REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union – Discipline – Travail ------MINISTERE DU PETROLE, DE L’ENERGIE ET

DES ENERGIES RENOUVELABLES

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------PROJET DE RENFORCEMENT DES OUVRAGES DU SYSTEME ELECTRIQUE ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PROSER) – PHASE 1 : ELECTRIFICATION RURALE DE 1088 LOCALITES(PROSER) - PHASE 1 : PROJET D’ELECTRIFICATION RURALE DE 1088 LOCALITES ------LOT 3 : ELECTRIFICATION RURALE DE 164 LOCALITES DANS LES DISTRICTS DE LA VALLEE DU BANDAMA, DES SAVANES ET DU DENGUELEET DU DENGUELE ------EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

ET SOCIALE STRATEGIQUE (EESS) ------RAPPORT FINAL

-- Octobre 2019 --

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 1

Table des matières LISTE DES TABLEAUX ...... 5 LISTE DES PLANCHES ...... 7 LISTE DES FIGURES ...... 8 LISTE DES GRAPHIQUES ...... 8 LISTE DES ABREVIATIONS ...... 9 RESUME EXECUTIF ...... 11 1. INTRODUCTION ...... 17 1.1 Généralités sur le projet 17 1.2 Justification et objectifs de l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique. 18 1.3 Contenu du rapport de l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS). 18 1.4 Démarche méthodologique 19 1.4.1 Cadrage de l’étude ...... 19 1.4.2 Collecte et revue documentaire...... 20 1.4.3 Rencontres institutionnelles...... 20 1.4.4 Les consultations publiques ...... 20 1.4.5 Les visites de terrain ...... 20 1.4.6 L’exploitation des données et la rédaction du rapport...... 22 1.5 Présentation du chargé de l’étude 22 2. DESCRIPTION DU PROJET ...... 25 2.1 Contexte et justification du programme 25 2.1.1 Contexte du programme ...... 25 2.1.2 Justification du programme ...... 25 2.2 Objectifs du projet ...... 26 2.3 Description des activités et solutions du PROSER 26 2.3.1 Activités du PROSER ...... 26 2.3.2 Situation des installations du district des savanes ...... 27 2.3.3 Etat projeté des besoins énergétiques du district des savanes 27 2.3.4 Solutions du projet 27 2.3.5 Contraintes du PROSER 28 2.3.5.1 Contraintes environnementales et sociales ...... 28 2.3.5.2 Contraintes techniques générales ...... 29 2.3.5.3 Contraintes techniques au niveau des Postes de répartition dans le district des savanes ...... 29 2.3.5.4 Contraintes techniques liées au réseau de distribution électrique ...... 30 2.4 Localisation du projet et bénéficiaires 31 2.5 Présentation du promoteur du PROSER 34 2.5.1 Historique de CI-ENERGIES ...... 34 2.5.2 Identification et organigramme de CI-ENERGIES ...... 35 2.5.3 Arrangement institutionnel du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire ...... 37 2.5.3.1 Comité de pilotage(CP) ...... 38 2.5.3.2 Comité de suivi ...... 38 3 CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE, ET INSTITUTIONNEL ...... 42 3.1 Cadre politique du Projet et de l’étude 42 3.1.1 Plan National de Développement (PND) ...... 42 3.1.2 Politique Nationale en matière d’Environnement ...... 42 3.1.3 Politique en matière d’électricité ...... 43 3.1.4 Politique de lutte contre la pauvreté dans le domaine de l’accès à l’énergie ...... 44 3.1.5 Politique sanitaire et d’hygiène du milieu ...... 44 3.1.6 Politique de la décentralisation ...... 45 3.1.7 Politique de la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes...... 45 3.2 Cadre juridique national 48 3.2.1 Dispositions complémentaires en matière de sécurité contre les dangers électriques ...... 64 3.3 Conventions et Accords Internationaux signés et ratifiés par la Côte d’Ivoire en rapport avec le projet 64

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3.4 Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Africaine de Développement (BAD) applicables au Projet 70 3.5 Cadre institutionnel 71 4. DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DU PROJET ...... 83 4.1 Situation environnementale et socioéconomique dans le district de la vallée du Bandama 84 4.1.1 Situation environnementale et socioéconomique dans la région de Gbêkê ...... 84 4.1.2 Situation environnementale et socioéconomique dans la région du Hambol ...... 98 4.2 Situation environnementale et socioéconomique dans le district des savanes 103 4.2.1 Situation environnementale et socioéconomique de la région du Poro ...... 103 4.2.1.3.3 Activités économiques dans la région du Poro ...... 114 4.2.2 Situation environnementale et socioéconomique dans la région du Tchologo ...... 116 4.2.3 Situation environnementale et socioéconomique dans la région de la Bagoué ...... 122 4.3 Situation environnementale et socioéconomique dans le district du Denguélé 127 4.3.1 Situation environnementale et socioéconomique dans la région du Folon ...... 127 4.3.2 Situation environnementale et socioéconomique dans la région du ...... 131 4.4 Situation initiale spécifique à la problématique « genre » 135 4.4.1 Genre, organisation sociale et politique des zones du programme ...... 135 4.4.1.2 Genre, organisation sociale et politique dans le District de la vallée du Bandama ...... 136 4.4.2 Genre et accès aux infrastructures socio-économiques dans les zones du PROSER ...... 137 4.4.4 Division du travail et prise de décision dans les ménages des zones de programme ...... 141 4.4.5 Les associations féminines dans les zones du programme ...... 142 5. PRESENTATION DES SOLUTIONS DE RECHANGES ETUDIEES ...... 144 5.1 Variantes ou solutions de rechange 144 5.1.1 Solution « sans projet ou ne rien faire » ...... 144 5.1.2 Solution « avec projet » ...... 144 5.1.3 Présentation des Principales solutions de rechange ...... 145 5.1.4 Présentation des critères d’analyse des options ...... 145 5.1.5 Résultats de l’analyse des options ...... 146 6 VARIANTES / SOLUTIONS RETENUES ...... 150 6.1. Résultats de l’évaluation 150 6.2. Description détaillée de la « principale solution » retenue 152 7 DETERMINATION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX SUR LE MILIEU BIOPHYSIQUE ET HUMAIN...... 154 7.1 Enjeux environnementaux majeurs du milieu physique 154 7.1.1 Enjeux liés à la qualité de l’air ...... 154 7.1.2 Enjeux liés à la dégradation des terres et occupation drastiques des terres ...... 154 7.1.3 Enjeux liés à l’eau ...... 154 7.2 Enjeux environnementaux majeurs du milieu biologique 154 7.2.1 Enjeux liés à la dégradation du couvert végétal et de l’habitat de la faune ...... 154 7.2.2 Enjeux liés à la dégradation du paysage ...... 154 7.3 Enjeux environnementaux sociaux du milieu humain 155 7.3.1 Enjeux liés à la diminution des superficies des terres cultivables ...... 155 7.3.3 Enjeux liés causes structurelles ...... 155 7.3.4 Enjeux liés aux infrastructures routières inexistantes ou en mauvais état ...... 156 7.3.5. Enjeux liés aux contraintes au secteur organisationnel ...... 156 7.3.6 Enjeux liés aux aspects fonciers et aménagement du territoire ...... 156 7.3.7 Enjeux liés à la dégradation du couvert végétal et de l’habitat de la faune ...... 156 7.3.8 Enjeux liées à la dégradation du paysage ...... 156 8. IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ET MESURES DE MITIGATION DE PROSER 158 8.1 Mode d’analyse des impacts environnementaux et sociaux 158 8.2 Impacts environnementaux et sociaux positifs 159 8.3 Impacts environnementaux et sociaux négatifs 161 8.4 Récapitulatif des Impacts positifs et négatifs 163 Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 3

8.5 Impacts possible du PROSER sur la réduction des inégalités de genre 171 8.5.1 Les impacts positifs probables ...... 171 8.5.2 Les impacts négatifs probables ...... 172 9. MESURES DE MITIGATION DES IMPACTS NEGATIFS ...... 173 9.1 Mesures d’atténuation des impacts négatifs potentiels selon l'activité 175 9.2 Synthèse des mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs 178 9.3 Mesures et activités de prise en compte du genre dans le PROSER 181 10. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES) ...... 184 10.1 Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) 184 10.2 Procédures de préparation et d’exécution des activités du PROSER 184 10.3 Processus de sélection environnementale et sociale 184 10.4 Élaboration, validation et diffusion des EIES 185 10.5 Mise en œuvre, Surveillance et Suivi 186 10.6 Responsabilités des acteurs 188 10.7 Renforcement de la Gestion Environnementale et Sociale du PROSER 189 10.7.1 Mesures stratégiques de renforcement ...... 189 10.7.3 Études et outils de Gestion Environnementale et Sociale ...... 191 10.7.4 Mesures de reboisement du couvert végétal dégradé lors des travaux ...... 191 Renforcement de la surveillance, du suivi et de l’évaluation des activités du PROSER ...... 191 10.7.5 Formation des acteurs impliqués dans la gestion ...... 192 10.7.6 Mesures de sensibilisation des populations dans les zones ciblées ...... 193 10.8 Programme de Suivi Environnemental et Social 194 10.8.1 Objectifs et stratégie ...... 194 10.8.2 Programme à trois niveaux ...... 194 11. PARTICIPATION DES PARTIES PRENANTES ...... 202 11.1 Objectifs de la consultation 202 11.2 Méthodologie adoptée dans le cadre du processus de consultation 202 11.3 Résultats des rencontres d’information et de consultations des autorités et du publique 206 11.3.1 Région du gbêkê...... 206 11.3.2 Région du Hambol ...... 211 11.3.3 Région du Poro ...... 217 11.3.4 Région du Kabadougou ...... 222 11.3.5 Région du Tchologo ...... 227 11.3.6 Région du Bagoué ...... 234 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 242 ANNEXES ...... 243 Annexe 1 : LISTE DES AUTORITES ADMINISTRATIVES ET LISTE DE PRESENCE DES RIVERAINS ...... 244 Annexe 2 : PROCES VERBAUX DES REUNIONS PUBLIQUES ...... 265 Annexe 4 : Listes des associations féminines ...... 295 Annexe 4: Termes De Référence (TDR) ...... 300

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des zones bénéficiaire de la composante 3 du PROSER ______18 Tableau 2: Situation des installations du district des savanes ______27 Tableau 3: Etat projeté des besoins énergétiques du district des savanes ______27 Tableau 4 : Situation actuelle du réseau existant du district des savanes ______30 Tableau 5 : Répartition des localités à électrifier par District, Département et localités et bénéficiaire du PROSER ______34 Tableau 6: Identification de CI-ENERGIES ______35 Tableau 7: Textes juridiques applicables au PROSER ______48 Tableau 8: Conventions et accords internationaux ratifiés par la Côte d’Ivoire et se rapportant au Projet ______65 Tableau 9: Institutions nationales de mise en œuvre de la Politique Environnementale du PROSER ______72 Tableau 10: Autres parties prenantes de mise en œuvre de la Politique Environnementale du PROSER ______80 Tableau 11: Données météorologiques moyenne mensuelle de la Région de GBEKE ______85 Tableau 12 : Liste des forêts classées dans la région du Gbêkê ______87 Tableau 13: Listes des sites sacrés identifiés dans le département de Béoumi ______88 Tableau 14: Liste des espèces utilitaires citées par les populations ______88 Tableau 15 : Liste des espèces à statut particulier ______91 Tableau 16: Liste des espèces mammaliennes rencontrées ______92 Tableau 17: Liste et bilan quantitatif des espèces d’oiseaux inventoriées au cours de l’exploration des sites de la mission __ 93 Tableau 18 : Températures et pluviométries moyennes mensuelles dans la région du Hambol ______100 Tableau 19 : Données démographiques de la région du Poro ______108 Tableau 20: Situation démographique de la région du Poro ______109 Tableau 21: Répartition de l’accessibilité aux soins dans la région du Poro ______109 Tableau 22: Infrastructures sanitaires dans la région du Poro ______110 Tableau 23: Répartition des généralistes de santé dans la région du Poro ______110 Tableau 24: Répartition des spécialistes de santé dans la région du Poro ______110 Tableau 25: répartition de la température et de la pluviométrie dans la région du Tchologo ______117 Tableau 26: récapitulatif des types d’occupation du sol dans le district des savanes ______119 Tableau 27: liste de certaines espèces citées dans la littérature comme présentes dans le district des savanes et reconnues comme menacées selon la liste rouge de l’UICN (2016) ______120 Tableau 28: Données climatologiques disponibles ______123 Tableau 29: Valeurs quantiliques des pluies annuelles de (1977-2000) ______124 Tableau 30 : Population de la portion ivoirienne du bassin du fleuve Niger ______126 Tableau 31: Données climatologiques disponibles ______128 Tableau 32: Statut de conservation international de quelques mammifères dans la région du Kabadougou ______133 Tableau 33 : Matrice d’évaluation des Principales solutions (PS) ______147 Tableau 34 : Résultats d’évaluation des « Principales solutions » ______150 Tableau 35: Analyse des effets environnementaux en rapport avec les enjeux ______155 Tableau 36 : Synthèse des impacts négatifs spécifiques au projet ______162 Tableau 37: Matrice résumée des impacts positifs et négatifs ______163 Tableau 38: Matrice d’évaluation des impacts négatifs potentiels du projet ______170 Tableau 39: Matrice des mesures d’atténuation par phase et activité du Programme ______175 Tableau 40: Matrice des mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs ______177 Tableau 41: Matrice de synthèse des mesures spécifiques d’atténuation des impacts environnementaux ______178 Tableau 42: Matrice de synthèse des mesures d’atténuation des impacts sociaux ______178 Tableau 43: Matrice des mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs par phase et par activité du Programme ___ 179 Tableau 44: Tableau de proposition des associations à soutenir dans les zones du PROSER ______182 Tableau 45 : Tableau récapitulatif des étapes et des responsabilités institutionnelles ______188 Tableau 46: Thèmes de formation______193 Tableau 47: Indicateurs de suivi des mesures du CGES ______196 Tableau 48: Indicateurs et dispositif de suivi ______197 Tableau 49: Coûts estimatifs des mesures environnementales et sociales ______198 Tableau 50 : Organisation des visites de terrain ______204 Tableau 51: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 19 Août 2019 (Préfecture de Béoumi) ______207 Tableau 52: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Mangrè Kan le 19 Août 2019 (Sous-préfecture de Béoumi) ______210

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Tableau 53: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 22 Août 2019 (Préfecture de Niakara) ______212 Tableau 54: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Télétanakaha le 22 Août 2019 (Sous-préfecture de Tafiré) ______216 Tableau 55: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 23 Août 2019 (Préfecture de Korhogo)______218 Tableau 56: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Kafigué le 23 Août 2019 (Sous-préfecture de Korhogo).______221 Tableau 57: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique des autorités le 23 Août 2019 ((Préfecture d’Odienné)______223 Tableau 58: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Badiouala le 23 Août 2019 ((Préfecture de Bako) ______226 Tableau 59: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 21 Août 2019 (Préfecture de Ferkessédougou) ______228 Tableau 60: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Nagawokaha le 21 Août 2019 ((Sous-préfecture de Ferkessédougou) ______232 Tableau 61: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 22 Août 2019 (Préfecture de Boundiali) ______235 Tableau 62: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Gbando le 22 Août 2019 (Sous-préfecture de Boundiali) ______238 Tableau 62: Localités à électrifier dans le District de la vallée du Bandama______287 Tableau 63: Localités à électrifier dans le District du Denguélé ______288 Tableau 64: Localités à électrifier dans le District des Savanes ______289

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LISTE DES PLANCHES

Planche 1 : Quelques espèces floristiques rencontrées dans la région du Tchologo ______119 Planche 2: Aperçu d’une portion de savane arbustive ______125 Planche 3: Vue d’un spécimen de Ensete gilletii, espèce en danger de disparition de la flore ivoirienne, rencontré dans la forêt classée de la Palé ______125 Planche 4: Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du Département de Béoumi ______206 Planche 5: Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Mangrè Kan (Sous- Préfecture de Béoumi) ______209 Planche 6: Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du Département de Niakara ______211 Planche 7 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Tiélétanakaha (Sous- Préfecture de Tafiré) ______215 Planche 8: Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives de la Région du Poro ______217 Planche 9: Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Kafigué (Sous-Préfecture de Korhogo) ______220 Planche 10 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du département d’Odiénné ______222 Planche 11 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Badiouala (Sous- Préfecture de Bako) ______225 Planche 12 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du département de Ferkessédougou ______227 Planche 13: Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Nagawokaha (Sous- Préfecture de Ferkessédougou) ______231 Planche 14 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du département de Boundiali ______234 Planche 15 : Illustration de la réunion publique d’information de Gbando (Sous-Préfecture de Boundiali) ____237

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Organigramme de CI ÉNERGIES ______36 Figure 2: Organisation du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire ______37 Figure 3 : Secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire par type d’énergie ______38 Figure 4: localisation de la zone du projet ______83 Figure 5: Carte géologique du département de Katiola à 1/200 000 (réduite) ______99 Figure 8: Diagramme des étapes de la procédure de la sélection et classification ______187

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : La pluviométrie moyenne mensuelle de la Région de Gbêkê ...... 85 Graphique 2 : Les températures moyennes mensuelles de la Région de Gbêkê ...... 86 Graphique 3 : Pluviométrie et Température moyennes mensuelles dans le Hambol ...... 100 Graphique 4 : Températures moyennes mensuelles en °C, rapportées à la station de Korhogo (2016) ...... 104 Graphique 5 : Humidité relative moyenne mensuelle à la station de Korhogo ...... 105 Graphique 6 : Pluviométrie et Température moyennes mensuelles dans la région du Tchologo ...... 117

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LISTE DES ABREVIATIONS

ANDE Agence Nationale De l’Environnement APD Avant-Projet Détaillé BAD Banque Africaine de Développement BEEA Bureau d’Etudes Environnementales Agrée BEI Banque Européenne d’Investissement BTA Basse Tension Aérien BT Basse Tension CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CIAPOL Centre Ivoirien Antipollution CIE Compagnie Ivoirienne de l’Electricité CI-ENERGIES Côte d’Ivoire ENERGIES CIES Constat d’Impact Environnemental et Social CPR Cadre de Politique de Réinstallation DEMO Direction des Etudes et de la Maîtrise d’Œuvre DGDD Direction Générale du Développement Durable DGE Direction Générale de l’Energie DGE Direction Générale de l’Environnement DR Direction Régionale DRDSL Direction Régionale et Départementale de la Santé des Lagunes DREDDL Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable de Lagunes EESS Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique EIES Etude d’Impact Environnemental et Social EP Eclairage Public FED Fonds Européen de Développement HT Haute Tension HTA Haute Tension Aérien de catégorie A (Moyenne Tension) HTB Haute Tension Aérien de catégorie B (Haute Tension) IACM Interrupteur Aérien à Commande Manuelle INHP Institut National de l’Hygiène Publique INSP Institut National de la Santé Publique kV Kilo Volts

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Umax Tension Maximale VIH Virus d'Immunodéficience Humaine VRD Voiries et Réseaux Divers

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RESUME EXECUTIF

Dans le cadre de la modernisation, de la sécurisation des réseaux de transport et de distribution, et de l’amélioration de l’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire, d’importants investissements ont été réalisés par le gouvernement ivoirien à travers le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables (MPEER) et Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES) depuis 2011, avec l’appui de divers Partenaires techniques et financiers.

La planification de ces investissements a été rendue possible grâce à l’adoption des Plans Directeurs, Production, Transport, Distribution et Electrification Rurale couvrant la période 2014 – 2030.

La mise en œuvre de ces plans a permis d’améliorer la capacité de production, de développer le réseau de transport pour mailler l’ensemble des régions du pays, de densifier le réseau de distribution, et de doubler le nombre de localités électrifiées en Côte d’Ivoire, à travers la mise en œuvre d’un Programme National d’Electrification Rurale (PRONER).

L’ambition du gouvernement est de réduire le temps moyen de coupure à des seuils minimums, de fournir une électricité de qualité dans les centres urbains, et de raccorder les 8 519 localités de plus de 500 habitants que compte la Côte d’Ivoire avant fin 2020 et l’électrification totale du pays avant fin 2025 pour faire passer à cette échéance, le taux de couverture à 100%.

Pour atteindre ces objectifs, CI-ENERGIES a sollicité l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD) en vue du financement d’un important programme visant à améliorer l’accès à l’électricité en milieu rural par le raccordement par extension de réseaux de 1 088 localités réparties dans les districts et régions de la Côte d’Ivoire.

Le projet étant localisé dans trois districts du pays, il est attendu de procéder à une Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assortie d’un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) ; et à une étude sur le Plan Cadre de Réinstallation. (PCR). (i) Objectif d’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS)

L'EESS permet en général une prise en compte plus précoce des impacts, avant la définition finale du programme et permet un meilleur contrôle des interactions ou des effets cumulés. L'objectif global des études environnementales et sociales est d’évaluer le caractère durable et optimal des options, priorités et objectifs d’investissement du programme, en mettant un accent particulier sur les enjeux environnementaux, socioéconomiques, institutionnels et législatifs associés à sa mise en œuvre. L’EESS devra également identifier les risques et impacts liés aux changements climatiques et à la pression anthropique (activités électriques) sur le programme et proposer des mesures d’atténuation et de compensation appropriées.

(ii) Cadre politique, juridique et institutionnel relatif aux sauvegardes environnementales et sociales Les objectifs du projet cadrent parfaitement avec les orientations de l’État de la Côte d’Ivoire, énoncées dans différents documents de politique et stratégies de développement économique et social: le Plan Côte d’Ivoire Emergence (PCIE) ; le Plan National de Développement (PND) ; au plan normatif, la réalisation des EIES et CIES est basée sur un ensemble d’instruments législatifs et réglementaires, la loi- cadre portant Code de l’Environnement, façon spécifique dans le domaine de l’électricité.

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Au plan législatif et réglementaire, plusieurs textes disposent sur les aspects environnementaux et sociaux notamment la gestion du cadre de vie, les pollutions et les nuisances, les ressources naturelles (faune, flore, eau), la procédure d’EIES, la teneur foncière. Le PROSER se doit d'être en conformité avec les dispositions de ces textes.

(iii) Principaux enjeux environnementaux et sociaux La mise en œuvre du PROSER présente des enjeux environnementaux et sociaux dont les principaux sont liés:  Sur le milieu biophysique - à la qualité de l’air - à la qualité des terres - à la qualité de l’eau - à la protection de l’Habitat de la faune - à la protection des espèces faunistiques terrestres - au paysage.

 Sur le milieu humain - à la diminution des superficies des terres cultivable; - aux causes structurelles; - aux infrastructures routières inexistantes ou en mauvais état; - aux contraintes au secteur organisationnel; - aux aspects fonciers et aménagement du territoire ; - aux rapports de genre dans les zones de projet.

(iv) Impacts environnementaux et sociaux Les activités prévues dans le cadre du PROSER engendreront des impacts aussi bien positifs que négatifs sur les milieux biophysique et humain.

 Impacts positifs du projet La mise en œuvre de ce projet sera source d’impacts socioéconomiques dans les zones du projet. Il s’agit : - des opportunités d’emplois temporaires, notamment pour les jeunes résidents dans les zones du projet ; - du développement circonstanciel d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) ; - de la contribution au développement des localités concernées ; - de l’amélioration de la qualité de l’énergie électrique ; - du développement social et économique des localités concernées ; - de l’amélioration de la qualité de vie et de la sécurité ; - l’amélioration du revenu des femmes.

 Impacts négatifs du projet Les impacts négatifs prévisibles dans le cadre de la réalisation de ce projet concernent aussi bien le milieu biophysique et le milieu humain.  Sur le milieu biophysique Les impacts négatifs se résument ainsi : - destruction du couvert végétal et des ressources naturelles;

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- dégradation du milieu acoustique ; - pollution du milieu naturel par les rejets des déchets issus des travaux ; - pollution atmosphérique ; - pollution du sol et des eaux.

 Sur le milieu humain Les impacts négatifs se résument ainsi : - restriction d’accès aux terres agricoles ; - destruction des biens privés ; - profanation de sites sacrés ; - exposition des travailleurs et même des populations à des risques d’accident de travail et de la circulation ; - détérioration du cadre de vie par les rejets des déchets issus des travaux et exposition de la population aux effets de poussière et de gaz d’échappement ; - risques de propagation des fléaux tels que les IST/VIH/SIDA ; - risques liés aux rapports de genre tels que la division du travail et la prise de décision dans les ménages.

(v) Mesures génériques d’atténuation pour les activités du PROSER Pour mitiger ces impacts négatifs, des mesures devront être mises en œuvre par les entreprises chargées des travaux lors de l’exécution des différentes phases de chantier.

 Mesures de mitigation des impacts négatifs sur le milieu biophysique : Elles portent, entre autres, sur : - l’optimisation des couloirs d’implantation des réseaux pour minimiser la perte de couvert végétal et la destruction des habitats de la faune sauvage ; - le reboisement compensatoire en cas de destruction importante du couvert végétal ; - l’entretien régulier des véhicules et engins du chantier pour éviter d’éventuelles pollutions atmosphériques, du sol et des eaux par des carburants et huiles usagées ; - l’arrosage régulier des pistes surtout en temps sec pour limiter l’envol des poussières, etc.  Mesures de mitigation des impacts négatifs sur le milieu humain Pour ce qui concerne le milieu humain, il s’agira de prendre en compte : - l’indemnisation des personnes dont les terres, lots et autres biens pourraient être impactés par les travaux prévus ; - le renforcement des dispositifs de sécurité pour les employés de chantier mais aussi pour les populations riveraines des zones des travaux afin d’éviter ou de limiter les accidents de travail et de la circulation (mise à la disposition du personnel de chantier des EPI appropriés aux risques à prévenir, formation des ouvriers aux techniques d’habilitation, dotation de la base de chantier en boites à pharmacie, dotation des chantiers en panneaux de signalisation routière, etc.) ; - la collecte, le stockage et l’acheminement de tous les déchets de chantiers hors des zones des travaux ; - l’organisation de campagnes de sensibilisation des travailleurs et des populations riveraines des zones des travaux sur les risques de propagation des IST/VIH/SIDA.  En ce qui concerne les aspects liés à la problématique du genre, les recommandations pour l’atténuation des impacts négatifs et la bonification des impacts positifs porteront sur : Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 13

- l’information et la communication pour le changement de comportement sensible au genre dans les zones du projet, - l’assurance que les femmes soient effectivement rémunérées pour leur travail (éviter les intermédiaires).

(vi) Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES)

Le CGES a prévu un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES), incluant une procédure de sélection environnementale et sociale et des responsabilités institutionnelles pour la préparation, l’approbation et la mise en œuvre des activités du PROSER, en tenant compte des exigences des politiques de sauvegarde de la BAD et de la législation environnementale nationale. Suivant les résultats de la sélection et de la classification des projets, certaines activités du PROSER pourraient faire l’objet d’une étude d’impact environnemental et social (EIES) avant tout démarrage. Ces études environnementales et sociales détermineront plus précisément la nature des mesures à appliquer pour chaque projet. En cas d’absence d’études, des simples mesures pourront être appliquées, comme consignées dans le CGES. Les Directives Générales sur l’Environnement, Santé et Sécurité d’avril 2007 de la Banque mondiale sont aussi applicables.

En plus, le PCGES a identifié les mesures suivantes pour une meilleure prise en compte de l’environnement dans le projet : Recrutement d’Expert Environnement et Social ; Réalisation des Études d’Impact Environnemental et Social (EIES), y compris leur mise en œuvre ; Audits environnemental et social des installations en cours ; Élaboration d’un manuel d’entretien, de bonnes pratiques et de normes de sécurité ; Mesures de reboisement du couvert végétal dégradé lors des travaux ; Surveillance environnementale et sociale ; Suivi environnemental et social ; Évaluation (à mi-parcours et finale) du CGES du PROSER. Le coût total des mesures du CGES est estimé à 972 000 000 FCFA.

Pour mieux optimiser la gestion des aspects environnementaux et sociaux du PROSER, il a été proposé, dans le PCGES, un programme de suivi et des recommandations détaillées concernant les arrangements institutionnels. Ainsi, la surveillance sera effectuée par (EES/CI-ENERGIES); le suivi « interne » (ou supervision) sera assurée par CI-ENERGIES; le suivi « externe » (inspection) sera réalisé par l’ANDE ou les Directions Régionales de l’Environnement et du Développement Durable; l’évaluation à mi-parcours et finale par des Consultants indépendants.

(vii) Procédure de sélection environnementale et sociale et de mise en œuvre des projets

Étapes Responsables

Étape 1 : Préparation des sous-projets CER/ PROSER /CI-ENERGIES (Cellule Electrification Rurale) Étape 2: Sélection et classification environnementale et sociale CER/ PROSER /CI-ENERGIES du sous-projet Étape 3: Validation de la classification environnementale et ANDE sociale du sous-projet Étape 4: Exécution du travail environnemental et social CER/ PROSER /CI-ENERGIES 4.1. Application de simples mesures d’atténuation CER/ PROSER /CI-ENERGIES 4.2. Réalisation du Constat d’Impact Environnemental CER/PROSER et CI-ENERGIES

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Étape 5 : Examen et approbation ANDE/Commission Interministérielle Étape 6: Diffusion ANDE/ PROSER /CI-ENERGIES Étape 7 : Intégration des mesures environnementales et CER/ PROSER / CI-ENERGIES sociales dans les dossiers d’appel d’offres

Étape 8 : Mise en œuvre des mesures CI-ENERGIES/CER

Surveillance :  travaux : Bureaux de Contrôle Étape 9: Surveillance et Suivi environnemental et social Supervision-Évaluation  entretien/gestion : CER

Suivi « interne » : CER/ PROSER Suivi « externe »: ANDE/DRESUDD Évaluation : Consultants indépendants

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1. INTRODUCTION

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1. INTRODUCTION

1.1 Généralités sur le projet

Dans le cadre de la modernisation, de la sécurisation des réseaux de transport et de distribution, et de l’amélioration de l’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire, d’importants investissements ont été réalisés par le gouvernement ivoirien à travers le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables (MPEER) et Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES) depuis 2011, avec l’appui de divers Partenaires techniques et financiers. La planification de ces investissements a été rendue possible grâce à l’adoption des Plans Directeurs, Production, Transport, Distribution et Electrification Rurale couvrant la période 2014 – 2030. La mise en œuvre de ces plans a permis d’améliorer la capacité de production, de développer le réseau de transport pour mailler l’ensemble des régions du pays, de densifier le réseau de distribution, et de doubler le nombre de localités électrifiées en Côte d’Ivoire, à travers la mise en œuvre d’un Programme National d’Electrification Rurale (PRONER). L’ambition du gouvernement est de réduire le temps moyen de coupure à des seuils minimums, de fournir une électricité de qualité dans les centres urbains, et de raccorder les 8 519 localités de plus de 500 habitants que compte la Côte d’Ivoire avant fin 2020 et l’électrification totale du pays avant fin 2025 pour faire passer à cette échéance, le taux de couverture à 100%. Pour atteindre ces objectifs, CI-ENERGIES a sollicité l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD) en vue du financement d’un important programme, le PROSER (Programme de Renforcement des Ouvrages du Système Electrique et d’Accès à l’Electricité) visant à améliorer l’accès à l’électricité en milieu rural par le raccordement par extension de réseaux de 1 088 localités réparties dans les districts et régions de la Côte d’Ivoire. Le PROSER fait partie du programme d’électrification rurale par extension des réseaux HTA existants de CI-ENERGIES. L’objectif général du PROSER est l’amélioration des conditions de vie des populations rurales grâce à l’électricité. Spécifiquement, le projet contribuera à accroître les principaux indicateurs sectoriels, notamment le taux de couverture, d’accès à l’électricité et le taux de desserte. Il a pour objet l’extension des réseaux moyenne tension vers les localités à électrifier et la construction des postes HTA/BT haut de poteau, la pose des foyers d’éclairage public et la réalisation de branchements au profit des ménages. Il est également prévu des actions de renforcement des capacités dans la planification, la conduite et l’ingénierie des projets au profit des agents de CI-ENERGIES. Le projet étant localisé dans une dizaine de districts autonomes et de districts du pays, il a fait l’objet d’un allotissement (4 lots) et il est attendu de procéder à une Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assortie d’un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) pour chacun des lots, aux fins de se conformer aux exigences ivoiriennes en matière de protection environnementale et sociale, et aux Procédures d’Evaluation Environnementale et Sociale (PEES) du Système de Sauvegardes Intégré (SSI) de la Banque Africaine de Développement. La mission assignée au Bureau d’études NATRA CONSULTANT dans le cadre du présent projet porte sur le lot 3 du Projet concernant 175 Localités reparties dans le district de la VALLEE DU BANDAMA (20 localités), le district des SAVANES (139 localités) et le district du DENGUELE (16 localités.)

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Tableau 1 : Répartition des zones bénéficiaire de la composante 3 du PROSER DISTRICT REGION DEPARTEMENT

VALLEE DU GBEKE (12) BEOUMI (11) ; BOUAKE (01) BANDAMA (20) HAMBOL (08) NIAKARAMADOUGOU (08)

BAGOUE (17) TENGRELA (08) ; KOUTO (03) ; BOUNDIALI (06)

SINEMATIALI (30) ; DIKODOUGOU (03) ; KOROHGO (84) ; SAVANES (139) PORO (119) M’BENGUE (02)

TCHOLOGO (03) FERKESSEDOUGOU (03)

FOLON (08) MINIGNAN (03) ; KANIASSO (05) dont SP GOULIA (2) DENGUELE (16) KABADOUGOU (08) ODIENNE (06) ; (01) ; SEGUELON (01)

1.2 Justification et objectifs de l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique.

A travers l’EESS, il s’agit de donner un aperçu de référence des conditions environnementales et sociales qui existent. À l’aide de ces informations de base, on étudie les scénarios de rechange pour évaluer les implications environnementales et sociales potentielles de l’opération proposée et les options institutionnelles pour le suivi et la gestion des changements environnementaux et sociaux qui en résulteront au fil du temps. Il s’agit également de prendre en considération à l’avance des effets environnementaux et sociaux cumulés liés aux nombreux projets individuels. Cette démarche de l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique se fonde sur les exigences du Décret n°2013-41 du 30 Janvier 2013 relatif à l’Evaluation Environnementale Stratégique des Politiques, Plans et Programmes. Ce programme tient compte aussi des exigences de Sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Africaine de Développement (BAD, formulées dans les opérations de sauvegarde environnementale et sociale. L’EESS vise à : : (i) mener les investigations nécessaires sur la documentation existante et sur le terrain en vue de réaliser les documents concernés ; (ii) réaliser les consultations utiles auprès des populations locales dans la zone du projet, ainsi qu’auprès des acteurs concernés; (iii) produire les rapports requis ; (iv) organiser une séance de restitution des résultats de l’étude avec les acteurs concernés en vue de la prise en compte de leurs opinions et propositions et de leur implication en phase d’exécution des travaux ; (v) assister le maitre d’ouvrage à effectuer les démarches pour l’obtention du certificat de conformité environnementale.

1.3 Contenu du rapport de l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS).

Le contenu du rapport de l’évaluation environnementale et sociale stratégique se présente comme suit :  Description synthétique du projet;  Analyse du cadre politique, juridique et institutionnel dans lequel s’inscrit le projet et préparation des références pertinentes des textes applicables et des institutions impliquées dans la gestion environnementale et sociale aussi bien au niveau local, national, qu’international ;  Description et justification de la zone d’étude du projet, Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 18

 Identification par investissement envisagé, des impacts génériques positifs et négatifs sur l’environnement socio-économique, notamment sur les populations riveraines, ainsi que sur l’environnement biophysique des sites potentiels de réalisation des différentes activités ;  Proposition des mesures de gestion des impacts négatifs potentiels, ainsi que des mesures de valorisation et de bonification des impacts positifs ;  Proposition de procédures et méthodologies explicites pour la planification sociale et environnementale ainsi que pour l’évaluation, l’approbation et la mise en œuvre participative des activités afférentes aux opérations devant être financées dans le cadre du Projet ;  Définition des rôles et responsabilités institutionnelles des acteurs pour la mise en œuvre du PGES,  Estimation du montant du financement à pourvoir par le Projet pour mettre en œuvre les activités proposées par le CGES.  Description du processus, et du mécanisme des évaluations environnementales et sociales,  Proposition d’un cadre de suivi environnemental et de surveillance,  Proposition des mesures pour le renforcement des capacités institutionnelles.

1.4 Démarche méthodologique

La présente Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique, est composée de trois principales (03) étapes dans sa démarche d’ensemble. La première étape (i) a consisté en des activités de cadrage en vue de mieux préciser les enjeux et les attentes puis clarifier les objectifs. Ainsi, une collecte documentaire initiale a permis de dresser un portrait sommaire de l’existant (cadre institutionnel, forces et faiblesses) puis de tenir des séances de travail pour le cadrage. La deuxième étape comprend (ii) l’élaboration/la finalisation des outils de collecte (questionnaires, guide d’entretien, guide d’observation de terrain), la liste des acteurs (institutions, personnes ressources groupes d’intérêt, communauté, etc.) et la liste des données quantitatives à collecter

La troisième étape (iii) comprend la collecte des données et les interviews. Outre, les communautés à la base (population, structures non gouvernementales, etc.) les institutions publiques comme privées ont été aussi questionnées sur plusieurs aspects de leurs pratiques de gestion environnementale et sécuritaire. Cette étape a été consacrée à l‘analyse des informations collectées à l’aune des objectifs et résultats attendus de l’étude.

Le détail des approches analytiques utilisées est décrit ci-dessous.

1.4.1 Cadrage de l’étude

Au démarrage de l’étude, une réunion de cadrage a été tenue avec les principaux responsables CI- ENERGIES et la BAD. Cette rencontre a permis de s’entendre sur l’urgence et les principaux enjeux liés à la préparation des études de sauvegarde, mais aussi sur certains points spécifiques de l’étude, notamment (i) les rencontres avec les Bénéficiaires et (ii) les consultations publiques à mener au niveau des régions et des sous-préfectures ciblées notamment les localités concernées.

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1.4.2 Collecte et revue documentaire

Cette étape a permis de collecter toute la documentation du projet, mais aussi les études environnementales et sociales déjà réalisées par CI-ENERGIES les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque Africaine de Développement (BAD), les politiques nationales en matière d’environnement (Plan national d’action pour l’environnement, la stratégie nationale et le plan d’action pour la conservation de la diversité biologique, le Plan d’Action National de lutte contre la désertification, etc.), les textes relatifs à la politique de l’énergie et à l’électricité, le Code de l’environnement et ses textes d’application, les autres textes relatifs à la gestion des ressources naturelles et de l’environnement (code forestier, Code de l’eau, Code d’hygiène, etc.). La consultation de ces documents a permis de faire le point sur les dispositions réglementaires en rapport avec le projet. 1.4.3 Rencontres institutionnelles

Cette étape a permis de rencontrer les acteurs institutionnels principalement concernés par le projet : CI-ENERGIES ; la CIE ; les Concessionnaires ; la Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable (DREDD) ; les Autorités administratives locales (Préfet, Sous-préfet) ; les Services techniques de l’État (Construction, Eaux et Forêts, Agriculture ; etc.), les Centres de Gestion de la SODEFOR, les Maires, les Conseils Régionaux. Ces rencontres ont servi à la fois d’informer les acteurs, de collecter des données sectorielles, d’apprécier les capacités institutionnelles et les responsabilités dans la mise en œuvre et le suivi du projet. (Voir Annexe 1) 1.4.4 Les consultations publiques

Ces consultations se sont déroulées dans les régions du Gbèkê, du Hambol, du Tchologo, du Poro, de la Bagoué, du Kabadougou. Elles ont concerné les élus locaux (Maires), l’Administration Centrale et les populations à la base (Chef de village, notables, représentants de la société civile locale, organisations des femmes, représentant des jeunes, organisation villageoise de développement, organisation communautaire de base etc.). Elles ont permis d’assurer l’implication des parties prenantes dans le processus d’évaluation (EESS) et de prise de décisions par rapport à leurs avis et attentes. Plus spécifiquement, elles ont permis : (i) d’associer les différentes parties prenantes à la mise en évidence des enjeux environnementaux et sociaux du programme de renforcement des ouvrages du système électrique et d’accès à l’électricité (PROSER); (ii) d’expliquer le programme et l’EESS aux communautés locales (iii) de susciter la participation des populations locales (avis, craintes ; préoccupations, suggestions et attentes) ; (iv) de collecter des données et informations socioéconomiques des communautés locales en rapport avec le projet ; (v) d’asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée des actions prévues dans le cadre du programme.

1.4.5 Les visites de terrain Ces visites ont concerné certaines localités à électrifier qui sont : - Mangrekan dans le Gbèkê, - Tiélétanakaha dans le Hambol, - Nagawokaha dans le Tchologo, - Kafigué dans le Poro, - Gbando dans la Bagoué - Badjouala dans le kabadougou. Les listes des localités à électrifier par district et région sont indiquées dans les tableaux n°1 à 3. (Voir Annexe 3). Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 20

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1.4.6 L’exploitation des données et la rédaction du rapport

La phase de revue documentaire, de collecte des données sur le terrain, de visites de sites potentiels, d’entretiens auprès de différents acteurs, ont permis de recueillir des informations de base dont le traitement et l’analyse a permis la rédaction de l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique.

1.5 Présentation du chargé de l’étude

Sous la responsabilité du promoteur, le bureau d’études NATRA Consultant est chargé de l’Evaluation Environnementale Sociale Stratégique (EESS) du projet et de la rédaction du rapport, conformément aux exigences du Décret n°2013-41 du 30 Janvier 2013 relatif à l’Evaluation Environnementale Stratégique des Politiques, Plans et Programmes. L’étude relative à l’EESS a été élaborée par une équipe pluridisciplinaire.

Différentes personnes ayant réalisées le travail et leurs fonctions sont consignés dans le tableau ci- après.

Nom et Prénom de Spécialisation Poste Tâche l’expert GUEDE Environnementaliste Environnementaliste Chargé de la coordination de l’ensemble des activités Gboazo de l’équipe, et plus particulièrement : Chef de mission (i) de la supervision des enquêtes de terrain pour la EESS/PCGES collecte des données ; (ii) de la gestion des réunions publiques de consultation ; (iii) du traitement des questions liées aux aspects biophysiques de la mission ; (iv) de la validation interne des rapports sectoriels des différents experts ; (v) de l’élaboration du rapport de l’EESS ; (vi) et de toute assistance à apporter à CI ENERGIES pour la validation des rapports.

KOUASSI Sociologue Expert en Chargé de traiter les questions liées aux aspects Nguessan Socioéconomie socioéconomiques de la mission - supervision des Emmanuel Chef de mission PCR enquêtes de terrain pour la collecte des données socioéconomiques ; - analyse du contexte socioéconomique, - identification et analyse des impacts socioéconomiques ; - définition de mesures appropriées. - participation à la rédaction du rapport de l’EESS - élaboration du rapport de l’étude sur le PCR ; - et de toute assistance à apporter à CI ENERGIES pour la validation des rapports.

KOUASSI Spécialiste en Genre Expert en Genre Chargé de traiter les questions liées au genre de la Sainte mission (Femmes, Enfants, Populations et Groupes Sebastienn vulnérables) e

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Pr Spécialiste en Ecologie Expert en Biodiversité Chargé de la conduite des aspects de l’étude sur les Nguessan aspects floristiques et fauniques des zones d’étude. Kouakou Edouard KOUAME Ingénieur Expert en Énergie Chargé de la description et de l’analyse des opérations Claude Électromécanicien liées à la construction et à l’exploitation des infrastructures électriques prévues.

BEMA Ingénieur Expert en Sécurité Chargé d’identifier et d’analyser tous les dispositifs Idrissa En Qualité, Sécurité et nécessaires à la sécurité des personnes, des Environnement équipements et installations électriques prévus,

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2. DESCRIPTION DU PROJET

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2. DESCRIPTION DU PROJET

2.1 Contexte et justification du programme

2.1.1 Contexte du programme

L’électrification rurale constitue l’un des axes majeurs de la politique économique et sociale du Gouvernement ivoirien. Malheureusement, ce sous-secteur a connu une régression importante en raison des mauvaises stratégies politiques en matière de financement et a accru les disparités économiques dans les zones nord, ouest, sud-ouest et nord-est par rapport aux autres parties du pays. Par ailleurs, le jeu d’interactions entre le manque d’investissement et les caractéristiques socio- économiques des zones rurales d’une part, et les disparités économiques entre milieux urbains (notamment Abidjan) et milieux ruraux d’autre part, a accentué l’enclavement et la marginalisation des zones rurales du district des savanes dans toutes les orientations politiques de développement, y compris dans le secteur de l’énergie.

En 1978, le revenu national dans les Régions de la Bagoue, du Poro et du Tchlogo était estimé à 11,8 % tandis que celui des régions forestières (dont Abidjan la capitale et l’objet de toutes les attentions politiques depuis 1960) était évalué à 88.2%. Au plan local, les politiques en matière d’électrification rurale sont rendues inefficaces et ne permettent pas d’atteindre le plein accès à l’électricité. Les rapports récents font état par exemple d’un taux de couverture en énergie inférieur à 15% dans le département de Korhogo, et inférieur à 30% dans les départements de Ferkessédougou et de Boundiali. Les problèmes liés à cette faible couverture en électricité sont : - le ralentissement des activités économiques ; - l’accroissement de l’enclavement ; - la généralisation de l’insécurité ; - l’accroissement du chômage et de l’exode rural ; - la paupérisation des populations ; - l’utilisation intensive et l’épuisement des ressources naturelles telles que le sol, la végétation, la faune ; - la dégradation des conditions de vie et la persistance de la pauvreté ; - l’accroissement des écarts de niveau de vie entre les zones rurales et urbaines.

2.1.2 Justification du programme

Face à cette situation, le gouvernement de Côte d’Ivoire a initié des reformes au sein desquelles l’électrification rurale apparaît comme une composante forte de son projet de développement. Il entend ainsi, poursuivre et amplifier, les investissements à raison d’un minimum de 500 localités nouvellement électrifiées chaque année, afin d’atteindre l’objectif de l’électrification totale de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2025. Grâce à sa politique d’électrification rurale, le taux d’électrification des localités a connu une croissance de 59% entre les années 2011 et 2016, passant ainsi de 2047 localités électrifiées à 4537. Les taux de couverture et d’accès nationaux ont également progressé entre ces deux années (respectivement de 33% à 53%, et de 74% à 80%).

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Ce projet s’inscrit donc dans la continuité des efforts de l’état de Côte d’Ivoire à soutenir le développement durable par la réduction des écarts de niveau de vie entre le milieu rural et le milieu urbain en assurant à l’horizon 2025 une couverture totale du territoire national et un plein accès à l’électricité. Les efforts de l’Etat s’expriment par l’accroissement du taux de couverture à travers des programmes, des plans et projets qui ont permis de doubler le nombre de localités électrifiées entre 2011 et 2016. En effet, l’accès à l’électricité permettra l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, en leur donnant les moyens d’accroître leur revenu dans les meilleures conditions de coût et d’usage, à travers un environnement socio-économique favorable. 2.2 Objectifs du projet

2.2.1 Objectif du programme de renforcement du système électrique et d’accès à l’électricité (PROSER) L'objectif visé par le PROSER est d’électrifier les localités identifiées de faciliter l’accès des populations à l’électricité en assouplissant les formalités d’accès et en facilitant les modalités de paiement du coût de raccordement à l’électricité. Et cela sur une durée allant de trois (3) ans pour les ménages les mieux nantis à dix (10) ans pour les populations à faibles revenus. Ce programme devra permettre de raccorder 1 million de foyers d’ici 2020, soit 200 mille foyers par an dans l’optique d’atteindre l'accès universel à l'électricité à 100% à l'horizon 2025.

2.2.2 Objectifs spécifiques du programme Spécifiquement, le programme contribuera à accroître les principaux indicateurs sectoriels, notamment les taux de couverture, accès à l’électricité et le taux de desserte.

Il vise aussi l’extension des réseaux moyenne tension vers les localités à électrifier et la construction des postes de distribution dans des centres urbains et ruraux, la pose des foyers d’éclairage public.

Ces objectifs ont pour ambitions le raccordement de 1088 localités rurales de la Cote d’ivoire au réseau national d’électricité de manière à permettre la réalisation de branchements sociaux pour les populations rurales. En effet, un fonds dédié permettra de faire l’avance du coût des branchements aux ménages (branchement à 1000 FCFA au lieu de 160 000 FCFA), qui sera ensuite remboursé sur une durée de cinq à dix ans au fur et à mesure de la consommation d’électricité par chaque ménage.

2.3 Description des activités et solutions du PROSER

2.3.1 Activités du PROSER

L’Electrification rurale comporte les activités suivantes : - construction de lignes HTA ; - construction de lignes BTA ; - installation de postes de transformation HTA, BTA ; - la pose de foyers d’éclairage public ;

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- la réalisation de branchement-abonnement.

2.3.2 Situation des installations du district des savanes

Le tableau ci-après présente la situation du nombre d’abonnés et des installations du district des savanes.

Tableau 2: Situation des installations du district des savanes Puissance totale Nombre d’abonnés Nombre foyer EP REGION POSTE SOURCE transformateur (KVA) Existant Existant Existant FERKE BAGOUE 225 KV 8620 5773 19040 177 MW FERKE TCHOLOGO 225 KV 10 145 8228 32230 177 MW FERKE PORO 225 KV 30 558 26428 55 340 177 MW TOTAL 49323 40429 106580 Source : Rapport d’Avant- Projet détaillé du PAEMIR modifié, Septembre 2018, Réf. B2-1030-201809-RAPS0000- 01.03 APS-ER-PAEMIR-BAD

2.3.3 Etat projeté des besoins énergétiques du district des savanes

L’état projeté des besoins énergétiques du district des savanes est présenté dans le tableau ci-après.

Tableau 3: Etat projeté des besoins énergétiques du district des savanes BESOINS (MW) PROGRESSION POSTE SOURCE EXISTANT FUTUR TOTAL (%) FERKESSEDOUGOU 225 KV 85,264 24,082 109,35 28,44% 177 MW Source : Rapport d’Avant- Projet détaillé du PAEMIR, Septembre 2018, Réf. B2-1030-201809-RAPS0000-01.03 APS- ER-PAEMIR-BAD

2.3.4 Solutions du projet

Le projet consiste globalement au raccordement de 1088 localités rurales de la Côte d'Ivoire au réseau national d’électricité à travers la construction de :  3 348 km de ligne Moyenne Tension ;  1 028 km de ligne Basse Tension ;  1 112 postes de transformation de type H61 : - 1 072 transformateurs d’une puissance unitaire de 50 kVA ; - 26 transformateurs d’une puissance unitaire de 100 kVA ; - 14 transformateurs d’une puissance unitaire de 160 kVA;  La pose de foyers d’éclairage public et le branchement des ménages.

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Spécifiquement, les solutions du projet sont des réponses que le projet dans son ensemble, veut apporter aux besoins électriques dans les districts concernés, à savoir les Savanes, la Vallée du Bandama, le Denguélé. Le PROSER permettra ainsi de couvrir en termes d’accès à l’électricité, la totalité des 175 localités identifiées dont 139 dans le District des savanes. De façon concrète, le projet devra satisfaire les besoins en électricité de ces localités à travers les activités spécifiques suivantes :  la création de départs HTA,  la construction de lignes HTA 33 /15 kV,  le remplacement de certains tronçons de câbles existants,  la construction de lignes BTA,  la fourniture et l’installation de transformateurs de puissance,  la fourniture et l’installation de lanternes d’éclairage public et d’accessoires divers,  la réalisation de branchements de nouveaux abonnés.

2.3.5 Contraintes du PROSER

2.3.5.1 Contraintes environnementales et sociales

Le PROSER dans sa composante réalisation des infrastructures électriques présente des contraintes environnementales et sociales essentiellement dans les phases de pré construction et de construction. Ces contraintes se résument comme suit :  Il est nécessaire de maintenir les activités économiques, en prévoyant le mieux possible des accès pendant les travaux ;  Il est nécessaire de ne pas entraver le bon fonctionnement des structures administratives, sanitaires, et socio-éducatives lors des travaux ;-  La présence de nombreuses forêts classées et /ou sacrées nécessite que soient apportées certainement des modifications lors de l’implantation des supports des lignes électriques aériennes afin d’éviter des déplacements ou des destructions de ces aires protégées ;  La présence de cultures pérennes ou vivrières nécessitera certainement ces mêmes dispositions d’évitement des zones d’exploitation agricole afin d’éviter autant que faire se peut la destruction systématique des biens agricoles ;  la déviation des zones sensibles sera dès lors rendu nécessaire notamment les cultures, les sites sacrés et les éventuelles aires protégées en tant que de besoin tant que cela est possible ;  La non-planéité de certaines zones, ainsi que la nature variable des sols sont des facteurs environnementaux non négligeables dont il est nécessaire de tenir compte dans les études spécifiques de réalisation des infrastructures électriques,  L’état de dégradations des routes va nécessiter la mise en œuvre préalable d’aménagements surtout dans les zones les plus érodées et accidentées afin de faciliter l’accès des engins et camions de transport des matériels et équipements de réseau.

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2.3.5.2 Contraintes techniques générales

Les contraintes techniques générales concernent essentiellement la phase pré construction et de réalisation des travaux par les entreprises en charge de la construction des infrastructures. Il s’agit principalement de : -la nécessité d’installer des bases de chantier dans les environs des sites des travaux ; -l’obligation de transporter les supports sur les sites ; -la nécessité d’effectuer des travaux de manutention (charger et décharger les poteaux, les transformateurs, etc) ; -la nécessité d’éviter d’endommagement des réseaux existants (CIE, SODECI, CI-Télécom) ; -la nécessité d’interrompre momentanément la fourniture de l’électricité durant les travaux.

2.3.5.3 Contraintes techniques au niveau des Postes de répartition dans le district des savanes

En l’état actuel, la zone du district des Savanes (80% des 175 localités à électrifier) est alimentée par trois (03) postes de répartition dont la plupart des transformateurs présentent un taux de charge élevé.

1. Le poste source 90/30/15 kV de Korhogo, alimenté par deux lignes 90 kV dont la ligne 90 kV Ferkessédougou – Korhogo (52,3 km) et la ligne 90 kV Boundiali – Korhogo (114 km). Ce poste dispose de trois travées transformateurs dont :  Une travée transformateur 90/33 kV de 7,5 MVA pour desservir en 33 kV les villes de M’BENGUE, WOLLO et TORTIYA. Au second trimestre 2018, ce transformateur a atteint une pointe de 7,5 MW, soit un taux de charge de 100% avec un facteur de puissance cosᵠ=1. Il est donc surchargé.  Deux travées transformateurs 90/15 kV équipée de deux TFO de 36 et de 20 MVA qui desservent uniquement la ville de Korhogo en 15 kV. Ces deux TFO fonctionnent normal secours. Au second trimestre 2018, ces transformateurs ont respectivement atteint des pointes de 20 MW ; soit un taux de charge de 60,39% et 16,7 MW soit un taux de charge de 92,71%(avec un facteur de puissance TFO N°1 cosᵠ=0,92 et TFO N°2 cosᵠ=0,9). Donc le TFO N°2 est en limite de capacité. 2. Le poste source 90/30/15 kV de Boundiali, alimenté par deux lignes 90 kV dont la ligne 90 kV Korhogo – Boundiali (102,4 km) et la ligne 90 kV Odienné – Boundiali (133,9 km). Ce poste dispose de trois transformateurs :  Un TFO 90/30 kV 24 MVA pour l’alimentation des localités environnantes (TENGRELA, SEGUEKELE, etc…). Au second semestre 2018, ce TFO a atteint une pointe de 8,6 MW, soit un taux de charge de 35,83% avec un facteur de puissance cosᵠ=1; donc il n’y a pas de contraintes sur ce TFO.  Un TFO 90/15 kV de 24 MVA pour l’alimentation de la ville de BOUNDIALI en 15 kV. Au second semestre 2018, ce TFO a atteint une pointe de 4,7 MW, soit un taux de charge de 20,20% avec un facteur de puissance cosᵠ=0,97 ;  Un TFO 30/15 kV de 10 MVA pour le secours des deux TFO 90/30 kV et TFO 90/15 kV. 3. Le poste source 225 kV de Ferkessédougou, alimenté par la ligne 90 kV Korhogo – Ferkessédougou (52,3 km) et la ligne 225 kV Bouaké 2 – Ferkessédougou (239,6 km). Ce poste dispose de cinq (5) travées transformateurs dont :

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 Une travée transformateur 225/90 kV de 65 MVA pour desservir en 90 kV le poste source de Korhogo et alimenté les TFO 90/33/15 kV du poste. Au second semestre 2018, ce transformateur a atteint une pointe de 67 MW, soit un taux de charge de 110,84 % avec un facteur de puissance cosᵠ=0,93 ; il est donc surchargé.  Deux travées transformateurs 90/33 kV équipées de deux TFO de 36 MVA (TFO N°1 avec un secours) qui desservent les usines SUCAF Ferké 1 et 2 et les localités de Ouangolo, Sinematiali et Tafiré en 33 kV. Au second trimestre 2018, le TFO N°1 a atteint une pointe de 25,3 MW ; soit un taux de charge de 70,28% (avec un facteur de puissance TFO N°1 cosᵠ=1). Donc il n’y a pas de contrainte sur ces deux TFO.  Deux travées transformateurs 90/15 kV équipées de deux TFO de 20 MVA (TFO N°1 avec un secours) qui desservent uniquement la ville de Ferkessédougou en 15 kV. Au second trimestre 2018, ce transformateur a atteint des pointes de 3,1 MW ; soit un taux de charge de 15,82% (avec un facteur de puissance TFO N°1 cosᵠ=0,98).

2.3.5.4 Contraintes techniques liées au réseau de distribution électrique

En l’état actuel, la zone du district des Savanes (80% des 175 localités à électrifier) présente un réseau de distribution présentant des insuffisances en terme de :  surcharge de certains départs HTA,  absence de départs de secours dans les principaux postes de repartition,  chutes de tension liées au dimensionnement (section faible et longueur élevée) de certaines artères principales alimentant les localités des régions.

En effet, les localités du district des Savanes sont desservies par 08 départs 30 kV dont 02 issus du poste source de Boundiali, 03 issus du poste source de Ferké et 03 issus du poste source de Korhogo. Ces départs HTA ont leur artère principale en Almelec 93 mm² sur de longue distance pour alimenter les localités environnantes aux différents postes sources d’alimentation. Le tableau ci-dessous donne les détails du réseau de distribution dans le district des Savanes : Tableau 4 : Situation actuelle du réseau existant du district des savanes

Taux Pointe Taux de TFO de Départs de PS du départ de N° Poste source Départ HTA DEPARTS charge HTB/HTA charge secours secours 2018 (MW) départs TFO

TFO 90/30kV 30kV Seguekiele 3,4 43% Pas de secours 1 BOUNDIALI 36% 24MVA 30kV Tengrela 4,6 58% Pas de secours 30kV Ouangolo 8,4 76% 30kV Sinematiali 225 kV FERKE TFO 90/30 kV 2 FERKE 70% 36MVA 30kV Sinematiali 0,0 0% 30kV Wollo 90 kV KORHOGO 30kV Tafiré 5,6 70% Pas de secours 30kV M'bengue 3,4 43% Pas de secours TFO 90/30kV 3 KORHOGO 100% 30kV Wollo 4,6 58% 30kV Sinematiali 225 kV FERKE 7,5MVA 30kV Tortiya 2,8 35% 30kV Wollo 90 kV KORHOGO Source : Rapport d’Avant- Projet détaillé du PAEMIR, Septembre 2018, Réf. B2-1030-201809-RAPS0000-01.03 APS- ER-PAEMIR-BAD

Ainsi, la situation actuelle du réseau HTA du district des Savanes montre que :  Le transformateur 90/30 kV du poste source de Korhogo est surchargé ;

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 il n’y a pas de contrainte de taux de charge sur les départs 30 kV. Cependant, certains départs tels que les départs 30 kV Tafiré du PS de FERKE, le départ 30 kV Tortiya du PS de KORHOGO et le départ 30 kV Tengrela du PS de BOUNDIALI présentent des chutes de tensions élevées (entre 10 à 20%) liées aux longues dérivations en Alm 34 mm² sur ces départs pour alimenter des localités environnantes ;  les départs 30 kV Séguekielé et Tengrela du PS BOUNDIALI, le départ 30 Kv Tafiré du PS de FERKE et le départ 30 kV M’Bengué du PS de KORHOGO ne sont pas secourables par d’autres départs 30 kV issus des postes sources environnants ;  les départs 30 kV Ouangolo et Sinematiali du PS FERKE, les départs 30 kV Wollo et Tortiya du PS KORHOGO sont partiellement secourables par d’autres départs 30 kV issus des postes sources environnants.

Au regard des chiffres des besoins en énergie pour l’électrification des localités supplémentaires, objet de cette étude, la puissance électrique des postes sources existants et les infrastructures de base devraient permettre de couvrir effectivement les besoins du projet. Cependant même si par exemple, certains transformateurs de puissance sont sous exploités, d’autres par contre sont surchargés et les perturbations enregistrées sur le réseau électrique sont de nature à compromettre les objectifs visés par le projet. Il est donc nécessaire que soient réalisés effectivement et préalablement les travaux de renforcement des postes sources existants et de modernisation des réseaux de distribution en amont des localités à électrifier.

En somme, d’une part, les contraintes de surcharge du TFO 90/30 kV de KORHOGO seront levées à travers les travaux de sécurisation aux postes sources de FERKE et de KORHOGO prévus par CI- ENERGIES dans le cadre des projets du Reliquat BOAD. Et d’autre part, les contraintes de chutes de tension des départs énumérés ci-dessus seront résolues à travers les travaux de restructuration des réseaux HTA issus des postes en cours de construction ou de renforcement dans le cadre du programme (CNEEC) en cours de réalisation par CI-ENERGIES. La mise en œuvre de tous ces projets permettra de lever les contraintes de surcharge des transformateurs et de chutes de tension des départs dans le district des Savanes et favorisera le raccordement de nouvelles charges.

2.4 Localisation du projet et bénéficiaires

Les activités prévues dans le cadre de la réalisation des infrastructures électriques sont localisées dans le District Autonome de Yamoussoukro et les régions de la Bagoué, du Poro et du Tchologo, les régions du Cavally, du Guemon et du Tonkpi, les régions du Folon et du Kabadougou, les régions du Iffou, du Bélier, du Moronobu et du N’zi, les régions du Bafing, du Béré, du Worodougou, la région de la Marahoué, la région des Grands-Ponts, les régions du sud-Comoé et de l’Indenié Djuablin et les régions du Gontougo et du Bounkani.

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Figure 1 : Localisation de la zone du projet

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Source : BNETD, 2016 modifié

La répartition des localités à électrifier et les bénéficiaires du PROSER sont consignés dans le tableau ci-après.

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Tableau 5 : Répartition des localités à électrifier par District, Département et localités et bénéficiaire du PROSER DISTRICT REGION DEPARTEMENT

VALLEE DU GBEKE (12) BEOUMI (11) ; BOUAKE (01) BANDAMA (20) HAMBOL (08) NIAKARAMADOUGOU (08)

BAGOUE (17) TENGRELA (08) ; KOUTO (03) ; BOUNDIALI (06)

SINEMATIALI (30) ; DIKODOUGOU (03) ; KOROHGO (84) ; SAVANES (139) PORO (119) M’BENGUE (02)

TCHOLOGO (03) FERKESSEDOUGOU (03)

FOLON (08) MINIGNAN (03) ; KANIASSO (05) dont SP GOULIA (2) DENGUELE (16) KABADOUGOU (08) ODIENNE (06) ; MADINANI (01) ; SEGUELON (01)

N.B : Les chiffres entre parenthèses représentent le nombre de localités bénéficiaires par site Source : TDR, CI-ENERGIES, juin 2019 modifié

2.5 Présentation du promoteur du PROSER

Le promoteur de ce projet est le Ministère du Pétrole, de l’Énergie et du Développement des Energies Renouvelables. Il en assure la maîtrise d’ouvrage. Il est représenté dans ce projet par la société des énergies de Côte d’Ivoire (CI-ENERGIES) qui est le maître d’ouvrage délégué.

2.5.1 Historique de CI-ENERGIES

La Société des Energies de Côte d’Ivoire (CI ENERGIES) est née de la troisième réforme du secteur de l’électricité entreprise par l'Etat de Côte d’Ivoire en 2011. Cette modification a eu pour résultat la dissolution et la fusion de la Société de Gestion du Patrimoine du secteur de l'Electricité (SOGEPE) et la Société d'Opération Ivoirienne d'Electricité (SOPIE), sociétés d’Etat issues de la seconde réforme du secteur de l’électricité en Décembre 1998. En 1998, trois (3) nouvelles sociétés d'Etat ont alors vu le jour, suite à la liquidation de l’EECI :  L’Autorité Nationale de Régulation du secteur de l'Electricité (ANARE), chargée du contrôle des opérateurs du secteur, de l'arbitrage des conflits et de la protection des intérêts du consommateur d'électricité ;  la Société de Gestion du Patrimoine du secteur de l'Électricité (SOGEPE), chargée de la gestion du patrimoine de l'État dans le secteur, de la gestion des flux financiers et de l'établissement des comptes consolidés du secteur,  la Société d'Opération Ivoirienne d'Électricité (SOPIE), chargée du suivi des mouvements d'énergie, des études et de la planification, ainsi que de la maîtrise d'œuvre des travaux d'investissements revenant à l'État en matière de renouvellement et d'extension des réseaux de transport et d'électrification rurale. Donc suite au décret N°2011- 472 du 21 décembre 2011 que CI-ENERGIES s’est vue confier les missions et attributions de la SOGEPE et de la SOPIE. Pour rappel, en Octobre 1990, l’Etat a opéré la première réforme du secteur en privatisant l’exploitation du système électrique. L’EECI, qui détenait le monopole du transport, de la distribution, de l'exportation et de l'importation de l'énergie électrique conformément à la loi n° 85–583 du 29 juillet 1985, devenant une société de patrimoine chargée du contrôle de la gestion du service concédé, ainsi que du développement du secteur de l’électricité.

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2.5.2 Identification et organigramme de CI-ENERGIES

Le tableau ci-dessous, présente l’identification complète de CI-ENERGIES et la figure 2 présente l’organigramme. Tableau 6: Identification de CI-ENERGIES Raison sociale Société des énergies de Côte d’Ivoire (CI-ENERGIES) Date de création 21 décembre 2011 Forme juridique Société d’Etat Adresse géographique Place de la République, Tour EECI- Plateau Adresse postale 01 BP 1345 Abidjan 01 Abidjan - Côte d’Ivoire Capital Social 20 000 000 000 F CFA Contacts Tel : +225 20 20 60 00 ; Fax : +225 20 33 26 82 e-mail : [email protected] Compte contribuable 1252090 H Registre de commerce CI-ABJ-2012-B-9182 PCA Ibrahima CISSE DG Amidou TRAORE Source : CI-ENERGIES, 12/2017 Missions La société des énergies de Côte d’Ivoire a pour mission, en République de Côte d’Ivoire et à l’étranger, d’assurer le suivi de la gestion des mouvements d’énergie électrique ainsi que la maîtrise d’œuvre des travaux revenant à l’État en tant qu’autorité concédant.

A cet effet, la société prend toutes les dispositions nécessaires pour : - la planification de l’offre et de la demande en énergie électrique, en coordination avec le Ministère en charge de l’Énergie ; - la maîtrise d’œuvre des investissements en matière d’extension, de renforcement et de renouvellement du réseau de transport, de distribution et d’électrification rurale ; - le suivi de la gestion des fonctions d’achat, de transport et de mouvement d’énergie électrique ; - la gestion administrative, comptable et financière de l’ensemble des éléments formant le domaine public et privé, les ouvrages et équipements constituant les actifs et immobilisations de l’État ; - le suivi de la gestion de l’exploitation du service concédé ; - la maîtrise d’ouvrage des travaux relatifs aux infrastructures, ouvrages et équipements du secteur de l’électricité ; - la gestion au nom et pour le compte de l’État de la redevance prévue par la convention de concession de service public de production transports, distribution, importation et exportation de l’électricité ; - la tenue des comptes consolidés et le contrôle de l’équilibre financier du secteur de l’électricité. Pour l’exécution de ses missions, CI ENERGIES est organisée suivant l’organigramme suivant.

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Figure 1: Organigramme de CI ÉNERGIES

Source : CI-ENERGIES

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2.5.3 Arrangement institutionnel du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire

Les figures suivantes présentent respectivement l’organisation du secteur de l’électricité et le secteur de l’électricité par type d’énergie en Côte d’Ivoire.

Figure 2: Organisation du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire

Source : CI-ENERGIES

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Figure 3 : Secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire par type d’énergie

Source : CI-ENERGIES

2.5.3.1 Comité de pilotage(CP)

Un Comité de Pilotage est mis en place pour assurer la supervision interministérielle de l’exécution du PROSER. Il veille à l’inscription et à la budgétisation des diligences environnementales et sociales dans les Plans de Travail et Budgets Annuels (PTBA). Ce Comité qui est présidé par le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables a, entre autres fonctions, de donner des orientations pour la gestion environnementale et sociale du PROSER. 2.5.3.2 Comité de suivi Le suivi concerne l'analyse de l'évolution de certains milieux récepteurs d'impacts (milieux naturel et humain) affectés par le projet, à savoir la régénération du couvert végétal et la reconstitution des espaces dans les zones déboisées ; l’évolution des phénomènes d'érosion des sols ; l'évolution de la qualité des ressources en eaux ; la prise en compte des dispositifs de sécurité ; le niveau d'évolution de maladies liées aux activités du projet dans les zones d’exécution ; la gestion des cas d’expropriations foncières, de destruction de bâtis et d’activités économiques.

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Le suivi s’exerce en plusieurs phases :

 Suivi environnemental et social en phase des travaux Durant les travaux, les règlements en vigueur, particulièrement ceux concernant I ‘environnement devront être respectés. La construction des différents ouvrages devra se faire dans le cadre d'un plan de gestion de la qualité comprenant le respect des exigences environnementales et sociales correspondant aux mesures présentées dans le PGES.

Les partenaires en charge de la réalisation des ouvrages devront fournir et appliquer le règlement qui fixera :  les modalités de transport et d'accès au chantier ;  les aménagements pour la protection de l'environnement pendant la durée du chantier ;  les règles de sécurité concernant les ouvriers et les populations riveraines;  les modalités de gestion des déchets et des eaux usées.

