Chambre Des Pairs (1814-1848)
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Chambre des pairs (1814-1848) Inventaire semi-analytique (CC//257-CC//421, CC//487-CC//498 et CC//853- CC//1034) Par Janine Charon-Bordas Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1974 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_003372 Cet instrument de recherche a été encodé par l'entreprise Diadeis dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives nationales 2 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence CC//257-CC//421,CC//487-CC//498,CC//853-CC//1034 Niveau de description fonds Intitulé INVENTAIRE DU FONDS DE LA CHAMBRE DES PAIRS Intitulé CC//257 - CC//421 Intitulé CC//487 - CC//498 Intitulé CC//853 - CC//1034 Intitulé par J. Charon-Bordas Intitulé conservateur aux Archives nationales. Date(s) extrême(s) 1814-1848 Localisation physique Pierrefitte-sur-Seine DESCRIPTION Présentation du contenu Introduction. La Charte constitutionnelle de 1814 créa pour l'exercice du pouvoir législatif deux assemblées : la Chambre des pairs et la Chambre des députés. Dans le préambule de la Charte, Louis XVIII déclarait : "Nous avons vu dans le renouvellement de la pairie une institution vraiment nationale et qui doit lier tous les souvenirs à toutes les espérances en réunissant les temps anciens et les temps modernes". De cette institution féodale mal connue de l'Ancien Régime, il ne restait en fait rien dans la chambre haute créée sous la Restauration, hormis le privivilège de juridiction attaché aux pairs de France. En fait, le bicaméralisme était à la mode en 1814, sous l'influence anglaise, il va de soi. La Chambre des pairs fut composée en grande partie des sénateurs d'Empire, à l'exclusion de ceux qui furent écartés en raison du rôle qu'ils avaient joué sous la Révolution. Le nombre des pairs était illimité, les princes de la famille royale et les princes du sang étaient membres de droit. La chambre était présidée par le chancelier de France. Pendant les Cent-Jours (3 juin - 7 juillet 1815), la chambre haute fut conservée par l'Empereur qui constitua difficilement une liste de pairs choisis surtout parmi les officiers généraux de son armée. L'oeuvre de la Chambre des pairs impériale fut à peu près nulle (mesures de sûreté générale, subsistances, etc.). La seconde Restauration vit une épuration de la Chambre des pairs destinée à éliminer ses membres suspects. Cependant, ce fut pendant cette période de quinze années qu'elle joua son rôle le plus éclatant. En conflit avec la 3 Archives nationales (France) chambre introuvable, elle multiplia les attaques contre le Gouvernement, et la nomination de fournées de pairs ne réussit pas à la rendre favorable aux mesures prises par Charles X notamment. Sous la monarchie de Juillet, tout ce qui pouvait rattacher la chambre haute à l'Ancien Régime fut aboli. Sa composition même changea : seuls les pairs nommés par Louis XVIII et qui prêtèrent serment furent conservés, ceux nommés par Charles X furent exclus. Les nouvelles couches sociales furent représentées au détriment de l'ancienne noblesse. On abolit la pairie héréditaire. En revanche, le rôle politique de la Chambre des pairs fut sans grande portée. Il est vrai qu'elle siégea presque constamment en haute cour. La Chambre s'ajourna en 1848. Elle fut supprimée et un arrêté en date du 28 juillet 1848 décida le transfert aux Archives nationales de tous les documents existant au palais du Luxembourg, c'est-à-dire des archives issues du Sénat conservateur, de la Chambre des pairs et de la Cour des pairs. Les secondes minutes des procès-verbaux du Sénat conservateur (an VIII - 18 mai 1814), de la Chambre des pairs (1814 - 24 février 1848) ont été réunies aux papiers transférés en 1848, à une date mal déterminée, au début de la Troisième République. Après avoir rédigé l'inventaire analytique du fonds du Sénat conservateur (CC//1 -CC//256), H. Lot continua son oeuvre en rédigeant en 1874 l'inventaire du fonds de la Chambre des Pairs alors divisé en six sous-séries : CC//I/B : Procès-verbaux authentiques et pièces annexes. CC//II/B : Plumitif desdits procès-verbaux. C// III/B : Lois CC//IV/B : Pétitions CC//V/B : Composition de la Chambre CC//VI/B : Organisation administrative. En 1888, on préféra donner à la série une numérotation continue, solution qu'H. Lot avait lui-même préconisée. C'est cet inventaire, peut-être vieilli, et rendu inconsultable par les conditions matérielles sous lesquelles il se présente que nous avons entrepris de refaire, en modifiant la façon de le présenter, en donnant une plus large place aux documents annexés aux projets de lois, aux cartes et plans, aux catalogues de musées et bibliothèques et aux pièces