diminution des budgets du Fonds mois l’objet de sérieuses discussions. national de formation et priorité à conseil d’administration depuis 1999. Comme de nombreux employeurs la formation de base. Les autres représentants sont trois ont trouvé le truc pour faire passer vice-présidents de la FTQ : Michel leurs coûts à la caisse générale, plutôt t Implication dans la Politique gou- Poirier du Syndicat canadien de la que de les assumer eux-mêmes, la vernementale de formation conti- fonction publique (SCFP), Michel variation des taux de cotisation a de nue en particulier sur les nouveaux Arsenault du Syndicat des Métallos et moins en moins d’influence sur la modes de formation et l’apprentis- Jean Lavallée de la Fraternité inter- prévention. Autrement dit la règle du sage en mode virtuel. provinciale des ouvriers en électri- « plus tu as d’accidents, plus ça coûte cité (FIPOE). Je dirige la délégation cher, donc plus tu feras attention », Les services d’emploi syndicale et la représente. Je participe ne marche plus. D’où l’intérêt de la également aux principaux comités du CSST pour ce débat. t Réforme administrative à Emploi- conseil d’administration. Québec qui se traduit par une Nous en profiterons pour présenter réduction du personnel; la clientèle Je veux souligner le travail et l’apport un système où l’on devra d’abord a diminué mais elle s’alourdit. des confrères André Tremblay et Jean relier le taux de cotisation aux efforts Dussault du Service de la santé et de de prévention. Cela sera plus efficace t Financement de la création et du la sécurité du travail dans les dos- et cela empêchera les employeurs ou maintien d’emplois dans de nom- siers que nous défendons devant le les mutuelles de camoufler de plus breuses entreprises dans le cadre du conseil d’administration de la CSST. en plus les accidents et de refiler les programme des Projets économi- Également, mentionnons le Comité coûts aux régimes d’assurance où les ques d’envergure. de santé et de sécurité du travail de employés et employées participent t Ententes avec différents ministè- la FTQ qui remplit bien son rôle de généralement au financement. res (Communautés culturelles et comité conseil auprès des administra- Les quatre représentants de la FTQ Immigration, Éducation, Industrie teurs de la FTQ au conseil d’admi- sont également administrateurs de et commerce) et organismes (CSST, nistration de la CSST. l’Institut de recherche Robert-Sauvé OPHQ) sur des dossiers liés aux Les dossiers qui nous préoccupent le en santé et en sécurité du travail emplois ou à la formation de la plus et que nous ramenons souvent (IRSST). Le personnel du Service de main-d’œuvre. pour les débattre au conseil d’admi- la santé et de la sécurité du travail de t Négociations avec le gouverne- nistration ont porté sur les mutuelles la FTQ siège également à plusieurs ment fédéral. de prévention, qui dans bien des cas, comités de travail de la CSST au n’ont de « prévention » que le nom. nom de la centrale. Cette large repré- René Roy La CSST a commencé à bouger sentation de la FTQ demande beau- timidement, entre autres–c’est une coup de disponibilité et de ressources première–en désaccréditant une mu- humaines de la part de la centrale. tuelle. Même du côté des employeurs, on voit poindre une certaine

139 Nous sommes satisfaits du travail années. À la suite du départ de ma- été lancée en 2004. Au 31 mars 2005, accompli par l’IRSST en recherches dame Francine Martel-Vaillancourt un peu plus d’une trentaine d’em- et en études sur des dossiers qui lui à la présidence, monsieur André ployés étaient affectés à traiter les sont demandés, soit par la CSST, les Brochu fut nommé et a été dernière- dossiers de harcèlement psychologi- employeurs ou nos syndicats affiliés. ment remplacé par monsieur Michel que. Pour la période du 1er juin 2004 Notre représentant au conseil scienti- Després. au 31 mars 2005, la Commission a fique de l’IRSST est le confrère Jean reçu un total de 2 067 plaintes. Le Dussault du Service de la santé et de La juridiction bilan préliminaire des plaintes trai- la sécurité du travail de la FTQ. Son tées révèle qu’un nombre élevé de Selon les dernières données fournies travail est apprécié. celles-ci étaient fondées et faisait état par Statistique Canada, le Québec de situations difficiles à vivre pour les Il n’est pas toujours facile d’être ad- comptait, en 2006, environ 3 234 000 personnes concernées. ministrateur d’un organisme paritaire salariés en excluant ceux et celles qui tel que la CSST. Souvent, nos affi- travaillent pour des entreprises ou