DÉBATS De L'assemblée Nationale Du QUÉBEC
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DÉBATS de l'Assemblée nationale du QUÉBEC Le mercredi 22 octobre 1969 Vol. 8 -No 69 TABLE DES MATIERES Bill 66 — Loi modifiant la loi favorisant l'aménagement et la modernisation d'usines laitières régionales 1re lecture 3261 Règlement du conflit des enseignants 3261 Questions et réponses Problème scolaire à Gaspé Nord 3264 Fédération nationale des services 3267 Compagnie des jeunes Canadiens en tutelle 3268 Employés de la construction 3268 Travaux sur la route de Chibougamau 3269 Subventions à l'engrais chimique 3269 Questions inscrites au feuilleton 3271 Motion de M. Lavoie (Laval) concernant le partage de la taxe de vente 3271 M. Jean-Noël Lavoie 3272 M. Mario Beaulieu 3276 M. Roy Fournier 3276 M. Gabriel Loubier 3278 M. Robert Lussier 3280 M. Richard Hyde 3282 Motion de M. Glendon Brown sur la publicité touristique dans les Cantons de l'Est M. Glendon Brown 3283 M. Emilien Lafrance 3289 M. Gabriel Loubier 3289 Ajournement 3292 Annexe 3292 3261 (Quinze heures cinq minutes) pour les enseignants du territoire québécois, qui sont à l'emploi des commissions scolaires. M. LEBEL (président): Qu'on ouvre les Cette convention permet, de plus, de régler portes. A l'ordre, messieurs! divers problèmes qui se sont posés entre cer- tains enseignants et les commissions scolaires Présentation de pétitions. qui les employent. Elle rétablira, sans aucun Lecture et réception de pétitions. doute, un climat propice à la diffusion de l'en- Présentation de rapports de comités élus. seignement aux jeunes Québécois. Présentation de motions non annoncées. Présentation de bills privés. M. LESAGE: M. le Président, je voudrais Présentation de bills publics. bien dire au ministre d'Etat à la Fonction pu- blique que nous sommes aussi heureux que lui, M. BERTRAND: G. si c'est possible, de la conclusion de cette en- tente avec les enseignants, sur une base pro- Bill 66 vinciale. Il est vrai que c'était une entreprise d'envergure et qui nous est apparue, parfois, M. LE PRESIDENT: L'honorable ministre comme périlleuse, difficile de réalisation, c'est de l'Agriculture propose la première lecture le moins que je puisse dire. de la Loi modifiant la loi favorisant l'aména- Beaucoup de gens ont beaucoup travaillé et gement et la modernisation d'usines laitières avec beaucoup de coeur à la réalisation de ce régionales. succès. L'honorable ministre de l'Agriculture. Même si tout le monde n'est pas entière- ment satisfait, c'est toujours impossible en ce M. VINCENT: M. le Président, le but de ce bas monde, il est certain qu'il s'est établi un projet de loi est d'autoriser le ministre de consensus entre toutes les parties intéressées l'Agriculture et de la Colonisation à garantir, pour trouver et compléter une entente qui parce au nom du gouvernement, le remboursement to- qu'elle facilite les rapports entre employeurs tal ou partiel des intérêts exigibles sur tout et employés, c'est-à-dire entre commissions prêt garanti afin de favoriser l'aménagement ou scolaires et gouvernement d'un côté et ensei- la modernisation d'usines laitières régionales, gnants de l'autre, aura comme résultat de en plus du principal qu'il est déjà autorisé à ga- créer un climat de sérénité qui sera bon pour rantir. les élèves, pour les parents et pour les in- téressés, c'est entendu. M. LE PRESIDENT: Affaires du jour. L'ho- Je parle de tous ceux qui ont participé à norable ministre d'Etat à la Fonction publique. la réalisation de cette entente. Je voudrais souligner qu'il arrive parfois que la modeste Règlement du conflit des enseignants contribution des législateurs puisse déclencher des mécanismes qui, à un moment donné, man- M. MASSE: M. le Président, je suis heureux quent de lubrifiant. En autant que nous, de ce d'annoncer aux membres de l'Assemblée natio- côté-ci de la Chambre, avons pu faire notre nale qu'un accord est intervenu ce matin entre modeste part — parce que nous étions des les négociateurs des enseignants, d'une part, et représentants du peuple — pour en arriver au ceux du gouvernement et des commissions sco- résultat, nous partageons la joie et la satis- laires, d'autre part. Cette entente porte sur les faction des membres du gouvernement et plus conditions de travail des enseignants à l'emploi particulièrement du ministre d'Etat à la Fonc- des commissions scolaires sur tout le territoire tion publique. québécois. Je désire, de plus, souligner que toutes les M. LE PRESIDENT: L'honorable premier clauses en sont paraphées et qu'il y a, de ce ministre. fait, accord définitif sur chacune d'elles entre les représentants