Die ehemalige Französische Botschaft in Saarbrücken von Georges-Henri Pingusson Ein Monument deutsch-französischer Baukultur im

L‘ancienne ambassade de à Sarrebruck de Georges-Henri Pingusson Un monument de la culture architecturale franco-allemande en Sarre Inhalt Sommaire

4 Grußwort Avant-propos Ulrich Commerçon Ulrich Commerçon

6 Grußwort Avant-propos Frédéric Joureau Frédéric Joureau

10 L’Ambassade de France L’Ambassade de France Marlen Dittmann Marlen Dittmann

48 Die Französische Botschaft in L‘Ambassade de France Saarbrücken à Sarrebruck Simon Texier Simon Texier

54 Französische Botschaft Ambassade Française Saarbrücken à Sarrebruck Georges-Henri Pingusson Georges-Henri Pingusson

58 Die Französische Botschaft Georges-Henri Pingusson: und der Aufbauplan von L’ambassade de France ­Georges-Henri Pingusson et le plan d’urbanisme für Saarbrücken de Sarrebruck Dietmar Kolling Dietmar Kolling

80 Die ehemalige Französische L’ancienne ambassade Botschaft in Saarbrücken de France à Sarrebruck – – Bedeutungsebenen eines Les différents niveaux de Hauptwerks der europäischen signification d’un chef d’œuvre Nachkriegsmoderne de l’architecture moderne Axel Böcker dans l’Europe de l’après-guerre Axel Böcker

122 Ausblick Perspective d‘avenir Marlen Dittmann Marlen Dittmann

126 Bibliografie, Biografien Bibliographie, Biographies Grußwort Das Gebäude der ehemaligen Mit dem Auszug der Bediens- Ulrich Commerçon Französischen Botschaft in teten meines Hauses im April Minister für Bildung und Kultur Saarbrücken, Hohenzollern- 2014 endete diese Tradition. straße 60 und Keplerstraße 21, Avant-propos ist unzweifelhaft ein Denkmal Der stark modernisierungs- Ulrich Commerçon von hoher städtebaulicher bedürftige Gebäudekomplex Ministre de l‘Éducation et de la Culture und architekturgeschichtlicher steht momentan leer. du Land de Sarre Bedeutung, es ist gleichsam Die notwendigen Untersu- Traduction Laura Kay gebaute Geschichte. chungen und Gutachten sind derzeit im Gange, die verschie- Als eines der wenigen densten Überlegungen zur ­realisierten Gebäude der Wieder- oder auch Umnut- umfang­reichen französischen zung werden angestellt und Wieder­aufbauplanung für haben eine rege, bis­weilen das stark kriegszerstörte auch kontrovers geführte Saarbrücken ist das von dem Diskussion ausgelöst. Le Corbusier Freund Georges- Henri Pingusson entworfene Mit der hiermit vorliegenden Gebäude ein herausragendes – erweiterten, ergänzten und Beispiel für die französische durchgängig zweisprachigen Architekturauffassung der – Neuauflage ihrer Publika- Wiederaufbauphase. tion zum Botschaftsgebäude leisten der Werkbund Saarland Gebaut in den Jahren 1951 bis und das Institut für ­aktuelle 1954 bezog die Französische Kunst im Saarland einen Botschaft im Jahre 1954 die wesentlichen Beitrag auch zur Dienst- und Büroräume, Bot- Versachlichung dieser Dis- schafter Grandval bewohnte kussion. Hierfür möchte ich die angrenzenden Privaträume. den Herausgebern und allen Der Gebäudekomplex diente Autoren ausdrücklich danken. bis 1959 als Botschaftssitz der Angesichts der Bedeutung Französischen Republik im des Gebäudes sowohl in Saarland. städtebaulicher und architek- turgeschichtlicher Hinsicht als Nach der mehr­heitlichen Ab- auch in Bezug auf die deutsch- lehnung des Saarstatuts durch französische Versöhnung und die ­saarländische ­Bevölkerung europäische Einigung sehe am 23. Oktober 1955 wurde ich zur denkmalgerechten die Saarfrage zwischen Sanierung und Erhaltung des und Bonn im Vertrag von Gebäudes keine vernünftige ­Luxemburg am 27. Oktober Alternative – nicht zuletzt vor 1956 geregelt. In den darauf dem Hintergrund der seitens folgenden Jahren wurde das der Landesregierung verfolg- Saarland zum 1. Januar 1957 ten Frankreichstrategie. politisch und am 6. Juli 1959 durch die Einführung der D-Mark auch wirtschaftlich an die Bundesrepublik Deutsch- land angegliedert.

Am gleichen Tag schloss die bisherige diplomatische ­Mission Frankreichs an der Saar; es verblieb weiterhin ein Generalkonsulat in ­Saarbrücken. Im Januar 1960 übernahm dann das Saarland den Gebäudekomplex, der seither dem jeweiligen Kultus- minister als Dienstsitz diente.

4 Le bâtiment de l‘ancienne Ministre de l‘Éducation et Ambassade de France à Sarre- de la Culture. Le déménage- bruck, Hohenzollernstraße 60 ment du personnel de mon et Keplerstraße 21, constitue Ministère en avril 2014 marqua indubitablement un monu- la fin de cette tradition. ment d‘importance majeure en matière d‘urbanisme et Actuellement, les bâtiments d‘histoire de l‘architecture; présentant un fort besoin on peut dire qu’il est un té- d‘assainissement sont vides. moin architectural de l’histoire. Les analyses et expertises nécessaires sont en cours, des Étant un des rares bâtiments réflexions les plus diverses ont de l‘importante programma­ été menées par rapport à la tion française de recons- réutilisation ou la conversion truction pour Sarrebruck, du bâtiment et ont déclenché ville fortement détruite par un débat animé et parfois la guerre, le bâtiment conçu controversé. par Georges-Henri Pingusson, ami de Le Corbusier, consti- Avec la présente réédition­ tue un exemple remarquable – élargie, complétée et de l‘approche architecturale entièrement bilingue – de la française de la phase de publication sur le bâtiment reconstruction. de l‘ambassade, le Werkbund Saarland et l‘institut d‘art con- Construit entre 1951 et 1954, temporain en Sarre apportent l‘Ambassade de France a une contribution essentielle ­emménagé dans les locaux à l‘objectivation du débat. Je de service et les ­bureaux tiens à en remercier expressé- en 1954; l‘Ambassadeur ment les éditeurs et l‘ensemble ­Grandval habitait les locaux des auteurs. Compte tenu de privés avoisinants. Jusqu‘à l‘importance de l‘immeuble, 1959, l‘immeuble servait de tant en termes d‘urbanisme siège à l‘Ambassade de la et d‘histoire de l‘architecture République française en Sarre. que par rapport à la récon- ciliation franco-allemande Après le rejet du statut de et l‘intégration européenne, la Sarre par la majorité de la je ne vois aucune alternative population sarroise lors du raisonnable à l‘assainissement référendum du 23 octobre du bâtiment dans le respect 1955, la question de la Sarre de sa qualité de monument fut réglée entre les gouver- historique et sa préservation – nements à Paris et Bonn par notamment dans le contexte le Traité du Luxembourg du de la Stratégie France adoptée 27 octobre 1956. Au cours par le gouvernement du Land des années suivantes, la Sarre de Sarre. fut rattachée­ à la République fédérale d‘Allemagne, d‘abord politiquement le 1er janvier 1957, et ensuite économi- quement le 6 juillet 1959 par l‘introduction du Mark.

Le même jour, l‘ancienne ­mission diplomatique de la France en Sarre fut fermée, un consulat général fut maintenu à Sarrebruck. En janvier 1960, le Land de Sarre prit en charge l‘ensemble immobilier qui servait dès lors de siège au

5 Grußwort Entre ombre et lumière, Frédéric Joureau ­Georges-Henri ­Pingusson, Generalkonsul ­figure du mouvement Französisches Generalkonsulat Saarbrücken ­moderne, a notamment ­partagé sa carrière entre le Avant-propos midi de la France, Paris et Frédéric Joureau notre espace transfrontalier, Consul général où il aura laissé des réalisations Consulat Général de France à Sarrebruck demeurées dans l’histoire de l’architecture comme l’illustration de la modernité française.

Proche de Mallet-Stevens, avec lequel il travailla sur Paris au projet de l’exposition universelle et à l’extension de l’aéroport du Bourget, la reconnaissance de ses talents a d’abord été saluée dans les réalisations qu’il a effectuées à Saint Tropez (20 villas et bâtiments dont le célèbre hôtel Latitude 43). Il coopéra également avec Le Corbusier sur le projet de «ville nou- velle», même si la relation entre les deux architectes n’a pas été des plus simples.

Mais Pingusson connaît surtout une période de création fournie dans notre espace transfronta- lier, et finalement une forme de reconnaissance qui doit beau- coup à cette période, lorsqu’il est nommé architecte en chef de la reconstruction, au sortir de la seconde guerre mondiale, et qu’il œuvrera tout à la fois en , notamment dans l’architecture religieuse (Borny, Corny, Fleury, ou Boust), mais également dans la refonte complète de zones détruites, à l’instar de la réhabilitation du village de Waldwisse, ­détruit à 85%.

C’est d’ailleurs avec cette mission, servie par sa ­double formation d’ingénieur et d’ancien élève des beaux-arts, qu’il propose dès 1947 un plan de reconstruction de la ville de Sarrebruck, dévastée, dont il voulait faire une cité jardin verticale, concentrant le logement pour laisser plus de place aux espaces verts.

6 Il indiquera durant ses réflexi- auf Anregung seines Ministers ons que l’état de destruction Ulrich Commerçon wohlbe- de la ville, pour désastreux kannt ist, belegt die Qualität qu’il fut, lui permettait de dieses architektonischen reconcevoir totalement son Erbes. Fernerhin wurde die aménagement, en prenant Anerkennung der Arbeiten en compte sa géographie, sa von Georges-Henri Pingusson­ végétation, sa géologie, sa bereits 1950 durch seine démographie, mais également Ernennung zum Ehrenmitglied l’organisation générale des der Architektenkammer des fonctions urbaines (logement, Saarlandes bestätigt. transports, etc. …). Es bleibt nur zu hoffen, dass Auch wenn nur einige Spuren dieses Erbe erhalten und des von Pingusson konzipier- aufgewertet werden kann, ten Leitschemas verbleiben, besonders im Rahmen der stellt das symbolische Gebäu- Strategie Frankreich. Denn das de, welches die Französische Pingusson-Gebäude könnte, Botschaft sein sollte und sofern es unter Einhaltung der Minister für Bildung und seiner ursprünglichen Ar- Kultur bis dieses Jahr besetz- chitektur renoviert werden te, sein bemerkenswertestes kann, vermutlich als idealer Vermächtnis dar. Im Laufe der Standort zur Zusammenlegung Zeit als „Pingusson-Gebäude“­ der im Saarland anwesenden bezeichnet, bezeugt dieses deutsch-französischen und Werk nicht nur die Leiden- europäischen Institutionen schaft des Architekten für fungieren. So würde es in technische Entdeckungen – ­einem einzigartigen und Flugzeuge und Schiffe finden ­symbolischen Ort bezeu- Ausdruck in diesem Gebäude gen, wie sehr dieses Land – sondern auch den Willen, die Quintessenz unserer ein deutsch-französisches Bau- bilateralen, und im weiteren werk als Symbol des Friedens Sinne auch europäischen zu errichten, indem deutsche Kooperation, sei es auf dem Architekten wie Hans Bert Gebiet der Bildung, der Kultur Baur und Bernhard Schultheis­ oder im assoziativen Bereich, sowie Künstler wie Boris Kleint konzentriert. oder Karl-Heinz ­Grünewald, zu dem Projekt hinzugezogen Dies aber, in Erinnerung an wurden und Seite an Seite mit Pingussons eigene Worte, der dem französischen Designer zum Zeitpunkt seines Projek- Jacques Dumond arbeiteten. tes an der Saar erklärte, dafür sorgen zu wollen, dass die Als 1955 Pingusson mit dem Ziele eines umfangreichen und Grand Prix d’Architecture ehrgeizigen Programms und ­ausgezeichnet wurde, erwähn- die zur Verfügung stehen- te er sein Werk und betonte, den Mittel sich die Waage dass er „mit dem Plan der halten, selbstverständlich in Botschaft beabsichtigte, Anbetracht dessen, dass „ein dem Saarland einen franzö- Konzept, so scharfsinnig es sischen Stein zu hinterlassen, auch sein mag, nur dann gut der ein Gefühl der stillen ist, wenn es auch realisierbar Ordnung sowie zwangsloser ist“. Ruhe und Kraft ausstrahlt“. Die einfache Tatsache, dass Anmerkung der Redaktion: ­ Frédéric Joureau beginnt diesen Text dieses Gebäude bis vor kurzem in französischer Sprache und setzt ihn Sitz des Ministeriums­ für Bil- auf Deutsch fort. Um die bilinguale dung und Kultur war, dessen ­Authentizität des Textes zu wah- ren, wurde auf eine Übersetzung Engagement für die deutsch- verzichtet. französische Kooperation,­

7 8 9 L’Ambassade de France Wir schreiben das Jahr 1951. Gleichwohl sah er im Auftrag, Marlen Dittmann Die politische Struktur des eine Botschaft zu bauen, Saargebietes ist ein Provi- den Auftakt zur Realisierung L’Ambassade de France sorium, die Zukunft noch seiner Pläne. „La construction Marlen Dittmann ungewiss, wirtschaftlich de l‘Ambassade de France Traduction Anne-Marie Werner ist das Land mit Frankreich à Sarrebruck­ constitue une verbunden. Mit den Saarkon- étape dans la réalisation du ventionen wurde 1950 die plan d‘urbanisme.“2 Auto­nomie anerkannt. Die Saarfrage soll endgültig im Gleichzeitig symbolisierte die Zuge einer Europäisierung des Botschaft in seinen Augen ein Landes gelöst werden. Vorerst Zeichen des Friedens zwischen ist das Land assoziiertes den Völkern, vor allem aber Mitglied im Europarat, bemüht repräsentierte sie die „Grande sich um die Vollmitgliedschaft Nation“ und deren Kultur. Als sowie die Aufnahme in die Pingusson 1965 den Grand Montanunion, deren Haupt- Prix d‘Architecture erhielt, stadt Saarbrücken werden äußerte er sich auch zur Bot- könnte. Bis 1955 wird man für schaft: „Was ich mit dem Bau einen künftigen Hauptstadt- der Botschaft, diesem Stück sitz planen und einen inter- Frankreich an der Saar, wollte, nationalen Architektenwett- war das Gefühl dieser ruhigen bewerb „Montanhauptstadt Ordnung, dieser Stärke, die Saarbrücken“ durchführen. unsere Anwesenheit ohne Diese Aufgabe wird hinfällig, Zwang brachte. …”3 als die Saarländer sich 1955 gegen das im Jahr zuvor Nach schwierigen Grund- zwischen Frankreich und der stücksverhandlungen mit 50 Bundesrepublik ausgehandelte Eigentümern hatte das Saar- Saarstatut aussprechen. In der land ein Gelände zwischen Folge wird das Saarland elftes Saar und Alt-Saarbrücken Bundesland. erworben, begrenzt von der damaligen Saaruferstraße, der Eine wichtige Rolle bei allen Hohenzollern-, Kepler- und Entscheidungen spielt der Ver­ der Roonstraße. An diesem treter Frankreichs, der Hohe mit Bedacht gewählten Ort Kommissar Gilbert Grandval, sollte die Botschaft den pers- dessen „Haut Commissariat“ pektivischen Abschluss eines 1951 in die „Mission Diploma- auf der Hafeninsel geplanten tique Française en Sarre“ um- Platzes bilden. Hier errichtete gewandelt wird. Grandval hatte Pingusson von 1951 bis 1954 zuvor schon den Architekten die „Ambassade de France“, Georges-Henri ­Pingusson die Französische Botschaft, (1894-1978) mit dem Bau seit 1960 Heimstatt des einer Botschaft beauftragt. Kultusministeriums, zur Zeit Pingusson zählte zur Elite der leer stehend. Sie verkörpert französischen Architekten, bis heute eine wichtige Etappe war ein Freund und Geistes- der Nachkriegsgeschichte des verwandter Le Corbusiers, Landes und steht seit 1985 Gründungsmitglied der Union unter Denkmalschutz. Bisher des Artistes Modernes (UAM) konnten damit alle den Bau und des Congrès Internatio- beeinträchtigenden schwer­ nal d‘Architecture Moderne wiegenden Maßnahmen (CIAM) sowie Hochschullehrer verhindert werden. an der Pariser École des Beaux Arts1. Die städtebauliche Pla- Weithin sichtbar am Ufer nung für Saarbrücken konnte der Saar erhebt sich seit Pingusson nicht umsetzen nunmehr sechs Jahrzehn- und so war er 1949 resigniert ten das bemerkenswerte nach Paris zurückgekehrt. Bauensemble.

10 Situation de la Sarre en 1951. (CIAM) et il enseigna à l’École À cette époque, la Sarre ne des Beaux-Arts de Paris.1 disposait que de structures Face à l‘échec de son plan politiques provisoires, d‘où d’urbanisme de Sarrebruck,­ son avenir incertain.Sur le plan Pingusson se résigna à économique, elle était ratta- ­regagner Paris en 1949. Ceci chée à la France. Les conven- ne l‘empêcha pourtant pas de tions franco-sarroises avaient voir dans la construction de certes reconnu sa souveraineté l’ambassade le coup d’envoi en 1950, mais la «question de de la réalisation de son plan la Sarre» ne pouvait trouver comme le souligne ses propres de solution définitive que formulations: «La construction dans le cadre d’une euro­ de l’Ambassade de France à péisation de la région. Tout Sarrebruck constitue une étape d’abord acceptée­ au Conseil dans la réalisation du plan 2 de l’Europe à titre de membre­ d’urbanisme». Georges-Henri Pingusson und Georges-Henri Pingusson et le associé, la Sarre s’était ­Militärgouverneur Gilbert Grandval ­Gouverneur militaire Gilbert Grandval ­efforcée d‘en devenir membre Par ailleurs, l’ambassade vor dem Modell zum Wiederaufbau devant la maquette du plan d’urbanisme Saarbrückens, 14. Juli 1947, de Sarrebruck, le 14 juillet 1947, à part entière et de faire son figurait de symbole de paix Städtebauliche Ausstellung in der ­Exposition au Centre de Métiers d’Art entrée dans la Communauté entre les peuples et devait Schule für Kunst und Handwerk, Sarrois, Sarrebruck européenne du charbon et également mettre la «­grande Saarbrücken de l’acier, dont le siège devait nation» et sa culture en S. 8-9 p. 8-9 être Sarrebruck. Jusqu’en valeur. Lors de la réception du Ansicht von Südost während Vue des bâtiments du Sud-Est pendant 1955, on planifia donc Grand Prix d’Architecture en der Bauphase 1952-54 la réalisation du projet 1952-54 l’urbanisme de Sarrebruck­ en 1965, Pingusson tint au sujet fonction du rôle de capitale de l’ambassade les propos attributé à la ville, et on lança ­suivants: «Ce que j’ai recherché l’appel d’offres international dans le plan de l’Ambassade, ­«Sarrebruck: Capitale­ du pool cette pierre française laissée à charbon/acier». Mais toutes la Sarre, c’était le sentiment de ces démarches furent vaines, cet ordre tranquille, de force car en 1955, les Sarrois se sans contrainte qu’apportait prononcèrent contre le statut­ notre présence, par le rythme de la Sarre que la France et la des façades, comme par la République Fédérale avaient disposition du plan …».3 négocié un an auparavant. C’est ainsi que la Sarre devint Pour ce qui est du terrain le onzième «Land». de construction, après de ­virulentes négociations avec Une responsabilité capitale cinquante propriétaires, les dans la prise des décisions reve- ­autorités politiques sarroises nait au représentant des autori- purent acquérir un empla- tés françaises en Sarre, le Haut cement qui, s’étendant de la Commissaire Gilbert Grandval. ­Sarre au ­Vieux ­Sarrebruck, En 1951, le «Haut Commis- était délimité autrefois par la sariat» prit l’appellation de ­Saaruferstraße, la Hohen­ «Mission Diplomatique­ Fran- zollernstraße, la Keplerstraße­ çaise en Sarre». Déjà à ­cette et la Roonstraße. Ce lieu de époque, Grandval avait confié prédilection devait permettre à la construction de l’ambassade l’ambassade de clore une place à l’architecte Georges-Henri qui aurait dû s’étendre sur l’île Pingusson (1894-1978). du port. C’est à cet endroit Celui-ci appartenait à l’élite des précis que Pingusson éleva de architectes français et défen- 1951 à 1954 l’ambassade de dait les mêmes convictions France qui après avoir abrité le que son ami Le Corbusier. Il ­ministère de la culture n’a plus était membre ­fondateur de aucune fonction aujourd’hui. l’Union des Artistes Modernes­ Ce bâtiment marque encore (UAM) et du Congrès Interna- à l’heure actuelle un jalon im- tional d’Architecture Moderne portant dans l’histoire sarroise

11 Das Stadtbild wird vor allem durch die lange Scheibe des Verwaltungstraktes geprägt. Die weiteren Bauteile treten kaum in Erscheinung und sind daher fast unbekannt. Das dürfte in den 1950er Jahren noch anders gewesen sein, als hier die Staatsgäste empfan- gen wurden. Damals stand die Botschaft als ein Zeichen des Aufbruchs in einem noch ­wüsten, kriegszerstörten Gelände. Damals versperrte noch keine Stadtautobahn den direkten Zugang an der ­Saaruferstraße. Auch kei- Übersichtsplan Plan général ne Westspange bedrängte, keine Reklame verunstaltete die Stirnseite des Hauses, sie konnte sich mit ihren schmalen Dimensionen und der raffinierten Detaillierung ins Gedächtnis graben. Auf der Südseite breitete sich der parkähnliche, große Garten aus, eine Pergola führte auf den Eingang des Verwaltungs- traktes in der Roonstraße zu. Der für eine Botschaft in einem kleinen Land eigentlich Modell aus der Entwurfsphase, Maquette d’un avant-projet über­dimensionierte Bau lässt Ansicht von Südost und Nordwest Vue du Sud-Est et Nord-Ouest sich nur mit der zunächst nicht ganz unrealistischen Vorstel- lung erklären, in Saarbrücken Europäische Institutionen ansiedeln zu können.

Beim Bau einer Botschaft sind immer unterschiedliche, auch räumlich zu trennende funkti- onale Aspekte zu berücksichti- gen: den öffentlichen und für die Öffentlichkeit zugängigen Verwaltungsteil, den halb­ öffentlichen Gesellschafts- und Repräsentationsteil und die privaten Wohnräume des Botschafters. Über Jahrhun- derte hinweg befanden sie sich unter einem Dach, erst in neueren Residenzen wird zum größeren Schutz der Privatsphäre auf die Woh- nung verzichtet, wie es z. B. die Botschaftsbauten in Berlin deutlich machen. Pingusson nun musste alle drei Ansprü- che noch zu einem stimmigen Gesamtgefüge vereinen.

12 de l’après-guerre et est placé construites plus récemment, depuis 1985 sous la protection comme celles de Berlin par des monuments historiques. exemple, elles n’abritent plus Jusqu’à présent on a réussi la résidence de l’Ambassadeur à écarter toutes rénovations par respect de sa vie privée. ­portant atteinte à son intégrité. Pingusson, lui, devait créer un ensemble architectonique Depuis six décennies s’élève harmonieux, apte à répondre donc cet ensemble architec- encore à cette division tripar- tonique, bien en vue sur les tite. Afin de pouvoir réaliser rives de la Sarre. Notamment ce projet, il reçut l’appui de l’immeuble d’administration a deux architectes allemands, beaucoup influé sur l’image de Bernhard Schultheis et Hans Sarrebruck. Plus éclipsés, les Bert Baur qui devinrent chefs autres bâtiments sont restés de chantier. pour ainsi dire méconnus. Pingusson livra plusieurs Dans les années 50, il devait avant-projets, puis en 1951, en aller autrement lors des le plan définitif prônant au réceptions officielles. Autre- niveau formel et fonctionnel fois, l’ambassade, située dans une division entre bâtiments un lieu désert, dévasté par résidentiels bas et bâtiment la guerre, était le symbole administratif élevé. Dans sa d’un nouveau départ. À cette description du projet, datée époque aucune autoroute du 21 janvier 1951, l’architecte n‘en bloquait l’accès Saarufer- divisait l’ambassade en straße, aucune Westspange deux parties: d’une part (carrefour routier) ne déran- l’ambassade proprement dite geait, aucun spot publicitaire qui comprenait les salles de ne venait enlaidir la façade du réceptions, les bureaux de bâtiment dont le gabarit étroit l’ambassadeur, les annexes et les détails raffinés s’étaient ainsi que les espaces privés incrustés dans la mémoire col­ et la résidence de Grandval4 lective. Du côté Sud s’étendait et d’autre part l’immeuble un grand jardin plutôt d’administration comprenant assimilable à un parc. Une 180 bureaux et plusieurs pergola conduisait à l’entrée annexes. de l’immeuble d’administration dans la Roonstraße. La sur- Le bureau de l’ambassadeur dimension du bâtiment pour servait de charnière entre une ambassade située dans les deux blocs de bâtiments un petit «Land» pouvait qui devaient se fonder dans s’expliquer par la vision une unité organique sans assez réaliste d’ailleurs de pour ­autant renoncer à leur faire de Sarrebruck, le siège singularité. «C’est autour d’institutions européennes. de la personne même de l’Ambassadeur et de son La construction d’une am- poste de travail que bassade nécessite toujours s’ordonnait la composition plus ou moins une division des divers éléments depuis des espaces en fonction de les locaux de caractère public leur usage: immeuble admi- et officiel jusqu’à ceux de nistratif, officiel, accessible au ­caractère privé». Dans la public, puis bâtiment, semi- description du projet, les public, réservé aux réceptions architectes attiraient déjà et enfin résidence privée de l’attention sur le «système l’ambassadeur. Pendant des de travées» de 1,20 m per- siècles ces trois sphères ont mettant la création de bureaux Vorentwurf, Studien: Avant-projet, croquis: Vues de Perspektiven des Hochhauses, l’immeuble administratif, du complexe été rassemblées sous le même de grandeur différente en der Baumassen und des Ehrenhofs architectural dans son ensemble et de toit. Quant aux ambassades fonction des usages différents. la cour d’honneur

13 Verwaltungsbau und Empfangs­ Immeuble administratif et salles de gebäude, Gartenseite, réception vus des jardins, phase de Bauphase 1952-54 construction 1952-54

14 Ehrenhof und Verwaltungsbau, Cour d’honneur et Bâtiment administratif, Bauphase 1952-54 phase de construction 1952-54

15 Empfangsgebäude, Treppenhaus, Bâtiment de réception, cage d’escalier, ­Ehrengalerie und Gesellschaftsräume galerie d’honneur et salons, vus de nach West und Ost, Bauphase 1952-54 l’Ouest et de l’Est, phase de construction 1952-54

16 Verwaltungsbau, Bauphase 1952-54 Immeuble administratif, phase de construction 1952-54

17 Pingusson zur Seite gestellt la technique­ ­moderne, en wurden die beiden deutschen particulier pour le demeure Architekten Bernhard Schult­ de l‘Ambassadeur qui doit heis und Hans Bert Baur, comporter un aménagement die die örtliche Bauleitung digne et correspondant à son übernahmen. but représentatif”.5

Nach mehreren Vorentwürfen Bevor wir das Botschaftsen- entstand der Realisierungsplan semble im Einzelnen betrach- 1951 mit der charakteristi- ten, noch ein kurzer Rückblick. schen funktionalen und for- Pingussons berühmtester malen Trennung von Residenz Bau, das Hôtel Latitude 43 im Flachbau und Verwaltungs- in Saint Tropez (1931) ist bau im Hochhaus. In der Bau- ebenfalls aus unterschiedlich beschreibung vom 21. Januar hohen Baukörpern zusammen 1951 gliedern die Architekten gefügt, darunter auch einer die Botschaft in zwei Blöcke: Hochhausscheibe. Der mittige die eigentliche Botschaft, zu Treppenturm verleiht ihr plas- der sie die Repräsentations- tische Prägnanz. und Büroräume des Botschaf- ters und die dazugehörenden In der Publikation „Die Saar. Wirtschafts- und Diensträume Städtebau“, erschienen zählen, wie auch den priva- bereits 1947, ist die Skizze ten Bereich, die Wohnung für ein „großes Hotel für Grandvals.4 Der zweite Block Saarbrücken“ abgebildet, ein umfasst die Verwaltung mit auf Stützen stehender Bau 180 Büros, den dazu gehö- mit flachem Dach, betonten renden Nebenräumen und Erschließungstürmen, einer Erschließungen. herausgehobenen Eingangs­ situation und Geschosshöhen, Das Büro des Botschafters­ die zwei Ebenen einnehmen. fungiert als Bindeglied Auch der Vorschlag für ein ­zwischen den beiden Blöcken, Verwaltungsgebäude von die damit eine organische 1948 zeigt eine auf Piloti Einheit bilden, ohne ihre gestellte lange Rechteck­ Verwaltungsbau, Luftgeschoss Immeuble administratif et ses pilotis Eigenständigkeit zu verlieren. scheibe, mit untergeschobener „C‘est autour de la personne Eingangshalle und rhythmisiert même de l‘Ambassadeur et von Treppentürmen. Bei all de son poste de travail que diesen Bauten wird das Über- s‘ordonne la composition des einanderlagern der Geschosse divers éléments depuis les durch eine streng horizontale locaux de caractère public Ausrichtung betont, Fenster­ et officiel jusqu‘à ceux de bänder und auskragende caractère privé.” Schon in der Balkone oder Laubengänge Baubeschreibung erläutern die unterstreichen diese Tendenz, Architekten das „système de während die vorgestellten travées“, das „Jochsystem“ Treppentürme sie wieder der Büroetagen, das 1,20 m durchbrechen und für ein breit, je nach Bedarf ­Räume harmonisches Gleichgewicht unterschiedlicher Größe sorgen. er­laubt. Die Wahl des Bau­ materials – Stahlbeton oder Stahl – machten sie abhängig von der billigeren Konstrukti- on, vorgesehen waren selbst­ verständlich Zentralheizung und Klimaanlage. Als Résumé heißt es: „Pour l‘équipement de l‘édifice, il a été fait appel à tous les moyens de

18 Le choix de matériaux tels que le béton armé et l’acier les obligeait à se soumettre à un mode de construction bon marché. En bref: «Pour l’équipement de l’édifice, il a été fait appel à tous les moyens de la technique moderne, en particulier pour la demeure de l’Ambassadeur qui doit comporter un aménagement digne et correspondant à son but représentatif».5

Avant de prêter attention à l’ambassade, il convient de porter brièvement un regard rétrospectif sur le ­célèbre Hôtel Latitude 43 à Saint ­Tropez que ­Pingusson avait créé en 1932 et qui rassem- blait des corps de bâtiment de hauteur différente parmi lesquels figurait une barre élevée, dont la volumétrie était renforcée par la cage d’escalier-portique en occup- ant l’axe médian.

Dans l’ouvrage «Urbanisme en Sarre», publié en 1947, figure l’esquisse du «Grand hôtel de Sarrebruck» qui représente un bâtiment caractérisé par ses pilotis, son toit plat, ses por- tiques d’accès particu­lièrement soulignés, son entrée large- ment mise en valeur et ses étages à deux niveaux. Mais aussi le croquis d‘un bâtiment administratif, daté de 1948, montre une longue barre rectangulaire, élevée Verwaltungsbau, Ansicht von Immeuble administratif vu du Nord- Nordwest, Bauphase 1952-54 Ouest, phase de construction 1952-54 sur pilotis et scandée par des cages d’escaliers-portiques. Dans ce genre de construc- tion, la superposition des étages est mise en relief par des axes horizontaux. Bandes de fenêtres, balcons saillants et passages recouverts de verdure viennent souligner cette tendance à laquelle les cages d’escaliers apportent un contrepoint afin d’établir un équilibre harmonieux.

19 Verwaltungsbau Ansicht vom Rosengarten am Saarufer Ansicht von Nordost

Immeuble administratif vu du jardin des roses sur les berges de la Sarre et du Nord-Est

20 Ansicht von Westen und vom Rosengarten mit der Skulptur „Die Sitzende“ von Hans Glawe

S. 22-23 Gesamtanlage, Luftbild 1954

Immeuble administratif vu de l‘Ouest et du jardin des roses avec la sculpture „Figure assise“ de Hans Glawe p. 22-23 Vue aérienne du projet dans son ensemble, 1954

21 22 23 Das Botschaftsensemble schweifen. Die Öffentlichkeit der Verwaltung korrespondiert Die Botschaft nun erstreckt auf der Erdgeschossebene mit sich über die gesamte Grund- einer Durchlässigkeit des Baus, stückslänge in Ost-West- während der „Kopf“ ihn fest Richtung mit dem prägnanten im Boden verankert. Abschluss des fast 100 m lan- Rechtwinklig an diese lange gen, aber nur 8 m breiten Ver- Scheibe schließt, weit in den waltungstraktes, der in einen Garten vorgeschoben, die nur wenig breiteren „Kopf“ Dreiflügelanlage des Reprä- mündet. Dieser erschließt sentationstraktes an und sämtliche Etagen und bündelt umfängt einen „Ehrenhof“, Treppen, Fahrstühle und Ser- der sich in die Saaruferstraße viceeinrichtungen. ­Pingusson als Besucher Ein- und Vorfahrt weicht also von seiner­ Idee öffnet. Die Mitte, das Corps der vor die Fassaden gestell- de Logis, nimmt die Gesell- ten Treppentürme ab. Eine schaftsräume auf, der westli- Begründung ist weder in den che Flügel den Arbeitsbereich Archivalien noch der Literatur des Botschafters, der östliche zu finden. So muss speku- Wirtschaftsräume. liert werden: Vorgelagerte Treppentürme bedingen eine Mit dem erneuten Wechsel Erschließung von der Saarufer- der Funktionen differenziert straße. Ein Eingang hier wäre auch die Baufigur zum letzten jedoch eine Konkurrenz zum Mal. In L-Form beenden die repräsentativen Haupteingang Wohnräume des Botschaf- im Ehrenhof und dürfte die ters den Gesamtkomplex gewünschte funktionale Tren- im Osten. Auf der Südseite nung nicht mehr zulassen. Eine entstand ein geschützter unliebsame Konsequenz der privater Gartenbereich, auf der gewählten Kopfbauerschlie- Nordseite war Platz für einen ßung sind lange Wege für die Wirtschaftshof, über den die Mitarbeiter. Wohnung von der Kepler- Ein eingeschossiges, zwei­seitig straße aus betreten wurde. verglastes Entree schiebt sich Drei eigenständige Eingän- in den Garten, setzte sich ge ermöglichten somit eine früher in einer Pergola fort. konsequente Trennung der Sie wies den Besuchern den Besucher und entsprechen der Weg und trennte Garten und Dreiteilung der Aufgabe. anschließende Parkplätze an Analog zu diesen verschiede- der Roonstraße. nen Funktionen konstruierte Pingusson auch den Bau 1962 wurde die transparente in unterschiedlicher Weise. Wand durch eine von Karl- Verwaltungsbau, Botschaf- Heinz Grünewald kunstvoll terflügel und Corps de Logis gestaltete Betonverglasung mit den Gesellschaftsräumen ersetzt, sie ist heute ent- sind als Stahlbetonbau bzw. fernt.6 Damals fiel der Blick als Stahlbetonskelett errich- ungehindert aus dem Entree tet, der Wirtschaftsflügel und in den weitläufigen Garten. die Wohnung als Massivbau. Der Betrachter entdeckte die Konsequent entwickelte er ebenerdige offene Pfeiler- aus der Konstruktion auch die halle aus zwei Reihen eng äußere Gestalt. Das Sichtbar- nebeneinander stehender, machen der Konstruktion war sich nach unten verjüngender ein herausragendes Merkmal Stützen, sogenannten Pilotis. der modernen Architektur, Sie heben den Bau vom Boden bevor sich der „curtain wall“, ab, Straßenraum und Garten die Vorhangfassade durch- fließen ineinander und die setzte, die die Konstruktion Blicke können ungehindert nun wieder versteckte.

