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Figure 127 : Le Musaubach en crue centennale – état existant

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4.1.6.3.2.4. LA SOUFFEL

4.1.6.3.2.4.1. DESCRIPTION GÉNÉRALE DES CRUES DE LA SOUFFEL 4.1.6.3.2.4.2. RÉSULTATS DES MODÉLISATIONS HYDRAULIQUES AU DROIT DU PROJET Sur ce cours d’eau et ses affluents, aucune cartographie des zones inondables n’existe auprès des administrations (Atlas de zone inondable, etc.). La Souffel coule globalement vers l’est. En aval de Stutzheim-Offenheim, la rivière est encaissé (2 m de profondeur), avec un lit de 3.50m de largeur et des berges situées à 6.00 m l’une de l’autre. On y trouve parfois des rangées La Souffel est un cours d’eau drainant la partie méridionale du Kochersberg. Sa situation géographique et la nature d’arbres. Le lit majeur est constitué de cultures. des sols qu’elle traverse rendent la Souffel très sensible aux précipitations intenses, provoquant des inondations le long de son cours, en particulier dans le bassin de la Basse - Souffel (zone du projet) où le terrain présente une Le ruisseau reçoit les eaux de la station d’épuration de Stutzheim-Offenheim. rupture de pente (Lampertheim, , Reichstett). Ces inondations se sont traduites par des En amont du projet, une ancienne vanne constitue maintenant un seuil de 0.80m de hauteur sur une largeur de débordements dans les quartiers urbanisés (décembre 1982, avril et mai 1983), et des problèmes récurrents par 3.00m environ. temps d’orage (montée rapide du cours d’eau). Au droit du projet, des glissements de talus et des petites encoches d’érosion sont visibles sur la berge droite du Les coulées de boues sont aussi récurrentes, les plus importantes ayant eu lieu en juin 1997 et mai 1998. cours d’eau. En rive gauche du cours d’eau, un chemin agricole, situé à environ 25 m du cours d’eau est en remblai. Ce chemin La Souffel est un cours d’eau drainant la partie méridionale du Kochersberg. Sa situation géographique et la nature fait barrage aux écoulements. des sols qu’elle traverse rendent la Souffel très sensible aux précipitations intenses, provoquant des inondations le long de son cours, en particulier dans le bassin de la Basse- Souffel où le terrain présente une rupture de pente (Lampertheim, Souffelweyersheim, Reichstett). Ces inondations se sont traduites par des débordements dans les Les enjeux vis-à-vis du risque inondation sont faibles dans le secteur. La station d’épuration de Stutzheim se situe à quartiers urbanisés (décembre 1982, avril et mai 1983), et des problèmes récurrents par temps d’orage (montée environ 700 m en amont du projet et les premières habitations sont celles de Stutzheim également, situées à l’amont rapide du cours d’eau). Dans une étude préalable au SAGEECE du bassin versant de la Souffel, il est indiqué qu’il y du projet à environ 1650m. a peu de problèmes de débordements de la Souffel et de ses affluents, suite à de nombreux recalibrages et surcreusements. Les quelques dysfonctionnements observés sont un remblai empêchant l’expansion des crues dans le lit majeur, entre Lampertheim et Mundolsheim, et une section hydraulique d’un ouvrage de franchissement à Truchtersheim insuffisante pour un écoulement normal en cas de forte pluie. Cependant, pour les événements exceptionnels, les risques d’inondation sont bien réels pour la partie aval de la Souffel.

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Figure 128 : La Souffel en crue centennale – état existant

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4.1.6.3.2.5. LE LEISBACH

Le lit majeur du Leisbach est constitué de cultures. Quelques arbres se trouvent ponctuellement sur la berge du cours d’eau. Le lit mineur du cours d’eau est moins rectiligne que celui de la Souffel. En aval du projet, les talus sont verticaux. Lors de la visite de site, une encoche de terre se trouvait dans l’eau, ce qui témoigne de l’érosion des berges. Le lit du cours d’eau est assez petit au droit du projet : environ 1m de hauteur pour des berges espacées l’une de l’autre de 4m en gueule. Le cours d’eau, à l’aval de l’OH1, dans la commune de Pfulgriesheim, est aménagé. Il est canalisé sur plusieurs centaines de mètres. Le Leisbach est également connu sous le nom de ruisseau d’Avenheim. Le Leisbach conflue ensuite avec le Kolbsenbach, puis la Souffel, entre Lampertheim et Mundolsheim.

Les enjeux vis-à-vis du risque inondation sont faibles dans le secteur. La station d’épuration de Truchtersheim se situe à environ 1250 m en amont du projet et les premières habitations sont celles de Behlenheim, situées à l’amont du projet également à environ 2250m.

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Figure 129 : Le Leisbach en crue centennale – état existant

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4.1.6.3.2.6. LE KOLBSENBACH

La ripisylve du cours d’eau est composé de simples herbes, et ponctuellement d’arbres. Le lit majeur du cours d’eau est composé de terres agricoles. Le Kolbsenbach longe la RD31 sur plusieurs centaines de mètres. Avant de franchir cette route départementale, il est canalisé par un ouvrage busé de diamètre 2100mm sur une vingtaine de mètre. L’ouvrage de franchissement a une hauteur d’environ 2.6m pour une largeur de 1.5m. Le lit est très encaissé à cet endroit. A l’amont du projet, un collecteur de diamètre 400mm permet de rejeter les eaux de ruissellement vers le Kolbsenbach. La tête amont de l’OH (OH5) se situe dans le fossé enherbé de la RD31. Juste en amont du projet, un cadre permet le rétablissement des eaux sous un chemin agricole. Le Kolbsenbach rejoint ensuite le Leisbach, puis la Souffel à l’est de Lampertheim.

Les enjeux vis-à-vis du risque inondation sont faibles dans le secteur. Les premières habitations sont celles de Pffetisheim, situées à l’amont du projet, à environ 1050 m.

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Figure 130 : Le Kolbsenbach en crue centennale – état existant

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4.1.6.3.2.7. LE BRUCHGRABEN / MUHLBAECHEL

Le cours d’eau coule principalement vers l’est. Il reçoit les eaux de la station d’épuration de Berstett en rive droite. IL est rétablit par un ouvrage de diamètre 1000 mm sous le chemin permettant l’accès à la station d’épuration. Un second ouvrage busé de diamètre 1000mm permet le rétablissement des eaux sous un chemin agricole. Puis le ruisseau coule le long d’un étang privé. Un seuil de largeur 1.50m et d’hauteur 60 cm est présent au droit de la passerelle en bois permettant l’accès à la propriété privée. L’alimentation de l’étang privé se fait grâce au cours d’eau. Un rejet du plan d’eau est visible au droit de la passerelle en bois. A l’aval du seuil, les berges sont plus abruptes et plus hautes qu’à l’amont. Au droit du projet, le cours d’eau a une hauteur d’environ 0.80 m et les berges sont espacées l’une de l’autre de 3.00 m environ. Une partie a été curée récemment en rive droite. Un glissement de terrain a également été aperçu lors de la visite de site.

Les enjeux vis-à-vis du risque inondation sont faibles dans le secteur. Les premières habitations sont celles de Berstett, situées à l’amont du projet, à environ 1900m. La station d’épuration de Berstett se situe, quant à elle, à environ 1000 m à l’amont du projet.

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Figure 131 : Le Muhlbaechel en crue centennale – état existant

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4.1.6.3.2.8. LE LANDGRABEN

4.1.6.3.2.8.1. DESCRIPTION GÉNÉRALE DES CRUES DU LANDGRABEN / NEUBAECHEL

La fréquence des inondations dues à ce cours d’eau est bien supérieure à celles d’autres rivières alsaciennes. Le Landgraben, né de la confluence du Neubaechel et du Riedgraben, est à la fois phréatique et anthropique (alimentation par les eaux de refroidissement de la raffinerie de Reichstett et une dérivation de la Zorn).

Le réseau hydrographique constitué du Muhlbaechel, du Muehlbach/Neubaechel et du Neubaechel en aval, possède une zone inondable étudiée dans le cadre de l’élaboration du PPRn du Landgraben.

L’extrait cartographique suivant localise la zone inondable en crue centennale au droit du projet. Il s’agit du secteur de Vendenheim amont, caractérisé par la présence du canal de la Marne au Rhin et par de nombreux ouvrages de rétablissement liés à des infrastructures (routes, voies ferrées).

On remarque en particulier que la zone inondable concerne les abords du Canal de la Marne au Rhin sur toute la zone longée par le Muehlbach / Neubaechel. En effet, ce cours d’eau est perché par rapport au fond de vallée, que ce soit en amont du Canal, ou en aval de son franchissement. Ainsi, les débordements de ce cours d’eau se dirigent à la fois en amont de son franchissement du Canal sur sa rive droite pour rejoindre le Muhlbaechel ; et en aval de son franchissement du canal sur sa rive gauche. Les conditions d’écoulement en crue dans ce secteur sont dépendantes et contrôlées par les infrastructures et leurs ouvrages de rétablissement.

Plus en aval, la zone inondable du Neubaechel s’amincit sévèrement en rive gauche, puis en rive droite, jusqu’à atteindre le franchissement de l’Autoroute A4 où elle est concentrée exclusivement dans son lit mineur. Passé cet ouvrage, la largeur inondable s’étend à nouveau sur ses deux berges sur une largeur de plus de 250 m au total. Les contours inondables se resserrent ensuite légèrement jusqu’en sortie du secteur d’étude. Figure 132 : Zone inondable du Neubaechel au droit du projet (DDT67/SEGE/Mai 2010)

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4.1.6.3.2.8.2. RÉSULTATS DES MODÉLISATIONS HYDRAULIQUES AU DROIT DU PROJET

Les enjeux présents dans le secteur d’étude sont : ▪ Les habitations de la commune de Vendenheim au droit du Muhlbaechel ; ▪ Les habitations de la commune d’Eckwersheim au droit du Muehlbach-Neubaechel ; ▪ Les entreprises et les quelques habitations existantes près du château de Sury.

On constate la présence de zones inondées : ▪ Le long du Muhlbaechel, en amont du canal avec des hauteurs d’eau supérieures à 1 m ; ▪ Le long du Muehlbach, en amont du canal avec des hauteurs d’eau inférieures à 1 m. Le niveau d’eau en amont du canal de la Marne au Rhin est d’environ 151.60 m NGF.

Dans le champ d’inondation entre le canal et les voies ferrées, on note un niveau d’eau d’environ 141.16 m NGF.

En rives gauche et droite du Neubaechel, entre la RN63 et la route communale desservant le château de Sury, des débordements existent également. Le niveau d’eau est d’environ 140.20 m NGF. En rive gauche, ces débordements sont drainés par un réseau de fossés.

On s’aperçoit qu’il existe actuellement deux champs d’inondation importants, à savoir : ▪ Entre le Canal de la Marne au Rhin et les voies ferrées ; ▪ Le long du canal entre le Muehlbach/Neubaechel et le Muhlbaechel.

Un champ d’inondation, moins important en termes de hauteur d’eau, existe également au niveau de la zone drainée entre la RN63 et la route communale desservant le château de Sury.

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Figure 133 : Le Muehlbach / Neubaechel et le Neubaechel en crue centennale – état existant

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Détermination des enjeux des eaux superficielles : Tableau de synthèse 4.1.6.4. VULNÉRABILITÉ DES EAUX SUPERFICIELLES

Dans le but de concevoir des aménagements adaptés aux enjeux de la ressource en eau superficielle, concernée Bassin Vulnérabilité des eaux par le projet, une analyse de tous les écoulements superficiels marqués a été réalisée afin de hiérarchiser leur PK Rejet Exutoire vulnérabilité et leurs enjeux. hydrographique superficielles

Pour cette analyse le document de référence pris en compte est la note n°1 du CEREMA « Méthode de 3.46 Bras d'Altorf Vulnérabilité trés forte hiérarchisation de la vulnérabilité de la ressource en eau » en date d’Août 2014. 4.12 Affluent du fossé de la Hardt Vulnérabilité forte La hiérarchisation des enjeux des eaux superficielles est estimée en fonction : 4.40 Affluent du fossé de la Hardt Vulnérabilité forte ▪ d’une part, du nombre d’usage et de la présence ou non de milieux naturels remarquables inféodés à l’eau ; 5.25 Affluent du fossé de la Hardt Vulnérabilité très forte

▪ et d’autre part, du temps de propagation de la pollution vers les usages les milieux naturels remarquables 5.58 Fossé de la Hardt Vulnérabilité très forte inféodés à l’eau. Les paramètres pris en compte pour l’appréciation de l’enjeu sont : 5.80 Affluent fossé de la Hardt Vulnérabilité forte

▪ Le nombre d’usages ; 5.93 Affluent fossé de la Hardt Vulnérabilité forte ▪ La distance entre le point de rejet et l’usage ; 6.24 Affluent fossé de la Hardt Vulnérabilité forte

▪ La présence de milieux naturels remarquables inféodés à l’eau au droit ou en aval hydraulique des points BRUCHE de rejets autoroutiers ; 6.42 Affluent fossé de la Hardt Vulnérabilité forte

▪ La distance entre les points de rejets autoroutiers et les milieux naturels remarquables inféodés à l’eau. 6.60 Bruche Vulnérabilité trés forte

6.82 Affluent canal de la Bruche Vulnérabilité trés forte Cette méthode permet ainsi de déterminer quatre niveaux d’enjeux : 8.45 Affluent du Muehlbach/Bruche Vulnérabilité moyenne Très Fort Fort Moyen Faible 8.75 Neugraben Vulnérabilité moyenne

L’étude des enjeux des eaux superficielles fournit les conclusions suivantes sur le réseau hydrographique du projet 9.38 Muehlbach/Bruche Vulnérabilité moyenne (les cours d’eau sont identifiés en bleu) : 13.89 Musaubach Vulnérabilité forte ▪ La vulnérabilité est Faible uniquement pour le Musaubach. Elle est Moyenne pour un affluent du Muehlbach / Bruche, le Neugraben, le Muehlbach / Bruche, le Muhlbaechel et le Neubaechel. 16.86 Souffel Vulnérabilité forte ▪ Elle est Forte à Très Forte pour tous les autres écoulements étudiés. Ce classement en vulnérabilité forte à très forte, se justifie par plusieurs critères à la fois : présence d’usage d’Alimentation en Eau 18.47 Leisbach Vulnérabilité forte

Potable, d’usages divers tels que l’irrigation, la pêche, etc. et la présence d’espaces protégés (Zone SOUFFEL Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de type 1) et espèces patrimoniales : Vandoise, 19.89 Kolbsenbach Vulnérabilité forte Brochet, Crapaud vert, etc. 22.60 Bruchgraben / Muhlbaechel Vulnérabilité moyenne Les détails de la méthodologie mise en œuvre et de l’application au projet figurent dans la pièce 1C-4 « Les études d’assainissement » au chapitre 2. 24.40 Muehlbach / Neubaechel Vulnérabilité très forte

Affluent du Neubaechel au droit 25.40 Vulnérabilité forte du château de Sury - Amont A4

Affluent du Neubaechel au droit Echangeur Vulnérabilité forte

Nord du château de Sury - Aval A4 LANDGRABEN A4/A35 Neubaechel au droit de l'A4 Vulnérabilité moyenne

Figure 134 : Synthèse de la vulnérabilité des eaux superficielles interceptées par le projet

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▪ La qualité hydrobiologique : 4.1.6.5. DÉFINITION DES ENJEUX ÉCOLOGIQUES DES COURS D’EAU La qualité hydrobiologique a été définie à partir des notes indicielles des IBGN obtenues à l’issue de la campagne de mesure effectuée en 2016. 4.1.6.5.1. LA MÉTHODOLOGIE RETENUE Les classes de qualité ont été définies à partir de la grille de qualité suivante. La définition des enjeux écologiques des cours d’eau qui suit a pour objet de définir la typologie minimale des Note IBGN ou ≥ 17 13 ≤ IBGN ≤ 16 9 ≤ IBGN ≤ 12 5 ≤ IBGN ≤ 8 <5 ouvrages hydrauliques de traversée sous le futur projet ; cette méthodologie permet donc de concevoir des ouvrages IBGA de franchissement adaptés aux enjeux de chacun des cours d’eau interceptés. Qualité La méthodologie de détermination de l’enjeu écologique d’un cours d’eau s’appuie sur deux critères : biologique très bonne bonne moyenne médiocre mauvaise globale ▪ L’état écologique du cours d’eau ; Couleur Bleu Vert Jaune Orange Rouge ▪ Les potentialités piscicoles des cours d’eau à l’horizon 2027 (échéance fixée par le SDAGE). Pour chacun de ces deux critères, il est attribué une note sur 5. La détermination de l’enjeu écologique est ensuite Figure 137 : Qualité biologique selon la note IBGN donnée par la moyenne de ces deux notes obtenues.

Pour chacune de ces trois notes, la grille d’appréciation de la note est identique. Elle est la suivante : ▪ Les caractéristiques physiques des cours d’eau : Note Classes de qualité La qualité physique des cours d’eau a été appréciée à partir des trois paramètres suivants : L’état du lit mineur ; l’état des berges et de la ripisylve ; l’état de la continuité. 0 ≤ Note < 1 Très mauvais Pour chacun des écoulements, la classe de qualité du milieu physique a été définie par la moyenne des 1 ≤ Note < 2 Mauvais notes attribuées aux trois paramètres retenus selon la grille ci-dessous.

2 ≤ Note < 3 Moyen Note attribuée à Note globale relative aux Etat chacun des 3 caractéristiques Classe de qualité paramètres 3 ≤ Note < 4 Bon physiques (Np) Très mauvais 0,5 0 ≤ Np <1 Très mauvais 4 ≤ Note < 5 Très bon Mauvais 1,5 1 ≤ Np < 2 Mauvais Moyen 2,5 2 ≤ Np < 3 Moyen Figure 135 : Classe de qualité selon la note Bon 3,5 3 ≤ Np < 4 Bon Très bon 4,5 4 ≤ Np ≤ 5 Très bon 4.1.6.5.1.1. LA DÉFINITION DE L’ÉTAT ÉCOLOGIQUE DES COURS D’EAU

L’état écologique des cours d’eau vis-à-vis des milieux aquatiques a été apprécié à partir de trois critères suivants : Figure 138 : Classe de qualité selon les notes relatives aux caractéristiques physiques

▪ La qualité piscicole : Pour chacun des cours d’eau, l’état écologique a été défini à partir du calcul d’une note globale (sur 5) calculée à partir de la moyenne des notes obtenues pour chacun des trois critères précédents (qualité piscicole, qualité La qualité piscicole des cours d’eau interceptés par le projet a été définie à partir des inventaires par hydrobiologique et caractéristiques physiques). La grille de détermination ci-dessous a été utilisée. pêches électriques réalisée en 2016 par la Fédération de pêche du Bas-Rhin et par le bureau d’études Dubost Environnement. La classe de qualité a été définie à partir de l’Indice Poissons Rivière (IPR) selon la grille d’analyse ci-dessous. Note relative à la Note relative à la Note relative aux qualité Note globale Etat qualité piscicole caractéristiques Classe de qualité hydrobiologique IPR (Ni) physiques (Np) (Ng) écologique piscicole (Nh) IPR > 36 Très mauvaise 0 ≤ Ni <1 0 ≤ Nh < 1 0 ≤ Np <1 0 ≤ Ng <1 Très mauvais 1 ≤ Ni < 2 1 ≤ Nh < 2 1 ≤ Np < 2 1 ≤ Np < 2 Mauvais 25 < IPR ≤ 36 Mauvaise 2 ≤ Ni < 3 2 ≤ Nh < 3 2 ≤ Np < 3 2 ≤ Np < 3 Moyen 16 < IPR ≤ 25 Médiocre 3 ≤ Ni < 4 3 ≤ Nh < 4 3 ≤ Np < 4 3 ≤ Np < 4 Bon 7 < IPR ≤ 16 Bonne 4 ≤ Ni ≤ 5 4 ≤ Nh ≤ 5 4 ≤ Np ≤ 5 4 ≤ Np ≤ 5 Très bon

IPR ≤ 7 Excellente Figure 139 : Etat écologique selon les notes obtenues Figure 136 : Classe de qualité selon l’IPR

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4.1.6.5.1.2. LA DÉFINITION DES POTENTIALITÉS PISCICOLES DES COURS D’EAU À L’HORIZON Contexte hydrologique : grille de définition des potentialités en terme de débit 2027

Les potentialités des cours d’eau ont été appréciées à partir de l’analyse de la présence de facteurs limitants ou de Classe de Critéres Note attribuée perturbations sur le cours d’eau ou dans l’environnement de celui-ci vis-à-vis de la vie piscicole. potentialité

4.1.6.5.1.2.1. LES FACTEURS LIMITANTS OU DE PERTURBATIONS PRIS EN COMPTE module > 1000 l/s et/ou QMNA5 > 100 l/s Très bonne 4,5

pérenne 100 < module < 1000 l/s et/ou 10 < QMNA5 < 100 l/s Bonne 3,5 ▪ Le contexte hydrologique : L’insuffisance des débits ou les assèchements des cours d’eau constitue un facteur limitant pour les module < 100 l/s et/ou QMNA5 < 10 l/s moyenne 2,5 potentialités piscicoles des cours d’eau. assec ponctuel faible 1,5 Pour chacun des cours d’eau concerné, les paramètres suivants ont été pris en compte : intermittent assecs marqués (plusieurs mois dans l'année) très faible 0,5  Le QMNA5 ;

 Le module ; Figure 141 : Contexte hydrologique : grille de définition des potentialités en terme de débit  La permanence ou non de l’écoulement et la présence d’assecs ponctuels ou marqués. Le tableau ci-après présente la grille d’analyse des potentialités en termes de débit. 4.1.6.5.1.2.2. LA DÉFINITION DES POTENTIALITÉS PISCICOLES À L’HORIZON 2027

Pour chacun des cours d’eau, les potentialités piscicoles à l’horizon 2027 ont été définies à partir d’une note globale (sur 5) calculée à partir de la moyenne des notes obtenues pour chacun des deux critères, selon la grille de détermination suivante.

Note globale (Np) Classe de potentialité 4 ≤ Np < 5 Très bonne 3 ≤ Np < 4 Bonne 2 ≤ Np < 3 Moyenne 1 ≤ Np < 2 Mauvaise Figure 140 : Classes de potentialité selon le contexte hydrologique 0 ≤ Np < 1 Très mauvaise Figure 142 : Classes de potentialité selon la note globale ▪ La continuité piscicole : Les modifications anthropiques telles que les ouvrages hydrauliques, les singularités (seuils, clapets, etc.) sont des facteurs de perturbation pour la vie aquatique. Cependant, d’ici 2027, des actions étant possibles 4.1.6.5.2. APPLICATION AUX COURS D’EAU INTERCEPTÉS PAR LE PROJET pour supprimer ou effacer ces obstacles à l’écoulement, seules les modifications significatives et irréversibles d’ici 2027 ont été prises en compte (plans d’eau sur le cours d’eau, ouvrages Les tableaux en pages suivantes présentent par cours d’eau : infranchissables sous les infrastructures, autoroutières, etc.). ▪ la définition des états écologiques des cours d’eau vis-à-vis des milieux aquatiques ; Il peut être aussi noté la présence de seuils naturels sur certains cours d’eau. Ces singularités naturelles ont été prises en compte dans l’analyse des potentialités en termes de continuité. ▪ la définition des potentialités piscicoles des cours d’eau à l’horizon 2027 ;

▪ les enjeux écologiques. La grille de définitions des potentialités en termes de continuité est la suivante :

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Contournement Ouest de Strasbourg - Définition de l'état écologique des cours d'eau

Qualité Etat des lieux : caractéristiques Qualité piscicole hydrobiologique physiques PK Etat écologique Nom du cours section Infrastructure Campagne de mesures 2016 IBGN Campagnes 2016 d'eau intercepté Classe de courante concernée Classe de par le projet qualité du qualité Etat des LGV Richesse Campagne Classe de Etat du lit Etat de la milieu Note globale Espéces patrimoniales IPR retenu berges et de Classe de qualité spécifique 2016 qualité mineur continuité physique (Ng/5) la ripisylve

Saumon atlantique, Truite de rivière, 14 12.3 Bonne 13 Bonne Bon Bon Bon Bonne 3.39 3.46 Bras d'Altorf Section courante Lamproie de Pläner et Bon Vandoise

Très 4 Brochet 42.33 12 Moyenne Moyen Mauvais Moyen Moyenne 2.04 5.58 Fossé de la Hardt Section courante mauvaise Moyen

Anguille, Bouvière, 6.60 Bruche Section courante 14 Spirlin, Lamproie de 15.8 Bonne 16 Bonne Bon Bon Très bon Bonne Bon 3.62 Planer, Vandoise

9.38 Muehlbach/Bruche Section courante 5 - 24.82 Médiocre - - Mauvais Moyen Moyen Moyenne Moyen 2.09

Très 1 42.64 6 Médiocre Mauvais Mauvais Mauvais Mauvaise 1.31 13.89 Musaubach Section courante - mauvaise Mauvais

Section courante 16.86 Souffel et bretelles aires 6 - 27.74 Mauvaise 7 Médiocre Mauvais Mauvais Moyen Mauvaise Mauvais 1.78 de service

18.47 Leisbach Section courante 3 - 31.34 Mauvaise 9 Moyenne Mauvais Mauvais Moyen Mauvaise Mauvais 1.84

19.89 Kolbsenbach Section courante 2 - 33.57 Mauvaise 9 Moyenne Mauvais Mauvais Mauvais Mauvaise Mauvais 1.66

Bruchgraben / 22.67 Section courante 6 - 27.21 Mauvaise 6 Médiocre Mauvais Mauvais Moyen Mauvaise Mauvais 1.71 Muhlbaechel

24.39 Muehlbach/Neubaechel Section courante 2 - 20.31 Médiocre 6 Médiocre Mauvais Moyen Moyen Moyenne Moyen 2.06

Figure 143 : Définition de l’état écologique des cours d’eau

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Définition des potentialités piscicoles des cours d'eau à l'horizon 2027

Potentialités des cours d'eau à l'horizon 2027 vis-à-vis de la transparence piscicole au droit du projet

PK Nom cours d'eau / section talweg concerné par le Contexte hydrologique Continuité piscicole Conclusion courante projet Potentialité en Note QMNA5* Module Permanence de Périodicité des Potentialité en Franchissabilité Potentialité Note terme de Note globale (l/s) (l/s) l'écoulement assecs terme de débit piscicole actuelle globale continuité (Np/5)

3.46 Bras d'Altorf 164 1700.0 pérenne - Très bonne 4.5 obstacle léger Bonne 3.5 Très bonne 4.00

5.58 Fossé de la Hardt < 10 < 100 pérenne - Moyenne 2.5 Obstacle significatif Moyenne 2.5 Moyenne 2.50

6.60 Bruche 860 6730 pérenne - Très bonne 4.5 pas d'obstacle Très bonne 4.5 Très bonne 4.50

9.38 Muehlbach/Bruche 11 83 pérenne - Moyenne 2.5 Obstacle significatif Moyenne 2.5 Moyenne 2.50

13.89 Musaubach 2 34 Intermittent assecs ponctuels Faible 1.5 obstacle majeur Faible 1.5 Mauvaise 1.50

16.86 Souffel 48 86 pérenne - Moyenne 2.5 obstacle majeur Faible 1.5 Moyenne 2.00

18.47 Leisbach 18 64 pérenne - Moyenne 2.5 Obstacle significatif Moyenne 2.5 Moyenne 2.50

19.89 Kolbsenbach 10 41 pérenne - Moyenne 2.5 obstacle majeur Faible 1.5 Moyenne 2.00

22.67 Bruchgraben / Muhlbaechel 49 89 pérenne - Moyenne 2.5 Obstacle significatif Moyenne 2.5 Moyenne 2.50

pas d'obstacle en 24.39 Muehlbach/Neubaechel 75 139 pérenne - Bonne 3.5 Très bonne 4.5 Très bonne 4.00 aval du canal

* débit moyen mensuel sec de période de retour quinquennal

Figure 144 : Définition des potentialités piscicoles des cours d’eau à l’horizon 2027

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Définition des enjeux écologiques des cours d'eau

Potentialités des cours Etat écologique du d'eau à l'horizon 2027 vis- Enjeu écologique Nom cours d'eau / cours d'eau à-vis de la transparence du cours d'eau PK section talweg concerné par le piscicole courante projet Note Note Note Classe de Potentialité Classe de globale globale globale qualité globale qualité (Ng) (Np) (Ne)

3.46 Bras d'Altorf Bon 3.39 Très bonne 4.00 Bon 3.69

5.58 Fossé de la Hardt Moyen 2.04 Moyenne 2.50 Moyen 2.27

6.60 Bruche Bon 3.62 Très bonne 4.50 Très bon 4.06

9.38 Muehlbach/Bruche Moyen 2.09 Moyenne 2.50 Moyen 2.30

13.89 Musaubach Mauvais 1.31 Mauvaise 1.50 Mauvais 1.41

16.86 Souffel Mauvais 1.67 Moyenne 2.00 Mauvais 1.83

18.47 Leisbach Mauvais 1.84 Moyenne 2.50 Moyen 2.17

19.89 Kolbsenbach Mauvais 1.66 Moyenne 2.00 Mauvais 1.83

22.67 Bruchgraben / Muhlbaechel Mauvais 1.71 Moyenne 2.50 Moyen 2.11

24.39 Muehlbach/Neubaechel Moyen 2.06 Très bonne 4.00 Bon 3.03

Figure 145 : Définition des enjeux écologiques de cours d’eau

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4.1.7. LES SITES REMARQUABLES OU INTÉRESSANTS LIÉS À L’EAU 4.1.7.2. LES SITES NATURA 2000 4.1.7.1. LES INVENTAIRES Les Directives européennes 92/43, dite directive « Habitats-faune-flore », et 79/409 dite directive « Oiseaux », sont des instruments législatifs communautaires qui définissent un cadre commun pour la conservation des plantes, des Les cartes pages suivantes permettent de localiser les milieux naturels remarquables liés à l’eau inventoriés dans la animaux sauvages et des habitats d'intérêt communautaire. zone d’étude. La Directive « Oiseaux » a conduit à l’identification de Zones de Protection spéciale (ZPS).

La Directive « Habitats faune flore » a conduit à l’identification de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). Le site n’intercepte aucune zone réglementaire type sites du réseau Natura 2000, réserve naturelle, etc. L’ensemble de ces ZPS et ZSC forme le réseau Natura 2000. Ce réseau est destiné au « maintien ou au

rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et/ou des populations des espèces Aucun des cours d’eau interceptés ne fait partie des réservoirs biologiques définis dans le SDAGE Rhin-Meuse 2016- d'intérêt communautaire ». 2021.

Le projet n’intercepte aucun site du réseau Natura 2000. Hors contexte lié à l’eau, il faut noter la présence de la Zone de Protection Statique du Grand Hamster, qui est présente sur la commune de Duttlenheim au Sud, puis entre Ernolsheim sur Bruche et Stuzheim-Offenheim plus au Nord. Quatre sites Natura 2000 désignés au titre de la Directive Habitats sont présents dans un périmètre de 20 km autour Ce sujet est traité en détail dans le volet 2 du présent dossier d’autorisation unique. de l’aire d’étude du projet :

▪ FR4201797 « Secteur alluvial Rhin – Ried – Bruch, Bas-Rhin », à 2 km, Les autres milieux naturels remarquables correspondent à des inventaires de type ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) de type 1 et 2. Ils sont les suivants, listés du Sud au Nord de l’axe du projet : ▪ FR4201801 « Massif du Donon, du Schneeberg et du Grossmann », à 11,1 km ▪ FR4201798 « Massif forestier de Haguenau », à 13 km, Dénomination de la ZNIEFF Type ▪ FR4201803 « Val de Villé et ried de la Schernetz », à 19 km.

Milieux agricoles à Grand Hamster et à Crapaud vert, au sud de la Bruche Type 2 Cinq sites Natura 2000 désignés au titre de la Directive Oiseaux sont présents dans un périmètre de 20 km autour de Ried de la Bruche, de Molsheim à Strasbourg Type 2 l’aire d’étude du projet :

Cours et boisements riverains de la Bruche de Multzig à sa confluence avec l’ à Strasbourg Type 1 ▪ FR4211811 « Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg », à 6 km, ▪ FR4211810 « Vallée du Rhin de Strasbourg à Marckolsheim », à 11,5 km, Alignements de saules têtards à Kolbsheim Type 1 ▪ FR4211790 « Forêt de Haguenau », à 15 km, Milieux agricoles à Grand Hamster et à Crapaud vert, au nord de la Bruche Type 2 ▪ FR4211814 « Crêtes du Donon-Schneeberg, Bas-Rhin », à 19,5 km, Bassins du Musaubach à Oberschaeffolsheim Type 1 ▪ FR4212813 « Ried de Colmar à Sélestat, Bas-Rhin », à 19,5 km. Milieux agricoles à Grand Hamster à Pfettisheim Type 2 Ces neuf sites sont localisés sur la carte page suivante. Forêts du Herrenwald et de Grittwald à Brumath, Vendenheim et Geudertheim Type 1

Figure 146 : Liste des inventaires interceptés par la zone d’étude Le volet Natura 2000 est traité en détail dans l’annexe technique : pièce 1-D « Les études d’incidences Natura (Source DIREN - Champagne Ardenne- Lorraine) 2000 ».

Parmi les zonages réglementaires (Site Natura 2000, réserve naturelle, Arrêté de Protection de Biotope, etc.) seule la Zone de Protection Statique du Grand Hamster est intercepté par le projet.

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Figure 147 : Zones Natura 2000 à proximité du projet

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4.1.8. LES MILIEUX NATURELS LIÉS AUX MILIEUX AQUATIQUES

Les bureaux d’études OGE et Airele ont réalisé des inventaires de terrain entre décembre 2015 et mi-juin 2016. Les Chênaie-Bétulaie acidophiles des plaines sableuses du Molinio caeruleae-Quercion éléments donnés dans ce chapitre sont issus de ces inventaires et extraits de leurs études. roboris (Code Corine Biotope 41.51) De plus, d’autres prospections de terrain avaient été réalisées par le bureau d’études Biotope, dans le cadre de sa Chênaies fraiches à hygrophiles calcicoles à acidiclines (Code Corine Biotope 41.2) mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage du Constructeur Razel-Bec pour le montage de l’offre en réponse à la Habitats forestiers consultation lancée pour la désignation du concessionnaire du projet. Les résultats de ces prospections menées Aulnaies-Frênaies alluviales de l’Alno-Padion (Code Corine Biotope 44.3) entre mai et septembre 2015 ont été communiqués aux bureaux OGE et Airele et prises en compte dans leurs études. Aulnaies marécageuses de l’Alnion glutinosae (Code Corine Biotope 44.911)

Saulaies hautes pionnières riveraines (Code Corine Biotope 44.13) La cartographie des milieux naturels liés à l’eau est placée en Pièce 1-B - Atlas cartographique - 1-3 Etat des lieux des milieux naturels liés à l’eau. Habitats pré-forestiers Fruticées hygrophiles - saulaie arbustive (Corine biotopes 31.81) Pour consulter l’état initial de l’ensemble des données des milieux naturels (liés à l’eau ou non), le lecteur peut se reporter au Diagnostic Ecologique, placé à l’extérieur du présent volet 1 – Eau et milieux aquatiques. Prairie mésophile semi-naturelle pâturée – Cynosurion (Corine biotope 38.1) Précisons que l’aire d’étude utilisée pour les investigations correspond à la bande DUP du projet. Prairies maigres de fauche de basse altitude à Alopecurus pratensis et Sanguisorba officinalis (Corine biotope 38.2) Habitats prairiaux Prairies mésophiles de l’Arrhenatherion (Corine biotope 38.2) 4.1.8.1. HABITATS NATURELS LIÉS À L’EAU Prairie mésohygrophile à hygrophile eutrophe (Corine biotope 37.21) Seuls les habitats naturels strictement liés à l’eau sont présentés dans ce chapitre, c’est-à-dire : les zones humides et les cours d’eau. Les autres habitats ne sont pas présentés ici. Le lecteur se reportera au Diagnostic Ecologique, Mégaphorbiaie nitrophile (Calystegion sepium) (Corine biotope 37.2) placé à l’extérieur du présent volet 1 – Eau et milieux aquatiques pour plus de détails sur ces habitats. On peut simplement indiquer que l’aire d’étude est largement dominée par la grande culture, les milieux naturels Roselière à Phragmites australis (Corine biotope 54.112) étant cantonnés à certains secteurs précis. La maïsiculture domine ainsi que le blé, la betterave, la luzerne et le Habitats palustres et maraîchage. On relève ainsi plusieurs grandes entités naturelles, du nord au sud : aquatiques Eaux douces (Corine biotope 22.1) Le massif forestier de Krittwald, les prairies et cultures associées sur sables ; sur lequel une grande zone ▪ Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Batrachion fluitantis humide existe ; (Corine biotope 22.1) ▪ Les collines loessiques du Kochersberg, alternant zones de buttes et thalwegs traversés par des ruisselets eutrophes, associés quasi systématiquement à une zone humide ; Figure 148 : Habitats naturels liés à l’eau recensés dans l’aire d’étude ▪ La vallée de la Bruche et le Bras d’Altorf. De plus, pour certains autres habitats (non cités ici), il est impossible de conclure sur la nature humide de l’habitat. Ils n’ont donc pas été cités ici. Au niveau de l’aire d’étude, 12 habitats d’intérêt communautaire dont 2 prioritaires ont été recensés.

Parmi tous les types d’habitats recensés, ceux caractéristiques des zones humides ou étant des cours d’eau sont les suivants :

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Le critère de la végétation a été utilisé en premier. Dans le cas où la végétation n’indique pas le caractère humide de 4.1.8.1.1. LES ZONES HUMIDES la zone étudiée, le critère pédologique a alors été utilisé pour vérifier le caractère humide de zones pressenties comme humides : un sondage à la tarière pédologique permet de vérifier la qualité du sol. Ces sondages concernent 4.1.8.1.1.1. MÉTHODOLOGIE DE DÉLIMITATION DES ZONES HUMIDES seulement les secteurs pressentis comme des zones humides et pour lesquelles la végétation ne confirme pas le caractère humide. Les zones à prospecter précisément ont été définies d’après l’étude de l’Atelier des Territoires (2010) et d’après les éléments bibliographiques disponibles, comme « l’enveloppe des zones à dominante humide » (BdZDH2008-CIGAL). La délimitation initiale des zones humides est reprise de l’étude de l’Atelier des Territoires (2010), complétée dans un premier temps par la cartographie des habitats naturels (habitats caractéristiques de zones humides parmi ceux La délimitation des zones humides a été effectuée conformément aux préconisations de l’arrêté du 24 juin 2008 mentionnés dans l’Annexe 2 table A de l’arrêté du 24 juin 2008), version 2016, puis complétée par des sondages modifié le 1er Octobre 2009, et précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en pédologiques. application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du Code de l’environnement. Cette étude a également été réalisée selon les exigences de la Circulaire d’application de l’arrêté du 18 janvier 2010 relative à la délimitation des zones Ceux-ci sont décrits, en insistant sur les indices liés à l’hydromorphie. humides en application de articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du Code de l’environnement. L'examen du sondage pédologique vise à vérifier la présence : La réglementation précise les deux critères permettant de définir le caractère humide ou non d’une zone : un critère végétation et un critère pédologique (nature du sol). Il faut qu’au moins un des deux critères soit rempli. ▪ d'horizons histiques (ou tourbeux) débutant à moins de 50 centimètres de la surface du sol et d'une épaisseur d'au moins 50 centimètres ; ▪ Le critère flore : La présence d’espèces de zones humides en fonction de leur nombre et de leur densité permet de qualifier une zone d’humide ou non. Ce critère d’espèces indicatrices (fixées ▪ ou de traits réductiques débutant à moins de 50 centimètres de la surface du sol ; réglementairement) est complété par le critère des habitats avec la détermination des communautés d’espèces végétales présentes qui déterminent ou non un habitat caractéristique ou non de zone humide ▪ ou de traits rédoxiques débutant à moins de 25 centimètres de la surface du sol et se prolongeant ou (la liste des habitats de zones humides est déterminée réglementairement). s'intensifiant en profondeur ; ▪ Le critère pédologique : La présence à faible profondeur d’horizons pédologiques marqués par des ▪ ou de traits rédoxiques débutant à moins de 50 centimètres de la surface du sol, se prolongeant ou traces d’hydromorphie dans le sol atteste d’un engorgement en eau permanent ou temporaire. Une s'intensifiant en profondeur, et de traits réductiques apparaissant entre 80 et 120 centimètres de analyse du profil du sol suffit donc en général pour déterminer le caractère humide du sol. La liste des profondeur. types de sols déterminant une zone humide est définie réglementairement. Pour chaque sondage, les limites des horizons sont indiquées et décrits (couleur de la matrice, tâches, concrétions, structure et texture).

