Lyes-Laribi-Du-Malg-Aux-Drs.Pdf
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Lyes Laribi Du MALG au DRS Histoire des services secrets algériens Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi Lyes Laribi Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Couverture conçue par Abdellatif Benkhalfa 2 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi « Il n'est point un secret que le temps ne révèle » 3 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi 4 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi TABLE DES MATIÈRES Introduction, 9 1— Historique, 13 2— Biographie des principaux patrons des services, 27 2.1— Abdelhafid Boussouf, 27 2.2— Laroussi Khalifa, 30 2.3— Mohamed Boukharouba, 30 2.4— Messaoud Zeghar, 31 2.5— Ali Mecili, 33 2.6— Kasdi Merbah, 34 2.7— Nourdine Zerhouni, 35 2.8— Mejdoub Lakhal Ayat, 36 2.9— Larbi Belkheir, 37 2.10— Mohamed Betchine, 39 2.11— Mohamed Mediène, 40 2.12— Smaïn Lamari, 41 3— Relations des services secrets algériens avec les autres services, 43 3.1— Le KGB, 44 3.2— La DST et la DGSE, 51 3.3— La CIA, le FBI et la NSA, 56 3.4— Le Mossad et les mercenaires, 69 4— Le contrôle des champs politique, judiciaire et médiatique, 71 4.1— Le contrôle des partis politiques, 72 4.2— Le choix des présidents, 75 4.3— Le choix des chefs de gouvernement et des ministres, 77 5 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi 4.4— La fabrication des élus, 81 4.5— Le contrôle du système judiciaire, 83 4.6— Le contrôle de l’information, 87 5— Les assassinats politiques, 91 5.1— Abane Ramdane, 92 5.2— Allaoua Amira, 97 5.3— Mohammed Khémisti, 98 5.4— Mohamed Khider, 99 5.5— Krim Belkacem, 100 5.6— Abdelkader Chabou, 101 5.7— Ahmed Madeghri, 102 5.8— Ali Mecili, 103 5.9— Mohamed Boudiaf, 106 5.10— Kasdi Merbah, 110 5.11— Fodhil Saïdi, 112 5.12— Matoub Lounès, 113 5.13— Abdelkader Hachani, 113 5.14— L’attentat contre Abdelaziz Bouteflika à Batna, 114 5.15— Ali Tounsi, 115 6— Le DRS et l’islamisme, 119 6.1— Le DRS et les salafistes, 119 6.2— La création du GIA, 120 6.3— Affaire Hattab, 122 6.4— L’histoire obscure d’El Para, 126 6.5— AQMI ou DRS, 129 6.6— Affaire Michel Germaneau, 130 6.7— Les attentats de Paris de 1995, 131 6.8— L’assassinat des moines, 133 7— Le DRS et les violations des droits de l’homme, 139 7.1— Une longue tradition, 139 7.2— Les escadrons de la mort, 144 6 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi 7.3— Les centres de détention et de torture, 148 7.4— Les méthodes de torture, 152 7.5— L’assassinat de l’intelligence, 156 7.6— Témoignage de Karim Moulay, 157 8— Le DRS et les réseaux maffieux, 161 8.1— La mafia du médicament, 161 8.2— La mafia du kif, 164 9— Le DRS et la corruption, 169 10— Affaires de services, 175 10.1— La villa Boumaraf, 175 10.2— Le Polisario, 176 10.3— Txomin, quand l’Algérie hébergeait le No. 1 de l’ETA, 177 10.4— L’armée rouge japonaise et Alger, 180 10.5— Le chiffreur chinois, 181 10.6— Boumediene, Tito et l’avion présidentiel, 182 10.7— Les SOA, les services marocains et les anciens d’OAS, 183 10.8— Boumediene et la justice helvétique, 184 10.9— L’affaire Gafsa, 185 10.10— « Farewell », Thomson, Belloucif et la SM, 187 10.11— L’affaire Georges Ibrahim Abdallah, 190 10.12— Abou Nidal et l’affaire Silco, 193 10.13— L’affaire du détournement du 747 de Koweït Airways, 196 10.14— Carlos, la SM et la DGSE, 197 10.15— Les tontons flingueurs, 200 10.16— La débâcle irakienne, 202 10.17— Espionnage, sexe et vidéo, 203 Conclusion, 205 Cigles cités, 209 Références, 215 7 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi 8 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi INTRODUCTION Au moment de la sortie de L'Algérie des généraux (Max Milo, 2007), une des critiques faite par certains journalistes est que le livre ne consacre pas un seul chapitre aux services secrets, pire encore on m’a fait remarqué que dans l'organigramme réservé aux différentes successions à la tête de la hiérarchie militaire il manquait celle des services secrets. La réponse est toute simple, c'est que cette institution ne peut être abordée en un chapitre. Je crois qu'il lui faut réserver plusieurs études pour pouvoir réussir à percer le mystère de cette institution, car jusqu'à aujourd’hui rares sont les témoignages des éléments issus des services secrets algériens. Et ceux qui l'ont fait, ils n’ont donné que des dossiers qu'on appelle dans le jargon militaire « confidentiel défense ». Ce qui veut dire des informations qui ne présentent pas en elles-mêmes un caractère secret mais dont la connaissance, la réunion ou l'exploitation