24 L’ambassade dans son arrêter le regard. Le caractère ensemble public de l’administration était repris dans la transparence de L’ambassade occupe toute cet espace, alors que l’extrémité, la longueur du terrain d’Est elle, ancrait solidement le en ­Ouest et se termine par bâtiment dans le sol. Perpen- l’immeuble administratif long diculairement à cette barre, et de 100 m et large seulement de plus en avant dans le jardin, se 8 m. Celui-ci aboutit lui-même dressait le bloc de réception à une extrémité légèrement composé de trois bâtiments proéminente dans laquelle les encadrant une cour d’honneur voies desservant tous les étages qui donnait sur la Saaruferstraße étaient concentrées et les esca- et devait canaliser les allées et liers et ascenseurs reliés. En ad- venues des visiteurs. La partie optant cette solution, Pingusson­ centrale qui constituait le corps a dû modifier son concept de logis, était conçue com- d’escaliers-portiques scandant me espace de réception, l’aile les façades. Dans les documents occidentale était occupée par les d’archives ou les ouvrages sur bureaux de l’Ambassadeur, alors ce sujet, ce phénomène n’étant que l’aile orientale était réservée nulle part expliqué, on est en aux services. droit d’émettre l’hypothèse suivante: Un accès au bâtiment Pour la dernière fois, cet ensem- par des cages d’escaliers-por- ble architectural a subi des trans- tiques ne pouvait être envisagé formations liées à une modifica- que de la Saaruferstraße et tion de l’usage des espaces. Il a serait venu concurrencer le été fermé à l’Est par les bureaux hall d’entrée très représentatif de l’Ambassadeur disposés en de la cour d’honneur, ce qui forme de L. Au Sud fut aménagé aurait remis en cause le principe un jardin privé et au Nord prirent fonctionnaliste de division place les services au-dessus des espaces selon leur usage. desquels se trouvait la résidence D’où l’option pour la concen- de l’Ambassadeur, accessible de tration des voies d’accès dans la Keplerstraße. Trois entrées l’extrémité du bâtiment, malgré différentes permettaient de res- la fâcheuse conséquence qu’elle pecter les différentes catégories a pu avoir de rallonger le chemin de visiteurs et correspondait à la que devaient faire les employés. division tripartite des activités. Une entrée à double vitrage fut implantée côté jardin et se Pingusson tint compte de transforma très tôt en genre de l’usage différent des espaces pergola. Elle indiquait la voie aux dans son mode de construction. visiteurs et séparait le jardin du Alors que pour la construction parking situé Roonstraße. de l’immeuble administratif, de l’aile réservée à l’Ambassadeur La paroi vitrée fut remplacée par et du corps de logis il recourut une verrière, créée par Karl- à l’ossature d’acier, pour celle Heinz Grünewald en 1962 et des services et de la résidence aujourd’hui disparue.6 À partir privée de l’Ambassadeur il de l’entrée, la vue donnait autre­ opta pour un bâti massif. De fois sur le jardin spacieux. Le cette différence, l’architecte spectateur découvrait, au ras du déclina l’apparence extérieure sol, un espace délimité par deux des bâtiments. Laisser lisible la rangées de piliers ou pilotis, construction constituait l’une construits très près les uns des des caractéristiques essentiel- autres dans le but de surélever le les de l’architecture moderne bâtiment. Cet espace permettait avant que le «Curtain wall» ne à la sphère de la rue et à celle s’imposât et que le processus de du jardin de s’interpénétrer, sans construction, lui-même, ne fût à qu’aucun obstacle ne vienne nouveau dissimulé.

25 Der Verwaltungsblock

Das Stahlbetonskelett des Verwaltungsbaus gewann Pingusson aus aneinander gereihten vorfabrizierten 1,20 m breiten Moduli, dem „Jochsystem“ der Bau­ beschreibung, das sich aus Stützen und Längsträgern zu- sammensetzt. Sie bestimmen das Fassadenbild sowohl der Nord- wie der Südseite und charakterisieren sieben Büro- geschosse mit einem streng rechtwinkligen Raster aus horizontalen und vertikalen­ Linien, die wie ein Kunstwerk von einem umlaufenden breiten Wandstreifen ge- rahmt werden. Mit kostbaren Muschelkalkplatten­ verkleidet, fängt er das Stakkato der ­Stützen auf, das sich wie ein Netz als äußerste Wandschicht über die Fassade spannt und dieser ein betont senkrechtes Profil verleiht. Im Gegensatz zu Pingussons früheren Ent- würfen tritt hier die horizon- tale Konstruktion in den Hin- tergrund und bleibt dennoch wirksam. Denn Gesimsbänder und Brüstungsfelder unter den Fenstern verbinden sich im Auge des Betrachters zu einer breiten durchgehenden Linie. Schließlich entfaltet sich in der perspektivischen Ansicht eine wahre Dynamik, wenn diese scheinbar als flache Ebene komponierte Wand sich im ­immer engeren Takt verdichtet. Die Lebendigkeit der Fassade verstärkten zusätzlich noch ­individuell zu öffnende, hori- zontal zu kippende Fenster. Sie wurden um 1985 ersetzt. Auch die scheinbar gleichen Brüstungsfelder variieren. Auf der Gartenseite im Süden sind es Elemente aus hochrecht- eckigen Fensteröffnungen und niedrigen quadratischen Brüstungen, etwa im Ver- hältnis eins zu zwei geteilt. Auf der Nordseite ist das Verhältnis ein anderes, ein Verwaltungsbau und Pergola Immeuble administratif et pergola betont dreigeteiltes, nämlich:

Brüstung – Fenster– Brüstung,

26 Verwaltungsbau, Eingang Immeuble administratif, entrée

27 Verwaltungsbau, Bürozimmer, wobei sich untere und obere unterschiedlichen Behandlung Foto 1954/55 Brüstung über die Etagen hin- der Süd- und der Nordseite weg zu einem langrechteckigen sowie des Baukörperkopfes, S. 29 Eingangstor Feld zusammenschließen. In der mit breiter, weitgehend dieser Teilung steckt ein Über- geschlossener Wandfläche bleibsel der ersten Pläne, in die Fassadenlänge eindeu- Immeuble administratif, bureau Photo 1954/55 denen Pingusson zweigeschos- tig begrenzt. Ein Prinzip der sige Büroräume vorschlug. Sie klassischen Baukunst, damals p. 29 sollten sich mit einer Empore in notwendig, um die Festigkeit Porte d’entrée den langen, notwendigerweise der Statik durch Mauerwerk schmalen Korridor schieben zu unterstützen, nutzt er als Architekten der Moderne nutz- und hätten nicht nur Licht gestalterisches Moment. Er teilt ten, häufig allerdings nur bei von zwei Seiten bekommen, die Fläche nach einem an den Einfamilienhäusern. Einen Bau sondern auch den Blick auf die Muschelkalkplatten abzule- vergleichbarer Länge errichtete Saar erlaubt. senden Zahlenverhältnis 2:3:5, damals auch Le Corbusier, der ein Zahlenverhältnis, das in der wenige Jahre zuvor die Maison Dieses Prinzip hatte er erfolg- Architektur seit der Antike als d‘Habitation in Marseille mit reich im Hotel Latitude 43 ein besonders ausgewogenes einem Dachgarten ausstattete. erprobt. Dass nur der lange harmonisches Verhältnis gilt. In der Botschaft betrat man Flur übrig blieb, haben die Der zwei Platten breite Streifen das Dach über das Mitarbeiter- beiden hiesigen Architekten gehört zum Rahmen wie zum Casino im 7. Obergeschoss; es zu verantworten, die den Kopf und vermittelt zwischen soll bei schönem Wetter auch Pingusson-Plan vereinfachten, offener Fensterfront und ge- eifrig besucht worden sein. aber sicher nicht verbesserten. schlossener Wand. Allerdings halten Schönwet- „Die Abschirmung der Büro- Drei Platten breit zeigt sich die terperioden in Saarbrücken im räume zur Saar machen einen senkrechte Reihe aus jeweils Gegensatz zu Marseille nicht der Kompromisse deutlich, die zur Vierergruppe zusammen lange und die Bedeutung der Pingusson bei der Realisierung gefasster kleiner Rundfenster. Dachterrasse als Erholungs- eingehen musste.“7 Baur und Sie perforieren die Wand und und Feierraum ging verloren. Schultheis begründen ihren markieren die Mittelachse, Auch das Casino, Speise- und Eingriff so: „Die Flurfenster während die fünf Platten breite Ruhe- und Lesezimmer der gegen die Saar hin sind ihrem zweite Wandhälfte geschlos- Mitarbeiter, wurde funktions- Zweck entsprechend bewusst sen bleibt. Auch die Stirnseite los, teilweise umgenutzt und klein gehalten, wobei die große proportioniert Pingusson nach die künstlerische Ausgestal- Wandfläche durch Betonung einem Zahlenrhythmus. Ein tung entfernt, teilweise auch der Pfeilergliederungen und Drittel der Fassadenbreite be- zerstört. farbige Behandlung der Fens- herrscht ein weit vorstehendes Die Stirnwand schmückte terbrüstungen innerhalb eines Fensterband aus Glasbaustei- ursprünglich ein Wandrelief wohltuenden Rahmens einen nen, das vom Boden bis zum von Boris Kleint. Die plasti- reizvollen Kontrast bilden.“8 Dach aufsteigt. Die seitlichen schen Farbformen setzten sich Die Folge aber war, dass trotz Wandabschnitte unterbrechen als farbige Flächen auf drei der variablen Breite und der wieder das Motiv der Rund- Glaselementen fort, die mit Ausrichtung nach Süden, nur fenster, die sorgfältig in die Hilfe eines Trägersystems zu schlecht beleuchtete Büro- Plattenstruktur eingebunden einem transparenten Raum­ räume entstanden, die heute sind. teiler verbunden waren.9 zudem mangelhaft isoliert sind, aber damals dem Stand der In der traditionellen Architektur Obwohl im Kern nur eine Technik entsprachen. bildete das Dach mit seinen standardisierte monotone Pingusson war zwar ein verschiedensten Formen den Anhäufung von Arbeitszellen, Verfechter des funktionalen krönenden Gebäudeabschluss. wird der Verwaltungstrakt Bauens, lehnte jeglichen Dog- Hier tritt an seine Stelle die durch seine ungewöhnlichen matismus aber ab. Er trennte Dachterrasse. Die umlaufende Proportionen, durch Pilotis entschieden zwischen Erschlie- gedeckte Pergola hoch oben und Dachterrasse, die über ßung und Arbeitsräumen, nicht erscheint in der Ansicht als das tatsächliche Bauvolumen nur in der Anlage des Grundris- Flugdach. Sie begrenzt den Bau hinwegtäuschen und es leichter ses, sondern auch in der ästhe- eindeutig gegen den Himmel. erscheinen lassen, durch die tischen Aussage der Fassaden. Den Abschluss mit einer raffinierte Detaillierung und Dieses Prinzip zeigt sich im ge- Dachterrasse hatte Pingusson verhaltene Dynamik seiner samten Komplex der Botschaft, bereits im Hotel Latitude 43 er- Fassaden zu einem poetischen hier im Verwaltungstrakt in der probt – wie dieses Motiv viele Signal der Baukunst.

28 Le bloc administratif inférieurs et supérieurs constitu- l’extrémité du bâtiment dont les ent un long bandeau horizontal, larges murs ferment la façade L’ossature en béton armé, indépendant des étages. Dans ce longiligne. Pingusson reprend conçue par Pingusson, apparais­ mode d‘ordonnance, survivent ainsi un principe, connu dans sait sous forme de juxtaposition certains aspects des avant-projets l’architecture classique, qui d’éléments préfabriqués­ de dans lesquels Pingusson propo­ utilisait le mur comme moyen 1,20 m de largeur, autrement sait des bureaux à deux niveaux. de renforcer la statique, mais dit sous forme de «trame», Disposés le long d’une coursive, il le modifie pour en faire un composée de poteaux et de voulue étroite, ils auraient dû principe créateur de forme. Tel supports horizontaux. Ceux-ci profiter non seulement d’un que le prouve la répartition des déterminaient l’image de la ­éclairage bilatéral mais aussi dalles de coquillart, il donne à la façade tant du côté Nord que d’une vue sur la Sarre. façade une configuration fondée du côté Sud et délimitaient sept sur le rapport numéraire 2:3:5 étages de bureaux grâce à une Pingusson avait expérimenté le qui depuis l’antiquité était jugé structure orthogonale rigoureuse,­ même principe avec succès dans particulièrement harmonieux en composée d’axes verticaux et la construction de l’hôtel Latitude architecture. La large bande de Le Corbusier avait créé un horizontaux, évoquant une 43. Le fait que, de ce projet, seul deux dalles se retrouve à la fois bâtiment de gabarit analogue, la ­œuvre d’art entourée d’une le long corridor ait été conservé, dans le cadre mais aussi dans Maison d’habitation de Marseille, ­bande de mur. En optant pour est à placer sous la responsabilité l’extrémité du bâtiment et assure qu’il avait doté d’un toit-terrasse. un revêtement du bâtiment en des architectes locaux qui ont la médiation entre mur ouvert de Dans le cas de l’ambassade, dalles d’un matériau précieux simplifié le plan de Pingusson fenêtres et mur fermé. l’accès au toit était possible par le tel que le coquillart, l’architecte sans pour autant l’avoir amélioré. casino qui, réservé aux employés, mettait en relief le staccato des «L’absence de vue panoramique Sur une largeur de trois dalles, occupait le septième­ étage. Il poteaux qui prenaient alors sur la Sarre rend compte des s’étend la bande verticale de semblerait que par temps ensol- l’apparence d’un filet tendu sur compromis que Pingusson a dû petites fenêtres circulaires ras- eillé, ce toit ait été très souvent la façade et en soulignaient le faire au moment de la réalisation semblées en groupe de quatre. fréquenté. Mais vu que les pério- mouvement vertical. À l’opposé du projet».7 Baur et Schultheis Elles ouvrent le mur et mettent des de beau temps à Sarrebruck des avant-projets proposés par justifient pourtant les modifi- en valeur l’axe médian, alors sont d’une durée beaucoup plus Pingusson, l’horizontalité de la cations qu’ils ont apportées au que la deuxième moitié du mur, courte qu’à Marseille, le toit- construction passa, dans le cas plan d’origine comme suit: «Les d’une largeur de cinq plaques, terrasse ne fut plus utilisé comme de cet immeuble, au second plan fenêtres donnant sur la Sarre reste fermée. Pingusson soumet lieu de repos et de détente. De tout en conservant un certain im- sont d’un format qui, en raison de même la façade à un rythme même, le casino, espace dans pact, dans la mesure où le spec- de leur usage, doit être réduit numéraire. Un tiers de sa largeur lequel les employés pouvaient tateur perçoit la corniche et les et contrastent agréablement au est occupé par une bande de prendre leurs repas, se reposer et garde-corps des fenêtres comme grand mur accentué par la trame fenêtres en saillie qui s’élance du lire, a été désaffecté. Ses décors un vaste mouvement linéaire de poteaux et aux garde-corps sol jusqu’au toit. Les parois laté- artistiques ont été retirés et en horizontal. Au final, un véritable colorés».8 En réalité, le résultat rales sont à nouveau interrom­ partie détruits. À l’origine, la dynamisme s’épanouit, car cette fut qu’en dépit de leur largeur pues par le motif des fenêtres cir- façade du bâtiment était façade, en apparence plane, est variable et de leur orientation culaires, soigneusement intégré à sertie d’un bas-relief mural de soumise à un rythme toujours Sud, les bureaux reçurent un la structure des dalles. Boris Kleint. Les formes plas- plus incisif. Les fenêtres dotées éclairage déficient et furent tiques colorées s’étendaient d’un mode d’ouverture indivi- équipés d’un isolement qui, vu Dans l’architecture traditionnel- en plan chromatique sur trois duel et pouvant être rabattues à d’aujourd’hui s’avère insuffisant, le, le toit, qui peut prendre des éléments en verre qui, reliés par l’horizontale viennent renforcer mais qui répondait aux normes formes très variées, magnifie le un système de supports, consti- la vivacité de la façade. Elles ont de l’époque. bâtiment en venant pour ainsi tuaient une division diaphane de été remplacées en 1985. dire le couronner. Pingusson, l’espace.9 Mais aussi les garde-corps appa- Pingusson comptait parmi les lui, le remplace par une toiture remment identiques varient. La défenseurs de l’architecture fonc- plate. La pergola dissimulée qui Bien que le bâtiment adminis­ façade Sud, du côté des jardins, tionnaliste, mais rejetait toutefois l’entoure lui donne l’apparence tratif ne soit au final qu’une jux- est divisée, à une échelle d’1/2, tout rigorisme. Il différenciait les d’un toit suspendu. Elle limite le taposition de cellules de travail, en éléments composés chacun modes d’accès et les bureaux et bâtiment vers le ciel. Pingusson­ monotones et standardisées, il de l’ouverture rectangulaire en ce, non seulement dans son plan avait déjà expérimenté la est devenu un symbole architec- hauteur de la fenêtre et d’un gar- mais aussi dans l’esthétique de la fermeture du bâtiment par un tural poétique en raison de ses de-corps bas et quadrangulaire. façade. Si ce principe est valable toit-terrasse dans l’hôtel Latitude proportions inhabituelles, de Sur la façade Nord, on assiste à pour l’ensemble du complexe 43. Comme lui, beaucoup ses pilotis et de son toit-terrasse une division tripartite composée architectural de l’ambassade, il d’architectes modernes­ ont qui masque son gabarit réel et d’un garde-corps, d’une fenêtre ressort particulièrement dans la repris ce motif qu’ils ont appliqué dote le bâtiment de légèreté, et à nouveau d’un garde-corps. différence affectant le traitement le plus souvent à la construction­ mais aussi en raison des détails Il convient de signaler que dans d’une part des façades Nord de maisons individuelles. subtiles et du dynamisme retenu ce schéma, les garde-corps et Sud et d’autre part de Peu d’années auparavant, qui affecte ses façades.

29 Verwaltungsbau, mittleres Treppen- Immeuble administratif, partie haus, Foto 1954/55 ­médiane de la cage d’escalier, Photo 1954/55

30 Verwaltungsbau, Erschließungsflur Immeuble administratif, corridor du an der Saarseite, Foto 1954/55 côté de la Sarre, Photo 1954/55

31 Verwaltungsbau, 7. Obergeschoss, Immeuble administratif, 7e étage, S. 34-35 Mitarbeiterkantine, Raumgestaltung cantine des employés, décor de Ansicht von Südwest von Boris Kleint, Möblierung vermut- Boris Kleint, mobilier probablement lich von Jean Pascaud, Foto 1954/55 de Jean Pascaud, Photo 1954/55

32 7. Obergeschoss, Kantine und 7e étage, cantine et cage d’escalier, p. 34-35 östliches Treppenhaus, Wandbild œuvre de Boris Kleint, Photo 1954/55 Immeuble administratif von Boris Kleint, Foto 1954/55 vu du Sud-Ouest

33 34 35 Der Repräsentationsblock

Die im Gesamtensemble her- ausragende Rolle des Reprä- sentationstraktes wird nach außen durch die Bauanlage betont: einem „Ehrenhof“ im Norden und einer großzügi- gen Gartentreppe im Süden. Sie begleitet das Corps de Logis in ganzer Länge und verbindet die Innenräume mit dem parkartigen Garten. Erneut arbeitet der Architekt mit einem bewährten traditio- nellen System, das sich in der klassischen französischen wie auch der deutschen Schloss­ architektur immer wieder findet, dem Pingusson aber mit den Mitteln der modernen Architektur ein zeitgemäßes Gesicht verleiht. Filigrane Stützen unterbrechen die ganz in Glas aufgelöste Wand und gliedern sie in einzelne Elemente. Deren jeweilige Mitte öffnen zweiflügelige Terrassentüren, seitlich beglei- tet von schmaleren Feldern. So entsteht ein geradezu leichtfüßiger Rhythmus, wie ein Walzertakt aus: eins, zwei, drei oder: breit – schmal – schmal. Die untergeordnete horizontale Linienführung in der Wand deuten nur ein durchlaufender schmaler Steg über den Türen sowie das leicht auskragende Dachge- sims an. Sonnensegel unter- streichen den beschwingten Charakter. Immer wieder galt das Streben moderner Architekten, den Zusammenhang von Innen- und Außenraum zu verdeut­ lichen. Die gläserne Wand als Kristallisation zweier Räume haben Bauhaus­architekten und insbesondere Mies van der Rohe oder Le Corbusier vorbildlich gelöst, Pingusson steht dem nicht nach. Der westliche Teil dieser Garten- fassade nun scheint wieder Ehrenhof und Haupteingang; Cour d’honneur et entrée principale Sgraffito von Otto Lackenmacher und Sgraffite d’Otto Lackenmacher et de fest gefügter, dem Arbeits- Peter Guggenbühler Peter Guggenbühler zimmer des Botschafters Verwaltungsbau und Empfangsgebäude, Immeuble administratif et bâtiment de gemäßer, das sich dahinter Gartenseite réception vus des jardins befindet.

36 Le bloc de réception ­étroit / étroit. Les mouve- Pingusson fait encore une fois ambassade qui souhaitait ments horizontaux, manifeste- emprunt à un élément clas- mettre en lumière, non pas Le rôle essentiel que joue ment très retenus de la façade, sique en architecture en con- de manière ostentatoire mais le bloc de réception dans ne sont soulignés que par le struisant une cour d’honneur plutôt discrète, la culture et la l’ensemble de l’ambassade contrefort étroit au-dessus dont l’apparence des façades puissance de la France. est lisible également de des portes et la corniche qui la bordent, reflète­ l’usage l’extérieur et est symbolisé par légèrement en saillie du toit. des espaces ­intérieurs. Le visiteur pénétrait dans la cour d’honneur au Nord et Des velums tamisant le soleil Au-dessus du socle de l’aile l’ambassade par l’entrée située l’imposant escalier de jardin viennent renforcer la légèreté Ouest, agrémenté d‘un au centre du corps de logis. au Sud. Ils accompagnent le du bâtiment. sgraffite d’Otto Lackenmacher Cette dernière était constituée corps de logis sur toute sa et de Peter Guggenbühler, d’un auvent en verre, frêle et longueur et relient les espaces L’architecture moderne a tou- s‘étendent deux étages de protégé par un toit en saillie. intérieurs à un jardin conçu jours souhaité établir un lien fenêtres tripartites, juxtapo- Il était porté par deux colon- comme parc. Ici l’architecte entre les espaces intérieurs et sées les unes aux autres et nes dépourvues de socles et recourt de nouveau à un extérieurs. Les architectes du qui, comme dans l’immeuble de chapiteaux et représentait système traditionnel qui avait Bauhaus comme Mies van d’administration, sont enca- la variante contemporaine déjà fait ses preuves dans der Rohe par exemple, mais drées par un bandeau. Sur d’une porte d’entrée. La zone l’architecture classique des aussi Le Corbusier ont appor- la paroi de l’aile opposée, on de transition diaphane entre châteaux en France com- té, de manière exemplaire, retrouve le motif déjà évoqué l’extérieur et l’intérieur condu- me en Allemagne, mais que une solution à ce problème en des fenêtres circulaires. isait à un élégant hall d’entrée l’architecture moderne va lui recourant à la paroi vitrée,­­ à deux niveaux qui avait la permettre de réinterpréter et capable de faire la liaison Un rôle phare revient à la même longueur que le corps de moderniser. Des supports entre les deux espaces. façade diaphane du corps de logis et aboutissait tout filigranes viennent interrompre Pingusson n‘a sur ce point de logis. De minces supports d’abord au rez-de-chaussée à le mur transformé en paroi rien à leur envier.­ Alors que conduisent à l’étroite bande de une cloison revêtue de dalles vitrée et délimitent ainsi des la jonction de la partie Ouest mur horizontale située sous la de marbre derrière laquelle espaces particuliers. Au centre de la façade, donnant sur corniche en saillie et détermi- étaient dissimulés les vestiaires de chacun d’eux s’ouvre sur le jardin, se fait de manière nent le rythme de la structure et les installations sanitaires. la terrasse une porte à deux rigoureuse, celle du bureau de de la façade vitrée. En tant Ce hall avait également la ­battants, encadrée latérale- l’ambassadeur, situé derrière, qu’interprétation moderne ­fonction de socle massif ment d’éléments étroits. Ce atteste une plus grande soup- de structures rigoureuses – ­structuré par des lisières mode d’ordonnance engendre lesse. Seule une grande baie à évoquer dans ce contexte ­au-dessus desquelles s’élevait un rythme preste qui évoque quadrangulaire aux jambages les colonnades du Louvre une rangée de colonnes, la cadence de la valse: un, en saillie domine le mur de de Perrault­ – elle évoque ­reliées les unes aux autres deux, trois où bien large/ crépi blanc. l’importance politique d’une par un garde-corps.

37 Einzig ein großes quadra- Die transparente Übergangs­ einander: der langgestreckte Empfangsgebäude, Treppenhaus, tisches Fenster mit weit zone von außen nach innen Speisesaal im Osten, der an der Stirnwand Wandteppich von François Arnal aus­kragenden Gewänden führt in eine elegante zwei- mittlere, größte Saal und im beherrscht die weiß verputzte geschossige Vorhalle, die die Westen der Salon mit einer S. 40-45 Wand. gesamte Länge des Corps de kleinen, in einer Klappwand Empfangsgebäude, Gesellschaftsräume, Möblierung von Jacques Dumond, Logis einnimmt, und stößt im versteckten Bühne. Fotos um 1955 Als ein ebenfalls klassisches Eingangsgeschoss zunächst Klappwände trennen die ein- Architekturelement präsen- auf eine geschlossene, mit zelnen Räume voneinander, so Bâtiment de réception, escalier, tiert sich die Anlage eines Marmor verkleidete Wand dass sie sich zu einem einzigen ­tapisserie de François Arnal­ „Ehrenhofs“, dessen Fassa- – dahinter verbergen sich großen Festsaal vereinen den der jeweiligen Funktion ­Garderoben und Toiletten­ lassen. p. 40-45 Bâtiment de réception, salons, entsprechend gegliedert sind. räume. Sie dient gleich­zeitig Ebenfalls fügen sich Wand­ mobilier de Jacques Dumond, Die Sockelzone des westlichen als hoher massiver, durch elemente zu einer beweg- Photos vers 1955 Flügels schmückt ein Sgraffito Lisenen gegliederter Sockel, lichen Längswand, die, von Otto Lackenmacher und über denen sich eine Säulen- zusammengeschoben, eine Peter Guggenbühler, darüber reihe mit dazwischen gescho- geschlossene, auch optische sind in zwei Etagen dreiteilige benem Geländer erhebt. Sie Grenze bilden. Aber geöffnet Fensterelemente aneinander- begrenzen die „Ehrengalerie“ fällt der Blick auf die transpa- gereiht und werden wie im im Obergeschoss, das auf der rente Außenwand und weiter Verwaltungstrakt von einem Ebene des Gartens liegt, und hinaus in den Garten, die Wir- rahmenden Band zusam- öffnen und schließen diese kung von Weite und Lichter- mengefasst. Auf der großen Empfangszone. Dem engen fülle steigernd. Sind schließlich Wandfläche des gegenüber- Raster der Stützen in der auch noch die Querwände liegenden Flügels wiederholt transparenten Außenwand der zusammengeklappt, steht der sich das bekannte Motiv der Vorhalle antworten weit aus- Besucher in einem lichtdurch- perforierenden Rundfenster. einander stehende Säulen als fluteten Raumkontinuum gefühlter, jedoch keineswegs von höchster Flexibilität und Die Hauptrolle jedoch spielt trennender, da durchlässiger beeindruckender Transparenz, die transparente Fassade des Abschluss. In diese über zwei das in seiner Abfolge von Corps de Logis. Schlanke Ebenen fließende Raumein- Vorhalle, Ehrengalerie und ­Stützen führen hoch hinauf bis heit schiebt sich als grandio- Empfangsräumen protokollge- zu einem schmalen horizon- ser Auftakt eine raumbreite recht genutzt werden konnte. talen Wandstreifen unter dem Treppe mit weißen Marmor- Dieser Eindruck bietet sich uns auskragenden Dachgebälk stufen, beidseitig begleitet Heutigen. und geben den Teilungsrhyth- von einem massiven Geländer mus der Glaswand vor. Als aus dem Wandmaterial. Ein Die Differenzierung der moderne Interpretation einer­ umlaufendes Band aus farbig Räume lässt sich auch an Kolossalordnung, erinnert sie abgesetztem Marmor fasst die Details ablesen, etwa dem an die Louvre-Kolonnaden Wangen ein. Den Handlauf Wechsel im Fußbodenbelag: von Perrault, symbolisiert sie formen schlichte eng neben- Marmorplatten mit einem die politische Bedeutung einer einander stehende Baluster. sparsam verteilten Muster aus Botschaft, die Kultur und Dieses Motiv setzt sich im kleinen Dreiecken gehen über Macht des Heimatlandes nicht Geländer der Galerie fort. in dunkles, in diagonalem mehr demonstrativ, dennoch Schachbrettmuster verlegtes aber verschleiert zur Schau Wieder nutzt Pingusson ein Parkett. stellt. traditionelles Architektur- motiv, übersetzt in die klare Eine raffinierte, von Pingusson Der Besucher betrat die Bot- Sprache der Moderne. Von für diesen Bau entwickelte schaft durch den Eingang in oben können Ankommende künstliche Deckenbeleuch- der Mitte des Corps de Logis, gesehen werden, wenn sie tung verstärkt den vornehm einen fragilen Windfang ­hinauf schreiten in zunehmen- eleganten, großzügigen aus Glas, über den ein weit de Weite und immer stärkere Raumeindruck. auskragendes, schützendes und intensivere Lichterfülle. Große runde Deckenleuchten, Dach zu schweben scheint, Jetzt entdeckt der Besucher von kleinen Rundstrahlern wie das tatsächlich jedoch von auch eine zweite parallele Satelliten umgeben, betonen zwei Säulen, hier allerdings Säulenreihe, die Galerie über- die Längsrichtung von Vorhalle ohne Basis und Kapitell, getra- nimmt die Rolle eines Foyers und Ehrengalerie, während in gen wird und als zeitgemäße oder Wandelganges vor den den Gesellschaftsräumen eine Variante eines Eingangstores Repräsentationsräumen. In Leucht- und Akustik­decke angesehen werden kann. einer Enfilade folgen auf­ überrascht.

38 39 40 41 42 43 44 45 Das Stakkato herabhängender Buchenholz und ein dazu Anmerkungen Platten aus einem schalldäm- passendes Sideboard. Einiges 1 s. Marlen Dittmann: www.kuenst- lerlexikon-saar.de/Pingusson menden Material rhythmisiert davon ist erhalten. 2 Vgl. L‘Architecture d‘aujourd‘hui, die Raumrichtung. Auf die Die Enfilade der Repräsenta- 1953, S. 82 Stützen in der Fensterwand tionsräume setzt sich fort mit 3 Zitiert nach: Simon Texier: ­Georges-Henri Pingusson. werfen die gebündelten Stäbe den privaten Gesellschafts- ­Architecte, 1894-1978. Editions der Wandlampen ihr Licht. räumen des Botschafters, Verdier, Paris 2006, S. 222 nachdem zunächst eine kleine 4 Projet descriptif de la construction. 46 IFA 30/298, Archives nationa- Die Stirnwände der Vorhalle Halle beide Bereiche von­ les/Institut français d‘architecture, schmücken kostbare Wand­ einander trennt. Auf das ganz Archives d‘architecture du XXe tapisserien von François Arnal. in Holz ausgekleidete Speise- siècle, Paris 5 Zitiert nach Texier, S. 220 Mit der Inneneinrichtung wur- zimmer folgt der Salon, erst 6 Jo Enzweiler (Hg.): Kunst im öffent- de nicht Pingusson, der diese danach beginnt die eigentliche lichen Raum. Saarbrücken Bezirk Aufgabe gerne übernommen Privatsphäre. Eine hölzerne Mitte. Saarbrücken 1997, S. 183 7 Anne Katrin Haufe-Wadle: Reprä- hätte, sondern sein UAM- Treppe mit schmiedeeisernem sentation zwischen Funktionalis- Freund Jacques Dumond Geländer führt hinauf in die mus und Poesie. Zur Architektur von Grandval beauftragt. Sie obere Etage mit dem Rauch- der ehemaligen „Ambassade de France“ von Georges-Henri verkörpert trotz einer formal salon, dem privaten Arbeits- Pingusson. In: Saar-Geschichten sachlichen Formensprache den zimmer des Botschafters und 2006, Heft 2, S. 10 s. a. Anne Luxus französischer Innen- den Schlafräumen. Katrin Wadle: Die ‚Ambassade de France‘ an der Saar von Georges- raumgestaltung. Auf ­dicken In die kostbar mit Leder Henry Pingusson. Unveröffentlichte Teppichen sind einzelne ausgekleideten Wände des Magisterarbeit, Universität des Sitzgruppen im Raum verteilt. Arbeitszimmers sind Bücher- Saarlandes, Saarbrücken 1995 8 Der Neubau der Französischen Jedes der unterschiedlich schränke und Rundfunkgeräte Botschaft in Saarbrücken. In: Natur gestalteten Sitzmöbel, jeder eingebaut. Dieser Teil der und Technik. Zeitschrift für Kunst, Tisch oder die Bar sind ein Botschaft ist heute umfunk- Naturwissenschaft, Technik, Heft 4, 1955, S. 57 Unikat und noch handwerk- tioniert zu Büroräumen, 9 Enzweiler (Hg.) 1997, S. 206 lich hergestellt, während der doch nach wie vor in seinem 10 Haufe-Wadle 2006, S. 11 von der französischen wie Charakter­ bewahrt. deutschen Avantgarde durch- gesetzte Trend bereits zu Le Corbusier und Pingusson, industriell, in Serie fabrizier- Zeit- und Weggefährten, ten Möbeln gegangen war. ­blieben zeitlebens einem Vor der Fensterwand hingen funktionalen Bauen verhaftet. Vorhänge und verhinderten Doch während Le Corbusier den Einblick, aber veränderten begann, aus dem starren auch den Raumeindruck. Die Beton organische Formen zu Ausstattung ging verloren, gießen, gewann Pingusson aber das Farbkonzept wird be- die Poesie seiner Bauten aus schrieben: „braune Fell- und der künstlerischen Freiheit, graue Wollteppiche, senfgelbe architektonische Zwänge zu Lehnsessel, einen Couch- überspielen. Betrachtet man tisch aus Birnbaumholz mit das scheinbar so rationale teilweise grauer Lackierung, ­Gesamtgefüge des Botschafts­ sowie graue Sessel mit bunten ensembles ­genauer, entdeckt Kissen dekoriert.“10 man überall die raffinierten Abweichungen von der Regel, Aus der Ebene der Gesell- die Beachtung der Angemes- schaftsräume führt die senheit, auch den Rückgriff Treppe in einem zweiten auf traditionelle Wurzeln und kürzeren Lauf hinauf in den Bezüge und das meisterliche Botschafter­flügel. Hier Können, jeder Funktion die glänzte das ­Arbeitszimmer ihr gemäße Aussagekraft des Botschafters mit wert­ zu verleihen, um ­daraus ein voller Ausgestaltung, ent­ ­harmonisch aufeinander be­ worfen von dem Pariser zogenes untrennbares Ganzes, Künstler Raphaël: die Wände ein Gesamtkunstwerk zu verkleidet mit Marmorplatten formen. und honigfarbenem Lack- furnier, ein Schreibtisch aus

