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DEPARTEMENT DE L’

RODEZ AGGLOMERATION

AUTORISATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU CONCERNANT L’EPANDAGE DES BOUES ISSUES DE LA STATION D’EPURATION DE BENECHOU

ENQUETE PUBLIQUE DU 11 Septembre au 13 Octobre 2017

PREMIERE PARTIE LE RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Liste des communes page suivante

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Liste des communes concernées par le périmètre d’épandage

COMMUNE Surface étudiée Surface retenue Zone vulnérable (O/N) AGEN-D’AVEYRON 17,4ha 13,0ha N 79,3ha 78,3ha O BERTHOLENE 3,8ha 3,8ha N BOUSSAC 3,1ha 3,1ha O CABANES 1,6ha 1,5ha O CALMONT 14,8ha 14,8ha O CAMJAC 142,6ha 141,8ha O CASSAGNES-BEGONHES 0,5ha 0,5ha N CASTANET 5,2ha 0ha O COMPS-LA-GRAND-VILLE 42,7ha 37,2ha N DRUELLE 221,9ha 220,4ha O FLAVIN 716,3ha 687,8ha O 30,8ha 26,7ha O LA LOUBIERE 2,6ha 2,6ha O LA SELVE 27,0ha 27,0ha O LE MONASTERE 10,0ha 10,0ha O LUC-LA-PRIMAUBE 186,2ha 178,9ha O 49,7ha 49,7ha O MOYRAZES 49,7ha 42,8ha O 119,9ha 119,8ha O 3,1ha 3,1ha O ONET-LE-CHATEAU 72,3ha 68,4ha O PONT-DE-SALARS 106,2ha 105,0ha O QUINS 20,9ha 20,9ha O 3,8ha 3,8ha O SAINT-CHRISTOPHE-VALLON 28,1ha 26,5ha O SAINTE-JULIETTE-SUR-VIAUR 18,9ha 18,9ha N SAINTE-RADEGONDE 172,5ha 166,7ha N SALLES-LA-SOURCE 8,7ha 8,7ha O 53,5ha 49,0ha O TAURIAC-DE-NAUCELLE 42,3ha 40,7ha O TREMOUILLES 14,0ha 14,0ha O

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SOMMAIRE pages

LEXIQUE 4

PREAMBULE 5

I.L’ENQUETE PUBLIQUE ET LE PROJET 6 I.1 l’objet de l’enquête publique 6 I.2 le cadre juridique 6 I.3 les procédures et démarches antérieures 7 I.4 nature et caractéristiques du projet 7 I.5 les annexes 1 à 17 16 I.6 la dispense d’étude d’impact 17 I.7 avis de l’Organisme Indépendant de l’Aveyron 17 I.8 avis de l’Agence Régionale de Santé 18

II.L’ORGANISATION ET LE DEROULEMENT DE L’ENQUETE 19 II.1 le contexte règlementaire de la présente enquête 19 II.2 la désignation du commissaire enquêteur 19 II.3 la préparation de l’enquête publique 19 II.4 l’ouverture et l’organisation de l’enquête 19 II.5 la durée et les dates de l’enquête 19 II.6 l’information du public 20 II.8 les permanences du commissaire enquêteur 21 II.9 la fréquentation des permanences et le bilan comptable des observations 21 II.10 la clôture de l’enquête 21 II.11 la remise du procès verbal de synthèse –le mémoire-réponse 22

III.OBSERVATIONS DU PUBLIC- AVIS ET DELIBERES DES CONSEILS MUNICIPAUX ET QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR 22

IV. LES QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR, LES REPONSES DU PORTEUR DE PROJET, L’AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR 28

V. LES CONCLUSIONS SUR LE DEROULEMENT DE L’ENQUETE 36

NOTA : la partie « AVIS ET CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR » fait l’objet d’un document séparé

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LEXIQUE

ARS: Agence Régionale de Santé APB: Arrêté de Protection Biotope C: Carbone C/N: rapport carbone sur azote : inversement proportionnel à la vitesse de minéralisation des éléments constitutifs (éléments fertilisant, matière organique) de la boue ou du compost. CBPA: Code des Bonnes Pratiques Agricoles CAO: Oxyde de Calcium CIPAN: Culture Intermédiaire Piège à Nitrates CORPEN: Comité d’Orientation pour la Réduction de la Pollution des Eaux par les Nitrates Cr: Chrome CTO: Composés Traces Organiques DDT: Direction Départementale des Territoires EH: Equivalent Habitant ETM: Eléments Traces Métalliques (Cadmium, Chrome, Cuivre, Mercure, Nickel, Plomb, Zinc) EU: Eaux Usées ICPE: Installation Classée pour la Protection de l’Environnement ISDD: Installation de Stockage des Déchets Dangereux ISDND: Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux K2O: Oxyde de Potassium LEMA: Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques MgO: Oxyde de Magnésium MO: Matière Organique MS: Matière sèche N: azote OI: Organisme Indépendant P: Phosphore P2O5: Oxyde de Phosphore PAC: Politique Agricole Commune Pb: Plomb K: Potasse PCB: PolyChloroBiphéniles (Composés de Traces Organiques –CTO-) RSD: Règlement Sanitaire Départemental SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SAU: Surface Agricole Utile SDAGE: Schéma Directeur d’Aménagement des Eaux SPE: Surface Potentielle d’Epandage STEP: STation d’EPuration TMS: Tonne de Matière Sèche TMB: Tonne de Matière Brute ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique ZICO : Zone d’Intérêt pour la Conservation des Oiseaux

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PREAMBULE

Par décision de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de TOULOUSE, il est prescrit au commissaire enquêteur désigné de conduire l’enquête publique relative à la demande de la communauté d’agglomération RODEZ AGGLOMERATION, en vue d’obtenir l’autorisation, au titre de la loi sur l’eau, pour l’épandage des boues issues de la station d’épuration de Bénéchou, sise sur la commune d’Olemps dans le département de l’Aveyron. Cette enquête publique effectuée entre le 11 septembre et le 13 octobre 2017 conduit le commissaire enquêteur à établir le rapport concernant son déroulement et à analyser les observations recueillies. Comme l’indique l’article L123-1 du code de l’environnement : « L’enquête publique a pour objet d’assurer l’information du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l’élaboration des décisions susceptibles d’affecter l’environnement. Les observations et propositions parvenues pendant le délai de l’enquête sont prises en considération par le maître d’ouvrage et par l’autorité compétente pour prendre la décision. »

Au titre de la demande d’autorisation unique IOTA, seul le domaine « Loi sur l’eau et les milieux aquatiques » est concerné à l’exclusion de tout autre domaine (autorisation de défrichement, modification de réserve naturelle nationale, dérogations espèces et habitat protégé, modification d’un site classé, actes d’urbanisme, déclaration d’intérêt général, autorisation d’occupation du domaine public).

Le conseil d’agglomération de RODEZ AGGLOMERATION présidé par M. Christian TEYSSEDRE a sollicité par délibération du 12 avril 2017 le Préfet de l’Aveyron pour l’instruction du dossier d’autorisation correspondant et l’ouverture d’une enquête publique ; celle-ci selon les dispositions de l’article R123-19 du code de l’urbanisme et dans les formes prévues par les articles R123-7 à R123-23 du code de l’environnement (décret du 25 avril 2017/partie règlementaire)

Le rapport d’enquête est constitué de trois parties distinctes :

-la première partie constitue le rapport du commissaire enquêteur et rappelle le contexte local y compris des données générales, le déroulement de l’enquête, la synthèse des observations du public, l’analyse des propositions produites pendant l’enquête et les réponses apportées par le maître d’ouvrage aux observations communiquées.

-la deuxième partie constitue les avis et conclusions motivées du commissaire enquêteur

-la troisième partie est relative aux annexes.

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I.L’ENQUETE PUBLIQUE ET LE PROJET

I.1 L’objet de l’enquête La communauté d’agglomération RODEZ AGGLOMERATION assure la compétence assainissement collectif de ses communes adhérentes et est dotée d’une station d’épuration (STEP) de type boues activées en aération prolongée, dénommée station de Bénéchou et sise sur la commune de OLEMPS à l’Ouest de RODEZ. La mise aux normes de la station d’épuration en 2006 a motivé à remettre en fonctionnement une filière de valorisation agronomique des boues. Cette station a une capacité nominale de traitement de 132 500 Equivalents Habitants (EH). Les boues d’épuration produite par cette station sont stabilisées et hygiénisées par chaulage ; elles sont stockées dans un bâtiment sur le site de la STEP. La quantité totale à épandre annuellement est estimée à 10 000 tonnes de boues solides à 30% de siccité soit 3 000 tonnes de matière sèche (TMS) avec un taux de chaulage de 30% ou 2 150 TMS hors chaux. Avec une production de 3 000 TMS soit 129 Tonnes d’azote, l’épandage de boues de la STEP de Bénéchou est soumis au régime d’Autorisation. Le plan d’épandage a été autorisé en août 1999 par arrêté préfectoral et a fait depuis l’objet de nombreuses mises à jour (11), la dernière en décembre 2013. RODEZ AGGLOMERATION a décidé de réaliser la révision administrative de ce plan d’épandage. Il est précisé que sur l’ensemble des surfaces épandables qui sont proposées, 60% sont déjà instruites par les précédentes études et mises à jour de 1999 à 2013. Concernant les parcelles d’épandage et leurs propriétaires, le dossier présenté réintègre les anciens signataires et des nouveaux viennent compléter ce nouveau plan d’épandage. Ainsi, l’étude préalable et le dossier de demande d’autorisation pour l’épandage des boues de la station de Bénéchou qui ont pour objectif de conforter la filière « épandage des boues » font l’objet d’une demande d’autorisation préfectorale et cette demande conduit donc à la présente enquête publique.

I-2 Le cadre juridique L’enquête publique a été ouverte et organisée par arrêté du préfet de l’Aveyron en date du 7 juillet 2017. L’enquête a été décidée pour une durée de 33 jours (33) soit du 11 septembre au 13 octobre 2017. L’arrêté préfectoral porte sur le dossier constitué, en vue d’obtenir l’autorisation d’épandre des boues stabilisées et hygiénisées issues de la station d’épuration de Bénéchou. En raison du statut de ces boues issues de traitement des eaux usées et de la quantité annuelle épandue, selon la rubrique 2.1.3.0 de l’article R214-1 du code de l’environnement (Nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités soumises à autorisation ou à déclaration en application des articles L214-1 à L214-6) le projet d’épandage est soumis à Autorisation. Ce projet d’épandage concerne 32 communes (liste p.2 du présent rapport), toutes dans le département de l’Aveyron et autour de l’agglomération de RODEZ, sur un parcellaire total de surface épandable de 2 185ha pour un gisement annuel environ de 2 150Tonnes hors chaux

dossier n° E17000119 / 31 7 soit 3 000 Tonnes avec chaux et 10 000 Tonnes de boues produites par an. Le besoin annuel de surface d’épandage est d’environ 720 ha. Cette enquête a été décidée au vu (liste non exhaustive) : -du code de l’environnement notamment les articles L. 511-1 à L.512-6-1 et R.512-2 et suivants ; -du code de l’environnement et notamment ses articles L.123-1 à L.123-19, R.123-1 à R.123- 27 et R.512 et suivants relatifs à l’enquête publique ; -de l’autorisation délivrée par le Préfet de l’Aveyron, au titre des Installations classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), par arrêté du 23 août 1999 à RODEZ AGGLOMERATION d’épandages agricoles des boues issues de la station d’épuration de Bénéchou ; -de la demande d’autorisation déposée en Préfecture de l’Aveyron par RODEZ AGGLOMERATION, en vue d’obtenir l’autorisation d’épandages agricoles des boues issues de la station d’épuration de Bénéchou après révision administrative de l’étude préalable à l’épandage de boues résiduaires ; -de la décision du Préfet de Région , en tant qu’autorité environnementale compétente en application de l’article R122-6 du code de l’environnement, de dispense d’étude d’impact après examen au cas par cas en application de l’article R122-3 du code de l’environnement ; -de l’ordonnance n° E 17000119 / 31 du 18 mai 2017 par laquelle Monsieur le Président du Tribunal Administratif de TOULOUSE a désigné Monsieur OLIVIER Claude commissaire enquêteur ; -des pièces du dossier soumis à enquête publique. Les procédures et dispositions relatives à l’enquête ont été rappelées par le décret n° 2011.2018 du 29 décembre 2011 portant réforme de l’enquête publique relative aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement.

I-3 Les procédures et démarches antérieures Nous rappellerons simplement quelques éléments lus dans le dossier : - la station d’épuration de Bénéchou a été mise en service en janvier 1976 puis a fait l’objet d’une extension et d’une mise aux normes entre 2000 et 2006 selon le procédé « boues activées en aération prolongée ». -les épandages agricoles des boues de Bénéchou sont autorisés depuis le 23 août 1999 par arrêté préfectoral. -le plan d’épandage initial a fait l’objet de 11 mises à jour successives dont la dernière en date du 10 décembre 2013. -s’appuyant sur la circulaire du 18 avril 2005, RODEZ AGGLOMERATION a décidé de réaliser la révision administrative de l’étude préalable à l’épandage des boues résiduaires issues de la station de Bénéchou. -un ouvrage permettant le stockage des boues pendant la période défavorable à l’épandage a été mis en place sur la station en 2015 renforçant ainsi la filière de valorisation agricole.