 Suivi environnemental en phase d'exploitation des ouvrages construits Il porte essentiellement sur le suivi des émissions sonores et des champs électriques et magnétiques et sur les modalités d’entretien et de maintenance des ouvrages construits. En effet, des mesures périodiques de ces paramètres doivent être effectuées au niveau des postes et des habitations au voisinage des lignes et des postes. Les normes internationales concernant les limites d'exposition du public devront être respectées.

2.6 Autres programmes, plans et projets en lien avec le projet

Le PROSER est en lien avec les programmes ci-dessous :  le Programme des Nations Unies pour l’Environnement PNUE ; Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) joue un rôle central et décisif dans l’ensemble fort diversité des mécanismes institutionnels de protection de l’environnement. Cependant, il semble nécessaire que PNUE ait le statut d’une véritable organisation mondiale de l’environnement, surtout avec un budget considérable et une autorité obligatoire. Il faut que cette création voie le jour pour mettre fin aux atteintes successives à l’environnement qui s’aggravent de jour en jours.  le Programme National de Promotion de la Médecine Traditionnelle PNPMT ; Le programme a pour mission de contribuer à l’amélioration de la couverture des besoins sanitaires de la population par une utilisation effective et efficiente de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle. A ce titre, il est chargé de : - la coordination et le suivi des activités de la promotion de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée africaine ; - la réglementation de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée africaine ; - l’organisation de l’exercice de la médecine traditionnelle ; - la valorisation des médicaments issus de la pharmacopée africaine ; - la réhabilitation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles. Le PROSER devra intégrer l’importance de la préservation des espèces médicinales lors de l’exécution des projets et sous-projets de manière à ne pas compromettre le succès de cet autre programme du gouvernement.

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Les Plans en liens avec le PROSER sont :  Le Plan National de Développement Local PNDL ;  Le Plan National d’Electrification Rural PNER.

La vision du secteur est d’atteindre l’accès universel aux services électriques à moindre coût et de qualité pour l’ensemble des populations de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020 en déployant : • les infrastructures électriques (extension du réseau triphasé classique et mini – réseau) ; • et en offrant des facilités pour l’accès aux services énergétiques (PEPT). Les projets en lien avec le PROSER sont :  Le projet ENERGOS : axé sur la réhabilitation et l'extension des réseaux dans certaines villes de Côte d’Ivoire ; Dans le cadre du 11ème FED, l’Union Européenne finance la réalisation en Côte d’Ivoire du programme ENERGOS II qui comprend une composante « Electrification rurale décentralisée par énergies renouvelables » et une composante « Efficacité énergétique dans les bâtiments publics ». Elle prévoit la réalisation de réseaux autonomes alimentés par centrales solaires hybrides avec stockage (photovoltaïques/groupes électrogènes) et l’installation de systèmes photovoltaïques individuels dans des localités de 100 à 2 500 habitants des départements de Tiassalé, Biankouma, Ouaninou, Minignan, Koro et Touba.  Le projet d’amélioration et d’accès à l’électricité en milieu rural (PAEMIR) ; La banque africaine de développement, (BAD) finance le projet d’amélioration de l’accès à l’électricité en milieu rural (PAEMIR) dans de 172 localités dans la région du PORO, district des savanes.  Le PERACI, projet d’Electrification et d’Accès à l’Electricité de 668 localités en Côte d’Ivoire ;

 Le Projet de Transport, de Distribution et d'Accès à l'électricité (PTDAE), La Banque mondiale a accordé en 2017 un appui à la Côte d’Ivoire à travers un accord de financement, pour la mise en œuvre du Projet de Transport, de Distribution et d’Accès à l’Électricité (PTDAE), d’un montant de 325 millions US dollars (162 milliards de FCFA). Ce projet vise à accroître la capacité de transit des lignes et postes des réseaux de transport et de distribution d’énergie, pour une meilleure couverture du pays en énergie disponible et de bonne qualité, à travers l’électrification rurale de 202 localités reparties sur quatre régions administratives ; - L’amélioration et le renforcement de l'alimentation électrique en milieu urbain ; - L’extension, la réhabilitation, le renforcement et le développement des équipements de transport et de distribution électrique en milieu urbain.  Le PORO Power ;  Le Korhogo Solar ;  La Centrale hybride de Ferkessédougou ;  La Centrale Solaire de Boundiali.

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3. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL

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3 CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE, ET INSTITUTIONNEL

3.1 Cadre politique du Projet et de l’étude

En Côte d’Ivoire, le Gouvernement a intégré la protection de l’Environnement dans la conception et la mise en œuvre des Politiques, Stratégies, Plans, Programmes et Projets de développement. En effet, le rythme effréné de dégradation des ressources naturelles a conduit le pouvoir public à prendre conscience de la nécessité d’adopter des mesures de sauvegarde et de protection de l’Environnement.

3.1.1 Plan National de Développement (PND)

Le PND a pris le relais du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Le PND constitue le cadre d’orientation général de la politique de développement de la Côte d’Ivoire initiée par le Gouvernement depuis 2012. L’objectif général assigné au PND est de réduire le taux de pauvreté de plus de la moitié et de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. De façon spécifique, il vise à : (i) réaliser une croissance forte, durable, équitable, solidaire, créatrice d’emplois, respectueuse du genre et de l’environnement ; (ii) accroître la part de la valeur ajoutée dans la transformation des produits primaires (cacao, café, anacarde, coton etc.) ; (iii) créer l’un des meilleurs environnements des affaires en Afrique et dans le monde ; (iv) être dans le groupe de tête des pays en ce qui concerne les indices de développement humain ; (v) se hisser au rang des meilleurs pays africains en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et ; (vi) jouer un rôle moteur dans l’intégration sous régionale et en Afrique. La première phase (2012-2015) du PND ayant connu un succès remarquable, le Gouvernement s’est inscrit dans la réalisation de la seconde phase du PND couvrant la période 2016-2020 qui met l’accent sur les axes stratégiques suivants :  le renforcement de la qualité des institutions et de la bonne gouvernance ;  l’accélération du développement du capital humain et la promotion du bien-être social ;  l’accélération des transformations structurelles et de l’industrialisation ;  le développement des infrastructures harmonieusement reparties sur le territoire national et la préservation de l’environnement ; et  le renforcement de l’intégration régionale et de la coopération internationale.

 En matière énergétique, le Gouvernement prévoit dans le cadre du PND de faire de la Côte d’Ivoire le "hub" énergétique de l’Afrique subsaharienne à travers la mise à disposition des populations nationales et sous régionales d’une énergie abondante de qualité et à moindre coût.

3.1.2 Politique Nationale en matière d’Environnement

Au plan normatif, la réalisation des EESS, EIES et CIES est basée sur un ensemble d’instruments législatifs et réglementaires. C’est ainsi qu’au plan législatif, il a été promulgué en octobre 1996, la loi portant Code de l’Environnement a-t-elle été adopté puis promulgué en 1996. Par suite, au plan réglementaire, ont été pris le Décret n°96-894 du 08 novembre 1996, déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental des projets de développement, puis le Décret Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 42 n°2013-41 du 30 Janvier 2013 relatif à l’Evaluation Environnementale Stratégique des Politiques, Plans et Programmes,. Ces principaux instruments juridiques sont complétés par d’autres textes en vue du renforcement de la législation. Au plan institutionnel, la politique environnementale en Côte d'Ivoire relève de la compétence du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD). Ce Ministère est en charge de la définition des orientations et stratégies nationales en matière de gestion environnementale et de proposer la réglementation appropriée. Les grands principes déterminants de la politique nationale en matière d'environnement sont contenus dans le rapport national du Plan National d'Action Environnementale (1996 - 2010). En plus, l'adhésion de la Côte d'Ivoire à la Convention sur la Diversité Biologique et à toutes les autres conventions ayant pour objectif la protection de l'environnement et la sauvegarde de la biodiversité, s'est concrétisée par la formulation d'une stratégie nationale en matière de diversité biologique. La politique environnementale au sein du MINEDD est mise en œuvre par la Direction Générale de l'Environnement. Le MINEDD a pour mission, la conception, l'élaboration et la coordination de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans les domaines de la sauvegarde de l'environnement, de la gestion rationnelle des ressources naturelles et de l'amélioration de la qualité de la vie. Au niveau régional, il existe des Directions Régionales de l'Environnement et du Développement Durable (DREDD). Au niveau du suivi des Études d'Impact Environnemental, l'Agence Nationale De l'Environnement (ANDE), créée par le décret n°97-393 du 9 juillet 1997, est la structure du Ministère de l'Environnement, chargée de rédiger en collaboration avec le Maître d'ouvrage les Termes De Référence (TDR) contre une rémunération (Arrêté n°00972 du 14 novembre 2007 qui a été abrogé par la Cour Suprême). De nouvelles dispositions sont en cours de formulation pour remplacer les arrêtés abrogés. En 2004, l'ANDE a absorbé le BEIE avec toutes ses prérogatives par Arrêté n°445/MINEME/CAB du 24 Mars 2004, portant intégration du Bureau d'Étude d'Impact Environnemental (BEIE) à l'Agence Nationale De l'Environnement. 3.1.3 Politique en matière d’électricité

Dans le souci de faire face aux insuffisances relevées dans le domaine de l’électricité, le Gouvernement a développé une vision politique basée sur quatre (4) axes, notamment :  l’amélioration de la production d’électricité à travers un programme de réhabilitation et de renforcement pour parvenir à une adéquation entre l’offre et la demande d’électricité y compris la demande à l’exportation ;

 l’application des mesures institutionnelles (adoption du Code de l’électricité) accompagnée par la mise en œuvre d’un programme de renforcement de capacités des acteurs du secteur ;

 l’atteinte de l’équilibre financier du secteur, afin de renforcer les capacités d’investissements du secteur de l’électricité ; et

 la prise en compte des énergies nouvelles et renouvelables, en vue de baisser les coûts de raccordement et tirer profit des potentialités nationales.

Cette politique ainsi définie est mise en œuvre par le Ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Énergies Renouvelables (MPEDER). Le suivi de son application est assuré par la Direction Générale de l’Énergie (DGE) tandis que la Société des Énergies de Côte d'Ivoire (CI-ENERGIES) assure la Maîtrise d'Ouvrage Déléguée.

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3.1.4 Politique de lutte contre la pauvreté dans le domaine de l’accès à l’énergie

A l’instar du Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP), le Plan National de Développement (PND) 2012-2015 intègre, dans les priorités du Gouvernement, l’amélioration des conditions de vie des populations par l’assainissement du milieu. Le PND (2016-2020) constitue une manifestation de la volonté politique gouvernementale à s’engager, auprès de ses partenaires, à réduire la pauvreté en offrant aux populations démunies un cadre de vie décent. Le sous-secteur de l’électricité et des énergies renouvelables se fixe comme objectif global de fournir à la population une énergie accessible à moindre coût, au plus grand nombre, exportable et qui préserve l’environnement. De façon plus spécifique, il s’agit, entre autres :  de satisfaire les besoins des localités urbaines et rurales en électrification en portant la couverture à 50% en 2017 pour la proportion de localités électrifiées et à 55% en 2017 pour la proportion des ménages ayant accès à l’électricité.

 d’assurer une gestion optimale du secteur et de résorber les déséquilibres structurels.

Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a défini des axes stratégiques du secteur et élaboré un plan de mise en œuvre. Ainsi, outre les zones urbaines, l’électrification rurale constitue une des préoccupations majeures de la politique économique et sociale du Gouvernement. À cet égard, ce sous-secteur a bénéficié d’un soutien historique constant de la part des pouvoirs publics, grâce à d’importants programmes engagés par l’État qui ont permis d’électrifier un grand nombre de localités rurales. Malgré ces résultats encourageants, l’objectif d’une électrification totale du pays est loin d’être atteint. Par conséquent, le Gouvernement fait de l’électrification rurale une composante forte de son programme de développement, et entend ainsi poursuivre et amplifier, à raison d’un minimum de 500 localités nouvelles à électrifier chaque année, les résultats obtenus afin d’atteindre l’objectif de l’électrification totale de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2025. Cette généralisation de l’électrification a pour finalité de :  améliorer les conditions de vie en milieu rural grâce à la fourniture de l’électricité à tous, dans les meilleures conditions de coût et d’usage ;

 désenclaver économiquement les zones rurales en rendant disponible dans les localités, l’une des sources d’énergie de base indispensable à un développement économique durable ;

 lutter contre la pauvreté en donnant aux populations rurales des moyens d’accroître leur revenu.

3.1.5 Politique sanitaire et d’hygiène du milieu

Le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2016-2020 traduit la volonté du Pays d’apporter des réponses efficaces aux problèmes sanitaires rencontrés qui se caractérisent par des niveaux de morbidité et de mortalité élevés touchant plus particulièrement la femme et l’enfant. Le PNDS 2016-2020 se fonde sur les orientations stratégiques de la Santé retenues dans le PND 2016-2020 et vise à améliorer l’état de santé et le bien-être des populations. A cet effet, 06 axes d’intervention ont été définis: (i) la Gouvernance et le leadership du secteur de la santé sont renforcés à tous les niveaux de la pyramide sanitaire; (ii) le financement interne et externe du système de santé est amélioré; (iii) l'offre de service de qualité est disponible et l'utilisation est augmentée; (iv) la

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3.1.6 Politique de la décentralisation

La politique de décentralisation est mise en place et suivie par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (MIS). En engageant le processus de décentralisation et de régionalisation, le Gouvernement ivoirien a pour objectifs globaux : (i) d’assurer le partage de pouvoir entre l’Etat et les collectivités locales, (ii) de responsabiliser la population dans la gestion de son développement, (iii) d’enraciner la démocratie locale, (iv) de consacrer une nouvelle approche basée sur le développement participatif. 3.1.7 Politique de la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.

A l’instar des autres pays africains, la Côte d’Ivoire s’est engagée dans la mise en œuvre de la promotion de l’égalité des sexes à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’activités, notamment aussi bien dans la disponibilité des biens et services que dans leur accessibilité.

3.1.7.1 Au niveau institutionnel La création de la Direction de l’Egalité et de la Promotion du Genre (DEPG) par décret n°2006-41 du 15 mars 2006. - L’adoption en avril 2009, d’un Document de Politique Nationale sur l’Egalité des Chances, l’Equité et le Genre qui fixe les grandes orientations du Gouvernement en matière de Genre. - La mise en place du Groupe Thématique Genre (cellules genre, points focaux genre) en 2007, chargé de veiller à la prise en compte des besoins pratiques et stratégiques des femmes et des hommes dans les plans et programmes nationaux et sectoriels . Le cadre institutionnel a permis d’avoir une visibilité plus nette des actions à entreprendre et de définir les rôles et responsabilités des acteurs nationaux (société civile, ONG, OBC, ministères, collectivités) et internationaux (Coopérations, Agences des Nations Unies).

3.1.7.2 Au niveau opérationnel - L’élaboration en 2011 d’un Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI) par le cabinet du Président de la République en vue de renforcer la visibilité, la participation et le leadership des femmes dans la gestion des affaires publiques et privées. - La création des mécanismes d’appui aux femmes à travers deux initiatives : - Le « Fonds Femme et Développement » mis en place depuis 2000 et qui est plus orienté pour les années 2013 et 2014 au renforcement de l'entreprenariat féminin et à l’assistance aux femmes victimes de la crise postélectorale. - Le « Fonds d’Appui Aux Femmes de Côte d’Ivoire » (FAFCI), d’un montant d’un milliard de francs CFA, mis en place en 2012 par la Présidence de la République, qui vise à permettre aux femmes d’accéder facilement à des ressources financières à coût réduit en vue de créer ou de renforcer des activités génératrices de revenus.

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 Les principales modifications apportées aux textes constitutionnels, législatifs ou juridiques pour promouvoir dans la réalisation de l’égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes Les textes constitutionnels ont subi de nombreuses modifications en faveur du genre et principalement de la femme. Au plan législatif, plusieurs lois ont été votées par l’Assemblée Nationale et promulguées par les autorités ivoiriennes pour lutter contre les inégalités liées au genre. Il s’agit de : la loi n° 98-757 du 23 décembre 1998 portant répression de toutes formes de violence à l’égard des femmes, y compris les mutilations génitales féminines ; la loi n° 98-756 du 23 décembre 1998 modifiant et complétant la loi instituant le code pénal réprimant le harcèlement sexuel, le travail forcé et l’union précoce ou forcée ; la loi n° 83-300 du 02 Août 1983 (modifiant et complétant la loi n° 64/375 du 3 Octobre 1964) qui donne la possibilité à la femme de choisir la communauté ou la séparation des biens. D’autres lois nationales portant sur les questions prioritaires à l’issus de la CIPD ont été promulguées et appliquées. En effet, les lois sur le foncier rural, le code civil, le statut général de la fonction publique, etc. ont été prises pour donner aux femmes les mêmes chances que les hommes dans plusieurs domaines d’activités. Depuis 2011, un processus de réforme législative qui touche tous les codes usuels est lancé par le Ministère de la Justice en collaboration avec les différents Ministères techniques. Les principaux textes concernés sont le code pénal et le code de procédure pénale, le code de la nationalité, le code du foncier rural, le code des personnes et de la famille, etc. C’est dans cette dynamique que la loi sur le mariage. Cette loi appelée communément « nouvelle loi sur le mariage », promulguée par le Président de la République en janvier 2013, responsabilise les époux dans l’intérêt supérieur de la famille et de l’enfant. C’est un changement positif pour les familles ivoiriennes. Il a permis d’abroger des dispositions discriminatoires des lois relatives à la nationalité, à l’impôt sur le revenu et à l’emploi. Toutes les décisions qui touchent à la vie du couple doivent absolument faire l’objet d’un consensus. Le travail non rémunéré de la femme est reconnu comme sa contribution dans le bien être de la famille. La femme salariée a l’obligation de participer aux charges du foyer. Cette loi a provoqué « des grincements de dents » mais des actions de sensibilisation sont initiées auprès des communautés qui commencent à être rassurées sur son bien-fondé.

 La part approximative du budget national qui est consacrée à la réalisation de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes. Les ressources financières pour adresser les questions de genre et d’autonomisation des femmes proviennent de deux sources : l’Etat et les bailleurs de fonds. L’opérationnalité de la Direction en charge du Genre et d’autres Directions en charge des questions de femmes est assurée par la mise en place des Programmes d’ Investissement Public (PIP). Il faut tout de même reconnaître que la part du budget de l’Etat consacrée à la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes est largement en deçà des besoins et est fort fluctuante : il n’atteint pas les 10 % du budget national. L’argument évoqué fait état du fait que le Genre étant une question transversale, le budget qui lui est consacré est dispersé dans tous les ministères concernés.

 Les mécanismes mis en place pour assurer un dialogue régulier entre le gouvernement et la société civile. - Les Comités de veille et de vigilance contre les VBG et tous autres actes de discrimination (dans certaines régions) ; - Les plateformes de collaboration au niveau des départements et régions sur la lutte contre les VBG et toute autre discrimination à l’ égard des femmes ;

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- Une Déclaration Solennelle de l’Alliance des Religieux contre le Sida et les VBG et l’Association des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire signée le 06 mai 2014 pour combattre les mariages précoces dans le pays ; - Le Comité Central de Supervision de la lutte contre les VBG (ministères et représentants d’ONG) ; - Le Groupe Thématique Genre et Développement ; - Les réseaux des femmes leaders tels que le COFEMCI RPC, Coordination Nationale des femmes pour les élections et la Reconstruction Post –Crise.

 Les principales formes de coopérations nationales, bilatérales sous régionales ou régionales auxquelles le pays participe pour appuyer le partage des connaissances données d’expériences dans le suivi et la mise en œuvre de la déclaration et du programme d’action de Beijing et les textes de la vingt-troisième session de l’Assemblée Générale.

3.1.7.3 Au niveau des réformes de coopération - Les sessions annuelles de la Commission de la Condition de la Femme qui a lieu chaque année à New York. Les partenaires ONUFEMMES, UNFPA, PNUD en général prennent en charge quelques femmes leaders pour qu’elles assistent à ces sessions. - Les séminaires et ateliers au niveau national et régional : Centre de la CEDEAO pour le développement du genre, la CEA, l’Union Africaine, l’organisation de la Mano River, les visites d’échanges d’expériences bilatérales entre pays de la Sous-Région. - Les conférences et fora ; - Les panels de hauts niveaux et tables rondes. - Dans le cadre de la coopération avec les Agences des Nations Unies (PNUD, UNFPA, UNICEF, ONUFEMMES, ONUSIDA, OMS, FAO,) et de la Côte d'Ivoire, la thématique Genre est traitée de manière transversale dans les programmes et projets. Le PNUD, l’UNFPA et ONUFEMMES, UNICEF appuient annuellement le Gouvernement et notamment le MSFFE dans ses activités sur le Genre, les VBG et l’autonomisation de la femme. Un plan de travail annuel arrimé au Plan National de Développement bénéficie de l’appui technique et financier de ces partenaires. Des organisations comme le PEPFAR, Care International, IRC, le BIT, Save the Children et bien d’autres travaillent inlassablement à la reconstruction de la Côte d’Ivoire.

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3.2 Cadre juridique national

Tableau 7: Textes juridiques applicables au PROSER Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER Lois

La loi fondamentale ivoirienne proclame dès son préambule l’engagement de la Côte d’Ivoire à « contribuer à la préservation du climat et d’un environnement sain pour les générations futures ». Ce fort engagement est complété par les articles suivants : Article 11 : « Le droit de propriété est garanti à tous. La Constitution adresse des questions Loi n° 2016-886 du 8 novembre essentielles de l’EESS que sont la 2016 portant Constitution de la Nul ne doit être privé de sa propriété si ce n’est pour cause d’utilité publique et sous la condition d’une protection de l’environnement et la République de Côte d'Ivoire. juste et préalable indemnisation ». sécurisation de la propriété foncière. Article 27 : « Le droit à un environnement sain est reconnu à tous sur l’ensemble de territoire national » Article 40 : « La protection de l’environnement et la protection de la qualité de la vie sont un devoir pour la communauté et pour chaque personne physique et morale ».

Article 3 : La protection de la faune tend à assurer la conservation et l’enrichissement qualitative et quantitative des animaux des espèces sauvages vivant naturellement dans le pays, tant sur les surfaces relevant du domaine de l’Etat que sur les terrains des particuliers. Article 6 : L’autorité administrative compétente fixe les conditions de délivrance des autorisations Les produits issus de la chasse font partie Loi n°65-255 du 4 Août 1965 des moyens de subsistance des relative à la protection de la faune spéciales écrites dans lesquelles il est interdit de pénétrer, de circuler, y compris par voie aérienne à et à l’exercice de la chasse basse altitude, de camper et d’effectuer toute recherché scientifique dans les réserves naturelles et populations dans la zone du PROSER. A modifiée et complétée par la loi réglemente la circulation et le campement à l’intérieur des parc nationaux. ce titre, les dispositions qui régissent d’une part, cette activité et celles ayant 94-442 du 16 août 1994 Article 11 : Petite chasse pour les animaux non protégés pratiquée suivant la tradition, hors des réserves trait à la conservation des ressources et ses zones de protection, avec des armes traditionnelles de fabrication locale à l’exclusion de toute arme à feu et de tout procédé interdit par la présente loi et ses décrets d’application, est qualifiée fauniques y sont également précisées. « chasse traditionnelle ». Article 12 : Est considéré comme « chasseur traditionnel» quiconque, dans les limites de la sous- préfecture de son lieu de résidence, chasse pour son alimentation et celle de sa famille, dans les

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER conditions prévues à l’article 11. Par dérogation à l’article 8, le chasseur traditionnel est autorisé à chasser sans permis en respectant toutefois les périodes de fermeture de la chasse.

Article 1er : « Le Patrimoine Culturel National est l'ensemble des biens immobiliers et mobiliers, des arts La loi de 1987 portant protection du et traditions populaires, des styles, des formes, des disciplines et des usages artistiques, sociaux, patrimoine culturel semble aujourd’hui religieux, technologiques et scientifiques hérités du passé » dépassée. En effet, aucune mention particulière n’ait faite au patrimoine culturel  Loi n°87- 806 du 28 juillet 1987 Article 5 : « La protection du Patrimoine Culturel immobilier est assurée suivant son intérêt historique, immatériel qui, au regard des pratiques des portant protection du artistique, scientifique ou ethnologique ainsi qu’en raison de son état de conservation par trois mesures communautés, constitue une part patrimoine culturel administratives distinctes : significative du patrimoine culturel. - L’inscription, Ces questions ne doivent surtout pas être - Le classement, négligées dans le déroulent des études -La déclaration de sauvegarde » spécifiques au regard des habitudes culturelles des populations rurales.

Article 2 : « il vise notamment à : - protéger les sols, sous-sols, sites, paysages et monuments nationaux, les formations végétales, la faune et la flore et particulièrement les domaines classés, les parcs et réserves existantes ; -établir les principes fondamentaux destinés à gérer, à protéger l’environnement contre toutes les formes de dégradation afin de valoriser les ressources naturelles, de lutter contre toutes sortes de pollutions et nuisances ; Le Code de l’environnement fixe le cadre général de la protection de Loi n° 96-766 du 3 octobre- améliorer 1996 les conditions de vie des différents types de populations dans le respect de l’équilibre avec le milieu l’environnement. Il impose de faire une portant Code de l’Environnement ambiant ; évaluation environnementale de tout - créer les conditions d’une utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles pour les générations futures ; programme ou politique susceptible - garantir à tous les citoyens un cadre de vie écologiquement sain et équilibré ; d’avoir un impact sur l’environnement. - veiller à la restauration des milieux endommagés ». Article 12 : « Tout projet d'aménagement et d'affectation du sol à des fins agricoles, industrielles ou urbaines, tout projet de recherche ou d'exploitation des matières premières du sous-sol sont soumis à autorisation préalable dans les conditions fixées par décret ». Article 21 : « Les plans d'aménagement du territoire, les schémas directeurs, les plans d'urbanisme et

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER autres documents d'urbanisme doivent prendre en compte les impératifs de protection de l'environnement dans le choix, l'emplacement et la réalisation des zones d'activités économique, industrielle, de résidence et de loisirs ».

Article 39 : « tout projet important susceptible d'avoir un impact sur l'environnement doit faire l'objet d'une étude d'impact environnemental préalable. Il en est de même des programmes, plans et politiques pouvant affecter l'environnement. Un décret en précisera la liste complète. Tout projet fait l'objet d'un contrôle et d'un suivi pour vérifier la pertinence des prévisions et adopter les mesures correctives nécessaires » Article 41: « L'examen des Études d'Impact Environnemental par le Bureau d'Étude d'Impact Environnemental, donnera lieu au versement d'une taxe au Fonds National de l'Environnement dont l'assiette sera précisée par décret».

Loi n°98-750 du 23 décembre 1998 Article 1er : « Le Domaine Foncier Rural est constitué par l’ensemble des terres mises en valeur ou non et La reconnaissance et la consolidation de relative au domaine foncier rural quelle que soit la nature de la mise en valeur. Il constitue un patrimoine national auquel toute personne droits coutumiers sont l’un des objectifs modifiée par la loi n°2004-412 du physique ou morale peut accéder. Toutefois, seuls l’Etat, les collectivités publiques et les personnes essentiels de la loi. Elles se réalisent par 14 août 2004 physiques ivoiriennes sont admis à en être propriétaires ». des certificats fonciers. Ceux-ci confèrent aux individus et aux groupements Article 3 : « Le Domaine Foncier Rural coutumier est constitué par l’ensemble des terres sur lesquelles reconnus comme étant détenteurs des s’exercent : - Des droits coutumiers conformes aux traditions, - Des droits coutumiers cédés à des tiers. » droits coutumiers, au terme d’enquêtes Article 4 : « La propriété d’une terre du Domaine Foncier Rural est établie à partir de l’immatriculation de foncières diligentées par l’administration, cette terre au registre foncier ouvert à cet effet par l’Administration et en ce qui concerne les terres du des droits réels. Toutefois, après le domaine coutumier par le Certificat Foncier. Le détenteur du Certificat Foncier doit requérir Certificat foncier, les communautés sont l’immatriculation de la terre correspondante dans un délai de trois ans à compter de la date d’acquisition invitées à faire immatriculer leur terre pour du Certificat Foncier. » obtenir le titre foncier. Article 6 : « les terres qui n’ont pas de maître appartiennent à l’Etat et sont gérées suivant les dispositions de l’article 21 ci-après. Ces terres sont immatriculées, aux frais du locataire ou de l’acheteur. Outre les terres objet d’une succession ouverte depuis plus de trois ans non réclamés, sont considérées comme sans maître : - Les terres du domaine coutumier sur lesquelles des droits coutumiers exercés de façon paisible et continue n’ont pas été constatés dix ans après la publication de la présente loi,

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER -Les terres concédées sur lesquelles les droits du concessionnaire n’ont pu être consolidés trois ans après le délai imparti pour réaliser la mise en valeur imposée par l’acte de concession. Le défaut de maître est constaté par un acte administratif. »

Article 8 : « L’utilisation des ressources en eau se fait dans les conditions déterminées par les lois et règlements en vigueur et les dispositions de la présente loi portant Code de l’Eau, sous réserve du

respect des droits antérieurement acquis sur le domaine public hydraulique tel que défini à l’article 11 de la présente loi des droits des tiers ». Article 9 : « La gestion et la mise en valeur des ressources en eau, des aménagements et ouvrages Loi n° 98-755 du 23 décembre 1998 hydrauliques doivent associer à tous les échelons : portant Code de l’Eau - les planificateurs, les décideurs et les spécialistes en la matière ; - les exploitants ; - les usagers. » La protection des ressources en eau fait partie des priorités du gouvernement Article 12 : « Les prélèvements dans les eaux du domaine public hydraulique et la réalisation ivoirien. La pérennisation des activités d’aménagement ou d’ouvrage hydrauliques sont soumis, selon les cas, à autorisation ou à déclaration anthropiques étant fortement liée à une préalable ». gestion durable de ces ressources. Article 14 : « L’autorisation est accordée, sous réserve du droit des tiers, pour une durée déterminée et le L’arsenal juridique en vigueur donne les cas échéant après enquête publique ». conditions et modalités de sa protection Article 17 : « Le droit d’usage de l’eau et l’utilisation des aménagements et ouvrages hydrauliques sont tant au plan qualitatif qu’au plan quantitatif limités par l’obligation de ne pas porter atteinte aux droits des riverains et de restituer l’eau de façon qu’elle soit réutilisable ». Article 19 : « Les aménagements et ouvrages hydrauliques doivent comporter des dispositifs maintenant une quantité minimale d’eau qui garantisse en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces ». Article 48 : « Les déversements, dépôts de déchets de toute nature ou d’effluents radioactifs, susceptibles de provoquer ou d’accroître la pollution des ressources en eau sont interdits ». Article 49 : « Tout rejet d’eaux usées dans le milieu récepteur doit respecter les normes en vigueur ».

Loi n°2003-208 du 07 juillet 2003 Article 1er : « Les Collectivités territoriales concourent avec l’Etat au développement économique, social, L’Etat partage avec les collectivités portant transfert et répartition de sanitaire, éducatif, culturel et scientifique des populations et, de manière générale, à l’amélioration territoriales (les Conseils Régionaux et les

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER compétences de l’Etat aux constante de leur cadre de vie. Conseils municipaux) des compétences collectivités territoriales modifiée dans certains domaines comme A cet effet, elles jouissent d’une compétence générale et de compétences spéciales attribuées par les lois par l’ordonnance n° 2007-586 du 4 l’aménagement du territoire, la planification et règlements. » Octobre 2007 du développement, la protection de Article 10 : « Les attributions dans les matières ci-après sont dévolues aux collectivités territoriales : l’environnement et la gestion des

- l’aménagement du territoire ; ressources naturelles, la promotion du tourisme. -la planification du développement ;

- l’urbanisme et l’habitat ; - les voies de communication et les réseaux divers ; - le transport ; - la santé, l’hygiène publique et la qualité ; -la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles ; - la sécurité et la protection civile ; - l’enseignement, la recherche scientifique et la formation professionnelle et technique ; -l’action sociale, culturelle et de promotion humaine ; - le sport et les loisirs ; la promotion du développement économique et de l’emploi ; -la promotion du tourisme ; -la communication ; -l’hydraulique, l’assainissement et l’électrification ; -la promotion de la famille, de la jeunesse, de la femme, de l’enfant, des handicapés et des personnes du 3e âge ».

Loi n° 2013-655 du 13 septembre Article premier : « Un nouveau délai de dix ans, qui court à compter de la publication de la présente loi, Cette réforme du droit foncier en Côte 2013 relative au délai accordé pour est accordé pour faire constater l'exercice de façon paisible et continue des droits coutumiers sur les d’Ivoire a pour but de reconnaître la la constatation des droits terres du domaine coutumier. Passé ce nouveau délai, les terres du domaine coutumier sur lesquelles des nécessité de consolider des droits fonciers

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER coutumiers sur les terres du droits coutumiers exercés de façon paisible et continue n'ont pas été constatés, seront considérés comme coutumiers. Elle contribue à la domaine coutumier et portant sans maître. » sécurisation de la propriété foncière en modification de l'article 6 de la Loi milieu rural. Article 2 : « Le deuxième tiret de l'alinéa 2 de l'article 6 est modifié ainsi qu'il suit : — Les terres n° 98-750 du 23 décembre 1998 concédées sur lesquelles les droits du concessionnaire n'ont pu être consolidés cinq ans à compter de la relative au Domaine Foncier Rural, publication de la loi n° 2013-655 du 13 septembre 2013 ». telle que modifiée par la Loi n° 2004-412 du 14 août 2004.

Article 3 : « La présente loi régit les activités du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire les équipements affectés en Côte d’Ivoire, les équipements affectés à ces activités ainsi que les personnes qui les

exercent.

Elle fixe les conditions et modalités d’exercice des activités ci-après :

- La production à partir de toutes sources d’énergies, y compris les énergies nouvelles et renouvelables, le transport, le dispatching, l’importation, l’exportation, la distribution et la Loi n° 2014-132 du 24 mars 2014 commercialisation de l’énergie électrique ; portant Code de l’électricité - La maîtrise de l’énergie et la réduction de l’impact du système électrique sur l’environnement. La présente loi s’applique aux ouvrages de production, de transport et de distribution, sauf stipulations contraires d’accords internationaux ». Le code de l’électricité règlemente les activités du secteur de l’énergie de sorte à Article 36 : « Sous réserve du respect de la législation en vigueur, des règles de l'art et de bonnes réduire leur impact sur l’environnement. pratiques en la matière et des dispositions spécifiques de sa convention, tout opérateur est autorisé à : - établir à demeure des canalisations souterraines ou des supports pour conducteurs aériens sur le domaine public ; - exécuter sur les voies publiques et leurs dépendances tous travaux nécessaires à l'établissement, à l'entretien des ouvrages, en se conformant notamment aux règlements de voirie et d'urbanisme ainsi qu'aux plans directeurs d'urbanisme et aux textes en vigueur concernant la sécurité, la protection de l'environnement, la police et le contrôle des installations électriques. Les valeurs culturelle, esthétique, scientifique, historique, archéologique et écologique de la zone d'implantation doivent être sauvegardées. Dans l'accomplissement de la mission de service public qui lui a été déléguée par l'Etat, tout opérateur a

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER le droit de recourir par l'intermédiaire de l'Etat à la procédure d'expropriation, après déclaration d'utilité publique, des ouvrages et équipements de production, de transport, de dispatching ou de distribution ainsi que de leurs emprises et implantations, conformément à la réglementation en vigueur »

Article 37 « Dans l'accomplissement de la mission de service public qui lui a été déléguée par l'Etat, tout opérateur peut être autorisé à : - établir sur les propriétés privées, les ouvrages de production, de transport, de dispatching ou de distribution déclarés d'utilité publique, à les occuper, à les surplomber ou à y réaliser des canalisations souterraines à titre de servitude ; - établir à demeure des supports ou ancrages pour conducteurs aériens d'électricité, soit à l'extérieur des murs ou façades donnant sur la voie publique, soit sur les toits et terrasses des bâtiments, à la condition qu'on puisse y accéder de l'extérieur et sous réserve du respect des règlements de sécurité, de voirie et d'urbanisme ; - faire passer les conducteurs d'électricité au-dessus des propriétés privées, sous réserve du respect des règlements de sécurité, de voirie et d'urbanisme ; - établir à demeure des canalisations souterraines ou des supports pour conducteurs aériens sur des terrains privés non bâtis qui ne sont pas fermés de murs ou autres clôtures équivalentes ; - élaguer, à ébrancher ou à abattre les arbres ou arbustes sur les propriétés privées en vue d'assurer la sécurité des personnes et des biens ainsi que la continuité du service public ». Article 38 : « L'exercice ou l'établissement d'une servitude d'utilité publique est précédé d'une notification aux propriétaires concernés, sauf cas d'urgence. La pose d'appui sur les murs ou façades ne peut faire obstacle au droit du propriétaire de les démolir, de les réparer ou de les surélever. La pose de conducteurs ou supports sur un terrain ouvert et non bâti ne fait pas obstacle au droit du propriétaire de clôturer ou de bâtir, lequel doit être exercé légitimement. Toutefois, dans ce cas, subsistent les servitudes nécessaires à l'utilisation et à l'entretien des installations s'y trouvant. Aucune indemnité n'est due aux propriétaires en raison de ces servitudes »

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER

Article 2 : « La présente loi définit les objectifs fondamentaux des actions des acteurs du développement durable. Elle vise à :

- préciser les outils de politique en matière de développement durable ; Cette Loi marque la volonté de la Côte -intégrer les principes du développement durable, dans les activités des acteurs publics et privés ; d’Ivoire de traduire les objectifs du développement durable au plan national. - élaborer les outils de politique en matière de changements climatiques ; -encadrer les impacts économiques, sociaux et environnementaux liés à la biosécurité ; -définir les engagements en matière de développement durable des acteurs du développement durable ; - concilier la protection et la mise en valeur de l’environnement, du développement économique et du progrès social ; - créer les conditions de l’utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles pour les générations Loi n°2014-390 du 20 Juin 2014 présentes et futures ; d’orientation sur le développement durable - encadrer l’utilisation des organismes vivants modifiés. Article 3 : « La présente loi s’applique notamment aux domaines ci-après : -l’aménagement durable du territoire ; - la biodiversité ; - la biosécurité ; - les changements climatiques ; - le développement urbain durable ; - les énergies ; - l’environnement côtier et marin ; - la gestion des catastrophes ; - la gestion durable des forêts ;

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER - la gestion durable des mers et du littoral ; - la gestion durable des terres et la désertification ;

-le mécanisme pour un développement propre ; - le mécanisme REDD+ ; - les modes de consommation et de production durables ; - les ressources en eau. » Article 6 : « Les outils de mise en œuvre des principes et objectifs du développement durable sont constitués notamment : - de l’Agenda 21 local ; - des communications nationales ; - de la comptabilité verte ; -des évaluations environnementales et sociales ; - de la fiscalité verte ; - des grilles d’évaluation ; - des guides sectoriels ; - des indicateurs du développement durable ; -des normes relatives au développement durable ; - des inventaires des gaz à effet de serre ; -des plans sectoriels de développement durable ; - du plan national d’adaptation aux changements climatiques ; -de la stratégie nationale de développement durable ; - de la stratégie nationale de lutte contre les changements climatiques ;

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER - de l’empreinte écologique. »

Article 2 : « La présente loi a pour objectif de fixer les règles relatives à la gestion durable des forêts. Elle vise à : •Renforcer, au profit des générations présentes et futures, la contribution du secteur forestier au développement durable par la promotion des fonctions environnementales, socio-économiques et culturelles des ressources forestières ; • Préserver et valoriser la diversité biologique et contribuer à l’équilibre des écosystèmes forestiers et autre écosystèmes associés ; • Promouvoir la participation active des populations locales, des Organisations Non Gouvernementales et des associations à la gestion durable des ressources forestières pour l’amélioration de leurs revenus et de Les engagements internationaux en leurs conditions de vie, par la prise en compte, en matière forestière de leurs droits individuels et collectifs matière de forêt ratifiés par la Côte qui découlent des coutumes, de la loi portant Code Foncier Rural, de la présente loi et par la vulgarisation Loi n° 2014-427 du 14 juillet 2014 d’Ivoire sont traduits au plan national par de la politique forestière ; portant Code forestier l’entremise de la loi n° 2014-427 du 14 • Promouvoir la création de forêts par les communautés rurales, les collectivités territoriales, les juillet 2014 portant Code forestier, qui

personnes physiques et les personnes morales de droit privé ; organise l’utilisation et la protection des forêts classées et des ressources •Valoriser les ressources forestières par une transformation plus poussée du bois et une meilleure forestières en général. rentabilité des produits forestiers ; • Favoriser la constitution d’un taux de couverture forestière représentant au moins 20% de la superficie du territoire national ; •Promouvoir une culture éco-citoyenne. » Article 6 : « la protection et la reconstitution des ressources forestières incombent à l’Etat, aux collectivités territoriales, aux communautés rurales, aux personnes physiques et personnes morales de droit privé, notamment les concessionnaires et exploitants des ressources forestières. »

Article 1 : « Le présent Code du Travail est applicable sur tout le territoire de la République de Côte Les relations entre employeurs et Loi n°2015-532 du 20 juillet 2015 d'Ivoire. Il régit les relations entre employeurs et travailleurs résultant de contrats conclus pour être employés en Côte d’Ivoire sont régies par portant Code du travail exécutés sur le territoire de la République de Côte d'Ivoire. Il régit également l'exécution occasionnelle, sur le territoire de la République de Côte d'Ivoire, d'un contrat de travail conclu pour être exécuté dans un les dispositions de cette loi. Une attention Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 57

Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER autre Etat. Toutefois, cette dernière disposition n'est pas applicable aux travailleurs déplacés pour une particulière y est conférée aux exigences mission temporaire n'excédant pas trois (3) mois ». environnementales et d’hygiène et de sécurité des salaries en milieu de travail. Article 21.1 : « La durée et l'horaire de travail sont fixés par l'employeur dans le respect des règles édictées par le présent code et des textes pris pour son application. La durée et l'horaire de travail sont affichés sur les lieux de travail et communiqués à l'Inspecteur du Travail et des Lois sociales.

Dans tous les Etablissements soumis au présent Code, à l'exception des Etablissements agricoles, la durée normale du travail des personnels, quel que soient leur sexe et leur mode de rémunération, est fixée à quarante heures par semaine. Cette durée peut être dépassée par application des règles relatives aux équivalences, aux heures supplémentaires et à la récupération des heures de travail perdues et à la modulation. »

Article 22.2 : « Le travail de nuit est interdit aux femmes enceintes sauf avis médical contraire et aux jeunes travailleurs âgés de moins de dix-huit (18) ans. Des dérogations peuvent toutefois être accordées, dans des conditions fixées par Décret, en raison de la nature particulière de l'activité professionnelle. »

Article 22.4 : « Les conditions dans lesquelles s'effectue le travail de nuit, en particulier les garanties spécifiques exigées par la nature de ce travail, sont fixée, par décret ».

Article. 41.2 : « Pour protéger la vie et la santé des salariés, l'employeur est tenu de prendre toutes les mesures utiles qui sont adaptées aux conditions d'exploitation de l'entreprise.

Il doit notamment aménager les installations et régler la marche du travail de manière à préserver le mieux possible les salariés des accidents et maladies ».

Article 41.3. « Tout employeur est tenu d'organiser une formation en matière d'hygiène et de sécurité au bénéfice des salariés nouvellement embauchés, de ceux qui changent de poste de travail ou de technique.

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER Cette formation doit être actualisée au profit du personnel concerné en cas de changement de la législation ou de la réglementation ».

Article 41.5 : « Tout danger grave et imminent est mentionné sur un Registre spécifique par le Comité de santé et sécurité au travail prévu à l'article 42.1 ci-dessous et l'employeur est tenu de procéder à une enquête avec ce Comité.

En cas de divergence sur la réalité de ce danger la partie la plus diligente saisit l'inspecteur du travail et des lois sociales qui convoque une réunion extraordinaire du Comité qui se tient dans les vingt-quatre heures avec la participation obligatoire du médecin inspecteur du Travail et du contrôleur en prévention de l'Institution de Prévoyance sociale ».

Article 42.1 : « Un Comité de Santé et Sécurité au Travail est créé dans tout établissement ou toute entreprise employant habituellement plus de cinquante salariés».

Article 43.1 : « Tout employeur doit assurer un service de santé au travail au profit des travailleurs qu'il emploie.

Ce service de santé au travail existe sous deux formes :

- le service médical autonome ; - le service médical interentreprises ».

Ordonnances

Ordonnance n°2013-481 du 02 Toute propriété d’un terrain dans le juillet 2013 fixant les règles domaine urbain doit être justifiée par un Article 1er : « La présente ordonnance s’applique aux terrains urbains, à l’exception de ceux destinés à d’acquisition de la propriété des arrêté de concession définitive (ACD) Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 59

Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER terrains urbains l’industrie ou à la promotion touristique » délivré par le Ministre chargé de la Construction et de l’Urbanisme. Article 2 : « Toute occupation d’un terrain urbain doit être justifiée par la possession d’un titre de concession définitive délivré par le Ministre chargé de la Construction et de l’Urbanisme » Article 3 : « Le transfert de propriété sur un terrain urbain relevant du domaine de l’Etat est opéré par l’Arrêté de Concession Définitive. L’Arrêté de Concession Définitive est obligatoirement publié au Livre Foncier ». Article 4 : « […] Pour les terrains urbains situés en dehors du District Autonome d’Abidjan, le Ministre chargé de la Construction et de l’Urbanisme peut déléguer ses pouvoirs aux autorités déconcentrées suivant les modalités fixées par décret »

Article 1er : « La présente ordonnance s’applique aux biens du domaine public appartenant : -à l’Etat ; - aux Collectivités territoriales ; - aux Etablissements publics ; Que ces biens soient gérés par la personne publique propriétaire ou par toute personne morale de droit public ou privé ayant reçu mandat de la personne publique propriétaire à cet effet ». Ordonnance n°2016-588 du 03 août L’occupation des terrains appartenant à 2016 portant titres d’occupation du Article 4 : « Les biens du domaine public sont insaisissables, inaliénables et imprescriptibles. l’Etat ne confère pas un droit de propriété domaine public L’occupation ou l’utilisation par des personnes privées des dépendances immobilières de ce domaine ne à l’occupant. confère pas à ces dernières de droit réel, sous réserve des dispositions des chapitres III et de IV de la présente ordonnance » Article 7: « L’occupation ou l’utilisation du domaine public ne peut être que temporaire ».

Décrets

 Décret du 29 septembre 1928, Article 1er : « font partie du domaine public: Une fois construite, les lignes HTA et BT, portant réglementation du ainsi que les dispositifs divers visant leur - les rivages de la mer jusqu'à la limite des plus hautes marées ainsi qu'une zone de 100 m mesurée à domaine d'utilité publique et protection, seront incorporés au domaine partir de cette limite; des servitudes publiques public. (modifié par décrets du 7 - les cours d'eaux navigables ou flottables ainsi qu'une zone de passage de 25 m de large sur chaque Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 60

Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER septembre 1935 et du 3 juin rive; Les sources et cours d'eau non navigables ni flottables; En vertu du principe de l’indisponibilité du 1952) domaine public, tout droit concédé par - les lacs, étangs et lagunes ainsi qu'une zone de 25 m de large sur chaque rive; l’administration sur le domaine public

- les nappes aquifères souterraines quel que soit leur provenance, leur nature et leur profondeur; reste précaire et irrévocable à tout

- les canaux de navigation, les canaux d'irrigation, les canaux de dessèchement exécutés dans l'intérêt du moment. Les occupants du domaine public ainsi que les dépendances de ces ouvrages; public n’ayant pas fait l’objet de déclassement s’expose à un - les chemins de fer, les routes, les voies de communication de toute nature et les dispositifs de protection déguerpissement pur et simple sans de ces voies; mesure d’accompagnement. - les conduites d'eau, les conduites d'égouts, les ports, les digues maritimes et fluviales, les ouvrages d'éclairage et de balisage et leurs dépendances ; - les lignes télégraphiques, téléphoniques et leurs dépendances ainsi que les aériens des stations radioélectriques ; - les ouvrages de fortification des places de guerre ou les postes militaires ainsi qu'une zone large de 250 m autour ces ouvrages. »

Article 2 : « L’indemnité doit être juste, c'est-à-dire permettre la réparation intégrale du préjudice causé La mise en œuvre de Programmes par la perte des biens. Elle ne doit en aucun cas constituer une spéculation pour la victime. » structurants peut conduire à la destruction Décret n°95-817 du 29 septembre de plans et de cultures appartenant aux 1995 fixant les règles Article 6 : « La fixation du barème des taux d’indemnité et l’organisation de l’évaluation de l’indemnisation populations concernées. Cette d’indemnisation pour destruction sont établies par Arrêté conjoint du Ministère chargé de l’Agriculture et du Ministère chargé de l’Economie réglementation précise les conditions et des cultures et des Finances. » les modalités financières permettant l’indemnisation de ces populations.

Décret n°96-894 du 08 novembre Article 3 : « Les termes ci-après sont définis comme suit : 1996 déterminant les règles et 1) Etude d’impact Environnemental (EIE) : ensemble des procédés utilisés pour évaluer les effets d’une Tous les programmes entrant dans le procédures applicables aux Études donnée activité sur l’environnement et proposer toute mesure ou action en vue de faire disparaître, champ d’application du présent décret relatives à l’Impact réduire ou atténuer les effets néfastes pour l’environnement susceptibles d’être engendrés par une telle devront faire l’objet soit d’une EIES, soit Environnemental des projets de activité. développement d’un CIES. 2) Constat d’impact : inventaire des effets du projet ou programme, sans suggérer nécessairement l’étude des variantes et les moyens permettant de corriger les effets négatifs.

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER (…) » Article 5 : « Pour tout projet ayant un lien avec les domaines prévus à l’annexe II du présent décret, l’autorité habilitée à délivrer l’autorisation doit exiger du maître d’ouvrage ou du pétitionnaire un constat d’impact aux fins d’en évaluer le risque d’impact sérieux sur l’environnement et d’exiger ou non une étude d’impact environnemental ». Article 7 : Dans un délai n'excédant pas les trente jours à compter de la date effective de réception du constat d'impact, le ministre chargé de l'Environnement doit aviser le maître d'ouvrage ou le pétitionnaire soit de son approbation, soit de l'exigence de la présentation d'une étude d'impact environnemental, soit de la prolongation de l'examen du dossier dans un délai complémentaire de quinze jours. Une copie de la décision sera transmise à l'Administration technique concernée. Le dépôt d'un constat d'impact doit faire l'objet d'un récépissé.

Article 1 : Au sens du présent décret, on entend par : . Evaluation Environnementale Stratégique, l’approche analytique et participative qui vise à prendre en compte les considérations environnementales dans l'élaboration des politiques, plans et programmes et à évaluer leurs interactions avec les considérations d'ordre économique et social avant leur mise en œuvre. . Notice d'impact, la liste des impacts potentiels majeurs susceptibles d'être générés par le Décret n°2013-41 du 30 janvier projet de politique, de plan ou de programme. Les programmes, politiques et stratégies 2013 relatif à l’Evaluation sont soumise à évaluation Environnementale Stratégique des Maître d'ouvrage ou pétitionnaire, une personne physique ou morale chargée d'élaborer, puis de mettre environnementale stratégique. Politiques, Plans et Programmes en œuvre les politiques, plans ou programmes. Article 3 : Sont soumis à l'Evaluation Environnementale Stratégique : - les politiques, plans et programmes élaborés dans les domaines ou secteurs tels que les aires protégées, l'agriculture, la sylviculture, la pêche, l'énergie, les mines, l'industrie, les transports, la gestion des déchets, la gestion de l'eau, les télécommunications, les infrastructures économiques, le tourisme, l'éducation, la santé, le plan directeur d'urbanisme, le plan d'occupation des sols, les plans de développement ; - les politiques, plans et programmes susceptibles d'avoir des impacts sur les zones à risques ou zones écologiquement sensibles.

 Décret n°2013-224 du 22 mars Article 2 : « Les dispositions du présent décret s’appliquent aux terres détenues sur la base des droits La purge des droits coutumiers est un 2013 portant réglementation de coutumiers, mises en valeur ou non, comprises dans les périmètres des plans d’urbanisme ou procédé administratif de libération des la purge des droits coutumiers d’opérations d’aménagement d’intérêt général, dont la délimitation a fait l’objet d’un arrêté du Ministre droits fonciers coutumiers par versement

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Dispositions à prendre en liaison avec Intitulés des textes Articles liés au projet le PROSER sur le sol pour intérêt général chargé de l’Urbanisme. » d’indemnités compensatrices par la modifié par le Décret n°2014- puissance publique. La compensation Article 7 nouveau : Le coût maximum de la purge pour la perte des droits liés à l’usage du sol est fixé 25 du 22 janvier 2014 correspond à la perte de la source de ainsi qu’il suit : revenus agricoles tirés de l'exploitation du

- District autonome d’Abidjan : deux mille francs CFA, le mètre carré ; sol. Cette compensation peut se faire en - District autonome de Yamoussoukro : mille cinq cents francs CFA, le mètre carré ; nature et/ou en numéraires. L’indemnisation correspond quant à elle à - Chefs-lieux de Région : mille francs CFA, le mètre carré ; la destruction des cultures et impenses - Chefs-lieux de Département : sept cent cinquante francs CFA, le mètre carré ; existant sur les terrains agricoles au moment de la purge. - Chef lieux de Sous-préfecture : six cent francs CFA, le mètre carré. Des coûts en deçà des maximas ainsi fixes, peuvent être négociés par les parties pour la purge des droits liés à la perte du sol ».

Article 2 : « La peine propriété des terrains urbains du domaine de l’Etat est conférée uniquement par un  Décret n°2013-482 du 02 juillet Arrêté de Concession Définitive. 2013 portant modalités L’Arrêté de Concession définitive est obligatoirement publié au Livre Foncier. » Le décret précise avec plus de détails les d’application de l’ordonnance conditions dans lesquelles les nouvelles fixant les règles d’acquisition Article 3 : « Pour toute parcelle urbaine située en dehors des lotissements approuvés, seul le Ministre règles en matière de propriété foncière de la propriété des terrains chargé de la Construction et de l’Urbanisme prend l’Arrêté de Concession Définitive sur toute l’étendue du urbaine seront appliquées. urbains territoire. »

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3.2.1 Dispositions complémentaires en matière de sécurité contre les dangers électriques

Le cadre réglementaire s’appuie aussi sur des normes nationales en matière de sécurité contre les dangers électriques. Il s’agit des textes suivants :  les normes NI 09.04.002 à 003 portant sur les normes ivoiriennes relatives aux conduits électriques ;  les spécifications, règles, normalisations et instructions dans leurs versions les plus récentes ; en particulier et sans leur accorder un caractère limitatif, les normes de la série N.F relatives aux matériels électriques ;  les documents techniques unifiés (DTU) établis par le groupe de coordination des textes et publiés par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) ;  les prescriptions de la norme N.F.C. 13 100 édition décembre 2002 relatifs aux postes de livraison HT/BT établis à l’intérieur d’un bâtiment et alimenté par un réseau de distribution publique de deuxième catégorie ;  les fiches d'interprétation permanente de l'U.T.E. ainsi que les guides pratiques U.T.E. de mise en œuvre ;  les prescriptions de la norme N.F.C. 15 100 édition de décembre 2002 relative aux installations B.T, les fiches d'interprétation permanente de l'U.T.E. ainsi que les guides pratiques U.T.E. de mise en œuvre ;  les prescriptions et additifs relatifs à la protection des travailleurs dans les établissements mettant en œuvre des courants électriques (décret du 14 Novembre 1988) ;  les Règlements de sécurité des établissements recevant du public (Dispositions générales) ;  les prescriptions des normes NFC 12-101 : Textes officiels relatifs à la protection des travailleurs ;  les prescriptions des normes NFC 20-010 : Degrés de protection procurés par les enveloppes (code IP) ;  les prescriptions des normes NFC 20-015 : Degrés de protection procurés par les enveloppes (code IK) ;  les prescriptions des normes NFC 20-030 : Matériel électrique à basse tension, protection contre les chocs électriques ;  les prescriptions de la norme N.F.C. 61.110 : appareillages ;  les prescriptions de la norme N.F.EN 50173-1 systèmes génériques de câblage. N.B. Cette liste qui n’est pas exhaustive fait la synthèse des principaux textes applicables dans le domaine de la sécurité industrielle, la sécurité au travail et la protection de l’environnement au plan local lors des travaux de réalisation et d’exploitation du projet. Il serait indispensable que le commanditaire s’approprie ces textes dans l’optique d’un développement durable.

3.3 Conventions et Accords Internationaux signés et ratifiés par la Côte d’Ivoire en rapport avec le projet

La Côte d’Ivoire a signé et ratifié depuis son indépendance plusieurs conventions ou accords internationaux relatifs à l’environnement. Un inventaire des Conventions internationales signées par la Côte d’Ivoire en rapport avec le présent projet est présenté dans le tableau suivant :

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Tableau 8: Conventions et accords internationaux ratifiés par la Côte d’Ivoire et se rapportant au Projet Intitulé de la convention et date Date de signature Objectif visé Aspects liés aux activités du projet d’adoption ou ratification

Convention d'Alger sur la 1969 Conserver la nature et les ressources naturelles Article XIII. processus et activités ayant une incidence sur l’environnement et les conservation de la nature et des ressources naturelles ressources naturelles (1968) Les Parties individuellement et collectivement et en collaboration avec les organisations internationales compétentes concernées, prennent toutes les mesures appropriées pour prévenir, atténuer et éliminer, le plus possible, les effets nuisibles sur l’environnement, notamment ceux causés par les substances radioactives, toxiques et autres substances et déchets dangereux. A cette fin, elles mettent en œuvre les meilleures pratiques disponibles et s’efforcent d’harmoniser leurs politiques, en particulier dans le cadre des conventions pertinentes qu’elles soient mondiales, régionales ou sous régionales auxquelles elles sont Parties. N.B. Le projet doit tenir compte de ce texte pour la conservation de la nature et les ressources naturelles lors des travaux, notamment les ressources halieutiques de la zone du projet.

Convention de l’OIT (n° 155) sur la 1er avril 2016 Protéger la santé et la sécurité des salariés sur Article 4 : sécurité et la santé des travailleurs les sites du projet Tout pays membre devra, à la lumière des conditions et de la pratique nationales et (1981) en consultation avec les organisations d'employeurs et de travailleurs les plus représentatives, définir, mettre en application et réexaminer périodiquement une

politique nationale cohérente en matière de sécurité, de santé des travailleurs et de milieu de travail. Cette politique aura pour objet de prévenir les accidents et les atteintes à la santé qui résultent du travail, sont liés au travail ou surviennent au cours du travail, en réduisant au minimum les causes des risques inhérents au milieu de travail, dans la

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mesure où cela est raisonnable et pratiquement réalisable. N.B. Selon ce texte, le projet doit garantir la vie des travailleurs contre les accidents du travail et les maladies professionnelles lors des travaux. Convention de l’OIT (n° 161) sur les 1er avril 2016 Instauration de structures sanitaires et médicales Article 1 : services de santé au travail (1985) au niveau du projet en vue de la protection de la Aux fins de la présente convention: santé des travailleurs l'expression services de santé au travail désigne un service investi de fonctions

essentiellement préventives et chargé de conseiller l'employeur, les travailleurs et leurs représentants dans l'entreprise en ce qui concerne: les exigences requises pour établir et maintenir un milieu de travail sûr et salubre, propre à favoriser une santé physique et mentale optimale en relation avec le travail; l'adaptation du travail aux capacités des travailleurs compte tenu de leur état de santé physique et mentale; l'expression représentants des travailleurs dans l'entreprise désigne des personnes reconnues comme telles en vertu de la législation ou de la pratique nationales.

N.B. Ce texte exige que le promoteur du projet puisse prévoir des services de santé capables de prendre en charge les travailleurs lors des travaux.

Convention de Vienne pour la 30/11/1992 Diminuer les émissions des gaz à effet de serre Article 2 : Obligations générales protection de la couche d'ozone (GES). Les Parties prennent des mesures appropriées conformément aux dispositions de la (1985) présente Convention et des protocoles en vigueur auxquels elles sont parties pour protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes résultant ou susceptibles de résulter des activités humaines qui modifient ou sont susceptibles de modifier la couche d’ozone. N.B. Conformément à cette disposition, le projet doit réduire les émissions des GES lors des travaux.

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Protocole de MONTREAL relatif à 30/11/1992 Protéger la santé humaine et l'Environnement Art. 4 : Réglementation des échanges commerciaux avec les Etats non parties au des substances qui appauvrissent la contre les effets néfastes résultants ou Protocole couche d'Ozone (1987) susceptibles de résulter des activités humaines Dans un délai d’un an à compter de la date d’entrée en vigueur du présent qui modifient ou sont susceptibles de modifier la Protocole, chacune des Parties interdit l’importation de substances réglementées en couche d'ozone. provenance de tout Etat qui n’est pas Partie au présent Protocole. Substances visées : CFC, HFC, halons N.B. Il ressort de ce texte que l’usage des climatiseurs ne doit pas nuire gravement à la couche d’ozone Convention de Bâle sur le Contrôle 09/06/1994 Contrôler le mouvement des déchets dangereux, Article premier alinéa 1 : Les déchets ci-après, qui font l’objet de mouvements des mouvements transfrontières des assurer la gestion et l’élimination écologiquement transfrontières, seront considérés comme des “déchets dangereux” aux fins de la déchets dangereux et de leur rationnelle et prévenir le trafic illicite des déchets. présente Convention: élimination (1989) a) Les déchets qui appartiennent à l’une des catégories figurant à l’annexe I, à moins qu’ils ne possèdent aucune des caractéristiques indiquées à l’annexe III; et b) Les déchets qui sont définis ou considérés comme dangereux par la législation interne de Partie d’exportation, d’importation ou de transit. Il s’agit des déchets suivants : Déchets de traitements de surface des métaux, Métaux carbonyles, Résidus d'opérations d'élimination des déchets industriels, Composés du cuivre, Composés du zinc, Matières corrosives. N.B. Le transport des déchets dangereux pour les activités du projet sont réglementés au plan international. En outre, le promoteur doit réduire la quantité de déchets liquides, solides, gazeux produits et veiller à leur élimination rationnelle.

Convention de BAMAKO sur 1994 Interdiction d’importation en Afrique de tous les Article 2 : Les déchets ci-après, qui font l’objet de mouvements transfrontières, l’interdiction d’importer en Afrique déchets dangereux, pour quelque raison que ce seront considérés comme des “déchets dangereux” aux fins de la présente des déchets dangereux (1991) soit, en provenance des Parties non Convention: contractantes. Leur importation est déclarée a) Les déchets qui appartiennent à l’une des catégories figurant aux annexe I et II, et b) Les déchets qui sont définis ou considérés comme dangereux par la législation

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illicite et passible de sanctions pénales. interne de Partie d’exportation, d’importation ou de transit. Il s’agit des déchets suivants : Déchets de traitements de surface des métaux, Métaux carbonyles, Résidus d'opérations d'élimination des déchets industriels, Composés du cuivre, Composés du zinc, Matières corrosives. N.B. Les déchets dangereux liés au projet sont identifiés et réglementés par les Etats africains parties à la convention. Les autorités proscrivent leur importation. Convention cadre des Nations Unies 14/11/1994 Stabiliser les concentrations de gaz à effet de ARTICLE 1ER PRINCIPE 4 sur les changements climatiques serre dans l'atmosphère à un niveau qui On entend par «émissions» la libération de gaz à effet de serre ou de précurseurs (1992) empêche toute perturbation anthropique de tels gaz dans l’atmosphère au-dessus d’une zone et au cours d’une période dangereuse du système climatique. Elle permet données. en outre aux écosystèmes de s'adapter ARTICLE 1ER PRINCIPE 5 naturellement aux changements climatiques. On entend par «gaz à effet de serre» les constituants gazeux de l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques, qui absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge. ARTICLE 3 PRINCIPE 4 Les Parties ont le droit d’œuvrer pour un développement durable et doivent s’y employer. Il convient que les politiques et mesures destinées à protéger le système climatique contre les changements provoqués par l’homme soient adaptées à la situation propre de chaque Partie et intégrées dans les programmes nationaux de développement, le développement économique étant indispensable pour adopter des mesures destinées à faire face aux changements climatiques. N.B. Les émanations qui seront dégagées par le projet dans l’atmosphère sont des gaz à effet de serre. Leur production doit être contrôlée.

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Convention Cadre des Nations Unies 29/11/1994 Engagement à conserver la diversité biologique, Article 7 c) : Chaque Partie contractante…Identifie les processus et catégories sur la diversité biologique /1992 à utiliser les ressources biologiques de manière d'activités qui ont ou risquent d'avoir une influence défavorable sensible sur la durable et à partager équitablement les conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique et surveille leurs effets avantages découlant de l'utilisation des par prélèvement d'échantillons et d'autres techniques. ressources génétiques. N.B. Le promoteur doit prendre toutes les mesures afin d’exercer une surveillance sur les aspects du projet qui sont susceptibles de porter atteinte aux ressources naturelles, notamment les ressources halieutiques de la zone du projet.

Protocole de Kyoto sur les gaz à 2007 Réduction de l’émission des gaz à effet de serre Sont énumérés par l’ANNEXE A du protocole, les sources de nuisances suivantes : effet de serre (1997) - Gaz à effet de serre émis par l’activité industrielle : Dioxyde de carbone (CO2) ; Méthane (CH4) ; Oxyde nitreux (N2O) - Déchets générés par l’activité industrielle : Mise en décharge de déchets solides, traitement des eaux usées ; Incinération des déchets N.B. Les déchets et gaz à effet de serre produits par le projet doivent être stabilisés pour la protection du climat.

L’accord de Paris sur le Climat 2016 Réduire le réchauffement Climatique Article 2 : (2015) Le présent Accord, en contribuant à la mise en œuvre de la Convention, notamment de son objectif, vise à renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté, notamment en : Contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques.

N.B. Selon ce texte, le projet doit réduire les émissions de GES lors des travaux.

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3.4 Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Africaine de Développement (BAD) applicables au Projet

Les Sauvegardes Opérationnelles (SO) de la BAD déclenchées par le PROSER en Côte d’Ivoire sont :

 la Sauvegarde Opérationnelle 1 (SO 1) : Évaluation environnementale et sociale Cette SO faîtière régit le processus de détermination de la catégorie environnementale et sociale d’un projet, et les conditions d’évaluation environnementale et sociale qui en découlent. Les exigences portent sur : le champ d’application, la catégorisation, l’utilisation de l’évaluation environnementale et sociale stratégique (SESA) et l’évaluation de l’impact environnemental et social. Sur les Plans de gestion environnementale et sociale, l’évaluation de la vulnérabilité au changement climatique, la consultation publique, les impacts communautaires, l’évaluation et la prise en charge des groupes vulnérables et les procédures de règlement des griefs. Il actualise et consolide les engagements politiques énoncés dans la politique environnementale de la Banque.

 la Sauvegarde Opérationnelle 2 (SO2) : Réinstallation involontaire : acquisition de terres, déplacement et indemnisation des populations Cette SO consolide les engagements et conditions politiques énoncés dans la politique de la BAD sur la réinstallation involontaire, et incorpore un certain nombre d’améliorations visant à accroitre l’efficacité opérationnelle de ces conditions. En particulier, la sauvegarde opérationnelle englobe les notions globales et innovantes de subsistance et de ressources, dans leurs dimensions sociale, culturelle et économique. Sur la nécessité cruciale de maintenir la cohésion sociale, les structures communautaires et les interrelations sociales inhérentes à la notion de propriété commune. La SO2 confirme la nécessité d’assurer une indemnisation au coût de remplacement intégral, l’importance de la mise en œuvre d’une réinstallation qui améliore le niveau de vie, la capacité de génération de revenus, et des moyens globaux de subsistance, et la nécessité de veiller à ce que les considérations sociales telles que le genre, la vulnérabilité, et les enjeux liés aux résultats du projet.

 la Sauvegarde Opérationnelle 5 (SO 5) : Conditions de travail, santé et sécurité Cette SO définit les exigences de la Banque envers ses emprunteurs ou ses clients, relatives aux conditions des travailleurs, à leurs droits et protection contre les mauvais traitements ou l’exploitation. Elle couvre les conditions de travail, les organisations de travailleurs, la santé et la sécurité au travail, et la prévention du travail des enfants ou du travail forcé.

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3.5 Cadre institutionnel

Depuis les années 1990, la gestion de l’Environnement s’est progressivement transformée en une priorité incontournable dans la conception et l’élaboration des projets de développement en Côte d’Ivoire. Cette gestion implique une diversité d’intervenants selon l’objet d’étude. Tenant compte du contexte et la nature du projet ainsi que les aspects environnementaux et sociaux qui lui sont liés suivant le contexte des zones de réalisation, le cadre institutionnel portera sur les institutions ci-après indiquées. Leurs interventions se feront sous forme de contrôle et de vérification de conformités environnementales, d’assistance et d’appui lors de l’application des mesures en vue de supprimer, réduire et de compenser les conséquences dommageables du Projet sur l’environnement. Le tableau ci- après, présente les institutions nationales impliquées dans l’exécution de la politique environnementale du présent Projet.

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Tableau 9: Institutions nationales de mise en œuvre de la Politique Environnementale du PROSER

Structures Attributions Intérêts et rôles par rapport au projet

Le Ministère du Pétrole, de l’Energie et du Développement des Energies Renouvelables met en œuvre la politique nationale en matière de production La Direction Générale de l’Énergie assure, pour le compte du ministère, la planification de la de l’électricité. Le Ministère agit activement dans le cadre de ce projet à politique nationale énergétique. travers les structures ci-après.

Côte d’Ivoire Énergies (Côte d’Ivoire Energies) est une Société d’État créée par le décret n°2011-472 du 21 décembre 2011. Elle est née de la fusion de la Société de Gestion du Patrimoine du secteur de l'Electricité (SOGEPE) et la Société d'Opération Ivoirienne d'Electricité (SOPIE). Elle est chargée d’assurer le suivi de la gestion des mouvements d’énergie Côte d’Ivoire Energies assure la maîtrise d’ouvrage du projet. électrique ainsi que la maîtrise d’œuvre des travaux revenant à l’État en tant qu’autorité concédant. Elle planifie l’offre et la demande en énergie électrique en coordination avec d’autres administrations impliquées dans la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’électricité. Ministère du Pétrole, de l’Energie et du Développement des Energies Autorité Nationale de Régulation du Secteur de l’Electricité de Côte Renouvelables d’Ivoire (ANARE-CI) : Créée par le décret n°2016-785 du 12 octobre 2016, (MPEER) l’Autorité Nationale de Régulation du Secteur de l’Electricité de Côte d’Ivoire (ANARE-CI) est un organe indépendant de régulation du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire. Les missions de l’ANARE-CI sont de: - contrôler le respect des lois et règlements ainsi que des obligations résultant des autorisations ou conventions en vigueur dans le secteur Elle surveille les activités de l’exploitant et sanctionne les actes non conformes à la législation en de l’électricité; vigueur. - préserver les intérêts des usagers du service public d’électricité et de protéger leurs droits ; - proposer à l’Etat des tarifs applicables dans le secteur de l’électricité, y compris les tarifs de l’accès aux réseaux - régler les litiges dans le secteur de l’électricité, notamment entre opérateurs et opérateurs et usagers ; - conseiller et d’assister l’Etat en matière de régulation du secteur de Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 72

Structures Attributions Intérêts et rôles par rapport au projet l’électricité.