46 Celles-ci délimitaient la «Galerie lumière, caractérisé par les tables et même le bar étaient Le Corbusier et Pingusson, d’honneur» du premier étage, sa polyvalence et sa trans- des productions artisanales témoins de la même époque, située au même niveau que les parence particu­lièrement uniques, alors que l’avant-garde sont restés pendant toute leur jardins et par là-même ouvraient remarquable. Incluant le foyer, française et allemande prônait vie tributaire de l’architecture et fermaient cet espace d’accueil. la galerie d’honneur et les déjà à cette l’époque la fabrica- fonctionnaliste. Mais tandis La trame étroite des supports de salles de réception, cet espace tion industrielle de meubles en que par la suite le Corbusier la paroi extérieure vitrée du hall pouvait ainsi répondre aux série. Devant le mur ouvert de donna des formes plus orga- d’entrée, trouvait un pendant normes protocolaires. fenêtres étaient accrochés des niques au béton, Pingusson, dans les colonnes espacées, con- On ressent­ encore cette im- rideaux qui arrêtaient­ la vue sur lui, dota ses constructions de stituant un motif diaphane de pression aujourd’hui. les intérieurs mais en modifiaient poésie en recourant à une li- fermeture. S’étendant sur deux également l’impression spatiale. berté artistique lui permettant étages, cet espace était occupé Les différences entre les espaces Bien que ces aménagements de contrecarrer les contraintes par un magnifique escalier de ressortaient également dans des aient disparu, leurs couleurs sont architectoniques. Si l’on regar- marbre, limité de chaque côté détails comme les revêtements décrites comme suit: «Tapis de de de plus près la structure en par un garde-corps massif en divers du sol. Aux dalles de fourrure brune ou de laine grise, apparence si rationnelle des matériau analogue à celui du marbre portant un motif orne- fauteuils jaune moutarde, table bâtiments de l’ambassade, on mur. La rampe était constituée mental sobre de petits triangles basse en poirier partiellement y découvre des altérations sub- de balustres sobres rapprochés faisait suite un parquet foncé en laquée en gris et fauteuils gris tiles à la règle, le respect de la les uns des autres. Le même damiers obliques. ornés de coussins de différentes convenance, la reprise de mo- motif réapparaissait dans le couleurs»10. tifs traditionnels et l’habileté garde-corps de la galerie. Le système d’éclairage artifi- technique extraordinaire à ciel, subtil, créé spécialement De l’étage abritant les salles donner à chaque usage une À nouveau, Pingusson utilisa un par Pingusson pour ce bâti- de réception, un escalier con- forme appropriée. Tous ces élément architectural tradition- ment, renforçait l’impression duisait aux espaces réservés à moyens ont offert à Pingusson nel qu’il traduisit dans le langage d’élégance et de sobriété laissée l’Ambassadeur. Le bureau était l‘opportunité de regrouper de la modernité. Du haut, on par cet espace. De grands particulièrement prestigieux. des éléments en harmonie pouvait voir le visiteur monter plafonniers ronds entourés de Ses décors très recherchés les uns avec les autres dans l’escalier et ce dans une étendue petits spots lumineux, évoquant furent conçus par le décorateur un ensemble architectonique de plus en plus vaste et sous un des satellites, soulignaient le et designer parisien Raphaël: soudé, autrement dit, de créer éclairage de plus en plus intensif. sens longitudinal du foyer et de murs recouverts de dalles de une œuvre d’art totale. Cet escalier le conduisait à la galerie d’honneur, alors que marbre contreplaquées de une galerie, délimitée par une dans les salles de réception un laque couleur miel, bureau en Notes 1 cf. Marlen Dittmann: www.kuenst- deuxième rangée parallèle de plafond lumineux et acoustique hêtre agrémenté d’un side- lerlexikon-saar.de/Pingusson colonnes. Cette galerie jouait produisait un effet surprenant. board. De ces aménagements 2 L’Architecture d’aujourd’hui, 1953, le rôle de foyer, de promenoir Des dalles constituées d’un quelques meubles ont pu être p. 82 3 Citation in: Simon Texier: Georges- devant les salles de réception qui matériau insonorisant mettai- conservés. Henri Pingusson. Architecte, regroupaient en enfilade, une ent en valeur la direction de 1894-1978. Éditions Verdier, longue salle à manger à l’Est, l’espace par leur rythme. Sur L’enfilade des salles de récep- Paris 2006, p. 222 4 Projet descriptif de la construction, la grande salle au centre et le les pilastres scandant le mur tion se poursuivait dans les es- 46 IFA 30/298. Archives nationales salon à l’Ouest. Ce dernier était ouvert de fenêtres, les branches paces privés de l’Ambassadeur /Institut français d’architecture, muni d’un panneau amovible des ­appliques diffusaient leur par un petit hall qui à la fois Archives d’architecture du XXe siècle, Paris permettant d’escamoter une lumière. faisait la jonction entre les deux 5 Cité d’après Texier, p. 220 scène de théâtre. blocs et les séparait. À la salle à 6 Jo Enzweiler (Éd.): Kunst im Il était possible de séparer les Le foyer était agrémenté­ manger recouverte de boiseries ­öffentlichen Raum im ­Saarland, Saarbrücken Bezirk Mitte. différentes pièces par des cloi- de tapisseries­ murales faisait suite le salon, puis venait ­Saarbrücken 1997, p. 183 sons éclipsables mais aussi de prestigieuses,­ exécutées la résidence privée. Un escalier 7 Anne Katrin Haufe-Wadle: les regrouper dans une seule par François Arnal. Pour en bois muni d’un garde-corps ­Repräsentation zwischen Funktio- nalismus und Poesie. Zur Architek- et grande salle de spectac- l‘architecture d‘intérieur, en fer forgé conduisait à l’étage tur der ehemaligen „Ambassade le. Juxtaposées les unes aux Grandval mandata non pas supérieur où se trouvaient de France“ von Georges-Henri autres, ces cloisons constitu- Pingusson, bien que celui-ci le fumoir, le bureau privé de ­Pingusson. In: Saar-Geschichten 2006, cahier 2, p. 10; voir éga- aient un mur mobile fermé, eût volontiers accepté cette­ l’Ambassadeur et les chambres­ lement Anne Katrin Wadle: Die servant de barrière optique. mission, mais son ami de à coucher. Des récepteurs ‚Ambassade de France‘ an der Saar Ouvertes, elles permettaient l’UAM, Jacques Dumond. ­radiophoniques et des rayons von Georges-Henry Pingusson.­ ­Mémoire de maîtrise inédit, d’avoir une vue sur la façade Malgré leur rigueur formelle, de livres étaient intégrés aux ­Université de la Sarre, ­Sarrebruck vitrée extérieure et au-delà sur les aménagements incarnaient murs du bureau, portant un 1995 les jardins, ce qui intensifiait le luxe de l’ameublement magnifique revêtement de 8 Der Neubau der französischen Botschaft in Saarbrücken. In: Natur l’effet d’étendue et de lumière. français. Plusieurs ensembles cuir. Bien que transformée und Technik. Zeitschrift für Kunst, Si les cloisons étaient éclipsées, de sièges étaient dispersés aujourd‘hui en postes de travail, Naturwissenschaft, Technik, cahier le spectateur se tenait dans dans l’espace sur d’épais tapis. cette partie de l’ambassade a su 4, 1955, S. 57 9 Enzweiler 1997, p. 206 un espace continu, baigné de Les sièges, tous très différents, garder son charme originel. 10 Haufe-Wadle 2006, p. 11

47 Die Französische Botschaft in Saarbrücken Pingussons Ambitionen be- eigentliche Botschaftsbau­ als Auszug aus schränkten sich nicht nur auf solcher kenntlich zu machen Simon Texier: Georges-Henri Pingusson. den Bau eines einzigen Hoch- sei, da der auffallende Riegel Architecte (1894-1978). La poétique pour hauses am Saarufer. Bereits des Verwaltungsbaus zwangs- doctrine. Paris 2006, S. 220-225 um 1948 hatte er Pläne für läufig das starke Element Übersetzung Oranna Dimmig, Claudia Maas, eine regionale Handelskammer des Entwurfs sein würde. Anne-Marie Werner und für ein weiteres fünfzehn- ­Pingusson zeichnet also stöckiges Verwaltungsgebäude zahlreiche Variationen für L‘Ambassade de France à Sarrebruck entwickelt. Beide Baukörper die Fassaden aller Gebäude Extrait de waren durch vortretende Trep- und für die Organisation der Simon Texier: Georges-Henri ­Pingusson. pen- und Eingangshäuser und Empfangsräume: „Person ­Architecte (1894-1978). La poétique pour in jeder zweiten Etage durch und Amt des Botschafters ­doctrine. Paris 2006, p. 220-225 vorgelegte, die Büros erschlie- erfordern innerhalb der Raum- ßende Laufgänge gegliedert komposition Bereiche unter- und rhythmisiert. Der Archi- schiedlichen Charakters: von tekt plante, die Stadt Saar- einem öffentlichen und offizi- brücken mit einer „Kulissen­ ellen Rahmen bis hin zu einem architektur“ an der Saar zu privaten­ Ambiente.“43 bereichern, d. h. mit einem homogenen Ensemble von Die Besonderheit des Emp- Gebäuden, die in Größe und fangsgebäudes wird im Norden Gestaltung gleich sein sollten. durch den Ehrenhof betont Jedoch erst 1952-54 plante und im Süden durch eine breite und realisierte der Architekt­ Treppe, die, nur gering anstei- in Arbeitsgemeinschaft mit gend, auf die verglaste, durch Bernhard Schultheis und Hans Pfeiler unterbrochene Fassade Bert Baur die Französische des großen Salons führt. Das Botschaft in Saarbrücken. Zu klassische Prinzip der Wieder- diesem Zeitpunkt war er als holung, das Pingusson­ ebenso Chefarchitekt für den Wie- wie Mies van der Rohe und deraufbau der Stadt bereits später Eduard Albert oder zurückgetreten und hatte ein Jean Dubuisson­ wichtig war, ähnliches Amt in Lothringen­ legt hier erneut seine Wir- übernommen. Dennoch ­hoffte kungskraft an den Tag. Im Pingusson, dass „der Bau Innern können die Räume für der Botschaft Frankreichs in Empfänge – im erhöhten Erd- Saarbrücken eine wichtige geschoss – zu einem einzigen Etappe auf dem Weg sein großen Raum geöffnet oder wird, den Wiederaufbauplan mit Hilfe von Faltwänden in umzusetzen.“42 kleinere Einheiten unterteilt werden. Ursprünglich dachte Schon die ersten Entwürfe Pingusson daran, auch die zu dem Botschaftsgebäude Konzeption der Inneneinrich- lassen Pingussons grund­ tung und Möblierung dieses legende Gedanken erkennen, repräsentativen Teiles der Bot- die er während der gesamten schaft zu übernehmen.44 Je- Entwicklung des Projekts ver- doch bestellte der Botschafter folgen wird: Die eigentliche selbst beim Mobilier National Botschaft – mit Empfangsräu- (einer für die Inneneinrichtung men, Wohnung des Botschaf- staatlicher Gebäude zustän- ters und Nebenräumen – wird digen Institution) ­Jacques von dem Verwaltungsbau, Dumond, einen Freund einem achtstöckigen Gebäude ­Pingussons von der Union mit hundertachtzig Büros, des Artistes Modernes, der getrennt. Infolgedessen be- daraufhin für zuständig erklärt schäftigt den Architekten das wurde. Diese Aufgabe sollte er Problem, wie die unterschied- unter Direktive von Pingusson lichen Teile zu verbinden sind. ausführen, der mehr denn je Ihn treibt auch die nicht ganz um seine Stellung als Chef­ einfache Frage um, wie der architekt bangen musste.45

48 Pingusson ambitionnait d‘ailleurs davantage que la ­construction d‘un seul immeu- ble sur les rives de la Sarre: il avait en effet établi vers 1948 les plans de la chambre­ de com- merce de la région et d‘un autre bâtiment administratif de quinze étages, rythmé par ­quatre cages d‘escaliers-portiques ­desservant tous les deux étages, des cour­sives donnant accès Georges-Henri Pingusson Georges-Henri Pingusson Entwurf für ein Verwaltungsgebäude Construction, bâtiment administratif,­ aux bureaux. C‘est en quel- in Saarbrücken,­ 1945-49 escalier et la façade de la Sarre, 1945-49 que sorte un «front de ­Sarre» dont l‘architecte entendait­ doter la ville, ­ensemble homo- gène ­constitué de bâtiments d‘un gabarit ­semblable et ­construits selon un système et une esthétique­ identiques. Ce n‘est qu‘en 1950-1952 que ­Pingusson, ­associé aux architec- tes allemands Bernard Schultheis et Hans Bert Baur, projette et réalise l‘ambassade de France à Sarrebruck, soit après sa démission du poste d‘architecte en chef de la reconstruction de la ville et sa prise de fonc- tion en Lorraine. Néanmoins, ­Pingusson espérait encore que «la construction de l‘Ambassade de France à Sarrebruck constitue une étape dans la réalisation du plan d‘urbanisme.»42

Dès les premiers dessins, Pingusson indique le parti qu‘il ­tiendra pour fondamental durant toute la phase de con- ception du projet: l‘ambassade proprement dite – comprenant salles de réception, appar- tement de l‘ambassadeur et annexes – est dissociée de l‘immeuble d‘administration, bâtiment de huit étages accueil- lant cent quatre-vingt bureaux.­ Dès lors, c‘est la liaison des différentes parties entre elles qui occupe l‘architecte. Pour son bâtiment officiel, ­Pingusson paraît soucieux de donner toute sa légitimité au bâtiment de l‘ambassadeur, d‘autant peu aisé à mettre en évidence que la barre de l‘immeuble d‘administration, imposante, Georges-Henri Pingusson Georges-Henri Pingusson sera inévitablement l‘élément Vorentwürfe für die Ambassade Avant-projets de l’ambassade de fort de la composition. de France in Saarbrücken, 1950 France à Sarrebruck, 1950

49 Georges-Henri Pingusson, Georges-Henri Pingusson Vorentwürfe für die Ambassade Avant-projets de l’ambassade de de France in Saarbrücken, 1950 France à Sarrebruck, 1950

50 Georges-Henri Pingusson, ­ Georges-Henri Pingusson, Bernhard Schultheis und Hans Bert Baur, Bernhard Schultheis et Hans Bert Baur, ­Entwürfe für die Ambassade de France Croquis de l’ambassade de France en en Sarre, 1952 Sarre, 1952

51 Es ist auf jeden Fall unge- war das Gefühl dieser ruhigen wöhnlich, dass zu einem Zeit- Ordnung, dieser Stärke, die punkt, da die Mächtigen in unsere Anwesenheit ohne Frankreich einen „Klassiker“ Zwang brachte. Durch den wie André Arbus bevorzugen, Rhythmus der Fassaden sollte ein „Moderner“46 den offiziel- ebenso wie durch die Grund- len Auftrag erhält. rissdisposition – also durch die richtige Zuordnung der Funk- Für das Bürogebäude gelten tionen von dem Bienenstock aufgrund seiner Baumasse ähnlichen Treiben, das den größere Anforderungen: „Die Büro-Block bestimmt, über die Architektur folgt der allgemei- Schaltstelle des Botschafter­ nen Theorie der Stadtplanung büros bis hin zur privaten im Einklang mit der Charta Wohnung – eine der beherr- von Athen: Licht, Luft und schenden Stellung angemes- Sonne,“ schreibt Pingusson.47 sene Vertretung und ein Emp- fang unseres Land hinterlassen Wir wissen kaum etwas über werden.“51 die Bedingungen, unter denen seine Architektur schließlich Anmerkungen 42 Georges-Henri Pingusson: Ambas- Gestalt angenommen hat; der sade Française à Sarrebruck. In: Architekt vermerkte lediglich, L’Architecture d’aujourd’hui Nr. 47, dass „trotz der verschie- April/Mai 1953, S. 82-83, S. 82 43 Ebenda denen Veränderungen des 44 Jacques Dumond an Georges-Henri ursprünglichen Projektes, die Pingusson, 9. September 1953. Hauptintentionen erhalten ­Archives nationales / Institut fran- e 48 çais d’architecture du XX siècle, geblieben sind“. Diese Ver- Fonds G.-H. Pingusson änderungen betreffen speziell 45 Er notiert dann auf einem Blatt die Fassaden, sei es durch Papier: „Einige Zeilen über die Zusammenarbeit von Architekten einen abgeänderten Entwurf mit anderen Bildenden Künsten. oder eine unzulängliche Aus- Architekt ist Anführer. Also ist das führung. Das Modell und die Schicksal der nachrangigen Künstler fest verbunden mit dem der Archi- Zeichnungen der Botschaft tekten, derzeit in der öffentlichen zeigen eine Komposition, die Meinung in Schwierigkeiten und eindeutig eleganter ist als die deren Aktionsfreiheit gemindert ist.“ Archives nationales / Institut Ausführung: Je nach Standort français d’architecture du XXe des Betrachters alternieren die siècle, Fonds G.-H. Pingusson Vertikalen und Horizontalen. 46 Aujourd‘hui. Art et architecture, Januar 1956, S. 74. Zu Jacques Das Raster aus vertikalen Be- ­Dumond (1906-1988) siehe ­Patrick tonpfeilern49 – die Rasterung Favardin: Les Decorateurs des an- von 1,20 Metern ergibt durch nées 50. Paris, 2002, S. 82-89 47 Georges-Henri Pingusson: Ambas- variable Trennwände Büro­ sade Française à Sarrebruck. In: räume von 2,40 bis 6,00 m L’Architecture d’aujourd’hui Nr. 47, Breite – ist allgegenwärtig, fast April/Mai 1953, S. 82-83, S. 82 48 L‘Architecture d‘Aujourd‘hui, ­ erdrückend. Indessen kont- ­Februar 1955, S. 46 rastieren die Zementplatten, 49 „Die Konstruktion wird im Prinzip mit denen das Treppenhaus aus Stahlbeton sein, eventuell aber auch aus Stahl, je nachdem, was am verkleidet ist, mit dem gleich- wirtschaftlichsten ist.“ Pingusson, mäßigen Glattputz, der, wie Schultheis und Baur: „Ambassade nur durch das Modell bezeugt, de France en Sarre. Projet descriptif de la construction“, 20. Januar offenbar vorgesehen war. 1951, S. 4. Archives nationales / Schließlich hielt der Architekt, Institut français d’architecture du obwohl er auf die Laubengän- XXe siècle, Fonds G.-H. Pingusson 50 Siehe die Skizzen in: The Architect ge verzichtete, daran fest, die and Building News, 26 August Büroräume von zwei Seiten zu 1954, S. 234 belichten.50 51 G.-H. Pingusson, Ansprache anlässlich der Verleihung des Grand Prix d‘Architecture 1955 durch den „Was ich mit dem Bau der Cercle d‘études architecturales. Botschaft, diesem Stück Siehe Cahiers du Cercle d‘études architecturales, 1955, S. 28 Frankreich an der Saar, wollte,

52 Pingusson se livre ainsi à de ­libération du sol, isolement Notes nombreuses variations sur le des voies de circulation, 42 [G.-H. Pingusson], «Ambas- sade française à Sarrebruck», dessin des façades de chaque ensoleille­ment», indique L’Architecture d‘Aujourd‘hui, bâtiment et sur l‘organisation Pingusson.47 On n‘en sait avril-mai 1953, p. 82 des espaces de réception: «c‘est guère plus sur les conditions 43 Ibid 44 Jacques Dumond à G.-H. Pingusson,­ autour de la personne même dans lesquelles son architec- 9 septembre 1953, FP de I‘Ambassadeur et de son ture a été définitivement mise 45 Il note alors sur un morceau de poste de travail que s‘ordonne la au point, l‘architecte notant papier: «Quelques Iignes sur [Ies] conditions de collaboration composition des divers éléments seulement que «malgré les des architectes et des autres arts depuis les locaux de ­caractère diverses altérations du projet plastiques. public et officiel jusqu‘a ceux de primitif entraînées par des Architecte chef de file. Donc Ie sort 43 des artistes mineurs est solidaire de caractère privé.» modifi­cations de programme, celui des architectes, actuellement le parti général a été conser- en difficulté auprès de I‘opinion La mise en valeur du bâti- vé».48 Précisément il semble publique et dont la liberté d‘action est amoindrie.» FP ment de réception se fait, au que le dessin des façades 46 Aujourd‘hui. Art et architecture, nord, par la déIimitation d‘une ait souffert de ces modifi- janvier 1956, p. 74. Sur Jacques cour d‘honneur et, au sud, au cations ou d‘insuffisances Dumond (1906-1988), voir Patrick Favardin, Les Décorateurs des moyen d‘un large escalier, a dans la mise en oeuvre: la années 50, Paris, Norma, 2002, très faible pente, conduisant à maquette et les ­dessins de p. 82-89 la façade extérieure du grand l‘ambassade présentent une 47 G.-H. Pingusson, «Ambassade fran- çaise à Sarrebruck», arte cit., p. 82 salon, longue paroi vitrée composition nettement plus 48 L‘Architecture d‘Aujourd‘hui, février scandée de fins poteaux. Le élégante que celIe qui est 1955, p. 46 principe classique de répétition,­ livrée, verticaIes et horizon- 49 «La construction sera en principe en béton armé, mais éventuelle- cher à Pingusson comme à tales alternant subtilement­ ment en acier, suivant la solution Mies van der Rohe et plus selon les points de vue. Or, la la plus économique.» Pingusson, tard à Edouard Albert ou Jean trame de poteaux de beton49 Schultheis et Baur, «Ambassade de France en Sarre. Projet descriptif de Dubuisson, donne ici la mesure verticaux – trame de 1,20 la construction», 20 janvier 1951, de son efficacité. À l‘intérieur, mètre créant des bureaux de p. 4, FP les salons de réception – en rez- 2,40 à 6 mètres grâce à des 50 Voir le croquis de principe publié dans The Architect and Building de-chaussée surélevé – peuvent cloisons démontables­ – se News, 26 août 1954, p. 234 être réunis en un seul volume révèle omniprésente, presque 51 G.-H. Pingusson, allocution à ou séparés au moyen de pan- écrasante. Quant aux plaques l‘occasion de la réception du Grand Prix d‘Architecture 1955 du CEA, neaux éclipsables. ­Pingusson de ciment qui revêtent la cage Cahiers du Cercle d‘études architec- songe, dans un premier d‘escalier, elIes contrastent turales, 1955, p. 28 temps, à concevoir lui-même avec I‘enduit lisse et uniforme les éléments de décoration qui – seule Ia maquette en et de mobilier de cette partie témoigne – sembIait­ prévu. noble de I‘ambassade.44 C‘est Enfin, renonçant à I‘utilisation finalement son ami de l‘UAM de coursives à demi-niveau, Jacques Dumond qui, après l‘architecte a néanmoins tenu avoir été convoqué au Mobilier a doter Ies bureaux d‘un dou- national par l’ambassadeur ble éclairage.50 lui-même, est chargé de cette «Ce que j‘ai recherché dans tâche, sous la direction d’un le plan de l‘Ambassade, cette Pingusson plus que jamais pierre française laissé à la soucieux de sa suprématie.45 Il Sarre, c‘était le sentiment de est rare en tout cas de voir une cet ordre tranquille, de force commande officielle échoir à sans contrainte qu‘apportait un «moderne»46, au moment notre présence, par le rythme où le «classique» André Arbus des façades, comme par la a, en France, la préférence des disposition du plan, la juste hommes de pouvoir. répartition des fonctions depuis Du fait de son gabarit, la ruche au travail que cons- l‘immeuble de bureaux titue le bloc des bureaux relié ­présente des contraintes au poste de commandement plus importantes. «Le parti du bureau de l‘Ambassadeur ­architectural est ­commandé jusqu‘à la résidence privée, en par la thèse générale laissant à la position dominante d‘urbanisme conforme la représentation et l‘accueil de à la Charte d‘Athènes: notre pays.»51

53 Französische Botschaft Saarbrücken G. H. Pingusson, Architekt Aus: L’Architecture d’aujourd’hui Nr. 47, April/Mai 1953, S. 82-83 Übersetzung Oranna Dimmig, Claudia Maas, Anne-Marie Werner

Der Bau der Botschaft Frank- reichs in Saarbrücken bildet eine wichtige Etappe bei der Umsetzung des Wiederauf- bauplans: die Zusammen­ bindung der drei Stadtteile St. Johann, Malstatt und ­Alt-Saarbrücken zu ­einer ­einzigen Stadt – einer ­Hauptstadt – setzt die Ver- legung des am Zusammen- treffen der Gemeindegrenzen gelegenen Kohlehafens und die Schaffung eines ­neuen Stadtzentrums voraus. Die Botschaft an der vor­ gesehenen Stelle zu errichten ist eine zukunftsweisende Ent- scheidung für die notwendige Entwicklung der Stadt und ein erster Schritt auf dem Weg zur Entstehung dieses neuen Quartiers.

Die Bauaufgabe der Botschaft besteht aus drei wesentli- chen Teilen: Verwaltung, Empfangsräume und Privat­ wohnung des Botschafters. Sie soll dazu dienen, die Präsenz des vertretenen Landes zu verankern, seine intellektuellen und materiellen Interessen zu ­verteidigen sowie dessen Geist und Charakter zu offenbaren.

Dreh- und Angelpunkt für die Anordnung der öffent­ lichen, offiziellen und privaten Räumlichkeiten ist die Person des Botschafters und sein Arbeitsplatz.

54 Der Bauplan wird vom Stand- die jeweiligen Erfordernisse. ort bestimmt. Das Baugelände Die Privaträume bestehen aus erstreckt sich entlang des einer Eingangshalle mit Treppe befestigten Saarufers mit und Aufzug, Empfangsraum, seinen öffentlichen Parkanla- Salon, Esszimmer mit Zugang zu gen und wird gesäumt von der einer großen, teilweise bepflanz- geplanten Nord-Süd-Achse ten Terrasse; private Wohnung und der diese kreuzenden der Eltern und Kinderzimmer Allee entlang der Saar. Diese sowie zwei Gästesuiten mit führt die Hauptallee des Wohnzimmer, Schlafzimmer Schlossparks weiter, an der und Bad und drei weiteren auch die Verwaltungsgebäude,­ Schlafzimmern mit Bad. insbesondere der Land- tag, liegen. So werden die Konstruktion ­Botschaftsgebäude die Kulisse Stahlbeton, an Ort und für den Ausblick bilden, der Stelle gegossen; Flachdächer. sich von dem (künftigen) Doppelfenster mit Holzrah- Hauptplatz Saarbrückens men und Lametten-Jalousien aus ergeben wird. Zahlreiche, zwischen den Scheiben. durch die Kriegszerstörungen Strahlungsheizung in den frei gewordene Grundstücke Decken, Koksheizung. Klima- werden die Erweiterung des anlage in den Empfangs- und Gebäude-Ensembles nach Dienst­räumen. Belüftung aller Westen erlauben. ­Räume. Allgemeine Schall- und Wärmeisolierung. Der architektonische Entwurf des Botschaftsensembles steht Die Empfangsräume, das im Einklang mit der Charta Büro des Botschafters und die von Athen: Licht, Luft, Sonne. Privatwohnung werden durch Die Büros und Empfangsräume den Ehrenhof erschlossen. öffnen sich nach Süden zu Diese Entscheidung bedingte, Garten und Park und nach den Haupteingang auf das Norden zur Saar und der Place Ehrenhofniveau und die Emp- Centrale. Diese Gebäude sind fangsräume in das erhöhte frei unterteilbar. Die durch Erdgeschoss zu legen. Die Stellwände in Anzahl und Wege der Besucher kreuzen Größe modifizierbaren sich niemals mit denen des Büros wurden nach dem Personals (zwischen Anrichte­ Modul von 1,20 m konzipiert, und Speisesaal). Jeder Kontakt woraus sich Folgendes ergibt: ist vermieden, da der Wirt- 2,40 m (Schreibkräfte), schaftsflügel zugleich die 3,60 m (Verwaltungsange- Privatwohnung und die Emp- stellte), 4,80 m (Büroleiter), fangsräume bedient. Ein zwei- 6 m (Abteilungsleiter). ter Hof mit Garage, Gewächs- haus und Parkplatz schließt an Der Verwaltungsbau verfügt den Ehrenhof an und ist durch über 180 Büros, verteilt über eine breite Unterführung unter sieben Etagen. Die Empfangs- dem Dienstleistungstrakt räume lassen sich zu einem erreichbar. einzigen Versammlungsraum zusammenfassen (Konzerte, Shows, Konferenzen) oder durch Faltwände in mehr oder weniger geschlossene Räume­ unterteilen. Durch große Schiebetüren können diese Räume zur Empfangsgalerie mit Blick auf die Saar geöffnet werden. All dies ermöglicht eine feinfühlige Anpassung an

55 56 57 Die Französische Botschaft und der Sieben Hochhäuser sah die modernen ­Architektur und des ­Aufbauplan von Georges-Henri Pingusson städtebauliche Planung des Städtebaus bekannt gemacht für Saarbrücken französischen Architekten und Grandval glaubte, mit den Dietmar Kolling ­Georges-Henri Pingusson im Mitteln des funktionalistischen Bereich des Saarufers von Alt- Städtebaus seine (erklärten!) Saarbrücken vor, in Doppel- Besatzungsziele umsetzen zu Georges-Henri Pingusson: L’ambassade de reihe, streng in Ost-West- können: „Auslöschung des France et le plan d’urbanisme de Sarrebruck Richtung, mit der Hauptfassade preußischen Geistes, Nutzung Dietmar Kolling nach Süden hin orientiert, je- der wirtschaftlichen Ressourcen Traduction Anne-Marie Werner weils etwa 12 Geschosse hoch. des Saarlandes, Verewigung Die geplanten Hochhaus- des Bandes, welches das Saar- Scheiben entsprachen der land an Frankreich knüpfte“.1 Idee der „Unité d’Habitation“ ­Grandval gründete gleich zu (Wohneinheit), welche etwa Beginn seines Gouvernements zur gleichen Zeit von dem eine Abteilung „Wiederaufbau ­Architekten Le Corbusier in und Stadtplanung“ innerhalb Marseille geplant und gebaut der Militärregierung und nutzte wurde (1946-52). Pingusson seine Verbindungen zu ­Prouvé, und Le Corbusier waren be der ihm Empfehlungen für die freundete Architekten, tausch- Besetzung der zu schaffenden ten sich bezüglich ihrer beruf­ Stellen gab. Alle daraufhin lichen Auffassungen gegen­ angeworbenen französischen seitig aus und nahmen beide an Architekten kamen aus dem den „Congrès Internationaux Umfeld Le Corbusiers, gehör- d’Architecture Moderne“ teil. ten der 1929 gegründeten Gebaut wurde nur eines dieser „Union des Artistes Modernes“­ Scheiben-Hochhäuser, allerdings (UAM) an und hatten an nicht, wie ursprünglich gedacht, den „Congrès Internationaux als Wohngebäude, sondern als d’Architecture Moderne“ „Ambassade“ für den franzö- (CIAM) teilgenommen. Neben sischen Botschafter im neuen Marcel Roux, Edouard Menkès, Saarstaat, Gilbert Grandval. André Sive, Jean Mougenot, Pierre Lefèvre, René Herbst u. a. war dies Georges-Henri Geschichtlicher Hintergrund Pingusson.2 Wie sehr das Den- ken über das moderne Bauen Nach der Kapitulation der in der Avantgarde der beiden deutschen Wehrmacht am Länder Deutschland und 8. Mai 1945 und der sich Frankreich noch bis Anfang der anschließenden Übernahme 1930er Jahre verknüpft war der besatzungsgemäßen Ver- (auch Walter Gropius war seit waltung des Saarlandes durch der Gründung regelmäßiger Frankreich, rief der ­eingesetzte Teilnehmer der CIAM, er war französische Gouverneur ihr Vizepräsident von 1929-57)3, Gilbert Grandval zahlreiche belegen zum Beispiel diese französische Architekten ins Gebäude: das bereits 1929- Saarland, um bei der Planung 32 von Pingusson errichtete des Wiederaufbaus, vor allem Hotel Latitude 43 in St. Tropez der stark zerstörten Städte oder das etwa zur gleichen Saarbrücken, Neunkirchen Zeit durch Le Corbusier er- und Saarlouis mitzuwirken. baute Zentrosojus-Gebäude in Hierbei stand ihm der franzö- Moskau. sische Designer und Metall­ Beide Projekte spiegeln in ihrer konstrukteur Jean Prouvé Erscheinung den Einfluss des zur Seite, den Grandval aus avantgardistischen Bauens der Zeit des französischen der 1920er Jahre in Deutsch- Widerstandes, genauer aus land (Erich Mendelsohn, Thilo der Bewegung „Ceux de la ­Schoder) und insbesondere des Résistance“ ­kannte. Prouvé Bauhauses (Walter Gropius,­ hatte ihn mit den Ideen der Mies van der Rohe) wider.

58 D’après le plan d’urbanisme, permettant de concrétiser ses Exkurs 1 conçu par l’architecte français, ambitions d’occupant, à savoir: CIAM 1928 Aus der Erklärung von Georges-Henri Pingusson, sept «effacer les traces de l’esprit La Sarraz (Schweiz) immeubles auraient dû voir le prussien, exploiter les ressour- Die unterzeichneten Architekten jour dans le Vieux-Sarrebruck, ces économiques ­sarroises, stellen unter sich eine grundlegende Übereinstimmung ihrer Auffassun- à proximité de la Sarre. Alignés consacrer pour toujours les gen vom Bauen sowie ihrer beruf- sur deux rangées, ces bâtiments liens qui unissent la Sarre à la lichen Verpflichtung gegenüber d’orientation Est-Ouest, avec France».1 Peu après son entrée der Gesellschaft fest und betonen hierbei im einzelnen, dass sie unter façades principales exposées en fonction, Grandval créa Bauen eine ganz elementare Tätigkeit Sud, devaient s’élever sur douze le service «Reconstruction et des Menschen verstehen, die in étages environ. Ce genre de urbanisme»qu’il rattacha à ihrem ganzen Umfang und in ihrer ganzen Tiefe an der gestalterischen construction renvoyait imman- son gouvernement militaire­ Entfaltung unseres Lebens­ beteiligt quablement au projet d’«unité et exploita sa relation amicale ist. Die Aufgabe der Architekten ist d’habitation» que l’architecte avec Prouvé, dans la mesure où es deshalb, sich in Übereinstimmung zu bringen mit den großen Aufgaben Le Corbusier avait conçu et il le chargea de lui désigner un der Zeit und den großen Zielen der réalisé à Marseille à peu près à certain nombre d’architectes, Gesellschaft, der sie ­angehören, und la même époque (1946-1952). susceptibles d’occuper les ihre Werke danach zu gestalten… . Sie haben deshalb beschlossen,­ sich in Pingusson et le Corbusier entre- nouveaux postes à pourvoir. Zukunft über die Grenzen ihrer Länder tenaient des rapports amicaux, Tous les ­architectes recrutés hinaus gegen­seitig in ihren Arbeiten zu échangeaient leurs conceptions ­appartenaient à l’entourage unterstützen.4 de l’architecture et participaient­ de Le Corbusier. Ils ­étaient ensemble aux «congrès membres de l’«Union des Digression 1 internationaux d’architecture Artistes Modernes» (UAM), CIAM 1928 Extrait de la déclaration de moderne». Du groupe de sept fondée en 1929, et partici- La Sarraz (Suisse) immeubles, prévu au départ, un paient aux «congrès inter- Les architectes soussignés affirment seul fut construit et ce non pas nationaux d’Architecture leur unité de vue sur les conceptions fondamentales de l’architecture et pour accueillir des logements Moderne»(CIAM). Parmi eux sur leurs obligations professionnelles mais comme «ambassade» pour figuraient entres autres Marcel vis-à-vis de la société. Ils insistent sur accueillir l’Ambassadeur français, Roux, Édouard Menkès, André le fait que «construire» est une activité élémentaire de l’homme, liée intime- Gilbert Grandval, qui venait de Sive, Jean Mougenot, Pierre ment à l’évolution de la vie. Le devoir prendre ses fonctions dans l’État Lefèvre, René Herbst et surtout des architectes est de rechercher une sarrois, nouvellement créé. Georges-Henri Pingusson.2 harmonisation avec leur époque et avec les grands objectifs d’une société Jusqu’au début des années à laquelle ils appartiennent et de la 1930, les courants avant-gar- traduire dans leurs œuvres…C’est Le contexte historique distes des deux pays France et pourquoi, ils ont décidé de s’entraider à l’avenir dans leurs travaux, et ce par- Allemagne affichaient une très delà les frontières nationales.4 Suite à la capitulation de forte convergence d’idées en l’armée allemande le 8 mai ce qui concerne l’architecture 1945 et à la prise de pouvoir moderne. Gropuis, par exemp- des autorités françaises en le, participait régulièrement au Sarre, le gouverneur militaire, CIAM depuis sa fondation et en Gilbert Grandval, fit appel fut le Vice-président de 1929 à de nombreux architectes à 1957. 3 Cette parenté d’esprit français afin d’élaborer un ressortait également dans plan d’urbanisme des villes de des projets tels que l’hôtel Lati- ­Sarrebruck, Neunkirchen et tude 43, exécuté par Pingusson ­Sarrelouis que la guerre avait à Saint Tropez de 1930 à 1932, amplement dévastées. et le bâtiment du bureau de Pour réaliser ce vaste projet l’Union Centrale des coopéra- d’urbanisme, Grandval se fit tives de consommateurs de assister par le designer et ferron- l’URSS, construit à peu près à la nier d’art français, Jean Prouvé, même époque par Le Corbusier qu’il avait connu à l’époque de à Moscou. Car on retrouve la Résistance et plus précisément dans ces deux bâtiments des in- au sein du mouvement «Ceux fluences de l’architecture avant- de la Résistance». Initié par gardiste allemande des années Prouvé à l’architecture moder- 1920 (Erich Mendelsohn, Thilo ne et à l’urbanisme, Grandval Schoder) et en particulier de voyait dans l’urbanisme foncti- l’architecture Bauhaus (Walter onnaliste un outil technique lui Gropius, Mies van der Rohe).

