REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Public Disclosure Authorized

Union - Discipline - Travail ------

Ministère de l’Hydraulique (MH) ------

Public Disclosure Authorized ------

PROJET DE RENFORCEMENT DE L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE EN MILIEU URBAIN-FINANCEMENT ADDITIONNEL (PREMU-FA)

Public Disclosure Authorized CREDIT IDA N° 5921 – CI

CONSTAT D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

(CIES) DU SOUS-PROJET DE RENFORCEMENT DU

SYSTEME D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE (AEP)

DANS LE CENTRE URBAIN DE BEOUMI

Public Disclosure Authorized RAPPORT FINAL

Mai 2020

i

Rapport de CIES

Table des matières Sigles et acronymes ...... v Liste des figures ...... vii Liste des cartes ...... vii Liste des photos ...... vii Liste des tableaux ...... vii RESUME EXECUTIF ...... ix EXECUTIVE SUMMARY………………………………………………………………………………………. 1. INTRODUCTION ...... 1 1.1. Contexte général du projet ...... 1 1.2. Objectif du Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) ...... 2 2. METHODOLOGIE DE CONDUITE DE L’ETUDE ...... 3 2.1. Réunion de cadrage et recherche documentaire ...... 3 2.2. Visite de reconnaissance des villages et sites des travaux et collecte des données de terrain ...... 3 2.3. Consultations et entretiens participatifs des parties prenantes ...... 4 2.4. Enquêtes socio-historiques et environnementales ...... 4 2.5. Traitement et exploitation des données collectées ...... 5 2.6. Structuration du rapport ...... 5 3. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET ...... 6 3.1. Localisation géographique du sous-projet ...... 6 3.2. Consistance des travaux du sous-projet dans le centre urbain de et des sous- préfectures de et ...... 7 3.2.1. Phase préparatoire ou d’installation de chantier ...... 7 3.2.2. Phase de construction ...... 8 3.2.3. Phase d’exploitation ...... 8 4. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ...... 9 4.1. Cadre politique ...... 9 4.1.1. Plan National d’Actions pour l’Environnement (PNAE) ...... 9 4.1.2. Plan National de Développement (PND 2016-2020) ...... 9 4.1.3. Stratégie Nationale de Conservation et d’Utilisation Durable de la Diversité Biologique ...... 9 4.1.4. Politique sanitaire et d’hygiène du milieu ...... 10 4.1.5. Politique de l’eau ...... 10 4.1.6. Politique de décentralisation ...... 10 4.2. Cadre juridique ...... 10 4.2.1. Textes juridiques applicables au sous-projet ...... 10 4.2.2. Conventions et accords internationaux signés et ratifiés par la Côte d’Ivoire en rapport avec les activités du sous-projet ...... 16 4.2.3. Politiques opérationnelles de la Banque mondiale déclenchées par le sous-projet ...... 18 4.3. Cadre institutionnel ...... 20 4.4. Analyse des capacités environnementales et sociales des acteurs impliqués dans le sous-projet26 5. ANALYSE DES ALTERNATIVES ET VARIANTES DU SOUS-PROJET ...... 27 5.1. Variante 1 « sans le sous-projet » ...... 27 5.2. Variante 2 « avec le sous-projet » ...... 27 5.3. Conclusion de l’analyse des alternatives ...... 28 6. ETAT INITIAL DE LA ZONE DU SOUS-PROJET ...... 29 6.1. Environnement biophysique ...... 29 6.1.1. Relief ...... 29

ii

Rapport de CIES

6.1.2. Pédologie ...... 29 6.1.3. Géologie ...... 29 6.1.4. Hydrogéologie ...... 30 6.1.5. Données climatiques ...... 31 6.1.6. Réseau hydrographique ...... 32 6.1.7. Végétation...... 32 6.1.8. Faune ...... 33 6.2. Environnement socioéconomique ...... 33 6.2.1. Situation administrative de la zone d’influence direct du sous-projet ...... 33 6.2.2. Population ...... 34 6.2.3. Activités socio-économiques ...... 35 6.2.4. Typologie de l’habitat ...... 37 6.2.5. Infrastructures communautaires de base ...... 38 6.3. Description de la zone d’influence directe du sous-projet ...... 39 6.3.1. Données générales sur la zone du sous-projet ...... 39 6.3.2. Description de l’environnement des itinéraires de poses des conduites d’eau potable ...... 40 6.3.3. Diagnostic et situation de la desserte en eau potable dans la zone du sous-projet...... 45 6.3.4. Synthèse de la problèmatique de l’accès à l’eau potable dans la zone du sous-projet ...... 47 6.3.5. Données spécifiques sur les itinéraires de pose des conduites par localité ...... 48 7. PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU SOUS-PROJET ...... 55 7.1. Contribution au renforcement de l’alimentation en eau potable des localités de Béoumi Sakassou et Bodokro ...... 55 7.2. Avantages sanitaires ...... 55 7.3. Retombées économiques et sociales...... 55 7.4. Respect des us et coutumes ...... 55 7.5. Amélioration des conditions d’accès des femmes aux points d’eau ...... 56 7.6. Mauvaise gestion des déchets ...... 56 7.7. Risque de développement de foyer de propagation de la maladie à la COVID-19 ...... 56 8. IDENTIFICATION, ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU SOUS-PROJET ...... 57 8.1. Méthode d’identification et d’analyse des impacts du sous-projet ...... 57 8.2. Evaluation de l’importance des impacts ...... 57 8.2.1. Principe de la démarche de caractérisation des impacts ...... 57 8.2.2. Activités sources d’impacts et milieux récepteurs ...... 61 8.2.3. Récepteurs d’impacts ...... 62 8.3. Impacts potentiels du sous-projet en phase préparatoire ...... 62 8.3.1. Impacts positifs ...... 62 8.3.2. Impacts négatifs ...... 63 8.4. Impacts potentiels du sous-projet en phase de construction ...... 67 8.4.1. Impacts positifs ...... 67 8.4.2. Impacts négatifs ...... 68 8.5. Impacts potentiels du sous-projet en phase d’exploitation ...... 74 8.5.1. Impacts positifs ...... 74 8.5.2. Impacts négatifs ...... 74 9. MESURES POUR LA PROTECTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ...... 77 9.1. Mesures générales préalables au démarrage des travaux ...... 77 9.1.1. Plan d’installation du chantier ...... 78 9.1.2. Réunion d’information publique des populations de la zone du sous-projet ...... 79 9.2. Phase préparatoire et d’installation ...... 80 9.2.1. Mesures pour le milieu biophysique ...... 80 9.2.2. Mesures pour le Milieu humain ...... 80 9.3. Phase de construction ...... 82 9.3.1. Mesures pour la protection de l’environnement biophysique ...... 82 9.3.2. Mesure pour la protection de l’environnement humain ...... 83 9.4. Phase d’exploitation et d’entretien ...... 86

iii

Rapport de CIES

10. ANALYSE ET GESTION DES RISQUES ET ACCIDENTS ...... 91 10.1. Analyse et gestion des risques du sous-projet ...... 91 10.1.1. Identification des risques ...... 91 10.1.2. Prévention et gestion des risques ...... 92 10.1.3. Information et sensibilisation des agents ...... 92 10.1.4. Equipements de travail ...... 93 10.1.5. Sécurisation des sites des travaux ...... 93 11. MECANISME DE GESTION DES PLAINTES ...... 95 11.1. Dispositif de gestion des plaintes ...... 95 11.2. Mission de Contrôle (MdC) et entreprise des travaux ...... 95 11.3. Comité villageois de gestion des plaintes ...... 95 11.4. Comité préfectoral de gestion des plaintes ...... 95 11.5. Cellule de Coordination du PREMU-FA ...... 96 11.6. Procédure de gestion des Plaintes du PREMU-FA ...... 96 11.7. Détail de la durée des traitements des plaintes ...... 98 12. INFORMATION ET CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES ...... 100 12.1. Objectifs des consultations des parties prenantes et des focus groupes ...... 100 12.2. Déroulement des séances d’information et des consultations ...... 100 12.3. Résumé des réunions ...... 101 12.4. Préoccupations et suggestions issues des consultations ...... 102 13. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU SOUS-PROJET ...... 106 13.1. Objectifs du PGES ...... 106 13.2. Surveillance et suivi environnemental et social ...... 106 13.2.1. Surveillance environnementale et sociale ...... 106 13.2.2. Suivi environnemental et social ...... 106 13.3. Responsabilité de la mise en œuvre du PGES ...... 107 13.3.1. Maître d’ouvrage délégué ...... 107 13.3.2. Cellule de Coordination du PREMU-FA ...... 107 13.3.3. Mission de contrôle...... 107 13.3.4. Entreprise en charge des travaux ...... 108 13.3.5. Agence Nationale De l’Environnement ...... 108 13.3.6. Société de Distribution d’Eau en Côte d’Ivoire (SODECI) ...... 108 13.3.7. Autres intervenants...... 109 13.4. Programme de renforcement des capacités ...... 109 13.5. Matrice du Plan de Gestion Environnementale et Sociale ...... 110 13.5.1. Matrice du plan de gestion environnementale et sociale ...... 110 13.6. Coûts de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales détaillées par composante ...... 130 13.6.1. Définition des coûts du PGES ...... 130 13.6.2. Coûts du PGES...... 131 14. CONCLUSION ...... 134 15. BIBLIOGRAPHIE ...... 135 16. ANNEXES ...... 137

iv

Rapport de CIES

Sigles et acronymes

SIGLES DEFINITIONS AEP Adduction/Alimentation en Eau Potable AGEROUTE Agence de Gestion des Routes AGR Activités Génératrices de Revenus ANDE Agence Nationale De l’Environnement APD Avant-Projet Détaillé APS Avant-Projet Sommaire CCP Cellule de Coordination du Projet CE Château d’Eau CIAPOL Centre Ivoirien Anti-Pollution CIES Constat d’Impact Environnemental et Social CNPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale DAO Dossier d’Appel d’Offres EPI Equipement de Protection Individuelle INHP Institut National de l’Hygiène Publique IST Infection Sexuellement Transmissible Km Kilomètre MdC Mission de Contrôle ONEP Office National de l'Eau Potable PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale PHSE Plan Hygiène Santé Environnement PNAE Plan National d’Action pour l’Environnement PND Plan National de Développement PO Politique Opérationnelle PPGED Plan Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets PPSPS Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé PREMU Projet de Renforcement de l’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain Projet de Renforcement de l’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain- PREMU-FA Financement Additionnel PVC Polychlorure de Vinyle RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SICTA Société Ivoirienne de Contrôle Technique Automobile et Industrielle SODECI Société de Distribution d'Eau en Côte d'Ivoire Société d’exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et SODEXAM Météorologique TDR Termes de référence

v

Rapport de CIES

TN Terrain Naturel VGB Violence Basée sur le Genre COVID 19 Coronavirus Disease 2019

vi

Rapport de CIES

Liste des figures

Figure 1: Schéma de la démarche de caractérisation des impacts ...... 58

Liste des cartes

Carte1 :Localisation du sous-projet ...... 7 Carte 2 : Relief de la région du Gbêkê ...... 29 Carte 3 : Carte géologique du District de la vallée du Bandama ...... 30 Carte 4 : Localisation géographique du site du sous-projet ...... 33 Carte 5: Cartographie des villages rencontrés sur l’axe Béoumi- Sakassou ...... 40 Carte 6 :Cartographie des villages rencontrés sur l’axe Béoumi-Bodokro ...... 42 Carte 7 : Cartographie des villages rencontrés sur l’axe Béoumi-Golikro ...... 44

Liste des photos

Photo 1: Vue de la végétation dans la zone du sous-projet ...... 33 Photo 2 : Vue des activités de la pêche artisanale au bord du fleuve Bandama ...... 36 Photo 3 : Différentes sources en eau potable de la zone du sous-projet ...... 46 Photo 4 : Vues de deux points d’eau dans le village d’ Abolikro ...... 47 Photo 5 : Réunion d’information et de consultation des populations de la zone du sous-projet ...... 101

Liste des tableaux

Tableau 1 : Liste des villages enquêtés ...... 4 Tableau 2 : Textes juridiques applicables au sous-projet ...... 11 Tableau 3: Conventions ou accords internationaux signés et ratifiés par la Côte d’Ivoire en relation avec le sous- projet ...... 17 Tableau 4: Principales politiques de sauvegardes environnementale et sociale de la Banque mondiale applicables au sous-projet ...... 19 Tableau 5: Structures impliquées dans la mise en œuvre du sous-projet ...... 21 Tableau 6: Aspects positifs et négatifs avec l’option « sans le sous-projet » ...... 27 Tableau 7: Aspects positifs et négatifs de l’option « avec le sous-projet » ...... 28 Tableau 8 : Caractéristique du régime de transition équatorial atténué ...... 31 Tableau 9 :Répartition de la population de la zone du sous-projet selon le RGPH 2014 ...... 35 Tableau 10 : Profil sanitaire de Béoumi ...... 38 Tableau 11: Liste des équipements communautaires existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi- Sakassou ...... 41 Tableau 12 :Liste des équipements communautaires existants dans les localités du sous-projet sur l’axe Béoumi- Bodokro ...... 43 Tableau 13 : Liste des équipements communautaires existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi-Golikro ...... 45

vii

Rapport de CIES

Tableau 14 : Equipements hydrauliques existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi- Golikro ...... 45 Tableau 15: Equipements hydrauliques existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi- Sakassou ...... 46 Tableau 16 : Equipements hydrauliques existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi- Bodokro ...... 47 Tableau 17 :Description des itinéraires de pose des canalisations dans les localités bénéficiaires du sous-projet . 49 Tableau 18: Evaluation de l'intensité de l'impact ...... 59 Tableau 19: Critères d’évaluation des impacts ...... 59 Tableau 20 : Grille de détermination de l’importance absolue des impacts (Fecteau Martin, 1997) ...... 60 Tableau 21 : Matrice d’évaluation de l’importance des impacts potentiels du sous-projet en phase préparatoire ... 65 Tableau 22: Matrice d’évaluation des impacts potentiels du sous-projet en phase de construction ...... 71 Tableau 23 : Matrice d’évaluation des impacts potentiels du sous-projet en phase d’exploitation et d’entretien ...... 76 Tableau 24 :Consistance des réunions d’information publique ...... 79 Tableau 25 : Synthèse des mesures ...... 87 Tableau 26 : Equipements de protection individuelle indispensables pour l'exécution des travaux ...... 93 Tableau 27: Quelques dispositifs de signalisation relatifs à la sécurité sur un chantier d’eau potable ...... 94 Tableau 28 : Détail de la durée de traitement des plaintes ...... 98 Tableau 29: Préoccupations et suggestions des populations des localités consultées ...... 103 Tableau 30 : Thèmes des séances de renforcement des capacités ...... 109 Tableau 31:Matrice du Plan de Gestion Environnementale et Sociale ...... 111 Tableau 32 : Coût estimatif de mise en œuvre du PGES ...... 132

viii

RESUME EXECUTIF

A. Contexte et justification du sous-projet

Le Projet de Renforcement de l’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain-Financement Additionnel (PREMU-FA), d’un montant de 150 millions de dollars US permettra de couvrir les besoins d’investissement qui n’avaient pas pu être pris en compte dans le cadre du projet initial, notamment dans les centres urbains prioritaires que sont Agboville, Béoumi, Bingerville, Korhogo-Ferkessédougou et Tiassalé-N’Zianouan/N’Douci et ainsi, d’accroitre l’impact du projet par l’augmentation du nombre de bénéficiaires directement raccordés au réseau de distribution d’eau potable.

Ce financement permettra également d’étendre le projet à quatre (4) autres centres urbains à savoir : Dabou, Songon, Issa et Niakaramadougou.

Particulièrement pour le centre urbain de Béoumi, l’évaluation des installations de l’Alimentation en Eau Potable (AEP) a révélé que plusieurs quartiers et villages ne sont pas raccordés au réseau d’eau potable.

Pour pallier cette situation, les interventions du PREMU-FA porteront sur l’extension du réseau d’adduction en eau potable dans les nouveaux quartiers et les localités environnantes, à savoir Bodokro, N’Doli Sakassou, Sôlô, Ouaouassi-Demakro, Ouaouassi M’Babo, Affotobo, Kongossou, Assekro, Abolikro, Golikro, Zede Kan, Kangré Aboussou, Fari M’babo, Zêdê Djanhoun, N’Gbedjo Koffikro, Konan Moukro, Akadiafoué, Diacohou, Niambrun et Sakassou.

La réalisation des travaux de ce sous-projet pourrait engendrer des impacts (positifs et négatifs) sur l’environnement biophysique et humain des zones d’intervention. Afin de minimiser, réduire les impacts négatifs et bonifier les impacts positifs, ce sous- projet nécessite l’élaboration d’un Constat d’Impact Environnemental et Social, conformément à la législation nationale et aux exigences de la Banque mondiale.

B. Consistance des travaux

Les travaux prévus dans le centre urbain de Béoumi concernent :

− la pose de quarante-et-un (41) km de conduite en PVC de diamètre 160 mm sur l’axe Béoumi – Sakassou ; − la pose de quatre (4) km de conduite en PVC de diamètre 160 mm et de vingt-quatre (24) km de conduite en PVC de diamètre 110 mm sur l’axe Béoumi – Bodokro ; − la pose de quatorze (14) km de conduite en PVC de diamètre 160 mm et de neuf (09) km de conduite en PVC de diamètre 110 mm sur l’axe Belakro – Golikro.

C. Cadre politique, juridique et institutionnel de l’étude

Le cadre politique, juridique et institutionnel de la présente étude est analysé conformément au contexte national et aux politiques opérationnelles de la Banque mondiale. Au niveau du cadre politique, il s’agit de la/du :

− plan national d'actions pour l’environnement ; − plan national de développement ; − politique de l’eau ; − politique sanitaire et d’hygiène du milieu ; − politique de décentralisation ; − stratégie nationale de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique.

Sur le plan juridique, l’élaboration du présent CIES s’appuie sur plusieurs textes nationaux en matière de protection de l’environnement, notamment la/le :

− loi n°2016-886 du 08 novembre 2016 portant Constitution de la République de Côte d'Ivoire; − loi n°2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail ; − loi n°2014-390 du 20 juin 2014 d’orientation sur le développement durable ; ix

− loi n°2003-208 du 07 juillet 2003 portant Transfert et Répartition de compétences de l'Etat aux Collectivités Territoriales ; − loi n°99-477 du 02 août 1999 portant Code de Prévoyance Sociale et ses décrets modifiés par l’ordonnance n°2012-03 du 11 janvier 2012, modifiée par l’ordonnance n°17-107 du 15 février 2017 ; − loi n°98-755 du 23 décembre 1998 portant Code de l’Eau ; − loi n°96-766 du 03 octobre 1996 portant Code de l’Environnement ; − loi n°87-806 du 28 juillet 1987 portant protection du patrimoine culturel ; − loi n° 2019-868 du 14 octobre 2019 modifiant la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural, telle que modifiée par les lois n°2004-412 du 14 août 2004 et n°2013-655 du 13 septembre 2013; − décret n°96-894 du 08 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l'impact environnemental des projets de développement; − décret n°96-206 du 07 mars 1996, relatif au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ; − arrêté interministériel n°453/MINADER/MIS/MIRAH/MEF/MCLU/MMG/MEER/MPEER/SEPMBPE du 01 Août 2018 portant fixation du barème d'indemnisation pour destruction ou projet de destruction des cultures et autres investissements en milieu rural et abatage d’animaux d’élevage.

Au plan international, les conventions et accords signés et ratifiés par la Côte d’Ivoire en rapport avec les activités du sous-projet sont la/le:

− convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone; − convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ; − convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel ; − convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles ; − protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre ; − Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'Ozone ; − accord de Paris sur le Climat (COP 21).

Les politiques opérationnelles de la Banque mondiale, déclenchées par le sous-projet sont :

− PO 4.01 « Evaluation Environnementale » ; − PO 4.11 « Ressources Culturelles Physiques ».

Au niveau institutionnel, la mise en œuvre du sous-projet mettra à contribution plusieurs structures publiques et privées nationales et leurs démembrements qui constituent les parties prenantes au sous- projet.

Les principales structures en lien avec le sous-projet sont le/la :

− Ministère de l’Hydraulique (MH), maitre d’ouvrage du sous-projet et l’ONEP sous sa tutelle assure la maitrise d’ouvrage déléguée ; − Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, intervient dans le sous-projet à travers le CIAPOL et l’ANDE pour le suivi des aspects environnementaux; − Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation ; − Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile ; − Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique ; − Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale ; − Ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier ; − Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural ; − Ministère de l’Economie et des Finances ; − Ministre auprès du Premier Ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat ; − Cellule de coordination du PREMU-FA ; − Bureau de Contrôle ou de maîtrise d’œuvre des travaux ; − Entreprise en charge des travaux.

x

D. Etat initial de la zone du sous-projet

Les données spécifiques sur les itinéraires de pose des canalisations dans les localités concernées par le sous-projet sont résumées dans le tableau suivant :

Localités Description de l’état initial des itinéraires traversés par localité

Les rues du village sont suffisamment dégagées. Au niveau du village ZEDEKAN, l’itinéraire de pose de canalisation suivra le plan de lotissement ZEDEKAN du village et empruntera les accotements des ruelles déjà bien tracées. L’emprise de ces voies varie entre 10 et 25 mètres. La végétation observée le long de la route est composée d’herbacée non dignes d’intérêt.

Niambrun est un village crée dans le cadre du projet AVB dans les années 70. Le village présente une architecture orthogonale avec les rues bien NIAMBRUN dégagées. Le réseau d’eau primaire de la HVA couvre une partie du village. La végétation observée le long de la route est à cheval entre une savane arborée et une forêt.

Le village de Konan Moukro dispose d’un château qui n’est malheureusement pas fonctionnel du fait des faibles débits des forages qui KONAN MOUKRO l’alimentent. La végétation observée le long de la route est à cheval entre une savane arborée et une forêt.

Au niveau du village NGBEDJO KOFFIKRO, la distribution suivra le plan de lotissement du village et empruntera les ruelles déjà bien tracées. N’GBEDJO KOFFIKRO L’emprise de ces voies varie entre 10 et 25 mètres. Des cultures sont situées à environs cinq (05) mètres de la voie.

Au niveau du village FARI NGBABO, la distribution suivra le plan de lotissement du village et empruntera les ruelles déjà tracées. L’emprise de FARI N’BABO ces voies varie entre 10 et 25 mètres. La végétation observée le long de la route est à cheval entre une savane arborée et une forêt.

La pose des conduites de distribution se fera suivant les routes prévues par le lotissement de KANGRE ABOUSSOU. Ces voies sont dégagées, libres KANGRE ABOUSSOU de toute occupation. On note la présence d’herbes non dignes d’intérêt sur l’itinéraire. Des cultures de manioc et de banane plantain sont situées à environs cinq (05) mètres de la voie.

La pose des conduites de distribution se fera suivant les routes prévues par DIACOHOU le lotissement de Diakohou. Ces voies sont dégagées, libres de toute occupation.

Le village AFOTOBO est alimenté en eau potable à partir d’un réseau HVA qui n’alimente pas tout le village. La pose des conduites de distribution se AFOTOBO fera sur des voies libres de toute occupation. L’emprise de ces voies varie entre 20 et 40 mètres. Des cultures sont situées à environs cinq (05) mètres de la voie.

xi

Localités Description de l’état initial des itinéraires traversés par localité

Le village de Golikro dispose d’un réseau HVA qui ne couvre pas GOLIKRO l’ensemble du village. La pose des conduites suivra les ruelles du village déjà bien tracées. L’emprise de ces voies varie entre 10 et 25 mètres.

Le réseau de distribution suivra le plan de lotissement du village et empruntera les ruelles déjà bien tracées. Les voies sont larges ABOLIKRO et varient entre 10 et 25 mètres. La végétation observée le long de la route est à cheval entre une savane arborée et une forêt.

L’itinéraire prévu pour la pose des conduites suit les artères du village qui KONGONOUSSOU sont rectilignes, dégagées de toute occupation. L’emprise des voies varie entre 25 et 40 mètres.

E. Enjeux environnementaux et sociaux Les principaux enjeux environnementaux et sociaux du sous-projet sont :

− la contribution au renforcement de l’alimentation en eau potable de certaines localités des sous- préfectures de Béoumi, de Sakassou et de Bodokro; − les avantages sanitaires ; − les retombées économiques et sociales ; − le respect des us et coutumes ; − l’amélioration des conditions d’accès des femmes aux points d’eau ; − la mauvaise gestion des déchets. − le risque de développement de foyer de propagation de la maladie à la COVID-19.

F. Impacts potentiels du sous-projet et mesures de bonification/atténuation

Les impacts (négatifs et positifs) du sous-projet sur les milieux biophysiques et humains et les mesures d’atténuation et de bonification y afférents sont présentés dans le tableau ci-après.

Description de l’impact Mesures d’atténuation ou de bonification PHASE D’INSTALLATION ET DE CONSTRUCTION

Impacts positifs Opportunités d’emploi à haute Privilégier le recrutement de la main-d’œuvre locale intensité de main d’œuvre

Développement de l’économie locale - Privilégier les entreprises de la région du sous-projet dans les contrats de sous-traitance ou dans l’achat des Opportunités d’affaires pour les matériaux/matériels ; entreprises - Se ravitailler en carburant dans les stations-services locales Animation de la vie sociale et - Encourager les travailleurs à respecter les habitudes des brassage culturel populations ; - Faire élaborer un code de bonne conduite et règlement intérieur par l’entreprise des travaux ; - Faire signer ce code par chaque travailleur pour leur engagement individuel.

Impacts négatifs Dégradation localisée du sol - Veiller au bon état de maintenance des engins et véhicules utilisés ; - Aménager des aires spécifiques (bétonnage, présence de film polyane, etc.) pour les ateliers de stockage des xii

produits polluants et dangereux ; Contamination du sol - Elaborer et mettre en œuvre un Plan Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets (PPGED) ; - Mettre en place un système de récupération des eaux de lavage des engins et des huiles usagées ; - En cas de déversements accidentels d’huiles ou d’hydrocarbures, le sol devra être excavé et mis dans des sacs ou des bacs avant d’être évacué par une structure agrée par la CIAPOL ; - Réaliser les fouilles en tranchées manuellement dans les quartiers et villages pour ne se limiter qu’aux emprises nécessaires pour la pose des conduites ; - Aménager des aires spécifiques (bétonnage, présence de film polyane, etc.) pour les ateliers et le stockage des produits polluants et dangereux. Nuisance sonore - Programmer les travaux après 6 h le matin et les cesser avant 18 h le soir ; - Eviter d’établir les bases de chantiers à proximité d’établissements recevant du public tels que les hôpitaux, écoles, lieux de culte, etc. ; - Informer la population riveraine sur les nuisances potentielles (bruits) des travaux à réaliser, les mesures d’atténuations et de bonification prévues, avant le démarrage des activités ; - Entretenir périodiquement et qualitativement les engins et les véhicules en respectant les normes de la SICTA (être à jour des visites techniques) pour limiter les nuisances sonores ; Eviter le fonctionnement des engins et véhicules lorsqu’ils ne sont pas prêts à l’emploi ou les éteindre systématiquement à la fin du service.

Pollution de l’air par les émissions de - Arroser périodiquement les plates-formes des travaux ; poussière et de gaz polluants - Mettre en place une bâche de protection sur les camions transportant les matériaux; - Exiger la limitation des véhicules et engins sur le chantier à 30km/h ; - Tenir à jour les visites techniques des engins et véhicules. Contamination et pollution des eaux - Elaborer et mettre en œuvre un Plan Particulier de de surface Gestion et d’Elimination des Déchets (PPGED) ; - Interdire toute activité à proximité des cours d’eau.

Atteinte à la santé-sécurité des - Informer la population riveraine sur les nuisances populations suite aux potentielles (bruits) des travaux avant le démarrage des nuisances auditives et respiratoires; activités; accidents de circulation ; risque de - Tenir à jour les visites techniques des engins et transmission des IST/VIH/SIDA, de la véhicules ; coronavirus (COVID19) et risques de Informer les populations riveraines sur le planning Violences Basées sur le Genre (VBG) d’exécution des travaux et les précautions sécuritaires à adopter ; - Maintenir la population loin du champ d’actions des engins et matériels de chantier; - Mettre en place une signalisation adéquate à l’entrée des bases de chantier et des zones d’habitation; - Installer des panneaux de signalisation des travaux à l’entrée et à la sortie des villages concernés par les travaux et avec des indicateurs lumineux la nuit pour éviter les accidents; - Poser des panneaux de signalisation des travaux et de limitation de vitesse à 30km/h à l’approche des sorties d’écoles, des lieux de culte, des marchés et des centres xiii

de santé riverains ; - Séparer les tranchées de pose de conduites et des habitations par des dallettes ; - Mettre en place un grillage de balisage fluorescent orange pour signaler les fouilles réalisées ; - Organiser trois campagnes d’information et de sensibilisation des populations sur les IST/ VIH/SIDA, les grossesses précoces et les risques de déscolarisation des jeunes filles ; - Informer et sensibiliser les populations, notamment le groupe vulnérable sur les mesures de prévention des violences basées sur le genre (VBG) et le mécanisme de gestion des plaintes ; - Diffuser largement le mécanisme de gestion des plaintes auprès des populations et de la société civile ; - Informer et sensibiliser les populations sur les dispositions arrêtées au niveau national qui devront être respectées pour éviter la coronavirus (COVID-19) ; - Faire élaborer un code de bonne conduite et un règlement intérieur (RI) de l’entreprise. Ce code traitera des règles générales et permanentes relatives à la discipline au travail, du respect des droits de l’homme en insistant sur les répressions liées au harcèlement moral, aux violences physiques.Tous les employés de l’entreprise ainsi que ceux de ses éventuels sous-traitants devront impérativement se soumettre aux dispositions dudit code et du RI ; - Informer et sensibiliser le personnel de chantier (y compris la MdC) au respect scrupuleux du code de bonne conduite et du RI. Risque de contamination et de - Intégrer dans les trois campagnes d’information et de propagation de la coronavirus sensibilisation qui seront organisées à travers l’ONG, les (COVID-19) mesures à respecter pour éviter la COVID-19, le plan d’action de lutte contre la COVID-19 arrêté au niveau local et les dispositions qui seront mises en œuvre dans le cadre des travaux ; - Faire élaborer un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) par l’entreprise des travaux, qui comportera entres autres, un plan d’action et dispositif de prévention à déployer systématiquement sur les chantiers, les bases de chantier et leurs annexes pour éviter la propagation de la COVID-19 (prise de température avec un thermomètre infrarouge aux entrées des sites, installation d’un dispositif de lavage des mains ou application de solution hydro alcoolique aux entrées piétonnes et à proximité de l’aire de stationnement des véhicules, observation des distances de sécurité (1m) entre les personnes sur le chantier, désinfection quotidienne de tous les équipements et installations des bases de chantiers, distribution de cache-nez aux personnels et aux visiteurs aux entrées des bases de chantier et de leurs annexes, etc.) et les dispositions qui seront prises en cas d’enregistrement de personnes contaminées sur le chantier; - Mettre en œuvre le Plan d’action de lutte contre la propagation de la COVID-19 sur les chantiers, base-vie et leurs annexes ; - Enregistrer toutes les personnes ayant accès aux chantiers.

xiv

Atteinte à la santé-sécurité des - Elaborer un plan hygiène-santé-sécurité pour le chantier ; ouvriers ( exposition aux nuisances de - Former les travailleurs à la maîtrise des procédures du chantier ou à une collision due à la plan hygiène-santé-sécurité, sur les questions d’hygiène, circulation des engins et manutention de sécurité au travail et en sauvetage secourisme du des conduites et aux risques de travail, aux mesures d’urgence en cas d’accident avant transmission des IST/VIH/SIDA) l’arrivée des secours spécialisés externes; - Fournir au personnel, des Equipements de Protection Individuelle (EPI) adéquats et veiller à leur port effectif pour tout type de travaux à effectuer ; - Installer une infirmerie sur la base de chantier ; - Contracter une convention médicale avec un centre de santé pour la prise en charge des travailleurs en cas d’accident et de maladie ; - Equiper les chantiers de boites à pharmacie ; - Interdire les mouvements des personnels du chantier sous des charges suspendues ou de faire passer des charges au-dessus des personnels afin de prévenir des accidents ; - Stocker de manière sécurisée tous les liquides inflammables ainsi que les chiffons imprégnés de ces liquides ou de substances grasses dans des récipients métalliques, étanches et clos et assurer leur transport et leur traitement par une structure agrée par le CIAPOL; - Assurer le premier secours au moyen d’extincteurs portatifs en nombre suffisant, aisément accessibles et maintenus en bon état de fonctionnement sur la base de chantier et dans les véhicules de chantier ; - Equiper les bâtiments d’extincteurs, mettre une affiche indiquant le type de matériel d’extinction et de sauvetage existant dans le local ou aux abords, ainsi que les manœuvres à exécuter en cas d’incendie ou d’accident, les noms des personnes désignées pour y prendre part, ainsi que les numéros d’appel d’urgence des pompiers; - Limiter les heures d’exposition des travailleurs en respectant les horaires de travail. ; - Faire vacciner le personnel du chantier contre le tétanos, la méningite et la fièvre typhoïde ; - Organiser des campagnes d’information et de sensibilisation des travailleurs sur le VIH/SIDA; - Equiper les engins et véhicules, d’alarme de recul et former les conducteurs d’engins à la conduite professionnelle.

Risque de conflits sociaux entre les - Prévoir l’organisation des cérémonies de libation dans les travailleurs de l’entreprise et les localités du sous-projet qui en ont fait la demande lors des populations riveraines consultations des parties prenantes; - Informer et sensibiliser les populations locales et les travailleurs sur les risques de conflits sociaux ; - Sensibiliser le personnel au respect des us et coutumes de populations ; - Faire élaborer un code de bonne conduite et le règlement intérieur (RI) par l’entreprise des travaux. Ce code traitera Non-respect des us et coutumes des règles générales et permanentes relatives à la discipline au travail, du respect des droits de l’homme en insistant sur les répressions liées au harcèlement moral, aux violences physiques, au proxénétisme, harcèlement et violences sexuels.Tous les employés de l’entreprise ainsi que ceux de ses éventuels sous-traitants devront Violences Basées sur le Genre (VBG) impérativement se soumettre aux dispositions dudit code et du RI ; - Informer et sensibiliser le personnel de chantier (y compris la MdC) au respect scrupuleux du code de bonne conduite xv

et du RI ; - Faire signer ce code par chaque travailleur pour leur engagement individuel ; - Informer et sensibiliser les populations et les travailleurs sur les risques de VBG, le mécanisme de gestion des plaintes liées au sous-projet qui sera mis en place et des dispositions qui seront prises en cas de situations de VBG sur le chantier.

Conflits sociaux dus au mode de - Privilégier le recrutement de la main d’œuvre locale pour recrutement de la main d’œuvre locale les activités ne nécessitant pas de qualification spécifique qui pourrait être perçu comme injuste (en dehors du personnel clé); par les populations riveraines - Associer les autorités administratives et coutumières de la zone du sous-projet au recrutement de la main d’œuvre locale, pour éviter toute suspicion, toute perception d’injustice pouvant entrainer des conflits sociaux.

Risque d’exploitation des enfants - Interdire strictement l’emploi des enfants (personnes de (emploi et travail des enfants sur le moins de 16 ans) au sein de l’entreprise des travaux chantier) conformément au code du travail ivoirien ; - Définir clairement dans le code de bonne conduite de l’entreprise, les règles générales et permanentes y compris les sanctions relatives à l’exploitation des enfants ; - Tenir un registre de toutes les personnes de moins de 18 ans, employées sur le chantier, avec pour chacune d’elles, l’indication de sa date de naissance.

Destruction de biens archéologiques Lors des fouilles, en cas de découverte des vestiges d’intérêt (vestiges) cultuel, historique ou archéologique, les mesures suivantes doivent être prises par l’entreprise :

- arrêter immédiatement les travaux dans la zone concernée et informer la MdC ; - aviser immédiatement le chef du village/quartier, le Sous- préfet puis le préfet de la localité concernée qui en informera la direction régionale de la culture et de la francophonie du Gbêkê ; - déterminer un périmètre de protection et le baliser sur le site; - s’interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges et veiller à ce que d’autres personnes étrangères au chantier ne le fassent pas; - attendre la décision des autorités avant de continuer les travaux.

PHASE D’EXPLOITATION

Impacts positifs Opportunités d’emploi Privilégier les populations locales pour les travaux de suivi et de recherche des fuites sur les réseaux

Facilité de l’accès à l’eau potable - Encourager les populations à s’abonner au réseau SODECI ; - Faciliter l’accès aux branchements sociaux aux populations vulnérables dans les localités concernées par le sous-projet en allégeant les conditions d’accès à ces branchements.

Contribution à l’amélioration de la - Encourager les populations à s’abonner au réseau de la xvi

santé des populations SODECI en faisant passer des messages d’information pour rassurer sur la disponibilité effective de l’eau de Contribution à la création d’activités bonne qualité ; génératrices de revenus - Faciliter l’accès aux branchements sociaux aux populations vulnérables dans les localités concernées par le sous-projet en allégeant les conditions d’accès à ces branchements ; - Sensibiliser les populations aux mesures d’hygiène.

Impacts négatifs Accidents de circulation (heurt) - Doter chaque employé d’Equipements de Protection Blessures ou égratignures des Individuelle (EPI) de chantier adaptés aux types de travailleurs travaux à effectuer ; - Annoncer les zones de chantier par des panneaux de signalisation « attention chantier » et des panneaux de limitation de vitesse à 30 Km/h.

G. Mécanismes de gestion des plaintes

Dispositif de gestion des plaintes Le dispositif de gestion des plaintes /griefs liés aux travaux du sous-projet dans le centre urbain de Béoumi s’articule autour de quatre (4) niveaux d’intervention, mobilisés selon la gravité de la plainte. Ces niveaux d’intervention se présentent de la manière suivante :

− niveau 1 : Mission de Contrôle (MdC) et entreprise des travaux ; − niveau 2 : comité villageois de gestion des plaintes ; − niveau 3 : comité préfectoral de gestion des plaintes ; − niveau 4: Cellule de Coordination du PREMU-FA. Mission de Contrôle (MdC) et entreprise des travaux Les plaintes liées aux impacts négatifs des travaux à savoir : (i) nuisances sonores, (ii) perturbations d’accès aux domiciles et activités commerciales, (iii) destruction de câbles électriques, (iv) destruction de conduites HVA, (v) destruction de conduites d’eau etc., sont traitées par la Mission de Contrôle et l’entreprise en charge des travaux. Comité villageois de gestion des plaintes Le comité villageois de gestion des plaintes est chargé d’une part, du traitement amiable des plaintes non résolues par la MdC et d’autre part, de celles qui peuvent entrainer les conflits sociaux, notamment le non-respect des us et coutumes par les travailleurs, la destruction de biens archéologiques, les conflits entre les travailleurs et la population riveraine etc. Comité préfectoral de gestion des plaintes Le comité préfectoral est chargé de l’enregistrement, l’examen et le traitement en deuxième instance des plaintes non résolues au niveau du comité villageois. Il peut également recevoir et traiter directement les plaintes qui sont déposées au niveau de la préfecture. Pour l’accomplissement de sa mission, il peut s’appuyer sur le comité villageois, la mission de contrôle et l’entreprise des travaux. Cellule de Coordination du PREMU-FA La responsabilité ultime de suivi du MGP revient à la cellule de coordination du PREMU-FA qui participe à l’examen des plaintes, aux enquêtes et traitements des plaintes qui n’ont pu être traitées par les trois premiers niveaux de gestion des plaintes. Toutefois, en fonction de la sensibilité de certaines plaintes, la CC PREMU-FA peut participer directement aux séances de gestion des plaintes aux niveaux de la MdC et de l’entreprise, du comité villageois et du comité préfectoral de gestion des plaintes. Voies de saisine Différentes voies sont possibles pour déposer une plainte : boite à réclamations, oralement, fiche de plainte, cahier de registre, courrier formel, appel téléphonique, envoi d’un SMS (Short Message Service), courrier électronique, contact via site internet du Projet.

xvii

Principales étapes du mécanisme La procédure de gestion des plaintes dans le cadre de ce sous-projet suit les principales étapes suivantes : − Réception (l’accès à l’information concernant le fonctionnement du système de dépôt et de gestion des plaintes) ; − Accusée de réception ; − Tri et le traitement des plaintes ; − Examen et enquête ; − Réponse ou retour de l’information − Procédure d’appel ; − Recours au Tribunal ; − Suivi et évaluation des plaintes ; − Clôture et archivage. Le recours à la justice est possible en cas d’échec de la voie amiable. Mais, c’est souvent une voie qui n’est pas recommandée pour le PREMU-FA car pouvant constituer une source de blocage et de retard dans le déroulement planifié des activités. Durée de traitement des plaintes par niveau d’intervention N°ordre Organisme Actions proposées Nombre de jours Enregistrement 1 Bureau de contrôle et Tri et Traitement 3 1 entreprise de travaux Réponse ou retour de 1 l’information Enregistrement 1 Tri et Traitement 5 2 Comité villageois Réponse ou retour de 1 l’information Enregistrement 1 Tri et Traitement 5 3 Comité Préfectoral Réponse ou retour de 1 l’information Enregistrement 1 Tri et Traitement 5 4 Cellule de coordination Réponse ou retour de 1 l’information

H. Consultation des parties prenantes

La consultation des parties prenantes a concerné les entités ci-dessous : − autorités administratives et coutumières locales; − directeurs départementaux de ministères concernés; − associations des jeunes et des femmes; − populations locales.

La consultation des parties prenantes a été réalisée sur la période du 11 octobre au 30 novembre 2019. Au cours de cette consultation, les populations ont donné un avis favorable pour la réalisation des travaux de la phase additionnelle du PREMU dans le centre urbain de Béoumi. Les travaux du PREMU- FA permettront d’améliorer leur condition de vie. Toutefois, des préoccupations et des suggestions ont été formulées par les populations pour faciliter la mise en œuvre du sous-projet. Il ressort de ces consultations, les préoccupations et suggestions suivantes :

xviii

Préoccupations − N’est-il pas possible d’alléger les conditions d’abonnement au réseau d’eau potable ? − Pourquoi tous les villages de la sous-préfecture ne sont pas bénéficiaires du projet ? − Serait-ce possible que les initiateurs du sous-projet intègrent dès la préparation de ces études, des montants pour l’organisation des cérémonies de libation en vue du respect des us et coutumes des populations locales, avant de démarrer les travaux?

Suggestions − le raccordement prioritaire des infrastructures publiques (école et centre de santé ) ; − l’installation des bornes fontaines dans chaque village pour permettre aux ménages à très faible revenu de pouvoir s’approvisionner en eau potable ; − la construction de latrines dans les différents villages ; − la subvention des abonnements ou la baisse du coût d’abonnement à la SODECI au prix de 15 000 FCFA ; − l’emploi prioritaire de la main-d’œuvre locale (emplois des jeunes) lors des travaux.

I. Plan de gestion environnementale et sociale

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) a pour objectif de s’assurer de la mise en œuvre et du suivi des mesures préconisées dans le CIES lors des phases de réalisation du sous-projet, conformément à la législation de Côte d’Ivoire et aux Politiques Opérationnelles de la Banque mondiale en matière de gestion environnementale et sociale.

Dans le cadre du présent sous-projet, la stratégie de mise en œuvre du PGES se focalisera sur les programmes de surveillance et de suivi environnemental et social des travaux.

Les indicateurs essentiels à considérer en vue d’évaluer la performance environnementale et sociale du sous-projet sont le/la: − nombre de plaintes enregistrées et traitées ; − nombre d’employés recrutés localement ; − nombre de campagnes d’information et de sensibilisation organisées ; − tenue effective des séances d’information des populations avant le démarrage des travaux ; − fréquence d’évacuation des huiles usagées ; − nombre d’accidents/incidents de travail enregistrés et pris en charge ; − nombre de fûts de collecte de déchets mis en place et enlevés sur les sites des travaux par des structures agrées ; − nombre de plaintes liées aux VBG sur le chantier ; − nombre de plaintes liées aux conflits sociaux liés à la présence du personnel du chantier ; − nombre de vestiges découverts et pris en charge par les autorités compétentes ; − nombre de campagnes d’information et de sensibilisation traitant de la pandémie de la COVID-19 ; − présence et fonctionnalité du dispositif de lavage des mains avec des gels hydro alcooliques ou de savons sur le chantier ; − existence d’un dispositif de prise en charge des cas de malades liés à la COVID-19 sur le chantier ; − nombres de travailleurs équipés en masque pour éviter la contamination à la COVID 19 ; − nombre de cas de malades de la COVID-19 signalés ou répertoriés sur le chantier (base de chantier, leurs annexes et les sites des travaux) ; − niveau de respect des mesures barrières ; − fonctionnalité de l’infirmerie sur la base de chantier; − nombre de travailleurs de moins de 16 ans employés sur le chantier ; − présence d’un registre pour répertorier toutes les personnes de moins de 18 ans, employées sur le chantier, avec pour chacune d’elles, l’indication de la date de naissance.

La mise en œuvre des mesures environnementales repose sur un cadre institutionnel qui s’organise essentiellement autour des structures suivantes:

− l’ANDE (représentant du MINEDD), dans le cadre de sa mission régalienne, effectue la surveillance environnementale et sociale des travaux en s’assurant du respect des engagements ou obligations légales de nature environnementale et sociale tout au long des différentes phases du sous-projet ;

xix

− l’ONEP en tant que maitre d’ouvrage délégué, veille à la mise en œuvre du PGES à travers les missions de suivi de son spécialiste en environnement ;

− la cellule de coordination du PREMU-FA est responsable de la supervision globale de la mise en œuvre du PGES. Elle est assurée par les experts en sauvegarde environnementale et sociale dédiées au projet;

− le bureau de contrôle présent sur les sites des travaux, effectue le suivi environnemental et social rapproché pour le compte de la cellule de Coordination du PREMU-FA et de l’ONEP. Il veille à ce que les rapports mensuels soient produits par l’environnementaliste de l’entreprise pour faire la situation environnementale et sociale de chaque chantier à l’ONEP et à la cellule de coordination;

− l’entreprise en charge de l’exécution des travaux est responsable de la mise en œuvre des mesures prescrites dans le PGES. Pour ce faire, elle prépare et soumet un PGES-chantier y compris un Plan Hygiène, Santé, Environnement (PHSE), un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) et un Plan Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets (PPGED) avant le début des travaux.

J. Coût des mesures environnementales et sociales

Le coût des mesures environnementales et sociales est estimé globalement à cinquante-six millions cent trente-trois mille francs CFA (56 133 000 FCFA) et est détaillé dans le tableau ci-dessous.

Il prend en compte les activités suivantes : − l’information et sensibilisation des populations sur la consistance des travaux, les impacts et les mesures d’atténuation avant le démarrage des travaux ; − la fourniture et mise à disposition des EPI ; − la formation du personnel du chantier en matière d’hygiène et sécurité au travail ; − la fourniture et pose de panneaux temporaires ; − la fourniture et pose de panneaux temporaires type police ; − l’information et la sensibilisation sur le VIH SIDA, la COVID 19, les violences basées sur le genre et sur le mécanisme de gestion des plaintes et la vaccination des travailleurs; − l’organisation de cérémonie de libation avant le démarrage des travaux; − la surveillance et le suivi environnemental et social ; − l’acquisition de kits de lavage de mains, de thermomètre infrarouge pour la prise de température, de gels hydro alcooliques, de savons, de rouleaux d’essuie-tout, de masques de protection, etc. pour la mise en œuvre du plan d’action de lutte contre la propagation de la COVID-19 sur les chantiers.

