Arvernsis (), - : - 

„ Inventaire des Pompilidae des Sables-des-Girauds-Faures de la réserve naturelle de La Jaquette et du département du Puy-de-Dôme

Frédéric DURAND

Société d’histoire naturelle Alcide-d’Orbigny 79, rue de la Gantière, 630000 Clermont-Ferrand

EPUIS Michel Vergne et ses consacré de belles pages à l’observa- Dnotes sur les hyménoptères tion des comportements de ces hy- prédateurs d’Auvergne, datant res- ménoptères prédateurs d’araignées. pectivement de 1935 et 1955, aucun Plus proche de nous Edgard Gros travail n’a été consacré aux Pompiles a permis d’éclaircir la biologie de de notre région. nombreuses espèces de la faune de Les inventaires des Sables-des-Gi- France, aidé par Raymond Wahis, rauds-Faures et de la réserve natu- seul auteur de langue française à relle de La Jaquette, d’une grande s’occuper de la systématique de cet- richesse, ainsi que la découverte de te famille de guêpes. C’est grâce à ce l’espèce rare vechti Day,  dernier, à ses nombreux conseils, sa à Blot-l’Eglise par Patrick Burguet patience et sa gentillesse que j’ai pu, m’ont conduit à rédiger cet article. peu à peu, me familiariser avec les La diffi culté d’identifi cation et l’ab- Pompiles et ainsi continuer la tache sence d’ouvrage en français n’in- commencée par Michel Vergne il y vite pas à l’étude de cette famille. a plus de cinquante ans. Pourtant Fabre comme Ferton ont En mariant les données des deux inventaires, soixante-six espèces ont Remerciements été recensées pour le département Je tiens à remercier Raymond Wahis et du Puy-de-Dôme. Seules trois es- Jacques Bitsch pour la relecture et les conseils qu’ils m’ont apportés lors de la pèces n’ont pas été retrouvées, tren- rédaction de cet article. te-cinq sont inédites. Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

1 CLEF SIMPLIFIÉE DES SOUS-FAMILLES DE POMPILIDAE DE FRANCE Ceropalinae : genre LATREILLE, 1796 Bordure interne des yeux ♀ Dernier sternite Griffes des pattes courbées réniforme comprimé latéralement en angle droit bordure interne des yeux réniforme

Ceropalinae

griffes des pattes courbées en angle droit le dernier sternite est comprimé latéralement

Bordure interne des yeux ♀ Dernier sternite Griffes des pattes à courbe non réniforme non comprimé latéralement régulière 2 2 Pas de poche à la base Epines de l’apex des ♀ Un sillon partage de la cellule discoïdale tibias de taille régulière le deuxième sternite (FABRICIUS, 1775) ♀ taille réelle

Le genre Ceropales Latreille, 1775) a été observé comme para- se caractérise par la bordure inter- site de proies de nombreux autres ne des yeux réniformes ; le dernier Pompilides dont certains sont très sternite des femelles est comprimé abondants dans le Puy-de-Dôme latéralement ; les griff es des pat- comme cinereus et Ano- tes sans dent et courbées en angle plius infuscatus. Si Vergne consi- droit, chez la femelle la compres- dérait Ceropales maculata comme sion du dernier sternite rend visible commun, je n’ai pas eu sa chance et l’aiguillon. Genre cosmopolite, sept ne le connais que des dunes fossi- espèces sont connues de France, les des Sables-des-Girauds-Faures. trois sont présentes dans le dépar- Un unique exemplaire de Ceropales tement du Puy-de-Dôme. variegata (Fabricius, ) a été cap- Une poche à la base Epines de l’apex des ♀ Deuxième sternite de la cellule discoïdale tibias de taille irrégulière sans sillon transverse Les Ceropales sont cleptoparasi- turé au piège Malaise, par Frédéric tes. Ceropales maculata (Fabricius, Lacoste, l’été 2006 dans un jardin Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : -  de Clermont-Ferrand intra-muros. renseigner ce genre, il faut en parti- spectaculaires représentants de la Ceropales albicincta (Rossius, ) culier inspecter les ombellifères que famille des Pompilides. Genre cos- n’a pas été retrouvé. Afi n de mieux ces insectes aff ectionnent. mopolite, sa présence en Amérique centrale a été confi rmée récemment. Pepsinae : genre Cryptocheilus PANZER, 1806 Il est bien représenté dans le bassin méditerranéen. Onze espèces sont connues de France, quatre du dé- partement du Puy-de-Dôme. Les Cryptocheilus chassent des araignées de diff érentes familles : Lycosidae en particulier, Araneidae, Gnaphosidae, Clubionidae, Th omi- sidae, , Amaurobidae. Ils nichent dans les anfractuaosités du sol, les galeries de lombric où ils aménagent des nids multicellulaires CRITÈRE. _ Les Cryptocheilus et les (femelles) ont les tibias 3 Cryptocheilus versicolor (Scopoli, l’apex de la cellule Si crénelés ce qui permet de reconnaître marginale ) et Cryptocheilus notatus (Ros- ces deux genres. forme un arrondi tibia 3 sius, ) sont communs, Crypto- est crenelé cheilus fabricii (Vander Linden, ) semble, dans le Puy-de-Dôme, plus localisé aux coteaux chauds et secs de la Limagne ainsi qu’aux zones sa- blonneuses de faible altitude de ce secteur (bord de l’Allier, Girauds- Faures). Cryptocheilus alternatus (Lepeletier, ) n’a été observé taille réelle Cryptocheilus fabricii (VANDER LINDEN, 1827) ♀ qu’une fois à La Roche-Noire, sa présence demande donc confi rma- Le genre Cryptocheilus Panzer,  de la plaque sous-génitale aide à tion. Découvrir Hogna radiata, Ly- se caractérise par l’apex de la cel- classer les espèces dans un genre. En cosa hispanica ou Lycosa narbonensis lule marginale arrondi, les tibias Europe, les espèces du genre Cryp- proies favorites de ce grand pompile 3 crénelés et le propodeum le plus tocheilus, parfois de forte taille et serait un bon indice pour d’éventuel- POMPILINAE. _ Les tibias 3 non cré- souvent rugueux. Chez les mâles de au gastre souvent orné de taches nelés portant des épines de taille irré- les recherches de cette guêpe dans le gulière est un bon indice pour orienter Pepsinae ou de Pompilinae la forme claires, comptent parmi les plus Puy-de-Dôme. l’identifi cation vers cette sous-famille. Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Pepsinae : genre Priocnemis SCHIOEDTE, 1837 Le genre Priocnemis est présent lifi er de banales Priocnemis pusilla dans toutes les régions zoogéogra- (Schioedte, ) est le plus commun

