UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit - d’Economie - de Gestion et de Sociologie DEPARTEMENT ECONOMIE Mémoire de fin d’études pour l’obtention du « Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées » Option : Développement Local et Gestion de Projets. ------

Appui aux Communes et Organisations GTZ Programme « Protection et Gestion Rurales pour le Développement du Sud Durable des Ressources Naturelles »

LE DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LE CADRE DU PROGRAMME ACORDS, MOYEN POUR LA MISE EN PLACE DE LA DECENTRALISATION CAS DES CINQ COMMUNES RURALES : Analaliry, , , Soamatasy, Tolohomiady

Appui aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud ACORDS Unité d’Appui pour le Développement Local UADEL/ REGION IHOROMBE

Présenté par : Mademoiselle Nathalie RAKOTONIRINA

Encadreur académique : Professeur Mamy RAVELOMANANA Encadreur professionnel : Madame Ute NUBER

Date de soutenance : 10 Mars 2008 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit - d’Economie - de Gestion et de Sociologie DEPARTEMENT ECONOMIE Mémoire de fin d’études pour l’obtention du « Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées » Option : Développement Local et Gestion de Projets. ______

LE DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LE CADRE DU PROGRAMME ACORDS, MOYEN POUR LA MISE EN PLACE DE LA DECENTRALISATION CAS DES CINQ COMMUNES RURALES : Analaliry, Analavoka, Iakora, Soamatasy, Tolohomiady

Appui aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud ACORDS Unité d’Appui pour le Développement Local UADEL/IHOROMBE REGION IHOROMBE

Présenté par : Mademoiselle Nathalie RAKOTONIRINA

Encadreur académique : Professeur Mamy RAVELOMANANA Encadreur professionnel : Madame Ute NUBER

Date de soutenance : 10 Mars 2008 REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont de près ou de loin concouru à la bonne réalisation de cette étude, et notamment:

Madame RAJEMISON Sahondravololona Directeur de formation en DESS ;

Monsieur RAMIARAMANANA Jeannot directeur de études en DESS :

Monsieur RAVELOMANANA Mamy, chef de Département Economie, notre encadreur Académique pour son appui considérable ;

Le Programme « Protection et Gestion Durable des Ressources Naturelles »-GTZ

Ankerana, qui m’a proposé le thème ainsi que m’a octroyé les soutiens matériels et financiers ;

Madame Ute NUBER; qui a accepté d’encadrer mon travail, elle a de grande volonté pour me soutenir ;

Monsieur RAFENOMANANTSOA Nirina, Gestionnaire d’Action de l’UADEL

Ihorombe, notre encadreur sur le terrain pour sa disponibilité et ses précieux conseils,

Madame HAJANIAINA Olina, pour son précieux soutien ;

Les services déconcentrés le l’Etat de la Région Ihorombe : Direction Régionale de l’Education Nationale et la circonscription scolaire d’ , la DRSPF Ihorombe du ministère de la santé et du planning familial, la Direction Régionale pour

Développement Rural ;

Les représentants du peuple et de l’Etat : Chef de Région, Directeur de

Développement Régional, Chefs de districts, et les autorités locales à tous les niveaux pour leur dynamisme et leur collaboration éclairée ;

Toute l’équipe de l’UADEL Ihorombe, qui a gentiment accepté de consacrer une partie de leurs temps pour permettre la bonne réalisation de cette étude.

Et plus spécialement, toute la population des communes, les acteurs locaux qui ont

été les moteurs du projet : les maires des communes rurales et leur collaborateurs, les membres de la CAO et les membres des Comités de pilotage, les Bureaux d’études et Entreprises ainsi que tout le personnel. ACRONYMES

ACORDS : Appui aux Communes et des Organisations Rurales pour le Développement du Sud ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées APD : Avant Projet Détaillé APS : Avant Projet Sommaire BE : Bureau d’Etude CAC : Centres d’Appui aux Communes CAO : Commission d’Appel d’Offre CC : Conseil de Coordination CDC : Comité de Développement Communal CE : Commission Européenne CIP : Comité Interministériel de Pilotage CIREEF : Circonscription de l’Environnement, des Eaux et Forêts CISCO : Circonscription SCOlaire CLLS : Comité Locale de Lutte Contre le Sida CNaPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale COBA : COmmunauté de BAse COGE : COmité de GEstion COSAN : COmité de SANté CR : Communes Rurales CREF : Comité Régional d’Eligibilité de Financement CSB : Centre de Santé de Base CTD : Collectivité Territoriale Décentralisée CTI : Cellule Technique Intercommunale DAO : Dossier d’Appel d’Offre DCE : Délégation de la Commission Européenne DDR : Directeur du Développement Régional DRDR : Direction Régionale pour le développement Rural DREN : Direction Régionale de l’Education Nationale DRSPF : Direction Régionale de Santé et de Planning Familial DSRP : Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté ECAR : Eglise Catholique Apostolique Romaine EF1 : Ecole Fondamentale niveau I EPP : Equipe Permanente de Pilotage FAF : Fiombonana Antoka amin’ny Fampandrosoana (Partenariat pour le développement de l’école) FDL : Fonds de Développement Local FED : Fonds Européen de Développement FRAM : Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpianatra (Association des Parents d’Elèves) GDRN : Gestion Durable des Ressources Naturelles GE : Groupe d’Ecoute GTDR : Groupe de Travail pour le Développement Rural GTZ : Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (Coopération Technique Allemande) IFPB : Impôt Foncier sur les Propriétés Bâties IFT : Impôt Foncier sur les Terrains IPPTE : Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés IST : Infection Sexuellement Transmissible JIRAMA : JIro sy RAno MAlagasy LP2D : Lettre de Politique de Décentralisation et de Déconcentration MAP : Action Plan - Madagasikara Am-Perinasa MDAT : Ministère de la Décentralisation et de l'Aménagement du Territoire OCDE : Organisme de Coopération pour le Développement Economique ON : Ordonnateur National ONG : Organisation Non Gouvernementale OPCI : Organisme Public de Coopération Intercommunale. PADR : Plan d'Action pour le Développement Rural PAT : Plan d’Action Trisannuel PCD : Plan Communal de Développement. PCGCo : Projet Communautaire Géré par la Commune PCOP : Plan Comptable Opération Publique PGDRN : Protection et Gestion Durable des Ressources Naturelles PIA : Plan d’Investissement Annuel PN2D : Programme National de Décentralisation et de Déconcentration PPTE : Pays Pauvres Très Endettés PRD : Plan Régional de Développement PTA : Plan de Travail Annuel PTF : Partenaire Technique et Financier PV : Procès Verbal RFR : Réserve Foncière pour le Reboisement RN : Route Nationale RNM : Radio Nationale Malagasy RNP : Route Nationale Primaire RRI : Rapid Results Initiative SEC : Secrétaire d’Etat Civil SIDA : Syndrome Immuno Déficience Acquise SMT : Système Minimal de Trésorerie (Livre spécial pour le budget) SNDD : Stratégie Nationale de Décentralisation et de Déconcentration de Madagascar STC : Secrétaire Trésorier Comptable STD : Services Techniques Déconcentrés SWOT : Strengths Weaknesses Opportunities Threats (Forces Faiblesses Opportunités Menaces) TDR : Terme De Référence TELMA : TELecom MAlagasy UADEL : Unité d’Appui pour le DEveloppement Local UGP : Unité de Gestion de Programme$ VIH : Virus Immunodéficience Humaine VNA : Vaomieran’Ny Ala SOMMAIRE : Remerciements Acronymes Sommaire Liste des annexes Liste des tableaux Liste des figures LE DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LE CADRE ...... 1 DU PROGRAMME ACORDS, MOYEN POUR ...... 1 LA MISE EN PLACE DE LA DECENTRALISATION...... 1 CAS DES CINQ COMMUNES RURALES : Analaliry, Analavoka, Iakora, Soamatasy, Tolohomiady ..... 1 Appui aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud...... 1 ACORDS...... 1 Unité d’Appui pour le Développement Local...... 1 UADEL/IHOROMBE...... 1 REGION IHOROMBE...... 1 LE DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LE CADRE ...... 2 DU PROGRAMME ACORDS, MOYEN POUR ...... 2 LA MISE EN PLACE DE LA DECENTRALISATION...... 2 CAS DES CINQ COMMUNES RURALES : Analaliry, Analavoka, Iakora, Soamatasy, Tolohomiady ..... 2 Appui aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud...... 2 ACORDS...... 2 Unité d’Appui pour le Développement Local...... 2 UADEL/IHOROMBE...... 2 REGION IHOROMBE...... 2 Liste des annexes : Annexe 1 : Cadre d’étude A nnexe 2 : Zones d’intervention du Programme ACORDS à Madagascar Annexe 3 : Les communes subventionnées Annexe 4 : 1er et 2ème appels à propositions Annexe 5 : Liste des communes bénéficiaires avec les actions trisannuelles et distances par rapport à Ihosy. Annexe 6 : Situation administrative Annexe 7 : Bulletin bimestriel « Akon’ny ACORDS » Annexe 8 : Organismes responsables des UADEL Annexe 9 : Termes de Références UADEL-GTZ Annexe 10 : Plan d’accompagnement Annexe 11 : Planches photos

Liste des tableaux : Pages Tableau I : Récapitulatif des trois volets avec les domaines correspondants….…….25 Tableau II : Récapitulatif des communes sélectionnées lors de l’étude...... ….33 Tableau III : Activités principales réalisées ……………………………………….….44 Tableau IV : Tableau d’accompagnement…………………………………….……….54

Liste des figures : Pages Figure n°1 : Organigramme du programme ACORDS………………………….……16 Figure n°2 : Organigramme détaillé de l’UADEL/IHOROMBE……………………..28 Figure n°3 : Diagnostic stratégique…………………………………………………...68

INTRODUCTION

La décentralisation ne cesse depuis la période coloniale de recevoir une plus large application et constitue une pierre angulaire de notre réforme Administrative. Elle convient mieux à un régime démocratique et le système de gouvernance décentralisée reconnaît aux autorités locales une autonomie, un pouvoir de décision et un accroissement des capacités Administratives, sociales, économiques, et techniques au service de la population. Dans la perspective à court terme, les reformes auront des impacts sur l’amélioration des conditions de vie, du bien-être social et du développement économique. Actuellement, le gouvernement Malagasy a articulé sa stratégie de développement et de lutte contre la pauvreté autour du Madagascar Action Plan (ou MAP). L’instauration de la bonne gouvernance est présentée dans le premier engagement. Dans le défi 6 de cet engagement s’est ressorti la Lettre de Politique Nationale de Décentralisation et de Déconcentration (ou LP2D), qui décrit les grandes orientations pour améliorer la gouvernance locale, pour optimiser l’allocation des ressources et favoriser une approche spatiale intégrée dans un souci d’efficacité et d’économie d’échelle. Dans le contexte de la mise en œuvre de la politique de la décentralisation et de déconcentration, le Programme National de Décentralisation et de Déconcentration (ou PN2D) vient d’être élaboré récemment et la mise en place du Fonds de Développement Local (ou FDL) est en cours. La constitution qui vient d’être révisée réduit les collectivités territoriales à deux niveaux. A savoir : la Région et la commune1 C’est dans le monde rural que vit la grande majorité du peuple malagasy alors, l’Etat s’engage dans différentes actes à renforcer la valorisation du potentiel humain, économique et culturel longtemps isolé et contribue au développement des Régions et communes. Ce sont les conditions nécessaires d’une économie moderne avec une base élargie. Dans la même optique, la coopération entre le gouvernement Malagasy et l’Union Européenne dans le cadre du Programme d’Appui aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud, sous l’acronyme ACORDS projette d’appuyer à la mise en place de cette politique de décentralisation et à l’amélioration des conditions de vie de la population à l’échelle des neufs régions des Provinces de et de Toliara2. Le programme Protection et Gestion Durable des Ressources Naturelles ou PGDRN de la GTZ

1 Source : midi Madagascar n°7193, p.3. 2 Source : Volana – 25 juillet 2005, Madagascar Tribune

1 fait parti des principaux organismes d’appui à ce sujet. Le choix a été fait pour ces communes rurales du Sud puisqu’elles sont les plus frappées par la pauvreté. En milieu rural, la population est très pauvre et la croissance économique est très faible, de plus, il manque des services sociaux. Quatorze Communes rurales de la région Ihorombe sont bénéficiaires de cette convention de financement direct de l’Union Européenne. Quelques communes ont été choisies dans cette étude pour percevoir le changement afin de donner réponse à la question de départ suivante : le développement local porte sur quoi? Nous avons proposé la problématique ci après : dans quelle mesure l’UADEL Ihorombe a contribué à la mise en place de la décentralisation ? A cet effet l’hypothèse est formulée comme suit : la situation actuelle de mise en œuvre du développement local au sein du Programme de l’UADEL Ihorombe permet d’avoir un point de vue optimiste dans la mesure où les communes sont déjà initiées dans leur rôle de « la maîtrise d’ouvrage »3. De plus l’UADEL n’accentue pas seulement son intervention sur le transfert de compétence mais aussi, elle noue les relations entre différents acteurs locaux. Actuellement, la situation évolue et beaucoup d’avantages sont palpables. Par conséquent, le niveau actuel des communes encadrées devient de plus en plus prospère. La prise en charge par l’Unité d’Appui pour le Développement Local ou UADEL dans l’encadrement (en appui accompagnement) est la base de ces développements locaux. Le thème de notre recherche est le développement local et sa contribution à la mise en place de la décentralisation. Objectifs de l’étude L’objectif est de mettre en évidence la perception des communes et des autres acteurs au sujet de l’intervention de l’UADEL Ihorombe sur la mise en place du développement local, afin de dégager par la suite si cette intervention contribue à la mise en place de la décentralisation. Structure de l’étude Le travail comporte deux parties : La première concerne la présentation du contexte général de l’étude. La deuxième inventorie les résultats et analyses de l’intervention du programme ACORDS ainsi que les discussions et suggestions pour chaque entité impliquée.

3 Source : PN2D Phase 1_11 septembre 06

2 Première partie : CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE Cette première partie du travail comporte trois chapitres : Le premier chapitre nous donne des idées sur la définition des termes intégrés dans cette étude. Le second chapitre nous amène sur la méthodologie et le troisième porte sur l’étude du milieu. Le premier chapitre va nous permettre de passer en premier lieu sur la revue de quelques théories liées à notre thème, c’est-à-dire le développement local, la décentralisation, les communes, le développement durable et la bonne gouvernance ainsi que, la présentation de quelques documents de cadrage tels que LP2D, le MAP et la déclaration de Paris sur l’aide au développement. En second lieu, la présentation du programme ACORDS et de sa structure régionale UADEL Ihorombe vont être présentées successivement. Ces présentations vont nous permettre de passer en revue l’approche de chaque structure: les structures de gestion, les axes stratégiques, les objectifs et activités ainsi que leurs rôles. La présentation de notre milieu d’étude va clore ce premier chapitre. Chapitre I : Définitions des termes clés et conceptions de l’ACORDS I.1- Définitions des termes clés I.1.1- Le développement local Le développement local (ou DL) est « la contribution de tous les acteurs pour qu’un territoire apporte au mouvement général du développement en terme de plus valu économique, social, culturel et spatial. C’est un produit de nature global instrumenté par un projet territorial d’une équipe articulée autour d’initiatives : économique, sociale, écologique,… »4. En terme de somation, si chaque territoire fait du DL, l’ensemble sera développé. C’est une organisation à construire par de l’information en reliant des acteurs publics et privés engagés dans une dynamique de projet sur un territoire. A cet effet, le développement local peut être séduisant parce qu’il part de l’idée de solidarité, d’appartenance, la responsabilisation des acteurs et de l’harmonisation des politiques. Dans un point de vue théorique, le développement local est un développement sur « une dimension réduite »5 donc plus facile à réaliser.

4 éléments de définition, cours de Dimensions locales de développement DESS DLGP 5 Com. pers. DDR Ihorombe

3 Nous pouvons dégager donc que le DL est une prise de conscience collective. C’est une forme participative c’est-à-dire que ce sont les gens qui définissent leurs besoins. On fait appel à la solidarité de toute la population et de tous les acteurs de la localité pour faire développer leur territoire. Le DL varie d’une commune à une autre, d’une région à une autre. Celui de Madagascar est différent de ceux des autres pays. I.1.2- La décentralisation « La décentralisation » signifie6 que l’Etat reconnaît que tout ce qui peut être mieux réalisé à l’échelle locale doit être transféré aux populations à travers leurs représentants librement élus. La décentralisation consiste donc en la reconnaissance d’entités juridiques, les Collectivités Territoriales Décentralisées (=CTD), possédant une personnalité morale et une autonomie administrative et financière, dirigées par des organes élus ayant un pouvoir de décision sur les affaires locales dans les limites fixées par la loi. Ce processus doit concourir à un développement économique et social durable, respectueux des principes démocratiques, favorisant l’émergence d’une nouvelle culture de citoyenneté où les populations participent aux processus de prise de décision. La décentralisation implique :

. Un recentrage de l’Etat sur ses fonctions régaliennes ;

. Un accompagnement des collectivités par les services techniques déconcentrés, accompagnateurs "naturels" des CTD ;

. La mobilisation et l’utilisation des moyens financiers et humains locaux.

La décentralisation est une technique d’organisation administrative servant à la répartition des responsabilités dans le but de permettre à l’Administration d’accomplir sa mission: « mission de bien être de la population ». (Loi n°93-005 du 26 janvier 1994 portant orientation générale de la politique de décentralisation in J.O. n°2241 du 02.05.94, p.1057). Politiquement, centralisation et autoritarisme vont de paire tandis que la décentralisation convient mieux à un régime démocratique. Dans un système centralisé, les décisions sont prises à partir d’un seul centre. A l’inverse, la décentralisation reconnaît aux autorités locales une autonomie, un pouvoir de décision sur le plan administratif et financier7. Elle permet d’agir vite, de prendre en compte les réalités locales.

6 Source : Agenda ACORDS 2007, semaine 15 7 Eric RAKOTOARISOA, 31 mars 2007, p.3, in Midi Madagasikara n°7193

4 Dans le système de centralisation comme dans le régime de décentralisation, on trouve un principe hiérarchique. Ici, c’est la décentralisation qui nous intéresse. Elle part « de bas en haut » ou « from bellow »8 ou « grassroots ». La décentralisation a pour but d’attribuer le pouvoir administratif local à des organes locaux disposant de compétences prévues par la loi, pour satisfaire les besoins propres aux collectivités et elles peuvent agir en toute autonomie par rapport à l’Etat. Ainsi, en matière de décentralisation, les collectivités locales ne sont pas tout simplement des circonscriptions administratives ou électorales mais de véritables collectivités territoriales disposant d’une autonomie juridique propre. Elles peuvent administrer leurs propres affaires avec leurs propres fonctionnaires et leurs propres organes à la tête desquels se trouvent des personnes physiques que la population locale a élu d’une manière démocratique. La décentralisation rapproche les administrés de l’Administration mais toute une gamme de mesures peut faire varier du minimum à maximum le degré de décentralisation.

La raison d’être de la décentralisation selon la conception du programme ACORDS : Le programme ACORDS sera considéré comme un laboratoire de la décentralisation à Madagascar. Pour qu’une collectivité locale puisse être considérée comme étant décentralisée, il faut qu’il existe des affaires locales, des autorités locales et une autonomie locale. D’abord dans la notion d’affaire locale, il faut qu’il existe dans le cadre de la collectivité locale une solidarité d’intérêts, c’est-à-dire des besoins locaux et distincts des besoins généraux communs à tous les habitants du pays. La création d’une personne morale marque la volonté d’individualiser les affaires locales, dont l’administration sera soumise aux intéressés. La collectivité locale disposera des biens propres et d’un budget particulier. Ensuite, concernant les autorités locales, les autorités gestionnaires des affaires locales doivent avoir un lien avec la collectivité. Exemple : dans la localité (parmi les habitants) ou par la localité (élues par les électeurs de la localité). Enfin, pour qu’il y ait décentralisation, la collectivité doit bénéficier d’une autonomie locale, c’est-à-dire : - elle doit avoir la personnalité morale - elle doit avoir des ressources financières suffisantes - elle ne doit pas être soumise à un contrôle trop étroit du gouvernement.

Les intérêts et inconvénients de la décentralisation

8 Le contraire de « From bellow » est le « Top-dowm »

5 La décentralisation présente des avantages et des inconvénients surtout au point de vue politique. (http://.maep.gov.mg/frdocsyntdsrpdefi.htm11/05/2005). - Comme intérêt, la décentralisation territoriale apparaît comme une institution libérale et démocratique. Elle permet d’associer les administrés à la prise de décision, là où une véritable participation s’avère possible. Initiés à la gestion de leurs affaires locales, les administrés comprendront mieux les problèmes politiques nationaux. Au point de vue technique, la décentralisation permet de créer des collectivités territoriales qui constituent autant de freins aux décisions autoritaires du pouvoir central. - Par contre le point négatif : la décentralisation risque de porter atteinte à l’autorité du pouvoir central et parfois, à l’unité nationale. En outre, elle conduit à confier la gestion des affaires publiques à des amateurs, d’où risque de mauvaise gestion administrative et financière au niveau local dans la mesure où les élus locaux n’ont pas forcément fait des études et des formations à cet effet. La différence entre décentralisation et déconcentration Dans une déconcentration, la décision est prise au nom de l’Etat par un des fonctionnaires. Il y a seulement substitution d’agent local au chef de la hiérarchie. L’agent reste soumis à un pouvoir hiérarchique. Tandis que dans une décentralisation, la loi accorde à des organes élus par une collectivité personnalisée, un pouvoir de décision sur tout ou partie des affaires locales. Les trois catégories d’acteurs impliqués dans la décentralisation Les trois catégories suivantes sont impliquées dans la décentralisation9, à savoir : . La population et leurs organisations représentatives doivent de prendre la place qui leur revient au sein des instances de décision, lors de la formulation des programmations communales, le choix des actions à réaliser, leur financement et selon les cas, leur exécution et leur gestion. . Les organes des Collectivités doivent instaurer les conditions propices à l’expression des initiatives de base et garantir localement l’accès, de manière équitable et harmonieuse, aux services et aux ressources locales. . L’Etat, ses démembrements (les Services Techniques Déconcentrés) et les Programmes de développement mobilisés par le Gouvernement pour appuyer le processus doivent l'accompagner, si nécessaire en faisant évoluer leurs pratiques en fonction des besoins et des savoir-faire acquis, en d'autres termes, appuyer les CTD dans l’exercice de leurs prérogatives.

9 Appui Aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud

6 I.1.3- Les communes Les Articles 146 et 147 du projet de révision de la constitution du 4 Avril 2007 stipulent que « les Communes sont des collectivités territoriales décentralisées de base. Les communes sont soit urbaines ou rurales en considération de leur assiette géographique réduite ou non à une agglomération urbanisée. Les communes concourent au développement économique social et culturel de leur ressort territorial. Les compétences de la commune tiennent compte essentiellement des principes constitutionnels et légaux ainsi que du principe de proximité, de promotion et de défense des intérêts des habitants ». Face au processus de la décentralisation, la commune représente la seule entité effectivement décentralisée à Madagascar, donc ayant vocation à constituer une structure de base10.

LES TROIS DEFIS : des communes dans le cadre de la décentralisation : . Elaborer une programmation réellement participative, clairement informée sur les données locales dans les différents secteurs de développement, et véritablement convertie en décisions concrètes (inscription par tranches annuelles au budget de la collectivité). . Mobiliser les ressources: L'investissement communal est étroitement fonction des capacités locales de mobilisation des ressources, mais la mobilisation dépend aussi de la confiance des populations dans les capacités communales. . Traduire ces choix en réalisation, c'est-à-dire exercer pleinement leur maîtrise d'ouvrage ; Les faiblesses et dysfonctionnements recensés au niveau communal peuvent être classées en trois lots selon le programme ACORDS11: . En termes de ressources matérielles, les communes démunies restent sous la dépendance de leurs partenaires et de l’Etat. . En termes de ressources humaines, de qualification et de compétences, leurs collaborateurs administratifs ne jouissant dans la situation actuelle, d'aucune stabilité dans leur fonction, d’appui de nature à assurer une continuité des savoir-faire et une mémoire de l'institution communale. . En termes de méthodes de travail, car il faudrait développer entre communes, populations concernées, et administrations d'Etat des relations davantage, empreintes de partenariat et de collaboration.

10 Source : Agenda ACORDS 2007, semaine 17 11 Source : idem

7 I.1.4- Le développement durable Le « développement durable » est composé de deux mots : « développement » et « durable ». Le terme développement possède diverses définitions selon les points de vue des différents auteurs, mais il est à signaler que ces propos sont loin d’être antinomies. Selon François PERROU: « le développement c’est nourrir les hommes, soigner les hommes, instruire les hommes ». Cette définition vient de briser le cercle vicieux du développement par trois entrées : nourrir, soigner et instruire. PAUL IV s’exprimait : « le développement est le développement de tout l’homme et de tous les hommes » (PAUL IV, 1967). « Tout l’homme » signifie le corps, l’esprit, la liberté, la spiritualité. Donc c’est l’épanouissement de l’homme en entier. C’est une obligation chrétienne de contribuer au développement de tous les hommes à la fois personne physique et aussi social. Le développement d’autre part selon quelques auteurs, est une mentalité qui modifie le comportement social : « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population et qui la rendent apte à accroître cumulativement et durablement son produit global ».12 La durabilité est un caractère irréversible au développement puisqu’elle engendre un mécanisme dans la logique de croissance. « La Stratégie Nationale de Développement Durable est un ensemble coordonné de processus participatifs permettant de progresser en permanence dans les domaines de l’analyse, du débat, de renforcement de capacité, de la planification et de la mobilisation des ressources en conciliant les objectifs économiques, sociaux, et environnementaux de la société et procédant, le cas échéant, à des arbitrages.» Nations Unies. « Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives du développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.» Principe 1 de la conférence de Rio. « Le développement durable : c’est répondre aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. » selon Brundtland. C’est-à-dire que le développement durable implique une vision élargie du bien-être humain, une perspective à long terme des conséquences des activités actuelles et une coopération globale pour parvenir à des solutions viables. (http//www.oecd.org/dataoecd/44/47).

