Archives De La Maison De France (Branche Orléans). AP/300(I)/1- AP/300(I)/2639
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Archives de la maison de France (Branche Orléans). AP/300(I)/1- AP/300(I)/2639. Inventaire du Fonds de Dreux (AP/300(I)/1-AP/300(I)/2639) établi par Suzanne d'Huart, revu et complété pour l'édition électronique par Yvonique Alfred, Raphaël Baumard et Éric Landgraf Première édition électronique établie par Éric Landgraf Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1976-2013 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_050193 Cet instrument de recherche a été rédigé avec un logiciel de traitement de texte. Ce document est écrit en français. Conforme à la norme ISAD(G) et aux règles d'application de la DTD EAD (version 2002) aux Archives nationales, il a reçu le visa du Service interministériel des Archives de France le ..... 2 Archives nationales (France) Préface Les fonds d'archives donnés par le chef de la Maison de France à la Fondation Saint-Louis et déposés par celle-ci aux Archives nationales ne vont pas manquer de surprendre. D'abord, disons-le, parce qu'ils décevront sans doute bien des amateurs de sensationnel. Ceux-ci pourront regretter la rareté des dossiers personnels concernant Philippe-Égalité et ses prédécesseurs. Ils chercheront en vain les archives de la Régence. Ils achopperont à retrouver la trace des spéculations de John Law. Ils jugeront mince le dossier Naundorff. Ce qui s'ouvre aux historiens, par la généreuse volonté de Monseigneur le Comte de Paris, ce n'est pas l'armoire aux secrets de la monarchie française. Mais les historiens savent qu'une telle armoire n'existe pas et que l'histoire n'est pas chasse au trésor. Les archives auxquelles le présent inventaire donne accès, ce sont d'abord les fonds patrimoniaux de la famille d'Orléans. Ainsi, entre l'hôtel de Rohan et celui de Soubise, est maintenant rassemblé l'ensemble d'archives que les saisies opérées sous la Révolution et les incomplètes restitutions entreprises en 1815 ont fâcheusement démembré. Seuls ceux qui, depuis un siècle et demi, ont fouillé dans ces "Papiers des Princes" de la série R savent combien difficile était l'usage de ces épaves archivistiques. Les membres séparés sont désormais rapprochés. On sait que, par une tradition qui remonte au XIVe siècle, le duché d'Orléans faisait normalement figure de premier apanage de France. On comprend donc que ses archives soient autre chose que celles du seul fief orléanais. En fait, c'est d'une centaine de chartriers que s'enrichissent à la fois les Archives nationales. L'entrée d'un seul d'entre eux eût été mémorable. Il y a le chartrier d'Orléans, certes, mais aussi celui d'Amboise et celui d'Albert, avec les archives du marquisat d'Ancre. Il y a le chartrier d'Avesnes, parmi lequel s'ouvre dès 1433 une remarquable série de comptes de gestion. Il y a le chartrier du Raincy, sans lequel on ne fera plus l'histoire des campagnes de l'Île-de-France. Ce n'est pas seulement l'histoire seigneuriale de la France moyenne d'entre Loire et Seine qui se dessine à travers les archives de la famille d'Orléans, c'est aussi celle de la Bretagne ou de la Champagne, du Hainaut ou de la Normandie, voire, pour d'autres raisons, celle de la Sicile. Il est peu, dans les archives de notre pays, de moyens sûrs pour suivre jusqu'au XIXe siècle le devenir des domaines d'origine seigneuriale et pour apprécier, grâce à des exemples multiples, l'effet des bouleversements révolutionnaires sur la propriété rurale, sur l'exploitation paysanne, sur l'économie agricole et forestière. Des archives telles que celles- ci, qui s'ouvrent au XIVe ou au XVe siècle, quand ce n'est pas au XIIe - ainsi à Bû - ou au XIIIe, nous offrent exceptionnellement ce moyen d'enjamber le grand fossé, peut-être plus sensible dans la vie politique et dans la continuité des fonds d'archives que dans les structures profondes de la société rurale française. Le fonds de Civry est à cet égard des plus significatifs. Archives de gestion, les archives de l'apanage d'Ancien Régime et celles des domaines du XIXe siècle sont à l'évidence des sources essentielles pour l'histoire des structures sociales, pour celle de l'économie rurale, pour celle des salaires et des prix. C'est avec des sources de cette qualité que se reconstruit la conjoncture et que s'analysent les rapports humains. Mais il est ici, comme en tout fonds seigneurial mais un peu plus qu'à l'ordinaire, de ces documents exceptionnels qui sont la bonne surprise de l'historien fouilleur. Il y a la vie des foires du pays d'Auge et l'activité des pêcheries de la Somme. Il y a - enregistrée par les greffiers des juridictions et des tabellionages - la vie quotidienne d'Anet ou de Crépy-en-Valois. Et qui aurait cherché dans les archives de la Maison de France l'histoire de la fortune d'une grande famille du patriciat parisien, celle des Sanguin ? Pour le temps du roi Louis-Philippe Ier et de ses descendants, cependant, les archives ici présentées dépassent