l’apex de la cellule phiques du globe. Vingt-neuf espè- et le plus abondant car sans exigen- marginale forme un angle aigu ces sont connues de France, seize du ces pour son milieu. Priocnemis hya- département du Puy-de-Dôme. linata (Fabricius, ) et Priocnemis Les proies des Priocnemis sont des schioedtei Haupt,  sont présents araignées de diff érentes familles : en lisière forestière, Priocnemis mi- Lycosidae, Clubionidae, Salticidae, nuta (Vander Linden, ) se trouve Liocranidae, Agelenidae, Pisauridae, cantonné sur les talus et coteaux Gnaphosidae, Segestriidae, Dolome- bordant la rivière Allier. nidae, Amaurobiidae, Th omisidae, Plus étonnant le cas de Priocnemis Salticidae, Nemesiidae, Zoridae. diversa Junco,  connu seulement Comme chez les Cryptocheilus, les de spécimens mâles dans notre dé- le tibia 3 est crénelé Priocnemis utilisent les anfractuo- partement, les 132 spécimens ré- sités du sol dissimulées sous les coltés au piège Malaise par Patrick feuilles ou la mousse pour construi- Burguet aux Sables-des-Girauds- re un nid le plus souvent multicel- Faures, début octobre 2006 démon- lulaire. Ce comportement ne facilite tre une période d’activité tardive et pas l’observation du mode de nidi- révèle aussi une carence dans la clef fi cation. d’identifi cation des femelles de di-

Priocnemis agilis SCHUCKARD, 1837 ♀ L’identifi cation des espèces de Prio- versa et pusilla fort semblables pour taille réelle cnemis au sens strict n’est pas aisée ne pas dire presque identiques... La cellule marginale forme un angle rieures délimitant souvent une zone du tout (surtout celle des femel- Autre phénomène Priocnemis pro- aigu à l’apex, les tibias 3 sont cré- hyaline circulaire à l’apex, une autre les) ; dans les années 50, seule la pinqua (Lepeletier, ) dont l’étu- nelés et le propodeum plutôt lisse tache plus discrète couvre et suit monographie de Haupt permettait de de terrain toujours aux Girauds- (excepté propinqua et coriacea) sont la nervure basale (indice bien utile d’identifi er les espèces de ce genre, Faures, où il est abondant, a permis les caractères principaux pour iden- pour reconnaître le genre). cela explique en grande partie le fai- d’étayer le soupçon de Raymond tifi er les Priocnemis Schioedte, . L’autre sous-genre plus précoce, ble nombre d’espèces recensées par Wahis quant à l’absence de mâle Il est subdivisé en deux sous-genres dit de printemps, est nommé Um- Vergne. De plus, ses récoltes étaient chez cette espèce et donc de mettre fort diff érents. D’une part les Prio- bripennis Junco, . Il présente principalement réalisées en plaine en évidence le mode de reproduc- cnemis au sens strict, dits d’été car quant à lui une longue pilosité sur dans les environs de Lezoux et de tion par parthénogénèse thêlytoque leur période d’apparition est géné- le propodeum et des ailes antérieu- Pont-du-Château, des prospections de cet insecte ce qui est unique chez ralement estivale. Ils ont le propo- res hyalines. Les espèces de ce sous- sur un territoire plus vaste et en les Pompilidae du monde. deum glabre (du moins sans longue genre sont en général plus grandes montagne ne pouvaient qu’appor- Priocnemis agilis Schuckard,  et pilosité) et une tache sombre allant (souvent plus du centimètre) que les ter des éléments nouveaux. Parmi Priocnemis exaltata (Fabricius, ). du stigma à la marge des ailes anté- Priocnemis sensu stricto (moins de les espèces que l’on pourrait qua- ont été trouvés en altitude sur les Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : -  ombellifères poussant au sommet Chez les Priocnemis du groupe Um- glomération clermontoise que Pa- enslini Haupt, 1927 a été récoltée de la réserve naturelle de La Jaquet- bripennis, cinq espèces ont été trou- trick Burguet a capturé dans son jar- par Daniel Tourlan. Une meilleure te (commune de Mazoire). Sur ce vées ; il s’agit d’espèces à affi nité fo- din l’unique spécimen de Priocnemis connaissance de la faune forestière site, les deux espèces sont les repré- restière, biotope très peu prospecté. fallax Verhoeff, . et d’altitude s’avère nécessaire pour sentants majoritaires pour ce genre. La plus commune d’entre-elles est En dehors du Puy-de-Dôme, dans établir un inventaire plus exhaustif Priocnemis cordivalvata Haupt, , Priocnemis pertubator (Harris, 1780) le Cantal, sur la commune du Lio- des espèces du genre pour notre dé- espèce peu commune en France, la abondant sur les prairies de la ré- ran la très rare espèce Priocnemis partement. capture d’un seul exemplaire dans serve naturelle de La Jaquette, mais les bois de la Comté montre que aussi en plaine à Orléat. Souvent il le travail d’inventaire est encore à butine les ombelliff ères, ce qui faci- amplifi er dans les forêts du dépar- lite sa capture. tement. Haupt  a été Priocnemis mesobrometi Wolf,  observé dans des lieux plus secs et découvert par François Fournier, plus chauds, comme à Jumeaux ou en haut du puy d’Ysson, commune Orléat. Il est aussi présent à La Ja- de Solignat, est une espèce considé- quette, lieu bien connu des ento- rée comme rare en France, un autre mologistes auvergnats pour sa très exemplaire a été collecté à Chau- grande richesse due à l’orientation mont-le-Bourg. Le puy d’Ysson plein sud d’un fl anc de massif mon- est un lieu très particulier, riche en tagneux élevé favorisant la présence hyménoptères, un autre pompilide d’espèces montagnardes et d’autres peu commun sogdia- plus termophiles. noides y est abondant. Priocnemis vulgaris (Dufour, ) En septembre 2007, un spécimen assez commun en France, mais plus de Priocnemis fennica Haupt,  a petit et plus discret que les deux été capturé dans un bac jaune dis- précedents a été retrouvé seulement posé à Orléat. Priocnemis parvula sur deux sites. Dahlbom,  n’a pas été retrouvé. Dahlbom,  L’utilisation de façon plus systéma- est supposé être cleptoparasite des tique de pièges Malaise et de bacs autres Priocnemis car il possède des jaunes permettra certainement de antennes épaissies, adaptation mor- mieux inventorier les espèces du phologique commune à toutes les genre Priocnemis au sens strict qui espèces de Pompilides ayant ce type d’un naturel discret se confondent de comportement ; je ne le connais avec la litière et la végétation. et que d’Orléat. LA JAQUETTE. _ Trente-deux espèces de Pompilidae ont été recensées sur le terri- échappent ainsi à la chasse à vue C’est à Cébazat dans la proche ag- toire de la réserve qui couvre à peine 19 hectares. (Photo : Thierry Leroy) Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Pepsinae : genre Caliadurgus PATE, 1946 Pepsinae : genre Poecilagenia HAUPT, 1927