59 Schwierigkeiten auf gegründeten „Centre de mé- Das Elend der ausgebombten dem Weg zur Moderne tiers d‘art sarrois“ (Staatliche Menschen, die zu Tausenden Schule für Kunst und Hand- in Behelfsunterkünften (meist Der Einsatz der Architekten werk), wobei der Direktor Kellerräumen) hausten, ließen und Städteplaner im Saarland Henry Gowa9 und der Leiter den unmittelbar für den Wie- wurde von Grandval genau der Klasse Architektur Gabriel deraufbau Verantwortlichen festgelegt. Pingusson sicherte Guévrékian10 besondere Un- (Pingusson bezeichnete Cartal sich den Löwenanteil mit dem terstützung leisteten. als die „Exekutive“) kaum Bebauungsplan für den Wie- Zeit zur Entwicklung eigener deraufbau von Saarbrücken.­ Die deutschen Kollegen im städtebaulicher Visionen, Menkès übernahm den von städtischen Planungsamt for- geschweige denn dazu die Saarlouis, Lefèvre jenen mierten sich aber – je länger Visionen anderer richtig zu des Industriegebiets von das Kriegsende zurücklag und bewerten und entsprechend Neunkirchen. die politischen Verhältnisse einzuordnen. sich änderten – in zunehmen- Sive und Roux wurden beauf- der Opposition. Vor allem Hatte sich Pingusson bei Paul Colin, Union des Artistes tragt, den Regionalplan des Stadtbaudirektor Wilhelm seiner Entwurfsarbeit in die ­Modernes (UAM), Saarlandes zu erarbeiten.5 ­Feien11 und Oberbaurat Karl akute Not und die unmittel- Ausstellungsplakat 1930 Innerhalb eines Jahres, aller- Cartal12 entwickelten sich zu baren existenziellen Sorgen Paul Colin, Union des Artistes dings mit einigen späteren An- Widersachern der französi- aber auch in den unbändigen Modernes­ (UAM) passungen und Änderungen, schen Initiativen. Schnell klär- Wiederaufbauwillen der Be- Affiche de l’exposition 1930 wurde der Aufbau-Plan für ten sich die Fronten: Pingusson völkerung hineingedacht? Saarbrücken von Pingusson stand für den Städtebau von Vermutlich schon. Doch der erstellt.6 Doch außer bei Otto morgen, Feien und Cartal Widerstreit zwischen den In- Renner, Architekt, Heraus- ­waren die Beschützer des Be- teressen und Nöten Einzelner geber und Redakteur der an- standes. Pingusson sah ange- und der Umsetzung eines spruchsvollen „Bau Zeitschrift sichts der weitgehenden Zer- am Gemeinwohl orientierten wohnen, arbeiten, sich erho- störung der Stadt die Chance, Plans für den Aufbau einer zu- len“ (sie erschien nur in drei diese für die Aufgaben der Zu- kunftsfähigen Stadt war ohne Ausgaben in Saarbrücken), kunft zu konditionieren, seine die Mittel der Aufklärung fand das planerische Resultat Widersacher reagierten auf die (Presse) und eines großzügi- bei den ansässigen Fachleu- Herausforderungen überaus gen materiellen Ausgleichs ten und Architekten kaum pragmatisch, sie erinnerten an nicht lösbar. Interesse und insbesondere die erst vor wenigen Jahren bei den deutschen Fachpla- neu verlegten Abwasserkanäle In der konkreten Praxis war – nern in den Behörden wenig und Versorgungsleitungen trotz gegenteiliger Beteuerun- Anerkennung. Renner veröf- und lehnten neue, abwei- gen – die Unterstützung für fentlichte die Ergebnisse in chende Straßentrassen alleine die Ideen Pingussons durch „Bau Zeitschrift“ Nr. 1 und die schon aus ökonomischen die deutschen Kollegen aus Franzosen selbst in der Zeit- Gründen ab. Natürlich ging den Fachämtern eher gering. schrift „Urbanisme“7. Gleich- es dabei auch, wenn auch Auch ein gewisses Konkur- Zeit im Bild, Nr. 31, August 1947 zeitig erschien in deutscher nicht ausgesprochen, um die renzdenken ist nachweisbar. bis zum heutigen Tag ge- An einer Aufklärung und Be- Zeit im Bild, No. 31, août 1947 und in französischer Sprache, allerdings in geringer Auflage stellte Frage, was besser sei: teiligung der Bürger am (je 1200 Exemplare), eine Bro- „sich beim Wiederaufbau der Planungsgeschehen, beispiels- schüre mit den Resultaten der Stadt an die alte anzulehnen weise durch Veröffentlichung französischen Planungen für oder das nie Dagewesene, der Pläne, bestand seitens das ganze Saarland.8 Teil die- allenfalls kühn Geträumte zu des städtischen Wiederauf- ser Veröffentlichungen waren verwirklichen“.13 bauamtes zu Beginn des sehr anschauliche Modellfoto- Jahres 1947, nach Vorlage grafien, welche die Vorschläge der ersten Pläne kein Inte- aus der Vogelperspektive zeig- Zur Soziologie der resse. Eine entsprechende ten. Das zugrunde liegende Planungsentscheidungen Anfrage des Stadtamtes IVA/5 Modell der Planung, das vor beispielsweise, die Pläne allem der Information der Be- Es lag in der Natur der Sache, und vorhandenen Modelle völkerung dienen sollte, wurde dass die unterschiedlichen über den Wiederaufbau nicht etwa im Planungsamt beruflichen und gesellschaft- der Öffentlichkeit zugäng­ der Stadt Saarbrücken gefer- lichen Rollen zu unterschied- lich zu machen, beantwor- tigt, sondern von Studenten lichen Positionen bzw. Ver- tete Oberbaurat Cartal ab­ des (von den Franzosen) neu haltensmustern zwangen. schlägig.14

60 Les obstacles jalonnant soutenus dans leur entreprise­ position et les manières de se la voie vers la modernité par le directeur du centre comporter. Henry Gowa 9 et le directeur La misère de la population Grandval, lui-même, procéda à du département d’architecture sinistrée qui vivait dans des la répartition des tâches entre Gabriel Guévrékian.10 logements de fortune, en les architectes et urbanistes général dans des caves, laissait en Sarre. Pingusson se tailla Le plus la fin de la guerre très peu de temps aux respon- la part du lion en devenant reculait dans le temps, ce qui sables de la reconstruction responsable de la reconstruc- allait de pair avec une modi- (Pingusson désignait Cartal tion de Sarrebruck. Menkès a fication croissante du climat par le terme d’«exécutif») eu pour mission de reconstruire politique, le plus les architectes pour concrétiser leurs propres Sarrelouis et Lefèvre de recon- et urbanistes allemands du visions urbanistiques et encore struire la zone industrielle de service municipal de planifi- moins pour évaluer les visions Neunkirchen. cation se solidarisèrent afin d’autres urbanistes à leur juste de constituer une véritable valeur et au demeurant pour Quant à Sive et Roux, ils furent opposition. Notamment le les classifier. Titelblatt der Zeitschrift „Urbanisme“, 16. Jg., Paris 1947, Nr. 115, Themen- chargés de l’élaboration du «Stadtbaudirektor» Wilhelm heft zum Wiederaufbau an der Saar plan régional de la Sarre.5 En Feien11 et l’«Oberbaurat» Karl Lors de la conception de ses un an, Pingusson élabora le Cartal12 devinrent petit à petit avant-projets, Pingusson Frontispice de la revue «Urbanisme», 16e année, Paris 1947, No 115, con- plan d’urbanisme de Sarre- les adversaires farouches de avait-il pris en considération la sacrée à la reconstruction de la Sarre bruck auquel il apporta quel- leurs homologues français. Très misère et les soucis existentiels ques rajustements et modifica- vite deux camps s’affrontèrent: de la population ainsi que sa tions.6 Hormis l’architecte Otto d’un côté Pingusson qui volonté tenace de reconstruire?­ Renner, rédacteur et éditeur de défendait l’urbanisme progres- Probablement que oui. Mais les la revue scientifique de haut siste, de l’autre Feien et Cartal conflits d’intérêts, les besoins ­niveau «Bau Zeitschrift woh- qui souhaitaient protéger des particuliers ainsi que les nen, arbeiten, sich erholen» les quelques vestiges ayant problèmes posés par la concré- qui connut seulement trois résisté aux bombardements. tisation d’un plan de const- éditions à Sarrebruck, les plans ­Pingusson voyait dans les amp- ruction d’une ville nouvelle proposés par Pingusson furent les dévastations une chance de souhaitant apporter un bien- accueillis avec réserve par rendre la ville apte à répondre être général, ne pouvaient être les spécialistes et architectes à ses futures obligations, ses résolus sans une campagne locaux et suscitèrent le mé- adversaires, eux, souhaitaient d’informations (par la presse) contentement des urbanistes relever les défis avec beaucoup et une infrastructure financière affectés aux services publiques. plus de pragmatisme. Évoquant importante. Renner publia le résultat du la pose d’égouts et de canalisa- projet d’urbanisme conçu tions peu d’années auparavant, Malgré les démentis, il faut par Pingusson dans la revue ils rejetèrent par exemple toute reconnaître que Pingusson «Bau Zeitschrift » No 1 et les nouvelle modification du tracé n’a pas été épaulé dans ses Français dans la revue «Urba- des rues, non en dernier lieu initiatives par ses confrères nisme».7 En parallèle parut une pour des raisons financières. En allemands. Un certain esprit­ Titelblatt der „Bau Zeitschrift brochure éditée en deux ver- réalité, il s’agissait de trancher de concurrence se faisait wohnen, arbeiten, sich erholen“, sions française et allemande, la question, plus ou moins ressentir. Après la présentation 1. Jg., Saarbrücken 1947, Heft 1, tirées chacune à 1200 exem- inavouée, de savoir si pour «la des premiers plans, le service mit Beiträgen über den internationalen modernen Städtebau und ­ plaires. Cette publication con- reconstruction de la ville, il municipal de la reconstruction, die Planungen für den Wiederaufbau densait les résultats des plans était préférable de s’appuyer fondé en 1947, prétendit même an der Saar d’urbanisme de toute la Sarre, sur les anciennes structures en- que les citoyens de Sarrebruck Frontispice de la (revue) «Bau 8 proposés par les Français. core en place, ou bien de faire ne souhaitaient ni recevoir de Zeitschrift wohnen, arbeiten, sich Dans cette brochure figurait peau neuve et de concrétiser renseignements sur le projet, erholen», 1ière année, Sarrebruck des photographies très précises des rêves ne manquant pas ni lui apporter leur participa- 1947, cahier 1, incluant des essais sur l’urbanisme moderne international et 13 de maquettes en perspective d’hardiesse». tion. L’«Oberbaurat» Cartal la reconstruction en Sarre aérienne. Quant à la maquette refusa de rendre les plans du plan, source d’informations et maquettes accessibles au pour la population locale, elle Approche sociologique des public14, comme le souhaitait le ne fut pas exécutée par le décisions urbanistiques service municipal IVA/5. Pour service municipal de planifi- autant que la population ait pu cation, mais par des étudiants Il va de soi que les différen- être informée sur les plans de du «Centre de Métiers d’Art ces au niveau professionnel Pingusson par la presse, elle se Sarrois», récemment fondé par et social conditionnent celles montra en majorité hostile au les Français. Ceux-ci furent émergeant dans les prises de projet.

61 Soweit die Saarbrücker Bürger aber doch durch die Presse zum Thema Pingusson-Pläne informiert wurden, reagierten sie mehrheitlich ablehnend.

Dies vorweg: Wie sähe ­Saarbrücken wohl aus, wären die Vorschläge Pingussons umgesetzt worden? Nun, Saarbrücken wäre heute in einigen Bereichen möglicher- weise attraktiver, in jedem Fall verkehrstechnisch besser erschlossen, damit zukunfts- fähiger. Es gäbe keine Stadt- autobahn am Ufer der Saar und keine Hochhäuser auf den umliegenden Hügeln, stattdessen einige wenige Wohn-Hochhausscheiben in Tal-Lage. Die Stadt hätte mit dem Bau einer U-Bahn be- gonnen (unter der Trierer- und der Bahnhofstraße) und einen Bateau-Bus-Verkehr auf der Saar. Es gäbe ein attraktives Stadtzentrum (im Bereich des ehemaligen Kohlehafens) und viele Grün- und Parkanlagen, die Messe läge an geeigneter Stelle und das Regierungsvier- tel an einem repräsentativen, zentralen Ort, die Fußgänger- zone am St. Johanner Markt wäre schon 30 Jahre früher eingerichtet worden, die Umgehungsstraße durch das Deutschmühlental zusammen mit der Schanzenberg-Brücke nach Malstatt und Burbach Georges-Henri Pingusson, Georges-Henri Pingusson, Plan wären längst gebaut. Um Aufbauprojekt für Saarbrücken, d’urbanisme de Sarrebruck Saarbrücken herum gäbe es Skizzen: neues Regierungsviertel Croquis: le nouveau quartier du einen Autobahnring in Form (links), geplante Wohnhochhäuser ­gouvernement (à gauche), les immeubles (rechts) und Nord-Süd-Achse mit prévus (à droite) et l’axe Nord-Sud von Tangenten... kreuzungsfreiem Straßenverlauf accompagné du réseau routier

62 Tout d’abord posons la ­question: À quoi ressemble­ rait Sarrebruck si Pingusson avait pu réaliser son plan d’urbanisme? Aujourd’hui la ville serait plus attrayante dans certains domaines, elle pourrait en tout cas avoir un meilleur système de circulation et être plus apte à faire face à l’avenir. Aucune autoroute n’aurait été construite sur les rives de la Sarre et aucun immeuble élevé sur les collines environnantes. À l’inverse, des immeubles d’habitation auraient vu le jour dans la vallée. La ville se serait lancée dans la construction d’un réseau métropolitain souter- rain en deçà de la Triererstraße et de la Bahnhofstraße et aurait aménagé un système de transport en bateaux-bus sur la Sarre. Le centre-ville (dans la zone de l’ancien port char- bonnier) serait plus agréable, de nombreux espaces verts et des parcs auraient vu le jour, les foires se dérouleraient à des endroits appropriés, les bâtiments du gouvernement occuperaient un site représen- tatif au centre-ville, la zone piétonne au St. Johanner Markt aurait été aménagée 30 ans auparavant, la voie de desser- te par le Deutschmühlental et le Schanzenberg­brücke en direction de Malstatt et de Burbach serait ­construite Georges-Henri Pingusson, Georges-Henri Pingusson depuis longtemps. Une Aufbauprojekt für Saarbrücken, Plan d’urbanisme de Sarrebruck, ceinture d’autoroutes au tracé Städtebauliches Modell 1946: maquette de 1946: Vue de l’aéroport tangentiel aurait vu le jour à la Blick vom Flughafen St. Arnual St. Arnual en direction Nord-Ouest et ­Richtung Nord-West und Vogel­ vue aérienne sur le Vieux-Sarrebruck, périphérie de Sarrebruck, etc… perspektive auf Alt-Saarbrücken, Malstatt et St. Johann Malstatt und St. Johann

63 Der alltägliche Konflikt Vision eines Stadtumbaus Über­formung der vorhande- Die Funktion „Wohnen“ nach den Prinzipien der nen Stadt, er wollte die „funk- verlegte er im Wesentlichen Die Auffassungen der „Charta von Athen“ tionelle“ Stadt. Das war nach auf die Saarbrücken umge- deutschen Architekten den Theorien der europäi- benden Hügel („für Wohn- und des französischen Pingusson, im Innersten von schen Architektur-Avantgarde bauten in freier Bauweise“) Chefplaners Pingusson seinen Ideen eines humanen die Stadt, welche den Prinzi- bzw. in Hochbauten, z. B. in klafften demnach gewaltig Städtebaus überzeugt, hatte pien der „Charta von Athen“ das Quartier der heutigen auseinander. Ein Schreiben die Erwartung, dass sich die folgte. Diese Resolution des Bruchwiese und an das linke der Verwaltungskommission Saarbrücker Bevölkerung für Kongresses CIAM IV – welcher Saarufer in Alt-Saarbrücken, des Saarlandes für Wirtschaft seine Vorschläge begeistern 1933 an Bord der Patris II auf im Bereich Keplerstraße bis und Verkehr vom 21. Juli würde. Da die Kernstadt dem Weg von Marseille nach Schanzenbergbrücke. Hier 1947 an die Abt. Städtebau durch den Bombenkrieg sehr Athen durchgeführt wurde situierte er erst sieben, in einer und Wiederaufbau stark zerstört war, sah er sich – formulierte in zahlreichen späteren Entwurfsvariante vier (Reconstruction et Urbanisme) ­legitimiert, in freier Entfaltung Thesen städtebauliche Ziel­ Hochhäuser als Zeilenblöcke erzählt viel über die Art des seiner fachlichen Fähigkeiten, setzungen. In einer von in einem Viertel mit der Plan- Mit- bzw. Gegeneinanders: die modernen Städtebautheo- Le Corbusier während der Bezeichnung: „Zone Admi- „Hochverehrter Herr rien ohne Rücksicht etwa auf deutschen Besatzungszeit in nistration privé et Habitation Directeur! Ich habe die gegebene Parzellenstrukturen Paris anonym verbreiteten haute“.20 Diese von Pingusson Ehre, Ihnen in Abschrift den oder Eigentumsverhältnisse Schrift wurden diese Thesen hier vorgesehenen Wohn- Bericht der Stadt Saarbrücken umzusetzen. Doch im ­Denken für ein größeres Publikum hochhäuser belegten ein Ge- betreffend die Unterbringung der Menschen war für Zu- erstmalig öffentlich gemacht. biet, das durch den Krieg bis von 100 Familien, die sich kunftsvisionen kein Platz. zu 90 Prozent zerstört und vor z. Zt. in Elendsunterkünften Sie hatten andere Sorgen. In der These Nr. 77 heißt es: dem Krieg kleingewerblich und befinden, zu unterbreiten. Das wichtigste war ihnen ein „die Schlüssel zum Städtebau durch mehrgeschossige Wohn- Die Stadt Saarbrücken schlägt Dach über dem Kopf sowie liegen in folgenden vier Funk- bauten bebaut war. Doch der vor, diese Familien anstatt das bisschen Besitz, das ihnen tionen: wohnen, arbeiten, sich Plan zum Bau von Hochhäu- in Holzbaracken, in von vielleicht geblieben war, die erholen, sich bewegen (Ver- sern zum Wohnen fand in ihr angegebenen, instand kleine Parzelle mit einer Ruine, kehr)“ und in der These 78 Saarbrücken kaum Zuspruch. zusetzenden Gebäuden vor einer eventuellen Enteig- heißt es weiter: „die Planun- Die negativen Nachrichten aus noch vor Eintritt des Winters nung zu retten. Sie wollten gen werden die Struktur jedes Marseille mögen die Skepsis unterzubringen, wenn ihr die das Häuschen, so wie es frü- den vier Schlüsselfunktionen der Saarbrücker noch verstärkt angegebenen Baustoffe sofort her einmal ausgesehen hatte, zugewiesenen Viertels bestim- haben. Dort intrigierte man zugeteilt werden könnten. schnell wieder aufbauen. Und men, und sie werden deren gegen das Projekt einer Die Instandsetzungen würden keinesfalls wollten sie in eine entsprechende Lokalisierung Unité d’Habitation, welches auf Kosten der Gebäude- 12-stöckige „Wohnmaschine“, innerhalb des Ganzen fixie- Le Corbusier gerade zu bauen eigentümer erfolgen“.15 wie die Wohnhochhäuser da- ren“.18 Es ist die Geburt des begonnen hatte (1946-1952). Doch an einem der auf­ mals auch genannt wurden, „funktionellen Städtebaus“, Ein perfides Gutachten prog­ gelisteten Gebäude war es ziehen, um dort zu leben. von den meisten Architekten nostizierte die Entwicklung bereits zu Bautätigkeiten (etwas verkürzt) als Auffor- von Geisteskrankheiten bei gekommen, welche Pingusson Pingussons Irrtum war es, ein derung verstanden, die vier den künftigen Bewohnern und zu einer Aktennotiz für „Herrn Stadtgebiet, wenn auch ein „Schlüsselfunktionen“ stadt- löste damit eine landesweite Cartal“ veranlassten: „Es ist zerstörtes, also eine Trüm- räumlich zu separieren. Kontroverse aus.21 mir bekannt geworden, dass merlandschaft, zu bewerten die Wiederaufbauarbeiten des wie unbesiedeltes Terrain, wie Pingussons „Plan pour la re- Hauses Zastrowstrasse 2 die „grüne Wiese“, wo man construction de Sarrebruck“ auf dem Punkt sind, in Angriffe frei und ohne Rücksichten jedenfalls bestand im Kern in genommen zu werden. hätte walten können. Was er einer Modernisierung der Ver- Ich muss Sie darauf aufmerk­ wollte, war nicht die „Traban- kehrsinfrastruktur und – was sam machen, dass, wenn tenstadt“ draußen, außerhalb die bauliche Strukturierung be- diese Arbeiten ohne der alten, in ihrer Struktur traf – auch in der Neuordnung die Genehmigung du noch bestehenden Stadtland- der städtischen Funktionen. Gouvernement Militaire schaft (etwas ähnliches hat Historische Orte wie z. B. der ausgeführt werden, ich ... das beispielsweise im britischen St. Johanner Markt, das Saar- Bauamt verantwortlich mache Sektor Deutschlands, nämlich brücker Schloss oder – trotz und mir alle Konsequenzen, in Hamburg mit einer sehr erheblicher Zerstörung – der die eine derartige Initiative in ähnlichen Hochhausstruktur Ludwigsplatz mit der Ludwigs- sich birgt, vorbehalte“16. Der wie sie Pingussons Plan vor- kirche waren für Pingusson Wiederaufbau des Gebäudes sah, fast problemlos funkti- Monumente von besonderer stand den Neuplanungen oniert)17, sondern er wollte historischer Bedeutung. Diese Pingussons entgegen. die Umwandlung, die völlige stellte er unter Schutz.

64 Le conflit quotidien Exkurs 2 Zum Begriff Charta von Athen Der Initiant des 1968 an der ETH La position des architectes Zürich gegründeten „CIAM-Archiv“, allemands était aux antipodes Alfred Roth sah sich 1979 zu einer de celle de l’architecte en chef Klarstellung des Begriffs „Charta von Athen“ veranlasst. Roth, selbst Mit- Georges-Henri Pingusson. glied der „Internationalen Kongresse Une lettre de la Commission für neues Bauen CIAM“, stellt es d’administration du Territoire folgendermaßen dar: Der Begriff sei im Jahre 1933 und auch später nicht de la Sarre pour l’économie existent gewesen. Die Überschrift et la circulation, adressée le der Resolution des Kongresses von 21 juillet 1947 au Service 1933 habe „Die funktionelle Stadt – Feststellungen und Richtlinien“ Reconstruction et Urbanisme, gelautet. Der Begriff „Charta von rend compte des rapports Athen“ sei eine typische Kreation von problématiques entre les Le Corbusier­ gewesen, der die Athener Resolutionen unter diesem Titel im deux camps.»Monsieur le ­Pariser Verlag Plon in französischer Directeur, J’ai l’honneur Sprache – allerdings bei Einbringung de vous faire parvenir une seiner sehr persönlichen Auffassungen über Stadtplanung – veröffentlich- copie du communiqué de la te. Daher weiche sie in mehreren municipalité de Sarrebruck Punkten von der Originalfassung ab. concernant le logement de Hierzu gehöre auch der Vorwurf, die Charta fordere „eine absolute 100 familles qui vivent dans Trennung der Funktionen“. Tatsächlich des conditions déplorables. habe aber keine Absicht bestanden, La ville de Sarrebruck entend diese Funktionen (Wohnen, Erholen, Arbeiten, Verkehr) beim Aufbau pourvoir à leur logement avant oder Rekonstruktion von Städten zu le début de l’hiver et ce non trennen. (Schreiben­ von Roth an die pas dans des baraques en „Bauwelt“)19 bois mais dans les immeubles que la municipalité avait Digression 2 mentionnés et qui doivent Au sujet de la Charte d’Athènes En 1968 Alfred Roth fonda les archives être reconstruits, à condition des CIAM à l’ETH de Zurich et a tenté que les matériaux nécessaires en 1979 d’élucider le terme de «Charte puissent être tout de suite d’Athènes». Roth, qui fut lui-même membre des congrès internationaux livrés. Les frais seront pris en d’architecture moderne CIAM, en charge par les propriétaires donne l’explication suivante: le terme des immeubles».15 Mais, a été créé en 1933 et n‘a plus été employé par la suite. Les conclusions compte tenu du fait que les du congrès de 1933 furent condensées travaux de reconstruction sous l’intitulé: «La ville fonctionnaliste de l’un des bâtiments en – constatations et directives». Le terme de «Charte d’Athènes» est une créa- question étaient déjà en tion typique de Le Corbusier qui sous cours, Pingusson fit parvenir ce titre publia en français les résultats la note suivante à «Monsieur du congrès d’Athènes, aux Éditions Plon à Paris, mais en ayant soin de les Cartal: «J’ai appris que les enrichir de ses conceptions personnel- travaux de reconstruction de les de l’urbanisme. C’est pourquoi la l’immeuble 2 Zastrowstraße publication diffère du texte original sur plusieurs points. À ceci vient s’ajouter étaient sur le point d’être le reproche que la Charte d’Athènes commencés. Je dois vous exigeait une «division radicale entre les prévenir que si ces travaux fonctions». En réalité, la division entre les fonctions (habiter, se recréer, tra- sont faits sans l’autorisation vailler, circuler) n’a jamais constituée du Gouvernement militaire, une priorité dans la construction voire je considèrerai comme reconstruction urbaine. (Écrit de Roth au «Bauwelt»)19 responsables les services … du Bauamt et réserve toutes les suites que mérite une telle initiative».16 La reconstruction de l’immeuble allait à l’encontre des nouveaux plans de Pingusson.

65 Der Direktor der Schule für Kunst und Le directeur du Centre de Métiers Handwerk, Saarbrücken, Henry Gowa, d’Art Sarrois, Henry Gowa, le directeur der Leiter der Architekturklasse du département d’architecture ­Gabriel Guévrékian und Studierende­ Gabriel Guévrékian et les étudiants en am Modell­ zum Wiederaufbau train d’élaborer la maquette du plan ­Saarbrückens nach Plänen von d’urbanisme de Sarrebruck conçu par Georges-Henri Pingusson. Das Modell Georges-Henri Pingusson. La maquette wurde in der Staatlichen Schule für a été réalisée au Centre de Métiers Kunst und Handwerk angefertigt d’Art Sarrois

66 Vision d’une transformation qui, située à l’époque dans architectoniques, dans la urbanistique de la ville la zone d’occupation bri- réorganisation des fonc- sur la base de la «Charte tannique de l’Allemagne, a tions urbaines. Les lieux d’Athènes» vu se mettre en place une historiques tels que le Sankt vaste infrastructure de grands Johanner Markt, le château­ En tant que tenant farouche immeubles. Ce que Pingusson de Sarrebruck et, malgré d’un urbanisme humaniste, voulait, c’était le change- d’importantes destructions,­ la Pingusson s’attendait à voir la ment radical, la modification Ludwigsplatz et son église re- population sarroise accueillir complète de l’état actuel de présentaient, selon Pingusson,­ ses plans avec enthousiasme. la ville, pour en faire une ville des ­vestiges de valeur qu’il Vu que le centre-ville avait «fonctionnaliste». Autrement fallait préserver. Quant à été plus ou moins rasé par les dit une ville, qui, selon les l’habitat, il le transféra sur bombardements, il pensait investigations théoriques de les collines environnantes de pouvoir concrétiser en toute l’architecture d’avant-garde Sarrebruck en y construisant liberté les théories urbanis- européenne, devait répondre «une colonie d’habitation tiques modernes, sans tenir exactement aux normes fixées en ordre libre» ou bien dans compte ni des rares structures dans la «Charte d’Athènes». l’actuel quartier des Bruch- encore en place, ni du régime Celle-ci fut l’aboutissement wiesen, ou encore sur la rive de la propriété. Mais, à cette du IVe congrès internatio- gauche de la Sarre dans un époque, les Sarrebruckois ne nal d’architecture moderne secteur du Vieux-­Sarrebruck, prêtaient pas grand intérêt (CIAM), tenu en 1933, à bord s’étendant de la Keplerstraße­ aux visions, axées sur le futur, du Patris II, lors d’un voyage au Schanzenbergbrücke. À cet ils avaient des problèmes plus de Marseille à Athènes, et emplacement il avait prévu pressants. Le plus important condensait en de nombreux tout d’abord la ­construction pour eux, c’était d’avoir un articles les directives de de sept immeubles, puis logement et de sauvegarder l’urbanisme contemporain. dans un plan remanié qui le peu de biens qu’ils possé- Ces articles ont été pour la portait l’inscription «Zone daient encore, autrement dit première fois rendus accessib- d’Administration privée et d’empêcher la séquestration les au public, grâce à un essai Habitation haute»20 seule- éventuelle de leur petite que Le Corbusier publia dans ment de quatre. Cet ensemble parcelle de terrain, même si l’anonymat à Paris, pendant d’immeubles devait être élevé celle-ci n’était recouverte que l’occupation allemande. dans un secteur qui avait été de ruines. Ils souhaitaient sinistré à 90% pendant la ­vivement que leurs petites L’article 77 mentionne: «Les guerre et qui autrefois était maisons retrouvent au plus clefs de l’urbanisme sont dans occupé par des petits commer- vite l’apparence qu’elles les quatre fonctions: habiter, ces et des maisons à plusieurs ­avaient avant la guerre. En travailler, se recréer (dans les étages. À Sarrebruck, le projet ­aucun cas, ils n’auraient heures libres) et circuler», et de construction de grands ­accepté d’emménager et de l’article 78 poursuit: «Les plans immeubles d’habitation fut vivre dans un immeuble de détermineront la structure de mal accueilli. Les mauvaises douze étages qu’ils qualifiaient chacun des secteurs attribués nouvelles, arrivant de Mar- de «Machine à habiter». aux quatre fonctions clefs seille, avaient probablement et ils fixeront leur emplace- renforcé le scepticisme des L’erreur de Pingusson fut ment».18 Cette thèse marqua Sarrebruckois. Car à Marseille, d’avoir considéré un secteur de la naissance de «l’urbanisme on critiquait fortement l’Unité la ville complètement détruit, ­fonctionnaliste» auquel d’habitation dans la réalisation donc devenu un champ de la plupart­ des architectes­ de laquelle Le Corbusier venait ­ruines, comme un terrain dé- donnèrent une interpréta- juste de se lancer (1946-1952). sert, comme un genre de «pe- tion quelque peu simplifiée Une expertise malveillante louse verte» sur laquelle on en ­divisant rigoureusement qui mettait en garde contre pouvait donner, sans ­aucune l’espace urbain en quatre le développement de patholo- restriction, libre cours à son ­zones ­correspondant aux gies nerveuses chez les futurs imagination. Il n’envisageait ­quatre «fonctions clefs». habitants, avait alimenté pas non plus d’élever une une controverse à l’échelle «cité satellite»­ à l’extérieur de L’essentiel du «plan pour la nationale.21 l’ancien paysage urbain qui, reconstruction de ­Sarrebruck», malgré tout, avait pu conser- proposé par Pingusson, ver ses structures. Un tel pro- figurait dans une moderni­ jet a été, par exemple, exécuté sation du réseau routier, et, sans problèmes à Hambourg17 au niveau des structures

67 Die vertikale Gartenstadt Die „cité radieuse“ wie das Le Corbusiers: ein Konzept Wohnbauprojekt auch genannt für Saarbrücken? wurde, ist aus Sicht der meisten Architektur-Historiker In Saarbrücken waren Le Corbusiers berühmtester die Wohnbauvorschläge Beitrag zur modernen Ar- ­Pingussons praktisch chan- chitektur. Dass es seiner Zeit cenlos. Heute stellt sich die voraus war, hat Le Corbusier Frage, warum die nur wenige anfangs in Marseille­ und später Jahre später in den 1960er auch in anderen Orten (Berlin) und 1970er Jahren auf Saar- zu spüren­ bekommen und in brückens Hügeln realisierten gleicher Weise Pingusson in zahlreichen Wohnhochhäuser Saarbrücken. Die Bevölkerung eher akzeptiert wurden und die örtlichen Planer in als das französische Konzept Saarbrücken jedenfalls lehnten der „Unité d’Habitation“, eine Hochhausbebauung strikt Le Corbusier, Ideenskizze für Nemours, Le Corbusier, croquis pour Nemours, das Pingusson­ nach ab.25 An einem anderen Ort 1934. Mehrere innerhalb ausgedehnter 1934. Plusieurs «unités d’habitation» ­Saarbrücken importieren hatten die beiden Architekten Grünanlagen verstreut liegende dispersées dans des endroits verts „Unités d‘Habitation“ bilden einen constituent un quartier ou une ville wollte. Le Corbusier­ nannte es nur wenig später mehr Fortune. Stadtteil oder eine Stadt auch „vertikale Gartenstadt“. Unweit von Saarbrücken, in In Marseille ist die „Wohn- der Stadt Briey-en-Forêt er- einheit“ so konzipiert: 165 m stellte Pingusson 1952, kurz lang, 24 m tief, 56 m hoch, sie nach seinem Fortgang aus dem besteht jeweils aus mehrge- Saarland den Bebauungsplan. schossigen, gestapelten Woh- Dort konnte er die Gemeinde­ nungstypen, insgesamt 336 überzeugen, Le Corbusier und einer Fülle von sozialen den Auftrag für eine „Unité Einrichtungen. „Der Zugang d’Habitation“ zu erteilen.26 zu den Appartements erfolgt Diese wurde dann auch (1960) durch fünf übereinander lie- gebaut. gende ‚innere‘ Straßen (Flure). In halber Höhe des Gebäudes befindet sich die „Straße“ mit Gründe für den den Lebensmittelgeschäften, Widerstand gegen den mit Zubringerdiensten in die Wiederaufbau-Plan Wohnungen. Ein Restaurant und ein Tea Room dienen der Für den Widerstand gegen die Verpflegung. Ferner sind vor- Neubau-Pläne der Militärregie- handen: Wäscherei... Droge- rung gibt es aus heutiger Sicht rie, Friseur, Post, ... Buchladen, auch durchaus nachvollziehbare Apotheke. An der gleichen Gründe. So war der schnelle Le Corbusier, Studie für den Stadtbau­ ­ Le Corbusier, croquis pour le plan plan von São Paulo, Brasilien, 1929 d’urbanisme de Sao Paulo, Brésil 1929. inneren Straße liegen die Wiederaufbau der Ruinen Die Geste des in die Stadt L’idée du croisement d’axes coupant ­Hotelzimmer für die Gäste. Im ­sicherlich das Gebot der Stunde schneidenden Achsenkreuzes, das la ville sans tenir compte des données obersten, dem 17. Stockwerk, und entsprach der Mentalität keine Rücksicht auf vorhandene urbaines locales a été reprise par Gegebenheiten nimmt, taucht auch Pingusson dans son plan de circulation sind Krippe und Kindergarten der Menschen. Es war ohne in Pingussons Verkehrs­planung für pour Sarrebruck eingerichtet, die mit einer für Zweifel die schnellste Methode Saarbrücken auf Kinder reservierten Dach- der obdachlosen Bevölkerung terrasse mit Schwimmbassin Wohnraum zu verschaffen. verbunden sind. Auf dem Viele Details der Planung Dachgarten befinden sich Aus- ­Pingussons waren schwer finan- sichtsturm, Sonnenbad, Turn- zierbar und deshalb nur lang­ halle...“.23 „Jede Wohnung ist fristig realisierbar. Die ­Menschen zwei Stockwerke hoch und hat in ihrem Elend ausharren zu einen ‚Ziergarten‘, ein Zimmer lassen, konnten die Planer ohne Außenwände, das auf der „Exekutive“ aber nicht gleicher Höhe mit dem Wohn- verantworten. Das Vorhaben, raum liegt.“24 Le Corbusier sie vorübergehend in schnell hat viele Jahre unter Hinzu- aufzubauenden, demontablen ziehung zahlreicher Experten Fertighäusern unterzubringen,27 gearbeitet und experimentiert. hat nicht funktioniert.

