La valorisation des ressources naturelles

Les ressources en eau Utilisation des eaux souterraines pour l’alimentation en eau potable Sources : BRGM (aquifères) et AE RMC (eaux souterraines). La prise de conscience de l’évolution du climat laisse entrevoir une aggravation des risques de sé- cheresse et d’inondation avec les effets probables suivants : fréquence pluviométrique moindre mais avec une intensité plus forte, élévation de tempé- rature et une rehausse du niveau de la mer. Le changement climatique vient désormais ren- forcer les préoccupations relatives au développe- ment économique de l’île (tourisme, agriculture, production énergétique, etc.) et à la préservation du bon fonctionnement des milieux.

Gérer durablement la ressource en eau face au changement climatique

Le SDAGE 2010-2015 identifie des bassins versants (Corse-du-Sud : Gravona ; Haute-Corse Bevinco, Fango, Figarella, Reginu, Tagnone) avec un risque de déséquilibre quantitatif chronique ou présen- tant des tensions importantes sur la ressource (Corse-du-Sud : Baracci, Cavu, Osu, Taravo, Riz- zanese ; Haute-Corse : Aliso, Fium Albino, Fium Orbu, Golo, Luri, Poggiolo, Restonica, Tagnone, Tavignano). Il en ressort des risques de voir appa- raître des conflits d’usage et d’accentuer les pé- riodes de basses eaux voire d’assec, périodes qui mettent à mal les écosystèmes aquatiques.

52 turbés par le changement climatique. turbés parlechangement climatique. superficiels et/ousouterrains pourraientêtreper bon étatquantitatif.Toutefois lesprélèvements L’ensemble desmassesd’eau souterrainesesten de surfacequasi-inexistante. nappes àproximitédulittoraletd’uneprotection des risquesd’invasionparlebiseausalépourles tuable, c’estaussiuneressourcefragile,enraison lées. Ressourcefacilementaccessible,peusubsti- lisatrices etpourlesexploitationsagricolesiso- un potentielimportantpourlescollectivitésuti- connue, cettenappepeutreprésenter, àterme, du miocènedelaplaineorientale.Encoretrèspeu nent notammentBonifacioet,surtout,lanappe Les autres notamment), ainsiqued’agressivitéetdedureté. relle (arsenic,fer, manganèse,antimoine,fluor des problèmesponctuelsdecontaminationnatu- formations granitiqueetmétamorphiqueentraîne aux soutiensd’étiage.Lanaturegéochimiquedes connaître les ressources (aquifères) qui participent montées. Desétudessontencourspourmieux importantes quinepeuventpastoujoursêtresur reste difficile,enraisondecontraintestechniques l’alimentation eneaupotable.Leurmobilisation présentent environ28 fuse, descommunesdel’intérieurl’île,ilsre- sources ouforages.Ressourceprincipale,trèsdif- granitique etmétamorphiquesontexploitéspar Les aquifères compartimentés etfissurésdusocle sont sensiblesauxintrusionsd’eausalée. les rivièresqui,pourcertaines,s’assèchentl’été,ils ties bassesdesvallées,enrelationaveclameret l’alimentation eneaupotable.Situésdanslespar taine) couvrentenviron 25 Les aquifères alluviaux,nombreux(unequaran- férents. sortent dedeuxgrandstypesd’aquifèrestrèsdif- Les eauxsouterrainesexploitéesenCorseres- n Les eaux souterraines Les eauxsouterraines aquifères de type sédimentaire % des prélèvements pour % desprélèvementspour % des besoins pour % desbesoinspour concer ­ - - - de développement d’équipements. quences desévolutionsclimatiques etdesbesoins tif de la ressource en eau en anticipant les consé- doivent permettred’assurer l’équilibrequantita- restaurer oumaintenirl’équilibre. Cesobjectifs et mettre en œuvredes règles degestionpour besoins deprélèvementetd’autrepart,élaborer et fiablessurlefonctionnementdesmilieuxles acteurs avecl’acquisitiondedonnéesactualisées des différents besoins partagés entretousles tifs principaux Le SDAGEdeCorse2010-2015retientdeuxobjec- n Création d’unnouveauforageauLiamone du milieunaturel entre lesusagesetbesoins

Les eauxsuperficiellesàpartager : d’une part, se donner une vision : d’unepart,sedonnerunevision

DDTM 2A/SEEF/MISE 53 Les principaux usages

n Les prélèvements en eau Les prélèvements sont majoritairement (de l’ordre de 65 %) effectués dans les eaux superficielles. Les origines sont toutefois très variables en fonction des usages puisque si l’alimentation en eau po- table prélève des volumes quasi équivalents entre les eaux souterraines et superficielles, les prélève- ments agricoles s’effectuent quasi-exclusivement dans ces dernières. Ces deux usages se partagent la quasi-totalité de la ressource, l’usage industriel s’avérant marginal en termes de volumes prélevés (1,2 %). Les prélèvements sont concentrés puisque vingt prélèvements (seize en eaux superficielles et quatre en eaux souterraines, 6 % du nombre total des prélèvements) représentent 80 % des volumes prélevés. Globalement ce sont un peu plus de 100 millions de m3 qui sont prélevés en Corse. D’une manière générale, la connaissance des prélèvements est une composante essentielle pour mieux apprécier les pressions. À ce titre, l’État a lancé la mise en œuvre d’une banque nationale des prélèvements en eau (BNPE). Ce projet concerne tous les volumes prélevés sur la ressource en eau (eaux de surface terrestres superficielles et souterraines et les eaux de tran- sition) et l’ensemble des usages (eau potable, in- dustrie, agriculture, domestique,. etc.). Concer- nant les prélèvements domestiques dans les Eaux superficielles eaux souterraines (forages), le bassin de Corse • les principaux prélèvements en 2011 dispose encore de peu de données et cela bien • les barrages et réserves de plus de 250 000 m3 que tout particulier utilisant ou souhaitant réa- Sources : AE-RMC, EDF, OEHC. liser un ouvrage de prélèvement d’eau souter- raine à des fins d’usage domestique (inférieur ou égal à 1 000 m3 d’eau) soit tenu de déclarer cet ouvrage en mairie. Enfin, en raison de la vétusté de nombreux ré- seaux d’adduction et de distribution et malgré les efforts entrepris, l’analyse des rendements des réseaux laisse entrevoir des fuites d’eau signifi- catives pouvant aller jusqu’à 80% de pertes. En 54 réglementaire. des usagersrelevantduprogramme decontrôle à risque,mesuredelaconcentrationaurobinet bien cernée relative auplombdesconduitesestrelativement tion parlescollectivités.Enfin, la problématique en eauetlesrendentimpropresàlaconsomma- de Haute-Corsecontaminecertainesressources métaux lourdsdanscertaineszonesgéologiques gences sanitaires.Ponctuellement,laprésencede petites collectivitésrestantesderépondreauxexi- eau debonnequalitémaisilseradifficilepourles En 2011, 88 lioration delaqualitébactériologiquel’eau. A contrario,lesefforts seconcentrent surl’amé- la présencedenitrates,phosphatesoupesticides. n’est pasconstatédeproblèmessignificatifsliésà compte tenu de la faible pression anthropique, il En matièredequalitésanitairel’eaupotable, des volumesprélevés. pour 2013. Cette régularisation concerne 89 Un objectifde65 déclaration d’utilitépublique. 2011, seuls53 de captageseuégardàlapopulationl’île.Fin La Corsesecaractériseaussiparungrandnombre saison estivale. tion decertainesmicro-régionspardixpendantla au picdelasaison(août)etmultipliepopula- population del’îlependantunedizainejour fréquentation touristiqueconduitàdoublerla cienne etbastiaiseàproximitédulittoral.La cipalement localisés dans les agglomérations ajac- La Corsecompteenviron306 n les collectivitésrurales). les collectivitésurbainesetentre6580 est inférieurauseuilfixéparledécret(85 un pland’actionsd’améliorationsilerendement ventaire deleursréseauxd’eaupotableetdéfinir d’ici fin2013,lescollectivitésdoiventétablirunin- ment desréseaux.Aussi,aveclaloi« Corse, l’enjeuestdetaillepouraméliorerlerende- L’eau potable : actionsvisantàrepérerlessecteurs % de la population bénéficie d’une % d’entre eux bénéficiaient d’une % d’entreeuxbénéficiaientd’une % de captages protégés est fixé % decaptagesprotégésestfixé 000 habitantsprin- Grenelle % pour % pour % pour % pour 2 % % », »,

OEHC et deséconomiesdel’eau Vers unpartage Usine detraitementl’eauaubarrageCodole période 2015-2020 ». atteint pourlaconsommation annuelled’eaucalculéeen moyennesurla moyenne surlapériode2005-2010,tous usagesconfondus,etdoitêtre Cet objectifs’applique«àlaconsommation annuelled’eaucalculéeen 7 -Objectifissuduplannationald’adaptation auchangementclimatique. en réduisantde20 si essentield’agirdèsàprésentpours’adapter et dedéfinirlesrèglespartage.Ilesttoutaus- l’application desplansdegestionlaressource Il est indispensable d’avancer rapidement dans des différents usages(eau potable,agriculture). et d’organiserune réponse durableauxbesoins server laquantitéd’eaunécessairedanslemilieu tatif ouquirisquentdeledevenir. Ils’agitdepré- diale danslessituationsdedéséquilibrequanti- aquatiques etlesdifférents usagesestprimor règles departageentrelesbesoinsdesmilieux durable delaressourceeneau,définitiondes Pour assurerlagestionéquilibrée,concertéeet ment climatique. donner unecapacitéd’adaptation auchange- une meilleureefficiencedesonutilisationetse d’eau etautraitementdesfuitespourassurer avant toutaudéveloppementdeséconomies lisation del’utilisationl’eaudoits’intéresser ménages, industrielsetagriculteurs.Larationa- les usagesavecuneffort detous hors stockage d’hiver, d’ici à 2020 pour préserver % laconsommation

: collectivités, 7 d’eau, - 55 La ressource en eau Caractéristiques principales n Bon état quantitatif des masses d’eau souterraines n Pluviométrie importante : 8 milliards de m3 de précipitations en moyenne par an sur l'ensemble de l'île n Potentiel intéressant des eaux usées traitées à valoriser n Faible pression de la population pérenne en dehors des deux principales zones urbaines n Nombre limité d’unités industrielles Rappel réglementaire auprès des communes pour tous les forages domestiques et incitation par l'ODARC pour déclarer n les forages agricoles. Actions en cours pour améliorer l’efficience des pratiques d’irrigation (connaissance des sols et réseau Agro Météo, n voir le chapitre « Agriculture ») n Hétérogénéité de la disponibilité de la ressource en eau dans le temps et l’espace n Croissance démographique particulièrement prégnante sur le littoral et les deux aires urbaines de Bastia et d' n Augmentation importante de la population en saison estivale n Bassins en déséquilibre quantitatif ou bassins avec une forte pression de prélèvements Agriculture fortement consommatrice d'eau, plus de la moitié des prélèvements totaux et plus de 70 % des prélèvements n en eau superficielle n Manque de connaissance sur les prélèvements superficiels et souterrains et les besoins du milieu naturel n Absence d’objectifs de quantités de prélèvements sur les eaux de surface et souterraines n Absence de plan de gestion sur le partage de la ressource entre usagers et les besoins du milieu n Insuffisance en matière de valorisation des eaux de pluie n Faible rendement des réseaux n Difficulté pour les petites collectivités à répondre aux exigences requises par l’entretien et l’exploitation des réseaux, n Non-respect de la déclaration obligatoire des forages privés Tendances évolutives Amélioration des connaissances sur les besoins du milieu naturel en eau (débits biologiques) n et amélioration sur la connaissance des prélèvements n Restauration et préservation des zones humides jouant un rôle de régulation des eaux n Émergence de projets en matière de réutilisation des eaux usées et pluviales n Actions visant à la réduction des fuites dans les réseaux d’eau potable Risques sur les bassins en déséquilibre quantitatif ou en cas de fortes pressions de présenter de manière chronique n un déséquilibre entre l’eau disponible et les prélèvements affectant la qualité des milieux. n Risques de conflits d’usages n Impacts négatifs du changement climatique en matière d’accès à la ressource en eau

