Sur Le Monument Aux Morts, Sont Inscrits 11 Soldats Morts Pendant La Première Guerre Mondiale
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Sur le monument aux morts, sont inscrits 11 soldats morts pendant la première guerre mondiale. Qui étaient-ils ? Quand et comment sont-ils décédés ? Voici les informations que nous avons retrouvées. - Amédée Henri Ferrand : il est né le 23 mai 1889 à Marac. Il était garçon d’hôtel à Paris et était célibataire. Incorporé au 174ème RI (Régiment d’Infanterie) avec le grade de sergent fourrier, il est mort au Mesnil-lès-Hurlus (51) le 12 mars 1915 (25 ans). Il est inhumé à Souain-Perthes-lès-Hurlus (51). - Emile Gustave Thomassin : Est né le 30 mars 1892 à Marac. Il était domestique de culture à Ormancey. Incorporé le 9 octobre 1913 au 21ème RI, il est décédé à Notre-Dame-de-Lorette (62) le 13 juin 1915 (23 ans) et avait le grade de caporal. - Alphonse Legoux : Né le 20 mars 1882 à Marac. Il s’est marié, à Peigney, le 12 mai 1914 avec Jeanne Jaugey. Incorporé au 21ème RI, il est mort le 5 octobre 1915 (33 ans) à Souchey (62). - Joseph Guilloux : Né le 5 juin 1883 à Morizécourt (88). Il s’est marié, à Isches (88), le 29 mai 1907 avec Irma Jobelot et ils ont eu 4 enfants, Gaston (1908), André (1909), Andrée (1911) et Alexandre (1912, né à Marac). Il était colporteur de la maison Caïffa (café). Incorporé au 279ème RI avec le grade de caporal, il est mort à Marac le 11 décembre 1915 (32 ans) des suites de maladie contractée en service. Son nom est aussi inscrit sur le monument de Morizécourt. - Charles Desgrez : Né le 14 juin 1889 à Rolampont. Il s’est marié, à Marac, le 11 juillet 1914 avec Hélène Viard. Incorporé au 172ème RI, il est mort à Suippes (51) le 28 mai 1916 (26 ans) et est inhumé à La Nécropole Nationale de Suippes. - Lucien Mugnier : Né à Aujeurres le 8 juillet 1882. Il s’est marié le 4 mai 1912 à Aujeurres avec Estelle Ormancey. Il était cantonnier des chemins vicinaux. Sa fille, Hélène, est née, à Marac, le 21 juin 1914. Incorporé au 221ème RI, il est mort à Verdun, batterie de Damloup, le 9 juillet 1916 (34 ans). Son nom est aussi inscrit sur le monument d’Aujeurres. - Louis Auguste dit Lucien Leroy : Né à Lunéville (54) le 24 décembre 1882. Il s’est marié, à Marac, le 8 juin 1908 avec Valentine Seguin. Ils ont eu 3 enfants, Georges (1909), Raymond (1911) et André (1913). Incorporé au 221ème RI, il est mort le 11 juillet 1916 (33 ans) à Verdun, batterie de Damloup. - Edouard Théodore Thierry : Né à Marac le 4 mars 1877. Il s’est marié le 19 janvier 1901 à Beauchemin avec Alix Déchanet et ils ont eu 3 enfants, Germaine (1901), Raymonde (1906) et Fernand (1910). Il était cultivateur à Beauchemin. Incorporé au 221ème RI, il est mort le 11 juillet 1916 (39 ans) à Verdun, batterie de Damloup. Il est aussi inscrit sur le monument de Beauchemin. - Lucien Thomassin : Né à Marac le 4 janvier 1891. Il était marchand de marée. Incorporé au 161ème RI, il est mort, des suites de blessures, le 30 octobre 1916 (25 ans) à l’hôpital d’Amiens (80) et a été enterré au cimetière de Marac. Il est le frère de Emile Gustave Thomassin. - Pierre Lhuillier : Né le 6 octobre 1897 à Rouceux (88). Il était boucher à Chaumont et sa mère habitait à Marac. Incorporé au 29ème Bataillon de Chasseurs à Pied (BCP), il est mort le 18 avril 1918 (20 ans), des suites de blessures, à l’hôpital de Monterau-Faut- Yonne (77). Il est aussi inscrit au monument de Leffonds. - Léon Clerc : Né le 9 juin 1885 à Marac. Il était cultivateur à Marac et célibataire. Incorporé au 8ème Régiment d’Artillerie à Pied (RAP), il est mort à Jeand’Heures (55) le 31 octobre 1918 (33 ans), des suites de maladie contractée en service et avait déjà été blessé le 17 octobre 1917 à Vauquois (55). 