H A R M O N S T E S

DES X II" ET X … " SIEC LES

P A R

E O SSEM A K R . DE C U E

’ l Institut Correspondant de , ’ l A cadém ie I V Membre correspondant de mpériale de ienne , l - d u I u h Membre titu aire non résidant Comité mpérial des trava x istoriques , ’ l adé m ie l B r r l Associé de Ac R oya e de elgique , Memb e honorai e de a

S R l t L . . ociété oya e des An iquaires de ondres , etc , etc

M DC C C LX IV

H A R M O N ST E S

DES X IIe ET X IIIe SIÈC LES

P A R

E O SSEM A KER . DE C U

‘ l Institu t Correspondant de , ’ l A c adé m ie I V Membre correspondant de mpériale de ienne , no n— I s Membre titulaire résidant du Comité mpérial des travaux historique , ’ l A adé m ie R B Associé de c oyale de elgique , Membre honoraire de la

S R L . . ociété oyale des Antiquaires de ondres , etc , etc

M DC C C LX 1V — — E . M P R M E R E D E L É F E B V R E D U C R O C R U E E S U E R M O IS E 5 . LILL I I I Q , Q , 7 LES H A RM O N ISTES

D ES DO U "IEM E ET T R E I"IÈM E S IÈC LE S ‘

’ D v n epuis quelques années , il s est produit un mou ement considérable da s

‘ ‘ L arc hé o l ie fixé les études historiques sur la musique . o g musicale a l atten

tention des érudits et des corps savants . On a compris que l art des sons , par

” ‘ e fiets la puissance de ses , mérite dans l histoire générale une place au moins

‘ égale à celle qu on y accordée aux arts plastiques .

‘ Bien que l archéologie musicale ne soit pas une science nouvelle , témoins

les travaux sur la musique grecque , témoins les savants ouvrages sur le plain

" e X V Ie a et la musique du moyen g , publiés depuis le siècle jusqu nos

’ ’ ’ L e s l n " f co ntro ve rsé à lignes qu on va lire ont été objet d u e asse nouveau et ort , savoir que

’ ’ communication faite par l auteur à l " Académie la musique h arm o m q u e était connue et prati

I B L sa e l a des nscriptions et elles ettres dans qu e dans nos p us grandes églises , comme

' c 2 E x11 si l . 0 . l P èc e séance du mai dernier lles ont été ensuite a cathédrale de aris , dès le Ainsi

’ ’ ’ " l l o ù s é ano u it publiées dans les Anna es Archéo ogiques (t . l époque de renaissance , p l archi

' e id r n " n a ùit 2 o ù D . D o o ù xx , le irecteur , M a né , les tecture romane et q l architecture

’ : fu t c elle o ù a accompagnées de la note suivante Cet article ogivale , précisément l harmonie

’ " doit servir d introduction à un ouvrage impor musicale prit des développements inou s . Au k . C o u ssem a e r " e tant que prépare M de , et qui moyen g , tous les arts sont contemporains et

v : . f aura pour titre Mu sique harmonique et solidaires Ce ait , qui caractérise les plus belles

‘ ’ h ar n e ° " m o iste s x11 e t xm . Musiciens aux siècles périodes de l histoire humaine , nous l avons

vu Ce livre , basé sur des monuments recueillis souvent énoncé , nous remercierons donc vive

vv k r . C o u sse m a e dans un manuscrit musical des plus précieux , ment notre ami M de de venir le vv que possède la b ibliothèque de la Faculté de confi rmer une fois de plus par les monuments

' " 8 c o nfi rm e ra f le s . médecine de Montpellier , un ait d un art qui rivalise avec plus grands 4

‘ jours , néanmoins , on peut le dire , le développement qu ont pris ces études

‘ ‘ lui a donné un caractère et une importance qu elle n avait pas auparavant .

‘ ‘ L arc hé o lo ie g musicale forme , selon nous , deux branches distinctes l une

‘ - relative au plain chant , l autre à la musique proprement dite . L ‘ idée de retrouver le chant de saint Grégoire et de le rétablir sur ses bases primitives a donné lieu à des recherches sérieuses et profondes qui devaient

mener à des résultats sinon absolus , du moins satisfaisants . Malheureuse

‘ ‘ ‘ l es rit ment , p de systeme s est emparé de la question et l a détournée de la

véritable voie qui pouvait la conduire à la solution désirée . Ce mouvement h fi incomplet , ces études inac evées ont fait croire à quelques esprits super ciels

‘ ‘ f s exe r aient que les ef orts tentés ç sur un terrain stérile , que l art musical ‘ fi ‘ n avait pas de principes xes , qu il manquait de bases solides pour constituer

‘ une science . C est là une grave erreur .