Mesures environnementales et Coût Unitaire Montant total Période Unité Quantité sociales (F CFA) (F CFA) 1. MISE EN ŒUVRE DES MESURES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES 1.1 Organisation de cérémonie de Démarrage Provision 1 2 000 000 2 000 000 libation des travaux 1.2 Information et sensibilisation des populations sur la consistance des travaux, les impacts et les mesures Démarrage Provision 1 2 500 000 2 500 000 d’atténuation avant le démarrage des des travaux travaux ainsi que le plan d’action de la COVID-19 des chantiers et base-vies 1.3 Acquisition des EPI et EPC Travaux Unité 50 129 000 6 450 000 1.4 Fourniture et pose de panneaux Durant tout Unité 20 100 000 2 000 000 temporaires le chantier 1.5 Fourniture et pose de panneaux Durant tout Unité 38 45 000 1 710 000 temporaires type police le chantier

xx

1.6 Vaccination et Sensibilisation des travailleurs et des populations Provision (3 Travaux 1 17 000 000 17 000 000 riveraines sur les IST/VIH/SIDA, le Campagnes) Coronavirus, les VBG et le MGP 1.7 Mise en œuvre du Plan d’action de lutte contre la propagation de la COVID-19 sur les chantiers et base vie (acquisition de kits de lavage de Durant tout 4 800 000 Forfait/mois 12 400 000 mains, de thermomètre infrarouge le chantier pour la prise de température, gels hydro alcooliques, savons, masques de protection, etc.)

1.8 Gestion de la découverte de Durant tout Provision 1 5 000 000 5 000 000 vestiges archéologiques le chantier

Sous-total 1 41 460 000 2. SURVEILLANCE ET SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Provision (analyses 2 000 000 Surveillance et suivi environnemental Travaux et laboratoires, 1 2 000 000 et social exploitation missions spécifiques)

Sous-total 2 2 000 000

3. RENFORCEMENT DES CAPACITES Séances de formation du personnel de chantier (secourisme- équipier de Démarrage Provision 1 10 000 000 10 000 000 première intervention- santé sécurité des travaux (Atelier) au travail) Sous-total 3 10 000 000 Total 53 460 000 Cout indirect (5 %) 2 673 000 Coût total du PGES 56 133 000

xxi

EXECUTIVE SUMMARY

A. Context and justification of the sub-project

The Water Supply Strengthening Project in Urban Areas - Additional Financing (PREMU-AF),with the amount of US $ 150 million, will cover the needs of investment that haven’t been take in account in the initial project framework in the priority urban centers of Agboville, Béoumi, Bingerville, Korhogo- Ferkessédougou and Tiassalé-N'Zianouan / N'Douci and thus increase the impact of the project by increasing the number of beneficiaries directly connected to the water supply distribution network.

This funding will also allow the project to be extended to four (4) other urban centers, namely : Dabou, Songon, Issa and Niakaramadougou.

Particularly for the urban center of Béoumi, the assessment of drinking water supply (DWS) installations revealed that several districts and villages are not connected to the drinking water network.

To remedy this situation, PREMU-AF interventions will focus on the extension of the drinking water supply network in the new neighborhoods and surrounding localities that are Bodokro, N'Doli Sakassou, Sôlô, Ouaouassi-Demakro, Ouaouassi M'Babo, Affotobo, Kongossou, Assekro, Abolikro, Golikro, Zede Kan, Kangré Aboussou, Fari M'babo, Zêdê Djanhoun, N'Gbedjo Koffikro, Konan Moukro Akadiafoué, Diacohou, Niambrun and Sakassou.

The implementation of the works of this sub-project could generate impacts (positive and negative) on the biophysical and human environment of the intervention areas. In order to minimize, reduce the negative impacts and enhance the positive impacts, this project requires the preparation of an Environmental and Social Impact Statement, in accordance with national legislation and the requirements of the World Bank.

B. Consistency of the work

The works planned in the urban center of Béoumi concern:

− the laying of forty-one (41) km of 160 mm diameter PVC pipe on Béoumi - Sakassou axis; − laying four (4) km of PVC pipe with a diameter of 160 mm and twenty-four (24) km of PVC pipe with a diameter of 110 mm on Béoumi - Bodokro axis; − the installation of fourteen (14) km of PVC pipe with a diameter of 160 mm and nine (09) km of PVC pipe with a diameter of 110 mm on Belakro - Golikro axis.

C. Political, legal and institutional framework of the study

The political, legal and institutional framework of this study is analyzed in accordance with the national context and the operational policies of the World Bank.

At the level of the political framework, it is about:

− National environmental action plan; − National development plan; − water policy; − environmental health and hygiene policy; − decentralization policy; − National strategy for the conservation and sustainable of biological diversity use.

On the legal level, the development of this CIES is based on several national texts on environmental protection, in particular:

− law n ° 2016-886 of 08 November 2016 establishing the Constitution of the Republic of Côte d'Ivoire; − law n ° 2015-532 of July 20, 2015 relating to the Labor Code;

xxii

− law n ° 2014-390 of June 20, 2014 of orientation on sustainable development; − law n ° 2003-308 of 07 July 2003 relating to the Transfer and Distribution of powers from the State to Local Authorities; − Law. n °99-477 of August 02, 1999 on the Social Security Code and its decrees amended by Order 2012-03 of 11 January 2012, amended by Order 17-107 of 15 February 2017; − law n ° 98-755 of December 23, 1998 on the Water Code; − law n ° 96-766 of October 03, 1996 relating to the Environment Code; − law n °87-806 of July 28, 1987 on the protection of cultural heritage; − law n ° 2019-868 of October 14, 2019 amending law n ° 98-750 of December 23, 1998 relating to rural land, as amended by laws n ° 2004-412 of August 14, 2004 and n ° 2013-655 September 13, 2013; − Decree n °98-38 of January 28, 1998 relating to general hygiene measures in the workplace; − decree n °96-894 of 8 November 1996 determining the rules and procedures applicable to studies relating to the environmental impact of development projects ; − interministerial decree No. 453 / MINADER / MIS / MIRAH / MEF / MCLU / MMG / MEER / MPEER / SEPMBPE of 01 August 2018 fixing the scale of compensation for destruction or destruction of crops and other investments in rural areas and slaughter of farm animals.

Internationally, the conventions and agreements signed and ratified by Côte d'Ivoire in connection with the activities of the sub-project are:

− Vienna Convention for the protection of the ozone layer; − United Nations Framework Convention on Climate Change; − convention concerning the protection of the world cultural and natural heritage; − African convention on the conservation of nature and natural resources; − Kyoto protocol on greenhouse gases; − MONTREAL protocol relating to substances that deplete the Ozone layer; − Paris Climate Agreement (COP 21).

The World Bank's operational policies, triggered by the sub-project are:

− OP 4.01 “Environmental Assessment”; − OP 4.11 “Physical Cultural Resources.

At the institutional level, the implementation of the sub-project will involve several national public and private structures and their branches which constitute the stakeholders in the sub-project.

The main structures related to the sub-project are:

− Ministry of Hydraulics (MH), project manager of the sub-project and ONEP under his supervision ensures the delegated project management; − Ministry of the Environment and Sustainable Development, intervenes in the sub-project through CIAPOL and ANDE for monitoring environmental aspects; − Ministry of Territorial Administration and Decentralization; − Ministry of Security and Civil Protection; − Ministry of Health and Public Hygiene; − Ministry of Employment and Social Protection; − Ministry of Equipment and Road Maintenance; − Ministry of Agriculture and Rural Development; − Ministry of Economy and Finance; − Minister to the Prime Minister, responsible for the Budget and the State Portfolio; − PREMU-FA coordination unit; − Owner’s Engineer; − works contractors.

D. Initial state of the subproject area

The specific data on the laying routes of the pipelines in the localities concerned by the sub-project are summarized in the following table: xxiii

Localities Description of the initial state of the routes crossed by locality ZEDEKAN The village streets are sufficiently clear. At the level of the ZEDEKAN village, the pipeline laying itinerary will follow the village's subdivision plan and will take the shoulders of the already well-marked lanes. The extent of these itineraries vary between 10 and 25 meters. The vegetation observed along the road is composed of herbaceous not worthy of interest.

Niambrun is a village created within the framework of the AVB project NIAMBRUN in the 70s. The village presents an orthogonal architecture with well- cleared streets. The HVA primary water network covers part of the village. The vegetation observed along the road straddles a wooded savannah and a forest.

KONAN MOUKRO The village of Konan Moukro has a water tower which unfortunately is not functional due to the low flow rates of the boreholes which supply it. The vegetation observed along the road straddles a wooded savannah and a forest.

N’GBEDJO KOFFIKRO At the level of the NGBEDJO KOFFIKRO village, the distribution will follow the village's subdivision plan and will use the already well- marked alleys. The extent of these routes varies between 10 and 25 meters. Crops are located around five (05) meters from the track.

FARI N’BABO At the level of the FARI NGBABO village, the distribution will follow the village's subdivision plan and will take the streets already marked out. The extent of these routes varies between 10 and 25 meters. The vegetation observed along the road straddles a wooded savannah and a forest.

KANGRE ABOUSSOU The distribution pipes will be laid along the routes planned by the KANGRE ABOUSSOU subdivision. These tracks are clear, free of any occupation. note the presence of non-worthy herbs on the route. Cassava and plantain crops are located around five (05) meters from the road.

DIACOHOU The pipes will be laid along the routes planned by the Diakohou subdivision. These roads are clear, free of any occupation.

AFOTOBO AFOTOBO village is supplied with drinking water from an HVA network which does not supply all the village. The pipes will be laid on road free of any occupation. The extent of these road vary between 20 and 40 meters. Crops are located around five (05) meters from the road.

GOLIKRO The village of Golikro has an HVA network which does not cover the whole village. The laying of the pipes will follow the alleys of the village already well marked. The extent of these alleys vary between 10 and 25 meters.

ABOLIKRO The pipes will follow the village subdivision plan and will use the already well-marked lanes. The routes are wide and vary between 10 and 25 meters. xxiv

The vegetation observed along the road included a wooded savannah and a forest.

KONGONOUSSOU The route planned for laying the pipes follows the village alleys which are straight, free from any occupation. The extent of the road vary between 25 and 40 meters.

E. Environmental and social issues The main environmental and social issues of the sub-project are:

− the contribution to strengthening the water supply to certain localities in the Béoumi, Sakassou and Bodokro sub-prefectures; − health benefits; − economic and social benefits; − respect for habits and customs; − improving women's access conditions to water points; − poor waste management. − risk of developing and spreads of the COVID-19 disease.

F. Potential subproject impacts and mitigation measures.

The impacts (negative and positive) of the sub-project on the biophysical and human environments and the related mitigation and improvement measures are presented in the table below.

Description of the impact Mitigation or improvement measures INSTALLATION AND CONSTRUCTION PHASE Positive impacts Labor-intensive employment opportunities Favor the recruitment of local labor

Business opportunities for companies - Favor companies in the sub-project region in subcontracts or in the purchase of materials / equipment; - Refuel with fuel at local service stations. Animation of social life and cultural mixing Encourage workers to respect people's practice.

Negative impacts

Localized soil degradation - Ensure proper maintenance of the vehicles and vehicles used; - Fitting out specific areas (concreting, presence of polyane , etc.) for workshops for the storage of polluting and dangerous products ; - Develop and implement a waste management plan (WMP); Soil contamination - In case of accidental oil or hydrocarbon spills, the soil must be excavated and put in bags or bins before being evacuated by a structure approved by CIAPOL. - Carry out excavations in trenches manually in the districts and villages to be limited only to the areas necessary for the laying of the pipes; - Develop specific areas (concreting, presence xxv

of polyane film, etc.) for workshops and storage of polluting and dangerous products. Noise pollution - Schedule work after 6 a.m. and stop before 6 p.m. - Inform the local population about potential nuisances (noise) Maintain the machines to limit noise pollution; - Avoid the operation of machines and vehicles when they are not ready for use or put them off at the end of service; - Keep technical inspections of vehicles and vehicles up to date and avoid noise. - Avoid the operation of machines and vehicles when they are not ready for use or systematically stop them off at the end of service. Air pollution by emissions of dust and polluting - spread periodically water on the work gases platforms; - Set up a protective cover on the trucks transporting the materials. ; - Update the technical visits of machines and vehicles. Surface water contamination and pollution Develop and implement a waste management plan (PPGD) - Prohibit any activity near water point Attack on the health and safety of populations - Inform the local population about potential following hearing and respiratory nuisance; nuisances (noise); traffic accidents; - Update the technical visits of vehicles and vehicles; Risk of transmission of STIs / HIV / AIDS, of the - Inform the local populations on the work coronavirus (COVID19) and risks of Gender- execution schedule and the safety Based Violence (GBV), early pregnancies and precautions to adopt; dropout of young girls - Keep the population away from the field of action of construction machinery and Public health and safety equipment; - Put in place adequate signage at the Hearing and respiratory nuisance ; entrance to work sites and living areas; Traffic accidents - Install work panels at the entrance and exit Risk of STI / HIV / AIDS transmission - of the villages affected by the work and with light indicators at night to avoid accidents ; - Put road signs for work and speed limit at 30km / h when approaching school outings, worship places, markets and nearby the health centers; - Separate the trenches for laying pipes and habitations with slabs; - Put in place an orange marking grid to signal the excavations carried out; - Organize three information and awareness campaigns for populations on STI / HIV / AIDS, early pregnancies and the risks of girls dropping out of school; - Inform and sensitize the populations, in particular the vulnerable group on measures for the prevention of Gender-Based Violence (GBV) and the complaints management mechanism; - Disseminate the grievance redress mechanisms widely among the population and civil society; xxvi

- Inform and sensitize the populations on the provisions adopted at the national level which must be respected to avoid the coronavirus (COVID-19); - Have a company code of conduct and internal regulations (IR) drawn up. All employees of the company as well as those of its possible subcontractors must comply with the provisions of the said code and of the IR; - Inform and sensitize the site personnel (including the Owner’s Engineer) to scrupulously respect the code of good conduct and the IR. Risk of contamination and spread of coronavirus - Integrate into the three information and (COVID-19) awareness campaigns that will be organized through the NGO, the measures to be respected to avoid COVID-19, the action plan to combat COVID-19 adopted at local level and the provisions that will be implemented as part of the work; - Have a specific Safety and Health Protection Plan (PPSPS) drawn up by the works company, which will include, among other things, an action plan and prevention device to be systematically deployed on construction sites, worksite bases and their appendices to prevent the spread of COVID-19 (taking a temperature with an infrared thermometer at the entrances to the sites, installation of a hand washing device or application of hydro- alcoholic solution at the pedestrian entrances and near the parking area vehicles, observation of safety distances (1m) between people on site, daily disinfection of all equipment and installations at construction sites, distribution of mufflers to staff and visitors at entrances to construction sites and their annexes, etc.) and the measures that will be taken in the event of registration of contaminated persons on the site; - Implement the Action Plan to combat the spread of COVID-19 on construction sites and base-living; - Register all people with access to the sites. Attack on workers' health and safety (exposure - Develop a health, health and safety plan for to nuisance on site or to a collision due to the the site; movement of machinery and handling of pipes - Train workers to master the procedures of and the risk of transmission of STIs / HIV / the health-health-safety plan, on questions of AIDS) hygiene, safety at work and in first aid rescue, in emergency measures in case of accident before the arrival of specialized external help; - Provide staff with adequate Personal Protective Equipment (PPE) and ensure their effective wearing for all types of work to be carried out; - Install an infirmary on the site base; - Contract a medical agreement with a health center for the care of workers in the event of accident and illness; xxvii

- Equip sites with medicine boxes; - Prohibit the movement of site personnel under suspended loads or pass loads over personnel in order to prevent accidents; - Safely store all flammable liquids as well as rags impregnated with these liquids or fatty substances in metal, sealed and closed containers and ensure their transport and treatment by a structure approved by CIAPOL; - Provide first aid by means of a sufficient number of portable fire extinguishers, easily accessible and maintained in good working condition on the site base and in site vehicles; - Equip buildings with fire extinguishers, put up a poster indicating the type of extinguisher and rescue equipment existing in the premises or in the vicinity, as well as the maneuvers to be carried out in the event of fire or accident, the names of the people designated to take part, as well as the emergency telephone numbers of the firefighters; - Limit the hours of exposure of workers by respecting working hours. ; - Vaccinate site personnel against tetanus, meningitis and typhoid fever; - Organize information and awareness campaigns for workers on HIV / AIDS; - Equip vehicles and vehicles with reversing alarms and train machine operators in professional driving. Risk of social conflicts between the workers of - Plan the organization of libation ceremonies the company and the neighboring populations in the localities of the sub-project which so requested during stakeholder consultations; Non-respect of customs - Inform and sensitize local populations and workers on the risks of social conflicts; Gender-Based Violence (GBV) - Sensitize the staff to respect the habits and customs of populations; - Have the construction company draw up a code of good conduct and the internal regulations (IR). All employees of the company as well as those of its possible subcontractors must comply with the provisions of the said code and of the IR; - Inform and sensitize the site personnel (including the MdC) to scrupulously respect the code of good conduct and the IR; - Have each worker sign this code for their individual commitment; - Inform and sensitize the populations and workers on the risks of GBV, the mechanism for managing complaints related to the sub- project which will be set up and the measures which will be taken in the event of GBV situations on the site. Social conflicts due to the method of recruiting - Favor the recruitment of local labor for local labor which could be perceived as unfair by activities that do not require specific the local populations qualifications (apart from key personnel); - Associate the administrative and customary xxviii

authorities of the subproject area with the recruitment of local labor, to avoid any suspicion, any perception of injustice that could lead to social conflicts. Risk of child exploitation (child labor on the site) - Strictly prohibit the employment of children (people under the age of 16) within the construction company in accordance with the Ivorian labor code; - Clearly define in the company's code of good conduct, the general and permanent rules including the sanctions relating to the exploitation of children; - Keep a register of all persons under the age of 18, employed on the site, with for each of them the indication of their date of birth. Destruction of archaeological goods - During excavations, if vestiges of cultural, (remains) historical or archaeological interest are discovered, the following measures must be taken by the company: - immediately stop work in the area concerned and inform the MdC; - immediately notify the head of the village / district, the Sub-prefect and then the prefect of the locality concerned, who will inform the regional directorate of culture and the Francophonie of Gbêkê; - determine a protection perimeter and mark it on the site; - refrain from removing and moving objects and vestiges and ensure that other persons outside the site do not do so; - wait for the authorities' decision before continuing the work. OPERATING PHASE Positive impacts Employment opportunities - Give priority to local populations for monitoring and searching for leaks on networks Ease of access to drinking water - Encourage people to subscribe to the SODECI network; - Facilitate access to social connections for vulnerable populations in the localities affected by the sub-project by reducing the conditions of access to these connections. Contribution to improving the health of - Encourage the populations to subscribe to populations the SODECI network by sending information messages to reassure them about the Contribution to the creation of income- effective availability of good quality water; generating activities - Facilitate access to social connections for vulnerable populations in the localities affected by the sub-project by - reducing the conditions of access to these connections; - population awareness of hygiene measures.

Negative impacts Health and safety of workers - Provide each employee with Personal Traffic accidents (collision) Protective Equipment (PPE) on site adapted Injuries or scratches - to the types of work to be performed; - Announce the worksite areas with "worksite xxix

attention" signs and speed limit signs

A. Grievance Redress mechanisms (GRM)

The grievance redress mechanisms related to the work of the sub-project in the urban center of Béoumi revolves around four (4) levels of intervention, mobilized according to the seriousness of the complaint. These intervention levels are presented as follows:

− level 1: Owner’s Engineer and works Contractors; − level 2: village complaints management committee; − level 3: prefectural complaints management committee; − level 4: PREMU-FA Coordination Unit. Owner’s Engineer and works Contractors Complaints related to the negative impacts of the works, namely: (i) noise pollution, (ii) disruption of access to homes and commercial activities, (iii) destruction of electric cables, (iv) destruction of HVA pipes, (v) destruction water pipes, etc., are processed by the Control Mission and the company in charge of the works. Village complaints management committee The village complaints management committee is responsible, on the one hand, for the amicable treatment of complaints not resolved by the MdC and, on the other hand, for those which can lead to social conflicts, in particular the non-respect of customs and habits by the workers, destruction of archaeological property, conflicts between workers and the local population, etc. Prefectural complaints management committee The Prefectural Committee is responsible for registering, examining and processing at the second instance unresolved complaints at the village committee level. It can also receive and deal directly with complaints which are lodged at the prefecture level. For the accomplishment of his mission, he can rely on the village committee, the control mission and the contractor. PREMU-FA Coordination Unit

The ultimate responsibility for monitoring the MGP rests with the PREMU-FA coordination unit, which takes part in examining complaints, investigating and processing complaints that could not be dealt with by the first three levels of complaint management. However, depending on the sensitivity of certain complaints, the PREMU-FA CC can participate directly in complaint management sessions at the level of the MdC and the company, the village committee and the prefectural complaints management committee.

Referral ways Different ways are possible to file a complaint: complaints box, orally, complaint sheet, register book, formal mail, telephone call, sending an SMS (Short Message Service), email, contact via the Project website. Main stages of the mechanism The complaint management procedure for this sub-project follows the following main steps: − Reception (access to information concerning the operation of the filing and complaint management system); − Acknowledgment of receipt; − Sorting and handling of complaints; − Examination and investigation; − Response or feedback − Appeal procedure; − Recourse to the Tribunal; − Monitoring and evaluation of complaints; − Closing and archiving.

Recourse to justice is possible in the event of failure of the mutual agreement. However, this is often a route that is not recommended for PREMU-FA because it can be a source of blockage and delay in the planned progress of activities. xxx

Time taken to process complaints by level of intervention N°order Organization Proposed actions Number of days recording 1 Owner’s Engineer and works 1 sorting and processing 3 Contractors Response or feedback 1 recording 1 2 Village Committee sorting and processing 5 Response or feedback 1 Enregistrement recording 1 3 Prefectural Committee sorting and processing 5 Response or feedback 1 recording 1 4 Coordination unit sorting and processing 5 Response or feedback 1

G. Stakeholder consultation

The stakeholder consultation concerned the following entities: − local administrative and customary authorities; − departmental directors of relevant ministries; − youth and women associations; − local populations.

The stakeholder consultation was carried out over the period from October 11 to November 30, 2019. During this consultation, the populations gave a favorable opinion for the completion of works for the additional phase of PREMU in the urban center of Béoumi. The work of PREMU-FA will improve their living conditions. However, concerns and suggestions were made by the populations to facilitate the implementation of the sub-project. The following concerns and suggestions emerged from these consultations:

Concerns − Is it not possible to lighten the conditions for subscribing to the drinking water network? − Why are not all the villages in the sub-prefecture beneficiaries of the project? − Would it be possible for the initiators of the subproject to integrate, as soon as these studies are prepared, amounts for the organization of libation ceremonies with a view to respecting the habits and customs of the local populations, before starting work?

Suggestions − priority connection of public infrastructure (school and health center); − the installation of standpipes in each village to allow households with very low incomes to be able to obtain drinking water; − the construction of latrines in the various villages; − subsidizing subscriptions or lowering the cost of subscribing to SODECI at a price of 15,000 FCFA; − the priority employment of local labor (youth employment) during the works.

H. Environmental and social management plan

The Environmental and Social Management Plan (ESMP) aims to ensure the implementation and monitoring of the measures recommended in the ESIA during the implementation phases of the sub-

xxxi

project, in accordance with the legislation of Côte d'Ivoire and the World Bank's Operational Policies for environmental and social management.

Within the framework of this sub-project, the ESMP implementation strategy will focus on environmental and social monitoring and surveillance programs for the works.

The essential indicators to consider in order to assess the environmental and social performance of the sub-project are, among others, the: − number of complaints registered and processed; − number of employees recruited locally; − number of information and awareness campaigns organized; − effective holding of information sessions for the populations before the start of works; − frequency of disposal of used oils; − number of accidents and work incidents recorded and dealt with; − number of waste collection drums set up and removed from work sites by approved structures; − number of complaints related to GBV on the site; − number of complaints related to labor disputes related to the presence of site personnel; − number of remains discovered and taken in charge by the competent authorities; − number of information and awareness campaigns dealing with the COVID-19 pandemic; − presence and functionality of the hand washing device with hydro-alcoholic gels or soaps on the site; − existence of a device for taking care of cases of patients linked to COVID-19 on site; − number of workers equipped with masks to avoid COVID 19 contamination; − number of cases of COVID-19 patients reported or listed on the site (site base, their annexes and work sites); − level of compliance with barrier measures; − functionality of the infirmary on site; − number of workers under the age of 16 employed on the site; − presence of a register to list all persons under 18 years of age, employed on the site, with each of them indicating the date of birth.

The implementation of environmental measures is based on an institutional framework which is organized essentially around the following structures:

− the ANDE (representative of MINEDD), within the framework of its sovereign mission, carries out environmental and social monitoring of the works while ensuring compliance with legal or environmental commitments or obligations of a social nature throughout the various phases of the sub -project;

− ONEP as delegated contracting authority, ensures the implementation of the ESMP through the monitoring missions of its environmental specialist;

− the PREMU-FA coordination unit is responsible for the overall supervision of the implementation of the ESMP. It is provided by environmental and social safeguard experts dedicated to the project;

− the Owner’s Engineer present on the work sites, performs close environmental and social monitoring on behalf of the PREMU-FA and ONEP Coordination unit. He ensures that the monthly reports are produced by the company environmentalist to make the environmental and social situation of each site at ONEP and the coordination unit;

− the works contractors is responsible for implementing the measures prescribed in the ESMP. To do this, it prepares and submits a site ESMP including a Hygiene, Health, Environment Plan (PHSE), a Special Health and Safety Protection Plan (PPSPS) and a Specific Management and Elimination Plan for Waste (PPGED) before the start of works.

I. Cost of environmental and social measures

The cost of environmental and social measures is estimated overall at fifty-six million one hundred and thirty-three thousand CFA francs (XOF 56,133,000) and is detailed in the table below.

xxxii

It takes into account the following activities:

− information and awareness of the population on the consistency of the works, the impacts and mitigation measures before the start of the works; − the supply and availability of PPE; − training of site personnel in occupational health and safety; − supply and installation of temporary signs; − the supply and installation of temporary police type signs; − information and awareness-raising on HIV AIDS, COVID 19, gender-based violence and on the complaint management mechanism and workers' vaccination; − the organization of a libation ceremony before the start of works; − environmental and social surveillance and monitoring; − the acquisition of hand washing kits, infrared thermometer for taking temperatures, hydro alcoholic gels, soaps, paper towel rolls, protective masks, etc. for the implementation of the Action Plan to combat the spread of COVID-19 on work sites.

Environmental and social Cout Unit Total amount measures Period Unit Quantity XOF XOF

1. IMPLEMENTATION OF ENVIRONMENTAL AND SOCIAL MEASURES

1.1 Libation ceremony organization Start of work Provision 1 2 000 000 2 000 000 1.2 Information and awareness of the populations on the consistency of the works, the impacts and mitigation measures before the start of the Start of work Provision 1 2 500 000 2 500 000 works as well as the action plan of COVID-19 for worksites and the lifebase-l 1.3 PPE and EPC acquisition Work Unity 50 129 000 6 450 000 1.4 Supply and installation of During the Unity 20 100 000 2 000 000 temporary panels. civil works 1.5 During the Supply and installation of temporary Unity 38 45 000 1 710 000 civil works police type panels.

1.6 Vaccination and awareness of Provision (3 workers and local populations on STI / Work awareness 1 17 000 000 17 000 000 HIV / AIDS, Coronavirus, GBV and campaign) GRM

1.7 Implementation of the action plan to combat the spread of COVID-19 on worksites and lifebase (acquisition of During the 4 800 000 hand washing kits, infrared monthly 12 400 000 civil works thermometer for taking temperatures, hydro alcoholic gels, soaps, protective masks, etc.) 1.8 Management of the discovery of During the Provision 1 5 000 000 5 000 000 archaeological remains civil works

Subtotal 1 41 460 000

2. ENVIRONMENTAL AND SOCIAL SURVEILLANCE AND MONITORING

xxxiii

Provision works and (laboratory 2 000 000 Environmental and social surveillance operation analyzes, 1 2 000 000 and monitoring phase specific missions)

Sous total 2 2 000 000

3. CAPACITIES ENHANCEMENT Training sessions for workers (first aid - first response team member - Start of work Provision 1 10 000 000 10 000 000 occupational health and safety) Subtotal 3 10 000 000 Total 53 460 000 indirect cost (5 %) 2 673 000 Total cost of ESMP 56 133 000

xxxiv

Rapport de CIES – Page 1

1. INTRODUCTION

1.1. Contexte général du projet

Le Projet de Renforcement de l’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain-Financement Additionnel (PREMU-FA), d’un montant de 150 millions de dollars US permettra de couvrir les besoins d’investissement qui n’avaient pas pu être pris en compte dans le cadre projet initial dans les centres urbains prioritaires que sont Agboville, Béoumi, Bingerville, Korhogo- Ferkessédougou et Tiassalé-N’Zianouan/N’Douci et ainsi d’accroitre l’impact du projet par l’augmentation du nombre de bénéficiaires directement raccordés au réseau de distribution d’eau potable. L’objectif reste le même que celui du projet initial, c'est-à-dire réduire le déficit de desserte d’eau potable dans les agglomérations secondaires de l’intérieur du pays, à travers le renforcement des installations de mobilisation de la ressource en eau et de production d’eau potable, ainsi que la densification du réseau de distribution dans les localités avoisinantes des centres ciblés par le financement initial du PREMU et avec une extension à d’autres zones urbaines que sont : DABOU, ISSIA et NIAKARAMADOUGOU. La priorisation des travaux s’est faite en se basant sur l’importance de la population et le déficit de production constaté dans ces différentes localités. En s’inscrivant dans la continuité des objectifs spécifiques sectoriels planifiés sur le projet, la réalisation du financement additionnel permettra d’élargir la cible et de renforcer ainsi les résultats et impacts de la phase initiale du PREMU. Ces activités appuieront les efforts du gouvernement pour améliorer de façon visible et durable les infrastructures essentielles et les conditions de vie des populations. Sur la base des priorités définies par le gouvernement dans le cadre de son programme de relance et de développement du sous-secteur de l’hydraulique urbaine, il a été convenu de focaliser le présent projet sur les activités suivantes : Composante 1 : approvisionnement et accès à l’eau potable des populations. Cette composante contribuera à établir et accroitre la disponibilité de l’eau, à améliorer le taux de desserte et la qualité des services d’eau des centres urbains de l’intérieur pris en compte dans le PREMU initial (Korhogo, Ferkessédougou, Tiassalé, N’Douci, Sikensi, N’Zianouan, Agboville, Bingerville et Béoumi) avec une extension à de nouvelles zones urbaines (Dabou, Issia et Niakaramadougou) ; Composante 2 : renforcement des systèmes d’assainissement des eaux usées. Cette composante consiste à améliorer le cadre de vie des populations des localités ciblées par le financement additionnel ; Composante 3 : appui à la réforme du secteur de l’hydraulique urbaine. Cette composante vise à apporter un appui pour renforcer les acteurs du secteur, poursuivre le soutien à la consolidation du cadre institutionnel et financier du secteur et améliorer la gestion des ressources en eau ; Composante 4 : gestion de projet. Spécifiquement pour le centre urbain de BEOUMI, l’évaluation des installations de l’Alimentation en Eau Potable (AEP) a révélé que plusieurs quartiers et villages dont Demakro, Assengou, N’Gotran, Zedekan, Abolikro, Assekro, Golikro, Afotobo, Diakohou, Kongossou, Dori Sakassou, Solo, Ouaouassi, Niambrun, Assinze ne sont pas raccordés au réseau de distribution d’eau potable.

Pour pallier cette situation, les interventions du PREMU-FA dans le centre urbain de BEOUMI porteront sur l’extension du réseau d’adduction en eau potable par la pose de conduites dans ces quartiers et localités.

La réalisation de ces activités va générer des impacts sociaux, économiques et environnementaux positifs et négatifs potentiels. Dans le but de gérer ces impacts potentiels, le 1

Rapport de CIES – Page 2

PREMU-FA a commandité la préparation d’un Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) suite à la classification de ce sous-projet en catégorie « B », à l’issu de la sélection environnementale et sociale (screening). Le présente CIES est élaboré conformément aux exigences nationales (la Loi Cadre n° 96-766 du 3 Octobre 1996, portant Code de l’Environnement ; du Décret n° 96-894 du 8 Novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études d’impact environnemental des projets de développement) et aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale.

1.2. Objectif du Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES)

L’élaboration du CIES vise à (i) déterminer à l’étape des études techniques, l’impact potentiel du sous-projet sur l’environnement biophysique et humain de la zone; (ii) d’identifier les mesures et recommandations susceptibles d’éviter, d’atténuer ou de compenser les impacts négatifs et (iii) d’estimer le coût des mesures et de préciser les modalités et responsabilités de leur mise en œuvre. Plus spécifiquement, cette étude vise à :

− identifier les éléments sensibles existants dans l’environnement biophysique et humain du sous-projet ; − déterminer les activités du sous-projet susceptibles d’avoir des impacts négatifs et positifs sur l’environnement, la santé et la sécurité des communautés/populations riveraines ; − identifier, analyser et évaluer la nature, l’importance des impacts potentiels du sous- projet sur les composantes valorisées de l’environnement ; − recueillir les avis des parties prenantes au sous-projet ainsi que les attentes et préoccupations des populations susceptibles d’être affectées ; − proposer des mesures pour l’atténuation des impacts négatifs et proposer des mesures pour la bonification des impacts positifs ; − élaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES).

2

Rapport de CIES – Page 3

2. METHODOLOGIE DE CONDUITE DE L’ETUDE

L’approche méthodologique adoptée dans le cadre de la conduite de la présente étude est la suivante : − réunion de cadrage et recherche documentaire ; − visites des différents villages et sites concernés par le sous-projet et collecte des données de terrain ; − consultations et entretiens participatifs des parties prenantes ; − enquêtes socio-historiques et environnementales ; − traitement et exploitation des données recueillies.

2.1. Réunion de cadrage et recherche documentaire

Des rencontres de cadrage avec le maitre d’ouvrage(ONEP), la cellule de coordination du PREMU et certains responsables de la (SODECI) ont permis de préciser et clarifier les TDR du CIES, d’harmoniser les points de vue, de recueillir la documentation existante et les contacts nécessaires pour faciliter les visites des sites. La recherche documentaire a été faite pour disposer d’informations de base relatives aux caractéristiques des milieux physique, biologique et humain de la zone du sous-projet. Cette étape s’est achevée par l’élaboration des outils de collecte de données à savoir : les guides d’entretiens avec les parties prenantes à l’échelle communale et villageoise (services techniques et population bénéficiaire).

2.2. Visite de reconnaissance des villages et sites des travaux et collecte des données de terrain

Le consultant a mené des visites de terrain dans la zone d’influence directe et indirecte du sous-projet. Les sites et les itinéraires visités ont permis essentiellement la reconnaissance des tracés prévus pour la pose des conduites de distribution dans les quartiers et les villages concernés par le sous-projet et la réalisation des entretiens et consultations avec les personnes ressources pour recueillir des données spécifiques à chaque village bénéficiaire. La collecte des données socio-économiques s’est déroulée dans les villes et sous-préfectures de Béoumi, Sakassou, Bodokro et les villages rattachés. L’enquête a concerné les structures administratives et les autorités traditionnelles locales. Ces différentes visites ont permis de disposer des informations sur l’état initial de l'environnement physique, humain, biologique et socio-économique par des observations directes et des entretiens formels et informels, d’identifier les impacts potentiels des activités du sous-projet afin de proposer des mesures susceptibles d’éviter, d’atténuer ou de compenser les impacts négatifs. Les informations socio-économiques collectées ont porté sur le cadre de vie des populations (habitat, santé, éducation, alimentation), l’économie locale (spéculations agricoles, commerce, artisanat) et leurs avis sur le sous-projet. Par ailleurs, des enquêtes ont été menées pour identifier les personnes et les biens susceptibles d’être affectés par le sous-projet et dresser le profil socio-économique des populations vivant dans la zone du sous-projet. Les résultats issus de ces visites de reconnaissances ont permis de circonscrire et décrire les différents impacts de la zone d’influence indirecte et directe (tracé des conduites de distributions projetées) du sous-projet. Tous ces échanges avec les différents Chefs de communautés villageoises ont fait ressortir que la question de l’accès à l’eau potable constitue une préoccupation majeure pour l’ensemble de la population vivant dans les localités de Béoumi, Sakassou et Bodokro.

3

Rapport de CIES – Page 4

2.3. Consultations et entretiens participatifs des parties prenantes

Des séances d’information et de consultation des parties prenantes du sous-projet ont été organisées du 11 octobre au 30 novembre 2019. La méthodologie employée s’est appuyée sur une approche participative et interactive des populations affectées ou bénéficiaires avec une implication des autorités préfectorales, municipales et coutumières concernées par le sous-projet. Ces séances avaient pour objectifs : − informer et consulter les populations, les autorités administratives et organisations de la société civile de Béoumi et des chefs des villages environnants, sur les activités prévues ; − dans le cadre du sous-projet dans leur localité ; − présenter les objectifs du constat d’impact environnemental et social ; − collecter des informations pertinentes sur l’environnement socioéconomiques des villages bénéficiaires du sous-projet ; − recueillir les avis et préoccupations des autorités administratives et des populations locales.

2.4. Enquêtes socio-historiques et environnementales

La collecte de données socio-historiques et environnementales sur la zone du sous-projet s’est faite au travers de focus groupes et des visites de terrain. Les focus groupes et les consultations publiques ont été réalisés dans les villages rattachés aux sous-préfectures de Béoumi, Bodokro et Sakassou concernés par les activités du sous- projet. Les entretiens ont été effectués sur la base d’un guide d’entretien préalablement établi, portant sur les points suivants : − l’identification du village ; − le foncier ; − l’organisation socioculturelle ; − la vie économique ; − la santé des populations ; − les moyens d’approvisionnement en eau potable des populations ; − les souhaits et attentes de la population.

Le chronogramme des consultations et la liste des différents villages consultés sont consignés dans le tableau 1.

Tableau 1 : Liste des villages enquêtés AXE BEOUMI-BOLIKRO (ROUTE N° DATE DE CONSULTATION DE BOUAKE) 1 Afotobo 11/10/2019 2 Golikro 11/10/2019 3 Kongossou 24/10/2019 4 Assekro 30/11/2019 5 Abolikro 30/11/2019 6 NDoli Sakassou 22/10/2019 N° AXE BEOUMI-BODOKRO DATE DE CONSULTATION 1 Bodokro 25/11/2019

4

Rapport de CIES – Page 5

2 Ouaouassi/Demakro 22/10/2019 3 Ouaouassi M'Babo 25/11/2019 4 Solo 22/10/2019

N° AXE BEOUMI-SAKASSOU DATE DE CONSULTATION

1 Zede Djanhou 29/11/2019 2 Fari m’babo 29/11/2019 3 Diacohou 23/10/2019 4 Niambrun 23/10/2019 5 Zedekan 23/10/2019 6 Sakassou 26/11/2019 Kangle-Koffrikro2 (kangré- 7 28/11/2019 aboussou) 8 koffikro (N’gbedjo Koffikro) 28/11/2019 9 Konanmoukro 28/11/2019 10 Akadiafoue 23/10/2019

2.5. Traitement et exploitation des données collectées

Les informations collectées ont été organisées dans une base de données qui a servi de support à la réalisation du présent rapport de Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES). L’analyse et le traitement de ces données ont permis de renseigner les principales parties de ce rapport, à savoir : la description du sous-projet et les activités à réaliser dans le cadre du sous-projet dans le centre urbain de Béoumi, la présentation du cadre juridique et institutionnel en rapport avec le sous-projet, l’état initial des zones et sites dédiés à la réalisation des travaux, l’évaluation des potentiels impacts et la consultation des parties prenantes.

2.6. Structuration du rapport

Le présent rapport de CIES initié dans le cadre du sous-projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable dans le centre urbain de Béoumi et ses localités environnantes (Sakassou et Bodokro) est structuré de la manière suivante :

− Introduction ; − Description de la consistance des travaux ; − Description du cadre politique, juridique et institutionnel de l’étude ; − Description de l’état initial de l’environnement des sites du sous-projet ; − Identification, analyse et évaluation de l’importance des impacts potentiels du sous- projet ; − Mesures de gestion des risques et impacts du sous-projet ; − Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ; − Consultation des parties prenantes ; − Conclusion.

5

Rapport de CIES – Page 6

3. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

3.1. Localisation géographique du sous-projet

Situation administrative et démographique de la région du Gbêkê La région du Gbêkê est située au Centre de la Côte d’Ivoire, à 330 km d’Abidjan. Elle a une population d’environ un million deux cent mille (1.200.000) habitants, pour une superficie de 9 136 km², soit une densité d’environ 131,3 hbts /km² (RGPH, 2014). Elle est limitée au nord par la région du Hambol, au sud par la région du Bélier, à l’est par la région d’Iffou, à l’ouest par les régions du Béré et de la Marahoué. La région du Gbêkê se subdivise en quatre (04) départements, notamment les départements de Bouaké, de Béoumi, de Sakassou et de . Elle compte au total 771 villages répartis sur 20 sous-préfectures. Six (06) itinéraires à réhabiliter et faisant l’objet de la présente évaluation sont situés dans les départements de Sakassou et Béoumi.

Le département de Béoumi Créé par la loi n°85-1086 du 17 octobre 1985, le département de Béoumi est situé au Centre de la Côte d’Ivoire, en pays baoulé. D’une superficie de 2 688 km², le département de Béoumi est limité au nord par le département de Mankono, au nord-est par celui de Botro, au sud-est par celui de Sakassou, à l’ouest par ceux de Zuénoula et Kounahiri. Selon le RGPH de 2014, le département de Béoumi compte 154 206 habitants dont 77 168 hommes et 77 038 femmes, répartis sur les 2688 km², soit une densité d’environ 57 habitants/km². Elles sont majoritairement composées de Baoulé (Kodè et Goli) auxquels, il convient d’ajouter une forte communauté Malinké et des ressortissants d’autres localités du pays et de la sous-région. Le département est composé de 4 sous-préfectures à savoir Botro, , et celle Krofoinssou. Quatre (04) itinéraires faisant l’objet de la présente évaluation sont situés dans ce département.

Le département de Sakassou Le département de Sakassou est situé au Centre de la Côte d’Ivoire, plus précisément dans la région du Gbêkê. Il est limité au nord par le département de Bouaké, à l’est par le département de Béoumi, à l’ouest par le département de Bouaflé et au sud par le département de Tiébissou. Sa population est estimée à 97 403 habitants (RGPH, 2014) et est répartit dans les sous-préfectures de Sakassou (59 612 habitants), Toumodi-Sakassou (4 429 habitants), d’Ayaou-Sran (17 713 habitants) et Dibri-Asstikro (15 649 habitants). Deux (02) itinéraires faisant l’objet de la présente évaluation sont situés dans ce département.

La sous-préfecture de Bodokro Bodokro, localité du Centre de la Côte d’Ivoire, dans la région du GBEKE, est une sous- préfecture avec plus de 55 000 habitants (RGPH, 2014) et étendue sur un territoire de plus de 60 km de rayon et traversée à l’ouest par le fleuve Bandama. Elle est située au Nord-est du département de Béoumi, délimitée au nord par Tiéningboué et Fronan ; au sud et à l’ouest par Béoumi et à l’est par Botro. BODOKRO est chef-lieu de canton du peuple Gôli et comprend 80 villages.

6

Rapport de CIES – Page 7

La carte 1 présente une vue synoptique de la localisation des sites concernés par le sous- projet.

Carte1 :Localisation du sous-projet

Source : Ministère du plan et du développement, 2015

Source : Cartographie de TERRABO, novembre 2019

3.2. Consistance des travaux du sous-projet dans le centre urbain de Béoumi et des sous- préfectures de Bodokro et Sakassou

3.2.1. Phase préparatoire ou d’installation de chantier La phase de pré-construction comprend les activités d’aménagement et de préparation des sites avant les travaux de construction. Il s’agit de : − l’installation de la base de chantier ; − les apports du matériel et des matériaux ; − la préparation des terrains ; − l’approbation des plans d’exécution des travaux. 3.2.1.1. Installation de la base de chantier Avant le démarrage des travaux, la base de chantier sera réalisée. Elle comprendra des bureaux, des aires de stockage des matériaux et engins, des ateliers de préparation et de pré- assemblage des matériaux de construction. Cette base de chantier abritera également pour les besoins du personnel et de la mission de contrôle, toutes les commodités tels que les installations pour l’alimentation en eau potable, les branchements électriques, des latrines sanitaires, etc. Les travaux d’implantation de la base de chantier concerneront également : le choix et l’acquisition du site, la préparation du site (déboisement et nivellement du site) et les travaux de génie civil (construction des différentes ouvrages et aménagements nécessaires).

3.2.1.2. Apports du matériel et des matériaux L’approvisionnement du chantier consistera au transport et au stockage des matériels et matériaux de construction sur la base de chantier. Les livraisons concerneront

7

Rapport de CIES – Page 8

l’embarquement et le déchargement des conduites, des engins de travaux , les livraisons de granites concassés, de sable, de ciment et de fer. 3.2.1.3. Travaux de préparation de terrain L’entreprise des travaux effectuera une reconnaissance des différents tracés des conduites. Des études topographiques seront réalisées afin de matérialiser les emprises. Ces études concernent :

− le rattachement planimétrique et altimétrique sur les bornes géodésiques les plus proches ; − le piquetage qui consistera à la segmentation des intervalles réguliers entre les bornes de reconnaissance des tracés ; − le nivellement et le levé topographique qui consiste en un levé archéométrique sur les sites et emprises des conduites. Ce qui permettra de déterminer les coordonnées de tous les points. 3.2.1.4. Approbation des plans d’exécution des travaux Les plans d’exécution des travaux doivent être approuvés par l’ONEP et l’unité de coordination du PREMU-FA avant le démarrage des travaux. Les plans et devis sont soumis pour approbation à la MdC puis au maître d’ouvrage délégué (ONEP) pour s’assurer de leur cohérence et conformité aux exigences de l’APD. Toutes modifications ordonnées par le maître d’ouvrage délégué seront intégrées avant exécution.

3.2.2. Phase de construction Elle comprend les activités suivantes : − l’aménagement de la piste de travail, la mise en place des tubes et le stockage des déblais ; − le transport et bardage des tubes : répartition des tubes le long de la piste de travail en bordure de la future tranchée ; − le cintrage des tubes : mise en forme des tubes pour leur donner la courbure voulue et permettre les changements de pente et de direction ; − le soudage des tubes : assemblage des tubes bout à bout par soudage ; − le contrôle des soudures d’assemblage : vérification de la qualité (étanchéité) des soudures réalisées ; − l’ouverture de la tranchée : réalisation des terrassements nécessaires à l’enfouissement des conduites ; − la mise en fouille des conduites : mise en place des conduites au fond de la tranchée ; − le remblaiement : remblaiement de la tranchée avec remise en place de la couche de terre végétale ; − la remise en état des sites des travaux : reconstitution des sites et de leurs environs dans leur état initial.

3.2.3. Phase d’exploitation Les principales activités de la phase d'exploitation sont : − la desserte en eau potable, des populations des localités de Bodokro, N’Doli Sakassou, Sôlô, Ouaouassi-Demakro, Ouaouassi M’Babo, Affotobo, Kongossou, Assekro, Abolikro, Golikro, Zede Kan, Kangré Aboussou, Fari M’babo, Zêdê Djanhoun, N’Gbedjo Koffikro, Konan Moukro, Akadiafoué, Diacohou, Niambrun et Sakassou ; − l’inspection périodique des conduites ; − la recherche des fuites pour un remplacement des conduites défaillantes.

