Trahisons

En couverture : Léonie Simaga, Denis Podalydès. Ci-dessus : Léonie Simaga, Laurent Stocker. © Cosimo Mirco Magliocca THÉÂTRE DU VIEUX-COLOMBIER Les Nouveaux Cahiers de la Comédie-Française

Cahier n°1Bernard-Marie KOLLTÈSTÈS | Cahier n°2 HAISCARMUBEA | Cahier n°3 Ödön von HORVVÁÁÁTTH | Cahier n°4 Alfred de MUSSETMUSSE | Cahier n°5 Alfred ARRJY | Cahier n°6 Dario OF | Cahier n°7 Georges UEADEYF | Cahier n°8 TTennesseeennessee MWILLIA|S Cahier n°9 Carlo DGOL ONI | Cahier n°10 VOictor UiGH | Cahier n°1 W1 lliam ESPEAREESPEAREKSHA adselbinopsiD.€01etnevedxirP- n elsn s boutiques de la Comédie-Française, sur www.boutique-comedie-francaise.frr,, ainsi qu’en librairie

Éditions L’avant-scène théâtre

Le théâtre français du Moyen Âge et de la Renaissance XIIe - XVIe siècles

à paraître en octobre 2014

Denis Podalydès, Laurent Stocker. © Cosimo Mirco Magliocca Trahisons de Texte français de Éric Kahane

Pour la première fois a la Comédie-Française DU 17 SEPTEMBRE AU 26 OCTOBRE 2014 durée estimée 1h30 Mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia Collaboratrice artistique Caroline GONCE I Décor Jacques GABEL I Lumières Roberto VENTURI I Costumes Catherine LETERRIER et Sarah LETERRIER I Son Bernard VALLERY I Le décor a été construit par l’atelier François Devineau.

avec Denis PODALYDÈS Robert Laurent STOCKER Jerry Christian GONON le Garçon de café et le Garçon de restaurant Léonie SIMAGA Emma

L’Arche est agent théâtral du texte représenté.

Une rencontre avec Frédéric Bélier-Garcia et des membres de l’équipe artistique aura lieu mardi 14 octobre à l’issue de la représentation.

Le spectacle sera repris au Nouveau Théâtre d’Angers les 30 et 31 octobre 2014.

La Comédie-Française remercie M.A.C. COSMETICS I Champagne Barons de Rothschild I Baron Philippe de Rothschild SA.

Réalisation du programme L’avant-scène théâtre La troupe de la Comédie-Française SEPTEMBRE 2014 Sociétaires Pensionnaires

Gérard Giroudon Claude Mathieu Muriel Martine Chevallier Véronique Vella Pierre Christian Hecq Nicolas Lormeau Gilles David Clément Mayette-Holtz Louis-Calixte Hervieu-Léger © Christophe Raynaud de Lage

Catherine Sauval Michel Favory Thierry Hancisse Anne Kessler Cécile Brune Sylvia Bergé Benjamin Jungers Stéphane Varupenne Suliane Brahim Georgia Scalliet Nâzim Boudjenah Félicien Juttner

Éric Génovèse Bruno Raffaelli Christian Blanc Alain Lenglet Florence Viala Coraly Zahonero Pierre Niney Jérémy Lopez Adeline d’Hermy Danièle Lebrun Jennifer Decker Elliot Jenicot

Denis Podalydès Alexandre Pavloff Françoise Gillard Céline Samie Clotilde de Bayser Jérôme Pouly Laurent Lafitte Samuel Labarthe Louis Arene Benjamin Lavernhe Pierre Hancisse Sébastien Pouderoux

Laurent Stocker Guillaume Gallienne Laurent Natrella Michel Vuillermoz Elsa Lepoivre Christian Gonon Noam Morgensztern Claire de La Rüe Didier Sandre Pauline Méreuze Anna Cervinka Christophe Montenez du Can

Sociétaires honoraires Gisèle Casadesus, Micheline Boudet, , Robert Hirsch, Ludmila Mikaël, Michel Aumont, Geneviève Casile, Jacques Sereys, Yves Gasc, François général Beaulieu, Roland Bertin, Claire Vernet, Nicolas Silberg, Simon Eine, Alain Pralon, Catherine Salviat, Catherine Ferran, Catherine Samie, , Pierre Vial, Andrzej Seweryn. Administrateur

