Philippe De Champaigne/José Gonçalves/Modificatif, Septembre 2019
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Philippe de Champaigne/José Gonçalves/Modificatif, septembre 2019. Philippe de Champaigne/José Gonçalves/Catalogue Modificatif 2019 Septembre 2019. Ce troisième modificatif, en deux parties, est l’occasion de plusieurs mises au point qui en plus de révéler deux tableaux inédits, modifie sensiblement notre connaissance de Philippe de Champaigne. On s’était fait l’idée d’un atelier de configuration assez modeste, et d’un maître solitaire secondé par deux élèves plutôt que des collaborateurs : or, la réattribution proposée ici (qui lève beaucoup de contradictions et d’approximations) de plusieurs tableaux à son cousin Claude de Champaigne et à son jeune frère Henry, inconnus parce que les traces de leur nom et de leur activité semble s’être effacée du vivant même de Philippe, place l’atelier au rang d’une petite entreprise familiale, à l’exemple de Simon Vouet, de le Brun, des Le Nain, sinon de Rubens. La première partie porte sur l’identification des portraits : avec les propositions déjà faites depuis la mise en ligne en 2008 de ce catalogue, soit un ensemble de plus de trente identifications à ajouter à celles de Bernard Dorival en 1976, c’est la quasi totalité des portraits de Philippe de Champaigne et de ses collaborateurs qui sont ainsi reconnus. La seconde partie de ce Modificatif 2019 porte sur la reconstitution de l’oeuvre peint et dessiné de Claude de Champaigne, et de Henry de Champaigne. Dans l’ordre : nouvelles attributions, nouvelles identifications, désattributions. 1 - ATTRIBUTIONS Ma1901 - Portrait de François Pallu. V. 1653. Huile sur toile, 65 x 54 cm. Inscription : FRANCOIS PALLU EVESQUE. Au dos, sur le châssis, à la pierre noire, d’une écriture qui semble autographe : fecit Ph de Champaigne. Col. privée. Tableau inédit. Ordonné prêtre en 1650, son avenir se précise lorsqu’ en 1653 il est pressenti avec deux autres évêques pour une mission en Orient : le portrait s’inscrirait donc dans une période de grande exaltation. Deux personnalités ont pu faire le lien entre le fondateur des Missions Orientales de Paris et Philippe de Champaigne : d’une part, il était le neveu de Victor Pallu, médecin de Port-Royal jusqu’à sa mort en mai 1650 : Jean Hamon lui succèdera dans cette fonction. D’autre part, le projet de mission en Orient trouva l’un de ses plus efficaces soutiens en la personne de Marie de Vignerot, la duchesse d’Aiguillon légataire du cardinal de Richelieu, dont Philippe et Claude de Champaigne avaient fait au moins deux fois le portrait (notices XP84- du catalogue 2009) Philippe de Champaigne/José Gonçalves/Modificatif, septembre 2019. Ma1902- Portrait de Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran. Huile sur toile, Budapest, musée des Beaux-Arts. La qualité de l’écriture légère ne laisse pas de doute sur son statut d’original. Le cadre ovale est une surimpression. Il semble que cela participe d’une méthode de travail, tant ce genre d’ajout s’observe en plusieurs portraits, celui de la Petite fille en prière, comme avec la plupart des bords de pierre au premier plan, ce qui ne remettrait donc pas en cause la validité de la date 1645... D’autre part, entre l’année 1646 avancée par B. Dorival pour situer le début des relations du peintre avec Port-Royal et ce millésime 1645, la nuance a tout d’une confirmation. Considérant que la version de Grenoble propose une analyse plus massive de la stature, laquelle est la plus proche de la réalité ? A cette question, deux réponses : Philippe de Champaigne n'ayant pas connu le modèle, a peint le portrait de Budapest avec ce port de tête qu'il donne à la plupart de ses effigies, qui hausse fièrement la tête au dessus des épaules, ainsi les Jean-Pierre Camus et Pierre Berthier, Vincent Voiture, Lemercier, Martin de Barcos...etc… Mais probablement sur les impressions et souvenirs de ses commanditaires, le peintre a abaissé la tête et étoffé la carrure ; la ratification de ce parti, sans doute plus conforme, serait donnée par la gravure de Jean Morin d’abord, à analyser dans ce sens, et le grand portrait de Versailles : les deux interprétations consignent significativement l'air avenant et disponible du portrait de Budapest avec la densité et l'assise du tableau de Grenoble. Ma1903 - La Charité. Huile sur toile, 120 x 90 Col. part. Tableau inédit. A l’origine de même format que la version de Nancy, cette réplique autographe a été coupée, rentoilée et repeinte ; surtout, qu’elle ait perdu tous ses glacis lui confère le statut paradoxal de témoignage éloquent de l’art de Philippe de Champaigne, tant il est instructif d’apprécier ici le travail principal des dessous mis à nu, le modelé ferme et la couleur franche et contrastée, et par comparaison