Internet Site Internet : des fonctionnalités d’avance Plus d’infos, plus de services en ligne, le site Internet du Conseil général de la Haute-Marne développe ses fonctionnalités. Il permet aux Haut-Marnais de se renseigner ou d’effectuer des démarches administratives simplifiées. Pour en savoir plus, cliquez ici.

otalement refondu il y a un an, le nais. Le site du Conseil général répond le” du www.haute-marne.fr, ce “mini- Twww.haute-marne.fr poursuit son en quelques clics à des questions simples site” est une mine d'informations pour les évolution et développe les services acces- mais légitimes des habitants : ma com- amateurs de belles lettres et les bénévo- sibles aux usagers. Normal, me direz- mune est-elle ou sera-t-elle bientôt cou- les œuvrant dans le réseau départemen- vous lorsque l'on sait que le Conseil verte en téléphonie mobile ? Ai-je ou tal des bibliothèques. Le site comporte général de la Haute-Marne s'investit aurais-je bientôt accès à l'Internet haut notamment une carte interactive qui dans l'accès Internet pour le plus grand débit ? Pour le savoir et visualiser au recense toutes les bibliothèques du réseau nombre. Alors, concrètement, quoi de et fait le point sur les services disponi- neuf sur le portail haut-marnais ? bles dans chacune d'elles (supports acces- sibles, horaires d'ouverture,…). Et puis ce e-fournisseurs site participera également à l'animation du réseau puisqu'un espace professionnel Pour faciliter la gestion administrative permettra aux membres du réseau de la entre le Conseil général et ses fournis- Médiathèque départementale d'avoir seurs, le site Internet propose une rubrique accès au catalogue des formations et au où chaque entreprise peut suivre en direct programme des animations proposées l'état de paiement de ses factures. Baptisé jour le jour la progression des réseaux par la MDHM, de télécharger la liste des e-fournisseurs, ce service totalement gra- donnant accès aux technologies de l'in- expositions proposées gratuitement par la tuit est activé par le fournisseur lui-même. formation et de la communication, il MDHM, de consulter le planning des Après enregistrement, il reçoit un identi- suffit désormais de consulter les cartes tournées des bibliobus et musibus. fiant (c'est-à-dire un mot de passe) sécurisé interactives mises en services sur le site Grâce à tous ces nouveaux services, l'in- qui lui donne accès à la base de données. www.haute-marne.fr, rubriques “télé- formation est au bout du doigt des Il sait ainsi en temps réel, si sa facture a phonie mobile” et “Internet pour tous”. internautes haut-marnais. Ils n'ont plus bien été reçue, quand elle est engagée puis qu'à cliquer ! transmise au payeur départemental pour paiement et enfin versée. Pour en savoir Médiathèque en ligne Françoise BERTRAND plus sur ce service, laissez un message au et Thomas ROUSSEZ webmaster ([email protected]) La Médiathèque départementale de la ou contactez-le au 03 25 32 86 01. Haute-Marne (MDHM), service du Conseil général chargé de promouvoir ADSL la lecture et de diffuser des ouvrages et et téléphonie mobile des supports culturels, met en ligne un site regroupant toutes les informations Suivre le déploiement des nouvelles concernant le réseau des bibliothèques technologies en direct est désormais pos- haut-marnaises. Accessible depuis la sible pour tous les internautes haut-mar- rubrique “médiathèque départementa-

LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 3 Le Conseil général à vos côtés Aides du Conseil général : Quand déposer les dossiers Pour venir en aide aux associations socioéducatives et culturelles, aux sportifs, aux familles, mais aussi aux entreprises ou aux communes, le Conseil général déploie une large gamme d’aides financières. Détails.

’est pour bientôt ! Les aides Certaines aides demandent aussi que Callouées par le Département seront les dossiers soient retournés au Conseil prochainement détaillées sur le site Inter- général dans des délais définis précisé- net www.haute-marne.fr. Bien entendu, il ment. Cela permet ensuite de donner tenir les associations et les licenciés par est toujours possible de se renseigner une réponse rapide et de procéder le le biais de 4 aides : directement auprès des services du cas échéant au versement de la sub- L’aide aux comités sportifs départe- Conseil général. La liste des aides dispo- vention ou de l’aide. mentaux dans le cadre de conventions nibles est accessible à tous les Haut-Mar- d’objectifs : chaque année, les comités nais mais l’attribution d’une aide par le Vie associative, force signent avec le Conseil général des Conseil général n’est pas automatique. du département “conventions d’objectifs” selon les- quelles ils s’engagent à réaliser un cer- Le tissu associatif haut-marnais est par- tain nombre d’animations ou de for- ticulièrement dense et vigoureux. mations pour promouvoir leur sport Chaque année, de nombreuses mani- (par exemple dans les écoles). festations sont organisées et portées par Date limite de dépôt des dossiers : des acteurs associatifs. Pour permettre le 31 décembre de la saison en cours à ces animations de voir le jour ou de (soit pour la saison 2005/2006, le 31 prendre de l’ampleur, le Conseil général décembre 2005) propose le soutien au monde associa- L’Aide aux clubs sportifs locaux : pour tif (hormis les associations culturelles) et chaque licencié âgé de 7 à 17 ans et sur le Fonds de vie culturelle départe- la base d’un dossier, les clubs sportifs mentale. Pour les événements entrant perçoivent une aide de 9 € de la part du dans ce registre les dossiers sont à Département. Toutes les aides proposées dépendent déposer au Conseil général au plus Date limite de dépôt des dossiers : de règlements qui précisent les condi- tard le 31 mars de l’année en cours. le 1er juin de la saison en cours (soit pour tions à remplir pour prétendre à une CONTACT : SERVICE MONDE ASSOCIATIF DU la saison 2004/2005, le 1er juin 2005). subvention ainsi que les pièces à fournir CONSEIL GÉNÉRAL – 03 25 32 88 14 pour que le dossier soit étudié. Il faut noter que dans ses règlements d’attri- Favoriser la pratique bution, et pour certaines aides, le sportive Conseil général prend en compte le rythme d’activité des demandeurs. Ainsi, Autre preuve de la vitalité du territoire, pour les aides destinées au monde spor- la pratique sportive est très répandue tif, le Conseil général raisonne en “sai- dans le département. Grâce aux clubs et son” et non pas en année civile. La sim- aux comités départementaux, presque plification des règles administratives toutes les disciplines sont représentées passe aussi par là ! et le Conseil général s’efforce de sou-

4 LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 Les bourses aux athlètes de haut logement et acheter le matériel univer- munes et collectivités telles que les com- niveau : tous les sportifs inscrits sur les sitaire nécessaire, le Conseil général munautés de communes peuvent, elles listes du ministère de la Jeunesse et des consent des prêts étudiants pour les aussi, prétendre à des aides financières Sports en tant que sportif de haut jeunes dont la famille est domiciliée versées par le Conseil général. Ces aides niveau (pratique au niveau national et dans le département (accordés sous ne peuvent en aucun cas prendre en international) peuvent prétendre à une condition de ressources). charge l’intégralité d’un projet local mais bourse versée par le Conseil général. Date limite de dépôt des dossiers : elles se veulent un complément au Date limite de dépôt des dossiers : le 1er novembre de l’année scolaire en financement apporté par la commune. le 1er mai de la saison en cours (soit pour cours (soit pour l’année scolaire Le Fonds des grands travaux ruraux la saison 2004/2005, le 1er mai 2005). 2005/2006, le 1er novembre 2005) (FGTR, réservé aux Communautés de L’Aide à l’accueil de manifestations Communes) permet de construire des sportives officielles : pour les clubs, équipements scolaires, sportifs, cultu- organiser les événements sportifs offi- rels, touristiques ou des logements. La ciels tels qu’une finale de champion- réalisation d’un gymnase à vocation nat de se révèle coûteux. Pour intercommunale entre dans le cadre du permettre la tenue de ces manifesta- FGTR. tions de haut niveau le Conseil général Date limite de dépôt des dossiers : peut verser une aide aux clubs ou comi- le 31 mars de l’année civile en cours. tés organisateurs. Date limite de dépôt des dossiers : le 31 décembre de la saison en cours L’aide à la pension ou à la demi-pen- (soit pour la saison 2005/2006, le 31 sion. Pour les familles dont les enfants décembre 2005). prennent leurs repas du midi et/ou dor- CONTACT : SERVICE SPORTS ET ÉDUCATION ment en internat, le Conseil général DU CONSEIL GÉNÉRAL – 03 25 32 88 19 peut allouer une somme aidant à sup- porter la charge financière que repré- Aider les familles sente la pension ou la demi-pension (accordée sous condition de ressources) Date limite de dépôt des dossiers : le 1er octobre de l’année scolaire en cours (soit pour l’année scolaire 2005/2006, le 1er octobre 2005). A noter que, dans le cadre de l’organi- sation de classes de découverte ou de classe de neige, le Conseil général accor- de également au Centre culturel haut- marnais (CCHM) des aides financières qui diminuent la participation deman- Le Fonds des travaux importants dée aux familles. (FTI) permet aux communes de moins CONTACT : SERVICE EDUCATION ET AIDES de 2 500 habitants de réaliser des tra- AUX JEUNES DU CONSEIL GÉNÉRAL – vaux dont le montant est supérieur à Pour permettre aux familles de faire face 03 25 32 86 14 60 000 €. aux dépenses liées à la scolarisation des Date limite de dépôt des dossiers : enfants dans des établissements éloi- le 31 mars de l’année civile en cours. gnés de leur domicile, le Conseil géné- Permettre Le Fonds d’aménagement local (FAL) ral propose différentes aides : le développement local réserve une enveloppe à chaque can- La bourse de transport pour les élèves ton pour des travaux divers nécessaires internes. Pour les élèves d’origine haut- Certains projets sont trop importants à l’amélioration du cadre de vie. marnaise qui suivent une formation pour être supportés par une seule com- Date limite de dépôt des dossiers : leur imposant de fréquenter des éta- mune. Pour réaliser des travaux, les com- le 31 juillet de l’année civile en cours. blissements éloignés de chez eux, le Parallèlement au FAL, le Conseil géné- Conseil général peut aider les familles ral peut subventionner les travaux des à faire face aux dépenses de transports communes les plus peuplées grâce au en leur versant une bourse. fonds d’aide aux villes (FAL). Ce fonds Date limite de dépôt des dossiers : n’est pas soumis à une date limite de le 16 décembre de l’année scolaire en remise des dossiers. cours (soit pour l’année scolaire 2005/2006, le 16 décembre 2005). CONTACT : DIRECTION DU DÉVELOPPEMENT Les prêts étudiants. Pour bien débu- ÉCONOMIQUE ET LOCAL ter les études supérieures, trouver un DU CONSEIL GÉNÉRAL – 03 25 32 86 15.

LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 5 Excellence Vingeanne Transports : la sécurité avant tout !

Un an après l’obtention par le Département d’un “Camion d’or” pour sa démarche “Entre droits et devoirs”, la société haut-marnaise Vingeanne Transports s’est vu décerner cette même récompense pour ses efforts en matière de sécurité routière. Décidément, en Haute- Marne, la sécurité routière fédère toutes les énergies. Présentation d’une démarche d’entreprise exemplaire.

Changeons La sécurité un plus haut-marnaise a toutes les chances d’ar- aussi pour les clients river à bon port sans dommage. Pour durablement ! l’entreprise aussi, cela représente un plus “Sécurité routière ; changeons” dit le En matière de sécurité, les performances car moins d’accident, c’est aussi moins de slogan. En Haute-Marne, les excellents de Vingeanne Transports, implantée à réparations, une assurance moins coûteu- résultats enregistrés sur les routes Longeau, sont exemplaires. Jugez-en plu- se et un personnel performant sur lequel (diminution de 80 % du nombre des tués) tôt : en 2004, les camions de Vingeanne on peut compter. Modeste, Jean-Clau- témoignent d’une prise de conscience ont parcouru quelque 7,5 millions de de Pla associe toute la profession à ce des professionnels comme des particu- kilomètres. Sur cette période, seulement succès. Il souligne que “les chauffeurs rou- liers. Un réel changement d’attitude ! 23 accidents responsables ont été registrés tiers changent leur comportement ; ils sont Mais comme les plus belles performan- par l’entreprise. Exceptionnel ! Dans le devenus exemplaires sur la route. Aux auto- ces sont celles qui durent, les institu- secteur du transport routier, ces perfor- mobilistes de suivre cet exemple !”. tions et les associations impliquées mances constituent un plus pour les dans la lutte contre l’insécurité routiè- clients qui apprécient de savoir que le Formation re restent mobilisées. Dans le cadre de la démarche “Entre droits et devoirs”, chargement qu’ils confient à l’entreprise et conduite préventive de nouvelles actions de préventions seront engagées en 2005, comme à la Ces résultats ne doivent rien au hasard. sortie des boîtes de nuit. Des études Chez Vingeanne Transports, tout est sont également lancées pour la créa- fait pour développer une culture de la tion d’un centre routier de sécurité ou la sécurité. A commencer par la forma- réalisation d’aménagements sécurisés tion en interne. Philippe Robinet est pour la traversée de commune. A nous chargé de la formation des chauffeurs en aussi usagers de faire en sorte que la matière de sécurité. Il accompagne les route en Haute-Marne soit un endroit conducteurs de l’entreprise notamment sûr, durablement. lors de leurs premières sorties, pour “leur

6 LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 apprendre la conduite préventive”. Car Entreprise familiale à explique-t-il, “l’amélioration des systèmes développement rapide informatiques à bord des camions peut entraîner une baisse de vigilance des chauf- En 1976, Gabriel Pla crée à Longeau, au feurs. Il faut leur apprendre à regarder autour sud de , son entreprise de d’eux et à rester vigilant en permanence.” transport routier. Vingeanne Transports Les chauffeurs sont par exemple sensi- fait des débuts modestes ; un seul camion circule. Mais déjà, la volonté de concilier bilisés aux risques des ronds points. Les satisfaction des clients et respect de la collisions sur les carrefours giratoires réglementation des transports constitue entre poids lourds et automobiles res- le fondement de la philosophie de l’en- tent fréquentes du fait de la longueur treprise. Un état d’esprit qui guidera tout des camions et de leur faible capacité à le développement de la société. Et quel prendre des virages serrés. Souvent, il ne développement ! A partir de 1980, celle- s’agit que de tôles froissées mais la pru- ci prend son essor, notamment grâce à dence évite de nombreux accidents l’arrivée de Jean-Claude, fils de Gabriel Pour l’entreprise, cette formation est Pla. L’activité bien que familiale, ne Jean-Claude Pla place la sécurité d’autant plus importante que conduite au cœur de sa démarche d’entreprise. cesse alors de progresser. Aujourd’hui, préventive rime également avec éco- Vingeanne Transports emploie 88 sala- nomie et écologie. Ce type de condui- droits et devoirs”. Prenant une part acti- riés et compte quelque 127 véhicules te évite en effet les coups de frein ve aux débats, l’entreprise a fait partager (remorques comprises) ! 40 % des pres- brusques et les accélérations excessives. son expérience. Pas avare de bons tations de transports sont dirigées vers La consommation de gasoil s’en trouve conseils, la société de Longeau conti- l’international et notamment l’Italie. Les donc diminuée, tout comme l’usure nue de s’impliquer pour diminuer les 60 % restant sont effectués en France, des freins ou le rejet de particules pol- risques routiers. Dernièrement, l’entre- essentiellement dans le grand quart nord- luantes. Et la formation au sein de Vin- prise a accueilli les techniciens départe- est. Le chiffre d’affaires de 8,5 millions geanne Transports ne se limite pas à ses mentaux chargés des infrastructures rou- d’euros réalisé en 2004 parle de lui- aspects routiers. Les chauffeurs appren- tières afin de leur montrer, sur le terrain même. Autant dire que la sécurité est un nent également à remplir parfaitement et en situation de conduite, les difficul- principe fondamental lorsque l’on avale un constat amiable et à respecter la tés que peuvent rencontrer les poids autant de kilomètres dans une année. législation en vigueur en ce qui concer- lourds sur certains aménagements. L’ex- Principal atout de “la Vingeanne” : sa ne les vitesses autorisées et les temps périence s’est révélée très concluante capacité à diversifier ses services. Le de conduite. puisque, suite à cette démonstration, le parc de l’entreprise se compose essen- carrefour giratoire du Sabinus, à la sor- tiellement de “38 tonnes” mais quelques Vingeanne Transports tie de Langres, pourrait subir de légers véhicules porteurs de moindre tonnage entre droits et devoirs aménagements afin de faciliter la circulent également (19 et 26 tonnes). manœuvre des camions. Le 4 octobre dernier, l’entreprise a offert son parrainage à “la rencontre des pro- Des camions en or fessionnels de la route du de la France”, organisée dans le cadre de Pour tous ses efforts, Vingeanne la démarche départementale “Entre Transports s’est vu décerner en février dernier un “Camion d’or” dans la caté- gorie “Entreprises” par l’association des Et puis, l’activité logistique de l’entre- Pros de la route. Un an après la remise prise monte en puissance : depuis 2004 et de cette même récompense au dépar- l’inauguration d’un nouveau bâtiment, tement de la Haute-Marne pour la partiellement financé par le Conseil géné- 2 démarche “Entre droits et devoirs”, ce ral, pas moins de 11 000 m d’entrepôts Camion d’or vient démontrer, s’il en jouxtent la RN 74 à Longeau, offrant à la était encore besoin, toute l’énergie que Vingeanne une capacité de stockage impressionnante. les acteurs haut-marnais déploient dans la lutte contre l’insécurité routière. Et Autre point fort de la société : l’apparte- Vingeanne Transports ne compte pas nance depuis 1993 au réseau “ASTRE”, s’arrêter en si bon chemin puisque la l’Association des transporteurs européens qui lui permet de travailler en partena- société envisage déjà de réduire de riat avec d’autres entreprises du secteur, quelques kilomètres par heure la limi- d’optimiser sa politique commerciale et tation de vitesse programmée sur ses d’effectuer des achats groupés à moind- camions. Vraiment, ces camions-là res coûts. Indispensable au moment où la valent bien de l’or ! concurrence internationale se fait de plus Philippe Robinet est chargé de la formation des chauffeurs. en plus sentir. Thomas ROUSSEZ

LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 7 Fiscalité Evolution des taux d’imposition : maintenir la qualité des services

Après une année 2004 marquée par la stabilité, Trois éléments expliquent l’augmenta- les taux d’imposition départementaux vont évoluer tion. Tout d’abord, la progression de 16 % du nombre d’enfants placés en en 2005. La hausse limitée à 3,85 % permettra au institution ou en famille d’accueil. Le Conseil général d’assumer toutes ses montant de l’enveloppe consacrée à l’ai- de sociale à l’enfance s’en trouve modi- responsabilités dans les domaines des prestations fié : une augmentation de 300 000 € est sociales et des transports scolaires. Explications. nécessaire. Autre facteur explicatif : une compensation par l’Etat de l’Allocation personnalisée d’autonomie, inférieure à Evolution de la part celle initialement prévue. La somme sup- + 600 000 € pour départementale de + 300 000 € pour plémentaire à dégager pour le départe- l’Allocation l’imposition directe locale pour 2005 : l’aide sociale ment s’élève à 600 000 € (l’APA existant personnalisée à l’enfance depuis 2001, il ne peut être imputé à d’autonomie + 3,85 % soit 1,8 million l’acte II de la décentralisation). Enfin, d’euros dont : la création d’un nouveau service d’ac- compagnement des enfants dans les bus scolaires ainsi que la renégociation des + 900 000 € pour les transports scolaires marchés avec les transporteurs induisent 900 000 € de dépenses supplémentaires. L’augmentation décidée par le Conseil omme pour tout budget de col- tes ou des collèges, la protection de général est avant tout motivée par la Clectivité, une règle d’or prévaut l’environnement et les prestations socia- volonté de maintenir le niveau des pres- lors de l’établissement du budget du les sont mis en œuvre grâce aux impôts tations destinées aux personnes vulnéra- Conseil général : les dépenses doivent locaux. Si les dépenses augmentent plus bles. Car venir en aide aux jeunes et aux être égales aux recettes. Pour parvenir à que prévu, le Conseil général recourt à personnes âgées, et organiser les transports cet équilibre, le Département dispose la fiscalité et augmente le taux des scolaires relèvent de la compétence du de deux leviers : la fiscalité, qui pèse impôts locaux. Conseil général mais c’est aussi et sur- sur le pouvoir d’achat et que le Conseil Passés les premiers mois de l’exercice tout une demande exprimée par les Haut- général a choisi d’augmenter pour budgétaire et une fois que les services Marnais. Le Département se devait de répondre strictement à ses besoins, et fiscaux lui ont communiqué les “bases”, les entendre et de préserver la qualité de l’emprunt qui correspond à la fiscalité chiffres correspondant aux capacités services de proximité essentiels. de demain et que l’Assemblée départe- économiques de la Haute-Marne, le mentale limite de façon raisonnée. Conseil général procède, en mars, au Thomas ROUSSEZ Au chapitre des recettes, les impôts vote des taux d’imposition. Constatant locaux prélevés directement auprès des que les dépenses de fonctionnement Les chiffres entreprises et des ménages haut-mar- 2005 allaient augmenter de 1,8 million du budget 2005 nais, représentent une large part, équi- d’euros, somme qui n’avait pas été anti- valente à 30 % des recettes. cipée par le budget prévisionnel, le Un budget de 164 M€. Conseil général a décidé d’accroître de Dépenses : 63 M€ consacrés à l’inves- Répondre au plus juste 3,85 % les taux qui portent sur la part tissement et 101 M€ pour le fonction- aux besoins départementale des impôts locaux. nement des services courants. 56,2 M€ en faveur de l’aide sociale. Pourquoi 3,85 % ? La fiscalité a pour vocation première Recettes : 50 M€ issus de la fiscalité de couvrir les dépenses de fonctionne- directe (48,2 M€ prévus au budget prévi- ment du Département, dépenses inhé- Cette hausse, le Conseil général l’a limi- sionnel auxquels s’ajoutent les 1,8 M€); rentes aux services qu’il met en place tée. Elle correspond strictement à ses 56 M€ de dotations étatiques. pour les habitants. L’entretien des rou- nouveaux besoins financiers.

8 LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 DOSSIER La Haute-Marne… à loisir !

Avec le retour des beaux jours, l’en- arpentez à pied, à cheval ou à vélo les vie de s’épanouir en pleine nature sentiers de randonnée et profitez renaît. Vous hésitez sur la destina- d’une nature intacte, colorée et rian- tion de votre prochain séjour ? Avez- te ! Plongez dans la fraîcheur des lacs vous pensé à la Haute-Marne ? Le et des forêts ! département peut vous proposer Et pour le confort et la tranquillité de avec bonheur de nombreux circuits l’esprit, les possibilités d’héberge- de découverte car personne, pas ment sont légions. En camping, chez même les Haut-Marnais, ne peut l’habitant, en location ou en hôtel, prétendre connaître parfaitement la il y en a pour tous les goûts et tous Haute-Marne tant les richesses natu- les budgets. Le tourisme vert existe relles et patrimoniales du territoire bel et bien en Haute-Marne. sont nombreuses. Ligne Directe vous invite à sillon- Du nord au sud, de l’est à l’ouest, les ner le département. Quels que activités culturelles, sportives et de soient votre point de départ et votre loisir foisonnent. Découvrez les châ- destination, le dépaysement est assu- teaux, remparts et maisons fortes ; ré et les émotions garanties !

LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 9 DOSSIER

La Haute-Marne REIMS MARNE BAR-LE-DUC VITRY Site Site N 35 du nord ornithologique TOUL-NANCY SAINT-DIZIER MEUSE Lac du Der au sud, de l’est N 67

OUTINES D 384 GR654 à l’ouest Droyes Château du Grand Ja Montier Longeville H en-Der JOINVILLE Pour préparer les vacances estivales sur-la-Laines Vaux-s.-Blaise Th Haras Laneuville D 960 ou simplement planifier un week-end National â-Rémy Bailly les aux-Forges printanier, Ligne Directe vous propose, Dommartin BRIENNE le-St-Pere St Urbain M D 960 Doulevant un inventaire qui laisse entrevoir toutes LE CHÂTEAU le Château Donjeux Gudmont Trémilly Flammerecourt Villiers les possibilités de la Haute-Marne Doulaincourt TROYES Saucourt Ro 3 Rouécourt ORLÉANS 0 en matière de loisirs sportifs ou familiaux, 7 R e Jeanne d'Arc G r d Sentie de découvertes culturelles ou naturelles. Vouécourt Vignoble Alors prêt à partir en Haute-Marne ? BAR-SUR-AUBE de Champagne Andelot Colombey-les- Blanche Bon voyage ! deux-Eglises Vieville Ormoy-les TROYES N 19 our qui veut découvrir la Haute- Histoire PARIS PMarne, le plus difficile est sans et patrimoine : CHAUMONT doute de décider par quel site débuter les trésors des Clairvaux Vaudrémont son périple. Car, si tous les espaces du temps passés AUBE Cirfontaines-en-Azois D 65 département sont unis par la richesse Braux-le-Châtel N 19 Verbie des couleurs de la nature et la beauté du Parler du patrimoine haut- Orges bâti ancien, chacun possède ses char- marnais est délicat. Il serait Pont laVille Luzy-s.-M. mes propres. De l’est boisé où naissent prétentieux de vouloir être Lanty-s.-Aube Châteauvillain Tufiè les contreforts des Vosges, à l’ouest val- exhaustif tant les éléments architec- de R Villiers turaux ou artistiques de valeur y sont s.-Suize V légions. Quelques sites pourtant sem- ia A 5 F Favero CHÂTILLON- ra blent incontournables. Arc-en-Barrois nc igen SUR-SEINE a AUXERRE

Cascade St-Loup-s.-A.

d'Etuf Bay-sur-Aube 31 A

lonné où la “Côte des Bar” puise tout Forêt d' le caractère de son champagne ; du nord où les industries de fontes d’art D 428Gorges de

GR7 la VingeannVingean côtoient les rives du lac du Der, au sud P où le plateau de Langres veille jalouse- CÔTE D'OR Villars- ment sur les sources de quelques-uns Santenoge St-Broin Le-Va des grands cours d’eau français ; la d'Esn Courcelles - Val Haute-Marne recèle mille et une mer- d'Esnoms veilles souvent méconnues des habi- Pour le cyclotourisme Marais tants eux-mêmes. Alors pourquoi ne Lac du Der : piste cyclable de Chalmessin avec sens de circulation pas prendre le temps de (re)découvrir souhaitable tous les atouts patrimoniaux, tradi- DIJON-LYON Canal de la Marne tionnels et naturels qui font la Haute- à la Saône : Marne ? chemin de halage

