EDITION DU MARDI 20 NOVEMBRE 2007 N°2745.Pmd
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BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE 55ème Année www.lasemaineafricaine.com N° 2745 du Mardi 20 Novembre 2007 - 55ème Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P: 2080 CONGO: 500 F CFA - FRANCE: 1,5 Euro -Tel: (242) 500.77.94 / 582.27.60 / 666.39.69 - E-mail: [email protected] Editorial Décès à Paris du président du sénat, Ambroise Edouard Noumazalay Processus électoral: on recommence! ême scénario, même décor: le gouvernement, au Un colosse de terme de son dernier conseil des ministres (voir Mpage 4), a annoncé les dates des futurs scrutins. Un nouveau directeur général des affaires électorales a la vie politique été nommé. Dans l’opinion, on s’inquiète, déjà, de l’impré- paration de ces élections locales qui doivent avoir lieu dans moins de deux mois. Beaucoup sont conscients que congolaise les causes à l’origine des irrégularités et des dysfonction- nements des élections législatives de juin-août dernier n’ont pas été sérieusement identifiées et éradiquées. Le gouvernement conduit, de nouveau, le pays dans des élec- s’en est allé tions qui sont devenues sources de contestation et, plus grave, de déchirement social et de menace à la paix et à la tranquillité retrouvées. Tout ceci, parce qu’elles sont mal Il a marqué la vie politique congolaise préparées. Il n’y a qu’à voir le nombre de recours intro- duits à la cour constitutionnelle, pour se rendre compte depuis le milieu des années 60. de la mauvaise organisation de ces élections. Pourtant, le président de la République, Denis Sassou (Page 3) Nguesso, a, à plusieurs reprises, indiqué que des ensei- gnements seront tirés de l’organisation des élections lé- gislatives. C’était là l’espoir de voir que le gouvernement Joseph Noumazalayi, directeur de la gestion de l’information du P.n.d.d.r allait rectifier le tir, pour une meilleure organisation des élections. Même s’il a écarté l’idée d’un remaniement gou- vernemental, d’autres enseignements devraient, en effet, être tirés, pour épargner aux futurs scrutins, les flotte- ments qu’on a connus avant. Les observateurs africains, venus au Congo observer les élections législatives, n’ont- ils pas fait des recommandations pertinentes qui méritent «Nous sommes d’être prises en compte, d’une manière ou d’une autre, par les pouvoirs publics? L’organisation fiable et dans un prêts pour climat de confiance, des futurs scrutins, passent, en tout cas, par là. Malheureusement, le gouvernement a choisi, on ne sait démobiliser les pour quelle raison, de faire la sourde oreille aux critiques et même aux sages conseils des observateurs africains. Il a décidé d’organiser les élections locales dans les mêmes ex-combattants conditions déplorables que les élections législatives. On ne le dira jamais assez, sans une maîtrise du corps électo- ral, en amont, il est difficile, voire impossible de garantir du Pool» (P.6) une bonne organisation des élections. La consultation électorale est un moment complexe dans la vie d’une démocratie. Rien ne peut être au-dessus de l’expression démocratique du peuple souverain, à travers 42ème session de la commission Processus électoral l’élection de ses représentants au sein des pouvoirs pu- blics. Tirant, sans doute, les leçons des ratés de l’organi- africaine des droits de l’homme sation des élections législatives, François Ibovi a jeté Le gouvernement l’éponge et s’est fait élire au bureau de l’assemblée natio- Me Massengo Tiassé publie le calendrier nale. Mais, puisque le gouvernement persiste dans son attitude de ne pas entendre la voix du peuple qui ne ré- évoque la nécessité électoral des législatives clame qu’une bonne préparation et organisation des élec- de parachever la à reprendre et des locales tions, qui portera la responsabilité politique d’une éven- (P.4) tuelle mauvaise tenue des élections locales? Va-t-on, une composition de la C.n.d.h fois de plus, ne charger que les hauts-fonctionnaires? La (P.3) responsabilité du chef du gouvernement ne sera-t-elle Nos packs Nokia. pas, à ce moment-là, engagée? C’est là un débat intéres- sant pour les juristes constitutionnalistes. Souhaitons, Congo – France Le bon choix. malgré tout, que les futurs scrutins se tiennent sans con- testation majeure et dans une bonne organisation, pour Les Pr Christophe Bouramoué, Offrez-vous cette le bien de notre démocratie. affaire en or Joachim MBANZA Itoua Ngaporo et Georges Moyen distingués = 20. 