I.4 Nature et caractéristiques du projet La prise de connaissance du dossier permet au commissaire enquêteur de s’assurer que le dossier d’enquête comprend toutes les pièces indispensables pour la bonne compréhension du public.

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I.4.1 le porteur du projet Le demandeur de l’autorisation et porteur du projet est la communauté d’agglomération RODEZ AGGLOMERATION, 1 Place Adrien Rozier, 12000 RODEZ, représentée par son Président M. Christian TEYSSEDRE. La station d’épuration de Bénéchou et le réseau sont exploités par VEOLIA Eau, Compagnie des Eaux et de l’Ozone et le gestionnaire des boues est ALLIANCE ENVIRONNEMENT EXPLOITATION, Agence 12, 2, rue Pasteur 12000 RODEZ.

I.4.2 le dossier d’enquête publique Outre le registre d’enquête destiné à recueillir les observations du public, le dossier est constitué par les documents suivants : -l’arrêté de prescription d’enquête publique du Préfet de l’Aveyron du 7 juillet 2017. -un document de 71 pages intitulé « Document d’incidences » -l’ensemble des annexes de 1 à 17. -la « décision de dispense d’étude d’impact après examen au cas par cas en application de l’article R122-3 du code de l’environnement » du 6 février 2017. -les avis de l’Organisme Indépendant de l’Aveyron (OIA) et de l’ARS. -la délibération de RODEZ AGGLOMERATION du 21 mars 2017 approuvant le projet de plan d’épandage des boues de la station de Bénéchou et autorisant le Président à solliciter le Préfet de l’Aveyron pour l’instruction du dossier d’autorisation et l’ouverture de l’enquête publique. -la lettre de RODEZ AGGLOMERATION du 12 Avril 2017 accompagnant la demande d’autorisation et sollicitant l’instruction sous le régime de l’autorisation unique IOTA.

I.4.3 le document d’incidences -l’étude préalable Nous rappellerons ici le contenu de ce document avec les éléments qui présentent un réel intérêt vis-à-vis de la présente enquête publique : - > l’introduction (p.6) rappelle la décision de réaliser la révision administrative de l’étude préalable de demande d’autorisation. Cette étude réalisée conformément aux articles R214- 32 à R214-40 du code de l’environnement permet : -d’apprécier l’intérêt agronomique des boues et d’en vérifier l’innocuité, -d’étudier les caractéristiques du milieu naturel susceptibles d’interférer avec les pratiques d’épandage, -de définir les débouchés en validant les parcelles des utilisateurs des boues de la station, -de présenter le chantier à mettre en place pour que les boues soient évacuées dans des conditions compatibles avec le respect de l’environnement. Cette étude conduit ensuite à la signature d’une convention entre les agriculteurs disposés à utiliser les boues et le producteur (maître d’ouvrage). >des fiches de synthèse (p.7 à p.10) présentent les caractéristiques de la station, le fonctionnement de la station, les caractéristiques des boues, la qualité des boues, l’établissement du plan d’épandage (périmètre, surfaces, communes concernées, calendrier théorique d’épandage, stockage, entreposage). > le chapitre 1 - le contexte règlementaire : (p.11 à p.15) ce chapitre détaille comment s’applique la règlementation encadrant les épandages de boues résiduaires en agriculture résumée en trois textes : *les articles R221-25 à R211-47 du code de l’environnement, et l’arrêté d’application du 8 janvier 1998 : plusieurs notions sont rappelées ainsi que les pratiques d’épandages. La

dossier n° E17000119 / 31 9 règlementation en vigueur clarifie le statut des boues (déchet), encadre les conditions d’utilisation, notamment au niveau des éléments-traces. L’encadrement et le contrôle des pratiques sont, eux, rendus obligatoires. L’intérêt agronomique et l’innocuité des matières épandues doivent être démontrés. * la loi sur l’Eau et les Milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 et articles R214-1 à R214-56 du code de l’Environnement : il est rappelé pourquoi ce projet est soumis à AUTORISATION par la quantité de matière sèche 2 150 TMS (hors chaux) supérieur à 800 T/an et 129 T d’azote /an supérieur à 40 T/an d’azote total. Un suivi avec un bilan agronomique devra être réalisé annuellement ; il comprend le suivi des sols et des matières épandues, un planning prévisionnel d’épandage et un registre d’épandage. Le nombre d’analyses des boues à réaliser par année est également rappelé. La surveillance des traitements d’hygiénisation et les conditions pour des dépôts temporaires de boues sur les parcelles d’épandage sans traitement d’aménagement sont détaillées. Une synthèse des étapes (9 étapes) à suivre pour l’instruction du dossier, du dépôt en préfecture jusqu’à l’arrêté préfectoral d’autorisation fait l’objet de la p. 14. *La Directive européenne « Nitrates » et Code des Bonnes Pratiques Agricoles – CBPA (arrêté du 22 novembre 1993) : conséquence de la directive Conseil n° 96/976/CEE du 12 décembre 1991 dite directive « Nitrates » il est rappelé les dispositions règlementaires à mettre en œuvre dans les zones vulnérables. Sur les 32 communes concernées par le plan d’épandage des boues, 26 sont en zone vulnérable, 14 en totalité, 12 en partie. > Le chapitre 2 - Connaissance des boues et leur origine . (p.16 à p.31) Il est d’abord rappelé quelques données concernant la station de Bénéchou (procédé « boues activées en aération prolongée ») avec traitement complémentaire de l’azote et d’une déphosphatation et comment se composent les effluents admis dans la station (des eaux usées, des eaux domestiques et des effluents unitaires, des boues résiduaires de la STEP de Cantaranne, des effluents excédentaires de la Z. I. de Cantaranne, des matières de vidanges, des boues des STEP de RODEZ AGGLOMERATION). Des tableaux, illustrations et schémas retracent les caractéristiques de pollution entrante et sortante, le fonctionnement d’une station d’épuration à boues activées, le réseau de collecte alimentant la station. Il est décrit les étapes de la filière « eau » ; prétraitements, relèvements des eaux prétraitées vers le traitement biologique, traitement biologique (traitements de la pollution carbone, de l’azote, du phosphore, clarification, canaux de sortie). Le point de rejet est situé au droit de la station d’épuration dans la rivière Aveyron.. En p.20 il est détaillé ce que sont et comment sont traitées à la station de Bénéchou : -les matières de vidange issues de l’Assainissement non collectif (300 à 600 m3/an) -les boues des STEP de RODEZ AGGLOMERATION (12 stations) -les matières de curage des réseaux (115 m3 en 2015) -les effluents de la station d’épuration de Cantaranne (les graisses ne sont pas traitées à Bénéchou mais à la STEP de Cantaranne). Les p.21 à 30 sont consacrées à la filière « boues ». Tableaux, schémas et photos illustrent cette filière, la durée et la capacité de stockage, les risques de nuisances olfactives, les caractéristiques des boues (la production, la qualité, la valeur agronomique -10 paramètres-, les éléments-traces métalliques (ETM) et composés-traces organiques (CTO) - 10 paramètres de teneurs en ETM et 4 paramètres de teneurs en CTO-, l’interprétation des teneurs des boues de Bénéchou).

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Le dimensionnement du plan d’épandage est expliqué, il est basé sur la production actuelle de la STEP (10 000 TMB de boues par an ou 2 150 TMS hors chaux.

Le plan d’épandage est dimensionné comme suit :

Périmètre final souhaitable = Gisement des boues /Dose maximale annuelle x Période de retour x coefficient de sécurité

La dose maximale est définie selon les services imposés par la règlementation et les valeurs du guide relatif à de bonnes pratiques agricoles

) Le nouveau plan d’épandage est élaboré sur la base d’une fréquence de retour de 2 ans sur les parcelles agricoles

Le périmètre final d’épandage est souhaité équivalent à 1,2 à 1,3 fois celui avancé pour des doses maximales (prévision du désistement d’agriculteurs, évolution prévisionnelle de la quantité de boues

Gisement des boues (hors chaux) 2 150 TMS Dose maximale règlementaire (hors chaux) 30 TMS/ha/10 ans Dose maximale envisageable 3 TMS/ha/an Périmètre minimal 2 150/3 = 720 ha Périmètre final souhaitable avec une 720x2x1,3= 1 870 ha fréquence de retour de 2 ans et un coefficient de sécurité de 30%

Le plan d’épandage devrait donc disposer d’au minimum 1 870 ha pour valoriser les 2 150 TMS de boues produites annuellement sur la station de Bénéchou.

De ce chapitre du dossier d’incidence il ressort que : -les boues de la STEP de Bénéchou présentent un intérêt agronomique certain et sont donc aptes à être valorisées en agriculture dans les conditions initialement définies dans le cadre du plan d’épandage. -depuis la rénovation de la station de Bénéchou en 2006, la quantité de boues épandue est montée en puissance. Les agriculteurs sont satisfaits des épandages et des effets obtenus. Le bâtiment de stockage construit en 2015 et le nouveau plan d’épandage vont permettre d’épandre la totalité du gisement des boues de Bénéchou dans des conditions optimales. -les éléments-traces métalliques et organiques des boues de Bénéchou présentent des teneurs conformes à la règlementation concernant l’épandage sur sols agricoles. Cependant un suivi régulier de la composition des boues sera effectué afin d’en garantir l’innocuité. -les quantités de boues tiendront compte des besoins des cultures, et n’excèderont pas 30 tonnes de matières sèches/ha sur une période de 10 ans. -les boues résiduaires de la station de Bénéchou sont hygiénisées démontrant l’efficacité du traitement par chaulage (réduction des microorganismes à un niveau non détectable). -les boues résiduaires de la station de Bénéchou sont conformes aux prescriptions de l’arrêté du 8 janvier 1998 et présentent un intérêt agronomique certain et sont donc aptes à être épandues en agriculture dans les conditions initialement définies dans le cadre du plan d’épandage. Elles sont stabilisées (arrêt des fermentations) et hygiénisées. En résumé, grâce aux technologies d’épuration des eaux, à l’utilisation de chaux, les boues sont stabilisées et hygiénisées et répondent aux conditions fixées par l’arrêté du 8 janvier

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1998. Les éléments-traces métalliques et organiques des boues présentent des teneurs conformes à la règlementation concernant l’épandage sur sols agricoles.

>le chapitre 3 - l’étude des contraintes du milieu et de l’environnement (p.32 à p.49)

Il s’agit là de présenter la vulnérabilité de la zone afin de prévenir toute pollution des ressources en eau. Les caractéristiques étudiées permettront de cerner les contraintes d’emploi des boues et d’adapter les pratiques d’épandage afin effectivement d’éviter toute pollution des ressources en eau et limiter les nuisances potentielles (olfactives notamment). De nombreuses illustrations et photos et des renvois à des annexes justifient le contenu du texte. 1. L’aire d’étude : elle est contenue sur le territoire de RODEZ AGGLOMERATION ; les surfaces des plans d’épandages précédents sont conservées (fidélisation des agriculteurs). 2. La prospection des agriculteurs : 1870 ha de surface agricole ont été enquêtées selon une démarche à plusieurs étapes depuis la prise de contact à l’envoi de la convention, du plan, de la liste des parcelles et d’un dossier individuel synthétisant les données recueillies. 3. Le secteur d’étude : un diagramme circulaire traduit la répartition des surfaces étudiées par commune. 4. Le contexte climatologique : il s’agit de déterminer, tenant compte de la double influence climatique (atlantique et continentale) les périodes favorables à l’épandage. Sont évoqués la température moyenne, la pluviométrie et les vents dominants. 5. Le contexte géologique et morphologique : il apparaît une diversification de la géologie sur le territoire autour de RODEZ. 6. Le contexte hydrologique et hydrographique : l’hydrologie et l’hydrographie permettent d’estimer si les parcelles intégrées au plan d’épandage sont sur des zones vulnérables. Les parcelles se trouvent principalement sur des aquifères fissurés donc potentiellement vulnérables aux pollutions. Il est également tenu compte des captages et du réseau hydrographique (bassin versant de la Garonne- rivières Lot et Tarn- Aveyron et Viaur-), des zones inondables, des masses d’eaux souterraines, de la zone humide. 7. Les zones naturelles et le SDAGE : sont évoquées successivement -les ZNIEFF –un tableau liste les ZNIEFF de types I et II recensées sur les communes concernées par l’étude (au nombre de 28)-, - les zones d’intérêt pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) (aucune ZICO concernée), - les protections règlementaires au titre de la nature et au titre des paysages avec les zones Natura 2000, la Directive « Habitat » et la « Directive oiseaux » et les arrêtés de protection biotope (APB). (aucune parcelle du plan d’épandage n’est concernée par ces zones) - la protection des sites et des paysages (aucune zone de type site classé n’est répertorié dans le secteur d’étude) - le SDAGE Adour-Garonne 2016/2021 : le projet d’épandage est concerné par plusieurs mesures (B19, B24), plusieurs directives et recommandations du SDAGE, que ce soit sur le choix de valoriser les boues ou de définir les pratiques d’épandage.

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8. Le contexte pédagogique (l’étude des sols) : il est décrit avec détails les méthodes d’analyse des sols, l’aptitude d’un sol à valoriser les boues, les matériels et méthodes. Les différents types de sols rencontrés sont également décrits ainsi que leur aptitude à l’épandage des boues ( 6 types de sols rencontrés dans la zone d’étude). Concernant l’épandage des boues chaulées il est décrit l’aptitude agro pédologique des sols à l’épandage des boues chaulées, les effets de ces boues chaulées sur les sols, la dose de chaux la plus adaptées. In fine il est précisé comment s’effectue l’étude d’éléments-traces métalliques (ETM).

