LUNDI 25 NOVEMBRE 2019 Rencontre SEL A-II © Jean M
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2019-2020 LUNDI 25 NOVEMBRE 2019 Rencontre SEL A-II © Jean M. Laffitau Ernie Hammes Group Ernie Hammes, trompette David Ascani, saxophone Pierre-Alain Goualch, piano Boris Schmidt, contrebasse Niels Engel, drums Solistes Européens, Luxembourg Christoph König, direction Cahier n°233 RENCONTRE SEL A-II LUNDI 25 NOVEMBRE 2019 20h00 Philharmonie Luxembourg, Grand Auditorium Ernie Hammes Group : Ernie Hammes, trompette, David Ascani, saxophone, Pierre-Alain Goualch, piano, Boris Schmidt, contrebasse, Niels Engel, drums Solistes Européens, Luxembourg Christoph König, direction Bach et le jazz – Avent pour les casse-cous Advent für Unerschrockene – Advent for the undaunted Ernie Hammes (*1968) : Concertino n°1 pour trompette piccolo, orchestre de chambre et quintette de jazz Création mondiale, oeuvre dédiée aux Solistes Européens, Luxembourg Johann Sebastian Bach(1685-1750) Concerto brandebourgeois n°4 en sol majeur BWV 1049 Allegro - Andante - Presto Ernie Hammes (*1968) : Booboo Johann Sebastian Bach (1685-1750) Concerto brandebourgeois n°3 en sol majeur BWV 1048 ****************** Ernie Hammes (*1968) : Tuna Melt Ernie Hammes (*1968) : West End Ave. Johann Sebastian Bach(1685-1750) Suite n°2 pour orchestre en si mineur BWV 1067 Ouverture - Rondeau - Sarabande - Bourrée - Polonaise - Menuet - Badinerie > Durée approximative des oeuvres : 9’-17’-7’-10’***6’-7’-20’ < Le concert de ce soir sera diffusé par la Radio 100,7 le 5 février 2020 dans l’émission Soirée Philharmonique. 3 RENCONTRE SEL A-II Bach revisité, Bach interpellé Jean-Sébastien Bach, mort en 1750, nous est surtout bien connu depuis… le 11 mars 1829, quand Félix Mendelssohn fit interpréter à Berlin sa Passion selon saint-Matthieu ! C’est qu’en effet, après sa mort, celui qu’on a appelé le Cantor de Leipzig a connu un long purgatoire avant de s’imposer – et avec quel éclat – sur les scènes musicales du monde entier. Aujourd’hui, il est, comme on dit, incontournable ! Je ne vais pas m’étendre ce soir sur ces éclipses totales qu’ont connues tant et tant de compo- siteurs, qui nous semblent eux aussi incontournables aujourd’hui. Non, ce qui m’intéresse et qui est absolument remarquable, c’est comment la musique de Bach a inspiré toutes sortes de musiciens représentatifs d’un autre type de musique, le jazz particulièrement. L’inspirateur en quelque sorte de cette tendance est le jazzman français Jacques Loussier (1934-2019), avec son trio Play Bach. Comme on peut le lire sur Wikipedia : « Grâce à la qua- lité des arrangements de Loussier, le concept séduit les auditeurs et le succès est durable : 7 millions de disques vendus, 15 ans de tournées et plusieurs disques d’or en France et à l’étran- ger. Dans les années 1960-1970, Loussier aura donné plus de 3 000 concerts, et a déclaré trouver dans l’album Play Bach «une bonne façon de faire revivre le compositeur allemand» ». Une autre « adaptatrice » célèbre de Bach est Wendy Carlos (née en 1939), une compositrice américaine de musique électronique, qui en a réalisé une adaptation pour un synthétiseur modulaire Moog avec son disque Switched-On Bach / Bach allumé-Bach branché, un amusant jeu de mots sur la transcription électrique et la mise au goût du jour du vénérable ancêtre. Bach était-il « jazzy » ? C’est ce que pense le chroniqueur musical André Manoukian : « Bach est jazz. Il organise l’improvisation. On