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L’opéra Bastille

Le président François Mitterrand décide en 1982 la construction d’un nouvel opéra dans Paris afin de décharger l’Opéra Garnier. Il veut un Opéra « moderne et populaire ». Les travaux débutent en 1984 avec la démolition de la gare de Paris-Bastille, ouverte en 1859 et fermée le 14 décembre 1969. Elle sert jusqu’à sa démolition pour des expositions diverses. L’Opéra est inauguré le 13 juillet 1989 pour le deux centième anniversaire de la prise de la Bastille, mais les représentations régulières ne débutent que le 17 mars 1990, avec Les Troyens de Berlioz. Les premières années de fonctionnement de la salle ont été marquées par des difficultés persistantes dans la gestion automatisée de la machinerie scénique, défaut fréquent des nouveaux théâtres qui a cependant occasionné plusieurs scandales à Paris. L’État a par ailleurs engagé un procès pour malfaçon en 1991 contre les entrepreneurs en raison de la dégradation très rapide de la façade du bâtiment. Une dalle était tombée en 1990 et avait nécessité la pose de 5 000 m2 de filets de sécurité pour 530 000 euros. L’État va finalement gagner ce long procès en 2007 : les constructeurs ont été condamnés à payer 9 millions d’euros[4] pour le remplacement des 36 000 dalles en pierre calcaire de 90 cm × 90 cm. Le temps et les besoins de mise aux normes, notamment incendie, vont nécessiter 12 millions d’euros .

Capacité d’accueil : -Grande salle de 2703 places. -Salle Liebermann. Cette salle prévue modulable de 300 à 1 200 places, notamment pour la création d’œuvres contemporaines, n’a jamais été réalisée. L’espace prévu a été partiellement transformé en salle de répétition pour l’orchestre en 2005. -Amphithéâtre de 500 places et un Studio de 237 places

-Le bâtiment possède une superficie de 155 000 m², donc l'opéra bastille peut accueillir environ 4 000 personnes dans l'espace public

La cour Damoye

La cour Damoye est la plus des anciennes cours d’artisans du faubourg Saint-Antoine. Cet axe qui relie la Bastille à Nation, était autrefois le fief des ébénistes, des menuisiers et des ferrailleurs. C’est en 1778 qu’un certain Antoine Pierre Damoye fait l’acquisition du terrain qui servait jusqu’alors de stand de tir aux arquebusiers de Paris. Il fait lotir le terrain de petits immeubles industriels qu’il loue à des ferrailleurs, chiffonniers et autres artisans parmi lesquels de nombreux auvergnats montés à la capitale et regroupés autour de la rue de Lappe dans ce qu’Alphonse Daudet appelait « le ghetto auvergnat ». Une fois n’est pas coutume, dans les années 90 des promoteurs peu soucieux du patrimoine parisien menacent la petite cour pavée de démolition pure et simple, heureusement il n’en sera rien, la cour Damoye sera rénovée dans le respect de son architecture et inaugurée en juin 1999. Même si artistes et bureaux ont depuis longtemps remplacé artisans et ouvriers, la cour n’en a pour autant pas perdu son charme.

Du côté de la rue Daval, une authentique brûlerie de café (une des dernières de Paris) : la Brûlerie Daval est sûrement l’adresse la plus courue de la cour Damoye, on y vient se ravitailler en thé et café, ou juste déguster son breuvage sur place en profitant du calme de la voie privée. Le « Balajo » de Paris

La «rue de Lappe» doit son appellation à un maraîcher, Gérard de Lappe, qui avait des terrains à cet emplacement. Pour les amoureux de Paris, du vieux Paris, la rue de Lappe c'est la rue des Auvergnats. Au début du siècle, on se presse rue de Lappe pour s'amuser, pour danser le frotti-frotta. En 1930, dix- sept bals naissent rue de Lappe dont au N° 9, le Bal Vernet.