Le 1er janvier 2006 marquait l’entrée liés critiquent la façon de faire de la organismes de compétence fédérale en vigueur du Régime québécois CSST. Pour que les droits des acci- qui ne sont pas assujettis à la Loi des d’assurance parentale. L’instauration dentés soient maintenus et si possible normes du travail. de ce nouveau programme a influen- améliorés, on se doit d’être présents cé doublement la Loi sur les normes La Commission évalue que près soit au conseil d’administration ou du travail. D’une part, les dispositions de 2 911 000 (90 %) de ces sala- aux différents comités. Contrairement sur le congé de paternité introduites riés étaient assujettis à la Loi sur les à la majorité des autres provinces en 2003, qui n’étaient pas encore ap- normes du travail et que 1 686 000 canadiennes, avec notre participation plicables, le sont devenues à l’entrée (58 %) de ces salariés n’avaient que à l’administration et aux différents en vigueur de l’article 9 de la Loi cette loi pour encadrer leurs condi- comités de la CSST, on a réussi à sur l’assurance parentale. D’autre part, tions de travail. maintenir les couvertures pour les la Loi sur l’assurance parentale est accidentés du travail. Il nous reste à D’après les données de Revenu venue modifier d’autres dispositions améliorer tout le volet de la préven- Québec, le Québec comptait 248 252 de la Loi sur les normes du travail qui tion dans nos milieux de travail et employeurs en 2006. La Commission touchent les absences pour raisons cela devrait être notre priorité pour évalue que 244 000 (82 %) em- familiales, les absences et congés pour les prochaines années. ployeurs sont assujettis à la Loi et l’adoption ainsi que pour l’hospitali- sation d’un enfant. Henri Massé que 201 000 n’ont que cette loi pour encadrer les conditions de travail au La Commission a profité de l’entrée sein de leur entreprise. Commission des en vigueur de ce nouveau program- normes du travail me pour sensibiliser plus de 103 000 Faits marquants entreprises. Cette campagne a été La mission de la Commission des À la suite de l’entrée en vigueur diffusée sur le thème De nouveaux normes du travail (CNT) est de sur- des dispositions sur le harcèlement congés pour favoriser la conciliation travail veiller la mise en œuvre et l’applica- psychologique, la Commission s’est et famille! tion des normes du travail au Québec. donné une stratégie d’intervention Elle a été créée en vertu de la Loi sur axée sur la prévention. Une vaste Disparité de traitement les normes du travail en 1980. campagne d’information sur le thème Au cours des dernières années, Beaucoup de changements ont eu Prévenir le harcèlement psychologi- la Commission a effectué des lieu au cours des trois dernières que au travail, c’est l’affaire de tous, a

140 démarches auprès des employeurs et l’exercice. Compte tenu des 2 989 restauration, de l’hébergement, du des syndicats afin de les sensibiliser plaintes non traitées en début d’exer- commerce de détail et du travail sur le plan de la disparité de traite- cice, la Commission avait 6 994 saisonnier. Après cette visite, 91,2 % ment. La Commission veut intervenir plaintes à traiter, soit 2,1 % de moins se sont conformées aux recomman- auprès de ces acteurs du marché du que l’année précédente. dations de la CNT, sans intervention travail afin de s’assurer du respect de juridique. De ce nombre, 4 683 plaintes ont été la loi au moment du renouvellement réglées soit 3 335 avant l’intervention des conventions collectives. Respect de la loi de la Commission des relations du Personne ne peut être en désac- travail et 1 348 à la CRT. À noter À la suite d’un sondage effectué cord avec cette démarche qui vise à que les délais moyens de règlement, par la Commission, quatre normes enrayer les disparités de traitement. lorsque l’intervention de la CRT a en infraction ont été ciblées et la Cependant, il est déplorable de été nécessaire, ont été de 763 jours. Commission a décidé de se doter constater que les activités de sensibi- Sur les 1 348 plaintes transférées à d’un plan d’action visant les em- lisation et de surveillance se concen- la CRT, 37 ont reçu une décision ployeurs récalcitrants et récidivistes. trent sur les milieux syndiqués qui, favorable. Ces normes sont les heures supplé- de par leurs conventions collectives, mentaires, les jours de congé fériés, offrent des conditions de travail supé- Harcèlement psychologique les congés annuels et le bulletin de rieures à ce que les normes du travail paye. prévoient, alors que nous n’avons vu Le nombre de plaintes reçues pour La