de la Ligue La Chronique des droits de l’Homme asbl

Juin - Juillet 2009 - N°133

Bureau de dépôt : Bruxelles X - Périodique bimestriel [email protected] - www.liguedh.be BELGIQUE - BELGÏE Editeur responsable : Benoît Van der Meerschen Tél. 02.209 62 80 - Fax 02.209 63 80 P.P. 22, rue du Boulet à 1000 Bruxelles BRUXELLES X 1/2730 PAUVRETE, N° D’AGRÉMENT P801323 PRECARITE, FRATERNITE

- La Constitution à l’assaut de la pauvreté - Précarisation du travail - Femmes et précarité COMMUNIQUES DE PRESSE Les communiqués de presse suivants ont été rédigés entre mars et avril 2009. 3 «Ne dites pas à ma mère que je suis militant, elle croit que je suis terroriste». 30 Avril 2009 3 Non assistance à personne en danger dans la Prison de Namur ? Pour un service minimum dans les prisons. 31 Mars 2009 3 Le casier judiciaire, l’imagination au pouvoir ? 24 Mars 2009 3 Commission des plaintes en centres fermé: de qui se moque la Ministre Turtelboom ? 24 Mars 2009 informations 3 Violences policière: la Belgique condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme. 11 Mars 2009 Les contenus des communiqués de presse sont disponibles dans leur intégralité sur www.liguedh.be

Comité de rédaction Dessins La Ligue des droits de l’Homme Remerciements : Emmanuelle Delplace, Max Tilgenkamp est membre de la Fédération La Ligue travaille grâce à l’aide David Morelli, www.stripmax.com internationale des Ligues des droits du Réseau Financement Alternatif, Dominique Rozenberg, de l’Homme (FIDH), organisation de Credal et de la Province Olivier Sebasoni. Graphisme non gouvernementale ayant statut du Brabant wallon. ® Laboratoire Graphique consultatif auprès des Nations Unies Afin d’étayer sa réflexion, Ont participé à ce numéro Daniel Renzoni de l’Unesco, du Conseil La Ligue des droits de l’Homme Jean-Marie Coen, [email protected] de l’Europe et d’observateur auprès utilise constamment les Codes Larcier. Cécile de Borman, www.laboratoiregraphique.be de la Commission africaine des droits Cécile de Wandeleer, de l’Homme et des Peuples. Avec le soutien de Laurie Devolder, Yves Martens, David Morelli, Aline Piccarelle, Axelle Piret, Céline Romainville, Maxime Stroobant, Edgar Szoc, Benoît Van der Meerschen, 2 Evelyne Van Meesche Dossier précarité 1 > 17 Agenda/Recensions 18 > 19 Culture : Cinéma/DVD 20 > 22 édito

David Morelli, membre de la Commission Droits économiques, sociaux et culturels LDH De la nature de la précarité

« Tous les progrès sont précaires, et la solution d’un problème nous confronte à un autre problème» déclarait Martin Luther King dans « La force d’aimer » . Si, 40 ans après l’assassinat du grand humaniste, cette citation reste d’une imparable lucidité, force est de constater que, loin des idéaux des grands mouvements sociaux qui ont marqué la fin des années 60, le terme « progrès » n’est plus très à la mode. Et, lorsqu’il est encore mentionné, il est plus souvent accolé aux termes « technologique » , « scientifique » ou « financier » qu’au terme « social » . En cette fin de décennie, le progrès semble désormais ne plus être partagé que par quelques uns et la précarité être à la portée de tous. Une précarité qui s’ancre durablement dans le quotidien et se transforme, en se banalisant, en une évidence sociale, presqu’en une loi naturelle. Laurence Parisot, présidente du Mouvement des entreprises de France ne déclarait- elle pas, il y a quelques mois, que « La vie, la santé, l’amour sont précaires. Pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? ». Et donc, pour aller jusqu’au bout de cette lumineuse maxime, pourquoi le logement, l’éducation ou la justice devraient-ils faire exception ? Et pourquoi la démocratie et les droits humains auraient-ils le privilège de ne pas être, eux aussi, précaires ? Parisot et MLK disent la même chose : rien n’est jamais acquis pour l’éternité. Mais au message de lutte permanente pour le progrès social s’est substitué un intolérable appel à la soumission, à l’inféodation des droits fondamentaux des citoyens à la logique (?) implacable du marché et de ses vicissitudes. Il y a une différence de taille entre la fragilité des constructions sociales et leur sabotage, entre une précarité naturelle et une précarisation structurelle. Oui, la démocratie est fragile et exige du citoyen une attention soutenue bien au delà des dimanches de vote. Oui, les droits humains sont fragiles et exigent de leurs bénéficiaires – nous tous, au quotidien – d’être vigilants et critiques face à des logiques, prétendument naturelles, qui ne les placent plus comme l’enjeu ultime de toute politique. Non, les principes qui fondent la démocratie, les valeurs qui fondent les droits humains et les droits qui en découlent ne peuvent être en aucune manière précarisés, affaiblis ou mis en concurrence (sécurité vs liberté, droit au travail vs droit de grève…) pour se conformer aux objectifs d’un modèle artificiel qui tend à les considérer comme un obstacle àson développement. Non, la précarité n’est pas une loi, ni humaine et encore moins naturelle… sauf à appréhender la vie, la santé et l’amour sous l’angle exclusif de l’échec. La crise économique, sociale, démocratique, que nous traversons et la précarisation, voire la paupérisation qu’elle entraîne, est un douloureux orage dont les coups de tonnerre socialement destructeurs pourraient opportunément réveiller la conscience citoyenne quelque peu assoupie par l’idée trompeuse d’une évidence démocratique et de droits fondamentaux « naturels » . Un électrochoc peut-être salutaire. Ces droits, socles fondamentaux de la dignité humaine acquis de haute lutte, sont des progrès civilisationnels, pas des dons de mère Nature. Nous devons donc veiller à les entretenir, à les protéger. Nous avons le devoir de continuer à rêver de les faire progresser.

PS : Quelques semaines après avoir prononcé sa petite phrase, la société de la Présidente du MEDEF, Phone City, a été condamnée pour recours abusifs aux Contrats à durée déterminée et pour licenciements abusifs. Les contrats à durée déterminée ont été requalifiés en CDI par la justice… L’abus semble, lui aussi, être précaire… 3 L’article 23 de la Constitution : une assise fondamentale pour lutter contre la pauvreté

David Morelli Les droits sociaux fondamentaux énoncés à l’article 23 de la Constitution sont censés permettre de lutter contre les diverses formes de l’exclusion dossier précarité sociale. Mais cet article capital répond-t-il aux besoins d’une politique réellement protectrice de ces droits fondamentaux ?

Si la Belgique reste l’un des pays les plus riches du monde, cette richesse y est inégalement répartie. La pauvreté gagne du terrain avec, comme conséquence, la limitation croissante de l’exercice de certains de leurs droits essentiels par les personnes vivant dans l’indigence. Au-delà de la responsabilité du système économique dans l’apparition et la persistance de la pauvreté, le caractère complexe de ce phénomène et les politiques à mettre en œuvre relèvent de choix idéologiques, de choix de société. La Belgique a mis sur pied des institutions et des politiques d’actions qui tentent de faire face aux mutations de la vie économique et à ses conséquences sociales. Mais elle a aussi introduit dans sa Constitution un article 23, article qui intègre la problématique de la pauvreté dans les droits socioéconomiques. A l’heure où les mécanismes de répartition des richesses sont enrayés – et la crise actuelle ne risque pas de mettre de l’huile dans les rouages -, il est intéressant de se pencher sur les principes de base de cet article 23 et sur sa capacité à répondre aux besoins d’une politique progressiste en matière de pauvreté.

