ORGANISATION MÉTÉOROLOGIQUE MONDIALE

COMITÉ DES CYCLONES TROPICAUX DANS LE SUD-OUEST DE L'OCÉAN INDIEN RELEVANT DU CR I

MAPUTO,

8-12 SEPTEMBRE 2003

RAPPORT FINAL DE LA SEIZIÈME SESSION

RÉSUMÉ GÉNÉRAL DES TRAVAUX DE LA SESSION

1. ORGANISATION DE LA SESSION (point 1 de l’ordre du jour)

1.1 Ouverture de la session (point 1.1)

1.1.1 Sur l’aimable invitation du Gouvernement mozambicain, le Comité des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien relevant du Conseil régional I (Afrique) a tenu sa seizième session à la Résidence Kaya Kwanga, Maputo, Mozambique, du 8 au 12 septembre 2003. Y ont assisté des représentants du Botswana, des Comores, de la France (La Réunion), du Lesotho, de , du Malawi, de Maurice, du Mozambique, de la Namibie, de la République d’Afrique du Sud, de la République-Unie de Tanzanie, des Seychelles, du Swaziland et du Zimbabwe. L’Australie a participé à la réunion en qualité de Membre de droit du Comité. Le Kenya, le Comité des cyclones tropicaux pour le Pacifique Sud et le sud-est de l’océan Indien relevant du CR V, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), les Centres de suivi de la sécheresse de Nairobi et de Harare avaient envoyé des observateurs. La liste des participants est reproduite dans l’appendice I du présent rapport.

1.1.2 Au nom de M. G.O.P. Obasi, Secrétaire général de l’OMM, Mme Nanette Lomarda, représentante du Secrétariat de l’Organisation, a souhaité la bienvenue aux participants et a fait part des remerciements que l’OMM souhaitait exprimer au Gouvernement mozambicain pour avoir bien voulu accueillir cette session biennale du Comité. Ayant reconnu que les cyclones tropicaux comptent parmi les plus destructeurs des risques naturels et qu’ils causent beaucoup de souffrances, des décès et des pertes matérielles, elle a affirmé qu’il existe déjà ou que l’on est en train de développer des moyens techniques pour réduire ces pertes. Les sessions biennales du Comité des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien relevant du CR I sont autant d’occasions d’échanger des renseignements sur les nouvelles techniques qui permettent d’améliorer les services de prévision et d’avis de cyclones tropicaux et de mieux sensibiliser le public à ces phénomènes. Elles devraient également continuer à servir de forum pour consolider la coopération régionale, encourager le renforcement des capacités et mettre au point de nouvelles stratégies d’actions coordonnées. En conclusion, Mme Lomarda a assuré au Comité que l’OMM continuerait d'appuyer, dans toute la mesure possible, les efforts qu’il déploie pour atteindre ses objectifs.

1.1.3 A titre personnel et au nom des Etats Membres, M. S. N. Sok Appadu, président du Comité, a exprimé ses vifs remerciements au Gouvernement et à la population du Mozambique pour leur chaleureux accueil et leur hospitalité. Il a également remercié M. Filipe D. F. Lúcio, Représentant permanent du Mozambique auprès de l’OMM, d’avoir mis à la disposition des participants des moyens et des installations de qualité qui devraient assurément leur permettre de mener leurs travaux à bonne fin. M. Sok Appadu a déclaré que les sessions du Comité doivent permettre aux SMN des pays exposés aux cyclones tropicaux d’acquérir le savoir-faire qu’il faut pour protéger la vie et les biens de la destruction par ces phénomènes météorologiques et, de ce fait, contribuer à un développement socio-économique durable.

1.1.4 Dans son discours d’ouverture, M. Tomás Augusto Salomão, Ministre des transports et des communications, a souhaité la bienvenue au Mozambique à tous les participants. Il a indiqué que les Mozambicains se souviennent encore des morts et de la régression du développement socio-économique qu’ils doivent aux cyclones tropicaux Domoína, Nádia, Eline et Japhet ainsi qu’à la dépression tropicale Delfina. La gravité sans précédent des inondations qui, en 2000, ont touché les régions centrale et méridionale du pays témoigne de sa vulnérabilité aux phénomènes météorologiques. Les incidences sur l’environnement des pratiques des hommes depuis une centaine d’années font par ailleurs craindre des changements climatiques à l’échelle du monde entier ce qui, d’après les climatologues, pourrait se traduire par une multiplication de phénomènes météorologiques et climatologiques extrêmes encore plus violents, notamment des pluies torrentielles, des sécheresses et des cyclones tropicaux. C’est dans cette perspective de - 2 -

vulnérabilité accrue que le Mozambique accueille avec un intérêt tout à fait particulier la seizième session du Comité des cyclones tropicaux pour le sud-ouest de l’océan Indien relevant du CR I sachant que son plan d’opérations contribuera à la sécurité et au bien-être de la population de la région.

1.1.5 Le Ministre a remercié l’OMM de sa contribution en matière de formation professionnelle et pour la création de mécanismes qui aideront les pays à améliorer la qualité de leurs services météorologiques. Il a également remercié le CMRS de La Réunion de fournir à des pays comme le Mozambique les renseignements qu’il leur faut pour diffuser, en temps voulu, des avis pour prévenir de l’imminence du danger que représentent les cyclones tropicaux. Le sud- ouest de l’océan Indien étant le bassin océanique le moins bien connu pour lequel les données sont particulièrement rares, le Comité doit se pencher sur cet aspect de la question et envisager des stratégies de collaboration qui permettent de partager l’information, les connaissances et la technologie, en particulier dans les situations de crise qui caractérisent les catastrophes naturelles. Le Ministre a informé le Comité que le Mozambique a lancé, avec l’aide de partenaires comme la Finlande, l’Union européenne, l’Espagne et le Portugal, un processus de transformation du Service météorologique national. Après avoir souhaité aux participants un plein succès dans leurs travaux, le Ministre a déclaré officiellement ouverte la seizième session du Comité des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien.

1.2 Adoption de l’ordre du jour (point 1.2)

Le Comité a adopté l’ordre du jour provisoire sans y apporter de modification. Cet ordre du jour est reproduit dans l’appendice II du présent rapport.

1.3 Election du vice-président (point 1.3)

M. Filipe Domingos Freires Lúcio (Mozambique) a été élu à l’unanimité vice-président de la session.

1.4 Organisation des travaux de la session (point 1.4)

Le Comité est convenu de l’horaire et du programme de travail de la session. De plus, il a décidé de constituer un groupe de travail composé d’un représentant de chacun des pays Membres et l’a chargé de procéder à un examen détaillé de son Plan technique. MM. Ian Tyrrell Hunter (République d’Afrique du Sud) et Paul Rémois (France) ont été nommés coprésidents de ce groupe de travail.

2. RAPPORT DU PRÉSIDENT DU COMITÉ (point 2 de l’ordre du jour)

2.1 Le Comité a pris note avec intérêt du rapport présenté par son président qui a rapidement passé en revue les activités qui ont été déployées durant l'intersession.

2.2 Le président a remercié les Gouvernements de la France et de l’Australie d’avoir coparrainé avec l’OMM le deuxième cours de formation sur les cyclones tropicaux qui a été organisé à l’intention des participants de la Région I à Saint-Denis, La Réunion, du 29 octobre au 13 novembre 2001, et le cinquième cours de formation sur les cyclones tropicaux pour les pays de l’hémisphère Sud qui a eu lieu à Melbourne, Australie, du 23 septembre au 4 octobre 2002.

2.3 Le président s’est également félicité de la décision du Représentant permanent de la France auprès de l’OMM. Ce dernier a en effet convenu que le CMRS de La Réunion, en collaboration avec l’OMM, dirigerait le troisième cours de formation sur les cyclones tropicaux et les services météorologiques destinés au public pour les pays de la Région I à Saint-Denis (La Réunion) du 27 octobre au 8 novembre 2003. Il a exhorté les Membres qui ne l’auraient pas encore fait envoyer les inscriptions de leurs stagiaires avant la date limite du 15 septembre 2003. - 3 -

2.4 Le président a exhorté les Membres à tirer parti de toutes les possibilités de la Cellule de recherche sur les cyclones du CMRS La Réunion qui, depuis sa création, a entrepris des travaux de recherche sur des aspects importants des cyclones tropicaux, particulièrement pour améliorer les méthodes actuelles de prévision.

2.5 Le président a informé les participants qu’il avait représenté le Comité à la treizième session de l’Association régionale I qui a eu lieu à Mbabane, Swaziland, du 20 au 28 novembre 2002.

2.6 Au nom du Comité, le président a souhaité la bienvenue à la Namibie qui est devenue le quatorzième Membre du Comité au cours de la dernière session de l’AR I.

2.7 Le président a instamment demandé aux Membres d’appuyer sans réserve le Plan d’action régional du Système mondial d’observation du climat (SMOC) pour l’Afrique orientale et australe qui doit déboucher sur l’amélioration des réseaux d’observation en surface et en altitude du SMOC de la région.

2.8 Le président a demandé aux Membres de bien se tenir au courant des activités déployées à l’échelon national à la suite du Sommet mondial pour le développement durable et d’en profiter pour renforcer les SMN pour qu’ils soient en mesure de participer aux travaux dans les domaines comme l’eau, l’énergie, l’agriculture, la santé et la biodiversité.

2.9 Le président a exhorté les Membres à recommander aux Gouvernements d’appuyer la création d’un réseau de radars météorologiques et de nouveaux moyens de communication pour surveiller les cyclones tropicaux et autres phénomènes météorologiques extrêmes dans le sud- ouest de l’océan Indien afin de protéger au mieux les hommes et les biens.

2.10 L’observateur du Centre de suivi de la sécheresse de Harare a demandé que la Cellule de recherche s’efforce d’améliorer les prévisions saisonnières de l’occurrence et de la fréquence des cyclones tropicaux afin de faciliter le travail des planificateurs publics de la plupart des pays de la région.

2.11 Le représentant de la Namibie s’est déclaré satisfait d’avoir été accepté comme Membre du Comité. Il a informé le Comité que le cyclone Eline a semé la désolation dans pratiquement toutes les parties de la Namibie en février 2000. Il a beaucoup endommagé les cultures, les routes, voies de chemin de fer, immeubles, systèmes de communication et autres infrastructures du pays. La violence de ce phénomène a prouvé s’il en était besoin que la Namibie n’est pas à l’abri des effets catastrophiques des cyclones tropicaux.

3. COORDINATION DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE L’OMM CONCERNANT LES CYCLONES TROPICAUX (point 3 de l’ordre du jour)

3.1 Le Comité a pris note avec intérêt des renseignements détaillés fournis par le Secrétariat de l’OMM quant à la mise en oeuvre du Programme concernant les cyclones tropicaux (PCT). Il s’est déclaré satisfait des progrès accomplis depuis sa quinzième session (Moroni, Comores, 4-10 septembre 2001) tant en ce qui concerne la composante générale que la composante régionale du PCT.

3.2 Reconnaissant l’importance que revêt le renforcement des capacités des Membres, le Comité a noté avec satisfaction les dispositions prises en prévision du troisième cours de formation sur les cyclones tropicaux et les services météorologiques destinés au public organisé par Météo-France (CMRS de La Réunion) à l’intention des prévisionnistes des cyclones tropicaux des services d’exploitation de la Région I.

- 4 -

3.3 Le Comité s’est déclaré très satisfait de l’étroite collaboration qui existe entre le Programme concernant les cyclones tropicaux et le Programme des services météorologiques destinés au public pour organiser, chaque fois que cela est possible, des ateliers sur des questions relatives aux médias à l’occasion de sessions d’organes responsables de cyclones tropicaux ou de manifestations de formation du PCT à l’intention des prévisionnistes de cyclones tropicaux.

3.4 L’observateur de l’OACI a noté avec satisfaction que l’OMM travaille en étroite collaboration avec un certain nombre d’organisations internationales et régionales, notamment avec l’OACI, tout en regrettant le manque de coordination et de collaboration entre le PCT et les institutions de la région qui s’occupent de planification préalable, de prévention et d’atténuation des catastrophes. Le représentant de l’OMM a informé les participants que ces institutions régionales ont déjà été sollicitées pour établir un réseau d’interaction.

3.5 Les Membres ont été instamment priés de participer activement aux sous-projets suivants dont l’exécution est prévue pour la période allant de 2003 à 2007 :

a) Sous-projet PCT No 23 : Etude des effets conjugués des marées de tempête, de la mer du vent et des crues dans les zones de basses terres ;

b) Sous-projet PCT No 24 : Création d’un site Web à l’intention des prévisionnistes spécialisés dans les cyclones tropicaux ;

c) Sous-projet PCT No 25 : Etude des conséquences économiques et sociales des cyclones tropicaux;

d) Sous-projet PCT No 26 : Evaluation des systèmes d’avis de cyclones tropicaux (performances et lacunes)

3.6 Le représentant de l’Australie a invité les Membres à faire figurer dans le plan technique du Comité des activités liées aux sous-projets susmentionnés.

3.7 Le Comité a été informé que la plupart des CMRS spécialisés dans les cyclones tropicaux et des Centres d’avis de cyclones tropicaux étaient déjà en liaison avec le site Web d’information sur les phénomènes météorologiques violents de l’OMM qui est hébergé par l’Observatoire de Hong Kong. Le représentant de la France a informé le Comité que le CMRS de La Réunion participerait à cette initiative qui doit permettre au public d’avoir accès plus facilement aux avis officiels de cyclones tropicaux.

3.8 Le Comité a demandé à l’OMM de s’occuper de l’envoi en stage au CMRS de La Réunion de prévisionnistes de cyclones tropicaux de la région.

3.9 Reconnaissant qu’il faut renforcer la coordination entre Membres, le Comité a demandé que l’on dresse une liste de coordinateurs responsables chez les Membres. La liste est reproduite à l’appendice III.

4. EXAMEN DES SAISONS CYCLONIQUES 2001/2002 ET 2002/2003 (point 4 de l’ordre du jour)

Résumé des deux saisons précédentes

4.1 C’est le représentant du CMRS – Centre des cyclones tropicaux de La Réunion qui a présenté au Comité les rapports sur les saisons cycloniques 2001/2002 et 2002/2003.

- 5 -

Résumé de la saison cyclonique 2001-2002

4.2 Durant la saison cyclonique 2001-2002, il y a eu onze perturbations baptisées dans le sud-ouest de l’océan Indien, neuf d’entre elles ayant atteint l’intensité du cyclone ce qui classe la saison au deuxième rang des saisons les plus actives durant les trente dernières années. Il convient de noter également que cinq de ces cyclones ont atteint le stade de cyclones tropicaux intenses. Hary, un cyclone très compact qui a sévi en mars, a été le plus intense de la saison. Comme il n’a fait que frôler la côte nord-est malgache le nombre de victimes et les dégâts qu’il a causés n’ont pas été très importants. C’est Dina, qui a causé beaucoup de dégâts matériels à Maurice et à La Réunion en janvier, qui a été le cyclone le plus destructeur tandis que Kesiny a mis fin à une saison cyclonique ainsi prolongée jusqu’au 11 mai 2002.

Résumé de la saison cyclonique 2002-2003

4.3 Cette saison cyclonique a de nouveau été longue et active dans le sud-ouest de l’océan Indien. Il y a eu davantage de perturbations baptisées que durant la saison précédente (13 au lieu de 11), mais seulement huit d’entre elles ont atteint l’intensité du cyclone tropical, c’est-à- dire une de moins que durant la saison précédente. La saison a débuté tôt avec la formation d’une dépression tropicale le 5 septembre. Il s’agissait d’un système de faible intensité mais qui a provoqué des inondations catastrophiques et d’importants dégâts matériels dans l’île de Praslin. En février-mars, Japhet, qui a causé des tempêtes de pluie et provoqué des inondations qui ont coûté la vie à 19 personnes au Mozambique, fut le seul des trois systèmes intenses de la saison 2002-2003 (Gerry, Japhet,Kalunde) à avoir été destructeur. Fin décembre, Delfina, un autre cyclone mémorable de la saison, a coûté la vie à 50 personnes et privé d’abris 300 000 autres, toujours au Mozambique. Le dernier cyclone de la saison, Manou a traversé Madagascar en mai où il a causé 70 victimes et des dégâts estimés à plus de 11 millions de dollars des E.-U.

4.4 Les rapports sur les saisons cycloniques 2001/2002 et 2002/2003 qui ont été présentés par le CMRS de La Réunion et les pays Membres et examinés durant la session sont reproduits dans l’appendice IV.

4.5 Le Comité a noté qu’il fallait tenir compte des cyclones tropicaux dans les prévisions saisonnières pour la région. A cet égard, il a recommandé d’encourager et de développer la coopération avec les institutions régionales et sous-régionales, notamment avec les Centres de suivi de la sécheresse de Harare et Nairobi, le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (ACMAD) afin d’enrichir les prévisions saisonnières et la prévision de l’évolution probable du climat. Il a souligné qu’il fallait élaborer des programmes pertinents de sensibilisation du public pour améliorer la circulation de l’information, notamment les alertes précoces de la population.

4.6 Le Comité a noté que des phénomènes anormaux se sont produits durant les saisons cycloniques, notamment des systèmes de perturbations tropicales qui atteignent l’intensité de cyclone tropical tard dans la saison, en mai 2002 et 2003, sous des latitudes très éloignées de l’équateur. Un système dont la configuration était typique de celle des hautes latitudes a évolué en cyclone tropical vers la fin de la saison et, en septembre 2002, les Seychelles ont été touchées par une tempête naine dont les caractéristiques correspondaient à celles des cyclones tropicaux.

4.7 Les Membres ont déclaré que pour affronter ces nouvelles perspectives fort préoccupantes il faudra mieux coordonner les activités des SMN de la région et renforcer la coopération entre les institutions en place, notamment la Cellule de recherche sur les cyclones du CMRS de La Réunion, les Centres de suivi de la sécheresse de Harare et de Nairobi ainsi que les Universités.

- 6 -

4.8 Le Comité a noté qu’il fallait poursuivre les études pour déterminer la relation qui existe entre le réchauffement planétaire et le changement climatique d’une part, et, d’autre part, les cas de cyclones tropicaux, leur intensité et leur fréquence.

4.9 Le représentant de l’Australie a informé le Comité qu’une étroite relation statistique a été détectée dans la région sous la responsabilité de son pays entre l’indice d’oscillation australe et la fréquence des cyclones tropicaux, un indice négatif (El Niño) correspondant à une diminution de la fréquence des cyclones et à un retard de la saison cyclonique alors qu’un indice positif (La Niña) correspond à une fréquence accrue des cyclones et à un début de saison précoce.

5. EXAMEN DU PLAN D'OPÉRATIONS CONCERNANT LES CYCLONES TROPICAUX DANS LE SUD-OUEST DE L'OCÉAN INDIEN (point 5 de l’ordre du jour)

5.1 Le Comité a rappelé que le Plan d'opérations définit la manière dont les Membres se partagent les responsabilités concernant les différents éléments du système et reflète l’esprit de coopération et de coordination qui existe à l’échelon régional. Y sont consignées, en particulier, les dispositions qu’il a été convenu de prendre notamment pour la normalisation des procédures opérationnelles, la fourniture et l'échange rationnel de différentes données se rapportant aux bulletins météorologiques préliminaires concernant les cyclones tropicaux et d’autres produits du CMRS de La Réunion qui, ayant les installations nécessaires, est chargé de l'analyse, des poursuites et de la prévision des cyclones tropicaux.

5.2 Le Comité a procédé à un examen approfondi de tous les chapitres du Plan d’opérations concernant les cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien.

5.3 Le représentant de la France a informé le Comité que le CMRS de La Réunion étend sa zone de couverture pour les perturbations tropicales de l’équateur à la latitude de 40º S, entre 30 et 90º E, en raison de l’augmentation de la fréquence des systèmes dépressionnaires à caractère tropical dans le bassin cyclonique du sud-ouest de l’océan Indien aussi bien au voisinage de l’équateur qu’aux latitudes élevées. La production de bulletins d’analyse et de prévision cyclonique sera opérationnelle pour cette nouvelle zone dès la saison cyclonique 2003/2004. Il a également informé le Comité qu’à compter de la saison cyclonique 2003/2004, les bulletins de prévision cyclonique (WTIO30, WTIO31) à destination notamment des Services météorologiques des Membres du Comité seront diffusés toutes les 6 heures (à 00, 06, 12,18 UTC) au lieu de toutes les 12 heures, en cas d’activité cyclonique dans la zone. De plus, l’échéance des prévisions cycloniques sera portée à 72 heures, par pas de 12 heures. Les prévisions de la position et de l’intensité jusqu’à 72 heures seront accessibles sur le site Internet de Météo-France à La Réunion (http://www.meteo.re).

5.4 Le Comité a noté avec satisfaction que le CMRS de La Réunion avait diffusé des bulletins réguliers même après l’abordage des systèmes, conformément à la demande qui avait été formulée au cours de la dernière session.

5.5 L’observateur de l’OACI a noté avec satisfaction que le CMRS de La Réunion a adopté depuis le 1er juillet 2003 la forme de présentation recommandée par l’OACI pour les bulletins météorologiques préliminaires concernant les cyclones tropicaux pour l’aviation.

5.6 Le représentant de Maurice a proposé de prendre la moyenne des valeurs de la pression minimale au niveau moyen de la mer dans le secteur occidental du Pacifique Nord et dans l’Atlantique Nord et de rectifier par rapport à la pression minimale au niveau moyen de la mer dans l’Atlantique Nord pour les cyclones du sud-ouest de l’océan Indien de petit diamètre et par rapport à la pression minimale au niveau moyen de la mer dans le secteur occidental du Pacifique Nord pour les cyclones de grand diamètre. Le Comité a examiné cette proposition et décidé de l’expérimenter durant les deux prochaines saisons cycloniques pour être en mesure de prendre une décision au cours de sa prochaine session. - 7 -

5.7 Le Comité a été informé que le CRT de Pretoria est chargé de transmettre des données météorologiques à la plupart des Membres du Comité.