Julie Sicard Loïc Corbery Léonie Simaga Serge Bagdassarian Hervé Pierre Bakary Sangaré Éric Ruf Les comédiens de la troupe présents dans le spectacle sont indiqués en rouge. Les spectacles de la Comédie-Française Saison 2014/2015 www.comedie-francaise.fr

THÉÂTRE DU SALLE RICHELIEU VIEUX-COLOMBIER STUDIO-THÉÂTRE

Tartuffe La Tragédie d’ Trahisons Cabaret Barbara Molière - Galin Stoev - Dan Jemmett Harold Pinter - Frédéric Bélier-Garcia Béatrice Agenin DU 20 SEPTEMBRE AU 17 FÉVRIER DU 5 JUIN AU 26 JUILLET DU 17 SEPTEMBRE AU 26 OCTOBRE DU 27 SEPTEMBRE AU 2 NOVEMBRE Antigone Un fil à la patte George Dandin Si Guitry m’était conté - Marc Paquien - Jérôme Deschamps Molière - Hervé Pierre Jacques Sereys - Jean-Luc Tardieu DU 26 SEPTEMBRE AU 2 DÉCEMBRE DU 19 JUIN AU 26 JUILLET DU 12 NOVEMBRE AU 1ER JANVIER DU 4 OCTOBRE AU 2 NOVEMBRE Un chapeau de paille d’Italie Oblomov La Petite Fille aux allumettes Eugène Labiche - Giorgio Barberio Corsetti Propositions Ivan Alexandrovitch Gontcharov - Volodia Serre Hans Christian Andersen - Olivier Meyrou DU 8 OCTOBRE AU 14 JANVIER Feuillets d’Hypnos lecture DU 9 AU 25 JANVIER DU 20 NOVEMBRE AU 4 JANVIER Dom Juan René Char L’Autre La Dame aux jambes d’azur Molière - Jean-Pierre Vincent 5 DÉCEMBRE Françoise Gillard et Claire Richard Eugène Labiche - Jean-Pierre Vincent DU 17 OCTOBRE AU 16 DÉCEMBRE DU 5 AU 22 FÉVRIER DU 22 JANVIER AU 8 MARS La Double Inconstance La Tête des autres Dancefloor Memories Marivaux - Anne Kessler MUSÉE GUSTAVE-MOREAU Marcel Aymé - Lilo Baur Lucie Depauw - Hervé Van der Meulen DU 29 NOVEMBRE AU 1ER MARS Lectures DU 6 AU 29 MARS DU 26 MARS AU 10 MAI Le Misanthrope 2 DÉCEMBRE, 10 MARS, 2 JUIN Les Enfants du silence La Princesse au petit pois Molière - Clément Hervieu-Léger PANTHÉON Mark Medoff - Anne-Marie Étienne Hans Christian Andersen - Édouard Signolet DU 17 DÉCEMBRE AU 22 MARS Jean Jaurès lecture DU 15 AVRIL AU 17 MAI DU 29 MAI AU 28 JUIN Les Estivants 27 SEPTEMBRE Le Système Ribadier Maxime Gorki - Gérard Desarthe Georges Feydeau - Zabou Breitman Propositions DU 7 FÉVRIER AU 25 MAI DU 30 MAI AU 28 JUIN Le Songe d’une nuit d’été Délicieuse Cacophonie - Victor Haïm lecture par Simon Eine 19, 20 MAI Willliam Shakespeare - Muriel Mayette-Holtz SALLE RICHELIEU DU 18 FÉVRIER AU 31 MAI Propositions Esquisse d’un portrait de Roland Barthes Place Colette – 75001 Lectures lecture par Simon Eine 21 MAI Innocence 0 825 10 1680 (0,15 euro la minute) 11 OCTOBRE, 22 NOVEMBRE, 17 JANVIER, Écoles d’acteurs Dea Loher - Denis Marleau 21 MARS, 6 JUIN 13 OCTOBRE, 8, 15 DÉCEMBRE, 2 FÉVRIER, ER DU 28 MARS AU 1 JUILLET ER THÉÂTRE DU VIEUX-COLOMBIER Débats 2 MARS, 13 AVRIL, 11 MAI, 1 JUIN 21 rue du Vieux-Colombier – 75006 Paris Lucrèce Borgia 21 NOVEMBRE, 13 FÉVRIER, 5 JUIN Bureau des lecteurs 01 44 39 87 00 / 01 Victor Hugo - Denis Podalydès Bureau des lecteurs 28, 29, 30 NOVEMBRE DU 14 AVRIL AU 19 JUILLET 1ER, 2, 3 JUILLET La Maison de Bernada Alba STUDIO-THÉÂTRE Élèves-comédiens Galerie du Carrousel du Louvre 8, 9, 10 JUILLET Federico García Lorca - Lilo Baur 99 rue de Rivoli – 75001 Paris DU 23 MAI AU 25 JUILLET 01 44 58 98 58 Harold Pinter