très largement en intérêt de simples chartriers seigneuriaux. Bien que le rapprochement de ces fonds et de ce que conservaient déjà les Archives nationales dans leur série O/4/ de la Maison du roi ne suffise pas à reconstituer les archives personnelles de Louis-Philippe définitivement mises à mal par l'incendie de 1848, c'est une part essentielle des papiers des princes de France, ainsi que de leurs correspondances, que peut désormais consulter l'historien, depuis le temps de la Monarchie de Juillet jusqu'à celui des princes qui connurent les débuts de la IIIe République. Des Mémoires de Louis-Philippe à la correspondance échangée par ce roi avec Thiers ou Molé et des rapports de police aux lettres de la reine Victoria, grande est la variété des sources offertes. On ne fera plus l'histoire politique du XIXe siècle sans s'y reporter. Il n'est que de feuilleter cet inventaire - et même déjà ce premier tome - pour voir que ces papiers contribuent aussi à 3 Archives nationales (France) l'histoire de toute la société française, et particulièrement de la société parisienne, entre 1815 et 1914. Comptes du mobilier, catalogues des œuvres d'art, comptes domestiques, factures : l'histoire de l'art français est ici en filigrane, avec le traditionnel mécénat du Palais-Royal. On entrevoit la vie mondaine, celle des salons que suggèrent le meuble et l'habillement, celle des tables que suggèrent les factures de traiteurs aussi bien que les correspondances. Mais on ne voit pas moins le commerce parisien, à tous les niveaux de l'exceptionnel ou du quotidien, en un temps où le monde entier se fournissait à Paris et où les boutiquiers parisiens partaient volontiers à la conquête de la société. D'heureux accidents archivistiques ont même transmis, à côté de tant de documents conservés par la clientèle princière, quelques pièces que l'on chercherait plus volontiers et moins heureusement ailleurs : le livre de commerce d'un marchand de tissus ou celui d'un orfèvre. Le bouillonnement des affaires marque profondément ces archives du siècle passé. Nous trouvons les dossiers du lotissement des campagnes proches de Paris aussi bien que ceux du curetage de l'ancien quartier du Carrousel. Les grandes voies économiques de la France industrielle apparaissent. Ce sont les canaux de l'Ourcq, d'Orléans, du Loing. Ce sont les chemins de fer. L'aventure industrielle de la France est perceptible : c'est la route de Beyrouth à Damas... Parce que ces archives sont celles de la famille royale, l'histoire politique de la France ne laisse jamais d'être directement perceptible. On y trouvera l'occasion et le moyen de récrire l'histoire de l'Orléanisme engagé de la Restauration, celle du gouvernement royal, celle du royalisme fidèle et discret d'entre 1848 et 1870, celle de la puissance politique d'un royalisme avec lequel doit compter la République. Tout est ici matériau de l'historien depuis l'inestimable correspondance des souverains et des princes jusqu'aux simples listes de visiteurs du duc d'Aumale ou au compte de ses abonnements littéraires. Tout cela est assez dire combien de chercheurs vont, dès demain, se réjouir du dépôt des archives de la Maison de France, de leur ouverture, et de la publication que voici. A Monseigneur le Comte de Paris, qui voulut, en cette circonstance comme en d'autres plus dramatiques, affirmer que la France est une et que son histoire est celle de tous, je dis la déférente reconnaissance des archivistes et des historiens. A Mme Suzanne d'Huart, maître d'œuvre d'un inventaire sans lequel un tel dépôt demeurerait vain, parce qu'inaccessible, je dis aussi notre gratitude. Qu'il me soit permis, enfin, d'exprimer une pensée fidèle envers mon prédécesseur, M. André Chamson, qui sema ce que nous récoltons. Jean FAVIER,Directeur général des Archives de France en 1976 4 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence AP/300(I)/1-AP/300(I)/234,AP/300(I)/238-AP/300(I)/343,AP/300(I)/345-AP/300(I)/707,AP/300(I)/710- AP/300(I)/838,AP/300(I)/841-AP/300(I)/954,AP/300(I)/955/1-AP/300(I)/955/2,AP/300(I)/956- AP/300(I)/1193,AP/300(I)/1195-AP/300(I)/1233,AP/300(I)/1235- AP/300(I)/1241,AP/300(I)/1243,AP/300(I)/1245,AP/300(I)/1247-AP/300(I)/1312,AP/300(I)/1314- AP/300(I)/1326,AP/300(I)/1328-AP/300(I)/1346,AP/300(I)/1348-AP/300(I)/1403,AP/300(I)/1405- AP/300(I)/1407,AP/300(I)/1410-AP/300(I)/1456,AP/300(I)/1459-AP/300(I)/1575,AP/300(I)/1577- AP/300(I)/1579,AP/300(I)/1581-AP/300(I)/1650,AP/300(I)/1652-AP/300(I)/1686,AP/300(I)/1698- AP/300(I)/1702,AP/300(I)/1705-AP/300(I)/1759,AP/300(I)/1761-AP/300(I)/1771,AP/300(I)/1776- AP/300(I)/1780,AP/300(I)/1905,AP/300(I)/1907-AP/300(I)/2118,AP/300(I)/2146- AP/300(I)/2201,AP/300(I)/2203-AP/300(I)/2243,AP/300(I)/2245-AP/300(I)/2264,AP/300(I)/2304- AP/300(I)/2308,AP/300(I)/2310-AP/300(I)/2314,AP/300(I)/2316- AP/300(I)/2320,AP/300(I)/2322,AP/300(I)/2325-AP/300(I)/2334,AP/300(I)/2336- AP/300(I)/2555,AP/300(I)/2557-AP/300(I)/2639 Niveau de description fonds Intitulé Archives de la Maison de France (Branche Orléans).