Ce Bal Vernet était le plus sordide, le plus minable de tous et on ne pouvait concurrencer le Petit Balcon et surtout Bousca, deux pistes, murs impeccables, lumières multicolores, des ruffians huppés et de leurs dames.

«Passez la monnaie», à la moitié du morceau, l'orchestre marque une pause... Besace en évidence, main tendue, le caissier pénètre sur la piste... Vingt cinq centimes la danse chez Bousca... Le regard fureteur, il engourdit... «Allez roulez» c'est reparti ! Malheur aux resquilleurs, ils se retrouveront vite sur le trottoir à compter les étoiles! Au 32 rue de Lappe, un certain Jo France, Jojo ou «Jo» pour les amis, avait monté en 1931 un petit cabaret, «La Bastoche». le plus jeune taulier de la rue, le seul à ne pas sortir d'Auvergne.

A l'hôpital militaire du Val de Grâce, Jo France s'était lié d'amitié à un peintre de talent, un Breton de la rue Mouffetard, argotier en diable, Henri Mahé, qui avait déjà décoré quelques maisons closes de renom, ainsi que le Moulin Rouge, le Rex... Jo fait appel à Riton la Barbouille pour la décoration de l'ex-bal Vernet, qui tout simplement, devient Bal à Jo, «BALAJO».

Le bal ouvre en 1935, Mistinguett et ses belles gambettes, l'inaugurent, Le succès est fulgurant.

Instrument populaire, instrument révolutionnaire, instrument de la jeunesse, l'accordéon, grâce au Balajo, va atteindre la consécration, gagner ses lettres de noblesse.

«On remarque au bal de nombreuses célébrités telles que: Mademoiselle Arletty, Marlène Dietrich, Francis Carco, Pierre Lazareff, Abel Gance, Joseph Kessel, Marcel Aymé, George Raft l'Américain, Louis Ferdinand Céline, Maurice Chevalier, Jean Gabin...».

La Toupie aujourd'hui classique et musette, a été créée par Jo Privat, c'est une valse où l'on tourne à toute allure sans se déplacer; la preuve des virtuoses vous l'exécutent juchés sur une table ronde de bistro !

Et des nouvelles personnalités, telles que: Edith Piaf, qui fêtera son mariage avec Jacques Pils dans son coin réservé avant d'y amener Marcel Cerdan, Django Reinhardt, Francis Lemarque, natif de la rue, Grégory Peck, Robert Mitchum fortiche sur la bouteille, Sophia Loren, Rita Hayworth, si belle que le bal entier, s'est tu quand elle est apparue, Auguste Le Breton, ami fidèle, célèbre auteur entre autres «Du Rififi chez les hommes, Razzia sur la chnouf, Et les éternels, les durs: Dédé les Diams, Riton les Pieds Pourris, Pierrot la Bonne Gâche... Bref! Tout Paris... La philosophie de Jo France,: «Tout le monde est venu, vient ou viendra un jour au Balajo».

En 1982, Robert Lageat et son fils Jacques, alias Jacky Corn, grand champion de catch, font du Balajo un des endroits les plus branchés de Paris en conservant son authentique décor original. C'est en 1994 que Jacques Lageat aidé par des ex-catcheurs, prend la relève de ses illustres prédécesseurs.

Le Balajo, plus qu'une institution, c'est un lieu spécifique et unique en son genre où se retrouvent les amateurs de danse dans une ambiance typique et unique grâce à son décor qu'ils imaginent fidèle aux traditions d'antan et grâce aussi à la musique moderne appropriée. Le square Trousseau De forme rectangulaire, il abrite un kiosque à musique et des jeux pour enfants. Une partie florale y est préservée.

Il existait un cimetière des enfants-trouvés, aujourd'hui disparu. Le square a également été un hospice des enfants trouvés en 1674. Environ un millier d'enfants étaient abandonnés chaque année à Paris. L'hospice en accueillait six cents, dont s'occupaient les sœurs de la charité. Devenu une annexe de l'Hôtel -Dieu de Paris, avant d'être transformé en 1854 en hôpital pour enfants malades. Appelé Trousseau (en l’honneur d’Armand Trousseau) en 1880, il fut démoli en 1902 et le nom de Trousseau fut transféré à l’hôpital Armand-Trousseau de l’avenue du Docteur-Arnold-Netter.