5.8 Sachant que certains Membres du Comité n’ont pas accès aux données du SMT, le représentant de la France a informé le Comité que le CMRS de La Réunion peut, sur demande, envoyer les bulletins et avis de cyclones tropicaux par courrier électronique.

5.9 Après en avoir longuement débattu, le Comité a approuvé la liste de noms reproduite dans l’appendice V, à utiliser pour désigner les cyclones tropicaux des saisons cycloniques 2004- 2005 et 2005-2006.

5.10 Le représentant de Maurice ayant soulevé la question de la désignation de Maurice et de Madagascar comme centres sous-régionaux d’avis de cyclones tropicaux par le Conseil régional I et d’autres organes constituants de l‘OMM la représentante de l’OMM a informé le Comité qu’il fallait présenter une demande officielle à la Commission des systèmes de base.

5.11 Le Comité a recommandé au président du CR I d'approuver, au nom du Conseil régional I, les amendements au Plan d'opérations qui sont reproduits dans l'appendice VI.

5.12 Le Comité a prié le Secrétaire général de publier l’édition 2003 du Plan d'opérations concernant les cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l'océan Indien, en anglais et en français, sous forme de document technique de l'OMM (OMM/DT-N° 577) dans la série des documents du PCT (Rapport N° PCT-12). Il a instamment demandé à ses Membres de communiquer au Secrétariat de l'OMM avant le 19 septembre 2003 toute modification ultérieure qu'il y aurait lieu d'apporter au Plan en prévision de cette nouvelle édition.

6 EXAMEN DU PLAN TECHNIQUE ET DU PROGRAMME CORRESPONDANT DE MISE EN OEUVRE (point 6 de l'ordre du jour)

En liaison avec ce point de l'ordre du jour, le Comité a constitué un groupe de travail présidé par MM Ian Hunter (République d’Afrique du Sud) et Paul Rémois (France) et il l’a chargé d'examiner en détail le Plan technique et le programme de mise en œuvre en tenant compte des faits nouveaux survenus et des progrès accomplis par les Membres et le CMRS-Centre des cyclones tropicaux de La Réunion depuis sa quinzième session. Le Comité a approuvé le plan actualisé que le groupe lui a présenté et qui est reproduit dans l'appendice VII.

6.1 Composante météorologique (point 6.1)

6.1.1 Le Comité a noté que l'examen de cette composante du Plan était axé sur l'état d’avancement de la mise en œuvre de la VMM, sur la nécessité de disposer de données, de moyens et d'installations supplémentaires et de prendre d'autres dispositions pour assurer la détection, la surveillance et la prévision des cyclones tropicaux ainsi que sur la modernisation du système d'avis de cyclones tropicaux par le biais de la coordination et de la coopération à l’échelon régional.

Systèmes d’observation

6.1.2 Le Comité a été informé que les pays de la région contribuent à la mise en œuvre du Réseau synoptique de base régional (RSBR) en exploitant 167 stations d’observation en surface et 33 stations d’observation en altitude conformément à la décision prise à cet égard par l’Association régionale I à sa treizième session (novembre 2002) aux termes de sa résolution 2 (XIII-AR I). Ils contribuent aussi à la mise en œuvre du Réseau climatologique de base régional (RCBR) mis en place récemment en vue d’accroître le volume de données climatologiques disponibles à l’échelle régionale. Ce réseau dont les stations font l’objet du contrôle du - 8 -

fonctionnement de la VMM se compose de 167 stations diffusant des messages CLIMAT et 11 stations diffusant des messages CLIMAT TEMP conformément à la résolution susmentionnée de l’Association régionale I.

6.1.3 Le Comité a en outre été informé que le pourcentage moyen de messages SYNOP et TEMP provenant des Membres est de 68 et 29% respectivement. Le pourcentage de messages provenant des stations du RSBR n’est donc pas satisfaisant d’une manière générale, en particulier pour ce qui est des messages TEMP. Neuf des 29 stations d’observation en altitude du RSBR étaient muettes et moins de 25% des messages TEMP escomptés ont été reçus en provenance de dix autres stations.

Réseau régional de télécommunications météorologiques

6.1.4. Le Comité a été informé que des améliorations sensibles ont été apportées au Réseau régional de télécommunications météorologiques (RRTM) dans certaines parties de la Région I. Plusieurs circuits du SMT ont été remplacés par des liaisons spécialisées à moyenne ou grande vitesse ou par des réseaux publics de transmission de données. Il y a des circuits régionaux qui fonctionnent à grande vitesse par le truchement de liaisons spécialisées avec le Centre régional de télécommunications (CRT) de Nairobi ou de services publics de transmission de données avec le CRT de Pretoria. L’adoption du protocole de transmission de données TCP/IP a progressé de manière significative conformément aux recommandations de la Commission des systèmes de base (CSB). Tous les CRT de la Région sont automatisés et les Centres météorologiques nationaux (CMN) sont de plus en plus nombreux à le devenir, tirant parti des techniques disponibles, peu coûteuses et faciles à gérer, qui font appel à des ordinateurs personnels et à une suite de protocoles TCP/IP de transmission de données. L’évolution rapide de l’informatique et des techniques de télécommunication favorise la modernisation des CMN. L’automatisation des CMN permet non seulement d’améliorer les fonctions de télécommunications et de traitement des données mais constitue aussi une assise solide pour le développement des SMHN. Venant s’ajouter aux circuits du SMT, des dispositions spéciales de télécommunications par l’Internet ont été prises dans le sud-ouest de l’océan Indien afin de pallier les insuffisances observées en matière de télécommunications dans cette sous-région. A cet égard, il convient de noter que pour minimiser les risques opérationnels et de sécurité inhérents au système, la CSB a adopté à session extraordinaire de 2002 un ensemble de pratiques recommandées pour la collecte des bulletins d’observation par courrier électronique ainsi que des directives sur les meilleures pratiques et les possibilités de mise en œuvre de réseaux privés virtuels par le truchement d’Internet.

6.1.5 Le Système de collecte de données (DCS), y compris les plates-formes de collecte de données (PCD), le système de retransmission des données de PCD (SRD) et le système de distribution des données météorologiques (MDD), dont le fonctionnement est actuellement assuré par METEOSAT-7, ont été intégrés au RRTM pour compléter les systèmes de collecte de données d’observation à l’échelle nationale et pour assurer la distribution des données d’observation et des informations traitées provenant des CRT/CMRS. Plusieurs produits élaborés par les CMRS d’Afrique, le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (ACMAD) et les DMC ont été incorporés aux programmes de transmission du MDD. Dans le cadre du programme EUMETSAT de satellites Météosat seconde génération (MSG) il était prévu d’intégrer les services actuels MDD et SRD aux transmissions entièrement numériques des informations à faible débit (LRIT) et à débit élevé (HRIT). Toutefois, une panne d’amplificateur de puissance à bord du MSG-1 a compromis la mission de transmission LRIT et HRIT et EUMETSAT a dû mettre en œuvre un autre système de diffusion via des services de télécommunication par satellite faisant appel à la technologie DVB (transmission vidéo numérique). Dans le cadre du Système mondial de prévisions de zone (SMPZ), des stations de réception SADIS ont déjà été installées dans la plupart des pays de la Région I.

- 9 -

6.1.6 Le Comité a été informé que le Réseau de transmission d’information météorologique RETIM-Afrique, qui assure un service de distribution de données par satellite, est entré en fonction en mars 2003. La France finance la liaison montante de 128 Kbits/s et le service de distribution des données, y compris la connexion au CRT de Toulouse. La technique de télécommunication utilisée par RETIM-Afrique est la technique de diffusion vidéo numérique (DVB-S) qui provient de la télévision numérique par satellite et fait appel à des stations de réception peu coûteuses. RETIM-Afrique utilise le satellite STELLAT et fonctionne dans la bande C du spectre radio- électrique, qui est requise pour les zones tropicales et équatoriales. Les stations de réception ont besoin d’antennes de 1,80 à 3,70 mètres de diamètre comme celles qui sont utilisées couramment pour la réception de programmes de télévision par satellite. RETIM-Afrique assure une couverture complète de l’Afrique, y compris Madagascar et le sud-ouest de l’océan Indien. Dans un premier temps, le centre du SMT qui transmet les données à l’opérateur est le CRT de Toulouse, mais par la suite, un ou plusieurs centres d’Afrique pourront remplir cette tâche. Le débit initial du canal sera de 128 Kbits/s, mais la technologie permet d’augmenter ce débit jusqu’à 6 Mbits/s. L’information reçue sur une station de réception RETIM-Afrique peut être visualisée ou traitée sur un terminal classique ou une station de travail, ou bien elle peut être envoyée à divers usagers, par l’intermédiaire d’un réseau local ou d’un système de commutation de messages.

6.1.7 Le Comité a demandé à M. Laurent Zerbib (Météo-France) de faire un diagramme du réseau de télécommunication de la région. Le diagramme en question est reproduit dans l’Appendice VIII.

Satellites météorologiques

6.1.8 Le Comité a noté avec satisfaction les derniers renseignements très détaillés fournis par le Secrétariat sur la situation concernant les systèmes de satellites météorologiques opérationnels qui fournissent actuellement des données aux Membres ou pourraient leur en fournir pour le sud-ouest de l’océan Indien.

6.1.9 Le Comité a été informé qu’à sa trentième session le Groupe de coordination pour les satellites météorologiques a convenu que l’Inde, la Chine et la Fédération de Russie devaient tenir compte de la demande du Comité et envisager la possibilité d’assurer en permanence la couverture de l’océan Indien afin que les Membres de l’OMM aient à leur disposition les données qu’il leur faut pour exécuter leurs mandats nationaux. Ces pays ont été priés de rendre compte de leur décision à la trente et unième session du Groupe.

6.1.10 Le Comité a remercié EUMETSAT d’avoir accepté de continuer à assurer la couverture de l’océan Indien au moins jusqu’en 2005. Il s’est toutefois inquiété de la pérennité de la couverture de l’océan Indien par satellite géostationnaire et il a demandé à l’OMM de faire auprès d’ EUMETSAT des démarches pour trouver une solution à ce problème au-delà de 2005.

6.1.11 Le Comité a été informé que le satellite Meteosat de deuxième génération a été lancé avec succès en août 2002. Le programme africain Meteosat de transition qui doit permettre d’équiper tous les pays de la Région I de récepteurs au sol avance bien et le premier système sera installé à Nairobi avant la fin de 2003. Les Membres ont été priés de fournir sur demande au responsable du projet les renseignements qui lui sont nécessaires pour faciliter la mise en œuvre du projet.

Observations maritimes

6.1.12 Le Comité a noté que le nombre de messages de bouées continue d’augmenter, en particulier celui des messages de mesure de la pression. Cet accroissement est dû pour une bonne part aux efforts déployés par le Groupe de coopération pour les programmes de bouées de mesure (DBCP), notamment par ses groupes d’action régionaux, au titre du Programme - 10 -

international de bouées de l’Atlantique Sud (ISABP dont bon nombre de bouées dérivent jusqu’à la partie australe de l’océan Indien) et du Programme international de bouées de l’océan Indien (PIBOI). A cet égard, on trouvera la page d’accueil du PIBOI à l’adresse suivante : http://www.shom.fr/meteo/ibpio/

6.1.13 Le Comité a noté que bon nombre de bouées dérivantes de la région, utilisées auparavant à des fins strictement océanographiques, effectuent aussi désormais des mesures météorologiques grâce à l’esprit de coopération qui prévaut dans le cadre du programme.

6.1.14 Pour augmenter le volume de données maritimes disponibles dans la région, le Comité a exhorté les Membres :

• à participer dans toute la mesure du possible au PIBOI (par exemple en offrant des possibilités de largage de bouées) ;

• à recruter davantage de navires d’observation bénévoles (VOS) sillonnant la région.

6.1.15 Le Comité a été informé que les participants à une conférence qui a eu lieu à Maurice en novembre 2002 ont décidé d’établir une composante du Système mondial d’observation de l’océan pour l’océan Indien (IOGOOS) qui bénéficiera du soutien de plus de 20 institutions réparties dans 14 pays riverains de l’océan Indien. Le WIOMAP (projet relatif aux applications des sciences de la mer dans l’océan Indien occidental), est un important projet pilote de l’IOGOOS qui vise à améliorer les systèmes d’observation maritime, la gestion des données et les services dans l’ouest de l’océan Indien, avec le concours de 8 pays de la région et des alentours. On espère que le descriptif de projet sera approuvé et soumis d’ici la fin de l’année 2003 à des organismes de financement potentiels.

Programme de météorologie aéronautique

6.1.16 Le Comité a noté que près de 150 000 données d’observation AMDAR sont échangées chaque jour sur le SMT, soit pratiquement trois fois plus qu’en 1998, année où le Groupe d’experts a été constitué. En mai 2003, le Quatorzième Congrès météorologique mondial a souligné que le Programme AMDAR s’était révélé être une source de données aérologiques d’un très bon rapport coût-efficacité permettant de répondre aux besoins des programmes de l’OMM et que les utilisateurs finals en avaient tiré parti. Il a par ailleurs reconnu le coût peu élevé des données d’observation AMDAR comparé à celui des données de radiosondage, les possibilités qu’offraient des systèmes de ce genre d’améliorer la couverture pour les zones où les observations sont rares et les améliorations dans le domaine de la prévision numérique du temps que permettait l’assimilation de telles données d’observation.

6.1.17 Le Comité a été informé que le programme de travail du groupe d’experts s’articulait autour de quatre axes essentiels, à savoir la coordination des programmes AMDAR à l’échelle nationale et régionale, l’intensification de l’échange des données AMDAR et l’amélioration du contrôle de leur qualité, et l’exécution de deux projets pilotes, dont l’un concernait l’Afrique australe. Dans le cadre de ce dernier projet, il s’agit de multiplier le nombre de messages transmis automatiquement au-dessus de la région en question et des zones adjacentes de l’océan Indien, afin d’améliorer la précision des prévisions météorologiques. Le Service météorologique sud- africain a bien voulu prendre la direction de ce projet pilote prioritaire. Outre les compagnies aériennes internationales qui survolent l’Afrique et la région de l’océan Indien (British Airways, KLM, SAUDI, Lufthansa et Qantas), deux compagnies aériennes africaines, à savoir Air Mauritius et South African Airways, continuent de fournir des données AMDAR à la Région. Il ressort de l’évaluation de ce projet hautement prioritaire que les incidences des données AMDAR sur les prévisions météorologiques pour la région de l’Afrique australe sont extrêmement positives. Il - 11 -

s’agit maintenant de mettre en œuvre un programme AMDAR complet en Afrique australe en collaboration avec les compagnies aériennes nationales, régionales et internationales. Tous les Services météorologiques nationaux de la région ont été encouragés à participer à la constitution d’un groupe d’experts AMDAR à l’échelle régionale dans lequel seraient représentés tous les pays de la sous-région. A cet égard, l’Afrique du Sud a déjà invité chaque pays de la région à participer activement à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un programme AMDAR de ce type.

Activités des Membres

6.1.18 La représentante du Botswana a informé le Comité que deux nouvelles stations d’observation en surface dotées de personnel avaient été créées (68320-Verda et 68325- Goodhope), que deux nouvelles stations aérologiques seront créées d’ici peu à Kasane (68029) et Ghanzi (68024), qu’un radar de surveillance Doppler (bande S) a été installé à Gaborone et que la question de la mise en réseau est à l’étude entre le Botswana et l’Afrique du Sud.

6.1.19 Le représentant des Comores a informé le Comité que la station météorologique automatique de Foumbouni sera remplacée par une nouvelle station d’observation synoptique en 2004.

6.1.20 La représentante du Lesotho a indiqué que l’on a modernisé la station synoptique principale de l’aéroport de Maseru en installant une station météorologique automatique. Elle a de plus informé le Comité que le Service météorologique envisage de remettre en service les stations synoptiques de Mokhotlong (68542) et de Qacha’snek (68456) en installant deux nouvelles stations automatiques.

6.1.21 Le représentant du Malawi a informé le Comité qu’il y a toujours des difficultés pour l’acquisition du matériel consomptible pour les stations aérologiques et que la station de Mzuzu- 67489 n’est pas opérationnelle à 100% en raison du manque de personnel. Ce dernier problème devrait être résolu d’ici peu sachant qu’il y a un certain nombre de membres du personnel en cours de formation.

6.1.22 Le représentant du Mozambique a indiqué que, dans le cadre du projet mozambicain de réseau intégré d’information pour les prises de décision (MIND) et de système d’alerte rapide aux risques de famine (FEWS NET), l’Instituto Nacional de Meteorologia (INAM) procède à la mise en place d’un nouveau système d’avis de cyclones tropicaux pour le Mozambique en coordination avec le secteur de la gestion des catastrophes et que différents projets parrainés par l’Union européenne, l’Espagne, la Finlande et le Portugal sont en cours d’exécution. Il a en outre informé le Comité qu’il est prévu d’installer deux radars météorologiques à Xai-Xai et Beira, des ordinateurs avec accès à l’Internet dans les capitales des provinces, des stations météorologiques dans les principaux aéroports ainsi que des stations synoptiques automatiques, de moderniser le système de commutation de messages et d’assurer la formation du personnel à différents niveaux.

6.1.23 Le représentant de la Namibie a indiqué que le récepteur NOAA ne fonctionne pas pour le moment mais que, par contre, le récepteur Meteosat fonctionne bien. Il a informé le Comité qu’il y a eu un certain nombre d’ateliers pour former le personnel en prévision des satellites MSG. Il a aussi mentionné des projets de remise en état des stations aérologiques, d’installation d’une station aérologique de plus dans le nord du pays, de créer un réseau d’observation météorologique maritime et d’installer deux radars météorologiques dans le pays.

6.1.24 Le Comité a noté qu’il n’y avait eu aucune amélioration significative quant au pourcentage d’observations aérologiques et synoptiques qui sont transmises. Ces lacunes sont dues à la cherté du matériel consomptible des stations aérologiques et à l’insuffisance des budgets d’exploitation des stations d’observation météorologique en surface. Le Comité a été informé que le réseau d’observation du SMOC doit être remis en état dans le cadre du Système mondial - 12 -

d’observation du climat (SMOC). S’agissant des observations aérologiques, la plupart des Membres ont indiqué que le prix du matériel consomptible est prohibitif. Le représentant de l’OMM a informé le Comité qu’on cherche à revoir les procédures d’achat et à mettre en place une structure régionale à cet effet.

6.1.25 Le représentant de l’Afrique du Sud a indiqué que son Service a décidé d’adopter un cycle saisonnier d’exploitation des stations aérologiques pour lutter contre l’escalade du coût des radiosondes et la réduction du réseau TEMP qui en découle. En été on cherche à obtenir davantage de données au-dessus du secteur nord-est du pays. Il a également informé le Comité que le SAWS ne cesse d’élargir sa bande Internet qui a triplé en largeur pour assurer la transmission du trafic du SMT qui se fait maintenant par courrier électronique. Il a exhorté d’autres Membres à chercher à élargir leurs bandes Internet respectives et informé le Comité que, par le truchement de son Centre météorologique pour l’aviation à Johannesburg, le South African Weather Service (SAWS) continue de jouer un rôle prépondérant dans le cadre du projet AMDAR qui prend de plus en plus d’importance en raison de la réduction du réseau de radiosondage. La South African Airways continue d’équiper sa flotte de systèmes AMDAR.

6.1.26 Le Comité a demandé que les Membres soient informés des décisions et des changements qui interviennent dans le programme de mise en œuvre, si possible par le truchement du Bulletin de la Veille météorologique mondiale.

6.1.27 Le représentant des Seychelles a informé le Comité que son Service envisage de créer des stations exploitées par des bénévoles sur de petites îles. Il a mentionné que certaines îles avaient eu des problèmes récurrents de communication, mais que le système de communication de deux stations insulaires a été réparé récemment. Il a également mentionné que le matériel récemment obtenu de l’Administration météorologique chinoise ne correspond pas à leurs besoins et qu’une lettre officielle avait été envoyée à la CMA à ce sujet. Il a en outre indiqué que l’installation du système RETIM sera achevée cette année.

6.1.28 Le représentant du Swaziland a indiqué que les observations des trois stations synoptiques de Siteki, Nhiangano et Pigg’s Peak ont été multipliées par l’installation de stations météorologiques automatiques et qu’une nouvelle station synoptique sera mise en service à Mbabane d’ici à la fin de 2004. Des stations météorologiques automatiques seront également installées à l’aéroport de Matsapha et au nouvel aéroport qu’il est prévu de construire à Sikhuphe.

6.1.29 Le représentant de la Tanzanie a indiqué que son Service avait acheté à la fin de 2002, au Royaume-Uni, un système de diagnostic, de prévision et d’affichage HORACE ainsi qu’un système VSAT. Le système HORACE offre la possibilité d’intégrer les champs de prévision numérique du temps et d’accéder aux produits de prévision numérique des centres à la pointe de la technologie. Il a été extrêmement utile pour suivre le cyclone Atang durant la phase d’approche de la côte de la Tanzanie. Il a également informé le Comité que les stations aérologiques de Dar Es Salaam et Mtwara sont en cours de remise en état.

6.1.30 Le représentant du Zimbabwe a indiqué que le Service météorologique a diffusé des alertes précoces à la population durant le cyclone Japhet, en mars 2003. Il a également annoncé qu’au cours de l’intersession, le Zimbabwe s’est procuré un analyseur multispectre aéroporté (AMSS, Transmet) et une station de visualisation du temps (Synergie) qui ont considérablement amélioré les travaux de transmission des données, de prévision météorologique et d’avis de temps rigoureux.