De ce chapitre du dossier d’incidence il ressort que : -Les boues chaulées sont stabilisées (arrêt de fermentation) ne génèrent que peu voire pas de nuisances olfactives, l’influence du vent est moindre. Les épandages seront privilégiés l’été puis en février, mars’ octobre et novembre. Ils pourront avoir lieu en mai si et seulement si les conditions météo le permettent. -D’une manière générale les parcelles concernées par le plan d’épandage sont situées sur des zones relativement vulnérables vis-à-vis des aquifères et l’aptitude des parcelles à recevoir des boues tiendra compte de cette vulnérabilité. -La totalité des parcelles proposées à l’épandage se situent en dehors de tout périmètre de protection de captage destinée à l’alimentation en eau potable et à plus de 35m des puits déclarés pour la consommation humaine. -Une bande d’isolement de 35m à partir des rivières et des ruisseaux permanents sera exclue de la zone d’épandage sauf avec enfouissement immédiat où la bande est de 5m. -Les épandages ne devront avoir lieu lorsque les sols sont saturés d’eau où le risque d’inondation est important. Il sera évité l’épandage en période de fortes eaux et privilégié l’épandage en périodes de beau temps. Et hors période de risque de débordement des cours d’eau. -L’impact des épandages sur la faune et la flore est compatible avec les prescriptions de protection, les épandages étant réalisés sur des terrains exploités déjà en agriculture, les campagnes d’épandage n’entraînant aucune modification du paysage, géomorphologique ou fonctionnelle. -Des boues conformes et un choix de s’orienter vers une valorisation des boues plutôt qu’une élimination répond au cadre du SDAGE Adour-Garonne 2016-2021. L’étude d’épandage des boues permet de définir des pratiques respectueuses de l’environnement et de la ressource en eau, qui seront appliquées et contrôlées lors des chantiers d’épandage (distances d’isolement, enfouissement,..) -Règlementairement les sols retenus sont conformes et aptes à l’épandage (sols aérés, relativement profonds et suffisamment filtrants). Ils sont conformes à la règlementation en vigueur.

>le chapitre 4 - l’aptitude des sols et le raisonnement agronomique (p.50 à p.54) L’aptitude d’un sol se définit comme sa capacité à recevoir une boue en réduisant au maximum les risques de pollution et à l’épurer en améliorant au maximum les caractéristiques agronomiques du sol. Cette aptitude est établie à partir des critères pédologiques, géomorphologiques et climatiques mais aussi par rapport aux paramètres physiques et chimiques des boues (siccité, stabilité, valeur C/N) ; chaque parcelle étudiée est affectée d’une ou plusieurs notes d’aptitudes à l’épandage (0 : épandage interdit ; 0e épandage autorisé si enfouissement immédiat ; 1 : apte à l’épandage mais sous nombreuses contraintes ; 2 : apte sans contrainte)

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Plusieurs tableaux concernent la répartition des surfaces selon l’aptitude des parcelles sur les 32 communes concernées pour la surface d’épandage potentielle de 2 185 ha. Il est noté que 60% des surfaces épandables ont déjà été instruites par les études initiales et les mises à jour de 1999 à 2013. C’est 51 exploitations agricoles concernées par cette mise à jour du plan d’épandage réparties sur 32 communes. Chaque parcelle du plan d’épandage est codifiée permettant notamment la traçabilité (référence au numéro d’îlot PAC, référence cadastrale,…). Le sous-chapître « raisonnement agronomique » décrit l’importance de la quantification des éléments fertilisants, l’azote (N), le phosphore (P) et la potasse (K). plusieurs tableaux présentent les soldes NPK de chaque exploitation, la teneur moyenne des boues en éléments fertilisants, les apports fertilisants par des boues, les besoins nets des cultures en N,P,K (selon la nature des cultures). De ce chapitre du dossier d’incidence il ressort que : -Les exploitations agricoles permettent une valorisation correcte des boues chaque année. -Les boues présentent un intérêt agronomique certain. Il s’agit d’un engrais intéressant semblable à un engrais organique apportant à effet « moyen terme » azote, phosphore et chaux avec des quantités tenant comte des besoins des cultures. -Les 3 000 TMS de boues de la station de Bénéchou peuvent être valorisées aux doses préconisées avec une fréquence de retour tous les 2 ans voire tous les 3 ans.

>le chapitre 5 - la mise en place du plan d’épandage (p.55 à p.66) Des apports biennaux sont conseillés permettant de faciliter l’homogénéité de l’épandage (dose d’appoint plus importante) et le respect de la dose préconisée. En fonction de la nature des cultures des tableaux présentent le calendrier théorique d’épandage, selon le Code des bonnes Pratiques Agricoles (CBPA) et selon les mesures du programme d’actions « nitrates » obligatoire dans les zones vulnérables de la région Midi-Pyrénées. Il est décrit les modalités de stockage des boues (aire de stockage à la station de Bénéchou construite en 2015 avec capacité de stockage de 5,2 mois), de transport et d’épandage (reprise par chargeuse à godet, transport et livraison des boues par camion de type semi remorque). Les boues déposées en bord de parcelles sont reprises par un chargeur à lames télescopique et un prestataire spécialisé disposant d’un matériel d’épandage adapté réalise l’épandage. Les conditions d’enfouissement sont aussi précisées avec 2 registres tenus et renseignés quotidiennement lors du transport et de l’épandage mentionnant les contrôles, conditions de transport, volumes, dates, références des parcelles, surfaces, nature des cultures, personnes en charge de l’épandage, siccité, etc… Sont exposées : -les dispositions prises pour limiter les nuisances dont les nuisances olfactives (traitement par chaux), l’émission de lixiviats (aire de stockage couverte et transport par camion à caisson et portes étanches. -la mise en place du dispositif de surveillance avec bilan agronomique, suivi de la qualité des boues de la station, de la qualité des sols, registre d’épandage et bilan de fumure, valeur agronomique des boues, éléments-traces, intérêt agronomique des boues. Une présentation annuelle du bilan à chaque fin de campagne sera organisée, y seront associés administrations, organismes et agriculteurs concernés. Le Préfet de l’Aveyron a désigné un organisme indépendant, la Chambre d’Agriculture de l’Aveyron, pour assurer un contrôle et une validation technique du bilan agronomique avec 3 missions, l’information et conseils, l’expertise technique et la centralisation et synthèse de l’information. Il est enfin détaillé le contenu de la charte qualité relative à l’utilisation des boues d’épuration du département de l’Aveyron. De ce chapitre du dossier d’incidence il ressort que : -Des apports biennaux sont conseillés

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-Avec une capacité de stockage de 4 300 tonnes de boues chaulées, l’ouvrage de stockage est suffisant pour stocker les boues chaulées pendant les périodes où l’épandage est impossible. -Le transport et l’épandage sont effectués avec des matériels adéquats -Les dispositions sont prises pour éviter les nuisances -Les bilans sont régulièrement effectués et communiqués. En résumé, les boues sont acheminées, épandues et enfouies par RODEZ AGGLOMERATION sur des prairies, des cultures d’automne et de printemps. Il existe donc plusieurs périodes d’épandage en cours d’année. L’ ouvrage de stockage correspond à 5 mois de production.

>le chapitre 6 - les solutions alternatives (p.67 à p.68) Une solution alternative d’élimination ou de valorisation des boues doit être prévue pour pallier à tout empêchement temporaire. Des solutions envisagées : -l’incinération mais il s’agit là d’une filière coûteuse, la dépense supplémentaire annuelle estimée serait de 2 500 000 € soit une augmentation de 0,78 €/m3 du tarif unitaire de l’assainissement et une augmentation du prix de l’eau de 20%. -l’enfouissement en Installation de Stockage des Déchets Dangereux et Non Dangereux (ISDD/ISDND), la dépense supplémentaire annuelle est estimée à 900 000 € soit une augmentation de 0,28 €/m3 du tarif unitaire de l’assainissement et une augmentation du prix de l’eau de 7%. -le co-compostage des boues et des déchets verts broyés, la dépense supplémentaire annuelle estimée serait de 500 000 € soit une augmentation de 0,15 €/m3 du tarif unitaire de l’assainissement. De ce chapitre du dossier d’incidence il ressort que : -La filière de valorisation agricole présente le meilleur compromis technico-économique (coût réduit et transport limité) ainsi qu’une solution acceptable sur le plan environnemental. -En cas d’empêchement temporaire les solutions alternatives engendreront des coûts complémentaires très importants. -La valorisation agricole des boues s’intègre dans une approche de développement durable à la fois sur le plan environnemental et économique, très encadrée par la règlementation.

>la conclusion -le résumé non technique (p.69 à p.70) Ce résumé non technique est accessible à tout lecteur et retrace le parcours des boues depuis leur production à la station d’épuration de Bénéchou jusqu’à leur épandage sur les 32 communes concernées, toutes sur le territoire de RODEZ AGGLOMERATION.

>la liste des annexes (p.71) Sont listés les titres des 17 annexes.

Récapitulons ci-après les principales données du projet :

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Caractéristiques Valeurs Territoire Secteur d’étude RODEZ AGGLOMERATION Nombre de communes concernées par le plan d’épandage 32 Nombre de communes en zone vulnérable 26 en totalité 14 en partie 12 Exploitations agricoles partenaires 51 Station de Bénéchou Capacité nominale 132 500 EH Charge entrante 92 750 EH Capacité hydraulique maximale 2 100m3/heure

Stockage Nombre de casiers 9 Volume total de boues stockables 4 300m3 Capacité de stockage 5,2 mois Conventions de réception des effluents domestiques et industriels 91 Boues Production mensuelle variable 500 à 1 200 T/mois (TMB) Volume à valoriser 10 000m3 ou 2 150 TMS Quantité annuelle à épandre 10 000T Boues solides TMB 3 000T TMS avec chaux 2 150T TMS hors chaux 30% Siccité attendue 129T Produit azote Apport de boues préconisé vis-à-vis de la chaux 15TMB/ha tous les 2 ans (boues chaulées à 30% sur la matière sèche) Apport en azote total 129 300 kg Apport en phosphore total 128 100 kg

Teneur moyenne des boues chaulées P2O5:4,27% ; K2O :0,25% ; CAO :21% ; Doses appliquées (siccité 30%) 13 TMB/ha à 15 TMB/ha sur sols en aptitude2 et hors zone vulnérable Epandage - Périmètre minimal d’épandage annuel 720 ha Fréquence de retour 2 ans Coefficient de sécurité 30% Périmètre d’épandage 1 870 ha Les sols Types de sols étudiés 6 Points de références d’analyses de sols 173 Aptitude des parcelles Aptitude 0 84,05 ha

Aptitude 0e 241,23 ha Aptitude 1 1 015,19 ha Aptitude 2 929,28 ha Surface totale étudiée 2 269,27 ha

Surface potentielle d’épandage (0e + 1 + 2) 2 185,22 ha

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I.5 les annexes 1 à 17 Les annexes 1 à 6 et 11 à 17 représentent au total 89 pages en recto verso avec les titres ci- après ci-après : Annexe 1 : Règlementation « Boues » Arrêté du 8 janvier 1998 Annexe 2 : Approche sanitaire de l’épandage des boues d’épuration Annexe 3 : Analyses de boue – Valeurs agronomique, Eléments Traces Métalliques et Composées Traces Organiques - 2015 Annexe 4 : Analyse de boue – cinétique de la minéralisation de l’azote Annexe 5 : Analyse de boue – Germes pathogènes Annexe 6 : Liste des parcelles du plan d’épandage Annexe 11 : Analyse des sols Annexe 12 : Liste des zones homogènes Annexe 13 : Charte relative à l’utilisation des boues d’épuration en Aveyron Annexe 14 : Conventions bipartites Annexe 15: Bilans CORPEN Annexe 16 : Tableau de synthèse des flux par parcelle (historique d’épandage depuis 10 ans) Annexe 17 : « Evier, lavabo, WC : et après…Que deviennent nos eaux usées ? »

Les annexes 7 à 10 sont constituées de 77 planches couleurs sur fond IGN ou cadastral en recto verso avec les titres ci-après : Annexe 7 : Vue d’ensemble du plan d’épandage et des cadres d’impression Annexe 8 :Localisation IGN des parcelles (aptitude des sols) et points de référence (1/10 000eme) Annexe 9 : Localisation cadastrale des parcelles (1/10 000ème) Annexe 10 : Cartographie des zones naturelles

De cet ensemble important d’annexes nous relevons : -le porter à connaissance de l’arrêté du 8 janvier 1998 avec les prescriptions et recommandations sur la conception et la gestion des épandages, la qualité des boues et les précautions d’usage, les modalités de surveillance, l’exécution et les annexes rappelant les seuils en éléments-traces et en composés-traces organiques, les distances d’isolement et délais de réalisation des épandages, les éléments de caractérisation de la valeur agronomique des boues et des sols, la fréquence d’analyse des boues, les méthodes de préparation d’échantillonnage et d’analyse, le format de la synthèse annuelle des registres. -la connaissance pour le contenu de l’approche sanitaire des boues, l’épandage, les analyses qui doivent être détaillées, la caractérisation de la valeur agronomique des sols, la composition des boues,… -les implantations des parcelles concernées par ce plan d’épandage sont bien identifiées par référence cadastrale, cartographie, localisation IGN, localisation cadastrale. -la cartographie des zones naturelles. -l’analyse détaillée des sols avec des fiches individualisées indiquant la parcelle référencée par numéro cadastral, le demandeur, les prescriptions, les états physique, humique, le statut acido-basique, le milieu nutritif et environnemental, les conseils de fumure et les commentaires et enfin les apports organiques envisagés.