Action indirecte Le problème de la pauvreté est aussi vieux que la Belgique. Il a toujours été explicitement à l’ordre du jour dans l’histoire sociale de notre pays. Ce n’est pourtant qu’en 1994 qu’a été approuvée par le Parlement fédéral une proposition de loi insérant les droits économiques et sociaux dans la Constitution. Comme les autorités n’ont – heureusement – pas attendu cette date pour mettre en place des politiques contre la pauvreté, les droits fondamentaux n’ont donc pas été un instrument essentiel dans leur mise en oeuvre. Toutefois, ils auront désormais leur utilité, étant donné qu’ils définissent une série de règles fondamentales permettant d’orienter la politique. Lors des débats autour de la faisabilité, du caractère immédiatement exécutoire ou «Chacun a le droit applicable du futur article 23, tant les partis politiques que les partenaires sociaux étaient très réticents à cette proposition de loi. Cette réticence était due à la crainte que les autorités publiques de mener une vie se voient tenues d’assumer d’importantes obligations supplémentaires. Le constituant a résolu conforme le problème en stipulant que l’article 23 de la Constitution n’aurait pas d’effet direct, sa mise en œuvre étant de la responsabilité des différents parlements compétents. à la dignité Par ailleurs, il est important de rappeler que la problématique de la pauvreté s’inscrit dans un ensemble complexe de règles de droit allant de la législation constitutionnelle à la réglementation humaine». internationale. L’article 23 ne constitue donc qu’un élément de cet ensemble de règles. Article 23 de la Constitution La charité ou l’aide sociale ? Que dit concrètement ce fameux article 23 ? On remarque d’abord que cet article donne un aperçu des droits fondamentaux qui sont les éléments constitutifs d’une vie conforme à la dignité humaine: droit au travail, droit au libre choix d’une activité professionnelle, droit à la sécurité sociale, droit à la protection de la santé et à l’aide sociale, médicale et juridique, droit à un logement décent, droit à la protection d’un environnement sain et droit à l’épanouissement culturel et social. Le premier alinéa revêt une importance particulière car il stipule que «chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine». De là à se demander si la pauvreté doit être considérée comme une atteinte aux droits fondamentaux, il n’y a qu’un pas. Pourtant, on constate que l’article 23 ne contient pas de référence explicite à une politique en matière de lutte contre la pauvreté. Une mesure de précaution sans doute car, si l’on considère que l’attribution des droits fondamentaux doit garantir les besoins fondamentaux de tous les citoyens, ce principe se heurte au principe de réalité du système social en vigueur. Une réalité qui implique qu’une société ne peut pas prendre le risque de garantir qu’elle disposera à tout moment des moyens nécessaires pour mettre en œuvre sa politique les droits fondamentaux; sauf à proposer des illusions à ses citoyens. S’il ne peut garantir l’impossible, le constituant a néanmoins souhaité organiser une protection sociale de qualité. Elle prend la forme d’un droit à l’aide sociale plutôt que l’octroi d’une forme ou l’autre de charité. 4 l’homme. Les 10 ans de l’accord de coopération ». publié par le Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale dans la brochure « Pauvreté – dignité – droits de Synthèse, rédigée par David Morelli, de l’article de Maxime Stroobant « L’article 23 de la Constitution et la problématique de la pauvreté » La lutte contreLa lutte lapauvreté peuts’y voir accorder uneplaceimportante. serait d’intention. il déclaration une vue, à joint de sensibilisation de préambule point un Constitution ce la dans d’insérer De judicieux cadre. ce dans menées politiques des moteur le être doit pauvreté la contre à unepolitique solidaire enmatière d’emploi. matièrepauvreté.de Une matièrela en devoirpolitiquebien donc semble émancipatrice être liée solidement en politique la dans important acteur un travail du fait l’emploi à relative condition une à souvent réfèrent à unemploi, cet assujettissement n’est uneobligation. enrien qui ordinaire législateur le c’est Mais lesconditionsdeleurexercice.détermine fondamentaux. sociaux droits aux prétendre peut non, ou travaille fi nancières qu’il cotise. contributions des et etc.) d’emploi, demandeur fonctionnaire,indépendant, (salarié, société la dans citoyen 23,unliensolideentre l’emploi etl’article laprotection sociale. constitue encore, malgré sa précarisation, le principal rempart contre la pauvreté, le constituant a établit, dans importante. Cela est d’autant plus vrai pour le débat sur la pauvreté, dans la mesure où celle-ci n’est pas pas n’est celle-ci lesdroits parmi mentionnée demanièresociauxfondamentaux. explicite où mesure la dans pauvreté, la sur débat le pour vrai plus d’autant très est dimension Cela une importante. donc prend sociaux droits les garantir devant sociales structures débat des Le autour tous. politique à applicables sont droits ces que et fondamentaux sociaux droits des problématique la de intégrante partie fait pauvreté la contre lutte de matière en politique la que humaine, dignité la à conforme par le législateur ordinaire. Elle stipule par contre clairement, en intégrant le droit de chacun à mener une vie spécifipolitique la sur pas prononce œuvre se en ne mettre belge Constitution à la que l’Homme, de droits Cette publication est téléchargeable sur le site www.luttepauvrete.be «Pauvreté –droits –dignité del’homme-Les10 ansdel’accord decoopération» Ses réfl exions surces thématiques collationnées dansundocumentintitulé ont été pauvresdes personnes ? approche ambitieusedansleslégislations ?Quelschangements danslavie apporte-t-elle accord, fait cette plusque jamaisface :commentsetraduit auxquestions duterrain contre delutte lapauvreté, et laprécarité l’exclusionLe Service sociale,créé parcet réguliers enhautde l’agendasystématique politique. et àintervalles légalement ancré afi ndemettre lapauvreté et l’exclusion socialede façon général surlapauvreté» deprévoir du«Rapport des auteurs unmécanisme un accordCet accord decoopération. répondait àunedemandeexplicite Il yadixans,l’ensembledesgouvernements et dupays parlements signaient Pauvreté, dignité,droits del’Homme L’effet immédiat de l’article 23 de la Constitution reste, lui, problématique. Or, le débat sur la lutte lutte la sur débat le Or,problématique. lui, reste, Constitution la de 23 l’article de L’effetimmédiat Vers une nouvelle initiative constitutionnelle constitutionnelle initiative nouvelle une Vers tous pour droit Un Dès lors, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, si le législateur peut assujettir la protection sociale Ce lien n’est heureusement pas exclusif: toute personne se trouvant légalement sur le territoire, qu’elle du professionnelle lasituation de en fonction varient sociale protection cette bénéfi de Les ces l’emploi à Lien Dans une société où le travail joue un rôle majeur d’insertion sociale et et sociale d’insertion majeur rôle un joue travail le où société une Dans A la différence de l’article 28 de la de la Déclaration universelle des des universelle Déclaration la de la de 28 l’article de différence la A que les droits sociaux fondamentaux sont applicables à tous. La Constitution stipule Le fait que ces droits se se droits ces que fait Le 5 dossier précarité Précarisez, il en restera toujours quelque chose

La précarité de l’emploi est une maladie contagieuse qui se répand dans le corps social. Petit examen des symptômes et des médications pour prévenir la pandémie et éviter l’autopsie. (qui deviennent enréalité deplusenmarginaux etdoncpluscequalificatif d’« neméritent indéterminée durée à «ordinaires» emplois des vers sésame un minoritairement n’offreque secteur,celui-ci du participant de la précarisation du travail : le développement du recours à l’intérim. Contrairement aux promesses rnr at d l fn e ’mli ve ls rmtus u ocp, éomi etmil Commission estampillé désormais du concept, les promoteurs vie, à l’emploi de fin la de acte prendre Déclarant l’emploi. de sécurité la que plutôt – vie de parcours des sécurité la avec l’emploi de flexibilité la qui productifs cherchel’objet,flexicurité, concilier sont la à de s’estcelui développé nouveau paradigme, un ouvriers chinoisouvriers dansleurcampagne. financière, ou le retour d’Europe massif des immigrants de l’Est dans leur pays d’origine, ou encore celui des du nombre de personnes employées dans le secteur intérimaire depuis l’éclatement de la crise économique et l’effondrementexemple, d’observer par suffit, il convaincre,s’enPour conjoncture. de retournements des et changementsd’organisationdes conséquences les subissent qui occasionnels, travailleurs de périphérie une gravite noyau, ce de Autour l’emploi. de stabilité de et travail de conditions bonnes de élevés,relativement salaires de bénéficiaires dirigeants cadres et indispensables spécialistes de dur noyau un à tendanciellement réduisent se celles-ci business, core leur sur repliant Se entreprises. des sein au travail vue du l’organisation de de point du conséquence sans restée pas n’est concurrence la de et exacerbation territoires Cette des travailleurs. effrénée des concurrence en mise une en résulté ont qui interdépendants facteurs de le autant dans entrée délocalisations, technologiques, mutations urbain prolétariat mondial de de centaines millions de privatisation, paysans, notamment chinois, quittant les campagnes: de vagues capitaux, et biens, des services marchés des Ouverture années. dernières ces marqué a qui dérégulation de et libéralisation de travail, enmatière d’heures detravail hebdomadaires minimum. du droit au dérogatoires dispositions des même prévoient et partiel temps le encouragent qui - bénéficiaire trois consommateur le de par quart un seulement et payés près l’Etat, sont titrespar ces chacunde de valeur la de - nombre quart titres-services leur les financer déterminée de s’agit durée il quand une pire le pendant Pour hebdomadaire. réduire travail de de d’heures souhaitent le qui salariés aux permet qui temps publics dispositifs Certains crédit- de système contraintes. le place en mettre de s’agit il des quand meilleur le Pour tendance. cettecomme renforcent d’ailleurs vécus sont découle en qui réduit salaire le et partiel et vie privée. Reste que la tendance est marquée, et des que personnes le concernées, temps pour la plupart professionnelle vie entre conciliation de positif choix un à même correspond partie une et contraint, partiel à 24 % (et atteint même 44 % chez les femmes). L’ensemble de ces contrats ne relèvent certes pas du temps dernières décennies. Ainsi de 1986 à 2006, la proportion de salariés travaillant à temps partiel est passée de 10 en référé pourinterdire les piquets multipliésdepuislors. degrève sesontpourtant Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels, les recours des employeurs à des procédures du suivi du chargé l’ONU de Comité le par novembre2008 en Condamnées grève. de droit au restrictions ont conflits Ces distribution. travail le dans précarité grande la de montée la de cause autre une et aspect autre un lumière en la mis d’ailleurs de celle que avantageuse moins paritaire commission conflits les autour de rappelé l’ouverture l’ont de nouveaux comme magasins Carrefour – que la filialisation direction voulait la faire dépendre à d’une préside tertiaire, secteur le même dans la qui, C’est logique travailleurs. des défense de et syndicale représentation de matière en règles des automobiles, ou les grands ensembles sidérurgiques) mais, en se fragmentant, elles s’affranchissent petites structures oeuvrant de encore myriade sur le une site à de production place principal la (dans progressivement le Port laissent d’Anvers,unifiés dans industriels les ensembles usines grands ces balisesnesontque peurespectées inspectées. et rarement lesentreprisesconcernées exceptionnel du surcroît de travail et de commandes dans l’entreprise, force est de que,constater dans les faits, la législation belge prévoit des balises très claires pour le recours à l’intérim, notamment le caractère temporaire et Intérim, Intérim, sous-traitance et autres facteurs précarogènes trois des cours au terrains plusieurs sur jouée s’est précarité la de montée la d’emploi, matière En Emploi, travail et flexicurité flexicurité et travail Emploi, La périphérie du Core Le développement de la sous-traitance constitue le troisième facteur précarogène. Les Les précarogène. facteur troisième le constitue sous-traitance la de développement Le Tous ces phénomènes sont évidemment à replacer dans le contexte Face à la restructuration permanente dont nos appareils appareils nos dont permanente restructuration la Faceà Edgar Szoc,Secrétaire-général LDH Deuxième élément ordinaires travail du profit au l'emploi de démantèlement un à assiste On »). Si »). Si : les les : 7 dossier précarité «Nous sommes flexibles mais ils ne nous plieront pas». dossier précarité