68 La cité-jardin verticale de les duplex, élevés sur deux Exkurs 3 Le Corbusier était-elle étages, étaient équipés d’un Die Akzeptanz der „Unité d’Habitation“ ­réalisable à Sarrebruck? jardin d’agrément un espace Die insgesamt fünf Wohnhochhäuser, sans murs au même niveau que die Le Corbusier nach Art der Unité À Sarrebruck, ce type l’appartement».24 Le Corbusier d’Habitation, Marseille, errichtete (eines davon in Berlin), sind heute alle d’immeuble d’habitation a mis de nombreuses années et saniert, gut gepflegt und hoch geehrt, n’avait pour ainsi dire aucune a recouru aux conseils de nom- die meisten in Form von Wohnungs- chance d’être accepté. Vu breux experts pour concevoir eigentum in privater Hand. Sie sind äußerst nachgefragt. d’aujourd’hui, il paraît diffici- ce projet qu’il désigna égale- Die internationale Zeitschrift „Bauen le d’expliquer pourquoi les ment de «cité radieuse». Selon + Wohnen“ schrieb bereits 1957 im Sarrebruckois ont bien accueilli les historiens de l’architecture, Zusammenhang mit einem Bericht über die zweite Unité d’Habitation peu de temps après, dans les cette dernière serait la contri- Le Corbusiers in Nantes-Rezé über den années 1960 et 1970, les nom- bution la plus prestigieuse que einsetzenden Erfolg ausgerechnet des breux immeubles, érigés sur Le Corbusier ait apportée à Marseiller Projektes: „Die Besucher strömen nach Marseille-Michelet: les collines environnant la ville, l’architecture moderne. Mais au 100 000 in achtzehn Monaten, und mais rejeté à l’époque le con- départ à Marseille et plus tard à jeder bezahlt 150 fr Eintritt. Resultat: cept d’«unité d’habitation» que d’autres endroits tel que Berlin, 15 Millionen Ertrag... und Tausende weitere Besucher: Sie entströmen den Pingusson souhaitait concrétiser Le Corbusier a dû payer cher Dampfern, sie kommen in Cars von dans leur ville. Le Corbusier pour l’avance qu’il avait sur son Calais oder Malmoc, im Flugzeug nach qualifiait également ce projet temps. Il en a été de même Marignane und vor allem mit Autos, ­Motor- und Fahrrädern...“22 de «Cité-jardin verticale». À pour Pingusson à Sarrebruck où Marseille l’«unité d’habitation» la population et les partenaires était conçue comme suit: d’une locaux refusèrent catégorique- Digression 3 L’acceptation de l’«Unité d’habitation» longueur de 165 m, d’une lar- ment la construction de ce Au total, le Corbusier a dressé cinq geur de 24 m et d’une hauteur genre d’immeubles.25 immeubles, dont l’un à Berlin, sur le de 56 m, elle comprenait divers Par la suite les deux architec- modèle de l’Unité d’habitation de Marseille. Aujourd’hui ils sont tous types de duplex à plusieurs tes devaient remporter plus rénovés, donc en bonne état de étages, superposés les uns aux de succès dans la réalisation conservation et très appréciés. La autres. Au total on en comptait d’un autre projet. Peu de plupart d’entre eux appartiennent à des propriétaires privés sous forme 336 ainsi que de nombreux temps après son départ de la de copropriété. La demande est très commerces et services de pro- Sarre, Pingusson conçut en forte. En 1957, la revue internationale ximité. Les logements étaient 1952 le plan de reconstruction «Bauen + Wohnen» publia un article sur la deuxième unité d’habitation, accessibles par cinq couloirs de Briey-en-Forêt et réussit construite par Le Corbusier à Nantes- superposés, désignés de «rues à convaincre la municipalité Rezé dans lequel sont évoqués les intérieures». À mi-hauteur du de confier à Le Corbusier la premiers succès enregistrés par le pro- jet marseillais. «Les visiteurs affluent bâtiment se trouvait la rue mission d’élever une «Unité à Marseille-Michelet. On en compte aménagée d’épiceries et d’un d’habitation». 26 Cette dernière 100 000 en un an et demi, et chacun système de navette desser- vit le jour en 1960. d’eux paie 150 Fr d’entrée. Résultat: 15 millions de recette …et des milliers vant les appartements. Un de visiteurs. Ils arrivent en bateau, en restaurant et un salon de thé car de Calais, en avion à Marignane contribuaient à satisfaire les Raisons du rejet et avant tout en voiture, à moto et à bicyclette…»22 besoins alimentaires. De plus du plan de reconstruction on y rencontrait entre autres une blanchisserie, une drogue- Vu d’aujourd’hui, les raisons du rie, un salon de coiffure, un rejet du plan d’urbanisme ne bureau de poste, une librairie manquent certainement pas et une pharmacie. En bordure de plausibilité. Le mot d’ordre de cette rue intérieure étaient était à l’époque de reconstruire également situées des cham- rapidement les ruines, ce qui bres d’hôtel pour les hôtes. Le allait de pair avec la mentalité dernier étage, c’est-à-dire le des gens. Cette solution était 17e, était pourvu d’une crèche incontestablement la plus ha- et d’un jardin d’enfants, tous bile afin de donner le plus vite deux reliés à l’espace enfants possible un hébergement à une avec piscine, aménagé dans un population sans abri. De plus, secteur du toit-terrasse. Dans beaucoup d’aspects du plan de le jardin situé sur le toit se trou- Pingusson s’avéraient onéreux, vaient une tour panoramique, en sorte que leur réalisation un espace pour les bains de n’aurait pu s’effectuer que sur soleil et un gymnase».23 «Tous le long terme.

69 Auch stand das geltende Bau- und „die Franzosen“ einge- recht, welches das Eigentum an nommen. 1933 war er in das Grund und Boden schützte, der Saargebiet und – nach der großflächigen Überformung Saarabstimmung von 1935 – der Stadt entgegen. Und nicht nach Frankreich emigriert.29 zuletzt sprechen auch moderne Von den modernen Theorien städtebauliche Grundsätze für war er somit – anders als in die Intension, historische Konti- Deutschland – in den Kriegs- nuität im Wiederaufbau wirken jahren nicht abgeschnitten zu lassen, also Respekt vor dem gewesen. Seine entschiedene baulichen Erbe, dem Schaffen Gegnerschaft zu den Scheiben- der vorangegangenen Genera- hochhäusern, welche nach dem tionen zu bezeugen. Plan Pingussons die ehemalige Das ist heute sicher leichter Bebauung in Alt-Saarbrücken zu erkennen und zu verstehen ersetzen sollten, ist aber als damals. Die Soziologie mit eindeutig und hinreichend ihren städtebaulichen Analysen dokumentiert. So bleibt die und den daraus abgeleiteten Vermutung, dass Cartal, außer Forderungen nach Mitbestim- den Tagesproblemen, auch mung und Sozialplan im mo- andere Städtebauprinzipien, dernen Städtebau übte ihren z.B. die Furcht vor dem Verlust positiven Einfluss erst ab den von Urbanität antrieben, als er 1970er Jahren aus. sich dem Flächenabriss und der Einbau von Arkaden in Saarbrücken „Totalabräumung“ in Alt-Saar- nach dem Konzept von Pingusson Die internationale Avantgarde brücken entgegenstellte. Pin- hier: Bahnhofstraße Ecke Schifferstraße, Kaufhaus Gebr. Sinn, Foto 1948 jener Zeit dachte noch anders. gusson dagegen war sehr stark So führte die von Le Corbusier­ motiviert durch die Diskussio- Construction d’arcades à Sarrebruck, propagierte Maxime des nen innerhalb der Kongresse d’après le concept de Pingusson. Sur cette photo à l‘angle Bahnhofstraße, ­„hygienischen Stadtumbaus“, der CIAM, welche immer wie- Schifferstraße, magasin Gebr. Sinn, welche die ideale Besonnung der die Zukunft der Städte zum Photo 1948 und Belüftung der Wohnungen Thema hatten. Er sah zudem zum wichtigsten Ziel erhob, die außenpolitische Dimension innerhalb des „neuen Bauens“ seines Plans: Saarbrücken als zur Verneinung des Stadtraums. Zentrum einer wachsenden, Nach dieser Logik polemisierte multinationalen Region und Le Corbusier beispielsweise einer Einwohnerzahl von weit gegen Straßen und Plätze der mehr als 200.000 Menschen. ­historischen Stadt: „il faut tuer Das alte, überkommene la rue-corridor“.28 Es ist un- Saarbrücken sah er nicht aus- übersehbar: von da resultierte reichend aufgestellt für diese letztlich die neue Städtebau­ Aufgabe. Somit trafen zwei völ- strategie Pingussons: Abriss der lig unterschiedliche Positionen alten Bausubstanz (zumindest in aufeinander. Die pflichterfüllten Alt-Saarbrücken) und Bau von Pragmatiker, die tagtäglich frei im Grünen stehenden mehr­ die große Not aber auch den geschossigen Zeilenbauten. ungeheuren Aufbauwillen der Bevölkerung vor Augen hatten, und der von der Siegermacht Die außenpolitische Dimension beauftrage Stadtplaner, der des Wiederaufbauplans als Verhinderer oder Bremser gesehen wurde, der aber nicht Oberbaurat Cartal, der Wider- zulassen wollte, dass eine Stadt sacher, hatte prinzipiell eine erst saniert, wiederaufgebaut hohe Meinung von Pingussons­ und anschließend, vielleicht planerischen Fähigkeiten schon nach wenigen Jahren (was in den hinterlassenen in wesentlichen Teilen wieder Dokumenten durchaus zum abgerissen werden müsste, weil Ausdruck kommt). Von seiner sie dann vielleicht ihre Aufga- Grundeinstellung her war er ben nicht mehr würde erfüllen sicher nicht gegen Frankreich können.

70 Mais par ailleurs, les urba- dans le Vieux-Sarrebruck, et apte à répondre à sa vision de Elle devait permettre l’accès à nistes de l’«exécutif» ne la construction de rangées la ville moderne. Ceci explique l’autoroute de Paris et contour- pouvaient prendre sous leur d’immeubles d’habitation l’émergence de deux posi- ner la ville. Et même dans ce cas responsabilité de laisser encore à plusieurs étages dans des tions totalement différentes: précis, seule une petite partie a plus longtemps la popula­ endroits verts. d’un côté les défenseurs d’un été construite et ce après que tion dans la misère. Le projet pragmatisme conscient de ses Pingusson eût quitté Sarrebruck. d’héberger provisoirement responsabilités, qui étaient La route express, passant par le les gens dans des maisons L’importance du plan de confrontés tous les jours à la Deutschmühlental et le Schan- préfabriquées, vite montées et ­reconstruction pour la grande pénurie de logements zenbergbrücke, dont la cons­ démontées, fut rejeté.27 Mais ­politique extérieure et à la volonté tenace de la truction était planifiée, s’arrête aussi le régime de la propriété population de reconstruire et aujourd’hui Metzerstraße. fit obstacle à des transfor- Adversaire de Pingusson, de l’autre l’urbaniste, man- Même après d’importants mations urbaines de grande l’«Oberbaurat» Cartal savait daté par le pays vainqueur, travaux dans ce secteur, Il envergure. Et non en dernier pourtant apprécier le savoir- et donc considéré en Sarre paraît peu probable de pouvoir lieu, il convient de rappeler faire de l’architecte en matière comme un adversaire, qui se retrouver la trace d’une voie que les urbanistes modernes d’urbanisme, comme en montrait hostile à cette vo- ayant suivi le circuit annulaire souhaitaient que les travaux témoignent certains documents lonté et souhaitait par ailleurs Nord prévu par Pingusson. de reconstruction se situent transmis à sa mort. De principe, éviter qu’une fois les travaux Ceci vaut également pour la dans une certaine continuité il n’était certainement pas d’assainissement et de recon- tangente Ouest. historique, autrement dit qu’ils hostile ni à la France, ni aux struction de la ville terminés, Un grand croisement orthogo- tiennent compte de l’héritage Français. Alors qu’en 1933, il on ne soit dans l’obligation, nal de voies orientées Nord/ du passé, perpétuant le labeur vivait encore en Sarre, après le au bout de quelques années, Sud et Est/Ouest a reçu jusqu’à des générations précédentes. référendum de 1935, il émigra de démanteler à nouveau des ce jour des interprétations dif- en France.29 De cette manière, secteurs importants car ils férentes. Il semblerait que ces Il est plus facile aujourd’hui de il ne se tint pas à l’écart des s’avéreraient éventuellement deux routes aient été conçues défendre ces arguments que investigations sur l’urbanisme déjà inaptes à répondre aux au départ comme voies trans- dans le passé. Ce n’est qu’à moderne, comme cela aurait besoins d’une ville moderne. versales, capables de canaliser partir des années 1970 que été le cas s’il était resté en la circulation, puis comme les analyses sociologiques de Allemagne. Son opposition grands axes routiers qui aurai- l’urbanisme ont pu jouer un fondamentale à l’élévation Le plan du réseau de ent une fonction jusqu’alors rôle important en prônant la de rangées d’immeubles qui, circulation inavouée, à savoir doter participation des citoyens et selon le plan de ­Pingusson, l’image de la ville d’un système la prise en considération des devaient remplacer les Le plan du réseau de circula- d’orientation élémentaire. En besoins sociaux dans toutes anciens bâtiments du Vieux- tion que Pingusson proposa raison de sa rigueur implacable, les mesures de transformation Sarrebruck, est amplement et pour Sarrebruck, fut accueilli ce dernier aurait pris davantage urbanistique. clairement documentée. Ceci avec beaucoup de réticence, appui sur les points cardinaux permet d’émettre l’hypothèse ce qui peut en expliquer que sur les données topogra- Quant à l’avant-garde inter- qu’au moment où Cartal rejeta l’exécution très partielle. Pour- phiques et historiques du site nationale, elle défendait un le «démantèlement total» du tant si on le considère à l’état ou sur un quelconque objectif. point de vue différent. Au sein Vieux-Sarrebruck, il défendait de projet, et non pas dans Qu’on le veuille ou non, ces de «l’urbanisme nouveau», des principes urbanistiques sa conception détaillée, le voies partageaient la ville en le principe, avancé par Le différents et redoutait une plan du réseau de ­circulation quatre secteurs: Nord/Est, ­Corbusier, de la «transfor- perte de la valeur urbaine de constituait la partie la plus Sud/Est, Nord/Ouest et Sud/ mation urbaine hygiénique», la ville. À l’inverse, Pingusson, intéressante du plan général Ouest. faisant de l’ensoleillement lui, tirait leçon des débats d’urbanisme de Pingusson. Afin de pouvoir comprendre, et de l’aération des apparte- sur l’avenir des villes qui se Son exécution aurait pu éparg- les objectifs sous-tendant la ments un sujet de prédilection, déroulaient lors des congrès ner à Sarrebruck les ennuis construction de ce genre de conduisait à une négation de internationaux d’architecture qu’elle a connus par la suite. voies, il faut remonter aux l’espace urbain existant. Dans moderne (CIAM). Par ailleurs, Pingusson apportait une publications des années 1920 ce contexte, Le Corbusier il avait conscience de la portée solution au trafic interurbain en et 1930 sur la «la ville futuriste s’insurgeait contre les rues de son plan au niveau de la créant, à la périphérie de Sarre- fonctionnaliste»30 et prendre en et places historiques. «Il faut politique extérieure. Sarre- bruck, une ceinture d’autoroutes considération les directives que ­détruire la rue-corridor»28 bruck devait devenir le centre auxquelles il donna un tracé les frères Perret (1922) et Le exigeait-il. d’une région à caractère multi­ tangentiel. Seule l’une d’entre Corbusier (1925) ont formulées Il est clair que Pingusson allait national, sans cesse en crois- elles a été construite. Il s’agit au sujet de la ville de Paris, exploiter ces thèses et en faire sance et attester une popula- de la desserte Sud dont la cons- mais aussi celles de Karl Moser la source d’inspiration de ses tion dépassant de beaucoup truction, à quelques différences (1933) concernant Zurich ou plans d’urbanisme. Lui-aussi les 200 000 habitants. Selon près, avait déjà été planifiée bien celles de Cornelis van prônera la destruction des Pingusson, le Vieux-Sarrebruck dans les années 1930 sous le Eesteren (1925) concernant anciens bâtiments, du moins traditionnel n’aurait plus été nom de «Reichsautobahn». Berlin.

71 Zur Verkehrsplanung als Transversalen mit Samm- lerfunktion gedacht, trotz Den größten Widerstand er- Kreuzungsfreiheit eher als fuhr Pingusson in Saarbrücken Pracht-, denn als Schnell- oder mit seiner Verkehrsplanung. Durchgangsstraßen, aber mit So verwundert es kaum, dass einer bisher unerwähnten davon nur wenig realisiert Funktion: als elementares wurde. Doch gerade die Ver- Orientierungsmerkmal im kehrsplanung, selbstverständ- Stadtbild, dies wegen der kla- lich im Entwurfsplan nicht bis ren, kompromisslosen Strenge zum i-Tüpfelchen durchdacht, der Ausrichtung, eher nach war der bei weitem interessan- den Himmelsrichtungen als teste Teil seines Plans. Wäre etwa nach der ­Topographie, man ihm gefolgt, hätte dies nach historischen Gegeben- den Saarbrückern in den fol- heiten oder einer besonderen genden Jahren sehr viel Ver- ­Zweckmäßigkeit orientiert. druss erspart. Sie teilten, ob gewollt oder ungewollt, die Stadt gewisser- Pingusson plante für den Fern- maßen in Quartiere: in eine verkehr einen Autobahnring Nord-Ost-, eine Süd-Ost-, rund um Saarbrücken in Form eine Süd-West- und eine von Tangenten. Ausgeführt Nord-West-Stadt. wurde nur eine davon: die Um eine Vorstellung zu be- südliche Umfahrung (die aber kommen, was mit diesem schon, wenn auch in etwas Straßenkonstrukt bezweckt anderer Form, in den 1930er werden sollte, muss man sich Jahren als „Reichsautobahn“ die Veröffentlichungen der geplant war). Sie sollte sowohl 1920er und 1930er Jahre zur als Fernstrecke nach Paris „futuristischen und funktio- als auch als Umfahrung der nellen Stadt“30 anschauen und Stadt dienen. Doch selbst hier sich mit den Vorschlägen bei- wurde nur ein kleiner Teil, spielsweise von Auguste und und zwar nach dem Abschied Gustave Perret (1922) und Pingussons aus Saarbrücken, Le Corbusier (1925) für Paris, realisiert. Karl Moser (1933) für Zürich oder Cornelis van Eesteren für Der von Pingusson geplante Berlin (1925) vertraut machen. autobahnähnliche Abzweig Georges-Eugène Haussmann31 zum Deutschmühlental und hat es in Paris schon 100 Jahre seine Weiterführung über eine früher vorgemacht und mit neu zu errichtende Schanzen- Hilfe feudaler Macht radikal bergbrücke endet heute an der umgesetzt. Metzerstraße. In Paris mag die damit verbun- Ob eine Trasse als Ersatz für dene, radikale Überformung die von Pingusson geplante der Stadt durch monumentale Nordumfahrung heute, nach Sichtachsen (die letztlich auch erheblicher Bautätigkeit in die- einen militärischen Hinter- sem Bereich, noch gefunden grund hatten) die Stadt tat- werden kann, erscheint eher sächlich in die Zukunft geführt unwahrscheinlich. Das gleiche haben, in Saarbrücken aber gilt für eine Osttangente. erscheint, aus heutiger Sicht, Ein großes Straßenkreuz, dieser Vorschlag Pingussons streng Nord-Süd bzw. Ost- als am wenigsten von all sei- West orientiert, wurde nen Vorschlägen begründet. bisher sehr unterschiedlich Gerade dieses Straßenkreuz – gedeutet: als Straße für den vor allem die Ost-West-Achse Durchgangsverkehr oder als – stieß auch auf Seiten der Prachtstraße. Es scheint aber, deutschen Planer auf entschie- diese beiden Straßen waren dene Ablehnung.32

72 Neuordnungsplan der Stadt Saarbrücken, Superposition du plan d’urbanisme de Überlagerung der Stadtplanung von Georges-Henri Pingusson sur la carte Georges-Henri Pingusson mit der topographique de la ville Stadtgrundkarte, 1946

73 Straßenverkehrsnetz und neues Vue d’ensemble du réseau routier et ­Stadtzentrum für Saarbrücken, du nouveau centre-ville de Sarrebruck. ­Gesamtübersicht. Plan de Georges-Henri Pingusson, non Planung Georges-Henri Pingusson, daté (vers 1948, rehaut des principales undatiert (um 1948, Hervorhebung voies routières par Dietmar Kolling en der Hauptverkehrs­wege durch 2011) Dietmar Kolling 2011)

74 Cent ans auparavant, Georges- St. Johanner Markt, l’architecte Gilbert Grandval, en confia la Eugène Haussmann31 avait tint ce secteur à l’écart du trafic mission précisément à Georges- ­donné l’exemple et s’était automobile. Si l‘on avait suivi Henri ­Pingusson qui en 1949 montré particulièrement ses conseils, on aurait pu déjà s’était résigné à démissionner téméraire dans la réalisation de aménager la zone piétonne de son poste d’urbaniste et ses ambitions. dans les années 1950, soit était donc disponible pour un Il est fort possible qu’à Paris trente ans plus tôt. nouveau mandat. Il conçut les l’aménagement de grands plans et dirigea la construction axes routiers, non en dernier Pingusson n’envisageait pas la de l’ambassade avec l’aide de lieu à vocation militaire, ait construction d’une «autoroute deux de ses confrères sarrois, été porteur d’avenir pour la urbaine» longeant la Sarre. Bernhard Schultheis et Hans ville, mais à Sarrebruck et ­Selon son plan, des rues ordi- Bert Baur. Les travaux furent vu d’aujourd’hui, le projet naires qu’il désignait d’«allées achevés en 1954.35 Par la suite de Pingusson,­ replacé dans sur les berges de la Sarre» l’ambassade devint le siège l’ensemble de ses autres devaient voir le jour de part du Ministère de la culture. projets, semble être celui dont et d’autre de la rivière. Otto Renner, éditeur égale- l’assise soit la plus précaire. On ne donna que partiel- ment de la Revue «Natur und Le croisement de voies et en lement suite au projet de ­Technik», mentionnait dans le particulier l’axe Est/Ouest fut Pingusson en ­construisant la No 4 (1955): «En choisissant radicalement rejeté32 par les rue prévue sur la rive gauche un emplacement en bordure de urbanistes allemands. Dans de la Sarre à laquelle on donna la Sarre pour ériger la nou- ­certaines rues marchandes du le nom de «Sarruferstraße» et velle Ambassade de France, le centre-ville telles que la Bahn- qui plus tard devint l’autoroute Vieux-Sarrebruck, amplement hofstraße, la Dudweilerstraße, A 620 (la première autoroute dévasté par la guerre, s’est vu la Kaiserstraße,­ la Viktoria­ urbaine allemande).34 enrichi d’un bâtiment répondant straße et l’Eisenbahnstraße, aux normes de l’architecture ­Pingusson comptait avec un Dans une version ­ultérieure moderne européenne. Il serait trafic routier très important et corrigée du plan initial de souhaitable de conserver le ­auquel l’étroitesse des rues reconstruction, conçu en même rythme et la même aurait fait obstacle. D’où 1947/1948, l’aménagement échelle dans les constructions son intention de les élargir du centre de gouvernement et ultérieures … En fonction de en recourant à un système du quartier des affaires avait la position de l’immeuble sur d’arcades. De cette manière, fait l’objet de remaniements. le terrain de construction, il fut les rues pouvaient s’étendre La route transversale Nord/ possible d’aménager des espaces jusqu’aux façades des maisons. Sud constituait désormais verts qui, sources de bien-être, Les trottoirs étaient repoussés l’axe majeur du plan. Celle-ci faisaient pour ainsi dire défaut de cinq mètres dans la zone longeait une grande place où dans la ville».36 habitable. En contre­partie, les devait être érigée la préfecture propriétaires obtenaient un puis se poursuivait en direction Pingusson était rempli droit de construction dans les de Malstatt. Elle était bordée d’enthousiasme à son arrivée espaces servant de cours. Le d’immeubles destinés au gou- à Sarrebruck. Il acceptait de secteur sous les arcades, réser- vernement et à l’administration, mettre fin à sa carrière promet- vé aux caves, ne pouvait être constituant ainsi le nouveau teuse d’architecte en France afin utilisé et devait donc rester libre centre-ville. À l’opposé, sur de se lancer dans une tâche qui en vue de la pose des canalisa- la rive gauche de la Sarre ne lui semblait plus noble encore, tions publiques. s’élevaient plus que quatre des à savoir faire de Sarrebruck, sept immeubles encore présents l’une des villes européennes Tout d’abord rejeté par les sur le plan original. En compa- les plus modernes. Mais cette ­propriétaires, le système raison à ce dernier, la recons- entreprise se solda par un échec. d’arcades fut par la suite truction du Vieux-­Sarrebruck Ce qu’il a laissé, ce sont ses très apprécié notamment en était devenue également nombreux concepts qui, encore raison des avantages qu’il plus basse et plus parcellaire. aujourd’hui, continuent présentait en cas de mauvais Pingusson ne s’était pas montré à préoccuper les urbanistes, temps et connut un succès hostile à tout compromis. mais surtout des documents dépassant les frontières de la abrités aux archives et un seul Sarre. Que Pingusson­ puisse L’un des quatre immeubles bâtiment: l’ancienne ambassade en revendiquer la paternité est ­devait devenir par la suite où vivait Gilbert Grandval, un incontestablement prouvé.33 le siège de l’ambassade de Français qui voulait le bien des Par respect pour le patrimoine France, implantée dans le Sarrois, même si la France lui historique de grande valeur du ­nouvel État sarrois. tenait à cœur.

75 Für einige der innerstäd- als „Saaruferstraße“ bis zum straße für den Neubau der tischen Geschäftsstraßen, Bau der Autobahn A 620 (der französischen Botschaft ist der insbesondere für die Bahnhof- ersten Stadtautobahn der durch Kriegseinwirkung fast straße, Dudweilerstraße, Kai- Bundesrepublik).34 vollständig zerstörte Stadtteil serstraße, Viktoriastraße und Alt-Saarbrücken um ein mar- die Eisenbahnstraße erwartete In einer überarbeiteten Ver- kantes Gebäude im Geiste Pingusson für die Zukunft sion des Aufbauplanes von (des) modernen europäischen einen wesentlich stärkeren 1947-48, bekannt ebenfalls Bauens bereichert worden. Autoverkehr, den die vor- durch ein großes Massen­ Es wäre zu wünschen, dass handen Straßenbreiten seiner modell, ist das vorgeschlagene Maßstab und Rhythmus die- Ansicht nach nicht aufnehmen Geschäfts- und Regierungs- ser Bauweise eine Fortführung konnten. viertel ausgearbeitet. Die erfahren... Durch die Anord- Sein Lösungsvorschlag: die Nord-Süd-Transversale ist hier nung eines Hochhauses kann Einrichtung von Arkaden. Mittelpunkt der Darstellung. man auf demselben Gelände Die Straßen ließen sich so Diese tangiert einen großen die so wohltuenden und in fast bis an die Fassaden der Platz, mit der neu zu errich- unserer Stadt fast ganz feh- Häuser verbreitern. Die Bür- tenden Präfektur, im weiteren lenden Grünflächen auch in gersteige wurden 5 m breit in Verlauf Richtung Malstatt kleinem Rahmen schaffen.“36 den Häusergrundriss verlegt. befinden sich Hochhäuser für Zum Ausgleich durften die Regierung und Verwaltungs- Pingusson kam mit Enthusias- Grundstückseigentümer die funktionen: das neue Stadt- mus nach Saarbrücken. Er un- Hofflächen bebauen. Die Kel- zentrum. Auf der gegenüber- terbrach eine große Architek- lerbereiche unter den Arkaden liegenden linken Saarseite sind tenkarriere in Frankreich, um mussten für die Verlegung bei dieser Entwurfsvariante im Saarland eine – wie es ihm von öffentlichen Leitungen nur noch vier Hochhausschei- schien – wichtige Aufgabe zu zur Verfügung gestellt und ben statt sieben zu sehen. erfüllen: Saarbrücken zu einer freigehalten werden. Die weitere Bebauung Alt- der modernsten Städte Euro- Saarbrückens ist gegenüber pas umzugestalten. Damit ist Zuerst von den Hauseigen­ der ersten Entwurfs-Fassung er gescheitert. Hinterlassen tümern bekämpft, entwickel- kleinteiliger und niedriger. hat Pingusson viele Ideen, ten sich die Arkaden wegen Pingusson hatte sich kompro- die bis heute in den Köpfen ihrer besonderen Vorteile missbereit gezeigt. der Stadtplaner für Unruhe bei schlechter Witterung sorgen, etwas bedrucktes zum Erfolgsmodell, welches Einer der vier Zeilenblöcke Papier in den Archiven und sich weit über die Grenzen wird später die Funktion der ein einziges Gebäude: das herumsprach. Pingussons Ur- Französischen Botschaft im ehemalige Botschaftsgebäude heberschaft für die Arkaden neuen Saarstaat erhalten. des Gilbert Grandval, eines in Saarbrücken ist eindeutig Gilbert Grandval wählte als Franzosen, der es gut mit dem belegt.33 Architekten für den Neubau Saarland meinte, auch wenn Aus Respekt vor der hohen des Botschaftsgebäudes er dabei an Frankreich dachte. Denkmal-Qualität des histo- den Mann, der Ende 1949 rischen St. Johanner Marktes resigniert seine Stelle als wollte Pingusson ihn für den Stadt­planer in Saarbrücken Autoverkehr sperren. Die Fuß- aufgegeben hatte und nun gängerzone hätte man somit, wieder als freier Architekt zur wäre man dem Vorschlag Verfügung stand: Georges- gleich gefolgt, schon in den Henri Pingusson. Er plante 1950er Jahren, also mehr als und errichtete das Gebäude 30 Jahre früher, einrichten zusammen mit zwei saarländi- können. schen Kollegen, den Architek- ten Bernhard Schultheis und Pingusson plante keine Fluss Hans Bert Baur, fertig gestellt begleitende „Stadtautobahn“ ­wurde es 1954.35 ­Später durch Saarbrücken. Sein Plan ­wurde es Sitz des Saarlän- sah normale Straßen auf dischen Kultusministeriums. beiden Seiten der Saar vor, Otto Renner, auch Heraus- er nannte sie „Allee am Saar­ geber der Zeitschrift „Natur ufer“. Doch nur am linken und Technik“ schrieb in Heft Saarufer wurde der Vorschlag 4 (1955): „Mit der Wahl des auch umgesetzt und bestand Bauplatzes an der Saarufer-

76 Saarbrücken, Blick saaraufwärts La ville de Sarrebruck vue en remon- mit Kohlehafen und Ambassade, tant la rivière avec le port charbonnier Luftbild um 1955 et l’ambassade, photo aérienne vers 1955

77 Anmerkungen bauplan der Stadt Saarbrücken Schwierigkeiten bestehen Bedenken Da die Grundstücke vielfach eine 1 vgl. Gilbert Grandval. In: angenommen worden ist, erlaube bezüglich der Verwendung dieser geringe Bautiefe haben, sieht der Urbanisme. Revue ­Mensuelle ich mir die Anfrage, ob es nicht Hochbauten für Wohnzwecke. Bei Plan vor, die Bürgersteige unter de l’Urbanisme Français de zweckmäßig erscheint, die Pläne der wirtschaftlichen und sozialen Arkaden zu verlegen...“, StA Saar- l’Equipement et des Travaux des und vorh. Modelle über den Wie- Einstellung der Saarbevölkerung brücken, G60, Nr. 104 Collectivités Locales, 16e Année deraufbau der Stadt der Öffent- dürfte dieses amerikanische Woh- 34 Die Stadtautobahn gründet auf ei- Nr. 115, Mai 1947, Sonder-Nummer lichkeit zugänglich zu machen.“ nungssystem wenig Anklang finden nem Vorschlag des Verkehrsplaners über den französischen Wiederauf- Antwort Oberbaurat Cartal: „In und nur von einem verhältnismäßig Professor Feuchtinger, umgesetzt bau im Saarland, S. 87 Beantwortung Ihrer Anfrage v. kleinen Kreis der Bevölkerung als wurde sie von Hans Krajewski. Vgl.: 2 Zu den Gründungsmitglieder des 16.1.1947 teile ich Ihnen mit, dass zweckmäßig empfunden werden. Hans Krajewski: Schaffenskreise. CIAM gehörten René Herbst, die Stadtverordnetenversammlung Die Stadtplanung verzichtet daher Architekt und Stadtbaurat in Bre- Le Corbusier, Eileen Gray, Jean zwar beschlossen hat, den Bebau- auf die Ausführung irgendwelcher men, Leverkusen und Saarbrücken. Prouvé und als Präsident Robert ungsvorschlag des Herrn Pingusson Hochhäuser für Wohnzwecke und Saarbrücken 1981, S. 152 Mallet-Stevens. Vgl. Peter Adam: als Grundlage für den Wieder- beabsichtigt lediglich einen Wieder- 35 Anne Katrin Haufe-Wadle: Reprä- Eileen Gray. Architektin/Designerin. aufbau der Stadt Saarbrücken anzu- aufbau der vorhanden Stadtgebiete sentation zwischen Funktionalismus Schaffhausen 1989, S. 243 nehmen, dieser meines Erachtens nach einem zweckmäßigen, der und Poesie. In: Saar-Geschichten, 3 Walter Gropius: Architektur. Frank- aber noch zu mancherlei Kritik heutigen Zeit angepassten Bebau- Heft 2, Saarbrücken 2006, S. 8 furt 1955, S. 82 herausfordert und es unzweckmä- ungssystem.“ StA Saarbrücken, 36 Natur und Technik. Zeitschrift für 4 vgl. Peter Pfankuch, Achim ßig ist, schon heute damit an die G60 Nr. 338 Kunst, Naturwissenschaft, Technik. Wendschuh und Martina Schneider Öffentlichkeit zu treten… In einer 26 vgl. Marlen Dittmann: Pingusson, Saarbrücken, Heft 4, 1955, S. 56f (Red.): Von der futuristischen zur Zeit, in der es uns nicht möglich ist, Georges-Henri. In: www.künstler- funktionellen Stadt. Planen und die Löcher in unseren zerschlage- lexikon-saar.de Bauen in Europa 1913-1933. In: nen Dächern zu schließen oder die 27 Zu diesem Zweck war Jean Prouvé Tendenzen der Zwanziger Jahre. instand zusetzenden Häuser an aus- in das Saarland gekommen. 15. Europäische Kunstausstellung gebauten Strassen bewohnbar zu 28 Lampugnani 1986, S. 134 Berlin 1977. Ausstellungskatalog machen, könnte ein konstruierter 29 Ulrich Höhns: Saarbrücken: Ver- Berlin 1977, S. 2/1-2/208 Optimismus einer peinlichen Flaute zögerte Moderne in einer kleinen 5 Rémi Baudouï: Jean Prouvé: von Platz machen.“ StA Saarbrücken, Großstadt. In: Klaus von Beyme, der Résistance zum Experiment G60 Nr. 338 Werner Durth u.a. (Hg.): Neue Saarland. In: Alexander von Ve- 15 StA Saarbrücken, G60 Nr. 339 Akte Städte aus Ruinen. Deutscher Städ- gesack (Hg.): Jean Prouvé. Weil a. 35, übersetzter Text tebau der Nachkriegszeit. München Rhein 2005, S. 191 16 ebd. Akte Nr. 59, übersetzter Text 1992, dort: Anmerkungen 6 Der Generalplan Pingussons wurde der Aktennotiz v. 30. Juli 1947 30 Pfankuch, Wendschuh, Schneider, am 14. Januar 1947 vom Saarbrü- 17 Die Grindelhochhäuser in 1978, S. 2/98 ff cker Stadtrat angenommen. Hamburg-Harvestehude (Arbeits- 31 Napoléon III ernannte Georges-­ 7 Bau Zeitschrift wohnen arbeiten gemeinschaft Hermkes, Jäger, Eugène Haussmann 1853 zum Prä- sich erholen. Saarbrücken 1947; Lodders, Sander, Streb, Trautwein, fekten von Paris. Er erwartete von ­Urbanisme, Nr. 115, 16. Jg., 1947 Zess) 1950-56 erscheinen fast ihm eine grundlegende städtebauli- 8 Die Saar. Städtebau im Saarland. exakt als die gebaute Umsetzung che Umgestaltung der Stadt. Durch Saarbrücken 1947; La Sarre. Urba- der Pingussonschen Vorschläge monumentale Sichtachsen sollte nisme en Sarre. Saarbrücken 1947 für das Saarbrücker Saarufer, vgl. eine übersichtliche Gliederung 9 Henry Gowa wurde 1902 in Ham- Hubert Hoffmann. In: Der deutsche erreicht werden. Auch Grünanlagen burg als Hermann Gowa geboren. Werkbund 1907, 1947, 1987. Berlin nach dem Vorbild Londons waren Er studierte Kunstgeschichte und 1987, S. 64 das Ziel. Es wurden Straßen mit Kunst, ab 1925 arbeitete er als Büh- 18 Le Corbusier: An die Studenten – einer Länge von insgesamt ca. nenbildner, 1933 emigrierte er nach Die „Charte d‘Athènes“. 150 km von Haussmann gebaut. Paris und nahm den Vornamen Reinbek 1962  32 In seiner Stellungnahme zum Henry an. 1946 übernahm er die 19 vgl. veröffentlichter Brief. In: Bau- Bebauungsplan Pingussons mit Leitung der Staatlichen Schule für welt 1979, Heft 31/31, S. 12  der Überschrift: „Unterschei- Kunst und Handwerk in Saarbrü- 20 Urbanisme Nr. 115, 16. Jg., 1947, dungsmerkmale zwischen dem cken (www.künstlerlexikon-saar.de) Faltplan zwischen Seite 106 und Bebauungsplan der französi- 10 Gabriel Guévrékian wurde 1900 107 schen Militärregierung und den in Istanbul geboren. Er studier- 21 Jean-Louis Cohen: Le Corbusier Wiederaufbauabsichten der te an der Kunstgewerbeschule 1887-1965. Köln 2004, S. 57 Stadtbauverwaltung...“ mokiert Wien, arbeite zusammen mit Josef 22 Bauen + Wohnen 1957, Heft 1, S. 3 sich Cartal über den schematischen Hoffmann. Ab 1926 arbeitete er als 23 Norbert Huse: Le Corbusier in Verlauf der Achse „Heuduck-/ selbstständiger Architekt, Garten­ Selbstzeugnissen und Bilddoku- Stengelstraße, schräge Saarüber- architekt und Designer. Von 1946- menten. Reinbek 1976, S. 91 querung, Durchschneidung von 1948 war er Klassenleiter Architek- 24 Der Spiegel, Heft 15, 1952 Gerber- und Landwehrplatz, um im tur an der Staatlichen Schule für 25 In einer Aufstellung der Unter- Bruchwiesengebiet vor irgendeinem Kunst und Handwerk in Saarbrü- scheidungsmerkmale zwischen der beliebigen Hochhaus, das sich in cken. (www.künstlerlexikon-saar) Planung Pingussons und den Wie- keiner Weise städtebaulich von den 11 Wilhelm (Willi) Feien war Stadtbau- deraufbauabsichten der Stadtbau- übrigen unterscheidet, zu enden.“ direktor und Leiter des Amtes für verwaltung (1946) stellt Cartal fest: Vgl. StA Saarbrücken G60 Wiederaufbau. „Zum Schluss ... sei die Auffassung Nr. 338 (Datum der Übersetzung 12 Karl Cartal, geboren 1908, Ober- der Stadtverwaltung bezüglich der 16. Dezember 1946) baurat im Amt für Wiederaufbau, durch die französische Militärre- 33 Schreiben vom 20.9.48 von Stadt- seit September 1945 Chefarchitekt gierung geplanten Hochhausbe- baudirektor Wilhelm Feien an den der Stadt Saarbrücken und Leiter bauung dargelegt. Abgesehen von Beigeordneten Triebel, Mönchen- der Städtebauabteilung. StA Saar- der städtebaulichen Veränderung, Gladbach, der eine entsprechende brücken, G60 Nr. 338, Schreiben die das Stadtbild durch diese neue Anfrage gestellt hatte: „… für die Cartal an Pingusson vom 3.1.1947 Bebauungsform erfahren haben Stadt Saarbrücken wurde ein Neu- 13 Vittorio Magnago Lampugnani: würde, hält das Wiederaufbauamt ordnungsplan aufgestellt und zwar ­Architektur als Kultur. Die Ideen die Durchführung dieser Bauten durch einen von der Militärregie- und die Formen. Aufsätze 1970- nur unter ungeheueren finanziellen rung des Saargebietes beauftragten 1985. Köln 1986, S. 137 und materiellen Aufwendungen für französischen Chefarchitekten. 14 Schreiben von Theissen, StAIV an möglich, die bei der wirtschaftli- Dieser Neuordnungsplan sah für die Oberbaurat Cartal: „…nachdem chen Notlage der Stadt auf Jahre vier Geschäftsstraßen des Stadtin- durch die Stadtverordnetensitzung hinaus nicht verwirklicht werden nern eine Aufweitung des Verkehrs- am 14.1.1947 der Wiederauf- kann. ... Neben... technischen raumes dieser Straßen vor…