Commission a décidé d’accroître aucun plan de surveillance pour le harcèlement psychologique a été le degré de respect de la loi et elle secteur non syndiqué! de 2 096. Compte tenu du nombre de plaintes non traitées en début prend maintenant en charge les pour- Plaintes reçues pour d’exercice, la Commission avait 3 787 suites pénales contre les employeurs l’exercice du 1er avril plaintes à traiter. De ces plaintes, qui ignorent volontairement la loi et 2006 au 31 mars 2007 68,9 % ont été traitées, laissant 1 178 qui l’enfreignent de façon persistante. plaintes en traitement à la fin de De cette façon, les plaintes pénales Toutes plaintes confondues, la l’exercice. Cinq plaintes se sont ren- pourront entièrement être traitées par Commission a reçu un total de dues devant la CRT et le délai moyen la Commission. 25 557 plaintes pour cet exercice. Si de traitement a été de 767 jours. l’on considère les 17 006 plaintes Contribution à la Commission non traitées de l’exercice précédent, Programme de surveillance des relations du travail la Commission avait 42 563 plaintes de l’application de la Loi Étant donné que les plaintes non à traiter. De ce nombre, 67,3 % ont sur les normes et de la Loi réglées à la Commission des nor- été traitées laissant à la fin de l’année sur la fête nationale mes du travail sont transférées à la 13 915 plaintes non traitées. Une des façons utilisées par la CNT Commission des relations du travail Congédiement sans cause juste pour s’assurer du respect de la loi, (CRT), la CNT a versé 6 906 900 $ et suffisante – article 124 est de procéder à l’inspection d’en- à la CRT afin de compenser le travail treprises. Au cours du dernier exer- effectué par cette dernière. En ce qui concerne les plaintes en cice financier, 3 348 entreprises ont vertu de l’article 124 – congédiement fait l’objet d’une visite. Ces visites Budget de la Commission sans cause juste et suffisante – 4 005 se sont effectuées principalement La CNT encaisse environ 97 % de ses plaintes ont été reçues au cours de dans les entreprises du secteur de la produits au cours du dernier mois de

141 son exercice financier. Elle finance la Loi sur la protection de la jeunesse. une plus grande égalité sociale pour ses opérations, entre autres, à même La Commission s’est vue aussi, il y a les citoyens et citoyennes. son excédent représenté essentielle- quelques années, ajouter un mandat, ment par des placements. Ainsi, l’ex- celui de veiller à l’application de la L’accommodement cédent de 50 518 291 $ au 31 mars Loi sur l’accès à l’égalité en emploi raisonnable en 2007 permettra de financer environ dans des organismes publics. matière religieuse 90 % des charges de fonctionnement Le nouveau président, monsieur et des acquisitions d’immobilisations La Commission participe au débat sur Gaétan Cousineau et les deux vice- corporelles et des actifs incorporels la place de la religion dans l’espace présidents, madame Sylvie Godin prévus pour les onze premiers mois public. Elle mène différents travaux : et monsieur Marc-André Dowd, du prochain exercice. recherches, sessions de formation, orientent la réalisation de ces nom- conférences, représentations judiciai- Les sommes encaissées en mars de breux défis soutenus par plus de 160 res permettant de faire avancer les chaque année proviennent unique- employés répartis dans les différentes droits sur la question et, finalement, la ment des cotisations d’employeurs. régions du Québec. mise en ligne d’une page Web sur la La cotisation est établie à 0,08 $ pour place de la religion. La Commission a aussi pour man- chaque tranche de 100 $ de la masse dat d’analyser les projets de loi pour salariale. Elle est perçue par Revenu Les enquêtes s’assurer qu’ils ne contiennent pas des Québec. Pour l’exercice se terminant dispositions qui seraient contraires à au 31 mars 2007, la perception s’est La Commission peut faire enquête, la Charte. La Commission s’efforce élevée à 54 194 585 $. sur plainte ou de sa propre initia- également d’être près des enjeux tive, dans les cas de discrimination Louis Bolduc actuels de la société. ou de harcèlement fondés sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, Commission des droits de la Personnes âgées l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge personne et des droits de la sauf dans la mesure prévue par la Une vaste consultation sur l’exploi- jeunesse loi, la religion, les convictions poli- tation des personnes âgées a donné tiques, la langue, l’origine ethnique La Commission des droits de la lieu à de nombreuses recomman- ou nationale, la