européenne, entendent défendre une approche plus «pragmatique» du marché du travail. Reste que derrière le caractère à priori séduisant de la proposition, se déclinent des pratiques très différentes d’un pays à l’autre. En Belgique, le label de flexicurié sert en effet surtout à désigner les dispositifs de contrôle des chômeurs repris dans le Plan d’activation (lire article page 11 sur ce sujet). En faisant symboliquement – et parfois très réellement – peser sur les demandeurs d’emploi la responsabilité du chômage, ces dispositifs contribuent indéniablement à accroître la précarité de l’emploi et des travailleurs. Un des effets insuffisamment mis en évidence de toutes ces transformations réside dans le démantèlement de l’emploi au profit du... travail. Il convient en effet de rappeler que l’emploi est ce qui protège du travail, et de l’inégalité fondamentale du rapport salarial : l’emploi, c’est en effet une série de protections et de droits dérivés (en matière de santé, de chômage, de retraite, etc.) qui encadrent et civilisent ce rapport salarial en donnant une série de sécurités et de garanties au travailleur. Ce sont ces garanties qui sont visées par les tendances reprises ci-dessous.

Grandes causes, grands effets Il va de soi que cette précarité dans l’emploi rejaillit par contagion sur l’ensemble des aspects de l’existence : comment s’inscrire avec confiance dans un projet de vie, dans la fondation d’une famille ou l’achat de son logement lorsque les perspectives financières à court, moyen et long termes sont aussi incertaines ? Et que cette précarité dans l’emploi s’accompagne de toutes les autres décrites dans le présent numéro de la Chronique ? Enfin, une des caractéristiques de la précarité dans l’emploi, c’est de toucher toutes les catégories sociales. Depuis les sans-papiers jusqu’aux plus diplômés (les chercheurs qui enchaînent les contrats de recherche sans perspective de statutarisation, les journalistes qui sont particulièrement touchés par les mouvements de restructuration actuellement en cours dans la presse, etc.), en passant par les personnes de plus en plus nombreuses que le système scolaire laisse sur le carreau (actuellement, plus d’un quart des jeunes Bruxellois quitte l’enseignement sans un diplôme du secondaire supérieur), (presque) personne n’échappe à cette vague de précarisation Reste qu’en termes de mobilisation, cette diversité pose la question du rassemblement et de la jonction entre ces luttes isolées et minoritaires. Certains événements comme l’Euromayday, 1er mai alternatif organisé à Liège et à Bruxelles, sont parvenus à rassembler sans-papiers et intellos, mais ces rassemblements restent eux-mêmes… précaires. D’autant plus, sans doute, que la caractéristique du précaire, c’est en grande majorité de vouloir sortir de son état. Il y a là une proximité avec le mouvement des chômeurs – dont on connaît par ailleurs la fragilité – et une différence avec des mouvements sociaux traditionnels, qu’ils s’agisse des mouvements ouvriers ou de ceux luttant pour la «reconnaissance» et l’égalité (femmes, homosexuels, minorités ethniques ou religieuse). C’est d’ailleurs bien consciente de ces embûches que la Ligue des droits de l’Homme a décidé d’attribuer son Prix Régine Orfinger-Karlin 2006 au collectif Flexblues et à son incarnation Bob le Précaire(1), qui avaient réussi à organiser une grève emblématique pour protester contre l’exploitation dont étaient victimes certains d’entre eux... chargés de faire remplir des questionnaires sur l’esprit d’entreprise des jeunes Wallons! La devise qu’ils s’étaient donnée vaut aujourd’hui, comme à l’époque : « Nous sommes flexibles mais ils ne nous plieront pas. »

(1) Lire sur ce sujet «Mais qui est Bob le précaire ?» dans la Chronique 119

8 (1) et (2)Documentsdisponible surwww.lachambre.be, documents 52K0051/001 et suivants. Site delaplate-forme pourlerelèvement desallocations socialeshttp://www.releverlesallocationssociales.be Site ducollectif contre l’exclusion: www.asbl-csce.be àunevieconformede l’accès àladignitéhumaine. de pauvreté. Cet inquiétant paradoxe posedramatiquement laquestion Le Revenu d’intégration socialeenBelgiquedessous sesitue duseuil au-dessus duseuildepauvreté ! Toutes lesallocations clairement que cette revendication est loin d’être fantaisiste. Aux citoyens donc d’encourager le monde monde le d’encourager donc citoyens Aux politique et deluimontrer lavoie! fantaisiste. d’être loin est revendication cette que clairement donc voit On an. par d’euros milliard d’un plus peine d’à serait pauvreté de seuil du dessus au allocations que celacomporte. avec risques fraude, les pauvretéen parfoiset de seuil le sous celle-ci vivre familleou de vie une à renoncer entre choisir de contraintes sont elles pratique, En couple. en vivre de personnes des choix le pénalise on réduite, allocation octroyantune leur En mesure.cette premièrestouchéespar les femmessont quiles pour handicapéessontellesaussisousleseuildepauvreté.personnes toute leur vie! Il y a de quoi s’interroger sur le partage des richesses dans notre pays. Les minima sociaux durant des parfois cotisé ont qui personnes des à versées d’allocations cas, des plupart la Il dans pourtant, d’invalidité… s‘agit allocations chômage, de allocations pensions, pauvreté: de seuil du dessous en aussi eux objective,valeur iln’en dansunpays reste est interpellant pasmoinsque ceconstat riche commelaBelgique. conformehumaine dignité la à défenseursles CPASinterpeller des doit droitsmission connu desla car humains, « garantir de estbien peu fait Ce 2006). revenus de chiffres des partir à calculé 2009 (seuil mois par 876euros de est Belgique en pauvreté. Une personne isolée touche en effet 711 euros par mois au CPAS, alors qu’en 2009 le seuil de pauvreté Le résultat est sans appelpuisque,Le résultat de2006à2008,cet aévolué index deuxfois quenormal… plusvite l’index euros par an. L’année passée, la fédération des CPAS wallons a pour sa part constitué un « pouvoir400 d’achatde minimum annuelle de perte une 2004, à rapport par 2008, en subissaient pauvres plus frappe plus sévèrement les plus pauvres. L’économiste Philippe Defeyt avait l’inflation montré que en 2007démontrer récemment que venuesles ménages sont les études deux Or, années. des depuis s’accroissent inégalités les ,où fouet plein de réelle l’économie frappe financière crise la où actuel contexte le dans sûr bien s’impose en difficulté lescommunes en difficulté et lesCPAS. RIS doit s’accompagner du financement à 90% des revenus d’intégration par le fédéral, sous peine de mettre mener une vie conforme à la dignité humaine. rempart suffisant contre la précarité et l’exclusion.Au regard du coût de la vie, leur montant ne permet pas de 2007,juin de faitle quedénonçaient « européen contre delutte lapauvreté àtravers sacampagne « réseau du belge de lutte contre mémorandum la pauvreté. Il s’inscrit par ailleurs dans une par lutte du européenne,le réseau portée cœur au effet en est pauvreté de seuil au allocations des relèvement Le l’Exclusion.Contre Solidarité Collectif du pauvretéet la contre lutte belgede réseau du avecsoutien le lancée est plate-forme Cette pauvreté. de en seuil du niveau sociaux au - minima minimum au les - relevés tous soient Belgique que demander pour plate-forme une progressivement construit se que faire leséquilibrages nécessaires pouryparvenir. à prête pas n’est temps même le dans qui mais indispensable, déclarent tous que proposition une main la plus d’un an. Les débats de de ont la montrerpermis majorité, l’embarras qui ne peut balayer d’un revers de depuis Parlement au l’étude à est texte ce Ecolo-Groen!, groupe le par Déposé isolés. aux octroyé celui sur d’aligner les minima sociaux sur le seuil de pauvreté et, dans le même temps, d’aligner le montant cohabitant Une proposition de loi de proposition Une pauvres plus les fort plus L’inflation frappe Unereleverpour plate-forme allocations les particulier en cohabitants, des vis-à-vis discriminatoire est actuel système le que encore Ajoutons sont sociale sécurité la de issus minima de beaucoup que question plus d’autant pose constat Ce En Belgique, le Revenu d’Intégration Sociale (RIS) distribué par les CPAS est situé en dessous du seuil de Elle rejoint aussi le constat fait par les trois fédérations de CPAS du pays qui, dans leur mémorandum r ue vlain élse a l Cu ds comptes des Cour la par réalisée évaluation une Or, ». Si le seuil de pauvretéde seuil le Si ». n’est qu’unela jamais discuter peut on dont statistique ni le revenu d’intégration ni les autres allocations sociales ne sont un un sont revenune le sociales ni autresallocations les ni d’intégration Ajoutons à ce qui précède qu’une proposition de loi de proposition qu’une précède qui ce à Ajoutons Jean-Marie Coen, Collectif Solidarité Contre l’Exclusion, Coen,CollectifSolidarité Jean-Marie [email protected] » A noter que pour les CPAS et notre Collectif, le relèvement du Un revenu pourtous (2) a montré que le coût du relèvement des des relèvement du coût le que montré a Le relèvement des minima sociaux sociaux minima des relèvement Le C’est autour de ces constats constats ces de C’est autour ». index index de la précarité (1) propose propose une vie vie une pauvres. plus les sévèrement plus frappe L'inflation ». ». 9 dossier précarité Chasse aux chômeurs : un droit assurantiel transformé en aumône à mériter

