MEMOIRE Master 2 SOCIOLOGIE SOLEMAN
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FACULTE DE DROIT D’ECONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE Master II Régulation sociale des conflits liés à l’occupation des espaces de pâturage: Cas de la grande parcelle de Saririaky, Commune rurale d’Andiolava, District d’Ihosy, Région Ihorombe Présenté par : SOLEMAN KONE Francis Hary Président : Professeur RAMANDIMBIARISON Jean Claude Juge : Monsieur ETIENNE Stefano Raherimalala, Maître de conférences Directeur de mémoire : Professeur RAMANDIBIARISON Noëline Date de soutenance : 13 Avril 2015 Année universitaire : 2013-2014 Remerciements Je tiens tout d'abord à remercier le Professeur Emérite RAMANDIMBIARISON Jean Claude, qui me fait l'honneur de présider le comité de jury. Je suis très reconnaissant aussi à Mr ETIENNE Stefano Raherimalala, Maître de Conférences, membre de jury de me faire l’honneur d’être le juge et l’assesseur critique de ce mémoire. Mes remerciements vont également au directeur de recherche, Professeur RAMANDIMBIARISON Noeline, pour tout ce parcours accompli ensemble. Je la remercie pour son soutien si constructif dans ce mémoire. Elle a contribué par leurs nombreuses remarques et suggestions à améliorer la qualité de ce mémoire, et j’en suis très reconnaissant. I SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE METHODOLOGIE Première partie : CONCEPTUALISATION THEORIQUE DU CONFLIT ET DE LA REGULATION SOCIALE Chapitre1 : Cadre théorique de l’acteur et le système Chapitre 2 : Approche méthodologique et présentation du terrain Deuxième partie : IDENTIFICATION ET ANALYSE DES DETERMINANTS DU CONFLIT ET DE LA REGULATION SOCIALE Chapitre 3 : Approche descriptive des données Chapitre 4 : Approche analytique Troisième partie : LOGIQUE DE REGULATION SOCIALE, APPROCHE PROSPECTIVE ET DE REFLEXION Chapitre 5 : Validation des hypothèses Chapitre 6 : Approche prospective et piste de réflexion CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE TABLE DES MATIERES ANNEXES LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES TABLEAUX LISTE DES CARTES LISTE DES FIGURES II Introduction générale La globalisation peut être appréhendée comme la généralisation d’un capitalisme évolutif et la diffusion des échanges. Les transformations des rapports marchands, qui l’accompagnent, n’épargnent aucun espace de la société traditionnelle, quel que soit son éloignement apparent. Les conséquences de la globalisation sont évidentes à travers l’envahissement de la monétarisation et des relations marchandes. Le phénomène que nous proposons d’étudier ne nous semble plus étranger en ce moment de la globalisation. L’accaparement de terres agricoles par les sociétés multinationales dans le plateau d’ Ihorombe nous inspire une problématique, étant donné que la société bara est un terrain d’investigations éthnographiques sur un groupe social particulier. Des types d’échanges et des rapports marchands se mettent en place dans cette localité, condensant les éléments symboliques, politiques et économiques dans l’intégration aux dynamiques mondialisées. L’espace de pâturage d’Ihorombe constitue une part importante du territoire national. La politique régionale d’investissement et d’aménagement du territoire incite les investisseurs en agro-business à l’exploiter. Les terres longtemps considérées comme terres des ancêtres sont actuellement marchandisées. Depuis l’arrivée des investisseurs dans la Région, les bara n’ont plus d’autorité pour gérer leurs patrimoines. Les autochtones ressentent la raréfaction des surfaces de pâturages propices à l’élevage extensif, due à l’extension des terres agricoles et ne comprennent plus l’attitude du « Fanjakà » car pour eux, ils conçoivent différemment leurs droits. Des conflits autour de la dynamique de l’occupation et l’usage de l’espace sont accrus. Cet espace devient davantage un support des activités agro-business au détriment des activités agropastorales. Or cet espace est traversé de conflits et devient un lieu d’affrontement entre plusieurs groupes stratégiques pour modifier un rapport de force. Les conflits sont un des meilleurs "fils directeurs" qui soient pour "pénétrer" une société locale et sont aussi des indicateurs privilégiés de son fonctionnement. Les changements profonds et brusques dus à la mondialisation provoquent des conflits, car la population autochtone n’accepte pas facilement 1 un tel changement. Mais à l’instar de Georg Simmel, ces conflits peuvent provoquer un changement social (valeurs, morales, règles). Cependant, la société bara à l’ère de la mondialisation est devenue une société dynamique avec une pluralité des acteurs collectifs qui composent la vie sociale et les mouvements complexes qui les animent et qui ne peuvent pas fonctionner au sein d’un ensemble de règles statiques. Il existe des forces qui tendent à la désagrégation