condition sociale, le personne et des droits de la jeunesse dations adressées au ministère de la handicap ou l’utilisation d’un moyen (CDPDJ) est composée d’un prési- Santé et des Services sociaux et à la pour pallier ce handicap. Elle peut dent, de 2 vice-présidents et de 13 publication d’une brochure distri- également faire enquête dans les cas membres. Ceux-ci sont tous nommés buée à près de 9 000 exemplaires. d’exploitation de personnes âgées et par l’Assemblée nationale et leur handicapées. nomination doit être approuvée par La lutte à l’homophobie les deux tiers des membres de cette La Commission doit favoriser un La Commission a rédigé et rendu assemblée. règlement entre la personne dont public l’important rapport du grou- les droits auraient été violés et la La Commission a pour mission pe de travail mixte contre l’homo- personne à qui cette violation est de veiller au respect des principes phobie intitulé De l’égalité juridique imputée. Le cas échéant, elle propose énoncés dans la Charte des droits et à l’égalité sociale : vers une stratégie l’arbitrage du différend ou soumet à libertés de la personne. Plus précisé- nationale de lutte contre l’homophobie. un tribunal le litige qui subsiste. ment, elle est responsable de veiller à Ce rapport propose des pistes de la protection de l’intérêt de l’enfant solutions susceptibles de favoriser et au respect qui lui est reconnu par

142 Mandat Jeunesse d’enquête, ils doivent s’assurer que l’amélioration de la qualité des ser- les éléments qui y sont contenus leur vices à la clientèle par de nouveaux En vertu de la Loi sur la protection permettent de prendre des décisions modes d’intervention, l’établissement de la jeunesse, la Commission peut qui respectent l’esprit de la Charte. de nouvelles solidarités sociales et enquêter, sur demande ou de sa pro- l’élaboration d’une approche nova- Il arrive parfois que les membres de pre initiative, sur toute situation où trice en matière de droits des enfants la Commission doivent référer cer- elle a raison de croire que les droits en besoin de protection. d’un enfant ou d’un groupe d’enfants tains dossiers à son contentieux afin ont été lésés par des personnes, des d’obtenir un avis juridique ou encore En terminant, je me permets de établissements ou des organismes, à qu’ils doivent demander des complé- souligner la qualité exception- moins que le tribunal n’en soit déjà ments d’enquête en soumettant des nelle du travail du personnel de la saisi. Elle peut prendre les moyens questions précises. Si les membres Commission. légaux qu’elle juge nécessaires pour de la Commission estiment que la Diane F.-Raymond que soit corrigée la situation où les plainte est sans fondement, ils déci- droits d’un enfant sont lésés. dent de fermer le dossier. Par contre, s’ils estiment que la plainte est fondée, Office des personnes Finalement, en matière de protection ils peuvent proposer des mesures de handicapées du Québec des droits des enfants, la Commission redressement. Par exemple, la mise en La mission de l’Office des personnes peut, en tout temps, faire des recom- place de politiques anti-discrimina- handicapées du Québec (OPHQ) est mandations, notamment au ministre tion, le paiement de dommages mo- d’améliorer les possibilités offertes de la Santé et des Services sociaux, au raux et punitifs aux victimes ou des aux personnes handicapées de s’in- ministre de l’Éducation et au ministre redressements salariaux dans certains tégrer et de participer ainsi pleine- de la Justice. Comme elle l’a fait, par types de dossiers en milieu de travail. ment à la vie en société. L’OPHQ exemple, dans le dossier de la protec- veille également à la coordination tion des enfants au Nunavik. Le Prix Droits et Libertés des actions relatives à l’élaboration et à la prestation des services qui La Commission s’est engagée à revoir La Commission décerne, chaque concernent les personnes handicapées et à réaffirmer son mandat en ma- année, à l’occasion de l’anniver- et leur famille. Il favorise et évalue, tière de protection de la jeunesse à saire de l’adoption de la Déclaration sur une base collective, l’intégration la lumière de la réforme de la Loi universelle des droits de l’homme, un scolaire, professionnelle et sociale des sur la protection de la jeunesse (LPJ) prix, appelé Prix Droits et Libertés. Il personnes handicapées. et des principes de la Charte. Elle a constitue la reconnaissance publique entrepris de définir, notamment avec d’une réalisation ou d’un engagement De plus, l’OPHQ informe, conseille, les directeurs de la