- 13 -

6.2 Composante hydrologique (point 6.2)

Groupe de travail d’hydrologie relevant du CR I

6.2.1 Le Comité a été informé que l’OMM a organisé, en collaboration avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA), un Séminaire régional sur l’évaluation des ressources en eau de l’Afrique, qui s’est tenu au Caire le 22 juillet 2002. Les participants à ce séminaire ont examiné, évalué et élaboré des propositions concernant les activités relatives aux ressources en eau, sur la base du Plan d’action pour l’évaluation des ressources en eau de l’Afrique adopté lors de la Conférence sur les ressources en eau en Afrique : principes directeurs et évaluation, qui s’est tenue à Addis-abeba (Ethiopie) en mars 1995. Ils se sont aussi penchés sur les actions qui pourraient être menées dans le domaine des ressources en eau sous les auspices du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

6.2.2 Le Comité a noté que la huitième session du Groupe de travail d’hydrologie du Conseil régional I (Afrique) de l’OMM, qui s’est tenue au Caire du 23 au 25 juillet 2002, a d’abord permis aux participants de passer en revue les diverses activités menées en ce qui concerne l’hydrologie et la mise en valeur des ressources en eau en Afrique, conformément au mandat du Groupe de travail, et de s’assurer de la bonne application des recommandations formulées lors de la session précédente. Les participants ont recensé divers domaines où certaines activités s’imposent, envisagé d’autres activités liées à l’eau qui pourraient être menées dans la Région au titre du NEPAD et adopté un plan d’action pour la mise en œuvre et le suivi à l’échelle sous-régionale et régionale. La session s’est tenue juste avant un atelier destiné aux pays anglophones d’Afrique orientale et occidentale, qui portait sur la détermination des capacités nationales en matière d’évaluation des ressources en eau (27-28 juillet 2002).

Activités régionales du SHOFM

6.2.3 Le Comité a noté avec satisfaction qu’un cours a été organisé à Ottawa (Canada) en septembre 2002 afin de former trois formateurs de la Région I à l’utilisation des composantes canadiennes du SHOFM. Ce cours a constitué une première étape en vue de l’organisation d’une série de séminaires itinérants, au cours desquels des cadres africains pourront s’initier, sous la direction de formateurs locaux, à diverses techniques se rapportant aux tâches qu’ils doivent accomplir dans les SHN de leurs pays respectifs. Ces séminaires nationaux devraient avoir lieu en 2003.

Activités de coopération technique

6.2.4 Le Comité a été informé que le problème du sauvetage des données hydrologiques historiques d’un certain nombre de pays africains a été soulevé au cours de la septième session du Groupe de travail d’hydrologie du CR I. Des fonds alloués au titre du PCV de l’OMM ont permis de mettre en œuvre un projet pilote de sauvetage des données hydrologiques auquel ont participé neuf pays africains Les pays anglophones ont obtenu le logiciel Hydrological Database and Analysis System (HYDATA), les pays francophones le logiciel Hydrologie de Montpellier (HYDROM) et chaque pays participant a été équipé d’un ordinateur personnel (PC), d’un progiciel de traitement et de gestion des données, d’une imprimante et d’un scanneur. Plus de quatre-vingts nationaux ont bénéficié d’une formation de dix jours dans le cadre d’ateliers sur l’application des logiciels pertinents à la gestion des données. Un diplôme leur a d’ailleurs été décerné à la fin de la formation. Les deux consultants, qui étaient originaires de la région, ont présenté des rapports sur leurs missions dans les pays concernés. Le projet est en bonne voie et participera des efforts déployés pour assurer la protection des données hydrologiques. En donnant accès à des données et informations historiques, il favorisera en outre la réalisation des activités du Groupe de travail d’hydrologie du CR I concernant les ressources en eau ainsi que la mise en œuvre du Système mondial d’observation du cycle hydrologique (WHYCOS) et des programmes de recherche. Il - 14 -

aidera les pays participants à créer des banques de données nationales ou à renforcer celles dont ils disposent déjà et facilitera l’élaboration de plans à long terme de développement durable aux niveaux national et régional.

Programme WHYCOS

6.2.5 Le Comité a été informé que onze pays d’Afrique australe participent au projet SADC- HYCOS. Le Centre régional, qui continue d’assurer la mise à jour de la base de données et l’exploitation du serveur Internet consacré au projet, est hébergé par le Directorate of Hydrology, relevant du Department of Water Affairs and Forestry, à Pretoria (Afrique du Sud). Le Secrétariat de l’OMM a élaboré un document de mise en œuvre de la phase II du projet qui devrait durer quatre ans et permettre de moderniser le réseau régional d’observation, de le renforcer et de l’élargir à une centaine de stations hydrologiques. La proposition a été examinée et modifiée par le Comité technique pour les ressources en eau de la SADC, lors de la session annuelle que ce dernier a tenue à Maurice, en mai 2002. Le Gouvernement néerlandais a indiqué qu’il envisageait sérieusement d’appuyer ce projet dont le coût est actuellement évalué à 4,2 millions de dollars des Etats-Unis.

Echange de données hydrologiques

6.2.6 Le Comité a été informé que le membre du Groupe de travail consultatif chargé de l’échange des données a analysé les observations des membres du Conseil exécutif sur le contenu du rapport technique n° 74 sur l’échange de données hydrologiques. Sur la base de ses recommandations, le Groupe de travail consultatif a décidé de procéder à la publication de ce rapport, moyennant l’ajout d’un errata destiné à corriger certaines références erronées. Il a aussi recommandé que les autres observations soient prises en compte dans les éditions futures du rapport.

6.2.7 Le Comité a noté que le Treizième Congrès lui ayant demandé de suivre de près la mise en œuvre de la résolution 25 (Cg-XIII), le Conseil exécutif a adressé un questionnaire sur l’échange de données et de produits hydrologiques à tous les Membres de l’OMM le 15 août 2002. Les 48 questionnaires dûment remplis qui avaient été reçus jusqu’à la mi-novembre 2002 ont été transmis au Groupe de travail consultatif de la CHy pour analyse.

6.2.8 Le représentant de la Namibie a réaffirmé que les Membres devaient mettre l’accent sur l’échange des données hydrologiques et il a noté avec satisfaction que l’OMM avait pris des initiatives à cet égard. Il a demandé que les résultats de l’analyse des réponses au questionnaire sur l’échange des données et des produits hydrologiques que la Commission d’hydrologie doit faire soient distribués à tous les Membres du Comité.

Initiatives en faveur de l’eau en Afrique : Equipe spéciale pour l’eau en Afrique (AWTF) ; Groupe des Nations Unies pour l’eau en Afrique (UN Water-Africa)

6.2.9 Le Comité a été informé que l’OMM a participé aux activités menées dans le cadre de l’Initiative spéciale du système des Nations Unies en faveur de l’Afrique (UNSIA), et notamment à la mise en œuvre du Programme d’évaluation élargie des ressources en eau douce. Elle a d’ailleurs été désignée, au même titre que le PNUE et la Banque mondiale, comme organisme de coordination pour le groupe Eau de l’UNSIA et a contribué à l’élaboration de la stratégie de mise en œuvre de ce groupe.

6.2.10 Le Comité a noté que le Comité directeur de la Conférence ministérielle africaine sur l’eau (AMCOW) organisera une Conférence panafricaine de mise en œuvre et de partenariat pour l’eau, à Addis Abéba, du 9 au 14 décembre 2003. Cette Conférence panafricaine représente un - 15 -

engagement politique des Gouvernements africains au niveau le plus élevé à œuvrer pour résoudre les problèmes que pose la crise imminente de l’eau. A Addis Abéba les Gouvernements africains s’entendront avec des représentants de la communauté internationale, de la communauté scientifique, de la société civile et du secteur privé sur la manière de concrétiser leurs engagements.

Troisième Forum mondial de l’eau

6.2.11 Le Comité a été informé que l’OMM a activement participé au troisième Forum mondial de l’eau, organisé conjointement par le Conseil mondial de l’eau et le Gouvernement japonais, du 16 au 23 mars 2003, à Kyoto, à Osaka et à Shiga (Japon). L’OMM a organisé une séance sur l’eau et le climat à l’occasion de la Journée de l’Afrique.

Evaluation des ressources en eau

6.2.12 Le Comité a noté que l’OMM a organisé une série d’ateliers itinérants pour encourager l’utilisation de l’ouvrage intitulé Evaluation des ressources en eau – Manuel pour l’évaluation des capacités nationales qu’elle a publié avec l’UNESCO et qui contient une méthodologie dont les SHN pourraient se servir pour mieux cerner les avantages et les inconvénients des méthodes qu’ils emploient en vue d’évaluer les ressources en eau de leurs pays respectifs. La version électronique du manuel, de la documentation pour les ateliers et d’un ensemble interactif de tableaux d’évaluation des capacités fera l’objet d’un CD, qui deviendrait une composante du Manuel de référence du SHOFM, à utiliser aussi bien pour consulter le manuel que pour organiser des ateliers. Il devrait être possible de développer ce manuel pour en faire une norme de gestion de la qualité pour les SHN. Le CD et le manuel devraient paraître d’ici décembre 2003.

6.2.13 L’observateur du DMC de Harare s’est déclaré préoccupé par l’absence de renseignement sur la prévision des crues dans la région ou l’absence apparente d’activité dans ce domaine.

6.2.14 Ayant noté un manque d’information sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de la composante hydrologique par les pays Membres, le Comité a fait valoir qu’il fallait s’occuper de cette question.

6.3 Prévention des catastrophes et planification préalable (point 6.3)

6.3.1 Le Comité a été informé que l’OMM continue d’assurer la présidence du Groupe de travail I sur le climat et les catastrophes au sein duquel elle a repris les fonctions de l’Equipe spéciale interinstitutions sur El Niño avec un mandat élargi à tous les aspects des catastrophes naturelles qui ont trait au climat.

6.3.2 Le Comité a noté que l’Organisation a participé à l’élaboration de la publication du Secrétariat de la SIPC intitulée « Living with risk » (S’accommoder du risque), à la préparation des conférences portant sur les alertes précoces ainsi qu’au Sommet mondial pour le développement durable. De son côté, le Secrétariat de la SIPC soutient sans réserve le nouveau programme de l’OMM consacré à la prévention des catastrophes naturelles et à l’atténuation de leurs effets, programme susceptible de resserrer encore les liens entre les deux organisations.

6.3.3 Le Comité a été informé que l’OMM a pris une part active au Sommet mondial pour le développement durable qui a accordé une place importante dans ses conclusions à la question de la gestion des catastrophes. Dans le plan d’action adopté à l’issue du sommet, la prévention des catastrophes naturelles est d’ailleurs mentionnée comme faisant partie des priorités sur lesquelles il convient de faire porter l’accent pour rendre le monde plus sûr au vingt et unième siècle.

- 16 -

6.3.4 Le Comité a recommandé d’intituler le point 6.3 de l’ordre du jour des futures réunions comme suit : Composante de planification préalable et de réduction des impacts des catastrophes naturelles (point 6.3)

Activités menées par l’OMM dans le domaine de la prévention des catastrophes naturelles et de l’atténuation de leurs effets

6.3.5 Le Comité a noté que l’OMM continue de jouer un rôle important dans les activités de prévention des catastrophes menées à l’échelle internationale, et ce dans le cadre de ses grands programmes scientifiques et techniques, à savoir la Veille météorologique mondiale (VMM), le Programme des applications météorologiques (PAM), le Programme climatologique mondial (PCM), le Programme d’hydrologie et de mise en valeur des ressources en eau (PHRE) et le Programme consacré à la recherche atmosphérique et à l’environnement (PRAE). Ces programmes ont beaucoup aidé les pays à renforcer leurs capacités de détection, de prévision et d’alerte précoce tout en leur donnant les moyens – scientifiques et techniques – de limiter les conséquences néfastes des catastrophes naturelles.

Groupe d’intervention en cas de catastrophe ou autre situation d’urgence (GICA)

6.3.6 Le Comité a été informé que le Quatorzième Congrès (Genève, mai 2003) avait noté que les Bureaux régionaux et sous-régionaux se devaient de participer davantage aux activités du Groupe d’intervention et qu’il avait invité les SMHN à fournir des renseignements sur les conséquences des catastrophes naturelles pour les infrastructures météorologiques, afin que le GICA puisse intervenir à temps.

Activités intercommissions

6.3.7 Le Comité a noté que le coprésident de la CMOM a proposé, à la réunion des présidents des commissions techniques de février 2003, de compléter le projet de prévention des catastrophes naturelles dans les basses terres littorales en développant un système générique d’atténuation des effets de ces phénomènes, notamment de ceux des cyclones tropicaux sur les basses terres littorales, fondé sur une évaluation de leurs incidences sur l’agriculture et d’autres secteurs socio-économiques. Les participants à la réunion susmentionnée ont recommandé d’incorporer les activités proposées dans le projet déjà approuvé par le Conseil, et il a été décidé que la nouvelle initiative devait prendre la forme d’un projet de démonstration exécuté dans l’un des pays touchés par les cyclones tropicaux. Le Quatorzième Congrès a demandé aux commissions concernées de finaliser la proposition de projet, de déterminer un lieu pour la mise en œuvre du projet de démonstration et de trouver des partenaires susceptibles d’en assurer le financement, de concert avec le Secrétaire général.

Programme de prévention des catastrophes naturelles et d’atténuation de leurs effets

6.3.8 Le Comité a été informé que le Programme de prévention des catastrophes naturelles et d’atténuation de leurs effets que l’OMM vient de lancer privilégie la prévention et la gestion des risques. Ce nouveau programme devrait jouer un rôle essentiel dans le processus de développement des pays, en particulier en Afrique. Le Quatorzième Congrès est convenu de lancer un grand programme de prévention des catastrophes naturelles et d’atténuation de leurs effets qui permettrait de renforcer la coopération internationale dans ce domaine. Il s’agirait d’un programme transectoriel, fondé sur les activités menées dans le cadre d’un certain nombre de programmes de l’OMM, qui devrait permettre à l’Organisation de coordonner son action en vue d’améliorer l’analyse des risques aux niveaux national et régional et de renforcer les mécanismes et les moyens de communication mis en œuvre pour la diffusion, l’utilisation et l’évaluation des - 17 -

messages d’alerte ainsi que pour la fourniture dans les plus brefs délais des conseils et de l’aide nécessaires aux Membres concernés.

6.3.9 L’observateur du DMC de Harare a noté avec satisfaction que l’OMM avait cessé de privilégier les activités de protection et de reconstruction pour se tourner vers la prévention et la gestion des risques. Il a également noté qu’il fallait adopter un système normalisé d’alerte précoce dans toute la région.

6.3.10 L’observateur du DMC de Nairobi a noté avec satisfaction que le Sommet mondial pour le développement durable avait convenu qu’il fallait prendre des mesures pour améliorer la surveillance en surface à tous les niveaux et généraliser l’utilisation des données satellite pour améliorer les systèmes d’alerte précoce et la prévision des phénomènes météorologiques. Le Quatorzième Congrès a exhorté les Membres de l’OMM à participer activement à la mise en œuvre de ces mesures.

6.3.11 Les représentants de la Namibie et du Swaziland ont noté qu’il fallait renforcer la collaboration et la coopération entre le Comité et les agences régionales s’occupant de prévention des catastrophes et de planification préalable.

6.4 Recherche (point 6.4)

6.4.1 Le Comité a noté avec satisfaction que le cinquième Séminaire international de l’OMM sur les cyclones tropicaux (IWTC-V) s’était tenu à Cairns (Australie) du 3 au 12 décembre 2002, et que M. R.L. Elsberry (Etats-Unis d’Amérique) avait assuré la présidence du Comité international. Le Comité s’est également déclaré satisfait d’avoir été si bien représenté à ce séminaire.

6.4.2 Le Comité a également appris que le rapport final du séminaire serait prochainement distribué aux Membres et qu’il contient des recommandations d’une importance et d’une utilité majeures destinées selon le cas à l’OMM, aux chercheurs ou aux spécialistes des cyclones tropicaux dans le domaine opérationnel. Le Comité a prié instamment ses Membres et tous les intéressés de s’efforcer de mettre en œuvre les recommandations touchant à leurs activités. Il a été particulièrement satisfait des recommandations relatives à la révision du Guide mondial de prévision des cyclones tropicaux. Le Comité a estimé qu’il s’agit d’un outil de référence pour les prévisionnistes et approuvé sans réserve la publication d’une version révisée de ce guide conformément à la recommandation du cinquième séminaire.

6.4.3 Le Comité a appuyé la création d’un groupe de travail scientifique mixte (PMRPT/PRMT) pour le Programme international concernant l’arrivée des cyclones tropicaux sur les côtes, présidé par M. G. Foley (Australie). Il a prié instamment les pays participants et les organisations scientifiques concernées de soutenir ce projet qui, s’il était pleinement mis en œuvre, réduirait sans aucun doute considérablement l’impact désastreux des cyclones tropicaux sur les populations côtières.

6.4.4 Le représentant du Lesotho a noté avec préoccupation qu’il existe très peu de documents en anglais sur les travaux de recherche effectués par la Cellule de recherche sur les cyclones.

6.4.5 Le représentant de la France a informé le Comité que les travaux de la Cellule de recherche sur les cyclones seront mis à disposition sur le futur site web du CMRS de La Réunion qui devrait être bilingue. Il a également indiqué que les résultats de ces travaux sont publiés en anglais dans les grandes revues scientifiques (Monthly Weather Review, etc.)

- 18 -

6.4.6 Le représentant de l’Australie a assuré le Comité que le Programme international concernant l’arrivée des cyclones tropicaux sur les côtes qu’il préside sera multilingue.

6.4.7 Le Comité a approuvé la constitution d’une liste de travaux de recherche effectués ou en cours dans la région.

6.4.8 L’observateur du DMC de Harare a noté que les DMC et le CMRS devraient travailler en collaboration plus étroite. Il a informé les participants que les DMC ont une vaste base de données climatologiques et il les a exhortés à en faire usage.

6.4.9 Le représentant de l’Afrique du Sud a assuré aux autres Membres du Comité qu’ils auront accès aux résultats des travaux de recherche en indiquant qu’il était disposé à coordonner ces activités avec les Membres anglophones. Il a demandé que l’OMM participe à la diffusion de ces résultats aux Membres.

6.4.10 L’observateur du DMC de Harare a rappelé qu’il fallait entreprendre des études sur les effets indirects des cyclones tropicaux dans les régions équatoriales, y compris dans l’Afrique orientale équatoriale.

6.4.11 Le représentant de la France a proposé d’organiser un atelier pour discuter des travaux de recherche qui ont été lancés dans la région. A cette occasion, on pourrait constituer un groupe de travail chargé d’examiner les bases de données qui existent dans la région.

6.4.12 Le représentant de Madagascar a été d’avis qu’il fallait effectivement que les Membres tirent vraiment parti des possibilités de recherche de la région. Il a informé le Comité que le Département de son pays comprend un Service de recherche qui a d’ailleurs entrepris une collaboration avec la Cellule de recherche sur les cyclones du CMRS de La Réunion.

6.4.13 Le Comité a été informé que le site web à l’intention des prévisionnistes que l’OMM doit héberger publiera des notes de recherche, des études opérationnelles et d’autres documents sur les cyclones tropicaux.

6.4.14 Le Comité s’est déclaré préoccupé par le fait que la prévision des vagues et les dégâts côtiers dus aux cyclones tropicaux ne font l’objet d’aucune étude et il a recommandé de faire figurer ces points sur la liste des travaux de recherche prioritaires.

6.4.15 Le Comité a noté qu’un CD de documents relatifs aux cyclones tropicaux a été distribué au cours du Cinquième atelier international sur les cyclones tropicaux et il a demandé qu’il soit également distribué aux Membres et mis sur le site web du PCT.

6.5 Formation (point 6.5 de l’ordre du jour)

6.5.1 Le Comité a noté avec plaisir que ses membres avaient participé aux principales activités de formation qui avaient eu lieu depuis sa dernière session.

6.5.2 Il s’est félicité du nombre d’activités de formation qui avaient été organisées par l’OMM et les pays Membres depuis sa dernière session, portant en particulier sur des sujets intéressant directement les cyclones tropicaux.

6.5.3 Le Comité a remercié l’OMM et ceux de ses Membres qui avaient mis leurs moyens et installations nationaux de formation à la disposition d’autres Membres dans le cadre d’accords bilatéraux et multilatéraux. Cette coopération ayant été jugée très utile par les pays bénéficiaires, il a vivement recommandé qu’elle se poursuive, voire se renforce.

- 19 -

6.5.4 Le Comité a noté que l’OMM continuait d’aider les CRFPM à améliorer leurs programmes de formation en leur fournissant une aide financière pour l’achat de manuels et en permettant aux membres de leur personnel de suivre des cours de formation spécialisés et de participer à des activités scientifiques à l’étranger. Il a instamment prié ses Membres de tirer le meilleur parti possible des programmes de formation offerts par ces centres. Le Comité a aussi demandé à ses Membres d’envisager des moyens d’aider les CRFPM à organiser des cours ordinaires et spécialisés dans des domaines qui sont en rapport avec ses activités.

6.5.5 Le Comité a noté les informations relatives à la bibliothèque d’ouvrages et de matériels didactiques et au recours à ses services par les Membres. Il s’est félicité de ce que la bibliothèque virtuelle soit couramment mise à jour de manière à fournir le matériel didactique le plus récent via Internet et a recommandé que les efforts déployés dans ce domaine se poursuivent. La bibliothèque virtuelle est accessible à l’adresse : http://www.wmo.ch/web/etr/vtl.html.

6.5.6 Ayant relevé les dernières avancées de la science et de la technique enregistrées dans les applications de la météorologie et de l’hydrologie, le Comité a instamment demandé à l’OMM et aux Membres donateurs de continuer à assurer la formation requise à tous les niveaux pour permettre au personnel de ses pays Membres de mieux utiliser les nouvelles techniques dans ces domaines spécialisés.

6.5.7 Le Comité a noté le nombre de boursiers issus de ses pays Membres qui avaient entamé ou achevé une formation depuis sa dernière session. Il a demandé à ses Membres de mettre pleinement à profit le programme de bourses de l’OMM en sélectionnant des candidats ayant les qualifications voulues, en tenant compte des exigences des établissements de formation concernés, qu’il s’agisse des titres ou diplômes, de l’expérience, des connaissances linguistiques, de la limite d’âge, etc.