10 LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 Randonnées & Hébergement née; d’autant qu’en été, les Hallebar-

G

I T E E C diers transforment les rues en scène de S N Chambres d'hôtes D Circuits de 5 à 10 km E FRA

G théâtre et vous plongent dans le tour-

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E C S Gîtes d'étapes D N Circuits de 11 à 17 km E FRA billon de l’histoire. Prévoyez-y donc H Haras national Circuits de plus de 18 km une étape conséquente. Via Francigena Campings, Le conseil vaut aussi pour Joinville. En GR7 campings ruraux, aires naturelles flânant dans la ville des ducs de Guise, Liaison GR 654 de camping E Saint Jacques de Compostelle la grandeur passée de Joinville se devi- Sentier historique ne. Les constructions anciennes parlent de Jeanne d'Arc (GR 703) d’elles-mêmes : les ruines du château médiéval, le château Renaissance et ses jardins, les maisons à pans de bois, l’Au- eau rand Jardin NANCY ditoire, le quai des Peceaux et la statue de Jehan de Joinville, chroniqueur de Saint-Louis, donnent à la cité beaucoup Thonnance Cirfontaines de cachet. les-Joinville en-Ornois Un peu plus à l’ouest, le château de Thonnance les-Moulins Au-delà des frontières du département, Cirey-sur-Blaise où Voltaire séjourna, n Maconcourt la cité de Langres est célèbre pour ses vous invite à lire une page de la littéra- ux remparts. En promenant le regard ture française. Le Cul du Cerf VOSGES urt depuis le chemin de ronde, la beauté A Colombey-les-Deux-Eglises, l’histoi- Roches-Bettaincourt NEUFCHÂTEAU chatoyante du plateau de Langres, ber- re de France vous enveloppe. Le géné- ceau de la Meuse, de la Marne, de l’Au- be et de la Seine, se révèle. Mais la cein- Harreville-les-chanteurs ture de 4 km de remparts ne constitue ndelot Goncourt ancheville N 74 pas le seul atout du secteur et bien d’au- tres détails valent le détour. Car à Lan- aines Gonaincourt gres, le patrimoine est roi. Jugez-en plu- Bourmont tôt : la place Diderot où trône la sta- Sabot tue de l’encyclopédiste, la cathé- x de Vénus NANCY -METZ drale Saint-Mammès édifiée au XII e siècle, la superbe maison LAMARCHE Renaissance et les tours de Navarre et d’Orval, édifices D 74 A 31 Mandres GR7 défensifs par excellence, la-Côte D 417 D 429 sont autant de sites Serqueux Nogent Is-en-Bassigny Aigremont à ne pas manquer. Tufière Vignoble de Montigny-le-Roi de Coiffy BOURBONNE-LES-BAINS Pour faire le tour Pouilly-en Bassigny de Langres, il Rolampont vous faudra 5 Faverolles Damrémont LUXEUIL Fresnes-sur-Apance plus d’une jour- Coiffy le-Haut Voisey Le CDTT, partenaire de vos loisirs LANGRES Vaux-la-Douce

Anrosey Laferté-s.-A A 31 A Source de Pour préparer votre séjour, obtenir le document “Confidences” qui présente la Marne Charmoy l’ensemble des activités disponibles en Haute- Marne, et des renseignements sur les solutions Flagey D 460 d’hébergement (gîtes, camping, hôtels…), es de Fayl-Billot ngeanneOrcevaux St-Broingt Oseraies du le Comité départemental du tourisme et du ther- Pays de la Vannerie Prangey le-Bois Pressigny VESOUL malisme (CDTT) pourra vous fournir une aide Villegusien -BÂLE précieuse. La plupart des documents de pro- St-Broingt-les-Fosses le-Lac Savigny Le-Val motion (cyclotourisme, escalade, fiches ran- D 67 d'Esnoms données) sont disponibles sur le site (CDTT) : www.tourisme-hautemarne.com. N’hésitez pas Vaux-s. Aubigny N à prendre contact avec ce partenaire indispen- BESANÇON sable pour vos vacances ! ON HAUTE Contact : CDTT - 03.25.30.39.00 SAÔNE Courriel : [email protected] Vignoble du Montsaugeonnais

LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 11 DOSSIER quelques-uns des plus fameux person- nages haut-marnais : Louise Michel, Ber- nard Dimey et les frères Goncourt. Le Bassigny a aussi vu se développer dans les siècles passés une importante activi- té coutelière. La mémoire de ce savoir- faire se perpétue à l’espace Pelletier, le musée de coutellerie de Nogent, et dans les échoppes discrètes de quelques ouvriers couteliers. châteaux de Dinteville, de Reynel ou Bien plus au nord enfin, les fontes d’art du Pailly et arrêtons là cet inventaire à tiennent le haut du pavé. Issues des hauts la Prévert, forcément incomplet. S’amuser en famille fourneaux, elles témoignent du presti- gieux passé industriel de la Haute-Marne. Nature et loisirs : Les vacances sont bien souvent l’occa- A , , Dommartin-le- plongée dans un océan sion de se retrouver en famille et de se de verdure divertir ensemble. La Haute-Marne est un Franc ou Saint-Dizier, des musées et des grand espace de découverte et de jeux promenades découvertes permettent de pour les petits et les grands. Dans ce prendre connaissance de cet aspect si Plus que n’importe où dans le dépar- domaine, quelques sites sont à voir noble de la métallurgie. Et puis, l’art tement, la nature et les loisirs sont rois absolument : le Parc aux daims de Châ- nouveau, qu’Hector Guimard a empor- au nord. Preuve vivante et vivifiante : teauvillain, le parc animalier de la Ban- té jusqu’à Paris, orne les balcons et les le lac du Der, réserve d’eau artificielle, nie et l’arboretum de Bourbonne-les- façades des rues de Saint-Dizier. qui offre d’inépuisables ressources en Bains, le labyrinthe végétal de Pérusse, termes de loisirs estivaux : plages, bai- le cyclorail à Chantraines. Et puis à gnades, sports nautiques, promenades, l’exemple d’Aventure Parc à , observation d’un milieu ornithologique un parc d’attractions dans les arbres et floral unique. “Accrobranche” se développe près du Plus au sud, quatre lacs artificiels (lac de Der. Enfin, les balades, à pied, à che- la Liez, de la Mouche, de Villegusien val ou à vélo, au bord du canal de la et de Charmes) qui encerclent Langres Marne à la Saône, des rivières ou des aux quatre points cardinaux et consti- lacs, les sports nautiques tels que le tuent autant de bases nautiques, sont kayak, la voile ou le jet-ski feront éga- un peu le pendant du Der. Une desti- lement l’unanimité ! nation originale pour s’offrir un séjour à budget raisonnable et dans des condi- ral de Gaulle semble toujours présent. tions de confort idéales. La maison familiale de la Boisserie où Traversant tout le département, le canal se trouve son bureau personnel, la de la Marne à la Saône bénéficie d’a- Croix de Lorraine qui surplombe le ménagements très appréciables : les village et la tombe du premier Prési- ports et haltes nautiques de Chaumont, dent de la 5 e République attirent tou- Viéville ou Champigny-les-Langres pour jours beaucoup de visiteurs. les plaisanciers, le chemin de halage Chaumont, ancienne cité des ducs de pour les randonneurs et les pêcheurs. Champagne, n’est pas en reste : les rues Pour les loisirs résolument sportifs, tous bordées de tourelles, les remparts, le Citons encore les maisons et églises à les espaces haut-marnais vous accueille- musée de la crèche, la maison du livre et pans de bois qui confèrent au pays du ront avec autant de bonheur. Des sen- de l’affiche, le viaduc permettent d’oc- Der comme un air de Normandie, ainsi tiers de randonnée, à parcourir à pied, cuper agréablement les journées d’été. que l’abbatiale et les haras natio- à cheval ou à vélo, permettent de Et que dire du Bassigny, sinon qu’il naux de Montier-en-Der, les découvrir les espèces d’orchidées revendique avec raison son statut sauvages rares, à ne toucher de terre de tradition et qu’avec les yeux, de mar- d’histoire, notamment cher dans les pas de Jean- parce qu’il a vu naître