protection de la exemplaire en matière de promotion assiste et fait des représentations en jeunesse (DPJ), de nouvelles façons et de défense des droits et libertés faveur des personnes handicapées, de faire répondant à des objectifs de la personne et de la jeunesse au tant sur une base individuelle que d’efficacité et d’urgence. Québec. collective. À titre d’exemple, lors de son dernier conseil d’administration, Le travail des membres Plan stratégique 2006-2010 les membres ont adopté une réso- de la Commission lution portant sur la reconnaissance, En octobre 2006, la Commission a par le ministère de la Santé et des Compte tenu des enjeux et des déposé son Plan stratégique pour la Services sociaux, du chien d’assistan- causes, le travail des membres de période 2006-2010. Les trois gran- ce comme aide technique à la mobi- la Commission doit être rigou- des orientations retenues concernent reux. Quand ils traitent les dossiers lité, au même titre que le chien guide

143 pour les aveugles. L’achat et les coûts de l’OQLF. J’ai ainsi succédé à La francisation des entreprises est un d’entretien d’un chien d’assistance Fernand Daoust qui occupait le poste sujet qui préoccupe tout autant la ne sont actuellement pas remboursés depuis la création de l’organisme en FTQ maintenant, que lors de l’adop- par le ministère, alors que ceux d’un 1977. tion de la Charte de la langue fran- chien guide le sont. çaise en 1977. Ainsi, la FTQ s’est tou- En 2002, l’Office de la langue fran- jours efforcée, au sein de l’OQLF, de J’ai été nommé au conseil d’admi- çaise est devenu l’Office québécois mettre en évidence les défis majeurs nistration de l’OPHQ en janvier de la langue française à l’occasion qui ne cessent de se dresser sur le par- 2007, pour un mandat d’une durée de l’intégration de la Commission cours de la francisation des entrepri- de trois ans. L’intégration des person- de protection de la langue française. ses. Ce grand projet de société qui est nes handicapées à la vie en société L’OQLF a donc repris le mandat de celui de la francisation des entreprises fait partie des priorités de la FTQ. surveillance de la Commission. exigera toujours vigilance et déter- C’est pourquoi le Comité permanent Cette année a marqué le 30e anni- mination de la part de ceux et celles d’intégration au travail des personnes versaire de l’adoption de la Charte qui décident d’en être les promoteurs handicapées a été formé à la FTQ. de la langue française. La FTQ a et les défenseurs. Par ailleurs, un projet d’intégration participé à la grande marche orga- au travail pour les personnes handi- René Roy nisée à Montréal pour l’occasion. La capées avait été mis sur pied, en 2004, FTQ a profité de l’événement pour avec la participation de la Fondation Institut du chrysotile réitérer son engagement pour la Chagnon et le Fonds de solidarité défense et la promotion du français Créé en 1984, l’Institut de l’amiante, FTQ. dans les milieux de travail et déplorer devenu l’Institut du chrysotile en L’OPHQ est présentement à complé- le manque de ressources, de soutien 2004, est un organisme privé mis sur ter son mandat d’actualiser la poli- financier et de volonté politique des pied par les entreprises, les syndicats tique d’ensemble À parts égales afin gouvernements dans le dossier de la et les gouvernements du Canada et d’accroître la participation sociale des francisation. du Québec. Son rôle est de favori- personnes handicapées. ser l’adoption et la mise en vigueur Conscient du nouveau visage du de règlements, de normes, de mé- Québec qui accueille de plus en plus André Tremblay thodes de travail et de techniques de personnes immigrantes, l’Office appropriées à l’utilisation sécuritaire a compris que la francisation des Office québécois de la et responsable du chrysotile, tant au milieux de travail ne se limite pas langue française Canada qu’à l’étranger. seulement à la francisation des instal- L’Office québécois de la langue fran- lations des entreprises, mais doit faire Une réunion des syndicats de l’Amé- çaise (OQLF) est un organisme dont en sorte que les nouveaux arrivants rique Latine s’est tenue à Caracas, le mandat est inscrit dans la Charte puissent parler la langue de la majo- au Venezuela, du 26 au 28 février de la langue française. L’OQLF rité. C’est pourquoi l’Office consacre 2007. Ce séminaire international définit et conduit la politique qué- beaucoup d’efforts à travailler en organisé par la Central Unica dos bécoise en matière d’officialisation étroite collaboration avec le ministère Trabalhadores (CUT) a voulu re- linguistique, de terminologie et de des Relations avec les citoyens et de voir la littérature scientifique la plus francisation de l’administration et des l’Immigration pour favoriser l’ap- récente et préparer une position entreprises. prentissage du français en milieu de commune sur l’usage responsable Depuis 2002, je représente le monde travail. et sécuritaire du chrysotile dans du travail au conseil d’administration leurs pays respectifs. En réaction aux