8

Rapport de CIES – Page 9

4. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE

4.1. Cadre politique

4.1.1. Plan National d’Actions pour l’Environnement (PNAE)

Le PNAE qui est la traduction nationale de l’Agenda 21 adopté à Rio en 1992, a été conçu dans le souci d’une mise en cohérence et d’une harmonisation de ses objectifs avec ceux des politiques sectorielles et les priorités du développement national, inventoriées dans le Livre Blanc (1994). En effet, le Livre Blanc est le résultat de consultations de toutes les parties prenantes, notamment au niveau de toutes les régions du pays qui a abouti à l’élaboration du PNAE. Celui-ci a permis d’identifier dix (10) programmes portant sur (i) le développement agricole durable ; (ii) la préservation de la diversité biologique ; (iii) la gestion des établissements humains ; (iv) la gestion de la zone littorale ; (v) la lutte contre les pollutions et les autres nuisances industrielles ; (vi) la gestion intégrée de l’eau ; (vii) l’amélioration de la gestion des ressources énergétiques ; (viii) la recherche, l’éducation et la formation ; (ix) la gestion intégrée et coordonnée de l’information environnementale et (x) l’amélioration du cadre institutionnel et réglementaire. Cependant, le PNAE-CI est devenu caduque depuis 2011 et aucune disposition n’est initiée pour son actualisation, au regard des nouveaux défis environnementaux que connaît le pays. Les entreprises attributaires des travaux dans le centre urbain de Béoumi devront prendre en compte les dispositions nécessaires pour préserver le cadre de vie des populations des localités couvertes et préserver les ressources naturelles que sont les cours d’eau, la flore, le sol, la faune, etc.

4.1.2. Plan National de Développement (PND 2016-2020)

Le PND 2016-2020 traite de la question de la préservation de l’environnement à son axe 4, intitulé « Développement des infrastructures harmonieusement réparties sur le territoire national et préservation de l’environnement ». Le PND accorde une attention majeure à la question de la protection de l’environnement, du développement d’une économie verte et la réduction de la déforestation. C’est pourquoi, dans son impact 2 visant la préservation de l’environnement et un cadre de vie assaini, l’axe stratégique 4 vise à assurer une gestion durable des ressources naturelles et des capacités d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique (Effet 4).

Les installations à réaliser pour l’installation de la base de chantier de l’entreprise et les travaux de pose de canalisation dans le cadre du présent sous-projet devront être faits dans le respect de l’environnement afin de préserver les ressources naturelles et le cadre de vie des populations des localités traversées.

4.1.3. Stratégie Nationale de Conservation et d’Utilisation Durable de la Diversité Biologique

La Stratégie Nationale de Conservation et d’Utilisation Durable de la Diversité Biologique adoptée en 2003 a été le résultat de plusieurs travaux et analyses menés au cours d’ateliers régionaux et nationaux qui ont eu lieu en 2000, 2001 et 2002.

La vision globale est qu’à l’horizon 2025, la diversité biologique de la Côte d’Ivoire soit gérée de manière durable en vue de l’équilibre des écosystèmes, de l’amélioration de la qualité de vie des populations actuelles et de la préservation de l’héritage des générations futures. Pour y parvenir, la stratégie est structurée autour d’une démarche fondée sur huit thèmes 9

Rapport de CIES – Page 10

fondamentaux et dix-huit axes stratégiques dont la mise en œuvre devrait permettre d’inverser la tendance de la dégradation des forêts de la Côte d’Ivoire. La réalisation des fouilles et des tranchées aura des impacts sur les microorganismes du sol, les reptiles et de leurs habitats. Le présent CIES devra proposer des mesures visant la protection de ces habitats. 4.1.4. Politique sanitaire et d’hygiène du milieu

La politique de santé en Côte d’Ivoire est fondée sur les Soins de Santé Primaires (SSP). Elle est mise en œuvre par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP).

Dans le domaine de la Santé et de l’Hygiène, le ministère met un accent particulier sur : l’élimination des excréta et autres déchets y compris les déchets biomédicaux ; la sensibilisation des communautés sur les bienfaits de l’hygiène du milieu ; la vulgarisation d’ouvrages d’assainissement à moindre coût ; la vulgarisation et l’application des règles d’hygiène, etc.

Le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre du sous-projet devront veiller à l’exécution rigoureuse du plan de gestion des déchets, par l’entreprise des travaux, afin de rendre salubres les zones d’intervention du sous-projet et préserver le cadre de vie des populations.

4.1.5. Politique de l’eau La politique en matière d’alimentation en eau potable est placée sous la responsabilité du Ministère de l’Hydraulique (MH) à travers l’Office National de l’Eau Potable (ONEP) qui élabore et mène sur le terrain, la politique et les stratégies nationales en matière d’alimentation en eau potable en apportant des solutions appropriées aux problèmes liés à l’eau. Le PREMU-FA est dans cette dynamique en assurant l’amélioration de la qualité de vie des populations urbaines par l'approvisionnement en eau en quantité suffisante, en qualité acceptable et d'accès facile.

4.1.6. Politique de décentralisation La politique de décentralisation est mise en place et suivie par le Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. En engageant le processus de décentralisation et de régionalisation, le gouvernement ivoirien a pour objectifs globaux : (i) d’assurer le partage de pouvoir entre l’Etat et les collectivités locales; (ii) de responsabiliser la population dans la gestion de son développement; (iii) d’enraciner la démocratie locale; et (iv) de consacrer une nouvelle approche basée sur le développement participatif.

4.2. Cadre juridique

4.2.1. Textes juridiques applicables au sous-projet

Le cadre juridique applicable au sous-projet est présenté dans le Tableau 2.

10

Rapport de CIES – Page 11

Tableau 2 : Textes juridiques applicables au sous-projet INTITULÉ DE LA LÉGISLATION OU DE LA ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX ACTIVITÉS DU SOUS- LIEN AVEC LES ACTIVITES DU SOUS- RÉGLEMENTATION PROJET PROJET

LOIS

Loi n°2016-886 du 08 novembre 2016 portant La Constitution Ivoirienne consacre la protection de l’environnement et le droit à un Au regard des dispositions de cette loi, la cellule Constitution de la République de Côte environnement sain. de coordination du PREMU-FA et l’ONEP ont d’Ivoire Préambule : Il exprime l’engagement de l’Etat « à contribuer à la préservation du l’obligation de veiller à ce que les activités du climat et d’un environnement sain pour les générations futures ». sous-projet ne contribuent pas à la dégradation Article 27 : « Le droit à un environnement sain est reconnu à tous sur l’ensemble de l’environnement et du cadre de vie des du territoire national.». populations riveraines des localités du centre Article 40 : « La protection de l'environnement et la promotion de la qualité de la urbain de Béoumi. vie sont un devoir pour la communauté et pour chaque personne physique ou morale.». Loi n°2015-532 du 20 juillet 2015 portant Article 1 : « Le présent Code du travail est applicable sur tout le territoire de la Dans le cadre de ce sous-projet, la cellule de Code du Travail République de Côte d’Ivoire. Il régit les relations entre employeurs et travailleurs coordination du PREMU-FA et l’ONEP doivent résultant de contrats de travail conclus pour être exécutés sur le territoire de la s’approprier les dispositions pertinentes de cette République de Côte d'Ivoire. Il s'applique en certaines de ses dispositions aux loi et s’assurer que les entreprises et leurs sous- apprentis et à toute autre personne liée à l'entreprise en vue d'acquérir une traitants s’y conforment scrupuleusement, qualification ou une expérience professionnelle ». notamment par le respect des obligations des différentes parties prenantes et l’application de En ce qui concerne l’hygiène, la santé et la sécurité au travail, l’article 41.2 stipule mesures d’hygiène, de santé et de sécurité. que « Pour protéger la vie et la santé des salariés, l'employeur est tenu de prendre toutes les mesures utiles qui sont adaptées aux conditions d'exploitation Elle réglementera également les conditions de de l'entreprise. Il doit notamment aménager les installations et régler la marche travail des employés pendant la mise en œuvre du travail de manière à préserver le mieux possible les salariés des accidents et du sous-projet par la signature d’un contrat entre maladies ». employeur et employé permanent ou temporaire afin d’éviter la précarisation de l’emploi. De Article 23.2 : « Les enfants ne peuvent être employés dans aucune entreprise même, il est interdit le travail des personnes de avant l’âge de 16 ans et apprentis avant l’âge de 14 ans, sauf dérogation édictée moins de 16 ans au sein de l’entreprise des par voie réglementaire. L’employeur tient un registre de toutes les personnes de travaux et tout employé de moins de 18 ans moins de 18 ans employés dans son entreprise, avec pour chacune d’elles, devra être inscrit dans un registre tenu par l’indication de sa date de naissance ». l’employeur.

Loi n°2014-390 du 20 juin 2014 d’orientation Article 2 : « La présente loi définit les objectifs fondamentaux des actions des Selon les dispositions de cette loi, la cellule de sur le développement durable acteurs du développement durable. Elle vise à : coordination du PREMU-FA et l’ONEP devront - préciser les outils de politique en matière de développement durable ; s’assurer de l’implication et de la participation

11

Rapport de CIES – Page 12

INTITULÉ DE LA LÉGISLATION OU DE LA ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX ACTIVITÉS DU SOUS- LIEN AVEC LES ACTIVITES DU SOUS- RÉGLEMENTATION PROJET PROJET - intégrer les principes du développement durable, dans les activités des des parties prenantes dans la réalisation des acteurs publics et privés ; évaluations environnementales et sociales - élaborer les outils de politique en matière de Changements Climatiques ; nécessaires dans le cadre de ce sous-projet. - encadrer les impacts économiques, sociaux et environnementaux liés à la biosécurité ; Les dispositions devront être prises par les - concilier la protection et la mise en valeur de l’environnement, du différents acteurs du PREMU-FA pour l’appropriation des différentes activités du sous- développement économique et du progrès social ; projet par les bénéficiaires en vue d’une gestion - créer les conditions de l’utilisation rationnelle et durable des ressources rationnelle et durable de la ressource en eau et naturelles pour les générations présentes et futures ». des ouvrages hydrauliques qui seront réalisés surtout à travers les activités d’engagement citoyen. Loi n°2003-308 du 07 juillet 2003 portant Article 1 : « Les Collectivités territoriales concourent avec l’Etat au Selon les dispositions de ce texte, les transfert et répartition de compétences de développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel, et scientifique entreprises d’exécution devront, en collaboration l'Etat aux Collectivités Territoriales des populations et, de manière générale, à l’amélioration constante de leur cadre avec la cellule de coordination du PREMU-FA et de vie ». l’ONEP, informer et consulter préalablement les Article 7 : « La réalisation d’un équipement sur le territoire d’une collectivité autorités administratives et coutumières des territoriale ne peut être entreprise par l’Etat ou par une autre Collectivité sous-préfectures et mairies de Béoumi, de territoriale sans consultation préalable de la collectivité concernée ». Bodokro et de SAKASSOU avant le démarrage En matière de protection de l’environnement et de gestion des ressources des travaux. naturelles, l’article 12 détermine le champ de compétence des départements, entre autres: La mairie de Béoumi devra indiquer le site de la - l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans départementaux d’actions décharge publique à l’entreprise des travaux et pour l’environnement et la gestion des ressources naturelles en harmonie l’autoriser pour le déversement des ordures avec le plan régional ; ménagères issues du chantier. - la gestion, la protection et l’entretien des forêts, zones, parcs et sites naturels d’intérêt départemental ; Par ailleurs, la cellule de coordination du - le transport des ordures des postes de groupage au centre de traitement PREMU-FA et l’ONEP doivent veiller à ce que technique du département. les travaux envisagés dans le cadre de ce sous- projet cadrent avec les objectifs de protection et de gestion des ressources naturelles. Loi n° 99-477 du 02 août 1999 portant Code Article 1 : « Le service public de la prévoyance sociale a pour but de fournir des La cellule de coordination du PREMU-FA et de Prévoyance Sociale et ses décrets prestations à l’effet de pallier les conséquences financières de certains risques ou l’ONEP devront veiller à ce que les activités des modifiés par l'Ordonnance N°2012-03 du 11 de certaines situations, en matière : entreprises en charge des travaux et leurs sous- janvier 2012, modifiée par l’ordonnance n°17- traitants soient conformes à ce texte, notamment 107 du 15 février 2017 • d’accidents du travail et de maladies professionnelles ; par la déclaration du personnel à la CNPS, • de maternité ; l’application de mesures de protection de la santé des travailleurs contre les risques

12

Rapport de CIES – Page 13

INTITULÉ DE LA LÉGISLATION OU DE LA ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX ACTIVITÉS DU SOUS- LIEN AVEC LES ACTIVITES DU SOUS- RÉGLEMENTATION PROJET PROJET professionnels, et par un suivi rigoureux des cas • de retraite, d’invalidité et de décès ». d’accidents de travail.

Article 66 : « Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à tout travailleur soumis aux dispositions du Code du Travail ». Loi n°98-755 du 23 décembre 1998 portant Article 1 : « Les déversements, dépôts de déchets de toute nature ou d'effluents La cellule de coordination du PREMU-FA et Code de l’Eau radioactifs, susceptibles de provoquer ou d'accroître la pollution des ressources l’ONEP doivent veiller à ce que les déchets de en eau sont interdits ». toute nature générés dans le cadre de ce sous- projet ne perturbent, ni ne dégradent les Article 51 : « Il est interdit de déverser dans la mer, les cours d'eau, les lacs, les ressources en eau des localités de Béoumi, lagunes, les étangs, les canaux, les eaux souterraines, sur leur rive et dans les notamment le cours d’eau « OUAOUA », le nappes alluviales, toute matière usée, tout résidu fermentescible d'origine « KAN » et le KONSOU (affluent du Bandama). végétale ou animale, toute substance solide ou liquide, toxique ou inflammable susceptibles de constituer un danger ou une cause d'insalubrité, de provoquer un incendie ou une explosion ». Loi n° 96-766 du 03 octobre 1996 portant Article 2 : « Le présent code vise à : Pour mener à bien le sous-projet, la cellule de Code de l’Environnement - protéger les sols, sous-sols, sites, paysages et monuments nationaux, les coordination du PREMU-FA et l’ONEP devront formations végétales, la faune et la flore et particulièrement les domaines maitriser les impacts des différentes activités à classes, les parcs nationaux et réserves existantes ; réaliser sur l’environnement et s’assurer de - établir les principes fondamentaux destinés à gérer, à protéger l’environnement l’implication effective des structures compétentes contre toutes les formes de dégradation afin de valoriser les ressources en charge de la protection de l’environnement ; naturelles, de lutter contre toutes sortes de pollutions et nuisances; d’où la réalisation du présent CIES. - améliorer les conditions de vie des différents types de population dans le respect de l’équilibre avec le milieu ambiant ; Le PGES qui en sera issu, comprendra un - créer les conditions d’une utilisation rationnelle et durable des ressources ensemble de mesures anticipatrices visant à naturelles pour les générations présentes et futures ; éviter, minimiser ou compenser les aspects - garantir à tous les citoyens, un cadre de vie écologiquement sain et équilibre ; négatifs des travaux. - veiller à la restauration des milieux endommagés ». Par ailleurs, ces acteurs devront s’assurer qu’un Article 39 : « Tout projet important susceptible d'avoir un impact sur processus d’information de l’ensemble des l'environnement doit faire l'objet d'une étude d'impact préalable. Tout projet fait parties prenantes au sous-projet a été mené. l'objet d'un contrôle et d'un suivi pour vérifier la pertinence des prévisions et adopter les mesures correctives nécessaires ». Article 75 : « Sont interdits : les déversements, les rejets de tous corps solides, de toutes substances liquides, gazeuses, dans les cours et plans d'eaux et leurs abords ; toute activité susceptible de nuire à la qualité de l'air et des eaux tant de surface que souterraines ».

13

Rapport de CIES – Page 14

INTITULÉ DE LA LÉGISLATION OU DE LA ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX ACTIVITÉS DU SOUS- LIEN AVEC LES ACTIVITES DU SOUS- RÉGLEMENTATION PROJET PROJET Loi n°87-806 du 28 juillet 1987 portant La Loi n°87-806 du 28 Juillet 1987 portant protection du patrimoine culturel est un La cellule de coordination du PREMU-FA et protection du patrimoine culturel texte de Loi qui dispose de l’ensemble des définitions et principes généraux l’ONEP veilleront à la mise en œuvre des applicables à la protection du patrimoine culturel national. En ses articles 1er à 4, mesures de protection et de gestion de vestiges elle définit le champ d’application et les dispositions générales à prendre en cas en cas de découverte fortuite. ces acteurs de découverte des éléments faisant partie du patrimoine culturel. Elle définit en devraient donc se conformer aux dispositions son Article 5 que : "la protection du patrimoine culturel immobilier est assurée générales mentionnées dans le PGES en cas de suivant son intérêt historique, artistique, scientifique ou technologique ainsi qu’en découverte des éléments faisant partie du raison de son état de conservation par trois mesures administratives distinctes : patrimoine culturel, c’est à dire se référer aux l’inscription, le classement et la déclaration de sauvegarde ». autorités des Directions Régionales de la Culture et de la francophonie du GBEKE (à Bouaké).

Loi n° 2019-868 du 14 octobre 2019 modifiant Article 2 nouveau : « Le Domaine Foncier Rural est à la fois : Pour toute intervention dans le domaine foncier la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative - hors du domaine public ; rural, la loi sera respectée. au domaine foncier rural, telle que modifiée - hors des périmètres urbains ; par les lois n°2004-412 du 14 août 2004 et - hors des zones d’aménagement différé dûment constituées ; En cas de traversée de terres relevant du n°2013-655 du 13 septembre 2013 - hors du domaine forestier classé et des aires protégées ; domaine foncier rural, la CC-PREMU FA et - hors des zones touristiques dûment constituées ». l’ONEP veilleront au respect de cette loi.

Article 4 nouveau : « La propriété d’une terre du Domaine Foncier Rural est Toutefois, les canalisations seront réalisées établie à partir de l’immatriculation de cette terre au Registre Foncier ouvert à cet dans le domaine public représenté par les effet par l’Administration. servitudes de passage de canalisation, le long Dans le domaine foncier rural coutumier, les droits coutumiers sont constatés par des voies. le Certificat Foncier ». Le domaine foncier rural tel que défini par la loi ne sera pas sollicité dans le cadre de ce sous- projet.

DECRETS

Décret n°96-894 du 08 novembre 1996 Article 3 : « Les termes ci-après sont définis comme suit : En application des dispositions de ce décret, le déterminant les règles et procédures 2) Constat d’impact : inventaire des effets du projet ou programme, sans suggérer projet figure dans l’annexe 2, catégorie des applicables aux études relatives à l'impact nécessairement l’étude des variantes et les moyens permettant de corriger les projets qui requièrent la réalisation d’un Constat environnemental des projets de effets négatifs ». d’Impact Environnemental et Social (CIES). développement Article 5 : « Pour tout projet ayant un lien avec les domaines prévus à l’annexe II Par conséquent, en réalisant ce CIES, le du présent décret, l’autorité habilitée à délivrer l’autorisation doit exiger du maître PREMU-FA se met en conformité avec ce texte d’ouvrage ou du pétitionnaire un constat d’impact aux fins d’en évaluer le risque et devra veiller à la mise en œuvre des mesures

14

Rapport de CIES – Page 15

INTITULÉ DE LA LÉGISLATION OU DE LA ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX ACTIVITÉS DU SOUS- LIEN AVEC LES ACTIVITES DU SOUS- RÉGLEMENTATION PROJET PROJET d’impact sérieux sur l’environnement et d’exiger ou non une étude d’impact contenues dans le PGES. environnemental ».

Décret n° 96-206 du 07 mars 1996, relatif au Article 1 : « Conformément aux dispositions prévues à l'article 42.1 du Code du La cellule de coordination du PREMU-FA et comité d'hygiène, de sécurité et des Travail, dans tous les établissements ou entreprises occupant habituellement plus l’ONEP devront s’assurer que les activités des conditions de travail de cinquante salariés, l'employeur doit créer un comité d'hygiène, de sécurité et entreprises en charge des travaux ainsi que de des conditions de travail ». leurs sous-traitants sont exécutées conformément à ce décret, notamment par la mise en place d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail si le nombre de travailleurs est supérieur à 50.

Arrêté Interministériel Les articles 1 et 5 définissent les taux d’indemnisation pour destruction de En cas de destruction de cultures ou bien n°453/MINADER/MIS/MIRAH/MEF/MCLU/MMG/ cultures et les critères à retenir pour le calcul de la valeur de l’indemnisation pour agricoles, les critères pour le calcul des taux MEER/MPEER/SEPMBPE du 01 août 2018 chaque type de culture. d’indemnisations pour perte de cultures dans le portant fixation du barème d'indemnisation Cet arrêté actualise les taux d’indemnisation dans le cadre des destructions de cadre du présent sous-projet seront déterminés pour destruction ou projet de destruction des cultures occasionnées par l’exécution de travaux d’utilité publique. Le paiement sur la base de cet arrêté, par la direction cultures et autres investissements en milieu de l’indemnité est à la charge de la personne physique ou morale civilement départementale de l’agriculture de Béoumi. rural et abatage d’animaux d’élevage responsable de la destruction.

15

Rapport de CIES – Page 16

4.2.2. Conventions et accords internationaux signés et ratifiés par la Côte d’Ivoire en rapport avec les activités du sous-projet La Côte d'Ivoire a signé et ratifié plusieurs conventions, accords et traités internationaux relatifs à l'environnement. Ces conventions interviennent dans le cadre des orientations et du contenu de la politique nationale. Un inventaire de quelques conventions applicables au sous-projet est fait dans le tableau 3.

16

Rapport de CIES – Page 17

Tableau 3: Conventions ou accords internationaux signés et ratifiés par la Côte d’Ivoire en relation avec le sous-projet Année de Intitulé de la convention et signature ou Objectif visé Activités du sous- projet en rapport avec le texte date d’adoption ratification

Convention de VIENNE pour la 30/11/1992 Diminuer les émissions des gaz à effet de serre Les engins et équipements qui seront utilisés par les entreprises lors des protection de la couche (GES). travaux peuvent constituer des sources d’émissions de gaz à effet de d'ozone (1985) serre qui peuvent modifier la couche d’ozone.

Le PREMU-FA est interpelé par cette convention. Le PGES du présent CIES intègrera des mesures pour la réduction de ces gaz en vue de protéger la santé humaine et l’environnement, notamment par le strict respect des mises à jour des visites techniques de chaque engin et véhicule et l’arrêt de la machinerie quand elle n’est plus utilisée. Vu la nature des travaux, la quantité de véhicules et engins à utiliser sera faible.

Convention Africaine sur la 15/06/1969 Prendre les mesures nécessaires pour assurer la Le sous-projet traverse des milieux naturels. Conservation de la nature et conservation, l'utilisation et le développement Les travaux devront donc être réalisés dans l'optique de préserver au des ressources naturelles des sols, des eaux, de la flore et des ressources mieux le milieu naturel, de minimiser les risques environnementaux ou de adoptée à ALGER (1968) en faune en se fondant sur des principes réhabiliter les ressources naturelles en cas de destruction pendant la scientifiques et en prenant en considération les réalisation des travaux. intérêts majeurs de la population.

Protocole de MONTREAL Les engins et véhicules qui seront mobilisés par l’entreprise et ses sous- 30/11/1992 Protéger la santé humaine et l'Environnement relatif à des substances qui traitants lors de la réalisation des travaux peuvent constituer des sources contre les effets néfastes résultants ou appauvrissent la couche d’émissions de gaz capables de modifier la couche d’Ozone. Le PREMU- susceptibles de résulter des activités humaines d'Ozone (1987) FA devra veiller à ce que les engins de chantier soient bien entretenus, qui modifient ou sont susceptibles de modifier la mis à jour de leurs visites techniques et soient systématiquement arrêtés couche d'ozone. lorsqu’ils ne sont pas utilisés.

Convention cadre des Nations 14/11/1994 Stabiliser les concentrations de gaz à effet de Les engins et équipements qui seront utilisés par les entreprises lors des Unies sur les changements serre dans l'atmosphère à un niveau qui travaux peuvent constituer des sources d’émissions de gaz à effet de climatiques (1992) empêche toute perturbation anthropique serre. dangereuse du système climatique. Elle permet Le PREMU-FA devra veiller au strict respect des mises à jour des visites en outre aux écosystèmes de s'adapter techniques de chaque engin et véhicule et l’arrêt systématique de la naturellement aux changements climatiques. machinerie quand elle n’est plus utilisée.

17

Rapport de CIES – Page 18

Année de Intitulé de la convention et signature ou Objectif visé Activités du sous- projet en rapport avec le texte date d’adoption ratification

Protocole de KYOTO sur les 28/04/2007 Réduire les émissions de gaz à effet de serre Les engins et équipements qui seront mobilisés par les entreprises lors gaz à effet de serre (1997) des travaux peuvent constituer des sources d’émissions de gaz à effet de serre.

Le PREMU-FA devra veiller au strict respect des mises à jour des visites techniques de chaque engin et véhicule et l’arrêt systématique de la machinerie quand elle n’est plus utilisée.

Vu la nature des travaux, la quantité de véhicules et engins à utiliser sera faible.

Accord de PARIS sur le Climat 25/10/2016 Réduire le réchauffement climatique Les engins et équipements qui seront mobilisés par les entreprises lors (2015) des travaux peuvent constituer des sources d’émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement Climatique.

Le PREMU-FA devra veiller au strict respect des mises à jour des visites techniques de chaque engin et véhicule et l’arrêt systématique de la machinerie quand elle n’est plus utilisée.

Convention concernant la 21/11/1977 Assurer l’identification, la protection, la En phase de construction, la CC PREMU-FA s’assurera du respect de protection du patrimoine conservation, la mise en valeur et la transmission l’intégrité des sites culturels des communautés et des mesures de mondial, culturel et naturel (23 aux générations futures du patrimoine culturel et protection des vestiges en cas de découverte fortuite. novembre 1972) naturel.

4.2.3. Politiques opérationnelles de la Banque mondiale déclenchées par le sous-projet

Outre la règlementation nationale en vigueur, le présent Constat d’Impact Environnemental et Social est élaboré conformément aux politiques de sauvegardes environnementale et sociale de la Banque mondiale déclenchées par le sous-projet, à savoir la PO 4.01: Evaluation environnementale et la PO 4.11 : Ressources culturelles physiques.

Les détails de ces politiques opérationnelles ainsi que leur applicabilité et lien avec le sous-projet sont présentés dans le tableau 4.

18

Rapport de CIES – Page 19

Tableau 4: Principales politiques de sauvegardes environnementale et sociale de la Banque mondiale applicables au sous-projet Politiques opérationnelles Objectif de la Politique Applicabilité et lien avec le sous-projet déclenchées PO/PB 4.01 : L’objectif de la PO 4.01 est d’assurer l’intégrité environnementale et sociale ainsi que la Le sous-projet est interpellé par cette Évaluation durabilité des projets financés par la Banque mondiale. Elle couvre les impacts politique, car les travaux envisagés sont Environnementale potentiels sur les sphères physiques, biologiques, et socio-économiques, y compris les susceptibles de générer des impacts sur le aspects transfrontaliers et les aspects liés aux ressources globales. milieu biophysique et humain. D’où la nécessité de réaliser le présent CIES. Diffusion : La PO 4.01 décrit aussi les exigences de consultation des parties prenantes Les parties prenantes de la zone du sous- et de diffusion des informations pertinentes issues des évaluations environnementales projet, notamment les communautés pour les projets et sous-projets de catégorie A et B. bénéficiaires et potentiellement affectées par Cette politique est déclenchée si un projet va probablement occasionner des risques et les travaux, les autorités administratives et des impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. coutumières des sous-préfectures de Béoumi, de Bodokro et de Sakassou ainsi que les ONG, OSC doivent être informées et consultées aux différentes étapes du sous- projet. Le présent CIES devra être divulgué auprès des populations. PO/PB 4.11 : Cette politique exige d’étudier et d’inventorier les biens culturels qui peuvent être Cette politique interpelle le PREMU-FA du fait Ressources affectés par un projet. que les travaux de fouille pour la pose des Culturelles L’objectif est d’éviter ou de minimiser les impacts négatifs des projets de conduites peuvent aboutir sur la découverte Physiques développement sur les ressources culturelles physiques, c’est-à-dire les objets meubles fortuite de vestiges archéologiques. Le ou immeubles, les sites, les structures, les paysages qui ont une importance PREMU-FA devra œuvrer à la préservation archéologique, paléontologique, historique, architecturale, religieuse, traditionnelle, etc. des ressources culturelles physiques dans le Cette politique est déclenchée dès lors que les activités du projet peuvent porter atteinte cadre de ce sous-projet. à l’intégrité totale ou partielle de l’une de ces ressources.

19

Rapport de CIES – Page 20

4.3. Cadre institutionnel

Au niveau institutionnel, la mise en œuvre du sous-projet mettra à contribution plusieurs structures publiques et privées nationales et leurs démembrements qui constituent les parties prenantes au sous- projet. Le tableau 5 présente ces différentes structures en lien avec le sous-projet.

20

Rapport de CIES – Page 21

Tableau 5: Structures impliquées dans la mise en œuvre du sous-projet INTÉRETS ET RÔLES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU SOUS- STRUCTURES ATTRIBUTIONS SPECIFIQUES PROJET

Ministère de l’Hydraulique Le Ministère de l’hydraulique est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique Le Ministère de l’hydraulique est le maitre d’ouvrage du sous- du Gouvernement en matière d’hydraulique humaine. Il intervient à travers l’ONEP. projet.

L’Office National de l’Eau Potable (ONEP) Dans le cadre de ce sous-projet, l’ONEP intervient en tant que L’ONEP est une société d’Etat placée sous la tutelle technique du Ministère Maître d’Ouvrage Délégué, pendant la conception et la mise en l’hydraulique et sous la tutelle financière du Ministère de l’Economie et des œuvre du sous-projet. Il assure aussi la fonction d’agence Finances. d’exécution. L’ONEP a un spécialiste en sauvegarde environnementale qui est chargé du suivi de la mise en œuvre L’ONEP a pour mission principale d'apporter à l'Etat et aux collectivités territoriales son assistance en vue d'assurer l'accès à l'eau potable à l'ensemble de la population ainsi que des activités prévues dans le présent CIES et qui visent la la gestion du patrimoine public et privé de l'Etat dans le secteur de l'eau potable. protection de l’environnement biophysique et humain du centre urbain de Béoumi. Ministère de l’Environnement et Le ministère de l’environnement et du développement durable est chargé de la mise en La DGEDD doit coordonner la mise en œuvre des textes relatifs du Développement Durable œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de protection de à la protection de l’environnement dans les processus de l’environnement et du développement durable. Plusieurs structures compétentes lui sont réalisation et d’exploitation des ouvrages du sous-projet. rattachées. Le CIAPOL doit participer à l’examen technique de la présente Il a entre autres pour mission : étude d’impact. Les déchets industriels (solides, liquides) issus − la planification et le contrôle de la politique en matière d’environnement, de la base de chantier devront être collectés, traités et/ou évaluation, études et plans ; éliminés par des structures agréées par le CIAPOL. − la mise en œuvre du Code de l’Environnement et de la législation en matière L'ANDE, quant à elle, doit veiller à: de protection de l’environnement, en liaison avec le ministère des Eaux et - l'élaboration ou la validation des termes de référence du Forêts ; CIES ; − la préparation et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de développement et de promotion des technologies vertes participant à - l'organisation de l’examen du rapport du présent CIES en l’amélioration de la qualité de l’environnement par la réduction des rejets commission interministérielle ; toxiques dans l’eau, l’air et le sol ainsi qu’à la diminution de la consommation énergétique ; - la rédaction de projet d’arrêté d’approbation du présent − la contribution au développement de la politique destinée à associer les rapport de CIES à soumettre à la signature du ministre de citoyens à la détermination des choix concernant les projets ayant une l’environnement et du développement durable ; incidence importante sur l’environnement ; - la surveillance environnementale et sociale de l’exécution − la contribution au développement de l’éducation, de la formation et des citoyens des activités du sous-projet conformément au Plan de en matière d’environnement. Gestion Environnementale et Sociale (PGES). La Direction Générale de l’Environnement et du Développement Durable (DGEDD), le

Rapport de CIES – Page 22

INTÉRETS ET RÔLES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU SOUS- STRUCTURES ATTRIBUTIONS SPECIFIQUES PROJET

Centre Ivoirien Anti-Pollution (CIAPOL) et l’Agence Nationale De l'Environnement (ANDE) sont les structures qui sont impliquées dans le sous-projet.

Ministère de l’Administration du Le ministère de l’administration du territoire et de la centralisation est chargé de la mise La préfecture de Béoumi, les sous-préfectures de Béoumi, de Territoire et de la en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière d’administration du Bodokro, de Sakassou et les chefferies traditionnelles des Décentralisation territoire et de la décentralisation. localités concernées dans le centre urbain de Béoumi interviendront dans l’information et la consultation des - En matière d’administration du territoire : il a la responsabilité des relations populations ainsi que dans la gestion des plaintes liées aux avec les chefferies traditionnelles ; de l’organisation et de l’administration des travaux du sous-projet. circonscriptions administratives par l’intermédiaire des préfets et sous-préfets dont il coordonne les activités ; de la collecte et l’exploitation de toutes Les présidences des réunions publiques organisées dans le informations se rapportant à la mission générale de l’administration du territoire cadre de ce sous-projet sont assurées par ces autorités etc. ; administratives et coutumières. - En matière de décentralisation : il assure la mise en œuvre et le suivi de la politique de décentralisation en liaison avec le ministère chargé du plan et du Ces acteurs interviendront également dans la gestion des développement ; organise et contrôle le fonctionnement des collectivités plaintes liées au sous-projet. territoriales ; exerce des pouvoirs de tutelle de l’Etat à l’égard des collectivités territoriales et sensibilise les populations à la participation au développement local;

Ministère de la Sécurité et de la Le ministère de la sécurité et de la protection civile est chargé de la mise en œuvre et du Il intervient à travers le commissariat de police de Béoumi et de Protection Civile suivi de la politique du Gouvernement en matière de sécurité et de la protection civile. Sakassou, les gendarmeries de Béoumi, de Bodokro et de Sakassou, qui, en cas de nécessité, pourrait mettre à disposition - En matière de sécurité : il assure la gestion de la sécurité publique, de la sécurité du sous-projet, les forces de l’ordre et de sécurité pour assurer des biens et des personnes ; la sécurité du personnel du chantier et des biens mobilisés sur le - En matière de protection civile, il a entre autres pour mission : chantier.

• l’application et le suivi de la réglementation en matière de prévention, de sensibilisation des populations et de secourisme ; • l’organisation, la direction et la coordination des secours en cas de sinistres, de catastrophes d’origine naturelle, technologique ou humaine ; • la planification des secours et des équipements ; la participation à la protection des biens culturels, en liaison avec le ministère de la culture ; • le suivi de l’application des lois et règlements en matière de protection de

Rapport de CIES – Page 23

INTÉRETS ET RÔLES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU SOUS- STRUCTURES ATTRIBUTIONS SPECIFIQUES PROJET

la nature, en lien avec le ministère chargé de l’environnement et du développement durable; • la coordination et la mise en œuvre opérationnelle des plans d’organisation des secours médicaux, en liaison avec les ministères intéressés et les organismes privés compétents en matière de secours d’urgence et de transport sanitaire.

Ministère de la Santé et de Le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique est chargé de la mise en œuvre et du La direction de l’hygiène, de l’environnement et la santé, veillera l’Hygiène Publique suivi de la politique du Gouvernement en matière de Santé et d’Hygiène Publique. Il a par l’intermédiaire de l’Institut National de l’Hygiène Publique l’initiative et la responsabilité des actions suivantes: (INHP) aux conditions d’hygiène dans lesquelles seront réalisés les travaux, afin de protéger la santé des travailleurs et – l’élaboration et le suivi de l’application des textes en matière de santé ; populations. La prise en charge médicale des travailleurs sera assurée par la protection sanitaire des populations ; – un centre de santé dont la création a été autorisée par le – l’autorisation de création et contrôle des établissements sanitaires privés ; ministère de la santé et de l’hygiène publique et avec lequel l’entreprise des travaux signera une convention. – le développement de la médecine du travail, en liaison avec le ministère chargé Les différentes campagnes de vaccination du personnel du du travail ; chantier seront réalisées par l’INHP dans le cadre des activités de l’ONG qui sera recrutée par l’entreprise. – le renforcement de la sécurité sanitaire ; Par ailleurs, les sensibilisations sur les IST/VIH/SIDA nécessiteront la mobilisation d’un médecin dans l’équipe de – etc. l’ONG. La politique de santé en Côte d’Ivoire est fondée prioritairement sur les Soins de Santé Primaire (SSP). Les structures impliquées dans le projet sont la direction de l’hygiène, de l’environnement et la santé et l’Institut National de l’Hygiène Publique (INHP).

Ministère de l’Emploi et de la Ce ministère est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du La mise en œuvre du sous-projet occasionnera l’emploi de Protection Sociale Gouvernement en matière d’emploi, de lutte contre la pauvreté et des questions liées cadres et main d’œuvre non qualifiée qui devront être déclarés à aux affaires sociales. A ce titre et en liaison avec les autres départements ministériels la CNPS pour leur prise en charge en cas d’accident de travail, intéressés, il a l’initiative et la responsabilité des actions en matière d’emploi et en de décès, de maternité, etc. matière d’affaires sociales. La CNPS aura pour rôle de contrôler les conditions d’hygiène et Il intervient au travers de l’Institution de Prévoyance Sociale, Caisse Nationale de de sécurité au travail des travailleurs. Elle veillera au maintien Prévoyance Sociale (IPS CNPS), dont il assure la tutelle technique. de conditions saines (hygiène et sécurité) de travail pour le L’IPS CNPS gère le régime obligatoire de la prévoyance sociale du secteur privé et personnel à travers des contrôles périodiques au niveau des assimilé. Elle intervient également dans le domaine de l’action sanitaire et sociale déclarations.

Rapport de CIES – Page 24

INTÉRETS ET RÔLES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU SOUS- STRUCTURES ATTRIBUTIONS SPECIFIQUES PROJET

Ministère de l’Equipement et de Ce ministère est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du La direction de gestion du réseau de l’AGEROUTE veillera à ce l’Entretien Routier Gouvernement en matière d’équipement du pays en infrastructures dans les domaines que le sous-projet ne contribue pas à la dégradation des des Travaux Publics ainsi que de l’entretien des routes. Ce ministère intervient à travers infrastructures routières pendant les travaux de pose de l’AGEROUTE (Agence de Gestion des Routes) qui joue le rôle d’assistance technique à canalisation et de transport des matériaux du chantier. la maîtrise d'ouvrage et a en charge les projets d'aménagement et d’entretien de la voirie.

Ce Ministère a en charge la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement Dans le cadre du sous-projet, ce ministère interviendra, à travers en matière d'agriculture. A ce titre, ce département ministériel a l'initiative et la la direction départementale de l’agriculture de Béoumi, dans responsabilité des actions en matière de production végétale, de formation, de l’évaluation du taux d’indemnisation des cultures qui pourraient Ministère de l’Agriculture et du promotion des exploitations agricoles, de négociation et de suivi des accords être impactées. Développement Rural internationaux et de développement. Au titre du développement rural, il est responsable de la gestion du domaine rural et de la mise en œuvre du code foncier rural. Pour toute intervention dans le domaine foncier rural, la direction départementale de l’agriculture de Béoumi sera impliquée.

Ministère de l’Economie et des Ce ministère a pour attribution à la fois la gestion des finances publiques ainsi que la Ce Ministère interviendra dans le sous-projet à travers la Cellule Finances mise en œuvre de la politique économique de la Côte d'Ivoire. Il assure pour le compte de suivi du Financement et des Relations avec les Institutions de l’Etat, toutes les opérations financières dans les secteurs de développement national. Financières qui est chargée entres autres, d’apporter un appui Le Ministère interviendra dans le sous-projet à travers la Cellule de suivi du conseil au PREMU-FA sur les procédures des bailleurs de fonds Financement et des Relations avec les Institutions Financières qui est chargée entres (Banque mondiale) et sur la programmation des activités du autres, d’apporter un appui conseil aux projets sur les procédures des bailleurs de fonds projet. et sur la programmation des activités des projets. Il interviendra dans la mobilisation et la mise à disposition des ressources financières nécessaires à l’exécution des activités du présent CIES. A cet effet, un Agent Comptable (AC) est détaché auprès du PREMU-FA.

Ministre auprès du Premier Il est chargé du budget et du portefeuille de l’Etat et exerce par délégation du Premier Ce ministère interviendra pour la budgétisation de toutes les Ministre, chargé du Budget et Ministre, les attributions relatives au budget et au portefeuille de l’Etat. dépenses qui seront effectuées sur la part Etat, notamment les du Portefeuille de l’Etat paiements des indemnisations des personnes affectées par le sous-projet. Pour cela, un Contrôleur Financier (CF) est détaché auprès du PREMU-FA.

Cellule de coordination du La mise en œuvre de ce sous-projet sera assurée par la Cellule de Coordination du Le suivi de la mise en œuvre de ce sous-projet sera assuré par PREMU-FA PREMU (CC-PREMU) qui dispose d’un service en charge des questions de la Cellule de Coordination du PREMU (CC-PREMU) qui dispose

Rapport de CIES – Page 25

INTÉRETS ET RÔLES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU SOUS- STRUCTURES ATTRIBUTIONS SPECIFIQUES PROJET

sauvegardes environnementales et sociales et qui sera chargé de garantir l’effectivité de d’un service en charge des questions de sauvegardes la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux dans environnementales et sociales qui sera chargé de garantir l’exécution des activités du sous-projet. l’effectivité de la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux pendant l’exécution des activités du sous-projet. Bureau de Contrôle ou de Dans le cadre de ce sous-projet, un bureau de contrôle des travaux (mission de L’environnementaliste du Bureau de Contrôle doit s’assurer que maîtrise d’œuvre des travaux contrôle) sera sélectionné pour suivre l’exécution de l’ensemble des travaux. Ce bureau tous les intervenants sur le chantier (surveillants de chantier, devra disposer d’un environnementaliste qui sera mobilisé pendant toutes les phases chef de chantier, techniciens, ouvriers, autres) soient d’exécution des travaux. sensibilisés aux principales préoccupations environnementales et sociales et aux mesures de protection du milieu de la réalisation des travaux.

L’environnementaliste de l’entreprise recrutée pour les travaux est responsable de la L’entreprise recrutée pour les travaux devra mobiliser en Entreprise en charge des prise en compte de l’ensemble des préoccupations environnementales et sociales permanence, un environnementaliste pendant l’exécution des travaux soulevées dans le présent CIES et doit veiller au strict respect des mesures énoncées différentes composantes du sous-projet.

dans le présent rapport afin de préserver la qualité de l’environnement dans la zone du

sous-projet.

– Page 26

4.4. Analyse des capacités environnementales et sociales des acteurs impliqués dans le sous-projet

La prise en compte de la dimension environnementale et sociale dans le cadre des activités du PREMU-FA constitue une préoccupation majeure.

Des acquis ont été notés concernant l’intégration de l’environnement dans les activités du sous-projet. On note l’existence d’un spécialiste en sauvegarde environnementale et d’un spécialiste en sauvegarde sociale dédiés au PREMU-FA, la présence d’un spécialiste en sauvegarde environnementale recruté pour le compte de l’ONEP sur le PREMU-FA, la collaboration avec l’ANDE, et l’obligation qui est faite aux missions de contrôle des travaux et aux entreprises des travaux d’avoir dans leur personnel clé, un environnementaliste qui sera mobilisé à plein temps sur le chantier.

Toutefois, le fonctionnement et l’efficacité des autres personnels de la mission de contrôle et de l’entreprise des travaux (chef de mission de contrôle, directeur des travaux, chef d’équipes, etc.) restent à être améliorés fortement. Des insuffisances en connaissances sur les bonnes pratiques environnementales, sociales et sécuritaires dans la mise en œuvre des activités du sous-projet sont constatées au niveau des populations.

Aussi, dans le cadre de ce sous-projet, un accent devra être mis sur l’information, la sensibilisation et la formation du personnel de l’entreprise et de la mission de contrôle en matière de protection de l’environnement, d’hygiène, de santé et sécurité au travail. Les populations, quant à elles, seront informés et sensibilisées sur les questions environnementales et les actions à poser en cas de non-respect des mesures de sauvegarde par les entreprises, avant le démarrage des travaux.

– Page 27

5. ANALYSE DES ALTERNATIVES ET VARIANTES DU SOUS- PROJET

L’analyse des alternatives consiste à comparer la variante « avec le sous-projet », c’est-à- dire celle relative à l’extension du réseau potable dans les sous-préfectures de Béoumi, Sakassou et Bodokro, à la variante « sans le sous-projet », se rapportant au cas où ce sous-projet n’est pas réalisé ou exécuté.

5.1. Variante 1 « sans le sous-projet »

Dans l’option où cette phase additionnelle du PREMU n’est pas réalisée, les localités du centre urbain de Béoumi ( Béoumi, Sakassou et Bodokro) et leurs villages satellites avec une population de 45 507( RGPH 2014) n’auront toujours pas accès à l’eau potable. En 2020, cette population est estimée à 47 645 habitants selon les estimations du taux de croissance qui est de 2,6 % par an. Ces populations continueront à s’approvisionner aux sources traditionnelles avec un service irrégulier et une eau non traitée selon les normes de l’OMS, et dont la qualité laisse à désirer.

Tableau 6: Aspects positifs et négatifs avec l’option « sans le sous-projet » Aspects négatifs Aspects positifs - eau de qualité douteuse et en quantité insuffisante ; - conservation de la couverture - éloignement des concessions par rapport au point végétale sur les sites dédiés à d’eau le plus proche ; la réalisation des travaux ; - maintien et aggravation de la corvée d’eau pour les - sauvegarde de la qualité du sol; enfants et les femmes ; - absence de nuisance sonore ; - vétusté des ouvrages hydrauliques existants ; - moindre risque d’accidents . - maintien et aggravation des mauvaises qualités d’hygiène ; - maintien et aggravation des maladies liées au manque d’eau et à sa mauvaise qualité (cas des maladie d’origines hydriques et autres problèmes de santé publique) ; - tension au sein de la cellule familiale due à l’extrême fatigue.

Il est clair que les aspects négatifs d’une telle option l’emportent très nettement, notamment en ce qui concerne les aspects sanitaires et sociaux. Les conséquences positives de la situation « sans le sous-projet » semblent dérisoires par rapport à tous les inconvénients pour les populations.

L’option « sans le sous-projet » n’est donc pas une solution à considérer. Elle contribuerait à dégrader davantage les conditions de vie des populations de ces localités. Malgré un accroissement démographique important, les populations continueraient à s’approvisionner en eau de boisson dont la qualité laisse à désirer et en quantité insuffisante. La situation sanitaire ne pourrait qu’empirer et les répercussions socio-économiques pourraient devenir préoccupantes pour le Gouvernement.

5.2. Variante 2 « avec le sous-projet »

L’option de réalisation de ce sous-projet présente plus d’avantages que l’option « sans le sous-projet ». En effet, la réalisation du sous-projet permettra à la population des zones concernées d’avoir accès de manière continue à l’eau potable, d’améliorer leurs conditions d’hygiène et sanitaire et donc d’accroitre leur espérance de vie. Sur le plan familial, l’accès à l’eau potable va consolider les relations familiales suite à l’allègement des taches des femmes liées aux corvées d’eau. Les femmes auront ainsi plus de temps pour se consacrer aux autres tâches ménagères (cuisine, activités lucratives et scolarités des jeunes filles, etc.).

En outre, la mise en œuvre de ce sous-projet permettra à l’Etat ivoirien d’atteindre l’un des objectifs stratégiques du millénaire pour le développement (OMD) qui visent à réduire le nombre de personnes n’ayant pas accès de façon durable à une eau de boisson salubre.

– Page 28

Le tableau 7 présente une synthèse des aspects positifs et négatifs de réalisation du sous- projet.