n Point positif n Point négatif

56 Les ressources Les formations forestières forestières Source : Inventaire forestier national 2000

Les formations forestières occupent plus de la moi- tié du territoire insulaire, soit 480 000 ha ± 29 000 8. Le taux moyen de boisement de 55 %, classe la Corse comme la région de métropole, et aussi l’île de Méditerranée, la plus boisée. Largement supé- rieur à celui de la continentale (29 %), il est, en partie, dû au maquis arborescent (arbou- sier) qui, en l’absence d’intervention humaine et en dépit du feu, évolue progressivement vers des forêts fermées de production et contribue ainsi à une augmentation régu- lière de la surface forestière. La couverture sylvestre est très diverse : le taux de boisement par petite région fores- tière varie dans une proportion de 1 à 2 (32 % en Balagne, 64 % en Castagniccia), en fonction notamment de l’importance des acti- vités humaines anciennes (défrichements agri- coles) et de la fréquence des incendies. La conjonction de l’insularité, du climat, de la géologie et du relief confère aux forêts de Corse une grande diversité biologique et écologique. Typiquement méditerranéennes sur le littoral et à basse altitude, avec une prédominance des essences feuillues, elles acquièrent un caractère alpin dans les étages montagnards, royaume des résineux. La forêt corse est majoritairement privée (77 % de la superficie boisée) et composée d’essences feuillues, dont les plus représentatives sont le chêne vert, le chêne-liège et le châtaignier. La ­forêt publique, relevant du régime forestier (ter- ritoriale et communale), présente sur les 23 % restants et pour sa majeure partie en moyenne et haute montagne, concentre l’essentiel de la res- source résineuse en pin laricio (86 %) et en pin maritime (56 %), sans oublier le hêtre (74 %).

8 - Source IGN Inventaire forestier national 2010. 57 Contrairement aux résineux qui se rencontrent forêt privée. L’exploitabilité, telle que définie par exclusivement en futaie, les feuillus se retrouvent l’IFN, est la plus faible des régions de métropole dans l’ensemble des types de peuplements fores- (trois fois inférieure à la moyenne pour la classe tiers et plus particulièrement le taillis. « facile »). Aussi, les volumes exploités ne repré- Les formations boisées de production, au sens de sentent-ils qu’une faible part de la production l’IFN, représentent 400 000 ha (± 29 000) de la sur- biologique et les volumes sur pied s’accroissent de face forestière insulaire. façon régulière. La forêt corse voit sa mise en valeur handicapée La récolte de bois d’œuvre, résineux pour l’essen- par la topographie, la dispersion des peuplements tiel, est réalisée à 90 % dans les forêts territoriales productifs et le morcellement de la propriété en et les forêts communales soumises au régime fo- restier. Compte tenu de la situation des peuple- ments, de leurs caractéristiques intrinsèques et de leur exploitabilité, ceci correspond, en l’état des aménagements, à environ 30 000 m3/an. La propriété forestière Source : Inventaire forestier national, ONF 2012 Sur la période 2013-2020, le volume prévisionnel annuel théorique disponible, pour les forêts déjà aménagées, serait de l’ordre de 65 000 m3 toutes essences et qualités confondues. La forêt privée, quant à elle, encore peu gérée et mal desservie, produit surtout du bois de feu et du liège. La production annuelle de bois de chauffage en forêt privée est évaluée par l’Office de développe- ment agricole et rural de la Corse à 50 000 m3 (dont 15 000 m3 exportés vers la Sardaigne) et la produc- tion de liège à 5 500 m3 (soit 15 000 quintaux). La production annuelle de bois énergie se déve- loppe sous l’égide de la société d’économie mixte « Corse Bois Énergie » et représente 14 000 m3 de bois ronds essentiellement, transformés en pla- quettes forestières. La filière bois en corse dénombre actuellement huit entreprises de scierie et moins d’une dizaine d’exploitations forestières à titre principal, soit environ une quinzaine d’entreprises. Les effectifs amont et aval de ce secteur d’acti- vité, ressortis de la dernière Enquête annuelle de branche réalisée en 2004 par le Service régional de la statistique agricole, sont de 150 salariés ré- partis par branche d’activité comme suit :

Activité Nb. Non salariés 6 Sylviculture 0

Amont Exploitation forestière 30 Scierie 48 Rabotage, ponçage et imprégnation 4 Aval Autres (dont activité de négoce) 62 58 ment trouveamplementsa justification. valeur raisonnéeetrespectueuse del’environne- pour leboisd’œuvre,lapromotiond’unemiseen le liège ou de la châtaigneraie pour les piquets ou exploitées pour le bois de feu, de la suberaie pour Pour autant, qu’il s’agissedes forêts dechêne vert etc.) limitantfortementlespossibilitésdegestion. notamment enmatièrededesserte,incendies, cellement dufoncier, carencedeséquipements de différents problèmesd’ordrestructurel(mor en raisondel’absencetraditionssylvicoleset Il n’enestpasdemêmedanslesforêtsprivées loppement delafilièreboisénergie). formation desboisd’œuvrerésineuxetledéve- la ressourceenboisparmobilisationettrans- venaient àseconsolider(meilleurevalorisationde colte silesconditionsd’organisationetdemarché et permetd’envisagerunaccroissementdelaré- lement réunies,cequipréservelaressourcefuture conditions d’unegestiondurablesemblentgloba- les autresforêtsrelevantdurégimeforestier, les Dans lesforêtsterritoriales(ex-domaniales)et vallée delaRestonica,calanchePiana,etc.). à larenomméedenombreuxsites(« sente danslepaysage,ellecontribueparailleurs d’activités récréativesetsportives,etc.Très pré- endémique des résineux de montagne), accueil de la biodiversité (la sittelle corse est strictement du milieuetdesressourcesnaturelles,maintien Corse, d’autresfonctionsessentielles Mais laforêtremplit,etdefaçonprépondéranteen nacée dedépérissement. de ladynamiquenaturelle.Elleestenpartieme- propriétaires mêmesisasurfaceaugmentedufait est aujourd’hui en grande partie délaissée par ses autrefois unsecteuréconomiqueimportant,elle raie (forêtdechênes-lièges),surlaquellereposait nelle, produits transformés, etc.). Quant à la sube- nale (farinedechâtaigne,charcuterietradition- alimentaires de qualité et à forte typicité régio- d’une demandecroissanteenproduitsagricoleset (8 000ha)– oliveraie connaissent uncertainregaind’intérêtrésultant et (21 000ha) taigneraie les formationsarboréestraditionnelles– rale etdel’évolutiondeshabitudesalimentaires, Souvent abandonnéesenraisondeladépriseru- grands cols : protection : protection châ- », », -

DREAL/SBEP, Camille Feral pinède desMauresetdel’Esterel. qué en quelques décennies le dépérissement de la thode delutteefficaceà bassealtitude,aprovo- cochenille, contrelaquelle iln’existepasdemé- peut légitimements’inquiéter, sachantquecette en Corseunesurfacevoisinede32 maritime. Lesforêtsdepinmaritimecouvrent un risqueimportantpourlespeuplementsdepin apparu enCorse1994,représenteégalement Un insecteravageur, leMatsucoccusfeytaudi Semencier depinsmaritimesàFium’Orbo plus forestiers. bordement desgrandsincendiesverslesmilieux milieux detypemaquis,ilexistedesrisquesdé- cendies sedéclenchentprioritairementdansles le patrimoine forestier insulaire. Même si les in- Le feuconstituelaprincipalemenacepesantsur Voir le chapitre « Lesespèces»page30 . Voir lechapitre « Lesrisquesnaturels»page86. 000 ha et l’on ha etl’on

59 Les ressources forestières Caractéristiques principales n Taux de boisement et taux d’accroissement importants n Importance des feux de forêt n Topographie régionale n Dispersion des peuplements productifs n Morcellement de la propriété en forêt privée n Insuffisance de gestion de la forêt privée Tendances évolutives n Développement de la filière bois énergie n Développement du risque de dévastation des peuplements de pins maritimes par l'insecte ravageur Matsucoccus feytaudi

n Point positif n Point négatif

Objectifs de référence Engagements internationaux • Conférences ministérielles pour la protection des forêts en Europe (Strasbourg, 1990; Helsinki, 1993; Lisbonne,1998) Engagements nationaux • Code de l’environnement • 1996, Loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie • 2001, Loi n° 2001-602 du 9 juillet 2001 d’orientation sur la forêt (principe de gestion durable des forêts) • 2003, Décret n°2003-941 du 30 septembre 2003 relatif aux documents de gestion des forêts Engagements régionaux • 2000, Orientations régionales forestières de Corse approuvées le 30 juin 2000 • 2011, Schéma régional d’aménagement des forêts publiques approuvé le 19 décembre 2011 • 2006, Schéma régional de gestion sylvicole pour les forêts privées approuvé le 6 juillet 2006 • Révision du Plan corse de protection des forêts et des espaces naturels contre les incendies (2013-2019) • Révision du Programme de développement rural de la Corse (2014-20) • Orientations du Schéma régional climat air énergie de la Corse

Utilisation du bois de châtaignier CRPF, Adrien Pavie CRPF,

60 Les potentialités et les activités agricoles sont ré- Les ressources parties sur tout le territoire : agricoles • en plaine, des sols profonds, mécanisables et souvent desservis par le réseau d’irrigation ; • en coteaux, des terroirs viticoles de qualité et la préexistence de vergers traditionnels d’oliviers ; • plus en altitude, la préexistence de vergers tradi- L’agriculture en Corse tionnels de châtaigniers ; • sur l’ensemble du territoire, des parcours natu- rels aux potentialités fourragères, une flore melli- n Le territoire corse fère spécifique. Une importante partie du territoire de la Corse est inexploitable par l’agriculture en raison d’une n Peu d’actifs pour gérer altitude trop élevée ou d’une pente trop forte. de vastes territoires ruraux Dans sa grande majorité, le territoire présente Sur les 360 communes de Corse, 333 se trouvent une pente supérieure à 15 % et des sols peu pro- classées en zone de montagne ou de haute mon- fonds, plus propices à l’élevage qu’aux grandes tagne. 80 % du territoire régional peut être qua- cultures. Viticulture, arboriculture et céréaliculture lifié de rural faiblement peuplé : six habitants sur se situent donc préférentiellement dans les plaines dix habitent en zone urbaine. alluviales et sur les coteaux, notamment en plaine orientale. De ce fait, près de 80 % des surfaces La population agricole s’élevait quant à elle à cultivées de l’île se trouvent en Haute-Corse. 5 000 personnes (hors saisonniers) en 2010, dont 3 000 responsables d’exploitation, gérant 2 810 En 2010, la superficie agricole utilisée représente exploitations sur tout le territoire. Corrélée de 168 000 ha soit environ 19 % de la surface de la manière plus générale à la diminution des acteurs Corse. 84 % de la surface agricole utile (SAU) est du monde rural, ce nombre est en diminution de déclarée en landes et parcours, 9 % en cultures 21 % par rapport à 2000 12. Toutefois la baisse du permanentes (vignes et vergers), 7 % en terres nombre total d’exploitations reste inférieure à la arables 9. Elle est fortement corrélée à la géogra- baisse nationale (– 26 %). phie de l’île qui présente plus de 45 % du terri- toire sur des pentes supérieures à 30 % et seule- Cela se traduit par une augmentation de la taille ment 11 % cultivable 10. La surface déclarée en moyenne des exploitations : celles de plus de landes et parcours ne représente pas l’ensemble 100 ha ont progressé de 42 % entre 2000 et 2005, de l’espace pastoral utilisé en libre parcours qui et représentent, en 2007, 59 % de la surface agri- comprend aussi des parcours ligneux 11. cole utilisée pour un peu plus de 20 % des exploi- tations.

