1. ABD EL-KADER (1807-1883) Emir Arabe D'algérie. La Conquête De
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VENTE SUR OFFRES — FERNAUKTION — MAIL BID AUCTION Prix de départ 1. ABD EL-KADER (1807-1883) Emir arabe d’Algérie. La conquête de son pays par les Français le transforma en guerrier et pendant quinze ans il mena la guerre sainte contre les envahisseurs. Prisonnier en 1847, puis libéré par Napoléon III en 1852, il se réfugia à Damas où il consacra le reste de sa vie à l’étude et à la méditation religieuse — L.S. avec quelques mots autographes, 1/2 p. in-4 ; (Damas, mi-février 1861). Papier uniformément défraîchi. En arabe, traduction française jointe. (1500.–) 1000.– La lettre commence par les louanges d’usage à «Mohammed et sa famille» ; puis l’Emir sollicite des nouvelles de son correspon- dant, Sid Ahmed Ben Kandoura, avant de lui en faire avoir des siennes. Il lui présente ensuite son ami Sid El hadji Mohammed ben Er-reïs, porteur de la lettre : «... Vous savez sa position et l’affaire qui le concerne. Nous espérons... que vous l’aiderez de vos conseils, de votre expérience habituelle...». Il rappelle ce que Dieu lui a enseigné : «... N’a-t-il point dit, celui sur qui soit le salut et la bénédiction : Celui qui épargnera à un croyant une peine des peines de ce monde, Dieu lui épargnera une peine des peines de l’autre vie...», etc. Document portant la souscription autographe signée suivante : «Votre tout dévoué Abd el Kader ben Mihiddine» et le cachet personnel à son nom. Les autographes de cet illustre Emir, symbole de la lutte pour la liberté des peuples arabes, sont de plus en plus rares. 2. ADENAUER Konrad (1876-1967) Chancelier allemand — Grande signature autographe sur carte in-12 de remerciements imprimés ; Bonn, janvier 1963. Trous de classement loin du texte. En tête, petit ca- chet à sec représentant l’aigle éployée. Pièce signée en tant que «Bundeskanzler». (200.–) 150.– 3. AFGANISTAN, Mohammad Zaher Shah (n. 1914) Successeur de son père Nader Shah en 1933, il promut une politique de libéralisation de la condition féminine et engagea le pays sur la voie de l’alliance avec l’URSS. Exilé en Italie depuis le coup d’Etat de 1973 — Signature autographe sur carte in-12 obl. avec bel en-tête officiel imprimé à sec ; Kaboul, 28.IV.1965. Photo jointe. (500.–) 350.– Rare et belle signature du dernier souverain d’Afganistan, donnée au «Gulkhana Palace» de Kaboul. Joint : photo originale de l’époque (4˚), superbe portrait mi-buste de Zaher Shah en uniforme. 4. [Voltaire] ALEMBERT, Jean le Rond d’ (1717-1783) Philosophe et mathématicien, l’un des Encyclo- pédistes — L.A., 1 1/2 pp. in-4 ; (Paris, 1759 ?). Adresse autographe sur la IVe page. (1200.–) 800.– Importante missive (non signée, par discrétion !) adressée à la marquise de CRÉQUI (Renée-Caroline de Froulay, 1714-1803) qui occupa une place distinguée parmi les femmes d’esprit de son époque. La lettre semblerait dater de l’année 1759, ou peu après, alors que d’Alembert mettait fin à sa collaboration avec l’Encyclopédie pour ses contrastes avec Rousseau ; à la même époque, surgissait une autre polémique entre VOLTAIRE et le père Guillaume-Fr. BERTHIER (1704-1782), jésuite, rédacteur du Journal de Trévoux. D’Alembert écrit : «Parez vous bien que nôtre lettre contre le P. Berthier ne réussit pas trop... Il faut bien que nos plaisanteries soient mauvaises, car elles ne ressemblent pas à celles du P. Montesquieu contre la Gazette Ecclésiastique. Nous avons pourtant quelques enthousiastes, mais en petit nombre... Que faire...? Se taire, terminer la dispute... ne plus répondre de sa vie à aucun journa- liste...», etc. En novembre 1759, le Père put lire, comme tous les parisiens, un malicieux fascicule anonyme, fort divertissant, ayant pour titre «Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l’apparition du Jésuite Berthier». VOLTAIRE en était l’auteur et d’A- lembert lui en avait fourni les renseignements essentiels... 5. AMBOISE, Louis d’ (c. 1392-1468) Vicomte de Thouars, prince de Talmond, il était immensément riche, ce qui provoqua la jalousie et les convoitises des rois de France, Charles VII et Louis XI. En 1428, il fut parmi les défenseurs d’Orléans, au côté de Jeanne d’Arc — L.S. «Loys d’Am boyse», 1 p. pet. in-4 obl. (Thouars), 27.VII.1458. (2500.–) 1500.– Par cette lettre, le Sieur d’Amboise reconnaît et fait siennes les dépenses engagées par «... Régnault Bechet notre receveur desdicts lieux de Tallemond, Olonne, et Brandeis... [pour] nous, nos gens et chevaulx...», pour la fourniture de «... froment... avoyne... foujn...», dont il est précisé les quantités et les prix. Document fort intéressant et autographe rarissime du dernier vicomte de Thouars, titre qui revint ensuite à la famille La Trémoille que Louis d’Amboise avait longtemps combattue... En 1430, le sieur d’Amboise avait été mêlé à un complot contre La Trémoille, favori de Charles VII, et condamné à mort (1431). Gracié, ses biens confisqués, il ne sera réhabilité qu’en 1437, le roi de France s’étant gardé le droit de marier lui-même les filles de Louis d’Amboise, seules héritières de la grande fortune du vicomte... L’une d’elles, Françoise, restée veuve de Pierre de Bretagne, se fera carmélite et sera déclarée «Bienheureuse» par le pape Pie IX en 1863. Louis d’Amboise est resté célèbre pour son amour du luxe et sa vie dépravée... 