COMÉDIEN, scénariste et dramaturge anglais, Harold Pinter (1930 – 2008), prix Nobel de littérature en 2005, participe au renouveau théâtral britannique dans les années 1950. Le malaise et la cruauté qui se dégagent de ses premières œuvres, qualifiées de « théâtre de la menace », évoluent vers l’exploration de l’intimité puis, à partir des années 1980, vers le politique. Outre les rela- tions de couple qui sont au cœur de ses pièces écrites pendant sa période inter- médiaire – La Collection (1961), L’Amant (1962), C’était hier (1970) et Trahisons (créé en 1978 et adapté au cinéma en 1982), la mémoire est un de ses thèmes Denis Podalydès, Laurent Stocker. © Cosimo Mirco Magliocca récurrents. Trahisons reprend l’équation du théâtre bourgeois – le mari, la femme, son artifice narratif pour révéler l’essence, l’amant –, mais la déconstruit grâce à la profondeur et les méandres de ce lien.

Léonie Simaga, Laurent Stocker. © Cosimo Mirco Magliocca Frédéric Bélier-Garcia

DIRECTEUR du Nouveau Théâtre Emmanuel Bourdieu. En 2012, il met en d’Angers depuis 2007, Frédéric Bélier- scène La Mouette de Tchekhov, repris Garcia enseigne la philosophie avant de au Théâtre Nanterre-Amandiers en Trahisons se consacrer à la mise en scène de septembre 2014. Dans Trahisons, théâtre, d’opéra ainsi qu’à l’écriture de il admire « la précision de miniaturiste MIDI AU PRINTEMPS. Un bar. Au fond de le cycle du temps : des séparations aux scénarios. Après Biographie : un jeu de de Pinter. Sur le thème ordinaire de la salle, Jerry et Emma se retrouvent rencontres, des aveux aux mensonges, Max Frisch (1999), il monte Un garçon l’adultère s’écorche progressivement deux ans après leur rupture. Elle est la des secrets aux trahisons. Dans cette impossible de Petter S. Rosenlund en ce qu’on pourrait appeler le paradoxe femme de Robert, éditeur, vieil ami et histoire à rebours se tissent et se détissent 2000 à la Comédie-Française. Il obtient de la trahison, qui est à la fois ce qui plus que tout partenaire de squash de les énigmatiques liens amoureux et ami- le prix du Syndicat de la critique pour condamne une histoire et l’effort Jerry. C’est à partir de ce point que Pinter caux du trio où chacun a construit sa Hilda de Marie NDiaye en 2002. Il met héroïque et masqué pour la sauver, une remonte le cours de cette intrigue amou- propre vérité, piégeant les spectateurs en scène avec Denis Podalydès en 2007 fidélité dévoyée à la promesse première reuse entre trois amis, renversant pourtant avertis de la chute de l’histoire. Le Mental de l’équipe, coécrit avec de l’amour ». Trahisons par Frédéric Bélier-Garcia