Droit acquis sur base de cotisations à un système d’assurance obligatoire (reposant donc sur une solidarité large), le chômage est de plus en plus considéré comme une aumône qui doit se mériter individuellement… charges évidents vers lesCPAS» . de transferts des que fait en sont ne qui l’ONEm de sanctions « les faut immédiatement qu’il cessent que CPAS des wallons fédération la à direfait CPAS,qui les versce mieux au ou rue la renvoiechômeursà des syndicales, nombre de témoignages dénonçant le caractère injuste, arbitraire et absurde de ces sanctions. On et exigent aujourd’hui au minimum un moratoire sur les sanctions. Nous avons recueilli, avec les organisations remette acquis, ainsiencausel’undeleurs euxqui sontsiprompts parcontre àsaperlesacquis sociaux. s’inquiètentqu’onpatrons les quecomprend on 2003, juin de rare) (unanimité patronales organisations les crise» Vandenbrouckeplan le quetoutes donné de commune position Etant d’une . copié/collé quasi un est de temps en nécessaires également sont chômeurs des « quesuivi répond le L’accompagnementetFEB la c’est que sur cette matière pourtant fédérale, le résultat des élections régionales pèsera àcoupsûr… des électionsrégionales le résultat pèsera fédérale, c’est que sur cette matière pourtant pousse vers l’exclusion ou le travail précaireet chômage forcé l’assurance des milliers de de sans-emploi principe ? le Ce qui sape est qui certain, en tout mesure cas, enfi d’une profipour retrait crise la progressistes le de exiger veulent/disent de situation n se teront-ils qui partis Les élections. des l’issue à indignations des à la créer d’autre par part des politiques d’attaques des droits sociaux. Reste à voir ce qu’il restera de l’écume l’absurdité, que nous avons soulignée maintes fois, qu’il y a à prétendre lutter contre souligne la qui pauvretéCe pauvreté. d’une la part contre et Lutte la à d’Etat Secrétaire le notamment politique, niveau au réagir fait En effet, decelles-ciest exponentielle. et l’augmentation lesétapes leplancontientdessanctions àtoutes en œuvre par Frank Vandenbroucke en 2004, nous l’avons dénoncé dès le début comme une chasse aux chômeurs. en une aumône qui doit se mériter. les « S’en sortent bons » chômeurs capables de bien se « vendre » . Ce plan mis convaincre lecontrôleur del’ONEm(appeléfacilitateur). prouvercherchésans-emploidoit qu’ila emploihypothétiquele cet répit non, sans en ou et disponible soit convenable emploi qu’un importe peu que, c’est-à-dire preuve, la de charge la donc inverse On d’emploi. 80 ont été progressivement80 ontété et supprimés remplacés parunnouveau contrôle. dépassé d’une fois et demie la durée moyenne de chômage dans leur région. Le pointage communal et l’article illimité dans le temps mais, en vertu de l’article 80, les chômeurs cohabitants étaient exclus quand ils avaient principe en est allocations aux droit Le communal. pointage au mois foispar deux présenter se aussi devait offrerefuserd’emploiune chômeuraujourd’hui.convenable Le pouvait vrai formation. une toujours C’estni disponible sur le marché du travail. Cette disponibilité, jusqu’en 2004, s’évaluait par le fait que le chômeur ne syndicaux, ce groupe est principalement composé de personnes extrêmement précarisées. syndicaux, cegroupe composé est principalement extrêmementprécarisées. depersonnes de leurs allocations suite à une non présentation aux convocations de l’ONEm. Aux dires des accompagnateurs de 300%). semaines d’exclusion. En 2008, elles s’élevaient à 48.784 représentant 536.469 semaines d’exclusion (augmentation diminutions et 15.336 suspensionspourunedurée de4moiset 8.132 exclusions défi nitives. à continuera exploser. Au total donc, depuis pour 2004, les seuls entretiens à l’ONEm, cela représente 8.713 des procédures successives, comme le taux d’évaluation négative continue à grimper, le nombre d’exclusions qu’ondit ne quatre des cours précédentes.rien au années Et tout en 3.609 sommetoutreun fait : le atteint +76,54%. Le nombre d’exclusions défi+31,23%,défimois exclusions 4 2007, de nitivesà suspensions suite rapport à nitives unpar entretien: encore àpire l’ONEmfait a2008 doncréunies. atteint 4.523 en 2008 pour en une aumône qui doit se mériter. L’assurance chômage s’est transformée De l’autre côté de la table des partenaires sociaux, les syndicats ont dès 2004 exprimé leur opposition Comme la plate-forme« la Comme chassechômeurs»aux chômagetransformée ainsi l’assurance l’avaitest annoncé, Campagne électorale ou vraie prise de conscience ? conscience de prise vraie ou électorale Campagne Et la ? crise tard… plus ans 5 Présumé coupable être donc doit chômeur Le d’emploi. l’absence et/ou perte la contre assurance une est chômage Le Enfi n, au 31 décembre 2008, 9.301 70, c’est-à-dire personnes en étaient article suspendues de paiement 178.180 représentant 23.179 de nombre au 2004 « en dites litige» étaient exclusions les part, D’autre Cette chasse aux chômeurs encoreparait plus injuste en temps de crise. Ce à quoi L’année 2007 représentait plus de sanctions que les années 2004 à 2006 2006 à 2004 années les que sanctions L’annéede plus 2007représentait Le chômeur doit à présent prouver lui-même qu’il est en recherche active et porte-parole delaplate-formeet www.stopchasseauxchomeurs.be porte-parole Yves Martens, animateur du Collectif Solidarité ContreYves l’Exclusion duCollectifSolidarité animateur Martens, Ces chiffres ont ont chiffres Ces 11 dossier précarité La précarité au féminin : quand les chiffres confi rment la parole des femmes

Deux enquêtes récentes(1) pointent le fait que la dimension de genre constitue un facteur de précarisation supplémentaire. Au détriment exclusif des femmes. http://www.viefeminine.be/spip.php?article748. vivent-elles aujourd’hui laprécarité ? », Bruxelles, éditions vie féminine, 2006, 166 p. des femmes et deshommesenWallonie », IWEPS, Namur, 2008, 136 p et de « fémininAu précaire. Commentlesfemmes (1) Les données statistiques de cet article sont issues de « Les facteurs Photographie de précarité. la situation statistique intervient dans la précarité desfemmes. danslaprécarité intervient aveugle tache spécififacteur un la oblitère et femmes des encore l’encontre à violences foisqui les supplémentaire représentent que que une souligne conjugales violences des traite ne l’IWEPS de chiffres les dans résultat qu’aucun fait le plus, De dépression. et face faire y toujours pas ne de culpabilité femmes, les sur condition des« femmes monoparentales auféminin. lasituationdeprécarité » cristallise les « femmes monoparentales » et les mères vivant en couple. Par le cumul de ces différents types d’inégalités, la les et enfants hommes avecde cette catégorie (la différenceseules s’accentuant femmesencore avec le les nombre d’enfants à entrecharge) autres,et enfiles et monoparentales familles n entre les entre vie de niveau de qui vivent en couple. L’ensemble de ces données met en lumière une triple inégalité. Il existe une forte disparité famille de mères les que plein temps insuffi à seraient souvent plus travaillent elles pourquoi aussi C’est sants. peuventne Elles quediffi temps leurs revenus des proposées, car conciliation mesures de des disposer cilement d’occupationtaux plus faible que leurs homologues masculins et que les mères de famille qui vivent en couple. cumulent évidemment une série de désavantages qui les rapprochent du risque de pauvreté, notamment avec un masculins et féminins, voire même en écartant les femmes de certains de leurs droits. deleurs lesfemmesmasculins et féminins, voire decertains mêmeenécartant rôlesvéhiculersociaux des etreproduireconception politiques etune institutionstraditionnelle ses ses dans sexe.Lefait de des différences par à continue qui société une dans supplémentaire précarité de facteur un constituerfemme semble une d’être très marqués sont l’IWEPS par retenus offi précarité de indices ciels retrouvent àlapensionavec desrevenus bas. particulièrement fi Au d’emploi. conditions se ans, 65 de plus de isolées représentent qui personnes aînées, des les 76% des nal, fonction en 26% 12%et entre oscillant perdure, hommes et femmes entre salarial l’écart persistantes, familiales,emploisou « sociales raisons titres-services etc.).Pourrenforcer», inégalités encorel’imageces de volontaire sortie du système du chômage ou des statuts sociaux ou d’emploi très stéréotypés (dispense pour une entre choisir doivent elles faits, les dans mais sanctionnées, moins statistiquement peut-être sont Elles femmes. au les chômage sur de maximale allocations pression leurs une chômeurs « exerce souvent aux la « » chasse plus plus, statut touchentcohabitant De elles ». et (10.4%) hommes en des supérieur celui aussi à est (13.5%)moyenne femmes des chômage de taux le Mais atypiques… dits horaires en travail du bancals, statuts des partiel, temps à travail du durée, courte de qualifi ou intérimaires contrats de – ées moins les surtout – majoritairement écopent elles : travail du marché du précarisation la par fouet plein de par « Féminine par Vie » forte sur les femmes célibataires, avec ou sans enfants, que sur les hommes seuls? Des témoignages recueillis semblent également souffrir plus que les autres groupes de troubles dépressifs. une Existerait-il pression plus enfants) sans (avecou seules femmes les plus, De avecs’accentuel’isolement. différence cetteWallonie et en hommes les femmesque les souvent fois plus deux dépressifsde troublestouchentprès Les temps). du en sentent moyenne se en moins bonne santé femmesque les hommes (même les si les entre écarts les deux l’IWEPS, sexes se réduisent de au fichiffres les D’après gravité. l certaine une présentent ne qu’ils avant aux familles ouparce que cesfemmes bénéfi cientde revenus auxplafonds légèrement supérieurs de revenu. ou pas, le logement privé est trop et le logement social inaccessible, faute de places et/ou d’espaces adaptés sur- et importants propriétaires représentées dans des logements dont la les qualité facteurs est jugée moyenne parmi à très mauvaise. deux Que les femmessous-représentées travaillent sont sont monoparentales santé familles les de Or l’état précarité. la et éviter décent pour logement un à l’accès : sociales d’inégalités types un facteur de précarité supplémentaire. Le fait d’être une femme constitue Différentiation traditionnelle des rôles des traditionnelle Différentiation santé la et logement Le « Les monoparentales femmes » frappées sont femmes les d’emploi, secteurs des ségrégation la de question la aborder même Sans La précarité empêche souvent d’envisager la prévention et de traiter les problèmes en matière de santé (1) ont en tout cas fait apparaître un lien entre cumul des responsabilités qui pèsent pèsent qui responsabilités des cumul entre lien un apparaître fait cas tout en ont Les inégalités économiques se conjuguent bien sûr avec d’autres d’autres avec sûr bien conjuguent se économiques inégalités Les Cécile DeWandeler, deschances CommissionEgalité et Diversité LDH Représentant 85,5% des familles monoparentales, elles elles monoparentales, familles des 85,5% Représentant Il est signifi catif de voir que tous les les tous que signifi voir est de Il catif 13 dossier précarité Condition socio-économique et détention : illustration d’un déterminisme social ?