Le marché d’Aligre se déroule tous les matins sauf le lundi place d'Aligre et rue d'Aligre.

Le marché d’Aligre est composé de deux marchés : le marché couvert dont le nom est marché Beauvau ou marché Beauvau-Saint-Antoine, et le marché découvert, le long de la rue d’Aligre et sur la moitié est de la place. Les brocanteurs sont rassemblés à l'extérieur. Le marché d'Aligre constitue l’âme du quartier d'Aligre naguère avant tout populaire, le chanteur Moustique, vient régulièrement y présenter ses objets africains, c'est une des figures de ce marché. La « Commune libre d'Aligre », association de quartier régie par la loi de 1901[4] assure l’animation du quartier d'Aligre et de son marché.

La Promenade plantée Situé sur le tracé d'une ancienne voie ferroviaire, elle s'étend de la place de la Bastille au boulevard périphérique.

La Promenade plantée emprunte le tracé parisien de l'ancienne ligne de , qui relie à partir de 1859 la gare de la Bastille à Verneuil-l'Étang en passant par Vincennes. Désaffectée en 1969, une partie est intégrée au RER A, tandis que le tronçon Paris-Vincennes reste à l'abandon. La zone est réaménagée à partir des années 1980. En 1984, la gare de la Bastille est démolie pour laisser place à la construction de l'Opéra Bastille. elle vise à réintégrer l'emprise ferroviaire de la gare de marchandise de Reuilly en réaménageant le quartier autour d'espaces verts. Le projet de la Promenade plantée est mis en place au même moment afin de réutiliser le reste de la ligne désaffectée, entre Bastille et la porte de Montempoivre. elle est inaugurée en 1993. Les arcades du viaduc des Arts sont réhabilitées en 1989. Sur le trajet, le square Charles-Péguy est inauguré en 1989, le jardin de Reuilly est conçu entre 1992 et 1998. La Promenade plantée est un long espace vert qui suit le tracé de l'ancienne voie ferroviaire de la ligne de Vincennes. Débutant au niveau de l'opéra Bastille au début du viaduc des Arts, elle suit une bande de terrain de 4,7 km de long jusqu'au boulevard périphérique au niveau de la porte de Montempoivre. La Promenade plantée recouvre 3,7 hectares[1] ; avec les jardins adjacents, la totalité des espaces verts s'étend sur 6,5 hectares. S'il existe d'autres exemples de lignes ferroviaires désaffectées reconverties en parc ou en promenade, la Promenade plantée est le premier espace vert bâti en hauteur sur un viaduc. New York a également reconverti une portion de la High Line Park en un parc inauguré en 2009 inspiré de la Promenade plantée parisienne ;. À Paris même, la Promenade plantée n'est pas le seul espace vert construit sur une emprise ferroviaire désaffectée : dans le 16e arrondissement, entre la porte d'Auteuil et La Muette, une partie de la ligne d'Auteuil est transformée en promenade ; dans le 17e, la promenade Pereire suit le parcours de la ligne de Petite Ceinture. En banlieue à Colombes, la Coulée verte de Colombes reprend le même principe. Jardin de Reuilly Un cadran horizontal original par le dessin et la taille. Réalisation : Régine et Jean-Loup Doucet. Le cadran est une surface de plus de 600m2 qui représente un immense papillon. Le style est le triangle blanc que l'on aperçoit au centre. Il indique : - l'heure solaire vraie - les changements de mois et de saison -et en pointillés, les levers et couchers du soleil Devise : LE TEMPS PASSE, PASSE LE BIEN LE SOLEIL LUIT POUR TOUS

La Fondation Eugène-Napoléon est à l’origine une œuvre de bienfaisance fondée par l’impératrice Eugénie inaugurés le 28 décembre 1856. Elle est reconnue d’utilité publique en 1858. La fondation existe toujours et ses bâtiments abritent aujourd’hui le lycée professionnel Eugène- Napoléon ainsi qu’une école primaire, une école maternelle et un hébergement d’étudiants.