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-la charte qualité datant de 2002 relative à l’utilisation des boues en Aveyron aux nombreux signataires dont l’Etat, le Département de l’Aveyron, l’Association des Maires, l’Agence de l’Eau Adour Garonne, les chambres d’Agriculture, des Métiers, la communauté d’Agglomération du Grand Rodez, le PNR des Grands Causses et de nombreuses autres associations, fédérations, comités ou organismes concernés. -les conventions entre producteur et utilisateur qui contiennent les engagements respectifs de chacun paraissent claires et reprennent la cartographie des parcelles de l’exploitant avec les zonages des aptitudes. -les bilans CORPEN (Comité d’Orientation pour la Réduction de la Pollution des Eaux par les Nitrates) et l’historique d’épandage depuis 10 ans comprenant pour chaque parcelle concernée les flux MS (Matière Sèche) et les flux ETM(Eléments-Traces Métalliques).

I.6 la dispense d’étude d’impact En date du 6 février 2017 le préfet de région, en tant qu’autorité environnementale compétente en application de l’article R126-6 du Code de l’Environnement a décidé que « le projet de mise à jour du plan d’épandage des boues urbaines de la STEU de Bénéchou à Olemps, objet de la demande n°2017- 4821, n’est pas soumis à étude d’impact »considérant : -la nature du projet qui consiste en la révision du plan d’épandage autorisé et utilisé depuis 1999 et qui prend en compte les évolutions des exploitations adhérentes au plan d’épandage et des parcelles épandables et utilisées ; -la localisation du projet, les parcelles épandables sont en dehors de tout site classé ou inscrit, en dehors de toute zone Natura 2000 et en ZNIEFF pour 2% d’entre elles, en dehors de tout périmètre de protection de captage destiné à l’alimentation en eau potable et à plus de 35m de puits déclarés pour la consommation humaine ; - que les impacts potentiels du projet sont réduits par l’absence d’augmentation de production des boues qui seront épandues sur des surfaces supplémentaires, par le traitement des boues par chaulage qui permet un amendement des terres agricoles en substitution des engrais chimiques. Les impacts potentiels sont également réduits par le classement en zones « non épandables» de certains secteurs ou encore par la réduction des transports de boues en privilégiant des exploitations les plus proches possible du lieu de production ; -que les enjeux et les incidences du projet sur l’eau et les milieux aquatiques seront traités dans le cadre de la procédure d’autorisation à laquelle est soumis le projet au titre de l’article R214-1 du Code de l’Environnement (loi sur l’eau) ; -considérant qu’au regard de l’ensemble des éléments de ce projet, celui-ci n’est pas susceptible d’entraîner des impacts sur l’environnement.

I.7 Avis de l’Organisme Indépendant de l’Aveyron (OIA) L’avis précise que : -dans le paragraphe « contexte règlementaire » (page 11) du dossier d’incidence il n’est pas cité le décret du 8 janvier 1997 sur l’épandage des boues. ->concernant le milieu naturel, les contraintes environnementales sont clairement identifiées dont : >les zones vulnérables car plusieurs communes concernées par le plan d’épandage sont partiellement (12) ou entièrement (14) classées en zone vulnérable pour les nitrates. >22 ZNIEFF de type I et 6 ZNIEFF de type II sont présentes sur le périmètre d’épandage. >3 sites Natura 2000 au titre de la Directive Habitat sont présents à proximité du périmètre d’épandage mais aucune parcelle n’est présente dans ces zonages.

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>toutes les parcelles du plan d’épandage sont en dehors des périmètres de 4 captages recensés sur la zone d’étude. Les épandages tiennent compte des recommandations et de la règlementation en vigueur dans ces zones. Remarques de l’OIA : -page 15-3, le sixième programme d’action national vient d’entrer en vigueur par Arrêté du 11 octobre 2016. Le calendrier des épandages diffère de celui du Code des Bonnes Pratiques Agricoles. -la carte en Annexe 10 ne permet pas d’identifier clairement le nom des zonages auxquels il est fait référence. ->concernant le milieu agricole, la pédologie des sols est clairement définie ; les analyses de sols sont conformes à la règlementation pour 168 points de références sur 173. Une dérogation est demandée pour les parcelles dont les teneurs en nickel et en plomb sont supérieures aux seuils règlementaires. Remarques de l’OIA : -dans l’Annexe 11, les résultats des caractéristiques chimiques P2O5, K2O et MgO de l’analyse de sol de la parcelle MOU-11 sont absents. -dans l’Annexe 15, la SAU totale est inférieure à la Surface épandable mise à disposition. ->concernant l’épandage, le dimensionnement du plan d’épandage est suffisant pour permettre l’épandage de la production des boues en prenant en compte : la règlementation, les seuils d’apports en azote et en phosphore, la qualité des boues à épandre et le rythme de retour sur parcelle. Le protocole d’épandage et de stockage au champ est clairement défini et une convention entre le producteur de boues et chaque exploitation agricole a été signée. Remarques de l’OIA : -comme indiqué une dose de 13TMB/ha/an devra être respectée en zone vulnérable et sur les parcelles d’aptitude 1 afin de ne pas dépasser les 170 kg/ha/an d’azote exigés. Cette dose pourrea être de 15TMB/ha hors zone vulnérable et sur les parcelles d’aptitude 2 si l’épandage a lieu tous les 2 ans. -sur l’enfouissement (page 59-5.3.3) il est indiqué qu’en l’absence d’enfouissement un délai de 3 semaines sera respecté avant la mise à l’herbe ou la récolte. (délai règlementaire pour des boues hygiénisées). A titre indicatif, pour assurer une sécurité optimale aux exploitants par rapport aux risques bactériologiques, nous conseillons de conserver le délai de 6 semaines demandé dans le cas d’épandage de boues non hygiénisées. -dans l’Annexe 6, dans la dernière colonne du tableau « Statut de la Parcelle » il est renseigné soit « Validée ou Instruite » soit « En projet ou à régulariser ». A quoi cela correspond-il ? En conclusion l’OIA émet un avis favorable, considérant que le plan d’épandage s’inscrit dans le processus normal de gestion des effluents, qu’il est règlementaire et qu’il est respectueux de l’Environnement en considérant l’occupation du sol, le réseau hydrographique et la topographie.

I.8 Avis de l’Agence Régionale de Santé (ARS) L’ARS au vu du descriptif de l’Annexe 9 « localisation cadastrale des parcelles » estime que les parcelles nouvellement ajoutées au projet de plan d’épandage sur les communes de RODEZ, MOYRAZES, BOUSSAC, CASTANET, TREMOUILLES, CABANES, TAURIAC DE NAUCELLE, SAINTE JULIETTE SUR VIAUR , CASSAGNE-BEGONHES et LA SELVE ne sont pas concernées par un périmètre de captage d’eau potable. Toutefois l’ARS n’ayant pas connaissance des forages privés à l’usage des familles, toute précaution devra être prise pour éviter un risque de pollution accidentelle. En cas de pollution d’une des parcelles du plan d’épandage, son propriétaire devra immédiatement en informer le maire de la commune qui saisira les services concernés pour prévenir les conséquences d’une telle pollution.

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II. L’ORGANISATION ET LE DEROULEMENT DE L’ENQUETE La présente enquête publique qui s’est déroulée entre le 11 septembre et le 13 octobre 2017 concernait la demande d’autorisation, au titre de la loi sur l’eau, concernant l’épandage des boues issues de la station d’épuration de Bénéchou (commune d’OLEMPS) dans le département de l’Aveyron.

II.1 Le contexte réglementaire de la présente enquête Il n'est pas envisageable de reproduire ici la totalité des textes réglementaires (lois, codes,...) ayant trait plus ou moins directement à l’enquête publique. Certains s'appliquent à la thématique de l'enquête, d'autres concernent la procédure proprement dite de l'enquête. Nous n'en retiendrons que les éléments nous paraissant les plus spécifiques :

Les textes qui régissent l’enquête publique : Principalement les articles -R123-3 pour l’ouverture et l’organisation de l’enquête -R123-8 pour la composition du dossier d’enquête -R123-9 pour l’organisation de l’enquête -R123-11 pour la publicité de l’enquête.

II.2 la désignation du commissaire enquêteur : Le Président du Tribunal Administratif de TOULOUSE, par décision n° E17000119 / 31 du 18 mai 2017 a désigné M. Claude OLIVIER en qualité de commissaire enquêteur pour cette enquête publique.

II.3 la préparation de l’enquête : Après désignation du commissaire enquêteur, un premier contact entre la Direction Départementale des Territoires de l’Aveyron (Mme Evelyne SERIO, chargée de mission appui juridique et administratif) et le commissaire enquêteur le 22 mai 2017 a permis de préciser les règles de fonctionnement de l’enquête, les objectifs et le calendrier souhaité. Une réunion s’est tenue en DDT de l’Aveyron le 12 juin 2017 en présence de M. Nicolas CHARLES, directeur du service de l’assainissement et des milieux naturels de RODEZ AGGLOMERATION représentant RODEZ AGGLOMERATION, maître d’ouvrage, MM. Patrice PHILOREAU et Cyril PAILHOUS de la DDT 12 –Unité police de l’eau, service biodiversité eau et forêt et Mme Evelyne SERIO- et le commissaire enquêteur. En accord, les modalités de l’enquête, le déroulement, les dates de l’enquête, jours, horaires et lieux des permanences ont été arrêtés. Le document d’incidences et les annexes qui seront portés à connaissance du public pendant la durée de l’enquête ont été remis au commissaire enquêteur. Les avis de l’Organisme Indépendant de l’Aveyron (OIA) et de l’ARS sur le projet ont été reçus par le commissaire enquêteur par courriel du 21 juin 2017.

II.4 l’ouverture et l’organisation de l’enquête Par arrêté du 07 juillet 2017 le préfet de l’Aveyron a prescrit l’ouverture d’une enquête publique pendant 33 jours consécutifs du lundi 11 septembre au vendredi 13 octobre 2017 inclus. Il est précisé que cette enquête porte sur la demande d’autorisation concernant l’épandage des boues stabilisées et hygiénisées issues de la station d’épuration de Bénéchou.

II.5 la durée et les dates de l’enquête En application de l’arrêté de prescription de l’enquête du 07 juillet 2017, l’enquête a été ouverte pendant une durée de 33 jours consécutifs du 11 septembre au 13 octobre 2017 inclus. Le siège de l’enquête a été fixé à la mairie de RODEZ. Pendant toute la durée de l’enquête, d’une part, un registre d’enquête à feuillets non mobiles et d’autre part, un dossier d’enquête, celui-ci, soit sous format papier pour les 4 mairies dans lesquelles

dossier n° E17000119 / 31 20 ont été tenues des permanences du commissaire enquêteur, soit en dossier dématérialisé –clé USB- pour les autres, ont été mis à disposition du public dans les 32 mairies concernées, afin que chacun puisse en prendre connaissance, aux jours et heures habituels d’ouverture au public. Les registres d’enquête ont été cotés et paraphés par le commissaire enquêteur, préalablement à l’ouverture de l’enquête publique. Un dossier d’enquête a été également consultable durant toute la durée de l’enquête sur un poste informatique mis à disposition du public à l’adresse : RODEZ AGGLOMERATION, 6 avenue de l’Europe, 12000 RODEZ, du lundi au jeudi de 8h30 à 12h00 et de 14h00 à 17h00 et le vendredi de 8h30 à 12h00 et de 14h00 à 16h00. Il a également été publié sur le site internet de la préfecture de l’Aveyron : http://www.aveyron.gouv.fr pendant cette même durée.

II.6 l’information du public

>Affichage Conformément à l’arrêté du préfet de l’Aveyron (article 3) du 07 juillet 2017 prescrivant l’enquête, l’avis d’enquête a été affiché dans les 32 mairies concernées, plus de 15 jours avant l’ouverture de l’enquête par les soins du maire qui a justifié par un certificat d’affichage l’accomplissement de cette mesure de publicité. Le commissaire enquêteur a pu vérifier que l’avis d’enquête au format A3 était affiché dans le hall d’entrée des mairies de RODEZ, COMPS LA GRANDVILLE, FLAVIN, et NAUCELLE lors des permanences et inopportunément dans les mairies où la superficie d’épandage sur la commune est importante soit DRUELLE, CAMJAC et PONT-DE-SALARS. Le Préfet de l’Aveyron a confirmé par courrier du 10 juillet 2017 la dérogation à l’obligation d’afficher à proximité des parcelles support du plan d’épandage ; cette obligation est substituée par un affichage conforme dans toutes les mairies concernées. >Publicité par voie de presse La publicité de l’enquête a été faite dans la rubrique des « Annonces Judiciaires et Légales » des journaux locaux : - La Dépêche du Midi des 22 août et 14 septembre 2017 -Centre Presse des 22 août et 14 septembre 2017 >Publicité sur site internet L’avis d’enquête a été mis en ligne sur le site internet de la Préfecture de l’Aveyron : http://www.aveyron .gouv.fr, avant l’ouverture de l’enquête et durant toute la durée de l’enquête. >Affichages sur le terrain Comme précisé ci-dessus, compte tenu de la dispersion et du nombre des parcelles supports du plan d’épandage le Préfet de l’Aveyron a considéré qu’il n’était pas possible d’afficher l’avis d’enquête publique à proximité de chaque parcelle intégrée au plan d’épandage. >Information complémentaire Le public pouvait obtenir toute information complémentaire auprès de RODEZ AGGLOMERATION, 1, place Adrien ROZIER, 12000 RODEZ, à l’attention de M. Nicolas CHARLES, courriel : [email protected]

II.7 les observations du public Les observations du public pouvaient être consignées sur le registre d’enquête à feuillets non mobiles mis à disposition du public dans les 32 mairies concernées mais aussi elles pouvaient être adressées soit par écrit au commissaire enquêteur au siège de l’enquête (mairie de RODEZ) pour être annexées au registre d’enquête soit versées sur le registre dématérialisé à l’adresse électronique suivante : https://www.registredemat.fr/epandage-boues-Benechou pendant la durée de l’enquête. Le 13 octobre 2017 à 16h30, date et heure de clôture de l’enquête, plus aucune observation n’était recevable.