Axelle Piret La précarité augmente les risques d’emprisonnement. L’emprisonnement risque d’aggraver la précarisation. Un cercle irrémédiablement vicieux ? dossier précarité

A l’heure actuelle, il existe en Belgique 23 maisons d’arrêt et 9 établissements de peine regroupant, malgré une capacité limitée à 8.133 places, 9.873 détenus. Le taux d’occupation de nos prisons est de 104 %. De façon lapidaire, on peut résumer que le détenu « moyen » en Belgique répond au profil suivant : il serait un homme, d’environ trente ans, doté d’une faible scolarité et avec une probabilité non négligeable d’être étranger ou tout au moins d’avoir des origines étrangères. En effet, essentiellement masculine (en 2008, il y n’avait que 451 femmes, soit environ 5 % de la population carcérale), la population de détenus est souvent issue d’une famille nombreuse comprenant 3 ou 4 enfants. Les détenus proviennent souvent d’un milieu économiquement défavorisé et ont connu un parcours de vie précaire (ruptures familiales, décrochages scolaires précoces, précarités matérielles et dénuement affectif, absence de perspectives d’emploi, passages répétés dans la délinquance, dans l’alcool ou dans la drogue…). L’origine sociale et la disqualification scolaire sont considérées comme deux des facteurs primordiaux àla détention. On constate en effet que la majorité des détenus connaissaient des difficultés à s’intégrer sur les plans économique et social, que cela soit au travail, à l’école ou encore au sein de leur propre famille.

Facteurs aggravants En outre, situation posant de nombreux problèmes en matière de réinsertion, environ 75 % de la population carcérale est très peu instruite ou qualifiée. En effet, la plupart des détenus n’ont pas de diplôme ou disposent seulement d’une formation de base. Ils ont en général fait des études de type court : environ 20,6 % ont quitté l’école avant d’avoir atteint 16 ans, les trois quarts avant 18 ans. Seul 1,6 % des détenus ont effectué des études supérieures. A âge égal, deux thèses s’affrontent: l’une considère que le risque d’être incarcéré diminue fortement avec la longueur des études poursuivies tandis que l’autre soutient que l’instruction scolaire n’est en rien une cause de criminalité et que c’est l’instruction morale qui explique le crime et donc la détention. On considère également que la surreprésentation du milieu « populaire » se confirme par l’analyse de la profession des parents. 47% des pères des détenus sont ouvriers, 16% sont artisans ou commerçants et plus de la moitié des mères sont inactives. De plus, un détenu sur sept n’aurait apparemment jamais La prison aggrave exercé d’activité professionnelle et un sur deux est ou a été ouvrier. La prison n’améliore malheureusement pas cette situation ; elle est en effet un facteur la marginalisation supplémentaire de désocialisation. Elle aggrave la marginalisation des détenus : les relations familiales ou autres sont difficilement maintenues, le détenu perd son logement faute de pouvoir payer son des détenus loyer, perd même son emploi. La prison elle même peut donc constituer l’une des causes directes à l’accroissement de la précarité et favoriser ainsi la récidive. Il faut savoir que les régions les plus pauvres ne regroupent pas pour autant le plus d’auteurs de faits criminels. Ce sont dans les régions dans lesquelles il existe de grandes différences entre les diverses catégories de personnes et leur niveau de vie que la criminalité se fait la plus fréquente. Les délinquants se retrouvent surtout parmi les personnes qui souffrent et qui sont entourés de sujets de tentation (incitation continuelle à la consommation et inégalité de fortune).

Détention administrative A coté de ces 10.000 détenus largement issus de milieux défavorisés ou précaires, il ne faut pas oublier que chaque année, 8.000 hommes, femmes et enfants sont détenus administrativement, en centre fermé, en attendant leur expulsion. Eux aussi sont, le plus souvent, dans une situation d’extrême précarité. L’arrêté royal du 2 août 2002 fixe les droits et devoirs des étrangers détenus en centre fermé. La plupart de ces dispositions ressemblent furieusement à celles prévues pour les établissements pénitentiaires (fouille, droit de promenade limité, régime disciplinaire, correspondance et visites réglementées…). Malgré l’absence de condamnation pénale, ils sont placés dans une situation similaire à celle des personnes reconnues coupables de crimes ou de délits.