6.5.8 Le représentant de la France a informé le Comité qu’il collabore activement au programme d’enseignement et de formation à la météorologie satellitale en Afrique (ASMET) d’EUMETSAT dont l’objectif est de mettre à la disposition des prévisionnistes de la Région I, sur un site web dès 2004, des modules d’enseignement assisté par ordinateur sur les cyclones tropicaux, en français et en anglais.

6.5.9 Le Comité a dressé la liste des priorités en matière de formation afin qu’il en soit tenu compte, à savoir :

a) sensibilisation du public aux cyclones tropicaux – formation des prévisionnistes à la présentation de l’information météorologique à la télévision b) maintenance de l’équipement météorologique c) utilisation des nouvelles technologies satellite d) utilisation des modèles de prévision numérique du temps et stages dans des centres de prévision numérique e) interprétation des produits des radars météorologiques

Il a demandé au Secrétariat de l’OMM de poursuivre ses efforts de mobilisation de ressources pour aider les Membres à mettre en œuvre ces activités de formation.

7. ASSISTANCE REQUISE POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN TECHNIQUE ET LE RENFORCEMENT DU PLAN D’OPÉRATIONS (Point 7 de l’ordre du jour)

7.1 Le Comité a été informé que depuis sa dernière session plusieurs pays de la Région avaient reçu une assistance technique au titre de projets financés par différentes sources comme le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), les fonds d’affectation spéciale, la Banque mondiale, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Programme de - 20 -

coopération volontaire de l’OMM (PCV). Ces projets visent essentiellement à renforcer les capacités des Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) et des centres régionaux afin de leur permettre de fournir les informations et les produits météorologiques et climatologiques fiables nécessaires à l’amélioration de la production agricole, à la protection de l’environnement, à la planification préalable et à la gestion des catastrophes naturelles, à la gestion des ressources en eau et en énergie, etc.

7.2 Le Comité a noté que plusieurs grandes initiatives ont été lancées à l’échelon régional, notamment en ce qui concerne le Centre de suivi de la sécheresse de Nairobi au Kenya (DMCN) et le Centre de suivi de la sécheresse de la SADC à Harare au Zimbabwe (DMCH). Les DMC de Nairobi et de Harare ont bénéficié d’une assistance de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), du Gouvernement belge, de la Commission d’Afrique australe pour le transport et les communications (ATCC) et de la Conférence pour la coordination du développement de l’Afrique australe (SADC) respectivement. Grâce à cet appui, les deux DMC ont pu continuer de fournir régulièrement des informations et des produits météorologiques et climatologiques et des alertes précoces de phénomènes climatologiques extrêmes aux pays d’Afrique australe et orientale. Ils ont aussi organisé chaque année des forums sur l’évolution probable du climat au cours desquels des prévisions consensuelles ont été établies pour les saisons des pluies à venir.

7.3 Le Comité a noté que, par ailleurs, la mise en œuvre du projet SADC-HYCOS s’est poursuivie de façon satisfaisante grâce à l’aide financière de la Commission européenne. Un projet analogue pour les pays de l’IGAD (Autorité intergouvernementale sur le développement) est aussi exécuté avec l’aide de la Commission européenne.

7.4 Le Comité a noté que l’OMM a élaboré une proposition de projet relatif aux applications des sciences de la mer dans l’océan Indien occidental (WIOMAP) dont l’objectif général est la préservation et l’exploitation durable des ressources maritimes de l’ouest de l’océan Indien ainsi que la protection de l’environnement et le développement socio-économique par une meilleure application des produits et des données maritimes. Des efforts ont été entrepris pour réunir les fonds nécessaires.

7.5 Le Comité a été informé que du matériel et des logiciels qui devraient considérablement renforcer les capacités de réception, de transmission et de visualisation de Madagascar, de Maurice, des Seychelles et des Comores doivent être installés d’ici peu dans le cadre du projet de la Commission de l’océan Indien (COI). Le représentant de la France a présenté en détail les quatre éléments constitutifs du système qui sera installé. Il s’agit d’un système TRANSMET couplé à RETIM et à l’INTERNET pour les télécommunications et à SYNERGIE pour la visualisation et la production de l’information météorologique. Tous les Membres du Comité ont vivement appuyé l’extension du système à tous les autres Services météorologiques afin de rationaliser la formation des prévisionnistes et des techniciens de maintenance. Les puissantes stations de visualisation qui sont capables de recevoir l’important flux de données MSG devraient faciliter la bonne mise en œuvre du projet de l’Equipe spéciale chargée de préparer le passage à la deuxième génération de satellites METEOSAT en Afrique (PUMA) dans un proche avenir.

7.6 Le Comité a noté que durant la période considérée, l’OMM a continué de collaborer avec les différents groupements économiques de la Région, et notamment la SADC (Communauté pour le développement de l’Afrique australe), l’IGAD (Autorité intergouvernementale sur le développement) et la COI (Commission de l’océan Indien), en vue de faciliter l’élaboration et la mise en œuvre de programmes et projets relatifs à la météorologie dans les sous-régions respectives. A cet égard, des mémorandums d’accord ont été conclus dans le but de renforcer la collaboration entre l’OMM et les différents groupements économiques.

- 21 -

7.7 Le Comité a noté que l’OMM a aussi continué d’appuyer les activités de la PUMA, dont l’objectif est d’aider 47 pays africains à se doter de l’équipement au sol qu’il faut pour assurer la réception des données et des produits en provenance des satellites de la deuxième génération. La Commission européenne a déjà approuvé le financement du projet. Pour les pays comme la République d’Afrique du Sud qui ne peuvent bénéficier du mécanisme de financement de la Commission européenne, l’OMM et ses partenaires ont créé un fonds d’affectation spéciale pour leur permettre de participer au projet. Une assistance sera également fournie au titre d’accords bilatéraux.

7.8 Le Comité a été informé de l’initiative prise par Météo-France (La Réunion) et Maurice pour obtenir l’aide de l’Union européenne afin de mettre en oeuvre un projet de réseau de radars météorologiques pour la surveillance des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien. Le Comité a accepté le principe de la création d’un réseau de radars et recommandé à ses Membres de participer à l’élaboration de la proposition du projet et à sa mise en œuvre.

7.9 Le Comité a demandé à l’OMM son assistance pour dresser l’inventaire des radars météorologique de la région.

7.10 Le Comité a noté avec intérêt que pour surmonter les problèmes persistants associés au fonctionnement des installations de la Veille météorologique mondiale (VMM) en Afrique, un plan stratégique a été élaboré qui doit permettre d’améliorer la situation. A cet égard, des fonds ont été alloués au titre du PCV pour financer la mise au point de propositions de projets visant à remettre en état et à améliorer l’infrastructure de la VMM dans la Région.

7.11 Le Comité a noté avec satisfaction que, dans le cadre du PCV, plusieurs Membres de la Région ont reçu une aide sous la forme d’équipements, de pièces détachées et de consommables, de services d’experts et d’activités de formation. Au titre d’un projet bénéficiant du soutien du Royaume-Uni, des systèmes simplifiés de présentation informatique de l’information météorologique pour les médias ont été fournis à plusieurs SMHN de la Région. Des activités de formation au fonctionnement et à la maintenance de ces systèmes ont aussi été organisées à Nairobi (Kenya).

8. CONFÉRENCES ET DISCUSSIONS SCIENTIFIQUES (point 8 de l'ordre du jour)

8.1 Durant la session, le Comité a assisté à la présentation des conférences et discussions scientifiques suivantes :

• Situation concernant les communications au Centre régional de télécommunications de Nairobi et incidence des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien sur le temps au Kenya durant les saisons cycloniques 2001-2002 et 2002-2003 (M. Samuel Mwangi, Kenya)

• Gestion (M. Göran Kari, Finlande)

• Stratégie de développement de l’INAM (M. Filipe Domingos Freires Lucio, Mozambique)

• Stratégie du CR I concernant la mise en œuvre des composantes de la VMM en Afrique (M. Stephen Njoroge, OMM)

• Les saisons cycloniques 2001-2002 et 2002-2003 dans le sud-ouest de l’océan Indien Utilisation des données provenant des bouées dérivantes pour surveiller les cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien (M. Philippe Caroff, France) - 22 -

• Les saisons cycloniques 2001-2002 et 2002-2003 en Australie (M. Gary Foley, Australie)

• Présentation de la solution mise en œuvre dans le cadre du projet de la COI visant à l’amélioration des transmissions et de la visualisation de l’information météorologique dans les Mascareignes (M. Laurent Zerbib, France)

• Le poste de travail du prévisionniste « Synergie sur PC Linux » et « Ranet » (M. Laurent Zerbib, France)

• Un projet de réseau radar sur l’océan Indien (M. Dominique Landais, France)

• Le rôle de la SIPC dans la prévention des catastrophes (M. S. Njoroge pour Mme Rokotondrandria)

• Diffusion de messages d’avertissement de cyclone tropical et de messages SIGMET pour l’aviation (M. B.M. Sekwati, OACI)

• Structures des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien (M. S. Veerasamy, Maurice)

• Influence des cyclones tropicaux dans l’océan Indien sur le climat de la Grande corne de l’Afrique (M. W.N. Githungo, DMC-Nairobi)

8.2 Le Comité a remercié les conférenciers de leurs exposés tous fort intéressants et instructifs.

8.3 Le Comité a demandé à l’OMM de produire une compilation de ces conférences sur CD à distribuer à tous les Membres avec le rapport final de la session. Il a également demandé que ces conférences soient accessibles sur le site web du PCT.

9. DATE ET LIEU DE LA DIX-SEPTIÈME SESSION (point 9 de l'ordre du jour)

9.1 Le Comité a déclaré qu'il était nécessaire qu'il poursuive ses travaux conformément à la résolution 6 (XIII-AR I). Il également déclaré souhaiter tenir sa seizième session avant la saison cyclonique 2005-2006, étant entendu que les dates seraient précisées ultérieurement.

9.2 La représentante du Botswana a informé le Comité que, sous réserve de l'accord de son Gouvernement, son pays souhaite accueillir la dix-septième session en 2005. Le Comité s'est félicité de cette information et il a chaleureusement remercié le Gouvernement du Botswana. Le Comité a prié le Secrétaire général de l'OMM, de faire le nécessaire pour organiser cette session en 2005, de concert avec le président du CR I, son président et le pays hôte.

10. CLÔTURE DE LA SESSION (point 10 de l’ordre du jour)

10.1 Le rapport de la seizième session du Comité a été adopté le 12 septembre 2003 à 14 heures, au cours de la dernière séance.

______

APPENDICE I

LISTE DES PARTICIPANTS

MEMBRES

AFRIQUE DU SUD Ian Tyrrell HUNTER

BOTSWANA Gasewasepe Konopo NTHOBATSANG (Mme)

COMORES Mahamoud Ali Bay POUNDJA

FRANCE (La Réunion) Dominique LANDAIS Paul REMOIS Philippe CAROFF Laurent ZERBIB

LESOTHO Mabafokeng Felesiah MAHAHABISA (Mme)

MADAGASCAR Alain Solo RAZAFIMAHAZO

MALAWI Lucy MTILATILA (Mme) Betinigo Willie GIDALA

MAURICE S.N. SOK APPADU (Président) Shyamnath VEERASAMY

MOZAMBIQUE Filipe Domingos Freires LUCIO Mussa MUSTAFA Moises Vicente BENESSENE Patricio DOMINGOS MOSQUITO Daniel MACARINGUE Helder SUEIA

NAMIBIE Franz UIRAB

SEYCHELLES Wills AGRICOLE

SWAZILAND Sandile GUMEDE

RÉPUBLIQUE-UNIE DE TANZANIE Philibert Felician TIBAIJUKA

ZIMBABWE Joel CHABATA

MEMBRE DE DROIT

Australie Gary FOLEY

APPENDICE I, p. 2

OBSERVATEURS

Centre de suivi de la sécheresse de Nairobi William NDEGWA GITHUNGO

Centre de suivi de la sécheresse de Harare Emmanuel Dumisani DLAMINI

Comité des cyclones tropicaux relevant du CR V Gary FOLEY

Kenya Samuel MWANGI

Organisation de l’aviation civile Internationale (OACI) Boitshoko M. SEKWATI

OBSERVATEURS LOCAUX

Projet FINAM Vasco Jose Gonçalvés JUNIOR

FEWS NET/MIND Antonio Salomao MAVIE

Instituto da aviaçao civil de Moçambique Fortunato Henrique SARAIVA

Instituto nacional de hydrografia Manuel Antonio LISBOA e navegaçao Cândida Inês SETE (Mme)

Linhas aereas de Moçambique Joao BANZE

Ministère de l’environnement Angelo Artur Pedro CUIANA

Ministère de l’agriculture et du développement rural Mario UBISSE

Ara-Sul Vasco MUNGUAMBE

SECRÉTARIAT DE L’OMM Nanette LOMARDA (Mme) Stephen NJOROGE

INTERPRÈTES Nelly CONFORTY-FERREUX (Mme) Chantal MARIOTTE (Mme) Emmanuel PETROS

TRADUCTRICE Michèle EL HINY (Mme)

______APPENDICE II

ORDRE DU JOUR

1. ORGANISATION DE LA SESSION

1.1 Ouverture de la session 1.2 Adoption de l'ordre du jour 1.3 Election du vice-président 1.4 Organisation des travaux de la session

2. RAPPORT DU PRÉSIDENT DU COMITÉ

3. COORDINATION DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE L'OMM CONCERNANT LES CYCLONES TROPICAUX

4. EXAMEN DES SAISONS CYCLONIQUES 2001/2002 ET 2002/2003

5. EXAMEN DU PLAN D'OPÉRATIONS CONCERNANT LES CYCLONES TROPICAUX DANS LE SUD-OUEST DE L'OCÉAN INDIEN

6. EXAMEN DU PLAN TECHNIQUE ET DU PROGRAMME CORRESPONDANT DE MISE EN ŒUVRE

6.1 Composante météorologique 6.2 Composante hydrologique 6.3 Prévention des catastrophes et planification préalable 6.4 Recherche 6.5 Formation

7. ASSISTANCE REQUISE POUR LA MISE EN OEUVRE DU PLAN TECHNIQUE ET LE RENFORCEMENT DU PLAN D'OPÉRATIONS

8. CONFÉRENCES SCIENTIFIQUES

9. DATE ET LIEU DE LA DIX-SEPTIÈME SESSION

10. CLÔTURE DE LA SESSION

______

APPENDICE III

LISTE DES COORDINATEURS RESPONSABLES CHEZ LES MEMBRES DU CCT/CR I

Membre Composante météorologique Composante hydrologique Prévention des catastrophes et Recherche Formation planification préalable

Botswana Mme G.K. Nthobatsang Mme G.K. Nthobatsang Mme G.K. Nthobatsang Mme G.K. Nthobatsang Mme G.K. Nthobatsang E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Comores M. M Ali Bay Poundja M. M Ali Bay Poundja M. M Ali Bay Poundja M. M Ali Bay Poundja M. M Ali Bay Poundja E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] France, M. Dominique Landais M. Dominique Landais M. Dominique Landais M. Samuel Westreling Mme Anne Charlat La Réunion E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Lesotho Mme Mabafokeng Mahahabisa M. Rapule Pule, Dep. of Water M. Mot’soane Seboka Mme Kuena Morebotsane M. Limomane Peshoane E-mail : [email protected]/ Affairs Disaster Management Authority E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] [email protected] E-mail : [email protected] E-mail :[email protected] Madagascar M. Razafimahazo Alain Solo M. Ratovoharison J.M. Victor M. Razafimahazo Alain Solo M. Raholijao Nirivololona M. Randrianasolo Léon E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Malawi Mme Lucy Mtilatila M. Chirwa M. B.W. Gidala E-mail : [email protected]; or E-mail : [email protected]; or E-mail : [email protected] [email protected] [email protected] Maurice M. K. Duaputh M. R. Mungra M. S. Veerasawy M. B.M.R. Pathoack M. S. Boodhoo E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Mozambique M. Filipe Domingos Freires Lúcio M. Filipe Domingos Freires Lúcio M. Filipe Domingos Freires Lúcio M. Filipe Domingos Freires Lúcio M. Filipe Domingos Freires Lúcio E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Namibie M. Victor Kaurimuje M. Guito Von Langenhoven M. J.K. Kangowa M. Zechariah Mufhaandga Franz Uirab E-mail : [email protected] E-mail : E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] [email protected] Afrique du M. Ian Tyrrell Hunter M. Ian Tyrrell Hunter M. Ian Tyrrell Hunter M. Ian Tyrrell Hunter M. Ian Tyrrell Hunter Sud E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Seychelles M. Wills Agricole M. Rodeny Quatre M. Wills Agricole M. Wills Agricole M. Wills Agricole E-mail : E-mail : E-mail : E-mail : E-mail : Swaziland M. S.P. Gumede M. Dumsani Mndzebele M. Jameson Ginindza M. S.P. Gumede M. S.P. Gumede E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Tanzanie M. Philbert F. Tibaijuka M. Julius M. Mihayo M. Eliakim E. Matari M. Augustine D. Kanemba Mme Tabu E. Mrutu E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Zimbabwe M. Joel Chabata M. Meka M. Pawadyira M. Joel Chabata M. Robert Vevha E-mail : [email protected] Fax : +263-4-722733 Civil Protection Unit E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] E-mail : [email protected]

APPENDICE IV

EXAMEN DES SAISONS CYCLONIQUES 2001/2002 ET 2002/2003

(Présenté par le CMRS de La Réunion)

SAISON CYCLONIQUE 2001-2002 DANS LE SUD-OUEST DE L’OCÉAN INDIEN

Après une année que l’on pouvait qualifier de plutôt calme, cette saison cyclonique 2001-2002 a été d’une intense activité, se situant au deuxième rang parmi les saisons les plus actives de ces trente dernières années. L’élément le plus remarquable et le plus caractéristique de cette saison aura été l’intensité moyenne anormalement élevée atteinte par l’ensemble des différentes perturbations, avec une proportion exceptionnelle de systèmes dépressionnaires s’étant développés en cyclones tropicaux.

Fort heureusement la majorité des perturbations a évolué sur l’Est du bassin du Sud- Ouest de l’océan Indien et est donc demeurée loin des terres habitées. Trois d’entre elles ont, toutefois, touché MADAGASCAR, mais sans conséquences trop dommageables, tandis que le cyclone tropical intense DINA, affectait, lui, assez sévèrement les MASCAREIGNES, devenant à ce titre le phénomène le plus mémorable de cette saison cyclonique.

Cette saison a donc été extrêmement active, ce, non pas en raison d’un nombre particulièrement important de systèmes, mais du fait de l’intensité élevée affichée en moyenne par les différents météores. Le nombre de 11 systèmes dépressionnaires ayant atteint le stade de tempête tropicale (et donc baptisés), n’excède, en effet, que peu significativement la normale (la moyenne se situant à 9), mais sur ces 11 systèmes, 9 se sont transformés en cyclone tropicaux, soit une proportion réellement hors norme. Il faut en effet remonter à plus de trente ans en arrière pour retrouver des taux comparables, au début de l’ère satellitaire (à une période où l’imagerie satellitaire était de qualité nettement moindre et les analyses d’intensité des perturbations tropicales sujettes à caution…).

A l’arrivée, cette fréquence inhabituelle de cyclones -double de la normale-, classe cette saison parmi les deux ou trois plus actives depuis 1967 (début de l’ère satellitaire), quasiment au niveau de la dernière "grande saison" en date, celle de 1993-1994, qui demeure la référence en matière de summum d’activité cyclonique sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien, que ce soit en terme de nombre de systèmes dépressionnaires ou de nombre de jours cycloniques.

Par rapport à la saison précédente 2000-2001, l’activité perturbée a plus que doublé, avec 73 jours cumulés avec présence d’un système dépressionnaire significatif – d’intensité au moins égale à la tempête tropicale modérée (contre 36 lors de la saison précédente), à comparer avec une moyenne de 53 et une médiane de 48. Mais l’écart à la normale est encore plus remarquable si l’on considère le nombre de jours cycloniques (avec présence d’un cyclone tropical sur zone) ; ce nombre atteint en effet 35, contre 20 en moyenne (valeur réévaluée en tenant compte de l’ajustement d’échelle Dvorak intervenu fin 1999).

Cette intense activité cyclonique n’a pas été la conséquence d’un nombre de cyclogenèses particulièrement élevé (15 systèmes dépressionnaires ont fait l’objet de l’émission de bulletins, ce qui se situe tout à fait dans la norme), mais a résulté de la très grande facilité avec laquelle, tout au long de la saison, les systèmes dépressionnaires qui se sont formés ont ensuite pu s’intensifier. Ce trait dominant a constitué la spécificité majeure de cette saison 2001-2002.

Outre le fait que 9 cyclones ont ainsi pu voir le jour, ce fort potentiel d’intensification a permis à 5 d’entre eux d’atteindre le stade de cyclone tropical intense, un étant même classé cyclone tropical très intense (HARY succédant ainsi à HUDAH, dernier cyclone en date à avoir connu ce rare privilège –en avril 2000). La dernière fois qu’un tel nombre de cyclones intenses APPENDICE IV, p. 2

avait été observé, c’était lors de la "fameuse" saison 1993/1994, saison référence que vient donc talonner dans la hiérarchie des saisons d’intense activité la présente saison (26 jours avec présence d’un cyclone tropical mature sur zone - avec intensité de Dvorak CI ≥ 5.0, contre 27 en 1993-1994).

Cette saison aura marqué une rupture par rapport aux précédentes en terme de longévité. Les quatre dernières saisons, avaient, en effet, été anormalement tardives et plutôt concentrées dans le temps, s’étendant grosso modo sur les trois-quatre mois de pleine saison chaude. Cette fois, le comportement a été inverse, avec une saison à la fois précoce et tardive, qui s’est étirée du coup sur six mois et demi.