144 conséquences socioéconomiques du chrysotile, incomparablement Investissement Québec négatives de nombreuses campagnes plus faible que celui des amphiboles, anti-amiante, y compris le chrysotile, permet d’en faire un usage sécuritaire Depuis 2001, je suis membre du pour les travailleurs et travailleuses dans un grand nombre d’applications, conseil d’administration d’Investis- de leurs pays, ces syndicats ont voulu les tenants du bannissement ou d’un sement Québec. Je siège également protéger les droits de leurs membres usage très restreint de l’amiante sous au Comité de vérification qui fait et de leurs communautés respecti- toutes ses formes, restent et, selon rapport au conseil. ves en se donnant des conditions de toute probabilité, resteront inflexibles. Investissement Québec a pour travail sécuritaires et en améliorant Des intérêts purement commerciaux mission de favoriser la croissance de le milieu de travail. L’emploi de leurs ne sont d’ailleurs pas toujours étran- l’investissement au Québec et de membres est un enjeu de taille. gers à cette inflexibilité. contribuer au développement éco- Au printemps 2007, les syndicats de Il est tout aussi important de consta- nomique et à la création d’emplois. la Russie et ceux des pays de l’an- ter que, pendant ce temps, dans Investissement Québec n’offre pas cienne URSS ont mis sur pied une pratiquement tous les pays en dé- de capital de risque mais du finance- alliance syndicale qui a pour but de veloppement d’Afrique et d’Eurasie ment complémentaire aux petites et s’assurer de l’usage responsable et comme dans les grandes économies moyennes entreprises par l’intermé- sécuritaire du chrysotile par oppo- émergentes d’Asie et d’Amérique diaire de garanties de prêts (80 % des sition au bannissement. Une confé- Latine, l’usage du chrysotile est en activités) et de prêts en partenariat rence internationale « Trade Unions forte croissance. Cette croissance est avec le privé. Il offre aussi de l’ex- and Chrysotile » a eu lieu à Moscou, particulièrement notable au Brésil, en pertise financière et des conseils en en avril 2007. Une charte sur le Chine, en Inde et au Mexique. matière de prospection étrangère et chrysotile visant à protéger les droits de mesures fiscales. Ces pays sont nombreux à se tourner des travailleurs, à leur assurer des vers l’Institut directement ou par le Les petites et moyennes entreprises, conditions de travail sécuritaires et truchement d’associations ou insti- les coopératives et les organismes sans à mettre en œuvre des programmes tuts nationaux ou régionaux, créés le but lucratif sont visés par la mission d’amélioration du milieu de travail a plus souvent à l’initiative même de d’Investissement Québec qui finance été adoptée par les participants lors l’Institut du chrysotile, pour obtenir des projets dans tous les secteurs de cet événement; elle était accompa- informations, conseils et expertises, d’activités, incluant l’économie so- gnée d’un mémorandum qui définit et pour échanger données et expé- ciale, à l’exception du commerce au la position syndicale dans le dossier riences reliées à l’activité minière ou détail, de la production agricole et de du chrysotile. L’Institut et les repré- manufacturière. l’immobilier. sentants de syndicats du Québec y ont participé. C’est ainsi qu’au fil des ans l’Institut Investissement Québec a des bureaux est devenu un point de ralliement et régionaux où se prennent 75 % des Il y a lieu aujourd’hui de prendre d’échanges, un centre d’information décisions de financement. Il fait aussi acte d’un large consensus dans l’opi- et de référence autour duquel gravite de la prospection pour obtenir des nion publique et dans l’intelligentsia un réseau international et auquel investissements d’entreprises étrangè- politique et scientifique de la plupart font appel des organisations et des res. Pour ce faire, il a des bureaux aux des pays industrialisés sur la nocivité associations gouvernementales et non États-Unis et en Europe. Un pro- de l’amiante, toutes fibres confondues. gouvernementales de plus de 80 pays. gramme d’immigrants investisseurs En dépit des données scientifiques existe depuis quelques années. ou médicales les plus récentes dé- Michel Arsenault montrant que le degré de dangerosité

