Rando Paris 11
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RANDO PARIS 11 L’opéra Bastille Le président François Mitterrand décide en 1982 la construction d’un nouvel opéra dans Paris afin de décharger l’Opéra Garnier. Il veut un Opéra « moderne et populaire ». Les travaux débutent en 1984 avec la démolition de la gare de Paris-Bastille, ouverte en 1859 et fermée le 14 décembre 1969. Elle sert jusqu’à sa démolition pour des expositions diverses. L’Opéra est inauguré le 13 juillet 1989 pour le deux centième anniversaire de la prise de la Bastille, mais les représentations régulières ne débutent que le 17 mars 1990, avec Les Troyens de Berlioz. Les premières années de fonctionnement de la salle ont été marquées par des difficultés persistantes dans la gestion automatisée de la machinerie scénique, défaut fréquent des nouveaux théâtres qui a cependant occasionné plusieurs scandales à Paris. L’État a par ailleurs engagé un procès pour malfaçon en 1991 contre les entrepreneurs en raison de la dégradation très rapide de la façade du bâtiment. Une dalle était tombée en 1990 et avait nécessité la pose de 5 000 m2 de filets de sécurité pour 530 000 euros. L’État va finalement gagner ce long procès en 2007 : les constructeurs ont été condamnés à payer 9 millions d’euros[4] pour le remplacement des 36 000 dalles en pierre calcaire de 90 cm × 90 cm. Le temps et les besoins de mise aux normes, notamment incendie, vont nécessiter 12 millions d’euros . Capacité d’accueil : -Grande salle de 2703 places. -Salle Liebermann. Cette salle prévue modulable de 300 à 1 200 places, notamment pour la création d’œuvres contemporaines, n’a jamais été réalisée. L’espace prévu a été partiellement transformé en salle de répétition pour l’orchestre en 2005. -Amphithéâtre de 500 places et un Studio de 237 places -Le bâtiment possède une superficie de 155 000 m², donc l'opéra bastille peut accueillir environ 4 000 personnes dans l'espace public La cour Damoye La cour Damoye est la plus des anciennes cours d’artisans du faubourg Saint-Antoine. Cet axe qui relie la Bastille à Nation, était autrefois le fief des ébénistes, des menuisiers et des ferrailleurs. C’est en 1778 qu’un certain Antoine Pierre Damoye fait l’acquisition du terrain qui servait jusqu’alors de stand de tir aux arquebusiers de Paris. Il fait lotir le terrain de petits immeubles industriels qu’il loue à des ferrailleurs, chiffonniers et autres artisans parmi lesquels de nombreux auvergnats montés à la capitale et regroupés autour de la rue de Lappe dans ce qu’Alphonse Daudet appelait « le ghetto auvergnat ». Une fois n’est pas coutume, dans les années 90 des promoteurs peu soucieux du patrimoine parisien menacent la petite cour pavée de démolition pure et simple, heureusement il n’en sera rien, la cour Damoye sera rénovée dans le respect de son architecture et inaugurée en juin 1999. Même si artistes et bureaux ont depuis longtemps remplacé artisans et ouvriers, la cour n’en a pour autant pas perdu son charme. Du côté de la rue Daval, une authentique brûlerie de café (une des dernières de Paris) : la Brûlerie Daval est sûrement l’adresse la plus courue de la cour Damoye, on y vient se ravitailler en thé et café, ou juste déguster son breuvage sur place en profitant du calme de la voie privée. Le « Balajo » de Paris La «rue de Lappe» doit son appellation à un maraîcher, Gérard de Lappe, qui avait des terrains à cet emplacement. Pour les amoureux de Paris, du vieux Paris, la rue de Lappe c'est la rue des Auvergnats. Au début du siècle, on se presse rue de Lappe pour s'amuser, pour danser le frotti-frotta. En 1930, dix- sept bals naissent rue de Lappe dont au N° 9, le Bal Vernet. Ce Bal Vernet était le plus sordide, le plus minable de tous et on ne pouvait concurrencer le Petit Balcon et surtout Bousca, deux pistes, murs impeccables, lumières multicolores, des ruffians huppés et de leurs dames. «Passez la monnaie», à la moitié du morceau, l'orchestre marque une pause... Besace en évidence, main tendue, le caissier pénètre sur la piste... Vingt cinq centimes la danse chez Bousca... Le regard fureteur, il engourdit... «Allez roulez» c'est reparti ! Malheur aux resquilleurs, ils se retrouveront vite sur le trottoir à compter les étoiles! Au 32 rue de Lappe, un certain Jo France, Jojo ou «Jo» pour les amis, avait monté en 1931 un petit cabaret, «La Bastoche». le plus jeune taulier de la rue, le seul à ne pas sortir d'Auvergne. A l'hôpital militaire du Val de Grâce, Jo France s'était lié d'amitié à un peintre de talent, un Breton de la rue Mouffetard, argotier en diable, Henri Mahé, qui avait déjà décoré quelques maisons