Tableau 7: Aspects positifs et négatifs de l’option « avec le sous-projet » Aspects négatifs Aspects positifs - risques de pollution des eaux de - disponibilité d’une eau de qualité et en quantité surface des localités de Béoumi si les suffisante ; déchets issus du chantier ne sont pas - proximité du point d’eau (à domicile pour le bien gérés ; branchement particulier) ; - risque d’accidents de travail pendant - diminution des maladies liées au manque d’eau de la réalisation des travaux ; bonne qualité. - risque d’érosion à la suite des - amélioration des conditions sanitaires et d’hygiène ; défrichements lors de la préparation - amélioration de l’espérance de vie ; des terrains pour les travaux; - augmentation du chiffre d’affaire de la SODECI ; - gênes et perturbations des accès aux - création d’emplois directs et indirects temporaires; concessions; - génération de revenus monétaires pour les familles ; - risques de conflits sociaux liés au - consolidation des relations familiales suite à non-respect des us et coutumes des l’allègement des tâches ménagères populations locales par les liées aux corvées d’eau ; travailleurs ; - développement des activités économiques, qui - risques d’exploitation des enfants pourront accroître le revenu familial (activités induites (travail des enfants) ; par la disponibilité de l’eau potable pour la - risques de propagation des IST, du population, particulièrement les jeunes et les VIH/SIDA et de la COVID-19 liés à la femmes). présence des personnes étrangères (travailleurs).

5.3. Conclusion de l’analyse des alternatives

La variante 2 « variante avec le sous-projet » est retenue dans le cadre de l’élaboration du présent CIES.

Cette variante présente des impacts négatifs temporaires, de portée spatiale très limitée et surtout maîtrisables. Les aspects positifs de la variante « avec le sous-projet » sont satisfaisants et l’emportent sur les conséquences négatives. Le maintien de la situation actuelle « scénario sans le sous-projet » ne constitue pas une option durable du point de vue environnemental et socio‐économique compte tenu des inconvénients décrits plus hauts.

Par conséquent, la réalisation du sous-projet de renforcement de l’alimentation en eau potable dans les centres urbains de Béoumi (Béoumi, Sakassou et Bodokro) et des localités environnantes « scénario avec le sous-projet » telle que prévue actuellement est avantageuse pour répondre au mieux aux objectifs du gouvernement ivoirien en matière d’amélioration des conditions de vie des populations.

– Page 29

6. ETAT INITIAL DE LA ZONE DU SOUS-PROJET

6.1. Environnement biophysique

6.1.1. Relief Le relief de la région du GBEKE incluant les départements de Béoumi Sakassou et la sous-préfecture de Bodokro se présente sous la forme d’un plateau légèrement incliné vers l’est, dont l’altitude moyenne varie entre les cotes 300 et 370 mètres, avec une ligne de crête principale est- ouest. Le plateau est formé de collines peu élevées, aux sommets aplanis et aux pentes faibles (1 à 4%) sauf parfois au raccordement avec les bas-fonds qui, eux sont très plats.

Carte 2 : Relief de la région du Gbêkê

Source : Ministère du plan et du développement, 2015

6.1.2. Pédologie On rencontre à la fois des sols ferralitiques de la forêt et des sols ferrugineux tropicaux des savanes. Quatre (04) types de sols sont à distinguer : − des sols ferralitiques très lessivés sur granites. Ils se rencontrent sur les plateaux et leur fertilité est faible et possibilités agricoles sont faibles ; − des sols moyennement lessivés sur schistes se rencontrent sur les plateaux. Ce sont des sols argilo-limoneux contenant souvent des graviers et présentant parfois des affleurements latéritiques ; − des sols ferrugineux à recouvrement sableux se rencontrent au bas des pentes où les affleurements granitiques se présentent au chaos de gros blocs près des lits des marigots ; − des sols alluvionnaires favorables aux cultures maraîchères et rizicoles dans les bas-fonds.

6.1.3. Géologie La région de Bouaké à laquelle appartient le département de Béoumi Sakassou et la sous- préfecture de Bodokro est implantée au sommet du horst granitique qui sépare les eaux du

– Page 30

fleuve N’zi et celles du fleuve Bandama. Ainsi, le sol substrat géologique du département est le granite, parcouru de filons pegmatites et quartzeux. Le contexte géologique et tectonique de cette région s’intègre dans l’histoire du craton ouest africain. Trois grandes formations composent le bassin ; ce sont : − les formations magmatiques ; − les formations métamorphiques ; − les formations sédimentaires. La région est toutefois dominée par des formations métamorphiques d'origine sédimentaire, volcanique et volcano-sédimentaire et des granitoïdes récents éburnéens. Des granitoïdes à biotite homogènes et hétérogènes se trouvent à l'est et à l’ouest de Bouaké ainsi que des granitoïtes discordants (granodiorite), subalcalins à deux micas et des migmatites, granites migmatites (Ouattara et al, 2012).

Carte 3 : Carte géologique du District de la vallée du Bandama

880000 Formations géologiques Granitoides recents (éburnées)

terrains cristallins anciens indifferenciés (granites, migmatites,gneiss) 860000 Formations métamorphiques (grès, conglomérats) Terrains cristallins anciens indifferenciés 840000 Formations métamorphiques (laves acides ou basiques) Formations métamorphiques (bocs, tuf) 820000

800000 0 20000 40000 m 200000 220000 240000 260000 280000 300000 320000 Eau du barrage de Kossou

Source : Atlas de Côte d'Ivoire, 1979

6.1.4. Hydrogéologie En Côte d’Ivoire, les aquifères ou réservoirs d’eaux souterraines se subdivisent en deux catégories : aquifères du socle cristallin et métamorphique et aquifères du bassin sédimentaire côtier. Situé dans la zone des aquifères de socle cristallin et métamorphique qui couvrent 97,5% du pays, l’existence d’aquifère dans la zone de Béoumi est conditionnée par la présence de fractures et de niveaux altérés. En effet, la fracture est le berceau de l’altération. L’épaisseur d’altération augmente avec le taux de fracturation et constitue un niveau de réserves potentielles pour la recharge des aquifères inférieurs.

Aquifères des altérites En général, le modèle conceptuel simple d’aquifère de socle est constitué d’un recouvrement semi-perméable capacitif alimenté directement par les précipitations et surmontant l’aquifère de fractures captif, drainant la couverture à fonction essentiellement conductrice (Lasm, 2000).

Ce premier réservoir constitué d’altérites, présente une porosité totale élevée avec une faible porosité efficace ainsi qu’une faible perméabilité. Les altérites issues des formations grenues, sont constituées d’argiles, de sables, d’argiles sableuses et/ou d’argiles latéritiques. Elles sont peu épaisses et varient de 0 à 30 m.

Aquifères de fractures Le réservoir inférieur situé dans le substratum rocheux, a une porosité efficace pratiquement nulle, sauf dans sa partie supérieure correspondant aux arènes ou à la base du réservoir tampon. Les fissures, lorsqu’elles existent, occupent la tranche supérieure de la roche saine et sont orientées préférentiellement N60 à N80. Des fractures profondes sont orientées dans les directions préférentielles N100-N110. Chaque réseau de fissures, possède une porosité et une perméabilité de fissures liées au degré de colmatage. La densité du réseau de fissures diminue progressivement avec la profondeur. L’aquifère

– Page 31

inférieur peut être aussi alimenté par les eaux de surface par l’intermédiaire de drains verticaux et sub-affleurants constitués de filons de quartz et de pegmatites (Kouassi, 2004). L’aquifère inférieur peut être le plus productif du fait de l’intense fracturation qui l’affecte (Soro, 2002).

6.1.5. Données climatiques 6.1.5.1. Climat La région du Gbêkê appartient au régime de transition équatorial atténué (Climat Baouléen). Ce régime s’étend de Katiola, Bouaké à Yamoussoukro. Ce régime est caractérisé par quatre (4) saisons avec un régime pluviométrique bimodal comprenant deux (2) saisons de pluie intercalées de deux(2) saisons sèches (tableau 8). Les mois de saison sèche reçoivent toutefois chacun au moins une centaine de millimètres d’eau.

Tableau 8 : Caractéristique du régime de transition équatorial atténué Saison Période Caractéristiques - Présence de fréquents brouillards et stratocumulus matinaux avec un ciel généralement clair l’après-midi; - Permanence de brume sèche en pleine saison signe de la manifestation directe de l’harmattan qui souffle de décembre à février ; Grande saison Novembre à - Faiblesse des précipitations, dues à des orages sèche mi-février ou averses isolés surtout en début et fin de saison; - Ecarts importants de température (amplitude diurne atteignant 12 à 13°C en janvier) ; - Réduction de la visibilité atteignant parfois 500 m. - Apparition en début de saison, d’une nébulosité croissante du matin au soir ; - Développement de cumulo-nimbus et orages en fin de journée ; - Eclaircissement du ciel en fin de nuit et la Grande saison des Mi-mars à mi- possibilité de passage de lignes de grains pluies juillet (tornades) ; - Fréquents passages de lignes de grains en pleine saison (du 15 mai au 15 juillet), d’Est en Ouest accompagnées d’orages et averses suivis de poussées de mousson avec une pluie continue faible à modérée. - Très courte, avec un type de temps semblable à celui du début de la grande saison des pluies ; Intersaison - Averses orageuses et parfois des passages de Mi-juillet à mi- humide (petite lignes de grains sur le nord et l’ouest de la zone; août saison des pluies) - Quelques poussées de mousson stable dans la partie sud, pouvant donner des bruines réduisant sensiblement la visibilité. - Lente cumulification et une présence de belles éclaircies le matin ; Petite saison des Mi-août à fin - Instabilité orageuse, sur l’ouest de la zone pluies octobre l’après-midi ; - Lignes de grains assez fréquentes affectant toute la zone. Source : SODEXAM, novembre 2019 6.1.5.2. Pluviométrie Les précipitations sont parfois abondantes en fonction des périodes avec des hauteurs moyennes de pluies supérieures à 1200 mm/an. Les données issues de la station pluviométrique de Bouaké, renseignent que, durant la période 1970 -2001, la pluie annuelle de la zone du sous-projet variait de 727 à 1423 mm avec une moyenne interannuelle de 1076 mm.

– Page 32

6.1.5.3. Température Les variations de température mettent en évidence les caractéristiques de chaque saison, notamment la saison sèche où souffle l’harmattan (vent très sec et chaud du secteur nord- est) qui souffle en moyenne de décembre à février et la saison des pluies où souffle la mousson. La température moyenne varie entre 28 °C (mois de février, mars et avril) et 24 °C en août. 6.1.5.4. Humidité relative Lié à l’effet de continentalisation observé dans la distribution spatiale de la pluviométrie, l’humidité relative diminue généralement du sud vers le nord. Les valeurs moyennes annuelles varient de 31 % à 77% dans la zone sud du sous-projet et 63% de à 80% au nord. Il faut noter que les périodes de forte humidité relative moyenne (juillet, août et septembre) correspondent à la saison pluvieuse. Pendant la saison sèche, où la baisse nocturne de la température est bien marquée, la saturation est souvent atteinte en fin de nuit et la condensation de la vapeur d’eau sur les objets au sol est un phénomène assez fréquent, ainsi que la formation de brunes humides ou de brouillards. 6.1.5.5. Vents Les variations saisonnières des directions et des vitesses des vents découlent de la circulation générale de l’atmosphère dans la zone intertropicale. Les vitesses moyennes mensuelles des vents au niveau de la région de Bouaké y compris les localités de Béoumi, Sakassou et Bodokro oscillent entre 2,1 m/s (novembre et décembre) et 3,1 m/s (février), avec une moyenne de 2,6 m/s. Les vitesses des vents sont donc plus élevées pendant les mois pluvieux que les mois secs. Les données climatiques sont issues de la SODEXAM.

6.1.6. Réseau hydrographique Le département de Béoumi est drainé par le Bandama blanc et ses affluents que sont le Kan et le N’zi et des marigots. Ils constituent un plan d’eau susceptible de jouer un rôle important dans le développement des activités socioéconomiques. La retenue du Kan, situé au sud de la ville à un bassin versant d’une superficie de 18.75 Km2. Au sud et au sud-ouest, trois marigots concourent à alimenter cette retenue. L’hydrographie est dominée par le Kan (un affluent du fleuve Bandama), des ruisseaux et lacs constituant un plan d’eau important au développement des activités de la région.

6.1.7. Végétation La végétation originelle de la région du Gbêkê est constituée de savane arborée et des forêts semi- décidues. Quelques zones boisées d’assez forte densité se trouvent aussi sur les versants et d’importantes galeries forestières le long des cours d’eau et dans les bas- fonds marigots. Sous l’action conjuguée de l’urbanisation galopante et des cultures vivrières développées de manière extensive sur brûlis, cette végétation a subi de nombreuses transformations. Aujourd’hui la végétation de la sous-préfecture de Béoumi, Bodokro et Sakassou est essentiellement constituée par un ilôt forestier. Il faut aussi noter la présence des arbres fruitiers et arbres d’ornement qui occupent les abords de certaines voies et les cours intérieurs d’habitations dans le tissu urbain et dans les villages concernés par le sous-projet.

– Page 33

Photo 1: Vue de la végétation dans la zone du sous-projet

Source : TERRABO, novembre 2019 6.1.8. Faune L’écosystème de la région se prêtait autrefois au développement de divers animaux sauvages. On y rencontrait des buffles rouges, des cobes de buffon, des céphalophes, des phacochères, des civettes (Civettictis civetta), des biches naines, des gazelles, des bubales (Alcelaphus buselaphus) et diverses autres espèces. L’avifaune y était aussi très importante. Malheureusement, la destruction de leur habitat naturel (les îlots boisés et les forêts-galeries) par les feux de brousse, le braconnage et le défrichement du couvert végétal a accentué la rareté, voire la disparition de certaines espèces.

6.2. Environnement socioéconomique

6.2.1. Situation administrative de la zone d’influence direct du sous-projet Chef-lieu de département, Béoumi est situé à 162 km de Yamoussoukro (capitale politique de la Côte d’Ivoire) et à 465 d’Abidjan (capitale économique). La commune de Béoumi est limitée au nord par les communes de Bodokro et , à l’est par les communes de Languibonou et de Botro, au sud par Ando Kékrénou et à l’ouest par le lac Kossou. La zone d’influence directe du sous-projet couvre en partie la commune de Béoumi et quelques villages de sa sous-préfecture. Les localités à desservir sont les suivantes : Afotobo, Golikro, Assekro, Abolikro, Kongossou, Zedekan, Diacohou, Akadiafoué, Fari 12m’babo, Niambrun, Kangre-Aboussou (Kangre), Konanmoukro, Bodokro, N’gbedjo koffikro (Koffikro), Zede-Djanhoun, N’doli-Sakassou, Sôlô, ouaouassi-m’babo, ouaouassi- demakro, Sakassou.

Carte 4 : Localisation géographique du site du sous-projet

– Page 34

Source : Etude d’avant-projet sommaire des ouvrages d’AEP BOUAKE, TERRABO 2019

6.2.2. Population 6.2.2.1. Historique et mise en place de la population L’historique du peuplement du département de Béoumi se confond avec celui de Bouaké. En effet, Béoumi a été fondée vers le milieu du 18ème siècle par un proche parent de la Reine Abla POKOU. Jusqu’à la fin du 19ème siècle, Béoumi a connu une véritable expansion démographique. En effet à la fin de ce siècle, l’épisode de Samory Touré permet aux Godès d’avoir de nombreux captifs réfugiés au nord qui fuyaient pour venir vers le sud tels que les Tagouanas, les Djiminis et les Djamala. C’est pour cette raison que Béoumi est constituée de populations étrangères qui se sont assimilées peu à peu. Au début du 20ème siècle la conquête coloniale se met en place et Béoumi n’y échappe pas. Mais sa pacification ne sera pas facile face à une population nombreuse. Le 07 août 1911, est créée la Sous-division comprenant 4 cantons : le Walèbo, le Godè, le Goly et le Saticlan. Le chef-lieu de cette Sous-division est Béoumi. 6.2.2.2. Organisation sociale et politique Dans l’organisation politique de la société baoulé, l’unité politique est le village. L’unité de base fondamentale reste la famille patrilinéaire. Dans le système patrilinéaire; l’héritage se transmet de père en fils. Le chef du village est désigné dans la lignée de ceux qui en ont le droit sur la base du patriarcat. L'autorité est exercée par le chef de village qui est généralement un descendant de l'ancêtre fondateur du village. Elle est donc héréditaire. Le chef de village représente l'autorité politique, judiciaire, et, parfois, religieuse. Le chef de terre est le garant des droits fonciers de l'espace, qui sert de support au village et à ses activités même si dans la pratique ces droits sont délégués aux différents chefs de lignages. Ce chef est aidé dans ses tâches par des notables qui, représentent les plus hautes autorités villageoises. Ainsi, toute décision fait l'objet de concertation et de consentement de toute la classe dirigeante. La cohésion sociale est maintenue grâce au respect des coutumes, croyances, tabous, et interdits. Les génies et les ancêtres restent les maîtres vigilants de l'ordre établi. 6.2.2.3. Droit coutumier et gestion foncière Selon la coutume, le premier habitant d'un territoire en devient le chef des terres. C'est à lui que revient le droit de céder une partie des terres aux familles des tribus qui viennent s'installer par la suite. Les chefs des différentes familles deviennent aussi des propriétaires terriens à titre définitif. Toutefois, la terre appartient à toute la lignée d'où son caractère communautaire et collectif. De ce fait, tous les membres de la lignée ont un droit indivisible sur le sol et ne peut en aucun cas faire l’objet de vente. Les terres appartiennent aux communautés villageoises dont les garants sont les chefs de lignages et des segments de lignages. Les terres sont héritées des ancêtres et constituent le patrimoine des descendants. Le mode d'accès est donc lignager ou familial. Chaque chef de lignage exerce tous les droits sur ses terres. Ces droits sont des droits de gérance et de jouissance. 6.2.2.4. Croyances et religions Le «baoulé Godè» était traditionnellement animiste. Il pratique le culte des ancêtres et certains éléments naturels comme la terre (qui est une divinité), les rivières, les montagnes font l'objet d'adoration. Les us et coutumes, se résument en des pratiques qui vont des interdits aux croyances. Certains jours comme les mercredis, vendredis et le premier jour de l'apparition lunaire, les travaux champêtres sont proscrits. Certains totems sont partagés par des familles.

Aujourd'hui, l’animisme cohabite avec les religions dites révélées que sont le christianisme et l’islam. On note aujourd’hui dans la zone du projet une dominance des religions révélées. En effet, la ville de Béoumi et les villages satellites abrite de nombreux édifices religieux et compte plusieurs fidèles. Au sein du christianisme on note la présence de l’église catholicisme, les églises évangéliques (Assemblée de Dieu, église Pentecôte, église Christian and Missionary Alliance (CMA), église Mission Internationale Evangélique (MIE) christianisme céleste, protestant baptiste etc.). L’islam y est également implanté dispose également quelques mosquées dans les différents quartiers de la ville de Béoumi.

– Page 35

6.2.2.5. Caractéristique démographique Selon les résultats du RGHP 2014, la population de la sous-préfecture de Béoumi était de 73 475 habitants, composée de 37 282 hommes et de 36 193 femmes pour un rapport de Masculinité de 103,0. Cette population est cosmopolite. Les Baoulé du groupe culturel Kwa, précisément les Gôdè, vivent en parfaite symbiose avec une forte communauté d’allochtones composées de plusieurs autres groupes culturels et ethniques ivoiriens et d’allogènes de la diaspora CEDEAO (maliens, burkinabés, nigériens, sénégalais etc.) ou autres Africains. Il faut noter aussi comme dans toutes les zones urbaines de la Côte d’Ivoire, l’importante communauté de fonctionnaires et Agents de l’Etat en service dans la localité. Le tableau 9 présente une répartition de la population des villages bénéficiaires du sous-projet de renforcement de l’alimentation en eau potable dans la sous-préfecture de Béoumi.

Tableau 9 :Répartition de la population de la zone du sous-projet selon le RGPH 2014 LOCALITES Hommes Femmes Total AKADIAFOUÉ 598 569 1 167 ZEDE KAN 557 641 1 198 FARI-M'BABO 372 367 739 ZÈDÈ-DIANHOUN 156 210 366 KANGRÉ 314 374 688 KONANMOUKRO 427 387 814 SAKASSOU 7 011 6 175 13 186 BODOKRO 2053 2086 4 2053 2086 4 139 139 ASSÈKRO 347 364 711 ABOLIKRO 1 290 1 446 2 1 290 1 446 2 736 736 KOFFIKRO 114 110 224 (NGBEDJO KOFFIKRO) DIACOHOU 775 703 1 478 KONGOSSOU 573 628 1 201 N'DOLI-SAKASSOU 206 181 387 NIAMBRUN 1 079 1 003 2 082 OUAOUASSI M’babo 260 259 519 OUAOUASSI-DÉMAKRO 222 228 450 SOLO 330 290 620 AFFOTOBO 959 1 019 1 978 GOLIKRO 1 137 1 171 2 308 TOTAL 18 483 18 165 36 648 Source : RGPH, 2014

6.2.3. Activités socio-économiques 6.2.3.1. Agriculture L'agriculture est l’activité principale des populations autochtones de la région du Gbêkê. C’est une agriculture extensive caractérisée par une faible utilisation des intrants, l’absence de mécanisation agricole et une main d’œuvre essentiellement familiale. Elle se subdivise en cultures de rente et cultures vivrières. La principale culture de rente demeure l’anacarde. On note la présence de quelques vergers de caféiers et de cacao qui tentent cependant à disparaitre pratiquement dans le département. Les cultures vivrières sont quant à elles dominées par les cultures comme l’igname (aliment de base de la population), la banane, le maïs, l’arachide, le gombo, la tomate et le riz. La polyculture est le système cultural largement répandu. Les cultures vivrières sont beaucoup plus destinées à l’auto consommation; le surplus de la production est commercialisé.

– Page 36

Photos 1 : Vue de plantation d’anacarde et champs d’igname dans la zone du sous-projet

Source : TERRABO, novembre 2019 6.2.3.2. Elevage Comme l’agriculture, l’élevage est traditionnel de subsistance pratiqué exclusivement en divagation et la taille du cheptel reste très peu importante. Les espèces élevées sont : les caprins, les porcins et la volaille. Selon les populations, l’absence de l’élevage moderne est dû d’une part, au manque des moyens financiers et techniques et d’autre part, aux difficultés rencontrées dans l’acquisition des intrants. 6.2.3.3. Pêche Elle n’est pas pratiquée dans l’ensemble des communes et sous-préfectures de la zone du projet mais, constitue tout de même une activité assez importante. Elle est essentiellement pratiquée dans le fleuve Bandama et ses affluents et constitue tout de même une activité assez importante pour les populations d’une manière générale, et surtout pour les villages déplacés dans le cadre du projet d’aménagement de la vallée du Bandama initié en 1970 par l’état ivoirien. La prise de poissons a fortement baissé ces dernières années à cause de l’utilisation de la baisse de la pluviométrie. Les espèces prises sont essentiellement le Tilapia, les silures, les capitaines et les carpes. Aucune statistique n’est disponible sur la production dans ce secteur. Les pêcheurs et les vendeurs des poissons, sont confrontés à des problèmes de conservation et d’écoulement vers les centres de consommation.

Photo 2 : Vue des activités de la pêche artisanale au bord du fleuve Bandama

– Page 37

Source : TERRABO, novembre 2019 6.2.3.4. Artisanat Le secteur de l’artisanat de la ville de Béoumi est dominé par l’artisanat de service, de petits métiers parfois modernes mais aussi à l’étape rudimentaire. L’artisanat de service regroupe toutes les activités fournissant un service d’entretien ou de réparation tel que la mécanique, l’électricité, la plomberie, la maçonnerie, la blanchisserie, la teinture, le carrelage, la vitrerie, etc. Le manque d’encadrement des artisans et le faible taux d’absorption des produits de l’artisanat font que ce sous-secteur n’est pas bien exploité. Les problèmes auxquels le secteur de l’artisanat est confronté porte sur l’insuffisance de formation des artisans, qui pourrait expliquer la faiblesse de leur organisation ; le manque de fonds de roulement qui constitue un handicap pour l’approvisionnement des artisans en consommations intermédiaires ; l’analphabétisme et l’étroitesse du marché local. 6.2.3.5. Commerce Le commerce occupe une place de choix au sein des activités économiques locales de la population et touche une diversité de produits. L’activité commerciale est dominée par le secteur informel et animée par le marché de Béoumi. Les échanges portent sur les produits agricoles, d’élevage, provenant surtout des villages et des produits manufacturés commercialisés dans les boutiques. L’activité commerciale est menée majoritairement par les femmes qui se livrent activement au petit commerce. La ville de Béoumi regorge également quelques commerçants grossistes, intervenants dans le domaine de l’alimentation et de la cimenterie et de la vente des hydrocarbures. 6.2.3.6. Industrie Les départements de Béoumi et de Sakassou sont relativement pauvres en industrie. Les quelques unités industrielles se composent essentiellement de trois boulangeries et de quelques unités de décortiqueuses artisanales de l’anacarde. 6.2.3.7. Transport Le transport dans les chefs-lieux de Béoumi et Sakassou est assuré par des véhicules de tourisme de type PICNIC et quelques autocars de la compagnie UTB de Bouaké. Ces véhicules assurent le voyage régulier aller-retour essentiellement vers Bouaké, et les autres villes de la Côte d’Ivoire. Quant au déplacement à Béoumi, les moyens de déplacement couramment utilisés sont constitués par les motos taxis, introduits dans les habitudes des populations depuis la crise militaro politique de 2002. 6.2.3.8. Tourisme et hôtellerie Les communes de Béoumi Bodokro et Sakassou sont relativement pauvres en infrastructures hôtelières. On y rencontre néanmoins quelques équipements hôteliers non classés. Les principaux équipements répertoriés se résument à 07 structures d'hébergement d'une capacité totale d'environ 90 chambres. Le département n’est pas une destination privilégiée des flux touristiques. Cependant il présente de nombreux atouts exploitables. Il existe de nombreuses curiosités dignes d’être visitées. 6.2.4. Typologie de l’habitat La zone d’influence du sous-projet est dominée par trois types d’habitats. En milieu urbain, l’habitat est dominé par trois grands types d’habitat: l'habitat résidentiel, l'habitat économique / évolutif. Cet habitat est caractérisé par une dominance de la trame orthogonale avec un réseau de voirie hiérarchisé et bien tracé. Il est également doté des commodités essentielles à une vie urbaine normale: électricité, eau courante, téléphone et autres équipements collectifs (écoles, services de santé, etc.). L'habitat économique / évolutif occupe une place prépondérante dans la structuration spatiale de l'agglomération urbaine de Béoumi, Sakassou et Bodokro et dans les localités environnantes. Dans l'ensemble, l'habitat économique évolutif est caractérisé par un niveau relativement faible des infrastructures de base et des équipements socio collectifs. Dans les villages concernés par le projet on y rencontre aussi des habitats traditionnels ruraux et des habitats économiques et évolutifs construits dans le cadre du projet Autorité de la vallée du Bandama (AVB).

– Page 38

6.2.5. Infrastructures communautaires de base 6.2.5.1. Infrastructures scolaires La commune de Béoumi abrite plusieurs infrastructures scolaires, plus de 5 établissements secondaires pour un effectif de plus de 16.000 élèves ; des centres de formation techniques et professionnelle, un institut de formation social, 5 écoles primaires disposant de plus de 53 classes, ainsi que plusieurs infrastructures préscolaires dans presque tous les quartiers de la ville. Ces infrastructures scolaires font face à un certain nombre de problèmes au rang desquels on trouve : l’insuffisance des salles de classes, du matériel didactique et des enseignants. 6.2.5.2. Infrastructures sanitaires La couverture sanitaire de la commune est assurée par l’hôpital général de Béoumi, qui abrite les services de médecine générale, de gynéco-obstétrique, de pédiatrie et de chirurgie; trois hôpitaux généraux ; deux centres de santé urbains; un service de santé scolaire et universitaire; deux centres de santé rurale (dispensaire + maternité); deux laboratoires d'analyse ainsi que plusieurs cliniques privées. Ces infrastructures sanitaires sont destinées à assurer la couverture sanitaire de la population de la commune de Béoumi. Le profil sanitaire de Béoumi (District Sanitaire de BEOUMI) est mentionné dans le tableau 10.

Tableau 10 : Profil sanitaire de Béoumi Nombre de cas enregistrés Maladies identifiées Total Homme Femmes Choléra 0 0 0 Typhoïde 583 233 350 Hépatite A 0 0 0 Hépatite E 0 0 0 Diarrhées 3 958 1583 2375 Source : Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, 2017

6.2.5.3. Communication En matière d’information et de communication, les communes de Béoumi, Sakassou et Bodokro présentent certains acquis non négligeables. En effet, elles sont connectées au réseau de téléphonie nationale fixe et aux réseaux de la téléphonie mobile qui sont présentent dans les communes avec les trois opérateurs : MTN ; Orange Côte d’Ivoire et Moov. Ces réseaux couvrent entièrement toute la ville de Béoumi et certaines localités de la sous-préfecture. 6.2.5.4. Electricité Les villes de Béoumi, Sakassou et Bodokro et plusieurs villages sont raccordés au réseau électrique national. Toutes les villes sont dotées d'un système d'éclairage public. On note cependant quelques disparités. Certains sous quartiers demeurent encore sous alimentés en électricité. 6.2.5.5. Alimentation en eau potable Les villes de Béoumi, Sakassou et Bodokro sont alimentées en eau potable à partir de l’eau de surface. La gestion de ces ouvrages et équipements est assurée par la SODECI. Tous les quartiers ne sont pas encore raccordés au réseau d’eau potable de la SODECI. On note également la présence de quelques pompes hydrauliques, des puits et des bornes fontaines dans certains quartiers et villages de l’espace communal et préfectoral des localités. D’une manière générale l’accès à l’eau potable est encore insuffisant sur l’ensemble des territoires communaux et des sous-préfectures de Béoumi, Bodokro et Sakassou. 6.2.5.6. Assainissement et drainage Les villes de Béoumi, Sakassou et Bodokro sont relativement pauvres en réseau d’assainissement et de drainage. Les quelques réseaux existants sont destinés à assurer l'évacuation des eaux pluviales mais sont peu fonctionnel du fait du manque d’entretien. La gestion des ordures ménagères au niveau du centre urbain relève de la responsabilité

– Page 39

de la mairie. Au niveau des villages la gestion des ordures ménagères se fait de façon individuelle dans des dépotoirs sauvages.

6.3. Description de la zone d’influence directe du sous-projet

6.3.1. Données générales sur la zone du sous-projet Le sous-projet d’alimentation en eau potable couvre en partie les sous-préfectures de Béoumi, Bodokro et Sakassou définies comme zone d’influence directe du sous-projet. Les populations de la zone du sous-projet et leurs localités satellites sont majoritairement constituées d’autochtones Baoulé (Godè, Goli wallèbo, Alladjara, Assabou, etc.) avec qui vivent les allochtones Malinké, Sénoufo, Wobé et Guerré, etc.; et une forte communauté de la diaspora de la CEDEAO. L’effectif de la population cumulée obtenu à partir des données du RGPH de 2014 des localités issues des trois sous-préfectures traversées par le réseau d’eau potable est estimé à 53 966 habitants. En 2020 cette population atteindra un effectif de 62 385 habitants avec un taux d’accroissement annuel moyen de 2,6%. »

Ce chapitre décrit les itinéraires du tracé des conduites sur les trois axes Béoumi- Sakassou -Béoumi Bodokro et Béoumi- Bodokro (route de Bouaké).

– Page 40

6.3.2. Description de l’environnement des itinéraires de poses des conduites d’eau potable 6.3.2.1. Axe Béoumi- Sakassou

Carte 5: Cartographie des villages rencontrés sur l’axe Béoumi- Sakassou

Source : Sous-préfecture de Béoumi, 2014

Traversée des villages Le tracé de la conduite devant raccorder Béoumi à Sakassou traverse au total neuf (09) villages situés le long de la route.

Typologie des Habitations Les habitations observées le long de la route sont construites dans le respect des limites du lotissement du village. Il s’agit d’habitat de type traditionnel et moderne avec des murs en dur et en agglos.

Equipements communautaires Les équipements communautaires rencontrés dans les localités situées le long de la route se composent de neuf (09) écoles primaires, de quatre (04) dispensaires ruraux, de huit (08) églises, d’une (1) mosquée et de deux (02) marchés. Tous ces équipements sont situés hors de l’emprise immédiate de pose des conduites.

– Page 41

Tableau 11: Liste des équipements communautaires existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi- Sakassou

Equipements Ecoles Eglise Mosquée Dispensaire Marché communautaires

Kangré Aboussou 1 (Kangre) Fari Ngbabo 1 1 Zede Djanhou 1 1 1 1

N’gbedjo Koffikro 1 1 1 (Koffikro) Diacohou. 1 1 Niambrun 1 1 Akadiafoué 1 1 1 1 1 Zédé-Kan 1 1 Konanmoukro 1 1 1 TOTAL 9 8 1 4 2

En rase campagne

Activités agricoles Les activités agricoles identifiées dans la zone d’influence directe du sous-projet sont dominées par les cultures de manioc, de banane plantain, des plantations d’anacardes. Ces activités agricoles en particulier l’anacarde, constituent les principales sources de revenus des paysans. Ces cultures sont situées à environs cinq (05) mètres de la voie. Couvert végétal La végétation observée le long de la route est à cheval entre une savane arborée et une forêt. Cette végétation se trouve à environ sept (07) mètres des bordures de voie.

– Page 42

6.3.2.2. Axe Béoumi-Bodokro

Carte 6 :Cartographie des villages rencontrés sur l’axe Béoumi-Bodokro

Sources : Sous-préfecture de Béoumi, 2014

Traversée des villages Le tracé de la conduite devant raccorder Béoumi à Bodokro, traverse au total 5 villages situés le long de la route.

Typologie des habitations

Les habitations observées le long de la route sont construites dans le respect des limites du lotissement du village. Il s’agit d’habitat de type traditionnel et moderne avec des murs en dur et en agglos.

Equipements communautaires Les équipements communautaires rencontrés dans les localités situées de part et d’autre de l’itinéraire de pose des canalisations se composent d’une (01) mosquée, de quatre (04) écoles primaires, de quatre (04) dispensaires ruraux, de cinq (05) églises et de deux (02) marchés. Tous ces équipements sont situés en dehors de l’emprise immédiate des conduites.

– Page 43

Tableau 12 :Liste des équipements communautaires existants dans les localités du sous-projet sur l’axe Béoumi-Bodokro

Equipements Ecoles Eglise Mosquée Dispensaire Marché communautaires

Bodokro 1 1 1 1 1 Solo 1 1 1 Ndoli Sakassou 1 1 1

Ouaouassidemakro 1

Ouaouassi mbrabo 1 1 1 1

TOTAL 4 5 1 4 2

En rase campagne

Activités agricoles Les activités agricoles identifiées dans la zone d’influence directe du sous-projet sont dominées par les cultures de manioc, de banane plantain, des plantations d’anacardes. Ces activités agricoles en particulier l’anacarde, constituent les principales sources de revenus des paysans. Ces cultures sont situées à environs cinq (05) mètres de la voie. Couvert végétal La végétation observée le long de la route est à cheval entre une savane arborée et une forêt.

– Page 44

6.3.2.3. Axe Béoumi-Golikro

Carte 7 : Cartographie des villages rencontrés sur l’axe Béoumi-Golikro

Sources : Sous-préfecture de Béoumi, 2014

Traversée des villages

Le tracé de la conduite devant raccorder Béoumi à Golikro (route de Bouaké) traverse au total cinq (05) villages situés le long de la route.

Typologie des habitations Les habitations observées le long de la route sont construites dans le respect des limites du lotissement du village. Il s’agit d’habitat de type traditionnel et moderne avec des murs en dur et en agglos.

Equipements communautaires Les équipements communautaires existant dans les villages situés le long de la route (itinéraire de pose des conduites) se composent de quatre (04) écoles primaires, de (4) dispensaires ruraux, de quatre (04) églises et d’un (01) marché. Tous ces équipements sont situés en dehors de l’emprise immédiate des conduites.

– Page 45

Tableau 13 : Liste des équipements communautaires existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi-Golikro

Equipements Ecoles Eglise Mosquée Dispensaire Marché communautaires

Affotobo, 1 1 1 Assekro Abolikro 1 1 1 1 Kongossou, 1 1 1 Golikro 1 1 1 TOTAL 4 4 0 4 1

En rase campagne

Activités agricoles Les activités agricoles identifiées dans la zone d’influence directe du sous-projet sont dominées par les cultures de manioc, de banane plantain, des plantations d’anacardes. Ces activités agricoles en particulier l’anacarde, constituent les principales sources de revenus des paysans. Ces cultures sont situées à environs cinq (05) mètres de la voie. Couvert végétal La végétation observée le long de la route est à cheval entre une savane arborée et une forêt.

6.3.3. Diagnostic et situation de la desserte en eau potable dans la zone du sous-projet 6.3.3.1. Axe Béoumi- Golikro L’alimentation en eau potable dans la ville de Béoumi et des localités environnantes est faite à partir de la prise d’eau dans le Bandama et sa distribution à partir du château d’eau de la ville. Cependant, par manque d’approvisionnement constant, les ménages ont souvent recours à des puits ou à des sources d’eau dont la qualité visuelle laisse à désirer. Dans les autres localités, situées à plus de 10 km de la ville, les populations s’alimentent à partir de borne fontaine (ASSEKRO), des ouvrages d’Hydraulique Villageoise Améliorée (HVA) ou des puits et marigots (ABOLIKRO). Le tableau 14 présente les équipements hydrauliques existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi-Golikro.

Tableau 14 : Equipements hydrauliques existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi-Golikro

Localités Equipements hydrauliques existants

Le village dispose d’un réseau HVA qui ne couvre pas 1 Affotobo l’ensemble du village.

Le village dispose d’un réseau HVA qui ne couvre pas 2 Golikro l’ensemble du village.

Le village dispose de deux pompes villageoises dont une 3 Kongossou est hors service et de deux puits.

Les populations de ce village s’approvisionnent à partir

4 d’une borne fontaine, de marigots et d’une pompe Assekro villageoise. Les populations de ce village s’approvisionnent à partir 5 Abolikro d’une borne fontaine, d’un puit et de deux pompes villageoises dont une est hors service.

– Page 46

6.3.3.2. Axe Béoumi- Sakassou Les équipements hydrauliques existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur cet axe sont présentés dans le tableau 15.

Tableau 15: Equipements hydrauliques existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi-Sakassou

N° Localités Equipements hydrauliques existants

Le village dispose de trois pompes hydrauliques dont 1 Kangré Aboussou une est hors service.

Le village dispose d’une borne fontaine raccordée au 2 Fari N’Babo réseau à partir du château d’eau de Akadjaffoué. Elle ne couvre pas l’ensemble du village. Le village dispose de trois pompes hydrauliques dont 3 Zede Djanhoun une est hors service. Le village est alimenté en eau potable à partir réseau de distribution de la SODECI sur une partie et de deux 4 N’Gbedjo Koffikro pompes hydrauliques hors services pour ceux qui ne sont pas raccordés au réseau de la SODECI.

Le village dispose d’un château de 100 m3 alimenté par deux forages avec un débit de 50 m3/h. Le village 5 Konan Moukro dispose également de deux pompes hydraulique villageoises dont une est hors service.

Le village dispose d’un château de 100 m3 alimenté par deux forages avec un débit de 50m 3/h. Le village 6 Akadiafoué dispose également de deux (02) pompes hydraulique villageoises dont une est hors service. Le village dispose de trois pompes hydrauliques dont 7 Diacohou une est hors service. Le village dispose de trois pompes hydrauliques dont 8 Zédékan une est hors service. Le village dispose d’un château de 100 m3 alimenté par Niambrum deux forages avec un débit de 50m 3/heure. A ces 9 équipements, s’ajoutent deux pompes hydrauliques

villageoises dont une est hors service. Source : Enquête de terrain TERRABO, novembre 2019

Photo 3 : Différentes sources en eau potable de la zone du sous-projet

Source : Enquête de terrain TERRABO, novembre 2019 6.3.3.3. Axe Béoumi-Bodokro La ville de Bodokro est alimentée en eau potable à partir de trois forages. Au regard du nombre de sa population, ces forages n’arrivent plus à couvrir les besoins en en eau potable de la population urbaine. A l’instar des villages de la sous-préfecture de Bodokro, la desserte en eau potable se pose avec acuité dans la ville elle-même. La situation de l’approvisionnement en eau potable des populations des localités situées sur l’axe Béoumi-Bodokro et concernées par le sous-projet est présentée dans le tableau 16.

– Page 47

Tableau 16 : Equipements hydrauliques existants dans les localités bénéficiaires du sous-projet sur l’axe Béoumi-Bodokro

Localité N° Equipements hydrauliques existants La ville de Bodokro dispose d’un château de 100 m3 1 Bodokro équipé de trois forages dont les débits sont faibles.

2 Solo Deux pompes hydrauliques dont une est hors service

Les populations de ce village s’approvisionnent à partir 3 N’doli Sakassou d’un puit et de deux pompes villageoises dont une est hors service.

Ouaouassi 4 Deux pompes hydrauliques dont une est hors service Démakro Le village est alimenté en eau potable à partir réseau de distribution de la SODECI sur une partie et de deux Ouaouassi 5 pompes hydrauliques pour ceux qui ne sont pas M’Babo raccordés au réseau de la SODECI et dont une est hors service.

Photo 4 : Vues de deux points d’eau dans le village d’ Abolikro

Source :TERRABO, novembre 2019

6.3.4. Synthèse de la problèmatique de l’accès à l’eau potable dans la zone du sous-projet

Les populations de la zone du sous-projet s’approvisionnent à partir d’une grande diversité de points d’eau. Dans certaines localités, elles utilisent à la fois, le réseau d’eau potable exploité par la SODECI et les pompes hydrauliques villageoises à motricité humaine tandis que dans d’autres, elles ne s’approvisionnent que de l’eau de pluie collectée à partir des toitures des maisons et stockée dans des récipients variés (fûts en fer ou en plastique, bidons en plastique, marmites en aluminium, etc.); de l’eau de source, des cours d’eau, de l’eau obtenue à partir de puisards (simple trou creusé dans la terre) et de puits traditionnels.

Contraintes liées à l’approvisionnement en eau potable dans la zone d’accueil du sous-projet

L’approvisionnement à partir des eaux de surface (cours d’eau, sources, marres d’eau, ruisseaux, etc.) est contraignant. En effet, il nécessite de nombreux déplacements du domicile aux points d’eau pour avoir de l’eau domestique. Il fait partie des tâches dévolues aux femmes et aux jeunes filles, constituant leurs activités quotidiennes. De manière générale, d’après les données des enquêtes socio-économiques, les femmes se lèvent tôt le matin, chargent les récipients et se dirigent vers les points d’eau. La pénibilité du portage est fonction de la distance à parcourir et de la topographie du terrain. Selon les informations reçues sur le terrain, dans la plupart des villages, les points d’eau destinés à la boisson sont éloignés d’environs 3 à 5 kilomètres des concessions. Les femmes parcourent une dizaine de km (aller et retour) pour puiser et ramener 25 à 30 litres d’eau. La pénibilité du portage de l’eau est accentuée lorsque la localité est située dans une zone à relief accidenté.

– Page 48

6.3.5. Données spécifiques sur les itinéraires de pose des conduites par localité

Le tableau 17 ci-après présente les itinéraires de pose des canalisations dans les localités bénéficiaires du sous-projet.

– Page 49

Tableau 17 :Description des itinéraires de pose des canalisations dans les localités bénéficiaires du sous-projet

Localités Localisation et Description de l’état initial Contraintes/impacts Illustrations coordonnée GPS environnementaux et sociaux potentiels ZEDEKAN De cordonnées GPS X= Les rues du village sont suffisamment Les impacts probables vont concerner 0216601 dégagées. la qualité de l’air, les nuisances Y= 0844126, Au niveau du village ZEDEKAN, sonores et la perturbation des accès Zedekan est situé au sud- l’itinéraire de pose de canalisation au domicile lors des travaux de fouille ouest de Béoumi. suivra le plan de lotissement du pour la pose des conduites. village et empruntera les accotements des ruelles déjà bien tracées. L’emprise de ces voies varie entre 10 et 25 mètres. La végétation observée le long de la route est composée d’herbacée non dignes d’intérêt.

NIAMBRUN Niambrun est situé au sud- Niambrun est un village crée dans le Les impacts potentiels vont concerner ouest de Béoumi. cadre du projet AVB dans les années la qualité de l’air, les nuisances Ses coordonnées GPS 70. Le village présente une sonores et la perturbation des accès sont : architecture orthogonale avec les rues au domicile lors des travaux de fouille X= 0216763 bien dégagées. Le réseau d’eau pour la pose des conduites. Il faut Y= 0843143 primaire de la HVA couvre une partie relever également, les risques de du village. destruction des conduites La végétation observée le long de la souterraines du réseau HVA. route est à cheval entre une savane arborée et une forêt.

– Page 50

KONAN MOUKRO KONAN MOUKRO est un Le village de Konan Moukro dispose Les artères du village sont très larges village de la sous- d’un château qui n’est et dégagées. Les impacts potentiels préfecture de Sakassou. malheureusement pas fonctionnel du porteront sur la qualité de l’air, les Les coordonnées GPS du fait des faibles débits des forages qui nuisances sonores, la perturbation village sont : l’alimentent. des accès aux domiciles durant la X= 0228238 La végétation observée le long de la phase des travaux. Y= 0848573 route est à cheval entre une savane arborée et une forêt.

N’GBEDJO KOFFIKRO N’GBEDJO KOFFIKRO Au niveau du village NGBEDJO Les artères du village sont très dans la sous-préfecture de KOFFIKRO, la distribution suivra le dégagées. Les impacts potentiels Sakassou sur l’axe plan de lotissement du village et probables portent sur la qualité de l’air SAKASSOU- Béoumi à empruntera les ruelles déjà bien et la perturbation des accès aux environ à 5 km. Elle a pour tracées. L’emprise de ces voies varie domiciles durant la phase des coordonnées GPS entre 10 et 25 mètres. Des travaux. X= 0228238 cultures sont situées à environs cinq Y= 0848573 (05) mètres de la voie.

FARI N’BABO FARI N’BABO est situé Au niveau du village FARI N’BABO, la Les artères du village sont dégagées. dans la sous-préfecture de distribution suivra le plan de Les impacts probables porteront sur Béoumi sur l’axe Sakassou. lotissement du village et empruntera la qualité de l’air, les nuisances Elle a pour coordonnées les ruelles déjà tracées. L’emprise de sonores et la perturbation des accès GPS ces voies varie entre 10 et 25 mètres. aux domiciles durant la phase des X= 0228238 La végétation observée le long de la travaux. Y= 0848573 route est à cheval entre une savane arborée et une forêt.

– Page 51

KANGRE ABOUSSOU KANGRE ABOUSSOU est La pose des conduites de distribution Les artères du village sont larges et village situé dans la sous- se fera suivant les routes prévues par dégagées. Les impacts potentiels préfecture de Sakassou sur le lotissement de KANGRE concerneront la qualité de l’air et la l’axe Sakassou-Béoumi. ABOUSSOU. Ces voies sont perturbation des accès aux domiciles Elle a pour coordonnées dégagées, libres de toute occupation. durant la phase des travaux. Les GPS On note la présence d’herbes non conduites à poser dans cette localité, X= 0228238 dignes d’intérêt sur l’itinéraire. Des étant de faible diamètre (PVC de Y= 0848573 cultures de manioc et de banane diamètre 110 mm), il n’a pas de plantain sont situées à environs cinq risques de destruction de ces (05) mètres de la voie. cultures.