La Fondation Eugène Napoléon a été constituée au début du second empire pour "instruire et préparer à la vie d’adulte en les orientant suivant leurs aptitudes" des enfants et des jeunes filles dont les parents étaient décédés, empêchés ou dans l’incapacité d’élever leurs enfants. Pour remplir cette mission, l’Impératrice Eugénie et la Ville de Paris ont fait édifier et mis à la disposition de la Fondation des bâtiments qui ont acquis aujourd’hui une valeur historique.

L’histoire du collier de l’Impératrice : d’un collier de diamants... à un collier de pierre Le 26 janvier 1853, la Commission municipale de Paris « vote une somme de 600 000 francs or pour l’acquisition d’un collier de diamants » destiné à l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, provoquant, selon Véron, un « grand émoi parmi les joailliers ». Mais deux jours plus tard, l’Impératrice refuse le collier, souhaitant qu’avec cet argent, soit créé « un établissement d’éducation gratuite pour les jeunes filles pauvres », ce qu’entérine une seconde délibération de la Ville… La somme servira à la construction d’un bâtiment situé sur les dépendances de l’ancien marché à fourrages du Faubourg Saint-Antoine, En hommage au geste généreux de l’Impératrice, l’architecte Hittorff donnera aux bâtiments la forme d’un collier. Inaugurés le 28 décembre 1856, ils abritent encore aujourd’hui l’œuvre de l’Impératrice.