Une trahison au pluriel vision « clinique » ou politique de Le sujet de Trahisons est un thème l’intime, ni proprement optimiste ni ordinaire. Une femme, deux hommes. pessimiste. Tout son art est de capter la Le coup de génie de Pinter tient d’abord dimension troublante, le tremblé au dans sa stratégie narrative : raconter cœur de la relation. cette histoire adultère à rebours. Ce qui semble au départ ne modifier que Un théâtre de l’ellipse l’ordre des scènes transforme en fait La beauté de la pièce tient à son écri- autant l’angle d’attaque de notre regard ture elliptique et à un art de la chute sur ce sujet que l’objet lui-même. Pinter extraordinaire. Chacune des neuf scènes Christian Gonon, Léonie Simaga, Laurent Stocker. © Cosimo Mirco Magliocca révèle, grâce à son protocole, la profon- est une petite intrigue qui peut basculer deur opaque, la fragilité originelle de indistinctement vers un crime épouvan- l’alliance amoureuse ou amicale. Partant table ou un éclat de rire. Il suffit parfois l’indicible : ce qui arbitre le mouvement l’avant à l’après, de la cause à l’effet, d’une capture réaliste, confinant à l’exer- d’un geste, d’une caresse inattendue, de la vie plus que les grandes décisions l’histoire amoureuse semble celle d’une cice de style, Betrayal est un objet hors d’une réponse succincte pour exprimer volontaires et conscientes. nécessité à l’œuvre, d’un fatum. genre à appréhender selon moi hors de subitement une de ces morts qui Les êtres s’y rencontrent, se déçoivent, tout contexte, comme une petite équa- traversent nos existences, la mort d’une Une histoire de malentendus se trompent éventuellement, puis se tion sur l’amour, une curiosité du théâtre relation, l’assèchement de l’ivresse La question de l’adultère est un prétexte séparent. En remontant avec Pinter de contemporain. amoureuse. Dans ce théâtre de conver- au décryptage d’un instant affectif. la chute vers la source, de l’aveu vers L’habileté du traitement tient dans sation, drôle et brillant, les personnages La pièce joue avec le détail un peu à la la faute, l’histoire amoureuse devient l’absence d’identification claire entre restent, même dans leurs souffrances, façon du genre policier. La ligne non le récit d’un malentendu. Chacun de ces victime et coupable. Qui des trois est la très spirituels. Cette ambivalence fait chronologique annule tout effet de sur- individus fait de sa vie un couloir d’ex- victime ? Le mari ? L’amant ? La femme d’eux des équilibristes de la pensée, à prise habituel ; le suspense ne portant cuses, tous manœuvrent avec leur exclue de l’amitié passionnelle des deux la fois très élégants et en totale perdition. pas sur le dénouement, mais sur ce qui propre impuissance – non pas dans un hommes ? Qui a l’intelligence affective Pinter ne fait pas tomber des masques, a en eux fabriqué cette longue chute. sens moral mais par rapport à leur la plus grande ? Où est le cynisme, où il articule la pièce sur des réévaluations Une des difficultés pour les acteurs est propension à s’accommoder d’une situa- la naïveté ? Les rôles du traître et du successives des personnages, de leurs de trouver cet élan qui ne va pas vers tion intenable. C’est une vision assez motifs, de leurs sentiments réciproques, trompé ne cessent de circuler dans ce la promesse d’un avenir mais vers le tragique de l’amour, si par tragique on trio où chacun fait à sa manière proliférer comme si on forait le sol géologique passé. Plus la pièce avance, plus elle se entend d’abord l’absence totale de jus- la trahison. Le discours, très politique, de d’un amour ordinaire. Dans cette descente, réchauffe. Après les deux premières tification des choses et du sens de la Pinter pour le Nobel ouvre des perspec- les silences sont de vraies didascalies, scènes, qui autopsient la fin d’un amour, vie. Mais on le sait, la vision lucide du tives intéressantes sur l’intime, tant il ils créent un écho à des phrases appa- on remonte vers le vivant. caractère tragique de la vie n’interdit use des catégories du mensonge, du remment anodines qui viennent d’être Pour moi, chaque scène est en soi l’his- pas, et permet même, une profonde et secret et de l’aveu. Il y conteste toute égrainées. Il s’agit encore de capturer toire d’une méprise. La trame ouvre intense jubilation. distinction tranchée entre réel et irréel, une vérité de la vie, qui ne se donne un jeu sur les possibles et engage une PROPOS RECUEILLIS entre le vrai et le faux et développe une qu’en fragments, de saisir le fuyant, autre forme de fatalité. Quand on va de PAR CHANTAL HURAULT Pinter et la Comédie-Française