Le premier système dépressionnaire, issu du Sud-Est de l’océan Indien, s’est formé fin octobre, ce qui classe cette saison parmi les saisons réellement précoces. Rappelons qu’en matière de date de début de saison, la médiane se situe au 17 novembre (50% des débuts de saison intervenant avant cette date, 50% après). Il faut en fait remonter à septembre 1992, pour trouver le dernier système à avoir démarré plus tôt dans la saison, avec la tempête AVIONA.

La clôture de la saison est intervenue très tardivement, le 11 mai 2002, qui correspond de fait à la date du dernier quintile, en terme de date de fin de saison (la dispersion en la matière étant nettement moindre que pour les dates de début de saison, avec notamment une médiane située au 20 avril). Mettant un point d’orgue final à une saison placée sous le signe de systèmes de forte intensité, KESINY n’a pas déparé et est resté dans la lignée des météores précédents, devenant un des rares cyclones répertoriés en mai sur le bassin et surtout le premier depuis le début de l’ère satellitaire à toucher, à l’intensité de cyclone tropical, une terre habitée, en l’occurrence le Nord de MADAGASCAR.

Les cyclogenèses se sont régulièrement réparties sur la saison cyclonique, avec une activité toutefois plus concentrée fin janvier, comme il n’est pas illogique au cœur de la saison chaude. Outre le fait de n’avoir pas été spécialement nombreuses, mais par contre généralement peu contrariées et "efficaces", on retiendra qu’elles se sont produites prioritairement sur l’Est du bassin ou en-dehors, c’est-à-dire sur le Sud-Est de l’océan Indien, 6 systèmes se formant à l’Est de 80°E, dont 4 à l’Est de 90°E, en zone de responsabilité australienne. Il est à noter qu’un seul système dépressionnaire s’est formé sur le Canal de MOZAMBIQUE, tandis que la zone à proximité des CHAGOS, zone de cyclogenèse habituellement privilégiée, est demeurée improductive. Enfin, on accordera une mention spéciale au cyclone GUILLAUME pour sa cyclogenèse originale.

GUILLAUME s’est également singularisé au niveau de sa trajectoire, réellement atypique. Pour le reste, les trajectoires ont été assez variées, mais avec, comme lors de la saison précédente, une prédominance de trajectoires méridiennes ou "pseudo-paraboliques". Aux trajectoires plutôt zonales, comme assez classiquement observé en début ou en fin de saison, d’ANDRE et de KESINY, ont répondu les trajectoires "pseudo-paraboliques" de DINA et d’HARY, tandis que les systèmes présents en forte concentration sur l’Est du bassin, par suite d’un taux de cyclogenèse important dans ce secteur, présentaient quasiment tous des trajectoires à forte composante méridienne et associées à des points de rebroussement ou à des changements de trajectoire assez marqués.

La plupart des systèmes ont atteint leur pleine maturité entre 15 et 20°Sud, comme c’est souvent le cas sur le bassin, mais cela a été particulièrement spectaculaire cette saison, puisque les 7 systèmes dépressionnaires qui ont circulé dans cette gamme de latitudes y ont tous évolué au stade cyclonique et ce sur quasiment la totalité de cette tranche de latitudes.

Lors des saisons où les trajectoires méridiennes dominent nettement, le risque cyclonique est généralement atténué pour les terres habitées concentrées sur l’Ouest du bassin, et c’est a priori d’autant plus vrai que les cyclogenèses se produisent majoritairement loin à l’Est, APPENDICE IV, p. 3

comme cela a été le cas lors de cette saison. Cela n’a été que partiellement vérifié, car si l’AFRIQUE AUSTRALE a été effectivement exempte de toute perturbation, il se trouve que les 5 systèmes dépressionnaires à s’être formés à l’ouest de 80°E sont tous venus influencer plus ou moins directement MADAGASCAR et les MASCAREIGNES.

MADAGASCAR a été, comme souvent du fait de sa taille, la plus concernée, mais n’a finalement pas eu trop à souffrir des différents météores qui l’ont touchée, du moins comparativement à certaines années. HARY, qui était alors quasiment au maximum de sa puissance, n’a fort heureusement fait que "riper" sur la pointe orientale de la Grande Ile et était qui plus est de taille réduite. Il n’a donc pas eu l’impact désastreux qu’il aurait pu avoir avec une trajectoire différente. Les MASCAREIGNES s’en sont à l’arrivée moins bien sorties, le cyclone intense DINA faisant quelques victimes à MAURICE et laissant derrière lui des dégâts considérables à MAURICE comme à LA REUNION. Elles ont, toutefois, été en partie épargnées, échappant à un impact direct du météore.

Et globalement, on peut tout de même estimer que cette saison cyclonique n’a pas eu les conséquences catastrophiques qu’elle aurait pu avoir, eu égard au potentiel de destruction représenté par un tel nombre de cyclones et de phénomènes particulièrement intenses. Si l’on se réfère à nouveau à la saison 1993-1994, comparable de ce point de vue, on se souvient encore à quel point cette année avait été terrible pour les populations de la côte Est de MADAGASCAR, avec les cyclones GERALDA, LITANNE, DAISY, NADIA. Cette année-là avait également vu un fort taux de cyclogenèse sur l’Est du bassin, mais les trajectoires avaient présenté une forte zonalité.

Plus que la localisation des cyclogenèses et leur éloignement des terres habitées, c’est donc plutôt l’aspect trajectoires et leur orientation qui est l’élément primordial. En l’occurrence, la tendance méridienne dominante de cette saison 2001-2002, a bien eu un effet modérateur évident comparativement à 1993-1994.

SAISON CYCLONIQUE 2002-2003 DANS LE SUD-OUEST DE L’OCÉAN INDIEN

Succédant à une saison d’intense activité, la saison cyclonique 2002-2003 est restée, à bien des égards, dans la lignée de sa devancière. Cela a été de nouveau, une saison longue et active sur le bassin du Sud-Ouest de l’océan Indien. Le nombre de systèmes dépressionnaires à s’être développés a même surpassé celui de la saison précédente, se situant à un niveau très élevé. Mais si les perturbations ont été plus nombreuses, elles ont, toutefois, été moins intenses globalement que lors de la saison 2001-2002 (qui avait été exceptionnelle de ce point de vue), malgré une proportion de nouveau supérieure à la normale de cyclones tropicaux.

Avec cette forte activité perturbée, peu de terres habitées ont pu échapper à l’influence plus ou moins directe d’une ou de plusieurs perturbations, qui ont prélevé un tribut humain et économique encore bien lourd cette saison...

Treize perturbations ont été classées au stade de tempête tropicale (contre 11 la saison passée), soit un nombre très important pour le bassin, puisque très proche du nombre maximal de 14 observé depuis le début de l’ère satellitaire (1967-1968). Huit d’entre elles ont atteint la force ouragan (sept cyclones tropicaux, plus un système subtropical ayant atteint de manière éphémère ce stade). Rappelons que la normale de l’activité du bassin se situe à neuf tempêtes tropicales, dont un peu moins de la moitié atteignent le stade cyclonique.

A l’image de la saison précédente, cette forte activité perturbée n’a pas résulté d’un nombre de cyclogenèses hors norme. 16 systèmes dépressionnaires ont fait l’objet de l’émission de bulletins, soit seulement un de plus que lors de l’exercice précédent et le même nombre que lors de la peu active saison 1997-1998 par exemple (ce nombre de cyclogenèses a d’ailleurs été très stable au cours des dernières années, se situant depuis cinq ans dans la fourchette 14-16, seule la saison 2000-2001 faisant exception). Mais le taux de conversion en perturbations matures APPENDICE IV, p. 4

(13 tempêtes tropicales pour 16 perturbations embryonnaires) a été particulièrement élevé, indiquant des conditions environnementales généralement très favorables.

Le nombre de perturbations baptisées ne suffit toutefois pas à quantifier à lui seul le degré d’activité d’une saison. Le nombre de jours d’activité cyclonique, paramètre plus représentatif de l’activité perturbée, est en l’occurrence nettement plus parlant et relativise le niveau d’activité de cette saison. Avec 24 jours cumulés avec présence d’un cyclone tropical sur zone (nombre de jours cycloniques), cette saison ne présente que 20% d’excédent par rapport à la normale (moyenne de 20 jours) et arrive loin derrière les 35 jours de 2001-2002. L’intensité moindre des perturbations de cette saison et surtout leur longévité réduite au stade cyclonique expliquent cette différence : il n’y a ainsi eu qu’une seule perturbation qui soit parvenue à se maintenir plus de trois jours à la force ouragan -le cyclone KALUNDE-, contre quatre la saison précédente. L’effet du nombre, 13 tempêtes tropicales ou cyclones, a par contre joué sur le nombre de jours avec présence d’un système dépressionnaire d’intensité au moins égale à la tempête tropicale modérée. Avec 68 jours cumulés, on obtient un nombre nettement supérieur à la normale (moyenne de 53, pour une médiane de 48), correspondant à un niveau d’activité perturbée élevé, mais toutefois inférieur également à celui de la saison précédente (où il avait atteint 73 jours), malgré un nombre supérieur de perturbations.

Si en terme de longévité, les perturbations de cette saison n’ont pu rivaliser avec leurs devancières de 2001-2002, il n’en a pas été de même pour la saison cyclonique proprement dite, qui a fait mieux que cela, s’étirant sur plus de huit mois. 2002-2003 figure parmi les saisons cycloniques à la fois les plus précoces et les plus tardives. Depuis le début de l’ère satellitaire (1967-1968), seulement quatre saisons avaient démarré plus tôt et, curieusement, quatre fini plus tard (en fixant le début de saison au 1er juillet).

Les zones de cyclogenèse ont constitué le point de différentiation majeure comparativement à la saison précédente. Contrairement à 2001-2002, aucun système dépressionnaire n’a été issu du Sud-Est de l’océan Indien (à l’est du méridien 90°E), tous se formant sur notre zone Sud-Ouest, la zone centrale du bassin (au sud-ouest des CHAGOS) et le Canal de MOZAMBIQUE, plutôt improductifs la saison précédente, amenant cette fois une contribution prépondérante. Les systèmes se sont par ailleurs formés, en moyenne, plus au sud, au voisinage ou au sud du 10ème parallèle sud pour la majorité.

La typologie des trajectoires a présenté quant à elle des analogies certaines avec celle de la saison antérieure. Qu’elles aient été pseudo-paraboliques classiques (comme celles de KALUNDE ou CRYSTAL) ou atypiques (comme celles de GERRY ou HAPE), les trajectoires méridiennes ou à orientation sud-est dominantes, ont été les plus nombreuses, avec pour conséquence de privilégier l’évacuation vers les latitudes sud d’une majorité de systèmes. Une trajectoire zonale s’est tout de même fait remarquer, celle du premier système de la saison, formé extrêmement près de l’Equateur et passé ensuite sur le cœur de l’archipel des SEYCHELLES.

Avec ce système, dès le début septembre et cette ouverture précoce de la saison cyclonique, la tonalité à venir des événements avait ainsi été affichée d’emblée : cette saison ne passerait pas inaperçue et laisserait des traces…

Cette première perturbation de la saison (non baptisée) traçait, en effet, une route inédite de par sa proximité de l’Equateur. Les SEYCHELLES, dont les îles principales se croyaient, si ce n’est bénies des dieux, du moins à l’abri du risque cyclonique, étaient traversées par un système dépressionnaire jamais vu de mémoire d’homme. Malgré l’intensité relativement faible de ce phénomène, son passage était sérieusement ressenti sur la petite île de PRASLIN, qui subissait des dégâts matériels significatifs.

APPENDICE IV, p. 5

D’autres conséquences plus funestes étaient, hélas, à venir… Avec la forte activité perturbée, peu de terres habitées allaient échapper à l’influence plus ou moins directe d’une ou de plusieurs perturbations. L’AFRIQUE AUSTRALE, et prioritairement sa façade maritime mozambicaine, totalement épargnées l’an passé, subissaient cette fois l’impact de la tempête tropicale DELFINA, puis du cyclone tropical JAPHET. Plus que les vents, ce sont les pluies associées et les inondations induites par ces deux météores qui ont fait des dizaines de victimes au MOZAMBIQUE et au MALAWI.

Les MASCAREIGNES ont pour leur part vu nombre de perturbations rôder dans leurs parages, et si l’île MAURICE n’a été qu’effleurée, et en conséquence modérément affectée, par le cyclone GERRY, l’île RODRIGUES n’a pas été aussi chanceuse, subissant de plein fouet le cyclone KALUNDE. Même si ce phénomène, le plus puissant de la saison, était alors en phase d’affaiblissement, les rafales de vents supérieures à 200 km/h et les pluies temporairement diluviennes associées au passage du météore ont provoqué d’importants dommages sur la petite possession mauricienne.

La fin de saison a de fait été difficile. MADAGASCAR, jusque là relativement épargné, puisque n’ayant connu jusqu’au mois d’avril que l’influence très modérée de la tempête tropicale FARI, a une nouvelle fois payé un lourd tribut à l’occasion de l’impact du dernier système dépressionnaire de la saison, le cyclone tropical MANOU, qui a durement frappé la côte est de la Grande Ile, faisant de nombreuses victimes.

Avec MANOU la saison s’est clôturée comme elle avait commencé, par un phénomène exceptionnel. Le cyclone tropical KESINY avait constitué un événement inédit l’an passé, puisque c’était la première fois depuis le début de l’ère satellitaire qu’un système dépressionnaire affectait, au stade de cyclone tropical, une terre habitée du bassin en mai. Mais MANOU a revêtu un caractère encore plus hors norme. Plus intense que KESINY, il est surtout, des six cyclones tropicaux répertoriées sur le bassin depuis 1967 au mois de mai, celui ayant atteint cette intensité à la latitude la plus élevée jamais observée durant cette période (au sud de 19°Sud).

Par ailleurs, le fait qu’un cyclone tropical ait pu toucher une terre habitée deux années à suivre en mai, alors que cela ne s’était jamais produit auparavant, oblige à se poser des questions. S’agit-il d’une pure et extraordinaire coïncidence, ou alors faut-il craindre que ce type de phénomène ne se reproduise désormais régulièrement ?

On sait les multiples interrogations que suscite la perspective du réchauffement climatique annoncé. Une des questions majeures pour notre zone, de même que pour les autres bassins cycloniques du globe, est bien sûr de savoir s’il faut envisager un accroissement de l’activité cyclonique (en nombre et/ou intensité). Les études actuelles n’ont pas permis de trancher cette question, qui demeure ouverte. Mais on ne peut, toutefois, s’empêcher de penser que, s’il n’y aura pas forcément d’impact durant le cœur de la saison cyclonique, une modification des températures de surface de la mer pourrait, à la marge, avoir une influence, c’est-à-dire en début ou en fin de saison cyclonique, en permettant des cyclogenèses plus précoces et plus tardives. On peut alors raisonnablement s’interroger sur le fait de savoir si les épisodes KESINY et MANOU ne sont pas les premières manifestations tangibles d’un tel début d’allongement de la saison cyclonique…

Le fait est que les températures de la mer étaient anormalement élevées cette année 2003 et que la saison cyclonique a effectivement été extrêmement longue, s’étirant de septembre jusqu’à mai, soit sur plus de huit mois.

APPENDICE IV, p. 6

RAPPORTS DES MEMBRES

(Présentés par l’Afrique du Sud, les Comores, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Mozambique, les Seychelles, le Swaziland, la République-Unie de Tanzanie et le Zimbabwe)

Afrique du Sud

SAISON CYCLONIQUE 2001/02

1. Si aucun cyclone n’a touché la côte est du pays pendant cette saison, trois cyclones tropicaux en provenance de l’est ont atteint la zone METAREA VII, un cyclone s’est formé immédiatement à l’est de Madagascar dans les limites de cette zone et deux cyclones se sont formés dans le canal de Mozambique.

2. Dans tous ces différents cas, les avis de cyclones tropicaux diffusés par le CMRS de la Réunion ont été reproduits – au complet – dans les bulletins météorologiques maritimes pour la zone METAREA considérée, à savoir FQZA31 et FQZA81.

3. Le cyclone tropical Kessiny, qui a atteint la zone METAREA VII le 8 mai, s’est révélé assez particulier, non seulement en raison de son intensité peu ordinaire en cette période de l’année, mais aussi parce qu’il a poursuivi son déplacement vers l’ouest d’une manière tout à fait inhabituelle pour un mois de mai.

SAISON CYCLONIQUE 2002/03

4. Le seul cyclone tropical à avoir touché la côte est est le cyclone Japhet, qui a atteint la côte mozambicaine juste au sud de Vilanculos à environ 14 h 00 UTC le 2 mars 2003. Les vents violents et les fortes vagues ont causé d’importants dégâts sur le littoral, et ce système a ensuite provoqué des inondations loin à l’intérieur des terres, à l’ouest de Vilanculos. Un certain nombre de messages fort utiles ont été transmis par des navires d’observation bénévoles qui se trouvaient à faible distance du cyclone Japhet lorsque celui-ci a traversé le canal de Mozambique.

5. De courts articles ont été placés sur le site Web du Service météorologique sud-africain (SAWS), qui décrivaient les particularités des trois systèmes cycloniques les plus intenses de la saison, à savoir les cyclones Gerry, Japhet et Kalunde. Ce dernier cyclone est d’ailleurs passé très près de la bouée dérivante 14538 de Météo-France, qui a enregistré une chute rapide de la pression jusqu’à 970 hPa.

Durant ces deux saisons, les informations communiquées par le CMRS de la Réunion se sont révélées généralement exactes. Le Service météorologique sud-africain profite donc de l’occasion pour remercier Météo-France des services qu’elle fournit dans la région.

Comores

Au cours des deux dernières saisons cycloniques 2001-2002 et 2002-2003 le nombre des perturbations baptisées dans le sud-ouest de l’océan Indien a été supérieur au nombre de perturbations baptisées au cours des deux saisons précédentes (1999-2001). Bien que ces deux saisons aient été relativement actives, il faut noter que c’est seulement lors du passage du cyclone tropical KENISY et de la dépression tropicale ATANG qu’il a fallu accorder une attention particulière, mais aucun système d’alerte n’a été déclenché.

Durant la saison 2002/2003, l’activité orageuse a été ressentie beaucoup plus dans notre pays que d’habitude. En effet, durant la dernière semaine du mois de décembre 2002, une période de mauvais temps a sévi et la zone de convergence intertropicale a été très active sur les Comores. APPENDICE IV, p. 7

Les précipitations abondantes, les orages et la visibilité réduite ont été la cause des dégâts enregistrés, parmi lesquels le crash du LLET 410 UVP, immatriculé 9X-RRB de la compagnie aérienne OCEAN AIRLINES, faisant 15 blessés dont un a succombé à ses blessures, à l’hôpital de Hombo, quatre heures après le crash.

Nous avons également noté un autre épisode de fortes pluies durant quatre jours, entre le 25 et 29 avril 2003, sur l’ensemble de la région. Il y a eu, durant cette période, de très fortes précipitations à caractère orageux, parfois accompagnées de violents coups de vent, sur l’ensemble de l’archipel des Comores. La soudaineté du phénomène a fait croire à la population qu’il s’agissait d’un cyclone, mais ce mauvais temps était dû en réalité au passage d’une ligne de convergence intertropicale très active sur les Comores. Cette ligne de convergence était engendrée par l’opposition franche de deux flux, à savoir le « ASSIHAZI » de secteur nord, constitué par la mousson du nord issue de l’anticyclone asiatique, et le « KUSSI » ou alizé du sud ou du sud-ouest. Ces deux flux, qui véhiculaient des masses d’air également très chaud et très humide, possédaient donc un potentiel précipitant considérable. Les dégâts qu’ils ont occasionnés étaient dus davantage à l’accélération particulièrement brutale du vent qu’à la vitesse proprement dite des rafales. Il faut signaler que les précipitations intenses et persistantes ont eu un caractère exceptionnel dans la ville de Moroni et son voisinage direct.

A noter que des fortes précipitations ont été enregistrées durant toute la période dans l’ensemble de l’archipel et plus particulièrement sur les versants sud-ouest du relief. Moroni a recueilli 210,6 mm de pluie en 24 heures entre le 25 et 26 avril 2003. A signaler que la normale du mois d’avril à Moroni est de 316 mm alors qu’on a enregistré 548 mm à Moroni entre le 25 et le 29 avril 2003, soit 173% de la normale mensuelle du mois d’avril.

Aucune perte humaine n’est déplorée, par contre les conséquences sur le plan matériel ont été dramatiques (éboulements, rivières en crue, etc.). Selon le bilan effectué par le département de la protection civile, une bonne partie de la distribution d’eau et plusieurs maisons on été endommagées et du bétail a été emporté par les eaux. Les dégâts sont évalués à plus d’un million de dollars des Etats-Unis.

DISPONIBILITE DES DONNEES

Toutes nos liaisons (PDUS, MDD, DCP, APT, SDUS, RSFTA, BLU et INTERNET) ont fonctionné parfaitement.

Tous les BMS du CMRS de La Réunion et des sous-centres de Maurice et Antananarivo ont été reçus correctement.

Lesotho

Introduction

Le Lesotho est un petit pays montagneux enclavé dans la République d’Afrique du Sud. Son économie dépend principalement de l’agriculture pluviale. Ce sont de petits fermiers dont la production de subsistance dépend des conditions météorologiques durant la saison des pluies qui dominent le secteur agricole.

Le Lesotho subit directement et indirectement l’influence des cyclones tropicaux, en particulier lorsqu’ils passent dans le canal de Mozambique. Suivant leur position et leur intensité, ils peuvent soit supprimer les précipitations ou renforcer cette activité en contribuant à la formation de systèmes de basses pressions au-dessus du sous-continent.

APPENDICE IV, p. 8

Saison cyclonique 2001-2002

La saison cyclonique 2001-2002 n’a pas été particulièrement active dans le canal de Mozambique.

Le cyclone tropical Cyprien

Cyprien s’est formé dans le canal de Mozambique le 1er janvier 2002 à 0600 UTC, à 20,2º de latitude Sud, 41,0º de longitude Est. Il s’est déplacé vers le sud-est et s’est dissipé le 3 janvier 2002, à 0600 UTC, à 22,0º de latitude Sud, 45,3º de longitude Est après avoir activé la formation de systèmes de basses pressions au-dessus du sud-est du sous-continent qui ont produit des averses éparses le 2 janvier 2002. Les autres cyclones tropicaux sont passés trop à l’est de Madagascar pour avoir une influence sur le Lesotho.