145 Depuis l’adoption de la Loi sur la projets de recherche et de formation Il vaut certainement la peine de gouvernance, les postes de prési- qui répondent aux besoins du monde maintenir cet organisme, mais les dent-directeur général et de pré- syndical. Au cours des dernières débats y sont souvent « vaseux ». Il sident du conseil d’administration années, des projets se sont réalisés no- faut dire que contrairement à il y a ont été séparés. Le gouvernement a tamment sur le dossier de la concilia- 30 ans, où c’était le principal forum tout récemment nommé monsieur tion travail-famille, sur les partena- des partenaires du monde du travail, Albert Cloutier au poste de prési- riats public-privé et sur la retraite. aujourd’hui nous nous rencontrons dent du conseil d’administration. Le au conseil d’administration de la Comme les médias en ont abondam- président-directeur général, Jacques CSST, à la Commission des partenai- ment parlé, l’UQAM vit une crise Daoust, occupe ce poste depuis le dé- res du marché du travail, et j’en passe. financière importante. Les membres part de Jean Houle, devenu sous-mi- du conseil d’administration travaillent Enfin, dans un contexte nord-amé- nistre des Finances au gouvernement en étroite collaboration avec les ricain où la mode est plus à l’af- du Québec. dirigeants à la solution de cette crise, faiblissement qu’au renforcement René Roy due, en partie, au sous-financement des lois du travail, les débats y sont chronique des universités québécoises. souvent stériles. Malgré tout, nous Université du Québec avons pu obtenir quelques consensus René Roy à Montréal importants. Par exemple, les deux parties se sont entendues au cours des La FTQ est membre du conseil trois dernières années pour mettre d’administration de l’Université du Organismes de la pression sur le gouvernement Québec à Montréal (UQAM) depuis afin qu’il finance adéquatement la sa fondation en 1969. À titre de se- consultatifs Commission des relations du travail. crétaire général de la FTQ, je parti- C’est important parce que c’est ce cipe à ces rencontres qui se tiennent Conseil consultatif du travail qui fait qu’on peut réduire les délais environ une dizaine de fois par année. et de la main-d’œuvre pour obtenir une requête en accré- Le conseil d’administration est Le Conseil consultatif du travail et de ditation ou régler les problèmes de l’instance suprême de l’université. la main-d’œuvre exerce des compé- relations de travail. Sont soumises à l’approbation du tences statutaires en matière de légis- Pour avoir un conseil consultatif conseil d’administration certaines lation du travail exigeant qu’il donne vraiment vivant, ça prend aussi un décisions émanant de la Commission son avis au ministre. Les domaines ministre qui le consulte. Dans les 15 des études, du Comité exécutif ou des rapports collectifs de travail, no- dernières années, à part le court rè- encore des comités suivants : Comité tamment l’arbitrage des griefs ainsi gne du ministre Rochon, nous avons de vérification, Comité de discipline, que la santé et sécurité du travail, eu plusieurs ministres qui portaient le Comité sur la rémunération des sont au centre de ses compétences. Il titre de « ministre du Travail » mais je cadres supérieurs, Comité de la vie est aussi consulté sur les conventions n’en ai pas connu de vraiment inté- étudiante et Comité d’intervention. internationales adoptées à l’Organisa- ressés par le travail. Un jour probable- tion internationale du travail. De par la nature de sa vocation, ment il y aura un retour du balancier. Outre ces mandats, le Conseil l’UQAM est une université qui est Henri Massé près des travailleurs et travailleuses. prend aussi l’initiative de transmet- Depuis 1973, un protocole d’en- tre des avis sur des sujets qu’il juge tente entre l’UQAM et les centrales importants. syndicales facilite la réalisation de