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II.8.les permanences du commissaire enquêteur. Conformément à l’arrêté préfectoral du 7 juillet 2017 le commissaire enquêteur a assuré cinq permanences pour recevoir le public entre le 11 septembre 2017, premier jour de l’enquête et le 13 octobre 2017 dernier jour de l’enquête: -le lundi 11 septembre 2017 de 9 heures à 12 heures en Mairie de RODEZ -le mardi 19 septembre 2017 de 9 heures à 12 heures en Mairie de COMPS-GRANVILLE -le mercredi 27 septembre 2017 de 14 heures à 17 heures en Mairie de FLAVIN -le jeudi 5 octobre 2017 de 9 heures à 12 heures en Mairie de NAUCELLE -le vendredi 13 octobre 2017 de 13 heures 30 à 16 heures 30 en Mairie de RODEZ Ces permanences se sont parfaitement déroulées. Le commissaire enquêteur a été parfaitement accueilli par le personnel et les élus lors des cinq permanences.

II.9 la fréquentation des permanences et le bilan comptable des observations >interventions faites pendant les permanences Il y a eu deux visites au commissaire enquêteur pendant les permanences et 3 documents ou lettres ont été remises au commissaire enquêteur et annexées au registre d’enquête.

>observations consignées dans le registre d’enquête Sur les 32 registres d’enquête mis à disposition du public 3 registres contiennent une ou des observations : -mairie de RODEZ, siège de l’enquête : 3 observations annotées (Rodez R01 à Rodez R03) -mairie de SAINTE-JULIETTE-SUR-VIAUR : 4 observations annotées (Sainte Juliette R01 à Sainte Juliette R04) -mairie de TREMOUILLES : 1 observation (TREMOUILLES R01)

>courriers adressés au commissaire enquêteur Aucun courrier n’a été adressé au commissaire enquêteur à l’adresse du siège de l’enquête

>courriels adressés à l’adresse mail dédiée Aucun courriel n’a été adressé à l’attention du commissaire enquêteur

Au bilan donc, 9 observations du public enregistrées

II.10 la clôture de l’enquête Le 13 octobre 2017 à 16h30, à l’expiration du délai de l’enquête le commissaire enquêteur a clos et signé le registre d’enquête déposé au siège de l’enquête à la mairie de RODEZ. Les maires des 31 autres communes concernées devaient adresser les registres d’enquête et les documents annexés au commissaire enquêteur au siège de l’enquête. Le commissaire enquêteur avait à clore et signer ces registres. A cette expiration du délai d’enquête, les courriers adressés par voie postale ainsi que la communication des observations du public par voie électronique prennent fin. Au 13 octobre 2017, le commissaire enquêteur a été informé par courriel des secrétariats de mairie qu’outre RODEZ, deux registres (SAINTE JULIETTE SUR VIAUR et TREMOUILLES) contenaient des observations. Au 23 octobre 2017, en mairie de RODEZ, 27 registres sur 32 ont été remis au commissaire enquêteur, ce même jour, le commissaire enquêteur a fait rappel par un courriel aux 5 communes qui n’ont pas fait retour.

II.11 la remise du procès-verbal de synthèse ; le mémoire-réponse Conformément à l’article R123-18 du code de l’environnement et à l’article 3.7 de l’arrêté préfectoral le commissaire enquêteur a rencontré le 23 octobre 2017à 14 heures 30 à RODEZ AGGLOMERATION,

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M. Nicolas CHARLES, Mme Hélène GOMBERT, représentants RODEZ AGGLOMERATION et M. Pierre GUILMAULT, représentant Alliance Environnement, pour remettre le procès-verbal de synthèse, joint en annexe au présent rapport (annexe 1). Ce procès-verbal rappelle le déroulement de l’enquête, porte à connaissance les observations du public faites pendant la durée de l’enquête ainsi que les observations et les demande de précisions que le dossier appelle de la part du commissaire enquêteur. Le porteur de projet a été invité à produire dans un délai de quinze jours son mémoire – réponse. Ce dernier document a été transmis par courriel au commissaire enquêteur le 7 novembre 2017 et reçu par courrier le 8 novembre 2017 (annexe 2 au présent rapport).

III. OBSERVATIONS du PUBLIC, AVIS ET DELIBERES DES CONSEILS MUNICIPAUX ET QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR >les observations des registres d’enquête : Trois observations ont été portées à connaissance du commissaire enquêteur lors de la permanence tenue en mairie de RODEZ, siège de l’enquête et cinq observations ont été portées à connaissance du commissaire enquêteur par courriel adressé par les mairies de SAINT-JULIETTE-SUR-VIAUR et TREMOUILLES. - registre d’enquête mairie de RODEZ (siège de l’enquête) Rodez R01 : M. Jean Louis BUGAREL, Président du Comité d’animation et de suivi de la Charte Qualité relative à l’utilisation agricole des boues d’épuration en Aveyron, dépose un avis et des observations du comité sur le projet d’épandage des boues de la STEP de Bénéchou. Le contenu de ce document de 3 pages : --le rappel de la Charte qualité relative à l’utilisation des boues d’épuration en Aveyron élaborée en 2001 et rappel de son contenu dont les 7 principes fondamentaux. -l’institution en 2003 d’un Comité D’animation et de Suivi de la Charte. Ce Comité se réunit régulièrement et a suivi notamment la progression de la valorisation agricole locale des boues et la mise en place d’un bâtiment de stockage à Bénéchou. -le Comité s’est réuni le 22 septembre 2017 à la Chambre d’Agriculture afin d’examiner le dossier relatif au projet de nouveau plan d’épandage. -FAVORABLE à l’autorisation demandée trois demandes sont avancées : -qu’un exemplaire de la Charte soit remis à chaque agriculteur ; -que la Charte soit appliquée du mieux possible par RODEZ AGGLOMERATION, par VEOLIA, par les agriculteurs et tous les intervenants dans la gestion d’épandage des boues ; -que l’arrêté préfectoral d’autorisation prévoie la mise en place d’un Comité de Suivi dont la composition peut être celle proposée au §5-6 du Document d’Incidences en y ajoutant toutefois : « un représentant du Comité d’animation et de suive de la Charte qualité relative à l’utilisation agricole des boues d’épuration ». L’arrêté précisera : « Ce Comité de suivi sera géré et présidé par RODEZ AGGLOMERATION. Il sera réuni annuellement avant la campagne d’épandage afin de faire le bilan de la campagne précédente et de présenter la programme prévisionnel pour l’année en cours. Il sera également réuni en cas de changements importants dans la gestion des boues issues de la station d’épuration de Bénéchou et en cas d’incidents ou de problèmes importants affectant la qualité des boues ou leur épandage. » Commentaire du commissaire enquêteur : le Comité d’animation et de suivi a été associé en amont au présent projet d’épandage des boues ; il est fait rappel de l’importance que représente ce document « Charte qualité relative à l’utilisation agricole des boues d’épuration en Aveyron » reconnue pour son utilité par tous les acteurs concernés. Le dossier d’enquête fait largement référence à ce document. Les trois demandes du Comité d’animation

dossier n° E17000119 / 31 23 paraissent pertinentes ; la Charte doit bien évidemment être très largement diffusée aux utilisateurs de boues et la mise en place d’un Comité de Suivi comme indiqué est une bonne suggestion.des précisions seront demandées à RODEZ AGGLOMERATION.

Rodez R02 : M. Jean Louis BUGAREL, membre du conseil d’administration du Comité Causse Comtal dépose un document exposant les observations du Comité Causse Comtal sur le projet d’épandage des boues de la STEP de Bénéchou. Il dénonce également le mauvais affichage en Mairie de RODEZ et notamment de l’Avis d’enquête. Le contenu de ce document de 5 pages : -présentation du Comité Causse Comtal, association ayant pour but de « veiller à ce que toute activité publique ou privée, tant en zone rurale qu’urbaine, en agglomération ou non, s’exerce dans le respect de la nature, de l’environnement et du cadre de vie des habitants ». -une réunion sur le projet d’épandage des boues s’est tenue le 3 janvier 2017 avec RODEZ AGGLOMERATION et Alliance Environnement à l’issue de laquelle des remarques ont été faites par le Comité. -évoquant toutes les arguments positifs du projet, le Comité se dit FAVORABLE à l’autorisation demandée par RODEZ AGGLOMERATION. -les remarques et les demandes suivantes : -sur la forme : >le Comité estime défaillant et le dénonce, l’affichage en mairie de RODEZ, l’affiche de couleur jaune au format A2 étant partiellement invisible le 12.09.2017 à 10h15. Il regrette également que la population du Grand RODEZ n’est pas été informée par le biais du numéro d’octobre du magazine de RODEZ AGGLOMERATION « L’Agglo lemag ». >les Document d’incidences et l’annexe 2 document Approche sanitaire de l’épandage des boues d’épuration contiennent un glossaire-liste de sigles et d’abréviations-, le Comité indique que des sigles utilisés ne sont pas listés et qu’à l’inverse certains sigles de la liste n’apparaissent pas dans les documents. >la légende des quatre couleurs correspondant à l’aptitude à l’épandage des parcelles, si elle est indiquée dans le document d’incidences est absente sur les plans constituant l’annexe 8. -sur le fond : >demande d’un Comité de Suivi du Plan d’épandage (idem que la demande du Comité d’animation et de suive de la Charte Qualité (cf. Rodez R01 ci-dessus) avec souhait que le Comité siège dans cette structure. >demande qu’un exemplaire de la Charte Qualité soit remise à chaque agriculteur et qu’elle soit appliquée. >interrogation sur le fait qu’il n’y aurait eu (selon contenu du dossier d’enquête) qu’une seule analyse de germes pathogènes. Cela est-il suffisant ? >la teneur des boues de Bénéchou en Chrome (en 2015) est d’après le Document d’incidences de 193g/tMS, largement en-dessous de la valeur seuil de 1 000 g/tMS mais la teneur moyenne des boues en est de 43 g/tMS soit 4 fois moins environ ; d’après le document Approche sanitaire de l’épandage des boues d’épuration il est indiqué l’apport moyen des boues de Bénéchou en chrome de 437,5 g/ha/an et 61,8 g/ha/an pour la moyenne en

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France. Le Comité Causse Comtal demande que des efforts soient faits pour réduire le taux de Chrome dans les boues pour se rapprocher des valeurs françaises moyennes. >il est évoqué et rappelé des études sur les « substances émergentes » ou « micro-polluants » , substances rejetées dans les eaux usées et retrouvées dans les boues des stations d’épuration et donc dans les sols agricoles. Si le document Approche Sanitaire de l’épandage des boues d’épuration révèle les incertitudes afférentes à ces substances émergentes (pas de valeurs limite à respecter dans la règlementation française) et traite de la question générale des substances émergentes, le dossier ne fournit pas de résultats d’analyses pour les boues de Bénéchou. >le Comité souhaite que RODEZ AGGLOMERATION poursuive et accentue ses efforts de prévention qualitative des boues aussi bien en ce qui concerne les rejets domestiques que non domestiques. >le Comité apprécie ce qui est fait en matière d’information tel le document constituant l’annexe 17 sur « que deviennent nos eaux usées ». Il regrette toutefois que le dépliant « Ensemble préservons notre environnement en luttant contre les micropolluants » diffusé en septembre 2017 avec la facture d’assainissement ne parle pas des boues d’épuration ni de l’incidence de nos rejets sur leur qualité. Il est émis le souhait que RODEZ AGGLOMERATION et VEOLIA développent l’information du public avec peut- être d’autres supports. Mention rodez R02 sur registre : M. BUGAREL indique que l’affiche relative à l’avis d’enquête publique en Mairie de RODEZ est ce jour (13/10/2017) encore partiellement recouverte par d’autres affiches. Commentaire du commissaire enquêteur : le Comité Causse Comtal a été associé en amont au présent projet d’épandage des boues. Les remarques et les demandes me paraissent fondées. -sur l’affichage en mairie de RODEZ, si effectivement l’affichage était visible au 11 septembre 2017, date de la première permanence du commissaire enquêteur, il a pu par la suite être recouvert en partie par d’autres affiches. La surface d’affichage disponible pour les affichages légaux est insuffisante par rapport aux besoins d’affichage semble-t-il, aussi une affiche de format A2, règlementaire pour la publicité d’enquête publique devrait pour qu’elle soit totalement visible pendant toute la durée d’une enquête, être positionnée hors « affichages légaux » plutôt sur l’entrée de Mairie et visible de l’extérieur. -sur les sigles d’abréviation il est possible de rectifier les incohérences relevées. -sur la remarque concernant l’annexe 8, dans le dossier proposé à l’enquête il y a bien en bas de page, la légende des quatre couleurs sur l’aptitude des sols à l’épandage. -RODEZ AGGLOMERATION pourra être en mesure de répondre aux interrogations pertinentes sur les concentrations des boues en Chrome et sur les seuils des substances émergentes. -le développement de l’information du public en matière de rejets d’eaux usées et de boues de station d’épuration est évidemment souhaitable pour une bonne compréhension de tout public. Des précisions seront demandées à RODEZ AGGLOMERATION. Rodez R03 : M. Jacques GAYRAUD, , 12160 MOYRAZES, propriétaire de la parcelle AL 27 remet un courrier (avec plan) signalant la présence d’une source en limite de parcelle AL10 intégrée dans le plan d’épandage. Il utilise cette source de forte capacité pour arrosage

dossier n° E17000119 / 31 25 du jardin potager et remplissage de piscine hors sol. Il demande que cette source soit protégée avec 100 mètres autour de ce point d’eau car il indique également une pente de terrain supérieure à 7%. Commentaire du commissaire enquêteur : en référence à la demande de M. GAYRAUD il devrait être vérifié la position de cette source pour l’arrosage de cultures maraîchères et le remplissage de piscine ainsi que le pourcentage de la pente du terrain et s’il y a donc bien cumul de source + pente>7%, la distance d’épandage de 100 mètres devra être respectée.