peuvent conduire à la divulgation d’un secret intéressant la défense nationale et la sureté de l'Etat. Parmi les rares personnes qui ont osé donner quelques éléments de dossiers « secret défense », il y a le général Nezzar, par rapport aux événements de 1992 dans son livre témoignage, le lieutenant-colonel Semraoui (ancien bras droit du numéro un du contre espionnage Smaïn Lamari), sur la création du Groupe islamique armé (GIA) par les services secrets algériens et le témoignage de Hicham Aboud, chef cabinet de Betchine patron de la Sécurité militaire (SM) entre 1989 et 1990, sur l'assassinat de Mecili à Paris. Tandis que par rapport à des dossiers « très secret 9 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi défense », aucun témoignage de militaire appartenant aux services secrets algériens, ni à sa tutelle n’a été fait à ce jour. Mais ceci ne peut empêcher l'écriture d'un livre à partir d'une étude scientifique et académique pour comprendre cette institution. Pour la plupart des citoyens algériens, les services sont synonyme d'arrestations arbitraires, de tortures, de disparitions, de coups d'Etat, d'assassinats, mais aussi de gros complot contre l'Etat déjoué, d'arrestations des intouchables… D'ailleurs qu'on parle de la Sécurité militaire même si aujourd'hui elle s'appelle Département du renseignement et de la sécurité (DRS), c'est surtout pour faire référence à quelques grosses affaires telles : le coup d'Etat contre Ben Bella, l'assassinat de Boudiaf, de Krim, de Khider… Ce travail est une contribution qui vise à lever le voile sur cette institution et de casser l'un des tabous qui terrorise encore l'écrit algérien. Le livre comporte une partie historique de l'institution depuis sa création à aujourd'hui ainsi une biographie des principaux chefs qui se sont succédés à la tête de cette institution et aussi ses relations avec certains services de pays étrangers. La deuxième partie est consacrée aux services intérieurs et le rôle que jouent les services dans le politique depuis sa création, quelques gros scandales ou l'implication des services algériens ou certains de ses éléments sont avérés ainsi sa relation avec le reste de l'institution militaire. 10 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi La troisième partie est consacrée essentiellement aux assassinats politiques, depuis Abane jusqu'à Hachani. La quatrième partie est consacrée à l’implication des services secrets en général, et extérieurs en particulier, dans certains scandales et mensonges d'Etat (scandales financiers, banditisme international, terrorisme…) ainsi que leurs infiltrations de certains mouvements nationalistes à l'étranger… Abdelhamid Brahimi, l'ancien premier ministre sous Chadli, dit dans son livre Aux origines de la tragédie algérienne (Hoggar, 2000), concernant les services de sécurité : « Au cours des décennies 1960 et 1970, le régime utilise les services de sécurité pour asseoir et conforter son autorité avec un mépris absolu de l'intérêt général et de la transparence. La décennie 1980 assiste au renforcement du rôle des services de sécurité qui s'acheminent allégrement vers l'autonomie. Cette étape est décisive et a permis notamment à la sécurité militaire de jouer un rôle très actif dans le coup d'Etat de janvier 1992 avant de s'emparer du pouvoir à son profit et à celui de l'armée ». Enfin je termine cette introduction par cette citation populaire : « Aussi longtemps qu'il y a des gens qui s'estiment au dessus de la loi que ce soit dans l'appareil militaire ou civil, aussi longtemps que ces personnes s'estiment dans leur droit de tracer des lignes rouges pour les politiques et de les choisir selon leur modèle, alors le peuple a le droit de se révolter contre ces personnes pour instaurer la justice et faire cesser la hogra ». En 1963, Boudiaf disait : « Il n'est pire humiliation humaine que d'accepter l'arbitraire le plus criant sans réagir ». 11 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi 12 Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens Lyes Laribi 1— HISTORIQUE Avant de devenir Ministère de l'armement et des liaisons générales en août 1957, le MALG était la Direction Centrale des Liaisons Générales (DCLG). Elle a été créée en 1956 par le colonel Abdelhafid Boussouf, puis ce service est devenu le Ministère des Liaisons Générales et des Communications (MLGC) en début de l’année 19571. Ce changement dans l'appellation des services de renseignement du Front de libération nationale (FLN) au cours d'une seule année est dû à deux facteurs, l'un interne et l'autre externe.