antenne épaissie fusiforme

épine du tibia1 face antérieure forte et courbe du pronotum abrupte

Propodeum fortement réticulé

Caliadurgus fasciatellus (SPINOLA, 1808) ♀ taille réelle Le genre Caliadurgus Pate,  se présente dans le Puy-de-Dôme. Poecilagenia rubricans (LEPELETIER, 1845) ♀ défi nit par la face antérieure du pro- Le Caliadurgus fasciatellus (Spinola, taille réelle notum abrupte, tibia 1 avec une épi- ) capture presque uniquement ne forte et courbe, les ailes antérieu- des Araneidae, rarement des Meti- res tachées au niveau de la nervure dae. Nid creusé dans un sol assez Chez les Poecilagenia Haupt, , la Poecilagenia rubricans (Lepeletier, basale et des cellules submarginales. compact. La galerie sert de cellule, forte rugosité du propodeum et les ). Pas de nid, Edgard Gros le Chez le mâle, la face antérieure du une araignée par nid. antennes épaissies sont les caractè- soupçonne d’être lié à bellieri et pronotum abrupte et les tibias 3 Curieusement non recensée par res principaux pour distinguer ce schioedtei, espèces du genre Priocne- munis d’éperons blancs permettent Vergne, cette espèce est commune genre des autres. mis. Considérée par Wahis comme l’identifi cation. Le genre est connu en lisière forestière et dans les zones Il est connu du Paléarctique, de tout une espèce rare en France, elle n’est du Paléarctique, Néarctique, ainsi buissonneuses, elle est aussi aisée l’ancien monde y compris la région connue d’Auvergne que d’un unique que des régions Indo-Orientale et d’identifi cation ce qui élimine le ris- australienne. Deux espèces en Fran- spécimen mâle récolté au piège ma- Néotropicale. Une espèce en France que de confusion chez cet auteur. ce, une seule dans le Puy-de-Dôme. laise à Orléat en 2006. Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Pepsinae : genre SPINOLA, 1841 plus largement répandu en France. ces de France continentale. Auplo- On le trouve au coeur des villes, pus albifrons (Dalman, ) moins apex du clypeus commun, non recensé par Vergne, formant comme à Clermont-Ferrand ou en une avancée a été capturé en premier lieu sur anguleuse pleine nature, réserve naturelle de La Jaquette, par exemple, pour le le coteau sec et chaud dominant le cimetière de Jumeaux, puis à Tré- département du Puy-de-Dôme. zioux par Alexandre Teynié, lieu De couleur noire, le dernier tergite nettement plus frais ce qui indique lisse et brillant, la pilosité blanche un large éventail de biotopes possi- du propodeum suffi sent à distin- bles pour rechercher l’espèce dans le guer cet Auplopus des autres espè- département.