La classification des sols hydromorphes est effectuée au travers du tableau du GEPPA (tableau Groupement d’Etudes des Problèmes de Pédologie Appliquée, 1981) adapté à la réglementation en vigueur.

Figure 149 : Tableau du GEPPA pour la détermination des zones humides

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Petits vallons avec ruisseau du Kochersberg : Tous les sondages ont été localisés précisément (GPS) puis photographiés et décrits (épaisseur des horizons, texture, couleur, ph, taches d’hydromorphie, présence d’eau, odeur…). Ces zones humides se trouvent en bord de ruisseau (Kolbsenbach, Souffel, Musaubach et Muehlbach/Bruche). Les sols associés sont limono-argileux brun et s’enrichissent progressivement en argile en profondeur. Les traces

d’oxydo-réduction apparaissent vers 25 cm et les traces réductiques, horizon de Gley, apparaissent entre 70 et 80 Cependant, l’étude pédologique a été réalisée dans la limite des possibilités de sondages à la tarière à main ; les sols cm. Certains redoxisol sont également présents. trop caillouteux sont exclus. Les sols anthropiques de type remblai sont également exclus des sondages sauf en Secteur de Vendenheim : l’absence de cailloux bloquant la tarière. Il s’agit du boisement de Krittwald et des zones agricoles au sud. Au niveau de la forêt, les sondages pédologiques Les sondages ont été réalisés lors des saisons intermédiaires en automne ou printemps. font apparaître des sols sableux avec un plafond argileux plus ou moins profond en fonction de la topographie notamment. Ces sols sableux relativement drainants et pauvres en fer rendent la détection des traces d’hydromorphie particulièrement délicate. Cependant, nous pouvons déjà affirmer que certains sols sont des sols 4.1.8.1.1.2. DÉLIMITATION DES ZONES HUMIDES DE LA ZONE D’ÉTUDE hydromorphes, présentant des traces d’oxydo-réduction (pseudogley) à moins de 25 cm de profondeur, s’intensifiant en profondeur. Ces profils se caractérisent par un horizon sableux assez foncé, gris noir, riche en matière organique, 4.1.8.1.1.2.1. CRITÈRE PÉDOLOGIQUE avec des traces d’hydromorphie plus ou moins marquées jusqu’à 30 à 45 cm. Cet horizon sableux surmonte un horizon enrichi en argile avec des traces d’hydromorphie marquées, souvent riches en graviers et avec des En complément des résultats de l’étude d’Atelier des territoires (2010), O.G.E. a effectué 55 sondages pédologiques concrétions ferro-manganiques apparaissant sur certains profils à 60 cm. Au-delà de 70 cm, l’argile est moins pour préciser les délimitations de certaines zones humides. présente dans certains profils, laissant place à un horizon sableux de couleur rouille. Parmi ces investigations, 22 sondages sont caractéristiques d’un sol hydromorphe d’après l’arrêté du 24 juin 2008. Au niveau de la zone agricole, les zones humides sont ponctuelles, présentant un sol caractérisé par une texture limono-sableuse brun foncé, surmontant des horizons sableux gris à rouille. Les sols hydromorphes se caractérisent L’analyse pédologique fait ressortir différentes entités. Schématiquement, on peut relever 4 grands secteurs par des traces d’oxydo-réduction dès la surface ou à moins de 25 cm, s’intensifiant en profondeur. Les traces présentant des sols hydromorphes : d’hydromorphie sont moins visibles en profondeur du fait du sable. ▪ Bras d’Altorf ; La zone humide à l’est de la N63 et se prolongeant au château de Sury diffère des zones humides ponctuelles précédentes, avec un limon argilo sableux avec des traces d’oxydo-réduction dès 15 cm, reposant sur un horizon ▪ Vallée de la Bruche ; argileux réductique apparaissant entre 55 et 70 cm. ▪ Petits vallons avec ruisseau du Kochersberg ; ▪ Secteur de Vendenheim.

Bras d’Altorf : Les sols présents le long du Bras d’Altorf sont des sols alluviaux avec deux profils observés. Certains profils présentent une texture limono-sablo-argileuse sur l’ensemble de la profondeur, gris-brun en surface, du fait de la matière organique, puis roux en profondeur. Des traces d’oxydo-réduction peuvent y apparaitre, marquées dès 20 cm, puis s’intensifiant en profondeur. Les autres profils ont une texture sablo-limoneuse, avec des traces de pseudogley dès la surface, puis des concrétions ferro-manganiques nombreuses à partir de 50 cm. Ces sols sont des rédoxisols sableux typiques.

Vallée de la Bruche :

Le long de la Bruche, le profil de sol comporte uniquement du sable sur plus de 120 cm de profondeur et sans trace d’hydromorphie. Figure 150 : Horizon sableux clair avec traces d'oxydo-réduction très marquées En s’éloignant de la rivière, le sol a une texture limono-sableuse sans trace rédoxique sur une grande partie des prairies et terres labourées du secteur. Ainsi, les surfaces localisées le long de la Bruche sont écartées de la classification en zones humides, alors que les prairies plus au sud (entre la ZAC et la Bruche) possèdent clairement 4.1.8.1.1.2.2. CRITÈRE VÉGÉTATION un caractère hydromorphe. Celles-ci présentent des traces de pseudogley à moins de 25 cm, s’intensifiant fortement en profondeur. La délimitation des zones humides d’après le critère « végétation » a consisté à extraire de la cartographie des Au niveau de la ZAC, dans un boisement rudéralisé traversé par un drain, on relève également des réductisols, avec habitats les habitats listés comme étant des zones humides par l’Arrêté du 24 juin 2008. des traces d’oxydo-réduction dès la surface dans un horizon limono-argileux, reposant sur une argile lourde à gley apparaissant entre 25 et 70 cm. L’eau apparait à très faible profondeur (< 1 m). De cette analyse, 90 ha de surfaces ont été classées en zones humides.

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Si on se réfère aux définitions des zones humides figurant dans le SDAGE Rhin-Meuse 2016-2021, aucune zone 4.1.8.1.1.2.3. DÉLIMITATION DES ZONES HUMIDES À PARTIR DES DEUX CRITÈRES humide remarquable1 n’est présente au sein de l’aire d’étude. Cette dernière comprend uniquement des zones humides ordinaires2. Le SDAGE distingue : En combinant les deux approches méthodologiques (pédologie et végétation), il a été obtenu une surface de 145 ha de zone humide sur 1340 ha de zone d’étude, soit 10,8 % de la surface totale. Comme ceci a été démontré, - les zones humides ordinaires encore fonctionnelles ; celles-ci sont très localisées à des situations topographiques particulières. Dans le secteur nord (Vendenheim), la délimitation des zones humides s’est principalement faite sur le critère - des zones humides ordinaires dégradées dont leur focntionnement a été modifié ou neutralisé après une « végétation », ceci pour répondre aux difficultés d’interprétation des sondages pédologiques, en raison du contexte dégradation, voire une destruction. sableux du sol. Ceci s’explique par les limites de l’approche uniquement pédologique dans un contexte sableux comme celui-ci. En effet, certains habitats sont clairement hygrophiles. Il en résulte la délimitation finale des zones humides qui combine l’interprétation des habitats hygrophiles d’après Une hiérarchisation de l’intérêt des zones humides recensées a été menée suivant la doctrine départementale l’arrêté, l’analyse du contexte hydromorphologique, et l’analyse pédologique. Ces zones humides sont localisées sur relative aux mesures compensatoires à mettre en œuvre dans le cadre des procédures « Loi sur l’Eau ». l’Atlas cartographique placé en Pièce 1-B - Atlas cartographique - 1-3 Etat des lieux des milieux naturels liés à l’eau. Pour évaluer l’intérêt des zones humides (Fort, Moyen ou Faible), la hiérarchisation des zones humides entre elles Dix-huit zones humides ont été identifiées suivant leurs caractéristiques hydromorphologiques est la suivante : principalement. Extrait de la doctrine de la MISE du Bas-Rhin (octobre 2009) : Hiérarchisation des zones humides entre elles

4.1.8.1.1.3. CARACTÉRISATION DES ZONES HUMIDES IDENTIFIÉES Les critères de hiérarchisation sont basés sur : - les habitats naturels présents lors de l'état initial ; 18 zones humides distinctes ont été définies au sein de l’aire d’étude. Le tableau suivant présente les principales caractéristiques de ces zones humides. - l'existence d'inventaires sur la zone (Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique, Zone Humide Remarquable) ou de dispositifs de protection des habitats (habitats de liste rouge ou habitats d'intérêt Type de zone humide Bassin versant/masse d’eau Critère principale communautaire). N° zone humide Surface en ha selon le SDAGE de délimitation Sur ces critères, il est possible de hiérarchiser les zones humides ainsi : 1 32,3 Plaine alluviale Landgraben / Landgraben Végétation - les zones humides d'intérêt « Fort » constituées des Zones Humides Remarquables (selon la définition du SDAGE et intégrant les zones situées en Natura 2000) ; 2 12,5 Plaine alluviale Landgraben / Landgraben Pédologie - les zones humides d'intérêt « Moyen » constituées des Zones Humides Ordinaires préservées à minima 3 2,5 Bord de cours d’eau Landgraben / Landgraben Pédologie (végétation non perturbée) ; 4 3,8 Ponctuelle Landgraben / Landgraben Pédologie - les zones humides d'intérêt « Faible » constituées des autres Zones Humides Ordinaires présentant des 5 1,8 Ponctuelle Landgraben / Landgraben Végétation fonctionnalités essentiellement hydrauliques. 6 3,9 Bord de cours d’eau Landgraben / Landgraben Pédologie 7 0,4 Bord de cours d’eau Landgraben / Landgraben Végétation Lorsqu’une zone humide ne faisant pas partie d'un inventaire (Zone Humide Remarquable, Natura 2000,...) faute d’être considéré comme telle mais qu’elle présente des habitats remarquables (habitat d'intérêt communautaire ou 8 0,9 Bord de cours d’eau Souffel / Souffel Pédologie habitat liste rouge), le niveau d'intérêt de la zone humide est classé en intérêt "Fort". 9 1,6 Bord de cours d’eau Souffel / Souffel Végétation 10 4,1 Bord de cours d’eau Souffel / Souffel Pédologie Afin de prendre en compte les possibilités éventuelles de restauration ou de réhabilitation des zones 11 3,9 Bord de cours d’eau Souffel / Souffel Pédologie humides dans le cadre des mesures compensatoires, une analyse de l’intérêt de chaque parcelle de zone humide a été réalisée. L’intérêt global de la zone humide a également été évalué. Ces résultats sont 12 0,3 Ponctuelle Bruche / Muhlbach Pédologie présentés dans le tableau suivant. 13 6,6 Bord de cours d’eau Bruche / Muhlbach Pédologie

14 54,9 Plaine alluviale Bruche / Bruche 4 Pédologie 1 15 0,05 Ponctuelle / alluviale Bruche / Bruche 4 Pédologie Les zones humides remarquables sont les zones humides qui abritent une biodiversité exceptionnelle. Elles correspondent aux zones humides intégrées dans les inventaires des espaces naturels sensibles d’intérêt au moins départemental, ou à défaut, 16 3,8 Plaine alluviale Bruche / Bruche 4 Pédologie aux Zones naturelles d’intérêt floristique et faunistique (ZNIEFF), aux zones Natura 2000 ou aux zones concernées par un arrête de protection de biotope et présentent encore un état et un fonctionnement biologique préservé a minima. Leur appartenance à 17 6,3 Plaine alluviale Bruche / Bras d’Altorf Pédologie ces zones ou à ces inventaires leur confère leur caractéristique de zone humide remarquable. Elles imposent la constitution d’inventaires détaillés. Ces derniers sont déjà initiés mais encore incomplets. 18 5,3 Plaine alluviale Bruche / Bras d’Altorf Pédologie 2 Les zones humides ordinaires correspondent à toutes les autres zones humides. Si elles ne présentent pas, à ce jour, une Total 144,95 biodiversité hors du commun, elles montrent néanmoins toutes les caractéristiques des zones humides (végétation adaptée, inondabilité, nature du sol, etc.), remplissent des fonctions essentielles (autoépuration, régulation des crues, etc.) et présentent Figure 151 : Principales caractéristiques des zones humides identifiées dans l’aire d’étude encore un état et un fonctionnement préservé a minima. Les recensements permettant de viser leur protection peuvent s’appuyer Les fiches du § 3.2.3. du diagnostic écologique (pièce 2C) présentent les caractéristiques détaillées de chaque zone sur un inventaire simplifie. Alors même qu’elles sont au cœur des équilibres fondamentaux qui régissent le fonctionnement des humide. bassins versants, ne serait-ce que par leur importante superficie, elles sont aujourd’hui particulièrement menacées.

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La position des zones humides a été comparée aux secteurs hydrogéologiques identifiés au chapitre 4.1.5.6. Elles sont présentes dans les secteurs B, C, D et E, avec une majorité surfacique pour les secteurs B (vallée de la Bruche) Intérêt de la zone N° zone humide Surface en ha et E (Alluvions de la plaine rhénane – Zorn). humide

1 32,3 Fort 2 12,5 Moyen 3 2,5 Moyen 4 3,8 Faible 5 1,8 Moyen 6 3,9 Fort 7 0,4 Moyen 8 0,9 Moyen 9 1,6 Moyen 10 4,1 Moyen 11 3,9 Moyen 12 0,3 Moyen 13 6,6 Fort 14 54,9 Fort 15 0,05 Faible 16 3,8 Moyen 17 6,3 Moyen 18 5,3 Fort Total 144,95 Figure 152 : Hiérarchisation des zones humides identifiées selon la doctrine départementale

Sur les 144,95 ha de zones humides identifiées : - 52,6% ont un intérêt fort selon les critères de la MISE du Bas-Rhin. Il s’agit des zones humides occupées par une végétation caractéristique d’intérêt patrimonial (Annexe 1 de la directive Habitats). Cela correspond aux secteurs du Bras d’Altorf (ZH 18), de la vallée de Bruche (ZH14), du vallon du Muhlbach à Breuschwickersheim (ZH13), des prairies hygrophiles le long du Muehlbach et du canal de la Marne au Rhin (ZH6) et au massif forestier de Krittwald (ZH1) ; - 26,3% ont un intérêt moyen. Il s’agit des zones humides ordinaires préservées a minima et présentant une végétation hygrophile caractéristique ; - 2,7% ont un intérêt faible. Il s’agit des zones humides à végétation hygrophile dégradée ou définies uniquement sur le critère pédologique (cultures).

Les zones humides et leur niveau d’intérêt sont localisées sur l’atlas cartographique placé en Pièce 1-B - Atlas cartographique – 1-3 « Etat des lieux des milieux naturels liés à l’eau ».

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4.1.8.1.2. LES COURS D’EAU

Parmi les cours d’eau interceptés par le projet, la plupart sont des cours d’eau situés dans un bassin versant majoritairement agricole et qui ont été rectifiés et recalibrés sur une grande partie de leur linéaire. Leur écoulement est généralement plat, lent et uniforme. La végétation aquatique est quasi inexistante, ce qui limite fortement les potentialités d’accueil de la faune piscicole. Trois cours d’eau présentent cependant un intérêt écologique remarquable : La Bruche ; Le Canal de la Bruche ; Le Bras d’Altorf. Les autres cours d’eau, souvent rectifiés et artificialisés, possèdent un intérêt plus faible.

4.1.8.1.2.1. LE BRAS D’ALTORF 4.1.8.1.2.3. LA BRUCHE

Entre Duppigheim et Duttlenheim, le Bras d’Altorf, La Bruche, entre Ernolsheim-sur-Bruche et Kolbsheim, nde également classé en 2 catégorie piscicole, ressemble est un cours d’eau large d’environ une vingtaine de un peu à la Bruche mais sans les zones de chenal mètres. Bien que classée en seconde catégorie lentique. Il est moins large (moins d’une dizaine de piscicole, elle présente une alternance de faciès mètres) et moins profond, mais ses écoulements (plats courants (radiers, plats courants) et lentiques (plats courants et quelques radiers) et son substrat graveleux lents, chenal lentique, fosses) qui permet la présence lui confèrent une bonne attractivité pour les espèces d’une bonne diversité spécifique. Le substrat graveleux affectionnant les eaux vives. Bien qu’il s’agisse d’une est majoritaire mais on trouve des zones de dépôts plus dérivation de la Bruche, il n’est pas connu pour être fins, ou des substrats plus grossiers ainsi que des emprunté par les grands migrateurs qui fréquentent ce branchages qui constituent des abris attractifs. bassin car sa hauteur d’eau est insuffisante pour assurer une bonne attractivité des poissons en aval. Ce cours d’eau constitue aussi un axe de migration très important pour plusieurs espèces piscicoles. De plus, le Il mesure en moyenne entre 5 à 6 mètres de large pour courant et les zones d’alternance de plats courants et une profondeur de l’ordre de 15-20 cm. En termes de radiers, présentant une granulométrie graveleuse d’écoulements, le faciès « plat courant » est majoritaire, grossière s’avèrent propices à l’accueil de zones de entrecoupé de quelques radiers et avec de rares zones frayères. de « mouilles » plus profondes. Le substrat graveleux La Bruche : Radiers et plats courants en aval de la grossier ressemble à celui rencontré sur la Bruche mais Plat courant sur le Bras d’Altorf (15/07/2016-OGE) présente parfois un certain degré de colmatage (sur RD93 (15/07/2016-OGE) certaines zones plutôt localisées).

4.1.8.1.2.2. LE FOSSÉ DE LA HARDT 4.1.8.1.2.4. LE CANAL DE LA BRUCHE

Le Canal de la Bruche, également classé en 2nde catégorie piscicole, présente, au contraire de la Bruche, un faciès beaucoup plus homogène, uniquement Il s’agit d’un cours d’eau avec une eau peu profonde plus constitué d’un chenal lentique fortement envasé et où la ou moins courante et assez eutrophe, à substrat dominé végétation aquatique et hélophytique se développe par la présence de pierres et de galets. Le fossé de la fortement. Il s’agit d’un milieu qui ne présente pas Hardt est actuellement busé au niveau de la voirie. Sur le d’intérêt en tant qu’axe migratoire piscicole. Cependant, linéaire concerné par l’aire d’étude, le cours d’eau est ce milieu se montre très accueillant pour les espèces ensoleillé, dépourvu de ripisylve. Les berges sont inclinées piscicoles lentiques et phytophiles. et stables, une végétation rivulaire bien développée les occupent. Le cours d’eau présente de nombreux herbiers En termes de potentialités de frayères, le canal de la aquatiques favorables à la reproduction des espèces. Bruche présente une végétalisation (herbiers aquatiques et végétation hélophytique de bordure) très propice à la reproduction des espèces phytophiles, comme par exemple le Brochet.

Le Fossé de la Hardt Le Canal de la Bruche (15/07/2016-OGE)

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4.1.8.1.2.5. LE MUEHLBACH / BRUCHE 4.1.8.1.2.8. LE LEISBACH

Les berges du Leisbach sont relativement abruptes et érodées ponctuellement. Le cours d’eau présente une ripisylve quasi-absente, seuls quelques linéaires Le Muehlbach Bruche est bordé par des prairies d’hélophytes (principalement Phragmites australis) humides d’intérêt remarquable. Ce cours d’eau est d’une occupent les berges. Le débit du cours d’eau est largeur d’environ 1 mètre, peu profond, et possède une relativement modéré avec des écoulements plus ripisylve arbustive relativement régulière. Son substrat accélérés au niveau d’embâcles. Quelques herbiers est limono-vaseux. aquatiques ont été observés, principalement des faciès à Callitriche. Ceux-ci sont favorables à la reproduction des espèces.

4.1.8.1.2.6. LE MUSAUBACH 4.1.8.1.2.9. LE KOLBSENBACH

Le cours d’eau présente un écoulement globalement lent Le cours d'eau présente un aspect relativement sur son linéaire boisé en pied de remblais de l’ancienne artificialisé avec un tracé rectiligne. Toutefois, quelques décharge d’Ittenheim. Toutefois, dans la partie ouest du zones de méandres ponctuels sont présentes. Les cours d’eau concernée par l’aire d’étude le débit s’accélère berges sont abruptes et hautes et la ripisylve est quasi- au niveau de zones de méandres. Les berges sont absente. Le Kolbsenbach présente un débit relativement relativement abruptes et stables et sont occupées par une lent toutefois il s’accélère ponctuellement. Les herbiers végétation rivulaire développée bien que majoritairement aquatiques sont très ponctuels et épars. nitrophile. Sur le linéaire dépourvu de ripisylve, des herbiers aquatiques à Callitriche sp ont été observés.

4.1.8.1.2.7. LA SOUFFEL 4.1.8.1.2.10. LE MUHLBAECHEL

Le Muhlbaechel présente des berges majoritairement abruptes et érodées par endroits. Elles sont principalement D’une manière générale, le débit du cours d’eau est lent occupées par une végétation de mégaphorbiaie très mais il s’accélère ponctuellement au niveau de quelques nitrophile avec quelques patchs de végétations hélophytes. portions où le cours d’eau serpente. Les berges du cours La ripisylve est très discontinue et ne concerne que la partie d’eau sont relativement abruptes et ponctuellement ouest du cours d’eau vers la commune de Reistett. érodées. Sur le linéaire concerné par l’aire d’étude la L’écoulement est plus ou moins lent mais s’accélère ripisylve est clairsemée. La Souffel n’est quasiment pas ponctuellement où le cours d’eau présente des sinuosités. ombragée. Par ailleurs, la végétation amphibie est Quelques patchs de végétations aquatiques ont été relativement bien développée avec de nombreux observés dans la partie ouest du cours d’eau concerné par herbiers aquatiques à Callitriche. l’aire d’étude, ceux-ci sont favorables à la reproduction des espèces.

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4.1.8.1.2.11. LE MUEHLBACH / NEUBAECHEL ET LE NEUBAECHEL

Dans le secteur du canal de la Marne au Rhin, ce cours d’eau est densément végétalisé. Les berges abruptes sont occupées par une végétation rivulaire dense majoritairement nitrophile ainsi que par des linéaires d’hélophytes à Roseau commun. L’écoulement du cours d’eau est majoritairement lent bien que quelques faciès lotique sont observés ponctuellement. Les herbiers aquatiques sont très peu représentés.

D’une manière générale, mis à part la Bruche et le bras d’Altorf, les cours d’eau présentent un caractère dégradé suites aux opérations successives de calibrage, curage, busage, rectification du lit. L’enjeu global est qualifié de faible pour ceux-ci. C’est le cas notamment des vallons du Kochersberg au niveau du bassin hydrographique de la Souffel : le Musaubach, la Souffel, le Leisbach, le Kolbsenbach. Ces cours d’eau ont un tracé très rectiligne, des berges assez hautes (2 m de hauteur en moyenne). Les ripisylves y sont très limitées, les berges sont majoritairement nitrophiles et le lit majeur est majoritairement composé de cultures. Ils présentent un enjeu global faible compte tenu de leur état de dégradation toutefois, toutefois, ils peuvent aussi ponctuellement être des sites d’accueil d’habitats d’espèces patrimoniales et/ou protégées liées à l’eau présentant un alors un enjeu très fort. C’est le cas notamment des cours d’eau constituant des zones de reproduction de l’Agrion de mercure : ▪ Le fossé de la Hardt ▪ Le Musaubach ▪ Le Leisbach ▪ La Souffel ▪ Le Kolbsenbach ▪ Le Muhlbaechel La présence de cette espèce sur l’aire d’étude est très localisée, les cours d’eau sont soumis à une forte pression anthropique en contexte agricole. En Alsace, l’espèce fréquente des habitats de substitution tels que les fossés de drainage et les canaux d’irrigation notamment avec une eau courante oligotrophe à mésotrophe, de débit faible à modéré, bien exposée et riche en végétation aquatique. Sur l’aire d’étude, l’Agrion de mercure profite des conditions d’ensoleillement des cours d’eau situés en contexte agricole et dépourvue pour la plupart de ripisylves. Il en est de même pour la faune piscicole protégée qui présente toutefois des exigences écologiques plus strictes quant à leurs habitats de vie.

Ainsi, les enjeux identifiées pour les espèces protégées et patrimoniales qui peuvent être ponctuellement des enjeux très forts, doivent être pondérés et mis en relief avec le caractère très dégradé des cours d’eau et écoulements concernés.

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4.1.8.2. ESPÈCES LIÉES À L’EAU ESPECES NICHEUSES RECENSEES APPARTENANT AU CORTEGE DES ZONES HUMIDES 4.1.8.2.1. ESPÈCES FLORISTIQUES ESPECES PATRIMONIALES ESPECES NON PATRIMONIALES Parmi les 24 espèces végétales patrimoniales recensées, 14 sont liées aux milieux aquatiques et aux zones humides. La localisation de ces espèces patrimoniales liées à l’eau recensées est cartographiée en pièce 1-B - Atlas Bergeronnette des ruisseaux cartographique - 1-3 Etat des lieux des milieux naturels liés à l’eau. Canard colvert On relève les espèces inféodées aux : Cygne tuberculé Foulque macroule ▪ Forêts et fourrés hygrophiles : Calamagrostis canescens, Chaerophyllum bulbosum, Carex elongata et Gallinule Poule-d'eau Bruant des roseaux Ulmus laevis ; Héron cendré Locustelle tachetée Ouette d’Egypte ▪ Roselières et rives des eaux tranquilles et mégaphorbiaies : Butomus umbellatus, Thalictrum flavum, Rossignol philomèle Ranunculus sceleratus et Carex cuprina ; Rousserolle effarvatte Rousserolle verderolle ▪ Milieux temporairement humides : Lythrum hyssopifolia, Potentilla supina, Gypsophila muralis ; ▪ Prairies mésohygrophiles à hygrophiles : Sanguisorba officinalis, Trifolium patens, Eleocharis uniglumis. Figure 154 : Liste des espèces nicheuses observées sur la zone d’étude (2015-2016) et appartenant au cortège des zones humides (hors cours d’eau et plans d’eau) Parmi ces espèces rencontrées, on peut noter que trois d’entre elles sont protégées sur le plan régional : Calamagrostis canescens, Chaerophyllum bulbosum et Butomus umbellatus, présentant donc des enjeux très forts. Le cortège des zones humides compte un faible nombre d’espèces et dont une seule est patrimoniale. Cependant, il faut prendre en compte la très faible représentation de ce type de milieux sur l’aire d’étude, qui illustre d’ailleurs bien leur régression à l’échelle nationale. De plus, les espèces de ce cortège améliorent la diversité avifaunistique globale 4.1.8.2.2. ESPÈCES D’OISEAUX LIÉS À L’EAU de la zone d’étude puisqu’elles ne se retrouvent quasiment pas dans d’autres types de milieux (espèces spécialistes). Ce cortège présente des enjeux modérés, du fait de la faible abondance d’espèces rencontrées, et des surfaces 4.1.8.2.2.1. CORTÈGE DES ZONES HUMIDES réduites de ces habitats.

Les zones humides (hors plans d’eau et eau courante) sont peu répandues sur le site d’étude. Les quelques secteurs concernés sont concentrés aux abords du Canal de la Marne au Rhin, autour de la Bruche et au sein des petites 4.1.8.2.2.2. CORTÈGE DES COURS D’EAU, CANAUX ET PLANS D’EAU vallées. Ce sont des zones de refuge fragiles mais qui peuvent concentrer des espèces rares et/ou localisées. Les espèces affiliées à ce cortège sont peu nombreuses (8) étant donné le peu d’habitats concernés au sein de l’aire d’étude. Toutefois, 3 espèces patrimoniales y nichent.

ESPECES NICHEUSES RECENSEES APPARTENANT AU CORTEGE DES COURS ET PLANS D’EAU

ESPECES PATRIMONIALES ESPECES NON PATRIMONIALES

Bergeronnette des ruisseaux Cincle plongeur Canard colvert Grèbe castagneux Cygne tuberculé Martin-pêcheur d’Europe Foulque macroule Gallinule Poule-d'eau

Figure 155 : Liste des espèces nicheuses observées sur la zone d’étude (2015-2016) et appartenant au cortège des cours d’eau et plans d’eau Figure 153 : Prairie humide (au nord du Parc d’activités de la Plaine de la Bruche)

Il a été recensé 12 espèces dont 1 seule patrimoniale : la Locustelle tachetée (Locustella naevia), qui est potentiellement nicheuse. Un mâle chanteur a été entendu au nord du massif forestier de la Bruche. Les autres espèces sont plutôt communes à large échelle.

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4.1.8.2.4. ESPÈCES DE CHIROPTÈRES LIÉS À L’EAU

Les espèces contactées au niveau des milieux aquatiques et des zones humides sont listées ci-après. Chacune des espèces recensées a fait l’objet d’une analyse particulière.

▪ Le Grand Murin ▪ Le Murin à oreilles échancrées ▪ Le Murin de Natterer ▪ Le Murin d’Alcathoe ▪ Le Murin de Daubenton

Figure 156 : Cincle plongeur et Martin-pêcheur ▪ La Noctule commune ▪ La Noctule de Leisler 4.1.8.2.3. ESPÈCES DE MAMMIFÈRES LIÉS À L’EAU (HORS CHIROPTÈRES) ▪ La Pipistrelle commune Dans la zone d’étude, 4 espèces de mammifères sont liées aux milieux aquatiques. Parmi ces espèces, une est protégée. Il s’agit du Crossope aquatique, illustré ci-après. Il est présent au niveau de la Bruche et de ses annexes. Il ▪ La Pipistrelle de Kuhl est potentiellement présent également au niveau du Bras d’Altorf. ▪ La Pipistrelle de Nathusius

▪ La Pipistrelle pygmée ▪ La Sérotine commune ▪ L’Oreillard roux ▪ L’Oreillard gris ▪ Le Murin à moustaches

D’une manière générale, l’ensemble des milieux aquatiques et zones humides de l’aire d’étude sont fréquentés par les espèces recensées à l’exception de la Barbastelle d’Europe (non inféodée à l’eau). Pour chacun de ces milieux, l’enjeu retenu est Fort.

Figure 157 : Le Crossope aquatique

Les enjeux des habitats du Crossope aquatique sont classés très forts.

Le Putois d’Europe est un mustléidé inféodé aux boisements humides. Il a été recensé dans la vallée de la Bruche et dans le massif forestier de Krittwald.

Les deux autres espèces de mammifères liés à l’eau sont le Ragondin et le Rat musqué. Il s’agit d’espèces introduites et considérées comme nuisibles. Elles sont présentes sur tous les cours d’eau de la zone d’étude. Le Ragondin est particulièrement abondant sur certaines cours d’eau comme le Muhlbaechel et dans le canal de la Bruche.

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4.1.8.2.5. LES AMPHIBIENS

Au total, 10 espèces d’Amphibiens ont été recensées lors des inventaires de 2015/2016. Elles sont listées dans le tableau ci-dessous :

NOM INTERET INTERET NOM SCIENTIFIQUE NOM VERNACULAIRE NOM SCIENTIFIQUE VERNACULAIRE PATRIMONIAL PATRIMONIAL Pelophylax kl. Crapaud vert Bufotes viridis Oui Grenouille verte Oui Esculentus Crapaud Pelophylax Bufo calamita Oui Grenouille rieuse Non calamite ridibundus Crapaud Bufo bufo Non Triton crêté Triturus cristatus Oui commun Grenouille agile Rana dalmatina Non Triton ponctué Lissotriton vulgaris Oui ▪ Les milieux aquatiques temporaires (flaques, ornières, zone inondées, mares et fossés temporaires, Grenouille Lissotriton …) favorables à la présence et la reproduction des espèces pionnières telles que le Crapaud vert ou le Rana temporaria Non Triton palmé Non rousse helveticus Crapaud calamite. Figure 158 : Présentation des espèces d’Amphibiens recensées en 2015/2016

4.1.8.2.5.1. HABITATS DE REPRODUCTION

Les habitats de reproduction favorables aux amphibiens ont été inventoriés et caractérisés au cours des inventaires écologiques. D’une manière générale sur l’aire d’étude on distingue :

Les milieux aquatiques permanents (cours d’eau, bassin routier, étang d'agrément, étang de pêche, ▪ bassins industriels ou d'assainissement, mares et fossés permanents) favorables à l’ensemble des espèces d’Amphibiens ;

4.1.8.2.5.2. HABITATS D’ESTIVAGE ET D’HIVERNAGE

Concernant l’estivage ou l’hivernage des amphibiens, plusieurs observations ont été faites en 2015 et 2016. Les espèces sont le Crapaud calamite, le Crapaud vert, le Crapaud commun, la Grenouille agile, le Triton ponctué, le Triton palmé et la Grenouille verte

4.1.8.2.5.3. CORRIDORS DE DÉPLACEMENT

Concernant les déplacements, 6 observations ont été faites en 2015-2016. Elles ont concerné les espèces suivantes : le Crapaud vert, la Grenouille rousse, la Grenouille verte Aucun axe de déplacement massif n’a été mis en évidence lors des inventaires de 2015-2016.

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HABITATS ESPECES RECENSEES ET USAGE DE L’HABITAT ENJEUX

Zones de reproduction et habitats d’hivernage situés à Boisement alluvial de la Bruche et proximité directe pour les Amphibiens (Grenouille FORTS réseaux de mares intra forestières rousse, Grenouille rieuse, Grenouille verte) Zones ne présentant pas d’intérêt particulier pour les Prairies pâturées à proximité du Amphibiens mais situées à proximité de zones de FAIBLES boisement reproduction et d’habitats d’hivernage Cours d’eau présentant peu d’intérêt pour les Cours d’eau et canal de la Bruche Amphibiens, présence d’espèces communes et non FAIBLES patrimoniales (Grenouille verte et Grenouille rieuse)

Zone présentant peu d’intérêt pour les Amphibiens Coteaux de Kolbsheim FAIBLES (située à proximité du boisement de la Bruche) Figure 159 : Crapaud vert en déplacement sur le pont à l’est de l’échangeur sud (Airele 2016) Parcelles cultivées entre les Aucune potentialité de présence d’Amphibiens au niveau 4.1.8.2.5.4. SYNTHÈSE DES ENJEUX LIÉS AUX AMPHIBIENS coteaux de Kolbsheim et le de ce secteur TRES FAIBLES Muehlbach Absence de couloirs de déplacement Les enjeux au niveau des habitats de vie des Amphibiens recensés ainsi qu’au niveau des autres ont été hiérarchisés sur l’ensemble de l’aire d’étude. Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous. Cours d’eau présentant peu d’intérêt pour les Cours d’eau du Muelhbach Amphibiens, présence d’espèces communes et non FAIBLES patrimoniales (Grenouille verte) HABITATS ESPECES RECENSEES ET USAGE DE L’HABITAT ENJEUX Réseau de fossés, ornières, Zones de reproduction et habitats d’hivernage pour des Zones de reproduction pour le Crapaud vert, espèce prairies inondée, roselières, haies espèces d’Amphibiens communes (Grenouille rousse) MODERES Bassins et fossés de l’échangeur d’intérêt patrimonial fort avec 32 individus observés et boisements à proximité du TRES FORTS Abondance en individus sud de l’A352 Présence du Crapaud calamite d’intérêt patrimonial Muelhbach modéré (2 individus observés) Haies au niveau des coteaux de Habitats d’hivernage pour des espèces d’Amphibiens Parcelles cultivées (terrains FAIBLES Habitats d’hivernage et de déplacement pour le Crapaud Breuschwickersheim communes (Grenouille verte, Crapaud commun) lœssiques) de l’échangeur de vert (terrains lœssiques) à proximité de zones de MODERES l’A352 à la Zone d’Activités de la Parcelles cultivées et zones reproduction Aucune potentialité de présence d’Amphibiens au niveau Plaine de la Bruche prairiales entre les coteaux de de ce secteur TRES FAIBLES Breuschwickersheim et le Le fossé constitue une zone de reproduction pour le Absence de couloirs de déplacement Triton crêté, espèce d’intérêt patrimonial fort (33 Musaubach Fossé et boisement de la Zone individus observés) TRES FORTS d’Activités de la Plaine de la Bruche Le boisement situé à proximité immédiate du fossé Cours d’eau présentant peu d’intérêt pour les Amphibiens, présence d’espèces communes et non constitue un habitat d’hivernage Cours d’eau du Musaubach et patrimoniales (Grenouille rousse) FAIBLES boisement de l’ancienne décharge Boisement au sud de la voie ferrée Habitats d’hivernage associés au cours d’eau Le boisement constitue un habitat d’hivernage situé à au sein de la Zone d’Activités de la FORTS Zone isolée au sein de parcelles cultivées proximité d’une zone de reproduction Plaine de la Bruche Aucune potentialité de présence d’Amphibiens au niveau Parcelles cultivées entre le Ornière au niveau d’une parcelle Présence de Crapaud vert avec 2 individus observés au de ce secteur TRES FAIBLES FORTS Musaubach et la Souffel cultivée (terrains lœssiques) niveau de l’ornière Absence de couloirs de déplacement

Parcelle cultivée inondée au sud de Présence du Crapaud calamite, espèce d’intérêt Habitats d’hivernage et de déplacement pour le Crapaud MODEREE Les prairies bocagères de Waldfeld vert la Souffel patrimonial modéré (5 individus observés) MODERES (sud de la Bruche) Proximité d’une zone de reproduction avérée (prairie pâturée inondée avec 8 individus et pontes observés) Cours d’eau présentant peu d’intérêt pour les Amphibiens, présence d’espèces communes et non Cours d’eau de la Souffel FAIBLES patrimoniales (Grenouille verte) Zones de reproduction et habitats d’hivernage situés à Réseau de fossés et haies au Zone isolée au sein de parcelles cultivées proximité directe pour les Amphibiens (Grenouille niveau des prairies bocagères de MODERES rousse) Aucune potentialité de présence d’Amphibiens au niveau Waldfeld (sud de la Bruche) Parcelles cultivées entre la Souffel Abondance en individus de ce secteur TRES FAIBLES et le Liesbach Absence de couloirs de déplacement

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HABITATS ESPECES RECENSEES ET USAGE DE L’HABITAT ENJEUX HABITATS ESPECES RECENSEES ET USAGE DE L’HABITAT ENJEUX

Cours d’eau présentant peu d’intérêt pour les Fossés et mares intraforestières : zones de reproduction Amphibiens, présence d’espèces communes et non pour de nombreuses espèces d’Amphibiens : Triton Cours d’eau du Liesbach FAIBLES Réseaux de fossés et de mares patrimoniales (Grenouille verte) ponctué, Triton palmé, Grenouille agile, Crapaud intraforestières au sein de la forêt FORTS Zone isolée au sein de parcelles cultivées commun de Krittwald Boisement : habitat d’hivernage situé à proximité directe Aucune potentialité de présence d’Amphibiens au niveau Parcelles cultivées entre le des zones de reproduction de ce secteur TRES FAIBLES Liesbach et le Kolbsenbach Absence de couloirs de déplacement Zones de reproduction et habitat d’hivernage pour des Bassin routier de l’échangeur nord espèces d’Amphibiens communes et non patrimoniales FAIBLES Cours d’eau présentant peu d’intérêt pour les et boisement associé (Grenouille rieuse, Grenouille verte, Crapaud commun) Amphibiens, présence d’espèces communes et non Kolbsenbach et boisements patrimoniales (Grenouille verte) FAIBLES associés Habitats d’hivernage associés au cours d’eau Cours d’eau présentant peu d’intérêt pour les Zone isolée au sein de parcelles cultivées Cours d’eau du Neubaechel Amphibiens, présence d’espèces communes et non FAIBLES patrimoniales (Grenouille verte) Aucune potentialité de présence d’Amphibiens au niveau Parcelles cultivées entre le de ce secteur TRES FAIBLES Kolbsenbach et le Muhlbaechel Prairies pâturées et parcelles Aucune potentialité de présence d’Amphibiens au niveau Absence de couloirs de déplacement cultivées au sud de la forêt de de ce secteur TRES FAIBLES Krittwald Absence de couloirs de déplacement Cours d’eau présentant peu d’intérêt pour les Amphibiens, présence d’espèces communes et non Cours d’eau du Muhlbaechel et Zone de reproduction pour des espèces d’Amphibiens patrimoniales (Grenouille verte, Crapaud commun) FAIBLES boisements / haies associés Habitats d’hivernage associés au cours d’eau Fossé associé au Neubaechel (Grenouille verte, Grenouille rousse) et abondance MODERES Zone isolée au sein de parcelles cultivées d’individus

Parcelles cultivées entre le Aucune potentialité de présence d’Amphibiens au niveau Habitats d’hivernage pour des espèces d’Amphibiens Boisement au sud-est de la forêt de Muhlbaechel et le canal de la Marne de ce secteur TRES FAIBLES communes non patrimoniales (Crapaud commun et FAIBLES Krittwald au Rhin Absence de couloirs de déplacement Grenouille verte)

Alignement de saules têtards et Habitat d’hivernage à proximité de zones de reproduction Figure 160 : Hiérarchisation des enjeux amphibiens au niveau de l’aire d’étude peupliers le long du canal de la pour des espèces d’Amphibiens communes non FAIBLES Marne au Rhin patrimoniales (Grenouille rieuse, Grenouille verte)

Zone de reproduction pour le Triton crêté, espèce Mare le long de la voie ferrée TRES FORTS d’intérêt patrimonial fort (3 individus observés) 4.1.8.2.6. ESPÈCES DE REPTILES LIÉS À L’EAU

Habitats d’hivernage à proximité de zones de Bande boisée en limite de la voie Pour les reptiles, deux espèces peuvent être considérée comme liées à ces milieux, il s’agit de la : reproduction pour des espèces d’Amphibiens communes FAIBLES ferrée non patrimoniales (Grenouille rieuse, Grenouille verte) ▪ La couleuvre à collier présente au niveau de quelques milieux humides sur la zone d’étude. L’espèce est commune en Alsace et peut fréquenter la plupart des fossés, mares, étangs et bords de cours d’eau de la Parcelles cultivées, prairies et Aucune potentialité de présence d’Amphibiens au niveau zone d’étude. L’enjeu lié à cette espèce est faible. milieux artificialisés entre le canal de ce secteur TRES FAIBLES ▪ Le Lézard vivipare affectionne également les milieux humides mais l’espèce est rare et localisée sur le de la Marne et la forêt de Krittwald Absence de couloirs de déplacement secteur de Krittwald. L’enjeu lié à cette espèce est modéré.