12 éléments de définition, cours de Dimensions locales de développement DESS DLGP

8 « L’homme malgache s’est affirmé comme un être porteur d’une culture enracinée dans les valeurs fondamentales et ouverte au monde. » Madagascar Naturellement. C’est la définition 3 qui est la plus proche du sens du développement durable dans cette étude, « … combinaison des changements mentaux et sociaux… qui rendent apte à accroître cumulativement et durablement le produit global ». I.1.5- La bonne gouvernance Pour une telle gestion, l’effort serait en vain, si l’approche de la bonne gouvernance n’est pas prise en compte. Les concepts de base de la bonne gouvernance sont les suivants, à savoir : la sécurisation de tous et chacun partout et à tous les niveaux (sécurité physique, sécurité du travail, sécurité institutionnelle…), l’équité, la transparence (dans la mise en œuvre des actions), le respect (des lois, des normes et des procédures), la participation, la recherche de l’efficacité et de l’efficience, et la responsabilisation de tout le monde. La mise en œuvre des politiques et des plans, l’utilisation des outils ne repose pas seulement sur des capacités techniques mais surtout sur une volonté de les appliquer selon les normes, des procédures et des méthodes objectivement appréciables. I.1.6- Les bases des actions • Le PN2D et LP2D Le Programme National de Décentralisation et de Déconcentration : « PN2D »13 constitue la feuille de route commune de tous les acteurs de développement local. Il a été validé en décembre 2006.Trois grandes étapes ont été définies pour la mise en œuvre du PN2D14 : . Pha se 1 (2006-2008) : ancrage stratégique des 2D dans le paysage du développement national ; . Pha se 2 (2006-2011) : renversement de tendances effectif dans la logique de développement au profit des régions et des communes ; . Pha se 3 (2012-2015) : prédominance de la contribution des régions et des communes au développement national. En outre, la LP2D15, officiellement validée en Décembre 2005 constitue le cadre de référence de la politique de Madagascar dans le domaine de la décentralisation. Les trois axes stratégiques de la LP2D sont :

13 S ource : Aide mémoire stratégie commune d’appui dans le secteur de décentralisation, 31 janvier 2007, p.1-3 14 Source : Dossier PN2D, in AVIAVY , p.6 15 Lettre Politique de Décentralisation et de Déconcentration in Programme National de Décentralisation et de Déconcentration (PN2D), Phase1 (2007-2008), p.10

9 . Consolidation de la décentralisation : capacités accrues des communes et des régions, amélioration de l’environnement institutionnel, juridique et réglementaire, système pour une gestion fiscale et financière visible et stable et efficiente. . Des STD en appui aux CTD : renforcement des prestations des services déconcentrés de l’Etat en appui aux CTD, clarification et stabilisation du cadre institutionnel d’appui des STD et CTD. . Participation citoyenne et développement des partenariats : association des citoyens au développement participatif local et régional, institutionnalisation d’une culture de communication et de l’information au sein des CTD et des communautés concernées. • Le MAP dans le renforcement de l’administration publique L’année 2002 a vu l’avènement d’un nouveau régime qui s’est attelé à la mise en place d’un programme de développement privilégiant la bonne gouvernance (respect de droit, renforcement de la participation et lutte contre la corruption), la croissance, la promotion d’un partenariat public/privé étendu et le développement des secteurs sociaux (éducation, santé, etc.). Le gouvernement s’est notamment engagé, à travers le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP), validé en 2003, à réduire à moitié la pauvreté d’ici en 2013. La première année de cette mise en œuvre de cette stratégie a été sanctionnée par des réalisations et des performances positives, ce qui a permis au pays d’atteindre au cours du mois d’octobre 2004 le point d’achèvement de l’initiative PPTE16, de bénéficier d’une réduction de stock de sa dette extérieure et de dégager des ressources substantielles pour la réduction de la pauvreté Les trois axes d’intervention de la DSRP ont été pris en compte par les concepteurs du programme ACORDS dans l’identification des objectifs globaux du programme17. En vue d’accélérer et de mieux coordonner le processus de développement et de faire un saut qualitatif, le gouvernement a élaboré le Plan d’Action pour Madagascar, ou MAP. Le MAP découle du DSRP et ce nouveau document stratégique a été adopté par le Gouvernement Malgache en 2006. Le MAP est un plan d’action ambitieux, qui définit la feuille de route et les priorités de la nation. Le MAP décrit les engagements, les stratégies et les actions qui conduiront à une croissance économique rapide, à la réduction de la pauvreté, et permettront aussi au pays de tirer avantage des défis de la mondialisation, conformément à la vision nationale : « Madagascar Naturellement » et aux Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le MAP couvre la période 2007 - 2012 qui a relayé le DSRP du 2003.

16 Pays Pauvres Très Endettés 17 Source : Contexte de l’Action et Terme de Référence des Unités d’appuis pour le développement local (UADEL), p.1

10 Avec son fondement inspiré du DSRP, on peut dire que le programme ACORDS est aussi aligné au MAP. • La déclaration de Paris sur l’impact de l’aide au développement La Déclaration de Paris sur l'Efficacité de l'Aide, approuvée à Paris le 2 mars 2005, est une tentative ambitieuse d'améliorer l'impact de l'aide au développement par la promotion de partenariats plus efficaces entre pays donateurs et pays bénéficiaires. Le développement durable implique une vision élargie du bien-être humain, une perspective à long terme des conséquences des activités actuelles et une coopération globale pour parvenir à des solutions viables. Les pays membres de l'OCDE sont convenus d'adopter une série de principes et de lignes directrices visant à s'assurer que les prêts consentis par leurs organismes de crédit à l'exportation obéissent aux objectifs du développement viable. (Source : http//webdomino1.oecd.org/olis/2008doc.nsf).

En somme, la présentation de ces théories et termes clés dans cette étude nous ont permis de mettre en évidence les relations étroites entre le développement local et la décentralisation. Par ailleurs, la présentation du PN2D a également permis de rendre en compte l’importance considérable que le gouvernement malagasy accorde à la mise en place de la décentralisation à Madagascar. En outre, la présentation du programme ACORDS et sa structure régionale (UADEL Ihorombe) vont être abordées ci après. Ces présentations vont nous permettre de passer en revue l’approche de chaque structure, les objectifs et les logiques d’intervention.

I.2- Conception du programme ACORDS I.2.1- Présentation du programme ACORDS Dans le cadre du programme du secteur de développement rural et de la sécurité alimentaire de la Commission Européenne à Madagascar pour les années 2003-2007, un Programme d’Appui aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud (ACORDS), financé sur le 9ème FED a démarré en 2004 (Source : CTI ACORDS). Le Programme conçu selon un processus participatif, intervient au niveau des communes rurales de toutes les régions de Fianarantsoa et Tuléar18. ACORDS vise à appuyer la politique de décentralisation à Madagascar et à améliorer les conditions de vie des populations. La

18 Voir en ANNEXE 2 les zones d’intervention du Programme ACORDS à Madagascar

11 convention de ce financement (Financement n° 9ACP MAG 10) a été signée le 15 juillet 2004. Le budget du programme est approuvé pour un montant de 65 millions d’Euros a engager en deux phases de 32 millions d’Euros (2004-2008 sur l’enveloppe A du PIN 9ème FED) et un montant de 33.6 millions d’Euros (2006-2010)19 Le programme ACORDS intervient dans deux volets à savoir, les investissements communaux et les investissements liés aux initiatives intercommunales. Les investissements communaux se réalisent sous forme de subventions communales après appels à propositions. C’est dans ce domaine que l’UADEL fait son intervention en qualité d’appui accompagnateur. Par contre, les investissements liés aux initiatives intercommunales sont sous la forme des engagements spécifiques. Plus précisément une cellule appelée Cellule Technique Intercommunale (CTI) apporte son appui technique au Programme ACORDS pour la réalisation des investissements intercommunaux dans des bassins versants, le désenclavement et d’autres infrastructures socioéconomiques. CTI est chargé de la préparation, de la mise en œuvre et de la supervision de l’ensemble des interventions intercommunales. En addition, des prestataires de service ad hoc pour des études spécifiques sont recrutés selon la nécessité. L’objectif spécifique est de créer des pôles de croissance, par le biais des investissements en infrastructures publiques et productives associées avec le désenclavement économiques des grappes des communes. Dans le processus de sélection des projets intercommunaux et à travers l’UGP20, la CTI a un rôle d’appui technique21 aux service du chef de région, au GTDR et autres instances régionales de développement dans la sélection et la réalisation des projets intercommunaux proposés par les grappes des communes.

I.2.1.1- Objectifs du programme ACORDS Le programme ACORDS comporte les objectifs suivants : • Objectifs généraux :

19 Source : ACORDS 9ACP 20 DP n° 1 : « Réalisation des Initiatives Intercommunales » de la CTI gérée par l’UGP – octobre 2007, p.3 20 Unité de Gestion du Programme 21 Source : ACORDS 9ACP 20 DP n° 1 : « Réalisation des Initiatives Intercommunales » de la CTI gérée par l’UGP – octobre 2007, p.3

12 Inscrit résolument dans le cadre de l’évolution institutionnelle menant à la décentralisation, au renforcement des régions et des communes ainsi qu’à l’amélioration de la gouvernance, ACORDS possède trois objectifs généraux : . « contribuer à la réduction de la pauvreté par l’amélioration de la croissance économique et des services sociaux dans des zones rurales des provinces de Tuléar et de Fianarantsoa ; . promouvoir la gestion durable des ressources naturelles et conjointement ; . promouvoir la décentralisation, démocratisation et la gouvernance locale ». Pour répondre à ces enjeux, quatre objectifs spécifiques ont été identifiés : • Objectifs spécifiques : . Edifier les bases du développement régional intégré, qui combine les investissements en infrastructures publiques et productives avec le désenclavement dans des pôles de développement ; . Renforcer les ressources et les capacités locales en matière de planification, de gestion et de maintenance des investissements publics ; . Améliorer l’accès de la population aux services sociaux (santé, éducation) ainsi qu’à l’eau potable et à l’assainissement ; . Augmenter durablement les revenus agricoles par l’accroissement de la productivité et de la protection des bassins versants. Pour ce faire et à titre de rappel, voici les cadres logiques des interventions du programme ACORDS en général, et des UADEL GTZ dont celle d’Ihorombe en particulier.

I.2.1.2- Cadre logique des interventions Dans sa mise en œuvre, le programme ACORDS comporte trois composantes distinctes : Composante 1 : Renforcement élargissement des capacités des acteurs communaux Cette première composante consiste en un renforcement de capacité et en un transfert de compétence sur le domaine du développement local, la maîtrise d’ouvrage et l’administration communale. Sa rubrique de budget est de 54 millions d’Euro. Le développement de capacité se fait sous forme d’accompagnement, de conseil, d’étude et de formations.

Composante 2 : Investissements communaux. La seconde composante consiste à la mise en disposition des fonds pouvant aller jusqu’à 19 millions d’Euro dans le budget des communes pour le financement d’infrastructures publiques

13 après appels à propositions. Ces fonds sont destinés à la réalisation d’un Plan d’Action Trisannuel de développement (PAT). Composante 3 : Investissements intercommunaux La troisième a pour objectif de mettre les communes en relation intra-régionale, régionale ou même inter-régionale et de créer de pôle de développement. Des infrastructures économiques pour l’intérêt commun dont la complexité, l’étendue et la gestion dépassant la capacité, le cadre et les compétences d’une seule commune sont construites. L’enveloppe destinée pour ces réalisations s’élève à 1,9 millions d’Euro sous la forme de marché en régie indirecte. Cette dernière composante implique l’intervention de la Cellule Technique Intercommunale (CTI). Pour la région d’Ihorombe, trois projets sur les huit proposés sont retenus pour la réalisation d’infrastructures intercommunales après « études et analyses ». Le montant total prévu pour les investissements et études est de 6.932.396.616Ariary22 I.2.1.3- Les structures de mise en œuvre Les dispositifs organisationnels du programme ACORDS reposent sur l’appui de six pôles d’unité et/ou de comité (voir figure 1). Sur le plan organisationnel, une option fondamentale a été privilégiée dès le démarrage, celle d’une Unité de Gestion du Programme (UGP), basée à Antananarivo. • Unité de Gestion de Programme L’UGP est chargée de la mise en œuvre de programme ACORDS : cinq grandes fonctions ont été retenues pour l’UGP : conceptualisation, capitalisation, orchestration des processus, consolidation (notamment par formation), et d’une manière générale, réflexion, c'est-à-dire prise de recul par rapport aux processus. L’UGP agit en retrait, en accompagnement des processus initiés. • Unité d’Appui au DEveloppement Local L’UADEL sera expliquée plus tard. • Cellule Technique Intercommunale (CTI). Elle est chargée de la préparation, la mise en œuvre et la supervision de l’ensemble des interventions intercommunales. Ces interventions peuvent concerner le désenclavement, l’amélioration des accès routiers, l’adduction en eau potable, l’aménagement et la gestion de terroir productif, la création des infrastructures commerciales et sociale sur une échelle qu dépasse les limites physiques et la capacité organisationnelle des communes individuelles.

22 (taux inforeuro janvier 2008 : 1Euro = 2.621,54MGA). Procès verbal de séance de restitution des résultats des études : APS de BVPI (HORO 01) et de pistes (HORO 05 et 06) et de validation pour études APD du 10 et 11 septembre 2007.

14 • Comité Régional d’Eligibilité de Financement (CREF) C’est un comité ad hoc par région ; constitué dans le cadre du programme, il délibère et autorise le financement des investissements. Il est présidé par le chef de région et est composé des représentants des 4 collèges des GTDR (opérateurs économiques, maires, organisations paysannes, projets et ONG) et des représentants des services déconcentrés de l’Etat chargés du développement rural et de la décentralisation. • Conseil de Coordination (CC) Il a été constitué par l’arrêté interministériel n° 18.493/2004 du 01 octobre 2004. Il est composé par un représentant de l’Ordonnateur National, un représentant de la Délégation de la CE23, un représentant du Ministère de la Décentralisation et un représentant du Ministère de l’Agriculture. C’est au sein de ce comité que se discutent les plans d’actions proposés par l’UGP et la cohérence par rapport à la politique sectorielle de l’Agriculture et au processus politique de la décentralisation. • Comité Interministériel de Pilotage (CIP) Il assure la supervision de la réalisation du programme et est assuré par le EPP en tant qu’autorité compétente pour le Plan d’Action pour le Développement Rural (PADR) dans lequel le programme ACORDS s’inscrit. L’Ordonnateur National (ON) du FED et la Délégation de la Commission Européenne (DCE) sont membres du CIP. L’organigramme du programme ACORDS montrant les relations entre ces six pôles est présenté par la figure 1 de la page 16 24:

23 Commission Européenne 24 Source : ACORDS 9ACP 20 DP n° 1 : « Réalisation des Initiatives Intercommunales » de la CTI gérée par l’UGP – octobre 2007, p.13

15 Figure 1 : Organigramme du programme ACORDS

I.2.2- Les options de stratégie adoptée

Trois options sont placées sous le signe de la responsabilisation des communes dans le cadre des structures et procédures nationales (même si celles-ci doivent être complétées et/ou rationalisées). Elles peuvent se résumer ainsi :

• Considération de la commune comme interlocuteur de principe, et pierre de base d’une édification socio institutionnelle en cours25;

25 Source : Agenda ACORDS 2007, semaine 20

16 En reconnaissant la commune comme interlocuteur de principe, le programme ACORDS met l’accent sur la différence qualitative entre une démarche de développement communautaire et une démarche de développement communal. Le programme reconnaît ainsi intégralement la qualité de maître d'ouvrage des communes. Le souci d'intégration dans le dispositif institutionnel malgache, entendu comme un ensemble de procédures et de structures administratives concerne : (i) les Services Techniques Déconcentrés, accompagnateurs naturels des communes dans le processus de décentralisation ;

(ii) l'effectivité du contrôle de légalité et la mise en œuvre des principes de la comptabilité publique.

• Recherche d’une articulation effective entre le programme ACORDS et la politique de décentralisation de l’Etat, en lien étroit avec les politiques sectorielles; La réussite des différentes actions entreprises dans le cadre du programme ACORDS est intimement liée aux progrès réalisés en matière de décentralisation politique et administrative de l'Etat malgache ainsi qu'en matière de déconcentration. Les influences peuvent avoir lieu dans les deux sens : ainsi, d’une part le programme peut contribuer à « booster » la mise en œuvre du cadre légal et normatif de la décentralisation dans ses communes d’intervention. D’autre part, les pratiques générées dans le sillage des activités auprès des communes peuvent constituer une source majeure d’inspiration pour ceux qui doivent formuler des politiques de décentralisation (ou des politiques sectorielles prévoyant une gestion décentralisée). • Inscription de la démarche dans les normes nationales Le recours privilégié réservé dans la mise en œuvre du programme aux principes et solutions retenus par la législation nationale répond à deux « idées forces » :

- En premier lieu, l'idée qu'un système normatif national, c'est à dire d'origine endogène, a plus de chances d'efficacité, justement parce qu'endogène, qu'un système de substitution relevant d'une logique "projet". En tant que choix de société participant à la refondation de l’Etat, la décentralisation doit s’opérer de l'intérieur. - En deuxième lieu, l’inscription des outils et dispositifs du programme dans les normes nationales rendra plus probable « l’influence » des pratiques générées dans le sillage des activités auprès des communes dans la formulation des

17 politiques de décentralisation (ou des politiques sectorielles prévoyant une gestion décentralisée).

I.2.3- Moyens déployés I.2.3.1- Les trois P du programme ACORDS • Protagonisme L’appui direct aux budgets communaux proposé par la démarche ACORDS doit être considéré comme une porte d’entrée permettant de renforcer l’institution communale (élément de base le plus cohérent et le plus achevé en termes institutionnels) en l’insérant dans l'édifice institutionnel. Ceci signifie dans la pratique: - Le respect des prérogatives des communes dans l’exercice de la maîtrise d’ouvrage (choix d’opportunité, choix des modes de réalisation et de gestion post-investissement) ainsi que la conception et la mise à disposition auprès des communes des outils spécifiques d’appui à l’exercice de la maîtrise d’ouvrage communale en cohérence avec les normes sectorielles. - L’adoption des procédures d’accès aux fonds et de fonctionnement permettant de contribuer à une meilleure intégration institutionnelle des communes. Ainsi, les modalités pratiques de mise en œuvre des PIA sont orientées à inciter les communes à appliquer réellement les règles conçues à leur intention, en particulier en matière de gestion budgétaire et comptable, et les administrations concernées à jouer d’avantage leur rôle d'accompagnement et de contrôle de légalité, dont on sait qu'ils présentent actuellement des carences. • Pragmatisme Le programme ne dispose pas d’une stratégie de mise en œuvre « immuable ». Il repose sur une vision ouverte, qui consiste à « faire le chemin en marchant » de manière à rendre faisable l’adaptation de la démarche, des rythmes, voire des structures de mise en œuvre, au gré des avancées du processus de décentralisation en cours. Dans la pratique, pour chacune des étapes de mise en œuvre (élaboration des Avant Projets Sommaires, mise en œuvre, gestion des infrastructures, audits…), des hypothèses, basées sur l’analyse des situations à un moment déterminé, sont testées sur le terrain. L’analyse critique de ce qui a été essayé sur le terrain nourrit ensuite la réflexion, ce qui permet à son tour d’améliorer le dispositif testé.

18 • Pédagogie Cette démarche consistant à une formulation évolutive des idées et des concepts à partir de quelques hypothèses de base nécessite une gestion appropriée de la pédagogie à appliquer. (Source : Agenda ACORDS 2007, semaine 23) I.2.3.2- Outils et dispositifs d’appui Les outils et dispositifs d’appui à la maîtrise d’ouvrage communal élaborés par l’UGP sont : • Les ateliers sectoriels

Leur finalité est double :

1. Mettre à la disposition des acteurs communaux une information de qualité simple et pratique sur les normes sectorielles en matière technique et de gestion permettant à l’administration locale de développer une expertise en matière de planification et gestion qui tient en compte les politiques et planifications sectorielles ;

2. Faciliter les échanges entre communes et les services techniques déconcentrés, accompagnateurs naturels des communes dans le cadre de la mise en œuvre des PIA ;

Les secteurs d’activités concernés sont : l’éducation, santé, sécurité, énergie, eau potable, tourisme, environnement.

• Guides sectoriels d’appui à la maîtrise d’ouvrage communale L’UGP a élaboré une série de guides sectoriels d’appui à la maîtrise d’ouvrage communale en format de bandes dessinées afin de permettre aux communes d'assurer, aussi bien la planification des activités que la formalisation de leurs budgets et la mise en œuvre des actions planifiées26. Les étapes pour l’élaboration de ces guides sont les suivantes : . Etude du cadre réglementaire du secteur concerné ; . Elaboration d’une première version du guide sectoriel ; . Discussion de la première version au sein des ateliers régionaux regroupant communes ayant dans son PAT une activité identifiée dans le secteur, Ministère Technique concerné et ses démembrements au sein du district et de la Région ; techniciens de l’UADEL. . Elaboration d’une version corrigée suite aux enseignements tirés des neufs ateliers régionaux ; . Présentation de la version corrigée auprès des services centraux du Ministère concerné

26 Source : Agenda ACORDS 2007, semaine 32

19 en vue d’une validation. . Diffusion, en parallèle, auprès des UADEL pour tester l’outil pendant une période de deux à trois mois ; . Diffusion officielle, après prise en compte des remarques issues de deux étapes précédentes auprès de l’ensemble des acteurs concernés (communes, Région, Ministères techniques concernés et ses démembrements au niveau des Régions et des Districts, UADEL…)

Les guides incluent : - Les éléments à prendre en compte avant d’enclencher l’identification d’une action dans un secteur déterminé - Les rôles et les responsabilités de chaque catégorie d’acteurs (communes, services techniques déconcentrés et populations concernées) dans les différentes étapes de mise en œuvre de l’action (identification, mise en œuvre, réception et mise en exploitation, gestion post investissement) ; - Les normes à prendre en compte en termes de construction et de gestion post- investissement (CSB, EF1, EF2). Ils ont été complétés par un guide de « passation de marchés » permettant aux communes la préparation et la gestion des appels d’offres pour les contrats : - De service (sur le recrutement du maître d’œuvre, délégation de la gestion de l’infrastructure à un tiers), - De travaux (sur l’exécution des ouvrages), - De fournitures (sur l’achat de matériels par exemple, tables bancs, mobiliers scolaires, matériels informatiques, etc.). Ils incluent un modèle d’Avant Projet Sommaire (APS) adapté à chaque catégorie d’action (santé, éducation, hydraulique,…) ainsi qu’un modèle d’Avant Projet Sommaire technique permettant à la commune, moyennant le recours à un bureau d’études si nécessaire, de fixer l’option technique la plus apte et d’évaluer le coût global de l’ouvrage.

• Les APS techniques Le modèle d’APS technique proposé par l’UGP présente deux variantes27.

27 Source : Agenda ACORDS 2007, semaine 35

20 D’une part, pour les actions incluant un bâtiment comme élément principal de l’ouvrage (CSB, EF1, EF2, poste avancé, bureau de la commune) est structuré en trois parties : . Une première partie consiste à la collecte d’un ensemble de données sur les conditions locales (informations sur le lieu d’implantation de l’action, la disponibilité des matériaux et de main d’oeuvre, les coûts des matériaux au lieu d’achat, les coûts de transport, les pratiques locales en matière de construction …) . La deuxième partie concerne le choix en termes de consistance des travaux, les dimensionnements et les dispositions des ouvrages et les variantes de conception (solution constructive et matériaux à employer pour chacun des éléments constitutifs de l’ouvrage). Pour ce faire, le guide donne des informations très précises en terme de normes existantes, de construction dans le secteur concerné ; . Pour finir, la troisième partie du guide permet d’évaluer le coût de l’ouvrage à partir d’un coût de référence, tenant compte des variations de coûts en fonction de la variante technique sélectionnée, et des coûts réels des matériaux industriels incluant le coût d’achat au lieu d’approvisionnement et le coût de transport. Le guide est complété par des plans et des devis types D’autre part, pour les actions dans le domaine de l’eau et des pistes rurales le modèle d’APS technique inclus, en plus des éléments d’informations et d’analyses nécessaires pour dimensionner l’ouvrage, les éléments à prendre en compte dans l’étude de faisabilité en vue de sélectionner la meilleure option en termes de viabilité technique et économique. • La communication Dans le cadre du programme ACORDS, le volet communication est considéré comme un instrument permettant de faciliter la capitalisation d’expériences à plusieurs niveaux (national, régional, inter et intra communal) Afin d’atteindre tous les partenaires, quelques actions de communication visant la visibilité et surtout la gestion et la mise en valeur des informations ont été réalisées28. Le bulletin bimestriel « Akon’ny ACORDS » a pour finalité de faire connaître aux communes, régions et population cible les informations sur les états d’avancement du programme dans ses différentes phases. (Voir ANNEXE 7 les deux premiers numéros du bulletin bimestriel « Akon’ny ACORDS ») Des films documentaires reflètent le vécu des communes dans la réalisation de la phase élaboration de l’APS.

28 Source : Agenda ACORDS 2007, semaine 38

21 L’émission hebdomadaire « Akon’ny ACORDS »est diffusée chaque mardi à partir de seize heures et trente minutes à la radio nationale Malagasy ou RNM. Ces émissions rediffusées dans les dialectes locaux au niveau des radios locales de proximité jouissent d’une grande crédibilité et d’un fort taux d’écoute au niveau des communes. Il y a la promotion pour la constitution des groupes d’écoute au niveau des villages et des fokontany. L’objectif étant de remonter les questions émanant des populations qui vont permettre d’élaborer des thématiques d’émissions spécifiques répondant aux préoccupations réelles des gens.