Changement de cap ? Si le lien entre origine sociale, précarité, déficit d’instruction, etc. et détention semble a priori clairement documenté, il est frappant de constater que cette dimension est totalement absente des politiques répressives et pénitentiaires dans notre pays. Bien au contraire, il semblerait que, dans ce domaine, toute dimension dépassant l’individu soit proprement évacuée. Or, force est de constater que cette approche a manifestement des résultats très mitigés. A quand un changement de cap ? 14 Lettre àSoufian est relatif, que chacun à le droit de tenter sa chance pour exister. Ami, le monde nous appartient, nous nous appartient, nous monde le Ami, aumonde. exister.appartenons pour chance sa tenter de droit le à chacun que relatif, est visage sedécompose. Tu n’as plus d’espoir, qui toi croyais derrière… que leplus durétait le ventre vide, la tête pleine de rêves. Une par une les illusions s’envolent. Petit à petit, tu comprends et ton Tuseul. aussi senti t’étais ne arrivé tu encorees jamais amis, Tu tes moins. à penses famille,tu ta à penses pays des droits de l’Homme. Alors que chez toi il n’y a rien, et on pourtant partage avec ceux qui ont encore C’est absurde et tu le sais. Si tu avais pu imaginer une seule seconde te voir coincé dans un tel paradoxe, au conditions telles de dans durable ancrage un prétendre pourrais-tu Comment caches. te tu loi, la hors es queloyer,tu sais parcequetu travailles…Et travailles,tu tu cela etpour besoin as tu dont soins les faire pour objectifdete a partir. Tugouvernement esobligé detravailler parfois jouretle nuit,tuesobligé depayer ton Et décide. qui gouvernement le C’est ça. comme conçu est système le norme, la de dehors en maintiennent te ils précarité, cette dans maintiennent te Ils compris. bien avais tu l’obstacle de la langue. Mais là tu n’y crois plus, surmonter alors… Aurais-tu à mal compris réussi même Tuas progressé. beaucoup as tu mois quelque En compris. mal avais tu être peut blague, une c’était si Tubelge.demandé société as la leur dans ancrage ton démontrer de à une régularisation, ça existe, ce n’est pas pour les chiens… A l’Office des Etrangers, ont’a demandé ce n’est t’arrêter. pasl’absenced’unboutdepapierqui pourra raison de toi. Les passeurs, les milices t’ont rançonné sans foi ni loi, mais tu es arrivé jusqu’ici. Et maintenant Tusais. le mer,n’ontla Ni là. pas n’en désert tu forcele eu ragesinon serais la ne la as as courage,tu etle sociales en as peur… Mais tu en as besoin. Tu n’as pas le choix, tu dois t’en sortir il n’y a pas d’autre issue. Des aides peux rien y faire. tu Pourtant dois travailler, tu dois te loger… Les bailleurs, les employeurs, tu les connais, tu ne tu que saventpayer, ils te de d’oubliert’arnaquer, de peur pas n’ont Ils droit… sans sans-papiers, es tu plainte… Eux ils ont des papiers. Des patrons tu as eu, des arnaques tu as connu. Ici tout le monde sait que Tu sais qu’ils peuvent t’enfermer, t’expulser. Ils ne se privent pas de t’exploiter, tu n’as pas le droit de porter régularisation. d’une l’espoir,l’espoir que reste te ne Il territoire. le sur illégal es Sans-papier,tu illégal. rend te sans-papiers d’être fait simple le pays, ce dans Malheureusement pas… comprends ne tu souvent, dis le me tu et toi, de meilleur le donner à prêt Tues travailler, l’expulsion. tu voudrais l’enfermement, risques tu ici, même que, pas dis quand leur on est ne pauvre, il faut tu se battre. si Ta savoir pas situation est trop peuvent précaire. A ne la merci ils d’un contrôle, à Mais, tout moment, Soufian. pas, t’abandonnent ne plus non eux abandonnés, pas as les ne toi. Tu en misé beaucoup ont Ils fier… trop bien es tu sachent, qu’ils veuxpas ne nouvelles.tu Non,de plus donnes leur ne tu ici, es nourrir.tu que te quoiDepuis de gagner à tiens, tu gagner espérais un peu d’argent. Tu les aimerais aider, mais tu à n’ypeine pas: tu parviens parviens village aussi. Loin de de la la dictature, guerre, de la famine, loin de la pauvreté chronique dont souffrent les au pays et simplement,quelques puistout pourrassembler économies,dansl’espoird’uneviemeilleure. as choisi la Belgique. Tu voulais travailler, travailler à tout prix... Pour un parent malade, pour un enfant laissé PS : Nous régularisation. fêterons unjourensembleta Aline A très bientôt, Courage Soufian, j’espère va tout que s’arranger, garde l’espoir. tout que comprendra jour un pays mon que J’espère espoir. garde je Soufian… dire te voudrais Je Toi qui as toujours été droit, te voila maintenant illégal, malgré toi… Tu voudrais bien prétendre Pour venir en Europe tu avais réuni toutes tes forces et tout ton courage, toutes les économies de ton Tu es arrivé le ventre vide et des rêves plein la tête. Tu avais fui la guerre et la misère. Pour tu survivre Cher Soufian, Bruxelles, le15 mai2009 ? Tu avais entendu parler mais ce n’est pas pour toi… Tu n’y penses même pas, tu es sans-papier, tu ? Eh bien non Soufian, Aline Piccarelle, AS stagiaire » plainte… porter de droit le pas n’as tu mais t’exploiter de pas privent se ne Ils « ? ? 15 dossier précarité Le droit à la culture et les bibliothèques publiques : deux pas en avant, trois pas en arrière ?