Zones de reproduction pour des espèces d’Amphibiens Fossés au sud de la forêt de communes et non patrimoniales (Grenouille verte, Ces deux espèces sont protégées au niveau national. Krittwald et parcelles cultivées Grenouille rousse) et présence d’habitats d’hivernage MODERES directement adjacentes pour ces espèces Proximité directe avec la forêt de Krittwald

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Figure 161 : Couleuvre à collier (Natrix natrix) et Lézard vivipare (Zooteca vivipara)

Les enjeux de ces espèces sont les suivants :

ESPECES ENJEUX JUSTIFICATION

L’espèce a essentiellement été observée sur deux secteurs, au sein de Couleuvre à collier bassins routiers ainsi qu’en phase terrestre. L’espèce peut se disperser FAIBLE Natrix natrix largement aux alentours des zones de reproduction sur des distances parfois importantes (> 1 km).

La présence de l’espèce en plaine est d’intérêt patrimonial en Alsace au vu de sa répartition. Lézard vivipare MODERE L’espèce a été observée à proximité du canal de la Marne au Rhin en Zootoca vivipara limite de zone d’étude et est signalée dans la Forêt de Grittwald par les données bibliographiques.

Figure 162 : Enjeux des reptiles

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4.1.8.2.7. ESPÈCES D’INSECTES LIÉS À L’EAU ▪ L’Azuré des paluds Les espèces d’insectes protégées, inféodées aux milieux aquatiques et aux zones humides recensées sur l’aire d’étude sont présentées ci-après.

Concernant les lépidoptères rhopalocères, on notera par exemple la présence du Cuivré des Marais (Lycaena dispar) au niveau de prairies inondées ou de l’Azuré des paluds (Maculinea nausithous) au niveau de prairies humides présentant une importante densité en Sanguisorbe (plante typique des prairies de fauche en bon état de conservation), plante hôte de l’espèce. D’autres espèces d’intérêt patrimonial sont également présentes telles que le Cuivré fuligineux (Lycaena tityrus). Concernant les orthoptères on pourra retenir la présence d’espèces inféodées aux végétations de zones humides et présentant un intérêt patrimonial telles que Criquet des roseaux (Mecostethus parapleurus), Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), … Les espèces d’odonates sont liées aux milieux aquatiques et aux végétations de zones humides adjacentes pour l’accomplissement de leur cycle biologique (développement aquatique des larves). Les espèces présentent des exigences écologiques différentes en termes d’habitats.

Figure 164 : Prairie à Sanguisorbe en bordure du bras d’Altorf et œuf de Maculinea nausithous sur une Certaines de ces espèces sont illustrées ci-après. inflorescence de Sanguisorbe © T. ROUSSEL, Biotope, 2015 ▪ Le Cuivré des marais ▪ L’Agrion de mercure

Figure 165 : l’Agrion de mercure Figure 163 : Prairie hygrophile dans le secteur du canal de la Marne au Rhin

▪ Les enjeux

Les enjeux des espèces liées aux milieux aquatiques sont présentés dans le tableau suivant.

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NIVEAUX DE JUSTIFICATION ESPECES PATRIMONIALITE NIVEAUX DE JUSTIFICATION CONTEXTE EN ALSACE ET SUR L’AIRE D’ETUDE ESPECES PATRIMONIALITE CONTEXTE EN ALSACE ET SUR L’AIRE D’ETUDE L’espèce est considérée comme Quasi-menacée en région Alsace. La localisation de l’espèce est similaire à celle du Criquet des roseaux, à ESPECES PROTEGEES ET/OU REGLEMENTEES Criquet savoir au niveau de prairies hygrophiles en bordure du bras d’Altorf et de ensanglanté MODERE prairies inondées en bordure du Muehlbach. L’espèce a de plus été observée (Stetophyma L’espèce est protégée à l’échelle nationale et est considérée comme au niveau d’une pâture inondée à proximité de la Bruche. grossum) Vulnérable en Alsace. D’une manière générale, les habitats favorables à la présence de l’espèce Azuré des paluds Des œufs ont été observés au niveau d’une prairie hygrophile riche en sont en régression à l’échelle régionale. (Maculinea FORT Sanguisorbe en bordure du bras d’Altorf. D’autres prairies maigres à nausithous) Sanguisorbe sont présentes au sud de la Bruche. Figure 166 : Enjeux par espèce d’insectes dans l’aire d’étude Les habitats de l’espèce au niveau de l’aire d’étude sont ponctuels et très localisés. Par ailleurs, les habitats sont en régression à l’échelle régionale.

L’espèce est protégée à l’échelle nationale et est considérée comme Quasi- menacé en Alsace. Le Cuivré des marais a été observée au niveau de prairies hygrophiles, inondées situées à proximité de cours d’eau et présentant la plante hôte de Cuivré des marais FORT l’espèce du genre Rumex (Rumex crispus et Rumex hydrolapathum (Lycaena dispar) principalement). La présence de l’espèce est très localisée sur l’aire d’étude. Par ailleurs, les observations concernent un individu. Le même constat est observé à l’échelle régionale. Les habitats de l’espèce sont en régression.

L’espèce est protégée à l’échelle nationale et est considérée comme Vulnérable en Alsace. Au niveau de l’aire d’étude, l’Agrion de mercure a été observé au niveau des cours d’eau les plus ensoleillés : fossé de la Hardt, Musaubach, Liesbach, Agrion de mercure Souffel, Kolbsenbach, Muhlbaechel, Neubaechel. La présence de l’espèce (Coenagrion FORT sur l’aire d’étude est très localisée, les cours d’eau sont soumis à une forte mercuriale) pression anthropique en contexte agricole. D’une manière générale, dans les zones agricoles de la plaine d’Alsace, les travaux de modification du réseau hydrographique ou le comblement de nombreux fossés ont largement réduit les capacités d’accueil de l’espèce

ESPECES D’INTERET PATRIMONIAL

L’espèce est considérée comme Quasi-menacée en région Alsace. Le Cuivré fuligineux a été observé au niveau d’une prairie pâturée inondée au Cuivré fuligineux MODERE sud de la Bruche. Celle-ci présente une abondance en plantes hôtes pour le (Lycaena tityrus) Cuivré fuligineux (plantes du genre Rumex). Ces habitats sont très localisés sur l’aire d’étude.

L’espèce est considérée comme Quasi-menacée en région Alsace. Sur l’aire d’étude l’espèce a été observée au niveau de prairies hygrophiles Criquet des en bordure du bras d’Altorf et de prairies inondées en cours de colonisation roseaux par le Roseau commun en bordure du Muehlbach. Ces habitats sont localisés MODERE (Mecostethus aux vallons humides de l’aire d’étude et situés quasi-exclusivement à parapleurus) proximité directe des cours d’eau. D’une manière générale, les habitats favorables à la présence de l’espèce sont en régression à l’échelle régionale.

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est généralement plat, lent et uniforme. La végétation aquatique est quasi inexistante, ce qui limite fortement les 4.1.8.2.8. ESPÈCES PISCICOLES potentialités d’accueil de la faune piscicole. Les 2 espèces de poissons les plus fréquemment capturées (Goujon et Loche franche) sont toutes deux fortement ubiquistes et très tolérantes vis-à-vis de leur biotope. Elles supportent des 4.1.8.2.8.1. ESPÈCES RECENSÉES charges en matière organique élevées.

Les pêches à l’électricité réalisées en 2016 dans les différents cours d’eau traversés par le Contournement Ouest de Strasbourg ont permis de recenser 24 espèces de poissons avec des différences importantes en fonction des cours Trois cours d’eau présentent cependant un intérêt particulier pour la faune piscicole : le Bras d’Altorf, la Bruche et le d’eau. A ces espèces, il convient de rajouter 6 espèces non capturées en 2016 mais recensées dans les études Canal de la Bruche. antérieures ou par les acteurs locaux (Association Saumon Rhin - ASR) et considérées comme présentes au regard des habitats présents. ▪ La Bruche Ce cours d’eau constitue aussi un axe de migration très important pour le Saumon atlantique, la Lamproie marine et NOMBRE la Truite de mer. Ces migrateurs rejoignent plutôt des secteurs plus amont, mais ils trouvent quand même des COURS D’EAU CONTEXTE D’ESPECES ESPECES CAPTUREES AUTRES ESPECES RECENSEES conditions favorables à leur reproduction au niveau de l’aire d’études (frayères avérées). RECENSEES 14 espèces de poissons ont été capturées dans la Bruche. C’est le Goujon qui est le plus représenté dans les Ablette, Barbeau fluviatile, Brème captures. On observe aussi plusieurs espèces affectionnant les eaux vives et fraîches, comme le Vairon, la Vandoise, bordelière, Chevesne, Gardon, le Hotu, le Barbeau fluviatile ou le Spirlin. D’après les données bibliographiques (notamment issues de l’étude Le Bras Goujon, Hotu, Lamproie de Planer, Anguille, Brochet, Rotengle, Intermédiaire 14 ASCONIT 2010 et des données de l’Association Saumon Rhin - ASR), on peut considérer que la Bruche accueille d’Altorf Loche franche, Perche, Saumon Spirlin, Tanche aussi 10 autres espèces, ce qui porte à 24 le nombre d’espèces potentiellement présentes dans cette rivière. atlantique*, Truite de rivière, Vairon, Vandoise La présence de grands migrateurs (Lamproie marine, Saumon atlantique et Truite de mer) est à associer aux zones de frayères présentes dans le cours d’eau à ce niveau. Ces zones de frai sont suivies chaque année par l’Association Le Fossé de la Epinoche, Brochet, Epinoche, Loche Cyprinicole 4 - Saumon Rhin. Elles se situent notamment au niveau de deux zones d’alternance de plats courants et de radiers où le Hardt franche courant et la granulométrie graveleuse grossière s’avèrent propices: Brochet, Chabot, Carpe, Ablette, Anguille, Barbeau fluviatile, Epinoche, Lamproie marine, Bouvière, Chevesne, Gardon,  les 250 premiers mètres en aval immédiat du pont de la RD93 (secteur principal avec nids de Ombre commun, Perche La Bruche Intermédiaire 14 Goujon, Hotu, Lamproie de Planer, lamproies et saumons quasiment tous les ans) soleil, Saumon atlantique, Loche franche, Perche, Spirlin, Truite de mer, Truite de  et les 600 mètres en amont immédiat de la RD111 (secteur « secondaire » où la présence de nids Vairon, Vandoise rivière est régulière mais moins importante). Ablette, Bouvière, Brème Le Canal de la indéterminée, Brochet, Chevesne, Cyprinicole 12 Anguille, Carpe, Grémille Bruche Epinoche, Gardon, Goujon, Perche, Perche soleil, Rotengle, Tanche Le Muehlbach Epinoche, Gardon, Goujon, Loche Cyprinicole 5 - / Bruche franche, Rotengle Le Musaubach Cyprinicole 1 Loche franche - Chevesne, Epinoche, Gardon, La Souffel Cyprinicole 6 Vandoise Goujon, Loche franche, Rotengle Le Leisbach Cyprinicole 3 Epinoche, Goujon, Loche franche - Le Cyprinicole 2 Goujon, Loche franche - Kolbsenbach Le Carpe commune, Carpe miroir, Cyprinicole 6 Muhlbaechel Chevesne, Gardon, Goujon, Tanche Ablette, Anguille, Brème, Le Canal de la Brème bordelière, Carpe Cyprinicole - - Marne au Rhin commune, Gardon, Goujon, Grémille, Perche, Sandre Le Muehlbach Cyprinicole 2 Goujon, Perche soleil / Neubaechel Figure 167 : Espèces piscicoles recensées dans les cours d’eau de l’aire d’étude * La capture de Saumon atlantique dans le Bras d’Altorf correspond à individu issu d’un repeuplement par ASR lors d’un atelier de sensibilisation avec les écoles locales. Figure 168 : Localisation des frayères dans la Bruche à proximité de la zone d’étude Parmi les cours d’eau analysés dans cette étude, la plupart sont des cours d’eau situés dans un bassin versant majoritairement agricole et qui ont été rectifiés et recalibrés sur une grande partie de leur linéaire. Leur écoulement

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▪ Le canal de la Bruche termes d’écoulements, le faciès « plat courant » est majoritaire, entrecoupé de quelques radiers et avec de rares zones de « mouilles » plus profondes. Le substrat graveleux grossier ressemble à celui rencontré sur la Bruche mais Ce canal, également classé en 2nde catégorie présente parfois un certain degré de colmatage (sur certaines zones plutôt localisées). Ces conditions apparaissent piscicole, présente, au contraire de la Bruche, un propices à la reproduction de la Truite fario, de la Lamproie de Planer et des cyprinidés rhéophiles (Vandoise, Vairon, faciès beaucoup plus homogène, uniquement Barbeau …). Cela concerne tout le linéaire compris dans l’aire d’étude. constitué d’un chenal lentique fortement envasé et où la végétation aquatique et hélophytique se développe fortement. Il s’agit d’un milieu qui ne Les autres cours d’eau de la zone d’étude sont décrits dans les paragraphes suivants. Ils ont fait l’objet d’un présente pas d’intérêt en tant qu’axe migratoire inventaire des frayères potentielles le 10/04/2017. Les informations relatives au peuplement piscicoles sont issues mais qui se montre très accueillant pour les des inventaires effectuées par la fédération départementale de pêche pendant l’été 2016. espèces lentiques et phytophiles (comme le brochet et différents cyprinidés). ▪ Le Fossé de la Hardt En termes de potentialités de frayères, le canal de Il s'écoule en plaine dans un secteur de cultures la Bruche présente une végétalisation (herbiers avec un tracé très rectiligne. Il affiche une très aquatiques et végétation hélophytique de faible profondeur (10 à 25 cm). Il conflue avec un bordure) très propice à la reproduction des réseau de petits cours d'eau connectés avec la espèces phytophiles, comme par exemple le Bruche environ 500 m en aval. Son substrat est Brochet. Les tailles des poissons capturés en composé de graviers et de cailloux avec quelques juillet 2016 confirment bien que ce milieu est herbiers d'hydrophytes. Ses berges sont enherbées favorable à leur reproduction, en particulier avec sans arbre ni arbuste. Son eau est claire. Sa la présence de plusieurs brochetons de l’année largeur en eau est d'environ 1 mètre le 10/04/2017. ou d’individus d’un été (mais aussi alevins de Canal de la Bruche (15/07/2016) tanches, de brèmes, de goujons …). On rappellera que le brochet correspond à « l’espèce repère » du contexte Le peuplement piscicole du fossé de la Hardt est cyprino-ésocicole. Il est donc considéré que si un milieu permet le bon déroulement du cycle biologique de cette peu diversifié avec seulement 4 espèces de poissons (ablette, épinoche, loche franche et espèce, alors il est également propice à l’ensemble du cortège piscicole dit « accompagnateur ». brochet). L'épinoche représente plus des 3/4 de l'effectif et de la biomasse. La densité est de 38 ind/100m² et très faible biomasse 0,1 kg/100m² ▪ Le Bras d’Altorf (uniquement de petits individus). Le brochet Entre Duppigheim et Duttlenheim, le Bras d’Altorf, toujours représente les carnassiers même s'il s'agit d'un classé en 2nde catégorie piscicole, ressemble un peu à la Bruche jeune individu très probablement issu de la Bruche en connexion avec ce cours d'eau. C'est très mais sans les zones de chenal lentique. Il est moins large (moins Le Fossé de la Hardt (10/04/2017) d’une dizaine de mètres) et moins profond mais ses écoulements certainement aussi le cas des ablettes recensées (plats courants et quelques radiers) et son substrat graveleux lui dans le fossé de la Hardt également présentes sur la Bruche. La classe de qualité IPR est « très mauvaise » (IPR = confère une bonne attractivité pour les espèces affectionnant les 42,3 avec le manque d'espèces invertivores, lithophiles et rhéophiles et une surdensité d'individus omnivores). eaux vives. Bien qu’il s’agisse d’une dérivation de la Bruche, il Les habitats piscicoles sont faiblement diversifiés avec seulement de la végétation rivulaire, une granulométrie n’est pas connu pour être emprunté par les grands migrateurs qui intéressante pour les espèces lithophiles (mais colmatées) et quelques embâcles. Les potentialités de frayères de ce fréquentent ce bassin car plus en aval de l’aire d’étude, sa cours d’eau sont faibles. hauteur d’eau est insuffisante pour assurer une bonne attractivité des poissons. Le Bras d’Altorf héberge potentiellement 18 espèces de poissons. ▪ Le Muehlbach à Breuschwickersheim Le Goujon domine les effectifs. On remarque que les lamproies Le Muehlbach s'écoule en plaine agricole (céréales). Il est de Planer (Lampetra planeri) sont bien représentées et aussi très dégradé : rectification de son lit mineur et colmatage qu’une truite de rivière et un saumon atlantique (individu issu d’un du fond avec de faibles profondeurs d'eau (15 à 40 cm). repeuplement par ASR lors d’un atelier de sensibilisation avec les Ses berges accueillent une ripisylve clairsemée avec des écoles locales) ont été capturés. roseaux. Ses écoulements s ont légèrement courants mais Ces observations correspondent aux données bibliographiques peu diversifiés. Largeur d'environ de 1,8 à 2,5 m. disponibles (d’après l’étude ASCONIT 2010) et peuvent être Le peuplement piscicole est peu diversifié avec seulement complétées avec les espèces suivantes qui peuvent être 5 espèces ubiquistes et tolérantes. La Loche franche considérées comme potentiellement présentes : domine les effectifs (près de la moitié) et le Goujon - anguille (recensée en 2000) ; représente le tiers des biomasses. Le peuplement est - brochet (recensé en 2000 et 2008) ; Plat courant sur le Bras d’Altorf complété par de l'Épinoche, du Gardon et du Rotengle - rotengle (recensé en 2008) ; (15/07/2016) (cette espèce pourrait provenir d'un étang en aval - tanche (recensée en 2008). connecté au Muehlbach). La densité est de 33 ind/100m² En termes de frayères, aucun suivi particulier n’est réalisé sur le Bras d’Altorf par les acteurs locaux car il présente et la biomasse est faible (0,6 kg/100m²). On note l’absence une lame d’eau insuffisante (plus en aval du site d’étude) pour être attractif vis-à-vis des grands migrateurs. de carnassiers. La classe de qualité IPR est « médiocre » Toutefois, au sein de l’aire d’étude, le Bras d’Altorf révèle des caractéristiques plutôt intéressantes vis-à-vis de la (IPR = 24,8 avec absence d'espèces lithophiles et Le Muehlbach à Breuschwickersheim faune piscicole. Il mesure en moyenne entre 5 et 6 mètres de large pour une profondeur de l’ordre de 15-20 cm. En rhéophiles, densité globale d'individus trop élevée). (10/04/2017)

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Les habitats piscicoles sont constitués de quelques trous, fosses, embâcles et végétation rivulaire. Les potentialités kg/100m². On note l’absence de carnassiers. La classe de qualité IPR est « médiocre » (IPR = 31,3 avec le manque de frayères de ce cours d’eau sont faibles. d'espèces lithophiles et rhéophiles). Les habitats piscicoles sont très peu diversifiés avec seulement de la végétation aquatique. Les potentialités de frayères de ce cours d’eau sont faibles. ▪ Le Musaubach

Ce cours d’eau s'écoule sur un impluvium très agricole. Il est très dégradé du fait de recalibrations et rectifications de son lit mineur. Il ▪ Le Kolbsenbach présente des allures de fossé rectiligne avec un écoulement très Ce cours d’eau s'écoule en plaine agricole. Des homogène (plats lents peu profonds) et un fond argilo-limoneux rectifications anciennes l'ont fortement dégradé (peu de largement colmaté. Sa ripisylve est discontinue. Sa largeur en eau est sinuosité avec des largeur et profondeur uniformes). Sa de l'ordre d'un mètre. ripisylve est quasi absente, son substrat est fin, vaseux et Le peuplement piscicole est très réduit, à seulement une espèce : la colmatant. Ses écoulements sont homogènes, laminaires Loche franche (seulement 2 individus capturés sur une longueur de 80 plutôt lentiques. Très peu de végétation aquatique se m). La densité et la biomasse sont extrêmement faibles (1 ind/100m² et développe. Sa largeur en eau est d'environ un mètre avec biomasse très faible de 0,01 kg/100m²). On note l’absence de car des profondeurs de 10 à 40 cm. nassiers. L'extrême pauvreté du peuplement traduit la forte Le peuplement piscicole est très peu diversifié avec dégradation du cours d'eau. La classe de qualité IPR est « très seulement 2 espèces piscicoles ubiquistes et tolérantes : la mauvaise » (IPR = 42,6). Loche franche (85% des effectifs) et le Goujon. La densité Les habitats piscicoles sont très peu diversifiés avec de rares est de 170 ind/100m² et la biomasse assez faible de 1,1 embâcles. Les potentialités de frayères de ce cours d’eau sont faibles. kg/100m². On note l’absence de carnassiers. La classe de qualité IPR est « mauvaise » (IPR = 33,6 avec surdensité

d'individus tolérants et absence d'espèces lithophiles et rhéophiles). Le Kolbsenbach (10/04/2017) Les habitats piscicoles sont très peu diversifiés avec seulement de la végétation rivulaire. Les potentialités de Le Musaubach (10/04/2017) frayères de ce cours d’eau sont faibles. ▪ La Souffel

La Souffel dans ce secteur est fortement dégradée par des rectifications et un encaissement de son lit, un impluvium ▪ Le Muhlbaechel agricole, ainsi qu'une ripisylve très peu présente, perchée et Le Muhlbaechel à Vendenheim s'écoule en fond de vallée d'un secteur clairsemée. Ses écoulements laminaires lentiques et ses agricole à céréales. Ses berges sont enherbées avec seulement hauteurs d'eau sont très peu variés. Le fond est colmaté par quelques arbres très rares. Son fond est colmaté et constitué de dépôts des substrats fins. Largeur en eau d'environ 2 m. argilo-limoneux et vaseux. La végétation aquatique est absente. Il a Le peuplement piscicole est peu diversifié avec seulement 6 subi des travaux de rectification et de curage qui l'ont fortement espèces ubiquistes et tolérantes. La principale est le Goujon, dégradé. Il ne présente pas d'habitats intéressants pour la faune accompagné de la Loche franche, de l'Épinoche, du piscicole. Ses écoulements sont laminaires et plus ou moins lotiques. Chevaine, du Gardon et du Rotengle. La densité est de 122 Sa largeur est d'un peu plus d'un mètre avec une profondeur de 10 à 40 ind/100m² et la biomasse d'environ 2kg/100m². On note cm. l’absence de carnassiers. La classe de qualité IPR est Le peuplement piscicole est très peu diversifié avec seulement 5 « mauvaise » (IPR = 27,7 avec absence d'espèces lithophiles espèces de poissons ubiquistes et tolérantes. Le Goujon domine très et rhéophiles). largement le peuplement (97% des effectifs et la moitié des Les habitats piscicoles sont constitués uniquement de biomasses). L'autre moitié de la biomasse totale est constituée par des quelques massifs de végétation aquatique. Les potentialités La Souffel (10/04/2017) carpes. Un à deux individus de Tanche, Gardon et Chevaine de frayères de ce cours d’eau sont faibles. complètent ce peuplement. La présence d'un étang de pêche en amont peut expliquer la présence des carpes et tanches. Les densité et biomasse sont élevées (388 ind/100m² et 7 kg/100m²). On note ▪ Le Leisbach l’absence de carnassiers et même de Loche franche, espèce tolérante pour ce type de milieu. La classe de qualité IPR est « mauvaise » (IPR Le Leisbach se situe en plaine agricole avec un lit mineur fortement rectifié. = 27,2 avec le manque d'espèces lithophiles et rhéophiles et une Il est dégradé du fait de son tracé rectiligne et uniforme, de son surdensité d'individus). envasement et par l'absence de ripisylve. Ses écoulements sont Le Muehlbaechel (10/04/2017) légèrement diversifiés par la présence d'herbiers aquatiques. Sa largeur en Les habitats piscicoles sont très peu diversifiés avec seulement de la eau est de moins d'un mètre. végétation rivulaire. Les potentialités de frayères de ce cours d’eau sont faibles. Le peuplement piscicole est très peu diversifié avec seulement 3 espèces ubiquistes et tolérantes. Le Goujon domine le peuplement (plus de la moitié des effectifs et des biomasses) accompagné de la Loche franche et de l'Épinoche. La densité est de 162 ind/100m² et la biomasse de 1,3

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Le Leisbach (10/04/2017) DAU – VOLET 1 EAU ET MILIEUX AQUATIQUES – GMING – CONTOURNEMENT OUEST DE STRASBOURG – 30200-E0

ESPECES POTENTIALITES ▪ Le Neubaechel ou Muehlbach COURS D'EAU COMMENTAIRES CIBLEES FRAYERES Il s’agit d’un cours d'eau très dégradé en zone de cultures à proximité du canal de la Marne au Rhin avec un lit rectiligne qui a subi des rectifications et recalibrations. Il présente des écoulements homogènes Milieu très dégradé. Seules des espèces Muehlbach de communes très tolérantes peuvent de type plat avec un fond envasé et peu d'habitats piscicoles. Sa - Faibles ripisylve est dense et du fait de son encaissement, il est très ombragé. Breuschwickersheim éventuellement s'y reproduire (Loche franche, Sa largeur en eau est de l'ordre d'un mètre. Épinoche) Le peuplement piscicole est très peu diversifié avec seulement 2 espèces de poissons : le Goujon qui domine très largement le peuplement (97% des effectifs) et quelques individus de Perche soleil Milieu très dégradé. Seules des espèces Musaubach à communes très tolérantes peuvent (espèce considérée comme susceptible de provoquer des déséquilibres - Faibles biologiques). La densité est de 71 ind/100m² et la biomasse très faible de Ittenheim éventuellement s'y reproduire (Loche franche, 0,1 kg/100m². On note l’absence de carnassiers. La pauvreté du Épinoche) peuplement traduit la dégradation du cours d'eau. La classe de qualité IPR est « médiocre » (IPR = 20,3 avec le manque d'espèces lithophiles et rhéophiles). Milieu très dégradé. Seules des espèces Souffel à Griesheim- communes très tolérantes peuvent Les habitats piscicoles sont très peu diversifiés avec seulement quelques - Faibles embâcles. Les potentialités de frayères de ce cours d’eau sont faibles. sur-Souffel éventuellement s'y reproduire Loche franche, Épinoche)

Le Muehlbach (10/04/2017) Milieu très dégradé. Seules des espèces Leisbach à communes très tolérantes peuvent - Faibles Le tableau suivant synthétise les potentialités des frayères de tous les cours d’eau de l’aire d’étude (sauf le canal de Pfulgriesheim éventuellement s'y reproduire Loche franche, la Marne au Rhin). Épinoche)

Milieu très dégradé. Seules des espèces ESPECES POTENTIALITES COURS D'EAU COMMENTAIRES Kolbsenbach à communes très tolérantes peuvent CIBLEES FRAYERES - Faibles Pfettisheim éventuellement s'y reproduire Loche franche, Ecoulements et substrats propices à la Épinoche) reproduction de la Truite fario (reproduction Truite de potentielle mais non avérée), de la Lamproie de rivière, lamproie Bras d'Altorf Moyenne Planer (reproduction effective) et des cyprinidés de Planer, rhéophiles (reproduction effective des Milieu très dégradé. Seules des espèces vandoise Muhlbaechel à communes très tolérantes peuvent Vandoises au regard des résultats de pêche - Faibles électrique) Vendenheim éventuellement s'y reproduire Loche franche, Épinoche) Milieu très dégradé. Seules des espèces communes très tolérantes peuvent Fossé de la Hardt - Faibles éventuellement s'y reproduire (Loche franche, Milieu très dégradé. Seules des espèces Muehlbach / Épinoche) communes très tolérantes peuvent Neubaechel à - Faibles éventuellement s'y reproduire Loche franche, Vendenheim Zones de reproduction avérée (suivies par Épinoche) Saumon l'association Saumon-Rhin) pour le Saumon atlantique, atlantique, la Lamproie marine et la Truite de Bruche Lamproie Fortes mer. Les autres espèces rhéophiles (Vandoise, Figure 169 : Potentialités de frayères des cours d’eau de l’aire d’étude marine, Truite hotu...) trouvent aussi, dans ces mêmes zones, de mer des conditions favorables (reproduction probable). Reproduction avérée pour le Brochet (capture de jeunes stades). Brochet, Canal de la Bruche Fortes Reproduction avérée pour la Bouvière bouvière (nécessité de présence de bivalves). Individus de toutes classes d'âge.

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Les espèces piscicoles recensées font l’objet de protections réglementaires ou de niveaux de menaces qui sont les suivants : 4.1.8.2.8.2. ENJEUX PISCICOLES PAR COURS D’EAU LISTE DETERMINANTE NOM NOM PROTECTION PROTECTION LISTE ROUGE ROUGE ZNIEFF Les enjeux piscicoles par cours d’eau sont présentés dans le tableau suivant. VERNACULAIRE SCIENTIFIQUE EUROPEENNE NATIONALE NATIONALE ALSACE Anguilla Anguille - - CR CR 20 anguilla ESPECES PROTEGEES ET LIEUX DE REPRODUCTION Rhodeus COURS D’EAU D’INTERET PATRIMONIAL RECENSES OU POTENTIELS DES ENJEUX Bouvière Be III ; H2 Art.1 LC LC 20 amarus RECENSEES ESPECES PROTEGEES Granulométrie et écoulement Brochet Esox lucius - Art.1 VU VU 20 Anguille, Brochet, Lamproie favorables à la reproduction de de Planer, Saumon Chabot Cottus gobio H2 - - 10 Le Bras d’Altorf la Truite de rivière, la Lamproie TRES FORTS atlantique, Truite de rivière, de Planer et la Vandoise Lamproie de Lampetra Vandoise Be III ; H2 Art.1 - - 20 Frayères probables Planer planeri Lamproie Petromyzon Le fossé de la Hardt Brochet3 - FAIBLES Be III ; H2 Art.1 NT EN 100 marine marinus Frayères avérées pour le Anguille, Brochet, Bouvière, Ombre Thymallus Saumon atlantique, la Lamproie Be III Art.1 VU VU 20 Chabot, Lamproie de commun thymallus marine, la Truite de mer (suivies Planer, Lamproie marine, Saumon La Bruche par l’association Saumon Rhin) TRES FORTS Salmo salar Be III ; H2 Art.1 VU CR 100 Ombre commun, Saumon atlantique Frayères probables pour la atlantique, Truite de mer, Salmo trutta Truite de mer, la Lamproie de Truite de mer - Art.1 - - 100 Truite de rivière trutta Planer, l’Ombre commun Truite de Salmo trutta Frayères avérées pour le - Art.1 - - 20 Le canal de la Bruche Anguille, Bouvière, Brochet FORTS rivière fario Brochet et la Bouvière Leuciscus Le Muehlbach Vandoise - Art.1 - - 5 - - FAIBLES leuciscus (Breuschwickersheim)

Figure 170 : Protections réglementaires des espèces piscicoles présentes dans l’aire d’étude Le Musaubach - - TRES FAIBLES

LEGENDE : La Souffel Vandoise4 - FAIBLES Protection européenne : ▪ Convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de Le Leisbach - - TRES FAIBLES l’Europe :  Be II : annexe II => espèces, aires de repos et sites de reproduction strictement protégées ; Le Kolbsenbach - - TRES FAIBLES  Be III : annexe III => espèces dont l’exploitation doit être réglementée. ▪ Directive « Habitats-Faune-Flore » n° 92/43/CEE du Conseil du 21/05/92 concernant la conservation des habitats Le Muehlbaechel - - FAIBLES naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages : Le canal de la Marne au Anguille - MODERES  H2 : espèces animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Rhin Spéciales de Conservation ; Le Muelbach (Vendenheim) - - TRES FAIBLES  H4 : espèces animales d’intérêt communautaire qui nécessite une protection stricte. Protection nationale : Arrêté du 8 décembre 1988 fixant les listes des poissons protégés sur l'ensemble du territoire : Figure 171 : Enjeux piscicoles par cours d’eau ▪ Art 1 : espèce, milieux particuliers et notamment lieux de reproduction protégés Listes Rouges : ▪ Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Poissons d’eau douce de de France métropolitaine. UICN France, MNHN, SFI & ONEMA (2010) : CR (en danger critique) ; EN (en danger) ; VU (Vulnérable) ; NT (Quasi- menacé) ; LC (Préoccupation mineure) ▪ Liste rouge des poissons menacés en Alsace (COLLAS M, ODONAT, 2015) ; EN (en danger) ; VU (Vulnérable) ; NT (Quasi-menacé) ; LC (Préoccupation mineure)

Les inventaires et l’analyse des études antérieures et des données existantes ont donc mis en évidence la présence Il s'agit d'un jeune individu très probablement issu de la Bruche en connexion avec ce cours d'eau. L’inventaire des frayères de : potentielles effectué en avril 2017 montre que les habitats du Fossé de la Hardt ne sont pas du tout favorables à la reproduction ▪ 9 espèces de poissons protégées sur le territoire national ; du Brochet La Vandoise a été recensée en 2007 dans la Souffel et n’a pas été retrouvée en 2016. Au regard des habitats piscicoles de la ▪ 2 espèces patrimoniales car figurant en annexe II de la directive habitats ou sur la liste rouge. Souffel au droit du projet (pas du tout favorables à cette espèce), on peut supposer qu’il s’agissait d’individus erratiques. Aussi, les enjeux de la Souffel sont jugés faibles.

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4.1.8.2.9. MOLLUSQUES 4.1.8.2.9.2. MOLLUSQUES TERRESTRES INFÉODÉS AUX ZONES HUMIDES

4.1.8.2.9.1. MOLLUSQUES DULÇAQUICOLES (AQUATIQUES) Parmi les espèces recensées sur l’aire d’étude, aucune n’est protégée ou inscrite à la Directive Habitat. Il est à noter que Vertigo moulinsiana et Vertigo angustior, deux espèces d’intérêt communautaire n’ont pas été observées sur Aucune espèce protégée de mollusque aquatique n’a été recensée dans les cours d’eau de l’aire d’étude. l’aire d’étude malgré des recherches spécifiques au niveau des milieux potentiellement favorables. Ces données sont conformes aux relevés antérieurs effectués en 2009 (ASCONIT) et aux connaissances locales du On note toutefois la présence de trois espèces patrimoniales car quasi-menacées en Alsace : SD67 (ONEMA). ▪ La Clausilie orientale (Clausilia cruciata cuspidata) ; Toutefois, cinq espèces relèvent d’un enjeu de conservation qualifié de modéré à fort sur les cours d’eau où elles sont présentes. ▪ La Clausilie douteuse (Clausilia dubia) ; Les enjeux de conservation et les niveaux de patrimonialité ont été évalués pour chaque espèce d’intérêt patrimonial ▪ L’Elégante striée (Pomatias elegans). recensée dans l’aire d’étude. Ils sont détaillés dans le tableau suivant :

NIVEAU DE JUSTIFICATION Ainsi que la présence de deux espèces à patrimonialité forte car vulnérables en Alsace, il s’agit de : ESPECES PATRIMONIALITE CONTEXTE EN ALSACE ET SUR L’AIRE D’ETUDE ▪ La Physe élancée (Aplexa hypnorum) ;

L’espèce est considérée comme en danger en Alsace. Des coquilles ont été ▪ Et la Cristalline ombiliquée (Vitrea contracta). Planorbe de Linné FORT recensées dans le Leisbach. Sa présence reste à confimer. Ce mollusque (Anisus spirorbis) fréquente les eaux courantes des rivières à fonds sablonneux vaseux. Ces espèces sont listées dans le tableau ci-dessous, avec les enjeux associés : L’espèce est considérée comme quasi-menacée en Alsace. Elle a été recensée dans 3 cours d’eau : le Bras d’Altorf, le canal de la Bruche et le Anodonte des Muehlbach (Breuschwickersheim). Cette anodonte fréquente aussi bien les rivières (Anodonta MODERE étangs que les grandes rivières, canaux, mais semble plus apprécier les NIVEAUX DE JUSTIFICATION anatina) ESPECES eaux en mouvement que totalement stagnantes, d'où une fréquence plus PATRIMONIALITE CONTEXTE EN ALSACE ET SUR L’AIRE D’ETUDE notable en cours d'eau qu'en étang. L’espèce est considérée comme vulnérable en Alsace. Anodonte des L’espèce est considérée comme quasi-menacée en Alsace. Elle a été Physe élancée FORT Sur l’aire d’étude, elle fréquente les fossés temporaires présentant une étangs (Anodonta MODERE recensée dans le Bras d’Altorf. Ce mollusque vit sur la vase et les gravières (Aplexa hypnorum) cygnea) de fond d'étendues d'eau stagnantes ou à faible courant. végétation caractéristique de milieux humides.