-registre d’enquête Mairie de SAINTE-JULIETTE-SUR-VIAUR - Ste Juliette R01 : M. Arnaud CREYSSELS s’exprime contre l’épandage des boues sur la commune, ne comprend pas que certaines communes qui ne sont pas dans l’agglo de Grand Rodez doivent être « les poubelles » des autres et supporter les effets contraignants de tels épandages. Commentaire du commissaire enquêteur : des précisions seront demandées à RODEZ AGGLOMERATION sur le choix des parcelles sur le territoire d’épandage.

-Ste Juliette R02 : Mme Anaelle LHERMITTE estime le projet cohérent, l’étude complète. Il lui semble toutefois qu’un affichage ou autre communication concernant les ETM est nécessaire afin d’être transparent le plus possible et exprime le besoin d’être rassuré. Commentaire du commissaire enquêteur : le besoin d’information du grand public est nécessaire et doit être largement pris en compte par RODEZ AGGLOMERATION.

-Ste Juliette R03 : M. (ou Mme) O. LAUR demande quels sont les intérêts pour la commune d’accepter les boues du Grand Rodez. Se référent à la page 61 il demande comment vont être vérifiés les respects des délais mini avant la mise à l’herbe d’animaux qui interviennent dans notre alimentation. Commentaire du commissaire enquêteur : des précisions seront demandées à RODEZ AGGLOMERATION à la fois sur le choix des parcelles sur le territoire d’épandage et sur les stockages en bout de parcelles.

-Ste Juliette R04 : Famille VERGNAT, les Cans 12120 Saint Juliette, s’expriment contre l’épandage des boues sur la commune, incompréhensible d’avoir des boues du grand Rodez. Ils estiment un manque de transparence dans le projet sur les risques sur les terrains concernés, terrains et ruisseaux limitrophes. Ils demandent une information par presse, par courrier à tous les habitants pour qu’ils se fassent une opinion claire et précise. Des sondages, prélèvements seraient nécessaires. Commentaire du commissaire enquêteur : des précisions seront demandées à RODEZ AGGLOMERATION sur le choix des parcelles sur le territoire d’épandage. Comme déjà indiqué, le besoin d’information du grand public est nécessaire et doit être largement pris en compte par RODEZ AGGLOMERATION.

-registre mairie de TREMOUILLES

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-TREMOUILLES R01 : M. DAURES Jean Marie déplore l’utilisation des boues de Bénéchou sur des terres AOC et BIO, celles-ci devraient être interdites à proximité des terres conduites avec des critères de qualité. Commentaire du commissaire enquêteur : bien qu’il semble qu’aucune parcelle « BIO » ne soit intégrée dans le plan d’épandage, des précisions seront demandées à RODEZ AGGLOMERATION sur l’épandage vis-à-vis du BIO et de l’AOC.

>les courriers adressés au commissaire enquêteur A la date de clôture de l’enquête et à la connaissance du commissaire enquêteur, aucun courrier ne lui était adressé au siège de l’enquête. >les courriels adressés au commissaire enquêteur A la date de clôture de l’enquête et à la connaissance du commissaire enquêteur par consultation du site https://www.registredemat.fr/epandage-boues-Benechou, aucun courriel n’a été déposé.

>les avis et délibérés des conseils municipaux Selon l’article 6 de l’Arrêté préfectoral du 7 juillet 2017 prescrivant l’enquête publique les 32 maires concernés devaient appeler leur conseil municipal à émettre un avis sur la demande d’autorisation dès l’ouverture de l’enquête. Cet avis ne peut être pris en compte que s’il est transmis au plus tard dans les quinze jours suivant la clôture de l’enquête à la DDT de l’Aveyron- Mission appui juridique et administratif soit dans le cas présent avant le 28 octobre 2017, une copie étant annexée au registre. >> Au 13 octobre, date de la clôture de l’enquête publique, le commissaire enquêteur ne dispose que de 4 délibérations de conseils municipaux soit remises directement (mairie de RODEZ), soit reçues par courriel (SAINT-CHRISTOPHE-VALLON, ONET-le-CHATEAU, CALMONT). Ces 4 communes ont émis un avis favorable. >> au 20 octobre , pour les 28 autres communes, le commissaire enquêteur était informé par les mairies soit par courriel soit par téléphone que : - 9 communes avaient délibéré dont 6 avec un avis favorable (BOUSSAC, DRUELLE, LA LOUBIERE, NAUCELLE, OLEMPS, PONT-DE-SALARS) et 3 avec un avis défavorable (CASSAGNES-BEGHONES, SAINTE-JULIETTE-SUR-VIAUR, TREMOUILLES) - 14 communes (CABANES, CAMJAC, CASTANET, COMPS-LA-GRANDVILLE, FLAVIN, GRAMOND, LA SELVE, LUC-la-PRIMAUBE, MONTROZIER, MOYRAZES, QUINS, SAINTE- RADEGONDE, SALLES-LA-SOURCE, TAURIAC-DE-NAUCELLE) ont fait connaître par courriel qu’elles délibèreraient dans les prochains jours (des dates hors délai des 15 jours après enquête pour quelques-unes d’entre elles) - 5 communes (AGEN D’AVEYRON, BARAQUEVILLE, BERTHOLENE, LE MONASTERE, SALMIECH) ont fait connaître qu’elles n’avaient pas à ce jour l’intention de délibérer.. >>au 27 octobre soit quinze jours après clôture de l’enquête le commissaire enquêteur dispose de 20 délibérations : CALMONT, CAMJAC, CASSAGNES-BEGONHES, CASTANET, DRUELLE, GRAMOND, LA LOUBIERE, LUC-LA-PRIMAUBE, MOYRAZES, NAUCELLE, OLEMPS, ONET-LE-CHATEAU, PONT-DE-SALARS, QUINS, RODEZ, SAINT-CHRISTOPHE-VALLON, SAINTE- JULIETTE-SUR-VIAUR, SAINTE-RADEGONDE, SALLES-LA-SOURCE, TREMOUILLES. Toutes les délibérations prises ou à prendre 15 jours après la clôture de l’enquête mais non reçues, ne pouvaient être examinées par le commissaire enquêteur. Il appartient au prescripteur de l’enquête publique de les traiter si elles ont été établies dans le délai de 15 jours suivant la clôture de l’enquête.

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Les délibérations (communes rappelées ci-après) qui ont été portées à la connaissance du commissaire enquêteur : - les avis favorables sans observations : >copie des délibérations reçues par le commissaire enquêteur au 15 octobre 2017 (9): DRUELLE (05.10.2017) ; LA LOUBIERE (21.09.2017) ; NAUCELLE (05.10.2017); OLEMPS (02.10.2017) ; ONET-LE-CHATEAU (21.09.2017) ; PONT-DE SALARS (14.09.2017) ; QUINS (09.10.2017) ; RODEZ (22.09.2017) ; SAINT-CHRISTOPHE-VALLON (02.10.2017) ;

>copie des délibérations transmises au commissaire enquêteur entre le 15 octobre et le 27 octobre 2017 (15 jours après clôture de l’enquête)(7) : CALMONT(28.09.2017), CAMJAC (26.10.2017),), CASTANET (24.10.2017), GRAMOND (24.10.2017), LUC-LA-PRIMAUBE (16.10.2017), SAINTE-RADEGONDE (23.10.2017), SALLES- LA-SOURCE (19.10.2017).

>information par courriel(1) : BOUSSAC (29.09.2017) >délibération reçue hors délai(1) : COMPS-LA-GRANDVILLE (20.10.2017-reçue le 06.11.2017) >délibérations non parvenues (prises ou à prendre)(4) : CABANES, FLAVIN, LA SELVE, MONTROZIER. -les avis favorables avec observations : néant

-les avis défavorables : délibérations transmises au commissaire enquêteur avant le 27 octobre 2017(4) + (1)délibération reçue par courriel le 9 novembre 2017 soit 27 jours après clôture de l’enquête

Commune N° Date Observations M : motivé NM :non motivé CASSAGNES- 1 11/10/2017 Avis défavorable sans observations NM BEGHONES MOYRAZES 2 19/10/2017 Avis défavorable sans observations NM SAINTE-JULIETTE- 3 10/10/2017) Avis défavorable sans observations NM SUR-VIAUR TREMOUILLES 4 28/09/2017) Avis défavorable sans observations NM *TAURIAC-de- 5 *Avis défavorable NAUCELLE

*délibération reçue hors délai -rappel : 5 communes ont fait connaître qu’il n’y aurait pas d’avis délibéré. Commentaire du commissaire enquêteur : les 4 avis délibérés (1 à 4) précisent un avis défavorable mais l’absence de motifs conduisant à cet avis ne permet pas d’émettre un commentaire. Des éléments du dossier d’enquête sont retranscrits dans les délibérations mais il n’est pas affirmé ce qui fonde l’avis émis. Il sera toutefois demandé à RODEZ AGGLOMERATION des précisions sur l’information des communes en amont de la période d’enquête. La délibération de TAURIAC-DE-NAUCELLE a été reçue hors délai (27 jours après clôture de l’enquête).

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-les mairies qui ont fait connaître qu’il ne sera pas délibéré(5) : AGEN-D’AVEYRON, BARAQUEVILLE, BERTHOLENE, LE MONASTERE, SALMIECH.

IV. LES QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR-LES REPONSES DU PORTEUR DE PROJET- L’AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR Ci-après les questions posées par le commissaire enquêteur, les réponses apportées par le responsable de projet et l’avis du commissaire enquêteur. ->> sur les observations émises par le public

>>> M. Jean-Louis BUGAREL, Président du Comité d’animation et de suivi a remis une note « Avis et observations du Comité d’animation et de suivi » : - qui rappelle la Charte Qualité relative à l’utilisation agricole des boues en Aveyron -émet un avis favorable assorti toutefois de 3 demandes : 1-qu’un exemplaire de la Charte Qualité soit remis à chaque agriculteur utilisateur des boues d’épandage ; 2-que la Charte Qualité soit appliquée du mieux possible par RODEZ AGGLOMERATION, VEOLIA les agriculteurs et tous les intervenants dans la gestion de l’épandage des boues ; 3-que l’arrêté préfectoral d’autorisation prévoit la mise en place d’un COMITE DE SUIVI. La composition de ce comité et une proposition de rédaction dans l’arrêté préfectoral complètent cette demande. Questions : 1. La remise d’un exemplaire de la Charte Qualité à chaque agriculteur n’est-elle pas d’usage à l’heure actuelle et si ce n’est pas le cas qu’est-ce qui s’y oppose ?

2. Tous les intervenants possibles dans la filière depuis la production de boues jusqu’à l’enfouissement ont-ils connaissance de la Charte Qualité ?

3. Comment percevez-vous la demande concernant un Comité de Suivi du plan d’épandage tel qu’il est proposé et de la proposition de l’intégrer dans l’arrêté ?

Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : -RODEZ AGGLOMERATION transmettra l’arrêté préfectoral d’autorisation du plan d’épandage des boues de Bénéchou à chaque agriculteur accompagné d’un exemplaire de la Charte Qualité - RODEZ AGGLOMERATION, producteur de boues est signataire de la Charte Qualité. Véolia, exploitant de la station d’épuration et Alliance Environnement, responsable de la valorisation des boues sont invités et présents aux différentes réunions organisées par le comité de la Charte Qualité. Les sous-traitants d’Alliance Environnement pour le transport, l’épandage et l’enfouissement des boues ont une connaissance de la Charte Qualité. -le comité de suivi existe déjà depuis la signature de l’arrêté d’autorisation du plan d’épandage des boues de la station d’épuration de Bénéchou du 21 septembre 1999. Il est depuis mentionné dans chacun des arrêtés d’autorisation et donc dans le dernier du 10 décembre 2013 (2013344-0065 Plan d’épandage des boues de la station de Bénéchou) article 6. (copie de cet arrêté est transmis au commissaire enquêteur avec le mémoire-réponse). RODEZ AGGLOMERATION est favorable à ce que ces dispositions soient reprises dans le nouvel arrêté préfectoral avec l’intégration d’un représentant de la Charte Qualité et de représentants d’associations d’usagers ou d’associations environnementales.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris acte de la réponse qui valide globalement de manière favorable les demandes du Comité d’animation et de suivi de la Charte Qualité et de l’acceptation d’associer des représentants d’associations d’usagers ou d’associations environnementales.