Occupation du sol en ha - Année 2010 INSEE Corse-du-Sud Haute-Corse Région France métro. Sols bâtis 4 307 2 836 7 143 848 686 Sols artificialités non bâtis 7 537 15 953 23 489 4 053 694 Sols boisés 127 223 142 332 269 555 16 999 786 Sols cultivés 5 383 18 966 24 349 18 782 881 Surfaces toujours en herbe 59 754 30 487 90 241 9 461 940 9 - Données RGA 2010, DISAR. 10 - Source : ODARC, Cartographie des es- Autres 198 639 258 252 456 892 4 772 259 paces singuliers. Total 402 843 468 826 871 669 54 919 246 11 - Source : Plan d’action pastoral corse, Note : les superficies réparties dans ce tableau sont celles de l’enquête Teruti-Lucas 2007 MAAPRAT (SSP) ; fermes de référence. elles peuvent différer de celles de l’IGN ou du cadastre. 12 - Source: RGA 2010. 61 En revanche, la réduction du nombre d’exploita- Par ailleurs, 48 % des exploitants et coexploitants tions s’accompagne d’une diminution de 28 % des moyennes et grandes exploitations n’ont pas des effectifs agricoles entre 1999 et 2009, et cette de formation agricole même si la structuration des diminution, loin de se faire à un rythme linéaire, filières favorise aujourd’hui l’attractivité du sec- est fortement impactée par le vieillissement de la teur agricole en direction de personnes diplômées. population agricole. L’intérieur de l’île connaît toutefois un certain renouveau lié à l’activité touristique. Un grand nombre d’agriculteurs profitent ainsi de ce regain d’intérêt en diversifiant leur offre et en proposant des nuitées en chambres d’hôtes, gîtes ruraux, etc. et/ou en pratiquant la vente directe de leurs produits. L’augmentation du nombre de fermes équestres illustre également la demande en acti- vités de pleine nature.

n Les productions l Des productions diversifiées essentiellement non intensives Exploitations agricoles selon leur dimension économique (PBS) L’agriculture est diversifiée (élevage, vergers, ma- Source : Agreste 2000-2010. raîchage, COD 13 et fourrages) et essentiellement non intensive : parcellaire plus ou moins morcelé, Préoccupation majeure, la population agricole se petite taille d’exploitation, densité des vergers, situe dans une tranche d’âge relativement élevée, tradition pastorale et races animales locales qui va- quelle que soit le type d’exploitation. Chez les lorisent les parcours y compris pentus et d’altitude. plus de cinquante ans, 68 % ne connaissent pas de Sur la période 2000-2010, l’orientation technico- successeurs pour leur exploitation (jusqu’à 75 % économique des exploitations (OTEX) reste majo- pour les petites exploitations). Le rythme des ins- ritairement l’élevage (près de 60 % des exploita- tallations aidées de jeunes agriculteurs (JA), plus tions). L’élevage de bovins viande domine avec élevé que dans les autres régions, atteint à peine 24 % des exploitations classées dans cette orien- plus de trente par an en moyenne et reste insuf- tation technico-économique. Il occupe cependant fisant pour maintenir la population agricole à son la seconde position, après l’élevage ovin/caprin, niveau actuel. lorsqu’on considère les moyennes et grandes ex- ploitations. Enfin si l’on considère sa part dans la production brute standard (PBS) régionale, on le trouve seulement en quatrième position (11 %) après la viticulture (37 %), l’arboriculture (21 %) et l’élevage de petits ruminants (13 %). Il convient de distinguer une agriculture de plaine et coteaux spécialisée, plutôt moderne, méca- nisée, souvent irriguée mais faiblement utilisa- trice d’espace, d’un élevage dit « sylvo-pastoral » généralement extensif et fondé sur l’utilisation d’une très grande superficie de parcours. Le pre- Nombre de chefs d’exploitations mier cas concerne les grandes cultures annuelles et co-exploitants actifs sur l’exploitation Source : Agreste RGA 13 - COD : céréales, oléagineux et protéagineux 62 tour de– serve unenettediminutiondumaraîchage(au- En nombred’exploitationsetensurface,onob- zone deplaine. quelques éleveursquicultiventdesprairiesen ou pérennes et les cultures légumières, mais aussi Agreste 2010. Source :Ministère de l’agriculture,l’agroalimentaire etdelaforêt; des commune Orientation technico-économique 50 %) et des cultures fruitières (autour %) etdesculturesfruitières(autour

DREAL/ODD, Georges Winterstein une productionvariantde250à300tonnes/an de l’AOPen2000,aaugmenté100tonnespour tention del’appellationd’origineen1998,suivie • une est sensible,avec: L’essor desfilièresapicoleetplantesaromatiques ne représenteque4 %desexploitations. tation de – • la Troupeau demoutondansl’AltaRocca 15 -Source: AgenceBio. 14 -Source: SyndicatAOCMiel deCorse,MelediCorsica. l aujourd’hui reconnudans cettefilière. dans lecadredel’AOCBrocciu, seulsigled’origine forment. Unetellepratiquen’estpasautorisée continent unepartcroissantedulaitqu’ilstrans- teurs vontdoncchercherenSardaigneousurle et caprinesontendiminution.Lestransforma- mages insulaires,lesproductionslaitièresovine Malgré unmarchétrèsporteurpourlesfro- nisables. mais oùlessurfacessontplusdifficilementméca- terres oùlefonciersubitunepressionmoindre se retrouventleplussouventcantonnésdansles des culturesàfortevaleurajoutée.Lestroupeaux abandonnés auprofitdel’urbain,dutourismeou par lestroupeauxunepartiedel’annéeontété née, lesespaceslittorauxprécédemmentexploités petits ruminants.CommeailleursenMéditerra- en Haute-Corsepourplusde70 Corse. Lesdeuxtiersdesexploitationssesituent la confectiondufromageesttraditionnelen L’élevage pastoralovinet/oucaprinlaitierpour 2009 (106 ha) tées enplantesaromatiquesentre2000(24

Un élevagegénéralementsurlibre parcours multiplication 20 production qui a doublée même si elle grandes cultures qui a doubléemême si elle %) etunenetteaugmentationdel’orien- 15 . annuelle par quatre de miel des % deseffectifs de qui, surfaces depuis ha) et ha) et plan- l’ob- 14 . 63 hors Corse chaque année. Dans ce contexte, les éle- vages se trouvent mis en concurrence pour l’accès à une ressource naturellement disponible selon les saisons. La trop fréquente absence de gestion des troupeaux induit une utilisation sub-optimale des estives et une divagation animale. L’élevage porcin continue d’augmenter et, à l’ins- tar de l’élevage bovin, se retrouvent plus concen- tré dans des exploitations plus spécialisées. En 2010, une centaine d’élevages, principalement localisés dans le département de la Corse-du- Sud, représentent les trois quarts des surfaces et des producteurs. Traditionnellement, cet élevage repose sur la conduite en parcours, notamment chênaies et châtaigneraies l Des surfaces cultivées qui évoluent Les surfaces cultivées (terres arables et cultures permanentes) ont diminuées de 10 % en dix ans (sont en particulier concernées les surfaces en kiwi, vigne, amandiers, pruniers et agrumes). Traditionnellement prédominantes en ­Castagniccia, les châtaigneraies font exception et se maintiennent autour de 1 000 ha. La châtaigne, dont la culture est généralement conduite de façon très extensive, est valorisée quasi-intégralement sous forme de farine. On estime également que le châtaignier est présent sur près de 6 000 ha de parcours destinés aux animaux, en particulier les porcins. Élevages de vaches nourrices Source : Agreste RGA 2010.

L’élevage bovin s’est lui surtout développé dans le dernier quart du XXe siècle. 65 % des effectifs se situent en Haute-Corse, avec une progression dans ce département de près de 6 % sur les dix dernières années. En Corse-du-Sud, la tendance pour la même période a plutôt diminué. Au ni- veau régional, le nombre de bovins est resté glo- balement stable, en se concentrant dans un plus petit nombre d’exploitations, plus spécialisées. Les parcours occupent de fait une place prépondé- rante quel que soit le type d’élevage ; les ressources du maquis (fruits, jeunes pousses) complètent utile- ment un fourrage herbacé dont le déficit est struc- Évolution de la superficie arboricole turel en Corse. Une quantité importante de four- Sources : RGE 2000 et 2010. rages, estimée à 14 000 tonnes 16, est ainsi achetée 16 - Source : Chambre régionale d’agriculture. 64 sette huile d’olive,AOCfarinedechâtaigne,IGPnoi- sur lesautresproductions gine pourlevignobleetseptobtentionsAOC-IGP On dénombreneufsterritoiresd’appellationd’ori- à lacertificationdetoutunensemble deproduits. L’organisation desproducteursapermisd’aboutir lait, etc.). aujourd’hui (abattageclandestin,importationsde la partd’agricultureinformellequisubsisteencore doivent permettredelaconsolideretrésorber Les efforts portéssurlaqualité etlatraçabilité l’agriculture corserestecompétitivementfragile. rique queversuneoffre de produitsdeterroirs, consommation plustournésversuneoffre géné- transports élevésetaffectée pardesmodesde petits volumes,descoûtsdeproductionet tionnels detransformation.Caractériséepar aux terroirs naturels et sur les savoir-faire tradi- tine, racesanimales,abeilledeCorse)adaptées corses, variétésd’olivesetdechâtaignes,clémen- sance de variétés domestiques locales (cépages des ressourceslocales.Ils’appuiesurlareconnais- inscrit dansunedémarchequalitédevalorisation tunité agricole.Ainsi,lemodèleprédominantest c’est leterroirplusquemarchéquicréel’oppor sont pasdesproductionsenvolume.EnCorse, oriente l’agricultureversdesproductionsquine Le terroir naturel, par son climat et son relief, à construire etàfaire valoir l loppent unpeupartoutsurlelittoral. veaux vergers, plus denses et irrigués, se déve- lisée surleterritoirebalanin,alorsquelesnou- L’oliveraie traditionnelle extensive est plutôt loca- Les superficiesenpêcheretolivierprogressent. l’ensemble delarégion,soit 5 conversion, mettantenvaleur 8 exploitations agricolescertifiées « et enélevagebovin.En2010,ondénombre222 taigne, amande,noisette)maisaussienviticulture vée, en particulier dans les filièresfruits secs(châ- conversion versl’agriculturebiologiqueestobser Par ailleurs,depuis2007,uneréelledynamiquede Lonzu, CoppadiCorsica. AOC

Une plusvalueidentitaire etenvironnementale Brocciu ; de Cervioni, pour IGP la pomelo ; charcuterie : IGP clémentine, AOC : IGPclémentine,AOC % de la SAU Corse. % delaSAUCorse. pour 132 hectares sur 132 hectaressur AOC bio le » ou en » ouen fromage Prizuttu, - -

DREAL/SBEP, Bernard Recorbet Prunelli-Gravona Troupeau debovidésetzonehumidel’embouchure 17 -Source • conflits foncier deplusendifficile : tion. Elleestfortementpénaliséeparunaccèsau Un enjeumajeurdusecteuragricoleestl’installa- n Pêche -Réalisation : Farre-http://www.farre.org. conforter. thématique derechercheetdéveloppementà opportunité pourlaproductioncorseetune engagement carbone,etc.)constitueuneréelle ronnementaux, adoptiondecahiersdescharges, vironnementale ausenslarge(diagnosticenvi- D’une manièreplusgénérale,lacertificationen- • étalement indivision enzoneruraleprofonde ; végétales culture raisonnée,touteslestroisenproductions trois exploitationsqualifiéesautitredel’agri- En 2007commeen2012,oncompteseulement • morcellement, zone péri-urbaine ; zones littorales sont particulièrement touchées zones littoralessontparticulièrement touchées Les zones périphériques d’Ajaccio et de Bastia, les cites sousréservedenepas déclareràlaPAC, etc.). d’octroi desbauxagricoles, droits d’exploiter ta- des espacesagricoles(pressionspéculative,refus ment bienplusfortquelaseuleconsommation ture sontnombreuxetontunimpactprobable- Les effets indirectsdel’urbanisationsurl’agricul- zones péri-urbaines,danslesplainesetvallées. les raresterresprofondesetpeupentuesdans La pressiond’urbanisations’exerceenCorsesur mente accélérantainsiladéprise. vables, déjàpeureprésentésenCorse,etlesfrag- La questionfoncière