L’espèce est considérée comme en danger en Alsace et a été recensée L’espèce est considérée comme quasi-menacée en Alsace. Clausilie orientale Nérite des rivières dans la Bruche et son canal. Ce petit mollusque vit dans les rivières, fleuves MODERE Elle a été recensée au niveau des prairies en bordure du bras d’Altorf, au (Clausilia cruciata) (Theodoxus FORT et lacs, toujours sur des pierres ou substrats durs. Il se nourrit pied d’un saule têtard. fluviatilis) principalement en broutant le biofilm épilithique algo-bactérien et en particulier les diatomées, cyanobactéries et biofilms encroûtants. L’espèce est considérée comme quasi-menacée en Alsace. Elle a été Clausilie douteuse L’espèce est considérée comme vulnérable en Alsace. Elle a été détectée MODERE observée en lisière du boisement alluvial de la Bruche au niveau d’une Mulette des peintres (Clausilia dubia) FORT dans le canal de la Bruche. Cette moule d’eau douce apprécie les mares, prairie. (Unio pictorum) étangs ou cours d’eau aux eaux lentes (canaux). L’espèce est considérée comme quasi-menacée en Alsace. Elle a été Elégante striée Figure 172 : Synthèse des enjeux patrimoniaux des espèces de mollusques dulçaquicoles d’intérêt MODERE observée a au niveau du coteau de Kolbsheim et de la lisière boisée de la (Pomatias elegans) recensées dans l’aire d’étude Bruche le long de la prairie.

Cristalline L’espèce est considérée comme vulnérable en Alsace. Elle a été observée ombiliquée (Vitrea FORT au niveau d’une zone humide dominée par de la roselière et de la cariçaie contracta) en bordure du Muehlbach.

Figure 173 : Synthèse des enjeux patrimoniaux des espèces de mollusques inféodés aux zones humides recensées dans l’aire d’étude

4.1.8.2.10. AUTRES ESPÈCES LIÉES À L’EAU

Aucune espèce protégée d’écrevisse n’a été recensée dans les cours d’eau de l’aire d’étude.

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4.1.9. LES USAGES

Débit Volume Date de Champ captant / Localisation Code Gestionnaire (en annuel Profondeur 4.1.9.1. LES PRÉLÈVEMENTS DUP* m3/h) (en m3) 4.1.9.1.1. LES CAPTAGES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE PUBLICS Syndicat Intercommunal DUP 1 729 726 Geispolsheim 02722X0288P1 d’adduction d’eau 700 54 m 4.1.9.1.1.1. DÉFINITION DES DIFFÉRENTS PÉRIMÈTRES DE PROTECTION 12/02/1997 (2013) de Strasbourg Sud Les divers captages et sources d’Alimentation en Eau Potable publics (notés AEP) possèdent des périmètres de protection afin de limiter la vulnérabilité des aquifères captés. La plupart des habitations étant connectée au réseau Syndicat 02721X0013 Intercommunal 250 49 m AEP, l’approvisionnement en eau se fait par ce réseau. DUP 945 582 Holtzheim d’adduction d’eau 05/03/2003 (2013) de Strasbourg Les différents périmètres de protection d’un captage d’alimentation en eau potable 02721X0060 250 47,5 m Sud

Le périmètre de protection immédiate (PPI) DUP Eurométropole de Lingolsheim 02722X0019 350 - 30,8 m Ce périmètre correspond généralement à l’emprise même du ou des forages et des structures associées. Il est 30/01/1978 Strasbourg grillagé et l’occupation des sols est strictement limitée à l’usage de captage. A l’intérieur de ce périmètre, toutes DUP Eurométropole de Oberhausbergen 02346X0001 3000 - 37 m activités, installations et dépôts sont interdits, en dehors de ceux explicitement autorisés dans l’acte déclaratif d’utilité 30/01/1978 Strasbourg publique du forage. Syndicat

02346X0218 Intercommunal 680 96 m Le périmètre de protection rapprochée (PPR) : DUP 2 410 000 Griesheim-sur-Souffel d’adduction d’eau Il s’agit d’un secteur plus vaste (en général quelques hectares) pour lequel toute activité susceptible de provoquer 24/04/2013 (2015) de Strasbourg une pollution y est interdite ou est soumise à prescription particulière (construction, dépôts, rejets …). Son objectif est 02346X0239 700 91 m Nord de prévenir la migration des polluants vers l’ouvrage de captage. Syndicat 02346X0007 500 47,5 m Intercommunal Le périmètre de protection éloignée (PPE) : 02346X0051 DUP 48,5 m Lampertheim d’adduction d’eau - Ce dernier périmètre est facultatif. Il est créé si certaines activités sont susceptibles d’être à l’origine de pollutions 20/02/1974 importantes. Ce secteur correspond généralement à la zone d’alimentation du point de captage, voire à l’ensemble 02346X0046 de Strasbourg 500 55,5 m du bassin versant. Nord Figure 174 : Liste des captages d’Alimentation en Eau Potable présents dans la zone d’étude (Source Ces différents périmètres sont définis par l’arrêté de Déclaration d’utilité Publique (DUP) du captage. ARS - Alsace Champagne Ardenne Lorraine) Ce document réglemente les activités permises et interdites au sein de chacun des périmètres. *Déclaration d’Utilité Publique ; « - » en l’absence de données.

Il existe un projet de périmètres de protection du captage exploité à Wolfisheim. Les études n’ont pas pu être consultées. 4.1.9.1.1.2. LES CAPTAGES PRÉSENTS DANS LA ZONE D’ÉTUDE Aucun captage ne se situe dans la bande DUP du projet. ▪ Les captages AEP publics Seuls 2 captages voient leurs périmètres de protection éloignée traversés. Il s’agit des captages de : Les captages publics d’Alimentation en Eau potable et leurs périmètres de protection situés à proximité du projet sont listés dans le tableau suivant. Ils sont localisés sur la carte en page suivante.  Lampertheim ;  Griesheim-sur-Souffel. Tous ces captages appartiennent au contexte hydrogéologique de la Nappe Alluviale du Rhin.

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Figure 175 : Captages d’Alimentation en Eau Potable dans la zone d’étude (Source ARS Alsace- Champagne-Ardenne- Lorraine)

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▪ Les captages AEP privés On constate que l’axe du projet recoupe les bassins d’alimentation de 6 captages, qui sont : Geispolsheim, Holtzheim, Lingolsheim, Oberhausbergen, Griesheim-sur-Souffel et Lampertheim. On recense 20 captages d’eau potable à usage privé d’après la banque de données du sous-sol du BRGM (BSS). Ces derniers ne bénéficient pas de périmètres de protection. Concernant le captage de Wolfisheim, il n’y a aucune certitude en l’absence de possession des études en cours. Ils sont majoritairement situés dans les agglomérations en aval du projet. Les plus proches sont ceux de l’écurie la Chapelle à Oberschaeffolsheim (3,1 km au sud-est du Pk13) et celui de la Les temps de transfert entre le tracé du projet et le point de captage AEP ont été estimés. Ils sont présentés dans la base aérienne d’Entzheim (4,1 km à l’est du Pk4). pièce 1C-3 « Les études hydrogéologiques ». Pour tous les captages publics identifiés, le temps de transfert est supérieur à un an à l’exception du captage d’Holtzheim qui présente un temps de transfert de 8 à 9 mois. De plus, dans le cadre du projet, un inventaire des points d’eau, quel que soit leur usage (AEP, arrosage, etc.) a été réalisé et est présenté dans la pièce 1C-3 « Les études hydrogéologiques ».

4.1.9.1.1.4. LES PRESCRIPTIONS APPLICABLES POUR LE PROJET

4.1.9.1.1.3. BASSINS D’ALIMENTATION DES CAPTAGES AEP Dans les périmètres de protection éloignée traversés par le projet, les prescriptions applicables et pouvant concerner le projet sont les suivantes : Dans le cadre du projet, il a été déterminé les bassins d’alimentation des différents captages recensés.

La zone d’étude de l’étude hydrogéologique étant très large (limite verte), d’autres captages AEP non cités précédemment figurent également sur la carte suivante. Ces captages se trouvent suffisamment éloignés de l’axe du ▪ Captage de Lampertheim projet pour ne pas être concernés, comme le démontrent les limites de leurs bassins d’alimentation. «

Figure 176 : Bassins d’alimentation des captages AEP publics à proximité du projet (Safege, 2016)

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»

On précise que l’article 8-23 cité dans l’extrait précédent concerne les prescriptions relatives au périmètre de protection rapprochée des points de captages.

»

De plus, l’article 10 indique la réglementation des activités, installations et dépôts futurs, n’existant pas lors de l’arrêté de DUP :

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▪ Captage de Griesheim-sur-Souffel

«

»

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Ils sont localisés sur la carte des usages placée en page 186 et caractérisés dans le tableau suivant. 4.1.9.1.2. L’IRRIGATION Il ressort de ce tableau que les points de prélèvement les plus proches du projet se trouvent :

4.1.9.1.2.1. PRÉLÈVEMENT EN COURS D’EAU ▪ En amont de l’axe du projet sur le Bras d’Altorf (4 points répartis de 500 à 1000 m de distance) ;

L’inventaire des points de prélèvement en cours d’eau a été réalisé sur les communes traversées par le projet, ainsi ▪ En aval de l’axe du projet sur la Souffel (2 points à 100 et 275 m de distance) ; que sur les communes avoisinantes immédiatement. Les distances à l’axe du projet sont calculées le long du réseau ▪ En aval de l’axe du projet et de ses bretelles de raccordement sur le Landgraben (1 point situé à 100 m hydrographique. de distance de la bretelle la plus proche). Les prélèvements d’irrigation dans la ressource en eau superficielle ont lieu entre les mois de mai et août principalement. Bassin hydrographique Commune Code Cours d'eau prélevé Position par rapport au projet Distance à l'axe du projet Période d'irrigation Dorlisheim T211-9042 Rosenmeer Cours d'eau non intercepté - Avril-Août Griesheim près Molsheim T211-600 Rosenmeer Cours d'eau non intercepté - Avril-Juin Griesheim près Molsheim T20-9100 Rosenmeer Cours d'eau non intercepté - Avril-Septembre Griesheim près Molsheim T20-601 Rosenmeer Cours d'eau non intercepté - Avril-Juin Innenheim T20-562 Rosenmeer Cours d'eau non intercepté - Mai-Août Ehn Innenheim T20-552 Rosenmeer Cours d'eau non intercepté - Mai-Juillet Innenheim T21-52 Ehn Cours d'eau non intercepté - Avril Innenheim T21-53 Ehn Cours d'eau non intercepté - Avril-Septembre Innenheim T21-551 Ehn Cours d'eau non intercepté - Mai-Septembre Innenheim T21-550 Ehn Cours d'eau non intercepté - Mai-Juillet Dorlisheim T24-9041 Bras d'Altorf Amont 4,8 km Juin-Août Duttlenheim T24-750 Bras d'Altorf Amont 1000 m Juin-Août Duttlenheim T24-753 Bras d'Altorf Amont 700 m Avril-Septembre Duttlenheim T24-752 Bras d'Altorf Amont 600 m Juin-Août Duttlenheim T24-751 Bras d'Altorf Amont 500 m Juin-Août Rosheim T124-665 Dachsteinerbach Amont 6,0 km Juillet-Août Bruche Dachstein T124-760 Dachsteinerbach Amont 5,7 km Juin-Août Dachstein T124-761 Dachsteinerbach Amont 4,9 km Juin-Août Dorlisheim T124-720 Dachsteinerbach Amont 3,9 km Mai-Août Dorlisheim T124-721 Dachsteinerbach Amont 3,6 km Mai-Août Ernolsheim Bruche T25-9 Bruche Amont 1000 m Août-Septembre Holtzheim T26-780 Bruche Aval 7,0 km Avril-Juillet Griesheim sur Souffel T30-881 Souffel Aval 100 m Juin-Septembre Griesheim sur Souffel T30-9203 Souffel Aval 275 m Avril-Juillet Griesheim sur Souffel T31-9202 Souffel Aval 3,1 km Avril-Juillet Dingsheim T31-9002 Souffel Aval 3,5 km Mai-Août Souffel Griesheim sur Souffel T31-9200 Souffel Aval 3,3 km Mai-Juillet Griesheim sur Souffel T31-9201 Souffel Aval 3,4 km Avril-Juillet Truchtersheim T32-930 Leisbach Amont 1,0 km Juin-Août Pfulgriesheim T32-790 Leisbach Aval 100 m Juin-Juillet Pfulgriesheim T33-29 Souffel Aval 675 m Juin-Juillet Landgraben Hoerdt T44-1060 Landgraben Aval 2,3 km (bretelle la plus proche) Juillet-Août Figure 177 : Caractérisation des points de prélèvement d’eau pour l’irrigation (DDT 67, année 2015)

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4.1.9.1.2.2. PRÉLÈVEMENTS EN EAUX SOUTERRAINES ES PRÉLÈVEMENTS INDUSTRIELS Les forages d’irrigation ou d’aspersion sont au nombre de 108 sur le secteur hydrogéologique étudié. Ils sont 4.1.9.1.3. L localisés en Figure suivante (source : BSS). Les forages d’aspersion sont globalement plus nombreux que les forages d’irrigation. L’inventaire des points de prélèvement industriels a été réalisé auprès de la DREAL Alsace, par le biais du registre français des émissions polluantes (IREP). Comme pour l’usage irrigation, le périmètre d’étude est celui des Les captages les plus proches sont principalement en aval de l’extrémité Sud du projet (alluvions de la Bruche) et en communes traversées par le projet, ajouté de celles immédiatement avoisinantes. aval de l’extrémité Nord du projet (Alluvions de la Zorn). On y trouve plusieurs forages agricoles d’irrigation. Les prélèvements inventoriés utilisent la ressource en eau souterraine ou bien la ressource distribuée par le réseau Les autres captages identifiés sont concentrés sur l’agglomération strasbourgeoise. Il s’agit principalement de forage d’adduction d’eau potable. Comme précédemment, ils sont localisés sur la carte des usages page suivante et d’aspersion, donc probablement dédiés à l’arrosage d’espaces verts. caractérisés dans le tableau suivant avec les données les plus récentes disponibles.

Bassin Prélèvements en eau Prélèvements réseau Position par rapport Distance à l'axe Nom de l'établissement Commune Année hydrographique souterraines de distribution AEP au projet du projet 2003 78 000 m3 LOHR INDUSTRIE DUPPIGHEIM 0 Aval 1,1 km 2004 55 000 m3 2003 à 262 000 (mini) à 332 000 Bestfoods France Industries DUPPIGHEIM 0 Aval 500 m 2014 (maxi) m3 BRUCHE 2004 à 198 000 (mini) à MARS PF France ERNOLSHEIM-BRUCHE 0 Amont 200 m 2014 28 9000 (maxi) m3 Wienerberger usine ACHENHEIM 2004 0 53 300 m3 Aval 2,0 km d'ACHENHEIM LINGENHELD SOUFFEL OBERSCHAEFFOLSHEIM 2014 74 200 m3 0 Aval 1,1 km ENVIRONNEMENT 2013 12,2 millions de m3 791 m3 Wagram Terminal REICHSTETT Aval 2,0 km 2014 11,4 millions de m3 2450 m3 LANDGRABEN 2003 à 0,7 (mini) à 2010 à 2014 : 17 m3 (mini) ALSACE LAIT HOERDT 3 Aval 3,0 km 2014 2,38 millions de m (maxi) à 18 400 m3 (maxi) Figure 179 : Caractérisation des prélèvements d’eau annuels pour l’industrie (IREP-DREAL Alsace)

Les points de prélèvement industriels concernent essentiellement le réseau de distribution d’eau potable. Seuls trois établissements puisent la ressource dans le milieu souterrain (nappe d’Alsace). Ces industries se situent à 1,1 km en aval de l’axe du projet (bassin de la Souffel), et à 2 km et 3 km en aval de l’axe du projet (bassin du Landgraben).

Au-delà de ce périmètre de recherche, de nombreux forages industriels existent, mais sont situés très en aval de l’axe du projet, dans les zones très urbanisées.

Figure 178 : Localisation des captages d’irrigation ou d’aspersion en eaux souterraines

4.1.9.1.2.3. RÉSEAUX DE DRAINAGE

Au droit et à proximité du projet, des réseaux de drainage ont été recensés à deux endroits : ▪ En rive droite du Muehlbach, au droit de parcelles agricoles en limite des communes de Kolbsheim, Ernolsheim-Bruche et Breuschwickersheim (entre les PK 8 et 9) ; ▪ Au niveau d’une parcelle située au Sud-Est de l’échangeur Nord A4-A35, en rive gauche du Neubaechel sur la commune de Vendenheim.

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Figure 180 : Carte des usages à proximité du projet (DREAL Alsace, DDT67, SIERM, Fédération de pêche 67) hors captages d’alimentation en eau potable

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4.1.9.1.4. LES PUITS ET FORAGES PRIVÉS

L’inventaire des points de prélèvement a été réalisé spécifiquement dans le cadre du projet par le bureau d’études Safege. Le recensement s’est opéré sur une bande de 500 m de part et d’autre de l’axe du projet, soit une largeur de 1 km au total. L’inventaire a été fait par enquête auprès des riverains. Les points d’eau sont localisés en figure suivante et en Pièce 1B – Atlas cartographique - 1-2 Etat des lieux des eaux souterraines. Chacun des points d’eau a fait l’objet d’une fiche descriptive comportant la localisation du point d’eau, la ou les photos de l’ouvrage, la situation géographique (commune, coordonnées, etc.), le nom du propriétaire, la description du point d’eau, la piézométrie le jour de la visite et son évolution, les éventuelles mesures ou suivis de qualité effectuées. Les éventuelles difficultés rencontrées (absence du propriétaire, impossibilité de visiter l’ouvrage, …) sont également répertoriées. Ces fiches sont intégrées à l’étude hydrogéologique placée en Pièce 1-C-3.

Secteur Nombre de points d’eau recensés

A 7

B 16

C 2

D 1

E 7

Total 33

Figure 181 : Points d’eau recensés

Ils sont concentrés aux extrémités Nord et Sud de l’axe du projet.

Figure 182 : Localisation des puits et forages privés (Safege, 2016)

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Figure 183 : Liste des points d’eau recensés (Safege, 2016)

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4.1.9.2.2. LES REJETS INDUSTRIELS 4.1.9.1.5. LES AUTRES PRÉLÈVEMENTS L’inventaire des rejets industriels a été réalisé auprès de la DREAL Alsace, par le biais du registre français des ▪ Le Canal de la Bruche émissions polluantes (IREP). Le périmètre d’étude est celui des communes traversées par le projet, ajouté de celles immédiatement avoisinantes. Son tracé, souvent contigu à celui de la Bruche, développe un linéaire de 20 kilomètres pour un dénivelé de près 30 mètres racheté par 11 écluses. Son alimentation est assurée par la Bruche et la Mossig par une prise d’eau Une seule industrie possède des rejets dans les eaux superficielles dans cette zone d’étude. Le rejet est localisé sur principale à Wolxheim, et par une prise d’eau auxiliaire à Kolbsheim. Ces dernières sont respectivement situées à la carte des usages page 186. plus de 6 km en amont et à 1,8 km en aval de l’axe du projet. Il s’agit d’Alsace Lait, situé à Hoerdt. Le rejet de cet établissement s’effectue dans le Landgraben, au Sud de la zone industrielle de Hoerdt qui longe l’autoroute A35. Il est donc positionné en aval à environ 3 km de l’axe du projet. ▪ Le Canal de la Marne au Rhin

Le Canal relie les deux rivières entre elles, en traversant plusieurs départements. Au plus proche du projet, le Canal est alimenté par la Zorn à environ 7 km en amont à Wingersheim. Il rejoint ensuite le Rhin à l’Est de Strasbourg à environ 11 km en aval de l’axe du projet.

4.1.9.2. LES REJETS

4.1.9.2.1. LES REJETS DES STATIONS D’ÉPURATION

Les stations d’épuration ont été recueillies auprès de l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse Comme pour l’usage irrigation et prélèvements industriels, le périmètre d’étude est celui des communes traversées par le projet, ajouté de celles immédiatement avoisinantes. Elles sont localisées sur la carte des usages page 186 et caractérisées dans le tableau suivant. Les distances à l’axe du projet sont calculées le long du réseau hydrographique.

Capacité Capacité Position Débit entrant Distance à Bassin nominale nominale en par Nom ouvrage Communes raccordées Exploitant Exutoire moyen l'axe du hydrographique (en kg/j équivalents rapport au (en m3/jour) projet DBO5) habitants projet Duppigheim, Kolbsheim, DUPPIGHEIM 1146 Bras d'Altorf 18000 2696 Aval 2,1 km Duttlenheim, Altorf S.D.E.A. Soultz-les-bains, Eergersheim, ALSACE ERNOLSHEIM-SUR-BRUCHE Molsheim, Wolxheim, Dachstein, MOSELLE 945 La Bruche 18000 4307 Aval 140 m BRUCHE Ernolsheim-Bruche, Avolsheim Breuschwickersheim, Achenheim, CC LES ACHENHEIM Osthoffen, Hangenbieten, 844,8 La Bruche 9930 1478 Aval 4,1 km CHATEAUX Kolbsheim, Dahlenheim Fessenheim le Bas, Stutzheim- Offenheim, Quatzenheim, STUTZHEIM-OFFENHEIM 189 Souffel 4500 1356 Amont 900 m Dossenheim-Kochersberg, Wiwersheim, Ittenheim, Griesheim-sur-Souffel, SOUFFEL Dingsheim, Furdenheim, GRIESHEIM-SUR-SOUFFEL 861 Souffel 9500 2416 Aval 3,0 km Pfulgriesheim, Handschuheim, Hurtigheim S.D.E.A. Neugartheim-Ittlenheim, Durningen, ALSACE TRUCHTERSHEIM Pfettisheim, Truchtersheim, MOSELLE 367,5 Leisbach 10000 2151 Amont 1,1 km Schnersheim Bruchgraben / BERSTETT Berstett 174 2900 616 Amont 900 m Muhlbaechel Olwisheim, Bilwisheim, LANDGRABEN Wingersheim, Mittelhausen, Pas de Muehlbach / OLWISHEIM 5200 1378 Amont 3,3 km Mittelschaeffolsheim, Donnenheim, données Neubaechel Hohatzenheim Figure 184 : rejets de stations d’épuration à proximité du projet (Agence de l’eau Rhin-Meuse et portail d’information sur l’assainissement communal) Le rejet de station d’épuration le plus proche est celui d’Ernolsheim-sur-Bruche, situé dans la vallée de la Bruche. Les autres rejets sont localisés à 900 m minimum, qu’ils soient en amont ou en aval du projet.

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4.1.9.3. LES AUTRES ACTIVITÉS LIÉES À L’EAU

4.1.9.3.1. LA PÊCHE DE LOISIRS 4.1.9.3.3. AUTRES LOISIRS LIÉS À L’EAU

ème L’ensemble des cours d’eau et canaux franchis par le projet sont classés en 2 catégorie piscicole. Tous les cours Le long du projet et sur son réseau hydrographique, aucune zone de baignade n’a été recensée (données ARS d’eau appartiennent au domaine privé. Les canaux e la Bruche et de la Marne au Rhin appartiennent au domaine Alsace Lorraine Champagne Ardenne). public. De même, aucune base de loisirs ou loisirs nautiques n’a été identifié (données ARS Alsace Lorraine Champagne La pêche de loisirs est pratiquée le long du réseau hydrographique du projet, comme illustré sur la carte des usages Ardenne). en page 186. Les écoulements suivants sont concernés par cet usage, du Sud au Nord :

▪ Le Bras d’Altorf ; ▪ La Bruche ; ▪ Le Canal de la Bruche ; ▪ Le Muehlbach / Bruche ; ▪ Le Neubaechel.

On peut noter que la pêche sur le Muehlbach/Bruche est en fait réalisée sur l’étang Steinbronn à Breuschwickersheim, et non sur le cours directement. Cet étang est alimenté par le cours d’eau, le long du duquel il est disposé, en rive droite. Il se trouve à un peu plus de 800 m en aval de l’axe du projet en suivant le Muehlbach/Bruche et à 1,3 km en aval de l’axe du projet s’il on considère le Neugraben (son affluent).

4.1.9.3.2. LES CANAUX

Le projet intercepte les canaux de la Bruche et de la Marne au Rhin.

▪ Le Canal de la Bruche Construit et mis en service par Vauban en 1682, le Canal de la Bruche a son origine à Soultz-les-Bains et son débouché dans l’Ill à la Montagne Verte (à Strasbourg). Il a été rayé de la nomenclature des voies navigables depuis 1957. Il présente des itinéraires cyclables.

▪ Le Canal de la Marne au Rhin L’idée de relier la Marne au Rhin, c’est-à-dire les voies navigables du bassin de la Seine, à la grande voie rhénane remonte à la fin du XVIIIème siècle. Construit de manière concomitante avec la ligne de chemin de fer Paris – Strasbourg, le Canal de la Marne au Rhin fut mis en service entre Nancy et Strasbourg en 1853. Ce Canal est toujours navigable à l’heure actuelle et est utilisé pour le transport de marchandises. Il s’agit d’un canal à petit gabarit. De plus, un parcours cyclable a été aménagé sur le chemin de halage de ce Canal. Il s’étend depuis la sortie du tunnel d’Arzviller à l’Ouest du projet jusqu’à Strasbourg à l’Est.

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4.1.10. LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION DE LA GESTION DES EAUX

4.1.10.1. SDAGE RHIN-MEUSE

L’ensemble de la zone d’étude appartient au bassin hydrographique Rhin-Meuse pour lequel un SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) est en place.

Le SDAGE et le PDM (Programme De Mesures) sont des plans d’actions qui répondent à l’obligation de résultat de la Directive Cadre Européenne sur l’eau pour atteindre le bon état des cours d’eau, lacs, nappes souterraines, estuaires et du littoral en 3 cycles de gestion de 6 ans : 2010-2015, 2016-2021 et 2022-2027.

Le SDAGE Rhin Meuse actuel a été approuvé le 30 novembre 2015 : ▪ il définit pour 6 ans les priorités de la politique de l’eau dans le bassin Rhin-Meuse ; ▪ il précise les orientations de la politique de l’eau dans le bassin pour une gestion équilibrée et durable de la ressource ; ▪ il donne des échéances pour atteindre le bon état des masses d’eau ; ▪ il préconise ce qu’il convient de faire pour préserver ou améliorer l’état des eaux et des milieux aquatiques.

Le PDM qui accompagne le SDAGE identifie les principales actions à conduire d’ici 2021 pour atteindre les objectifs de qualité et de quantité des eaux. Le SDAGE Rhin-Meuse s’appuie sur les 6 orientations fondamentales adoptées par le Comité de Bassin qui intègrent les objectifs de la DCE mais également ceux spécifiques au bassin Rhin-Meuse : ▪ Thème 1. Eau et santé ; ▪ Thème 2. Eau et pollution ; ▪ Thème 3. Eau nature et biodiversité ; ▪ Thème 4. Eau et rareté ; ▪ Thème 5. Eau et aménagement du territoire ; ▪ Thème 6. Eau et gouvernance.

L’article L212-1 du Code de l’Environnement précise que « les programmes et décisions administratives dans le domaine de l’eau doivent être compatibles, ou rendus compatibles, avec les dispositions des SDAGE ». Il sera vérifié que le projet est compatible avec chacune des dispositions susceptibles d’être concernées (voir compatibilité au chapitre 4.3).

4.1.10.2. SAGE Figure 185 : Les SAGE à proximité du projet (site Gesteau) Le SAGE Ill Nappe Rhin est intercepté sur une partie du linéaire. Le SAGE Moder au Nord n’est pas intercepté par l’axe du projet, mais il se trouve en limite de territoire au droit de l’échangeur A4/A35. Les SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux) rencontrés le long du projet sont localisés sur l’extrait suivant.

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4.1.10.2.1. SAGE ILL-NAPPE-RHIN Les principaux enjeux du SAGE sont les suivants : La zone d’étude appartient partiellement au territoire du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) La préservation de la nappe rhénane : la Commission Locale de l’Eau a défini un programme d’actions qui « Ill-Nappe-Rhin ». ▪ devrait permettre à terme (d’ici 2027) de restaurer la qualité de l’eau de la nappe vis à vis des 4 pollutions Le périmètre du SAGE est ensuite décomposé en deux zones : périmètre eaux souterraines et périmètre eaux majeures : les nitrates, les produits phytosanitaires, les substances prioritaires et les chlorures ; superficielles, tel qu’illustré ci-après. ▪ La préservation des cours d’eau : préserver les cours d’eau les plus sensibles de tout prélèvement d’eau ainsi que de tout rejet d’eaux usées, épurées ou non ; ▪ La restauration des zones humides : Les prescriptions relatives à la restauration des écosystèmes aquatiques ont été définies de façon à garantir une gestion des milieux durable et fonctionnelle (cours d’eau, Ried, forêts alluviales, anciens bras du Rhin, anciens méandres de l’Ill, zones humides).

Ce SAGE est mis en œuvre. La date de son approbation après sa première révision était le 01/06/2015.

La liste des règles à respecter au sein de ce territoire sont énoncés ci-après. 1. Règle relative à la construction des digues contre les inondations et les submersions 2. Règle relative au recalibrage et à la rectification des cours d'eau 3. Règle relative à la protection des zones humides remarquables 4. Règle relative au curage des cours d'eau et des canaux 5. Règle relative aux opérations de fixation de berges dans le fuseau de mobilité de l'Ill 6. Règle relative aux rejets polluants dans les cours d'eau à préserver en priorité 7. Règle relative aux rejets polluants dans les canaux et les milieux stagnants 8. Règle relative à l'infiltration des effluents issus des déversoirs d'orages

Il sera vérifié que le projet est compatible avec chacune des dispositions susceptibles d’être concernées (voir compatibilité au chapitre 4.3.2).

Figure 186 : Les différents périmètres du SAGE ILL-Nappe-Rhin et le projet

Le périmètre eaux superficielles est plus réduit que le périmètre eaux souterraines. 4.1.10.2.2. SAGE MODER L’axe du projet se situe en partie dans le périmètre eaux souterraines, mais se trouve à l’extérieur du périmètre eaux superficielles. L’axe du projet effleure la limite du territoire de ce SAGE, au droit de l’échangeur Nord, le long de l’autoroute A4 et de l’Autoroute A35. Parmi les communes concernées par le projet, les suivantes font partie du périmètre eaux souterraines du SAGE : Ce SAGE concerne les eaux douces superficielles et souterraines. Il est en cours d’élaboration. Son état Achenheim, Blaesheim, Brumath, Duppigheim, Duttlenheim, Eckwersheim, Ernolsheim-Bruche, Geudertheim, Hoerdt, d’avancement est arrêté au 12/06/2015, date du dernier arrêté de modification de la CLE (Commission Locale de Innenheim, Kolbsheim, Lampertheim, Mundolsheim, Oberschaeffolsheim, Reichstett, Souffelweyersheim, l’Eau). Vendenheim.

La nappe phréatique d’Alsace est le facteur commun : toutes les communes situées à l’aplomb de la nappe appartiennent au périmètre du SAGE Ill-nappe Rhin.

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4.1.10.3. LE PGRI

Le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) est un document de planification, élaboré au sein des instances du Comité de bassin, fixant des objectifs à atteindre à l’échelle du bassin et sur les Territoires à risque important d’inondation, et édictant des dispositions à mettre en œuvre pour y parvenir. Il est conçu pour devenir le document de référence de la gestion des inondations sur le bassin Rhin-Meuse. Les PGRI visent à réduire les conséquences humaines et économiques des inondations, en fixant des objectifs et les moyens d’y parvenir. Sur le Bassin du Rhin, le PGRI pour la période 2016-2021 a été approuvé par le Préfet coordonnateur de bassin en date du 30 novembre 2015.

Le PGRI a les objectifs suivants : 1. Favoriser la coopération entre les acteurs ; 2. Améliorer la connaissance et développer la culture du risque ; 3. Aménager durablement les territoires ; 4. Prévenir le risque par une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau ;

5. Se préparer à la crise et favoriser le retour à une situation normale.

A proximité de la zone d’étude, se trouve l’agglomération strasbourgeoise, identifiée comme étant l’un des 8 Territoires à Risque important d’Inondation (TRI). Ce territoire est concerné par le risque d’inondation par débordement de l’Ill, de la Bruche et du Rhin. A noter que l’arrêté du 6 novembre 2012 identifie par ailleurs ce TRI comme territoire dans lequel il existe un risque d’inondation important ayant des conséquences de portée nationale.

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4.1.10.4. LES PPRN

La zone d’étude traverse les périmètres de deux PPRn (Plans de Prévention des Risques naturels-inondation) qui sont le PPRn de la Zorn / Landgraben et le PPRn de la Bruche. Notons l’existence de PERI (Plan d’Exposition au Risque Inondation) sur certaines communes avoisinantes de la zone d’étude, et du PPR Inondation de la commune de Strasbourg. Ces documents ne concernent pas l’emprise du projet. En date du 30 juin 2016, un arrêté prévoit la révision de ces documents et prescrit la réalisation d’un PPRI intégrant toutes ces communes. Parmi la liste des communes concernées, le projet en traverse plusieurs qui sont : Oberschaeffolsheim, Lampertheim, Eckwersheim, Reichstett et Vendenheim Ce PPRI doit intégrer le risque remontée de nappe en plus du risque de submersion. C’est le cas pour toutes les communes concernées par le projet. Ce PPRI étant en cours de réalisation sur l’emprise du projet, les documents réglementaires et cartographiques ne sont pas encore disponibles.

4.1.10.4.1. PPRN DE LA BRUCHE

Dans la zone d’étude, le PPRn de la Bruche a été approuvé le 25/11/1992. Un nouveau PPRn a été prescrit en remplacement de l’actuel ; il sera opposable à compter de son approbation. Les limites du périmètre du PPRn sont à rapprocher de celles d’une crue de temps de retour 100 ans. Elles concernent la Bruche ainsi que le Bras d’Altorf. Ce périmètre est découpé en 4 zones réglementaires qui peuvent être définies sommairement de la façon suivante :

▪ Zone I : Inconstructible ; ▪ Zone II : Constructible pour les seuls bâtiments agricoles ; ▪ Zone III : Constructible pour les sorties d’exploitations agricoles ; ▪ Zone IV : Toute construction possible.

La carte de zonage réglementaire dans le secteur d’étude est présentée page ci-contre.

Figure 187 : Zonage réglementaire du PPRn de la Bruche dans la zone d’étude

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4.1.10.4.2. PPRN DE LA ZORN ET DU LANDGRABEN

Ce PPRn est basé sur une crue de référence de temps de retour centennale, crue estimée. Ce document a été approuvé par arrêté préfectoral le 26/08/2010. Le zonage de ce périmètre est découpé en 3 zones qui sont : ▪ Zone orange : Inconstructible ; ▪ Zone jaune : Constructible selon certaines dispositions ; ▪ Zone mauve : Constructible.

La carte de zonage réglementaire dans le secteur d’étude est présentée page suivante.

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Figure 188 : Le zonage réglementaire du PPRn de la Zorn / Landgraben dans la zone d’étude

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4.2.1.1.2. LES IMPACTS DÉTAILLÉS

4.2. LES INCIDENCES DU PROJET ET LES MESURES D’ÉVITEMENT, Sur l’ensemble du projet, plusieurs types d’ouvrages hydrauliques sont retenus en fonction d’enjeux hydrauliques CORRECTRICES OU COMPENSATOIRES bien entendu, mais également en fonction d’enjeux écologiques, voire environnementaux au sens plus général. Quoi qu’il en soit, pour tous les écoulements, le débit de projet retenu pour le dimensionnement des ouvrages et Les impacts et les mesures présentés dans ce chapitre concernent la section courante et les aménagements autres aménagements connexes (protection de berges, remblais, piles, etc.) correspond au débit d’occurrence connexes (diffuseurs, aire de service, gare de péage, centre d’entretien, etc.). centennale ou au débit de la crue historique connue la plus importante si celui-ci est supérieur au débit centennal. A noter que parmi les écoulements et cours d’eau du projet, aucun débit de crue historique n’est supérieur au débit centennal. 4.2.1. LES INCIDENCES QUANTITATIVES SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ET LES MESURES Pour tous ces ouvrages, les exhaussements des niveaux d’eau en amont de la plate-forme autoroutière sont :

▪ Nuls au droit des lieux habités ( 1 cm précision relative des modèles mathématiques), 4.2.1.1. LA PHASE D’EXPLOITATION ▪ Limités à 20 centimètres en zone rurale et en tout cas compatibles avec l’environnement de l’ouvrage. 4.2.1.1.1. LES IMPACTS POTENTIELS

Les perturbations d’un tel projet, sans mesures protectrice ou corrective, sont essentiellement de deux natures : Le détail de chaque modélisation réalisée et qui répond aux principes énumérés précédemment est présenté dans la pièce 1-C-2 « Les études hydrauliques » vers lequel nous renvoyons le lecteur pour plus de précisions.

On distingue d’une part, les impacts sur : 4.2.1.1.1.1. L’EFFET DE BARRIÈRE LIÉ AU PASSAGE DE L’INFRASTRUCTURE ▪ Le libre écoulement des eaux. Ce type d’impact se quantifie en termes d’exhaussement des niveaux Il constitue le principal impact de l’écoulement des eaux superficielles. d’eau, d’accélération des vitesses d’écoulement, de modification des hydrogrammes de crue, ….. ; Au droit des écoulements marqués existants, il est prévu de créer des ouvrages de rétablissement : au point bas des ▪ La préservation des champs d’expansion des crues. Ce type d’impact se quantifie en surface et en bassins versants recoupés, ou au droit du lit ordinaire et du champ d’inondation des cours d’eau interceptés. volume soustraits aux champs d’expansion des crues. Cependant, ce principe peut provoquer des modifications locales des conditions d’écoulement des eaux de surface. Les impacts du projet sur les principaux cours d’eau, vis-à-vis des niveaux d’eau, des vitesses d’écoulement et des En l’absence de mesures particulières, on pourrait en effet constater : surfaces soustraites aux zones inondables, ont été synthétisés dans les tableaux suivants. Ces résultats sont issus ▪ Un exhaussement de la ligne d’eau en amont de l’ouvrage risquant d’augmenter significativement la des modélisations hydrauliques décrites dans la pièce 1-C-2. fréquence des débordements, et l’extension des zones inondables ; Un resserrement et une accélération des écoulements au droit de l’ouvrage accentuant les phénomènes ▪ 4.2.1.1.2.1. LES PRINCIPAUX IMPACTS SUR LES VITESSES D’ÉCOULEMENT ET LES NIVEAUX d’érosion ; D’EAU ▪ Une modification du lit ordinaire (rescindement de méandre, recalibrage, dérivation, …) pouvant déstabiliser l’équilibre morphologique de la rivière (accumulation de graviers à l’aval, tendance au Toutes les modélisations hydrauliques ont été réalisées pour les crues décennale et centennale. Seuls les résultats méandrement à l’amont,…) ; de la crue centennale sont présentés ci-après. Pour les résultats de la crue décennale, le lecteur peut se reporter à la pièce 1C-2. ▪ Un accroissement des débits en aval des franchissements par suppression des champs d’inondations D’autre part, pour la Bruche et ses défluences, conformément au principe énoncé au chapitre 3.1.2.4.1, un test en (remblais en zones inondables). condition extrême a été effectué pour la crue exceptionnelle (crue millénale).