diplomatiques. H. Lot nourrissait peu de considération pour la valeur du fonds, dont il avait rédigé un inventaire pourtant détaillé et précis. Il est vrai que si l'intérêt historique des fonds doit être un guide dans le choix des inventaires à rédiger, on ne peut laisser sans instrument de travail au moins sommaire des fonds importants par le nombre des articles qui les composent et par l'institution dont ils sont issus. Si, comme l'a souligné H. Lot, les procès-verbaux authentiques, les lois, les pétitions sont publiés ou résumés dans les collections imprimées de la Chambre des pairs, l'expérience montre que tout chercheur recourt toujours aux originaux, et cela se vérifie encore plus pour les archives de la Chambre des députés. Outre cette constatation, il faut reconnaître que le fonds de la Chambre des pairs est loin d'être dénué d'intérêt en particulier pour les généalogistes ; cependant, si l'histoire des familles est importante, elle ne tient plus la même place qu'au moment où H. Lot rédigeait son inventaire. Il n'empêche que l'importante série des ordonnances de nomination des pairs et des pièces jointes à ces ordonnances est sans cesse consultée encore aujourd'hui. Mais une autre série de documents paraît devoir retenir davantage l'attention des chercheurs. Ce sont les documents communiqués à la Chambre des pairs à l'appui des projets de lois et des exposés. Si dans le cas des pièces diplomatiques il ne s'agit que de copies, d'autres papiers paraissent plus précieux, tels l'exposé de la situation du royaume dressé en 1814 par l'abbé de Montesquiou, les dossiers relatifs à la circulation des grains et à celle des vins, aux rentes, à la liste civile, à la police du roulage, etc. Rappelons pour mémoire les affaires diplomatiques dont on trouve trace dans la série CC : - Affaires de Tahiti (1842-1843), des îles Wallis (1845), des îles Gambier (1845), du Maroc (1844), du Liban (1845). - Convention franco-sarde pour la garantie réciproque de la propriété littéraire et artistique (1845). - Convention de Londres pour la suppression de la traite des Noirs (1845). 4 Archives nationales (France) - Occupation de Cracovie (1846). - Troubles en Suisse (1845-1847). - Réformes pontificales (1847). - Affaires du Portugal (1846-1847). - Convention avec la Régence d'Alger, mémoires d'armateurs français (1820) Il existe ensuite une série de devis, cartes et plans, dont on peut dire qu'ils complètent ceux de la sous-série F/14, quand ils ne les remplacent pas. Ils concernent la navigation intérieure et les canaux, les ponts, les ports, les chemins de fer et divers monuments et bâtiments publics. Enfin, citons quelques dossiers relatifs au travail des enfants dans les manufactures, à l'enseignement du droit et à la législation coloniale. L'historien de l'art peut également trouver des renseignements précieux dans CC. En effet, plusieurs inventaires des diamants de la Couronne et des musées royaux avaient été dressés dès la Restauration, mais, de plus, une loi du 2 mars 1832 prescrivit l'établissement d'un état des biens immeubles et un inventaire descriptif de tous les meubles de la dotation de la Couronne, états qui devaient être déposés dans les archives des Chambres. C'est ainsi que se trouvent, dans le fonds de la Chambre des pairs, l'inventaire des diamants de la Couronne, l'inventaire général des musées royaux, les catalogues des bibliothèques particulières du Roi, l'inventaire du Mobilier de la Couronne et l'atlas général des immeubles composant la dotation de la Couronne. Pour un fonds si complexe et comportant près de 800 articles, il n'est pas inutile de dresser un tableau des principaux groupes le composant : CC//257. Procès-verbaux authentiques. Pièces annexes. Hommages. CC//258-327. Procès-verbaux authentiques des séances de la Chambre des pairs (1814-1848). CC//328-354. Procès-verbaux des séances de la Chambre des paire (minutes non authentiques) (1814-1831). CC//355-356. Procès-verbaux des séances secrètes (1830-1847). CC//357-392. Lois votées par les députés, adoptées ou rejetées par les pairs. Originaux (1814-1847). CC//393. Documents communiqués à la Chambre des pairs à l'appui des projets de lois et des exposés (1841- 1848). CC//394-421. Pièces et plans à l'appui de divers projets de lois. CC//422-476. Pétitions adressées à la Chambre des pairs (1815-1848). CC//477/1-10. Registres d'enregistrement à l'usage du comité des Pétitions. CC//478/1 - 486/11. Pétitions adressées au Sénat (1852-1870). CC// 487-498. Composition de la Chambre des pairs (ordonnances et pièces annexes). CC//499-852. Procès politiques de la Cour des pairs (1815-1847). CC//853-857. Organisation de la Chambre des pairs. CC// 858. Administration de la Chambre des pairs.