Paris doit à Hittorff : architecte de la Ville et du gouvernement, l’église Saint-Vincent-de-Paul, la , le Cirque Napoléon (devenu depuis Cirque d'hiver) et les aménagements de la place de la Concorde, des Champs- Elysées, et du bois de Boulogne. En 1974, elle prend le statut de « Fondation Eugène Napoléon » et le terme « d’orpheline » disparaît des statuts. La Fondation s’ouvre à la mixité en 1984. Depuis plus d’un siècle, malgré les aléas de l’histoire, en adaptant son projet aux nécessités du temps et grâce aux efforts conjugués des autorités civiles et de l’Eglise, l’œuvre de l’Impératrice a accueilli les enfants pauvres et de milieux défavorisés. La chapelle de la Fondation Eugène Napoléon La fresque du chœur de la chapelle évoque l’origine de l’œuvre : L’impératrice offre symboliquement son collier à la Vierge en présence des orpheline de sa Fondation et des Sœurs de St Vincent de Paul. Entre St Napoléon et St Eugène. Le plafond de la chapelle en toiles marouflées est orné de fleurs, lys et roses, et des monogrammes de Marie (AM) et Eugénie Montijo (EM) dans des soleils . Place de la Nation La place de la Nation, ancienne place du Trône puis place du Trône-Renversé, ou Le Triomphe de la République de Jules Dalou Naissance de la place du Trône Un trône est installé sur cet espace le 26 juillet 1660 pour l'entrée solennelle dans Paris de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, revenant de leur mariage à Saint-Jean-de-Luz, d'où son premier nom de «place du Trône ». Les projets d’arcs de triomphe de Claude Perrault et Charles Le Brun Les colonnes de Ledoux En 1784, Claude Nicolas Ledoux érige deux colonnes pour encadrer la barrière d'octroi (Mur des Fermiers généraux) et l'entrée du cours de Vincennes. Elles n'étaient pas encore surmontées des statues de Philippe Auguste et Saint Louis qui ne sont ajoutées qu'en 1845. La place du Trône-Renversé Après le 10 août 1792, la place est rebaptisée « place du Trône-Renversé ». Une guillotine est dressée le 14 juin 1794. 1306 condamnés politiques y sont exécutés jusqu’au 27 juillet 1794 et jetés dans deux fosses communes du cimetière de Picpus La place de la Nation La place prend le nom actuel de « place de la Nation » à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet 1880. Le monument central, Le Triomphe de la République est un groupe en bronze commandé en 1879 par la Ville de Paris au sculpteur Jules Dalou. La République, au sommet d'un char tiré par deux lions et encadrée par diverses figures allégoriques : le Génie de la Liberté qui guide le char, le Travail symbolisé par un forgeron qui pousse le char, aidé par l'allégorie de la Justice, enfin l'Abondance qui clôt le cortège en semant des fruits symboles de prospérité. Des enfants accompagnent ou assistent les figures principales. À l'origine, le groupe est entouré d'un bassin qui a été supprimé lors des travaux du RER durant les années 1960. La statue est tournée vers la place de la Bastille, créant ainsi un axe républicain fréquemment utilisé pour des manifestations populaires . Place de l’Ile de la Réunion Cette place a été nommée ainsi par l’arrêté municipal du 21 janvier 1987 (le maire de Paris est alors Jacques Chirac) en l’honneur de la Réunion : il a fallu préciser qu’il s’agissait de l’île de l’océan Indien car il existait déjà une rue de la Réunion et une place de la Réunion dans le 20e arrondissement de Paris, ces deux voies rappelant la réunion du petit et du grand Charonne. Cette place entoure le bâtiment sud de l’ancienne barrière du Trône. L’espace entourant le bâtiment nord, dans le 11e arrondissement de Paris, a reçu le nom de place des Antilles Square Rejane La mémoire de Gabrielle Réju, dite Réjane (1856-1920), est ici perpétuée. Actrice réputée pour ses mots d’esprit et sa spontanéité, elle excella aussi bien dans la comédie que dans le drame, rivalisant avec sa contemporaine Sarah Bernhardt. Le charme du jardin réside dans la majesté de ses arbres variés. Vous y trouvez des sophoras du Japon, des noyers noirs d’A- mérique, des pommiers et des marronniers, mais aussi des arbustes : noisetiers, forsythias, cornouillers, oliviers, lauriers et photinias Square Sarah Bernhardt Il doit son nom à la célèbre tragédienne Sarah Bernhardt, comme le square Réjane . Le square abrite 50 espèces d'arbres ainsi qu'un grand abri de briques rouges et une aire de jeux. L'obélisque typique des années 30 rappelle celui du square René Le Gall (13ème°)

La Sous Station On appelle sous-stations les installations relais entre une chaufferie centrale et les bâtiments qu’elle dessert en énergie. Les sous-stations sont des points de livraison postés au pied des immeubles. La chaleur acheminée par le réseau primaire est alors redistribuée dans le réseau secondaire via un échangeur thermique pour apporter chauffage et/ou eau chaude sanitaire à l’ensemble des utilisateurs. La sous-station est le point de livraison de la chaleur ou de froid du bâtiment, où elle joue le rôle d’une chaufferie classique, grâce à un échangeur de chaleur ou de froid. Les sous-stations sont plus simples, plus sûres et beaucoup moins encombrantes qu'une chaufferie. Les bâtiments sont raccordés dès la réalisation du réseau de chaleur, ou ultérieurement en fonction de son extension. Bénéficiant d'une télésurveillance 24h sur 24 et 7 jours sur 7, la sous-station fonctionne en sécurité absolue. Jardin Damia Le jardin porte le nom de la célèbre chanteuse Marie-Louise Damien (1892-1978), dite Damia. Situé dans le quartier Sainte-Marguerite, le jardin vous fait pénétrer dans un monde végétal nuancé, où les reliefs et les plantations jouent avec les transparences et l'opacité. La palette végétale alterne des massifs au feuillage tantôt clair, tantôt foncé, qui suivent les caprices du terrain tantôt ensoleillé, tantôt ombragé. Les plantes disposées sur les petits talus accentuent les reliefs. Sous les frondaisons des arbres, les arbustes se disputent la place avec des plantes couvre-sol, qui laissent passer le regard.