• L’élaboration d’un système de suivi évaluation Le système de suivi évaluation adopté intègre un ensemble de données portant sur les caractéristiques physiques des communes, la composition des exécutifs communaux, les appuis techniques organisés à leur intention, les PAT et investissements réalisés, les actes des collectivités en terme de session des conseils, d'élaboration et d'exécution des budgets, y compris en matière de fiscalité prévue et recouvrée etc. Outre les données sur les CTD, le système intègre des informations sur l’accompagnement des services techniques, les interventions des UADEL, la formation des personnels et élus, les délais de traitement des différentes étapes (APS, APD, DAO, mise en oeuvre) au sein des différents acteurs (UGP, UADEL, communes) et les résultats des audits. En complément, le système de suivi évaluation permet de mesurer l’atteinte des objectifs du programme en terme d’amélioration de l’accès aux services de base des populations concernés, renforcement de la capacité de maîtrise d’ouvrage des communes, renforcement de la gouvernance locale etc. En plus, l’UGP a initié des échanges avec les Ministères concernés en vue d’introduire les indicateurs d’impact en termes de réduction de la pauvreté utilisés dans le cadre des différentes politiques sectorielles. Le progiciel générera ainsi des états de sortie permettant de mesurer à travers des indicateurs les activités du programme, les résultats des processus déployés pour atteindre les objectifs et la contribution à la réduction de la pauvreté.( Source : Agenda ACORDS 2007, semaine 41).

I.2.4- Conception de l’UADEL I.2.4.1- Présentation de l’UADEL

22 Les UADEL sont les structures régionales exécutives permanentes du programme ACORDS. Elles sont soutenues techniquement et financièrement par des organismes reconnues pour leurs capacités et expériences dans le développement local à Madagascar, après appel à propositions international. L’UADEL de la Région d’Ihorombe est supervisée et cofinancée par la GTZ29, Coopération technique allemande, avec celles des Régions d’Atsimo Andrefana () et (Ambovombe). (Voir ANNEXE 8 les organisations responsables de l’UADEL) Le Programme ACORDS, y compris l’UADEL/IHOROMBE, est maintenant entré dans sa troisième année de mise en œuvre. Elle est aussi rattachée au Programme de Gestion Durable des Ressources Naturelles (PGDRN), un des programme d’action de la GTZ à Madagascar. I.2.4.2- Logique d’intervention de l’UADEL La logique d’intervention de l’UADEL30 est présentée par les points suivants : • L’objectif spécifique du programme : La société civile et les collectivités locales (communes et Région) ont la capacité de planifier, négocier, mettre en œuvre et évaluer des projets de développement local au service de l’amélioration des conditions de vie de la population. • Les résultats attendus : R.1: Les acteurs communaux et la population en général connaissent les PTF et sont capables de négocier avec eux. R.2: Les PCD sont réactualisés et appropriés par les acteurs communaux et la population R.3: Des personnes choisies dans les communes sont capables de jouer un rôle de modérateur de développement. R.4: Une coopération intercommunale et entre communes et Région est opérationnelle R.5: Des plans d’investissement sont financés et mis en œuvre. R.6: Les administrations communales fonctionnent normalement et de façon transparente R.7: Le GTDR, organe de développement, est renforcé dans ses capacités de gestion • Les activités programmées A chaque résultat correspond des activités détaillées (Voir en ANNEXE 9) I.2.4.3- Les trois volets de l’UADEL Dans son organisation interne, l’UADEL Ihorombe a mis en place trois volets :

29 Source : GTZ a été crée en 1974 par le Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne, In ACORDS – Formulaire de demande de subvention - GTZ, p 24) 30 Source : ACORDS – Formulaire de demande de subvention - GTZ, p 34-37

23 . Le développement local : Des renforcements de capacité sous différentes formes concernant les domaines suivants : socio organisation, planification participative, réflexion communale, responsabilisation, appropriation, négociation, communication et sensibilisation… a. Appui aux communes dans l’élaboration ou réactualisation des PCD : l’UADEL intervient surtout dans la planification et les organisations générales. Coté encadrement des communes et rédaction des rapports, les agents de terrain sont parfois renforcés par des prestataires de service. b. L’UADEL contribue avec la commune dans le montage et la mise en œuvre de son plan de travail annuel. Une fois que le PTA est établi, elle accompagne chaque commune dans l’identification des partenaires. c. Des formations des animateurs modérateurs communaux, agents nouvellement recrutés dans le cadre du programme ACORDS et pour lesquels les communes se sont engagées de les garder à la fin du programme. d. Des formations et appui accompagnement sont aussi dispensés aux acteurs locaux (responsables communaux, associations, organisations rurales,…) et aux populations bénéficiaires afin de les rendre responsables dans la gestion de leur propre développement. . Les infrastructures: Sur le plan technique, l’UADEL assure la formation et l’appui accompagnement des communes dans la maîtrise d’ouvrage dès l’élaboration des Avants Projets Sommaires jusqu’à la gestion post investissement. Beaucoup d’activités s’enchaînent dans le cadre de ce volet et les actions ne restent pas seulement les réalisations physiques mais il y a aussi les appuis socio organisationnels comme par exemple dans la gestion post investissement. C’est à dire, l’UADEL appuie les responsables communaux dans le cadre du renforcement des capacités par des formations sur le tas ou des formations. . L’administration communale : Les activités du volet Administration communale se résument en deux points : a. La formation des techniciens communaux dans les sept domaines citée ci-dessous dans le tableau ; b. La formation et l’encadrement des agents de l’UADEL pour assurer l’appui accompagnement des communes dans l’application des formations. Tableau I : Récapitulatif des trois volets avec les domaines correspondants :

24 VOLET DEVELOPPEMENT INFRASTRUCTURE ADMINISTRATION LOCAL COMMUNALE - Socio organisation ; - Maîtrise d’ouvrage : - Administration générale - Planification participative ; o Avant projet sommaire ; des C.R. ; - Réflexion commune ; o Avant projet détaillé ; - Gestion budgétaire et Domaine - Responsabilisation ; o Appel d’offres et sélection comptable ; - Appropriation ; B.E. et Entreprises ; - Fiscalité locale ; - Participation ; o Gestion de contrat ; - Etat civil ; - Négociation ; - Affaire domaniale ; o Suivi et contrôle de - Information. - Bonne gouvernance ; chantiers ; - Intercommunalité. o Réceptions infrastructures ; Gestion post- investissement. Source : Bulletin d’information UADEL Ihorombe Octobre 2007 I.2.4.4- Composition et fonctionnement de l’équipe L’équipe actuelle est composée de 18 collaborateurs permanents dont : un gestionnaire, neuf techniciens, deux agents administratifs, et six personnel d’appui (voir organigramme). Elle recourt à des prestataires locaux pour l’appuyer dans certaines activités (réactualisation des PCD et appui des communes dans leurs mises en œuvre…). Sa structure et composition actuelle sont bien adaptées aux besoins de l’unité. Elle jouit d’une grande cohérence et d’une très bonne complémentarité (voir liste avec qualification). Dans son fonctionnement, le travail d’équipe prime. Des réunions hebdomadaires de mise au point, de programmation et de coordination, auxquelles participent tous les membres, sont tenues chaque lundi. Tandis que le staff (les 3 cadres seniors et les 2 cadres juniors) se concertent tous les 20 du mois pour évaluer les activités du mois passé, étudier les grandes lignes pour le mois suivant, réfléchir sur les problèmes et essayer de les résoudre … Dans la mesure du possible, l’UADEL Ihorombe conçoit et dispense elle-même les formations destinées aux communes. Trois raisons principales expliquent cette approche 31 : . L’équipe connaît mieux les besoins et les niveaux des acteurs communaux à former que les prestataires venant de l’extérieur; . L’appui accompagnement dans l’application revient toujours à l’équipe, il est préférable de réaliser elle-même les formations pour éviter des rejets mutuels de responsabilités ;

31 Source : Bulletin d’information UADEL Ihorombe Octobre 2007

25 . L’équipe estime qu’elle dispose des compétences minima nécessaires, et elle fera appels aux techniciens des STD en cas de besoin ; Les descentes dans les communes constituent les principales activités de l’équipe. Du 1 août 2006 au 31 juillet 2007 (une année), 179 descentes dans les communes ont été effectuées dont 24 à partir de l’antenne d’, soit une moyenne de 15 par mois pour une durée variant entre un jour à une semaine. Le nombre de ces descentes devront encore augmenter dans la troisième année avec la mise ne œuvre des chantiers dans les 14 communes. Ensuite, elles diminueront au fur et à mesure que la fin du programme approchera (début 2009). Pour l’amélioration de son intervention, L’UADEL Ihorombe a effectué des visites échanges des UADEL des autres régions en août 2007 (Androy ; ; et Atsimo ) pour voir leurs expériences, discuter et réfléchir ensemble sur terrain ; et adopter ou modifier ce qui peut l’être. I.2.4.5- Approche et intervention au niveau de terrain Les membres de l’équipe de l’UADEL Ihorombe effectuent des descentes sur terrain en fonction des besoins des communes et du Programme. Mais cela n’empêche les responsables communaux d’aller au siège de l’UADEL en cas de besoin d’appuis et d’aide, ou tout simplement pendant leur passage à Ihosy. Parfois les communes font appel à l’UADEL pour les appuyer dans des activités précises comme la préparation d’audit, la formation des agents recenseurs pour la relance des impôts fonciers… Les descentes étaient donc ponctuelles. Dans les communes, les agents constatent les avancements des travaux des infrastructures, et les applications des formations en administration communale. Ainsi, ils aident les responsables communaux à faire leurs travaux (faire avec), donne des appuis conseils et des directives (faire faire). Les appuis peuvent donc varier d’une commune à une autre, selon les problèmes avancés par les acteurs communaux et ceux constatés par les agents. A partir du mois de juillet 2007, une nouvelle stratégie a été adoptée : un guide pour l’accompagnement des communes est élaboré résultant des questionnaires d’évaluation et des constats sur terrain des agents de l’UADEL. Les interventions seront donc plus structurées : composées de trois descentes ; et auront pour objectifs l’autonomisation des communes dans les affaires de gestion communale, les initiatives en matière de développement et la maîtrise d’ouvrage. Bien évidemment ce plan d’accompagnement n’exclus pas les descentes ponctuelles suivants les besoins et les programmes d’activités des trois volets.

26 La présentation des acteurs du DL et de leurs méthodologies nous ont permis de donner une vision précise du programme ACORDS et de l’UADEL Ihorombe ainsi que leurs expériences respectives relatives au niveau du terrain.

27 Organigramme détaillé de l’UADEL/IHOROMBE, Programme ACORDS-GTZ

Gestionnaire des Activités Responsable Infrastructures Responsable Information CHEF VOLET ADMINISTRATION COMMUNALE CHEF VOLET MAITRISE D’OUVRAGE Formation Planification, coordination, direction, des actions ; - Formation des C.R. en maîtrise d’ouvrage; CHEF VOLET DEVELOPPEMNT LOCAL Gestion financière ; - Conception d’outils de gestion de contrat ; Responsable Information ; Gestion du Personnel ; - Formation interne UADEL et encadrement des Agents Responsable Formation ; Responsable administration communale ; dans appui accompagnement des C.R. en maîtrise Responsable Communication ; Supervision autres volets techniques ; d’ouvrage; Responsable développement local ; Supervision Suivi Evaluation, contrôle des activités ; - Appui accompagnement des C.R. en maîtrise Responsable logistique. Représentation de l’unité. d’ouvrages.

Assistant Formateur en Administration Communale. Responsable Suivi Evaluation Secrétaire Comptable - Conception des formations avec le G.A. - Mise en œuvre systèmes S.E. ; Secrétariat ; - Formation des C.R. en Administration° communale. - Collecte des données ; Comptabilité ; - Formation interne UADEL et encadrement des Agents pour - Analyse et exploitation ; Caisse ; appui accompagnement des C.R. en Administration - Formation, appui aux C.R. pour S.E ; Magasin ; communale ; - Coach CR Analaliry. Archives. - Appui accompagnement des C.R. dans les 3 volets ; - Coach C.R. et Menamaty Iloto.

Agent de terrain Agent de terrain Agent de terrain Agent de terrain Agent de terrain Assistante en Communication Assistant en Formation Assistant en PCD Assistant en Infrastructures Responsable secteur vert - Appui accompagnement des - Appui accompagnement des - Appui accompagnement des - Appui accompagnement des - Responsable activités sur communes dans les trois volets ; communes dans les trois volets ; C.R dans les trois volets; C.R dans les 3 volets ; l’environnement. - Assistant du RIF en - Assistant du RIF en Formation - Assistant RIF en PCD. - Assistant RI en - Appui accompagnement Communication ; - Coach C.R. , - Coach CR Ivohibe, , Infrastructures. de CR dans les 3 volets ; - Aide en Administration et Analavoka, Ranotsara Nord. Maropaika. - Coach CR et Iakora. - Coach CR Soamatasy et Finances UADEL ; . - Coach C.R Tolohomiady.

Chauffeur Responsable Technique M.R. Chauffeur TOYOTA - Responsable technique Coursier matériels roulants et groupe ; - Chauffeur NISSAN Beaucoup plus un travail d’équipe, qu’une relation hiérarchique Source : UADEL Ihorombe, bulletin d’informations 2007 28 Chapitre II : Approche méthodologique Dans ce deuxième chapitre, nous allons aborder la présentation de la méthodologie de l’étude adoptée. Les méthodologies et méthodes utilisées lors de l’étude pour recueillir les données sont décrites.

II.1- Raison du choix à Ihorombe Le choix de la Région Ihorombe a été fait par rapport à la pauvreté de la population (niveau élevé de l’incidence de la pauvreté : 82,3%, indice de pauvreté élevée pour Fianarantsoa en 2002). De plus, à 600km de Tananarive, elle est lointaine et nous sommes intéressée de savoir si l’on peut constater vraiment l’évolution de la politique de décentralisation à Madagascar depuis l’application du programme ACORDS en mois de juin 2004. Nous voudrions vérifier que depuis la révision du tracé des régions et la mise en œuvre de celui-ci, les opportunités offertes aux communes contribuent vraiment au processus de développement local. Notons que le programme ACORDS part d’une convention conclue entre Madagascar et l’Union Européenne visant l’approche intégrée de développement rural et l’amélioration de la sécurité alimentaire. Toutes les communes de la région sont rurales sauf le chef lieu. Nous pensons que les cinq communes étudiées sont représentatives des 14 encadrées par l’UADEL. D’ailleurs, communes sont les points principaux d’ancrage des actions de développement. Globalement, les travaux de terrain proprement dit ont été effectués à Ihorombe pendant une durée de 55 jours. Ils englobent tout ce qui se rapproche à l’intervention de l’UADEL auprès des communes rurales. Notre objectif est de mettre en évidence la perception des communes et des autres acteurs au sujet de l’intervention de l’UADEL Ihorombe sur la mise en place du développement local, afin de dégager par la suite si cette intervention contribue à la mise en place de la décentralisation.

II.2- Phase préparatoire II.2.1- Une étude bibliographique Avant la descente sur terrain, des documents relatifs à notre thème ont été consultés à l’Internet ou dans des bibliothèques entre autres : - les ouvrages généraux concernant les travaux effectués dans la région ;

29 - le guide pour la préparation de la SNDD32 ou Stratégie Nationale de Décentralisation et de Déconcentration de Madagascar ; - les documents relatifs au Programme ACORDS et à l’UADEL Ihorombe. La revue des ses données secondaires nous a permis de bien connaître le Programme et son fonctionnement. II.2.2- Enquête préparatoire Des entretiens exploratoires effectués auprès des personnes ressources comme le PGDRN GTZ, l’UGP 67 Ha, etc. ont renforcés la documentation. II.2.3- Conception du plan Quelques questions (sur le plan de recherche) bases de notre travail ont été modifiées après la première présentation au niveau du PGDRN et après les consignes de notre encadreur académique sur la méthodologie. II.2.4- Prospection des communes d’intervention En collaboration avec le Responsable de l’unité, les communes d’intervention nous ont été présentées brièvement et des propositions ont été données pour le choix lors de la descente. Nous avons qualifié ces quatre dernières étapes susmentionnées (étude bibliographique, entretien préparatoire, conception du plan et prospection des communes d’intervention) de «phase préparatoire ».

II.3- Descente proprement dite L’étude approfondie des ouvrages de référence continuait lors des deux premières semaines sur le terrain. En même temps, des contacts ont été faits avec les autorités communales au bureau de l’UADEL. De plus, la programmation de la descente a été organisée avec celle de l’équipe afin de faciliter notre introduction au niveau des communes. II.3.1- Enquête participative Comme il s’agit d’une enquête suscitant la perception, l’avis et la suggestion des interlocuteurs, (par exemple : ce que pensent les gens des modifications apportées aux relations sociales, à la structure du pouvoir ou à une situation), on s’attend plutôt à des réponses qualitatives. L’étude est orientée sur la compréhension des mécanismes et des logiques de développement local et les stratégies de la politique de décentralisation actuelle. L’approche participative a été adoptée durant toute intervention. La questionnaire d’enquête utilisée est représentée en ANNEXE 1.

32Source : PN2D Version du 31 octobre 2006

30 Ensuite, des enquêtes ont été menées afin de collecter des données disponibles et d’obtenir des informations au niveau des communes rurales concernées.

II.3.2- Méthode d’intervention au niveau des communes Notre descente coïncidait à la réalisation de l’unité de son 1er « plan d’accompagnement » auprès des communes. Alors, les personnes rencontrées représentaient véritablement les différentes catégories que nous voudrions contacter entre autres : . Population bénéficiaire (villageois simples citoyens, « lonaka », parents d’élèves,…) ; . Associations (groupe d’écoute, VNA, COGE /COSAN,…) . STD ; . CTD (exécutif et législatif) ; . Membres du CAO ; . Comité APS : . Membres du CDC ; En tout, lors de cette descente, nous avons pu rencontrer les diverses personnes ressources suivantes : le DDR, le chef de District d’Iakora, les responsables communaux : maires de toutes les communes avec leurs collaborateurs (conseillers, adjoints, STC, chefs de fokontany, modérateurs, CDC, comité de pilotage,…), les STD: le Directeur de la DRDR Ihorombe, Directeur de la DREN, le chef CISCO Ihosy, le médecin responsable de la DRSPF, les Directeurs de l’Ecole Fondamentale niveau I d’Andranomanga Iakora et de Tolohomiady, le médecin responsable de la CSB II d’Analavoka et le « lonaka », le patriarche, autorité traditionnelle de quelques villages. Nous avons aussi rencontré les différentes associations des villages (groupe d’écoute, FRAM, FAF, ...) et la population bénéficiaire ou fokonolona. Pour une meilleure clarté, nous avons concilié à la fois la méthodologie « travaux en groupe », qui fait appel à la participation active des bénéficiaires et les « enquêtes » auprès des entités concernées.

II.3.3- Méthode d’intervention auprès de ces cibles Les autorités locales et les Sociétés civiles étaient consultées à partir d’entretiens semi structurés. Exemple : Maires des communes, Conseillers communaux, Chef de District et d’autres personnes ressources, etc.… Des conversations informelles ont été effectuées localement. En tant qu’usagers directs, nous avons apporté une attention particulière aux habitants de ces villages.

31 Par observation directe : outre la communication verbale indispensable, la stagiaire s’intéressait aux conditions de vie, aux personnes et aux différents groupes existants, aux systèmes de valeurs, aux relations de pouvoirs, aux processus de prise de décision,… En plus de nos observations sur terrain, des ateliers et des visites échanges complétaient les enquêtes menées auprès de chaque commune. Enfin, des interview et échanges avec l’équipe terrain UADEL Ihorombe ont complétés les informations reçues.

II.4- Choix des communes II.4.1- Critères de choix des communes d’étude Les critères suivants ont été adoptés dans le choix des communes d’étude pour atteindre les objectifs : - communes rurales de la Région d’Ihorombe ; - motivation et volonté de certaines personnes leader au sein de ces communes, même si chaque commune a sa particularité; - communes encadrées par l’UADEL Ihorombe ; - villages accessibles et/ou à proximité de la ville d’Ihosy - avancement de la réalisation des infrastructures. Ainsi cinq communes ont été sélectionnées lors de notre étude. Nous pensons que le choix sur ces cinq communes rurales est représentatif des quatorze communes encadrées par l’UADEL. Toutefois, c’est important de préciser et d’expliquer aussi ici que nous avons étendu notre étude jusqu’à la commune rurale d’, une commune non bénéficiaire du programme mais se situant à 3km de la ville d’Ihosy. Ankily se trouve en dehors des communes d’intervention de l’UADEL mais nous l’avions considérée pour pouvoir obtenir des informations plus complètes et pour pouvoir faire des comparaisons et enrichir notre analyse sur la mise en place de la politique de décentralisation à Ihorombe et même à Madagascar.

32 II.4.2- Les communes sélectionnées Tableau suivant récapitule les communes sélectionnées lors de l’étude : Tableau II : Récapitulatif des communes sélectionnées lors de l’étude. N° COMMUNES LOCALISATION DISTRICT POPULATION OBSERVATION % IHOSY 1 Analaliry 40 km Ihosy 5054 ACORDS 2 Tolohomiady 6 km Ihosy ND ACORDS 3 Soamatasy 50 km Ihosy 7741 ACORDS 4 Analavoka 35 km Ihosy 8968 ACORDS 5 Iakora 130 km Iakora 16 604 ACORDS 6 Ankily 4 km Ihosy 10 121 Non ACORDS (Sources : assemblage de données : PCD 2006 tableau, récapitulatif des actions financées par le programme ACORDS-GTZ Région Ihorombe.26 mai 2006, com.pers. maire d’Ankily 2007).

II.5- Diagnostic stratégique et Analyse SWOT En ce qui concerne l’analyse de la situation, elle se fera grâce à un diagnostic stratégique et à une analyse SWOT, deux évaluations économiques relatives à la mise en place du DL dans les communes encadrées par l’UADEL. Le diagnostic stratégique va synthétiser les réponses aux questions qui ont été posées auprès de toutes les entités. Et vient s’ajouter à cela l’analyse SWOT (analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces).

La présentation de notre méthodologie d’approche a dégagé de façon nette et claire dans une vue d’ensemble notre axe de recherche.

33 Chapitre III : Etude de milieu. Une simple description du milieu va être exposée dans ce troisième chapitre car la bonne connaissance du milieu est nécessaire afin de bien comprendre la réalité dans la Région d’intervention. III.1- Région d’étude III.1.1- Localisation géographique La Région Ihorombe est située dans le centre de la partie Sud de Madagascar, entre les latitudes 21°61 et 23°10 Sud et les longitudes 44°98 et 46°62 Est. Elle fait partie de la Province de Fianarantsoa Occupant l’extrême Sud de cette province, la Région d’Ihorombe est située à 611 km d’Antananarivo ; 198 km de Fianarantsoa ; 327 km de Toliara. Elle est traversée par la route nationale RNP7 ; Ailleurs, de par sa position géographique, Ihorombe constitue une zone de transition entre le socle cristallin des Hautes terres centrales et l’étendue sédimentaire du Sud-Ouest de Madagascar. Mais ce qui la singularise c’est sa situation en tant que « région-carrefour ». Elle est, en effet, en liaison directe avec quatre Régions limitrophes : . vers le Nord, par la RN 7, avec la Région Haute-Matsiatra, . vers l’Est et Sud-est, par la RN 27, avec la Région Atsimo-Atsinanana, . vers le Sud, par la RN 13, avec la Région Anosy, . et vers l’Ouest, par la RNP 7, avec la Région Atsimo-Andrefana III.1.2. Zones d’étude Les 267 communes rurales élues dans neufs Régions de la province de Fianarantsoa et de Tuléar sont les zones d’intervention du programme ACORDS mais particulièrement dans cette étude, les localités qui nous intéressent sont les quatorze communes rurales subventionnées par le programme ACORDS dans la Région Ihorombe. (Voir ANNEXE 5) C’est l’UADEL GTZ qui se charge de leur encadrement. Dans le cadre du premier appel, huit communes sélectionnées ont signé leur contrat avec l’Unité de Gestion du Programme le 21 juillet 2005. Quand à la deuxième vague composée de six communes sélectionnées, elle a signé leur contrat le 11 avril 2006. (Voir ANNEXE 4) III.1.3- Organisation administrative La Région d’Ihorombe fait partie de la province de Fianarantsoa. Elle est administrativement constituée par 3 Districts, 26 communes et 234 fokontany. Les trois districts sont les suivants : Ihosy, Ivohibe, Iakora et les deux derniers sont enclavés. (Voir ANNEXE 6) La ville d’Ihosy, la seule Commune Urbaine de la Région, est son Chef lieu

34 III.2- Milieu humain et social III.2.1- La composition ethnique de la région C’est le pays des Bara puisque l’ethnie dominante de la Région est le Bara, autochtones « tompontany ».Plus de 80% de la population fait partie de ce groupe ethnique. Toutefois, les migrants Betsileo et Antaisaka y sont aussi présents. On note également une faible proportion de Merina, d’Antandroy et d’Antemoro ainsi que d’autres ethnies. Actuellement, la population de la Région est multiethnique mais les Bara dominent toujours. Parmi les immigrants, les Betsileo sont les plus nombreux. A part cela, près de 75 % des commerçants des centres administratifs comme Ihosy, Iakora, Ilakaka et Ivohibe sont des Merina. III.2.2- Démographie et la répartition de la population La Région Ihorombe est la moins peuplée de Madagascar. La densité moyenne tourne autour de 7,1 habitants/km². La taille moyenne des ménages est comprise entre 4 à 5 personnes. La population rurale est la plus représentative. Cette population, en dehors de sa faible densité, est inégalement répartie à travers le territoire régional. Dans le District d’Iakora, elle descend même à moins de 3 habitants/km². Quant à l’évolution de la population, elle connaît une légère augmentation dans les années 90 et une stabilité entre 1993 à 1997. L’année 2001 est marquée par une hausse sensible de l’effectif allant de 142 513 en 1997 à 205 466 en 2001. La population de la Région est en majorité rurale (84.5%). Le taux d’urbanisation (population urbaine/population totale) est de 29%. Il est le plus élevé dans le District d’Ivohibe. III.2.3- Les mouvements migratoires Les familles des premiers migrants se sont définitivement installées dans la Région même si certaines d’entres elles ramènent encore les dépouilles mortelles des parents à leur région d’origine. Seules les populations des zones enclavées, par crainte des raids de « malaso », sont contraintes de s’installer dans des localités protégées (chef lieu de District et commune). Aucun renseignement chiffré n’est malheureusement disponible. Ces mouvements existent et deviennent même de plus en plus fréquents ces dernières années avec la recrudescence des vols de zébus et l’insécurité dans les villages isolés. Les pasteurs ruinés ou craignant les représailles quittent leur terroir pour s’installer dans des endroits plus sécurisés comme les chefs lieu de communes ou les plus grandes agglomérations où ils s’initient non sans difficultés à de nouvelles activités comme l’agriculture. De ce fait, certaines parties de la

35 région connaissent un phénomène de dépeuplement important tandis que la pression démographique augmente dans les agglomérations. Les autochtones de la région Ihorombe sont notamment des Bara. Plus tard, une migration massive s’y est produite. A part le mariage, une des principales causes de cette immigration est la recherche de salariat agricole étant donné que les terres sont vastes et nécessitent à cet effet une grande quantité de mains d’œuvres externes. Les immigrés après quelques années s’y installèrent définitivement. Citons les ethnies Betsileo, Antaisaka, Antemoro, Antefasy et Antandroy. Bref, les migrations à l’intérieur de l’Ihorombe peuvent être de divers types selon leur origine, leur durée et leur destination : pour cause de transhumance, par obligation suite aux famines, pour raison de travail ou d’insécurité, et pour des nouvelles terres rizicoles. Elles peuvent être de quelques mois seulement jusqu’à des dizaines d’années. Elles peuvent s’opérer dans une même circonscription administrative ou vers d’autres localités plus éloignées. III.2.4- Le mode de vie de la population Vie quotidienne de la population. La vie du Bara tourne autour du zébu. Le zébu constitue « la raison de vivre, la mesure de toute chose »33. Peu importe pour le Bara s’il vit dans des conditions de vie déplorables s’il possède plusieurs têtes de zébus. On n’est pas un vrai Bara si on ne possède au moins 30 têtes de zébus et on est considéré comme riche à partir de 100 têtes. L’habitation consiste souvent en une petite maison en pisé avec un toit en chaume, très sommairement meublée et au confort précaire. La maison du patriarche est souvent la plus haute située au Nord Est, le coin des ancêtres, les autres s’étalent du Sud à l’Ouest. Le pilier de culte, le poteau des sacrifices, le « hazomanga » se trouve au Nord Est de la maison du patriarche. Il s’agit de la manifestation visible de l’union des membres de la famille vivants avec les membres de la famille trépassés. Les Bara ne mangent de la viande que pendant les cérémonies traditionnelles ou en cas d’accident. La plupart du temps, la base de sa nourriture se compose de riz et de tubercules farineux. Ils utilisent principalement de la bouse de zébus comme combustible faute de bois de chauffe. Au niveau de l’éducation, la scolarisation est particulièrement faible dans l’Ihorombe. Cette scolarisation est donc insuffisante aussi bien en qualité qu’en quantité. Malgré cela, et dans l’optique de développement, il est dorénavant faux d’affirmer que les populations locales

33 cf PNUD, Régions et Développement, Faritany : Fianarantsoa, zone de planification d’Ihosy, mai 1991.