146 Conseil du statut économique, politique, social et inquiétudes tant à la FTQ que chez de la femme culturel du Québec. Il apporte éga- les groupes de femmes et autres or- lement sa contribution à la construc- ganisations syndicales. L’avis a donné Créé en 1973, le Conseil du statut tion d’une société où la justice, la lieu à un véritable débat sur l’avenir de la femme (CSF) est un organisme solidarité, l’équité et le respect des du féminisme au Québec et sur les gouvernemental consultatif qui veille droits de toutes sont des valeurs enjeux entourant les approches pro- à la promotion et à la défense du sta- authentiques partagées par les hom- posées dans le dossier « femmes ». La tut et des droits des Québécoises. mes et les femmes. FTQ, qui a participé aux travaux de la Commission parlementaire, a été Outre la présidente, le Conseil est Le Conseil dispose des moyens sui- très critique sur le contenu de l’avis. composé de dix membres dont deux vants pour atteindre ses objectifs : La FTQ a, entre autres, insisté pour le représentant les organisations syndi- maintien du Conseil du statut de la cales. Également au sein du Conseil, t sensibilisation de la population et femme et du Secrétariat à la condi- siègent sans droit de vote, dix autres des partenaires sociaux sur les obs- tion féminine. membres représentant les sous-minis- tacles rencontrés par les femmes; tres de différents ministères (Travail, t réalisation d’études et de recher- La politique gouvernementale sur Emploi, Solidarité sociale, Santé et ches qui mettent en lumière les l’égalité pour les femmes, annoncée Services sociaux, Éducation, etc.). inégalités vécues par les femmes en décembre 2006, s’inscrit dans et qui concourent à améliorer les cette orientation. C’est avec un grand Une participation active FTQ conditions de vie et de travail des soulagement qu’un consensus s’est établi pour le maintien des structures J’ai été nommée en juin 2005 pour femmes; et approches en condition féminine. un mandat de quatre ans. Outre les t présentation d’avis et élaboration rencontres régulières du Conseil, j’ai de recommandations relatives aux Avis sur les accommodements aussi été nommée au Comité sur lois, aux politiques et aux program- raisonnables la Gazette des femmes, la revue du mes gouvernementaux pour y inté- Conseil. grer les préoccupations, les réalités Dans le cadre des consultations publiques sur les accommodements Ma présence au Conseil du statut et les intérêts des femmes. raisonnables, le Conseil a publié en de la femme me permet d’avoir un L’une des principales caractéristiques septembre 2007, un avis au gouver- accès privilégié à l’information sur du Conseil réside dans sa structure nement sur la diversité religieuse et des dossiers d’actualité en condition décentralisée en région. Il peut ainsi les droits des femmes. On y retrouve féminine, d’être mieux alimentée sur exercer sa fonction de conseil et son des recommandations qui s’inspirent les politiques gouvernementales, les rôle d’information. du droit à l’égalité entre les femmes programmes sociaux et les projets de et les hommes qui doit être respecté loi concernant le dossier des femmes Avis sur l’égalité entre les en toutes circonstances. Ultimement, et de contribuer également à influen- femmes et les hommes en cas de conflit entre ces deux droits, cer les orientations proposées par le le droit à l’égalité entre les sexes doit Conseil. Avant mon arrivée comme membre primer sur la liberté de religion. Les du Conseil, une commission parle- orientations dégagées dans ces dos- Le mandat du Conseil mentaire sur l’avis du Conseil intitulé siers ont été teintées par ma partici- du statut de la femme Vers un nouveau contrat social pour l’éga- pation et mon expérience syndicale à lité entre les femmes et les hommes, tenue la FTQ. Le Conseil vise à faire partici- en février 2005, a suscité de vives per les femmes au développement

147 Publication sur la famille

Le dossier de la famille a fait l’objet d’une publication Maintenir le cap sur l’égalité de fait : réflexion sur certains enjeux en matière de politique familiale. Dans ce texte, le Conseil du statut de la femme s’interroge sur les consé- quences que pourrait avoir, sur les femmes et l’ensemble de la société québécoise, l’instauration d’une allo- cation pour les familles dont les en- fants d’âge préscolaire ne fréquentent pas un service de garde subventionné, comme l’un des partis en lice l’a proposée durant la récente campagne électorale au Québec. Mes connais- sances et mon expérience dans ce dossier m’ont permis d’intégrer les préoccupations de la FTQ au chapi- tre de la conciliation travail-famille.

D’autres dossiers importants qui touchent la FTQ

Parmi les autres grands dossiers sur lesquels je suis intervenue de façon active, on peut mentionner la situa- tion des jeunes, l’emploi des femmes dans le secteur de l’aide domestique de l’économie sociale, la santé, le bilan de la Loi sur l’équité salariale, la place des femmes dans les lieux de pouvoir et leur participation citoyen- ne, etc. Carole Gingras

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