Le nouveau décret consacré aux pratiques de lecture fragilise l’accès universel à la culture que permettent les bibliothèques. Vers un appauvrissement de l’accès à la culture ? culturelle et d’accèsàlaculture ! liberté de bijoux des seules elles à constituent qui ressources des utilisent bibliothèques de beaucoup que logiciels coûteux, qui alourdiront encore les frais non de directement et alloués informatiques à programmes l’accès de à la l’utilisation culture publiques pour bibliothèques tous, aux alors d’imposer notamment évitant les arrêtés d’application – dont tout dépend, tant le texte est imprécis - exécuter le texte dans le bon sens en les question, tâches administratives sont alourdiesconsidérablement et en le refi remis est nancement collections pasn’apparaît évident… Puissent aux universel d’accès services fi des modernes, le pérenne oubliée, médias nancement aux adaptation d’une sens le dans l’autonomie des bibliothèques et d’association la des liberté bibliothèques de droit privé renforcéedes est tout simplement - pas primordiale n’est pourtant et - négligéeculture la est de bibliothèques démocratisation de une mission d’organiser la ou trappe, créer la de à la communes passe voire les bibliothèque - pour l’obligation lecture : deuxième grandira la l’étonnement A lecture, secteurs. - autres troisième les et bibliothèques les de entreet bibliothèques partenariats les les moderniser renforcerde légitime volonté la c’est comprendra, qu’il Ce d’exécution. arrêtés aux largementrenvoie imprécis texte le tant grand-chose, pas doute sans comprendra ne lecteur le lecture, personnel, du d’adaptation administratives aux tâches nouveaux des médias d’allégement et rurale, aux zone nouvelles en technologies réseau et du de couverture refide termes en nancement du secteur. A la première On française. s’attendait à ce que le décret réponde aux exigences du droit à la culture et comble les défi cits Communauté la de Lecture, Réseauavriladoptéla Parlement le 28 de au lecturepar le organisépublic 2009 culturelles de nos sociétés, a été réalisée dernièrement par le décret relatif au développement des pratiques de Lecture publique) visantàconcilierdesobjectifs culturelle culturelle. et dedémocratie dedémocratisation 19781921 de la décretde à Destréele relatifet loi bibliothèques (la les politiques sur ces de cœur au été a fondée sur l’exigence de développement de la créativité de chaque citoyen. Le secteur de la Lecture publique nouvelle, orientation une constituer en pour étatique culturelle l’action de domaines différents aux étendue originairement développée dans le domaine de la politique de la jeunesse et de l’éducation permanente, s’est de schémas les casser de « et culture,distinction la » culturelle. Ensuite, culturelle,la démocratie renouvelantà les idées culturelle, de démocratisation l’accès dans discriminations les d’abolir culturelle était L’idée ». « la vers orientées été ont culturelles publiques politiques les nationale, impératifs d’identité démocratisation des par dictées l’origine A culturel. modèle un dans complexes,profondémentancréesculturelles politiques publics, égalementfaute demoyens. aux communication en carence Enfi d’une moyens. souffraient de celles-ci défaut n, par bibliothèques, les toutes dans réalisée pas n’était culture la de et l’information de porteurs médias nouveaux aux l’adaptation lecture de local réseau un d’organiser ou publique, en créervertu de l’article 6 du de décret de communes 1978, aux n’était en effet faite L’obligationpas toujours respectée publique. en pratique. De lecture plus, de bénéfi ne services de rurale, pas zone ciaient en notamment population, la de franges Des chemin.encore ce dressaient suffisur se pas obstacles ne saient Certains d’application publique. bibliothèque arrêtés une à ses d’accéder tous et à 1978permettre en à de encore régresser décret de le impérieux, Evidemment, motifs acquis. sauf droits Etats, de aux matière interdisant standstill, de principe le notamment dont l’accès et la de participation tous à la culture. Ces obligations trouvent leur sanction dans divers mécanismes enfi progressivement et réaliser tiers de l’obligation des ingérences n aux face individus des culturels choix les protéger de l’obligation individus, des culturelle liberté la et culturels : choix d’obligations les types respecter de trois l’obligation l’Etat pour implique droit ce Fondamentalement, culture. la à droit du vertu en incombent lui qui obligations diverses d’assumer l’Etat à permettent et culture la à l’accès dans importance bibliothèque passe à la trappe de créer ou d’organiser une L’obligation pour les communes a utr d fl du culture ou La Obligations et carences des dans s’inscrit 1994 en culturel l’épanouissement à droit du constitutionnelle consécration La Céline Romainville, Présidente delaCommissionDroits économiques, sociauxet culturels LDH a eot d dce d 17, agmn dpsé a ls évolutions les par dépassé largement 1978, de décret du refonte La Les bibliothèques publiques constituaient un réseau de première 17 dossier précarité «Inès» de Loïc Dauvillier et Jérôme d’Aviau, Drugstore - Inès : violences en milieu tempéré Collection roman graphique, 2009 Inès fait partie de ces ouvrages que Le scénario a été l’accent sur les effets, l’on appréhende malaisément tant construit au départ physique et psychologique, le sujet est sensible. Celui-ci aborde d’une question, par de la violence. Et nous la question de la violence conjugale ailleurs fort partagée laisse un goût amer. et du drame de la domination dans les consciences : La sensibilisation constitue physique et morale d’un homme sur qu’est-ce qui pousse une part non négligeable une femme. Une femme, derrière une victime de violences à ne pas à la résolution de ce fl éau, encore ses propres murs, subit, jour après fuir son bourreau ? Plus qu’une chargé d’idées reçues. Cet ouvrage, jour, les violences psychologique et tentative de réponse, les auteurs âpre et lucide, est un appel talentueux physique de son mari. Son seuil de apportent un espace de liberté et nécessaire à ce que chacun (du tolérance à cette violence, nourri de au lecteur en suggérant ce que la policier au magistrat en passant par le l’espoir que les choses s’arrangent et violence peut entraîner. Prenant voisin) porte cette problématique hors agenda / recensions agenda ponctué par la peur et l’incertitude soin de ne pas décortiquer les de la sphère privée. d’une fuir, trouve sa limite dans son mouvements dans les scènes de Evelyne Van Meesche, coordinatrice unique respiration : Ines. violence, le graphisme met ici Commission diversité Concours : Inès Question : Quel est le nom de la circulaire promulguée en 2004 dans l’arrondissement de Liège et étendu désormais sur le plan fédéral visant à faire diminuer Les éditions Glénat et la Ligue des droits de l’Homme vous le classement sans suite des plaintes ? proposent de gagner 6 exemplaires de ce roman graphique. (Indice: Entrez les termes violence conjugale dans le Pour gagner un exemplaire, il vous suffi t de répondre, avant moteur de recherche du site de la LDH). le 1er juillet 2009, aux questions suivantes et d’envoyer un mail à [email protected] avec, en objet, «Inès» et, Question subsidiaire : Combien de personnes en corps de texte, les réponses aux questions ainsi que vos participeront au concours ? coordonnées postales. Les gagnants seront prévenus personnellement. «Quelque chose de vicié dans la chaîne économique…» A mi–chemin entre le thriller politico-fi nancier, l’autobiographie et l’enquête journalistique, «l’Affaire des affaires» prouve, si tant est qu’il faille encore le prouver, que la bande dessinée peut être un passionnant support d’information et de réfl exion accessible à tous. Un support d’autant plus intéressant ici que les deux dossiers évoqués - les affaires Clearstream 1 et 2 – sont complexes et leur chronologie particulièrement étendue (plus de 10 ans). Denis Robert, ancien journaliste de Libération, nous entraîne dans les coulisses fi scalement «L’Affaire des paradisiaques des chambres de compensation internationales et dans l’enfer des manipulations politiques, de la censure et du harcèlement judiciaire. affaires» Raconté à la première personne, ce récit, qui se lit comme un roman, expose de Denis Robert, Yan avec pédagogie les processus de dissimulation de transactions fi nancières au Lindingre et Laurent Astier, niveau mondial et leur coût social. Sans tomber dans le poujadisme, il pointe Dargaud 2009 de manière systématique la perversité de mécaniques fi nancières, judiciaires et politiques qui dévoient nos démocraties et participent à la précarisation sociale en utilisant les deniers publics à des fi ns d’enrichissement personnels. «Le fi nancement de la vie publique a bon dos, surtout quand l’argent est black et revient de Zurich ou d’Antigua (…). Commissions sur les marchés à l’export, commissions sur le montage d’une usine d’incinération, commissions sur la construction de lycées, de ponts, de tribunaux, de grands magasins… Quelque chose est vicié dans la chaîne économique». Vigilance et autres conséquences Denis Robert appelle à la vigilance, propose des outils concrets pour lutter contre le crime fi nancier (il a réuni en 1996 sept grands magistrats anti-corruption pour lancer «l’Appel de Genève» visant à créer un espace judiciaire européen) tout en pointant les dangers personnels encourus par ceux et celles qui tenteraient, comme lui, d’enrayer ces machines à broyer de la mondialisation (procès en cascade, pressions politiques et médiatiques…). Si la posture de Chevalier blanc qu’adopte Denis Robert peut agacer et déforce quelque peu la crédibilité de l’ensemble – la vérité proposée, toute crédible soit-elle, est celle de l’auteur, diffi cile de rester insensible à l’ambition du propos, à la pédagogie de l’analyse et aux conséquences de cette affaire sur la vie du journaliste. On attend avec impatience la sortie des deux prochains volumes qui traiteront des coulisses de l’hyper-fi nance et des dessous de l’affaire Clearstream 2. 18 « Plus la société produit de la marge, l’épaisseur deshistoires familiales… dans lefoyer, àl’école,et dans àrisque:danslequartier,conduites comment peuvent seproduire ces À travers eux,nousabordons flhabitants; uides,simples, vivants. L’auteur nousrelate cesrécits des sens de la vie est atteint. » le sens de la vie. On est atteint, le « ce sont des problèmes qui touchent peut pas comprendre » dit Ophélie, « Celui qui n’est pas passé par là ne aussi. lucidité peuplée dequestions, derévolte, de desfamilles, dansl’intimité surtout lesplaces,mais dans lesrues, etFortier Remappe. Nous rentrons résolument ancrés dansleréel -de –imaginaires, mais les quartiers Avec eux,nousdéambulonsdans produit. qu’elledans leszonesdeprécarité « aux marges » delamondialisation, vie ordinaire danslesquartiers la Aïcha, Julie…racontent Flora, Ophélie, Olivier, Sid,Nouraï, doucement dansleurréalité. sur leurhistoire. Etnousimmerge émerger leur parole et leur regard Jamoullefait addiction…), Pascale micro-trafi tentatives cs,desuicide, àrisques(violence, des conduites milieu populaire, traversées par En étudiantdesfamilles belges de fond deprécarité. tabou, lesstratégies familiales sur appréhende, avec respect maissans «La débrouille desfamilles» La débrouille desfamilles. En marge, citoyens ! Pour commander cet ouvrage : 02/209 62 80 - ldh.liguedh.be ou www.liguedh.be Offre temporaire réservée aux membres LDH : Remise de 20% (soit 12 euros au lieu de 15 euros) pour les 100 premières commandes du livre. En vente dans toutes les bonnes librairies ou sur commande à la LDH (15 euros + frais d’envois) «L’état des droits de l’Homme en Belgique : rapport 2008». Ouvrage collectif de la Ligue des droits de l’Homme, Editions Aden, 2009 culturels, etc. Avec, pour clôturer, une chronologie des événements marquants de l’année 2008. de droit des étrangers, d’égalité entre les femmes et les hommes, de droits des jeunes, de droits économiques, sociaux et quotidien. Des spécialistes présentent de manière accessible les enjeux en matière de droit à la vie privée, de prisons, Dans ce livre, la Ligue des droits de l’Homme propose un tour d’horizon des sujets sensibles sur lesquels elle travaille au nettement est celle d’un rétrécissement des droits fondamentaux. des caméras de surveillance ou les mesures de conditionnement de prestations sociales, l’impression qui domine abus liés au renforcement de la lutte contre le terrorisme ou l’immigration clandestine, en passant par la multiplication diffus, ne sont pas moins dangereux. Des fi chiers de police tentaculaires (on a parlé de 1,6 million de Belges fi chés) aux de ces lieux, des dispositifs de contrôle et de répression moins tangibles se mettent en place dont les effets, bien que plus fondamentaux sont fragilisés, quand ils ne sont pas tout simplement relégués au second plan. Sans compter qu’à côté pour mineurs ou malades mentaux qu’il faut regarder. Autant de lieux méconnus du grand public où les droits surpeuplées et vétustes, des centres fermés pour étrangers, des expulsions violentes et des lieux d’enfermement Si l’état de santé d’une démocratie se mesure à l’aune de ses coulisses et de ses exclus, c’est du côté des prisons pays. très pour autant Maisest-elle reluisantecertains ? pasaussigraveLa situationdesdroits n’est del’HommeenBelgique dans que certes L’état des droits de l’Homme en Belgique : rapport 2008 La Liguedesdroits del’Homme présente jeunes às’inscrire danslaviesociale. révélateurs desdiffi cultés qu’ont les familles fonctionnent commedes démesurées qui traversent ces derisques sociale. Lesprises fonctionnement denotre structure sont révélateurs desmodesde en basdel’« sociale asymétrie » de plusenfamilles vivant qui traversent destructeurs (auto) Or, décaléset lescomportements la précarité. souvent à desmodesd’adaptation les familles sont contemporaines extrêmesquiles conduites traversent l’espacesocial,montre que explorant Jamoullequi, dePascale constats remplit les prisons ». Voilà undes dans la culture, plus la justice graves de l’inscription des jeunes de l’exclusion, des perturbations narrateurs. narrateurs. ma famille ? » sedemandentles reviennent dans ma vie et celle de toujours les mêmes souffrances qui génération àl’autre. « Pourquoi est-ce les parcours devieet d’une ou deviolenceserépètent dans de miseendanger, dedésespoir risque. Parfois lesmêmesséquences à donner unsensàcesconduites histoires familiales peuvent aussi mis encauseparlesfamilles, leurs devie socialesont Si lescontextes famille. » (Denise) ça revient chez ton fi ls, dans ta que le temps queçasecicatrise « Ce n’as asvécu,tu quetu pas De Boeck, Coll. Oxalis, 230 pages, 2009 et les conduites à risque » de Pascale Jamoulle. Récits de vies traversées par les drogues « La débrouille desfamilles. notre néolibérale… société leseffetsdes quartiers, ravageurs de et interroge,cruciales parleprisme des questions socialeset éducatives etfort cohérent, fait doncémerger « La débrouille desfamilles », ouvrage mais aussiéducatifs et judiciaires. psycho-médico-sociaux, intervenants pasd’intéresserne manquera les adaptés, cequi d’interventions réfl échi àlaprévention et auxmodes familles ont certaines expériences, deleurs condition. Àpartir l’isolement et faire face àleur « débrouillées de » poursortir l’environnement. Ellessesont dans legroupe familial et dans ressources et despointsd’appui familles onttrouvé des certaines la pressiontraversées, descrises leurinventivité.aussi toute Sous Mais cesfamilles nousdévoilent Cécile De Borman De Cécile 19 agenda / recensions L’Homme à la caméra

Des réalisateurs mettent parfois leur talent au service de fi lms dénonçant les travers ou les dangers qui guettent nos sociétés. La Chronique vous propose de vous faire (re)découvrir, au fi l de ses publications, ces fi lms qui font avancer la cause des droits de l’Homme. Action ! Une famille universelle cinéma

Laurie Devolder A Sao Paulo, la précarité n’a pas de visage. Mais la volonté d’en sortir s’exprime de plusieurs façons. C’est ce que nous découvrons avec Denis, Dinho, Dario et Reginaldo.