Pepsinae : genre Dipogon SUSTERA, 1912

Deux longs pinceaux de soies souples et courbes aux cardos maxillaires. premier segment du gastre pétiolé

Auplopus carbonarius (SCOPOLI, 1763) ♀ taille réelle

Le genre Auplopus Spinola,  se des Clubionidae, mais aussi des caractérise par l’apex du clypeus Lycosidae, Segestriidae, Agelenidae, formant une avancée anguleuse, le , Zoridae, Araneidae, premier segment du gastre pétiolé Philodromidae, Oxyopidae, Dolome- et un peigne de longues soies au nidae, Gnaphosidae et Salticidae. Le mentum. Les Auplopus sont cos- mode de nidifi cation des Auplopus mopolites. Sur les quatre espèces est unique car ils construisent des françaises, une n’est présente qu’en petits tonnelets de boue pour en- Corse. Dans le Puy-de-Dôme deux treposer leurs proies dans des em- ont été recensées. Les Auplopus placements variés après leur avoir chassent des araignées de nombreu- coupé les pattes. Auplopus carbona- taille réelle ses familles et plus particulièrement rius (Scopoli, ), est le pompile le Dipogon variegatus (LINNÉ, 1758) ♀ Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Le espèces du genre Dipogon Fox, Dipogon variegatus (Linné, ), Di- Pompilinae : genre ASHMEAD, 1902  ont les ailes antérieures for- pogon bifasciatus (Geoffroy, ) et tement tachées, les tibias 3 non Dipogon subintermedius (Magretti, stigma large crénelés et deux longs pinceaux de ) sont des espèces banales en soies souples et courbes aux cardos France, ce qui est le cas aussi dans le maxillaires. département du Puy-de-Dôme. Le genre Dipogon est cosmopolite. Si on trouve Dipogon variegatus le Sur les sept espèces de France, qua- long des vieux murs de pierres, les tre sont connues du Puy-de-Dôme. autres espèces ont une prédilection Les Dipogon capturent principale- pour les troncs ensoleillés de pins ment des Th omisidae, mais aussi des sylvestres. La pause, en 2004, d’une Segestriidae, Clubionidae, Araneidae, série de bacs jaunes sur un chemin Salticidae, Linyphiinae. Ils utilisent forestier de la forêt de Blot-l’Eglise les cavités existantes dans le sol, par Patrick Burguet a permis la cap- ainsi que les coquilles d’escargot et ture d’une femelle de Dipogon vechti, les galleries abandonnées dans les Day,  espèce considérée comme troncs. très rare en France. En 2005, la mise en place d’un piège Malaise peigne orbiculaire et de bacs jaunes dans ce lieu n’ont très réduit (SPINOLA, 1808) ♀ pas donné de résultat, en revanche taille réelle la capture à vue, sur le tronc d’un Le genre Agenioideus Ashmead,  variées, Linyphiidae, Araneidae, grand pin sylvestre, d’un mâle de se distingue des Evagetes par ses an- Dolomenidae, Philodromidae (pour cette espèce a confi rmé la présence tennes fi liformes, des Arachnospila Agenioideus sericeus) ; Salticidae et de ce pompile dans les Combrailles, par son peigne orbiculaire très ré- parfois Th omisidae (pour Agenioi- plus étonnant encore il s’agissait de duit et il possède de plus un stigma deus cinctellus et nubecula) ; Agenioi- la première capture d’un Dipogon large. deus apicalis et Agenioideus usura- vechti mâle, en France. Depuis que Les Agenioideus sont connus de rius sont des prédateurs exclusifs, j’étudie les Hyménoptères, j’ai tou- toutes les zones zoogéographiques le premier de Segestriidae, le second jours été frappé par la grande diver- du globe. En France le genre est re- d'Agelenidae. sité d’insectes peuplant la lisière des présenté par dix espèces comptant Les espèces du Puy-de-Dôme sont forêts de cet essence de pin. Outre trois sous-genres, cinq espèces sont principalement lapidicoles, on les les Pompilidae des genres Dipogon présentes dans le département du trouve donc le plus souvent le long et Arachnospila, des , Puy-de-Dôme appartenant toutes des vieux murs ou dans les pierriers. comme les Ampulex et les Dolichu- aux Agenioideus sens strict. Ces Agenioideus utilisent soit les PATRICK BURGUET. _ Un habitué des rus fréquentent aussi les pins sylves- Pour alimenter leurs larves les Age- anfractuosités du mur, soit la terre captures inattendues. tres les mieux exposés au soleil. nioideus capturent des proies assez sableuse des joints pour nicher. Il Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

s'agit toujours de nid unicellulaire ) a été capturé trois fois, chaque Pompilinae : genre DUFOUR, 1834 avec entrée unique, mais plusieurs fois en exemplaire unique. Les deux nids peuvent être très proches sur dernières captures ont été réalisées une surface restreinte. au piège Malaise, l’été 2006, l’une Agenioideus cinctellus (Spinola, ) par Patrick Burguet sur le site des et Agenioideus nubecula (Costa, 1874) dunes fossiles des Girauds-Faures, sont les deux espèces les plus abon- l’autre par Frédéric Lacoste dans dantes dans le Puy-de-Dôme mais un jardin situé rue Victor-Basch, à aussi en France. La technique du Clermont-Ferrand. piège Malaise procure très souvent Agenioideus apicalis (Vander Linden, de très grandes quantités de mâles ) n’a pas été retrouvé, cette espè- pourtant peu visibles sur le terrain. Agenioideus sericeus (Vander Linden, ce est donnée en récession en Alle- ) est aussi commun dans notre magne ; en revanche Raymond Wa- département, mais semble être en- his m’a expliqué qu’elle était l’espèce core plus lié aux vieux murs que les la plus collectée par les étudiants de espèces précédentes. Gembloux en Belgique. Ils la captu- Brosse Agenioideus usurarius (Tournier, rent souvent en zone urbanisée. de soies fortes sur le dernier tergite