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>>>M. Jean-Louis BUGAREL, au nom du Conseil d’Administration du Comité Causse Comtal a remis une note »Observation » :

-qui rappelle l’objet et le fonctionnement du Comité Causse Comtal ; -qui émet un avis favorable à l’autorisation demandée par RODEZ AGGLOMERATION assorti des remarques et demandes : -sur la forme il dénonce l’affichage insuffisant de l’avis d’enquête publique en mairie de RODEZ (affiche A2 partiellement occultée par d’autres affiches) et regrette que le numéro d’octobre de « l’Agglo lemag » ne donne aucune information sur cette enquête. Il remarque des incohérences dans le glossaire (liste de sigles et d’abréviations) des documents « dossier d’incidences » et « approche sanitaire de l’épandage des boues » (annexe 2) ainsi que l’absence de légende dans l’annexe 8 ( ! ?). -sur le fond, il demande également la mise en place d’un Comité de suivi du plan d’épandage et que le Comité Causse Comtal y siège, que la Charte Qualité soit remise à chaque agriculteur. Plus spécialement il interroge sur l’analyse unique des germes pathogènes, sur la concentration des boues de Bénéchou demandant des efforts pour réduire le taux de chrome dans ces boues et se rapprocher des valeurs françaises moyennes et enfin il s’inquiète sur la présence des substances émergentes dans les boues, non prises en compte par la règlementation française. In fine il souhaite que RODEZ AGGLOMERATION et VEOLIA continuent à développer l’information du public. Questions: 4.Les incohérences concernant la liste des sigles et abréviations dans les 2 documents peuvent-elles être corrigées ? 5 .Qu’est-ce qui pourrait s’opposer à ce que le Comité Causse Comtal siège dans le Comité de suivi du plan d’épandage s’il est créé ? 6 .Une seule analyse de germes pathogènes sur un échantillon de boues prélevé le 28.07.2016 suffit-elle pour affirmer que les boues de Bénéchou sont en permanence hygiénisées ? 7. Quels efforts pourraient être envisagés pour tenter de réduire le taux de chrome dans les boues pour se rapprocher des valeurs françaises moyennes très en-dessous ? 8. Bien que les substances émergentes ne soient pas prises en compte par la règlementation française et qu’il n’y a pas de valeurs limites à respecter, quels efforts de prévention qualitative dans ce domaine pourriez-vous envisager ? 9. Votre avis sur le développement de l’information du public sur l’assainissement et plus particulièrement la filière boues ?

Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : -les anomalies de pure forme seront corrigées. -RODEZ AGGLOMERATION est favorable à ce que le Comité Causse Comtal, association agréée de protection de l’environnement, siège dans le comité de suivi du plan d’épandage. Ce comité de suivi du plan d’épandage se réunit tous les ans, en début d’année pour présenter la campagne d’épandage passée et le planning prévisionnel de la campagne à venir. -l’analyse réalisée dans le cadre de l’étude de plan d’épandage est une analyse de caractérisation qui montre que les boues sont hygiénisées à la sortie des outils de déshydratation (filtres presses) lorsque la concentration en micro-organismes pathogènes sont réduites en-dessous d’un seuil défini par rapport à des micro-organismes témoins (article 16 de l’arrêté du 8 janvier 1998). La procédure permettant de démontrer l’hygiénisation des boues lors du chantier d’épandage est détaillée dans le rapport soumis à enquête publique (page 30). Les analyses supplémentaires correspondantes seront réalisées conformément à la règlementation. -si les concentrations actuelles en éléments traces métalliques permettent une valorisation agricole des boues, RODEZ AGGLOMERATION reste vigilant quant au suivi de ces paramètres. Des conventions de déversement ont été établies avec de très nombreux usagers non-domestiques, artisans et industriels de l’agglomération. Par délibération du 19 juin 2012, RODEZ AGGLOMERATION à mis en place des dispositions financières particulières, incitant chaque usager à adopter un comportement responsable dans un

dossier n° E17000119 / 31 30 objectif d‘amélioration de la qualité de l’eau rejetée, tout comme des déchets issus de l’épuration (boues). Ainsi lorsque les effluents sont rejetés dans le réseau public de collecte des eaux usées, après un prétraitement éventuel, sont significativement différents des effluents domestiques, le volume rejeté, qui sert d’assiette au calcul de la redevance d’assainissement, est multiplié par un « coefficient de pollution » dont la valeur ne peut être inférieure à 1 (la valeur 1 s’appliquant aux effluents domestiques). Pour les activités générant une pollution autre qu’organique et/ou pouvant présenter un risque pour la filière de valorisation agricole des boues, la formule de calcul de coefficient de pollution est définie au cas par cas par délibération du Conseil de Communauté, en fonction des paramètres physico-chimiques représentatifs de l’effluent. Dans le cas d’une activité de tannerie par exemple, la DCO et la concentration en chrome sont des paramètres représentatifs. -une approche sanitaire abordant le sujet des substances émergentes est annexée dans le rapport soumis à enquête publique ainsi qu’un document sur ce que deviennent nos eaux usées. Conformément à la règlementation, la recherche et la quantification de certains micropolluants sont déjà réalisées dans les eaux traitées, rejetées par les stations d’épuration de Bénéchou et de Cantaranne. -concernant l’information RODEZ AGGLOMERATION continuera à développer l’information du grand public sur l’assainissement en général et sur la filière boues en particulier. RODEZ AGGLOMERATION et/ou son délégataire accueillent régulièrement des scolaires pour leur présenter les installations communautaires de traitement des eaux usées et parler des métiers de l’assainissement. Chaque habitant de l’agglomération peut également trouver de nombreuses informations utiles sur la page : http:/www.rodezagglo.fr/fr/preserver/assainissement/assainissement-collectif.php RODEZ AGGLOMERATION et Alliance Environnement élaboreront un document d’information synthétisant les résultats d’analyses réalisées ainsi que la règlementation applicable. Ce document sera distribué à toute personne qui en fera la demande et sera téléchargeable sur le site internet www.rodezagglo.fr

Avis du commissaire enquêteur : ces réponses et commentaires très détaillés sont de nature à répondre aux remarques et demandes de M. BUGAREL, Conseil d’Administration du Comité Causse Comtal et à lever les inquiétudes. Nous acterons les efforts de RODEZ AGGLOMERATION d’une part sur le fait de produire des boues de qualité et, d’autre part en matière d’information du grand public.

>>>M. et Mme Jacques GAYRAUD, La Serre, 12160 MOYRAZES, propriétaire de la parcelle AL 27 à la Serre, commune de MOYRAZES, porte à connaissance de l’existence d’une source de forte capacité en limite avec la parcelle AL 10, utilisée pour l’arrosage maraîcher et le remplissage de piscine hors sol. Il indique que la pente du terrain est supérieure à 7%. Il demande que la source soit protégée (100 mètres), la parcelle AL 10 étant intégralement dans le plan d’épandage projeté. Question : 10.s’il est avéré que cette source de forte capacité se situe au bas de terrain (parcelle AL10) de pente supérieure à 7%, n’y a-t-il pas lieu de procéder à la modification de la carte d’épandage pour instituer une protection de 100 mètres ?

Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : Cette source n’a pas été déclarée en mairie et aurait dû l’être avant le 31 décembre 2009 conformément à la règlementation en vigueur. Lors de l’étude Alliance Environnement a contacté toutes les communes concernées par le plan d’épandage. Très peu de puits sont déclarés et recensés sur le territoire. Concernant MOYRAZES aucun puits n’est déclaré sur le territoire de la commune. RODEZ AGGLOMERATION invite M. et Mme GAYRAUD à déclarer ce puits en mairie conformément à l’article L.2224-9 du code général des collectivités territoriales Suite à cette information une zone d’exclusion de 100 m a été créée autour de cette source. Deux parcelles ont leurs surfaces épandables modifiées : EAL-13b et EAL-13c. la surface exclue rajoutée (non épandable) est de 1,29ha. Une nouvelle carte (voir ci-dessous) et les données modifiées sont déjà établies pour cette parcelle.

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Si les puits, sources ne sont pas déclarés en mairie, il est impossible d’en avoir connaissance et d’appliquer les exclusions règlementaires. Cette situation peut se reproduire, dans ce cas une d’exclusion sera appliquée en fonction des caractéristiques de la parcelle. Cette information sera notifiée dans le rapport annuel.

Avis du commissaire enquêteur : nous actons la prise en compte de la demande de M et Mme GAYRAUD ainsi que le traitement futur de cas similaires qui pourraient surgir (le commissaire enquêteur a été destinataire des documents modifiés répondant à la demande).

>>>M.Jean Marie DAURES, TREMOUILLES, déplore l’utilisation des boues de Bénéchou sur des terres AOC et BIO, et précise que celles-ci devraient être interdites à proximité des terres conduites avec des critères de qualité. Question : 11. Compte tenu des caractéristiques des boues de Bénéchou, existe-t-il une incompatibilité d’épandage de ces boues traitées sur des terres agricoles AOC ou affectées au BIO ? Ou encore sur des terres à proximité de terres affectées au BIO ? Des agriculteurs utilisateurs de l’épandage des boues sont-ils concernés sur la commune de TREMOUILLES ou ailleurs ?

Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : Les boues des stations d’épuration ne sont pas visées dans la liste des engrais, amendements du sol et nutriments du règlement concernant le mode de production biologique. Hors, seul les engrais et amendements du sol énumérés dans ce règlement peuvent être utilisés dans la production biologique. Une parcelle en bio ne peut pas recevoir de boue d’épuration. Les exploitations en agriculture bio ne sont pas intégrées dans le plan d’épandage. Si, dans l’avenir, une exploitation du plan d’épandage se convertie à l’agriculture bio, elle devra rédiger un courrier pour en informer le producteur de boue. Son exploitation sera retirée du plan d’épandage. Cette information sera détaillée dans le rapport annuel du bilan agronomique.

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Pour les territoires AOC, il faut regarder chaque cahier des charges car il est différent pour chaque AOC. Dans le secteur il n’y a pas d’indication contre l’utilisation des boues de station d’épuration sur les parcelles agricoles. Sur la question de proximité, il n’y a rien d’établi. L’itinéraire cultural d’un agriculteur ne peut pas être modifié par rapport à l’exploitation voisine.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris acte de la réponse. Ces informations éclairent la situation, à ce jour, en matière de BIO et AOC.

>>>M. Arnaud CREYSSELS s’exprime contre l’épandage des boues sur la commune de SAINTE JULIETTE SUR VIAUR et ne comprends pas pourquoi certaines communes qui ne sont pas dans l’Agglo du Grand Rodez doivent être les poubelles des autres et supporter les effets contraignants de l’épandage. >>>Mme Anaelle LHERMITTE estime le projet cohérent, l’étude complète et compréhensible mais s’interroge sur les ETM qui devraient faire l’objet d’affichage ou autre communication pour rassurer. >>>M. (ou Mme) O. LAUR demande quels intérêts pour la commune de SAINTE JULIETTE SUR VIAUR d’accepter les boues du Grand Rodez dont la commune ne fait pas partie. Il demande comment vont être vérifiés les respects des délais mini avant la mise à l’herbe d’animaux qui interviennent dans notre alimentation. >>>Famille VERGNAT s’exprime contre l’épandage des boues dans la commune de SAINTE JULIETTE SUR VIAUR et ne comprends pas pourquoi des boues du Grand Rodez dans une commune qui n’en fait pas partie. Elle exprime aussi un manque de transparence dans ce projet (risque à court, moyen et long terme) sur les terrains concernés, terrains et ruisseaux limitrophes. Demande d’information à tous les habitants, sondages et prélèvements nécessaires. Questions 12 : que peut-il être répondu sur le fait que le plan d’épandage concerne des communes hors du périmètre du Grand RODEZ ? 13 : quelle information ou communication pourrait être développée pour plus de transparence et rassurer la population qui le demande sur ce plan d’épandage à l’exemple des valeurs et teneurs en ETM et sa réalisation (périodes, délais d’épandage,…) ?

Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : -le choix des parcelles n’a pas été établi en fonction des communes ou de l’EPCI auquel elles sont rattachées. Ce choix a été réalisé : -en fonction de la demande des exploitants agricoles, -puis de l’éloignement des parcelles vis-à-vis de la station d’épuration de Bénéchou. Comme précisé dans le plan d’épandage (paragraphe 2), les effluents admis sur les systèmes d’assainissement de RODEZ AGGLOMERATION ne proviennent pas exclusivement du territoire communautaire : -effluents de 4 laiteries-fromageries et de 2 abattoirs, industries agro-alimentaires dont les périmètres de collecte sont départementaux, ces effluents représentent 20% des volumes traités et 40% de la pollution traitée, -matières de vidange de dispositifs d’assainissement non collectif (fosses septiques ou fosses toutes eaux), -graisses provenant d’artisans ou restaurants. Dans le cas particulier de la commune de SAINTE-JULIETTE-SUR-VIAUR, les surfaces intégrées au plan d’épandage représentent 0,8% de la surface épandable retenus sur l’ensemble de l’étude, les surfaces épandables sur les communes de RODEZ AGGLOMERATION représentent environ 30%. Concernant la communication il est rappelé que RODEZ AGGLOMERATION et Alliance Environnement élaboreront un document d’information synthétisant les résultats d’analyses réalisées ainsi que la règlementation applicable. Ce document sera distribué à toute personne qui en fera la demande et sera téléchargeable sur le site internet www.rodezagglo.fr

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Avis du commissaire enquêteur : il est pris acte de la réponse, celle-ci confirme la provenance des effluents qui ne proviennent pas exclusivement du territoire communautaire. Par ailleurs les surfaces concernées par le plan d’épandage pour la commune de SAINTE-JULIETTE-SUR-VIAUR sont plutôt faibles.