36 (en l’occurrence les Bara) sont peu intéressées par l’éducation. De nombreuses familles de « mpagnarivo » envoient maintenant leurs enfants auprès des établissements privés dans la ville d’Ihosy. Au niveau de la santé ; la situation sanitaire n’est pas meilleure. Les principales causes de morbidité de la région sont dues au paludisme, à la diarrhée, à l’infection respiratoire aiguë. La remarque à faire est qu’il existe un déséquilibre spatial en matière de suivi et contrôle de la santé publique : La majorité des personnels soignants résident dans le District d’Ihosy. A Ivohibe, on ne compte que 6 médecins, 5 infirmiers d’Etat et 5 aides sanitaires (situation début année 2000). A Iakora, il n’y a que 4 médecins, aucun dentiste, aucune sage-femme d’Etat, 6 infirmiers d’Etat et trois aides sanitaires. Concernant les structures sociales ; les communautés de cette région sont encore très traditionalistes. Sans doute un des groupes ethniques qui ont été les moins perméables à la philosophie chrétienne. De ce fait, les autorités traditionnelles telles que le « lonaka » ont encore une grande importance dans la vie des communautés. Le « lonaka », le patriarche, le fils aîné de l’aîné, est le gardien de la tradition. Il est consulté pour toutes les décisions à prendre et toutes les actions à entreprendre au niveau du clan, le « raza »34. Aucune cérémonie traditionnelle ne peut se faire sans lui. Car il est le seul habilité à évoquer les puissances surnaturelles au nom de tout le groupe et il garde le « hazomanga ». D’ailleurs, à ce titre, il détient les trois objets de culte : le couteau, le gobelet à anse et la conque marine que personne n’a le droit de toucher ni montrer sauf pendant la cérémonie. Il a le pouvoir d’exclure une personne qui a commis une faute grave du clan. Il dirige les réunions et les assemblées générales, mais il collabore aussi avec l’administration actuellement pour les actions de communication et les sensibilisations. Car il est le plus écouté et le plus proche de la population. Par ailleurs, il a une grande influence dans les médiations en vue de règlement de litiges sur les zébus. Toutefois, il semble que cette influence et ces pouvoirs commencent maintenant à s’estomper car le « lonaka » avec qui nous avons parlé a avoué avoir de plus en plus de difficultés à sensibiliser les gens. Pour ce qui est du rôle de la femme dans la communauté, elle n’est pas très valorisée dans la communauté Bara. Elles ne participent pas aux réunions et même lorsqu’elles y sont, elles ne peuvent pas prendre la parole en public. En cas de décès par exemple, les femmes puisent de l’eau, pilent le riz, préparent le cercueil, et pleurent le mort ; les jeunes vont

34 Unité de base de la société qui regroupe tous les descendants des ancêtres communs. Le raza peut s’étendre sur plusieurs villages.

37 chercher du bois de chauffe ; les gamins gardent les zébus tandis que les hommes prennent les décisions, discutent de l’organisation des funérailles, décident du nom à donner au mort35. La veuve par la suite n’aura le droit de se remarier qu’au bon vouloir de la famille de son mari. III.3- Milieu économique III.3.1- Activités de subsistance La vie sur la Région Ihorombe se résume en quelques mots : « le paysan Bara et ses zébus ». Le zébu représente plus du 1/3 du cheptel bovin de la province. Mais au fil des années, à cause des méfaits des « Malaso », les voleurs de zébus, on a observé une diminution du cheptel. Les Bara sont donc essentiellement des pasteurs. Leur milieu naturel ne leur ont pas laissé d’autres choix. Toutefois à cause de l’insécurité qui sévit dans la région, un certain nombre de familles ont été obligé de se reconvertir dans des activités plus sédentaires et moins risquées telle que la culture. L’industrie est pratiquement inexistante. L’activité extractive, avec la découverte du saphir dans le Sud se développe mais son exploitation est encore très anarchique. Il en va de même pour le commerce. Les plus dynamiques de la région sont tenus par les immigrants Merina et Betsileo. D’ailleurs dans la zone considérée, hormis le commerce de zébus, les autres domaines de l’activité commerciale sont très faibles et restent très informels. III.3.2- Infrastructures existantes La route est un vecteur de développement social et économique. A l’occasion des grands travaux routiers mis en œuvre à Madagascar, le gouvernement malgache et l’Union Européenne ont pris en compte les travaux routiers, et la RNP7 servant d’axe principal qui relie Antananarivo et Toliara est en bon état actuellement. Les deux autres routes nationales, la RN27 vers la côte Est et la RN13 vers l’extrême Sud de l’Ile sont trop peu praticables. Il en va de même pour le réseau secondaire de desserte qui sont complètement hors d’usage pendant la saison des pluies. III.3.2.1- L’équipement en eau potable et en électricité La Région Ihorombe est faiblement desservie en électricité. Dans toute la région, seuls le centre urbain d’Ihosy, les deux chefs lieu de District Ivohibe et Iakora, et Ilakaka sont équipés en électricité. Mais cette dernière ne marche pas à 100% surtout à Iakora et Ivohibe. Les autres localités utilisent soit du pétrole soit des bougies pour l’éclairage. L’implantation de la JIRAMA s’effectue uniquement au niveau des chefs lieux des Districts.

35 Le Bara change de nom à sa mort

38 Quelques privés ont eu l’initiative de doter certains bourgs en groupes électrogènes, tel le cas d’Andohan’Ilakaky. Du point de vue approvisionnement en eau potable, on remarque que la plupart des localités de la Région ne possèdent pas de bornes fontaines. L’équipement en eau potable reste également très modeste. L’approvisionnement en eau potable demeure un problème crucial. Les populations ont recours aux eaux des sources, des rivières, des cours d’eau, parfois même des canaux d’irrigation ; ce qui provoque immanquablement la propagation de maladies diarrhéiques. Un projet de constructions de puits avec le FAD ou Fonds Africain de Développement a rendu vraiment service les communes rurales dans la construction de 700 forages. Auparavant, les villages possèdent un puit à la potabilité douteuse d’où la fréquence des maladies d’origine hydrique. III.3.2.2- Le centre de santé Les centres de santé existent même s’ils sont souvent mal équipés et peu fonctionnels. La Région d’Ihorombe possède 32 centres de santé de base, 6 centres hospitaliers. C’est aussi au niveau de la population et de sa mentalité que le problème réside. En effet, la population est encore très attachée aux traditions et ne va consulter dans les centres de santé classiques qu’en cas de graves complications. De plus, les centres de santé sont trop éloignés des villages. III.3.2.3- L’éducation Les infrastructures éducatives publiques dans la Région sont composées par les 136 écoles fondamentales niveau I (EF1), 12 écoles secondaires de premier cycle ou EF2, 2 écoles secondaires de 2è cycle. Cette région est non seulement marquée par l’insuffisance d’infrastructures éducatives, mais nombreuses parmi le peu qui existe sont fermées. Tout comme les villages abandonnés par les habitants, ces écoles ont dû être fermées pour des raisons assez interdépendantes les unes des autres : l’enclavement de certaines localités et l’insécurité qui découragent des éventuels instituteurs peu motivés à cause d’un salaire dérisoire. En 1991, dans toute la région d’Ihosy, sur les 400 écoles existantes, 171 seulement seraient fonctionnels donc moins de la moitié. Et aucun signe tangible ne permettait d’espérer une amélioration. Pourtant, les parents semblent assez motivés. Mais rares sont ceux qui poursuivent loin leurs études, surtout les filles qu’on marie très vite. Les villages de la Région Ihorombe ont une difficulté particulière pour l’école car pendant la saison de pluie, la montée des eaux empêche les enfants d’aller à l’école et ils sont souvent absents. A cela s’ajoutent les jours qu’ils sont obligés de manquer lors des cérémonies ancestrales, les « bilo » ou lors des travaux agricoles. III.3.2.4- Le poste et les télécommunications

39 Avec ses sites touristiques exceptionnels, la ville d’Ihosy et quelques communes riveraines de la RNP7 sont les zones couvertes par les réseaux de téléphonie mobiles Orange et Celtel. Les chefs lieu de District possèdent chacun un réseau téléphonique fixe TELMA qui leur permet de communiquer avec les grandes villes des alentours, mais les autres n’en ont pas encore. Par ailleurs, certains chefs lieu de communes de la région possèdent des bureaux de postes ruraux qui assurent la circulation du courrier mais les mouvements sont lents et irréguliers. III.3.2.5- Les équipements socio-culturels Ils sont presque inexistants dans toute la région et encore moins sur les communes rurales appuyées par l’UADEL/GTZ. Les infrastructures socioculturelles de la région se limitent à un stade municipal délabré et sous équipés, de quelques salles de projection de vidéo et de quelques terrains de sport très sommairement aménagés dans les chefs lieux de communes.

III.3.3- Potentialités de la région L’économie de l’Ihorombe repose essentiellement sur le monde rural sous-tendu par un système de production agro-pastoral de type traditionnel. Ses points forts sont les filières porteuses suivantes : III.3.3.1- Les potentialités agricoles L’élevage extensif des zébus constitue une activité essentielle de l’Ihorombe. L’effectif des zébus de la Région Ihorombe est estimé à 251568 (année 2005), soit 1.04 zébus/habitant. Le District d’Ihosy constitue la principale zone d’élevage de la Région avec un total de 153978 zébus. III.3.3.2- Les potentialités minières Les plus importantes carrières et exploitants miniers (pierres précieuses) de la Province de Fianarantsoa, se trouvent dans la Région, dont la majorité des exploitants sont des petits exploitants « PRE ». L’exploitation minière artisanale représente une composante économique importante pour les populations rurales. La Région Ihorombe a une position privilégiée avec ses ressources minérales offrant une multitude de variété avec une qualité exceptionnelle, et une quantité impressionnante de pierres précieuses, de pierres fines, échantillons minéralogiques et pierres de collection, des pierres industrielles,… Avec toutes ses richesses, la Région joue un rôle important pour la promotion du tourisme.

40 III.3.3.3- Les potentialités eco-touristiques La Région d’Ihorombe possède des sites touristiques très intéressants dont le Parc National de l’Isalo, l’un des endroits le plus visité de Madagascar, la réserve naturelle de Kalambatritra, la réserve spéciale du Pic d’Ivohibe. Pour le Parc National de l’Isalo, les visiteurs étaient au nombre de 29031 en 2005 ; contre 4337 il y a dix ans passés c’est-à-dire l’année 1995 selon le PRD 2006 de la Région Ihorombe Ce qui participe activement au développement des zones sises aux alentours du Parc ainsi que la Région d’Ihorombe en général.

41 Deuxième partie: PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’INTERVENTION DE L’UADEL AINSI QUE LES DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS. Cette deuxième partie va traiter successivement trois chapitres : d’abord, les résultats ; ensuite, les analyses et enfin les discussions et les recommandations. Le premier chapitre intitulé présentation des résultats interprète en premier lieu les résultats de la contribution de l’UADEL dans la mise en place de la décentralisation selon la perception de la commune et des autres acteurs comme les STD ou autres organismes. En second lieu, en ce qui concerne le chapitre II, l’analyse de la situation se fera grâce à un diagnostic stratégique et à une analyse SWOT. Le diagnostic stratégique va synthétiser les réponses aux questions qui ont été posées auprès des enquêtés alors que l’analyse SWOT permet de les catégoriser en forces, faiblesses, opportunités et contraintes. En troisième lieu, le chapitre III avance les discussions et recommandations. Chapitre I : Présentation des résultats I.1- Effets aux CTD Beaucoup de personnes sont satisfaites aux appuis accompagnement donnés par l’UADEL surtout les autorités communales I.1.1- Renforcement des capacités • Bonne gouvernance améliorée Les communes vont dans la transparence et la bonne gouvernance car l’appui à l’Administration communale contribue à aider celle-ci à la maîtrise de son développement dans « la transparence ». L’objectif c’est de rendre la commune capable de s’organiser et posséder des services capables de redynamiser le système administratif pour plus d’efficacité, d’améliorer les recettes fiscales (mise en place d’une stratégie appropriée de coordination de la perception des recettes fiscales pour les communes), de fournir des services publics satisfaisants à la population (état civil, voirie,…). Afin de dégager leur état d’avancement, il serait mieux de voir les activités effectuées depuis la première et deuxième année.  Résume des activités de première année Durant la première année, l’évaluation du fonctionnement des communes, des formations groupées et de proximité, des descentes de suivi accompagnement, un atelier de réflexion et la

42 mise en place et l’amélioration des documents comptables et budgétaires ont été les principales activités (source : bulletin d’information année 1 du 31/08/06 p°5 et suivantes). Actuellement, les documents budgétaires sont presque complets ; et dans certaines communes, comme : Soamatasy et Andiolava, par exemple, aucun problème notable ne subsiste aussi bien dans le domaine budgétaire que comptable.  Activités réalisées en deuxième année :

Faire une analyse du fonctionnement de l’administration de chaque commune.

Des analyses de fonctionnement ont été poursuivies auprès des six communes du deuxième appel et les mêmes méthodes qu’en première année ont été adoptées. Les résultats ne sont pas bien différents de ceux de la première année : - insuffisance de compétences du personnel communal, - mauvaise maîtrise des textes, - déficit de l’appui conseil des services techniques, - manque de registres et imprimés, - documents comptables non à jour, - documents budgétaires à peine existants ; - inexistence de suivi budgétaire, - actes de l’exécutif et délibérations du conseil rarement transmis pour contrôle de légalité… Malgré ce sombre tableau, le personnel communal a exprimé sa motivation pour ses besoins en formation et leur volonté de renforcement de capacités. Ces analyses ont permis d’identifier les interventions à faire au niveau des communes. En conclusion, les communes ne fonctionnent pas encore comme il faut, c'est-à-dire en collectivités territoriales décentralisées base de développement du pays. Il est évident qu’elles ont un besoin énorme de renforcement de capacités et d’appuis techniques.

43 Continuer les formations et l’appui accompagnement pour les communes.

Suite à ces constats, plusieurs formations et ateliers ont été dispensés par l’UADEL pendant l’année 1. D’autres ont été réalisés pendant l’année 2006-2007. Tableau III : Activités principales réalisées de septembre 2006 à août 2007 domaine administration communale.

N° ActivitÉ ET PÉRIOD Responsables RÉSULTATS Participants CONTENU ; E ATTENDUS Approche 1 - Formation sur la Sept 2006 - Chef centre fiscal ; - Les Maires connaissent fiscalité de proximité. UADEL. les grandes lignes sur les - 14 Maires. - Formation groupée en recettes fiscales et para salle fiscales que les communes peuvent percevoir. 2 - Atelier d’évaluation des Janvier - UADEL, Région, - les progrès par CR sur comptabilité et 2007 Districts. commune sont évalués ; - Maires, STC. 14 CR budget, et mise à jour des une classification notée documents. est établie. - Echanges d’expériences - les lacunes sont entre CR identifiées ; - les documents sont mis à jour et complétés. 3 - Formation sur la relance Avril - - UADEL, STD. - Les impôts fonciers - Maires, CAA, STC, des impôts fonciers. Mai 2007. sont à nouveau perçus au Modérateur des 14 CR niveau des communes. 4 - Atelier d’évaluation UGP – ONG OADD - Situation des d’impacts des formations UADEL. communes est établie. - Communes visitées : 3 sessions sur compta et - Les besoins en 4. budget réalisées fin 2005 recyclage/formation sont -Participants à début 2006. identifiés. l’atelier : Maires, - Visite enquêtes de CR - Des modules sont Présidents de conseil, et atelier de capitalisation conçus et un plan de STC de 6 CR des descentes sur terrain. formation est établi.

44 5 - Préparation des audits. Mai 2007 UADEL - Les CR sont prêtes à - Descente par commune. et - Maire, Modérateur, accueillir dans la sérénité - Etablissement et continue STC, Conseillers par les auditeurs. vérification d’une check- commune. list. 6 - Appui accompagnement continue UADEL - Concrétisation et dans l’application des capitalisation des formations ; renforcements de - Descente par capacités. commune ; - Formation sur le tas. Source : UADEL Ihorombe – Octobre 2007

Les communes sont satisfaites des appuis ou encadrements sur l’administration communale. C’est grâce à l’UADEL et à l’appui organisationnel et conceptuel de l’UGP que le maire, le secrétaire comptable (STC) et le Secrétaire d’Etat Civil (SEC) ont pu avoir des formations concernant la gestion du budget communale, planification locale, technique de négociation, fiscalité locale, etc. A noter que le ministère de la décentralisation a donné aussi des formations sur la passation de marché public cette année aux acteurs régionaux. Les cessions de formation et d’information sont régulières. De plus, les formations dispensées sont annexées de supports (exemple : guide pour l’exécution des actions sectorielles : normes normatifs des secteurs : législation, réglementation, normes spécifiques exemple ; TDR des conseillers communaux). Les formateurs sont STD, Bureau d’étude, personnel de l’UADEL.

• Formations reçues dans la maîtrise d’ouvrage Les communes encadrées reçoivent des formations selon les types d’infrastructures à construire et selon les besoins des bénéficiaires. Le cas de la Commune d’Iakora illustre que la population bénéficiaire apprécie beaucoup la formation en gestion d’organisation, gestion financière et les procédures de passation de marché. Les formés ont constaté qu’ils comprennent en général des thèmes traités malgré l’incompréhension de certains détails techniques. Une partie de la formation a été facilement applicable, l’autre a été plus difficile.

Les 3 conditions pratiques de mise en œuvre sont :

45 - Acquisition lors de la formation - Appui des techniciens - Collaboration entre la commune et le fokontany Les bénéficiaires de formation étaient tous présents et ont montré leurs participations effectives durant toutes les phases de la procédure.

I.1.2- Appui en organisation La capacité organisationnelle est améliorée grâce à la mise en place des animateurs modérateurs Les 14 communes encadrées par l’UADEL possèdent toutes des modérateurs communaux36. C’est une approche du programme ACODRS-GTZ37. Le modérateur est pris en charge par la subvention du programme ACORDS, (salaires et indemnités) pendant la durée du contrat. Après, il sera salarié de la commune comme les autres. Actuellement, ce n’est plus seulement le maire qui fait les descentes au niveau des Fokontany pour les sensibilisations mais celui-ci est aidé par le modérateur animateur communal. Le modérateur contribue aussi avec les Fokontany dans la sensibilisation de la population pour le recouvrement de l’IFT/IFPB. Le modérateur est une personne ressource, mis en place au niveau de chaque commune. C’est un véritable agent de développement. Son rôle est de : - informer la population sur les activités et responsabilités de la commune ; et sur les droits et obligations des citoyens. - sensibiliser les bénéficiaires pour leurs appropriations, participations et responsabilisations pour le développement local. A chaque action, il est toujours muni d’un ordre de mission signé par le maire. On exige une bonne organisation de travail de la part du modérateur. Pour cela, il faut qu’il présente un compte rendu de ses activités et envoie un rapport mensuel auprès du maire avec copie à l’UADEL. Pour l’organisation des réunions dans les fokontany ou au niveau des groupes d’écoute, il fait aussi des fiches de présence pour les pièces justificatives. Dans le cadre du programme ACORDS, les communes sont soutenues en matière de socio-organisation. Des formations sont données aux modérateurs. Dans la Région d’Ihorombe, des difficultés se présentent sur le choix des modérateurs car le niveau d’instruction des ruraux dans la région est très bas.

36 (Cf. planche 1de l’ANNEXE 11) 37 (c’est à dire que ce n’est pas forcément le cas avec les autres UADEL supervisées et cofinancés par d’autres intervenants : AIM, CARE,…)

46 Il appartient aussi à l’UADEL de s’intégrer dans le domaine de la formation ainsi, soit il délègue certain personnel à suivre des formations, soit encore il envoie d’autres membres pour en donner. Entre la période du 10 au 12 juillet 2007, une formation a lieu dans la commune urbaine Ihosy au Foyer Raphaël Louis RAFIRINGA, ECAR Besavoa - Ihosy dont le personnel de l’UADEL qui était le responsable. La formation était donnée aux 12 modérateurs communaux qui venaient d’Andiolava, d’Analaliry, d’Analavoka, d’Antambohobe, d’Ilakaka, d’Ivohibe, d’Ivongo, de Menamaty-Iloto, de Maropaika, de Tolohomiady, de Ranotsara-Nord et de Soamatasy. Pour cette formation, ceux d’Iakora et de Begogo étaient absents. (Voir planche 2 de l’ANNEXE 11) « Opérationnaliser les modérateurs » c’est le titre donné à cette formation. On vise ainsi, comme indique le titre lui-même, à opérationnaliser les modérateurs. Cette formation a comme objectifs de bien cadrer le travail des modérateurs et de renforcer leurs capacités opérationnelles. Pour atteindre ces objectifs, la formation cherche à faire acquérir aux formés certaines notions concernant les points principaux suivant : - l’Environnement de travail des modérateurs - la Communication - les Activités du modérateur dans les volets du programme ACORDS - Planning et rapport d’activités. Il y a deux femmes modérateurs et ceci montre que les femmes commencent à être placées dans le cadre de développement et c’est un grand pas et un bon signe pour le changement du comportement et de la mentalité. I.1.3- Relance de la fiscalité. Politique de relance de la fiscalité a été mise en place au niveau des communes encadrées. Par les formations en IFT/IFPB, les communes commencent à saisir des avantages sur les propriétés foncières, impôts fonciers. La commune de Soamatasy a perçu en Août 2007 plus de 2 500 000 Ariary (dont la formation sur la relance en Avril 2007)38. Selon ce résultat que nous estimons que cette politique de relance a permis aussi l’instauration d’une responsabilité citoyenne au niveau de la commune. De plus, une collaboration étroite entre la commune et le centre fiscal signifie des bons gestes de la transparence. A cet effet, on peut dire qui les CTD commencent à suivre la légalité et commencent à travailler avec les STD. D’autre part, la socialisation avec la politique fiscale vise l’intérêt de la population et montre la volonté des autorités à réaliser la bonne gouvernance. Plus tard, les ressources ainsi

38 Com. pers. Adjoint au maire de Soamatasy

47 obtenues alimenteront le budget de la commune et conditionneront son autonomie. Actuellement, les cinq communes étudiées pratiquent toutes l’IFT/IFPB mais les ressources ne sont pas encore palpables par rapport aux dépenses.

En outre, l’action de l’UADEL contribue à la relance de la fiscalité locale même indirectement au niveau des communes non ACORDS. Puisque ces dernières, comme Ankily ont reçu de formations en IFT/IFPB (année 2006).

I.1.4- Service public amélioré Les services publics sont améliorés en quantité et en qualité par la mise en place des infrastructures. Nous confirmons cette affirmation puisque le programme ACORDS a apporté beaucoup son aide aux ruraux dans l’instauration de nouvelles infrastructures qui respectent les normes et qui sont faits dans les règles de l’Art. Les villageois de chacune des communes étudiées sont satisfaits concernant la qualité des infrastructures malgré les quelques problèmes observés durant les constructions. Mais grâce à l’UADEL qui a été toujours à coté, les problèmes sont surmontés et résolus.

Les trois communes parmi les cinq étudiées (Analavoka, Tritriva Soamatasy et Tolohomiady) avaient comme PIA I : la construction de centre de santé. Elles appartiennent toutes au District d’Ihosy. Les bénéficiaires, le CTD et le STD sont contents d’avoir ces nouveaux bâtiments tout de suite fonctionnels au service de la population.