DIACOHOU De coordonnées GPS X= La pose des conduites de distribution Les rues du village sont suffisamment 0218718 se fera suivant les routes prévues par dégagées. Les impacts probables Y= 0845540 le lotissement de Diakohou. Ces voies toucheront la qualité de l’air, la Diakohou est situé au sud- sont dégagées, libres de toute perturbation des accès aux domiciles ouest à 1.5 km de Béoumi. occupation. et les nuisances sonores.

AFOTOBO Afotobo est situé sur l’axe Le village AFOTOBO est alimenté en Les composantes qui risquent d’être Bouaké – Béoumi. Elle a eau potable à partir d’un réseau HVA affectées sont la qualité de l’air et pour coordonnées GPS qui n’alimente pas tout le village. La l’état acoustique. X= 0228238 pose des conduites de distribution se Une probable destruction des Y= 0848573 fera sur des voies libres de toute conduites souterraines du réseau occupation. L’emprise de ces voies HVA est à signifier. varie entre 20 et 40 mètres. Des cultures sont situées à environs cinq (05) mètres de la voie.

– Page 52

GOLIKRO Golikro est situé sur l’axe Le village de Golikro dispose d’un Les impacts probables seront liés à la Bouaké – Béoumi. réseau HVA qui ne couvre pas qualité de l’air, aux nuisances Elle a pour coordonnées l’ensemble du village. La pose des sonores, la perturbation des accès GPS conduites suivra les ruelles du village aux domiciles durant la phase des X= 0231676 déjà bien tracées. L’emprise de ces travaux et une possibilité de Y= 0848586 voies varie entre 10 et 25 mètres. destruction des conduites souterraines du réseau HVA et des câbles électriques.

DRIMBO Drimbo est un village de la Le réseau de distribution suivra le plan Les impacts potentiels vont concerner sous-préfecture de de lotissement du village et la qualité de l’air, les nuisances Béoumi. Il a été créé dans empruntera les ruelles déjà bien sonores et la perturbation des accès le cadre de l’Aménagement tracées. L’emprise de ces voies varie au domicile lors des travaux de fouille de la Vallée du Bandama entre 10 et 25 mètres. pour la pose des conduites. (AVB).Il est situé à environ 9 km au sud de la sous- préfecture de Bodokro. Ses coordonnées GPS

ABOLIKRO ABOLIKRO est situé sur Le réseau de distribution suivra le plan Les artères du village sont larges et l’axe Béoumi- Golikro. de lotissement du village et dégagées. Les impacts potentiels empruntera les ruelles déjà bien concerneront la qualité de l’air, les tracées. Les voies sont larges nuisances sonores et la perturbation et varient entre 10 et 25 mètres. des accès au domicile et activités La végétation observée le long de la commerciales (étalages) lors des route est à cheval entre une savane travaux de fouille pour la pose des arborée et une forêt. conduites.

– Page 53

KONGONOUSSOU Situé à 4 km de Béoumi, L’itinéraire prévu pour la pose des Les impacts potentiels seront liés à la du côté est de la ville, conduites suit les artères du village qui qualité de l’air, aux nuisances sonores Kongonoussou a pour sont rectilignes, dégagées de toute durant la phase des travaux et une coordonnées GPS : occupation. L’emprise des voies varie probable destruction des des câbles X= 0213316 entre 25 et 40 mètres. électriques. Y= 0848580 Le village est électrifié.

N’DOLI SAKASSOU N’Doli Sakassou est La pose des conduites de distribution Les conduites à poser dans cette Situé au nord de Béoumi, à se fera suivant les routes prévues par localité, étant de faible diamètre (PVC 4 km de la ville. le lotissement de N’doli Sakassou. de diamètre 110 mm), l’on note une Ses coordonnées GPS Ces voies sont dégagées et libres de probable destruction des conduites sont : toute occupation. souterraines du réseau HVA et des X = 0217395 Le village est électrifié. câbles électriques. Y= 0852072

SOLO De coordonnées GPS X= La pose des conduites suivra le plan Les conduites à poser dans cette 0218371 de lotissement du village et localité étant de faible diamètre (PVC Y= 0853063, le village de empruntera les ruelles déjà bien de diamètre 110 mm), l’on peut Solo est situé à 5,4 de tracées et dégagées. L’emprise de ces relever une probable destruction des Béoumi, au nord de la ville. voies varie entre 20 et 40 mètres. conduites souterraines du réseau Le village dispose d’un réseau HVA et des câbles électriques. électrique.

– Page 54

OUAOUASSI DEMAKRO Ouaouassi Démakro est Les travaux de pose des canalisations Les conduites à poser dans cette situé à 7 km de de Béoumi, suivront le plan de lotissement du localité étant de faible diamètre (PVC au nord de la ville. Ses village. de diamètre 110 mm), l’ impact coordonnées GPS sont : Le village est électrifié. possible est la destruction des câbles X= 0218604 électriques. Y= 0854175

OUAOUASSI M’BABO Le village de Ouaouassi Les artères du village sont Les impacts potentiels vont N’Gbabo est un village dépourvues de toute occupation. concerner la qualité de l’air, les de la sous-préfecture de L’implantation du tracé des nuisances sonores et la Bodokro.il est situé à conduites suivra le plan de perturbation des accès au environnement à 12km lotissement du village. domicile lors des travaux de fouille au nord-est de la sous- pour la pose des conduites. préfecture de Béoumi.

Source des images : TERRABO, novembre 2019

Rapport de CIES – Page 55

7. PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU SOUS-PROJET

Les principaux enjeux environnementaux et sociaux du sous-projet sont :

− la contribution au renforcement de l’alimentation en eau potable de certaines localités des sous-préfectures de Béoumi, de Sakassou et de Bodokro; − les avantages sanitaires ; − les retombées économiques et sociales ; − le respect des us et coutumes ; − l’amélioration des conditions d’accès des femmes aux points d’eau ; − la mauvaise gestion des déchets; − le risque de développement de foyer de propagation de la maladie à la COVID-19.

7.1. Contribution au renforcement de l’alimentation en eau potable des localités de Béoumi Sakassou et Bodokro

Le problèmes d’accès à l’eau potable des populations des localités suscitées s’est accru ces dernières années du fait de l’urbanisation rapide, de la modernisation des villages et de l’insuffisance des ouvrages hydrauliques . En effet, les investissements dans le secteur de l’hydraulique n’ont pas suivi le rythme de croissance des populations de ces villages modernisés. La mise en œuvre du sous-projet permettra de fournir de l’eau potable à une grande partie de la population dans le centre urbain de Béoumi qui comprend les villages des localités de Bodokro et de Sakassou ; couvertes par le sous-projet.

7.2. Avantages sanitaires

La couverture en eau potable des localités de Béoumi, Bodokro et Sakassou, bénéficiaires du sous-projet va contribuer à réduire considérablement la prévalence de certaines maladies liées à l’utilisation/la consommation de l’eau non traitée selon les normes de l’OMS, de qualité douteuse telle que l’eau issue des rivières et des puits. Il faut noter que le présent sous-projet permettra, à terme, de desservir en eau potable, une grande partie des populations des sous- préfectures de Béoumi, Sakassou et Bodokro. Ce sous-projet constitue un enjeu majeur car ces populations feront des économies d’échelle en matière de santé, de temps et vont s’investir dans des activités de développement socio-économique.

7.3. Retombées économiques et sociales.

En termes de travaux, le sous-projet prévoit la fourniture et la pose des conduites de distribution d’eau potable dans les localités de Béoumi, de Sakassou et de Bodokro. La mise en œuvre de ce sous-projet constitue une source d’augmentation du chiffre d’affaire des entreprises qui seront recrutées et de création des emplois pour les jeunes, qu’ils soient qualifiés ou non. Pendant la phase des travaux, l’incidence économique du sous-projet sera fort appréciable pour les populations locales.

En effet, en dehors du personnel clé exigé aux entreprises des travaux, la main-d’œuvre sera sollicitée parmi les populations des quartiers et villages concernés pour les travaux. Le sous- projet favorisera la création d’emplois pour les membres des communautés, notamment pour les jeunes. La réalisation des travaux va nécessiter l’afflux de personnes venues d’horizons divers. Cela va accroître la demande en consommation des diverses denrées et tout autre produit produits localement. Les retombées économiques et sociales seront donc importantes pour l’ensemble de la population des sous-préfectures, des communes, voire de la région du GBEKE.

7.4. Respect des us et coutumes

Les populations des villes de Béoumi, de Sakassou et de Bodokro sont attachées au respect des us, des coutumes et interdits, malgré l’expansion du christianisme. La méconnaissance de cette réalité sociologique pourrait constituer une contrainte à la réalisation du sous-projet.

Rapport de CIES – Page 56

Aussi, avant le démarrage des travaux, les entreprises adjudicataires des travaux devront prendre toutes les dispositions nécessaires pour informer les différentes autorités coutumières et se conformer aux exigences de ces us et coutumes pour faciliter la réalisation du sous-projet.

7.5. Amélioration des conditions d’accès des femmes aux points d’eau

Dans les zones du sous-projet, la corvée de la quête d’eau dans les différentes familles est exclusivement à la charge des femmes. Cette recherche de l’eau pour les besoins des familles occupe une partie importante du temps de travail des femmes et des jeunes filles qui peuvent parcourir environs 3 à 5 km pour accéder à un point d’eau alors que le temps et l’effort investis à cette tâche pourraient être utilisés pour des activités productives (agricoles) ou éducatives. Le manque d’eau a des répercussions négatives sur les moyens de subsistance des populations locales et sur les possibilités de scolarisation, notamment des filles.

Ce sous-projet qui vise à favoriser l’accès des populations à des équipements de proximité et à une eau de bonne qualité, contribuera à alléger la tâche ménagère de l’approvisionnement en eau effectuée par les femmes; à réduire les inégalités hommes-femmes et la pauvreté.

7.6. Mauvaise gestion des déchets

Les localités bénéficiaires du sous-projet ne disposent pas de système rationnel de gestion des déchets ; conduisant à la prolifération des dépotoirs sauvages aux entrées et sorties des villages. Le sous-projet induira la production de déchets (déchets de types ménagers et emballage) qui nécessiteront une collecte et leur transport vers des sites appropriés pour limiter les impacts négatifs sur l’environnement.

7.7. Risque de développement de foyer de propagation de la maladie à la COVID-19

Les interactions entre le personnel du chantier, la MdC et les populations riveraines avec l’arrivée des travailleurs pour la réalisation des activités du sous-projet pourraient favoriser le développement de foyer de contamination et de propagation du coronavirus entre les travailleurs eux même et entre la population riveraine et ces travailleurs. Ce risque est dû à la proximité des travailleurs les uns des autres sur les sites des travaux, à l’usage commun des engins, interrupteurs, poignées de porte, poignées de robinet, poignées d'armoires et aux fréquentations communes des lieux publics (restaurant, station, lieux de divertissement, etc.) par les travailleurs et les populations riveraines.

Rapport de CIES – Page 57

8. IDENTIFICATION, ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU SOUS-PROJET

8.1. Méthode d’identification et d’analyse des impacts du sous-projet

Dans cette section, il est question de déterminer les impacts probables que les travaux d’extension du réseau d’eau potable dans les communes et sous-préfectures de Béoumi, Sakassou, Bodokro et des localités environnantes pourront générer sur l’environnement biophysique et humain.

L'identification et l'analyse des impacts environnementaux et sociaux porteront sur les paramètres ci-dessous :

− les composantes du milieu récepteur; − les sources d'impact ; − la nature de l’impact.

Les impacts sont identifiés sur les trois phases d’exécution des travaux suivantes : (i) phase préparatoire ou d’installation du chantier, (ii) phase de construction et (iii) phase d’exploitation.

Les composantes du milieu récepteur analysées dans la zone d'étude sont les milieux physiques, biologiques et socio-économiques.

Les sources d'impacts comprennent toutes les activités susceptibles d'avoir un impact direct ou indirect sur une ou plusieurs composantes du milieu récepteur. La nature de l’impact représente l’effet de l’impact sur la composante du milieu.

La nature de l’impact : les impacts identifiés sont ensuite analysés puis catégorisés selon qu’ils soient positifs ou négatifs, directs ou indirects et, le cas échéant, s’ils sont cumulatifs.

− impact négatif : impact qui représente un changement défavorable par rapport à l’état initial ; − impact positif : impact qui représente une amélioration par rapport à l’état initial ; − impact direct (ou primaire) : impact résultant d’une interaction directe entre les activités du sous-projet et les composantes des milieux récepteurs ; − impact indirect : impact qui découle d’un impact indirect et lui succède dans une chaîne de conséquences ; − impact cumulatif : impact résultant de l’association de plusieurs impacts (incluant les impacts simultanés ou d’une activité tierce existante ou future) qui affectent les mêmes ressources ou récepteurs que le sous-projet.

8.2. Evaluation de l’importance des impacts

La caractérisation des impacts est l’identification et l’évaluation, de la manière la plus objective et la plus précise possible, de l’importance des impacts de toute nature, engendrés par le sous-projet, sur les composantes des milieux physiques, biologiques et humains. L’importance d’un impact est fonction de l’intensité de la perturbation (elle-même intégrant les notions de valeur environnementale de la composante et du degré de perturbation), de son étendue, de sa durée et de sa probabilité d’occurrence.

8.2.1. Principe de la démarche de caractérisation des impacts Le principe de la démarche de caractérisation des impacts est présenté à travers la figure 1

Rapport de CIES – Page 58

Figure 1: Schéma de la démarche de caractérisation des impacts

Première étape : l’étape A de la caractérisation est la détermination des valeurs composantes du milieu et la détermination du degré de perturbation d’une composante.

Valeur écosystémique : elle se caractérise uniquement pour les composantes du milieu naturel. La valorisation d’une composante, tient compte de ses qualités (sensibilité, intégrité, résilience), de son rôle et de sa fonction dans l’écosystème. Elle intègre des notions comme la représentativité, la répartition (endémisme), la biodiversité, la pérennité ou la rareté. La valeur peut être grande, moyenne ou faible.

− Grande : la composante présente un rôle écosystémique important, un intérêt majeur en terme de biodiversité, ainsi que des qualités exceptionnelles dont la conservation et/ou la protection fait l’objet d’un consensus au sein de la communauté scientifique. − Moyenne : la composante présente un fort intérêt et des qualités reconnues dont la conservation et la protection constituent un sujet de préoccupation, sans toutefois faire l’objet d’un consensus. − Faible : la composante présente un intérêt et des qualités dont la conservation et la protection font l’objet de peu de préoccupations.

Valeur socio-économique d'une composante : elle correspond à l’ importance relative de cette composante, attribuée par les personnes directement affectées par le sous-projet, la population locale ou régionale, les groupes d’intérêt ou toute autorité législative ou réglementaire. Cette valeur exprime l’intérêt et les attentes des populations pour l’exploitation, la protection ou l’amélioration de cette composante (pour le tourisme).

Elle exprime aussi la volonté politique de conserver l’intégrité ou le caractère original de la composante. La valeur socio-économique peut également être grande, moyenne ou faible.

− grande : la composante fait l’objet de mesures de protection légales ou réglementaires (espèces menacées ou vulnérables, habitats fauniques reconnus, parcs de conservation, etc.) ou s’avère essentielle aux activités humaines (eau potable, sites archéologiques ou patrimoniaux classés, etc.). − Moyenne : la composante présente une valeur économique, sociale et/ou culturelle, ou est utilisée par une proportion significative des populations concernées sans toutefois faire l’objet d’une protection légale. − Faible : la composante est peu ou pas valorisée ou utilisée par les populations concernées.

Degré de perturbation : il correspond à l’ampleur des modifications qu’une composante risque de subir. Il dépend des impacts vraisemblables. Selon la nature des modifications potentielles liées au

Rapport de CIES – Page 59

sous-projet, celles-ci peuvent induire des effets positifs ou négatifs, directs ou indirects, immédiats ou à court, moyen ou long terme.

Le degré de perturbation prend aussi en compte les effets cumulatifs qui peuvent amplifier la perturbation d’une composante lorsque le milieu est particulièrement sensible. Le degré de perturbation peut être élevé, moyen, faible ou indéterminé.

− Elevé : l’effet met en cause l’intégrité environnementale de la composante ou la modifie fortement et de façon irréversible ; − Moyen : l’effet entraîne une réduction ou une augmentation de sa qualité sans pour autant compromettre son intégrité ; − Faible : l’effet modifie de façon peu perceptible sa qualité, son utilisation ou son intégrité ; − Indéterminé : l’effet est impossible à déterminer ou à prévoir. L’importance de l’impact ne peut alors pas être déterminée.

Deuxième étape : l’étape B de la caractérisation consiste à déterminer la valeur environnementale globale qui intègre à la fois la valeur écosystémique et la valeur socio-économique. Elle correspond à la plus forte des deux valeurs. Elle peut donc être grande, moyenne ou faible. Cette étape comprend également la détermination de la résistance d’une composante qui se définit par rapport au degré de perturbation. Cette résistance peut être réglementaire, forte, moyenne ou faible.

− Réglementaire : la composante est protégée par une loi qui interdit ou régit sévèrement l’implantation de l’ouvrage ; − Forte : la conservation de la composante ou sa protection est jugée prioritaire par la grande majorité des intervenants du milieu ; − Moyenne : la conservation de la composante préoccupe le milieu, sans que celui-ci soit perçu comme une priorité ; − Faible : la conservation de la composante préoccupe peu le milieu.

Troisième étape : l’étape C de la caractérisation consiste à croiser l’intensité, la durée et l’étendue de l’impact afin de déterminer son importance. Dans le cas d’un déversement accidentel ou d’une pollution chronique, l’intensité de l’impact est évaluée selon les niveaux de pollution qui sont définis pour chaque composante.

Tableau 18: Evaluation de l'intensité de l'impact Valeur de la composante Résistance de la Grande Moyenne Faible composante Réglementaire Forte Forte Forte Forte Forte Forte Moyenne Moyenne Forte Moyenne Faible Faible Moyenne Faible Faible

− La durée de l’impact correspond à la période de temps pendant laquelle l’impact affectera la composante environnementale. La durée d'un impact peut être longue, moyenne ou courte. − L’étendue peut être régionale/départementale, locale ou ponctuelle c'est-à-dire que l’impact se produit respectivement au-delà de la zone d’étude restreinte, dans la zone d’étude restreinte ou dans l’environnement immédiat du sous-projet.

Tableau 19: Critères d’évaluation des impacts Critère Appréciation Hypothèse d’appréciation Etendue (influence Ponctuelle Un impact qui se produit sur le site de l’activité et spatiale de l’impact) affecte les environs immédiats. Locale Un impact qui se produit sur le site de l’activité et affecte les environs dans un rayon de moins de 10 km du site du sous-projet. Régionale Un impact qui se produit sur le site de l’activité et qui peut être ressenti au niveau de la circonscription administrative abritant le sous-projet.

Rapport de CIES – Page 60

Critère Appréciation Hypothèse d’appréciation Intensité de l’impact Faible Les composantes naturelles et/ou sociales sont faiblement altérées ou valorisées. Moyenne Les composantes naturelles et/ou sociales sont moyennement altérées ou valorisées. Forte Les composantes naturelles et/ou sociales sont sévèrement altérées ou très significativement valorisées. Durée de l’impact Courte Le temps prévisible mis par le changement est d’une courte période (cesse après l’arrêt de l’activité). Moyenne Le changement est continu sur une période, mais cesse lorsque la réalisation du sous-projet est terminée. Longue L’impact est continu même après la réalisation du sous-projet et peut causer des changements définitifs sur les milieux récepteurs concernés.

L’importance correspond à la combinaison des valeurs de chaque critère d’évaluation.

Le sous-projet se subdivise en trois phases complémentaires au cours desquelles les impacts environnementaux et sociaux sont évalués et analysés. Pendant ces phases, l’on peut caractériser les modifications du milieu social et environnemental. Les trois phases sont :

− la phase préparatoire ou d’installation de chantier qui regroupe les activités d’aménagement des plate-formes des travaux et d’installation des équipements; − la phase de construction ou phase des travaux qui comprend l’ensemble des activités de fourniture des intrants et leur utilisation, des travaux de fouilles, de pose des conduites et de génie civil; − la phase d’exploitation et d’entretien qui regroupe l’inspection périodique des conduites et la recherche des fuites pour un remplacement des conduites défaillantes.

Tableau 20 : Grille de détermination de l’importance absolue des impacts (Fecteau Martin, 1997)

Intensité Etendue Durée Importance Forte Régionale Longue Majeure Moyenne Majeure Courte Majeure Locale Longue Majeure Moyenne Moyenne Courte Moyenne Ponctuelle Longue Majeure Moyenne Moyenne Courte Mineure Moyenne Régionale Longue Majeure Moyenne Moyenne Courte Moyenne Locale Longue Moyenne Moyenne Moyenne Courte Moyenne Ponctuelle Longue Moyenne Moyenne Moyenne Courte Mineure Faible Régionale Longue Majeure Moyenne Moyenne Courte Mineure Locale Longue Moyenne Moyenne Moyenne Courte Mineure Ponctuelle Longue Mineure

Rapport de CIES – Page 61

Moyenne Mineure Courte Mineure

Source : Extrait du rapport d’étude d'impact environnemental et social du projet d'aménagement des cuvettes de BOKABO et CLOUETCHA dans la commune d'Abobo, TERRABO 2015

8.2.2. Activités sources d’impacts et milieux récepteurs 8.2.2.1. Activités sources d’impacts Les activités sources d’impacts potentiels sont présentées par phase et se composent de :

Phase préparatoire ou d’installation de chantier

La principale activité de cette phase est l’installation de chantier. Elle prend en compte :

− le début d’arrivée des travailleurs de l’entreprise et de la mission de contrôle (personnel clé) ; − la préparation de l’aire des installations de la base de chantier, y compris l’aménagement des surfaces pour l'implantation des bureaux et ateliers, l’amenée des installations et matériels pour le démarrage du chantier, le stockage des matériaux, la fourniture de l'eau et de l'électricité sur la base; − l'aménagement des voies d'accès à la base de chantier et de l’aire de stationnement des engins et des véhicules ; − etc.

Phase de construction

La phase de construction correspond à la pose des conduites dans les localités concernées par le sous-projet. C’est au cours de cette phase que se manifestent les atteintes significatives à l’environnement naturel et au milieu humain en termes de perturbation des accès aux domiciles, d’accidents de travail, d’accident de circulation, de modification des vues habituelles et de pollutions diverses, etc.

Les activités sources d’impact sont :

− l’aménagement de la piste de travail, le désherbage de certains itinéraires, la mise en place des tubes et le stockage des déblais ; − la circulation des véhicules du chantier; − le recrutement de la main-d’œuvre locale ; − l’entretien des engins et véhicules ; − le transport et bardage des tubes : répartition des tubes le long de la piste de travail en bordure de la future tranchée ; − le cintrage des tubes : mise en forme des tubes pour leur donner la courbure voulue et permettre les changements de pente et de direction ; − le soudage des tubes : assemblage des tubes bout à bout par soudage ; − le contrôle des soudures d’assemblage : vérification de la qualité (étanchéité) des soudures réalisées ; − l’ouverture de la tranchée : réalisation des terrassements nécessaires à l’enfouissement de la conduites ; − la mise en fouille des conduites : mise en place des conduites au fond de la tranchée ; − le remblaiement : remblaiement de la tranchée avec remise en place de la couche de terre végétale ; − les dépôts de déchets issus des travaux ; − la remise en état des sites des travaux : reconstitution des sites et de leurs environs dans leur état initial ; − la présence de la main-d’œuvre des entreprises ; − etc.

Rapport de CIES – Page 62

Phase d’exploitation

Les principales activités de la phase d'exploitation, sources d’impact sont :

− la desserte en eau potable, des populations des localités de Bodokro, N’Doli Sakassou, Sôlô, Ouaouassi-Demakro, Ouaouassi M’Babo, Affotobo, Kongossou, Assekro, Abolikro, Golikro, Zede Kan, Kangré Aboussou, Fari M’babo, Zêdê Djanhoun, N’Gbedjo Koffikro, Konan Moukro, Akadiafoué, Diacohou, Niambrun et Sakassou ; − l’inspection périodique des conduites ; − la recherche des fuites pour un remplacement des conduites défaillantes.

8.2.3. Récepteurs d’impacts Pour le milieu biophysique, il s’agit de : − l’air ; − le sol ; − les ressources en eau ; − l’ambiance sonore.

Pour le milieu humain, ce sont : − la santé publique ; − la sécurité ; − l’emploi ; − les aménagements pour les activités économiques (étalages); − les équipements communautaires et l’habitat ; − le patrimoine culturel et le cadre de vie.

8.3. Impacts potentiels du sous-projet en phase préparatoire

8.3.1. Impacts positifs 8.3.1.1. Milieu biophysique Aucun impact positif significatif n’est à signaler sur les composantes du milieu biophysique. 8.3.1.2. Milieu humain Opportunités d'emplois pour les populations Les diverses activités devant être réalisées lors des travaux d'aménagement des sites d’installation de la base de chantier sont des potentielles opportunités d’emploi pour les populations, surtout en ce qui concerne les tâches ne nécessitant pas des compétences complexes. L’importance de cet impact est moyenne.

Impacts au niveau de l’économie locale Dans sa phase de préparation et d’installation, le sous-projet favorisera le développement circonstanciel d’activités de restauration et de services autour de la base de chantier. En effet, le besoin de consommation des travailleurs de l’entreprise et de la mission de contrôle dans la zone d’influence du sous-projet occasionnera la consolidation et éventuellement la création d'activités économiques (vente de produits alimentaires, carburant, d’autres consommables); ce qui constituera des sources de gains financiers pour les populations.

De plus, la base de chantier sera installée sur un site qui fera l’objet de location par l’entreprise pendant toute la durée des travaux. Le personnel de chantier de l’entreprise retenue pour les travaux et de la mission de contrôle venant d’autres horizons, devront bien occuper pour leur hébergement durant tout le chantier, des locaux appartenant aux populations locales. Ces locations constitueront des sources de revenus pour les propriétaires. Cet impact est d’une importance moyenne.

Impacts sur la société et la culture Les rapports sociaux susceptibles de naître entre les travailleurs venus d’ailleurs et des populations pendant cette phase constituent un impact positif lié au brassage culturel. En effet, l’arrivée du personnel de l’entreprise et de la mission de contrôle contribuera à l’animation de la vie sociale des

Rapport de CIES – Page 63

villages et quartiers concernés dans les sous-préfectures de Béoumi, de Sakassou et de Bodokro. Par leur présence, des relations interpersonnelles, allant de simples relations amicales à des affinités pourront naître du contact entre ce personnel et la population hôte. Cet impact est d’importance majeure.

8.3.2. Impacts négatifs 8.3.2.1. Impacts sur le milieu biophysique Impacts sur les sols Les travaux d’aménagement de la base de chantier de l’entreprise (l’aménagement des surfaces pour l'implantation des bureaux et ateliers et l'aménagement des voies d'accès à la base de chantier et de l’aire de stationnement des engins et des véhicules) pourraient entrainer la dégradation localisée du sol. L’impact est d’importance mineure.

Impacts sur l’ambiance sonore Le transport du matériel (les klaxonnements) et le mouvement des véhicules et des engins (avec les bip sonores) sur le site de la base de chantier vont participer à la perturbation de l’environnement sonore des populations riveraines des localités situées aux alentours du site. L’impact est d’importance mineure.

Impacts sur la qualité de l’air Les activités liées à la circulation des véhicules de transport du matériel, à l’aménagement des surfaces pour l'implantation des bureaux et ateliers, à l’aménagement des voies d’accès au site de la base de chantier pourraient occasionner au niveau local, des émissions de poussières et gaz polluants. L’impact sur la qualité de l’air est d’importance mineure.

8.3.2.2. Impacts sur le milieu humain Impacts sur la santé et la sécurité des populations riveraines Pendant cette phase, des bruits seront générés par les engins et véhicules lors des travaux sur le site de la base chantier. Les émissions de bruits pourraient conduire à des gênes pour les populations. Ces gênes vont se traduire par des nuisances auditives et la perturbation de la quiétude des riverains. Les fumées et les poussières émises par ces véhicules pourraient entraîner des affections respiratoires. De plus, la circulation des véhicules et engins peuvent occasionner des accidents dans les localités traversées. L’impact est d’importance moyenne.

Impacts sur la santé et la sécurité des travailleurs

Les travaux de la phase préparatoire exposeront les travailleurs aux émissions de poussière et de bruits ; pouvant entraîner des infections de l’appareil respiratoire et auditif. De plus, lors de l’exécution des travaux d’aménagement de bureaux, d’ateliers mécaniques et de décharge et stockage de matériaux ou pendant la circulation des engins sur le chantier, des accidents de travail sont susceptibles de se produire. Cet impact est d’importance moyenne.

Risque de contamination et de propagation de la coronavirus (COVID-19) Les interactions entre le personnel du chantier, la MdC et les populations riveraines à l’arrivée des travailleurs pour la réalisation des activités du sous-projet pourraient favoriser la propagation du coronavirus entre les travailleurs eux même et entre la population riveraine et ce personnel. Ce risque est dû à la proximité des travailleurs les uns des autres sur les sites des travaux, à l’usage commun des engins, interrupteurs, poignées de porte, poignées de robinet, poignées d'armoires, appareils électroniques, etc. et aux fréquentations communes des lieux publics (restaurant, station, etc.) par les travailleurs et les populations riveraines. Cet impact sera d’importance majeure.

Impacts sur les relations humaines entre les travailleurs et les populations des localités bénéficiaires du sous-projet Avec l'arrivée de l’entreprise chargée des travaux et de la mission de contrôle, la cohabitation entre les travailleurs venus d’horizons divers et les communautés présentes dans les

Rapport de CIES – Page 64

différentes zones du sous-projet, peut déboucher sur des conflits du fait du non-respect des us et coutumes locales par les travailleurs. En effet, en l’an 2019, la cohésion sociale de la localité de Béoumi a été mise à mal par des violences qui avaient éclaté entre les populations locales et allochtones. Ces conflits peuvent être latents et sont importants à considérer dans le cadre du présent sous-projet. Le risque de conflits sociaux est d’importance moyenne.

Rapport de CIES – Page 65

Tableau 21 : Matrice d’évaluation de l’importance des impacts potentiels du sous-projet en phase préparatoire Evaluation de l’importance des impacts Intensité Portée/Etendue Importance Durée Mi : Mineure Zone Activité/ source Composantes Courte :Co Nature Impact potentiel Fai : Faible Po : Ponctuelle Mo : concernée d’impact affectées Moyenne : Mo : Lo : Locale Moyenne Moy Moyenne Ré : régionale Ma : Majeure Longue : Lo Fo : Forte MILIEU BIOPHYSIQUE Zone Aménagement de la Sol Négatif Dégradation localisée du sol Fai Po Moy Mineure d’influence base de chantier directe Climat sonore Négatif Nuisance sonore Fai Lo Co Mineure

Zone -Circulation des Air Négatif Pollution de l’air par les émissions de Fai Lo Co Mineure d’influence engins et véhicules de poussière et de gaz polluants directe transport du matériel sur les voies non bitumées ; -Fonctionnement des engins à moteur ; -Aménagement des surfaces pour l’implantation des bureaux et ateliers, voies d’accès à la base de chantier.

MILIEU HUMAIN

Zone Recrutement de la Emploi Positif Opportunités d’emploi pour les populations des Mo Ré Moy Moyenne d’influence main-d’œuvre localités bénéficiaires indirecte Zone Présence du Economie Positif Développement de l’économie locale Mo Lo Moy Moyenne d’influence personnel de directe l’entreprise et de la mission de contrôle Zone Présence du Société et Positif Brassage culturel, animation de la vie sociale Mo Lo Lo Majeure d’influence personnel de culture et développement de relations directe l’entreprise et de la interpersonnelles mission de contrôle

Rapport de CIES – Page 66

Evaluation de l’importance des impacts Intensité Portée/Etendue Importance Durée Mi : Mineure Zone Activité/ source Composantes Courte :Co Nature Impact potentiel Fai : Faible Po : Ponctuelle Mo : concernée d’impact affectées Moyenne : Mo : Lo : Locale Moyenne Moy Moyenne Ré : régionale Ma : Majeure Longue : Lo Fo : Forte Zone -Aménagement des Santé et Négatif Atteinte à la santé-sécurité des populations Mo Lo Moy Moyenne d’influence aires de la base de sécurité riveraines directe chantier ; -Circulation des véhicules de chantier et ceux de la mission de contrôle.

Zone -Aménagement des Santé et Négatif Atteinte à la santé-sécurité des travailleurs Mo Lo Moy Moyenne d’influence aires de la base de sécurité directe chantier ; -Déchargement des matériaux et circulation des engins et véhicules. Arrivée des Relations Négatif Risques de conflits entre les travailleurs et les Mo Lo Moy Moyenne Zone travailleurs de humaines populations des localités des zones du sous- d’influence l’entreprise des projet du fait du non-respect des us et directe travaux et de la coutumes locales par les travailleurs mission de contrôle Santé des Négatif Risque de contamination et propagation de la Fo Ré Lo Majeure travailleurs et COVID-19 des populations

Rapport de CIES – Page 67

8.4. Impacts potentiels du sous-projet en phase de construction

8.4.1. Impacts positifs 8.4.1.1. Impacts sur le milieu biophysique Aucun impact positif significatif n’est à prévoir sur le milieu biophysique pendant la phase de construction du sous-projet.

8.4.1.2. Impacts sur le milieu humain Impacts au niveau du chiffre d’affaires des entreprises La réalisation des activités de la phase de construction nécessitera la sélection de diverses entreprises, notamment l’entreprise des travaux, la mission de contrôle, les fournisseurs d’équipements (engins, véhicules, conduites, etc.), les prestataires de services divers (fournitures de bureau , sécurité , assurance etc.) .Les ressources générées par ces entreprises vont contribuer à l’amélioration de leur chiffre d’affaire. Cet impact va au-delà de la zone du sous-projet et sera d’importance majeure.

Impacts au niveau de l’emploi et des conditions sociales La réalisation des différents travaux du sous-projet mobilisera un nombre important de personnes qualifiées ou non. Il s’agit entre autres d’ingénieurs génie civil, de techniciens hydrauliciens, de techniciens électromécaniciens, de topographes, de géomètres, d’environnementaliste, etc. En dehors du personnel clé des entreprises et de la mission de contrôle, l’entrepreneur recrutera localement la main-d’œuvre nécessaire à la réalisation des travaux.

Ces recrutements au niveau local sont une opportunité pour les jeunes des localités de Béoumi, de Bodokro et de Sakassou bénéficiaires, de s’offrir un emploi temporaire.

Sur la base des estimations du nombre des emplois créés dans la phase initiale du projet PREMU, le PREMU-FA pourrait contribuer à la création d’environ soixante (60) emplois permanents (personnel qualifié) et plus de quatre cents (400) emplois temporaires dans les localités bénéficiaires du sous-projet. Les revenus substantiels tirés leur permettront d’améliorer leur condition économique et sociale. Les économies réalisées pendant l’exécution du sous-projet pourraient constituer une base pour la réalisation de leur futur projet. L’impact est de forte intensité et de courte durée. Il est d’importance majeure.

Renforcement des capacités des acteurs La participation des entreprises à la réalisation des travaux aura pour effet direct le renforcement de leurs expériences et références en matière de travaux de pose de conduite de distribution d’eau potable . Il en est de même pour les travailleurs qui auront l’occasion de participer à la réalisation de ces travaux.

L’objectif du gouvernement dans le cadre de son programme social étant l’extension du réseau d’eau potable à l’ensemble des quartiers et villages des centres urbains du pays, les acquis (expériences et références) seront capitalisés par les acteurs pour les projets futurs . Cet impact est d’importance majeure.

Impacts au niveau de l’économie locale Les paies issues des emplois créés par le sous-projet vont accroitre le pouvoir d’achat du personnel local. La demande en consommation de biens (produits alimentaires, carburant, d’autres consommables) de ce personnel local et du personnel cadre de l’entreprise ainsi que de la MdC augmentera. Pour ce faire , on assistera au développement des activités existantes (boutiques, restaurants, maquis, etc.), à l’augmentation du chiffre d’affaires de certaines stations-services (besoin en carburant) et à la création de nouvelles activités commerciales par les populations locales.

Rapport de CIES – Page 68

De plus, la base de chantier qui fait l’objet de location par l’entreprise depuis la phase d’installation de chantier et les locations pour l’ hébergement des personnels de chantier de l’entreprise des travaux et de la mission de contrôle venant d’autres horizons, constitueront des sources de revenus pour les propriétaires. Cet impact est d’une importance moyenne.

Impact au niveau de la vie sociale Avec les travaux à réaliser, on assistera à l’arrivée de personnes en provenance d’autres localités vers les villages et quartiers de la zone du sous-projet pour une quête d’emploi. Ce flux des travailleurs des entreprises et de la mission de contrôle va constituer un apport humain plus ou moins significatif qui contribuera à l’animation de la vie sociale ; favorisera un brassage culturel et des relations interpersonnelles, allant de simples relations amicales à des affinités (mariages) au niveau des localités bénéficiaires du sous-projet si des dispositions sont prises pour une bonne gestion des relations humaines. Cet impact sera plus prononcé que celui observé en phase de préparation et d’installation. L’impact est d’importance moyenne.

8.4.2. Impacts négatifs 8.4.2.1. Impacts sur le milieu biophysique Impacts sur les sols Les travaux liés aux fouilles pour la pose des conduites occasionneront une dégradation des sols dénudés, pouvant entrainer un phénomène d’érosion.

L’utilisation d’hydrocarbures (véhicules et engins) pendant les travaux peut entraîner des contaminations de sols. En effet, des déversements accidentels de carburant et d’huiles peuvent se produire pendant le fonctionnement ou le stationnement des engins et véhicules ou lors des opérations de maintenance. Vu la nature des travaux (pose de conduites), la contamination du sol par les hydrocarbures sera d’importance mineure.

Impacts sur les eaux de surface La gestion inappropriée des déchets solides issus du chantier et le déversement accidentel des produits dangereux (graisse, solvant, hydrocarbures, etc.) pourraient contaminer les eaux de surface de la zone du sous-projet que sont «OUAOUA» et « KONSOU ». Suite à de fortes pluies, ces déchets seront charriés jusqu’à ces eaux, pouvant contribuer à leur pollution. La contamination des eaux de surface sera d’importance mineure.

Impacts sur l’ambiance sonore Les bruits générés par les engins et véhicules lors des travaux de fouilles pour les tronçons en terre « dure» et d’approvisionnement des différents chantiers en matériaux, pourraient entrainer des gènes pour les riverains et personnels du chantier. Ces gênes vont se traduire par des nuisances auditives et la perturbation de la quiétude des riverains. Toutefois au regard de la nature des travaux à réaliser (pose des conduites), cet impact sera d’une importance mineure.

Impacts sur la qualité de l’air La modification de la qualité de l’air interviendra suite aux émissions de gaz d’échappement et de poussière (circulation sur les routes non bitumés) lors du passage des véhicules.

Ces émissions vont contribuer à l’augmentation de la concentration des particules dans l’air. La modification de la qualité de l’air sera d’importance mineure. 8.4.2.2. Impacts sur le milieu humain Impacts sur la santé et la sécurité des populations Pendant les travaux , la circulation des engins, la réalisation des tranchées, la manipulation du ciment, etc., peuvent entraîner (i) la survenue de maladies respiratoires (inhalation des particules de poussière) ; (ii) des nuisances auditives et la perturbation de la quiétude des riverains (émissions de bruits du fait des travaux) et (iii) des chutes des riverains, notamment des enfants dans les tranchées.

De plus, ce mouvement des véhicules et engins peut occasionner des accidents dans les localités traversées. Ces accidents peuvent être dus à la défaillance technique des véhicules et

Rapport de CIES – Page 69

engins (pannes ; absence d’avertisseur sonore , problème de freinage etc.), au manque et de vigilance des conducteurs (excès de vitesse, non-respect du code de route ).Ces impacts seront d’importance moyenne.

Par ailleurs, l’arrivée de travailleurs surtout les cadres de la MdC et de l’entreprise en charge des travaux, en provenance d’autres horizons pourraient favoriser les risques de transmission et de propagation des IST/VIH/SIDA, de grossesses et de déscolarisation des jeunes filles.Cet impact sera d’importance moyenne.

Pendant la phase de construction, les interactions entre le personnel du chantier et les populations riveraines, les tenues des différentes réunions de chantier pourraient favoriser le risque de propagation du coronavirus au sein de la population et du personnel, en cas d’infection d’une personne présente dans la zone du sous-projet. Ce risque est dû à la proximité des travailleurs les uns des autres sur les sites des travaux, à l’usage commun des engins, interrupteurs, poignées de porte, poignées de robinet, poignées d'armoires, appareils électroniques, etc. et aux fréquentations communes des lieux publics (restaurant, station, etc.) par les travailleurs et les populations riveraines. Cet impact sera d’importance majeure.

Impacts sur la santé et la sécurité des travailleurs Lors de l’exécution des travaux de fouilles et d’ouverture des tranchées pour la pose des canalisation, les personnels de chantier pourraient être exposés aux accidents de travail et de circulations. Il faut également souligner les cas de traumatismes (égratignures ou brûlures) dont pourrait être victime le personnel du chantier durant les travaux d’assemblage bout à bout par soudage lors de la pose des conduites. Cet impact sera d’importance moyenne.

Les risques sanitaires (infections respiratoires et auditives) durant les travaux, quant à eux, seront principalement liés à l'exposition des travailleurs aux bruits, aux poussières et aux produits pétroliers (lors de la maintenance des engins de chantier). Cet impact sera d’importance moyenne.

Par ailleurs, le risque de transmission et de propagation de la coronavirus (COVID-19) entre les travailleurs est à considérer. Ce risque est dû à la proximité des travailleurs les uns des autres sur les sites des travaux, à l’usage commun des engins, interrupteurs, poignées de porte, poignées de robinet, poignées d'armoires, appareils électroniques, etc. et aux fréquentations communes des lieux publics (restaurant, station, etc.) par les travailleurs et les populations riveraines. Cet impact est d’importance majeure.

Impacts sur la vie sociale Les risques et impacts liés à la vie sociale concernent : - les conflits sociaux entre les travailleurs et la population ou entre les responsables de l’entreprise des travaux et les travailleurs (conditions de travail) ; - le non-respect des us et coutumes des populations des localités de la zone des travaux ; - le mode de recrutement du personnel local par l’entreprise des travaux qui pourraient être perçu comme injuste par les populations riveraines ; - l’emploi des enfants sur les chantiers ; - les cas de Violences Basées sur le Genre (VBG) du fait du mauvais comportement du personnel de l’entreprise (y compris les employés des sous-traitants) et de la mission de contrôle vis-à-vis des personnes du groupe vulnérable, notamment les filles mineures de la zone du sous-projet.

Ces risques qui pourraient entrainer des conflits sociaux sont importants à considérer dans le cadre du présent sous-projet, du fait de la fragilité de la cohésion sociale de la localité de Béoumi due aux récentes violences entre les populations locales et allochtones ( an 2019).

Cet impact sera d’une intensité forte, d’une portée locale et d’une durée permanente. Son importance est majeure.

Rapport de CIES – Page 70

Risque de destruction fortuite de vestiges Pendant les travaux d’exécution des tranchées et de terrassements nécessaires à l’enfouissement des conduites, le décapage des sols pourrait occasionner des découvertes de vestiges archéologiques, paléontologiques, historiques et traditionnels enfouis. Cet impact sera d’importance mineure.

Rapport de CIES – Page 71

Tableau 22: Matrice d’évaluation des impacts potentiels du sous-projet en phase de construction Evaluation de l’importance des impacts Intensité Portée Importanc Po : Durée Composan e Mi : Zone Activité/ source Fai : Ponctuelle Courte : Co tes Nature Impact potentiel Mineur concernée d’impact Faible Lo : Moyenne : affectées Mo : Mo : Locale Moy Moyenne Moyenne Ré : Longue :Lo Ma : Majeur Fo : Forte régionale MILIEU BIOPHYSIQUE Zone -Gestion inappropriée des Sol Négatif Contamination du sol Fai Lo Moy Mineure d’influence déchets de chantier ; directe -Maintenance des engins ; Dégradation localisée des sols dénudés -Travaux de fouilles à l’aide d’engins Zone Gestion inappropriée des Ressources Négatif Contamination et pollution des eaux de Fai Lo Moy Mineure d’influence déchets de chantier en eaux de surface directe surface

Zone -Circulation des engins et Climat Négatif Nuisance sonore Fai Lo Co Mineure d’influence véhicule ; sonore directe Zone -Fonctionnement de la Air Négatif Pollution de l’air par les émissions de Fai Lo Co Mineure d’influence machinerie poussière et gaz d’échappement directe MILIEU HUMAIN Zone Mobilisation des Economie Positif Augmentation de chiffres d’affaires des Fo Ré Moy Majeure d’influence entreprises de prestations entreprises indirecte et réalisation des divers achats (entreprises des travaux et MdC)

Zone Recrutement de la main- Emploi Positif Opportunités d’emploi Fo Ré Moy Majeure d’influence d’œuvre indirecte Zone Présence du personnel Economie Positif Développement de l’économie locale ( Mo Lo Moy Moyenne d’influence développement/création d’activités

Rapport de CIES – Page 72

Evaluation de l’importance des impacts Intensité Portée Importanc Po : Durée Composan e Mi : Zone Activité/ source Fai : Ponctuelle Courte : Co tes Nature Impact potentiel Mineur concernée d’impact Faible Lo : Moyenne : affectées Mo : Mo : Locale Moy Moyenne Moyenne Ré : Longue :Lo Ma : Majeur Fo : Forte régionale directe économiques de restauration et vente de denrées alimentaires, carburant, etc.) Zone Réalisation des divers Education/ Positif Renforcement des capacités des acteurs Fo Ré Lo Majeure d’influence travaux savoir faire directe Zone Présence du personnel Patrimoine Positif Brassage culturel, animation de la vie Mo Lo Moy Moyenne d’influence culturel sociale et développement de relations directe interpersonnelles Zone Circulation des engins Sécurité et Négatif Nuisances auditives et respiratoires; Fo Lo Co Moyenne d’influence santé des directe et Réalisation des tranchées populations Accidents de circulation ; indirecte Risque de chute des riverains (enfants) ;

Zone Présence du personnel Santé et Négatif Risque de transmission et de propagation Mo Lo Moy Moyenne d’influence du chantier sécurité des IST/VIH/SIDA directe et des indirecte populations Risques de grossesses précoces et de et des déscolarisation des jeunes filles travailleurs Zone Présence du personnel Santé et Négatif Risque de propagation du coronavirus Fo Ré Lo Majeure d’influence du chantier (entreprise et sécurité directe et MdC) des indirecte populations et des travailleurs

Rapport de CIES – Page 73

Evaluation de l’importance des impacts Intensité Portée Importanc Po : Durée Composan e Mi : Zone Activité/ source Fai : Ponctuelle Courte : Co tes Nature Impact potentiel Mineur concernée d’impact Faible Lo : Moyenne : affectées Mo : Mo : Locale Moy Moyenne Moyenne Ré : Longue :Lo Ma : Majeur Fo : Forte régionale Zone Travaux de fouilles et Sécurité et Négatif Accidents de travail et de circulation Fo Lo Moy Moyenne d’influence d’ouverture des santé des Infections respiratoires et cutanées directe et tranchées ; travailleurs égratignures ou brûlures indirecte Circulation des engins ;

Travaux d’assemblage bout à bout par soudage lors de la pose des conduites

Zone Ouverture des tranchées Patrimoine Négatif Risque de destruction fortuite de vestiges Fai lo Co Mineure d’influence culturel et directe et archéologiq indirecte ue Zone Présence du personnel Vie sociale Négatif Conflits sociaux (travailleurs de Fo Lo Lo Majeure d’influence des travaux (entreprise et l’entreprise et riverains) ; directe MdC) Mode de recrutement du personnel local Recrutement de la main perçu comme injuste par les populations d’œuvre locale riveraines ;

Non-respect des us et coutumes par les travailleurs;

Violences basées sur le genre (VBG) ;

Emploi des enfants sur les chantiers

Rapport de CIES – Page 74

8.5. Impacts potentiels du sous-projet en phase d’exploitation

8.5.1. Impacts positifs 8.5.1.1. Impacts sur le milieu biophysique Aucun impact positif significatif n’est à prévoir sur le milieu biophysique pendant la phase d’exploitation et d’entretien des ouvrages. 8.5.1.2. Impacts sur le milieu humain Impact sur l’emploi En phase d’exploitation, la SODECI se trouvera dans le besoin de recruter du personnel pour le suivi et la maintenance des installations (plombiers etc.) dans ces nouvelles localités. Pour des questions d’efficacité et d’économie, elle peut recruter ces personnes dans les villages bénéficiaires. Bien que l’effectif des personnes à recruter dans ce cadre ne soit trop important, cette phase constitue une potentielle source d’emploi. Cet impact est d’importance mineure.