CADRAN SOLAIRE Square de Beauharnais (Paris 11ème). Un cadran horizontal immense.

Réalisé par le sculpteur Daniel Bry. Un des plus grands d'Europe. En 1983, le quartier de tradition artisanale devenu insalubre, fut réhabilité et le jardin aménagé à l’emplacement d’une ancienne remise de voitures à chevaux. Il est marqué en son centre par un bassin avec jet d’eau, dont les abords font aussi office de solarium. Quatre allées en croix s’en échappent et vous mènent vers des paysages différents. L’un d’eux est caractérisé par l’attraction principale du lieu : l’un des sept plus grands cadrans solaires d’Europe, d’un diamètre de 18 m. Il a été réalisé par Daniel Bry en 1986 et présente tout autour des gradins, une série de sculptures modernes en pierre de calcaire de Bourgogne symbolisant les heures. Le gnomon est un cylindre de métal incliné de plusieurs mètres de long, reposant au centre d'un demi-cercle de 18 m de diamètre, qui s'incurve légèrement en son centre pour le soutenir.

Le bord de l'amphithéâtre est bordé d'une série de gradins, lesquels sont dominés par une succession de sculptures abstraites en pierre de Bourgogne symbolisant les heures.

Des plantes grimpantes ont investi une partie du jardin. Vous verrez ainsi des rosiers, des clématites, du chèvrefeuille, du lierre et de la vigne-vierge s’agripper aux tonnelles. De nombreux érables planes, des cèdres de l’Atlas, quelques merisiers, mais aussi des copalmes d’Amérique au beau feuillage d’automne orange, rouge ou pourpre, et trois séquoias géants grandissent au détour de ses allées. Parmi eux, un couple de paulownias, des bouleaux pleureurs et des sophoras du Japon. Vous cheminez sur des allées constituées de carrés formant un damier . Jardin Emile Gallé Le jardin Émile-Gallé forme un rectangle d'environ 70 m de long sur à peu près autant de large, pour une superficie de 5 840 m2 (le plus grand jardin de l'arrondissement, et le 3e plus grand espace vert après les squares Colbert et de la Roquette). Des contre-allées possèdent des pergolas recouvertes de plantes grimpantes. L'est du jardin est occupé par un cadran solaire monumental. Le jardin porte le nom de l'artiste français Émile Gallé (1846-1904), maitre verrier, ébéniste, céramiste et fondateur de l'école de Nancy. Le gymnase Japy, est un lieu chargé de politique, d’histoire et de tragédie.

Cette sombre bâtisse, faite de briques, d’acier et de verre fût d’abord un marché dont la construction s’acheva en 1870 avant d’être dédié au sport et à la musique. Au cœur d’un quartier artisanal et préindustriel, marqué à gauche de longue date, c’est là que se tint le premier Congrès général des organisations socialistes, début décembre 1899, qui sous les yeux attentifs d’un Léon Blum, opposa notamment Jules Guesde et Jean Jaurès sur la question de participer ou non à un gouvernement bourgeois. A défaut d’union, c’est à l’unisson que la gauche y entonna l’Internationale pour en faire l’hymne du mouvement ouvrier et socialiste. Pendant la deuxième guerre mondiale, le gymnase Japy devient un lieu de la plus sinistre mémoire des heures sombres de notre histoire. Le 14 mai 1941, la police française adresse aux juifs d’origine allemande, tchèque et polonaise un « billet vert » convoquant chacun en personne, accompagné d’un membre de sa famille, pour « examen de situation ». Ce piège les conduit aux camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, avant les déportations de 1942. Devenu bureau de chômage, le Gymnase sert encore à arrêter des juifs, le 20 août 1941. Puis c’est la rafle du 16 juillet 1942, où des milliers d’enfants juifs sont parqués dans le gymnase sur ordre de René Bousquet, préfet de police, et destinés au Vel d’Hiv avant les camps de la mort. D’autres moments peu glorieux devaient encore illustrer le gymnase Japy, car c’est en août 1958 que le préfet Maurice Papon, y fit rassembler des milliers d’algériens raflés dans les rues de Paris. Un couvre-feu est instauré, et c’est le début d’une forte répression, menant à la fameuse nuit du 17 octobre 1961, où lors d’une manifestation pacifiste, des centaines de corps d’algériens sont jetés dans la Seine. Chargé d’histoire, on comprend que le Gymnase Japy ait été si souvent utilisé pour des manifestations politiques depuis une vingtaine d’années : les femmes et hommes politiques aiment à y tenir des meetings, et à plusieurs reprises, le Gymnase a pu servir de « refuge » très provisoire à des sans-papiers africains menacés d’expulsions et réclamant des régularisations