Les spectateurs français découvrent le distribution (Alain Pralon, Claire Vernet, théâtre d’Harold Pinter dans les années Catherine Ferran), essentielle pour la 1960 grâce à Roger Blin et Claude Régy. restitution de ce combat sur la mémoire En 1975, Pierre Dux souhaite faire entrer et les souvenirs. No man’s land au répertoire de la En 1995, un nouveau décret autorise Comédie-Française, mais son désir se enfin l’entrée au répertoire d’un auteur heurte à un décret de 1946 interdisant étranger vivant. Après Tom Stoppard de jouer, Salle Richelieu, un auteur (Arcadia en 1998), Pinter, « l’un des étranger de son vivant. Ce sera donc, auteurs les plus importants du siècle », sous l’administration de Jean Le Poulain selon Jean-Pierre Miquel, entre au réper- hors répertoire et hors les murs que toire en 2000. Le Comité de lecture, qui Pinter sera joué, avec Autres horizons, l’a accepté à l’unanimité, souhaitait au Festival d’Avignon en 1987. Bernard « consacrer le théâtre qui a trouvé sa Murat relève le défi de présenter l’uni- place dans la deuxième moitié du vers fermé de Pinter en plein air, au siècle ». La pièce choisie est Le Retour, Cloître des Carmes, à travers trois plus réaliste que No man’s land, sélec- courtes pièces, trois histoires de combat, tion approuvée par Pinter qui la considère écrites entre 1982 et 1985 : Une sorte comme sa meilleure. La mise en scène d’Alaska, Victoria Station et Un pour la de Catherine Hiegel est « la plus dense » route. La force émotionnelle des des reprises vues par l’auteur3 (avec personnages est notamment servie – notamment Muriel Mayette-Holtz et pour chacune des pièces – par Claude Roland Bertin dans les rôles de Ruth et Denis Podalydès, Laurent Stocker. © Cosimo Mirco Magliocca Winter, Michel Aumont et Jean Le Poulain1. du père). Le rythme du jeu s’accorde au La présentation sur des scènes exté- tempo donné par l’écriture en laissant rieures permet ainsi aux Comédiens- le temps au spectateur d’apprécier les Français de pallier la programmation intentions des personnages à travers restrictive de la Salle Richelieu. leurs mots et leurs silences. Le Théâtre Montparnasse accueille, en En 2001, le Théâtre du Vieux-Colombier septembre 1987, la reprise d’Autres organise, avec la participation de l’auteur, horizons et, au Petit Montparnasse, une soirée exceptionnelle (L’Autre Pinter) depuis la trilogie avignonnaise, dont la loft new yorkais, décor à l’esthétique C’était hier mis en scène par Jean-Pierre illustrant la diversité de son écriture. pièce Un pour la route est un pendant au cinématographique. Miquel. Si, selon lui, cette pièce pouvait C’est la dernière fois que Pinter est pré- métaphorique Anniversaire récemment Le Vieux-Colombier sert à nouveau être déroutante vingt ans auparavant, sent à la Comédie-Française, lui qui avait mis en scène au Théâtre du Vieux- d’écrin pour le théâtre de Pinter avec elle est devenue « presque un classique assisté aux premières de chacune de Colombier en 2013 par Claude Mouriéras Trahisons, jouée pour la première fois à du genre »2. Miquel se réjouit de sa ses pièces produites par le Français inspiré par l’angoisse hitchcockienne de la Comédie-Française. 1. Jean Le Poulain accepte exceptionnellement de jouer avec la troupe sous son mandat d’administrateur. cette pièce. La pension de famille tenue 2. Revue de la Comédie-Française, n° 162 (novembre 1987). par Meg (Cécile Brune) et Peter Boles FLORENCE THOMAS 3. Journal du dimanche (17 décembre 2000). (Nicolas Lormeau) est située dans un Archiviste-documentaliste à la Comédie-Française L’équipe artistique