Facilité de l’accès à l’eau potable Le raccordement des villages au réseau public d’eau potable ne pourra que faciliter l’accès à l’eau potable des populations. En effet, à l’état initial, les populations éprouvent d’énormes difficultés pour l’accès à l’eau, notamment en période sèche où le niveau piézométrique des eaux de forages connait des baisses significatives.

La réalisation du sous-projet aura donc un impact positif d’importance majeure sur les conditions d’AEP dans les localités bénéficiaires.

Suppression ou allègement des corvées d’eau au profit de la population féminine Avant la mise en œuvre du sous-projet ,les femmes et les jeunes filles , y compris les élèves, des villages et quartiers non raccordés au réseau d’eau potable, sont contraintes de parcourir de longues distances à pieds à la recherche d’eau pour les besoins familiaux.

Avec la mise en œuvre du sous-projet, l’on assistera à la réduction, voire la suppression de cette corvée ; ce qui conduira à la réduction du temps accordé à cette tâche. Par conséquent, elles pourront s’occuper de leurs activités champêtres et économiques et leur scolarité. Cet impact est d’une importance majeure.

Contribution à l’amélioration de la santé des populations La fourniture d’une eau potable à proximité des ménages et en continu permettra de diminuer les maladies d’origines hydriques et réduire les dépenses qui y sont liées. Les sommes d’argent préalablement investi dans la santé des ménages confrontés aux maladies hydriques dans la situation "sans le sous-projet" pourraient être réorientées vers d’autres activités génératrices de revenus (AGR). Cet impact est d’importance moyenne.

Contribution à la création d’activités génératrices de revenus La disponibilité de l’eau potable à proximité des ménages et en quantité suffisante favorisera le développement d’activités socio-économiques (lavage autos/motos, salons de coiffure, vente d'eau glacée, restaurants, etc.). Les économies tirées de ces activités contribueront à l’augmentation des revenus des populations locales. L’impact est d’importance moyenne.

8.5.2. Impacts négatifs 8.5.2.1. Impacts sur le milieu biophysique Aucun impact prévisible sur le milieu biophysique. 8.5.2.2. Impacts sur le milieu humain Impact sur la santé et la sécurité des travailleurs Ces impacts concernent :

Rapport de CIES – Page 75

- les accidents pendant les recherches de fuites ou de remplacement des conduites défectueuses ; - les égratignures ou blessures.

L’importance de cet impact est mineure.

Rapport de CIES – Page 76

Tableau 23 : Matrice d’évaluation des impacts potentiels du sous-projet en phase d’exploitation et d’entretien Evaluation de l’importance des impacts Intensité Portée Po : Importance Durée Zone Activité/ source Composantes Fai : Ponctuelle Mi : Mineur Nature Caractères de l’impact Courte : Co concernée d’impact affectées Faible Lo : Mo : Moyenne:Moy Mo : Locale Moyenne Longue : Lo Moyenne Ré : Ma : Majeur Fo : Forte régionale Zone Recrutement de Emploi positif Opportunités d’emploi Fai Lo Moy Mineure d’influence personnel pour les directe opérations de recherche de fuite ou de remplacement des conduites défectueuses et de surveillance du réseau Zone Fourniture de l’eau Population Positif Facilité de l’accès à l’eau potable Fo Lo Lo Majeure d’influence potable directe Zone Fourniture de l’eau Populations Positif Suppression ou allègement des corvées Fo Lo Lo Majeure d’influence potable féminines d’eau directe Zone Fourniture de l’eau Santé Positif Contribution à l’amélioration de la santé Mo Lo Lo Moyenne d’influence potable des populations directe Zone Fourniture de l’eau Economie Positif Contribution à la création d’activités Mo Lo Lo Moyenne d’influence potable génératrices de revenus directe Recherche de Santé et Négatif Accidents de circulation (heurt) Fai Lo Co Mineure fuites ; sécurité des Réparation des travailleurs Blessures ou égratignures conduites défectueuses.

Rapport de CIES – Page 77

9. MESURES POUR LA PROTECTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

9.1. Mesures générales préalables au démarrage des travaux

Une disposition d’ordre général pour la protection de l’environnement biophysique et humain consiste à la mise en place des prescriptions environnementales et sociales pour les Dossiers d’Appels d’Offres en vue de la sélection des entreprises des travaux. Ces prescriptions comprennent les principes à respecter par l’Entrepreneur dans les domaines suivants :

− les exigences et formalités d’installation de chantier ; − la gestion des déchets et des effluents du chantier ; − la gestion des déversements accidentels d’hydrocarbures ; − la gestion de la pollution de l’air; − la gestion de la pollution sonore; − la sécurité sur le chantier y compris l’évaluation du risque aux différents postes de travail ; − la santé des ouvriers et des populations ; − l’ emploi de la main-d’œuvre locale; − la gestion des plaintes et conflits ; − la communication et l’information dirigées vers les populations et les autorités locales ; − la formation des travailleurs.

Les entreprises consultées devront justifier dans leur offre, leurs méthodes de travail (ou Schéma d’Organisation du Plan de l’Environnement) pour assurer la gestion environnementale et sociale des travaux. L’ Entrepreneur retenu devra préparer et fournir, avant le démarrage des travaux, un PGES Chantier accompagné d’un Plan Particulier de Gestion et d’Élimination des Déchets (PPGED) et d’un Plan d’Hygiène -Sécurité-Environnement (PHSE) pour assurer la gestion des aspects de sûreté, environnementaux et sociaux des travaux ainsi que d’un Plan Particulier de Sécurité et Protection de la Santé. Le PGES chantier, le PPGED, le PPSPS et PHSE permettront d’atteindre deux objectifs principaux : − pour l'entrepreneur, pour des raisons internes, de s'assurer que toutes les mesures sont en place pour la gestion Environnementale, Sanitaire et Sécuritaire , et comme manuel opérationnel pour son personnel ; − pour le client (CC PREMU-FA et ONEP), pour s'assurer que l'entrepreneur est entièrement préparé à la gestion des aspects liés au volet HSE du sous-projet, et comme base de surveillance de l'exécution de l'HSE de l'entrepreneur.

La MdC des travaux sera en charge de vérifier l’application des prescriptions environnementales et sociales par l’Entreprise en charge des travaux. Cette tâche figurera spécifiquement dans le cahier des charges du bureau de contrôle.

Le PGES chantier décrira :

− les moyens matériels et humains mis à la disposition du chantier ; − le Plan d’installation du chantier (base de chantier, site de stockage du matériel, etc.) et les sites d’approvisionnement en matériaux (graviers, sables, etc.) ; − le programme d’information et de sensibilisation des populations ; − les contenus clés du PHSE, du PPGED et du PPSPS. Au PGES chantier, sera annexé le code de bonne conduite et règlement intérieur de l’entreprise qui traiteront des règles générales et permanentes relatives à la discipline au travail, des prescriptions de la médecine du Travail, du respect des droits de l’homme en insistant sur les répressions liées au harcèlement moral, aux violences physiques, au proxénétisme, harcèlement et violences sexuels; pédophilie et l’exploitation des enfants.

Le PHSE comprendra au minimum:

− les dispositions concernant la sécurité liée au matériel, engins et véhicules utilisés ;

Rapport de CIES – Page 78

− les dispositions concernant les équipements de sécurité individuels mis à la disposition des employés selon le poste occupé et les incitations pour le port effectif de ces EPI par les employés ; − les mesures de sécurité adoptées pour le transport et la manipulation de matières dangereuses ; − les dispositions concernant la sécurité des chantiers par rapport aux populations riveraines et aux usagers des tronçons concernées par la pose des conduites ; − les dispositions concernant les latrines et autres équipements d’hygiène sur les sites des travaux et la base de chantier; − les programmes de sensibilisation des tenants de points de vente de nourriture dans la zone des travaux ; − etc.

Le PPSPS

Le PPSPS consistera en l'analyse des risques et en la proposition de mesures de sécurité. Il se focalisera d’une part, sur l’identification de toutes les sources de risques et de dangers aussi bien pour les travailleurs que pour le voisinage ; et d’autre part, sur la mise en œuvre des dispositifs préventifs pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs et des populations voisines. L’entreprise préparera un PPSPS qui comportera les aspects clés suivants : − le nombre et la qualité du personnel de santé présent de manière permanente, ou à la demande en cas d’urgence ; − les équipements de premiers secours (boite à pharmacie) existants sur les sites des travaux et sur la base des chantiers; − les dispositions relatives aux interventions médicales d’urgence en cas d’accident, de maladies graves (convention avec un centre de santé, installation d’une infirmerie, etc.); − dispositions relatives aux campagnes d’information et de sensibilisation sur les risques de transmission des IST, VIH/SIDA et de propagation de la COVID-19 ; − le Plan d’action et dispositif de prévention à déployer systématiquement sur les chantiers, les base-vies et leurs annexes contre la propagation du Coronavirus (prise de température avec un thermomètre infrarouge, dispositif de lavage des mains, application de solution hydro alcoolique, observation des distances de sécurité (1m), enregistrement des personnes aux entrées des sites des travaux, mise en quarantaine si nécessaire selon les dispositions arrêtées au niveau national et local, etc.).Ce plan décrira également la procédure à suivre par l’entreprise en cas d’enregistrement de cas de personnes contaminées sur les chantiers. − la pose des extincteurs portatifs, à classes de feux correspondantes (Normes HFS 61- 900) sur la base de chantier, dans les véhicules et tout autre lieu à risque pour la protection contre les incendies.

Le PPGED L’entreprise élaborera un plan de gestion des déchets solides et liquides générés par la mise en œuvre du sous-projet en vue de gérer au mieux les déchets de construction et d’éviter de dégrader la qualité de l’environnement. Ce plan comprendra au moins :

− la caractérisation des déchets produits ; − les types de stockage prévus ; − les sites de stockage et d’évacuation des déchets ; − les traitements prévus ; − les mesures sanitaires et sécuritaires prévues ; − les acteurs impliqués et leurs rôles.

9.1.1. Plan d’installation du chantier Dès la notification du marché, l’entreprise en charge des travaux élaborera un plan d’installation du chantier qui définira les matériels nécessaires à la réalisation des travaux et les sites devant être aménagés pour accueillir lesdits matériels ainsi que le personnel du chantier.

Le plan d’installation du chantier comprendra au moins :

Rapport de CIES – Page 79

− la localisation et le plan général de la base du chantier ; − la description des installations à mettre en place ; − l’ensemble des mesures de protection des sites et les programmes d’exécution ; − les dispositions prises pour la fourniture en carburant et l’entretien des engins ; − la réglementation du chantier concernant la protection de l’environnement et la sécurité.

Atelier mécanique L’entreprise en charge des travaux est tenue de construire un atelier mécanique pouvant accueillir les engins et les véhicules de chantier pour les opérations de révision et d’entretien courant. Cet atelier devra comprendre des équipements spécifiques, notamment les cuves étanches pour recueillir les huiles usagées de vidange.

Toutes les opérations de vidange et autres types d’entretien se feront dans l’atelier mécanique avec du matériel adapté.

Les huiles récupérées seront stockées dans des fûts. L’enlèvement et le traitement se feront par la suite par une structure agréée par le CIAPOL.

Aires de stationnement des engins Une aire pour le stationnement des véhicules et des engins de chantier devra être aménagée sous forme de terre-pleins. En cas de fuite ou de déversements accidentels de carburants ou d’huiles, les terres souillées seront récupérées par excavation et conservées dans des bacs. L’enlèvement et le traitement se feront par la suite par une structure agréée par le CIAPOL. On peut également prévoir du papier absorbant pour le nettoyage du site de déversement, lorsque la quantité déversée n’est pas importante.

Aires de fourniture en carburant Il sera aménagé avec fondation en polyane ou en béton étanche recouvert d’une couche de sable, une aire pour l’approvisionnement des engins et véhicules en carburant. Le stockage se fera dans des citernes raccordées à un système de pompage à arrêt automatique. Ces citernes seront disposées sur un espace cimenté. Vu la nature des travaux, les approvisionnements en carburant pourront se faire dans les stations de services locales.

Gestion du matériel Les matériaux, le matériel, les outillages, les pièces spéciales et toute autre matière seront stockés dans des magasins et sur des aires aménagées et protégées par du polyane ou béton étanche pour éviter non seulement les risques de pollution du sol, mais aussi pour éviter les cas de vol.

Gardiennage du chantier La base de chantier sera clôturée par du matériel récupérable (tôle par exemple). Un agent de sécurité sera mobilisé pour assurer régulièrement le contrôle des entrées et sorties. La base sera maintenue en sécurité en tout temps (24h/24h) pour éviter tout cas de vol de matériel.

9.1.2. Réunion d’information publique des populations de la zone du sous-projet Au démarrage des travaux, l’entreprise organisera une réunion d’information publique des populations des zones du sous-projet. Ces réunions visent à informer les populations locales sur la nature des travaux à réaliser, la date de début des travaux, les impacts potentiels et les mesures préconisées, de même que les possibilités pour elles d’en tirer profit. Les grandes articulations de cette réunion peuvent se présenter dans le tableau 24. :

Tableau 24 :Consistance des réunions d’information publique Thèmes Responsables Présentation du sous-projet et des aménagements à CC PREMU-FA/ réaliser ONEP/Mission de Contrôle Présentation des impacts environnementaux et sociaux et Entreprise des travaux des mesures d’atténuation et bonification. Présentation du PGES-C, du PHSE, PPSPS et du PPGED: Entreprise des travaux les dispositions portant sur les mesures environnementales, les mesures d’hygiène, de santé et de sécurité, le plan d’action de lutte contre la COVID-19 qui

Rapport de CIES – Page 80

seront mises en œuvre dans le cadre des travaux Echanges avec les populations CC PREMU FA/ONEP/Mission de Contrôle et Entreprise des travaux

9.2. Phase préparatoire et d’installation

9.2.1. Mesures pour le milieu biophysique 9.2.1.1. Préservation de la végétation Aucun impact significatif n’a été identifié sur la flore au cours de cette phase. Toutefois, la limitation de la coupe d’espèces végétales dans l’emprise des travaux au strict minimal pendant les travaux de préparation des sites des travaux est préconisée. 9.2.1.2. Protection du sols Afin de réduire les risques de pollution des sols pendant la phase de préparation du sous-projet, l’entrepreneur doit veiller au bon état de maintenance des engins et véhicules utilisés. En cas de déversements accidentels d’huiles ou d’hydrocarbures, le cas échéant, le sol devra être excavé et mis dans des sacs ou des bacs à ordures avant d’être évacué par une structure agrée par la CIAPOL. En outre, les huiles de vidange usagées ou tout autre déchet d’hydrocarbures doivent être stockés dans des fûts étanches et acheminés vers les structures spécialisées (agrées par le CIAPOL) pour leur traitement. 9.2.1.3. Ambiance sonore Les mesures visant à réduire les impacts sonores du sous-projet en phase de préparation et d’installation consisteront en une programmation des travaux qui devraient commencer après 6 h le matin et cesser avant 18 h le soir. Pour la protection du personnel des chantiers, le port des EPI et surtout des bouchons de protection antibruit est recommandé pendant l’exécution des travaux, sources de nuisances sonores. L’entreprise devra entretenir périodiquement et qualitativement les engins et les véhicules du chantier en respectant les normes de la SICTA (être à jour des visites techniques). 9.2.1.4. Qualité de l’air Les mesures qui devront être prises pour réduire l’impact du sous-projet sur la qualité de l’air en phase de préparation et d’installation comprendront : − l’arrosage périodique des plates-formes des travaux ; − la mise en place d’une bâche de protection sur les camions transportant les matériaux.

En effet, l’entrepreneur fera en sorte que la régularité de l’arrosage des plates-formes soit respectée selon que les travaux se déroulent en période sèche ou pluvieuse, dans la mesure où cela constituera le moyen le plus efficace de réduction de la quantité de poussières émises dans l’atmosphère.

L’entretien périodique des engins et des véhicules doit être de qualité et respecter les normes en la matière afin de réduire l’émission de polluants dans l’atmosphère (les visites techniques des véhicules et engins doivent être tenus à jour). Par ailleurs, il faudra respecter la limitation de vitesse des véhicules et engins lourds sur le chantier fixé à 30km/h.

9.2.2. Mesures pour le Milieu humain 9.2.2.1. Organisation des travaux

Pour cerner et avoir une maîtrise des impacts négatifs du sous-projet sur le milieu humain, un dispositif organisationnel et opérationnel des chantiers devra être mis en place et s'articulera au moins autour de certains aspects clés que sont :

− les compétences du personnel ; − l'information et la sensibilisation des travailleurs; − l'information des populations environnantes ; − les horaires de travail ; − les équipements de chantier ; − le mode d’exécution des travaux ;

Rapport de CIES – Page 81

− la gestion des déchets. 9.2.2.2. Gestion de la santé et la sécurité des populations riveraines Pour réduire les risques d’affections auditives, olfactives et d’accidents, les principales mesures à adopter se résument en ces points :

− organiser une séance d’information des populations de la zone du sous-projet, sur la consistance des travaux, les impacts des travaux prévus et les mesures de bonification des impacts positifs et d’atténuation des impacts négatifs, avant le démarrage des travaux ; − informer et sensibiliser les usagers de la route et les populations riveraines sur les risques d’accident liés à la circulation des engins ; − baliser les sites de travaux pour réduire le risque de chute de personne, notamment des enfants dans les tranchées ; − prévoir des panneaux de signalisation le long des itinéraires de pose de conduites ; − exiger la limitation de vitesse aux personnels des chantiers de construction à 30 km/h ; − éviter d’établir la base de chantier à proximité d’établissements recevant du public tels que les hôpitaux, écoles, lieux de culte, etc. ; − signaler les chantiers de manière à les rendre visibles de jour comme de nuit, particulièrement dans les sections habitées ; − disposer des panneaux d’avertissement à une distance suffisante pour permettre aux automobilistes de ralentir avant de longer les chantiers (environs 100 mètres avant le risque); − installer les chantiers sur des sites autorisés par la mairie et la mission de contrôle, présentant des garanties en matière de protection de l’environnement et de sécurité des travailleurs et des riverains ; − assurer la clôture et le gardiennage de la base de chantier ; − réguler la circulation au besoin par un agent du chantier pour éviter tout risque d’accident et les engorgements routiers; etc.

9.2.2.3. Mesures relatives aux risques de propagation de la coronavirus (COVID-19) L’entreprise des travaux devra recruter une ONG qui organisera des campagnes de sensibilisation sur les bonnes pratiques nationales pour éviter la propagation du coronavirus. Tous les dispositifs sanitaires recommandés au niveau national et local pour éviter la propagation du virus devront être mis en place aux entrées, sur les bases de chantier et leurs annexes. Pour faire face à ce risque, le PPSPS à élaborer par l’entreprise des travaux devra comporter un plan d’action et décrire un dispositif de prévention qui sera déployé systématiquement sur les chantiers, les base-vies et leurs annexes (prise de température avec un thermomètre infrarouge aux entrées des sites, installation d’un dispositif de lavage des mains ou application de solution hydro alcoolique aux entrées piétonnes et à proximité de l’aire de stationnement des véhicules, observation des distances de sécurité (1m) entre les personnes sur le chantier, distribution des cache-nez aux personnels et aux visiteurs aux entrées des bases de chantier et de leurs annexes, etc.). Ce plan décrira également la procédure à suivre par l’entreprise en cas d’enregistrement de cas de personnes contaminées sur les chantiers.

Les populations et les travailleurs seront informés sur le plan d’action de lutte contre la COVID- 19 au niveau local et les dispositions qui seront mises en œuvre dans le cadre des travaux.

9.2.2.4. Gestion de la vie sociale Les entreprises des travaux devront élaborer et divulguer un code de bonne conduite auprès des travailleurs. Chaque travailleur devra signer un exemplaire de ce code après être informé et sensibilisé sur le contenu de ce code, notamment sur les règles générales et permanentes relatives au respect des droits de l’homme en insistant sur les répressions en cas de harcèlement moral, de violences physiques, de proxénétisme, de harcèlement et violences sexuels; pédophilie et d’exploitation des enfants. Par ailleurs, avant le démarrage des travaux, l’entreprise devra organiser les cérémonies de libations conformément aux demandes faites par les populations pendant les consultations des parties prenantes dans les localités bénéficiaires du sous-projet.

Rapport de CIES – Page 82

9.3. Phase de construction

9.3.1. Mesures pour la protection de l’environnement biophysique 9.3.1.1. Protection des sols Gestion des déversements accidentels des hydrocarbures, huiles et lubrifiants Pour réduire les risques de contamination du sol par les produits d’hydrocarbures qui peuvent être déversés accidentellement sur la surface du sol au niveau de la base de chantier, l’entreprise devra prendre les mesures suivantes : − aménager une aire de stockage des produits polluants et dangereux (fûts d’huiles neuves et usées, fûts de carburant). Cette aire sera imperméabilisée avec du polyane et du gravier ; − stocker les produits liquides dans des cuvettes de rétention ; les aires de manipulation d’hydrocarbures devraient être étanches et reliées à un séparateur d’hydrocarbures ; − aménager une aire pour le stationnement des véhicules et engins de chantier. − mettre en place un système de récupération des eaux de lavage des engins et des huiles usagées.

Gestion des zones d’ouverture des tranchées et de fouilles Pour prévenir et limiter l’érosion des sols due aux aires de travaux et aux emprises, les mesures suivantes sont envisagées :

− réaliser les fouilles en tranchées manuellement dans les quartiers et villages pour ne se limiter qu’aux emprises nécessaires pour la conduite des conduites ; − limiter au minimum les travaux de débroussaillement, et de nivellement des terres sur les emprises ; − équiper la piste attenante aux aires de travaux sur des pentes à forte déclivité et des sites collinaires en dispositifs de collecte et de drainage des eaux de pluie ; − récupérer la terre végétale et la mettre en dépôt adéquatement sur des emplacements réservés, en vue de sa réutilisation.

9.3.1.2. Réduction de la pollution de l’air La limitation des nuisances liées à la pollution atmosphérique nécessitera la mise en œuvre des mesures suivantes:

− informer la population riveraine sur les nuisances potentielles (poussières) ; − arroser périodiquement les plates-formes des travaux selon que les travaux se déroulent en période sèche ou pluvieuse ; − limiter les charges des camions au ras et mettre une bâche sur les camions transportant les matériaux (sable) pour éviter l’envol des poussières et l’encombrement de la route par les produits transportés et déversés (déchets ménagers notamment) ; − entretenir régulièrement et qualitativement les engins pour limiter les pollutions sonores et atmosphériques (les visites techniques des véhicules et engins doivent être tenus à jour) ; − exiger la limitation de la vitesse de circulation de tous véhicules dans les zones d’habitation et/ou des travaux fixée à 30km/h.

9.3.1.3. Gestion de la base du chantier Le fonctionnement de la base du chantier peut avoir des impacts sur le sol, du fait de l’entretien des équipements et matériels de génie civil : vidange de moteurs, graissage, etc. Toutes ces opérations conduisent souvent à répandre des huiles usagées et autres produits dérivés d’hydrocarbures qui peuvent affecter le sol et les eaux souterraines. Pour réduire ces impacts négatifs, le site de la base de chantier doit être choisi en fonction, non seulement de critères de rationalité d’aménagement et d’exploitation (accessibilité, taille du site, qualité du drainage, etc.), mais aussi de protection des populations riveraines au voisinage du site. Le plan d’installation de la base de chantier fourni par l’entrepreneur définira les matériels nécessaires à la réalisation des ouvrages et des cantonnements pour accueillir lesdits matériels (ateliers, garages, magasins, etc.) et le personnel du chantier. Pour garantir de meilleures conditions sécuritaires du personnel et des installations, l’entreprise devra se conformer aux mesures suivantes :

Rapport de CIES – Page 83

− la base de chantier sera entièrement clôturée ; les entrées et sorties doivent toujours faire l’objet de contrôle strict de sécurité; − les sorties des véhicules et des engins devront se faire de manière à ne présenter aucun risque pour la sécurité du personnel et des ouvriers, notamment du point de vue de la visibilité de la signalisation et du plan de circulation du chantier ;. − les entrées et sorties de véhicules devront se faire sans perturbations des circulations locales (mobilisation d’un agent régulateur); − la base du chantier doit comporter un atelier de mécanique susceptible d’accueillir les engins et véhicules de chantiers pour les révisions et entretiens courants. Cet atelier doit comprendre des équipements spécifiques pour recueillir les huiles usagées de vidange.

9.3.1.4. Mesures pour la protection des eaux de surface

Pour éviter la pollution des eaux de surface par les déchets solides et liquides provenant des chantiers, le maitre d’ouvrage imposera dans le cahier de charges de l’entreprise, la propreté constante des lieux (collecte et élimination des déchets solides et liquides) selon la règlementation ivoirienne. De plus, aucune activité ne sera autorisée à proximité des cours d’eau.

9.3.1.5. Gestion des déchets issus du chantier

En ce qui concerne la gestion des déchets, les mesures à mettre en œuvre consistent à doter le chantier de matériels de collecte et d’évacuation des déchets ménagers et inertes issus du chantier. Ce système de gestion des déchets de chantier sera organisé par l’entrepreneur et sera accompagné d’un processus d’information et de sensibilisation des ouvriers à travers des affiches et des enseignes de signalisation et d’indication des lieux de dépôt des déchets par nature sur le chantier. Un PPGED sera élaboré par l’entreprise des travaux avant le démarrage du chantier. Ce plan de gestion et d’élimination des déchets prendra en compte les mesures suivantes :

− les déchets ménagers doivent être collectés et entreposés dans des conteneurs avant de les transférés à la décharge municipale avec au préalable (pendant la phase d’installation de chantier) les consignes et accords de la mairie de Béoumi ; − les rejets liquides de la base du chantier doivent être collectés dans les fosses étanches de sorte à éviter le contact avec le sol ; − les huiles usagées et les pièces de rechanges des engins doivent être collectées et confiées à des sociétés spécialisées et agréées par le CIAPOL pour une gestion appropriée ; − les vidanges des toilettes des bases de chantier devront se faire par des opérateurs spécialisés et agrées par le CIAPOL et les rejets des boues sur des sites autorisés par cette même structure. 9.3.1.6. Gestion des nuisances sonores − informer la population riveraine sur les nuisances potentielles (bruits) ; − programmer le démarrage des travaux après 6 h le matin et leur arrêt avant 18 h le soir ; − entretenir qualitativement et périodiquement les engins et véhicules du chantier (mise à jour des visites techniques) ; − exiger le port des EPI, surtout des bouchons de protection antibruit pendant l’exécution des travaux bruyants pour la protection du personnel des chantiers.

9.3.2. Mesure pour la protection de l’environnement humain 9.3.2.1. Mesures pour la santé et la sécurité des populations Afin de préserver la santé et la sécurité des populations riveraines des itinéraires, les mesures suivantes sont à respecter :

− l’information des populations riveraines sur le planning d’exécution des travaux et les précautions sécuritaires à adopter ;

Rapport de CIES – Page 84

− le maintien de la population loin du champ d’actions des engins et matériels de chantier afin de prévenir les accidents ; − la mise en place d’une signalisation adéquate à l’entrée des bases de chantier et des zones d’habitation afin d’assurer la sécurité des usagers ; − l’installation de panneaux de signalisation des travaux à l’entrée et à la sortie des villages concernés par les travaux et avec des indicateurs lumineux la nuit pour éviter les accidents; − la pose des panneaux de signalisation des travaux et de limitation de vitesse à 30km/h à l’approche des sorties d’écoles, des lieux de culte, des marchés et des centres de santé riverains ; − la sensibilisation des chauffeurs pour le respect de la limitation des camions à 30km/h ; − la séparation des tranchées de pose de conduites et des habitations par des dallettes ou des planches de bonne épaisseur pour éviter les risques d’accident ; − l’aménagement de couloirs de passage aux endroits de passage des populations locales, notamment les accès de ménages et autres installations ; − la mise en place d’ un grillage de balisage orange pour signaler les fouilles réalisées ; − la sensibilisation, l’information, l’éducation de la population riveraine en matière de santé et d’hygiène domestique et à la gestion durable des infrastructures hydrauliques.

9.3.2.2. Mesures pour la gestion de la santé et la sécurité des travailleurs Information et sensibilisation des travailleurs du chantier Tout le personnel devra être informé des responsabilités environnementales de l’entreprise en charge des travaux (d'où leurs responsabilités individuelles), des dispositions prévues pour les respecter et des conséquences qui pourraient découler du non-respect de ces dispositions.

Ainsi le personnel devra être informé et sensibilisé sur : − les impacts qui seront induits par les travaux et les mesures d'atténuation prévues ; − les dispositions prévues pour la remise en état des voies pour éviter les érosions hydriques ; − les attitudes à avoir et à éviter sur les chantiers (contenu du code de bonne conduite et du règlement intérieur de l’entreprise); − le respect des us et coutumes des populations environnantes ; − etc.

Préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs sur les sites des travaux L’entreprise devra préserver la santé et assurer la sécurité de ses employés en distribuant à chacun d’eux des équipements de protection indispensables que sont les gilets fluorescents, les bottes, les gants, les casques, les cache-nez, les lunettes de protection, les bouchons anti- bruit, etc. Le port de ces équipements sera obligatoire pour tous les travailleurs de chantier.

La sécurité des personnels de chantiers doit intégrer la préoccupation de l’ entreprise chargée des travaux. A cet effet, les mesures suivantes sont préconisées :

− installer une infirmerie sur la base de chantier ; − équiper les chantiers d’un dispositif médical (mise en place de boite à pharmacie) pour les premiers soins et l’évacuation des malades et/ou des blessés graves vers l’infirmerie ou le centre médical le plus proches avec lequel l’entreprise aura signé une convention ; − doter chaque employé d’Equipements de Protection Individuelle (EPI) de chantier adaptés aux types de travaux à effectuer ; − recruter un personnel qualifié ou former le personnel à la manipulation des différents engins ; − Former les travailleurs à la maîtrise des procédures de chantier liées aux mesures d’urgence en cas d’accident, sur les questions d’hygiène, de sécurité au travail et en sauvetage secourisme du travail ; − annoncer les zones de chantier par des panneaux de signalisation « attention chantier » et des panneaux de limitation de vitesse; − réglementer la circulation des personnes et des véhicules sur les chantiers ; − interdire les mouvements des personnels du chantier sous des charges suspendues ou de faire passer des charges au-dessus des personnels afin de prévenir des accidents ;

Rapport de CIES – Page 85

− enfermer tous les liquides inflammables ainsi que les chiffons imprégnés de ces liquides ou de substances grasses dans des récipients métalliques, étanches et clos ; − assurer le premier secours au moyen d’extincteurs portatifs en nombre suffisant, aisément accessibles et maintenus en bon état de fonctionnement dans les véhicules du chantier; − équiper la base de chantier, d’extincteurs et mettre une affiche indiquant le type de matériel d’extinction et de sauvetage existant dans le local ou aux abords, ainsi que les manœuvres à exécuter en cas d’incendie ou d’accident, les noms des personnes désignées pour y prendre part, ainsi que les numéros d’appel d’urgence des unités de secours ou des organismes chargés de la lutte contre les incendies (Pompiers) ; − limiter les heures d’exposition des travailleurs en respectant les horaires de travail. ; − organiser des campagnes de vaccination du personnel du chantier contre le tétanos, la méningite et la fièvre typhoïde ; − sensibiliser les tenants d’activités de restauration aux abords de la base du chantier, sur les mesures d’hygiène. 9.3.2.3. Information et sensibilisation sur le VIH/ SIDA, les grossesses précoces , la COVID-19, les violences basées sur le genre et le mécanisme de gestion des plaintes Pour réduire les risques de propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et le SIDA pendant les travaux, l’ entreprise recrutera une ONG agréée par l’Etat de Côte d’Ivoire pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’actions pour l’information et la sensibilisation des travailleurs et des populations sur les IST-VIH/SIDA, les grossesses précoces et les risques de déscolarisation es jeunes filles et la COVID-19 pendant trois phases. Ce plan d’actions sera basé essentiellement sur la sensibilisation des populations riveraines et les personnels de chantiers, à travers l’organisation de causeries publiques et de projections de films dans les localités et les quartiers riverains et sur la base de chantier.

Par ailleurs, ces trois campagnes d’information et de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA et la COVID-19 incluront l’information des populations sur le mécanisme de gestion des plaintes liées au sous-projet et les violences basées sur le genre.

Ces prestations feront l’objet de termes de référence, d’une méthodologie et d’un devis préalablement approuvés par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre et l’entreprise est rémunérée à l’achèvement de la prestation sur présentation des justificatifs (vidéo, photos, exemplaires des gadgets, etc.), procès-verbaux (PV) de réception du matériel fourni et PV de validation du rapport de sensibilisation par le maître d’ouvrage et maître d’œuvre.

Par ailleurs, pour éviter la contamination et la propagation de la COVID-19, l’entreprise des travaux devra inclure dans son PPSPS, la définition d’un plan d’action et d’un dispositif de prévention à déployer systématiquement sur les chantiers, les bases de chantier et leurs annexes pour éviter la propagation de la COVID-19 (prise de température avec un thermomètre infrarouge aux entrées des sites, installation d’un dispositif de lavage des mains ou application de solution hydro alcoolique aux entrées piétonnes et à proximité de l’aire de stationnement des véhicules, observation des distances de sécurité (1m) entre les personnes sur le chantier, distribution de cache-nez aux personnels et aux visiteurs aux entrées des bases de chantier et de leurs annexes, etc.).

Ce plan décrira également la procédure à suivre par l’entreprise en cas d’enregistrement de cas de personnes contaminées à la COVID-19 sur les chantiers.

Toutes les personnes ayant accès aux bases de chantier et leurs annexes devront être enregistrées.

9.3.2.4. Gestion de la vie sociale L’entreprise des travaux devra se conformer aux demandes des populations des localités comme GOLIKRO et AKADIAFOUE et ZEDE DJANHOUN en matière de respect de leurs us et coutumes en organisant des cérémonies de libation avant le démarrage des travaux.

Pendant les travaux, surtout pour les travaux ne nécessitant pas de qualification spécifique tels que les activités de pose de canalisation, l’entreprise devra privilégier le recrutement de la

Rapport de CIES – Page 86

main-d’œuvre locale en associant les autorités administratives et coutumières de la zone du sous-projet, pour éviter toute suspicion, pouvant entrainer des conflits sociaux.

Pour éviter l’emploi des enfants, les cas de VBG et les conflits sociaux entre les travailleurs et la population ou entre les responsables de l’entreprise des travaux et les travailleurs, l’entreprise élaborera en annexe de son PGES chantier, le code de bonne conduite et règlement intérieur de l’entreprise à adopter sur le chantier. Le code et règlement intérieur de l’entreprise traiteront des règles générales et permanentes relatives à la discipline au travail, des prescriptions de la médecine du Travail, du respect des droits de l’homme et en insistant sur les répressions/sanctions liées au harcèlement moral, aux violences physiques, au proxénétisme, harcèlement et violences sexuels (VBG); pédophilie et l’exploitation des enfants.

Après approbation du PGES chantier, ce code de bonne conduite et ce règlement intérieur de l’entreprise seront affichés sur un tableau facilement accessible à la base de chantier de l’entreprise. Tous les travailleurs de l’entreprise ainsi que ceux de ses éventuels sous-traitants (y compris la MdC) seront informés sur le contenu dudit code et devront impérativement se soumettre aux dispositions qui y sont contenues.

Ce code sera signé par tous les travailleurs pour en attester la lecture et son appropriation par ceux-ci. La signature du code de bonne conduite par chaque travailleur constituera un engagement individuel.

Il sera interdit strictement l’emploi des enfants (personnes de moins de 16 ans) au sein de l’entreprise des travaux conformément au code du travail ivoirien. De plus, l’employeur devra tenir un registre de toutes les personnes de moins de 18 ans, employées sur le chantier, avec pour chacune d’elles, l’indication de sa date de naissance.

9.3.2.5. Gestion de la découverte de vestiges archéologiques En cas de découverte de vestiges d’intérêt archéologique, les mesures suivantes doivent prises par l’entrepreneur : − arrêter les travaux et circonscrire la zone concernée; − prendre des précautions pour empêcher les travailleurs ou toute autre personne d’enlever ces objets ; − avertir la mission de contrôle ; − aviser immédiatement le chef du village/quartier, le sous-préfet ou le préfet de la localité concernée qui en informera la Direction Régionale de la Culture et de la Francophonie du Gbêkê ; − déterminer un périmètre de protection et le baliser sur le site ; − attendre la décision des autorités avant de continuer les travaux.

9.4. Phase d’exploitation et d’entretien

La phase d’exploitation/entretien qui concerne les opérations de recherche de fuite ou de remplacement des conduites défectueuses et de surveillance du réseau est caractérisée par des impacts négatifs d’importance faible.

Ces mesures qui concernent la société d’exploitation du réseau (SODECI) portent sur la protection de la santé et la sécurité des travailleurs. Ce sont : − doter chaque employé d’Equipements de Protection Individuelle (EPI) de chantier adaptés aux types de travaux à effectuer ; − annoncer les zones de chantier par des panneaux de signalisation « attention chantier » et des panneaux de limitation de vitesse.

Rapport de CIES – Page 87

Tableau 25 : Synthèse des mesures Nature Mesures correctives Composantes Impacts Zone Activité/ source d’impact de affectées potentiels concernée l’impact Zone − Aménagement de la base de Sol Négatif Dégradation du − Veiller au bon état de maintenance des engins et véhicules d’influence chantier ; sol utilisés ; directe − Aménager des aires spécifiques (bétonnage, présence de film − Stockage d’hydrocarbures ; polyane, etc.) pour les ateliers de stockage des produits polluants et dangereux ; − Gestion inappropriée des − Elaborer et mettre en œuvre un plan de gestion et déchets de chantier ; d’élimination des déchets (PPGED) − En cas de déversements accidentels d’huiles ou d’hydrocarbures, le sol devra être excavé et mis dans des − Maintenance des engins sacs ou des bacs avant d’être évacué par une structure agrée par la CIAPOL pour leur traitement. Climat sonore Négatif Nuisance − Programmer les travaux après 6 h le matin et les cesser sonore avant 18 h le soir ; − Equiper le personnel en EPI auditifs pendant l’exécution des travaux, sources de nuisances sonores; − Entretenir périodiquement et qualitativement les engins et les véhicules en respectant les normes de la SICTA (être à jour des visites techniques). Zone − Circulation des engins et Air Négatif Pollution de − Arroser périodiquement les plates-formes l’arrosage d’influence véhicule ; l’air par les périodique des plates-formes des travaux ; directe émissions de − Mettre en place une bâche de protection sur les camions − Fonctionnement de la poussière et transportant les matériaux ; machinerie gaz − Exiger la limitation des véhicules et engins sur le chantier d’échappement fixée à 30km/h ; des véhicules − Tenir à jour les visites techniques des engins et véhicules.

Zone Recrutement de la main-d’œuvre Emploi Positif Opportunités Privilégier le recrutement de la main-d’œuvre locale d’influence d’emploi directe Zone − Circulation des engins et Santé et Négatif − Informer les populations riveraines sur le planning d’exécution d’influence véhicule ; sécurité des des travaux et les précautions sécuritaires à adopter ; directe populations − Maintenir la population loin du champ d’actions des engins et − Fonctionnement de la matériels de chantier; machinerie ; − Mettre en place une signalisation adéquate à l’entrée des bases de chantier et des zones d’habitation; − Installer des panneaux de signalisation des travaux à l’entrée − Travaux de fouille et de pose et à la sortie des villages concernés par les travaux et avec des canalisation des indicateurs lumineux la nuit pour éviter les accidents;

Rapport de CIES – Page 88

Nature Mesures correctives Composantes Impacts Zone Activité/ source d’impact de affectées potentiels concernée l’impact − Poser des panneaux de signalisation des travaux et de limitation de vitesse à 30km/h à l’approche des sorties d’écoles, des lieux de culte, des marchés et des centres de santé riverains ; − Sensibiliser les chauffeurs pour le respect de la limitation des camions à 30km/h ; − Séparer les tranchées de pose de conduites et des habitations par des dallettes ou des planches de bonne épaisseur; − Mettre en place un grillage de balisage orange pour signaler les fouilles réalisées.

Zone − Aménagement des aires de Sécurité et Négatif Atteinte à la − Installer une infirmerie sur la base de chantier ; d’influence la base de chantier ; santé des santé-sécurité − Equiper les chantiers de boite à pharmacie ; travailleurs des ouvriers − Doter chaque employé d’Equipements de Protection − Développement d’activités Individuelle (EPI) de chantier adaptés aux types de travaux à économiques de effectuer ; restauration ; − Recruter un personnel qualifié ou former le personnel à la manipulation des différents engins ; − Former les travailleurs à la maîtrise des procédures de − Travaux de fouille et de pose chantier liées aux mesures d’urgence en cas d’accident, sur des canalisation les questions d’hygiène, de sécurité au travail et en sauvetage . secourisme du travail ; − Annoncer les zones de chantier par des panneaux de signalisation « attention chantier » et des panneaux de limitation de vitesse; − Réglementer la circulation des personnes et des véhicules sur les chantiers ; − Interdire les mouvements des personnels du chantier sous des charges suspendues ou de faire passer des charges au- dessus des personnels afin de prévenir des accidents ; − Assurer le premier secours au moyen d’extincteurs portatifs en nombre suffisant; − Equiper la base de chantier, d’extincteurs et mettre une affiche indiquant le type de matériel d’extinction ainsi que les manœuvres à exécuter en cas d’incendie ; − Limiter les heures d’exposition des travailleurs en respectant les horaires de travail. ; − Organiser des campagnes de vaccination du personnel du chantier contre le tétanos, la méningite et la fièvre typhoïde ; − Sensibiliser les tenants d’activités de restauration aux abords

Rapport de CIES – Page 89

Nature Mesures correctives Composantes Impacts Zone Activité/ source d’impact de affectées potentiels concernée l’impact de la base du chantier, sur les mesures d’hygiène. Zone Travaux de fouille et de pose des Patrimoine Négatif Risque de Protéger les objets ou vestiges ayant un caractère artistique, d’influence canalisations culturel et destruction historique ou archéologique contre tout dommage par les travaux ; directe archéologique fortuite de En cas de découverte d’objet d’intérêt artistique, historique ou vestiges archéologique : historiques − Arrêter les travaux et circonscrire la zone concernée ; enfouis. − Prendre des précautions pour empêcher les travailleurs ou toute autre personne d’enlever ces objets ; − Avertir la mission de contrôle de contrôle de cette découverte et exécuter ses instructions quant à la façon d’en disposer ; − Informer la préfecture de Béoumi qui se chargera d’en avertir la Direction Régionale de la culture et de la francophonie du Gbêkê. Zone Gestion inappropriée des déchets Ressources Négatif Contamination Elaborer et mettre en œuvre un plan de gestion et d’élimination des d’influence de chantier en eaux des eaux déchets de toutes natures directe Zone Risque de Organiser, à travers une ONG, trois campagnes de sensibilisation d’influence transmission des populations et des travailleurs sur le VIH/ SIDA et les indirecte Présence du personnel Santé Négatif des IST et grossesses non désirées VIH/SIDA

Zone d’influence Grossesses et déscolarisation indirecte Présence du personnel Education Négatif des jeunes filles

Zone − Décrire dans le PPSPS de l’entreprise, le plan d’action et le d’influence dispositif de prévention qui seront déployés systématiquement directe et sur les chantiers, les base-vies et leurs annexes (prise de indirecte température avec un thermomètre infrarouge aux entrées des Risque de sites, installation d’un dispositif de lavage des mains ou propagation du application de solution hydro alcoolique aux entrées piétonnes Coronavirus au et à proximité de l’aire de stationnement des véhicules, Présence du personnel de chantier Santé Négatif sein de la observation des distances de sécurité (1m) entre les population et personnes sur le chantier, distribution des cache-nez aux du personnel personnels et aux visiteurs aux entrées des bases de chantier de chantier et de leurs annexes, etc. ; − Mettre en œuvre le plan d’action COVID-19 sur les chantiers, les base-vies et leurs annexes ; − Intégrer dans les trois campagnes d’information et de

Rapport de CIES – Page 90

Nature Mesures correctives Composantes Impacts Zone Activité/ source d’impact de affectées potentiels concernée l’impact sensibilisation qui seront organisées à travers l’ONG, les mesures à respecter pour éviter la COVID-19, le plan d’action de lutte contre la COVID-19 arrêté au niveau local et les dispositions qui seront mises en œuvre dans le cadre des travaux ; − Enregistrer toutes les personnes ayant accès aux bases de chantier et leurs annexes.

Zone Présence du personnel (entreprise Vie sociale Négatif Risque des − Prévoir l’organisation des cérémonies de libation dans les d’influence et MdC) conflits localités du sous-projet qui en ont fait la demande lors des directe sociaux ; consultations des parties prenantes ; − Sensibiliser le personnel au respect des us et coutumes de Non-respect populations des us et − Faire élaborer un code de bonne conduite et règlement coutumes ; intérieur par l’entreprise des travaux ; − Informer et sensibiliser les travailleurs sur le contenu dudit et veiller à son respect scrupuleux ; Violences − Faire signer ce code par chaque travailleur ; basées sur le − Informer et sensibiliser les populations et les travailleurs sur genre ; les risques de VBG, le mécanisme de gestion des plaintes liées au sous-projet qui sera mis en place et des dispositions qui seront prises en cas de cas avérés de VBG sur le chantier . Zone Recrutement du personnel Vie sociale Négatif Risque des − Privilégier le recrutement de la main d’œuvre locale pour les d’influence conflits activités ne nécessitant pas de qualification ; directe sociaux dû au mode de − Associer les autorités administratives et coutumières de la recrutement de zone du sous-projet au recrutement de la main d’œuvre la main locale, pour éviter toute suspicion, toute perception d’injustice d’œuvre locale pouvant entrainer des conflits sociaux. perçu comme injuste par les populations riveraines

Zone Recrutement de la main d’œuvre Vie sociale Négatif Emploi des − Interdire scrupuleusement le travail des personnes de moins d’influence locale enfants de 16 ans sur le chantier conformément au code du travail directe ivoirien ; − Tenir un registre de toutes les personnes de moins de 18 ans, employées sur le chantier, avec pour chacune d’elles, l’indication de sa date de naissance.

Rapport de CIES Analyse et gestion des risques – Page 91

10. ANALYSE ET GESTION DES RISQUES ET ACCIDENTS

10.1. Analyse et gestion des risques du sous-projet

Les risques liés au sous-projet de renforcement de l’alimentation en eau potable dans le centre urbain de Béoumi sont:

− les risques d’accidents ; − les risques sanitaires pour les personnes ; − les risques d'incendies ; − les risques de chute dans les tranchées ; − les risques liés aux violences basées sur le genre.

10.1.1. Identification des risques 10.1.1.1. Risques d’accidents Les risques d'accidents sont les circonstances pouvant porter atteinte à l’intégrité physique des personnes (dans le cadre de ce sous-projet) ou porter atteinte à un bien matériel.

