Lettres & Manuscrits Autographes
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Lettres & Manuscrits autographes Salle des ventes Favart Mercredi 16 et jeudi 17 mai 2018 Division Du catalogue Mercredi 16 mai Beaux-arts Nos 1 à 65 Musique et spectacle Nos 66 à 180 littérature Nos 181 à 375 Jeudi 17 mai sacha Guitry Nos 376 à 535 sciences, Médecine, voyaGes et technique Nos 536 à 631 Histoire Nos 632 à 768 Expert Thierry BODIN, Les Autographes Abréviations : Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d’Art L.A.S. ou P.A.S. : lettre ou pièce autographe signée 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris L.S. ou P.S. : lettre ou pièce signée Tél. : + 33 (0)1 45 48 25 31 - Fax : + 33 (0)1 45 48 92 67 (texte d’une autre main ou dactylographié) L.A. ou P.A. : lettre ou pièce autographe non signée [email protected] Mercredi 16 mai 2018 à 14 heures nos 1 à 375 Jeudi 17 mai 2018 à 14 heures nos 376 à 768 Vente aux enchères publiques Salle des Ventes Favart 3, rue Favart 75002 Paris Expert : Thierry BODIN, Les Autographes LETTRES & Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d’Art 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris Tél. : + 33 (0)1 45 48 25 31 Fax : + 33 (0)1 45 48 92 67 [email protected] MANUSCRITS Responsable de la vente : Marc GUYOT [email protected] AUTOGRAPHES Tél : 01 53 40 77 10 Exposition privée sur rendez-vous chez l’expert Expositions publiques Salle des Ventes Favart Mardi 15 mai de 11 h à 18 h Mercredi 16 mai de 11 h à 12 h Jeudi 17 mai de 11 h à 12 h Téléphone pendant l’exposition : 01 53 40 77 10 Catalogue visible sur www.ader-paris.fr Enchérissez en direct sur www.drouotlive.com En 1re de couverture, est reproduit le lot 671 En 2e de couverture, est reproduit le lot 73 En 4e de couverture, est reproduit le lot 201 9 4 7 2 BEAUX-ARTS 1. Jacques-Denis ANTOINE (1733-1804) architecte (hôtel de la Monnaie). L.A.S., Paris 15 janvier 1775, à son « ancien confrère » Jean-Jacques huvé, architecte, à l’Académie de France à Rome ; 3 pages in-4, adresse (mouill., un coin réparé au scotch). 400/500 Belle lettre sur l’avanceMent des travaux de la Monnaie. Il a été malade… « Ce n’est rien d’avoir vû le Pape vivant, mort, d’en avoir vû faire un neuf, d’avoir fait son jubilé, ce n’est rien non plus d’avoir été noyé et assassiné en route, quand on se porte bien arrivé […] j’ai vû sans voyager, sans sortir de la capitale, un vieux roy vivant et mort, puis un jeune, fouler à ses pieds des monstres affreux, rétablir en quelques mois les désordres de beaucoup d’années, et donner à son peuple l’espoir d’un règne florissant. J’ai vû des renversements, des rétablissemens, dans les différentes branches de l’Etat, et je crois que tout est bien, telle est ma philosophie, pour ce qui ne me touche pas de plus près »… Il donne des nouvelles de la Monnaie, terminée, sauf la décoration intérieure du grand salon, et le mur du quai : « les logements sont tous occupés, les atteliers achevés, bientôt la vieille monnoïe sera détruite, on a déjà fait l’essay des laminoirs et des balanciers de la nouvelle, il paroît que le public est assez satisfait de ce monument ; on dit que le Roy doit venir le voir, nous l’esperons beaucoup »… Il lui fait de bon cœur son compliment sur sa pension ; la carrière qu’il parcourt est brillante. Et de taquiner son cadet : « C’est un plus grand crime dites-vous, d’embrasser une romaine, que de faire un enfant à une parisienne ! Ciel ! Quelle médisance ! Ô séxe charmant, tendre et facile, souffriras-tu une pareille calomnie ! Et laisseras-tu croire à la race future que l’influence d’un téritoire aussi saint que celui de Rôme, te dénature à ce point ? »… 2. Auguste BARTHOLDI (1834-1904). L.A.S., 13 août 1892, à un général ; 1 page ¾ in-8 (deuil). 150/200 Le sculpteur rappelle au général sa promesse et le prie de venir dîner, « avant que la Ville n’ait établi notre résidence à la belle étoile. J’ai l’espoir de réunir deux ou trois amis mardi prochain 19 juillet à 7 heures sans cérémonie (en jaquette). Si vous voulez bien nous faire l’amitié d’être des nôtres, vous nous feriez bien grand plaisir »… 3. BEAUX-ARTS. 8 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., plus des documents, 19 dessins et 10 gravures. 