: DGAL, ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la 17 d’intérêts . urbain déficit

qui et de spéculation réduit titres les de espaces propriétés foncière culti- en et

65 66

OEC/ODD, Joseph Salvini Plaines etcollinesexploitéesenBalagne de propriétéetlesindivisionsnonrésolues. terrains qu’ilsexploitentmalgrél’absencedetitre lectif, lelienjuridiqueentrelesexploitantset rales permettentdesécuriser, dansuncadrecol- Dans cesespaces,lesassociationsfoncièrespasto- des titresdepropriété. pour inciterlespropriétairesàlareconstitution coles et parlà leur prix à des niveaux trop faibles tures, pointsd’eau,etc.)maintientlesvaleursagri- d’investissement mêmeréduitsurlesterrains(clô- est souventdifficiledanscesconditions. L’absence d’élevage permettantunecapitalisationminimale de terrainnécessaireàl’édificationd’unbâtiment les terrainsqu’ilsexploitent.L’achat duminimum leur activitésansdroitjuridiquementétablisur dure etlesexploitantssontcontraintsd’exercer biens nondélimités,le« héritages, lesdifficultésdemutationpropresaux mettre enœuvrepourrésoudrelesindivisions, leur. Eneffet, compte-tenudesmoyensqu’ilfaut rieur estrendudifficileparleurtropfaibleva- juridiquement sûrauxterrainsagricolesdel’inté- périphérie desvilles,voirevillages,unaccès À l’inversedecequisepassesurlelittoralouen que lesprairies. oliveraies, vergers)ysontunpeumoinssensibles par lephénomène.Lesculturespérennes(vignes, désordre » foncierper - dommagé, parfois de manière durable. dommagé, parfoisdemanièredurable. productif des agriculteurs quiestsévèrementen- pentes. Danstouslescasc’estaussilepotentiel stérilisation etuneimportante érosion dansles forte dégradationdessols,danscertainscas,leur démultiplié. Les incendies peuvent entraîner une importante) lerisqued’incendiepourraitêtre (plus fréquents,plusintensesoud’unedurée En casdesécheresseset/oud’épisodesventeux tantes. et l’émergencepossibledecrisessanitairesimpor l’implantation durabledespathogènesintroduits La conjonctiondecesdeuxparamètresfavorise ­cynips duchâtaignierdanslemondevégétal). le vers (fièvrecatarrhaleovine,pesteporcinedans notre régionàl’introductiondepathogènesdi- part, lamondialisationdeséchangesexpose insuffisante etirrégulièreparexemple)d’autre rages etvergerspénalisésparlapluviométrie dence directesurlaproductionenCorse(four D’une partlechangementclimatiqueauneinci- n et auxcrisessanitaires au changementclimatique Une nécessaire adaptation monde Voir lechapitre « Lesrisques»page86. animal ; charançon rouge du

palmier, - -

ner lieuàdesmécanismesdecompensation. mobilisation effective du foncier agricole, ou don - canismes d’aménagementfoncierconcourantàla ces protectionspourrontêtrecoupléesàdesmé- ainsi semble, etnotamment­ de favoriserlaproductionagricoledanssonen- ­espaces àpotentialitésagricoles et forestièresafin des dispositifsnormatifspourlaprotection considérés commestratégiques.Ilproposera tions etdéfiniradescartographiessurespaces ticulier quelePADDUC formulerades préconisa- fixe lesorientationsstratégiques,préciseenpar du 26juillet2012del’AssembléeCorse,quien (PADDUC) encoursderéalisation.Ladélibération gement etdedéveloppementdurablelaCorse durable faitpartieintégranteduPland’aména- rable. PourlaCorse,lePlanrégionald’agriculture gionale danssastratégiededéveloppementdu- de l’activitéagricoleconstituentuneprioritéré- de proximité.Ainsi,lemaintienetl’augmentation lorisation desressourceslocalesetles­ ploi disséminédansl’espaceruraletfavoriselava- en milieurural.Ellepermetdedévelopperl’em- constitue laprincipaleactivitéutilisatriced’espace L’agriculture représente moins de 3 n l’environnement. l’empreinte environnementaledel’agriculturesur vironnement permetd’établirunétatdeslieuxde L’analyse desinteractionsentreagricultureeten- de l’agriculture environnementale L’empreinte vité despaysages. nappes etfavorisentlabiodiversité etl’attracti- tection contrelesincendies, àlarégulationdes gement aumaintiend’espaces ouverts,àlapro- Les différents typesdeproductionparticipentlar n

Sur l’équilibre territorial Sur labiodiversité et lespaysages que le soutien aux l’auto-approvisionnement, l’auto-approvisionnement, produits à

% du PIB mais % du PIB mais forte débouchés débouchés typicité; - -

Élevage deporcs période (+ 1,02 %). active) a,lui,légèrement augmenté surlamême rence oudose-unitépropre àchaquesubstance les volumes bruts vendus par une dose de réfé- de dosesutilisées(NODU, indicateurpondérant façon sensible(– substances actives(QSA)venduesontdiminuéde suivi duplanÉcophyto2008-2009,lesquantitésde ou pourlesculturessuivantes.Selonlanotede et favoriserdespollutionslocalesenbasdepente mais peuventnuireàlaqualitédesproductions des massesd’eausuperficiellesetsouterraines mentaires) ontpeud’influencesurl’étatchimique herbicides, etrejetsdesunitésartisanalesagro-ali- Les pollutionsponctuelles(pesticides,notamment cours d’eauestsatisfaisant. activités agricoles.L’état environnementaldes significativement de pollutions diffuses liées aux Au niveaudesbassinsversants,onn’observepas n risques sanitaires. des conflitsd’usagesetestsourcepotentiellede des espacesnaturelsetforestiers.Elleprovoque souvent incompatibleaveclagestionspécifique sation non maîtrisée de l’espace et des ressources La divagationanimaleconstitueunmoded’utili- diminués. Les incendiesd’originepastoraleontfortement biodiversité. leur sélectionetdiffusion aubénéficedela de poursuivreetdévelopperleurconservation, tiques localesetconstitueuneréelleopportunité L’agriculture valoriselesracesetvariétésdomes- Sur lespollutions Voir lechapitre « Laqualitédeseaux»page42. Voir lechapitre « Lesrisques»page86. 19,5 %) en Corse, mais le nombre %) enCorse,maislenombre

DRAAF/SRISE 67 n Sur la consommation d’eau Les prélèvements agricoles d’eau brute, princi- palement à partir des eaux superficielles, ont été estimés à 54 millions de mètres cubes en 2010 18. L’OEHC a livré 20 millions de mètres cubes à la filière en 2011 19. Sur la période 2005-2011, la consommation annuelle moyenne s’élève à 19,7 millions de m3 avec une variété interannuelle qui peut être très marquée en année climatique exceptionnelle (en 2010, consommation de 16 mil- lions de m3 à corréler avec une pluviométrie plus élevée). L’amélioration des connaissances sur les prélève- ments est indispensable pour mieux quantifier dans le cadre du prochain SDAGE les pressions des différents secteurs d’activité. Voir le chapitre « Les ressources en eau » page 52.

n Gilles Porre Sur l’érosion des sols Ancien moulin et jardins en terrasse à Vescovato Sur terrains pentus, les passages répétés d’engins, les opérations de dessouchage, de nivellement, n Sur les gaz à effet de serre de gros travaux du sol peuvent conduire au dé- capage du sol avec un impact important sur les En Corse, l’agriculture contribue à environ 10 % pertes de matière organique et une augmenta- des émissions globales de GES 20 avec : tion des risques d’érosion. Le surpâturage et les • des émissions de CH4 et N2O liées à la fermen- sols nus en période hivernale sont également des tation entérique et aux déjections animales de facteurs importants. Pour l’entretien des vergers, 206 300 teq CO2 et un ratio par tête de bétail in- la tendance actuelle est à la pratique d’engrais férieur à la moyenne nationale ; vert semé entre les rangs ou au maintien d’une • des émissions de N2O liées à l’utilisation d’engrais couverture végétale spontanée de graminées. de seulement 45 100 teq CO2 en relation avec une Une érosion en nappe sur les interlignes peu quantité d’azote totale épandue de 109 kg/ha s’observer y compris sous vergers relativement contre 130 kg/ha au niveau national. plats lorsque ce couvert n’est pas encore installé. Au niveau de la capacité de stockage, l’analyse des Des érosions très importantes sous vieilles vignes facteurs de contrôle de la distribution des teneurs conduites avec désherbage total peuvent être en carbone du sol 21 montre le rôle prépondérant constatées. La destruction des terrasses anthro- du climat qui induit un stockage régional impor- piques à la faveur de terrassements contribue à tant en relation avec les zones d’altitude supé- l’accélération du ruissellement et de l’érosion. La rieure à 500 mètres occupées en forêt, maquis et tendance actuelle est plutôt à la conservation des prairies et des valeurs plus faibles en zone agricole terrasses y compris en viticulture. de basse altitude où la pluviométrie plus faible et les températures plus élevées contribuent à une minéralisation plus rapide. Compte-tenu du climat 18 - Source : Comité de bassin Corse - AE RMC. 19 - Source : OEHC. 21 - Source : Une analyse des facteurs de contrôle de la distribution des 20 - Source : Bilan énergie et inventaire des émissions de gaz à effet de teneurs en carbone des horizons superficiels des sols de Corse, Y. Grosset, serre de la Corse 2008, ADEME / Délégation à l’énergie de la Collectivité A.C. Richer de Forges, J. Demartini, N.P.A.Saby, M. P. Martin, J. Meersmans, territoriale de Corse. D. Arrouays. 68 et des types de sols, les pertes de carbone lorsque le sol est travaillé peuvent s’élever à 4 %/ha/an (pourcentage supérieur à la moyenne nationale et variable en fonction de la nature des sols 22). Ainsi sur certains vignobles adultes, on peut observer des teneurs moyennes voisines de seulement 1 %. À travers certaines pratiques, l’agriculture a un potentiel d’action local positif sur le stockage ad-

ditionnel du carbone : Bernard Recorbet DREAL/SBEP, • les teneurs en carbone voisines de 2% sous clé- Collines exploitées à Saint-Florent mentiniers peuvent doubler si l’on pratique l’en- herbement permanent des inter-rangs 23 ; • le non-labour lorsqu’il n’engendre pas de dés- Les actions herbages additionnels ; environnementales • la pratique d’engrais verts en interculture ; • l’élevage sur libre parcours par sa contribution au maintien de surfaces en herbe ; n Pour un territoire régional • et d’une manière plus générale toutes les pra- équilibré tiques qui diminuent les risques d’érosion. l La protection du foncier agricole n Sur les organismes Différents outils réglementaires sont mis en œuvre génétiquement modifiés (OGM) pour préserver le foncier agricole : • la loi d’orientation agricole de 1999 permet le En 2006, la région Corse a intégré le Réseau euro- classement en zones agricoles protégées (ZPA) des péen des régions sans OGM. Ce réseau a été créé le surfaces agricoles dont la préservation présente 4 novembre 2003, lorsque dix autorités régionales un intérêt général en raison soit de la qualité de européennes ont signé une déclaration conjointe leur production, soit de leur situation géogra- visant à sauvegarder leurs productions locales ou phique. Cette procédure de classement est en régionales de qualité, menacées par l’introduction cours sur le périmètre étendu autour du vignoble des OGM. En 2005, le réseau a adopté la Charte de Patrimonio et de la Conca d’Oru ; de Florence qui fixe pour objectifs de « protéger l’agriculture traditionnelle et biologique contre • la loi sur le développement des territoires ruraux les OGM », « certifier des approvisionnement de du 23 février 2005 a permis aux départements de matières première sans OGM » en s’engageant délimiter des périmètres de protection et de mise à promouvoir au niveau régional des plans spé- en valeur des espaces agricoles et naturels péri- cifiques et/ou des normes techniques. La mise en urbains ; place d’un périmètre « OGM-Free » comme ca- • le PADDUC en cours de réalisation sera articulé ractérisé dans la charte nécessite de réaliser une avec les ZAP et les périmètres de protection et étude de faisabilité. Les premiers travaux sur la de mise en valeur des espaces agricoles et natu- thématique de l’autonomie fourragère des éle- rels péri-urbains. Il prévoit une cartographie des vages permettront d’alimenter la réflexion sur la espaces agricoles et des dispositifs associés de pro- protection de l’agriculture traditionnelle. tection qui prévaudront pour tous les documents de planification infra-régionaux. l La mobilisation du foncier agricole