avec la peinture de Nancy, tout ce qu’apportent de nuances les glacis. Philippe de Champaigne/José Gonçalves/Modificatif, septembre 2019. Ma1904 - Sainte Catherine. Huile sur toile, 76 x 52. Ni signé ni daté. Musée des Beaux-Arts, Grenoble. B. Dorival (1957) a visiblement étudié ce tableau avant nettoyage et restauration : ainsi s’explique qu’il n’ait pas vu d’attribut, ni de fleurs de lys, et que les mains lui aient paru approximatives… Il s’agit bien de Sainte Catherine : à défaut des fleurs de lys, le manteau d’hermine, la couronne et la roue du supplice sont maintenant bien lisibles. Il est difficile de proposer une datation pour cette peinture : l’attitude et les mains rappellent le Portrait de Mme Montmor (Portrait de femme à la rose) : pour autant, en 1649, dans une période d’intense activité, un telle image faite, selon toute vraisembance, hors d’une commande précise aurait-elle sa place ? D’autant que le manteau oriente sur des temps distincts et tout aussi approximatifs, celui du Moise d’Amiens, daté de1663, ou celui d’Antoine Galland,vers 1670. 2 – IDENTIFICATIONS NOUVELLES Tous les portraits qui suivent sont connus et répertoriés dans ce catalogue, soit depuis sa première édition en 2008, soit au fil des deux précédents Modificatifs, sous des dénominations traditionnelles mais contestables, ou sous le titre générique de « portrait d'homme ». Il y a aussi des identités contestées, du Groulart de la Court, du Valeron de Perrochel, du Remi Tronchot, sans oublier le Longueville, auxquelles j'oppose des noms plus plausibles. Ces vingt nouvelles identifications s'ajoutent aux quatorze précédentes : celles de Pierre Langlois de la Fortelle (notice 126 cat 2013) de Marie de Vignerod, duchesse d'Aiguillon (notice 30 cat 2013, n° 4 Modificatif 2016), de Louis Barbier de la Rivière (notice 245 cat 2013), de l'Autoportrait de Clermont-Ferrand (notice 67 cat 2013), des autoportraits inclus dans Le Mariage de la Vierge (notice 76 cat 2013), La Présentation au Temple de Dijon (notice 24 cat 2013) et le Gaston de Foix (notice 36 cat 2013), du Portrait de Jean-Baptiste dans La Visitation Noortman (notice 228 cat 2013), du Portrait de Henri de Guénégaud ( notice XLV cat 2013), du prévôt Antoine Le Fevre (notice 151 cat 2013), de Jacques Potier de Novion (notice 258 cat 2013), de Fréart de Chambray et de Paul Chantelou (notice XP 91 cat 2013), de Marie-Henriette de Buade de Frontenac, épouse Habert de Montmor (notice 124 cat 2013), etc... Mi1905 - La Réception d’un chevalier (le marquis Charles du Combout ?) dans l’Ordre du Saint-Esprit par le roi Louis XIII, le 15 mai 1633. (dit par erreur La Réception du duc de Longueville). 26. 1634. Huile sur toile / Format : 293x400 cm Philippe de Champaigne/José Gonçalves/Modificatif, septembre 2019. Signé et daté. LOCALISATION :Musée des Augustins, Toulouse. Inv. n° : RO 46 ; D.1812.6 Inscription : CEREMONIE FAITE A FONTAINEBLEAU EN 1633 REPRESENTEE PAR P.DE CHAMPAIGNE. HISTORIQUE Réplique du tableau (disparu) commandé en 1634 par le roi Louis XIII pour orner la chapelle du Saint-Esprit de l'église des grands Augustins à Paris ; Hôtel de Claude de Bullion ; offert en 1789 « à la nation » par André Pierre de Montmorency, duc de Laval ; envoyé en 1811 au musée des Augustins. Rentoilé en 1857 ; restauré en 1953, 1971, 1980. BIBLIOGRAPHIE (gravé par A. Delzers en 1902) Guillet de Saint Georges p. 240-241 ; Dezallier d’Argenville p. 370 ; Stein p. 16 ; cat. 1813 n° 128 ; cat. 1818 n° 143 ; cat. 1828 n° 144 ; cat. 1835 n° 134 ; cat. 1850 n° 123 ; cat. 1864 n° 149 ; cat. 1908 n° 46 ; Mabille de Poncheville p. 16 ; MP II p. 24 ; Thuillier et Châtelet 1964, p. 54 : Dorival 1974, Connaissance des Arts p. 133 ; Dorival 1976 n° 179 ; Gonçalves 1995 p. 40-41 ; Marin 1995 fig. 40 ; Péricolo 2002 p. 208 Philippe de Champaigne / José Gonçalves. Catalogue, 1 : Richelieu Page 38 EXPOSITIONS Portraits nationaux, Partis 1878, n° 125 ; Philippe de Champaigne 1952, Paris-Gand n° 7. Photo : Musée des Augustins, Toulouse. Voir notice Mi1905-c ci-dessous. Mi1905-a - La Réception d’un chevalier (le marquis Charles du Combout ?) dans l’Ordre du Saint-Esprit par le roi Louis XIII, le 15 mai 1633. (dit par erreur La Réception du duc de Longueville). 48. v 1638-40. Huile sur toile / 290x358 cm. Ni signé ni daté Musée d'Art et d'Archéologie, Troyes. Inv. n° : 835.1 HISTORIQUE Château de Cl. Bouthillier à Pontsur- Seine ; saisie révolutionnaire ; affecté au musée de Troyes par décision du 11 Floréal An VI. BIBLIOGRAPHIE : annuaire de l'aube 1835 ; cat. 1850 n° 60 ; cat. 1864 n° 27 ; cat. 1879 n° 34 ; cat. 1882 n° 34 ; cat. 1886 n° 39 ; cat. 1897 n° 55 ; cat. 1907 n° 67 ; cat. 1911 n° 67Félibien, p.168 ; Stein, p. 16 ; Louis Gonse, Les chefs-d'œuvre des musées de France, Paris 1900 ; Dorival 1976 n° 180 ; Gonçalves 1995 p.