Ministère de Le MINEDD est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique La Direction Générale de l’Environnement et la Direction Générale du Développement Durable du l’Environnement et du nationale en matière de protection de l’environnement et de promotion du MINEDD sont impliqués dans la validation de l’étude d’impact environnemental. Développement développement durable. Durable (MINEDD)

Agence Nationale De l’Environnement (ANDE) : le décret n°97-393 du 9 juillet 1997 porte création et organisation d’un établissement public à L’ANDE aura à charge de valider cette évaluation environnementale, stratégique et sociale, le caractère administratif dénommé Agence Nationale De l’Environnement contenu du PCGES ainsi que le suivi des mesures environnementales prescrites. (ANDE). Ses missions de l’ANDE qui sont les suivantes :

- assurer la coordination de l’exécution des projets de développement à caractère environnemental ; - effectuer le suivi et procéder à l’évaluation des projets du plan national d’action environnementale (PNAE) ; - constituer et gérer un portefeuille de projets d’investissements environnementaux ; - participer, au côté du ministère chargé de l’économie et des finances, à la recherche de financements du PNAE ; - garantir la prise en compte des préoccupations environnementales dans les projets et programmes de développement ; - veiller à la mise en place et à la gestion d’un système national d’information environnemental; - mettre en œuvre, la procédure d’étude d’impact ainsi que l’évaluation de l’impact environnemental des politiques macroéconomiques ; - mettre en œuvre les conventions internationales dans le domaine de l’environnement ; - établir une relation suivie avec les réseaux d’ONG.

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Structures Attributions Intérêts et rôles par rapport au projet

Ministère d’Etat, Le Ministère de la défense est chargé de la conduite de la politique Les Brigades de la Gendarmerie nationale installées dans les départements visés par le projet, Ministère de la nationale en matière de défense et de maintien de la paix sur tout le territoire placées sous l’autorité du Ministre en charge de la Défense, assureront la sécurité des biens et des Défense de la Côte d’Ivoire. personnes.

Le Ministère de la Sécurité et de la protection civile est en charge de la mise Il intervient dans l’administration du territoire et est garant de la sécurité intérieure de l’État. en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière

d’administration du territoire, de sécurité et de protection civile, il est Ministère de la représenté dans les localités retenues par les différentes circonscriptions Sécurité et de la administratives que sont : la Région, le Département, la Sous-Préfecture et protection civile le village. Elles veillent toutes à la bonne exécution des actions du (MSPC) gouvernement à travers la coordination des activités des services administratifs et techniques, ainsi que de la supervision des rois et chefs traditionnels. Le Ministère de la Sécurité et de la protection civile convient également de citer les entités décentralisées que sont les Communes et les Régions qui pourront intervenir dans le cadre des projets par les organes que sont le Maire ou le Président du Conseil Régional Il est le département ministériel en charge de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière d’administration du territoire, de sécurité et de protection civile qui sont des questions en lien avec la réalisation du projet.

Les Préfectures : Les Préfectures sont administrés par des Préfets qui Tous ces démembrements de l’administration au niveau local qui sont des parties prenantes du représentent l’administration à l’échelon régional ou départemental. Les projet doivent être associés à toutes les phases de sa réalisation. Préfets sont chargés de l’organisation et de l’administration en Régions et dans les Départements. Les Préfets ont sous leur autorité les différentes sous-préfectures qui sont les échelons les plus proches des populations

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Structures Attributions Intérêts et rôles par rapport au projet affectées par le projet.

Créée en 2000, par le décret n°2000-822 du 22 novembre 2000, la Direction Dans le cadre de ce projet, l’ONPC intervient pour l’évaluation du Plan d’Opération Interne (POI) de de la Protection Civile devient un EPN classé dans la catégorie des EPA et l’entreprise chargée des travaux et pour la mise en place du Plan Particulier d’Intervention (PPI). prend la dénomination d’Office National de la Protection Civile (ONPC), Veiller au respect des normes de sécurité des installations d’énergies électriques. structure sous la tutelle du Ministère de la Défense et de la Protection Civile.

En 2008, le décret n° 2008 - 60 du 28 février 2008 transforme l'ONPC en une Direction Générale placée sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur a pour mission, la prévention des risques civils et la mise en œuvre des moyens de secours que requièrent la sauvegarde des personnes et la protection des biens des populations et de l’environnement contre les accidents, les sinistres et les catastrophes, en collaboration avec les Autorités Administratives locales compétentes.

Police nationale : Les services de la police nationale sont représentés dans Côte d’Ivoire Energies pourra solliciter leur appui pour l’élaboration d’une stratégie sécuritaire de toutes les communes traversées par le projet. Elle a en charge la sécurisation l’ensemble du projet. des biens et des personnes.

Les Régions et les Communes. Le rôle de ces acteurs décentralisés tire Ces Collectivités territoriales sont des bénéficiaires des retombées des travaux qui seront réalisés. A son fondement de la loi n°2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et cet égard elles devront être associées dans la planification des besoins. En tant que parties répartition de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales en matière prenantes, leur implication sera aussi importante pour les actions de sensibilisation auprès des de protection de l’environnement et de gestion des ressources naturelles. populations sur les avantages attachés à la réalisation de ce projet. Elle dispose d’une Direction Technique chargée entre autres de la promotion des questions environnementales et de la planification de l’aménagement du territoire.

Ministère de Il est chargé de la mise en œuvre de politique du gouvernement en matière Il assure la disponibilité des fonds nécessaires à la réalisation du projet et en contrôle son utilisation. l’Economie et des économique, financière et monétaire. Finances

Ministère de Le MINASS met en œuvre et suit la politique du Gouvernement, en matière La délégation régionale de l’ANAGED pourra aider CÔTE D’IVOIRE ENERGIES et les entreprises l’Assainissement et de de protection, d'amélioration et d'assainissement du cadre de vie et de travail. retenues pour effectuer les travaux, à mettre en place un système écologiquement rationnel pour

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Structures Attributions Intérêts et rôles par rapport au projet la Salubrité Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED) : L’ANAGED est un l’élimination des déchets solides ménagers et assimilés. (MINASS) Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial créée par le décret n° 2017-692 du 25 octobre 2017. L’ANAGED est née de la dissolution-fusion de l’Agence Nationale de la Salubrité Urbaine (ANASUR) et du Fonds de Financement des Programmes de Salubrité Urbaine (FFPSU). Ses principales missions consistent à : - l'élaboration et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de gestion de tous types de déchets solides; - l'élaboration et la mise en œuvre des programmes de gestion de tous types de déchets solides en mettant l'accent sur la valorisation des déchets en vue de promouvoir une économie circulaire; - l'instauration de mécanismes et d'incitations économiques en vue de faciliter les investissements ans le cadre de la gestion de tous types de déchets solides ; - la régulation de la gestion de tous types de déchets solides; - la délégation du service public de propreté dans les Régions et Communes de Côte d'Ivoire; - la conduite des opérations de planification et de création des infrastructures de gestion de tous types de déchets solides; - le contrôle du service public de propreté éventuellement délégué aux collectivités territoriales ou personnes morales de droit privé; - l'assistance technique aux collectivités territoriales et au secteur privé; - la maitrise d'ouvrage délégué de tous travaux de construction, d'entretien et de réhabilitation des infrastructures de gestion de tous types de déchets solides; - la mobilisation des ressources financières nécessaires pour la

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Structures Attributions Intérêts et rôles par rapport au projet gestion de tous types de déchets solides. L’ANAGED dispose d’une délégation régionale dans chacune des régions de Côte d’ivoire.

Ministère de la Il met en œuvre la politique nationale en matière de construction, de Les services du ministère de la construction accompagneront CÔTE D’IVOIRE ENERGIES dans la Construction, du logement, d’assainissement et d’urbanisme. Ses services, tel que le Guichet gestion de toutes questions foncières. Ils veilleront à authentifier les documents présentés par les Logement et de Unique du Permis de Construire, sont chargés de la délivrance des titres de PAPs et aideront à évaluer les différents bâtis impactés. l’Urbanisation (MCLU) propriétés des terrains situé dans le domaine urbain.

Ministère auprès du Placé sous l’autorité directe du Premier Ministre, il assure la mise en œuvre Premier Ministère, de la politique du gouvernement en matière budgétaire, douanière et fiscale. Il Il veillera à la bonne exécution des fonds dégagés pour la réalisation du projet. chargé du Budget et assure la tutelle financière des Sociétés d’Etat. du Portefeuille de l’Etat

Ministère de la Santé et de l’Hygiène Le MSHP est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Dans le cadre du projet, la DHPSE s’assurera que les mesures environnementales prises Publique Gouvernement en matière de Santé et d’Hygiène Publique. La politique de garantissent à préserver la santé du personnel et des populations dans la zone du projet. Les DRDS santé et d’hygiène publique en Côte d’Ivoire est fondée sur le Plan National et l’INHP appuieront le projet à la mise en place des mesures de santé et d’hygiène pour la de Développement Sanitaire 2016-2020. Ces structures telles que la préservation de la santé du personnel et des populations dans la zone d’influence du Projet Direction de l’Hygiène Publique et de la Santé-Environnement (DHPSE), les Directions Régionales et Départementales de la Santé (DRDS) et l’Institut National de l’Hygiène Publique (INHP) veillent au respect de la règlementation en matière d’hygiène et de santé des travailleurs et des populations.

Ministère de l’Emploi Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement À travers ces différentes structures, le Ministère de l’Emploi et de la Protection sociale s’assurera que et de la Protection en matière d’emploi et de protection sociale. le personnel employé pendant les travaux soit traité conformément aux normes en vigueur. Que leurs Sociale droits soient protégés et garantis, et que les travailleurs permanents soient déclarés à la CNPS. Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière d’emploi et de protection sociale. Diverses structures placées sous sa tutelle interviennent dans la mise en œuvre du projet. Ce sont notamment la Direction de la Santé et de la Sécurité du Travail, l’Inspection du travail et la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS).

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Structures Attributions Intérêts et rôles par rapport au projet

Ministère de Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement Dans le cadre du présent Projet, il interviendra à travers l’Agence de Gestion des Routes l’équipement et de en matière d’équipement du pays en infrastructures dans les domaines des (AGEROUTE), pour le développement et l’entretien des voies d’accès des sites du Projet et le l’entretien routier Travaux Publics. développement des localités bénéficiaires du projet. L’AGEROUTE (Agence de Gestion des Routes) exécute des missions d'assistance à la maîtrise d'ouvrage. Elle se charge également des projets d'aménagement et d’entretien de la voirie.

Ministère de Il conduit la politique gouvernementale en matière d’agriculture et de L’appui des services du MINADER sera indispensable pour mener à bien tout le processus l’Agriculture et du développement rural. À ce titre, il a en charge la gestion du domaine foncier d’indemnisation des PAPs qui au regard de la localisation du projet seront en majorité des Développement Rural rural qui est une thématique majeure liée à la mise en œuvre du projet. communautés rurales.

La Direction Générale du Développement Rural et de la Maîtrise de l’Eau dans le Domaine Agricole veillera particulièrement à la question foncière. Au niveau local, le ministère agira à travers ses différentes directions régionales représentées dans les différents départements traversés par le projet. Ces différentes administrations participent à l’évaluation des cultures détruites du fait d’un projet et à l’authentification des titres de propriété foncière détenues par les populations.

Ministère des Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement L’appui de ce Ministère pourrait intervenir au titre de la réinstallation des PAP, notamment par le Ressources animales en matière de préservation et de conservation des stocks de ressources développement d’activités pourvoyeuses de revenus pour l’amélioration de leurs conditions de vie. et Halieutiques animales et halieutiques.

Ministère des Eaux et Le Ministère des Eaux et Forêts a en charge la gestion durable des forêts, Son implication se situe au niveau de la protection des ressources en eau et des zones forestières Forêts des ressources en eau ainsi que de la faune et de flore. localisées à proximité des zones du projet.

La Direction Générale des Forêts et de la Faune a pour mission de gérer le Elle accomplira ses missions dans les localités grâce à des Directions Régionales, Départementales. patrimoine forestier national.

La Direction Générale des Ressources en Eaux (DGRE) a pour mission La DGRE accomplira ses attributions dans les localités grâce à des Directions Régionales, Départementales. De gérer les ressources en eau et la mise en œuvre du Code de l’Eau.

Ministère de la Ce département ministériel a en charge la mise en œuvre de la politique Au regard de la politique de la BAD relative à la promotion du genre, les Directions Régionales de ce

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Structures Attributions Intérêts et rôles par rapport au projet Femme, de la Famille gouvernementale en matière de protection et de promotion des droits de la ministère seront impliquées dans la réalisation du projet. et de l’Enfant (MFFE) femme. L’implication de sa Direction de la promotion et de l’autonomisation de la femme sur les questions de genre est attendue.

Banque Africaine de Le projet bénéficie de l’appui financier de la Banque Africaine de Financement du projet. Développement Développement (BAD). À cet égard, la BAD a développé depuis plusieurs années un Système de Sauvegardes Intégré qui contient un ensemble de cinq critères de sauvegardes spécifiques que les Etats sont tenus de respecter lorsqu’ils traitent des impacts et risques environnementaux et sociaux.

Secteur privé Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE) : Liée à l’État de Côte d’Ivoire par Elle exploitera les infrastructures après leur construction. une convention de concession depuis 1990, la CIE est chargée d’exploiter et

d’entretenir les moyens de transport et de distribution de l’électricité dans l’ensemble du pays.

Entreprises de travaux d’électricité : CÔTE D’IVOIRE ENERGIES Effectuer les travaux pour le compte de CÔTE D’IVOIRE ENERGIES recrutera des entreprises spécialisées dans l’exécution des travaux d’électrification. L’exécution de leurs différentes tâches devra se conformer à la règlementation en matière de protection de l’environnement et se dérouler dans le cadre tracé par les PGES élaborés pour chaque projet spécifique. Au démarrage des travaux, chaque entreprise sélectionnée devra produire et soumettre à l’approbation du maître d’œuvre les documents environnementaux suivants : - un Plan de Gestion Environnementale et Sociale de son chantier (PGES-C). - un Plan Assurance Environnement (PAE) ; - un Plan Particulier de Gestion des Déchets (PPGED) et - un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé.

Organisations de la  Plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) installées en Côte Elles seront sollicitées pour participer aux consultations publiques, ainsi qu’au suivi de la mise en société civile d’Ivoire mènent de remarquables activités en faveur de l’amélioration des œuvre du projet.

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Structures Attributions Intérêts et rôles par rapport au projet conditions de vie des populations. Deux groupes d’Organisations non gouvernementales sont à prendre en compte, les ONG chargées de la protection de l’environnement et les ONG de défense des droits de l’homme. Les ONG engagées dans la défense et la conservation de l’environnement sont nombreuses et diverses. Elles sont très actives en matière de sensibilisation, de formation et de gestion durable des ressources naturelles en Côte d’Ivoire.

 À côté, nous avons les ONG en matière de droits humains, tout aussi nombreuses, qui sont regroupées parfois en grands groupements. Elles suivent les actions ayant un impact sur les PAPs de sorte à veiller au respect de leurs droits.

Tableau 10: Autres parties prenantes de mise en œuvre de la Politique Environnementale du PROSER Les Bureaux de Contrôle Les bureaux d’ingénieurs conseils qui seront recrutés pour la Les Bureaux de Contrôle doivent s’assurer que tous les Ils interviennent pendant la phase des ou de maîtrise d’œuvre des maîtrise d’œuvre des travaux, devront assurer le contrôle et intervenants sur les chantiers (surveillants de chantier, travaux. travaux du suivi environnemental et social de l’exécution des travaux. entrepreneurs, chef de chantier, techniciens, ouvriers, autres) soient sensibilisés aux principales préoccupations environnementales et sociales et aux mesures de protection du milieu liées à la réalisation des travaux et veiller à l'application des mesures d’atténuation préconisées.

Les Entreprises en charge Les entreprises sont chargées de l’exécution des travaux et Les entreprises recrutées pour les travaux sont responsables de la Elles interviennent pendant la phase des travaux de la mise en œuvre des mesures environnementales et prise en compte de l’ensemble des préoccupations des travaux. sociales du PGES. environnementales et sociales soulevées et doivent veiller au strict respect des mesures énoncées dans le présent rapport aux fins de préserver la qualité de l’environnement dans la zone du projet.

Les Communautés locales Ce sont les populations des villages bénéficiaires du Projet. Il Les consultations publiques devraient s’étendre à ces groupes Elles interviennent pendant la phase s’agit des personnes affectées directement ou indirectement sociaux afin de prendre en compte leurs préoccupations et des travaux et pendant la phase de par le projet, les chefs de quartiers, les chefs des recommandations. Cela va susciter une meilleure adhésion des mise en service des infrastructures. communautés (interface entre l’Administration locale et les populations au projet et faciliter sa mise en œuvre. populations). Leur importance est décisive pour

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l’appropriation du projet par tous les acteurs.

Les Organisations Non En plus de la mobilisation sociale, les Organisations Non Elles seront sollicitées pour participer aux consultations publiques, Elles interviennent pendant la phase Gouvernementales (ONGs) Gouvernementales (ONGs) participeront à la sensibilisation ainsi qu’au suivi de la mise en œuvre du projet. des travaux. des populations et au suivi de la mise en œuvre des politiques d’électrification en vue de la protection des consommateurs.

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4. DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DU PROJET

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4. DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DU PROJET

La zone du projet couvre trois districts repartis sur le territoire ivoirien. Elle se compose du district de la vallée du Bandama qui regroupe les régions de Gbêkê et du Hambol, le district des savanes avec la région du Poro, celle Tchologo et la région de la bagoué et enfin le district du Denguélé qui comprend les régions du Folon et du Kabadougou. La description de l’état initial prendra en comptes les différentes subdivisions administratives suscitées.

Figure 4: localisation de la zone du projet

Source : BNETD, 2016 modifié

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4.1 Situation environnementale et socioéconomique dans le district de la vallée du Bandama

La Vallée du Bandama est un district de Côte d'Ivoire, en Afrique de l'ouest, qui a pour chef-lieu la ville de Bouaké. Ce district est situé au centre du pays, entre les districts du Woroba à l'ouest, des Savanes au nord, du Zanzan à l'est, des Lacs au sud et du Sassandra-Marahoué au sud-ouest. Trois (3) départements sont concernés et ce sont : Bouaké, Beoumi, dans la Région du Gbêkê et Niakaramadougou dans la Région du Hambol. La description de l’état initial de l’environnement de référence de la zone de projet s’est effectuée par région faisant partie du District de la vallée du Bandama. 4.1.1 Situation environnementale et socioéconomique dans la région de Gbêkê

4.1.1.1 Environnement physique de la région de Gbêkê 4.1.1.1.1 Géologie et sols L’ensemble des formations de la région date du Précambrien. C’est un vaste complexe essentiellement granitique, qui comprend également des plages schisteuses. Les granites occupent la plus grande partie de cette région. Ce sont particulièrement des granites orientés à deux micas et des granites indifférenciés ou des granites de type Baoulé ou de type intrusif. Les schistes sont également représentés, comme dans le reste de la Côte d’Ivoire, par des bandes plus ou moins larges. C’est un ensemble assez homogène dans sa structure car il est composé essentiellement de schiste et de grauwacheux birrimiens. Les affleurements de roches volcaniques sont importants et occupent une place prépondérante dans la région. Ils prennent en écharpe toute la zone allant de Kokoumbo jusqu’à Abokouamékro au Nord-Est de Kossou. Les sols appartiennent, de façon générale, aux classes des sols ferralitiques moyennement et faiblement désaturés. Leur mise en valeur de façon intensive doit être précédée d'une étude pédologique détaillée. Comme dans toutes les régions dominées par les modelés granitiques, on peut noter que la très forte altération qui se développe donne aux formations superficielles des caractères particuliers : elles sont arénacées, poreuses et par conséquent très perméables. En général, ces sols présentent de bonnes aptitudes culturales et renferment des matériaux latéritiques qui pourront (après des essais et analyses géotechniques) servir pour les remblais. 4.1.1.1.2 Relief Le relief de la région de GBEKE est monotone par endroit et surtout très contrasté. Il est constitué en général d’une pénéplaine granitique caractérisée par une succession d’interfluves à sommets plan- convexes avec des versants convexo-rectilignes à pente moyenne. Cette pénéplaine est dominée dans la partie Sud et Nord-Ouest par une série de collines de schistes et de roches vertes. On distingue, dans cette région, deux types de paysage :  Les hauts reliefs : Ils se composent d’inselbergs, bien que rares, se localisent au Nord de Didiévi. Ils sont peu élevés et culminent entre 320 et 390 m d’altitude. En général, ils ne dominent que d’une centaine de mètres le paysage alentours. Les sommets sont parfois très élevés (510 m au mont Kokoumbo) mais les petites collines sont plus nombreuses. Les pentes sont raides et se raccordent à la pénéplaine par un piémont cuirassé très étendu en zone de savane et très démantelé en zone de forêt permettant facilement une exploitation manuelle sous cultures pérennes.  La pénéplaine.

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Cette surface, issue de la grande plate-forme commune à toute la Côte Ouest africaine, se caractérise par une succession de collines sub-aplanies dont l’altitude varie entre 100 à 200 m. les modelés élémentaires varient entre deux pôles : les interfluves à sommets cuirassés et les interfluves à sommets plan-convexe à convexes non ou peu cuirassés.

4.1.1.1.3 Climat La Région du GBEKE à laquelle appartient une zone du Projet, est située dans un climat de transition entre le climat tropical au Nord, caractérisé par une saison sèche et une saison pluvieuse et le climat équatorial au Sud, caractérisé par deux saisons sèches et deux saisons de pluies de longueur égale. Le tableau et les graphiques ci-dessous, illustrent les données météorologiques de la Région du Gbêkê.

Tableau 11: Données météorologiques moyenne mensuelle de la Région de GBEKE Mois Jan Fé Mars Avr Mai Jui Juille Ao Sept Oct No Déc v il n t ut v

Pluviomét 0.8 16. 35.3 42. 55. 50. 76.6 42. 121. 247 40. 0.0 rie (mm) 9 4 8 4 9 5 .6 0

Températ 28.9 33. 33.0 32. 27. 26. 25.2 24. 25.5 26. 26. 25.7 ure °C 6 5 6 4 6 2 8

Source : SODEXAM – 2015

La Région de Gkêkê est située dans un climat de transition entre le climat tropical au Nord et le climat équatorial au Sud. Ce climat est caractérisé par quatre (04) saisons d’inégales longueurs : - deux (02) saisons de pluie dont une grande de Mars à mi-Juillet et une (01) petite de mi-Septembre à Novembre ; - deux (02) saisons sèches caractérisées par une plus grande de Décembre à Mars et une petite saison sèche de mi-Juillet à mi-Septembre. Graphique 1 : La pluviométrie moyenne mensuelle de la Région de Gbêkê

Source BERGEC à partir des données de la SODEXAM (2015)

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Graphique 2 : Les températures moyennes mensuelles de la Région de Gbêkê

Source BERGEC à partir des données de la SODEXAM (2015)

4.1.1.1.3 Hydrographie et ressources en eau La Région du Gbêkê se trouve dans le régime équatorial de transition atténué. Le réseau hydrographique de la Région est très fortement marqué par la présence du Bandama. 4.1.1.2 Environnement biologique dans la région du Gbêkê La végétation de la région du Gbêkê est représentée en grande partie de forêts claires, de jachères et de savanes. A cette végétation, il faut ajouter des forêts-galeries qui longent des cours d’eau temporaires et leurs affluents. On rencontre également dans cette zone des plantations et des cultures vivrières.

4.1.1.2.1 Forêt claire Ce type de végétation s’apparente à une formation forestière sémi-décidue. Comme la plupart des forêts claires elle est composée d’une partie ligneuse et d’une partie herbacée. La strate arborée est dominée par Daniellia olivera Hutch. & Dalz. (Caesalpiniaceae), Berlinia grandiflora (Vahl) Hutch. & DaIz. (Fabaceae), Sterculia tragacanthaLindl. (Sterculiaceae), Cola gigantea A. Chev. var. glabrescens Brenan & Keay (Sterculiaceae). La strate herbacée est constituée principalement des espèces telles qu’Andropogon tectorum Schum. &Thonn. (Poaceae), Panicum phragmitoides Stapf (Poaceae).

4.1.1.2.2 Forêt galerie C’est une végétation fermée qui se présente sous forme de bande étroite le long d’un cours d’eau temporaire. La strate ligneuse est dominée par les espèces telles que Pterocarpus erinaceus Poilr. (Fabaceae), Phoenix reclinata Jacq. (Arecaceae), Thalia geniculata L. (Maranthaceae)

 Savane arborée Ce type de formation est constitué de petits arbres et d’arbustes disséminés parmi un impressionnant tapis graminéen. Cette formation est constituée de 3 strates. La strate arborée est dominée par les espèces telles que Pericopsis laxiflora (Benth) Meeuv. (Fabaceae), Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. (Sapotaceae), La strate arbustive se compose des espèces telles que Annona senegalensis Pers. (Annonaceae), Cussonia arborea Hochst. Ex A. Rich. (Araliaceae). La strate herbacée est dominée par Imperata cylindrica L.

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 Savane arbustive C’est une végétation constituée d’arbustes très espacés avec un couvert herbacé pouvant être dégradé laissant apparaître des sols nus par endroits. Les espèces caractéristiques sont Bauhinia rufescens Lam. (Caesalpiniaceae), Cassia sieberiana DC. (Caesalpiniaceae), Terminalia macroptera Guill. & Perr. (Combretaceae).

 Jachère Les jachères sont très représentées. Ce sont des espaces anciennement utilisés pour les cultures vivrières. Elles sont caractérisées par une forte présence des espèces telles que Chromolaena odorata (L.) R. M. King & H. Rob. (Asteraceae), Hyptis suaveolens Poit. (Lamiaceae).

4.1.1.2.3 Espaces protégés de l’Etat dans la région du Gbêkê Les espaces protégés rencontrés dans le district de la vallée du Bandama sont essentiellement des forêts classées. On en dénombre 36 avec des superficies variables (Tableau 8). Ces espaces, selon les Responsables du Centre de Gestion de Bouaké sont dégradés à plus de 50%. Les raisons de ces dégradations sont l’agriculture extensive, l’orpaillage clandestins, les feux de brousse. Tableau 12 : Liste des forêts classées dans la région du Gbêkê Numéro DEPARTEMENT CENTRE GESTION FORET SUPERFICIE (ha) 1 Bouaké BOUAKE Akouma 90 2 Bouaké BOUAKE Bandama blanc 26703 3 Bouaké BOUAKE Bennafoko 760 4 Bouaké BOUAKE Boka-Go 6580 5 Béoumi BOUAKE Boyakro 2510 6 Bouaké BOUAKE Foro-Foro 6300 7 Bouaké BOUAKE Gbénou 440 15 Sakassou BOUAKE Konhoukro 2340 16 Bouaké BOUAKE Konkondekro 1005 17 Bouaké BOUAKE Kouabo-Boka 2812 20 Bouaké BOUAKE Fetekro 2900 21 Bouaké BOUAKE Laka 5800 22 Bouaké BOUAKE Mafa 13400 23 Béoumi et Sakassou BOUAKE Matiemba 7000 25 Sakassou BOUAKE Péoura 4000 Source : SODEFOR Bouaké, juin 2016

4.1.1.2.4 Forêts communautaires à caractère sacré Certaines forêts à caractère sacré existent dans la région. Dans le département de Béoumi, le seul département pris en compte dans le projet, ces types de forêts sont représentés en grande partie par des cimetières qui ne doivent abriter que des sépultures. Toute autre forme de pratique en l’occurrence l’abattage et les cultures sont interdits. Chaque village en dispose. Dans le village de Mangré-Kan faisant partie des localités à électrifier, ce type d’espace a été dénommé espace vert sur le plan de lotissement. Les autres formes de forêts à caractère sacré sont qualifiées de forêts de masque et portent généralement le nom du masque qu’elle abrite. Les cours d’eau sacrés sont ceux adorés par les populations (Tableau 9).

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Tableau 13: Listes des sites sacrés identifiés dans le département de Béoumi N° Sous- Village Nom de Nom du préfecture la forêt cours sacrée d’eau 1 Beoumi Koubebo-dan Djèbonou Kalekan 2 Beoumi Souafouet Dan Amouinbo Ouli 3 Beoumi Affotobo Bolloubo Khan, Blon 4 Beoumi Akadjaffoue Golibo 5 Djèbo Faiwan’zue Beoumi Kongonoussou 6 Golybo 7 Beoumi Assiekro Clofoue Alla N’zue 8 Béoumi Fari M’pabo Golibo Source : SODEFOR Bouaké, juin 2016

4.1.1.2.5 Usage des espèces végétales par les populations du Gbèkê Plusieurs espèces se développant dans le district de la vallée du Bandama sont utilisées par la population résidente dans l’alimentation, la médecine traditionnelle, l’ornementation et l’usage en tant que bois d’œuvre et service (Tableau 10). Certaines espèces ont divers usages tandis que d’autres n’en ont qu’un. Ces informations sur les usages ne sauraient être exhaustives. Elles montrent juste la valeur de certaines espèces de la flore pour les communautés locales du district de la vallée du Bandama. Tableau 14: Liste des espèces utilitaires citées par les populations

Medici Bois d'œuvre et Orneme Alimenta N° Espèces nal service ntal ire 1 Abrus precatorius Linn. X 2 Adenia lobata (Jacq.) Engl. X 3 Aframomum sceptrum (Oliv. & Hanb.) K. X 4 Afzelia africana Sm. X X 5 Albizia adianthifolia (Schumach.) W.F. Wright X 6 Albizia ferruginea (Guill. & Perr.) Benth. X

7 Alchornea cordifolia (Schum. & Thonn.) Müll.Arg. X 8 Aloe buettneri A. Berger X

9 Alstonia boonei De Wild. X X 10 Anchomanes difformis (Blume) Engl X 11 Annona senegalensis Pers. X 12 Anthocleista djalonensis A. Chev. X 13 Anthonotha macrophylla P. Beauv. X 14 Antiaris toxicaria var. africana (Engl.) C.C. Berg X 15 Antidesma venosum Tul. X 16 Azadirachta indica A. Juss. X X 17 Baphia bancoensis Aubrév. X 18 Berlinia grandiflora (Vahl) Hutch. & DaIz. X

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Medici Bois d'œuvre et Orneme Alimenta N° Espèces nal service ntal ire Bersama abyssinica Fresh subsp. Paullinioide (Planch.) X 19 Verdcourt var. paullinioides 20 Blighia sapida K. D. Koenig X

21 Bombax buenopozense P. Beauv. X

22 Borassus aethiopum Mart. X X

23 Bridelia ferruginea Benth. X 24 Canarium schweinfutii Engl. X

25 Carica papaya Linn. var. bady Aké Assi X X 26 Cassia tora Linn. X 27 Ceiba pentandra (Linn.) Gaerth. X X X 28 Clerodendrum paniculatum Linn. X

29 Cochlospermum planchonii Hook.f. X 30 Cola caricaefolia (G. Don) K. Schum. X 31 Cola gigantea A. Chev. var. glabrescens Brenan & Keay X 32 Combretum racemosum P. Beauv. X 33 Commelina diffusa Burm.f. subsp. diffusa X 34 Costus dubius (Afzel.) K. Schum X 35 Dacryodes klaineana (Pierre) H.J. Lam, X 36 Daniellia olivera Hutch. & Dalz. X 37 Delonix regia Raf. X

38 Desmodium adscendens (Sw.) DC. var. adscendens X 39 Dialium guineense Willd. X

40 Dichrostachys cinerea (Linn.) Wight & Arn. subsp. Cinerea X

41 Dioscorea alata Linn. X

42 Dioscorea bulbifera Linn. X 43 Diospyros mespiIiformis Hochst. ex A. DC. X 44 Diospyros monbuttensis Gurke X 45 Dracaena mannii Baker X 46 Elaeis guineensis Jacq. X X X 47 Erythrina senegalensis DC. X 48 Erythrophleum suaveolens X 49 Euadenia eminens Hook. f X

50 Ficus exasperata Vahl X 51 Ficus vallis-choudae Del. X

52 Funtumia africana (Benth.) Stapf X X 53 Glyphaea brevis (Spreng.) Monachino X 54 Griffonia simplicifolia (Vahl ex DC.) Baill . X 55 Haemanthus multiflorus Martyn X

56 Holarrhena floribunda (G. Don) Dur. & Schinz var. fIoribunda X 57 Hoslundia opposita Vahl X 58 Hymenocardia acida Tul. X 59 Imperata cylindrica X 60 Lannea nigritana (Sc. Elliot) Keay var. nigritana X 61 Leea guineensis G. Don X Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 89

Medici Bois d'œuvre et Orneme Alimenta N° Espèces nal service ntal ire 62 Lophira lanceolata van Tiegh. ex Keay X 63 Mangifera indica L. X X 64 Manihot esculenta Crantz X 65 Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev var. altissima X

66 Mezoneurum benthamianum Baill. X 67 Milicia excelsa (Welw.) Benth. X

68 Milicia regia A. Chev. X

69 Monodora tenuifolia Benth. X X 70 Morus mesozygia Stapf ex A. Chev. X

71 Musa paradisiaca Linn. X 72 Musa sapientum L. X

73 Olyra latifolia Linn. X 74 Palisota hirsuta (Thunb.) Schum. ex Engl. X X 75 Parinari curatellifolia Planch. ex Benth. X 76 Parkia biglobosa (Jacq.) Benth. X 77 Passiflora foetida Linn. X 78 Pericopsis laxiflora (Benth) Meeuv X 79 Phyllanthus amarus Schum. & Thonn. X 80 Pseudospondias microcarpa (A. Rich.) Engl. X X 81 Rhaphiostylis beninensis (Hook.f. ex Planch.) Planch. ex Benth. X 82 Setaria chevalieri Stapf X 83 Solanum rugosum Dun. X

84 Spathodea campanulata P. Beauv. X 85 Spondias mombin Linn. X X 86 Sporobolus pyramidalis P. Beauv. X 87 Sterculia tragacantha Lindl. X 88 Syzygium guineense (Willd.) DC. var. guineense X 89 Terminalia superba EngI. & Diels X

90 Thonningia sanguinea Vahl. X 91 Trema guineensis (Schum. & Thonn.) Ficalho X 92 Trichilia emetica Vahl subsp. suberosa J.J. X 93 Triplochiton scleroxylon K. Schum. X X 94 Turraea heterophylla Sm. X 95 Uraria picta (Jacq.) DC. X 96 Vernonia colorata (Willd.) Drake X

97 Xylopia aethiopica (Dunal) A. Rich. X 98 Phyllanthus muellerianus (O. Ktze.) Exell X 99 Piliostigma thonningii (Schum.) Millne-Redhead X 10 X 0 Psidium guajava Linn. X 10 X 1 Pterocarpus erinaceus Poilr . 10 X 2 Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb X

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Medici Bois d'œuvre et Orneme Alimenta N° Espèces nal service ntal ire 10 3 Raphia sudanica A. Chev. X 10 X 4 Rauvolfia vomitoria Afzel. 10 X 5 Sansevieria liberica Gérôme & Labr. 10 X 6 Secamone afzelii (Schultes) K. Schum. Source : SODEFOR Bouaké, juin 2016

4.1.1.2.6 Flore menacée d’extinction selon l’UICN (2018) et Aké Assi (1998) du District de la vallée du Bandama La littérature présente (03) espèces à statut particulier dans le district de la vallée du Bandama selon les listes UICN (2018) et Aké-Assi (1998). Il s’agit de Milicia excelsa (Welw.) Benth. (Moraceae) ou Iroko ou Allah en Baoulé (Tableau 11). Cette espèce est identifiée par Aké-Assi comme une plante rare, devenue rare et en voie d'extinction. C’est également le cas de Syzygium guineense (Willd.) DC. var. guineense. Ensuite, l’espèce Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. (Sapotaceae) ou Karité est une espèce vulnérable selon l’UICN (2015). Le faible taux d’espèces à statut particulier indiquerait que cette zone n’est pas un Hotspot de conservation de biodiversité. Tableau 15 : Liste des espèces à statut particulier

N° Espèces Statut UICN (2018) Statuts Aké Assi 1 Syzygium guineense (Willd.) DC. var. guineense PRE

2 Milicia excelsa (Welw.) Benth. LR/nt PRE 3 Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. VU

Source : SODEFOR Bouaké, juin 2016

4.1.1.2.7 Faune de la région du Gbèkê  Faune mammalienne Douze (12) espèces de mammifères ont été fréquemment citées dans la littérature et par les populations lors des consultations publiques. Les ordres des Rodentia et Artiodactyla sont de loin les plus rencontrés ensuite viennent les ordres des Carnivora. Sur le plan spécifique, Cricetomys gambianus, Thryonomys swinderianus sont les espèces les plus fréquentes suivies du genre Cephalophus et Philantomba.

Ces résultats vont dans le même sens que ceux de Béné K. et al., 2018 qui dans le département de Toumodi plus précisément à Kokumbo ont révélé qu’il avait encore dans ce type de végétation similaire à nos sites et dans cette région du Gbêkê, au moins 14 espèces de mammifères encore présentes et 12 espèces confirmées. Ces espèces sont regroupées en trois (3) ordres qui sont cependant représentatifs de la plupart des grands ordres de Mammifères qu’on peut rencontrer dans les zones relativement conservées. La Réserve de faune d’Abokouamékro, avec pratiquement les mêmes caractéristiques physiques et biologiques, abritait déjà, selon Lauginie (2007), quelques espèces de cette faune. Cette faune est à l’image du reste du milieu rural environnant, et cette richesse faunistique montre un tant soit peu la bonne conservation de l’habitat naturel des espèces animales, malgré les menaces récurrentes des populations riveraines que ce soit au niveau de la faune que de la flore. Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 91

Cette faune est utilisée généralement dans l’alimentation et consommée par les populations principalement dans les nombreux maquis, mais aussi utilisée dans le commerce de viande de brousse que ce soit dans les marchés que sur les voies routières fréquemment empruntées. Selon la liste rouge de l’UICN (2016), en ce qui concerne les statuts aucune espèce n’est désignée sur la liste rouge comme espèces en danger. Toutes les espèces citées dans la littérature et par les populations ne bénéficient d’aucun statut de conservation. En effet, Thryonomys swinderianus, Artherurus africanus, Cricetomys gambianus, Crossarchus obscurus, Philantomba maxwellii, Tragelaphus scriptus, et toutes les autres espèces sont classées dans la catégorie des préoccupations mineures (LC). Tableau 16: Liste des espèces mammaliennes rencontrées Ordre Noms communs Noms scientifiques Status UICN Usage Lemniscomys striatus (Linné, Souris rayée 1758) LC Alimentation/vente Thryonomys swinderianus Aulacode (Temminck, 1827) LC Alimentation/vente Atherurus africanus Gray, Athérurus africain 1842 LC Alimentation/vente Cricetomys gambianus Rat géant de gambie Waterhouse, 1840 LC Alimentation/vente xerus erythropus Desmarest, Ecureuil fouisseur 1817 LC Alimentation/vente Rodentia Heliosciurus rufabrachium Ecureuil soleil (Waterhouse, 1842) LC Alimentation/vente Heliosciurus gambianus Ecureuil de Gambie (Ogilby, 1835) LC Alimentation/vente Crossarchus obscurus (Cuvier, Carnivora Mangouste Brune 1825) LC Alimentation/vente Céphalophe à bande Cephalophus dorsalis Gray, dorsale 1846 LC Alimentation/vente Céphalophe de Philantomba mawxellii(Smith, maxwellii 1827) LC Alimentation/vente Neotragus pygmaeus(Linné, Artiodactyla Antilope royale 1758) LC Alimentation/vente Tragelaphus scriptus (Pallas, Guib harnaché 1766) LC Alimentation/vente Source : SODEFOR Bouaké, juin 2016

 Avifaune La recherche bibliographique et la consultation publique des populations dans le district de la vallée du Bandama a permis de lister les oiseaux rencontrés dans la région (Tableau 13). Selon l’habitat préférentiel, les oiseaux des milieux ouverts sont les plus représentés. Ils sont suivis des oiseaux de forêts secondaires et enfin des oiseaux d’eau. Ce sont en majorité des espèces résidentes. Celles-ci sont suivies des espèces à statut mixte, c’est-à-dire les espèces à la fois résidentes et migratrices et des espèces migratrices du Paléarctique représentant l’ordre des oiseaux le plus représenté est celui des Passeriformes Les familles les plus représentées de cet ordre sont les Ploceidae les Cisticolidae les Nectariniidae avec quatre espèces et les Pycnotidae avec trois espèces. Les Non Passeriformes sont également représentés. Dans cet ordre, les familles les plus représentées sont les Columbidae suivies des Cuculidae et enfin des Accipitridae, Psittatidae et Musophagidae.

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Selon le statut de conservation de l’UICN, toutes ces espèces citées dans la littérature et par les populations lors des consultations publiques sont de préoccupation mineure sauf le perroquet robuste Poicephalus robustus (Gmelin, 1788) qui est vulnérable. Tableau 17: Liste et bilan quantitatif des espèces d’oiseaux inventoriées au cours de l’exploration des sites de la mission SB : Statut biogéographique ; HP : Habitat préférentiel ; R : Résident ; P : Migrateur du Paléarctique ; M : Migrateur intra-africain ; E : Oiseau d’eau ; f : Milieux ouverts ; F : Forêt secondaire ; B : Biome ; A05 : Forêt guinéo-congolaise ; A04 : Savane soudano-guinéenne ; LC : Préoccupation mineure ; V : Vulnérable. Noms scientifiques Noms français SB HP Statut UICN

Pelecaniformes - - - - Ardeidae - - - - Ardeola ralloides (Scopoli, 1769) Crabier chevelu R/M E LC Butorides striata (Linnaeus, 1758) Héron strié R E LC Anseriformes Anatidae Dendrocygna viduata (Linnaeus, 1766) Dendrocygne veuf R/M E LC Accipitriformes Accipitridae Elanus caeruleus (Desfontaines, 1789) Elanion blanc R f. LC Kaupifalco monogrammicus (Temminck, Autour unibande R f. LC Falco1824) peregrinus TunStall, 1771 Faucon pèlerin R/P f LC Galliformes Phasianidae Francolinus ahantensis Temminck, 1854A05 Francolin d'Ahanta R F LC A05 Francolinus bicalcaratus (Linnaeus, 1766) Francolin à double éperon R f LC Jacanidae Actophilornis africana (J. F. Gmelin, 1789) Jacana à poitrine dorée R E LC Charadriidae Vanellus senegallus (Linnaeus, 1766) Vanneau du Sénégal R/M E LC Vanellus spinosus (Linnaeus, 1758) Vanneau à éperons R E LC Columbiformes Columbidae Treron calvus (Temminck, 1808) Colombar à front nu R f. LC Turtur afer (Linnaeus, 1766) Tourtelette améthystine R f. LC Streptopelia semitorquata (Ruppell, 1837) Tourterelle à colier R f. LC Streptopelia vinacea (Gmelin, 1789) Tourterelle vineuse R/M f. LC Streptopelia senegalensis (Linnaeus, 1766) Tourterelle maillée R f. LC Psittaciformes Psittacidae Poicephalus senegalus (Linnaeus, 1766)A04 Perroquet youyou R f. LC Musophagiformes Musophagidae

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Noms scientifiques Noms français SB HP Statut UICN Tauraco persa (Linnaeus, 1758) A05 Touraco vert R F LC Musophaga violacea Isert, 1788 A04 Touraco violet R F LC Crinifer piscator (Boddaert, 1783) Touraco gris R f. LC Cuculiformes Cuculidae Chrysococcyx klaas (Stephens, 1815) Coucou de Klaas R f. LC Chrysococcyx caprius (Boddaert, 1783) Coucou didric M/R f. LC Ceuthmochares aereus (Vieillot, 1817) Malcoha à bec jaune R F LC Centropus senegalensis (Linnaeus, 1766) Coucal du Sénégal R f. LC Apodiformes Apodidae Cypsiurus parvus (Lichtenstein, 1823) Martinet des palmes R f. LC Coraciiformes Alcediniidae Halcyon malimbica (Shaw, 1811) Martin-chasseur à poitrine R F LC Halcyon senegalensis (Linnaeus, 1766) Martinbleue -chasseur du R/M f. LC Meropidae Sénégal Merops apiaster Linnaeus, 1758 Guêpier d'Europe P f. LC Coraciidae Coracias cyanogaster Cuvier, 1816 A04 Rollier à ventre bleu R/M f. LC Bucerotiformes Phoeniculidae Phoeniculus purpureus (J. F. Miller, 1784) Irrisor moqueur R f. LC Bucerotidae Tockus fasciatus (Shaw, 1811) A05 Calao longibande R F LC Piciformes Ramphastidae Pogoniulus bilineatus (Sundevall, 1850) Barbion à croupion R F LC Lybius vieilloti (Leach, 1815) Barbican de Vieillot R f. LC Passeriformes Hirundinidae Hirundo semirufa Sundevall, 1850 Hirondelle à ventre roux R/M f. LC Hirundo smithii Leach, 1818 Hirondelle à long brins R E LC Motacillidae Macronyx croceus (Vieillot, 1816) Sentinelle à gorge jaune R f. LC Pycnonotidae Eurillas virens (Cassin, 1857) Bulbul verdâtre R F LC Chlorocichla simplex (Hartlaub, 1855)A05 Bulbul modeste R F LC Pycnonotus barbatus (Desfontaines, 1789) Bulbul des jardins R f. LC Muscicapidae Saxicola rubetra (Linnaeus, 1758) Tarier des prés P f LC Turdidae

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Noms scientifiques Noms français SB HP Statut UICN Turdus pelios Bonaparte, 1850 Merle africain R f. LC Cisticolidae Cisticola erythrops (Hartlaub, 1857) Cisticole à face rousse R f. LC Cisticola lateralis (Fraser, 1843) Cisticole siffleuse R f. LC Cisticola galactotes (Temminck, 1821) Cisticole roussâtre R f. LC Cisticola natalensis (Smith, 1843) Cisticole striée R f. LC Cisticola brachypterus (Sharpe, 1870) Cisticole à ailes courtes R f. LC Camaroptera brachyura (Vieillot, 1820) Camaroptère à tête grise R f. LC Macrophenidae Sylvietta virens Cassin, 1859A05 Crombec vert R f. LC Monachidae Terpsiphone rufiventer (Swainson, 1837)A05 Tchitrec à ventre roux R F LC Platysteiridae Platysteira cyanea (Muller, 1776) Pririt à collier R f. LC Nectariniidae Anthreptes longuemarei (Lesson, 1833) Souimanga violet R F LC Cyanomitra verticalis (Latham, 1790) Souimanga à tête verte R F LC Cinnyris coccinigastrus (Latham, 1802)A04 Souimanga éclatant R f. LC Cinnyris cupreus (Shaw, 1812) Souimanga cuivré R f. LC Laniidae Lanius collaris Linnaeus, 1766 Pie-grièche fiscale R f. LC Corvinella corvina (Shaw, 1809)A04 Corvinelle à bec jaune R f. LC Malaconotidae Chlorophoneus sulfureopectus (Lesson, Gladiateur soufré R f. LC Tchagra1831) senegalus (Linnaeus, 1766) Tchagra à tête noire R f. LC Laniarius aethiopicus (J. F. Gmelin, 1788) Gonolek d'Abyssinie R f. LC Dicruridae Dicrurus adsimilis (Bechstein, 1794) Drongo brillant R F LC Stunidae Lamprotornis splendidus (Vieillot, 1822) Choucador splendide R/M F LC Ploceidae Ploceus nigricollis (Vieillot, 1805) Tisserin à cou noir R f. LC Ploceus nigerrimus Vieillot, 1819 A05 Tisserin noir de Vieillot R f. LC Ploceus cucullatus (Muller, 1776) Tisserin gendarme R f. LC Malimbus nitens (Gray, 1831) A05 Malimbe à bec bleu R F LC Euplectes hordeaceus (Linnaeus, 1758) Euplecte monseigneur R f. LC Euplectes macroura (J. F. Gmelin, 1789) Euplecte à dos d’or R f. LC Amblyospiza albifrons (Vigors, 1831) Amblyospize à front blanc R f. LC Estrildidae Estrilda melpoda (Vieillot, 1817) Astrild à joues orange R f. LC Lonchura cucullata (Swainson, 1837) Capucin nonnette R f. LC Viduidae

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Noms scientifiques Noms français SB HP Statut UICN Vidua macroura (Pallas, 1764) Veuve dominicaine R f. LC Fringillidae

Crithagra mozambica(Statius Müller, 1776) Serin du Mozambique R f LC Source : SODEFOR Bouaké, juin 2016

4.1.1.3 Environnement socioéconomique et humain dans la région du Gbêkê Selon les résultats du RGHP 2014, la population la région de Gbêkê est d’environ 1 440 826 habitants pour une superficie de 9 136 km2, soit une densité d’environ 131,3 hts /km2. L’on note un brassage ethnique et de nationalités dans la cité de Gbêkê, marqué par une forte prédominance de Baoulé, de Malinkés et de ressortissants de la CEDEAO répartit entre les sous-préfectures et/ou communes. 4.1.1.3.1 Situtation administrative La région du Gbêkê dont le chef-lieu est Bouaké est située au centre de la Côte d’Ivoire, à 330 km d’Abidjan. Elle est limitée au Nord par la région du Hambol, au Sud par la région du Bélier, à l’Est par la région d’ l’Iffou, à l’Ouest par les régions du Béré et de la Marahoué. La région du Gbêkê se subdivise en quatre (04) départements : Bouaké, (chef-lieu) ; Béoumi ; Sakassou ; Botro. 08 Communes : Bouaké ; Diabo ; Sakassou ; Béoumi ; Botro ; Brobo ; N’Djébonouan ; Bodokro.

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19 Sous-préfectures : Bouaké ; Bounda ; Brobo ; Djébonoua ; Mamini ; Béoumi ; Ando Kékrénou ; Bodokro ; Kondrobo ; Lolobo ; N’Guessankro ; Botro ; Diabo ; Krofoinssou ; Languibonou ; Sakassou, Ayaou Sran ; Dibri Assirikro et Toumodi sakassou. Elle compte au total 771 villages repartis sur 19 sous-préfectures.

En plus de la langue française, les principales ethnies parlées sont le Baoulé et le Malinké. Dans la région, le chef traditionnel est désigné selon la coutume des autochtones Baoulé. Cette population est cosmopolite. Les Baoulé du groupe culturel Kwa vivent en parfaite symbiose avec une forte communauté d’allochtones composées de plusieurs autres groupes culturels et ethniques ivoiriens ainsi que d’allogènes (maliens, burkinabés, nigériens, etc.).

4.1.1.3.2 Activités économiques  Agriculture Les principales cultures industrielles sont l’anacarde et le coton. L’on rencontre, par ailleurs, quelques petites plantations de café dans la zone du département de Beoumi et un peu de cacao dans le département de Sakassou. En plus des cultures industrielles, les populations du département pratiquent aussi les cultures vivrières notamment l’igname, le manioc, le riz, l’arachide, le gombo, l’aubergine et d’autres produits maraîchers.  Elevage Les principales activités d’élevage concernent les bovins, les ovins, les caprins, la volaille, les porcins et l’aulacaudiculture (élevage d’agoutis).  Commerce L’activité dominante dans la région du Gbêkê est le commerce dans toute sa diversité, le marché de Gros de vivriers et les marchés périphériques existant dans les grandes agglomérations le démontrent si bien. L’on y trouve des magasins de vente de produits vestimentaires, alimentaires et divers autres articles. La commercialisation des engins à deux et trois roues s’est particulièrement développée à la faveur de la décennie de crise qu’a connue le pays.

 Industrie L’activité industrielle reste importante dans la région du Gbêkê malgré la longue crise militaro-politique qui l’a éprouvée. Les unités industrielles existantes sont : - l’établissement Robert GONFREVILLE spécialisé dans le textile ; - Oléhol industrie SA (Ex-TRITURAF), spécialisé dans l’huilerie ; - SITAB, spécialisé dans le tabac ; - CIDT, spécialisé dans le traitement de coton ; - SODIAL-CI, spécialisée dans la fabrication de l’alcool ; - SOFITIS, spécialisée dans la fabrication des sachets et emballages ; - OLAM Côte d’Ivoire, spécialisée dans le traitement des noix de cajou (anacarde).

 Tourisme La région regorge de potentialités touristiques énormes : - la cour royale (la tombe des rois) dans le quartier Walèbo à Sakassou ; - les poteries de Wassou dans la Sous-préfecture de Dibiri Assrikro et Tanou Sakassou (route de Brobo) ;

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- le Goli oka (lieu d’observation d’hippopotames de Bourébo, Sous-préfecture de Kondrobo), les vastes labyrinthes de grottes préhistoriques à Agbassi, Sous-préfecture de Béoumi ; - les fortifications de Samory Touré à Marabadiassa ; - un parc animalier et réceptif hôtelier de N’Zi River lodge dans la Sous-préfecture de Brobo ; - la cathédrale Sainte Thérèse, le Monastère des Bénédictins et Bénédictines ; - la teinture de Dar-es-Salam ; - le centre de formation artisanale des handicapés physiques dans la commune de Bouaké et les forgerons de Djébonoua.

 Education La région de Gbêkê dispose deux universités, des grandes écoles, des lycées professionnels et techniques, des groupes scolaires primaires et maternels.  Santé La région compte cent-neuf (109) établissements publics dont : 1 Centre Hospitalier Universitaire (CHU), 4 hôpitaux généraux (HG), 104 Etablissements Sanitaires de Premier contact (ESPC), 77 services de maternité et 16 officines de pharmacies (RASS, 2017).  Culture et sport Il existe plusieurs valeurs culturelles : La danse Adjanou qui est une exclusivité du peuple baoulé, le Djêla, le Goli danse sacrée et de réjouissance empruntée aux peuples Gouro et au Wan. L’artisanat occupe une place primordiale de la vie sociale, par la variété de sa production et la destination de celle-ci : panier, éventail, canaris, assiette, écuelle, mortier et pilon, tissage des filets de chasse et de pêche, etc. Il existe aussi les masques et les statuettes qui suscitent la curiosité des visiteurs, notamment les occidentaux. Au plan sportif, un club de Bouaké en l’occurrence Bouaké Football Club (BFC) vient de monter en première division. Par ailleurs, Bouaké a de tout temps été un carrefour sportif de premier plan en Côte d’Ivoire.

4.1.2 Situation environnementale et socioéconomique dans la région du Hambol

4.1.2.1 Environnement physique 4.1.2.1.1 Le relief La région étudiée se situe dans la partie septentrionale du "V baoulé". Son paysage est influencé par l'interfluve Bandama-N ‘Zi, formé de vastes plateaux et de collines massives culminant vers 320 mètres, et dominant de longs versants et des fonds de vallées évasées (vers 220 mètres d'altitude). Parmi les inselbergs, se distingue le mont Niangbo, le point culminant du département avec 700 m d’altitude.

4.1.2.1.2 La pédologie Globalement les sols qui recouvrent le territoire ivoirien peuvent être regroupés en quatre principales entités d'importance inégale : les sols ferralitiques dénaturés ; les sols ferrugineux tropicaux ; les sols sur roches basiques avec des zones de cuirassement ; les sols hydromorphes ou sols littoraux. Les sols de la région du Hambol sont essentiellement constitués de sols ferralitiques. Ils présentent quelques variations essentiellement dues à la topographie ou à l’anthropisation. Ainsi, au voisinage des roches granitiques, des sols primaires, qui peuvent ensuite se dégrader pour aboutir à des Ferri sols dans les bas-fonds. Les horizons de surface de ces sols sont limono-sableux et riches en gravillons. Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 98

4.1.2.1.3 La géologie La région du Hambol se situe dans le domaine Baoulé-Mossi et est constituée d’une diversité de formation birimiènnes dont les principales sont : des granitoïdes calco-alcalins et alumino-potassiques (granites à deux micas), des métavulcanites, des roches vertes et des métasédiments (Doumbia, 1997). En partant de la frontière Est du département jusqu'à Katiola passant par Marabadiassa et la rive droite du Bandama, s'étend une large bande de flyschs birimiens bordés au Nord de Katiola, dans la partie sud-est, par les roches du complexe volcano-sédimentaire, elles-mêmes entourant un grand massif intrusif. L'orientation générale de ces structures est NNE-SSO (figure). L'extrême sud-est est occupé par des granites éburnéens (Geomines, 1982). Figure 5: Carte géologique du département de Katiola à 1/200 000 (réduite)

Source (Geomines)

4.1.2.1.4 Le climat La région du Hambol appartient au climat tropical de type subsoudanéen caractérisé par un régime à deux saisons : une grande saison pluvieuse qui s’étend sur plus de la moitié de l’année c'est-à-dire d’avril à octobre et une saison sèche de novembre à mars. C’est dans le mois d’août que l’on observe le maximum de pluie (environ 285 à 300 mm d’eau). La période sèche est, quant à elle, caractérisée par la présence de l’Harmattan. Le total pluviométrique varie de 1150 à 1350 mm/an. Le taux d’humidité se situe entre 40 et 50 %. Cependant depuis 1970, une sècheresse sévit et se caractérise par une baisse de 20 à 30% de la pluviométrie (Kamagaté, 2007).

 La pluviométrie La pluviométrie annuelle est très variable. Les mois de novembre, décembre, janvier, février et mars sont les mois les moins arrosés dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Les hauteurs pluviométriques enregistrées sont, dans la plupart des cas, inférieures à 50 mm. Les valeurs les plus basses sont

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observées en décembre et janvier. Au cours de ces mois, aucune station n’enregistre plus de 25 mm de précipitations. Les mois de février et de mars sont caractérisés par une légère augmentation de ces quantités d’eau. Les mois les plus pluvieux sont ceux de juillet, août et septembre. Ces mois sont au cœur de la saison pluvieuse. De plus, l’Harmattan, vent chaud et sec du nord-est, est responsable de la baisse brutale de l’humidité relative au cours de la saison sèche ; les minimums sont inférieurs à 20 %, les maximums sont compris entre 45 % et 75 %. La pluviométrie du département est de 800 à 900 mm.

Graphique 3 : Pluviométrie et Température moyennes mensuelles dans le Hambol

Source : SODEXAM 2017

 La température et l’insolation La température moyenne annuelle oscille entre 26° C et 27°5 C (voir tableau ci-après). La variation annuelle moyenne de température est donc relativement élevée. L’insolation moyenne oscille entre 2600 heures et 2700 heures. Tableau 18 : Températures et pluviométries moyennes mensuelles dans la région du Hambol

Mois Janv. Février Mars Avril MAI Juin Juillet Aout Sept Oct. Nov. Déc

T° 26.3 28.3 29.0 29.6 28.5 26.9 26.6 24.8 25.3 26.1 26.9 24.8 (moy) Pluie 0.0 62.1 12.0 24.2 157.2 71.5 43.0 190.3 125.7 162.3 18.4 0.0 (mm) Source : SODEXAM (2017)

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 La qualité de l’air La zone du projet est essentiellement rurale et la qualité de l’air ambiant y est considérée comme bonne. Les activités industrielles sont rares. Ce qui limite la pollution atmosphérique. Le dégagement de poussières est localisé essentiellement sur les abords des routes en terre. En effet, le déplacement des véhicules entre les villages est une source de dégagement de poussière.

 Le vent Les mesures de vent au sol sont effectuées à une altitude de 10 mètres selon les normes de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Le vent est défini par sa vitesse (ou force) et sa direction. La direction du vent est définie comme la direction géographique d’où vient le vent. Elle est exprimée en degré. Quant à la vitesse du vent, elle est définie comme la force avec laquelle le vent souffle. Elle est exprimée en m/s, en nœud ou en km/h. Les données utilisées sont les valeurs trihoraires de vitesse du vent (en m/s) et de direction (en degré). Elles couvrent la période allant de 2016 à 2017.

4.1.2.1.5 Hydrographie et Hydrologie La région du Hambol est parcourue par les affluents du fleuve Bandama. Les rivières Bou, Naramou et Nabion à l’Ouest et les rivières Kiohan et Loho, affluents du N’zi à l’Est. Du point de vue hydrogéologique, ces différentes formations, à l’état sain, présentent une porosité et une perméabilité très faibles. Cependant, les phénomènes tectoniques et physico-chimiques qui affectent ces roches induisent une porosité et une perméabilité dites secondaires, permettant à ces formations de devenir des aquifères souvent de grande productivité. On note la présence de trois types d’aquifères ; les aquifères d’altérites, les aquifères de fissures et les aquifères de fractures.

4.1.2.2 Environnement socioéconomique et humain La région du Hambol, dont le chef-lieu est Katiola, est située au centre Nord à environ 400 km d’Abidjan et 50 km de Bouaké. Sa superficie est de 19 122 km², soit 9 670 km² pour le département de Dabakala, 2730 Km² pour le Département de Katiola et enfin 6722 Km² pour Niakara. Elle est délimitée au nord par les régions du Poro et du Tchologo, au sud par les régions du Gbêkê et de l’Iffou, à l’est par les régions du Boukani et du Zanzan et à l’ouest par la région du Béré. La région du Hambol se subdivise en trois (3) départements : Katiola (chef-lieu) ; Dabakala et de Niakara.

11 Communes : Katiola ; Fronan ; Dabakala ; Bonéredougou ; Foumbolo ; Satama-Sokoura ; Satama-Sokoro ; Bassawa ; Niakara ; Tafiré et Tortya. 19 Sous-préfectures : Katiola ; Fronan ; Dabakala ; Bonéredougou ; Foumbolo ; Satama-Sokoura ; Satama-Sokoro ; Bassawa ; Niakara ; Tafiré ; Tortya ; Timbé ; Sokala-Sobara ; Yaossédougou ; Niéménê ; Tendenlé-bambarasso ; Niédiékaha ; Badikaha et Arikokaha.

Au dernier recensement général de la population en mai 2014, la population du Hambol est de 429.977 habitants dont 219.476 hommes (51%) et 210.501 femmes (49%). Soit 106 905 habitants pour le Département de Katiola, 133.818 habitants pour Niakara, et 189.254 habitants pour le département de Dabakala.

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La population est composée d’autochtones tabgana et mangoro, d’allogènes nationaux et de divers ressortissants de la sous-région, concernant les départements de Katiola et de Niakara. Pour le département de Dabakala, la population est composée d’autochtones djimini, djamala, de malinkés, d’allogènes nationaux et de la sous-région et autres étrangers. Les principales activités économiques développées dans la région du Hambol sont l’agriculture, la pêche, le commerce, la poterie, la sculpture, l’élevage et les activités industrielles.

 Agriculture Le sol, le climat et la végétation sont propices à l’agriculture et à l’élevage. La région du hambol est essentiellement productrice de cultures vivrières notamment l’igname, le maïs, le riz, le manioc, le haricot, le mil, le sorgho, l’arachide, la pistache, les pois sucrés, le piment, le gombo, l’aubergine. Les cultures de rente y occupent, de plus en plus, une place importante dans l’économie de la zone d’étude. On y trouve de l’anacarde, le coton, la canne à sucre et la banane.

 Elevage L’élevage dans la région reste encore de type traditionnel, non commercial. Néanmoins, l’élevage des bovins, d’ovins, de caprins, de porcins, de volaille connait de plus en plus une grande vulgarisation (avec un taux de croissance de 44,9% pour toutes les espèces) dans la région.

 Ressources halieutiques La région du hambol bénéficie d’un réseau hydrographique constitué de cours d’eau, de fleuves (bandama blanc, n’zi, m’bé et Comoé), de rivières et de certains aménagements agro-pastoraux (barrages et retenues d’eau).

 Industrie Le paysage industriel est principalement dominé par les activités des agro-industriels que sont : - SUCAF (Tafiré, département de Niakara) pour l’exploitation et la transformation de la canne à sucre ; - le groupe OLAM (OLAM à Katiola et OFED à Dabakala) est des unités de décorticage de noix de cajou ; - la société TANTOS (Katiola) pour les cueillettes et transformations de finzan (l’ackees)  Artisanat L’artisanat dans la région du hambol tourne autour de trois (03) secteurs d’activités majeures : la poterie et la céramique mangoro, les forges, les textiles et la teinture. On peut y ajouter la sculpture : mobilier design, panier, vannes, etc, et l’art culinaire.

 Commerce Le secteur tertiaire est beaucoup animé par une forte présence de petits commerçants et artisans. Malgré la crise vécue dans le pays, le pays est une activité en plein essor. Il s’exerce tant sur le marché qu’avec les villes des régions environnantes et même des pays voisins.

 Education Au niveau de l’éducation, les établissements scolaires dans la région se présentent comme suit : - 16 écoles préscolaires dont 01 privé - 318 écoles primaires publiques dont 06 privées ;

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- 06 établissements secondaires dont 01 privé ; - 08 lycées publics dont 04 privés ; - 02 établissements secondaires techniques ; - 01 CAFOP.

 Santé Dans le domaine de la santé, il faut souligner que les besoins sont énormes. Les infrastructures d’accueil existantes sont insuffisantes, vétustes. Dans l’ensemble on dénombre : - 01 hôpital général à Katiola ; - 02 hôpitaux généraux ; - 12 CSU ; - 09 dispensaires ruraux ; - 01 PMI ; - 02 SSSU ; - 01 antenne de l’INHP.

 Culture Sur le plan culturel, les ressortissants du Hambol sont rattachés à leur tradition. Ils sont adeptes de rites et de cérémonies initiatiques animistes qui restent des signes caractéristiques de leur culture. Cependant, la venue des allogènes et étrangers ressortissants de la sous-région a eu une influence sur les habitudes traditionnelles.

4.2 Situation environnementale et socioéconomique dans le district des savanes 4.2.1 Situation environnementale et socioéconomique de la région du Poro 4.2.1.1 Environnement physique 4.2.1.1.1. Caractéristiques du relief Les formations géologiques rencontrées dans la région du Poro s’établissent sur le socle cristallin qui représente 97% de la superficie du pays et comprend généralement les granites, les migmatiques, les grès, les schistes et les sédiments volcano-détritiques. Du Centre au Nord, s’étend une grande zone de hauts plateaux, dominée par quelques petites chaînes et par quelques reliefs isolés souvent tabulaires, constitués de dôme granitiques et de collines ou de buttes. Le caractère général qui se dégage de ce relief est d’abord la planéité puis l’étagement des plateaux (Rougerie, 1960 ; cité par Brou, 2005). De cette monotonie apparente du relief, se dissimulent quelques formes individualisées établies sur des surfaces accidentées par endroits et surmontées de pierres en saillies d’altitudes variables dont les plus importantes de sont celles de Kadioha dans le département de Dikodougou. La morphologie générale de la région la situe dans une zone accidentée dont les altitudes varient de 201 à 500 m. La région est également marquée par des zones à hydromorphie résiduelle temporaire ou permanente : les bas-fonds qui présentent un faciès de plaine alluviale.

4.2.1.1.2 Caractéristiques des sols La zone présente de nombreux affleurements et inselberg de granite et est marquée par un complexe de sol ferrugineux, de sol ferralitique moyennement de saturé et de sol hydromorphe. Les sols de la zone sont soumis à une érosion hydrique assez accentuée, en témoigne les ravinements observés

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dans toute la région. Les zones favorables à la mise en culture présentent des caractéristiques jugées bonne lorsqu’elles renferment des sols profonds pas ou peu gravillonnaires.

4.2.1.1.3 Caractéristiques climatiques  Aperçu général Située en Afrique subsaharienne, la Côte d’Ivoire est soumise à l’influence du Front Inter Tropical (FIT) qui sépare et régule deux masses d’air très différentes. Le Nord du FIT, est la zone de prédilection de l’harmattan, chaud et sec, d’origine Sud-Est saharienne. Le Sud du FIT est dominé par la mousson, humide, d’origine Sud-Ouest océanique. Ces facteurs déterminent selon la latitude les différentes zones climatiques de la Côte d’ivoire. Cette répartition ainsi faite permet de distinguer 4 climats que sont : Le Climat tropical de transition (Climat soudanais) ; Le Climat équatorial de transition atténué (climat baouléen) ; Le Climat équatorial de transition (climat attient) ; Le Climat de montagne.

De par sa position, la région du Poro est sous la dominance du climat soudanais, caractérisé par des températures moyennes mensuelles élevées qui varient de 26, 59 à 32, 25 °C. Les périodes chaudes sont constatées aux mois de février, avril et mai, avec respectivement des températures moyennes de 32, 25°C; 32, 23°C et 31, 57°C. Les précipitations varient de 1000 à 1700 mm /an et un taux d’humidité de 40 à 50 %. En outre, deux saisons se distinguent dont l’une pluvieuse (mai à octobre) et l’autre sèche (novembre à avril).

Graphique 4 : Températures moyennes mensuelles en °C, rapportées à la station de Korhogo (2016)

Source : SODEXAM, 2017

Actuellement, les différentes saisons semblent subir quelques fluctuations qui perturbent le calendrier des activités dans cette zone soumise à des vents forts observés à Korhogo, à Dikodougou et à M’bengué et souvent accompagnés de tornade.

 La saison sèche Elle règne du mois de novembre à la mi-avril. Lorsque la grande saison sèche est bien marquée ; elle se caractérise par la présence d’un régime d’harmattan rigoureux, soufflant sur une longue période, avec un ciel encrassé de brume sèche, les courants d’air sont brûlants et desséchants le jour. Ils deviennent froids à la tombée de la nuit.

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 La saison pluvieuse Les températures les plus basses se rencontrent pendant le mois d’août. En fait, la saison des pluies s’étend de la mi-mai à la fin du mois d’octobre. Elle est caractérisée par les pluies accompagnées de tornades impressionnantes, par des averses brutales, assez brèves et rarement prolongées. Le temps tel que décrit, influe sur les ressources et autres variations hydriques dans la région.  Insolation Les valeurs de l’insolation varient de 160,6 heures (mois de juillet) à 273,8 heures (mois de janvier). Cette insolation semble être rythmée par l’alternance des saisons. En effet, les valeurs les plus faibles de l’insolation de la zone sont obtenues au durant les mois de la saison pluvieuse c’est-à-dire juillet, août et septembre, pendant que les valeurs les plus fortes sont relevées en période sèche. Toutefois, l’insolation observée permet en général, des conditions propices à l’agriculture.