000 FCFA Voir en dernière page par la France (P.5) LA SEMAINE AFRICAINE N° 2745 du Mardi 20 Novembre 2007- PAGE 1 NATIONAL Décès à Paris du président du sénat, Ambroise Edouard Noumazalay 42ème session de la commission africaine des droits de l’homme Un colosse de la vie politique Me Massengo Tiassé évoque congolaise s’en est allé la nécessité de parachever la Il s’était rendu à Paris, en juin dernier, pour raison revient au pouvoir et son par- de santé. Il souffrait notamment d’un cancer de la ti, le P.c.t, devient maître du composition de la C.n.d.h prostate dont il a été opéré. Ambroise Edouard jeu politique national. On peut dire que le stratège de cette Prenant la parole à la 42ème session de la commission africaine Noumazalay, président du sénat, président par in- configuration politique n’est térim et secrétaire général du P.c.t (Parti congolais des droits de l’homme et des peuples qui se tient à Brazzaville, autre qu’Ambroise Edouard du 14 au 28 novembre 2007, Me Maurice Massengo Tiassé, 2ème du travail), est, finalement, décédé dans la capitale Nouamazalay, homme du sys- vice-président et président par intérim de la C.n.d.h (Commis- française, samedi 17 novembre 2007, à 16h30, à tème et peu connu à l’exté- rieur. Il est considéré comme sion nationale des droits de l’homme), a souligné la nécessité l’âge de 74 ans. Ses obsèques sont prévues pour de parachever l’installation de cette institution nationale, afin samedi 24 novembre, à Brazzaville, après trois le patriarche, le gardien du temple dans le système poli- de garantir son bon fonctionnement. Nous publions, ci-après, jours de deuil national, à partir du jeudi 21. Une tique du président Sassou de larges extraits de son intervention. délégation conduite par le ministre Charles Zacha- Nguesso. On dit qu’il avait une rie Bowao, s’est rendue, lundi 19, à Paris, pour ra- grande complicité avec ce «Cette rencon- mener la dépouille de l’illustre disparu, dont la dernier, qui se confiait à lui, tre, ici à Brazza- veillée mortuaire se déroule au siège du P.c.t, à pour des décisions importan- ville, est, pour Mpila (Brazzaville). tes comme la formation du nous, un vérita- gouvernement ou la nomina- ble symbole en tion d’un haut cadre, les can- ce que, d’une a classe politique congo tion et du contrôle au minis- didatures aux élections, la laise est, de nouveau, tère du Plan. définition d’une ligne politi- part, elle con- Lfrappée, en l’espace de Le 6 mai 1966, Ambroise que par rapport à un grand firme le retour quelques semaines, par un Edouard Nouamazalay est Ambroise Edouard Noumazalay. événement national, etc. Les de notre pays deuil. En effet, après la dispa- nommé premier ministre, jeunes cadres du P.c.t com- dans le concert colonel Denis Sassou Ngues- rition des anciens premiers ministre du plan, par le prési- me Charles Zacharie Bowao, so. Ayant soutenu, après la des Etats mo- ministres, Claude Antoine Da dent Alphonse Massamba- François Ibovi et bien d’autres chute du mur de Berlin, l’ins- dernes et, Costa, André Ntsatouabantou Débat, en remplacement de sont de son école politique. tauration du multipartisme, il d’autre part, elle Milongo et Maurice Stéphane Pascal Lissouba. Les deux En 2002, lors des élections est élu secrétaire général du va enfouir, en- Bongho Nouarra, un autre an- hommes se vouent alors une générales, il se fait élire com- Parti congolais du travail, au core plus pro- cien premier ministre, Am- rivalité politique impitoyable me président du sénat, deve- congrès extraordinaire de broise Edouard Nouamazalay, qui va marquer l’histoire de nant ainsi la deuxième per- fondément 1990, lorsque ce parti aban- s’en est allé. Mais, ce dernier la vie institutionnelle du pays sonnalité du pays. Mais, dans dans notre sol, donne son rôle dirigeant par occupait encore des fonc- jusqu’à nos jours. D’abords au un contexte démocratique qui les racines de la rapport à l’Etat et accepte le tions officielles, notamment sein du M.n.r (Mouvement n’est plus à comparer aux culture des multipartisme. celles de président du sénat. national de la révolution) par- années 70, «le vieux», comme Ambroise Edouard Noumaza- droits de l’hom- Ce qui confère à sa dispari- ti qui a existé de 1964 à 1969, on l’appelait, a eu à faire face lay renforcera son influence me, en vue de tion tragique, un deuil à carac- puis au sein du P.c.t (Parti con- à des vagues de contestation au sein du P.c.t qui connaît une consolider la tère national. golais du travail), avant que au sein même de sa famille traversée du désert, après pérennité de Ambroise Edouard Nouama- leurs chemins ne se sépa- politique. Les partis mem- Me Maurice Massengo Tiassé l’élection de Pascal Lissouba nos institu- zalay était une personnalité rent. bres des ex-F.d.u (Forces dé- à la magistrature suprême, en très influente au sein de la Noumazalay est du courant du mocratiques unies) le criti- tions, gardiennes des valeurs concourant à une citoyenneté août 1992, plus particulière- classe politique nationale.