DÉBATS De L'assemblée Nationale Du
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DÉBATS de l'Assemblée nationale du QUÉBEC Le mardi 11 mars 1969 Vol. 8 -N° 8 TABLE DES MATIERES Présentation du député de Dorion 247 Droits miniers sous-marins Le premier ministre, M. Jean-Jacques Bertrand 247 Le chef de l'Opposition, M. Jean Lesage 247 Questions et réponses Niveau de la Gatineau 249 L'image de Mao dans les écoles 249 Coups de feu 250 Fermeture d'école 250 L'Alliance Crédit 251 Terre des Hommes 251 Grèves tournantes des enseignants 252 Le président de Radio-Québec 253 Prévisions budgétaires 253 Débat sur l'adresse Amendement de M. Laporte M. René Lévesque 254 M. Maurice Martel 258 Mme Claire Kirkland-Casgrain 262 M. Armand Maltais 265 M. Gilles Houde 270 M. Paul Allard 274 M. Victor-C. Goldbloom 278 M. Paul-Emile Sauvageau 282 M. Guy LeChasseur 286 M. Roland Théorêt 288 M. Gérard Cadieux 292 Ajournement 295 247 (Quinze heures quatre minutes) M. LE PRESIDENT: A l'ordre! M. LEBEL (président): Qu'on ouvre les por- Affaires du jour. tes. A l'ordre, messieurs! L'honorable ministre de l'Agriculture. Présentation de pétitions. Lecture et réception de pétitions. M. VINCENT: J'ai l'honneur de déposer en Présentation de rapports de comités élus. deux copies un document confirmant qu'au cours Présentation de motions non annoncées. de l'année 1968 aucun arrêté en conseil n'a été Présentation de bills privés. adopté en vertu de la Loi pour augmenter le do- Présentation de bills publics. maine cultivable de la province. M. LAPORTE: Il l'avait augmenté. Présentation du député de Dorion M. VINCENT: J'ai l'honneur de déposer éga- M. LE PRESIDENT: On me permettra de lement un document confirmant qu'au cours de communiquer à cette Chambre une lettre du l'année 1968, aucun arrêté en conseil n'a été président général des élections. adopté pour réserver des cantons ou parties de cantons en faveur des sociétés de colonisation. « Au président de l'Assemblée nationale du Québec, M. LE PRESIDENT: L'honorable premier Hôtel du Gouvernement, ministre. Québec. Droits miniers sous-marins Monsieur, M. Jean-Jacques Bertrand Je certifie que, conformément à un bref d'é- lection émis le 9 janvier 1969 et adressé à M. M. BERTRAND: Je dépose sur la table de R. Eugène Tanguay, comptable, domicilié à cette Chambre une nouvelle lettre que j'ai reçue Montréal, M. Mario Beaulieu, notaire, a été, du premier ministre du Canada, M. Trudeau, le ainsi qu'il appert du rapport qui se trouve dans 27 février, au sujet des droits miniers sous- les archives de mon bureau, élu député du Col- marins, en particulier relativement aux lignes lège électoral de Dorion à l'Assemblée nationa- d'administration des ressources minières dans le du Québec, en remplacement de M. François la baie d'Hudson et l'Ungava, et copie également Aquin, démissionnaire. » de la réponse. Je vous prierais de noter que M. Trudeau déclare, dans cette lettre, qu'il attend M. LE PRESIDENT: L'honorable député de encore la réaction des autres premiers minis- Dorion occupera le fauteuil autrefois occupé tres canadiens ou des provinces au sujet de sa par l'honorable député de Dorchester. lettre du 29 novembre, lettre que j'ai déjà dé- posée en cette Chambre. J'ai transmis une M. BERTRAND: M. le Président, j'ai l'hon- photocopie au chef de l'Opposition. neur de vous présenter M. Mario Beaulieu, dé- puté du Collège électoral de Dorion. M. Beau- M. LE PRESIDENT: L'honorable chef de lieu a prêté et souscrit sur le rôle le serment l'Opposition. prescrit par la loi et il réclame maintenant le droit de siéger en cette Chambre. M. Jean Lesage (Note de l'éditeur: Présentation du nouveau dé- M. LESAGE: Sur ce sujet, le premier mi- puté de Dorion. Le premier ministre, l'honora- nistre a eu l'amabilité de me remettre copie des ble Jean-Jacques Bertrand et le ministre des documents qu'il vient de déposer, juste avant la Finances, l'honorable Paul Dozois, sont allés séance. J'ai pris connaissance d'une carte qui chercher M. Mario Beaulieu à l'extérieur de accompagnait la lettre de M. Trudeau concer- la Chambre, l'ont conduit à la table du Secré- nant, en particulier — les lignes administrati- taire, puis M. Bertrand l'a présenté au Prési- ves, comme on les appelle maintenant — en ce dent de la Chambre dans les termes ci-dessus qui concerne la baie James et la baie d'Hudson. et ensuite MM. Bertrand et Dozois ont conduit Comme le premier ministre le sait, il y avait le nouveau député de Dorion à son siège.) eu, avant juin 1966, des pourparlers entre le 248 premier ministre de l'Ontario, le premier mi- Trudeau, celle que vient de déposer le premier nistre du Manitoba et celui qui vous parle, au ministre. sujet d'une division possible du lit de la baie James et de la baie d'Hudson entre les trois M. BERTRAND: C'est ça. provinces et, évidemment, les Territoires du Nord-Ouest, puisque ces territoires ont une par- M. LESAGE: Mais, il y avait aussi celle du tie de leurs rives sur la baie d'Hudson. 