taille réelle Anoplius nigerrimus (SCOPOLI, 1763) ♀

Les femelles du genre Anoplius Du- cilement reconnaissables : Anoplius four,  possèdent une brosse de sens strict dépourvu de peigne tarsal soies fortes sur le dernier tergite du et de couleur noire et Arachnophroc- gastre. Les mâles ont les griff es des tonus le plus souvent bicolore rouge et noir, avec un peigne tarsal. pattes bifi des. Nos quatre espèces nichent dans le Les Anoplius sont connus de tou- sol, elles chassent principalement tes les zones zoogéographiques du des Lycosidae. globe. En France, ce genre est repré- (Dahlbom, ) senté par dix espèces, quatre sont est de rencontre facile le long des PIÈGE MALAISE. _ Installé aux Sables-des-Girauds-Faure par Patrick Burguet cette présentes dans le Puy-de-Dôme plages de galets des rivières de notre méthode de piégeage est très effi cace pour inventorier les Pompilidae. appartenant à deux sous-genres fa- département où elle est abondante. Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Anoplius nigerrimus (Scopoli, ) avec deux générations de femelles Pompilinae : genre Aporus SPINOLA, 1808 est plus largement réparti que l’es- et une seule de mâles la même an- pèce précédente, mais plus discret née. Plus directement lié aux zones Les insertions antennaires car rarement nombreux, on le trou- sablonneuses touchent ve dans toutes sortes de biotopes (Vander Linden, ) est très abon- la base du clypeus des dunes fossiles des Girauds-Fau- dants dans les sablières et bancs de res, aux chemins forestiers de Mi- sable de l’Allier. refl eurs, des berges de l’Allier, aux Michel Vergne dans ses inventaires grands pierriers qui sillonnent les fait mention de l’espèce Anoplius fl ancs du rocher de La Jaquette. dispar. Après des apparitions et Anoplius (Arachnophroctonus) viati- des disparitions successives de ce cus (Linné, ) est certainement le taxon dans la littérature, Raymond Pompile le plus facilement obser- Wahis a statué suite à l’étude d’un vable et le plus commun de France. nombreux matériel : Anoplius dis- Il peuple les chemins sablonneux, par est un infuscatus à pubescence les talus meubles. Les femelles de plus sombre et de plus grande taille, Seulement ce pompile hibernent en galeries dont le nombre d’épines au peigne deux cellules submarginales et s’activent dès les premiers beaux tarsal peut varier dans une même jours de février (dans le Puy-de- population. Dispar serait donc sy- Dôme). Ce cycle est exceptionnel nonyme d’infuscatus.

Aporus unicolor SPINOLA, 1808 ♀ taille réelle Les insertions antennaires qui tou- permettent à la guêpe de soulever chent le clypeus et seulement deux l’opercule des terriers d’araignées cellules submarginales aux ailes an- des familles Atypidae et de Neme- térieures permettent de défi nir le siidae. Aporus unicolor Spinola, ., genre Aporus Spinola, . espèce la plus répandue en France On trouve des Aporus dans tou- est commune dans le Puy-de- tes les zones zoogéographiques du Dôme. A vue, on trouve les femelles monde hormis la région austra- sur les ombellifères mais les mâles lienne. En France, trois espèces sont très discrets échappent à l’observa- présentes, une seule a été recensée teur. En revanche, dès qu’on utilise dans le Puy-de-Dôme. les pièges Malaise ou bacs jaunes on LES SABLES-DES-GIRAUDS-FAURES. _ On trouve trois Anoplius parmi les 39 espè- Les formes particulières de la tête est surpris par le très grand nombre ces de Pompilidae capturées sur le territoire des dunes. très plate et de l’abdomen pointu de spécimens récoltés. Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Pompilinae : genre Arachnospila KINCAID, 1900 Arachnospila au sens strict ont une captures d’Arachnospila fumipennis pilosité longue sur le propodeum, (Zetterstedt, ) ont été réalisées peigne orbiculaire et un peigne tarsal. Les espèces de en lisière de forêt des coteaux secs de très fourni de soies fortes ce sous-genre sont en général as- Limagne, plus rarement en altitude, sez grandes. Les trois espèces de col de Touté et La Jaquette. Arach- la faune de France sont présentes nospila sogdianoides (Wolf, ) es- dans le Puy-de-Dôme. Pourvu d’un pèce rare en France a été trouvée au peigne tarsal, mais doté d’un propo- puy de Corent. Elle est abondante deum glabre (ou avec une pilosité sur la petite zone pelée du sommet courte), le sous-genre Ammosphex du puy de Solignat où elle niche. est certainement le plus complexe Arachnospila rufa (Haupt, ), espè- du point de vue de l’identifi cation, ce que l’on connaît des zones dunai- quatre espèces sur les quinze que res du littoral atlantique et en plaine compte la France ont été recensées. dans le sud de la France, n’a été cap- Chez les Anoplochares, l’absence turée curieusement dans le Puy-de- de peigne tarsal distingue ce sous- Dôme qu’au dessus de 1.000 mètres. genre des précédents. Deux espèces, Dans le sous-genre Ammosphex, les plus largement réparties, sont l’espèce anceps (Wesmael, ) est la présentes dans le Puy-de-Dôme, les plus largement répartie et la plus ba- deux autres beaucoup plus rares en nale ; trivialis (Dahlbom, ) sem- France n’y ont pas été trouvées. Au ble plus liée aux zones sablonneuses niveau des sous-genres, les mâles se Dans le Puy-de-Dôme Arachnospila taille réelle distinguent par la forme de la pla- ausa (Tournier, ) marque une Arachnospila rufa (HAUPT, 1927) ♀ que sous-génitale. Elle forme une préférence pour les coteaux thermo- Contrairement aux Anoplius, les. et Agenioideus. Le genre Arach- quille chez les Arachnospila au sens philes. Arachnospila nuda (Tournier, Arachnospila Kincaid,  ne pos- nospila est connu de toute la zone strict. Elle est presque plane avec ) est très abondante sur les fl ancs sèdent pas de brosse de soies épais- holarctique, l’Amérique du sud et une soie érigée chez la plupart des des puys pépéritiques qui cernent ses au dernier tergite, le peigne or- d’Afrique. Il est absent d’Australie. Ammosphex. Elle peut être plane ou Clermont. La découverte en 2006, biculaire (groupe de soies raides, En France, 25 espèces et une sous- en forme de lame courbe chez les sur les ombellifères des prairies du divergentes, portées par une petite espèce sont présentes. La division Anoplochares. Les Arachnospila des haut de la réserve de La Jaquette plaque, nommée orbicula, située en cinq sous-genres est grandement sous-genres présents dans le Puy- d’Arachnospila hedickei (Haupt, ) à l’extrémité des tarses, au-dessus utile pour identifi er ces guêpes qui de-Dôme capturent des Lycosidae, indique tout l’intérêt de mener des de la base des griff es) composé de à première vue paraissent sembla- Clubioinidae, Gnaphosidae, Saltici- prospections en altitude. nombreuses soies permet en revan- bles. Trois de ces sous-genres sont dae, Th omisidae et Segestridae. Ces Arachnospila spissa (Schioedte, ) che de distinguer les Arachnospila présents dans le Puy-de-Dôme Arachnospila creusent un nid uni- et minutula (Dahlbom, ) sont de genres proches comme Evagetes où l’on dénombre dix espèces. Les cellulaire dans le sol. La plupart des communes dans des milieux variés. Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Pompilinae : genre Aporinellus BANKS, 1911 Pompilinae : genre Batozonellus ARNOLD, 1937