I.1.5- Planification PIA/PTA et PCD des CTD sont mis en œuvre Parmi les CR subventionnées par le programme ACORDS, celles qui ne possédaient pas encore de PCD ou qui avaient des PCD périmés étaient encadrées par l’UADEL pour la réactualisation. Il s’agit des communes: d’Analavoka, Soamatasy, Analaliry, Menamaty Iloto, Iakora, Ilakaka, Andiolava, Begogo. Le montage des PCD dans ces communes encadrées par l’UADEL a suscité la participation de tous les fokontany et toutes les catégories de la population. Ce montage comportait deux étapes. D’abord, lors de la 1ère étape, l’équipe de l’UADEL Ihorombe est descendue directement auprès des fokontany pour encadrer les animateurs villageois, formés à cet effet, pour collecter à leurs tours les données et sensibiliser la population. L’approche de la population était très participative et elle a pu exprimer librement ses idées. Ensuite, lors de la 2ème étape, des représentants par fokontany et par catégories étaient montés au chef lieu de la commune pour la priorisation des besoins et la validation du PCD.

48 Ces représentants sont constitués essentiellement par les présidents des fokontany et leurs adjoints, les « lonaka », les jeunes, les hommes et surtout les femmes ainsi que d’autres éléments : sociétés civiles et STD. L’approche GTZ, déjà expérimentée dans diverses communes39 (Région Boény, district Ambatolampy, dans le Sud : Bekily et Bezaha…) dans la réalisation des PCD devrait être un exemple pour toutes les communes rurales puisque grâce aux approches, c’est la localité concernée qui fait participer tous les acteurs et la commune bénéficie d’un savoir faire. Suite à cette élaboration du PCD, la mentalité des gens a évolué. Les responsables de la commune ont constatés que les gens sont assoiffés du développement. C’est à dire qu’ils sont habitués à assister aux formations ou aux réunions organisés. Ils constatent que l’appui de l’UADEL est une opportunité alors il faut en profiter. Toute la population est impliquée dans la réactualisation ou l’élaboration du PCD. Seulement nous avons remarqué une petite désorganisation sur la rédaction des livres du coté du partenaire stratégique. Il n’existe pas de finesse sur la rédaction de ces livres. Par conséquent, un retard a été observé sur la remise des PCD auprès des communes puisque la remise n’est effectuée qu’une année après. Les 8 communes ont remarqué ce retard pourtant, ces documents servent d’outil pour la commune lorsqu’elles cherchent des financements pour leurs projets. A partir des PCD réactualisés, l’UADEL a également appuyé les communes dans l’élaboration de leur PTA/PIA dans le cadre de la mise en œuvre des plans et la recherche d’autres partenaires techniques et financiers. Ainsi, les trois communes rurales d’ Ivohibe, d’Ivongo et d’Antambohobe bénéficient d’un financement de 40 000 euros de l’ANGAP, grâce à l’appui de l’UADEL et de la GTZ. Par ailleurs, il est à signaler que la GTZ a octroyé des subventions pour les communes non financées par ACORDS de la Région d’Ihorombe pour la réactualisation de leurs PCD. Lors de notre descente, nous avons remarqué que le PTA 2006-2007 est déjà périmé (ou dépassé par le temps) toutefois, la commune a sous sa main cet outil. Afin d’éviter les mêmes erreurs, le PTA 2007 devrait être aussi élaboré avant la fin d’année. Le PCD et PTA d’après nous servent aussi d’outils pour le suivi évaluation non seulement pour la commune mais aussi pour l’UADEL. Mais les activités de réalisation concernant les PTA ne sont pas encore remarquées.

39 Source : com.pers. Agent UADEL Ihorombe.

49 I.1.6- La dimension environnementale L’UADEL/IHOROMBE œuvre également depuis mars 2007 dans le domaine de l’environnement. La moindre des choses, car au sein de la GTZ, la branche Programme de Gestion Durable des Ressources Naturelles (PGDRN) est celle qui supervise les UADEL. En collaboration avec la Direction Régionale de l’Environnement, des Eaux et Forêts, l’UADEL participe à diverses activités dans le secteur vert. Nous pouvons citer : - L’appui de la commune d’Andiolava pour la gestion de la subvention IPPTE pour le reboisement ; - L’appui de la commune de Soamatasy pour la création d’une Réserve Foncière pour le Reboisement : RFR ; - L’appui de la commune rurale de Menamaty Iloto pour un transfert de gestion de ressources naturelles - La formation des diverses organisations rurales opérant dans l’environnement : Communauté de base : COBA et VNA; - Participation à l’implantation de barrages dans les communes du corridor Sud dans le district d’Ivohibe ; à titre de création d’activités génératrices de revenues pour diminuer la pression anthropique sur les formations forestières locales. - Participation à un inventaire forestier dans ce même corridor. Comme la GTZ possède une compétence particulière en matière de GDRN, sur ce, un secteur s’occupant de l’environnement a été crée au sein de l’UADEL Ihorombe car le développement d’une zone va de paire avec la protection de l’environnement. Dans cette région, la dégradation est très avancée : il y a disparition des couvertures végétales, avancement de steppe, diminution de la fertilité des terrains agricoles. Ce secteur apporte des appuis sur : le reboisement, la lutte contre les feux de brousses40, le transfert de gestion des ressources naturelles et la gestion forestière. L’agent du secteur appuie la population à l’élaboration de son PTA à la concrétisation de campagne de reboisement depuis l’identification de terrain pour le reboisement jusqu’à la plantation et à l’entretien des parcelles reboisées. Pour commencer, des sensibilisations sont effectuées au niveau des communes à la mise en place des RFR. Des séances de formation et d’information sont dispensées aux autorités communales, aux chefs fokontany et aux modérateurs. Les VNA et COBA sont aussi redynamisés et considérés dans toutes les activités concernant le secteur vert. En matière de lutte contre les feux de brousse, l’agent du secteur aide la population à la mise à jour des « dina ».

40 (Cf. planche 3 de l’ANNEXE 11)

50 La mise en place de structure comme le VNA n’est pas facile .Des collaborations avec d’autres entités s’avèrent encore très nécessaires pour leur instauration. Même s’il y a déjà un document qui retrace la répartition des tâches dans les secteurs où l’UADEL intervient, et même si les activités par rapport à celles du CIREEF sont déjà définies, nous trouvons que tout ça est insuffisant vu les feux de brousses. Les travaux avancent, mais les résultats ne sont pas encore tangibles. Quant à l’instauration des RFR, toutes les communes et les fokontany respectives ont soulevées qu’elles sont prêtent au départ. Espérons que devant les difficultés et les étapes du travail, les concernés continuent à avancer. (Cf. commune de Soamatasy dans la mise en place du RFR : planche 4b de l’ANNEXE 11)

I.1.7- Suivi évaluation Le degré et état d’avancement du système de pilotage sont connus grâce à la présence du plan d’accompagnement, des PCD, des manuels de procédures,…

En ce qui concerne le plan d’accompagnement, une revue sommaire est nécessaire pour commencer.

• Présentation du plan d’accompagnement Concernant cette structuration d’interventions, l’UADEL Ihorombe a cherché d’élaborer un plan d’accompagnement des communes qui lui sont confiées (Voir ANNEXE 10). Ainsi, l’UADEL Ihorombe a visé presque toutes les ressources humaines au niveau de la commune, en particulier les Maires, les Secrétaires, les Trésoriers comptables, les Secrétaires d’Etat- civil, les Conseillers communaux sans oublier les Modérateurs et les Comités de pilotages. Celles-ci sont d’ailleurs les personnes-clés pour assurer la réalisation d’une action quelconque, tout en considérant bien sûr la population qui est le destinataire principal de toute activité. Parmi les objectifs à atteindre, on envisage avant tout qu’à la fin de l’accompagnement, ces responsables communaux sont capables d’assurer leurs rôles et leurs attributions. Ensuite, les documents de travail communaux sont complets et en règle et toutes les procédures respectées. • Les éléments du Plan d’Accompagnement Alors, pour atteindre ces objectifs, voici certains éléments fondamentaux qui constituent le plan général analysé :

51 . l’Administration communale : elle contient l’organigramme, le dossier des agents, la documentation, la préparation du budget, les livres comptables du STC, l’arrêté communal, la décision ou l’autorisation et le rapport. Il faut aussi y trouver les délibérations, les procès-verbaux de réunion, la transparence, les archives, le règlement intérieur que nous venons d’exposer plus haut ; le commission du sein du conseil communal, les registres d’état-civil, la conformité des documents budgétaires et enfin la comptabilité matière. . Concernant le développement communal, il faut tenir compte de l’existence de la planification et le suivi de cette planification, l’exécution du travail de modérateur ; l’information de la population, les structures de concertation et l’information sur l’accompagnement des groupes d’écoute. . Un autre point important à rappeler concerne les infrastructures. Il s’agit de la structure de gestion, la surveillance, le suivi, le contrôle de conformité à la règle de l’art et au contenu du contrat. . Enfin, il y a aussi d’autres thèmes transversaux : le Secteur vert et la lutte contre le SIDA. Tout cela se réalise en respectant pendant l’accompagnement la règle d’or « faire avec d’abord et faire faire ensuite ». • Les étapes de la réalisation du Plan d’Accompagnement L’accompagnement des communes met en valeur l’importance des descentes sur terrain. Elles se réalisent en trois étapes successives suivantes : . La première descente de trois jours environ nous présente le contenu du déroulement : avec chaque acteur communal, il y aura la vérification de tous les outils de la commune suivie des entretiens pour identifier les problèmes, et voir ainsi avec le responsable s’il a bien travaillé. A la fin du séjour dans le site, le responsable doit réunir tous les intéressés pour exposer les points forts et les points à améliorer de la commune tout en se référant aux recommandations affichées dans chaque bureau pour que tous les responsables puissent voir l’étape à franchir chaque jour. . Ensuite, la deuxième descente deux jours en général, consistera à vérifier si toutes les recommandations ont été respectées. On donne d’abord au responsable certaines recommandations avant l’entrée dans le champ de travail. Puis on se réunit pour constater les progrès ou encore pour redonner certaines clarifications

52 nécessaires en vue d’améliorer l’activité, de solutionner les problèmes et les blocages. . Enfin, la troisième descente un jour en principe consistera à vérifier l’application de toutes les recommandations effectuées lors de la deuxième descente et prendre par la suite toutes les mesures nécessaires sur l’appui à donner ou sur l’effort à exiger pour l’avenir de la commune. Une remarque mérite d’être accentuée ici : c’est que ces trois descentes ne présentent que le déroulement nécessaire pour l’accompagnement. En fait, elles ne sont jamais suffisantes pour un accompagnement idéal d’après les agents des cinq communes visitées. Mais il faudrait toujours assumer autant d’accompagnements chaque fois qu’on se trouve sur le terrain ou bien augmenter le nombre de jours pour la réalisation de la deuxième et la troisième descente. Par ailleurs, dans le cadre de l’autonomisation des communes, le plan d’accompagnement s’inscrit dans le plan de retrait de l’UADEL. Nous pouvons dire que l’utilisation de l’outil « Plan d’accompagnement » peut aider à la fois la commune que l’UADEL. Puisque l’UADEL et la commune arrivent à déterminer ensemble ce qui avance et ce qui est à améliorer. Cette approche présente un succès d’après nous parce que les trois volets sont traités en même temps avec les deux activités transversales c'est-à-dire la prise en compte du Secteur Vert et la lutte contre IST-VIH/SIDA. Sa réalisation qui se fait pendant trois descentes donne à la commune beaucoup d’avantages puisque le développement ne se fait pas en un jour. De plus, le plan d’accompagnement n’est pas exhaustif. C’est un guide pour les agents de l’UADEL et son contenu est ré ajustable selon les besoins des communes. Ensuite, un exemple de tableau d’accompagnement réalisé lors de notre descente sera présenté ci-après pour une meilleure compréhension de son contenu:

53 Tableau IV : Tableau d’accompagnement41 C.R : Analaliry

POINTS FORTS Points à améliorer Procédure de redressement

SECRETAIRE D’ETAT CIVIL - Existence de registre - Existence de rature, gommage, blanco, - Pas de rature, ni gommage, ni blanco sur le registre vierge, les cotés sont blanc sur le registre - Il faut mettre le petit trait à chaque blanc paraphés, arrêtage de - Inexistence de signature de déclarant et du - Mettre la signature du déclarant et du maire sur le registre à chaque fin maire sur le registre registre d’année - Inexistence de mention en marge de décès - Faire de mention en marge de décès - Existence de mention - Certains déclarants n’ont pas eu leurs - Enregistrer les déclarations sur le registre si c’est en marge de mariage copies de naissance, et certaines possible, et distribuer les copies aux déclarants déclarations n’ont pas été enregistrées sur - Il faut que le déclarant sache écrire afin de pouvoir le registre mettre sa signature sur le registre - Certains déclarants qui ne savent pas - Faire un planning mensuel écrire mettent leurs empreintes digitales - Faire l’arrêtage de registre de tous les cinq ans sur le registre au lieu de leurs signatures - Envoyer le double de registre au tribunal - Inexistence de planning d’activités - Inexistence d’arrêtage de registre tous les cinq ans - Le double du registre n’est pas envoyé au Tribunal

EXECUTIF - Existence - Inexistence de règlement interne - Elaborer un règlement interne d’organigramme et - Pas de liste de documents existants, ni de - Lister les documents existants et les afficher d’attribution de chaque procès verbal de réunion - Faire de procès verbal à chaque réunion personnel - L’organigramme, les décisions communales - Afficher : les décisions communales, heure

41 Source : restitution du 1er plan d’accompagnement dans la commune d’Analariry. Septembre 2007.

54 - Existence de dossier de non affichés d’ouverture et de fermeture du bureau, prix à payer chaque agent sauf le - L’IFT/IFPB ne suit pas la procédure : pour toutes les opérations administratives effectuées à dossier de CNAPS pour recensement et recouvrement sont en même la commune, les agents permanents temps, quittance provisoire - Elaborer le budget primitif 2008, - Livre comptable de - Livre de compte, livre de caisse et de banque, - Vérifier le livre de compte, livre de caisse et banque, SRC est déjà vérifié SMT ACORDS du STC non vérifiés SMT ACORDS du STC - Existence d’arrêté et de - Budget primitif 2008 non achevé - Inventorier les mobiliers, matériels de la commune décision communal - Comptabilité matière de la commune non - IFT/IFPB doit suivre la procédure normale à l’avenir - IFT/IFPB est déjà entamée - L’indemnité des agents recenseurs doit suivre la - recouvré. Le - La commune n’a pas de recette procédure normale à l’avenir recouvrement total est - Contrôler les recettes de la commune sur le marché, de Ar les taxes et ristournes, IFT/IFPB : les afficher - Le contrôle de légalité - Faire un budget additionnel et y mettre le budget de au district est déjà PIA 2 et IFT/IFPB effectué

CAO, Comité APS, STD, CDC - Existence de 6 associations - Elire des nouveaux membres de CDC dans la commune - Les CDC sont dissolus - Elaborer un DINA sur l’environnement - L’apport de acteurs locaux de - Inexistence de DINA sur l’environnement - Formation des VNA PIA I est déjà fait - Le comité APS n’était pas venu que les - Les STD et la commune doivent discuter ensemble de - Existence de VNA questions sur les infrastructures n’étaient la réalisation du programme de l’environnement - Existence de CLLS (Comité pas abordées. Il en est de même pour le - Prendre un à un le CAO et le comité APS Locale de Lutte contre le CAO qui n’est que deux lors de la réunion - Il faut que la commune soit transparent à la SIDA) - La population se plaint du fait que la population : afficher toutes les recettes de la - STD sont prêts à travailler commune dise n’avoir pas d’argent commune avec la commune : le programme scolaire sur l’environnement est déjà appliqué dans les écoles. MODERATEUR - Il faut que le maire lui donne des indemnités à chaque - Il commence à faire - Le maire ne donne d’indemnité au descente sur terrain, selon la durée de la mission (une

55 son travail modérateur lorsqu ‘il est en mission journée ou demi-journée) - Inexistence de planning d’activités - Faire de planning d’activités mensuel - Pas de rapport mensuel et de rapport de - Faire de rapport mensuel et le donner au maire et un mission exemplaire sera envoyé à l’UADEL - Modérateur n’était pas payé pendant 5 - Faire le rapport de chaque mission et le donner au mois maire - Il faut que le maire demande un avenant à l’UGP pour pouvoir payer le modérateur (discuter avec l’UADEL pour les modalités) - Faire des descentes au moins une fois par mois au groupe d’écoute. CONSEILLERS - Expliquer aux - Registre de PV et de délibération disparu - Il fat retrouver coûte que coûte le registre conseillers leurs rôles - Un seul registre de PV et de délibération - Séparer le registre de PV et le registre de la et attributions - Pas de rature, ni gommage, ni écriture à la délibération machine sur le registre - Afficher les délibérations après les avoir signé - Le conseiller n’est pas mis à leur place - Doit agir à l’injustice de l’exécutif - Problème entre le conseiller et l’exécutif : exécutif ne respecte pas les décisions prises par les conseillers mais il fait pression sur eux - Le membre diminue GROUPE D’ECOUTE - L’écoute de l’émission doit se faire ensemble, - Les radios sont tous en - Les groupes d’écoutes n’écoutent pas désigner une personne qui sait écrire pour le rapport bon état ensemble l’émission - Modérateur les aide pour compléter certaines - La fiche de suivi n’est pas complétée informations indispensables - La plupart de groupe d’écoute ne sait pas - Le groupe d’écoute doit faire de séances de écrire discussions après la diffusion de chaque émission

56 Enfin, nous pouvons déduire par ce tableau que les moyens mis en œuvre pour la réalisation de ce plan d’accompagnement sont les suivants : exécutifs, modérateur, conseillers, secrétaire d’état civil, STD, CDC, membres du CAO, comité APS. Chaque représentant est conscient de sa tâche et fera de son mieux pour avoir des résultats satisfaisants dans l’avenir en suivant à la lettre ce qui est inscrit dans la colonne procédure de redressement (Cf.colonne 3 du tableau). Grâce à la réalisation de ce plan d’accompagnement ils ont pu dire que leurs capacités organisationnelles sont améliorées. En remarque, il devrait y avoir une quatrième colonne à droite du tableau pour mentionner le délai et la date d’exécution déterminés par les responsables du service concerné de la commune.

I.2- Effets à la population I.2.1- Population motivée D’abord, la population dans son ensemble est motivée pour participer dans l’accomplissement de : I.2.1.1- Apport des acteurs locaux L’accomplissement de l’apport des acteurs locaux varie d’une commune à une autre et change aussi selon les infrastructures à réaliser. Leur définition part de la population elle- même. Il pourrait être un apport en nature (matériaux locaux), en main d’œuvre, ou en apport financier. Chaque localité a adopté sa propre organisation dans l’accomplissement des apports. Les exemples suivants, recueillis sur le terrain nous rendent comptent de leurs différences: D’abord, pour le cas d’Analavoka voici l’organisation des bénéficiaires dans la réalisation des deux projets d’infrastructures • PIA I : construction de CSB2 Nature de l’apport : transport de sables, décapage et débroussaillage du terrain de construction. Lors de l’accomplissement de l’apport des bénéficiaires, le « fokonolona » de chaque fokontany contribuait. Une organisation a été faite entre la population du chef lieu de la commune et les gens des fokontany. Pour les gens du chef lieu, chaque ménage envoyait son représentant alors que pour ceux des fokontany voisines, les villageois s’associaient pour transporter le sable par les charrettes.

57 La population ne se décourageait pas dans l’accomplissement de l’apport même s’ils ont du faire 2 fois le décapage et débroussaillage du terrain puisque l’implantation a été changée.

• PIA II : construction d’une EF1 à Miarinarivo Nature de l’apport : transport de sables, bois ronds Tout le monde est motivé pour l’accomplissement de l’apport. Quand même la modératrice compte faire des descentes à Miarinarivo pour s’organiser d’avance avec la population. Nous avons constaté une bonne organisation de la population mais surtout des femmes. Les preuves : le dynamisme des associations constituées par des femmes, le président des conseillers communaux est une femme, la modératrice en est aussi. Dans notre recherche, nous n’avons pas pu donner de données chiffrées qui nous servent d’indicateur. Mais la participation des femmes à Analavoka est très remarquable. L’accomplissement de l’apport des bénéficiaires est important pour analyser et constater le degré de participation de la population d’Analavoka.

Ensuite pour le cas de Tolohomiady, la population avait dû se cotiser pour la réalisation des deux projets et cette décision de cotiser provient véritablement des décisions en assemblée générale de toute la population. • PIA I : construction de CSB2 Nature de l’apport : 30tonnes de graviers c'est-à-dire trois voyages*10tonnes. Un problème se présentait lors de l’accomplissement de cet apport puisque le modérateur n’arrivait pas à sensibiliser les gens. La somme nécessaire pour le transport des graviers n’était pas recouverte au temps fixé pourtant, il fallait faire une location d’un camion ben pour le transport des graviers. Suite à cette défaillance du modérateur, le maire a décidé de le renvoyer et de le remplacer par un autre ; une mesure excessive à notre avis.

• PIA II : extension de l’EF1 Nature de l’apport : sable, bois ronds, une somme de 300Ariary/ parent d’élève. Dans l’accomplissement de l’apport des acteurs locaux, les cinq fokontany de la commune ne sont pas tous concernés. Seulement le fokontany de Tolohomiady (le chef lieu) qui va travailler avec les parents d’élèves et la commune. Et cela exige dans l’avenir que si les gens

58 des autres fokontany désireront envoyer leurs enfants à Tolohomiady, l’école leur demande un droit d’entrée qui sera considérée comme leurs apports. Les autorités et la population de Tolohomiady pensent que le principe de contribution financière adoptés dans la construction du CSB2 et de l’extension de l’EF1 est un principe sain. Elle correspond à une part d’autofinancement local (même si celui-ci est fixé assez bas). C’est aussi un signe d’intérêt réel pour la réalisation proposée faisant tomber les « demandes » opportunistes, liée à la sur détermination par l’offre.

Enfin, pour la Commune d’Iakora c’est le comité de pilotage qui organisait l’accomplissement de l’apport avec les hommes du village. • PIA I : extension de l’EF1 Andranomanga Nature de l’apport : transport de sables, bois ronds Nous avons pu remarquer une bonne et forte motivation du côté du comité de pilotage déjà monté avant la réalisation physique de l’infrastructure. Toutes les catégories concernées sont représentées dans le comité de pilotage : enseignants, parents d’élèves, population et autorités locales. C’est un projet d’envergure communal mais les villageois des autres fokontany ne se sont pas sentis concernés à cause de l’éloignement d’Andranomanga. Entre autre, la population d’Andranomanga trouve que leurs apports étaient suffisants. Pour conclure, les projets antérieurs n’avaient pas impliqués du tout ou très peu les villageois et les autorités. Ils ont ici apprécié que l’UADEL les responsabilise et les implique de cette manière. Ils sauront sans doute mieux gérer les futurs projets.

Ensuite, une prise de responsabilité remarquable de la femme a été observée pendant la mise en œuvre de l’Action:

I.2.1.2- Participation active de la femme Si dans le passé elles tiennent généralement des rôles socio-économiques mineurs, elles sont plus responsables et tiennent des rôles plus importants et plus utiles actuellement. On a évoqué ci-dessus que les femmes ont participé à l’élaboration des PCD et elles sont aussi modératrices. Cette responsabilisation ne s’arrête pas dans ces domaines. Lors de ce projet, tout le monde s’est aperçu que les femmes étaient très courageuses. Elles ont pu participer aux réunions et donner leurs avis42. Elles ont été rapidement 42 ( Cf.participation active de la femme chef fokontany à Soamatasy lors de la mise en place de RFR : planche 4b de l’ANNEXE 11)

59 enthousiastes et dynamiques, et pertinentes dans leurs analyses et prises de parole. Par exemple : le maire de Ranotsara est une femme très dynamique. Aussi, Soamatasy possède deux femmes chef de fokontany. Tout le monde constate que les femmes ont une influence dans les décisions : par leur prise de parole (pertinentes) lors des réunions, elles peuvent influencer les décisions En conclusion, les disparités entre les rapports de genre ont été réduites dans le cas de la commune de Ranotsara et de Soamatasy. Etant donné que les femmes sont aussi concernées dans le projet de développement local, on encourage leur dynamisme et leur participation. C’est pendant les réunions que les femmes participent en avançant leurs idées.

Enfin, la dynamisation des groupes d’écoutes par l’information a motivé la population. Alors des groupes d’écoutes sont constitués. I.2.1.3- Groupes d’écoute constitués La diffusion des émissions radiophoniques bimensuelles continue. Des groupes d’écoute (GE) sont mis en place dans les communes pour attirer l’attention des groupes cibles. Ils sont au nombre de 42 soit une moyenne de trois par commune. Une radio manivelle est mise à la disposition de chaque GE avec des outils de gestion : registres et des fiches d’écoute Les membres du groupe ont pour responsabilité d’informer et de sensibiliser les habitants du fokontany ou de la commune sur le développement, le programme ACORDS et ses actions dans la commune. Les émissions concernent en général : - des explications sur les différentes étapes de la maîtrise d’ouvrage ; - les droits et devoirs des bénéficiaires dans les différentes phases ; - des informations sur l’administration communale comme la fiscalité locale, - des sensibilisations sur le développement local ; - les doléances, craintes, problèmes… des acteurs communaux dans le processus ACORDS. Ces émissions sont présentées parfois sous forme d’interview des responsables communaux ou de l’UADEL ; parfois des exposés (explications ou précisions) sur des points particuliers. Dans le cadre de ces activités d’information, les modérateurs communaux ont reçu une formation en CPP : Cycle de Production Participative, dispensée par le programme ALT Radio de Tolagnaro. C’est à la suite de cette formation que les groupes d’écoutes ont pu être mis en place avec l’appui des agents de l’UADEL. Les modérateurs sont supposés assurer le suivi des GE mais actuellement, seuls quelques uns essaient de collaborer avec les groupes.