A ma connaissance parmi les communes ayant à ce jour délibéré, trois conseils municipaux ont émis un avis défavorable, étant précisé que le texte de la délibération ne contient aucun élément de motivation. Question 14 : Y a-t-il eu préalablement à l’ouverture de l’enquête une information et/ou une concertation avec les communes concernées par le plan d’épandage et dans ce cas y-a-t-il eu des retours d’observations de certaines collectivités ?

Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : En parallèle de la prospection agricole, RODEZ AGGLOMERATION a adressé à chaque commune un courrier d’information leur expliquant la démarche et le contexte pour la révision du plan d’épandage des boues de la station de Bénéchou, et les invitant à une visite des installations communautaires d’assainissement. Une seule commune a répondu à ce courrier en demandant une visite de la station d’épuration de Bénéchou, visite qui à ce jour n’a pas pu être organisée.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris acte de la réponse. En annexe au mémoire-réponse, le commissaire enquêteur a été destinataire des copies des lettres adressées aux maires. Les délibérations qui traduisent un avis défavorable ne contiennent aucun élément motivant cet avis ; il ne peut s’agir semble-t-il d’un manque d’information puisque une visite à la station de Bénéchou était possible.

->>concernant mon analyse du projet et des documents constituant le dossier d’enquête :

Malgré un dossier complet et bien structuré quelques questions subsistent pour compléter mon analyse

1-stockage des boues : il est prévu un stockage possible des boues pendant 5,2 mois. A quel degré de siccité sont les boues stockées à l’issue de cette période ? Il est prévu le stockage des boues en bout de parcelle. Il est aussi indiqué que le dépôt transitoire de boues en bout de parcelle n’excèdera pas plusieurs semaines. Cela signifie réellement combien de temps maximum ? Si ce stockage est de longue durée, quelle incidence sur la siccité ?

Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : -Depuis le 1èr janvier 2016, 12 analyses mensuelles sont réalisées sur les boues en sortie de déshydratation (sans stockage) et 12 analyses sur les boues après une période de stockage de quelques mois. La moyenne des siccités est de 29,4% pour les boues n’ayant pas eu de stockage et de 29,5% pour des boues ayant été stockées plusieurs mois. Il n’y a pas de différence significative sur la siccité des boues. Sur les autres paramètres, on observe : -une baisse de 2 points du pH après stockage (11,3 à 9,3 de pH) -une baisse de la matière organique après stockage (50,4% MS à 46,3% MS) -une légère baisse de l’azote total (4,5%MS à 4,3%MS) -une augmentation de l’azote ammoniacal (0,1%MS à 0,6%MS)

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Il n’y a pas de variation significative sur le rapport C/N, le phosphore, la potasse, le calcium, le magnésium. -pour la campagne 2015, la durée moyenne de stockage en bout de champ est de 22,2 jours soit 3,2 semaines. Cette année n’est cependant pas représentative car le bâtiment de stockage n’a été mis en service qu’au mois de mai 2015. Un maximum de 85 jours soit 12,1 semaines a été observé chez un agriculteur chez qui des boues livrées en mai ont été épandues en août. Les boues ont été livrées en avance car l’agriculteur disposait d’une zone pour recevoir les boues à proximité des parcelles concernées et éloignées de point d’eau et d’habitation. La moisson un peu tardive en 2015 a repoussé de quelques semaines l’épandage. Pour la campagne 2016 et avec le bâtiment de stockage, la durée moyenne de stockage en bout de champ est de 18 jours soit 2,6 semaines. Elle a donc été diminuée de 20%. Un maximum de 98 jours soit 14 semaines, a été observé chez un agriculteur chez qui des boues livrées en juin ont été épandues en septembre. Les boues ont été livrées en avance car l’agriculteur disposait d’une zone pour recevoir les boues à proximité des parcelles concernées et éloignées de point d’eau et d’habitation. En juin 2016 le stockage des boues de Bénéchou était plein. Avec le nouveau plan d’épandage, il y aura plus de parcelles disponibles pour les campagnes d’hiver et de printemps. Les durées de stockage en bout de champ seront donc réduites. En 2015 pour 23% des parcelles épandues la durée de stockage en bout de champ a été de moins de 1 semaine er en 2016 pour 45% avec le bâtiment de stockage. En bout de champ on observe la formation d’une croûte sur le tas de boues. Les boues sèchent en surface sous l’action du soleil et du vent. Aucune évolution de la siccité des boues stockées quelques semaines en bout de champ n’a été observée. Toutes les dispositions sont prises pour limiter la durée du stockage.

Avis du commissaire enquêteur : ces d’information complètent utilement le contenu du dossier d’enquête. Nous actons l’effet bénéfique de la construction du bâtiment de stockage à Bénéchou sur la limitation des durées de stockage en bout de champ.

2. relation propriétaire-locataire : lors du choix des parcelles retenues pour l’épandage, les exploitants agricoles non propriétaires ont-il été questionnés sur le contenu de leur bail ?

Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : RODEZ AGGLOMERATION et les acteurs de la valorisation agricole des boues n’interviennent pas dans les relations entre propriétaires et exploitants de parcelles. Il est systématiquement recommandé au locataire de rester transparent sur les produits qu’il utilise vis-à-vis de son propriétaire qu’il s’agisse de boues dépuration mais également d’autres amendements, engrais, produits phytosanitaires. Le suivi de la valorisation des boues réalisé par RODEZ AGGLOMERATION dans le respect de la règlementation garantit à l’exploitant, et par voie de conséquences au propriétaire, une traçabilité remarquable, ce qui n’est pas nécessairement le cas avec d’autres intrants. En tout état de cause l’agriculteur reste décideur et responsable de son mode d’exploitation et des produits qu’il utilise sur ses parcelles.

Avis du commissaire enquêteur : cette réponse renvoie aux relations qui doivent exister entre propriétaire et exploitants des parcelles. Il ne peut y avoir de problème majeur en ce qui concerne l’épandage des boues.

3.justifications économiques et écologiques: les boues peuvent être transportées jusqu’à plus de 40 km (exemple la Commune de La Selve). Quels sont les justificatifs économiques et écologiques de transporter de faibles quantités de boues à distance importante ?

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Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : Ce nouveau plan d’épandage ainsi que le bâtiment de stockage vont permettre de valoriser l’ensemble du gisement de boue de la STEP de Bénéchou. De 2008 à 2016, une partie des boues étaient envoyées en co-compostage avec des déchets verts à CASTERON (32), NARBONNE (11) ou SAINT-AMANS-SOULT (81) soit respectivement à 180 km, 220 km et 145 km. (voir dans annexes –annexe 2- dans le contenu du mémoire-réponse tableau et graphique détaillant les tonnages par filière d’évacuation et par an). La distance de 40 km par an pour les parcelles les plus éloignées est bien inférieure aux distances parcourues antérieurement pour la valorisation par co-compostage. De plus, certaines exploitations les plus éloignées ont des cultures disponibles (prairies) lors de périodes (hiver et automne) où il y a peu de disponibilité sur certains secteurs.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris acte de la réponse et des justifications apportées.

4.risques liés à l’épandage : malgré toutes précautions et mesures prises il peut exister des risques liés à l’épandage agricole des boues d’épuration, existe-t-il un « fonds de garantie » qui couvrirait ces risques ?

Réponse de RODEZ AGGLOMERATION : Oui ce fonds de garantie existe. Quelques précisions ci-dessous : -contexte règlementaire : la loi sur l’eau de décembre 2006 a instauré un fonds de garantie « boues » inscrit à l’article L425-1 du Code des Assurances. Le décret du 18 mai 2009 (Titre II livre IV chapitre IV articles R424-1 à 17 du Code des Assurances) relatif à l’indemnisation des risques liés à l’épandage agricole des boues d’épuration urbaines ou industrielles fixe les conditions de mise en œuvre du fonds de garantie. -risque couvert par le fonds de garantie : le fonds de garantie « boues » doit permettre de couvrir un risque lié à l’épandage non couvert par l’assurance responsabilité civile et non connu au moment de l’épandage du fait des connaissances scientifiques et techniques actuelles. Le fonds assure l’indemnisation des dommages constatés dans la limite d’un montant maximum, sous réserve que l’épandage ait été effectué dans des conditions conformes à la règlementation en vigueur. -boues concernées : boues d’épuration urbaines ou industrielles que le producteur a l’autorisation d’épandre et matière de vidange épandue dans le cadre d’un périmètre d’épandage soumis à déclaration. -assiette et montant de la taxe : l’assiette est définie par le poids de matière sèche de boues ou matières assimilables déduit des réactifs incorporés pour la production ou le traitement. Le montant de la taxe est de 0,50 euro/tonne MS. La loi de finance 2017 a abrogé la taxe sur les boues, destinée à financer le fonds de garantie des risques liés à l’épandage agricole des boues d’épuration urbaines ou industrielles. Cela signifie que les producteurs de boues ne versent plus la taxe sur les quantités produites à compter du 1 er janvier 2017. Le fonds de garantie est lui maintenu, avec un montant en 2015 d’environ 2,5 millions d’euros.

Avis du commissaire enquêteur : il est pris acte de la réponse et des précisions utiles sur le fonds de garantie.

Pièces annexées au mémoire-réponse par RODEZ AGGLOMERATION : -annexe 1 : arrêté d’autorisation du 10 décembre 2013-2013344-0065 plan d’épandage des boues de la station de Bénéchou

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-annexe 2 : cartographie et liste parcellaire modifiée sur la commune de MOYRAZES -annexe 3 : Cerfa 13837- Déclaration d’ouvrage (prélèvements, puits et forages à usage domestique) -annexe 4 : courriers adressés aux communes pour la révision du plan d’épandage des boues de la station d’épuration de Bénéchou.

V. Les conclusions sur le déroulement de l’enquête L’enquête s’est déroulée conformément à l’arrêté préfectoral. Les affichages règlementaires ont respecté les textes qui les prescrivent et RODEZ AGGLOMERATION a remis au commissaire enquêteur les justificatifs des insertions dans la presse, après enquête le 13 octobre 2017. Les permanences ont été tenues dans les mairies prévues dans des locaux accessibles aux personnes à mobilité réduite. En fin d’enquête une difficulté apparue : la réception des registres d’enquête car de nombreuses communes, malgré un courriel de rappel adressé par le commissaire enquêteur à toutes les mairies le 9 octobre 2017 soit 4 jours avant la clôture de l’enquête publique, ont omis d’adresser les registres en leur possession dès la clôture de l’enquête comme prévu règlementairement. De nombreuses relances ont été nécessaires pour permettre au commissaire enquêteur de clore les registres conformément à la règlementation et à l’article 3.6 de l’arrêté préfectoral. Concernant les avis délibérés des 32 communes, à la date du 27 octobre 2017, soit quinze jours après la clôture de l’enquête et en référence à l’article 6 de l’arrêté préfectoral, 20 communes ont transmis dans les délais ces avis délibérés, permettant ainsi leur prise en compte. Ces délibérations contiennent pour 16 communes un avis favorable sans observation et pour 4 communes un avis défavorable mais avec aucune indication motivant cet avis. Par contre toutes les délibérations reçues postérieurement au 27 octobre n’ont pas à être traitées par le commissaire enquêteur. RODEZ AGGLOMERATION a répondu de façon très claire et avec détails à la totalité des observations du public et des questions complémentaires énoncées par le commissaire enquêteur. Les réponses apportées sont de nature à lever les inquiétudes exprimées.

A ce stade : Il est pris en considération, l’analyse du dossier soumis à enquête, le déroulement de celle-ci, l’examen des observations enregistrées, les renseignements recueillis, le mémoire-réponse de RODEZ AGGLOMERATION, les résultats d’entretien avec les représentants de RODEZ AGGLOMERATION et d’ALLIANCE ENVIRONNEMENT, la durée de consultation du public qui était suffisante et exempte d’aléa.

En bilan d’enquête, la participation du public a certes été plutôt faible. Il apparaît que les règles formelles de publication et rappel d’avis d’enquête publique, de mise à disposition du public du dossier d’enquête et notamment du registre d’enquête, de la présence du commissaire enquêteur aux jours et heures prévues des permanences, d’ouverture et de clôture du registre, du recueil des requêtes du public, de l’observation des délais, de la période d’enquête fixée du 11 septembre au 13 octobre 2017 ont été scrupuleusement respectées.

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Dans ces conditions, le commissaire enquêteur estime pouvoir émettre sur le projet de révision du plan d’épandage des boues issues de la station d’épuration de Bénéchoiu sise sur la commune d’OLEMPS un avis motivé, objet de la partie du document « AVIS ET CONCLUSION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR »

A Saint-Lieux-Lafenasse (81), le 10 novembre 2017 Le commissaire enquêteur Signé Claude OLIVIER

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