22 - Source : ODARC. Les associations foncières constituent en Corse 23 - Source : essais SRA-SEI, 1981-2001. un outil d’aménagement pertinent pour faciliter 69 l’accès à la ressource foncière. Elles apportent des La modernisation, la professionnalisation des éléments de réponse à la problématique du foncier exploitations et l’augmentation du niveau de rural en permettant de mobiliser du foncier morcelé formation des acteurs du monde agricole contri- et indivis sans transfert de propriété. D’autres buent ainsi à la sensibilisation aux problématiques éléments vont également dans ce sens : l’activité environnementales. du GIRTEC (Groupement d’intérêt public pour la reconstitution des titres de propriété en Corse) et le n Pour améliorer, mutualiser, fonds foncier agricole confié à la SAFER. partager la connaissance

n Pour une agriculture raisonnée l Un référentiel pédologique et agronomique Pour minimiser l’impact environnemental en l Les mesures agro-environnementales optimisant les choix culturaux, la conduite et En 2012, 8 424 ha sont sous contrat Prime herba- l’irrigation, la région s’est doté d’un référentiel gères agro-environnementale garantissant leur pédologique 1:25 000 dans les principales plaines maintien en herbe et une gestion extensive. Près cultivées (le Référentiel pédologique approfondi) de 2 700 ha sont sous contrat Bio. Près de 8 240 ha et a développé un outil d’aide à la décision inte- font l’objet de mesures de gestion plus ciblées ractif sur les potentialités agricoles. par le biais des mesures agro-environnemen- tales territorialisées. Les mesures les plus actives Voir le site : http://www.odarc.fr/geodarc aujourd’hui ont trait à la gestion raisonnée des l Le réseau Agro Météo traitements phytosanitaires, à l’enherbement sous En complément des bulletins de santé du végétal, culture ligneuse pérenne, à la protection des pay- la Chambre d’agriculture développe en partena- sages agro-pastoraux 24. riat avec la région un outil d’aide pour permettre l Le plan Écophyto l’irrigation dans des conditions compatibles avec Élaboré suite au « Grenelle de l’environnement », la préservation des ressources. Ce projet initié en il vise à réduire progressivement l’utilisation de 2010 est aujourd’hui en phase de test. produits phytosanitaires si possible de 50 % au l Le Plan d’action pastoral niveau de l’échelle nationale, dans un délai de dix et le Réseau expérimental des fermes de référence ans. Depuis 2009, ce plan est décliné en Corse : Ces deux dispositifs mis en œuvre par la Chambre le pilotage en est assuré par la DRAAF en coor- d’agriculture en partenariat avec la région visent à dination avec la Chambre régionale d’agriculture. acquérir des références techniques sur les systèmes Ainsi, les volets « Surveillance biologique du terri- d’élevages, afin d’améliorer les pratiques et pro- toire», « Formation des utilisateurs, distributeurs mouvoir des itinéraires agronomiques durables. et conseillers », « Expérimentation et démonstra- tion de systèmes économes en phytos » sont opé- l Deux pôles de compétence agronomiques rationnels. La région soutient la constitution de deux plates- Le plan Écophyto prolonge également l’acquisi- formes de recherche et de développement re- tion de connaissances sur la pollution des eaux groupant chercheurs et professionnels agricoles par les pesticides initiée en 2006 par les services (Corsic’Agropôle pour les filières végétales et le de l’État. Un suivi particulier est mené au niveau Pôle agronomique d’Altiani pour les filières ani- des éventuelles pollutions des eaux par les pro- males). Les projets portés par ces deux pôles de duits phytopharmaceutiques au travers du GRAP compétences contribuent à renforcer la compéti- (Groupe régional d’actions phytos), co-piloté par tivité, la qualité, l’identité et l’excellence environ- la DRAAF et la DREAL : un plan de neuf actions est nementale de l’agriculture. Ils jouent un rôle ré- en cours de validation. gional important dans l’incubation et le transfert de bonnes pratiques. 24 - Source : Extraction ISIS de la DRAAF, septembre 2012. 70 travers duprismeenvironnemental. dont lapertinencemérited’êtreréexaminéeau cée localementenrégion,constituentunlevier Les aidespourlesquelleslagouvernanceestexer 12 millions d’eurosàluiseul. satoires dehandicapnaturel(ICHN)représente second pilierlemontantdesindemnitéscompen- découplées etaidesanimalescouplées).Pourle la PAC s’élèveà24 Le montantannueldesaidesdupremierpilierde n n les dispositifsd’aideàl’agriculture en comptedeséquilibres dans Tendances évolutives Caractéristiques principales Les ressources agricoles n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n n

Pour unemeilleure prise Point positif Risques sanitaires etespècesinvasives(cynipspar exemple)demandantcontrôles etanticipation Désaffection pourlaproductiondecertainesspéculations demandéesauniveaudumarchélocal(maraîchage) d'agrément, d'habitationoude production Étalement urbain,spéculationfoncière, consommationdesespacesàfortespotentialitéspar usagesimmobiliers Diminution desacteursrurauxet agricoles:fermeturedumilieu(risquesd’incendies,pertede biodiversité, etc.) Potentialités productivesimportantes mobilisables Mise enœuvreduPADDUC valantPlanrégionaldel'agriculture durable Mise enplacedelaCommissiondépartementaleconsommation desespacesagricoles(CDCEA) Diminution desmisesàfeuxd'originepastorale Essor del'agriculturebiologiqueetraisonnée Existence d’unmarchéporteurpourlesproduitscorses Structuration desfilièresdeproduction,organisationproducteurs etdémarchesdecertificationlaqualité Divagation animale:utilisationnonmaîtriséedesressourceset conflitsd'usage Sensibilisation etformationinsuffisanteauxquestionsenvironnementales(érosionentreautre) Existence demargesprogrèsenmatièreformation Dépendance aucontinent(fourrages,intrants,complémentsalimentaires),descoûtsdetransportsélevés Offre deproduitsagricoles inférieureàlademande Difficultés d'accèsauxressourcesfoncières:maîtrise(indivis)etpressionurbaine(spéculation) Faible nombred'acteursrurauxetagricoles Importance delapartSAUenlandesetparcours:conservationdessolsstockageducarbone sur uneoffre deproduitsdiversifiés Valorisation delaqualitéettypicité(structurationfilières,appellationd’origine,productionstypiques) et àleurmilieusourcesdevaleur-ajoutée Biodiversité remarquableauniveaudessemencesetespècesdomestiqueslocales,adaptéesauxconditionsd'exploitation Contribution forteàlaproductiond'aménités,l'équilibreterritorial,auxpaysagesetbiodiversité superficielles etsouterraines Caractère nonintensifdel’agriculture(tailledesparcelles,densité,conduite)n'impactantpaslaqualitéeaux Diversité del’agriculture(potentialitésetressourcesdiverses:plainesirriguées,terroirs,parcours) n

Point négatif Point négatif millions d’euros (2011, aides millions d’euros(2011,aides

-

DREAL/SBEP, Bernard Recorbet Production fromagèretraditionnelle

71 Objectifs de référence Engagements internationaux • Règlement FEADER de l’UE • Règlement CSC (Cadre stratégique commun) de l’UE – Stratégie Europe 2020 • Directive cadre sur l’eau • Projet de directive cadre pour la protection et l’utilisation durable des sols • Feuille de route 2050 pour une économie à faibles émissions de carbone Engagements nationaux • Plan Écophyto 2018 • Plan Agriculture biologique • 2010, Loi de modernisation agricole du 13 juillet 2010 (observatoire de la consommation des terres agricoles) • Plan de performance énergétique 2009-2013 des exploitations agricoles • Plan Objectifs terre 2020 adopté en février 2009 • 1985, Loi relative au développement et à la protection de la montagne du 9 janvier 1985 • 1986, Loi relative à l'aménagement, la protection et valorisation du littoral du 3 janvier 1986 • 2009, Loi de programmation relative à la mise en œuvre du « Grenelle de l'environnement 1 » du 3 août 2009 • 2010, Loi de programmation relative à la mise en œuvre du « Grenelle 2 » portant engagement national pour l'environnement du 12 juillet 2010 Engagements régionaux • 2012, Délibération du 26 juillet 2012 de l'Assemblée de Corse fixant les orientations du PADDUC • Contrat de projets État-région 2007-2013 (CPER) • Programme de développement rural de Corse (PDRC) • Plan d’aménagement et de développement durable de la Corse (PADDUC), en cours d'élaboration • Plan de protection des forêts et des espaces naturels contre les incendies (PPFENI) • Schéma directeur d’aménagement et de gestion des Eaux (SDAGE) Rhône-Méditerranée-Corse

Les ressources marines

L’état de la ressource à haute valeur ajoutée (langouste rouge, homard, oursin, denti, mérou, etc.) mais pour laquelle une La préservation de l’environnement marin, la qua- insuffisance de données ne permet pas de quanti- lité exceptionnelle des eaux, la présence de ter- fier l’état des stocks. ritoires de pêche encore inexploités, notamment Les scientifiques (Stareso, Université de Corse, dans les eaux territoriales (12 milles nautiques), la Stella Mare, Ifremer), en partenariat avec les pro- présence de nombreux golfes qui constituent des fessionnels, étudient les populations d’espèces abris naturels constituent des conditions très favo- telles que la langouste rouge, le denti, l’oursin, rables à l’exploitation des ressources halieutiques l’anguille, l’espadon et réalisent des travaux de en Corse. recherche en aquaculture. La bande côtière présente une grande variété de L’influence du réchauffement climatique sur la res- fonds (roches, sables, herbiers), propice au déve- source (populations et répartition géographique) loppement d’une faune marine très diversifiée est encore mal connue et devra faire l’objet de comprenant des espèces pêchées emblématiques travaux. 72 • l’âge cations depetitformat)secaractérisepar : Cette flotte, qui est restée très artisanale (embar limitée àdixarmements. céphalopodes, oursins,etc.). et autrescrustacés,petits etgrandspélagiques, sons blancs,poissonsderoches, langoustesrouges tonnes paran,toutesespèces confondues(pois- une production très diversifiée d’environ 1 à poissons, casiers ou palangres) fournissent Les enginsdepêcheutilisés(filetstrémails,mailles ché toutenprivilégiantlafortevaleurajoutée. partie des’adapterauxcontrainteslocalesdumar La capacitélimitéedelaflottepermetencontre- burant, desapprovisionnementsetmatériels) aux contraintesliéesàl’insularité(surcoûtducar Les pêcheurscorsesdoiventparailleursfaireface et sesactivités. et dejaugepourrenouvelerréorienterlaflotte liée aumanquedecapacitépuissancemotrice • les orientale ; fonds etpélagiques),principalementsurlacôte • l’inadaptation bateaux estde28ans ; flotte aétérenouveléeetlamoyenned’âgedes modernisation soutenuparlaCTC,seul50 • les fileyeurs, etc.) :quatrelicences ; • les 180 licences ; pointus desixàneufmètres(lesplusnombreux) • les réparties surquatresegmentsd’activité: La flottilledepêchecorsecomprend208unités n pour desprofondeursvariantde0à600mètres. nautiques, maiss’exerceà80 1 littoral insulaire, soit une bande côtière longue de La pêcheprofessionnelleestpratiquéesurtoutle La pêcheprofessionnelle 043 kilomètres et comprise entre 0 et 12 milles 043 kilomètresetcompriseentre012milles