60 En plus de ces émissions radio régionales, l’UGP produit en collaboration avec les UADEL une émission hebdomadaire à la RNM (mardi après midi), et le journal périodique régional intitulé « AKON’NY ACORDS ». Bref, la diffusion d’émissions hebdomadaires, non plus bimensuelles, est en négociation actuellement auprès de la « Radio AVEC » d’Ihosy. Comme fonctionnement, il existe un à quatre groupes d’écoute dans chaque commune. Les membres se regroupent chaque fois qu’ils écoutent la radio. Leur nombre pour chaque émission varie de 5 à 10 personnes. D’habitude, c’est le président ou la présidente de l’association qui anime la discussion après l’émission. Dans la majorité des cas, c’est lui aussi qui prend notes dans le cahier de l’association. Quelques membres constatent lors de notre rencontre avec eux que quelques termes utilisés sont en français par conséquent, ils n’arrivent pas à comprendre les messages. A cause des évènements qui se présentent dans la société, les membres n’arrivent pas parfois à écouter la radio. Jusqu’ici, il n’y a pas encore de dispute ou d’abandon des membres. Les auditeurs sont contents de l’utilisation du dialecte « Bara » dans les émissions produites. Ils sont aussi intéressés par la sensibilisation des IST-VIH/ SIDA. Même les « Raiamandreny » n’ont pas hésité de nous adresser leur désir pour l’amélioration des émissions. Ils demandent aussi si ce serait toujours possible d’utiliser d’autres supports surtout pour la sensibilisation des IST-VIH/ SIDA et le Secteur Vert. D’autres supports puisque par leur coutume, il est « fady » ou tabou de parler de l’éducation sexuelle entre le père et sa fille. Grâce aux brochures ou aux théâtres radiophoniques par exemple, ils seront assurés que les jeunes seront informés. Pour conclure, l’utilisation du dialecte local est très appréciée par les auditeurs. Nous trouvons qu’il n’y aura jamais acculturation si le dialecte local est utilisé puisque l’émetteur et le récepteur de message se comprennent très bien. Le dynamisme des GE varie d’un groupe à un autre pourtant, les multiples questions posées par les membres lors de notre rencontre avec eux signifient qu’ils sont intéressés par les IEC à la radio. L’UADEL et les techniciens en communication qui produisent les émissions devraient utiliser le dialecte local ; pour les termes techniques en français, il serait mieux de donner les traductions en malgache lorsqu’ils sont obligés de les utiliser. La population est ouverte à la sensibilisation contre les IST-VIH/ SIDA. La production des émissions radio n’est pas seulement l’affaire des agents de l’UADEL mais c’est plutôt celle de la population locale. En outre, la population devrait participer à l’écoute pour s’informer d’abord. Ensuite, les discussions et les critiques positives ou

61 négatives conditionnent l’amélioration d’une émission à une autre. Enfin, avec l’encouragement de l’UADEL et de l’UGP, la population elle-même va participer plus tard dans les productions des émissions locales. L’ouverture à la communication traduit un esprit de développement local. La population pourra s’ouvrir avec le monde extérieur c'est-à-dire cesser d’apprécier les choses de leur propre culture et de leur propre vision (l’ethnocentrisme). Dans la mise en place de la politique de 2D, ce ne sont pas seulement les 14 communes bénéficiaires du Programme ACORDS qui en tirent profit mais aussi les autres communes voisines qui ont accès aux informations à la radio locale AVEC ou à la radio nationale RNM. Mais les niveaux d’accès aux informations ne sont pas pareils car par exemple, une partie du village d’Iakora seulement arrive à capter la radio locale dans le District. Alors la population locale se contente d’écouter la RNM. Donc par insuffisance de communication, ils ne sont pas informés sur les émissions radiophoniques diffusées par l’UADEL Ihorombe. On constate aussi que les membres des groupes d’écoute n’ont pas le même niveau. Par exemple dans la commune rurale d’Analaliry, certains auditeurs sont un peu passifs par rapport aux autres. Ces derniers temps, ils n’avaient pas écouté ensemble les émissions à la radio. Suite à la réalisation du plan d’accompagnement auprès d’eux, les membres ont fait de l’autocritique et ont décidé que dans les prochaines émissions, ils vont montrer leur dynamisme comme au début : motivation et prise de notes régulières. Ils ont identifié quelques matériels nécessaires et ont demandé l’appui de l’UADEL ou de la commune pour ces fournitures. L’achat de cahiers a été pris en charge par la commune. Cette initiative de la commune à s’entraider avec les associations locales est très encouragée car c’est le début de soutien mutuel entre les membres de la localité. Elle montre vraiment ce qu’est la décentralisation qui part vraiment de la base.

I.2.2- Changement de comportement Changement de comportement aux sujets de :

• Consultation de services techniques exemple : CTD (acte d’état civil) ; STD (domaine de santé : protection maternelle et infantile, soins et santé) sont palpables. La population commence actuellement à savoir les rôles et tâches de CTD au niveau local grâce aux sensibilisations du modérateur, grâce aux tableaux d’affichage installés au niveau

62 de chaque commune (dons le l’UADEL Ihorombe), et grâce aux communications et animations annexes au programmes. En voici deux exemples rencontrés sur terrain :

Dans le passé, la majorité des ruraux se préoccupaient beaucoup sur les livres des bovidés par rapport à la copie de naissance de leurs enfants. C’est-à-dire qu’il est intéressant pour un père de famille d’avoir un cahier de bovidé qu’un acte de naissance pour son enfant qui vient de naître. Ce sont les voisins qui prennent l’initiative de faire la déclaration de naissance. Sinon, l’enfant reste sans copie jusqu’au moment où il entre à l’école. (Source : com.pers.SEC Analavoka).

Il en est de même pour l’assiduité des villageois pour fréquenter les CSB. Les habitudes d’autrefois à consulter « l’ombiasy »43 ou la matrone ont changé. Actuellement, les femmes viennent accoucher leurs enfants à l’hôpital, elles suivent des éducations sanitaires, et amènent leurs enfants pour être vacciné.

• Sensibilisation dans la lutte contre les IST/SIDA Les activités consistent en général, à renforcer la capacité des acteurs locaux dans la lutte contre les IST-VIH/SIDA et à informer, éduquer et sensibiliser les populations locales pour faire face aux risques de propagation de l’IST-VIH/SIDA dus à la venue massive des personnels de chantiers et à l’augmentation du trafic pendant les jours de marché. Les activités seront réalisées avec la participation de chaque animateur coach UADEL Ihorombe, acteurs locaux, Centres médicaux locaux (CSB, MCDI,…) La Commune d’Analaliry est choisie comme commune pilote pour faire la sensibilisation. On a particulièrement organisé des projections de film animés par le coach responsable et après, un CTV (Conseil – Test – Volontaire) a été mis en œuvre auprès des cibles. Beaucoup de gens sont intéressés et ont passé le test. Pour les autres communes restantes, des sensibilisations sont faites et des discussions sont instaurées. Pendant les séances d’animation, des brochures sont distribuées. Les résultats obtenus de ces interventions sont satisfaisants puisque les gens se sont intéressés aux débats. Par contre, on a constaté dans la commune d’Iakora que la sensibilisation des VIH/SIDA est difficile puisque la population est encore conservatrice. Elle n’est pas encore ouverte à la discussion et à la sensibilisation sur les IST-VIH/SIDA. Pourtant des échanges ont été faites entre les membres du groupe qui discutaient avec nous. En somme, il fallait chercher d’autres moyens et aussi aller au rythme de la population pour la sensibilisation SIDA.

43 Guérisseur traditionnel

63 I.2.3- Structures mises en place Des structures légales communales d’entretien sont constituées. Juste après la réalisation de l’infrastructure, la commune entre dans la gestion. La gestion post investissement a trois composantes: exploitation, gestion et entretien. Avant de l’entamer, l’UADEL propose l’identification des activités à entreprendre avec STD et commune. De cette identification ressort la programmation des activités. Des structures légales communales d’entretien sont montées pour la mise en œuvre de la gestion post-investissement. Elles diffèrent selon les infrastructures construites. Si l’infrastructure est une école, l’entretien revient souvent aux associations des parents d’élèves FRAM et/ou FAF. C’est la CISCO qui travaille de près avec la FAF et la commune. Il existe une somme versée par le Ministère pour le fonctionnement du FAF destinée à l’entretien du tableau noir, l’achat des craies,... Concernant les dépenses beaucoup plus grandes, la commune et la CISCO interviennent. Si l’infrastructure est un marché, la commune et les marchands sont les premiers impliqués. Pour un centre de santé, des associations se sont constituées. Il n’y a pas de structure type mais l’essentiel c’est de susciter les bénéficiaires à participer effectivement sur l’entretien. Cette structure légale va assurer les moyens financiers pour entretenir l’infrastructure ainsi construite et à la fois définir ses activités afin trouver les ressources financières pour la pérennisation des ouvrages. Pour le cas de la commune de Soamatasy, une association a été créée pour la gestion et l’entretien du CSB1 de Tritriva. C’est une autre entité différente que le COGE et le COSAN. Par extension, elle s’occupera de la gestion et des entretiens du bâtiment dans l’avenir. Le COGE et la COSAN contribuent avec cette association. Alors, dans la gestion post investissement à Soamatasy on peut dire qu’elle est très renforcée, sauf s’il y aurait rejet mutuel de responsabilités. I.2.4- Prise de responsabilité La population se sent mieux formée et mieux capable de gérer la situation après le départ de l’UADEL vues les formations et les outils acquis ainsi que la relation instaurées entre les différents intervenants durant le processus. Selon cette prise de responsabilité, Soamatasy estime que si l’on traduit en pourcentage la maîtrise du DL au niveau de leur commune, les 60% à 70% transferts de « savoir-faire » sont déjà retenus et la commune pense à être au

64 niveau de 90% en 2009. (com.pers : pari du Maire, STC et Président des conseillers à Soamatasy).

I.3- Effets aux STD I.3.1- Collaboration entre STD et CTD Sur le plan réalisation, la CISCO et la DREN ont contribué à la validation des plans et réalisation des infrastructures scolaires (écoles). La CISCO particulièrement porte aussi son appui à la gestion post-investissement c'est-à-dire, à la mise en place de structures et cession de formation. De plus, si ce serait nécessaire, elle s’engage à l’affectation de personnels enseignants. Quant au DRSPF Ihorombe du ministère de la santé et du planning familial, la Direction Régionale a collaboré avec le Ministère pour la fourniture des mobiliers (lits) et aussi aux affectations du personnel médical au niveau des nouveaux CSB. Les deux STD concernés participent également avec les CTD dans le montage du programme ACORDS, assistance aux réceptions provisoires et techniques. Cela sous entend « rôle de conseils » Surtout dans la réalisation du plan d’accompagnement, ils contribuent dans la dotation de formation en cas de sollicitation avec les bureaux d’études.

I.3.2- Avantages des communes non ACORDS D’autres communes non ACORDS ont bénéficié de l’intervention de l’UADEL comme le cas de la commune d’Ankily cité ci-dessus. En voici d’autres exemples : . Les communes riveraines et les usagers de la RN13 qui puissent fréquenter le nouveau CSB1 de Tritriva . Les communes qui reçoivent les informations à la radio locale et nationale peuvent en tirer bénéfice sur les thèmes traités dans les émissions (exemple : relance de l’IFT/IFPB).

I.3.3- Collaboration entre les différents partenaires Grâce à l’UADEL, il y a renforcement de la collaboration entre les différents partenaires (partenariat public privé ou PPP). Dans la Région d’Ihorombe, le Programme ACORDS ne travaille pas seul avec les communes rurales mais d’autres organismes, ONG, Associations et autres structures contribuent avec elles pour promouvoir leur développement. Il s’agit de : o PNUD : surtout les ruraux sont formés dans l’agriculture et l’élevage. A part les formations reçues, des dons de semences sont attribuées aux agriculteurs

65 (exemples : paddy, légumes,…) et des suivis techniques et sanitaires du coté des éleveurs (exemple : élevage porcin,…). o SE/CNLS : des associations de lutte contre les IST-VIH/SIDA sont créées. Par exemple à Analavoka : Bemiray et Lakana pour les activités de sensibilisation, elles collaborent étroitement avec les groupes d’écoutes d’Ambalarano et d’Analavoka montés dans le cadre du Programme ACORDS. o Projet AEPA– FAD/BAD (700 forages) s’occupe de l’approvisionnement en eau potable. Il a comme objectif : 350forages où des puits ont été construits au niveau des villages. Concernant l’organisation de la population dans les apports bénéficiaires, les ruraux plantes des haies vives autour des puits, transportent du sable et du gravier. o MCDI : le projet veille à l’assainissement et confectionne des abreuvoirs, (5000 latrines et 1050 abreuvoirs) dans Région d’Ihorombe et du District de Betroka. Il donne des appuis à la santé communautaire et effectue des mobilisations et formations de la population. o P.S.D.R. qui fait des encadrements et investissements sur la promotion du développement rural. o FID réalise des Infrastructures socio-économiques de base. o UNICEF : porte son appui sur le projet EKA (Ezaka Kopia ho an’ny Ankizy), à la mise en place des données régionales, aux Projets de Développement social : santé et éducation et enfin à la mise en place du Centre d’Appui aux Communes (CAC). o Coopération Allemande (GTZ – KFW) appuie à la planification communale de Développement et à la mise en place du Centre de Documentation régionale. Elle œuvre aussi à la protection et conservation de l’environnement. o SOFABA (SOritr’asa ho FAmpandrosoana ny BAra) soutient les Organisations Paysannes, la promotion de l’alphabétisation et la protection de l’environnement. o FERT appuie les Organisations Paysannes en octroi de micro crédits. o ANGAP s’occupe particulièrement de la gestion des Aires Protégées et entre dans le financement des micro- projets de développement (COSAP) o MIR/PNUD se charge de l’insertion des jeunes dans la vie active.

66 o Il ne faut pas oublier aussi les organismes confessionnelles et non confessionnelles : la mission catholique, la mission luthérienne, l’Association des femmes 8 mars, les « Raiamandreny : lonaka », les STD : enseignants, médecins,… On constate une entraide et collaboration étroite entre les entités intervenants pour la promotion du développement local : organisation ensemble des formation, ateliers, échanges entre ces acteurs. En somme, nous pouvons dégager que l’UADEL a contribué à la mise en réseau des déférents acteurs dans la Région.

67 Chapitre II : Analyses II.1- Diagnostic stratégique Figure 3 : L’Approche du Diamant de Porter

(+) Lutte contre le VIH SIDA et Forces et faiblesses : Structure la promotion du secteur vert (+) Financement direct de l’Union ou sont intégrées transversalement Européenne et de la GTZ dans les activités (+) Appui et collaboration des STD gouvernance (+) Programme bien établi du et CTD et la population. gouvernement basé sur le DSRP (-) Dépendance à la subvention de (+) Respect de la démocratie et l’Etat pour le fonctionnement effort sur l’adoption de la bonne (-) Système de financement sélectif gouvernance (-) Enclavement des localités (-) Insécurité dans les zones (-) Autorités exposées aux risques : d’intervention de la corruption et des fraudes (-) Réticence de la population due à l’ignorance

Facteurs Demande

Forces et faiblesses : (+) Existence du PN2D (+) Performance des structures d’appui-accompagnement : UGP, UADEL, Région. Structures (+) Existence des PME (entreprise et Forces et faiblesses : Bureau d’études) locales d’appui (+) Cohésion de la population (+)Appui en formation et information (-) Taux d’alphabétisme faible répondant aux demandes des acteurs (-) Maintien des pratiques locaux traditionnelles (+) Augmentation d’infrastructures (+) Infrastructures répondant sociales aux besoins réels de la (-) Non application de la loi en population vigueur (+) Population intéressée au (-) Répartition spatiale sélective du progrès financement ACORDS (-) En général, les ONG ou projet de développement se concentrent dans les zones facilement accessibles et à forte potentialité économique 68 (-) Insuffisance des postes avancés des forces de sécurité publique L’Approche du Diamant de Porter L’Approche du Diamant de Porter est ici utilisée pour expliquer ce processus de mise en place de la décentralisation. Elle résume en quatre points les forces et faiblesses évoquées dans le chapitre précédent. La gouvernance locale ne sera jamais instaurée sans les facteurs, les structures d’appui, la bonne connaissance de la demande et la volonté de mettre en place la structure.

II.2- Analyse SWOT Les points forts contribuent au renforcement de la décentralisation. Les points faibles sont les freins ou obstacles dans sa mise en place. Les opportunités sont les garants de la réussite ou de l’échec de la mise en place de la décentralisation. Celles-ci dépendent de la volonté et /ou de la capacité des services concernés. Enfin, les contraintes sont les problèmes qui peuvent bloquer la décentralisation. II.2.1- Forces Le Programme ACORDS est considéré par la population comme une première ouverture au développement, ce qui justifie leur motivation à la coopération. C’est le premier projet qui a impliqué tous les villageois, toutes les catégories sociales y compris les autorités traditionnelles dans le processus de développement (identification des actions à subventionner, réactualisation des PCD…). Les projets identifiés proviennent des besoins réels de la population. C’est la raison pour laquelle elle est assez active dans la réalisation de leurs apports. Les informations et formations ont pu responsabiliser toute la population. Les renforcements de capacités données aux autorités locales, par exemple les formations en IFT/IFPB leur ont amené à trouver de l’argent pour le fonctionnement du développement local. La présence de l’UADEL œuvrant dans le domaine de l’environnement par le biais du secteur vert et la lutte contre les IST-VIH/SIDA intégrés transversalement dans toutes les interventions animent et redynamisent la population et les structures existantes Les supports de l’UGP comme la production des supports conçus clarifient les étapes de la procédure. Par conséquent, les méthodes de travail sont devenues claires et simples à appliquer dans la transparence. La population commence à avoir accès à l’Information Education Communication grâce aux tableaux d’affichages fournis par l’UADEL et les émissions radio.

69 Les échanges entre les communes augmentent grâce aux visites inter communes et aux formations organisées et tenues par le programme. L’UADEL a apporté beaucoup d’avantages au niveau de la région, du district et aussi auprès des communes non bénéficiaires du programme ACORDS par leur appui aux formations et informations. II.2.2- Faiblesses Dans certaines localités, la place sociale de la femme au niveau de la société est peu considérée. La prise des décisions reviennent toujours au bénéfice des hommes et cela a un impact sur le développement. L’encadrement offert par l’UADEL au niveau des communes enclavées est difficile surtout lors de la période des crues, où les voies de communications sont inaccessibles A propos du développement interne de la commune, les villages sont éloignés les uns des autres et on constate une insuffisance de la coordination entre les villageois des fokontany et de la commune à cause de cet l’éloignement. Cela a un impact sur le développement puisque des retards des informations sont constatés. Les procédures longues et difficiles du programme ACORDS (réalisation des infrastructures accouplée au renforcement de capacité) ont un impact sur la participation et la motivation des bénéficiaires. Celles-ci peuvent engendrer aussi des perturbations sur les activités régulières de la population. La portée de la radio locale est limitée. Par exemple pour Iakora une partie du District seulement arrive à capter les émissions. Les lacunes de l’administration communale citées plus haut. Les faiblesses des niveaux des responsables communaux et le manque d’appropriation et de responsabilisation. II.2.3- Opportunités Le développement local est instauré grâce à l’initiative de toutes les forces vives : Etat, Bailleurs, ONG, population… La dotation des fonds disponibles provenant de l’Union Européenne pour la réalisation des infrastructures est une grande opportunité pour les communes rurales encadrées par le Programme. L’équipe de l’UADEL Ihorombe, pour l’encadrement des communes a à leur disponibilité des moyens nécessaires, suffisants et des techniciens motivés. Les descentes fréquentes d’une équipe multidisciplinaire satisfont beaucoup et répondent aux besoins de la population.

70 Le programme offre aux communes une occasion inestimable pour leurs autopromotions. Les outils et matériels exigés par l’approche ont été remis entre leurs mains. Chaque commune a son indépendance, elle est libre pour leur propre choix. En un mot, l’autonomie de la commune sur ses décisions est respectée par le programme, et une opportunité pour elle ainsi que toutes leurs populations. La collaboration étroite entre les communes et les STD conditionne la mise en place effective de la décentralisation. Les communes sont soutenues en matière de socio-organisation. Des formations sont données aux modérateurs et pour les trois premières années du travail des modérateurs, les salaires et indemnités sont payés par le programme. Existence des associations des femmes déjà en action. La présence des femmes leader est un bon exemple pour leurs égales. La présence des media instruit sans exception tous les citoyens, encadrés ou non par le programme. II.2.4- Contraintes La majorité de la population ont un niveau d’instruction très bas et l’analphabétisme est encore constaté même au niveau de certaines autorités locales. De leur coté, des craintes sont nées de leur niveau d’instruction faible. L’égoïsme des hommes renforcé par les coutumes et cultures dans certaines localités est une menace pour la mise en place du développement local. La pauvreté est un facteur qui aggrave la disparité de genre et l’exclusion sociale. Taux d’analphabétisme élevé constitue une menace pour l’application de l’approche genre. Il y a insuffisance des femmes leaders -modèles – décideurs. Les habitudes pour la pratique des feux de brousse restent une grande menace pour toute la région puisque la région est annuellement parcourue par des feux brousse et des feux de pâturage. Cela nécessite un changement de mentalité de la part de toute la population. La mentalité projet engendre un esprit d’éternel assisté, anéantit la volonté et l’initiative de se débrouiller ou de travailler dur. La non application du principe de bonne gouvernance à tous les niveaux rend difficile la mise en place de la décentralisation. Se situant dans la zone rouge, la population vit dans la peur et le risque. L’insécurité est une contrainte pour la population, et un blocage permanent.

71 Chapitre III : Discussions et suggestions Pour une meilleure clarté, les discussions et suggestions sont divisées en deux points. Le premier point donne les suggestions à court terme, applicables dans l’immédiat. Tandis que dans le second point, les suggestions à long terme sont présentées. L’action de l’UADEL Ihorombe est un modèle dans la mise en place de la décentralisation. L’ACORDS est un programme, financé par l’Union Européenne et il coïncide bien avec la révision de la politique de décentralisation du gouvernement de Madagascar qui est axée sur la régionalisation. Le financement est une opportunité pour les communes bénéficiaires. Les actions sont bien coordonnées et suivies. Ce programme «essai » (laboratoire de la décentralisation) pourrait être un exemple pour les autres projets à venir comme le FDL ou Fonds pour le Développement Local. Le système de suivi évaluation existe et il devrait être réalisé aussi bien à court qu’à long terme. Toujours à cause de la particularité du programme et de l’étendue des zones d’intervention, la mise en place d’un système de suivi efficace est très délicate. En effet, il faut non seulement prendre en compte la partie technique des projets mais aussi toute la partie sociale qu’il ne faut négliger à aucun moment de la mise en œuvre. A cela s’ajoute la difficulté de ne pas pouvoir se permettre de rester trop longtemps dans un village ou commune. Le suivi des projets s’adaptera au planning des projets dont l’élaboration tient beaucoup plus en compte la faisabilité technique. Pour l’évaluation, l’UADEL dans son cadre logique a essayé d’identifier des indicateurs de suivi-évaluation à chaque niveau. Selon le cas, certains sont d’ordre technique et d’autres ont plus trait à l’accompagnement du développement local (ou partie sociale). Mais le tout tiendra compte des critères classiques fréquemment utilisés dans les projets de développement : - l’efficacité qui permettra de connaître dans quelle mesure les objectifs et les résultats d’une intervention ont été atteints dans une période donnée. Les indicateurs y afférent serviront à analyser les écarts entre l’intervention planifiée et l’intervention effectivement réalisée. - l’efficience qui permettra de vérifier si les résultats et effets dont les « outputs » ont été supérieurs aux intrants « inputs » - la viabilité qui servira à apprécier la durabilité des effets positifs des projets en prenant en considération les facteurs socioculturels, institutionnels, économiques, environnementaux et techniques.

72 - l’impact qui permettra de mesurer les effets négatifs et positifs prévus et imprévus. Il permettra également de mettre en lumière les effets de l’intervention sur les rapports entre les genres. - la qualité de la participation : notamment par rapport aux femmes. « Les femmes sont- elles réceptrices passives et sans participation, ou réalisatrices d’activités commandées par d’autres, ou encore participantes à l’organisation de l’amélioration de leurs propres besoins ».

III.1- Stratégie à court terme • Le Plan Communal de développement Le Plan Communal de développement doit être considéré comme un outil de travail qui faciliterait l’accès de la commune à la culture de l’obligation des résultats qui obligerait à faire plus souvent le point de ce qui a été accompli afin de donner la mesure de ce qui reste encore à faire. De sorte que le système de référence n’est plus le passé comme on a l’habitude d’entendre mais un futur qui effacerait une manière de travailler afin de gérer la société efficacement. Il est un document de référence en même temps qu’une convention sociale entre les administrés et ceux qui ont choisi après leur élection de gérer la vie de la communauté. Il peut être comme un contrat social qui n’est point figé puisqu’il est appelé à être enrichi et à évoluer. Il est aussi un document de négociation des ressources nécessaires au financement des actions projetées. La commune négocie comme il se doit avec des partenaires. Ces actions de prérogation sont précédées de réflexions et d’engagement des membres de la société qui doivent participer par la suite financièrement aux coûts des actions à entreprendre afin d’obtenir les ressources supplémentaires requises. Très souvent et de plus en plus, on parle de concurrence inter entreprises. Cette concurrence s’étend aussi désormais aux collectivités décentralisées. Attendre ne suffit plus, il faut contribuer et devenir actionnaire et gestionnaire de développement. • Mise en place d’une plateforme de concertation ou comité ad hoc. Une telle structure qui n’est pas du tout obligatoirement formelle est nécessaire pour discuter les problèmes et les difficultés afin de chercher les solutions adéquates et durables qui conviennent à tout le monde et à tous les niveaux. Ce comité est formé par une équipe multidisciplinaire qui réunit les différentes compétences. Chaque organisation mandate un représentant pour être membre du comité en question : le comité territorial décentralisé, les services techniques déconcentrés, les ONGs et associations confessionnelles ou non, des

73 représentants des « Raiamandreny » des autorités traditionnelles. Ce comité n’est pas fait seulement pour trancher les problèmes mais aussi il sert de moyen efficace à la diffusion des informations dans leurs organisations respectives. Il prend aussi en considération les opportunités et menaces qui pourraient apporter des impacts positifs et négatifs dans la région afin de prévoir et mettre en œuvre une stratégie de valorisation au profit de la population s’il s’agit d’une opportunité et d’une stratégie d’évitement s’il s’agit d’une menace. Pour la bonne marche des interventions de ce comité, il faut qu’il soit reconnu au niveau de la région, commune il est doté au moins d’un règlement intérieur qui sera validé au sein d’un atelier régional ou une assemblée générale constitutive. Le règlement intérieur détermine les compétences et le nombre des membres du comité, la structure interne, la méthode de travail, définit d’une manière générale les astuces concernant les ressources matérielles et financières pour le fonctionnement du comité. • Le développement local ou endogène Le développement endogène est le plus souhaité et pensé être durable, c’est un développement qui naît de la volonté de la population locale. Parfois cette initiative existe mais disparaît rapidement une fois que des problèmes qui échappent leur compétence surviennent. C’est à ce point cruciale que l’appui des organisations ou bailleurs externes est indispensable. Pour l’autopromotion d’une commune, l’appui peut toucher plusieurs niveaux et plusieurs domaines. D’une part, concernant le renforcement des capacités de tous les acteurs : fokontany, communes, districts, région, les services techniques et les ONGs. Les formations sont axées surtout à la gestion des ressources matérielles, financières et humaines, axées à la communication et technique de négociation. Formation en leadership pour les responsables et dirigeant. D’autre part l’appui concerne les logistiques. L’innovation exige de matériels complets et suffisants pour être efficace. Les communes sont classées par catégorie selon le nombre de la population, elles ne présentent pas les mêmes potentiels économiques, leur force dépend de leurs richesses exploitables, le nombre de contribuables qui payent des taxes : taxes fonciers, taxes des habitations, des véhicules circulants, sur les commerces… Il y a des communes dont leurs recettes n’arrivent pas à couvrir leur dépense sur les fonctionnements, d’où l’existence d’une subvention annuelle allouée par l’Etat central. Alors pour ces types de commune, l’appui matériel et financier est indispensable. Ce coup de pouce est nécessaire pour qu’elle puisse s’approprier progressivement de leur développement à l’avenir. L’appui nécessaire pour les communes est donc, l’appui qui vise leur autonomie, la stratégie à mettre en œuvre pour la concrétisation des actions est donc à orienter obligatoirement vers ce point de vue.