Saison cyclonique 2002-2003

La saison a aussi été particulièrement calme dans le canal de Mozambique. Atang (13.11.2002) et Delfina (01.01.2003) ont abordé mais sans impact direct sur le Lesotho. L’abordage des deux systèmes s’est traduit par un renforcement de l’activité météorologique dans le nord et une réduction dans le sud du pays.

En résumé : durant les deux dernières saisons l’activité cyclonique dans le canal de Mozambique a été très faible par rapport aux années précédentes.

Observations : les avis sur le déplacement et l’intensité des cyclones tropicaux diffusés par le CMRS de La Réunion et le SAWS ont été très utiles pour la surveillance des cyclones.

Madagascar

SAISON CYCLONIQUE 2001-2002

Parmi les 14 perturbations cycloniques évoluant dans le bassin du sud-ouest de l'océan Indien, trois ont influencé le temps à Madagascar, à savoir :

1. La forte tempête tropicale CYPRIEN : (du 01 au 03 Janvier 2002)

Elle a évolué dans le Canal de Mozambique et a atterri à proximité de la ville de Morombe après avoir entamé un déplacement vers l'est-sud-est. Ce système a ainsi intéressé les régions du sud-ouest malgache.

Paramètres météorologiques extrêmes : Stations Pression minimale Rafales de vent Pluie max en 24h

MOROMBE 989.2 Hpa 180 km/h 138.8 mm

TOLIARA 997. 8 Hpa 219 km/h 139.6 mm

RANOHIRA - 46 km/h 44.5 mm

Dégâts : (Source CNS Conseil National de Secours)

APPENDICE IV, p. 9

• à Morombe : 08 bâtiments administratifs endommagés, 150 habitations détruites, 900 sinistrés • à Toliara : 1363 sans-abri, 180 maisons endommagés • à Ranohira : 08 maisons entièrement détruites, 12 maisons endommagées.

2. Le cyclone tropical très intense HARY : (du 06 au 13 Mars 2002)

Venant de l'océan Indien, ce système a atteint le stade de Cyclone Tropical Très Intense juste à 90 km à l'est de la vile d'Antalaha, heureusement il n'a fait que frôler cette partie de la côte nord-est malgache puis s'est éloigné dans son déplacement vers le sud-est.

Paramètres météorologiques extrêmes : Stations Pression minimale Rafales de vent Pluie max en 24h

VOHEMAR 1004.0 Hpa 32 km/h 26.I mm

ANTALAHA 1000.3 Hpa 52 km/h 132.0 mm

SAINTE - MARIE 990.3 Hpa 83 km/h 106.9 mm

TOAMASINA 996.9 Hpa 56 km/h 243.4 mm

Dégâts : (Source CNS Conseil National de Secours)

• à Antalaha : 03 morts, 01 hôpital détruit, 80% des cultures vivrières endommagées, 60 à 80% des ponts en bois endommagés • Inondations dans les régions côtières du centre-est.

3. Le cyclone tropical KESINY : (du 05 au 11 Mai 2002)

Ayant pris naissance à l'ouest de Diégo Garcia le 05 /05/02, KESINY a adopté un déplacement vers le sud-ouest puis vers l'ouest pour atterrir dans la ville de Vohémar dans la matinée du 09/05/02. Il a traversé la pointe nord de Madagascar pour se trouver dans le canal de Mozambique, ensuite après avoir effectué une boucle, il a bifurqué vers le secteur sud pour réatterrir dans la sous-préfecture de Port-Bergé. Une fois sur terre, le système a présenté une structure cisaillée de sud-est qui s'est installée dans la région de Toamasina en provoquant des pluies particulièrement très abondantes. A cet effet, des inondations catastrophiques ont été observées dans la ville de Toamasina.

Relevés pluviométriques : Stations Pluie max en 24h Pluie max en 72h Normales décad.

TOAMASINA 484.0 mm 890.0 mm 74.4 mm

SAINTE-MARIE 120.2 mm 285.5 mm 119.2 mm

NOSY BE 93.9 mm 111.4 mm 23.4 mm

ANALALAVA 74.5 mm 130.8 mm 13.2 mm

MAHAJANGA 64.1 mm 64.9 mm 7.1 mm

Dégâts : (Source CNS Conseil National de Secours)

• à Toamasina : inondations catastrophiques, plusieurs éboulements et glissements de terrains • à Nosy Be : 02 morts. APPENDICE IV, p. 10

Photo du cyclone Manou à proximité est de VATOMANDRY (Source : METEO France –CMRS de La Réunion)

Saison cyclonique 2002-2003

Au cours de cette saison cyclonique, 13 perturbations cycloniques se sont formées dans le bassin du sud-ouest de l'océan Indien, trois d'entre elles ont affecté le temps à Madagascar :

1. La dépression tropicale ATANG : (du 05 au 13 Novembre 2002)

Elle a frôlé la pointe nord de Madagascar sans provoquer des dégâts importants.

Relevés pluviométriques :

Stations Pluie max en 24h ANTSIRANANA 52.9 mm VOHEMAR 41.7 mm NOSY BE 12.6 mm

Dégâts : (néant)

1. La forte tempête tropicale FARI : (du 25 au 31 Janvier 2003)

Cette tempête qui s'est formée dans l'océan Indien, a touché terre dans la commune rurale de Masomeloka - Mahanoro le 28/01/03 à minuit. Elle a traversé la Grande Ile d'est en ouest pour sortir en mer dans le canal de Mozambique au niveau de Toliara.

Paramètres météorologiques extrêmes :

Stations Pression minimale Rafales de vent Pluie max en 24h MANANJARY 1005.5 Hpa 54 km/h 92.6 mm RANOHIRA - 59 km/h 19.6 mm TOLIARA 1000.9 Hpa 72 km/h 16.1 mm MORONDAVA 1002.9 Hpa 45 km/h 229.8 mm

Dégâts : (néant) APPENDICE IV, p. 11

1. Episode de fortes pluies causées par la ZCIT : (du 11 au 20 Janvier 2003)

Durant la seconde décade du mois de janvier, une branche de la ZCIT descendue jusqu'à 20°Sud dans le canal de Mozambique, s'est installée presque sur les 2/3 nord de Madagascar. Ce régime de mousson a provoqué des pluies diluviennes dans cette partie de l'Ile, notamment sur le littoral ouest et sur les Hauts Plateaux.

Relevés pluviométriques :

Stations Pluie recueillie Normale décadaire Pourcentage du 11 au 20/01/03 de janvier ANALALAVA 379.7mm 131.2 mm 289% MAHAJANGA 329.8 mm 117.7 mm 280% MAEVATANANA 245.3 mm 109.4 mm 224% ANTANANARIVO 424.5 mm 71.6 mm 593% IVATO 323.8 mm 78.5 mm 412% ANTSIRABE 178.8 mm 68.4 mm 261% FIANARANTSOA 280.0 mm 60.6 mm 463%

Dégâts :

• Inondations dans les régions nord-ouest et dans les régions des Hauts Plateaux à Antananarivo et Fianarantsoa.

1. Le cyclone tropical MANOU : (du 03 au 11 Mai 2003)

Cette dernière perturbation cyclonique de la saison s'est formée tardivement dans l'océan Indien. Ayant adopté un déplacement vers le sud-ouest depuis sa naissance, MANOU a violemment frappé la ville de Vatomandry dans la nuit du 08/05/03. Il est à noter que ce système est resté quasi-stationnaire dans cette localité pendant neuf heures; puis il a bifurqué vers le sud-est tout en s'éloignant des côtes malgaches.

Paramètres météorologiques extrêmes :

Stations Pression minimale Rafales de vent Quantité de pluie du 07 au 10/05/03 SAINTE-MARIE 1005.8 Hpa 45 km/h 0.3 mm TOAMASINA 1002.6 Hpa 50 km/h 20.0 mm BRICKAVILLE - >100 km/h 150.0 mm VATOMANDRY - 200 km/h 270.0 mm MAHANORO 998.9 Hpa 120 km/h 260.0 mm MANANJARY 1009.9 Hpa 60 km/h 142.0 mm FARAFANGANA 1001.0 Hpa 45 km/h 176.0 mm

Dégâts : (Source CNS Conseil National de Secours)

• Dégâts corporels :70 morts, 19 disparus, 86 blessés, 115 000 sans abri • Dégâts matériels: 27134 maisons d'habitation privée, 36 bâtiments administratifs à Brickaville et 90% des bâtiments administratifs à Vatomandry • Dégâts matériels estimés à 11 310 000 US $

APPENDICE IV, p. 13

TRAJECTOIRES DES PERTURBATIONS CYCLONIQUES AYANT AFFECTÉ MADAGASCAR DURANT LA SAISON CYCLONIQUE 2001-2002 06 07 KESINY

08 05/07/02

09 06/03/02

10

07 08 HARY 09

11 10

CYPRIEN

11

01/01/02 04

12

TRAJECTOIRES DES PERTURBATIONS CYCLONIQUES AYANT AFFECTÉ MADAGASCAR DURANT LA SAISON CYCLONIQUE 2002-2003 05/11/02

ATANG APPENDICE IV, p. 14

12 08 07 06 11 13 10 09 03/05/03 25/01/03 26

FARI MANOU 04 27 05

06 07

08

09 28 29 10

30 11

31 APPENDICE IV, p. 15

Malawi

Si aucun cyclone n’a atteint le Malawi en 2001/02, la saison 2002/03 a été marquée par le passage du cyclone Delfina, qui a progressé à l’intérieur des terres dans la partie sud du pays jusqu’à environ 16° de latitude Sud et 36° de longitude Est et qui a donné lieu à la diffusion de messages d’alerte.

Maurice

Les systèmes d’avis de cyclones tropicaux mis en place à Maurice ont parfaitement fonctionné pour ce qui concerne tous les cyclones susceptibles de constituer une menace pour l’île, à savoir Dina, Guillaume et Kessiny en 2001/02 et Crystal, Gerry, Hape, Kalunde et Manon en 2002/03.

Proposition : Indiquer la pression minimale au niveau de la mer associée aux cyclones tropicaux qui se produisent dans le sud-ouest de l’océan Indien.

Mozambique

1. La vulnérabilité du Mozambique à des catastrophes naturelles telles que les cyclones tropicaux s’explique pour une bonne part par sa situation géographique. Les cyclones peuvent venir du canal de Mozambique ou de l’est, selon les conditions atmosphériques. En général, les cyclones tropicaux les plus intenses sont ceux qui se forment en dehors du canal de Mozambique ; engendrant de fortes pluies dans les zones côtières et s’accompagnant de vents forts, ils provoquent des inondations et causent d’importants dégâts. Dans le canal de Mozambique, on observe la formation de trois à cinq cyclones chaque année, leur fréquence atteignant un maximum en janvier et février. Les régions les plus touchées sont les zones côtières du nord et du centre du pays. Les provinces de Inhambane, de Gaza et de Maputo subissent parfois les effets des cyclones tropicaux, qui peuvent pénétrer de 400 à 500 kilomètres à l’intérieur des terres.

2. Pendant la saison cyclonique 2002/03, l’Institut national de météorologie (INAM) a mis en place un nouveau système d’avis de cyclones tropicaux. Fondé sur l’utilisation de trois couleurs (bleu, jaune et rouge), ce système indique le degré de proximité des cyclones et les classe en catégories selon leur intensité et leurs effets.

3. Au cours des deux dernières saisons cycloniques, le Mozambique a subi les effets de la dépression tropicale Delfina et du cyclone tropical Japhet, qui ont provoqué la mort de 62 personnes, entraîné le déplacement de 307 550 personnes et fortement endommagé les infrastructures sociales et économiques.

SAISON CYCLONIQUE 2001/02

4. Au Mozambique, la saison cyclonique 2001/02 a été marquée par une activité cyclonique exceptionnellement faible, puisque aucun cyclone tropical n’a été observé sur le territoire national durant cette période.

SAISON CYCLONIQUE 2002/03

5. A la fin du mois de novembre 2002, l’extrême nord du canal de Mozambique a été touché par le cyclone tropical Atang, qui n’a pas eu d’effets négatifs notables en zone continentale.

6. Cette saison a été marquée par la formation de la dépression tropicale Delfina et du cyclone tropical Japhet dans les eaux du canal de Mozambique. Ces deux phénomènes ont fait des victimes et endommagé les cultures et les infrastructures. 7. La dépression tropicale Delfina, qui s’est formée dans la partie la plus septentrionale du canal de Mozambique, a engendré des pluies torrentielles à Nampula City, Angoche, Moma, APPENDICE IV, p. 16

Mongincual et Mogovolas. Les vents ont atteint 60 kilomètres par heure. Cette dépression a fait une cinquantaine de victimes et entraîné le déplacement de plus de 287 550 familles. Elle a en outre détruit 17 400 hectares de cultures et fortement endommagé les infrastructures.

Cyclone tropical Japhet (26 février-5 mars 2003)

8. Un cyclone tropical dénommé Japhet, qui s’est formé dans le canal de Mozambique au large des côtes de la province de Inhambane, a atteint la région de Vilanculos – dans la partie nord de la province de Inhambane – l’après-midi du 2 mars 2003. S’accompagnant de vents violents qui ont atteint 104 kilomètres par heure, il a détruit de nombreuses infrastructures (écoles, stations-service, cultures, habitations, etc.). Plus de 18 000 familles ont été touchées, 19 personnes sont mortes et une personne a été blessée. Le cyclone a causé des dommages non seulement dans la province de Inhambane, mais aussi dans les provinces de Manica et de Sofala. Il s’est en outre accompagné de fortes pluies qui ont provoqué des inondations dans le bassin de la Save. Le cyclone s’est dissipé au-dessus du Zimbabwe le 5 mars 2003.

Seychelles

SAISON CYCLONIQUE 2001/02

La saison cyclonique 2001/02 a débuté de façon normale, puisque 11 perturbations ont été dénommées, dont la plupart ont atteint le stade du cyclone tropical. Bon nombre d’entre elles se sont formées au large, assez loin de la plupart des îles de la partie sud-ouest de l’océan Indien. Il s’agissait des cyclones tropicaux suivants :

• André (27-31 octobre) • Bako (28 novembre-6 décembre) • Eddy (22-28 janvier) • Francesca (30 janvier-12 février) • Ikala (22-31 mars) • Jerry (8-12 avril)

Ces cyclones, qui ont donné lieu à la diffusion habituelle de bulletins météorologiques maritimes à l’usage des marins, n’ont pas constitué une menace pour la plupart des îles de la partie sud-ouest de l’océan Indien.

Les Seychelles ont par contre subi les effets des cyclones tropicaux suivants :

• le cyclone tropical intense Dina (17-26 janvier 2002), notamment lorsque l’une de ses bandes d’alimentation a balayé Mahé et les îles situées plus au sud le 18 janvier, donnant lieu à des pluies torrentielles et à des vents forts. Ce cyclone s’est ensuite déplacé vers le sud et a atteint Maurice le 21 janvier et la Réunion le 22 ; • le cyclone Guillaume (15-22 février 2002), qui est passé à proximité de Maurice entre le 19 et le 20 février ; • le cyclone Harry (5-15 mars 2002), qui a frôlé la côte nord-est de Madagascar le 9 mars ; • le cyclone Kessiny (2-11 mai 2002), qui a touché l’extrémité nord de Madagascar le 9 mai avant de diminuer d’intensité et de se dissiper le 11 mai. Certaines îles du sud des Seychelles ont été balayées par les bandes d’alimentation de ces cyclones tropicaux, qui ont engendré des pluies torrentielles et des vents forts.

Il faut noter que les cyclones Harry et Kessiny ont suivi des trajectoires semblables et ont touché les îles situées le plus au sud (Farquhar et Aldabra).

APPENDICE IV, p. 17

Système d’alerte

Le système d’alerte a été activé très tôt, dès qu’il est apparu que les cyclones Dina, Guillaume, Harry et Kessiny pouvaient constituer une menace pour les îles du sud des Seychelles. Une veille attentive a été maintenue pendant toute la durée des phénomènes. Des messages d’alerte ont été diffusés à plusieurs reprises à l’intention des médias, des autorités maritimes, du grand public et des pêcheurs. Le Secrétaire exécutif de la Fondation des Seychelles a été tenu au courant de l’évolution de la situation et a été informé que ces cyclones tropicaux auraient de lourdes conséquences pour ces îles, de sorte qu’il a pu prendre les mesures nécessaires pour réduire au minimum les pertes matérielles et les autres dommages éventuels.

SAISON CYCLONIQUE 2002/03

La saison 2002/03 a été marquée par une activité cyclonique tout à fait exceptionnelle. En effet, on a assisté à la formation de 13 perturbations, dont la plupart se sont développées à proximité des eaux territoriales des Seychelles. Il en a résulté d’importants dommages dans certaines îles du sud. Le quadrant situé entre 4 et 20° de latitude Sud et entre 45 et 70° de longitude Est s’est révélé fort propice à la formation de perturbations tropicales liées à la zone de convergence intertropicale (ZCIT) et à leur transformation ultérieure en tempêtes ou en cyclones tropicaux mieux structurés et plus intenses. En conséquence, une forte activité convective s’est développée, qui a engendré des phénomènes météorologiques violents, des orages et des vents forts au-dessus de l’océan Indien. Mais le point culminant de la saison a été atteint lorsqu’une dépression tropicale s’est formée dans les eaux territoriales mêmes des Seychelles et s’est ensuite abattue sur les îles du nord (Mahé, Praslin et La Digue) le 9 septembre 2002, causant d’importants dégâts et paralysant les principales activités économiques de ces îles. Il faut souligner que cette dépression n’a pas été dénommée (voir le rapport ci-joint). Le système d’alerte a été activé et a fonctionné suffisamment bien pour qu’on n’ait aucun blessé à déplorer.

DÉPRESSION TROPICALE (5-8 SEPTEMBRE 2002) a. Prévision et alerte La dépression tropicale s’est formée le 5 septembre à quelque 500 kilomètres à l’est- nord-est de Mahé et s’est ensuite déplacée vers l’île principale et les îles situées au centre de l’archipel. Elle a atteint la partie est de la zone économique exclusive (ZEE) des Seychelles (à 3,6° de latitude Sud et 59° de longitude Est) le 6 septembre à 1100 UTC, provoquant des pluies modérées à fortes sur une grande partie de Mahé et des îles situées au centre de l’archipel. Un avis de dépression tropical a été diffusé afin d’informer les autorités et le grand public de la présence d’une dépression tropicale dans la ZEE des Seychelles. Cet avis a été transmis à tous les organismes compétents entre 11 heures et 12 h 30 le vendredi 6 septembre 2002. Le délai d’alerte était suffisant, puisque le premier message d’alerte a été diffusé plus de 22 heures avant que des vents d’une intensité correspondant à une dépression tropicale aient été enregistrés à Praslin. Le message d’alerte (valable jusqu’au 7 septembre à 0600 UTC) s’énonçait ainsi : « Une dépression tropicale, dont le centre se trouvait à 3,5° de latitude S et à 59° de longitude E à 1000 UTC, se déplace vers l’ouest à une vitesse de 20 km/h. Elle est située à 200 km à l’est-nord-est de Mahé et des îles du centre de l’archipel. Vents forts, mer agitée, pluie abondante et activités orageuses prévus dans un rayon de 200 km à partir du centre de la dépression. » Ce message d’alerte a été radiodiffusé deux fois sur SBC, en anglais à 1215 UTC et en créole à 1230 UTC. Il a été rediffusé à 1635 UTC et présenté en détail lors du bulletin météo de SBC TV. Le samedi 7 septembre, la prévision et le message d’alerte ci-après (valable jusqu’à 1800 UTC ce même jour) ont été actualisés et communiqués au coordonnateur du Comité de APPENDICE IV, p. 18

gestion des catastrophes, au grand public, aux médias et aux autres autorités compétentes. La prévision et l’avis de dépression tropicale s’énonçaient ainsi : « Nuageux à couvert, avec pluies généralisées, actuellement fortes. Possibilités d’activités orageuses isolées. » Vents : variables de tendance sud-est, de 45 à 55 km/h. Maximum de 90 à 100 km/h. Etat de la mer : agitée. Selon les derniers relevés, le centre de la dépression se trouvait à 4,2° de latitude S et à 57,3° de longitude E et se déplaçait vers l’ouest-sud-ouest à une vitesse de 12 km/h. Position prévue à 07/1200UTC : 4,4S 55,6E – intensité stationnaire Position prévue à 08/0000UTC : 4,6S 54,0E – faiblissant b. Analyse synoptique

Les images-satellite et le résumé des observations météorologiques (tableaux 1 et 2) indiquent que la dépression tropicale a résulté d’une onde tropicale au sein du thalweg équatorial qui s’est déplacée vers l’est le 5 septembre à 16 h 00, donnant naissance à une circulation cyclonique à basse altitude dont le centre se trouvait à quelque 200 kilomètres à l’est de Mahé. La dépression tropicale s’est ensuite déplacée vers l’ouest à une vitesse d’environ 20 kilomètres par heure à travers la partie orientale de la ZEE des Seychelles, c’est-à-dire en direction de Mahé et des îles situées au centre de l’archipel. Le samedi à 2 h 30, Mahé a été exposée à des vents soutenus de la force du coup de vent (90 à 100 km/h), essentiellement limités à une ligne de grains orageux dans la partie est du système dépressionnaire. Certaines perturbations associées à la dépression à haute altitude ont contribué à accélérer le développement d’une convection profonde, qui est arrivée à proximité de Praslin le 7 septembre à 14 heures et a provoqué le déchaînement d’un vent soutenu d’une vitesse maximale de 120 kilomètres par heure pendant deux heures environ. A ce stade, le centre du système se trouvait à 5 kilomètres au sud-est de Praslin et à 30 kilomètres à l’est-nord-est de Mahé. La convection profonde a persisté pendant toute la journée, donnant lieu à de fortes pluies et à des activités orageuses au-dessus de Mahé, de Praslin et de La Digue. Par la suite, elle a poursuivi son mouvement vers l’ouest tout en diminuant d’intensité et en devenant de moins en moins bien définie. Le dimanche 8 septembre, elle ne constituait plus qu’un vestige de la dépression tropicale, poussée par un courant du sud-est à basse à moyenne altitude qui l’éloignait encore de l’île principale. Peu de temps après, elle a subi un cisaillement en provenance du nord-est avant de se dissiper complètement dans les premières heures du lundi 9 septembre. c. Statistiques météorologiques – Que s’est-il passé à Praslin ?