Quatre demi-frères, tous nés de pères différents et inconnus, qui mènent leur vie comme un parcours du combattant. L’espoir les anime, puis souvent, la désillusion les frappe. Mais jamais elle n’entame leur ambition de sortir de la misère. Leur mère, Cleusa, enceinte d’un cinquième enfant (de père inconnu lui aussi), tente tant bien que mal de subvenir aux besoins de sa famille. Bien que le traitement des personnages soit individuel la plupart du temps, les réalisateurs dressent le portrait de cette « famille brésilienne » sous un jour collectif (son nom original « », terme footballistique, désigne la « ligne imaginaire franchie par le joueur à partir de laquelle il abandonne son attitude individuelle pour passer le ballon à un autre membre de son équipe, pensant en fonction du groupe avec l’objectif commun de marquer un but »). Les transitions La précarité n'est plus du simple au multiple, remarquablement incorporées, permettent au fi lm de conserver toute sa fl uidité narrative. Une empathie inquiète naît progressivement seulement le lot des pays dits chez le spectateur. Elle nous amène à mêler notre humanité à la sincérité du fi lm et nous laisse imaginer une fi n éventuellement heureuse. «en voie de développement»

Si loin, si proche Même si la vie est parfois dure, tout le monde essaie de se raccrocher à quelque chose pour survivre. Il est essentiel de trouver sa voie pour améliorer son quotidien, lui donner un peu de goût. Chaque membre de la fratrie tente de s’en sortir à sa manière: par le sport, par la foi, par l’illégalité ou par la recherche du père. À une époque où la précarité bat son plein au Brésil - mais pas seulement; le fi lm repousse brillamment un misérabilisme réducteur duquel il aurait pu se contenter, au profi t d’une vision panoramique et captivante de ce que peuvent vivre les jeunes précarisés. Mais encore, il dresse un état des lieux d’une situation pandémique, notamment présente en Belgique comme nous l’expose l’anthropologue Pascale Jamoulle dans son ouvrage « La débrouille des familles » (lire la recension de cet ouvrage page 19). Elle relate les conditions de familles précaires dans le Hainaut, étrangement comparables à celles de cette « famille brésilienne » et tire un constat parallèle à celui du fi lm : l’esprit d’équipe est peut-être le seul moyen de délivrer un message d’espoir contre la précarité… En effet, de nombreuses similitudes sautent aux yeux à la lecture de cet ouvrage si bien que l’on a l’impression de revivre le fi lm jusqu’au moment où un détail nous interpelle: cela se passe près de chez nous! Alors nos a priori nous quittent et on se rend compte que la précarité n’est pas seulement le lot des pays dits « en voie de développement » mais une situation propre à une condition de vie, peu importe où elle est vécue.

Familles orphelines Au sein même des familles règne la loi du plus fort entre les jeunes et les vieux, et ces derniers sont impuissants face à l’insertion de certains jeunes dans le monde de l’illégalité. Pour d’autres, c’est la pratique d’un sport (comme le football au Brésil) ou de la musique (comme le hip-hop en Belgique) qui leur permet d’extérioriser ces frustrations vécues au quotidien. Le point faible de ces familles semble le même pour toutes : l’absence du père, qu’elle soit factuelle ou juste éprouvée par un manque d’implication dans l’éducation et autres. La mère assume alors le rôle des deux parents. Mais cette confusion des rôles, mal ou diffi cilement gérée, laisse place à des confl its avec des jeunes se voyant comme le chef de la famille ou d’autres restant enfermés dans leur place d’enfant et ne pouvant s’émanciper. La précarité est l’affaire de tous. Les jeunes d’aujourd’hui sont les vieux de demain, ils formeront la société du futur. Et si l’on veut qu’elle soit positive et pleine d’avenir, il faut leur donner les clefs de réussite. Mais il faut aussi aider les familles à se construire, se reconstruire et évoluer dans un environnement sain. Une prise de conscience est peut-être de circonstance face à ce problème. Un combat sans merci doit être mené contre cette épidémie en fulgurante croissance aux quatre coins du monde… « Une famille brésilienne » de et . Avec Sandra Corveloni, João Baldasserini, José Geraldo Rodrigues, Kaique Jesus Santos et Vinicius de Oliveira. Actuellement dans les salles. L’Homme à la Caméra est réalisé avec le soutien de la Médiathèque

21 cinéma 22 plus à gérer dignement la pauvreté qu’il ne cesse de créer. Fable remplie d’espoir sur la solidarité, «Versailles» s’élève contre les aberrations et injustices d’un système qui n’arrive familial, éducatif, sanitaire, relationnel…) qui se posent lorsqu’un enfant se retrouve dans une situation de dénuement. «Versailles» aborde également de manière frontale les questions morales, juridiques et humaines dramatiques (sur le plan récupérer, est particulièrement choquante). la nourriture invendue, aspergée de javel par les responsables d’un grand magasin afi n que personne ne vienne les les aléas de la pauvreté de manière aussi crue (la scène où Enzo se brûle les mains en cherchant dans un container de graves incompatibilités familiales) qu’il est rare que le cinéma français décrive conditions de vie de ces exclus sociaux (que ce soit à cause du chômage ou pour relation entre un enfant et un jeune marginal. On est d’autant plus consterné face aux dépasse largement le thème, classique et plutôt consensuel, de la construction d’une des exclus, des sans-abri, des sans familles, ce magnifi que fi lm de Pierre Schoeller En s’attachant à décrire avec un réalisme forcément dérangeant les conditions de vie Système exclusif jour pourtant il faudra quitter la cabane... découvrir, s’apprivoiser, s’attacher. Leur lien sera aussi fort que leur dénuement. Un découvre Enzo, seul. Au fi l des jours, des saisons, l’homme et l’enfant vont se nuit avec lui. Au petit matin, Nina laisse l’enfant et disparaît. À son réveil, Damien près du château, Damien vit dans une cabane, retranché de tout. Nina passe une ni attaches. Enzo a 5 ans. Leur errance les conduit à Versailles. Dans les bois, tout Paris, aujourd’hui. Un enfant et sa jeune mère dorment dehors. Nina est sans emploi, Le Versailles d’enbas Rendez-nous visite ! (moteur de recherche, fl ux RSS, paiement en ligne…) Infos, agenda, documents, actions, événements, contacts… www.liguedh.be : Un site plus convivial, plus clair, plus lisible… et doté de nouvelles applications Le nouveau site de la Ligue est en ligne ! écologiques. à démonter les bases du système libéral et ses conséquences humaines, démographiques et dans le système fi nancier mondial. Ce documentaire impressionnant est le tout premier fi lm Erwin Wagenhofer revient avec «Let’s Make Money». Le fi lm suit notre argent à la trace Après «We Feed the World», documentaire évènement sur notre alimentation, le réalisateur Let’s Make Money de Erwin Wagenhofer 24 juin 2009 persuadé, le King Cantona peut l’aider à reprendre sa vie en mains... oeil malicieux. Que ferait à sa place le plus grand joueur de Manchester United ? Eric en est soir, Eric s’adresse à son idole qui, du poster sur le mur de sa chambre semble l’observer d’un humeur de ses collègues postiers qui font tout pour lui redonner le sourire, rien n’y fait... Un être à la hauteur et sa vie sentimentale est un désert. Malgré la joyeuse amitié et la bonne beaux fi ls excellent dans des petits trafi cs en tous genres, sa fi lle lui reproche de ne pas Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Sous son nez, ses deux Looking for Eric de Ken Loach 10 juin 2009 de laLiguedesdroits del’Homme surleprixdesfiRéduction de1,25 lmspourlesmembres Cinéma Vendôme, 18, chaussée deWavre à1050 Bruxelles … et droits humains (sur demembre) présentation delacarte DVD édité par Les Films du Losange Avec Guillaume Depardieu, Aure Atika… «Versailles» de Pierre Schoeller. David Morelli David . La Ligue dans VOTRE quotidien La Ligue des droits de l’Homme est aussi près de chez vous. Vous souhaitez vous investir dans une section locale ? Etre tenu informé des activités de la Ligue dans votre commune et ses environs ? Alors, consultez ce petit annuaire et n’hésitez pas à nous contacter ! Bruxelles La Louvière Mons Présidente : Nathalie DAVID Présidente : Marie Louise ORUBA Présidente : Marie Claire DIEU Contact : Marc HEROUET Tél. : 064/22.85.34 [email protected] [email protected] Namur Contact : Henry Brasseur Charleroi Liège [email protected] Contact : Isabelle VANHAEVERBEEK Contact: Christiane GOBLET Tél. : 071/36.17.87 - GSM: 0485/582.249 [email protected] Verviers Contact : Jeannine CHAINEUX Huy Louvain la Neuve Rue Michel Pire, 17 - 4821 Andrimont Président : Jos ORENBUCH Kap Droits de l’Homme GSM : 0474750674 Tél. : 0476/619.686 Passage des Dinandiers, 1/208 [email protected] [email protected] 1348 Louvain-la-Neuve [email protected] Tournai Président : Dominique STUDER BP24 - 7500 Tournai Aidez-nous à défendre vos droits fondamentaux ! La Ligue des droits de l’Homme est une association indépendante ne recevant pas de subsides suffisants pour couvrir l’ensemble de ses activités. Elle ne peut survivre sans l’apport financier des citoyens qui souhaitent qu’elle continue son combat au quotidien pour la défense des droits fondamentaux en Communauté française. Vous pouvez nous soutenir concrètement :

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Le guide est disponible au téléchargement sur le site www.liguedh.be dans la rubrique Documentation/Guides pratiques.

Une version papier de ce guide peut également être commandée à la LDH (02/209 62 80 ou 86 – [email protected] ) au prix de 5  (frais d’envois compris).