12 LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 ne d’Arc. Le Bassigny, l’Amance et l’A- Pour bien préparer pance, terroirs d’émeraude, sont de véri- votre séjour ! tables paradis pour les randonneurs et les pêcheurs, sillonnés de nombreux Bien entendu, ce dossier ne peut sentiers et d’innombrables cours d’eau. présenter de façon exhaustive Le passage sur ces terres constitue un l’ensemble des activités accessibles en inoubliable pèlerinage au cœur d’une Haute-Marne. Ligne Directe reviendra nature sauvage et paisible. sur d’autres possibilités de loisirs dans A découvrir également au sud-est, les son numéro de juin. En attendant, pour thermes de Bourbonne-les-Bains dont plus de renseignements, vous pouvez les eaux ont des vertus thérapeutiques contacter les offices de tourisme et les reconnues depuis 2 000 ans. Rhumatis- syndicats d’initiative : mes, arthrose, décalcification et fractu- A Andelot : 03 25 03 78 60 res se dissoudront dans des eaux mira- culeuses. La cité de Fayl-Billot a déve- A Arc-en-Barrois : 03 25 02 52 17 loppé l’art de la vannerie et s’enorgueillit A Bourbonne-les-Bains : 03.25.90.01.71 de la présence sur ces terres de l’Ecole [email protected] nationale d’osiériculture et de vannerie. Site Internet : Paniers et coffres de charme y sont prêts www.bourbonne-thermes.fr à vous livrer leur secret de fabrication. A Châteauvillain : 03 25 32 99 22 Et puis, impossible d’évoquer la Haute- fabriqués avec le lait des vaches qui Marne sans parler de ses forêts. Un peu paissent sur le plateau de Langres. Vous A Chaumont : 03.25.03.80.80 partout dans le département, les massifs aurez aussi la surprise de découvrir une [email protected] boisés déploient leur vert manteau. Tout production de foie gras locale de très A Chevillon : 03 25 04 95 70 autour d’Arc-en-Barrois et de Château- bonne tenue. Et pour l’accompagner, villain, la forêt est reine. La marche et de précieuses truffes trouvées par les A : 03 25 31 39 17 l’observation de la faune se pratiquent chiens truffiers. Bien sûr, le gibier est [email protected] en toute simplicité, sans qu’un équipe- aussi à la carte : biche, chevreuil ou san- A Colombey-les-Deux-Eglises : ment particulier ne soit requis tant la glier au choix. 03 25 01 52 33 proximité avec la nature est grande. Une originalité : le moulin de Thon- colombeylesdeuxeglises-tourisme Laissez-vous tenter ! nance-les-Joinville où s’épanouit un éle- @wanadoo.fr vage de grande qualité et unique en Terroirs et traditions : France. Ses écrevisses à pattes rouges A Doulevant-le-Château : étapes gourmandes feront le bonheur des gourmets. 03 25 94 71 52 pour séjour Pour le sucré, le cugneux de Montier-en- A Joinville : 03 25 94 17 90 gastronomique ! Der, les Caissettes de Wassy et l’Idéal [email protected] chaumontais constituent un sympa- Site Internet : Les terroirs haut-marnais sont aussi thique plateau de desserts. www.joinville-tourisme.com grands producteurs de produits rares et La Haute-Marne produit aussi ses bois- de qualité. Les fromages tels que le Lan- sons : rubis de groseilles, vins de Coif- A Langres : 03.25.87.67.67 gres sont nombreux. La plupart sont fy ou de Montsaugeon, bière Choue, [email protected] champagne de Rizaucourt et d’Argen- Site Internet : www.paysdelangres.com tolles ou liqueurs de Millières. A Montier-en-Der : 03 25 04 69 17 Il y en a pour tous les goûts. Et, si la [email protected] curiosité culinaire ou plus simplement A Nogent : 03 25 03 69 18 la gourmandise vous anime, vous pour- [email protected] rez faire un séjour de toutes ces étapes. Site Internet : www.villedenogent52.com A : 03 25 94 51 78 Thomas ROUSSEZ A Saint-Dizier : 03 25 05 31 84 [email protected] Au Lac du Der, à Giffaumont-Champaubert : 03 26 72 62 80 – [email protected] Site Internet : www.lacduder.com Au Pays de la Vannerie, à Fayl-Billot : 03.25.88.19.62 [email protected] A Wassy : 03 25 04 08 71

LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 13 Artisanat De beaux claviers au pays de Voltaire

Jan et Margaret De Bruin, ainsi que leur fils Jan-Pieter, ont ouvert un atelier de réparation de pianos à Cirey-sur-Blaise il y a plus de 10 ans. La famille d’origine hollandaise rénove, répare, accorde des pianos partout en Europe. Jan De Bruin accorde lui-même les pianos qu’il répare.

e l’ancien café du village, la mai- Bruin. “On a commencé en 1991, se sou- monter. Et avec minutie, Jan, Marga- Dson des De Bruin a gardé l’at- viennent-ils. Avant, on faisait dans le ret et Jan-Pieter se penchent sur les mosphère chaleureuse. C’est là que la conseil en ressources humaines”, continue instruments. famille d’origine hollandaise vit, entou- Jan sans pouvoir dissimuler un sourire rée de chats, de chiens... et de pianos. narquois. Changement de cap radical Récupération Depuis qu’elle réside en France, la pour le couple. Il quitte les Pays-Bas, famille s’est investie à fond dans son va se former à Alès, dans le Gard, “une Dans l’atelier installé, Jan ponce le feu- activité. L’ambiance de la maison pour- très bonne école”. Margaret complète sa tre des marteaux “récupérables”, change rait inspirer une réclame à l’ancienne : formation par un passage chez les com- leurs ressorts. Margaret fait aussi de la “Maison De Bruin, accorde, règle, répare pagnons. Des voyageurs, mais “quand récupération. “On ne peut pas mettre des et restaure tous types de piano”. Ces éta- on fait ce métier, on est obligé de se déplacer. touches neuves en ivoire, le commerce est inter- pes, les De Bruin les connaissent tou- Du nord des Pays-Bas à Biarritz, de Brest à dit. Alors on cannibalise les vieux pianos”, tes : les instruments n’ont - presque - Berlin, on va où le travail se présente”, sourit-elle. “On nettoie les pièces à l’alcool. plus de secrets pour eux. explique Margaret. En faisant attention au vernis.” C’est que les L’atelier-salon est encombré. Pianos De Bruin aiment “coller le plus possible à la entiers, sur leurs pieds ou posés sur le Un animal vivant pièce ancienne”. Les techniques et maté- dos, carcasses trônent dans la pièce. riaux évoluent, mais “quelques-unes des Impossible de passer à côté du métier - La prise de contact est toujours la même. plus efficaces sont très anciennes. Pourquoi de la passion - de Jan et Margaret De “D’abord, on analyse l’instrument. C’est les changer ?”, plaide Margaret. comme en mécanique auto”, explique Jan- La rénovation d’un piano n’occupe pas Pieter, le fils De Bruin, en formation 24 heures sur 24. “Il faut le laisser se repo- d’accordeur-réparateur. “Sur place, on fait ser de temps en temps”, rappelle Margaret un devis de réparation. Si le client accepte, en utilisant encore l’analogie avec un on vient chercher l’instrument avec un robot- être vivant. transporteur de pianos”, explique Jan. Une Quand toutes les pièces sont réunies, l’ins- fois chez eux, ils mettent la bête “à l’iso- trument est entièrement remonté, réglé. lement. Il faut que le piano s’acclimate.” “Il reste ici deux semaines, pour voir comment Comme un animal vivant. Ensuite, ils il se comporte”, explique Jan. Et quand son préparent le travail. “On vérifie l’état des propriétaire le récupère, la famille assure pièces, on regarde ce qu’on peut faire tout seul. le suivi. Une méthode payante : certains Le reste, ça part dans des ateliers spécialisés”, clients des De Bruin leur confient leurs explique Jan. Comme les marteaux. instruments depuis leurs débuts... “Leur feutrage est délicat : s’il est trop abîmé, il faut refaire le jeu entier. Il y a certaines cho- Georgi MIRRAN ses pour lesquelles on n’est pas assez effica- Margaret De Bruin travaille également ces”, reconnaît-il avec honnêteté. CONTACT : MARGARET ET JAN DE BRUIN dans l’atelier familial. Une fois les pièces revenues, il faut les 52110 CIREY SUR BLAISE – 03 25 04 99 85