 Humidité relative L’humidité relative de la région est marquée par une variation unimodale, avec un maximum moyen interannuel stabilisé à 80% durant la période de juin à septembre et un minimum interannuel de 35% en janvier. Cette courbe montre que les mois d’avril à novembre restent globalement humides (saison des pluies) et que les mois de décembre à mars correspondent aux mois les plus secs (saison sèche). Il faut signaler que l’humidité relative atteint sa valeur maximum pendant la première saison des pluies et reste constante jusqu’en fin de la deuxième saison des pluies (Figure 9).

Graphique 5 : Humidité relative moyenne mensuelle à la station de Korhogo

Source: SODEXAM, 2017

4.2.1.1.4 Réseau hydrographique La région s’inscrit dans le bassin versant du fleuve Bandama qui prend sa source dans la zone de Boundiali et se jette dans l’océan Atlantique au niveau de Grand-Lahou. La zone est drainée par de nombreux petits cours d’eau, souvent intermittents, affluents ou confluents du Bandama et qui entretiennent des bas-fonds. La région du Poro est sous l’influence du régime hydrologique tropical de transition qui comporte généralement une crue unique en août, septembre, octobre, suivie d’un tarissement rapide en novembre et décembre, puis d’une longue période de basses eaux de janvier à mai, pendant laquelle le débit tombe à une très faible valeur (Brou, 2005).

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4.2.1.1.5 Cadre hydrogéologique La région de par sa situation géographique repose sur les aquifères fracturés du socle granitogneissique. Ces aquifères disposent d’une capacité de 78 milliards de m³ avec un renouvellement de 35 milliards de m³ par an. Les aquifères rencontrés dans cette zone se composent de trois réservoirs superposés : - en haut, se trouve les altérites qui sont composées de cuirasse latéritique, d’argile, d’arène lorsque les formations géologiques sont de type granitoïde. Dans cette région, ces altérites sont à dominance argileuse ; - la zone du milieu est formée d’éléments rocheux et de produits d’altération, avec la présence ou non de nombreuses fissures. Cette zone, lorsqu’elle contient de l’eau, constitue le principal réservoir de l’aquifère de socle ; - le troisième réservoir se situe dans le socle fracturé. Il est parcouru par de simples fractures ou dans certains cas par des zones broyées dues à des contraintes locales assez fortes. Ce réservoir de socle est souvent le siège de circulation d’eau souterraine.

4.2.1.2 Environnement biologique 4.2.1.2.1 Végétation et Faune de la Région de Poro La région du Poro se situe dans région Guinéo-Congolaise/Soudanienne, précisément dans le secteur sub-soudanais. C’est une zone caractérisée par quelques îlots de forêt dense humide à Mimusops kummel Bruce ex A. DC., ou sèche à Anogeissus leiocarpa (DC.) Guill. & Perr. Dans la savane où apparaissent quelques individus de Burkea africana Hook., Daniellia oliveri (Rolfe) Hutch. & Dalz., Isoberlinia doka Craib. & Stapf, Parinari curatellifolia Planch., ex Benth., Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn., etc. (Konaté, S & Kampmann, D 2010). 4.2.1.2.2 Végétation et Flore La région renferme une richesse floristique de 1 034 taxons de la zone de forêt dense humide dont 12 espèces de bois d’œuvre parmi lesquelles la moitié est de premier choix. Les principales menaces de cette végétation sont les feux de brousse, la chasse et la surexploitation des espèces ligneuses pour la production de charbon. (Konaté, S & Kampmann, D 2010) Aujourd’hui, la région présente une végétation dégradée du fait des actions anthropiques (Habitat, infrastructure et agriculture) et des boisements. Ces boisements renferment quelques formations forestières ripisylves et des arbustes appartenant essentiellement aux genres Lannea, Lophira, Parinari, Terminalia et Pericopsis dont le néré (Parkia biglobosa), le karité (Vitellaria paradoxa) et le Khaya senegalensis qui sont des espèces menacées et protégées. Dans cet ensemble, on rencontre par endroit des ilots forestiers, des bois sacrés aux abords des villages, ainsi que des galeries forestières le long des cours d’eau. L’espèce forestière la plus dominante est le fromager. On trouve également le Karité et le Néré dont les fruits sont consommés et commercialisés par les populations. Du fait des activités agricoles et du déboisement, les formations végétales naturelles sont en train d’être remplacées progressivement par des vergers (mangue, anacarde, etc.) et par des espèces forestières telles que le teck, principalement aux alentours des villages.

4.2.1.2.3 Zones protégées ou classées Dans la région du Poro, on dénombre trois (3) forêts classées et protégées : - la forêt classée de Badénou au Nord de la ville de Korhogo, - la forêt de Poumbou au Sud-Ouest du département de Korhogo Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 106

- et celle du haut Bandama totalement au Sud du département de Korhogo.

Outre les forêts classées, on rencontre des forêts sacrées ; chaque village possède sa propre forêt sacrée. Les forêts sacrées sont le lieu de sacrifices et autres rituels traditionnels. Vénérées et bien conservées, les forêts sacrées représentent un élément majeur dans l’éducation des jeunes. Les forêts classées et sacrées contribuent à la stabilité, à la diversité biologique de l’écosystème du milieu ainsi qu’à la conservation des plantes reconnues pour leurs vertus thérapeutiques. Elles sont soustraites à tout défrichement et sont soumises à une interdiction totale de coupe de bois ou d’espèces ligneuses rares.

4.2.1.2.4 La faune La richesse floristique de la Côte d’Ivoire favorise le développement d’une faune diversifiée. 138 espèces (des batraciens (32), des reptiles (6), des poissons (32) des oiseaux (38) et des mammifères (30)) de cette faune sont inscrites dans les catégories des espèces menacées ou quasiment menacées de l’UICN. Le taux d’endémisme, à titre indicatif de la faune terrestre est relativement faible en Côte d’Ivoire et compte les : batraciens (4), mammifères (20), myriapodes (78) et arachnides (17). Au niveau de la faune aquatique, ce sont 499 vertébrés aquatiques avec 496 espèces de poissons et trois espèces de mammifères qui sont dénombrés en Côte d’Ivoire. (Koffi, B. J. C, 2015). 4.2.1.2.5 Richesses et menaces fauniques La région du Poro renferme des espèces de batraciens qui abondent dans les zones de bas-fond, des reptiles, des oiseaux, des mammifères et des poissons. Deux types de faunes sont observés dans toute la région : faune naturelle ou sauvage et faune domestique. Aujourd’hui, la faune sauvage est encore présente, quoiqu’en faible quantité. Elle se rencontre surtout dans les forêts classées. Les grands mammifères : le Cob de Buffon, le Guib harnaché, le Bubale, le Phacochère, le céphalophe, l’Ourébi, le Cob defassa, l’hippopotame et l’hippotrague sont assez fréquents ; la grande faune : les céphalophes (Cephalophus spp.), les guib harnaché (Tragelaphus scriptus), les aulacodes (Thryonomys swinderianus), les porcs épics et les athérures (Atherurus africanus) sont encore relativement abondants ; l’avifaune est très riche. On y rencontre couramment les francolins (Francolinus spp), les pigeons (Columba spp, Treron australis), les touracos (Tauraco macrorhynchus), les calaos (Tockus semifasciatus, Bycanites spp), les tourterelles (Streptopelia semitorquata, Turtur tympanistria, Turtur brehmeri), les poules de rochers (Ptilapachus petrosus). En revanche, la pintade (Numida meleagris), le martin-pêcheur à ventre blanc (Alcedo leucogaster), le francolin commun (Francolinus bicalcaratus), le pigeon vert (Vinago australis) sont en diminution. Au niveau des reptiles, la Vipère heurtante (Bitis arietans), le python (Phyton sabae) sont de plus en plus rares. La faune domestique est riche. Cependant, les animaux ne sont pas encadrés de façon moderne. Elle est constituée pour l’essentiel de la volaille (poulets, pintades, canards …), de porcins, bovins, caprins et ovins (moutons, brebis…).

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Vecteurs de transmission de maladies humaines ou animales (Aspects sociologique) Selon l’OMS entre 25 % et 35 % de la charge de morbidité mondiale pourraient être dus à l’exposition à des facteurs environnementaux. Les principaux problèmes de santé sont associés à la mauvaise qualité de l’eau de boisson et de l’assainissement, à la pollution de l’air à l’intérieur des habitations due à l’utilisation pour la cuisson et le chauffage de combustibles biologiques, et à la pollution atmosphérique urbaine due aux véhicules à moteur, etc. Les différents changements environnementaux constatés au cours de ces dernières décennies sont de nature à provoquer l’émergence de maladies infectieuses chez l’humain, mais aussi chez les animaux sauvages, en modifiant la physiologie des organismes hôtes, et des agents pathogènes, et par des effets indirects, en modifiant les interactions entre espèces (Acevedo-Whitehouse, 2009 ; Smith et al. 2009, cité par Koffi, B. J. C, 2015). Dans la région du Poro comme dans la quasi-totalité du territoire ivoirien, les principaux vecteurs générateurs de maladie humaine et animale pourraient être des insectes ou des rongeurs. En effet, le moustique et les mouches de façon générale sont les principaux vecteurs de propagation de maladies humaines et animale dans la région du Poro. L’exemple du paludisme et de la trypanosomiase, respectivement transmis par l’anophèle et la mouche Tsé-Tsé est d’actualité. La proximité de certains rongeurs est à surveiller pour la possible transmission à l’homme de la fièvre hémorragique de Lassa. L’existence de ces petits mammifères pourrait porter atteinte à la santé humaine. Cependant, ces petits mammifères sont des indicateurs utiles de la diversité biologique, de la santé de l’environnement ou des changements liés à l’agriculture. Ces petits mammifères revêtent également une valeur économique dans la mesure où ils constituent l’essentiel des produits de chasse proposés comme nourriture dans les restaurants. C’est notamment le cas des rats palmistes, des écureuils, des aulacodes. Les oiseaux sont aussi extrêmement importants tant du point de vue qualitative que quantitative même si cette importance est difficilement chiffrable. Le rôle de premier plan joué dans le tourisme de vision est connu de tous aujourd’hui. Certaines espèces comme les perdrix font l’objet de commerce sans qu’aucune donnée chiffrée ne soit disponible. Toutefois, certains oiseaux comme les manges-mil peuvent être auteur de dégâts importants notamment sur les rizières.

4.2.1.3 Environnement humain dans la région du Poro La population de la région du Poro est estimée à 911169 habitants. La région du Poro fait partie des 31 régions administratives de Côte d’Ivoire. Étendue sur une superficie de 13.400 km², pour une population de 718.944 habitants (RGPH 2014), cette région couvre les départements de Korhogo, Chef-lieu de région, de Dikodougou, de M’bengué et de Sinématiali. Tous ces départements sont de très grands producteurs d’anacarde.

4.2.1.3.1 Démographie de la région du Poro La démographie de la région du Poro est inégalement répartie suivant le sexe et les classes d’âge. Le tableau ci-après présente la répartition démographique des populations de la région du Poro. Tableau 19 : Données démographiques de la région du Poro

Indicateur Valeur Proportion

Population Totale 911 169

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Population 0 - 11 mois 29 330 3,22 %

Population 0- 59 mois 136 129 15,87 %

Femmes en âge de reproduction 223 055 24,49 %

Grossesse Attendue 33 622 3,69 %

Naissance Vivante 37 432 3,51 % Source : District sanitaire du Poro, 2018.

Historiquement, le peuple Sénoufo trouverait ses origines dans le Mali actuel, d’où il aurait migré pour s’installer dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Le peuple Sénoufo est composé d’une cinquantaine de sous-groupes. Les autochtones sénoufos de la localité sont les Fodonon, toutefois, l’on rencontre dans certaines localités avoisinantes également les Nanfara ou Nanfambélé, de même que les Tiembara dans les localités de Napié et Tioroniaradougou.

Tableau 20: Situation démographique de la région du Poro Départements Superficie (Km²) Population (Habt) Densité de la Nombre de Taille population (%) ménages moyenne du ménage Korhogo 12500 536 851 42,95 96.104 5,6 M’bengué 2600 87 811 33,77 12.139 7,2 Dikodougou 2472 80 578 32,60 13.061 6,2 Sinématiali 680 58612 86,19 10.070 5,8 Total 18.252 763.852 41,85 131374 5,2 Source : District sanitaire du Poro, 2018.

4.2.1.3.2 Répartition de l’accessibilité géographique aux soins dans la région du Poro L’accessibilité aux soins des populations dans la région du Poro est consignée dans le tableau 15 ci- après.

Tableau 21: Répartition de l’accessibilité aux soins dans la région du Poro

Indicateur Effectif Proportion

Population vivant dans un rayon de 0 à 5 km d’un établissement sanitaire 691 531 76 %

Population vivant dans un rayon de 5 à 15 km d’un établissement sanitaire 172 063 19 % Population vivant dans un rayon de plus de 15 km d’un établissement sanitaire 47 575 5 %

Source : District sanitaire du Poro, 2018.

4.2.1.3.3 Infrastructures sanitaires dans la région du Poro Les infrastructures sanitaires dans la région du Poro sont constituées d’hôpitaux de référence, d’établissements sanitaires communautaires publiques et privés. Le tableau 18 présente la répartition des structures sanitaires de la région du Poro.

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Tableau 22: Infrastructures sanitaires dans la région du Poro

Indicateurs Valeur

Hôpital de référence 1

ESPC publics 88

ESPC Privés/confessionnels 5

Total 94 Source : District sanitaire du Poro, 2018.

4.2.1.3.4 Répartition du personnel de santé dans la région du Poro Le personnel de santé dans la région du Poro est constitué de généralistes et de spécialistes. Les généralistes sont constitués de cadres de santé (médecin et pharmacien) et des infirmiers et sages- femmes. Le tableau 19 présente la répartition des généralistes du personnel de santé dans la région du Poro. Tableau 23: Répartition des généralistes de santé dans la région du Poro

Type de personnel Effectif Ratio personnel/population Médecin 40 1/ 22 779 Pharmacien 7 1/130 167 IDE 231 1/3 944 SFDE 129 1/1 729 FAP

Source : District sanitaire du Poro, 2018. Les spécialités existant au sein du personnel de santé dans la région du Poro sont consignées dans le tableau 20 ci-après. Tableau 24: Répartition des spécialistes de santé dans la région du Poro Type de personnel Effectif Chirurgien 03 Gynécologue 03 Pédiatre 01 Cardiologue 01 Dermatologue 01 ORL 01 Ophtalmologue 01 Chirurgien-Dentiste 02 Source : District sanitaire du Poro, 2018.

4.2.1.3.5 Organisation sociale de la région du Poro

 La famille L’organisation sociale des Senoufo, peuple dominant de la région, est basée sur la famille élargie qui comprend les conjoints, les enfants, les grands parents, les oncles et tantes, les neveux et nièces, etc. Cette famille vit en général dans le même quartier divisé en plusieurs cours. La famille traditionnelle est généralement polygame. Le système matrilinéaire existe chez les senoufos mais tend à disparaître en faveur du système patrilinéaire. Un trait caractéristique du peuple Senoufo se révèle être le « Poro », qui du reste, a servi

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de prétexte à la dénomination de la région du Poro. Le « Poro » apparaît comme un culte d’initiation où l’on apprend l’art de vivre en société et de gouverner. C’est aussi une organisation séculaire fondée sur des bases rituelles et traditionnelles. Il sert de ciment entre les différentes composantes de l’organisation sociale et détermine le système de transmission des coutumes aux acteurs sociaux.

 La chefferie A la tête de chaque village il y a un chef appelé « kùlùfòò: possesseur du village ou Tarafoo: possesseur de terre ». Il est le représentant le plus âgé des ancêtres fondateurs du village. Pour exercer ses fonctions, il est entouré d'un conseil du village, constitué par les chefs de famille. Le conseil du village, sous la présidence du chef de terre, délibère sur toutes les questions intéressant la collectivité et menaçant sa survie, sa cohésion : litiges sur l’attribution des terres, adultères, culte aux esprits protecteurs du sol. Son pouvoir est en réalité collégial. Actuellement le chef de terre n’assume pas nécessairement le pouvoir politique, car depuis l'indépendance, il existe dans des nombreux villages un chef politique appelé dugutigi, chargé des relations du village avec l’administration. Cependant, le chef de terre, malgré son statut de sujet, continue de jouir de ses pouvoirs fonciers et religieux.

 Place de la femme dans la société sénoufo et les perspectives vers l’autonomisation La femme Sénoufo tient une place très importante dans la société Sénoufo. Son rôle premier est de donner la vie et de la préserver. Elle joue également un rôle essentiel dans la production et dans l’apport monétaire au niveau de l’économie de la famille. Sur le plan de la production agricole, la femme reste une main d’œuvre précieuse pour le chef d’exploitation. En effet, en dehors des travaux masculins comme le labour, le buttage, elle participe aux autres travaux champêtres au même titre que les hommes : semis, sarclage, récolte. En dehors des travaux sur le champ collectif et/ou le champ du ménage, la femme cultive toujours ses champs privés : jardins potagers, parcelle de fonio, de maïs ou sorgho. La riziculture de bas-fonds est presque entièrement entre les mains de la femme. Ces champs privés sont cultivés en dehors des heures normales de travail effectuées dans le champ commun. Très effacée, mais très efficace, c’est la femme en réalité qui gère la famille ou le ménage.

 Religions La population embrasse plusieurs religions dont les plus significatives sont : l’Islam, le Christianisme et l’Animisme. Si le peuple Malinké est en général de religion musulmane, le senoufo est plus partagé. Il est plus généralement animiste à cause du Poro. Mais le père de famille laisse volontiers enfants et épouses embrasser la religion de leur choix qui est souvent portée sur le Christianisme. Le Sénoufo musulman change souvent de nom ; c’est ainsi que Soro devient Coulibaly et Silué, Koné.

 Gestion de la terre La terre est le premier facteur de production et l’enjeu sur le foncier est de plus en plus capital. En effet, dans un contexte de démographie galopante, de pression foncière, de raréfaction des facteurs de production, la terre devient, dans le cadre d’une économie à dominante agricole comme l’est le cas de la Côte d’Ivoire, un enjeu déterminant dans l’évolution socioéconomique du pays. Cet enjeu est si réel que les conflits sur le foncier engendrent de plus en plus des affrontements.

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 Mode de gestion de la terre En pays sénoufo, l’espace foncier est géré par un chef de terre, le tarfolo. Il peut exister plusieurs tarfolo dans un village et donc plusieurs tarfolo dans un canton. La gestion de la terre se fait à deux niveaux. Le village est le premier niveau de gestion de la terre quand le canton est le second niveau de gestion. Les chefs de terre des autres villages font remonter au chef canton les dossiers sur le foncier dont la résolution dépasse leur compétence. Cependant il faut savoir que les chefs de terre et le chef de canton ont des relations de tutelle ; le chef de canton a un rôle consultatif et approbatif et non décisionnel.

 Mode d’acquisition des terres Il existe généralement quatre modes d’accès à la terre : héritage, achat, location et don. De manière générale, l’héritage est le mode le plus répandu dans la région du Poro et dans ses quatre départements. En effet, malgré la loi sur le foncier rural de 1998 qui apporte plus de clarté dans la gestion foncière, le territoire national en général et la région du Poro en particulier, apparaît toujours comme un patrimoine collectif appartenant à des lignages ou à des familles. Les populations, de par le droit naturel de premier occupant, appliquent à leur domaine leur cosmogonie et les règles de gestion qui en découlent.

En pays sénoufo, la terre ne se vend pas. Elle se transmet par utérine (neveu) et de plus en plus de père à enfant. La location et le don au sens étymologique, n’existent pas non plus. La location suppose une contrepartie en numéraire et tout don est définitif. En pays sénoufo, un propriétaire terrien peut céder à un demandeur une portion de terre pour ses besoins alimentaires. Le bénéficiaire est tenu d’offrir à son bienfaiteur des produits de la récolte. Cette offrande doit se faire en présence de témoin pour indiquer que la terre appartient et appartiendra toujours au propriétaire terrien. L’offrande en produit de récolte n’est donc pas un prix de location mais un symbole qui marque la reconnaissance du propriétaire.

 Problèmes fonciers majeurs et leurs causes Les problèmes fonciers majeurs peuvent être résumés à la raréfaction et la dégradation des terres. La raréfaction des terres L’unité de production s’agrandit alors que les ressources en terre n’augmentent pas. Telle est la situation dans la région du Poro. Les terres de cultures ne sont plus disponibles en quantité et cela pour une raison essentielle. La pression démographique. Le taux d’accroissement de la population dans le Poro avoisine 2,7% l’an et les ruraux représenteraient 63,77% de l’ensemble. Malgré les départs de certains actifs, la population rurale est toujours importante. L’accroissement de la population rurale entraîne une pression sur les terres agricoles. Chaque année il faut installer de nouveaux actifs agricoles qui sont soit des jeunes qui ont atteint leur majorité et qui se sont mariés, soit qui ont décidé de faire un retour à la terre après d’autres aventures.

 Les conflits et leurs modes de résolution Lorsque les ressources naturelles diminuent ou stagnent pendant que la population s’accroît, cela conduit nécessairement à des conflits dangereux pour l’équilibre social : l’ensoleillement régulier et autres déboisements continuels conduisent à la réduction des îlots forestiers et à la raréfaction des terres fertiles. Il découle de cette situation une forte convoitise sur le patrimoine foncier restant et une concurrence qui vient vivifier les conflits. Deux types de conflits peuvent être signalés dans la région : ceux qui sont nés des changements intervenus dans les différents modes d’organisation sociale et les traditionnels conflits agriculteurs-éleveurs.

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 Les conflits nés des changements internes au mode d’organisation L’adoption de plus en plus évidente de la filiation patrilinéaire dans une zone où la descendance était fondée sur le matrilignage fait naître des conflits au sein des familles et des clans. Dans la tradition sénoufo, « on naît propriétaire terrien mais on ne le devient pas ». Imposer un enfant comme héritier de son père renverse cette loi et provoque des tensions qui sont loin de s’estomper.

Un autre facteur de changement qui entraine des conflits est la nouvelle vision du monde des adeptes des religions révélées. Le respect des interdits et des pouvoirs que les chefs incarnaient était fonction du degré de croyance que les populations plaçaient en ces interdits et pouvoirs. La gestion du foncier au plan traditionnel était liée à une vision holistique des rapports qui unissent l’homme à son milieu. La représentation que l’homme se fait de ses rapports avec la nature (végétation, faune, flore et cours d’eau) détermine sa conduite envers les interdits et les gardiens des traditions. Par les différents systèmes de cultes, d’interdits, de contes et légendes qui font état de sanctions encourues par plusieurs contrevenants, les gardiens de la tradition consolident la crainte qui garantit la sécurité des forêts sacrées à travers les interdits (Hilaire GOME, 2001). À travers des cultes aux ancêtres, des rites et cérémonies initiatiques, les gardiens de la tradition inculquaient à l’ensemble de la communauté la volonté de conserver les ressources naturelles, culturelles et spirituelles. Par nécessité (actes essentiels de survie) ou par peur (d’être punies par les génies) les populations respectaient les interdits et les aînés. Aujourd’hui, le christianisme par exemple inculque d’autres valeurs qui détruisent la peur et qui portent l’espérance sur d’autres réalités. Des populations remettent en cause le pouvoir des anciens, ne croient plus aux rites et aux interdits. Les anciens ont de moins en moins des arguments pour faire respecter les règles de gestion foncière et les conflits s’amplifient.

 Les conflits agriculteurs-éleveurs Les conflits agriculteurs-éleveurs ne se posent plus en termes d’agriculteurs-éleveurs peuls. Les éleveurs peuls, originaires des pays de la sous-région et autre fois au centre du conflit, sans avoir disparu, sont de moins en moins visibles. L’avènement d'un élevage autochtone intégré met maintenant en présence des hommes de la même communauté. Les conflits agriculteurs/ éleveurs présentent un caractère moins grave lorsque les acteurs en conflit sont autochtones, ou lorsque la pratique de l'agriculture est couplée de l'élevage et vis-versa. C’est un signe d’espoir d’autant plus que allochtones et allogènes sont fortement minoritaires en milieu rural dans la région et ainsi, le mode de règlement des conflits est aussi endogène. En effet, l'enquête a fourni deux constats relatifs aux mécanismes de règlement des litiges opposant les agriculteurs aux éleveurs.

- Les organes de conciliation sont plus utilisés car plus efficaces au niveau du village. - Les conflits sont réglés à l’amiable, par les chefs et seulement les autorités administratives n’intervenant qu’en dernier ressort. - Les traitements de dossiers par les Préfets, sous-préfets et autorités judiciaires sont très peu sollicités par les populations. Elles trouvent les procédures compliquées, onéreuses, contraintes et qui ne garantissent aucune justice. - Le mode de règlement endogène est un signe de cohésion et de responsabilisation. La communauté rurale maintient encore une forme d’organisation qui peut servir de substrat à des actions de développement.

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4.2.1.3.3 Activités économiques dans la région du Poro

A l’image de l’ensemble des régions de Côte d’Ivoire, l’économie de la région du Poro est basée essentiellement sur l’agriculture. Le climat de type tropical dont jouit cette région est propice à une variété de cultures dont le coton, l’anacarde et la mangue occupent une place de choix. A côté de ces trois (03) cultures en passe de devenir des cultures de rente, le maïs, l’igname, le riz et le tabac, produits jusqu’ici pour la consommation locale, pourraient eux aussi connaître un développement exponentiel, pour peu qu’un intérêt leur soit accordé. La terre est également propice à la culture de l’arachide, de l’igname, du karité, de la patate douce, du fonio, du haricot, etc. Deuxième secteur d’activité après l’agriculture, le commerce bénéficie d’une animation relativement dynamique grâce à un réseau routier assez dense (3 600 km) mais qui reste quelque peu dégradé (seulement 169 km de bitume). La mine de Tongon, exploitée par la Société Rand Gold fait partie des plus grandes mines d’or de Côte d’Ivoire. Elle est entrée en exploitation dans la région du Poro depuis 2007. Le secteur industriel constitue à l’heure actuelle le maillon faible des potentialités économiques de la région. Il existe cependant quelques petites unités de transformation mais très largement insuffisantes. Ce secteur doit donc faire l’objet d’une promotion vigoureuse pour exister véritablement. Au plan touristique, la région du Poro était autrefois une destination très prisée grâce à ses sites de grande qualité. Pour retrouver son lustre d’antan, quelques actions de promotion apparaissent indispensables au tourisme du Poro.

 Les sites touristiques et l’artisanat L’artisanat et le tourisme sont représentés dans la région du Poro par un certain nombre d’attraits qui ont constitué, dans un passé récent, non seulement un cadre de travail pour les artisans mais également un marché qui attirait beaucoup de clients et de touristes. Il s’agit des sites suivants :

- Les tisserands de Waraniéné et de Katia ; - Les forgerons de Koni ; - Les toiles de Fakaha (S/P de Napié) ; - Les vanniers de Torgokaha ; - Les fabricants de perles de Kapélé ; - Les Boloï de Lataha et de Natiokobadara ; - La Case sacrée de Niofouin ; - Le Musée Régional Gon Coulibaly à Korhogo ; - Les sculpteurs de bois du quartier Koko de Korhogo ; - Le mont Korhogo ; - Le centre de retraite catholique de Lataha ; - Les Wambélé de Sinématiali ;

 Industrie de mangues dans la région du Poro La Côte d’Ivoire dispose d’un important verger de manguier traditionnel et de quelques plantations de type moderne. Ce verger est principalement concentré dans la zone Nord du pays, notamment dans les régions de Korhogo, Sinématiali et Ferkéssédougou (2000 ha) ; Boundiali (200 ha), Odienné (150 ha) et

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Bouaké (1500 ha). Cette zone est très favorable à la culture de la mangue en raison de la bonne alternance qui existe entre saisons sèches et saisons humides. La mangue est le troisième fruit exporté par la Côte d’Ivoire après l’ananas et la banane. Ces trois cultures contribuent 3 à 4 % du produit intérieur brut. Le secteur ananas-banane emploie 35 000 salariés, engrange 145 à 150 milliards FCFA de chiffres d’affaires, 10 à 12 milliards FCFA de fiscalité directe et indirecte.

Sur les marchés internationaux, la Côte d’Ivoire occupe le deuxième rang des pays fournisseurs de mangue après le Brésil. Aujourd’hui, la mangue fait partie des cinq fruits les plus consommés dans le monde après l’orange, la banane, le raisin et la pomme.

 Unités de transformation (usines, localisation, etc.) La transformation par l’unité SODEFEL de Sinématiali dont la capacité de traitement était de 40 tonnes / jour durant deux mois. Cette usine est fermée depuis plusieurs années.

 Commercialisation La campagne de mangues en Côte d’Ivoire part de Mars à Juin, avec un pic le mois d’Avril. Elle commence avec l’Amélie, deux variétés à calibre moyen mais largement disponibles sur les marchés. Vient ensuite la variété Kent, la plus grosse et la plus connue qui représente 40 à 50% des exportations de mangues du pays. Cette variété de mangue subit une forte concurrence de la part de l’Amélie. La production de mangue s’écoule par l’intermédiaire de plusieurs circuits relativement indépendants les uns des autres. Commercialisation intérieure Le premier des circuits aboutit à la consommation locale du produit. Il porte sur des quantités très importantes. Le second intéresse le marché de gros ; il est le fait de commerçants privés, et reste très difficile à quantifier. La distribution à l’intérieur du pays est très mal organisée et de nombreuses régions ne consomment jamais ou à des prix excessifs, les mangues du nord. Le coût du transport est pour partie responsable de cette situation, au même titre que les marges importantes des intermédiaires. Commercialisation extérieure Principalement destinée à la consommation locale jusque dans les années 80, la production de mangue est aujourd’hui tournée vers l’exportation. La mangue a les mêmes contraintes de commercialisation que l’ananas et la banane. Dès lors, elle fait partie du créneau des exportations de l’ananas et la banane et est considéré comme le 3ème fruit exporté par la Côte d’Ivoire. La commercialisation est assurée par les mêmes structures de production et d’exportation que l’ananas (BANADOR, CFA, KATOPE, SOCOFRUIT). Pertes de récolte La filière mangue subit les pertes considérables entre production exportable et exportations. Les pertes post-récolte sont en effet estimées à environ 30 à 35% de la production totale (soit 16 500 tonnes perdues en 2001, pour l’équivalent de 3,3 milliards de FCFA/an).

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 Chaine de valeur mangue fraîche pour les marchés nationaux, régionaux et internationaux Identification des acteurs publics, privés et autres parties prenantes La production de mangue fraîche en Côte d’Ivoire est assurée par environ 5,000 producteurs, regroupés en différentes associations et organisations telles que la Coopérative des producteurs de mangues de Korhogo (COMAKO), l’Union des coopératives UCONAKO, la Coopérative des producteurs d’anacarde et de mangues (COPAM), la Coopérative « GNINNAN GNON » de Korhogo, la Coopérative des producteurs de mangue de Sinématiali, la Coopérative « WOPININ- WOGNON » de Ferkessédougou, la Coopérative « FRUITIERE DE LA BAGOUE » de Boundiali, la Coopérative « KOTO-WOBIN » de Tengréla et la Société de production et d’exportation de mangue (SPEM). Les sociétés exportatrices sont dans la majorité des producteurs de mangues et disposent de leur propre unité de conditionnement. Ci-dessous, les principales sociétés exportatrices de mangues recensées en Côte d’Ivoire: Bambara SARL, Soleil d’Afrique, Établissement Ouattara, KATOPE-CI, Ranch du KOBA, COMANORD, Mangue Ivoire, MAJOTA, Ivoire agréage, Ivoire Agro, BANADOR, SOCOFRUIT, CFA. 13 stations de conditionnement couvrent les grandes zones de production pour assurer les quantités à exporter et sont répartis comme suit ; Korhogo (7), Sinématiali (4), Ferkessédougou (1) et Odienné (1). Elles appartiennent ou sont liées aux structures d’exportation dont ; BANADOR : 6, KATOPE : 4, COFRUNO : 1, SELECTIMA : 1 et SOFEL-CI : 1. Les structures professionnelles et interprofessionnelles s’occupent de la promotion des mangues. La commercialisation extérieure est assurée à la fois par les producteurs, les producteurs-exportateurs tels que BANADOR, CFA, KATOPE et SOCOFRUIT. Sur le marché international, les variétés exportées sont en concurrence avec des mangues de diverses origines notamment le Brésil et le Mexique. Les exportateurs montrent au besoin, assez de solidarité entre eux dans le cadre de l’organisation de leurs activités. Cette solidarité se manifeste pendant les périodes de pointe de la récolte à travers le partage de la logistique mise à disposition d’autres structures d’exportation (moyens logistiques de traitement, de conditionnement et de transport en cas de besoin). 4.2.2 Situation environnementale et socioéconomique dans la région du Tchologo

4.2.2.1 Environnement physique de la région du Tchologo 4.2.2.1.1 Relief Très peu accidenté, le relief de la région du Tchologo est constitué de vastes plateaux. On y trouve quelques collines aux parois lisses et abruptes dont le Mont Gorowi qui a 640 m d’altitude. Le relief est constitué, principalement de plaines, de quelques collines, hauteurs rocheuses et monts s’élevant entre 100 et 700 m.

4.2.2.1.2 Pédologie Globalement les sols qui recouvrent le territoire ivoirien peuvent être regroupés en quatre principales entités d'importance inégale : les sols ferralitiques dénaturés ; les sols ferrugineux tropicaux ; les sols sur roches basiques avec des zones de cuirassement ; les sols hydromorphes ou sols littoraux. Les sols de la région du Tchologo sont essentiellement ferralitiques avec une forte tendance au cuirassement. Les types dominants sont les sols ferralitiques remaniés indurés. Les autres complexes tels que les sols hydromorphes présents dans les zones humides, les sols bruns et les sols lithiques sur cuirasse sont très localisés.

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4.2.2.1.3 Climat  Pluviométrie La région du Tchologo appartient au climat tropical de type subsoudanéen caractérisé par un régime à deux saisons : une grande saison pluvieuse qui s’étend sur plus de la moitié de l’année c'est-à-dire de Avril à Octobre et une saison sèche de Novembre à Mars. C’est dans le mois d’août que l’on observe le maximum de pluie (environ 285 à 300 mm d’eau). La période sèche est, quant à elle, caractérisée par la présence de l’harmattan. Le total pluviométrique varie de 1150 à 1350 mm/an. Le taux d’humidité se situe entre 40 et 50 %. La pluviométrie annuelle est très variable. Les mois de novembre, décembre, janvier, février et mars sont les mois les moins arrosés dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Les hauteurs pluviométriques enregistrées sont, dans la plupart des cas, inférieures à 50 mm Les valeurs les plus basses sont observées en décembre et janvier. Au cours de ces mois, aucune station n’enregistre plus de 25 mm de précipitations. Les mois de février et de mars sont caractérisés par une légère augmentation de ces quantités d’eau. Les mois les plus pluvieux sont ceux de juillet, août et septembre. Ces mois sont au cœur de la saison pluvieuse. De plus, l’harmattan, vent chaud et sec du nord-est, est responsable de la baisse brutale de l’humidité relative au cours de la saison sèche ; les minimums sont inférieurs à 20 %, les maximums sont compris entre 45 % et 75 %.  Température et insolation La température moyenne annuelle oscille entre 26° C et 27°5 C (voir tableau 19 ci-après). La variation annuelle moyenne de température est donc relativement élevée. L’insolation moyenne oscille entre 2600 heures et 2700 heures. Tableau 25: répartition de la température et de la pluviométrie dans la région du Tchologo Mois Janv. Février Mars Avril MAI Juin Juillet Aout Sept Oct. Nov. Déc

T° (moy) 26,3 28,3 29,0 29,6 28,5 26,9 26,6 24,8 25,3 26,1 26,9 24,8 Pluie mm 0,0 62,1 12,0 24,2 157,2 71,5 43,0 190,3 125,7 162,3 18,4 0,0 Source : SODEXAM 2017

Graphique 6 : Pluviométrie et Température moyennes mensuelles dans la région du Tchologo

Source : SODEXAM 2017

4.2.2.1.4 Réseau hydrographique Quatre principaux cours d’eau qui arrosent la région du Tchologo :

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 La Comoé prenant sa source au Burkina-Faso sert également de frontière naturelle avec ce dernier;  Le N’zi, qui prend sa source dans le département sert aussi de limite naturelle avec le département de Niakaramandougou ;  Le Kinkénin, qui sert de limite naturelle avec le département de Dabakala  Le Congo. Cependant, seul le fleuve Comoé a un régime d’écoulement permanent. Mais avec le phénomène de réchauffement climatique constaté ces dernières décennies, on assiste à une perturbation profonde des saisons. Les calendriers agricoles sont par conséquent caducs.

4.2.2.2 Environnement biologique 4.2.2.2.1 Végétation et flore La végétation de cette région est composée de savane arborée. On rencontre également, de façon éparse, des îlots forestiers denses d’un type particulier (Figure 1) ou forêts denses sèches d’Aubréville (1959). Ceux-ci sont généralement localisés sur les plateaux, à proximité des villages dont ils indiquent souvent l’emplacement. A ces végétations, l’on doit ajouter les forêts-galeries (Figure 2) et ripicoles qui longent les cours d’eau permanents ou temporaires et leurs affluents et dont les espèces sont inféodées aux îlots forestiers. Il existe des forêts classées et forêts sacrées. Ces dernières sont la propriété des communautés villageoises. Ces forêts sacrées sont pour la plupart localisées autour des villages. Ces forêts sacrées ne peuvent faire l’objet d’exploitation. C’est dans ces forêts que se font les initiations au Poro. La flore est généralement dominée par des arbres et arbustes de hauteur comprise entre 8 m et 12 m. Ce sont les espèces telles que Delonix regia Raf. (Fabaceae) ou le flamboyant, Ceiba pentandra (Linn.) Gaerth. ou fromager, Cola lateritia K. Schum. var. maclaudi (A. Chev.) Brenan & Keay (Malvaceae), Adansonia digitata Linn. (Bombacaceae) ou Baobab. On trouve également dans ce district, des espèces à statut particulier telles que Milicia regia A. Chev. (Moraceae) ou Iroko (Figure 3), qui est une espèce endémique ouest africaine et vulnérable selon UICN (2016). Le bois de vêne ou Pterocarpus erinaceus Poilr. (Fabaceae) est présente est citée sur la liste CITES du commerce des espèces de faunes et de flores sauvages menacées d’extinction espèce commerciale de première catégorie. Des espèces alimentaires sont représentées en grand nombre. Ce sont Parkia biglobosa (Jacq.) Benth. (Fabaceae) ou Néré et Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. (Sapotaceae) ou karité, qui est également considéré comme une espèce vulnérable selon l’UICN.

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Planche 1 : Quelques espèces floristiques rencontrées dans la région du Tchologo

A: aperçu d’une portion de foret claire B: vue d’une forêt galerie longeant le fleuve Bandama

C: aperçu d’un individu de milicia regia, espèce endémique ouest africaine et vulnérable Source : NATRA Consultant, Septembre 2019 Tableau 26: récapitulatif des types d’occupation du sol dans le district des savanes Types d’occupation du sol Détails du type d’occupation du sol Galeries forestières Les forêts Ilots de forêts denses sèches, Forêts claires, Forêts sacrées, Forêts classées Les savanes Savanes arbustives

Les exploitations agricoles Cultures pérennes Cultures vivrières Les exploitations agricoles/ sols nus Cultures annuelles_ jachères Les sols nus et sites habités Localités - sol nus Fleuve Bandama Les plans d’eaux Rivières (affluents) à régime permanent Rivières à régime non permanent et étangs Source : SODEFOR, Ferkessédougou

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4.2.2.2.2 Faune Dans ce District, la faune de la zone d’étude a été principalement évoquée par Lauginie (2007). C’est ainsi qu’on rencontre des espèces de rongeurs tels que les agoutis, hérissons, rats écureuils, lièvres, porcs-épics. Des espèces de ruminants telles que les gazelles, biches, des antilopes se rencontrent dans ce District. On croise aussi de quelques primates et des phacochères. On trouve également des oiseaux comme le calao, animal fétiche pour les sénoufos, des perdrix et des pintades. Des batraciens sont aussi présents dans ce District. Les populations semblent connaître nombreuse des espèces animales jusque-là signalées dans la zone du District. De plus certaines sont menacées du fait des activités de chasse de ces populations et sont donc devenue rares (Tableau 23).

Tableau 27: liste de certaines espèces citées dans la littérature comme présentes dans le district des savanes et reconnues comme menacées selon la liste rouge de l’UICN (2016) Nom commun Nom scientifique Abondance selon les Statut selon UICN populations (2016) Buffle Syncerus caffer Abondant LC Céphalophe de Maxwell Cephalophus maxwelli Abondant LC Cob de Buffon Kobus kob Peu abondant LC Mone Cercopithecus mona Peu abondant LC Rat de gambie Cricetomys gambianus Très abondant LC Pangolin géant Manis gigantea Peu abondant NT Ecureuil à pattes rouges Funisciurus pyrrhopus Abondant LC Rat palmiste Xerus Erythropus Très abondant LC Phacochère Phacochoerus aethiopicus Très abondant LC Aulacode Thryonomys swinderianus Très abondant LC Mangouste brune Crossarchus obscurus Abondant LC

LC : Préoccupation mineure ; NT : Quasi menacé ; Source : SODEFOR, Ferkessédougou

4.2.2.3 Environnement humain de la région du Tchologo La région est limitée au Sud par le Hambol, à l’Est par le Boukani à l’Ouest par le Poro, au Nord par le Burkina Faso et la République du Mali. Elle a une superficie de 17 728 km² et est peuplée de 249 602 habitants (RGPH 2014). Les Niarafolos et les Malinkés sont les groupes ethniques dominants du territoire qui abrite également plusieurs populations ivoiriennes non autochtones ainsi que des étrangers d'origine africaine en particulier, des maliens et des burkinabés. La langue autochtone dominante dans la région du Tchologo est le Niarafolos, une langue du grand groupe Sénoufo. Cette région regroupe les départements de Ferkessédougou, chef-lieu ; Kong et Ouangolodougou.

4.2.2.3.1 Domaine administratif La quasi-totalité des services déconcentrés est représentée au chef-lieu de région. Toutefois, il convient d’ajouter que certaines directions régions régionales sont établies à Korhogo, chef- lieu de région.

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4.2.2.3.2 Domaine économique Les activités économiques portent principalement sur les produits du règne végétal à savoir, les cultures industrielles et d’exportation, les cultures vivrières et l’élevage. Elles sont surclassées par la SUCAF-CI, structure d’exploitation agro-industrielle, leader en matière de sucre en Côte d’Ivoire. La SUCAF-CI constitue le poumon de l’économie de la circonscription et de la Région. Elle emploie plus de 7 000 personnes en termes d’emplois directs ou indirects. Sa production de sucre raffiné avoisine chaque année les 100 000 tonnes. Par ailleurs, les spéculations telles que l’anacarde, le coton et la mangue occupent régulièrement les populations à majorité paysanne. Ces secteurs économiques connaissent d’énormes difficultés en raison de non organisation des paysans (absence ou coopératives agricoles non fonctionnelles) qui n’arrivent pas malheureusement à tirer le meilleur profit de leurs productions, en dépit de l’encadrement assuré par les agents de l’ANADER et les sociétés cotonnières (SECO, COIC, CIDT, URECOCI). Cependant, ces dernières années, l’on a enregistré une embellie des revenus des paysans avec la restructuration des organisations desdites filières. En dépit de tout, certaines organisations agricoles telles que COWONA COOP-CA de Nambeguevogo sont au-dessus du lot. En ce qui concerne les cultures vivrières, il convient de signaler qu’elles portent sur la production des différentes spéculations à savoir l’igname, le maïs, le mil, le fonio, le sorgho.

 L’élevage L’élevage compte plusieurs cheptels de bovins, ovins, caprins et la volaille. Elle constitue une zone de transit aux bétails en provenance du nord du pays.

 Le transport La situation géographique de la circonscription est propice à l’essor de tout type de transport. Force est cependant de faire observer qu’il n’existe pas en propre de compagnie de transport au sein de la Sous- préfecture. Ce handicap a été heureusement quelque peu comblé par l’avènement de la compagnie Mieux Vous Servir Transport (MVST), depuis le mois de novembre 2015 et la Compagnie de Transport du Tchologo (CTT), en décembre 2016. Les compagnies de transport dont les sièges sociaux sont basés à Korhogo continuent de desservir la circonscription. Les déplacements intra urbains, inter communaux et villageois sont l’affaire des mini cars communément appelés « Gbakas » ou « Badjans » ainsi que des Kias et des camionnettes bâchées. Quelques camions remorques sont chargés de l’écoulement des produits et marchandises vers Abidjan et les grandes villes de l’intérieur du pays.

 L’industrie Elle est le fait de structures agro-industrielles qui œuvrent dans la transformation de la canne à sucre et du coton.

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 Le commerce La proximité avec les frontières du Mali et du Burkina Faso est un atout majeur dans le développement des échanges commerciaux et artisanaux. Le commerce et l’artisanat occupent davantage les populations, toute chose qui participe à l’essor économique de la circonscription. Les activités commerciales sont principalement tenues par des opérateurs économiques dont le champ d’action couvre le territoire national. On dénombre la présence d’un distributeur grossiste qu’est la CDCI, on a aussi deux (2) supermarchés que sont King Cash et Bon Prix. A côté de ces grands distributeurs on dénombre plusieurs revendeurs et achalandeurs qui desservent les quartiers et villages de la circonscription. Nombreux sont les ressortissants maliens et nigériens qui tiennent des magasins de vente d’articles divers. Les populations autochtones et allochtones contribuent à leur façon à l’essor commercial, en approvisionnant au quotidien les différents marchés que regorge la circonscription en termes de produits vivriers et maraîchers.

4.2.2.3.3 Au niveau social  L’Education La région comporte trois sortes d’enseignement. L’enseignement pré scolaire et primaire avec 341établissements, l’enseignement secondaire avec 09 établissements et l’enseignement technique et professionnel avec 03 établissements.

4.2.2.3.4 Au niveau santé La région est dotée de 03 hôpitaux généraux dont 02 au public 01 privé confessionnel, de 02 INHP et de structures sanitaires de base. 4.2.3 Situation environnementale et socioéconomique dans la région de la Bagoué

4.2.3.1 Environnement physique de la région de la Bagoué 4.2.3.1.1 Relief Dans la zone d’étude, le relief est contrasté et correspond à l’extrémité Est de la dorsale guinéenne. C’est une zone de vastes plateaux aux surfaces aplanies et dont l’altitude moyenne varie entre 400 et 450 mètres. Un système de glacis cuirassé prédomine dans le Centre et le Sud de Tienko avec la présence des buttes comme le Mont Mandé (571 mètres). A l’Est de Boundiali s’étend un système de glacis cuirassé dont l’altitude moyenne culmine à 400 mètres. La monotonie du paysage est rompue par la présence des inselbergs et des alignements de collines de direction SSO – NNE dans les localités de Kolia et de Boundiali où les sommets culminent à 630 mètres d’altitude. A l’Ouest de Boundiali se présente une chaîne de collines (dogmes cristallins) comme le Mont Tietonkourou à 726 mètres et le Mont Bougouri à 894 mètres (SOFRECO, 2006). Dans l’ensemble les traits géomorphologiques de la portion du bassin restent marqués par la chaîne de Madinani (900 mètres) et de Tiémé (900 mètres).

4.2.3.1.2 Géologie et sols

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Les affleurements des terrains géologiques dans la zone d’étude, sont constitués principalement par un socle d’âges Archéen et protérozoïques. La couverture pédologique de la Bagoué se caractérise par la très large prédominance des sols ferrallitiques. D'une façon générale, ils possèdent des taux de saturation très variables compris entre 20 et 50 % dans la majorité des cas. Selon la classification CPCS, il s'agit de la classe des sols ferrallitiques et des sous-classes moyennement et fortement désaturées. La composition minéralogique des sols ferrallitiques est remarquablement constante. Dans la fraction granulométrique fine, la kaolinite est le minéral le plus abondant. Du quartz, de la goethite ou de l'hématite lui sont associés (ORSTOM, 1980). Accompagnant les sols ferrallitiques et localisés dans les bas de versants et dans les plaines alluviales se trouvent des sols hydromorphes (classe). Du point de vue minéralogique ils sont, en général, caractérisés par l’association Kaolinite-quartz. Dans les zones proches d'affleurements rocheux mélanocrates, la kaolinite peut être associée à des argiles gonflantes du type montmorillonite. Les sols hydromorphes de ce type sont rarement observés. Dans la moitié ouest de la coupure de Boundiali existent de nombreux affleurements de roches leucocrates accompagnés de sols peu développés, riches en éléments grossiers rocheux et/ou quartzeux et à texture nettement sableuse. La kaolinite est le seul minéral argileux secondaire. Le quartz, la muscovite, quelques ferromagnésiens et de rares feldspaths sont également présents dans la fraction fine de ces sols (ORSTOM, 1980).

4.2.3.1.3 Climat et saisons En Côte d’ivoire, le climat qui caractérise la zone de l’étude est le climat tropical de type soudanien (26° C à 27°5 C), avec des précipitations de 1 150 à 1350 mm/an et un taux d’humidité de 40 à 50 %. C’est une région de savane au climat tropical de type soudano-guinéen avec une seule saison des pluies. Les précipitations, entre 900 et 1 200 mm. Dans les savanes du Nord, le climat est plus tropical Les données climatologiques sont issues des stations les plus proches des différents sites de barrages projetés, comme indiqué dans le tableau 24 ci-dessous. Tableau 28: Données climatologiques disponibles

STATION PARAMETRES CLIMATIQUES PERIODE SOURCE

Région de la Bagoué Pluie journalière 1966-2000 SODEXAM

Source : SODEXAM, 2018

Les autres données climatiques (Température, évapotranspiration) sont recueillies à partir de la station agro-climatique d’Odienné, qui dispose des séries complètes.  La température La température moyenne annuelle dans la région est de 25°C. Les mois les plus chauds sont les mois de janvier et février avec une température moyenne égale à 25°C. Le mois le moins chaud est le mois d’Aout avec une température moyenne égale à 20,5°C. Les écarts thermiques sont très atténués. Les maximas moyens sont généralement supérieurs ou voisins de 35°C. Les minimas moyens sont généralement inférieurs à 20 °C.

 La pluviométrie  Pluviométrie annuelle Le régime pluviométrique se caractérise par une grande variabilité interannuelle avec une amplitude de 1200 mm à Boundiali sur la même période (1966-2000). La saison des pluies (mai – octobre) dure six

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(06) mois avec des pluies moyennes mensuelles supérieures à 100 mm. La pluviométrie moyenne annuelle de la région de la Bagoué est respectivement de 1426 et 1411 mm. Tableau 29: Valeurs quantiliques des pluies annuelles de Boundiali (1977-2000)

Station Années sèches Médiane Années humides BOUNDIALI 50 20 10 10 20 50 T 100 ans 5 ans T=2 ans 5 ans 100 ans ans ans ans ans ans ans

P (mm) 833 885 967 1050 1150 1390 1670 1840 1990 2170 2310

Ecart à la 59% 63% 68% 74% 81% 98% 118% 130% 141% 153% 163% normale Source : SODEXAM, 2018

4.2.3.1.4 Contextes hydrographique En Côte d’Ivoire, le réseau hydrographique du Bassin du Niger est constitué par les sous-affluents du Sankarani et du Bani que sont le Baoulé, la Bagoué, le Kouroukellé et le Gbanhala. Les cours d’eau du bassin coulent dans la direction Sud-Nord. La région de la Bagoué est representée par des sous-bassins de la Bagoué et du Kanakelaba. Le Kouroukéllé prend naissance à 60 kilomètres au Sud-Sud-Ouest d’Odienné. Après un parcours de 150 kilomètres, elle rejoint le Gbanhala et forme avec celui-ci le fleuve SANKARANI. La pente moyenne de la Kouroukéllé entre Sirana d'Odienné et Iradugou est de l'ordre de 0,20 m/km. La Bagoué est longue de 230 km en Côte d’ivoire, elle prend sa source vers Kokoum. Son principal affluent est, en rive droite, le Niangboué. A Kouto la Bagoé draine un bassin de 4 740 km2. La station hydrométrique de Kankelaba à Débété draine une superficie de 5550 km2.

4.2.3.2 Environnement biologique de la région de la Bagoué 4.2.3.2.1 Végétation et flore La Région de la Bagoué est traversée par deux zones d’endémisme ou de phytochories régionales. Il s’agit de la zone de transition régionale Guinéo-Congolaise/Soudanienne caractérisée par le secteur subsoudanais et de la région Soudanienne caractérisée par le secteur soudanais (Silué, 2018). Concernant la zone de transition, seul le secteur subsoudanais traverse la région de la Bagoué. Selon Kouamé et al. (2010), le secteur subsoudanais se caractérise par quelques îlots de forêts denses tantôt humides à Mimusops kummel A. DC. (Sapotaceae), tantôt sèche à Anogeissus leiocarpus (DC.) Guill. & Perr. (Combretaceae), dans la savane où apparaissent quelques individus de Burkea africana Hook. (Caesalpiniaceae), Daniella oliveri Hutch. & Dalz (Caesalpiniaceae), Isoberlinia doka, Parinari curatellifolia Planch. ex Benth. (Chrysobalanaceae), Vitellaria paradoxa C.F. Gaertn. (Sapotaceae), etc. Quant au secteur soudanais, il se caractérise par la savane soudanienne typique dans laquelle on retrouve des îlots forestiers, souvent de type humide, entourés par une ceinture d’Anogeissus leiocarpus (Kouamé et al., 2010). Bamba (2013), dans ces travaux, souligne que la végétation de ce secteur est essentiellement constituée de forêts-galeries, de forêts claires et de savanes. Les savanes sont arborées, arbustives et herbeuses (Figure 13).

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Deux forêts classées (Pouniakélé et Palé) ainsi que des cultures et des jachères sont présentes dans la Région. Planche 2: Aperçu d’une portion de savane arbustive

SOURCE : NATRA Consultant, août 2019 Des espèces à statut particulier ont été signalées par Silué (2018). Dix-neuf (19) espèces figurant sur la liste rouge de l’UICN (2016) ont été rencontrées dans cette Région. Ce sont par exemple Khaya senegalensis (Desv.) A. Juss (Meliaceae) ou communément appelé Caïlcédrat ou Djala (en langue malinké). Il y a aussi Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. (Sapotaceae) ou karité. Ces espèces sont considérées comme vulnérables par UICN. L’espèce Ensete gilletii (De Wild) Cheesman (Musaceae) a également été rencontrée. Cette espèce est considérée comme étant en danger de disparition de la flore ivoirienne. Planche 3: Vue d’un spécimen de Ensete gilletii, espèce en danger de disparition de la flore ivoirienne, rencontré dans la forêt classée de la Palé

SOURCE : Photo, Silué 2014

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4.2.3.2.2 Faune de la Région de la Bagoué La faune du milieu naturel de la Région de la Bagoué à l’extérieur des forêts classées comme à l’intérieur de celles-ci, se résume à sa simple expression, suite à la destruction de son habitat et à un braconnage mercantile intense (Silué, 2018). Selon cet auteur, si les petits mammifères, oiseaux, reptiles et de nombreux insectes sont encore visibles dans les forêts classées, les grands mammifères comme le Cob de Buffon (Kobus kob kob Erxleben, 1777), le Guib harnaché (Tragelaphus scriptus scriptus Pallas, 1776), l’Hippotrague (Hippotragus equinus koba Gray 1872), la Panthère (Panthera pardus Linnaeus, 1758), le Phacochère (Phacochoerus porcus porcus Linnaeus, 1758), l’Hippopotame amphibie (Hippopotamus amphibius amphibius Linnaeus, 1758) sont devenus rares. Les rats (Crycetomys gambianus Blumenbach, 1779) et les lièvres (Lepus crawshayi de Winton, 1829) sont les rongeurs les plus rencontrés. Chez les singes, le Patas ou singe rouge (Erythrocebus patas patas Schreber, 1774) est encore bien représenté.

4.2.3.3 Environnement humain 4.2.3.3.1 Contexte administratif de la région de la Bagoué Située au nord de la Côte d’Ivoire, la Région de la Bagoué forme avec celles du Poro et Tchologo le District des Savanes. Sa superficie est de 10.668 km² pour 375 687 habitants (RGPH 2014). Elle est limitée à l’Est par la région du Poro, à l’Ouest par les régions du Kabadougou et du Folon, au Sud par les régions du Béré et du Worodougou et au Nord par la Frontière Ivoiro-Malienne. La région de la Bagoué regorge d’énormes potentialités économiques. L’agriculture diversifiée (les cultures vivrières, les cultures pérennes (mangues, anacarde, etc.), et le coton) demeure la principale activité économique de la région. Les départements concernés par le projet sont Boundiali, Kouto et Tengréla.

Tableau 30 : Population de la portion ivoirienne du bassin du fleuve Niger Populations 1998 Populations 2014 Taux District Régions Départements d’accroissement Boundilali 80 531 127 684 3,03 SAVANES BAGOUE Kouto 82 600 129 598 2,96 Tengréla 63 640 118 405 4,11 Source : RGPH 2014

4.2.3.3.2 Principaux secteurs d’activité Le développement de l’économie ivoirienne est principalement basé sur l’agriculture.

 Activités socioéconomiques de la zone du projet L’agriculture et l’élevage constituent les principales activités socioéconomiques de la zone du projet.

 Activités agricoles Les cultures pratiquées Les spéculations pratiquées sont généralement des cultures vivrières : riz, maïs, arachide, mil, fonio, manioc, patate, igname. A ces cultures, sont associées les légumes et autres cultures maraîchères généralement le fait des femmes: oignon, piment, aubergine, carotte, concombre. Mais on y rencontre aussi les cultures de rente telles que: coton, anacarde, vergers de manguiers, en particulier la variété kent. La culture du coton est la culture principale de la zone de l’étude. Initialement réalisées en association, les spéculations sont faites, actuellement, en cultures pures afin d’avoir un bon rendement, mais aussi à cause de l’utilisation des herbicides pour l’entretien des parcelles. Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 126

 Activités d’élevage L’élevage est pratiqué dans la région de la Bagoué. Les principaux types d’élevage rencontrés sont l’élevage de bétails et de la volaille

4.2.3.3.3 Infrastructures socioéconomiques et culturelles  Education Le système éducatif se compose de deux types d’enseignement qui sont d’une part, l’enseignement général et d’autre part l’enseignement technique et la formation professionnelle. La loi n°95-695 du 7 septembre 1995 relative à l’enseignement dispose que l’enseignement général comprend trois degrés : (i) le degré de l'enseignement préscolaire et primaire; (ii) le degré de l'enseignement secondaire général et (iii) le degré de l'enseignement supérieur. L’enseignement technique et la formation professionnelle débutent au secondaire. En matière d’alphabétisation, plusieurs structures existent notamment le comité national d’alphabétisation, le service autonome d’alphabétisation et le Fonds national d’appui à l’alphabétisation. Cependant, la proportion d’analphabètes dans la population reste élevée. (PND 2012 – 2015).

4.3 Situation environnementale et socioéconomique dans le district du Denguélé 4.3.1 Situation environnementale et socioéconomique dans la région du Folon 4.3.1.1 Environnement physique de la région du Folon 4.3.1.1.1 Relief Le relief de la région du Folon est contrasté et correspond à l’extrémité Est de la dorsale guinéenne. C’est une zone de vastes plateaux aux surfaces aplanies et dont l’altitude moyenne varie entre 400 et 450 mètres. Un système de glacis cuirassé prédomine dans le Centre et le Sud de Tienko avec la présence des buttes comme le Mont Mandé (571 mètres). Dans l’ensemble les traits géomorphologiques de la portion du bassin restent marqués par la chaîne de Madinani (900 mètres) et de Tiémé (900 mètres).

4.3.1.1.2 Géologie et sols Les formations géologiques de la région du Folon appartiennent à l’Archéen (âge supérieur à 2 300 millions d’années) et au Protérozoïque moyen et inférieur (1 500 – 2 300 millions d‘années) ; seules les dolérites sont moins anciennes (âge Protérozoïque moyen à Permien). La couverture pédologique du Folon se caractérise par la très large prédominance des sols ferrallitiques. D'une façon générale ils possèdent des taux de saturation très variables compris entre 20 et 50 % dans la majorité des cas. Selon la classification CPCS, il s'agit de la classe des sols ferrallitiques et des sous-classes moyennement et fortement désaturées. Les minéraux les plus abondants sont : la kaolinite est le minéral le plus abondant. Du quartz, de la goethite ou de l'hématite lui sont associés (ORSTOM, 1980).

4.3.1.1.3 Climat et saisons La région du Folon est située dans une zone soumise au climat soudanais ou régime tropical de transition, caractérisé par deux grandes saisons (SOFRECO, 2006) :

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- une saison sèche de Novembre à Avril, avec à peine 11% de pluie annuelle. Les mois de décembre, janvier, février et même mars sont soumis au harmattan. - une saison des pluies de Mai à Octobre avec précipitations mensuelles maximales en Juillet, Août et Septembre, plus fréquemment en Août. Tableau 31: Données climatologiques disponibles

STATION PARAMETRES CLIMATIQUES PERIODE SOURCE

Région du Folon Pluie journalière 1966 – 2000 SODEXAM

Source : SODEXAM, 2018

 La température La température moyenne annuelle dans la région est de 25°C. Les mois les plus chauds sont les mois de janvier et février avec une température moyenne égale à 25°C. Le mois le moins chaud est le mois d’Aout avec une température moyenne égale à 20,5°C. Les écarts thermiques sont très atténués. Les maximas moyens sont généralement supérieurs ou voisins de 35°C. Les minimas moyens sont généralement inférieurs à 20 °C.

 La pluviométrie  Pluviométrie annuelle Le régime pluviométrique se caractérise par une grande variabilité interannuelle avec une amplitude de de 1250 mm à Minignan sur la même période (1966-2000). Globalement la pluviométrie des deux régions présente une tendance à la baisse à partir de l’année 1975 et oscille entre 1000 et 1500 m.  Pluviométrie moyenne mensuelle La variation mensuelle des pluies pour les deux zones, est de type uni-modal avec un maximum en Août comme indiqué sur la figure 13. La saison des pluies (mai – octobre) dure six (06) mois avec des pluies moyennes mensuelles supérieures à 100 mm pendant cette période. 4.3.1.1.4 Contextes hydrographique Le réseau hydrographique de la région du Folon est représenté par les sous-bassins du Baoulé, du Kouroukéllé et du Gbanhala ; Le Baoulé coule, pendant 330 km, de sa source à la frontière de la Côte d’ivoire et du Mali. Il prend sa source à 32 kilomètres à l'Est d'Odienné, vers Lengo à la cote 600 mètres. Il reçoit ensuite à sa rive gauche le Douni et le Baie et à sa rive gauche le Djemika et la Banifing.

4.3.1.2 Environnement Biologique 4.3.1.2.1 Végétation ou Flore La région de Folon, appartient au secteur sub-soudanais du domaine soudanais (Guillaumet 1967). On y trouve des forêts claires ou savanes boisées, des savanes qui en dérivent (savanes arborées, arbustives), des savanes herbeuses, des forêts-galeries. Les graminées sont peu abondantes. L'étagement très réduit des arbres de la forêt claire est dû à la fois aux conditions édaphiques et climatiques du milieu et au passage des feux. Elles se composent souvent d'une strate d'arbres caractéristiques de savanes, résistants au feu (Pterocarpus erinaceus, Hymenocardia acida, Lannea spp. Crossopteryx febrifuga) mélangés avec des arbres sensibles au feu (Albizzia zygia, Phyllanthus discoideus, Sterculia tragacantha, etc.).

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 Forêt dense sèche Elle est peuplement fermée, pluristrate, de stature assez élevée. La plupart des arbres des étages supérieurs perdent leurs feuilles. Le sous-bois arbustif est soit sempervirent, soit décidu. Le tapis graminéen est généralement discontinu. Il n'existe pas de graminées savanicoles. Les arbres ont une hauteur comprise entre 8 et 15 m et peuvent, pour les plus grands, atteindre 30 m.  La forêt galerie Les arbres sont d'assez grande taille. II s'agit principalement de Sorindea juglandifolia, Elais guineensis, Saba thompsonii, etc...  Forêt claire sèche La forêt claire sèche est ouverte, arborescente, décidue, de taille petite ou moyenne dont les cimes sont plus ou moins jointives; l'ensemble du couvert demeurant clair. La strate graminéenne est peu dense ou en mélange avec une autre végétation herbacée. Les arbres ont une hauteur comprise entre 8 et 15 m.  Savanes boisées, arborées et arbustives Les arbres sont identiques à ceux qui composent la forêt claire. - Savane boisée : Les arbres et les arbustes forment généralement un couvert clair. - Savane arborée : Les arbres et les arbustes sont disséminés. - Savane arbustive : Les arbustes sont disséminés. - Savane : C'est une formation herbeuse comportant une strate herbacée supérieure continue d'au moins 80 cm de hauteur qui influence une strate inférieure.

4.3.1.2.2 Faune Son originalité et son importance, dans son contexte afro-tropical, compensent le taux relativement faible rencontré chez les animaux (4 espèces de Batraciens ; 20 espèces de Mammifères ; 78 espèces de Myriapodes ; 17 espèces de Arachnides).

4.3.1.3 Environnement humain de la région du Folon La Région du Folon fait partie du District du Denguélé. Elle est située au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Elle a une superficie de 7 239 km². Elle fait frontière au Nord avec le Mali, à l’Ouest avec la Guinée et est limitée à l’Est par la région de la Bagoué, au Sud par la région du Kabadougou. Selon les données RGPH 2014, sa population est estimée à 96 415 habitants. La région du Folon, est une zone où l’activité principale reste l’agriculture. Les départements de la région du Folon sont Minignan et Kaniasso. Le département de Minignan compte 38 199 habitants répartis entre 19 709 hommes et 18 490 femmes. Le taux d’accroissement annuel moyen s’élève à 1,73%, avec un taux d’urbanisation avoisinant 38,2%. Le rapport à la masculinité est de 106,6%. Un nombre estimatif de ménages s’élevant à 4 677 a été identifié, avec une taille moyenne par ménage évaluée à 8,2. Le département de Kaniasso avec 58 216 habitants dont 29 058 hommes et 29 158 femmes, présente un faible taux d’urbanisation de 23,5%. Le rapport moyen de masculinité est en faveur des femmes (99,7 hommes pour 100 femmes). Le taux d’accroissement annuel moyen est de 2,95%. Le département compte 5 467 ménages avec une taille moyenne par ménage de 10,6%.

4.3.1.3.1 Le peuplement Les Manding de Côte d’Ivoire, encore appelés Mandé du Nord occupent les régions du Nord- Ouest ainsi que des cités de Kong, Satama-Sokoura et Bondoukou. Ils sont issus de deux grands courants migratoires qui ont pour point de départ le haut-Niger et Djenné. La région a été peuplée de Sénoufo qui en a perdu le contrôle à partir du 18e siècle au profit des Malinkés. Ces peuples se sont installés Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 129

dans les savanes du Nord et ont multiplié les localités qui sont autant de relais sur les pistes du grand commerce caravanier. La région du Folon compte selon le RGPH de 2014, 96415 habitants. La population allochtone est constituée de fonctionnaires en service dans le département et les étrangers sont essentiellement des maliens, des guinées et des burkinabés. Comme en zone malinké, la relation qui unit la famille à sa terre combine étroitement les perceptions mystiques et juridiques. Le droit est fondé sur le sacré. Ainsi dans les villages la terre ne peut pas se vendre parce qu’elle appartient à Dieu. Le propriétaire du sol est, en principe, un descendant du premier occupant qui a conclu un pacte avec les génies protecteurs de la région.

4.3.1.3.2 Activités économiques  Agriculture Que ce soit chez les malinkés ou les sénoufo, les terres cultivables peuvent être classées en quatre catégories : - Les terres sacrées frappées de diverses interdictions ; - Les terres conservées en propre par les familles des fondateurs ; - Les terres attribuées à des étrangers anciens, sous réserve qu’ils continuent d’habiter le village. Elles sont souvent frappées de servitude (interdiction de planter des arbres fruitiers). Les terres attribuées à des étrangers récemment arrivés. Ces terres ne peuvent recevoir que des cultures annuelles y compris le coton. Avec l’éclatement des familles, chacune reçoit de son chef le droit d’occupation et de jouissance d’une partie du terroir attribué à l’origine à l’ancêtre de la famille. Les droits peuvent être accordés à des étrangers venus s’établir dans le village, soit à titre précaire, soit à titre définitif, si l’étranger a été adopté per un chef de famille du village. Les cultures commerciales pratiquées dans la région sont le coton et surtout l’anacardier qui gagne une importance économique croissante. Les cultures vivrières, quant à elles, portent sur le mil, le riz, le Maïs, le sorgho, le fonio, l’igname, le manioc et la patate douce, l’arachide, le haricot. Le maraîcher concerne le gombo, l’oignon, le piment, la tomate. L’élevage constitue l’une des activités économiques importantes et porte sur les bovins, les ovins, les caprins et la volaille.

 La pêche La pêche est pratiquée de façon artisanale sur les principales rivières et leurs affluents. Elle se fait en toute saison et les pêcheurs sont en majorité des maliens et des guinées. Ceux-ci établissent des règles de conduite avec les chefs de villages dont les cours d’eau. La pêche est également pratiquée sur des barrages agropastoraux.

 Education La région du Folon compte 17 établissements préscolaires, 97 établissements secondaires et 5 établissements secondaires.

 La Santé La région du Folon dispose d’un hôpital général, et de quelques formations sanitaires de base.

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4.3.2 Situation environnementale et socioéconomique dans la région du Kabadougou

4.3.2.1 Environnement physique dans la région du Kabadougou 4.3.2.1.1 Relief Le relief est dominé par les plateaux avec la présence de massifs montagneux dont le Mont Denguélé culminant à 806 m d’altitude. C’est une zone de vastes plateaux aux surfaces aplanies et dont l’altitude moyenne varie entre 400 et 450 mètres. Un système de glacis cuirassé prédomine dans le Centre et le Sud de Tienko avec la présence des buttes comme le Mont Mandé (571 mètres). Selon leur occurrence et en fonction de la nature pétrographique du substratum, on distingue des reliefs résiduels de roche acide, de roche basique, isolés ou groupés en massifs.