78 Notes 14 Lettre de Theissen, Archives marasme économique affectant réduite des terrains de construc- 1 Cf. Gilbert Grandval, in: Urbanisme. municipales STA IV adressée la ville … Outre … les problèmes tion, le plan entend transférer les Revue mensuelle de l’urbanisme à l’Oberbaurat Cartal: «Après techniques, des réticences se trottoirs sous les arcades» Archives Français de l’équipement et des Tra- l’approbation du plan de reconst- font sentir quant à l’utilisation municipales StA Sarrebruck, G60, vaux des Collectivités Locales, 16e ruction de Sarrebruck par le conseil de ces immeubles comme lieux No 104 année, No 115, mai 1947, Numéro municipal dans sa réunion du d’habitation. Les vues de la majeure 34 La construction de l’autoroute spécial sur la reconstruction fran- 14/01/1947, je me permets de vous partie de la population sarroise a été planifiée par le Professeur çaise de la Sarre. demander s’il ne faudrait pas rendre en matière d’économie et de vie Feuchtinger et exécutée par Hans 2 Parmi les membres fondateurs du les plans et maquettes concernant sociale sont incompatibles avec ce Krajewski. Cf. Hans Krajewski: CIAM figuraient: René Herbst, la reconstruction, accessibles au système d’habitation à l’américaine. Schaffenskreise. Architekt und Le Corbusier, Eileen Gray, Jean public». Réponse de l’Oberbaurat Seule une petite partie des Sarrois Stadtbaurat in Bremen, Leverkusen Prouvé et Robert Mallet-Stevens Cartal: «En réponse à votre requête pourrait lui reconnaître une cer- und Saarbrücken. Saarbrücken qui en devint le Président. du 16/01/1947, je tiens à vous taine efficacité. C’est pourquoi les 1981, p. 152 Cf. Peter Adam: Eileen Gray, Archi- informer que le conseil municipal a autorités municipales chargées de 35 Anne Katrin Haufe-Wadle: Reprä- tektin/Designerin, Schaffhausen décidé de prendre le plan proposé l’urbanisme rejettent la construc- sentation zwischen Funktionalismus 1989, p. 243 par Monsieur Pingusson­ comme tion d’immeubles d’habitation und Poesie. In: Saar-Geschichten, 3 Walter Gropius: Architektur. base pour la reconstruction de la et prévoit tout simplement une Heft 2, Saarbrücken 2006, p. 8 ­Frankfurt 1955, p. 82 ville de Sarrebruck, mais vu que ce reconstruction des secteurs déjà en 36 Natur und Technik. Zeitschrift für 4 Cf. Peter Pfankuch, Achim Wend- dernier, doit encore, à mon avis, place, sur la base d’un système ur- Kunst, Naturwissenschaft, Technik. schuh und Martina Schneider faire l’objet de révisions, il serait banistique efficace, en conformité Saarbrücken, cahier 4, 1955 pp. (Red.): Von der futuristischen zur inopportun de le présenter au avec l’époque actuelle» Archives 56 sqq. funktionellen Stadt. Planen und public dans son état actuel … À une municipales StA Sarrebruck, G60 Bauen in Europa 1913-1933. In: époque où l’on demeure impuissant No 338 Tendenzen der Zwanziger Jahre. à boucher les trous des toitures 26 Cf. Marlen Dittmann: ­Pingusson, 15. Europäische Kunstausstellung saccagées et à rendre les maisons Georges-Henri, in: www.kuenstler- Berlin 1977. Berlin 1977, à nouveau habitables et les rues lexikon-saar.de p. 2/1-2/208 utilisables, un optimisme factice 27 C’est à cette intention que Jean 5 Rémi Baudouï: Jean Prouvé. Von pourrait céder la place à un fâcheux prouvé était venu en Sarre der Résistance zum Experiment marasme». Archives municipales 28 Lampugnani 1986, p. 134 Saarland, in: Alexander von Vege- StA, G60 No 338 29 Ulrich Höhns: Saarbrücken: Ver- sack: Jean Prouvé, Weil am Rhein 15 Archives municipales, StA Sarre- zögerte Moderne in einer kleinen 2005, p. 191 bruck, G 60 No 339, acte 35 Großstadt. In: Klaus von Beyme, 6 Le plan général de Pingusson a été 16 Ibid. acte No 59, note du 30 juillet Werner Durth u.a. (Hg.): Neue approuvé par le conseil municipal 1947 Städte aus Ruinen. Deutscher Städ- de Sarrebruck, le 14 janvier 1947 17 Les immeubles de Grindel (groupe- tebau der Nachkriegszeit. München 7 Bau Zeitschrift wohnen arbeiten ment d’architectes: Hermkes, Jäger, 1992, voir les notes sich erholen. Saarbrücken 1947; Lodders, Sander, Streb, Trautwein, 30 Pfankuch, Wendschuh und Schnei- ­Urbanisme, Nr. 115, 16e année, Zess) élevés de 1950 à 1956 à der, 1978, pp. 2/98 sqq. 1947 Hambourg/ Harvestehude semb- 31 En 1853, Napoléon III nomma 8 Die Saar. Städtebau im Saarland. lent être la réalisation exacte des Georges-Eugène Haussmann Saarbrücken 1947; La Sarre. Urba- immeubles que Pingusson avaient préfet de Paris et lui confia le vaste nisme en Sarre. Sarebruck 1947 prévus en bordure de la Sarre. Cf. plan de rénovation de la ville. Des 9 Henry Gowa est né en 1902 à Hubert-Hoffmann, in: Der deutsche grands axes routiers devaient Hambourg sous le nom d’Hermann Werkbund 1907, 1947, 1987, Berlin doter la ville d’une structure claire. Gowa. Il fit des études d’art et 1987, p. 64 L’aménagement d’espaces verts d’histoire de l’art. À partir de 1925, 18 Le Corbusier: An die Studenten – sur le modèle de Londres figurait il travailla comme scénographe. Die „Charte d‘Athènes“. Reinbek également parmi les objectifs. En 1933, il émigra à Paris et prit le 1962 Haussmann a construit un réseau prénom de Henry. En 1946, il de- 19 Cf. lettre publiée in: Bauwelt 1979, routier d’une longueur totale vint Directeur du Centre de Métiers cahier 31/31, p. 12 d’environ 150 km. d’Art Sarrois (www.kuenstlerlexi- 20 Urbanisme No 115, 16e année, 32 Dans sa critique du plan kon-saar.de) 1947, Dépliant entre les pages 106 d’urbanisme de Pingusson 10 Gabriel Guévrékian est né en 1900 et 107 intitulée «Différences entre le à Istanbul. Il fit des études d’histoire 21 Jean-Louis Cohen: Le Corbusier plan d’urbanisme de Pingusson de l’art à Vienne et travailla en 1887-1965, Köln 2004, p. 57 et les vues urbanistiques de collaboration avec Josef Hoffmann. 22 Bauen + Wohnen 1957, cahier 1, l’administration municipale», Cartal À partir de 1926 il exerça les fonc- p. 3 tourne en dérision le tracé sché- tions d’architecte, de paysagiste et 23 Norbert Huse: Le Corbusier in matique de l’axe routier partant de d’urbaniste indépendant. De 1946 Selbstzeugnissen und Bilddoku- «la Heuduckstraße/Stengelstraße, à 1948, il dirigea le département menten. Reinbek 1976, p. 91 traversant la Sarre, coupant la Ger- d’architecture au Centre de 24 Der Spiegel, cahier 15, 1952 berstraße et la Landwehrplatz, pour Métiers d‘Art (www. 25 Dans son élucidation des diffé- atteindre le quartier des Bruch- Kuenstlerlexikon-saar) rences entre le plan d’urbanisme wiesen et aboutir au pied d’un im- 11 Wilhelm (Willi) Feien était Stadt- de Pingusson et les vues urba- meuble quelconque dont le mode baudirektor et Directeur du service nistiques de l’administration de construction ne diffère pas des de la reconstruction municipale(1946) Cartal autres», cf. Archives municipales, 12 Karl Cartal est né en 1908. Il mentionne: «En conclusion … StA Sarrebruck, G60 Nr. 338 travailla au service de la recons- la position de l’administration 33 Lettre du 20/09/1948 du Stadtbau- truction où il exerça la fonction municipale concernant la cons­ direktor Wilhelm Feien à l’adjoint d’«Oberbaurat». À partir de 1945, truction d’immeubles, proposée Triebel, Mönchen-Gladbach, qui il devint architecte en chef de la par le régime militaire français est souhaitait avoir des renseignements ville de Sarrebruck et Directeur la suivante. Mises à part les modifi- sur ce système: «un nouveau plan du département d’urbanisme. Cf. cations de l’image de la ville que ce de la ville de Sarrebruck a été Archives municipales de Sarrebruck, genre d’immeuble entraînerait, le élaboré et ce par un architecte en G60 NR.338, Lettre de Cartal à service de la reconstruction défend chef mandaté par le gouvernement Pingusson, du 03/01/1947 l’opinion que la construction de militaire qui dirige le territoire 13 Vittorio Magnago Lampugnani: tels bâtiments, liée à des dépenses sarrois. Ce plan prévoit d’agrandir Architektur als Kultur. Die Ideen financières et matérielles très éle- l’espace réservé à la circulation dans und die Formen. Aufsätze 1970- vées, ne peut être réalisée durant quatre rues marchandes du centre- 1985. Köln 1986, p. 137 les prochaines années en raison du ville. Compte tenu de la profondeur

79 Die ehemalige Französische Botschaft Zentrale Bedeutung Nutzungsdifferenzierung und in Saarbrücken – Bedeutungsebenen Architekturausstattung eines Hauptwerks der europäischen Der Gebäudekomplex der Nachkriegsmoderne diplomatischen Vertretung Die einzelnen Funktionen der Axel Böcker Frankreichs im autonomen diplomatischen Vertretung sind Saarstaat spiegelt durch seine in unterschiedlich dimensio- L’ancienne ambassade de France à Sarrebruck Grundkonzeption und die nierten, speziell für den vorge- – Les différents niveaux de signification d’un Dimensionen der Gebäu- sehenen Zweck konzipierten chef d’œuvre de l’architecture moderne dans degruppe den Macht- und Bauteilen untergebracht, die in l’Europe de l’après-guerre Repräsentationsanspruch einer stringent komponierten Axel Böcker Frankreichs an der Saar mit Abfolge von Baukörpern mit Traduction Anne-Marie Werner Nachdruck wider, handelt es deutlicher Längsorientierung sich doch um eine sehr große angeordnet sind. Unter- Botschaft – une très grande schieden werden können das ambassade –, wenn man sie Verwaltungshochhaus, der ins Verhältnis zur Größe des Repräsentationsbereich mit Saarlandes setzt. Dabei ver- den Veranstaltungsfoyers und bindet sich das Konzept der dem Büro des Botschafters, der Moderne, dem insbesondere an die Foyers angegliederte der Architekt verpflichtet ist, Küchenflügel sowie der Wohn- mit einem traditionellen Kon- flügel des Botschafters. Die zept der Darstellung eines Ge- Bauteile folgen entsprechend bäudes als Zentrum politischer ihrer Funktion einer Hierarchie, Macht, wie es modellhaft im die sich sowohl in der Anord- absolutistischen Frankreich nung der Räume als auch in entwickelt wurde und auch deren Ausgestaltung, wie auch dem Hohen Kommissar und dem gewählten Einrichtungs- späteren Botschafter an der standard ausdrückt. Saar, Gilbert Grandval, als In vielen Ausstattungsdetails Bauherren zugeschrieben zeigt sich – bei aller konser- ­werden kann. vativer Grundhaltung in der Gesamtschau – immer wieder Das ursprüngliche architek- die durchscheinende Moderne tonische Konzept, wie es in und das tradierte Schiffsmotiv: den Entwurfszeichnungen So erscheinen die Geländer von 1950 überliefert ist, ent- auf den Wendepodesten des sprach dabei in stärkerem Haupttreppenhauses im Hoch- Maße den architektonischen haus als klappbar, auch wenn Grundsätzen Georges-Henri sie es nicht sind. Deutlich wird Pingussons, die sich insbeson- das Schiffsmotiv auch auf der dere an dem 1930 eröffneten Dachterrasse mit Flugdach. Hotel Latitude 43 in St. Tropez Nicht zuletzt die schlanke Di- ablesen lassen. Als ein be- mensionierung des Hochhauses sonderes Gestaltmerkmal ist dürfte auf ähnliche Grundüber- dort das in der Architektur des legungen zurückgehen. Art déco vielfach verwendete Besonders deutlich wird die Schiffsmotiv zu nennen. Im Synthese zwischen konservati- Saarbrücker Projekt veränder- ver Grundhaltung und Moder- te Pingusson die ursprünglich ne im kleinen Treppenhaus, das vorgesehene horizontale den Haupteingang im Ehrenhof Gliederung der Fassaden zu- mit dem Privatbüro des Bot- gunsten einer Dominanz der schafters im Wohnflügel – dem vertikalen Architekturelemen- sog. Lederzimmer – verbindet. te. Diese weitreichende Ände- Hier werden die Naturstein- rung führte zu einer deutlich handläufe so abgerundet und konservativeren, gelegentlich mit einer eigens entworfenen sogar als spröde bezeichneten Leuchte kombiniert, dass die Außenwirkung und ist zweifel- Gesamtkomposition durch- los dem Einfluss des Bauherren aus an einen Ozeandampfer zuzuschreiben.1 erinnert.

80 Signification principale gabarit différent, conçues De par sa conception et le spécifiquement pour chaque gabarit de ses bâtiments, le usage et regroupées sous for- complexe architectural de la me d’une suite rigoureuse de délégation diplomatique fran- bâtiments présentant une ori- çaise, implantée autrefois dans entation longitudinale accen- l’État souverain de la Sarre, tuée. Il convient de distinguer reflète avec acuité la puissance l’immeuble d’administration, le et la fonction représentative bloc de réception comprenant de la France. Par rapport à la le foyer réservé aux manifes- grandeur du Land de Sarre, tations culturelles et le bureau on peut constater qu’il s’agit de l’Ambassadeur et enfin d’une très grande ambassa- adjacents au foyer, les annexes de. De manière générale, elle et la résidence privée de incarne le lien entre le concept l’Ambassadeur. Ces différentes d’architecture moderne auquel unités reflètent unegradation ­ l’architecte, lui-même, reste correspondant à celle de tributaire et celui plus tradi­ leur usage. Ceci ressort tant tionnaliste faisant du bâtiment dans le mode d’ordonnance le centre du pouvoir politique, des espaces que dans leur tel que l’a prôné l’absolutisme forme et le standard de leurs français et que l’a revendiqué aménagements. le maître d’œuvre Gilbert Malgré le caractère conserva- Grandval, exerçant en Sarre tiste de l’ensemble des décors, les fonctions de Haut Com- maints détails permettent de missaire, puis d’Ambassadeur. discerner des emprunts faits à l’architecture moderne et au Le concept architectonique motif du paquebot. Les garde- initial de l’ambassade, for- corps des paliers de l’escalier mulé dans les avant-projets principal de l’immeuble admi- de 1950, correspondait nistratif, par exemple, semb- ­davantage aux principes de lent être escamotables, alors base que Georges-Henri qu’ils ne le sont pas. L’image ­Pingusson défendait et avait du paquebot est palpable mis en œuvre dans l’Hôtel également dans la terrasse du ­Latitude 43, ouvert à Saint toit et son toit suspendu. Non Tropez en 1932. L’une des en dernier lieu, l’étroitesse du caractéristiques formelles de ce bâtiment administratif repose bâtiment figurait dans le motif elle aussi sur le même registre de paquebot, très fréquent d’idées. dans l’architecture Art Déco. La synthèse entre conserva­ Treppenhaus an der Schnittstelle Dans le projet sarrebruckois, tisme et modernité est von Empfangsgebäude, Wohnflügel ­Pingusson modifia la struc- particulièrement­ sensible und Wirtschaftsflügel: Plan und Ausführung der Lampe über ture horizontale des façades, dans le petit escalier reliant der Antrittsstufe im Erdgeschoss prévue à l’origine, en faveur l’entrée principale de la cour d’éléments architectoniques à d’honneur au bureau privé S. 82-83 Treppenhaus und Aufzug, dominante verticale. Dotant de l’Ambassadeur situé dans 1. Obergeschoss ainsi l’aspect extérieur du sa résidence. Ici, les ram- bâtiment d’un caractère plus pes en pierre naturelle sont Escalier au point de rencontre du conservatiste voire même par- arrondies et combinées à leur bâtiment de réception, de l’aile réser- fois plus rêche, cette altération propre appareil d’éclairage de vée à la résidence privée et de celle de grande envergure dénote telle manière que cet ensem- réservée aux services Plan et exécution de la lampe au- incontestablement l’influence ble est tout à fait en mesure dessus de la marche de l’entrée au exercée par le maître d’œuvre.1 d’évoquer le paquebot. De rez-de-chaussée même, dans le bureau privé, p. 82-83 Usages différents et décors un système de rayonnages Cage d’escalier et ascenseur aux angles arrondis rappelle 1er étage Les diverses fonctions de la les équipements analogues, mission diplomatique furent rencontrés dans les bateaux réparties dans des unités de transatlantiques.

81 82 83 Tür zum Wirtschaftsflügel an der Porte accédant aux services au point S. 86-87 Schnittstelle von Empfangsgebäude, de rencontre du bâtiment de réception, Foyer und Garderobe; Wandbild von Wohnflügel und Wirtschaftsflügel de l’aile réservée à la résidence privée Claude Maurel, 1954 et de celle réservée aux services

84 p. 86-87 Foyer et vestiaires, œuvre murale de Claude Maurel, 1954

85 86 87 Empfangsgebäude, Foyer: Wandleuchte und Türgriff Haupttreppe zu den Empfangsräumen und zum Büro des Botschafters

S. 90-93 Empfangsgebäude, Galerie mit ­geöffneten Schiebetüren zu den Gesellschaftsräumen: Fenster zum ­Ehrenhof und Fenstertüren zur Terrasse

Bâtiment de réception, Foyer: ­appliques et poignée de porte Escalier principal conduisant aux salons et au bureau de l’Ambassadeur

p. 90-93 Bâtiment de réception, galerie avec portes coulissantes ouvertes et vue sur les salons: fenêtres donnant sur la cour d’honneur et portes fenêtres donnant sur la terrasse

88 89 90 91 92 93 Auch im Lederzimmer selbst konzipierte seit den 1930er finden sich mit den abgerun- Jahren zahlreiche prestigeträch- deten Ecken des eingebauten tige Ausstattungen, vor allem Regals Reminiszenzen an ent- auch für öffentliche Auftragge- sprechende Ausstattungen in ber: Als Beispiele sind hier seine Transatlantik-Schiffen. Zuletzt Arbeiten mit Jean Prouvé in der verweisen schon die schmalen Cité Universitaire, die Ausstat- Raumzuschnitte in den reprä- tung des Luxusliners Bretagne sentativen Bereichen der Bot- zusammen mit André Arbus schafterwohnung auf luxuriöse 1952 oder die Innenraumge- Schiffskabinen. staltungen für die französische Die repräsentativen Bereiche Post (unter anderem gestaltete der ehemaligen Botschaft sind er die Schalterhallen der Pariser außerordentlich geschickt in- Postämter in der Rue d’Ulm szeniert. Ein Besucher des Bot- und der Rue du Louvre, dem schafters erreicht dessen Büro Hauptpostamt) zu nennen. Mit nicht in gerader Richtung durch ihm wurde ein Künstler zur Ein- eine Abfolge von Räumen. Er richtung des zentralen Raums muss vielmehr zweimal die der diplomatischen Vertretung Richtung ändern. Nach dem verpflichtet, der einer der wich- Eintritt ins Gebäude ist das tigsten Ensemblier-Décorateur Foyer als quer orientierte hohe des 20. Jahrhunderts war.2 Halle ausgebildet, in der die aufwendig gestaltete Haupt- In seinen unveröffentlich- treppe rechts zur ursprüng­ ten Erinnerungen beschreibt lichen Laufrichtung angeordnet ­Raphaël, wie er zu dem Auf- ist. Am Ende dieser Treppe trag in Saarbrücken gekom- schließt der Vorraum und da- men ist: „Ich hatte das Glück mit das Botschafterbüro wiede- von Gilbert Grandval, damals rum nicht in direkter Flucht an, Hoher Kommissar im Saar- sondern ist ebenfalls nur durch land, ausgewählt zu werden, eine 90° Drehung, diesmal sein Büro und einiges Andere nach links, zu erreichen für die künftige Botschaft (siehe Abbildung S. 12). Frankreichs in Saarbrücken zu entwerfen und auszuführen. Die Ausstattung dieses Büros Herr Chazelle, sein Büroleiter, ist besonders kostbar. Neben ließ mich zu sich kommen, gab einer wandfesten Natursteinver- mir einen Bauplan und Papier. kleidung sind insbesondere die Ich hatte zwei Stunden Zeit, großformatigen Tür- bzw. Blind- eine Grundidee zu entwickeln türelemente zu nennen. Eine und sie dem Hohen Kommissar besondere, nach asiatischen vorzulegen. Nachdem ich ihm Vorbildern ausgeführte Lack- mein Einrichtungskonzept er- technik verleiht allen Türen des läutert hatte, gab er mir sofort Raums eine goldfarben changie- den Auftrag und lud mich zum rende Anmutung, die sich auch Mittagessen ein. Sehr schnell in der Oberflächengestaltung entwickelten wir freundschaft- der erhaltenen Hauptmöbel liche Gefühle für einander. Um wieder findet. Vorhanden sind mein Projekt erfolgreich zu der Schreibtisch des Botschaf- beenden, reiste ich mehrfach ters, ein in die dahinterliegende nach Saarbrücken, mal mit Wand eingelassenes Board und dem Zug, mal mit dem drei­ ein Side-Board. sitzigen Diplomaten-Flugzeug, Für die Ausstattung des das ich mit meinem Kollegen Botschafterzimmers wählte Jean Pascaud teilte.“3 ­Grandval den Pariser Innen- architekten Raphaël Raffel, Die erhaltenen Wandleuchten, genannt Raphaël (1912-2000). sind eine Gemeinschaftsarbeit Guy Bloch-Champfort: Raphaël. Guy Bloch-Champfort: Raphaël, Raphaël, ein Absolvent der von Raphaël und Georges Paris 2002. Umschlag und S. 64-67 Paris 2002, couverture de l’ouvrage et École des Beaux-Arts Paris, Lévy-Mazaud (1920-1997). p. 64-67

94 Enfin, les espaces étroits, cité universitaire, le décor du découpés dans le secteur re­ ­paquebot Bretagne qu’il ­réalisa présentatif de la résidence de en duo avec André Arbus et l’Ambassadeur, peuvent être les aménagements de bureaux associés à des cabines luxueu- de poste (entre autres, celui ses de bateau. Ce secteur a été de la rue d’Ulm et le bureau mis en scène avec une habileté principal rue du ­Louvre). particulièrement notoire. Un C’est ainsi que pour les décors visiteur n’arrivait pas au bureau de la pièce de prestige de de l’Ambassadeur en ligne l’Ambassade de France, fut droite, après avoir traversé mandaté l’un des plus grands des pièces en enfilade, mais décorateurs du XXe siècle.2 il devait changer deux fois de direction. L’entrée s’ouvrait Dans ses mémoires inédites, sur le foyer, un espace haut Raphaël décrit la manière dont et transversal dans lequel le lui fut confiée cette mission à prestigieux escalier principal Sarrebruck. «J‘eus la chan- montait à droite de la direc- ce d‘être choisi par Gilbert tion initiale, empruntée par Grandval, alors Haut Com- le visiteur en pénétrant dans missaire en Sarre, pour créer le bâtiment. Au bout de cet et exécuter ses bureaux ainsi escalier, l’antichambre et le que d‘autres pièces dans la bureau de l’Ambassadeur, future délégation de la France n’étant pas dans le même axe, à ­Sarrebrück. Convoqué sur Büro des Botschafters, Einrichtung Bureau de l’Ambassadeur, décors il était nécessaire de faire une place, son chef de cabinet, von Raphaël, Bronzerelief „Allégorie de Raphaël, bas-relief en bronze rotation de 90° sur la gauche Monsieur Chazelle, me donna du travail“ von Georges Lévy-Mazaud, «Allégorie du travail» de Georges pour y accéder. un plan, du papier et m‘apprit 1954 und Variation (unten) Lévy-Mazaud, 1954 et variations (ci-dessous) que j‘avais deux heures pour Les aménagements du bureau trouver une idée et la pré- de l’Ambassadeur étaient senter au Haut Commissaire. luxueux. Outre le revête- Après avoir développé ma ment en pierre naturelle, conception de l‘aménagement, il convient de signaler les celui-ci me donna immédia- portes et fausses-portes de tement son accord et m‘invita grand format. L’emploi d’une à déjeuner. Des relations technique de laquage, inspirée amicales s‘établirent entre du savoir-faire asiatique, a nous très rapidement. Afin de permis de donner à toutes mener à bien mon projet, je fis les portes de ce bureau une de nombreux déplacements en couleur dorée changeante, Sarre, soit en chemin de fer, que l’on retrouve également soit dans l‘avion diplomatique à la surface des principaux de trois places que je parta- meubles encore conservés. En geais avec mon confrère Jean l’occurrence il s’agit du bureau Pascaud. »3 de l’Ambassadeur, d’un rayon intégré au mur situé derrière le Pour ce qui est des appliques, bureau et d’un sideboard. elles furent exécutées par Grandval confia les décors Raphaël et Georges Lévy- du bureau de l‘Ambasseur au Mazaud (1920-1997). Si leur décorateur et designer parisien forme à trois branches est Raphaël Raffel (1912-2000). signée Raphaël, la paternité Depuis les années 1930, des sculptures en bronze qui ­Raphaël, ancien élève de les agrémentent revient par l’École des Beaux-Arts de contre à Lévy-Mazaud. En Paris, a conçu de prestigieux l‘occurrence il s‘agit de sculp- intérieurs, avant tout dans le tures qui représentent un soleil cadre de commandes pub- rayonnant au-dessus d‘un liques. Comme exemples on arbre stylisé surmonté de deux peut citer son intervention coqs, symboles de la gloire de avec Jean Prouvé dans la la France.4

95 Büro des Botschafters, Schreibtisch Bureau de l’Ambassadeur nach Entwurf von Raphaël conçue par Raphaël

96 Büro des Botschafters Bureau de l’Ambassadeur

97 Büro des Botschafters, Eingangstür, Bureau de l’Ambassadeur, Porte Detail d’entrée (détail)

98 Wandleuchte nach Entwurf von Appliques conçues par Raphaël et ­Raphaël und Lévy-Mazaud Lévy-Mazaud

99 Von Raphaël stammt die drei- auf seine Möbel zu werfen, armige Grundform der Leuch- die dort gerade ausgeführt ten, von Lévy-Mazaud der Ent- wurden. Wie seinerzeit üblich, wurf für die Bronzereliefs, eine befand sich auch in diesem Komposition aus strahlender Atelier ein kleiner, tonnenför- Sonne über stilisiertem Baum miger Ofen aus Gusseisen, auf mit zwei bekrönenden Hähnen­ dem in einem Eimer Wasser er- – Symbole für „la gloire de hitzt wurde. Unvermittelt griff France“.4 Lévy-Mazaud, der ich nach dem Gefäß mit dem ­einige Jahre eng mit Raphaël ­kochenden Wasser und schüt- zusammenarbeitete und Ap- tete es über eines der Möbel- plikationen aus vergoldeter stücke. Hinter mir schrie Gilbert Bronze für Raphaëls Möbel Grandval auf und ich hatte lieferte, ist auch der Urheber einige Mühe ihm zu vermitteln, des friesähnlichen ­Bronzereliefs dass ich ihn damit von der ganz „Allégorie du travail“, das ur- außerordentlichen Qualität und sprünglich in dem vertieften der Widerstandskraft dieses Wandfeld über dem Side-Board Lackes überzeugen wollte.“8 von Raphaël hing.5 Für die Wand hinter dem Schreibtisch Die Möbel der ­weiteren Räume, des Botschafters wurde eine vor allem des Veranstaltungs-­ Aubusson-Tapisserie von René Foyers und des zwischenzeitlich Fumeron (1921-2004) ausge- bis zur Unkenntlichkeit verän- sucht, die in der Breite auf das derten Mitarbeiter-Casinos im dortige Board abgestimmt war. obersten Geschoss des Hoch- Der Wandteppich zeigte in der hauses, stammten von Jacques Formensprache der 1950er Dumond (1906-1988) 9, der Jahre eine Figurengruppe seine Laufbahn in den 1920er in paradiesisch ­anmutender Jahren im Architekturbüro von Naturumgebung.­ 6 Auch der Pierre Patout (1879-1965)10 Wohnflügel, Speisezimmer Résidence privée, salle à manger, bas- große Teppich auf dem Fußbo- begonnen und der nach dem Relief von Richard Eberle, relief de Richard Eberle, tapisserie d’un Wandteppich (Künstler unbekannt), anonyme, photo prise à l’époque où den war in Aubusson­ gefertigt Zweiten Weltkrieg ähnlich wie Foto aus der Regierungszeit Röder Röder était au pouvoir worden. Von Raphaël entwor- Raphaël zahlreiche öffentliche fene Sessel und ein niedriger Aufträge erhalten hatte. Tisch mit einer­ Halterung für Zeitschriften rundeten­ die Aus- Die Farbigkeit der Möbel war stattung ab.7 ungewöhnlich: „Die (…) Aus- Die Lackarbeiten wurden­ in stattung stellte eine gelungene dem Atelier der Lackierermeis- Synthese aus traditionellem ter Paul-Étienne Saïn (1904- Handwerk und Funktionalismus 1995) und Henri­ ­Tambuté dar, denn sie wurde noch nicht (1911-1987) in „Laque de in Serie industriell produziert. Béka“ ausgeführt. In seinen Auffallend war das ursprüng- Memoiren schreibt Raphaël: liche Farbkonzept: auf dem „Um 1750 erfanden die Brüder dunkelbraunen Parkettboden Martin einen Lack, der seither aus Ebenholz komponierte ‚Vernis Martin’ genannt wird. Dumond braune Fell- und Mit Hilfe ihres Verfahrens graue Wollteppiche, senfgelbe konnten sie chinesische und Lehnsessel, einen Couchtisch japanische Lacke­ imitieren. aus Birnbaumholz mit teilweise Diese ­Methode findet bis heute grauer Lackierung sowie graue Anwendung. Ich selbst habe Sessel, die er mit bunten Kissen Möbel aus Laque de Béka dekorierte. Die Salons wurden für Privatkunden und für die (am westlichen Ende) durch Staatsverwaltung gefertigt. eine (...) (verschließbare) Büh- Gilbert Grandval, Hoher Kom- ne aus poliertem Eschenholz missar im Saarland, stattete begrenzt.“11 Dumond war vom den berühmten Lackiermeis- Bauherrn Grandval direkt beauf- tern Saïn und Tambuté einen tragt worden und gleichzeitig Besuch ab, um einen Blick mit Pingusson befreundet.12

100 Lévy-Mazaud travailla en hurla après moi et j‘eus bien partenariat avec Raphaël du mal à lui faire comprendre pendant un certain nombre que mon geste avait ­ d‘années et créa des applica- uniquement pour but tions en bronze doré pour les de lui faire comprendre meubles de Raphaël.5 Quant la qualité et la résistance au mur derrière le bureau de cette laque, tout à fait de l‘Ambassadeur, il devait exceptionnelle.»8 être serti d‘une tapisserie d‘Aubusson de René Fumeron Par contre c’est à Jacques (1921-2004) dont la largeur Dumond (1906-1988) 9 que s‘alignait sur celle du rayon fut confiée la mission de créer qui y était fixé. Reprenant le le mobilier des autres pièces, vocabulaire formel des années avant tout du foyer et du 1950, cette tapisserie repré- casino. Ce dernier, réservé aux sentait un groupe de figures employés, occupait l‘étage dans une nature évoquant supérieur de l’immeuble le paradis.6 Le grand tapis, administratif. Aujourd’hui il posé au sol, provenait lui aussi est devenu méconnaissable d‘Aubusson. Les fauteuils, en raison des transformations des créations de Raphaël ainsi dont il a fait l’objet. Dumond que la table basse servant avait débuté sa carrière dans de porte-revue venaient les années 1920 dans le bu- ­parachever cet ensemble reau d’architecture de Pierre luxueux.7 Patout10 et comme Raphaël, il avait obtenu lui-aussi de Le laquage des meubles nombreuses commandes en laque de Béka a été pris publiques. en charge par les maîtres- laqueurs Paul Étienne Saïn Particulièrement remarquable (1904-1995) et Henri Tambuté est la couleur des meubles: (1911-1987). Dans ses mé- «Les … aménagements font moires, Raphaël mentionne à une synthèse entre artisanat ce propos: «Les frères Martin, traditionnel et fonctionna- vers 1750, inventèrent une lisme, car il ne s’agit pas de laque appelée depuis ‚vernis productions en série. Ce qui Martin‘ et appliquèrent leur est frappant, c’est la concep- procédé sur des meubles, tion initiale des couleurs. Sur ­imitant ainsi les laques de le parquet sombre en bois Chine et du Japon. d’ébène, Dumond plaça des Le procédé est encore utilisé tapis de fourrure brune ou de aujourd‘hui. J‘ai exécuté laine grise, des fauteuils jaune pour des particuliers et pour moutarde, une table basse en l‘Administration des meubles poirier partiellement laquée de en laque de Béka. gris et des fauteuils gris ornés de coussins de différentes Gilbert Grandval, Haut Com- couleurs. (Du côté Ouest) missaire en Sarre, vint voir ses les salons étaient limités par meubles en cours de finition une … scène (escamotable) en Eingang zum Verwaltungsgebäude, Entrée de l’immeuble administratif, chez les fameux laqueurs Saïn bois de frêne poli.»11 Dumond, Fenster von Karl-Heinz Grünewald, ­verrière de Karl-Heinz Grünewald, 1962 1962 et Tambuté. Comme dans tous qui fut directement mandaté Empfangsgebäude, Ehrengalerie, Bâtiment de réception, galerie les ateliers à cette époque par le maître d‘œuvre, Gilbert ­Wandteppich von François Arnal, 1954 d’honneur, tapisserie murale de existait un poêle en fonte Granval, entretenait en par- ­François Arnal, 1954 ressemblant à un petit ton- allèle un contact amical avec neau sur lequel était posé un Pingusson.12 seau dans lequel chauffait de l‘eau. Je saisis soudainement le Le troisième décorateur à être récipient rempli d‘eau bouil- impliqué dans l‘architecture lante et le renversai sur un d‘intérieur de l‘ambassade fut des meubles. Gilbert Grandval Jean Pascaud (1903-199).