6. ANGLETERRE, Charles II Stuart (1630-1685) Roi dès 1649, successeur de son père Charles Ier, exécuté par les fidèles de Cromwell. En exil jusqu’en 1660, il se fit catholique — P.S. «Carolus R[ex]», 1 p. in-folio obl. ; Bruxelles, 4.VII.1657. Plis fatigués. Sceau aux armes sous papier. En latin. (2000.–) 1200.– Lettre demandant à toutes les autorités du monde – empereurs, rois, princes, nobles, chefs militaires et administratifs, etc – de laisser librement transiter, et de porter secours même, si nécessaire, à son fidèle serviteur le 3ème Comte de CASTLEHAVEN (1617-1684, célèbre général anglais) ainsi qu’à son entourage («... una cum famulis, equis, armis, et impedimentis...»). Le souverain promet sa reconnaissance à ceux qui viendront en aide à cet officier lors de ses déplacements, etc. Document contresigné par Sir Edward NICHOLAS (1593-1669), secrétaire d’Etat de Charles II comme il l’avait été auparavant de son père Charles Ier. Le jeune roi se trouvait alors en exil dans les Flandres où il vivait entouré d’une cour aux mœurs légères, ce qui lui valut le surnom de «Merry Monarch». – 1 – VENTE SUR OFFRES — FERNAUKTION — MAIL BID AUCTION Prix de départ 7. ARAGON Louis (1897-1982) Ecrivain et poète français — L.A.S., 2/3 p. in-8 ; «Le Vendredi suivant» (Paris, vers décembre 1919). (600.–) 400.– Le jeune poète propose à Marc ALLÉGRET («Cher ami») un rendez-vous «... de 5 et demie à 7 chez CERTA, Passages de l’Opéra, Galerie du Baromètre... Vous y trouverez Philippe S[OUPAULT] et André B[RETON] et quelques autres personnages ni trop vieux ni trop graves...» ! Le Dadaïsme était en France à ses balbutiements, Breton, Soupault et Aragon avaient fondé cette année-là la revue Littérature et Aragon commençait à rédiger ses premiers poèmes... Quant à Marc Allégret, neveu d’André Gide, il s’était approché du monde littéraire avant d’entamer une remarquable carrière de cinéaste. Autographe rare, de cette époque ! 8. AUTRICHE, François-Joseph Ier d’ (1830-1816) Empereur d’Autriche dès 1848 et roi de Hongrie dès 1867. Il avait épousé en 1854 la princesse Elisabeth de Bavière, dite Sissi, assassinée à Genève par l’a- narchiste Lucheni — P.S., 1 p. gr. in-folio ; Vienne, 22.I.1872. En-tête gravé et sceau impérial à sec. (600.–) 400.– Lettres patentes mettant à la retraite un haut fonctionnaire de son administration de Prague, lequel est par la même occasion fait «Chevalier de l’Ordre de François-Joseph». Pièce très décorative. 9. AUTRICHE, Don Juan d’ (1629-1679) Illustre général espagnol, fils naturel du roi Philippe IV et de l’actrice Maria Calderón. En 1647, il réprima la révolte de Masaniello, à Naples, puis celle qui éclata en Catalogne en 1653. Gouverneur général des Flandres (1656), il commanda ensuite l’armée envoyée contre le Portugal (1661-1663). Vaincu à Estremoz, il ne retrouva le pouvoir que lorsqu’il devint Premier ministre du roi Charles II d’Espagne — P.S., 1 p. in-folio ; Bruxelles, 30.IV.1657. Beau sceau sous papier à ses nom et armes. Rare. (900.–) 600.– Lettres patentes accordant à l’officier Don Miguel de WHITTE (d’origine hollandaise ?) le grade de capitaine dans «... una compañia de Cavallos corazas... teniendo conssideracion de lo bien que haveis servido a S. Mgd los anos y en las ocasiones que consta por vuestros papeles...». Long texte donnant d’intéressants détails sur l’organisation de l’armée espagnole dans les Flandres. 10. BACH, Johann Sebastian — Musique A.S. du violoncelliste Pierre FOURNIER (1906-1986), 5 pp. in-folio ; vers 1944/1945. (1200.–) 800.– L’illustre soliste a transcrit ici le texte et la musique (3 pp.) du «CHORAL» de J. S. BACH, «O homme, pleure sur tes lourds péchés...» en l’adaptant pour le violoncelle. Sur une autre feuille, Pierre Fournier a transcrit au recto et au verso la musique de SIX autres Chorals de Bach («Bien aimé Jésus...⁄», «Notre Père au royaume des Cieux», «Lorsque Jésus était sur la Croix», «Seigneur Jésus, je t’appelle», «Ardemment, j’aspire à une vie heureuse» et «Seigneur Jésus Christ, tourne-toi vers moi»). Ces Chorals de Bach interprétés par Pierre Fournier furent enregistrés aux Etats-Unis vers 1945. 11. BARBANÈGRE Joseph (1772-1830) Général fr., il se couvrit de gloire en résistant avec 135 hommes à l’armée de l’archiduc Jean qui assiégeait Huningue ; grâce au courage de son commandant, cette place ne capitula que le 26 août 1815, plus de deux mois après Waterloo ! — P.S.