4.2.1.1.1.2. LA GESTION DES EAUX PLUVIALES

La réalisation de la plate-forme autoroutière tantôt en remblai, tantôt en déblai génère des impacts quantitatifs sur les eaux superficielles. En effet, la création de l’infrastructure et de ses aménagements connexes est susceptible de provoquer une augmentation ou une diminution des débits de pointe au niveau des exutoires superficiels en aval immédiat de l’autoroute en raison de : ▪ L’augmentation de l’imperméabilisation des terrains ; ▪ La concentration des écoulements par modification des cheminements hydrauliques ; ▪ La modification des surfaces d’apport par la réalisation des déblais ; ▪ L’accélération des écoulements (réalisation par endroits de fossés revêtus en béton, …).

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4.2.1.1.2.1.1. LA BRUCHE ET SES DÉFLUENCES

Concernant la Bruche et ses défluences, modélisé en 2D, les cartographies suivantes présentent les résultats des impacts hydrauliques sur les niveaux d’eau. ▪ La crue centennale :

Figure 189 : Impacts du projet au droit du Bras d’Altorf en crue centennale

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Rue des Acacias

Avenue de la Concorde

Voies ferrées

Rue Denis Papin

Figure 190 : Impacts du projet au droit du secteur de la Bruche en crue centennale

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▪ La crue exceptionnelle (Q1000) :

Figure 191 : Impacts du projet au droit du Bras d’Altorf pour la crue exceptionnelle

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Rue des Acacias

Avenue de la Concorde

Voies ferrées

Rue Denis Papin

Rue Ampère

Figure 192 : Impacts du projet au droit du secteur de la Bruche pour la crue exceptionnelle

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Les impacts du projet sur le libre écoulement des eaux sont synthétisés dans les tableaux suivants. ▪ La crue exceptionnelle (Q1000) :

▪ La crue centennale : Impacts maxi sur les Impacts maxi sur les Impacts maxi (cm) sur les niveaux d'eau Impacts maxi (cm) sur les niveaux d'eau niveaux d'eau en amont niveaux d'eau en amont Localisation au droit des zones à enjeux (habitats et Localisation au droit des zones à enjeux (habitats et du projet du projet urbanisations) urbanisations) (cm) (cm) Bras Altorf 19 Pas de zones à enjeu impactées Bras Altorf 14 Pas de zones à enjeu impactées Impact nul au droit des bâtiments industriels Secteur au Sud de la rue Denis 1 cm au droit des bâtiments industriels les 1 Secteur au sud de la rue Ampère 43 les plus proches, situés le long de la rue Papin plus proches Ampère Zone d'activités de Secteur entre la rue Denis Papin Impact nul au droit des bâtiments industriels Secteur entre la rue Ampère et la 8 cm au droit des bâtiments industriels les -4 8 la Bruche et les voies ferrées les plus proches Zone d'activités de rue Denis Papin plus proches la Bruche Secteur entre les voies ferrées et Impact nul au droit des bâtiments industriels Secteur entre la rue Denis Papin Impact nul au droit des bâtiments industriels 0 7 l'avenue de la Concorde les plus proches et les voies ferrées les plus proches Lieu dit "Breuschwald": Secteur au Sud de la rue des Secteur entre les voies ferrées et 15 cm au droit des bâtiments industriels les Zone entre le fossé 17 Impact nul au droit de l'habitation et de 40 Acacias l'avenue de la Concorde plus proches l'élevage de volaille de la Hardt et le Lieu dit "Breuschwald": viaduc de la Bruche Secteur au Nord de la rue des Secteur au Sud de la rue des 8 Pas de zones à enjeu impactées Zone entre le fossé 33 Aucun impact au droit de l'habitation et de Acacias Acacias de la Hardt et le l'élevage de volaille Lit majeur en rive droite de la Bruche au droit du viaduc de la Bruche Secteur au Nord de la rue des 1 Pas de zones à enjeu impactées 28 Pas de zones à enjeu impactées viaduc Acacias Lit majeur en rive droite de la Bruche au droit du Figure 193 : Impacts du projet sur les niveaux d’eau dans le secteur de la Bruche en crue centennale 2 Pas de zones à enjeu impactées viaduc

De l’analyse des impacts sur les niveaux d’eau, il ressort les constatations suivantes en amont du projet : Figure 194 : Impacts du projet sur les niveaux d’eau dans le secteur de la Bruche pour la crue exceptionnelle ▪ Globalement, les exhaussements générés sont inférieurs ou égaux à 20 cm ;

▪ L’exhaussement maxi généré par les piles du viaduc au droit de la rive droite de la Bruche est faible De l’analyse des impacts sur les niveaux d’eau, il ressort les constatations suivantes en amont du projet : (+ 1 cm) et n’impacte pas les dispositifs de protection existants contre les crues ; ▪ L’exhaussement maxi généré par les piles du viaduc au droit de la rive droite de la Bruche est faible ▪ Entre la rue des Acacias et le futur viaduc, l’exhaussement de la ligne d’eau (+8 cm maxi) est acceptable (+ 2 cm) et n’impacte pas les dispositifs de protection existants contre les crues ; en raison d’une part, d’une revanche par rapport aux crêtes des endiguements très supérieure au principe de conception des digues (revanche mini = 74 cm) et d’autre part, au nord de la rue des Acacias, la zone ▪ Entre la rue des Acacias et le futur viaduc, l’exhaussement maximum (+28 cm) se trouve au droit de inondable n’atteint pas le pied des endiguements ; l’OHA 00615 en extrémité sud de la zone inondable. Au droit des digues de protection des lieux habités, l’exhaussement est limité à +10 cm et la revanche entre les niveaux d’eau exceptionnels et la crête des ▪ Aucun bâtiment n’est impacté, que ce soit au droit de la zone d’activités de la Bruche ou au sud de la rue digues est supérieure à 50 cm ; des Acacias. ▪ Entre l’Avenue de la Concorde et les voies ferrées, l’exhaussement est limité à +15 cm au droit des bâtiments les proches ; ▪ Au sud des voies ferrées, au droit des bâtiments industriels, l’exhaussement de la ligne d’eau varie entre +1 et +8 cm. En conclusion, ce test en conditions extrêmes (crue exceptionnelle Q1000) ne met pas en évidence d’effet « barrage » notable au droit des zones à enjeux (habitations, urbanisations, …). En effet, les exhaussements au droit des zones à forts enjeux ne concernent que des bâtiments industriels et sont limités (inférieurs à 20 cm).

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4.2.1.1.2.1.2. LES COURS D’EAU DU KOCHERSBERG

Concernant les cours d’eau du Kochersberg, modélisés en 1D, les impacts hydrauliques sont les suivants :

CRUE DECENNALE CRUE CENTENNALE

Niveau d'eau impact par Niveau impact par Vitesse en lit Vitesse en lit Point de calcul * atteint rapport à d'eau atteint rapport à mineur mineur (cote en m l'état initial (cote en m l'état initial (en m/s) (en m/s) NGF) (en cm) NGF) (en cm)

Muehlbach / à l'amont 0,55 159,44 -16 0,28 159,97 +10 BRUCHE Bruche à l'aval 0,91 159,10 -42 1,25 159,55 -22

à l'amont 1,19 161,83 -15 1,11 162,86 -2 Musaubach à l'aval 0,99 161,77 -2 0,52 162,84 -1 à l'amont 1,05 149,07 -4 1,38 149,42 0 Souffel SOUFFEL à l'aval 0,89 148,97 0 1,18 149,28 -1 à l'amont 0,89 148,90 +2 1,09 149,26 +8 Leisbach à l'aval 0,79 148,85 +1 1,00 149,18 +3 à l'amont 0,60 150,25 +14 0,62 150,46 +15 Kolbsenbach à l'aval 0,56 150,09 +2 0,55 150,30 +2 à l'amont 0,91 147,66 +9 1,07 147,88 +9 LANDGRABEN Muhlbaechel à l'aval 0,74 147,44 +19 0,84 147,64 +18 Figure 195 : Impacts hydrauliques sur les cours d’eau du Kochersberg : vitesses et niveaux d’eau

* : le point de calcul est situé au plus proche du projet, dont la distance est variable de quelques mètres d'un cours d'eau à l'autre

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4.2.1.1.2.1.3. LE NEUBAECHEL ET SES AFFLUENTS AU DROIT DE VENDENHEIM

Concernant le secteur du Muehlbach / Neubaechel et du Neubaechel sur la commune de Vendenheim, modélisé en 2D, les impacts hydrauliques sont les suivants pour la crue centennale :

Impacts maxi sur les niveaux Localisation Enjeux particuliers d’eau (cm)

En amont du Canal de la Marne au +3 cm Pas de zones à enjeux particuliers Rhin – Au nord du remblai du viaduc

En amont du Canal de la Marne au Objectif d’exhaussement respecté au +1 cm Rhin – Au sud du remblai du viaduc droit des bâtiments existants

Entre le Canal de la Marne au Rhin Impact respecté au droit des Impact nul et les voies ferrées bâtiments existants

Objectif d’exhaussement respecté au Au droit de la ZAC de Sury +1 cm droit des bâtiments existants

En aval de l’OH 14 +7 cm Pas de zones à enjeux particuliers

En amont de l’OH 21 +8 cm Pas de zones à enjeux particuliers

En amont de l’OH 33 + 6 cm Pas de zones à enjeux particuliers

Figure 196 : Impacts du projet sur les niveaux d’eau dans le secteur du Neubaechel en crue centennale

De l’analyse des impacts sur les niveaux d’eau, il ressort les constatations suivantes : ▪ Globalement, les exhaussements générés sont inférieurs à 10cm ; ▪ L’objectif d’exhaussement maximal de 1 cm est respecté au niveau des bâtiments existants dans l’emprise du modèle, soit au droit de la ZAC de Sury et de part et d’autre du canal de la Marne au Rhin ; ▪ Au droit de la voie ferrée existante, l’impact sur les niveaux d’eau est nul : les niveaux d’eau à l’état projet sont identiques à ceux existants à l’état initial. Le projet n’a pas d’impact sur la voie ferrée. A noter également que la revanche entre la voie ferrée et le niveau d’eau de la crue centennale est d’au moins 2,30m.

En conclusion, la transparence hydraulique est vérifiée au sein du Neubaechel et de ses défluences grâce à tous les ouvrages projetés. De plus, les objectifs d’exhaussement des niveaux d’eau sont respectés sur toute l’emprise du modèle.

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Figure 197 : Impacts du projet sur les niveaux d’eau sur le Neubaechel et ses affluents en crue centennale

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4.2.1.1.2.2. IMPACTS SUR LES CHAMPS D’EXPANSION DES CRUES

Les impacts sur les champs d’expansion des crues sont détaillés dans les tableaux suivants, par bassin hydrographique.

Impacts au droit de la ZONE INONDABLE POUR T = 100 ANS section courante PK section Nom du cours Surface remblayée (m²) Volume remblayé (m³) courante Linéaire Zone concernée Hauteur d'eau intercepté impacté d'eau Bassin moyenne PK par le COS PK fin En rive droite En rive gauche Totale En rive droite En rive gauche Total (m)

début (m) hydrographique

Bras d'Altorf 3,40 3,55 150 - 532 2195 2730 150 1525 1680 0,62

Aire de service 12810 0 12810 1380 0 1380 0,11

ZI située au sud des voies 20678 0 20680 15240 0 15240 0,74 ferrées ZI située entre les voies ferrées et l'avenue de la 8480 0 8480 1980 0 1980 0,23 Système Fossé de Concorde 4,68 6,64 1960 Bruche la Hardt - Bruche ZI située entre le fossé de la Hardt et le canal de la 26005 0 26010 5896 0 5900 0,23 Bruche

BAM 00607 4510 0 4510 633 0 630 0,14

Total 72483 0 72480 25129 0 25130 0,35

Muehlbach / 9,36 9,43 70 - 817 1454 2270 210 505 720 0,32 Bruche

Figure 198 : Surfaces de zones inondables soustraites - Bassin hydrographique de la Bruche

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Impacts au droit de la ZONE INONDABLE POUR T = 100 ANS section courante PK section Nom du cours Surface remblayée (m²) Volume remblayé (m³) courante Linéaire Zone concernée Hauteur d'eau intercepté impacté d'eau Bassin moyenne PK par le COS PK fin En rive droite En rive gauche Totale En rive droite En rive gauche Total (m)

début (m) hydrographique

Section courante 1058 2000 3060 753 1071 1820 0,59

Musaubach 13,87 13,98 110 RD228 déviée 0 924 920 0 462 460 0,50

Total 1058 2924 3980 753 1533 2280 0,57 Souffel Souffel 16,84 16,92 80 - 1237 757 1990 360 117 480 0,24

Leisbach 18,45 18,52 70 - 748 1047 1800 174 420 590 0,33

Kolbsenbach 19,77 19,91 140 - 4436 437 4870 1532 99 1630 0,33

Figure 199 : Surfaces de zones inondables soustraites – Bassin hydrographique de la Souffel

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Impacts au droit de la ZONE INONDABLE POUR T = 100 ANS section courante Nom du PK section Surface remblayée (m²) Volume remblayé (m³) cours d'eau courante Linéaire Zone concernée Hauteur impacté d'eau

Bassin intercepté moyenne PK par le En rive PK fin COS (m) En rive gauche Totale En rive droite En rive gauche Total (m)

hydrographique début droite

Section courante 576 2368 2750 395 936 1330 0,48

RD61 déviée 0 4269 4270 0 1889 1890 0,44

Accès A355 0 216 220 0 82 80 0,36 Muhlbaechel 22,56 22,75 190 Délaissé Nord-Ouest 0 500 560 0 73 70 0,13

Délaissé Nord-Est 0 758 830 0 301 300 0,36

Total 576 8111 8690 395 3281 3680 0,42

Ouest Canal Marne au Rhin 6484 0 6480 2272 0 2270 0,35 Muehlbach / Entre le canal de la Marne au Rhin et les voies 22,75 24,4 1650 0 684 680 0 310 310 0,46 Neubaechel ferrées

Total 6484 684 7170 2272 310 2580 0,36 Landgraben Entre les voies ferrées et la route du château de 0 35903 35900 0 10586 10590 0,29 Sury Entre la route du château de Sury et la bretelle 0 21532 21530 0 3873 3870 0,18 existante A4/A35 Entre la bretelle existante A4/A35 et l'autoroute 0 1360 1360 0 218 220 0,16 A4 Neubaechel Echangeur Nord Au nord de l'A35 et à l'est de l'A4 0 27661 27660 0 4795 4800 0,17

Au sud de l'A35 et à l'est de l'A4 0 15667 15670 0 2454 2450 0,16

Total 0 102123 102120 0 21926 21930 0,21

Figure 200 : Surfaces de zones inondables soustraites – Bassin hydrographique du Landgraben

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4.2.1.1.3.2.2. PRINCIPES 4.2.1.1.3. LES MESURES Les principes suivent les prescriptions de la MISE du Bas-Rhin au travers de sa doctrine du 6 octobre 2009, à 4.2.1.1.3.1. LES MESURES DE PROTECTION savoir : Les mesures de protection des eaux superficielles accompagnent essentiellement les ouvrages de franchissement ▪ « Champ d’application : la compensation sera recherchée. Aussi, l’absence de proposition de mesures des écoulements. En effet, les incidences liées aux rejets d’assainissement font l’objet de mesures correctives et compensatoires sera expressément justifiée (exemple : mise en œuvre de mesures compensatoires non de protection en dehors du seul fait qu’une attention particulière est portée au droit des raccordements entre générant des incidences négatives sur l’environnement, destruction de zones humides, pour un rejets et écoulements superficiels afin de s’affranchir des problèmes d’érosion (pose d’enrochements si bénéfice faible) ; nécessaire). ▪ Nature de la compensation : la suppression d’un champ d’expansion de crue sera compensée par la création ou la réouverture à l’inondation d’une zone de même consistance en différenciant la zone Les dérivations de fossé ou de lit de cours d’eau présentent des sections identiques à celles des lits actuels pour inondable en crue décennale et centennale ; éviter l’étalement de la lame d’eau ou au contraire son resserrement, synonyme de débordements plus fréquents et de problème d’érosion. Dans le cas de cours d’eau, les fonds de lit sont recouverts de matériaux graveleux et ▪ Localisation de la compensation : la compensation se situera sur le même tronçon hydrographique, à les berges sont stabilisées par une revégétalisation. Ces techniques garantissent une bonne stabilité des proximité du remblai et si possible en amont. » nouveaux lits, mais également offrent un bon support pour les peuplements vivants. Des améliorations sont également apportées par une diversification des milieux (profil en travers et en long) Par ailleurs, l’annexe indique que « même si la présente annexe s’attache à proposer des mesures développées dans le chapitre 4.2.5.1 relatif aux incidences sur les milieux naturels liés à l’eau. compensatoires sur des milieux de nature identique à ceux impactés, cela n’exclut pas d’emblée des propositions de nature différente ». Enfin, les remblais de la plate-forme autoroutière située en zone inondable sont pourvus à leur base de matériaux rendus insensibles à l’eau (inertes et ne génèrent aucune pollution diffuse). Ces matériaux sont disposés jusqu’à une cote de 50 cm supérieure à celle atteinte par l’eau en condition de crue centennale ou historique. Cette 4.2.1.1.3.2.3. LES MESURES COMPENSATOIRES protection garantit la pérennité de l’ouvrage en supprimant tout risque d’affaissement du remblai en cas de stockage amont de l’eau lors d’une crue importante. Pour la totalité des zones inondables impactées, il a été retenu le principe de compensation suivant pour les remblais en zones inondables : compensation volumique de 1 pour 1 (soit 1 m3 remblayé compensé par 1 m3).

La mesure de compensation s’effectue à altimétrie équivalente, via la mise en œuvre d’un décaissement : Les écoulements ne présentant pas un lit marqué côté aval sont infiltrés dans des bassins d’infiltration et de « déblais compensatoires ». Ces déblais sont situés sur des terrains en limite de la zone inondable ; le choix du stockage en aval. De cette façon les écoulements rejetés ne sont pas concentrés en un point du thalweg ce qui site s’attache à respecter les autres contraintes environnementales (zones humides, ...... ) et les contraintes évite les problèmes d’érosion. humaines (habitations, zones d’urbanisation, ...... ). Le schéma ci-dessous présente la coupe type de « déblais compensatoires ».

4.2.1.1.3.2. LES MESURES DE COMPENSATIONS DES REMBLAIS CRÉÉS

4.2.1.1.3.2.1. EXPOSÉ DE LA PROBLÉMATIQUE

L’implantation de remblais en zones inondables génère une diminution des champs d’expansion des crues et donc une perte de volumes de stockage d’eau en période de crue. Ce déstockage étant susceptible d’aggraver les phénomènes d’inondation en aval, il est nécessaire de prévoir des mesures de compensation. Du sud au nord, les zones inondables des cours d’eau interceptés sont concernées : ▪ La zone inondable du Bras d’Altorf, ▪ La zone inondable de la Bruche, ▪ La zone inondable du Musaubach,

▪ La zone inondable de la Souffel, Figure 201 : Coupe type de principe des déblais compensatoires ▪ La zone inondable du Leisbach,

La zone inondable du Kolbsenbach, ▪ Les zones de compensation hydraulique projetées sont localisées en pièce 1B – Atlas cartographique – 4.1 ▪ La zone inondable du Muhlbaechel, « Compensations hydrauliques ». Elles sont également listées dans le tableau suivant. D’autre part, la localisation (parcellaire et topographique), le fonctionnement et les caractéristiques détaillés des ▪ Les zones inondables du Muehlbach / Neubaechel et du Neubaechel. compensations hydrauliques figurent dans la pièce 1C-2 « Les études hydrauliques ».

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Document Communes Zonage Compatibilité Bassin Nom du cours Volumes total de d’urbanisme compensation hydrographique d'eau intercepté (m³) DUTTLENHEIM RNU - Le RNU n'interdit que les constructions en (PLU en cours dehors des parties actuellement urbanisées. ERNOLSHEIM/BRUCHE d'élaboration) - Bras d'Altorf 1870 Les affouillements et exhaussements du sol sont soumis à la condition d'être liés à une occupation du sol admise dans la zone ou Bruche Bruche 29020 PLU approuvé le nécessaires aux fouilles archéologiques. HURTIGHEIM 29/07/2013 (PLUi en ANc Les compensations étant liées à une voirie cours d'élaboration) d'intérêt public par ailleurs autorisée par le Muehlbach / 830 règlement, il n'y a pas de problème de Bruche compatibilité

Les affouillements et exhaussements du sol Musaubach 5850 sont soumis à la condition d'être indispensables aux occupations et utilisations PLU du SIVOM de la du sol admises dans la zone A. Souffel 1810 DINGSHEIM et Souffel approuvé le Aa Les compensations étant nécessaires à des Souffel PFULGRIESHEIM 20/02/2012 (PLUi en N infrastructures d'équipements d'intérêt général cours d'élaboration) et leurs annexes par ailleurs autorisés par le Leisbach 600 règlement, il n'y a pas de problème de compatibilité.

Kolbsenbach 1910 Les affouillements et exhaussements du sol sont soumis à la condition d'être nécessaires aux occupations et utilisations du sol admises Muhlbaechel 3810 dans la zone. A2 Les compensations étant nécessaires à des TRUCHTERSHEIM PLU approuvé le voies de communication d'intérêt général par Muehlbach / Landgraben 3370 (PFETTISHEIM) 03/09/2013 ailleurs autorisées par le règlement, il n'y a Neubaechel pas de problème de compatibilité. Les affouillements et exhaussements du sol Neubaechel 22870 * N ne sont pas admis par le règlement. Problème de compatibilité Figure 202 : Volumes de compensation de zones inondables Les affouillements et exhaussements du sol * Volume global pour la compensation hydraulique afférente à ARCOS (21965 m3) et SANEF (905 m3) ECKWERSHEIM A1 sont soumis à la condition d'être liés et nécessaires à des constructions ou installations préalablement autorisées ou dans PLUi de l'EMS le cas de fouilles archéologiques ou de approuvé le 4.2.1.1.3.2.4. COMPATIBILITÉ DES COMPENSATIONS HYDRAULIQUES AVEC LES DOCUMENTS restauration du milieu naturel. 16/12/2016 A1 D’URBANISME VENDENHEIM Les compensations étant nécessaires à des N1 infrastructures de voirie par ailleurs autorisées La mesure de compensation aux remblais en zone inondable s’effectue à altimétrie équivalente, via la mise en par le règlement, il n'y a pas de problème de œuvre de décaissements appelés « déblais compensatoires ». La faisabilité de ces décaissements a été vérifiée compatibilité. du point de vue de la compatibilité avec les documents d’urbanisme. En effet, ces derniers réglementent notamment la réalisation des exhaussements et des affouillements. Figure 203 : Compatibilité des compensations hydrauliques avec les documents d’urbanisme

Le Plan local d’urbanisme (PLU) de la communes de Truchtersheim (Pfettisheim) sera mis en compatibilité afin de permettre la réalisation des compensations hydrauliques.

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4.2.1.1.3.3. LES MESURES DE CORRECTION VIS À VIS DES REJETS D’EAU PLUVIALES 4.2.1.2. LA PHASE TRAVAUX Afin de ne pas aggraver les conditions actuelles des écoulements et des cours d’eau, il est systématiquement mis en place des dispositifs d’écrêtement (bassins multifonctions). Ces derniers sont placés en aval des réseaux de 4.2.1.2.1. LES IMPACTS POTENTIELS collecte et d’évacuation avant rejet dans les cours d'eau exutoires. 4.2.1.2.1.1. LE FRANCHISSEMENT DES COURS D’EAU Le dimensionnement de ces bassins multifonctions respecte la doctrine relative à la gestion des eaux pluviales Il faut distinguer d’une part les franchissements provisoires nécessaires pour assurer la continuité des pistes issues d’une imperméabilisation nouvelle, rédigée par la MISE du Bas-Rhin en janvier 2008. d’accès et d’autre part les prescriptions retenues pour la réalisation des ouvrages définitifs. Les bassins sont donc dimensionnés pour l’occurrence décennale à l’exception des bassins existants au niveau de l’échangeur A35/A352, dimensionnés pour les occurrences décennale et centennale conformément à l’arrêté préfectoral de la liaison routière entre l’A35 et l’A352 en date du 30 juillet 2008. ▪ La réalisation des ouvrages définitifs : Le débit de fuite des rejets est défini selon un maximum, tel que préconisé dans la doctrine de la MISE du Bas- L’objectif premier des aménagements retenus durant cette phase est de réaliser les travaux à sec afin de limiter Rhin. Le débit de fuite maximal est donc celui calculé sur la surface actuelle, avant aménagement. Il est calculé l’entraînement des fines. Ils répondent donc principalement à une contrainte qualitative, mais ils sont susceptibles sur la base du débit biennal sur la surface de l’emprise du projet, avant urbanisation. de faire obstacle aux écoulements.

Plusieurs cas de figure se présentent :

 Cours d’eau dont le lit doit impérativement être préservé de toute intervention Pour ces cours d’eau, l’ouvrage définitif enjambe le lit mineur, il n’y a aucune intervention dans le lit mineur du cours d’eau. Il est à noter que la réalisation d’appuis à proximité de cours d’eau peut nécessiter la mise en place de batardeaux dans le lit majeur du cours d’eau (hors lit mineur et berges du cours d’eau) (méthodologie de travail présentée au chapitre 3.2.3.4.1). Il s’agit des ouvrages de types 1 et 2a.

 Cours d’eau à enjeux environnementaux mais sans obligation de préserver impérativement le lit mineur Pour ces cours d’eau, l’ouvrage définitif est dans la mesure du possible construit à côté du lit mineur actuel ce qui évite toute intervention dans le cours d’eau lors de la réalisation de l’ouvrage. Néanmoins, il peut arriver que l’ouvrage soit réalisé à l’emplacement du lit actuel, ce qui nécessite la réalisation d’une dérivation provisoire. Il s’agit des types d’ouvrages de types 2b, 3 et 4.

▪ La réalisation des ouvrages provisoires En ce qui concerne le franchissement des cours d’eau, des ouvrages provisoires sont mis en place pour assurer la continuité des pistes de chantier. Toutefois, ils sont susceptibles de faire obstacle aux écoulements soit directement par leur ouverture réduite, soit indirectement suivant le mode opératoire retenu pour leur réalisation identique à celle des ouvrages définitifs.

Deux types d’ouvrages provisoires sont réalisés en fonction de l’intérêt écologique des cours d’eau concernés :  Cours d’eau dont le lit doit impérativement être préservé de toute intervention Comme pour la phase définitive, cet ouvrage doit impérativement enjamber le lit mineur. Dans ce cas de figure un pont provisoire est réalisé. Ce franchissement consiste en un tablier béton ou métallique reposant de part et d’autre du cours d’eau sur des appuis. Ces derniers sont réalisés à proximité du lit mineur avec mise en place possible de batardeaux provisoires (voir schémas suivants). Cette catégorie concerne les cours d’eau franchis par les ouvrages de types 1 (viaducs) et de type 2 (ouvrages enjambant le lit mineur).

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4.2.1.2.1.2. L’IMPERMÉABILISATION DES TERRAINS :

Au cours de la phase travaux, certains aménagements nécessitent d’être revêtus (surfaces étanchéifiées), notamment au niveau de certaines zones des installations principales de chantier.

Cette hausse du coefficient de ruissellement va générer un accroissement des débits en aval de ces zones par apport d’eau supplémentaire en provenance des réseaux d’assainissement.

4.2.1.2.1.3. LES BESOINS EN EAU DU CHANTIER :

Le chantier, dans sa globalité, a des besoins en eau auxquels il doit répondre par des prélèvements dans les ressources en eau superficielles et ou souterraines, en veillant à ne pas impacter la ressource. Ces eaux sont essentiellement destinées à :

▪ l’entretien des pistes en phase de terrassement, par temps sec pour limiter les poussières ; ▪ L’arrosage des matériaux mis en remblai afin d’assurer les caractéristiques techniques (état hydrique) nécessaires à leur correcte mise en œuvre en application des normes de construction ;

▪ la mise en place des couches de forme ; Figure 204 : Plan de principe d’un pont provisoire : ▪ la réalisation des travaux des ouvrages et des chaussées ; ▪ le traitement des matériaux (mise en œuvre, compactage, etc.) ;  Les autres écoulements : ▪ le nettoyage des chaussées d’accès au chantier. Pour tous les autres écoulements, il s’agit de busages provisoires dimensionnés pour T = 2 ans. L’impact potentiellement généré par des prélèvements est la réduction de la disponibilité de la ressource pour les autres usages, et potentiellement, pour le maintien de la vie aquatique dans un cours d’eau par exemple.

4.2.1.2.2. LES MESURES DE PROTECTION

4.2.1.2.2.1. LE FRANCHISSEMENT DES COURS D’EAU :

▪ La réalisation des ouvrages définitifs : Tous les modes opératoires retenus pour la réalisation des ouvrages définitifs permettent la restitution des écoulements vers l’aval par maintien du lit existant ou par mise en place d’une dérivation provisoire (absence d’assèchement d’un écoulement).

Par ailleurs, l’évacuation des crues de temps de retour de 2 ans est garantie sans aucune modification des conditions d’écoulement actuelles. En effet, les travaux sont :  soit réalisés en dehors du lit mineur, ce qui permet leur préservation et donc le maintien de leur capacité d’évacuation des débits qui correspond naturellement à des crues de temps de retour de 2 ans ;  soit, une dérivation provisoire est réalisée. Elle présente la capacité du lit existant (quand il existe) ou bien celle capable d’évacuer un débit de temps de retour 2 ans au minimum.

La durée des travaux est étalée sur environ 3 ans. Figure 205 : Exemple de busage provisoire

Toutefois, si une crue se produit dans cet intervalle, le lit mineur débordera et les protections déposées (merlon de terre ou batardeaux en palplanches) autour des zones en travaux feront obstacles aux écoulements. Néanmoins, ces protections présentent leur plus grande longueur parallèlement aux écoulements, et non perpendiculairement.

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La proportion du lit majeur (transversalement) ainsi obturée est relativement réduite ce qui atténue ▪ évacuation du personnel ; considérablement l’importance de l’impact. évacuation des engins ; ▪ Ainsi, la durée réduite des travaux couplée à la transparence assurée pour des crues de temps de retour compris ▪ évacuation des éventuels produits dangereux stockés. entre 2 et 5 ans assurent une bonne sécurité vis-à-vis des zones de chantier mais également de l’environnement en général. Les niveaux d’eau déclenchants, ou cotes critiques, restent à définir dans les phases d’étude ultérieures et en concertation avec le service de prévision des crues. ▪ La réalisation des ouvrages provisoires : La première mesure de protection du cours d’eau a été le choix de son franchissement ou non en phase chantier. En cas de crue et de niveau d’alerte maximal, les travaux seront donc momentanément interrompus. Cette décision fait suite à une étude de terrain par des spécialistes en écologie et en hydraulique. La reprise pourra se faire une fois le niveau d’eau redescendu en-deçà de la cote critique. Les plans des pistes chantier et localisations des busages ont été définis en choisissant le moindre impact au regard : Enfin, le constructeur SOCOS est abonné à Météo France pour se tenir informé des éventuelles alertes - des études faunes et flores (comme le choix de localisation du pont provisoire sur le Canal de la marne au Rhin) ; météorologiques. En cas de pluies trop fortes par exemple, les équipes chantier sont stoppées cause intempéries.

- des enjeux terrains (limiter les opérations de déboisement dans le massif de la Bruche) ;

- des sections à frayères sur les cours d’eau. 4.2.1.2.2.3. L’IMPERMÉABILISATION DES TERRAINS

Les eaux ruisselant sur les différentes zones des installations de chantier principales sont collectées et Précisons qu’il est interdit de franchir les cours d'eau à gué. transférées vers des bassins de rétention prévus pour stocker les eaux et écrêter des débits. Ces bassins et les fossés d’amené sont réalisés en premier. En second, le choix du type d’ouvrage placé correspond aux enjeux écologiques et aux fonctionnalités assurées Les débits sont écrêtés jusqu’à un temps de retour quinquennal en zone d’enjeu global des eaux superficielles et par le cours d’eau. souterraines très fort (noir). Ils sont écrêtés jusqu’à un temps de retour biennal en zone d’enjeu global des eaux superficielles et souterraines fort (rouge). Dans les autres zones à enjeu global moyen et faible (jaune-vert), il n’y Ensuite, les autres mesures prises pour réduire les impacts indirects liés à la réalisation de l’ouvrage provisoire a pas d’écrêtement particulier. Cependant, les eaux sont décantées par la présence d’un volume mort, et donc sont identiques à celles retenues pour la réalisation des ouvrages définitifs (voir paragraphe précédent sur le ralenties avant rejet vers l’aval. sujet).

L’aggravation des débits générée par les modifications des conditions d’écoulement est alors supprimée par l’effet Concernant les effets directs, les ouvrages provisoires réalisés sont dimensionnés pour évacuer au minimum une de stockage obtenu dans les bassins. De cette façon, les milieux en aval de l’infrastructure sont protégés de crue de temps de retour de 2 ans selon la configuration du bassin versant, ce qui est cohérent avec la capacité toutes perturbations quantitatives, en accord avec les enjeux des eaux superficielles et souterraines. des lits mineurs en place.

Par ailleurs, les pistes d’accès latérales sont facilement submersibles ce qui, en cas d’insuffisance des lits mineurs et des ouvrages provisoires, garantit l’évacuation des crues sans modification notoire des conditions 4.2.1.2.2.4. LES BESOINS EN EAU DU CHANTIER d’écoulement. Les besoins en eau du chantier sont couverts par des prélèvements dans les cours d’eau le permettant, par les rejets des stations d’épuration, par des bassins provisoires récupérant les eaux pluviales ou encore les eaux de 4.2.1.2.2.2. LE RISQUE D’INONDATION LORS DU CHANTIER drainage et par des prélèvements dans les eaux souterraines. Pour ce qui est des prélèvements dans les cours d’eau, ils sont limités pour maintenir dans le cours d’eau un débit Le risque d’inondation est présent aux bords de chaque cours d’eau. De plus, la Bruche possède une large zone le plus faible entre le 1/10ème du module, ou le QMNA5 (selon l’article L.214-18 du Code de l’Environnement). inondable, dans laquelle la zone d’installation de chantier principale est envisagée. Aussi, le Neubaechel présente une zone inondable potentiellement très étalée le long du canal de la Marne au Rhin. Au droit de chaque point de prélèvement en cours d’eau, des piges (ou échelles limnimétriques) indiquant le niveau limnimétrique minimum de pompage autorisé seront installées dans les cours d’eau, afin de s’assurer en Pour la sécurité du chantier, la surveillance est continue en coordination avec le Service de Prévision des Crues continu du débit du cours d’eau et d’interrompre les opérations de pompage avant l’atteinte de la valeur seuil Rhin-Sarre, y compris durant les jours non travaillés (fin de semaine, etc.). définie. En tant que mesure de protection, un dispositif d’alerte aux crues est mis en place. Ce dispositif possède Ces niveaux d’eau d’eau seront définies à partir de jaugeages dans les cours d’eau permettant ainsi d’établir une différents niveaux d’alerte, selon les cours d’eau (dispositif simplifié pour les cours d’eau hors Bruche et courbe de tarage (loi hauteur-débit) et de définir : Neubaechel). ▪ Les niveaux d’eau minimum permettant le pompage en cours d’eau ; L’atteinte du premier niveau, puis du second seuil d’alerte etc. déclenchera dans un délai maîtrisé les actions suivantes : ▪ Les niveaux d’eau afférents à la caractérisation des étiages « sévères » pour le Bras d’Altorf et la Bruche. ▪ évacuation des zones d’installation de chantier ;

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Les responsables du contrôle externe en environnement assureront un suivi des niveaux d’eau et feront interdire les prélèvements dès que les hauteurs d’eau observées seront inférieures aux seuils de prélèvements indiqués sur les piges.

Figure 206 : Exemple de matérialisation du niveau limite de la rivière

Les points de pompage en rivière sont protégés autant que possible. Les systèmes de pompage sont équipés de crépine afin d’éviter toute aspiration de faune et de végétaux aquatiques :

Figure 207 : Exemple de crépine utilisée pour les pompages en rivière

Pour certains cous d’eau, le prélèvement est écarté en raison des faibles valeurs de débits prélevables. Les autres prélèvements sont faits en sortie des stations d’épuration. L’impact de ces derniers sur l’aspect quantitatif des eaux superficielles est donc nul.

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4.2.2.1.1.4. LA POLLUTION ORGANIQUE 4.2.2. LES INCIDENCES QUALITATIVES SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ET La réalisation d’aménagements connexes (aires de repos et de service, péages, centres d’entretien) entraîne des LES MESURES rejets d’eaux usées dont l’importance est fonction du nombre d’équivalents habitant raccordé. La charge de pollution produite par un équivalent habitant est de :

4.2.2.1. LA PHASE D’EXPLOITATION ▪ 180 l/jour d’eaux usées ;

4.2.2.1.1. LES IMPACTS POTENTIELS ▪ 40 g/jour de matières en suspension ;

En phase d’exploitation, la pollution d’origine autoroutière peut être de 4 types : ▪ 60 g/jour de Demande Biochimique en Oxygène pendant 5 jours (DBO5).

▪ La pollution chronique liée à la circulation automobile et aux intempéries ; ▪ La pollution saisonnière liée au salage et à l’utilisation de produits phytosanitaires ; 4.2.2.1.2. LES MESURES DE PROTECTION

▪ La pollution accidentelle due au transport de matières dangereuses ; 4.2.2.1.2.1. LES MESURES DE PROTECTION CONTRE LA POLLUTION CHRONIQUE

▪ La pollution organique liée aux rejets d’eaux usées des sanitaires des aménagements connexes. Les rejets d’eaux pluviales autoroutières dans les milieux superficiels ne se font jamais de façon directe. Ainsi, la totalité des eaux pluviales autoroutières transite avant rejet dans les milieux superficiels (fossés et cours d’eau) dans des dispositifs de traitement, dont un des objectifs est d’assurer la maîtrise de la qualité des rejets d’eaux 4.2.2.1.1.1. LA POLLUTION CHRONIQUE pluviales.

Elle est apportée par la circulation routière par lessivage des chaussées. Les pollutions (Demande Chimique en 4.2.2.1.2.1.1. LA TYPOLOGIE DES DISPOSITIFS DE TRAITEMENT Oxygène, Matières En Suspension, hydrocarbures, métaux, etc.) sont produites et dispersées dans l’atmosphère et sur le sol où les ruissellements en mobilisent une partie. Comme indiqué au chapitre 3.1.4.3.4 ci-avant, les dispositifs de traitement retenus sont des bassins routiers avec volume mort tels que définis dans le « Guide technique Pollution d’origine routière – Conception des ouvrages de La pollution chronique est liée à deux types d’évènements : traitement des eaux » du SETRA en date d’Août 2007 avec les objectifs de performance suivants : ▪ l’événement de pointe : les pointes de pollutions apparaissent suite aux premières pluies, notamment ▪ Vitesse de sédimentation Vs ≤ 1 m/h, qui exprime le fait que les Matières En Suspension (MES), dont après une période sèche durant laquelle la plate-forme routière n’est pas lessivée et accumule donc la vitesse de chute est supérieure ou égale à Vs, sont décantées ; davantage les polluants. Le plus pénalisant en termes de pollution correspond à une pluie de 10 mm de durée 15 min après 15 jours de temps sec ; ▪ Vitesse horizontale dans le bassin : Vh < 0,15 m/s. ▪ l’événement moyen annuel : il correspond aux précipitations moyennes annuelles qui entraînent la En fonction de la vulnérabilité de la ressource en eau au droit du point de rejet considéré, deux types de dispositifs pollution accumulée durant une année d’exploitation. de traitement ont été définis comme indiqué dans le tableau suivant.