présence d’un peigne Seulement tarsal les griffes des pattes 1 bifi des

bords latéraux du propodeum dentés

taille réelle Aporinellus sexmaculatus (SPINOLA, 1805) ♀ Batozonellus lacerticida (PALLAS, 1771) ♀ taille réelle Le genre Aporinellus Banks,  meuble, souvent sablonneux. Dans Chez Batozonellus Arnold,  seu- Argiope et Araneus, exceptionnel- se caractérise par le propodeum à le département du Puy-de-Dôme les les griff es des pattes antérieures lement des Lycosidae. Il creuse un bords latéraux dentés et un peigne Aporinellus sexmaculatus (Spinola, sont bifi des, le vertex est bossu, des terrier unicellulaire. C’est en 1955, au tarsomère 1. ) gracieux petit pompile est écailles recouvrent en partie le pro- dans une gravière de Pont-du-Châ- Les Aporinellus sont présents dans commun sur les sables anciens des podeum. teau que Michel Vergne a observé toutes les zones zoogéographiques Le genre Batozonellus est connu de une population de ce grand pompi- dunes des Girauds-Faures, mais je du monde sauf la région australien- toutes les régions zoogéographi- le. En un demi-siècle les sablières et ne l’ai pas trouvé sur les bancs de ne. Deux espèces vivent en France, ques du monde hormis le Nouveau gravières de cette zone ont été for- dont une dans le département du sable récents de l’Allier. Les puys Monde. Une seule espèce est pré- tement modifi ées et l’espèce n’a pas Puy-de-Dôme. à pépérite de la proche périphérie sente en Europe, recensée par Mi- été retrouvée. Elle est à rechercher Les Aporinellus chassent des Th o- clermontoise lui sont très favorables chel Vergne dans le Puy-de-Dôme. le long de l’Allier ou de nombreuses misidae et des Salticidae. Le nid de par la granulométrie fi ne des ro- Batozonellus lacerticida (Pallas, ) zones pourraient lui être encore fa- unicellulaire est creusé dans un sol ches et l’ancienneté des sites. chasse des araignées des genres vorables. Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Pompilinae : genre Eoferreola ARNOLD, 1935 Pompilinae : genre Pompilus FABRICIUS, 1798

stigma large mandibules longues elles se croisent en faucille

bords latéraux du propodeum bidentés

griffes des pattes dentées

Eoferreola rhombica (CHRIST, 1791) ♀ taille réelle Pompilus cinereus (FABRICIUS, 1775) ♀ taille réelle Le genre Eoferreola Arnold,  est connue sous son ancien nom de Le genre Pompilus Fabricius,  se sablonneuses du département du aisé d’identifi cation de par son pro- niger). Elle ne fait pas de nid, elle caractérise par de longues mandi- Puy-de-Dôme. podeum à bords latéraux bidentés, pond directement sur l’araignée qui bules qui se croisent en faucille, un Pompilus cinereus (Fabricius, ) son labre dépassant nettement du reste active. stigma large et un peigne tarsal très capture des Atypidae, Araneidae, clypeus et les griff es de ses pattes Considérée comme peu commune dentées. développé, de plus la plupart des es- Dolomenidae, Clubionidae, Zoridae, en France, elle est assez abondante Les Eoferreola sont connus du Pa- pèces de ce genre sont ornées d’une Th omisidae, Salticidae et plus parti- sur deux stations du Puy-de-Dôme, léarctique et de l’Afrique. Trois es- pubescence cendrée. culièrement des Lycosidae. Il creuse pèces présentes en France, une dans La Jaquette et Perrier, ainsi qu’à Les Pompilus sont présents par- son nid dans le sable meuble grâce à le département du Puy-de-Dôme. Saint-Ilpize en Haute-Loire. Elle tout sauf dans le Nouveau Monde, ses longs peignes. Il est souvent très Eoferreola rhombica (Christ, ) est à rechercher sur tout les coteaux huit espèces sont connues dans le abondant sur les bancs de sable de est un prédateur exclusif de la belle secs de la Limagne où elle butinent monde ; une en Europe, présente en l’Allier et dans les sablières en acti- araignée Eresus cinnaberinus (plus Eryngium et Ombellifères. France, abondante dans les zones vité de cette rivière. Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Pompilinae : genre Evagetes LEPELETIER, 1845 est sujet à discussion, car la grande nospila nuda, les puys de pépérites variabilité au sein d’une même es- de Crouel et de Gergovie. D’habitus antennes épaissies fusiformes pèce chez les Pompilidae n’est plus à très proche de nuda, je l’ai capturé démontrer et rend ainsi très diffi cile plusieurs fois en pensant avoir à la démarcation entre sous-espèce et faire à l’Arachnospila très abondante forme. La prudence serait de ne pas sur ces sites. A Crouel, le milieu fa- surcharger la nomenclature. C’est vorable à nuda est très petit, elle y pourquoi j’ai choisi de ne pas l’uti- est très concentrée et devient donc liser dans l’inventaire. l’espèce largement majoritaire ne Evagetes dubius (Vander Linden, partageant ce territoire restreint ), est une espèce de petite taille et d’identifi cation aisée de part la qu’avec quelques Aporinellus sexma- présence de seulement deux cellules culatus. Tout comme Evagetes subgla- submarginales aux ailes antérieures. ber, Arachnospila nuda n’a donné Il n’a été trouvé que dans deux sta- lieu à aucune observation compor- tions très diff érentes La Jaquette et tementale, sa biologie est donc in- les Sables-des-Girauds-Faures, cela connue. Pour toutes ces raisons, je tient certainement à la diffi culté de soupçonne Evagetes subglaber d’être