‘ Lorsque la question sera replacée sur son véritable terrain , qu elle aura fi ‘ ‘ repris son essor réellement scienti que , on verra qu aujourd hui , comme aux

‘ — époques les plus brillantes du christianisme , le plain chant est digne d oc

‘ cuper l attention des hommes sérieux ; que la solution des graves questions

‘ ‘ qui s agitent sur cette m atière intéresse au plus haut point l art catholique .

0 ‘ — Mais , comme n us venons de le dire , l étude historique du plain chant

‘ ‘ ‘ n est qu une des branches de l archéologie musicale . Il en est une autre tout

- h . à fait distincte , la branc e relative à la musique proprement dite Celle ci

‘ ‘ n est ni moins intéressante , ni moins importante que l autre au point de vue

‘ ‘ E ff c o nnaitre à de l art . n e et , s il y a un intérêt immense à et faire revivre dans nos cathédrales et dans nos églises paroissiales les primitifs de

‘ saint Grégoire , une importance incontestable se rattache aux questions d ori c gine , de onstitution et de développement de la musique moderne et notam

‘ ment de l harmonie qui en a fait à la fois une science et un art . C est de cette

‘ partie de l archéologie que nous allons parler . Si quelques questions concernant la musique des Grecs sont restées dans

‘ ‘ le domaine de la controverse , c est qu on ne possède pas de monuments qui ‘ l e o u e o ù " datent de p q l art était orissant . Il est évident que si des o ù v rages pratiques , si des compositions de ces temps reculés nous étaient parvenus on ,

‘ ‘ y trouverait des éléments certains d appréciation , et l on ne verrait pas se perpétuer des discussions où sont soutenues les thèses les plus opposées sans , que les questions traitées puissent recevoir une solution décisive faute de ,

‘ preuves à l abri de toute contestation .

‘ Il en a été longtemps de même à l égard des origines de la musique mo e ‘ d rne les documents et les monuments , bien qu ils existassent , étaient

. enfouis dans la poussière des bibliothèques Mais les choses ont changé . V ers fi - Ge rbert ‘ la n du siècle dernier , le prince abbé a publié une collection d écri

‘ ‘ ère vains qui a ouvert une nouvelle à l histoire de l art , en mettant les érudits

‘ à même de l étu die r dans ses sources originales Il faut le dire néanmoins , outreque cette collection ne renferme qu ‘ une faible partie des documents

é o u e e lle - relatifs àla musique de cette p q , laisse subsister une lacune très impor

‘ —à - ‘ tante . Les monuments c est dire les compositions musicales n y ont ,

‘ ‘ ‘ a lac e u cu ne p ; on semblait même en ignorer l existence . C est à peine si l o n

s " k F rk en trouve quelques fragments ans valeur dans Ha ins , Burney , o el et

K " iese etter , dont les investigations ont été si patientes et si laborieuses .

‘ 1 2 e Ce ne fut qu en 8 7 que M . F tis annonç a la découverte de quelques

‘ d A dam rondeaux à trois parties de la Hale , et en publia un avec une tra

en o le duction notation moderne , mais traducti n totalement fautive , puisque

‘ morceau est reproduit en mesure à deux temps , tandis qu il appartient à celle l . es à trois temps Ces compositions et quelques autres , trouvées depuis , dont

‘ unes sont incomplètes et les autres inexactement transcrites , sont loin d être suffi santes pour donner une idée véritable de la musique harmonique aux xu e x 111e et siècles .

n U ne nouvelle découverte est venue combler cette lacune . U manuscrit de la bibliothèque de la Faculté de médecine de Montpellier , renfermant une

3 in ri t r s l t i sim u m . l S c o e o t s . 1 8 . p ecc esias ici de musica sacra p etc , vo 7 4 6 collection de trois cent quarante compositions à deux trois et quatre

‘ h ‘ parties , et toutes inédites , est destiné à jeter une vive lumière sur l istoire de

' ‘ ‘ l art d écrire la musique harmonique dans les prem ie rs temps de ses de velop

m pe ents .