VULNERABILITE DE LA RESSOURCE FONCTION : TRAITEMENT DE LA POLLUTION CHRONIQUE EN EAU 4.2.2.1.1.2. LA POLLUTION SAISONNIÈRE Faible Pour une infrastructure autoroutière, elle concerne : Pluie annuelle (T = 1 an) Vitesse de sédimentation ≤ 1 m/h ▪ l’entretien hivernal : en hiver, des produits anti-verglas sont répandus (principalement du chlorure de Moyenne sodium) et peuvent rejoindre les cours d’eau, via le réseau d’assainissement de l’autoroute. L’impact de cet entretien est limité compte tenu du climat relativement clément de la zone d’étude ; Forte Pluie biennale (T = 2 ans)

▪ l’entretien des accotements : cette pollution peut provenir de l’utilisation ponctuelle d’herbicides (autour Très forte Vitesse de sédimentation ≤ 1 m/h des supports de signalisation ou des glissières en général) et autres produits phytosanitaires. Figure 208 : Traitement de la pollution chronique selon la vulnérabilité de la ressource en eau

4.2.2.1.1.3. LA POLLUTION ACCIDENTELLE 4.2.2.1.2.1.2. LA QUALITÉ DES REJETS D’EAUX PLUVIALES AUTOROUTIÈRES Dans ce cas, la pollution provient d’un déversement de produits polluants à la suite d’un accident de la circulation. La fréquence de ce type de pollution est difficile à évaluer ; elle est en relation avec le pourcentage de poids Au niveau de chacun des rejets, il a été estimé les charges de pollution et les concentrations moyennes en lourds et la présence de situations accidentogènes (échangeurs, ...). polluants apportées par deux types d’événement :

▪ Evénement de pointe : pluie de 10 mm, de durée 15 min après 15 jours de temps sec ; Il s’agit de l’événement générant le maximum de pollution routière ;

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Evénement moyen annuel. ▪ Valeurs seuils issues de la La méthodologie employée est celle proposée par la note d’information n°75 du SETRA (Service d’Etudes Normes de qualité environnementales selon l'arrêté du 25 janvier 2010 Techniques des Routes et Autoroutes) en date de Juillet 2006 et relative au « calcul des charges de pollution Paramètres de la pollution circulaire DCE 2005/12 chronique des eaux de ruissellement issues des plates-formes routières ». chronique routiére NQE - MA NQE - CMA Limite supérieure Les paramètres et hypothèses retenus sont les suivants : (moyenne annuelle) (concentration maximale) du bon état MES - - - - 50 mg/l ▪ Les trafics moyens journaliers annuels prévus 15 ans après la mise en service de l’autoroute, c’est-à- DCO dire en 2035 ; - - - - 30 mg/l dureté ≤ 24 µg 3.1 µg/l - - - CACO l Zn dissous 3/ ▪ La pluviométrie moyenne annuelle à Strasbourg ; dureté > 24 µg 7.8 µg/l - - - CACO3/l ▪ La position du projet par rapport au terrain naturel afin de prendre en compte la dispersion des Cu dissous - 1.4 µg/l - - - polluants par voie aérienne (projet en remblai ou au niveau du terrain naturel = site ouvert ; projet en fonction dureté de fonction dureté de déblai = site restreint). Les charges de pollution varient selon la typologie du site ouvert ou restreint ; Cd 0.08 à 0.25 µg/l 0.45 à 1.50 µg/l l'eau l'eau - ▪ Les bassins routiers avec volume mort retenus sont conçus pour présenter les taux d’abattement HC totaux - - - - - suivants sur la pollution chronique pour une vitesse de sédimentation ≤ 1 m/h : Fluoranthéne - 0.1 µg/l - 1 µg/l -  85 % pour les Matières En Suspension (MES) ; Benzo(a)pyréne - 0.05 µg/l - 0.1 µg/l - Benzo(b)fluoranthéne -  75 % pour la Demande Chimique en Oxygène (DCO) ; HAP somme ∑ = 0.03 µg/l - sans objet Benzo(k)fluoranthéne -  80 % pour les métaux lourds (Zinc, Cuivre et Cadmium) ; Benzo (g,h,i)perylène - somme ∑ = 0.002 µg/l - sans objet  65 % pour les hydrocarbures (HC) et Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). indeno(1,2,3-cd)pyrène -

Figure 209 : Valeurs seuils de l’état chimique des masses d’eau superficielle pour les polluants Pour davantage de détails sur la méthode mise en œuvre pour le calcul des charges et concentrations en caractéristiques de la pollution chronique routière polluants en sortie des dispositifs de traitement, et sur les résultats par ouvrage et par point de rejet, le lecteur peut se reporter à la pièce1-C-4 « les études d’assainissement » au chapitre 2.7. De ce tableau, il ressort les points suivants : ▪ Les MES, la DCO et les hydrocarbures totaux n’ont pas NQE. Nous avons donc retenu pour les MES 4.2.2.1.2.1.3. RESPECT DES OBJECTIFS RÉGLEMENTAIRES et la DCO les limites supérieures des seuils du bon état de la circulaire DCE 2005/12 (paramètres physico-chimiques complémentaires pouvant être utilisés pour les programmes de mesures pour les Les rejets d’eaux pluviales autoroutières se doivent d’être en conformité avec les objectifs réglementaires fixés cours d’eau) ; notamment par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE – 2000) et la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (2006). Ils se doivent aussi d’être conformes au SDAGE 2016-2021 du district « Rhin ». ▪ Le Zn et le Cu dissous dispose de NQE au titre de « polluants spécifiques de l’état écologique » ; La DCE donne pour objectif d’atteindre le « Bon état » des masses d’eau à l’horizon de 2015 et plus généralement ▪ Le Zn et le Cd ont des NQE qui dépendent de la dureté de l’eau : les seuils correspondants à une de ne pas dégrader l’état des masses d’eau. dureté maximale (classe 5) ont été utilisés, étant donné les valeurs de dureté élevées dans le secteur Le « Bon état » est défini par le respect des seuils, appelés « Normes de Qualité Environnementales » (NQE), d’étude ; fixés pour un certain nombre de paramètres physico-chimiques et biologiques. ▪ Pour les HAP, les NQE distinguent séparément les 6 HAP alors que la note d’information n°75 du Pour les eaux de surface, les seuils sont listés dans l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères SETRA en date de Juillet 2006 ne prend en compte que le total des 6 HAP. Ainsi, pour établir un d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface. comparatif, nous avons retenu la somme des NQE des 6 HAP, soit 0,182 µg/l pour la moyenne Le tableau ci-dessous liste les valeurs seuils de l’état chimique des masses d’eau superficielle (normes de qualité annuelle ; de l’arrêté du 25 janvier 2010 ou à défaut de normes, les seuils de la circulaire DCE n°2005-12) pour les ▪ Pour les métaux, les concentrations s’appliquent à la phase dissoute, la phase particulaire (c’est-à-dire paramètres caractéristiques de la pollution chronique routière tels que définis par la note d’information n°75 du « attachée » aux MES) ne fait pas l’objet de NQE alors que la note d’information n°75 du SETRA en SETRA en date de Juillet 2006 et relative au « calcul des charges de pollution chronique des eaux de date de Juillet 2006 ne distingue pas les phases dissoute ou particulaire et fait référence, à priori, aux ruissellement issues des plates-formes routières». concentrations totales. Il est donc nécessaire de retrancher la phase particulaire aux résultats afin de pouvoir les comparer aux NQE. Cependant, à ce jour, pour les métaux lourds, ne disposant pas des émissions des charges polluantes des eaux pluviales routières comparables aux NQE de la DCE, les concentrations estimées en sortie des bassins ou après dilution dans le milieu récepteur ne sont données qu’à titre indicatif ; les valeurs calculées ne pouvant être directement comparées aux NQE.

De la comparaison des résultats des calculs des charges et concentrations en polluants routiers en sortie des bassins de traitement et dans le milieu récepteur, il en ressort les constatations suivantes :

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▪ Pour les rejets dans les cours d’eau, la qualité des rejets en sortie des bassins respectent pour l’évènement moyen annuel : 4.2.2.1.2.3. LES MESURES DE PROTECTION CONTRE LA POLLUTION ACCIDENTELLE  les valeurs seuils de la circulaire DCE 2005/12 relatives aux MES et à la DCO, excepté pour le rejet dans la Souffel où il existe un très léger dépassement (+ 0,2 mg/l), Les mesures de confinement prises pour maîtriser une éventuelle pollution accidentelle sont dépendantes de la  la somme des NQE des 6 HAP. vulnérabilité du milieu récepteur, c’est-à-dire soit les eaux superficielles, soit les eaux souterraines. D’autre part, après dilution, la qualité des milieux récepteurs n’est pas dégradée. Les mesures sont les suivantes : ▪ Pour les rejets dans les fossés, la qualité des rejets en sortie des bassins respectent pour l’évènement moyen annuel : VULNERABILITE DE FONCTION : CONFINEMENT  les valeurs seuils de la circulaire DCE 2005/12 relatives aux MES et à la DCO, LA RESSOURCE EN DE LA POLLUTION EAU ACCIDENTELLE  la somme des NQE des 6 HAP. Faible -

4.2.2.1.2.2. LES MESURES DE LIMITATION ET D’ÉVITEMENT CONTRE LA POLLUTION Moyenne Par temps sec SAISONNIÈRE Par temps sec et pour ▪ L'épandage raisonné de sels de déverglaçage afin de maintenir la viabilité hivernale. une pluie de durée 2 Forte heures et une période de Les sels dissous dans les eaux pluviales ne peuvent être piégés dans un quelconque dispositif retour 1 an d’assainissement. La forme du produit utilisé (saumure) ainsi que son application (pré-curative) constituent les meilleures garanties de préservation du milieu naturel vis-à-vis de cette source de pollution. T 1 an / 2 heures Il est estimé un apport annuel de 16 tonnes de sels / km de 2x2 voies en considérant les événements Par temps sec et pour extrêmes et 10 tonnes de sels / km de 2x2 voies hors événements extrêmes. une pluie de durée 2 Le projet étant long d’environ 24 km, le rejet maximum est de 384 tonnes de sels annuelles en événement Très forte heures et une période de extrême (cas le plus pénalisant). retour 2 ans En quantité rejetée au maximum par jour, on estime environ 10,5 tonnes, en conditions extrêmes, pour T 2 ans / 2 heures l’ensemble du linéaire du projet. Figure 210 : Mesures contre la pollution accidentelle selon la vulnérabilité du milieu récepteur

Malgré tout, pour réduire les impacts de ce type de pollution, les précautions suivantes sont prises : Au droit du projet, tous les cours d’eau sont classés au minimum en zone moyennement vulnérable (zone jaune),  la priorité est donnée aux salages préventifs déclenchés en fonction des prévisions à l’exception du Musaubach classé en zone de vulnérabilité faible. Néanmoins, il est prévu des bassins météorologiques locales, multifonctions pour chaque rejet d’eaux pluviales autoroutières. Ainsi, un système d’obturation manuel (vanne ou clapet) et un ouvrage de by-pass sont systématiquement mis en place.  on utilise de préférence du sel en solution (saumure),

 une attention particulière est portée à la protection des zones de stockage contre les intempéries. Par conséquent, ces dispositifs projetés permettent de capter une éventuelle pollution accidentelle en amont des cours d’eau :

Il est difficile d’apprécier l’impact direct sur la vie aquatique, néanmoins l’apport limité de ce polluant, sa ▪ soit par temps sec, au droit des zones de vulnérabilité faible et moyenne ; diffusion lente dans des milieux présentant souvent de forts débits pendant l’hiver, ne peuvent générer ni une soit quelles que soient les conditions météorologiques au droit des zones de vulnérabilité forte et très pollution chronique durable ni une pollution toxique de pointe susceptible de perturber, voire d’éliminer, les ▪ forte. peuplements en place.

Sur l’ensemble du linéaire, un Plan d’Intervention et de Secours (PIS) en cas de pollution accidentelle est mis en Une grande partie se retrouve dans le sol aux alentours de la route, à cause du vent et de la circulation ; le place. reste est récupéré dans les eaux de ruissellement. Dans le secteur inondable par le Neubaechel, en respect des prescriptions du PPRI de la Zorn / Landgraben, les

bassins d’assainissement sont équipés de clapets anti-retour, afin de limiter les risques de pollution en cas de ▪ Les produits phytosanitaires tels que les herbicides ou limiteurs de croissance, lorsqu'ils sont crue. utilisés régulièrement, peuvent être lessivés et entraînés vers le milieu aquatique. Pour l’entretien de l’infrastructure A355 et de ses aménagements connexes, il est prévu la non utilisation de produits phytosanitaires. Le traitement des surfaces naturelles sera exclusivement mécanique. Cette mesure « Zéro phytosanitaire » permet d’éviter cet impact potentiel.

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4.2.2.1.2.4. LES MESURES DE PROTECTION CONTRE LA POLLUTION ORGANIQUE 4.2.2.2. LA PHASE TRAVAUX En phase exploitation, les eaux usées générés par les aménagements connexes au niveau du diffuseur de la Bruche (aire de service) et au niveau de la barrière de péage pleine voie (centre d’entretien et d’intervention et ES IMPACTS POTENTIELS haltes péages) étant rejetées dans les réseaux d’eaux usées existants, le projet n’engendrera donc aucun impact 4.2.2.2.1. L supplémentaire sur la qualité des milieux superficiels concernés. 4.2.2.2.1.1. LES REJETS . Tous les écoulements (cours d’eau ou non) interceptés par le projet autoroutier sont susceptibles de recevoir des 4.2.2.1.2.5. LES MESURES CURATIVES rejets en phase travaux. Le risque de pollution est principalement de quatre ordres :

Les mesures curatives concernent exclusivement une pollution accidentelle. Elles correspondent à la mise en ▪ Les rejets d’eaux pluviales des zones de travaux autres que les installations de chantier : place d’un Plan d’Intervention et de Secours (PIS) en cas de pollution accidentelle, précisant les procédures l’augmentation des fines en suspension liées aux terrassements (drainage des eaux de déblai, à suivre en cas de situation anormale. Ce PIS doit être rédigé avant la mise en service pour aboutir à sa validation lessivage de dépôt, terrassement, …), risque de provoquer l’asphyxie de poissons, par effet de 2 mois avant la mise en service. Il n’est donc pas présenté en détail dans le cadre du présent dossier. colmatage, la destruction des herbiers, de la faune d’invertébrés indispensable à la vie piscicole et de frayères. Leur quantification dépend des surfaces terrassées, de la fréquence et de l’intensité des Cependant, on peut citer les mesures générales suivantes qui sont prises : pluies dans le cas des matières en suspension ; 1. Neutralisation de la pollution. ▪ Les rejets des installations de chantier : ces rejets concernent éventuellement des eaux pluviales, des Il s’agira, en prenant certaines précautions d’approche suivant la nature du produit déversé (toxiques, corrosifs, eaux de lavage, etc. ...), de : ▪ Les rejets accidentels de polluants toxiques : le déversement accidentel de polluants, principalement ▪ Stopper le déversement ; d’hydrocarbures, imputable à une défaillance du matériel (rupture de réservoir, de conteneur, …) à la conduite du chantier (accident d’engins ou de camions, déversement accidentel lors des transports, ▪ Recueillir les liquides et les produits contaminants au niveau de la plate-forme autoroutière et des …) ou encore à l’entretien du matériel (déversement à partir des opérations de ravitaillement, de réseaux d’assainissement (pompage) ; vidange, … des engins) sont susceptibles de perturber gravement l’équilibre du milieu récepteur ; ▪ Prendre les mesures contre la propagation de la pollution dans le milieu naturel superficiel : ▪ Les rejets d’eaux usées : les installations de chantier présentes en phase travaux entraînent des rejets  pour les ouvrages avec dispositif de piégeage, l’intervention consiste à fermer les vannes pour d’eaux usées, à forte charge organique. La charge de pollution produite pour 1 équivalent habitant est piéger la pollution dans l’ouvrage et éviter tout déversement ; de :  pour les fossés, l’intervention consiste à disposer des sacs étanches de manière à faire barrage  180 l/j d’eaux usées ; à la pollution et à éviter tout flux polluant vers l’exutoire ;  45 g/j de matières en suspension ; ▪ Neutraliser le produit avec l’assistance de spécialistes appelés dès le début de l’alerte car l’emploi de  60 g/j de demande biochimique en oxygène pendant 5 jours. certains produits est dangereux et le respect des consignes de sécurité est impératif.

Précisons toutefois que plus le rejet est effectué loin d’un cours d’eau, plus l’impact sur ce milieu et ses 2. Traitement de la pollution. peuplements est faible (phénomène d’autoépuration). Il s’agira de faire appel à une entreprise spécialisée pour : ▪ évacuer le produit déversé vers une filière de traitement agréée ; D’une manière générale, les effets sont d’autant plus ressentis que la qualité de l’eau est bonne, que le milieu présente un intérêt écologique et piscicole (frayères par exemple) et que les possibilités de dilution sont faibles ▪ organiser le nettoyage des surfaces polluées et évacuer les terres souillées ; (période d’étiage, zone humide). ▪ éventuellement effectuer des traitements sur place (injection de bactéries par exemple contre les hydrocarbures). 4.2.2.2.1.2. LA RÉALISATION DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DÉFINITIFS

3. Remise en état des milieux et ouvrages atteints. La réalisation d’ouvrages hydrauliques, permettant de rétablir les écoulements naturels (cours d’eau, fossés, etc.) sous l’infrastructure, est de nature à perturber significativement les milieux en aval principalement par colmatage ▪ Après les interventions de première urgence, il s’agira d’évaluer au plus vite l’état du milieu atteint afin des fonds et des herbiers. En effet, ces ouvrages, en contact direct avec les écoulements, peuvent générer lors de de le réhabiliter : traitement des sols, décapage, remise en végétation, ... ; leur mise en place, un entraînement très important de matières en suspension. ▪ Enfin, une remise en état de tous les ouvrages concernés par la pollution sera effectuée : réseaux de collecte et d’évacuation, bassins, ouvrages d’art, plate-forme autoroutière, ... ; 4.2.2.2.1.3. LA RÉALISATION D’OUVRAGES PROVISOIRES DE FRANCHISSEMENT ▪ En particulier, tous les équipements sont vérifiés, nettoyés et remis en mode de fonctionnement normal. Le déroulement du chantier implique le franchissement provisoire de certains cours d’eau, tandis qu’au niveau d’autres secteurs, le franchissement aura lieu sur l’ouvrage définitif. L’ouvrage de franchissement présente les mêmes impacts qu’un ouvrage hydraulique définitif (voir paragraphe précédent).

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4.2.2.2.2. LES MESURES DE PROTECTION ▪ Prévision d’un mode de récupération de ces "jus" ;

4.2.2.2.2.1. LES MESURES DE PROTECTION CONTRE LES REJETS ▪ Purge de la lance d’épandage sur la partie du rétablissement devant recevoir l’émulsion.

Un phasage précis de l'assainissement provisoire et définitif assure la maîtrise continuelle des eaux (notamment le passage du bassin provisoire au définitif avec le risque de colmatage). L’ensemble des mesures sera plus particulièrement décrit dans le dossier de déclaration ou de demande d’autorisation au titre des ICPE. La réalisation des travaux se fait de préférence d'aval en amont.

D’autres mesures sont adoptées : 4.2.2.2.2.1.1. LES REJETS D’EAUX PLUVIALES DES ZONES DE TRAVAUX HORS INSTALLATION DE CHANTIER

▪ Protection des talus afin d’éviter l’érosion et de limiter l’entraînement des particules en suspension : ▪ Implantation judicieuse dans la mesure du possible des aires de chantier et des zones de dépôt et de stockage de matériau : en dehors des zones humides, inondables et éloignées des cours d’eau ; Tous les fossés de drainage longitudinaux à l’autoroute mais également ceux en ceinture des zones terrassées sont munis à leur extrémité aval de dispositifs de ralentissement des écoulements type filtre ▪ Collecte et évacuation des eaux pluviales des aires de lavage ou de stockage de produits à fines, afin de ralentir les écoulements et de réduire ainsi les risques d’érosion au droit des potentiellement polluants (zones de maintenance, de ravitaillement d'engins, aires de stockage des raccordements aux cours d’eau. carburants et d’entretien des engins) dans un réseau étanche vers le bassin de rétention ou vers un séparateur à hydrocarbures directement ; De même, la mise en place de dissipateurs d'énergie (chute et enrochements) en cas de forte pente des fossés provisoires évite le ravinement. ▪ Maîtrise de la qualité des rejets d’eaux pluviales dans un bassin selon la typologie définie à partir des Par ailleurs, les talus à proximité d’une zone sensible, les talus en déblai sont recouverts et/ou enjeux des eaux superficielles et souterraines (A, B ou C) ; enherbés au fur et à mesure de l’avancement du terrassement. ▪ Maîtrise quantitative des rejets d’eaux pluviales selon la typologie définie à partir des enjeux des eaux superficielles (A, B ou C) ; ▪ Collecte et traitement des eaux pluviales : ▪ Stockage des hydrocarbures dans des cuves à doubles parois ou équipées de bacs de rétention étanches dont le volume est au moins égal à l’ensemble du volume stocké ; Pendant les travaux de terrassement, les plates-formes sont déversées pour faciliter la récupération des eaux par les fossés latéraux. De même, les talus sont recouverts et/ou végétalisés au fur et à ▪ Huiles de vidange et autres polluants collectées, stockées et évacuées en fûts fermés régulièrement mesure de l’avancement pour éviter les érosions. par une entreprise agréée vers des centres de tri agréés. Les eaux de ruissellement sur les différents talus et plateformes projet (pistes de chantier, terrassements, dépôts, accès provisoires, …) sont collectées par des fossés latéraux provisoires avant d’être recueillies dans des dispositifs de contrôle et de traitement, mis en place dès le début des Le dispositif d’assainissement des centrales à béton (ICPE), si localisées dans l’emprise même du chantier, travaux. respecte les mêmes règles de dimensionnement que les installations de chantier. Toutes les mesures seront indiquées dans le dossier de déclaration ou de demande d’autorisation au titre des ICPE. Ces dispositifs, mis en place dès le début des travaux, ont été définis selon les enjeux de la ressource en eau (eaux superficielles et souterraines). Sur le chantier, le lavage des toupies est interdit dans les cours d’eau. Seul le nettoyage de la goulotte est autorisé dans un bassin de décantation équipé d’un film plastique. Selon ce zonage, trois types de dispositifs ont été retenus :

 Type A : Bassin de stockage et de décantation avec filtre à fines dimensionné pour T = 5 ans ; 4.2.2.2.2.1.3. LES REJETS ACCIDENTELS DE POLLUANTS TOXIQUES :  Type B : Bassin de stockage et de décantation avec filtre à fines dimensionné pour T = 2 ans ;  Type C : Bassin de décantation et filtre à fines. Les mesures de précaution suivantes sont prises : ▪ Elaboration d’un plan d’alerte et d’intervention en cas de pollution accidentelle ; Au droit des périmètres de protection des captages d’eau potable de Griesheim-sur-Souffel et de Lampertheim, Approvisionnement des engins effectué par un professionnel de bord à bord pour limiter le risque de un bassin de type A soumis à l’agrément de l’hydrogéologue agréé du département est mis en place si le rejet ne ▪ déversement ; peut matériellement pas se faire en dehors des périmètres de protection du captage AEP. ▪ Ravitaillement des huiles et produits dangereux sur le chantier par un camion-citerne muni d’un dispositif de sécurité pour l’approvisionnement sur le chantier ; 4.2.2.2.2.1.2. LES REJETS D’EAUX PLUVIALES DES INSTALLATIONS DE CHANTIER ▪ Kits anti-pollution (produits absorbants) disponibles sur toutes les installations de chantier. Les chefs d’équipe sont munis d’un kit et formés régulièrement à leur utilisation ; Les principales préconisations à prendre pour les ateliers d'enrobage relevant de la législation des ICPE sont les suivantes : ▪ Emploi de bâche étanche ; ▪ Récupération des "fonds d'enrobés" et des déchets d'enrobés après les découpes ; ▪ Barrage flottant à proximité de chaque cours d’eau pendant les travaux. ▪ Obturation du réseau d'assainissement afin de récupérer les "jus" de l'émulsion ;

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4.2.2.2.2.1.4. LES REJETS D’EAUX USÉES

La collecte des eaux usées des installations de chantier se fait dans des dispositifs étanches. Puis, les eaux sont : 4.2.2.2.2.3. LES MESURES DE PROTECTION RETENUES LORS DE LA RÉALISATION DES FRANCHISSEMENTS PROVISOIRES ▪ soit évacuées dans le réseau d’égouts existants, en accord avec le gestionnaire du réseau ; Le choix du franchissement provisoire ou non d’un cours d’eau fait suite à l’analyse des enjeux présents ▪ soit reliées à des systèmes autonomes conformes à la réglementation en vigueur ; présentée au chapitre 3.2.3.2. ▪ soit stockées dans une fosse étanche et pompée régulièrement par une entreprise agréée. Deux types d’ouvrages provisoires sont réalisés en fonction de l’intérêt écologique des cours d’eau concernés :

Au regard du besoin en personnel pendant toute la durée du chantier, aucune installation ne dépasse les 200 Cours d’eau, dont le lit doit impérativement être préservé de toute intervention. équivalents habitants. ▪ Comme pour la phase définitive, cet ouvrage doit impérativement enjamber le lit mineur. Dans ce cas de

figure un pont provisoire est réalisé. Ce franchissement consiste en un tablier béton ou métallique reposant de part et d’autre du cours d’eau sur des appuis. 4.2.2.2.2.2. LES MESURES DE PROTECTION RETENUES LORS DE LA RÉALISATION DES OUVRAGES HYDRAULIQUES Le dimensionnement retenu des ouvrages provisoires (une crue de période de retour 2 ans) est indiqué dans le L’objectif premier des modes opératoires retenus est de réaliser les travaux à sec afin de limiter l’entraînement chapitre 3.2.3.2. des fines vers l’aval. Ainsi, plusieurs cas de figure se présentent :

▪ Les autres écoulements ▪ Cours d’eau dont le lit doit impérativement être préservé de toute intervention Pour tous les autres écoulements deux types d’ouvrages provisoires sont réalisés en fonction de Pour ces cours d’eau, l’ouvrage enjambe le lit mineur, il ne peut y avoir aucune intervention dans le l’importance du milieu en termes de débit. Il s’agit de buses en métal, en béton, en PEHD (Polyéthylène cours d’eau. Les fondations des ouvrages sont réalisées à sec par pompage (dans des batardeaux Haute Densité), ou encore d’un ouvrage de section hydraulique équivalente. éventuels) et donc rabattement de la nappe éventuelle. Les effluents ainsi pompés transitent dans un ouvrage de décantation et de filtration (bassins provisoires) avant de rejoindre le milieu naturel ; Pour ce cas, la pose des ouvrages provisoires répond aux mêmes contraintes que celles des ouvrages définitifs à savoir le travail à sec pour limiter l’entraînement des particules en suspension.

Pour ce faire, les ouvrages sont réalisés à côté des lits actuels puis raccordés ultérieurement ou des ▪ Cours d’eau à enjeux environnementaux mais sans obligation de préserver impérativement le lit dérivations provisoires sont mises en place. Si la période de travaux est favorable (écoulement à sec), mineur les travaux (réalisation des dalots et des passages à gué) pourront éventuellement être réalisés directement en place sans déviation ou rescindement. Pour ces cours d’eau, l’ouvrage définitif est dans la mesure du possible construit à côté du lit mineur actuel ce qui évite toute intervention dans le cours d’eau lors de la réalisation de l’ouvrage. Ce n’est qu’une fois l’ouvrage achevé que le lit actuel est raccordé en amont et en aval de l’ouvrage. En cas

d’impossibilité, une dérivation provisoire est réalisée toujours dans le but de travailler à sec. La réalisation de cette dérivation est détaillée dans le chapitre suivant ; 4.2.2.2.2.4. LES MESURES DE SUIVI Un ouvrage hydraulique pourra être réalisé à l’emplacement du lit du cours d’eau sans dérivation provisoire si la période d’intervention le permet (cours d’eau à sec). Un suivi qualitatif de tous les cours d’eau est mis en place avant, pendant, et après la phase travaux, de façon à surveiller et à contrôler les potentiels impacts du projet. En cas de suspicion de pollution, des contrôles supplémentaires seront effectués là où ils seront pertinents (fossés, bassins, etc.). ▪ Ecoulements sans enjeux environnementaux, fossés et thalwegs Pour ces écoulements, une dérivation provisoire est systématiquement réalisée ce qui permet de se prémunir de toute arrivée d’eau intempestive (pluie non prévue). Les caractéristiques de la dérivation sont identiques au lit actuel quand il existe (fossé) ou capables d’évacuer un débit de temps de retour 2 ans pour les écoulements sans lit actuel.

Enfin, la mise en place des dérivations est toujours guidée par le même objectif de limiter au maximum la mise en suspension des particules dans les écoulements en aval. Pour ce faire, le corps de la dérivation est réalisé en premier puis celui-ci est raccordé dans sa partie aval au lit actuel. Ce n’est qu’après que la dérivation est mise en eau par son raccordement amont. Le lit actuel est alors obturé des deux côtés et la pêche de sauvegarde est effectuée systématiquement avant intervention (réalisation de la dérivation et remise en eau du cours d’eau).

Ces modes opératoires sont respectés pour la pose des ouvrages définitifs et provisoires (rétablissement des pistes d’accès).

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davantage de détails sur l’estimation des débits de drainage, le lecteur peut se reporter à la pièce 1-C-3 « Etudes 4.2.3. LES INCIDENCES QUANTITATIVES SUR LES EAUX SOUTERRAINES ET hydrogéologiques ». LES MESURES 4.2.3.1.1.2.1. IMPACTS DES RABATTEMENTS SUR LES CAPTAGES

Concernant les impacts potentiels sur les captages AEP, les deux déblais humides recensés se situant hors des 4.2.3.1. LA PHASE D’EXPLOITATION bassins d’alimentation des captages AEP, il n’y aura pas d’impacts quantitatifs directs sur les aires d’alimentation des captages AEP, et ce d’autant plus, que les captages sont situés à des distances allant de 2,6 à 6,9 km du 4.2.3.1.1. LES IMPACTS POTENTIELS projet autoroutier. Dans certains cas, les terrassements (déblais et remblais) peuvent engendrer des effets sur les eaux souterraines qui sont directement liées à la hauteur des remblais et à la profondeur des déblais. Concernant les impacts potentiels sur les points d’eau privés (puits, forages, …), il peut être noté les points suivants : ▪ Le déblai de Kolbsheim (PK 7,25 à 8,18) n’engendrera aucun impact sur les points d’eau privés en 4.2.3.1.1.1. LES REMBLAIS raison de l’absence de point d’eau recensé de part et d’autre du déblai ;

Dans le cas des remblais, les impacts résident exclusivement dans le risque de compressibilité des sols aux ▪ Le déblai au nord du ruisseau le Muehlbach/Bruche (PK 9,55 à 11,0) est susceptible d’impacter abords du projet. Par tassement du sous-sol, les remblais ont pour effet de créer un obstacle aux écoulements quantitativement un point d’eau privé (point d’eau n°1 : voir localisation et caractéristique de l’ouvrage souterrains. Cela peut se traduire par un rehaussement du niveau de la nappe (voire un affleurement) en amont recensé en pièce 1C-3 relative aux études hydrogéologiques) situé sur la commune de de l’infrastructure et par un abaissement de ce même niveau en aval. Breuschwickersheim à l’est du déblai autoroutier au droit du PK 9.93 en raison de la proximité du forage à la crête du déblai projeté (environ 90 m).

4.2.3.1.1.2. LES DÉBLAIS 4.2.3.1.1.2.2. IMPACTS DES DÉBITS DE DRAINAGE L’existence d’un impact quantitatif peut également être suspectée dans le cas où la présence d’eaux souterraines est détectée en interface avec un site franchi en déblai. Dans cette configuration, le projet est susceptible de Les débits de drainage générés par les rabattements des nappes identifiées au droit des deux déblais humides drainer de manière significative les eaux contenues dans les formations et donc d’engendrer des rabattements de seront faibles ; les impacts attendus sont les suivants : nappe de part et d’autre de la future infrastructure. Les perturbations potentielles générées par ces rabattements de nappe sont de deux ordres : ▪ Déblai de Kolbsheim (PK 7,25 à 8,18) : tout d’abord, il peut être noté que la nappe interceptée a une direction d’écoulement parallèle au futur déblai et alimente la nappe d’Alsace située en pied de coteau ▪ Modification des conditions d’écoulement entrainant des baisses de niveau piézométrique avec pour au droit de la plaine de la Bruche. De ce fait, la restitution des débits de drainage en pied de coteau ne conséquence éventuelle une perte de productivité d’un captage, ou son assèchement, ou une modifiera pas l’exutoire actuel des eaux de la nappe. Concernant les débits rejetés, ceux-ci étant ≤ 1,2 diminution critique ou une perte de productivité d’un point d’eau superficiel (source) ; l/s, ils n’engendreront pas d’impact quantitatif au droit des exutoires retenus et ce d’autant plus que les eaux seront restitués à la nappe, via la mise en place de fossés de restitution/infiltration en pied de ▪ Modification des débits aux exutoires naturels ou sur des ouvrages. coteau au droit de la zone humide n°14. Les travaux de creusement des déblais n’ont pas une ampleur telle qu’elle pourrait impacter une masse d’eau ▪ Déblai au nord du ruisseau le Muehlbach/Bruche (PK 9,55 à 11,0) : la nappe interceptée, à priori souterraine à l’échelle de tout un bassin versant hydrogéologique. Toutefois, pour des ouvrages proches de la uniquement en moyennes et hautes eaux, sera restituée au fond de la vallée du Muehlbach, exutoire future infrastructure, l’incidence peut être significative (cas des puits ou forages privés de faible profondeur et actuel des eaux de na nappe. Il en ressort qu’il n’y aura de modification hydrogéologique de l’exutoire. captant des horizons peu productifs). Concernant les débits rejetés, ceux-ci étant ≤ 1,0 l/s, ils n’engendreront pas d’impact quantitatif au L’impact quantitatif du projet sur les eaux souterraines est lié essentiellement aux passages en déblais humides. Il droit des exutoires retenus et ce d’autant plus que les eaux seront restitués à la nappe, via la mise en se manifeste, dès lors que la cote de drainage est en dessous du toit de la nappe par une baisse du niveau (ou place de fossés de restitution/infiltration en pied de coteau au droit de la zone humide n°13. rabattement) de la nappe, d’amplitude ou d’extension plus ou moins importante selon la position relative du En conclusion, les débits drainés seront restitués dans les nappes présentes en fond de vallée ; ces débits étant drainage en fond de déblai par rapport au toit de la nappe et des caractéristiques hydrodynamiques de l’aquifère très faibles, ils n’engendreront pas d’impact significatif. (perméabilité, gradient hydraulique).

Les secteurs en déblai du projet n’étant pas situés au droit de la nappe d’Alsace qui fait l’objet d’un suivi en continu, des suivis piézométriques spécifiques ont donc été réalisés. Ce suivi a commencé et a fait l’objet d’une 4.2.3.1.2. LES IMPACTS INDIRECTS autorisation par récépissé déclaratif en date du 15 juin 2016. Le lecteur pourra se reporter à la pièce 1C-3 relative aux études hydrogéologiques pour consulter d’une part, l’état d’avancement des suivis piézométriques et d’autre Par modification des écoulements des eaux souterraines, l’alimentation en eau de certaines zones humides part, la démarche d’identification des déblais humides. pourrait être impactée. De fait, la pérennité de ces zones est potentiellement mise en question. Les études hydrogéologiques ont ainsi identifiés deux déblais humides : Les zones humides sont principalement localisées dans les secteurs B (vallée de la Bruche) et E (Alluvions de la ▪ le déblai de Kolbsheim (PK 7,25 à 8,18) ; plaine rhénane – Zorn), tandis que les deux déblais humides recensés se situent au nord de la vallée de la Bruche. ▪ le déblai au nord du ruisseau le Muehlbach/Bruche (PK 9,55 à 11,0). ▪ Pour ce qui concerne le déblai de Kolbsheim (PK 7,25 à 8,18), il peut être noté, tout d’abord, l’absence Pour ces deux déblais, un rabattement de nappe est prévu pour assurer la stabilité du déblai. Cependant, au vu de zones humides et milieux aquatiques de part et d’autre du déblai ; seule la zone humide n°14 a été des faibles perméabilités rencontrées (de l’ordre de 10-7 à 10-9 m/s), les débits de drainage seront faibles. Pour identifiée en pied de coteau au fond de la vallée de la Bruche. Le niveau de rabattement du déblai

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s’établissant au-dessus du niveau de la zone humide et la nappe interceptée ayant une direction d’écoulement parallèle au futur déblai vers la nappe d’Alsace située en pied de coteau, il en ressort qu’ 4.2.3.1.3.3. LES MESURES SUR LES EFFETS INDIRECTS SUR LES ZONES HUMIDES aucun impact du déblai de Kolbsheim n’est attendu sur l’alimentation de la zone humide n°14. Les modes d’alimentation des zones humides étant multiples (ruissellement d’eaux pluviales, nappe souterraine, ▪ Pour ce qui concerne le déblai au nord du ruisseau le Muehlbach/Bruche (PK 9,55 à 11,0), deux zones etc.), les effets du projet sur l’alimentation des zones humides sont complexes à appréhender. humides sont potentiellement concernées : Pour vérifier l’absence d’impacts, un suivi piézométrique est mis en place, permettant le contrôle du niveau des  La zone humide n°12 située à l’ouest du futur déblai en crête de celui-ci. Tout d’abord, il peut eaux souterraines. En cas d’impact avéré sur l’une des zones humides existantes et non déjà impactée être noté que cette zone humide situé au fond d’un petit thalweg n’est pas alimenté par la nappe directement par le projet, des mesures compensatoires seront étudiées. sous-jacente. En effet, au regard des niveaux piézométriques observés in situ (piézométres n°

1SD1039 et 1SC1062 et point d’eau n°1), la nappe est profonde ; elle se situe à une profondeur supérieure à 10 m en moyennes eaux. Il en ressort que les rabattements de nappe potentiels générés par ce déblai n’auront pas d’impact sur l’alimentation souterraine de la zone humide ; 4.2.3.2. LA PHASE TRAVAUX  La zone humide n°13 : le niveau de rabattement du déblai s’établissant au-dessus du niveau de la zone humide, aucun impact du déblai n’est attendu sur l’alimentation de la zone humide n°13. Les autres impacts potentiels en phase travaux sur l’aspect quantitatif des eaux souterraines sont relatifs aux travaux en déblai. Ces impacts et les mesures associées sont communs à la phase travaux et à la phase En conclusion, les rabattements de nappe potentiels au droit des deux déblais humides recensés n’engendreront exploitation. Le lecteur peut se reporter au chapitre 4.2.3.1 précédent où ils sont présentés. pas d’impacts indirects sur les zones humides présentes à proximité.

4.2.3.1.3. LES MESURES

4.2.3.1.3.1. LES MESURES AU DROIT DES REMBLAIS

Le phénomène de frein à l’écoulement des nappes d’eaux souterraines de faibles surfaces peut se produire et toucher en particulier les secteurs A (Plaine alluviale rhénane), B (Vallée de la Bruche) et E (Alluvions de la plaine rhénane-Zorn). Au droit de ces secteurs, dans la mesure du possible, les remblais doivent être réalisés en utilisant des matériaux grossiers avec une perméabilité globale supérieure à 10-3 m/s. Cette mesure permet d’éviter les incidences sur les niveaux piézométriques, et donc indirectement, sur l’alimentation des zones humides.