peigne orbiculaire la chasse à vue pour les petites es- le cleptoparasite de nuda. très réduit pèces et à la pression de chasse très Les espèces suivantes ont en com- forte excercée seulement dans ces mun une longue pilosité sur le pro- Evagetes pectinipes (LINNÉ, 1758) ♀ taille réelle deux stations. Il ne serait donc pas podeum qui les distingue des espè- étonnant de voir dubius de 300 m Les Evagetes Lepeletier,  ont les Les Evagetes sont des cleptoparasites ces précédentes, glabres sur cette à 1.000 mètres dans de nombreux antennes épaissies, fusiformes ; la d’autres espèces de Pompilidae. Eva- partie du corps. Evagetes siculus (Le- biotopes de notre département. Ce peletier, ) est largement réparti tête, vue de dessus, est arrondie en getes pectinipes (Linné, ) est très qui est déjà le cas d’Evagetes crassi- en France comme dans le Puy-de- avant (en forme de verre de montre) abondant dans les zones sablonneu- cornis (Schuckard, ), qui a été Dôme sans préférence de milieu et le peigne orbiculaire est très ré- ses, il est principalement le cleptopa- capturé en six lieux très diff érents marquée. duit. rasite d’ rufi pes. Une sous- du Puy-de-Dôme. Evagetes proximus (Dahlbom, ) Le genre Evagetes est connu de tou- espèce a été créée pour nommer une Evagetes subglaber (Haupt, ) est tes les zones zoogéographiques du forme plus sombre avec seulement une espèce rare dont on ne connaît est nettement moins commun et globe hormis l’Océanie et la région trois épines au peigne tarsal au lieu rien de la biologie. Les captures je ne l’ai capturé que dans quatre australienne. Douze espèces et une de quatre. Cette forme est présente eff ectuées dans le Puy-de-Dôme stations, une en plaine (Orléat), un sous-espèce sont connues de Fran- dans le Puy-de-Dôme et se nomme donnent un début de piste pour puy de la Comté, les deux autres en ce, six ont été recensées dans le dé- Evagetes pectinipes trispinosus. La éclaircir ce point. Evagetes subglaber altitude au col de Chemintrand et à partement du Puy-de-Dôme. validité de ce taxon subspécifi que fréquente le même milieu qu’Arach- la La Jaquette. Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Pompilinae : genre Episyron SCHIOEDTE, 1837 rufi pes. Plus rare que les deux espè- leil. Episyron arrogans (Smith, ), ces précédentes Episyron gallicum seulement deux mâles ont été pris (Tournier, ) semble avoir dans en 2006, au piège Malaise, dans les le Puy-de-Dôme une prédilection dunes des Sables-des-Girauds-Fau- Griffes des pattes pour les coteaux bien exposés au so- res. bifi des

Genres France 20 63 07 58 50 21 71 Ci-contre : Ceropales 7 4 3 2 2 2 comparaison Cryptocheilus 11 9 4 6 2 1 2 2 des inventaires Priocnemis 29 6 17 9 13 7 14 3 départementaux récemment Caliadurgus 1 1 1 1 1 1 1 1 publiés Poecilagenia 2 1 1 1