400/500 Henry BisBinG (à G. Melchers), abbé cadoria (copie d’une lettre de Giuseppe Petrucci sur les peintres Barbieri, Gennari et Panini), Carl Friedrich lessinG (Carlsruhe 1862, avec portrait gravé), Gari Melchers (2 à Mme Doucet), François-Auguste ravier (1883, et lettre dictée à sa fille 1888), Alfred stevens (dédicace a.s. d’une plaquette consacrée à son frère Joseph). Prospectus des Montres et bijoux en chrysocalque de ruffet ; lettre impr. d’invitation au vernissage d’une exposition Eugène Boudin (1883). Portrait de daGuerre lithographié par Julien. 6 dessins anciens (projet de frontispice à attributs guerriers, allégorie mise au carreau, 2 têtes à la plume, berger jouant de la flûte, aquarelle par Karl loeilliot, silhouette) ; dessin à la mine de plomb par Grévedon ; 11 dessins romantiques, la plupart portraits ; dessin humoristique à l’encre de Chine. Armoiries gravées sur bois (XVIe s.). 9 gravures, par cochin (carte illustrée de Sergent, imprimeur en taille-douce), Sébastien le clerc (7), etc. 4. Hans BELLMER (1902-1975). 3 L.A.S., Paris 1963-1970, à Rudolf sprinGer, à Berlin ; 2 pages et demie in-4 (2 au stylo rouge sur papier fin rose), une enveloppe ; en allemand. 1 500/2 000 au Galeriste et Marchand d’art Berlinois, rudolf sprinGer, à propos de l’envoi de livres dont la suite de Gravures À Sade [tirée à 55 exemplaires, hors commerce, en 1961]. 24 février 1963. Bellmer suggère de passer par l’intermédiaire du neveu de Springer, Ferdinand, qui a davantage de relations à Berlin que lui-même. Et si les deux ouvrages restaient chez ce dernier quelques temps, ils seraient entre des mains sûres. Pour ce qui est de Sade, il s’agit de son dernier exemplaire et un acheteur serait facilement trouvable. Il espère avoir des nouvelles un peu plus longues, en dehors des questions commerciales, évoquant sa mauvaise santé et son projet d’aller avec sa compagne Unica pendant l’été sur l’île de Ré. Il signe : « Ihr Bellmer und Unica ». 28 février 1963. Bellmer informe Springer qu’il lui envoie un exemplaire du livre publié par les éditions Copley dont il donne l’adresse à Longpont s/Orge, dans le cas où d’autres exemplaires seraient demandés [en 1959, Bellmer avait reçu le prix de la Fondation Copley qui avait alors édité sa biographie par Alain Jouffroy]. Il a malheureusement vendu la veille l’exemplaire d’À Sade (en couleur) au peintre et excellent lithographe Paul Wunderlich. Il a encore deux exemplaires disponibles (en noir sur papier Arches) pour un prix de 100 000 anciens francs. 26.IV.1970. Bellmer annonce qu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral et qu’il souffre d’une hémiplégie latérale ; comme un estropié, il vit principalement au lit, et a une vieille infirmière. La maladie mentale d’Unica Zurn s’est déclarée à nouveau et elle a été internée en hôpital psychiatrique [Unica devait se suicider quelques mois plus tard, en octobre 1970]. Il ne peut répondre favorablement à la demande de M. Feinauer transmise par Springer, il n’a plus d’originaux qui auraient pu être filmés et diffusés. Une exposition à Amsterdam est en préparation au Stedelijk Museum. On montrera un choix de ses meilleurs dessins… 3 5. Pierre BONNARD (1867-1947). L.A.S., [Paris 14 septembre 1905], à Félix fénéon ; 1 page in-8, enveloppe. 600/800 « Je pars samedi soir et mon amie est à la campagne en ce moment. Je dois donc renoncer à vous avoir à déjeuner pour le moment du moins car au mois d’octobre j’espère bien que nous nous retrouverons »… 6. Pierre BONNARD. L.A.S., Dimanche, à une amie [l’actrice Marthe Mellot, Mme Alfred Athis ?] ; 1 page in-8. 600/800 « Ce matin Marthe vient d’avoir un petit crachement de sang. J’espère que ce sera sans gravité, mais c’est au moins huit jours d’immobilité. Il nous faut donc remettre ce déjeuner à plus tard. Nous nous faisons une joie de passer un moment avec vous. Ce n’est que partie remise j’y compte bien »… En post-scriptum : « Les Thadée nous ont écrit qu’ils viendraient s’installer lundi à ma campagne ». 7. Pierre BONNARD (1867-1947). 4 L.A.S., Le Cannet juin-décembre 1942, à la comtesse costa de BeaureGard à Cannes ; 3 pages in-8 (une avec déchirure enlevant 3 fins de lignes) et 1 page oblong in-12, enveloppes. 1 000/1 200 Lundi [1er juin], acceptant une invitation. [6 juin]. « Je suis au regret de ne pouvoir entreprendre un portrait en ce moment, je ne suis pas en forme et sens que je ne ferai rien de bon. –Je puis faire un dessin si cette idée vous convient ». Il est toujours à l’atelier le matin… Lundi [29 juin] : « Nous viendrons donc mercredi. Si cela ne vous dérange pas trop nous arriverons à 1 heure à cause d’une matinée assez chargée »… 18 décembre.