Les principaux risques d’accidents liés au sous-projet sont :

− la collision entre les travailleurs et des équipements de chantier lors des transports des équipements sur les chantiers ; − les accidents (accrochages, collisions, etc.) entre les véhicules du chantier et les passagers de la route du fait de la restriction d’une partie des voies de circulation ; − le heurt des employés du chantier par les véhicules en circulation dans la zone des travaux de fouille et de pose des conduites; − le heurt des populations des zones du sous-projet par les véhicules des entreprises et de la mission de contrôle ; − etc. 10.1.1.2. Risques sanitaires pour les personnes

Durant les travaux, ces risques seront principalement liés à l'exposition des travailleurs aux bruits, aux poussières et aux produits pétroliers (lors de la maintenance des engins de chantier). Il faut également souligner les cas de traumatismes (égratignures ou brûlures) dont pourrait être victime le personnel du chantier durant les travaux d’assemblage bout à bout par soudage lors de la pose des conduites.

Par ailleurs, les risques de propagation des IST, du VIH-SIDA et des infections à la Coronavirus (COVID-19) sont à considérer du fait des échanges, du brassage entre les travailleurs et les membres des communautés vivant au voisinage du chantier, notamment avec les personnes affectées. La gestion de ces risques est à planifier dans le PPSPS en considérant les dispositions et mesures de prévention retenues par les autorités compétentes au niveau national et local et le plan d’action de lutte contre la propagation de la COVID-19 sur les chantiers et base-vie élaboré par le PREMU-FA.

10.1.1.3. Risques d'incendies Les principales circonstances pouvant déclencher des incendies (source d'activation) sont le rejet de mégots de cigarette en feux sur des matériaux combustibles, des feux pouvant être déclenchés sur des véhicules de chantier (dysfonctionnement technique) ou déclenchés accidentellement par la mise en feux de produits ou matériels inflammables présents sur la base de chantier ou des incendies d’origine électrique (court-circuit dans les installations électriques de la base de chantier). Face à ces risques, des mesures préventives et de gestion doivent être prises.

Rapport de CIES Analyse et gestion des risques – Page 92

10.1.1.4. Risques liés aux violences basées sur le genre Ce risque est dû au mauvais comportement du personnel de l’entreprise (y compris les employés des sous-traitants) et de la mission de contrôle vis-à-vis des personnes du groupe vulnérable, notamment les filles mineures de la zone du sous-projet. 10.1.2. Prévention et gestion des risques 10.1.2.1. Compétences du personnel Pour la prise en compte des questions de sauvegarde environnementale et sociale dans la mise en œuvre du sous-projet, l’entreprise des travaux doit avoir en son sein, un environnementaliste qui sera mobilisé à plein-temps. Les activités de ce personnel seront suivies et contrôlées au quotidien par la mission de contrôle (maître d’œuvre des travaux) qui disposera également d’un environnementaliste. Les environnementalistes devront s’assurer que tous les intervenants sur le chantier (travailleurs, surveillants de chantier, chef de chantier, techniciens) soient informés, sensibilisés aux principales préoccupations environnementales et sociales et formés sur les questions de santé et de sécurité au travail.

Avant le démarrage des travaux, un PGES Chantier accompagné d’un Plan Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets (PPGED), d’un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) et d’un Plan d’Hygiène -Sécurité-Environnement (PHSE) pour assurer la gestion des aspects de santé, de sûreté, environnementaux et sociaux des travaux sera élaboré par l’environnementaliste de l’entreprise. Ce plan permettra de s'assurer que toutes les mesures sont en place pour la gestion Environnementale, Sanitaire et Sécuritaire pendant l’exécution des travaux, et comme manuel opérationnel de tout le personnel.

10.1.2.2. Prévention et gestion des risques d'incendies Pour la prévention et la gestion des incendies, toutes les dispositions doivent être prises sur les chantiers. Les dispositions à prendre sont les suivantes :

− stocker de manière sécurisée (à l'abri de toute source de chaleur pouvant occasionner des incendies) tous les produits et matériaux inflammables (carburants, produits pétroliers ,etc.) dans la planification et la gestion des chantiers ; − interdire de fumer sur le chantier ; − vérifier l'état électrique et mécanique des engins de chantier et les équiper (les véhicules) d'extincteurs d'incendies portatifs (tout en formant le personnel à la maîtrise de leurs usages) ; − équiper le chantier d'extincteurs d'incendies portatifs et veiller à former quelques agents notamment les environnementalistes, les chefs d’équipe et les vigiles à leur usage. 10.1.2.3. Prévention et gestion des risques liés aux violences basées sur le genre Pour prévenir ces risques, les entreprises des travaux devront élaborer et divulguer un code de bonne conduite auprès des travailleurs. Chaque travailleur devra signer un exemplaire de ce code après être informé et sensibilisé sur le contenu de ce code, notamment les droits, obligations, interdits et sanctions qui régissent sa présence sur le chantier. 10.1.2.4. Prévention et gestion des risques d'accidents sur les chantiers La prévention et la maîtrise des risques d'accidents nécessitent la prise de dispositions particulières concernant les équipements de travail et les consignes relatives aux attitudes des agents sur les chantiers.

10.1.3. Information et sensibilisation des agents Tous les agents de chantiers devront être informés des risques liés à l’exécution des travaux et des dispositions prévues pour leur gestion. Avant le démarrage des travaux et pendant les travaux (si nécessaire), une séance de présentation du contenu du PGES chantier de l’entreprise devra être organisée par l’environnementaliste de l’entreprise. Par ailleurs, de façon périodique, au moins deux fois par semaine, l’environnementaliste de l’entreprise devra informer et sensibiliser les travailleurs sur un thème lié à l’hygiène, la santé et la sécurité au travail (quart d’heure sécurité).

Rapport de CIES Analyse et gestion des risques – Page 93

Consignes de sécurité

Diverses consignes de sécurité devront être définies et communiquées aux agents de chantier. Les principales consignes doivent porter sur :

− la sécurisation des sites des travaux (pendant les travaux, durant les arrêts temporaires et à la fin des travaux) ; − la gestion du trafic des véhicules ; − l'usage des équipements de protection individuelle ; − les attitudes à adopter et à éviter sur les chantiers ; − etc.

L'élaboration, la communication et l’affichage des consignes de sécurité ont pour but de permettre aux travailleurs de s'approprier des mesures sécuritaires prévues par rapport aux risques identifiés en amont (dans le présent CIES).

10.1.4. Equipements de travail

Tous les équipements de travail devront faire l'objet de vérifications préalables par la MdC durant toutes les périodes de leur utilisation sur les chantiers.

Divers Equipements de Protection Individuelle (EPI) doivent être mis à la disposition des agents en fonction des risques auxquels ils sont exposés. Le tableau 26 donne des indications relatives à quelques EPI à mettre à la disposition des travailleurs sur les chantiers.

Tableau 26 : Equipements de protection individuelle indispensables pour l'exécution des travaux Equipements Identification du risque Rôles indispensables Tenue ou gilet Ils permettront de distinguer les agents de Risques de collisions par des fluorescent/réfléchissant chantier et d’améliorer leur perception par véhicules les automobilistes Gants résistant aux Ils sont indispensables surtout pour les Risques de blessures liées perforations travaux de fouille, d’ouverture des aux tranchées, de soudure et de pose des manipulations des objets canalisation Risques liés aux expositions - Vêtement de protection Ils sont indispensables surtout pour les chimiques (carburant, huiles (combinaison aux travaux d’installation de la base de chantier de lubrification, résidus mécaniciens) (aménagement des bureaux, entretien des pétroliers issus des corporelle ; véhicules, etc.) entretiens des engins - Gants ; roulants, peinture, solvants, - Cache-nez etc.) Risques liés aux poussières Cache-nez ou masques à Ils sont indispensables pour les poussière travaux de fouille, d’ouverture des tranchées pour la pose des conduites et pendant l’aménagement des plateformes pour l’installation de la base de chantier. Risques liés à la COVID-19 Cache-nez Les cache-nez devront être distribués aux personnels et aux visiteurs aux entrées des bases de chantier et de leurs annexes pour éviter toute contamination et toute propagation de la COVID-19 par les toux et éternuements Risques d'endommagement Lunette de sécurité ou Elles sont nécessaires pour la protection de la vue des soudeurs écran facial des yeux durant les opérations de soudure des conduites Risques de blessures Chaussures de sécurité Elles sont destinées à l’ensemble du personnel de chantier

10.1.5. Sécurisation des sites des travaux

Rapport de CIES Analyse et gestion des risques – Page 94

Des dispositifs de sécurité devront être mis en place sur les chantiers pour circonscrire les zones des travaux et informer, avant d’entamer les travaux, les populations de chaque zone concernée sur les risques liés à l’exécution des activités ainsi que les consignes de sécurité à respecter. Le tableau 27 définit quelques dispositifs de signalisation de la sécurité d’un chantier d’eau potable.

Tableau 27: Quelques dispositifs de signalisation relatifs à la sécurité sur un chantier d’eau potable Equipements Rôles Rubans fluorescents de signalisation Ils permettent de baliser le périmètre du chantier ou les zones et grillage de balisage orange d'intervention. Barrières extensibles Ils permettent de baliser le périmètre du chantier ou les zones souples d'intervention. Barrières sur socles Elles permettent de baliser temporairement le périmètre du chantier lestés ou les zones d'intervention. Cône de signalisation Ils sont à disposer à quelques dizaines de mètres du (coloris orange périmètre des travaux pour signaler l'exécution fluorescent avec bande des travaux. réfléchissante) Ils permettent de signaler rapidement les zones de chantier Tripodes de temporaire (à disposer à quelques dizaines de mètres du périmètre signalisation de chantier des travaux, surtout pour les tranchées). Ils permettent d’anticiper le ralentissement des véhicules par une Panneaux de limitation réduction progressive de la vitesse des de vitesse véhicules avant l'accès au périmètre des travaux.

Attitudes des agents sur les chantiers

Les agents de chantier doivent être distingués de toute autre personne par leur tenue de travail (tenue de chantier fluorescente); ce qui améliorerait leur visibilité et leur distinction par les automobilistes. Par ailleurs, ces travailleurs devront :

− respecter toutes les consignes de sécurités divulguées par l’environnementaliste; − exécuter les tâches qui leur seront confiées ; − rester à proximité des zones balisées, hormis éventuellement les travailleurs qui seront chargés de réguler la circulation des véhicules; − informer l’environnementaliste de toutes situations pouvant porter atteinte à la sécurité des personnes dans l'environnement immédiat des chantiers ; − respecter les consignes définies dans le code de bonne conduite, le PGES chantier, le PPGED, PPSPS et le PHSE élaborés pour le sous-projet ; − etc.

Rapport de CIES – Page 95

11. MECANISME DE GESTION DES PLAINTES

11.1. Dispositif de gestion des plaintes

Le dispositif de gestion des plaintes /griefs liés aux travaux du sous-projet dans le centre urbain de Béoumi s’articule autour de quatre (4) niveaux d’intervention, mobilisés selon la gravité de la plainte. Ces niveaux d’intervention se présentent de la manière suivante : − niveau 1 : mission de Contrôle (MdC) et entreprise des travaux ; − niveau 2 : comité villageois de gestion des plaintes ; − niveau 3 : comité préfectoral de gestion des plaintes ; − niveau 4: Cellule de Coordination du PREMU-FA.

11.2. Mission de Contrôle (MdC) et entreprise des travaux

Les plaintes liées aux impacts négatifs des travaux à savoir : (i) nuisances sonores, (ii) perturbations d’accès aux domiciles et activités commerciales, (iii) destruction de câbles électriques, (iv) destruction de conduites HVA, (v) destruction de conduites d’eau etc., sont traitées par la Mission de Contrôle et l’entreprise en charge des travaux. L’équipe chargée de la gestion de ces plaintes se compose comme suit : − le directeur des travaux ; − le chef de la MdC ; − l’environnementaliste de la MdC ; − l’environnementaliste de l’entreprise. La Mission de Contrôle fait un rapport circonstanciel sur les plaintes enregistrées et traitées ou non chaque semaine à la Cellule Coordination du PREMU-FA.

11.3. Comité villageois de gestion des plaintes

Le comité villageois de gestion des plaintes est chargé d’une part du traitement amiable des plaintes non satisfaites par la MdC et d’autre part de celles qui peuvent entrainer les conflits sociaux, notamment : non-respect des us et coutumes par les travailleurs, destruction de biens archéologiques, conflits entre les travailleurs et la population riveraine du fait de l’insatisfaction du mode de recrutement de la main d’œuvre , etc. Le comité villageois, présidé par le Chef Canton de Béoumi est composé de/du : − l’Imam de la grande mosquée de Béoumi ; − curé de l’église catholique de Béoumi ; − chef de la communauté CDEAO ; − chef de la communauté malinké ; − une ONG. Le comité villageois de gestion des plaintes peut saisir le comité préfectoral ou la Cellule de Coordination du PREMU-FA pour le traitement des plaintes non résolues à son niveau. Le comité fait un rapport circonstanciel sur les plaintes enregistrées et traitées ou non, chaque semaine à la Cellule Coordination du PREMU-FA.

11.4. Comité préfectoral de gestion des plaintes

Le comité préfectoral est chargé de l’enregistrement, l’examen et le traitement en deuxième instance des plaintes non résolues au niveau du comité villageois. Il peut également traiter les plaintes qui sont déposées directement au niveau de la préfecture. Pour l’accomplissement de sa mission, il peut s’appuyer sur le comité villageois, la mission de contrôle et l’entreprise des travaux. Il fait un rapport circonstancié sur chaque plainte traitée et le transmet à la cellule de coordination du PREMU-FA. Le comité préfectoral est composé de cinq (5) personnes à savoir :

Rapport de CIES – Page 96

− un (1) représentant du corps préfectoral (préfet ou secrétaire général de la préfecture) : président ; − un (1) représentant de la mairie (Secrétaire général ou Directeur des services techniques) ; − un (1) représentant du chef de quartier ou de la chefferie traditionnelle de la localité concernée ; − un (1) représentant de la société civile (ONG ou religieux) ; − un (1) représentant des Organisation ou Association Communautaire de Base (association des femmes ou association des jeunes) de la localité concernée.

11.5. Cellule de Coordination du PREMU-FA

La responsabilité ultime du MGP revient au Coordonnateur de la cellule de coordination du PREMU-FA à travers une équipe de gestion de plainte composée de six (6) personnes à savoir : − le Coordonnateur adjoint ; − l’Expert en sauvegardes environnementales ; − l’Expert en sauvegardes Sociales ; − l’Expert en communication ; − l’Expert en suivi-évaluation ; − l’Expert en sauvegardes environnementales de Office National de l’Eau Potable (ONEP). Cette équipe participe à l’examen des plaintes, aux enquêtes et traitements des plaintes qui n’ont pu être traitées par les trois premiers niveaux de gestion des plaintes. Toutefois, en fonction de la sensibilité de certaines plaintes, le CC-PREMU-FA peut participer directement aux séances de gestion des plaintes des au niveau de la MdC et de l’entreprise, du comité villageois et du comité préfectoral de gestion des plaintes. La cellule de coordination du PREMU-FA est également chargée du reporting, de la communication, du suivi et de l’archivage des plaintes enregistrées et traitées. Les contacts de la Cellule de Coordination du PREMU-FA : − MACOM, Lot 1802, Cocody Vallons Cité Lemania − 08 BP 2346 Abidjan 08 − Tél: 22 40 90 90 / 22 41 47 74 − Fax: 22 41 35 59, − Site internet : www.prici.ci − Email: [email protected]

11.6. Procédure de gestion des Plaintes du PREMU-FA

La procédure de gestion des plaintes dans le cadre du PREMU-FA suit les principales étapes suivantes : − Réception (l’accès à l’information concernant le fonctionnement du système de dépôt et de gestion des plaintes) ; − Accusée de réception ; − Tri et le traitement des plaintes ; − Examen et enquête ; − Réponse ou retour de l’information − Procédure d’appel ; − Recours au Tribunal ; − Suivi et enregistrement des plaintes ; − Clôture et archivage. Réception ou enregistrement des plaintes L’enregistrement des plaintes peut se faire à chaque niveau du mécanisme de gestion des plaintes : (1) Mission de Contrôle (MdC) et entreprise des travaux, (ii) Comité villageois de gestion des plaintes, (iii) Comité Préfectoral de gestion des plaintes, (iv) Cellule de Coordination du PREMU-FA. Les canaux de dépôt des plaintes sont diverses allant des approches traditionnelles à

Rapport de CIES – Page 97

l’utilisation de nouvelles technologies (boite à réclamations, oralement, cahier d’enregistrement des plaintes, fiche de plainte, courrier formel, courriel, appel téléphonique, envoi d’un SMS (Short Message Service),réseaux sociaux, contact via site internet du Projet, etc.). La procédure d’enregistrement simple, conviviale sera mise en place pour rendre le MGP accessible à tous les plaignants quels que soient : le sexe, l’âge, le lieu d’habitation, le niveau d’instruction, le niveau de revenus etc. Accusé de réception des plaintes Un accusé de réception sera systématiquement délivré dès réception de la plainte. Sur cet arrêté figureront entre autres les informations suivantes : le numéro de plainte, la date, le motif de la plainte, le processus et délais de traitement de la plainte, le contact et signature de la personne ayant enregistré la plainte, etc. Dans le cas d’une plainte par voie électronique, une réponse automatique de réception de la plainte comprenant les mêmes informations énoncées plus haut est envoyée au plaignant. Si les réclamations sont exprimées au cours d’une réunion, elles seront inscrites dans le PV de la réunion et officiellement transmis au plaignant. Les plaignants sont informés des étapes du processus et des délais de traitement de leurs plaintes. Les délais devront être respectés et en cas de non-respect, les plaignants seront informés des raisons du non-respect et les nouveaux délais proposés. Tri et traitement des plaintes Une fois qu’elle est enregistrée, la structure en charge de la gestion des plaintes (Missions de Contrôles-Entreprise ; comité villageois, comité préfectoral, CC-PREMU-FA effectue une évaluation rapide pour déterminer le type de la plainte et son éligibilité. Les plaintes pour lesquelles les liens avec les projets ne sont pas établis sont rejetées. Dans ce cas, il est signifié au plaignant par écrit. Le Projet détermine quel « type » de plainte il s’agit et, par conséquent, quelle est la politique ou procédure à appliquer pour traiter la plainte. Le Projet va classifier les plaintes selon qu’elles sont de nature sensible (expropriation, indemnisation, violence basée sur le genre, détournement de fonds, exploitation/abus sexuel etc.) ou non sensible (perturbation du réseau, perturbation de la circulation, etc.) de façon à ce que les griefs soient traités conformément à la politique et procédure appropriées. Examen et enquête Les plaintes doivent faire l’objet d’un examen et d’une enquête pour : − déterminer la validité ; − établir clairement quel engagement ou promesse n’a pas été respecté ; − et décider des mesures à prendre pour y donner suite. Il revient aux différents acteurs impliqués dans le traitement des plaintes d’évaluer la plainte et de mettre en place une action pour la traiter dans les délais notifiés au plaignant. Réponse ou retour de l’information À la suite de l’examen de la plainte au bout des délais inscrit dans l’accusé de réception, le plaignant est invité par la structure ayant réceptionné la plainte à une rencontre pour lui notifier la réponse à sa plainte. Cette notification doit se faire sous forme de Procès-Verbal signé par les personnes présentes à la rencontre ou sous forme de courrier déchargé par le plaignant. Lorsque la plainte n’est pas du ressort du projet et que la plainte est renvoyée à une autre organisation, la personne plaignante doit en être informée. Procédure d’appel Tout plaignant non satisfait de la réponse à sa plainte peut faire appel pour un réexamen. La procédure d’appel suit les quatre (4) niveaux de traitement des plaintes et se présente comme suit : − les personnes non satisfaites du traitement de leur plainte par la Mission de Contrôle- Entreprise , peuvent faire appel au niveau du comité villageois de gestion des plaintes; − les plaignants non satisfaits du traitement de la plainte par le comité villageois de gestion des plaintes doivent remonter leur plainte au comité préfectoral et la Cellule de Coordination du PREMU-FA;

Rapport de CIES – Page 98

− le dernier recours en cas de non satisfaction est le Coordonnateur du PREMU-FA. Recours au tribunal L’objectif du Mécanisme de Gestion des Plaintes est le règlement à l’amiable des différentes plaintes liées aux activités du PREMU-FA. Toutefois en cas d’échec de la procédure de résolution à l’amiable, le plaignant peut recourir aux autorités judiciaires compétentes en la matière. Mais, c’est souvent une voie qui n’est pas recommandée pour le PREMU-FA car pouvant constituer une source de blocage et de retard dans le déroulement planifié des activités. Suivi et Evaluation Le suivi et l’évaluation du Mécanise de Gestion des Plaintes seront réalisés par la Cellule de Coordination du PREMU-FA. Sur la base des différents rapports des trois (3) premiers niveaux de gestion des plaintes, la CC-PREMU-FA met en place système de reporting de l’ensemble des plaintes, les classe par catégorie ou type. Les indicateurs de suivi du Mécanisme de Gestion des plaintes sont : (i) type de plaintes reçues ; (ii) nombre de plaintes reçues, (iii) nombre de plaintes résolues, (iv) nombre de plaintes non résolues, (v) délai de réponse, (vi) nombre de cas où les solutions ont donné lieu à des recours par les plaignants, (vii) Canal utilisé par le plaignant pour transmettre les plaintes. Clôture et archivage La procédure de Gestion des plaintes est clôturée si la médiation est satisfaisante pour les parties et mène à une entente. La Cellule de Gestion des plaintes de la Cellule de Coordination du PREMU-FA à travers son Expert en sauvegardes Sociales doit s’assurer que les solutions proposées dans le cadre de la gestion des plaintes sont appliquées. Même en l’absence d’un accord, il sera important de clore le dossier, de documenter les résultats et de demander aux parties d’évaluer le processus et sa conclusion. Un système d’archivage physique et électronique sera mis en place par la CC-PREMU-FA pour le classement des plaintes. Ce système sera composé de deux modules, un module sur les plaintes reçues et un module sur le traitement des plaintes. Ce système donnera accès aux informations sur : i) les plaintes reçues ii) les solutions trouvés et iii) les plaintes non résolues nécessitant d’autres interventions.

11.7. Détail de la durée des traitements des plaintes

Tableau 28 : Détail de la durée de traitement des plaintes

N°ordre Organisme Actions proposées Nombre de jours Enregistrement 1 Bureau de contrôle Tri et Traitement 3 1 et entreprise des travaux Réponse ou retour de 1 l’information Enregistrement 1 Tri et Traitement 5 2 Comité villageois Réponse ou retour de 1 l’information Enregistrement 1 Tri et Traitement 5 3 Comité Préfectoral Réponse ou retour de 1 l’information

Cellule de Enregistrement 1 4 coordination Tri et Traitement 5

Rapport de CIES – Page 99

N°ordre Organisme Actions proposées Nombre de jours

Réponse ou retour de 1 l’information

Rapport de CIES – Page 100

12. INFORMATION ET CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES

Le Décret n° 96-894 du 08 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental des projets de développement, prescrit l’organisation des consultations publiques dans le cadre des évaluations environnementales et sociales en côte d’ivoire. Cette participation améliore la viabilité à long terme d’un projet et accentue les effets positifs de l’opération sur les populations locales concernées et les autres parties intéressées tout en limitant les conséquences négatives.

12.1. Objectifs des consultations des parties prenantes et des focus groupes

L’intégration des aspects sociaux dans les projets revêt d’une grande importance à la fois pour le Gouvernement ivoirien et les bailleurs de fond. C’est la raison pour laquelle un programme d’information et de consultation des populations bénéficiaires du sous-projet a été élaboré et exécuté.

L’information et les consultations des parties prenantes au sous-projet avaient pour objectif principal d’informer et de sensibiliser les différentes parties prenantes au sous-projet et de collecter les données de base nécessaires à la réalisation de ce Constat d’Impact environnemental et social du PREMU-FA dans le centre urbain de Béoumi et des localités environnantes

Il s’agissait plus spécifiquement de :

− expliquer le sous-projet aux différentes parties prenantes afin de leur permettre de mieux le connaître et d’avoir une meilleure compréhension de ses impacts ; − permettre aux parties prenantes de s’exprimer, de faire part de leurs préoccupations, appréhensions et attentes vis à vis du sous-projet ; − recueillir les informations pertinentes à prendre en compte dans l’élaboration du plan de gestion environnementale et sociale ; − compléter l’identification des impacts du sous-projet et envisager avec les parties intéressées, les mesures d’atténuation et de compensation efficientes et adaptées ; − vérifier la pertinence du sous-projet vis-à-vis des besoins prioritaires et d’envisager des alternatives, le cas échéant. Cette approche cadre bien également avec la Politique Opérationnelle 4.01 de la Banque mondiale recommande la consultation des personnes affectées et les bénéficiaires sur les aspects environnementaux et sociaux du projet et prendre en compte leur point de vue. .

12.2. Déroulement des séances d’information et des consultations

Dans le cadre de l’étude du CIES du sous-projet d’alimentation de Béoumi et des localités environnantes, les rencontres et les consultations se sont déroulées au niveau des autorités administratives et des chefferies traditionnelles des localités concernées par le sous-projet. Ainsi, respectivement les autorités administratives et les populations des localités suivantes ont été rencontré: Les sous-préfectures de Sakassou, de Béoumi, de Bodokro et la mairie de Beoumi) et aux populations des localités concernées :

− Sur l’axe Béoumi-Golikro : (Abolikro, Assekro, Golikro, Afotobo et Kongossou), − sur l’axe Béoumi-Sakassou (Ngbedjo koffikro, kangré-Aboussou,Fari N’gbabo, Zede Djanhoun, Konan moukro, Zedekan, Sakassou, Diacohou, Niambrun et Akadiafouè), − sur l’axe Béoumi-Bodokro ( Bodokro, Alloukouyakro, Fitabro Angbékro ,Angouakouamékro. Appobinouh, N’Doli Sakassou, Solo, Ouaouassi Demakro et Ouaouassi-M’Babo). − sur l’axe Béoumi-Sakassou (-Aboussou, Zedekan, Sakassou, Diacohou, Niambrun et Akadiafouè), sur l’axe Béoumi-Bodokro (N’Doli Sakassou, Appobinouh, Solo,

Rapport de CIES – Page 101

Alloukouyakro, Fitabro Angbékro, Angouakouamékro, Ouaouassi Demakro et Ouaouassi- M’Babo). .

La concertation avec les autorités administratives, la chefferie et la notabilité a consisté à :

− faire une présentation du sous-projet et expliquer les objectifs du CIES à Béoumi à Bodokro et à Sakassou et des localités environnantes ; − enrichir le sous-projet et à le faire évoluer en prenant en compte les préoccupations des acteurs autres que le promoteur ; − favoriser l’implication de l’ensemble des populations dans le processus de mise en œuvre du sous-projet ; − créer un climat de confiance et de coopération, afin d’éviter les éventuels conflits par une approche objective et participative.

Les photos ci-après présentent quelques illustrations des consultations et focus groupes tenus dans les villages concernés par le sous-projet.

Photo 5 : Réunion d’information et de consultation des populations de la zone du sous-projet

Source : TERRABO, novembre 2019

12.3. Résumé des réunions

Dans l’ensemble, toutes les différentes personnes rencontrées adhèrent au sous-projet de renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Béoumi et ses localités environnantes.

Rapport de CIES – Page 102

Toutefois, à l’issue des différentes rencontres, les autorités administratives ainsi que les populations bénéficiaires du sous-projet ont formulé, des préoccupations et des suggestions relatives à la réalisation du sous-projet.

12.4. Préoccupations et suggestions issues des consultations

12.4.1. Préoccupations et suggestion des autorités administratives

Préoccupations Selon le Sous-préfet de Bodokro, seulement quelques villages de la sous-préfecture sont alimentés en eau potable (Pompes à motricité humaine). Concernant les autres villages situés à proximité de l’axe Béoumi-Bodokro (environ 2km), le Sous-préfet a plaidé pour que ces villages puissent être raccordés au réseau d’eau potable. Il a également insisté sur l’amélioration de la qualité de l’eau en provenance de Béoumi.

Pour le Secrétaire administratif de la Sous-préfecture de Sakassou, la ville de Sakassou ne disposant pas de château d’eau capable de rétention d’eau suffisante, la population reste à ce jour dépendante du réseau d’eau de Bouaké. Le secrétaire administratif souhaite la construction d’un château d’eau ou une bâche à eau à même de rendre la ville indépendante en eau potable en cas de pénurie d’eau ou de rupture des conduites en provenance de Bouaké.

Suggestions − Le raccordement prioritaire des infrastructures publiques (école, centre de santé etc. ), en eau potable ; − Le sous-préfet de Béoumi souhaite que tous les villages du canton Zede situés entre Béoumi et Sakassou puissent être raccordés au réseau d’eau potable pour soulager les populations.

12.4.2. Préoccupations et Suggestion des populations consultées

Préoccupations − le respect des us et coutumes ; − le respect strict des sites sacrés, des interdits ; − les cérémonies de libation (rituel de purification des terres) avant le démarrage des travaux.

Suggestions − la subvention des abonnements ou la baisse du coût d’abonnement à la SODECI ; − le recrutement des jeunes du village pour les travaux ; − l’installation des bornes fontaines dans les villages pour permettre aux ménages à très faible revenu de s’approvisionner en eau potable ; − la construction de latrines dans les villages ; − la réalisation effective et rapide du sous-projet.

La synthèse des préoccupations et suggestions issues des consultations des parties prenantes est présentée dans le tableau 29.

Rapport de CIES – Page 103

Tableau 29: Préoccupations et suggestions des populations des localités consultées N° AXE BEOUMI Date des Préoccupations/suggestions des Doléances des populations BODOKRO consultations populations 1 Bodokro 25/11/2019 à la Selon le Sous-préfet : 1- Subvention de compteurs Sous-préfecture. Le Sous-préfet a plaidé pour qu’un plus grand d’eau ; nombre de sa circonscription soit raccordé au réseau d’eau potable. Il a également insisté 2- Recrutement des jeunes du sur l’amélioration de la qualité de l’eau en village pour les travaux ; provenance de Béoumi.

3- Installation des bornes fontaines dans chaque village pour permettre aux ménages à très faible revenu de pouvoir s’approvisionner en eau 27/11/2019 à la La population de Bodokro souhaite que le potable. notabilité du sous-projet se réalise pour combler le besoin village. en eau potable.

2 N’Doli Sakassou 22/10/2019 La représentante des femmes du village a 1- Subvention des compteurs ajouté que le d’eau ; manque d’eau créé de sérieux problèmes à la 2- Recrutement des jeunes du population et aux femmes en particulier. Elle village pour les travaux ; s’est donc réjouie et à souhaiter la réalisation 3- Installation de 03 bornes rapide du sous-projet afin de soulager les fontaines dans les différents femmes de cette corvée. quartiers du village ; 4- Construction de latrines pour le village. 3 Sôlô 22/10/2019 La présidente des femmes de Sôlô a ajouté 1- Recrutement des jeunes du que les femmes sont celles qui vont village pour les travaux ; chercher de l’eau de très bonne heure dans les marigots et cela constitue un frein 2- Construire des latrines pour dans leur tâche ménagère. le village. Elle s’est donc réjouit et a souhaité la réalisation rapide du sous-projet afin de soulager les femmes de cette corvée. 4 Ouaouassi- 22/10/2019 La présidente des femmes de Demakro a 1- Subvention des compteurs Demakro exprimé sa grande joie au nom de toutes les d’eau au prix de 15 000 F femmes du village. Elle a souhaité la CFA ; réalisation rapide du sous-projet afin de 2- Recrutement des jeunes du soulager les femmes de cette corvée. village pour les travaux ; 3- Installation de (05) bornes fontaines dans les différents quartiers et payer à 25 F CFA la cuvette ; 4- Construction de latrines pour le village. 5 Ouaouassi M’Babo 25/11/2019 La population de Ouaouassi M’Babo souhaite 1- Subvention de compteurs que le sous-projet se réalise pour combler le d’eau ; besoin en eau potable. 2- Recrutement des jeunes du village pour les travaux ; 3- Installation de (03) bornes fontaines. N° AXE BEOUMI Dates des Préoccupations des populations Doléances des populations GOLIKRO consultations 1 Affotobo 11/10/2019 La population d’Affotobo souhaite que le sous- 1- Subventionnement des projet se réalise pour combler le besoin en eau compteurs d’eau ; potable. 2- Recrutement des jeunes du village pour les travaux ; 3- Construction de latrine pour les villageois.

2 Kongossou 24/10/2019 La population de Kongossou souhaite que le 1- Subvention de compteurs sous-projet se réalise pour combler le besoin d’eau ; en eau potable. 2- Recrutement des jeunes du village pour les travaux ;

Rapport de CIES – Page 104

N° AXE BEOUMI Date des Préoccupations/suggestions des Doléances des populations BODOKRO consultations populations 3- Installation de (02) bornes fontaines. 3 Assekro 30/11/2019 Pendant la saison sèche, les femmes se 1- Subvention des compteurs réveillent à 4h du matin pour aller chercher de 2- Recrutement des jeunes du l’eau dans les marigots car la seule pompe ne village pour les travaux ; parvient pas à couvrir les besoins en eau. 3- Installation de (02) bornes fontaines avec 25 F CFA pour la bassine. 4 Abolikro 30/11/2019 Pendant la saison sèche les femmes se 1- Subvention de compteurs réveillent à 4h du matin pour aller chercher de d’eau ; l’eau dans les marigots car la seule pompe ne 2- Recrutement des jeunes du parvient pas à couvrir les besoins en eau. village pour les travaux ; 3- Installation de (05) bornes fontaines. 5 Golikro 11/10/2019 La population de Golikro souhaite que le sous- 1- Subventionnement des projet se réalise pour combler le besoin en eau compteurs d’eau ; potable. 2- Recrutement des jeunes du village pour les travaux ; 3- Construction de latrine pour les villageois. N° AXE BEOUMI Dates des Préoccupations des populations Doléances des populations SAKASSOU consultations 1 Zede Kan 23/10/2019 Le chef du village et la population souhaitent 1- Subventionnement des la réalisation rapide du sous-projet pour sortir 2- compteurs d’eau à hauteur les femmes des corvées habituelles. de 10 000 F CFA ; 3- Recrutement des jeunes du village pour les travaux ; 4- Construction de latrines pour les villageois ; 5- Construction de 5 pompes villageoises. 2 Kangré Aboussou 28/11/2019 Le Président de la Mutuelle du village ainsi 1- Subvention de compteurs que la population souhaitent la réalisation d’eau ; rapide du sous-projet pour sortir les femmes des corvées habituelles. Grace à la réalisation 2- Recrutement des jeunes du de ce projet, plusieurs familles pourront avoir village pour les travaux ; accès à l’eau potable. 3- Installation de (02) bornes fontaines.

3 Fari M’babo 29/11/2019 La population de Fari M’Babo souhaite que le 1- Subvention de compteurs sous-projet se réalise pour combler le besoin d’eau ; en eau potable. 2- Recrutement des jeunes du village pour les travaux ; 3- Installation de (03) bornes fontaines ; 4- Pose des conduites dans toutes les artères du village. 4 Zêdê Djanhoun 29/11/2019 La population de Zêdê Djanhoun souhaite que 1- Subvention de compteurs le sous-projet se réalise pour combler le d’eau ; besoin en eau potable. 2- Recrutement des jeunes du village pour les travaux ; 3- Installation de (03) bornes fontaines ; 4- Pose des conduites sur toutes les artères du village ; 5- Procéder à des cérémonies de libation avant les travaux ; 6- Fixer la bassine d’eau à 25 F CFA pour les familles à faibles revenus. 5 N’Gbedjo Koffikro 28/11/2019 La population de N’Gbedjo Koffikro souhaite 1- Subvention de compteurs que le sous-projet se réalise pour combler le d’eau ; besoin en eau potable. 2- Recrutement des jeunes du

Rapport de CIES – Page 105

N° AXE BEOUMI Date des Préoccupations/suggestions des Doléances des populations BODOKRO consultations populations village pour les travaux ; 3- Installation de (03) bornes fontaines dans les différents quartiers du village ; 4- La commercialisation de la bassine d’eau à 25 F CFA.

6 Konan Moukro 28/11/2019 La population de Konan Moukro souhaite que 1- Subvention de compteurs le sous-projet se réalise pour combler le d’eau ; besoin en eau potable. 2- Recrutement des jeunes du village pour les travaux ; 3- Installation de (03) bornes fontaines dans les différents quartiers du village ; 4- La commercialisation de la bassine d’eau à 25 F CFA.. 7 Sakassou 26/11/2019 Le secrétaire administratif souhaite la 1- Subvention de compteurs construction d’un château d’eau ou une bâche d’eau ; à eau à même de rendre la ville indépendante 2- Installation des bornes en eau potable en cas de pénurie d’eau ou de fontaines dans chaque rupture des conduites en provenance de village pour permettre aux Bouaké. ménages à très faible revenu de pouvoir s’approvisionner en eau potable.

8 Akadiafoué 23/10/2019 La population d’Akadiafoué souhaite que le 1- Procéder à des sacrifices de sous-projet se réalise pour combler le besoin libation avant les travaux ; en eau potable. 2- L’extension du réseau sur l’ensemble des quartiers du village non desservis par le réseau existant.

9 Diacohou 23/10/2019 1- Subventionnement des Le Chef du village adjoint et la population compteurs d’eau au prix de souhaitent la réalisation rapide du sous-projet 15 000 F CFA ; pour sortir les femmes des corvées qu’elles 2- Recrutement des jeunes du subissent. village pour les travaux ; 3- Installation de (04) bornes fontaines et payer 10 F CFA la cuvette ; 4- Branchement de l’école au réseau d’eau ; 5- Construction de latrines pour le village. 10 Niambrun 23/10/2019 La population de Niambrun souhaite que le 1- Subvention de compteurs sous-projet se réalise pour combler le besoin d’eau; en eau potable. 2- Recrutement des jeunes du village pour les travaux ; 3- Installation de (03) bornes fontaines ; 4- Construction de latrines pour le village.

Rapport de CIES – Page 106

13. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU SOUS-PROJET

13.1. Objectifs du PGES

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) est un ensemble cohérent d’activités de mise en œuvre des mesures réductrices des impacts négatifs et d’optimisation des impacts positifs ainsi que des actions d’accompagnement en faveur de la protection de l’environnement biophysique et humain du sous-projet.

À ce titre, le PGES est un instrument de planification de la mise en œuvre des mesures pour la protection de l’environnement lors des travaux et un instrument d’identification des différentes parties prenantes et de leurs rôles et responsabilités pour la mise en œuvre de ces mesures.

L’objectif visé par le PGES est de s’assurer de l’efficacité des mesures préconisées dans le CIES en fonction des attentes des parties prenantes du sous-projet, conformément à la législation ivoirienne et aux opérationnelles de la Banque mondiale en matière de sauvegarde environnementale et sociale de projets de développement.

L’objectif spécifique du présent PGES est de définir un cadre contractuel entre la cellule de coordination du PREMU-FA, l’ONEP et l’entreprise des travaux sur les modalités de mise en œuvre des actions ou mesures pour prévenir, atténuer, supprimer ou compenser les impacts environnementaux et sociaux négatifs pouvant découler des travaux ; et pour maximiser (ou bonifier) les impacts positifs du sous-projet.

Il constitue les clauses techniques environnementales et sociales que l’entreprise devra mettre en œuvre pour la protection de l’environnement dans la zone du chantier. Ces clauses sont présentées sous forme d’activités ou d’actions dont la mise en œuvre devra permettre de satisfaire les objectifs suivants : − créer une plateforme pour faire face aux changements et aux incertitudes pendant la phase d’exécution du sous-projet ; − gérer les impacts réels survenant pendant les travaux ; − garantir des conditions favorables à l’exécution du sous-projet ; − garantir des résultats environnementaux et sociaux satisfaisants ; − servir de source d’information de référence pour les projets similaires futurs.

Dans le cadre du présent sous-projet, la stratégie de mise en œuvre du PGES se focalisera sur la surveillance et le suivi environnemental et social des travaux.

13.2. Surveillance et suivi environnemental et social

13.2.1. Surveillance environnementale et sociale La surveillance environnementale et sociale est une activité qui vise à s’assurer que les entreprises respectent leurs engagements et obligations légales, environnementales et sociales tout au long du cycle du sous-projet. Elle vise à surveiller toute autre perturbation de l’environnement durant la réalisation du sous-projet et qui n’aurait pas été appréhendée. Elle relèvera de la compétence de L’ANDE, qui doit s’assurer du respect des engagements ou des obligations pris par le promoteur du sous-projet en matière d’environnement tout au long des différentes phases de son projet. Elle est essentielle pour s’assurer que : − les prédictions des impacts sont exactes ; − les mesures de prévention, d’atténuation et de compensation permettent de réaliser les objectifs voulus ; − les règles et les normes sont respectées ; La surveillance environnementale et sociale du chantier sera assurée par l’ANDE.

13.2.2. Suivi environnemental et social

Rapport de CIES – Page 107

Le suivi environnemental et social, sur le terrain, consiste à vérifier la justesse de l’évaluation des impacts du sous-projet et à évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation prévues par le CIES. Il s’agit donc de l’examen et de l’observation continue d’une ou de plusieurs composantes environnementales et sociales pertinentes durant la période de construction et d’exploitation du sous-projet. Il a pour objectif d’apprécier régulièrement le degré de mise en œuvre ou d’exécution des mesures d’atténuation préconisées par le CIES afin de permettre à la CC-PREMU-FA et l’ONEP de préciser, d’ajuster, de réorienter ou d’adapter éventuellement certaines mesures au regard des caractéristiques des composantes du milieu.

Le plan de suivi inclut la définition des indicateurs de suivi environnemental et social permettant d’observer les évolutions au regard de l’état de référence et des objectifs préalablement définis.

Les responsabilités du suivi environnemental incombent particulièrement à l’ONEP et à la CC- PREMU-FA, à travers la Mission de Contrôle.

13.3. Responsabilité de la mise en œuvre du PGES

La mise en œuvre du PGES fera intervenir plusieurs structures. Il importe de définir très clairement leurs responsabilités en vue de permettre la mise en œuvre effective et efficace des recommandations dans le présent CIES. 13.3.1. Maître d’ouvrage délégué Dans le cadre de ce sous- projet, l’ONEP intervient en tant que Maître d’Ouvrage Délégué, pendant la conception et la mise en œuvre du sous-projet. Il assure aussi la fonction d’agence d’exécution. L’ONEP a un spécialiste en sauvegarde environnementale qui est chargé du suivi de la mise en œuvre des activités prévues dans le présent CIES et qui visent la protection de l’environnement biophysique et humain du centre urbain de Béoumi. 13.3.2. Cellule de Coordination du PREMU-FA

La Cellule de Coordination du PREMU-FA (CC-PREMU-FA) dispose d’un service en charge des questions de sauvegardes environnementales et sociales qui sera chargé de garantir l’effectivité de la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux dans l’exécution des activités du sous-projet. Les activités de la CC-PREMU-FA dans la mise en œuvre du PGES sont entre autres :

− superviser le suivi environnemental et social des activités du sous-projet ; − organiser et conduire des activités d’information et de formation sur le PGES ; − prendre en compte les clauses environnementales et sociales dans les dossiers d’appels d’offres et les contrats des entreprises en charges des travaux ; − valider les rapports mensuels de la mission de contrôle ; − produire des rapports trimestriels sur le suivi environnemental et social du sous-projet; − etc.

13.3.3. Mission de contrôle Dans le cadre de ce sous-projet, un bureau de contrôle des travaux (mission de contrôle) sera sélectionné par appel d’offres pour suivre l’exécution de l’ensemble des travaux.

En plus du contrôle traditionnel des aspects techniques des travaux, elle sera chargée de veiller à la mise en œuvre effective du PGES chantier et d’évaluer l’efficacité des mesures. Ce bureau devra disposer d’un environnementaliste qui sera mobilisé pendant toutes les phases d’exécution des travaux. Il est responsable au même titre que l’environnementaliste de l’entreprise, de la qualité de l’environnement dans les zones des travaux.

Ses missions seront :

Rapport de CIES – Page 108

− l’approbation des documents élaborés par l’entreprise pour gérer les questions environnementales et sociales (Plan de Gestion Environnementale et Sociale chantier (PGES-chantier), Plan Hygiène Sécurité Environnement (PHSE), Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS), Plan Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets (PPGED) et Plan d’installation de la base du chantier ; − assurer durant les travaux, une présence régulière sur le chantier pour vérifier l’application et le suivi des règles et procédures Hygiène Sécurité et Environnement (HSE) pendant les travaux; − surveiller les activités génératrices d’impact ; − évaluer les impacts réels, prévus ou non, positifs et négatifs des travaux, et le constat de l’efficacité des mesures correctives ; − en cas de dysfonctionnement ou d’imprévus, proposer des mesures correctives ; − participer aux réunions hebdomadaires de chantier pour faire le bilan des activités réalisées, du suivi des recommandations et des propositions des mesures correctives si nécessaire ; − compiler mensuellement les comptes rendus quotidiens des activités de suivi environnemental et social afin de transmettre à la CC PREMU-FA, les informations de terrain relatives aux aspects HSE (niveau de mise en œuvre du PGES, accidents de travail, plaintes, problèmes rencontrés, etc.) ; − etc. 13.3.4. Entreprise en charge des travaux L’entreprise en charge des travaux sera sélectionnée par un Appel d’Offre (AO). Elle devra appliquer effectivement et efficacement les recommandions préconisées par le CIES et se conformer aux obligations environnementales et sociales et sécuritaires contractuelles. Pour ce faire, au démarrage des travaux, elle devra élaborer et soumettre à la Mission de Contrôle, les documents de sauvegarde environnementale relatifs au chantier (PGES chantier, PHSE, PPSPS et PPGED) et le Plan d’installation de la base du chantier. Elle devra mobiliser à plein temps, un environnementaliste qui sera chargé de la mise en œuvre des documents de sauvegarde environnementale du chantier. L’environnementaliste est l’interlocuteur de l'entreprise pour les questions d’hygiène, de sécurité, de santé et d’environnement au cours des travaux. Il a pour mission :

− la rédaction des documents de PGES chantier, de PHSE, de PPSPS et de PPGED, puis l’organisation de leur bonne application tout au long des travaux ; − la formation des équipes et des sous-traitants sur les aspects de santé, sécurité, environnement : l’ensemble des travailleurs doit avoir accès à l’information, ainsi qu’aux équipements de protection individuelle (EPI) ; − la sensibilisation et la formation du personnel de chantier sur les règles de sécurité sur le chantier; − la sensibilisation des équipes et des sous-traitants au respect des us et coutumes des populations locales ; − la gestion des déchets solides et liquides sur la base de chantier, leur évacuation dans des conditions respectueuses de l’environnement ; − etc.

13.3.5. Agence Nationale De l’Environnement L’Agence Nationale De l’Environnement (ANDE) est chargée de veiller au respect des dispositions environnementales et sociales du présent CIES. A cet effet, elle aura accès à tout moment aux installations du sous-projet pendant la période de surveillance et même de suivi environnemental et social, aux fins d’y faire des constatations qu’elle jugera nécessaires. Pour l’accomplissement de cette mission, elle pourra au besoin avoir recours aux compétences de personnes physiques et morales. 13.3.6. Société de Distribution d’Eau en Côte d’Ivoire (SODECI) Les principales responsabilités de la SODECI porteront sur l’inspection périodique des conduites et la recherche des fuites pour un remplacement de celles défaillantes.

Rapport de CIES – Page 109

Elle aura à fournir des équipements de protection individuelle aux travailleurs et à mettre des signalisations avant les zones d’intervention pour éviter les risques d’accident, pendant la phase d’exploitation des ouvrages du sous-projet.

