La Langue Des Actes Éthiopiens À L'épreuve De La Modernité

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La Langue Des Actes Éthiopiens À L'épreuve De La Modernité La langue des actes éthiopiens à l’épreuve de la modernité : un recueil de chartes royales daté de 1943 (église de Maḫdärä Maryam, Bägémder) Anaïs Wion To cite this version: Anaïs Wion. La langue des actes éthiopiens à l’épreuve de la modernité : un recueil de chartes royales daté de 1943 (église de Maḫdärä Maryam, Bägémder). J.‑M. Bertrand, P. Boilley, J.‑P. Genet et P. Schmitt Pantel. Langue et Histoire, Publications de la Sorbonne, pp.123-152, 2012. halshs-00650084 HAL Id: halshs-00650084 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00650084 Submitted on 12 Dec 2011 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. PRE-PRINT La langue des actes éthiopiens à l’épreuve de la modernité : un recueil de chartes royales daté de 1943 (église de Maḫdärä Maryam, Bägémder) Anaïs Wion Centre d’Études des Mondes Africains, CNRS Entité politique ancienne, le royaume chrétien d’Éthiopie a produit de nombreux documents écrits pour témoigner de son histoire et pour administrer ses peuples, ses institutions et ses terres. Dans le multilinguisme des vastes territoires sur lesquels l’état chrétien exerça sa domination, deux langues sont liées au pouvoir : le ge‘ez et l’amharique. On les présente volontiers dans une opposition simple. Le ge‘ez serait ainsi la langue de l’écrit et de la liturgie tandis que l’amharique serait la langue véhiculaire, la langue de l’oralité. C’est à ce rapport de tension linguistique que nous allons nous intéresser ici en nous posant une question : comment l’amharique devint-elle la langue écrite du pouvoir ? Vaste sujet que dans le cadre nécessairement restreint d’un article nous allons aborder au travers d’un e texte. Il s’agit d’une synthèse élaborée au milieu du XIX siècle des « chartes e royales » faites au bénéfice d’une église fondée à la fin du XVI siècle par une reine, synthèse reprise et augmentée en 1943, après l’occupation italienne. L’Éthiopie : une diglossie au pouvoir dans un contexte de multilinguisme Le ge‘ez, la plus ancienne des langues dites « éthio-sémitiques », est utilisée dans le royaume d’Éthiopie depuis la période du royaume aksumite qui se forme comme entité politique au premier siècle de notre ère. Les e témoins épigraphiques les plus anciens datent du III siècle de notre ère. e Lorsqu’au IV siècle, Ezana, le souverain du royaume d’Aksum, se convertit au christianisme, il fait aussi le choix d’une écriture et d’une langue : le ge‘ez, transcrit avec un système d’écriture syllabique d’abord consonantique dérivé d’une forme cursive du sud-arabique 1. Des inscriptions épigraphiques 1 La synthèse la plus récente sur les développements historiographiques et les nouvelles découvertes dans ce domaine est celle de Serguei FRANTSOUZOFF, « South Arabian minuscule 1 tout comme de courts slogans sur les pièces de monnaie montrent que le ge‘ez prit le pas au cours de ce règne sur le grec et le pseudo-sabéen, langues des échanges diplomatiques et commerciaux. Ainsi et pour les quinze siècles à venir ce royaume de l’Afrique orientale se définit en fonction d’un système d’écriture et d’une religion, cette définition étant aussi bien réflexive qu’exogène. L’histoire de l’Éthiopie et son historiographie en sont profondément marquées, faisant de l’Éthiopie la terre d’écriture africaine par excellence. Les études éthiopiennes ont de ce fait parfois semblé hésiter entre « orientalisme » et « africanisme » sans trouver réellement leur place dans aucune de ces deux contrées de l’imaginaire intellectuel occidental divisant les terres du sud de la Méditerranée en pays des religions du Livre et pays sans écriture2. e e Après une période « muette » allant du VII au XII siècle pour laquelle nous ne disposons d’aucune source écrite endogène, de nombreux documents sur parchemin font leur apparition. Peu nombreux aux périodes anciennes pour lesquelles le corpus est composé de quelques évangiles et e manuscrits bibliques souvent enluminés, c’est surtout à partir des XIV et e XV siècles que les sources écrites deviennent quantitativement abondantes et qualitativement diversifiées. Signalons que la production manuscrite est d’autant plus importante en Éthiopie que l’imprimerie ne fait son apparition e que très tardivement, dans la première moitié du XX siècle. La langue ge‘ez, « langue classique » de l’Éthiopie chrétienne, est la langue de la liturgie et des textes religieux. On estime qu’elle aurait cessé e e d’être parlée de façon courante entre le VII et le XIII siècle, au cours de cette période obscure durant laquelle le silence des sources invite l’historien à imaginer mutations et décadences modifiant les structures auparavant connues. Le ge‘ez classique est aussi une langue érudite et les créations littéraires éthiopiennes se firent de façon quasi-exclusive dans cette langue e jusqu’au XIX siècle. Langue très ritualisée, ce n’est pourtant pas une langue « morte » ni même figée car elle possède une dimension orale non négligeable qui inclut des possibilités de création. Tout d’abord, la writing and early Ethiopian script of Pre-Aksumite graffiti: typological resemblance or genetic interdependence? », in: Proceedings of the 15th International Conference of Ethiopian Studies, Hamburg 2003, Harrassowitz, 2006, pp. 572-86 [Aethiopistische Forschungen 65]. 