14 LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 Histoire Sommevoire ouvre les portes de son Paradis Haut-lieu de la fonte d’associer l’art et la fonderie en sollicitant quelques-uns des plus d’art, Sommevoire grands sculpteurs de l’époque. possède une collection Gustave Courbet, Albert Car- rier-Belleuse qui enseigna à unique de modèles et Rodin, ou encore Auguste Bartholdi à de moulages en plâtre qui l’on doit la statue de la Liberté… Sous toutes les latitudes apportèrent leurs talents, les ouvriers- Premier département sidérurgique de que l’association des fondeurs y ajoutèrent leur savoir-faire. La France en 1850 avant de subir la concur- Compagnons fonte d’art était née. rence d’autres régions ou de pays étran- gers, la Haute-Marne va trouver son de Saint-Pierre Le beau dans l’utile salut en opérant une reconversion vers s’évertue à préserver. la fonte d’art. Les fonderies du nord du La commune ayant fait l’acquisition en département vont devenir de véritables 1988 de l’ancienne propriété du juge lieux de création pour le monde entier. e prime abord le bâtiment est plu- de paix local, elle propose d’y mettre à Une enquête démontrera à ce propos Dtôt d’allure modeste. Une grange l’abri cette incroyable collection. Un que la fonte d’art “made in Haute- aux planches disjointes assez éloignée assortiment disparate auquel s’intéresse Marne” est présente dans une cinquan- sans doute de l’idée que certains se font taine de pays. De Paris à Rio en passant du paradis. A l’intérieur pourtant, un par Washington ou Tunis… difficile de trésor amassé au fil des années et sauvé voyager sans découvrir au détour d’une d’une destruction certaine. Créée en place, d’un jardin public ou le long d’une 1977 pour remettre en état l’une des avenue, un monument issu de ce savoir- deux églises du village, l’association des faire artistique. Chaque été à Somme- Compagnons de Saint-Pierre met éga- voire mais aussi à Dommartin-le-Franc, lement la main sur un stock d’un millier Osne-le-Val et Ecurey dans la Meuse, la Route du Fer permet de redécouvrir les de modèles en plâtre remisés sans ména- Sauvé de la destruction, le fonds des modèles de l’usine Durenne a trouvé refuge dans une grange, richesses de cette aventure industriel- gement dans un coin de l’usine d’où propriété de la commune. le née il y a 25 siècles. sont sorties bon nombre de statues qui ornent encore de nombreuses villes dans très sérieusement le musée d’Orsay qui le monde. Un patrimoine que l’on doit dresse un premier inventaire de 700 piè- Vaucouleurs. Bustes, angelots, bas- au génie et à la clairvoyance d’Antoine ces que les Compagnons de Saint-Pier- reliefs, bestiaires, chemin de croix… tel Durenne. Lorsqu’en 1857, il devient pro- re tentent de restaurer. La grange rep- un défilé de modèles immobile et silen- priétaire de l’entreprise, il a l’intuition rend alors tout naturellement le nom cieux, les œuvres les plus diverses sont de Paradis, terme utilisé à l’époque par stockées ici en attendant la véritable les ouvriers en référence aux statues reli- mise en valeur que ce témoignage gieuses qui y étaient entreposées. unique du patrimoine artistique haut- Il suffit d'en pousser la lourde porte en marnais mériterait. Car si la fonderie bois pour basculer dans un univers aussi emploie aujourd’hui quelque 300 per- étrange qu’inattendu. Le visiteur s’y sonnes et exporte ses produits dans le trouve accueilli par le corps majestueux monde entier, le temps semble ici être d’un cheval dont la tête repose à même définitivement suspendu. la terre. Des éléments épars qui ont per- mis la réalisation d’une statue équestre Etienne CLEMENT représentant Jeanne d’Arc, monument A l’abri des outrages du temps, qui a d’abord trôné sur la place de la CONTACT : LE PARADIS - 03.25.94.22.05 une collection unique en son genre. Poste à Alger avant d’être déplacée à VISITE GUIDÉE SUR RENDEZ-VOUS

LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 15 Portrait Charbon de bois, le bon filon d’Eric Arnould

Département charbon” souligne Eric Arnould. La pro- duction s’étale sur neuf mois dans l’an- fortement boisé, la née. L’été est la meilleure période de pro- Haute-Marne offre de duction, les conditions climatiques favo- risant la cuisson. Reste ensuite à Eric nombreux débouchés Arnould à tamiser son charbon pour ne dans le secteur du bois. conserver que les briquettes avant de les mettre en sacs de 10, 20 et 50 litres. Ainsi Exemple parmi tant fait, l’acheteur est garanti de ne trouver d’autres avec Eric que du charbon de bois propre à la consommation. “Un client satisfait est un Arnould qui perpétue client qui revient” affirme avec conviction depuis bientôt trois ans Eric. Et ça marche puisque son activité est en progression constante. La pro- une activité ancestrale, duction devrait passer de moins de 4 000 la fabrication de sacs en 2004 à 6 000 cette année, un nou- veau hangar de stockage est en prévision. charbon de bois. Ancien gérant d’une station-service, Eric Arnould s’est Autant d’éléments qui font dire aujour- reconverti dans la fabrication de charbon de bois. d’hui à Eric Arnould qu’il ne regrette en rien le choix fait il y a trois ans. Et à es automobilistes qui quittent Mon- apporté leur expérience et donné quelques l’heure où les barbecues réapparaissent, Ltier-en-Der pour gagner le lac du Der conseils pour démarrer” explique-t-il. Pro- les particuliers qui se fournissent chez auront sans doute remarqué de temps à gressivement, Eric Arnould apprend les Eric Arnould ne s’en plaindront pas ! autre un long panache de fumée épaisse bases du métier de charbonnier. Ecouter et blanche qui s’élève au-dessus des arb- la musique de ses fours, déchiffrer la cou- Etienne CLEMENT res en direction de Droyes. Ce n’est pas leur des fumées, éviter les retours de flam- la forêt qui brûle mais simplement Eric mes… autant d’indices qui lui permet- CONTACT : ERIC ARNOULD - HAMEAU Arnould qui vient d’allumer un de ses tent de dompter la cuisson afin d’obtenir DU VOY - 52220 DROYES - 03 25 56 54 19 fours. Établi au hameau du Voy, il s’est un produit de la meilleure des qualités. lancé dans cette activité en mai 2002. Vieux comme le monde Auparavant gérant d’une station service, Du producteur au client Eric souhaitait se reconvertir dans un tra- Aujourd’hui réservé à la cuisine et à la vail en lien avec la nature. Il commence D’un volume de 6 m2, chacun des fours restauration, le charbon de bois fut de à s’intéresser à la question de la fabrica- contient quatre stères de bois. Eric tous temps un combustible très utilisé. tion du charbon de bois. “Je ne pensais Arnould utilise principalement du meri- Dès le Moyen-Age les artisans l’em- ployaient pour ses qualités calorifiques. même pas qu’on pouvait en faire un métier. sier (80%) mais aussi du hêtre (15%) et Les forges et les hauts-fourneaux de Au début, je ne savais pas trop où j’allais. Je enfin du chêne (5%), une essence qui Haute-Marne ont été également de très suis allé voir plusieurs fabricants qui m’ont donne un très bon rendement mais qui gros consommateurs de charbon de bois. reste très friable après cuisson. Une fois Grâce à sa pureté, il permettait de pro- chargé, le four est allumé avant d’être duire des matériaux en fer de meilleure refermé. La combustion durera ensuite qualité. Celui-ci sera néanmoins rem- six heures en moyenne. La température placé par la houille au cours du XIX e siè- atteignant jusqu’à 800 degrés au plus fort cle, la dernière fonderie à fonctionner de l’opération, il faudra ensuite deux au charbon de bois étant celle d’Alli- jours pour pouvoir soulever le couver- champs. La fabrication du charbon de cle du four et accéder au charbon de bois nécessitant une présence constan- bois. Une recette qui paraît relativement te, le charbonnier et sa famille s’instal- simple mais qui exige une maîtrise par- laient au milieu des bois et vivaient sou- La cuisson du bois se déroule faite des éléments. “Lorsqu’un four est bien vent dans des conditions très difficiles. 2 dans d’énormes fours de 6 m travaillé, il produit en moyenne 1 300 litres de

16 LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 Curiosité La main à la pâte… verte

Franck Henry mène une double vie. Il travaille en entreprise à Saint-Dizier, mais se réalise dans son hobby : la sculpture de figurines fantastiques. Une passion qui lui a ouvert les portes de l’un des meilleurs fabricants de figurines en France.

e grand garçon de 39 ans origi- matière composite qui, en séchant, Cnaire de Bourbonne-les-Bains, donne un équivalent de la résine. marié, deux enfants, partage son temps Entre ses doigts naissent des elfes, des entre la chaufferie de l’usine Mc Cor- voleuses, des amazones... Et même “un mick et son “atelier”, dans le salon de ogre, réalisé pour une association de jeux de Entre son appartement. Un coin de bureau rôles locale”. Mais Franck sait aussi tra- l’original qui héberge aussi l’ordinateur familial, vailler sur le réel : sa reproduction de la et la figurine, le mimétisme qu’il lui a suffi d’aménager. Bien rangés statue surplombant le monument de la est parfait. dans des boîtes : ses outils. La plupart commémoration du siège de 1544 de sont fabriqués maison : en caoutchouc Saint-Dizier en témoigne. pour le lissage, de dentiste pour les for- mes, scalpels pour les incisions... Ils lui Un don sollicité çaises les plus cotées du secteur, l’enga- serviront à travailler “la pâte verte” une ge “au contrat”. Franck doit lui fournir “Depuis tout petit, je sculpte des figurines en des séries de trois figurines tous les deux bois, des petites femmes pour moi et mes mois. “Je travaille à mon rythme, le soir, copains”, sourit Franck. “Du plus loin que quand tout le monde est couché”. Puis Fen- je me souvienne, j’ai toujours sculpté des ryll les commercialise auprès des col- trucs...” Un hobby qui, allié à sa passion lectionneurs et des joueurs passionnés. pour les jeux de figurines, lui a permis de Si dans l’immédiat, vivre de sa passion réaliser une part de rêve. Début 2003, lui est impossible, Franck a dans les Franck retourne dans un salon parisien mains le talent nécessaire pour être pour présenter ses “deux plus belles” figu- remarqué. “Si demain on me propose de rines à un fabricant. “Je voulais savoir si vivre correctement de ce métier, je plonge.” ce que je faisais valait le coup”, explique-t- Confiait l’artiste il y a quelque temps. Appliqué, Franck donne vie à ses personnages il. Bingo ! Thierry Crabouillet, patron taillés dans la “pâte verte”. de Fenryll, l’une des entreprises fran- Georgi MIRRAN

Naissance d’un monument : D’ordinaire plus habitué aux figurines fantastiques, Franck Henry s’est imposé un nouveau défi. En exclusivité pour les lecteurs de Ligne Directe, l’artiste a fait le pari de reproduire la statue qui surplombe le monument du siège de 1544, sur la place de l’hôtel de ville de Saint-Dizier. Un travail de longue haleine dont les étapes sont détaillées ci-dessous.