La SODECI doit également prendre des dispositions pour assurer le suivi sanitaire et la sécurité de son personnel ainsi que toute personne régulièrement présente sur le site pour des raisons professionnelles. 13.3.7. Autres intervenants − l’Institut National d’Hygiène Publique de Bouaké interviendra pour les activités de vaccination du personnel de chantier; − les Collectivités territoriales (préfecture de Béoumi, sous-préfecture de Bodokro, sous- préfecture de Sakassou et chefferies traditionnelles des localités concernées, mairie de Béoumi) apporteront leur appui dans les activités d’information et de sensibilisation des populations locales, dans le suivi du chantier mais aussi dans le règlement des plaintes qui seraient liées au sous-projet ; − une ONG pour la sensibilisation du personnel de chantier et des populations locales sur les comportements appropriés en matières de risques de transmission du VIH/SIDA et de propagation du Coronavirus dans le cadre du sous-projet.

13.4. Programme de renforcement des capacités

Il est important, voire indispensable de mettre en œuvre lors de l’exécution du sous-projet, un programme d’information et de sensibilisation des populations sur le PGES chantier, sur les risques liés au VIH/SIDA et au Coronavirus, aux violences basées sur le genre et le mécanisme de gestion des plaintes du sous-projet; d’information et de sensibilisation du personnel de chantier sur les mesures d’hygiène et de sécurité liées à leur environnement de travail et de formation sur les questions relatives au sauvetage secourisme du travail. Quelques indications sur ce programme sont présentées dans le tableau 30.

Tableau 30 : Thèmes des séances de renforcement des capacités

Acteurs ciblés Activités Responsable Coût Information /sensibilisation sur le sous-projet (avant le démarrage des travaux) -Information sur la consistance des travaux du sous-projet, CC PREMU- l’emprise et la durée des -Autorités administratives FA/ONEP/Entreprise travaux, -Populations riveraines des en charge des travaux les impacts des travaux prévus, 2 500 000 localités concernées par les les mesures de bonification des travaux impacts positifs et d’atténuation

des impacts négatifs, le mécanisme de gestion des plaintes du sous-projet ainsi que le plan d’action de la COVID-19 des chantiers et bases-vies Information et sensibilisation sur le PGES Chantier, le PPSPS, le PPGED et le PHSE

-Objectifs du PGES Chantier, du PHSE, du PPGED, du PPSPS -Personnel et sous-traitants Environnementalistes et du code de bonne conduite; Inclus dans le de l’entreprise de l’entreprise et de la -Risques identifiés en matière coût du PGES -MdC MdC de sécurité liés aux tâches et aux activités ; -Principales mesures proposées pour la gestion des impacts dans le PGES Chantier ; -Appropriation du PGES

Rapport de CIES – Page 110

Chantier, du PHSE, du PPSPS y compris du plan d’action COVID-19, du PPGED et du code de bonne conduite; -Principaux indicateurs de performance environnementale et sociale ; -Application des mesures de bonnes pratiques lors de la réalisation des travaux ; -Nécessité du respect des us et coutumes locaux lors des travaux. Formation Sauvetage secourisme du Personnels de l’entreprise y travail Cabinet de formation 10 000 000 compris les sous-traitants Santé sécurité au travail spécialisé Equipiers de première intervention incendie

13.5. Matrice du Plan de Gestion Environnementale et Sociale

13.5.1. Matrice du plan de gestion environnementale et sociale Le tableau 31 présente les mesures d’atténuation à mettre en œuvre, les indicateurs de suivi, les moyens et les responsables des différentes opérations de mise en œuvre, de suivi et de surveillance de suivi des activités environnementales et sociales liées au sous-projet.

Rapport de CIES – Page 111

Tableau 31:Matrice du Plan de Gestion Environnementale et Sociale

Compo Importanc Mesures d’atténuation Responsable Responsa Respo Indicateur Source de Source de Activité/ Nature Caractère Coût de mise santes e de mise en ble de nsable de suivi vérification financem source de s de en œuvre affectée Des œuvre surveillan de environnem ent d’impact l’impact l’impact (F CFA) s impacts ce suivi ental

PHASE DE PREPARATION ET D’INSTALLATION DE CHANTIER Aménage Sol Négatif Dégradati Mineure Aménager des aires Entreprise de ANDE CC- Nombre de Plan Inclus au coût Marché ment de la on spécifiques (bétonnage, travaux PREM fûts de d’installation d’installation des base de localisée présence de film U-FA/ collecte de validé de la base de travaux chantie du sol polyane, etc.) pour les MdC/ déchets mis Observation de chantier ateliers de stockage des ONEP en place et terrain produits polluants et enlevés dangereux et pour le r stationnement des Circulation véhicules ; des Fréquence engins et Elaborer et mettre en d’évacuation véhicules œuvre un plan de des huiles gestion et d’élimination usagées des déchets (PPGED) ;

Mettre en place un système de récupération Fonctionn des eaux de lavage des ement de engins et des huiles la usagées ; machineri e En cas de déversements accidentels d’huiles ou d’hydrocarbures, le sol devra être excavé et mis dans des sacs ou des bacs avant d’être évacué par une structure agrée par la CIAPOL ;

Réaliser les fouilles en tranchées manuellement dans les quartiers et villages pour ne se limiter qu’aux emprises nécessaires pour la pose des conduites

Rapport de CIES – Page 112

Climat Négatif Nuisance Mineure Informer les populations Entreprise de ANDE CC/PR Nombre de Journal de 2 500 000 Marché sonore sonore riveraines sur la nature travaux EMU- plaintes chantier des des travaux, les impacts FA enregistrées travaux potentiels du sous-projet MdC/ et traitées et les mesures ONEP Observation de d’atténuations et de terrain bonification prévues, avant le démarrage des activités ;

Programmer les travaux après 6 h le matin et les cesser avant 18 h le soir ;

Equiper le personnel en EPI auditifs pendant l’exécution des travaux, sources de nuisances sonores

Entretenir périodiquement et qualitativement les engins et les véhicules en respectant les normes de la SICTA (être à jour des visites techniques).

Circulation Air Négatif Pollution Mineure Arroser périodiquement Entreprise de ANDE MdC/C Nombre Observation de Inclus au coût Marché des de l’air par les plates-formes des travaux C- d’arrosages terrain d’installation des engins et les travaux ; PREM de la base de travaux véhicules émissions U-FA Nombre de chantier et de Mettre en place une / camions coût des Fonctionn poussière bâche de protection sur ONEP bâchés Journal de travaux ement de et de gaz les camions transportant chantier la polluants les matériaux ; Nombre de machineri plaintes e Exiger la limitation des enregistrées Rapport mensuel véhicules et engins sur et traitées d’activité de suivi Aménage le chantier fixée à environnemental ment des 30km/h ; surfaces pour Tenir à jour les visites l’implantati techniques des engins on des et véhicules. bureaux et ateliers et les voies

Rapport de CIES – Page 113

d’accès à la base de chantier Recrutem Emploi Positif Opportunit Moyenne Privilégier le Entreprise de ANDE MdC/ Nombre Rapport mensuel Inclus dans le Marché ent de la és recrutement de la main- travaux ONEP/ d’employés d’activité de suivi coût du des main d’emploi d’œuvre locale CC- locaux environnemental personnel travaux d’œuvre PREM Liste du U-FA personnel

Présence Economi Positif Développe Moyenne Privilégier les Entreprise de ANDE MdC/ Nombre Consultation lors Inclus dans le Marché du e ment de entreprises de la région travaux ONEP/ d’entreprises de Mission de coût des des personnel l’économie du sous-projet dans les CC- locales ou suivi travaux travaux locale contrats de sous- PREM services traitance ou dans l’achat U-FA sous-traités, Liste des des matériaux/matériels sollicités entreprises sous- traitantes Présence Société Positif Brassage Majeure Sensibiliser le personnel Entreprise de ANDE MdC/ Nombre de Observation de Inclus dans le Marché du et culturel, au respect des us et travaux ONEP/ plaintes terrain coût des des personnel culture animation coutumes de CC- enregistrées travaux travaux de de la vie populations ; PREM et traitées l’entrepris sociale et U-FA en relation e et de la développe Faire élaborer un code avec le non- Journal de mission de ment de de bonne conduite et respect des chantier contrôle relations règlement intérieur par coutumes interperso l’entreprise des travaux ; des nnelles populations Rapport mensuel Faire signer ce code par d’activité de suivi chaque travailleur pour environnemental leur engagement individuel.

Rapport de CIES – Page 114

Aménage Santé et Négatif Atteinte à Moyenne Organiser une séance Entreprise de ANDE MdC/ Nombre de Observation de Inclus dans le Marché ment des sécurité la santé- d’information des travaux ONEP/ plaintes terrain coût des des aires de la sécurité populations de la zone CC- enregistrées mesures travaux base de des du sous-projet, sur la PREM environneme chantier ; population consistance des travaux, U-FA ntales des s les impacts des travaux Nombre Journal de travaux riveraines prévus et les mesures d’accidents chantier Circulation de bonification des des des impacts positifs et populations véhicules d’atténuation des liés au Rapport mensuel de impacts négatifs, avant chantier d’activité de suivi chantier et le démarrage des environnemental ceux de la travaux ; mission de Tenue contrôle. Informer et sensibiliser effective de Plan les usagers de la route la séance d’installation et les populations d’information validé riveraines sur les des Observation de risques d’accident liés à populations terrain la circulation des engins; avant le démarrage Baliser les sites de des travaux travaux pour réduire le risque de chute de personne, notamment des enfants dans les tranchées ;

Prévoir des panneaux de signalisation le long des itinéraires de pose de conduites ;

Exiger la limitation de vitesse aux personnels des chantiers de construction à 30 km/h ;

Eviter d’établir la base de chantier à proximité d’établissements recevant du public tels que les hôpitaux, écoles, lieux de culte, etc. ;

Signaler les chantiers de manière à les rendre visibles de jour comme de nuit, particulièrement dans les sections

Rapport de CIES – Page 115

habitées ;

Disposer des panneaux d’avertissement à une distance suffisante pour permettre aux automobilistes de ralentir avant de longer les chantiers (environs 100 mètres avant le risque);

Installer les chantiers sur des sites autorisés par la mairie et la mission de contrôle, présentant des garanties en matière de protection de l’environnement et de sécurité des travailleurs et des riverains ;

Assurer la clôture et le gardiennage de la base de chantier ;

Réguler la circulation au besoin par un agent du chantier pour éviter tout risque d’accident et les engorgements routiers; etc.

Rapport de CIES – Page 116

Aménage Sécurité Négatif Atteinte à Moyenne Installer une infirmerie Entreprise de ANDE CC- Nombre Rapport mensuel 10 000 000 Marché ment des et santé la santé- sur la base de chantier ; travaux PREM d’accidents d’activité de suivi des aires de la sécurité Equiper les chantiers de U-FA/ de travail environnemental travaux base de des boite à pharmacie ; MdC/ chantier travailleurs ONEP Nombre de Doter chaque employé campagne d’Equipements de d’information Observations sur Protection Individuelle et de le terrain Circulation (EPI) de chantier sensibilisatio des adaptés aux types de n véhicules travaux à effectuer ; Journal de de chantier chantier et Recruter un personnel Nombre de ceux de la qualifié ou former le quart mission de personnel à la d’heure de Rapport de la contrôle manipulation des sécurité formation Décharge différents engins ; ment des matériaux Annoncer les zones de chantier par des Nombre de panneaux de formation signalisation « attention effectuée chantier » et des panneaux de limitation de vitesse ;

Equiper la base de chantier, d’extincteurs et mettre une affiche indiquant le type de matériel d’extinction ainsi que les manœuvres à exécuter en cas d’incendie ;

Former les travailleurs à la maîtrise des procédures de chantier liées aux mesures d’urgence en cas d’accident, sur les questions d’hygiène, de sécurité au travail et en sauvetage secourisme du travail .

Rapport de CIES – Page 117

Arrivée Vie Négatif Risques Moyenne Informer et sensibiliser Entreprise de ANDE CC- Rapport mensuel 2 000 000 Marché des sociale de conflits les populations sur les travaux PREM Nombre de d’activité de suivi des travailleur sociaux risques de conflits U-FA/ séance environnemental travaux s de sociaux ; MdC/ d’information l’entrepris ONEP et de Observations sur e des Prévoir l’organisation sensibilisatio le terrain travaux et des cérémonies de n de la libation dans les Procès-verbaux mission de localités du sous-projet des séances contrôle qui en ont fait la Organisation d’information demande ; effective des cérémonies Sensibiliser le personnel de libation au respect des us et coutumes des populations locales ; Nombre Faire élaborer un code d’employé de bonne conduite par ayant signé l’entreprise avant le le code de démarrage des travaux ; bonne conduite Divulguer ce code auprès des travailleurs en insistant sur les règles générales et permanentes relatives au respect des droits de l’homme, aux répressions en cas de harcèlement moral, de violences physiques, de proxénétisme, de harcèlement et violences sexuels; pédophilie ainsi que l’exploitation des enfants

Faire signer un exemplaire de ce code par tous les travailleurs.

Arrivée Santé Négatif Risque de Majeure Informer et sensibiliser Entreprise de ANDE CC- Nombre de 4 800 000 Marché Rapport de des des contamina les populations locales travaux PREM campagnes des campagnes travailleur travaille tion et U-FA/ d’information travaux et les travailleurs sur le d’information et s de urs et propagatio MdC/ et de risque de transmission de l’entrepris des n de la ONEP sensibilisatio de la COVID-19 ; sensibilisation) e des populati COVID-19 n réalisées travaux et ons

Rapport de CIES – Page 118

de la Faire élaborer un Présence et Journal de mission de PPSPS par l’entreprise fonctionnalit chantier contrôle des travaux qui é du dispositif de comportera un plan Rapport mensuel lavage des d’action et dispositif de de suivi mains avec environnemental prévention à déployer des gels et social du systématiquement sur hydro chantier les chantiers, les bases alcooliques de chantier et leurs ou de Registre d’accès annexes pour éviter la savons sur au chantier le chantier ; propagation de la

COVID-19 (prise de

température avec un thermomètre infrarouge Existence Registre de aux entrées des sites, d’un l’infirmier installation d’un dispositif de

dispositif de lavage des prise en charge des mains ou application de cas de Rapports solution hydro alcoolique malades liés aux entrées piétonnes et à la COVID- circonstanciés à proximité de l’aire de 19 sur le stationnement des chantier ; véhicules, observation

des distances de Nombres de sécurité (1m) entre les travailleurs personnes sur le équipés en chantier, désinfection masque quotidienne de tous les pour éviter équipements et la installations des bases contaminatio n à la de chantiers, distribution COVID 19 ; de cache-nez aux personnels et aux Nombre de visiteurs aux entrées cas de des bases de chantier et malades de de leurs annexes, la COVID-19 etc.) et les dispositions signalés ou répertoriés qui seront prises en cas sur la base d’enregistrement de de chantier, personnes contaminées leurs sur le chantier; annexes et les sites des travaux;

Enregistrer toutes les

Rapport de CIES – Page 119

personnes ayant accès aux chantiers ; Niveau de respect des Mettre en œuvre le Plan mesures d’action de lutte contre barrières la propagation de la COVID-19 sur les chantiers et base-vie

PHASE DE CONSTRUCTION Gestion Sol Négatif Contamina Mineure Aménager des aires Entreprise de ANDE MdC/ Nombre de Observation de Inclus au coût inappropri tion du sol spécifiques (bétonnage, travaux ONEP/ fûts enlevés terrain d’installation ée des présence de film CC- de la base déchets polyane, etc.) pour les PREM Fréquence de chantier de ateliers et le stockage U-FA d’évacuation Rapport mensuel chantier des produits polluants et des huiles de suivi Maintenan dangereux ; usagées environnemental Marché ce des Dégradati des engins ; on Elaborer et mettre en Contrat de travaux localisée œuvre un Plan l’entreprise Travaux des sols Particulier de Gestion et d’enlèvement de fouilles dénudés d’Elimination des des déchets à l’aide Déchets (PPGED) d’engins Gestion Ressour Négatif Contamina Mineure Elaborer et mettre en Entreprise de ANDE MdC/ Observation de Inclus au coût Marché inappropri ces en tion et œuvre un Plan travaux ONEP/ Nombre de terrain d’installation des ée des eaux pollution Particulier de Gestion et CC- fûts enlevés de la base de travaux déchets des eaux d’Elimination des PREM Rapport mensuel chantier de de surface Déchets (PPGED) ; U-FA de suivi chantier environnemental Interdire toute activité à proximité des cours d’eau

Circulation Climat Négatif Nuisance Mineure Programmer les travaux Entreprise de ANDE MdC/ Fréquence Fiche d’entretien des sonore sonore après 6 h le matin et les travaux ONEP/ d’entretien des engins Inclus au coût Marché engins et cesser avant 18 h le CC- des engins des travaux des véhicule soir ; PREM Rapport mensuel travaux Fonctionn U-FA de suivi ement de Equiper le personnel en Nombre de environnemental la EPI auditifs pendant plaintes machineri l’exécution des travaux, e sources de nuisances Fiche d’entretien sonores –Entretenir les des engins engins pour limiter les nuisances sonores ;

Informer la population riveraine sur les

Rapport de CIES – Page 120

nuisances potentielles (bruits) des travaux ;

Tenir à jour les visites techniques des engins et véhicules ;

Air Négatif Pollution Mineure Arroser périodiquement Entreprise de ANDE MdC/ Nombre Observation de Inclus au coût Marché de l’air par les plates-formes des travaux ONEP d’arrosage terrain des travaux des les travaux ; ANDE/ Fiche d’entretien travaux émissions CC- des engins de Mettre en place une PREM Nombre de poussière bâche de protection sur U-FA transport de Rapport mensuel et gaz les camions transportant matériaux de suivi d’échappe les matériaux. ; sous bâche environnemental ment Tenir à jour les visites Fréquence techniques des engins d’entretien et véhicules. des engins

Nombre de plaintes Mobilisatio Economi Positif Augmentat Majeure Privilégier les Entreprise de ANDE CC- Nombre Consultation lors Inclus dans le Marché n des e ion de entreprises de la région travaux PREM d’entreprises des missions de coût du des entreprise chiffres du sous-projet dans les U- ou services suivi personnel travaux s de d’affaires contrats de sous- FA/Md sollicités environnemental prestation des traitance ou dans l’achat C/ s et entreprise des matériaux/matériels ONEP réalisation s et autres consommables des divers achats (en treprises des travaux et MdC) MdC/ ONEP Recrutem Emploi Positif Opportunit Majeure Privilégier le Entreprise de ANDE MdC/ Nombre Fiche des Inclus au coût Marché ent de la é d’emploi recrutement de la main travaux ONEP/ d’employés employés du personnel des main- d’œuvre locale pour les CC- recrutés de l’entreprise travaux d’œuvre postes ne nécessitant PREM localement Rapport mensuel pas de qualifications U-FA de suivi spécifiques (autres que environnemental les postes clés) chantier

Rapport de CIES – Page 121

Présence Santé et Négatif Nuisances Moyenne Informer la population Entreprise de MdC/ Nombre Journal de 17 000 000 Marché du sécurité auditives e riveraine sur les travaux (à ANDE ONEP/ d’accidents chantier des personnel des t nuisances potentielles travers une CC- travaux populati respiratoir (bruits) des travaux ONG) PREM Nombre de Registre de Circulation ons es; avant le démarrage des U-FA campagne l’infirmier des Accidents activités; d’information engins de et de Fiche d’entretien Réalisatio circulation Diffuser largement le sensibilisatio des engins n des ; mécanisme de gestion n réalisées tranchées Risque de des plaintes auprès des Rapport mensuel chute des populations et de la Nombre de de suivi riverains ; société civile ; plaintes environnemental Chantier Risque de Tenir à jour les visites transmissi techniques des engins Registre de on des et véhicules ; plaintes IST/VIH/SI DA Informer les populations riveraines sur le Rapport de planning d’exécution des campagnes Risques travaux et les d’information et de précautions sécuritaires de grossesse à adopter ; sensibilisation) s précoces et de Maintenir la population déscolaris loin du champ d’actions ation des des engins et matériels jeunes de chantier ; filles Mettre en place une signalisation adéquate à l’entrée des bases de chantier et des zones d’habitation;

Installer des panneaux de signalisation des travaux à l’entrée et à la sortie des villages concernés par les travaux et avec des indicateurs lumineux la nuit pour éviter les accidents ;

Poser des panneaux de signalisation des travaux et de limitation de vitesse à 30km/h à l’approche des sorties

Rapport de CIES – Page 122

d’écoles, des lieux de culte, des marchés et des centres de santé riverains ;

Séparer les tranchées de pose de conduites et des habitations par des dallettes ;

Mettre en place un grillage de balisage fluorescent orange pour signaler les fouilles réalisées ;

Organiser trois campagnes de sensibilisation des populations sur le VIH/ SIDA, les grossesses précoces et risques de déscolarisation des jeunes filles

Présence Santé et Négatif Risque de Majeure Décrire dans le PPSPS Entreprise de ANDE MdC/ Nombre de Inclut dans le Marché du sécurité propagatio de l’entreprise, le plan travaux ONEP/ campagne Rapport de coût des des personnel des n du d’action et le dispositif CC- d’information campagnes activités de travaux du populati coronaviru de prévention qui seront PREM et de d’information et mise en chantier ons et s déployés U-FA sensibilisatio de œuvre du des systématiquement sur n réalisées sensibilisation) plan d’action travaille les chantiers, les base- COVID-19, urs vies et leurs annexes déjà (prise de température Présence et budgétisé en avec un thermomètre fonctionnalit phase infrarouge aux entrées é du Journal de d’installation des sites, installation dispositif de chantier d’un dispositif de lavage lavage des des mains ou application mains avec de solution hydro des gels Rapport mensuel alcoolique aux entrées hydro de suivi piétonnes et à proximité alcooliques environnemental de l’aire de ou de et social du stationnement des savons sur chantier véhicules, observation le chantier ;

des distances de sécurité (1m) entre les Existence Rapports personnes sur le d’un circonstanciés chantier, distribution des dispositif de cache-nez aux prise en

Rapport de CIES – Page 123

personnels et aux charge des visiteurs aux entrées cas de Registre de des bases de chantier et malades liés l’infirmier de leurs annexes, etc. à la COVID- 19 sur le Intégrer dans les trois chantier; Registre d’accès campagnes au chantier d’information et de Nombres de sensibilisation qui seront travailleurs organisées à travers équipés en l’ONG, les mesures à masque respecter pour éviter la pour éviter COVID-19, le plan la d’action de lutte contre contaminatio le COVID-19 arrêté au n à la niveau local et les COVID-19 ; dispositions qui seront mises en œuvre dans le cadre des travaux ; Nombre de cas de Enregistrer toutes les malades de personnes ayant accès la COVID-19 aux chantiers signalés ou répertoriés sur la base de chantier, Mettre en œuvre le Plan base-vie,, d’action de lutte contre leurs la propagation de la annexes et COVID-19 sur les sur le chantiers et base-vie chantier;

Niveau de respect des mesures barrières

Travaux Sécurité Négatif Accidents Moyenne Installer une infirmerie Entreprise de ANDE MdC/ Présence de Observation de 10 160 000 Marché de fouilles et santé de travail sur la base de chantier ; travaux ONEP/ boite à terrain des et des et de CC- pharmacie travaux d’ouvertur travaille circulation Equiper les chantiers de PREM e des urs boite à pharmacie ; U-FA Fonctionnalit Rapport mensuel tranchées Infections é de de suivi ; respiratoir Poursuivre l’information l’infirmerie environnemental es et et la sensibilisation du et social Circulation cutanées, personnel sur les Nombre Journal de des égratignur attitudes à avoir et à d’accidents chantier engins es ou éviter sur les de travail Observation de

Rapport de CIES – Page 124

Travaux d’ brûlures chantiers d’infrastructure terrain assembla s; Nombre de ge bout à campagne bout par Risques d’information Procès-verbaux soudage de Former les travailleurs à et de des campagnes lors de la transmissi la maîtrise des sensibilisatio pose des on des procédures de chantier n conduites IST/VIH- liées aux mesures Rapport SIDA d’urgence en cas circonstancié d’accident, sur les Nombre de questions d’hygiène, de quart Registre de sécurité au travail et en d’heure de l’infirmier Présence sauvetage secourisme sécurité du du travail ; personnel Nombre de (MdC et formations entreprise Doter chaque employé réalisées des d’Equipements de travaux) Protection Individuelle (EPI) de chantier adaptés aux types de travaux à effectuer ;

Annoncer les zones de chantier par des panneaux de signalisation « attention chantier » et des panneaux de limitation de vitesse;

Réglementer la circulation des personnes et des véhicules sur les chantiers ;

Equiper les engins et véhicules, d’alarme de recul et former les conducteurs d’engins à la conduite professionnelle ;

Equiper la base de chantier, d’extincteurs et mettre une affiche indiquant le type de matériel d’extinction ainsi que les

Rapport de CIES – Page 125

manœuvres à exécuter en cas d’incendie ;

Limiter les heures d’exposition des travailleurs en respectant les horaires de travail ;

Organiser des campagnes de vaccination du personnel du chantier contre le tétanos, la méningite et la fièvre typhoïde ;

Organiser trois campagnes de sensibilisation des travailleurs sur le VIH/ SIDA , les grossesses et les risques de déscolarisation des jeunes filles

Recrutem Vie Négatif Conflits Majeure Privilégier le Entreprise de ANDE MdC/ Nombre de Fiche des Inclut dans le Marché ent de la sociale sociaux dû recrutement de la main travaux ONEP/ plaintes employés coût du des main au mode d’œuvre locale pour les CC- liées au personnel travaux d’œuvre de activités ne nécessitant PREM recrutement recruteme pas de qualification (en Autorités U-FA de la main nt de la dehors du personnel administratives d’œuvre Rapport mensuel main clé ; et coutumières locale de suivi d’œuvre environnemental locale qui Associer les autorités chantier pourrait administratives et être perçu coutumières de la zone Nombre de comme du sous-projet au personnes injuste par recrutement de la main recrutées les d’œuvre locale, pour localement population éviter toute suspicion, s toute perception riveraines d’injustice pouvant entrainer des conflits sociaux.

Rapport de CIES – Page 126

Recrutem Vie Négatif Exploitatio Majeure Interdire strictement Entreprise de ANDE MdC/ Nombre de Registre Prise en Marché ent de la sociale n des l’emploi des enfants travaux ONEP/ personnes d’emplois compte dans des main enfants (personnes de moins de CC- de moins de le coût des travaux d’œuvre (emploi 16 ans) au sein de PREM 16 ans travaux des l’entreprise des travaux U-FA employées enfants conformément au code sur le Fiche du sur les du travail ivoirien chantier personnel de chantiers) chantier Définir clairement dans le code de bonne Nombre de Rapport mensuel conduite de l’entreprise, plaintes de suivi les règles générales et liées à environnemental permanentes y compris l’exploitation et social les sanctions relatives à des enfants l’exploitation des enfants ; Présence d’un registre Tenir un registre de pour toutes les personnes de répertorier moins de 18 ans, toutes les employées sur le personnes chantier, avec pour de moins de chacune d’elles, 18 ans, l’indication de sa date de employées naissance sur le chantier, avec pour chacune d’elles, l’indication de la date de naissance Présence Vie Négatif Conflits Majeure Poursuivre l’information Entreprise de ANDE MdC/ Nombre de Observation de Prise en Marché des sociale sociaux et la sensibilisation des travaux ONEP/ plaintes terrain compte dans des travailleur entre les populations locales et CC- liées aux le coût des travaux s de travailleurs des travailleurs sur les PREM VBG et aux mesures l’entrepris de risques de conflits U-FA conflits environneme e des l’entrepris sociaux ; sociaux ntales des travaux et e et les Rapport mensuel travaux de la MdC riverains ; Sensibiliser le personnel de suivi au respect des us et environnemental Non- coutumes de Autorité et social respect populations ; s Nombre de des us et coutum séance coutumes Faire élaborer un code ières et d’information locales par de bonne conduite et préfect tenue Rapport les règlement intérieur par orales circonstancié travailleurs l’entreprise des travaux Rapport des

Rapport de CIES – Page 127

Nombre séances Violence Informer et sensibiliser d’employé d’information et Basées les travailleurs sur le ayant signé de sensibilisation sur le contenu dudit et veiller à le code de Genre son respect scrupuleux ; bonne (VBG) conduite Faire signer ce code par chaque travailleur pour leur engagement individuel ;

Informer et sensibiliser les populations et les travailleurs sur les risques de VBG, le mécanisme de gestion des plaintes liées au sous-projet qui sera mis en place et les dispositions qui seront prises en cas de situations de VBG sur le chantier.

Ouverture Patrimoi Négatif Risque de Mineure En cas de découverte Entreprise de ANDE MdC/ Nombre de Rapport 5 000 000 Marché des ne destructio de vestiges travaux et ONEP/ vestiges circonstancié des tranchées culturel n fortuite archéologiques: autorités CC- découverts travaux et de -arrêter les travaux et préfectorales PREM et pris en archéolo vestiges circonscrire la zone Direction U-FA charge par Rapport mensuel gique concernée ; régionale de la les autorités de suivi -prendre des Francophonie compétentes environnemental précautions pour (direction et social empêcher les régionale de travailleurs ou toute la culture et autre personne de la d’enlever ces objets ; francophoni avertir la mission de e) contrôle ; -aviser immédiatement le chef du village/quartier, le sous- préfet ou le préfet qui en -informera la Direction Régionale de la Culture et de la Francophonie du Gbêkê ; -déterminer un périmètre de protection et le baliser sur le site ; -attendre la décision des

Rapport de CIES – Page 128

autorités avant de continuer les travaux.

PHASE D’EXPLOITATION Recrutem Emploi Positif Opportunit Mineure Privilégier les SODECI ANDE ONEP Nombre Archives de la Budget Budget ent de és populations locales pour d’employés SODECI d’exploitation d’exploitati personnel d’emploi le suivi et la recherche recrutés SODECI on pour les des fuites sur les localement SODECI opérations réseaux de recherche de fuite ou de remplace ment des conduites défectueu ses et de surveillanc e du réseau Fourniture Humain Positif Facilité de Majeure Encourager les Exploitant ANDE ONEP Nombre Archives de la Budget Etat de de l’eau l’accès à populations à s’abonner SODECI d’abonnés à SODECI d’exploitation Côte potable l’eau au réseau SODECI ; la SODECI SODECI d’Ivoire potable Faciliter l’accès aux branchements sociaux Nombre de aux populations séances vulnérables dans les organisées localités concernées par le sous-projet en Nombre de allégeant les conditions pliantes d’accès à ces branchements.

Sensibiliser les populations aux mesures d’hygiène Fourniture Populati Positif Suppressi Encourager les Exploitant ANDE ONEP Nombre Archives de la Budget Etat de de l’eau ons on ou Majeure populations à s’abonner SODECI d’heures en SODECI d’exploitation Côte potable féminine allègemen au réseau SODECI ; termes de SODECI d’Ivoire s t des gain de corvées Sensibiliser les temps d’eau populations aux mesures d’hygiène

Rapport de CIES – Page 129

Fourniture Populati Positif Moyenne Encourager les Exploitant ANDE ONEP Nombre Archives de la Budget Etat de de l’eau ons populations à s’abonner SODECI d’abonnés à SODECI d’exploitation Côte potable (santé et au réseau de la SODECI la SODECI SODECI d’Ivoire économi en faisant passer des e) messages d’information pour rassurer sur la Nombre de disponibilité effective de séances l’eau de bonne qualité ; organisées

Faciliter l’accès aux branchements sociaux Nombre de aux populations pliantes vulnérables dans les localités concernées par le sous-projet en allégeant les conditions d’accès à ces branchements ;

Sensibiliser les populations aux mesures d’hygiène Recherch Santé et Négatif Accidents Mineure Doter chaque employé Exploitant ANDE ONEP Nombre Archives de la Budget Budget e de sécurité de d’Equipements de SODECI d’accidents SODECI d’exploitation d’exploita fuites des circulation Protection Individuelle SODECI tion Réparatio travaille (heurt) (EPI) de chantier n des urs adaptés aux types de conduites Blessures travaux à effectuer ; défectueu ou ses. égratignur Annoncer les zones de es chantier par des panneaux de signalisation « attention chantier » et des panneaux de limitation de vitesse.

Rapport de CIES – Page 130

13.6. Coûts de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales détaillées par composante

13.6.1. Définition des coûts du PGES Installation de la base du chantier L’installation de la base du chantier est déjà prise en compte dans le coût des travaux. Les mesures à ce niveau ne feront pas l’objet de budgétisation dans le PGES. Elles concernent : − la construction des locaux propres à l’ENTREPRISE : locaux sociaux du personnel, bureaux, ateliers, magasins, toilettes séparées par genre; l’éclairage du chantier ; − les vidanges des toilettes des bases de chantier par des opérateurs spécialisés et les rejets des boues sur des sites agrées ; − la clôture et le gardiennage du chantier de jour comme de nuit; − le balisage des sites des travaux ; − la remise en état des sites des travaux ; − la gestion des déchets de toutes natures issus du chantier; − le tableau et l’affichage du règlement intérieur ; − l’élaboration du Plan de Gestion Environnementale et Sociale Chantier (PGESC), du Plan Particulier de Gestion des Déchets et d’Elimination (PPGED), Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) et du Plan Hygiène et Sécurité Environnement (PHSE) ; − l’arrosage des voies ; − l’installation d’une infirmerie ; − la mise en place de boite à pharmacie (médicaments de premiers soins) sur le site de la base de chantier et dans les véhicules; − la fourniture et pose d’extincteurs portatifs sur la base de chantier et dans les véhicules ; − l’aménagement d’une voie d’accès au site des travaux. La praticabilité de cette voie d’accès sera maintenue pour toute la durée des travaux ; − Etc.

Information des populations Ce coût est destiné à l’organisation d’une séance d’information des populations des localités de la zone du sous-projet, sur la consistance des travaux, les impacts des travaux prévus et les mesures de bonification des impacts positifs et d’atténuation des impacts négatifs, avant le démarrage des travaux.

Gestion de la sécurité individuelle Ce prix comprend la fourniture et port d'un ensemble d'équipement de protection individuelle pour personnel de chantier et visiteurs. L'unité EPI est un kit composé de :

− 01 casque de protection anti-heurt ; − 01 boîte de 30 masques anti-poussière ; − 01 lot de masques de protection respiratoire ; − 01 lot de 2 cartouches de protection respiratoire avec filtre anti-gaz de type A2 ; − 01 chasuble ou gilet de haute visibilité; − 01 lot de 30 bouchons oreille anti-bruit en mousse basse pression, norme EN352-2 ; − 01 paire de lunettes masque de protection pour soudure ; − 01 paire de gants de manutention en cuir ; − 01 paire de chaussures de sécurité haute ; − etc.

Cérémonies de libation Le coût des cérémonies de libation demandées par les autorités coutumières (garant de la tradition) de certaines localités bénéficiaires, prend en compte l’achat des éléments suivant : animaux, vivres, boisson, etc.

Rapport de CIES – Page 131

Gestion de la sécurité sur la base de chantier et dans la zone des travaux

Ce prix comprend notamment : − la fourniture et la pose de panneaux temporaires de sécurité et de signalisation routière type police sur les sites des travaux ; − la fourniture et la pose de panneaux temporaires de sécurité et de signalisation routière en polystyrène, aluminium ou métallique, de panneaux d’indication des ateliers en bois calligraphiés sur la base du chantier, fourniture de drapeaux et panneaux d’aide au trafic pour les agents de régulation de la circulation, ainsi que leur maintien et leur utilisation pendant toute la durée des travaux ; − le balisage et signalisation des zones de travaux.

Sensibilisations sur le VIH SIDA, la COVID19, les Violences Basées sur le Genre (VBG) et le mécanisme de gestion des plaintes

Cette provision comprend : − l’information et la sensibilisation des travailleurs et de la population sur les IST/VIH/SIDA ; − la distribution de préservatifs ; − l’information et la sensibilisation sur la contamination et la propagation du Coronavirus, − les violences basées sur le genre et le mécanisme de gestion des plaintes.

Cette tâche sera réalisée par un prestataire de service (ONG) et l’entreprise est rémunérée à l’achèvement de la prestation sur présentation des justificatifs (vidéo, photos, exemplaires des gadgets, etc.) ,PV de réception du matériel fourni et PV de validation du rapport de sensibilisation par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre. Trois séances de sensibilisation seront organisées au démarrage et pendant et avant la fin des travaux à Béoumi et dans les localités environnantes concernées par le sous-projet.

Mise en œuvre du Plan d’action de lutte contre la propagation de la COVID-19 sur les chantiers

Ce prix prend en compte l’acquisition de dispositif de lavage de mains, de thermomètre infrarouge pour la prise de température, de gels hydro alcooliques, de savons, de masques de protection, de rouleaux d’essuie-tout, etc.

Information et formation du personnel du chantier la sur la sécurité Cette provision est destinée à l’organisation des séances d’information et de sensibilisation du personnel sur les mesures d’hygiène et de sécurité liées à leur environnement de travail et la formation aux questions de sauvetage-secourisme du travail et de santé sécurité au travail par une structure spécialisée.

Gestion de la découverte de vestiges archéologiques Cette provision sera utilisée pour les dispositions spécifiques à prendre, en accord avec la direction régionale de la culture et de la francophonie du GBÊKÊ (Bouaké) et les autorités sous- préfectorales et préfectorales, en cas de découverte fortuite de vestiges d’intérêt culturel, historique ou archéologique.

Surveillance et suivi environnemental et social

Ce prix est destiné à l’analyse éventuelle de la qualité des composantes du milieu biophysique (eau, air, sol) susceptibles d’être impactées négativement pendant l’exécution des travaux par des laboratoires agréés par le CIAPOL y compris les visites spécifiques des agences nationales en la matière en lien avec cette activité.

13.6.2. Coûts du PGES

Rapport de CIES – Page 132

Le coût estimatif des mesures de gestion et de protection de l’environnement est de cinquante- six millions cent trente-trois mille francs CFA (56 133 000 FCFA) . Le détail est présenté dans le tableau 32.

Tableau 32 : Coût estimatif de mise en œuvre du PGES

Mesures environnementales et Coût Unitaire Montant total Période Unité Quantité sociales (F CFA) (F CFA) 1. MISE EN ŒUVRE DES MESURES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES 1.1 Organisation de cérémonie de Démarrage Provision 1 2 000 000 2 000 000 libation des travaux 1.2 Information et sensibilisation des populations sur la consistance des travaux, les impacts et les mesures Démarrage Provision 1 2 500 000 2 500 000 d’atténuation avant le démarrage des des travaux travaux ainsi que le plan d’action de la COVID-19 des chantiers et base-vies 1.3 Acquisition des EPI et EPC Travaux Unité 50 129 000 6 450 000 1.4 Fourniture et pose de panneaux Durant tout Unité 20 100 000 2 000 000 temporaires le chantier 1.5 Fourniture et pose de panneaux Durant tout Unité 38 45 000 1 710 000 temporaires type police le chantier 1.6 Vaccination et Sensibilisation des travailleurs et des populations Provision (3 Travaux 1 17 000 000 17 000 000 riveraines sur les IST/VIH/SIDA, le Campagnes) Coronavirus, les VBG et le MGP 1.7 Mise en œuvre du Plan d’action de lutte contre la propagation de la COVID-19 sur les chantiers (acquisition de kits de lavage de Durant tout 4 800 000 Forfait/mois 12 400 000 mains, de thermomètre infrarouge le chantier pour la prise de température, gels hydro alcooliques, savons, masques de protection, etc.)

1.8 Gestion de la découverte de Durant tout Provision 1 5 000 000 5 000 000 vestiges archéologiques le chantier

Sous total 1 41 460 000 2. SURVEILLANCE ET SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL Provision (analyses Surveillance et suivi environnemental Travaux et laboratoires, 1 2 000 000 2 000 000 et social exploitation missions spécifiques)

Sous total 2 2 000 000

3. RENFORCEMENT DES CAPACITES Séances de formation du personnel de chantier (secourisme- équipier de Démarrage Provision 1 10 000 000 10 000 000 première intervention- santé sécurité des travaux (Atelier) au travail) Sous total 3 10 000 000

Rapport de CIES – Page 133

Total 53 460 000 Cout indirect (5 %) 2 673 000 Coût total du PGES 56 133 000

Rapport de CIES – Page 134

14. CONCLUSION

La réalisation du sous-projet de renforcement de l’alimentation en eau potable dans le centre urbain de Béoumi aura des impacts environnementaux et sociaux positifs ainsi que des avantages économiques certains pour les populations.

Ces impacts positifs se manifesteront en termes d’augmentation de la satisfaction de l’accès à l’eau potable des populations vivant dans les communes et sous-préfectures de Béoumi, Bodokro et Sakassou, d’amélioration des conditions de vie des populations, de réduction des maladies hydriques, la baisse des charges et des risques liés aux corvées des femmes et des enfants, de création d'emplois et de réduction de la pauvreté. Quant aux impacts négatifs potentiels, ils se résument principalement aux envols de poussière, à la production des déchets, aux nuisances sonores, à la perturbation de la circulation pendant la réalisation des travaux, aux risques d’accident, aux risques de VBG, de travail des enfants et de propagation de la COVID-19 et à l’érosion des sols. Pour minimiser ces impacts susceptibles de survenir durant les activités du sous-projet, le CIES propose un ensemble de mesures qui se résument en termes de propagation de maladies (VIH/IST et COVID-19) de protection du milieu récepteur, d’hygiène, santé et sécurité des communautés riveraines et des travailleurs et mesures de prévention des risques de conflits, et de VBG ainsi que des mesures de sensibilisation, de bonnes pratiques en matière de gestion environnementale et d’hygiène de l’eau.

La consultation des parties prenantes a fait ressortir la nécessité de réaliser le sous-projet. Toutefois, les préoccupations et suggestions des populations ont été prises en compte dans la formulation des mesures d’atténuation, notamment la nécessité de privilégier l’emploi de la main- d’œuvre locale et les personnes à faible revenu), sensibiliser le personnel de l’entreprise aux respects des us et coutumes des villages (y compris les cérémonies de libation).

Afin d’assurer une gestion efficace des impacts du sous-projet, le CIES est assorti d’un PGES renfermant les dispositions de suivi et de surveillance environnementale et sociale. Ce PGES établit également les responsabilités de mise en œuvre et de suivi des mesures par les acteurs du sous-projet. Les entreprises chargées des travaux seront responsables de la mise en œuvre du PGES et veilleront strictement à l’application de toutes les dispositions décrites dans le présent rapport. Les MdC assureront le contrôle et le suivi de la mise en œuvre du PGES pour le compte du PREMU-FA dont la cellule de coordination assumera la supervision globale du suivi environnemental et social. Quant à l’ANDE, elle sera chargée de la surveillance environnementale et sociale du sous-projet. Le PGES prend en compte le suivi et la surveillance environnemental et social et s’appuie sur un arrangement institutionnel composé de la CC- PREMU-FA, l’ONEP, l’ANDE, la MdC, l’entreprise chargée des travaux, de la collectivité territoriale, des OSC et associations locales et la SODECI. La collaboration de ces différents acteurs permettra de mener les activités du sous-projet dans le respect des dispositions nationales en vigueur et des politiques opérationnelles de la Banque mondiale en matière d’environnement.

En définitive, il ressort que la faisabilité environnementale et sociale du sous-projet sera acceptable, si toutes les mesures préconisées sont respectées de manière à atténuer les impacts négatifs.

Les coûts des mesures environnementales et sociales, estimés à cinquante-six millions cent trente-trois mille francs CFA (56 133 000 FCFA) sont à inclure dans le coût global des activités du sous-projet.

Rapport de CIES – Page 135

15. BIBLIOGRAPHIE

Cabinet International D'ingénierie et de Conseil (2016) : Projet de renforcement de l’alimentation en eau potable en milieu urbain (PREMU) Renforcement de l’ Alimentation en Eau potable dans le Centre Urbain de Béoumi : Constat d’ Impact Environnemental et social(CIES).

Cabinet International D'ingénierie et de Conseil (2017) : Projet de renforcement de l’alimentation en eau potable en milieu urbain (PREMU) Renforcement de l’ Alimentation en Eau potable dans le Centre Urbain de Bingerville. : Constat d’ Impact Environnemental et social(CIES).

CARMEUSE (Juillet 2008). Fiche de Données de Sécurité du Carbonate de Calcium. 04 P. Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS- France), (2008). Fiche Toxicologique du Chlore (FT 51). 06 P.

Christian Lévêque, Claude Dejoux & André Iltis, (O.R.S. T. O.M ) Limnologie du fleuve Bandama,Côte d'Ivoire, Hydrobiologia 100, 113-141 (1983).

Fecteau Martin, Analyse comparative des méthodes de cotation des études d’impact environnemental, rapport de recherche, Université du Québec à Montréal, février 1997, 119p.

Institut National de Santé Publique du Québec- Groupe scientifique sur l'eau (Juin 2003). Fiche Turbidité. 06 P.

Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire : Loi n° 83-788 du 2 août 1983, déterminant les règles d'emprise et de classement des voies de communication et des réseaux divers de l'Etat et des collectivités territoriales,

Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire : Loi cadre n°98-669 du 23 décembre 1998, portant Code de l’Eau, 18 février 1999.

Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire : Décret n° 98-43 du 28 janvier 1998 relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement impose des inspections périodiques réalisées par le service de l’Inspection des Installations Classées (SIIC), février 1998.

Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire : Décret n°96-894 du 08 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental des projets de développement, novembre 1996.

Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire : Loi cadre n°96-766 du 03 octobre 1996, portant Code de l’Environnement, 6 février 1997.

KALI (Octobre 2013). Fiche de Données de Sécurité du Chlorure de Potassium (99%). 08 P.

MAREVA (Avril 2011). Fiche de Données de Sécurité de l'Hypochlorite de sodium. 11 P. Michel Bolgarsky. Carte géologique de reconnaissance (à l'échelle 500.000

Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie de Côte d'Ivoire (2002). Stratégie nationale de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique de la Côte d’Ivoire.

Ministère de l’Environnement et de la Forêt de Côte d'Ivoire/ Programme des Nations Unies pour l’Environnement (1999). Diversité biologique de la Côte d’Ivoire (Rapport de synthèse).

Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement (novembre 2015), Etudes monographiques et économiques du District de Bouaké

Ministère du plan et du développement, direction générale du développement de l’économie régionale, (2009), Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP)

Rapport de CIES – Page 136

Office de la Recherche Scientifique et Technique d’Outre-Mer (1971). Milieu naturel de la Côte d’Ivoire. Rose Danielle Bénié ABOUA, Gervais N’ZI KONAN, Paul Essetchi KOUAMELAN, Siaka BERTE et Mamadou BAMBA , (October 2010) organisation spatiale du peuplement de poissons dans le Bandama, Int. J. Biol. Chem. Sci. 4(5): 1480-1493,

TERRABO Ingénieur Conseil (2017) : Projet d' infrastructures pour le développement urbain et la compétitivité des agglomérations économiques secondaires (PIDUCAS) : Constat d’impact environnemental et social (CIES) des sous-projets d'aménagement de la traversée de la ville de Bouaké et de l’aire de repos au corridor nord

TERRABO Ingénieur Conseil (2015) : Etude hydro-climatique en vue de l’aménagement de l’axe routier Bouake-Tanda, Rapport provisoire, 49 pages

TERRABO Ingénieur Conseil (2015) : Etude économique de l’aménagement et du bitumage de la route Bouaké-Bassawa-Tanda, Rapport provisoire, 9 pages

TERRABO Ingénieur Conseil (2015) : Etude d’impact environnemental et social du projet d’aménagement des cuvettes de BOCABO et CLOUETCHA dans la commune d’Abobo

Rapport de CIES – Page 137

16. ANNEXES

1- Procès-verbaux des consultations des parties prenantes. 2- Listes de présence des consultations.