4.3.2.1.2 Géologie et sols Les formations de la région du Kabadougou appartiennent à l’Archéen (âge supérieur à 2.300 millions d‘années) et au Protérozoïque moyen et inférieur (1.500 - 2.300 millions d‘années) ; seules les dolérites sont moins anciennes (âge Protérozoïque moyen à Permien). La plus grande partie de la zone est granitique. Les faciès les plus fréquents ont un aspect orienté, avec des alternances à limites diffuses de zones leucocrates à grain moyen et de zones mésocrates, en général à grain plus fin, à biotite ou biotite et amphibole ; il existe cependant des faciès granitiques équants, homogènes, souvent leucocrates ou hololeucocrates, à grain moyen ou grossier (partie sud-ouest du Dyengélé, Les gneiss sont fréquemment granitisés et présentent des faciès migmatitiques allant des embréchites (gneiss oeillé à biotite cloisonnée) aux migmatites hétérogènes (épibolites, quelquefois agmatites). Leurc omposition minéralogique est voisine de celle des granites : quartz, feldspaths, biotite, amphibole, parfois sillimanite. Elles constituent, associées à des schistes verts à amphibole chlorite et épidote, l'armature d'une série de collines, orientées NW-SE, de Losogo à Kimbirila.

4.3.2.1.3 Climat et saisons Le climat de la région nord-ouest de la Côte d'Ivoire est de type tropical subhumide. Il est caractérisé par : - une saison sèche * de novembre à mai, - une saison des pluies de juin à octobre avec précipitations mensuelles ma- - une hauteur de précipitation annuelle de l'ordre de 1.600 mm, - une température moyenne annuelle de 26°C.

 La température Les températures annuelles varient de 21°C à 35°C, avec des amplitudes thermiques moyennes de 26.5°C. Les mois les plus chauds sont les mois de janvier et février avec une température moyenne égale à 25°C. Le mois le moins chaud est le mois d’Aout. Les écarts thermiques sont très atténués. Les maximas moyens sont généralement supérieurs ou voisins de 35°C. Les minimas moyens sont généralement inférieurs à 21 °C.

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 La pluviométrie La pluviométrie augmente du sud-est (1.400 mm) au nord-ouest (1.700 mm), Les variations interannuelles sont fortes; - pour la période 1922-1 973, la moyenne annuelle B Odienné étant de 1.620 mm. - la pluviométrie de l'année la plus sèche est de 1. 44 mm (19671, celle de l'année la plus humide est de 2.193 mm (1954) ; - la pluviométrie annuelle de fréquence centennale calculée est de : - 1 .O0 mm année sèche - 2.300 mm année humide.

4.3.2.1.4 Contextes hydrographique Le fait régional le plus marquant est le net contraste dans la morphologie des grandes vallées : - les tributaires du Niger (Gbanala, Kourou-KéIIé, Banifing, Bâ) coulent, avec de nombreux méandres, dans de vastes plaines alluviales d'inondation qui débutent à moins de quinze kilomètres des têtes de réseau ; alluviales restreintes, discontinues, et leur lit mineur est fréquemment accidenté de seuils rocheux. Le réseau du Sassandra (en particulier celui de la Tienba) est très actif et se développe aux dépens du réseau du Niger. - les tributaires du Sassandra (Ouassa, Sien, Tienba, Sangoua) montrent des plaines semblent indiquer, d'un point de vue tectonique.

4.3.2.2 Environnement biologique de la région de Kabadougou 4.3.2.2.1 Flore et Végétation de la Région du Kabadougou D’une manière générale, cette Région est fortement boisée. On trouve également des forêts (forêts galéries, forêts ripicoles et forêts classées). Les forêts se présentent sous forme d’îlots localisés sur des sols argileux, et autour des villages, sous forme d’anneaux forestiers dont un des rôles est la protection contre les feux. Le long des cours d’eau se développent des forêts-galeries qui remontent assez loin vers le Nord et qui se caractérisent par des individus de grande taille, aux cimes plus ou moins isolées, dominant une strate arborescente inférieure très dense. Ce sont par exemple Ceiba pentandra (Linn.) Gaerth. (Bombacaceae) ou le fromager, espèce commerciale de première catégorie. L’espèce Mansonia altissima (A. Chev.) A. Chev var. altissima (Sterculiaceae) ou bois bété. Les galeries forestières qui longent les petits cours d’eau et les marigots, sont plus nombreuses. Elles se distinguent par la présence de Cola caricaefolia (G. Don) K. Schum. (Sterculiaceae), espèce endémique ouest africaine. Dans cette Région, on rencontre également les espèces telles que Parkia biglobosa (Jacq.) Benth. (Fabaceae) ou Néré, Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. (Sapotaceae) ou karité, « arbre miracle » dont le fruit peut se manger tel quel ou se transformer en « beurre » qui remplace l'huile et toutes les matières grasses dans les régions de savane et qui est aussi utilisé comme produit cosmétique.

4.3.2.2.2 La faune de la Région du Kabadougou On croise dans la région aussi de nombreux babouins, des phacochères, des potamochères, des perdrix et des francolins ainsi que des antilopes, essentiellement des cobes de Buffon et des guib harnachés. Il ressort de la synthèse bibliographique que la zone d’étude est riche en faune mammalienne avec plusieurs espèces endémiques à la zone. Certaines espèces de faune de la zone du projet sont inscrites sur la liste rouge de l’UICN (2016) comme espèces à souci de conservation (Tableau 28).

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Tableau 32: Statut de conservation international de quelques mammifères dans la région du Kabadougou

Nom Nom UICN scientifique commun Cephalophus Céphalophe zebra zébré VU Hippopotamus Hippopotame amphibius amphibie VU Phataginus Pangolin à tricuspis écailles tricuspides VU Uromanis Pangolin à

tetradactyla longue queue VU Cercopithecus Cercopithèque diana diana diane VU Cercopithecus Cercopithèque nictitans nictitans VU

Procolobus Colobe vert verus NT

Légende : (NT = espèce quasi-menacée ; VU = espèce vulnérable.

Source : SODEFOR Odienné

4.3.2.2 Environnement humain et socioéconomique de la région du Kabadougou 4.3.2.2.1 Situation administrative de la région du Kabadougou La Région du Kabadougou, l’une des composantes du District du Denguélé, est située dans le nord- ouest de la Côte d’Ivoire. Elle est limitée au nord par la région du Folon, au sud par la région du Bafing, à l’est par celle de la Bagoué et à l’ouest par la République de Guinée. Elle a une superficie de 14000 km. Elle couvre une superficie de 14 000 km2 soit 6% du territoire national et est limitée au Nord par la Région du Folon, à l’Est par la Région de la Bagoué, à l’Ouest par la Frontière ivoiro-Guinéenne et au Sud par les Régions du Bafing et du Worodougou. Sa population selon le dernier recensement (RGPH 2014) est estimée à 193 364 habitants. La région est peuplée en majorité par les autochtones malinkés. La zone se prête aux activités agro-pastorales pratiquées de manière traditionnelle. La présence de nombreux cours d’eau favorise la pratique de la pêche artisanale. Les départements concernés par le projet sont Odienné, Gbéléban, Madinani et . 4.3.2.2.2 Peuplement Selon les données issues du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) réalisé en 2014, ce sont 93 988 âmes qui vivaient dans ce vaste territoire, soit environ 1% de la population nationale de cette époque. La ville d’Odienné, chef-lieu de la Région du Kabadougou, est située à 850 km d’Abidjan. Suite aux découpages administratifs opérés entre 2010 et 2013, la Région du Kabadougou compte cinq (05) départements et quinze Sous-Préfectures répartis comme suit : – département d’Odienné : cinq (05) Sous-Préfectures (Bako, , Dioulatièdougou, Odienné et Tiémé); – département de Madinani : trois (03) Sous-Préfectures (, Madinani et N’Goloblasso); – département de Séguélon : deux (02) Sous-Préfectures (Séguélon et Gbongaha); Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 133

– département de Gbéléban : trois (03) Sous-Préfectures (Gbéléban, et ); – département de Samatiguila : deux (02) Sous-Préfectures (Samatiguila et Kimbirila au sud).

A ce jour, la population est estimée à environ 250.000 habitants. Au plan de la chefferie traditionnelle, le Kabadougou comprend neuf (09) cantons. La densité de la population dans le Kabadougou était de 11.5 habitants au kilomètre carré. Ce taux est estimé à présent à 17,9 habitants au kilomètre carré. Un indicateur qui reste largement en dessous de la moyenne nationale (69 habitants).

4.3.2.2.3 L’agriculture Les initiatives agricoles constituent l’essentiel de l’activité économique de la Région du Kabadougou. Le système d’exploitation agricole est en général de type familial et traditionnel. Cependant à travers les groupements informels à caractère communautaire au niveau des femmes et des jeunes, on enregistre une amorce dynamique à vocation pré-coopérative. Les principales cultures du Kabadougou sont : le riz, l’igname, le maïs, le mil, le sorgho, le fonio, la patate, le manioc, et l’arachide. Les cultures maraîchères principalement réalisées par les femmes sont : la tomate, l’oignon, les choux, la salade, le gombo, l’aubergine, le piment, la carotte. Les cultures spéculatives sont : Le soja, la mangue, le citron, la papaye, le gingembre, l’orange, la noix de karité. Le coton et l’anacarde produits sur de grandes superficies constituent la spéculation en plein essor dans la région. La zone se prête à l’agro-pastoral qui est pratiqué aujourd’hui de manière traditionnelle. Le cheptel se composait il y a une dizaine d’années de : bovins, ovins, caprins et volailles. La possibilité de développer cette activité existe car le climat, la végétation, la disponibilité des terres se prêtent à la création de fermes modernes associant agriculture et élevage. L’apiculture se fait de manière traditionnelle pour les besoins de consommation domestique. Cependant, il existe deux groupements d’apiculteurs de 80 personnes dans la région. La pêche se fait de manière traditionnelle, mais la présence de plusieurs cours d’eau peut favoriser le développement de cette activité avec l’appui des investisseurs. 4.3.2.2.4 Infrastructures éducatives La Région du Kabadougou compte des infrastructures académiques composées d’établissements préscolaires, secondaires (collèges et lycées), techniques et professionnels (Lycée Professionnel d’Odienné, Centre de Formation Professionnel, Atelier d’Apprentissage et d’Application) ainsi qu’un établissement d’Enseignement Supérieur (Cafop). 4.3.2.2.5 Infrastructures sanitaires Au plan des structures sanitaires, la Région du Kabadougou compte un Centre Hospitalier Régional, dix (10) Centres de Santé Urbains, vingt-deux (22) Centres de Santé Ruraux, et un Hôpital des Sœurs Italiennes. 4.3.2.2.6 L’artisanat Il est le fait des forgerons qui fabriquent des outils de production (dabas, haches, pioches, machettes, armes à feu traditionnelles et modernes, flèches sagaies, etc.); potières qui fabriquent des pots à fleurs, canaris, vase à encens, petits mortiers, objets de décoration ; Des tisserands qui produisent les vêtements traditionnels à base du coton, les menuisiers, les maçons, les cordonniers, les tailleurs, les fabricants de vanniers, de cordes, nattes et filets de pêche, etc.

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4.3.2.2.7 Les services Dans la Région du Kabadougou, il existe d’importantes infrastructures socio-économiques de base : tics, eau courante, hôtels, restaurants, routes, banques, assurances, électricité, ONG, etc.).

4.4 Situation initiale spécifique à la problématique « genre »

4.4.1 Genre, organisation sociale et politique des zones du programme

4.4.1.1 Genre, organisation sociale et politique dans le District de la vallée du Bandama 4.4.1.1.1 Organisation politique L’organisation politique repose sur la double référence à la gouvernance moderne et traditionnelle. Cependant, quelle que soit la forme de gouvernance, le niveau de participation des femmes, des jeunes et des personnes âgées reste faible. La plupart des premiers responsables administratifs et des services rencontrés dans le cadre de la visite de terrain sont des hommes (Préfet, Sous-Préfet, responsables de service). Dans les zones rurales, notamment à Béoumi, Bouaké, les femmes et les jeunes ne siègent pas au niveau de la chefferie des villages. Ils sont sollicités pour les prises de décision lorsque les responsables politiques jugent que les décisions à prendre les concernent. Ainsi, les jeunes et surtout les femmes sont exclus de certains domaines, notamment en ce qui concerne la gouvernance politique et le foncier. A Niakara, le niveau de participation des femmes à la gestion politique est encore plus faible. Elles ne siègent pas dans la chefferie des villages et ne sont pas associées aux prises de décision. Quant aux jeunes, ils ont un représentant qui participe aux prises de décision avec les membres de la chefferie. Par ailleurs, dans les trois localités visitées, certains hommes âgés sont membres de la chefferie, d’autres sont consultés pour la prise de certaines décisions lorsqu’ils jouissent d’une bonne santé mentale. Certaines femmes âgées sont également consultées pour certaines problématiques lorsqu’elles ont un statut social élevé dans le village. Il ressort que dans le district de la vallée du Bandama, l’organisation politique est dominée par les hommes. Les jeunes sont associés aux prises de décision et dans une moindre mesure les femmes et les personnes âgées. 4.4.1.1.2 Organisation sociale Au niveau social, il existe plusieurs formes d’organisation dans les zones visitées. Ces organisations sont généralement reliées aux appartenances ethniques des populations, aux genres et aux activités économiques. Il existe ainsi des associations regroupant les autochtones, les allochtones et les étrangers. Ces associations œuvrent principalement dans le domaine des solidarités primaires (soutien lors d’événement heureux, malheureux) et sont généralement mixtes. Il existe également des organisations suivant les activités économiques dans les localités. Ainsi, dans la ville de Bouaké, il existe une association dénommée « la plateforme d’innovation manioc ». Cette dernière œuvre dans le domaine de la production, de la transformation et de la commercialisation du manioc. A Béoumi, il existe une association des femmes mareyeuses de poisson, une association des pêcheurs regroupant uniquement des hommes. A Niakara, l’on dénombre plusieurs associations dans les domaines de la coiffure (femme et homme), le transport, le commerce. L’on note une dynamique dans l’organisation sociale des localités du projet. Les femmes et les jeunes participent activement à cette organisation mais plusieurs de leurs associations et organisations fonctionnent dans l’informel.

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4.4.1.2 Genre, organisation sociale et politique dans le District de la vallée du Bandama

4.4.1.2.1 Organisation politique L’organisation politique dans le district des savanes repose également sur la double référence moderne/traditionnelle et les instances de prise de décision sont dirigées majoritairement par les hommes. Au niveau des villages, il ressort des consultations que les femmes ont un rôle consultatif dans la prise de décision dans la localité de Boundiali. A Korhogo et à Ferkessédougou, ce rôle consultatif n’est activé que lorsque la décision est jugée importante pour les femmes par la chefferie. Les personnes âgées font généralement parties de la chefferie ou sont consultés pour les prises de décision. Ainsi dans la localité de Boundiali, il existe deux niveaux de consultation pour les prises de décision. Un premier niveau regroupe des femmes, les jeunes et les hommes et un second niveau prend en compte les avis et propositions des personnes âgées.

4.4.1.2.2 Organisation sociale L’organisation sociale du district des savanes regroupe également plusieurs associations à but lucratif et non-lucratif suivant le genre et l’activité économique. Il existe à cet effet, des organisations de femmes qui œuvrent dans la transformation et la commercialisation des produits locaux tels que le beurre de karité, le néré. Il existe également des associations de femme productrices de maraicher et de vivrier. Par ailleurs, dans le milieu rural, certaines de ces associations de femmes sont dirigées par des hommes. Au niveau des jeunes, les organisations prennent forme au sein des différents corps de métier (transporteurs). 4.4.1.3 Genre, organisation sociale et politique dans le District du Denguele 4.4.1.3.1 Organisation politique Dans le district du Denguélé, les hommes dominent également toutes les instances de prise de décision. Cependant, les femmes, les jeunes et les personnes âgées tiennent un rôle consultatif dans les prises de décision concernant le village.

4.4.1.3.2 Organisation sociale Le tissu social du district du Denguélé est fait d’associations et de regroupement de femmes, d’hommes et de jeunes œuvrant dans le domaine du social et des activités économiques. Cependant, il ressort des consultations que la plupart des associations de femmes travaillent dans l’informel.

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4.4.2 Genre et accès aux infrastructures socio-économiques dans les zones du PROSER

4.4.2.1 Genre et accès aux infrastructures socio-économiques dans le District de la vallée du Bandama 4.4.2.1.1 Accès aux structures sanitaires Le district de la vallée du Bandama dispose d’une offre de soin complète composée de structures sanitaires publiques et privées. Cependant, l’on note une plus forte concentration de ces structures dans le département de Bouaké. Le département dispose d’un Centre Hospitalier Universitaire (CHU), de plusieurs centres de santé urbains, de services de santé scolaire et universitaire, de plusieurs centres de santé ruraux, d’un centre antituberculeux, de plusieurs centres de la Protection maternelle et infantile (PMI), d’un centre de transfusion sanguine, d’un Institut National d’Hygiène Publique (INHP), des cliniques médicales privées et de plusieurs dizaines de pharmacie. Dans le département de Béoumi par exemple, l’offre de soin est moins dense. Il dispose d’une vingtaine d’établissement sanitaire dont un hôpital général situé dans la ville de Béoumi. Ces structures sont inégalement réparties entre les localités et connaissent des difficultés quant à leur capacité d’accueil. Le village de Mangrè kan, visité lors de la collecte des données ne dispose pas de centre de santé. En cas de maladie ou de grossesse, les populations se réfèrent au centre de santé de Kogobo, situé à 3 km ou à celui de Afotobo situé à 7 km. Dans le département de Niakara, l’on dénombre un district sanitaire, un hôpital général, sept (07) dispensaires ruraux et deux (02) centres de Santé Urbains. Dans le village de Koulokakaha, les populations ne disposent ni de centre de santé, ni de PMI. Ils parcourent sept (07) km pour accéder aux soins de santé primaires dans la ville de Tafiéré.

Dans les zones rurales, ces structures de santé sont plus facilement accessibles aux hommes du fait de leur niveau de revenu élevé et de la possession de moyens de mobilité. Ce qui n’est pas le cas pour les jeunes, les femmes, les personnes handicapées et les personnes âgées qui ont un faible niveau de revenu et des moyens de mobilité limités. Ainsi, en dépit de la politique de gratuité ciblée, qui permet aux enfants et aux femmes enceintes de bénéficier de soins de santé gratuits, le taux d’utilisation des services de santé dans le département du Gbêkê reste encore faible (18.97%) et le taux d’accouchement non assistés encore élevé (38%). Comme alternative, les populations s’orientent vers d’autres offres de soin notamment les offres traditionnelles et asiatiques. 4.4.2.1.2 Accès aux accès aux structures éducatives Le district renferme des structures à tous les niveaux d’enseignement qui relèvent aussi bien du secteur public que du privé. Dans la région du Gbêkê, l’on note la présence d’une université publique (Université Alassane Ouattara) situé à Bouaké et de plusieurs établissements d’enseignement supérieur privés. Il existe également plusieurs centaines d’établissements d’enseignement préscolaire (167) et primaire (801) et une vingtaine d’établissement d’enseignement secondaire. Ces structures d’enseignement général sont appuyées par une dizaine d’établissement d’enseignement technique et professionnel appartenant soit à l’Etat ou à des particuliers et plus de deux cent centres d’alphabétisation. Dans la région du Hambol, l’on compte plus de quatre cent (427) établissements primaires et préscolaires. Parmi ces établissements, 71% des structures publiques n’ont pas accès à l’électricité et 50% ne disposent pas de latrine.

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L’on note un fort taux de scolarisation au primaire observé dans la région (114,7% pour les filles et 113,9% pour les garçons) malgré des insuffisances au niveau des équipements des infrastructures. En effet, 53% des établissements primaires publics n’ont pas accès à l’électricité et 42% à des latrines. Par ailleurs, plus de 180 000 enfants dans la région parcourent au moins trois kilomètres (3 km) pour aller à l’école. Au niveau du second cycle du secondaire, le taux brut de scolarisation des filles chute considérablement (36,5%). Cette situation de déscolarisation des filles est liée à des facteurs économiques qui sont renforcés par la façon dont les rôles sociaux des femmes et des femmes sont perçus dans la communauté. Ainsi, au niveau de l’éducation, la problématique actuelle réside moins dans la question de l’accès que du maintien des filles dans le système d’éducation. 4.4.2.1.3 Accès aux accès aux marchés Le district dispose de plusieurs marchés qui se situent dans les zones urbaines et rurales. Dans les zones urbaines, les marchés sont ouverts au quotidien mais sont généralement moins accessibles aux femmes qu’aux hommes et aux jeunes des zones rurales. Cette situation est tributaire à la dégradation avancée de certaines routes, à la non possession de moyens de mobilité par les femmes et au coût de transports des personnes et des marchandises. Dans les zones rurales, les marchés sont généralement hebdomadaires et plus ou moins accessibles aux femmes. Cependant, sur ces marchés, les femmes sont souvent contraintes de vendre leurs produits à des prix plus bas pour éviter les pertes liées à la conservation de ces produits qui sont très souvent périssables. Les femmes perdent ainsi du revenu du fait de leur accès limité aux marchés. Cette situation contribue à inscrire les femmes dans un cercle vicieux de la pauvreté.

4.4.2.1.4 Accès à l’eau potable et aux sources d’éclairage Il a été identifié trois (03) sources d’eau potable dans le district. Les populations utilisent l’eau de la SODECI, l’eau des puits et des pompes villageoises. A Béoumi, les populations utilisent généralement l’eau de la SODECI. Cette eau est jugée mauvaise par les utilisateurs du fait de sa coloration. Dans le village de Mangrè-kan, la communauté dispose de deux pompes villageoises dont l’une en panne depuis près de 19 ans. Toute la communauté s’approvisionne donc en eau à partir de la seule pompe encore fonctionnelle. Cette situation allonge te temps de collecte d’eau pour les femmes qui sont responsables de cette tâche dans le ménage. Dans le département de Niakara, les populations en zone urbaine comme en zone rurale utilisent beaucoup plus le puit comme source d’eau, la zone urbaine étant fréquemment confronté à l’assèchement du barrage fournissant l’eau de la SODECI. Dans les zones rurales, en plus des puits, les populations utilisent les pompes villageoises comme source d’eau. Dans toutes les localités visitées dans ce district, la collecte de l’eau est principalement réservée aux femmes, aux jeunes filles et dans une moindre mesure aux jeunes garçons. Le difficile accès à l’eau potable impact sur le temps de travail rémunéré des femmes et sur la scolarisation des jeunes filles. Concernant sources d’éclairage, les consultations ont permis d’identifier l’énergie de la CIE, l’énergie solaire et les lampes-torches. Dans les zones urbaines, ces trois sources sont utilisées. L’énergie solaire et les lampes torches sont beaucoup utilisées dans les nouveaux quartiers non encore électrifiés des villes. Dans les zones rurales, l’énergie solaire et les lampes torches constituent les principales sources d’énergie. Leur accès n’est cependant pas homogène au niveau des communautés. En effet, les hommes et les jeunes ont principalement l’accès et le contrôle de l’énergie solaire. Les femmes et les personnes âgées, du fait de leur faible revenu, ont un accès très limité à cette source d’éclairage. Elles utilisent principalement les lampes torches. Cette précarité dans l’accès à l’énergie dans les zones rurales et périurbaines constitue une source d’insécurité pour les femmes et les personnes vulnérables.

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4.4.2.2 Genre et accès aux infrastructures socio-économiques dans le District des savanes 4.4.2.2.1 Accès aux structures sanitaires

Dans le district des savanes, les zones visitées disposent de plusieurs services de santé. Sans le département de Boundiali, l’on compte un hôpital général, onze (11) centres urbains de santé, et douze (12) centres de santé ruraux. Ces structures sont inégalement réparties entre les localités du département. Le village de Gbando visité lors des consultations ne dispose pas de centre de santé. Ce qui rend difficile l’accès aux soins de santé pour les femmes, les enfants, les personnes âgées et handicapées. Cette situation est similaire à Korhogo. Le village de Kafigué ne dispose pas de centre de santé. Les populations parcourent entre trois et neuf kilomètres pour accéder aux soins de santé. Cette situation est identique à celle des populations de Nagawokaha dans le département de Ferkéssédougou. En effet, le département compte seulement un hôpital général, un centre de Santé Urbain, un Service de Santé Scolaire et Universitaire (SSSU), un Centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI), une antenne de l’Institut National d’Hygiène Publique et trois centres de santé ruraux (Lafokpokaha, Tièkpè et Nambonkaha). Outre l’inexistence de centre de santé dans certaines localités, l’éloignement des centres de santé des villages rend difficile l’accès aux femmes, aux personnes âgées et handicapées qui ont un faible niveau de revenu et ne disposent pas de moyen de déplacement. Ainsi, le taux de fréquentation des structures sanitaire est de seulement 30% dans le département de Boundiali. 4.4.2.2.2 Accès aux structures éducatives Le district dispose de structures éducatives dans les niveaux préscolaires, primaires, secondaires et supérieurs à Korhogo. Le district dispose de plus de 1000 établissements primaires et préscolaires, plus d’une centaine d’établissements secondaires d’enseignement général, six établissements secondaires d’enseignement technique et un peu moins de 200 centres d’alphabétisation. Cependant, le taux de déperdition scolaire des filles est très élevé à partir du second cycle du secondaire. Ces structures sont concentrées dans les zones urbaines notamment dans les régions de Boundiali, Ferkessédougou et Korhogo. Ainsi, l’accès des filles aux niveaux secondaires de l’enseignement est difficile du fait du manque de structures d’accueil ou de moyen de déplacement adéquat pour ces filles qui quittent généralement leurs parents pour s’installer dans les zones urbaines. Par ailleurs, la plupart de ces établissements n’a pas accès à l’électricité, à l’eau potable et aux latrines.

4.4.2.2.3 Accès aux marchés Le district dispose de plusieurs marchés dans les zones urbaines et rurales. Les produits agricoles sont écoulés directement sur ces marchés. Les femmes accèdent difficilement aux marchés dans les zones urbaines comme Korhogo, Ferké et Boundiali ou les prix d’achat des produits sont plus élevés que sur les marchés dans les zones rurales. Les hommes dans les villages disposent de moyens de déplacement (Moto, tricycle) avec lesquels ils transportent leurs productions vers les marchés des zones urbaines. Ainsi, l’accès des femmes au marché est limité alors que ces dernières vendent généralement des produits vivriers qui sont périssables (maraicher, vivriers). 4.4.2.2.4 Accès à l’eau potable et aux sources d’éclairage L’eau de consommation utilisée par les populations du district provient soit de la SODECI, soit des pompes villageoises, des puits et des bornes fontaines. A Kafiguié, le village ne dispose que d’une seule pompe. Les femmes et les filles passent ainsi plus de temps à collecter l’eau. A Boundiali, dans le village de Gbando, l’eau de consommation provient des deux pompes qui desservent le village. Dans le village de Nagawokaha, les deux bornes fontaines qui desservent la population en eau sont en pannes.

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Dans toutes les localités visitées, il ressort que tant les femmes que les hommes, dans leurs différentes composantes accèdent difficilement à l’eau potable. Cette difficulté est doublement vécue par les femmes et les filles qui ont la responsabilité d’approvisionner le ménage en eau. 4.4.2.3 Genre et accès aux infrastructures socio-économiques dans le District du Denguélé 4.4.2.3.1 Accès aux structures sanitaires Dans le district du Denguélé, tout comme dans les autres zones du projet, l’on note l’existence de structures sanitaires. Cependant cette offre est beaucoup plus concentrée dans les zones urbaines. Ainsi, les femmes, les personnes âgées et les handicapées ont un accès difficile à ces structures de soin comparativement aux hommes qui disposent de moyen de déplacement leur permettant de rallier plus facilement les zones urbaines. Dans le village de Badioula par exemple, il n’existe pas de centre de santé. Les populations parcourent des kilomètres pour avoir accès à des soins de santé adéquats. 4.4.2.3.2 Accès aux structures éducatives Dans le Denguélé, l’on dénombre plus de 300 établissements préscolaires et primaires. Le district dispose également de 24 établissements secondaires d’enseignement général, un établissement secondaire d’enseignement technique et 9 centres d’alphabétisation. La majorité de ces établissements n’a pas accès à l’eau potable, à l’électricité et aux latrines.

4.4.2.3.3 Accès aux marchés Les marchés sont plus accessibles aux hommes qui disposent de moyens de mobilité et ont de plus grande production, leur permettant d’accéder à un marché plus grand. Les femmes se limitent généralement aux marchés locaux où les prix d’achat des produits sont plus bas.

4.4.2.3.4 Accès à l’eau potable et aux sources d’éclairage L’eau de consommation est issue des branchements SODECI, des puits, des pompes villageoises et des bornes fontaines. Au niveau des sources d’éclairage, l’on note une utilisation de plus en plus accru de l’énergie solaire. Les femmes et les personnes vulnérables privilégient les lampes torches. Dans la sphère productive, les rapports de genre sont structurés en termes d’accès aux ressources et de contrôle de ces ressources.

4.4.3.1 Accès aux ressources et contrôle des ressources dans le District de la Vallée du Bandama L’accès et le contrôle des ressources notamment foncières est encadré par le droit moderne et le droit coutumier. Cependant dans la pratique, que l’on se situe dans le milieu rural ou le milieu urbain, l’accès et le contrôle de la ressource foncière est fortement inégale entre les femmes et les hommes. Dans les départements de Bouaké, de Béoumi et de Niakara, la plupart des femmes ont seulement un droit d’usage de la terre. A Béoumi, la terre s’acquiert par héritage et circule entre les hommes de la famille. De ce fait, les femmes travaillent généralement sur les terres de leurs maris ou de leurs pères ou frères lorsqu’elles ne sont pas mariées. Elles se limitent donc aux cultures vivrières (principalement igname, manioc, légumes). Les hommes (jeune et adulte), compte tenu de leur niveau élevé de contrôle sur la ressource foncière, s’adonnent aux cultures de rente (principalement l’anacarde, le café, le cacao et la thèque). A Niakara, la terre est la propriété de l’Etat et des chefs des différents villages. Dans les zones rurales, une partie des terres est cédée par les propriétaires aux hommes et aux jeunes qui en font la demande pour les cultures de rente (anacarde, coton, mangue). Ces derniers cèdent à leur tour une partie de leur parcelle à leur femme pour les cultures vivrières (mais, riz, haricot). Ainsi, elles reçoivent généralement les bas-fonds plus propices à ces cultures. En cas de besoin, les femmes ne demandent

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pas directement la terre, elles doivent obligatoirement passer par un homme (le mari, le père ou le frère) pour accéder à une parcelle. Les femmes ont ainsi un accès limité à la terre comme ressource de production de richesse. La réduction possible des espaces cultivables par le projet d’électrification pourrait avoir un impact négatif sur le revenu des femmes par la réduction de leur surface de culture.

4.4.3.2 Accès aux ressources et contrôle des ressources dans le District des savanes Dans le district des savanes, les normes d’accès à la terre en zone rurale paraissent plus souples en faveur de la femme. A Korhogo, il ressort des entretiens que les femmes héritent de la terre au même titre que les hommes d’une même famille, même lorsque ces dernières sont mariées. Cependant, cette opportunité ne peut être exploitée par les femmes du fait de la charge de travail dans l’espace domestique et dans le champ du mari. Ces parcelles sont généralement exploitées par ses enfants à l’âge adulte. Ainsi dans la pratique, les femmes travaillent sur les parcelles de leurs maris, parcelles sur lesquelles elles ont très peu de contrôle. Du coup, la réduction possible des superficies cultivables de ces derniers par le projet d’électrification peut entrainer la réduction des parcelles cultivées par les femmes dans le district des savanes.

4.4.3.3 Accès aux ressources et contrôle des ressources dans le District du Denguélé Dans le Denguélé, l’accès à la terre en milieu rural est également régi par le droit coutumier. Les terres constituent les propriétés des patrilignages et matrilignages. L’accès à la terre est accordé à tout individu membre de la communauté. Ainsi, selon les normes en vigueur, les femmes ont le droit d’accès aux terres cultivables. Cependant, face à la rareté des terres cultivables, à l’accès limité aux moyens de production et à la charge de travail non productif, les femmes accèdent généralement à des surfaces moins grandes pour les cultures vivrières et maraichères. Les destructions possibles des terres cultivables dans les zones du projet sont susceptibles d’affecter les superficies cultivées par les femmes. Dans les trois districts du projet, les femmes, les personnes âgées et les handicapés ont un accès limité aux sources d’énergie moderne. En effet, il ressort des données d’enquête qu’en l’absence de source d’énergie publique, les hommes (jeunes et adultes) ont accès à l’énergie solaire à travers les panneaux et lampes solaires. Les femmes et les personnes vulnérables utilisent principalement les lampes torches comme source d’éclairage. 4.4.4 Division du travail et prise de décision dans les ménages des zones de programme

Dans les zones du projet, les tâches dans le ménage sont inégalement réparties entre les femmes, les hommes et les jeunes. Les femmes ont la responsabilité de toutes les tâches en lien avec le soin des enfants, des personnes âgées, des personnes malades ou handicapées. Elles s’occupent également de la préparation des repas, de l’approvisionnement en eau, en combustible et de la propreté des locaux. Elles sont aidées dans l’approvisionnement en eau et en combustible par les jeunes garçons (disposent généralement de tricycle, vélo). Les jeunes filles du ménage les secondent dans toutes ces activités, contribuant ainsi à reproduire cette organisation sociale inégalitaire. Cette répartition des tâches est moins rigide dans les zones urbaines que dans le milieu rural. En zone rural, cette démarcation entre activités féminines et masculines est très visible à travers l’occupation de l’espace au niveau des ménages. Au niveau de la prise de décision, il ressort que la plupart des décisions débouchant sur de grandes dépenses spontanées ou continues telles que la scolarisation, la santé, l’acquisition de biens et équipements durables du ménage sont prises par les hommes. Les femmes prennent les décisions

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généralement en ce qui concerne l’alimentation, l’acquisition d’ustensiles de cuisine et les dépenses vestimentaires pour elle et les enfants. Les décisions concernant les activités économiques pratiquées par les hommes sont prises par eux-mêmes mais pour la plupart des femmes interrogées, cette décision est fortement influencée par le conjoint du fait de leur faible accès aux moyens de production (terre, équipement). Par ailleurs, il ressort de l’exploitation du budget temps des femmes et des hommes dans les zones du projet que les femmes ont moins de temps de repos. Elles se réveillent plus tôt (4h-5h) et ne disposent pas de temps de repos entre les différentes activités. Les hommes se réveillent généralement une heure après les femmes (6h) et dispose de temps de repos après le retour des champs. Ce temps est parfois consacré à des activités de distraction (football, thé). Les femmes ne disposent pas de temps de distraction en dehors des moments de réjouissance populaires lors de mariage ou autre événements occasionnant des activités de distraction. La réalisation du projet d’électrification pourrait impacter positivement sur le temps de repos des femmes et des filles. Il leur permettra d’économiser le temps passé pour la collecte de l’eau (l’électrification étant un préalable pour l’addiction en eau potable) et la préparation des repas (moudre les grains de maïs, de blé, de sorgho pour le repas est pénible et prend du temps selon les femmes des districts des savanes et du Denguélé) qui constituent deux catégories de tâches jugées pénible par les femmes. Une partie de ce temps pourrait-être réinvesti par les femmes et les filles dans la formation. Cela contribuera à accroitre leur confiance et estime de soi qui influence positivement la négociation du pouvoir et la prise de décision dans le ménage. 4.4.5 Les associations féminines dans les zones du programme

Dans les trois districts visités lors de la collecte de données, l’on a constaté une propension des femmes à se regrouper en association. Dans toutes les localités visitées et même dans les villages non électrifiés, il y avait des associations de femmes. Dans un premier temps, ces associations peuvent être caractérisées sur la base de leur mode de fonctionnement. Certaines d’entre elles fonctionnent sur des bases formelles (statut et règlement intérieur, compte bancaire), d’autres fonctionnent sur des bases informelles. Une autre catégorisation est également possible à partir des activités de ces associations. Certaines ne font que du social, d’autres exercent des activités économiques. Parmi celles qui pratiquent des activités économiques, certaines font de la production agricole et d’autres font de la commercialisation. Il existe également des associations de femmes suivant les différents corps de métier existants dans les zones (coiffure, couture, etc). Ainsi dans le département de Béoumi, l’on a enregistré plus de trente associations de femmes (36) incluant le Réseau des organisations féminines de Béoumi (ROFEB). Ce réseau travaille à accompagner les femmes dans leurs différentes activités afin d’assurer leur autonomisation économique et leur participation aux instances de prise de décision. Appuyer cette structure aura un impact certain sur plusieurs autres associations de femmes dans la région. A Séguéla, deux associations de femmes ont été identifiées. A Odiénné, ce sont trois associations de femmes qui été dénombrées. A Boundiali, 14 associations ont été enregistrées. A Ferkessédougou, l’on a enregistré 55 associations de femmes. A Tafiéré, 36 associations ont été dénombrées. A Niakara, ce sont 31 associations qui ont été identifiées dont l’Union des Associations Féminines de la Commune de Niakara (UAFCN) qui coordonne toutes les activités des associations de femme de la commune. (Voir Annexe 4)

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5. PRESENTATION DES SOLUTIONS DE RECHANGES ETUDIEES

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5. PRESENTATION DES SOLUTIONS DE RECHANGES ETUDIEES

Cette section décrit les solutions initiales puis identifie et décrit toutes les solutions de rechange possible au projet proposé.

5.1 Variantes ou solutions de rechange

Ce chapitre décrit les variantes ou solutions de rechange envisageables à étudier. Celles-ci englobent l’ensemble des variantes ou solutions de rechanges possibles au programme proposé et comprennent d’une part la situation actuelle ou situation « sans projet » ou solution « ne rien faire » qui sert de référence à l’EESS, et d’autre part, la situation future ou situation « avec projet ». Ainsi, pour la réalisation du projet, les solutions de rechange sont envisageables et sont identifiées suivant ces deux ordres.

5.1.1 Solution « sans projet ou ne rien faire »

Cette solution S0 correspond à la situation « sans projet ». Elle consisterait à ne pas réaliser le projet. Dans ce cas les localités prévues au programme resteraient non électrifiées et les populations n’auront pas accès à l’électricité et à tous les avantages qui y sont liés.

5.1.2 Solution « avec projet »

La solution de rechange S1 correspond à la situation « avec projet ». Elle concerne la réalisation du projet tel que décrit dans les termes de références. Elle comporte plusieurs alternatives en rapport avec les différentes étapes de la solution étudiée. L’alternative S131 : Elle correspond à la réalisation des infrastructures avec construction de lignes aériennes. L’alternative S132 : Elle correspond à la réalisation des infrastructures avec construction de lignes souterraines.

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L’alternative 121 : Elle correspond à la réalisation des infrastructures avec téléconduite des postes et appareils d’aiguillage. L’alternative 122 : Elle correspond à la réalisation des infrastructures sans système de téléconduite des postes et appareils d’aiguillage. L’alternative S111 : Elle correspond à la réalisation des infrastructures avec Electrification rurale centralisée (à partir du réseau classique). L’alternative S112 : Elle correspond à la réalisation des infrastructures avec Electrification rurale décentralisée (utilisation d’énergies alternatives telles centrale à charbon, centrale solaire, éolienne, etc., pouvant être découplées du réseau national classique).

5.1.3 Présentation des Principales solutions de rechange Principale solution de rechange 1 : C’est la combinaison des alternatives S131+S122+S111. Elle correspond à une situation avec projet de construction de lignes aériennes, sans système de téléconduite des postes et appareils d’aiguillage, avec système d’électrification rurale centralisée.

Principale solution de rechange 2 : C’est la combinaison des alternatives S131+S122+S112. Elle correspond à une situation avec projet de construction de lignes aériennes, sans système de téléconduite des postes et appareils d’aiguillage, avec système d’électrification rurale décentralisée.

Principale solution de rechange 3 : C’est la combinaison des alternatives S131+S121+S111. Elle correspond à une situation avec projet de construction de lignes aériennes, avec système de téléconduite des postes et appareils d’aiguillage, avec système d’électrification rurale centralisée.

Principale solution de rechange 4 : C’est la combinaison des alternatives S131+S121+S112. Elle correspond à une situation avec projet de construction de lignes aériennes, avec système de téléconduite des postes et appareils d’aiguillage, avec système d’électrification rurale décentralisée.

Principale solution de rechange 5 : C’est la combinaison des alternatives possibles avec l’alternative S132. Elle correspond à une situation avec projet de construction de lignes souterraines, avec ou sans système de téléconduite des postes et appareils d’aiguillage, avec ou sans système d’électrification rurale décentralisée.

5.1.4 Présentation des critères d’analyse des options

L’analyse des options s’effectue à l’aide d’une matrice d’analyse multicritères sur la base de critères de notation spécifiques de l’option étudié qui sont : 1. fonctionnalité de la solution ; 2. facilité technique et technologique ; 3. ressources humaines (quantité et qualité) ; 4. conformité législative et réglementaire; 5. incidence sur les notions de Développement Durable DD ; 6. incidence sur les milieux naturels, bâtis, sur le potentiel historique, patrimonial et archéologique, 7. risques liés à la solution; 8. coût de la solution; 9. acceptabilité par les parties prenantes lors des consultations.

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Chaque principale solution de rechange est notée sur une échelle de 1 à 10. A chaque note est appliqué un coefficient de pondération allant de 1 à 3 et lié à l’importance de chaque critère d’évaluation. Quatre (4) critères ont un coefficient de pondération de 3. Il s’agit des critères (Cn°1)-Fonctionnalité de la solution, (Cn°2)-Facilité technique et technologique de la solution, (Cn°7)-Risques liés à la solution, et (Cn°8)- coût de la solution Deux (2) critères un coefficient de pondération de 2. Ce sont les critères (Cn°3)-Ressources humaine et (Cn°5)- incidence sur les notions de Développement Durable DD. Trois (3) critères ont un coefficient de pondération de 1. Les critères (Cn°4)-Incidences sur la conformité législative et règlementaire, (Cn°6)- Incidence sur les milieux naturels, bâtis, sur le potentiel historique, patrimonial et archéologique et (Cn°9)-acceptabilité par les parties prenantes lors des consultations.

5.1.5 Résultats de l’analyse des options

L’évaluation des Principales solutions est consignée dans le tableau suivant.

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Tableau 33 : Matrice d’évaluation des Principales solutions (PS) Principales solutions de rechange Critères Pondération Solution sans d’analyse PS 1 PS 2 PS 3 PS 4 PS 5 de 1 à 3 projet

Note Résultats Note Résultats Note Résultats Note Résultats Note Résultats Note Résultats 1 3 10 30 7 21 5 15 5 15 5 15 1 3 2 3 10 30 7 21 5 15 5 15 6 18 1 3 3 2 10 20 4 8 6 12 6 12 6 12 1 2 4 1 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 1 1 5 2 6 12 9 18 5 10 9 18 4 8 1 2 6 1 5 5 4 4 5 5 4 4 2 2 6 6 7 3 7 21 8 24 7 21 8 24 2 6 1 3 8 3 7 21 5 15 4 12 3 9 2 6 1 3 9 1 7 7 5 5 6 6 5 5 5 5 1 1 RESULTAT 153 123 103 109 79 24

Source : www.infra.gouv.qc.ca , Infrastructure Québec, Tableau d’analyse multicritères des options modifié par BEMA ; 2019.

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6. DESCRIPTION DE LA VARIANTE

RETENUE

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6 VARIANTES / SOLUTIONS RETENUES

6.1. RESULTATS DE L’EVALUATION

Sur la base de la matrice d’évaluation des « Principales solutions », les forces et faiblesses de chaque « Principale solution » sont décrites avec un rappel de leur score à travers le tableau suivant :

Tableau 34 : Résultats d’évaluation des « Principales solutions » « Principale solution » Enjeux Score Classement/ Forces Faiblesses/insuffisances d’évaluation Priorité PS1 : situation avec projet de - Facilité technique et - Sécurisation de 153 construction de lignes technologique l’alimentation dépend de la stabilité aériennes, sans système de - Option habituelle à du réseau national téléconduite des postes et fonctionnalité démontrée - destruction du couvert appareils d’aiguillage, avec - Ressources humaines végétal et de cultures, système d’électrification rurale qualifiées et disponibles - Risque de restriction centralisée - Risques connus et assez foncière. 1 bien gérés - pas d’expropriation foncière définitive - coût maîtrisé - ressenti positif des populations vis-à-vis de l’option PS2 : situation avec projet de - Sécurisation de 123 construction de lignes l’alimentation par possibilité de - Technologie en cours aériennes, sans système de découplage du réseau national d’appropriation téléconduite des postes et - ressenti mitigé des - destruction du couvert appareils d’aiguillage, avec populations vis-à-vis de l’option1 végétal et de cultures, système d’électrification rurale - intégration des notions - Risque de restriction décentralisée. du DD foncière. 2 - Risques connus et assez - Ressenti mitigé des bien gérés populations vis-à-vis de l’option - Fonctionnalité de l’option - pas d’expropriation foncière définitive

PS3 : situation avec projet de - pas d’expropriation - destruction du couvert construction de lignes foncière définitive végétal et de cultures aériennes, avec système de - Risques connus et assez - Sécurisation de téléconduite des postes et bien gérés l’alimentation dépend de la stabilité 103 4 appareils d’aiguillage, avec du réseau national système d’électrification rurale - Risque de restriction centralisée foncière. PS4 : situation avec projet de - pas d’expropriation - destruction du couvert construction de lignes foncière définitive végétal et de cultures, aériennes, avec système de - Risque de restriction 109 3 téléconduite des postes et - Sécurisation de foncière appareils d’aiguillage, avec l’alimentation par possibilité de - Ressenti mitigé des système d’électrification rurale découplage du réseau national populations vis-à-vis de l’option

1 Ressenti mitigé vis-à-vis de l’option. : Le solaire est par exemple souvent perçu par les populations comme une énergie de « seconde zone »

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« Principale solution » Enjeux Score Classement/ Forces Faiblesses/insuffisances d’évaluation Priorité décentralisée - . Technologie en cours d’appropriation - intégration des notions du DD - Risques connus et assez bien gérés PS5 : situation avec projet de - intégration relative des - Risques à faire connaître construction de lignes notions du DD davantage aux riverains souterraines, avec ou sans - ressources humaines - Ressenti mitigé des système de téléconduite des disponibles populations vis-à-vis de l’option postes et appareils - Coût plus élevé que les 79 5 d’aiguillage, avec ou sans alternatives avec lignes aériennes système d’électrification rurale - destruction du couvert décentralisée. végétal, de cultures et même des cas d’expropriation foncière définitive S0 : situation sans projet Aucune - Maintien des populations dans la précarité avec pour corollaire des effets négatifs considérables : - maintien de certaines localités dans l’obscurité, voire la précarité ; - retard dans le processus d’amélioration de l’accès des populations à l’électricité ; - situation de déséquilibre et un manque de compétitivité de l'économie nationale et régionale ; - incidence négative sur l'économie 24 6 des ménages ; - absence d’opportunités pour les localités dans l’accès à des investissements sociaux du secteur privé conditionnés par la disponibilité de l’électricité ; - maintien du statut quo concernant la valorisation des terres et l’accès aux services sociaux de base ; - absence d’opportunités pour le gouvernement d’accéder à des ressources fiscales supplémentaires au plan local.

N .B : Risques communs à toutes les options

Milieu biophysique Milieu humain

- Pollution de l’air par les émissions gazeuses, - Nuisances sonores,

- Risque d’érosion du sol lié aux travaux de décapage, - Risque de destruction de

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« Principale solution » Enjeux Score Classement/ Forces Faiblesses/insuffisances d’évaluation Priorité - Risque de pollution des eaux, cultures (champs d’anacardiers) ;

- Destruction du couvert végétal. - Risque de perte de revenu.

L’évaluation par l’analyse multicrière des alternatives permet de retenir la « Principale solution » PS1 comme la plus favorable. La solution PS2 est classée 2ème plus favorable.

La solution la plus favorable est la combinaison des Alternatives S131+S122+S111, correspondant à une situation (avec projet) de construction de lignes aériennes, sans système de téléconduite des postes et appareils d’aiguillage, avec système d’électrification rurale centralisée.

6.2. DESCRIPTION DETAILLEE DE LA « PRINCIPALE SOLUTION » RETENUE

Description de la variante ou solution de rechange retenue La variante ou option retenue correspond à une situation avec projet de construction de lignes aériennes, sans système de téléconduite des postes et appareils d’aiguillage, avec système d’électrification rurale centralisée. L’option « sans projet » maintiendra les populations dans la précarité. Cette situation pourrait entraîner des effets négatifs considérables : - le maintien de certaines localités dans l’obscurité, voire la précarité ; - un retard dans le processus d’amélioration de l’accès des populations à l’électricité ; - une situation de déséquilibre et un manque de compétitivité de l'économie nationale et régionale ; - une incidence négative sur l'économie des ménages ; - un manque d’opportunités pour les localités dans l’accès à des investissements sociaux du secteur privé conditionnés par la disponibilité de l’électricité ; - un maintien du statut quo concernant la valorisation des terres et l’accès aux services sociaux de base ; - un manque d’opportunités pour le gouvernement d’accéder à des ressources fiscales supplémentaires au plan local. Ce schéma n’est pas en phase avec l’ambition du Gouvernement d’atteindre à l’horizon 2025 un taux de couverture de 100%. Par contre, l’option « avec projet » va contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales à travers la réduction de leur vulnérabilité aux risques sociaux et environnementaux. L’analyse comparative des différents scenarii, montre que l’option « sans projet » n’engendrera pas de modification au niveau des milieux biophysique et humain, mais maintiendra les populations dans des conditions de vie précaire. Alors que l’option « avec projet » entrainera des impacts négatifs sur les milieux biophysique, humain, socio-économique et culturel. Toutefois, ces impacts seront dans l’ensemble d’importance allant de faible à moyenne. Des mesures d’atténuation des impacts négatifs sont à envisager.

A terme, le projet va engendrer un gain substantiel au niveau du taux d’accessibilité à l’énergie électrique et, il est par conséquent susceptible de renforcer le dynamisme et le développement en milieu rural et de réduire substantiellement les difficultés et les contraintes liées à l’absence d’électricité. Au terme de cette analyse comparative, le Consultant recommande l’option « avec projet».

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7. DETERMINATION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX SUR LE MILIEU BIOPHYSIQUE ET HUMAIN

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7 DETERMINATION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX SUR LE MILIEU BIOPHYSIQUE ET HUMAIN. 7.1 Enjeux environnementaux majeurs du milieu physique 7.1.1 Enjeux liés à la qualité de l’air Les activités des travaux de terrassement, de fouille, de pose de pilonne de pose de lignes électriques produisent des émissions atmosphériques à chacune de ses étapes et libère des pollutions atmosphériques sous forme de particules fin, en monoxyde d’azote et de gaz carbonique que dégage les engins de transport par l’émission des fumées des hydrocarbures mal brûlés.

7.1.2 Enjeux liés à la dégradation des terres et occupation drastiques des terres Les opérations des travaux de préparation du chantier, de construction et d’exploitation entraînent un déboisement massif et une occupation de vastes superficies de terre avec comme conséquences une accélération des phénomènes d'érosion, des glissements de terrain et la dégradation des sols. Les activités agricoles proches des projets peuvent être touchées. Ce qui pourra occasionner une forte réduction des terres cultivables. Ces différents facteurs feront que, de plus en plus, la zone d’étude sera confrontée aux risques des changements climatiques (hausse de températures, baisse des précipitations, insécurité alimentaire etc.), et cela à l’échelle du territoire régional ou national. Toutefois ces variations climatiques pourront affecter le secteur agricole (les noix de cajou, le riz et le bétail constituant les principales activités des régions) où plus particulièrement les populations de ces régions travaillent dans l’agriculture.

7.1.3 Enjeux liés à l’eau Les activités des travaux de terrassement, de transport d’engins et le tracé des voies d’accès peuvent atteindre des ressources hydrauliques situés non loin du site de projet (eaux de surface et souterraine).

7.2 Enjeux environnementaux majeurs du milieu biologique

7.2.1 Enjeux liés à la dégradation du couvert végétal et de l’habitat de la faune La suppression sur la végétation ainsi que l’occupation des certaines aires protégées pour la réalisation du projet dans la zone d’étude feront fuir la faune. De nombreuses espèces disparaitront dans les zones du projet.

7.2.2 Enjeux liés à la dégradation du paysage Les activités de pose de pilonnes relatives, les traces des lignes électriques, la pose des postes en hauteur dégradent la vision loin et l’esthétique.

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Tableau 35: Analyse des effets environnementaux en rapport avec les enjeux Enjeux Description des effets environnementaux possibles Niveau d’enjeu  Emissions de poussière et de fumées générées par : les véhicules, le Qualité de l’air transport de matériaux poussiéreux meubles, et les infrastructures de Faible traitement et production.

 Erosion des sols3

 Glissement de terrain

 Affaissement des sols

 Contamination des sols Qualité des terres Forte  Dégradation de la structure et de la

texture du sol  Dégradation des caractères physicochimiques des sols

 Réduction des terres cultivables

 Risque de pollutions des ressources en eau lié aux activités minières Faible Qualité de l’eau  Risque de pression sur les ressources en eau lié à la croissance démographique dans les zones minières

 Destruction de l’habitat de la faune Habitat de la faune  Menace réelle sur la conservation et la protection de la biodiversité espèces  Migration et/ou perte de la faune sauvage Forte faunistiques terrestres

Paysage Perturbation et modification du paysage naturel et de la vue panoramique

7.3 Enjeux environnementaux sociaux du milieu humain

7.3.1 Enjeux liés à la diminution des superficies des terres cultivables L’installation de l’électricité rurale va contribuer à la diminution de la surface cultivable du fait que le passage des lignes électriques va aliéner des superficies de terre qui ne seront plus cultivables.

7.3.3 Enjeux liés causes structurelles La promotion des cultures de rente au détriment des cultures vivrières a conduit le pays à une double dépendance à la fois des cours mondiaux des produits de rente (en l’occurrence la noix de cajou) et des denrées importées de première nécessité comme le riz. Ce qui contribue au déséquilibre permanent de la balance de paiement et une facture d’importation de plus en plus élevée. De plus, le non transformation des produits d’exportation prive le pays de recettes importantes qui seraient basées sur une plus grande valeur ajoutée.

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7.3.4 Enjeux liés aux infrastructures routières inexistantes ou en mauvais état Dans la zone d’étude, la faible densité en infrastructure routière et leur mauvaise qualité entravent la commercialisation des produits ruraux et privent ainsi les producteurs d’accès à des marchés plus rémunérés. L’accès à l’assainissement est lié au niveau social des familles. Seuls 3% des familles les plus pauvres ont accès à l’assainissement adéquat contre 57% des familles les plus riches.

7.3.5. Enjeux liés aux contraintes au secteur organisationnel Le secteur d’organisation dans la zone d’étude est confronté aux contraintes ci-après : - le manque d'organisations communautaires au niveau des communautés villageoises, - l’absence de structures locales capables de gérer le secteur d’électricité - l’insuffisance d’infrastructure et en mauvais état ; - l’insuffisance des campagnes IEC des populations qui devraient jouer leur partition avec tous les autres intéressés au développement du secteur (communautés bénéficiaires, autorités administratives et locales, secteur privé, ONG, bailleurs de fonds). Les femmes notamment n'ont pas été suffisamment sensibilisées alors qu'elles doivent jouer un rôle important dans l'utilisation de l'électricité ; - le manque de coordination des activités des différents projets. D’une manière générale, les contraintes relevées dans le secteur d’électricité.

7.3.6 Enjeux liés aux aspects fonciers et aménagement du territoire Dans la zone d’intervention du projet, le droit de propriété est régi par le droit moderne et le droit coutumier. C’est dire que l’Etat et les populations locales sont propriétaires des terres. A ce titre, l’un ou l’autre peut procéder à des cessions de terres. De même il ressort des entretiens réalisés avec les acteurs locaux que les autorités administratives (autorité centrale et ses démembrements) sont actives dans les concessions. Les motivations sont toujours les mêmes (projets d’utilités publiques pour l’Etat). En définitive, le phénomène d’acquisition des terres est en vigueur dans les localités couvertes par le projet ; elle met en relation plusieurs acteurs dont les propriétaires terriens et les acquéreurs émettant des enjeux majeurs relatifs au foncier 7.3.7 Enjeux liés à la dégradation du couvert végétal et de l’habitat de la faune

La destruction d’une partie de la végétation pour l’installation des infrastructures du projet conduira à la perte d’habitats et par ricochet la faune et la flore. En effet, la végétation étant l’habitat de la faune, leur destruction causera à coup sûr la disparition celle-ci. Par ailleurs, certaines cultures liées au microclimat produit par la végétation pourront disparaître comme ce fut le cas du déplacement de la boucle du cacao. Aussi, un manque de terre cultivable augmenterait les pressions sur les terres restantes et mêmes les forêts classées. 7.3.8 Enjeux liées à la dégradation du paysage

La mise en place des infrastructures du paysage modifiera l’esthétique du paysage. Les espèces qui ne pourront pas s’adapter au nouveau paysage sont appelées à disparaître. Une autre forme de vie prendra place. Il ressort de l’analyse des enjeux environnementaux une possibilité de Modification du paysage, Une menaces sur la flore, la faune et la végétation et enfin menace sur la biodiversité et sites de grande importance écologique. En effet, la mise en œuvre du projet pourrait modifier et détériorer. Cela pourrait concerner les forêts classées rencontrées dans la zone du projet mais aussi les forêts et autres végétation rurales. Suite à la fragmentation de ces différents habitats, il s’en suivra la perte de la faune et de la flore qui utilise ces habitats comme zone refuge. D’autres types de pressions naîtront à la suite de la mise en œuvre du projet. Il s’agit des pressions sur le bois énergie et de construction, les produits de cueillette.

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8. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ET MESURES DE MITIGATION

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8. IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ET MESURES DE MITIGATION DE PROSER Dans le cadre l’étude environnementale sociale stratégique (EESS) et, tous les éventuels impacts environnementaux du projet méritent d’être décrits et analysés. La présente section est relative à l’évaluation, à l’analyse et à la classification des plus importants impacts que peut susciter le projet sur le milieu naturel. Les travaux du projet de construction des infrastructures vont engendrer des impacts sur l’environnement en général et sur la végétation, la flore et la faune. Les Tableaux ci-dessous récapitulent les impacts et les mesures d’atténuation proposées. Ces impacts sont soit potentiels soit avérés. Ces impacts sont dans la majeure partie des cas d’importance moyenne ou mineure. Les principaux impacts énumérés résultent de l’analyse de tous les enjeux environnementaux, d’une étude de la documentation disponible et de l’examen de la liste des impacts éventuels conformément à la réglementation Ivoirienne. Lors des études spécifiques, les résultats de l’analyse des impacts seront consignés dans des tableaux d’évaluation à six (6) colonnes correspondant respectivement, de gauche à droite : - à la catégorie (élément) de l’impact ; - au milieu impacté (composante) ou concerné; - à la description et analyse de l’impact ; - à la phase d’exécution du projet ; - à l’évaluation de l’impact notamment sa portée, son intensité, sa durée et son importance ; - et aux mesures d’atténuations envisageables.

8.1 Mode d’analyse des Impacts environnementaux et sociaux Les sources potentielles d'impacts concernent aussi bien les phases des travaux de construction, de repli du chantier, d'exploitation et d'entretien des réseaux et infrastructures électriques dans le cadre du PROSER. En effet, la construction, l'exploitation et l'entretien des lignes électriques ont des impacts négatifs sur l'environnement. En zones rurales, le défrichement de la végétation pour le couloir de /BT, pour la construction de voies d'accès et pour le transport des pylônes ou les poteaux sont les principales sources d'impacts liées à la phase de construction du réseau aussi, l’ouverture des voies d’pour l’implantation des lignes Basse Tension (BT) et d’Eclairage Public (EP), et les travaux de création de lignes de départ du postes sources sont les principales sources d'impacts liées à la phase de construction des infrastructures. L'exploitation et l'entretien des lignes construites peuvent aussi générer des impacts sur l'environnement. Ainsi, en phase de construction, les sources potentielles d'impacts sont :  les travaux préparatoires notamment les opérations de piquetage,

 le déboisement et le débroussaillage pour l’ouverture du couloir et pour l’acquisition de la base de chantier;

 la préparation des pistes d'accès longitudinales et transversales;

 les fouilles pour la réalisation des fondations de pylônes; les fouilles pour la construction des réseaux souterrains ;

 le transport d'équipements de montage des pylônes et autres supports, des poteaux et des câbles électriques ; l

 es travaux d’installation de transformateurs dans les postes sources ;

 les activités de chantier de manière générale.

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En phase d'exploitation, les sources potentielles d'impacts concernent surtout :

 les travaux d'entretien périodique des équipements et des postes de transformation les activités

régulières de débroussaillage et de nettoyage des corridors et de l'emprise des lignes.

8.2 Impacts environnementaux et sociaux positifs

Le PROSER générera des impacts positifs suivants au niveau de l’environnement et du cadre de vie des populations : création d’emplois ; développement des activités économiques ; amélioration des conditions de vie des populations, baise du niveau d’insécurité ; diminution des émissions de gaz à effet de serre.

 Création d’emplois et renforcement des capacités des concessionnaires

Pendant les travaux, le projet va offrir des emplois, par l’embauche de personnel qualifié, d’ouvriers et de manœuvres locaux. Pendant la phase d’exploitation, l’entretien des installations et équipements, constituent des activités périodiques pouvant intéresser les populations locales, notamment les jeunes.

 Développement d’activités socioéconomiques :

La disponibilité (augmentation sensible des heures de fourniture) de l’énergie électrique va favoriser l’extension du réseau électrique permettant ainsi à d’autres localités situées autour des réseaux d’en disposer pour leur développement. Cette disponibilité favorisera en outre le développement d’activités économiques et l’extension de la zone.

 Amélioration des conditions de santé et d’hygiène des populations locales :

La mise en œuvre du projet PROSER a permis d’améliorer les conditions sanitaires et la qualité de vie des populations des agglomérations traversées. En effet, grâce à l’électricité disponible, les centres de santé communautaire et les dispensaires vont améliorer leurs prestations sanitaires. Par ailleurs, les produits pharmaceutiques vont être conservés dans de meilleures conditions dans une chaîne de froid mieux contrôlée.

 Amélioration des conditions de vie et du confort des populations locales :

L’exécution du projet PROSER a permis d’assurer une extension du réseau électrique dans des zones non encore desservies ainsi que certaines zones rurales. Grâce à la mise en œuvre du projet PROSER, les zones rurales ont pu être reliées au réseau électrique et disposer d’équipements électroménagers.

 Développement de l’éclairage public et amélioration des conditions sécuritaires :

La réalisation du PROSER a favorisé l’extension du réseau d’éclairage public, notamment dans les zones rurales. Il en a découlé un effet dissuasif certain dans la lutte contre l’insécurité, le banditisme et la criminalité, dont le facteur le plus favorisant est l’obscurité. Cela a été témoigné lors des rencontres avec les populations.

 Diminution de l’usage du diesel dans la production d’énergie Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 159

Avec le PROSER, il y aura diminution de l’usage du diesel dans la production d’énergie.

 Réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre

L’implantation de mini-centrales solaires dans le cadre du PROSER permettra de réduire de façon significative la consommation de carburant et d’émission de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère.

 Réduction des nuisances sonores

Avec l’installation des systèmes d’électrification rurale, la pollution due aux groupes électrogènes sonore va être fortement réduite. Cela permettra de préserver la tranquillité des riverains de ses sites où seront implantées les mini-centrales solaires.

Meilleure fonctionnement des structures sanitaires et pharmaceutiques Les centres de santé et les pharmacies villageoises pourront s’équiper de moyens plus performants, comme des petits laboratoires et des moyens informatiques. Également, les centres de santé des villages électrifiés seront plus attractifs pour les médecins.

Alimentation permanente en eau potable des populations Avec le PROSER, le système de pompage de l’eau dans les villages électrifiés pourrait être raccordé au réseau électrique, ce qui rendrait plus permanente l’alimentation en eau potable.

Allégement des tâches domestiques des femmes Il est important de noter que le PROSER aura un impact particulièrement positif sur les femmes. Aujourd’hui, il faut les souligner, les femmes sont premières bénéficiaires de l’électrification rurale et du PROSER en particulier. Le PROSER allègera d’avantages leurs tâches ménagères (exemple : forages et moulins à céréales fonctionnant à l’électricité). En plus, les femmes pourront consacrer plus de temps aux activités génératrices de revenus (AGR) tandis que les jeunes filles pourront davantage se concentrer sur leur scolarisation.

Amélioration des revenus des ménages et création d’activités génératrices de revenu (AGR) En milieu rural, le PROSER contribuera à l’augmentation du revenu par le renforcement et/ou la création des (nouvelles) activités génératrices de revenu (AGR). Certaines activités nécessitant de l’électricité pourront se développer dans les villages comme la couture, la réfrigération, la conservation des denrées périssables (lait), les ateliers de réparation, la menuiserie, la forge, la soudure, la couture, la restauration, les moulins, les travaux mécaniques, etc.

Amélioration du taux d’alphabétisation La disponibilité de l’éclairage domestique va beaucoup contribuer à l’alphabétisation des populations rurales notamment avec les cours de nuit.

Contribution à l’émergence d’unités industrielles manufacturières et de transformation Au niveau agricole, le PROSER pourrait contribuer à l’implantation d’unités semi-industrielles ou de transformation de produits agricoles. La transformation des produits est aujourd’hui inexistante car l’électricité n’est pas encore stable. Avec les mini-centrales solaires, on atténuera le problème d’approvisionnement en carburant.

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8.3 Impacts environnementaux et sociaux négatifs

Les principaux impacts négatifs potentiels du PROSER sont identifiés lors de la préparation, la construction, l’installation et l’exploitation des installations prévues dans les quatre composantes. De manière globale, les impacts négatifs du PROSER peuvent être ci-dessous résumés.

Impacts négatifs environnementaux et sociaux du réseau HTA et BT

Phase de travaux :

 Perte de végétation (petits arbres, habitats naturel terrestres)

L’ouverture et l’entretien d’emprises des lignes de transport, plus précisément celles qui traversent les zones boisées, peuvent occasionner l’altération et la perturbation de l’habitat naturel terrestre et accroître le risque d’incendie de forêts.

 Pollution de l’air, des sols et des eaux

Les impacts potentiels concernent surtout (i) la pollution de l’air due aux opérations de déblais, fouilles, terrassement ; aux extractions des matériaux, aux transports de matériel et à leur gestion ; (ii) la pollution du sol due aux déchets provenant du chantier (en cas de rejet anarchique) et (iii) la pollution des eaux en cas de rejet de polluants (huiles de vidange, produits d’hydrocarbures, etc.) dans les cours d’eau ou dans la nappe.

 Nuisances sur le milieu humain (poussière, bruit et vibration) dues aux engins de travaux

Sur le milieu humain, les mouvements des véhicules et engins de travaux risqueront de causer certaines nuisances en termes de poussière lors des fouilles, de bruits et de vibration des engins auxquelles les populations seront exposées.

 Risques d’accidents :

Pendant les travaux de construction, les risques d’accidents de chantier sont à redouter, en particulier au niveau des villages riverains qui seront traversés par le réseau, lors des travaux.

 Risques de pertes de terres, de biens ou de sources de revenus socioéconomiques :

Le choix du tracé des lignes pourrait occasionner une acquisition de terres et nécessiter une réinstallation involontaire en cas de pertes de biens et de sources de revenus. Pour ces cas de figure, un Cadre de Politique de Réinstallation doit être élaboré en document séparé pour prendre en compte ces différents aspects.

 Risques de frustration sociale en cas de non utilisation de la main d’œuvre locale:

La non-utilisation de la main d’œuvre résidente lors des travaux pourrait susciter des frustrations (et même des conflits au niveau local) qui peuvent se traduire par des actes de vandalismes, de sabotage, de pillage ou de dégradation des infrastructures et équipement.

 Risques de dégradation de vestiges culturels en cas de découvertes fortuite lors des fouilles :

Il est possible que certains villages dans la zone du projet disposent de patrimoines culturels, de bois sacrés ou de monuments historiques de valeur. Aussi, l’affluence des populations dans la zone du Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 161

projet au moment des travaux pourra constituer des risques éventuels se traduisant par des profanations de sites, créant ainsi des conflits sociaux avec les populations riveraines.  Risque de frustration pour les villages non retenus

On pourrait aussi craindre des risques de conflits sociaux en cas de discrimination sur le choix des sites si les critères retenus ne sont pas partagés et bien expliqués à travers des campagnes d’information et de sensibilisation.

Phase d’exploitation :

 Pollution des sols et du sous-sol : En phase d’exploitation, les postes de transformateurs pourront générer des huiles isolantes et des liquides de refroidissement qui pourront constituer une source potentielle d’impacts pour le sol et la nappe, mais ces effets seront très négligeables et circonscrits. En phase d’exploitation, le personnel pourrait être exposé aux risques d’incendie, d’explosions, de brûlures ou d’électrocution ou d’accidents professionnels.

 Bruit et autres nuisances : Les effets sonores concernent le bruit issu des bobinages des transformateurs ou des ventilateurs installés sur les radiateurs d'huile.  Risques d’accidents de travail et d’électrocution Les sources des risques liés à l’hygiène et à la sécurité au travail qui sont propres aux installations de transport et de distribution d’électricité sont principalement les suivantes : les lignes électriques sous tension ; le travail en hauteur ; les champs électromagnétiques ; etc.