La flotte et les techniques de pêche La flotteetlestechniquesdepêche chalutiers « petits corailleurs « petits important métiers (limité métiers de avec des la côtiers », bateaux : à une flottille

neuf du autorisation large » licences % entre 0 à 3 milles % entre0à3milles principalement à malgré la diversification (palangriers, de l’effort chalut annuelle % de la % dela 200 200 des de de - - - : :

plan Langouste. (palangre, casiers),notamment danslecadredu sionnels sontincitésàutiliser desenginssélectifs tuent la majorité des engins utilisés. Les profes- Les pêchesauxfiletstrémailetmonofilsconsti- par denombreuxbateaux. filet) etn’estpratiquéequ’unepartiedel’année de lalangoustemarsàseptembre,pêcheau des saisons(cueilletteoursinsenhiver, pêche La pêche concerne différentes espèces en fonction la demi-journée. Les campagnesdepêchesontjournalières,voireà

Graphies - Base relief GéoAtlas 73 74 Port depêcheCenturi cette dernière, la plus ancienne, ayant été créée cette dernière, laplusancienne,ayant étécréée Ajaccio, Bonifacio,Balagne etBastia circonscriptions depêche appeléesprud’homies Les territoiresdepêche sont répartisenquatre de Corsemaislafilièrerestepeustructurée. régional despêchesmaritimes etélevagesmarins Les professionnelssontfédérésauseinduComité n fermeture élargiepourlesespadons. tas decapturepourlethonrougeetunepériode des filetsdérivants(2010),lerenforcementquo- espadon, pélamides)aétélimitéeparl’interdiction efforts depêcheverslesespèces hauturières(thons, limité (neuf).Unetentativederedéploiementdes côte orientalemaislenombredebateauxrestetrès ment deBastiajusqu’ausudPorto-Vecchio, surla Les chalutiers opèrent toute l’année, principale- tions derepeuplementetmaîtrisel’élevage cherche enCorsesurlalangoustevued’opéra- re- de méditerranéen centre -laboratoireréseau corses ontadhérésàcedispositif)etlacréationd’un nasse moderneàdeuxniveaux(130des195navires à abandonnerletrémailpourl’utilisationd’une accompagner financièrementlesmarinspêcheurs en placed’unplanrégionalLangousteaconsistéà sieurs jours).Pourremédieràcettesituationlamise cialisées carcorrompues,lesfiletsrestantscalésplu- inutiles d’espècesnoblesquinesontpascommer conséquences surlesécosystèmesbenthiques(prises aux filets,certesefficace,maiscontestableparses la pêchelocale,aeneffet fait l’objetd’unepêche La langouste,sourceimportantederevenuspour La filière pêche -

Cap Corse, Cap Corse, - : DREAL/ODD, Georges Winterstein ment inexistantes. sances logistiques,lesexportationssontpratique- tion, descoûtsliésauxtransportsetinsuffi- importé. Enraisondelafaiblesseproduc- poisson fraislocalsouventpluscherquele deuse deproduitsqualité.Cestarifsrendentle la clientèlelocaleettouristiquequirestedeman- conséquence degénérerdespriximportantspour Les manques de la filière ont également pour en chargelagestiondesports. sionnelles etdecertainsmaîtresd’ouvrageayant années àl’initiativedesorganisationssocioprofes- de nombreuxefforts ontété réaliséscesdernières box derangementdesfilets,étalvente)mais taillement, airesdecarénage,chambrefroide, qualité deconservationdesprises(stationsd’avi- destinés àfaciliterlapratiqueouaméliorer gaux entermed’équipementsprofessionnels Les aménagementsdenombreuxportssontiné- période estivaleetpourcertainesespèces. ter auxfluctuationsdelademandenotammenten rieur insulaireetnepermetpasàl’offre des’adap- aux potentialitésdepénétrationdumarchéinté- tuation apoureffet direct deconstituerunfrein ment ou d’organisationdeproducteurs.Cette si- de marée,structurecoopérative,groupe- filière souffre enparticulier del’absencecriée, sont égalementtrèsfaiblementdéveloppées.La Les structures de commercialisation des produits très frais(ventedirecte,restauration,mareyage). de laproductionestvenduedansl’îleenproduits font officedelieuxdébarquement. L’ensemble territoire, les 24 ports insulaires et quelques abris Du pointdevuelastructurationcommercialedu se tournentverslemétier. ans) etenaugmentationmêmesiquelquesjeunes d’euros. Lamoyenned’âgeestassezélevée(50 d’affaires estimédelafilièreest17millions et unepetitecentainedemarins.Lechiffre d’environ 310emploisdirects,soit210patrons salarié (deuxaumaximum).L’effectif globalest prises (TPE),essentiellementconstituéesd’unseul Les entreprisessonttoutesdestrèspetitesentre- prés de50 quentées, celled’Ajaccio regroupant àelleseule en 1801.Cesprud’homiessontinégalementfré- % deseffectifs. n Le pescatourisme sions sur les futures zones d’implantation de récifs artificiels. Répondant à une double demande des profession- er nels qui souhaitent diversifier leurs activités et des Depuis le 1 janvier 2007, l’accompagnement de habitants et touristes qui veulent mieux connaître le la filière pêche est encadré, par décision de l’As- monde de la pêche, l’organisation de sorties en mer semblée de Corse, par l’Office de l’environnement sur des bateaux de pêche commence à voir le jour de la Corse à travers la mise en œuvre d’une poli- malgré des difficultés techniques (navires souvent tique de promotion du développement durable et peu adaptés, conditions de sécurité à respecter) et de la préservation de la ressource. administratives (régime d’autorisation, assurances). Sept bateaux en Haute-Corse peuvent accueillir depuis l’année 2012 de deux à cinq personnes selon le nombre de membres d’équipage présent à bord. Un bateau construit spécialement à cet effet accueille depuis trois ans une douzaine de personnes à son bord à Bonifacio. Cette initiative mise en œuvre dans le cadre du fond européen pour la pêche permet d’améliorer l’image du pêcheur dans l’opinion et à ceux qui valorisent leurs produits au sein de la restauration ou en vente directe, d’améliorer leurs revenus. n Une forte implication dans la politique environnementale OEC-RNBB, Laurence Simi OEC-RNBB, Laurence La profession a pris conscience de la valeur du Capture d’espadons patrimoine environnemental corse, de l’intérêt halieutique des mesures de protection (augmen- tation des prises autour des réserves de Scandola La conchyliculture et des Bouches de Bonifacio). Elle contribue acti- vement à la mise en place de mesures de gestion et la pisciculture marine durable de la ressource en partenariat avec les pouvoirs publics et les gestionnaires ou promo- teurs d’aires marines protégées : mise en place de Ces deux filières de production disposent d’un sa- cantonnements de pêche, de réserves intégrales, voir-faire reconnu depuis plus de trente ans, mais de parcs marins, d’aires marines protégées, de sont confrontées à de nombreuses contraintes : règles locales sur les quantités de filets, les tailles • conflits d’usage et d’occupation de l’espace no- des mailles, les périodes d’interdiction et les tailles tamment sur la frange littorale ; de capture, plan Langouste, mise à l’eau de dispo- • qualité des eaux notamment sur certains étangs sitifs concentrateurs de poissons (DCP), etc. littoraux et dans les golfes fermés ; Les professionnels adhèrent aujourd’hui à des • diversification de l’alimentation et maladies des actions significatives dans le domaine de la diver- espèces élevées. sification, notamment dans le cadre d’un pro- L’aquaculture corse est organisée autour de onze gramme d’implantation de récifs artificiels sur la entreprises de production réparties sur tout le lit- côte nord-est de la Corse. toral de l’île mais principalement dans le sud de la Le retour sur cette expérimentation est plus que Corse. La profession est structurée et représentée positif, avec pour effet de voir naître des discus- par le Syndicat des aquaculteurs corses. 75 76 Aquaculture marine etdauphin dans une démarche « piscicole et30 quillages (mouleethuître).95 son (bar, daurade et maigre)950tonnesdeco- 2 La productionaquacoleactuelleestd’environ piscicole del’île. entreprises quiproduisent70 (sites d’AsprettoetdeLaParata).Ilregroupetrois deuxième enFrance)estinstallébaied’Ajaccio site deproductionpiscicoleenmerouverte(le (bar), ladauraderoyaleetlemaigre.Leplusgros prises quiproduisenttroisespèces,àsavoirleloup • creuses, d’huîtresplatesetdemoules ; groupe quatre entreprises de production d’huîtres de lacôteorientale(DianeetUrbinu).Ellere- • d’œuvre qualifiée environ 125personnes,principalementdelamain L’activité concernedeuxfilièresquiemploient • veille actions spécifiques: Cette démarchequalitéestoptimiséepardiverses tés verslecontinentetlespaysd’Europe. tions corses ; sistance vétérinaire d’urgence) sur les exploita-

la filière piscicole est constituée de sept entre- la filière conchylicole est installée sur les étangs 200 tonnesparan,soit1 quasi permanente % des coquillages, qui s’inscrivent % descoquillages,quis’inscrivent : qualité du 200 tonnesdepois- » forte, sont expor % de la production % delaproduction SAVU % de la production % delaproduction (Service d’as- - DREAL/SBEP, Bernard Recorbet tégie Les professionnelsontd’ailleursadaptéleurstra- leur développement. environnementales limitentlesentreprisesdans de FigariouSantaManza,oùcescontraintes comme celaaétélecasparpassédanslesgolfes qui conduiraient à une limitation de la production, tionnement defermessurdessitesmaloxygénés de l’aquaculturemarine.Ils’agitd’éviterleposi- l’objet d’un schéma régional de développement les impacts environnementaux. Ces sites feront impératifs deproductionenlimitantaumaximum sites potentielsquipermettentderépondreaux L’enjeux actuelestladéterminationdenouveaux programmes derecherche-développement. ration delaqualitédeseauxlittoralesetdansles en meretsurlelittoral,danslesactionsd’amélio- pris encomptedanslaplanificationstratégique Le développementdecesdeuxfilièresdevraêtre des 13millionsd’euros. de l’île.Sonchiffre d’affaires annuelestproche et laclémentine, la principale activitéexportatrice L’aquaculture corsereprésente,aprèslaviticulture poissons élevésdansl’île pour du poisson marin)pour les troisespèces de • obtention lité duproduit ; favorisant ainsilebien-êtredel’animaletlaqua- fois moinsquedanslesélevagesgrecsouturcs) adoptée parlesacteurscorsesdelafilièreen2011. veloppement durabledel’aquacultureenFrance constituent lessoclesdelanouvellechartedudé- don del’utilisationdesantibiotiquescroissance L’évolution despratiquesd’alimentationetl’aban- années 1990onteuraisondecetteactivité. ture intensiveorganiséesurleslagunesdans liculture. Leséchecséconomiquesd’unepiscicul- aujourd’hui exclusivementconsacrésàlaconchy- ainsi les étangs de la côte orientale de l’île sont • faible • suivi parasitaireavecl’UniversitédeCorse ; mer ; • suivi de environnemental densité production du du Label Rouge (le seul en France cheptel au développement des dans fermes les cages piscicoles durable ; (quatre en