74 • Pour chaque citoyen S’il est commun d’entendre d’un habitant de la commune déclarer aimer sa commune d’origine ou sa patrie, une telle affirmation doit être dépassée. Il faut des preuves de cet attachement. Ces preuves sont à trouver désormais dans les résultats et les performances de la Commune. • Cas des élus de la commune Dans certaines communes, il y a des maires et/ou conseillers qui ne savent même pas lire ni écrire. Pour ce cas, les communes rencontrent des difficultés dans certains domaines, leur capacité de compréhension, leur faculté d’expression et leur capacité de faire de l’analyse sont limitées. Cette situation pourrait avoir des conséquences sur la relation avec les partenaires et les bailleurs de fonds, voire la collaboration même. Donc dans la mesure du possible, il est recommandé d’exiger un certain niveau d’études pour les candidats au poste des élus comme le maire ou les conseillers de la mairie. L’inconvénient de cette suggestion, pour les communes situées dans les endroits très enclavés et reculés, il est difficile de trouver des instruits qui pourraient remplir les critères exigés si la proposition sera à adopter. • Concernant la sécurité de la population et de ses biens L’insécurité figure parmi les menaces pour la zone. La région d’Ihorombe est une zone d’élevage bovin et cet élevage constitue une des préoccupations de la population aussi, il est lié en quelque sorte à la tradition de l’ethnie Bara. La mise en place des quartiers mobiles par fokontany est une structure classique adoptée par l’Etat or cette structure n’apporte de résultat positif que sur les petits problèmes sociaux quotidiens de la population. Pour résoudre ce problème, nous suggérons la mise en place et la multiplication des postes avancés de la gendarmerie dans les endroits éloignés, mais cela n’exclut guerre l’initiative prise localement, au contraire elle appuie et renforce la structure existante. La population essaie de la résoudre à leur manière en instaurant les « dina » par fokontany ou par commune mais elle trouve des difficultés face aux armes portées par les voleurs, ces derniers utilisent des fusils tandis que les populations n’ont que des armes blanches comme les haches, javelots, bâtons…Ce problème est commun pour toutes les zones d’élevage bovin surtout dans la partie Sud, Sud- Ouest, Ouest et Nord-Ouest, donc cette proposition est valable pour toutes ces zones. Cette insécurité rend la population réticente à se déplacer pour assister aux diverses réunions ou formations, elle empêche aussi la population à exploiter les zones agricoles un peu plus éloignées de leur village.

75 • Suggestion pour l’UADEL Il s’avère nécessaire de bloquer les réalisations là où les conditions exigées ne sont pas remplies car l’appui du programme ACORDS est sélectif et destiné pour les communes qui sont bien motivées et ont bien formulé leur projet. Alors pour celles dont leur projet ont été sélectionné pour être financé, si elles ne sont pas prêtes à suivre toutes les procédures et les instructions pour la concrétisation, il s’avère nécessaire de bloquer le financement entre leur main (exemple le cas de Maropaika) et trouver de résolutions aux problèmes avant toute réalisation. Pourtant, la population, le réel bénéficiaire ne doit pas être victime de la défaillance d’un ou deux responsables ou d’un bureau d’études ou entreprise. Comme l’octroi du financement de l’ACORDS est en quelque sorte un concours donc, pour les communes qui ont déjà bénéficié cet appui, elles serviront normalement de modèle pour les autres sur tous les angles : méthode de travail, structure de gestion des infrastructures mises en place. L’appui de ce programme donne plus de chance pour les communes qui sont prêtes à bien travailler. • Pour le secteur vert La protection de l’environnement figure parmi les préoccupations de l’UADEL Ihorombe et qui est exécutée par le volet Secteur Vert, l’initiative est louable pour atteindre les objectifs stipulés dans l’engagement 7 de Madagascar Action Plan. Durant le stage, on a constaté que l’équipe qui assure cette activité est insuffisante devant le vaste étendu de la zone d’intervention. Il est alors nécessaire de renforcer cette équipe pour avoir des résultats concrets, tangibles et convaincants. En tant que projet qui a un délai limité, il est incontournable de nouer et d’impliquer un peu plus le service tutelle de ce domaine. Promouvoir une collaboration étroite avec ce service pour prévoir la pérennisation des actions, et que la protection de l’environnement devienne une habitude pour la population. La création d’une Réserve Foncière pour le Reboisement ou RFR est une bonne initiative pour motiver la population à entrer dans ce domaine. Partout dans les zones rurales, le mode d’appropriation foncière qui n’est pas clair à leurs yeux constitue un obstacle pour les paysans à s’investir surtout quand il s’agit de pratiquer des cultures pérenne comme le reboisement. Alors, pour que les objectifs tracés dans ce secteur soient atteints, la régularisation de la situation foncière s’avère indispensable et ensuite étendre la collaboration avec les autres services car les problèmes environnementaux touchent tous les secteurs à tous les niveaux. • A propos de l’équipe d’encadrement à tous les niveaux et secteurs

76 L’existence d’un système de suivi et évaluation est capital pour savoir et déterminer l’effort déployé par chaque service ou entité. Le comité ad hoc proposé ci haut devrait inclure cela dans leur programme. Dans ce système, tout le monde est sujet au critique sans exception : les dirigeants, les responsables, les concernés ainsi que les bénéficiaires de financement. On parle ici de l’autocritique des intervenants et acteurs à tous les niveaux. • Engagement politique Sur le plan politique, à propos de la mise en œuvre d’un programme ou des actions tracées, que les exécutifs respectent et concrétisent leurs promesses envers la population pour établir une relation de confiance entre les gouvernants et les gouvernés, c’est une des conditions nécessaires et suffisantes pour mieux collaborer dans tous les domaines.

III.2- Stratégie à long terme • Intégration du genre. Le principe 20 de Rio accorde une place déterminante à l’aspect « sexe social ». L’interaction entre les rôles des hommes et des femmes assure une meilleure efficacité et la viabilité des actions de développement durable. La femme est un acteur essentiel, mais peu considéré dans la mise en oeuvre du développement, en particulier dans les sociétés rurales. Les femmes tiennent un rôle non négligeable dans le secteur socio-économique, dans la gestion de l'environnement et aussi sur le développement en général. Leur pleine participation est donc essentielle à la réalisation d'un développement durable. Les us et coutumes de la région d’Ihorombe placent encore les femmes à une catégorie inférieure aux hommes, presque dans tous les domaines sauf sur les taches ménagères, ce sont les hommes qui décident, même la réunion des femmes doit être assistée par les hommes. Alors pour mieux avancer, les services concernés et/ou les autorités compétentes devraient prendre en compte cette situation dans leur programme et d’en discuter et trancher à chaque fois que l’occasion se présente car les changements à apporter au sujet des traditions sont très difficiles à manier. • Electrification rurale Ce domaine touche aussi celui de la communication. L’électrification rurale apporte beaucoup d’avantages quand il s’agit du développement local car elle résout en partie les problèmes d’insécurité par l’éclairage des villages ou des communes, attire les petits et grands investisseurs, allègent certaines tachent de la population. La présence de l’électricité sur place simplifie et accélère un peu plus les tâches administratives par l’utilisation des matériels informatiques. S’il y a de réseau (par l’Internet), les communes ou région connectées par le

77 système peuvent se communiquer avec l’extérieur et recevoir des informations nécessaires pour le besoin de leur économie et/ou de leur population. C’est une technique très avancée et en vogue en ce moment pour accueillir différentes données. Donc, outre les avantages économiques offerts par l’électrification rurale elle apporte aussi sa contribution dans l’amélioration de la communication même si leur portée est encore limité à certaines régions ou communes: la présence des opérateurs en téléphonie mobile (Orange et Celtel) et fixe (Telma) participent à la diffusion rapide des informations et contribuent même à la poursuite des « malaso ». • Domaine de l’IEC Domaine de l’Information Education et Communication dans la région (IEC). La communication tient une place importante dans le développement d’une commune ou région. Les différents médias mettent la population au courant de toutes les informations, ils éduquent, donnent des instructions et passent les messages venant des différentes organisations. Grâce à ces médias, les gens ne sont pas obligés à se déplacer à des nombreux kilomètres de distance pour recueillir les informations. Malgré cette fonction prépondérante des médias, leurs portées sont limitées à certaines communes ou certaines localités. Pour les localités malchanceuses, aucune information n’est obtenue, voilà pourquoi la motivation de la population n’est pas la même dans une même région ou une commune. Alors pour résoudre ce problème, il s’avère nécessaire d’augmenter la puissance des radios locales et de chercher d’autres moyens pour mieux passer les informations, par exemple la mise en place des panneaux d’affichage dans les lieux les plus fréquentés. Quelque soit les moyens de diffusion des informations : radio locale, affichage, dépliant ou bande dessinée, banderole, journal, posters, téléphone, BLU ; les messages devraient être simples et clairs, bien conçus et codés selon les niveaux d’instruction de la population, et si possible les formuler avec les dialectes locaux. L’usage des dialectes locaux est utile car la majorité des Malgaches ne voyagent pas beaucoup, cela dépend de plusieurs raisons : insuffisance de moyen financier, manque de volonté de se déplacer, le niveau d’instruction faible, manque d’information/formation, la peur d’être perdu, toutes les familles résident dans la région ou dans la commune. Alors à cause de cette barrière, il se peut que les messages ne sont pas bien saisis et cela se répercute sur la réaction et motivation de la population, cet impact se traduit par la réticence totale ou partielle à la participation à toute action ou réunion organisée dans la commune ou région. Les communes sont très éloignées les unes des autres, les infrastructures sont en mauvais états, la présence d’insécurité qui règne dans la zone. Ces trois points constituent des obstacles pour la population à se déplacer et à se communiquer convenablement. La majorité des routes

78 intercommunales ne sont pas praticables en voiture toute l’année. Alors, l’amélioration de l’état des routes reliant les communes vise un double objectif, d’une part elle lève en partie les barrières contre la communication interpersonnelle et communale, d’autre part elle résout des problèmes économiques : le désenclavement de la zone, l’évacuation rapide de la production de la population vers le marché et l’approvisionnement des communes en produits de premières nécessités. Nous estimons que l’existence d’une bonne communication entre la population d’une même commune ou région, ainsi que celles de d’extérieur constitue déjà une bonne voie menant vers le développement durable (une idée qui revient à celle de l’Union européenne dans la conception du programme ACORDS).

79 CONCLUSION Le programme ACORDS s’accorde bien avec la vision de la « Politique Nationale de la Décentralisation et de Déconcentration » et de Madagascar Action Plan (MAP). Il cadre avec le Plan National pour la Bonne Gouvernance (PNBG) et se trouve cohérent avec les orientations tracées dans le Programme du Ministère de Décentralisation et de l’aménagement du territoire. Il indique d’une manière spécifique les objectifs le renforcement des capacités administratives, financières et organisationnelles auprès des communes du Sud de Madagascar L’appui de l’UADEL auprès de ces communes rurales de la Région Ihorombe est très nécessaire pour qu’elles puissent avancer et exploiter les ressources de la localité. Donc, son encadrement est très important pour la meilleure adaptation et d’intégration de chaque commune dans la mise en place de la politique de décentralisation. Le processus participatif est réel sur l’appropriation du projet, sur la pérennité et sur la responsabilité locale. Nous avons pu constater que le développement local, l’Administration communale et la maîtrise d’ouvrage avancent en même temps. L’unité donne des formations à son équipe afin qu’elle puisse assurer un minimum d’appui aux communes. Ces trois volets sont interdépendants car sans l’administration communale, il n’y aura jamais avancement sur la gestion des infrastructures par la population. Beaucoup d’efforts sont effectués par les communes grâce à l’appui de l’UADEL. Si prochainement il y aura des concours sur la bonne gestion des communes pour de l’obtention des FDL ou Fonds de Développement Local, on peut compter sur le savoir-faire de certaines de ces communes. Enfin, nous espérons avoir confirmer notre hypothèse à travers cette étude que la solidarité entre les entités internes et externes contribuent à la promotion du développement local. Ce qui fait que la mise en place du processus de décentralisation et de déconcentration implique le changement de la façon de penser et dans les actes de tout un chacun. La place de l’UADEL est importante dans son rôle d’appui accompagnement ; Par ailleurs, la commune devrait en profiter puisque l’UADEL ne sera pas toujours là pour les guider éternellement. Le processus de développement est long et difficile, pourtant, une expérience vécue est facteur de réussite. Alors, il faudrait toujours allez de l’avant, avoir de l’espérance et du courage de la part de chaque acteur.

80 Ce travail ne constitue qu’un préliminaire pour l’étude des cinq communes encadrées par l’UADEL. Nous sommes consciente de ses limites. De nombreux points méritent encore une étude approfondie dans la recherche à venir entre autres, la mise en place des structures, l’encadrement socio organisationnel, la fiscalité locale, etc.

81 BIBLIOGRAPHIE

. ACORDS, « Contexte de l’action et termes de référence des unités d’appuis pour le développement local (UADEL) », 8 pages . ACORDS, 9 ACP MAG 20-DP-N°1, 2007. « Réalisation des initiatives Intercommunales de la CTI géré par l’UGP ». . BSP/LALONA sy ny WWF Ivohibe, 2005. « Atrik’asa notontosain’ny Kaominina ambanivohitra Antambohobe sy ny mpiasam-panjakana ». . Commissariat au Développement Intégré du Sud, 1993. « Plan cadre du développement de la Région du Sud », Table Ronde des Bailleurs de Fonds, Rapport Principal : Fiches de Projets (volume 2), décembre 1993. . Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) Gmbh, 2004. « Formulaire de demande de subvention » ACORDS, 9 ACP MAG 10. . GTZ – PGDRN, ROR SIRSA, Association LALONA Ambatolampy, 2006. « Enquête menée auprès des ménages ruraux de l’observatoire rural d’Ihosy ». . Imprimerie nationale, 2007. « La constitution Malagasy ». . Journal quotidien Express de Madagascar, 2007. « L’Union Européenne inspecte les projets ACORDS », 10 juillet 2007. . Madagascar Tribune, 2005. « Unité d’Appui au Développement Local », N°4904, 15 mars 2005. . Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, 2006. « Manuel de procédure : Dispositif d’appui aux communes », 10 pages. . Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, 2006. « PN2D : Programme National de Décentralisation et de Déconcentration : 2006-2015» Périodique d’information de proximité, 2006. . NUBER, U., 2002, Mémoire de fin d’études. « Le potentiel de financement des petits paysans pour l’appui conseil rural », Une étude de cas sur les hautes terres de Madagascar. . Plans communaux de développement des communes rurales étudiées : Menamaty Iloto, Ilakaka, Soamatasy ; Analaliry, Analavoka, Iakora, Andiolava, Begogo, 2006.

82 . Région Analamanga, 2007. « PN2D : pour une gouvernance décentralisée démocratique » in Aviavy Analamanga Périodique d’information de proximité, N°006, février 2007. . Région Ihorombe, 2007. « Plan régional de développement », 42 pages. . UADEL Ihorombe, 2006. « Bulletin d’informations: Appui aux Communes et Organisation Rurales pour le Développement du Sud », UADEL Ihorombe Andrefantsena Ihosy, 31 Août 2006, 16 pages . UADEL Ihorombe, 2007. « Ny filankevitra kaominaly », UADEL Ihorombe Andrefantsena Ihosy, 11 pages . UGP ACORDS, 2006. « Akon’ny ACORDS Région Ihorombe », revues bimestrielles N°1, juillet 2006 et N°2, Août 2006, Unité de Gestion du Programme-ACORDS Antananarivo, 4 pages. . UGP ACORDS, « Programme ACORDS : un programme, une équipe, un processus en appui à la décentralisation en cours » in Agenda ACORDS, Unité de Gestion du Programme-ACORDS Antananarivo, 2007. . VOLANA, « Le développement une politique essentielle - Union Européenne : visite du Commissaire Louis Michel. » in Madagascar Tribune, N° 5012, 25 juillet 2005. . http://webdo mino1.oecd.org/olis/2008doc.nsf, . http://www.oecd.org/d ataoecd/44/47 . http://www.madagascar.gov.mg/ « MAP (2007-2012°) » . http://www.maep.gov.mg, « Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté », 2003. 133 pages

83

ANNEXES ANNEXE 1

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté DEGS Département Economie. DESS option : Développement Local et Gestion de Projets. Etudiante : RAKOTONIRINA Nathalie Lalaina DLGP : 2ème année

CADRE D’ETUDE : Contexte Dans le cadre du Programme ACORDS, 14 communes rurales de la région d’Ihorombe sont bénéficiaires d’une convention de financement directe de l’Union Européenne. Ces communes rurales sont appuyées à la mise en place de la politique de décentralisation et à l’amélioration des conditions de vie de la population. Concrètement dans notre recherche, la stagiaire va engager des réflexions avec les acteurs et les bénéficiaires de ce programme. Pour ce faire, nous demandons l’encadrement de l’UADEL / IHOROMBE. GTZ. Justification de l’étude. Motivation réelle de la stagiaire : . Adéquation du thème par la formation reçue . Rareté des recherches effectuées dans ces zones, . Bonne connaissance de la région d’Ihorombe et des procédures FED Thème proposé : Le développement local dans le cadre du Programme ACORDS, moyen pour la mise en place de la décentralisation.

METHODOLOGIE D’INTERVENTION : 1. Collecte et examen des données secondaires : . entretiens exploratoires et lectures préparatoires sur Antananarivo : - UGP 67 ha - MDAT Anosy - PGDRN GTZ Ankerana,... . Revue documentaire (Internet, bibliothèque) ANNEXE 1 (suite)

2. Descente sur terrain (sur Ihorombe) . Revue des données secondaires : Services techniques, CREF, GTDR, District, UADEL IHOROMBE . Enquête : l’enquête sera menée par la stagiaire : - d’abord par la collecte de données socio-économiques disponibles. - ensuite au niveau des communes rurales concernées. Les outils pour l’enquête seront élaborés préalablement. Ils seront conçus dans l’optique d’une démarche participative : Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP) . Compte tenu du volume d’informations à collecter et du délai arrêté, la stagiaire propose de concilier à la fois la méthodologie « travaux en groupe », qui fait appel à la participation active des bénéficiaires et les « enquêtes » auprès des entités concernées. . Les autorités locales et les Sociétés civiles sont également consultées à partir d’entretien semi structurés. Exemple : Maires des communes, Conseillers Municipaux, chef de District et d’autres personnes ressources, etc.… . Conversations informelles : enfin localement en tant qu’usager directs on apportera une attention particulière aux habitants de ces villages. . Observation directe : outre la communication verbale indispensable, la stagiaire aimerait bien s’intéresser aux conditions de vie, aux personnes et aux différents groupes existants, aux systèmes de valeurs, aux relations de pouvoirs, aux processus de prise de décision,…. . Interview et échanges avec l’équipe terrain UADEL Ihorombe. 3. Synthèse et restitution des résultats 4. Etablissement des rapports après terrain 5. Rédaction du mémoire (1ère frappe) 6. Correction 7. Deuxième frappe 8. Mémoire final ANNEXE 1 (suite)

PLAN DE RECHERCHE : . Champ d’étude : Développement local et Décentralisation . Question de départ : le développement local ça porte sur quoi ? . Problématique : « Comment parvenir à une analyse de la situation permettant une connaissance de l’évolution du dispositif opérationnel mis en place ? » . Hypothèse : Solidarité autour de l’appartenance . Domaine d’étude : UADEL / IHOROMBE. . Echantillonnage : de 5 à 8 communes. . Les grandes parties du plan de recherche : Partie I :  Présentation du programme ACORDS.  Politique de décentralisation à Madagascar (et développement durable)  Présentation de la zone d’étude (communes encadrées par UADEL IHOROMBE)  Comparaison (par référence vision MAP)

Partie II :  Mise en œuvre du Programme et résultats (c'est-à-dire inventaire exhaustif des données sur terrain : « dire résultats » : les concrétisations sur terrain)  Implication, participation : bénéficiaire : mairie, fokonolona, et les autres partenaires (exemple : ONG, Associations,…)  Comment procéder pour pérenniser les infrastructures ? (est ce qu’il y des dispositifs mis en place ?)  Synthèse des résultats.

Partie III :  Analyses et alternative (discussions et perspectives)  Synthèse générale. ANNEXE 1 (suite)

QUESTIONNAIRE 1. Elaboration du PCD et spécification des besoins : . Comment ils ont procédé jusqu’à l’élaboration du PCD ? . PCD fait par qui ? . De qui proviennent les projets identifiés ? . Est ce que les besoins exprimés répondent aux besoins de toute la population ? 2. Mise en oeuvre du Programme : . Quelles procédures ou démarches étaient appliquées sur l’approche terrain ? . Comment se présentaient les résultats obtenus ? . Diagnostic de la localité pendant la mise en œuvre du programme : SWOT (force, faiblesse, opportunités, menaces) 3. Contribution de toutes les entités concernées : . Les bailleurs de fonds, les entités partenaires, la population : comment fonctionnent les réseaux ? - Forme : motivation des acteurs, disponibilité, accomplissement ou réalisation des apports bénéficiaires, payé ou non payé, ou indemnité. - Organisation : organisation de la structure de gestion, des ressources humaines, des ressources matérielles, des ressources financières et des documents. Exemple : Cas des ONGs intervention collective ou chacun pour soi ? - Concrétisation : les suivis sur l’exécution des activités, l’état d’avancement - obstacles : en général et par entité. . Quel type d’action apporte les réseaux ? . Quelles sont les solutions prises localement ? 4. Quels dispositifs ou structures sont mis en place pour la pérennisation des infrastructures ? (vision – pérennité – avis : Maire, bénéficiaires, ….) 5. Synthèse des résultats . A partir des résultats observés ci dessus, quel serait donc l’avenir de la décentralisation dans les zones d’intervention. . Et par rapport aux autres communes qui ne bénéficient pas le programme ACORDS. ANNEXE 2

( Sou rce : Proposition de système de suivi-évaluation quantitatif et qualitatif à mettre en oeuvre dans le cadre du Programme ACORDS, rapport de mission C.H. Majerowicz Institutions et développement, 30 mars 2006, p.8) ANNEXE 3

(Source : Dossier d’analyse des projets intercommunaux de la Région Ihorombe, annexe 3, Programme ACORDS, Cellule Technique Intercommunale, 2008) ANNEXE 4

(Source : Résultat des appels à propositions, Bulletin d’information du 31 Août 2006, UADEL Ihorombe) ANNEXE 5

Liste des communes bénéficiaires de la subvention ACORDS avec les actions trisannuelles et les distances par rapport à Ihosy.

COMMUNE INFRASTRUCTURE A REALISER SUBVENTION LOCALISATION APPEL A ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 (Ariary) % IHOSY PROPOSITION DISTRICT IHOSY ANALALIRY PPI Marché AEP 162 000 000 40km 1ère vague TOLOHOMIADY CSB2 EF1 AEP 162 000 000 6km 1ère vague SOAMATASY CSB1 Marché EF1 162 000 000 Fkt Tritriva 50km 1ère vague ANALAVOKA CSB2 EF1 Marché 162 000 000 35km 2ème vague ANDIOLAVA EF1 EF1 CSB1 162 000 000 70km 2ème vague ILAKAKA-BE Marché EF1 EF1 162 000 000 150km 2ème vague MENAMATY EF1 AEP EF1 162 000 000 200km 2ème vague ILOTO DISTRICT IVOHIBE IVOHIBE Extension EF1 Aménagement Terrain de sport 162 000 000 100km 1ère vague de la ville MAROPAIKA Extension EF1 CSB1 Piste 162 000 000 135km (Ivohibe) 1ère vague ANTAMBOHOBE EF1 EF2 Promotion 162 000 000 75km 1ère vague éducation IVONGO Marché EF1 EF1 162 000 000 100+25 (Ivohibe) 2ème vague DISTRICT IAKORA IAKORA EF1 Marché CSB1 162 000 000 130km 2ème vague BEGOGO Deux EF1 AEP Marché 240 000 000 220km 1ère vague RANOTSARA Extension EF2 CCR Marché 216 000 000 82km 1ère vague CCR/ Centre Culturel et de réunion Total général : 43 actions à réaliser

(Source : UADEL Ihorombe, mai 2006, modifié par Nathalie RAKOTONIRINA) ANNEXE 6

(Source : monographie 2006 de la Région Ihorombe, p.2, 2007) ANNEXE 7 ANNEXE 7 ANNEXE 7 (suite) ANNEXE 7 (suite) ANNEXE 7 (suite) ANNEXE 7 (suite) ANNEXE 7 (suite) ANNEXE 7 (suite) ANNEXE 7 (suite)

(Source : UADEL Ihorombe ANNEXE 8

Appui aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud A.C.O.R.D.S.