‘ Ce manuscrit contient en effet des " uvres de tous les genres de composi

en X IIe x … 6 e tions usage aux et siècles , et connues sous le nom de d chant ,

. D e triple , quadruple , , , rondeau , conduit , etc toutes ces l ‘ compositions , on n avait que des idées plus ou moins vagues .

- o On y trouve en outre des morceaux entiers en contre point d uble , des f ‘ canons , des imitations , don jusqu ici les historiens de la musique ne faisaient

‘ e pas remonter l existence plus haut que le xv siècle .

‘ ‘ ‘ ‘ C est dans l examen de ces compositions qu on peut apprécier l art (1 ecrire

‘ ‘ d a enc er r l harmonie dans ce temps , la manière g les pa ties entre elles leur ,

m r rh thm e élodie , leu y , etc .

‘ n " Ce ma uscrit de Montpellier , dont on ne saurait proclamer asse haut l im

‘ - h portance , non seulement pour l arc éologie musicale , mais aussi pour la lit

‘ te ratu re " e u du moyen g , puisq il renferme p lus de cinq cents pièces de

poésies latines et franç aises offre pourtant une lacune fort regrettable . Les

‘ trois cent quarante pièces qu il comprend sont toutes anonymes ; aucune

‘ ne porte le moindre indice d auteur . Heureusement certains documents , et

W O din ton notamment les traités de Jérô me de Moravie , de alter g , de Robert

l H anbo s - Dié de Han , de John y et de divers anonymes de Saint et du

‘ British Museum , sont venus à notre secours pour déterminer les auteurs d un

certain nombre de ces compositions . Les investigations auxquelles nous nous sommes livré nous ont mis a de même constater que , parmi les compositions , toutes anonymes , du ma

nu sc rit u de s de Montpellier , il en est qui ont pour auteurs , les nes trou

Cette di fférence dans le nombre des pièces qu a chacune des pièces harmoniques corres h armoniques et celle des poésies provient de ce pondent des textes multiples . 7

‘ ‘ v ères dé chanteu rs - , d autres des , d autres encore quelques uns des plus ‘ ‘ l ‘ célèbres théoriciens de l époque . C est aun fait historique d une importance

capitale .

‘ — On admettait généralement que les trouvères étaient mélodistes , c est fi dire inventeurs de mélodies , notamment de celles qui accompagnent leurs

‘ harm o nistes -à - poésies ; mais on ne les considérait pas comme , c est dire

comme auteurs de compositions à plusieurs parties ; cette qualité leur était même refusée Nous établirons que les trouvères étaient véritablement l

‘ ‘ ‘ harm o nistes — d é c r1re , et que quelques uns n étaient pas inférieurs , dans l art y ‘ dé chante r i i i aux u s et aux d dact c ens de l époque . On doit ranger dans la catégorie des trouvères harm o nistes Adam de la

‘ d A rras Hale , Gillon Ferrant , Moniot , , Jean de la Fontaine ,

M o ré e h le prince de , T omas Herrier .

‘ On peut y ajouter , quoique avec moins de certitude , d abord Andrieu de

D Gillebert ouai , de Berneville , Jacques de Cambrai , Jocelin de Bruges , Jac

C iso in F ré m iau A u defro i " K a ques de g , Jean puis le B tard , Baude de la

‘ k C o lard B o u tellie r d A r ies erie , Blondeau de Nesles , le , Gauthier g , Gautier V B E de Soignies , Guillaume le inier , Jean odel , Jean de Neuville , Jean rard ,

‘ C u nelie r d A u thie Jean le , Martin le Beguin et Simon ; de plus , quelques

‘ anonymes dont l origine ne saurait être équivoque , tous trouvères musiciens ,

e - 6 X IV x111 . tous antérieurs au siècle , et quelques uns même au

D harm o niste s ç ans la deuxième classe des musiciens , nous pla ons les dé

‘ e chant urs . Ces artistes se distinguent des trouvères en ce qu ils ne compo

‘ saient - pas eux mêmes les paroles qu ils mettaient en musique , et en ce que ‘ r leur profession principale était l a t musical , tandis que les trouvères étaient

‘ avant tout poètes . Ils se distingu aient des didactic iens en ce qu ils ne semblent

‘ é hanteu rs pas avoir écrit sur leur art . C est parmi les d c que se recrutaient

' FÉI' ‘ IS " B l l so hi u l , iographie universe le des M usi o p q e de l histoire de a musique page c iens . I " R hi r première édition tome ; ésumé p c rxxx x . dé c hanteu rs les m aitre s de chapelle et les organistes . Il y avait des qui rem

la f . plissaient à la ois ces deux fonctions Les historiens de musique , tels que

‘ ‘ " k F o rkel Gerbe rt Ha ins , Burney, , l abbé et autres , ne disent rien de ces artistes ils ne paraissent pas avoir connu leur existence .