2Au sujet de la dérive de l’idée d’africanisme et de la (non) place de l’écrit en Afrique, voir Alain Ricard, « De l’africanisme aux études africaines. Textes et "humanités" », Afrique et histoire, 2 (2004), p. 171-192. Cet article pose la question de l’absence des études éthiopiennes au sein des études dites africaines et lie explicitement cette absence à l’existence d’une littérature écrite et à l’accent mis sur la philologie. Au sujet de la création par une discipline de son sujet d’étude, voir l’ouvrage toujours nécessaire de Edward Saïd, L’Orientalisme. L’Orient créé par L’Occident, 1980, Seuil.. 2 connaissance par cœur des textes bibliques ge‘ez est fondamentale car c’est leur récitation à voix haute qui est le principal moyen de transmission et de connaissance de ces textes. Écrire, lire, avoir recours à un support écrit pour étayer son savoir n’est absolument pas valorisé dans une société du livre qui, jusqu’à aujourd’hui, méprise les outils de mise en ordre des connaissances 3. Surtout, le degré supérieur du cursus intellectuel qui s’effectue dans les écoles religieuses est celui du qené, ou poésie ge‘ez. Être passé maître dans l’art du qené signifie être capable de composer, dans un contexte de performance c’est-à-dire en présence d’un public et souvent de compétiteurs, des poésies en ge‘ez qui obéissent à une versification extrêmement complexe et qui possèdent la plupart du temps un double sens 4. On voit donc que le ge‘ez est une langue élitaire – mais dans quelle mesure pour des périodes anciennes, aucune étude ne permet à ce jour de le mesurer – et néanmoins bien insérée dans une culture vivante et créatrice. L’amharique est une langue ayant elle aussi une racine sémitique. Elle ne dérive pas du ge‘ez de façon directe mais elle est considérée par les linguistes comme dérivant d’une langue sœur 5. Elle aurait été la langue de la cour royale6 ainsi que la langue unificatrice imposée par le christianisme 3À l’exception de quelques rares tables des matières, les manuscrits éthiopiens ne comportent jamais d’instruments de repérage tels que titres, chapitrages, index, etc. De même, les bibliothèques ne disposent pas de catalogues mais au mieux d’inventaires succincts, souvent réalisés en période de crise. Voir par exemple l’inventaire de la bibliothèque de Egzi’abḥer Ab sur l’amba Géšen, effectué après les destructions causées par les guerres du début du seizième siècle, dans le manuscrit Bl Or. 481, fol. 20rb (édition et traduction à paraître par Manfred Kropp, dans le corpus électronique Ethiopian Manuscripts Archives). Ou encore, l’inventaire des manuscrits de Gonǧ (Goǧǧam) réalisé après le pillage de cette église par Téwodros (ms. EMML 8584, fol. 193v-194r). 4Les publications sur le qené se concentrent sur l’étude de cette versification complexe, sur l’art du double-sens et sur l’édition de textes. Il n’existe rien, à ma connaissance, sur l’aspect « théâtral » de cette pratique. Voir l’article assez critique envers l’interprétation académique occidentale du qené : Alemayu Mogäs, « Geez and Amharic study without qene is incomplete », Proceedings of the Third International Conference of Ethiopian Studies, Addis Ababa, 1966, 2, 1970, p. 99-116. 5R. Hetzron, et M.L. Bender, « The Ethio-semitic Languages », dans Language in Ethiopia, M.L. Bender (dir.), London, Oxford University Press, 1976, p. 23-33. Les enjeux de la classification des langues sémitiques éthiopiennes et en particulier de la place du groupe « éthio-sémitique » au sein des langues « sémitiques », au-delà des réels problèmes posés par toute tentative d’ordonnancement de la diversité linguistique, restent sujets à des débats de nature idéologique ayant des implications historiques potentiellement conséquentes. Voir par exemple Girma A. Demeke, « The Ethio-Semitic Languages (Re-examining the Classification) », Journal of Ethiopian Studies, 34/2 (2001), p. 57-93. 6Lesanä neguś ou « langue du roi ». Si ce terme est désormais couramment employé dans la littérature académique, je dois avouer ne pas en avoir trouvé mention dans les textes éthiopiens eux-mêmes.
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