Dossier De Presse-Marigny-2.Indd
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Le Conseil général de Loir-et-Cher présente © RMN (Château de Versailles) / Gérard Blot © RMN (Château de Versailles) du 30 juin au 16 septembre 2012 Dossier de presse Contact presse : Guillaume Néron Bancel : 06 47 44 81 98 - 02 54 58 41 11 - [email protected] Communiqué de presse Ambitieux, fier, ombrageux : les qualificatifs ne manquent pas pour définir Abel-François Poisson de Vandières, marquis de Marigny et seigneur de Menars (1727-1781). Son destin, tracé à la plume de l’exception, en fait foi. Il eut la chance d’être le frère cadet de la maîtresse de Louis XV, titrée marquise de Pompadour, qui l’introduisit dès son adolescence à la cour du roi. À vingt-quatre ans, il est nommé directeur général des Bâtiments du roi, arts et manufactures. Un voyage en Italie en compagnie d’artistes et d’architectes engagés dans les débats esthé- tiques contemporains fut le déclic vers l’émancipation : Marigny commença alors à se constituer une collection d’exception. Sa galerie de statues était la 1ère de France après celle de Louis XV. Il dirigea surtout la politique des arts du royaume pendant 30 ans, laissant à l’humanité des chefs-d’œuvre tels que la place de la Concorde, l’École Militaire, les jardins des Champs- Élysées ou le Panthéon de Paris. L’exposition Le naturel exalté. Marigny, ministre des arts au château de Menars, qui sera présentée à Expo 41, du 30 juin au 16 septembre 2012, est la 1ère rétrospective mondiale consacrée au frère de la Pompadour et ministre de Louis XV. Le visiteur découvrira le fonds exceptionnel des archives départementales de Loir-et-Cher, encore jamais dévoilé au public, constitué de centaines de dessins représentant l’aménagement des jardins du château de Menars en Loir-et-Cher, plusieurs tableaux majeurs en provenance du musée du Louvre ou du château de Versailles, ainsi que des œuvres issues de la collection personnelle de Marigny. Expo 41, l’espace d’expositions du Loir-et-Cher : Le naturel exalté. Marigny, ministre des arts au château de Menars Du 30 juin au 16 septembre 2012 Ouvert 7/7 j de 14 h à 18 h – Entrée libre Possibilité de visites guidées pour les groupes à partir de 8 personnes sur réservation. Renseignements au 02 54 58 44 39. L’exposition du Conseil général de Loir-et-Cher a reçu le parrainage du ministère de la Culture et de la Communication. Contact presse : Guillaume Néron Bancel : 06 47 44 81 98 - 02 54 58 41 11 - [email protected] Sommaire Le contexte du projet . p. 3 Pourquoi organiser la première rétrospective mondiale sur le marquis de Marigny ? Marigny "ministre des arts", grand collectionneur de peintures et de sculptures après le roi Un fonds exceptionnel d’archives de Menars détenu par le Conseil général de Loir-et-Cher Le contenu de l’exposition . p. 6 Le directeur général des Bâtiments du roi Les grands projets d’urbanisme et les académies Le château de Menars et ses jardins Les visuels libres de droits pour la presse . p. 10 Le comité scientifique du projet . p. 13 Le catalogue de l’exposition – Éditions Silvana Editoriale . p. 15 Le colloque scientifique . p. 17 Organisation du colloque. Blois et Tours, 3 et 4 juillet 2012 Axes de recherche du colloque Comité scientifique du colloque Aperçu des interventions Expo 41, l’espace d’expositions du Conseil général de Loir-et-Cher . p. 21 Dernières expositions à Expo 41 Exposition à venir Les partenaires et mécènes . p. 23 Informations pratiques . p. 24 Contact presse : Guillaume Néron Bancel : 06 47 44 81 98 - 02 54 58 41 11 - [email protected] Le contexte du projet Pourquoi organiser, plus de deux cent trente ans après sa disparition, le 10 mai 1781, la première rétrospective mondiale sur le marquis de Marigny ? Frère de la marquise de Pompadour, ministre de Louis XV, s’il n’est pas un artiste lui-même, Marigny met en œuvre une action cruciale pour les arts français au XVIIIe siècle à la direction générale des Bâtiments du roi, entre 1751 et 1773. Mais, plus qu’un homme politique, il incarne la figure du passionné d’architecture et du mécène éclairé, comme en témoigne son impressionnante collection d’œuvres d’art. À ces deux titres, le marquis est le grand moteur du "progrès des arts" au siècle des Lumières. On peut cependant distinguer les choix esthétiques de l’homme d’État au service du roi, de ceux d’un représentant de la classe montante de la bour- geoisie financière du XVIIIe siècle. Cette exposition a pour ambition de mettre en perspective ces deux aspects indissociables de la personnalité de Marigny – acteur public et mécène privé – dans le contexte de mutations esthétiques de la France qui, de l’art de la rocaille s’achemine vers le "goût à la grecque", et en terme