29 novembre, à laquelle le premier ministre du Il est clair que les lignes administratives Québec a répondu le 5 février. proposées par le premier ministre du Canada Il était surtout question, dans cette lettre du ne donnent pratiquement rien aux provinces 29 novembre pour autant que le Québec est con- alors que les plans qui avaient été préparés di- cerné, des droits sous-marins dans le golfe visaient en quatre secteurs le lit de la baie Saint-Laurent. James et de la baie d'Hudson. Comme l'a dit avec raison le premier mi- Est-ce que le premier ministre s'est con- nistre du Québec dans sa réponse à M. Tru- certé avec les autres premiers ministres, ceux deau, le golfe Saint-Laurent, même s'il est con- de l'Ontario et du Manitoba, ou entend-il se con- sidéré par certains pays comme une mer in- certer avec eux en vue de donner une réponse ternationale, a quand même fait l'objet de dis- au premier ministre du Canada, réponse qui cussions au plan international. Le Canada, com- tiendrait compte de l'entente de principe inter- me l'a dit avec justesse le premier ministre venue en 1965 ou au début de 1966 quant à cette dans sa lettre à M. Trudeau, a réclamé que, au division du lit de la baie d'Hudson entre les plan international, le golfe Saint-Laurent soit trois provinces concernées? reconnu comme une mer intérieure. La baie d'Hudson est déjà reconnue comme une mer in- M. BERTRAND: J'ai déjà eu l'occasion de térieure. Donc, de ce côté-là, pas de problème. causer de ce problème avec le premier ministre Mais, puisque le Canada reconnaît le golfe Saint- de l'Ontario. Au début du mois, vers le 5 mars, Laurent comme une mer intérieure et qu'il ré- je pense, le premier ministre de l'Ontario me clame que cela soit reconnu sur le plan inter- transmettait une lettre indiquant que nous de- national, le premier ministre du Québec a eu vrions nous rencontrer. C'est ce que nous allons parfaitement raison d'envoyer à M. Trudeau la faire. Le ministre des Richesses naturelles ren- lettre qu'il lui a envoyée. contrera le ministre qui s'occupe de ce problè- Au sujet du golfe Saint-Laurent, je pose au me en Ontario et qui en est responsable au con- premier ministre, par votre entremise, M. le seil des ministres, de même qu'un représentant Président, la même question que j'ai posée au du Manitoba — j'espère que ce sera sous peu — sujet de la baie d'Hudson. Le premier ministre en vue de continuer les pourparlers qui ont a-t-il l'intention de se concerter avec les pre- déjà été entrepris. miers ministres des quatre provinces atlanti- M. Morin m'a informé qu'il avait un dossier ques — c'est-à-dire l'Ile-du-Prince-Edouard, assez volumineux au sujet de ce problème. J'es- le Nouveau Brunswick, la Nouvelle-Ecosse et père, comme le chef de l'Opposition vient de le Terre-Neuve — en vue de s'entendre sur une noter, que nous conserverons ce que nous croyons division du lit du golfe Saint-Laurent —division être la propriété des provinces, en particulier au sujet de laquelle il y a déjà eu une certaine du Québec, et non pas seulement cette mince entente de principe — et de présenter un front bande de terre le long de la côte. commun vis-à-vis d'Ottawa pour que les droits miniers dans le golfe Saint-Laurent restent la M. LESAGE: II y a surtout les fies Belcher propriété des provinces, comme j'ai toujours qui devaient revenir au Québec. considéré qu'ils l'étaient? M. BERTRAND: Je tiendrai la Chambre au M. BERTRAND: M. le Président, alautom- courant des pourparlers qui auront lieu entre ne, a eu lieu une réunion du ministre des Riches- le Manitoba et l'Ontario et, également, s'il y ses naturelles avec ses collègues des provinces a lieu des rencontres avec les autorités fédéra- atlantiques. J'inviterais mon collègue à nous les. dire quel a été le climat et la décision que l'on a prise à cette réunion des ministres intéres- M. LESAGE: M. le Président, je m'excuse sés. de reprendre la parole sur le même sujet, mais jusqu'à maintenant j'ai surtout traité de la baie M.