Tableau 36 : Synthèse des impacts négatifs spécifiques au projet

Phases Sous-projets Impacts négatifs

 Reduction du couvert végétal

Tous les sous-projets  Pertes de terres, de biens et d’activités socioéconomiques

Construction/  Accident de travail avec les engins installation  Conflits sociaux en cas de non-utilisation de la main d’œuvre locale

 Perturbation des activités riveraines

 Pollution du milieu en cas de rejet anarchiques des déchets

 Risques de frustrations sur le choix des villages

Réseau HTA et BT  Risques d’accidents lors des travaux

Lignes de distribution

Réseau HTA et BT  Risque d’accident (électrocution)

Exploitation Lignes de distribution  Risques d’électrocutions des oiseaux (pylônes et lignes électriques)

 Pollution visuelle

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8.4 Récapitulatif des Impacts positifs et négatifs

Tableau 37: Matrice résumée des impacts positifs et négatifs Activité source Description de l’impact Phase Milieux récepteurs Composante du milieu Impacts Identifiés d’impacts

Impact positifs

Pendant les travaux, le projet va offrir des emplois, par l’embauche de personnel qualifié, d’ouvriers et de manœuvres locaux. Pendant la phase d’exploitation,

Création d’emplois l’entretien des installations et équipements, constituent des activités périodiques pouvant intéresser les Phase de travaux et renforcement des Opportunités d’emplois capacités des Milieu Humain Emplois temporaires pour les populations locales, notamment les jeunes. et Aménagement concessionnaires jeunes Pendant les travaux, le projet va offrir des emplois, par l’embauche de personnel qualifié, d’ouvriers et de manœuvres locaux. Pendant la phase d’exploitation, l’entretien des installations et équipements, constituent des activités périodiques pouvant intéresser les populations locales, notamment les jeunes. La disponibilité (augmentation sensible des heures de fourniture) de l’énergie électrique va favoriser l’extension Développement Développement plusieurs produits locaux et du réseau électrique permettant ainsi à d’autres localités Exploitation d’activités circonstanciel d’activités améliorera les chiffres d’affaires Activités économiques situées autour des réseaux d’en disposer pour leur socioéconomiques économiques de ces commerçants locaux. développement. Cette disponibilité favorisera en outre le développement d’activités économiques et l’extension de la zone

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Activité source Description de l’impact Phase Milieux récepteurs Composante du milieu Impacts Identifiés d’impacts

La mise ne œuvre du projet PROSER a permis La mise ne œuvre du projet PROSER a permis d’améliorer les conditions sanitaires et la qualité de vie des populations Amélioration des Les produits des agglomérations traversées. En effet, grâce à conditions de santé pharmaceutiques vont l’électricité disponible, les centres de santé Dynamisation du et d’hygiène des être conservés dans de communautaire et les dispensaires vont améliorer leurs développement des Populations rurales populations meilleures conditions prestations sanitaires. Par ailleurs, les produits localités concernées locales : dans une chaîne de froid pharmaceutiques vont être conservés dans de mieux contrôlée. meilleures conditions dans une chaîne de froid mieux contrôlée.. Par ailleurs, les produits pharmaceutiques vont être conservés dans de meilleures conditions dans une chaîne de froid mieux contrôlée.

Construction L’exécution du projet PROSER a permis d’assurer une -Amélioration des les zones rurales ont pu extension du réseau électrique dans des zones non

conditions de vie et être reliées au réseau encore desservies ainsi que certaines zones rurales. Humain Amélioration du cadre ce vie du confort des électrique et disposer Grâce à la mise en œuvre du projet PROSER, les zones populations d’équipements rurales ont pu être reliées au réseau électrique et locales électroménagers. disposer d’équipements électroménagers.

La réalisation du PROSER a favorisé l’extension du Développement de réseau d’éclairage public, notamment dans les zones l’éclairage public et Amélioration des rurales. Il en a découlé un effet dissuasif certain dans la Exploitation amélioration des Milieu Humain Sécurisation conditions de vie des lutte contre l’insécurité, le banditisme et la criminalité, conditions populations dont le facteur le plus favorisant est l’obscurité. Cela a sécuritaires été témoigné lors des rencontres avec les populations

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Activité source Description de l’impact Phase Milieux récepteurs Composante du milieu Impacts Identifiés d’impacts

Diminution de Amélioration des l’usage du diesel Humain. Diminution d’usage du diesel conditions de vie des Avec le PROSER, il y aura diminution de l’usage du dans la production populations diesel dans la production d’énergie. d’énergie du projet.

Réduction des L’implantation de mini-centrales solaires dans le cadre du Amélioration des émissions de Gaz à réduire de façon significative la PROSER permettra de réduire de façon significative la Humain conditions de vie des Effet de Serre consommation de carburant consommation de carburant et d’émission de gaz à effet populations de serre (GES) dans l’atmosphère.

Cela permettra de préserver la Avec l’installation des systèmes d’électrification rurale, la Réduction des tranquillité des riverains de ses Préserver la tranquillité pollution due aux groupes électrogènes sonore va être nuisances sonores Humain sites où seront implantées les des riverains de ses sites fortement réduite. Cela permettra de préserver la

mini-centrales solaires tranquillité des riverains de ses sites où seront implantées les mini-centrales solaires. Environnement biologique Les centres de santé et les pharmacies villageoises Meilleure S’équiper de moyens plus Également, les centres de santé pourront s’équiper de moyens plus performants, comme fonctionnement des performants, comme des Humain des villages électrifiés seront plus des petits laboratoires et des moyens informatiques. structures sanitaires petits laboratoires et des attractifs pour les médecins Également, les centres de santé des villages électrifiés et pharmaceutiques moyens informatiques seront plus attractifs pour les médecins

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Activité source Description de l’impact Phase Milieux récepteurs Composante du milieu Impacts Identifiés d’impacts

Il est important de noter que le PROSER aura un impact particulièrement positif sur les femmes. Aujourd’hui, il faut le souligner, les femmes sont premières Aujourd’hui, il faut le bénéficiaires de l’électrification rurale et du PROSER en Allégement de la souligner, les femmes particulier. Le PROSER allègera d’avantages leurs Humain Les femmes sont premières pénibilité du travail sont premières tâches ménagères (exemple : forages et moulins à des femmes bénéficiaires céréales fonctionnant à l’électricité). En plus, les femmes pourront dédier plus de temps à des activités leur apportant un revenu tandis que les jeunes filles pourront davantage se consacrer à leur scolarisation.

Amélioration des L’augmentation du revenu En milieu rural, le PROSER contribuera à l’augmentation revenus des par le renforcement et/ou du revenu par le renforcement et/ou la création des ménages et Humain AGR la création des (nouvelles) activités génératrices de revenu (AGR). création d’activités (nouvelles) activités Certaines activités nécessitant de l’électricité pourront se génératrices de génératrices de revenu développer dans les villages comme la couture, la revenu (AGR) réfrigération, la conservation des denrées périssables.

La disponibilité de l’éclairage domestique va beaucoup Contribuer à Amélioration du Humain Eclairage domestique contribuer à l’alphabétisation des populations rurales l’Alphabétisation taux notamment avec les cours de nuit. d’alphabétisation Contribution à Au niveau agricole, le PEREACI pourrait contribuer à l’émergence l’implantation d’unités semi-industrielles ou de d’unités industrielles Humain Création d’Unité semi-industrielle Niveau transformation de produits agricoles. La transformation manufacturières et des produits est aujourd’hui existante l’électricité n’est de transformation pas encore stable. on atténuera le problème

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Activité source Description de l’impact Phase Milieux récepteurs Composante du milieu Impacts Identifiés d’impacts

d’approvisionnement en carburant

Impact négatifs

Perte de végétation L’ouverture et l’entretien d’emprises des lignes de (petits arbres, Altération et perturbation transport, plus précisément celles qui traversent les habitats naturel Végétation Biologique de l’habitat naturel zones boisées, peuvent occasionner l’altération et la terrestres) terrestre perturbation de l’habitat naturel terrestre et accroître le risque d’incendie de forêts

Les impacts potentiels concernent surtout (i) la pollution de l’air due aux opérations de déblais, fouilles, terrassement ; aux extractions des matériaux, aux Pollution de l’air, Phase de travaux : Pollution de l’air, pollution transports de matériel et à leur gestion ; (ii) la pollution du des sols et des L’air, sols et de l’eau Milieu Physique des sols, pollution des sol due aux déchets provenant du chantier (en cas de eaux eaux rejet anarchique) et (iii) la pollution des eaux en cas de

rejet de polluants (huiles de vidange, produits d’hydrocarbures, etc.) dans les cours d’eau ou dans la nappe

Nuisances sur le Sur le milieu humain, les mouvements des véhicules et milieu humain Nuisance en termes de engins de travaux risqueront de causer certaines (poussière, bruit et Milieu Humain Milieu Physique poussière, bruit, vibration. nuisances en termes de poussière lors des fouilles, de vibration) dues aux bruits et de vibration des engins auxquelles les engins de travaux populations seront exposées.

Risques d’accidents Milieu Humain Accidents de chantier Pendant les travaux de construction, les risques : d’accidents de chantier sont à redouter, en particulier au

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Activité source Description de l’impact Phase Milieux récepteurs Composante du milieu Impacts Identifiés d’impacts

niveau des villages riverains qui seront traversés par le réseau, lors des travaux. Le choix du tracé des lignes pourrait occasionner une Risques de pertes acquisition de terres et nécessiter une réinstallation de terres, de biens involontaire en cas de pertes de biens et de sources de ou de sources de Milieu Biologue et Humain Socioéconomique Perte de bien revenus. Pour ces cas de figure, un Cadre de Politique revenus de Réinstallation doit être élaboré en document séparé socioéconomiques pour prendre en compte ces différents aspects.

Risques de La non-utilisation de la main d’œuvre résidente lors des frustration sociale travaux pourrait susciter des frustrations (et même des en cas de non Non utilisation de la main Milieu Humain Sabotage conflits au niveau local) qui peuvent se traduire par des utilisation de la d’oeuvre actes de vandalismes, de sabotage, de pillage ou de main d’œuvre dégradation des infrastructures et équipement locale:

Il est possible que certains villages dans la zone du Risques de projet disposent de patrimoines culturels, de bois sacrés dégradation de ou de monuments historiques de valeur. Aussi, vestiges culturels Affluence des population l’affluence des populations dans la zone du projet au Milieu Humain Dégradation de vestiges en cas de dans la zone du projet moment des travaux pourra constituer des risques découvertes fortuite éventuels se traduisant par des profanations de sites, lors des fouilles créant ainsi des conflits sociaux avec les populations riveraines. Risque de On pourrait aussi craindre des risques de conflits Phase d’exploitation frustration pour les Milieu Humain Mileiu Humain Frustration sociaux en cas de discrimination sur le choix des sites si villages non retenus les critères retenus ne sont pas partagés et bien

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Activité source Description de l’impact Phase Milieux récepteurs Composante du milieu Impacts Identifiés d’impacts

expliqués à travers des campagnes d’information et de sensibilisation En phase d’exploitation, les postes de transformateurs pourront générer des huiles isolantes et des liquides de Pollution des sols et refroidissement qui pourront constituer une source du sous-sol : potentielle d’impacts pour le sol et la nappe, mais ces Milieu Physique Sols Déversement d’huile effets seront très négligeables et circonscrits.

En phase d’exploitation, le personnel pourrait être exposé aux risques d’incendie, d’explosions, de brûlures ou d’électrocution ou d’accidents professionnels. Les effets sonores concernent le bruit issu des Bruit et autres bobinages des transformateurs ou des ventilateurs Milieu Humain Milieu Humain Nuisance sonore nuisances installés sur les radiateurs d'huile.

Les sources des risques liés à l’hygiène et à la sécurité Risques d’accidents au travail qui sont propres aux installations de transport de travail et et de distribution d’électricité sont principalement les Milieu Humain Milieu Humain Accident de travail d’électrocution suivantes : les lignes électriques sous tension ; le travail en hauteur ; les champs électromagnétiques ; etc.

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Tableau 38: Matrice d’évaluation des impacts négatifs potentiels du projet Milieu Catégorie Phase / concerné / Description / Analyse EVALUATION DE L’IMPACT MESURES D’ATTENUATION /Elément Période Composante Portée Intensité Durée Importance Les différentes - Les activités de construction de - Construction Les activités de construction des lignes HT étant forêts Modification du ligne HT modifieront les vues - Exploitation Long un phénomène irréversible, la revégétalisation protégées Locale Moyenne Grande paysage habituelles du paysage, la -Cessation Terme des espaces dégradés devra être faite avec des (forêts détérioration de l’esthétique naturel. d’activité espèces végétales herbacées adaptées. classées) -Fragmentation et destruction des - Faire un inventaire plus complet de chaque forêt forêts protégées résiduelles, pertes protégée qui seront traversée par les lignes HT d’habitats et d’espèces à statut -Sensibiliser les travailleurs du chantier pour Flore et particulier ayant une valeur - Construction réduire l’abattage des arbres des sites protégés. Menaces sur la végétation écologique de conservation - Exploitation Moyen - Epargner les espèces à statut particulier flore, la faune et traversée par Nationale Forte Elevé - Pression sur le bois de chauffe et - Cessation Terme (plantes rares, en danger ou vulnérables) la végétation les tracés des de construction. d’activité -Développer un programme de réhabilitation et lignes HT - Pressions sur les produits de de revégétalisation des zones hors de l’emprise, cueillette par la destruction de la mais qui serons touchées au niveau des aires végétation protégées Menace sur la Site des forêts -Disparition de plusieurs types de - Construction -Sensibiliser les travailleurs du chantier pour biodiversité et classées et végétation et de la diversité - Exploitation Court réduire l’abattage des arbres au minimum. sites de grande forêts écosystémique Nationale Forte Elevé - Cessation Terme - Epargner les espèces à statut particulier qui importance communautair -Disparition d’espèces et réduction d’activité seront identifiées sur les sites du projet écologique es de la diversité floristique

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8.5 Impacts possible du PROSER sur la réduction des inégalités de genre

Comme tout projet de développement, le projet d’électrification, au-delà de l’amélioration des conditions de vie des populations, contribuera à restructurer certains rapports sociaux, notamment de genre, dans les communautés bénéficiaires. 8.5.1 Les impacts positifs probables L’électrification des localités sélectionnées aura un impact direct dans le court terme sur certains aspects de la vie des populations tels que la sécurité, l’économie, le budget temps des femmes, la santé, l’éducation. Cet impact sera plus discret dans d’autres domaines tels que la nutrition, la prise de décision. De façon générale, l’électrification aura un impact positif sur l’accès, le fonctionnement et les services dans les infrastructures de base (école, centre de santé, PMI). Ce qui sera bénéfique aux femmes et aux enfants (baisse de la mortalité maternelle et infantile, hausse du taux de scolarisation) ainsi qu’aux personnes âgées et handicapées. Dans le court terme, l’électrification des localités améliorera la sécurité, notamment pour les femmes, les filles et les personnes vulnérables (vieux, handicapés). En effet, il est ressorti des consultations publiques qu’il y avait beaucoup d’insécurité du fait de la réduction de la visibilité la nuit tombée. Face à cette situation, les femmes et les personnes vulnérables sont les plus exposés. Un cas de cambriolage du domicile d’une femme a même été exposé à cet effet. Au niveau des activités économiques, l’électrification aura un impact certain sur les activités de conservation et de transformation des produits agricoles de toutes les catégories sociales, notamment les femmes qui ne disposent pas de moyen de déplacement pour écouler leurs produits sur de plus grand marché. En effet, du fait de leur faible contrôle sur les ressources foncières, les femmes s’adonnent généralement à la production vivrière et maraîchère sur les parcelles qui leur sont prêtées par leur époux/frère/parent. Cependant, les revenus issus des productions sont toujours largement en deçà du niveau de production des femmes pour deux principales raisons. Dans un premier temps, les femmes accèdent difficilement aux marchés. Deuxièmement, cette difficulté d’accès entraine des pertes liées à l’absence de techniques efficace de conservation ou de transformation de ces produits hautement périssables. Ainsi, l’électrification pourrait permettre aux femmes d’accéder à des techniques de conservation ou de transformation des produits plus efficace (congélateur électrique, broyeuses, etc.). Ce qui pourrait impacter considérablement leur niveau de revenu. Par ailleurs, d’autres activités économiques liée à l’électrification pourrait permettre aux femmes de diversifier leurs activités et accroitre également leur revenu. Il est ressorti des consultations publiques que les femmes sont souvent contraintes de vendre leurs produits à des prix dérisoires de peur de perdre totalement leur récolte avec l’effet du temps. Sur le long terme, l’augmentation du revenu des femmes pourrait contribuer à accroître leur niveau de participation à la gestion politique des localités et leur niveau de prise de décision dans le ménage. Une autre transformation induite par l’électrification sur les inégalités de genre concerne le budget temps des femmes. Il est ressorti des consultations que la plupart des tâches de soin de reproduction dans le ménage sont de la responsabilité des femmes. Ainsi, ces dernières passent beaucoup de temps à la préparation des repas, surtout lorsqu’ils impliquent la transformation manuelle de certains céréales (mil, mais, sorgho, riz). Ainsi, pour les femmes dans les zones rurales, l’électrification pourrait contribuer à l’acquisition de moulins ou d’autres équipements électriques pour moudre ces céréales. Ce qui fera gagner énormément de temps aux femmes et aux filles dans les ménages. Les femmes estiment à Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 171

plusieurs heures leur investissement en temps pour moudre le mil, le maïs ou le riz pour la consommation du ménage. A côté du temps de cuisine, les femmes ont évoqué le temps pour la collecte d’eau potable. L’électrification pourrait déboucher à long terme sur l’acquisition de château d’eau. Ainsi, l’électrification pourrait à court et à long terme permettre aux femmes de gagner du temps. Par ailleurs ce gain de temps pourrait impacter positivement la santé de tout le ménage notamment des femmes et des enfants. En effet, la surcharge de travail non productif et le faible niveau de revenu amène les femmes à négliger certains aspects de leur vie et certaines bonnes pratiques pour la santé des enfants (allaitement exclusif) et des personnes vulnérables. Le gain de temps pourrait également impacter positivement sur l’accès et le maintien des filles dans le cursus scolaire. En effet, lorsque les femmes sont surchargées, elles délèguent une partie des tâches aux filles du ménage (collecte d’eau, soin des enfants). La suppression de ces activités contribuerait à maintenir les filles à l’école. Par ces activités, le gain de temps pourrait permettre aux femmes et aux filles d’investir dans des activités leur permettant d’augmenter leur confiance et leur estime de soi. 8.5.2 Les impacts négatifs probables La mise sous tension électrique dans les zones du projet pourrait entrainer des tensions sociales au sein des ménages et des communautés. Des violences basées sur le genre pourraient apparaitre dans les communautés et au sein des ménages dans les zones du projet. En effet, ces violences, bien que traduisant des inégalités entre les femmes et les hommes, constituent pour ces derniers un moyen de maintenir les femmes dans des rapports de pouvoir et de domination. Le projet pourrait également contribuer à réduire le revenu les femmes par la réduction des espaces cultivés par ces dernières lors des travaux. Cette réduction du revenu serait plus drastique chez les femmes ne pouvant exercer d’autre type d’activité (femmes âgées, handicapées). De même, le projet pourrait entrainer une surcharge des femmes et des filles du fait de l’apparition de nouvelle charge de travail en plus de celles déjà existante. Ainsi, la non prise en compte du genre dans les zones du projet pourrait contribuer à creuser d’avantage les inégalités déjà existantes entre les femmes et les hommes.

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9. MESURES DE MITIGATION DES IMPACTS NEGATIFS

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9. MESURES DE MITIGATION DES IMPACTS NEGATIFS

Les mesures d’atténuation proposées sont indiquées dans le tableau VI. Ainsi, pour atténuer les impacts des travaux futurs de la construction de la ligne de Haute et Basse Tension (HT et BT) sur le paysage qui sera fragmenté et perdra une part importante de sa valeur scientifique et écologique, il faudra réduire l’abattage des arbres au minimum requis et ne pas enlever la végétation hors de la zone d’influence des lignes électriques afin de permettre aux populations d’avoir une réserve de végétation à utiliser. Il faudra également éviter de décaper tous les îlots de forêts qui sont des habitats considérés comme fragiles. L’on pourra également replanter de la végétation par des reboisements en essences locales pour atténuer les impacts. Le projet conduira à coût sûr à la destruction d’habitats fragiles et d’espèces menacées et rares comme mentionné dans le tableau des impacts. La disparition pourrait concerner les espèces dites vulnérables, les espèces rares et menacées d’extinction et les espèces inscrites sur la liste rouge de l’UICN. Il est primordial d’initier ou d’approfondir les inventaires de toutes les espèces à travers une étude d’impact environnementale et sociale (EIES) dans les espaces considérés par le projet. Les mesures d’atténuation se définissent comme l’ensemble des moyens envisagés pour éviter, réduire, supprimer ou compenser les impacts négatifs sur l’environnement et les communautés. Il s’agit donc d’identifier les actions, dispositifs, correctifs ou modes de gestion alternatifs qui seront appliqués pour éliminer atténuer ou compenser les impacts négatifs du projet. Les mesures destinées à maximiser les retombées positives pourront aussi être mises en évidence. Les mesures proposées pour supprimer réduire, atténuer ou compenser les impacts potentiels générés par les activités du PROSER sont décrites en fonction des phases d’exécution du projet. Elles sont présentées dans les matrices suivantes.

Les tableaux qui suivent présentent une liste de mesures génériques d’atténuation des impacts négatifs potentiels mais également de mesures d’Hygiène et sécurité au travail et d’atténuation spécifiques. Il faut préciser que les impacts négatifs et les mesures d’atténuation y relatives seront déterminés avec certitude lors des EIES à réaliser pour chaque sous-projet.

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9.1 Mesures d’atténuation des impacts négatifs potentiels selon l'activité

Tableau 39: Matrice des mesures d’atténuation par phase et activité du Programme Phase Sous-projets Impacts négatifs Mesures d’atténuation

 Reduction du couvert végétal  Optimiser les tracés d’implantation des réseaux et des équipements Construction/ Tous les sous-projets  Impliquer les Services forestiers dans le choix du installation (Réseau HTA et BT tracé

Lignes de distribution  Assurer un reboisement compensatoire en cas de déboisement (par exemple 2 arbres plantés contre un arbre abattu)

Pollution des sols et des eaux  Procéder à la collecte des déchets solides et leur évacuation vers des sites autorisés en cas de rejet anarchique des déchets solides et liquides et des  Assurer le stockage des produits liquides déblais dangereux (huiles, carburant,…) en vue de leur réutilisation/recyclage.

 Préparer et mettre en œuvre un Plan d’Action de  Restriction d’accès à la terre, de Réinstallation (PAR) biens et d’activités socioéconomiques

 Poussière, bruit et vibration)  Sensibiliser le personnel de travaux dues aux engins de travaux  Entretenir régulièrement les engins

 Éviter de travailler aux heures de repos

  Exploiter des carrières autorisées (carriers permanents)  Conflits sociaux en cas d’extraction non autorisée ou  Solliciter une autorisation d’exploiter (pour les illégale de matériaux carrières temporaires) et procéder à des indemnisations en cas d’ouverture sur les terrains privés

 Sensibiliser le personnel de chantier sur les  Accident de travail avec les risques et dangers liés aux travaux engins  Exiger le port d’Équipements individuel de protection (EPI) pour tout le personnel

 Mettre en place un kit pour les premiers soins pour le chantier

 Conflits sociaux en cas de non-  Privilégier le recrutement prioritaire de la main utilisation de la main d’œuvre d’œuvre locale sur place locale

 Garantir la libre circulation des biens et des  Restriction d’accès et des personnes pour éviter toute restriction d'accès mouvements des biens et pour les communautés locales personnes 

 Perturbation activités riveraines  Mener des campagnes d’information/sensibilisation

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 Risques de dégradation de  Respecter la procédure nationale en matière de vestiges culturels en cas de découverte fortuite de vestiges (arrêter les découvertes fortuite lors des travaux, avertir les services concernés, suivre fouilles leurs instructions)

 Risques de frustrations sur le  Mener des campagnes d’information et choix des villages à électrifier d’explication au sein des communautés sur les en cas de forte demande choix du projet et sur les limites techniques des installations.

 Risque d’accident (électrocution)  Formation du personnel aux consignes de sécurité et aux risques d’accidents Réseau HTA et BT  Formation du personnel en santé et sécurité et Exploitation Lignes de distribution gestion des risques

 Sensibilisation de la population

 Risques d'inhalation en cas d’usage de solvants volatils pour  Assurer une bonne aération des le dégraissage des équipements installations/équipements électriques ;  Sensibiliser les opérateurs sur les bonnes  Risques de pollution des sols en pratiques d’usages des huiles et fluides cas d’utilisation des huiles et des fluides hydrauliques

 Risques de vols et de  Mise en place un système de gardiennage vandalismes des équipements de réseau  Sensibilisation des populations

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a- MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX NEGATIFS Tableau 40: Matrice des mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs N° Impacts environnementaux négatifs Mesures d’atténuation potentiels

1  implanter l’emprise de transport et de distribution, les chemins d’accès, les lignes, les pylônes et les sous-stations de façon à éviter les habitats critiques, en utilisant Altération de l’habitat terrestre, les emprises et les services d’utilité collective déjà établis pour le transport et la déboisement et pertes de biodiversité distribution de l’électricité, et en se servant de routes et pistes existantes comme voies d’accès, dans la mesure du possible ,

 installer les lignes de transport au-dessus de la végétation existante pour éviter de défricher les terrains ;

 replanter dans les zones perturbées des espèces autochtones ;

 enlever les espèces végétales envahissantes lors des travaux d’entretien régulier de la végétation (se reporter à la section ci-après sur l’entretien des emprises)

 Protection des espèces remarquable présentes dans les champs et le long des tracés et emprises des postes

2 Altération de l’habitat aquatique  implanter les supports du réseau de distribution d’électricité de façon à éviter les habitats aquatiques critiques (cours d’eau, zones humides par exemple),;

 limiter le plus possible le défrichage et la perturbation de la végétation;

3 Pollution de l’air, des sols et des eaux  Stockage des produits liquides dangereux (huiles, carburant,) lors du chantier sur rétention pouvant contenir la totalité du volume du réservoir.

 Placement des équipements contenant des huiles (boîte de vitesse, transformateurs, …) dans un bac de rétention de dimension suffisante.

 Réalisation des entretiens selon un planning bien établi et en prenant toutes les précautions nécessaires pour éviter un quelconque écoulement d’huile ou d’une autre substance liquide dangereuse pour l’environnement.

4 Risques liés aux matières dangereuses  Stockage des déchets et des substances toxiques dans des conditions de sécurité et d’étanchéité appropriées

 Valorisation et/ou traitement des déchets par des moyens appropriés après analyses physico-chimiques ou confinement dans des centres spécialisés des déchets toxiques ou dangereux

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b- SYNTHESE DES MESURES D’ATTENUATION SPECIFIQUES Tableau 41: Matrice de synthèse des mesures spécifiques d’atténuation des impacts environnementaux N° Impacts environnementaux Mesures d’atténuation négatifs potentiels

1 Incendies de forêt  assurer le suivi de l’état de végétation de l’emprise en fonction des risques d’incendie ;

 programmer l’éclaircissage, le débroussaillage et les autres activités d’entretien de façon à éviter les saisons propices aux incendies de forêt ;

 éliminer les rémanents produits par les opérations d’entretien en les évacuant ou en procédant à un brûlage dirigé

 planter et gérer des espèces résistant au feu (les feuillus par exemple) au niveau des emprises et dans les zones adjacentes ;

 aménager un maillage pare-feu/tracer des coupe-feu en ayant recours à des matières moins inflammables ou en débroussaillant des terrains pour ralentir la progression des incendies et permettre un accès aux pompiers.

9.2 Synthèse des mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs

Tableau 42: Matrice de synthèse des mesures d’atténuation des impacts sociaux

N° Impacts sociaux négatifs Mesures d’atténuation potentiels

1 Perturbation des activités  Réaliser un PAR et compenser les pertes selon les dispositions prévues socioéconomiques et risques de conflits sociaux et fonciers  Sécurisation foncière des emprises des lignes et postes

2 Risques sanitaires  Actions IEC

 Mobiliser des engins et matériel de chantier insonorisés

 Équiper le personnel d’EPI

 Actions de sensibilisation pour la prévention des IST/SIDA

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Tableau 43: Matrice des mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs par phase et par activité du Programme

Phase Sous-projets Impacts négatifs Mesures d’atténuation

Planification  aucun  aucune

Tous les sous-projets  Reduction du couvert végétal  Optimiser les tracés d’implantation des réseaux et (Réseau HTA et BT des équipements Construction/ Lignes de distribution )  Impliquer les Services forestiers dans le choix du installation tracé

 Assurer un reboisement compensatoire en cas de déboisement (par exemple 2 arbres plantés contre un arbre abattu)

 Mener des campagnes  Restriction d’accès à la terre, d’information/sensibilisation des personnes ayant de biens et d’activités des biens sur l’emprise socioéconomiques  Préparer et mettre en œuvre un Plan d’Action de Réinstallation (PAR)

 Poussière, bruit et vibration)  Sensibiliser le personnel de travaux dues aux engins de travaux  Entretenir régulièrement les engins

 Éviter de travailler aux heures de repos

  Exploiter des carrières autorisées (carriers permanents)  Approvisionnement non autorisée ou illégale de  Solliciter une autorisation d’exploiter (pour les matériaux carrières temporaires) et procéder à des indemnisations en cas d’ouvertures sur les terrains privés

 Sensibiliser le personnel de chantier sur les  Accident de travail avec les risques et dangers liés aux travaux engins  Exiger le port d’Équipements individuel de protection (EPI) pour tout le personnel

 Mettre en place un kit pour les premiers soins pour le chantier

 Conflits sociaux en cas de non-  Privilégier le recrutement prioritaire de la main utilisation de la main d’œuvre d’œuvre locale sur place locale

  Indiquer clairement les signes et l'installation de barrières de sécurité en cas de besoin  Sécurité communautaire  Eviter toute restriction d'accès pour les  communautés locales

 N’entreprendre les travaux que pendant les heures officielles de travail qui ne perturbent pas la population locale

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 Perturbation activités riveraines  Mener des campagnes d’information/sensibilisation

 Risques de dégradation de  Respecter la procédure nationale en matière de vestiges culturels en cas de découverte fortuite de vestiges (arrêter les découvertes fortuite lors des travaux, avertir les services concernés, suivre fouilles leurs instructions)

 Pollution du milieu en cas de  Procéder à la collecte des déchets solides et leur rejet anarchiques des déchets évacuation vers des sites autorisés solides et liquides et des déblais

 Risques de frustrations sur le  Mener des campagnes d’information et choix des villages à électrifier d’explication au sein des communautés sur les en cas de forte demande choix du projet et sur les limites techniques des installations.

Réseau HTA et BT  Risque d’accident (électrocution)  Formation du personnel aux consignes de sécurité Lignes de distribution et aux risques d’accidents

 Formation du personnel en santé et sécurité et Exploitation gestion des risques

 Sensibilisation de la population

 Usage de solvants volatils pour le dégraissage des équipements électriques pouvant présenter  Assurer une bonne aération des des risques d'inhalation ; installations/équipements

 Utilisation des huiles et des  Sensibiliser les opérateurs sur les bonnes fluides hydrauliques pratiques d’usages des huiles et fluides

 Risques de vols et de  Mise en place un système de gardiennage vandalismes des  Sensibilisation des populations

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9.3 Mesures et activités de prise en compte du genre dans le PROSER

La prise en compte du genre dans le projet nécessite l’adoption de certaines mesures au niveau institutionnel qui orientera les pratiques des acteurs au niveau communautaire. a. - au niveau institutionnel - Mettre en place un politique de prise en compte du genre dans les projets d’électrification - Mettre en place des points focaux genre dans toutes les zones du projet - Sensibiliser et renforcer les capacités des partenaires du projet sur les questions de genre et d’inclusion sociale (exemple : avoir des femmes dans les équipes du projet contribue à la transformation des stéréotypes et des constructions sociales des rôles masculins et féminins) - Mettre en place des indicateurs liés au genre et les suivre de près à travers un système régulier de rapportage b. au niveau communautaire - Mettre en œuvre un programme de communication pour le changement de comportement sensible au genre incluant toutes les couches sociales (femmes, hommes, jeunes, personnes âgées) - Formation et accompagnement des femmes et des jeunes dans la mise en œuvre de leurs activités - Accompagner les femmes dans l’acquisition de techniques modernes de transformation des produits vivriers par un appui financier et un appui à la formation à la maintenance de ces équipements Proposition d’association à soutenir dans les zones du PROSER Voir tableau suivant (Voir en annexe 4 des listes d’associations recensés lors de la mission de terrain)

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Tableau 44: Tableau de proposition des associations à soutenir dans les zones du PROSER

Région Nom de l’association Activité de l’association Type d’organisation Observations

Béoumi Réseau des organisations féminines de Béoumi Favoriser l’autonomisation Récépissé de dépôt en cours Besoin d’un bureau, besoin de moto, d’ordinateur et de (ROFEB) de la femme et l’inclusion de moyens de déplacement pour les visites des la femme dans les prises de associations dans les villages, un grand véhicule pour AUBRET Yolande décision dans les instances pouvoir écouler les marchandises des femmes 07 34 09 81 locales

Odiénné Association des femmes rurales de Gbéléban Organisation de la filière du BADEYA vivrier et du maraîcher, promotion du genre et de la Touré Karidja cohésion sociale 78091725

Boundiali COOFAB Agriculture - Conseil d’administration KONE N’Gandia - Bureau exécutif - Statut et règlement 03 16 31 62 intérieur Niakara Union des Associations Féminines de la Commune Coordination de toutes les - Règlement et statut de Niakara (UAFCN) associations de Niakara intérieur - compte bancaire Josephine Kelo KONE

Ferkessédougou Yegnanyewele Culture de l’oignon

OUATTARA Odile

46132965

Tafiéré Solution TRAORE Alimata Productrice d’attiéké Crée en 2013 49 27 87 45 47 27 87 45 régularisée le 29/05/2015

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10. PLAN CADRE DE GESTION

ENVIRONNEMENTALE ET

SOCIALE (PCGES)

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10. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES)

10.1 Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES)

Le Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) est conçu comme étant un mécanisme de tri pour les impacts environnementaux et sociaux des investissements et activités inconnues avant l’évaluation du projet. Il se présente donc comme étant un instrument pour déterminer et évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels. En outre, le PCGES définit le cadre de suivi et de surveillance, ainsi que les dispositions institutionnelles pour la mise en place des mesures permettant d’atténuer, supprimer ou réduire à des niveaux acceptables les impacts environnementaux et sociaux défavorables, durant la mise en œuvre du programme. Le PCGES décrit les différentes étapes du processus de sélection environnemental et social permettant de déterminer , quand la précision sera connue sur les caractéristiques et les localisation des sous- projets, la nature des études d’impact environnemental et social (EIES), ou appliquer tout juste un Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) faisant tout simplement des recommandations des mesures simples de mitigation des impacts en utilisant une liste environnementale et sociale; ou si le sous- projet peut être exécuté sans aucune étude ou actions particulières. Le PCGES déterminera si nécessaire, les besoins d’un Plan de formation, de renforcement des capacités et autre assistance pour la mise en œuvre des mesures. La préparation de ce PCGES s’est faite conjointement à l’élaboration du Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPR) élaboré sous forme de document séparé et qui étudie en détail les modalités de traitement et de dédommagement des personnes qui seront affectées par la mise en œuvre des sous-projets.

10.2 Procédures de préparation et d’exécution des activités du PROSER Les procédures de préparation visent à : (i) déterminer les activités du PROSER qui sont susceptibles d’avoir des impacts négatifs au niveau environnemental et social; (ii) déterminer les mesures d’atténuation appropriées pour les activités ayant des impacts préjudiciables; (iii) identifier les activités nécessitant des CIES séparées; (iv) décrire les responsabilités institutionnelles pour l’analyse et l’approbation des résultats de la sélection, la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées, et la préparation des rapports CIES séparés ; (v) assurer le suivi des environnemental et social au cours de la mise en œuvre des activités et de leur gestion.

10.3 Processus de sélection environnementale et sociale

Le processus de sélection environnementale et sociale ou « screening » complète la procédure nationale en matière d’évaluation environnementale, notamment en ce qui concerne le tri et la classification des projets. La détermination des catégories environnementales et sociales des activités sera déterminée par le résultat du screening environnemental et social. Les étapes de la sélection environnementale et sociale sont décrites ci-dessous :

 Étape 1: Sélection et classification Environnementale et Sociale du PROSER Après avoir identifié et défini un sous-projet, le Concessionnaires d’électrification Rurale (CER) devra solliciter l’UC/PROSER pour la sélection environnementale et sociale de l’activité à réaliser, avec l’appui

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d’un Expert Environnemental et Social (EES) que l’UC va recruter. La première étape du processus de sélection porte sur l’identification et le classement de l’activité à réaliser dans le cadre du PROSER, pour pouvoir apprécier ses effets sur l’environnement. Pour être en conformité avec les exigences de la Banque Africaine de Développement (BAD ou Banque mondiale) notamment la PO 4.01, il a été suggéré que les activités du PROSER susceptibles d'avoir des impacts significatifs directs ou indirects sur l’environnement soient classées en trois catégories :  Catégorie A : Projet avec risque environnemental et social majeur certain ;

 Catégorie B : Projet avec risque environnemental et social modéré ;

Cette catégorie correspond l’Analyse Environnemental Initiale (AEI) selon la classification ivoirienne ;  Catégorie C : Projet sans impacts significatifs sur l’environnement.

Il faut souligner que le Projet PROSER a été classé en catégorie B par la Banque Africaine de Développement (BAD). Sous ce rapport, les résultats de la sélection devront aboutir à la catégorie environnementale B ou C. Le présent rapport détermine la procédure de classification des sous-projets.  Étape 2: Validation de la classification Environnementale du sous-projet La validation de la classification sera effectuée par l’Agence Nationale De l’Environnementale (ANDE). Il faut souligner que pour l'approbation des rapports d'EIES la procédure nationale est claire et stricte: c'est l’ANDE et une Commission Interministérielle instituée selon le Décret n˚2013-41 du 30 janvier 2013.

10.4 Élaboration, validation et diffusion des EIES

L’élaboration de l’EIES doit être réalisée par des Bureaux ou des Individus Agrées privés Agréés par le Ministère en charge de l’Environnement. La validation est en charge de l’Agence Nationale De l’Environnement et une Commission Interministérielle commis à cet effet.

 Étape 3: Exécution du travail Environnemental et Social du sous-projet Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après que la CI- ENERGIES ait validé la catégorie environnementale du projet, l’EES / PROSER, en rapport avec le CER (Comité d’Electrification Rurale), va conduire le processus d‘exécution du travail environnemental au besoin : application de simples mesures d’atténuation (check-lists de mesures pour les sous-projets classés en B1 ou C); Analyse Environnementale Initiale ; PGES ou Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) approfondie (pour les sous-projets classés en B.2). Les projets de catégorie A ne sont pas financés.

 Étape 4: Examen et approbation des rapports d’EIES Les éventuels rapports d’études d’impact environnemental et social des sous-projets classés en catégorie B sont examinés et validés au niveau national par l’ANDE (qui pourra aussi tenir ces séances dans les régions concernées par le PROSER).

 Étape 5: Diffusion Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 185

La législation ivoirienne en matière d’EIES dispose que l’information et la participation du public doivent être assurées pendant l’exécution de l'étude d'impact sur l'environnement, en collaboration avec les organes compétents de l’administrative et de la commune concernée. Les consultations devront aussi être conduites durant le processus de sélection environnemental et social des projets. L’information du public comporte notamment une ou plusieurs réunions de présentation du projet regroupant les autorités locales, les populations, les ONG, etc. Ces consultations permettront d’identifier les principaux problèmes et de déterminer les modalités de prises en compte des différentes préoccupations dans les Termes de Référence de l’EIES à réaliser. Les résultats des consultations seront annexés dans le rapport de l’EIES et seront rendus accessibles au public. Pour satisfaire aux exigences de consultation et de diffusion de la BAD. L’EESS et le PCGES connaîtront une diffusion effective de l’ensemble des rapports produits (EESS, PCGES) à tous les partenaires concernés et, éventuellement, les personnes susceptibles d’être affectées.

10.5 Mise en œuvre, Surveillance et Suivi

 Étape 6 : Intégration des Mesures Environnementales et Sociales dans les dossiers d’Appel d’Offre et d’exécution En cas de travail Environnemental, l’EES/PROSER et CI-ENERGIES veillera à intégrer les recommandations et autres mesures de gestion Environnementale et sociale dans les dossiers d’appel d’offre et d’exécution des sous-projets.

 Étape 7 : Mise en œuvre des mesures environnementales et sociales Pour chaque sous-projet, CI-ENERGIES et le Comité d’Electrification Rurale (CER) sont chargées de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Toutefois, au préalable, elles devront préparer et mettre en œuvre un PGES tenant compte entre autres des clauses environnementales et sociales décrites.

 Étape 8 : Exécution de la Surveillance et du Suivi Environnemental et Social

 La surveillance de l’exécution des mesures environnementales et sociales sera assurée par les bureaux de contrôle (mission de contrôle) qui seront commis à cet effet par le Comité d’Electrification Rurale (CER).

 Le suivi « interne » (supervision) des activités sera assurée par l’Expert Environnemental et Social du PROSER (EES /PROSER) qui va appuyer le Projet, et aussi par les Experts de Sauvegardes de la Banque Africaine de Développement (BAD).

 Le suivi « externe » (inspection ou contrôle régalien) sera effectué par l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE).

 L’évaluation sera effectuée par des Consultants indépendants, à mi-parcours et à la fin du projet PROSER.

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Figure 6: Diagramme des étapes de la procédure de la sélection et classification

Étape 1 : Étape 2 : Sélection et classification environnementale et sociale du Validation de la classification sous-projet environnementale du sous-projet

EESS / PROSER /CI- CI-ENERGIES/BAD ENERGIES

Étape 3 :

Exécution du travail environnemental

NON

Étape 3.1 : OUI OUIÉtape 3.2 : Étape 4 : Choix de simples mesures d’atténuation à Choix du consultant en cas de Examen et approbation appliquer (Sous-projet classé C) réalisation d’EIES ANDE/ Comité Technique

(Pour les sous-projets EES / PROSER /CI- classés en B.1) ENERGIES Concessionnaires

Étape 5 : Diffusion Étape 7 : Mise en œuvre des Étape 6 : Intégration des mesures sous -projets environnementales et sociales dans les  PROSER dossiers d’appel d’offre ANDE/DRESUDD CI-ENERGIES EES / PROSER  Collectivités locales

Concessionnaires

Étape 8 : Supervision- Suivi-évaluation  EES/ PROSER  CI-ENERGIES/CER  Collectivités Locales  Consultants  DRESDD (Direction Régionale de Salubrité, de l’Environnement et du Développent Durable

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10.6 Responsabilités des acteurs

Le tableau ci-dessous présente le récapitulatif des étapes et des responsabilités institutionnelles pour la sélection et la préparation de l’évaluation, de l’approbation et de la mise en œuvre des sous-projets.

Tableau 45 : Tableau récapitulatif des étapes et des responsabilités institutionnelles RESPONSABLES ÉTAPES

Étape 1: Sélection et classification environnementale et sociale du PROSER sous-projet

Étape 2: Validation de la classification environnementale et sociale du CI-ENERGIES/CER sous-projet

Étape 3: Exécution du travail environnemental et social CI-ENERGIES/CER

3.1. Application de simples mesures d’atténuation (check-list de mesures environnementales et sociales) : sous-projet classé CI-ENERGIES/CER C

3.2. Réalisation de constat d’impact environnemental et Social CI-ENERGIES/CER (CIES) : sous-projet classé en B

3.3. Réalisation d’étude d’impact environnemental (EIES) : sous- CI-ENERGIES/CER projet classé en A

Étape 4 : Examen et approbation des études des sous-projets ANDE classés en A et B Étape 5: Diffusion  BAD/ PROSER

Étape 6 : Intégration des mesures environnementales et sociales dans CI-ENERGIES/CER les dossiers d’appel d’offres

Étape 7 : Mise en œuvre des mesures y compris la préparation de CI-ENERGIES/CER PGES d’exécution)

Surveillance : Étape 8: Surveillance et Suivi environnemental et social  travaux : Bureaux de Contrôle

Supervision-Évaluation  entretien/gestion : CER

Suivi « interne » : EESS/ PROSER Suivi « externe »: CI-ENERGIES/CER Évaluation : Consultants indépendants

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10.7 Renforcement de la Gestion Environnementale et Sociale du PROSER

La capitalisation des acquis et des leçons tirées des projets d’électricité nécessitera de renforcer la gestion environnementale et sociale du PROSER. Pour tenir compte effectivement des impacts du projet, il est proposé dans ce qui suit des mesures de renforcement des capacités en matière d’évaluation environnementale et sociale aux niveaux national, régional et local pour les services de CI- ENERGIES et CER et des Collectivités locales, mais aussi des mesures d’ordre institutionnel et technique dans le cadre de la préparation des activités et du suivi de la mise en œuvre. Le présent CGES a défini une méthodologie de « screening » des sous-projets permet d’aboutir à une classification de chaque sous-projet, et d’indiquer dans le même temps le type d’étude d’impact à réaliser, et devant nécessairement proposer un plan de gestion environnementale et social PGES à inclure dans les dossiers d’appel d’offres et d’exécution. Toutefois, les évaluations environnementales à faire pour les sous-projets seront en conformité avec la législation environnementale nationale ainsi qu’avec la politique de la Banque mondiale et de la BAD. Par ailleurs, le CGES propose ci-dessous des mesures de renforcement des capacités institutionnelles et techniques, de formation et de sensibilisation en évaluation et gestion environnementale des acteurs du programme, pour garantir l’effectivité de la prise en compte des questions environnementales et sociales dans les sous-projets.

10.7.1 Mesures stratégiques de renforcement

10.7.1.1 Procédures de Gestion Environnementale et Sociale

Il s’agit d’intégrer l’environnement comme critère dans les procédures régissant l’intervention du PROSER. Pour cela, il sera mis en place de procédures en vue d’intégrer l’environnement dans les critères de décision et d’intervention du PROSER :  screening environnemental et social systématique de toutes les activités du PROSER;

 Introduire dans les cahiers des charges des opérateurs intervenant comme prestataires de service au titre de la contractualisation des activités du programme des clauses prévoyant :

o le respect d’un certain nombre de normes environnementales au titre des interventions réalisées ou à réaliser ;

o la capacité à mobiliser, le cas échéant, une expertise maîtrisant les problèmes d’environnement en rapport avec la nature des interventions du contractant ;

 Définir et diffuser un référentiel d’efficacité énergétique intégrant la gestion des risques environnementaux, sociaux et sanitaires ;

 Expertiser les méthodes de système de gestion des déchets résultant du fonctionnement des installations électriques, afin de promouvoir des systèmes performants au plan environnemental ;

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 Constituer une expertise dans le domaine de l’évaluation environnementale et de la gestion des risques environnementaux et des normes sanitaires et environnementales applicables aux installations.

Il sera aussi mis en place des procédures de renforcement des compétences des acteurs en rapports avec les besoins liés à la mise en œuvre du PROSER :  Renforcement des compétences des Entreprises de Travaux prestataires de services en matière de gestion des risques environnementaux ;

 Renforcement des compétences des acteurs CI-ENERGIES en matière de gestions des risques électriques, environnementaux, sanitaires et sécuritaires.

De même, un renforcement des capacités en matière de monitoring du CGES des responsables suivi- évaluation du PROSER et CI-ENERGIES. Enfin, il s’agit aussi de mettre en place des procédures afin d’assurer la prise en compte des impacts sociaux du PROSER. 10.7.2 Mesures de renforcement institutionnel

10.7.2.1 Renforcement de l’expertise Environnementale et Sociale du PROSER Il est suggéré que la Coordination du PROSER recrute un Expert Environnement et Social (EESS/ PROSER) qui répond au souci de doter l’unité de coordination du projet d’outils de préparation et de suivi plus efficace en vue de veiller à garantir la prise en compte effective des aspects environnementaux et sociaux dans les projets. La mission de l’EESS devrait s’articuler autour des axes suivants : (i) effectuer le screening des sous –projets, (ii) veiller à l’application de la procédure environnementale et sociale dans les sous-projets ; (iii) coordonner les activités de formation et de sensibilisation des acteurs nationaux et locaux sur la nécessité de la prise en compte des questions environnementales et sociales dans les projets; (iv) effectuer la supervision périodique de la mise en œuvre du CGES du Projet PROSER, (v) appuyer le Comité d’Électrification Rurale (CER) dans la gestion environnementale et sociale des sous-projets.

10.7.2.2 Renforcement de la Gestion Environnementale du Comités d’Électrification Rurale (CER)

Il s’agit de mettre en place ou de renforcer la fonction environnementale et sociale au sein de CI- ENERGIES, de CER et de renforcer les capacités des agents techniques de manière à avoir une masse critique pouvant appréhender les enjeux environnementaux et sociaux liés à leurs activités, de manière à ce qu’ils puissent à termes sélectionner leurs propres sous-projets, analyser les impacts environnementaux et sociaux associés, assurer le suivi, etc. L’appui aux Concessionnaires portera aussi sur l’élaboration de normes de sécurité et d’entretien de leurs installations et équipements, ainsi que le développement d’une vision prospective d’un Système de Management Environnementale (SME).

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10.7.3 Études et outils de Gestion Environnementale et Sociale

10.7.3.1 Élaboration d’un guide de bonnes pratiques et de gestion

Les Concessionnaires devront disposer de standards et procédures de gestion et des bonnes pratiques sécuritaires, environnementales et sociale tant au niveau de la préparation qu’au niveau de l’exécution de l’exploitation des projets électriques. Pour cela, le PROSER devra les appuyer dans l’élaboration d’un guide de gestion relatif à la sécurité, l’entretien et la maintenance des installations.

10.7.3.2 Élaboration d’une Charte Environnementale et Sociale

Il sera nécessaire pour CI-ENERGIES et CER de se conformer à un certain nombre de règles et pratiques environnementales et sociales permettant une maîtrise maximale des émissions polluantes au niveau des sites. Ce partage des responsabilités entre CI-ENERGIES, et les Collectivités, responsable sera défini dans le cadre d’un cahier de charge portant « charte environnementale et sociale » passé entre l’UGP/ PROSER et CI-ENERGIES.

10.7.3.3 Réalisation et mise en œuvre d’éventuelles EIES

Des EIES, CIES et des PGES pourraient être requises pour les activités du Projet PROSER relatives aux projets classés en catégorie « A », « B » ou « C » pour s’assurer qu’elles sont durables au point de vue environnemental et social. Si la classification environnementale des activités indique par exemple qu’il faut réaliser des EIES, le Projet PROSER devra prévoir une provision qui servira à recourir à des consultants pour réaliser ces études et aussi pour leur mise en œuvre.

10.7.4 Mesures de reboisement du couvert végétal dégradé lors des travaux

Il s’agit de mesures de restauration du couvert végétal dégradé et de reboisement compensatoire des déboisements consécutifs à la préparation des emprises, pour les lignes dites de moyenne tension (HTA). Le projet devra appuyer la formulation de ces actions de reboisement en rapport avec les services forestiers et les collectivités locales des régions concernées.

Renforcement de la surveillance, du suivi et de l’évaluation des activités du PROSER

Le programme portera sur la surveillance, le suivi, la supervision, l’évaluation à mi-parcours et l’évaluation annuelle. La surveillance de proximité est confiée aux bureaux de contrôle, sous la supervision de l’EES/ PROSER, avec l’implication des collectivités locales. Il sera prévu un budget relatif à ce suivi. Le suivi externe devra être assuré par le CER, sous la coordination CI-ENEGIES dont les capacités devront être renforcées à cet effet. Tous ces acteurs impliqués dans le suivi devront être appuyés notamment lors de leurs déplacements. En plus, le projet devra prévoir une évaluation à mi- parcours et une évaluation finale (à la fin du projet).

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10.7.5 Formation des acteurs impliqués dans la gestion

 Renforcement de Capacités pour la Gestion Environnementale et Sociale

Pour faciliter la prise en compte des exigences environnementales et sociales du PROSER, il sera organisé des ateliers de renforcement des capacités des différents acteurs (CI-ENERGIES ; CER ; Collectivités locales ; etc.). La formation vise à renforcer leur compétence en matière d'évaluation environnementale et sociale, d’audit environnemental et social ; de contrôle environnemental et social des travaux et de suivi environnemental et social.

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Thèmes de formation

Tableau 46: Thèmes de formation

THEMES DE FORMATION

Processus d’évaluation Environnementale et Sociale

• Processus de sélection et catégorisation Environnementale

• Bonne connaissance des procédures d’organisation et de conduite des EIES ;

• Appréciation objective du contenu des rapports d’EIES ;

• Connaissance des procédures Environnementales et sociales de la Banque mondiale ;

• Connaissance du processus de suivi de la mise en œuvre des EIES ;

Audit environnemental et social de projets

• Comment préparer une mission d’audit

• Comment effectuer l’audit et le suivi environnemental

• Bonne connaissance des domaines du risque électrique

• Bonne connaissance de la conduite de chantier

• Contenu d’un rapport d’audit environnemental et social

Politiques, procédures et directives en matière environnementale et sociale :

• Politiques, procédures et législation en matière environnementale en Côte d’Ivoire

• Examen et discussion des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale.

• Examen du Plan d’EIES, de Recasement

• Collaboration avec les institutions aux niveaux local, régional et national.

Santé, hygiène et sécurité

• Équipements de protection individuelle et collective

• Prévention et Gestion des risques en milieu du travail

• Gestion des accidents de travail et des maladies professionnelles

• Règles d’hygiène et de sécurité

10.7.6 Mesures de sensibilisation des populations dans les zones ciblées

Des actions de sensibilisation des populations et de mobilisation sociale seront organisées dans les sites des sous-projets. L’EES/ PROSER coordonnera la mise en œuvre des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des collectivités locales des zones ciblées.

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Les thèmes porteront notamment sur la nature des travaux et les enjeux environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre des activités du PROSER. Dans ce processus, les collectivités locales, les associations (OCB) et les ONG locales devront être impliqués au premier plan.

Au total, trois étapes majeures sont identifiées ;  Sensibilisation des Concessionnaires à l’environnement : des séances de sensibilisation seront organisées sur les risques et sur les mesures d’atténuation et de surveillance qui sont de la responsabilité du CI-ENERGIES ainsi que le reporting associé. Ce reporting facilitera le suivi à effectuer par CER. Il sera demandé au CI-ENERGIES de s’assurer que le personnel qui travaillera sur les chantiers est formé.

 Sensibilisation des communautés aux risques issus des installations énergétiques et sur la nécessité d’une gestion durable des ressources naturelles : Le CER devra s’assurer que ces séances de sensibilisation ont bien été faites par le CI-ENERGIES ou un Cabinet commis à cet effet.

 Diffusion des documents de stratégie environnementale et sociale du PROSER: il s’agit de procéder à une large diffusion du CGES et PROSER, pour les rendre accessible à toutes les catégories de la population potentiellement concernée par le projet.

10.8 Programme de Suivi Environnemental et Social

10.8.1 Objectifs et stratégie

Le suivi environnemental et social a pour but de s’assurer du respect des mesures proposées dans l’étude d’impact, incluant les mesures d’élimination, d’atténuation, de compensation et/ou de bonification ; des conditions fixées dans le code de l’environnement et son décret d’application ; des engagements des maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre aux autorisations ministérielles ; des exigences relatives aux lois et règlements pertinents. Le suivi concerne les phases d’implantation, de construction, d’exploitation et éventuellement des sous-projets du PROSER.

10.8.2 Programme à trois niveaux

 Surveillance Environnementale et Sociale Le premier niveau est la surveillance de proximité (le contrôle) qui est réalisée par CI-ENERGIES simultanément à la surveillance des aspects techniques. Le contrôle environnemental et social sert à vérifier l’effectivité de la mise en œuvre des mesures d’atténuation environnementale et sociale qui doivent être réalisées par l’Entreprise des Travaux. CI-ENERGIES doit s’assurer que l’exécution des travaux et l’installation des équipements respectent les clauses environnementales, sécuritaires, sanitaires et sociales. Pour cela, CI-ENERGIES devra disposer en son sein un Expert Environnement et Social (EES) qui devra consigner par écrit (fiches de conformité ou de non-conformité) les ordres de faire les prestations environnementales, leur avancement et leur exécution suivant les normes. L’EES/CI-ENERGIES devra aussi saisir l’UGP/PROSER pour tout problème environnemental et social particulier non prévu et remettre mensuellement un rapport sur la mise en œuvre des engagements contractuels en matière de gestion environnementale et sociale.

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 Suivi « interne » environnemental et social (supervision) Le second niveau est le suivi « interne » (supervision) qui est réalisé par l’EES/PROSER pour s’assurer que les sauvegardes environnementales et sociales sont respectées.  sur la base de la vérification des rapports qui lui sont remis par l’EES/CI-ENERGIES, soit par des descentes sur les sites de projet soit du fait de plainte des populations ou des instances communales ;  au moment de la réception provisoire des travaux. En cas de non-respect ou de non application des mesures environnementales et sociales, l’EES/ PROSER initie le processus de mise en demeure adressée au CI-ENERGIES concerné. L’EES/ PROSER remet mensuellement (UGP/PROSER) un rapport de synthèse de l’état de la gestion environnementale et sociale des sous-projets, des problèmes rencontrés et des décisions prises.  Suivi « externe » environnemental et social (inspection) Le 3ème niveau est le suivi « externe » environnemental et social (inspection) qui est réalisé par l’ANDE et les DREDD pour s’assurer du respect de la réglementation nationale en matière de protection environnementale et sociale et pour vérifier la qualité de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et les interactions entre le projet et la population environnante. Le suivi « externe » environnemental et social permet aussi de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation pour lesquelles subsiste une incertitude. Les connaissances acquises avec le suivi environnemental et social permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement de réviser certaines normes de protection de l’environnement. Les rapports de suivi « externe » seront transmis trimestriellement à l’UGP/PROSER.

 Indicateurs de suivi Les indicateurs ci-dessous permettent de vérifier si le processus de gestion environnementale et sociale tel que défini dans le présent cadre de gestion a été appliqué.

 Indicateurs à suivre par l’EES/ PROSER Ce sont les indicateurs stratégiques à suivre par l’EES/PROSER

 Indicateurs de suivi des mesures du CGES Ce sont les indicateurs de pilotage du programme pour s’assurer de l’effectivité des mesures.

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Tableau 47: Indicateurs de suivi des mesures du CGES

Mesures du CGES Actions proposées Indicateurs de suivi des mesures

Mesures Recrutement d’un Expert Environnement et Social Effectivité du recrutement de l’EES institutionnelles

Screening des sous-projets Nombre de sous-projets ayant passé par un screening/ nombre total de sous projets

Réalisation d’EIES ou AEI pour certains sous-projets du Nombre de sous-projet de catégorie A PROSER ayant passé par une EIES validées

Audits environnementaux des sous-projets réalisés ou en Nombre d’audits réalisés cours d’opération Études et mesures spécifiques Reboisement du couvert végétal dégradé lors des travaux Protocole d’accord sur le programme de reboisement

Élaboration d’un guide d’entretien, de bonnes pratiques Nombre de guides élaborés environnementales et de normes de sécurité

Élaboration d’une Charte environnementale et sociale Charte élaborée

Formation Formation des acteurs et CI-ENERGIES en évaluation Nombres de séances de formation tenues environnementale et sociale

Sensibilisation Sensibilisation et mobilisation des populations dans les Nombres de séances de sensibilisation localités ciblées tenues

Suivi environnemental et social Nombre de missions de surveillance et de suivi réalisés Mesures de Surveillance environnementale et sociale du PROSER surveillance et de suivi Évaluation PGES à mi-parcours (fin 1ere année)

Évaluation PGES finale (fin 5ème année)

 Dispositif de suivi des composantes Environnementales et Sociales

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Tableau 48: Indicateurs et dispositif de suivi Éléments de suivi et Indicateur Méthodes et Dispositifs de suivi Responsables Période Eaux - état des lieux avant la réalisation des travaux, suivi Mission de - Pollution pendant la réalisation des travaux et inspection à la fin contrôle CI- Début, mi- - Eutrophisation des travaux. ENERGIES EES/ parcours et fin - Sédimentation PROSER et des travaux - Régime hydrologique CER Sols - état des lieux avant la réalisation des travaux, suivi Mission de Début, mi- - Érosion/ravinement pendant la réalisation des travaux et inspection à la fin des contrôle parcours et fin - Pollution/dégradation travaux. Concessionnaires des travaux EES/PROSER CER Végétation/faune - Évaluation visuelle de la dégradation de la végétation Mission de - Taux de dégradation - Évaluation visuelle des mesures de contrôle Début, mi- - Taux de reboisement reboisement/plantations Concessionnaires parcours et fin - Feux de brousse - Contrôle des activités de défrichage EES/PROSER des travaux - Plantations linéaires - Contrôle et surveillance des zones sensibles CER - Contrôle des atteintes portées à la faune Environnement humain - Contrôle de l’occupation de terres privées/champs agricoles Mission de - Cadre de vie - Embauche main d’œuvre locale en priorité contrôle Début, mi- - Activités socioéconomiques - Respect du patrimoine historique et des sites sacrés Concessionnaires parcours et fin - Occupation espace - Contrôle de l’occupation de l’emprise EES/PROSER des travaux - Contrôle des effets sur les sources de e production CER - Hygiène et santé Vérification : Mission de tout au long des - Pollution et nuisances - Respect des mesures d’hygiène sur le site contrôle / travaux

- Surveillance des pratiques de gestion des déchets commune

Concessionnaires

EES/PROSER

CER

Vérification : Mission de tout au long des - Sécurité dans les chantiers - De la disponibilité de consignes de sécurité en cas contrôle travaux

d’accident Concessionnaires - De l’existence d’une signalisation appropriée EES/PROSER - Du respect des dispositions de circulation CER - Du port d’équipements adéquats de protection

 Responsables du suivi de l’application des mesures d’atténuations  La surveillance sera effectuée par les Concessionnaires (EES/CI-ENERGIES) ;  Le Suivi « interne » (ou supervision) sera assurée par l’EES/PROSER.  Le suivi « externe » (inspection) sera réalisé par l’ANADE et la DREDD;  L’évaluation à mi-parcours et l’évaluation finale seront effectuées par des Consultants indépendants mandatés par le promoteur et/ou le bailleur.

 Coûts estimatifs des mesures environnementales et sociales Un Budget est à prévoir pour les mesures environnementales et sociales du programme de renforcement du système électrique et d’accès à l’électricité (PROSER) Nous avons réalisé une estimation du coût des mesures environnementales et sociales préconisées dans le PCGES, laquelle est récapitulée dans le tableau suivant.

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Le coût de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du PROSER s’élève à : Un milliard sept millions (100 7 000 000) de Francs CFA. Les détails sont contenus dans le tableau ci-après. Il prend en compte le coût des mesures institutionnelles, le coût des EIES ou CIES et PAR, le coût des activités de formation et de sensibilisation, le coût des mesures techniques à mettre en œuvre par les entreprises des travaux, ainsi que le coût des mesures de suivi et de surveillance y compris les évaluations à mi-parcours et finale des PGES du PROSER.

Tableau 49: Coûts estimatifs des mesures environnementales et sociales Total

Actions lot Coût Montant pour environnementales et Période Unité Quantité Unitaire par lot l’ensemble sociales (F CFA) (F CFA) des 4 lots (F CFA)

1. Mise en œuvre des mesures environnementales et sociales Mesures générales 280 000 000

1.1 Provision pour la 1 1 45 000 000 45 000 000 réalisation des CIES (régions du Poro, du Avant Forfait 2 1 45 000 000 45 000 000 Tchologo et de la Démarrage des travaux 3 1 45 000 000 45 000 000 180 000 Bagoué, du Gbekê et 000 du Hambol, 4 1 45 000 000 45 000 000 Kabadougou et Folon)

1.2 Gestion 1 1 25 000 000 25 000 000 environnementale liées aux travaux 2 1 25 000 000 25 000 000 (préconstruction, Avant 3 1 25 000 000 25 000 000 100 000 construction) : Démarrage Forfait 000 mesures générales des travaux sécuritaires et 4 1 25 000 000 25 000 000 environnementales (PGES)

Mesures spécifiques 287 000 000

1 15 1 500 000 22 500 000 1.3 Recrutement d’un Spécialiste en HSE au Démarrage 2 15 1 500 000 22 500 000 Mois sein de chaque des travaux 3 15 1 500 000 22 500 000 87 000 000 entreprise des travaux 4 13 1 500 000 19 500 000

1.4 Acquisition des Démarrage Sans Equipements de des travaux Forfait 1 20 000 000 20 000 000 20 000 000 protection individuelle objet (EPI) et des Phase Equipements de travaux protection collective

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(EPC)

Démarrage 1.5 Gestion des déchets des travaux Sans Forfait 1 80 000 000 80 000 000 80 000 000 liquides et solides Phase objet travaux

1.6 Reboisement de Phase Sans Forfait 1 30 000 000 30 000 000 30 000 000 forêts classées (PM) travaux objet

Démarrage 1.7 Sensibilisation sur les des travaux Sans 2 par lot= IST /VIH/SIDA et la Campagne 5 000 000 10 000 000 40 000 000 objet 8 sécurité Phase travaux

1.8 Gestion sanitaire de chantier - Acquisition de boîtes à pharmacie Durant tout Sans Ensemble 1 Forfait 30 000 000 30 000 000 et contrat avec un le chantier objet centre de santé dans chaque département)

Sous total 1 (F CFA) 567 000 000 2. Surveillance environnementale et sociale des travaux par CI ENERGIE et Suivi des performances environnementales et sociales par l’ANDE 1 15 500 000 7 500 000

2.1 Surveillance par CI- Démarrage 2 15 500 000 7 500 000 Mission ENERGIES des travaux 3 15 500 000 7 500 000 29 000 0000 4 13 500 000 6 500 000

Convention Phase Sans 2.2 Suivi par l’ANDE Mission périodique CI-Énergies 0 0 travaux objet /ANDE

Sous total 2 (F CFA) 29 000 000

3 Mesures de renforcement des capacités institutionnelles

3.1 Elaboration des cahiers des charges Démarrage Forfait Sans de sensibilisation et des travaux 1 Forfait 60 000 000 60 000 000 organisation des Ateliers objet

séances de sensibilisation

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3.2 Elaboration des modules et Démarrage Forfait Sans organisation des des travaux 1 Forfait 70 000 000 70 000 000 Ateliers objet séances de formation

Démarrage 3.3 Communication des travaux Forfait Sans 1 Forfait 50 000 000 50 000 000 institutionnelle Et Phase Ateliers objet travaux

Démarrage 3.4 Appui au des travaux Sans suivi/surveillance Forfait 1 Forfait 50 000 000 50 000 000 objet (PM) Et Phase travaux

4 Mesures d’appui au genre Démarrage 4.1 Appui aux associations des travaux Forfait Sans objet 1 Forfait 35 000 000 35 000 000 de Genre Et Phase travaux Sous total 3 (F CFA) 230 000 000 Total Général 846 000 000

Coûts indirects (5 %) 42 300 000

Imprévus (10 %) 84 600 000

Total provisoire PCGES 100 7 000 000

NB :

 Les imprévus prennent en compte l’imprévu physique (8,2%) et le taux d’inflation (1,2% en 2017 et au 16/08/2019).  Le coût des moyens logistiques est à prévoir dans la rubrique budgétaire du volet appui institutionnel.

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11. CONSULTATION DU PUBLIC

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11. PARTICIPATION DES PARTIES PRENANTES

La consultation publique est instituée par le décret n°2013-41 du 30 Janvier 2013 relatif à l’Evaluation Environnementale Stratégique des Politiques, Plans et Programmes. Il stipule à son Article 1 que : « l’approche analytique et participative vise à prendre en compte les considérations environnementales dans l'élaboration des politiques, plans et programmes et à évaluer leurs interactions avec les considérations d'ordre économique et social avant leur mise en œuvre ». Elle comprend les aspects suivants : l’information préalable des autorités et des communautés, la consultation des personnes affectées par le projet et l’enquête publique. Cette procédure de participation publique permet de présenter le projet aux participants, d’apprécier les impacts sur l’environnement humain et de recueillir les préoccupations des personnes affectées.

11.1 Objectifs de la consultation

La participation publique peut être définie comme l’implication de personnes et/ou de groupes de personnes physiques ou morales, positivement ou négativement touchés par un projet, un programme, un plan ou une politique de développement sujet à un processus de prise de décision. Les objectifs spécifiques poursuivis par la consultation des parties prenantes se résument comme suit :

 fournir aux acteurs concernés, une information juste et pertinente sur le projet, notamment ses objectifs, la consistance des travaux prévus, les impacts potentiels, négatifs et positifs ainsi que les mesures de mitigation y relatives ;

 les inviter à donner leurs avis, préoccupations et recommandations sur le projet et le contenu de l’EESS (besoins, attentes, craintes, suggestions et propositions de solutions) dans le cadre d’un dialogue instructif et participatif entre eux et les mandataires du promoteur de projet ;

 convenir de façon concertée sur les actions prévues par le projet et particulièrement sur les dispositions et mesures à entrevoir dans le rapport de l’EESS pour faire face aux impacts négatifs potentiels.

Cette procédure de participation publique permet de présenter le projet aux populations concernées et d’apprécier avec elles les impacts potentiels sur l’environnement humain et biophysique. Ainsi que des consultations ont été organisées avec les responsables administratifs, techniques et les populations de la région concernée par le projet.

11.2 Méthodologie adoptée dans le cadre du processus de consultation

La méthodologie adoptée est la démarche participative attentive aux préoccupations des populations concernées. Pour cela, des rencontres d’informations, d’échanges et de discussions autour des activités du PROSER dans les régions du Gbêkê, du Hambol, du Poro, du Kabadougou, de la Bagoué et du Tchologo ont été engagées à l’effet de tenir compte des besoins et réalités du milieu bénéficiaire. Les outils méthodologiques tels que l’entretien semi-structuré et le focus group ont été appliqués. Cette méthodologie a porté sur trois axes principaux : Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 202

- organisation de la réunion publique d’information des autorités administratives locales des régions ; - rencontres avec les responsables des services administratifs ou techniques décentralisés ; - enquêtes de terrain pour l’information, l’identification et la sensibilisation des populations ; - organisation des réunions publiques éclatées dans tous les chefs-lieux de sous-préfecture. Dans le but de mener avec délicatesse la mission qui lui est assignée, NATRA CONSULTANT a organisé, du Lundi 19 Août au vendredi 23 Août 2019, une mission composée de deux équipes d’experts dans les localités de BEOUMI, BOUAKE et de NIAKARA (District de la Vallée du Bandama) ; KORHOGO et FERKESSEDOUGOU, (District des Savanes) BOUNDIALI et d’ODIENE (District du Denguelé).

Cette mission a débuté dans la région du Gbêkê, notamment à Beoumi. A son arrivée à Béoumi, l’équipe a consulté l’autorité préfectorale pour obtenir un quitus pour pouvoir rencontrer les populations villageoises. Le planning ci-dessous présente en détail les activités menées sur le terrain. (Voir dans le Tableau suivant le programme des visites de terrain dans les Districts de la Vallée du Bandama, des Savanes et du Denguelé).