5 Dans quelques jours, au musée du Doughboy, sera célébré le centième anniversaire de la présence des derniers soldats américains sur la commune durant la Grande Guerre. La 85e division a été créée le 05 août 1917 au Camp Custer dans le Michigan. Cette division est composée de soldats en provenance des états du Michigan et du Wisconsin. Elle est plus connue sous le surnom de Division Custer (CD) ; en référence au Général George Custer. Cette unité est arrivée sur le sol français au mois de juillet 1918. Elle ne participera à aucun combat majeur durant la Grande Guerre. Une ambulance au Rond Au matin du 31 janvier 1919, les habitants du village sont réveillés par l’arrivée de plusieurs camionnettes, de marque Ford, des 338e et 339e compagnies d’ambulanciers de la 85e Division Américaine. Cette unité fait route vers Brest pour son retour au pays mais, en attendant l’embarquement, les ambulanciers séjournent à Marac jusqu’au début du mois de mars 1919. Ils logent chez l’habitant ainsi qu’au moulin du village. Frank Purchis est un de ces Doughboys qui campe au moulin. Il le décrit d’ailleurs comme un endroit tellement glacial qu’il faut 5 énormes poêles pour avoir un semblant de chaleur ; à en croire la première lettre qu’il écrit à sa famille dès son arrivée sur la commune. Les journées sont assez longues et pluvieuses et, pour s’occuper, quelques soldats font du tourisme aux alentours tandis que d’autres organisent des parties de chasse au lapin. Parmi ces ambulanciers se trouve un soldat, Chet Schaeffer, de la MP (Military Police), natif du Michigan et correspondant d’un journal local. Depuis Marac, il envoie, tous les deux, trois jours, quelques nouvelles du « front » afin de rassurer les familles de ces ambulanciers. Ces articles, parfois très longs, décrivent, avec détail, la vie quotidienne des habitants du village. Certainement sur les Charmes, Chet a fait la connaissance d’un couple de paysans avec qui il a sympathisé. Il immortalisera cette rencontre avec une photo qu’il transmettra à cette famille à son retour aux Etats-Unis. Qui sont-ils ? Deux extraits de « Life in Marac » daté du 8 février 1919. Les jeunes parlent au soldat. …Puis la porte de l'école s'est ouverte. Un garçon a sauté et a couru vers le puits. Quatre autres jeunes et trois petites mademoiselles ont suivi. Ils rigolaient. Se penchant sur le mur, ils se lavèrent les mains dans l’eau et se dépêchèrent de rentrer, se frottant les mains avec leurs mouchoirs. Le soldat connaissait un peu de français. « Lavez les mains ? » Questionna-t-il. « Oui, Oui » a crié l'un des garçons. « Devinez que le vieil instituteur doit faire l'objet d'une inspection », a déclaré le soldat en décrochant sa ceinture et en riant… … Le chariot descendait la colline. Sur le siège avant se trouvaient un homme et deux femmes. Et à l'arrière, un soldat vêtu d'un grand manteau de fourrure et « Eagle-Beak » la belle du village. Elle était toute maquillée, un grand chapeau ayant supplanté son foulard de tous les jours. Un énorme boa de fourrure était autour de son cou. Tandis que le chariot passait à côté du soldat, il se dégageait une odeur de parfum. A Marac, ils ne prennent pas de bain. Mais quand ils s'habillent, ils utilisent les senteurs de Paris et de Nice. « Eagle-Beak » et son « beau » partaient. Et le chariot a passé le pont en direction de Langres et du chemin de fer… Du 31 janvier au 31 mars 2019, au musée, la visite sera plus particulièrement axée sur ces deux mois de présence des ambulanciers. 6 .