101 102 Wohnflügel, 1. Obergeschoss, Wohnflügel, 2. Obergeschoss, Résidence privée, 1er étage, cage Résidence privée, 2e étage, corridors­ Treppenhaus, Flur zu den privaten nach links Flur zu den Kinderzimmern, d’escalier, corridor conduisant aux conduisant l’un à gauche aux Empfangsräumen des Botschafters nach rechts zu den Elternschlaf­zimmern salons de l’Ambassadeur ­chambres d’enfants et l’autre à droite aux chambres à coucher des parents S. 104-105 Wohnflügel, privater Empfangsraum p. 104-105 Résidence privée, salon privé

103 104 105 106 Wohnflügel, 2. Obergeschoss, Résidence privée, 2e étage, Lederzimmer bureau privé de l’Ambassadeur

107 108 Wohnflügel, 2. Obergeschoss, Résidence privée, 2e étage, pièce Zimmer der Dame réservée à son épouse

109 110 Wohnflügel, 2. Obergeschoss, Résidence privée, 2e étage, Schlafzimmer des Botschafters chambre à coucher de l’Ambassadeur

111 Der dritte im Bunde der Möbel- Nach dem Übergang des Ge- Flachbau verkleidet ist und die Kenntnis über das Gebäude und Designer, die an der Ausstattung bäudes in den Besitz der saar- bis dahin ohne Anstrich geblie- seinen Architekten wesentlich der Botschaft beteiligt waren, ländischen Landesregierung im ben waren, erhielten den glei- erweitert.22 Texier hat auch den ist Jean ­Pascaud (1903-1996). Jahre 1959 wurden nur wenige chen, heute noch vorhandenen Nachlass Pingussons aufgear- ­Pascaud, der seit 1931 regel­ Änderungen vorgenommen, Anstrich.20 beitet, der im Institut Français mäßig an dem „Salon­ des um die neue ministerielle Nut- Die Aufnahme des Gebäudes d’Architecture (IFA) verfügbar Artistes Décorateurs“­ teilnahm, zung zu implantieren. Dabei ist in die Denkmalliste erfolgte ist.23 In Kürze wird eine Bro- arbeitete nach 1945 für den als strukturelle Veränderung im Juli 1985.21 Das öffent­liche schüre erscheinen, die vertiefte Mobilier National, jene Pariser­ vor ­allem die Schaffung einer Erhaltungsinteresse wird im Erkenntnisse zur Entwurfsgene- Institution, die für die Ausstat- direkten Verbindung zwischen Schreiben des Staatlichen Kon- se und zur bautechnischen Be- tung von Regierungsbauten, Entree/Foyer und Hochhaus zu servatoramtes zur Unterschutz- schaffenheit der Botschaftsge- u.a. auch der Botschaften nennen, die bis dahin nur über stellung auf geschichtliche, bäude vorstellt, die im Rahmen Frankreichs zuständig ist.13 den Vorraum des Botschafter- künstlerische, ­wissenschaftliche eines deutsch-französischen Büros verbunden waren. und städtebauliche Gründe Seminars mit Studenten der Bis in die frühen 1980er Jahre zurück­geführt. Der historische Architekturhochschule Versailles­ Erhaltungszustand und wurden dann keine wesent- Wert wird dem Gebäudekom- (Prof. Benoît Carrie) und der baufeste­ Ausstattung lichen Veränderungen an der plex dabei aufgrund seiner HTW Saarbrücken (Prof. Gudrun eigentlichen Gebäudesubstanz Funktion als „Mission Diplo- Djouahra, Prof. Klaus ­Köehler) Der Gebäudekomplex hat im vorgenommen. Nun aber sind matique en Sarre“ bis zur Rück- im WS 2013/14 erarbeitet Laufe seines Bestehens eine eine Reihe von Arbeiten zu ver- gliederung des Saarlandes an wurden. Zur Entstehung des Reihe von Veränderungen zeichnen: Die Freitreppe in den die Bundesrepublik und seiner Projekts in Saarbrücken dürften erfahren; in seinen wesent- Garten musste wegen erheb­ darauf folgenden Nutzung als weitere Studien zum Bauherren lichen Bauteilen ist er jedoch licher Schäden erneuert werden. Kultusministerium zugemessen. Gilbert Grandval und seine fast vollständig erhalten. An Zugleich wurde die gartenseitige Der kunsthistorische und künst- politische Stellung zusätzliche Ausstattung können ledig- Verglasung der Foyers ent- lerische Wert wird dem Bau Erkenntnisse zu Tage fördern, lich die Kunstwerke von Boris fernt und durch eine moderne wegen seiner hohen Qualität als die unser Verständnis der politi- Kleint (1903-1996), die das Fensteranlage in Aluminium heraus­ragendes Beispiel franzö- schen Geschichte wie auch der Mitarbeiter-Casino im ­obersten ersetzt. Darüber hinaus wurde sischer Architektur der frühen deutsch-französischen Architek- Geschoss des Hochhauses aus- der schadhafte Holzbodenbelag 1950er Jahre, insbesondere turgeschichte der Nachkriegszeit gestaltet hatten, als verloren der inzwischen regelmäßig als wegen der Autorenschaft von wesentlich erweitern werden. gelten.14 Auf die anderen, in Situ Besprechungsräume genutzten Georges-Henri Pingusson als erhaltenen Kunstwerke sei hier Veranstaltungs-Foyers nach international bedeutenden Ar- nur kurz eingegangen. In der Originalbefund erneuert. Insge- chitekten und Chefarchitekt der Denkmalpflegerische Cour d’Honneur findet sich im samt wurde bei diesen Arbeiten Wiederaufbauplanung für Saar- Zielsetzung rechts vom Haupteingang gele- jedoch darauf geachtet, dass brücken, zugesprochen. Weiter genen Seitenflügel ein Sgraffito das ursprüngliche Erschei- wird auch die Beteiligung von Die ehemalige diplomatische von Otto Lackenmacher (1927- nungsbild – einschließlich des Innenarchitekten und Künstlern Mission der Republik Frankreich 1988) und Peter Guggenbühler Raumzusammenhangs mit dem wie Raphaël oder Boris Kleint in Saarbrücken ist ein besonders (1928-2007), das die gesamte Garten durch die elegante Frei- im Bereich der künstlerischen anschauliches Beispiel für die Brüstungs­zone des Erdgeschos- treppe – erhalten blieb. Für den Ausstattung zur Begründung Vielfalt der architektonischen ses dieses Flügels einnimmt.15 Gesamteindruck ist die ebenfalls herangezogen. Zuletzt wird eine Ausdrucksformen der Nach- Neben den Garderoben im un- durchgeführte Sanierung des städtebauliche Wertigkeit kons- kriegszeit. Pingusson gelingt mit teren Teil des Entrees ist ein dem Betons am Hochhaus von Be- tatiert und der Zusammenhang dem Bau in der Synthese von Haupteingang gegenüber an- deutung. Dabei wurden auch mit der Wiederaufbauplanung Moderne und konservativer geordnetes Wandbild erhalten, die bauzeitlichen Fenster durch Pingussons für Saarbrücken Architektursprache ein meis- eine Arbeit des französischen neue Fenster aus einer Holz-Alu- hergestellt. terhaft komponiertes Gesamt- Grafikers Claude Maurel16 aus minium-Kombination ersetzt. Die Grundzüge der Bedeutung kunstwerk, in dem alle Bauteile dem Jahre 1954. Im oberen Teil Zugleich erhielt das Hochhaus des Gebäudes für die Öffent- präzise aufeinander abgestimmt des Entrees werden die Stirn- eine neue Heizungsanlage, die lichkeit wurden somit bereits bei sind. Diese Meisterschaft hebt wände von Wandteppichen­ die ursprüngliche Deckenhei- der Eintragung 1986 deutlich den Bau aus der Masse anderer eingenommen, die 1954 der zung ersetzte und stattdessen vorgetragen. Durch die Studien erhaltener Nachkriegsgebäude – bekannte französische Künstler mit Heizkörpern arbeitete.19 von Anne Katrin Haufe-Wadle, nicht nur in Saarbrücken – deut- François Arnal (1924-2012) Der Außenbau wurde nach Ab- die 1996 am kunsthistorischen lich heraus. Die Instandsetzung gestaltet hat.17 Im Speisezimmer schluss der Sanierungsarbeiten Institut der Universität des des Gebäudes sollte daher nach des ehemaligen Botschafter- mit einem einheitlichen Anstrich Saarlandes eine Magister­ konservatorischen Grundsätzen Apartments befindet sich das versehen. Die Farb­gebung lehn- arbeit anfertigte, und Simon erfolgen, die Eingriffe in die Wandrelief „Androugy“ aus te sich dabei an den ursprüng- ­Texier, dessen Dissertation über Gebäudestruktur und -substanz gebranntem Ton des saarländi- lichen Anstrich der Betonfas- Georges-Henri Pingusson­ von sind auf ein Minimum zu redu- schen Künstlers Richard Eberle saden des Hochhauses an. Die 1998 inzwischen als Monogra- zieren. Dabei spielen Proporti- (1918-2001).18 Betonfertigteile, mit denen­ der phie erschienen ist, wurde die onen – auch und insbesondere

112 Depuis 1931, Pascaud participa foyer et l’immeuble administratif tion du bâtiment et ce pour des régulièrement au «Salon des alors qu’autrefois cette liaison raisons historiques, artistiques, Artistes Décorateurs» et travailla se faisait par l’antichambre scientifiques et urbanistiques. La apès 1945 pour le Mobilier­ du bureau de l’Ambassadeur. valeur historique de ce com- ­National, une institution Jusque dans les années 1980, plexe architectural découle du ­parisienne, responsable des dé- aucune intervention de fait qu’il a hébergé la «Mission cors de l‘ambassade française.13 grande envergure n’a affecté Diplomatique en Sarre» jusqu’au la substance­ des bâtiments. rattachement de la Sarre à Un certain nombre de travaux la République Fédérale et État de conservation et ont été effectués. L’escalier du qu’ensuite, il fut utilisé ­comme ­aménagement du bâtiment jardin a dû être rénové en raison ministère de la culture. Une de dégâts importants. Dans le importance pour l’art et l’histoire Au cours de son existence, même temps, la paroi vitrée du de l’art revient au bâtiment car il le complexe architectural a foyer donnant sur le jardin a constitue un exemple majeur de subi une série d’altérations été retirée et remplacée par un l’architecture française au début qui toutefois n‘ont pas porté système de fenêtres modernes des années 1950 et surtout atteinte à son intégrité. Parmi en aluminium. De plus, fut car son auteur, Georges-Henri les décors disparus,14 figurent rénové à l’identique le parquet Pingusson, qui exerçait aussi les les œuvres d’art de Boris Kleint ­endommagé du foyer où se fonctions d’architecte en chef de (1903-1996) qui agrémentaient déroulaient autrefois des mani­ la reconstruction de Sarrebruck, le casino des employés, situé à festions culturelles et qui fut compte parmi les architectes l’étage supérieur du bâtiment régulièrement utilisé par la suite internationaux les plus renom- de l’administration. Les autres comme salle de réunion. Lors de més. En outre, on évoquait œuvres créées et conservées la réalisation de ces mesures, on également comme justification, in situ sont les suivantes. Dans a porté une attention particu- l’implication de décorateurs et la cour d’honneur se trouve lière à ce que l’aspect initial y d’artistes tels que Raphaël et dans l’aile latérale à droite de compris la relation spatiale au Boris Kleint dans la réalisation l’entrée principale,15 un sgraffite jardin par l’élégant escalier ne des décors artistiques. Enfin on d’Otto Lackenmacher­ (1927- soit pas altéré. reconnaissait au bâtiment une 1988) et de Peter Guggenbühler­ valeur urbanistique et soulignait (1928-2007) qui occupe la L’assainissement du béton de la place qu’il tenait dans le plan zone entre le sous- sol et l’étage l’immeuble administratif a été d’urbanisme de Sarrebruck, principal de cette aile. Dans déterminant pour l’aspect géné- conçu par Pingusson. la partie inférieure du foyer,­ à ral de l’ambassade. Lors de ces L’importance du bâtiment pour côté des vestiaires prend place, travaux, les fenêtres initiales ont la sphère publique a été particu- en face de l’entrée principale, été remplacées par de nouvelles lièrement relevée en 1986 lors une œuvre murale exécutée en fenêtres en bois et aluminium. de son inscription officielle sur la 1954 par le graphiste français De plus, cet immeuble fut liste des monuments historiques. Claude Maurel16. Dans la partie doté d’un nouveau mode de Les études sur le bâtiment supérieure du foyer apparaissent chauffage. L’ancien chauffage qu’Anne Katrin Haufe-Wadle a les tapisseries murales, créées en au plafond céda alors la place condensées dans son mémoire 1954 par un artiste ­français très à un chauffage au moyen de de maîtrise, déposé en 1996 à connu, François Arnal (1924- radiateurs.19 Après ces travaux l’Institut d’histoire de l’art de 2012).17 Dans le salle à manger d’assainisse­ment, les façades l’Université de la Sarre et la thè- de l’ancienne résidence de ont toutes été recouvertes d’un se de doctorat de Simon Texier l’Ambassadeur se trouve le bas- enduit autant que possible sur Georges-Henri Pingusson, relief ­mural en terre cuite, in­ identique à celui, appliqué au présentée en 1998 et publiée titulé ­«Androugy», une ­création départ sur la façade de béton entre temps comme monogra- de l’artiste sarrois Richard Eberle de l’immeuble administratif. Le phie, ont contribué à élargir le (1918-2001).18 bâtiment dont le revêtement en champ de connaissances sur le En 1959, le passage du dalles de béton préfabriquées bâtiment et son architecte.­ 22 ­complexe architectural sous était jusqu’alors laissé vierge, ­Texier a travaillé le fonds l’égide du gouvernement fut lui aussi recouvert du même d’archives laissé par Pingusson et sarrois qui y implanta un enduit, encore ­visible actuelle- disponible aujourd’hui à l’Institut ministère, n’entraîna pas de ment.20 En 1985, le bâtiment fut Français d’Architecture (IFA).23 ­transformations majeures. classé parmi les monuments his- Sous peu paraîtra une brochure Parmi les modifications­ d’ordre toriques.21 Un courrier adressé qui condense entre autres les ­structurel, il convient de aux autorités politiques sarroises résultats d’études approfondies mentionner la création d’une mentionnait l’intérêt public que sur la genèse et les techniques liaison directe entre l’entrée/ présentait la mise sous protec- architecturales de l’ambassade.

113 der Fassaden des Hochhauses Anmerkungen 14 Die Betonglasfenster von Karl-Heinz – eine entscheidende Rolle. Die 1 Simon Texier: Georges-Henri Grünewald (1925-1987), die 1962 ­Pingusson. Architecte (1894-1978). im Foyer des Hochhauses eingebaut Schwierigkeit besteht dabei La poétique pour doctrine. Paris worden waren, sind entgegen der unter anderem darin, hier die 2006, S. 220-225, Teil 1, Kapitel 5, Angaben von Haufe-Wadle nicht fragile Leichtigkeit in der Anmu- S. 93-106. Anne Katrin Haufe- zerstört worden, sondern wurden im Wadle: Repräsentation zwischen Keller des Hochhauses eingelagert. tung des Gebäudes zu erhalten. Funktionalismus und Poesie. Zur Haufe-Wadle 2006 (wie Anm. 1), S. Dabei sollte versucht werden, Architektur der ehemaligen ‚Am- 12. Zu Kleint siehe: www.boris-kleint. spätere Einbauten, wie die Fens- bassade de France‘ von Georges- de und Lorenz Dittmanns Artikel Henri Pingusson. In: SaarGeschich- im Künstlerlexikon Saar (Stand ter der 1980er Jahre oder die In- ten 2006, Heft 2, S. 8-13 17.12.2012) www.kuenstlerlexikon- stallationen von Heizungen und 2 Guy Bloch-Champfort: Raphaël. saar.de/artikel/-/kleint-boris/ (abge- IT-Technik so zu ersetzen, dass Décorateur à Paris. Paris 2002 rufen am 30.5.2014). Darstellungen (S. 62-68 die Saarbrücken betref- der zerstörten Wandgestaltungen sie als zum Bauwerk passend fenden Texte und Abbildungen). Kleints finden sich im Artikel von und nicht als gestalterische Fehl- Lebenslauf siehe: www.librairie7l. Marlen Dittmann www.kuenstler- entwicklungen wahrgenommen com/raphael-decorateur-guy- lexikonsaar.de/architektur/artikel/-/ bloch-champfort-livre.php pingusson-georges-henri/ (Stand werden. Selbstverständlich sol- 3 Zitiert nach Bloch-Champfort 20.11.2013) sowie bei Jo Enzweiler len dabei moderne, zeitgemäße 2002 (wie Anmerkung 2), S. 64, (Hg.): Kunst im öffentlichen Raum. und vielfältig nutzbare Räum- übersetzt Saarland. Bd. 1 Saarbrücken, Bezirk 4 Bloch-Champfort 2002 (wie An- Mitte 1945 bis 1996, Aufsätze und lichkeiten entstehen. merkung 2), S. 64-68, S. 68. Den Dokumentation. Saarbrücken 1997, erhaltenen Wandleuchten fehlen S. 206 Neben dem Erhalt des Hoch- heute die oberen Abschlüsse. 15 Enzweiler 1997 (wie Anm. 14), 5 Das Side-Board ist auf der Innensei- S. 225, 370, 372. Zu Guggenbühler­ hauses, dessen technische te der Türen mit Atelier Raphaël be- siehe auch: Vom Umgang mit Ertüchtigung auch aus denkmal- zeichnet. Zu Georges Lévy-Mazaud Porzellan, Elefanten und anderen pflegerischer Sicht die größte siehe: Patrick Mauriès: Georges Kreaturen. Der Keramiker Peter Lévy. Sculptures. Paris 2001. Von Guggenbühler (1928-2007). Aus- Schwierigkeit darstellen dürfte, dem Relief „Allégorie du travail“ stellungskatalog hg. vom Badischen­ sind selbstverständlich die existieren mehrere Varianten. Vgl. Landesmuseum Karlsruhe. ­Foyers, das Botschafterbüro mit ebenda S. 28-31, S. 34 ­Karlsruhe 2014 6 Lebensdaten von René Fumeron 16 Über Claude Maurel ist bislang seiner besonderen ­Ausstattung nach: Les artistes de la Demeure. kaum etwas bekannt geworden. und die Appartements des Bot- Hommage à Denise Majorel. Kata- In den 1950er Jahren war er als schafters im Originalzustand log Galerie Chevalier, Paris 2013 Werbegrafiker für die Parfümerie 7 Ein niedriger Glastisch mit Mes- Le Galion tätig. Siehe www.lega- zu erhalten bzw. – wo bereits singkonstruktion, der Raphaël lionparfums.com/savoir-faire (ab- verändert wie beispiels­weise bei zugeschrieben werden kann, ist gerufen am 13.8.2014) und www. der gartenseitigen­ Fensteranlage noch vorhanden. hprints.com/Le_Galion_1958_Sor- 8 Zitiert nach Bloch-Champfort tilege_Mermaid_Maurel_Ver- der Festsäle – wiederherzu- 2002 (wie Anmerkung 2), S. 62, sion_Boxed_Logo-36011.html stellen. Auch in bislang nicht übersetzt (abgerufen am 13.8.2014) vertieft betrachteten Bauteilen – 9 Zu Dumond siehe: N.N.: Jacques 17 Enzweiler 1997 (wie Anm. 14), Dumond est architecte autant S. 137, 368. Zu Arnal siehe auch wie dem Küchenflügel – haben que décorateur. In: Mobilier et www.francoisarnal.com (abgerufen sich nicht nur die grundlegen- Décoration. 1954, N° 2. Nach: am 13.8.2014) den Strukturen des Gebäudes www.docantic.com/fr/article. 18 Enzweiler 1997 (wie Anm. 14), php3?id_article=132 (abgerufen S. 160, 369. Zu Eberle siehe auch erhalten: Entgegen des ersten am 30.5.2014) und www.desi- www.kunstlexikonsaar.de/arti- Eindrucks ist auch hier ein Groß- gnartefact.com/designers/item/ kel/-/eberle-richard/ (abgerufen teil der bauzeitlichen Raumfol- dumond-jacques.html (abgerufen am 30.5.2014) am 13.8.2014) 19 Eine ausführliche bauhistorische gen im Wesentlichen unverän- 10 Patout ist einer der bedeutendsten Dokumentation wurde 2007 durch dert. Insbesondere Details wie Vertreter des modernen Bauens in die Berliner Architekten Nils Meyer Badezimmer mit bauzeitlicher Frankreich und in seiner Architektur und Andreas Veauthier im Auftrag zugleich dem Art déco verpflichtet. der Hochbauverwaltung des Ausstattung an Duscharmaturen Er statte zahlreiche Ozeandamp- Saarlandes angefertigt. In diesem u. ä. waren bislang nicht be- fer aus. Die Übertragung von Zusammenhang wurden die zahl- kannt. Die Implantierung einer Schiffsmotiven in die Architektur reichen, bis dahin ungesichteten zeigt sich besonders in seinem historischen Planunterlagen zum modernen Nutzung, die die Gebäude 3, Boulevard Victor, im Gebäude systematisch erfasst und Besonderheiten dieses außer- 15. Arrondissement von Paris, das digitalisiert gewöhnlich bedeutenden Baus zwischen 1929 und 1934 errichtet 20 Mrziglod-Leiß Restauratoren: wurde. Lebenslauf siehe: http:// Kultusministerium Saarbrücken. der jüngeren Geschichte auch archiwebture.citechaillot.fr/fonds/ Befunduntersuchungen der Fassade in seiner Vielfältigkeit beachtet FRAPN02_PATPI (abgerufen am und ausgewählter Innenräume. und für die Zukunft bewahrt, ist 30.5.2014) Unveröffentlichtes Manuskript 11 Wadle 2006 (wie Anm. 1), (Objektakte Landesdenkmalamt). eine der prominentesten Aufga- S. 11/12 Tholey 2012, S. 24 u. 46 ben des öffentlichen Bauens im 12 Texier 2006 (wie Anm. 1), S. 220 21 Unterschutzstellung mit Begrün- Saarland für die nächsten Jahre. 13 Zu Pascaud siehe: N.N.: Pascaud dung erfolgte mit Schreiben vom Jean. Un des Meilleurs Décorateurs 23.7.1985 durch Norbert Mendgen Nur bei konstruktiver Zusam- du XXe siècle. In: Mobilier et Dé- 22 Simon Texier: Georges-Henri menarbeit aller Beteiligten kann coration. 1952, N° 4. Nach: www. Pingusson, Architecte 1894-1978. diese Aufgabe zum Wohle der docantic.com/fr/article.php3?id_ Diss.-Phil. Paris IV -Sorbonne. 1998 article=24 (abgerufen am 5.9.2014) 23 www.archiwebture.fr Allgemeinheit gelingen.

114 Ces nouvelles recherches ont qui anime cette architecture. Notes 14 La verrière de Karl-Heinz Grüne- été effectuées par des étudiants Il faudrait que les nouveaux 1 Simon Texier: Georges-Henri Pin- wald (1925-1987) qui ornait le gusson. Architecte (1894-1978). La foyer de l’immeuble administratif de l’École nationale supérieure­ éléments, intégrés au bâtiment, poétique pour doctrine. Paris 2006, n’a pas été détruite comme l’avance d’architecture de Versailles tels que les fenêtres dans les pp. 220-225, 1e partie, chapitre 5, Haufe-Wadle, mais a été déposée (Prof. Benoît Carrie) et de années 1980, les appareils de pp. 93-106, Anne Katrin Haufe- dans la cave de cet immeuble. Wadle: Représentation zwischen Haufe-Wadle 2006, (cf. note 1), l’École supérieure de sciences et chauffage ou bien les installa- Funktionalismus und Poesie. p. 12 À propos de Kleint, voir: techniques de Sarrebruck (Prof. tions électroniques, soient véri- Zur Architektur der ehemali- www.boris-kleint.de et l’article de Gudrun Djouahra, Prof. Klaus tablement compatibles avec lui gen ‚Ambassade de France‘ de Lorenz Dittmann, publié dans le Georges-Henri Pingusson, in: Künstlerlexikon Saar (17/12/2012) Köehler) dans le cadre d’un sé- et ne s’imposent pas au regard Saargeschichten 2006, cahier 2, www.kuenstlerlexikonsaar.de/ minaire qui s’est déroulé pendant du visiteur comme de simples pp. 8-13 artikel/-/kleint-boris/ (site consulté le semestre d’hiver 2013/2014. erreurs formelles. Il va de soi 2 Guy Bloch-Champfort: Raphaël. le 30/05/2014). Au sujet de la Décorateur à Paris, Paris 2002. destruction des œuvres murales de Pour la genèse du projet sarre- que des espaces modernes et (pp. 62-68 textes et reproduction Kleint, voir: l’article de Marlen Ditt- bruckois, d’autres études sur le polyvalents ­doivent voir le jour. concernant Sarrebruck) Pour mann www.kuensterlexikonsaar. maître d’œuvre, Gilbert Grand- Il convient de conserver dans les repères biographiques voir: de/architektur/artikel/-/pingusson- www.librairie7I.com/raphael- georges-henri/ (20/11/2013) et Jo val, et sur sa position politique leur état initial, non seulement decorateur-guy-bloch-champfort- Enzweiler (éd.) Kunst im öffent- pourraient apporter un regain de l’immeuble administratif dont livre.php lichen Raum. Saarland, Tome 1, connaissances, nous permettant la prouesse technique – vue 3 Citation d‘après Bloch-Champfort Saarbrücken, Bezirk Mitte 1945 2000 (cf. note 2), p. 64 à 1996, Essais et documentation, de mieux comprendre l’histoire sous l’angle de la rénovation 4 Bloch-Champfort 2002 (cf. note Sarrebruck 1997, p. 206 politique mais aussi l’histoire de des monuments historiques 3), pp 64-68. La partie supérieure 15 Enzweiler 1997, (cf. Note 14), l’architecture franco-allemande – représente un défi, mais des appliques encore préservées p. 225, 370, 372. À propos de manque Guggenbühler, voir: le catalogue d‘après-guerre. également le foyer,­ le bureau de 5 Sur la face intérieure des portes de l’exposition. Vom Umgang mit l’Ambassadeur et ses précieux du sideboard figure le label de Porzellan, Elefanten und anderen aménagements, ainsi que la l‘atelier Raphaël. À propos de Kreaturen. Der Keramiker Peter Georges Lévy-Mazaud, voir: Patrick Guggenbühler (1928-2007), édité But visé par les mesures de résidence privée. Et au cas Mauriès: Georges Lévy. Sculptures, par le Badisches Landesmuseum conservation où ces espaces auraient déjà catalogue de l‘exposition de la Karlsruhe 2014 subi des transformations, telle Galerie Stéphane Deschamps, Paris 16 Il existe peu de renseignements sur 2001. Il existe plusierurs variantes Claude Maurel. Dans les années Le complexe architectural qui que l’intégration du nouveau du bas-relief «Allégorie du travail», 1950, il travailla comme graphiste abritait autrefois la Mission système de fenêtres dans les voir pp. 28-31, en particulier, p. 34 de publicité pour la parfumerie Le diplomatique de la ­République salles de réception côté jardin, 6 Repères biographiques de René Galion. Voir: www.legalionparfums. Dumond, d‘après: Les artistes de com/savoir-faire (site consulté le Française est un exemple il faut leur redonner leur aspect la Demeure. Hommage à Denise 13/08/2014) et www.hprints.cm/ poignant de la diversité des d’origine. Dans les espaces tenus Majorel, catalogue de la Galerie Le_Galion_1958_Sortilege_Mer- modes d’expression requis par jusqu’à présent à l’écart, comme Chevalier, Paris 2013 maid_Maurel_Version_Boxed_ 7 Une table basse avec piètement Logo-36011.html (site consulté le l’architecture de l’après-guerre. les annexes, les structures fon- en laiton pouvant être attribuée à 13/08/2014 Dans ce projet, Pingusson­ réussit damentales du bâtiment ont pu Raphaël est encore conservée. 17 Enzweiler 1997, (Cf. Note 14), p. à faire la synthèse entre langage être préservées. Contrairement 8 Citation d‘après Bloch-Champfort 137, 368. À propos de Arnal voir: 2002 (cf. note 2), p. 62 www.francoisarnal.com (site con- architectural moderniste et à l’impression première, laissée 9 À propos de Dumond voir: sulté le 13/08/2014) langage architectural plus con- par cette suite de pièces, ils Anonyme: Jacques Dumond est 18 Enzweiler 1997 (cf. Note 14), p. servatiste et à créer, avec une n’ont subi aucune altération ma- architecte autant que décorateur, 160, 369. À propos de Eberle voir: in: Mobilier et Décoration, 1954, www.kuenstlerlexikonsaar.de/arti- habilité hors pair, une œuvre jeure. En particulier des détails, No 2, d’après: www.docantic.com/ kel/-/eberle-richard/ (site consulté d’art totale dans laquelle les dif- telle que la présence d’une salle fr/article.php3?id_article=132 (site le 30/05/2014) férents bâtiments entretiennent de bains pourvue entre autres consulté le 30/05/2014) et www. 19 Une documentation de l’historique designartefact.com/designers/ du bâtiment a été rédigée en 2007 une relation harmonieuse. Grâce de sa robinetterie d’origine, item/dumond-jacques.html (site par les architectes berlinois Nils à cette virtuosité, l’ambassade n’avaient pas encore été relevés consulté le 13/08/2014) Meyer et Andreas Veauthier sur surpasse les autres construc- jusqu’à ce jour. 10 Patout figure parmi les principaux commande de la «Hochbauverwal- représentants de l’architecture tung» de la Sarre. Dans la foulée, tions de l’après-guerre, encore Durant les prochaines années, le moderne en France et s’inspire be- les nombreux documents relatifs préservées, et ce pas seulement principal devoir de la Régie des aucoup de l’art déco. Il fit les décors aux plans du bâtiment, jusqu’alors à Sarrebruck. bâtiments publics en Sarre sera de nombreux paquebots. La reprise non triés, ont fait l’objet d’une de motifs de bateau dans son classification systématique et ont C’est pourquoi, il est souhaitable de promouvoir une utilisation architecture ressort particulière- été numérisés. que la restauration du bâtiment moderne du bâtiment, capa- ment dans le bâtiment 3, boulevard 20 Mrziglod-Leiß Restauratoren: s’aligne sur les normes fixées ble de respecter la pluralité Victor, érigé de 1929 à 1934, à Kultusministerium Saarbrücken. Paris, dans le XVe arrondissement. Befunduntersuchungen der Fassade en matière de conservation et des aspects caractéristiques Pour les repères biographiques, und ausgewählter Innenräume. que les altérations affectant sa de cette ambassade – joyau voir: http:archiwebture.citechaillot. Document inédit (service des mo- structure et sa substance soient de l’histoire récente – et de fr/fonds/FRAPN02_PATPI (site numents historiques), Tholey 2012, consulté le30/05/2014) p. 24 et 46 réduites au minimum. Dans les conserver pour les généra- 11 Wadle 2006, (cf. note 1), p. 11/12 21 La mise sous protection accompag- ce contexte, les proportions et tions futures. Seul le travail en 12 Texier, 2006, (cf. note 1), p. 220 née d‘une justification a été entéri- notamment celles des façades commun et constructif de tous 13 à propos de Pascaud, voir: Anony- née par Norbert Mendgen dans un me, Pascaud Jean. Un des meilleurs courrier du 23/07/1985 de l’immeuble administratif les partenaires pourra mener Décorateurs du XXe siècle, in: 22 Simon Texier: Geoges-Henri jouent un rôle déterminant. Des à terme cette lourde tâche Mobilier et Décoration, 1952, No Pingusson, Architecte 1894-1978, difficultés surgissent au niveau devant assurer le bien-être de la 4, d‘après www.docantic.com/fr/ Thèse de Doctorat, Paris IV- article.php3?id_article=24 (consulté Sorbonne, 1998 du respect de la légèreté frêle communauté. le 05/09/2014) 23 www.archiwebture.fr

115 Verwaltungsbau, Erschließungsflur Immeuble administratif, nach Osten corridor vu de l’Est

116 Verwaltungsbau, innere­ Enfilade Immeuble administratif, bureaux en enfilade

117 118 Verwaltungsbau, S. 120-121 Immeuble administratif, p. 120-121 mittleres Treppenhaus Verwaltungsbau, Dachterrasse partie médiane de la cage d’escalier Immeuble administratif, terrasse du toit

119 120 121 Ausblick Über die Zukunft der ehe- Marlen Dittmann maligen Französischen Bot- schaft wurde seit Jahren, ohne genauere Kenntnis des Gebäudes, eine – teilweise polemische und emotional getrübte – Diskussion geführt Die Meinungen reichen von Erhalt, über Teilerhalt bis hin zum Abriss. Architektonischer Wert und historische Be- deutung des Hauses spielten dabei selten eine Rolle. Der Wunsch des Deutschen Werk- bund Saar, diese verstärkt ins öffentliche Bewusstsein zu bringen, war 2011 der Anlass, in Zusammenarbeit mit dem Institut für aktuelle Kunst eine kleine Schrift „Georges-Henri ­Pingusson und der Bau der Französischen Botschaft in Saarbrücken“ zu veröffent­ lichen. Sie ist vergriffen. Eine erweiterte, erstmals zwei- sprachige Fassung legen wir hiermit vor. Wir hoffen, damit weitere Kreise von der Uner- setzbarkeit dieses Baukom­ plexes mit allen seinen Teilen zu überzeugen.