notait la musique pour se rappeler ce qu’on jouait parce qu’il n’y avait pas de magnétophones à l’époque, mais les musiciens baroques se je- taient des noms de cadences portant en elles une grille et une rythmique, et, comme les jazzmen d’aujourd’hui, improvisaient pendant des heures. Un jour que Bach arrive chez le roi de Prusse Frédéric II, épuisé par un long voyage, celui-ci, sans lui laisser le temps de se repo- ser, lui joue un thème de sa composition à la flûte. Bach s’assied et se met à improviser une fugue à trois voix qu’il remet ensuite au roi sous le nom d’…»Offrande musicale» ». Mais bien d’autres s’en sont emparés. Ainsi, et très étrange, I want you Bach, une proposition des « Humanophones », qui prétendaient « éveiller des rencontres artistiques et humaines autour des percussions corporelles et de la voix ». La Techno aussi s’en est mêlée avec le groupe Electric Rescue. Signalons encore les envolées du pianiste Edouard Ferlet (à retrouver sur YouTube). Ce soir, il y aura « confrontation » : Christoph König et ses SEL vont nous faire entendre les ver- sions originales de deux Concertos Brandebourgeois et d’une Suite de Bach, le Ernie Hammes Group nous en proposant des échos, et concluant par une œuvre originale qui réunit l’ancêtre et ses « interlocuteurs ». Stéphane Gilbart 5 RENCONTRE SEL A-II Johann Sebastian Bach (1686-1770) Concertos Brandebourgeois n° 3 et n° 4 C’est à Coethen, en mars 1721, que Jean-Sébastien Bach envoie au margrave Christian Ludwig de Brandebourg, l’oncle du roi de Prusse Frédéric Guillaume Ier, ses Six Concerts avec plusieurs instruments. Malheureusement, le margrave ne les fait pas interpréter, les jugeant trop diffi- ciles pour les musiciens de sa cour. Ce qui est remarquable, c’est la surprenante diversité de ces pièces, liée aux effectifs dont Bach disposait lors de leur composition à Coethen. Le Concerto n° 3 en sol majeur est pour 3 violons, 3 altos et 3 violoncelles, des instruments qui, écrit Marc Vignal, « appartiennent à la même famille, s’opposent, se répondent et se mêlent en un parfait équilibre, tout en dégageant un sentiment de puissance et de plénitude. Les neuf parties de cordes se rejoignent pour former un tutti, ou se divisent en groupes, ou laissent s’échapper un soliste ». Le Concerto n°4 en sol majeur est pour cordes et continuo, deux flûtes et violon solistes. Un violon qui donnera à entendre au milieu du concerto « « d’éblouissantes triples croches vir- tuoses ». Il faut aussi signaler « la richesse exceptionnelle du finale et souligner sa luminosité bienfaisante ». Evénements contemporains: 1721 • A Saint-Pétersbourg, le tsar Pierre Ier se fait proclamer empereur de l’Empire de Russie • A Köthen, Johann Sebastian Bach épouse en second mariage la chanteuse de chambre princière Anna Magdalena Wilcke. Brandenburgisches Konzert Nr. 3 BWV 1048 Brandenburgisches Konzert Nr. 4 BWV 1049 Ursprünglich überschrieb Johann Sebastian Bach seine sechs Konzerte in der damalig üb- lichen höfischen Sprache, dem Französischen, wie folgt: „Six Concerts avec plusieurs inst- ruments“. Erst nachträglich, zur Zeit, wo er Kapellmeister am Köthener Hof bei seinem großen Gönner Fürst Leopold war, stellte er alle sechs Konzerte zu einer Sammlung zusammen, um sie so dem Markgrafen Christian Ludwig zu Brandenburg-Schwedt, Prinz von Preußen zu widmen, welchen er in Berlin kennengelernt hatte, als er sich dort in den Jahren 1718 und 1719 im Auftrag des Köthener