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Tableau 50 : Organisation des visites de terrain

DISTRICT REGION DEPARTEMENT NOMBRE DE NBRE DE ACTIVITE PERSONNEL LOCALITES LOCALITE CONCERNEES S A Etape 1 : Région du Gbêkê GBEKE BOUAKE 1 1VISITE R Experts Equipe 1 VALLEE DU - Réunion 1 à Bouaké le mardi 20 aout de 9 H à 11 H BANDAMAN - Visite du village de Assandrékro S/P de Bouaké : réunion publique et enquête de 14 heures à 17 heures - Mardi 20 : Voyage Bouaké - Ferké Equipe 1 Equipe 2 BEOUMI 11 1 Réunion 2 à Béoumi le lundi 19 aout de 9 H à 11 H - Kouassi Emmanuel

- Visite du village de Mangré-Kan S/P de Béoumi : réunion (Chef d’équipe) publique et enquête de14 heures à 17 heures - Kouamé Claude - Mardi 20 : Voyage Béoumi-Niakara - Koffi Arsène NIAKARAMADOU Etape 2 : Région du Hambol HAMBOL 8 1 - AKA Ané GOU Equipe 2 - Réunion 3 à Niakara le mercredi 21 aout de 9 h à 11h - Visite du village de Koulokakaha S/P de Tafiré : réunion publique et enquête de14 heures à 17 heures - Voyage Niakara- Korhogo

S/TOTAL 20 3 Etape 3 : Région du Tchologo TCHOLOGO FERKE 03 1 Equipe 1 SAVANES - Réunion 4 à Ferké le mercredi 21 aout de 9 h à 11h - Visite du village de Nagawokaha S/P de Ferké : réunion publique et enquête de14 heures à 17 heures. - 17 heures voyage Ferké-Boundiali Equipe 2 Etape 4 : Région du Poro PORO KORHOGO 84 - Bema Idrissa Equipe 2 - Réunion 5 à Korhogo le jeudi 22 aout de 9 h à 11h (Chef d’équipe) SINEMATIALI 30 - Visite du village de Kafigué S/P de Korhogo : réunion publique et - Kouassi Sébastienne DIKODOUGOU 04 1

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enquête de14 heures à 17 heures - Kouadio Clovis M’BENGUE 02 - Vendredi 23 aout : Voyage Korhogo-Abidjan - Yoboué JB Etape 5 : Région de la Bagoué BAGOUE BOUNDIALI 06 1 Equipe 1 - Réunion 6 à Boundiali le jeudi 22 aout de 9 h à 11h KOUTO 03 - Visite du village de Gbando S/P de Boundiali: réunion publique et enquête de14 heures à 17 heures TENGRELA 08 - 17 heures voyage Boundiali-Odienné S/TOTAL 140 3

FOLON MINIGNAN 03 Etape 6 : Région du Folon et du kabadougou Equipe 1 KANIASSO 05 1 - Réunion 7 à Odienné le vendredi 23 aout de 9 h à 11h DENGUELE KABADOUGOU ODIENNE 06 - Visite du village de Badjouala S/P de Bako: réunion publique et enquête de 14 heures à 17 heures MADINANI 01 - Samedi 31 aout Voyage Odienné-Abidjan SEGUELON 01

S/TOTAL 16 1 TOTAL 175 7 10

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11.3 Résultats des rencontres d’information et de consultations des autorités et du publique

11.3.1 Région du gbêkê

 Rencontres avec les différentes parties prenantes du Département de Beoumi  Rencontre préalable d’information avec les autorités administratives locales du Département de Béoumi Les populations ont été invitées à cette réunion par l’autorité préfectorale au moyen d’une lettre circulaire adressée aux populations concernées.

La réunion programmée pour le lundi 19 Août 2019, s’est effectivement tenue de 9 h 30 minutes à 11 heures 45 minutes, à la préfecture de Béoumi. La réunion d’information tenue le 19 Août 2019 sous la présidence de Monsieur le préfet représenté par Monsieur le Sous-préfet de Béoumi a enregistré la participation de l’ensemble des sous-préfets du Département de Béoumi; de certains élus locaux, de chefs de services décentralisés et des autorités coutumière (Voir le Procès-verbal et la liste de présence en annexe 1). La planche suivante illustre cette réunion.

Planche 4: Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du Département de Béoumi

Vue de la table de séance vue des participants

Source : NATRA Consultant, 19 Août 2019 Les autorités, ont apprécié à l’unanimité du projet. Toutefois, des préoccupations et suggestions ont été formulées. Le tableau suivant les récapitule toutes, et recueille également des propositions de solutions faites

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Tableau 51: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 19 Août 2019 (Préfecture de Béoumi) Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Présentation du cadre de Bonne acceptabilité la rencontre (Projet Services Administratifs Sous- du projet pour les Exhorter les autorités à une mobilisation parfaite pour d’électrification rurale de Aucune préocupation ni crainte. préfet de Beoumi villages non la réalisation du projet. 1 089 localités en Côte électrifiés. d’Ivoire).

Présentation du Projet Développement du Consultant/Côte d’Ivoire d’électrification rurale de Le consultant a demandé aux autorités à donner leurs département de Aucune préocupation ni crainte ENERGIES 1 089 localités en Côte avis sur le projet. Beoumi d’Ivoire

Vérification des Il souhaiterait que les localités de sa circonscription Services Administratifs Sous- Nom de localité noms des villages, Il n’existe pas de localité dans la circonscription de peuplées de plus de 500 habitants qui ont toujours le préfet de Bodokro selectionnée pour être avant la réalisation Bodokro du nom de Kondrobo statut de campement.soient prises en compte dans les électrifiée du projet. programmes d’électrification à venir.

La prise en compte des Electrification des localités de statut de localités de statut le consultant a rassuré les autorités de remonter Consultant/Côte d’Ivoire campement dans de campement, Aucune préocupation ni crainte l’information à qui de droit pour prendre des décisions ENERGIES lesquelles la population source de idoines à cette situation dépasse plus de 500 dévéloppement habitants.

Electrification des booster le Il souhaite que la ville bénéficie d’un programme pour l’Electrification des quartiers non encore électrifiés pour Chef canton de Béoumi quartiers de la ville de développement de deservir les quartiers périphériques et le quartier booster le développement de la ville Beoumi la ville Baoulé qui souffre depuis longtemps de l’obscurité.

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Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Electrification des booster le le consultant a rassuré les autorités de remonter Consultant/Côte d’Ivoire Aucune préocupation ni crainte ENERGIES quartiers de la ville de développement de l’information à qui de droit pour prendre des décisions Beoumi la ville idoines à cette situation

Ne comprend pas pourquoi son village qui compte plus le chef du village de Développement du Il souhaite que son village bénéficie d’un programme Electrification du village de 500 habitants est traversé par la HTA et jusqu’à Koumabo village d’électrification présent n’est pas électrifié.

Consultant/Côte d’Ivoire Développement du le consultant rappele qu’il y a plusieurs programmes Electrification du village Aucune préocupation ni crainte ENERGIES village d’électrification dont le village pourrait être bénéficiaire.

Messieurs le commandants Mesures à prendre en Les autorités souhaitent que l’indemnisation des des eaux et forêts, du Sous- Indemnisation des Quelles sont les dispositions necessaires prévues en cas de destruction de impactés se fasse avant ou pendant la réalisation des Préfet de Bodokro et du biens cas de destruction des biens ? biens travaux. Directeur de l’agriculture

Les biens seront impactées par l’ouverture des Mesures à prendre en Consultant/Côte d’Ivoire Indemnisation des emprises pour la distribution de l’électricité seront cas de destruction de Aucune préocupation ni crainte ENERGIES biens indemnisés. En revanche, le consultant a rassuré les biens autorités de remonter l’information à qui de droit pour prendre des décisions idoines à cette situation

Associé les Cela permet de Le SG de la Mairie de Il souhaite que les promoteurs les associent toujours administrateurs planifier le budget Aucune préocupation ni crainte Beoumi aux projets de développement. communaux aux projets. communal.

Le chef du village de Wawassi N’gbabo ne comprend Le chef du village de Développement du pas pourquoi son village qui à été délocalisé pour la Il souhaite que son village bénéficie d’un programme Electrification du village Wawassi village construction du barrage ne bénéficie pas de d’électrification l’électricité ?

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 Rencontre avec les autorités villageoises de Mangrè Kan (Sous-Préfecture de Béoumi) La réunion programmée pour le lundi 19 Août 2019, s’est effectivement tenue de à la place publique du Village de Mangrè Kan, de quatorze trente heures quarante minutes à dix-sept heures quinze minutes sous la présidence de Monsieur le Sous-préfet de Beoumi. La réunion a enregistré la participation du chef de village de Mangrè kan et sa notabilité, des autorités religieuses, des représentants des femmes et de la jeunesse et la population de ladite localité. (Voir le Procès-verbal et la liste de présence en annexe x). La planche suivante illustre cette réunion. Planche 5: Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Mangrè Kan (Sous-Préfecture de Béoumi)

vue de la Table de séance. vue des participants Source : NATRA Consultant, 19 Août 2019 Il ressort de cette réunion de consultation publique que les autorités locales ont, dans leur ensemble, apprécié l’avènement de ce projet dans leur localité. Pour eux, ce projet viendra améliorer les conditions de vie de la population. Toutefois, ils n’ont pas manqué de donner leurs avis sur la mise en œuvre du sous-projet. . Le tableau suivant les récapitule toutes, et recueille également des propositions de solutions faites.

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Tableau 52: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Mangrè Kan le 19 Août 2019 (Sous-préfecture de Béoumi)

Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Souhaite la bienvenue à la Le chef du village de Mangrè Kan a exhorté sa Le chef du village de délégation. Bonne acceptabilité du projet par Aucune préocupation ni crainte notabilité et la population à être attentif afin de donner Mangrè Kan les communautés du village Présentation du cadre de la de la leurs avis et précopation. rencontre Le consultant a exhorté la population de Mangrè Kan Présentation du Projet à s’impliquer d’avantage pendant la réalisation des Consultant/Côte d’Ivoire Dévéloppement du village de d’électrification rurale de 1 088 Aucune préocupation ni crainte travaux. ENERGIES Mangrè Kan localités en Côte d’Ivoire Il leur a demandé de donner leurs avis et préocupations sur le programme.

Risques de destructions des biens lors de l’ouverture des Electrification du village, source de Quelles sont les dispositions Planteur/Habitant de L’indemnisation des impactés se fasse avant ou emprises nécessaires à la création d’emploi et dévéloppement necessaires prévues en cas de Mangrè Kan pendant la réalisation des travaux. construction des réseaux pour le durable destruction des biens ? transport de l’électricité

Risques de destructions des Les biens seront impactées par l’ouverture des biens lors de l’ouverture des emprises pour la distribution de l’électricité seront Consultant/Côte d’Ivoire Amélioration de la qualité de vie emprises nécessaires à la Aucune préocupation ni crainte indemnisés. En revanche, le consultant a rassuré les ENERGIES des populations construction des réseaux pour le autorités de remonter l’information à qui de droit pour transport de l’électricité prendre des décisions idoines à cette situation

Il a exprimé la satisfation de sa population de Chef du village de Mangrè bénéficier de ce programme du gouvernement. il a Electrification de son village Développement de son village Bonne reception du projet Kan enfin souligné que par son nom sa population adhère entièrement au programme.

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11.3.2 Région du Hambol

 Rencontres avec les différentes parties prenantes du Département de NIAKARA  Rencontre préalable d’information avec les autorités administratives locales du Département de Niakara La réunion d’information programmée pour le jeudi 22 Août 2019 tenue dans la salle de réunion de la préfecture de Niakara, de Neuf heures cinquante minutes à onze heures trente-cinq minutes sous la présidence de Madame le Préfet par Monsieur le Sous-préfet de Niakara. Elle enregistré la participation de Messieurs les Sous-préfets de Niakara, de Badikaha, de Tafiéré, de Niédiékaha, de Monsieur le Maire de la commune, des Directeurs Départementaux et Chef de Services, des autorités coutumières, des représentants des femmes et de la jeunesse de ladite localité. (Voir le Procès-verbal et la liste de présence en annexe 1). La planche suivante illustre cette réunion Les procès-verbaux et les listes de présence à ces rencontres sont présentés en annexe 3.

Planche 6: Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du Département de Niakara

vue de la Table de séance. vue des participants Source : NATRA Consultant, 19 Août 2019

Globalement, les populations présentes ont apprécié le projet. Toutefois, des préoccupations et suggestions ont été formulées. Le tableau suivant récapitule les préoccupations formulées ainsi que les propositions de solutions recueillies lors de la réunion avec les autorités le 22 Août 2019 à la préfecture de Niakara

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Tableau 53: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 22 Août 2019 (Préfecture de Niakara)

Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Présentation du cadre de la Services Administratifs (Sous- rencontre (Projet d’électrification Bonne acceptabilité du projet Exhorter les autorités à une mobilisation parfaite Aucune préocupation ni crainte. préfet de Niakara) rurale de 1 089 localités en Côte pour les villages non électrifiés. pour la réalisation du projet. d’Ivoire).

Présentation du Projet Consultant/Côte d’Ivoire Développement du département Le consultant a demandé aux autorités à donner d’électrification rurale de 1 089 Aucune préocupation ni crainte ENERGIES de Niakara leurs avis sur le projet. localités en Côte d’Ivoire.

Services Administratifs (Sous- critères de choix des localités à sélectionner les villages centres Quels sont les critères de choix des Il souhaite qu’on choisisse tout d’abord les préfet de Badikaha) électrifier avant les autres localités à électrifier? villages centres avant les autres localités.

le consultant a indiqué qu’auparavant, les localités qui avaient plus de 500 habitants étaient Consultant/Côte d’Ivoire critères de choix des localités à Pouvoir sélectionner les village Aucune préocupation ni crainte admises à être électrifiées. Actuellement, la ENERGIES électrifier centre avant les autres politique du Gouvernement est d’électrifier toutes les localités du pays d’ici 2025.

Il souhaite que toutes les localités sélectionnées Services Administratifs (Sous- Visite de toutes les localités toucher du doigt toutes les Est-ce que toutes les localités soient visitées pour toucher du doigt toutes les préfet de Badikaha) bénéficiaires du projet préoccupations des villageois. sélectionnées serront visitées ? préoccupations des villageois.

Consultant/Côte d’Ivoire Visite de toutes les localités cette étude n’est que le début d’une série de Bonne reception du projet Aucune préocupation ni crainte ENERGIES bénéficiaires du projet plusieurs études qui se feront plus spécifiques.

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Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

les localités de Koulokokaha et Il souhaiterait donc qu’on ajoute la localité de Services Administratifs (Sous- proposition d’autres localités à Développement d’autres localités Tieletanakaha sont regroupées sur Kapalakaha qui reste le dernier village non préfet de Tafiré) électrifier. non sélectionnées un même site. électrifié de sa circonscription.

propose que le village de Korokouna-Gare soit Services Administratifs (Sous- Pproposition d’autres localités à Développement d’autres localités Ferme cemencière bénéficie d’un électrifié en lieu et place de Ferme cemencière préfet de badikaha) électrifier non sélectionnées autre projet car il compte plus d’habitants et c’est un village centre.

Le consultant a rassuré les autorités de remonter Consultant/Côte d’Ivoire Proposition d’autres localités à Développement d’autres localités Aucune préocupation ni crainte l’information à qui de droit pour prendre des ENERGIES électrifier non sélectionnées décisions idoines à cette situation.

Quelles sont les dispositions Interventions groupées des L’indemnisation des biens Amélioration de la qualité de vie Ils proposent l’indemnisation des impactés se necessaires prévues en cas de autorités impactés des populations fasse avant ou pendant la réalisation des travaux. destruction des biens ?

Infrastructures électriques Infrastructures électriques défaillantes de Niakara et des Représentant du Conseil défaillantes. grands villages environnants Ils souhaiteraient que Côte d’Ivoire ENERGIES Développement du département. Régional, Electrification des localités ayant La prise en compte des localités de lance un programme dans ce sens. statut de campement statut de campement dans les programmes d’électrification

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Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

-indemnisation des biens impactés Le consultant a rassuré les autorités de remonter Consultant/Côte d’Ivoire -infrastructures électriques Développement du département. Aucune préocupation ni crainte l’information à qui de droit pour prendre des ENERGIES défaillantes. décisions idoines à cette situation

-électrification des localités de statut de campement

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 Rencontre avec les autorités villageoises de Tiélétanakaha (Sous-Préfecture de Tafiré) La réunion programmée pour le jeudi 22 Août 2019, s’est effectivement tenue de à la place publique du Village de Tiélétanakaha, de seize heures cinq minutes à dix-sept heures trente-cinq minutes sous la présidence de Monsieur le Sous-préfets de Tafiéré par Monsieur le chef du village de Tiélétanakaha. La réunion a enregistré la participation des autorités coutumières, des femmes et de la jeunesse de ladite localité (Voir le Procès-verbal et la liste de présence en annexe 1). La planche suivante illustre cette réunion. Planche 7 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Tiélétanakaha (Sous-Préfecture de Tafiré)

vue des participants Source : NATRA Consultant, 19 Août 2019 Il ressort de cette réunion de consultation publique que les autorités locales ont, dans leur ensemble, apprécié l’avènement de ce projet dans leur localité. Pour eux, ce projet viendra améliorer les conditions de vie de la population. Toutefois, ils n’ont pas manqué de donner leurs avis sur la mise en œuvre du sous-projet. Le tableau suivant les récapitule toutes, et recueille également des propositions de solutions faites.

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Tableau 54: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Télétanakaha le 22 Août 2019 (Sous- préfecture de Tafiré) Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Impliquer fortement les populations de Télétanakaha à Présentation du Projet d’électrification Consultant/Côte d’Ivoire Bonne acceptabilité du projet par faciliter la réalisation du projet. Il a a exhorté les rurale de 1 089 localités en Côte Aucune préocupation ni crainte ENERGIES les communautés des villages populations à donner leurs avis et préoccupations sur d’Ivoire. le projet.

Qui est-ce qui va gérer la situation Chef du village / Télétanakaha Indemnisation Bonne reception du projet des personnes dont les biens Aucune seront détruits ?

Les biens seront peut-être impactés Il a sensibilisé les populations d’accepter le projet car Consultant/Côte d’Ivoire par l’ouverture des emprises pour la Indemnisation Aucune préocupation ni crainte d’autres études permettront d’évaluer les biens qui ENERGIES distribution de l’électricité seront seront impactés. indemnisés.

Présidente des femmes du Comment les jeunes seront utilisés Une doléance pour le recrutement des jeunes du village /Habitante de Réalisation du projet Emplois des jeunes pendant les travaux ? village Télétanakaha

Consultant/Côte d’Ivoire Pendant la phase de construction, l’entreprise Réalisation du projet Développement local Aucune ENERGIES mandaté aura besoin de mains d’œuvre locale..

Chef du village/Habitant de Un projet de développement du Quel est le rôle de la population Projet Aucune kablaké 1 village face au projet ?

Consultant/Côte d’Ivoire Il s’agit pour la population de collaborer avec les Chefs Projet Développement local Aucune ENERGIES des villages pour l’ouverture des routes.

Remerciement à toute l’équipe d’avoir effectuer le Chef du village / Télétanakaha Réalisation du projet Bonne reception du projet Aucune deplacement pour leur annoncer la bonne nouvelle.

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11.3.3 Région du Poro

 Rencontres avec les différentes parties prenantes du Département de KORHOGO  Rencontre préalable d’information avec les autorités administratives locales de la Région du Poro La réunion d’information programmée pour le vendredi 23 Août 2019 tenue dans la salle de réunion de la préfecture de Région. La réunion a enregistré la participation de Messieurs les Préfets des Départements de Korhogo, Dikodougou, et M’Bengué, du SG2 de la Préfecture de Korhogo, du Sous-préfet de Korhogo, de Monsieur le représentant du Conseil Régional du Poro, de Monsieur le représentant du Maire de la commune, des Directeurs Départementaux et Chef de Services, des autorités coutumières avec à leur tête le Chef de Canton, Premier Vice-Président de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, des représentants des femmes et de la jeunesse de ladite localité, et de la presse (Voir le Procès-verbal et la liste de présence en annexe x). La planche suivante illustre cette réunion. Les procès-verbaux et les listes de présence à ces rencontres sont présentés respectivement en annexe 2 et annexe 1.

Planche 8: Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives de la Région du Poro

A : vue de la Table de séance B : vue des participants Source : NATRA Consultant, Août 2019 En sommes, les populations présentes ont apprécié le projet. Toutefois, des préoccupations et suggestions ont été formulées. Le tableau suivant récapitule les préoccupations formulées ainsi que les propositions de solutions recueillies lors de la réunion avec les autorités le 23 Août 2019 à la préfecture de Korhogo. Le tableau suivant les récapitule toutes, et recueille également des propositions de solutions faites

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Tableau 55: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 23 Août 2019 (Préfecture de Korhogo) Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations Présentation du cadre de la Exhorter les autorités à une mobilisation parfaite rencontre (Projet d’électrification Bonne acceptabilité du projet Aucune préocupation ni crainte. rurale de 1 088 localités en Côte pour les villages non électrifiés. pour la réalisation du projet. d’Ivoire). Le corps préfectoral a fait Services Administratifs (Préfet remarquer à l’équipe du cabinet de de région par interim, Préfet de l’EESS que certaines localités Sinématiali) bénéficiaires du programme Electrification partielle des Développement du département d’électrification rurale sont déjà Aucune villages la région du Poro électrifiées, aussi certains villages sont partiellement pris en compte par le programme à cause de certains regroupements de village. Présentation du Projet Développement du département Consultant/Côte d’Ivoire d’électrification rurale de 1 088 Aucune préocupation ni crainte Le consultant a demandé aux autorités à donner la région du Poro leurs avis sur le projet. ENERGIE localités en Côte d’Ivoire.

Services Administratifs (Préfet critères de choix des localités à sélectionner les villages centres Quels sont les critères de choix des Il ne comprend pas pourquoi dans son de Dikodougou) électrifier avant les autres localités à électrifier? département il ya moins de localité à électrifié. le consultant a indiqué qu’auparavant, les localités qui avaient plus de 500 habitants étaient Consultant/Côte d’Ivoire critères de choix des localités à Pouvoir sélectionner les village Aucune préocupation ni crainte admises à être électrifiées. Actuellement, la ENERGIE électrifier centre avant les autres politique du Gouvernement est d’électrifier toutes les localités du pays d’ici 2025.

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Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Quelles sont les dispositions le processus d’indemnisation des biens impactés Services Administratifs (le necessaires prévues en cas de est lent. Cette situation nous mets dans des Préfet de Korhogo, Préfet de l’indemnisation des biens Amélioration de la qualité de vie destruction des biens ? conditions inconfortables fasse à la population. région par interim, Préfet de En revanche il souhaiterait que l’indemnisation impactés des populations Il est inquiet pour les entreprises des biens soit une priorité avant la phase de Sinématiali) qui viendront construire les futures lignes électrique construction du projet.

-indemnisation des biens le consultant a rassuré les autorités de remonter Consultant/Côte d’Ivoire impactés l’information à qui de droit pour prendre des ENERGIE Développement du département. Aucune préocupation ni crainte -infrastructures électriques décisions idoines à cette situation défaillantes. -électrification des localités de statut de campement

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 Rencontre avec les autorités villageoises de Tiélétanakaha (Sous-Préfecture de Korhogo) La réunion programmée pour le jeudi 22 Août 2019, s’est effectivement tenue de à la place publique du Village de Kafigué, de seize heures cinq minutes à dix-sept heures trente-cinq minutes sous la présidence de Monsieur le Sous-préfets de korhogo par Monsieur le chef du village de Kafigué. La réunion a enregistré la participation des autorités coutumières, des femmes et de la jeunesse de ladite localité (Voir le Procès-verbal et la liste de présence respectivement en annexe 2 et annexe 1). La planche suivante illustre cette réunion. Planche 9: Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Kafigué (Sous- Préfecture de Korhogo)

A : vue de la table de séance B : vue des participants

Source : NATRA Consultant, Août 2019 Il ressort de cette réunion de consultation publique que les autorités locales ont, dans leur ensemble, apprécié l’avènement de ce projet dans leur localité. Pour eux, ce projet viendra améliorer les conditions de vie de la population. Toutefois, ils n’ont pas manqué de donner leurs avis sur la mise en œuvre du sous-projet. Le tableau suivant les récapitule toutes, et recueille également des propositions de solutions faites

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Tableau 56: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Kafigué le 23 Août 2019 (Sous- préfecture de Korhogo). Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations Présentation du Projet Bonne acceptabilité du projet Impliquer fortement les populations de Kafigué à faciliter la Consultant/Côte d’Ivoire d’électrification rurale de 1 088 par les communautés des Aucune préocupation ni crainte réalisation du projet. Il a a exhorté les populations à donner ENERGIE localités en Côte d’Ivoire. villages leurs avis et préoccupations sur le projet. Remerciement à la delegation, aux Electrification du village, source Le chef de village de Kafigué Projet autorités du département de la Aucune dévéloppement région et gouvernement actuel Joie et satisfaction pour la Présidente des femmes de nouvelle. Ce projet pourrait sortir Projet Aucune Remerciement à la delegation Kafigué la gente feminine de la précarité et de la pauvreté. Toute la population doit prendre les mesures nécessaire pour l’ouverture des rues. Consultant/Côte d’Ivoire Ouverture des rues du village C’est pour le développement Aucune préocupation Tous ceux qui sont rétissants face aux impacts négatifs des ENERGIE) économique du village. travaux doivent comprendre qu’il s’agit du développement du village. Il promet de tout mettre en œuvre pour faciliter la réalisation du Projet et souhaite que le projet soit accompagné Chef de village de Kafigué Projet Le village sortira de l’obscurité Remerciement à la delegation d’autres infrastructres communautaire notamment la construction d’une pompe villageoise et l’augmentation du nombre de salle de classe de l’école primaire.

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11.3.4 Région du Kabadougou

 Rencontres avec les différentes parties prenantes du Département de Kabadougou  Rencontre préalable d’information avec les autorités administratives locales du Département de Kabadougou

La réunion programmée pour le vendredi 23 Août 2019, s’est effectivement tenue à la salle de réunion de la préfecture d’Odienné, de neuf heures quarante-huit minutes à onze heures dix minutes, sous la présidence de Monsieur le Secrétaire général 1 de la Préfecture d’Odienné représentant Monsieur le Préfet de la région du Kabadougou, Préfet de Département d’Odienné. Elle a enregistré la présence du Préfet du Département de Madinani, du Secrétaire général de la Préfecture de Kaniasso, du Secrétaire général de la Préfecture de Minignan, du Sous-préfet de Bougousso, du Sous-préfet de Tiémé, du Directeur de cabinet du Conseil régional du Kabadougou, de l’Adjoint au maire de la commune d’Odiénné, des responsables des services techniques et administratifs concernés par le projet, de la presse locale, des autorités coutumières et des fils de ladite localité (voir liste de présence). La planche suivante illustre cette réunion. Les procès-verbaux et les listes de présence à ces rencontres sont présentés respectivement en annexe 2 et annexe 1.

Planche 10 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du département d’Odiénné

vue des participants

Source : NATRA Consultant, Août 2019

Les autorités, ont apprécié à l’unanimité la réalisation dudit projet. Toutefois, des préoccupations et suggestions ont été formulées. Le tableau suivant les récapitule toutes, et recueille également des propositions de solutions faites.

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Tableau 57: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique des autorités le 23 Août 2019 ((Préfecture d’Odienné)

Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Services Administratifs (le Présentation du cadre de la Bonne acceptabilité Aucune préocupation ni crainte. Exhorter les autorités à une mobilisation parfaite pour la réalisation du Secrétaire général 1 d’Odienné) rencontre (Projet du projet pour les projet. d’électrification rurale de 1 villages non 088 localités en Côte électrifiés. d’Ivoire).

Consultant/Côte d’Ivoire Présentation du Projet Développement du Aucune préocupation ni crainte. Le consultant a demandé aux autorités de donner leurs avis sur le projet. ENERGIES d’électrification rurale de 1 département 088 localités en Côte d’Ivoire d’Odienné

Services administratifs(le Prendre en compte la Améliorer les M Koné Ibrahim a voulu savoir si le aucune Directeur de cabinet du fourniture d’électricité dans conditions de vie projet prend en compte la fourniture Président du Conseil Régional les ménages des populations d’électricité dans les ménages du Kabadougou)

Consultant/Côte d’Ivoire Electrification de tous les Accès à l’électricité Aucune préoccupation ni crainte Le consultant a répondu qu’effectivement la volonté de l’Etat est de ENERGIES ménages pour tous permettre l’accès à l’électricité de tous les ménages à travers le programme d’électrification pour tous.

Services Administratifs (le Indemnisation des Rassurer les Aucune préoccupation ni crainte Indemniser les populations affectées par le projet avant sa mise en œuvre Sous-Préfet de Bougousso populations affectées populations ainsi que toutes celles qui sont affectées dans le cadre de projets intérimaire du Sous-Préfet de antérieurs Bako)

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Consultant/Côte d’Ivoire Indemnisation des Rassurer les Aucune préoccupation ni contrainte Le consultant a indiqué que cette étape est le début d’une série d’études ENERGIES populations affectées populations qui permettront d’identifier les impacts et mesures environnementales à mettre en œuvre. Il a ajouté que tous ceux dont les biens seront impactés auront droit à l’indemnisation. Il a rassuré la population de la prise en compte de leurs préoccupations

PCA Pôle Nord-Ouest riz Le type de compteur qui sera Accès à l’électricité M DIARASSOUBA Moussa a voulu aucune utilisé savoir si ce ne sont que les compteurs à carte qui sont prévus pour la fourniture des populations en électricité

Consultant/Côte d’Ivoire Le type de compteur qui sera Rassurer la Aucune préoccupation ni contrainte Le consultant a répondu qu’il appartient à la CIE, la société de distribution ENERGIES utilisé population sur et de commercialisation de l’électricité de choisir le type de compteur l’accès à l’électricité

Services Administratifs ‘Préfet Possibilité de déplacer les Sécurisation des M le Préfet a voulu savoir si les aucune de Madinani) disjoncteurs après la mise en disjoncteurs disjoncteurs peuvent être déplacés œuvre du projet même après la mise en œuvre du projet

Consultant/Côte d’Ivoire Possibilité de déplacer les Sécurisation des Aucune préoccupation ni contrainte L’expert en énergie a répondu que les disjoncteurs pourront être déplacés ENERGIES disjoncteurs après la mise en disjoncteurs même après la mise en œuvre du projet œuvre du projet

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 Rencontre avec les autorités villageoises de Badiouala (Sous-Préfecture de Bako, région de Kabadougou) La réunion programmée pour le vendredi vingt-trois août, s’est tenue dans la cour du chef du village de Badiouala, Sous-préfecture de Bako, de quatorze heures trente-trois minutes à seize heures vingt minutes, sous la présidence de Monsieur KOUAME Ben Yeboua Serge, Sous-préfet de Bougousso, intérimaire au sous-Préfet de Bako. La réunion a enregistré la participation des autorités coutumières et des fils de la localité de Badiouala (voir liste de présence (Voir le Procès-verbal et la liste de présence respectivement en annexe 2 et annexe 1). La planche suivante illustre cette réunion. Planche 11 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Badiouala (Sous- Préfecture de Bako)

A : vue de la Table de séance. B : vue des participants

Source : NATRA Consultant, Août 2019 Il ressort de cette réunion de consultation publique que les autorités locales ont, dans leur ensemble, apprécié l’avènement de ce projet dans leur localité. Pour eux, ce projet viendra améliorer les conditions de vie de la population. Toutefois, ils n’ont pas manqué de donner leurs avis sur la mise en œuvre du sous-projet. Le tableau suivant les récapitule toutes, et recueille également des propositions de solutions faites.

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Tableau 58: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Badiouala le 23 Août 2019 ((Préfecture de Bako)

Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Services Administratifs ‘Préfet Présentation du cadre de Bonne acceptabilité Aucune préoccupation ni contrainte Exhorter les autorités coutumières à une mobilisation parfaite pour la de Madinani) la rencontre (Projet du projet pour les réalisation du projet. d’électrification rurale de villages non 1 088 localités en Côte électrifiés d’Ivoire).

Consultant/Côte d’Ivoire Présentation du Projet Dévéloppement du Aucune préoccupation ni contrainte Le consultant a exhorté la population de Badiouala à s’impliquer d’avantage ENERGIES d’électrification rurale de village de Badiouala pendant la réalisation des travaux. 1 088 localités en Côte d’Ivoire Il leur a demander de donner leurs avis et préocupations sur le projet.

Le chef du village de Indemnisation des Rassurer les Aucune préoccupation ni contrainte Le chef du village salut l’avènement du projet. Il souhaite que les mesures Nagawokaha personnes impactées populations et soient prises pour indemniser les personnes impactées permettre leur implication

Consultant/Côte d’Ivoire Indemnisation des Rassurer les Aucune préoccupation ni contrainte Le consultant a répondu que le partenaire financier a intégré dans son ENERGIES personnes impactées populations financement, le volet indemnisation. Il a rassuré la population quant à prise des mesures pour l’indemnisation effective des personnes affectées

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11.3.5 Région du Tchologo

 Rencontres avec les différentes parties prenantes du Département de Ferkessédougou  Rencontre préalable d’information avec les autorités administratives locales du Département de Ferkessédougou La réunion d’information tenue à Ferkessédougou le mercredi 21 Août 2019 s’est déroulée de 9h27 minutes à 10h 31 sous la présidence du Secrétaire Générai 2 de la préfecture. Elle a enregistré la participation du Sous-Préfet de Ferkessédougou, des représentants des élus locaux, des chefs de services déconcentrés et des autorités religieuses et coutumières de la localité (Voir le Procès-verbal et la liste de présence en annexe x). La planche suivante illustre cette réunion Les procès-verbaux et les listes de présence à ces rencontres sont présentés respectivement en annexe 2 et annexe 1.

Planche 12 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du département de Ferkessédougou

A : vue de la Table de séance. B : vue des participants

Source : NATRA Consultant, 21 Août 2019

Il ressort de cette rencontre de consultation publique que les autorités locales dans leur ensemble ont apprécié l’avènement du projet dans leur localité. Pour elles, ce projet vient contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations. Leurs préoccupations, avis et recommandations sont consignés dans le tableau suivant.

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Tableau 59: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 21 Août 2019 (Préfecture de Ferkessédougou) Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Présentation du cadre de Bonne acceptabilité Services Administratifs (le la rencontre (Projet du projet pour les Exhorter les autorités à une mobilisation parfaite pour Secrétaire général de d’électrification rurale de Aucune préocupation ni crainte. villages non la réalisation du projet. Ferkessédougou) 1 088 localités en Côte électrifiés. d’Ivoire).

Présentation du Projet Développement du Consultant/Côte d’Ivoire d’électrification rurale de Le consultant a demandé aux autorités à donner leurs département de Aucune préocupation ni crainte ENERGIES 1 088 localités en Côte avis sur le projet. Ferkessédougou d’Ivoire

Services Administratifs (le Alimenter ces localités pour le Il souhaiterait que CI ENERGIES mette tout en œuvre 4ème vice-président du Mettre sous tension des Besoins de connaitre la date d’alimentation des localités bonheur des afin que la couverture d’électricité soit effective dans conseil régional de localités ou les travaux bénéficiant de poteaux électriques implantés non encore populations et le ces zones étant donné que des futurs projets Ferkessédougou) sont achevés alimentés. développement du d’électrification sont en cours. département. Monsieur Timité, Expert en Electricité a répondu que le poste source existant ne distribuait que 62% de sa Alimenter ces capacité d’énergie disponible selon les données de localités pour le Mettre sous tension des 2018. Ainsi, la présente étude évaluera le besoin réel Consultant/Côte d’Ivoire bonheur des localités ou les travaux Aucune préocupation ni crainte d’énergie a capacité actuelle d’énergie disponible afin ENERGIES populations et le sont achevés. de desservir dans de bonnes conditions tous les développement du villages à électrifier. département. Le consultant a rassuré les autorités de remonter l’information à qui de droit pour prendre des décisions Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 228

Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

idoines à cette situation

Il a voulu savoir si les tous les villages de la Sous- Electrification de tous les booster le préfecture de Ferkessédougou sont pris en compte par le Monsieur Koné Ibrahim 4eme villages de développement du projet. Il a aussi mentionné l’existence de poteaux non Aucune adjoint au maire Ferkessédougou Département raccordés au réseau électrique à certains endroits de la commune.

Le consultant il a répondu que la volonté du Chef de l’Etat est de voir tous les villages sur le territoire ivoirien Electrification de tous les booster le Consultant/Côte d’Ivoire électrifié à l’horizon 2025. Il a rassuré les populations à villages de développement de Aucune préocupation ni crainte ENERGIES garder leur sérénité, car selon lui, plusieurs projets Ferkessédougou la ville d’électrifications sont en cours afin d’électrifier toutes les localités.

Une doléance à CI ENERGIES pour que son village, Développement du Le Chef de canton Electrification du village Aucune préocupation ni crainte certes, non électrifié soit pris en compte dans le cadre village du projet ou des futurs projets.

Consultant/Côte d’Ivoire Développement du Le consultant rappele qu’il y a plusieurs programmes Electrification du village Aucune préocupation ni crainte ENERGIES village d’électrification dont le village pourrait bénéficier.

Le Secrétaire général de la préfecture a exhorté le Services Administratifs (le Chef de canton à faire l’inventaire de tous les sites ou Les sites ou lieux sacrés Presevation des Secrétaire général de Aucune préocupation ni crainte lieux sacrés dans la Sous-préfecture pour leur dans la Sous-préfecture sites sacrés. Ferkessédougou) meilleure prise en compte lors de l’exécution des projets de développement.

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Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

S’agissant de l’inventaire de tous les sites sacrés, le chef de canton a dit avoir pris note et qu’il a même déjà Les sites ou lieux sacrés Presevation des Le Chef de canton Aucune préocupation ni crainte commencé l’identification des sites sacrés. Très bientôt dans la Sous-préfecture sites sacrés. une liste exhaustive de tous les lieux sacrés sera transmise au Sous-préfet.

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 Rencontre d’information avec les autorités villageoises de Nagawokaha (Sous-Préfecture de Ferkessédougou) La réunion programmée pour le mercredi 21 Août 2019, s’est effectivement tenue de à la place publique du Village de Nagawokaha, de quatorze heures quarante minutes à dix-sept heures dix minutes sous la présidence de Monsieur le Sous-préfet de Ferkessédougou. La réunion a enregistré la participation du chef de village de Nagawokaha et sa notabilité, des autorités religieuses, des représentants des femmes et de la jeunesse et la population de ladite localité. (Voir le Procès-verbal et la liste de présence respectivement en annexe 2 et annexe 1). Les photos suivantes illustrent cette réunion. Planche 13: Illustration de la réunion publique d’information des autorités villageoises de Nagawokaha (Sous- Préfecture de Ferkessédougou)

A : vue de la Table de séance. B : vue des participants

Source : NATRA Consultant, 21 Août 2019

Il ressort de cette rencontre de consultation que les autorités administratives et villageoises ont apprécié l’avènement du projet dans leur localité. En effet, le projet d’électrification de leur village va induire non seulement une amélioration des conditions de vie des populations mais aussi booster le développement du village. Leurs préoccupations et recommandations sont consignées dans le tableau suivant.

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Tableau 60: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Nagawokaha le 21 Août 2019 ((Sous- préfecture de Ferkessédougou)

Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Présentation du cadre de Bonne acceptabilité Services Administratifs (Sous- la rencontre (Projet Exhorter les autorités coutumières à une mobilisation parfaite pour la du projet par les Aucune préocupation ni crainte. préfet de Ferkessédougou) d’électrification rurale de réalisation du projet. villageois. 1 088 localités en Côte d’Ivoire). Présentation du Projet Le consultant a exhorté la population de Nagawokaha à s’impliquer davantage Dévéloppement du Consultant/Côte d’Ivoire d’électrification rurale de pendant la réalisation des travaux. village de Aucune préocupation ni crainte ENERGIES 1 088 localités en Côte Nagawokaha. d’Ivoire Il leur a demandé de donner leurs avis et préocupations sur le projet.

Indemnisation des biens Le projet pourrait entrainer la Il souhaiterait que des mesures soient prises pour indemniser les personnes Le chef du village de impactés et la traversée Presevation des destruction de cultures, l’ouverture impactées, éviter la profanation du site sacré qui fait partie de leur patrimoine Nagawokaha de la forêt aux abords du sites sacrés. de voies dans la forêt sacrée et la culturel. village de Nagawokaha. profanation des sites culturels.

Les biens seront impactées par l’ouverture des emprises pour le transport de l’électricité seront indemnisés. En revanche, le consultant a rassuré les La traversée de la forêt villageois de remonter l’information à qui de droit pour prendre des décisions Consultant/Côte d’Ivoire Presevation des aux abords du village de Aucune préocupation ni crainte idoines à cette situation. ENERGIES sites sacrés Nagawokaha. Concernant la forêt sacrée, le consultant a rassuré les populations en leur signifiant que toutes les mesures seront prises pour éviter la profanation de ce site.

Le chef a formulé des doléances auprès de l’équipe en mission pour Le chef du village de infrastructures Développement de l’acquisition dans le village d’une adduction en eau potable, de six (06) salles Bonne reception du projet Nagawokaha communautaire de base. son village de classe, un foyer de jeune, la construction de centre de santé et de logements des instituteurs.

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Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Consultant/Côte d’Ivoire infrastructures Développement de Le consultant a fait savoir que cette préoccupation sera entendue par les Aucune préocupation ni crainte ENERGIES communautaire de base. son village autorités compétentes qui pourront l’apprécier selon leur calendrier.

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11.3.6 Région du Bagoué

 Rencontres avec les différentes parties prenantes du Département de Boundiali  Rencontre préalable d’information avec les autorités administratives locales du Département de Boundiali La réunion d’information à Boundiali le mercredi 22 Août 2019 s’est déroulée de 10h12 minutes à 11h145 minutes sous la présidence de M le Préfet de région de la Bagoué. La rencontre a enregistré la présence du préfet du département de Tengréla, du chef de cabinet du préfet de département de Kouto, du Secrétaire Générai 2 de la préfecture de Boundiali, des élus locaux, des chefs de service, des autorités coutumières et des fils et filles de la localité. (Voir le Procès-verbal et la liste de présence respectivement en annexe 2 et annexe 1). La planche suivante illustre cette réunion Les procès-verbaux et les listes de présence à ces rencontres sont présentés en annexe

Planche 14 : Illustration de la réunion publique d’information des autorités administratives du département de Boundiali

A : vue de la Table de séance. B : vue des participants

Source : NATRA Consultant, 22 Août 2019 Cette rencontre a été pour toutes ces autorités l’occasion de saluer la venue de ce projet ; car pour elles, l’électrification des villages va contribuer au mieux-être des populations. Elles ont toutefois soulevé des préoccupations et fait des recommandations qui sont consignées dans le tableau suivant.

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Tableau 61: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la consultation des autorités le 22 Août 2019 (Préfecture de Boundiali) Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Services Administratifs (Préfet Présentation du cadre de la Bonne acceptabilité du de la région de la Bagoué, rencontre (Projet d’électrification Exhorter les autorités à une mobilisation parfaite pour la projet pour les villages non Aucune préocupation ni crainte. Préfet du Département de rurale de 1 088 localités en Côte réalisation du projet. électrifiés. Boundiali) d’Ivoire).

Présentation du Projet Consultant/Côte d’Ivoire Développement du Le consultant a demandé aux autorités à donner leurs avis sur le d’électrification rurale de 1 088 Aucune préocupation ni crainte ENERGIES département de Boundiali) projet. localités en Côte d’Ivoire.

il existe encore certains villages de plus de 500 habitants dans Pouvoir sélectionner les son département qui ne sont pas Services Administratifs (le Critères de choix des localités à village centre avant les encore électrifiés, alors qu’il y a Aucune Préfet de Tengréla) électrifier autres des localités moins peuplées qui sont déjà prises en compte dans le cadre du présent projet

Le consultant a indiqué qu’auparavant, les localités qui avaient plus de 500 habitants étaient admises à être électrifiées. Pouvoir sélectionner les Consultant/Côte d’Ivoire Critères de choix des localités à Actuellement, la politique du Gouvernement est d’électrifier toutes village centre avant les Aucune préocupation ni crainte ENERGIES électrifier les localités du pays d’ici 2025. Il a demandé donc la patience à autres tout le monde parce qu’aucun village ivoirien ne restera en marge de ce projet.

Services Administratifs L’extension du réseau électrique Il souhaite que les zones périphériques soient raccordées au (Monsieur Koffi, Directeur Amélioration de la qulité de Plusieurs quartiers ne sont pas aux zones périphériques non réseau électrique afin d’éviter aux populations des frais Technique du conseil régional vie des populations urbaine. électrifiés. encore raccordées,. supplémentaires lors de leur abonnement de la Bagoué)

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Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Monsieur Timité, Expert en électricité a répondu que ce projet concerne seulement l’électrification rurale et qu’ils existent d’autres L’extension du réseau électrique Amélioration de la qualité projets dextension de réseau dans les zones urbaines. Lla Consultant/Côte d’Ivoire aux zones périphériques non de vie des populations Aucune préocupation ni crainte préoccupation portant sur la bonne gestion de l’électricité dans les ENERGIES encore raccordées. urbaines. zones rurales, le chef de mission dit avoir pris bonne note et que l’information sera relayée à la hiérarchie afin de fournir aux populations rurales un service de qualité répondant à leurs besoins d’électricité. Connaitre le processus Monsieur Kra, chef de service Le processus d’indemnisation des Amélioration de la qulité de d’indemnisation des personnes Il souhaiterait que des mesures soient prises pour indemniser les foncier rural, à la Direction personnes potentiellement vie des populations urbaine. potentiellement impactées par le personnes impactées, Régionale de l’agriculture impactées par le projet projet

Docteur Koffi, expert en Biodiversité, a répondu que pour l’indemnisation des personnes impactées par le projet, le Le processus d’indemnisation des partenaire financier qui est la Banque Africaine de Développement Consultant/Côte d’Ivoire Amélioration de la qulité de personnes potentiellement Aucune préocupation ni crainte (BAD) a déjà intégré dans son financement le volet indemnisation. ENERGIES vie des populations urbaine. impactées par le projet Il a rassuré les populations que les mesures seront prises pour que le projet soit mené à son terme en tenant en compte les dommages qui seront subis par les populations.

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 Rencontre d’information avec les autorités villageoises de Gbando, (Sous-Préfecture de Boundiali). La réunion d’information programmée pour le jeudi 22 Août 2019, s’est tenue de à la place publique du Village de Gbando, de quatorze heures trente-trois minutes à quinze heures cinquante minutes sous la présidence de Monsieur le Sous-préfet de Ferkessédougou. La réunion a enregistré la participation du chef de village de Gbando et sa notabilité, des autorités religieuses, des représentants des femmes et de la jeunesse et la population de ladite localité. (Voir le Procès-verbal et la liste de présence respectivement en annexe 2 et annexe 1). La planche suivante illustre cette réunion. Planche 15 : Illustration de la réunion publique d’information de Gbando (Sous-Préfecture de Boundiali)

A : vue de la Table de séance. B : vue des participants

Source : NATRA Consultant, 22 Août 2019 De cette rencontre, l’on retient que les populations ont marqué leur adhésion au projet. Pour elles, l’électrification tant attendue de leur localité va amorcer son développement. Toutefois, la population a formulé des préoccupations qui sont résumées dans le tableau suivant.

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Tableau 62: Synthèse des préoccupations et propositions de solutions recueillies lors de la réunion publique du village de Gbando le 22 Août 2019 (Sous- préfecture de Boundiali) Acteurs/institutions Points discutés Atouts Préoccupations et craintes Suggestions et recommandations

Services Administratifs Présentation du cadre de la rencontre Bonne acceptabilité du projet pour Exhorter les villageois à une mobilisation parfaite pour (Secrétaire général 2 de la (Projet d’électrification rurale de 1 088 Aucune préocupation ni crainte. les villages non électrifiés. la réalisation du projet. Préfecture de Boundiali) localités en Côte d’Ivoire).

Présentation du Projet d’électrification Développement du département de Consultant/Côte d’Ivoire Le consultant a demandé aux populations de donner rurale de 1 088 localités en Côte Boundiali, en particulier le villaqge Aucune préocupation ni crainte ENERGIES leurs avis sur le projet. d’Ivoire. de Gbando

il souhaiterait la déviation de la forêt classée « Tchébénon » située à l’extrémité du village lors de la traversée de la forêt sacrée « La destruction ou la profanation du l’exécution du projet Le chef du village de Gbando Tchébénon » située aux abords du Presevation des sites sacrés site sacré village Ainsi, si le projet nécessite un passage dans la forêt sacrée, des sacrifices seront consentis pour permettre la bonne exécution du projet.

Concernant la forêt sacrée, le consultant a rassuré les Consultant/Côte d’Ivoire la traversée de la forêt aux abords du Presevation des sites sacrés Aucune préocupation ni crainte populations en leur signifiant que toutes les mesures ENERGIES village de Nagawokaha. seront prises pour éviter la profanation de ce site.

Les propriétaires des biens qui L’ouverture de l’emprise pourrait Il souhaiterait que le processus d’indemnisation soit Le chef du village de Gbando Indemnisation seront impactés par l’ouverture des emprises pour la distribution de entrainer la destruction de cultures une réalité. l’électricité seront indemnisés. Les biens seront impactées par l’ouverture des Les propriétaires des biens qui Assistant du Consultant en emprises pour la distribution de l’électricité seront seront impactés par l’ouverture des Environnement /Côte d’Ivoire Indemnisation Aucune préocupation ni crainte indemnisés. En revanche, le consultant a rassuré les emprises pour la distribution de ENERGIES villageois de remonter l’information à qui de droit pour l’électricité seront indemnisés prendre des décisions idoines à cette situation.

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 Synthèse globale des préoccupations et craintes exprimées lors des réunions Lors des différentes réunions de consultation des autorités et des populations, elles ont exprimé leurs attentes, craintes et satisfactions vis-à-vis du projet. En réponse aux préoccupations soulevées par les populations, des recommandations ont été formulées par les autorités préfectorales dans le souci de faciliter la mise en œuvre du projet dans les différentes localités concernées. Au terme des consultations et rencontres, il ressort des réactions des différents acteurs une approbation générale du projet. En effet, aux yeux des acteurs locaux, le projet présent des avantages majeurs certains pour les localités des districts de la Vallée du Bandama, des Savanes et du Denguélé dont les plus importants sont : - l’amélioration des conditions de vie de la population - le développement des activités commerciales des femmes ; - la réduction du chômage par la création des emplois ; - l’amélioration de la qualité du cadre de vie ; - le développement du transport ; - le renforcement en moyens des collectivités locales. - la cherté de l’électricité (difficultés de paiement des factures par certains abonnés) - les coupures et pannes techniques fréquentes pour manque de techniciens - les accidents et électrocutions liés aux manipulations ou aux intempéries - l’insécurité (vol, pillage, etc.) du matériel et des installations - le chômage des jeunes très élevé et exode rural - la sécurité et emprise (élagage d’arbres et traversée de zones agricoles et pastorales)

Cependant, même si on note une forte attente de la part des populations susceptibles de bénéficier du projet et de ses opportunités pressenties des préoccupations liées à la prise en compte des localités disposant déjà des installations électriques, au respect des accords entre le projet et les collectivités locales et à la gestion de l’environnement demeurent et subsistent. En effet, on relève, d’une manière générale, des craintes liées au non-respect des accords faisant l’objet des conventions et la non préservation de l’environnement physique et social pendant la mise en œuvre du projet. Dans ce sens, le projet gagnerait à développer des stratégies d’information, de communication et de sensibilisation pour capitaliser et renforcer ces bonnes dispositions des populations vis-à-vis du projet afin d’assurer une meilleure adhésion de celles-ci au projet. En d’autres termes, il est nécessaire de mettre en place un plan de suivi des consultations.

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 Intégration des recommandations dans le CGES Toutes les recommandations formulées sont prises en compte dans les mesures de renforcement de la gestion environnementale et sociale du projet : mesures institutionnelles, études et autres mesures environnementales et sociales ; mesures de formation et de sensibilisation, mesures de suivi-évaluation.

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CONCLUSION L’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) est un Outil d’intégration de l’ensemble des enjeux qu’ils soient ou non structurés autour des Piliers Environnement, Economie, Social et Culturel, dans l’élaboration des Politiques, Plans et Programmes (PPP).

Plus que la somme des connaissances sur différentes problématiques liées à ces différents domaines, l’EESS se caractérise par sa démarche d’analyse qui consiste à établir les liens entre les options envisagées, les modifications induites par ces options sur les composantes des milieux physiques, biologiques, culturels et humains incluant les aspects socioéconomiques ainsi que l’impact de ces modifications au regard de problèmes ou enjeux spécifiques. Le choix du niveau de participation s’inscrit dans le contexte de consultations avec les citoyens, partage qui est plus ou moins étendu selon qu’il se limite à la diffusion de l’information et à l’expression d’opinions sur des options retenues, au sens générique du terme, suivant un Screening, en vue de la prise de décision (approche consultative). En ce qui concerne cette participation, cette action active fait appel aux structures administratives, aux élus et cadres ainsi qu’aux populations rurales concernées par le Projet d’électrification rurale de 1088 localités et d’électricité pour tous (PROSER) en Côte d’Ivoire, avec une inclusion du genre.

C’est dans ce cadre que l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assortie d’un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) a été réalisée par le Cabinet NATRA Consultant, Les activités du projet auront des impacts positifs majeurs sur l’économie du pays en général et sur les localités ciblées en particulier. Ainsi, l’extension des réseaux Haute Tension A (HTA) vers les localités à électrifier, la construction des postes HTA/BTA, la pose des foyers d’éclairage public et la réalisation de branchements au profit des ménages contribueront à accroître les principaux indicateurs sectoriels, notamment le taux de couverture, d’accès à l’électricité ainsi que le taux de desserte des populations rurales grâce à l’électricité.

Toutefois, il ne sera pas sans perturbation sur l’Environnement si certaines mesures de prévention ne sont pas prises, en amont, eu égard aux différents impacts identifiés dans le présent Rapport de l’EESS. En effet, plusieurs Enjeux Environnementaux et Socio-économiques associés à la mise en œuvre du PROSER doivent être pris en compte pour la protection de l’Environnement biophysique et socio- économique. En finalité, l’EESS assortie du PCGES réalisée au niveau des localités des Districts de la vallée du Bandama, du Poro et du Denguélé se situe dans la Catégorie B des Politiques de la BAD.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Monographies des régions du lot 3 : Gbêkê, Hambol, Tchologo, Poro, Bagoué, Folon et Kabadougou. 2. Rapports d’études similaires réalisées en 2018 par CI ENERGIES dans le cadre du Projet d’Amélioration de l’accès à l’Electricité en Milieu Rural (PAEMIR) pour les des Districts des Savanes, du Woroba et du Zanzan 3. TDR de L’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assortie d’un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) du Projet d’électrification rurale de 1088 localités et du programme de renforcement des ouvrages du système électrique et d’accès à l’électricité (PROSER).en Côte d’Ivoire,

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ANNEXES

1- LISTE DE PRESENCE DES AUTORITES ADMINISTRATIVES ET LISTE DE PRESENCE DES RIVERAINS

2- PROCES VERBAUX DES ENTRETIENS

3- LISTE DES LOCALITES DU PROSER

4- TDR

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Annexe 1 : LISTE DES AUTORITES ADMINISTRATIVES ET LISTE DE PRESENCE DES RIVERAINS

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Annexe 2 : PROCES VERBAUX DES REUNIONS PUBLIQUES

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 Evaluations environnementales  Formation  IEC pour la protection de l’environnement

PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES OUVRAGES DU SYSTEME ELECTRIQUE ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PROSER)

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EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE STRATÉGIQUE (EESS) ASSORTIE D’UN PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES)

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PROCES VERBAL DE LA REUNION D’INFORMATION ET DE CONSULTATION AVEC LES AUTORITES ADMNISTRATIVE ET COUTUMIERES DE BEOUMI DANS LA REGION DU GBEKE

Motif / type de réunion : Réunion d’information et de Lieu : Préfecture de Béoumi consultation des Autorités

Étaient présents : voir liste en annexe Date / heure : Lundi 19 Août 2019 de 9 h 30 minutes à 11 heures 45 minutes.

Introduction L’an deux mil dix-neuf et le lundi dix-neuf Août, s’est tenue à la salle de réunion de la préfecture, de neuf heures trente minutes (09h30mn) à onze heures quarante-cinq minutes (11h30mn), sous la présidence de Monsieur le préfet, représenté par Monsieur le Sous-préfet de Béoumi, une réunion d’information publique relative au programme de renforcement des ouvrages du système électrique et d’accès à l’électricité (PROSER).

La réunion a enregistré la participation du répresentant du prefet, Messsieurs les Sous-préfets du Département de Béoumi, Bodokro, Kondrobo et de N’guessankro, des directeurs départementaux concernés par le projet, des autorités coutumières et religieuses, des représentants des femmes et de la jeunesse du département. Au total, vingt-neuf (29) personnes étaient présentes à cette réunion. Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 266

Dans son propos introductif, Monsieur le Sous-préfet a souhaité la bienvenue aux différentes délégations. Il a souligné l’importance de cette rencontre qui s’inscrit dans la droite ligne du développement des localités du département de Béoumi. Il a ensuite, présenté l’ordre du jour de cette réunion d’information et de consultation des autorités comme suit :

1- Présentation du projet et des impacts potentiels ; 2- Échanges avec les participants ; 3- Divers.

1 – Présentation du projet et des impacts potentiels

Prenant la parole, le chef de mission, a présenté la délégation qu’il conduit. Il a fait une présentation du projet dans sa composante portant sur l’Electrification Rurale de 1088 localités. Ainsi, ce sont cent onze (11) villages qui en bénéficieront dans le département de Béoumi.

Il a indiqué au passage que l’objectif de l’EESS est d’identifier les enjeux environnementaux et sociaux existant dans la zone du projet.

Par la suite, il a souligné que le Projet pourrait avoir des impacts aussi bien négatifs que positifs. Entre autres, il a cité à titre d’exemple :

-la restriction d’accès à des terres agricoles ou la destruction de plantations et de champs ;

-les risques d’accidents de circulation ;

-les risques de dégradations du cadre de vie et du paysage ;

-la destruction du milieu de vie de la faune sauvage ;

-les risques de profanations des sites sacrés ou culturels ;

-la création d’activités génératrices de revenu ;

-la création d’emplois temporaires ;

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2 – Echanges avec les participants

A la suite de l’exposé du chef de mission, les participants ont apprécié la réalisation du projet. Toutefois, quelques préoccupations ont été relevées. Il s’agit entre-autres de :

 Cas des localités ayant des statuts de campement abritant plus de 500 habitants. Le Sous-préfet de Bodokro a signifié que certaines de ses localités de sa circonscription, peuplée de plus de 500 habitants, ont toujours le statut de campement. Il souhaiterait que ces localités soient prises en compte dans les programmes d’électrification à venir.

 Des questions sur les critères de sélection de l’électrification Monsieur le chef du village de Koumabo a du mal à comprendre les critères de sélection car selon lui, son village comptant plus de 500 habitants et traversé par la ligne HTA est lésé.

 Prise en compte d’une localité en lieu et place d’une autre située dans une forêt classée et bénéficiant du projet d’électrification Monsieur le Sous-Préfet de Kondrobo prenant la parole au nom de Monsieur le Sous-Préfet de Marabadiassa a signifié que la localité de Toudjan 1 est située dans une forêt classée. En revanche il souhaiterait que la localité de Bouakama soit prise en compte en remplacement de Toudjan 1.

A cette préoccupation, le consultant a rassuré les autorités de remonter l’information à qui de droit pour prendre des décisions idoines à cette situation.

 Le processus de l’indemnisation des biens impactés Les interventions groupées des Messieurs le Commandant des eaux et forêts, du Sous-Préfet de Bodokro et du Directeur de l’agriculture souhaitent que l’indemnisation des impactés se fasse avant ou pendant la réalisation des travaux.

D’autres préoccupations non négligeables ont été par ailleurs formulées par les participants à cette rencontre. Il s’agit entre autres :

 Des questions liées aux délais d’exécution du projet ;  De la coordination de ce type de projet avec les collectivités locales ;  De la prise en compte de l’autochtonie dans la sélection des localités afin d’éviter les conflits ;  De la revue de la liste des villages à électrifier qui pend en compte des villages déjà électrifiés ;

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 268

 De la prise en compte de l’urbanisation et de l’extension des localités dans les programmes d’électrification.

En réponse à ces différentes préoccupations, le chef de mission a promis relayer l’information au promoteur des villages non encore concernés par le projet. Par ailleurs, ils pourraient être inscrits dans des projets antérieurs de programme d’électrification rurale. Il a renchéri pour annoncer qu’aucunes localités ne restera en marge car la volonté de l’état de Côte d’Ivoire est d’arriver à électrifier toutes les localités sur le territoire ivoirien à l’horizon 2025.

3 - Divers

Ce dernier point a porté sur des échanges informels dans une bonne ambiance. Monsieur le Sous-préfet a remercié tous les participants et tout particulièrement l’équipe en mission. Elle a enfin exhorté les participants à faire une large diffusion de l’information auprès de la population.

L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur le Sous-préfet, a levé la séance à onze heures quarante-cinq minutes dans une ambiance conviviale.

Le Chef de Mission Le Sous-préfet de Béoumi

BEMA Idrissa Expert Electricité/Sécurité/Environnement

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 269

 Evaluations environnementales  Formation  IEC pour la protection de l’environnement

PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES OUVRAGES DU SYSTEME ELECTRIQUE ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PROSER) ------PHASE : EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE STRATÉGIQUE (EESS) ASSORTIE D’UN PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES)

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PROCES VERBAL DE LA REUNION D’INFORMATION ET DE CONSULTATION AVEC LES AUTORITES ADMNISTRATIVE ET COUTUMIERES DE NIAKARA (REGION DU HAMBOL)

Motif / type de réunion : Réunion Lieu : Préfecture de Niakara d’information et de consultation des Autorités

Étaient présents : voir liste en annexe Date / heure : Jeudi 22 Août 2019 de 9 h 50 minutes à 11 heures 35 minutes.

Introduction L’an deux mil dix-neuf et le Jeudi vingt-deux Août, s’est tenue à la salle de réunion de la préfecture de Niakara, de neuf heures cinquante minutes (09h50mn) à onze heures trente-cinq minutes (11h35mn), sous la présidence de madame la Préfète, représenté par Monsieur le Sous-préfet de Niakara, une réunion d’information publique relative au programme de renforcement des ouvrages du système électrique et d’accès à l’électricité (PROSER). La réunion a enregistré la présence outre du représentant de la Prefète de Niakara, messieurs les Sous-préfets, de Badikaha, Tafiré, et de Niédiékaha, de Monsieur le Maire de la commune, des Directeurs Départementaux et Chef de Services, des autorités coutumières, des représentants des femmes et de la jeunesse du département. Ce sont au total vingt (20) personnes présentes à cette rencontre. Dans son propos introductif, Monsieur le Sous-préfet a souhaité la bienvenue aux différentes délégations. Il a souligné l’importance de cette rencontre qui s’inscrit dans la droite ligne du développement des localités du Département de Niakara. Il a ensuite, présenté l’ordre du jour de cette réunion d’information et de consultation des autorités comme suit : 1- Présentation du projet et des impacts potentiels ; 2- Échanges avec les participants ; Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 270

3- Divers.

1 – Présentation du projet et des impacts potentiels Prenant la parole, le chef de mission, a présenté la délégation qu’il conduit. Il a fait une présentation du projet dans sa composante portant sur l’Electrification Rurale de 1088 localités. Ainsi, ce sont huit (08) villages qui en bénéficieront dans la région du Hambol. Il a indiqué au passage que l’objectif de l’EESS est d’identifier les enjeux environnementaux et sociaux existant dans la zone du projet. Par la suite, il a souligné que le Projet pourrait avoir des impacts aussi bien négatifs que positifs. Entre autres, il a cité à titre d’exemple :

-la restriction d’accès à des terres agricoles ou la destruction de plantations et de champs ; -les risques d’accidents de circulation ; -les risques de dégradations du cadre de vie et du paysage ; -la destruction du milieu de vie de la faune sauvage ; -les risques de profanations des sites sacrés ou culturels ; -la création d’activités génératrices de revenu ; -la création d’emplois temporaires ; 2 – Echanges avec les participants A la suite de l’exposé du chef de mission, les participants ont apprécié la réalisation du projet. Toutefois, quelques préoccupations ont été relevées. Il s’agit entre-autres de :

 Les critères de sélection des localités à électrifier. Le Sous-préfet de Badikaha voudrait connaitre les critères de choix des localités à électrifier A cette préoccupation, le consultant a indiqué qu’auparavant, les localités qui avaient plus de 500 habitants étaient admises à être électrifiées. Actuellement, la politique du Gouvernement est d’électrifier toutes les localités du pays d’ici 2025.

 Visite de toutes les localités bénéficiaires du projet afin de s’imprégner des difficultés qui les minent Monsieur le Sous-préfet de Badikaha a souhaité que toutes les localités sélectionnées soient visitées pour toucher du doigt toutes les préoccupations des villageois. Le consultant a rassuré les participants que cette étude n’est que le début d’une série de plusieurs études qui se seront plus spécifiques.

 Doléances et propositions pour l’électrification d’une localité. Monsieur le Sous-Préfet de Tafiré a indiqué que les localités de Koulokokaha et Tieletanakaha sont regroupées sur un même site. Il souhaiterait la prise en compte de la localité de Kapalakaha car elle reste la dernière localité non encore électrifié de sa circonscription. Monsieur le Sous-Préfet de Badikaha propose que le village de Korokouna-Gare soit électrifié en lieu et place de Ferme-cemencière car il compte plus d’habitants et c’est un village centre.

 Le processus de l’indemnisation des biens impactés

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 271

Les interventions groupées des Sous-préfets, du Maire, du représentant du Conseil Régional, du représentant de la Direction départementale de l’agriculture, ont porté sur les indemnisations et ont proposé à cet effet que cela se fassent systématiquement. D’autres préoccupations non négligeables ont été par ailleurs formulées par les participants à cette rencontre, pour lesquelles le consultant a promis en informer le promoteur. Il s’agit entre autres :

 Des questions liées aux infrastructures électriques défaillantes de Niakara et des grands villages environnants ;  De la prise en compte des localités de statut de campement dans les programmes d’électrification ;

 Des localités non électrifiées La plupart des interventions formulées ont fait référence à l’existence de nombreux villages non encore électrifiés et ne faisant pas partie de la liste des localités prises en compte par le projet. En réponse à ces différentes préoccupations, le chef de mission a promis relayer l’information au promoteur des villages non encore concernés par le projet. Par ailleurs, ils pourraient être inscrits dans des projets antérieurs de programme d’électrification rurale. Il a renchéri pour annoncer qu’aucune localité ne restera en marge car la volonté de l’état de Côte d’Ivoire est d’arriver à électrifier toutes les localités sur le territoire ivoirien à l’horizon 2025. 3 - Divers Ce dernier point a porté sur des échanges informels dans une bonne ambiance. Monsieur le Sous-préfet a remercié tous les participants et tout particulièrement l’équipe en mission. Il a enfin exhorté les participants à faire une large diffusion de l’information auprès de la population.

L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur le Sous-préfet, a levé la séance à onze heures trente-cinq minutes (11h35mn) dans une ambiance conviviale.

Le Chef de Mission Le Sous-préfet de Niakara

BEMA Idrissa YAPI Yapi Guillaume

Expert Electricité/Sécurité/Environnement Secrétaire Général de Préfecture

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 272

 Evaluations environnementales  Formation  IEC pour la protection de l’environnement

PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES OUVRAGES DU SYSTEME ELECTRIQUE ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PROSER) ------EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE STRATÉGIQUE (EESS) ASSORTIE D’UN PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES) ------PROCES VERBAL DE LA REUNION D’INFORMATION ET DE CONSULTATION AVEC LES POPULATIONS DE FERKESSEDOUGOU (REGION DU TCHOLOGO)

Motif / type de réunion : Réunion d’information et de Lieu : Préfecture de Ferkessédougou consultation

Étaient présents : voir liste en annexe Date / heure : Mercredi 21 Août 2019 de 09 h 27 minutes à 10 heures 31 minutes.

Introduction L’an deux mil dix-neuf et le Mercredi vingt et un Août, s’est tenue à la Préfecture de Ferkessédougou, de neuf heures vingt-sept minutes à dix heures trente et une minute sous la présidence de Monsieur le Secrétaire général, une réunion d’information publique relative au programme de renforcement des ouvrages du système électrique et d’accès à l’électricité (PROSER).

La réunion a enregistré la participation du Secrétaire général de Ferkessédougou, du Sous-préfet, du 4ème vice-président du conseil régional du Tchologo, du 3ème adjoint au maire, des responsables des services administratifs concernés par le projet, des autorités coutumières et religieuses du Département.

Ainsi dans son propos introductif, Monsieur le Secrétaire général de Ferkessédougou a souhaité la bienvenue aux participants. Il a souligné l’importance de cette rencontre dont le but est d’informer les populations sur le projet d’électrification rurale dont bénéficient dix-sept (17) localités de la région du Tchologo. Il a présenté par la suite l’ordre du jour de cette réunion comme suit :

1- Présentation du projet et des impacts potentiels ; 2- Échanges avec les populations ; 3- Divers. Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 273

1. Présentation du projet et des impacts potentiels Prenant la parole, le chef de mission, a présenté la délégation qu’il conduit. Il a fait une présentation du projet dans sa composante portant sur l’Electrification Rurale de 1088 localités. Ainsi, ce sont dix-sept (17) villages qui en bénéficieront dans la région du Tchologo. Il a indiqué au passage que l’objectif de l’EESS est d’identifier les enjeux environnementaux et sociaux existant dans la zone du projet.

Par la suite, il a souligné que le Projet pourrait avoir des impacts aussi bien négatifs que positifs. Entre autres, il a cité à titre d’exemple : -la restriction d’accès à des terres agricoles ou la destruction de plantations et de champs ; -les risques d’accidents de circulation ; -les risques de dégradations du cadre de vie et du paysage ; -la destruction du milieu de vie de la faune sauvage ; -les risques de profanations des sites sacrés ou culturels ; -la création d’activités génératrices de revenu ; -la création d’emplois temporaires.

2 – Echanges avec les populations A la suite de l’exposé du chef de mission, les participants ont apprécié la réalisation du projet. Toutefois, quelques préoccupations ont été relevées. Il s’agit entre-autres de :

 Besoins de connaitre la date d’alimentation des localités bénéficiant de poteaux électriques implantés non encore alimentés. Selon le 4ème vice-président du conseil régional de Ferkessédougou, il existe des poteaux électriques déjà implantés dans certaines localités dans le cadre de certains projets d’alimentation dans la région. Malheureusement jusqu’ à ce jour, la distribution en électricité n’est pas effective. Il souhaiterait que CI ENERGIES mette tout en œuvre afin que la couverture d’électricité soit effective dans ces zones étant donné que des futurs projets d’électrification sont en cours.

 Besoins de savoir si tous les villages seront pris en compte par le projet. Monsieur Koné Ibrahim 4eme adjoint au maire, représentant du maire, a voulu savoir si les tous les villages de la Sous-préfecture de Ferkessédougou sont pris en compte par le projet. Il a aussi mentionné l’existence de poteaux non raccordés au réseau électrique à certains endroits de la commune.