Les prisons de la Roquette (le pluriel est plus exact) C’étaient des établissements pénitentiaires situés. Ouvertes en 1830, elles sont définitivement fermées en 1974. Aujourd'hui, à l'emplacement de la petite Roquette se situe le square de la Roquette, le plus grand du 11e arrondissement. Cette prison a connu à sa direction Marie-Marguerite Vigorie (épouse Mariani), connue notamment pour être la première femme directrice de prison de France. La naissance des prisons En 1826, sous Charles X, la décision est prise de faire bâtir une prison destinée aux jeunes détenus. L’emplacement est trouvé non loin du cimetière du Père-Lachaise, De forme hexagonale, la prison est inaugurée le 11 septembre 1830 et les Parisiens la baptisent vite « la Roquette ». La même année, Louis-Philippe Ier s’alarme de l’accroissement du nombre de prisonniers à Paris, et décide à son tour de faire construire une prison à Paris (qui n’en compte déjà pas moins d’une douzaine). La nouvelle maison d’arrêt sera construite sur un terrain faisant face du précédent centre pénitencier. Elle sera inaugurée le 23 décembre 1836. Alors que la construction de la deuxième prison était en cours depuis 1830, de vives protestations s’élèvent quant à l’enfermement des condamnés à mort en ces lieux. En effet, depuis 1832, la guillotine a été transférée de la place de Grève à la barrière d’Arcueil (ou barrière Saint-Jacques, sur l’emplacement actuel de la station de métro Saint-Jacques), au sud de Paris, et la distance entre la Roquette et la barrière Saint-Jacques est d’environ 5 kilomètres. Peut-on décemment infliger un tel trajet aux condamnés lors de leur dernier matin ? Le nom exact du nouveau pénitencier est « Dépôt de condamnés ». C'est en effet là qu’attendront les futurs bagnards avant leur départ pour l’île de Ré, puis pour Cayenne ou Nouméa... Mais aussi, et surtout, c'est là que séjourneront les condamnés à mort. Et pour marquer la différence entre les deux prisons jumelles, les Parisiens leur attribuent des surnoms par rapport à la gravité des actes commis par leurs occupants respectifs : les vauriens sont logés à « la Petite Roquette », les assassins à « la Grande Roquette ». La Grande Roquette devient le nouveau centre de la guillotine jusqu'à sa fermeture

Les dalles qui accueillent les pieds de l'échafaud. Ce n’est que le 29 novembre 1851 qu’un nouveau décret modifie l’emplacement des exécutions parisiennes. On guillotine désormais à l'entrée de la Grande Roquette, Quelques jours plus tard, des maçons cassent le pavage de la rue et installent cinq dalles rigoureusement plates dans le sol. Ces dalles sont destinées à accueillir les pieds de la guillotine.