4.2.3.1.3.2. LES MESURES AFFÉRENTES AU RABATTEMENT DES NAPPES AU DROIT DES DÉBLAIS HUMIDES

Les mesures suivantes seront mises en œuvre : ▪ Exploitation et poursuite des suivis piézomètriques en cours jusqu’au démarrage des travaux et pendant les travaux afin de préciser les fluctuations piézomètriques des nappes au droit de tous les déblais ; ▪ Surveillance en phase travaux du point d’eau privé n°1 à proximité du déblai au nord du ruisseau le Muehlbach/Bruche (PK 9,55 à 11,0). Dans le cas où ce point d’eau privé serait impacté, il sera mise en place une mesure compensatoire. Celle-ci consiste à maintenir une ressource en eau suffisante pour l’exploitant de l’ouvrage impacté à l’issue d’une négociation avec le propriétaire concerné. Après étude faisabilité, il sera négocié soit une adaptation du point de prélèvement des eaux souterraines (approfondissement), soit le changement de l’ouvrage par un autre si cela s’avère possible ou soit un abandon de l’ouvrage avec raccordement si nécessaire à un réseau existant ; ▪ Mise en place d’un réseau de drainage spécifique, indépendant du réseau de collecte des eaux pluviales autoroutières, et restitution des eaux drainées au droit des zones humides adjacentes en pied de coteau, via des fossés de restitution fonctionnant par débordement et/ou infiltration de part et d’autre du remblai autoroutier.

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Indirectement, tous les effets qualitatifs potentiels sur les eaux souterraines peuvent se répercuter sur les zones 4.2.4. LES INCIDENCES QUALITATIVES SUR LES EAUX SOUTERRAINES ET humides, alimentées par des eaux souterraines. LES MESURES De plus, étant données les possibilités d’échange entre nappe et rivière, notamment en ce qui concerne la Bruche, le risque principal est une contamination indirecte de la nappe via la rivière en conditions de hautes eaux.

4.2.4.1. LA PHASE D’EXPLOITATION 4.2.4.1.2. LES MESURES DE PROTECTION 4.2.4.1.1. LES IMPACTS POTENTIELS D’une façon générale, toutes les mesures prises pour éviter et réduire les impacts qualitatifs sur les eaux En phase d’exploitation, les nappes d’eaux souterraines sont susceptibles de subir des impacts qualitatifs, dans le souterraines portent également leurs effets sur les impacts potentiels indirects. En particulier, les mesures cas où le projet est réalisé en remblai, ou en déblai, ou par le biais des rejets infiltrés, ou encore de façon permettent de supprimer l’impact potentiel du projet sur l’alimentation des zones humides. indirecte lors d’échanges nappe-rivière.

Si le projet est réalisé en remblai, le matériau nouvellement apporté peut modifier la nature physico-chimique du sol, et perturber les caractéristiques de l’eau souterraine présente. 4.2.4.1.2.1. NATURE DES MATÉRIAUX DES REMBLAIS Quand le projet est réalisé en déblai, la hauteur de sol non saturé se retrouve réduite par rapport à l’état initial, ce qui peut rendre plus vulnérable les nappes sous-jacentes. Pour les zones où le projet se réalise en remblai, les matériaux nouvellement apportés seront choisis compatibles Ainsi, celles-ci, après réalisation d’un déblai, ou en l’absence de protection naturelle (limons, argiles, …) peuvent avec le milieu d’accueil, et notamment au niveau de son acidité (pH). être vulnérables aux pollutions autoroutières. Dans le cas de rejets infiltrés, ou dans le cas d’échanges entre la nappe souterraine et un ou des cours d’eau, la ressource en eau souterraine peut également être impactée par ces mêmes pollutions autoroutières. Il s’agit des 4 types de pollutions suivantes : 4.2.4.1.2.2. CAS DU REJET DANS LE SOUS-SOL PAR INFILTRATION La pollution chronique : ▪ Un seul rejet dans le sous-sol a été retenu ; il s’agit du rejet en aval du BAM 01270, au droit de la barrière de Elle est apportée par la circulation routière. Les pollutions (DCO, MES, hydrocarbures, métaux, etc.) péage pleine voie, via le bassin d’infiltration dénommé « ZSI 1275 ». sont produites et dispersées dans l’atmosphère et sur le sol où les ruissellements en mobilisent une partie. 4.2.4.1.2.2.1. LA TYPOLOGIE DU DISPOSITIF DE TRAITEMENT EN AMONT DU REJET Les pointes de pollutions apparaissent suite aux premières pluies, notamment après une période sèche durant laquelle la plate-forme routière n’est pas lessivée et accumule donc davantage les polluants. Le bassin multifonctions BAM 01270, implanté en amont du rejet dans le sous-sol, assurera les fonctions suivantes : écrêtement des débits de pointe, traitement de la pollution chronique et confinement d’une éventuelle pollution accidentelle. ▪ La pollution saisonnière : Comme indiqué au chapitre 3.1.4.3.4 ci-avant, le dispositif de traitement retenu est un bassin routier avec volume mort tel que défini dans le « Guide technique Pollution d’origine routière – Conception des ouvrages de traitement Pour une infrastructure autoroutière, elle concerne : des eaux » du SETRA en date d’Août 2007 avec les objectifs de performance suivants :  l’entretien hivernal : en hiver, des produits anti-verglas sont répandus (principalement du ▪ Vitesse de sédimentation Vs ≤ 1 m/h, qui exprime le fait que les Matières En Suspension (MES), dont chlorure de sodium) et peuvent rejoindre le sous-sol par infiltration avec les eaux de pluie. la vitesse de chute est supérieure ou égale à Vs, sont décantées ; L’impact de cet entretien est fort compte tenu du climat de la zone d’étude ;  l’entretien des accotements : cette pollution peut provenir de l’utilisation ponctuelle d’herbicides ▪ Vitesse horizontale dans le bassin : Vh < 0,15 m/s. (autour des supports de signalisation ou des glissières en général) et autres produits La vulnérabilité de la ressource en eau souterraine au droit du point de rejet considéré comme étant faible, le phytosanitaires. dispositif de traitement a été dimensionné pour traiter la pollution chronique pour une pluie annuelle (T = 1 an). 3 Cependant, s’agissant d’un bassin multifonctions de volume utile (3880 m ) bien supérieur au volume utile afférent à la fonction de traitement de la pollution chronique (1770 m3), de ce fait, le bassin projeté permettra de traiter la ▪ La pollution accidentelle : pollution chronique pour un événement d’occurrence bien supérieure. Dans ce cas, la pollution provient d’un déversement de produits polluants à la suite d’un accident de la circulation. La fréquence de ce type de pollution est difficile à évaluer ; elle est en relation avec le pourcentage de poids lourds et la présence de situations accidentogènes (giratoires, échangeurs, ...). 4.2.4.1.2.2.2. LA QUALITÉ DES REJETS D’EAUX PLUVIALES AUTOROUTIÈRES

Comme pour les rejets d’eaux pluviales dans les eaux superficielles (voir chapitre 4.2.2.1.2.1), au niveau du point ▪ La pollution organique : de rejet dans le sous-sol, il a été estimé les charges de pollution et les concentrations moyennes en polluants apportées par deux types d’événement : Plusieurs types d’aménagements connexes à l’autoroute (aires de service, péages, centre d’entretien) sont générateurs d’eaux usées susceptibles de s’infiltrer et de contaminer les nappes sous-jacentes en ▪ Evénement de pointe : pluie de 10 mm, de durée 15 min après 15 jours de temps sec ; Il s’agit de l’absence de dispositifs adéquats. l’événement générant le maximum de pollution routière ; ▪ Evénement moyen annuel.

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La méthodologie employée est celle proposée par la note d’information n°75 du SETRA (Service d’Etudes Rejet du BAM 01270 dans le sous-sol (infiltration) Techniques des Routes et Autoroutes) en date de Juillet 2006 et relative au « calcul des charges de pollution chronique des eaux de ruissellement issues des plates-formes routières ». Valeurs seuils de l'état Qualité des rejets en Evènement moyen chimique des masses sortie du bassin Les paramètres et hypothèses retenus sont les suivants : annuel d'eau souterraine BAM 01270 ▪ Les trafics moyens journaliers annuels prévus 15 ans après la mise en service de l’autoroute, c’est-à- dire en 2035 ; Paramètres concentrations (mg/l) concentrations (mg/l) ▪ La pluviométrie moyenne annuelle à Strasbourg ; MES - 18.5 ▪ La position du projet par rapport au terrain naturel afin de prendre en compte la dispersion des DCO - 25.3 polluants par voie aérienne (projet en remblai ou au niveau du terrain naturel = site ouvert ; projet en Zn 5 0.067 déblai = site restreint). Les charges de pollution varient selon la typologie du site ouvert ou restreint ; Cu 2 0.014 ▪ Les bassins routiers avec volume mort retenus sont conçus pour présenter les taux d’abattement suivants sur la pollution chronique pour une vitesse de sédimentation ≤ 1 m/h : Cd 0.005 0.001  85 % pour les Matières En Suspension (MES) ; HC totaux - 1.0 HAP 0.001 0.0001  75 % pour la Demande Chimique en Oxygène (DCO) ; (somme des 6)  80 % pour les métaux lourds (Zinc, Cuivre et Cadmium) ; respect de la valeur seuil  65 % pour les hydrocarbures (HC) et Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). Figure 211 : Comparatif de la qualité des rejets en sortie du BAM 01270 avec les valeurs seuils de la

DCE Pour davantage de détails sur la méthode mise en œuvre pour le calcul des charges et concentrations en polluants en sortie du dispositif de traitement, le lecteur peut se reporter à la pièce1-C-4 « les études Il en ressort que la qualité des rejets en sortie du BAM 01270 respecte les valeurs seuils de l’état chimique des d’assainissement » au chapitre 2.7. masses d’eau souterraine.

ES MESURES CONTRE LA POLLUTION CHRONIQUE ET ACCIDENTELLE 4.2.4.1.2.2.3. RESPECT DES OBJECTIFS RÉGLEMENTAIRES 4.2.4.1.2.3. L

Les rejets d’eaux pluviales autoroutières se doivent d’être en conformité avec les objectifs réglementaires fixés Tout d’abord, une étude approfondie a permis de définir par secteurs géographiques homogènes la vulnérabilité et notamment par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE – 2000) et la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (2006). Ils se la sensibilité des eaux souterraines. Les résultats de cette étude ont conduit à la mise en place de dispositifs doivent aussi d’être conformes au SDAGE 2016-2021 du district « Rhin ». adaptés à chaque situation et présentés dans le chapitre 3.1.4.3. Pour les eaux souterraines, les seuils sont listés dans l’arrêté du 17 décembre 2008 établissant les critères Les mesures prises pour lutter contre les pollutions chronique et accidentelle sont les suivantes : d’évaluation et les modalités de détermination de l’état des eaux souterraines et des tendances significatives et ▪ Mise en place de niveaux d’étanchéité des ouvrages de collecte et des ouvrages de traitement des durables de dégradation de l’état chimique des eaux souterraines. eaux pluviales autoroutières adaptées à la vulnérabilité de la ressource en eau. Ces mesures Le tableau ci-dessous liste les valeurs seuils de l’état chimique des masses d’eau souterraine (valeurs seuils permettent de limiter les impacts directs sur la nappe. Le tableau ci-dessous synthétise les dispositions nationales par défaut - Source : circulaire DEVL1227826C du 23 octobre 2012) pour les paramètres retenues : caractéristiques de la pollution chronique routière tels que définis par la note d’information n°75 du SETRA en date de Juillet 2006 et relative au « calcul des charges de pollution chronique des eaux de ruissellement issues Zone noire Zone rouge Zone jaune Zone verte des plates-formes routières». (enjeu très fort) (enjeu fort) (enjeu moyen) (enjeu faible) Il peut être noté que pour le SDAGE - district du Rhin, aucun des paramètres caractéristiques de la pollution chronique routière ne figure dans le tableau récapitulatif des normes de qualité et valeurs seuils de l’état chimique Ouvrages de Perméabilité Perméabilité Perméabilité des masses d’eau souterraine pour les paramètres à l’origine d’un risque de non-atteinte du bon état. collecte et ≤ 10-8 m/s avec une ≤ 10-7 m/s avec une ≤ 10-7 m/s avec une - d’évacuation épaisseur de 0,30 m épaisseur de 0,30 m épaisseur de 0,20 m Le tableau ci-dessous synthétise la qualité des rejets d’eaux pluviales autoroutières en aval du bassin. Ouvrages de traitement et Perméabilité Perméabilité Perméabilité - de ≤ 10-9 m/s ≤ 10-9 m/s ≤ 10-8 m/s confinement

Figure 212 : Niveaux d’étanchéitié des réseaux d’assainissement et des ouvrages de traitement des eaux pluviales autoroutières

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Pour ce qui concerne les effets indirects sur la nappe, par le biais des échanges rivière / nappe en particulier, les bassins multifonctions sont conçus pour abattre les charges de pollution de manière 4.2.4.2. LA PHASE TRAVAUX efficace. Le lecteur peut se reporter au chapitre 4.2.2.1.2.1 pour les mesures prises contre la pollution chronique des eaux superficielles. 4.2.4.2.1. LES IMPACTS POTENTIELS ▪ Mise en place de dispositifs de retenue routiers au droit des zones de forte ou très forte vulnérabilité lorsque la plate-forme est en remblai conformément au « Guide technique Pollution d’origine routière - Le risque de pollution lors des travaux peut provenir des engins de chantier (accident, entretien, fuite, etc.), des Conception des ouvrages de traitement des eaux » d’Août 2007 du SETRA. Les dispositifs de retenue stockages de produits ou des activités engendrées par le chantier : réalisation de fondations profondes, abandon routiers, implantés en bordure de la plate-forme autoroutière, ont pour objectif de limiter les sorties de de forages, etc. plate-forme des véhicules transportant des matières polluantes. 4.2.4.2.2. LES MESURES DE PROTECTION ▪ Mise en place systématique de dispositif de confinement d’une éventuelle pollution accidentelle en sortie des bassins multifonctions. Le projet est équipé d’un centre d’entretien situé en position 4.2.4.2.2.1. LES MESURES GÉNÉRALES relativement centrale, permettant à l’Exploitant-Mainteneur un accès rapide en cas de nécessité d’intervention (fermetures des vannes ou clapets). Enfin, le Plan d’Intervention et de Secours prévu Les mesures adoptées ci-dessous, dans le but de protéger la ressource en eau souterraine dans son ensemble, détaillera les étapes à suivre en cas de pollution accidentelle. Les actions à mener et les modalités sont, pour beaucoup, communes aux mesures de protection des eaux superficielles présentées ci avant. Elles d’intervention sont présentées au chapitre 4.2.2.1.2.3. concernent essentiellement les aires de chantier :

▪ Leur implantation est définie de telle sorte qu’elle soit exclue des zones les plus vulnérables ; dans le cas contraire des mesures particulières et spécifiques de protection sont mises en œuvre 4.2.4.1.2.4. LES MESURES CONTRE LA POLLUTION SAISONNIÈRE (étanchéification) ; Pour l’utilisation de sel de déverglaçage, la priorité est donnée aux salages préventifs sous forme de solution ▪ Les eaux usées (baraques de chantier, etc.) sont systématiquement collectées et traitées suivant les (saumure), déclenchés en fonction des prévisions météorologiques locales. normes en vigueur sur les rejets d’eaux vannes avec un raccord sur le réseau existant ou la réalisation Il n’y aura pas d’utilisation de produits phytosanitaires pour l’entretien de l’autoroute A355 et de ses d’un dispositif d’assainissement autonome, ou encore stockées dans une fosse étanche et pompées aménagements connexes. L’entretien sera exclusivement mécanique. Cette mesure « Zéro phytosanitaire » par une entreprise agréée. Suivant la vulnérabilité des sites, ces rejets, après traitement, sont permet d’éviter cet impact potentiel. effectués dans les eaux superficielles ou par infiltration ; ▪ Les zones de stockage des carburants et d’entretien des engins sont systématiquement étanchées. Le stockage et la manipulation de toutes les matières potentiellement polluantes, ainsi que le nettoyage et 4.2.4.1.2.5. LES MESURES CONTRE LA POLLUTION ORGANIQUE le stationnement des camions sont effectués sur une aire étanche. Ces aires sont ceinturées par des fossés, eux-mêmes étanches, qui ramènent les liquides piégés vers des bassins d’où les produits sont En phase exploitation, les eaux usées générés par les aménagements connexes au niveau du diffuseur de la évacués vers des process de traitement agréés ; Bruche (aire de service) et au niveau de la barrière de péage pleine voie (centre d’entretien et d’intervention et haltes péages) étant rejetées dans les réseaux d’eaux usées existants, via des réseaux de collecte et ▪ En cas de pollution accidentelle, la mise en œuvre de moyens de protection et anti-pollution est décrite d’évacuation étanches, le projet n’engendrera donc aucun impact supplémentaire sur la qualité des masses au chapitre 4.2.2.1.2.3. d’eaux souterraines concernées. Le matériel à disposition sur les chantiers (kits anti-pollution), la distribution aux chefs d’équipe et la sensibilisation du personnel permettent d’intervenir relativement vite et de limiter la diffusion d’une éventuelle pollution. Les matériaux pollués sont excavés et récupérés avant élimination, via la filière agréée selon sa nature. 4.2.4.1.3. LES MESURES DE SUIVI

Pour assurer un suivi dans le temps de la qualité des eaux souterraines, des analyses de micropolluants sont 4.2.4.2.2.2. LES MESURES DE SUIVI effectuées par l’Exploitant-Mainteneur, dans les eaux souterraines. Les analyses d’eau, recueillie dans le premier mètre sous la surface libre de la nappe, s’intéresseront aux On peut rappeler qu’il est mis en place un suivi des points d’eau à usage privé afin de surveiller la qualité des paramètres suivants : O2 dissous, conductivité, chlorure, Cadmium, Cuivre, Zinc, hydrocarbures et HAP nappes d’eaux souterraines avant et pendant les travaux, qui pourra éventuellement être prolongé après la mise (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques). Les résultats pourront mettre en évidence l’impact ou l’absence en service de l’autoroute. Avant les travaux, une analyse de référence de la qualité des eaux est réalisée. d’impact de la pollution chronique, saisonnière, voire accidentelle issue du projet autoroutier. L’analyse portera sur les paramètres suivants : Les points de prélèvement devront comprendre à minima un point en amont et un point en aval, le plus proche ▪ pH sur place ; possible du projet autoroutier dans le sens d’écoulement des eaux souterraines. Des piézomètres seront localisés ▪ Température sur place ; au droit des secteurs à enjeux forts, notamment en amont des champs captant de Lampertheim, Griesheim-sur- Turbidité sur place et au laboratoire ; Souffel et Holtzheim. Par ailleurs des prélèvements seront également réalisés dans les rivières Souffel, Leisbach ▪ et Bruche en amont de ces trois champs captant. ▪ Conductivité ; Il sera réalisé un état zéro sur les emplacements choisis à la toute fin des travaux en amont et en aval du projet, ▪ Minéralisation complète (TAC, TH, Calcium, Magnésium, Sodium, Potassium, Chlorures et Sulfates) ; vis à vis du sens d’écoulement de la nappe. ▪ Composés Organiques Totaux ; Les modalités d’exécution sont clairement définies dans une procédure afin d’en garantir la reproductibilité dans le ▪ Hydrocarbures Totaux ; temps. ▪ Paramètres bactériologiques (entérocoques, Escherichia Coli, numération de germes aérobies revivifiables à 22°C et 37°C).

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des zones à enjeux. Tout au long du tracé des ouvrages de transparence écologiques sont associés à ces

clôtures (Cf 4.2.5.1.4.1 ci -après).

Les collisions entre les trafics humains et populations d’oiseaux et de chiroptères sont fréquentes. En effet, les LES INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS LIÉS À L’EAU ET LES 4.2.5. risques de mortalité sont aggravés pour les oiseaux selon les caractéristiques du profil en long et de la végétation. MESURES Ainsi, les profils en remblais mais également au niveau du terrain naturel sont les plus accidentogènes.

Le projet du COS fait l’objet d’un volet spécifique de dérogation à la destruction d’espèces protégées (« Dossier Pour réduire ce risque de collision, il est prévu de planter des haies d’évitement au niveau des talus routiers dans CNPN Volet 2 du présent Dossier d’Autorisation Unique »), parallèlement au présent Volet 1 dossier loi sur l’eau. les secteurs sensibles pour pousser les oiseaux et les chauves-souris à prendre de l’altitude avant de traverser la Celui-ci traite de toutes les espèces protégées potentiellement impactées, qu’elles soient liées à l’eau ou non route. Il sera donné à ces haies des formes-types en « tremplin » pour permettre le passage supérieur de la route (comme le Grand hamster notamment). et éventuellement « en toboggan » pour un passage inférieur (cas du viaduc de la Bruche). L’aire d’étude se trouve en quasi-totalité au sein de ZNIEFF 2 (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), associées aux cours d’eau ou dues à la présence du Crapaud Vert et du Grand hamster. Les oiseaux susceptibles de suivre les cours d’eau à basse altitude (Bergeronnette des ruisseaux) sont moins Les zones les plus sensibles sont : la Bruche et le bras de l’Altorf, le coteau de Breuschwickersheim (zone de menacés dans la mesure où les ouvrages sont dimensionnés de façon à leur permettre un passage inférieur. Les vergers, prairies, jardins), la forêt du Krittwald et passage du canal de la Marne au Rhin au Nord, les saules risques concernent les espèces qui franchissent la route par-dessus les ouvrages. Pour réduire le risque, des têtards à Osmoderme, le Passage du Muehlbach (berges, haies, vergers, prairies). écrans seront installée sur le viaduc de la Bruche au droit du Canal afin d’obliger l’avifaune à passer sous l’ouvrage ou à prendre assez d’élan pour franchir l’infrastructure à une hauteur suffisante pour ne pas rentrer en Aucune zone Natura 2000 n’est directement concernée par le projet, (voir Pièce 1D-5). collision avec les poids lourds. Concernant les zones humides, les impacts ayant lieu à compter de la phase travaux, les impacts et les mesures relatives à ces milieux sont présentés exclusivement dans la phase travaux, y compris les mesures de compensations qui sont définitives. 4.2.5.1.1.2. PERTE ET TRANSFORMATION D’HABITATS LIÉS À L’EAU

L’emprise de la route (aplomb du tracé) entraînera une disparition définitive d’habitats naturels et d’habitats 4.2.5.1. LA PHASE D’EXPLOITATION d’espèces et de zones humides. L’emprise de l’infrastructure varie selon la largeur des remblais-déblais et la largeur du profil en travers. 4.2.5.1.1. LES IMPACTS DIRECTS, INDIRECTS ET CUMULATIFS Ces impacts directs sont liés à l’emprise : section courante, ouvrages de franchissement des cours d’eau, Les impacts potentiels en phase exploitation sur les milieux naturels liés à l’eau sont décrits ci-après, ainsi que les opérations de rescindement des cours d’eau et les voies de raccordement et les aménagements connexes. principes de mesures d’évitement et réduction présentées au paragraphe 4.2.5.1.3 et 4.2.5.1.4. Les impacts du projet en phase exploitation et chantier sur les espèces liées à l’eau et leurs habitats de vie sont L’infrastructure franchit plusieurs fois le réseau hydrographique. Son emprise sur les cours d’eau et les incidences présentés sur les cartes présentées dans le Volet 2 (pièce 2B) et au chapitre 9.1.2 (pièce 1A) qui en résultent sont fonction de la nature des ouvrages choisis pour le franchissement. La nature des ouvrages hydrauliques conditionne directement l’atteinte portée sur les habitats et espèces aquatiques. Un bref rappel de l’impact des différents ouvrages est énoncé ci-après. 4.2.5.1.1.1. MORTALITÉ DIRECTE D’INDIVIDUS PAR COLLISION Les principes de dimensionnement des ouvrages hydrauliques sont présentés dans le paragraphe 3.1.2.4 du Parmi les effets induits par les voies de communication sur la faune sauvage, le principal est lié à la mortalité due présent mémoire. Les impacts et mesures concernant les ouvrages de franchissements des cours d’eau sont aux collisions accidentelles. Le risque de mortalité par collision avec les véhicules est particulièrement élevé pour détaillés au chapitre 4.2.1.24.2.1.1. certains groupes faunistiques à forte mobilité comme l’avifaune, les chiroptères, les mammifères, les insectes, et sur les amphibiens et reptiles. Les cartographies localisant les impacts sur les milieux naturels liés à l’eau et les zones humides sont placées Pour les enjeux mammifères, micro mammifères et amphibiens, la mise en place de clôtures permettra d’écarter dans l’atlas cartographique, pièce 1B. le risque de collision.

Parmi les espèces liées à l’eau et aux milieux aquatiques, les insectes peuvent être affectés par les collisions Les éléments quantitatifs des impacts sur ces milieux sont présentés au paragraphe 4.2.5.2.1 (impacts en phase (Cuivré des marais, Azuré des paluds, etc., …) : ce sont des espèces qui se déplacent en volant et la chaussée travaux). constitue une barrière physique (variable selon l’intensité du trafic et selon les espèces) et thermique.

Les amphibiens sont également vulnérables face à la circulation la nuit. En effet, lors des migrations terrestres, les amphibiens traversent et stationnent sur les axes routiers. Une mortalité plus ou moins importante est alors observée selon la densité du trafic. Les espèces les plus sensibles sont celles à forte capacité de dispersion et notamment le Crapaud vert. Les reptiles sont également susceptibles d’être impactés par le trafic de jour lors des épisodes de dispersion.

Pour écarter ce risque de destruction directe d’individus, l’infrastructure routière sera clôturée de part et d’autre. Il sera mis en places une clôture grande faune de hauteur 1.60 m hors sol sur laquelle en fonction des enjeux de la zone, il viendra s’ajouter une clôture petite faune sur l’ensemble du linéaire et une clôture amphibiens au niveau

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(suppression de 100 m de remblai sur une largeur de 70 m). Cette surface représente une très faible partie ▪ Les ouvrages courants (1.2%) de la zone humide n°14 qui s’étend sur 55 ha. Ces valeurs permettent de relativiser l’intérêt d’un allongement du viaduc par rapport à l’ensemble de la zone humide considérée. Il s’agit essentiellement des ponts cadre et des buses. Des mesures sont mises en œuvre afin d’assurer une Insertion paysagère du projet : les Engagements de l’Etat prévoient la réalisation d’un concours architectural continuité des ripisylves au niveau des ouvrages (modules de franchissement des cours d’eau, module double- b) et paysager afin de trouver la meilleure solution pour insérer le projet dans le paysage et son environnement. haies, haies d’évitement). D’un point de vue insertion paysagère, la présence du remblai permet la réalisation de plantations sur ses

talus et, par conséquent, une bonne intégration du projet dans le milieu boisé environnement. Le parti Les ponts qui enjambent les lits mineurs tels les portiques ne possèdent pas de radier. Ils sont, d’une manière d’aménagement du site proposé par l’équipe de conception architecturale et paysagère s’appuie en effet générale, moins impactants pour le milieu aquatique : le lit mineur est conservé entièrement avec ce type fortement sur un programme de plantations qui assure le lien entre le jardin du chateau de Kolbsheim, la zone d’ouvrage et le fond du lit est préservé. Ils peuvent conserver les berges si leur ouverture au droit du ruisseau est boisée alluviale et l’infrastructure (voir planches graphiques en pages suivantes). suffisamment grande. c) D’un point de vue géométrique, il est souhaitable de positionner le viaduc de franchissement le plus bas Les ouvrages hydrauliques ont été dimensionnés pour éviter d’engendrer des perturbations : modification des possible (dans l’intérêt de l’insertion paysagère) et d’atteindre rapidement, sur la section en remblai au nord, vitesses et des hauteurs d’eau entraînant des phénomènes d’érosion, de sédimentation et modifiant le régime du une pente maximale permettant de réduire l’envergure du déblai du coteau de Kolbsheim. Pour satisfaire cette cours d’eau, obstacle à l’écoulement, barrage d’un champ d’inondation, dernière condition, l’allongement du viaduc nécessiterait donc également sa surélévation, en augmentant sa pente du sud vers le nord afin de faire la jonction avec la pente plus forte du remblai nord au niveau du coteau Par ailleurs, le dimensionnement des ouvrages hydrauliques a été réalisé dans l’objectif de garantir une de Kolbsheim. Cette surélévation, de l’ordre du mètre, dans l’axe de covisibilité avec le chateau de Kolbsheim, transparence écologique optimale pour la faune piscicole, la petite faune, les amphibiens et les autres groupes va à l’encontre des objectifs d’intégration du projet dans son environnement. taxonomiques (voir paragraphe 3.1.2.4.2). d) Sur le plan des procédures administratives et techniques, le projet proposé correspond au contrat de concession. Sa longueur a fait l’objet d’approbations de l’Etat dans le cadre de l’Avant Projet Sommaire ▪ Les viaducs Modificatif, des études préliminaires d’ouvrage d’art (Décisions Ministérielles) et du permis d’aménager relatif au franchissement de la vallée de la Bruche (arrêté préfectoral) après avis de l’Architecte des Bâtiments de Le choix du franchissement de type viaduc est la solution la plus adaptée pour les milieux aquatiques et les France. L’ensemble de ces décisions serait remis en cause dans le cadre d’un’allongement du viaduc. milieux naturels associés. Du point de vue hydraulique et écologique, les viaducs sont peu perturbants et leur dimensionnement permet de prendre en compte la zone de divagation du cours d’eau franchie et de s’affranchir de tout impact supplémentaire Compte tenu de ces éléments, le maitre d’ouvrage a privilégié l’optimisation du projet en recherchant d’autres sur les zones sensibles aux risques d’inondation. pistes de réduction des impacts permettant d’atteindre un résultat équivalent. Ainsi, sur la base du projet de Cette raison a conduit l’Etat à proposer un viaduc pour franchir la vallée de la Bruche qui constitue un cours d’eau franchissement de la vallée de la Bruche présenté dans le dossier et conduisant à un impact définitif de l’ordre de et un corridor écologique d’enjeux très forts. 4 ha, ARCOS propose un projet optimisé conduisant à un impact définitif de 3,2 ha, soit un gain de 0.8 ha obtenu de la façon suivante : L’ouvrage proposé par ARCOS respecte les engagements de l’Etat qui prévoient 200 m « d'ouverture hydraulique » utile au droit de la zone inondable de la Bruche et 270 m « d'ouverture paysagère » pour franchir le 1. Suppression des risbermes prévues à mi-pente de la partie nord du remblai (la plus haute). Ses canal de la Bruche, le parc paysager du château de Kolbsheim et le canal d'amenée du moulin. Cet ouvrage a risbermes, de 4 m de largeur, servant à la fois à la stabilité du remblai et à l’exploitation des talus sont également fait l’objet d’un concours architectural pour optimiser son insertion paysagère. compensées par des dispositions constructives particulières et par l’emploi de moyens d’entretien des talus adaptés aux grandes hauteurs. Le gain d’emprise associé à cette disposition est un peu supérieur à Les contraintes hydrauliques obligent de positionner ce viaduc le plus au sud possible, afin d’éviter d’exposer les 0,1 ha. La vue en plan et la coupe présentées en pages suivantes permettent de visualiser ces risbermes. habitants d’Ernolsheim-Bruche à une augmentation du risque inondation. 2. Déplacement du bassin d’assainissement, localisé initialement au pied du remblai et en amont du viaduc La jonction de l’ouvrage au coteau de Kolbsheim est assurée par la réalisation d’un remblai qui sera végétalisé dans la Zone Humide n°14 vers une zone située à l’aval du viaduc et en dehors de la zone humide n°14. afin de réduire l’incidence paysagère. Ce déplacement nécessite de faire transiter les eaux de ruissellement collectées en amont du viaduc dans Enfin, le secteur étant classé en forte vulnérabilité pour les eaux souterraines et très forte vulnérabilité pour les la conduite assurant la collecte des eaux de ruissellement du viaduc qui sera dimensionnée en eaux superficielles, les eaux pluviales autoroutières seront collectées par un réseau étanche et transiteront par un conséquence. Le traitement des eaux sera assuré par le bassin prévu à l’aval du viaduc, à proximité de la bassin multifonction étanche assurant le traitement de la pollution routière. Ceci permettra de ne pas avoir station d’épuration d’Ernolsheim-sur-Bruche, dont le dimensionnement sera également adapté. Le gain d’incidence sur la qualité des milieux naturels et aquatiques périphériques. d’emprise associé à cette disposition est supérieur à 0,3 ha. La vue en plan en pages suivantes permet de visualiser la suppression de l’impact du bassin. Toutefois, les ouvrages de franchissement de la vallée de la Bruche (remblai et viaduc) ne peuvent éviter la zone humide n°14 présentant de très forts enjeux (aulnaie frênaie). 3. Enfin, les emprises sous le tablier du viaduc, comptabilisées actuellement en totalité dans l’impact sur la zone humide, ne seront en réalité pas impactées en totalité en phase définitive. En effet, seules les Dans le cadre des études de conception détaillée, le concessionnaire ARCOS a optimisé le projet pour réduire au emprises correspondant à la réalisation d’une piste d’accès et de plateformes pour l’entretien des piles de maximum les impacts sur ce secteur. l’ouvrage sont à considérer comme des impacts définitifs sur la zone humide. En phase chantier, les dispositions constructives prévues pour protéger les zones humides et la remise en état du site après Dans ce cadre, ARCOS a étudié l’opportunité de prolonger le Viaduc de la Bruche d’une centaine de mètre vers le travaux (voir chapitre 4.2.5.2.2.2.1 de la pièce 1A) permettent de retrouver les fonctionnalités initiales de nord afin de réduire l’impact sur la zone humide en rive gauche du canal d’amené au moulin. la zone humide. Le gain d’emprise associé à cette disposition est de l’ordre de 0,4 ha. La vue en plan en L’analyse menée par ARCOS met en évidence les éléments d’appréciation suivants : pages suivantes permet de visualiser la suppression de l’impact définitif des zones remises en état après travaux. a) Réduction de l’impact sur la zone humide : l’impact global du projet sur la zone humide et l’habitat est évalué à environ 4 ha. Un programme de compensation a été défini pour assurer l’équilibre entre les pertes de Ces réductions d’impact mises en œuvre par ARCOS ne remettent pas en cause les mesures compensatoires fonctionnalités du milieu liées à cet impact et les gains de fonctionnalités générés par les mesures à mettre en prévues initialement, tant pour le volet « zones humides » que pour le volet « espèces protégées », qui restent oeuvre sur les sites compensatoires (voir volet 1C5 du dossier). Ce programme de compensation s’étend sur dimensionnées pour un impact de 4 ha alors que l’impact réel sera de 3,2 ha. 40 ha. L’allongement du viaduc de 100 m ne permettrait de réduire l’impact sur la zone humide que de 0,7 ha

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Déplacement du bassin

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4.2.5.1.1.3. FRAGMENTATION DES HABITATS LIÉS À L’EAU ET ISOLEMENT DES POPULATIONS ▪ Les opérations de rescindement L’aménagement d’infrastructure routière compte parmi les agents de fragmentation des habitats naturels. Pour de Dans certains cas, il est nécessaire de dériver ou de rectifier le lit du cours d’eau quand celui-ci se superpose au nombreuses espèces, une route représente une barrière physique. La fragmentation des habitats est la principale tracé ou pour diminuer la longueur d’un ouvrage hydraulique. cause de régression et de disparition des espèces avant les collisions et les pollutions (Setra, 2005).

De tels aménagements sont susceptibles d’entraîner une modification du milieu : modification ponctuelle des De grands ensembles naturels peuvent être ainsi disloqués en fragments entre lesquels aucun échange n’est conditions d’écoulement, puis à terme, des phénomènes d’érosion et modification profonde de l’équilibre possible. écologique des cours d’eau (remaniement des berges et des fonds, destruction des biocénoses). La viabilité et la qualité générale des populations, en particulier des espèces les plus rares, peuvent s’en trouver profondément affectées, notamment pour les espèces dont la dynamique des populations est régie par les Toutefois, au regard des caractères initiaux des cours d’eau, les potentiels dérivations peuvent être des phénomènes de dispersion et les populations avoisinantes (« métapopulation » : système d’extinctions et plus-values environnementales et un atout pour l’écoulement. colonisations). C’est le cas notamment de l’Azuré des paluds ou du Crapaud vert.

L’entrave à la dispersion des espèces peut aboutir à la réduction voir l’arrêt du flux de gènes entre populations, ce ▪ Modification de la qualité des habitats aquatiques qui peut conduire à une réduction de la diversité génétique et une augmentation de la dérive, et limiter la colonisation de sites « de remplacement » en cas de disparition d’habitats. L’infrastructure autoroutière peut également avoir une incidence sur l’hydraulique et modifier la qualité des Pour les amphibiens et les reptiles, l’infrastructure peut s’intercaler entre différents compartiments du domaine habitats aquatiques. vitale utilisés aux cours des différentes étapes du cycle biologique : entre différents sites de reproduction ou entre des zones d’hivernage et des zones de reproduction. La plate-forme routière en elle-même peut entraîner une augmentation des débits ruisselés induite par les parties revêtues. Les rejets d’eaux pluviales peuvent alors avoir une incidence sur le régime des eaux, notamment lorsque le milieu récepteur présente un régime hydrologique peu soutenu. Cette incidence peut conduire dans Pour l’avifaune et les chiroptères la création de l’infrastructure va entrainer : certains cas extrêmes à des débordements ▪ La fragmentation des territoires de chasse dans des zones diversifiées et présentant de fortes La route peut également être source de pollution potentialités en matière de gîtes : vallée de la Bruche, bras d’Altorf. Cette incidence est d’autant plus préjudiciable qu’au niveau du projet ces milieux présentent une répartition géographique très  pollution chronique, hétérogène et sont morcelés au sein de la plaine agricole alsacienne, sauf pour le massif forestier de  pollution saisonnière, Krittwald pour lequel la réduction des territoires de chasse sera proportionnellement plus faible compte tenu de la surface impactée  pollution accidentelle. ▪ La rupture de corridor de déplacement notamment au niveau des cours des vallées traversées par Ces pollutions sont classées dans les incidences permanentes car leur résorption peut nécessiter un temps très l’infrastructure et notamment la rupture des ripisylves aux endroits de dérivations et de franchissement long et leurs conséquences peuvent être définitives. des cours d’eau

▪ La réduction ou l’isolement des habitats utilisés aux cours des différentes étapes du cycle Pour écarter ce risque de pollution, des bassins d’assainissement particuliers équipés d’une capacité de stockage biologique des espèces, suffisante pour qu’il soit possible d’intervenir pour fermer les vannes avant rejet dans le milieu naturel, sont mis en place. ▪ Un cloisonnement et/ou une fragmentation des populations pouvant conduire à leur extinction (limitation ou suppression des échanges entre les populations…). L’ensemble des rejets d’eaux pluviales issus des surfaces imperméabilisées du projet est collecté et écrêté dans des ouvrages dédiés. Il n’y aura pas d’incidences quantitatives ou qualitatives liées à ces rejets. La faune piscicole est également fortement dépendante de la continuité écologique des cours d’eau pour le bon

accomplissement de leur cycle biologique, notamment en ce qui concerne la migration des poissons amphihalins. En ce qui concerne les espèces protégées liées aux milieux aquatiques :

▪ L’Agrion de mercure est une espèce particulièrement sensible à la qualité des milieux aquatiques et Dans ce contexte, l’infrastructure traverse des corridors écologiques du Schéma Régional de Cohérence présente une sensibilité aux pollutions, notamment organiques. Les populations abondantes sont Ecologique (SRCE) Alsace (Voir diagnostic écologique). Ils sont principalement liés au réseau hydrographique et principalement observées sur des biotopes aux eaux oligotrophes et de bonne qualité. Les aux milieux humides associés : phénomènes de pollution des eaux est susceptible de détruire les larves ou la végétation aquatique, Un corridor spécifique pour le Crapaud vert allant des bassins de l’échangeur de l’A352 jusqu’au bras ou de modifier les caractéristiques physico-chimiques (eutrophisation) des eaux ▪ d’Altorf ; ▪ Les amphibiens, les reptiles, les mollusques dulçaquicoles et les poissons sont également sensibles à La vallée de la Bruche : axe prioritaire pour la migration des poissons amphihalins (Lamproie de la qualité de leurs milieux aquatiques. ▪ Planer, Saumon atlantique, etc.) ainsi que pour les espèces des milieux alluviaux (Crapaud vert, Azuré des paluds, etc.) ; Les bassins d’assainissement définitifs créés dans le cadre du projet permettront d’écarter le risque de pollution des milieux récepteurs. ▪ La Souffel, le Leisbach, le Kolbsenbach et le Muhlbaechel : corridors écologiques pour l’Agrion de mercure. Des ouvrages de passage pour la faune minimisent l’isolement des populations provoqué par l’axe routier et la fragmentation des habitats et garantissent la transparence écologique du projet (voir paragraphe 3.1.2.4).