L’ossature de la figurine est composée de fil de cuivre. La résine viendra l’enrober par couches successives pour lui donner sa forme finale. La silhouette de la statue a été dessinée en arriè- re plan pour donner une idée du volume final. Les premières couches ont été sculptées. La figurine va commencer à recevoir ses détails. Parallèlement, le socle (en fait les remparts de la partie haute du monument original, Ndlr) est mis en forme. La robe, les manches commencent à prendre de l’allure. La figurine a les traits définitifs du visage, et la couronne. Au fur et à mesure, les détails sont ajoutés. Ici le drapé de la robe qui recouvre une partie des remparts. La figurine est achevée. Reste à la doter de ses accessoires. Elle tient la hampe du drapeau. Le drapeau est mis en forme, son drapé étudié longuement. Une des étapes difficiles à réaliser pour obtenir le meilleur effet, mais la figurine est achevée. Le résultat est conforme à l’original.

LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 17 Patrimoine Une richesse inestimable

En matière de patrimoine, la Haute-Marne possède un potentiel impressionnant et diversifié. Soucieux de ne pas voir dépérir cette richesse, le Conseil général s’efforce de mettre en valeur les éléments de ce patrimoine. Retour vers le passé.

Le site d’Andilly est l’un des plus exceptionnels de l’est de la France.

eiller sur les monuments et les du patrimoine mobilier protégé ou non. Protéger le patrimoine Vobjets d'art anciens, telle est la mis- Enfin, Hélène Billat-Fulmai s'efforce de sion du service de la conservation du faire découvrir les richesses historiques De nombreux biens mobiliers ou immo- patrimoine. Passionnés et dévoués, deux du département, en publiant des recher- biliers échappent au classement des personnes travaillent au sein de ce ser- ches, en alimentant le site Internet monuments historiques. Qu'ils soient la vice et portent une attention toute par- www.patrimoine-cg52.org ou en orga- propriété de particulier, d'association nisant des expositions. ou de communes, ils peuvent eux aussi Ses interlocuteurs privilégiés sont les com- prétendre à des aides pour la restaura- munes, les propriétaires privés qui sont à tion. Et dans ce domaine, la conserva- la recherche de solutions pour valoriser tion du patrimoine peut jouer un rôle leurs pièces anciennes... De nombreux d'expert particulièrement utile. projets sont en cours : l'inventaire topo- Pour tout renseignement : Conseil graphique du patrimoine du canton général - Service de la conservation d'Arc-en-Barrois, le recensement du patri- du patrimoine - 03 25 32 88 50 hele- moine mobilier du département et la [email protected] Les thermes remarquablement conservés de la villa publication d'un “itinéraire du patrimoi- gallo-romaine d’Andilly. ne” sur le château du Grand Jardin. Son dossier le plus important: la villa ticulière aux témoignages du passé : La villa gallo-romaine gallo-romaine d'Andilly. Il veille à la Hélène Billat-Fulmai et Marc Barbier. d’Andilly protection et à l'animation du site. Son La première s'occupe plus particulière- objectif : comprendre au mieux cette ment de l'inventaire du patrimoine bâti Quant à Marc Barbier, en tant que villa (ancienne ferme de 10 à 12 hecta- et mobilier et de la valorisation de la conservateur départemental du patri- res), seul complexe de ce type visitable “carte architecturale". En tant que moine, il s'occupe de l'inventaire des dans l'est de la France. Car ce site pré- conservateur des antiquités et objets collections. Il remplit une mission de sente un réel intérêt scientifique, tou- d’art, elle s'intéresse au suivi des opéra- conseiller technique lors de découvertes ristique et économique. La reprise des tions de restauration des meubles, archéologiques et en matière de patri- fouilles, les études successives et le tou- tableaux et autres sculptures, éléments moine industriel. risme devant y générer de l'activité. Pour mettre en valeur ce site, le Conseil Retable restauré Général finance les travaux à la hauteur de 150 000 €. Cet argent permettra de réali- Une des opérations de valorisation menées en 2003 par la ser des aménagements, de poursuivre les conservation du patrimoine a consisté à mettre en ligne les études et sonder d'autres zones. Et qui résultats d’une recherche menée sur l’artiste langrois Antoi- sait ? Peut-être y découvrira-t-on quelques ne Besançon et le retable du Martyre de saint Hippolyte clas- sé monument historique. Conservée dans l'église de Bay- pièces rares ? Pour Marc Barbier, “la repri- sur-Aube et récemment restaurée par l’Etat, la Région, le se de fouilles structurées permettra de clarifier des Département et la commune, cette pièce exceptionnelle où zones d'ombre pour promouvoir ce site au-delà sculptures polychromes et dorées ont retrouvé leur lustre des limites de la Haute-Marne”. d'antan, fait la joie des visiteurs de l'église. Frédéric THEVENIN

18 LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 Découverte Si Dimey m’était chanté La 5e édition du Festival Bernard Dimey qui se déroulera du 30 avril au 10 mai, promet, encore une fois, d’être un bel hommage à l’artiste de Montmartre. Du beau monde se partage l’affiche. Des artistes liés par une seule et même passion : les textes du Nogentais de naissance, Bernard Dimey. Tour d’horizon des trente spectacles au programme.

a plupart des artistes du Festival investissent écoles, hôpitaux, CAT, mai- clôturera la cinquième édition du fes- L2005, comme ceux des années pré- sons de retraite, milieu rural pour faire tival, en lisant des textes choisis dans cédentes d’ailleurs, ne sont pas ou peu (re)découvrir au public la magie de ses l’œuvre de Bernard Dimey. Avis aux connus d’où la difficulté pour les orga- textes. “Le bouche à oreille marche bien amateurs de beaux textes. nisateurs de faire venir le public. “Leur aussi. Tout le monde se connaît parce qu’ils nom ne dit rien à beaucoup de gens. Pourtant sont animés par le même amour des chansons Romane GOMAR la qualité des spectacles n’en est pas amoin- à texte”, ajoute la présidente. drie, bien au contraire, assure Annie Retrouvez le programme complet du festival Dimey dans la Millet-Roquis, présidente de l’associa- Débat novateur partie “Agenda” de l'Entracte (page 15). tion Bernard-Dimey. Il faut oser nous faire confiance . Ces gens sont des références Cette année, la densité du programme dans la grande famille des artistes du genre.” prouve que l’engouement et la moti- Dimey Les bénévoles ne ménagent pas leurs vation des bénévoles sont toujours aussi en quelques dates efforts d’année en année pour tenter vifs. Il débutera le 30 avril avec en • 16 juillet 1931 : naissance à Nogent. de convaincre les Haut-Marnais de la ouverture, Romain Didier, prix Char- • 1942-1946 : interne au collège richesse de leur département et faire les-Cros, comme Bernard Dimey. Ce de Joinville. connaître celui qui est longtemps resté poète qui a travaillé avec Nicole Croi- • 1946-1947 : lycéen à Chaumont. dans l’ombre. Ils parcourent sans relâ- sille et Allain Le-prest, entre autres, pro- Premières publications dans les che les festivals comme celui d’Avignon, posera une prestation mêlant moments Cahiers haut-marnais. Un premier à la recherche d’amoureux de Dimey, de vie chantés et morceaux de qualité au roman “Le marchand de soupe”. piano. Le lendemain, les organisateurs • 1947-1948 : Ecole normale de Troyes. innoveront avec un débat sur la chan- • 1950-1951 : rencontre avec Jean- son francophone, animé par des poin- Jacques Kihm, professeur de tures : Stéphane Hirschi, Docteur d’é- philosophie. Il fonde avec lui la revue tat et professeur en cantologie (étude littéraire Mithra. des textes et du chant), Annie Massy, • 1954 : parution d’un premier recueil Docteur en troisième cycle, auteur de de textes “Requiem à boire”. “Jacques Brel ou la difficulté d’être • 1959 : premiers textes de chansons Belge”, Patrick Valérian, auteur-com- interprétés par des artistes de renom. positeur-interprète, auteur “La chanson • 1962 : enregistrement de Syracuse française de 1730 à nos jours” et Marie par Salvador Dali. Bobin, auteur d’une maîtrise sur les tex- • 1959-1981 : écrit plus de 1 000 tes de Dimey. S’en suivront neuf jours chansons dont 130 ont été de spectacles non-stop (certains joués enregistrées et 70 interprétées. plusieurs fois à des endroits différents) • 1er juillet 1981: mort de Bernard Dimey. où poèmes, chansons, mélodies et tex- • Depuis 1981, nombreux ouvrages et tes seront à l’honneur. Mardi 10 mai Sophie Terol, artiste insolite, hommages posthumes. sera présente le 6 mai au festival Bernard Dimey (ça ne s’invente pas), Richard Bohringer

LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 19 Gastronomie Parfums de Russie à Braucourt

Installée à quelques encablures du Der, Tatiana Lacour gère l’Auberge du Lac. Un restaurant où il est possible de découvrir la cuisine russe tout en croisant quelques-uns Originaire de Kiev, Tatiana Lacour a repris depuis plusieurs mois des plus grands sportifs de l’ex-URSS. la gérance de l’Auberge du Lac à Braucourt

ative de Kiev et ingénieur en j’y vivais encore, nous n’avions pas beaucoup a en effet noué de nombreux contacts Ninformatique de formation, Tatia- de produits alimentaires et nous étions obligés avec les athlètes des pays soviétiques, na Lacour a quitté l’Ukraine il y a une de faire beaucoup de choses par nous-mêmes” au point de devenir, en quelque sorte, quinzaine d’années pour rejoindre la explique Tatiana qui a appris les premiers leur ambassadrice en France. “J’ai d’a- Haute-Marne. Depuis un an, elle y a rudiments culinaires dans les cuisines bord été sollicitée pour accompagner des cou- repris l’Auberge du Lac à Braucourt, l’u- collectives des appartements commu- reurs ukrainiens qui participaient au mara- nique café-restaurant du village où l’on nautaires. Quelque peu intrigués par ces thon de Saint-Dizier” explique-t-elle. Sur venait déjà taper la belote au début du noms aux consonances exotiques, ses les murs du restaurant, les convives peu- siècle dernier. Fidèle à ses origines, la clients sont très vite tombés sous le char- vent ainsi “croiser” Sergueï Bubka, le nouvelle gérante y a aménagé un inté- me de ces saveurs venues d’ailleurs. Le tsar de la perche ou Alexandre “Sacha” rieur qui rappelle la chaleur des ambian- traditionnel steak-frites a donc rapide- Zavarov qui connut son heure de gloi- ces slaves. Au diapason de la décoration, ment cédé sa place aux Pelmenis, des re sous le maillot rouge de l’équipe de la cuisine mitonnée par Tatiana Lacour oreillettes de pâte fraîche farcies à la vian- football d’Union soviétique et sous fait également honneur aux saveurs de de bœuf et de porc hachée. Des gour- celui, blanc et noir, de la Juventus de mandises qui font notamment le bon- Turin avant de devenir durant quelques heur des enfants. années l’entraîneur de Saint-Dizier. Der- nièrement c’est une autre grande star Rendez-vous de stars de la natation qui s’est offert un petit crochet par Braucourt. Venus y dégus- Le bilan de cette première saison d’ou- ter un succulent bœuf Stroganoff, cer- verture est plutôt positif. Profitant du tains clients ébahis ont pu côtoyer Yana bouche à oreille, l’auberge a connu une Klochkova, double championne olym- bonne fréquentation notamment pique et qui détient le record du monde durant les mois d’été où le Der fait le du 4 nages, elle aussi attirée par la déli- plein. A l’avenir, Tatiana envisage d’em- cieuse cuisine de Tatiana. Et même si baucher une cuisinière pour la vous n’êtes pas un célèbre athlète, Comme ici avec la championne olympique Yana Klochkova, Tatiana Lacour est en quelque seconder et ainsi se consa- Tatiana vous accueillera avec cha- sorte l’ambassadrice des sportifs de l’ex-Urss crer davantage à l’ac- leur. Raison de plus pour se laisser cueil de ses clients, tenter par les délicieuses saveurs venues de l’Est. Sur la carte : Goloubt- qu’ils soient anony- venues de l’Est. sis, Koulibiac de poisson, gâteau aux mes ou célèbres. pavots ou encore l’assiette de Borth, la Membre du cercle Etienne CLEMENT traditionnelle soupe non moulinée à base des créatrices d’en- de légumes divers et de viande. Autant de treprise, très investie mets familiaux qui font habituellement dans la vie associative AUBERGE DU LAC le bonheur des meilleures tables de l’ex- et plus particulière- 11 RUE DU SOUVENIR URSS. “En Ukraine, les femmes sont de bon- ment dans les milieux 52290 BRAUCOURT nes cuisinières par obligation. A l’époque où sportifs, Tatiana Lacour TÉL/FAX : 03 25 55 96 85

20 LIGNE DIRECTE - avril/mai 2005 Ruralité Ces Ardennais du Bassigny

Le Bassigny est, Mais on ne sait pas encore que vers 1960, de longue date, le tracteur fera disparaître toute trace des races locales et mettra même l’existence une terre de cheval. de l’ardennais en péril. Il ne doit sa sur- Aujourd’hui comme vie qu’à quelques passionnés et, ironie du sort, aux amateurs de viande chevali- hier, des chevaux ne ! Car on continue à l’élever pour sa de race ardennaise chair, même si beaucoup de passionnés trottent avouent flatter son doux museau. paisiblement dans Blandine VUE les prés de ce terroir haut-marnais. A NE PAS RATER : Retour sur l’histoire LE CONCOURS DE CLEFMONT : PREMIER WEEK-END DE JUILLET, CONCOURS du cheval en terre D’ATTELAGES LE DIMANCHE APRÈS-MIDI. bassignote. LE CONCOURS DE MONTIGNY : DERNIER DIMANCHE DE SEPTEMBRE. A VISITER ÉGALEMENT : LES HARAS NATIONAUX DE MONTIER-EN-DER A la recherche Plus petit encore, le cheval du Bassin de la meilleure race de l’Aube et de l’Aujon est également vendu dans les Alpes. Sobre, agile, mais Renommés Vers 1830, la Haute-Marne compte trois trop petit pour le transport, il ne sert jusqu’à Paris ! races locales de chevaux. Ceux du Bassi- qu’à l’agriculture. Le véritable renouveau de l’élevage de gny sont grands et solides. Plus beaux chevaux est tout récent en Haute-Marne. que le cheval comtois avec leur superbe Des foires florissantes Pourtant, le département produit des robe rouanne, ils ont beaucoup de crin, chevaux si remarquables qu’ils se dis- y compris sur les pattes. Achetés par les A Montigny, les foires agricoles où sont tinguent non seulement au concours de marchands du Bassin parisien, ils servent vendus les chevaux et autres animaux de Montigny, Clefmont ou Vittel, mais aussi à l’agriculture des régions céréalières ou ferme, sont de plus en plus nombreuses, au salon de l’agriculture à Paris. Cer- sont vendus à Paris pour les services des de 6 au début du 19e siècle, elles passent tains ont su faire preuve de dynamisme différents ports fluviaux notamment. à 14. Vers 1900, 18 000 bêtes, dont pour faire vivre des cheptels allant jus- Ceux des bassins de Marne et du 3 600 chevaux, transitent chaque année Rognon sont plus petits, mais d’une par Montigny. La gare de Meuse est très grande rusticité et d’une santé vite encombrée ! Langres suit de peu infaillible. Ils ont les oreilles tombantes. avec 2 400 chevaux annuels alors qu’à L’intrépidité et la force de cette race Rochetaillée ou Rolampont, l’absence sont très appréciées pour le roulage, des chevaux en 1902 signe l’extinction jusque dans le Dauphiné. du commerce des petites races. Même s’il ne reste rien de ces foires, les concours agricoles, nés en 1906, grâce à la Fédération des Eleveurs du Bassigny qu’à 45 juments poulinières. Très appré- perpétuent ces rassemblements. cié pour sa douceur et son intelligence, De nos jours, on rencontre essentielle- l’Ardennais est très prisé pour le dres- ment des ardennais dans les pâtures du sage, la traction, le débardage, l’équi- Bassigny. Monsieur Dongois, agriculteur tation, la participation à des films, les à , serait le premier à les avoir balades en roulottes, la route du pois- introduits dans la région, vers 1900. Doux son… Ceci permet à la race ardennaise Les concours donnent lieu et dociles, ils deviennent rapidement les d’envisager sereinement son avenir. à des démonstrations de dressage. chevaux préférés des éleveurs bassignots.

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