d’architecture ce que Jean-Pierre Babelon a très juste- ment nommé le "style civique". Marigny "ministre des arts", grand collectionneur de peintures et de sculptures après le roi L’action de Marigny en faveur de la peinture montre un parfait administrateur, ingénieux, notamment à l’heure de la disette budgétaire de la décennie 1770 durant laquelle il invente, par la location de boutiques installées sur le Pont-Neuf, le moyen de financer l’Académie royale de peinture et de sculpture. En témoigne également l’ouverture, en 1750, avec l’exposition des "Tableaux du Roy", du premier musée des Beaux-Arts ouvert au public de France : le musée du Luxembourg. Il apparaît de surcroît comme un habile courtisan organisant un réseau de clients et d’amis parmi les artistes. Joseph Vernet, peintre de paysage et de marines, en est l’un des principaux bénéficiaires et perçoit le cinquième du total de la dépense consacrée à 3 Contact presse : Guillaume Néron Bancel : 06 47 44 81 98 - 02 54 58 41 11 - [email protected] la peinture sous le ministère de Marigny – pour la fameuse commande des Ports de France – soit 105 600 livres. Plus encore, l’achat d’un tableau par le ministre, pour son compte per- sonnel ou pour celui du roi concourt substantiellement à la notoriété de l’artiste. L’acquisi- tion pour lui-même de L’Accordée de village de Greuze, après le salon de 1761, signe le point d’orgue d’une impressionnante "campagne de communication" et l’approbation publique par le ministre – très largement suggérée par son fidèle conseiller Cochin – d’une œuvre où apparaît une nouvelle forme de sensibilité. On connaît la passion de Louis XV pour la sculpture, largement encouragée par madame de Pompadour. Des sculpteurs tels qu’Adam, Falconet, Coustou ou Pigalle, ont profon- dément renouvelé, sous son influence, l’esthétique de la statuaire monumentale désormais plus en rapport avec la nature. Les œuvres monumentales commandées par la direction des Bâtiments étaient en effet – en dehors des effigies du roi – principalement destinées à orner les parcs des différents châteaux royaux. L’action de Marigny a consisté à suivre les commandes passées du temps de madame de Pompadour, alors que l’on note une diminution sensible de ces dernières après la mort de la marquise. Pour autant, l’intérêt du ministre ne se dément pas et, grâce aux nombreux dons du roi, Marigny constitue une exceptionnelle collection destinée aux jardins de son château de Menars. Dès le début des années 1750, son goût pour l’antique s’était mani- festé par la copie en marbre du célèbre Faune Barberini, exécuté en 1726 par Bouchardon qu’il se fit offrir par Louis XV. Un fonds exceptionnel d’archives de Menars détenu par le Conseil général de Loir-et-Cher Jamais présenté au grand public, ce fonds déposé par le colonel de Saizieu en 1971 aux archives départementales de Loir-et-Cher présente une multitude de projets de fabriques, temples, tentes, jeux et aménagements intérieurs commandés par Marigny ; certains documents étant même annotés de sa main. Là encore, il fait appel aux plus grands maîtres-d’œuvre qui travaillaient pour les commandes royales comme Soufflot, De Wailly ou Peyre. Les jardins de Menars deviennent donc le théâtre formidable des sculptures offertes 4 Contact presse : Guillaume Néron Bancel : 06 47 44 81 98 - 02 54 58 41 11 - [email protected] par Louis XV, parmi lesquelles on trouve un grand nombre de chefs-d’œuvre commandés notamment pour le château de Choisy, où madame de Pompadour s’était fait bâtir un ermitage. Parmi ces sculptures, nous retiendrons deux vases dessinés par Gabriel réalisés par Pigalle et Adam (donnés à Marigny en 1770), L’Abondance sous les traits de madame de Pompadour d’Adam également commandée pour le "bosquet de la paix" de Choisy et transportée à Menars en 1773. Cette même année, Marigny quitte la Direction des bâtiments et Louis XV lui offre son effigie par Coustou qui remplace bientôt L’Abondance sous la Rotonde du parc de Menars, construite par Soufflot. Le catalogue que dresse Plantet ne compte pas moins de vingt numéros, sculptures exceptionnelles, mais dont il faut se souvenir qu’il s’agit de commandes du roi qui témoignent plus de sa générosité que du goût de son ministre. 5 Contact presse : Guillaume Néron Bancel : 06 47 44 81 98 - 02 54 58 41 11 - [email protected] Le contenu de l’exposition Autour du fonds de dessins détenu par les archives départementales de Loir-et-Cher, concernant les fabriques et les terrasses commandées par le marquis de Marigny pour les jardins de son château à Menars, le Conseil général de Loir-et-Cher souhaite rendre un hom- mage plus général au marquis de Marigny qui porta le mécénat culturel à son plus haut niveau et dont l’action reste méconnue du grand public.