Les ressources marines Caractéristiques principales n P Polyvalence des navires et des productions n P Qualité du milieu et des espèces pêchées n P Rôle clé dans l’attractivité du littoral des ports de pêche (patrimoine marin et culturel) n P Filière artisanale n A Évolution des pratiques d’alimentation et abandon de l’utilisation des antibiotiques de croissance n A Prise de conscience de la profession de la nécessité de placer les fermes dans les zones plus oxygénées n A Complémentarité avec le secteur de la pêche n P Insuffisance des données concernant l’état des stocks n P Augmentation de l'âge moyen des pêcheurs n P Vieillissement de la flotte et augmentation des risques « sécurité », de la dépendance énergétique Impacts sur le milieu naturel (rejets pour la pisciculture) et forte dépendance de l'élevage à la bonne qualité de l'eau A n (pollutions) n A Forte dépendance à la pêche pour l'alimentation du poisson élevé n A Conflit d'occupation de l'espace en zones touristiques ou sensibles et conflits d’usage Forte concurrence de pays avec des conditions économiques, environnementales ou réglementaires moins A n contraignantes. Tendances évolutives Prise de conscience depuis plusieurs années, par la profession de la nécessité de préserver la valeur de son P n patrimoine environnemental n A Développement des signes de qualité pour les produits d’aquaculture n A Prise de conscience de la profession de la nécessité de placer les fermes dans les zones plus oxygénées n P Conflits d’usage en zone littorale (plaisance et loisirs nautiques, pêche amateur) Connaissances insuffisantes sur l’influence du changement climatique sur l’abondance et la répartition de la P n ressource halieutique n Point positif n Point négatif P : pêche A : aquaculture

Objectifs de référence Engagements internationaux • 1992, Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement de Rio-de-Janeiro en 1992 • 2002, Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg en 2002 • 2002, Recommandation du Parlement et du Conseil européen du 30 mai 2002 relative à la mise en œuvre d’une stratégie de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) en Europe. • 1998, Règlement européen nº 850/98/CE du conseil du 30 mars 1998 visant à la conservation des ressources de pêche par le biais de mesures techniques de protection des juvéniles d'organismes marins • 2006, Directive européenne n° 2006/88/CE du conseil du 24 octobre 2006 relative aux conditions de police sanitaire applicables aux animaux et aux produits d'aquaculture Engagements nationaux • 2009, Loi n° 2009-1186 du 7 octobre 2009 autorisant l’approbation du protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières en Méditerranée • 2010, Loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche • 2009, Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du « Grenelle Environnement » (art. 35) • 2009, Loi du 7 octobre 2009 sur la stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières • 1963, Arrêté de 4 juin 1963 portant réglementation de la création de réserves ou de cantonnements pour la pêche côtière • 1999, Arrêté du 21 décembre 1999 fixant le poids ou la taille minimale de capture des espèces de poissons et autres animaux marins pour l'exercice de la pêche maritime de loisir dans les eaux maritimes […] françaises • 2006, Arrêté du 6 juillet 2006 portant réglementation de la pêche du corail dans les eaux territoriales […] en Méditerranée • 2011, Arrêté du 18 mai 2011 portant création d'un permis de pêche spécial pour la pêche professionnelle au chalut en Méditerranée et limitant le nombre de permis pour la Corse 77 autres régions de la France continentale. De plus, Les ressources les contraintes techniques inhérentes aux infras- tructures des dépôts pétroliers entraînent d’autres énergétiques inconvénients tels qu’une autonomie limitée, ou encore l’impossibilité de distribution de biocarbu- rants tel que le SP95-E10 ou le E85. La distribution de gaz en Corse est effectuée après n Les ressources locales transport maritime et stockage, soit par les réseaux et la consommation énergétique GDF des agglomérations d’Ajaccio et Bastia, soit par livraison directe de GPL vrac chez le consom- Bien que la Corse soit une des régions française mateur, soit par bouteilles (butane et propane). possédant le plus fort taux d’énergies renou- Les tendances montrent une situation assez stable velables dans son mix électrique, elle reste dé- depuis 2005 des consommations de gaz tant sur le pendante des approvisionnements pétroliers réseau de distribution GDF que sous conditionne- extérieurs pour plus des deux-tiers de sa consom- ment bouteilles ou vrac. mation totale d’énergie (électricité, chaleur et mobilité), soit un taux nettement supérieur à la moyenne nationale. Les ressources énergétiques n Le système électrique de la Corse de la Corse ne couvrant pas les besoins de consom- Au dernier trimestre 2012, le parc de production mation, la région doit s’approvisionner par voie d’énergie électrique en Corse totalise une puis- maritime pour l’ensemble des produits pétroliers sance installée d’environ 720 MW. La répartition dont le gaz, et, par interconnexion, pour une par- des moyens de production du parc électrique est tie de l’électricité. présentée dans le tableau ci-dessous. La consommation d’énergie pour la région Corse En 2010, les sources d’énergies renouvelables cou- (indicateurs 2011) se répartit ainsi : vraient 28 % des besoins en électricité, le ther- mique 41 %, et l’interconnexion 31 %. Cette ré- Électricité fournie par le réseau 2 100 GWh partition est toutefois soumise aux variations liées Produits pétroliers (hors alimentation des centrales thermiques) Fioul domestique 30 000 m3 aux conditions hydrologiques, puisque l’hydro­ Essence 100 000 m3 électricité représente la majeure partie de la pro- Gazole 200 000 m3 duction des énergies renouvelables. GPL 20 000 t Gaz 21 GWh Moyens thermiques Bois biomasse 60 000 t • Centrale du Vazzio 322 MW Solaire thermique 16 GWh • Centrale de Lucciana dont 20 MW • Turbines à combustion de secours Aérothermie 50 GWh Interconnexions • Câble Sardaigne-Corse (SARCO) Ce qui représente plus de 650 ktep, dont près de 150 MW la moitié pour le secteur des transports. • Câble Sardaigne-Corse-Italie (SACOÏ) Énergies renouvelables Quatre barrages hydroélectriques n La distribution des hydrocarbures • Barrage de Tolla sur le Prunelli 139 MW liquides et gazeux en Corse • Barrages de Calacuccia et Corscia sur le Golo • Barrage de sur le Fium’Orbu L’approvisionnement de l’île est effectué exclu- Micro-centrales électriques 25,9 MW sivement par voie maritime. De par notamment Trois parcs éoliens 18 MW Installations photovoltaïques le surcoût lié au transport, la consommation des 85 MW dont 73 MW de champs photovoltaïques produits énergétiques et en particulier des car- Installation de production électrique 1,7 MW burants (essence, gazole), représente un poids à partir de biogaz plus important sur l’économie locale que dans les Total 720 MW 78 Le réseau de transport à haute tension est consi- basse tension est sujet à des coupures récurrentes déré aujourd’hui comme bien adapté et ne néces- en zones rurales. Des programmes de travaux sont site que quelques renforcements à moyen et long établis annuellement à travers des conventions liant terme. Le réseau de distribution à moyenne et les collectivités locales, EDF et les syndicats d’élec- trification pour le renforcement, la sécurisation et l’enfouissement esthétique des réseaux. Une enve- loppe de 30 millions d’euros est prévue au titre du PEI 2007-2013 pour combler le retard accumulé en matière de renforcement du réseau électrique. La crise énergétique de l’hiver 2005, associée à la forte augmentation de la consommation élec- trique (4 % par an), ont mis en évidence les fai- blesses du système électrique corse : • vétusté du parc thermique, • insuffisance des moyens de production, • dépendance au fioul et à l’approvisionnement en combustible, • faible interconnexion continentale, • importance du chauffage électrique, • mauvaise qualité du courant de fourniture élec- trique. Afin d’éviter la survenue d’un nouvel épisode de ce type, le suivi de l’équilibre offre / demande en électricité fait l’objet d’une grande attention par EDF, l’État et la CTC. La pointe hivernale aug- mente de 15 MW environ tous les ans et a atteint 530 MW en février 2012, tandis que la pointe esti- vale connaît également une croissance constante. Néanmoins, après plusieurs années d’augmenta- tion de la demande en électricité à hauteur de 3 % par an en moyenne, il semble que ce taux de croissance ait tendance à s’infléchir.

n La maîtrise de l’énergie et le développement des énergies renouvelables La Corse dispose d’un important potentiel de dé- veloppement des énergies renouvelables (ENR), qu’elles soient hydroélectriques, éoliennes, so- laires ou végétales et leur contribution constitue un axe déterminant pour le dessin des ressources énergétiques de la Corse de demain. La demande électrique corse est particulièrement Le système électrique de la Corse Situation en décembre 2012. sensible à l’aléa climatique. On estime que 37 % Sources : EDF Corse, DREAL-SRET. de la consommation est dépendante du climat 79 80 fage (24 ­(température, nébulosité,etc.)autraversduchauf- Parc photovoltaïqueàCorte les particuliersetlesecteurdu« deux tiersdecetteconsommationestréalisépar production électrique sur le réseau. production électriquesur le réseau. compte delalimited’intégration decetype nieuse desinstallationssur leterritoire,tenant en 2009parlaCTCpourunerépartitionharmo- puis 2010enCorse,àtraversledispositifélaboré L’énergie solaire estenfortdéveloppementde- de classificationdescoursd’eau. proche globale,àtraversladémarcheconcertée ment delamicro-hydrauliquenécessiteuneap- et letransitdesmatériauxsolides.Ledéveloppe- des équilibresetrelationsentrelesmilieux, et ducyclethermiquedescoursd’eau,lerespect tion desdifférents habitatsdelafauneaquatique enjeux environnementaux,telsquelapréserva- et l’exploitation de ces ouvrages devra intégrer les objectifs deladirectivecadresurl’eau.Lagestion aménagements doiventrestercohérentsavecles fort quinécessitedescompromisdifficiles.Les L’énergie hydroélectrique constitueunenjeu production dechaleurcommed’électricité. et dedévelopperlesénergiesrenouvelables la CTC,l’AdemeetEDFafindemieuxconsommer sionnels ontétéengagéscesdernièresannéespar moyens importantspourlescollectivitésetprofes- d’aides complémentairesaucréditd’impôtetdes formants auprèsdugrandpublic,desdispositifs campagnes promotionnellesd’équipementsper afin deconsacrerlesefforts dansl’existant.Des pour lesconstructionsneuvesentreenvigueur teurs. Unenouvelleréglementationthermique d’énergie trèsimportantdanscesdifférents sec- à l’industrie.Ilyaainsiungisementd’économies tandis queleresterelèvedu« %) et de laclimatisation (13 gros tertiaire petit tertiaire %). Plus des %). Plus des » et » et » » - DREAL/ODD, Georges Winterstein

OEHC projets. projets. déconnexion quiconditionnentlarentabilitédes modynamique, pours’affranchir desrisquesde drogène) ouparlatechnologiedusolairether l’instar duprojetexpérimentalMyrte(pileàhy- intégrer undispositifdestockagel’énergie,à 2012. Lesnouvellesinstallationssolairesdevront liennes ouphotovoltaïquesontétéappliquéesen Les premièresdéconnexionsd’installationséo- du réseaupourgarantirsastabilité. raccordées estalorsdéconnectéetemporairement à uninstantdonné,unepartiedesinstallations tive totaletransitantsurleréseau.Ceseuilatteint, sur leréseauà30%maximumdelapuissanceac- règlementation imposedelimiterleurinjection par ces énergiesà caractère fatal et aléatoire, la tions soudainesdelapuissanceélectriquefournie SARCO. Afindelimiter lesrisquesliés aux varia- connecté aveclecontinent,vialescâblesSACOIet la Corse,quidisposed’unréseaufaiblementinter Cette problématiqueconcerneparticulièrement en cascade. peine derisquerunechuteduréseau(délestage) ment pard’autresmoyens de productionsous éoliennes doitpouvoirêtrecompenséerapide- puissance fournieparlesinstallationssolairesou duction (nuages,ventfaiblissant)lapertedecette dans leréseau.Encasdechutebrutalelapro- appelée parlesclientsetdelapuissanceinjectée quation à chaque instant de la puissance totale La stabilité du réseau électrique dépend de l’adé- Barrage del’Alesani - - (environ ajouter unedizainedechaufferies collectives du approfondie danslecadre del’élaboration lables faitl’objetd’uneréflexion concertée Le développement des énergies renouve- ration, estégalementàl’étude. chaleur deCorte,avecunprojetco-géné- chaines années.L’extension duréseaude nouvelles chaufferies àboissurlestroispro- l’Ademe etEDFpourl’installationde25 2012 parlaCollectivitéterritorialedeCorse, Un appelàcandidaturesaétéengagéen une structurationdefilière. tion delaressourceenboisdesforêtspar 2050), passantparunemeilleuremobilisa- par quatredelacapacitéestiméàl’horizon tique (avecunpotentieldemultiplication de développementcettesourceénergé- la Corsedisposed’unpotentielimportant le réseaudechaleurCorte.Cependant des dechauffage individuelles installations les énergie La productiondechaleuràpartirdubois- innovations entermesdestockage. développement decette filière dépend des des énergiesintermittentes étant atteint,le en Corse.Néanmoins,leseuild’intégration des possibilitésrestreintesd’implantation premières étudesmenéesàcejourrévèlent 2007. Pourcequiconcernel’éolienenmer, les régional éolienaétéélaboréparlaCTCen paysagère optimisée.Àceteffet, unschéma être réalisédansunelogiqued’intégration solino). Ledéveloppementde l’éolien doit autres parcsétantenprojet(MeriaetMar assurée par trois parcs en activité, deux La production éolienne est actuellement Parc éolienetancienmoulinduCapCorse Schéma régionalclimatair énergie. ménages 28 GWh/an), est majoritairementgénéréepar (75 à 100 GWh/an). dont celle alimentant Il faut y -