Le fait que Mahé et La Digue ont été épargnées par les vents forts (d’une vitesse de 120 km/h) semble indiquer que le phénomène qui a frappé Praslin n’avait guère plus de quelques kilomètres d’envergure et qu’il s’agissait en fait d’une macrorafale qui s’est formée localement au sein de la dépression tropicale. Une macrorafale est un fort courant descendant qui s’accompagne de vents sortants et dont l’action se fait sentir sur plus de 4 kilomètres dans le plan horizontal. A Praslin, les dégâts qui en ont résulté étaient comparables à ceux causés par une tornade. Ces phénomènes de faible envergure sont très difficiles à prévoir. Même si l’on dispose d’images-satellite, ils peuvent passer inaperçus si la résolution n’est pas très haute. Ce sont les radars météorologiques Doppler qui permettent de les détecter avec le plus d’efficacité. Selon des témoins oculaires présents sur l’île de Praslin, les conditions météorologiques se sont brusquement dégradées le samedi 7 septembre aux environs de 14 h 30. Des vents violents et de fortes pluies se sont soudainement abattus sur l’île, et la tempête a fait rage pendant une heure et demie à deux heures. Jamais les habitants de l’île n’avaient connu des vents d’une telle force. A l’aéroport d’Amitié, où le toit de la tour de contrôle a été arraché et où le toit de l’aérogare a été en partie emporté, on a enregistré des vents d’une vitesse maximale de 120 kilomètres par heure. Il faut cependant noter que la pression relevée à 0800 UTC s’établissait à 1 010 hPa et qu’aucune autre APPENDICE IV, p. 19

mesure n’a pu être faite par la suite en raison de la défaillance du baromètre et de la station météorologique automatique. Compte tenu de l’étendue des dégâts et de la façon dont un certain nombre d’arbres se sont abattus, on peut supposer que la force du vent a probablement beaucoup varié d’un endroit à l’autre. Ainsi, si des rafales de 120 kilomètres par heure ont été enregistrées à l’aéroport d’Amitié, d’autres zones pourraient avoir subi les effets de vents soutenus d’une vitesse de 80 à 90 kilomètres par heure pendant 10 minutes, conjugués à ceux d’une rafale de 130 à 140 kilomètres par heure pendant une minute. La disposition générale des arbres abattus semble indiquer que les vents dominants soufflaient du sud-est. Dans certaines zones toutefois, les arbres sont apparemment tombés au hasard, ce qui pourrait indiquer des changements de direction du vent. Cette hypothèse semble concorder avec les déclarations de témoins oculaires, qui ont observé certains effets tourbillonnants des vents – correspondant donc à une macrorafale. Autre fait intéressant à signaler, l’étendue des dégâts varie d’un point à l’autre de l’île. Si certaines zones – notamment dans la région de Côte d’Or – ont subi d’importants dommages, d’autres n’ont eu à déplorer que des dégâts légers à modérés. Cette disparité pourrait résulter du degré d’exposition aux vents dominants ou tout simplement du fait que les zones les plus touchées se trouvaient directement sur la trajectoire de la macrorafale pendant la tempête.

Résumé des observations météorologiques

TABLEAU 1 : OBSERVATIONS DU VENT

Date Aéroport international des Aéroport international des Tour de contrôle de Seychelles Seychelles Praslin (direction, Direction/vitesse moyenne Direction/vitesse (en vitesse et durée des (en nœuds) du vent nœuds) des rafales rafales d’intensité d’intensité maximale maximale) et fréquence

6 sept. 130-160/18,5 140/44 (1)(0700 UTC) 7 sept. 080-290/11,7 130/46 (1) (0200 UTC) 130/65 (1020 UTC) 8 sept. 130-180/11 130/27(1) (1200 UTC)

Tableau 2 : Pluviosité journalière (mm) à Mahé, Praslin et La Digue (6-8 septembre 2002)

Date Aéroport Rochon Praslin Praslin La Digue international des Aéroport Fond Boffay Seychelles 6 sept. 45,5 25,1 39 94 107,8 7 sept. 89,9 261,8 93,5 125 128,5 8 sept. 39,5 20,3 0,5 0,0 Tr Ecart /à la (111,9 %) (169,9 %) (89,1 %) (279 %) (151,7 %) moyenne à long terme (%) d. Statistiques relatives aux dommages causés

Les fortes pluies et les vents forts liés à la dépression tropicale ont provoqué des inondations catastrophiques et des dégâts structurels à Praslin et, dans une moindre mesure, à Mahé et à La Digue. A Grande Anse, sur l’île de Praslin, le toit du collège a été emporté. Plus de 20 habitations ont été entièrement détruites, et une centaine d’autres ont perdu leur toiture, principalement à Anse Kerlan, à Grande Anse, à Baie Sainte-Anne et à Côte d’Or. Une partie de la APPENDICE IV, p. 20

toiture de l’aérogare principale a été endommagée, et le toit de la tour de contrôle a été emporté. Les liaisons intérieures à destination ou en provenance de Praslin ont été provisoirement interrompues. Un certain nombre d’arbres ont été déracinés et de nombreux poteaux électriques ont été endommagés, de sorte que l’île est restée dans l’obscurité totale durant la nuit de samedi à dimanche. Heureusement, on n’a déploré aucun blessé.

L’équipement météorologique mis en place par les Services météorologiques nationaux à proximité de la tour de contrôle a subi d’importants dommages. Tant la station météorologique automatique que la station pourvue de personnel ont été gravement endommagées par la dépression, et il faudra un certain temps avant que l’on puisse procéder de nouveau aux observations météorologiques appropriées.

Etant donné qu’il n’a pas été possible d’évaluer l’intensité de la tempête qui a frappé Praslin ni de prévoir cette tempête faute d’observations météorologiques en temps réel sur cette île, il est indispensable qu’une station météorologique automatique y soit installée, en plus d’une station pourvue de personnel.

ATANG (3-11 novembre 2002)

Les images-satellite et le résumé des observations météorologiques indiquent que la dépression tropicale Atang s’est formée dans la zone de convergence intertropicale pendant l’après-midi du 3 novembre 2002 en un point situé à 7° de latitude Sud et à 68° de longitude Est et qu’elle s’est ensuite déplacée vers l’ouest-sud-ouest à une vitesse de 20 kilomètres par heure. Après être entrée dans les eaux territoriales des Seychelles, cette dépression s’est approchée de l’île Farquhar le matin du 9 novembre. Le centre de la circulation cyclonique à basse altitude se trouvait à quelque 100 kilomètres au nord-nord-est de Farquhar. Les nuages convectifs connexes ont engendré des averses et des vents de la force du coup de vent (d’une vitesse de 70 à 90 kilomètres par heure) le 9 novembre de 6 heures à 18 heures, cette activité étant principalement limitée à une ligne de grains orageux située dans la partie est du système dépressionnaire.

La dépression Atang a ensuite poursuivi sa progression vers l’ouest tout en diminuant d’intensité et en devenant de moins en moins bien définie. Le 10 novembre, il ne restait plus qu’un vestige de cette dépression tropicale, poussée par un courant du sud-est à basse à moyenne altitude qui l’éloignait encore de l’île Farquhar et la rapprochait de la côte nord-est de Madagascar. Peu de temps après, elle a subi un cisaillement en provenance du nord-est avant de se dissiper complètement dans les premières heures du 11 novembre 2002.

BOURRA et MANOU

Les cyclones tropicaux Bourra (14-23 novembre 2002) et Manou (30 avril-9 mai 2003) ont suivi des trajectoires analogues à celle de la dépression Atang, provoquant de fortes pluies et des vents forts sur l’île sud des Seychelles.

CRYSTAL, DELFINA, KALUNDÉ et LUMA

Ces systèmes tropicaux n’ont pas exercé d’influence directe sur les conditions météorologiques au-dessus de l’archipel des Seychelles.

EBULA

C’est en janvier que s’est formé le premier cyclone de l’année 2003, qui se trouvait être le cinquième cyclone dénommé de la saison 2002/03. Une zone perturbée (une perturbation tropicale) dont le centre se trouvait approximativement à 11° de latitude Sud et à 70° de longitude Est s’est transformée en une dépression tropicale pendant la nuit du 8 janvier. Une fois formé, le système s’est déplacé vers le sud-sud-est, de sorte que le 9 novembre à 10 heures (heure locale), APPENDICE IV, p. 21

son centre se trouvait en un point situé à 14,9° de latitude Sud et à 71° de longitude Est. Il a alors été dénommé « Ebula ». A ce stade, il s’agissait encore d’une tempête tropicale modérée. Les jours suivants, Ebula a poursuivi sa progression vers le sud-sud-est, augmentant d’intensité pour se transformer en une forte tempête tropicale le 11, puis s’atténuant en une tempête modérée le 12 avant d’atteindre des latitudes extratropicales. Tout au long de son évolution, Ebula est resté au large, sans jamais menacer une quelconque terre émergée.

FARI

Fari a d’abord pris la forme d’une perturbation tropicale qui s’est développée en un point situé approximativement à 14,7° de latitude Sud et à 74,9° de longitude Est (au sud de l’archipel des Chagos) le 23 janvier. Le système s’est ensuite déplacé vers l’ouest en évoluant très peu. La tempête a atteint le stade de la dépression tropicale le 27, en un point situé à 18,5° de latitude Sud et à 52° de longitude Est, juste avant d’atteindre Madagascar.

Fari a traversé Madagascar entre le 28 et le 31 janvier avant d’infléchir sa trajectoire vers le sud et de se dissiper dans le canal de Mozambique.

Le mois de février a été marqué par l’évolution de quatre tempêtes tropicales dans la partie sud-ouest de l’océan Indien, à savoir Gerry, Hape, Isha et Japhet. Une autre tempête tropicale, dénommée Fiona, est restée dans la zone de responsabilité de l’Australie. Ces tempêtes sont restées au large, à l’exception de Gerry, qui a touché l’île de Tromelin et les îles Mascareignes (la Réunion et Maurice), et de Japhet, qui a causé d’importants dommages au Mozambique.

GERRY

Gerry, qui s’est formé le 8 février à l’est de l’île Farquhar, s’est ensuite déplacé vers le sud-est et a touché l’île de Tromelin. Il a continué d’augmenter d’intensité en se déplaçant vers le sud et a atteint une intensité maximale correspondant au stade du cyclone tropical intense le 13, alors qu’il passait à proximité de la Réunion et de Maurice. Gerry s’est dissipé dans les eaux extratropicales au sud-est des Mascareignes le 17.

HAPE

Hape s’est développé à peu près en même temps que Gerry. Après s’être formé en un point situé approximativement à 14,5° de latitude Sud et à 64° de longitude Est, Hape s’est déplacé d’abord vers le sud, puis vers le nord-est et, enfin, vers le sud-est avant de se dissiper le 16 en haute mer, au sud-est de l’île Rodrigue.

Hape a atteint une intensité maximale correspondant au stade du cyclone tropical et, ainsi qu’il a été mentionné précédemment, n’a pas menacé la moindre terre émergée.

ISHA et JAPHET

Isha s’est formé juste au nord-est de Hape le 11 février et n’a duré que deux jours, ne dépassant pas le stade de la dépression tropicale. Quant à Japhet, il s’est formé vers la fin du mois dans le canal de Mozambique.

CONCLUSION

APPENDICE IV, p. 22

La saison cyclonique 2001/02 a été principalement marquée par un phénomène ENSO en phase neutre. La plupart des perturbations se sont formées dans une zone située entre 15 et 20° de latitude Sud et entre 80 et 90° de longitude Est et, dans la plupart des cas, sont restées au large sans toucher beaucoup d’îles de l’océan Indien, à l’exception du cyclone tropical intense Dina. Pendant la saison 2002/03, sous l’influence d’une anomalie El Niño, la plupart des perturbations se sont formées dans le quadrant situé entre 4 et 20° de latitude Sud et entre 45 et 70° de longitude Est et ont suivi des trajectoires passant plus au nord. La température de la mer en surface dans ces zones du sud-ouest de l’océan Indien était tout à fait propice, en cette période de l’année, à la formation de cyclones tropicaux.

Swaziland

Pendant les saisons cycloniques 2001/02 et 2002/03, aucun cyclone tropical n’a directement frappé le Swaziland. Cependant, les cyclones tropicaux Cyprien (31 décembre 2001- 4 janvier 2002) et Japhet (26 février-3 mars 2003), qui se sont formés dans le canal de Mozambique, ont eu des effets indirects sur le pays. Pendant la période d’activité de ces cyclones, on a généralement observé une diminution de la pluviosité dans le pays au-dessous de la normale pour ces périodes de l’année. Bien qu’aucune étude quantitative n’ait été faite, il semble bien que la présence d’une circulation cyclonique profonde à basse altitude dans le canal de Mozambique – et notamment dans la partie sud de ce canal – influe souvent sur le régime des pluies dans le pays, en particulier lorsque d’autres systèmes susceptibles de modifier les conditions météorologiques se trouvent à proximité.

République-Unie de Tanzanie

Les deux saisons cycloniques se sont révélées assez actives, puisqu’on a dénommé 11 tempêtes pendant la saison 2001/02 et 13 tempêtes pendant la saison 2002/03.

Il a été observé que la plupart des perturbations qui s’approchaient des eaux territoriales avaient tendance à augmenter la pluviosité dans le pays par suite de la confluence des masses d’air, associée à la présence des bandes d’alimentation et à l’attraction d’air humide en provenance du bassin du Congo.

SAISON CYCLONIQUE 2001/02

Aucun phénomène météorologique notable n’a résulté de l’activité cyclonique.

SAISON CYCLONIQUE 2002/03

Des hauteurs de pluie importantes ont été relevées dans les circonstances suivantes :

Atang, qui a presque atteint la région de Mtwara, s’est arrêté le 12 novembre 2002 à 100 kilomètres de la côte alors qu’il avait déjà diminué d’intensité. La station météorologique de Mtwara a enregistré 90,7 millimètres de pluie en 24 heures, alors que la moyenne mensuelle s’établit à 75,8 millimètres. Il s’agit de la plus grande hauteur de pluie jamais enregistrée en 24 heures pendant le mois de novembre.

Le 31 décembre, Delfina s’est approché à 500 kilomètres de la partie sud-est du littoral (la région de Mtwara). La station météorologique de Mtwara a enregistré une hauteur de pluie de 133,9 millimètres en 24 heures, alors que la moyenne mensuelle s’établit à 151 millimètres.

Le 12 février 2003, la présence du cyclone Gerry au nord-est de Madagascar, à environ 15° du littoral tanzanien, a provoqué la confluence de masses d’air qui se sont combinées avec la bande d’alimentation du cyclone. Il en a résulté une augmentation des précipitations dans l’ouest et le sud du pays. Les stations météorologiques de Tabora, d’Iringa et de Mtwara ont ainsi enregistré APPENDICE IV, p. 23

des hauteurs de pluie de 58,8, 46,3 et 46,2 millimètres en 24 heures, alors que les moyennes mensuelles s’élèvent respectivement à 113,2, 93,0 et 111,5 millimètres. Pendant ces épisodes, des avis de pluies accrues et de vent soufflant en rafales ont été diffusés. Toutefois, si l’on a observé de fortes pluies et des vents forts, aucun dommage important n’a été signalé.

Zimbabwe

LE CYCLONE TROPICAL JAPHET ET SES CONSÉQUENCES POUR LE ZIMBABWE

PRÉAMBULE

Dans le sud-ouest de l’océan Indien, la saison cyclonique s’échelonne de novembre à avril, son commencement variant selon la position géographique considérée. Au Zimbabwe, la saison cyclonique débute habituellement en décembre et s’achève en mars (elle dure donc quatre mois). Il est cependant arrivé que des cyclones exercent leur influence sur le pays en dehors de cette période. De plus, seuls ceux qui se forment dans le canal de Mozambique ont des effets directs sur le Zimbabwe, qu’il s’agisse d’inondations ou de périodes sèches prolongées pendant la saison cyclonique. Quelque forme qu’ils prennent, ces effets ont des répercussions négatives sur l’agriculture, qui est la principale activité économique du pays.

FAITS MARQUANTS DE LA SAISON 2002/03

L’année 2003 n’a pas fait figure d’exception. Une zone dépressionnaire s’est développée dans le canal de Mozambique le 21 février et s’est intensifiée au point de se transformer en un cyclone tropical – dénommé Japhet – le 28 février. Le cyclone a ensuite commencé de se déplacer vers le sud-sud-ouest à une vitesse de 5 nœuds (9 km/h), en s’accompagnant de vents de 65 à 70 nœuds (120 à 130 km/h). La pression en surface au centre du cyclone était d’environ 965 hPa.

Figure 1. Trajectoire du cyclone Japhet entre le 26 février et le 4 mars

APPENDICE IV, p. 24

Figure 2. Image infrarouge du cyclone tropical Japhet prise le 3 mars, à 0630 GMT. Le centre du cyclone est situé au-dessus de la partie centrale du Mozambique.

Précipitations enregistrées

La dépression a engendré de fortes précipitations dans le sud et l’est du Zimbabwe (figure 2). Ainsi, à Masvingo, on a enregistré 204 millimètres de pluie en 24 heures les 6 et 7 mars. A Rupike, qui se trouve aussi dans le sud-est du pays, la hauteur de pluie mesurée en quatre jours, du 3 au 7 mars, était presque sept fois supérieure à la moyenne pour le mois de mars. Dans le tableau 1 ci-dessous sont indiquées certaines des plus grandes hauteurs de pluie enregistrées pendant cette période.

Tableau 1 : Comparaisons de la pluviosité cumulée sur cinq jours et des moyennes à long terme pour les stations retenues

Station Hauteur de pluie totale Moyenne à long terme du 3 au 7 mars (mm) pour mars (mm) Beitbridge 64 34 Buffalo Range 235 64 Chipinge 170 143 Masvingo 361 66 Rupike 437 65 West Nicholson 209 53 Zaka 199 75 Zvishavane 168 53 APPENDICE IV, p. 25

Figure 3. Carte du Zimbabwe indiquant les zones touchées par l’ex- dépression tropicale Japhet (en grisé)

Mesures prises au sujet du cyclone tropical Japhet

Le Département des services météorologiques a tenu le public informé de l’évolution du cyclone tropical depuis que celui-ci ne constituait encore qu’une zone dépressionnaire dans le canal de Mozambique. Lorsque cette dépression s’est transformée en un cyclone tropical le 3 mars, le Département a diffusé un message d’alerte et a ensuite fourni des mises à jour jusqu’au 5 mars pour les provinces de Manicaland, de Masvingo et de Mashonaland East.

Selon des statistiques fournies par le Service de la protection civile relevant du Ministère de l’administration locale, des travaux publics et du logement national, trois personnes ont perdu la vie dans la province de Masvingo par suite des inondations dues à la dépression. Dans cette même province, un certain nombre d’habitations ont été emportées, des lignes de communication, quelques ponts et des routes ont été endommagés et 170 hectares de maïs et de coton ont été détruits. Dans la province de Mashonaland East, un village entier a été submergé. Dans la province de Mashonaland West, l’armée de l’air du Zimbabwe a dû évacuer par les airs 26 personnes cernées par les eaux. Le Programme alimentaire mondial, en collaboration avec la Croix-Rouge, a aidé le Gouvernement à fournir une aide alimentaire aux sinistrés.

CONCLUSIONS

Les pluies engendrées par la dépression ont été accueillies avec soulagement dans de nombreuses régions du Zimbabwe. Leur effet a été particulièrement apprécié dans les secteurs de l’agriculture et de la gestion des ressources en eau. Certaines plantes cultivées qui s’étaient flétries sous l’effet du stress hydrique se sont régénérées, ranimant l’espoir d’une récolte meilleure que celle obtenue lors des deux années de sécheresse précédentes. L’augmentation des eaux de surface a en outre favorisé la production de blé d’hiver. La plupart des barrages ont aussi commencé de déborder pour la première fois de la saison. Malheureusement, le cyclone a également formé des flaques d’eau stagnante propices à la prolifération des moustiques.

Bien que les dégâts causés par la dépression ne puissent être comparés à ceux provoqués par le cyclone Eline en février 2000, ils laissent cependant quelques souvenirs impossibles à oublier à la population du Zimbabwe, et notamment à ceux qui ont été touchés.

S’agissant du Département, l’activité cyclonique a donné lieu à des prévisions saisonnières erronées diffusées en septembre et en décembre 2002. Avant l’entrée au Zimbabwe, les prévisions étaient exactes à 80 %. Cela a incité le Département à intensifier ses efforts de recherche pour ce qui concerne la prévision des cyclones tropicaux dans le sud-ouest de l’océan Indien en général et les relations entre ces cyclones et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes au Zimbabwe en particulier.