et à la désolidarisation. Une question qui semble à priori d’une portée restreinte se pose parfois sur les mécanismes sociaux qui assurent la stabilité et l'inertie des règles sociales dans un corps social composé d’acteurs devenus plus complexes et plus imprévisibles dans leurs réactions. Un corps social composé d’acteurs engagés ne se régule certainement pas comme s’il restait composé d’agents (obéissants et passifs), notamment en ce qui concerne le traitement des multiples tensions et confits qui ne manquent pas de survenir dans tout ensemble humain. Chaque acteur (spatial) développe intentionnellement des stratégies qui le font entrer en interaction avec d’autres opérateurs. Pour assurer le bon fonctionnement social de l’organisation, il faut une régulation. Le déficit de régulation sociale évoque la non faculté de la société à changer le système de régulation par rapport aux besoins du contexte et à l’évolution de l’environnement. I. Choix du thème et du terrain Le thème met en évidence la multi-rationalité des acteurs dans un conflit social afin de parvenir à une régulation. L’étude de la réalité du terrain doit donc se focaliser sur les différentes régulations qu’ils produisent et les conflits,les négociations et accords qui découlent généralement de la confrontation de ces différentes régulations. Nous avons choisi comme terrain de recherche le périmètre agro-pastoral de Saririaky , dans la Commune rurale d’ Andiolava , District d’ Ihosy , Région Ihorombe . De nombreux motifs ont été à l’origine de ce choix : -Primo, le pouvoir de contrôle par rapport à la terre et les pratiques sociales changent avec le temps, ce qui affecte le fonctionnement de l’organisation sociale ; -Secundo, la pluralité des acteurs en conflits autour des enjeux économiques et sociaux dans ce périmètre de 7000 hectares. 2 II. Problématique : L’interaction des acteurs (groupes stratégiques) dans le champ social autour d’enjeux à la fois économiques, politiques et symboliques dans cet espace ne permet-elle pas de créer un système de régulation et de produire une règle en vue de la gestion patrimoniale des espaces ? III. Objectifs • Objectif général Le présent mémoire se propose comme objectif général d’analyse des groupes stratégiques, des types d’interactions en jeu et les conflits dans l’espace agro-pastoral. Pour atteindre cet objectif général, trois objectifs spécifiques ont été formulés : • Objectifs spécifiques 1. Appréhender le rapport entre les groupes stratégiques, les modes de pensée et les croyances culturelles qui gouvernent les rapports sociaux, les conflits,les alliances qui en résultent. 2. Etudier les dispositifs d’ordonnancement du conflit. 3. Proposer un système de régulation à titre de recommandations partielles. IV. Hypothèses En réponse à la problématique posée, nous avançons à titre d’hypothèse que : -d’abord la thèse interactionniste avec l’accent mis sur les jeux et stratégies d’acteurs ne donne pas la possibilité de disposer d’un modèle systémique du jeu social qui permet de fédérer les acteurs individuels sur des projets collectifs. Cela suppose un projet commun dans la gestion patrimoniale. - ainsi, l’interactionnismene semble pas approprié pour développer une trilogie « Espace – Acteur – Aménagement » dans une société où s’enchevêtrent des logiques sociales des acteurs. Les espaces publics de résolution de conflit, qu’ils soient formés à l’enseigne de la négociation ou de la concertation, doivent toujours reposer sur la question du poids des structures sociales et économiques ainsi que des appareillages normatifs socialement construits, pour tracer des voies de compromis et mettre l’accent sur des 3 solutions. De ce fait, la réponse systémique de la régulation sociale permet de réconcilier les logiques sociales vraisemblablement opposées. V- Méthodologie Dans le cadre de la réalisation de toute recherche sociologique, il est d’usage de recourir à une démarche méthodologique afin de collecter les données et informations utiles, qui permettent une meilleure appréhension de l’objet d’étude. En vue d’expliquer un phénomène et de présenter scientifiquement la réalité sociale, la méthode qualitative et la méthode quantitative sont les outils usuellement adoptés en sociologie. Pour notre travail, nous allons utiliser les deux méthodes de façon complémentaire puisqu’il est à la fois question de faire une analyse à partir de la mise en relation de variables et de déceler une logique dans le conflit social. • Procédé d’analyse : Les réponses aux questions du questionnaire et de l’entretien libre seront transcrites et rapportées en données quantitatives et qualitatives dans des volets d’analyse. L’étape de traitement des données consistera à mettre en relation les variables retenues. En ce qui concerne la base théorique de notre recherche, nous avons choisi d’établir des grilles d’analyse qui