­ en 2011parlaCTC. le cadre du Schémarégional climat air énergie engagé Les objectifsàatteindresur cesplansserontfixésdans négatifs surlaqualitédel’air(émissionparticules). d’une surveillanceparticulièreenévitantlesimpacts gie fossile.Cesfilièresdoiventcependantfairel’objet à étudierenvuederéduirelesconsommationsd’éner négligeable, peutégalementreprésenterunpotentiel de labiomasseagricoleouindustrielle,aujourd’hui les usages thermiques de l’électricité. La valorisation aux énergiesfossilesimportéesetpermettrederéduire Le bois-énergiepeutainsiconstituerunealternative moyens deproduction. miter ainsilesbesoinsdemiseenplacenouveaux d’augmentation delaconsommationélectriqueetli- trise desconsommations,afinderéduirelerythme accompagné d’uneffort important enmatièredemaî- Le déploiementdecesmoyensproductiondoitêtre en 2007estcoursderévision. gies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie adopté naturel estprévuepour2018.Deplus,leplandeséner velle installationmoinspolluantefonctionnantaugaz le remplacementdelacentraled’Ajaccioparunenou- moins polluanteetconvertibleaugazestencours, Lucciana en service2013,leremplacementdelacentrale du Ainsi, l’interconnexionaétéaugmentée développementdesénergiesrenouvelables. • le renouvellementdescentralesthermiques, • le renforcementdel’interconnexion, • le repose surtroispiliers sécurité etladiversitédel’approvisionnementl’île.Il de bâtir un système énergétique garantissantà la fois vembre 2005unplanénergétiquequiactelanécessité La Collectivité territoriale de Corse a adopté en no- n du systèmeélectrique Les enjeux de développement Les enjeuxdedéveloppement Rizzanese (55 MW) (55 MW) par : une a été installation construit et plus doit-être : le barrage : lebarrage puissante,

mis - -

DREAL/ODD, Georges Winterstein 81 DREAL/SBEP, Bernard Recorbet DREAL/SBEP, Mer de nuages sous la Punta Cancellone

La lutte contre le changement climatique

n Le Schéma régional climat air énergie (SRCAE) et les PCET

La réalisation d’un Schéma régional climat air Les plans climat énergie territoriaux (PCET) consti- énergie (SRCAE) est une obligation issue du tueront la déclinaison opérationnelle du SRCAE à « ­Grenelle de l’Environnement » de 2007. l’échelle des territoires. Le SRCAE doit fixer les orientations et objectifs ré- Ils doivent définir des objectifs stratégiques et gionaux, à l’horizon 2020 et 2050, en matière de un programme d’actions en matière d’économie réduction des émissions de gaz à effet de serre, de d’énergie, de développement des énergies renou- lutte contre la pollution atmosphérique, de déve- velables et de limitation des émissions des gaz à loppement des filières d’énergies renouvelables effet de serre. et d’adaptation aux changements climatiques. Ils auront une portée juridique sur les documents Ce schéma doit réactualiser et mettre en cohé- d’urbanisme, notamment les SCoT et les PLU. rence les différents plans sectoriels existant en Six collectivités sont concernées en Corse : Collec- Corse et doit servir de cadre de référence pour tivité territoriale de Corse, Conseils généraux de la l’élaboration des plans thématiques tels que le Corse-du-Sud et de la Haute-Corse, Communauté PADDUC, les plans de protection de l’atmosphère, d’agglomération de Bastia, Communauté d’ag- les schémas de cohérence territoriale, etc. glomération du pays ajaccien, ville d’Ajaccio. Elles En Corse, la réalisation du SRCAE a été engagée doivent adopter leur PCET avant la fin de l’année par la Collectivité territoriale de Corse en 2011. 2012. La démarche repose sur une large concertation, La réalisation de bilans d’émissions de gaz à effet l’objectif étant d’aboutir à une adoption début de serre par les principales institutions et entre- 2013 par délibération de l’Assemblée de Corse prises de Corse complète le dispositif visant à défi- après mise à disposition du public et avis du ­préfet nir les moyens opérationnels pour lutter contre le de région. changement climatique.

82 Énergie climat Caractéristiques principales n Développement important de l’énergie photovoltaïque n Programme pour le développement, la sécurisation, l’enfouissement esthétique des réseaux n Part importante des énergies renouvelables, notamment hydroélectrique n Capacité de production électrique tout juste suffisante au regard de l’équilibre offre-demande n Vétusté des moyens de production thermique : vieillissement, panne, pollution n Fragilité et retard de développement des réseaux BT de distribution électrique en zone rurale n Insuffisance des moyens de maîtrise de la demande d’électricité (MDE) Tendances évolutives Développement des moyens de production de type énergies renouvelables : aménagements hydroélectriques n (Rizzanese), solaire et éolien n Développement de la maîtrise de la demande d’électricité (MDE) n Remplacement des centrales thermiques et développement de l’interconnexion Voir « La qualité de l’air » page 49. n Arrivée programmée du gaz naturel n Augmentation constante de la demande électrique n Point positif n Point négatif

Objectifs de référence Engagements internationaux • 11 décembre 1997 : protocole de Kyoto à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques • Plan d’action européen pour l’efficacité énergétique (2007-2012) • Le paquet « énergie - climat » présenté par la Commission européenne le 10 janvier 2007 introduit la règle des « 3 x 20 » fixés par l’Union européenne d’ici 2020 : augmenter de 20 % l’efficacité énergétique, diminuer de 20 % les émissions de CO2 et couvrir 20 % des besoins en énergie par des énergies renouvelables (23 % pour la France) • Directive 2009/28/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables Engagements nationaux • Stratégie nationale d'adaptation au changement climatique • Plan national d’adaptation au changement climatique 2011-2015 • Stratégie nationale du développement durable 2010-2013 et en particulier son défi n°4 • Programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité du 15 décembre 2009 • 2005, Loi n° 2005.781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique • 2010, Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement (« Grenelle II », codifié par les articles L 222-1 et suivants du Code de l’environnement) Engagements régionaux • 2005, Plan énergétique de la Corse : délibération de l’Assemblée de Corse du 24 novembre 2005 • 2007, Plan de développement des énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie de la Corse : délibération de l’Assemblée de Corse du 7 décembre 2007 • 2007, Schéma éolien de la Corse du 29 mars 2007 • 2007, Charte de développement maîtrisé de l’éolien en Corse de novembre 2007 • 2009, Protocole d’évaluation des projets photovoltaïques : délibération de l’Assemblée de Corse du 29 juin • 2009, Charte de développement de l’énergie photovoltaïque en Corse de septembre 2009 • 2011, Cadre de référence pour le développement de la technologie solaire thermodynamique en Corse • 2012, Réalisation du SRCAE (adoption prévue en 2013)

83 Les ressources en matériaux

La Corse se caractérise par l’existence de carrières réparties sur l’ensemble des bassins de vie à proxi- mité des centres d’activités économiques. Du fait de son insularité, la région produit la quasi-tota- lité des matériaux de carrières utilisés dans l’île pour l’ensemble des chantiers du BTP. L’importance des carrières insulaires reste relative- ment modeste avec une moyenne de production annuelle par carrière autorisée en roches massives de 165 000 tonnes et de 230 000 tonnes pour les matériaux alluvionnaires. On compte toutefois deux exploitations de matériaux alluvionnaires en Haute-Corse dont la production autorisée est supérieure à 400 000 tonnes/an. L’exploitation des matériaux se caractérise en Corse par : DREAL/ODD, François • des contraintes géographiques limitant les trans- Carrière SECA à ports de matériaux ; • une extraction principalement réservée aux be- Les matériaux extraits (environ 2,2 Mt en 2011) soins locaux ; sont ensuite transformés pour alimenter les diffé- • de très faibles échanges avec l’extérieur ; rentes filières locales d’utilisation, en l’occurrence, • des contraintes environnementales fortes. la production de bétons et mortiers, de produits En 2011, on dénombre 25 carrières autorisées. La de viabilité et de pierres de taille ainsi que des production globale autorisée de matériaux de car- blocs [tableau page suivante]: rière est d’environ 4,5 Mt par an. La répartition La production de granulats entre les deux dépar- des exploitations et de leur production est préci- tements insulaires est relativement équilibrée : sée dans le tableau ci-après. elle s’établit pour chacun d’eux à environ 1,1 mil-

Carrières Production lion de tonnes par an. En revanche la provenance en exploitation autorisée des matériaux est différente entre les deux dépar- Nombre Tonnes par an tements : pour la Haute-Corse, la production est Corse- Haute- Corse- Haute- à 70 % d’origine alluvionnaire tandis que celle Substances extraites du-Sud Corse du-Sud Corse de Corse-du-Sud est à plus de 90 % composée de Roches alluvionnaires 2 7 370 000 665 000 roches massives. La production de matériaux allu- Roches massives 8 4 1 405 900 570 000 vionnaires reste ainsi relativement importante en Roches ornementales 2 2 14 200 150 000 Corse avec plus de 60 % de la production régio- Total 12 13 1 790 100 2 385 000 nale globale. Répartition départementale des exploitations et production Après un pic enregistré en 2009 de 2,48 Mt la autorisée selon le type de carrière [2011] production régionale a accusé en 2011 une baisse d’environ 10 %. 84 Matériaux en provenance de… (en tonnes par an) Filières d’utilisation des matériaux extraits Corse-du-Sud Haute-Corse Total Bétons et mortiers 693 495 668 642 1 361 837 Pierres et blocs de taille 27 000 13 230 40 230 Produits de viabilité 406 787 222 816 629 603 Usages divers 40 400 170 969 211 369 Répartition des tonnages extraits en fonction des filières d’utilisation des matériaux [2011]

La politique nationale interdit les extractions allu- ments exploitables, les carriers se sont engagés vionnaires dans les lits mineurs des cours d’eau et depuis plusieurs années dans une reconversion dans les plans d’eau traversés par des cours d’eau. progressive de leur métier vers les activités extrac- Elle vise aussi à déplacer les zones d’extraction des tives en roches massives. Ce phénomène est plus matériaux des lits majeurs vers les exploitations en marqué actuellement en Corse-du-Sud du fait des roche massive. En application de cette politique, grosses carrières alluvionnaires situées notam- mais également en raison de la nature des gise- ment au sud de l’agglomération bastiaise.

Les ressources en matériaux Caractéristiques principales n Contraintes environnementales, insulaires, géologiques n Absence de schéma des carrières approuvé n Impact des carrières en milieu alluvionnaire n Impact paysager des carrières en roches massives Tendances évolutives n Rééquilibrage des prélèvements entre roches alluvionnaires et roches massives n Point positif n Point négatif

Objectifs de référence Engagements nationaux • Code de l’environnement Engagements régionaux • Réduction de la production de granulats issus des carrières de roches alluvionnaires

Pierres de l’église romane Santa Maria Assunta de Canari Gilles Porre

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