Ces pierres rappellent l'endroit exact où la guillotine était dressée, à l'entrée de la prison de la Grande- Roquette, bâtie en 1836. Ces marques avaient un rôle bien précis et permettaient de caler l'échafaud de façon à ce que la lame glisse sans problème jusqu'à la lunette… Les exécutions, qui avaient lieu devant cette prison surnommée du coup "l'abbaye des Cinq-Pierres", attiraient toujours une foule de badauds venus admirer ces spectacles sordides. Trois semaines après le décret, le 16 décembre 1851, les portes de la prison s'ouvrent devant un assassin, lequel n’a que vingt pas à faire pour se retrouver sur la bascule de la guillotine. Soixante-neuf condamnés à mort (dont une femme) sont finalement exécutés rue de la Roquette. Le dernier, est décapité à l’aube du 2 février 1899, peu avant la fermeture de la Grande Roquette. C’est également dans ces prisons que les révoltés de la Commune de 1871 fusillent sommairement des otages, des religieux et un magistrat. Au cours des années 1890, les intellectuels dénoncent les conditions inadmissibles dans lesquelles vivent les occupants du dépôt des condamnés. La pression se fait de plus en plus dure. Félix Faure fait fermer, en 1899, la prison, qui est désaffectée, et les condamnés sont transférés à la prison de la Santé. L’année suivante, les bâtiments sont démolis et à leur place, on construit des immeubles d’habitation. À la même période, l'ancien directeur tenta de vendre les dalles de la guillotine au musée Carnavalet, après les avoir fait desceller. Le Musée refusa et le directeur n'eut d'autre ressource que de faire replacer (plus mal que bien) les dalles. Ce qui fait que, d'une croix classique, la position de ces dalles forme désormais une croix de Saint-André. La Petite Roquette reste une prison.

Plaque commémorative à l'emplacement de la Roquette La Petite Roquette fut une prison pour enfants mineurs de 14 a 20 ans, puis une prison pour femmes à partir de 1935 Après loi de 1939, interdisant les exécutions capitales en public, la Petite Roquette a été désignée comme lieu d’accueil pour l’exécution des femmes à Paris. La loi fut appliquée à deux reprises.

La Petite Roquette En lieu et place de la Petite Roquette, démolie en 1975, on trouve désormais un square réalisé en 1977 et une salle de spectacle en sous-sol, la salle Olympe de Gouges. Seul vestige du passé, les deux guérites d’accès au jardin sont l’ancien portail d'entrée de la prison, qui n’a pas bougé depuis sa construction, il y a 175 ans. Une esplanade en béton se trouve près de la rue Merlin; elle permet l'accès à la salle de spectacle. Square Gardette À côté de l'entrée principale se situe, un nichoir de régulation des pigeons. Le jardin a succédé en 1872 aux abattoirs de Ménilmontant, détruits en 1867. Vous y découvrirez un charmant kiosque à musique (1899), mais surtout de très beaux massifs de plantes vivaces. L'église Saint-Ambroise a donné son nom au quartier Saint-Ambroise.

L’église Saint-Ambroise actuelle a été construite de 1863 à 1868 . Son style est un mélange du néogothique, néoroman et néobyzantin, très en vogue à cette époque, notamment dans la capitale française. Ses deux flèches élancées rappellent celles de certaines cathédrales. L’église Saint-Ambroise n’a été consacrée que le 7 décembre 1910.

Naissance du « mouvement des sans-papiers » en 1996 Le 18 mars 1996, l’église est occupée par environ trois cents Africains demandant leur régularisation. En raison des risques sanitaires, le curé demandera l’évacuation des lieux. Les forces de l’ordre évacueront l’église le 22 mars au petit matin. La forte médiatisation de cette occupation et de l'expulsion qui l'a suivie est à l'origine du « mouvement des sans-papiers ». Ce sont ces mêmes étrangers en situation irrégulière, qui vont occuper par la suite l’église Saint-Bernard.

Les orgues Le grand orgue de tribune a été construit par Merklin-Schütze en 1869. Il comporte 32 jeux, 3 claviers et pédalier. Devant l'église, le petit square abrite une sculpture réalisée par les habitants et les passants pour les 60 ans du Secours catholique avec l'aide du sculpteur G. Chance. Lors de la Commune de Paris, les Communards avaient caché des armes dans l'église, avec l'accord du curé de l'époque.