Hofes aufhielt, um über den Kauf eines neuen Cembalos zu verhandeln. Die sechs Konzerte sind alle in verschiedenen Lebensabschnitten Johann Sebastian Bachs ent- standen, zum Teil sogar wohl bereits zu seiner Weimarer Amtszeit (1708–1717), und beziehen sich in keiner Hinsicht aufeinander. Sie sind keine Solokonzerte, sondern eigentlich concerti grossi, und es fällt auf, dass jedes der sechs Konzerte anders besetzt ist, und auf diese Weise, 6 RENCONTRE SEL A-II die Sammlung einen Musterkatalog von Bachs Möglichkeiten als Instrumentalkomponist dar- stellt. Die sechs Konzerte, nachdem Bach sie ausgiebig überarbeitet hatte, wurden dem Markgrafen zu Brandenburg im Frühjahr 1721 überbracht und wurden im Nachhinein dann, als “Bran- denburgische Konzerte“ bekannt. Die Gewissenhaftigkeit, mit der Bach an die Überarbeitung der Partituren der sechs Konzerte heranging, und überhaupt, die Wertschätzung, die er den Konzerten bei ihrer Zusammenstel- lung entgegenbrachte, bevor er sie dem Markgrafen schickte, deuten ohne Zweifel darauf hin, dass Bach sich von dieser Widmung ganz sicher einiges versprach, wie u. U. einen weiteren Hofkapellmeister-Titel und die, in dem Fall damit verbundenen lukrativen Kompositionsauf- träge . Unter normalen Umständen hätte Bach wohl auch der Erlaubnis seines Arbeitgebers bedurft, um die am Köthener Hof entstandenen Werke einem anderen Fürsten zu widmen, aber in die- sem speziellen Fall gab es keinen Grund an Leopolds Einverständnis zu zweifeln, ja man kann sogar davon ausgehen, dass die Initiative zu der Widmung wahrscheinlich vom Fürsten selbst ausgegangen war, da beide Fürsten sehr eng befreundet waren. Leider aber wagte das Orchester des Widmungsträgers nicht einmal den Versuch, die sechs Werke selber aufzuführen, sodass Johann Sebastian Bach mit seiner Köthener Hofkapelle die sechs Brandenburgischen Konzerte am Hof von Köthen aus der Taufe hob. Zeitgenössische Ereignisse: 1721 • In Sankt Petersburg lässt sich Zar Peter I. zum Kaiser des Russischen Kaiserreiches ausrufen • In Köthen heiratet Johann Sebastian Bach in zweiter Ehe die Fürstliche Kammersän- gerin Anna Magdalena Wilcke. Brandenburg concertos Nos. 3 & 4 Before moving to Leipzig in 1723, Johann Sebastian Bach was employed for six years as com- poser and director of music at the court of Prince Leopold of Anhalt-Cöthen. They were some of the best and most productive years of his life. Conditions in Cöthen were almost ideal: Leopold loved music and was himself an accomplished player of the violin, viola da gamba and harpsichord. His court musicians were excellent, meaning Bach could entrust them with complex music. Some of his best-known instrumental works, including the Brandenburg Con- certos, date from the Cöthen years. The Concertos are named after Margrave Christian Ludwig of Brandenburg – but they were not written for him. Bach had met the Margrave in 1719 in Berlin, where Leopold had sent him to oversee the making of a harpsichord. The Margrave, himself a keen amateur musician, had commissioned Bach to write him a set of concertos to be played at his own court. Surprisingly perhaps, Bach only complied with the prince’s „request“ two years later. In what is known as 7 RENCONTRE SEL A-II the “Dedication Copy”, a score handwritten by Bach himself, dated 29 March 1721, and of less than total musical authority (it contains corrections and mistakes), Bach admits to having received “His Highness’s orders a couple of years ago”.