Unité d’Appui pour le DEveloppement Local UADEL/IHOROMBE

ORGANISME RESPONSABLE DES UADEL

FARITANY REGION Nombre de CR ORGANISME PARTENAIRE Observations FIANARANTSOA MATSIATRA AMBONY 31 A.I.M. Association Suisse Intercoopération Madagascar AMORON’I MANIA 27 A.I.M. Suisse ATSIMO-ATSINANANA 36 Agro Action Allemande Allemand VATOVAVY FITOVINANY 37 Inter’Aide Français IHOROMBE 14 GTZ Allemand TOLIARA ATSIMO-ANDREFANA 38 GTZ Allemand ANDROY 29 GTZ Allemand ANOSY 29 Care International Anglais 26 A.I.M. Suisse

TOTAL : 267

(Source : UADEL Ihorombe) ANNEXE 9 Résultat 1 : Maires et conseillers des communes ainsi que les représentants d’institutions de la société civile (Associations d’Usagers de l’Eau, entre autres) et la population en général connaissent les grandes lignes des programmes et institutions d’appui et ont acquis une capacité de négociation avec les représentants de ces programmes et institutions.

Activité 1.1: Elaborer des modules d’information.

• Les informations proposées ont été élaborées à différents niveaux : Institutions internationales, Programme ACORDS, Programmes nationaux, Institutions de coopération intervenant dans la Région etc.

• L’UADEL choisira les interventions pertinentes et les présentera dans une forme de compréhensible pour les groupes cibles.

Activité 1.2: Organiser des ateliers d’information dans les communes.

• L’appropriation des informations par les groupes cibles sera assurée par au moins trois réunions d’approfondissement par commune après l’atelier initial.

Activité 1.3: Elaborer des programmes d’information et organiser leurs émissions par les radios rurales.

Activité 1.4: Organiser au niveau de chaque commune, et éventuellement au niveau des fokontany des réunions de débat des thèmes présentés à la radio rurale et tester la compréhension de ces émissions.

• De longues expériences surtout en Amérique Latine et en Afrique ont montré qu’il ne suffit pas de faire passer des émissions à la radio. Pour que le contenu et la portée de ces informations soient bien compris, il faut mener des discussions avec les groupes cibles pour approfondir ainsi les messages passés.

Activité 1.5: Organiser des entraînements en négociation

La capacité de négocier doit être acquise à travers une combinaison entre enseignement de techniques de base et jeux de rôle. Les groupes cibles s’entraînent à s’articuler leurs positions à proposer leurs aspirations. Ce type d’entraînement concerne en premier lieu les maires des communes. Son succès est constitutif pour la pérennisation de l’action en donnant aux maires la capacité d’agir pour leur propre compte après la fin de l’appui.

Résultat 2 : Les plans communaux de développement existant ont été revus techniquement en ce qui concerne les différents secteurs d’intervention, mais aussi en suivant le principe de la participation, et ont été appropriés par la population, par les communes et par les institutions de la société civile.

Activité 2.1: Organiser des réunions avec les représentants et les services techniques des communes qui auront adoptées un PCD.

• Le premier objectif de ces réunions sera d’assurer que le contenu des PCD est bien compris. Les communes évalueront les engagements qui leur reviennent en fonction du PCD pendant les phases de mise en œuvre et de pérennisation des investissements (entretien de pistes etc.).Les capacités de faire face à ces engagements seront évaluées. Activité 2.2: Actualiser et examiner techniquement les PCD existants

• La faisabilité et les priorités des investissements prévus par les PCD seront discutées avec les services techniques et les représentants des communes. Pour les projets intercommunaux, cette réflexion et révision seront ensuite adoptées au niveau de la grappe concernée.

• Les PCD des différentes communes ont été élaborés à des moments différents .Pour pouvoir élaborer des plans trimestriels consistants, en particulier en ce qui concerne les plans d’investissement intercommunaux, il faudra revoir les calendriers.

Activité 2.3: Actualiser les PCD à la fin de la période triennale.

Comme cet exercice coïncide encore avec la durée de l’action de l’UADEL ici proposée, il constitue une bonne opportunité pour tester les compétences acquises par les concernés.

Activité 2.4: Impliquer les populations dans les PCD

• Avec l’appui de l’UADEL, les services techniques et les représentants des communes présenteront les PCD actualisés en assemblée à la population en général. Il y aura plusieurs réunions de ce type afin que la population s’approprie le PCD et participe à l’exécution des projets.

Activité 2.5: Introduire au niveau des communes ; des plans de travail annuel – PTA et en particulier des plans d’investissement annuel – PIA.

• Ces plans annuels opérationnaliseront les PCD et seront dérivés de ces derniers lors d’une réunion avec les maires et les services techniques des communes.

• Les PTA constituent en même temps une référence importante pour l’évaluation interne.

Résultat 3 : Des personnes désignées par les communes et les institutions de la société civile ont été formées pour assumer des tâches spécifiques dans le processus de planification, mise en œuvre et évaluation de projets intercommunaux et communaux.

Activité 3.1: Former des modérateurs locaux

• L’expérience montre qu’il est possible d’offrir une formation de modérateurs à des femmes et des hommes au sein de leurs communes. Avec un minimum d’entraînement, « ces talents naturels » sont parfaitement acceptés par la commune, ce qui n’est pas toujours le cas pour les professionnels venus de l’extérieur. Ces modérateurs auront un rôle important dans le processus de pérennisation de l’action. Ils travailleront en réseau dans le contexte des communes et grappes de communes identifiées par ACORDS.

• La formation comprendra des techniques élémentaires de modération, de négociation ainsi que des informations de base sur les services administratifs, les institutions d’appui et les programmes intéressant les communes.

• Pour sortir les femmes de leur réserve dans les réunions, il est très important de choisir et de former des femmes modérateurs. Elles travailleront dans le cadre du réseau envisagé. Résultat 4 : Des mécanismes de coopération intercommunale ainsi qu’entre communes et la Région ont été établis et fonctionnent de façon durable. L’action veillera à ce que ces mécanismes de coopération soient dynamiques et capable d’évoluer en fonction de nouvelles situations, de nouvelles chances et de nouveaux conflits.

Activité 4.1: Sensibiliser les habitants des communes quant à l’utilité et la nécessité de coopération intercommunale.

• Les grappes de communes seront connues avant le démarrage de l’action de l’UADEL. Il faudra tenir compte du fait que les préférences des maires pour l’association avec d’autres communes n’obéissent pas toujours et exclusivement à des critères transparents (l’affiliation politique des maires pourra y jouer un rôle). Il sera donc important de discuter les implications et engagements résultant de projets intercommunaux avec chaque commune impliquée.

Activité 4.2: Faire passer l’information sur les projets intercommunaux à toutes les populations concernées et mener un débat général.

L’appropriation de tout projet intercommunal par les populations concernées est une condition nécessaire à la pérennisation des projets. Ces projets pourront être présentés au départ par des programmes radiophoniques.

Activité 4.3: Constituer les grappes communales en unions de communes.

• La forme institutionnelle, à proposer pour ces unions reste à discuter. L’UGP jouera un rôle important pour assurer que des solutions comparables soient adoptées dans tous les cas et que la possibilité de réseaux élargis entre les Régions reste ouverte.

• Les unions pourront rester au niveau informel d’échanges et de concertations périodiques ou bien être formalisées. Dans ce cas, les unions deviendraient un élément de la mise en œuvre de la stratégie de décentralisation. Dans les deux cas, les principes de participation et de partage démocratique des responsabilités et privilèges devront être respectées : alternance de la présidence, du secrétariat, etc.

Activité 4.4: Initier dans les communes un débat sur les prospectives.

Un des grands obstacles au changement est l’immobilisme individuel et collectif. Le monde est perçu comme statique, les aléas météorologiques, de santé etc. ne modifient pas cette perception. Cet état d’esprit rend difficile l’adoption d’innovations. Il importera donc d’identifier au sein de la population, et particulièrement au sein des responsables des communes, les personnes ouvertes à une nouvelle réflexion. Ainsi sera initié une vue du monde comme étant en évolution et pouvant être transformé par l’homme.

Résultat 5 : Des plans d’investissements sont élaborés, le financement en est assuré et la mise en œuvre a commencé sur la base des plans communaux de développement.

Activité 5.1: Elaborer des plans d’investissements intercommunaux pour être mis en œuvre à court terme.

• ACORDS favorise le démarrage d’investissements intercommunaux. Pour la première année, des PCD des communes faisant partie de grappes seront examinés en vue d’une perspective d’investissements intercommunaux. La première revue sur cet aspect sera fait par l’UADEL. Les résultats seront ensuite proposés en réunion des maires des communes concernées.

• A l’échelle suivante, les autres représentants des communes et les services techniques seront impliqués. La prochaine étape sera l’élaboration de l’investissement par les services techniques, avec l’appui du GTDR et de l’UADEL.

Activité 5.2: Accompagner les communes dans le processus de mise en œuvre de plans d’investissement dont le financement aura été octroyé. Activité 5.3: Appuyer les communes dans l’évaluation des réalisations des investissements et pour la rédaction des rapports, en ce qui concerne la réception d’ouvrages etc.

Résultat 6 : Les administrations communales fonctionnent correctement et de façon transparente.

Activité 6.1: Faire une analyse du fonctionnement de l’administration de chaque commune concernée, Une telle analyse permettra de définir les besoins en formation et en amélioration organisationnelle commune par commune.

Activité 6.2: Elaborer pour chaque commune un plan de formation et de mesures organisationnelles et les négocier avec le maire et le personnel technique concerné.

• Les modules existants seront adaptés aux besoins spécifiques de chaque commune.

• Pour la formation technique et des propositions de réorganisation de l’administration ainsi que de l’introduction de nouvelles procédures, il sera nécessaire de faire appel à des experts à court terme.

• A par l’administration « classique », les domaines suivants seront priorisés en suivant la présentation du programme ACORDS : Gestion du budget, fiscalité, registre civil et préparation d’un cadastre.

Résultat 7 : En tant qu’organe de développement régional, le GTDR est renforcé dans ses capacités de gestion.

Activité 7.1: Appuyer l’évaluation interne du GTDR, de ses déficits et faiblesses et de ses besoins en formation et organisation. Il sera important de mener une telle évaluation en dialogue avec les concernés tout en respectant les contraintes existantes.

Activité 7.2: Proposer au GTDR des mesures de formations spécifiques mais surtout l’accompagnement (« coaching ») dans l’exercice de ses activités.

Ce « coaching » implique des séances périodiques d’évaluation pour mesurer le progrès du GTDR en ce qui concerne la qualité de ses services.

(Source: Ordonnateur National pour la Coopération Union Européenne/Fonds Européen de Développement, ACORDS, Formulaire de demande de subvention Programme 9ACP MAG 10, Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) GmbH, p.7-11) ANNEXE 10

PLAN D’ACCOMPAGNEMENT DES COMMUNES

INTRODUCTION Ce guide va aider les agents de l’UADEL à structurer leurs interventions dans l’accompagnement des communes. Les descentes dans les communes seront planifiées pour atteindre un certain nombre d’objectifs dont la réalisation des tâches des responsables communaux convenablement. . I-OBJECTIF DU GUIDE - Doter d’un document de travail les agents de terrains - Améliorer les prestations des responsables communaux

II-RESULTATS ATTENDUS A la fin de l’accompagnement, - les responsables communaux seront capables d’assumer leurs rôles et attributions. - les documents de travail communaux seront régularisés et disponibles - toutes les procédures seront respectées

III-LES CIBLES Les maires, les secrétaires-trésoriers-comptables, les secrétaires d’état-civil, les conseillers communaux, les modérateurs, les comités de pilotage des projets et les comités de gestion post investissement

IV-DEROULEMENT DE L’APPUI Les appuis se feront en trois descentes des agents de l’UADEL. - La première descente consistera à faire toutes les activités dans le tableau joint en annexe. Lors de cette première descente, après une réunion avec tous les responsables, il y aura des vérifications de tous les outils de la commune, des entretiens pour identifier les problèmes et effectuer avec le responsable intéressé, s’il le faut, certaines tâches. L’agent de l’UADEL apportera également les outils matériels nécessaires. A la fin du séjour dans le site, le responsable fera une réunion avec tous les intéressés au cours de laquelle il fera un exposé sur les points forts et les points à améliorer de la commune. Les instructions seront classées dans un document, le résumé des recommandations sera inscrit sur un papier kraft et affiché dans un bureau pour que tous les responsables puissent voir où ils en sont avec celles ci chaque jour. Cette descente nécessitera trois jours à passer au niveau de la commune rurale appuyée. - La deuxième descente consistera à vérifier si toutes les recommandations ont été suivies. L’agent de l’UADEL va consulter tout le travail concernant les points sur lesquels le responsable communal a reçu des recommandations. Après il va faire une réunion pour parler des progrès constatés et faire des recommandations sur les points qui sont encore à améliorer et les marquer sur papier kraft ou dans un document. La durée de l’intervention devrait durer deux jours au moins. - La troisième descente consistera à vérifier si les recommandations lors de la deuxième visite sont suivies et étudier avec la commune les appuis nécessaires à donner à l’avenir.

V-DUREE DE L’INTERVENTION - Mois d’août à décembre

VI-REPARTITION DES ZONES

RZP REM VKE RJR AFAC RSE RSF

:

VII-APPROCHE ET METHODOLOGIE - Faire avec - Faire faire - Réunion - Entretien - Recommandations VIII-ROLE ET RESPONSABILITE DU GESTIONNAIRE D’ACTION DE L’UADEL Le gestionnaire d’action doit faire une visite au moins par zone des agents de terrain pour faire une supervision générale des activités et donner son opinion sur l’approche de l’agent. IX-ROLE ET RESPONSABILITE DES RESPONSABLES DE VOLET Le responsable de volet fait une descente d’accompagnement au moins une fois dans chaque site de zone de l’Agent de Terrain pour superviser c’est à dire voir la réalisation dans chaque site, apporter les corrections nécessaires et rectifier les approches si nécessaires. LES INTERVENTIONS EN ADMINISTRATION COMMUNALE

1/ APPUI AU MAIRE ET ADJOINTS

GESTION DU PERSONNEL Thème Problématique Activités à faire Outils Organigramme - Existence et affichage - Elaborer avec le maire l’organigramme de la commune appuyée Photocopie d'un modèle de l’organigramme - Conseiller d’afficher l’organigramme d’organigramme d’une - Description des tâches commune Dossier des - Existence des dossiers - Donner un exemple de dossier du personnel où on retrouve Chemise dossier, kraft agents du personnel de la les éléments suivants : commune • Fiche de renseignement personnel • Décision pour le recrutement • Contrat de l’agent • Congé • Avantages (avancement, augmentation des salaires) • Dossier CNAPS • Terme de références de l’agent • Fiche de formations reçues Conseil à donner : Le dossier de chaque agent doit être classé séparément dans une chemise Documentation - Disponibilité des - Lister les documents existants Liste des documents à documents - Lister les documents qui n’existent pas prendre chez le - Expliquer l’importance de ces documents pour la pérennité responsable de suivi et le transfert des compétences évaluation - Donner des instructions pour l’appropriation des documents

(élaborer liste des documents complets dans une commune) FINANCES ET COMPTABILITE Réunion de -de Existence de PV de - Voir si le contenu est conforme (taux prélevé dans le droit et Modèle de PV l’exécutif dont réunionla taxes, investissement) préparation de - Contenu (taux prélevé - Elaborer un modèle de PV de réunion budget dans le droit et taxes, investissement) Livres - Tenue correcte des - vérification de signatures pour l’arrêtage à chaque fin du mois comptables du livres comptables - vérifier la mise à jour des livres comptables STC - vérifier les décomptes et soldes ACTES ADMINISTRATIFS Actes - Conformité des arrêté, - Vérification des registres ou classeur Modèle d’arrêté, de administratifs décision - Donner u n forme de décision et arrêté décision ou autorisation - Vérifier s’il y a envoi pour contrôle de légalité (guide du maire)

2/ APPUI AUX CONSEILLERS Thème Problématique Activités à faire Outils Réunion - Tenue de Registre de - Voir les contenus de délibérations si elles sont conformes Modèle de délibération délibération - Voir la tenue de registre des délibérations - Former sur l’élaboration de délibération - Vérifier s’il y a envoi pour contrôle de légalité Réunion - Tenue de Registre de - Voir la tenue de registre des PV Modèle de procès-verbaux de réunion - Former sur l’élaboration de PV PV Publication Transparence - Vérifier si les délibérations sont publiées Modèle extrait - Conseiller pour la publication des activités Archives - Classement des archives - Donner des instructions dans le classement des archives Armoire, étagères ou autres matériels de classement Règlement - Existence d’un règle- - Conseiller à l’élaboration d’un règlement intérieur Modèle de règlement intérieur ment intérieur intérieur Commission - Existence de différentes - Conseiller à la mise en place des différentes commissions Modèle de composition commissions (finance, économique, sociale, culturelle, d’une commission développement, administration) - Doter en document sur le rôle des différentes commissions 3/ SECRETAIRE D’ETAT-CIVIL

Thème Problématique Activités à faire Outils Registres - Stocks, tenue - Vérifier la quantité de stock de registre Document de formation Classement des archives - Voir s’ils sont côtés et paraphés par le tribunal UADEL - Conseiller de faire coter par le tribunal à Ihosy le registre - Comment sont tenus les registres - Conseiller de ne plus faire de ratures, grattage et gommage, existence de blanc (faire des traits après le blanc) - Voir si le maire a signé en bas de l’acte - Conseiller de mettre en double exemplaire - Rappeler deux registres doit être envoyés au tribunal pour contrôle - Voir si les mentions en marge sont respectées et envoyées au lieu de naissance de l’intéressé (mariage, décès). - Voir s’il y a arrêtage et établissement liste par ordre alphabétique en fin d’année - Conseiller en rangement des registres (reliure, liste,…) 4/ APPUI AU SECRETAIRE-TRESORIER-COMPTABLE

Thème Problématique Activités à faire Outils Registres - Tenue - Vérifier s’ils sont complets : Livre Journal, livre de caisse Liste de registre comptables et de banque, Grand livre journal (recettes et dépenses), SMT, comptable carnet de compte courant, comptabilité matière et consommable. - Vérifier si : • A jour • Arrêtage (Arrêtage par jour et mensuel) • Approbation des rectifications en rouge • Sans rature, ni grattage, ni blanco • Dépenses justifiées (voir pièces justificatives) • Contrôle du maire

Pièces - Traitement, vérification - Enregistrement et annotation des références d’enregistrement justificatives - Situation de crédit dépenses. - Certification du maire (ordonnateur)

Document - Conformité - Vérifier s’ils sont complets (budget primitif, budget Modèle de tous les budgétaire - Tenue des documents additionnel, éventuellement budget rectificatif, compte documents budgétaires administratif) - Vérifier si le délai est respecté (vote des conseillers : 1er trimestre de l’année, budget additionnel et compte administratif ; 2e quinzaine mois d’août, budget primitif année suivante. - Respect de l’équilibre budgétaire : Recettes = dépenses - 15% de recettes au moins du budget = investissement - Voir s’ils suivent le PCOP 2006 Section, poste, rubrique, compte ; intitulé de nomenclature. DEVELOPPEMENT COMMUNAL

Thème Problématique Activités à faire Outils Planification - Existence de - Voir avec la commune si elle a un plan d’action PCD, PTA, canevas PCD la planification - Donner des conseils pour la gestion et l’application du plan de planning, - Suivi de la planification d’action rencontre avec - Elaborer des planning de travail trimestriel, mensuel pour les chaque responsable, responsables communaux (maire, STC, SEC, modérateur) réunion - Appuyer le maire pour un montage de projet.

Modérateur - L’exécution du travail de - Voir le planning mensuel et le rapport mensuel du modérateur Canevas de planning modérateur. et l’appuyer dans l’élaboration et de rapport - Lui demander les problèmes dans l’exécution de son travail - Donner des appuis conseils pour la réalisation de son travail - Demander au modérateur le travail avec les groupes d’écoute, état de la radio, le rapport des groupes d’écoute et le « focus group » réalisés. - Organiser avec le modérateur une séance de CPP avec le groupe d’écoute ou avec des groupements ou association - Identifier avec le modérateur les associations pour le développement à appuyer (organisationnellement ou institutionnellement

Transparence - Information de la - Voir si le tableau d’affichage est utilisé à bon escient et Réunion avec le population donner des conseils pour son utilisation maire, STC et le - Conseiller pour l’affichage des tarifs des actes secrétaire d’état-civil - Conseiller de mettre des orientations des usagers vers le service concerné - Afficher les services existants et les responsables de chaque service. Structures de - Existence de CCD - Identifier les formes de concertation communale (CCD, Document sur le concertation CDV,…) CCD - Organiser une rencontre avec les différentes structures - Entretien avec les membres sur ses activités et la compréhension de leurs rôles et attributions. - Voir les différents outils pour le développement organisationnel et institutionnel (règlement intérieur, statut) - Conseil pour le développement de la structure - En cas de non existence, inciter le maire à mettre en place un CDC

Information - Accompagnement des - Faire une visite de supervision des groupes d’écoute Choisir un groupe groupes d’écoute - Voir les rapports des groupes d’écoute d’écoute de la - Voir l’état de la radio commune au hasard - Demander les différents problèmes et changer à la deuxième descente et troisième descente

INFRASTRUCTURE

Thème Problématique Activités à faire Outils Structure de - Existence et - Conseiller au maire de mettre en place la structure de gestion gestion institutionnalisation - Donner les outils pour le développement organisationnel de structure de gestion (formel au niveau de la commune) - Demander la décision ou arrêté du maire pour désignation des comités de gestion) - Renforcement des capacités des responsables - Doter en document (demander au BE de leur fournir un document) Surveillance, - Conformité à la règle de - Vérifier le nombre de descente des modérateurs sur terrain suivi, contrôle l’art - Demander les problèmes rencontrés et donner des appuis- (maire, comité conseils de pilotage, - Consulter le rapport du modérateur modérateur, - Demander au maire l’avancement des travaux et l’état des CAO) travaux - Demander de la présence effective du BE au maire et autres responsables - Conseiller sur les différentes mesures à prendre - Demander au comité de pilotage leur impression sur l’avancement des travaux - Participation aux réunions de chantier - Demander le nombre de descentes faites par le comité de pilotage - Voir le rapport fait aux responsables (maire, UADEL…) et conseiller d’en faire s’il n’ y en a pas - Conseiller sur les mesures à prendre en cas de problème - Conseiller de détenir un document sur les travaux, se mettre au courant des relations avec l’entreprise - Conseiller d’informer la population périodiquement - Conseiller de contacter la personne intéressée en cas de problème. - Conseiller sur les activités à faire sur les prochaines phases - Vérification et contrôle de l’attachement par rapport à l’avancement des travaux Avis et conseil par écrit PLAN D’ACCOMPAGNEMENT DES COMMUNES DANS LE CADRE DU SECTEUR VERT

THEMES PROBLEMATIQUES ACTIVITES OUTILS - Respect des procédures et - Appui en rédaction des différents Manuel de procédures RFR démarches technique et financières PV de réunion et Délibération Modèle de PV et Délibération des relatives au activités de reboisement - Conseiller le Maire d’afficher les terrains et arrêté communal différentes délibérations et arrêtés Fiche technique reboisement communaux relatifs aux activités de Modèle. Convention tripartite REBOISEMENT reboisement IPPTE - Appui à la mise en place d’un système de suivi des activités relatives au reboisement - Conseiller et accompagner sur la gestion et utilisation des différents fonds relatifs au reboisement (IPPTE) - Structuration et - Voir le DINA actuel Manuel VNA (Formation fonctionnement des VNA - Mettre à jour si nécessaire (LALONA) - Procédures de création de - Conseiller la commune sur les Modèle DINA DINA (Contenus, application ; procédures et démarches à suivre Modèle arrêté communal de Homologation pour homologuer le DINA création des VNA LUTTE CONTRE LES FEUX - Appuyer à la rédaction des PV ou Canevas rapport VNA DE BROUSSE délibération ou arrêté communal des terrains relatifs au reboisement - Conseiller les VNA de tenir un cahier d’enregistrement de la situation des exploitations forestières dans sa zone et des infractions constatées - Accompagner les VNA à rédiger leurs rapports - Inexistence des structures de - Appuyer sur l’élaboration de son Modèle PV de réunion gestion (COBA) des PTA Canevas rapports financier et ressources naturelles sauf dans - Faire des suivis/Accompagnement technique les communs corridors de PTA des COBA - Suivre si les outils de gestion sont TRANSFERT DE GESTION - Fonctionnement des COBA bien tenus et à jours DES RESSOURCES déjà mis en place - Donner de conseil et des appuis sur NATURELLES le tenu des outils de gestion des COBA : Livre des caisses – Cahier d’enregistrement matériels- Cahier de visiteur - - Accompagner les COBA sur la rédaction de leurs rapports technique et financiers d’activités réalisées

- Respect des procédures - Conseiller la commune de tenir un Manuel du Maire administratives de délivrance cahier d’enregistrement des Quelques textes législatifs GOUVERNANCE des permis d’exploitation et demandes et d’exploitation forestiers et environnementaux FORESTIERE des différentes autorisations forestière (Sommier communal - Prise de responsabilité des d’exploitation forestière) maires

(Source : UADEL Ihorombe, Septembre 2007) ANNEXE 11 Planches à photos UADEL Ihorombe

Planche 1 : Formation des modérateurs Planche 2 : Formation des douze modérateurs

Planche 3 : Feux de brousses à Ihorombe

Planche 4a : CSB I du Fokontany de Tritriva Planche 4b : Mise en place du RFR à Soamatasy

( Sources : UADEL Ihorombe, Août 2007)