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De même l’aménagement raisonné des emprises autoroutières permettra de créer un corridor écologique le long mise en place de fossés longitudinaux à l’amont hydraulique de l’infrastructure, récoltant les eaux de ruissellement de l’infrastructure. et les conduisant vers des ouvrages hydrauliques permettant de restituer les écoulements à l’aval. Ainsi certaines zones à l’aval de l’infrastructure peuvent voir leurs conditions hydromorphologiques modifiées. Si des zones Par ailleurs, un aménagement judicieux des abords des ouvrages prenant en compte leur configuration (passage humides se situent dans ces secteurs, elles peuvent ainsi être impactées indirectement par l’infrastructure. inférieur / supérieur), leur tirant d’air / ouverture et les caractéristiques topographiques du profil en long (déblais / remblais) permettra de restaurer les continuités écologiques notamment au niveau des franchissements des cours Dans le cas du COS, concernant les eaux souterraines, deux situations sont globalement présentes : d’eau. • soit les eaux souterraines sont relativement profondes et ne participent pas à la présence des zones humides recensées. Pour ces zones, la réalisation de déblai ou de remblai sera sans incidence sur les Ces aménagements ont pour objectifs : eaux souterraines et par suite sur les éventuelles ZH associées ; • soit les eaux souterraines sont proches de la surface voire subaffleurantes mais dans ces secteurs ▪ D’assurer les continuités écologiques avec les ripisylves des cours d’eau en complément des haies l’infrastructure passe en remblai (pas de rabattement de nappe). L’effet barrage restera limité compte tenu d’évitement et des modules double-haies prévues le long de l’infrastructure (voir mesures de du fait qu’un équilibre hydrodynamique se reconstituera de part et d’autre de l’infrastructure et ne sera réduction) notamment en favorisant le passage inférieur des chiroptères et de l’avifaune sous les donc pas à l’origine d’une modification des conditions stationnelles des ZH en présence. ouvrages / pont-cadres (calibrés à une hauteur suffisante) pour permettre le franchissement ; Les fossés d’assainissement et de rétablissement des BVN dont la profondeur varie entre 50 cm et 1 m ne seront ▪ De compenser la perte d’habitats naturels au plus près des zones impactées ; pas à l’origine de rabattement susceptible d’assécher les zones humides. ▪ De créer et conserver des milieux favorables et des zones refuges pour la faune et la flore. Des drains verticaux sont envisagés sous la culée Ouest du viaduc de Vendenheim et potentiellement sous les

remblais Nord du viaduc de la Bruche. Ces derniers peuvent potentiellement entrainer le rabattement des eaux souterraines sur une largeur de 5 – 10m de part et d’autre du pied de remblai, ce qui correspond aux emprises 4.2.5.1.1.4. PERTURBATION DES ACTIVITÉS VITALES DES ESPÈCES LIÉES À L’EAU des impacts directs du projet (aménagement paysagers, assainissement…). Pour les autres techniques (substitution ou inclusion rigide), pas d’impact attendu sur eaux souterraines. Le trafic automobile peut engendrer des gênes pour certaines activités vitales d’espèces sensibles : chasse et déplacements de l’avifaune, des chiroptères, migrations terrestres des amphibiens et des reptiles. Concernant les eaux superficielles, les cours d’eau et les ruissellements sont rétablis de part et d’autre de la future autoroute. Pour les ZH13 et 14, les rétablissements de routes départementales modifieront localement les Le bruit occasionné aux abords des autoroutes peut rendre des habitats, pourtant favorables aux oiseaux, ruissellements à l’origine de zones humides. Pour réduire cet impact, des mesures spécifiques sont à mettre en inoccupés via des problèmes de communication intra- (chants) et interspécifique (moins bonne détection des œuvre. prédateurs). Concernant le fonctionnement écologique des zones humides coupées en deux par l’infrastructure, la plupart des Outre la suppression physique du milieu naturel situé sur l’emprise même, une partie de l’habitat avoisinant la zones humides concernées sont des zones humides linéaires liées à la nappe d’accompagnement des cours route est perdue pour les espèces précédentes dans le cas où les délaissés autoroutiers ne font l’objet d’aucun d’eau. Le rétablissement des cours d’eau par des ouvrages de franchissement et les aménagements prévus au aménagement. droit des franchissement des cours d’eau permettront de restaurer voire de créer des zones humides plus fonctionnelles (amélioration du couvert végétal et de la diversité d’habitats naturels notamment) et de surfaces Des aménagements écopaysagers judicieux et adaptés aux enjeux écologiques permettront de créer des zones supérieures à celles qui existaient avant l’infrastructure. favorables pour la faune protégée bordant l’axe routier. Les espèces végétales ou animales inféodées aux zones humides peuvent se développer dans des surfaces de quelques milliers de m². C’est le cas par exemple de la Salicaire à feuilles d’Hysope qui a été recensée sur une 4.2.5.1.1.5. INCIDENCES INDIRECTES surface d’environ 2000 m² dans une zone piétinée par le pâturage équin et en bordure d’un fossé d’une parcelle cultivée. D’autres espèces comme l’Azuré des paluds peuvent également accomplir leur cycle biologique sur des Dans certains cas, la réalisation d’une infrastructure peut être à l’origine d’une modification des conditions petites surfaces, dès que les conditions stationnelles y sont réunies. hydromorphologiques et d’alimentation en eau des zones humides situées à proximité directe des emprises (impact indirect). Ces conditions sont essentiellement liées aux écoulements souterrains et superficiels Ainsi, l’effet coupure de l’infrastructure sur ces zones humides sera sans effet négatif sur la biodiversité. Par préexistants. ailleurs, bien que cet effet soit parfois à l’origine du découpage de petites surfaces de zones humides de part et d’autre de l’autoroute, celles-ci seront réparties tout au long de l’infrastructure et permettront de constituer des La réalisation de remblais entraine le tassement des sols sous jacents et peut provoquer dans les cas les plus habitats relais (notion de corridor en pas japonais). importants un effet barrage pour l’écoulement des eaux souterraines. Cet effet peut alors modifier les conditions stationnelles des zones humides alimentées par les eaux souterraines (effet brut) à l’aval de l’infrastructure. De plus, l’enclavement de ces surfaces n’est pas forcément un « frein » pour les espèces animales et/ou végétales, à partir du moment où les zones humides sont fonctionnelles et accessibles (cas par exemple de la A l’inverse la réalisation de déblais dans des secteurs où les eaux souterraines sont à faible profondeur voire zone humide située dans la boucle de l’échangeur de l’A35 – site CSA). subaffleurantes peut entrainer des phénomènes de rabattement de nappe qui peuvent potentiellement assécher les terrains périphériques sur une distance variable selon la perméabilité des sols. Si des zones humides Le tableau ci-après synthétise les impacts indirects du projet sur les zones humides. alimentées par les eaux souterraines se trouvent dans le cône de rabattement, là encore les conditions stationnelles peuvent être modifiées et entrainer dans les cas les plus significatifs la disparition à terme de la zone humide.

Enfin, un des effets bruts potentiels liés à l’inscription d’une infrastructure linéaire dans un territoire porte sur la modification de l’écoulement des eaux superficielles (cours d’eau, fossés) et de ruissellement (eaux météoritiques). En effet, les principes d’assainissement consistent à séparer les eaux de ruissellement du bassin versant naturel (BVN) de celles de l’infrastructure (chaussée et talus). Ainsi le rétablissement du BVN passe par la

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Niveau Incidence du tracé Incidence du tracé sur piézométrique Sens sur les N° zone Estimation du mode les niveaux Incidence directe du tracé Evaluation de l’incidence indirecte du tracé sur la ZH (préciser Type SDAGE Enjeux estimé (hautes eaux d’écoulement écoulements humide d’alimentation de la ZH piézométriques au sur la ZH surface isolée) 2017 mais année de la nappe superficiels au droit de la ZH sèche) droit de la ZH ZH déjà coupée en 2 par le tracé de l’A4, impactée par le Nulle : les conditions d’alimentation des ZH à l’amont et à l’aval ne 1 Plaine alluviale Très forts Ouest  Est Eaux météoritiques Aucun Aucun raccordement de l’A4 à sont pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions s’accumulant dans des l’A355 (effet cumulé du d’écoulement superficiel) dépressions, nappe projet SANEF) temporairement Maintien de 2 ZH relictuelles de part et d’autre de l’A355 le long de subaffleurante et fossés de la RD263, pour lesquelles les conditions stationnelles ne devraient drainage bouchés pas être modifiées (impact indirect nul). Coupée en 2 par le tracé en (mauvaise évacuation des Une troisième ZH demeure à l’aval hydraulique du tracé en remblai 2 Plaine alluviale Forts Ouest  Est Aucun Aucun remblai à l’est du viaduc de eaux, accumulation (bretelle B) au droit du château de Sury ainsi que plusieurs parcelles Vendenheim. temporaire) de part et d’autre de l’échangeur A4/A35/A355 pour lesquelles 2 m de profondeur l’impact indirect sera nul également (passage en remblai et relevés en 1997 maintien des écoulements superficiels existants). (moyennes eaux) Globalement évitée. ZH déjà mais variation Idem avec dans le Bord de cours coupée en 2 par le tracé de Nulle : les conditions d’alimentation des ZH à l’amont et à l’aval ne importante entre 0 et Neubaechel, très peu de 3 d’eau Très forts Ouest  Est Aucun Aucun l’A4 et très faiblement sont pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions 3 m débit mais une hauteur (Neubaechel) impactée par les bretelles B d’écoulement superficiel) d’eau importante et E de l’échangeur Nord Eaux météoritiques Globalement évitée. ZH déjà s’accumulant dans des coupée en 2 par le tracé de Nulle : les conditions d’alimentation des ZH à l’amont et à l’aval ne 4 Ponctuelle Faibles Ouest  Est dépressions, nappe Aucun Aucun l’A4 et très faiblement sont pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions temporairement impactée par les bretelles B d’écoulement superficiel) subaffleurante et fossés de et E de l’échangeur Nord drainage bouchés (mauvaise évacuation des Evitée (enclavée par la 5 Ponctuelle Forts Ouest  Est Aucun Aucun Nulle : pas de modification des conditions stationnelles existantes eaux, accumulation bretelle existante A4  A35) temporaire) Drains verticaux envisagés sous la culée Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont et à l’aval ne Ouest du viaduc de sont pas modifiées (passage en viaduc et maintien des conditions Bord de cours Eaux météoritiques, rive du Nappe alluviale à Vendenheim avec un Coupée en 2 au droit du d’écoulement du Muehlbach). Le cône de rabattement potentiel 6 d’eau Très forts Ouest  Est cours d’eau et nappe Aucun 70 cm de profondeur rabattement des eaux viaduc de Vendenheim autour de la culée Ouest du viaduc de Vendenheim reste circonscrit (Muehlbach) subaffleurante souterraines possible aux emprises définitives du projet (impact direct, pas d’impact sur 5 à 10m de part et indirect supplémentaire). d’autre du remblai Associé au cours d’eau interceptée par le Bord de cours perché (les sols sont non rétablissement de la RD61 en Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont et à l’aval ne Nappe alluviale à 7 d’eau Modérés Ouest  Est hydromorphes malgré la Aucun Aucun remblai (impact foncier sont pas modifiées (maintien des conditions d’écoulement du 80 cm de profondeur (Muhlbaechel) présence de la nappe à marginal) avec ouvrage Muhlbaechel pour la section aval) faible profondeur) hydraulique interceptée par le tracé en Bord de cours 5,3 m de profondeur Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont et à l’aval ne Nord-Ouest remblai (impact foncier 8 d’eau Modérés (a priori pas de nappe Associé au cours d’eau Aucun Aucun sont pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions  Sud Est marginal) avec ouvrage (Kolbsenbach) alluviale) d’écoulement du Kolbsenbach – OHA01989) hydraulique

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interceptée par le tracé en Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont et à l’aval ne 2 m de profondeur Bord de cours Nord-Ouest remblai (impact foncier sont pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions 9 Modérés (à priori pas de nappe Associé au cours d’eau Aucun Aucun d’eau (Leisbach)  Sud Est marginal) avec ouvrage d’écoulement du Leisbach – OHA01848 – qui permet de réduire alluviale) hydraulique l’emprise foncière sur la ZH) Coupée en 2 par le tracé en Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont et à l’aval ne Bord de cours Nappe alluviale 10 Modérés Ouest  Est Associé au cours d’eau Aucun Aucun remblai avec ouvrage sont pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions d’eau (Souffel) subaffleurante hydraulique d’écoulement de la Soufel – OHA01688) Bord de cours 9m de profondeur Coupée en 2 par le tracé en Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont et à l’aval ne Associé au cours d’eau et 11 d’eau Forts (à priori pas de nappe Ouest  Est Aucun Aucun remblai avec ouvrage sont pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions aux eaux météoritiques (Musaubach) alluviale) hydraulique d’écoulement du Musaubach – OHA00938) Accumulation d’eaux Aucun rabattement météoritiques dans un fond Nappe profonde de Nord-Ouest (fond de déblai au- Aucun (amont Evitée par le tracé en déblai Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont ne sont pas 12 Ponctuelle Forts de thalweg (terrains très 15 à 17 m  Sud Est dessus de la nappe et hydraulique) de 14 m de profondeur modifiées peu perméables 10-8 à 10-9 terrain imperméable) m/s) Alimentation par la nappe Faible : les conditions d’alimentation de la ZH par la nappe ne sont subaffeurante et Les ruissellements Bord de cours Coupée en 2 par le tracé en pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions Nappe alluviale à Nord-Ouest l’accumulation d’eaux seront modifiés par 13 d’eau Très forts Aucun remblai avec ouvrage d’écoulement du Muehlbach – OHA00938). Une mesure spécifique 70 cm de profondeur  Sud Est météoritiques dans une le passage en (Muehlbach) hydraulique doit être mise en place pour améliorer l’alimentation par les eaux dépression formée par un remblai de la RD118 de ruissellement pour la partie de la ZH située à l’aval du COS. chemin en remblai Faible : les niveaux piézométriques ne seront pas modifiés Drains verticaux localement par le remblai du viaduc. En effet, Le cône de envisagés sous le Les ruissellements rabattement potentiel autour du remblai Nord du viaduc de la 1 à 2 m de Alimentation par la nappe remblai Nord du viaduc sur les coteaux de Ouest  Est Bruche reste circonscrit aux emprises définitives du projet (impact profondeur mais et les eaux météoritiques de la Bruche avec un Kolbsheim seront Coupée en 2 par le tracé en 14 Plaine alluviale Très forts direct, pas d’impact indirect supplémentaire). Le déblai de temporairement Nord  Sud d’infiltration dans les rabattement des eaux modifiés par le remblai et en viaduc Kolbsheim n’a pas d’incidence sur la nappe de la Bruche. Une subaffleurante sur coteaux coteaux de Kolbsheim souterraines possible rétablissement de mesure spécifique doit être mise en place pour améliorer sur 5 à 10m de part et la RD93 l’alimentation par les eaux de ruissellement pour la partie de la ZH d’autre du remblai située à l’aval du COS et de la RD93. Ponctuelle / Accumulation d’eaux Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont ne sont pas 15 Faibles 3 m de profondeur Ouest  Est Aucun Aucun Evitée par le tracé en remblai alluviale météoritiques modifiées (passage en remblai). Impactée par un remblai Accumulation d’eaux Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont ne sont pas 16 Plaine alluviale Très forts 3 m de profondeur Ouest  Est Aucun Aucun avec maintien d’un reliquat météoritiques modifiées (passage en remblai). de ZH côté Ouest Accumulation d’eaux météoritiques (pas de Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont et à l’aval ne 17 Plaine alluviale Faibles 2,8 m de profondeur Ouest  Est ruisselement superficiel en Aucun Aucun Coupée en 2 par un remblai sont pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions raison de la topographie d’écoulement du fossé – OHA00412). Fossé très plane) Bord de cours Associé au cours d’eau, à la Coupée en 2 par un remblai Nulle : les conditions d’alimentation de la ZH à l’amont et à l’aval ne Environ 1 à 2 m de 18 d’eau (Bras Très forts Ouest  Est nappe et à l’accumulation Aucun Aucun avec un OH au droit du cours sont pas modifiées (passage en remblai et maintien des conditions profondeur d’Altorf) d’eaux météoritiques d’eau d’écoulement du Bras d’Altorf – OHA00349).

Des mesures de réduction sont prévues pour maintenir l’alimentation superficielle des zones humides 13 et 14 (cf paragraphe 4.2.5.2.2.2.1).

Des mesures de suivi sont prévues pour vérifier l’absence d’incidence (cf paragraphe 4.2.5.2.2.4.4).

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Le réseau hydrographique est dense, caractérisé par la Zorn, avec ses petits affluents, mais également des cours 4.2.5.1.1.6. EFFETS CUMULATIFS d’eau temporaires ou permanents prenant leur source à l’ouest du boisement de Krittwald.

Les impacts cumulatifs sont le résultat du cumul et de l'interaction de plusieurs impacts directs et indirects générés La zone humide identifiée se trouve sur des matériaux alluvionnaires constitués de dépôts récents de type par un ou plusieurs projets dans le temps et l'espace. Il peut apparaitre une certaine synergie entre les effets. sableux à sablo-argileux, tourbeux surmontant des alluvions plus anciennes et plus grossières de type sablo- graveleux à graveleux plus ou moins argileux. Ceci en fait des sols relativement drainant, mais la proximité de la

nappe, ainsi que la présence d’horizons intermédiaires enrichis en argile, permettent une accumulation d’eau de surface, et une bonne partie de la forêt de Krittwald est inondée une partie de l’année. 4.2.5.1.1.6.1. IMPACTS CUMULATIFS DES PROJETS SANEF ET ARCOS AU NIVEAU DU NŒUD NORD Tableau 100- Impacts cumulatifs sur les zones humides en décembre 2016

Emprises Surface zone humide (en ha) Marché SANEF 7,9 La présente analyse des impacts cumulés s’effectue avec les informations à date du maitre d’ouvrage SANEF. Le Marché ARCOS 25,3 (dont 5,9 au niveau du Nœud Nord) dépôt du dossier d’autorisation de SANEF étant prévu pour début 2018, les impacts et les mesures compensatoires peuvent évoluer. Il conviendra, dans le cadre du dossier SANEF d’actualiser le volet cumulatif Projet COS - Cumul total 33,2 (dont 13,8 au niveau du Nœud Nord) des impacts et la complémentarité des mesures compensatoires entre les deux maitres d’ouvrages. Les marchés portés par SANEF et ARCOS impactent au sein du Nœud Nord les habitats forestiers du massif de Krittwald/Herrenwald. Ce boisement ancien, déjà signalé sur les cartes de Cassini et d’Etat-major, est actuellement une forêt de production sylvicole et une zone de chasse (notamment du chevreuil et du sanglier). L’activité sylvicole a été fortement ralentie à cause de la tempête de 1999 qui a dévasté 135 ha et modifié Les impacts concernent l’entité naturelle, située dans la partie nord du projet de COS au niveau de l’échangeur fortement le paysage sur une grande partie du boisement. L’activité sylvicole a créé une mosaïque de forêts plus A4/COS/A355, et qui correspond au massif forestier de Krittwald/Herrenwald et ses abords. Cette zone est ou moins artificialisées et un réseau important de chenaux (drains) et de mares. Ce massif a une fonctionnalité appelée « Nœud Nord » dans la suite du chapitre. écologique importante :

- Il constitue l’habitat de vie de nombreuses espèces de mammifères dont plusieurs sont protégées. Citons La convention attribuant à la société SANEF la concession de l’échangeur A4-A35-A355 du Contournement Ouest parmi les plus remarquables au moins 12 espèces de chauves-souris et le Chat forestier qui trouvent au de Strasbourg [COS] a été signée le 21 août 2015. sein de ce massif et ses abords les conditions leur permettant de se reproduire et de s’alimenter. Les La convention attribuant à la société ARCOS la concession du Contournement Ouest de Strasbourg [COS] a été arbres présentent de nombreuses cavités favorables pour les espèces de chauves-souris occupant les signée le 29 janvier 2016. Le décret de concession du COS (Autoroute A355) a été publié au Journal Officiel le 31 gîtes arboricoles pour la parturition, le transit ou l’hivernage. janvier 2016. ARCOS, maître d’ouvrage de l’infrastructure, a confié la conception et construction du projet au groupement concepteur-constructeur, dont Dodin Campenon Bernard est le mandataire, SOCOS. - Il constitue le domaine vital de nombreuses espèces de mammifères terrestres (ongulés, carnivores) qui y trouvent une surface et une quiétude suffisamment grandes. Ce vaste ensemble forestier est également fréquenté occasionnellement par le cerf élaphe (observé en 2016) qui est une espèce très mobile qui a un grand domaine vital (plusieurs milliers d’hectares) et fréquente différents massifs forestiers au cours de PROJET EMPRISE PROJET EMPRISE TRAVAUX EMPRISE DEFINITIVE + DEFINITIVE (EN HA) PROVISOIRE (EN HA) EMPRISE TRAVAUX (EN HA) l’année. Marché SANEF (source OGE) 9,6 3,3 12.9 - Il comprend les sites de reproduction et aires de repos (habitats d’hivernage) d’au moins 9 espèces d’amphibiens dont le remarquable Pélobate brun. Marché ARCOS 253,7 195,8 449,5 - Il s’agit également d’un habitat d’intérêt pour la nidification de l’avifaune des milieux forestiers et des grandes ripisylves (Pic noir, Pouillot siffleur …). Projet COS - TOTAL 263,3 199,1 462,4 Le massif forestier de Krittwald/Herrenwald et ses abords est impacté à hauteur de 28,4 ha par les travaux de Figure 213 - Emprises définitives et temporaires des projets en décembre 2016 déboisement pour les deux marchés. Les principaux impacts cumulés des marchés SANEF et ARCOS du projet COS au niveau du Nœud Nord sont : Le marché ARCOS impacte une surface totale d’habitats boisés sur 33,6 ha pour l’ensemble de l’emprise, dont 15,8 ha au niveau du nœud Nord (massif forestier de Krittwald/Herrenwald et ses abords). - la destruction / remblaiement de zones humides ; Le cumul total des surfaces de boisements impactés par les deux projets est de 46,2 ha. - la destruction des habitats forestiers. Tableau 101 - Impacts cumulatifs des déboisements Les impacts cumulatifs du projet concernent une vaste zone humide de type « zone alluviale ou vallée des grands cours d’eau » (code ZH6 du SDAGE) appartenant au bassin versant de la Zorn dans le massif forestier de Emprises Surface déboisée (en ha) Krittwald/Herrenwald. Marché SANEF 12,6 Cette zone humide qui couvre une grande partie du boisement de Krittwald possède un contexte Marché ARCOS 33,6 (dont 15,8 ha au niveau du Nœud Nord) hydromorphologique particulier. Appartenant au bassin versant de la Zorn, elle se situe sur un vaste cône de Projet COS - Cumul total 46,2 (dont 28,4 ha au niveau du Nœud Nord) déjection sableux dans le secteur de la « basse plaine de la Zorn ». La synthèse des impacts cumulatifs surfaciques et fonctionnels sur le milieu naturel est présentée dans le tableau suivant.

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Surface impactée (en ha) Par Par Par SANEF SANEF ARCOS Par SANEF et ARCOS Par ARCOS au au et ARCOS Impact Habitats Espèces concernées (cumul) au sur Qualification de l’effet cumulé Justification niveau niveau sur niveau du l’ensemble du du Nœud l’ensemble Nœud du COS nœud nord du COS Nord nord Chênaie-charmaie acidiclines Mammifères : R, A, H, Augmentation de la perte surfacique d’habitats Végétation nitrophile D, Rs caractéristiques de zones humides : il s’agit d’habitats humide Chiroptères : A, H, D Destruction / peu représentés et menacés de disparition à l’échelle Chênaie-Bétulaie / Avifaune : A, H, D, Rs remblaiement de 7,9 5,9 13,8 25,3 33,2 Direct Permanent Fort locale et régionale faciès de recolonisation Amphibiens : R, H, D, zones humides Augmentation de la perte des fonctionnalités des Chênaie-Betulaie Rs zones humides à l’échelle locale et régionale : acidophiles Reptiles : R, H, D, Rs fonctionnalités écologiques, hydrauliques, épuratoires Bétulaie pionnière Insectes : R, A, H, Rs Aulnaies marécageuses Mammifères : R, A, D, Il s’agit des habitats ouverts impactés pour la Rs réalisation des travaux qui seront restitués au milieu Habitats ouverts Chiroptères : A, D naturel après les travaux et feront l’objet d’une remise Altération de mésophiles à Avifaune : A, H, D, Rs Temporair en état biotopes hygrophiles (prairies, 0,3 12,1 12,4 25,6 25,9 Direct Modéré Amphibiens : R, H, D, e Augmentation de la perte temporaire en milieux (Phase chantier) friches, végétations de Rs ouverts mésophiles et hygrophiles zones humides, …) Reptiles : R, H, D, Rs Augmentation de la perte de fonctionnalité Insectes : R, A, H, Rs temporaire de ces milieux pour la faune Amphibiens : R, H, D, Augmentation de l'altération des habitats aquatiques Rs par modification de leurs conditions d'alimentation ou Altération de Mares et réseau de Reptiles : R, H, D, Rs Temporair - - - - - Indirect Fort le risque de pollution accidentelle pendant les travaux biotopes fossés intra forestiers Insectes : R, A, H, Rs e Augmentation de la perte de fonctionnalité Chiroptères : A, D temporaire de ces milieux pour la faune Avifaune : R, A, H, D, Rs

Amphibiens : R, H, D, Mares : Mares : Mares : Destruction d’1 site de reproduction d’amphibiens au Ø Mares : 0,1 Rs 0,1 0,04 0,14 niveau de l’emprise du projet Sanef Destruction de Mares et réseau de Reptiles : R, H, D, Rs Augmentation de la perte d’habitats aquatiques par Direct Permanent Modéré biotopes fossés intra forestiers Insectes : R, A, H, Rs destruction Fossés : Fossés : 1,4 Fossés : 2,9 Fossés : 2,9 Chiroptères : A, D Ø Augmentation de la perte de fonctionnalité de ces Avifaune : R, A, H, D, Rs 1,4 km km km km milieux pour la faune

Mammifères : A, H, D, Augmentation de la surface en habitats ouverts Habitats ouverts Rs mésophiles et hygrophiles détruits de manière mésophiles à Chiroptères : A, H, D, Rs définitive au droit des projets Destruction de hygrophiles (prairies, Avifaune : R, A, H, D, Rs La surface détruite est importante au regard des 0,1 12,5 12,6 32,7 32,8 Direct Permanent Fort biotopes friches, végétations de Amphibiens : R, H, D, surfaces d'habitat présentes à l’échelle des emprises zones humides, …) / Rs (et notamment du COS) et à l’échelle régionale lisières forestières Reptiles : R, H, D, Rs Augmentation de la perte de fonctionnalité de ce type Insectes : R, A, H, Rs de milieux pour la faune

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Surface impactée (en ha) Par Par Par SANEF SANEF ARCOS Par SANEF et ARCOS Par ARCOS au au et ARCOS Impact Habitats Espèces concernées (cumul) au sur Qualification de l’effet cumulé Justification niveau niveau sur niveau du l’ensemble du du Nœud l’ensemble Nœud du COS nœud nord du COS Nord nord Mammifères : R, A, H, Augmentation de l’impact surfacique par destruction D, Rs des habitats boisés et correspondant à des habitats Chiroptères : R, A, H, D, d’intérêt pour la faune. Rs La surface de milieux boisés détruite est importante Destruction de Habitats boisés Avifaune : R, A, H, D, 12,6 15,8 28,4 33,6 46,2 Direct Permanent Fort au regard des surfaces d'habitat présentes à l’échelle biotopes Rs des emprises (et notamment du COS) et à l’échelle Amphibiens : H, D, Rs régionale Reptiles : H, D, Rs Augmentation de la perte de fonctionnalité de ce type Insectes : R, A, H, Rs de milieux pour la faune Enjeux identifiés et espèces cibles : R : reproduction, A : alimentation, H : hibernation, D : déplacements, Rs : repos Figure 214 - Synthèse des impacts cumulatifs sur les milieux naturels et les habitats d'espèces liées à l'eau

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Zones humides recensées dans l’aire d’étude au niveau du noeud nord

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4.2.5.1.1.6.2. IMPACTS CUMULATIFS DES PROJETS DREAL ALSACE ET ARCOS AU NIVEAU DE L’ÉCHANGEUR A355 /RN4

L’ouest de l’agglomération de Strasbourg (67) est principalement desservi par la RN4 reliant Wasselonne à Strasbourg, prolongée à l’approche de la métropole alsacienne par l’A351 qui est régulièrement saturée aux heures de pointe. Cette pénétrante est l’objet du projet de transport en site propre de l’Ouest strasbourgeois (TSPO) porté par le conseil départemental du Bas-Rhin, qui propose un service de cars express reliant Wasselonne et Ittenheim puis Strasbourg (67). Le TSPO est proposé en alternative à l’usage de la voiture pour favoriser les déplacements en transport en commun, garantir un temps de trajet maîtrisé et attractif, et offrir des connexions avec les autres réseaux de transport structurants. L’aménagement multimodal de l’axe A351-RN4 s’inscrit dans le cadre du projet de TSPO. La maîtrise d’ouvrage est assurée par l’Etat et déléguée à la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Alsace. Il prévoit, sur cette section de la RN4 (actuellement à deux voies, trois sur certaines parties), son aménagement, Figure 216 : Synoptique représentant le tracé de la voie réservée et son fonctionnement sur la RN4 via l’élargissement de la chaussée, en 2x2 voies sur 5 km avec, dans chaque sens, une voie pour les usagers et une voie réservée aux transports en commun (TC).Une bande d’arrêt d’urgence (BAU) de 2, 50 m de largeur complétera le dispositif de chaque côté. Si les évolutions du trafic le nécessitent, du fait notamment des trafics induits par le COS, cette portion de RN4 pourra évoluer en 2x2 voies classique. La BAU pourra également être transformée en voie réservée aux TC au cas où le COS capterait plus de trafic que prévu ; Le projet d'aménagement multimodal de l'axe A351-RN4 a fait l’objet d’un dossier d’enquête publique préalable à la DUP, d’un avis délibéré de l’AE CGEDD du 27/05/2015 et d’une enquête publique préalable à la DUP du 22 septembre au 23 octobre 2015. L’arrêté de déclaration d’utilité publique n’a pas été rendu à ce jour. Le projet fera l’objet d’une instruction spécifique au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (procédure d’autorisation) et nécessitera en outre, à condition qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante, des demandes de dérogation aux interdictions de détruire, d’enlever et de perturber des espèces animales et leurs habitats.

Les principaux enjeux du projet sur la biodiversité portent sur : - son impact sur la faune protégée, notamment le Grand Hamster (Cricetus cricetus), le projet engendrant la perte d’environ 5 ha d’habitats de cette espèce ; - les continuités écologiques et le bon fonctionnement des passages à faune prévus.

Selon l’étude d’impact, le projet d’aménagement multimodal de l’axe A351-RN4 affecte un total d’environ 5 ha d’habitats favorables au Grand Hamster dans la zone de protection statique (dont environ 4 ha au sein de la zone tampon de 600 m autour de terriers) ainsi qu’environ 2 ha dans l’aire de reconquête. L’étude précise que ces 5 ha sont répartis de manière linéaire de part et d’autre de la RN4. Pour l’espèce, les risques de piégeage dans les aménagements collecteurs (bassins), de collision et d’écrasement et de rupture des continuités écologiques sont avérés.

L’impact du projet sur la flore patrimoniale est considéré comme négligeable puisque les deux plantes d’intérêts (Gagée des près et Crépide élégante) ont été évitées par le projet. Figure 215 : Profil en travers du parti d’aménagement retenu sur la RN4 (source : dossier DUP) Le projet ne détruit aucun site de reproduction du Crapaud vert. En revanche, celui-ci pourrait coloniser rapidement les éventuelles flaques et ornières créées par le chantier au moment de la phase de terrassement ; il Le projet comprend également pour l’A351, l’aménagement et l’élargissement à 3,50 m des deux bandes d’arrêt est en effet présent à moins d’1 km du projet. En ce qui concerne les territoires d’estivage-hivernage, les 11 ha d’urgence (BAU) existantes en voie réservée aux TC, sur 5 km entre la RN4 jusqu’au passage à trois voies après d’habitats impactés par le projet sont potentiellement exploitables par le Crapaud vert mais ne sont probablement l’entrée de l’échangeur du centre hospitalier universitaire (CHU) de Hautepierre. pas les plus favorables en raison de leur éloignement relatif des sites de reproduction, de l’absence de structures boisées, de la pauvreté en gîte de micro-mammifères dans les terres cultivées traitées, etc.

Le projet détruit environ 7 ha de milieux cultivés, qui selon les modifications interannuelles de l’assolement, peuvent être favorables à la nidification de la Bergeronnette printanière. Enfin, l’aménagement de la RN4 impacte environ 0,45 ha surfaces favorables au transit ou à la recherche alimentaire du Murin à oreilles échancrées (dans le secteur de Wolfisheim).

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Conformément à l’article R123-30 du Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM) et après avis de la commission départementale d'aménagement foncier, le Conseil Départemental a donc désigné les communes dans lesquelles 4.2.5.1.2. LES INCIDENCES INDUITES il y avait lieu de constituer les commissions communales d'aménagement foncier. Ces commissions mettent en application les dispositions inscrites aux articles L123-24 à L123-26 du Code rural qui visent à étudier 4.2.5.1.2.1. URBANISATION ET DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL l’opportunité de remédier aux dommages causés sur l’exploitation agricole en mettant en œuvre des opérations d'aménagement foncier mentionnées au 1° de l'article L121-1 du CRPM. Un autre effet, accompagnant le développement du réseau d’infrastructure routière, est le développement des zones d’activités commerciales ou industrielles surtout en périphérie d’agglomération. Un projet routier peut aussi induire un risque de péri-urbanisation non contrôlée, c'est-à-dire le développement d’un habitat diffus le long de la Le périmètre prévisionnel des aménagements fonciers liés au projet de Contournement Ouest de Strasbourg route impulsé par la réduction des temps de parcours. Cette urbanisation crée alors des ruptures de corridors, des représente environ 11 000 hectares, répartis sur 5 périmètres intercommunaux, tels que figurés sur la carte déséquilibres écologiques, voire des perturbations liées à la pollution lumineuse. suivante : Par ailleurs, la présence d’une route peut inciter les communes à aménager de multiples zones d’activités aux abords des échangeurs sans qu’il y ait eu préalablement une réflexion urbanistique globale.

4.2.5.1.2.2. LE RÉAMÉNAGEMENT FONCIER

A la demande des services de l’Etat et conformément aux recommandations du guide « Espèces protégées, aménagements et infrastructures », le présent paragraphe a pour objectif d’apporter aux services instructeurs des éléments d’éclairage sur l’appréciation prévisionnelle des impacts des opérations d’aménagement foncier, agricole et forestier, qui seront réalisées ultérieurement à la création de l’infrastructure.

Conformément au Code rural, ces opérations sont à réaliser sous la Maîtrise d’Ouvrage du Département du Bas-Rhin. Cependant, même si ARCOS n’assure pas le pilotage de ces opérations, une collaboration étroite avec le Département du Bas-Rhin a été mise en place dès la signature du contrat de concession afin d’assurer une prise en compte cohérente et optimale des enjeux environnementaux dans les opérations d’AFAF. Ainsi le présent paragraphe présente : - Les opérations d’AFAF envisagées - Le responsable de ces opérations - Le calendrier des opérations et l’état d’avancement - Les enjeux identifiés ou probables au titre des espèces protégées - Les modalités de prise en compte de ces enjeux par le maître d’ouvrage des opérations d’AFAF - Les modalités de coordination et de coopération entre ARCOS et le maître d’ouvrage des opérations d’AFAF

▪ Présentation des opérations d’AFAF envisagées L’article 3 du décret du 23 janvier 2008 déclarant d’utilité publique le COS indique que « le maître d’ouvrage sera tenu de remédier aux dommages causés aux exploitations agricoles par l’exécution de ces travaux dans les conditions prévues aux articles L. 123-24 à L. 123-26, L. 352-1, R.123-30 à R.123-38 et R.352-1 et suivants du code rural ». Par conséquent, dès l’entrée en vigueur de la concession du COS, ARCOS a saisi le Président du Conseil Départemental du Bas-Rhin pour le lancement des démarches visant, dans un premier temps, à se prononcer sur l’opportunité ou non d’un Aménagement Foncier Agricole et Forestier (AFAF). En effet, le Conseil Départemental du Bas Rhin est l’institution compétente pour la mise en œuvre des aménagements fonciers définis dans le Titre II du Code Rural et de la Pêche Martitime (Article L121-15 du Code

Rural et de la Pêche Maritime : « Le département engage et règle les dépenses relatives aux opérations d'aménagement foncier » ; Article L121-13 du Code Rural et de la Pêche Maritime : « Le département fait établir, sur proposition de la commission communale ou intercommunale, tous documents nécessaires à la détermination du ou des modes d'aménagement foncier à mettre en œuvre » ; …). C’est le Maître d’Ouvrage de ces opérations.

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▪ Identification de l’organisme responsable des opérations d’AFAF Le Code rural et de la pêche maritime précise que les opérations d’aménagement foncier sont réalisées sous maîtrise d’ouvrage du Département qui réalise le suivi administratif, juridique et financier de ces opérations. Les procédures sont conduites par des commissions communales, intercommunales et départementales d'aménagement foncier, sous la responsabilité du Département du Bas-Rhin.

▪ Etat d’avancement de l’AFAF

Le processus de l’aménagement foncier est scindé en 3 grandes étapes :

1. Définition du périmètre des aménagements fonciers (Études préalables) 2. Etablissement du projet de nouveau parcellaire cadastral (AFAF) 3. Abornement des nouvelles parcelles et réalisation des travaux ruraux prévus (Travaux Connexes)

Les documents présentés ci-après retracent le calendrier prévisionnel des opérations d’aménagement foncier tel qu’envisagé au stade actuel d’avancement de la procédure. La procédure se situe actuellement à la fin de la phase d’études préalables d’aménagement, menées dans 26 communes. Elles sont en cours depuis 2016. Elles devraient se clôturer entre fin 2017 et début 2018 avec la prise par le Département du Bas-Rhin des arrêtés ordonnant les opérations d’AFAF.

Les opérations d’AFAF en tant que telles n’ont donc pas démarré.

Le calendrier susvisé met en évidence le fait que les calendriers des deux projets sont clairement différents. En effet, il est rappelé ci-dessous le calendrier général du projet COS :

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- Phase 1 : Conception, Autorisations et Maîtrise Foncière : 2016 et 2017 - Phase 2 : Période des Travaux et Mise en Service : 2018, 2019 et 2020

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