 Besoins d’électrifier le village du Chef de Canton de Ferkessédougou Le Chef de canton de Ferkessédougou a fait une doléance à CI ENERGIES pour que son village, certes, non électrifié soit pris en compte dans le cadre du projet ou des futurs projets. D’après le Chef de Canton, la mise en œuvre de la ligne électrique qui traverse sa localité a eu des impacts négatifs sur les activités socioéconomiques notamment les plantations.

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 274

 Besoins de faire l’inventaire de tous les sites sacrés. Monsieur le Secrétaire général de la préfecture a exhorté le Chef de canton à faire l’inventaire de tous les sites ou lieux sacrés dans la Sous-préfecture pour leur meilleure prise en compte lors de l’exécution des projets de développement.

En réponse à toutes ces préoccupations soulevées, pour ce qui est du raccordement des localités, zones ou infrastructures déjà implantés, Monsieur Timité, Expert en Electricité a répondu que le poste source existant ne distribuait que 62% de sa capacité d’énergie disponible selon les données de 2018. Ainsi, la présente étude évaluera le besoin réel d’énergie et la capacité actuelle d’énergie disponible afin de desservir dans de bonnes conditions tous les villages à électrifier.

Aussi à la question de savoir si tous les villages sont pris en compte par le projet, il a répondu que la volonté du Chef de l’Etat est de voir tous les villages sur le territoire ivoirien électrifié à l’horizon 2025. Il a rassuré les populations à garder leur sérénité, car selon lui, plusieurs projets d’électrification sont en cours afin d’électrifier toutes les localités.

S’agissant de l’inventaire de tous les sites sacrés le chef de canton a dit avoir pris note et qu’il a même déjà commencé l’identification des sites sacrés. Très bientôt une liste exhaustive de tous les lieux sacrés sera transmise au Sous-préfet.

4 - Divers Ce dernier point a porté sur des échanges informels dans une bonne ambiance. Le Secrétaire général de la Préfecture de Ferkessédougou a remercié tous les participants et tout particulièrement l’équipe en mission. Il a enfin exhorté les populations à mieux collaborer avec l’entreprise chargée de l’exécution du projet pour faciliter sa mise en œuvre.

L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur, le Secrétaire général de la préfecture de Ferkessédougou, a levé la séance à dix heures trente et une minute dans une ambiance conviviale.

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 275

 Evaluations environnementales  Formation  IEC pour la protection de l’environnement

PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES OUVRAGES DU SYSTEME ELECTRIQUE ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PROSER) ------EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE STRATÉGIQUE (EESS) ASSORTIE D’UN PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES) ------PROCES VERBAL DE LA REUNION D’INFORMATION ET DE CONSULTATION AVEC LES POPULATIONS DE NAGAWOKAHA (SOUS-PREFECTURE DE FERKESSEDOUGOU, DANS LA REGION DE LA TCHOLOGO)

Motif / type de réunion : Réunion d’information et de Lieu : Nagawokaha (Sous-préfecture de consultation Ferkessédougou

Étaient présents : voir liste en annexe Date / heure : Mercredi 21 Août 2019 de 14 h 40 minutes à 17 heures 10 minutes.

Introduction L’an deux mil dix-neuf et le mercredi-vingt-un août, s’est tenue à la place publique du village de Nagawokaha, de quatorze heures quarante minutes à dix-sept heures dix minutes, sous la présidence de Monsieur ADJE Allou Guillaume, Sous-préfet de Ferkessédougou, une réunion d’information publique relative au programme de renforcement des ouvrages du système électrique et d’accès à l’électricité (PROSER).

La réunion a enregistré outre la présence du Sous-préfet de Ferkessédougou, celle des autorités coutumières et des fils de ladite localité (voir liste de présence).

Dans son propos liminaire, Monsieur le Sous-préfet de Ferkessédougou a souhaité la bienvenue à l’assistance. Il a souligné l’importance de cette rencontre dont le but est d’informer les populations sur le projet d’électrification rurale dont bénéficie Nagawokaha. Il a présenté par la suite l’ordre du jour de cette réunion comme suit :

1- Présentation du projet et des impacts potentiels ; 2- Échanges avec les populations ; 3- Divers.

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 276

2. Présentation du projet et des impacts potentiels Prenant la parole, le chef de mission, a présenté la délégation qu’il conduit. Il a fait une présentation du projet dans sa composante portant sur l’Electrification Rurale de 1088 localités. Ainsi, ce sont deux (02) villages qui en bénéficieront dans la région de la Tchologo. Il a indiqué au passage que l’objectif de l’EESS est d’identifier les enjeux environnementaux et sociaux existant dans la zone du projet. Par la suite, il a souligné que le Projet pourrait avoir des impacts aussi bien négatifs que positifs. Entre autres, il a cité à titre d’exemple : -la restriction d’accès à des terres agricoles ou la destruction de plantations et de champs ; -les risques d’accidents de circulation ; -les risques de dégradations du cadre de vie et du paysage ; -la destruction du milieu de vie de la faune sauvage ; -les risques de profanations des sites sacrés ou culturels ; -la création d’activités génératrices de revenu ; -la création d’emplois temporaires ; 2– Echanges avec les populations

A la suite de l’exposé du consultant, les populations de Nagawokaha, ont apprécié la réalisation dudit projet. Toutefois, quelques préoccupations ont été relevées. Il s’agit de :  Besoins d’éviter la traversée de la forêt aux abords du village de Nagawokaha. Le chef du village de Nagawokaha n’a pas manqué de saluer l’avènement du projet. Cependant, vu que le projet pourrait entrainer la destruction de cultures, l’ouverture de voies dans la forêt sacrée, il souhaiterait que des mesures soient prises pour indemniser les personnes impactées, éviter la profanation du site sacré qui fait partie de leur patrimoine culturel.

 Besoins de connaître le mode d’indemnisations des personnes et biens impactés par le projet. Pour la préoccupation relative à l’indemnisation des personnes impactées par le projet, le chef de mission a rassuré la population en leur signifiant que le partenaire financier qui est la Banque Africaine de Développement (BAD), a déjà intégré dans son financement le volet indemnisation.

Il a rassuré les populations que les mesures seront prises pour indemniser les personnes et bien impactés avant l’exécution des activités du projet.

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 277

 Besoins d’infrastructures Le chef, a formulé des doléances auprès de l’équipe en mission pour l’acquisition dans le village d’une adduction en eau potable, de six (06) salles de classe, un foyer de jeune, la construction de centre de santé et de logements des instituteurs.

Pour ce qui est de la traversée éventuelle de la forêt sacrée lors des travaux, le consultant a rassuré les populations en leur signifiant que toutes les mesures seront prises pour éviter la profanation de ce site.

S’agissant de l’acquisition des infrastructures socioéconomiques de base, notamment l’acquisition 06 salles de classe de l’école primaire et de l’adduction en eau potable, le consultant a fait savoir que cette préoccupation sera entendue par les autorités compétentes qui pourront l’apprécier selon leur calendrier.

3- Divers

Ce dernier point a porté sur des échanges informels dans une bonne ambiance. Le Sous-préfet de Ferkessédougou a remercié tous les participants et tout particulièrement l’équipe en mission. Il a enfin exhorté les populations à mieux collaborer avec l’entreprise chargée de l’exécution du projet pour faciliter sa mise en œuvre.

L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur, le Sous-préfet de Ferkessédougou, a levé la séance à dix-sept-heures dix minutes dans une bonne ambiance.

Le Secrétaire de Séance Le Président de séance

AKA Ané M. ADJE Allou Guillaume Assistant environnementaliste Sous-préfet

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 278

 Evaluations environnementales  Formation  IEC pour la protection de l’environnement

PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES OUVRAGES DU SYSTEME ELECTRIQUE ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PROSER) ------EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE STRATÉGIQUE (EESS) ASSORTIE D’UN PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES) ------PROCES VERBAL DE LA REUNION D’INFORMATION ET DE CONSULTATION AVEC LES AUTORITES ADMNISTRATIVES ET COUTUMIERES DE BOUNDIALI DANS LAREGION DE LA BAGOUE

Motif / type de réunion : Réunion d’information et de Lieu : Préfecture de Boundiali consultation

Étaient présents : voir liste en annexe Date / heure : jeudi 22 Août 2019 de 10 h 12 minutes à 11heures 45 minutes.

Introduction L’an deux mil dix-neuf et le jeudi vingt-deux août, s’est tenue à la préfecture de Boundiali, de dix heures douze minutes à onze heures quarante-cinq minutes, sous la présidence de Monsieur GUEU Georges Préfet de la région de la Bagoué, Préfet du Département de Boundiali, une réunion d’information publique relative au programme de renforcement des ouvrages du système électrique et d’accès a l’électricité (PROSER).

La réunion a enregistré outre la présence du Préfet du Département de Boundiali, celle du Préfet du Département de Tengrela, le chef de cabinet du Préfet du Département de Kouto, le Secrétaire Général 2, les chefs de services des structures administratives concernées par le projet et enfin les autorités coutumières et les fils de la localité (voir liste de présence).

Ainsi dans son propos introductif, Monsieur le Préfet de Boundiali souhaité la bienvenue aux participants. Il a souligné l’importance de cette rencontre dont le but est d’informer les populations sur le projet d’électrification rurale dont bénéficie dix-sept (17) localités de la région de la Bagoué.Il a présenté par la suite l’ordre du jour de cette réunion comme suit :

1- Présentation du projet et des impacts potentiels ; 2- Échanges avec les populations ; 3- Divers.

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 279

3. Présentation du projet et des impacts potentiels Prenant la parole, le chef de mission, a présenté la délégation qu’il conduit. Il a fait une présentation du projet dans sa composante portant sur l’Electrification Rurale de 1088 localités. Ainsi, ce sont dix-sept (17) villages qui en bénéficieront dans la région de la Bagoué. Il a indiqué au passage que l’objectif de l’EESS est d’identifier les enjeux environnementaux et sociaux existant dans la zone du projet.

Par la suite, il a souligné que le Projet pourrait avoir des impacts aussi bien négatifs que positifs. Entre autres, il a cité à titre d’exemple : -la restriction d’accès à des terres agricoles ou la destruction de plantations et de champs ; -les risques d’accidents de circulation ; -les risques de dégradations du cadre de vie et du paysage ; -la destruction du milieu de vie de la faune sauvage ; -les risques de profanations des sites sacrés ou culturels ; -la création d’activités génératrices de revenu ; -la création d’emplois temporaires ;

2 – Echanges avec les populations A la suite de l’exposé du chef de mission, les participants ont apprécié la réalisation du projet. Toutefois, quelques préoccupations ont été relevées. Il s’agit entre-autres de :

 Besoins de connaître les critères d’éligibilité des villages à électrifier Monsieur le Préfet de Tengréla a voulu être éclairé sur les critères de sélection des villages à électrifier car selon lui, il existe encore certains villages de plus de 500 habitants dans son département qui ne sont pas encore électrifiés, alors qu’il y a des localités moins peuplées qui sont déjà prises en compte dans le cadre du présent projet et pour les projets en cours.

 Besoins de savoir si le projet prend en compte l’éclairage public Monsieur Pala, chef de cabinet du Préfet de Kouto a voulu savoir si le projet prend en compte l’éclairage public. En effet, il affirme que beaucoup de localités y compris Boundiali souffrent d’une carence d’éclairage public. Plusieurs lampadaires ne s’allument plus.

 Besoins de mieux gérer l’électricité dans les zones rurales Selon le Préfet du département de Tengréla, les autorités en charge de la gestion de l’électricité notamment CI- ENERGIES doivent prendre en compte les réalités des populations rurales afin de faciliter les conditions d’accès, d’abonnement et d’entretien de l’électricité.

 Besoins d’étendre le réseau électrique aux zones périphériques non encore raccordées Monsieur Koffi, Directeur Technique du conseil régional de la Bagoué a estimé qu’il faut raccorder le réseau électrique aux zones périphériques afin d’éviter aux populations des frais supplémentaires lors de leur abonnement.

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 280

 Besoins de connaitre le processus d’indemnisation des personnes potentiellement impactées par le projet

Monsieur Kra, chef du service foncier rural, à la Direction Régionale de l’agriculture s’est inquiété quant à lui du mécanisme d’indemnisation des personnes et biens impactées par le projet. Il a fait savoir à l’assistance qu’il serait traqué par les populations dont les biens ont été impactés lors des projets antérieurs et qui malheureusement ne sont pas encore indemnisées.

En réponse aux différentes préoccupations exposées, le chef de mission a apporté des éléments de réponses aux préoccupations posées. Ainsi pour ce qui est de connaître les critères d’éligibilité des villages à électrifier, il a mentionné que, la volonté de l’état de Côte d’Ivoire est d’arriver à électrifier toutes les localités sur le territoire ivoirien à l’horizon 2025. Il a demandé donc la patience à tout le monde parce qu’aucun village ivoirien ne restera en marge de ce projet.

S’agissant de savoir si le projet prend en compte l’éclairage public, Monsieur Timité, Expert en électricité a répondu que ce projet concerne seulement l’électrification rurale et donc ne prend pas en compte les aspects d’éclairage public qui selon lui relève de la compétence de la CIE.

Pour la préoccupation portant sur la bonne gestion de l’électricité dans les zones rurales, le chef de mission dit avoir pris bonne note et que l’information sera relayée à la hiérarchie afin de fournir aux populations rurales un service de qualité répondant à leurs besoins d’électricité.

 Concernant l’extension du réseau électrique aux zones périphériques non encore raccordées, Le chef de mission a mentionné que cela dépendait surtout de la capacité d’énergie disponible pour desservir ou pour couvrir totalement les différentes zones. C’est pourquoi, un autre projet conjoint financé par la Banque mondiale est en cours de réalisation. Il viendra donc renforcer la capacité du poste source existant avec la construction de lignes électriques 225 kV en renfort aux lignes 90 kV existant. Enfin pour le processus d’indemnisation des personnes potentiellement impactées par le projet, Docteur Koffi, expert en Biodiversité, a répondu que pour l’indemnisation des personnes impactées par le projet, le partenaire financier qui est la Banque Africaine de Développement (BAD) a déjà intégré dans son financement le volet indemnisation. Il a rassuré les populations que les mesures seront prises pour que le projet soit mené à son terme en tenant en compte les dommages qui seront subis par les populations.

3 - Divers Ce dernier point a porté sur des échanges informels dans une bonne ambiance. Le Préfet de la région de la Bagoué a remercié tous les participants et tout particulièrement l’équipe en mission. Il a enfin exhorté les populations à mieux collaborer avec l’entreprise chargée de l’exécution du projet pour faciliter sa mise en œuvre.

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L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur, le Préfet de la région de la Bagoué, a levé la séance à onze heures quarante- cinq minutes (11h45mn) dans une bonne ambiance.

Le Secrétaire de Séance Le Président de séance

AKA Ané M. Assistant environnementaliste

Gueu Georges GONBAGUI Préfet de région de la Bagoué

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 Evaluations environnementales  Formation  IEC pour la protection de l’environnement

PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES OUVRAGES DU SYSTEME ELECTRIQUE ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PROSER)

------PHASE : EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE STRATÉGIQUE (EESS) ASSORTIE D’UN PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES)

------

PROCES VERBAL DE LA REUNION D’INFORMATION ET DE CONSULTATION AVEC LES POPULATIONS DE GBANDO (SOUS-PREFECTURE DE BOUNDIALI, DANS LA REGION DE LA BAGOUE)

Motif / type de réunion : Réunion d’information et de Lieu : GBANDO (Sous-préfecture de Boundiali) consultation

Étaient présents : voir liste en annexe Date / heure : jeudi 22 Août 2019 de 14 h33 minutes à 15heures 50 minutes.

Introduction L’an deux mil dix-neuf et le jeudi vingt-deux août, s’est tenue dans la cour du chef du village de Gbando, Sous- préfecture de Boundiali, de quatorze heures trente-trois minutes (14h33mn) à quinze heures cinquante minutes (15h50mn), sous la présidence de Monsieur BRIDJI Arsène, Secrétaire général 2 de la Préfecture de Boundiali, une réunion d’information publique relative au programme de renforcement des ouvrages du système électrique et d’accès à l’électricité (PROSER). La réunion a enregistré outre la présence du Secrétaire général 2 de la Préfecture de Boundiali, celle des autorités coutumières et des fils de ladite localité (voir liste de présence). Ainsi dans son propos introductif, Monsieur le Secrétaire général 2 de la Préfecture de Boundiali, a souhaité la bienvenue aux participants. Il a souligné l’importance de cette rencontre dont le but est d’informer les populations sur le projet d’électrification rurale dont bénéficie Gbando. Il a présenté par la suite l’ordre du jour de cette réunion comme suit :

1- Présentation du projet et des impacts potentiels ; 2- Échanges avec les populations ; 3- Divers.

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4. Présentation du projet et des impacts potentiels Prenant la parole, le chef de mission, a présenté la délégation qu’il conduit. Il a fait une présentation du projet dans sa composante portant sur l’Electrification Rurale de 1088 localités. Ainsi, ce sont six (06) villages qui en bénéficieront dans la région de la Bagoué. Il a indiqué au passage que l’objectif de l’EESS est d’identifier les enjeux environnementaux et sociaux existant dans la zone du projet.

Par la suite, il a souligné que le Projet pourrait avoir des impacts aussi bien négatifs que positifs. Entre autres, il a cité à titre d’exemple : -la restriction d’accès à des terres agricoles ou la destruction de plantations et de champs ; -les risques d’accidents de circulation ; -les risques de dégradations du cadre de vie et du paysage ; -la destruction du milieu de vie de la faune sauvage ; -les risques de profanations des sites sacrés ou culturels ; -la création d’activités génératrices de revenu ; -la création d’emplois temporaires ;

2– Echanges avec les populations A la suite de l’exposé du consultant, les populations de Gbando, ont apprécié la réalisation dudit projet. Toutefois, quelques préoccupations ont été relevées. Il s’agit de :

 Besoins d’éviter la traversée de la forêt aux abords du village de Gbando. Le chef du village de Gbando n’a pas manqué de saluer l’avènement du projet. Cependant, vu que le projet pourrait entrainer la destruction de cultures, l’ouverture de voies dans la forêt sacrée, il souhaiterait que des mesures soient prises pour indemniser les personnes impactées, éviter la profanation du site sacré qui fait partie de leur patrimoine culturel.

Il a formulé une seule doléance auprès de l’équipe en mission : la déviation de la forêt classée « Tchébénon » située à l’extrémité du village lors de l’exécution du projet Ainsi, si le projet nécessite un passage dans la forêt sacrée, des sacrifices seront consentis pour permettre la bonne exécution du projet.

Pour ce qui est de la traversée éventuelle de la forêt sacrée lors des travaux, le chef de mission a rassuré les populations en leur signifiant que toutes les mesures seront prises pour éviter la profanation de ce site.

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3- Divers Ce dernier point a porté sur des échanges informels dans une bonne ambiance. Le Secrétaire général 2 de la préfecture de Boundiali a remercié tous les participants et tout particulièrement l’équipe en mission. Il a enfin exhorté les populations à mieux collaborer avec l’entreprise en charge du projet pour faciliter sa mise en œuvre.

L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur, le secrétaire général 2 de la préfecture de Boundiali, a levé la séance à quinze heures cinquante minutes (15h50mn) dans une bonne ambiance.

Le Secrétaire de Séance Le Président de séance

AKA Ané M. BRIDJI Kouéki Arsène Assistant environnementaliste Secrétaire général 2 de la Préfecture de Boundiali

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Annexe 3 : TABLEAU DES LOCALITES A ELECTRIFIER

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Tableau 63: Localités à électrifier dans le District de la vallée du Bandama

INDEX SOUS- POPULATIO N° DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES CINERGIES PREFECTEURE N

156 2534 MANGRÉ-KAN 265,00

157 2603 BEOUMI OUENGRÈ 102,00

AKA- 158 2166 308,00 KOFFIKRO

159 2309 BODOKRO DIBIÉKRO 172,00

160 2427 KONDROBO 0,00

161 2371 KONDROBO KANDÈ-KAN 304,00

APPANI- 162 2226 MANGOUAKR 173,00 O BEOUMI 163 2435 LOLOBO KONGOLA 222,00 GBEKE 164 2630 SAMOIKRO 281,00

165 2696 MARABADIASSA TOUDJAN 1 274,00

166 2145 N'GUESSANKRO AGBAYANSI 243,00 ASSANDRÉKR 167 2239 BOUAKE BOUAKE 103,00 O

FERME 168 3913 BADIKAHA 94,00 VALLEE DU CEMENCIÈRE BANDAMAN NIÉRÉTENKAH 169 4051 NIEDIEKAHA 188,00 A

KOULOKAKAH 170 3993 153,00 A

SÉGBÉLÉKAH 171 4085 94,00 A TAFIRE

TIÉLÉTANAKA 172 4131 NIAKARAMAND 187,00 HA OUGOU 173 3862 HAMBOL ALLASSO 306,00

SONGOROKA 174 4102 304,00 TORTIYA HA

175 4162 ZOUAÉRI 242,00 Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 287

Tableau 64: Localités à électrifier dans le District du Denguélé INDEX SOUS- N° DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION CINERGIES PREFECTEURE

1 2060 LINGUÉKORO 250,00

2 2071 GOULIA MISSILA 128,00

3 2028 BOUMBALA 154,00

4 2093 KANIASSO TIÉLA 313,00 KANIASSO 5 2104 ZIÉMOUGOULA 186,00

6 2026 TIENKO BOKOUNA 71,00 FOLON 7 2047 SOKORO KENINGOUARA 237,00 MINIGNAN 8 2061 MINIGNAN LINGUÉKORO 209,00

9 5060 MADINANI MADINANI DOGNÉINDOUGOU 237,00

10 5040 BADJOUALA 179,00

11 5082 GONDIEDOUGOU 130,00 BAKO

12 5128 MINDIADOUGOU 86,00

DENGUELE 13 5046 BENGO 207,00 ODIENNE BOUGOUSSO 14 5170 KABADOUGOU SIGNÈNÈ 82,00

15 5101 DIOULATIEDOUGOU KOBALA 128,00

ZANGOHO- 16 5201 SEGUELON SEGUELON 158,00 SOKOURA

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Tableau 65: Localités à électrifier dans le District des Savanes INDEX SOUS- N° DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION CINERGIES PREFECTEURE

17 625 BOUNDIALI GBANDO 394,00

18 623 GANAONI BOLONDO 323,00

19 635 KATIERE 391,00

20 641 NAOULASSO 337,00

21 644 BOUNDIALI NITIADOUGOU 327,00 SIEMPURGO 22 646 PINDIO 352,00

23 6456 BLESSEGUE GBINI 87,00

24 6495 DABAKAHA 90,00 KOUTO 25 6466 KOLIA KODIAGA 32,00

26 8047 KOUROUKORO 133,00

27 8059 DEBETE SIRAKORO 287,00

28 8027 KAPEGUE 274,00

29 8036 KOKARI 233,00 PAPARA SAVANES BAGOUE 30 8093 ZIEKOUNDOUGOU 114,00

31 7862 TENGRELA BOUGOULA 295,00

32 7895 DARANIANI 89,00 TENGRELA 33 7984 DJOGUINASSO 140,00

34 3798 NANGAKAHA 190,00

35 3662 PEZOROLAKAHA 280,00 DIKODOUGOU DIKODOUGOU

36 6241 TIONRIKAHA 187,00

37 6305 DOMENEVOGO 177,00

38 6458 KOROKARAVOGO 87,00

SAVANES PORO 39 6905 DASSOUNGBO LOUHOUA 200,00 HO 40 6700 PIEBEVOGO 80,00

41 6766 BEKAHA 97,00

42 6791 FANZEGUEKAHA 120,00

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INDEX SOUS- N° DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION CINERGIES PREFECTEURE

43 6345 FELEGUESSANKAHA 128,00

44 6355 GNEGUIDIOKAHA 107,00 KORHOGO KARAKORO

45 6813 HOUOLOGOKAHA 56,00

46 6387 KAKOBINKAHA 140,00

47 6388 KANOUKAHA 37,00

48 6876 KOLEKAHA 246,00

49 6488 KOUTIOKAHA 209,00

50 6494 LABITIENKAHA 176,00

51 6510 LAGAKAHA 125,00

52 6528 NADOGOKAHA 190,00

53 6926 NAKPOKAHA 63,00

54 6567 NAMBEKAHA 126,00

55 6601 NAVIGUEKAHA 29,00

56 6604 NAVOLOKAHA 148,00 SAVANES KORHOGO 57 6227 NOGOMONONKAHA 168,00

58 6633 NONGOSORIKAHA 72,00

59 6641 PORO OTTOKAHA 81,00

60 6688 PENATARIKAHA 76,00

61 6340 PENEFIRGUEKAHA 95,00

62 6374 SETIOKAHA 47,00

63 6740 TAHOUELEKAHA 140,00

64 6763 TOPINAKAHA 121,00

65 6775 DIEDANA 86,00

66 6444 KODANAKAHA 84,00 KIEMOU 67 6756 TIENEKAHA 104,00

KOMBOLOKOU 68 6747 TIALOHO 129,00 RA

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INDEX SOUS- N° DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION CINERGIES PREFECTEURE

69 6321 DOSSEMEKAHA 85,00

70 6359 GNENEDOKAHA 137,00

71 6365 KAFONNONKAHA 142,00

72 6536 NAMBATIOKAHA 90,00

73 6569 NAMBEKAHA 140,00

74 6226 NANGOUNONKAHA 103,00

75 6618 NIBOLIKAHA 129,00

76 6630 NONGOGNINEKAHA 95,00

77 6668 PANGBAKAHA 203,00 SAVANES PORO KOMBORODOU GOU 78 6347 KORHOGO PLIGUETIANKAHA 121,00

79 6380 SOLOGOKAHA 62,00

80 6396 TENENAKAHA 89,00

81 6437 TIAFIGUEKAHA 110,00

82 6452 YEREMINKAHA 53,00

83 6413 KONI KAWAHO 100,00

84 6821 KAFIGUE 125,00

85 6847 KAHOUOVOGO 140,00

KATCHANWAVOGO 86 6858 237,00 OU KATIANAVOGO

87 6398 KATIOFI 149,00

88 6897 KPEMANVOGO 75,00

KPENANVOGO OU 89 6490 132,00 NAHOUALAVOGO KORHOGO 90 6594 NAMBONGNONKAHA 187,00

91 6662 OUNONVOGO 107,00

92 6725 SEKONKAHA 61,00

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INDEX SOUS- N° DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION CINERGIES PREFECTEURE

93 6265 DASSOUMBLEVOGO 168,00

94 6802 GBANDOKAHA 50,00

95 6874 KEFEREKAHA 178,00 SAVANES PORO 96 6457 KOROKAHA 167,00 KORHOGO

97 6472 KOUKALARGAVOGO 164,00

98 6887 KOULODJOVOGO 146,00

99 6505 LADIOVOGO 36,00

100 6522 LONGNONVOGO 102,00

101 6524 NABANAVOGO 157,00 LATAHA 102 6634 NONLOUROUVOGO 189,00

103 6258 NONPLEVOGO 27,00

104 6266 NONSORIKAHA 171,00

105 6316 OUEBEVOGO 65,00

106 6293 DIATONKAHA 102,00

107 6297 DIEBAKAHA 106,00

108 6362 GNENESSIONKAHA 92,00

109 6504 LADANAKAHA 152,00

110 6518 KORHOGO LOMONKAHA 43,00

111 6628 NONGOFIONKAHA 54,00

112 6649 OUENIENEKAHA 47,00 NAPIEOLEDOU GOU 113 6670 SAVANES PORO PEGUEKAHA 27,00

114 6706 POMBIKAHA 188,00

115 6739 SIRIKOLIKAHA 35,00

116 6749 TIANGAKAHA 189,00

117 6726 N'GANON SINDJIRE 169,00

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INDEX SOUS- N° DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION CINERGIES PREFECTEURE

118 6449 KOLOKAHA 81,00

119 6701 TIORONIARADO PINDIAKAHA 65,00

UGOU 120 6709 SANRANSOROVOGO 106,00

121 6711 M'BENGUE M'BENGUE BOROPEKAHA 63,00

122 6712 KATOGO KAFONON 19,00

123 7608 BAHOUAKAHA LADONAKAHA 84,00

124 6762 GNABELEKAHA 46,00

125 6773 KLOLEKAHA 80,00

126 6831 KAGBOLODOU LAGNINEKAHA 96,00 GOU 127 7647 NABOUKAHA 147,00 SINEMATIALI

128 6737 DOKAHA 135,00

129 6873 NAMBEGNIKAHA 112,00 SAVANES PORO SEDIEGO

130 6908 YENAKALAKAHA 32,00

131 6914 BARALOKAHA 26,00

DABOLOKAHA OU 132 6732 90,00 GNIGUESSOROKAHA

133 6920 DARALOKAHA 162,00

GBAHEKAHA OU 134 6928 85,00 SINEMATIALI NAGNANIGUEKAHA

135 6757 GBAMBALAKAHA 113,00

KLOGNIGUEKAHA / 136 7560 30,00 KOULONIGUEKAHA

137 7602 KOULANAKAHA 18,00

138 6806 SINEMATIALI KPAKAHA 156,00

NABOUNAKAHA / 139 6864 85,00 NAVANAKAHA

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INDEX SOUS- N° DISTRICT REGION DEPARTEMENT LOCALITES POPULATION CINERGIES PREFECTEURE

SAVANES PORO NAKOUROUBELEKAH 140 6871 130,00 A 1

141 7654 NAMBANAKAHA 283,00

142 6891 NAPALAKAHA 36,00

143 7663 NAPLETEKAHA 80,00

144 6896 ONAGAKAHA 82,00

145 7680 OUANKAHA 192,00

146 7681 TCHATONKAHA 240,00

147 7702 TIOGAHA 157,00 SINEMATIALI SINEMATIALI 148 6904 TIORNAKAHA 43,00

149 7736 TONOFOLOKAHA 2 182,00

150 7814 TORKAHA 195,00

151 7829 WAGUILEKAHA 259,00

152 7833 YAKALAKAHA 2 111,00

153 6248 NAGAWOKAHA 190,00

154 6260 TCHOLO FERKESSEDOU SOLKAHA 12,00 GO GOU FERKESSEDOU 155 6264 GOU TCHOLOGOKAHA 113,00

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Annexe 4 : Listes des associations féminines

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FICHE D’IDENTIFICATION DES GROUPEMENTS ASSOCIATIFS DE FEMMES Localité : Ferkéssédougou Ordre Nom de l'association Présidente contact domaine activité Lieu d’implantation

1 SIENMINTCHA OUATTARA NAGNONYA 55 03 21 92 culture oignon Kakpaliakaha

2 WOPLIN MARIAM 08 41 32 97 culture oignon Segnonnon

3 FOUNDARA COULIBALY YAKANGA 44 71 23 40 culture oignon Lassologo

4 WELIDEN SEKONGO WAGNONNAFIE 44 57 84 83 culture oignon Lassologo

5 NIENMINYETAMAN SORO GNINNINFOUNGOGNON 86 54 97 45 Vivrier- oignon Lafilé 6 SABABOU MARIAM BAMBA EPSE DIANE 41930370 vente de céréales sucaf 7 BADEYA KADI TRAORE DJENEBA 47004587 entraide - tontine ferke 8 WOBIN SILUE KIDJOU 44620289 culture oignon Lassologo 9 YEGNANYEWELE OUATTARA ODILE 46132965 culture oignon lafokpo

10 Wobin 02 Coulibaly ouandjo bintou 77905056 culture oignon nagninvogo 11 felguessi Yeo G CHRISTINE 03037542 HUMANITAIRE FERKE 12 LA FORCE DE KONE FOUGOTCHO 02420494 culture céréale NAMBIRGUEKAHA NAMBIRGUEKAHA

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FICHE D’IDENTIFICATION DES GROUPEMENTS ASSOCIATIFS DE FEMMES

Localité : Niakara Ordr Nom de l'association Présidente Contact Statut et e règlement 1 UAFCN (Union des JOSEPHINE KELO KONE 07 70 89 28 OUI Associations Féminines 40 50 73 71 de la Commune de Niakara) 2 OSSIEYENAN KONE BERNADETTE 05 15 52 16 OUI

3 AFEC JOSEPHINE KELO KONE 07 70 89 28 OUI 40 50 73 71 4 OLANA KONE MARIAM 48 13 83 78 OUI

5 GROUPE ELEGANCE KONE MARIAM OUI

6 GNIMTCHA OUATTARA KIGNOMPENI 66 84 80 28 OUI ALBERTINE 7 WEGBAN-NI KONE MOUSSOKORO 66 51 97 58 OUI

8 WENOUGBE Mme TOURE Née 07 65 13 91 OUI NALOMNI TOURE 9 GROUPE LOLO BAKAYOKO KADJATOU 57 73 19 77 OUI

10 WEGNON-WENAN KONE MINANPEBIHIN 07 49 65 61 OUI EDWIGE 11 WOBIEGNON KONE AMADOU 07 68 43 63 OUI BLANDINE 12 SOLEIL YEO WANDJOU IRENE 08 71 26 49 OUI 67 48 34 34 13 BADEYA SALIMATA BAKAYOKO 08 83 92 50

14 TAMPO KONE JEANNE 57 48 57 17 OUI 08 06 67 97 15 AFEBN SILUE FOTIA 08 99 21 93 OUI

16 COFEDEN KONE SOUNTCHO 07 28 61 21 OUI

17 BENKADI COULIBALY ADJATA 08 13 22 71 OUI

18 AFSVN FERELLAHA SORO YALE MARIAM 46 29 40 80 OUI

19 LADEME KONE KATI 49 09 84 10

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20 SEGNINTINNIN SILUE N’LODJA 08 76 25 66 OUI

21 ARGO COULIBALY AUGUSTINE 66 75 04 09 OUI

22 FEMMES BATTANTES OUATTARA FANDA 07 64 84 47 OUI

23 TENGRELA DIARRA KADIATA 66 27 60 45 OUI

24 FEMME POUR LE KONE NABAULSY 08 14 45 41 OUI DEVELOPPEMENT VERONIQUE ECONOMIQUE ET SOCIAL DU DEPARTEMENT DE NIAKARA 25 OPO-OYENAN KONE KATINAN 48 57 78 32 OUI JACQUELINE 26 LANOUGBE KLINTIO OUATTARA 08 19 94 27 OUI

27 TCHEHI-YEGBAMLE KONE TCHENOUHOUN 07 26 34 54 OUI 44 21 41 08 28 LELIWENDE IDO LARBA 07 44 66 47 OUI

29 LAGNIME KONE GNINYOMO 07 13 81 38 OUI THERESE 30 KAHATAMNAN KONE KATI 07 76 80 89 OUI 55 08 33 69 31 U.F.YEHA KALEHE KONE SOTIGUI ANNE 07 63 52 30 OUI

32 AKADI KONE GNANTCHO 08 96 92 75 OUI OPPORTUNE 33 A.F.N. (Association des OUATTARA 08 17 85 81 OUI Femmes des MIGAGNEGLAN Fonctionnaires de Niakara) 34 BEKELEMAN KONE ALLI 07 14 43 89 OUI

35 WEWEYETCHO KONE ODETTE 07 91 21 15 OUI

36 WOKPOULOU- KONE ROSE 08 00 53 05 OUI GBEHITOUNAN 37 CYCLONE Mme KONE KADY OUI

38 GROUPE CONFIANCE DOUMBIA SITA OUI

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39 BENITANI YEO PEFOULA 44 42 04 72 OUI

40 AFPN (Walde Kaolac) COUMBA CISSE 57 84 39 36 OUI

41 AMAZONE MINAPEWELE 08 26 34 32 OUI

42 WOPOTEMINAN KONE KATINAN ROSE 66 61 33 26 OUI

43 DENGUELE DOUBIA SALI 09 58 65 55 OUI

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Annexe 4: Termes De Référence (TDR)

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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union – Discipline – Travail ------MINISTERE DU PETROLE, DE L’ENERGIE ET DES ENERGIES RENOUVELABLES ------

------

PROJET D’ELECTRIFICATION RURALE DE 1 107 LOCALITES EN COTE D’IVOIRE ------Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assortie d’un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) ------Termes de référence

-- Juin 2019 --

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TABLE DES MATIERES

SIGLES ET ACRONYMES 304

1. CONTEXTE DU PROJET ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE 305

1.1 Contexte du projet 17

1.2 Justification de l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique assorti d’un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale 18

2. DESCRIPTION DU PROJET 306

2.1 Objectifs du projet 306

2.2 Consistance du projet 306

2.3 Localisation du projet 306

2.4 Allotissements 33

3. MISSION DU CONSULTANT 308

3.1 Objectif de la mission 308

3.2 Mandat et tâches du Consultant 308

3.3 Exigences 309

3.4 Livrables 309

3.5 Délai d’exécution 310

4. PROFIL DU CONSULTANT ET EXPERTISE REQUISE 311

4.1 Profil du Consultant 311

4.2 Expertise requise 311

5. ASSISTANCE DE CI-ENERGIES AU CONSULTANT 311

5.1 Assistance administrative et documentaire 311

5.2 Personnes à contacter 312

6. APPROBATION DU RAPPORT 312

6.1 Approbation interne 312

6.2 Approbation externe 312

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7. EVALUATION DE LA MISSION DU CONSULTANT 313

8. ANNEXES 313

Annexe 1 : Canevas du rapport d’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) 314

Annexe 2 : Canevas du Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) 317

Annexe 3 : Liste détaillée des localités 317

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SIGLES ET ACRONYMES

ANDE : Agence Nationale De l'Environnement

BAD : Banque Africaine de Développement

BT : Basse Tension

CI-ENERGIES : Côte d’Ivoire Energies

DCPI : Direction Centrale de la Planification et de l’Ingénierie

DIN : Direction de l’Ingénierie

DP : Distribution Publique

EESS : Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique

EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social

HTA : Haute Tension de catégorie A (Moyenne Tension)

MPEER : Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables

MVA : Méga Volts Ampère

PCGES : Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

PEES : Procédure d’Evaluation Environnementale et Sociale

PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale

PRONER : Programme National d’Electrification Rurale

SSI : Système de Sauvegardes Intégré

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1. CONTEXTE DU PROJET ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE 1.1 Contexte du projet

Dans le cadre de la modernisation, de la sécurisation des réseaux de transport et de distribution, et de l’amélioration de l’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire, d’importants investissements ont été réalisés par le gouvernement ivoirien à travers le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables (MPEER) et Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES) depuis 2011, avec l’appui de divers Partenaires techniques et financiers.

La planification de ces investissements a été rendue possible grâce à l’adoption des Plans Directeurs, Production, Transport, Distribution et Electrification Rurale couvrant la période 2014 – 2030.

La mise en œuvre de ces plans a permis d’améliorer la capacité de production, de développer le réseau de transport pour mailler l’ensemble des régions du pays, de densifier le réseau de distribution, et de doubler le nombre de localités électrifiées en Côte d’Ivoire, à travers la mise en œuvre d’un Programme National d’Electrification Rurale (PRONER).

L’ambition du gouvernement est de réduire le temps moyen de coupure à des seuils minimums, de fournir une électricité de qualité dans les centres urbains, et de raccorder les 8 519 localités de plus de 500 habitants que compte la Côte d’Ivoire avant fin 2020 et l’électrification totale du pays avant fin 2025 pour faire passer à cette échéance, le taux de couverture à 100%.

Pour atteindre ces objectifs, CI-ENERGIES a sollicité l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD) en vue du financement d’un important programme visant à améliorer l’accès à l’électricité en milieu rural par le raccordement par extension de réseaux de 1 107 localités réparties dans les districts et régions de la Côte d’Ivoire.

1.2 Justification de l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique assorti d’un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

Dans le cadre de la formulation de ce Projet, les exigences ivoiriennes en matière de protection et promotion environnementale et sociale, la Procédure d’Evaluation Environnementale et Sociale (PEES) et le Système de Sauvegardes Intégré (SSI) de la Banque Africaine de Développement, obligent une évaluation environnementale. Le projet étant localisé dans une dizaine de districts autonomes et de districts du pays, il est attendu de procéder à une Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES). A travers l’EESS, il s’agit de donner un aperçu de référence des conditions environnementales et sociales qui existent. À l’aide de ces informations de base, on étudie les scénarios de rechange pour évaluer les implications environnementales et sociales potentielles de l’opération proposée et les options institutionnelles pour le suivi et la gestion des changements environnementaux et sociaux qui en résulteront au fil du temps. Il s’agit également de prendre en considération à l’avance des effets environnementaux et sociaux cumulés liés aux nombreux projets individuels. L’EESS et le PCGES visent à : (i) établir un mécanisme pour déterminer et évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels des investissements et activités à financer dans le projet et (ii) définir les mesures de suivi et d’atténuation ainsi que les mesures institutionnelles à prendre durant la mise en œuvre du projet pour soit éliminer les impacts environnementaux et sociaux adverses soit les porter à des niveaux acceptables. Ces documents permettront de : (i) analyser et caractériser les enjeux environnementaux et sociaux des zones d’intervention du Projet ; (ii) mettre en exergue les forces et faiblesses du cadre juridique de Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 305

gestion environnementale et sociale en vue de leur prise en compte dans la formulation des recommandations du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ; (iii) identifier et analyser par composante les différents types de risques, nuisances et d’impacts environnementaux et sociaux associés aux interventions du Projet. L’EESS et le PCGES devront être achevés et publiés tant en Côte d’Ivoire que sur le site de la BAD avant la mission d’Evaluation du Projet.

Dans ce cadre, CI-ENERGIES envisage de recruter un Consultant pour la réalisation d’une Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assortie d’un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES). Les présents termes de référence visent à définir le cadre général de la mission du Consultant.

2. DESCRIPTION DU PROJET

2.1 Objectifs du projet

L’objectif général de ce projet est l’amélioration des conditions de vie des populations rurales grâce à l’électricité. Spécifiquement, le projet contribuera à accroître les principaux indicateurs sectoriels, notamment le taux de couverture, d’accès à l’électricité et le taux de desserte. Il a pour objet l’extension des réseaux moyenne tension vers les localités à électrifier et la construction des postes de distribution dans des centres urbains et ruraux, la pose des foyers d’éclairage public.

2.2 Consistance du projet

Le projet vise au raccordement de 1 107 localités rurales de la Côte d'Ivoire au réseau national d’électricité à travers la construction de :

 3 407 km de ligne Moyenne Tension ;  1 047 km de ligne Basse Tension ;  1 112 postes de transformation de type H61 : - 1 072 transformateurs d’une puissance unitaire de 50 kVA ; - 26 transformateurs d’une puissance unitaire de 100 kVA ; - 14 transformateurs d’une puissance unitaire de 160 kVA.

2.3 Localisation du projet

La composante Renforcement de postes sources existants couvre les régions du Bafing, de la Bagoué, du Gbèkè, du Lôh-Djiboua, du Tchologo, du Poro, du Kabadougou, du Tonkpi et de la Marahoué. Les activités de la composante Modernisation du réseau de distribution concerne d’une part, le District Autonome d’Abidjan, et d’autre part les régions du Tonkpi, du Bafing, du Kabadougou et du Worodougou, pour le sous-projet passage en triphasé du réseau monophasé. Enfin, les activités prévues dans le cadre de la composante 3 sont localisées dans le District Autonome de Yamoussoukro (1) et les Districts des SAVANES (140), MONTAGNES (44), DENGUELE (16), WOROB A (209), LACS (97), VALLEE DU BANDAMA (20), SASSANDRA-MARAHOUE (31), LAGUNES (09), COMOE (09) et ZANZAN (494).

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2.4 Allotissements

NOMBRE LOTS DISTRICTS REGIONS DEPARTEMENTS LOCALITES

BAFING (152) TOUBA (56); KORO (46) ; OUANINOU (50)

WOROBA (209) WORODOUGOU (33) SEGUELA (33)

BERE (24) KANI (01) ; KOUNAHIRI (04) ; DIANRA (04) ; MANKONO (15)

CAVALLY (7) TOULEPLEU (07) 253 1 GUEMON (03) BANGOLO (03) MONTAGNES (44) MAN (10); DANANE (14) ; ZOUAN-HOUHIEN (09) ; TONKPI (34) BIANKOUMA (01)

2 ZANZAN (442) BOUNKANI (442) BOUNA (165), DOROPO (202), TEHINI (71), NASSIAN (04) 442

VALLEE DU BANDAMA GBEKE (12) BEOUMI (11) ; BOUAKE (01) (20) HAMBOL (08) NIAKARAMADOUGOU (08)

BAGOUE (17) TENGRELA (08) ; KOUTO (03) ; BOUNDIALI (06)

SINEMATIALI (30) ; DIKODOUGOU (03) ; KOROHGO (04) ; PORO (39) M’BENGUE (02) 3 SAVANES (140) 176 KORHOGO (80) PORO (81) DIKODOUGOU (01)

TCHOLOGO (03) FERKESSEDOUGOU (03)

FOLON (08) MINIGNAN (03) ; KANIASSO (05) DENGUELE (16) KABADOUGOU (08) ODIENNE (06) ; MADINANI (01) ; SEGUELON (01)

SASSANDRA- MARAHOUE (31) SINFRA (06) ; BOUAFLE (11) ; ZENOULA (14) MARAHOUE (31)

YAMOUSSOUKRO (01) ATTIEGOUAKRO (01) ATTIEGOUAKRO (01)

IFFOU (37) DAOUKRO (08) ; M’BAHIAKRO (16) ; PRIKRO (13)

BELIER (33) DIDIEVI (12) ; TIEBISSOU (10) ; TOUMODI (11) LACS (97) MORONOU (08) BONGOUANOU (03) ; M’BATTO (05) 236 N’ZI (19) BOCANDA (19) 4 BONDOUKOU (39) ; SANDEGUE (05) ; TANDA (23) ; KOUN- ZANZAN (89) GONTOUGO (89) FAO (13) ; TRANSUA (09)

SUD COMOE (06) TIAPOUM (05) ; GRAND-BASSAM (01) COMOE (09) INDENIE-DJUABLIN (03) BETTIE (03)

LAGUNES (09) GRANDS-PONTS (09) JACQUEVILLE (04) ; GRAND-LAHOU (05)

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3. MISSION DU CONSULTANT 3.1 Objectif de la mission

L’objectif global assigné à l’étude est d’analyser et d’évaluer les impacts directs et indirects, à court, moyen et long termes, des activités du projet sur les milieux biophysique et humain des zones d’intervention. A cet effet, l’évaluation de l’impact de la réalisation du projet devra déboucher sur des recommandations et des mesures d’optimisation, d’atténuation et/ou de compensation des impacts identifiés, dans le respect des lois et règlements en vigueur en Côte d’Ivoire en matière de protection de l’environnement et des directives et exigences de la Banque Africaine de Développement et institutions internationales. 3.2 Mandat et tâches du Consultant

Le Consultant travaillera sous la supervision de CI-ENERGIES, à travers la Direction Centrale Planification et Ingénierie (DCPI) et la Direction de l’Ingénierie (DIN), et en étroite collaboration avec le Service Etudes Environnementales et Sociales, et de l’ANDE. Il veillera à identifier et à impliquer toutes les parties prenantes du projet.

Le Consultant a pour mandat de : (i) mener les investigations nécessaires sur la documentation existante et sur le terrain en vue de la réalisation des documents concernés ; (ii) réaliser les consultations utiles auprès des populations locales dans la zone du projet, ainsi qu’auprès des acteurs concernés; (iii) produire les rapports requis ; (iv) organiser une séance de restitution des résultats de l’étude avec les acteurs concernés en vue de la prise en compte de leurs opinions et propositions et de leur implication en phase d’exécution des travaux ; (v) assister le maitre d’ouvrage à effectuer les démarches pour l’obtention du certificat de conformité environnementale.

De manière spécifique, le Consultant devra assumer les principales tâches suivantes :

 Décrire le projet proposé en fournissant une description synthétique de ses composantes pertinentes ;

 Analyser le cadre politique, juridique et institutionnel dans lequel s’inscrit le projet et préparer les références pertinentes des textes applicables et des institutions impliquées dans la gestion environnementale et sociale aussi bien au niveau local, national, qu’international ;  Analyser les capacités du maitre d’ouvrage et maitre d’œuvre ainsi que celle de la Structure en charge de la sauvegarde environnementale et sociale en Côte d’Ivoire et des principales structures concernées par le projet en matière de gestion environnementale et sociale ;  Décrire et justifier la zone d'étude du projet pour l'évaluation des impacts environnementaux aussi bien directs, indirects, cumulatifs, etc. ;

 Caractériser le cadre législatif et réglementaire relatif à la gestion des impacts environnementaux en Côte d’Ivoire et en faire la comparaison avec les politiques de la Banque Africaine de Développement (BAD) ;

 Identifier par investissement envisagé, les impacts génériques positifs et négatifs sur l’environnement socio-économique, notamment sur les populations riveraines, ainsi que sur l’environnement biophysique des sites potentiels de réalisation des différentes activités ;

 Proposer des mesures de gestion des impacts négatifs potentiels, ainsi que des mesures de valorisation et de bonification des impacts positifs ;

 Proposer les procédures et méthodologies explicites pour la planification sociale et environnementale ainsi que pour l’évaluation, l’approbation et la mise en œuvre participative des activités afférentes aux opérations devant être financées dans le cadre du Projet ; Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 308

 Préciser les rôles et responsabilités institutionnelles pour la mise en œuvre du PGES, et esquisser les procédures impératives de compte rendu pour gérer et suivre les préoccupations environnementales et sociales relatives à ces activités ;

 Déterminer les besoins en renforcement des capacités et autre assistance technique pour la mise en œuvre adéquate des dispositions du PGES tant au niveau national (Cadres impliqués) que local ;  Estimer le montant du financement à pourvoir par le Projet pour mettre en œuvre les activités proposées par le CGES. Le consultant s’efforcera d’évaluer et internaliser les coûts des EIES simplifiées (CIES) et PGES spécifiques des investissements et ceux de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation proposées sur la base d’expériences comparables (Programmes/projets similaires dans le pays ou pays voisins) et ;

 Fournir les moyens d’information idoines adaptés pour exécuter de manière durable les recommandations du PCGES.

 Proposer en annexe, une liste indicative de référence (check-list) des impacts types et des mesures correctives correspondantes à chaque impact, par type de réalisation ou investissement prévu dans le Projet ;

 Décrire le mécanisme et les arrangements institutionnels de mise en œuvre du PCGES en clarifiant les rôles et responsabilités de toutes les parties prenantes impliquées dans sa mise en œuvre ;

 Décrire le processus, le mécanisme et les circonstances dans lesquelles les évaluations environnementales et sociales spécifiques (i.e., évaluation limitée ou approfondie) se déroulent pour chaque réalisation. Il s’agit, en particulier de la prise de décision pour la conduite de l’EIES pour chaque activité dès lors que le screening l’aura classifié en catégorie A, B ou C ; les activités de catégorie A n’étant pas financées sous ce Projet qui lui-même est de catégorie B ;

 Proposer un cadre de suivi environnemental (variables, fréquence des collectes, responsabilités, etc.), de préférence participatif, en spécifiant quelques indicateurs environnementaux et sociaux à suivre ;

 Évaluer la capacité des institutions nationales responsables et impliquées dans la mise en œuvre du PCGES, et proposer des mesures pour le renforcement de leurs capacités si nécessaire ;

3.3 Exigences

Le consultant se doit d’appliquer les politiques, les directives et textes réglementaires Ivoiriens et de la Banque Africaine de Développement pour l’élaboration de l’EESS et du PCGES.

3.4 Livrables

Quarante-cinq (45) jours au plus tard après la réunion de démarrage de sa mission, le Consultant devra produire les livrables ci-après en langue française conformément aux règles et procédures nationales et de la BAD (cf. canevas en annexes aux termes de référence). Ces rapports devront être élaborés pour répondre aux exigences de la catégorie 1.

- Le rapport détaillé de l’EESS ; - Le rapport détaillé du PCGES.

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 309

Les rapports provisoires seront fournis en cinq (05) copies physiques et une version électronique sur Clé USB sous formats MS WORD (Office 10 ou version ultérieure) et PDF.

Il devra intégrer les commentaires et suggestions qui seront effectués à l’occasion de l’atélier d’approbation interne des rapports provisoires d’EESS et de PCGES ainsi que ceux formulés par les Partenaires Techniques et Financiers.

A l’issue de cet atelier, le Consultant fournira à CI-ENERGIES pour chaque livrable, vingt-cinq (25) copies physiques (dont deux (2) copies originales) et une version électronique sur Clé USB sous formats MS WORD (Office 10 ou version ultérieure) et PDF, du rapport provisoire final à transmettre à l’Agence Nationale De l’Environnement (ANDE).

Au terme de la séance d’examen technique du rapport par la commission interministérielle mise en place par l’Agence Nationale De l’Environnement (ANDE), les versions finales de chaque rapport seront également transmises par le Consultant à CI-ENERGIES en cinq (5) copies physiques et une version électronique chacune sur Clé USB sous formats MS WORD (Office 10 ou version ultérieure) et PDF.

Le modèle-type de présentation du rapport est présenté en annexe.

3.5 Délai d’exécution

Le délai d’exécution de l’étude jusqu’à la présentation du rapport provisoire est estimée à quarante-cinq (45) jours calendaires à partir de la notification du contrat. La durée calendaire entre le démarrage effectif et le dépôt du rapport provisoire final n’excèdera pas soixante (60) jours calendaires, selon ce qui suit :

 Préparation méthodologique et recherche documentaire  Mission de terrain  Analyse et traitement des données collectées  Rédaction du rapport provisoire  Atelier de restitution du rapport provisoire  Rédaction du rapport définitif

Le consultant devra établir dans son offre et respecter le calendrier indicatif en fonction des activités suivantes : 1. Collecte des données et démarrage des travaux 2. Analyse et évaluation de l’état initial 3. Concertations / Consultations 4. Compilation des données et rédaction du rapport provisoire 5. Approbation du rapport par CI-ENERGIES 6. Soumission à l’ANDE 7. Finalisation et validation des rapports Le délai de remise du rapport final à partir de la validation est de sept jours.

Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) assorti d’un Plan de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) de CI-ENERGIES / PROSER / Octobre 2019 Rapport final de l’EESS- Réf : NATRA/2019-09/BI 18/PCGES-PROSER 310

4. PROFIL DU CONSULTANT ET EXPERTISE REQUISE

4.1 Profil du Consultant

Le Consultant devra être un bureau d'étude agréé par l’ANDE, justifiant de cinq (5) années d’expérience dans la conduite d’Etudes Environnementales et Sociales et la réalisation de prestations similaires (préparation de document d’EESS et PCGES aux standards de la Banque Africaine de Développement).

4.2 Expertise requise

Les compétences minimales suivantes sont requises dans l’équipe :  Un Expert Environnementaliste, titulaire d’un diplôme BAC+5 au minimum, justifiant des compétences dans la réalisation et la coordination d’Evaluations Environnementales et Sociales Stratégiques (EESS) de projets de développement. L’expert devra également posséder une bonne maîtrise des exigences opérationnelles et procédurales des institutions internationales en général et de la Banque Africaine de Développement en particulier en matière d’études environnementales et sociales. En outre, il devra disposer d’une connaissance des normes et réglementations environnementales en Côte d’Ivoire et y avoir mené au moins deux (02) EESS. Il devra justifier d’au moins quinze (15) années d’expérience générale et avoir des qualités de communicateur et de facilitateur ;

 Un Expert Socio-économiste, Titulaire d’un diplôme BAC + 5 en Sociologie ou en Economie, justifiant d’au moins dix (10) années d’expérience dans la conduite d’enquêtes socio-économiques, dans un contexte similaire, et avoir des qualités de communicateur et de facilitateur. L’expert devra également posséder une bonne maîtrise des standards environnementaux et sociaux des Bailleurs de fonds, notamment de la Banque Africaine de Développement en particulier en matière d’études environnementales et sociales. En outre, il devra disposer d’une connaissance des normes et réglementations environnementales en Côte d’Ivoire et y avoir mené au moins trois (03) études d’impact sur l’environnement d’importance comparable ;

 Un Expert en Biologie (Flore et Faune), Titulaire d’un Diplôme BAC+5 en Biologie ou discipline équivalente et justifiant d’au moins cinq (5) années d’expérience pertinente dans la conduite d’études sur la faune et la flore dans un contexte d’Evaluation environnementale et sociale ;

 Un Spécialiste en Energie, Titulaire d’un diplôme BAC + 5, Ingénieur en Génie électrique ou équivalent, ayant une expérience d’au moins cinq (5) ans dans la conduite d’étude similaires dans un contexte d’Evaluation environnementale et sociale. En fonction des besoins de la mission, il pourra mobiliser des experts selon les besoins et nécessités. 5. ASSISTANCE DE CI-ENERGIES AU CONSULTANT 5.1 Assistance administrative et documentaire

CI-ENERGIES fournira au Consultant, toute la documentation existante et utile sur le projet et lui facilitera les contacts appropriés avec les services nationaux et les collectivités territoriales concernés.

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5.2 Personnes à contacter

Pour la conduite de cette mission, CI-ENERGIES désigne les personnes suivantes à contacter pour toute information complémentaire :

 KASSI Euloge, Directeur de l’Ingénierie : Tél : 20 20 62 45 / 77 30 29 81 – Email : [email protected] ;

 OUATTARA Oumar, Chef de Service Etudes Environnementales et Sociales : Tél : 89 59 53 04 – Email : [email protected].

6. APPROBATION DU RAPPORT Le consultant devra se soumettre aux procédures de validation interne et externe du rapport de CIES.

6.1 Approbation interne

Après la transmission des rapports provisoires d’EESS et de PCGES par le Consultant telle que prévue dans son chronogramme de travail, CI-ENERGIES organisera un atelier de restitution des résultats de l’étude à une date convenable.

Les frais d’organisation de cet atelier seront pris en charge par le Consultant.

Le Consultant devra mobiliser obligatoirement ses Experts principaux attitrés (c’est-à-dire ceux identifiés dans son offre technique) pour prendre part effectivement à cet atelier de restitution.

A l’issue de l’atelier de restitution, le Consultant intègrera dans la nouvelle version de son rapport provisoire les observations et recommandations faites par les parties prenantes ainsi que par les Spécialistes de la BAD.

6.2 Approbation externe

La validation externe du rapport provisoire final de l’EESS et du PCGES est réalisée conformément à la procédure nationale en vigueur telle que prévue par la règlementation ivoirienne et conduite par le Ministère en charge de l’Environnement, à travers l’ANDE.

Le Consultant devra se soumettre à la procédure nationale de validation des rapports d’études environnementales et sociales. Il prendra notamment les dispositions nécessaires pour prendre part effectivement à l’enquête publique et à la séance d’examen technique du rapport de l’EESS et du PCGES par la commission interministérielle mise en place par l’ANDE.

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7. EVALUATION DE LA MISSION DU CONSULTANT

Les prestations du Consultant feront l’objet d’une évaluation de la part de CI-ENERGIES sur la qualité et le respect des délais de réalisation des différents livrables. Cette évaluation sera prise en compte dans la délivrance au Consultant par CI-ENERGIES d’une attestation d’exécution.

8. ANNEXES

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Annexe 1 : Canevas du rapport d’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS)

1. Résumé Cette section résume, sans recours à des termes techniques, le rapport EESS, notamment les conditions de référence ; les solutions de rechange étudiées ; et les mesures d’atténuation/d’amélioration. Elle présente également le programme de suivi ; les consultations avec les parties prenantes ; la capacité technique et institutionnelle des cellules d’exécution du programme/politique/plan ; les mesures visant à renforcer ces capacités ; et les implications au plan des coûts.

2. Introduction L’introduction indique le but de l’EESS, donne un aperçu du programme, de la politique ou du plan proposé ainsi que son but et ses besoins. Elle mentionne également brièvement le contenu de l’EESS et les méthodes adoptées pour mener l’évaluation.

3. Description du projet et justification Ce chapitre décrit le programme, la politique ou le plan, sa sphère d’influence (avec une carte montrant les emplacements proposés) et son contexte géographique, écologique, social, économique et temporel ; les diverses composantes ; la capacité ; les activités de construction ; la dotation en personnel ; les conditions de travail ; la disponibilité et la source des matières premières ; les modes de production ; les produits ; le calendrier des travaux ; le régime foncier ; le système d’utilisation des terres ; les groupes touchés (directement et indirectement) ; et les investissements à l’extérieur de la zone du projet nécessaires. Une justification du programme, de la politique ou du plan proposé doit être donnée, avec des objectifs clairs, les bienfaits attendus ainsi que les bénéficiaires visés.

4. Présentation des solutions de rechange étudiées actuelle ou la solution « ne rien faire » qui sert de référence à l’EESS. La liste des solutions Cette section identifie et décrit toutes les solutions de rechange possibles au programme, à la politique ou au plan proposé, notamment la situation de rechange possibles doit englober celles qui sont techniquement et économiquement faisables.

5. Évaluation des aspects environnementaux et sociaux Cette section compare les solutions de rechange identifiées au programme, à la politique ou au plan proposé. La comparaison porte sur les emplacements du programme proposé, la technologie, la conception et le fonctionnement, au plan des impacts environnementaux et sociaux potentiels et de la possibilité de réduire ces impacts. Les conclusions quant au niveau potentiel de l’importance et de l’ampleur de ces impacts doivent être données dans cette section pour chaque solution de rechange identifiée. La comparaison est basée sur des critères rigoureux selon lesquels s’effectue l’évaluation d’impact. Des critères environnementaux et sociaux sont définis, pondérés, quantifiés et évalués, lorsque cela est possible. Les critères de comparaison des solutions de rechange doivent être clairs et faciles à comprendre par les décideurs. L’utilisation d’une matrice convient pour le classement des critères. La meilleure solution de rechange est celle qui est la plus durable du point de vue environnemental et social et qui est techniquement et économiquement viable. Chaque fois que

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cela est possible, l’analyse des solutions de rechange doit s’enrichir des points de vue des parties prenantes, à travers des mécanismes de consultation appropriés.

6. Solutions de rechange Sur la base des informations données dans la section précédente, les résultats de la comparaison des solutions de rechange doivent être présentés dans cette section de l’EESS. La solution retenue doit être la meilleure au plan de la durabilité environnementale et sociale, compte tenu de la viabilité technique et économique du programme, de la politique ou du plan proposé.

7. Effets résiduels attendus Cette section identifie les impacts nets de la solution de rechange optimale à la lumière des mesures d’atténuation et d’amélioration recommandées. Il est important, à cette étape, d’évaluer les incertitudes et les besoins d’une analyse plus poussée. Certains de ces besoins peuvent être satisfaits à travers des études EESS propres à un projet donné.

8. Consultations publiques Cette section expose le processus et la méthodologie suivis pour la consultation des principales parties prenantes. Elle indique également les lieux et les tribunes de ces consultations ainsi que le nombre de participants et les niveaux de représentation à chaque réunion. Les idées, les contributions ou les opinions exprimées par le public et d’autres parties prenantes sont présentées dans cette section ainsi que la mesure dans laquelle elles ont été prises en compte dans la conception du programme, de la politique ou du plan.

9. PCGES Cette section identifie les mesures visant à prévenir, à réduire, à atténuer ou à compenser les impacts défavorables et à renforcer les bienfaits potentiels de la solution de rechange retenue.

Le choix des mesures appropriées est fondé sur les constatations faites précédemment concernant le type, la probabilité et l’ampleur des impacts potentiels. Par exemple, des mesures recommandées pourraient indiquer des changements à apporter au plan ou au programme optimal, des conditions sur les projets ou les activités découlant du plan ou du programme, ou des mesures d’indemnisation. Cette section évalue également les incertitudes et détermine les moyens d’obtenir des informations plus poussées sur certains facteurs. Un programme de suivi doit également être fourni pour servir de mécanisme de surveillance et de feedback sur ces mesures de gestion en vue de déterminer l’efficacité de l’EESS, et pour identifier d’autres changements que peut nécessiter l’amélioration de la solution de rechange retenue.

10. Plan de renforcement des capacités institutionnelles Le plan de renforcement des capacités institutionnelles aborde les faiblesses identifiées au niveau de la gestion environnementale et sociale. Les initiatives qui peuvent être envisagées sont, entre autres, la formation du personnel en place, le recrutement de nouveaux employés, la réorganisation des cellules ou des agences et la redéfinition des rôles et des responsabilités pour le renforcement de la gestion environnementale et sociale.

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11. Conclusion La conclusion confirme l’acceptabilité au plan environnement et social du programme, de la politique ou du plan, compte tenu des impacts et des mesures d’atténuation/renforcement identifiées au cours de l’évaluation. Elle mentionne également toutes les autres conditions ou les besoins à satisfaire au-delà du site du programme pour le succès de la mise en œuvre du programme, de la politique ou du plan.

12. Annexes • Liste des professionnels et des organisations ayant contribué à la préparation du rapport EESS.

• Liste des documents consultés, notamment les rapports liés au programme.

• Données de référence mentionnées dans le rapport.

• Registre des réunions de consultation avec les parties prenantes principales et les parties prenantes secondaires.

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Annexe 2 : Canevas du Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES)

1. Résumé Cette section donne un aperçu du PCGES et du but de l’EESS.

2. Introduction Cette section détermine le champ de l’évaluation (c’est-à-dire les questions environnementales et sociales à traiter), le niveau de l’effort et les tâches à exécuter pour mener l’EESS et le PCGES. Elle indique également le bien-fondé de la préparation d’un PCGES en tant qu’instrument de gestion des questions liées aux sauvegardes environnementales et sociales.

3. Description du projet Cette section identifie les composantes essentielles du programme, de la politique ou du plan. Elle présente les principaux objectifs du programme, de la politique ou du plan en identifiant l’évolution économique, sociale ou culturelle anticipée ainsi que les réalisations directes et indirectes attendues. L’emplacement et les bénéficiaires visés des sous-projets sont également décrits dans cette section.

4. Informations environnementales et sociales de référence aux niveaux national et régional Cette section décrit l’environnement existant, soit les conditions biophysiques et socioéconomiques associées au programme, à la politique ou au plan aux niveaux national et régional à l’aide des informations disponibles, notamment l’EESS, les études techniques et d’autres analyses EES disponibles. Elle présente également les principales parties prenantes par rapport aux questions identifiées.

5. Procédures pour évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels et les risques des sous- projets Le CGES présente les procédures qui ont été utilisées pour évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels du programme, de la politique ou du plan en comparant les activités visées avec les ressources environnementales et socioculturelles accessibles. Les procédures qui peuvent servir englobent l’information concernant les ressources sociales, culturelles et côtières, etc. tirée de documents sur ces questions et des conditions de référence existantes, des visites aux sites de sous-projets et des consultations avec les parties prenantes concernées. Cette section présente également les impacts environnementaux et sociaux positifs et négatifs potentiels qui peuvent se produire selon l’analyse menée à l’aide des procédures décrites. Elle donne également le degré d’importance des impacts.

6. Mesures pour élaborer des PGES appropriés pour les sous-projets Cette section présente les mesures à utiliser pour mettre au point des PGES appropriés en vue de garantir la mise en œuvre du CGES au niveau des sous-projets. Ces mesures doivent être pertinentes et prendre en considération le degré d’importance des impacts potentiels décrits dans la section précédente.

7. Arrangements pour le suivi et la supervision des sous-projets

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Cette partie du CGES présente les programmes de suivi qui serviront à évaluer les mesures d’atténuation appliquées au niveau des sous-projets du programme, de la politique ou du plan. Les programmes de suivi englobent :

• Une évaluation de la validité des prévisions d’impact et des conclusions de l’évaluation stratégique ;

• La confirmation ou non que les mesures proposées pour atténuer les effets défavorables et optimiser les bienfaits ont été appliquées ;

• Une évaluation de l’efficacité des mesures d’atténuation/optimisation ;

• Dans quelle mesure le but des PPP a-t-il été atteint et dans quelle mesure cette réalisation résulte-t-il du programme, de la politique ou du plan ?

• La réalisation est-elle durable ?

• Les réalisations bénéficient-elles aux groupes les plus pauvres et les plus marginalisés de la société ?

• L’identification d’autres changements nécessaires pour améliorer les bienfaits environnementaux/sociaux du programme, de la politique ou du plan ;

• L’identification d’autres EES stratégiques ou spécifiques à un projet donné que peut nécessiter le programme, la politique ou le plan ; et

• Les enseignements tirés de l’EESS et du CGES.

Le programme de suivi définit clairement les rôles et les responsabilités en ce qui concerne la coordination du système de suivi, les méthodes et les indicateurs, les procédures à appliquer pour les ajustements de la politique à intervalles réguliers et pour les communications externes et le renforcement des capacités.

8. Dispositions pour la communication de l’information Cette section indique clairement les dispositions relatives à la communication de l’information sur les progrès de la mise en œuvre du CGES, notamment la responsabilité, les modes de communication, les motifs de la communication de l’information, la fréquence de la communication des résultats ainsi que le protocole à suivre en matière de communication.

9. Aperçu des mesures d’atténuation et de renforcement proposées Cette section du CGES présente les mesures spécifiques qui seront proposées pour atténuer/réduire et modérer les principaux impacts défavorables. S’agissant des impacts mineurs et négligeables, lorsque les activités du projet ne devraient pas entraîner un impact sensible, il faut recommander des mesures de pratique modèle et d’atténuation. Le cas échéant, des mesures visant à renforcer et à compléter la performance environnementale et sociale des sous-projets peuvent être présentées. Les options d’atténuation englobent la modification du projet, la fourniture de solution de rechange, le calendrier du projet, la lutte contre la pollution, l’indemnisation et l’aide à la relocalisation.

10. Exigences relatives à la formation et au renforcement des capacités pour permettre la mise en œuvre du CGES Le succès de la mise en œuvre du CGES dépend entre autres de l’engagement de la cellule d’exécution et des institutions connexes, de la capacité dont elles disposent et des arrangements appropriés et fonctionnels. Les exigences en matière de formation et de renforcement des capacités visent à garantir une gestion

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environnementale/sociale adéquate une fois le programme, la politique ou le plan mis en œuvre. Le plan de renforcement des capacités institutionnelles doit être fondé sur les déficits de compétences en gestion environnementale et sociale identifiés au niveau national, régional ou local au cours du cadrage, et sur les besoins futurs de renforcement de la gestion environnementale et sociale.

11. Conclusion La conclusion résume les principaux impacts environnementaux et sociaux attendus et les mesures d’atténuation et d’amélioration qui feront en sorte que le programme, la politique ou le plan réponde aux exigences de garantie de la Banque. Elle mentionne également les conditions ou modalités de prêt au point de vue environnemental et/ou social qui font partie des accords de prêt.

12. Annexes • Liste des documents consultés, notamment les rapports liés au programme.

• Liste des personnes à contacter.

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