Écrits Révisionnistes (1974-1998)
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ROBERT FAURISSON ÉCRITS RÉVISIONNISTES (1974-1998) IV De 1993 à 1998 EDITION PRIVEE HORS-COMMERCE Cet exemplaire porte le numéro : INTERNET 2001 © Robert Faurisson, 1999 Les reproductions, sous quelque forme que ce soit, et les traductions sont interdites sans autorisation expresse de l’auteur. 1993 11 janvier 1993 Le révisionnisme historique devant les tribunaux français (9 décembre 1992 – 28 janvier 1993) La répression judiciaire qui s’exerce en France contre le révisionnisme historique s’est sensiblement aggravée pendant les semaines qui viennent de s’écouler. Après les condamnations, pendant ces derniers mois, de François Brigneau (journaliste), Roland Gaucher (journaliste), Rémy Pontier (ingénieur informaticien), Vincent Reynouard (ingénieur chimiste), on relève pour ces dernières semaines et pour le proche avenir les actions suivantes : – le 9 décembre 1992, la cour d’appel de Paris a condamné Le Choc du mois et Robert Faurisson (professeur) à trois cent soixante-quatorze mille francs ; – le 16 décembre, le tribunal d’Amiens a condamné Nationalisme et République et Pierre Guillaume (éditeur) à cent trois mille francs ; – le 7 janvier 1993, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné Pierre Gaüzère (mécanicien automobile) et Fabrice Robert (historien) respectivement à deux mois de prison avec sursis et vingt mille francs d’amende pour le premier et à un mois de prison avec sursis et dix mille francs d‘amende pour le second ; le montant des dommages-intérêts n’est pas encore connu ; – ce même 7 janvier, la cour d’appel de Paris a jugé Philippe Costa (ingénieur) et Laurent Gentel (étudiant en droit) qui ont été condamnés par le tribunal de Fontainebleau ; le procès se poursuivra le 14 janvier ; – le 11 janvier, Rivarol et Robert Faurisson (déjà nommé) sont renvoyés par un juge d’instruction devant le tribunal de Paris ; – vers le 11 janvier, Les Lettres françaises passeront devant un tribunal pour avoir mentionné l’adresse de la Revue d’histoire révisionniste (revue interdite de publicité par une mesure administrative du ministre de l’Intérieur Pierre Joxe) ; – le 18 janvier, Revision et Pierre Marais (technicien automobile de l’Armée, à la retraite) passeront devant le tribunal de Paris ; – le 28 janvier, Pierre Guillaume (déjà nommé) et Pierre Marais (déjà nommé) passeront devant le tribunal de Paris ; – le 3 mars, Le Choc du mois (déjà nommé) et Robert Faurisson (déjà nommé) passeront devant la cour d’appel de Paris pour la même interview qui leur a valu une sanction de trois cent soixante-quatorze mille francs ; – à une date encore indéterminée, Le Choc du mois (déjà nommé) et Robert Faurisson (déjà nommé) passeront pour la troisième fois devant le cour d’appel de Paris pour la même interview qui leur a valu une première sanction de trois cent soixante-quatorze mille francs. D’autres actions judiciaires sont en gestation. *** 28 janvier 1993 Lettre à Claude Malhuret, député-maire de Vichy Monsieur, Vous êtes, dit-on, candidat aux prochaines élections législatives. J’aimerais savoir si, en cas de succès, vous réclamerez l’abrogation de l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881 « sur la liberté de la presse » (sic). Cet article institue et réprime le délit de révisionnisme historique (loi Fabius- Gayssot du 13 juillet 1990). Le 21 juin 1991, M. Jacques Toubon, député RPR, a présenté un amendement réclamant cette abrogation. (JO, Débats parlementaires, 22 juin 1991, p. 3571-3573). Cet amendement a été repoussé par la majorité socialo-communiste. M. J. Toubon avait rappelé l’hostilité de Mme Simone Veil à la loi Fabius-Gayssot. Il avait qualifié cette loi de « stalinienne ». Or cette loi est plus que stalinienne. Jamais Staline n’a poussé le cynisme et l’effronterie jusqu’à décréter qu’un tribunal – un tribunal militaire ! – avait découvert et fixé pour l’éternité une « vérité » en matière d’histoire. Mêmes les juges-accusateurs de Nuremberg, pourtant si pleins d’arrogance, n’avaient pu s’imaginer qu’on les tiendrait un jour pour juges infaillibles, pour histo- riens infaillibles. Cette double infaillibilité allait pourtant être instituée en dogme, rétroactivement, quarante-quatre ans après, par M. Laurent Fabius (socialiste) et par M. Jean-Claude Gayssot (communiste). Sur le fondement de cette loi crapuleuse, nous venons, mon éditeur et moi- même, d’être condamnés par la cour d’appel de Paris (présidée par dame Françoise Simon) à verser trois cent soixante-quatorze mille francs en raison d’une simple interview. Mieux : deux autres procès sont en cours pour le même délit. Mieux encore : le total des personnes déjà condamnées ou actuellement poursuivies au titre de cette loi s’élève aujourd’hui à… vingt- sept (professeurs, ingénieurs, historiens, étudiants, mécaniciens ou techniciens… Ce chiffre peut comprendre plusieurs poursuites