F é tis dé c hanteu rs lu i M . a prononcé le nom de ; selon , le talent de ces

‘ ' -à - à h rm artistes aurait consisté à harmoniser , c est dire mettre en parties a o

‘ niques les mélodies des trouvères . Mais il ne cite à l appui de cette assertion n aucune preuve il ne produit aucune compositio de ce genre , ni aucun nom

‘ dé c hanteu rs har i d auteur . Les étaient mélodistes et m on stes ; ils ne subissaient

. e pas le rô le secondaire que M F tis leur assigne .

Nous allons citer une série de dé chanteu rs et de ma"tres de chapelle restés

‘ inconnus la mention seule de leurs noms , avec les fonctions qu ils remplis

j

i i N saient le v if i . , est de nature à exciter plus ntérêt h stor que ous devons

‘ cependant nous borner ici à citer un passage d un manuscrit anonyme du

‘ ‘ British Museum dont l écriture est de la fi n du xm ° siècl e V oici ce qu on y lit

u tu ntu r anti u o ru m Iste regule in pluribus libris q , et hoc a parte et in suo tempore Pe rotini magni sed nesciebant narrare ip sas cum qu ibu sdam aliis

o st o sitis tu ne p p , et semper a tempore Leonis pro parte , quoniam duo ligate te m o ris o nebantu r p pro brevi longa p , et tres ligate simili modo in pluribus locis pro longa brevi , longa , etc .

E L eo ninu s dic ebatu r f t nota quod magister , secundum quod , uit optimus organista qui fecit magnum libru m organi de gradali et antipho nario pro ser v itio divino multiplicando ; et fuit in usu usque ad tempus P ero tini magni

abrev iav it e u m d em qui , et fecit clausulas sive puncta plurima meliora

disc anto r L eo ninu s quoniam optimus erat , et melior quam erat , sed hic non dic endu s su btilitate de organi , etc

" o f S B D . O n Ce précieux document nous a été signalé ancient ongs , allads and ance tunes

W i to ru m . ll ll l t l l c r par M i iam Chappe , e savan auteur de e trouvera dans e S p de musica

f th l ll 3 2 . P o e ævi . opular M usic o den time a co ection medii nova series , etc , page 7 9

Ipse vero magister Perotinus fecit quadrupla optima sic u t : V id e ru nt i cum abundantia colorum armonice artis ; (in"super et tripla plurima nobi lissim a sic u t Alleluia Po su i adju to riu m Nativitas

Salv ato ris du lic es Fecit etiam triplices , ut hodie et p

Du m m m conductus sieut - sigillum su i Patris et simplices conductus cum pluribus aliis sicu t Beata viscera Justicia etc .

Liber vel libri m agistri Pe rotini erant in usu usque ad tempus m agistri

Sabilo ne V P arisiensis Roberti de , et in coro beate irginis majoris ecclesie , et i ho d e rnu m . a suo tempore usque in diem , simili modo , etc , prout Petrus ,

s dictu s u ibu sdam aliis notator optimu , et Johannes , primarius , cum q in ma

m a istri F ranc o nis m a istri jori parte usque in tempus g primi , et alterius g

F ranc o nis inc e e ru nt de Colonia , qui p in suis libris aliter pro parte notare ;

r ri r i eru nt qua de causa alias regulas p op as suis libris appropriatas t ad d . U n peu plus loin

A brev iatio erat facta per signa m ate rialia a tempore Pero tini magni et

brev iu s do c ebant adhu c brev iu s m a istri parum ante , et , et g Roberti de Sabi

u äm v is s atio se do c ebat l e c anendo lone , q p ; sed nimis d e ic io s fecit melos a are re pp .

u a lau dandu s Parisiu s Q de causa fuit valde , sieut fuit magister Petrus

T ro thu n A u re lianis in cantu plano ; sed de c o nsideratio ne temporum parum aut nihil sc iebat aut do c ebat sed magister R o be rtu s su pradictu s optime ea c o gno sc ebat et fid eliter d o c ebat post ipsum ex documento suo .