closes de renom, ainsi que le Moulin Rouge, le Rex... Jo fait appel à Riton la Barbouille pour la décoration de l'ex-bal Vernet, qui tout simplement, devient Bal à Jo, «BALAJO». Le bal ouvre en 1935, Mistinguett et ses belles gambettes, l'inaugurent, Le succès est fulgurant. Instrument populaire, instrument révolutionnaire, instrument de la jeunesse, l'accordéon, grâce au Balajo, va atteindre la consécration, gagner ses lettres de noblesse. «On remarque au bal de nombreuses célébrités telles que: Mademoiselle Arletty, Marlène Dietrich, Francis Carco, Pierre Lazareff, Abel Gance, Joseph Kessel, Marcel Aymé, George Raft l'Américain, Louis Ferdinand Céline, Maurice Chevalier, Jean Gabin...». La Toupie aujourd'hui classique et musette, a été créée par Jo Privat, c'est une valse où l'on tourne à toute allure sans se déplacer; la preuve des virtuoses vous l'exécutent juchés sur une table ronde de bistro ! Et des nouvelles personnalités, telles que: Edith Piaf, qui fêtera son mariage avec Jacques Pils dans son coin réservé avant d'y amener Marcel Cerdan, Django Reinhardt, Francis Lemarque, natif de la rue, Grégory Peck, Robert Mitchum fortiche sur la bouteille, Sophia Loren, Rita Hayworth, si belle que le bal entier, s'est tu quand elle est apparue, Auguste Le Breton, ami fidèle, célèbre auteur entre autres «Du Rififi chez les hommes, Razzia sur la chnouf, Et les éternels, les durs: Dédé les Diams, Riton les Pieds Pourris, Pierrot la Bonne Gâche... Bref! Tout Paris... La philosophie de Jo France,: «Tout le monde est venu, vient ou viendra un jour au Balajo». En 1982, Robert Lageat et son fils Jacques, alias Jacky Corn, grand champion de catch, font du Balajo un des endroits les plus branchés de Paris en conservant son authentique décor original. C'est en 1994 que Jacques Lageat aidé par des ex-catcheurs, prend la relève de ses illustres prédécesseurs. Le Balajo, plus qu'une institution, c'est un lieu spécifique et unique en son genre où se retrouvent les amateurs de danse dans une ambiance typique et unique grâce à son décor qu'ils imaginent fidèle aux traditions d'antan et grâce aussi à la musique moderne appropriée. Le square Trousseau De forme rectangulaire, il abrite un kiosque à musique et des jeux pour enfants. Une partie florale y est préservée. Il existait un cimetière des enfants-trouvés, aujourd'hui disparu. Le square a également été un hospice des enfants trouvés en 1674. Environ un millier d'enfants étaient abandonnés chaque année à Paris. L'hospice en accueillait six cents, dont s'occupaient les sœurs de la charité. Devenu une annexe de l'Hôtel -Dieu de Paris, avant d'être transformé en 1854 en hôpital pour enfants malades. Appelé Trousseau (en l’honneur d’Armand Trousseau) en 1880, il fut démoli en 1902 et le nom de Trousseau fut transféré à l’hôpital Armand-Trousseau de l’avenue du Docteur-Arnold-Netter. Le marché d’Aligre se déroule tous les matins sauf le lundi place d'Aligre et rue d'Aligre. Le marché d’Aligre est composé de deux marchés : le marché couvert dont le nom est marché Beauvau ou marché Beauvau-Saint-Antoine, et le marché découvert, le long de la rue d’Aligre et sur la moitié est de la place. Les brocanteurs sont rassemblés à l'extérieur. Le marché d'Aligre constitue l’âme du quartier d'Aligre naguère avant tout populaire, le chanteur Moustique, vient régulièrement y présenter ses objets africains, c'est une des figures de ce marché. La « Commune libre d'Aligre », association de quartier régie par la loi de 1901[4] assure l’animation du quartier d'Aligre et de son marché. La Promenade plantée Situé sur le tracé d'une ancienne voie ferroviaire, elle s'étend de la place de la Bastille au boulevard périphérique. La Promenade plantée emprunte le tracé parisien de l'ancienne ligne de Vincennes, qui relie à partir de 1859 la gare de la Bastille à Verneuil-l'Étang en passant par Vincennes. Désaffectée en 1969, une partie est intégrée au RER A, tandis que le tronçon Paris-Vincennes reste à l'abandon. La zone est réaménagée à partir des années 1980. En 1984, la gare de la Bastille est démolie pour laisser place à la construction de l'Opéra Bastille. elle vise à réintégrer l'emprise ferroviaire de la gare de marchandise de Reuilly en réaménageant le quartier autour d'espaces verts. Le projet de la Promenade plantée est mis en place au même moment afin de réutiliser le reste de la ligne désaffectée, entre Bastille et la porte de Montempoivre. elle est inaugurée en 1993. Les arcades du viaduc des Arts sont réhabilitées en 1989. Sur le trajet, le square Charles-Péguy est inauguré en 1989, le jardin de Reuilly est conçu entre 1992 et 1998.