contre une seule personne.). ¾¾¾¾ [Malgré un rappel en date du 21 février 1993, cette lettre est restée sans réponse.] *** 24 février 1993 L’abjuration de Bernard Notin De guerre lasse, Bernard Notin vient d’abjurer ses convictions révisionnistes. Il n’est pas le premier révisionniste à choisir l’abjuration et il ne sera probablement pas le dernier. Enseignant les sciences économiques à l’Université Jean Moulin (Lyon-III), il avait, en août 1987, publié dans la revue Économies et Sociétés un article sur « Le rôle des médias dans la vassalisation nationale : omnipotence ou impuissance ? » Au passage, il avait, en quelques lignes, donné comme exemple de l’indifférence des médias pour la réalité leur « discours » sur les chambres à gaz nazies. Il estimait que les preuves proposées pour démontrer l’existence de ces chambres à gaz évoluaient « au gré des circonstances et des époques » ; pour lui, ces preuves se limitaient à des locaux « peu crédibles », à « l’affirmation des vainqueurs » et à des « on-dit ». A partir de janvier 1990, les organisations juives allaient orchestrer une formidable campagne contre l’enseignant lyonnais. Menée principalement par le Dr Marc Aron, président des institutions et des organisations juives de Lyon, président de la section européenne du Congrès juif mondial, membre éminent de la Loge des B’naï B’rith, cette campagne a eu pour le jeune universitaire de graves conséquences sur les plans médiatique, universitaire et juridique. Pendant trois ans, B. Notin et sa femme ont connu, jusque dans leur vie personnelle et familiale, un véritable enfer 1. Père de cinq très jeunes enfants, avec pour toutes ressources un salaire unique amputé par des condamnations judiciaires ou administratives, B. Notin, conseillé par son avocat, Me Gilbert Collard, s’est vu contraint à l’abjuration. Comme on le verra par le communiqué de presse ci-dessous, il proteste contre la persécution et les persécuteurs (qu’il n’ose pas désigner clairement) mais, en même temps, il renie ce qu’il avait écrit, il accuse les révisionnistes de « réécrire l’histoire de travers » et il demande pardon. Pour commencer, il clame sa foi dans le génocide des juifs et dans les chambres à gaz nazies. Galilée avait abjuré devant le Saint-Office de l’Église catholique, apostolique et romaine ; B. Notin, lui, vient d’abjurer devant le Sanhédrin, les grands prêtres de la religion de l’« Holocauste » et la Synagogue. 1. Parmi les formes les plus abjectes prises par cette persécution, citons les faits me suivants : en 1990, M Notin allait de justesse sauver de la mort leur chien presque achevé à coups de couteau ; six semaines plus tard, elle allait trouver le cadavre de leur chat achevé à coups de couteau. Pratique courante. Encore récemment, aux États-Unis, le responsable d’un journal accusé par le B’nai B’rith d’avoir publié un texte révisionniste a reçu le cadavre d’un animal avec un couteau fiché dans le corps (The Houston Chronicle, 20 février 1993, p. 31A). (P. J. : communiqué de presse de Bernard Notin en date du 3 février 1993.) ¾¾¾¾ 3 février 1993 Communiqué de presse de Bernard Notin On prétend de nouveau, illégalement et par la pres- sion physique, m’interdire d’enseigner et d’exercer le mé- tier pour lequel les contribuables me paient. Pour cette rai- son, une mise au point brève et définitive s’impose de ma part : 1) Je ne remets pas du tout en cause l’exis- tence du génocide juif et des chambres à gaz. Mon article ne visait nullement à en nier l’évidence mais à en condamner la médiatisation (et donc la banalisation), à critiquer la mise en scène permanente et indécente de l’horreur au moyen de ce qui me semblait être, parfois, des techniques douteuses. Je ne suis pas historien mais économiste. Mon am- bition n’a jamais été de réécrire l’histoire de travers mais d’analyser l’omnipotence des média et leurs interpréta- tions simplistes, dont témoigne d’ailleurs pleinement mon cas personnel. 2) Je ne suis évidemment pas antisémite. Comment pourrais-je l’être puisque je me suis nourri de la lecture des auteurs juifs européens ? Parmi ceux qui ont le plus compté dans ma formation intellectuelle, je citerai, entre autres, Karl Polanyi, Émile Benveniste, Ernst Kan- torowicz et Arthur Koestler, vis-à-vis desquels ma recon- naissance est immense. 3) Je m’étonne de ce que, dans un État de Droit, la loi ainsi que les décisions de justice qui m’ont rétabli dans mon droit (et mon devoir) d’enseigner ne soient pas respectées. Je m’étonne que toute latitude soit laissée à certains groupes pour lesquels leur bon vouloir est la seule loi et la violence la seule forme de débat possi- ble. Ce qui augure mal du devenir de notre démocratie où l’état de fait tend à se substituer peu à peu à l’État de Droit. 4) J’ai pris conscience avec consterna- tion que mon article sur les media et surtout l’interprétation abusive qui en a été faite ont pu blesser certains de mes compatriotes.