______LISTE DES NOMS À UTILISER POUR DÉSIGNER LES CYCLONES

DANS LE

BASSIN DU SUD-OUEST DE L’OCÉAN INDIEN

SAISON CYCLONIQUE 2004-2005 SAISON CYCLONIQUE 2005-2006

AROLA (Lesotho) ALVIN (Seychelles) BENTO (Mozambique) BOLOETSE (Lesotho) CHAMBO (Malawi) CARINA (Maurice) DEVIKA (Maurice) DIWA (Malawi) ERNEST (Comores) ELIA (Madagascar) FENAPI (Swaziland) FARDA (Comores) GERARD (Seychelles) GUDUZA (Swaziland) HENNIE (Namibie) HELIO (Mozambique) ISANG (Botswana) ISABELLA (Namibie) JULIET (Zimbabwe) JAONE (Botswana) KALO (Madagascar) KUNDAI (Zimbabwe) LILIAN (Tanzanie) LINDSAY (Maurice) MADI (Botswana) MARINDA (Namibie) NEDDY (Seychelles) NADETY (Madagascar) OULEDI (Comores) NYARAI (Zimbabwe) PATRICIA (Mozambique) OTILE (Lesotho) QIQITA (Lesotho) PINDILE (Swaziland) RAMON (Namibie) QUINCY (Seychelles) SOPANI (Malawi) SABINA (Botswana) TINA (Maurice) TIMBA (Malawi) ULA (Madgascar) USTA (Mozambique) VERA (Swaziland) VELO (Comores) WILLEM (Namibie) WILBY (Seychelles) XAOKA (Botswana) XANDA (Madagascar) YELDA (Comores) YURI (Mozambique) ZUZE (Malawi) ZOELLE (Maurice)

AMENDEMENTS DU TEXTE DU PLAN D’OPÉRATIONS

(Présentés par les Comores)

Chapitre V, Appendice V-A

PAYS ADRESSE TÉLEX/FAX/E-MAIL NUMÉRO DE TÉLÉPHONE

COMORES PO Box 78 Télex : 241 PUBLIC KO (269) 730 948 Poundja Mahammad Ali Bay Moroni Fax : (269) 730 447 Directeur du Bureau 731 468 Domicile : (269) 731 339 météorologique e-mail : [email protected] [email protected] Ibrahim Kassin Chef des Services de Fax : (269) 730 447 (269) 732 135, prévision 731 468 731 593 e-mail : [email protected] [email protected]

PLAN TECHNIQUE DU COMITÉ DES CYCLONES TROPICAUX DANS LE SUD-OUEST DE L’OCÉAN INDIEN RELEVANT DU CONSEIL REGIONAL I

I. COMPOSANTE MÉTÉOROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 1.1 SOUTIEN À APPORTER AU SYSTÈME RÉGIONAL D’OBSERVATION MÉTÉOROLOGIQUE 1.1.1 Sous-système terrestre 1.1.1.1 Observations en surface a) Stations d’observation en surface dotées de personnel i) Créer/remettre en état des stations : - Fomboni (67003) Comores Comores - Mtsangadzon Comores Comores - Mbabane Swaziland Swaziland

- Maseru (68454) Lesotho Non A trouver APPENDICE VII - Qachas'nek (68456) Lesotho Non A trouver - Mokhohong (68458) Lesotho Non A trouver - Mokhotlong (68542) Lesotho Non A trouver - Qacha’snek (68546) Lesotho Non A trouver - Oxbox Lesotho Non A trouver - Cheche Lesotho Non A trouver - St. Brandon (61986) Maurice Maurice Sera remplacée par une station auto- matique en 2004 - Mapulanguene Mozambique Espagne - Chigubo Mozambique Espagne - Panda Mozambique Espagne - Caia Mozambique Non - Catandica Mozambique Non - Espungabera Mozambique Espagne I. COMPOSANTE MÉTÉOROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 - Zumbo Mozambique Non - Furancungo Mozambique Espagne - Mutarara Mozambique Non - Milange Mozambique Espagne - Gúruè Mozambique Espagne - Mocuba Mozambique Espagne - Nacala Mozambique Espagne APPENDICE 29 VII, p. - Mueda Mozambique Espagne - Mecula Mozambique Espagne - Cóbuè Mozambique Espagne - Île de Likoma (Lac Malawi) Malawi Non Gouvernement Surveiller l’état du Malawi du lac ii) Assurer les observations Membres Activité synoptiques à 00 et 18 UTC permanente b) Stations automatiques fixes en surface : - Kartala (Grande Comore) Comores Non A trouver - Anjouan Comores Non A trouver - Moheli Comores Non A trouver - Maseru Lesotho Non A trouver - Qachas’nek Lesotho Non A trouver - Nsanje (67797) Malawi Non Il est - Chileka (67693) Malawi Non Externe (PCV/ souhaitable Bilatéral) que toutes ces - Lilongwe (67586) Malawi Non stations - Mzuzu (67489) Malawi Non fonctionnent - Karonga (67423) Malawi Non 24 h/24 - Île de Likoma (Lac Malawi) Malawi Non I. COMPOSANTE MÉTÉOROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 - Aéroport Matsapha Swaziland Swaziland - Aéroport Sikhuphe Swaziland Swaziland c) Création d’un réseau de 20 stations Zimbabwe Non A trouver météorologiques couvrant l’ensemble du pays d) Système national d’observation des Zimbabwe Non A trouver

éclairs couvrant 60% du pays APPENDICE 3 VII, p. e) Stations radar d’avis de cyclones i) Création de nouvelles stations : Maurice souhaite négocier avec le FED, au nom des Etats Membres du CCT du SWOI, en vue de la création d’un réseau de radars dans les pays Membres, conformément au plan proposé par M. Dominique Landais de Météo-France - Mzuzu (67489) Malawi Non Externe A inclure au - Hahaya (67002) Comores Non Externe projet CCT/CR I ii) Remplacement d’un radar d’avis de Maurice Non Externe cyclones iii) Remettre en état les stations radar de : - Antalha (67025) Madagascar Non Externe - Antananarivo (67085) Madagascar Non Externe - Morondava (67117) Madagascar Non Externe - Chileka (67693) Malawi Non Externe - Lilongwe (67586) Malawi Non Externe iv) Installation d’un radar Doppler Zimbabwe Non Externe fonctionnant dans la bande C dans les principaux aéroports v) Installation d’un radar Doppler Zimbabwe Non Externe fonctionnant dans la bande C et remise en état des radars de Victoria Falls et de Chiredzi I. COMPOSANTE MÉTÉOROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 f) Bouées : - mouiller cinq bouées par année France France - mouiller trois bouées Afrique du Sud Afrique du Sud - mouiller trois bouées Mozambique Non Externe & Tanzanie g) Bouées fixes Membres Non Externe 1.1.1.2 Observations aérologiques APPENDICE 4 VII, p. a) Créer de nouvelles stations d’observation par ballons-pilotes : - Anjouan (67004) Comores Non Externe Remettre en état : - 6 stations d’observation par Mozambique Non Externe ballons-pilotes au Mozambique b) Créer des stations aérologiques (radiovent) : - Mzuzu (67489) Malawi Non Externe Remettre en état : - Tete Mozambique Non Externe A l’heure actuelle (PCV/Bilatéral) aucune station - Lilongwe Malawi Non aérologique ne fonctionne c) Créer des stations aérologiques (radiosondage) : - Mutare (67885) Zimbabwe Non Externe - Beira (67297) & Maputo (67341) Mozambique Non Externe - Matsapha (68396) Swaziland Non Externe - Hahaya (67002) Comores Non Externe Remettre en état : - Antsiranana (67009) Madagascar Non Externe - Farafangana (67157) Madagascar Non Externe I. COMPOSANTE MÉTÉOROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 - Toliary (67161) Madagascar Non Externe d) Fournir des radiosondes pour la station Maurice Non Externe (PCV) 61995 (Vacoas) e) Installation de profileurs du vent à Zimbabwe Non Externe (PCV) Harare et Bulawayo f) Remplacement de la station Malawi Non Externe aérologique de Chileka (67693) (PCV/Bilatéral) g) Modernisation des stations de Maurice Non Externe (PCV) radiosondage-radiovent de Vacoas (61996) et de radiovent de Rodrigues APPENDICE 5 VII, p. (61988) et d’Agalega (61974) h) Modernisation de la station CLICOM Maurice Non Externe (PCV) i) Fourniture d’un système d’information Maurice Non Externe pour améliorer la diffusion de l’information et des données météo- rologiques et hydrométéorologiques 1.1.2 Sous-système spatial

1.1.2.1 Système-satellite météorologique a) Faire le nécessaire pour assurer la Membres Membres pris Externe réception des images du satellite individuellement géostationnaire chinois b) Installation d’équipement MSG Membres UE intéressés avec une assistance appropriée c) Installation de plates-formes de collecte de données (PCD) : - Une PCD au Mozambique Mozambique Non Externe - Trois PCD en Tanzanie Tanzanie Non Externe I. COMPOSANTE MÉTÉOROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 - Trois PCD sur les îles Alphonse, Seychelles Non OMM/PCV Coetivy et Denis d) Installation/remise en état de systèmes Botswana PCV Assistance DCS/DRS et MDD Swaziland technique de l’OMM prévue e) Remise en état du système MDD Lesotho PCV Assistance technique de

l’OMM prévue APPENDICE 6 VII, p. f) Installation de VSAT à Chileka (67693) Malawi Non Externe On souhaite (PCV/Bilatéral) moderniser le système de télécommunication 1.2 SOUTIEN À APPORTER AUX TÉLÉCOMMUNICATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 1.2.1 Améliorer le réseau national de collecte Membres Non Membres Activité des données en modernisant l’équipement permanente de télécommunication en cas de besoin Etendre le réseau national de collecte des Lesotho Lesotho Externe données en multipliant les stations équipées pour les télécommunications Installation de systèmes télécommunication Zimbabwe Non Externe et de réception RETIM à Victoria Falls, Kariba, Bulawayo et Chiredzi 1.2.2 Créer/moderniser les liaisons de télécommunications entre le Centre régional, les centres sous-régionaux et les centres nationaux d’avis de cyclones tropicaux dont

les zones de responsabilités sont adjacentes, à des fins de consultation et d’échange FED, d’information. A cet effet, il faut établir sans Membres délai la liaison Madagascar-Mozambique intéressés, PNUD, PCV

et autres Madagascar/ Non sources Mozambique I. COMPOSANTE MÉTÉOROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 1.2.3 Acquérir d’urgence le matériel nécessaire Malawi Non PCV pour recevoir les messages AFMET transmis par Nairobi à 100 bauds

1.3 MAINTENANCE 1.3.1 Atelier de maintenance Membres FED (Comores, Madagascar, APPENDICE 7 VII, p. Maurice, Seychelles) 1.3.2 Création d’un centre régional Membres Non Externe

1.4 DIFFUSION D’AVIS DE CYCLONES TROPICAUX À DES FINS NATIONALES 1.4.1 Examiner et, si possible, adopter la Membres Membres Activité classification des avis des cyclones concernés permanente tropicaux déjà en usage dans d’autres pays Membres ; l’utiliser dans la zone de responsabilité en ayant recours à tous les moyens d’information possibles, notamment à la télévision, à la radio et à la presse. Cette classification devrait indiquer de manière simple et concise la catégorie (degré d’urgence) des avis.

1.5 RÉSEAU INFORMATIQUE RÉGIONAL 1.5.1 Mettre en œuvre, par étapes, le projet de France, EDF Membres Avec le soutien réseau information régional. Madagascar, concernés, de la France Maurice et PCV et autres Seychelles sources

I. COMPOSANTE MÉTÉOROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 1.6 CLIMATOLOGIE 1.6.1 Présenter au président (M. S.N. Sok Membres Membres Régulièrement Appadu) avant chaque session du Comité, des rapports sur les activités climatologiques.

1.7 PRÉVISION

1.7.1 Installer des stations de travail pour les Membres Non Externe

prévisionnistes APPENDICE 8 VII, p. II. COMPOSANTE HYDROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 2.1 RÉSEAUX, SERVICES ET INSTALLATIONS HYDROLOGIQUES

2.1.1 Inventorier les zones inondables en Membres Membres indiquant les inondations historiques et les dégâts qu’elles ont causés et classer ces zones par catégories préliminaires estimatives de risque et de vulnérabilité. 2.1.2 Décider de plans, d’objectifs et de Membres Membres mesures à prendre pour améliorer les réseaux hydrologiques et les services

connexes de surveillance et de prévision APPENDICE 9 VII, p. des catastrophes hydrologiques causées par les cyclones tropicaux. 2.1.3 Créer des réseaux, hydrologiques Membres Non Externe Il s’agit d’une régionaux et nationaux de surveillance et nouvelle de prévision en temps réel ou quasi réel, initiative ; voir si renforcer et étendre ceux qui existent, y elle est compris le réseau SADC-HYCOS applicable à d’autres Membres - remettre en service les PCD SADC- Swaziland Non Swaziland, HYCOS et exécuter la 2e phase; SADC, OMM - remettre en service et élargir le réseau Swaziland Non Swaziland, de télémesure. SADC, OMM

2.2 ANALYSE ET CARTOGRAPHIE DES RISQUES D’INONDATION 2.2.1 Inventorier et cartographier les zones Membres Membres inondables. concernés 2.2.2 Classer les zones inondables par Membres Membres catégories préliminaires estimatives de concernés risque et de vulnérabilité II. COMPOSANTE HYDROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 2.2.3 Etudier la fréquence, la durée et l’intensité Membres Membres des précipitations cycloniques. concernés en collaboration avec le DMC de Harare et le CMRS de La Réunion 2.3 SYSTÈMES DE PRÉVISION DES CRUES 2.3.1 Evaluer les systèmes de prévision des Membres, de Membres Activité crues existants concert avec le permanente Groupe de travail d’hydrologie (CR I) APPENDICE 10 VII, p. - adopter un modèle qui tienne compte Swaziland Non Swaziland des prévisions météorologiques - mettre en place un modèle à l’appui des Swaziland Non Swaziland/ prises de décision en matière OMM (PCV) d’hydrologie pour informer les systèmes d’avis de crues 2.3.2 Désigner un bassin hydrographique qui Membres Non Membres, pourrait convenir pour l’exécution de PCV/OMM ou projets pilotes et dont il conviendra de bilatéral présenter l’évaluation et la cartographie des risques de crues et l’établissement d’un système de prévision des crues - à exécuter pour le bassin du Mbuluzi Swaziland Non Swaziland, PCV/ OMM, partenaires 2.3.3 Créer, améliorer et/ou étendre les Membres Non Membres En cours systèmes de prévision et d’avis hydrologiques (y compris de crues éclairs) dans les zones inondables 2.3.4 Comparer les systèmes de prévision des Membres Non Membres/ Exécution en crues OMM même temps que 2.3.1 II. COMPOSANTE HYDROLOGIQUE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 2.3.5 Créer une banque de données Membres, de Non Membres hydrologiques relatives aux bassins concert avec hydrographiques exposés aux inondations le DMC de liées aux cyclones Harare 2.3.6 Evaluer la capacité des Etats Membres à Swaziland Non Consultants Initiatives pour faire face aux exigences en matière de le Swaziland ; gestion des crues on pourrait à 2.3.7 Création d’un programme pertinent de Swaziland Non Swaziland, l’avenir voir si renforcement des capacités OMM, elles sont partenaires applicables à

d’autres Etats APPENDICE 11 VII, p. 2.3.8 Révision des règles de fonctionnement Swaziland, en Non Swaziland, Membres des réservoirs afin que la contribution des collaboration consultants, barrages à la prévention des catastrophes avec le parties dues aux crues soit optimale Mozambique prenantes et la République d’Afrique du Sud III. PRÉVENTION DES CATASTROPHES ET PLANIFICATION PRÉALABLE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 3.1 PRÉVENTION DES CATASTROPHES ET PLANIFICATION PRÉALABLE 3.1.1 Suivre les activités des comités nationaux Membres Non Membres Activité de prévention des catastrophes naturelles permanente et de planification préalable qui ont trait aux cyclones et aux inondations associées afin d'établir des plans de planification préalable et de secours ainsi que des systèmes d'avis de cyclones et de crues. APPENDICE 12 VII, p. 3.1.2 Compiler des rapports évaluant les dégâts Membres Non Membres Activité causés par les cyclones et les fortes permanente pluies. Présenter, sur le formulaire qui a été fourni à titre indicatif, un résumé de ces rapports à tous les autres Membres du Comité, en particulier au CMRS de La Réunion et au Secrétaire général de l'OMM pour transmission, selon le cas, à d'autres organisations internationales, notamment au DAH et à l'IFRC. 3.1.3 Planifier des voyages d'étude de Membres Non Membres et Avec l'organisation de la prévention des concernés autres l’assistance de catastrophes et de la planification sources l’OMM, de préalable ainsi que des secours dans les l’OCHA et de zones exposées aux cyclones tropicaux, l’IFRC durant les saisons cycloniques. 3.1.4 Participer à l'information des populations Membres et Non Membres Avec exposées par tous les moyens possibles comité l’assistance de (brochures, publications, films, l’OMM; activité cassettes-video) permanente 3.1.5 Dresser la liste des coordinateurs de tous OMM Non Membres Activité les services de gestion des catastrophes permanente des pays Membres du CCT/CR I

III. PRÉVENTION DES CATASTROPHES ET PLANIFICATION PRÉALABLE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 3.1.6 Renforcer la coopération et la Membres Non Membres Activité collaboration entre SMN et services de permanente gestion des catastrophes 3.1.7 Fournir les outils indispensables pour Membres et Non Membres et Avec renforcer la capacité des systèmes partenaires autres l’assistance de d’alerte précoce des SMN, notamment pour le sources l’OMM/SIPC et créer un réseau de radars dévelop- d’autres météorologiques. pement 3.1.8 Sensibiliser davantage le public aux Membres Non Membres Avec

prestations de services et à l’utilisation des l’assistance de APPENDICE 13 VII, p. produits et des avis diffusés pour atténuer l’OMM; activité les incidences des catastrophes permanente naturelles. 3.1.9 S’assurer qu’il y a du personnel Membres et Non Membres et Avec (ressources humaines) convenablement partenaires autres l’assistance de formé pour atteindre les objectifs du pour le sources l’OMM; activité Programme de prévention des dévelop- permanente catastrophes naturelles et d’atténuation de pement leurs effets.

3.2 PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT 3.2.1 Utiliser le FEM au maximum pour protéger Membres Non Membres, Avec l’environnement. FEM l’assistance de l’OMM et du PNUD

3.3 SIPC

3.3.1 Suivre les activités et les programmes de Membres Non Partenaires Avec la SIPC et y participer par le truchement pour le l’assistance de des coordinateurs et des services de dévelop- l’OMM; activité gestion des catastrophes et encourager la pement, en permanente diffusion des objectifs de la SIPC. particulier la SIPC/PNUE COMPOSANTE RECHERCHE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 4. RECHERCHE

4.1 Entreprendre des travaux de climatologie Membres Membres Activité sur l’influence de la température de la mer concernés permanente en surface sur l'activité et l'intensité des cyclones tropicaux. Membres Membres 4.2 Effectuer des études et des recherches Non Activité intensives sur les aspects et les effets des permanente

cyclones tropicaux propres au sud-ouest APPENDICE 14 VII, p. de l'océan Indien, en tenant compte du réchauffement global et de l'accroissement de l'activité cyclonique (voir 1.6.1 ; rapports climatologiques réguliers)* Membres Membres 4.3 Collaborer, dans la mesure du possible, à Non Activité la réalisation des projets concernant les permanente cyclones tropicaux qu'entreprennent le Groupe de rapporteurs sur la météorologie tropicale de la CSA et les Groupes de travail de la recherche en météorologie tropicale et d'hydrologie du CR I* Membres 4.4 Encourager la recherche en mettant Non Membres et Activité l'accent sur l'utilisation de méthodes autres permanente comme la prévision numérique du temps sources et les modèles à domaine limité. A cet effet, les chercheurs devraient avoir accès aux installations scientifiques du CMRS de La Réunion

* Avec l’assistance du CMRS – La Réunion III. PRÉVENTION DES CATASTROPHES ET PLANIFICATION PRÉALABLE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 4.5 Alimenter la banque de données du CMRS France, Activité CMRS de La Réunion en collaboration La Réunion, DMC - Harare permanente avec le DMC – Harare. DMC – Harare APPENDICE 15 VII, p. V. COMPOSANTE FORMATION PROFESSIONNELLE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 5. FORMATION PROFESSIONNELLE

5.1 Evaluer les effectifs et les capacités du Membres Membres Activité personnel et des techniciens dans les permanente domaines de la météorologie, de l'hydrologie et de la prévention des catastrophes et encourager leur formation 5.2 S'agissant de la météorologie, insister sur : a) la formation des techniciens, Membres, Non OMM (budget APPENDICE 16 VII, p. notamment de ceux qui assurent le OMM ordinaire, fonctionnement et l'entretien des PCV, équipements électroniques et des bourses),

ordinateurs ; PNUD, Membres et autres sources Activité b) l'utilisation d'images radar et satellite Membres, Non permanente pour la localisation des cyclones OMM tropicaux, la détermination de leur intensité (méthode de Dvorak) et FED d'autres caractéristiques ainsi que pour suivre leur déplacement ; c) la prévision de l'évolution des Membres, Non cyclones tropicaux, y compris par les OMM méthodes traditionnelles et la familiarisation avec les modèles de prévision numérique du temps. V. COMPOSANTE FORMATION PROFESSIONNELLE

TÂCHES ÉCHÉANCE RESPONSABLE RESSOURCES RESSOURCES REMARQUES OBTENUES POSSIBLES 2003 2004 2005 2006 5.3 Dans le domaine de l'hydrologie, accorder la priorité : a) à l'hydrologie des crues et à Membres Non OMM (budget Activité l'évaluation des risques ordinaire, permanente d'inondationΤ ; PCV, bourses), b) à la prévision et aux avis Membres Non Τ PNUD, hydrologiques . Membres et autres sources APPENDICE 17 VII, p. 5.4 Former le personnel chargé de la Membres Non PNUD et Activité planification préalable des catastrophes au autres permanente fonctionnement des systèmes d'avis et sources aux opérations de planification.

5.5 Organiser des cours de formation, des Membres Non OMM (budget Activité ateliers et des séminaires sur tous les ordinaire, permanente thèmes dont il est question dans ce qui PCV, précède et les faire valoir. bourses), PNUD, Membres et CMRS de La Réunion

Τ Atelier/séminaire

DIAGRAMME DU RÉSEAU DE TÉLÉCOMMUNICATION DU SUD-OUEST DE L’OCÉAN INDIEN