Caroline Gonce, collaboration artistique – Collaboratrice artistique de Frédéric Bélier-Garcia depuis 2001, Caroline Gonce a été conseillère artistique au Nouveau Théâtre d’Angers (2007- 2011) et secrétaire générale du Centre national de danse contemporaine (2011-2012). Elle assiste Jorge Lavelli, Maurice Benichou, Nicole Aubry, Jacques Décombes et Zabou Breitman pour qui elle joue dans La Médaille de Lydie Salvayre et, au cinéma, dans L’Homme de sa vie. Elle met par ailleurs en scène Toute vérité de Marie NDiaye et Jean-Yves Cendrey, Bluff d’Enzo Cormann avec Guy-Pierre Couleau et Vincent Garanger.

Jacques Gabel, décor – Jacques Gabel réalise ses premiers décors en 1980. Prix du syndi- cat de la critique en 1995 pour Pièces de guerre de Bond, Celle-là de Daniel Danis mises en scène par Alain Françon, Le Condor de et mis en scène par Joël Jouanneau, il reçoit un Molière en 2004 pour L’Hiver sous la table de Topor mis en scène par Zabou Breitman. Il prépare actuellement les scénographies de La Tempête de pour Alain Françon, du Malade imaginaire de Molière pour Michel Didym, et de La Double Inconstance de Marivaux pour Anne Kessler (Salle Richelieu, du 29 novembre au 1er mars).

Roberto Venturi, lumières – Directeur de la photographie depuis 1987, Roberto Venturi arrive en France en 1989 et commence à travailler en parallèle pour le théâtre et l’opéra. Il réalise de nombreux éclairages à la Comédie-Française pour Jacques Sereys, Jean-Pierre Vincent, Claude Régy, André Steiger, Catherine Hiegel, Jérôme Deschamps, Jorge Lavelli, ainsi que pour , Bernard Stora, Andreï Kontchalovski, Gilles Guillot, Jean Bouchaud, Béatrice Agenin, Marie-Louise Bischofberger, Marc Paquien, Yasmina Reza, Frédéric Bélier-Garcia.

Catherine Leterrier et Sarah Leterrier, costumes – Formée en histoire de l’art (Université Columbia) et à la mode (École de la chambre syndicale de la couture parisienne), Catherine Leterrier crée les costumes d’environ quatre-vingts films (dont Coco avant Chanel d’Anne Fontaine qui lui vaut son troisième César et une nomination aux Oscars). Elle collabore depuis 2003 avec Frédéric Bélier-Garcia, notamment sur La Mouette de Tchekhov avec Sarah Leterrier. Diplômée de l’École nationale supérieure des arts appliqués Duperré, Sarah Leterrier crée depuis 2001 des costumes. Elle est parallèlement plasticienne, designer textile, créatrice d’acces- soires pour la mode et le cinéma (Luc Besson, Jonathan Demme).

Bernard Vallery, son – Diplômé de l’École supérieure d’art dramatique du TNS, Bernard Vallery travaille entre autres avec Jacques Nichet, Didier Bezace, Jean-Louis Benoit, Wladyslaw Znorko, Bernard Sobel, Benno Besson, Christian Rist, Olivier Perrier, Jacques Rebotier, Jean-Yves Lazennec, Gilberte Tsaï, Denis Podalydès, Claudia Stavisky, Vincent Goethals, Macocco-Lardenois, Jacques Bonnaffé, Jeanne Champagne, Jean-Luc Revol, Marie-Louise Bischofberger, Myriam Muller, Scali Delpeyrat, Ged Marlon, Frédéric Bélier-Garcia… Il intervient d’autre part sur de nombreuses muséographies.

Directeur de la publication Éric Ruf Directrice administrative et technique Bénédicte Clermont Coordination éditoriale Patrick Belaubre, Pascale Pont-Amblard, Chantal Hurault Photographies de répétition Cosimo Mirco Magliocca Conception graphique Jérôme Le Scanff © Comédie-Française Réalisation du programme L’avant-scène théâtre Impression Imprimerie des Deux-Ponts - Eybens, septembre 2014

Licence n° 1-1039203 / Licence n° 2-1039204 / Licence n° 3-1039205