‘ Fuit magister Petrus optimus notator et nimis fid eliter libros suos se cundum usum et c o nsu etu dinem m agistrisui et melius notabat ; et tempore

v o oabat ur Sancto - P arisiu s anti u u s illo fuit qui Thomas de Juliano , q , sed non

no tabat illo ru m anti u io res . ad modum , sed bonus fuit secundum q

Ce mot et les suivants placés entre g u ille N ous avons découvert ces compositions de l ' mets , commencent diverses compositions m v Pé ro tin elles seront données avec ouvrage l ' sic a es ll ll l . auxque es e es servent d appe lation ou annoncé , qui est sous presse t de ti re . 1 0

habe bat no tandi Q uidam vero fuit alius Anglicus , et modum Anglicanum

u a am i et etiam in q d parte do c endo . Post ipsos et tempore suo fuit qu dam

su radictu s c o ntinu av it su radicto ru m Johannes p , et modo omnium p usque ad tempus F ranc o nis cum qu ibu sdam aliis m agistris sic u t magister T heo baldu s

Gallicu s Sac alia u o dam m a istro et magister Simon de , cum q g de Burgundia ,

am u o d P icardia cu u s F au c o ne r . ac etiam q Probo de , j nomen erat Johannes le

é t delicio se c anebant sic u ti Boni cantores ant in Anglia , et valde , magister

‘ o filiu s D ei sic u ti M ake blite W nc estriam Blakesm it J hannes ; apud y , et in curia domini regis Henrici ultimi . Fuit quidam alius bonus cantor in multiplici genere cantus et organi

'

ibu a l m n i m u sd m a iis u ibu s alias fac iem u s e t o ne . cum q de q , etc

x n° Il résulte de ces textes que , dès le siècle , on exécutait de la musique

à -D — harmonique Notre ame de Paris , et que celle ci était employée aussi dans

‘ ‘ ‘ - l accompagnement du plain chant par l orgue . Ce qui n est ni moins impor

‘ ‘ ni la tant moins curieux , c est que nous avons les noms d un certain nombre

de ma"tres de chapelle de cette Célèbre cathédrale . ‘ i dé Ainsi , on y voit d abord un nommé Léon ou Léonin , organ ste et

‘ ‘ ‘ chanteur ; il était auteur d un livre d orgue pour le graduel et l antipho naire .

Pé rotin A sa mort , il fut remplacé par , appelé le Grand Perotinus magnus a cause de l ‘ excellence de ses compositions harmoniques opti

mus disc anto r erat et melior quam L eo ninu s Jean de Garlande quondam

‘ in studio Parisino expertissim u s atque pro batissim u s cite P e rotin comme auteur de quadruples excellents quadrupla optima

e ll n P A P rotin succéda Robert de Sabi o ; vinrent ensuite ierre , surnommé

optimus notator probablement Pierre de Croix (", dont b nous pu lierons les compositions , et Jean , appelé Primarius D ‘ " ans le manuscrit qu on vient de citer , il est it que ces ma tres de cha

P . h u bi e r . Ainsi s exprime P H ILI P P E D E V I T R " dans un par le R . S c g ‘ 2 d E inside ln t S c ri to ru m æ vi manuscrit du monastère , don un p de musica medii nova

l . . 1 1 6 . extrait nous a été ob igeamment communiqué series etc , page n

‘ pelle de Notre — Dame de Paris pratiquaient la méthode de notation dont parle

‘ ‘ h — t-il " l auteur du document , mét ode , ajoute , suivie jusqu au temps de Franco l ‘ primus et de Francon de Co ogne , qui donnèrent d autres règles .

- A ces noms , il faut ajouter ceux de Thomas de Saint Julien , de Paris ;

T ro thu n " - Pierre , également de Paris , et ma tre de plain chant à Orléans

ma"tre T hé o bald le Gallois ; m aitre Simon de Sacalla Jean de Bour

‘ " d O r gogne Jean le Fauconnier , dit Probus de Picardie ; Admetus

l eans Pierre le V iser .