des divers groupes à la table M. BERTRAND: M. le Président, je n'ai des négociations. Ce texte concrétise les ac- pas besoin d'ajouter aux propos du ministre cords de principe intervenus en août dernier. d'Etat délégué à la Fonction publique et à ceux Nous sommes conscients d'avoir atteint le but du chef de l'Opposition. Nous concourons tous, que nous nous proposions lorsque nous avons je pense, à ces félicitations qui doivent être amené, à une même table de négociation, les adressées à ceux-là qui ont été les responsa- diverses parties à cette convention collective, bles de cette négociation longue, laborieuse et soit de normaliser les conditions de travail parfois tumultueuse. Nous nous réjouissons du 3262 succès qu'elle a remporté. Je n'ai pas besoin du syndicat des enseignants de la régionale de de reprendre ici les propos d'éloge à l'endroit Chambly. D'abord, je dois dire que je lui avais de mon collègue, le ministre d'Etat délégué à parlé au téléphone hier pour lui communiquer la Fonction publique, et d'un autre qui est ar- immédiatement la motion qui avait été adoptée. rivé dans cette Chambre et qui a participé De plus, le secrétaire de l'Assemblée nationale très activement à ces longs travaux, le député a fait parvenir copie de cette motion d'abord du comté de Montréal-Saint-Jacques. par voie téléphonique et ensuite par télégramme. Donc, félicitations à la Fédération des com- Je me suis enquis ce matin, lorsque M. Napper missions scolaires et également à la Corpo- est venu me rencontrer vers 11 h 20, s'il avait ration des enseignants du Québec. bien reçu les deux autres documents. Point M. le Président, il reste encore une om- n'est besoin de dire que, lui ayant parlé, il en bre au tableau. Je crois de mon devoir de por- connaissait la teneur. M. Napper voulait me ter à l'attention des membres de cette Assem- rencontrer. blée la teneur d'un télégramme que j'ai reçu Je l'ai reçu en présence du ministre de de M. André Chartier, secrétaire-trésorier l'Education, M. Cardinal, et du ministre d'Etat de la Commission scolaire régionale de Cham- délégué à la Fonction publique, M. Masse. Dès bly. Le télégramme est adressé à moi et a le début de la rencontre, je lui ai posé des été reçu aujourd'hui: questions à savoir s'il avait reçu les docu- « Suite au télégramme qui a été reçu au- ments, deuxièmement que c'était la voix du jourd'hui, le 21 octobre 1969. Parlement qui s'était fait entendre, et troisiè- « André Camaraire, président, A la suite mement, que, comme premier ministre, je d'une motion votée à l'unanimité de l'Assemblée n'avais pas à intervenir du tout, sauf pour nationale du Québec, nous désirons vous infor- lui faire connaître les vues de cette Assem- mer que MM. les commissaires réunis en ses- blée, il a exprimé le désir de rencontrer sion spéciale le 21 octobre à 23 h 20 ont adopté M. Cardinal, M. Masse et également M. Cour- une résolution dont le texte est le suivant: noyer et M. Yves Martin. Ce qui s'est fait par « A la suite d'une motion votée à l'unanimi- la suite. té de l'Assemblée nationale du Québec réunie Il m'a d'abord dit que ce soir, à sept heures, en séance régulière le 21 octobre 1969 et dont devait se tenir une assemblée de son syndicat. la teneur est la suivante : « Proposé par M. Jean- Voici donc la question que je lui al posée: Si Jacques Bertrand, secondé par M. Pierre La- vos gens acceptent de retourner au travail, porte pour que les 18,000 enfants fréquentant êtes-vous capables de retourner en classe de- la commission scolaire régionale de Chambly main matin, le jeudi 23 octobre? Il m'a dit que ne soient pas plus longtemps privés de leur oui. J'ai ajouté: Si, d'autre part, votre réponse droit à l'éducation, l'Assemblée nationale, réu- est négative le Parlement devra agir. nie en séance régulière, demande solennelle- J'attendrai jusqu'à ce soir, dès que la nou- ment aux enseignants de lui donner son assuran- velle pourra m'être communiquée, dès que leur ce qu'ils acceptent de reprendre leur travail assemblée sera terminée. L'assemblée se tenant d'ici jeudi le 23 octobre aux conditions qui pré- à sept heures, je devrais avoir des nouvelles valaient avant le 21 septembre 1969. Sept jours au début de la veillée. plus tard, la proposition soumise le 21 octobre Voilà les seuls propos qui ont été tenus à 1969 entrera en vigueur. Adopté à l'unanimité.» mon bureau, il a par la suite, comme je l'ai dit, « M. le commissaire Jacques Rocheleau pro- rencontré le ministre de l'Education, M. Masse, pose que la commission scolaire régionale de M. Cournoyer, député de Montréal Saint-Jac- Chambly prenne toutes les dispositions pour ques, et M.