Ecailles avec celui Auplopus 4 4 2 3 2 1 3 1 du Puy-de-Dôme Dipogon 7 3 4 2 1 4 Agenioideus 10 8 5 5 2 3 4 1 20 Corse Anoplius 9 6 4 4 4 3 4 3 Wahis 2007 Aporus 3 2 1 2 2 2 1 07 Ardèche Arachnospila 25 6 10 10 5 6 4 1 Wahis-Smissen Amblyellus 1 2005 Anospilus 1 1 1 Aporinellus 2 2 1 1 1 58 Nièvre Arachnotheutes 2 Episyron gallicum (TOURNIER, 1889) ♀ taille réelle Marion 1978 Dicyrtomellus 1 1 1 Batozonellus 1 1 1 1 50 Manche Entomobora 2 2 1 Chevin 2005 Les Episyron Schioedte,  ont les creusent un nid unicellulaire dans le Eoferreola 3 2 1 2 griff es des pattes bifi des, des écailles sable grâce à leur peigne tarsal très 21 Côte-d’Or Pompilus 1 1 1 1 1 1 1 couvrent en partie le thorax, le pro- développé. 71 Saône-et-Loire Evagetes 12 4 6 7 6 5 3 1 podeum et le premier tergite. Episyron rufi pes (Linné, 1758) est Prost 1999 Episyron 7 5 4 4 2 1 1 1 Ferreola 1 1 1 Le genre Episyron est connu de tou- le plus commun des Episyron du Homonotus 1 1 tes les zones zoogéographiques du France Puy-de-Dôme, il abonde dans les Microphadnus 1 1 monde. Sept espèces sont présentes zones sablonneuses, on le rencontre Wahis 2006 révision catalogue Nanoclavelia 1 en France, dont deux exclusivement même sur les tas de sable du centre Tachyagetes 6 3 1 en Corse. Quatre ont été recensées de Clermont-Ferrand. Telostegus 2 dans le département du Puy-de- Episyron albonotatum (Vander Lin- Total genres 28 23 17 22 12 12 13 11 Dôme. den, ) a été trouvé au sommet espèces 154 74 66 66 41 31 45 17 Les Episyron sont des prédateurs de la Jaquette ainsi qu’en plaine à Sur les 154 espèces recensées en France, 147 se trouvent sur le continent, quasiment exclusifs d’Araneidae. Ils Orléat, il est moins commun que sept sont exclusives de la Corse Arvernsis (), - : -  Arvernsis (), - : - 

Ceropalinae

Pompilinae (Mazoire) La Jaquette Girauds-Faure) Orléat (Les Chaumont-le-Bourg Saint-Maurice-ès-Allier Corent (puy de Corent) Trézioux La Roche-Noire Mirefleurs Mezel Pont-duChâteau Gergovie (La Roche-Blanche) Jumeaux Crouël (Clermont-Ferrand) Saint-Jean-Saint-Gervais Issoire (Les Sablons) Solignat Blot-l’Eglise Cébazat Randane Lac Servière (Orcival) Pardines (puy de Marmant) Veyre-Monton Perrier Saint-Babel Touté) Cunlhat (col de Glaine-Montaigut (carrière) Châteaugay Yronde-et-Buron Clermont-Ferrand (ville) Eglisolles Lac Montcynère (Compains) Grandrif Loubeyrat Marsac-en-Livradois Vollore-Montagne Miremont Charbonnières VERGNE 1935-1955 DURAND Ceropales La Jaquette (Mazoire) Orléat (Les Girauds-Faure) Chaumont-le-Bourg Saint-Maurice-ès-Allier Corent (puy de Corent) Trézioux La Roche-Noire Mirefleurs Mezel Pont-duChâteau Gergovie (La Roche-Blanche) Jumeaux Crouël (Clermont-Ferrand) Saint-Jean-Saint-Gervais Issoire (Les Sablons) Solignat Blot-l’Eglise Cébazat Randane Lac Servière (Orcival) Pardines (puy de Marmant) Veyre-Monton Perrier Saint-Babel Touté) Cunlhat (col de Glaine-Montaigut (carrière) Châteaugay Yronde-et-Buron Clermont-Ferrand (ville) Eglisolles (col de Chemintrand) Lac Montcynère (Compains) Grandrif (col des Pradeaux) Loubeyrat Marsac-en-Livradois Vollore-Montagne Miremont Charbonnières VERGNE 1935-1955 DURAND maculata Agenioideus variegata cinctellus albicincta nubecula sericeus usurarius apicalis Anoplius concinnus nigerrimus Pepsinae viaticus infuscatus Aporus unicolor Arachnospila fumipennis sogdianoides rufa anceps (Mazoire) trivialis ausa nuda heidickei spissa La Jaquette Girauds-Faure) Orléat (Les Chaumont-le-Bourg Saint-Maurice-ès-Allier Corent (puy de Corent) Trézioux La Roche-Noire Mirefleurs Mezel Pont-duChâteau Gergovie (La Roche-Blanche) Jumeaux Crouël (Clermont-Ferrand) Saint-Jean-Saint-Gervais Issoire (Les Sablons) Solignat Blot-l’Eglise Cébazat Randane Lac Servière (Orcival) Pardines (puy de Marmant) Veyre-Monton Perrier Saint-Babel Touté) Cunlhat (col de Glaine-Montaigut (carrière) Châteaugay Yronde-et-Buron Clermont-Ferrand (ville) Eglisolles Lac Montcynère (Compains) Grandrif Loubeyrat Marsac-en-Livradois Vollore-Montagne Miremont Charbonnières VERGNE 1935-1955 DURAND minutula Cryptocheilus Aporinellus notatus sexmaculatus versicolor Batozonellus fabricii lacerticida alternatus Eoferreola Priocnemis rhombica pusilla Pompilus hyalinata cinereus schioedti Evagetes minuta pectinipes diversa dubius propinqua crassicornis agilis subglaber exaltata siculus cordivalvata proximus mesobrometi Episyron fennica parvula rufipes pertubator albonotatum susterai gallicum vulgaris arrogans coriacea fallax Caliadurgus fasciatellus Poecilagenia rubricans Ci-contre et ci-dessus : tableaux récapitulatifs des captures réalisées Auplopus carbonarius à Orléat, à La Jaquette mais aussi dans trente-cinq stations albifrons Dipogon du département du Puy-de-Dôme variegatus bifasciatus de 1993 à 2007 par Frédéric Durand subintermedius vechti comparés aux inventaires publiés par Michel Vergne en 1935 et 1955 Arvernsis (), - : - 

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