‘ ‘ L A n lete rre dé chanteu rs g possédait aussi , à la même époque , d excellents ,

m aitre M ake blite au nombre desquels se faisaient remarquer un Jean ; , de

W Blake sm it inchester , attaché à la cour du roi Henri II , et un autre sim

‘ plement appelé Anglicus notant sa musique d après la méthode alors en

usage en Angleterre .

Parmi les artistes anglais de cette époque , il faut ranger encore Robert

h " B ru n am W . D , de uncaster , Robert Tro ell , et surtout le moine de Rea

1 2 26 ding , qui écrivait , avant , le canon à six voix , rapporté par Burney et

e Ha" kins comme une " uvre du xv siècle .

‘ ‘ L Italie l E s a ne et p g , ainsi que nous le ferons voir , ont eu leur part dans

‘ ‘ cette " uvre d élaboration et de développement de l art harmonique .

‘ On l aura déjà remarqué , la plupart des artistes dont on vient de citer les noms sont antérieurs non -seulement à Francon de Cologne mais aussi à Francon premier tous deux signalés pour leurs inventions progressives

‘ dans l art de noter la musique mesurée .

‘ " la Nous ne saurions asse le répéter , ce sont des faits d une importance

‘ capitale pour l histoire de la musique .

‘ é didactic iens le Quant aux th oriciens et , on ne connaissait d eux que s frag ments de compositions qu ‘ ils donnent comme exemples des règles qu ‘ ils

posent . Les pièces entières étaient inconnues ; elles semblaient perdues , lors

' 1 F n P t l n t Ce ra co primus était de aris , e o prouverons ces deux points dans no re ouvrage l t possède son traité sur a musique mesurée ; nous qui es sous presse . 1 2 que l ‘ existence d ‘ un certain nombre d ‘ entre elles fut révélée dans le manu f scrit de Montpellier . On y trouve , en ef et , des compositions à trois et quatre

‘ e d u ô parties , de P rotin , de l auteur traité appelé , par Jér me de Moravie ,

Dé c hant C o Traité de vulgaire de Francon de Paris , de Francon de

u n Garlande log e , du ommé Aristote , de Jean de , de Pierre Picard , de Pierre

W O din ton de Croix , de alter g et de divers anonymes .

En v o ilà " - le asse , pensons nous , pour faire voir combien manuscrit de Montpellier et les autres documents que nous venons de signaler sont impor

‘ ‘ x ° ° tants pour l histoire de l art musical aux n et xm siècles . Cette importance

‘ est telle , suivant nous , que nous avons cru utile d en faire un examen appro fondi dans un ouvrage qui est sous presse et qui portera pour titre

Musique harmonique et Musiciens harm o nistes aux xii° et xm ° siècles

Ne pouvant éditer en entier le manuscrit de Montpellier , qui contient huit

in — cents pages quarto , nous en avons extrait environ cinquante compositions

à deux , trois et quatre parties qui nous ont paru les plus propres à faire ‘ s apprécier la situation de l art à cette époque . E lle seront reproduites dans

De t la notation originale avec leur traduction en notation moderne . cet e

‘ faç on chacun pourra vérifi er l exactitude de nos interprétations ; on jugera fi en même temps du degré de dif culté inhérente à ces sortes de travaux . L ‘ ouvrage que nous allons publier sur la matière qui fait l ‘ objet de cet

‘ h arm o article , embrassera donc l examen de tous les genres de compositions

‘ eu x ne m m la niques usage aux et siècles , et l appréciation de part de mérite qui revient aux divers initiateurs de cet art alors tout à fait nouveau . " " Gr ce au manuscrit de Montpellier , gr ce aux documents importants que nous venons de citer , et qui viennent jeter un jour tout à fait nouveau sur une

‘ période de l histoire musicale , restée obscure , nous pourrons présenter un

‘ ‘ de travail complet sur l origine et les premiers développements l harmonie , h l qui est devenue , entre les mains des ommes de génie de ces derniers sièc es , u n à la art et une science fois . A U T R D U M "M E E U ,

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C h a r l e s E d m o n d 3 5 002 02004 8885 C o u a a e m a k e r , Coussem aker Charles Edm ond H ea d - Les hu m ain es des XI e et XII": sied 1 87 6 . H e n r i d e ,

s X I I e e t L e a h a r m o n i e t e a d e .

‘ l X I I I e s i e c l e a 3 5 002 02020 21 28 Coussem aker Charles Edm ond Neari a Les harm onistes du XIV e siecle

B C a n " 3 f. e y uru u t. o . 7 "