In der intensiven Beschäfti- gung der letzten drei Jahre mit dem Gebäudeensemble hat sich immer deutlicher herausgestellt: es ist sowohl für die Architektur wie für die Landes­geschichte das wichtigste materialisierte Nachkriegs­dokument. Verbunden mit der damaligen Geschichte der Bundesrepu- blik und Frankreichs, ist es auch ein Meilenstein auf dem Weg zu Europa. Der Baden- Württembergische Denkmal- pfleger Dr. Clemens Kieser drückte es so aus: „Hier steht ein ­Gebäude, das so leibhaftig an die saarländische und die ­bundesrepublikanische Ge- schichte erinnert. (…) Dieses ästhetisch hoch bedeutsame Kunstwerk verkörpert eine Architekturgeschichte von ­immenser politischer Bedeu- tung.“ Und der Hausherr, Kul- tusminister Ulrich Commerçon: „Es ist die einzige Französische

122 Botschaft, die heute nicht Wir sehen das zwar als Erfolg Vor allem aber steckt das mehr Französische Botschaft an, vor allem aber als Auftrag, Haus voller dezenter Hinweise ist, aber wie keine andere für weiterzumachen. Den Anfang auf die Nutzung mit seiner den Streit, aber auch für das macht jetzt diese Publikation, graduell abgestimmten re- Verständnis zwischen Deut- gefolgt von ­einem „work- präsentativen Bedeutung. Ein schen und Franzosen steht. shop“. Unter dem Motto Beispiel sind die Treppen: im (…) Aber diese nicht nur „Es lohnt sich“ soll eine inter- privaten Bereich des Wohn- landesgeschichtliche Bedeu- disziplinär zusammengesetzte trakts aus Holz, Besucher und tung, sondern jene, die das Gruppe von Deutschen und Gäste benutzten die steinerne Gebäude letztlich auch für Franzosen, frei von allen Haupttreppe. Aus Stein formte den europäischen Einigungs- Zwängen, sich Gedanken Pingusson auch das Haupt- prozess der letzten Jahrzehnte machen über die zukünftige treppenhaus der Verwaltung, gespielt hat, ist doch von un- Nutzung des Hauses. Denn während ein internes in der schätzbarem Wert. Und man ohne sinnvolle Nutzung, die Mitte des Verwaltungsbaus sollte mir ein zweites Gebäude auch von der Bevölkerung mit Metallgeländer und Linol- nennen, das diese hohe politi- akzeptiert wird, hat auch diese belag ausgestattet wurde. sche Kraft hat, nicht nur eine großartige Architektur keine Die Krone gebührt der Trep- symbolische.“ Diese Sätze Zukunft. pe im Repräsentationstrakt fielen in einer Podiumsdiskus- – weißer Marmor. „Der Trep- sion anlässlich der Finissage Jetzt, da der Gebäudekom- penaufgang hat eine sublime unserer Ausstellung „Dialog plex leer steht, können auch Rhetorik, seine Erhabenheit über die Grenze. Der Architekt die kleinen, so unscheinba- übersteigt das menschliche Georges-Henri Pingusson im ren Raffinessen­ im Gebäude Maß. Es ist höchst repräsen- Kontext seiner Zeit 1949-1973“. entdeckt und eingeordnet tative Architektur.“ (Kieser) Fast ein Jahr lang konnten wir werden. Die Kombination aus Diese Differenzierung setzt sie im Pingusson-Bau zeigen. architektonischem­ Klassizis- sich in den Bodenbelägen Bei der Eröffnung zeichnete mus und einer Architekturauf­ fort – Stein, Parkett, Linole- Jean-­Philippe Donzé, Architekt fassung, die in den 1920er um – oder in der Gestalt und in Nancy, ein einfühlsames Bild Jahren ihren ­Höhepunkt dem Material der Wand- und von dem Menschen Pingusson. erreicht hatte, wird den Deckenleuchten. Er war „ein Mann von großer ­Wünschen des Bauherrn nach Kultur, mit einem profunden Tradition und Repräsentation Schließlich verkörpert sich Humanismus, gläubig und be- gerecht und auch den Wün- bereits in der Architektur der scheiden. Er liebte die Ästhetik schen des Architekten nach europäische Gedanke. Der der Technik und deren Schnel- einem Baustil mit Zukunft. Klassizismus hier ist franzö- ligkeit. Wöchentlich verbrachte sisch, aber, ohne die Herkunft er jeweils zwei Tage in Metz und Pingusson hat es genauestens einzelner Details zu analysie- Saarbrücken und drei Tage in austariert, der Knotenpunkt ren, kann festgestellt werden: seinem Pariser Büro. Mit dem ist das Botschafterbüro, zu alles von der Architekturspra- selbstgesteuerten Flugzeug pen- dem alle Wege hinführen. che der Moderne Beeinflusste delte er zwischen den Städten Aber die Wegführung ist nicht ist auf europäischem Boden hin und her. Pingusson­ war axial ausgerichtet wie im Klas- entstanden. Es gibt in der Zeit besessen von der Architektur sizismus, sondern mehrfach keine rein national-französi- und zählte zu den führenden gebrochen wie etwa bei Peter sche Moderne. Gerade in den ­Köpfen der modernen Bewe- Behrens, Adolf Loos oder 1920er und frühen 1930er gung in Frankreich, neben Le Corbusier. Daneben reihen Jahren, die Pingussons Baustil Le Corbusier, ­Jean Lurçat, sich auf einer traditionellen prägten, standen die fort- ­Robert Mallet-Stevens und Enfilade die privaten Räume schrittlichen Architekten aller Jean Prouvé.­ Beim großen ebenso wie die Büros in der Länder miteinander in Kon- Publikum ist er der wohl unbe- Verwaltung zu einer langen takt, entwickelten ähnliche kannteste von ihnen, obwohl Kette. Und schließlich kann Ideen. Und zu diesem Kreis er ohne Zweifel zu den besten man auch einen äußeren Er- gehörte auch Pingusson. des 20. Jahrhunderts gehört.“ schließungsflur wählen, der Das bedeutet für die ehe­ma­ schmal ist und einseitig belich- lige Französische Botschaft, Viele Besucher sahen die tet wie die Außengänge eines für das ehemalige Kultusminis- Ausstellung und kamen da- Schiffes. Axel Böcker weist terium des Saarlandes, dass es bei erstmals in das Gebäude auf die vielen Schiffsmotive im seine Zukunft nicht nur als ein selbst. Sie zeigten sich über- Gebäude hin, ein Motiv, das in deutsch-französisches, son- zeugt von der wahren Größe der modernen Architektur weit dern als ein europäisches Haus dieses Baukomplexes. verbreitet ist. finden muss.

123 Perspective d‘avenir Depuis de nombreuses an- Marlen Dittmann nées, l’avenir de l’ambassade Traduction Anne-Marie Werner de France a alimenté un débat qui, tantôt polémique, tantôt émotionnel, n’a jamais été fondé sur des connais- sances précises du bâtiment. L’éventail des opinions s’étend de la conservation de l’ambassade à son démantèle- ment total en passant par des conservations partielles. Ces différentes prises de positi- on n’ont tenu compte ni de la valeur architectonique du bâtiment, ni de son impact sur le plan historique. Souhaitant renforcer l’importance de l’ambassade dans la consci- ence publique, le «Deutscher Werkbund Saar», en partena- riat avec l’Institut d’art con- temporain, a publié en 2011 la brochure: «Georges-Henri Pingusson et la construction de l’ambassade de France à Sarrebruck». Or cette publica- tion est actuellement épuisée. C’est pourquoi nous en pro- posons une nouvelle édition qui, revue et augmentée, sera pour la première fois bilingue. Nous espérons pouvoir ainsi convaincre un plus large public que l’ambassade dans son intégrité reste irremplaçable.

Les études approfondies de ce complexe architectural durant les trois dernières années ont permis de re- lever son importance dans l’histoire de l’architecture et dans celle du Land de Sarre, en tant qu’œuvre-témoin de l’après-guerre. Placé en étroite relation­ à l’histoire de la République­ Fédérale mais aussi à celle de la France, il constitue un jalon sur la voie menant à l’Europe. Le conservateur des monuments historiques de Bade-Wurtem- berg, Dr Clemens Kieser, tient à ce sujet les propos suivants: «Ici, se dresse un bâtiment qui incarne à merveille l’histoire de la Sarre et celle de la République Fédérale … Cette œuvre d’art, essentielle

124 sur le plan de l’esthétique, Jean Lurçat, Le Corbusier ou de l’immeuble administratif À cette époque, il n’existait fait sienne une histoire de Jean Prouvé … (C’est) un des sont par contre juxtaposés plus pas d’architecture moder- l’architecture profondément architectes français les plus traditionnellement en enfila- ne ­typiquement françai- déterminée par la politique». méconnus du grand public de et constituent une longue se. Notamment dans les Quant au maître des lieux, le alors que c’est sans doute chaîne. L’accès est également années 1920 et au début Ministre de la Culture, Ulrich l’un des plus talentueux du possible par une coursive des années 1930, c’est-à- Commerçon, il constate: 20e siècle». extérieure, étroite et pour- dire à un moment­ crucial­ «C’est la seule ambassade de vue d’un éclairage unilatéral pour l’élaboration du style France qui aujourd’hui ne soit Beaucoup de visiteurs sont comme le sont les galeries ­architectural de ­Pingusson, plus une ambassade française,­ venus voir cette exposition extérieures d’un bateau. Dans les architectes progressistes mais qui incarne, comme et pénétrant pour la premi- ce même contexte, Axel Böcker de tous les pays entrete- aucune autre à la fois le conflit ère fois dans le bâtiment, ils a pu relever chez ­Pingusson naient d’étroites relations et la compréhension entre les ont pu se faire une idée de la présence de nombreux et développaient des idées peuples allemand et français… la prestance émanant de ce motifs évoquant le paquebot, communes. C’était à ce cercle L’importance, acquise par le complexe architectural. Nous rencontrés fréquemment dans qu’appartenait Pingusson. bâtiment au cours des derni- considérons cette manifes- l’architecture moderne. L’ancienne ambassade de ères décennies, non seulement tation culturelle comme un France, l’ancien ministère de pour l’histoire de la région succès mais également comme Mais avant tout, le bâtiment la culture de la Sarre, doit mais aussi pour le processus un appel à poursuivre notre suggère avec beaucoup de s’imposer à l’avenir non seule- d’unification de l’Europe, est mission. Le coup d’envoi est retenue son usage fondé sur ment comme édifice franco- d’une valeur inestimable. Que lancé par la publication de cet la hiérarchie de ses fonctions allemand mais comme édifice l’on me nomme un autre bâti- ouvrage qui sera suivie d’un représentatives. Un exemple­ européen. ment ayant le même impact «workshop». Sous le slogan peut être relevé dans les politique et pas seulement «Ça vaut la peine», un groupe différents types d’escaliers. une teneur symbolique». Ces interdisciplinaire de partici- Dans la résidence privée, phrases ont été prononcées pants allemands et français, l’escalier était en bois. Les lors d’un débat public organisé pourront en toute liberté faire visiteurs et hôtes utilisaient à l’occasion du finissage de des propositions concernant un escalier principal en pierre. notre exposition: «Dialogue l’utilisation future des locaux. ­Pingusson recourut également transfrontalier. L’architecte Car à défaut d’utilisation ap- à la pierre pour l’exécution de Georges-Henri Pingusson propriée, même cette architec- la cage d’escalier principale du dans le contexte de son ture prestigieuse n’a aucune bâtiment administratif, alors temps 1949-1973». Pendant perspective d’avenir. qu’un autre escalier au centre presqu’une année, cette expo- Dans l’immédiat les locaux de ce bâtiment fut aménagé sition a été présentée dans le sont vides, ce qui permet d’un garde-corps en métal et bâtiment de Pingusson. Dans de découvrir maints petits recouvert de linoléum. Mais le son allocution d’ouverture, détails et de les classifier. La fleuron revient à l’escalier des l’architecte nancéien, Jean- combinaison entre classicisme salons de réception qui, lui, Philippe Donzé, brossa avec architectonique et conception était en marbre blanc. «Cette beaucoup de sensibilité le d’une architecture dont le point montée d’escalier ne peut être profil de la personnalité de culminant se situe dans les décrite qu’en invoquant un Pingusson en ces termes: années 1920 répond au souhait ­sublime outrepassant l‘humain. C’était un «homme d’une du maître d’œuvre d’établir un On est en face d’une archi­ grande culture et d’un huma- lien entre tradition et représen- tecture représentative au nisme profond … quelqu’un tation et à celui de l’architecte plus haut point» (Kieser). Ces de particulièrement humble… d’adopter un style architectural différences d’usage ressortent un homme qui était croyant… porteur d’avenir. Pingusson a également dans les revête- Il était passionné de vitesse et créé en effet, un équilibre judi- ments du sol: pierre, parquet, de belles mécaniques. Mais cieux entre ces pôles en faisant linoléum, ou bien dans la aussi d’avions, qu’il pilotait du bureau de l’Ambassadeur, forme et les matériaux des lui-même … ce qui lui per- le point de jonction auquel appliques et des plafonniers. mettait … de passer toutes les mènent toutes les voies. À Au final l’architecture de semaines 2 jours à son bureau signaler que leur tracé ne prend l’ambassade incarne le concept de Metz, 2 jours à Sarrebruck pas la forme d’axe comme d’Europe. Alors que son classi- et 3 jours à son agence à Paris. dans le classicisme, mais est cisme est français, on peut con- ­Pingusson va … s’engager dans plusieurs fois interrompu, un stater, sans analyser l’origine de le Mouvement Moderne pour phénomène que l’on retrouve chaque détail, que tout ce qui en devenir un des chefs de file, également chez Peter Behrens, a été emprunté à l’architecture au côté d’architectes tels que Adolf Loos ou Le Corbusier. Les moderne a vu le jour sur le sol Robert Mallet-Stevens, espaces privés et les bureaux européen.

125 Literatur und gedruckte Quellen Europäische Wirtschafts-Chronik. Saar- Conny Schmitz: Logbuch 1925-2005. Patrick Mauriès: Georges Lévy. Sculp- land. Vaduz (Liechtenstein) 1956. Hier: Reminiszenzen + Reflektionen. Auch tures. Ausstellungskatalog Galerie La Sarre – Urbanisme 1946. Urba­ Anzeige Heinrich Neumeyer KG, S. 17-19 eine Familienchronik. 2. Teil: „Phönix Stéphane Deschamps. Paris 2001 nisme en Sarre. Sarrebruck 1947 (zu sowie: Anzeige Ehrhardt & Hellmann aus der Asche“. Lebenserinnerungen Georges-Henri Pingusson und den Bauunternehmung GmbH, S. 124-125; (unveröffentlichtes Typoskript), o. O., Guy Bloch-Champfort: Raphaël. Wiederaufbauplänen für Saarbrücken: Anzeige Nikolaus Lembert, Bauunterneh- o. J. (ca. 1990er Jahre), S. 29-37 ­Décorateur. Paris 2002 (zur Ausstat- S. 39-56) mung KG, S. 204-205; Anzeige Rollofab- tung der Französischen Botschaft in rik Herbert Reppert Ing., S. 865-867 Ulrich Höhns: Saarbrücken. Verzögerte Saarbrücken S. 64-67) Die Saar – Städtebau 1946. Städtebau Moderne in einer kleinen Großstadt. im Saarland. Saarbrücken 1947 (zu Allocution d‘adieu de S. E. Monsieur In: Klaus von Beyme, Werner Durth, Institut für Steinkonservierung (Hg.): Georges-Henri Pingusson und den Gilbert Grandval Ambassadeur de Niels Gutschow und andere (Hg.): Beton in der Denkmalpflege. IFS- Wiederaufbauplänen für Saarbrücken: France Chef de la Mission Diploma- Neue Städte aus Ruinen. Deut- Bericht Nr. 17, 2. erweiterte Auflage S. 35-48) tique Française en Saare prononcée le scher Städtebau der Nachkriegszeit. Mainz 2004. Hier besonders: Johann Jeudi 30 Juin 1955 lors de la réception ­München 1992, S. 283-298 Peter Lüth: Beton in der Denkmalpfle- Georges-Henri Pingusson: Saar- offerte en son honneur par le Gouver- ge des Saarlandes, S. 21-30 brückens Wieder­auferstehung. In: nement Sarrois. Saarbrücken 1955 Michael Sander: Die auswärtigen Saarbrücker Bergmannskalender. Behörden des Saarlandes 1952 bis Simon Texier: Georges-Henri Saarbrücken 1947, S. 131-135 Kurt Hoffmann und Alex Pagenstecher 1956. In: Wolfgang Haubrichs, ­Pingusson. Architecte (1894-1978). (Hg.): Büro- und Verwaltungsge- Wolfgang Laufer, Reinhard Schneider La poétique pour doctrine. Paris 2006 Georges-Henri Pingusson: Ziel und bäude. Eine internationale Auswahl (Hg.): Zwischen­ Saar und Mosel. Möglichkeiten des Wiederaufbaus der kleinerer, mittlerer und großer Bauten. Festschrift für Hans-Walter Herrmann. Anne Katrin Haufe-Wadle: Repräsen- Stadt Saarbrücken. In: Bau-Anzeiger Stuttgart 1956, S. 130-131 ­Saarbrücken 1995, S. 457-471 tation zwischen Funktionalismus und für das Saarland, 1. Jg., Nr. 16, 1948 Poesie. Zur Architektur der ehemaligen Peter Scholl-Latour: Das „schmale Jean-Philippe Donzé: Georges-Henri „Ambassade de France“ von Georges- Georges-Henri Pingusson: Urba- Handtuch“ wechselt seine Bewohner. Pingusson dans l’Est de la France et en Henri Pingusson. In: Saar-Geschichten nisme en Sarre. In: L’Architecture Aus der französischen Delegation in Sarre. Architecture, création, moderni- 2006, Heft 2, S. 8-13 d’aujourd’hui Nr. 21, Dezember 1948, Saarbrücken wird das wichtigste Gene- té. Nancy 1995 S. 3-4 ralkonsulat auf deutschem Boden. In: Marlen Dittmann: Die Baukultur im Saarbrücker Zeitung, 6. Juni 1959 Anne Katrin Wadle: Die „Ambassade Saarland 1945-2010. Saarland Hefte Georges-Henri Pingusson: Plan de France“ an der Saar von Georges- 4. Hg. Institut für Landeskunde im d’Aménagement de la Ville de Sarre- Staatliches Bauen im Saarland. Landes- Henry Pingusson. Unveröffentlichte Saarland. Saarbrücken 2011, S. 74-76 bruck. In: L’Architecture d’aujourd’hui planung, Hochbau, Tiefbau, Wohnungs- Magisterarbeit, Universität des Saar- Nr. 21, Dezember 1948, S. 21-24 bau. Bearbeitet und herausgegeben von landes, Saarbrücken 1995 Marlen Dittmann und Dietmar Kolling: Friedrich Ahammer, Regierungsbau- Georges-Henri Pingusson und der Industria Verlag GmbH (Hg.): Saarlän- direktor Rheinstädter und Oberregie- Norbert Mendgen: L´urbanisme – utopie Bau der Französischen Botschaft in disches Industrie- und Handelsadress- rungsbaurat Weise † im Auftrage des et réalité à l´exemple de Sarrebruck. In: Saarbrücken. Hg. Deutscher Werk- buch. Saarbrücken 1949. Hier: ganz- Ministers für Öffentl. Arbeiten und Francine-Dominique Liechtenhan (Hg.): bund Saarland und Institut für aktuelle seitige Anzeige Heinrich Neumeyer KG Wohnungsbau. München 1959 Europe 1946 – entre le deuil et l´espoir. Kunst. Saarbrücken 2011 sowie Kurzbeschreibung Brüssel 1996, S. 199-205 Heinrich Schneider: Das Wunder an Bastian Müller: Architektur der Georges-Henri Pingusson: Ambas- der Saar. Ein Erfolg politischer Gemein- Rémi Baudouï: Französische Wie- Nachkriegszeit im Saarland. 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(Hg.): malschutz, Bd. 33, Bonn 1987 Deutsches Nationalkommitee land). Hg. Ministerium für Bildung und Saarbrücken heute und morgen. (ICOMOS) (Hg.): Konservierung der Kultur, Landesdenkmalamt Saarland. Der Wiederaufbau. Saarbrücken, o. J. Nathalie Marchais: La Réconstruc- Moderne? Über den Umgang mit den Saarbrücken 2013 (um 1954) tion en Sarre – Sarrebruck et le plan Zeugnissen der Architekturgeschich- Pingusson. Maîtrise, Département te des 20. Jahrhunderts. Heft des Eva Mendgen: Ex-Ambassade: Ambassade de France en Sarre à Sarre- d´Études germaniques, Université de Deutschen Nationalkommitees 24, Die Botschaft Frankreichs an der Saar. bruck. In: L’Architecture d’aujourd’hui Nantes. Nantes, Oktober 1990 München 1998 In: Saarbrücker Hefte Nr. 110/111, Nr. 58, Februar 1955, S. 46-47 Saarbrücken 2014, S. 90-96 Rainer Hudemann, Rolf Wittenbrock Marlen Dittmann: Erziehung durch Der Neubau der französischen (Hg.): Stadtentwicklung im deutsch- Baukunst. Architektur und Stadtpla- Botschaft in Saarbrücken. In: Natur französisch-luxemburgischen Grenzraum nung als Bedeutungsträger in Metz und Technik. Zeitschrift für Kunst, (19. u. 20. Jh.) Développement urbain und Saarbrücken. In: GrenzenLos. Naturwissenschaft, Technik, Heft 4, dans la région frontalière France-Allema- Lebenswelten in der deutsch-­ 1955, S. 57 gne-Luxembourg (XIXe et XXe siècles). französischen Region an Saar Veröffentlichungen der Kommission für und Mosel seit 1840. Ausstellungska- Luxus im Botschafterpalais. Edel- Saarländische Landesgeschichte und talog Saarbrücken 1998, S. 277-299, hölzer und Marmor – Gobelins und Volksforschung, Band 21, Saarbrücken S. 297 Perserteppiche im Werte von Millionen 1991. Darin: Rémi Baudouï: L‘équipe des – Fischweiher, Treibhaus, Schwimmbad urbanistes de la Sarre; Georges-Henri Simon Texier: Georges-Henri Pingusson, mit Klimaanlage. In: „Deutsche Saar“, Pingusson et la recons­truction de Sarre- Architecte 1894-1978. Diss., August 1955 bruck, S. 329-332 Paris IV – Sorbonne, Paris 1998

126 Bauherr und Hausherren Hans Bert Baur 1937 Reise zur Weltausstellung in Paris 1990 Kunstpreis des Saarlandes 1902 geboren in Schwenningen 1938/39 Studium in Rom und Palermo 1996 gestorben in Saarbrücken Gilbert Grandval 1926 Aufenthalt in Paris, Zusammen- 1943/44 Studienabschluss an der 1904 geboren in Paris kunft mit dem Maler Max Ackermann Akademie Stuttgart Otto Lackenmacher kaufmännischer Leiter der Compagnie 1935 Regierungsbaumeister in seit 1946 freischaffender Maler Maler, Grafiker de Saint-Gobain Saarbrücken 1946 Beteiligung an der Neugründung 1927 geboren in Saarbrücken 1939 Pilot in der französischen Luftwaffe 1938 Regierungsbaurat des Saarländischen Künstlerbundes 1941-43 Kunstschule Trier 1941 Anschluss an die Resistance nach 1945 Regierungsbaumeister in 1958-79 Kunsterzieher im saarländi- 1947-53 Studium an der Schule für 1943 Aktiv in der Widerstandsbewe- Saarbrücken; Büro für Architektur und schen Schuldienst Kunst und Handwerk in Saarbrücken, gung Ceux de la Résistance Industriebau, Saarbrücken 2001 gestorben in Saarbrücken u. a. bei Frans Masereel; zwei Paris- 1945 (30. August) Militärgouverneur 1950-53 zusammen mit Karl Kremer Stipendien, Académie de la Grande im Saarland und Jakob Quirin Bau des Verwal- René Fumeron Chaumière 1948 (3. Januar) Hoher Kommissar im tungsgebäudes der Landesversiche- Maler, Kartonmaler für Wandteppiche 1979 Berlin Stipendium Saarland rungsanstalt des Saarlandes 1921 geboren in Payroux (Vienne) 1979-80 Wiederaufnahme der Malerei 1952 (25. Januar) französischer 1951-54 zusammen mit Georges-Henri ab ca. 1940 Entwürfe für Tapisserien, 1988 gestorben in Saarbrücken ­Botschafter und Chef der französi- Pingusson und Bernhard Schultheis Ausführung durch das Atelier Pinton, schen diplomatischen Vertretung im Bau der Französischen Botschaft in Aubusson (Creuse) Georges Lévy-Mazaud Saarland; Ambassadeur de France, Saarbrücken zahlreiche Staatsaufträge Bildhauer, Designer, Raumausstatter Chef de Mission Diplomatique um 1960 Beteiligung an der Ausstat- 1920 geboren ­Française en Sarre Bernhard Schultheis tung des Passagierschiffes „France“ 1935 Besuch des Collège technique 1955 (25. Januar) Beschluss zur Abbe- 1892 geboren in Saarbrücken 2004 gestorben Boulle, Paris; Studium an der École rufung aus dem Saarland 1948-49 Vizepräsident der Architek- ­nationale supérieure des Arts Décora- 1955 (20. Juni) Ernennung zum Gene- tenkammer des Saarlandes Karl-Heinz Grünewald tifs; 1943 Diplom ralresident in Französisch-Marokko 1949-56 Präsident der Architekten- Maler 1944 Mitarbeit im Atelier von Louis 1955 (30. Juni) Abschiedsansprache in kammer des Saarlandes; Wiederauf- 1925 geboren in Wellesweiler / Neun- Sognot (1892-1970, Designer), parallel Saarbrücken bau des Alten Rathauses, Saarbrücken kirchen (Saar) dazu eigene Aufträge 1958 Generalsekretär der Handelsmarine 1951 Kino Scala-Theater, Saarbrücken 1946-49 Staatliche Schule für Kunst Arbeiten für Raphaël (Bronze-Applika- 1962-66 Arbeitsminister in Frankreich 1954 Fachpreisrichter Wettbewerb und Handwerk Saarücken, Malerei bei tionen für Möbel und Wände) 1966-72 Präsident der Reederei Mes- „Montan-Union-Stadt Saarbrücken“ Prof. Dr. Boris Kleint 1948-62 Ausstatter von Max Douy sageries maritimes, Paris 1967 gestorben in Saarbrücken 1949 Stipendium für Studienaufenthalt (1914-2007, Film-Architekt) 1981 gestorben in Paris in Paris – Atelier André Lhote 1962-74 Chef-Ausstatter des ORTF anschließend freischaffend; Arbeitsge- (Office de Radiodiffusion Télévision Éric de Carbonnel Künstler biete: Glasfenster, Mosaiken, Muschel- Française) 1910 geboren kalk und Metall- und Emaillearbeiten 1974 Chef-Ausstatter der SFP (Société 1936 Beginn seiner diplomatischen François Arnal 1987 gestorben Française de Production) Laufbahn im französischen Außenmi- Maler, Designer, Bildhauer, Schriftsteller 1997 gestorben nisterium, Attaché bei den Botschaften 1924 geboren in La Valette-du-Var Peter Guggenbühler in Berlin, Rumänien und Moskau Studium an der Universität Grafiker, Keramiker Claude Maurel 1945-48 Abteilungsleiter bei der Aix-en-Provence, Rechts- und 1928 geboren in Karlsruhe Grafiker Generaldirektion für Wirtschaftsange- Geisteswissenschaften 1949 Studium der Zeitungswissen- 1953-59 Werbe-Grafiken für die legenheiten im Außenministerium 1943 Teilnahme an der Résistance schaften in Aachen Parfümerie Le Galion, Paris 1948-50 Generalsekretär des Hohen 1947 Hinwendung zur Malerei 1951 Studienaufenthalt in Paris Kommissariats im Saarland Entwürfe für Tapisserien, Ausführung 1952 Umzug nach Saarbrücken, Be- Jean Pascaud 1950-55 Barcelona, Kairo, Paris durch das Atelier Plasse Le Caisne, ginn der Arbeit als Grafiker, Gründung Möbeldesigner, Innenarchitekt 1955 (8. Juli Ernennung, 20. Juli Houx (Eure-et-Loir) einer eigenen keramischen Werkstatt 1903 geboren in Rouen Amtsantritt) Botschafter Frankreichs 1948 Übersiedlung nach Paris 1961 Rückkehr nach Karlsruhe, Grün- 1924 Ingénieur des Arts et im Saarland Aufenthalte in den USA, in Mittelame- dung einer keramischen Werkstatt Manufactures 1956 (27. Oktober) Amtsniederlegung rika, Mexiko und Polynesien 2007 gestorben 1927 erste Möbelentwürfe 1956-58 Botschafter in Polen 1960 Hinwendung zur Bildhauerei Mitglied in der Société du Salon 1958-59 Ständiger Vertreter Frank- 1968 „Atelier A“ in Paris Boris Kleint d’Automne, der Société Nationale reichs bei der EWG 1967 Übersiedlung nach Arceuil Wahrnehmungspsychologe, Maler des Beaux Arts und der Société des 1959 Generalsekretär im Außenminis- (Val-de-Marne) 1903 geboren in Masmünster / Elsass Artistes Décorateurs terium, Paris 2012 gestorben in Paris 1921-25 Studium in Heidelberg, Leip- Arbeiten für die Ausstattung der Pas- 1965 gestorben in Biarritz www.francoisarnal.com zig, Berlin und Würzburg (Psychologie, sagierschiffe „Normandie“, „Pasteur“ Philosophie, Medizin, Sprachen und und LAOS“ und für Tankschiffe; Jacques Dumond Kunstwissenschaften) nach 1945 Arbeiten für den Mobilier Architekten Architekt, Innenarchitekt, 1925 Promotion National und andere öffentliche Möbel-Designer 1926-31 Assistent an der Universität Auftraggeber, u. a. Ausstattung der Georges-Henri Pingusson 1906 in Paris geboren Frankfurt französischen Gesandtschaften in 1894 in Clermont-Ferrand geboren 1923-27 Studium an der École Boulle, 1931 Abbruch der eingeschlagenen Schweden, der Tschechoslowakei und 1913 Dipl.-Ing. an der École Supérieure Paris Hochschullaufbahn und Beginn des in Mexiko de Mécanique et d‘Électricité 1927 im Büro von Pierre Patout Studiums der Malerei bei Johannes 1996 gestorben 1920-25 Studium der Architektur an (1879-1965, Architekt, Innenarchitekt, Itten in Berlin der École des Beaux Arts, Paris im Designer) 1933 Assistent von Johannes Itten Raphaël (Raphaël Raffel) Atelier Umbdenstock 1946-79 Professur, École Nationale 1934 eigene Malschule in Berlin Innenarchitekt, Designer 1929 Mitglied der UAM (Union des Supérieure des Arts Décoratifs 1936 Emigration nach Luxemburg 1912 geboren Artistes Modernes) 1947 Mitglied der U.A.M (Union des 1946-69 Lehrkraft an der Staatlichen 1928 Aufenthalt in Wien, Praktika 1945-50 Chefplaner für den Wieder- Artistes Modernes) Schule für Kunst und Handwerk in bei dem Modegeschäft Schostal & aufbau Saarbrückens 1950 Vizepräsident der Société des Saarbrücken Härtlein sowie bei einem Sammler und 1949-61 „architecte en chef de la Artistes Décorateurs; Arbeiten im Auf- 1948 Beteiligung am Salon des Réalités Händler für Möbel, Tapisserien und reconstruction de la Moselle et de la trag des Mobilier National, Paris nouvelles, Paris alte Stoffe Lorraine“, Metz 1988 gestorben 1952 mehrmonatiger Aufenthalt in 1929 Kunststudium in Paris, Arbeit bei 1949 Architekturprofessur, École des Paris; Niederschrift der Publikation dem Pariser Innendekorationsgeschäft Beaux Arts, Paris Richard Eberle „Bildlehre“ Maison Jansen 1950 Ehrenmitglied der Architekten- Maler 1954 Ernennung zum Professor 1934-83 eigenes Atelier für Innen- kammer Saar 1918 geboren in Altenwald 1966 Mitglied im Salon des Réalités raumgestaltung, private und öffentli- 1954 Fachpreisrichter Wettbewerb 1934-35 Kunstgewerbeschule Saar- nouvelles che Aufträge „Montan-Union-Stadt Saarbrücken“ brücken (Oscar Trepte) 1969 Veröffentlichung der „Bildlehre“ 1940-45 Aufenthalt in Algerien und 1955 Grand Prix d’Architecture 1935-38 Studium an der Kunstakade- 1972 Ehrengast in der Villa Massimo Marokko 1978 gestorben mie München in Rom 2000 gestorben

127 Autorin, Autoren Abbildungsnachweis Impressum

Dipl.-Ing. Axel Böcker Heiko Lukas, Saarbrücken Herausgeber 1969 geboren in Krefeld (Fotos 2014): S. 81 unten, 82/83, 84, Deutscher Werkbund Saarland und Ausbildung zum Architekten an der 85, 88-93, 96-100 oben, 104-111, Institut für aktuelle Kunst im Saarland RWTH Aachen. Lernte das denkmal- 116- 119 pflegerische Handwerk im westfäli- Marco Kany, Saarbrücken Konzeption schen Amt für Denkmalpflege (heute: (Fotos 2014): 86/87, 102, 103, Axel Böcker, Oranna Dimmig, Amt für Denkmalpflege, Landschafts- 120/121 Marlen Dittmann, Jo Enzweiler, und Baukultur in Westfalen) in Archiv Oranna Dimmig: Nina Jäger, Claudia Maas Münster S. 70 (Foto Fritz Mittelstaedt) seit 2000 praktischer Denkmalpfleger Archiv Norbert Mendgen: S. 26 oben, Redaktionelle Mitarbeit im Landesdenkmalamt des Saarlandes 36 unten, 37 (Fotografen unbekannt) Doris Kiefer, Sandra Kraemer zuständig für Saarbrücken und die Archiv Stefan Weszkalnys: Denkmäler des Bergbaus sowie der S. 21 unten (Postkarte) Gestaltung Eisen- und Stahlindustrie S. 73 (Stadt Saarbrücken, Baude- Nina Jäger zernat, Plan-Archiv, Repro Hans Dipl.-Ing. Marlen Dittmann Mildenberger) Verlag St. Johann GmbH 1940 in Kiel geboren Archives nationales/Institut français Saarbrücken 1960-65 Studium der Architektur d’architecture du XXe siècle, Paris, an der Rheinisch Westfälischen Techni- Fonds G.-H. Pingusson/Historisches ISBN 3-938070-90-0 schen Hochschule Aachen Museum Saar: S. 18 oben, 29, 34/35, Vorsitzende des Deutschen 40/41, 42/43, 44/45 Druck und Lithografie ­Werkbundes Saarland und Historisches Museum Saar: S. 66 Krüger Druck+Verlag GmbH & Co. KG im Vorstand des dwb e.V. Landesarchiv, Saarbrücken: Dillingen und Merzig ab 1984 freie Mitarbeiterin in der Kul- S. 8/9, 12 unten, 27 (Fotos Erich turredaktion der Saarbrücker Zeitung Oettinger); S. 14 oben, 18 unten, 32, Auflage: 1000 1993-2004 Mitglied im 33 unten, 49 (1-3), 50, 51, 81 oben, Landesdenkmalrat 100 unten Saarbrücken 2014 seit 2008 Redaktionsmitglied des Stadtarchiv, Saarbrücken: S. 11; 14 Kulturmagazins „OPUS“ unten (Foto Fritz Mittelstaedt), 15-17, © Deutscher Werkbund Saarland, 2013 Preisträgerin in der Kategroie 20, 21 oben, 33 oben, 36 oben, 39 Institut für aktuelle Kunst im Journalismus des Saarländischen Historische Karten und Pläne, Bd. 2, Saarland, Autoren, Fotografen Denkmalpflegepreises Nr. 211: S. 74 Publikationen, Aufsätze und Vorträge Institut für aktuelle Kunst: S. 101 Dank an Norbert Mendgen, ­ zur Architektur, Stadtplanung, Bau­ Landesinsitut für Pädagogik und Hans-Peter Pelotte, Michael Sander geschichte und zum Denkmalschutz ­Medien: S. 22/23, 24/25, 26 unten, 77 und Stefan Weszkalnys Guy Bloch-Champfort: Raphaël. Dipl.-Ing. Dietmar Kolling Paris 2002, Umschlag und S. 64-67: Die Publikation erscheint anlässlich 1940 in Langenberg geboren S. 94, 95 oben des Workshops „Es lohnt sich – Suche Studium der Architektur an der Staat- Carlo Cresti: Le Corbusier. Luzern nach Vorschlägen für die künftige lichen Ingenieurschule Saarbrücken 1969, Seite 25: S. 68 Nutzung des ehemaligen Kultusminis- und Soziologie an der Universität des Kurt Hoffmann und Alex Pagenstecher teriums“ am 16./17.10.2014. Saarlandes (Hg.): Büro- und Verwaltungsgebäu- 1982 Gründung eines Architekturbüros de. Stuttgart 1956, Seite 131: S. 12 Wir danken unseren Förderern: ­ in Saarbrücken Mitte, 19 Ministerium für Bildung und Kultur, Gründungsmitglied des Saarbrücker Rainer Hudemann, Rolf Wittenbrock Ministerium für Finanzen und Europa, Bürgerforums e. V. (Hg.): Stadtentwicklung im deutsch- Saartoto und Stiftung ME Saar Mitglied im Deutschen Werkbund französisch-luxemburgischen Grenz- Saarland raum, Seite 313: S. 49 (2) einige Fachpublikationen Patrick Mauriès: Georges Levy. Paris 2001, S. 28-31: S. 95 Mitte, unten Prof. Dr. Simon Texier Urbanisme en Sarre. Saarbrücken 1969 geboren 1947, Seite 46, 54, 39, 52: S. 62, 63 Lehrbeauftragter an der Universität The Architect and Building News, Paris-Sorbonne 1954, Seite 233-234: S. 12 oben, 13 1992 Magister der Geschichte, Paris VII Natur und Technik, 1957, Seite 57: 1998 Promotion in Kunstgeschichte, S. 28, 30, 31 Paris IV mit einer Arbeit über Georges- L’Architecture d’aujourd’hui, 1953, Henri Pingusson Seite 82-83: S. 56/57 Professor für Geschichte der Gegen- wartskunst an der Universität Picardie Jules Verne DWB Saarland Forschungsschwerpunkte Architektur Geschäftsstelle des 20. Jahrhunderts Bühler Straße 111a 66130 Saarbrücken-Güdingen Fon 0681/3799753 Fax 0681/37997540 [email protected] www.deutscher-werkbund.de/saarland

Laboratorium Institut für aktuelle Kunst im Saarland Choisyring 10 66740 Saarlouis Fon: 06831/460530 [email protected] www.institut-aktuelle-kunst.de www.kunstlexikonsaar.de www.künstlerlexikonsaar.de